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Éditorial : La mise en service d’EGNOS, étape majeure pour la navigation par satellite au service du transport aérien la Lettre Le 12 juillet 2010, ESSP SAS, l’opérateur du système européen EGNOS (European Geostationary Navigation Overlay Service) d’amélioration régionale du GPS, a été cer- tifié par les autorités de l’aviation civile française en coopération avec les autorités d’Allemagne, de Belgique, d’Italie, d’Espagne, du Portugal, de Suisse et du Royaume-Uni, en application de la régle- mentation du ciel unique européen (règle- ment 2096/2005). ESSP SAS est une socié- té par actions simplifiée dont le siège est à Toulouse, qui a été créée par sept agences en charge de la navigation aérienne, AENA (Espagne), DFS (Allemagne), DGAC/DSNA (France), ENAV (Italie), NATS (Royaume- Uni), NAV Portugal et Skyguide (Suisse). La certification de l’opérateur ESSP SAS en tant que fournisseur de services de naviga- tion aérienne marque une étape importan- te dans l’utilisation opérationnelle des sys- tèmes de navigation par satellite au service de la navigation aérienne. Rappelons que le système EGNOS, destiné à apporter au transport aérien un service de navigation respectant les critères de précision et de sécurité très exigeants de la navigation aérienne tels que définis par l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), a été développé par l’Agence spatiale euro- péenne à la demande des autorités euro- péennes en charges de l’aviation civile. Par rapport au service offert par la simple utilisation du signal civil du système améri- cain GPS, EGNOS offre les compléments requis en termes de précision et d’intégrité sur toute la zone européenne, la Méditerranée et l’Afrique du Nord. Il est le pendant européen du système WAAS (Wide Area Augmentation System) mis en place aux États-Unis par la FAA pour les besoins de l’aviation civile. Le Japon met en place un système similaire, le MSAS (MTSAT Satellite-based Augmentation System) et l’Inde le système GAGAN qui utilisera à la fois les signaux du GPS et les signaux du système de navigation par satellite russe GLONASS. La FAA annonce un gain d’effi- cacité attendu de 30% dans la gestion du trafic aérien grâce à la mise en service com- plète de ces systèmes régionaux “d’augmen- tation” du GPS. L’ESA a transféré la propriété d’EGNOS à l’Union européenne en avril 2009 et la Commission européenne en est le gestion- naire. Celle-ci continue toutefois à s’ap- puyer sur l’ESA à travers une convention de délégation pour la conception du système et pour l’approvisionnement des différentes composantes. La certification de l’ESSP est importante car elle marque la première de nombreuses autres étapes de mise en service de systè- mes satellitaires au service du transport aérien. La prochaine sera la certification du service dit “Safety of Life” d’EGNOS, prévue au cours de l’année 2011. Les étapes suivan- tes seront celles qui correspondent à la mise en service opérationnelle de Galileo, le sys- tème européen de navigation par satellites. Les deux premiers satellites expérimentaux de Galileo sont en orbite depuis déjà deux ans et ont permis de valider le bon fonction- nement en orbite des horloges atomiques de fabrication européenne tout en protégeant nos droits sur les fréquences d’émission des signaux Galileo dépo- sées auprès de l’Union inter- nationale des télécommuni- cations (UIT). Les quatre premiers satel- lites opéra- tionnels de la constellation, qui en compor- tera 30, seront mis en orbite en 2011 et 2012, tandis que les 26 satellites suivants seront lancés par paquets de deux au cours des années 2013, 2014 et 2015. Il est prévu que la constellation complète soit en service en 2016 et que la certification des services pour l’aviation civile soit obtenue en 2017. Le transport aérien est probablement le secteur d’utilisation des services de naviga- tion par satellites dans le domaine civil qui présente les exigences les plus difficiles à satisfaire, qu’il s’agisse de précision, de fia- bilité ou d’intégrité. En montrant son inté- rêt pour ces nouveaux services satellitaires dès la fin des années 1990 tout en exposant les exigences très particulières de l’aviation civile, les autorités de la navigation aérien- ne de plusieurs pays d’Europe ont fait preu- ve d’une grande clairvoyance. Il est impor- tant qu’à l’occasion de cette première étape, la certification de l’opérateur d’EGNOS, un hommage leur soit rendu. Gérard BRACHET Président de l’Académie La Lettre de L’Académie de l’air et de l’espace N°70 novembre 2010 version française Dossier du mois : La mission spatiale GOCE p2 Point de vue : Le transport aérien retrouve le sourire p4 3 Questions à Bernard Keller sur le projet Aéroscopia p5 À la une

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Éditorial : La mise en service d’EGNOS, étape majeure pour lanavigation par satellite au service du transport aérien

la LettreLe 12 juillet 2010, ESSP SAS, l’opérateur dusystème européen EGNOS (EuropeanGeostationary Navigation Overlay Service)d’amélioration régionale du GPS, a été cer-tifié par les autorités de l’aviation civilefrançaise en coopération avec les autoritésd’Allemagne, de Belgique, d’Italie,d’Espagne, du Portugal, de Suisse et duRoyaume-Uni, en application de la régle-mentation du ciel unique européen (règle-ment 2096/2005). ESSP SAS est une socié-té par actions simplifiée dont le siège est àToulouse, qui a été créée par sept agencesen charge de la navigation aérienne, AENA(Espagne), DFS (Allemagne), DGAC/DSNA(France), ENAV (Italie), NATS (Royaume-Uni), NAV Portugal et Skyguide (Suisse).La certification de l’opérateur ESSP SAS entant que fournisseur de services de naviga-tion aérienne marque une étape importan-te dans l’utilisation opérationnelle des sys-tèmes de navigation par satellite au servicede la navigation aérienne. Rappelons quele système EGNOS, destiné à apporter autransport aérien un service de navigationrespectant les critères de précision et desécurité très exigeants de la navigationaérienne tels que définis par l’Organisationde l’aviation civile internationale (OACI), aété développé par l’Agence spatiale euro-péenne à la demande des autorités euro-péennes en charges de l’aviation civile. Par rapport au service offert par la simpleutilisation du signal civil du système améri-cain GPS, EGNOS offre les complémentsrequis en termes de précision et d’intégritésur toute la zone européenne, la

Méditerranée et l’Afrique du Nord. Il est lependant européen du système WAAS (WideArea Augmentation System) mis en placeaux États-Unis par la FAA pour les besoinsde l’aviation civile. Le Japon met en placeun système similaire, le MSAS (MTSATSatellite-based Augmentation System) etl’Inde le système GAGAN qui utilisera à lafois les signaux du GPS et les signaux dusystème de navigation par satellite russeGLONASS. La FAA annonce un gain d’effi-cacité attendu de 30% dans la gestion dutrafic aérien grâce à la mise en service com-plète de ces systèmes régionaux “d’augmen-tation” du GPS. L’ESA a transféré la propriété d’EGNOS àl’Union européenne en avril 2009 et laCommission européenne en est le gestion-naire. Celle-ci continue toutefois à s’ap-puyer sur l’ESA à travers une convention dedélégation pour la conception du système etpour l’approvisionnement des différentescomposantes.La certification de l’ESSP est importantecar elle marque la première de nombreusesautres étapes de mise en service de systè-mes satellitaires au service du transportaérien. La prochaine sera la certification duservice dit “Safety of Life” d’EGNOS, prévueau cours de l’année 2011. Les étapes suivan-tes seront celles qui correspondent à la miseen service opérationnelle de Galileo, le sys-tème européen de navigation par satellites.Les deux premiers satellites expérimentauxde Galileo sont en orbite depuis déjà deuxans et ont permis de valider le bon fonction-nement en orbite des horloges atomiques defabrication européenne tout en protégeant

nos droits surles fréquencesd’émission dess i g n a u xGalileo dépo-sées auprès del’Union inter-nationale destélécommuni-cations (UIT).Les quatrepremiers satel-lites opéra-tionnels de laconstellation,qui en compor-tera 30, seront mis en orbite en 2011 et2012, tandis que les 26 satellites suivantsseront lancés par paquets de deux au coursdes années 2013, 2014 et 2015. Il est prévuque la constellation complète soit en serviceen 2016 et que la certification des servicespour l’aviation civile soit obtenue en 2017. Le transport aérien est probablement lesecteur d’utilisation des services de naviga-tion par satellites dans le domaine civil quiprésente les exigences les plus difficiles àsatisfaire, qu’il s’agisse de précision, de fia-bilité ou d’intégrité. En montrant son inté-rêt pour ces nouveaux services satellitairesdès la fin des années 1990 tout en exposantles exigences très particulières de l’aviationcivile, les autorités de la navigation aérien-ne de plusieurs pays d’Europe ont fait preu-ve d’une grande clairvoyance. Il est impor-tant qu’à l’occasion de cette première étape,la certification de l’opérateur d’EGNOS, unhommage leur soit rendu.

Gérard BRACHETPrésident de l’Académie

La Lettre deL’Académie del’air et de l’espace

N°70novembre 2010

version françaiseDossier du mois :La mission spatialeGOCE p2

Point de vue : Le transport aérienretrouve le sourire p4

3 Questions àBernard Keller sur leprojet Aéroscopia p5

À la une

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La mission GOCE de l'Agence spatiale européenne*est une mission de géodésie spatiale, qui vise àétablir une cartographie très précise du champ degravité terrestre, permettant de restituer le géoïdeterrestre avec une précision de 1 cm en hauteur etde 1 mgal (10-5 ms-2) pour les anomalies de gravité.

LES ACCÉLÉROMÈTRES DE LAMISSION SPATIALE GOCE

le Dossier du mois

IntroductionLe géoïde représente la forme de la Terre, donton sait qu’elle est proche d’un ellipsoïde aplati.À cause des anomalies de distribution desmasses internes, le géoïde, coïncidant avec lasurface moyenne des océans supposés aurepos, présente des ondulations par rapport àcet ellipsoïde. Défini par le seul champ de gra-vité, il sert de surface de référence pour toutesles structures topographiques terrestres. Laprécision avec laquelle il est déterminé joue unrôle important en géodésie, en géophysique eten océanographie pour la connaissance de laTerre solide ou de la circulation océanique.Lancé le 17 mars 2009, GOCE est la 3e mis-sion d’une série de trois missions spatialesdédiées à l’étude du champ de gravité qui ontprofondément modifié notre approche duchamp de gravité terrestre. Jusque-là, lechamp de gravité était déduit de mesuresrégionales à l’aide de gravimètres embarqués

ou de l’observation des perturbations orbitalesde satellites ‘test’ tels Starlette ou LAGEOS,évoluant à des altitudes élevées. À la fin desannées 90, le satellite devient une plate-formede mesures active, embarquant un système denavigation par satellite pour une localisationprécise et continue de l’orbite et un accéléro-mètre pour la mesure des forces de surface,traînée atmosphérique et pression de radiationsolaire, permettant de s’affranchir avec préci-sion des perturbations non gravitationnelles.Ceci est d’autant plus nécessaire que le satel-lite est appelé à opérer en orbite basse,500 km ou moins. Lancée en juillet 2000, lamission allemande CHAMP valide ce conceptde mission gravimétrique. En particulier, elleemportait l’accéléromètre électrostatiqueSTAR développé par l’ONERA qui fut actif toutau long de la mission jusqu’à sa rentrée touterécente dans l’atmosphère, le 16 septembre2010. La mission GRACE de la NASA lui suc-cède en mars 2002. En réunissant deux satel-

lites se suivant à une distancede 250 km elle permet d’amé-liorer la précision de la mesureen évaluant la variation de ladistance inter-satellite, dont lacomposante gravitationnellepeut être restituée grâce auxaccéléromètres SuperSTARéquipant chaque satellite.GRACE a ainsi pu mettre enévidence les variations tempo-relles du champ de gravitéassociées aux évolutions sai-

sonnières des bassins hydrographiques ou à lafonte des glaces au Groenland et enAntarctique.Le concept d’une mesure par différence estpoussé un cran plus avant avec GOCE qui pro-pose la mesure de la différence de gravitéentre deux points éloignés de 50 cm, à l’aided’un gradiomètre trois axes. La gradiomètriepermet de compenser en partie l’atténuationdu champ de gravité par l’altitude, effet réduitau mieux par le choix d’une orbite basse(259,5 km). En contrepartie, ce choix nécessi-te pour compenser la traînée atmosphériqueimportante à cette altitude, un système de pro-pulsion électrique (mode de fonctionnementdénommé ‘drag free’). La mise en œuvre réus-sie de ces deux technologies constitue deuxremarquables ‘premières’ opérationnelles de lamission GOCE.L’instrument de la mission est un gradiomètre3-axes, constitué de six accéléromètresconçus, réalisés et livrés par l’ONERA. Ils sontassemblés par paires sur une structure en car-bone-carbone de façon à former trois bras gra-diométriques orthogonaux (Fig.1) se croisantau centre de gravité du satellite.

Principe de la mesureLe principe des accéléromètres de l’ONERArepose sur la mesure des tensions nécessairesà maintenir une masse d’épreuve en lévitationélectrostatique au centre d’une cage que l’onplace au centre de gravité du satellite. Le satel-lite sous l’effet des forces de surface dévie deson orbite gravitationnelle et les forces électro-statiques asservissent la masse d’épreuve à latrajectoire du satellite. La mesure des tensionsélectriques appliquées permet d’en déduirel’accélération d’origine non gravitationnelle, eten reconstituant la composante gravitation-nelle de l’orbite, de remonter au champ de gra-

Fig.1 : Configuration des 3 pairesd'accéléromètres montées sur lastructure en carbone-carbone dugradiomètre GOCE

* Pour plus de détails sur la mission GOCE ou les accéléromètres consulter les siteshttp://earth.esa.int/goce/ et http://www.onera.fr/dmph/index.php.

Jean-Pierre MarqueResponsable de l'unité de recherchesInstrumentation et équipementsaérospatiaux, Onera

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vité. Cette configuration de mesure est appli-quée dans les missions CHAMP et GRACE.Pour une mesure du gradient de gravité selonune direction, on dispose les deux accéléromè-tres symétriquement par rapport au centre degravité du satellite, dans la direction du gra-dient à mesurer. Chaque accéléromètredevient alors sensible également aux mouve-ments d’attitude du satellite et ‘voit’ un champde gravité différent. En opérant en mode diffé-rentiel, on élimine l’effet des forces de surfaceet on détermine l’accélération angulaire autourde l’axe gradiométrique ainsi que la différencede champ de gravité entre les deux accéléro-mètres. La difficulté est d’extraire ce signal pardifférence de deux signaux de beaucoup plusforte amplitude. Ceci a deux conséquences pour le satellite etles accéléromètres, en terme de performance,a) du système de compensation de traînée

pour amener l’accélération résiduelle dusatellite à un niveau de quelques nano-g ;

b) et des accéléromètres dont la résolutionaccélérométrique est accrue d’un facteur 50par rapport aux accéléromètres SuperSTAR

de la mission GRACE, avec un objectif del’ordre de 10-12 ms-2 soit l’effet d’un flocon deneige sur un super-pétrolier.

De ce fait les accéléromètres ont à bord dusatellite une double fonction :a) en tant que capteur ‘drag free’ ils fournissent

la mesure d’accélération au système decompensation de traînée ;

b) en tant qu’instrument scientifique ils déli-vrent, avec une sensibilité inégalée, lessignaux à partir desquels seront restituéesles composantes du gradient de gravité.

DescriptionLa masse d’épreuve est un parallélipipède enplatine rhodié de 4cm x 4cm x 1cm et de 320 g.

La masse d’épreuveest libre excepté un fild’or de 5 microns dediamètre pour permet-tre d’appliquer une ten-sion continue afin des’affranchir en orbitedes fluctuations decharge liées à l’envi-ronnement en particu-les chargées et delinéariser la réponseaccélération-tensionde l’accéléromètre.La cage est constituéede 3 plaques en silice réalisées par l’ONERApar usinage ultrason sur lesquelles sont gra-vées symétriquement les électrodes (Fig.2).L’ensemble masse d’épreuve-électrodesconstitue un pont capacitif qui permet la détec-tion de position à 100 kHz avec une résolutiontrès élevée de quelques picomètres, et lecontrôle de la masse au centre de la cage parapplication de la tension nécessaire dans labande de mesure [5mHz-100mHz]. La distan-

ce entre la masse d’épreuve et les élec-trodes est de 300 microns pour les axesde mesures Y et Z et 30 microns pourl’axe X. L’axe X est différencié afin de per-mettre au sol la lévitation de la massed’épreuve et le déroulement de testsfonctionnels des accéléromètres en aug-mentant la force disponible grâce à unecapacité de faible entrefer. De ce faitseuls les axes Y et Z (2x2 électrodes)sont considérés comme les axes demesures ultrasensibles. L’arrangementdes accéléromètres au sein du gradiomè-tre est conçu de façon à ne faire appelqu’à ces axes sensibles (Fig.1).Les accéléromètres sont intégrés en sallepropre en prenant un soin particulier à

l’alignement du cœur sur la semelle d’interfacesur laquelle est reporté le trièdre de référencedéfini par la masse d’épreuve. En l’absence desystème de blocage la masse d’épreuve estmaintenue libre lors du lancement et la qualifi-cation a démontré la résistance et la stabilitédu cœur pour lequel un déplacement maxi-mum de 8 microns était spécifié pour toute ladurée de vie. Les capteurs sont équipés d’unepompe ionique qui maintient un vide élevé.Un plan de tests très complet est ensuite appli-qué qui combine des essais fonctionnels àl’ONERA sur pendule anti-sismique et desessais en chute libre sur une hauteur de 120 mà la tour de l’Institut ZARM de Brême, ces der-niers essais en gravité réduite permettant derestituer au mieux l’environnement en orbite.

ConclusionLe gradiomètre a été mis en fonctionnementen orbite le 6 avril 2009. En remplissant leurfonction de capteurs ‘drag free’, contribuant àune performance de la compensation de traî-née dix fois meilleure que prévue, et d’instru-ments scientifiques, les accéléromètres confir-ment après CHAMP et GRACE l’excellence del’ONERA dans ce domaine et participent à laréussite exceptionnelle de la mission GOCEdont une nouvelle étape, après plusieurs suc-cès technologiques, a été franchie avec lapublication par l’Agence spatiale européennedes premières données de champ de gravité etdu premier géoïde GOCE (Fig.3) lors du LivingPlanet Symposium qu’elle a organisé fin juin2010 à Bergen (Norvège). Des améliorationssignificatives ont déjà été observées dans lesrégions de haute résolution du géoïde et lemodèle de champ de gravité ira en s’amélio-rant avec l’arrivée continue de nouvelles don-nées.

Ingénieur de l'Ecole Supérieure dePhysique et Chimie de Paris en 1974,Jean-Pierre Marque rejoint l'ONERAen 1983. Il mènera comme ingénieur derecherche des travaux expérimentaux etthéoriques sur les décharges électrosta-tiques sur satellites, la foudre, lacompatibilité électromagnétique et lapropulsion électrique. En 2000, il est nommé chef de projetpour les accéléromètres de la missionGOCE et en 2007 responsable de l'unitéde recherches 'Instrumentation et Équi-pements aérospatiaux' en charge dudéveloppement des accéléromètresultrasensibles pour des missions spatiales.

Fig.2 : Vue éclatée du coeur de l'accéléromètre. Crédits Onera

Fig.3 Premier modèle GOCE du champ de gravité terres-tre. La surface du géoïde reflète les variations de densitédues à la structure interne. Crédits ESA

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Le transport aérien se porte mieux, il remonterapidement la pente au sortir de la crise la plusgrave de son histoire. Le soulagement qui enrésulte est d’autant plus réel que ce retour àdes jours meilleurs permet à des pans entiersde l’industrie aéronautique de retrouver debonnes perspectives. Mais comment s’yretrouver, face à un imbroglio d’informationssouvent contradictoires ?Secteur économique profondément cyclique,pénalisé par une forte inertie qui lui interdit deréagir rapidement aux aléas de la conjonctureou à l’impact d’événements géopolitiques, letransport aérien mondial vogue de crise encrise. Il est d’autant plus difficile d’analyser sesdifficultés, d’apprécier ses efforts tout au longde moments difficiles que toutes les compa-gnies n’obéissent pas aux mêmes règles.Ainsi, l’irrésistible ascension des “low cost”n’est pas suffisamment prise en compte parles analystes, comme s’ils étaient pris decourt. Aux États-Unis, elles contrôlent près duquart du trafic, elles jouent un rôle plusmodeste en Europe mais n’en transportentpas moins plus de 150 millions de passagerspar an. Enfin, les charters européens ont étéenterrés un peu trop vite : leur groupement

professionnel, International Air CarriersAssociation, annonce 100 millions de passa-gers annuels.En d’autres termes, contrairement à la situa-tion qui prévalait avant la déréglementationdes voies aériennes, amorcée il y a une tren-taine d’années, déceler et analyser les gran-des tendances qui régissent l’évolution dutransport aérien constitue une tâche malaisée.Reste le fait que le trou d’air de 2008/2009 alaissé des traces profondes, faisant basculerla profession tout entière dans des pertesabyssales. Lesquelles seront peut-êtreoubliées aussi vite qu’elles ont détruit pendantdeux ans les comptes de profits et pertes, sil’on en croit les calculs de l’IATA (lesquels netiennent malheureusement pas compte deslow cost et des charters). La conjoncture mondiale étant meilleure (peut-être faudrait-il prudemment dire “moins mau-vaise”), les compagnies aériennes sont por-tées par un mouvement de reprise, en mêmetemps que de rattrapage. Les indices sont aubeau fixe et, à la mi-2010, le taux de progres-sion du trafic passagers a même atteint un picde 9 %. Bien entendu, ce rythme effréné nepeut être que provisoire, il est d’ailleurs redes-

cendu depuis lors à un peu plus de 6 % maistémoigne d’une tendance rassurante.Les économistes de l’IATA, sans doute parmiles plus compétents au monde dans leur spé-cialité, ont eux-mêmes été pris de court. Le 15décembre 2009, le groupement professionnelannonçait que ses 230 membres afficheraientdes pertes de 5,6 milliards de dollars en 2010,preuve que les difficultés étaient loin d’êtreaplanies. Puis les prévisions sont soudaine-ment devenues plus optimistes, il a bientôt étéquestion d’un bénéfice de 2,5 milliards puis de9 et quelques milliards. Peu importe le chiffreexact qui sera annoncé en fin d’exercice : c’estavant tout la brutalité du retournement desituation qui doit être souligné.Capacité offerte et trafic réel ont retrouvé unconfortable équilibre, le coefficient d’occupa-tion des sièges se situe à nouveau aux envi-rons de 80 % et, pour la suite, tous les espoirssemblent permis. C’est au même momentqu’ont abouti des travaux de longue haleinede l’IATA cherchant à anticiper l’évolution dutrafic au fil des prochaines décennies. Dans40 ans environ, c’est-à-dire à l’horizon 2050,le trafic mondial pourrait dépasser les 15 mil-liards de passagers annuels, contre 2,3 mil-liards actuellement…De telles perspectives de croissance, à sup-poser qu’elles soient crédibles, annoncentd’immenses défis et, à n’en pas douter, desérieuses difficultés de tous ordres. Il ne faitpas de doute, notamment, que la gestion del’espace aérien devra être profondémentrevue, ainsi que celle des aéroports. Cettevision à long terme, à vrai dire, inquiète, ce quiest pour le moins paradoxal. En d’autres ter-mes, pour qui pouvait encore en douter, letransport aérien a aussi pour vocation de nousétonner…

Le transport aérienretrouve le sourire

Point de vue

Pierre SparacoEx-chef du bureau Europe d’“Aviation Week & Space

Technology”, chroniqueur de aeromorning.com, président de la Section V de l’Académie

Le transport aérien progresse, en moyenne, de 5 %par an. Le maintien de capacités aéroportuairesadéquates constitue un véritable défi. Photo AirFrance/Michel Urtado

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Y.M. Peut-on espérer que le parc de découver-te aéronautique Aéroscopia, prévu à Blagnac,voie enfin le jour ? B.K. Bien sûr, c'est l'objectif partagé du GrandToulouse et de la Ville de Blagnac. En confiantà Blagnac la maîtrise d'ouvrage d'Aéroscopia,le Grand Toulouse nous fait confiance pourvoir ce projet réalisé dans les meilleurs délais.Je rappelle qu'il est finalisé sur le papier et queson financement est presque bouclé. Le suc-cès du récent Family Day d'Airbus qui a attiré145 000 visiteurs sur une journée confirmel'attente de la grande famille aéronautique etbien au-delà. La ville de Blagnac s'engage donc à réalisercet équipement qui plus qu'un musée est unparcours de découverte scientifique et techni-que. Ce sera l'une des images fortes et sym-boliques de notre agglomération, un lieuouvert qui fonctionnera en synergie avec lenouveau parc des expositions situé à proximi-té, un atout pour le tourisme, l'hôtellerie, lescommerces.

Y.M. Quels en seront les éléments les plusattractifs ?B.K. Incontestablement ce seront les piècesquasi mythiques de notre aéronautique :Concorde d'abord, Caravelle, le 1er AirbusA300, ou encore le Super-Guppy qui a précé-dé le Bélouga pour le transport des tronçonsd'Airbus. Le visiteur pourra entrer dans lesavions, les toucher, ce n'est pas le cas actuel-lement lors des visites des chaînes d'assem-blage ce qui frustre assez souvent le public.La magnifique collection des Ailes Anciennesviendra enrichir ce parcours. L'Aérothèquenous accompagnera pour relater l'histoireencore récente et l'illustrer de diverses plan-ches, maquettes ou autres outils de sesdébuts... Et puis ce sera tout simplement unpôle d'attraction autour de la forte identitéaéronautique de Toulouse : imaginez la soiréede gala d'un congrès de médecins sous lesailes de Concorde !

Y.M. Quand prévoit-on son ouverture aupublic ? B.K. Je souhaite que la première pierre soitposée au printemps 2011. L'ouverture dumusée est programmée pour fin 2013. C'estun moment que les associations aéronauti-ques regroupées dans Terre d'Envol attendentdepuis plus de vingt ans. Alors oui, le comp-te à rebours a commencé. Enfin !

3 Questions à ...

Bernard KellerMaire de Blagnac

Bernard Keller

sur le projet Aéroscopia

La passion pour l'avion L'avion fascine le grand public… Ils ont été145.000 le 19 septembre à se presser autourdes Airbus, de l'ATR de l'A400M et desgigantesques halls d'assemblage, lors du“Family day”, la journée “portes ouvertes”organisée sur les sites aéronautiques du grandToulouse. C'était aussi l'occasion de découvrir le futurAéroscopia, préfiguré par l'exposition, auxabords de l'usine de Saint-Martin du Touch,des quarante avions anciens, dont leConcorde, la Caravelle, le Super-Guppy et lepremier A300 qui seront les points forts duparc de découverte aéronautique. Les queuess'allongeaient pour visiter l'intérieur de cesavions mythiques parfaitement entretenus. Ceux qui pouvaient douter encore de l'intérêtd'un tel parc ont été convaincus de son succèsfutur.

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Photo: Jean-François Devisme

Propos recueillis par Yves Marc,membre de l’Académie

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Vie de l’AcadémieSéance des 14-15 octobreLa séance d’automne s’est tenue dans la régionProvence-Côte d’Azur. Les très nombreux aca-démiciens ont été accueillis à l’École de l’Air oùils ont pu aborder les problèmes de formation : • la nouvelle formation des officiers de l’armée

de l’Air par le général de brigade aérienneGilles Modéré, commandant de l’École del’Air ;

• la nouvelle offre des diplômes de l’Université,par Mme Dominique Viriot Barrial, vice-prési-dente de l'Université Paul Cézanne.

Cette journée de travail s’est conclue très agréa-blement par une réception offerte par la Mairie àl’Hôtel de Ville d’Aix-en-Provence.Le lendemain, la matinée a été consacrée àEurocopter : le marché des hélicoptères, la stra-tégie et les programmes de recherche de lasociété, présentation suivie d’une visite de sesinstallations. L’après-midi, Jean-François Bigaynous a fait partager les problématiques de l’aé-roport de Marseille-Provence ainsi que celle dudéveloppement des compagnies “à bas tarifs”.

Rencontre avec le Conseilrégional de Midi-PyrénéesMme Belloubet, première vice-présidente duConseil régional Midi-Pyrénées, a reçu le 8 sep-tembre une délégation de l’Académie menéepar le président Gérard Brachet. Cette rencontrea été l’occasion de présenter les activités del’Académie et en particulier “Les Entretiens deToulouse”, pour lesquels la Région a exprimé sonvif intérêt. La coordination avec le Conseil régio-nal sera accentuée afin de renforcer la cohéren-ce des actions entreprises.

ConférencesEn dehors des cycles de conférences program-mées à Toulouse, Paris et Bruxelles, l’Académiea été sollicitée à de nombreuses reprises pourintervenir lors d’événements particuliers, notam-ment : • le président a présenté à l’IAS une conférence

sur “Activité spatiale mondiale : tendances etdéfis futurs”. Il a également participé à l’orga-nisation du séminaire de formation du Centred’études stratégiques aérospatiales sur l’espa-ce dont il a prononcé l’exposé d’introduction,séminaire au cours duquel notre confrèreJacques Villain est également intervenu ;

• le professeur Blamont a présenté une confé-rence à Paris sur le thème “Le Futur de l’ex-ploration spatiale habitée” en collaborationavec la 3AF ;

• à Rabat, l’Académie a organisé, en liaisonavec le Rallye Toulouse/Saint-Louis duSénégal et en partenariat avec Air Aventure,une rencontre sur le thème “Sur les traces despionniers de l’Aéropostale”.

Nouveau site internetLe nouveau site Internet de l’Académie est enligne depuis juillet dernier avec de nouvellesfonctionnalités : en plus de notre agenda, de laliste de nos publications et les fiches de nosmembres vous pourrez selon deux formulesd’abonnements (gratuite ou payante) consulternotre nouvelle section ressources qui vousdonne accès à nos publications numérisées,enregistrements de conférences, comptes ren-dus, etc.Rendez-vous sur :www.academie-air-espace.org

DistinctionsL’Académie est heureuse de féliciter ses mem-bres pour les distinctions et nominations suivan-tes intervenues récemment :• le médecin général inspecteur Valérie André a

été honorée par le général Paloméros, chefd’état-major de l’armée de l’Air, à l’occasiond’une émouvante cérémonie à Villacoublay enlui remettant le brevet militaire de pilote d’hé-licoptère n° 001 ;

• Jean-Claude Hironde a reçu le prix de l’inno-vation l’ICAS pour 2010 ;

• le professeur Giovanni Bignami a été nomméà la tête du COSPAR (Comité Mondial pour laRecherche Spatiale) ;

• le 30 septembre, notre consoeur CatherineMaunoury, membre de la section V, a officiel-lement pris ses fonctions de directrice dumusée de l’air et de l’espace du Bourget.L’événement a bénéficié de la présence duministre de la Défense, du chef d’état-majorde l’armée de l’Air et de nombreuses autrespersonnalités, donnant un lustre particulier àla passation des pouvoirs. CatherineMaunoury succède à Gérard Feldzer.

Jean-Claude ChaussonnetSecrétaire général

André Turcat présente :

Une épopée françaiseLes créateurs de l’aviation nouvelle 1950-1960André Turcat, Pierre Sparaco, Germain ChambostC’est André Turcat qui a eu l’idée : consacrer un ouvrage detémoignages aux années cinquante, audacieuses etnovatrices, cela en mettant l’accent sur le travail des navigantsd’essais. Aidé par Germain Chambost et Pierre Sparaco, il aentrepris de revoir les principaux acteurs de cette décennie exceptionnelle, soclede la renaissance de l’aéronautique française. Le résultat s’annonce tout à la fois passionnant et instructif. Le livre, édité chezPascal Galodé, sera bientôt en librairie.

Un prix littéraire ?La section V de l'Académie envisage decréer un prix littéraire qui, tous les ans outous les deux ans, distinguerait unouvrage qui allie aviation et belles lettres.L'idée n'est pas tout à fait nouvelle dansla mesure où la section V présenterégulièrement des candidats à lacommission des prix et médailles,lesquels sont acceptés dans la plupartdes cas et ainsi reconnus.Cette fois-ci, il s'agirait de créer un prix àpart entière, tout à la fois exigeant etambitieux, le jury étant prêt à s'écarter dulivre d'aviation “de base”. Il s'agira, en unpremier temps, de procéder à unesimulation et d'établir une liste théoriqued'ouvrages qui, à un moment donné,pourraient être pris en considération. Dèsà présent, commentaires et suggestionssont bienvenus.

Pierre Sparacoprésident de la Section V

Nos membres publient

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Pierre Gallois nous a quittés le 23 août, àl’âge de 99 ans. Il fut non seulement unmilitaire de haut rang mais aussi industriel,écrivain, enseignant et lobbyiste, au sensnoble du terme. Il avait été élu membretitulaire de l’Académie en 1985. Hommed’influence, brillant, entier, multidisciplinaire, illaisse une œuvre importante, une dizained’ouvrages (le plus récent publié en 2001) etdes centaines d’articles. Il fit beaucoup plusqu’une carrière exemplaire au sein de l’arméede l’Air en militant très tôt pour que la Francese dote de l’arme nucléaire et retrouve et

conforte son rang de grande nation. Plus tard,après avoir quitté l’uniforme, il avait rejointDassault Aviation comme directeurcommercial, cela tout en exerçant unétonnant talent de peintre, spécialiste dutrompe l’œil de grandes dimensions.Né en 1911, breveté pilote à 20 ans, PierreGallois avait rejoint l’armée de l’Air en 1936,puis la Royal Air Force pendant la guerre,volant sur bombardier Halifax. Il devintensuite adjoint du chef d’état-major duSHAPE, chargé des études stratégiques.Cette fonction allait lui permettre de participeren première ligne à un vaste débat d’idées, àdéfinir un plan de modernisation de l’arméede l’Air puis de confirmer une solideconviction, celle de l’impérieuse nécessitépour la France de se doter de la bombeatomique, arme de dissuasion par excellenceen même temps que symbole de nation dehaut rang.

Le général Gallois va alors mettre au pointdans le moindre détail la théorie de la dissua-sion dite “du faible au fort”, défendre ce qu’ilappelle le pouvoir égalisateur de l’atome etcontribuer à forger la décision du général deGaulle de confirmer le choix de cette voie. Ledéfi était d’importance, ce qui a contribué àexpliquer que la patiente démonstration s’ap-puie sur de nombreux écrits, à commencerpar des ouvrages volontiers provocateurs.Souvent, les titres en disent long à eux seuls :“L’Adieu aux armées”, “La Guerre de 100secondes”. Ou encore “La France sort-elle del’histoire ? Super puissances et déclin national”.Reconnu, écouté, très sollicité, il avaitnotamment été courtisé par la RandCorporation, célèbre “think tank” de l’arméede l’Air américaine, ainsi que par Air France,à l’époque de Max Hymans. À sa manière, unhonnête homme et une grande pointure.

P.S.

Hommage à Pierre Gallois

Liste complète et modalités de commande sur notre site : www.academie-air-espace.org

Les Dossiers (bilingues français/anglais)32 La Prise de risque ; conclusions et

recommandations, 2009, 84 p, 15€31 Pour une approche européenne de la

sécurité dans l’espace, 2008, 64p, 15€30 Le Rôle de l’Europe dans l’exploration

spatiale, 2008, 84p, 15€29 Le Transport aérien face au défi énergéti-

que, 2007, 60p, 15€28 Sécurité des compagnies aériennes,

2007, 60p, 15€27 L’Europe de l’Espace : enjeux et perspec-

tives, fr ou ang, 2006, 200p, 20€26 Compagnies de transport aérien à bas

prix, 2005, 68p, 15€25 La Révolution des drones, 2004, 88p, 15€24 L’Impact du trafic aérien sur l’atmosphè-

re, 2004, 88p, 10€23 La Menace balistique ; quelle politique

pour la France et pour l’Europe ?, 2004,40p, 10€

22 L’Europe et les débris spatiaux, 2003,40p, 10€

Ouvrages • Annales 2001-2007, Tome 1 - Travaux,

2009, 284 p, 20€• Lexique franglais-français, 2009, 72p,10€• Galileo, un enjeu stratégique, scientifique

et technique, coordonné par F. Barlier, préfa-ce de J-J. Dordain, Éditions L’Harmattan,2008, 256 pages, 26€

Liste des publications

• Les Français du ciel, dictionnaire historiqueélaboré sous la direction de L. Robineau,cherche midi éditeur, 2005, 784 p, 35€

• Henri Ziegler, Hommages et témoignages,2000, 49p, 5€

• Ciels des Hommes, anthologie proposée parL. Robineau, cherche midi éditeur, 1999,222p, 15€

• Joseph Czinczenheim, 1998, 66p, 5€• Lettre-préface de R. Esnault-Pelterie à l’Histoire

comique ou Voyage dans la Lune, de C. deBergerac, introduction E.Petit, 1997, 52p, 12€

• Au temps de Clément Ader, 1994, 172p,21€

Actes de colloques• Les Aéroports face à leurs défis, 2010,

cédérom, 20€• Prise de risque ; une nécessité humaine

qu’il faut gérer, 2008, cédérom, 20€• Aspects scientifiques et fondamentaux du

programme Galileo, 2008, cédérom 20€• Le Transport aérien face au défi énergéti-

que, 2007, cédérom, 20€• Automatisation du système transport

aérien, 2006, cédérom, 19€• Hélicoptères : missions et perspec-

tives, 2006, cédérom, 19€• Apports de l’Espace dans le pro-

grès de la connaissance et de lagestion humaniste de la planète,2004, cédérom, 19€

• L’Europe et les débris spatiaux,2002, cédérom, 25€

Comptes rendus de forums24 L’hélicopètre au service des urgences

médicales, 2010, 76p. A4, 10€23 Vision, une vue de l’esprit, 2009, 100p.

A4 couleur, 15 €22 Du bloc opératoire au cockpit d’un avion

de ligne, 2006, 100p, A4, 10€21 Vols très long-courriers, facteurs

humains mis en jeu, 2005, 110 p, A4, 10€

Prochainement : Dossier 33 : Les Aéroports face à leurs défisLes aéroports sont des infrastructures essentiellesau développement économique et social des terri-toires qu'ils desservent. Ils s'adaptent constammentpour relever les défis auxquels ils sont confrontés,en particulier celui de la sûreté en perpétuelle évo-lution. Ils s'efforcent d'apporter le meilleur service àchacun de leurs multiples clients : les passagersdont le nombre augmente malgré les crises, lescompagnies aériennes dont les besoins évoluent etles diverses autres entreprises installées sur sesterrains.Chaque aéroport cherche aussi à mieux respecterson environnement et ses riverains. L'améliorationde la performance des aéroports exige à chaque

instant une collaboration toujours plusefficace entre tous les acteurs.Ce dossier a été rédigé à la suite ducolloque organisé fin 2009 parl'Académie sur “Les aéroports face àleurs défis”. Il brosse un large tableaude la demande adressée aux aéro-ports, de l'offre aéroportuaire et desprincipales innovations.

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La Lettre de l’Académie de l’Air et de l’Espace est unepublication bimestrielle - ISSN 1288-5223Les conclusions et opinions exprimées dans ce document sont celles desauteurs, conformément à la liberté d’expression cultivée par notreacadémie. Elles n’engagent ni l’Académie ni ses organismes partenaires.RÉDACTION/ADMINISTRATION :Académie de l’Air et de l’EspaceB.P. 75825 - 31505 Toulouse Cedex 5Tél. : 33 (0)5 34 25 03 80 - Fax : 33 (0)5 61 26 37 56Courriel : [email protected] Internet : www.academie-air-espace.orgDIRECTEUR DE LA PUBLICATION : Gérard BrachetCOMITÉ DE RÉDACTION : Jean-Claude Chaussonnet, Yves Marc, PierreSparaco, Martine Ségur, Lindsey JonesPAO : Lindsey JonesIMPRESSION : ENAC Service Édition - 7 avenue Édouard Belin31055 TOULOUSE Cedex 4Anciens numéros :n°69 : Moteurs du futur, septembre 2010n°68 : La Lune est morte, vive Mars !, juin 2010n°67 : L’Éducation des jeunes générations, avril 2010n°66 : Aviation générale, janvier 2010n°65 : 45 ans de satellites commerciaux, novembre 2009La liste complète des anciens numéros et de l’ensemble des publicationsde l’Académie est disponible sur notre site : www.academie-air-espace.org

Sur votre agendaPour plus d’informations sur nos manifestations : www.academie-air-espace.org

Programme14h00 Ouverture de la séance publique et pré-

sentation du nouveau bureau14h05 Présentation par le président Gérard

Brachet des membres nouvellementélus et remise de leur diplôme aux pré-sents

15h15 Conférence de Didier Evrard, ExecutiveVice President, chef du programme A350,sur Le développement de l'A350

16h15 Pause16h30 Remise des médailles17h15 Remise du Prix de droit, économie, et

sociologie du transport aérien et spa-tial

17h30 Remise du Grand Prix17h45 Rapport moral du président Gérard

Brachet18h00 Intervention du Maire de Toulouse (à

confirmer)Cocktail offert par la Mairie deToulouse

Séance solennelle de l’Académie de l’air et de l’espace26 novembre 2010, 14h, Salles des Illustres, Hôtel de ville, Toulouse

pour en savoir plus : www.academie-air-espace.org

Organisé conjointement par “CENTEN’AIR, les 100 ans de l’avia-tion à Bordeaux-Mérignac”, l’Association Aéronautique etAstronautique de France (AAAF) et l’Académie de l’Air et del’Espace (AAE), ce colloque célébrera 100 ans d’aviation àBordeaux-Mérignac, soulignera l’importance stratégique, écono-mique et culturelle du transport aérien dans la vie quotidienne, ilprojettera dans le futur ce que devrait être le transport aérien aucours des prochaines décennies, il donnera des éclairages à l’opi-nion publique et devrait entraîner les jeunes vers les métiers del’aéronautique. centenair2010.fr

Autres événements 2010 :30 nov. Fonte des glaces : le point vu de l’espace, conférence par Frédérique Rémy, 18h-

19h30, Médiathèque José Cabanis, ToulouseÉvénements 2011 :17 mars L'avion “propre” et sûr, après-midi de conférences au Palais de la Découverte3-4 mai Entretiens de Toulouse, rencontres aérospatiales à l’ISAE Toulouse

Les défis du transport aérien : réponses pour le futur116-17 novembre 2010 à la Cité Mondiale, Bordeaux

Comme chaque année, la séance solennelle del’Académie aura lieu dans la prestigieuse Salle desIllustres de la Mairie de Toulouse. Ce sera l’occasion d’accueillir les nouveauxmembres et le nouveau bureau ainsi que lesrécipiendaires des prix et médailles.Une conférence publique sera suivie d’un cocktail.L’entrée à cet événement est libre dans la limitedes places disponibles.

Membres élusMEMBRES TITULAIRESMichel Brafman : directeur de La RéunionSpatiale, directeur technique de La RéunionAérienneJean Broquet : ex directeur de la stratégie techno-logique et de la planification à EADS AstriumJacques Desmazures : ex directeur techniquedes programmes de Dassault AviationGérard Fouilloux : ex directeur des affaires euro-péennes du groupe SnecmaAlain Garcia : ex Executive vice-president engi-neering d'Airbus Jean-Claude Hironde : ex directeur général tech-nique adjoint de Dassault AviationWolfgang Koschel : ex directeur de l'Institut de lapropulsion spatiale du DLR Érick Lansard : directeur de Thales recherche &technologies FranceGérard Weygand : président d'honneur de l'asso-ciation des Peintres de l'air

MEMBRE ASSOCIE ETRANGERMahmut Barla : président adjoint et doyen de lafaculté d'ingénierie de l'Université de Piri Reis

CORRESPONDANTSPatrick Anspach : chargé de l'aéronautique duquotidien économique belge L'ÉchoAndré Auer : directeur de l’Office fédéral de l'air(suisse), Chief executive Joint Aviation Authorities Filippo Bagnato : président exécutif d'ATR

Xavier Bouis : directeur technique général del'OneraGérard Breard : directeur technique de EADS-Astrium space transportationJean-Georges Brévot : Général de corps aérien,ex cdt de la défense aérienne, ex Senior vice-pre-sident Defence affairs à EADS InternationalMichel de Gliniasty : directeur scientifique géné-ral de l'OneraJohn Green : président du comité exécutif deGreener by designAlain Hauchecorne : directeur adjoint du LatmosPhilippe Jarry : ex chef des programmes dedéveloppement des marchés futurs d'AirbusJürgen Klenner : ex Senior VP / Head of theCenter of competence flight physics à Airbus,ToulouseJean-Claude Martin : ex directeur des program-mes France au sein de la direction intégrée desprogrammes de MBDAJean-Philippe Mousnier : sociologue, expert enintelligence économique et développement durable Frédérique Rémy : directeur de recherche auCNRSJean-Claude Ripoll : ingénieur général de l'arme-ment, ex directeur de l'ENSAELouis-Alain Roche : contrôleur général desarmées en mission extraordinaireTrevor Truman : ex directeur technique et de l'in-génierie du groupe British Aerospace