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Conférence Sécurité sanitaire en élevage avicole en climat chaud

SPACE 2014 (Mercredi 17 septembre 2014)

Synthèse de la Conférence

Intervention du Dr Hadj un élevage au Mali un élevage au Maroc

Dans les pays chauds, la stratégie de sécurité sanitaire doit davantage s’organiser autour de l’eau, de l’alimentation et de la prophylaxie

Conférence présidée par Didier Goubil, Chambre d’Agriculture de Bretagne, président du Groupe permanent de Recherche en Aviculture Dans un contexte de développement dynamique et de plus en plus concurrentiel de la filière avicole au niveau mondial, la Bretagne, première région avicole de France avec - 2 600 exploitations en volailles de chair, près de 15 millions de m², (plus de 600 millions de volailles) - plus de 500 exploitations en poules pondeuses produisant 5 milliards d’œufs1 se place de façon très active dans la recherche pour améliorer les performances et en particulier en matière de sécurité sanitaire. Les acteurs principaux sont les services de l’Etat, avec l’ANSES, des organisations professionnelles comme les Groupes de Défense Sanitaire créés par des éleveurs eux-mêmes, les organismes de recherche appliquée notamment des Chambres d’Agriculture et des Instituts comme l’Itavi, et les entreprises qui proposent des solutions techniques aux éleveurs. En Afrique de l’Ouest, la gestion de la sécurité sanitaire nécessite encore de gros efforts auprès des éleveurs en termes de formation et d’information, ainsi que l’amélioration de l’équipement des élevages, de la qualité de l’eau à l’alimentation, en passant par la prophylaxie sanitaire et médicale. Intervenants :

- Alassane Keita, vétérinaire en charge de la protection sanitaire en élevage avicole au sein de l’ANSES, Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail : panorama des grandes problématiques de sécurité sanitaire en élevage avicole

- Félix Mahé, section avicole des Groupes de Défense Sanitaire des Côtes d’Armor : les actions de prévention et interventions de sécurité sanitaire auprès des éleveurs

1Etudes et références sur les filières agro-alimentaires bretonnes : http://www.synagri.com/synagri/etudes-et-references-00024058

- Dr El Hadji Mamadou Diouf, vétérinaire, interprofession avicole du Sénégal, (IPAS) : paramètres de la sécurité sanitaire en climat chaud, et éléments de stratégie pour les éleveurs et les acteurs de la filière.

- Alain Réocreux, président de la filière avicole de l’ADEPTA, Association pour le Développement des Echanges internationaux de Produits et Techniques Agroalimentaires,

I. Les 3 enjeux de la sécurité sanitaire en élevage avicole Qu’entend-on par sécurité sanitaire ? La sécurité est l’état d’une situation présentant le minimum de risque. C’est aussi le sentiment d’être à l’abri de tout danger et risque. Sanitaire concerne ce qui a rapport à la santé et particulièrement à la conservation de la santé publique. La sécurité sanitaire traite de la sécurité et de la gestion du risque concernant la santé. Trois grands axes prioritaires de la sécurité sanitaire ont été rappelés ici et concernent les élevages avicoles dans tous les climats : 1. La protection de l’élevage des agents pathogènes : prophylaxie sanitaire, règles de biosécurité et d’hygiène 2. La prophylaxie médicale : les vaccinations 3. La gestion des pathologies : Soigner rapidement les animaux malades Pour M. Diouf, les 3 enjeux principaux de la sécurité sanitaire s’organisent ainsi :

Alimentation - abreuvement

Gestion des pathologies Prophylaxie médicale

1. Prophylaxie sanitaire Dans le contexte des élevages français, M. A. Keita, de l’ANSES, rappelle les principales actions en termes de prévention / prophylaxie sanitaire : elles peuvent prendre la forme de mesures d’isolement, la mise en place de barrières sanitaires, et de règles d’hygiène, éléments indissociables de la bio-sécurité. Les élevages industriels sont des milieux particulièrement sensibles/instables étant donné leurs dimensions. La stratégie de prévention est donc primordiale : 75 % des pathologies émergentes chez l’homme viennent des animaux. - les mesures d’isolement concernent principalement le contrôle des mouvements d’animaux et de

personnel. - les barrières sanitaires consistent dans les tenues spécifiques, les douches, les zones tampons…. - Les règles d’hygiène sont par exemple le respect d’un vide sanitaire, les actions de nettoyage et

désinfection qui peuvent éliminer 60 à 70 % des risques, et enfin la qualité de l’eau. Dans le contexte des climats chauds, le Dr Mamadou Diouf (Sénégal) met en avant les 3 paramètres essentiels affectant la sécurité sanitaire en élevage avicole :

• La chaleur

• La lumière • Et surtout, selon les conditions climatiques, l’humidité

Face à ces spécificités du climat chaud, il souligne les risques sanitaires liés à la gestion de l’eau :

A. la qualité de l’eau, un enjeu majeur de sécurité sanitaire C’est le premier aliment des volailles, avec un rapport eau/aliment de 1,8 environ (d’après les références françaises) : sa gestion est essentielle pour assurer de bons résultats en termes de santé des animaux et d’efficacité des traitements (http://www.itavi.asso.fr/elevage/batiment/plaquette_maitrise_eau.pdf Les paramètres :

- Sa qualité physique et microbiologique - Les réseaux d’admission, l’état des sources, les traitements opérés - Le mode de stockage (propreté des fûts, des réservoirs) - La distribution de l’eau (matériel, étanchéité, accessibilité…)

B. La qualité de l’alimentation - Nutritionnelle et microbiologique - Les conditions de stockage et de conservation de l’aliment (problème des mycotoxines) - Sa présentation (préférer le granulé au poudreux) Il est donc essentiel de développer le rôle du technicien dans la formation de l’éleveur à la prophylaxie sanitaire.

2. Prophylaxie médicale : les vaccins La vaccination suppose elle aussi le respect de protocoles, et donc de formation des éleveurs et d’accès à l’information. 3. Gestion des pathologies - Soigner rapidement les animaux malades M. Diouf cite 3 sources pathogènes principales :

- Bactéries (colibacilles, germes opportunistes, etc) - Virus (Gumboro, NC, etc) - Parasites (Coccidies, Ascaris, etc)

En France, on accorde une importance toute particulière à la rapidité d'intervention, qui a une incidence sur le bien-être des animaux et les performances de l'élevage. Aussi est-il important de passer régulièrement dans le bâtiment, de surveiller les consommations d'eau, et de faire des analyses en cas de doute. La difficulté en Afrique réside dans la capacité des éleveurs, faute de formation et d’outils d’information, à poser le bon diagnostic, à mettre en œuvre une médication adaptée et à respecter les protocoles, enfin le recours systématique aux médicaments (antibiotiques notamment), au détriment d’autres solutions (thérapeutiques ou sanitaires). L’aviculture en Afrique est trop souvent synonyme de médication. II. Quelles stratégies pour répondre à ces questions de sécurité sanitaire ? - en France, l’action des Groupes de Défense Sanitaire Création par des éleveurs, il y a 60 ans, de pour une action au niveau cantonal ; objectif : contrôler et éradiquer les grandes maladies dans les espèces animales (aujourd’hui c’est une fédération nationale) Missions transversales multi-espèces pour la santé des élevages :

⇒ Améliorer la prophylaxie sanitaire dans la filière avicole au niveau global et sur le terrain

⇒ Assurer une formation et de l’information aux acteurs de la filière ⇒ Détecter les problèmes sanitaires et de qualité des produits ⇒ Etre un intermédiaire entre la filière et les services de l’Etat

Types d’actions : A. Diagnostic sanitaire

Visites d’élevage – formation et information (protection sanitaire, qualité de l’eau, décontamination, lutte contre les vecteurs pathogènes) Réalisation d’audits Qualité (2012 : 600 élevages audités)

B. Conception « santé-qualité », conduite et suivi du bâtiment (notamment question de la ventilation)

Visites d’élevage : assistance technique, expertise, en collaboration avec des Entreprises de la filière

C. Formation et information des éleveurs : centres de formation agréés D. Intervention dans le cadre de plans d’urgence mis en place par les services de l’Etat E. Etudes et essais destinés à fournir des réponses notamment dans le cadre de l’application de

la Directive biocides : • Poules pondeuses : tests sur les produits désinfectants et insecticides (mouches,

acariens) conduits avec d’autres services techniques de l’ANSES, de l’ITAVI ou des Chambres régionales d’Agriculture

• Volaille de chair : désinfection échangeurs de chaleur air/air F. Suivi de la qualité sanitaire de la volaille d’un jour

Mise en place d’un observatoire régional (7 laboratoires en Bretagne) G. Petites filières

• Vente directe : application et adaptation de la directive zoonoses (audit biosécurité et plan de surveillance salmonellose)

• Pigeons et gibier : recensement des élevages en Bretagne et protocole de vaccination Newcastle en gibier

H. Appui aux éleveurs pour des problèmes d’équarrissage et élimination des cadavres

- En Afrique , pour M. Diouf, la stratégie de sécurité sanitaire doit s’organiser

autour de l’eau, de l’alimentation et de la prophylaxie

L’essentiel est la maîtrise du couple CHALEUR – HUMIDITE, pour éviter l’émergence et le développement des pathologies En pratique, il recommande de travailler sur des aspects techniques comme :

1. L’eau : Traitement et étanchéité 2. L’alimentation :

- le stockage (utilisation d’antifongiques), - les capteurs, - les hépato-protecteurs

3. La prophylaxie : sanitaire (offensive ensuite défensive) et médicale (en appoint) D’autre part, il insiste sur la nécessité de développer la formation des éleveurs pour améliorer leur capacité à anticiper et gérer ces questions, à acquérir des gestes et des réflexes au-delà des idées reçues, pour plus de performance et de sécurité. III. Solutions proposées par les entreprises

Suite aux interventions sur les enjeux de la sécurité sanitaire, et avant les présentations de solutions techniques présentées par des entreprises, Alain Réocreux a été invité à présenter l’ADEPTA et sa filière élevage http://www.adepta.com/ L’ADEPTA accompagne le développement international des constructeurs d’équipements, des fournisseurs d’intrants, des experts et des bureaux d’étude pour l’agriculture et l’industrie agro-alimentaire. Alain REOCREUX – OLMIX : Président de la filière élevage de l’ADEPTA depuis 2011 Notre ambition pour la filière avicole : regrouper l’ensemble des maillons de la filière pour répondre collectivement à des projets internationaux

Notre expérience : Gabon, Egypte, Sénégal

Une offre globale

• L’ADEPTA vous accompagne dans la réalisation de vos projets clés en main :

- création ou modernisation d’unités de production,- mise en oeuvre de projets, - L’ADEPTA réunit assistance technique, expertise, recherche,

formation, équipements

CEVA-santé animale : Réza Bentaleb – Vaccins, http://www.ceva-africa.com/Produits/Volailles/Vaccin-au-couvoir

La vaccination joue un rôle clé pour la santé des volailles et la sécurité alimentaire, mais un seul produit ou une seule technique ne suffisent pas pour faire face aux multiples maladies et aux exigences pratiques des éleveurs.

Durant les 30 dernières années, la période de croissance des poulets de chair est passée de 65 jours à 35 jours. La période raccourcie de croissance a eu comme conséquence le fait que le poulet de chair n’a pas assez de temps pour développer une immuno-réaction optimale aux vaccins traditionnels. Les recherches sont focalisées sur la mise au point d’un nouveau vaccin pour une administration à un jour ou même in-ovo, par immuno-réaction appropriée. Le succès de ce vaccin innovateur dépend d’une administration précise. Le développement par Ceva d'équipements de vaccination pour couvoirs, ainsi que le support technique qui l’accompagne, a vu un accueil favorable sur le marché. Avec l'évolution des technologies utilisées dans la production avicole, de plus en plus de producteurs constatent les bénéfices apportés par la centralisation de leurs vaccinations autant que possible dans un environnement contrôlé : le couvoir.

Vaccination au couvoir

MG2Mix : Samuel Roulleau : solution anti-coup de chaleur intégrée dans l’aliment http://www.mg2mix.fr/

Solutions innovantes MG2MIX Solutions innovantes MG2MIX

Et Et

StratStratéégies de prgies de prééventionvention

en Pays chauden Pays chaud

Stratégies de préventionStratStrat éégies de prgies de pr ééventionventionLe sanitaire

Bâtiment

Conduite

Le poussin-

poulet

L’éleveur

L’aliment-Implantation Eest-Ouest

-Isolation, ombrage

-Equipements intérieurs

(Padcooling)

- Hygiène, désinfection

- Barrières sanitaires

- Plan de prophylaxie

-Présence – Comportement

-Fréquence d’intervention

-Observation

-Enregistrement

-Programme lumineuse

-Ventilation

-Gestion de l’eau et aliment

-Litière

-Densité

-Mise à jeûn

- Présentation

- Accessibilité

- Propreté

- Qualité

- Composition

Formuler en climats chauds :

- Favoriser la consommation Niveau énergétique, présentation aliment…

- Limiter la chaleur métabolique de l’alimentationHuiles, graisses, etc..)

- Utilisation de compléments et additifsspécifiques

bicarbonate de Na, Vit C, E, électrolytes, extraits plantes…

OLMIX : Capteurs de myco-toxines (M T.X+, Toxin Binder et M Feed, Natural Growth Promoter - applications des nano-technologies dans l’alimentation animale, notamment pour résorber le problème des myco-toxines) https://www.olmix.com/fr/pole-animal/produit-eco-concept/marque/capteurs-de-mycotoxines

Vitalac : G. Le Calvez : compléments alimentaires http://www.vitalac.eu/volailles/