diversités magazine avril

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DIVERSITéS Magazine

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Diversités Magazine est réalisé par la Ville de liège - interculturalité.

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Page 1: Diversités magazine avril

diversitésMagazine

Page 2: Diversités magazine avril

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sommaire

le débat le rôle des villes dans la lutte contre le racisme et les discriminations

Rosa PaRksle feuilleton

suggestionslectures, films, musique

N°2 - Avril 2015

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Photo couverture : © jjayo - fotolia.com

Page 3: Diversités magazine avril

sommaire

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FiguRes eMbléMatiquesnaomi klein & alice Parker

 

Focusexposition

 Demandeurs d’avenir(s)

cultuRegastRonoMie et RecettesPays slaves – balkans

N°2 - Avril 2015

la vidéo du Mois

la PaRole est à vous

du côté du cRiPel

agenda

7714

+

15Photo couverture : © jjayo - fotolia.com

Page 4: Diversités magazine avril

  «Tous les êtres humains naissent libres et  égaux en dignité et en droits». Qui n’a pas entendu cet article premier issu de la Déclara-tion des droits de l’Homme et du Citoyen ? Il paraît simple mais dans les faits, il s’avère que le racisme, la xénophobie et la discrimination

perdurent et colorent notre société actuelle.

Afin de promouvoir les valeurs de respect, diversité, tolérance et de combattre le racisme, différents instruments ont été développés, au niveau international et national (voir encadrés).

Pourquoi les villes ont elle un rôle à jouer dans ce contexte ?

Les Villes travaillent au niveau local, elles sont plus facilement en contact avec les citoyens, et notamment les victimes de discri-mination. Elles peuvent également impliquer les acteurs de terrain et traduire en actions concrètes les instruments nationaux et interna-tionaux.

e rôle des villes dans la lutte contre le racisme et les discriminations

Elles ont la liberté de décider sur leur territoire et bénéficient sou-vent de l’existence d’associations et de réseaux de solidarité.

Par ailleurs, elles accueillent beau-coup d’étrangers. Rien qu’à Liège, plus de 140 nationalités sont pré-sentes.

Les Villes sont des lieux d’échanges ou de confrontations des diffé-rences. Le contexte ambiant et les politiques menées peuvent faire la différence et susciter soit un contexte d’enrichissement mutuel et de bien vivre ensemble, soit une idéologie et des pratiques de dis-crimination.

Les Villes ont donc un rôle crucial à jouer pour le développement et

instruments pour combattre le racisme à l’international• La Déclaration universelle des droits de l’Homme de 1948• Les deux Pactes de l’ONU de 1966 (le Pacte internatio-nal relatif aux droits civils et politiques et le Pacte interna-tional relatif aux droits écono-miques, sociaux et culturels)• La Convention sur l’élimina-tion de toutes les formes de discrimination raciale de 1965• Le Protocole additionnel n°12 à la Convention européenne des droits de l’Homme• La Commission européenne contre le racisme et l’intolé-rance (ECRI) établie en 1993 dans le giron du Conseil de l’Europe• La Charte des droits fon-damentaux de l’Union euro-péenne, dotée d’un caractère contraignant depuis le Traité de Lisbonne, qui considère le principe de non-discrimina-tion comme un des principes fondateurs de l’UE• Deux directives euro-péennes qui ont spécifique-ment trait au principe de non-discrimination• L’Agence pour les droits fondamentaux

LE débat

4LE DébAT

Les 22 et 23 avril 2015, La Ville de Liège reçoit le comi-té directeur de la Coalition européenne des Villes contre le racisme afin de lui exposer ses politiques, échanger des bonnes pratiques,  présenter au réseau le nouveau prési-dent et la nouvelle représen-tante de l’UNESCO.

L

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la mise en place de politiques anti-discriminatoires. Elles peuvent faire office de laboratoires favorisant l’émergence de nouvelles formes de citoyenneté.

Plus d’idées dans deux têtes que dans une. ensemble on est plus fort

Chaque Ville, seule, peut fonction-ner et mener des politiques, mais en travaillant ensemble, les Villes peuvent s’enrichir mutuellement, apprendre l’une de l’autre, dévelop-per des politiques communes.

Un réseau a été développé par l’UNESCO. L’objectif final est d’im-pliquer dans une Coalition inter-nationale les Villes désireuses de mener ensemble une lutte concrète contre le racisme. Afin de prendre en compte les spécificités et les priorités de chaque région du monde, des Coalitions sont d’abord créées à l’échelle régionale. Elles se dotent chacune d’un programme commun d’action.

La Coalition européenne des Villes contre le racisme a été lancée le 10 décembre 2004 à l’occasion de la 4e Conférence européenne des villes pour les droits de l’Homme qui s’est tenue à Nuremberg et a rassemblé des représentants de

5LE DébAT

Pour porter plainte ou signaler une discrimi-

nation, cliquez ici

ou téléphonez au 0800 12 800

plus de cent quarante villes. L’ob-jectif final de cette coalition est de fournir aux autorités locales un programme opérationnel permet-tant une mise en œuvre plus effi-cace des politiques contre les dis-criminations.

Ainsi, un Plan d’action en dix points a été établi, composé de dix enga-gements qui couvrent les différents domaines de compétence des autorités locales tels que l’éduca-tion, le logement et l’emploi ou les activités culturelles et sportives. Il suggère particulièrement des choix d’actions, qui peuvent être complé-tés ou développés. Les villes signa-taires s’engagent à intégrer le plan d’action dans leurs stratégies et politiques municipales et veillent à faire participer les divers acteurs de la société civile à sa mise en œuvre. A la Ville de Liège, ce plan d’action a été traduit en un cadre structu-rant pour une politique de Rela-tions Interculturelles appellé «  Le Rêve de Martin  ». Il fait référence au rêve de Martin Luther King de voir un jour tous les êtres humains égaux. Il vise à :• Rassembler, en les structurant, les informations sur les projets initiés par la Ville, les associations, voire le monde économique liégeois en la matière ;

• Valoriser cette cartographie à Liège, en belgique et sur la scène internationale ;• Définir un tableau de bord vivant de l’action interculturelle ;• Formaliser le dialogue avec l’en-semble des forces vives dans ce domaine ;• Renforcer l’efficacité, la visibilité et la lisibilité de l’activité intercul-turelle• Répondre aux dix priorités de la Coalition européenne des Villes contre le racisme de l’UNESCO.

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Rosa Parks naît en 1913 à Tuskegee, état d’Alabama, dans le Sud des Etats-Unis, en pleine époque de ségrégation.Elle se souvient que son grand-père montait la garde la nuit de-vant la ferme contre les actions du Ku Klux Klan (KKK). Sa jeunesse lui fait vite subir les affronts du racisme. Le KKK a d’ailleurs brûlé à deux reprises l’école qu’elle fré-quente  (Montgomery Industrial School for Girls). Bien que Rosa Parks ait raconté dans son auto-biographie n’avoir pas eu une mau-vaise impression des blancs, elle narre des détails du racisme au quotidien (si vif dans le Sud des États-Unis) qui l’ont marquée, telles ces fontaines publiques réservées aux Blancs ou aux Noirs.

Rosa PaRks

Le feuilleton

6ROSA PARKS

La «  ségrégation  » sépare les personnes de couleur de peau noire, de celles de peau blanche, les obligeant à manger dans des restaurants différents, prendre des bus différents, utili-ser des toilettes différentes, etc. Ces lois sont basées sur l’idée qu’il existe des «  races  » bien différentes et que certaines sont meilleures que d’autres. Rosa Parks avait tellement l’ha-bitude d’être traitée différem-ment qu’elle dira  : «  Enfant, je pensais que l’eau des fontaines pour les blancs avait meilleur goût que celle des Noirs ».

La ségrégation 

Le Ku Klux Klan c’est quoi ?

Le Ku Klux Klan, fondé en 1865, prône schématiquement la su-prématie de la « race » blanche sur les autres «  races  », avec des tendances communistes et homophobes.

D’où vient son nom ?

Le nom « Ku Klux Klan » vient du mot grec  kuklos, qui signi-fie  cercle. C’est l’un des fon-dateurs, James R. Crowe, qui a l’idée de séparer le mot en deux et de changer la fin, ce qui donne Ku Klux (en latin,  lux si-gnifie «  lumière  »). Comme les fondateurs ont tous des an-cêtres  écossais , un autre fon-dateur, John C. Lester, propose de rajouter le mot clan à la fin, en remplaçant le C par un K, de manière à uniformiser la pre-mière lettre des trois mots.

Pourquoi ces costumes ?

Les membres du KKK portent une cagoule blanche pointue sur leur tête et une grande robe assortie sur le corps, même leurs chevaux sont déguisés de cette façon. Leurs premières «  chevauchées  » ont pour but de terroriser les Noirs  : ils font croire à ces derniers, qu’ils sont les fantômes  des soldats confé-dérés morts au combat venus se venger. Ces costumes sont copiés sur les capirotes  portés par les processionnaires  espa-gnols.

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Comme Catherine, libérez-vous  ! Parlez-nous de votre expérience de discrimination.

Contribuez à une oeuvre artis-tique. Pour plus d’info, cliquez ici

Lors de l’embauche dans mon pre-mier boulot, le boss m’a félicité mais m’a tout de suite dit : « et pas ques-tion de tomber enceinte hein ! »

Deux ans après, quand je suis ve-nue lui annoncer que je quittais la boite pour un autre boulot, j’ai commencé par dire « j’ai une mau-vaise nouvelle car... ». Il m’a coupé la parole : « t’es pas enceinte !? »

La PaRoLE Est à vous

La vidéo du mois

7LA PAROLE ESt à VOUS

vivre ensemble à Liège : rêvons tous ensemble

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Raewyn connellMasculinités. Enjeux sociaux de l’hégémonieParis, Éditions Amsterdam, 2014.

Première traduction francophone des travaux de la sociologue aus-tralienne Raewyn Connell. Articu-lant théorie et récits de vie, Raewyn Connell dessine une cartographie complexe et nuancée des masculi-nités. Elle met au jour l’existence, au sein de l’ordre de genre, d’une mas-culinité hégémonique qui vise à as-surer la perpétuation de la domina-tion des hommes sur les femmes. Contre tout masculinisme, Connell nous montre que la masculinité hégémonique, sans cesse ébran-lée et mise à l’épreuve dans le vécu des hommes, n’est ni définitive ni le seul schéma de masculinité dis-ponible. On ne peut alors l’analyser sans s’intéresser à ses pendants, les masculinités complices, subordon-nées ou encore marginalisées.

Une suggestion de l’ULg.

suggEstions

SUGGEStiONS

Livres

ESSai • adultE

Jean-Philippe stassenDéogratiasÉditions Dupuis, Aire Libre, 2000.

Cette œuvre de  fiction  situe son action juste avant et juste après le  génocide rwandais  de  1994. Elle l’aborde à travers des  flash-backs  qui sont autant de souve-nirs d’un adolescent  rwandais  or-dinaire. Le personnage principal, Déogratias, est un jeune  Hutu  de-venu fou à la suite des massacres auxquels il a assisté et participé. Pour oublier qu’il a pris part au sup-plice de ses amies Tutsi, Apollinaire et bénigne, il erre dans les rues de  butare  au  Rwanda, frappant aux portes pour qu’on lui donne de l’urwagwa, la bière de banane dans laquelle il noie une terreur dont il ne peut se débarrasser.

Jeudi 02 avril 2015, Jean-Philippe Stassen, scénariste, dessinateur, coloriste de Déogratias et auteur liégeois de bandes dessinées nous fera le plaisir d’échanger sur son travail artistique et journalistique. A 19h30 à la librairie Entre-Temps, rue Pierreuse, 15, 4000 Liège. Entrée libre.

Bd • adultE

david Mc keeNoirs et blancsGallimard, 1981

Cette fable colorée et humoristique concerne le monde entier. Elle ex-plique pourquoi on ne trouve plus sur terre ni d’éléphants blancs, ni d’éléphants noirs. C’est simple, ils sont tous morts au terme d’une guerre qui a duré des temps et des temps. Nos éléphants gris à nous sont nés de ceux qui, blancs ou noirs, avaient choisi le camp de la paix. La morale est claire, servie par de superbes dessins si carc-téristiques de l’auteur-illustrateur britanique. Pour tous dès 4 ans. (L. Cauwe)

Disponible dans les bibliothèques de la Ville de Liège : Droixhe, Xho-vémont, thier à Liège, Sclessin, St-Léonard.

alBum • jEunESSE

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mFilms usique

tom lanoye Les boîtes en cartonsLa Différence, 2012

En Flandre, dans les années 1970, l’histoire d’un garçon d’une dizaine d’années qui tombe amoureux d’un de ses camarades lors d’un voyage scolaire organisé par une caisse d’assurance chrétienne. Un roman sur l’homosexualité dans un pays catholique et une galerie de por-traits du milieu familial de l’auteur et du monde scolaire dans l’après-guerre.

Disponible dans toutes les biblio-thèques de la Ville de Liège.

roman • adultE

l’homme qui répare les femmesfilm de thierry Michel et colette braeckman

Le docteur Mukwege est devenu emblématique d’une lutte inlas-sable contre l’impunité des viols de guerre, la corruption endémique qui ravage le Congo et la fragilité pour une telle voix d’exister (il est l’objet de menaces et a été victime d’une tentative d’assassinat).«  Simple  » gynécologue formé en France, il ne peut y rester. Non que la France ne lui plaise pas, mais le peu de gynécologues dans son pays le pousse à y retourner et y pratiquer son métier. Il y voit une mission médicale, qui va devenir bien plus au fil des années.

Actuellement en salle. Séance spé-ciale le 21 avril à 20h au Parc (22, rue Joseph Carapy, 4020 Liège-Droixhe), en présence de Thierry Michel et Colette braeckman, au-teurs du film.

carlos de nicaragua y Familia

Carlos Wiltshire a.k.a. Carlos De Nicaragua, le « Godfather of latino Reggae  », est né à bluefields sur la Côte atlantique du  Nicaragua. Un rastaman et fan de reggae de longue date. il fuit le Nicaragua du-rant la guerre qui déchire le pays et en 1991 pose ses valises à Paris où il apporte sa musique.Après sa participation à l’album mythique Casa Babylone de Mano Negra, ainsi qu’aux tournées à gui-chets fermés dans le monde entier, il rejoindra  Radio Bemba Sound-system et tourne encore avec Manu Chao dans le monde entier !Plus tard, il montera sont propre projet de Salsa-Reggae, Carlos De Nicaragua y Familia.

A la Casa Nicaragua, le 11 avril 201519h Repas convivial21hConcert & Soirée 7€

Pour une écoute en primeur et plus de détails, cliquez ici.

9SUGGEStiONS

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10CULtURE, GAStRONOmiE Et RECEttE

S’il est bien une zone du monde ca-ractérisée par sa diversité, ce sont les Balkans. N’utilisons-nous pas le terme «  balkanisation  » pour ren-voyer à un fractionnement, un frac-tionnement des divisons. Il n’existe pas une cuisine unique dans les balkans ou l’est de l’Europe, mais des cuisines, tant il existe des va-riations autour d’un même plat. Si beaucoup d’influences sont parta-gées, chaque pays a pu apporter son identité et sa personnalité pour proposer une cuisine généreuse. Les plats se composent essen-tiellement de porc, d’agneau, de mouton, éventuellement de boeuf mais plus rarement. Les pommes de terre et les poivrons ont la part belle…

Rendez-vous à l’Auberge de Jeu-nesse Simenon (rue Georges Sime-non, 2, 4020 Liège) pour une soirée slave/des balkans. La fédération européenne de l’art et de la culture slave «  SLAWA  » nous proposera une conférence.Et le groupe « Les balkans » nous régalera de plats traditionnels, danses et chants.

temps de préparation 20 minutestemps de cuisson10 minutes

ingrédients (pour 4 personnes)• 200 g de viande de bœuf hachée• 200 g de viande d’agneau hachée• 200 g de viande de porc hachée• 100 g de lard gras haché• 1 oignon haché• 1 verre de vin blanc (facultatif)• sel, poivre plus qu’abondant

Préparationbien mélanger tous les ingrédients dans une terrine avec les mains.  Façonner des petits cylindres du diamètre d’un doigt, que vous couperez en pièces longues envi-ron sept centimètres (la cuisson les réduira à cinq centimètres). Vous appuyez les cevapcici ainsi obtenus sur la grille déjà chaude (il faudrait le charbon de bois, mais même la grille ou la plaque électrique vont bien), en les lais-sant jusqu’à ce qu’ils soient de-venus très sombres et aient rejeté presque tout leur gras. Il est nécessaire les retourner de temps en temps. Servez-les leur avec des  oignons  crus en abon-dance, assaisonnés avec de la sauce Ajvar (poivron  rouge cru, moulu et mélangé à ail  haché, huile, peu de vinaigre).

Remarques :Les vrais cevapcici (diminutif: civa ou ciba) demandent trois types de chair, plus le lard qui fait le liant à la place de l’œuf. La plat, d’origine serbo-croate, est maintenant ty-pique même de trieste et de Gori-zia, en Italie.

CuLtuRE, gastRonomiE Et RECEttEs

Pays slaves

  Balkans

Pour en savoir plus sur la culture slave, quelques sug-gestions disponibles au Point Culture

musique• Russie• Ukraine• Bosnie• Croatie et Slovénie

Cinéma « Le Sacrifice » de Agnieszka Holland – VS1729Un téléfilm en trois parties sur l’histoire du Printemps de Prague

Cevapcici

temps de préparation 30 minutestemps de cuisson30 minutes

ingrédients (pour 2 pots)• 1 kg de poivrons • 1 kg d’aubergine • piment (ou paprika fort)• huile d’olive

PréparationGriller les poivrons, ôter la peau et les pépins. Les hacher menu. Cuire les  aubergines   au four (les piquer au préalable pour éviter l’éclatement). Enle-ver la peau, hacher la chair. Mélanger les deux légumes dans une casserole, ajouter le paprika, du sel , du poivre  et faire dessécher à feu doux sans cesser de remuer.  Ajouter progressivement l’huile d’olive, toujours sur feu doux. Il faut en fait éliminer toute l’humi-dité des légumes et remplacer par l’huile pour conservation. Mettre en pot à chaud, et conserver au frigo.

ajvar

Page 11: Diversités magazine avril

11CULtURE, GAStRONOmiE Et RECEtTE

© Marmiton.com

Page 12: Diversités magazine avril

12FOCUS

exposition Demandeurs d’avenir(s)

foCus

L’exposition Demandeurs d’Ave-nir(s) a comme objectif d’offrir aux personnes venues chercher l’asile en belgique une parenthèse cultu-relle. à l’occasion de l’exposition, les participants partageront leur vécu avec le public en s’appropriant des œuvres issues des musées liégeois. Celles-ci symboliseront le passé, le présent et le futur qu’ils espèrent pour leur nouvelle vie.Déracinés de leurs pays pour de multiples raisons, en recherche d’identité dans un pays qui n’est pas le leur, la réalité de Kadiatou, ou encore Tania est bien loin des musées. L’expérience de « Deman-deurs d’avenir(s) » crée un trait d’union entre leur quotidien et le monde muséal, reflet d’une socié-té d’un autre pays, qui de manière générale leur est souvent étranger.Une exposition présentée par le Service Animations des musées de la Ville de Liège, en collabora-tion avec la Bibliothèque Ulysse Capitaine et le Centre Croix-Rouge d’accueil pour demandeurs d’asile « l’Amblève ».

Depuis près de 5 ans, le Service Animations des Musée propose di-verses actions destinées à familiari-ser des citoyens de divers horizons avec la culture artistique et à dé-mocratiser les pratiques muséales. L’objectif de ces projets tant cultu-rels que sociaux est de faire tomber les barrières qui bloquent la ren-contre de ces non-usagers avec les œuvres d’art et de rendre le musée accessible à tous et pour tous.

ContactService Animations des musées de la Ville de Liège 04 221 68 32 - 89 [email protected] www.lesmuseesdeliege.be

rendez-vous le jeudi 16 avril 2015, à 18h pour le vernissage, à la Bibliothèque Ulysses Capi-taine (BUC), Feronstrée, 118-120. Les oeuvres y seront pro-posées du 17 avril au 22 mai 2015, dans le cadre de la fête de la gravure. Ouvert du lundi au vendredi, de 14h à 17h. Entrée gratuite

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13FiGURES EmBLÉmAtiqUES

figuREs EmbLématiquEs

Naomi Klein est une journaliste ca-nadienne, auteur, cinéaste et mili-tante altermondialiste. Son histoire familiale est teintée de militantisme politique, notamment parce que ses parents ont émigré au Canada en protestation contre la guerre du Vietnam.

Suite à une tuerie à l’école poly-technique de Montréal où l’auteur des faits sépare les hommes des femmes dans une classe et vise spécifiquement ces dernières, elle commence à prendre part au mou-vement féministe. Elle est devenue une représentante de l’altermon-dialisation grâce à son bestseller No logo (2000), sorte de « bible » du mouvement anticapitaliste.

Elle a également écrit La stratégie du choc  : la montée d’un capita-lisme du désastre (2007) et parti-cipe avec son mari, à la réalisation d’un film The take, sur le phéno-mène des entreprises autogérées par les salariés en Argentine.

Extrait de Résistants, Publics ou anonymes, à travers le monde et à travers le temps, CP_CR éditions.

Naomi

Klein

Avril ne te découvre pas d’un fil.... Si vous avez bien chaud l’hiver, c’est grâce à Alice Parker. Pourquoi ? Alors qu’à l’époque très peu d’afro-américains avaient le loisir d’étudier, elle a réussi à inventer un système de chauffage central au gaz. Il faudra attendre les années 50 pour que celui-ci soit appliqué, en effet, à l’époque, le bois et le charbon domi-naient comme combustibles et l’idée qu’un tuyau puisse amener de la chaleur a différentes parties d’une maison n’avait pas encore fait son chemin. Enfin, pour toutes les froides journées, merci Alice !

alice

traitons-nous les uns les autres comme si on prévoyait de travailler ensemble, côte à côte dans les batailles.

Naomi Klein

arkerP

Page 14: Diversités magazine avril

14LE CRIPEL

L’adoption par le Parlement wal-lon le 27 mars 2014 du décret ins-taurant le Parcours d’Accueil des primo-arrivants, a assigné une nouvelle mission aux Centres Ré-gionaux d’Intégration. Le CRIPEL est désormais en charge de coor-donner et d’organiser ce Parcours d’Accueil dans les 55 communes des arrondissements de Liège, Huy et Waremme. Le Parcours d’Accueil comprend 4 axes: un module d’ac-cueil personnalisé, une formation à la langue française, une formation à la citoyenneté et une orientation socioprofessionnelle.

Le module d’accueil est obligatoire pour certaines catégories de pri-mo-arrivants. Il se compose d’un bilan social et d’une séance d’in-formation sur les droits et devoirs. C’est lors de sa première inscription auprès de l’Administration Commu-nale que le primo-arrivant concerné est informé de l’existence d’un par-cours d’accueil des primo-arrivants et de son obligation d’y participer. Il est alors tenu de se présenter dans un Centre Régional d’Intégra-tion où il sera tout d’abord procédé à un « bilan social » faisant état de ses besoins, acquis et attentes. En-semble, le primo-arrivant et le tra-vailleur social du bureau d’accueil font le point sur les difficultés ad-ministratives rencontrées, sur le ni-veau de français du primo-arrivant, sur son processus de recherche d’emploi, sur sa situation en ma-tière de séjour, de logement, etc.

La personne concernée participe ensuite à une séance d’information collective relative aux « droits et devoirs » des personnes résidant en belgique. Ces séances se déroulent sous forme d’échange et abordent des thèmes tels que la santé, l’édu-cation, le séjour, les institutions ou la vie quotidienne en belgique. Dans le cadre du Parcours, les réfé-rents du bureau d’accueil des pri-mo-arrivants se veulent être des personnes-ressource pour les indi-vidus qui arrivent sur le territoire et tentent d’apporter une réponse à toutes les questions auxquelles

Lumière sur le Parcours d’Accueil des primo-arrivants : un dispositif au service de la personne migrante

du Côté du

ceux-ci peuvent faire face. L’objec-tif est d’accompagner le nouvel arrivant dans toutes les démarches lui permettant d’acquérir une réelle autonomie au sein de la société d’accueil et de devenir acteur de son devenir en Wallonie.

à la suite de ce module et sur base volontaire, les primo-arrivants peuvent donc être orientés vers les opérateurs qui dispensent les for-mations qui composent les trois autres axes du parcours, à savoir le français langue étrangère, la ci-toyenneté et l’insertion socioprofes-sionnelle. L’engagement du primo-arrivant dans ces formations peut être formalisé dans une convention qui offre un accompagnement indi-vidualisé au primo-arrivant tout au long de la durée de ces formations. Outre les personnes soumises à l’obligation de participer au module d’accueil, il est entendu que toute personne étrangère ou d’origine étrangère qui souhaiterait s’inscrire dans ce processus et conclure une convention avec le CRIPEL en a la possibilité.

Pour la mise en œuvre du Parcours, le concours des services commu-naux est indispensable. Les agents de l’état civil sont en effet les pre-miers interlocuteurs des personnes primo-arrivantes et il importe qu’ils sachent connaitre et reconnaitre

les primo-arrivants soumis à l’obli-gation et les informe clairement de ce dispositif.

Dès 2012, un projet pilote associant le CRIPEL et la Ville de Liège avait été mis en place, celui-ci a permis de travailler main dans la main à la mise en œuvre du dispositif avant son entrée en vigueur effective. Le CRIPEL se réjouit aujourd’hui de l’excellente collaboration qui a pu se développer et existe encore entre ses services et le service « étranger » de la ville de Liège. La coopération avec les services com-munaux est précieuse et le CRIPEL espère aujourd’hui pouvoir collabo-rer de façon aussi positive avec les 54 autres communes de son terri-toire de compétence qui travaillent depuis quelques mois, elles aussi, à la mise en place de ce Parcours d’Accueil.

Plus d’informations : 04 220 01 20 ou www.cripel.be

Page 15: Diversités magazine avril

15AGENDA

agEnda

Vous pouvez nous renseigner vos activités du mois de mai en cliquant ici.

Merci à nos partenaires qui ont collaboré à ce numéro : Point Culture - La Maison des Sciences de l’Homme - le Cripel - Le service Animations des musées - La fédé-ration européenne de l’art et de la culture slave « SLAWA » - Le groupe « les Bal-kans »

1La musique irlandaiseRencontre avec Etienne bours à l’occasion de la publication du livre« La musique irlandaise ».Librairie Pax - Gratuit

2Observer la vie dans les beaux quartiers de Paris Défis, malaises et conflits de classes. Rencontre avec Nicolas Jounin Librairie Livre aux trésors - Gratuit

2Jean-Philippe StassenRencontre avec Jean-Philippe Stassen auteur liégeois de bandes dessinéesLibrairie Entre-temps - Gratuit

2Palestine, la journée de la terreConférence-Débat par Ziyad Abualrob, Docteur en communica-tion à l’UCL. Centre Culturel Arabe en Pays de Liège - 2€/ 1€

> 5Noir Chantilly, féminisme[s]Des artistes, plasticiennes et per-formeuses, réinterrogent le rapport au corps féminin. La Châtaigneraie - Entrée libre

9Ciné-mémoire Sometimes in aprilLe ciné-mémoire, c’est un film + une animation par Les Territoires de la Mémoire.Cité miroir - 5 € / 3 €

AVRiL - 20H

11Carlos de Nicaragua y FamiliaConcert salsa-reggae. Voir page 9Casa Nicaragua - 7 €

12Tea DanceL’incontournable tea Dance Gay and Lesbian. Palais des Congrès - 8 € / 4€

15Les Mercredis de l’ImproSérie d’improvisations de diffé-rentes disciplines des arts de la scène (théâtre, danse, musique, ...) réalisées par des acteurs du Créahm. Théâtre du quai - Entrée libre

17 > 22Demandeurs d’Avenir(s)L’exposition raconte le parcours des demandeurs d’asile à travers des livres-objets qu’ils ont créés. Bibliothèque Ulysse Capitaine Voir page 12.

19 > 25Festival ÉmulationUn tremplin bâti pour les jeunes compagnies de la Fédération Wal-lonie-Bruxelles. 5 spectacles à 12 € + 5 soirée gratuites.Théâtre de Liège

23Lectures en tous genresPrésentation de textes ou d’auteur-es féministes. Pour réfléchir sur l’évolution de ce mouvement social, s’approprier des concepts.Librairie Entre-temps - Gratuit

AVRiL - 21H

AVRIL

23Découvrir les pays émergentsConférence par Alain Ernotte : le dragon chinois est bel et bien ré-veillé - Point culture - 3 €

23Les Citoyens du LivreRencontre autour du livre « Mé-moire à ciel ouvert » de Maite Moli-na Mármol et Ángeles MuñozCité miroir- Entrée libre

24OdessalavieDe la musique klezmer, des chan-sons tziganes et autres balkaneries!Casa Nicaragua - 5 €

29 & 30Défil’écoGrand défilé spectacle réalisé avec des matériaux de récupération. Caserne Fonck

AVRiL - 20H

AVRIL

AVRILMAI

AVRIL - 19H30

AVRIL - 18H30 AVRIL - 14H

AVRIL - 18H30

AVRIL

AVRiL - 17H > 23H

AVRIL - 19H30 AVRIL - 19H30

AVRIL - 18H

AVRiL - 21H

Page 16: Diversités magazine avril

Cabinet de l’échevin de la Culture et des Relations interculturelles04 221 93 33www.liege-diversites.be

mensuel - N°2 - Avril 2015