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Service Santé, Hygiène, Sécurité et Environnement Université de Picardie Jules VERNE

Guide sur les risques liés au travail sur écran de visualisation 1

GUIDE DE PREVENTION SUR LES RISQUES

LIES AU TRAVAIL SUR ECRAN DE VISUALISATION

SANTÉ, HYGIÈNE, SÉCURITÉ ET ENVIRONNEMENT

UNIVERSITÉ DE PICARDIE JULES VERNE



SOMMAIRE 1 INTRODUCTION 2 REGLEMENTATION

2.1 DECRETS, ARRÊTES ET CIRCULAIRES 2.1.1 Avant la réglementation spécifique 2.1.2 Obligations de l’employeur 2.1.3 Rôle de médecin du travail

2.2 LES NORMES FRANÇAISES 2.2.1 Dimensions du local de travail à usage de bureau : 2.2.2 La norme NF X 35-121

2.2.2.1 Ambiance acoustique 2.2.2.2 Ambiance thermique 2.2.2.3 Electricité statique

2.2.2 Eclairement des locaux : NF X 35-103 2.2.3 La nouvelle norme NF X 35-122-3

2.2 UNE NORME EUROPÉENNE 2.4 LES NORMES INTERNATIONALES 2.4.1 ISO 9241 2.4.2 ISO 13406

3 VISION ET TRAVAIL SUR ECRAN 3.1 LA VISION 3.2 NOTION DE FATIGUE VISUELLE 3.3 FACTEURS DETERMINANTS

3.3.1 Facteurs individuels 3.3.2.Facteurs professionnels

3.4 PREVENTION DE LA FATIGUE VISUELLE 3.4.1 Prévention individuelle

3.4.1.1 Les yeux 3.4.1.2 L’aménagement du poste de travail :

3.4.2 Prévention collective 3.4.2.1 Les stores verticaux 3.4.2.2 Les humidificateurs d’air

4 TROUBLES MUSCULOSQUELETTIQUES

4.1 GENERALITES 4.1.2 Définition : 4.1.3 Mécanismes d’installation

4.2 METHODES DE PREVENTION 4.2.1 Le matériel réglable

4.2.1.1 L’écran 4.2.1.2 Le bureau



4.2.1.3 Le clavier 4.2.1.4 Le siège

4.2.2 La posture adaptée 4.2.2.1 Le dos 4.2.2.2 Les coudes et poignets 4.2.2.3 Les genoux

4.2.3 Quelques exercices 4.2.3.1 Objectifs 4.2.3.2 Principes généraux 4.2.3.3 La détente et relaxation du dos 4.2.3.4 Relaxation de la nuque

5 EQUIPEMENTS ET AMBIANCE DE TRAVAIL BRUYANTS 6 RAYONNEMENTS ELECTROMAGNETIQUES ET RISQUE LASER

6.1 RAYONNEMENTS ELECTROMAGNETIQUES 6.2 RISQUE LASER

7 DEGAGEMENTS D’OZONE ANNEXES



1/ INTRODUCTION



Pour une grande partie des personnels et des usagers de l’Université, l’usage des ordinateurs est devenu quasi quotidien. A l’heure actuelle, un grand nombre de publications ont mis en évidence le risque pour la santé que représente le travail sur écran de visualisation. En effet, l’utilisation fréquente d’un ordinateur risque d’atteindre certaines parties du corps, surtout lorsque les contraintes ergonomiques inhérentes au travail sur écran sont négligées voir inconnues. Les sollicitations inadéquates et répétées des muscles sont à la source de fatigue oculaire, de troubles musculosquelettiques, etc. A l’inverse, le respect d’une bonne posture, de bonnes habitudes et d’un environnement de travail convenable peuvent suffire à lutter efficacement contre l’apparition de ces phénomènes. Près de la moitié des postes à écran entraînent des contraintes posturales, environ un tiers des usagers ont des écran trop haut ou trop bas, un quart disposent de siège non adapté, sans compter un nombre non négligeable de plan de travail inapproprié, d’écran présentant des reflets gênants, ou situés trop proche des yeux. Dans le monde du travail, le travail sur écran fait l’objet d’une réglementation spécifique (décrets, normes…). Celle-ci assigne l’employeur à des obligations légales en matière d’aménagement du poste de travail et de surveillance médicale. Ainsi, dans le cadre de la médecine de prévention des personnels, les agents qui travaillent plus de quatre heures par jour sur écran de visualisation bénéficient d’une surveillance médicale spéciale. Ce document, que ne se veut pas exhaustif mais avant tout pratique, vous informe à la fois sur la réglementation en vigueur, les risques pour la santé du travail sur écran, comment les prévenir par un aménagement ergonomique de votre poste, sans oublier la prévention médicale directement liée aux parties de votre corps exposées lors de cette activité.



2/ Réglementation



2.1 DECRETS, ARRÊTES ET CIRCULAIRES

2.1.1 Avant la réglementation spécifique

Il existait le décret n°83-721 du 2 août 1983 , relatif à l’éclairage des locaux de travail et codifié aux articles R.323-7 et suivants du Code du Travail. Par la suite la circulaire technique du 11 avril 1984 , plus précise en la matière, relative aux commentaires techniques du décret qui fait mention du travail sur écran stipule :

• les conditions de luminance à respecter afin

d’éviter une gêne dans le champ visuel de l’opérateur,

• les niveaux d’éclairement souhaitables (300 lux d’ambiance générale, par exemple),

• les principes de bonne orientation des écrans par rapport aux prises de jour,

• le réglage de la pénétration de la lumière par des stores aux fenêtres et un éclairage localisé.

2.1.2 Obligations de l’employeur La directive européenne spécifique du 29 mai 1990

considère comme nécessaire la prévention des risques liés au travail sur des équipements comportant des écrans de visualisation. Cette directive transcrite en droit français constitue le décret n°91-451 du 14 Mai 1991 -Annexe 1- (J.O. du 16 mai 1991) qui traite de la prévention des risques liés au travail sur écran (circulaire d’application du 4 novembre 1991). Désormais, l’employeur ou le chef d’établissement est tenu à certaines obligations en matière d’analyse et d’organisation du travail.

�Il doit assurer l’information et la formation des travailleurs sur les questions liées à la santé et à la sécurité à ces postes de travail, en particulier avant la première affectation et lorsque l’organisation du poste est modifiée de manière substantielle. �Il doit accorder aux utilisateurs des pauses ou des changements d’activité (des alternances de tâches toutes les deux heures), afin de réduire la charge de travail sur écran.



�Un examen préalable et approprié des yeux et de la vue , par le médecin du travail, doit être pratiqué sur tout personnel affecté à des travaux sur écran de visualisation.

L’application de ce décret a été effective à compter du 1er

janvier 1993. Les matériels en service avant cette date devaient être mis en conformité avec les dispositions concernant les équipements pour le 1er janvier 1997.

2.1.3 Rôle de médecin du travail La prévention des troubles de la santé provoqués par les

conditions de travail pour les personnes travaillant sur écran est fixée :

• d’une part, par l’arrêté du 11 juillet 1977 qui intègre les travaux d’opérateurs sur écran dans la liste des travaux nécessitant une surveillance médicale spéciale,

• d’autre part, la circulaire d’application n°10 du 29 avril 1980 qui précise les principes généraux de cette surveillance médicale spéciale, c’est à dire : l’étude de poste, l’examen d’aptitude des individus travaillant sur écran .

2.2 LES NORMES FRANÇAISES

2.2.1 Dimensions du local de travail à usage de bur eau : La norme Afnor NF X 35-102 exprime des valeurs en m² au

dessous desquelles il n’est pas souhaitable de descendre. Les mètres carrés indiqués sont des mètres carrés utiles excluant les circulations principales. L’encombrement du mobilier inclus dans ces valeurs est d’environ 2 m² par personne.

En cas de mobilier plus encombrant, ces valeurs devront être

augmentées : soit 9 m² pour un bureau par personne. Si des salariés sont en vis à vis et qu’il n’est pas possible d’utiliser des cloisonnettes pour les isoler, l’espacement minimal prévu doit être d’au moins 4 mètres.



2.2.2 La norme NF X 35-121 Publiée en juin 1987, elle traite de l’ergonomie des postes de

travail sur écran de visualisation et le clavier. Elle aborde l’aménagement du local et du poste de travail et elle donne beaucoup de précisions sur l’ambiance lumineuse et les spécifications du mobilier.

2.2.2.1 Ambiance acoustique

Selon la norme, dans un environnement de bureau, le

niveau de pression acoustique ne doit pas excéder 55db. En pratique, les ergonomes préconisent idéalement une fourchette de 46 à 52 dB, ce qui correspond approximativement au bruit que l’on perçoit dans une rue calme.

Pour les matériels ou équipements bruyants

(imprimantes, unités centrales…), ils doivent être isolés sur le plan acoustique ou installés dans des locaux séparés du poste de travail. Il est préférable de ne pas multiplier les imprimantes dans un bureau possédant plusieurs postes à écran, une imprimante partagée suffit.

En pratique, les locaux doivent être traités sur le plan

acoustique.

2.2.2.2 Ambiance thermique

Les températures de confort en cas d’activité sédentaire se situent :

• En hiver, entre 20 et 24°C avec une vitesse de l’air ≤ à 0,15 mètre/seconde • En été, entre 23 et 26°C avec une vitesse de l’air ≤ à 0,25 mètre/seconde

Le pourcentage hygrométrique doit se situer entre 45 et

60%. L’humidité de l’air représente un des facteurs prépondérant dans l’apparition de l’assèchement des muqueuses oculaires.



2.2.2.3 Electricité statique

Afin d’éviter l’accumulation de charges électrostatiques génératrices des décharges du même nom, toutes les dispositions doivent être prises pour les éviter en choisissant des matériaux, revêtements et mobiliers appropriés.

2.2.3 Eclairement des locaux : Le Code du Travail dans son article R232-7 indique que

l’éclairage doit être conçu et réalisé de manière à éviter la fatigue visuelle, ainsi que les affections de la vue qui en résultent, et permettre de déceler les risques perceptibles par la vue.

Les locaux doivent autant que possible disposer d’une

lumière naturelle suffisante. La norme NF X 35-103 prescrit un niveau d’éclairement de

500 lux pour les bureaux et locaux administratifs. Quant aux ergonomes, ils jugent qu’une valeur de 500 lux est trop élevé et ils préconisent une valeur moyenne de 400 lux.

De plus, il faut proscrire tous les revêtements brillants

générateurs de réflexions spéculaires (type miroir) gênantes, sources d’éblouissements et de reflets.

2.2.4 La nouvelle norme NF X 35-122-3

Cette nouvelle norme a pris effet à compter du 20 février 1998 et s’intitule : Exigences ergonomiques pour travail de bureau avec terminaux à «écran de visualisation. 2.3 UNE NORME EUROPÉENNE

Les rayonnements font l’objet d’un projet de norme européenne (prEN 50279) intitulée : Ecran de visualisation – Méthodes de mesures des champs électriques et magnétiques proches, basses fréquences ».

Ce projet émane du Comité Européen de Normalisation Electronique (CENELEC)



2.4 LES NORMES INTERNATIONALES 2.4.1 ISO 9241

Elle traite des : « exigences ergonomiques pour le travail de

bureau avec terminaux à écrans de visualisation ». Elle est transcrite en norme européenne NF EN 29-241, puis en norme française NF X 35-122 en juillet 1993. Elle concerne l’affichage, l’environnement et l’aménagement du poste, les réflexions, les couleurs affichées, les périphériques d’entrée, ainsi que le dialogue avec l’ordinateur. Cette norme ISO ne traite pas de l’émission de rayonnements ni de la sécurité électrique. L’aspect sécurité est abordé dans les publications de la Commission électrotechnique internationale (CEI 65 et CEI 950).

2.4.2 ISO 13406 Il existe également une norme pour les écrans plats : ISO

13406, intitulée : Exigences ergonomiques pour le travail sur écrans de visualisation à panneaux plats.



3/ VISION ET TRAVAIL SUR ECRAN



3.1 LA VISION

Le travail sur écran sollicite fortement l’œil - An nexe 2 - et sa fonction visuelle . Le regard se déplace plus ou moins rapidement, et se porte sur les documents, le clavier et l'écran. Ce travail met en jeu les mécanismes physiologiques d'accommodation, d'adaptation et de convergence, de façon dynamique et statique.

• L'accommodation permet à l'œil de mettre au point pour voir net de prés, grâce au cristallin et à des petits muscles ciliaires.

• L'adaptation assure l'ajustement selon les conditions de lumière par variation du diamètre de la pupille.

• La convergence permet la fusion des deux images rétiniennes grâce à la contraction de muscles situés autour de l’œil.

Dans l'état actuel des connaissances, le travail sur écran n'entraîne pas d'altérations visuelles irréversibles (tel que myopie, astigmatisme ou hypermétropie). En revanche, ce type de travail peut révéler des anomalies de l'œil qui passaient inaperçues avant ce travail. 3.2 NOTION DE FATIGUE VISUELLE La fatigue visuelle comporte à la fois des symptômes subjectifs et des modifications fonctionnelles . -Annexe 3 Testez vos yeux- Sur le plan subjectif, les opérateurs signalent une sensation de picotements et d’éblouissement, une vision floue et des maux de têtes. Ces symptômes apparaissent généralement environ au bout de 4 heures de travail sur écran, parfois précoces ou en fin de journée. Après le travail, ils peuvent ressentir une gêne en regardant la télévision ou un autre écran mais aussi avoir des difficultés pour lire ou être ébloui en conduisant une voiture. Sur le plan fonctionnel, on peut constater une diminution de la sécrétion lacrymale, une diminution de la fréquence de clignement. Des modifications peuvent être détectées objectivement en réalisant différents examens biométriques (ergovision). Ces derniers réalisés en début et en fin de poste peuvent montrer un



phénomène de myopie transitoire, des troubles de la convergence, une diminution de la sensibilité au contraste. 3.3 FACTEURS DETERMINANTS Les facteurs susceptibles d’engendrer une fatigue visuelle lors du travail sur écran appartiennent à deux catégories distinctes : individuels et professionnels.

3.3.1 Facteurs individuels

On constate que les défauts visuels, le port de verres correcteurs, le sexe, l’âge, l’état général et certaines carences (vitamines A) jouent des rôles prépondérants dans l’apparition de la fatigue visuelle.

Le travail sur écran est très exigeant. Dans certains cas, il est révélateur de défauts visuels ignorés ou mal corrigés. Les problèmes de convergence ou une acuité visuelle inférieure à sept dixième génèrent une fatigue visuelle. Si la gente féminine se plaint plus fréquemment de fatigue visuelle, cela est du au fait que les femmes sont souvent affectées à des tâches répétitives (saisie de données, rédaction de lettres…). Le port de verres correcteurs entraîne une astreinte visuelle source de fatigue liée aux reflets sur les lunettes et au problème de profondeur de focalisation. Quant au port de lentilles, il peut être la source d’une gêne irritative liée à la diminution de la sécrétion lacrymale et à une ambiance thermique trop sèche.

3.3.2 Facteurs professionnels Ils sont nombreux et complexes. Ils touchent le lieu de travail

(architecture, facteurs d’ambiance…), le poste à écran (écran, clavier…), l’organisation du travail et la tâche à effectuer.

Les facteurs d’ambiance : l’éclairage, la température, le

pourcentage d’eau dans l’air et les systèmes de ventilation (climatisation) sont des facteurs environnementaux qui peuvent concourir à un inconfort physique source de fatigue visuelle. Ainsi, travailler dans une ambiance trop sèche, conjuguée avec le fait que la sécrétion lacrymale baisse, concourent à une gêne visuelle.



3.4 PREVENTION DE LA FATIGUE VISUELLE

3.4.1 Prévention individuelle

3.4.1.1 Les yeux

De façon générale, des pauses courtes (dix minutes toutes les deux heures voir cinq minutes toutes les soixante minutes) diminuent considérablement la fatigue liée au travail sur écran. Lorsqu’elles sont courtes et fréquentes, elles sont nettement plus efficaces que des pauses longues et rares, surtout si elles sont prises avant l'installation de la fatigue.

Parmi les petits moyens, une gymnastique oculaires peut être réalisée au poste de travail:

• Reposer votre vue en détachant le regard de l'écran et en fixant intensément un objet éloigné

• Regarder loin à droite puis loin à gauche sans bouger la tête, et répéter ce mouvement une dizaine de fois. Puis faire la même chose de haut en bas.

Pour palier au dessèchement de la muqueuse de l’œil dû au fait que l’on cligne moins des yeux et que la sécrétion lacrymale diminue lorsque l’on travaille sur écran, nous vous conseillons d’appliquer toutes les deux heures des larmes artificielles que vous pouvez vous procurer en pharmacie sans ordonnance.

Outre le fait d'humidifier régulièrement vos yeux, un autre conseil, si vous souffrez de dessèchement, essayez également de baisser légèrement la hauteur de votre écran. Certaines études ont démontré que lorsque l'œil regarde vers le bas, il est moins exposé au dessèchement du fait que les paupières sont moins ouvertes que lorsqu’il regarde vers le haut.

A partir de 40 ans, des troubles de la vision de près (la presbytie) peuvent apparaître avec le vieillissement physiologique du cristallin, sans qu'il y ait de relation de cause à effet avec le travail sur écran. Si vous êtes presbyte, il vous faudra probablement des verres correcteurs, ces lunettes sont prévues



pour lire à 40 cm. Votre écran est entre 50 et 70 cm, alors n’oubliez pas de demander à votre oculiste de vous prescrire des lunettes adaptées au travail sur écran.

Le travail sur écran risque de révéler des défauts visuels jusque là ignorés. Ainsi, la presbytie (mal voir de près), la myopie (mal voir de loin), l'astigmatisme (voir trouble), les troubles de la convergence pourront être suspectés par les symptômes subjectifs puis confirmés ou dépistés lors de votre visite médicale du travail.

3.4.1.2 Le matériel informatique :

L'écran

Il doit être de bonne qualité et de taille adaptée au travail à faire. La lumière du jour ne doit jamais éclairer directement votre écran car elle diminue la netteté des caractères et écrase le contraste de l'écran.

Vous devez installer votre écran perpendiculairement aux baies vitrées .

Si vous travaillez face à une fenêtre sans store, la différence de luminosité entre l'écran et la lumière du jour peuvent être d’une part, source d’éblouissements et obligent, d’autre part, à des variations fréquentes du diamètre de vos pupilles, contrainte supplémentaire pouvant engendrer un épuisement des muscles oculaires.

Si l’écran n’est pas traité d'origine contre les reflets, utilisez un filtre anti-reflets et/ou faites le pivoter verticalement et horizontalement pour éliminer certains reflets.

Toutefois, l’utilisation d’un filtre d'écran devrait être exceptionnelle, et seulement dans le cas où les facteurs lumineux d'environnement ne sont pas maîtrisables. L'usage des filtres (en plastique, en verre, à polarisation ou à micro mailles) est toujours un pis-aller. Donc, pas de filtre sans étude de poste préalable. Ces dispositifs de "protection" ne sont pas recommandés par le bureau international du travail -B.I.T.-, ni par l’Organisation Mondiale de la Santé -O.M.S.-

L’écran doit posséder des boutons de réglage de la luminosité et du contraste. Il ne scintille pas. Il doit être



régulièrement dépoussiéré en utilisant un produit antistatique, un chiffon sec non pelucheux ou une bombe d’air comprimé.

Le logiciel

Il doit être facile d'utilisation (temps d'apprentissage, aide en ligne, langue compréhensible). Les logiciels qui font apparaître un fond d'écran clair lors de leur utilisation, seront préférés à ceux où le fond d'écran est sombre, donc choisissez autant que possible de lire des caractères foncés sur fond blanc , plutôt que le contraire.

Lors de l'utilisation du logiciel, la taille de police de caractère la plus grande possible sera sélectionnée. Avec un corps 12 et une police classique (Geneva, Helvetica, Times New Roman, Arial, etc.) vous devez pouvoir, en vous tenant à 50 ou 70 cm de votre écran, distinguer: le X du K, le I du L, le O du Q, le T du Y, le I du 1 et le S du 5.

3.4.1.3 L’aménagement du poste de travail :

Les surfaces de travail

Elles doivent être mates, non réfléchissantes. En effet, les reflets dans votre écran ne proviennent pas nécessairement de sources de lumière directe; ils peuvent provenir de la réflexion de ces sources sur les surfaces brillantes qui vous entourent: baies vitrées, bureau brillant, fauteuil.

Les surfaces de travail doivent être suffisamment grandes pour disposer le matériel et les documents papier.

Pour les personnes qui font un travail de saisie fréquent, afin d’effectuer un minimum de mouvements oculaires entre vos documents et votre écran, utilisez un porte-documents ou porte-copies réglable, en hauteur et inclinable sous plusieurs angles. Il sera positionné à la même hauteur et à la même distance que votre écran. Cette installation aura aussi pour effet de moins solliciter vos yeux en adaptant sans cesse les distances. Pour ceux qui travaillent sur des documents de mauvaise qualité ou d'écriture trop petite, ils peuvent adjoindre à leur porte-document une loupe grossissant les caractères, leur évitant ainsi un surcroît de fatigue visuelle occasionnée par le déchiffrage du texte.



Dans d’autres circonstances, le porte documents peut être placé entre le clavier et l'écran, avec un butoir en bas, en position inclinée de telle sorte que le haut du document se situe à la limite inférieure de l'écran (cette disposition permettant d'effectuer sans difficulté de courtes annotations et de mettre des documents épais)

Vous devez éviter de poser l'écran sur l'unité centrale. Il sera placé à 50-70 cm des yeux (cette distance est facile à vérifier : en étirant au maximum les bras, le bout des doigts effleure l'écran) et penché légèrement en arrière, le haut de l'écran étant au niveau des yeux de l'opérateur , ou mieux légèrement en dessous (sauf pour les écrans de grande taille où ce dernier paramètre de hauteur n'est pas prioritaire)



N’oubliez pas de mettre le clavier et l'écran à droite, ainsi que la lampe de bureau et le porte document à gauche pour un droitier, et faire l'inverse pour un gaucher.

3.4.2 Prévention collective

Pour travailler sur écran, vous avez besoin de 2 fois moins

de lumière que pour travailler sur papier. Dans la mesure du possible adaptez la lumière ambiante .

3.4.2.1 Les stores verticaux

La meilleure façon de canaliser la lumière du jour c'est de placer des stores verticaux aux baies vitrées. Ils s'adaptent facilement aux différents aménagements possibles de la pièce, déviant les rayons de lumière de façon à ce qu'ils ne se reflètent pas dans votre écran tout en permettant à la lumière naturelle d'éclairer la pièce.



3.4.2.2 Les humidificateurs d’air

Les valeurs optimales de température et d’hygrométrie sont traitées au point 2.2.2.2.

Si vous êtes gênés par un air trop sec, parmi les petits moyens dont vous disposez, un cuvette d'eau accrochée au radiateur permet d’humidifier l'atmosphère. Cependant, si vos bureaux sont surchauffés, qu’il n’est pas possible d’aérer naturellement les locaux, un humidificateur est indispensable.



4/ TROUBLES MUSCULOSQUELETTIQUES



4.1 GENERALITES

4.1.2 Définition : Les troubles musculosquelettiques (TMS) recouvrent

diverses pathologies dont la douleur est l’expression la plus manifeste. Elle est le plus souvent associée à une gêne fonctionnelle qui peut parfois être invalidante. Ces atteintes peuvent concerner tous les segments du corps qui permettent à l’homme de se mouvoir, donc de travailler.

Dans le cas du travail sur écran, les parties du corps principalement concernées sont la nuque, les épaules, le bas du dos et parfois, le bras, le poignet et la main. Si ces troubles affectent surtout les muscles, ils peuvent aussi toucher les tendons et les nerfs.

4.3 Mécanismes d’installation Les TMS sont les conséquences de contraintes

biomécaniques soutenues et répétées : mauvais ajustement du siège, du clavier ou de l’écran, force de vitesse et de frappe excessives ou posture fixe prolongée.

En effet, les TMS apparaissent donc à la faveur d’un déséquilibre qui se crée entre les sollicitations biomécaniques et les capacités fonctionnelles de l’opérateur. De nombreux facteurs individuels entrent alors en ligne de compte. Ils dépendent de l’âge de l’opérateur, de son sexe, du fait qu’il porte ou non des lunettes, de ses caractéristiques morphologiques, de son état physiologique et de ses antécédents médicaux. On sait aussi que le stress et les facteurs psychologiques en majorent le risque. Il n’est pas étonnant que l’impossibilité d’organiser son travail, la monotonie ou l’uniformité de la tâche et la durée prolongée du travail sont des facteurs de stress qui font le lit des T.M.S.

L’apparition de TMS dépend aussi de la qualité du matériel

informatique, de l’aménagement du poste de travail (caractéristiques ergonomiques), bien entendu de la tâche confiée à l’opérateur et de l’organisation de son travail.



Comme on peut le constater, les facteurs sont nombreux et il est parfois bien difficile d’en comprendre les tenants et les aboutissants.

Le syndrome du canal carpien fait partie des affections qui peuvent toucher les utilisateurs réguliers d'ordinateurs. Attention, cette pathologie est sérieuse; elle est souvent irréversible. Elle est due à la compression des nerfs qui traversent le poignet et elle se manifeste par des crampes, des fourmillements et des douleurs fugaces.

4.2 METHODES DE PREVENTION Aujourd’hui, on ne peut plus ignorer l’importance d u respect de certaines règles ergonomiques dans l’aménagement des

postes à écran dans la prévention des T.M.S.

4.2.1 Le matériel réglable

4.2.1.1 L’écran Afin de lutter contre le risque d’apparition de douleur au

niveau de la nuque, l’écran doit être facilement réglable en hauteur, en inclinaison et en rotation. Il doit être à une hauteur telle que l’axe du regard de l’opérateur soit orienté vers le bas dans un angle de 15 à 20° par rapport à l’horizontale.

4.2.1.2 Le bureau

L'idéal est de disposer d'un bureau réglable. Le plan de travail doit être plat et de dimensions suffisantes en largeur et en profondeur, soit 120 x 80 cm au minimum. Par ailleurs, prévoyez suffisamment d'espace pour vos jambes et vos pieds (respectivement 65 et 80 cm).



4.2.1.3 Le clavier Il doit être également inclinable, stable et indépendant

de l’écran afin d’assurer une position confortable des avant-bras et des mains de l’opérateur. Il est conseillé d’utiliser un clavier de faible épaisseur (moins de 4 cm) ou repose-main. Les touches doivent être sensibles. Elles ne doivent pas nécessiter des coups de boutoir pour que les lettres s'affichent à l'écran. Le clavier ne doit pas être en pente trop ascendante: cela vous obligerait à comprimer continuellement vos poignets contre la surface du bureau.

4.2.1.4 Le siège Il est préférable que le dossier soit réglable en hauteur,

d’avant en arrière, fixe ou à contact permanent. Quant à l’assise, elle doit être réglable en hauteur et pivotante. Afin d’assurer une assise stable, un piétement à cinq branches avec roulettes est conseillé. Le revêtement est perméable à l’air et en tissu de préférence.

La présence d’accoudoirs peut réduire sensiblement la

charge sur la nuque et le dos. Le dossier doit être muni d'une



cambrure dans le bas du dos: c'est ce que l'on appelle le soutien lombaire.

En dehors de ses caractéristiques communes à tous les

sièges, le choix du siège doit prendre en compte le fait que ce soit un siège personnel ou multi-utilisateurs, que le poste soit affecté à une seule ou plusieurs tâches. - Annexe 4 -

4.2.2 La posture adaptée

Il n’existe pas de posture idéale. Toute posture, m aintenue fixe longtemps, peut être source d’inconfort.

4.2.2.1 Le dos Idéalement, la posture optimale vise à garantir un angle

tête-tronc légèrement inférieur à 180° avec un main tient des épaules en position basse et ouverte donc la position penché en avant est à éviter. Cette dernière est souvent liée à un plan de travail trop bas ou à une mauvaise vue.

La courbure naturelle du dos doit être respectée.

Il doit donc rester droit ou légèrement incliné en arrière

des hanches.



4.2.2.2 Les coudes et poignets Les coudes doivent être proches du corps et former un

angle de 90°; les poignets doivent être en position neutre sans courbure.

Il est donc impératif que vos avant-bras, quand vous

travaillez sur votre clavier, forment un angle droit avec vos bras. Le syndrome du canal carpien ayant pour cause principale la compression prolongée des nerfs passant par le poignet, essayez de ne pas poser vos poignets sur le bord tranchant de votre bureau (à défaut de ne pas les poser du tout).

4.2.2.3 Les genoux Ils sont légèrement plus bas que les hanches et les

pieds à plat sur le sol. Pour les opérateurs de petite taille, un repose-pieds peut être nécessaire.

4.2.3 Quelques exercices

4.2.3.1 Objectifs

Dans tous les cas, il est important d’entretenir la mobilité du dos, se relaxer, détendre son dos, respirer, tonifier et assouplir le reste de son corps. Votre dos est un capital qu’il faut savoir économiser.

4.2.3.2 Principes généraux

Les exercices ne doivent pas :

• essouffler, • être douloureux.

Ils seront : • effectués lentement, • pratiqués régulièrement.



4.2.3.3 La détente et relaxation du dos

Tout d’abord faites le vide en vous, en vous concentrant sur votre respiration.

Sur le lieu de travail - annexe 5 Méthode

DOLEMOINE - , il vous suffit d’adopter la position dite du cocher de fiacre (c'est la position que les cochers adoptaient pour dormir):

�Dégagez votre siège de la table et asseyez-vous

dessus, les pieds écartés et posés bien à plat, les coudes sur les cuisses, mais en laissant vos mains pendre devant vous, le long des genoux puis dans le vide. Laissez pendre votre tête totalement, en relâchant tout vos muscles. Décontractez également vos mâchoires. Pour qu'elle soit efficace, cette position doit être tenue une dizaine de minutes.

�Assis droit, bras ballants. Penchez la tête latéralement à droite puis à gauche en essayant de toucher le sol. Attention, vos fesses doivent continuellement rester à plat sur le siège.

�Assis droit, croisez les bras derrière le dos en attrapant le coude droit avec la main gauche et le gauche avec la droite. Inclinez la tête à gauche et tirez votre coude droit vers la droite puis vers la gauche. Faites la même chose de l'autre côté.

A la maison - annexe 6 Méthode DELEMOINE - , étendez-vous au sol, le dos bien plaqué au sol, les jambes fléchies reposant sur l’assise d’une chaise, mains croisées derrière la tête. Ou agenouillé, assis sur les talons, penché en avant, dos enroulé, front posé au sol et encadré par les coudes, avant-bras reposant au sol.

Enfin, n'hésitez pas le matin, avant le café, à vous décoincer le dos par quelques exercices d'assouplissement :

Bras ballants, jambes écartées, touchez le sol une vingtaine de fois mains croisées derrière la nuque: 2 tractions à droite, deux tractions à gauche, 20 fois chaque;

Ventre à terre, détendu, les deux mains croisées sur le front, l'arrière des pieds coincé sous un divan: tentez de vous redresser le plus haut possible. Recommencez cinq fois.



4.2.3.4 Relaxation de la nuque Les exercices nécessaires à la relaxation du cou

sont généralement trop voyants. Pour éviter de paraître ridicule devant vos collègues, essayez de les faire chez vous le matin en partant ou le soir en rentrant ou encore, profiter du début de la pause déjeuner pour y consacrer des séances quotidiennes assis, tenez-vous bien droit, faites d'amples ronds avec vos épaules d'avant en arrière et d'arrière en avant tout en tournant lentement la tête de gauche à droite et vice versa;

• assis bien droit, projetez d'un seul coup votre tête en avant, puis en arrière. Recommencez une dizaine de fois. Attention, pas trop fort, sinon vous risquez de vous faire mal;

• assis bien droit, imaginez que quelqu'un vous tire violemment l'oreille gauche; puis l'oreille droite. Vous suivez le mouvement et recommencez une dizaine de fois de chaque côté;

• faites des moulinets avec votre tête en traçant un cercle imaginaire.

En cas de douleurs cervicales , nous vous conseillons d’autres exercices qui seront réalisés au cours de séances brèves au début, il faut être progressif. Les exercices doivent permettre de trouver un soulagement :

Allongez-vous mains derrière la nuque, doigts

entrelacés, la tête, portée en légère flexion, est maintenue une à deux minutes dans cette position. Les jambes sont fléchies, voûtes plantaires appuyées au sol. Exercez une pression avec la nuque sur les mains entrelacées.

Au départ, mettez-vous à quatre pattes et faites des

mouvements de la tête de haut en bas et de droite à gauche. Ensuite, debout, dos droit appuyé contre un mur, effectuez des mouvements de la tête de gauche à droite.



5/ EQUIPEMENTS ET AMBIANCE DE TRAVAIL BRUYANTS



L 'exposition prolongée à des bruits d'amplitude él evée peut entraîner une baisse de l’acuité d'auditive, voire une surdité

partielle.

Le bruit sec et continu des vieilles imprimantes dites à marguerite ou à aiguilles (en fait, celles dont le mécanisme procède par touches frappant un ruban d'encre) présente un sérieux danger si votre oreille y est exposée régulièrement et pour de longues périodes. Ainsi dans la Directive du Conseil de la CEE datant du 29 mai 1990 fixe une limite de tolérance par le fait que ce bruit ne doit pas perturber l'attention et la parole.

Les imprimantes d'un modèle plus récent, qu'elles soient à jet d'encre ou à laser, peuvent émettre un bruit dérangeant si elles fonctionnent continuellement (ou si leur système de refroidissement est trop bruyant) dans un petit lieu clos. Cependant, ce bruit, dont l'amplitude est moins importante, fait courir moins de risques à votre ouïe.

Le bruit sec et continu des imprimantes dites à marguerite ou à aiguilles présente une sérieuse gêne au travail. Le bruit perturbe l'attention et la communication entre collègues de travail, et peut également être source d'énervement et de stress. Quelque soit le type d'imprimante et à fortiori si elle est utilisée par plusieurs personnes, il est conseillé de la placer dans une pièce non habitée et si possible ventilée. On peut aussi ,si on ne dispose pas de local, utiliser des caissons ou des capots adaptés qui évitent la propagation du bruit dans la pièce.

Il est conseillé de ne pas multiplier le nombre d’imprimantes dans un espace de travail composé de plusieurs postes à écran. Et quelque soit le type de l'imprimante, si elle est partagée par plusieurs personnes et fonctionne quasiment en permanence, il est conseillé de la placer en dehors du bureau dans une pièce non occupée ou dans les voies de circulation. De plus, il existe dans le commerce des caissons ou des capots adaptés aux imprimantes atténuant complètement leur bruit.



6/ RAYONNEMENTS ELECTRO- MAGNETIQUES ET RISQUE LASER



6.1 RAYONNEMENTS ELECTROMAGNETIQUES

L'ensemble des rayonnements électromagnétiques émanant des ordinateurs est inférieur aux normes habituellement acceptées. Cependant, il faut savoir que les rayonnements se dégagent plutôt vers l'arrière de l'écran. Il est préférable de conserver une distance d’au moins un mètre entre l’opérateur et les terminaux voisins. Le champ électromagnétique est plus étendu derrière le moniteur et du côté du transformateur.

L'écran n'émet quasiment pas de rayonnement ionisant (rayons X et rayons radioactifs). Par contre, il génère un rayonnement ultraviolet. Il s'agit uniquement de rayons UVA dont le niveau est négligeable par rapport à celui de la lumière du jour. Il n'y a aucun rayonnement UVB ni UVC. L'écran ne dégage absolument aucun rayonnement micro-onde. Le niveau de rayonnement radio est comparable à celui de votre émetteur radio ou de votre téléviseur. En ce qui concerne les champs électriques et magnétiques à basse fréquence et leur incidence éventuelle sur la santé, il n'y a encore aucune certitude. Mais ce n'est pas propre aux écrans de visualisation.

6.2 RISQUE LASER: Concernant le risque laser , ces imprimantes, conçues en tant que matériel de bureau, sont généralement de classe 1 au sens de la norme européenne NF EN 60-825-1 (1994). La classe 1 concerne tout appareil construit de telle sorte que l'accès humain à un rayonnement laser dont les caractéristiques de source laser dépassent les limites d'émission accessibles de la classe 1, soit impossible.



7/ DEGAGEMENTS D’OZONE



L'ozone est un gaz irritant pour les voies respiratoires et les muqueuses oculaires. Les imprimantes à laser sont productrices d'ozone. En effet, sous l'influence du rayonnement U.V. généré par l’imprimante l'oxygène atmosphérique est transformé en ozone. L’ozone peut être dangereux pour les voies respiratoires et les poumons, cela dépend de sa concentration dans l’air ambiant et la durée d’exposition. Une exposition à une concentration relativement faible et une exposition courte suffisent pour entraîner des lésions graves. L’apparition d’une toux, d’un essoufflement, d’une sensation oppression ou d’incapacité à respirer, d’un dessèchement de la gorge, d’un sifflement, de nausées et de maux de têtes signalent l’exposition aiguë. Exposition aiguë qui apparaît pour des taux dix à trente fois supérieurs au taux moyen dégagé par une imprimante à laser. Il convient de noter que l'émission d'ozone ne se produit que pendant le temps réel de fonctionnement de la machine (un matériel à l'arrêt ou uniquement sous tension n'en produit pas). En principe, si l'appareil est utilisé dans des conditions normales et dans un local correctement ventilé, la concentration en ozone de l'air ambiant ne devrait pas induire de pathologie particulière. La plupart des constructeurs équipent leurs imprimantes laser de filtre spécifique. On conseille lors du changement de la cartouche d'encre, de remplacer également le filtre d'ozone. Il est également possible de raccorder directement le capotage éventuel de l'imprimante à une extraction vers l'extérieur.



ANNEXES



ANNEXE 1

Décret n°91-451 du 14 mai 1991



MINISTERE DU TRAVAIL, DE L'EMPLOI

ET DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE.

TEXTES OFFICIELS

Classification - TE 1161

N° du texte - 274

Journal officiel du 16 mai 1991

Décret no 91-451 du 14 mai 1991 relatif à la prévention des risques liés au travail sur des équipements comportant des écrans de visualisation

NOR: TEFT9103515D

Le Premier ministre,

Sur le rapport du ministre de l'agriculture et de la forêt et du ministre du travail, de l'emploi et de la formation professionnelle,

Vu la directive du Conseil des communautés européennes no 90-270 CEE. du 29 mai 1990 concernant les prescriptions minimales de sécurité relatives au travail sur des équipements à écran de visualisation (cinquième directive au sens de l'article 16, paragraphe ler , de la directive no 89-391 CE.E.);

Vu le code du travail, et notamment l'article L. 231-2;

Vu le décret no 82-392 du 11 mai 1982 relatif à l'organisation et au fonctionnement des services médicaux du travail en agriculture;

Vu le décret no 86-1103 du 2 octobre 1986 relatif à la protection des travailleurs contre les dangers des rayonnements ionisants;

Vu l'avis du Conseil supérieur de la prévention des risques professionnels en date du 26 septembre 1990;

Vu l'avis de la Commission nationale d'hygiène et de sécurité du travail en agriculture en date du 8 novembre 1990;

Le Conseil d'Etat (section sociale) entendu,

Décrète:



CHAPITRE Ier

Champ d'application

Art.Ier - Sont soumis aux dispositions du présent décret les établissements visés à l'article L. 231-1 du code du travail dans lesquels des travailleurs utilisent de façon habituelle et pendant une partie non négligeable du temps de travail des équipements à écran de visualisation. Toutefois le présent décret ne s'applique pas aux équipements suivants:

a) Les postes de conduite de véhicules ou d'engins;

b) Les systèmes informatiques à bord d'un moyen de transport;

c) Les systèmes informatiques destinés à être utilisés en priorité par le publie;

d) Les systèmes portables dès lors qu'ils ne font pas l'objet d'une utilisation soutenue à un poste de travail;

e) Les machines à calculer, les caisses enregistreuses et tout équipement possédant un petit dispositif de visualisation de données ou de mesures nécessaires à l'utilisation directe de cet équipement;

f) Les -machines à écrire de conception classique dites "machines à fenêtre~.

Art. 2 . - Au sens du présent décret on entend par:

Ecran de visualisation, un écran alphanumérique ou graphique quel que soit le procédé d'affichage utilisé;

Poste de travail, l'ensemble comprenant un équipement à écran de visualisation, muni, le cas échéant, d'un clavier ou d'un dispositif de saisies de données ou d'un logiciel déterminant l'interface homme/machine, d'accessoires optionnels, d'annexes, y compris l'unité de disquettes, d'un téléphone, d'un modem, d'une imprimante, d'un support-documents, d'un siège et d'une table ou d'une surface de travail, ainsi que l'environnement de travail immédiat.



CHAPITRE II

Analyse et organisation du travail sur écrans de visualisation

Art. 3 . - L'employeur est tenu de procéder à une analyhe des risques professionnels et des conditions de travail pour tous les postes comportant un écran de visualisation. L'employeur prend toutes les mesures qui s'imposent pour remédier aux risques constatés.

Il est tenu, en outre, de concevoir l'activité du travailleur de telle sorte que son temps quotidien de travail sur écran soit périodiquement interrompu par des pauses ou par des changements d'activité réduisant la charge de travail sur écran.

Art. 4 - Pour l'élaboration, le choix, l'achat et la modification de logiciels ainsi que pour la définition des tâches impliquant l'utilisation d'écrans de visualisation, l'employeur tiendra compte des facteurs suivants, dans la mesure où les exigences ou les caractéristiques intrinsèques de la tâche ne s'y opposent pas:

a) Le logiciel doit être adapté à la tâche à exécuter;

b) Le logiciel doit être d'un usage facile et doit être adapté au niveau de connaissance et d'expérience de l'utilisateur; aucun dispositif de contrôle quantitatif ou qualitatif ne peut être utilisé à l'insu des travailleurs;

c) Les systèmes doivent fournir aux travailleurs des indications sur leur déroulement;

d) Les systèmes doivent afficher l'information dans un format et à un rythme adaptés aux opérateurs;

e) Les principes d'ergonomie doivent être appliqués en particulier au traitement de l'information par l'homme.



CHAPITRE III

Formation des travailleurs

Art. 5 . - L'employeur est tenu d'assurer l'information et, dans les conditions de l'article 231-3-1 du code du travail, la formation des travailleurs sur tout ce qui concerne la sécurité et la santé liées à leur poste de travail et notamment sur les modalités d'utilisation de l'écran et de l'équipement dans lequel cet écran est intégré.

Chaque travailleur doit en bénéficier, avant sa première affectation à un travail sur écran de visualisation et chaque fois que l'organisation du poste de travail est modifiée de manière substantielle.

CHAPITRE IV

Surveillance médicale

Art. 6 . - Un travailleur ne peut être affecté à des travaux sur écran de visualisation que s'il a fait l'objet d'un examen préalable et approprié des yeux et de la vue par le médecin du travail. Cet examen doit être renouvelé à intervalles réguliers et lors des visites médicales périodiques.

L'employeur est tenu de faire examiner par le médecin du travail tout travailleur se plaignant de troubles pouvant être dus au travail sur écran de visualisation.

Si les résultats des examens médicaux le rendent nécessaire, un examen ophtalmologique est pratiqué.

Si les résultats de la surveillance médicale rendent nécessaire une correction et si les dispositifs de correction normaux ne peuvent être utilisés, les travailleurs sur écran doivent recevoir des dispositifs de correction spéciaux en rapport avec le travail concerné; ceux-ci ne doivent en aucun cas entrainer des charges financières additionnelles pour les travailleurs.



CHAPITRE V

Equipement

Art. 7 . - Les caractères sur l'écran doivent être d'une bonne définition et formés d'une manière claire, d'une dimension suffisante et avec un espace adéquat entre les caractères et les lignes.

L'image sur l'écran doit être stable.

La luminance ou le contraste entre les caractères et le fond de l'écran doivent être facilement adaptables par l'utilisateur de terminaux à écrans et être également facilement adaptables aux conditions ambiantes.

L'écran doit être orientable et inclinable facilement pour s'adapter aux besoins de l'utilisateur.

Il peut être installé sur un pied séparé ou sur une table réglable.

L'écran doit être exempt de reflets et de réverbérations susceptibles de gêner l'utilisateur.

Art.8 . - Le clavier doit être inclinable et dissocié de l'écran pour permettre au travailleur d'avoir une position confortable qui ne provoque pas de fatigue des avant-bras ou des mains.

L'espace devant le clavier doit être suffisant pour permettre un appui pour les mains et les avant-bras de l'utilisateur.

Le clavier doit avoir une surface mate pour éviter les reflets.

La disposition du clavier et les caractéristiques des touches doivent tendre à faciliter son utilisation.

Les symboles des touches doivent être suffisamment contrastés et lisibles à partir de la position de travail normale.

Art. 9 . - Le plateau de la table ou de la surface de travail doit avoir une surface peu réfléchissante et de dimensions suffisantes pour permettre de modifier l'emplacement respectif de l'écran, du clavier, des documents et du matériel accessoire.

Le support de documents doit être stable et réglable et se situer de telle façon que les mouvements inconfortables de la tête, du dos et des yeux soient évités au maximum.



L'espace de travail doit être suffisant pour permettre une position confortable pour les travailleurs.

Art. 10. - Sans préjudice des dispositions de l'article R. 232-4 du code du travail, pour les travailleurs sur écran de visualisation, les sièges doivent être, s'il y a lieu, adaptables en hauteur et en inclinaison. Un repose- pieds sera mis à la disposition des travailleurs qui en font le demande.

Art. 11. - Les dimensions et l'aménagement du poste de travail doivent assurer suffisamment de place pour permettre au travailleur de changer de position et de se déplacer.

Art. 12. - Les dispositions des articles 7 à 11 ci-dessus ne s'appliquent que dans la mesure où les éléments considérés existent dans le poste de travail et où les caractéristiques de la tâche en rendent l'application possible.

CHAPITRE VI

Conditions d'ambiance

Art. 13. - 1. - Les équipements des postes de travail ne doivent pas produire un surcroît de chaleur susceptible de constituer une gêne pour les travailleurs.

II. - Toutes radiations, à l'exception de la partie visible du spectre électromagnétique, doivent être réduites à des niveaux négligeables du point de vue de la protection de la sécurité et de la santé des travailleurs.

III. - Une humidité satisfaisante doit être établie et maintenue dans les locaux affectés au travail sur écran de visualisation.

IV - Le bruit émis par les équipements du poste de travail doit être pris en compte lors de l'aménagement du poste de façon, en particulier, à ne pas perturber l'attention et l'audition.

V - En ce qui concerne l'éclairage, les dispositions des articles R. 232-7 à R. 232-7-10 du code du travail sont applicables.



CHAPITRE VII

Dispositions finales

Art. 14. - Les dispositions du présent décret entrent en vigueur à compter du 1" janvier 1993; toutefois, pour les matériels mis en service avant cette date, les dispositions des articles 7 à 11 ne sont applicables qu'au 1er janvier 1997.

Art. 15. - Le ministre de l'agriculture et de la forêt et le ministre du travail, de l'emploi et de la formation professionnelle sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret, qui sera publié au Journal officiel de la République française.

Fait à Paris, le 14 mai 1991.

Par le Premier ministre:

MICHEL ROCARD

Le ministre du travail, de l'emploi et de la formation professionnelle,

JEAN-PIERRE SOISSON

Le ministre de l'agriculture et de la forêt,

LOUIS MERMAZ



ANNEXE 2

Anatomie de l’œil



La longueur normale d’un œil est de 24 mm. L’iris donne la coloration de l’œil, son orifice central au diamètre variable (la pupille) contrôle le flux pénétrant dans l’œil tel le diaphragme d’un appareil photo. La cornée est une membrane transparente très sensible et très fragile. La conjonctive constitue le blanc de l’œil. Le cristallin est une lentille qui par sa déformation permet l’accommodation. La glande lacrymale secrète les larmes. La rétine tapisse le fond de l’œil, elle est constituée de cellules photosensibles. Sa couleur est rosée. On distingue :

La papille qui correspond à la naissance du nerf optique. La macula qui est le lieu où convergent les rayons lumineux, c’est l’axe optique de l’œil. Son rôle est capital dans la vision diurne, l’acuité visuelle centrale (lecture) et vision des couleurs. La rétine périphérique qui est responsable de la vision nocturne et de la vision dans le champ visuel périphérique.



ANNEXE 3

Testez vos yeux



TESTEZ VOS YEUX Vos yeux vous picotent, vous grattent, vous démangent lorsque vous travaillez sur écran ? Jamais 0 Rarement 1 Quelquefois 3 Souvent 5 toujours 7

Vos yeux larmoient pendant et après le travail sur écran ? Jamais 0 Rarement 1 Quelquefois 3 Souvent 5 toujours 7

Vos yeux sont secs pendant et après le travail sur écran ? Jamais 0 Rarement 1 Quelquefois 3 Souvent 5 toujours 7

Vos yeux sont rouges et irrités pendant et après le travail sur écran ? Jamais 0 Rarement 1 Quelquefois 3 Souvent 5 toujours 7

Vos yeux sont gonflés pendant et après le travail s ur écran ? Jamais 0 Rarement 1 Quelquefois 3 Souvent 5 toujours 7



Votre vision est floue et trouble pendant et après le travail sur écran ? Jamais 0 Rarement 1 Quelquefois 3 Souvent 5 toujours 7

Vous avez une vision double passagère et furtive pendant et après le travail sur écran ? Jamais 0 Rarement 1 Quelquefois 3 Souvent 5 toujours 7

Vous avez des difficultés pour lire, vous clignez d es yeux devant écran ? Jamais 0 Rarement 1 Quelquefois 3 Souvent 5 toujours 7

Vous avez des difficultés à regarder la télévision ? Jamais 0 Rarement 1 Quelquefois 3 Souvent 5 toujours 7

La lumière du soleil vous gène, les fards des voitures vous éblouissent la nuit ? Jamais 0 Rarement 1 Quelquefois 3 Souvent 5 toujours 7

TOTAL



Interprétation des résultats

• Vous avez moins de neuf points :

Résultat du test sans particularité notable

• Vous avez entre 9 et 15 points:

Manifestement quelques signes s’installent, restez vigilant et refaites ce test régulièrement pour comparer vos réponses et vérifier ainsi que vos yeux ne souffrent pas de plus en plus.

C'est tout l'intérêt des tests: mesurer plutôt que de rester sur des impressions, des sensations.

• Vous avez entre 16 et 29 points :

Ne laissez pas la situation se dégrader. Le signal d’alarme est tiré, il faut réagir.

Revoyez votre organisation du travail et l’aménagement ergonomique de votre poste à écran. Suivez les conseils de prévention en réalisant des exercices oculaires, respectez et effectuez des poses (5 minutes toutes les heures ou 10 minutes toutes les deux heures) et refaites le test dans deux semaines. Si les signes persistent ou s’amplifient, consultez votre médecin du travail.

• Vous avez entre 30 et 35 points :

Il est temps de réagir, la fatigue oculaire et visuelle que vous subissez nécessite un avis de votre médecin du travail. Ce dernier réalisera un examen complémentaire précis, afin de vous orienter si nécessaire, vers un orthoptiste (rééducateur de la vision) et/ou un médecin ophtalmologue.

Parallèlement, il peut réaliser une étude ergonomique de poste de travail.

• Vous avez plus de 35 points :

Il ne faut plus attendre une consultation en médeci ne du travail s’impose !



ANNEXE 4 Diagnostic sièges



ANNEXE 5

Sur les lieux de travail méthode DOLEMOINE



ANNEXE 6 A la maison méthode DOLEMOINE

guide travail sur cran - u-picardie.fr

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