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CONFEDERATION GENERALE DU TRAVAIL REVUE DE PRESSE Semaine 22 du 28-05 au 02-06 - 2012 PATRONAT Laurence Parisot (Medef) pointe "la fragilité de notre économie" . Le Monde.fr | 29.05.2012 Seule Laurence Parisot, la présidente du Medef, est venue perturber les déclarations relativement consensuelles. Si elle a qualifié la rencontre de "réunion de travail très intéressante" et de "meilleure façon d'agir compte tenu des circonstances", elle a plusieurs fois pointé "la fragilité de l'économie de notre pays". Le Medef a notamment remis un document contenant "un certain nombre d'indicateurs qui montrent la dégradation de la situation des entreprises". Elle a insisté sur son inquiétude pour la situation des retraites complémentaires avec le décret envisagé par le gouvernement, "un des régimes complémentaires pourrait se retrouver en faillite en 2014 ou 2015 si rien n'est fait". Pour la première fois, elle a semblé tenir compte de l'inquiétude qui monte autour des plans sociaux. "Il ne faut surtout pas augmenter les coûts de production pour les éviter", a-t-elle assuré. Autant de "signaux d'alarme" qui ont contrasté avec les déclarations précédentes. Salaires des patrons : la révolte des actionnaires Le Parisien | 29.05.2012 Salaires des patrons... la révolte des actionnaires... « le printemps des actionnaires... jugé insupportables par des actionnaires que la crise boursière... donné le la en prévoyant de plafonner les salaires des dirigeants des entreprises publiques, là où l'Etat... l'actionnaire majoritaire... La semaine dernière, les actionnaires du Crédit agricole, dont le titre... versée à l'ex-patron d'Air France-KLM (dont l'action... les tribunaux pour dénoncer la gourmandise de leur patron... Les actionnaires... le droit de décider ou de censurer les salaires, les bonus et d'autres privilèges financiers des PDG... pay », droit de regard des actionnaires sur les rémunérations des dirigeants... augmenter les pouvoirs des AG d'actionnaires mais surtout renforcer la transparence des conseils d'administration, véritable siège du pouvoir dans les entreprises 1

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CONFEDERATION GENERALE DU TRAVAIL

REVUE DE PRESSESemaine 22 du 28-05 au 02-06 - 2012

PATRONAT

Laurence Parisot (Medef) pointe "la fragilité de notre économie". Le Monde.fr | 29.05.2012

Seule Laurence Parisot, la présidente du Medef, est venue perturber les déclarations relativement consensuelles. Si elle a qualifié la rencontre de "réunion de travail très intéressante" et de "meilleure façon d'agir compte tenu des circonstances", elle a plusieurs fois pointé "la fragilité de l'économie de notre pays". Le Medef a notamment remis un document contenant "un certain nombre d'indicateurs qui montrent la dégradation de la situation des entreprises". Elle a insisté sur son inquiétude pour la situation des retraites complémentaires avec le décret envisagé par le gouvernement, "un des régimes complémentaires pourrait se retrouver en faillite en 2014 ou 2015 si rien n'est fait". Pour la première fois, elle a semblé tenir compte de l'inquiétude qui monte autour des plans sociaux. "Il ne faut surtout pas augmenter les coûts de production pour les éviter", a-t-elle assuré. Autant de "signaux d'alarme" qui ont contrasté avec les déclarations précédentes.

Salaires des patrons : la révolte des actionnaires Le Parisien | 29.05.2012

Salaires des patrons... la révolte des actionnaires... « le printemps des actionnaires... jugé insupportables par des actionnaires que la crise boursière... donné le la en prévoyant de plafonner les salaires des dirigeants des entreprises publiques, là où l'Etat... l'actionnaire majoritaire... La semaine dernière, les actionnaires du Crédit agricole, dont le titre... versée à l'ex-patron d'Air France-KLM (dont l'action... les tribunaux pour dénoncer la gourmandise de leur patron... Les actionnaires... le droit de décider ou de censurer les salaires, les bonus et d'autres privilèges financiers des PDG... pay », droit de regard des actionnaires sur les rémunérations des dirigeants... augmenter les pouvoirs des AG d'actionnaires mais surtout renforcer la transparence des conseils d'administration, véritable siège du pouvoir dans les entreprises

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Laurence Parisot veut un "volet économique" dans la conférence sociale 30 mai 2012 UN

La patronne du Medef a alerté le gouvernement lors de sa rencontre avec le Premier ministre le 29 mai sur "la fragilité du tissu économique". "C'est un signal d'alarme que nous tirons, il faut être très prudent, très très attentif à ce qui pourrait être une augmentation du coût du travail", a déclaré à la presse Laurence Parisot.Elle a indiqué avoir transmis au Premier ministre Jean-Marc Ayrault et aux quatre ministres présents à Matignon une liste d’indicateurs montrant notamment "la chute de rentabilité, la chute des possibilités de financement, bref la dégradation de la situation de nos entreprises".S’appuyant sur cette liste, elle a réclamé la tenue d’un volet économique lors de la conférence sociale prévue pour juillet. "Un cadrage économique de la situation est nécessaire sur un certain nombre de réformes envisagées par le gouvernement, je pense notamment aux retraites", a-t-elle ajouté."ECOUTE, CONCERTATION, ÉCHANGE"A l’instar des autres partenaires sociaux, elle a salué la concertation engagée avec le gouvernement, résumée en trois mots : "écoute, échange, concertation".Elle a identifié des convergences de vue avec le gouvernement "sur ce diagnostic de la fragilité de la situation économique", "l'intérêt et la nécessité d'une initiative de croissance" et une "priorité" partagée: "l'emploi, l'emploi, l'emploi". La "priorité des priorités, c'est d'éviter au 2e semestre de cette année une augmentation des plans sociaux", a-t-elle martelé.Elle a tout de même fait à nouveau part de son opposition à un coup de pouce du Smic, pourtant réaffirmé par le président de la République le soir même sur le plateau du journal télévisé de France 2.Sur le rétablissement de la retraite à 60 ans pour les salariés ayant commencé très tôt, qui doit être arbitré par le gouvernement dans les deux semaines à venir, elle a précisé ses inquiétudes: "il y a un risque très sérieux sur les régimes complémentaires, notamment sur l'un d'entre eux (ndlr: l'Agirc) qui pourrait se retrouver en situation de faillite à l'horizon 2014-2015".

GOUVERNEMENT

Les ambiguïtés du dialogue social 29 mai 2012 Le monde

Certes, il fallait marquer une rupture, remettre en selle les partenaires sociaux, les rassurer sur leur rôle après les dérives de la présidence Sarkozy qui avait commencé sur la belle image du Grenelle de l'environnement pour s'achever cinq ans plus tard sur un procès en règle contre les corps intermédiaires.Il n'empêche, la journée de consultations organisée ce mardi 29 mai à Matignon pour donner corps au "dialogue social rénové" et préparer la conférence sociale du mois de juillet laisse une curieuse impression.Autour du premier ministre Jean-Marc Ayrault, quatre ministres préposés au social ont pris place : Marisol Touraine (Affaires sociales), Michel Sapin (Travail), Arnaud Montebourg (Redressement productif ), Marylise Lebranchu (Fonction publique).Ils n'ont pas un sou en caisse mais sont tout sourire. Ils veulent que cette journée portes ouvertes laisse de bons souvenirs. De 9 heures du matin à la toute fin d'après midi, les rendez-vous s'enchaînent et comme l'agenda n'est pas vraiment imposé, chacun vient avec ses revendications.Il y a bien sûr le retour à la retraite à 60 ans pour ceux qui ont travaillé tôt : une promesse de campagne. Le décret est en cours d'écriture, chacun prête sa plume.Mais il y a aussi tout le reste, autant dire la boîte de Pandore : la CGT et FO réclament une forte hausse du SMIC et des bas salaires ; la CFDT veut un meilleur accompagnement social des chômeurs ; le patronat cherche à obtenir une baisse du coût du travail.Chacun est classiquement dans son rôle. On aurait pu projeter la même rencontre en 1981, en 1988 ou 1997, cela aurait donné à peu près les mêmes revendications, émises par les mêmes acteurs.C'est comme si la campagne présidentielle n'avait servi à rien. Et surtout pas à ouvrir les yeux sur le niveau des déficits publics et la perte de compétitivité dont souffre la France. Comme s'il n 'y avait pas de constat partagé, ni de hiérarchie à opérer dans les revendications. Ni de mobilisation à décréter.Et pourtant, le travail préparatoire existe. Le "Rapport annuel sur l'état de la France" (décembre 2011) publié par le Conseil Economique, Social et Environnemental a été très largement approuvé par les partenaires sociaux. Il insiste sur deux urgences : la formation des salariés et le changement d'assiette des prélèvements sociaux pour enrayer le déficit commercial qui est allé croissant ces dernières années, notamment avec l'Allemagne.Rien ne dit que ces priorités ne seront pas un jour abordées mais ce mardi 29 mai n'était pas le jour car on est encore en campagne électorale et qu'il ne faut déplaire à personne.

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C'est toute l'ambiguïté de ces consultations que le gouvernement aimerait faire rimer avec avancées sociales, alors qu'il n'en a pas les moyens. Gare aux désillusions !

Bercy prendra des «mesures conservatoires» sur les rémunérations dans les entreprises publiques 31/05 AFP

Le gouvernement français prendra les « mesures conservatoires nécessaires » pour éviter les excès de rémunérations dans les entreprises publiques en attendant la loi qui doit limiter les écarts entre les salaires, a annoncé jeudi le ministère de l'Economie. « Le ministre Pierre Moscovici présentera ses propositions d'ici quinze jours », a précisé Bercy ce jeudi matin, alors que l'Etat a déjà décidé d'intervenir dans des dossiers concernant Air France et Safran.L'assemblée générale de Safran a refusé jeudi d'accorder un parachute doré et une retraite chapeau au PDG de l'équipementier aéronautique et de défense, Jean-Paul Herteman. Bercy a confirmé que Pierre Moscovici avait donné « instruction » de voter contre ces résolutions aux représentants de l'Etat, qui détient environ 30% des droits de vote. « Après Air France, le gouvernement donne un autre signal fort sur la politique de rémunération », a souligné le ministère.Arbitrages en coursLe gouvernement a également mis la pression pour pousser l'ex-patron d'Air France à renoncer à la prime de 400.000 euros touchée après son éviction, sur laquelle les actionnaires du groupe doivent se prononcer lors d'une assemblée générale sous haute tension.Le président François Hollande a promis de limiter l'écart des rémunérations de 1 à 20 dans les entreprises dans lesquelles l'Etat est majoritaire. Cette mesure s'appliquera «   y compris aux contrats en cours   » . En revanche, les modalités d'application et le champ des rémunérations concernées par le calcul doivent encore faire l'objet d'arbitrages, a confié mercredi Pierre Moscovici à des journalistes.Le ministre, auquel le chef du gouvernement Jean-Marc Ayrault a demandé de préparer un projet de loi pour réduire les écarts de salaires dans le public, a également fait savoir mercredi qu'il y aurait « une communication au Conseil des ministres dans quinze jours sur ce sujet 

EMPLOIRetraite à 60 ans: 70% des Français pour AFP 02/06/2012Quelque 70% des Français sont "plutôt favorables" à un retour partiel à la retraite à 60 ans pour les salariés ayant commencé à travailler à 18 ans et ayant cotisé 41 annuités, selon un sondage réalisé par l'Ifop pour Sud-Ouest Dimanche et publié aujourd'hui.

A la question: vous savez que le gouvernement envisage un retour partiel à la retraite à 60 ans. Cette mesure ne concernera que les salariés ayant commencé à travailler à 18 ans et ayant cotisé 41 annuités. Elle serait financée par une hausse des cotisations retraites de tous les salariés et employeurs de 0,1% par an pendant 5 ans. Personnellement, êtes-vous plutôt favorable ou plutôt opposé à cette mesure? 70% des personnes interrogées ont répondu "plutôt favorables", 29% "plutôt opposées" et 1% ne se prononce pas.

"Si le consensus est donc assez large à propos de cet aménagement de la réforme, on retrouve néanmoins des positionnements très divergents selon les électorats. A gauche, 93% des électeurs de François Hollande soutiennent cette mesure quand l'adhésion n'est que de 42% parmi les électeurs de Nicolas Sarkozy", souligne l'Ifop. "Si ce retour partiel est approuvé par une large majorité des électeurs de Jean-Luc Mélenchon (78%), une proportion non négligeable - 21% - y est opposée", note l'institut. Enfin, les électeurs de Marine Le Pen y sont "plutôt favorables" à 66%.

L'enquête a été réalisée du 31 mai au 1er juin 2012 par téléphone auprès d'un échantillon de 1005 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l'échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de l'interviewé) après stratification par région et catégorie d'agglomération.

ECONOMIE

Euro-obligations, mode d’emploi 28 mai 2012 JDD DECRYPTAGE - A la faveur de l’élection de François Hollande, les euro-obligations font leur grand retour sur la scène européenne. Mais quels sont les avantages et les inconvénients de ces titres qui permettraient de mutualiser les dettes des Etats européens, et présentés comme un pare-feu aux attaques spéculatives des marchés?

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De quoi s’agit-il?Aujourd’hui, pour se financer, les membres de l’UE et de la zone euro émettent des obligations chacun de leur côté, à un taux qui leur est propre. Pour l’essentiel, ce dernier tient surtout compte de leurs dettes, de leurs déficits et bien sûr de leurs croissances respectives. A l’opposé, le système des eurobonds consiste à mutualiser les emprunts obligataires des pays européens, tout comme leurs dettes. En clair, les obligations seraient donc émises de manière commune, avec le même taux d’intérêt pour tous. Sachant que celui-ci reflèterait ainsi la santé économique de l’intégralité de la zone. Si un tel système devait voir le jour dans la zone euro, chaque pays pourrait ainsi emprunter à un taux correspondant à une moyenne des taux des 17 pays membres de la monnaie unique, en prenant en compte leurs poids économiques respectifs.Qui y gagne?Toute la zone euro pourrait profiter de ce système : reflétant une zone économique plus importante auprès des marchés, celle-ci pourrait se mettre davantage à l’abri des attaques spéculatives, particulièrement violentes en période de crise. Reste que ce système avantagerait clairement les pays les plus faibles d’un point de vue économique, comme la Grèce, aux dépends des plus forts, qui bénéficient déjà de la confiance des marchés. En proie à de graves difficultés économiques, l’Espagne, qui emprunte à dix ans aux alentours de 6% (contre 1,5% pour l’Allemagne et près de 3% pour la France), devrait ainsi voir ses taux baisser sensiblement. Et pourrait disposer de la manne issue de ce différentiel pour consacrer plus de fonds, par exemple, à la réduction de sa dette. Berlin, en revanche, verrait mécaniquement ses taux progresser.Pourquoi la zone euro est divisée sur le sujet?Deux camps s’affrontent sur la scène européenne. L’Allemagne, épaulée par la Suède, la Finlande et les Pays-Bas, balaye pour l’heure ces eurobonds. Tandis que la France de François Hollande, qui bénéficie de l’appui de Mario Monti, le président du Conseil italien, et celui de la Commission européenne, y est favorable. Pour la chancelière allemande Angela Merkel, pas question que l’Allemagne, qui bénéficie des plus bas taux sur le Vieux Continent, "paye" pour des pays comme la Grèce, l’Italie ou l’Espagne, accusés de laxisme quant à la gestion de leurs finances publiques. Berlin s’oppose donc farouchement à toute mutualisation des dettes publiques, sans une politique budgétaire commune et harmonisée. De fait, l’Allemagne, qui a par le passé accepté de sacrifier son sacro-saint Deutschmark pour l’euro, craint que le système des eurobonds ne pousse les Etats à se montrer laxistes en matière de dépense publique.De son côté, François Hollande y voit un levier de choix pour endiguer la crise des dettes. Le président français l’a rappelé la semaine dernière, lors du G8 de Camp David, aux Etats-Unis, en souhaitant donner "toutes ses chances à la croissance", en plus de la maîtrise des comptes publics. Sans évoquer directement les euro-bonds - sans doute pour ne pas froisser Angela Merkel -, il a affirmé qu’il ne pouvait y avoir de "croissance sans confiance", ni "de confiance sans croissance". Or, l’objectif des eurobonds est justement de rassurer davantage les marchés… Malgré les réticences de l’Allemagne, François Hollande a souhaité mercredi que la "perspective" des euro-obligations soit inscrite au menu du Conseil européen des 28 et 29 juin.De quoi s’agit-il?Aujourd’hui, pour se financer, les membres de l’UE et de la zone euro émettent des obligations chacun de leur côté, à un taux qui leur est propre. Pour l’essentiel, ce dernier tient surtout compte de leurs dettes, de leurs déficits et bien sûr de leurs croissances respectives. A l’opposé, le système des eurobonds consiste à mutualiser les emprunts obligataires des pays européens, tout comme leurs dettes. En clair, les obligations seraient donc émises de manière commune, avec le même taux d’intérêt pour tous. Sachant que celui-ci reflèterait ainsi la santé économique de l’intégralité de la zone. Si un tel système devait voir le jour dans la zone euro, chaque pays pourrait ainsi emprunter à un taux correspondant à une moyenne des taux des 17 pays membres de la monnaie unique, en prenant en compte leurs poids économiques respectifs.Qui y gagne?Toute la zone euro pourrait profiter de ce système : reflétant une zone économique plus importante auprès des marchés, celle-ci pourrait se mettre davantage à l’abri des attaques spéculatives, particulièrement violentes en période de crise. Reste que ce système avantagerait clairement les pays les plus faibles d’un point de vue économique, comme la Grèce, aux dépends des plus forts, qui bénéficient déjà de la confiance des marchés. En proie à de graves difficultés économiques, l’Espagne, qui emprunte à dix ans aux alentours de 6% (contre 1,5% pour l’Allemagne et près de 3% pour la France), devrait ainsi voir ses taux baisser sensiblement. Et pourrait disposer de la manne issue de ce différentiel pour consacrer plus de fonds, par exemple, à la réduction de sa dette. Berlin, en revanche, verrait mécaniquement ses taux progresser.Pourquoi la zone euro est divisée sur le sujet?Deux camps s’affrontent sur la scène européenne. L’Allemagne, épaulée par la Suède, la Finlande et les Pays-Bas, balaye pour l’heure ces eurobonds. Tandis que la France de François Hollande, qui bénéficie de l’appui de Mario Monti, le président du Conseil italien, et celui de la Commission européenne, y est favorable. Pour la chancelière allemande Angela Merkel, pas question que l’Allemagne, qui bénéficie des plus bas taux sur le Vieux Continent, "paye" pour des pays comme la Grèce, l’Italie ou l’Espagne, accusés de laxisme quant à la gestion de leurs finances publiques. Berlin s’oppose donc farouchement à toute mutualisation des dettes publiques, sans une politique budgétaire commune et harmonisée. De fait, l’Allemagne, qui a par le passé accepté de sacrifier son sacro-saint Deutschmark pour l’euro, craint que le système des eurobonds ne pousse les Etats à se montrer laxistes en matière de dépense publique.

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De son côté, François Hollande y voit un levier de choix pour endiguer la crise des dettes. Le président français l’a rappelé la semaine dernière, lors du G8 de Camp David, aux Etats-Unis, en souhaitant donner "toutes ses chances à la croissance", en plus de la maîtrise des comptes publics. Sans évoquer directement les euro-bonds - sans doute pour ne pas froisser Angela Merkel -, il a affirmé qu’il ne pouvait y avoir de "croissance sans confiance", ni "de confiance sans croissance". Or, l’objectif des eurobonds est justement de rassurer davantage les marchés… Malgré les réticences de l’Allemagne, François Hollande a souhaité mercredi que la "perspective" des euro-obligations soit inscrite au menu du Conseil européen des 28 et 29 juin.Les eurobonds ont-ils une chance de voir le jour?Sous sa forme première, à savoir une mutualisation totale des dettes des Etats, la création de ces obligations semble avoir peu de chances d’aboutir. Mais plusieurs possibilités sont actuellement discutées à Bruxelles. Parmi elles, il y a d’abord deux options avancées par la Commission européenne dans un "Livre vert" publié fin 2011. Un scénario envisage de créer des euro-bonds qui ne couvriraient qu’une partie des besoins des Etats. En complément, ceux-ci continueraient à émettre des bons du Trésor chacun de leur côté. Une autre possibilité consiste à créer des euro-obligations qui ne se substitueraient que partiellement aux obligations nationales, mais pour lesquelles chaque Etat devrait apporter des garanties à hauteur de sa part respective de dette. Si cette dernière option apparaît comme la moins efficace, elle ne nécessite pas, toutefois, de modification du Traité de Lisbonne, dont toute modification prendrait forcément du temps. De fait, l’article 125 stipule que les Etats membres doivent assumer seuls leurs engagements financiers.Enfin dans cette même veine, François Hollande a dégainé une option complémentaire : la création de "project bonds". Concrètement, il s'agirait aussi d'emprunts lancés en commun par plusieurs pays européens. Mais leur but serait de financer des grands projets d'infrastructures continentaux. Face à l'emprunt et donc à cette dette nouvelle, il y aurait un actif, à savoir l'investissement réalisé. Pour François Hollande, ces "bébés euro-bonds" permettraient de favoriser un retour de croissance au niveau européen.

Le plafond du livret A va bien doubler le 01.06.2012 Le Parisien

La nouvelle ministre du Logement, Cécile Duflot, a confirmé hier que le plafond des dépôts sur le livret A sera prochainement doublé, sans préciser quand. Limité depuis 1991 à 15300 €, le plafond des dépôts sur ce produit totalement défiscalisé et rémunéré aujourd’hui à 2,25%, passerait donc à 30600 €, conformément aux engagements du candidat François Hollande. Objectif : permettre la construction d’un volume plus important de logements sociaux et intermédiaires, dont le financement est en partie assuré par les livrets A.

INTERNATIONALChine : Le coût du travail refroidit les entreprises européennes le 29 mai 2012, UN

D'après une enquête de la Chambre de commerce européenne en Chine publiée mardi 29 mai, plus d'une entreprise européenne sur cinq implantée en Chine envisage de retirer ses investissements de ce pays à cause d'un coût du travail en hausse et du cadre juridique incertain. Cette enquête, basée sur les réponses de 557 entreprises membres, révèle certes que le marché de la Chine est en train de devenir de plus en plus stratégique pour les entreprises européennes. Selon l'enquête, 78% des entreprises se disent optimistes quant à une croissance de leurs opérations en Chine au cours des deux années qui viennent, tandis que seulement 36% tablent sur une évolution favorable de leur profitabilité.Mais malgré cet optimisme et la forte croissance du pays, les obstacles sont de taille : les questions réglementaires et les coûts en hausse ont un impact négatif sur les plans d’investissements des différentes entreprises implantées en Chine. De ce fait, une proportion importante de sociétés pourrait envisager de réorienter ses investissements vers d’autres pays.Les trois principales inquiétudes des entreprises européennes en Chine sont le ralentissement économique du pays, pour 65% d'entre elles, l'augmentation du coût du travail (63%), et le ralentissement économique mondial (62%).A propos de l'évolution du coût du travail, 59% des entreprises interrogées se disent pessimistes pour le proche avenir, une proportion qui monte à 75% pour celles implantées dans le sud du pays.LA DISCRIMINATION AUSSILa discrimination sur les marchés, ressentie par 48% des entreprises européennes n’aide pas. Le président de la Chambre européenne, Davide Cucino, a déploré ce manque d’équité du point de vue de la concurrence lors de la présentation de l’enquête à la presse. "Une entreprise sur deux manque des occasions (sur le marché chinois) à cause d'obstacles réglementaires", a-t-il expliqué.Le président de la Chambre de commerce européenne n’a pas manqué de rappeler que d’autres marchés se développent actuellement à travers le monde. Lesquels ? L'enquête ne le révèle pas.Pour évoluer en Chine, 52% des entreprises prévoient une expansion vers des régions où elles ne sont pas encore implantées, notamment dans l'intérieur du pays où les salaires sont moins hauts et où certaines provinces accordent des mesures encourageantes envers les entreprises étrangères.

OIT : Guy Ryder le nouveau Directeur général In Brief ICEM dernier N° en tant qu’ICEM

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Le monde du travail célèbre la victoire électorale de Guy Ryder, ce lundi, qui devient le dixième Directeur général de l'Organisation internationale du travail, l'agence trilatérale des Nations unies chargée de protéger les travailleurs dans le monde entier. C'est la première fois que le conseil d'administration de l'OIT choisit quelqu'un issu du monde syndical pour diriger cette organisation. Plusieurs tours de scrutin à bulletin secret avaient réduit la liste des candidats à 8, avant de désigner Guy Ryder pour un mandat de cinq ans.Le Secrétaire général de l'ICEM, Manfred Warda, a félicité son ami de longue date au nom du syndicat mondial, et se réjouit de voir l'OIT mettre à profit ses succès passés et sa collaboration, placer l'emploi décent et les droits syndicaux au cœur de l'agenda mondial, dans l'esprit du tripartisme."Notre devoir envers les pauvres et les plus démunis doit passer avant tout dans la tâche qui nous attend", a déclaré Guy Ryder.Les 56 membres titulaires du conseil d'administration de l'OIT étaient appelés à voter. La moitié viennent des gouvernements et un quart des groupes des employeurs et des travailleurs. Les affiliés de l'ICEM ont fait pression sur les gouvernements de leurs pays en faveur de Guy Ryder. Dix des sièges gouvernementaux sont réservés aux grands pays industrialisés; les autres sont attribués par rotation pour des durées de trois ans. Les employeurs et les travailleurs élisent leurs propres représentants.Le Directeur général sortant, Juan Somavia, de nationalité chilienne, quittera son poste le 30 septembre 2012, après l'avoir occupé pendant 13 ans, et Guy Ryder lui succédera en octobre.Rappel : Guy Ryder a été le secrétaire général de la CSIL (confédération syndicale internationale libre) puis de la nouvelle confédération internationale la CSI (résultante de la fusion de la CISL et de la CMT confédération mondiale du travail d’obédience chrétienne)A l’occasion de cette nomination,Retour sur le fonctionnement de cette organisation, quasi centenaire. (En annexe)

EUROPE

UE : plus d'un tiers des Parlements nationaux rejettent la proposition de la Commission européenne sur le droit de grève 29/05/2012 Planet Labor

C'est une première depuis l'adoption du Traité de Lisbonne. Les chambres et assemblées nationales de 12 Etats membres sont en passe de contraindre la Commission européenne à revoir, ou retirer sa proposition sur le droit de grève

UE : L'Allemagne mène l'Europe à la ruine 30.05.2012 Le Temps

L'ancien ministre des Affaires étrangères allemand Joschka Fischer n'a pas de mots assez durs à l'encontre de la politique d'austérité imposée par Angela Merkel. Paris et Berlin ont la responsabilité de sauver l'Union tant qu'il en encore temps. La situation de l’Europe est grave, très grave. Qui aurait pu penser que le premier ministre britannique David Cameron appelle les gouvernements de la zone euro à trouver le courage de fonder une union budgétaire (avec un budget commun et une dette publique garantie conjointement)? Cameron a également affirmé que seule une intégration politique plus poussée serait en mesure d’empêcher une disparition de l’euro. Un premier ministre britannique conservateur ! La maison européenne est en flammes et Downing Street réclame une réponse résolue et rationnelle des sapeurs-pompiers.

Malheureusement, la brigade des sapeurs-pompiers est dirigée par l’Allemagne, avec à sa tête la chancelière Angela Merkel. L’Europe continue donc à tenter d’éteindre l’incendie avec de l’essence – l’austérité imposée par l’Allemagne – avec pour conséquence d’avoir transformé, en à peine trois ans, la crise financière de la zone euro en une crise existentielle européenne. Ne nous faisons pas d’illusions: si l’euro venait à disparaître, l’Union européenne (la plus grande économie mondiale) disparaîtrait également, entraînant une crise économique mondiale d’une ampleur inédite pour la plupart des personnes vivant aujourd’hui. L’Europe est au bord du gouffre et ne manquera pas d’y tomber à moins que l’Allemagne – et la France – ne change de direction.

Les récentes élections en France et en Grèce, les élections municipales en Italie et la poursuite des manifestations en Espagne et en Irlande montrent que l’opinion publique ne croit plus aux strictes mesures d’austérité voulues par l’Allemagne. Le remède "tuer pour guérir" de Merkel est aujourd’hui confronté à la réalité – et à la démocratie. Nous constatons une fois de plus à nos dépens que ce genre d’austérité, appliqué en dépit d’une crise financière majeure, ne conduit qu’à la dépression. Cette idée devrait être de notoriété publique; elle est après tout l’une des grandes leçons des politiques d’austérité du président américain Herbert Hoover et du chancelier allemand Heinrich Brüning de la République de Weimar dans les années 1930. Il semble hélas que l’Allemagne, qui devrait être le premier pays à s’en souvenir, ait oublié cette leçon.

En conséquence, le chaos menace en Grèce, tout comme la possibilité de faillites bancaires en Espagne, en Italie et en France – soit une avalanche financière qui ensevelirait l’Europe. Et ensuite? Devrons-nous faire une croix sur ce que plus

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de deux générations d’Européens ont créé – un énorme investissement dans la mise en place d’institutions qui a débouché sur la plus longue période de paix et de prospérité de l’histoire du continent? Une chose est sûre: l’abandon de l’euro et l’éclatement de l’Union européenne signifieraient la sortie de l’Europe de la scène mondiale. La politique actuelle de l’Allemagne est encore plus absurde à la lumière des conséquences politiques et économiques qu’elle devrait affronter dans ce cas de figure.

Il revient à l’Allemagne et à la France, à Angela Merkel et au président François Hollande, de décider quel sera l’avenir de notre continent. Le salut de l’Europe dépend aujourd’hui d’un changement radical de l’orientation économique de l’Allemagne, et de la position de la France sur l’intégration politique et les réformes structurelles. La France devra cautionner une union politique: un gouvernement commun avec un contrôle parlementaire commun de la zone euro. Les gouvernements nationaux de la zone euro agissent déjà de fait comme un gouvernement conjoint pour faire face à la crise. Ce qui est de plus en plus vrai en pratique doit être développé et formalisé.

L’Allemagne devra de son côté accepter une union budgétaire. En fin de compte, cela revient à garantir la survie de la zone euro grâce aux moyens et à la puissance économiques de l’Allemagne: rachat illimité des obligations d’Etat des pays en difficulté par la Banque centrale européenne, européisation des dettes nationales par le biais d’euro-obligations, et des plans de croissance pour éviter une dépression dans la zone euro et encourager un redressement économique. La réaction allemande à un tel programme est facile à imaginer: encore de la dette! Perte de contrôle sur nos actifs! Inflation! Ce n’est pas possible! Et pourtant, c’est possible: la croissance allemande, tirée par les exportations, repose précisément sur de tels programmes dans les pays émergents et les Etats-Unis. Si la Chine et les Etats-Unis n’avaient pas injecté de l’argent financé par la dette dans leurs économies à partir de 2009, l’économie allemande aurait connu de sérieuses difficultés. Les Allemands, qui ont le plus profité de l’intégration européenne, doivent aujourd’hui se demander s’ils sont prêts à en payer le prix ou s’ils préfèrent qu’elle soit vouée à l’échec.

Au-delà d’une unification politique et budgétaire et des mesures de croissance à court terme, les Européens doivent rapidement mettre en œuvre des réformes structurelles visant à rétablir la compétitivité de l’Europe. Chacun de ces piliers est nécessaire pour que l’Europe parvienne à surmonter sa crise existentielle.

Nous, Allemands, comprenons-nous notre responsabilité paneuropéenne ? Cela ne semble vraiment pas être le cas. En fait, l’Allemagne a rarement été aussi isolée qu’aujourd’hui. Quasiment personne ne comprend notre politique d’austérité dogmatique, qui va à l’encontre des expériences passées, et nous sommes considérés comme faisant fausse route ou comme étant franchement à contre-courant. Il n’est pas encore trop tard pour changer de direction, mais il ne reste aujourd’hui plus que quelques jours, quelques semaines, ou tout au plus quelques mois, mais pas des années. L’Allemagne s’est détruite elle-même – et l’équilibre européen – deux fois au cours du XXe siècle, mais a su ensuite convaincre l’Occident qu’elle avait tiré les leçons de ses erreurs passées. Ce n’est que de cette manière – reflétée de la façon la plus vive par son adhésion au projet européen – que l’Allemagne a obtenu un consentement à sa réunification. Il serait à la fois tragique et ironique qu’une Allemagne unifiée provoque la ruine, par des moyens pacifiques et les meilleures intentions du monde, de l’ordre européen pour la troisième fois.

UE : Déficit, compétitivité : Bruxelles enjoint la France d'engager rapidement des réformes 31/05 les échosLe retour du déficit à 3 % de PIB en 2013 nécessitera des efforts supplémentaires. La feuille de route établie par la Commission va à l'encontre de plusieurs engagements du PS (retraite, SMIC, TVA sociale). La France ne pourra passer outre que si elle respecte ses engagements budgétaires.C'est un avis qui porte sur les réformes lancées par Nicolas Sarkozy et sur sa stratégie de finances publiques envoyée en avril à la Commission européenne. Mais c'est aussi un avertissement à François Hollande, dont certains engagements ne correspondent guère aux recommandations bruxelloises. En particulier, ses promesses de court terme. Coup de pouce au SMIC, retour partiel à la retraite à 60 ans ou encore annulation de la TVA sociale : autant de mesures qui vont à l'encontre de ce que prône la Commission pour la France dans ses recommandations publiées hier, et qui seront soumises au Conseil des ministres européens fin juin. Bruxelles jouant en grande partie la crédibilité de sa nouvelle gouvernance économique « rapprochée » sur la manière dont elle va surveiller la France ces prochains mois, les relations avec l'équipe Hollande risquent de se tendre rapidement. Les « petits » pays (qui pour certains subissent de très fortes contraintes) ne vont pas manquer, en effet, de scruter avec attention la fermeté de Bruxelles vis-à-vis de la France... Le texte publié hier souligne d'abord que le retour du déficit public français à 3 % de PIB en 2013 nécessitera des «  efforts additionnels ». «  Bien que l'objectif de 4,4 % du PIB de cette année paraisse atteignable, l'écart avec le seuil de 3 % du PIB reste considérable », avertit la Commission. «  Il est indispensable que la France réagisse rapidement pour réaliser les objectifs budgétaires prévus pour l'année prochaine, mais c'est tout à fait faisable », a commenté le commissaire aux Affaires économiques Olli Rehn. Bruxelles table sur 4,2 % de déficit en 2013, en se basant sur une croissance de 1,3 % (au lieu de 1,75 % prévu par Paris). La Commission insiste en particulier sur la nécessité de prendre des mesures «  sur les dépenses ».

Fossé entre Bruxelles et Paris

Le gouvernement Ayrault ne manquera pas de souligner que ces commentaires portent sur la copie de Nicolas Sarkozy. Un programme actualisé devrait ainsi être transmis au début de l'été : «  Nous atteindrons les objectifs pour 2013, 3 %, et

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nous le ferons tout en menant notre politique, celle pour laquelle les Français ont élu François Hollande », a réagi le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici. Ce plan s'appuiera sur la réforme fiscale qui doit être engagée dès juillet, et sur la limitation à 1 % de la hausse des dépenses publiques. Mais l'arrêt des suppressions de postes de fonctionnaires comme le retour partiel à la retraite à 60 ans vont aller à l'encontre de cet objectif. Sur les retraites, le texte souligne que si la réforme Sarkozy va dans le bon sens, l'équilibre financier est loin d'être garanti pour 2018. Au-delà de la rigueur nécessaire, les recommandations bruxelloises portent sur les réformes à engager pour faire face, notamment, à une perte de compétitivité jugée inquiétante (lire ci-dessous). Ces recommandations pourraient gêner encore davantage François Hollande. Le satisfecit adressé par la Commission sur l'absence de coup de pouce au SMIC ces dernières années (qui a permis de «  réduire la segmentation du marché du travail ») témoigne du fossé entre Bruxelles et Paris, alors que le chef de l'Etat a confirmé qu'un geste serait fait rapidement pour relever le salaire minimum. Autre symbole : la TVA sociale. La Commission juge que cette réforme visant à abaisser le coût du travail en relevant la fiscalité sur la consommation va là encore dans le bon sens, mais qu'elle est trop timorée. Quand le PS s'est engagé à l'abroger avant même son entrée en vigueur. D'autres réformes recommandées par Bruxelles, en particulier sur l'assouplissement du marché du travail (droit du licenciement, etc.), ne figurent pas à l'agenda français. Certaines préconisations -des moyens accrus pour Pôle emploi, le renforcement de la chasse aux niches fiscales, etc. -sont en revanche en adéquation avec le projet Hollande. Les différences de stratégie économique restent néanmoins significatives. La France ne pourra passer outre que si elle respecte ses engagements budgétaires.

UE : Il faut investir dans le capital humain, selon les chefs d’entreprise 01 juin 2012 EurActiv

Les grands dirigeants d’entreprise qui se sont réunis hier (31 mai) à Bruxelles se sont plaints des inquiétudes constantes liées à l’austérité et aux réformes structurelles. Ils ont exhorté les décideurs politiques à se concentrer sur les domaines susceptibles de renforcer l’avantage concurrentiel de l’Europe contre le reste du monde et à investir dans le capital humain. La consolidation budgétaire ne suffira pas », a-t-il affirmé, critiquant le mouvement d'austérité implacable en Europe.La crise qui frappe actuellement la zone euro présente l'opportunité rare de mener les réformes structurelles attendues depuis longtemps et même de remettre en question les structures politiques et économiques de l'UE, ont fait remarquer les chefs d'entreprise.L'innovation et les technologies sont les ingrédients clés d'une relance solide qui encouragera la croissance sur le long terme, ont-ils poursuivi.La main-d'œuvre est l'avantage concurrentiel de l'EuropeLes hommes d'affaires ont martelé que l'Europe disposait toutefois d'un avantage concurrentiel, à savoir sa main-d'œuvre. Ils ont applaudi les investissements du vieux continent dans le « hardware ». Selon eux, l'UE a joué un rôle crucial en construisant des infrastructures énergétiques, de transport, de communication, mais les dirigeants européens manquent d'ambition lorsqu'il s'agit d'investir dans le capital humain et le « software ».Sans un nombre suffisant de centres d'affaires et de pôles technologiques, sans politiques en faveur des PME et une réelle culture du capital-risque, l'Europe risque de perdre la course de la compétitivité, ont-ils expliqué.Permettre à des travailleurs qualifiés de travailler et vivre en Europe est essentiel, a martelé Amur Lakshminarayanan, vice-président pour l'Europe de l'entreprise indienne TATA Consultancy Services. Il a déploré le retard qu'a pris la création d'une carte bleue européenne, l'équivalent de la carte verte américaine pour les émigrés.

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Trouver les jeunes talentsLes jeunes européens doivent être persuadés que l'UE restera à la pointe et saura exploiter leur créativité et leurs ambitions pour créer un monde meilleur, ont expliqué les chefs d'entreprise.« Il y a peu d'engagement émotionnel et sans émotion, rien ne bouge », a soutenu Ludo Van de Heyden de l'INSEAD, déplorant le manque de progrès et d'innovation en Europe.Les étudiants de l'UE recherchent un emploi à l'étranger et la plupart des multinationales qui s'adressent à l'INSEAD recrutent pour des postes en dehors de l'Europe (Chine, Inde et Abu Dhabi), ce qui prouve bien que l'Europe a encore du pain sur la planche pour retenir ses talents, a poursuivi M. Van der Heyden.« Nous devrions arrêter de rejeter la faute sur les entreprises et nous concentrer sur les aspects positifs pour restaurer la confiance », a-t-il ajouté. Il a précisé que, selon lui, se montrer plus ferme avec les étudiants ne minait pas forcément leur confiance.Les chefs d'entreprise ont critiqué l'UE et les décideurs politiques nationaux pour s'être révélés inefficaces et indécis sur la manière de résoudre la crise dans la zone euro. Fait encore plus inquiétant, le processus de prise de décision de l'Union n'apparaît pas très solide, ce qui prouve que les intérêts nationaux continuent de dominer les efforts de l'Europe pour enrayer la crise.L'Europe pourrait sortir de la tempête si elle se concentrait sur le marché unique et la transmission des meilleures pratiques entre les Etats membres, mais les entreprises ont le sentiment qu'aucun modèle social unique ne conviendrait à tous les pays de l'Union. Si l'intégration économique est considérée comme nécessaire, la flexibilité sociale est un élément important de l'avenir de l'UE, selon les hommes d'affaires.Une zone euro restreinte ?Un patron d'entreprise sur trois pense que la zone euro devrait être plus restreinte qu'aujourd'hui, un sentiment qui plaide en faveur d'une Europe à deux vitesses. Ils restent toutefois convaincus qu'une intégration renforcée est nécessaire entre les pays de l'union monétaire.Ils ont adopté une approche pragmatique, affirmant qu'il était tout à fait sensé de se limiter à une alliance des pays les plus forts, dans la mesure où les membres plus faibles ne font que déstabiliser la zone.« Cela ne veut pas dire qu'ils ne pourraient pas revenir plus tard, mais au moins, ils ne mettraient pas en péril le projet dans son ensemble », ont-ils argué.

Pologne: retraite à 67 ans AFP01/06/2012Le président polonais Bronislaw Komorowski a promulgué vendredi une loi sur le recul de l'âge de la retraite qui passera progressivement à 67 ans, un projet élaboré par le gouvernement libéral du Premier ministre Donald Tusk. Selon la nouvelle loi, l'âge de la retraite, actuellement 60 ans pour les femmes et 65 ans pour les hommes, sera reculé progressivement à partir de 2013, pour atteindre 67 ans en 2020 pour les hommes et en 2040 pour les femmes.

La loi prévoit que les femmes, à 62 ans, et les hommes, à 65 ans, pourront, s'ils le souhaitent, prendre une retraite anticipée d'un montant réduit de 50%. Les femmes devront toutefois avoir cumulé 35 ans de cotisations et les hommes 40 ans. La réforme concerne également les militaires de carrière et les policiers de différentes formations qui devront travailler 25 ans, contre 15 ans aujourd'hui, pour acquérir le droit à la retraite. Avec cette réforme, la Pologne rejoindra plusieurs autres pays de l'UE qui ont déjà décidé de reculer l'âge de la retraite à 67 ans, dont le Danemark, l'Allemagne, l'Espagne et les Pays-Bas, selon les libéraux polonais.

Le gouvernement de M. Tusk voit dans cette réforme une réponse à la tendance à la baisse démographique, au vieillissement de la population et au risque d'un "manque dramatique de main d'oeuvre en Pologne à l'horizon des années 2040". Selon de récentes études, plus de la moitié des habitants de la Pologne, pays de 38,2 millions d'habitants, auront plus de 50 ans à l'horizon 2042 et un tiers seulement des Polonais seront alors actifs sur le marché du travail. La réforme des retraites a provoqué, dès le début des travaux sur ce texte, une vague de protestations de la part des syndicats et de l'opposition, tant de gauche que de droite.

En réponse à l'adoption de la nouvelle loi par la chambre basse du Parlement le 11 mai, les syndicalistes de Solidarité avaient bloqué pendant quelques heures toutes les portes du parlement pour empêcher les députés d'en sortir. Fin mars, plus de 10.000 personnes avaient manifesté dans les rues de Varsovie contre cette réforme, à l'appel de Solidarité

Autriche: le chômage poursuit sa baisse AFP 01/06/2012

Le taux de chômage en Autriche a reculé en mai à 6,2% de la population active, contre 6,8% le mois précédent, selon des chiffres publiés vendredi par le ministère du Travail et des Affaires sociales.

Le nombre de demandeurs d'emploi s'est élevé à 231.077 et à 301.715 en tenant compte des personnes suivant une formation, a précisé le ministère.Selon les dernières statistiques de l'institut européen Eurostat qui remontent à mars, le taux de chômage s'élevait à 3,9% dans la petite république alpine, soit le plus bas de la zone euro.

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La différence entre les deux données tient à la méthode de calcul, en particulier au fait que l'Autriche compte parmi les chômeurs les personnes "sous-employées" qui ont très peu travaillé sur la période concernée, contrairement à Eurostat

Roumanie : Au bon vieux temps de Ceausescu… 01.06.2012 Evenimentul Zilei

Les nostalgiques du régime communiste ne désarment pas, au point de vouloir présenter un candidat à l'élection présidentielle de 2014 - et quel meilleur candidat qu'un Ceaucescu ?Il est loin le temps des séances plénières du Comité Central [du parti communiste]. Et pourtant les communistes n'ont pas disparu, et ils se prétendent même de plus en plus nombreux.. Si nombreux qu'ils envisagent de présenter des candidats aux prochaines élections, locales et législatives [10 juin et fin novembre], et même à l'élection présidentielle en 2014.

Ces nostalgiques se donnent rendez-vous pour célébrer des dates-clés le 1er mai et le 23 août [ancienne fête nationale roumaine sous le régime communiste]. Daniel Dediu, le chef de file des 800 communistes de la capitale et des 10 000 sympathisants inscrits sur les listes à travers le pays, est présent à toutes les commémorations. Le 1er mai dernier, ils ont notamment débattu du candidat qui sera présenté à la présidentielle. Et ils ont décidé d'écrire une lettre ouverte à Valentin Ceausescu [le fils du couple Ceausescu] pour lui proposer de rejoindre le parti de l'Union des Communistes de RoumanieDaniel Dediu est un communiste convaincu. Sous le régime [1945-1989], il fut commandant de la section 13 de police de Bucarest, puis est entré dans la police judiciaire. il a décidé en 1996, de fonder le parti de l'Unité des travailleurs, puis l'Union des Communistes de Roumanie et l'Association la Roumanie travailleuse. Les adeptes ont tout de suite afflué : les nostalgiques sont si nombreux à travers le pays qu'il suffit de passer une petite annonce [selon un dernier sondage Ipsos, plus de 50 % de Roumains regrettent la disparition de l'époque communiste] pour les voir accourir.

JURISPRUDENCE

SOCIALLa CFDT, la CGT et FO saluent la volonté de dialogue du gouvernement Le Monde.fr | 29.05.2012

Le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a lancé mardi 29 mai la première étape de ses consultations en vue des réformes sociales du quinquennat, sur fond de craintes de multiplication de plans sociaux, alors que syndicats et patronat exercent tour à tour des pressions opposées.

M. Ayrault, entouré par quatre ministres, Michel Sapin (travail), Marisol Touraine (affaires sociales), Arnaud Montebourg (redressement productif) et Marylise Lebranchu (fonction publique), a reçu tour à tour les leaders des cinq syndicats représentatifs (CFDT, CGT, FO, CGC, CFTC) et des trois organisations patronales (Medef, CGPME et UPA), chacun durant une heure, pour qu'ils exposent leur vision de la manière dont le dialogue social devrait s'organiser pendant le quinquennat.

François Chérèque, pour la CFDT, ouvre le bal. Premier à rencontrer le premier ministre, mardi, le leader de la CFDT a comme prévu mis l'accent sur l'emploi, demandant notamment que soit nommée "une mission interministérielle pour suivre les plans sociaux qui se multiplient. J'avais dit en février qu'ils étaient suspendus le temps de la campagne, on m'avait alors accusé de faire de la politique". La CFDT veut aussi des mesures d'accompagnement social des chômeurs, un déblocage des contrats aidés et le renforcement de Pôle emploi.

Tandis que la CGT est paralysée par une guerre de succession, la CFDT est clairement en position de force pour s'afficher comme le principal partenaire de négociation du nouveau gouvernement. "La CFDT est particulièrement satisfaite de la tenue de cette première rencontre", a ainsi commencé M. Chérèque devant le premier ministre. "Au début d'un quinquennat, les relations sont toujours très bonnes, c'est en général après que ça se gâte", a toutefois averti à la sortie M. Chérèque.

"COUP DE POUCE"

Sur les deux autres sujets sociaux chauds du moment, la hausse du smic et le retour partiel de la retraite à 60 ans, M. Chérèque s'est montré très prudent. "Il faut un coup de pouce au smic, a-t-il affirmer sans chiffrer précisément ses revendications, mais il faut aussi veiller à l'évolution de l'ensemble de la grille salariale."

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Sur les retraites, il a rappelé qu'il militait pour une extension du dispositif carrières longues aux salariés ayant commencé à travailler à 18 ou 19 ans. "Mais s'il y a une marge de manœuvre, il faut voir comment on peut prendre en compte les périodes de chômage", a-t-il affirmé.

Selon Les Echos du mardi 29 mai, la mesure retraite envisagée par le gouvernement coûterait finalement autour de 2 milliards d'euros en 2017, alors que François Hollande tablait dans son programme sur un coût de 5 milliards. Cette "cagnotte" surprise, dont l'existence a été confirmée au Monde, pourrait permettre de prendre en compte les trimestres validés lors des périodes de chômage, qui sont pour l'instant exclus du calcul.

Jean-François Roubaud (CGPME) inquiet. Juste après, Jean-François Roubaud, le leader de la Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME), a été reçu par le premier ministre, accompagné du ministre de l'emploi, Michel Sapin, des affaires sociales, Marisol Touraine, du redressement productif, Arnaud Montebourg et de la fonction publique, Marilyse Lebranchu.

Il a largement insisté sur son opposition à toute hausse du coût du travail. "François Hollande a promis un coup de pouce au smic, il aura donc sûrement lieu, mais il faut absolument qu'il soit à minima. Je rappelle que 30 % des salariés des TPE [très petites entreprises] sont au smic", a-t-il affirmé. Même inquiétude sur les retraites et la hausse des cotisation vieillesse prévue pour financer le retour partiel à 60 ans. "On ne peut pas faire trop", a-t-il martelé.

Bernard Van Craeynest (CFE-CGC) veut "redynamiser l'économie". Bernard Van Craeynest, le leader de la Confédération française de l'encadrement - Confédération générale des cadres (CFE-CGC), a semblé partagé les inquiétudes de la CGPME sur le coût du travail, militant "pour une cotisation sociale sur la consommation", alors que François Hollande a promis d'abroger la TVA sociale.

"La priorité est l'emploi, et cela doit passer par une redynamisation de l'économie", a-t-il expliqué. Lui aussi s'est montré très satisfait des rencontres, assurant qu'il avait trouvé "le gouvernement très à l'écoute".

Jean-Claude Mailly (FO) salue un "dialogue social normal". Même satisfaction du côté de Force ouvrière (FO), où Jean-Claude Mailly a fait état d'un "dialogue social normal, c'est déjà pas mal". Il a pu détailler la position de son syndicat sur la hausse du smic à 1 340 euros - "je rappelle que le seuil de pauvreté est à 954 euros" -, et sur le décret sur le retour partiel de la retraite à 60 ans - "je ne comprendrai pas pourquoi les périodes de chômage pour les chômeurs en fin de droit ne seraient pas pris en compte".

Comme avec les autres partenaires sociaux, les ministres se sont contentés de noter les revendication de FO, sans s'avancer sur les mesures. "Nous n'avons pas eu d'élément de réponse, mais c'est normal dans un dialogue républicain", a-t-il défendu. La conférence sociale de la mi-juillet devrait durer deux jours, précise-t-on par ailleurs chez FO

Bernard Thibault (CGT) a "senti un changement". Même du côté de la Confédération générale du travail (CGT), la satisfaction était de mise. "Aujourd'hui, nous ne sommes pas venus à reculons. On clairement senti un changement auquel nous avons en partie contribué. Il y a une volonté de dialogue dont nous ne pouvons que nous féliciter", a déclaré Bernard Thibault, le secrétaire général de la centrale syndicale.

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La CGT a remis sa liste d'entreprises en difficultés où des licenciements sont susceptibles d'intervenir. "Le gouvernement va la croiser avec la sienne, ce qui risque d'aggraver encore cette liste", a défendu M. Thibault. Il a par ailleurs laissé entendre que le gouvernement pourrait lâcher du lest sur les retraites pour satisfaire une partie des revendications du syndicat sur la prise en compte des périodes de chômage. M. Thibault a demandé une réforme de la représentativité patronale. "Pour véritablement changer, il faut s'adresser à des acteurs qui ne sont pas les mêmes qu'avant", a-t-il défendu.

M. Thibault, qui était absent lors de la passation des pouvoirs à l'Elysée, rencontrait pour la première fois officiellement un membre du nouveau gouvernement. Il était accompagné de deux de ses successeurs potentiels, Eric Aubin et Nadine Prigent, qui mènent une violente bataille interne pour s'imposer. Même s'il soutient officiellement la candidature de Mme Prigent, M. Thibault a tout fait pour ne montrer aucune faveur envers elle, montant tout seul dans sa voiture. Interrogé sur la capacité de la CGT à peser dans ses conditions, il a simplement répondu : " La CGT pèse et continuera à peser

Philippe Louis (CFTC) plaide pour les femmes. "La forme change, c'est très bien", s'est félicité Philippe Louis, le président de la Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC), qui a demandé que le décret sur les retraites prenne en compte les femmes qui ont dû interrompre leur carrière pour s'occuper de leurs enfants, et que l'ensemble des salaires évolue, pas seulement le smic

Michel Sapin renvoie les décisions aux "prochaines semaines". Le ministre du dialogue social, est venu conclure, seul, cette première journée de rencontre officielle avec les partenaires sociaux. Il s'est félicité que "tous les partenaires sociaux aient salué notre méthode". Mais, s'il a bien rappelé que les deux dossiers urgents étaient la hausse du smic et les retraites, il n'a pas dévoilé un iota de la position du gouvernement assurant "que les décisions seront prises dans les prochaines semaines".

Les partenaires sociaux doivent ainsi rencontrer la ministre de affaires sociales Marisol Touraine mercredi et jeudi. Les premiers éléments sur ces deux mesures pourraient être calés lors de la "conférence de méthode", qui sera organisée mardi 5 juin à Matignon. C'est aussi lors de cette conférence que l'ordre du jour de la conférence sociale de juillet devrait être rendu public.

Le patronat inquiet du coût du travail, les syndicats alarmistes sur l'emploi 30/05 les échos

Si les partenaires sociaux ont appuyé la méthode employée par l'exécutif, ils n'en ont pas moins fait passer des messages pressants. Et divergents.

Le Medef inquietsur la conjoncture

«  Nous rencontrons de plus en plus de chefs d'entreprise inquiets », a indiqué hier Laurence Parisot, dont le discours était moins alarmiste il y a quelques semaines. Le Medef souhaite qu'un volet économique soit intégré à la conférence sociale de juillet. Concernant la réforme des retraites, « le signal à l'égard des investisseurs va être très important », a mis en garde Laurence Parisot, qui souhaite que tous les sujets abordés le soient avec une perspective européenne.

La CGPME veut un « planning pour cinq ans »

Si la CGPME a salué hier « une véritable volonté de dialogue », elle a mis en garde l'exécutif contre tout renchérissement du coût du travail, au nom des « difficultés des entreprises ». « Il n'y a pas eu de coup de pouce pendant cinq ans et le pouvoir d'achat a pourtant légèrement progressé », a fait observer Jean-François Roubaud, notant que 30 % des salariés dans les TPE sont au SMIC (23,6 % en 2011 selon la Dares). « Cela va insatisfaire de toute façon les salariés », a-t-il jugé, plaidant pour une hausse du pouvoir d'achat par la baisse des charges sociales -sans toutefois s'avancer sur leur mode de financement. « Le dialogue doit être permanent et long », a plaidé Jean-François Roubaud, qui souhaite « un planning pour cinq ans ».

L'UPA plus ouverte sur un coup de pouce au SMIC

L'UPA (artisans) a fait entendre une musique un peu différente de celle du reste du patronat hier : « Nous ne sommes pas dogmatiques » sur le coup de pouce au SMIC, a indiqué Jean Lardin, qui rappelle que le pouvoir d'achat des salariés est le chiffre d'affaires des entreprises. « Tout dépend de la taille du pouce », a-t-il glissé. L'UPA souhaite restaurer la confiance via le rétablissement des finances publiques et ouvrir le débat sur le financement de la protection sociale.

FO met la pression sur les retraites à 60 ans

Salaires, retraites, service public : Jean-Claude Mailly (FO) a déroulé ses classiques hier, réitérant ses appels à un coup de pouce marqué sur le SMIC, à l'intégration des périodes de chômage pour la retraite à 60 ans ( « C'est une vraie mesure de solidarité ; on ne choisit pas d'être au chômage, je ne comprendrais pas que le gouvernement ne le fasse pas ») et à la défense du « service public républicain », pour lequel il demande un état des lieux et un vaste débat sur les missions de l'Etat. Sur le SMIC, il a argué que « son niveau actuel, 1.100 euros net, n'est pas bien éloigné du seuil de

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pauvreté, 954 euros ». Il a en outre exigé le rétablissement de l'allocation équivalent retraite (AER), comme la CGT, et proposer de « rétablir le commissariat du Plan ». Content mais pressé. Bernard Thibault (CGT) a délivré un satisfecit sur la méthode - « l'ambiance change, c'est déjà important » -tout en prévenant le Premier ministre de l' « impatience des salariés, qui ont largement contribué à un changement de président de la République, de voir prises des mesures rapides et concrètes, qui modifient le quotidien ». Il a insisté sur « l'urgence » de la lutte contre les plans sociaux, réclamant une loi pour « permettre aux salariés de contrarier la décision des gestionnaires lorsqu'il n'y a pas de bien-fondé économique aux licenciements ». Il exige en outre « des moyens renforcés pour les syndicats » et le lancement de la réforme de la représentativité patronale, attendue comme une forme de juste retour à la bienvieillance syndicale durant la campagne.

Crise, cris et crispation à la CGT 31/05/2012 la TribuneDevant le Comité confédéral national, le "Parlement" de la CGT, Bernard Thibault s'est obstiné à vouloir présenter Nadine Prigent pour lui succéder en 2013 à la tête de la centrale. Les quelque 200 membres du CCN ont refusé de le soutenir sur ce choix. Inédit! Pour éviter une crise encore plus profonde, les instances de la CGT ont décidé de se donner du temps et de définir une méthode pour désigner le successeur de Bernard Thibault. C'est non ! Pour la première fois dans la longue histoire de la confédération, les cadres de la CGT se sont opposés formellement au choix du secrétaire général en place pour désigner son successeur. Le psychodrame interne à la CGT dure depuis le début de l'année quand Bernard Thibault avait annoncé son souhait de ne pas se représenter pour un cinquième mandat à la tête de la centrale lors du congrès de Toulouse en mars 2013.Eric Aubin, 50 ans, secrétaire confédéral, en charge du dossier des retraites et issue de la fédération de la construction, ne fait pas alors mystère de son désir de briguer le poste bientôt vacant. Mal lui en a pris dans une organisation où l'on se doit, plus qu'ailleurs, de respecter les us et coutumes. Or, ceux-ci veulent que ce soit le secrétaire général qui s'occupe de sa succession.L'obstination de Bernard ThibaultEt c'est là que tout a commencé à déraper. Bernard Thibault souhaite qu'une femme accède enfin à la tête de la CGT. Jusqu'à présent, à l'exception notable de Nicole Notat, à la CFDT, aucune femme n'a dirigé l'une des cinq grandes centrales syndicales. Le secrétaire général songe à Nadine Prigent (54 ans), secrétaire confédérale et ancienne infirmière. Hélas pour Bernard Thibault, le 17 avril, quand il fait part de son choix à la commission exécutive (CE, sorte de "gouvernement" du syndicat), celle-ci ne se rallie pas, jugeant Nadine Prigent trop " rigide".Un candidat qui vient du privéDans la coulisse, les principaux leaders des grandes fédérations continuent d'apporter leur appui à Eric Aubin qui a le grand mérite de venir du secteur privé (il travaillait chez Bouygues), ce qui serait une excellente preuve de l'évolution de la CGT. Bernard Thibault décide alors de prendre du temps et, durant plus d'un mois, il sillonne le pays pour consulter différentes organisations adhérentes de la CGT. Le 25 mai, une seconde fois, il propose de nouveau le nom de Nadine Prigent à la CE. Mais il est mis en minorité par 20 voix "pour" 21 "contre" et 5 abstentions.Statutairement, de toute façon, il revient Comité confédéral national (CCN, sorte de "parlement" de la CGT composé d'environ 200 membres) de choisir celui qui sera présenté officiellement comme le futur secrétaire général lors du prochain congrès. Réuni les 30 et 31 mai le CCN ne suit pas Bernard Thibault dans son choix persistant de présenter Nadine Prigent, même si, dans un réflexe légitimiste, la CE a fini tardivement par se rallier au secrétaire général. Pour éviter un pugilat général, le CCN s'est employé à trouver une porte de sortie.Dans un communiqué, il estime "que les débats devaient se prolonger en lien avec les orientations, la conception de la future direction et dans le cadre de la préparation du 50è congrès. (...) Pour ce faire, la CE confédérale est mandatée pour établir une méthode de travail et un calendrier. Les organisations du CCN s'engagent à travailler ensemble les suites à donner à la préparation du congrès confédéral et au renouvellement du secrétaire général". Bref, il s'agit de se donner de l'air pour ne pas créer de nouvelles fractures et de laisser le temps à la concertation interne pour qu'un nom se dégage enfin. Inédit à la CGT!Une crise qui va affaiblir la CGTCe feuilleton est d'autant plus étonnant que, sur le fond, pas grand-chose sépare les principaux protagonistes. Qu'il s'agisse de Nadine Prigent ou d'Eric Aubin, les deux sont sur la ligne réformiste chère à Bernard Thibault depuis son arrivée à la tête de la CGT en 1999. Il n'est pas question de revenir à une ligne dure passant, par exemple, par un refus de conclure tout accord interprofessionnel ou de refuser le dialogue avec le pouvoir politique.  C'est davantage dans les personnalités que réside la différence. Eric Aubin déclare vouloir davantage travailler avec les instances de la CGT. Pointant ainsi du doigt un reproche souvent émis contre Bernard Thibault, accusé de diriger la CGT avec un simple noyau dur de fidèles. En réalité, Bernard Thibault n'a pas supporté qu'Eric Aubin se mette trop vite en avant. Celui qui dirige encore la CGT tenait à réussir et organiser sa sortie. C'est raté. La centrale va vivre une année difficile. Une crise qui tombe au plus mauvais moment alors que le nouveau président et son Premier ministre veulent renouer avec un vrai dialogue social et que diverses échéances impliquant les partenaires sociaux (conférence sociale, nouveau rendez-vous sur les retraites, etc.) sont d'ores et déjà programmées. La voix de la CGT, principale organisation syndicale du pays, sera moins forte.... Les autres confédérations ne vont pas manquer d'en profiter

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Crise de succession à la CGT 1 Juin 2012 l’Humanité

Alors que le feu couve depuis plusieurs mois sur la succession de Bernard Thibault, le Comité national confédéral de la CGT a rejeté la candidature de Nadine Prigent. Un nouveau calendrier sera établi.  La CGT est confrontée à un étonnant paradoxe : la crise qu’elle traverse depuis plusieurs mois, et qui vient de connaître un nouveau rebondissement avec la réunion du Comité national confédéral, n’est pas d’abord celle d’une organisation syndicale confrontée à des déchirements stratégiques. De ce point de vue, la première confédération syndicale affiche une unité presque parfaite. Le CCN, qui rassemble les représentants des fédérations et unions départementales, a d’ailleurs adopté hier une résolution en fin d’après-midi, hier, qui appelle ses organisations à «être partout à l’offensive dans la création d’une dynamique unitaire», à l’occasion notamment de la préparation du Sommet social de juillet. Mais l’autre question à l’ordre du jour, qui devait désigner un ou une candidat(e) pour succéder à Bernard Thibault au poste de 1er(e) secrétaire, a pris toute la place. Et s’est conclue, après 48 heures de tensions, par la décision de mandater la commission exécutive confédérale (CE) «pour établir une méthode et un calendrier». Certains évoquent un CCN en septembre, que le communiqué ne confirme pas.La décision peut paraître sage. Mais les épisodes se succèdent… et se ressemblent. Bernard Thibault avait annoncé, en janvier dernier, qu’il ne briguerait pas un nouveau mandat. À l’issue d’un processus de discussion, le nom d’un successeur devait être annoncé à la mi-avril. Le consensus fut impossible et une période de consultation plus large fut décidée. Bernard Thibault a tenu, courant mai, neuf réunions interrégionales permettant, précisait-il lors de la commission exécutive du 25 mai, de «rencontrer la quasi-totalité des secrétaires généraux des unions départementales, des fédérations, des comités régionaux». Il concluait son introduction en proposant, comme il l’avait déjà fait, Nadine Prigent, cinquante-trois ans, infirmière, dirigeante de longue date de la CGT. «On a été nombreux à lui dire que cette proposition ne passait pas dans la CGT », confient différents responsables, certains allant jusqu’à préciser que le nom de l’ancienne responsable de la fédération de la santé n’avait été que très peu cité lors des consultations.Vendredi dernier, la commission exécutive, organe de direction qui, selon les statuts, a la charge de proposer au CCN un nom pour succéder au secrétaire général, a rejeté une première fois la candidature de Nadine Prigent par 21 voix, contre 20 pour (5 abstentions). Mais le vote n’a pas non plus dégagé une majorité sur les deux autres possibilités, Agnès Naton, directrice de la Nouvelle Vie ouvrière, le journal de la CGT, ou Éric Aubin, secrétaire de la fédération de la construction, en charge des retraites. Plusieurs dirigeants ont alors préconisé de prendre acte de ce vote, de considérer qu’aucun des candidats ne rassemblait suffisamment, et de ne pas présenter de candidature au CCN.Aucune candidature ne s’impose naturellementSauf que les interventions se sont multipliées mercredi, au CCN, pour sortir de cette situation qui, ont regretté plusieurs membres, «paralyse la CGT». La CE s’est donc réunie mercredi soir, jusqu’à tard et a voté. Le 1er tour a donné 17 voix pour Agnès Naton, 16 pour Nadine Prigent et 15 pour Éric Aubin. Le deuxième tour a donné 25 voix à Nadine Prigent (21 à Agnès Naton), proposition qui a été soumise en séance du CCN hier matin, par Bernard Thibault, qui, au dire de beaucoup, aurait pesé de tout son poids dans la balance, parlant de «crise sans précédent dans la CGT» si le CCN ne votait pas la proposition de la CE. Le résultat fut sans ambiguïté. La candidature de Nadine Prigent a été rejeté par 304 voix, contre 255 l’approuvant et 82 abstentions. De gros poids lourds parmi les fédérations, comme les cheminots, l’équipement, la métallurgie, les fonctionnaires (UGFF), les finances, la construction ou la chimie, de même qu’une quarantaine d’unions départementales, dont la quasi-totalité de la région parisienne, ont voté contre. Le commerce, l’énergie, les UD du Nord ou de la Gironde

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ont approuvé cette candidature. «On sort de cette réunion dans l’expectative la plus totale. Et pendant qu’on parle de ça, on ne fait pas autre chose», déplore un cadre. Pour la première fois, la CGT est confrontée au problème qu’aucune candidature ne semble «s’imposer naturellement» pour succéder au secrétaire général. Bernard Thibault achèvera en mars 2013 son 4e mandat.

Commentaires : Ah bon dans le passé il y avait toujours une candidature naturelle ! Mais bien sûr celle du parti. C’est il qu’il y aurait du changement ? Surprenant tout de même !

SANTE-SECURITE

DIVERS

Salaire/PDG:les Français pour la baisse 01/06/2012 AFP

Les Français approuvent à 80% la réduction du salaire des patrons d'entreprises publiques, et à 64% l'annonce d'un "coup de pouce" au Smic, selon un sondage TNS Sofres/Sopra group pour i-Télé publié aujourd'hui. Seuls 10% sont hostiles à la première mesure, et 23% à la seconde. La proportion de non-réponse est respectivement de 10 et 13%.

Fait aussi l'objet d'un large accord (59%) le retour à la retraite à 60 ans "pour ceux qui ont commencé à travailler avant 18 ans". 31% sont plutôt contre, 10% sans opinion.(Le décret en préparation prévoit de rétablir l'âge de départ à la retraite à 60 ans, à taux plein, pour les personnes ayant commencé à travailler à 18 ou 19 ans et ayant cotisé pendant 41 ou 41,5 ans). En revanche, la hausse de l'allocation de rentrée scolaire n'est approuvée que par 46% des personnes interrogées, 41% étant plutôt contre. 13% n'ont pas d'avis.

D'autre part, 46% pensent que le gouvernement "parviendra à améliorer le pouvoir d'achat des plus modestes (42% d'avis inverse, 12% sans opinion). Par contre, une nette majorité (entre 58 et 61%, selon le thème abordé) estime qu'il ne parviendra pas à "réduire le chômage", "limiter le nombre des plans sociaux", "réduire les délocalisations", "revenir à l'équilibre budgétaire". 66% déclarent aussi s'attendre à une hausse de leurs impôts, seul 1% pronostiquant une baisse. Enfin, les Français sont très partagés sur le fait de savoir si François Hollande tiendra ses promesses sociales au cours de son quinquennat: 44% de "oui" et autant de "non", pour 12% de sans opinion

IndustrieAtomeLa fin du nucléaire en Allemagne coûtera jusqu’à 400 milliards d’euros le 30 mai 2012 UN

Les opérateurs du réseau haute tension ont présenté ce 30 mai leurs projets pour de nouvelles lignes en Allemagne. L’occasion pour eux d’estimer l’abandon par l’Allemagne de l’énergie nucléaire à un montant compris entre 200 et 400 milliards d’euros dans les prochaines années. A elle seule l’expansion du réseau haute tension va revenir à 20 milliards d’euros au cours des dix prochaines années. Ils ont indiqué que ces coûts ne représentaient que 5% à 10% du total des frais liés à la "transition énergétique".Le coût total inclut la modernisation et l'expansion des lignes à plus basse tension, estimée par la fédération des régies énergétiques communales VKU à quelque 25 milliards d'euros. Il prend aussi en compte le raccordement des parcs éoliens en mer, dont le nombre est appelé à augmenter, au reste du réseau.Vont s'y ajouter aussi les coûts de construction de nouvelles installations solaires et éoliennes, et de nouvelles centrales au gaz ou au charbon par exemple.Les quatre opérateurs des lignes haute tension ont présenté un plan de développement qui prévoit notamment la construction de quatre nouvelles lignes nord-sud.

Luc Oursel (Areva): « Nous avons touché le fond et commençons à rebondir » 30/05 les échos

Le président du directoire d'Areva défend sa stratégie alors que l'action du groupe nucléaire est chahutée en Bourse. Il se prononce également sur le projet du gouvernement de plafonner les salaires des patrons d'entreprises publiques.

Le secteur nucléaire est secoué. Comment se porte Areva ?

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Areva est sur la voie du redressement, clairement en ligne avec ses objectifs même si on est seulement au début d'un long chemin qui se terminera en 2015. Dans le domaine commercial, nous avons simplifié notre organisation. Notre carnet de commandes à fin 2011 était en croissance. Au premier trimestre, notre chiffre d'affaires est reparti à la hausse. Bref, nous avons touché le fond et commençons à rebondir. J'insiste, il y a un vrai dynamisme commercial. Nous avons plus de 40 milliards d'euros d'offres en discussion en ce moment, dont 80 % portent sur des produits et services aux centrales nucléaires existantesEt vos coûts ?Les dépenses commerciales, qui représentent 2 % du chiffre d'affaires, ont baissé de 15 % depuis un an. Sur le milliard d'euros d'économies que nous visons d'ici à 2015, les deux tiers sont déjà identifiés. Les mesures incluent de la rationalisation industrielle, comme la fermeture de l'usine de Dessel en Belgique, ou la suppression de 1.200 à 1.500 postes en Allemagne, où il n'est pas pour l'instant envisagé de fermer d'usines. Pour le reste, nous avons gelé les recrutements dans les fonctions support, qui représentent pour l'ensemble du groupe plus de 4.000 salariés. Il y a une attrition naturelle d'environ 3 % par an. En tout cas, nous respectons nos engagements : pas de plan social et pas de plan de départs volontaires en France.Les investisseurs restent sceptiques. Votre action a cédé près de 50% depuis le début de l'année et s'échange aujourd'hui à 10 euros... Rien ne justifie cette baisse. Il n'y a pas d'avertissement sur résultats en préparation et nous sommes en ligne avec nos objectifs. Les recommandations des analystes vont de 20 à 25 euros par action. J'ai une seule explication technique : un très gros investisseur, affecté par des problèmes internes, a récemment liquidé sa position. Il détenait quelques dixièmes de pour cent, mais sur un flottant de 4%, cela crée de la volatilité. Nous avons fait une réunion à Londres avec des investisseurs la semaine dernière. Interrogés, 85% d'entre eux ont manifesté leur confiance dans notre stratégie et 50% se sont déclarés acheteurs des actions Areva. Allez-vous réduire votre salaire pour vous conformer au programme du gouvernement ?La problématique des salaires est un sujet qui m'est cher. Je suis conscient qu'il y a eu des excès, à vrai dire beaucoup moins dans les entreprises industrielles et je ne crois pas qu'une entreprise publique soit dans ce cas. Chez Areva, le nouveau directoire a renoncé à son bonus de 2011, n'a pas d'indemnité de départ en cas de non-renouvellement et s'est évidemment appliqué le gel des salaires en 2012. Après, si le cadre change, nous appliquerons les décisions de l'Etat actionnaire. Il faut cependant garder à l'esprit que c'est un sujet complexe. Certains dirigeants d'entreprise ont un contrat de mandataire social, que le conseil d'administration est libre de modifier, et d'autres un contrat de travail de droit privé, qui lie deux parties et ne peut être changé de manière unilatérale, sauf à créer des litiges complexes.Quid de vos relations en Chine et du projet de réacteurs franco-chinois ? Je suis en Chine cette semaine pour visiter le chantier de Taishan qui se passe bien et rencontrer nos partenaires. Nous développons nos relations avec CGNPC dans tous les domaines et aussi, et c'est nouveau, avec CNNC. Avec cet exploitant nucléaire, nous ne sommes pas loin de pouvoir signer une lettre d'intention pour une usine de retraitement. J'ai bon espoir que les choses avancent en 2012. Concernant le projet de réacteur commun avec CGNPC et EDF, notre objectif n'a pas bougé : nous souhaitons utiliser la base de notre réacteur Atmea tout en répondant aux besoins chinois. Sur le plan commercial, pourquoi ne pas aller ensemble à l'export, mais à condition que ce réacteur ait accès au marché chinois ?

Le Nucléaire un atout pour la France : La cohorte 30.mai 2012 (En annexe)

CaoutchoucContinental CLAIROIX (60): les subventions au comité d'entreprise mises en doute 31 Mai 2012 CP

Selon le comité de lutte, des centaines de milliers d'euros pourraient manquer dans les caisses du comité d'entreprise. Il conteste le calcul de la direction. La direction de Continental a-t-elle bien versé tout l'argent qu'elle devait au comité d'entreprise (CE) de Clairoix, à côté de Compiègne, dans l'Oise ? Des centaines de milliers d'euros pourraient manquer dans les caisses, selon le comité de lutte. Peut-être davantage si l'on remonte en arrière. Le comité de lutte s'appuie sur les observations de l'expert-comptable mandaté par le CE de l'usine de pneus. Ce dernier s'étonne de ne trouver que les salaires sur la ligne consacrée aux rémunérations dans le bilan financier 2011. Les indemnités de départ figurent sur une autre ligne. Du coup, elles n'entrent pas dans le calcul des subventions versées au comité d'entreprise, qui touche un pourcentage de la masse salariale. « On va aller jusqu'au bout » Le directeur des ressources humaines, Philippe Bleurvacq, n'y voit rien d'irrégulier. Pierre Sommé, membre du comité de lutte et secrétaire Force ouvrière du CE, ne l'entend pas de cette oreille : «Le calcul de la subvention du CE doit prendre en compte les indemnités de licenciement. Nous avons trouvé des jurisprudences. On va aller jusqu'au bout pour savoir si on a raison ou pas. C'est l'argent du personnel ! » Les sommes en jeu sont tout sauf négligeables, si l'on se base sur les indemnités perçues par les salariés suite à la fermeture de leur usine. Ils étaient 1 120 salariés à travailler sur le site quand le couperet est tombé.

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La prime extra légale chiffre déjà à 50 000 €. « L'expert est en train de vérifier les bilans sur les cinq dernières années et de faire les calculs précis », observe Pierre Sommé, membre du comité de lutte et secrétaire Force ouvrière du CE. Il soupçonne la direction de Continental de jouer la montre : «Elle attend la dissolution des instances représentatives du personnel pour être tranquille. » Selon le directeur des ressources humaines de Continental, Philippe Bleurvacq, «c'est une tentative pour faire bénéficier une seconde fois les salariés d'indemnités substantielles ». C'est aussi un nouveau front ouvert dans le conflit. Le comité de lutte discute également les conditions de reclassement. Surtout, les prud'hommes de Compiègne sont saisis de plus de 600 dossiers, des salariés qui contestent le motif économique de leur licenciement.

ChimieReach va bientôt concerner toute l’industrie le 30 mai 2012 UN

L’Union des industries Chimiques (UIC) vient de procéder à un bilan d’étape du règlement européen Reach sur les substances chimiques. Il concernera bientôt des utilisateurs qui ne font pas nécessairement partie du secteur de la chimie. Entré en vigueur depuis le 1er juin 2007, le règlement européen Reach est entré dans les mœurs. C’est le message qu’a voulu faire passer l’Union des Industries Chimiques (UIC) à l’occasion d’un bilan d’étape. "Malgré les coûts qu’il a engendrés, Reach a bien été intégré dans les process de conception, de production et de commercialisation", assure Jean Pelin, le directeur général de l’UIC.Pour rappel, ce règlement vise à améliorer la connaissance des substances chimiques et de leurs effets sur la santé humaine et l’environnement. Il est mis en œuvre selon un calendrier qui court jusqu’en 2018 selon le tonnage des substances qui doivent être enregistrées. Reach a permis aux industriels présents sur le sol européen de se trouver en pointe en matière d’évaluation des risques, de prise en compte de la santé et de la sécurité des utilisateurs de substances chimiques.Si la première étape s’est plutôt déroulée sans encombre, l’avenir du règlement pourrait être plus difficile à négocier. En effet, les prochaines échéances d’enregistrement concerneront des acteurs de taille plus réduite qu’auparavant. Les producteurs, importateurs et utilisateurs devront chacun à leur niveau, et ce pour l’utilisation de la moindre substance, être en conformité avec Reach. Et ce "du salon de coiffure au distributeur d’huile de salade", commente Jean Pelin pour illustrer l’étendue des acteurs concernésTous les acteurs concernés ont-ils conscience de devoir se pencher sur ce dossier ? Grands groupes et clients de taille plus modeste sauront-ils collaborer pour s’échanger les informations sur les substances concernées ? Si l’UIC dit s’attendre "à des difficultés", impossible pour le moment de savoir dans quelle mesure les deux prochaines échéances seront respectées (le 31 mai 2013 pour un poids de 100 à 1000 tonnes par et le 31 mai 2018 pour un poids de 1 à 100 tonnes par an).L’UIC a également tenu à pointer du doigt certains dysfonctionnements observés ces cinq dernières années. "Nous demandons à ce que Reach soit davantage stabilisé, continue Jean Pelin. Les interprétations du règlement dans les milliers de pages de guides et de documentations évoluent sans cesse". L’UIC regrette aussi des contrôles sur sites industriels qui serait selon elle disproportionnés par rapport aux risques encourus.Autre demande de la part de l’UIC : la nécessité d’une homogénéisation du règlement dans tous les états membres. Certaines dispositions donnent en effet source à des interprétations diverses. La mise en œuvre de règlements analogues dans d’autres régions du monde offre toutefois un motif de satisfaction. "La Corée du Sud élabore un dispositif strictement similaire, précise Jean Pelin. La situation en Chine évolue, la Turquie va dans le bon sens, mais les Etats-Unis et le Canada restent vent debout contre un tel projet".

Le CE d’Inéos Sarralbe déclenche un droit d’alerte le 30 mai 2012 UN

La rupture du contrat d’approvisionnement liant le site Ineos de Sarralbe à la plate-forme pétrochimique de Total à Carling inquiète les salariés des deux sites mosellan. Les syndicats d’Ineos de  Sarralbe (Moselle) déclencheront ce mercredi un droit d’alerte suite à la découverte la semaine dernière de l’arrêt en 2015 du contrat de fourniture d’approvisionnement en polyéthylène qui liait le groupe à Total via la plate-forme chimique de Carling.Inéos a pris l’initiative de cette rupture en décembre dernier, soit cinq mois avant l’annonce de la mise en vente de son usine mosellane. Selon la direction, la date de 2015 ne correspond pas à l’arrêt de la fourniture de polyéthylène, mais fixe les bases d’une renégociation du contrat entre Total et un éventuel repreneur du site de Sarralbe."Cette nouvelle donne complique encore l’hypothèse d’une reprise par un investisseur extérieur, qui serait par ailleurs tenu à de lourds investissements pour la mise aux normes de l’usine. Total apparaît comme le seul repreneur en mesure de sécuriser à moyen terme les installations de Sarralbe et de Carling", analyse Jean-Marc Dalem, délégué CGT du comité d’entreprise d’Inéos Sarralbe. Les syndicats des deux sites redoutent un effet domino qui entraînerait non seulement la fermeture d’Ineos Sarralbe, mais aussi celle de l’ultime vapocraqueur de Total à Carling.

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Jean-Pierre Masseret, président du conseil régional de Lorraine, s’est engagé à prévenir Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, de cette nouvelle alerte.

Les mélanges chimiques dans le collimateur de Bruxelles le 31 mai 2012 UNLa Commission européenne s'apprête à lancer une vaste évaluation sur les risques associés aux mélanges chimiques. De quoi relancer à coup sûr une guerre des lobbys… Jouets, boissons, air intérieur, vêtements, chaussures, produits d'hygiène… Autant de sources possibles d'émissions de substances chimiques aux effets mal connus sur la santé. La Commission européenne a décidé de prendre le problème à bras le corps : elle vient de prendre l'engagement d'évaluer les effets toxiques sur la santé et l'environnement des mélanges chimiques. "Les associations de substances peuvent avoir sur nous des effets que n'ont pas les substances prises séparément", explique la Commission dans un communiqué.Le règlement européen Reach ne visait-il pas le même objectif ? Non : il évaluait les substances chimiques prises séparément. "La législation de l'Union européenne assure un niveau de protection élevé à l'égard des substances chimiques individuelles, mais nous devons approfondir nos connaissances sur les effets conjugués de ces substances", a justement déclaré Janez Poto?nik, membre de la Commission européenne chargé de l'environnement.Cette initiative de la Commission européenne est liée aux inquiétudes grandissantes dans la population concernant les effets sur la santé des perturbateurs endocriniens et de leur fameux "effet cocktail". Le bisphénol A (présent dans certains biberons et dans les revêtements des boîtes métalliques) ou bien encore les phtalates (plastifiant employé dans le PVC), entres autres substances, sont en effet accusés de provoquer de graves troubles sur la santé humaine.DES PANS ENTIERS DE L'INDUSTRIE CONCERNÉSComment compte procéder concrètement la Commission ? "Elle va tout d'abord réunir les grandes agences européennes concernées et mettre en communs les résultats de leurs études", explique l'un de ses porte-parole. Parmi elles : l'Echa (l'agence qui assure la mise en œuvre de Reach), mais aussi l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), l'agence européenne pour l'environnement (EEA) et aussi l'EMA (Agence européenne des médicaments).Car les mélanges concernent bien sûr des pans entiers de l'industrie : agroalimentaire, pharmacIe, peintures et colles, cosmétiques, pesticides… "La commission s'appuiera sur les informations collectées grâce à Reach dans tous ces secteurs et devra aller au-delà pour connaitre les effets des mélanges", explique le porte-parole de la Commission. C'est d'ailleurs cette diversité de secteurs, lesquels possèdent à peu près tous des dispositions spécifiques, qui va être la principale difficulté dans la prise en compte des risques. "Cette spécialisation peut être un obstacle à une évaluation coordonnée et intégrée des mélanges qui contiennent des substances relevant de différentes dispositions législatives", confirme la Commission.Pour la méthode, et contrairement à Reach dont les échéances sont fonction du tonnage des substances, la Commission compte se pencher prioritairement sur les mélanges les plus préoccupants. "Vu le très grand nombre d'associations chimiques possibles, le premier défi à relever dans le cadre de la nouvelle approche sera de recenser les mélanges prioritaires, afin de concentrer les ressources sur les associations les plus susceptibles d'être néfastes", explique la Commission dans son communiqué."Il pourrait y avoir dans un deuxième temps une proposition de loi européenne qui ferait suite à une consultation publique avec des industriels et des ONG, poursuite ce porte-parole. Et il est bien possible que les lobbys se fassent connaitre des deux côtés." De quoi rappeler les tensions qui avaient émaillé l'élaboration du règlement Reach. Les industriels vont à coup sûr voir dans cette nouvelle initiative une contrainte supplémentaire pesant sur leur compétitivité face à des acteurs non européens libres d'agir comme bon leur semble (ou presque)…

Kodak se meurt, vive les start-up! Le 31 mai 2012 UNRochester sans Kodak, ce serait comme Clermont-Ferrand sans Michelin . Une ville orpheline. Bien plus qu'une simple entreprise, l'inventeur de la pellicule est, depuis 1881, l'emblème de cette cité du nord de l'État de New York, près de la frontière canadienne. Le 19 janvier 2012, pourtant, la célèbre marque au logo rouge et jaune s'est placée sous la protection de la loi américaine sur les faillites. Triste épilogue d'un déclin entamé il y a plusieurs décennies. De 145 300 salariés à son apogée en 1988, l'effectif mondial de Kodak est tombé à 18 800 aujourd'hui. La chute a été particulièrement brutale dans son fief de Rochester, où le nombre d'employés du groupe est passé de plus de 60 000 en 1982 à moins de 7 000 à l'heure actuelle. Dans le centre-ville, les signes de cette morosité sont bien apparents : parking du siège de Kodak désert, quartiers nord laissés à l'abandon. Pourtant, la ville se porte bien, avec un taux de chômage de 7,3% en décembre 2011, inférieur à la moyenne nationale (8,5%). Paradoxalement, cette réussite est due en partie... à Kodak. L'entreprise s'est en effet mobilisée pour participer à la transition et préserver une part de son héritage. Entre 2003 et 2007, Kodak a investi 200 millions de dollars pour ouvrir son parc industriel, l'un des plus grands du monde, à d'autres entreprises. Rebaptisé Eastman Business Park, le site de 445 hectares accueille aujourd'hui 6 000 employés. La moitié travaille pour Kodak, l'autre pour 35 compagnies, dont plusieurs start-up. « Nous avons toutes les installations nécessaires : des laboratoires de recherches, des unités pilotes...

PétroleEsso inaugure un nouveau pipeline sur l'étang de Berre le 30 mai 2012 UN

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Pour contourner les zones d'habitation, le groupe pétrolier a investi dans un pipeline de 22 km entre sa raffinerie de Fos-sur-Mer et Lavera. "Malgré les contraintes et difficultés que subit le raffinage français, cet investissement marque notre volonté de pérenniser pour longtemps notre unité tout en sécurisant les populations riveraines", explique Erik van Beek, directeur de la raffinerie Esso de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône).Le groupe pétrolier a inauguré le 29 mai un pipeline de 22 km pour expédier les gaz de pétrole liquéfiés (butane, propane) qu'elle produit depuis son usine vers les stockages des cavernes de gaz de Géogaz à Lavera, près de Martigues.L'investissement pour la réalisation de cet équipement s'élève à 16 millions d'euros. Composée de 800 tonnes de tuyauteries et 1 600 tubes de 8 pouces de diamètre (20,32 cm), l'infrastructure remplace l'ancien pipeline de 10 km, mis en service voici 47 ans, dont la trajectoire était devenue problématique du fait de l'expansion urbaine."La Provence a déjà connu un incident majeur dans la plaine de la Crau avec la rupture d'un pipeline de SPSE. Compte tenu de la construction de nombreuses habitations, d'équipements publics, nous redoutions qu'un engin de chantier, lors de travaux, perce notre canalisation, explique Francis Duseux, président d'Esso France. En positionnant la nouvelle infrastructure hors de ces zones, nous réduisons ce qui était devenu le risque numéro 1 à nos yeux."Bien que coûteuse, l'option s'est imposée sur celles d'un renouvellement de la canalisation existante ou d'une expédition par bateau, train ou camion. Le chantier s'est déroulé en coordination avec GRT Gaz et la Communauté d'agglomération du Pays de Martigues qui ont utilisé le même couloir pour installer une partie de leurs propres réseaux.

BP prêt à faire une croix sur la Russie... et un quart de ses réserves 01/06/2012 La TribuneLe géant britannique annonce vendredi qu'il envisage de vendre ses 50% du pétrolier russe TNK-BP, embourbé dans un interminable conflit avec un groupe d'oligarques. BP a provoqué la surprise générale en expliquant vendredi étudier une proposition de rachat venant de ses coactionnaires de TNK-BP. « A la lumière [de l’offre de rachat] et des accords entre actionnaires, BP a signifié au consortium AAR [regroupant Mikhaïl Fridman et les milliardaires Viktor Vekselberg, Len Blavatnik et Guerman Khan] son intention de considérer la vente potentielle de sa part ». Pour autant, BP n’apporte aucune garantie que la transaction aura lieu ni la moindre intention de quitter le secteur pétrolier russe. Jusqu’ici, le pétrolier britannique tentait au contraire de monter au capital de TNK BP, le troisième pétrolier russe, qui lui fournit presque un quart de sa production globale et de ses réserves de brut. Créée en 2003, TNK-BP est détenue à parité par BP et par le consortium russe Alfa Access Renova (AAR). La formule 50/50 a fait long feuCes derniers mois, les désaccords entre actionnaires britanniques et russes avaient atteint une intensité qui perturbait le fonctionnement opérationnel du pétrolier TNK-BP. Lundi dernier, le PDG milliardaire de TNK-BP Mikhaïl Fridman annonçait à la surprise générale qu’il quittait son poste, frustré du fait que « la construction actuelle [à parité] ait cessé de répondre aux intérêts des deux parties ». En d’autres termes, la formule 50/50 a fait long feu. « Le départ de Mikhaïl Fridman a été une réaction aux événements internes et à l’impossibilité de gérer correctement la société » explique l’expert indépendant Gregori Birg. « C’est aussi le signe qui des changements dans la structure de propriété sont inévitables à court terme ».Aujourd’hui, la valorisation de la part de BP est estimée autour de 35 milliards de dollars par les experts. Pour Daria Kozlova, analyste chez Rye, Man & Gor Securities, deux acheteurs sont en lice : AAR et le pétrolier d’Etat, Rosneft. « En dépit de son énorme programme d’investissement  (70 milliards de dollars),  Rosneft a les moyens de financer cette acquisition », affirme l’analyste, qui pense qu’AAR a aussi les moyens de financer l’acquisition.Un coup de bluff?Après le retour tout récent à la tête de Rosneft d’Igor Setchine, un proche allié de Vladimir Poutine connu pour sa volonté de consolider le secteur pétrolier sous l’aile de l’Etat, l’annonce de BP a soulevé un vent de spéculation. Serait-ce un coup de bluff de BP ? « C’est soit une tentative de bloquer une OPA sur TNK BP, soit la volonté de montrer au gouvernement russe que le départ d’un gros actionnaire étranger du secteur pétrolier peut avoir un effet très négatif sur l’image du pays. Il est probable que Rosneft fasse déjà pression [sur TNK-BP] pour en racheter au moins la moitié ».Rosneft a déjà eu maille à partir avec TNK-BP, et Setchine cherche peut-être à prendre sa revanche. En janvier 2011, BP avait signé une alliance stratégique pour explorer l’Arctique avec Rosneft. Mais AAR, qui aurait du être invité avec TNK-BP avait torpillé l’accord. Frustré, Rosneft a finalement choisit l'américain ExxonMobil, pour explorer les très prometteurs gisements Arctiques. Il n’est pas exclu que BP soit tenté d’échanger sa part problématique dans TNK-BP avec Rosneft pour revenir dans la course aux gisements Arctiques.

PlasturgieLanxess Elastomères passe au pneu vert le 31 mai 2012 UN

La filiale de l’allemand Lanxess mise sur le caoutchouc vert dans son usine de Lillebonne (Seine-Maritime). Lanxess Elastomères, filiale de l’allemand Lanxes, a annoncé le jeudi 30 mai, à l’occasion de ses 50 ans, qu’il va investir 30 millions d’euros au cours des quatre prochaines années sur son site de Lillebonne (Seine-Maritime), spécialisé dans l’élaboration de caoutchoucs et plastiques.

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"Ces investissements sont consacrés au renouvellement des outils de production en vue d’accroître la productivité et l’efficacité énergétique de nos processus de fabrication", indique la direction. L’objectif étant de renforcer la part des caoutchoucs hautes performances destinés à la production de pneus verts en direction des marchés asiatiques où environ 80 % de la production sera exportée. Ces pneus verts permettent une diminution de 30 % de la consommation de carburant et représentent de bonnes perspectives de marché."La montée en puissance des nouveaux équipements dont la mise en service est échelonnée entre 2012 et 2015 s’accompagnera du recrutement, déjà lancé, d’ingénieurs, de techniciens et d’opérateurs de fabrication, leur nombre n’étant pas arrêté. Le site emploie actuellement 220 salariés.

Textile-Cuirs et PeauxBeatex repris par le groupe Cargo-Promodis le 29 mai 2012 UN

Plusieurs candidats étaient en lice pour reprendre Beatex, la dernière fabrique française de bérets, à Oloron Sainte Marie en Pyrénées Atlantiques. C’est le groupe Cargo-Promodis qui a été choisi. Le tribunal de commerce de Pau vient de rendre sa décision, ce 29 mai à 14 heures. C’est le groupe toulousain Cargo-Promodis qui a été choisi pour reprendre Beatex, la PME d’Oloron Sainte-Marie en Pyrénées-Atlantiques.Les 44 salariés de la dernière fabrique de bérets français, placée en redressement judiciaire le 24 janvier dernier, sont soulagés. "Nous sommes satisfaits. La proposition de Cargo-Promodis était la mieux disant au plan social, puisqu’il reprend 28 salariés sur les 33 affectés à la production à Oloron. Le groupe va injecter d’emblée 500 000 euros sur le site" se réjouit Jean-René Riard, délégué du personnel, tout en prévenant que "l’année 2012 va être difficile".Ces dernières semaines, Jean-Philippe Frémont, le PDG de Cargo-Promodis, ne se cachait pas son "intérêt stratégique" pour Beatex dont Promodis, équipementier pour l’armée et les foyers militaires, est le premier client privé. De son côté, un autre candidat en lice, le groupe Gouaix, faisait valoir qu’il distribuait exclusivement des produits 100 % fabriqués en France.Le tribunal de commerce de Pau a tranché. Le 11 juin prochain, ce dernier examinera le cas de Pierre Lemoine, l’ex PDG de Beatex. Avait-il le droit de vendre des machines avant que n’intervienne la procédure de redressement judiciaire. Une autre affaire à suivre ...

Liquidation et cessation d'activité pour le fabricant textile Meryl Fiber 30/05/2012 UNLe tribunal de commerce d'Arras a prononcé, mercredi 30 mai, la liquidation avec cessation d'activité immédiate du fabricant de textiles Meryl Fiber, qui employait 343 salariés à Saint-Laurent-Blangy (Pas-de-Calais). L'entreprise avait été placée en liquidation judiciaire en janvier avec poursuite de l'activité pendant trois mois, mais aucun repreneur n'a été trouvé.L'entreprise suisse Nexis Fiber, qui avait été un temps évoquée comme possible repreneur, a jeté l’éponge car elle estimait que le dossier restait "très difficile économiquement".Anciennement Rhodia, Meryl Fiber, placée en redressement judiciaire en 2007, avait été reprise en 2008 par deux de ses cadres. L’entreprise, qui avait enregistré des pertes importantes en 2011, avait vu son chiffre d'affaires se réduire de 85 à 70 millions

VerreSaint Gobain a annulé 9,5 M d'actions Reuters 01/06/2012

Saint-Gobain annonce vendredi l'annulation de 9,5 millions d'actions autodétenues.Ces titres avaient été acquis dans le cadre d'un programme de rachat et affectés en annulation afin de compenser la création d'actions nouvelles au cours des deux dernières années découlant du plan d'épargne du groupe, précise celui-ci dans un communiqué. Le capital du n°1 un mondial de matériaux de construction s'élève désormais à 531,05 millions d'actions

Réalisée par Michel DECAYEUX pour le compte de la FEDECHIMIE CGTFO

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