composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux...

282
© Valérie Coats, 2019 Composition corporelle et atteinte musculaire chez les patients atteint d’un cancer du poumon : Mécanismes, impacts fonctionnels et réversibilité Thèse Valérie Coats Doctorat en médecine expérimentale Philosophiæ doctor (Ph. D.) Québec, Canada

Upload: others

Post on 08-Jul-2020

3 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Page 1: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

© Valérie Coats, 2019

Composition corporelle et atteinte musculaire chez les patients atteint d’un cancer du poumon : Mécanismes,

impacts fonctionnels et réversibilité

Thèse

Valérie Coats

Doctorat en médecine expérimentale

Philosophiæ doctor (Ph. D.)

Québec, Canada

Page 2: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

ii

Résumé

Avec 1,6 million de nouveaux cas diagnostiqués chaque année et 1,3 million de décès, le cancer

du poumon est un problème de santé important se classant au premier rang mondial des cancers

en ce qui a trait à la mortalité. Conséquence de la maladie elle-même ou de son traitement,

l’atteinte musculaire fait souvent partie du tableau clinique habituel des patients atteints d’un

cancer et peut se produire précocement dans le continuum de la maladie. Par ailleurs, celle-ci

peut avoir des répercussions sur la capacité fonctionnelle, la qualité de vie et la survie des patients.

Cependant, malgré son importance clinique, l’atteinte musculaire et les mécanismes sous-jacents

de même que sa relation avec la capacité fonctionnelle au moment du diagnostic demeurent

relativement peu documentés dans le cancer du poumon.

Par conséquent, je me suis globalement intéressée dans cette thèse à étudier la composition

corporelle, la fonction musculaire et la capacité fonctionnelle des patients atteints de cancer

pulmonaire. De façon plus spécifique, j’ai voulu déterminer s’il y avait une atteinte de la

composition corporelle et musculaire au moment du diagnostic chez les patients atteints de

cancer du poumon et évaluer l’impact de cette atteinte sur la capacité fonctionnelle et la survie

des patients. Ensuite, j’ai voulu aborder la problématique de l’atteinte musculaire des patients

atteints de cancer du poumon en adoptant un point de vue plus fonctionnel et mécanistique en

étudiant les voies de signalisation impliquées dans l’équilibre musculaire de ces patients au

moment de leur diagnostic. En dernier lieu, je me suis intéressée au potentiel de réversibilité de

l’atteinte musculaire en réponse à un programme de réadaptation dans le cadre d’un essai pilote

de faisabilité de la téléréadaptation.

L’ensemble des travaux effectués dans le cadre de cette thèse ont permis, dans un premier temps,

de mettre en lumière qu’au moment du diagnostic, une atteinte musculaire était déjà présente

chez une majorité de patients souffrant de cancer du poumon. Par ailleurs, nous avons aussi

établi que cette dernière se traduisait de façon longitudinale par une diminution de la survie des

patients. Toutefois, il semblerait, qu’en dépit des altérations morphologiques présentent dans le

muscle, la fonction contractile du muscle en tant que tel soit préservée au moment du diagnostic

offrant ainsi une fenêtre d’opportunité pour adopter des mesures visant à maintenir ou améliorer

Page 3: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

iii

la fonction musculaire. À ce propos, nous avons aussi pu établir que la réadaptation était une

modalité thérapeutique faisable, sécuritaire et qui semble efficace pour maintenir la fonction

musculaire chez les patients atteints de cancer du poumon.

Considérant le lien entre l’atteinte musculaire et les enjeux cliniques importants tels que la

mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la

composition corporelle et musculaire de même que des caractéristiques de la fonction musculaire

peut permettre un dépistage plus efficace et une meilleure prise en charge des patients atteints

de cancer du poumon.

Page 4: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

iv

Abstract

With 1.6 million new cases diagnosed each year and 1.3 million deaths, lung cancer is a major

health problem, ranking among the world's leading cancers in terms of mortality. As a

consequence of the disease itself or its treatment, muscle impairment is often part of the usual

clinical picture of cancer patients and may occur early in the disease continuum. In addition, it

may have a significant clinical impact on muscle function, functional capacity, and decreased

quality of life for patients. However, despite its clinical importance, muscle impairment and its

underlying mechanisms as well as its relationship to muscle function remain relatively poorly

documented in lung cancer particularly at diagnosis time.

Therefore, my interest in this thesis was to study muscle impairment, body composition, muscle

function and functional capacity of patients with lung cancer. More specifically, I wanted to

determine whether there was an impairment of body and muscle composition at the time of

diagnosis in patients with lung cancer and assess the impact of this impairment on patients’

functional capacity as well as survival. Then, I wanted to address the issue of muscle impairment

in lung cancer patients by adopting a more functional and mechanistic point of view by studying

the signaling pathways involved in the muscle balance of these patients at the time of their

diagnostic. Finally, I have been interested in the reversibility potential of body and muscle

composition impairment in response to a rehabilitation program carried out as a pilot study on

telerehabilitation.

First, our results highlighted that at the time of diagnosis, a muscle impairment was already

present in a majority of patients suffering from lung cancer. In addition, we also established that

the latter was manifested by a decrease in participation in physical activities and was reflected

longitudinally by a decrease in patient survival. However, it would appear that, despite the

morphological changes in the muscle, the contractile function of the muscle itself is preserved

at the time of diagnosis providing a window of opportunity for adopting countermeasures to

maintain or improve muscle function. In this regard, we have also been able to establish that

rehabilitation is a feasible, safe and effective therapeutic modality for maintaining muscle

function in patients with lung cancer.

Page 5: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

v

Considering the link between muscle wasting and important clinical issues such as mortality and

chemotherapy related toxicity, early assessment of body and muscle composition as well as

features of muscle function may allow more effective screening and better management of

patients with lung cancer

Page 6: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

vi

Table des matières

Résumé .................................................................................................................................................... ii Abstract .................................................................................................................................................. iv

Liste des tableaux ................................................................................................................................. xi Liste des publications .......................................................................................................................... xv

Remerciements ................................................................................................................................. xviii Avant-propos ....................................................................................................................................... xx

INTRODUCTION GÉNÉRALE

SECTION 1 : CANCER DU POUMON ........................................................................................ 2 1.1 Définition .................................................................................................................................................... 2

1.2 Épidémiologie ............................................................................................................................................ 3

1.2.1 Incidence ........................................................................................................................................... 3

1.2.2 Mortalité ............................................................................................................................................ 4

1.2.3 Survie ................................................................................................................................................. 5

1.2.4 Impact financier ............................................................................................................................... 6

1.3 Types de cancer du poumon.................................................................................................................... 6

1.3.1 Cancer du poumon non à petites cellules : .................................................................................. 6

1.3.2 Cancer du poumon à petites cellules ............................................................................................ 7

1.4 Pathogenèse ................................................................................................................................................ 7

1.5 Facteurs de risque ...................................................................................................................................... 8

1.5.1 Tabagisme ......................................................................................................................................... 8

1.5.2 Autres causes du cancer du poumon .......................................................................................... 10

1.6 Diagnostic et stadification ...................................................................................................................... 12

1.6.1 Cancer du poumon non à petites cellules .................................................................................. 13

1.6.2 Cancer du poumon à petites cellules .......................................................................................... 15

1.7 Traitements ............................................................................................................................................... 15

1.7.1 Chirurgie ......................................................................................................................................... 15

1.7.2 Chimiothérapie : ............................................................................................................................ 17

1.7.3 Radiothérapie ................................................................................................................................. 18

1.7.4 Thérapie ciblée ............................................................................................................................... 19

1.7.5 Immunothérapie ............................................................................................................................ 21

1.8 Tableau clinique ....................................................................................................................................... 22

1.8.1 Symptomatologie ........................................................................................................................... 22

1.8.2 Conséquences multifactorielles ................................................................................................... 23

Page 7: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

vii

SECTION 2 : CONTRÔLE DU POIDS ET COMPOSITION CORPORELLE ................ 27 2.2 Introduction ............................................................................................................................................. 27

2.3 Contrôle du poids : le principe de la balance énergétique................................................................. 27

2.4 Mécanismes régulant l’équilibre énergétique ....................................................................................... 28

2.5 Modèles de composition corporelle ..................................................................................................... 29

2.6 Évaluation de la composition corporelle ............................................................................................. 30

2.6.1 Mesures anthropométriques ........................................................................................................ 31

2.6.2 Analyse de l’impédance bioélectrique (BIA) ............................................................................. 31

2.6.3 Absorptiométrie Biophotonique (DEXA) ................................................................................ 32

2.6.4 Imagerie par résonnance magnétique (IRM) ............................................................................. 32

2.6.5 Tomodensitométrie (TDM) ......................................................................................................... 32

2.7 Conclusion ................................................................................................................................................ 33

SECTION 3 : LE MUSCLE SQUELETTIQUE .......................................................................... 35 3.1 Introduction ............................................................................................................................................. 35

3.2 Structure musculaire ................................................................................................................................ 35

3.2.1 Classification des fibres musculaires : ........................................................................................ 36

3.3 Régulation de la masse musculaire ........................................................................................................ 38

3.4 Fonctions du muscle ............................................................................................................................... 40

3.5 Évaluation des caractéristiques de la fonction musculaire ................................................................ 42

3.5.1 Dynamométrie commandée par ordinateur .............................................................................. 42

3.5.1 Répétition maximale ...................................................................................................................... 43

3.5.2 Dynamométrie manuelle .............................................................................................................. 43

3.5.3 Force de préhension ...................................................................................................................... 44

3.5.4 Jauge de force et stimulation magnétique .................................................................................. 44

3.6 Conclusion ................................................................................................................................................ 45

SECTION 4 : ATTEINTE MUSCULAIRE EN ONCOLOGIE CLINIQUE ...................... 46 4.1 Introduction ............................................................................................................................................. 46

4.2 Définitions : .............................................................................................................................................. 46

4.2.1 Fonction musculaire: ..................................................................................................................... 46

4.2.2 Atteinte musculaire: ....................................................................................................................... 47

4.3 Diagnostic différentiel entre cachexie et sarcopénie .......................................................................... 48

4.3.1 Cachexie : ........................................................................................................................................ 48

4.3.2 Sarcopénie :..................................................................................................................................... 50

4.3.3 Chevauchement Cachexie/Sarcopénie : Atteinte musculaire ................................................. 51

4.4 Causes ........................................................................................................................................................ 53

4.4.1 Âge et comorbidités : .................................................................................................................... 53

Page 8: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

viii

4.4.2 Malnutrition .................................................................................................................................... 54

4.4.3 Inactivité.......................................................................................................................................... 54

4.4.4 Facteurs reliés à la tumeur ou à l’hôte ........................................................................................ 55

4.4.5 Thérapies contre le cancer ........................................................................................................... 56

4.5 Implications cliniques de l’atteinte musculaire .................................................................................... 57

4.5.1 Mortalité et progression tumorale : ............................................................................................ 57

4.5.2 Complications reliées aux traitements : ...................................................................................... 58

4.5.3 Fatigue ............................................................................................................................................. 58

4.6 Réversibilité de l’atteinte musculaire : .................................................................................................. 59

4.6.1 Suppléments nutritionnels............................................................................................................ 60

4.6.2 Stimulants de l’appétit ................................................................................................................... 60

4.6.3 Activité physique ........................................................................................................................... 61

4.7 Conclusion ................................................................................................................................................ 62

SECTION 5 : RÉADAPTATION FONCTIONNELLE CHEZ LES PATIENTS ATTEINTS DE CANCER ............................................................................................................................................................ 63 5.1 Introduction ............................................................................................................................................. 63

5.2 Patients de faible stade de cancer .......................................................................................................... 64

5.2.1 Phase préopératoire ............................................................................................................................ 64

5.2.2 Phase postopératoire .......................................................................................................................... 66

5.3 Patients de stades avancés ...................................................................................................................... 66

5.4 Modalités d’entraînement ....................................................................................................................... 67

5.5 Sécurité et faisabilité ................................................................................................................................ 68

5.6 Barrières à la réadaptation pulmonaire ................................................................................................. 69

5.7 Perspectives .............................................................................................................................................. 70

5.7.1 Programme à domicile ....................................................................................................................... 71

5.7.2 Téléréadaptation ................................................................................................................................. 72

5.8 Conclusion ................................................................................................................................................ 74

CHAPITRE I

PROBLÉMATIQUE, OBJECTIFS ET HYPOTHÈSES DES TRAVAUX DE RECHERCHE .................................................................................................................................... 75

CHAPITRE II

MÉTHODOLOGIE .......................................................................................................................... 82

2.1 Introduction générale .............................................................................................................................. 83

2.2 Analyse de la composition corporelle et musculaire via tomodensitométrie ................................. 83

2.2.1 Segmentation au niveau de l’abdomen ....................................................................................... 84

2.2.2 Segmentation au niveau des cuisses ............................................................................................ 87

Page 9: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

ix

2.3 Analyse de la fonction musculaire du quadriceps............................................................................... 89

2.3.1 Dynamométrie isocinétique ......................................................................................................... 89

CHAPITRE III

Prognostic significance of computed tomography-derived body composition parameters and sarcopenia in lung cancer ................................................................................................................... 92

3.1 Résumé ...................................................................................................................................................... 94

3.2 Abstract: .................................................................................................................................................... 96

3.3 Introduction ............................................................................................................................................. 98

3.4 Methods .................................................................................................................................................... 99

3.5 Results .................................................................................................................................................... 102

3.6 Discussion .............................................................................................................................................. 105

3.7 Conclusion ............................................................................................................................................. 108

3.8 Figure legends ....................................................................................................................................... 109

3.9 References .............................................................................................................................................. 119

CHAPITRE IV

Characterization of limb muscle function in patients newly diagnosed with lung cancer ......123

4.1 Résumé: .................................................................................................................................................. 125

4.2 Abstract: ................................................................................................................................................. 127

4.3 Introduction .......................................................................................................................................... 129

4.4 Methods ................................................................................................................................................. 130

4.5 Results .................................................................................................................................................... 135

4.6 Discussion .............................................................................................................................................. 136

4.7 Conclusion ............................................................................................................................................. 139

4.8 References .............................................................................................................................................. 147

CHAPITRE V Comparison of abdominal and thigh muscle characteristics and their relationship to quadriceps muscle functions for patients with thoracic neoplasia ........................................................................................... 152

5.1 Résumé ................................................................................................................................................... 154

5.2 Abstract: ................................................................................................................................................. 156

5.3 Introduction .......................................................................................................................................... 157

5.4 Materiels and methods ......................................................................................................................... 158

5.5 Results .................................................................................................................................................... 160

5.6 Discussion .............................................................................................................................................. 162

5.7 References .............................................................................................................................................. 165

Page 10: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

x

CHAPITRE VI

Feasibility of an eight-week telerehabilitation intervention for patients with unresectable thoracic neoplasia receiving chemotherapy: a pilot study ...........................................................175

6.1 Résumé : ................................................................................................................................................. 177

6.2 Abstract: ................................................................................................................................................. 179

6.3 Introduction .......................................................................................................................................... 181

6.4 Methods ................................................................................................................................................. 182

6.5 Results .................................................................................................................................................... 188

6.6 Discussion .............................................................................................................................................. 190

6.7 Conclusion ............................................................................................................................................. 194

6.8 Figure legends ....................................................................................................................................... 195

6.9 References .............................................................................................................................................. 202

CHAPITRE VII

DISCUSSION GÉNÉRALE ..........................................................................................................206

7.1 Résumé des travaux de recherche ...................................................................................................... 207

7.2 Forces et limitations ............................................................................................................................. 214

7.2.1 Forces ........................................................................................................................................... 214

7.2.2 Limitations : ................................................................................................................................. 215

7.3 Perspectives ........................................................................................................................................... 217

7.3.1 Évaluation de la composition corporelle et musculaire par tomodensitométrie .............. 218

7.3.2 Toxicité ......................................................................................................................................... 219

7.3.3 Évaluation fondamentale des prélèvements musculaires. .................................................... 221

7.3.4 Intégration de la réadaptation dans la prise en charge des patients .................................... 222

CONCLUSION ..............................................................................................................................224

RÉFÉRENCES ..............................................................................................................................227

Page 11: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

xi

Liste des tableaux

- Tableau 1 : Stadification du cancer du poumon non-à-petites-cellules en fonction de la

classification TNM 58-60. .............................................................................................. 14

- Tableau 2 : Symptômes présents au diagnostic pour le cancer du poumon non à petites

cellules ....................................................................................................................... 22

- Tableau 3 : Caractéristique des méthodes d'évaluation de la composition corporelle.

Adapté de Rubbieri 153. .............................................................................................. 30

- Tableau 4 : Incidence de la perte de poids au moment du diagnostic selon différents

types de cancer. Adapté de Laviano et al 232. ............................................................... 49

Page 12: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

xii

Liste des figures

- Figure 1 Taux de mortalité normalisés selon l’âge (TMNA) pour certains cancers, hommes, Canada, 1988–2017 4 ................................................................................................ 4

- Figure 2 Taux de mortalité normalisés selon l’âge (TMNA) pour certains cancers, femmes, Canada, 1988–2017 4 .................................................................................................. 5

- Figure 3. Modèles de composition corporelle, Adapté de Wilmore 152. .......................... 29

- Figure 4 : Densité de différentes matières en unité Hounsfield ....................................... 33

- Figure 5: Le muscle squelettique. Adapté de ACSM' s Resource Manual for Guidelines for Exercise Testing and Prescription 5th edition 156 .......................................................... 37

- Figure 6 : Régulation de la masse musculaire. Adapté de Maltais 176. .............................. 38

- Figure 7: Stade de la cachexie. Adapté de Fearon 218. ........................................................ 50

- Figure 8 : Atteinte musculaire dans le cancer : chevauchement entre la cachexie et la sarcopénie. Adapté de Hall 246. ............................................................................................... 52

- Figure 9: Proportion de la distribution des différentes approches thérapeutiques répertoriées dans les essais cliniques de phase II-IV portant sur la cachexie associée au cancer. Adapté de Baracos, 2018 285. ...................................................................................... 59

- Figure 10 Tomodensitométrie thoracoabdominale vue de face (scout) .......................... 86

- Figure 11 Coupe sagittale à L3 non segmentée ................................................................... 86

- Figure 12 Coupe sagittale à L3 segmentée........................................................................... 86

- Figure 13 Tomodensitométrie vue de face (scout) ............................................................. 88

- Figure 14 Coupe à la mi-cuisse non segmentée .................................................................. 88

- Figure 15 Coupe à la mi-cuisse segmentée .......................................................................... 88

- Figure 16 Biodex, system pro 4, Biodex Medical System, ................................................. 89

- Figure 17 Courbe obtenue lors de l'exercice isocinétique ................................................. 90

Page 13: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

xiii

Liste des abréviations

- % préd : Pourcentage des valeurs prédites

- 1 RM : Charge maximale pour une répétition

- ACS : l’American Cancer Society

- ACSM : American College of Sport Medicine

- ALK : Protéine kinase

- ATS : American Thoracic Society

- ASCO : American Society of Clinical Oncology (ASCO)

- BIA : Analyse de l’impédance bioélectrique

- CMV: Contraction maximale volontaire

- CPT : Capacité pulmonaire totale

- CRF : Capacité résiduelle fonctionnelle

- CVF : Capacité vitale forcée

- DEXA : Absorptiométrie Biophotonique

- ECBC : Examen cythopatologique des expectorations

- ECG : Électrocardiogramme

- EGFR : Epidermal growth factor receptor

- ERS : European Respiratory Society

- FC : Fréquence cardiaque

- FOXO : Forkhead box O

- FR : Fréquence respiratoire

- GSK3b : glycogène synthase kinase-3 bêta

- GRP : gastrin-releasing peptide

- HU : unité Hounsfield

- IGF-1 : Insulin-like growth factor-1

- IMC : Indice de masse corporelle

- IRM : Imagerie par résonance magnétique

- L3 : troisième vertèbre lombaire

- MAFbx : muscle atrophy Fbox

- MAPK : mitogen-activated protein kinase

- MI : Membres inférieurs

- MPOC : Maladie pulmonaire obstructive chronique

- mTOR : cible de la rapamycine chez les mammifères

- MuRF1 : muscle ring fingerl

- MyoD : facteur de différenciation myogénique-D

- OMS : Organisation mondiale de la santé

- ONS : Ongology Nursing Society

- PDL1 : Programmed death-ligand 1

- RM : Répétition maximale

- SpO2 : Saturation pulsée en oxygène

- TACO : tomographie axiale calculée par ordinateur

- TDM : Tomodensitométrie

- TDM6 : Test de marche de 6 minutes

- TEP-SCAN : Tomographie par émission de positrons

Page 14: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

xiv

- TMNA : Taux de mortalité normalisés selon l’âge

- VCO2 : Production de dioxyde de carbone

- VE : Ventilation

- VEGF : Facteur de croissance de l’endothélium vasculaire

- VEMS : Volume expiratoire maximal en une seconde

- VMV : Ventilation maximale volontaire

- VO2 : Consommation en oxygène

- VO2max : Consommation maximale en oxygène

- VPH : virus du papillome humain

- VC : Volume courant

- VR : Volume résiduel

Page 15: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

xv

Liste des publications

1. Coats V, Lacasse Y, Tremblay L, Labbé C, Maltais F and Saey D. Prognostic significance of computed tomography-derived body composition parameters and sarcopenia in lung cancer. Article en processus de soumission au Journal of Cachexia, Sarcopenia and muscle - Clinical Report.

2. Coats V, Ribeiro F, Dubé A, Patoine D, Tremblay L, Maltais F and Saey D.

Characterization of limb muscle function in patients newly diagnosed with lung cancer. Article en préparation pour soumission dans Clinical physiology and functional imaging.

3. Coats V, Boudreault S, Maltais F and Saey D, Comparison of abdominal and thigh muscle

characteristics and their relationship to quadriceps muscle functions for patients with thoracic neoplasia; Article en preparation pour soumission dans Acta Physiologica.

4. Coats V, Moffet H, Vincent C, Simard S, Tremblay L, Maltais F and Saey D. Feasibility

of an eight-week telerehabilitation intervention for patients with unresectable thoracic neoplasia receiving chemotherapy: a pilot study. Article accepté dans le Canadian Journal of Respiratory, Critical Care and Sleep Medicine, 2018

5. Coats V, Després J-P, Alméras N, Martin M, Sin D, Rabasa-Lhoret R, Larose E, Tan W,

Bourbeau J, Maltais F, for the CanCOLD Collaborative Research group and the Canadian Respiratory Research Network Ectopic adiposity and cardiometabolic health in COPD, Article accepté dans le International Journal of Chronic Obstructive Pulmonary Disease, 2018

6. Coats V, Tremblay L, Saey D. Exercise-Based Rehabilitation for People with Lung

Cancer. J Pulm Respir Med. 2014;4(183). 7. Coats V, Maltais F, Simard S, Frechette E, Tremblay L, Ribeiro F and Saey D. Feasibility

and effectiveness of a home-based exercise training program before lung resection surgery. Canadian respiratory journal : journal of the Canadian Thoracic Society. 2013 Mar-Apr;20(2):e10-16.

Co-Auteur :

1. Ribeiro F, Oueslati F, Saey D, Lepine PA, Chambah S, Coats V and Maltais. Cardiorespiratory and muscle oxygenation responses to quadriceps isokinetic endurance test in COPD. Acticle en procesus de révision dans le Medicine and Science in Sports and Exercise

2. Moffet H, Saey D, Coats V, Vincent C, Choinière F, Comeau F. Reliability and Usability

of the eChez-Soi In-home Telerehabilitation Platform: A New Internet-based Communication and Real-time Monitoring Software Solution Combined with Interactive Exercises - Results of a Longitudinal Pilot Study in Four Patients with Lung Cancer. 2015. p. 137-42.

Page 16: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

xvi

3. Moffet H, Vincent C, Saey D, Coats V, Routhier F, Choiniere F, et al. Users' Perception and Readiness of the eChez-Soi In-Home Telerehabilitation Platform. Studies in health technology and informatics. 2015;217:782-7.

4. Ribeiro F, Lepine PA, Garceau-Bolduc C, Coats V, Allard E, Maltais F, et al. Test-retest

reliability of lower limb isokinetic endurance in COPD: A comparison of angular velocities. International journal of chronic obstructive pulmonary disease. 2015;10:1163-72.

5. Gagnon P, Maltais F, Bouyer L, Ribeiro F, Coats V, Brouillard C, et al. Distal leg muscle

function in patients with COPD. Copd. 2013 Apr;10(2):235-42. 6. Saey D, Bernard S, Gagnon P, Laviolette L, Soicher J, Maltais F, Desgagnés P, Coats V

and Devost A-A. Pulmonary rehabilitation in chronic obstructive pulmonary disease. Panminerva Med. 2009 6/2009;51(2):95-114.

Page 17: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

xvii

Only those who will risk going too far

can possibly find out how far one can go

T. S. Eliot

Page 18: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

Remerciements

C’est sous le soleil d’Amsterdam, un expresso à la main, que la décision d’entreprendre un doctorat a

germé dans mon esprit. J’étais partie pour ce congrès avec un billet d’avion ouvert avec la ferme intention

de voyager plusieurs mois suivant l’achèvement de ma maitrise. Finalement, mon long périple en Europe

n’aura été que de trois semaines, mais les années de doctorat qui ont suivi m’ont quant à elles amenée

plus loin que je ne l’aurais imaginé…

Je veux diriger mes premiers remerciements vers mon directeur de recherche Didier Saey. Merci pour

ton soutien et tes conseils qui m’ont grandement aidé sur mon parcours et ce bien au-delà du doctorat.

Tu es une personne exceptionnelle et je suis fière de pouvoir dire que j’étais ta première étudiante graduée.

Nous étions déjà considérés comme un « vieux couple » dès nos débuts, mais maintenant 10 ans plus

tard, je crois que nous ne pouvons plus le nier.

Ensuite, je veux remercier mon codirecteur François Maltais pour être une source d’inspiration

constante par sa passion contagieuse et son dévouement professionnel. Je me considère choyée d’avoir

eu l’opportunité de faire partie de la grande équipe Maltais et je te remercie sincèrement de ton temps et

ta confiance. Je tiens aussi à remercier l’ensemble de l’équipe du centre de recherche, mais

particulièrement les infirmières et coordonnatrices de recherche Dominique Auger, Marie-Josée

Breton, Josée Picard, Brigitte Jean, Marthe Bélanger et Cynthia Brouillard. Merci pour vos conseils

et toutes les discussions de corridors ! En plus d’être des ressources incroyables, votre dévouement envers

vos patients est exemplaire. Vous êtes sincèrement des femmes extraordinaires.

Étant donné que le plaisir associé aux études graduées est directement proportionnel aux étudiants

côtoyés, je souhaite dire un énorme merci aux 5 générations d’étudiants qui sont passées par le centre de

recherche durant l’ensemble de mes études, mais spécialement à Marjo, Alex, Sauce et Fé qui ont

ensoleillé plusieurs journées et qui ont rendues mes années aux études graduées inoubliables. Les filles,

nous devrons célébrer sans faute le dépôt de cette thèse avec plusieurs mètres !

Aussi, je tiens à remercier particulièrement MES professionnels de recherche Annie et Dany. Merci

pour les textos et les appels de panique. Merci de m’avoir souvent accueilli sur la chaise de Sylvie. Merci

pour les fous rires durant les congrès et les commentaires déplacés. Merci de m’avoir aidé à concrétiser

toutes ces visions !

Page 19: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

xix

Par ailleurs, merci à mes anciens collègues étudiants maintenant retrouvés dans ma vie professionnelle,

Bruno et MAC, qui, en plus d’avoir été des sources d’inspirations lorsque j’étais étudiante, continuent

encore aujourd’hui à me soutenir et me conseiller. Vous êtes sincèrement des mentors incroyables.

Étant donné que je ne peux plus écouter certaines chansons sans penser à mon projet de téléréadaptation

et aux patients qui y ont participé, je tiens à remercier tous les patients ayant contribué à mes études.

Même si malheureusement plusieurs d’entre eux ne sont plus avec nous aujourd’hui, je leur dédie quand

même le fruit de ce travail, puisque sans eux rien de tout cela n’aurait été possible.

À ma famille et ma belle-famille : merci pour vos encouragements et merci pour tout le gardiennage,

le ménage, le pliage de vêtement, la cuisine, etc. Bref merci d’avoir tout fait pour alléger notre quotidien

au cours de la dernière année afin de nous aider à préserver notre santé mentale. C’est maintenant terminé,

vous n’aurez plus à me souhaiter « bon succès dans tes études » dans vos vœux du Nouvel An !

À tous mes amis : Merci d’être encore dans ma vie depuis toutes ces années. Merci d’avoir servi de

« punching bag » dans les moments les plus difficiles. Merci d’avoir été là pour les excursions dans les

montagnes, les promenades en ville, les milk-shakes, les brunchs, les vendredis « junk-food » et toutes les

autres raisons visant à me faire décrocher un peu du petit diable de doctorat qui restait perché sur mon

épaule. Je vous aime viscéralement. Un merci spécial à Alex et Renée qui ont eu à gérer la majorité de

mes crises existentielles qu’elles aient été associées au doctorat… ou non, et à Adam pour m’avoir

encouragé à me lancer dans la grande aventure doctorale.

À ma p’tite famille :

Kev… aucun mot ne peut décrire la profondeur des remerciements que je voudrais te dire. Merci d’être

le pilier sur lequel je peux m’appuyer pendant les tempêtes. Merci de ne jamais avoir cessé d’y croire et

d’avoir tenu le fort, particulièrement durant la dernière année. Merci pour toutes les fausses commissions

pour me laisser du temps de travailler, merci de ton soutien, de tes encouragements, de ta patience, de

ton amour. Tu es un chum et un père exceptionnel et le doctorat maintenant terminé je suis des plus

impatiente de te retrouver…

Finalement, à ma petite furie Olivier : Merci d’avoir fait de moi une maman comblée et de ne jamais

cesser de m’émerveiller. Tu es un petit garçon brillant, souriant et espiègle et il n’y a pas de doute c’est

toi ma plus grande fierté. Je t’aime ti-homme!

Page 20: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

Avant-propos

Cette thèse constituée de quatre articles scientifiques a comme thème principal l’exploration de

la composition corporelle, de la fonction musculaire, de la capacité fonctionnelle et de la

réadaptation chez les patients atteints de cancer du poumon. Dans un premier temps, nous

présenterons les notions d’épidémiologie, de pathogenèse, de facteurs de risques, de

classification et les conséquences cliniques du cancer du poumon. Suite à la présentation de ces

notions générales, nous nous attarderons sur les concepts et définitions de la composition

corporelle et sur ses moyens d’exploration. Comme l’atteinte musculaire est au cœur de cette

thèse, nous focaliserons ensuite sur les conséquences de cette pathologie sur la fonction

musculaire et en présenterons les moyens d’investigation cliniques. Finalement, nous décrirons

et discuterons des bienfaits de la réadaptation et les rôles de l’exercice dans le continuum de

traitements de ces patients. L'introduction permettra donc aux lecteurs de se familiariser avec les

notions essentielles à la compréhension de la problématique et des objectifs de recherche

constituant cette thèse qui seront quant à eux énoncés dans le Chapitre I, Problématique, objectifs

et hypothèses des travaux de recherche.

Toutefois avant d’aller au cœur de cette thèse, voici une brève mise en contexte des différents

articles scientifiques qui seront présentés dans cette thèse ainsi qu’une description de ma

contribution au sein de ces études.

Article 1:

Prognostic significance of computed tomography-derived body composition

parameters and sarcopenia in lung cancer

Malgré l’importance du processus cachectique et de la perte de masse musculaire chez les patients

atteints de cancer du poumon, la composition corporelle de cette population a principalement

été étudiée à partir de méthodes d’évaluation ne permettant habituellement pas de différencier

le muscle des autres tissus. La tomodensitométrie est une approche d’imagerie possédant un haut

niveau de spécificité permettant ainsi de discriminer les différents tissus. Cette technologie a été

largement développée, validée et appliquée dans le cadre de nombreux protocoles de recherche

Page 21: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

xxi

visant à évaluer la composition corporelle. Toutefois, son utilisation reste limitée en raison des

doses de radiation, du coût élevé et du manque de disponibilité et d’accessibilité à cette ressource.

Cependant, ces inconvénients méthodologiques ne s’appliquent pas dans un contexte

d’oncologie clinique puisque les patients atteints de cancer subissent ces tests d’imagerie en

routine dans une optique de diagnostic, de stadification ou de suivi de la progression de la

tumeur. Par conséquent, la première étude proposée dans cette thèse visait à utiliser les images

de tomodensitométries cliniques des patients atteints de cancer du poumon afin d’évaluer leur

composition corporelle au moment du diagnostic et d’en déterminer l’impact sur la survie.

Cette étude a été réalisée sous la direction des Drs Didier Saey et François Maltais avec qui j'ai

écrit le protocole, analysé les images de tomodensitométries, collecté les données cliniques,

analysé les résultats et rédigé l’article scientifique. Les Drs Yves Lacasse, Lise Tremblay et

Catherine Labbé ont participé aux discussions scientifiques qui ont permis la mise en place du

protocole et/ou de l’écriture de l’article. Ces résultats sont en préparation pour soumission au

Journal of Cachexia, Sarcopenia and muscle - Clinical Report.

Article 2:

Characterization of limb muscle function in newly diagnosed patients with lung cancer

L’atrophie musculaire fait souvent partie du tableau clinique des patients atteints d’un cancer de

stade avancé. Conséquence de la maladie elle-même ou de son traitement, cette atteinte

musculaire peut se produire au début de la maladie et pourrait avoir des conséquences cliniques

importantes sur la fonction musculaire, la capacité fonctionnelle et la diminution de la qualité de

vie des patients. Cependant, malgré son importance clinique, l’atrophie musculaire et les

mécanismes sous-jacents de même que sa relation avec la fonction musculaire au moment du

diagnostic demeurent relativement peu documentés dans le cancer du poumon et cela encore

moins au moment du diagnostic. Cette étude visait donc l’exploration de la fonction, de la

composition et de la signalisation musculaire moléculaire impliquée dans la régulation de la masse

musculaire du quadriceps des patients nouvellement diagnostiqué d’un cancer pulmonaire.

Page 22: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

xxii

Cette étude a été réalisée sous la direction des Drs Didier Saey et François Maltais avec qui j'ai

écrit le protocole, recruté les participants, réalisé l’expérimentation, analysé les résultats et rédigé

l’article scientifique. Mme Fernanda Ribeiro a participé au recrutement des participants et à

l’expérimentation. Le Dr. Maltais a procédé aux prélèvements des biopsies musculaires des

patients et l’analyse histologique de ces dernières a été effectuée par Dre Annie Dubé et M. Dany

Patoine. Les résultats de ce travail sont en préparation pour soumission prochainement au

Clinical physiology and functional imaging.

Article 3:

Comparison of abdominal and thigh muscle characteristics and their relationship to

quadriceps muscle function in patients with thoracic neoplasia

Malgré l'importance clinique de l’intégrité de la structure et de la composition musculaire des

membres inférieurs chez les patients ayant un cancer, la masse et la fonction musculaire ne sont

pas systématiquement évaluées au moment du diagnostic. Puisque les images de

tomodensitométries thoraco-abdominales sont systématiquement obtenues dans un contexte

clinique et qu’elles permettent d’étudier les muscles paraspinaux, nous avons voulu vérifier si

l'étude de ces dernières pourrait s’avérer utile pour détecter une atteinte musculaire des membres

inférieurs. Le but de cette étude était donc i) de déterminer s’il y avait une association entre les

caractéristiques de la composition musculaire mesurée dans la région de l'abdomen et celles

mesurées à la mi-cuisse et ii) d'évaluer la relation de la composition musculaire abdominale avec

la fonction du muscle du quadriceps de patients nouvellement diagnostiqués d’un cancer du

poumon.

Cette sous-étude du projet Characterization of limb muscle function in newly diagnosed patients with lung

cancer a été réalisée dans le cadre de l’essai de fin d’études en physiothérapie de Mme Sarah

Boudreault. En collaboration avec cette dernière, j’ai effectué la collecte de donnée, réalisé

l’analyse des images, analysé les résultats et rédigé l’article scientifique émanant de ces travaux.

Le recrutement des participants et l’expérimentation ont été effectués dans le cadre de l’étude

maîtresse supervisée par Dr Maltais et Dr Saey. Les résultats de ce travail sont en préparation

pour soumission prochainement dans Acta Physiologica.

Page 23: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

xxiii

Article 4:

Feasibility of an eight-week telerehabilitation program for patients with unresectable

thoracic neoplasia receiving chemotherapy: a pilot study

Les bénéfices d’un programme de réadaptation basé sur l’exercice ont été bien démontrés pour

améliorer la tolérance à l’effort, la capacité fonctionnelle, la fatigue et la qualité de vie des patients

atteints de cancer du poumon. Toutefois, la mise en œuvre de ce type d'intervention est limitée

en raison de l’accessibilité aux ressources et de la mauvaise adhérence des patients. La

téléréadaptation, définie comme une application de la télésanté qui utilise les technologies de la

télécommunication afin de fournir des services de réadaptation à distance, semble être une

alternative prometteuse pour améliorer l'accès aux services de réadaptation. Cette étude a donc

été conçue pour vérifier la faisabilité d’un programme de téléréadaptation utilisant des séquences

d’exercices réalisées à l’aide de composantes de consoles de jeu (Wii-balance et tapis de danse-

XBox) chez les patients ayant un cancer pulmonaire et recevant un traitement de chimiothérapie.

Cette étude a été réalisée sous la direction des Drs Didier Saey et François Maltais avec qui j'ai

écrit le protocole, recruté les patients, collecté les données, analysé les résultats et rédigé l’article

scientifique. Le Dr Sébastien Simard a participé à la création des modules d’enseignement

psychosocial. À titre de kinésiologue, j’ai élaboré les routines d’exercices et supervisé l’ensemble

des séances d’entraînement des participants. L’équipe du Dre Hélène Moffet du Centre

interdisciplinaire de recherche en réadaptation et intégration sociale (CIRRIS) a développé la plate-forme de

téléréadaptation et a élaboré l’interface logiciel de cette dernière (eChez-Soi). De plus, le Dre

Moffet a effectué l’analyse des données en provenance des capteurs physiologiques de la plate-

forme. Le Dre Claude Vincent a collaboré à l’analyse des données de satisfaction envers la plate-

forme. La Dre Lise Tremblay a participé aux discussions scientifiques qui ont permis la mise en

place du protocole et à l’écriture de l’article. Les résultats émanant de ce projet de recherche ont

fait l’objet d’une présentation orale lors du congrès de « l’European Respiratory Society» en

Septembre 2015 à Amsterdam et l’article scientifique a été accepté pour publication dans la revue

Canadian Journal of Respiratory, Critical care and Sleep Medicine.

Page 24: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

1

INTRODUCTION GÉNÉRALE

Page 25: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

2

SECTION 1 : CANCER DU POUMON

1.1 Définition

Ces dernières années, principalement en raison du changement de mode de vie et du

vieillissement de la population, la notion de cancer s’est beaucoup développée et l’intérêt envers

ces pathologies atteint un sommet. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le fardeau

mondial du cancer a doublé au cours des trente dernières années et l’on estime qu'il devrait

doubler de nouveau entre 2000 et 2020 et presque tripler d'ici 2030 1. Par ailleurs, au Canada le

cancer, qui est responsable de 30 % de tous les décès, s’est hissé au premier rang en ce qui

concerne les causes de mortalité surpassant désormais les maladies cardiovasculaires 2.

Le cancer n’est pas une pathologie en soi, mais est plutôt une terminologie qui identifie un

groupe de maladies hétérogènes pouvant affecter n’importe quel tissu d’un organisme. Il est

causé par l’accumulation, de changements dans la séquence normale de l’ADN résultant en

altérations, pertes ou amplifications de gènes, tels que plusieurs proto-oncogènes (régulateur

positif de la prolifération cellulaire) et gènes suppresseurs de tumeur 3. Les oncogènes sont

fréquemment des activateurs de la multiplication cellulaire ou des inhibiteurs de l'apoptose (mort

cellulaire programmée) tandis que les gènes suppresseurs de tumeurs induisent l'apoptose ou

bloquent le cycle cellulaire. Ainsi, une modification de ces gènes peut entraver les fonctions

normales et les propriétés de croissance cellulaire 3. Le cancer se caractérise ensuite par une perte

de contrôle sur la division cellulaire au sein d'un tissu normal de l'organisme entraînant une

croissance incontrôlée et une perte de différenciation cellulaire menaçant ainsi la survie de ce

tissu. Les nouvelles cellules résultantes peuvent envahir les tissus locaux et former une tumeur

maligne (un néoplasme) et potentiellement se propager à travers le corps sous forme de métastases.

La majorité des cancers sont nommés selon leur origine primaire (partie du corps dans laquelle

ils ont pris naissance) tels que le cancer du sein ou le cancer du poumon. Toutefois, d’autres

nomenclatures peuvent exister et ainsi certains types de cancer doivent leur nom à la personne

qui les a découverts (Exemple : lymphome hodgkinien) ou ont été nommés en fonction du type

de tissu duquel ils sont issus (Exemple : Carcinome, sarcome, mélanome etc.).

Page 26: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

3

1.2 Épidémiologie

« Toutes les heures, environ vingt personnes recevront un diagnostic de cancer et huit personnes mourront de cette

maladie au Canada. Le cancer du poumon, le cancer du côlon et du rectum, le cancer de la prostate et le cancer

du sein représenteront environ la moitié des nouveaux cas diagnostiqués » 4.

Avec 1,6 million de nouveaux cas diagnostiqués chaque année et 1,3 million de décès, le cancer

du poumon se classe au premier rang mondial des cancers en ce qui a trait à la mortalité 4. Ces

chiffres continuent d’augmenter d’année en année et l'on estime qu’en 2020, 2,2 millions de

personnes recevront un diagnostic de cancer du poumon 5.

De façon générale, la prévalence du cancer du poumon chez les femmes se situe derrière les

hommes puisque ces dernières ont commencé à fumer massivement plusieurs décennies après

ceux-ci 5. Par conséquent, les taux de cancer du poumon chez les femmes sont en augmentation

dans de nombreux pays à l'exception des États-Unis, du Canada, du Royaume-Uni et de

l’Australie, où ils plafonnent 5.

1.2.1 Incidence

Au Canada, en 2017, environ 28 600 personnes ont reçu un diagnostic de cancer du poumon,

soit 14 400 hommes et 14 200 femmes 4. Le cancer du poumon est ainsi le deuxième cancer le

plus fréquent, tant chez les hommes que chez les femmes, représentant 14,1 % de tous les

cancers 4. C’est chez les personnes âgées de plus de 70 ans que plus de la moitié de tous les cas

de cancer du poumon sont diagnostiqués.

Chez l’homme, l’incidence pour le cancer du poumon a commencé à se stabiliser au milieu des

années 1980 et est en déclin depuis (soit d’environ -1,8% par année). Toutefois, en ce qui

concerne les femmes, l’incidence est en progression depuis 1982, et a connu une hausse majeure

de 1,1 % par année entre 1998 et 2007. Les projections à plus long terme suggèrent toutefois

que ce taux commence à se stabiliser 4.

Page 27: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

4

Chez les hommes autant que chez les femmes, l’incidence est la plus faible en Colombie-

Britannique et est la plus élevée au Québec 4. Ce fait peut notamment être expliqué par la

variation de la présence des facteurs de risque du cancer, tel que le taux de tabagisme qui était

historiquement plus élevé au Québec et dans les provinces de l’Atlantique 4.

1.2.2 Mortalité

Selon les statistiques canadiennes, en 2017, plus du quart (26 %) de tous les décès par cancer ont

été attribuables au cancer du poumon 4. Avec un taux de mortalité à cinq ans de 85-90 % 6, ce

dernier demeure la principale cause de décès par cancer, et ce, tant chez les hommes que chez

les femmes. En moyenne, chaque semaine, 406 Canadiens décèdent des suites de cette maladie

4. Plus particulièrement, c’est au Québec que le cancer du poumon enregistre le taux de mortalité

le plus élevé au pays en comptant pour près du tiers des décès par cancer, soit 32,5 % 4. De plus,

bien que le taux de mortalité par cancer du poumon soit en baisse chez les hommes, ce dernier

continue d’augmenter chez les femmes ayant plus que triplé depuis 1975. Conséquemment, en

2017, le cancer du poumon a fait environ deux fois plus de victimes que le cancer du sein (10008

cas contre 5000, respectivement) 4. (Voir Figure 1 et Figure 2)

Figure 1 Taux de mortalité normalisés selon l’âge (TMNA) pour certains cancers, hommes,

Canada, 1988–2017 4

Page 28: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

5

Figure 2 Taux de mortalité normalisés selon l’âge (TMNA) pour certains cancers, femmes,

Canada, 1988–2017 4

1.2.3 Survie

Comme discuté dans la section précédente, le cancer du poumon est une pathologie ayant une

mortalité élevée et enregistre un taux de survie relative à 5 ans de seulement 16 %. Ce

pourcentage indique qu’une personne diagnostiquée d’un cancer du poumon aurait en moyenne

16 % de chances d’être encore en vie à 5 ans suivant son diagnostic. De plus, la survie relative

du cancer du poumon à 5 cinq ans diminue en général au fur et à mesure que l’âge augmente,

passant de 38 % chez les personnes âgées de 15 à 39 ans au moment du diagnostic à 9 % chez

celles qui avaient 80 à 99 ans à ce moment-là 4.

Bien que le cancer du poumon présente un faible taux de survie global, il y a une très grande

hétérogénéité en fonction du stade et du type de cancer du poumon. Ainsi, au diagnostic, les

cancers du poumon de stade Ia et Ib ont un taux de survie à 5 ans de 50 et 43%, respectivement

7. La survie relative diminue au fur et à mesure que le stade augmente, passant de 36% au stade

IIa à 25 % au stade IIb, puis à 19 et 7 % pour les stades IIIa et IIIb. Finalement, avec un taux

de survie à 5 ans de 2% 7, le pronostic des cancers de stade IV sera le plus faible.

Page 29: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

6

1.2.4 Impact financier

En se référant aux taux élevés de prévalence et de mortalité qui sont associés au cancer du

poumon, il n’est pas surprenant de constater que cette pathologie se révèle être très onéreuse

pour la société. Les coûts des soins hospitaliers à eux seuls peuvent s’élever à près de 228 millions

de dollars, totalisant 13 % de l’ensemble des coûts associés aux soins hospitaliers pour tous les

types de cancers confondus 8. De plus, ce bilan s’alourdit davantage en ce qui a trait aux coûts

indirects associés à la mortalité. Dans cette catégorie, le cancer du poumon est responsable à lui

seul de plus du quart du coût de la mortalité dû au cancer engendrant un coût considérable

d’approximativement 3 milliards de dollars 8.

1.3 Types de cancer du poumon

Basée sur des critères histologiques, on peut dénombrer deux principaux types de cancer du

poumon : le cancer du poumon « non à petites cellules » et le cancer du poumon à petites cellules. Cette

classification a des implications importantes pour la conduite clinique et le pronostic de la

maladie puisque ces cancers se forment et progressent différemment et seront ainsi traités de

façon distincte.

1.3.1 Cancer du poumon non à petites cellules :

Le cancer du poumon « non à petites cellules » (NSCLC) est la forme de cancer du poumon

la plus répandue et représente environ 80 % des cas 7,9. Ce type de cancer progresse moins

rapidement et offre donc le meilleur pronostic. Il se divise en trois sous-groupes,

l’adénocarcinome, le carcinome épidermoïde et le carcinome à grandes cellules.

Adénocarcinome

Un adénocarcinome est une tumeur maligne qui se développe aux dépens d’un épithélium

glandulaire. Les adénocarcinomes forment des masses hétérogènes qui se retrouvent davantage

en périphérie et qui métastasent rapidement 10. Ce type de tumeur est fréquent chez les individus

qui présentent une pathologie pulmonaire sous-jacente 11. Depuis quelques années, les

adénocarcinomes ont surpassé les carcinomes épidermoïdes et se sont ainsi hissés au premier

rang des types histologiques du cancer du poumon représentant 40 % de ces derniers 10. Bien

Page 30: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

7

que les adénocarcinomes se développent de façon prépondérante chez les fumeurs, les non-

fumeurs et les femmes sont plus susceptibles de développer ce type de cancer en particulier 3,12.

Carcinome épidermoïde

Représentant 31,2 % des cancers du poumon, le carcinome épidermoïde débute généralement

près d'une bronche majeure 11. On peut retrouver au centre de la tumeur une cavité creuse

contenant du tissu nécrosé. Contrairement aux adénocarcinomes, les carcinomes épidermoïdes

bien différenciés croissent lentement et vont généralement métastaser vers la fin de la maladie

13. Les métastases vont aller se loger de façon prédominante au foie, dans les glandes surrénales,

au cerveau, aux reins et aux os 13.

Carcinome à grandes cellules

Le carcinome à grandes cellules représente moins de 10 % des cancers pulmonaires. La majorité

de ces tumeurs se présente comme étant des masses assez larges (en moyenne 7 cm) aux contours

mal définis et ayant tendance à apparaître en périphérie 3,14. Ces tumeurs vont aussi croître

rapidement et former des métastases précocement au niveau lymphatique et hématogène 11,14.

1.3.2 Cancer du poumon à petites cellules

Le cancer du poumon à petites cellules est quant à lui une forme de cancer du poumon plus

rare (15-20 % des cas) 9, mais progresse et métastase plus rapidement que celui « non à petites

cellules ». Au moment du diagnostic, le risque que ce dernier se soit déjà dispersé et ait atteint

d’autres organes est très élevé, et ainsi environ 50 % des patients ont des métastases distantes

lors du diagnostic 11. Le foie, la moelle osseuse, les glandes adrénergiques et le cerveau sont des

sites fréquents de ces métastases 13.

1.4 Pathogenèse

Au cours des cent dernières années, notre compréhension de la pathogenèse du cancer du

poumon a progressé de façon impressionnante. Plusieurs cancérogènes environnementaux et

changements génétiques ont notamment été identifiés comme étant des déterminants

Page 31: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

8

considérables de la susceptibilité à développer un cancer du poumon. Depuis les 25 dernières

années, les changements cellulaires et moléculaires sous-jacents au cancer du poumon ont été

mieux compris, toutefois la progression par laquelle un épithélium respiratoire normal passe à

l’état néoplasique n'est pas encore bien définie. Cependant, il est clair que l’exposition à des

carcinogènes environnementaux, tels que ceux contenus dans la fumée de cigarette ou dans les

fibres d’amiante, induit ou facilite cette transformation 15. De plus, la contribution de ces

substances carcinogènes au développement du cancer est modulée par des variations

génomiques intrinsèques qui vont affecter l’aspect de leur métabolisme tel que la conversion des

proto-oncogènes en oncogènes ainsi que leur inactivation 16. Les facteurs environnementaux

ainsi modifiés affectent probablement certains gènes spécifiques en déréglant d’importantes

voies de signalisation qui vont permettre au phénotype de cancer de se manifester 3. Dans le

cancer du poumon, des anomalies dans les gènes codants pour ras, Rb, p53, Akt, LKB, et BRAF

sont acquises de façon prépondérante 17. Toutefois, les anomalies génétiques ayant une plus

grande importance clinique et pouvant être présentent dans cette pathologie sont la mutation de

l'EGFR (Epidermal growth factor receptor) 18 de même que celle du gène de l’ALK 19-21. Le fait de

comprendre la biologie moléculaire sous-jacente au cancer du poumon est cliniquement

pertinent puisque les récentes avancées technologiques dans la détection de mutations et dans la

quantification de l'expression génique permettront que les décisions thérapeutiques futures

soient basées sur l'expression de cibles thérapeutiques spécifiques. Ainsi dans l’avenir, une

thérapie basée sur les caractéristiques phénotypiques ou génotypiques d’une tumeur en

particulier pourra être employée permettant ainsi d’améliorer la survie des patients 3.

1.5 Facteurs de risque

1.5.1 Tabagisme

Depuis près de 70 ans, une puissante relation causale entre le tabagisme et le cancer du poumon

est bien établie 22,23. Cette dernière met bien en évidence que les fumeurs ont un risque de

développer un cancer du poumon environ 20 fois plus élevé comparé aux non-fumeurs 24. En

fait, il est intéressant de constater que la prévalence de cancer du poumon varie précisément à

travers le monde en fonction de la prévalence du tabagisme 25. Ainsi, dans les pays développés

comme aux États-Unis par exemple, on estime que l’usage du tabac serait responsable de 85-

90 % des cancers du poumon chez les hommes 3.

Page 32: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

9

On estime que 10-20 % des fumeurs vont développer un cancer du poumon. Ce risque varie

cependant en fonction de plusieurs facteurs tels que la durée du tabagisme, le nombre de

cigarettes fumées par jour, l’âge du début de tabagisme, le type de cigarettes fumées, la

profondeur des inhalations et la susceptibilité génétique.

Mécanisme d’implication dans la pathologie

La fumée de cigarette contient au-delà de 4 000 produits chimiques dangereux, dont une

soixantaine sont considérés comme étant hautement cancérigènes, tels que le benzène, l’arsenic

et le plomb 26. Le tabagisme fait pénétrer ces éléments chimiques cancérigènes dans le système

pulmonaire détruisant de ce fait le système naturel de nettoyage et de réparation cellulaire.

D’année en année, ces éléments vont s’accumuler dans les poumons des fumeurs causant des

dommages à l’ADN, de l’inflammation et du stress oxydatif favorisant ainsi l’initiation et la

croissance tumorale. La division et la multiplication cellulaire anarchique qui va se développer

en tumeur maligne résultent donc essentiellement de ces lésions de l’ADN, et de l’incapacité du

corps à les reconnaître et à les réparer.

Cessation tabagique :

Plusieurs études démontrent que le risque de développer un cancer du poumon est de l’ordre de

vingt fois plus élevé chez les fumeurs que les non-fumeurs 27-29. Cependant, ce risque tend à

diminuer de moitié chez les individus qui ont cessé de fumer 28,29. De surcroît, chez les individus

ayant déjà un diagnostic de cancer du poumon à un stade précoce, le fait d’arrêter de fumer

suivant le diagnostic doublerait les chances de survie à 5 ans 30. De plus, en fonction du

traitement, le fait d’être encore un fumeur actif peut avoir d’importantes répercussions. En ce

qui a trait à la chirurgie, notamment, il semblerait qu’il y ait une augmentation de l’incidence des

complications postopératoires de l’ordre de six fois chez ces patients 31. Il y a ainsi plusieurs

évidences qui suggèrent que l’abstinence tabagique est nécessaire durant quelques semaines

précédemment à la chirurgie (4 à 8 semaines) afin de réduire l’incidence de ces complications 31.

Au niveau de la chimiothérapie, le fait de continuer à fumer pourrait même interagir directement

sur les substances chimiothérapiques altérant ainsi les bénéfices thérapeutiques de ces dernières

32. On peut donc voir l’importance de promouvoir la cessation tabagique, et ce, même après

qu’un diagnostic de cancer du poumon ait été établi 33,34.

Page 33: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

10

1.5.2 Autres causes du cancer du poumon

Même si le tabagisme est de loin la cause principale du cancer du poumon, les statistiques

globales estiment que chez 15 % des hommes et 53 % des femmes, les causes ne sont pas

attribuables au tabagisme 35. Ainsi, mondialement pas moins de 25 % de tous les cas de cancers

pulmonaires sont répertoriés chez des non-fumeurs 35. Jusqu’à aujourd’hui, les études

épidémiologiques ont identifié plusieurs facteurs environnementaux, génétiques, hormonaux et

viraux qui sont associés avec le cancer du poumon 36. Parmi ceux-ci, on peut dénombrer le

tabagisme secondaire, la pollution atmosphérique ainsi que les expositions professionnelles à

l'amiante et à certains autres agents cancérigènes présents sur les lieux de travail 37. Par exemple,

l'arsenic, le nickel, le radon, l'éther, le chrome, et les hydrocarbures aromatiques polycycliques

sont tous des agents professionnels reconnus comme étant des cancérogènes pulmonaires.

Tabagisme secondaire :

Chez les non-fumeurs, l’exposition à la fumée secondaire est sans contredit un facteur de risque

important de développer un cancer du poumon. La fumée secondaire, soit la fumée produite à

l’extrémité d’une cigarette et celle expirée par le fumeur, est un mélange complexe de produits

chimiques provenant de la combustion du tabac. Certains de ces composés ont même été

mesurés à de plus grandes concentrations que dans la fumée principale. De plus, basé sur la

présence de cotinine (un métabolite de la nicotine) dans les prélèvements urinaires ou sanguins,

il est estimé que les fumeurs involontaires absorbent environ 0,5 à 1 % de la nicotine des

fumeurs, soit l’équivalent d’une demi-cigarette par jour 3. L’Agence internationale de recherches sur le

cancer estime qu’il y a un risque accru de développer un cancer du poumon en raison d’une

exposition à la fumée secondaire de l’ordre de 35 % chez les hommes et de 25 % chez les femmes

comparativement aux individus non exposés à cette dernière 38. Ainsi, selon le rapport du

National Research Council le tabagisme secondaire serait responsable d’environ 20 % des cancers

du poumon chez les non-fumeurs 39.

Radon :

Le radon et un produit de la dégradation de l’uranium et est associé avec le cancer du poumon

chez les individus travaillant dans les mines d’uranium 40. Bien que chimiquement inerte, le radon

se désintègre en produits actifs qui se fixent sur des particules atmosphériques et qui,

Page 34: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

11

lorsqu’inhalés, vont adhérer à l'épithélium respiratoire. Ces derniers vont émettre des

rayonnements α qui vont endommager l’ADN de façon directe 36. La radiation de ces particules

α est associée avec l’inactivation du gène suppresseur de tumeur p16 41.

Amiante :

D’après l’Organisation mondiale de la santé, le mot « amiante » est un terme commercial recouvrant

plusieurs minéraux de silicate dont les formes cristallines sont fibreuses 42. Au début des années

60, la communauté scientifique a reconnu le lien entre l’amiante et le cancer pulmonaire et a

démontré que l’exposition à l’amiante augmente le risque de développer le cancer du poumon à

petites cellules ou non à petites cellules de façon significative 43. Depuis le milieu du vingtième

siècle, le risque de développer un cancer pulmonaire en raison de l’amiante a été largement étudié

avec de nombreuses cohortes de travailleurs de l’amiante. De ces études, il est ressorti que

l’exposition à l’amiante multiplierait environ par deux le risque de développer un cancer du

poumon chez les travailleurs. Le niveau de risque varie cependant selon le degré de l’exposition,

le procédé industriel, les dimensions des fibres et possiblement le type d’amiante 44,45. De plus,

même si un carcinome pulmonaire peut apparaître chez les non-fumeurs qui ont été exposés à

l’amiante, le risque est grandement accru par le tabagisme46,47.

Susceptibilité génétique :

Plusieurs études ont fait mention que, même dans un milieu familial non-fumeur, les patients

ayant des antécédents familiaux de cancer du poumon ont un risque augmenté de développer

cette pathologie 48,49. De plus, ce dernier serait plus grand chez les femmes versus les hommes 50.

Une cause potentielle de cette augmentation de la susceptibilité réside dans le facteur de

croissance épidermique (EGFR). Alors que les mutations sur le gène suppresseur de tumeur p53,

sur les récepteurs au GRP (gastrin-releasing peptide) et sur le K-ras sont vues de façon prédominante

chez les fumeurs, les mutations sur le EGFR apparaissent quant à elles presque uniquement chez

les non-fumeurs 51. Cette mutation se présente rarement dans les carcinomes épidermoïdes ou

chez ceux à grandes cellules, par contre on la retrouve dans 10% des adénocarcinomes 51. Par

ailleurs, elle est significativement plus commune chez les femmes, pouvant ainsi expliquer

pourquoi les femmes non-fumeuses sont deux à quatre fois plus susceptibles que les hommes

de développer ce type de cancer du poumon 51.

Page 35: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

12

Facteurs viraux :

Chez l'homme, on estime que 15 à 25 % des cancers peuvent avoir une étiologie virale 36. Le

virus du papillome humain (VPH) est l’un des virus les plus répandus dans le monde

contemporain et est reconnu comme étant un agent carcinogène important 52. Ainsi, certains

chercheurs ont émis l'hypothèse que ce dernier pouvait jouer un rôle dans la pathogenèse du

cancer du poumon 36. Une étude taïwanaise a notamment révélé qu’il y avait une prévalence

significativement plus élevée d’infections au VPH16 et au VPH18 chez une cohorte de femmes

âgées de 60 ans et plus, non-fumeuses ayant un cancer du poumon 53. Plusieurs articles de revue

de la littérature sur le VPH confirment qu’il y a en effet une importante incidence d’ADN de

VPH chez les patients d’origine asiatique qui sont atteints d’un cancer pulmonaire et ainsi on

retrouverait cette dernière dans 9 à 42 % des tissus pulmonaires analysés 54. Cependant, la

fréquence à laquelle le VPH est présent dans les cas des cancers pulmonaires varie largement

d’une région géographique à l’autre 36.

1.6 Diagnostic et stadification

Étant donné que le cancer du poumon se présente souvent de façon asymptomatique, soit dans

environ 10 % des cas 55, il arrive fréquemment que la découverte d’une masse suspecte se fasse

de façon fortuite. Par la suite s’enclenchera l’investigation pulmonaire proprement dite et les

différents tests diagnostiques seront effectués pour i) confirmer la malignité et le type

histologique et ii) déterminer le stade de cancer le cas échéant.

Les différentes épreuves diagnostiques peuvent comporter un examen physique, des épreuves

de laboratoire (bilan sanguin, tests de fonction pulmonaire, analyse cytologique des

expectorations) et des examens d’imageries (radiographie, échographie, tomodensitométrie

(TDM), tomographie par émission de positrons (TEP-SCAN), imagerie par résonance

magnétique (IRM). Le diagnostic officiel de cancer du poumon est habituellement effectué suite

à une bronchoscopie ou une biopsie d’un tissu atteint, via l’analyse histologique des tissus

prélevés par biopsie. S’il s’avère que les différents tests confirment la présence d’un cancer du

poumon, d’autres examens cliniques devront potentiellement être effectués afin de déterminer

jusqu’où la maladie s’est propagée et ainsi connaître plus précisément le stade et l’étendue du

cancer.

Page 36: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

13

Ce sont ces mêmes tests qui permettront de déterminer la stadification. Tout d’abord, les

analyses biochimiques sanguines indiqueront la qualité de fonctionnement de certains organes

et serviront à détecter des anomalies reflétant une atteinte de ceux-ci. Les tests d’imageries (ci-

haut mentionnés) permettront de détecter si le cancer du poumon s’est propagé aux ganglions

lymphatiques, aux tissus ou aux organes voisins. En dernier lieu, le prélèvement de ganglions

lymphatiques et de tissus via une endoscopie et/ou une biopsie permettra de mettre en lumière

la propagation du cancer et ainsi d’établir le stade. La stadification est une étape particulièrement

importante, puisqu’elle diffère selon le type de cancer du poumon et qu’elle sera déterminante

dans la prise en charge thérapeutique du patient.

1.6.1 Cancer du poumon non à petites cellules

Le cancer du poumon non à petites cellules peut se subdiviser en quatre stades en fonction de

l’étendu de la maladie soit :

Stade I : Le cancer est présent dans une seule partie du poumon

Stade II : Le cancer s'est répandu dans les gites ganglionnaires à proximité ou les tissus

proches, par exemple dans la paroi de la cage thoracique

Stade III : Le cancer s'est répandu de manière considérable dans la poitrine,

généralement pour atteindre les sites ganglionnaires

Stade IV : Le cancer s'est répandu vers d'autres parties du corps, comme le foie ou les

os.

Le fait d’avoir une stadification précise est d’une importance primordiale pour évaluer l'étendue

de la maladie chez les patients diagnostiqués avec un cancer du poumon afin d’opter pour le

traitement approprié 56,57. L’utilisation du système TNM sert de fondement afin d’établir

cette stadification qui se base sur l’étendue anatomique du cancer. Les trois lettres

symbolisent la propagation de la maladie cancéreuse i) sur le site de la tumeur primitive (T), ii)

dans les ganglions lymphatiques voisins (N pour node en anglais) et iii) à distance pour

d’éventuelles métastases (M) 7. Chaque lettre est ensuite affectée d’un coefficient caractérisant le

volume, l’étendue ou le territoire touché par la lésion 58. Présenté au Tableau 1, la stadification

du cancer du poumon non-à-petites-cellules en fonction de la classification TNM a permis

d’avoir une stratification améliorée de la survie parmi les sous-groupes de patients 58-60.

Page 37: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

14

Tableau 1 Stadification du cancer du poumon non-à-petites-cellules en fonction de la classification TNM 58-60.

Page 38: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

15

1.6.2 Cancer du poumon à petites cellules

Puisque le cancer du poumon à petites cellules a tendance à se développer et à se propager

rapidement, son évolution se divise uniquement en deux stades soit, le stade « limité » et le stade

« étendu ».

Stade limité : Des cellules cancéreuses sont présentes dans un seul poumon et dans les

ganglions lymphatiques voisins. Elles peuvent également être décelées dans le liquide

pleural.

Stade étendu : Le cancer s’est propagé à l’extérieur du poumon dans la région

thoracique ou d’autres parties du corps.

1.7 Traitements

Les traitements utilisés pour le cancer du poumon peuvent inclure la chirurgie, la chimiothérapie,

la radiothérapie, la thérapie ciblée, et ce de manière individuelle ou en combinaison. Le choix du

traitement sera effectué en fonction des objectifs thérapeutiques visés soit : pour traiter le cancer,

pour prolonger l’espérance de vie ou pour améliorer la qualité de vie du patient. De plus, le

traitement variera selon le type de cancer du poumon, le stade d’évolution de la maladie ainsi

que l’état physiologique et psychologique du patient.

1.7.1 Chirurgie

Chez les individus atteints de cancer du poumon « non à petites cellules » (NSCLC) localisé, la

résection pulmonaire demeure la meilleure option thérapeutique 61. Cependant, seulement 20 à

25 % des patients s’avèrent opérables puisque la chirurgie est habituellement indiquée

uniquement pour les carcinomes de petite taille qui sont limités à un seul poumon et qui ne

s’étendent pas au-delà du stade IIIA 7. En fonction de la position et de la taille de la tumeur,

l’intervention chirurgicale effectuée sera soit une résection cunéiforme périphérique (résection d'une

partie d'un lobe), une segmentectomie (résection d'une division anatomique d'un lobe), une lobectomie

(un lobe), une bilobectomie (deux lobes), ou une pneumonectomie (poumon entier).

Chez les patients atteints de cancer du poumon non à petites cellules résécables, la lobectomie

avec ablation complète de la tumeur reste la procédure chirurgicale standard 62 . Toutefois, malgré

Page 39: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

16

l’amélioration de la survie suite à cette chirurgie, il n’en demeure pas moins que le taux de

morbidité et de mortalité résultant de complications cardio-pulmonaires reste considérable 63-67.

On estime que ces dernières vont se présenter chez environ 30 % des patients subissant une

chirurgie de résection pulmonaire et vont engendrer un taux de mortalité dans les trente jours

variant entre 0.6 % et 5 % dépendamment de l’étendue de la résection 68,69. L'opération

chirurgicale en elle-même a quant à elle un taux de décès d'environ 4,4 %, en fonction de l'état

des poumons du patient et des autres facteurs de risque 70.

Le tabagisme actif, l’âge avancé, les maladies pulmonaires sous-jacentes, les symptômes

physiques, la fatigue, la dépression et l’obésité sont tous des facteurs de risques de complications

postopératoires connues 71,72. Même si la mesure des fonctions pulmonaires s’avère efficace pour

quantifier la sévérité des maladies pulmonaires, son efficacité pour établir le risque chirurgical

reste néanmoins questionnable 73. Ce fait s’expliquerait notamment par l’incapacité de ce dernier

à prédire le statut fonctionnel 73. Dans cette optique, les épreuves d’effort ont été préconisées

chez les patients ayant des fonctions pulmonaires limites afin de déterminer les candidats pour

une chirurgie de résection pulmonaire 74,75.

La mesure de la capacité à l’effort peut donc augmenter la sensibilité et la spécificité pour estimer

la morbidité et la mortalité postopératoire 76,77. Le rôle des tests d’effort maximal est d’engendrer

un stress sur l’ensemble du système cardio-pulmonaire permettant ainsi d’estimer la réserve

physiologique qui sera disponible suite à la chirurgie de résection pulmonaire 78. D’ailleurs, chez

les individus atteints de cancer du poumon, cette mesure est à ce jour considérée comme étant

le meilleur moyen de prédire les complications cardio-pulmonaires suite à cette procédure

74,76,79,80. La détermination de la consommation maximale d’oxygène (V̇O2max) fait donc partie

des recommandations pour stratifier le risque de complications postopératoires 81. Ainsi, on

estime que les patients avec un V̇O2max de 15-20 ml/kg/min peuvent subir la chirurgie de

résection pulmonaire avec un taux de mortalité acceptable 74,76,79,82, alors que ceux avec un

V ̇O2max inférieur à 10 ml/kg/min ont un risque très élevé de décès suite à la procédure

chirurgicale 81,82. Les patients se situant entre 10 et 15 ml/kg/min ont quant à eux un risque de

mortalité postopératoire augmenté 67,74,80,82 et les options de traitements non chirurgicaux

devraient être considérées chez ces derniers (grade de recommandation 1C) 81.

Page 40: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

17

Globalement, et en fonction de l’importance de la résection chirurgicale et du stade de la tumeur,

il est estimé que 20-75 % des patients seront en vie cinq ans suite à la chirurgie 62. Toutefois,

puisque les récidives à distance sont fréquentes même suite à une résection complète, un

traitement de chimiothérapie peut être utilisé en phase périopératoire comme modalité

thérapeutique complémentaire.

1.7.2 Chimiothérapie :

La chimiothérapie peut se définir sommairement comme étant l'usage de certaines substances

chimiques pour traiter une maladie. Typiquement, dans le langage courant ce terme se réfère

désormais aux traitements chimiques utilisés en oncologie. Il s'agit ainsi d'un traitement général,

diffusé systémiquement par voie orale ou intraveineuse dans l’organisme ayant pour objectif de

détruire les cellules malignes issues de la tumeur primaire.

La majorité des substances chimiothérapeutiques fonctionnent en freinant la mitose, en ciblant

les cellules à division rapide. Ces substances cytotoxiques vont donc endommager les cellules et

conduire à l’apoptose (mort cellulaire). Cependant, encore aujourd’hui, les antinéoplasiques

utilisées ne sont pas capables d’identifier précisément les cellules malignes, ce qui implique que

d’autres cellules à division rapide (tels que les cellules sanguines, les cellules responsables de la

pousse des cheveux ou de la régénération de l’épithélium intestinal, etc.) vont également être

affectées par le traitement et ainsi entraîner des effets secondaires tels que l’anémie, l’alopécie ou

la sensibilité accrue aux infections. La chimiothérapie peut être effectuée seule, combinée à de la

radiothérapie, précédant une procédure chirurgicale (chimiothérapie néoadjuvante) ou suite à cette

dernière (chimiothérapie adjuvante). Le type de chimiothérapie va ainsi varier en fonction de

plusieurs facteurs associés au cancer en tant que tel (le type de cancer, la taille de la tumeur, la

localisation de celle-ci ...) ou au patient directement (statut fonctionnel, psychologique…).

Une chimiothérapie adjuvante (soit suite à une chirurgie de résection pulmonaire) à base de

Cisplatine est présentement le traitement thérapeutique standard qui est indiqué chez les patients

présentant une tumeur résécable de stade IIA à IIIA 83,84. Par contre, la plupart des experts

s’entendent pour dire que la chimiothérapie adjuvante devrait se limiter aux patients ayant un

bon statut fonctionnel, peu de comorbidité et une période de récupération postopératoire

relativement courte (soit inférieur à 8 semaines) 85. Comparée à la chimiothérapie adjuvante, la

Page 41: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

18

chimiothérapie néoadjuvante offre plusieurs avantages tels que le contrôle précoce des

micrométastases et la réduction du volume de la tumeur primaire avant la chirurgie 86,87. De plus,

plusieurs essais cliniques ont démontré que cette modalité thérapeutique était faisable,

sécuritaire, qu’elle n’engendrait pas d’augmentation significative des complications

postopératoires et qu’elle se solderait par un taux de survie favorable chez les personnes ayant

un cancer du poumon non à petites cellules résécables 86,87. De plus, chez les patients présentant

une tumeur locorégionale non résécable, mais irradiable, une chimiothérapie concomitante avec

de la radiothérapie est une approche qui a démontré sa supériorité par rapport à la radiothérapie

seule 84. Dans le cas des carcinomes non à petites cellules déjà métastasés, une chimiothérapie

primaire sera utilisée 83.

Puisqu’ils répondent généralement mieux à ce type de traitements, les cancers du poumon à

petites cellules sont traités principalement par chimiothérapie, seule ou combinée avec de la

radiothérapie 88. Chez les patients avec un cancer du poumon à des stades avancés, la

chimiothérapie a aussi des avantages en soins palliatifs 89. Cependant, ces patients sont

susceptibles d’avoir plusieurs symptômes et effets secondaires tels que de la nausée, des

vomissements, des infections, de la perte d’appétit et de la fatigue, lesquels sont associés avec

une réduction de la capacité à l’exercice et de la force musculaire ainsi qu’une diminution de la

qualité de vie 90-92. Ce tableau clinique complexe sera détaillé dans la prochaine section consacrée

au tableau clinique (Section 1.8).

1.7.3 Radiothérapie

La radiothérapie est une méthode de traitement locorégional des cancers qui utilise des

rayonnements ionisants pour détruire les cellules cancéreuses en modifiant leur patrimoine

génétique, les empêchant ainsi de se développer. L'irradiation a pour but de détruire toutes les

cellules tumorales tout en épargnant les tissus sains périphériques.

La radiothérapie est souvent utilisée de façon concomitante à la chimiothérapie dans une optique

curative chez les patients souffrant de cancer du poumon non à petites cellules qui ne sont pas

susceptibles d'être opérés chirurgicalement 93. Environ 65 % de tous les patients atteints de

cancer du poumon vont recevoir de la radiothérapie au cours de leur maladie 94.Chez les

Page 42: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

19

personnes âgées ayant un cancer du poumon, la radiothérapie joue un rôle important dans le

traitement curatif et palliatif puisqu’il arrive souvent que ces derniers souffrent de plusieurs

comorbidités ou aient un faible statut fonctionnel excluant ainsi la chirurgie et la chimiothérapie

des options thérapeutiques possibles 93. En fonction de certains paramètres tels que la quantité

de rayonnement reçue, la partie du corps traitée et l’état général de santé du patient, certains

effets secondaires peuvent survenir. Parmi les effets généraux les plus fréquents, on peut dénoter

entre-autre la modification de l’appétit, la perte des cheveux ou des poils sur la partie traitée, la

modification de la peau sur la partie traitée et la modification des habitudes de sommeil.

De façon plus spécifique à la radiothérapie dirigée vers la poitrine, d’autres effets comme des

douleurs à la déglutition et de la toux peuvent aussi se présenter. De plus, la survenue de

pneumopathies d’irradiation et des changements de la fonction pulmonaire sont des effets

indésirables bien connus de la radiothérapie chez ces patients 95.

1.7.4 Thérapie ciblée

Durant la dernière décennie, la prise en charge des patients atteints de NSCLC localement avancé

ou métastatique a connu d’importantes avancées suite à la découverte de nouvelles cibles

thérapeutiques permettant un traitement plus efficace tout en étant moins toxiques pour les

patients 96. Il est maintenant reconnu que l’évaluation des altérations génétiques est la clé d’une

meilleure prise en charge thérapeutique et plusieurs facteurs ou biomarqueurs sont désormais

bien établis afin de pouvoir prédire le pronostic du patient ou d’offrir des traitements ciblés 96.

Parmi ceux-ci, trois cibles biologiques, soit le récepteur du facteur de croissance épidermique

(Epidermal growth factor receptor, EGFR), le facteur de croissance de l’endothélium vasculaire

(Vascular endothelial growth factor, VEGF) et la protéine kinase (Anaplastic lymphoma kinase, ALK),

font maintenant l’objet d’une prise en charge thérapeutique spécifique.

Inhibiteur du EGFR :

La surexpression du récepteur de l’EGFR peut être observée lors du développement et de la

progression du NSCLC. La liaison du récepteur de l’EGFR au facteur de croissance épidermique

mène à l’activation des voies de signalisation qui sont impliquées dans la prolifération cellulaire,

l’inhibition de l’apoptose, l’angiogenèse et la propagation des cellules tumorales 96. Certaines

Page 43: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

20

mutations activant les récepteurs de l’EGFR sont connues dans la littérature et il a été démontré

que celles-ci étaient prépondérantes chez les non-fumeurs et les femmes présentant un

adénocarcinome 50,51,97. Parmi les inhibiteurs de la tyrosine kinase utilisés dans le traitement du

cancer du poumon, on peut noter l’Erlotinib (Tarceva®) et le Gefitinib (Iressa®).

Antagonistes du VEGF :

Afin de pouvoir se nourrir et se développer, une tumeur doit former de nouveaux vaisseaux

sanguins. Ce phénomène s’appelle l’angiogenèse et est régulé notamment par des facteurs

proangiogéniques tels que le VEGF sécrété par la tumeur 98,99. Le Bevacizumab (Avastin®) est le

premier antiangiogénique développé et le seul approuvé pour le traitement du cancer du

poumon. À titre d’anticorps monoclonal humanisé recombinant, le Bevacizumab empêche la

liaison du VEGF à son récepteur ce qui prévient l’activation de la voie de signalisation et la

réplication des cellules endothéliales responsable de l’angiogenèse 100. Puisqu’il n’a pas d’effet

cytotoxique sur les cellules tumorales, le Bevacizumab est indiqué en association avec la

chimiothérapie pour le traitement du NSCLC non-épidermoïdes 96. Son utilisation reste

cependant limitée en raison des effets secondaires associés à l’augmentation du risque de

saignement qu’il occasionne 100.

Inhibiteurs de la protéine kinase ALK :

Présent chez 3-5% des NSCLC, le réarrangement du gène de l’ALK entraîne l’inhibition de

l’apoptose et la promotion de la prolifération cellulaire dans les tumeurs 19-21. Cette mutation est

présente de façon prépondérante chez les patients ayant un adénocarcinome de même que chez

les patients n’ayant jamais fumé ou ayant un faible antécédent tabagique 19. Chez les patients

atteints de NSCLC de stades avancés qui possèdent ce réarrangement du gène de l’ALK (ALK-

Positif), le Crizotinib (Xalkori®),un inhibiteur du récepteur de l’ALK 101, a été démontré efficace

pour réduire la taille de la tumeur ou stabilisé la progression de la maladie 21 et a été démontré

supérieur comparé à la chimiothérapie traditionnelle en ce qui a trait à la survie médiane 102.

Parmi les effets indésirables les plus communs associés au Crizotinib, ont dénote les troubles

visuels et les problèmes gastro-intestinaux 102.

Page 44: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

21

1.7.5 Immunothérapie

Alors que la thérapie ciblée peut être une option pour les patients présentant les mutations

génétiques discutées ci-haut, ces dernières sont toutefois relativement rares 103.

L’immunothérapie, aussi appelée thérapie biologique, biothérapie ou thérapie par modificateurs

de la réponse biologique, peut ainsi s’avérer une autre alternative chez certains patients atteints

d’un NSCLC. À l’inverse des traitements conventionnels qui visent directement les cellules

cancéreuses afin de les anéantir, l'immunothérapie permet quant à elle au système immunitaire

du patient de mener lui-même cette bataille. À cette fin, les inhibiteurs de point de contrôle

immunitaire sont de nouvelles thérapies qui ont été démontrées comme étant prometteuses dans

le traitement des patients ayant échoué avec les thérapies traditionnelles et qui se trouvent même

désormais indiquées comme traitement de premières lignes dans certaines situations 104. Les

inhibiteurs du point de contrôle immunitaire sont des anticorps monoclonaux qui bloquent les

protéines spécifiques des points de contrôle, permettant ainsi aux cellules T du système

immunitaire d’attaquer et de détruire les cellules tumorales. Dans la dernière décennie, deux

inhibiteurs du point de contrôle immunitaire ciblant le blocage de l’interaction de PD-1

(« programmed cell death 1 » ) avec un de ses ligands, PDL1 (« programmed death ligand 1 » ) ont été

trouvés comme étant efficace contre les NSCLC de stades avancés 105 . Par conséquent, les

cellules T qui expriment un niveau élevé de PD-1 et de PD-L1 peuvent facilement être identifiées

et être utilisées comme biomarqueurs pour cibler et traiter les patients atteints de NSCLC 105.

À l’heure actuelle, trois anticorps de point de contrôle ont été approuvés en monothérapie dans

la prise en charge du NSCLC soit le nivolumab (Opdivo®) et le pembrolizumab (Keytruda®)

ciblant tous deux le PD-1 de même que l’atezolizumab (Tecentriq®) ciblant quant à lui le PD-L1

103,106. Ces trois molécules ont radicalement modifié le paradigme de traitement dans le NSCLC

et ont réussi à augmenter le taux de survie et à prévenir la progression de la maladie 105. De plus,

ces traitements ont démontré des améliorations de la qualité de vie comparé à la chimiothérapie,

et ce tout en ayant un bon profil de tolérabilité en ne provoquant que des effets secondaires

légers à modérés 105,107.

L'immunothérapie a changé la prise en charge des patients atteints de NSCLC. Cette modalité

est devenue un traitement de choix en deuxième ligne et les données provenant des plus récents

Page 45: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

22

essais cliniques proposent aussi son utilisation en première ligne chez certains patients en

particulier. D'autres stratégies sont en cours de développement afin de surpasser la

chimiothérapie traditionnelle et d’étendre les avantages à une plus grande proportion de patients

par conséquent, d'autres avancées dans le traitement sont à prévoir dans l’avenir 103.

1.8 Tableau clinique

1.8.1 Symptomatologie

Le cancer du poumon est une pathologie insidieuse qui s’installe de façon sournoise. Ainsi,

durant les premiers stades, il se révèle fréquemment asymptomatique. En raison de ce fait, le

dépistage précoce s’avère difficile. À mesure que la tumeur se développe, les différents signes de

la maladie vont apparaître et se manifesteront de façon variable dépendamment de la région

touchée et de la taille de la tumeur. De façon générale, les symptômes peuvent être divisés en

deux grandes catégories, soit les symptômes respiratoires proprement dits ou les symptômes

reliés à la présence de métastases. Les symptômes respiratoires se manifestent sous forme de

respiration sifflante, de douleurs thoraciques, de dyspnée ou de toux parfois accompagnée

d’hémoptysies dans des proportions variant d’un individu à l’autre (voir Tableau 2 ) 3;108. Les

autres symptômes pouvant se présenter tels que l'anorexie, la perte de poids et la fatigue sont

généralement associées à la propagation de la tumeur et sont souvent évocatrices d'un cancer

métastatique 109. La présence d’une ou de plusieurs de ces manifestations combinées à une

histoire tabagique importante devrait faire office de signal d’alarme et ainsi conduire à une

investigation diagnostique plus poussée.

Tableau 2 Signes et symptômes présents au diagnostic pour le cancer du poumon non à

petites cellules

Symptômes Présence

au diagnostic (%)

Toux 45-75

Dyspnée 40-60

Perte de poids 20-70

Douleur thoracique 30-45

Hémoptysie 25-35

Douleur osseuse 6-25

Fatigue 0-20

Respiration sifflante 0-2

Aucun symptôme 2-5

Adapté d’Abeloff 3

Page 46: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

23

1.8.2 Conséquences multifactorielles

En plus de la symptomatologie clinique spécifique, les personnes atteintes de cancer du poumon

vont expérimenter plusieurs autres conséquences multifactorielles telles que la diminution de la

capacité aérobie et de la tolérance à l’effort, la dyspnée, la fatigue, la diminution de la qualité de

vie ainsi qu’une atteinte musculaire 110-112. Ces conséquences proviennent de la maladie en soi,

certes, mais aussi des traitements qui s’y rattachent, et ce, de manière pratiquement indissociable.

Par ailleurs, ces différents symptômes s’influencent aussi mutuellement pouvant s’exacerber de

part et d’autre. Étant la pierre angulaire de cette thèse, les sujets de la composition corporelle

et de l’atteinte musculaire seront exhaustivement discutés dans les prochains chapitres. Ainsi,

je ne m’attarderai ici-bas qu’à l’impact du cancer sur la capacité aérobie et la tolérance à l’effort,

la dyspnée, la fatigue et la diminution de la qualité de vie des patients.

Parmi les symptômes les plus fréquemment observés dans le cancer du poumon, deux

symptômes, soit la dyspnée et la fatigue, ont un impact majeur sur la tolérance à l’effort et

l’atteinte musculaire 113.

La dyspnée correspond à la survenue d’un inconfort respiratoire pour un niveau d’activité usuel

n’entraînant pas normalement de gêne. Ce symptôme progresse lentement au fur et à mesure

que la maladie devient plus sévère et conduit fréquemment à la limitation des activités et à la

participation active aux activités de la vie quotidienne des patients. La sensation de dyspnée varie

grandement selon les individus et n’est pas directement reliée à la sévérité de la maladie. En effet,

il est important de prendre en considération qu’elle peut aussi être influencée par des facteurs

physiologiques, psychologiques, environnementaux et sociaux 114.

La fatigue associée au cancer est un symptôme très fréquent et multifactoriel qui est

classiquement défini comme « la persistance d'une perception subjective de fatigue liée au cancer

et interférant avec le fonctionnement habituel » 115. Présent chez 70-100 % des personnes

atteintes de cancer, la fatigue est aussi un autre symptôme communément associé au cancer du

poumon 116. Cette dernière a un effet considérable sur la personne dans son ensemble, et ce, tant

physiquement, émotionnellement que mentalement 117. L’évaluation de certaines causes

secondaires pouvant aussi contribuer à la fatigue, telles que l’anémie, les dysfonctions endocrines

Page 47: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

24

et la dépression, permet quelquefois de déceler des causes facilement traitables et réversibles.

Souvent présente au diagnostic et causée par certains facteurs directement liés à la maladie, la

fatigue peut aussi être exacerbée par les thérapies antinéoplasiques 115. Dans le même ordre

d’idée, plusieurs études récentes ont montré que la fatigue était l’effet indésirable le plus accablant

et le plus fréquemment rencontré chez les patients sous traitement de chimiothérapie et que ce

dernier engendrait une diminution de l'activité physique 118-120. Ce fait se révèle ainsi avoir des

répercussions sur la tolérance à l’effort, telle que rapportée notamment chez des patients

atteints de cancer pulmonaire en stade avancé par une diminution de la distance de marche lors

du test de marche de 6 minutes (TDM6) suite au second cycle de chimiothérapie 121. La

radiothérapie est un autre traitement qui a été particulièrement bien reconnu comme étant un

élément causal de fatigue. Il est d’ailleurs estimé que jusqu’à 90 % des patients étant traités par

radiothérapie vont être affectés par ce symptôme 122. D’autre part, il semblerait que ce symptôme

serait prépondérant chez les patients subissant de la radiothérapie dirigée au thorax 123.

Hormis la fatigue engendrée par la radiothérapie, d’autres conséquences de cette modalité

thérapeutique vont aussi jouer un rôle considérable sur la diminution de la tolérance à l’effort.

En effet, des atteintes au niveau du système cardio-pulmonaire peuvent être répertoriées et avoir

des effets néfastes à ce propos. Les rayonnements ionisants peuvent entraîner de la fibrose ou

une réaction de guérison non optimale de la plaie, caractérisée par une régulation positive de la

cascade pro-inflammatoire au sein du tissu 124 . Cette cascade d'événements peut conduire à un

dépôt excessif de matrice extracellulaire et de collagène, à des lésions vasculaires et à de l’ischémie

124. Les lésions accidentelles d'irradiation touchant le cœur et les poumons sont particulièrement

importantes puisqu’elles peuvent avoir des répercussions sur la tolérance à l’effort 125. Ainsi, les

effets néfastes des radiations sur ces organes pourraient contribuer à la diminution de la tolérance

à l’effort notamment en réduisant la capacité de diffusion pulmonaire et l’apport en oxygène.

Cependant, aucune étude n'a examiné si la radiothérapie avait un effet direct sur la condition

cardiorespiratoire des patients atteints de cancer 125. Ce que l’on sait à l’heure actuelle, c’est que

la distance de marche (mesurée par le test de marche de 6 minutes) était associée à de la toxicité

pulmonaire chez des patients qui ont reçu des traitements de radiothérapie pour un cancer du

poumon inopérable. Les distances de marche les plus élevées étaient ainsi associées à de

moindres lésions pulmonaires induites par la radiothérapie 126.

Page 48: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

25

En dernier lieu, plusieurs études ont aussi mis en évidence une diminution significative de la

capacité ventilatoire et de la tolérance à l’effort suite à une chirurgie de résection pulmonaire

pouvant jouer un rôle dans la diminution de la tolérance à l’effort 63,127. Les études ont rapporté

une réduction moyenne du VO2max de 30 % et de 15-20 % dans le cas des pneumonectomies

et des lobectomies, respectivement, qui perdureraient plusieurs années suite à la chirurgie 64-66,128.

Cette observation est d’autant plus pertinente puisque cette réduction de la tolérance à l’effort

joue un rôle considérable sur la diminution de la qualité de vie 129.

La littérature a largement établi qu’il y avait une diminution de la qualité de vie chez les patients

atteints de cancer du poumon 130. La qualité de vie de ces patients est affectée par divers facteurs,

tels que le stade de la maladie, les caractéristiques du traitement et certains aspects propres à

chaque individu 131. Toutefois, indépendamment de ces facteurs, la qualité initiale de la vie est

une mesure pertinente pour l'évaluation du pronostic et de la survie 132,133. De surcroît, comparé

aux patients ayant d'autres types de cancer les patients atteints de cancer du poumon rapportent

avoir une qualité de vie inférieure et ils ont une prévalence plus élevée de détresse psychologique

(43 %) 73,95.

En plus de la maladie en soi, les modalités thérapeutiques vont aussi jouer un rôle dans la

diminution de la qualité de vie chez ces patients. Ainsi, chez les personnes recevant une

chimiothérapie, les premières études de qualité de vie ont suggéré que, pour la plupart des

patients, les réactions de toxicité reliée au traitement et la détérioration de leur bien-être

pouvaient faire contrepoids aux potentiels avantages sur la survie 134. Ce fait est aussi valable en

ce qui concerne la chirurgie et ainsi, le risque d’avoir une qualité de vie diminuée suite à une

chirurgie de résection pulmonaire est un élément important à prendre en considération quand

vient le temps de décider de procéder ou non à cette opération. L’évolution de la qualité de vie

suite à une chirurgie thoracique a été abondamment étudiée chez les individus atteints de cancer

du poumon. De ces études, il a été ressorti que les patients ayant subi une résection pulmonaire

ont démontré avoir une diminution de leur qualité de vie 112 et de leur statut fonctionnel 135

comparé à la population générale. Ces points sont d’autant plus importants lorsqu’on sait

qu’environ la moitié des patients resteront avec une qualité de vie altérée, et ce, jusqu’à deux ans

suivant la chirurgie 136.

Page 49: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

26

La radiothérapie ne fait pas exception et certaines de ces répercussions sur la qualité de vie des

patients subissant ce type traitement sont bien connues. Par exemple, chez les personnes âgées,

il a été démontré que la toxicité engendrée par les radiations pouvait avoir un impact majeur sur

leur qualité de vie 93. En outre, la littérature rapporte que le tiers des patients traités avec de la

radiothérapie palliative sont considérés comme dépressifs en fonction de leur score sur l’échelle

hospitalière d’anxiété et de dépression 137,138. Ce fait est notamment pertinent puisque la

dépression est un symptôme pouvant avoir des effets délétères sur la qualité de vie. De surcroît,

cet état dépressif pourrait perdurer suite à la radiothérapie dans plus de 50% des cas et serait

relié avec l’aggravation du pronostic chez les patients atteints de cancer du poumon 139,140.

Page 50: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

27

2. SECTION 2 : CONTRÔLE DU POIDS

ET COMPOSITIONCORPORELLE

2.2 Introduction

Alors que l’obésité contribue significativement au risque de développer un cancer, cette

condition est aussi responsable de 20% des décès reliés à cette maladie 141. Par ailleurs, certains

patients sont en sous-poids au moment du diagnostic ou vont subir une perte de poids dans le

continuum de leur maladie ce qui est associé à une diminution de la tolérance aux traitements,

de la qualité de vie et globalement de la survie des patients 141,142. Conséquemment, l’évaluation

du poids et de la composition corporelle revêt une importance capitale dans la prise en charge

des patients atteints de cancer. Toutefois, avant de plonger dans l’évaluation de ces paramètres,

une compréhension générale du contrôle du poids et de ses mécanismes est nécessaire.

2.3 Contrôle du poids : le principe de la balance énergétique

De façon grossière, la stabilité du poids corporel dépend de l’équilibre entre l’apport calorique

et la dépense énergétique 143. L'apport énergétique est fourni par l’alimentation via les

protéines, les lipides et les glucides contenus dans les divers aliments 143. Suivant l’ingestion

alimentaire, le corps digère les nutriments puis les métabolise afin de produire de l'énergie.

L’unité de mesure énergétique est la calorie, pouvant se définir comme la quantité de chaleur

nécessaire pour augmenter la température d'un gramme (g) d'eau d'une température d'un degré

Celsius. Suivant la digestion, la valeur énergétique des protéines et des glucides représente en

moyenne 4 kcal/g alors que celle des lipides représentent en moyenne 9 kcal/g 143.

La dépense énergétique est quant à elle l’énergie que le corps doit libérer pour réaliser

l’ensemble des fonctions métaboliques et peut se séparer en trois composantes soit le

métabolisme de base, l’effet thermique des aliments et l’activité physique 144. Le métabolisme de

base, se définissant comme le coût métabolique du maintien des fonctions normales du corps et

de la régulation énergétique durant un état de repos, représente environ 60-75% de la dépense

énergétique totale et est influencé principalement par le poids corporel, la masse musculaire, le

Page 51: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

28

sexe et l’âge 143. L’effet thermique des aliments correspond à l’énergie requise pour les processus

de digestion, de transformation et de stockage des aliments et compte pour environ 8 à 10% de

la dépense énergétique totale 143,144 . Finalement, la dépense énergétique associée à l’activité

physique, variant de 15 à 30% de la dépense énergétique totale, dépend de l’intensité et de la

durée de l’effort de même que de l’efficacité mécanique du mouvement et est donc variable selon

les individus et leur niveau d’activité physique.

Lorsque l’apport calorique excède les besoins de l’organisme (balance énergétique positive), le

surplus énergétique est essentiellement stocké sous diverse forme notamment en graisse afin de

permettre une utilisation ultérieure causant ainsi une augmentation du poids corporel. À

l’inverse, une perte de poids ou un changement de composition corporelle reflète une balance

énergétique négative causée soit par une diminution de l’apport alimentaire, soit par

l’augmentation de la dépense énergétique soit par une combinaison de celles-ci 143. Lorsqu’il y a

un changement au niveau de la composition corporelle conséquente à un déficit énergétique, le

corps enclenche des mécanismes de régulation compensatoire afin d’équilibrer le déficit et

d’aider au maintien de la stabilité de la composition corporelle 143. Nous allons donc aborder les

différents mécanismes impliqués dans ce maintien de l’équilibre énergétique.

2.4 Mécanismes régulant l’équilibre énergétique

La régulation du poids est assurée via plusieurs mécanismes qui ajustent l’apport alimentaire et

la dépense énergétique afin de maintenir l’équilibre.

Globalement, les signaux impliqués dans la régulation homéostatique sont régis de façon

neuronale au sein de l’hypothalamus 145. Les différents mécanismes impliqués dans la régulation

de l’appétit sont modulés par plusieurs hormones peptidiques produites par le tissu adipeux

(adipokines) et par le système digestif 146. Ces dernières peuvent avoir une action stimulant la

prise alimentaire (orexigène), telle que la ghréline, ou à l’inverse inhibant l’appétit (anorexigène),

tel que la leptine 147.

Page 52: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

29

Les signaux afférents concernant la disponibilité des nutriments et les réserves énergétiques

seront traités au sein de l’hypothalamus et des boucles de rétroaction seront créées entre le

cerveau et les organes cibles en périphérie (tissu adipeux, muscle squelettique, tractus gastro-

intestinal, foie, pancréas)148-150. Suite à une perte de poids, des mécanismes compensatoires,

impliqués dans la régulation de l’appétit de même que l’utilisation et la mise en réserve de

l’énergie, vont se mettre en branle afin d’encourager le regain pondéral 147.

Plusieurs conditions pathologiques telles que les désordres neurologiques, les maladies

inflammatoires, les cancers et les maladies respiratoires (MPOC, fibrose kystique, fibrose

pulmonaire idiopathique) peuvent perturber les mécanismes régulant l’équilibre énergétique et

entraîner une perte de poids 151. L’analyse précise des changements de la composition corporelle

s’avère donc cruciale dans un contexte clinique puisqu’elle renferme des informations clés

concernant le processus de variation pondérale notamment en ce qui concerne les différents

compartiments touchés. À cette fin, différents modèles peuvent être utilisés pour décrire la

composition corporelle.

2.5 Modèles de composition corporelle

L’étude de la composition corporelle fait appel à différents modèles et systèmes de

représentation du corps humain. Les principaux modèles sont le modèle biochimique,

anatomique ou physiologique (voir Figure 3.).

Figure 3. Modèles de composition corporelle, Adapté de Wilmore 152.

Page 53: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

30

Le modèle biochimique divise les composantes du corps selon leur propriété chimique. Les

minéraux, l’eau, les glucides, les protéines et les lipides sont les principaux compartiments de ce

modèle. Le modèle anatomique sépare quant à lui l’organisme selon les différents tissus qui le

composent (tissu musculaire, tissu adipeux, organes…). Malgré que ce modèle soit le plus ancien,

l’intérêt envers ce dernier a été renouvelé ces dernières années grâce aux développements

technologiques en imagerie médicale notamment avec la tomodensitométrie et la résonance

magnétique. Les modèles physiologiques compartimentent des composantes corporelles étant

fonctionnellement liées entre elles. Le modèle à deux compartiments oppose la masse grasse

(correspondant aux triglycérides stockés dans les adipocytes, quelle que soit leur localisation

anatomique) et la masse non grasse ou masse maigre (correspondant à la somme d’eau, des os

et des organes, incluant les muscles). Selon ce modèle, la masse maigre représente 70 % à 85 %

du poids corporel 152. Les normes de composition corporelle varient selon le sexe, l'âge et la race

de l'individu. Plusieurs méthodes de mesure ont été développées afin d'obtenir une idée du profil

générale ou de la distribution de la masse maigre et de la masse grasse corporelle. Dans la

prochaine section, nous allons nous attarder sur les méthodes d’évaluation de la composition

corporelle les plus fréquemment utilisées.

2.6 Évaluation de la composition corporelle

Étant donné qu’il n’y a pas de méthode de mesure directe de la composition corporelle, puisque

seule l’analyse anatomique (dissection) permettrait d’obtenir la masse exacte des différents

compartiments, toutes les méthodes d’évaluation de la composition corporelle sont des

approches indirectes. Ces diverses méthodes possèdent des niveaux d’invasivité, de précision, de

simplicité et d’applicabilité variables (voir Tableau 3). Nous aborderons ainsi dans cette section

les approches d’évaluation de la composition corporelle les plus communément utilisées.

Tableau 3: Caractéristique des méthodes d'évaluation de la composition corporelle. Adapté de

Rubbieri 153.

Mesures

anthropométriques Impédance

bioélectrique Absoptiométrie biophotonique

Imagerie par résonance magnétique/ Tomodensitométrie

Simplicité +++ ++ + - Faible coût +++ ++ + -

Validité - + ++ +++ Applicabilité dans un

contexte clinique + + + -

Applicabilité dans un contexte de recherche - + ++ +++

Page 54: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

31

2.6.1 Mesures anthropométriques

La prise de mesures anthropométriques est sans contredit la méthode la plus utilisée dans le

contexte clinique. Chez l’adulte, l’indice de masse corporelle (IMC) est la mesure la plus

couramment utilisée pour la classification du poids. Ce dernier représente un rapport de

proportionnalité entre le poids et la taille d’une personne et se calcule suivant cette formule :

IMC = Poids (kg) / Taille (m2). La zone considérée comme « poids santé » se situe entre 18,5 et

24,9 kg/m2 154. Ainsi, les individus ayant un IMC supérieur à 25 kg/m2 sont considérés en

surpoids alors que les individus sous la barre de 18,5 kg/m2 sont en sous-poids 154. Malgré que

ce dernier soit largement rapporté dans la littérature, son interprétation reste cependant limitée

puisqu’il ne donne pas d’information sur la distribution du poids (proportion du tissu adipeux et

musculaire) et qu’il ne fait aucune discrimination par rapport au genre.

Par ailleurs, les circonférences des membres (bras et mollets) sont d’autres mesures

anthropométriques qui ont été décrites dans la littérature et plusieurs études ont rapporté utiliser

cette méthode pour estimer la masse musculaire dans un cadre ambulatoire 155. En effet, la

circonférence du mollet étant corrélée positivement avec la masse musculaire, il a été établi

qu’une circonférence inférieure à 31 cm était associée à la diminution de la capacité fonctionnelle

155. Toutefois, il a été établi que la circonférence de mollet ne pouvait pas être utilisée pour prédire

la sarcopénie 155.

2.6.2 Analyse de l’impédance bioélectrique (BIA)

La balance à impédance est une méthode rapide, non invasive et peu coûteuse pour estimer la

composition corporelle des patients et discriminer les différents compartiments tissulaires 156. La

prémisse derrière ce processus réside dans le fait que la masse maigre du corps est

proportionnelle à la conductivité de l’ensemble du corps 157. Ainsi, lors de la BIA un faible

courant électrique circule à travers le corps et l’impédance (qui est une combinaison de la

résistance et de la réactance) à ce courant est mesurée 156. Alors que le tissu adipeux contient peu

d’eau et est un mauvais conducteur électrique, le tissu maigre (contenant une grande quantité

d’eau et d’électrolyte) est quant à lui un bon conducteur. En faisant circuler des signaux

électriques à différentes fréquences, la BIA estime la quantité d’eau totale du corps et à l’aide

d’équation de prédiction ajustée selon l’âge, la grandeur, le sexe et le niveau d’activité physique

Page 55: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

32

estimera le pourcentage de masse grasse et de masse maigre 156,158. Malgré que la BIA a été validée,

certains facteurs environnementaux relatifs au statut hydrique (tels que l’utilisation de diurétique

ou de caféine, la prise de fluide ou de repas, une vessie pleine de même que le fait d’avoir effectué

de l’exercice récemment) peuvent affecter la reproductibilité de la mesure et doivent être pris en

compte lors de l’évaluation 156. De plus, son utilisation est contre-indiquée chez les patients

porteurs d’un stimulateur cardiaque de même que chez les femmes enceintes.

2.6.3 Absorptiométrie Biophotonique (DEXA)

La mesure par absorptiométrie biphotonique est basée sur le principe que deux faisceaux de

photons qui sont émis à deux niveaux énergétiques différents seront atténués différemment en

fonction du type de tissu traversé. Cette méthode permet d’évaluer la densité minérale osseuse,

mais peut aussi être utilisée pour déterminer la masse maigre et la masse grasse ainsi que leur

distribution dans le corps. Le DEXA utilise un faible niveau de radiation et est sécuritaire, rapide

et précis 156. Toutefois, en raison des coûts de l’examen et de l’accès à cet équipement, son

utilisation reste limitée dans un contexte clinique 156.

2.6.4 Imagerie par résonnance magnétique (IRM)

L’imagerie par résonance magnétique est un examen médical qui utilise un champ magnétique

et des radiofréquences qui permettent de générer des images détaillées, en 2D ou 3D, de la région

d’intérêt. Malgré que son indication soit principalement en imagerie diagnostique, depuis les

années 90, l’IRM est également utilisée afin d’évaluer la composition corporelle 159. Cette

méthode est hautement précise, sécuritaire et ne produit pas de radiation. En contrepartie, ce

type d’examen s’avère très dispendieux et peu accessible puisqu’il nécessite des équipements à la

fine pointe de la technologie et un personnel hautement qualifié 160.

2.6.5 Tomodensitométrie (TDM)

La tomodensitométrie, aussi appelée tomographie axiale couplée par ordinateur (TACO), est une autre

méthode d’imagerie permettant d’évaluer la composition corporelle de même que la distribution

du tissu adipeux. Durant cet examen de courte durée (5-10 min), le patient est couché sur une

table en décubitus dorsal avec les bras allongés au-dessus de la tête. La table se déplace à travers

un anneau émettant des faisceaux de rayons X autour du patient. Étant donné que les différents

Page 56: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

33

tissus du corps possèdent des densités qui leur sont propres, les rayons X seront atténués à des

niveaux différents permettant ainsi de discriminer les différents tissus. Suivant l’examen, une

image pixélisée sera obtenue sur laquelle l’air sera représenté en noir, les os en blanc et l’ensemble

des autres tissus en tons de gris. Suite à l’utilisation de logiciel appliquant des filtres d’atténuation,

il sera possible d’obtenir des mesures d’aire, de surface et de volume pour chaque tissu d’intérêt,

mais aussi d’estimer leur densité moyenne à partir du niveau d’atténuation mesuré en unité

Hounsfield (HU) 161,162. Un tissu de faible densité aura donc une faible atténuation alors qu’un

tissu dense aura une grande atténuation (voir Figure 4 ). Étant donné que la mesure de la

composition corporelle et musculaire via la TDM est au cœur de ce doctorat, nous nous

attarderons davantage à cette modalité d’évaluation dans le chapitre discutant plus en profondeur

de la méthodologie (Chapitre II).

Figure 4 : Densité de différentes matières en unité Hounsfield

2.7 Conclusion

L’étude de la composition corporelle constitue un élément indispensable dans le cadre du suivi

de la perte de poids afin de préciser les différents tissus impliqués, et ce particulièrement dans

un contexte clinique. Chez les patients atteints de cancer, le muscle squelettique est le site

Page 57: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

34

principal de la perte protéinique et ainsi la perte de poids associée au cancer peut résulter en une

réduction faramineuse de la masse musculaire 163. Conséquemment, la faiblesse musculaire et la

diminution de la force musculaire résultant de cette atrophie musculaire 164 ont été associées à

une augmentation de la morbidité 165,166, de la fatigue 167, à une mauvaise qualité de vie, de même

qu’à une mauvaise réponse au traitement et une diminution de la survie 168-170. Il est donc

impératif que le muscle squelettique soit évalué adéquatement dans le continuum de la prise en

charge du cancer, et ce, aussi bien en ce qui a trait à ses qualités structurales que fonctionnelles.

La prochaine section se consacrera ainsi à décortiquer les notions de base entourant le muscle

squelettique.

Page 58: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

35

3. SECTION 3 : LE MUSCLE SQUELETTIQUE

3.1 Introduction

Les muscles sont responsables de quatre fonctions principales soit : produire des mouvements,

maintenir la posture, stabiliser les articulations et finalement libérer de la chaleur 171. Il y a trois

types de tissu musculaire soit le muscle lisse, le muscle cardiaque et le muscle squelettique 156. Ce

dernier, aussi appelé muscle strié, est sous le contrôle volontaire et représente 40-50% du poids

corporel des adultes non obèses en santé 172. Dans l’ensemble de cette thèse, lorsque je ferai

référence au « muscle », je parlerai ici du muscle squelettique locomoteur en tant que tel.

3.2 Structure musculaire

Les muscles squelettiques peuvent avoir différentes architectures de leurs fibres musculaires

(myocytes) par rapport à la ligne de traction du muscle pouvant affecter le potentiel de force du

muscle, la vitesse de raccourcissement de même que l’amplitude de mouvement 156. Les

agencements les plus fréquents sont de types parallèle, penné, convergent ou circulaire 171. Les

fibres musculaires qui constituent les muscles squelettiques sont maintenues ensemble suivant

une organisation hiérarchique de plusieurs membranes de tissu conjonctif (voir Figure 5). La

couche la plus à l’extérieur et entourant l’ensemble du muscle est l’épimysium. Les muscles

squelettiques sont composés de faisceaux, un assemblage d’une multitude de fibres musculaires

pouvant varier de 15 à 150 fibres, et sont recouverts par le périmysium 156,171. La troisième couche

de tissu conjonctif est l’endomysium et elle enveloppe chacune des fibres musculaires. Une dernière

mince couche élastique se situe juste sous l’endothésium et s’appelle le sarcolemme 156,171. Ce dernier

est la véritable barrière de la cellule musculaire en tant que telle et englobe le noyau, les protéines

contractiles ainsi que d’autres structures spécialisées telles que la mitochondrie 156.

Ultrastructure du muscle squelettique :

Les fibres musculaires mesurent environ 10 à 100 μm de diamètre et peuvent atteindre plusieurs

centimètres de longueur. Chaque fibre musculaire contient plusieurs centaines, voire des milliers,

de myofibrilles ordonnées de façon régulière. Ces dernières contiennent l’appareil contractile des

Page 59: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

36

myocytes qui est constitué principalement de deux types de myofilaments : les filaments épais

(la myosine) et les filaments minces (l’actine). Ces filaments sont arrangés de façon longitudinale

à l’intérieur du sarcomère, la plus petite unité contractile de la fibre musculaire. Chaque myofibrille

est composée de plusieurs sarcomères joints bout à bout à la ligne Z. L’apparence striée des

myofibrilles est due à l’alternance régulière de bandes sombres et claires. Les bandes sombres

(stries A) représentent une région contenant les filaments épais de myosine de même que les

filaments minces d’actines. La bande H est la portion centrale de la strie A qui apparaît seulement

lorsque le sarcomère est en état de repos et qu’il n’est occupé que par les filaments épais. Un

filament épais contient approximativement 200 molécules de myosine. Celles-ci ont une

structure ressemblant à un bâton de golf, avec une tige cylindrique se terminant à l’une de ses

extrémités par une tête sphérique bilobée faisant saillie vers l'extérieur à intervalles réguliers 171.

Les lobes, parfois appelés ponts d’union, sont les sites actifs de la myosine puisqu’ils lient

ensemble les myofilaments épais et les myofilaments minces durant la contraction 171. Les têtes

de myosine contiennent des sites de liaison de l’ATP, ainsi que des enzymes ATPases qui

dissocient l’ATP afin de produire l’énergie requise pour la contraction musculaire 171. Les ponts

se produisent dans la bande A où ils se chevauchent à chaque extrémité avec un filament mince.

Pour sa part, ce dernier est constitué d’actine ainsi que de protéines de régulation la tropomyosine

et la troponine.

3.2.1 Classification des fibres musculaires :

Le corps humain possède l’habileté d’effectuer un large éventail de tâches physiques nécessitant

différentes vitesse et puissance 156. Afin de répondre de façon optimale à l’étendue des demandes

physiques, le tissu musculaire est composé de plusieurs types de fibres musculaires qui se

différencient par leurs caractéristiques contractiles et métaboliques 173,174. En fonction de leurs

caractéristiques contractiles et de leurs principales voies de production de l’ATP, nous pouvons

classer les cellules musculaires squelettiques en trois catégories : fibres oxydatives à contraction

lente (type I), fibres oxydatives à contraction rapide (type IIa) et fibres glycolytiques à contraction

rapide (type IIx) 171. Les fibres de type I aussi appelées fibres lentes (slow twitch) produisent leur

énergie grâce à des mécanismes aérobies 171. Ces fibres sont riches en mitochondries et

démontrent une grande résistance à la fatigue 171. Elles sont donc les fibres spécialisées dans les

efforts d’endurance. À l’inverse, les fibres de type IIx aussi appelées fibres rapides (fast-twitch)

Page 60: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

37

Figure 5: Le muscle squelettique. Adapté de ACSM' s Resource Manual for Guidelines for Exercise

Testing and Prescription 5th edition 156

sont dépendantes des réserves de glycogène pour produire leur énergie et sont à prédominance

anaérobie. Elles sont impliquées dans les efforts qui nécessitent un recrutement musculaire

intense, mais de courtes durées. Les fibres IIa, possèdent quant à elle un métabolisme

chevauchant entre l’oxydatif et le glycolytique et sont donc considérées intermédiaires 175. Elles

s’avèrent ainsi être polyvalentes pour effectuer des tâches nécessitant de l'endurance aussi bien

que pour des efforts rapides. Chez l'humain, selon leurs rôles fonctionnels, les différents muscles

peuvent être composés d’une plus grande proportion d’un certain type de fibres en particulier,

toutefois la plupart des muscles sont mixtes dans leur typologie 171.

Page 61: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

38

3.3 Régulation de la masse musculaire

L’homéostasie du tissu musculaire est assurée par un équilibre serré et complexe entre la synthèse

et la dégradation protéique 176. Cette balance fait appel à plusieurs voies de signalisation cellulaire

qui, en réponse à divers stimuli tels que l’exercice ou la maladie, peuvent augmenter ou diminuer

la synthèse ou la dégradation des protéines. Afin de faciliter la compréhension de cette section,

la Figure 6 représente sommairement certaines voies de signalisation qui seront discutées plus

bas.

Figure 6 : Régulation de la masse musculaire. Adapté de Maltais 176.

Synthèse protéique :

L’une des voies de signalisation la plus étudiée dans le contexte de la synthèse protéique est la

voie régie par la protéine kinase B (Akt). Cette dernière peut jouer plusieurs rôles et est

notamment impliquée dans la suppression de l’apoptose, la formation du glycogène de même

que la promotion de la prolifération cellulaire 177. Concernant la synthèse protéique, deux des

principales molécules responsables de la phosphorylation d'Akt et de son activation subséquente

sont « l'insulin-like growth factor-1 » (IGF-1) et l'insuline. Une fois phosphorylé, Akt phosphorylera

à son tour plusieurs protéines qui, une fois activé (cible de la rapamycine chez les mammifères

Page 62: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

39

(mTOR) et la Kinase 70-kDa de la protéine ribosomique S6 (p70S6) ou inhibé (la glycogène

synthase kinase-3 bêta (GSK3b), vont induire la synthèse protéique 176. Par ailleurs, Akt peut aussi

influencer la balance entre la synthèse et la dégradation protéique en inhibant certains processus

clés de la dégradation protéique tel que Atrogin-1 de même que le facteur de transcription

« forkhead box O » (FOXO) 176.

Dégradation protéique :

Afin d’assurer une qualité optimale des protéines, la dégradation des protéines endommagées est

un processus essentiel qui est assuré via trois mécanismes cellulaires. En plus de la voie

procaspase-caspase (apoptose), la protéolyse peut survenir selon la voie classique endosome-

lysosome et la voie ubiquitine-protéasome 178. Dans le cadre de cette thèse, nous nous

attarderons seulement sur ce dernier système puisqu’il est responsable de la dégradation de la

majorité des protéines intracellulaires 179 et qu’il a été démontré dans la littérature comme étant

le plus impliqué dans la dégradation protéique associée au cancer 180-183. La voie de l’ubiquitine-

protéasome réalise la protéolyse dans le cytosol et comprend deux étapes successives : i)

l’attachement d’une chaîne de molécules d’ubiquitine à la protéine ciblée et ii) la dégradation de

la protéine par le protéasome 26S 178.

L'ubiquitine est un peptide constitué de 76 acides aminés qui sert lui-même de marqueur pour

les protéines à éliminer. L'ubiquitination, soit la fixation spécifique et régulée d'une ou plusieurs

ubiquitines sur une protéine ciblée, a pour principale fonction la reconnaissance puis la

destruction de la protéine ainsi marquée par le complexe protéolytique du protéasome 26S.

Il y a trois étapes essentielles au marquage des protéines avec l'ubiquitine. La première phase

consiste en une carboxylation de l’ubiquitine et s’effectue via une enzyme nommée « Ubiquitin-

activating enzyme » (E1) 184. Cette dernière possède une quantité importante d’énergie, sous forme

d’ATP, qui sera utilisée lors des prochaines étapes d’ubiquitination 184. Suivant son activation par

l’enzyme E1, l’ubiquitine sera transférée sur une «Ubiquitin-carrier proteins » (E2) qui s’occupera du

transport de l’ubiquitine vers la protéine à dégrader 184,185. Ensuite, les E2 vont s’unir avec les «

Ubiquitin-protein ligases » (E3) qui vont catalyser la liaison finale de l'ubiquitine aux protéines

spécifiques à dégrader par le protéasome. Cette séquence sera répétée à plusieurs reprises afin

Page 63: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

40

de former la chaîne de quatre polyubiquitines sur les protéines ciblées en vue de la dégradation

184. Les E3 sont en charge de la reconnaissance du substrat à décomposer et s’assurent ainsi de

la spécificité de la dégradation protéique via le protéasome 26S 176,184,186. Ce dernier est une

protéase géante multimérique présente dans le noyau et le cytoplasme qui est constitué d’une

partie centrale en forme de tonneau (sous-unité 20S) coiffée par deux structures (sous-unité 19S)

qui reconnaissent les substrats polyubiquitinés 178,187. La dégradation protéique a lieu dans un

compartiment de la partie centrale en forme de tonneau dans laquelle les protéines vont

progresser et être clivées à maintes reprises grâce à l’activité protéolytique du protéasome 178.

En présence d'atrophie musculaire, une surexpression de deux E3 ligases ciblant spécifiquement

les protéines musculaires, Atrogin-1 /muscle atrophy Fbox (MAFbx) et muscle ring finger l (MuRFl), a

été largement démontré dans la littérature 176,188,189. L’activation de ces E3 ligases spécifiques au

muscle est régi par différentes voies de signalisation telles que i) FOXO-1, un facteur de

transcription qui enclenche la transcription nucléaire de MuRF1 et d’atrogin-1 à moins qu'il ne

soit phosphorylé et inactivé par AKT ; ii) NF-κB qui activé via différentes cytokines

inflammatoires peut induire l’atrophie via l’activation de MuRF1; iii) les mitogen-activated protein

kinase (MAPK), activée en réponse à un stress mécanique (ex. Exercice) ou un stress oxydant,

qui sont connus pour être impliquée dans l’activation du système ubiquitine-protéasome 176,190.

En dernier lieu, la myostatine, un régulateur négatif de la masse musculaire, est capable d'arrêter

la croissance musculaire en inhibant directement l'activité kinase de AKT ou, via la voie de

signalisation SMAD, en inhibant la réplication et la différenciation cellulaire en bloquant l'activité

du facteur de différenciation myogénique-D (MyoD)176. La myostatine est également capable

d'activer la protéolyse en augmentant l’activité transcriptionnelle de FOXO-1176.

3.4 Fonctions du muscle

La fonction du muscle squelettique est classiquement définie comme l’habilité à performer des

contractions musculaires, générer une force mécanique externe ce qui permet d’effectuer de

l’exercice et des activités physiques dans le courant de la vie quotidienne 191. Les principales

Page 64: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

41

qualités de la fonction musculaire comprennent la force, l'endurance, la puissance et la

fatigabilité.

La force musculaire est sans contredits la caractéristique la plus connue de la fonction

musculaire. Cette dernière représente la capacité du muscle squelettique de développer une

tension lors d’une contraction effectuée à une vitesse donnée 156,192. Le plus fréquemment, la

force musculaire est documentée à l’aide de protocoles impliquant une contraction musculaire

isométrique (sans changement de l’angle articulaire), isotonique (avec changement angulaire contre

une charge constante) ou isocinétique (avec changement angulaire et vitesse constante) et

impliquant un raccourcissement des fibres musculaires (mouvement concentrique) ou un

allongement des fibres musculaires (mouvement excentrique) 156,193,194,195. Ces différentes mesures

seront détaillées davantage dans la prochaine section : Évaluation des caractéristiques de la fonction

musculaire.

Une autre caractéristique importante de la fonction musculaire est l’endurance musculaire,

référant à la capacité du muscle à maintenir ou répéter une tâche spécifique dans le temps.

L’évaluation de l’endurance musculaire implique typiquement une série de répétitions utilisant

soit des contractions isotoniques ou isocinétiques ou une contraction isométrique soutenue (30

à 60 secs) réalisée à une intensité ciblée jusqu’à ce que le sujet ne soit plus capable de maintenir

le niveau demandé 156.

La puissance musculaire représente l’aspect explosif de la force et peut se définir comme la

capacité du muscle de générer des mouvements à grande vitesse et à force élevée 152. Elle est

déterminée par le travail et le temps. L’évaluation de ce paramètre peut être effectuée en

laboratoire en mesurant la distance et le temps pendant une performance explosive isocinétique,

isotonique ou même isométrique 156.

La fatigue musculaire peut se définir comme étant une réduction réversible de la force ou de

la puissance générée suivant un effort et entraînant une réduction de la performance 156. La fatigue

centrale (réduction progressive de la commande nerveuse de la motricité durant l’exercice) aussi

bien que la fatigue périphérique (perte de force et/ou puissance indépendante de la commande

Page 65: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

42

nerveuse) contribuent à la fatigue musculaire 156. La nature et l’étendue de la fatigue musculaire

dépendent du type de fibre musculaire, de la durée et de l’intensité de l’exercice de même que

des facteurs reliés à l’individu en tant que tel ou à des facteurs environnementaux 156.

3.5 Évaluation des caractéristiques de la fonction musculaire

La diminution de la fonction musculaire peut survenir précocement chez les patients atteints de

cancer et peut affecter leur capacité fonctionnelle de même que leur qualité de vie 196. Une

évaluation adéquate des changements de fonction musculaire est donc cliniquement pertinente

dans l’optique de déterminer la probabilité d'une augmentation de la morbidité et de la mortalité

chez ces patients 197. La fonction musculaire peut être évaluée de façon volontaire ou involontaire

en utilisant diverses techniques telles qu’en utilisant des exercices de résistance avec des poids

libres ou avec le poids corporel, avec des appareils tels que jauges de forces, dynamomètres

manuels ou informatisés, avec des dispositifs hydrauliques ou pneumatiques de même qu’avec

l’aide d’appareils à résistance constante ou à résistance variable 198,199. De plus, il est à noter que

différentes techniques de mesure (isocinétique, isométrique ou isotonique) fourniront des

informations différentes puisqu’elles mesurent différents aspects fonctionnels du muscle 200.

3.5.1 Dynamométrie commandée par ordinateur

La dynamométrie commandée par ordinateur (par exemple Biodex ™, Cybex ™, Kin-Com ™)

est une méthode valide, fiable et reproductible de l’évaluation de la fonction musculaire 201,202.

Toutefois, l’utilisation de cette méthode demeure limitée en raison du coût de l'équipement et

de la nécessité d’avoir du personnel qualifié pour utiliser l'équipement 200. Cette méthode a été

largement utilisée pour évaluer la force isométrique de différents groupes musculaire néanmoins

son principal avantage réside dans la mesure de la force isocinétique 200,203. À cette fin, la

dynamométrie commandée par ordinateur est d’ailleurs considérée comme l’outil de référence

pour mesurer le moment de force (en Newton-mètre, Nm), qui est la force maximale générée

par le muscle testé indiquant la force musculaire 204. De surcroît, la dynamométrie isocinétique

peut aussi être utilisée pour évaluer l’endurance musculaire 204. Chez les jeunes adultes en bonne

santé, l’évaluation du moment de force maximale du quadriceps et des ischiojambiers ont été

démontrés comme étant très fiable dans plusieurs études en présentant des coefficients de

Page 66: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

43

corrélation intraclasse médians de 0,93 (0,83-0,99) et de 0,92 (0,58-0,88) respectivement 205-207.

Similairement, cette évaluation a aussi démontré sa fiabilité chez des patients atteints d'un cancer

avancé du tractus gastro-intestinal supérieur ou d’un cancer pulmonaire avec des coefficients de

corrélation intraclasses de 0,91-0,99 pour le quadriceps et de 0,86 pour les ischiojambiers 208.

Étant une modalité d’évaluation de la fonction musculaire au cœur de cette thèse, une description

plus détaillée de cette méthode sera effectuée dans le Chapitre II portant sur la méthodologie.

3.5.1 Répétition maximale

La force musculaire maximale dynamique est typiquement mesurée à l'aide de la méthode d’une

répétition maximale (1-RM), définie comme la plus grande charge ne pouvant être déplacée

qu’une seule fois de manière contrôlée dans toute l’amplitude du mouvement 156. La fiabilité test

et re-test se situe entre bonne à excellente pour la plupart des groupes musculaires testés lors

d’une évaluation de 1-RM 156. Les différences de fiabilité rapportées dans la littérature peuvent

être partiellement expliquées par la population évaluée, les variations méthodologiques, le groupe

musculaire testé et par le fait que les tests de 1-RM sont multi articulaires 156. Les inconvénients

du test de 1-RM sont qu'il nécessite un évaluateur qualifié, et qu'il peut prendre beaucoup de

temps, en raison de la nécessité d’effectuer plusieurs répétitions sous-maximales pour pratiquer

le mouvement, et des périodes de repos adéquates de 3 à 5 minutes afin de minimiser les effets

de la fatigue 156. Afin de contourner ces inconvénients, les lignes directrices de l'ACSM

recommandent d'utiliser plusieurs répétitions d’une charge sous-maximale (10 à 15 RM) pour les

patients atteints de maladies pulmonaires connues 204. Il s'agit d'une approche plus conservatrice

par rapport à la méthode de 1-RM, car elle nécessite de soulever un poids plus léger sur plusieurs

répétitions. Suivant cette méthode, la valeur estimée de 1-RM sera basé sur le poids soulevé et le

nombre de répétitions de l'exercice jusqu'à la fatigue 156.

3.5.2 Dynamométrie manuelle

Les dynamomètres manuels (tel que le MicroFET ™ ou le MedUp ™ par exemple) sont faciles

à utiliser et s’avèrent moins dispendieux et nécessitent moins de réglages que les jauges de forces.

Les dynamomètres manuels sont polyvalents et peuvent être utilisés en ambulatoire, ainsi qu'au

chevet des patients gravement malades 203,209. Toutefois, malgré que cette technique soit

considérée comme fiable et valide, il est à noter que la dynamométrie manuelle dépend des

Page 67: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

44

compétences et de la force de l'évaluateur 210 et qu’ainsi cette méthode peut sous-estimer la force

musculaire des membres chez les individus qui génèrent une force musculaire proche ou

supérieure à celle de l'évaluateur. Par conséquent, afin d’éviter cette limitation et d’obtenir des

mesures fiables lors de l’évaluation des grandes masses musculaires telles que les quadriceps, il

est recommandé de fixer le dynamomètre à une structure solide 209.

3.5.3 Force de préhension

La mesure de la force de préhension est une mesure couramment utilisée pour représenter la

force musculaire du haut du corps et même du corps en entier. En raison de sa facilité

d’exécution et de standardisation, ce test est fréquemment utilisé dans les grandes études

populationnelles 200,211,212. Par ailleurs, des valeurs normatives prenant en considération l'âge et le

sexe sont aussi disponibles dans de nombreux pays 211,213. Selon ces normes, il est généralement

établi qu’une force de préhension se situant sous un pourcentage correspondant à 80-85% des

valeurs prédites indique une faible force musculaire 214.

3.5.4 Jauge de force et stimulation magnétique

Les mesures isométriques utilisant des jauges de force peuvent être facilement intégrées dans la

pratique clinique et puisque cette méthode fournie des résultats fiables et reproductibles 203, elle

a été largement utilisée pour l’évaluation de la fonction des muscles périphériques chez les

patients atteints de MPOC 176. Afin de garantir la validité des résultats du test, il est fortement

recommandé de calibrer correctement l'appareil avant de prendre des mesures. Par ailleurs,

puisque la rétroaction verbale peut augmenter considérablement la production de force

volontaire, un encouragement vigoureux et maximal est recommandé pour optimiser la

répétabilité de ces tests de force 200. Dans le même ordre d’idée, la fonction musculaire peut être

affectée par des facteurs externes tels que la motivation et la coopération du patient 176. Dans

l’optique d’éviter cette problématique, la stimulation magnétique des nerfs périphériques peut

être utilisée pour provoquer des contractions musculaires tout en permettant de mesurer la force

déployée, et ce de façon involontaire du sujet 200. L’évaluation non volontaire de la fonction

musculaire peut être particulièrement pertinente dans le cadre de l’évaluation des aspects

mécanistiques et fonctionnels de la fatigue musculaire 200. Dans ce contexte, une diminution de

plus de 15% de la force de contraction involontaire (tension de secousse) après un effort

Page 68: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

45

volontaire spécifique est généralement reconnue pour signifier la présence de fatigue

musculaire215.

3.6 Conclusion

Dans cette section nous avons détaillé la structure du muscle et discuté des mécanismes régulant

la masse musculaire ainsi que des différentes méthodes et de l’importance d’évaluer la fonction

du muscle squelettique. Ces connaissances sont d’autant plus importantes puisque chez les

individus en bonne santé la fonction musculaire est un puissant prédicteur du risque de mortalité

toutes causes confondues, associée aux maladies cardiovasculaires ou associées au cancer 216. Par

ailleurs, dans un contexte d’oncologie la préservation de la masse musculaire et de la fonction du

muscle revêt une importance particulière. L’atteinte musculaire chez les patients atteints de

cancer étant véritablement la pierre angulaire de cette thèse la prochaine section abordera

spécifiquement cette grande problématique.

Page 69: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

46

4. SECTION 4 : ATTEINTE MUSCULAIRE

EN ONCOLOGIE CLINIQUE

4.1 Introduction

L'importance clinique de l’atteinte musculaire chez les patients atteints de cancer est largement

documentée et la littérature récente a mis en évidence de fortes associations avec des paramètres

cliniques vitaux tels que la survie, la toxicité associée aux traitements de même que d’autres

impacts rapportés par les patients, soulignant ainsi la nécessité d’implanter des contremesures

dans la prise en charge des patients en oncologie 191. Cette section de ma thèse se focalisera donc

sur les causes, l’évaluation, l’implication clinique et la réversibilité de l’atteinte musculaire chez

les patients atteints de cancer. Toutefois, avant d’approfondir ce sujet, quelques définitions sont

de mise.

4.2 Définitions :

4.2.1 Fonction musculaire:

Tel que discuté dans la section précédente, les muscles sont composés de fibres musculaires

individuelles, qui sont caractérisés par leur taille, leur phénotype métabolique et leur vitesse de

contraction. La composition musculaire joue ainsi un rôle central dans la régulation de la

fonction volontaire (contraction musculaire) et des fonctions non volontaires (par exemple, le

métabolisme musculaire)191. Conséquemment, une altération de l’une ou l’autre des composantes

structurelles ou de ces résultantes fonctionnelles peut se traduire par une dysfonction musculaire.

Par conséquent, la fonction musculaire peut être définie par les caractéristiques (i)

morphologiques (composition musculaire) et (ii) fonctionnelles (force, endurance…) du muscle

191. La composition musculaire peut être évaluée à trois niveaux soit: i) au niveau du corps entier

(ii) au niveau d’un muscle/groupe musculaire unique et (iii) au niveau de la fibre musculaire en

tant que tel (ex : phénotypique, caractéristiques, morphologie, signalisation cellulaire)191. Les

Page 70: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

47

différentes méthodes d’évaluation de la composition musculaire ou des caractéristiques

fonctionnelles du muscle ont été détaillées dans les sections précédentes.

4.2.2 Atteinte musculaire:

« It is difficult to treat a disease one cannot define. And certainly, it is impossible to get an approvable

indication for a new medication for a disease one cannot define » 217

L’atteinte musculaire étant le sujet central de cette thèse, il importe de s’assurer d’une

compréhension exhaustive de cette terminologie. Or, tel que mentionné dans la citation de

Fearon ci-dessus 217, une problématique majeure au traitement de l’atteinte musculaire est

précisément l’absence de définitions et de critères diagnostiques clairs. Depuis quelques années,

la littérature a littéralement explosé en ce qui concerne les publications traitant des définitions et

classifications des différents désordres entraînant une atteinte musculaire 217-221. Les causes de

l’atteinte musculaire étant multifactorielles (cancer, âge, MPOC, inactivité, comorbidités, etc.), il

est difficile de convenir d’une terminologie réussissant à englober l’ensemble des causes sous-

jacentes 217. Le terme « muscle wasting » a été suggéré pour décrire une atteinte musculaire

indépendamment des causes, toutefois cette expression est difficile à traduire dans d’autres

langues ce qui a entravé son acceptation dans certains groupes d’experts 217. Le terme « myopenia »

a aussi été proposé comme une alternative prometteuse puisqu’il se traduit mieux et s’avère être

suffisamment spécifique, du moins lorsqu’il est clairement défini 217. Ainsi, à l’heure actuelle, les

différents consensus ne se sont pas encore entendus pour convenir d’une approche conceptuelle

et d’un vocabulaire commun 222.

Dans un contexte spécifique à l’oncologie, les terminologies « cancer-related-muscle-wasting » et

« muscle dysfunction » sont fréquemment utilisées dans les différentes publications127,164,191,223,224.

Puisqu’il n’existe pas dans la littérature de traduction française spécifique, nous avons convenu

d’utiliser la traduction libre de ces terminologies et de les regrouper sous l’expression atteinte

musculaire.

Page 71: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

48

Par conséquent, en se basant sur la définition de la fonction musculaire présentée au point

précédent, dans un contexte d’oncologie l’atteinte musculaire reliée au cancer se définira

comme toute atteinte mesurable des caractéristiques morphologiques ou fonctionnelles du

muscle indépendamment de la cause sous-jacente chez les patients diagnostiqués avec un cancer

191. Cette nomenclature sera ainsi utilisée tout au long de ma thèse.

4.3 Diagnostic différentiel entre cachexie et sarcopénie

Bien que multifactorielle, l’atteinte musculaire chez les patients atteints de cancer peut être

conséquente à deux conditions particulières ayant des mécanismes distincts soit la cachexie et la

sarcopénie 225. Au cours des dernières années, plusieurs groupes d'experts ont proposé de

nouvelles définitions permettant de démêler la sarcopénie et la cachexie, et malgré les difficultés

en pratique clinique pour distinguer ces conditions, une distinction claire est maintenant

disponible 219,220,226.

4.3.1 Cachexie :

Touchant environ 50 à 80 % des patients atteints de cancer 127,227, la cachexie est un syndrome

multifactoriel pouvant se définir comme étant une perte de masse musculaire, avec ou sans perte

adipeuse, qui ne peut pas être inversé via un support nutritionnel conventionnel 170,218. Chez

l’individu atteint de cancer, la cachexie est associée à une perturbation du métabolisme

protéinique et engendre une perte significative de tissus. Chez les patients présentant une tumeur

solide, le muscle squelettique est le site principal de cette perte protéinique et ainsi la cachexie

associée au cancer pourrait engendrer une diminution de la masse musculaire pouvant atteindre

jusqu’à 80 % 163. Cette perte de masse musculaire joue un rôle important dans la mortalité et

serait directement responsable d’environ 20 % des décès reliés au cancer 170. La cachexie

contribue aussi significativement au pauvre statut fonctionnel, à la réduction de la tolérance aux

traitements antinéoplasiques, à l’augmentation du risque chirurgical et à la diminution de la survie

des patients 170,228-230. Cette condition catabolique complexe est associée à certains types de cancer

en particulier, notamment ceux de l'appareil digestif et du poumon 230 et ainsi il a été rapporté

que les patients atteints de ces types de tumeurs expérimentent une plus grande perte de poids

comparé aux patients atteints d’autres cancers 229,231.

Page 72: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

49

Tableau 4: Incidence de la perte de poids au moment du diagnostic selon différents types de cancer. Adapté de Laviano et al 232.

Type de Cancer Incidence de la perte

de poids (%)

Pancréas 83

Estomac 83

Œsophage 79

Poumon 50-66

Colorectal 50-60

Prostate 56

Sein 10-35

La cachexie associée au cancer a longtemps été considérée comme une manifestation tardive

dans le continuum de la maladie, menant ainsi les oncologues cliniques à se pencher sur son

traitement seulement en soins palliatifs 127. Or, basée sur de plus récentes études sur la

physiopathologie de la cachexie, cette vision tend à être définitivement abandonnée. En effet, il

est estimé qu’au moment du diagnostic, 60 % des patients atteints de cancer du poumon ont

déjà expérimenté un certain degré de perte de poids 127. Par ailleurs, il semblerait que plusieurs

altérations métaboliques et moléculaires menant à la cachexie sont déjà présentes au moment du

diagnostic du cancer, et ce, avant même qu’une perte de poids ne soit apparente 180,233.

Plusieurs définitions de la cachexie ont été proposées et récemment des experts internationaux

ont proposé une définition claire des différents stades cliniques de la cachexie 234. Selon cette

définition, trois stades de la cachexie cancéreuse se distinguent : la précachexie, la cachexie et la

cachexie réfractaire. La précachexie est considérée comme une phase initiale dans laquelle des

changements métaboliques, tels que l'inflammation systémique, n’ont entraîné qu’une perte

mineure du poids corporel (≤5%), mais pas (encore) de la masse musculaire et de la capacité

physique. La précachexie progresse habituellement vers la cachexie, avec des effets néfastes sur

la survie et le statut fonctionnel et vers la cachexie réfractaire. Celle-ci, apparait dans les stades

avancés de la maladie et est caractérisée par une espérance de vie inférieure à 3 mois (voir Figure

7 )234.

Page 73: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

50

Figure 7: Stade de la cachexie. Adapté de Fearon 218.

Cliniquement, il existe actuellement un consensus pour poser le diagnostic de cachexie en

fonction de la présence d’un des signes cliniques suivants ; i) une perte de poids supérieure à 5 %

depuis les 6 derniers mois, un indice de masse corporelle inférieur à 20, ou ii) un index de la

masse des muscles squelettiques représentant de la sarcopénie (< 7,26 kg/m2 pour les hommes

et < 5,45 kg /m2 pour les femmes; ou une quantité de muscle squelettique plus faible d’au moins

deux écarts-types comparés à des sujets adultes sains), accompagné de n’importe quel degré de

perte de poids supérieur à 2 % 234. La sarcopénie fait donc désormais partie des critères

diagnostiques clés de la cachexie associée au cancer 218,235. Ainsi, il faut en déduire qu’un patient

cachectique peut également être sarcopénique. Par ailleurs, la diminution du pronostic chez les

patients cachectiques est largement attribuable à la sarcopénie en tant que telle 236. Nous allons

donc consacrer la prochaine section de cette thèse à définir cette condition.

4.3.2 Sarcopénie :

Au cours des dernières années, l’importance clinique de la sarcopénie comme partie intégrante

du syndrome de cachexie a été bien établie et son impact a été évalué dans plusieurs cancers

incluant le cancer du poumon 237-239. Le terme sarcopénie est dérivé du grec « sarx » chair et «penia»

perte, signifiant littéralement perte de la chair 240,241.

Page 74: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

51

Diverses définitions de la sarcopénie ont été proposées et ont évolué au cours des années afin

de tenter de mieux caractériser cette condition, d’établir des critères pour sa définition et son

diagnostic de même que d’identifier les variables pertinentes dans la pratique clinique aussi bien

qu’en recherche. De façon globale, on peut définir la sarcopénie comme étant une altération

musculaire (masse), assez sévère pour influer sur les performances physiques (faible score de

performance physique)220. D’un point de vue plus spécifique, différents consensus 219,242,243

s’entendent pour définir la sarcopénie comme étant un syndrome caractérisé par i) une perte de

masse musculaire associée à l’âge (atteinte quantitative) ; ii) une perte fonctionnelle (atteinte

qualitative : perte de force/capacité fonctionnelle) ; iii) associée ou non avec l’augmentation de

la masse grasse (obésité sarcopénique) 244. Par ailleurs, le consensus européen apporte aussi une

distinction en séparant la sarcopénie primaire, lorsqu’il n’y a pas de cause étiologique connue, de la

sarcopénie secondaire, associé à l’inactivité physique ou à certaines conditions telles que les maladies

chroniques, inflammatoires ou endocrines de même que la malnutrition ou les cancers 219. De

plus, ce consensus définit aussi la présarcopénie comme une perte de masse musculaire isolée sans

affectation de la capacité fonctionnelle219.

Le cancer est une cause majeure de sarcopénie secondaire et sa prévalence de même que ses

conséquences peuvent différer comparé à une population âgée typique 244. Dans un contexte

d’oncologie, la sarcopénie peut être efficacement diagnostiquée via la tomodensitométrie en

utilisant des seuils spécifiques aux patients atteints de cancer 238. En effet, comme décrit

précédemment, cette méthode est maintenant considérée comme étant la référence pour

quantifier le tissu adipeux et musculaire 245.

4.3.3 Chevauchement Cachexie/Sarcopénie : Atteinte musculaire

Bien que les recherches récentes ont bien défini la sarcopénie et la cachexie comme étant des

entités distinctes, la recherche fondamentale a quant à elle démontré que ces syndromes

partagent plusieurs conditions se chevauchant et engendre des conséquences cliniques similaires

notamment en ce qui concerne l’atteinte musculaire (voir Figure 8 ) 226,246.

Page 75: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

52

Dans la pratique clinique, les facteurs conduisant à une diminution de la masse musculaire dans

un contexte de cachexie ou de sarcopénie sont indiscernables, et ce particulièrement chez les

patients âgés 226. Une condition peut conduire à l'autre, et la contribution relative de la cachexie

ou de la sarcopénie sur le processus de perte de masse et de fonction musculaire peut être

difficile, voire impossible, à établir 226. Par exemple, de nombreux facteurs liés à la sarcopénie

(tels que la diminution de l'apport alimentaire, l’inactivité physique et la diminution des

hormones) sont fréquemment signalés chez les patients atteints de cachexie. À l’opposée,

l'inflammation systémique, la caractéristique de base de la cachexie peut également être présente

chez des patients sarcopéniques plus âgés, mais apparemment sains 226. Par conséquent, les

évidences cliniques laissent suggérer que la sarcopénie et la cachexie sont des conditions plus

interdépendantes que des entités distinctes 226. Cette observation suggère également que le même

le traitement pourrait s’avérer bénéfique aux deux conditions et ainsi une intervention combinant

diverses modalités (pharmacologique, comportemental et nutritionnel) pourrait empêcher

l'évolution de la sarcopénie et de la cachexie et s’avérer cliniquement pertinente 226.

Figure 8 : Atteinte musculaire dans le cancer : chevauchement entre la cachexie et la sarcopénie. Adapté de Hall 246.

Néanmoins, étant donné que la pierre angulaire de mes intérêts de recherche était

vraisemblablement la répercussion commune de ces différents syndromes sur le muscle, nous

Page 76: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

53

allons mettre l’emphase dans cette thèse sur l’atteinte musculaire en tant que telle et ce peu

importe qu’elle soit subséquente à un processus cachectique ou sarcopénique.

4.4 Causes

Les mécanismes de l’atteinte musculaire dans le cancer sont souvent matière à débat de par le

fait qu’on peut difficilement les séparer de ceux reliés au cancer (ex : Facteurs reliés à la tumeur)

ou s’il s’agit d’une réponse globale de l’organisme conséquente à d’autres stimuli atrophiques.

En effet, les patients atteints de cancers sont souvent soumis à plusieurs autres conditions

susceptibles d’entraîner une dysfonction musculaire telles que l’âge, la présence de comorbidités

sous-jacente (tel que la MPOC, par exemple), l’inactivité, la malnutrition ou encore les

traitements antinéoplasiques. La gestion de l’atteinte musculaire chez les patients atteints de

cancer doit donc s’effectuer en adoptant une approche globale et ainsi la connaissance des causes

potentielles de dysfonction musculaire s’avère importante dans la prise en charge du patient.

4.4.1 Âge et comorbidités :

Bien que certains cancers frappent de façon préférentielle des individus d’un plus jeune âge, la

majorité des patients nouvellement diagnostiqués d’un cancer sont âgés de 65 ans et plus 247. Vers

l’âge de 45-50 ans, un déclin de la masse musculaire estimé à 1 à 2 % par année peut être observé,

tandis que la force musculaire diminue en moyenne de 1,5% par an, puis de 3% par an à partir

de 60 ans 248. La littérature rapporte que la perte de masse musculaire associée à l’âge est

principalement causée par la perte sélective des fibres musculaires de type II conséquente à la

dénervation progressive des motoneurones 249.

Des comorbidités reliées à l’âge, telles que le diabète ou les maladies cardiovasculaires, sont aussi

présentes chez 30 à 80% des patients atteints de cancers et peuvent être délétères pour la fonction

musculaire via divers mécanismes touchant l’inflammation ou le métabolisme cellulaire 250. Dans

le même ordre d’idée, certaines autres comorbidités partagent quant à elles des facteurs de risques

communs avec le cancer et se retrouvent donc souvent de façon concomitante chez le même

individu. C’est le cas notamment de la MPOC qui est une condition que l’on retrouve chez plus

de 40-70% des patients atteints de cancer du poumon 251 et qui est bien connu pour engendrer

une dysfonction musculaire chez les patients qui en sont atteints 176,252.

Page 77: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

54

4.4.2 Malnutrition

La malnutrition est un enjeu clinique majeur qui, selon une récente étude menée chez 1453 sujets,

serait présent chez plus de 32% des patients atteints de cancer 253. Par ailleurs, il semblerait que

les patients atteints de cancers de la tête et du cou, du tractus gastro-intestinal, du pancréas de

même que du poumon soient d’avantages touchés par cette problématique 191. Les causes sous-

jacentes peuvent inclure une perturbation des mécanismes de la commande centrale de la prise

alimentaire, des dérèglements chimiosensoriels (altération des goûts et senteurs par exemple),

une diminution de la motilité gastro-intestinale de même que des symptômes de nausées et de

constipation 191. Dans un état de déplétion énergétique, les protéines musculaires constituent la

source principale d’acides aminés circulants résultant ainsi en une libération à partir du muscle

même 254. Conséquemment, une dysfonction musculaire a été rapportée chez des patients atteints

de cancers colorectaux qui souffraient de malnutrition 255. En effet, chez ces derniers, une

diminution de la force de préhension de la main de 29% ainsi qu’une diminution de la masse

musculaire de 12.2kg ont été observées comparées aux patients bien nourris alors qu’il n’y avait

pas de différence de masse grasse entre ces deux groupes 255.

4.4.3 Inactivité

Environ 50 % des patients atteints d’un cancer rapportent avoir diminué leur niveau d’activité

suite au diagnostic 256. Seulement 25-30 % des survivants du cancer atteignent les objectifs

d’activité physique de la population générale 257. Les patients atteints de cancer du poumon ne

font pas exception et une récente étude de Granger 258 a bien mis en lumière que ces derniers

étaient moins actifs comparé à des individus sains 258. En effet, il a été rapporté dans cette étude

que les patients atteints de cancer du poumon faisaient en moyenne 6120 pas/jours, ce qui

correspond à une réduction significative de 2363 pas/jours comparée au groupe de sujets

témoins en santé 258. En outre, les effets indésirables tels que la douleur, la faiblesse ou la toxicité

associée aux traitements s’ajoutent aussi comme barrières à la pratique régulière d'activité

physique chez les patients. Dans ce contexte, une autre étude a aussi mis en évidence que les

patients recevant des traitements de radiothérapie ou de la chimiothérapie néoadjuvante

marchaient approximativement 4000 pas/jours versus 9000 pas /jours pour les sujets en santé259.

Page 78: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

55

Enfin, l’alitement prolongé postopératoire contribue lui aussi à la perte de masse musculaire et

au développement de la dysfonction musculaire 191. Ceci a notamment été démontré chez des

sujets âgés qui, après 10 jours de repos au lit, avaient eu une diminution de 16% de la force

musculaire isocinétique du quadriceps ainsi qu’une perte de 1,5 kg de la masse musculaire

totale260.

4.4.4 Facteurs reliés à la tumeur ou à l’hôte

L'impact direct des facteurs reliés à la tumeur sur le tissu musculaire a été largement étudié dans

des modèles précliniques. Ces derniers ont notamment démontré une altération du métabolisme

énergétique ainsi que mis en évidence le rôle de l’inflammation induite par la tumeur 191,230.

L’atrophie musculaire engendrée par le processus cachectique est conséquente à plusieurs

altérations au niveau moléculaire résultant essentiellement en un dérèglement de la balance entre

la dégradation et la synthèse protéique 261,262. Malgré que les mécanismes cellulaires causant la

cachexie ne sont pas encore parfaitement définis, l’activation du système immunitaire de l’hôte

induite par la tumeur via la sécrétion de cytokines pro-inflammatoires est quant à elle une cause

bien connue 170,181,182. En effet, l’augmentation de la production des cytokines, telles que

l’interleukine (IL)-1ß, IL-6, interféron-γ et TNF-α pourrait être considérée comme le principal

déclencheur de la cascade catabolique menant à la diminution de la masse musculaire squelettique

181,263,264. L’activation de la voie protéolytique de l’ubiquitine-protéasome est un autre mécanisme

impliqué dans la dégradation protéique lors de la cachexie associée au cancer 181-183. Il a

notamment été démontré que l’expression de l’ARNm de l’ubiquitine était significativement

augmentée dans les biopsies musculaires de patients en attente de chirurgie pour un cancer

gastrique 180. De plus, MuRF1 and MAFbx sont deux ligases qui ont récemment été décrites pour

jouer un rôle crucial dans le développement de la cachexie 265. Aussi, MAFbx est un médiateur

de la dégradation de MyoD, une protéine impliquée dans la différenciation et la progression des

cellules musculaires, via la voie de signalisation ubiquitine-protéasome 266.

En plus de l'inflammation provenant de la tumeur, la plupart des tumeurs sont aussi hautement

métaboliquement actives et utilisent comme principale voie de génération d'énergie la glycolyse

267. Pour répondre à leur besoin énergétique, les tumeurs prennent de grandes quantités de

Page 79: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

56

glucose, compétitionnant directement pour la disponibilité de l'énergie avec d'autres tissus

dépendants à ce substrat 191.

Bien que certains facteurs sécrétés par la tumeur seule ou en association avec la réponse de l’hôte

(tels que les cytokines pro-inflammatoires) jouent un rôle important dans le développement de

l’atrophie musculaire 268, une connaissance plus approfondie des mécanismes impliqués

permettrait de développer des stratégies d’intervention efficaces pour renverser ce processus.

Cette connaissance serait d’autant plus importante puisque les perturbations du métabolisme

protéinique et plusieurs des altérations métaboliques et moléculaires menant à l’atteinte

musculaire sont déjà présentes au moment du diagnostic de cancer, et ce, avant même qu’une

perte de poids ne soit apparente 180,233,269,270.

4.4.5 Thérapies contre le cancer

La prise en charge thérapeutique du cancer implique l’utilisation de traitement locorégional seul

ou en association avec des traitements systémiques qui peuvent avoir des répercussions sur des

tissus qui étaient non ciblés 191,271. Il est difficile de séparer les effets qui sont causés par la tumeur

en tant que telle versus les traitements qui s’y rattachent. Par conséquent, très peu d’études dans

la littérature ont investigué l’effet direct des traitements antinéoplasiques sur la fonction

musculaire, et encore moins comparé l’effet des différentes classes de traitements possibles 191.

Néanmoins, les différents traitements (que l’on parle de chirurgie, chimiothérapie ou de

radiothérapie) peuvent affecter l’intégrité structurale du muscle squelettique des régions traitées.

Par exemple, la chirurgie peut endommager les fibres musculaires de même que les nerfs pouvant

ainsi altérer de façon significative l’amplitude de mouvement et la fonction musculaire141. Par

ailleurs, même si les traitements n'affectent pas directement l'intégrité structurale des

composantes musculaires, ces procédures sont associées à des effets indésirables tels que

l'alitement prolongé, l'inactivité, le déconditionnement et la douleur et peuvent ainsi avoir des

effets négatifs sur la fonction musculaire de façon indirecte 125.

Page 80: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

57

4.5 Implications cliniques de l’atteinte musculaire

Chez les individus sains, la fonction musculaire est un important prédicteur indépendant de

mortalité 216, de morbidité 272 et de la qualité de vie 273. Des associations similaires ont aussi été

constatées chez les individus atteints de cancers notamment en ce qui a trait à la mortalité, à la

progression de la maladie, aux complications reliées aux traitements et aux enjeux cliniques tels

que la fatigue.

4.5.1 Mortalité et progression tumorale :

L’impact clinique de la dysfonction musculaire comme facteur prédictif du pronostic a été mis

en lumière dans différentes populations cancéreuses. La sarcopénie a ainsi été associée à un

mauvais pronostic chez les patients atteints de cancer du côlon de stades avancés 274, de

mélanomes 275, de cancers du tractus gastro-intestinal 238 de même que chez les individus atteints

de cancers du sein 276. Dans le même ordre d’idée, Rutten et al. ont démontré que le pronostic

des patients atteints de cancer des ovaires était défavorable chez les individus qui perdaient de la

masse musculaire durant la chimiothérapie 277. Similairement, Stene et al. ont aussi démontré que

les patients atteints de cancer du poumon qui maintenaient ou augmentaient leur masse

musculaire avaient une meilleure survie globale comparée à ceux qui perdaient du muscle 278.

L’étude Prognostic significance of computed tomography-derived body composition parameters and sarcopenia in

lung cancer présentée au Chapitre III s’est penché aussi sur le sujet de l’atteinte musculaire chez

les patients nouvellement diagnostiqués d’un cancer du poumon et à tenter de déterminer

l’impact pronostic de la prévalence de sarcopénie au moment du diagnostic sur la survie à 3 ans.

L’une des seules autres études s’étant intéressée à l’atteinte musculaire chez les patients de faibles

stades avait rapporté que les individus atteints de cancer du sein qui étaient sarcopéniques

présentaient un taux de mortalité toutes causes confondues trois fois supérieur comparé aux

patients non-sarcopéniques 276. Toujours chez les patients atteints de cancers du sein, Prado et

al.237 ont aussi démontré chez une cohorte de patients présentant des métastases, que les

individus sarcopéniques avaient un plus court laps de temps relatif avant la progression tumorale

versus les individus non sarcopéniques (101 jours versus 173 jours, respectivement) 237.

Page 81: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

58

4.5.2 Complications reliées aux traitements :

Plusieurs études ont récemment mis en lumière des associations entre la fonction musculaire et

les complications associées aux traitements. Par exemple, la perte de masse musculaire a été reliée

à un risque accru de toxicité associée aux traitements dans plusieurs cancers, dont le cancer du

poumon non à petites cellules 279. En effet, Ross et al. a démontré que les traitements étaient plus

fréquemment retardés en raison de la toxicité associée à la chimiothérapie chez les patients qui

avaient perdu du poids versus ceux qui l’avait maintenu ( 9 vs 4%, respectivement, p<0.05) 280.

Dans le même ordre d’idée, une récente étude de Sjøblom et al.281 a mis en lumière que la faible

masse musculaire était un prédicteur significatif de toxicité hématologique causée par la

chimiothérapie chez des patients atteints de cancers du poumon de stades avancés 281. Cohérant

avec ces résultats Prado et al. 237 ont aussi mis en évidence que l’impact néfaste de la sarcopénie

sur la toxicité associée à la chimiothérapie. En effet, ces derniers ont démontré chez des patients

ayant un cancer du sein de stades avancés traité avec de la capecitabine que 50% des patients

sarcopéniques ont expérimenté de la toxicité associée à la chimiothérapie contre 19,5% des

patients non-sarcopéniques 237.

4.5.3 Fatigue

La fatigue est un autre enjeu clinique important sur lequel l’impact bénéfique de la préservation

de la fonction musculaire a été établi. Par exemple, Kilgour et al. 115 ont trouvé des corrélations

entre plusieurs mesures de la fonction musculaire tels que la force de préhension de la main, la

force du quadriceps de même que l’index de masse musculaire et la fatigue chez les patients

atteints de cancer de stade avancé 115. Similairement, chez un groupe de survivants du cancer du

sein ayant été évalués suivant des traitements adjuvants, la force de préhension a aussi été

associée de façon positive à la fatigue 282. Une autre étude effectuée chez des patients atteints

d’une tumeur cérébrale de faible stade a démontré que la surface musculaire à la cuisse prédisait

la fatigue 283. Ces différentes évidences suggèrent que l’atteinte musculaire peut jouer un rôle sur

la fatigue associée au cancer et qu’ainsi des mesures contre régulatrices doivent être mises en

place pour renverser ce processus.

Page 82: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

59

4.6 Réversibilité de l’atteinte musculaire :

Étant donné que le cancer est une des causes sous-jacentes de l’atteinte musculaire, la réussite

du traitement de la tumeur offre un certain degré d’amélioration de l'appétit, de la perte de poids

et de l’atteinte musculaire 284. Malheureusement, un nombre considérable de patients se

présentent dans les stades avancés de leur maladie ou ont des cancers qui sont réfractaires aux

traitements anti-néoplasiques. Ainsi, des stratégies alternatives visant à diminuer la perte

musculaire, diminuer les limitations fonctionnelles et améliorer la qualité la vie chez les patients

qui vivent avec un diagnostic de cancer sont nécessaires. Plusieurs approches thérapeutiques ont

été proposées à cette fin (voir Figure 6), mais jusqu’à présent aucune intervention médicale n’est

capable de renverser entièrement le processus cachectique 165,285. En raison de la nature complexe

de la condition, une intervention multimodale est également considérée comme nécessaire

puisqu’il est peu probable qu'une seule intervention réussisse à augmenter l’apport alimentaire,

à atténuer les perturbations métaboliques et à corriger le déséquilibre entre la synthèse et la

dégradation des protéines musculaires 286,287.

Trois interventions principales sont en cours de développement, seules ou en combinaison 288

soit les thérapies nutritionnelles visant à augmenter l'apport en énergie et en protéines 289, la

médication visant à stimuler l'appétit et réduire l'inflammation 290-292 et l’exercice comme

modalité thérapeutique.

Figure 9: Proportion de la distribution des différentes approches thérapeutiques répertoriées

dans les essais cliniques de phase II-IV portant sur la cachexie associée au cancer. Adapté de

Baracos, 2018 285.

Page 83: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

60

4.6.1 Suppléments nutritionnels

L’adoption d'une nutrition adéquate est un pilier du traitement de la cachexie et des

recommandations concernant la nutrition en oncologie clinique sont disponibles ont récemment

été émises pour adresser cette problématique 293. Dans un contexte d’oncologie, l’approche de

première ligne inclut l’utilisation de suppléments nutritionnels oraux (liquides stériles, semi-

solides ou poudres qui fournissent des macronutriments et micronutriments pour les personnes

qui ne peuvent pas satisfaire leurs besoins nutritionnels par l'alimentation orale) combinés à des

consultations avec un professionnel de la santé nutritionnelle visant à augmenter la quantité et

la qualité de l’alimentation du patient 285. Bien que la perte de poids associée à la cachexie

cancéreuse peut être partiellement attribuée à un apport alimentaire insuffisant, son traitement

avec l’aide de suppléments nutritionnels s’avère souvent inadéquat, et ce potentiellement puisque

ces derniers n’ont qu’un impact minimal sur le processus catabolique responsable de l’atrophie

du muscle squelettique 294. Dans l'ensemble, les différents essais cliniques randomisés proposant

une intervention nutritionnelle ont démontré une efficacité clinique minime, en particulier en ce

qui concerne les améliorations de la qualité de vie à long terme et la survie 295. Ceci peut

probablement être attribuable au fait que l’augmentation de poids observée avec la

supplémentation nutritionnelle est principalement due à la rétention d'eau et à l’augmentation de

la masse grasse plutôt que musculaire 295,296.

4.6.2 Stimulants de l’appétit

En ajout aux suppléments nutritionnels, plusieurs médicaments orexigènes (stimulants de

l'appétit) ont été développés pour contrer le manque d'appétit chez les patients atteints de

cachexie 285 tels que les cannabinoïdes, les corticostéroïdes et les progestatifs. Toutefois leur

utilisation est limitée en raison des effets secondaires qu’ils procurent tels que l’atrophie

musculaire ou l’augmentation du risque de thromboembolies 297. De nouvelles thérapies visant

à augmenter la prise nutritionnelle sont présentement sous évaluations. Parmi ces traitements

prometteurs, nous pouvons dénoter les agonistes des récepteurs sécrétagogues de l’hormone de

croissance (récepteur de la ghréline) 298,299 et les antagonistes des récepteurs de la mélanocortine

300, qui en plus de réguler l’appétit et la satiété, promeuvent aussi l’anabolisme protéique et

l’emmagasinement énergétique 285.

Page 84: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

61

4.6.3 Activité physique

L’exercice est une autre stratégie qui a été proposée pour contrer l’atteinte musculaire 191. Les

épisodes répétés de contraction musculaire associés à l'exercice stimulent un large éventail

d'adaptations physiologiques, y compris des changements dans l'appareil contractile, la fonction

mitochondriale, la régulation métabolique et la signalisation intracellulaire 301. En premier lieu,

l’exercice en résistance est un puissant stimulateur de la synthèse des protéines musculaires, en

particulier lorsqu'il est effectué en combinaison avec la prise d’acides aminés 302,303. En effet, le

déficit anabolique constaté dans la cachexie cancéreuse peut être partiellement résolu par le

maintien d’un niveau d'activité physique adéquat, une notion qui est endossée dans les lignes

directrices de pratique clinique en nutrition oncologique 285,293. Par ailleurs, l’amélioration de

l’action de l’insuline dans les tissus périphériques se produisant après l’exercice peut inhiber la

dégradation des protéines musculaires 304. De surcroît, l'exercice déclenche également la

formation d'une multitude de cytokines provenant de fibres musculaires, y compris

l'interleukine-6, qui augmente la sensibilité à l'insuline et réduit la production des cytokines pro-

inflammatoires 305. Il a d’ailleurs été observé que l’exercice répété avait un effet anti-

inflammatoire globale chez des populations en bonne santé 306 aussi bien que chez des patients

atteints de cancer de faibles stades 307. Cet effet pourrait être bénéfique pour traiter la cachexie

cancéreuse puisque dans cette condition l'inflammation systémique est associée avec une

diminution du poids, de la tolérance à l’effort et de la survie 308-310. Toutefois, malgré un fort

rationnel soutenant l'utilisation de l'exercice pour traiter l’atteinte musculaire dans le cancer, à

l’heure actuelle les données provenant d'essais cliniques randomisés sont insuffisantes pour

conclure à propos de l’efficacité de l'exercice à cette fin dans cette population 287.

Au cours de la dernière décennie, il y a eu des développements considérables en ce qui concerne

la pratique d’exercice en oncologie 311 et plusieurs essais cliniques ont démontré la faisabilité, la

sécurité et l’efficacité de cette modalité dans ce contexte. Je n’entrerai pas ici dans de plus amples

détails à ce propos puisque la section suivante se consacrera aux rôles de la réadaptation chez les

patients atteints de cancers.

Page 85: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

62

4.7 Conclusion

Bien que des manifestations de l’atteinte musculaire puissent être répertoriées dans l’ensemble

du continuum du cancer, l’impact réel du cancer en tant que tel sur cette condition demeure

encore à l’heure actuelle mal décrit. Ce fait peut notamment s’expliquer par la pauvreté de

données longitudinales et comparatives de même que par la difficulté de séparer les différentes

causes sous-jacentes à l’atteinte musculaire puisque ces dernières s’entrecroisent et varient

considérablement en fonction du contexte clinique 191. De surcroît, afin d’améliorer la

compréhension de l'étiologie de l’atteinte musculaire associée au cancer, une meilleure

compréhension des mécanismes moléculaires sous-jacents est nécessaire 191.

Malgré l'ampleur que représente la problématique de l’atteinte musculaire chez les patients

atteints de cancer, les progrès dans le développement de contre-mesures efficaces sont lents.

Par conséquent, il est recommandé de mettre davantage l'accent sur une approche proactive, au

début du continuum de la maladie, dans l’optique de viser à maintenir ou à ralentir la perte de la

fonction physique 220,234. À cette fin, l’utilisation de l’exercice à des fins thérapeutiques chez les

patients atteints de cancer est une avenue prometteuse, mais plusieurs défis limitent son

application dans le contexte clinique actuelle. Nous discuterons donc de ces enjeux dans la

prochaine section.

Page 86: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

63

5. SECTION 5 : RÉADAPTATION FONCTIONNELLE CHEZ LES

PATIENTS ATTEINTS DE CANCER

5.1 Introduction

Au Canada on estime qu’un homme sur 13, et qu’une femme sur 15 vont être atteint d’un cancer

du poumon au cours de leur vie 4. Compte tenu du vieillissement de la population, de

l'amélioration du dépistage et de l’amélioration du pronostic suivant le diagnostic, le nombre

d’individus vivant avec un cancer du poumon est en constante progression 30. En plus du fardeau

social et économique de la maladie en tant que tel, les survivants du cancer du poumon sont plus

à risque de développer une profusion de symptômes complexes pouvant altérer leur fonction

physique et leur qualité de vie 312.

L’interaction complexe de la symptomatologie et du déconditionnement physique des patients

atteints de cancer du poumon va engendrer une diminution de la participation aux activités

physiques de la vie quotidienne, de l’autonomie fonctionnelle, ainsi que de la tolérance à l’effort

et de la qualité de vie de ces patients. Pour ces raisons, il y a un intérêt croissant concernant le

développement de stratégies de réadaptation physique visant à améliorer la qualité de vie et à

diminuer le fardeau associé aux comorbidités présentes chez ces patients. Cet intérêt a été stimulé

par plusieurs rapports mettant en évidence que la consommation maximale d'oxygène est un

puissant facteur prédictif indépendant de survie globale à long terme pour les gens atteints d'un

cancer pulmonaire 313.

Jusqu'à récemment, le rôle de la réadaptation chez les patients atteints de cancer du poumon a

été principalement déduit de la littérature émergeant de la MPOC et peu d’études cliniques

avaient été entreprises chez cette population. Ceci reflète probablement la réticence des patients,

autant que des professionnels de la santé envers l’activité physique, couplé avec l'idée répandue

que l'exercice n’était pas sécuritaire chez ces derniers 314. Par ailleurs, l’idée que la réadaptation

puisse engendrer des retards dans les différents traitements et puisse ainsi avoir un impact négatif

sur la survie était fréquemment véhiculée 314. Or, depuis une dizaine d’années, la littérature sur

Page 87: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

64

le sujet a grandement avancé et plusieurs études ont commencé à se pencher sur le rôle et les

effets positifs de la réadaptation pulmonaire chez les individus atteints de cancer du poumon et

ce tout au long du continuum de la maladie.

Dans le cadre de cette thèse, nous allons diviser la littérature selon le stade de la maladie et ainsi

nous allons discuter des preuves supportant l’impact de l’exercice chez les patients de faible stade

de cancer (exercices en phase pré et postopératoire) et chez les patients présentant un stade

avancé de cancer du poumon.

5.2 Patients de faible stade de cancer

5.2.1 Phase préopératoire

Plusieurs études ont exploré les impacts de la réadaptation basée sur l’exercice chez les patients

atteints de cancer du poumon en phase préopératoire. Dans ce contexte, des améliorations

cliniquement et statistiquement significatives de la consommation maximale d’oxygène, de la

tolérance à l’effort, de la distance de marche ainsi que de la force musculaire ont pu être

démontrées 315-318.Chez les patients atteints de cancer du poumon, la chirurgie de résection

pulmonaire est le principal traitement curatif toutefois une mauvaise capacité à l’exercice est un

déterminant majeur de morbidité et de mortalité postopératoire suivant cette chirurgie 319,320. En

effet, lorsqu’on compare les patients ayant un V ̇O2max inférieur 12 ml/kg/min par rapport à

ceux qui ont une consommation maximale d’oxygène supérieure à 20 ml/kg/min, les

complications cardiopulmonaires ainsi que la mortalité sont significativement plus élevées, soit

de 8 fois et 13 fois respectivement. 321. Étant donné que la tolérance à l’effort est un facteur de

risque modifiable, notamment par le biais d’une amélioration de la fonction musculaire, une

intervention visant à augmenter la capacité à l’effort avant la chirurgie pourrait s’avérer bénéfique

et ainsi diminuer les complications cardio-pulmonaires postopératoires 322. Cette question a

récemment été étudiée par Cesario et al. 315 qui ont mené un essai clinique pilote sur huit patients

atteints de cancer du poumon qui n’étaient pas éligible pour la chirurgie en raison de leur

fonction pulmonaire marginale et de leur faible statut fonctionnel 315. Dans cette étude, les

patients participaient à un programme de 4 semaines comprenant des exercices supervisés à

haute intensité, des exercices respiratoires de même que des séances d’éducation. Suite à ce

Page 88: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

65

programme de réadaptation, la distance moyenne de marche au test de marche de 6 min a

augmenté de 47,4%. De surcroît, suivant le programme de réadaptation pulmonaire, tous les

patients répondaient désormais aux critères d'admissibilité pour la chirurgie et ont donc pu subir

leur chirurgie de résection 315.

À ce jour, le lien entre l’amélioration de la capacité aérobie suivant un programme de

réadaptation et la diminution de la survenue des complications postopératoires et l’amélioration

de la survie des patients demeurent encore incertain. Cependant, selon les connaissances

actuelles, il semblerait en effet que la réadaptation effectuée avant une chirurgie de résection

pulmonaire pourrait notamment diminuer la longueur du séjour hospitalier 323 et améliorer la

capacité aérobie de même que la tolérance à l’effort 315-317,324. Toutefois, à l’heure actuelle les

preuves ne sont pas encore assez robustes pour que la réadaptation soit prescrite de façon

systématique chez les patients atteints de cancer en attente d’une chirurgie thoracique 321. Par

ailleurs, les patients aussi bien que les cliniciens ont encore certaines préoccupations concernant

l’impact d’allonger les délais chirurgicaux afin d’implanter un programme de réadaptation. En

contrepartie, la littérature suggère que la réadaptation peut s’insérer chez la majorité des patients

à l’intérieur des 4 à 6 semaines préopératoires durant lesquels les derniers tests diagnostiques

seront effectués, et ce sans affecter négativement la survie 321,325. D’autre part, la magnitude de

l’amélioration de la capacité aérobie suivant un programme d’entraînement de cette durée semble

être similaire à ce qui a été observé suivant la participation à des programmes plus longs (8-12

sem), suggérant ainsi que les bénéfices de l’entraînement peuvent être acquis dès le premier mois

317. C’est d’ailleurs dans cette optique que nous avons élaboré en 2009 le projet de recherche qui

a sous-tendu mes études de second cycle 318. Ce projet de recherche qui consistait à évaluer la

faisabilité d’un court programme de réadaptation à domicile (4 sem) chez des patients en

investigations pour un cancer du poumon a permis de démontrer une amélioration significative

de 157 ± 195 secondes (p<0,05) au test d’endurance sur vélo et de 28 ± 29 m (p<0,05) au test

de marche de six-minute 318. De plus, la force musculaire du deltoïde, du triceps et des

ischiojambiers était significativement augmentées suite à l’intervention 318.

Page 89: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

66

5.2.2 Phase postopératoire

Bien qu’il soit logique d’utiliser la réadaptation en phase préopératoire, c’est en phase

postopératoire que s’est effectuée la grande majorité des études qui ont investigué le rôle de la

réadaptation pulmonaire chez les patients atteints de cancer du poumon 326. Puisque la chirurgie

peut avoir un impact négatif sur la capacité ventilatoire, la capacité fonctionnelle ainsi que la

qualité de vie des patients110, il est cliniquement pertinent de proposer la réadaptation pulmonaire

suivant la chirurgie comme intervention afin de renverser ces effets. Les résultats qui découlent

des études actuelles démontrent que la réadaptation pulmonaire postopératoire est bénéfique

pour le rétablissement des patients, qu’elle peut améliorer le statut fonctionnel, la perception de

dyspnée et diminuer le séjour hospitalier 324,327.

Le premier essai clinique non randomisé qui a évalué l’efficacité d’un programme de réadaptation

postopératoire en milieu hospitalier a été conduit par Cesario et al 327. Suivant la participation à ce

programme, les auteurs ont rapporté une détérioration de la distance de marche au TDM6 chez

les patients témoins, alors qu’une amélioration de 95 m a été observée chez les patients du groupe

de réadaptation 327. De façon similaire, Spruit et al 324, ont rapporté une amélioration significative

de 145m au TDM6 ainsi qu’une augmentation de 26 watts au test maximal sur vélo suite à la

participation à un programme multidisciplinaire de réadaptation en milieu hospitalier 324.

5.3 Patients de stades avancés

En ce qui concerne les bienfaits de la réadaptation chez les patients de stades avancés, Temel et

al 328 ont été parmi les premiers à investiguer la faisabilité et l’efficacité d’une intervention basée

sur l’exercice chez des patients nouvellement diagnostiqués avec un cancer du poumon de stade

avancé. Dans le cadre de cette étude, vingt-cinq patients recevant des traitements

antinéoplasiques ont participé à un programme d’exercice structuré de 12 semaines. Parmi ces

25 patients, seulement onze (44%) ont complété l’ensemble des sessions d’entraînement

prescrites 328. Toutefois, ces derniers ont vu leurs symptômes associés au cancer du poumon

(toux, souffle court, inconfort à la poitrine) s’améliorer significativement et par ailleurs ces

patients ont aussi maintenue leur distance de marche au TDM6 328. Ce fait peut d’ailleurs être

considéré comme étant positif puisque, sans une intervention, une détérioration de la distance

de marche serait normalement attendue chez ce groupe de patients 326,328. De surcroît, en raison

Page 90: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

67

du faible taux d’adhérence, les auteurs suggèrent qu’un programme d’exercice moins intense et

plus accessible pourrait améliorer la faisabilité de cette approche chez cette population 328.

Dans le même ordre d’idée, Quist et al. ont récemment évalué l’effet d’un programme

d’entraînement musculaire et cardiovasculaire de 6 semaines supervisé en milieu hospitalier

combiné à un entraînement individuel à domicile chez 29 patients ayant un cancer du poumon

de stades avancés recevant des traitements de chimiothérapie 329. Suivant la participation au

programme, des améliorations cliniquement et statistiquement significatives concernant le

VO2max (Δ0.09L/min), la distance de marche au TDM6 (Δ 39m) et la force musculaire (Δ 17%)

ont été observées. De plus, une amélioration significative du « bien-être émotionnel » (mesurée

via le questionnaire FACT-L) a été constatée chez ces patients, même si aucune autre

amélioration de la qualité de vie n’a été notée. Toutefois, alors que l’adhérence aux séances

supervisées était de 73% celle du programme à domicile n’était que de 8,7% 329.

D’autre part, il y a aussi un intérêt croissant en ce qui a trait à la réadaptation basée sur l’exercice

dans un contexte de soins palliatifs. À cet égard, Jensen et al. conduisent présentement une étude

dont l’objectif est d’évaluer l’effet de différents types de programmes d’activités physiques sur la

qualité de vie, les symptômes et l’efficacité des thérapies antinéoplasiques chez des patients ayant

un cancer du poumon de stades avancés et recevant de la chimiothérapie ou de la radiothérapie

palliative 330. La littérature actuelle supporte notamment les bienfaits de la réadaptation chez les

patients de stade avancé sur la fonction physique, les symptômes ainsi que la qualité de vie 331,332.

De plus, il semblerait que les patients aient un intérêt à ce propos puisque, selon une étude pilote

comprenant 50 patients avec des cancers avancés, 92 % des patients ont démontré un intérêt à

participer à un programme d’exercice physique 331. D’autre part, 84% des participants

préféreraient un programme d’activité physique individuel à effectuer à domicile 331.

5.4 Modalités d’entraînement

Un large étendu de prescription d’exercice et de modalités d’entraînement ont été proposés dans

la littérature. En ce qui concerne les exercices aérobies, le type d’entraînement le plus largement

prescrit était le vélo63,110,315-317,324,327,328,333-337 et le tapis roulant 110,315,324,327,328,335,336alors que seulement

Page 91: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

68

quelques études ont sélectioné la marche 317,333,334,338 ou les escaliers 110,336,338. Afin d’avoir une

intensité individualisée à chaque patient, la prescription des exercices aérobies se base

habituellement sur la fréquence cardiaque maximale, la charge de travail maximale ou en utilisant

la perception de l’effort du patient (mesurée par l’échelle de Borg). Un entraînement à intensité

modérée à élevée (correspondant à 60-80% de la charge de travail maximale ou à 4-6 /10 sur

l'échelle de Borg) est le plus généralement ciblé 110,316,317,324,327,333-335. Les séances d'entraînement en

continu sont généralement utilisées 315,316,323,324,327,328,334,336,338. Cependant, l'entraînement par

intervalles (seul ou en combinaison avec l’entraînement en continu) peut également être utilisé

chez les individus symptomatiques afin d’atteindre l’intensité désirée 63,110,317,337. Une intensité de

travail plus élevée, pouvant se rendre à des intensités correspondant à jusqu’à 100% de la capacité

aérobie basale, peut également être réalisé via l’entraînement par intervalles 317. Les sessions

d’exercices sont en générale prescrites à une fréquence d’au moins deux ou trois séances par

semaine 63,110,315-317,323,324,327,328,333-338, chacune d'une durée d'environ 10-45 min (30 minutes étant le

temps visé dans la plupart des études) 316,317,323,327,328,333,335,337.

Par ailleurs, la plupart des études rapportent aussi avoir inclus des exercices musculaires en

résistance 110,316,324,327-329,334-336,338, des étirements 316,324,328,329,336, de la relaxation 329,339 ou des sessions

d’éducation 110,315,327. Les exercices de résistance comprenaient habituellement l'utilisation de

poids libres 315,316,327,328,334,338 ou d’appareils de musculation 324,329,336,339 et étaient effectués à une

intensité correspondant à environ 60-80% d'une répétition maximale (1RM).

5.5 Sécurité et faisabilité

L’ensemble de la littérature concernant la réadaptation dans un contexte d’oncologie démontre

que les patients atteints de cancer du poumon peuvent participer à un programme de

réadaptation pulmonaire en toute sécurité soit avant ou pendant leur traitement de cancer 326.

Aucun effet indésirable n’a été rapporté dans les différentes études portants sur l’activité

physique chez cette population 111,315-317,324,327-329. De surcroît, il semblerait que les patients

collaborent bien aux prescriptions d’exercices proposées. En effet, le taux d’adhérence global se

situe entre 72 et 85% 63,317,338, ce qui est comparable aux taux rapportés dans la MPOC 340.

Cependant, les patients de stades plus avancés semblent avoir davantage de difficulté à maintenir

un niveau élevé d’adhérence aux programmes de réadaptation physique prodigués en milieu

Page 92: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

69

hospitalier 328. C’est ainsi que dans l’étude de Temel et al 328 portant sur cette population, seulement

44% des patients ont complété l’ensemble des seize sessions d’exercices proposées 328. En

revanche, dans l’étude récente de Quist et al.329, un taux d’adhérence de 79,3% a été rapporté,

confirmant ainsi la faisabilité d’un programme d’entraînement chez les patients de stades

avancés. Ces faits sont particulièrement pertinents puisque certains auteurs ont noté des

corrélations entre le niveau d’adhérence et certains symptômes reliés au cancer, telles que la

dyspnée et la fatigue 341.

L’exercice pendant et après les traitements du cancer fait maintenant partie des

recommandations thérapeutiques usuelles 342,343. En effet, l’American College of Sports Medicine

(ACSM) a notamment réuni un groupe d'experts pour créer des lignes directrices pour l'exercice

chez les patients atteints de cancer qui a été approuvé par l'American Society of Clinical Oncology

(ASCO) 343. De plus, la Commission sur le cancer de même que l’American Cancer Society (ACS) et

l’Ongology Nursing Society (ONS) recommandent que l’exercice fasse partie intégrante du plan de

traitement du cancer 342,344.

5.6 Barrières à la réadaptation pulmonaire

En dépit des évidences et des lignes directrices cliniques supportant la pratique d’activité

physique chez les patients atteints de cancer 342,343, l’exercice ne fait généralement pas partie

intégrante de la prise en charge holistique des patients atteints de cancers du poumon 345. Il a

aussi été mis en évidence que la majorité des patients atteints de cette pathologie n’atteignent

d’ailleurs pas le niveau d’activité physique minimal recommandé pour maximiser leur santé

258,345,346. Ainsi, malgré la reconnaissance de l'exercice en tant que composante essentielle dans le

continuum de la prise en charge des patients, le passage de la théorie à la pratique s’avère ardu

dans le contexte clinique actuel 344,345. Plusieurs barrières peuvent expliquer la difficulté à intégrer

l’activité physique dans le quotidien des patients atteints de cancer du poumon. Parmi celles-ci,

nous pouvons dénoter des facteurs attribuables aux patients en tant que tels, mais aussi

imputables aux cliniciens et à l’environnement.

Page 93: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

70

Barrières reliées aux patients

Plusieurs éléments relatifs à des facteurs physiques et psychologiques peuvent influencer les

habitudes de vie des patients en termes de pratique régulière d’activité physique. Ceux-ci incluent

les symptômes et les effets secondaires des traitements qui peuvent conduire à l’évitement de

l’activité et au déconditionnement additionnel qui en résulte. Du côté psychologique, les

barrières fréquentes peuvent inclure la peur du mouvement, la dépression, l’anxiété, la détresse,

le sentiment d’être désemparé et de ne pas avoir le contrôle. Par ailleurs, les comorbidités du

patient sont aussi à considérer et démontrent l’importance d’individualiser les soins en prenant

en compte les restrictions et capacités physiques propres à chaque patient 347. De plus, à l’heure

actuelle les patients n’ont peu ou pas d’informations concernant les bienfaits de l’exercice sur

leur condition. Pourtant, la majorité des survivants de cancer du poumon auraient aimé avoir

des conseils concernant l’activité physique au moment de leur diagnostic et/ou leurs des

traitements 348,349.

Barrières reliées aux cliniciens et à l’environnement

Des facteurs externes aux patients peuvent aussi agir à titre de barrières à l’implantation de la

réadaptation en oncologie. Parmi celles-ci, on peut dénoter la méconnaissance de la part des

cliniciens au sujet des bienfaits de la réadaptation et de la population à cibler pour cette

intervention, de même que le manque de connaissances sur les services de réadaptation

disponibles et sur l’accessibilité à ces services 347,350,351. S’ajoute à cela le fait que les infrastructures

existantes ainsi que les ressources, en particulier le temps et le personnel, sont limitées 345. Ainsi

des stratégies doivent être développées pour gérer ces barrières et combler le fossé entre ce qui

est démontré dans la littérature concernant les bienfaits de l’exercice et l’absence de cette

composante dans la prise en charge des patients atteints de cancer 344.

5.7 Perspectives

Les études qui ont porté sur la faisabilité et l’efficience des programmes de réadaptation chez les

patients ayant un cancer du poumon l’ont majoritairement fait en proposant des programmes

supervisés en milieu hospitalier 317,326,328. Toutefois, chez certaines populations, cette modalité est

contraignante et s’accompagne d’une mauvaise adhérence au programme. De surcroît,

l’accessibilité à ce type d’intervention est encore aujourd’hui relativement limitée dans un

Page 94: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

71

contexte clinique typique 352. Par conséquent, il y a un besoin émergent de développer de

nouvelles modalités pour prodiguer des services de réadaptation chez les patients atteints de

cancer du poumon. À cette fin, les programmes d’entraînement à domicile ou l’utilisation de

nouvelles technologies pour améliorer l’accès à ceux-ci peuvent donc s’avérer des approches

intéressantes dans l’avenir.

5.7.1 Programme à domicile

Après avoir constaté le faible taux de participation à la réadaptation chez des patients atteints

d’un cancer du poumon de stade avancé, la réadaptation à domicile apparaît désormais comme

étant une alternative intéressante à développer pour cette population 328.

Dans le cadre de mes études de second cycle, notre équipe de recherche s’est justement penchée

sur la faisabilité et l’efficacité d’un court programme d’entraînement à domicile (4 semaines) chez

une cohorte de 13 patients en investigation pour un cancer du poumon et en attente de chirurgie

de résection pulmonaire 318. Cette étude a mis en évidence le fait qu’un court programme à

domicile d’intensité modérée était une modalité faisable, sécuritaire et bien tolérée par ces

patients. Par ailleurs, la participation à ce programme à engendrer des effets physiologiques tels

que l’amélioration du temps d’endurance sur vélo, de la distance de marche et de la force

musculaire. De plus, l’adhérence à ce programme a été très bonne étant donné que tous les

patients ont complété au moins 75% des sessions d’exercices prescrites 318. Toutefois, l’absence

d’un groupe témoin et la petite taille de l’échantillon sont des facteurs pouvant limiter

l’interprétation des résultats.

Néanmoins, ces résultats ont récemment été confirmés par Cheville et al. dans le cadre d’un large

essai clinique randomisé portant sur la réadaptation à domicile chez des patients souffrants de

cancers divers (colon et poumon) 353 . Dans cette étude, 66 patients ont été randomisés en deux

groupes et ont participé à un programme de marche et d’entraînement musculaire à domicile ou

ont reçu les soins usuels. Suivant la participation à ce programme de huit semaines, le groupe

ayant participé à la réadaptation à domicile a eu une amélioration de la mobilité, de la fatigue et

de la qualité du sommeil comparé au groupe témoin 353. De plus, un bon taux d’adhérence a aussi

été observé dans le groupe intervention avec 76,9% des patients ayant atteint le taux de

Page 95: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

72

participation souhaité. En contrepartie, avec un taux d’adhérence de seulement 8,7%, Quist et

al.329 ont quant à eux conclut que la participation à un programme d’exercices à domicile n'était

pas une option réaliste chez les patients atteints de cancer du poumon inopérable et recevant des

traitements de chimiothérapie 329.

Au fur et à mesure que les résultats positifs émanent de la littérature, l’idée que des services de

réadaptation pulmonaire doivent être offerts chez les patients atteints de cancer du poumon

devient progressivement une évidence 326. Ainsi dans l’optique de rendre plus accessible cette

modalité, la réadaptation à domicile s’avère une option intéressante à envisager et de plus amples

études devraient être faites à ce sujet.

5.7.2 Téléréadaptation

La téléréadaptation est définie comme une application de la télésanté qui utilise les technologies

de la télécommunication afin de fournir des services de réadaptation à distance 354,355. Elle vise à

maintenir ou à améliorer l’accessibilité et la qualité des soins et services ainsi qu’à faciliter la

communication entre les différents acteurs du réseau de la réadaptation et ses partenaires. Elle

permet ainsi d’offrir des services qui ne sont pas ou peu disponibles à la population, d’augmenter

leur accessibilité et de favoriser la continuité des soins pour une clientèle plus vulnérable 354-356.

La faisabilité d’un protocole de téléréadaptation comprenant des exercices et des

recommandations en regard d’adaptations domiciliaires a été démontrée chez des personnes

âgées en perte d’autonomie 357, des personnes âgées présentant une démence légère ou modérée

358 et chez des personnes ayant subi une arthroplastie du genou 359-361. Son équivalence au plan

de l’efficacité clinique et la très grande adhérence des participants à l’intervention de

téléréadaptation viennent d’être démontrées dans un essai clinique d’envergure chez cette

dernière population 362,363.

En pneumologie, les interventions en télésanté sont en grandes parties des activités de

monitoring 364 ou d’enseignement 365 utilisant le soutien téléphonique 366 ou informatique 367,368

afin de faciliter une meilleure autogestion de la condition de santé par l’entremise de

l’enregistrement de différentes données. Trois revues systématiques369-371 ont aussi mis en

évidence l’apport des modalités de télésurveillance (ou télémonitoring) pour minimiser les coûts

Page 96: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

73

de santé par la diminution des hospitalisations et l’amélioration du suivi des patients atteints

d’une maladie pulmonaire obstructive chronique. Une revue systématique a conclu que les

interventions par téléréadaptation ont des résultats cliniques généralement meilleurs ou

équivalents à ceux de la réadaptation conventionnelle 355. La téléréadaptation pourrait donc

représenter une réponse aux difficultés d’accessibilité et d’adhérence aux interventions de

réadaptation pour une population qui voit de jour en jour sa capacité fonctionnelle et sa qualité

de vie décliner. À notre connaissance, aucune étude sur la téléréadaptation n’a porté sur les

survivants à un cancer du poumon nouvellement diagnostiqué et recevant un traitement de

chimiothérapie.

Consoles de jeux en réadaptation

L’utilisation de la console Nintendo Wii à des fins thérapeutiques est en pleine émergence dans

un contexte de réadaptation (Wii-rehabilitation) en raison de son faible coût, sa facilité

d’utilisation et sa capacité à améliorer la motivation des patients ainsi que le temps dédié aux

activités thérapeutiques 372,373. De plus, son potentiel à améliorer l’adhérence au programme de

réadaptation a récemment été mis en lumière 374. L’utilisation de la Wii dans une optique

thérapeutique est efficace pour améliorer la mobilité et la fonction musculaire des membres

supérieurs chez des patients survivants d’accident vasculaire cérébrale; l’équilibre et la mobilité

fonctionnelle chez les individus atteints de la maladie de Parkinson 375 et le temps d’endurance

chez les patients souffrants de maladies pulmonaires obstructives chroniques 376.

Plus spécifiquement dans un contexte d’oncologie, en plus d’augmenter la relaxation, la

distraction créée par l’utilisation des jeux d’ordinateurs a montré son efficacité pour diminuer les

effets secondaires provenant des traitements de chimiothérapie 377. En plus des changements

positifs de la performance fonctionnelle, un programme de réadaptation à domicile réalisé par

l’entremise d’une console Wii est une modalité faisable, sécuritaire et bien tolérée chez des

patients ayant un cancer du poumon ayant subi une chirurgie de résection pulmonaire 378. Par

conséquent, même si elle n’a été que peu étudiée, l’utilisation de la Wii à des fins de réadaptation

semble prometteuse dans un contexte d’oncologie pulmonaire.

Page 97: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

74

5.8 Conclusion

À mesure que le dépistage et les modalités de traitement s'améliorent, le nombre de personnes

vivant avec un cancer du poumon augmente. La gestion des symptômes liés au cancer de même

que l'amélioration de la qualité de vie globale et de l'état fonctionnel des patients sont donc

devenues des enjeux importants chez les patients atteints de cancer du poumon. Par conséquent,

il existe une littérature émergente sur les bénéfices de la réadaptation pulmonaire chez les

personnes atteintes d'un cancer pulmonaire. La réadaptation préopératoire et postopératoire

semble être une approche sécuritaire et efficace pour les patients atteints d'un cancer du poumon

de même que chez les patients atteints d'une maladie avancée recevant une chimiothérapie ou

une radiothérapie. Cependant, en raison de la faible accessibilité aux programmes de réadaptation

chez les patients atteints de cancer du poumon, de nouvelles stratégies adaptées à cette

population difficile doivent être développées. Par conséquent, davantage d’essais cliniques

randomisés sont nécessaires pour confirmer l'efficacité des interventions d'exercice dans cette

population particulière.

Page 98: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

75

CHAPITRE I

PROBLÉMATIQUE, OBJECTIFS ET HYPOTHÈSES

DES TRAVAUX DE RECHERCHE

Page 99: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

76

PROBLÉMATIQUE, OBJECTIFS ET HYPOTHÈSES

DES TRAVAUX DE RECHERCHE

L’objectif primaire de cette thèse était d’étudier la composition corporelle, la fonction musculaire

et la capacité fonctionnelle des patients atteints de cancer pulmonaire. De façon plus spécifique,

nous voulions déterminer s’il y avait une atteinte de la composition corporelle et musculaire au

moment du diagnostic chez les patients atteints de cancer du poumon (Chapitre III et IV) et

évaluer l’impact de cette atteinte sur la capacité fonctionnelle et la survie des patients (Chapitre

III et IV). Nous avons aussi voulu aborder la problématique de l’atteinte musculaire des patients

atteints de cancer du poumon en adoptant un point de vue plus fonctionnel et mécanistique en

étudiant les voies de signalisation impliquées dans l’équilibre musculaire de ces patients au

moment de leur diagnostic (Chapitre IV). En dernier lieu, nous avons voulu étudier le potentiel

de réversibilité de l’atteinte de la composition corporelle et musculaire en réponse à un

programme de réadaptation dans le cadre d’un essai pilote de faisabilité de la téléréadaptation

(Chapitre VI).

Faisant suite à l’avant-propos, où une mise en contexte de chacun des articles inclus dans cette

thèse était présentée, nous nous attarderons dans cette section à présenter plus spécifiquement

les principaux objectifs et hypothèses de recherche abordés dans ces papiers.

ARTICLE 1:

Prognostic significance of computed tomography-derived body composition parameters

and sarcopenia in lung cancer (Chapitre III)

La première étude s’intéressait principalement à la composition corporelle des patients au

moment du diagnostic. Ainsi, il s’agissait de tirer profit des images de tomodensitométries

cliniques des patients afin d’évaluer leur composition corporelle et la prévalence de sarcopénie

au moment du diagnostic et d’en déterminer l’impact sur la survie des patients. Dans cette

optique, les objectifs et hypothèses de cette étude étaient :

Page 100: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

77

Objectif général :

Évaluer l’influence de la sarcopénie et des paramètres de composition corporelle et musculaire

mesurés à partir de l’analyse de tomodensitométries cliniques sur la survie à 3 ans des patients

ayant reçu un diagnostic récent de cancer du poumon.

Objectifs spécifiques :

A. Déterminer la prévalence de sarcopénie de patients ayant reçu un diagnostic récent de

cancer du poumon

B. Suivre l’évolution de la composition corporelle et de la sarcopénie au cours de la première

année suivant le diagnostic des patients.

C. Évaluer l’impact pronostique des changements de la composition corporelle et de la

sarcopénie au cours de la première année de diagnostic sur la survie à 3 ans.

Hypothèses :

Au moment du diagnostic, il y aura une prévalence élevée de sarcopénie (≥50%)chez les

patients atteints de cancer du poumon. (Objectif A)

Au cours de la première année suivant le diagnostic, la majorité des patients auront une

perte de masse musculaire et la prévalence de sarcopénie augmentera par rapport à la

situation au moment du diagnostic. (Objectif B)

La présence de sarcopénie au diagnostic et la perte de masse musculaire au cours de la

première année seront associées à une diminution de la survie à 3 ans des patients.

(Objectif C)

ARTICLE 2:

Characterization of limb muscle function in newly diagnosed patients with lung cancer

(Chapitre IV)

La seconde étude avait pour but de mettre en évidence l’atteinte du muscle périphérique des

patients atteints de cancer du poumon au moment du diagnostic. À cette fin, les objectifs et

hypothèses de cette étude étaient :

Page 101: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

78

Objectif général :

Caractériser l’atteinte musculaire ainsi que la capacité fonctionnelle de patients ayant un cancer

pulmonaire au moment du diagnostic.

Objectifs spécifiques :

A. Quantifier et comparer 1) la composition 2) la fonction (force, endurance et fatigue)

et 3) la structure (surface, type de fibre et capilarisation) musculaire du quadriceps de

même que 4) la capacité fonctionnelle chez un groupe de patients atteints de cancer

du poumon au moment du diagnostic et un groupe de sujets en santé apparié pour

le sexe et l’âge.

B. Étudier et comparer la relation entre la fonction et la structure musculaire du

quadriceps avec la tolérance à l’effort entre ces groupes de patients

C. Explorer les voies de signalisations impliquées dans la dégradation et la synthèse

protéique dans le vastus lateralis. (p-p38 MAPK, p38 MAPK, p-Smad3, Smad3, Smad2,

Smad4, Atrogin-1, MuRF1, p-AKT and AKT)

Hypothèses :

Au moment du diagnostic d’un cancer du poumon, il y aura des altérations 1) de la

fonction (force endurance et fatigue), 2) de la structure musculaire du quadriceps et 3)

de la capacité fonctionnelle chez les patients atteints de cancer du poumon (Objectif A)

La fonction et la structure musculaire du quadriceps influencent la tolérance à l’effort

chez ces patients. (Objectif B)

Des altérations de la signalisation intracellulaire associée au maintien de la masse

musculaire seront présentes dans le quadriceps des patients atteints de cancer du

poumon (Objectif C)

Page 102: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

79

ARTICLE 3:

Comparison of abdominal and thigh muscle characteristics and their relationship to

quadriceps muscle functions in patients with lung cancer (Chapitre V)

Le troisième article présenté dans cette thèse voulait déterminer si l’analyse de la composition

musculaire au niveau abdominal pouvait prédire une atteinte musculaire au niveau des membres

inférieurs. Pour élucider ce point nous avions les objectifs et hypothèses de recherche suivants

avaient été établis :

Objectif général :

Déterminer l’association entre la composition musculaire mesurée dans la région de l'abdomen

et celle mesurée la mi-cuisse chez des patients ayant reçu un diagnostic récent de cancer du

poumon.

Objectifs spécifiques :

A. Évaluer la relation entre la quantité et de la qualité du muscle de la région de l’abdomen

et celles mesurées à la cuisse chez des patients ayant reçu un diagnostic récent de cancer

du poumon.

B. Évaluer la relation entre la quantité et de la qualité du muscle de la région de l’abdomen

et de la cuisse avec la fonction musculaire des muscles extenseurs du genou de patients

ayant reçu un diagnostic récent de cancer du poumon.

Hypothèses :

Il y aura une association positive entre la quantité et la qualité musculaire mesurée dans

la région de l'abdomen et celle de la mi-cuisse chez des patients ayant reçu un diagnostic

récent de cancer du poumon. (Objectif A)

Il y aura une association positive entre la qualité et quantité du muscle de la région de

l’abdomen et de la cuisse avec la fonction du muscle du quadriceps de patients ayant reçu

un diagnostic récent de cancer du poumon. (Objectif B)

Page 103: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

80

ARTICLE 4:

Feasibility of an eight-week telerehabilitation program for patients with unresectable

thoracic neoplasia receiving chemotherapy: a pilot study (Chapitre VI)

Dans le cadre de la quatrième étude, des patients ayant des tumeurs thoraciques ont entrepris de

participer à un programme de téléréadaptation de 8 semaines de façon concomitante à leur

traitement de chimiothérapie. Les objectifs et hypothèses de ce projet de recherche sont

énumérés ci-dessous :

Objectif général :

Vérifier la faisabilité d’un programme de téléréadaptation utilisant des modules d’enseignements

et des séquences d’exercices réalisées à partir de composantes de consoles de jeux chez des

patients atteints d’un cancer du poumon étant sous traitement de chimiothérapie.

Objectifs spécifiques :

A. Vérifier la convivialité de l’infrastructure technologique pour les utilisateurs,

B. Évaluer l'adhérence et la sécurité de l’approche de téléréadaptation chez les patients

atteints d’un cancer du poumon recevant des traitements de chimiothérapie.

C. Évaluer la satisfaction des participants vis-à-vis l’approche de téléréadaptation.

D. Vérifier la fiabilité de l’infrastructure technologique pour la mesure à distance et en temps

réel de la réponse physiologique du participant en cours d’intervention.

E. Recueillir des données cliniques sur l’effet de la participation à un programme de

téléréadaptation sur i) la tolérance à l’effort, ii) la performance locomotrice fonctionnelle,

iii) la fonction musculaire, iv) la participation aux activités physiques de la vie quotidienne

et v) la dimension psychosociale chez les patients atteints d’un cancer du poumon

recevant une chimiothérapie.

Page 104: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

81

Hypothèses :

L’infrastructure technologique sera conviviale pour les utilisateurs. (Objectif A)

Les patients auront une bonne adhérence au programme et l’intervention sera sécuritaire

(Objectif B)

Les patients seront satisfaits vis-à-vis les services de téléréadaptation. (Objectif C)

La prise de mesure à distance et en temps réel de la réponse physiologique du participant

en cours d’intervention sera fiable. (Objectif D)

La participation à un programme de téléréadaptation va se traduire par des améliorations

de la tolérance à l’effort, de la capacité fonctionnelle et musculaire des patients (Objectif

E)

Page 105: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

82

CHAPITRE II

MÉTHODOLOGIE

Page 106: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

83

2. MÉTHODOLOGIE

2.1 Introduction générale

Les mesures prises dans le cadre des projets de recherche soutenant cette thèse ont été expliquées

globalement dans la section méthodologie des différents articles. Toutefois, certaines techniques

qui sont au cœur de ce doctorat méritent une description plus précise de la procédure de même

qu’une explication plus approfondie du rationnel motivant leur utilisation. Cette section de la

thèse sera donc consacrée à l’analyse de la composition corporelle et musculaire par

tomodensitométrie et de l’analyse de la fonction musculaire par dynamométrie isocinétique de

façon plus détaillée.

2.2 Analyse de la composition corporelle et musculaire via

tomodensitométrie

La tomodensitométrie (TDM) fait partie des techniques d’imagerie médicale qui ont permis de

progresser de façon substantielle dans la compréhension de l’importance de la composition

corporelle dans plusieurs conditions pathologiques 379. Ces dernières années, les méthodes

d’analyse de la composition corporelle et de la masse musculaire à partir d’images

tomodensitométriques ont été largement développées, validées et appliquées dans le cadre de

nombreux protocoles de recherche 379,380 pour caractériser la composition corporelle et

musculaire de certaines populations particulières telles que les patients atteints de MPOC, les

personnes âgées, diabétiques ou obèses 381,382. En raison de son haut niveau de spécificité, cette

méthode est désormais considérée comme la mesure étalon pour quantifier le tissu adipeux et

musculaire 245.

Toutefois, son utilisation reste limitée en raison des doses de radiation, du coût élevé et du

manque de disponibilité et d’accessibilité à cette ressource 383. Cependant, dans un contexte

d’oncologie des images tomodensitométriques thoracoabdominales sont systématiquement

obtenues dans un but de dépistage, de stadification et de suivi clinique des patients 383 et

pourraient donc être accessibles pour documenter la composition corporelle et musculaire. Dans

Page 107: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

84

le contexte clinique actuel, ces images ne sont habituellement pas utilisées pour évaluer la

composition corporelle et musculaire des patients. Cependant, une étude récente a mis en

évidence qu’il était possible de se servir de ces images pour décrire la composition corporelle et

musculaire des patients atteints de cancer colorectal et cancer pulmonaire 384. De cette façon, à

partir d’un seul examen d’imagerie réalisé dans un contexte de dépistage ou de suivi de la maladie,

il deviendrait possible pour le clinicien d’obtenir une évaluation précise de la composition

corporelle du patient.

Ainsi dans le cadre des différentes études qui composent cette thèse, nous avons voulu profiter

de l’accessibilité des images de tomodensitométries cliniques pour évaluer la composition

corporelle des patients atteints de cancers du poumon au moment du diagnostic. La procédure

que nous avons utilisée pour analyser ces images sera détaillée ici-bas.

2.2.1 Segmentation au niveau de l’abdomen

Dans un contexte diagnostique et de suivi clinique, les images TDM des patients atteints de

cancer du poumon englobent rarement l’ensemble du corps 383. Toutefois, bien que l’imagerie

multi-coupes du corps en entier soit généralement considérée comme la référence pour mesurer

l’ensemble des différents tissus 380,385, celui-ci peut aussi être quantifié de façon efficace via

l’analyse d’une seule coupe transversale au niveau abdominal 386. Ainsi, pour que les patients

puissent être comparés entre eux, les images doivent être sélectionnées à l’aide d’un repère

anatomique spécifique et standardisé 383. Les vertèbres lombaires sont des repères couramment

utilisés lors de l’analyse de sujets non pathologiques puisque la surface de la coupe transversale

des tissus provenant des images individuelles de la région lombaire a une forte corrélation avec

la masse adipeuse, maigre et musculaire du corps en entier 386. En effet, l’analyse de la surface

musculaire et adipeuse présente au niveau de la troisième vertèbre lombaire (L3) est une région

reconnue pour correspondre à la quantité de tissus du corps en entier chez des populations saines

380,386 et ce repère anatomique a aussi été validé chez les patients atteints de cancer 168,238,387,388.

Dans le cadre des études Prognostic significance of computed tomographyderived body composition parameters

and sarcopenia in lung cancer de même que Comparison of abdominal and thigh muscle characteristics and

Page 108: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

85

their relationship to quadriceps muscle functions in patients with lung cancer, la surface musculaire, la surface

adipeuse viscérale et la surface adipeuse sous-cutanée ont donc été calculées via l’analyse de

clichés tomodensitométriques obtenus à ce niveau (L3). Les tomodensitométries ont été

effectuées avec un scanneur de type Siemens Somaton DRH (Siemens, Erlangen, Allemagne). Selon

les protocoles en vigueur à l’IUCPQ, la position des sujets a été standardisée lors de la prise

d’image (décubitus dorsal avec les bras tendus au-dessus de leur tête).

Technique d’analyse des images :

Les images des patients ont été prises selon les paramètres suivants : une tension (force des

rayons X) de 140 kilovolts (kV) déterminée selon le poids du sujet, une charge d’acquisition

(nombre de rayons X) fixe à 200 milliampères-secondes (mAs) et une épaisseur de coupe de cinq

millimètres (mm). Également, une tomodensitométrie avec une vue de face (scout de face; voir

Figure 10) a permis de standardiser la mesure de la position pour les images. Le niveau de coupes

des images sur les différentes tomodensitométries a été standardisé en utilisant une différence

inférieure à cinq millimètres par rapport à la position retenue lors de la première

tomodensitométrie.

Deux images de TDM consécutives au niveau de la troisième vertèbre lombaire ont été analysées

à l'aide du logiciel d'analyse d'images SliceOmatic 4.3 Rev-6f (Tomovision, Montreal, QC, Canada) et

selon des techniques standardisées 384. La zone du tissu adipeux viscéral a été déterminée en

délimitant le milieu de la paroi musculaire entourant la cavité abdominale tandis que le tissu

adipeux sous-cutané correspondait à la quantité de graisse située à partir de la peau jusqu’au

milieu de la paroi musculaire entourant la cavité abdominale. Le tissu adipeux total a été calculé

en additionnant la surface du tissu adipeux viscéral et celle du tissu adipeux sous-cutané.

Les différents tissus ont été catégorisés en fonction de leur densité propre. Ainsi, les tissus ayant

une densité variant entre -190 à -30 unité Housfield (HU) ont été considérés comme du tissu

adipeux, alors que ceux se situant entre -29 à 100 HU ont été classés comme tissu musculaire 389.

Les surfaces transversales (cm2) du tissu adipeux et du tissu musculaire de même que

l’atténuation moyenne (HU) des différents tissus ont ensuite été calculées. Des études ont

Page 109: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

86

indiqué qu'une atténuation musculaire plus faible est associée à une infiltration lipidique

intramyocellulaire 390,391. Les sujets pour lesquels une surface tissulaire > 1 cm2 était hors du

champ de vision du scanneur ont été exclus. Pour assurer la validité interne, une sélection

aléatoire de 10% de toutes les images segmentées a été systématiquement réanalysée à l'aveugle

par l’évaluateur original et par un évaluateur externe pour vérifier la validité externe.

Figure 10 Tomodensitométrie thoracoabdominale vue de face (scout)

Figure 11 Coupe sagittale à L3 non segmentée

Figure 12 Coupe sagittale à L3 segmentée

La Figure 10 représente une vue tomodensitométrique de face (scout). Sur la Figure 11 on peut voir une

coupe sagittale à L3 non segmentée et segmentée en Figure 12. Sur cette dernière, le tissu musculaire est

représenté en rose, le tissu adipeux sous-cutané en vert et le tissu adipeux viscéral en rouge.

Page 110: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

87

2.2.2 Segmentation au niveau des cuisses

L’évaluation de la composition musculaire de la cuisse a été effectuée dans le cadre des études

Characterization of limb muscle function in newly diagnosed patients with lung cancer de même que Comparison

of abdominal and thigh muscle characteristics and their relationship to quadriceps muscle function in patients with

lung cancer. La majorité des études faites chez les patients atteints de cancer ont rapporté des

données qui concernait l’évaluation de la masse musculaire du corps en entier tel que mesurée

par la bioimpédence 191,235 . Ainsi, le fait de focaliser nos analyses au niveau de la mi-cuisse a pu

nous donner des informations précieuses en ce qui concerne l’impact direct de la perte de poids

associée au cancer sur le muscle locomoteur. En raison de la précision de la mesure concernant

les surfaces tissulaires qui est excellente (0.4-1.5%) 392-394, la tomodensitométrie s’est révélée être

une méthode de choix pour évaluer de façon précise la composition corporelle des membres

inférieurs de nos patients.

Technique d’analyse des images :

La tomodensitométrie a été réalisée au niveau de la mi-cuisse des deux jambes. À l’instar de

l’abdomen, les tomodensitométries ont été effectuées avec un scanneur de type Siemens

Somaton DRH (Siemens, Erlangen, Allemagne) et les images ont été évaluées avec le logiciel

SliceOmatic 4.3 Rev-6f (Tomovision, Montréal, QC, Canada).

Les tissus ont été catégorisés en fonction de leur densité spécifique en HU. Les tissus ayant une

densité allant de -190 à -30 HU ont été considérés comme du tissu adipeux, tandis que ceux

allant de -29 à 100 HU ont été classés comme tissu musculaire. Le tissu adipeux a été divisé en

tissu adipeux intramusculaire et en tissu adipeux sous-cutané. La section transversale totale des

muscles des deux jambes a été calculée et séparée en muscle d'atténuation normale (35-100 HU)

et en muscle de faible atténuation (-29 à 34 HU). La valeur d'atténuation moyenne en HU de

chaque structure a été calculée.

Page 111: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

88

La Figure 13 représente une vue tomodensitométrique de face (scout). Sur la Figure 14 on peut

voir une coupe à la mi-cuisse non segmentée et segmentée en Figure 15. Sur cette dernière, le

tissu musculaire à atténuation normale est représenté en rose, le tissu musculaire de faible

atténuation en rouge, le tissu adipeux sous-cutané en bleu et le tissu adipeux intramusculaire en

noir.

a

Figure 13 Tomodensitométrie vue de face (scout)

Figure 14 Coupe à la mi-cuisse non segmentée

Figure 15 Coupe à la mi-cuisse segmentée

Page 112: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

89

2.3 Analyse de la fonction musculaire du quadriceps

La perte de la fonction musculaire est une manifestation clinique importante qui peut survenir

tôt dans le continuum du cancer et qui peut affecter la capacité fonctionnelle, la qualité de vie et

même la survie des patients 196. Ainsi, la mesure des changements de fonction musculaire peut

s’avérer cliniquement pertinente afin d’aider à déterminer la probabilité d'une augmentation de

la morbidité et de la mortalité chez ces patients 197et éventuellement proposer une prise en charge

bénéfique à l’amélioration du statut fonctionnel et de la qualité de vie des patients.

2.3.1 Dynamométrie isocinétique

Introduit dans les années 60, la

dynamométrie isocinétique est devenue

au cours des années la méthode de

référence pour évaluer la fonction

musculaire dynamique aussi bien dans

un contexte de performance sportive et

de réadaptation qu’en recherche clinique

395.

Toutefois, malgré sa fiabilité et son acceptabilité dans l'évaluation de la force musculaire chez les

patients atteints de cancer du poumon 208, la littérature demeure à l’heure actuelle assez pauvre à

ce sujet. Ainsi notre étude Characterization of limb muscle function in newly diagnosed patients with lung

cancer est l'une des premières à évaluer la fonction musculaire du quadriceps au moment du

diagnostic via un dynamomètre isocinétique.

Figure 16 Biodex, system pro 4, Biodex Medical System

Page 113: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

90

Technique d’évaluation de la fonction musculaire isocinétique

La force, l’endurance et la fatigabilité musculaires du quadriceps dominant ont été quantifiées au

cours d’une épreuve d’extension du genou. Le test consistait en une série de 30 répétitions à une

vitesse angulaire de 90 °/seconde. L’amplitude et la vitesse angulaire du mouvement étaient

contrôlées par un système de dynamométrie isocinétique (Biodex, system pro 4, Biodex Medical

System, 20 Ramsay Road, Shirley, New York) 396. Les sujets étaient bien positionnés et stabilisés sur

la chaise du dynamomètre, avec le centre de l'articulation du genou aligné avec le centre de l’axe

du dynamomètre. Le bras de levier du dynamomètre était solidement fixé sur le tibia à 3 cm au-

dessus de la malléole latérale. L'amplitude totale du mouvement du genou était fixée entre 80 et

90 degrés 397.

Figure 17 Courbe obtenue lors de l'exercice isocinétique

Page 114: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

91

À partir de cet exercice volontaire, différentes variables ont pu être recueillies. Celles-ci

incluaient :

- Moment de force maximale (Nm) : déterminé comme étant la mesure la plus élevée

du moment de force au cours des 30 répétitions.

- Travail total (Joules) : quantifie le travail effectué au cours de l’ensemble des répétitions

et représente l’endurance musculaire isocinétique.

- Ratio entre le travail et le poids corporel (%) : représente la quantité de travail généré

pendant la totalité du test divisé par le poids corporel.

- Index de fatigue (%) : représente le ratio du travail des 10 dernières répétitions sur le

travail des 10 premières répétitions 398.

- Puissance moyenne (W) : exprimait le taux moyen de travail effectué sur une certaine

période de temps 399.

- En dernier lieu, suite à l’exercice la perception d’effort (essoufflement et jambe) était

demandée aux participants.

Page 115: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

92

CHAPITRE III

Prognostic significance of computed tomography-derived

body composition parameters and sarcopenia in lung

cancer

Article en processus de soumission au

Journal of Cachexia, Sarcopenia and muscle - Clinical Report

Valérie Coats 1, Yves Lacasse 1,2, Lise Tremblay 1,2, Catherine Labbé 1-2, François Maltais 1,2 and

Didier Saey 1,2

Page 116: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

93

3. Prognostic significance of computed tomography-derived body composition

parameters and sarcopenia in lung cancer

Authors :

Valérie Coats 1, Yves Lacasse 1,2, Lise Tremblay 1,2, Catherine Labbé 1-2, François Maltais 1,2 and

Didier Saey 1,2

Affiliations :

1-Centre de recherche de l'Institut Universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec,

Université Laval, Québec, Canada;

2- Faculté de médecine, Université Laval, Québec, Canada;

Address of correspondence: Dr Didier Saey

Institut Universitaire de cardiologie et de pneumologie

de Québec

2725 Chemin Ste-Foy

Québec, Québec

Canada

G1V 4G5

Tel: 418-656-2614

Fax: 418-656-4762

E-mail: [email protected]

Keywords: lung cancer, sarcopenia, computed tomography, survival

Page 117: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

94

3.1 Résumé

INTRODUCTION

Alors que la sarcopénie a été associée à une faible survie chez les patients atteints de cancer du

poumon, les effets d’autres anomalies de la composition corporelle et les impacts de leurs

changements longitudinaux sur les paramètres cliniques sont moins connus.

OBJECTIFS

Étudier la signification pronostique des paramètres de la composition corporelle et de la

sarcopénie sur la survie à 3 ans chez les patients nouvellement diagnostiqués d'un cancer du

poumon et évaluer si les changements longitudinaux dans la section transversale des muscles

squelettiques et l'atténuation musculaire affectent la survie de ces individus.

MÉTHODES

Nous avons analysé les tomodensitométries thoracoabdominales (TDM) obtenues au moment

du diagnostic de cancer du poumon chez 316 patients (180 hommes). La même procédure a été

répétée chez un sous-groupe d'entre eux (n = 157) qui ont eu une tomodensitométrie de suivi

au cours de la première année suivant le diagnostic du cancer du poumon. Les sections

transversales du tissu adipeux viscéral et sous-cutané et la section transversale musculaire de

même que l'atténuation moyenne ont été quantifiées à partir de deux coupes transversales

abdominales consécutives au niveau de la troisième vertèbre lombaire. La sarcopénie a été

évaluée à l'aide de critères basés sur la tomodensitométrie et définie comme un index de surface

musculaire lombaire ≤ 55 cm2/ m2 pour les hommes et ≤ 39 cm2 / m2 pour les femmes. Le

statut de survie et la date de mortalité, le cas échéant, ont été enregistrés.

RÉSULTATS

Au moment du diagnostic, la prévalence globale de la sarcopénie était de 54% et était

significativement plus élevée chez les hommes que chez les femmes (66% contre 41%,

respectivement, p <0,001). Le taux de survie à trois ans était de 20%. Le modèle de régression

de Cox a montré qu’avoir une section transversale musculaire et une atténuation plus élevées au

diagnostic étaient associées à un taux de mortalité plus faible. Dans le sous-groupe de patients

pour lesquels des TDM de suivi ont été obtenus, la prévalence de la sarcopénie est passée de

46% au départ à 60% à un an (p <0,001). De plus, les patients chez lesquels une réduction de

Page 118: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

95

l'index de surface musculaire lombaire a été observée à la TDM répétée ont eu une survie globale

réduite par rapport à ceux qui n’en ont pas eu, avec un temps de survie moyen de 735 ± 89 jours

contre 1351 ± 124 jours pour ces derniers (p <0,001). L'analyse multivariée a montré que la perte

de tissu musculaire était associée à une réduction de la survie (p <0,001).

CONCLUSION

La section transversale musculaire et l'atténuation plus élevée étaient associées à une meilleure

survie chez les patients nouvellement diagnostiqués d'un cancer du poumon. Le suivi

longitudinal a également démontré que la perte de tissu musculaire au cours de la première année

était associée à un mauvais pronostic. Compte tenu de la possibilité d’effectuer des interventions

musculaires spécifiques, le dépistage de l'atteinte musculaire peut être cliniquement pertinent au

moment du diagnostic afin d’améliorer la prise en charge du patient.

Page 119: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

96

3.2 Abstract:

BACKGROUND

While sarcopenia has been associated with poor survival in patients with lung cancer, the effects

of other body composition abnormalities and of their longitudinal changes on clinical outcomes

is less clear.

OBJECTIVES

To investigate the prognostic significance of body composition parameters and sarcopenia on

3-year survival in newly diagnosed lung cancer patients and to evaluate whether longitudinal

changes in skeletal muscle cross-sectional area and attenuation impact on survival in these

individuals.

METHODS

We analysed thoraco-abdominal computed tomography (CT) scans obtained at the time of lung

cancer diagnosis in 316 patients (180 men). The same procedure was repeated in a subset of

them (n = 157) who had a follow-up CT scan within the first year following lung cancer

diagnosis. Visceral and subcutaneous fat cross-sectional areas and muscle cross-sectional area

and mean attenuation were quantified from two consecutive abdominal cross-sectional slices at

the level of the third lumbar vertebra. Sarcopenia was assessed using CT-based criteria and

defined as a lumbar skeletal muscle index ≤ 55 cm2/m2 for men and ≤ 39 cm2/m2 for women.

Survival status and mortality date, if applicable, were recorded.

RESULTS

The overall prevalence of sarcopenia at diagnosis was 54 % and was significantly higher for men

than for women (66 % versus 41%, respectively, p<0.001). The overall three-year survival rate

was 20%. Cox regression model showed that higher muscle cross-sectional area and attenuation

at baseline were associated with lower mortality rate. In the subset of patients for whom follow-

up CT scans were obtained, the prevalence of sarcopenia increased from 46 % at baseline to

60% at one year (p<0.001). In addition, patients in whom a reduction in lumbar skeletal muscle

index was observed on repeat CT scan had a reduced overall survival compared to those who

did not, with a mean survival time of 735 ± 89 days for the former compared to 1351 ± 124

Page 120: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

97

days in the latter (p< 0.001). Multivariate analysis showed that loss of muscle tissue was

associated with reduced survival (p < 0.001).

CONCLUSION

Higher muscle cross-sectional area and attenuation were associated with better survival in

patients with newly diagnosed lung cancer. Longitudinal follow-up also demonstrated that

loosing muscle tissue over one year was associated with poorer prognostic. Considering the

possibility of specific muscle interventions, screening for muscle impairment may be clinically

relevant at the time of diagnosis to enhance patient management.

Page 121: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

98

3.3 Introduction

With 1.6 million new cases diagnosed each year and 1.3 million deaths, lung cancer is the leading

cause of cancer-related death worldwide and it represents a pressing health issue which generates

significant personal and social costs 1. While it is indisputable that the availability of more potent

systemic therapies for the treatment of advanced lung cancer will improve outcomes, it is also

important to consider better global care to address the systemic consequences of the disease.

For example, cachexia, defined as a loss of muscle tissue, with or without loss of fat mass, affects

50-80% of cancer patients 2-4 and is directly responsible for almost 20 % of cancer related deaths

5. It is also associated with poor functional status and quality of life as well as increased surgical

risk and susceptibility to toxicity and decreased response to treatment 6-9. Despite the recognition

of the clinical importance of cachexia in lung cancer and the requirement for quantifying muscle

tissue to determine whether cachexia is present or not, precise quantification of muscle tissue is

not routinely done in thoracic oncology. Sarcopenia can be accurately diagnosed by computed

tomography (CT) using specific cut-off for cancer patients 10. Indeed, this method is now

considered as the gold standard measure for quantifying the adipose and muscle tissue 11. While

the implementation of CT to perform large scale assessment of body composition is unrealistic

given the associated radiation, its high cost, and limited access to this resource 12, these limitations

do not apply in the context of oncology where thoracoabdominal CT are routinely obtained for

the purpose of diagnosing, staging and following response to therapy 12.

Apart from the loss in muscle tissue, changes in other body compartments or in tissue

radiodensity may also affect outcomes in patients with lung cancer. For example, losing fat tissue

may also contribute to negatively affect prognosis. Likewise, recent studies suggested that

increased fat content of the skeletal muscle, as reflected by low muscle attenuation on computed

tomography (CT) scan, may alter muscle quality and is associated with poor survival in various

cancers 13-21, including lung cancer 22,23. Moreover, in that latter, an emerging literature suggested

that skeletal muscle attenuation may even be a more important prognostic factor than skeletal

muscle index 22,23. One limitation with the current literature, however, is that the longitudinal

effects of these body composition abnormalities on survival have not been evaluated in a global

and integrative approach within the same individuals.

Page 122: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

99

Thus, the primary objective of this study was to determine the influence of sarcopenia and body

composition parameters (visceral and subcutaneous fat tissue cross-sectional areas, muscle cross-

sectional area and attenuation) as assessed from clinical CT images on 3-year survival in newly

diagnosed lung cancer patients. As a secondary aim, we wished to evaluate whether longitudinal

changes in body composition and sarcopenia occurring during the first year of follow-up were

associated with prognosis in this population.

3.4 Methods

Study Design

This was a retrospective study performed at the Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de

Québec, Université Laval extending over a 3-year period (2009-2012). In collaboration with the

service of medical record department, we listed patients meeting following inclusion criteria: i)

men or women aged between 40-80 years diagnosed with a primary lung carcinoma between

2009 and 2012; ii) having an available thoracoabdominal CT-scan at baseline, before the

administration of any lung cancer treatment. Patients were excluded if they had started treatment

(chemotherapy, radiotherapy or surgery) before the first CT-scan available or if they had another

cancer diagnosis in the previous 5 years. Patients were also excluded if their CT scan did not

include cross-sectional CT slices at the level of the third lumbar vertebra to document body

composition (see below). The research protocol was approved and the possibility of using the

clinical data anonymously in a scientific report was granted by the institutional ethics committee.

Clinical outcomes

The following clinical data were collected from the medical records of each patient at the time

of diagnosis: age, anthropometric data (weight, height, body mass index), smoking history,

diagnosis (type of cancer and stage), type of treatment (surgery, radiotherapy and/or

chemotherapy), days between CT-scans, Eastern Cooperative Oncology Group performance status

(ECOG Score) 24 and comorbidities (categorized with the Charlson Comorbidity Index) 25. Overall

survival (OS) was calculated from the date of the pathological diagnosis up to the date of death

(from any cause) as reported in hospital files. For the patients who were still alive at the time of

the analysis, we used a fixed date for data collection and all patients were censored at this date.

Page 123: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

100

Imaging assessment

Thoracoabdominal CT-scans were systematically obtained as a part of clinical assessment of

patients. Unenhanced CT scans were performed with a Siemens Somaton DRH scanner

(Siemens, Erlangen, Germany) that was operated using the following protocol: 5.0-mm slice

thickness, 1.5 pitch, 120 kV, 240 mA, 0.8 second tube rotation. CT scans were performed in a

standardized position, with all patients in supine position with arms outstretched above their

heads. Baseline images were analyzed from the first CT-scan obtained at diagnosis and, when

available, the latest available CT-scan within one year of diagnosis was analyzed as the follow-

up scan.

Two consecutive CT images at the level of the third lumbar vertebra were evaluated using a

specialized image analysis software (Slice-O-Matic, Tomovision, Montréal, Québec, Canada) and

according to standardized techniques 26. This landmark was selected because skeletal muscle and

adipose tissue cross-sectional areas in this region correlate with whole-body tissue quantities 27,28

and it has been validated in patients with cancer 10,26,29. Visceral adipose tissue area was

determined by delineating the middle of the muscle wall surrounding the abdominal cavity while

subcutaneous adipose tissue corresponded to the amount of fat located from the skin to the

middle of the muscle wall surrounding the abdominal cavity. Total adipose tissue was computed

by summating the visceral adipose tissue and the subcutaneous adipose tissue. Adipose tissue

and muscle cross-sectional areas (cm2) were computed using an attenuation range of –190 to –

30 Hounsfield units (HU) and of -29 to 150 HU, respectively 30. The mean attenuation value

(HU) of each structure was generated. Studies have indicated that a lower muscle attenuation

(expressed as lower HU values) is associated with muscle lipid infiltration 31,32. Subjects for whom

a tissue surface area > 1 cm2 fell outside the field of view of the scope were excluded from

further analysis. A random selection of 10% of all segmented images were reanalyzed blindly by

the same evaluator to ensure internal validity as well as by another evaluator to verified external

validity. The muscle tissue area was normalized for stature to calculate the lumbar skeletal muscle

index in cm2/m2.

Longitudinal changes in tissue areas and attenuation were expressed as percentage from baseline.

Considering that the time period during two scans varied across patients, this measure was

Page 124: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

101

standardized by reporting % changes lumbar skeletal muscle area and composition per 100 days

(percentage change from baseline divided by the number of days between the two CT-scans and

multiplied by 100 days). Based on previously reported accuracy of CT for muscle analysis, a

measurement error of 2% was assumed 29. Consequently, changes of ± 2% were considered as

maintenance of lumbar skeletal muscle index or attenuation. Patients were dichotomized into

those who lost muscle tissue (lumbar skeletal muscle index loss of >2%/100 days) and those

exhibiting muscle stability or muscle gain (change in lumbar skeletal muscle index within 2% of

baseline/100 days or lumbar skeletal muscle index gain > 2%/100 days) between the two CT-

scans.

Statistical analysis

Descriptive values were expressed as mean ± standard deviation (SD). Comparison of

proportion of patients with or without sarcopenia was conducted using a chi-square test (Χ2).

Sarcopenia was defined using CT-based criteria as a skeletal muscle index ≤ 55 cm2/m2 for men

and ≤ 39 cm2/m2 for women 10,33. Body composition parameters were compared between

sarcopenic patients and non-sarcopenic patients using student-T test.

Survival curves were constructed in sarcopenic and non-sarcopenic patients, as well as in

patients with low and high mean muscle density using Kaplan-Meier estimates and compared

with log-rank tests. For the purpose of this analysis, patients were categorized according to the

median muscle attenuation at baseline (35HU), which was used as a cut-off to define high

attenuation (mean muscle attenuation ranging from 35 to 150 HU) and low attenuation (mean

muscle attenuation ranging from - 29 to 35 HU) muscle. We conducted univariate and

multivariate analyses based on Cox stepwise regression model using potential predictors of

mortality as independent variables (weight, height, body mass index, body surface area, ECOG,

Charlson score, treatment type, visceral adipose tissue cross-sectional area, subcutaneous

adipose tissue cross-sectional area, muscle cross-sectional area index, muscle attenuation) and

survival status as the dependant variable while controlling for age, sex and cancer stage. Changes

in body composition over the year was assessed by a paired student-T test and OS was compared

between patients who lost lumbar skeletal muscle index (loss >2%/100 days in lumbar skeletal

muscle index) and those who with muscle stability or gain (change in lumbar skeletal muscle

index within 2% of baseline/100 days or muscle gain ≥ 2%/100 days) using Kaplan-Meier

Page 125: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

102

estimates with log-rank tests. Longitudinal changes in body composition parameters were also

tested with multivariate analyses based on Cox stepwise regression model. A value of p < 0.05

was considered statistically significant. The data was analyzed using the statistical package

program SPSS (IBM, Statistical Package for the Social Sciences, Statistics V.22).

3.5 Results

We identified 1002 subjects who had a diagnosis of lung cancer and had a CT-scan between

April 2009 and April 2012 in our institution (see the Figure 1 for the Flow diagram). After

exclusion of 686 patients who met one of the exclusion criteria, 316 patients (180 men and 136

women) were included in the study. Personal and clinical characteristics of the included patients

are presented in Table 1. Patients had a mean body weight of 69 ± 15 kg and a mean body mass

index (BMI) of 25 ± 5 kg/m2. Eighty-seven percent of the study population had non-small-cell

lung cancer and 13% had small cell lung cancer. The overall prevalence of sarcopenia at diagnosis

was 54 % and was significantly higher for men than for women (66 % versus 41%, respectively,

p<0.001). Sarcopenic patients were significantly older, had worse ECOG performance status

and had more comorbidities, as reflected by a higher Charlson score than their non-sarcopenic

counterparts (Table 1).

Baseline body composition data

Mean muscle tissue, visceral adipose tissue and subcutaneous adipose tissue cross-sectional areas

were 131 ± 33 cm2, 154 ± 114 cm2 and 139 ± 77 cm2, respectively. Mean lumbar skeletal muscle

index were 52 ± 9 and 41 ± 6 and cm2/m2 for men and women, respectively. As shown in

Figure 2, while visceral adipose tissue cross-sectional areas were similar in sarcopenic and non-

sarcopenic patients, subcutaneous adipose tissue and muscle cross-sectional areas were reduced

in the former compared to the latter group (subcutaneous adipose tissue and muscle cross-

sectional areas: Δ -30.5 ± 18.5 cm2, p<0.05; muscle tissue: Δ -16.6 ± 6.0 cm2, p<0.05).

Muscle, visceral adipose tissue and subcutaneous adipose tissue mean attenuation were 34.5 ±

8.0 HU, -82.0 ± 10.0 HU and -90.8 ± 12.0 HU, respectively. Muscle tissue and visceral adipose

tissue attenuations were reduced in sarcopenic in comparison to non-sarcopenic patients (Δ -2.1

Page 126: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

103

HU and Δ -2.6 HU, for muscle tissue and visceral adipose tissue, respectively, p< 0.05). The

mean attenuation of subcutaneous adipose tissue was similar between sarcopenic and non-

sarcopenic patients (Figure 2).

Prognostic significance of baseline sarcopenia prevalence and body composition data on 3-year survival

The overall three-year survival rate was 20%. Initial survival analysis was performed using the

unadjusted Kaplan–Meier estimate. As shown in Figure 3 (A), OS was decreased in sarcopenic

patients in comparison with their non-sarcopenic counterparts, with a mean survival time of 585

± 60 days compared to 936 ± 79 days (p<0.001). In addition, decreased survival in sarcopenic

patients was seen irrespective of the cancer stages. As depicted in Figure 3 (B), OS was also

reduced in patients with low versus high mean muscle attenuation with a mean survival time of

589 ± 59 days compared to 890± 77 days, respectively (p=0.003).

We tested whether body composition variables of interest held significance to survival in a

stepwise Cox regression model corrected for other potential predictors of OS. As shown in

Table 2, after correcting for age, sex and cancer stage, mortality risk increased with ECOG and

Charlson scores, while it decreased with chemotherapy and radiotherapy, when used

concurrently or alone. Visceral and subcutaneous adipose tissue cross-sectional areas were not

linked to survival. Even though the presence of sarcopenia was no longer associated with

survival in this analysis, skeletal muscle index, muscle cross-sectional area and muscle attenuation

remained positively associated with survival (Table 2). For example, each 1-cm2 increment in

muscle area was associated with a 1% increase in survival (p < 0.05) and each 1-HU increment

in muscle tissue attenuation predicted a 2% reduction in mortality (p < 0.05). In the final Cox

regression model (Table 3), multivariable analyses showed that having stage I-II cancer,

concomitant chemoradiation and a high muscle cross-sectional area and attenuation were

positively linked to survival. On the other hand, being a male and having a high charlson score

and ECOG were associated with worse prognosis.

Page 127: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

104

Longitudinal body composition changes during the first year following diagnosis

A repeated CT-scan was available in 157 patients, with a mean interval between the baseline and

follow-up scans of 229 ± 105 days. Mean age in these individuals was 63 ± 9 years and mean

BMI was 25 ± 5 kg/m2. The body composition data of these individuals are presented in Table

4. The changes in adipose tissue cross-sectional areas were highly variable and did not reach

statistical significance. In contrast, patients exhibited, on average, a small but statistically

significant reduction in muscle tissue cross-sectional area and attenuation. The individual

changes in lumbar skeletal muscle index over 100 days are shown in Figure 4. We noted a

decrease in lumbar skeletal muscle index (≥2% loss/100 days) in 57% of patients. Also,

sarcopenia prevalence increased from 46 % at baseline to 60% at follow-up (p<0.001).

Prognosis significance of longitudinal changes in sarcopenia prevalence and body composition data on 3-year

survival

Subjects who lost muscle (>2% reduction in lumbar skeletal muscle index /100 days) had a

significantly lower OS in Kaplan-Meier analysis compared to subjects who gained/maintained

skeletal muscle index (see Figure 5.). The mean survival time was 735 ± 89 days for patients

who lost muscle compared to 1351 ± 124 days for patients who maintained muscle tissue (p<

0.001). Over the year, patients had a median loss in muscle attenuation of 2.5 HU (which

correspond to -2.9 %/100 days). Patients who lost more than 2.9%/100 days of baseline

attenuation had a significantly lower OS (852 ± 107 days) compared to the patients who

maintained their muscle radiodensity (1145 ± 109 days), p=0.008. In multivariable analysis, after

correcting for age, sex, cancer stage, baseline muscle cross-sectional area and attenuation,

mortality risk increased with loss of muscle cross-sectional area over the year (HR, 95% CI =

1.028, 1.012-1.044; p < 0.001). Moreover, the effect of losing muscle attenuation over the year

on mortality was worse in those who had a high muscle attenuation at diagnosis (HR, 95% CI =

1.006, 1.001-1.011; p=0.02).

Page 128: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

105

3.6 Discussion

The aim of this study was to investigate the prognostic significance of baseline and longitudinal

changes in body composition and sarcopenia in newly diagnosed lung cancer patients on 3-year

survival. Our study is consistent with and extend the current knowledge on the prognostic

significance of body composition in lung cancer by showing that: i) in agreement with previous

report26, at the time of diagnosis, sarcopenia was highly prevalent in patients with lung cancer,

particularly in men than women; ii) beyond BMI, OS was significantly shorter in sarcopenic

patients and in those with low muscle attenuation suggesting that further to muscle mass, muscle

radiodensity influences survival, similar to what was reported in other cancers 13-21,34; iii)

longitudinal changes in body composition, particularly in muscle quantity and radiodensity were

associated with survival; iv) we could not find any association with adipose tissue cross-sectional

areas at baseline and survival, suggesting that among the different body compartments, the

muscle tissue was more relevant to survival than adipose tissue. Considering that these body

composition parameters could be extracted from CT scans that are otherwise routinely obtained

as a part of lung cancer assessment, we suggest that utilizing this “hidden” information could

help target patients that are at risk for a poorer outcome.

Low body weight and low BMI are predictors of post lung resection surgery complications and

decreased survival in lung cancer 35,36. It remains unclear, however, whether this association is

mediated through reduced muscle or fat mass, or both. In the present study, patients had a mean

BMI of 25 ± 5 kg/m2 and 44% were either overweight or obese, according to the World Health

Organization (WHO) classification of BMI 37. According to multivariable analysis, survival was

associated with muscle cross-sectional area and attenuation but not with BMI, visceral or

subcutaneous adipose tissue. This is aligned with the notion that low muscle attenuation is

associated with poor survival in various malignancies 13-21. Furthermore, in advanced lung cancer,

recent studies suggested that skeletal muscle attenuation may even be a more important

prognostic factor than skeletal muscle index 22,23. Consequently, evaluation of muscle quantity

and radiodensity using clinical CT-scan images may help enhancing patient management.

One relevant finding of the present study was that the majority of patients lost muscle tissue so

that sarcopenia prevalence rose during the first year following diagnosis. In addition, patients

who lost muscle tissue had a reduced OS compared to those who maintained their skeletal

Page 129: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

106

muscle tissue, a finding that is consistent with the cancer literature. Indeed, Stene et al. found

that patients who maintained or gained skeletal muscle mass had a longer OS compared to those

who lost muscle 38. Similarly, Rutten et al. showed that the prognosis of ovarian cancer was worse

in individuals who lost skeletal muscle mass during chemotherapy 39. This finding was also

reported by Blauwhoff et al. who demonstrated that muscle area decreased significantly during

chemotherapy and was independently associated with survival in patients with metastatic

colorectal cancer 40. The assessment of longitudinal changes in muscle mass may thus be clinically

relevant, adding further information to the baseline muscle mass status.

One strength of this study is that we used clinical CT-scan images to assess body composition

which may provide useful, but often neglected information about body composition. Moreover,

computed tomography is an excellent method to quantify skeletal muscle as the precision of

measures is excellent (0.4-1.5%), thus providing a high sensitivity to detect changes over time

19,41,42. Also, the L3 landmark that we selected for our analysis has been widely validated in cancer

patient 10,26,29 and it is the most commonly used in the literature 30. However, this landmark was

not available for 7% of our patients’ original sample, for whom the CT-scan was confined to the

thoracic region. The longitudinal aspect of the study is informative considering that sarcopenia

may be influenced by interpersonal variation in muscle mass and other variables such as ethnicity

39. Such changes in muscle cross-sectional area over time occurring within the same individuals

may be a better prognosis factor.

There are some limitations to our study that deserve to be mentioned. First, because of the

retrospective nature of the study, some information could not be retrieved. For example, it was

not possible to document the extent of body weight loss that may have occurred prior to

diagnosis; this information was rarely available from medical charts. It is nevertheless noteworthy

that BMI was preserved at baseline and that the statistical association between muscle cross-

sectional area and density was maintained after correcting for this variable, a further indication

of the relevance of assessing body composition beyond the sole measurement of BMI. We could

assess longitudinal changes in body composition only in about half of the study population

because the other half had only one CT-Scan at diagnosis, died before having a second CT-Scan

or had their follow-up CT-Scan in another hospital. Consequently, it may be possible that we

Page 130: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

107

have underestimated the impact of skeletal muscle loss on OS since the likelihood of having a

repeat CT scan was probably less in patients who died early.

Another point that deserves to be discussed is the cut-off used for defining sarcopenia. In the

literature this latter ranged from 29.6 to 41 cm2/m2 in women and from 36 to 55.4 cm2/m2 in

man 13. In this paper, we choose the most commonly used definition which was initially defined

by Prado et al. using optimum stratification analysis between low muscle mass and mortality in

a population of 250 obese Canadian patients with respiratory or gastrointestinal malignancies

newly referred to medical oncology clinics 10. However more recent publications have used cut-

offs defined by Martin et al. , who extended Prado’s data set to include non-obese patients,

generating SMI thresholds for sarcopenia according to sex and BMI (43 cm2/m2 for men BMI

<25, 53 cm2/m2 for men BMI >25, and 41 cm2/m2 for women regardless of BMI) 21. Moreover,

Martin et al. study also found skeletal muscle attenuation values associated with survival (41 HU

for men and women with BMI <25 and 33 HU for those with BMI >25) 21. Since the majority

of our cohort was non-obese patients, Martin’ cut-off adjusted with BMI would probably have

been more relevant and might have increased the number of patients who were either sarcopenic

or had low muscle attenuation. Unfortunately, Martin’s paper was not published at the time this

study was designed.

Clinical implications

Sarcopenia is now considered a cardinal clinical feature of cancer cachexia and it can be properly

assessed from CT-scan. Consequently, evaluating skeletal muscle cross-sectional area on CT

images could be used to classify cachexia as well as to evaluate the effect of interventions aiming

at controlling or reversing cachexia 38. Further studies are needed to establish if the loss of

skeletal muscle tissue could be reversible or improved by proper interventions such as exercise-

based rehabilitation and/or nutritional support that could improve the OS of lung cancer

patients. Also, as demonstrated in the present study, longitudinal changes in muscle tissue

quantity and radiodensity may provide additional prognostic information that could then be used

to tailor the clinical management in patients at higher mortality risk. Additional studies on this

topic are needed to further document if changes in body composition could influence the

response to and the toxicity risk of cancer therapies 43.

Page 131: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

108

3.7 Conclusion

Considering that muscle area and muscle attenuation may influence survival and that impairment

in muscle quantity and radiodensity may be specifically targeted for therapy, screening for muscle

impairment using CT images that are widely available in routine clinical practice may be relevant

to enhance lung cancer patients management.

ACKNOWLEGEMENTS

The authors thank Josée Bafaro, Brigitte Fortin, and Lynda Fradette and the clinical staff of the

Clinique d’oncologie thoracique de l’Insitut Universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec for their

assistance with the study as well as Serge Simard and Gaétan Daigle for their statistical assistance.

The authors certify that they comply with the ethical guidelines for authorship and publishing

of the Journal of Cachexia, Sarcopenia and Muscle 44.

CONFLICT OF INTEREST

Valérie Coats, Yves Lacasse, Lise Tremblay, Catherine Labbé, François Maltais and Didier Saey

declare that they have no conflict of interest.

Page 132: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

109

3.8 Figure legends

Figure 1. Flow diagram.

Figure 2. Tissues area and attenuation according to sarcopenia prevalence at time of

diagnosis

Figure 3. Overall survival according to sarcopenia prevalence (A) and muscle attenuation

(B) at time of diagnosis

Figure 4. Individual changes in lumbar skeletal muscle index (%/100 days) during the first

year following diagnosis.

Figure 5. Overall survival according to changes in lumbar skeletal muscle index (%/100

days) during the first year following diagnosis

Page 133: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

110

Table 1. Patient characteristic

Variable Patients (n=316)

Sarcopenic (n=169)

Non-sarcopenic (n=147)

Age, yr 65 ± 9 67 ± 9 61 ± 9*

Gender (M/F) (180/136) (118/56) (62/80)

BMI (kg/m2) 25 ± 5 24 ± 4 27 ± 5*

Smoking status

Current 102 54 48

Former 199 113 86

Never smoker 15 7 8

Tobacco consumption (Pack-year) 40 ± 21 40 ± 22 41 ± 20

ECOG performance status 1.1 ± 0.8 1.2 ± 0.8 0.9 ± 0.7*

Charlson score 7.1 ± 2.4 7.6 ± 2.5 6.5 ± 2.2*

Pulmonary function tests

FEV1 (L) 1.88 ± 0.73 1.89 ± 0.78 1.86 ± 0.68

FEV1 (% predicted) 71 ± 21 68 ± 21 73 ± 21

FVC (L) 2.94 ± 0.97 2.98 ± 1.02 2.90 ± 0.9

FVC (% predicted) 88 ± 21 84 ± 21 92 ± 21*

FEV1/FVC (%) 63 ± 11 62 ± 12 64 ± 10

Histologic diagnosis

NSCLC 276 (87%) 149 (86%) 127 (89%)

SCLC 40 (13%) 25 (14%) 15 (11%)

Cancer stage

NSCLC stage I 14 (4%) 11 (6%) 3 (2%)

NSCLC stage II 26 (8%) 9 (5%) 17 (12%)

NSCLC stage III / Limited SCLC 88 (28%) 45 (26%) 43 (30%)

NSCLC stage IV / Extensive SCLC 188 (60%) 104 (60%) 84 (59%)

Treatment

Surgery alone 9 6 3

Chemotherapy alone 48 27 21

Radiotherapy alone 59 43 16

Surgery and adjuvant radiotherapy 4 2 2

Surgery and adjuvant chemotherapy 14 5 9

Concurrent chemoradiation 137 63 74

Surgery and adjuvant chemoradiation 7 2 5

No treatment 38 26 12

Values are mean ± SD. Definitions of abbreviations: BMI: body mass index; ECOG: Eastern Cooperative

Oncology Group; FEV1: forced expiratory volume in one second; FVC: forced vital capacity; NSCLC:

non-small-cell lung cancer; SCLC: small-cell-lung cancer;

* = p<0.05 between sarcopenic and non-sarcopenic patients.

Page 134: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

111

Table 2. Univariable analyses of overall survival

Variable Univariable analyses

HR (95%CI) p value

Weight 0.99 (0.99 - 1.00) 0.28 Height 0.64 (0.10 - 4.12) 0.64 BMI, kg/m2 0.99 (0.95 - 1.01) 0.34 BSA, m2 1.06 (0.70 - 1.61) 0.76 FEV1, L 0.78 (0.60 - 1.01) 0.07

FEV1 % of predicted value 0.99 (0.98 - 1.00) 0.12 Treatment Chemotherapy or radiotherapy alone

1.36 (1.02 - 1.80)

< 0.05

Concurrent chemoradiation 0.64 (0.48 - 0.86) < 0.05 Surgery 0.69 (0.39 - 1.22) 0.21 Charlson Score 1.13 (1.05 - 1.22) < 0.001 ECOG performance status 1.76 (1.45 - 2.12) < 0.001 Sarcopenia at diagnosis 1.27 (0.96 - 1.68) 0.09 Visceral adipose tissue CSA 1.00 (0.99 - 1.00) 0.54 Subcutaneous adipose tissue CSA 1.00 (0.99 - 1.00) 0.75 Muscle tissue CSA 0.99 (0.98 - 0.99) < 0.05 Muscle attenuation 0.98 (0.96 - 0.99) < 0.05 Skeletal muscle index 0.97 (0.95 - 0.99) < 0.05

Definitions of abbreviations: BMI: body mass index; BSA: body surface area; FEV1=forced

expiratory volume in one second; CSA: cross-sectional area.

Page 135: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

112

Table 3. Multivariable analyses of overall survival

Definitions of abbreviations: : CI: confidence interval; ECOG: Eastern Cooperative Oncology

Group; HR: hazard ratio NSCLC: non-small cell lung cancer; SCLC=small-cell-lung cancer

Variable Multivariable analyses

HR (95%CI) p value

Age 0.99 (0.97-1.01) 0.53 Sex (male) 1.90 (1.24-2.90) < 0.05 Cancer stage (NSCLC I-II) 0.33(0.13 -0.81) < 0.05 Cancer stage (NSCLC stage III / Limited SCLC ) 0.53 (0.28-0.99) 0.06 Cancer stage (NSCLC stage IV / Extensive SCLC) 1.35 (0.85-2.13) 0.19 Concurrent chemoradiation 0.74 (0.55-0.99) < 0.05 Charlson Score 1.10 (1.01-1.19) < 0.05 ECOG performance status 1.64 (1.36-1.97) < 0.001 Muscle tissue cross-sectional area 0.99 (0.98-0.99) < 0.05 Muscle attenuation 0.98 (0.96-0.99) < 0.05

Page 136: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

113

Table 4. Body composition changes during the first year following diagnosis

Baseline CT scan Follow-up CT-scan Δ between the two

CT scans (%)

Δ / 100 days

(%)

Total adipose tissue cross-

sectional area (cm2)

298.0 ± 183.9 305.3 ± 176.7 30.9 ± 110.5 16.6 ± 80.3

Visceral adipose tissue cross-

sectional area (cm2)

149.9 ± 116.3 158.8 ± 110.0 26.2 ± 74.5 14.7 ± 46.0

Subcutaneous adipose tissue

cross-sectional area (cm2)

147.9 ± 86.0 146.5 ± 78.5 -7.5 ± 64.2 -7.1 ± 47.5

Muscle tissue cross-sectional

area (cm2)

135.5 ± 33.4 126.7 ± 30.6 -5.9 ± 9.2 * -3.9 ± 10.1

Muscle tissue attenuation (HU) 35.6 ± 7.2 33.1 ± 7.6 -6.8 ± 13.0 * -3.8 ± 10.4

Skeletal muscle index (cm2/m2 ) 49.3 ± 9.6 46.2 ± 8.9 -5.9 ± 9.2 * -3.9 ± 10.1

Data are mean ± SD; * indicate significant changes between baseline CT-Scan and follow-up

CT-Scan (p< 0.05).

Page 137: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

114

Figure 1. Flow diagram

Page 138: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

115

Figure 2. Tissues area and attenuation according to sarcopenia prevalence at time of

diagnosis

* : p<0.05

Page 139: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

116

Figure 3. Overall survival according to sarcopenia prevalence (A) and muscle attenuation (B)

at time of diagnosis

A B

Page 140: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

117

Figure 4. Individual changes in lumbar skeletal muscle index (%/100 days) during the first

year following diagnosis.

Page 141: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

118

Figure 5. Overall survival according to changes in lumbar skeletal muscle index (%/100 days)

during the first year following diagnosis

Page 142: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

119

3.9 References

1. Jemal A, Bray F, Center MM, Ferlay J, Ward E, Forman D. Global cancer statistics. CA: A Cancer Journal for Clinicians. 2011 2011:n/a-n/a.

2. Lira FS, Rosa JC, Zanchi NE, et al. Regulation of inflammation in the adipose tissue in cancer cachexia: effect of exercise. Cell Biochem.Funct. 3/2009 2009;27(2):71-75.

3. Muscaritoli M, Bossola M, Bellantone R, Rossi FF. Therapy of muscle wasting in cancer: what is the future? Curr.Opin.Clin Nutr.Metab Care. 7/2004 2004;7(4):459-466.

4. Tisdale MJ. Cachexia in cancer patients. Nat Rev Cancer. 11/2002 print 2002;2(11):862-871.

5. Bruera E. ABC of palliative care. Anorexia, cachexia, and nutrition. BMJ. 11/8/1997 1997;315(7117):1219-1222.

6. Inui A. Cancer anorexia-cachexia syndrome: current issues in research and management. CA Cancer J Clin. 3/2002 2002;52(2):72-91.

7. Fearon KC, Voss AC, Hustead DS, Group ftCCS. Definition of cancer cachexia: effect of weight loss, reduced food intake, and systemic inflammation on functional status and prognosis. The American Journal of Clinical Nutrition. 6/1/2006 2006;83(6):1345-1350.

8. Dewys WD, Begg C, Lavin PT, et al. Prognostic effect of weight loss prior to chemotherapy in cancer patients. Eastern Cooperative Oncology Group. Am J.Med. 10/1980 1980;69(4):491-497.

9. Tisdale MJ. Tumor-host interactions. J.Cell Biochem. 11/15/2004 2004;93(5):871-877.

10. Prado CM, Lieffers JR, McCargar LJ, et al. Prevalence and clinical implications of sarcopenic obesity in patients with solid tumours of the respiratory and gastrointestinal tracts: a population-based study. The Lancet Oncology. 7/2008 2008;9(7):629-635.

11. Mattsson S, Thomas BJ. Development of methods for body composition studies. Phys.Med.Biol. 7/7/2006 2006;51(13):R203-R228.

12. Prado CM, Birdsell LA, Baracos VE. The emerging role of computerized tomography in assessing cancer cachexia. Curr.Opin.Support.Palliat.Care. 12/2009 2009;3(4):269-275.

13. Antoun S, Lanoy E, Iacovelli R, et al. Skeletal muscle density predicts prognosis in patients with metastatic renal cell carcinoma treated with targeted therapies. Cancer. Sep 15 2013;119(18):3377-3384.

14. Fujiwara N, Nakagawa H, Kudo Y, et al. Sarcopenia, intramuscular fat deposition, and visceral adiposity independently predict the outcomes of hepatocellular carcinoma. Journal of hepatology. Jul 2015;63(1):131-140.

15. Kaibori M, Ishizaki M, Iida H, et al. Effect of Intramuscular Adipose Tissue Content on Prognosis in Patients Undergoing Hepatocellular Carcinoma Resection. Journal of gastrointestinal surgery : official journal of the Society for Surgery of the Alimentary Tract. Jul 2015;19(7):1315-1323.

Page 143: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

120

16. Hamaguchi Y, Kaido T, Okumura S, et al. Preoperative intramuscular adipose tissue content is a novel prognostic predictor after hepatectomy for hepatocellular carcinoma. Journal of hepato-biliary-pancreatic sciences. Jun 2015;22(6):475-485.

17. Chu MP, Lieffers J, Ghosh S, et al. Skeletal muscle radio-density is an independent predictor of response and outcomes in follicular lymphoma treated with chemoimmunotherapy. PloS one. 2015;10(6):e0127589.

18. Aust S, Knogler T, Pils D, et al. Skeletal Muscle Depletion and Markers for Cancer Cachexia Are Strong Prognostic Factors in Epithelial Ovarian Cancer. PloS one. 2015;10(10):e0140403.

19. Baracos V, Caserotti P, Earthman CP, et al. Advances in the science and application of body composition measurement. JPEN. Journal of parenteral and enteral nutrition. Jan 2012;36(1):96-107.

20. Rollins KE, Tewari N, Ackner A, et al. The impact of sarcopenia and myosteatosis on outcomes of unresectable pancreatic cancer or distal cholangiocarcinoma. Clinical nutrition (Edinburgh, Scotland). Oct 2016;35(5):1103-1109.

21. Martin L, Birdsell L, Macdonald N, et al. Cancer cachexia in the age of obesity: skeletal muscle depletion is a powerful prognostic factor, independent of body mass index. Journal of clinical oncology : official journal of the American Society of Clinical Oncology. Apr 20 2013;31(12):1539-1547.

22. Bye A, Sjoblom B, Wentzel-Larsen T, et al. Muscle mass and association to quality of life in non-small cell lung cancer patients. J Cachexia Sarcopenia Muscle. May 10 2017.

23. Sjoblom B, Gronberg BH, Wentzel-Larsen T, et al. Skeletal muscle radiodensity is prognostic for survival in patients with advanced non-small cell lung cancer. Clinical nutrition (Edinburgh, Scotland). Dec 2016;35(6):1386-1393.

24. Oken MM, Creech RH, Tormey DC, et al. Toxicity and response criteria of the Eastern Cooperative Oncology Group. Am J.Clin.Oncol. 12/1982 1982;5(6):649-655.

25. Charlson ME, Pompei P, Ales KL, MacKenzie CR. A new method of classifying prognostic comorbidity in longitudinal studies: development and validation. J.Chronic.Dis. 1987 1987;40(5):373-383.

26. Baracos VE, Reiman T, Mourtzakis M, Gioulbasanis I, Antoun S. Body composition in patients with non-small cell lung cancer: a contemporary view of cancer cachexia with the use of computed tomography image analysis. Am J.Clin.Nutr. 4/2010 2010;91(4):1133S-1137S.

27. Heymsfield SB, Wang Z, Baumgartner RN, Ross R. Human body composition: advances in models and methods. Annu.Rev Nutr. 1997 1997;17:527-558.

28. Shen W, Punyanitya M, Wang Z, et al. Total body skeletal muscle and adipose tissue volumes: estimation from a single abdominal cross-sectional image. J.Appl.Physiol. 12/2004 2004;97(6):2333-2338.

29. Mourtzakis M, Prado CM, Lieffers JR, Reiman T, McCargar LJ, Baracos VE. A practical and precise approach to quantification of body composition in cancer patients using computed tomography images acquired during routine care. Appl.Physiol Nutr.Metab. 10/2008 2008;33(5):997-1006.

Page 144: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

121

30. Kazemi-Bajestani SM, Mazurak VC, Baracos V. Computed tomography-defined muscle and fat wasting are associated with cancer clinical outcomes. Seminars in cell & developmental biology. Jun 2016;54:2-10.

31. Goodpaster BH, Kelley DE, Thaete FL, He J, Ross R. Skeletal muscle attenuation determined by computed tomography is associated with skeletal muscle lipid content. Journal of applied physiology (Bethesda, Md. : 1985). Jul 2000;89(1):104-110.

32. Baba S, Jacene HA, Engles JM, Honda H, Wahl RL. CT Hounsfield units of brown adipose tissue increase with activation: preclinical and clinical studies. Journal of nuclear medicine : official publication, Society of Nuclear Medicine. Feb 2010;51(2):246-250.

33. Fearon K, Strasser F, Anker SD, et al. Definition and classification of cancer cachexia: an international consensus. The Lancet Oncology. 5/2011 2011;12(5):489-495.

34. Sabel MS, Lee J, Cai S, Englesbe MJ, Holcombe S, Wang S. Sarcopenia as a prognostic factor among patients with stage III melanoma. Annals of surgical oncology. Dec 2011;18(13):3579-3585.

35. Attaran S, McShane J, Whittle I, Poullis M, Shackcloth M. A propensity-matched comparison of survival after lung resection in patients with a high versus low body mass index. Eur J Cardiothorac Surg. Oct 2012;42(4):653-658.

36. Jagoe RT, Goodship THJ, Gibson GJ. The influence of nutritional status on complications after operations for lung cancer. The Annals of Thoracic Surgery.71(3):936-943.

37. Clinical Guidelines on the Identification, Evaluation, and Treatment of Overweight and Obesity in Adults--The Evidence Report. National Institutes of Health. Obesity research. Sep 1998;6 Suppl 2:51S-209S.

38. Stene GB, Helbostad JL, Amundsen T, et al. Changes in skeletal muscle mass during palliative chemotherapy in patients with advanced lung cancer. Acta oncologica. Mar 2015;54(3):340-348.

39. Rutten IJ, van Dijk DP, Kruitwagen RF, Beets-Tan RG, Olde Damink SW, van Gorp T. Loss of skeletal muscle during neoadjuvant chemotherapy is related to decreased survival in ovarian cancer patients. J Cachexia Sarcopenia Muscle. Mar 7 2016.

40. Antoun S, Borget I, Lanoy E. Impact of sarcopenia on the prognosis and treatment toxicities in patients diagnosed with cancer. Current opinion in supportive and palliative care. Dec 2013;7(4):383-389.

41. MacDonald AJ, Greig CA, Baracos V. The advantages and limitations of cross-sectional body composition analysis. Current opinion in supportive and palliative care. Dec 2011;5(4):342-349.

42. Heymsfield SB, Gallagher D, Visser M, Nunez C, Wang ZM. Measurement of skeletal muscle: laboratory and epidemiological methods. The journals of gerontology. Series A, Biological sciences and medical sciences. Nov 1995;50 Spec No:23-29.

43. Prado CM, Baracos VE, McCargar LJ, et al. Sarcopenia as a determinant of chemotherapy toxicity and time to tumor progression in metastatic breast cancer patients receiving capecitabine treatment. Clinical cancer research : an official journal of the American Association for Cancer Research. Apr 15 2009;15(8):2920-2926.

Page 145: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

122

44. von Haehling S, Morley JE, Coats AJS, Anker SD. Ethical guidelines for publishing in the Journal of Cachexia, Sarcopenia and Muscle: update 2015. Journal of Cachexia, Sarcopenia and Muscle. 2015;6(4):315-316.

Page 146: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

123

CHAPITRE IV

Characterization of limb muscle function in patients

newly diagnosed with lung cancer

Article en préparation pour soumission dans

Clinical physiology and functional imaging

Authors:

Valérie Coats 1, Fernanda Ribeiro 1, Annie Dubé1, Dany Patoine1, Lise Tremblay 1, François

Maltais 1 and Didier Saey 1,2

Page 147: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

124

4. Characterization of limb muscle function in patients newly diagnosed with lung

cancer

Authors:

Valérie Coats 1, Fernanda Ribeiro 1, Annie Dubé1, Dany Patoine1, Lise Tremblay 1, François

Maltais 1 and Didier Saey 1,2

Affiliations:

1- Centre de recherche de l'Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec,

Québec, Canada;

2- Département de réadaptation, Université Laval, Québec, Canada;

Address of correspondence: Dr Didier Saey

Institut Universitaire de cardiologie et de pneumologie

de Québec

2725 Chemin Ste-Foy

Québec, Québec

Canada

G1V 4G5

Tel: 418-656-2614

Fax: 418-656-4762

E-mail: [email protected]

Keywords:

Muscle dysfunction, Lung cancer, mid-thigh, sarcopenia

Page 148: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

125

4.1 Résumé:

INTRODUCTION

La cachexie est un symptôme fréquent chez les patients atteints d'un cancer du poumon et est

associée à une perte de poids, une atrophie musculaire, une fatigue et une diminution de la

capacité fonctionnelle. Même si le muscle squelettique est le site principal de la perte protéique,

l'impact du cancer du poumon sur la fonction musculaire des membres périphérique, la

distribution des fibres musculaires du quadriceps de même que sur le statut fonctionnel de ces

patients demeure à l’heure actuelle méconnu.

OBJECTIFS

L'objectif principal de cette étude était de comparer la composition corporelle, la force du

quadriceps, l'endurance et la distribution des fibres entre des patients nouvellement

diagnostiqués avec un cancer du poumon et des sujets témoins sains. La tolérance à l'effort et

l'activité physique quotidienne étaient également documentées au moment du diagnostic du

cancer du poumon.

MÉTHODES

Une coupe tomodensitométrique à la mi-cuisse a été réalisée chez 19 patients atteints d'un cancer

du poumon et chez 19 témoins sains appariés selon l'âge. La section transversale de la mi-cuisse

a été calculée en utilisant des plages d'atténuation tissulaire standard et séparées en tissu adipeux

(-190 à -30 HU), muscle à atténuation normale et à faible atténuation (35-100 et -29 à 34 HU,

respectivement). L'atténuation musculaire moyenne a été calculée pour évaluer l'adiposité

musculaire. Les autres résultats comprenaient la force et l'endurance isocinétique du quadriceps,

la distribution des fibres du quadriceps, les protéines impliquées dans les voies anabolisantes ou

cataboliques du quadriceps, la capacité d'exercice maximale et endurance sur ergocycle ainsi que

l'activité physique quotidienne (nombre de pas par jour).

RÉSULTATS

Dix-neuf personnes ayant un cancer du poumon nouvellement diagnostiqué (stade I-II: n = 9,

stade III-IV: n = 10) et des témoins sains ont été appariés pour l'âge, le sexe et l'indice de masse

corporelle. Malgré une surface musculaire totale similaire (221 ± 65 vs 222 ± 49 cm2,

Page 149: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

126

respectivement chez les patients et les témoins, p = 0,97), les patients atteints de cancer du

poumon présentaient une atténuation musculaire moyenne plus faible (41,4 ± 3,7 HU vs 44,3 ±

3,9 HU, p <0,05) et avaient tendance à avoir une proportion plus élevée de muscle à faible

atténuation (29 ± 8 vs 24 ± 8%, p = 0,07) par rapport aux témoins. La force musculaire et

l'endurance isocinétique du quadriceps étaient similaires entre les deux groupes. La distribution

des fibres du quadriceps et l'expression de plusieurs protéines impliquées dans le maintien de la

masse musculaire étaient similaires entre les deux groupes, à l'exception d'Atrogin-1, une E3-

ligase spécifique des muscles impliqués dans la dégradation des protéines musculaires, dont

l’expression était significativement plus élevée chez les patients atteints de cancer du poumon

par rapport aux contrôles. De plus, les personnes atteintes d'un cancer du poumon pratiquaient

beaucoup moins d'activité physique et avaient une plus faible tolérance à l'effort que les

personnes en bonne santé.

CONCLUSION

Au moment du diagnostic, les patients atteints d'un cancer du poumon présentent déjà certains

signes d'altération musculaire au niveau des membres inférieurs, tels que vus avec une

atténuation musculaire réduite. Ces changements musculaires s'accompagnaient également d'une

plus faible tolérance à l'effort et d'une participation aux activités de la vie quotidienne réduite.

Page 150: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

127

4.2 Abstract:

BACKGROUND

Patients with lung cancer often experience cachexia which is associated with weight loss, muscle wasting,

fatigue and reduced physical function. Even though, skeletal muscle is the main site of tissue depletion,

little is known about the impact of lung cancer on limb muscle function, quadriceps fibre-type distribution

and functional status in these individuals.

OBJECTIVES

The main objective of this study was to compare body composition, quadriceps strength, endurance, and

fibre distribution between patients newly diagnosed with lung cancer and healthy subjects. Exercise

tolerance and daily physical activity were also documented at the time of lung cancer diagnosis.

METHODS

A computed tomography slice at mid-thigh level was obtained in 19 patients with lung cancer and 19

healthy age-matched controls. Mid-thigh cross-sectional area was calculated using standard tissue

attenuation ranges and separated into adipose tissue (-190 to -30 HU), normal and low attenuation muscle

(35-100 and -29 to 34 HU, respectively). Mean muscle attenuation was calculated to assess muscle

adiposity. Other outcomes included quadriceps isokinetic strength and endurance, quadriceps fibre-type

distribution, proteins involved in the quadriceps anabolic or catabolic pathways, peak and endurance

cycling exercise capacity as well as daily physical activity (number of steps per day).

RESULTS

Nineteen individuals with newly diagnosed lung cancer (Stage I-II: n=9; Stage III-IV: n=10) and healthy

individuals were matched for age, sex and body mass index. Despite a similar total muscle cross-sectional

area (221 ± 65 vs 222 ± 49 cm2, in patients and controls, respectively, p=0.97), patients with lung cancer

had a lower mean muscle attenuation (41.4 ± 3.7 HU vs 44.3 ± 3.9 HU, p < 0.05) and tended to have a

higher proportion of low attenuation muscle (29 ± 8 vs 24 ± 8 %, p = 0.07) compared to controls.

Isokinetic quadriceps muscle strength and endurance were similar between the two groups. Quadriceps

fibre-type distribution and expression of several proteins involved in the maintenance of muscle mass

were similar between the two groups, except for Atrogin-1, a muscle-specific E3-ligases involved in

muscle protein breakdown, whose expression was significantly higher in patients with lung cancer

compared to controls. Also, individuals with lung cancer were engaged in significantly less physical

activity and had worse exercise tolerance than healthy individuals.

Page 151: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

128

CONCLUSION

At diagnosis time, patients with lung cancer already exhibit some evidences of limb muscle impairment

as seen with reduced muscle attenuation. These muscles changes were also accompanied by reduced

exercise tolerance and participation in daily life activities.

Page 152: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

129

4.3 Introduction

Although survival rates have improved over the years, lung cancer is still the leading cause of cancer

related-deaths worldwide 1, resulting in more deaths each year than prostate, breast and colorectal

cancers, combined 2. Among the main clinical manifestations associated with lung cancer and its

treatment, cachexia, defined as a loss of muscle tissue with or without loss of fat mass, which cannot be

reversed via a conventional nutritional support 3,4, is often part of the clinical picture of patients 4-7. In

addition to being directly responsible for almost 20 % of cancer-related deaths8, this complex catabolic

condition that affects approximately 50-80% of cancer patients 9-11, has important clinical implications by

altering functional status, quality of life as well as responsiveness to therapy and survival 3,12-14. Most of

the studies on cancer cachexia focussed only on the importance of muscle depletion and less attention

has been given to muscle function itself and this latter has only been sparsely studied at the time of

diagnosis. In addition, systematic assessment of physical performance and limb muscle function are rarely

performed in patients with lung cancer. The few available studies on this topic did not involve direct

comparisons with a control group but rather relied on previously derived reference values which may not

necessarily apply to the study population 15. Nevertheless, it has been demonstrated that quadriceps

strength and endurance were strong determinants of exercise tolerance in lung cancer patients 16,

highlighting the fact that lower-limb muscle function assessment might be of clinical interest 16. It should

also be noted that changes in body composition and muscle weakness are not exclusive to the terminal

stages of cancer and that may already be present at the time of diagnosis and impacting on functional

capacity and decreased quality of life 17. As such, early assessment of muscle function could be helpful in

predicting subsequent increased morbidity and mortality 18.

Studies on muscle function in cancer patients focused on whole-body muscle mass 19,20 . The few studies

reporting muscle composition at the single muscle/muscle group level used dual-energy X-ray

absorptiometry (DEXA) or diagnostic computed tomography (CT) scans to investigate the status of

paravertebral muscles 19,20 and we currently do not know the impact of lung cancer on the quadriceps

which is an important muscle in daily activities. In patients with chronic obstructive pulmonary disease

(COPD), midthigh muscle cross-sectional area is reduced compared to healthy subjects 21. This is highly

relevant since muscle cross-sectional area is more closely related to survival than body weight 22. Along

the same lines, decreased thigh muscle attenuation, a surrogate of intracellular lipid accumulation 23, has

been linked to reduced strength and performance in the elderly 24,25. Furthermore, a previous study have

reported that increased intramyocellular droplets in rectus abdominis muscle was associated with

progression of cachexia in cancer patients 26.

Page 153: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

130

Finally, there is a paucity of human data about histological or molecular analyses of the quadriceps in

lung cancer. Nevertheless, the few available data on human quadriceps biopsies reported smaller muscle

fibre cross-sectional area 27 and impaired anabolic signaling pathways in patients with lung cancer 28. In

atrophying muscle, protein degradation is mainly due to the activation of the Ubiquitin Proteasome

System (UPS) through the increased expression of E3 ubiquitin ligase Muscle Ring Finger 1 (MuRF1)

and Atrogin-1 29,30. Based on numerous studies in animal and patients with various malignancies 31-33, it

would be anticipated that the component of this pathway may also mediated proteolysis in lung cancer

34. More evidence is thus needed to elucidate this hypothesis and to understand better the key parameters

implicated in muscle loss in cancer patients.

In light of this discussion, the main objective of this study was to compare quadriceps strength,

endurance, fiber-type distribution, and expression of several proteins involved in the maintenance of

muscle mass, as well as whole-body muscle composition between patients newly diagnosed with lung

cancer and healthy subjects. As a secondary aim, we wished to explore exercise tolerance, daily physical

activity and nutritional status at the time of diagnosis in the same groups of individuals.

4.4 Methods

This study was conducted at the Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec (IUCPQ). The

research protocol was approved by the institutional ethics committee. All participants provided written

informed consent before study enrollment.

Participants

Potentially eligible men or women, aged between 45 and 80 years and recently diagnosed with lung cancer

were recruited from the thoracic oncology outpatient clinic of our institution. Exclusion criteria were: 1)

having undertaken any active lung cancer treatment, and 2) having contraindications to exercise testing

35. Healthy men and women matched for sex and age with the patients were recruited from our research

participant database to serve as controls.

Study Design

Assessments of pulmonary function, body composition, maximal and endurance exercise capacity,

quadriceps strength and endurance and daily physical activity were performed over the two study visits

as shown in Figure 1.

Outcome Measures

Clinical Assessment

Page 154: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

131

Pulmonary function. Standard pulmonary function tests including spirometry, lung volumes, and carbon

monoxide diffusion capacity were obtained, according to previously described guidelines 36, and related to

predicted reference values 37,38.

Exercise tolerance. To determine VO2peak, a symptom-limited, incremental cardio-pulmonary exercise

testing with 12-lead ECG monitoring (Cardiosoft program-Corina, USA) was performed on a cycle

ergometer (Lode Corival, Groningen, The Netherlands). The specific protocol for this test has been

reported in details 39 and followed ATS guidelines 35. During visit 2, a constant workrate cycle exercise

test was conducted at 80% of peak workload achieved during incremental exercise, up to exhaustion.

Endurance time was defined as the duration of the test excluding the 1-min warm-up period.

Whole-body and muscle composition

Whole-body and muscle composition have been assessed by bioelectrical impedance and by mid-thigh

computed tomography.

Bioelectrical impedance

Weight, body mass index, fat mass and lean body mass were measured by bioelectrical impedance (TBF-

300WA Tanita, Arlington Heights, IL, USA) as commonly used in our laboratory and using previously

validated equations in older adults 40.

Mid-thigh computed tomography

Computed tomography was performed at the mid-thigh level of both legs (Siemens, Erlangen, Germany).

The scan parameters were a voltage of 140 kilovolts, an acquisition load fixed to 200 milliamper-seconds

(mAs), and a five-millimeter slice thickness. All images were analyzed with SliceOmatic 4.3 Rev-6f

(Tomovision, Montreal, QC, Canada) software. Tissues were categorized according to their specific

density in Hounsfield unit (HU). Tissues having a density ranging from -190 to -30 HU were considered

adipose tissue, while those ranging from -29 to 100 HU were classified as muscle tissue. Adipose tissue

was divided into intra-muscular adipose tissue and subcutaneous adipose tissue. Total muscle cross

sectional area of the two legs was calculated and separated into normal attenuation muscle (35-100 HU),

and low attenuation muscle (-29 to 34 HU). The mean attenuation value in HU of each structure was

computed. Studies in animal have indicated that a lower attenuation (expressed as lower HU values) is

associated with intramyocellular lipid infiltration 23.

Page 155: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

132

Quadriceps Muscle Function

After a familiarization session at visit 1, quadriceps muscle function was assessed by an isokinetic

endurance test (30 repetitions at 90°/sec of angular velocity) at visit 2. Subjects were positioned and

stabilized on the dynamometer chair (Biodex, system pro 4, Biodex Medical System, 20 Ramsay Road,

Shirley, New York), as previously described 41,42. The knee joint center was aligned to the dynamometer

axe center. The lever arm of the dynamometer was firmly attached, 3 cm above the lateral malleolus. As

a warm-up procedure, the subjects performed one series of ten submaximal knee extensions. They were

then instructed and verbally encouraged to perform 30 maximal knee extensions consecutively and

throughout the pre-set full range of movement 42. Peak torque was determined from the highest torque

measured during the 30 contractions. Average power during isokinetic endurance test expressed the

average rate of doing a work over some period of time 43. Isokinetic quadriceps endurance was defined

as total muscle work developed during the entire testing and muscle fatigue was assessed using the fatigue

index. This latter was determined from the ratio of the work performed during the last five repetitions to

the work performed during the first ten repetitions41.

Muscle biopsy and muscle specimen analyses

After 30 minutes of rest in the supine position, a needle biopsy of the quadriceps was performed as

described by Bergström and routinely done in our laboratory 44,45. A portion of the muscle specimen was

embedded in optimal cutting temperature compound (OCT) and frozen in liquid nitrogen-chilled

isopentane. The remnant was snap-frozen in liquid nitrogen and stored at -80°C for future analyses.

Fiber typing

Ten (10) μm cryosections were prepared from frozen muscle samples. Sections were fixed for 10 minutes

with acetone/methanol (60/40) at –20°C, washed 1h in phosphate buffered saline (PBS), blocked for 30

minutes in PBS containing 10% with horse serum and washed for 5 minutes in PBS. Muscles sections

were stained overnight at 4°C using the combination of monoclonal mouse IgM anti-skeletal MyHC I

(DSHB, Iowa City, IA, USA), mouse IgG anti-MyHC IIA (DSHB) and rabbit IgG anti-laminin (Agilent

technologies, Mississauga, ON, Canada). Cryosections were washed 3 X 5 min in PBS and incubated for 1h

with fluorescent-labeled secondary antibodies anti-mouse IgM Dylight™ 550 (Invitrogen, Mississauga, ON,

Canada), anti-mouse IgG Dylight™ 488 (Cedarlane, Burlington, ON, Canada), anti-rabbit IgG Dylight™ 350

(ThermoFisher, Mississauga, ON, Canada). After 10 X 30 sec wash, the slides were mounted with the

PermaFluor™ aqueous mounting medium (Fisher scientific, Mississauga, ON, Canada). Immunofluorescent

Page 156: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

133

staining was analysed using the ImageJ software (v1.51, National Institutes of Health, Bethesda, MD, USA).

All fibers were counted and classified to obtain the fiber-type composition for each subject.

Western blot

Samples of frozen muscle were homogenized in ice-cold RIPA buffer [25mM Tris•HCl pH 7.6, 150mM

NaCl, 1% NP-40, 1% sodium deoxycholate, 0.1% SDS and Halt™ protease & phosphatase inhibitor

cocktail from Fisher Scientific], sonicated three times for 5 sec and centrifuged at 12000 × g, 4 °C for 15

min. Total protein concentration of the supernatants was determined with the DC protein assay kit (Bio-

Rad, Mississauga, ON, Canada).

Western blot analyses of 10µg of proteins were used to assess the muscle levels of p-p38 MAPK, p38

MAPK, p-Smad3, Smad3, Smad2, Smad4, Atrogin-1, MuRF1, p-AKT and AKT. The proteins were

transferred on a nitrocellulose membrane which was blocked with bovine serum albumin, and then

incubated overnight at 4°C with the corresponding antibodies. The membrane was incubated with a near-

infrared fluorescent secondary antibody (IRDye®, LI-COR Biotechnology, Lincoln, NE, USA) for 1h at

room temperature. Immunodetection was performed on the Odyssey imaging system (LI-COR).

Normalization against the total lane density of loaded proteins was used with the REVERT™ total

protein stain (LI-COR).

Daily physical activity

Daily physical activity was measured by the SenseWear Armband developed by Bodymedia (Pittsburgh,

Pennsylvania, USA). Patients were instructed to wear the SenseWear Armband on the right arm for 7

consecutive days (from morning to night), between visit 1 and 2. Daily physical activity was defined by

the mean number of daily steps

Nutritional status

The French-Canadian version of the Mini-nutritional assessment tool was used to evaluate patients’

nutritional status. This 18-item questionnaire has been used in metastatic lung cancer patients and

correlated with overall survival 46. The assessment part involves patient’s medical history and medication,

questions on eating habits and anthropometric measurements 46. A score of >23.5 points denotes

nutritional sufficiency, a score of 17.0–23.5 indicates risk of malnutrition and a score of <17 points is

suggestive of malnutrition46.

Page 157: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

134

Statistical analysis

Baseline subject characteristics, including demographics, pulmonary function, muscle strength and score

on all exercise and functional tests were reported using descriptive data (mean ± SD). Comparisons

between lung cancer patients and healthy controls patients were made using an unpaired t-test. A value

of p ≤ 0.05 was considered statistically significant. Correlations between body composition (muscle area

and attenuation) and indices of quadriceps muscle function were investigated using Pearson correlation

coefficient. The data was analyzed using the statistical package program SPSS (IBM, Statistical Package for

the Social Sciences, Statistics V.22).

Page 158: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

135

4.5 Results

Participant characteristics

Participants were recruited between May 2014 and May 2016. Baseline characteristics of study

participants are presented in Table 1. On average, lung cancer patients had evidence of mild airflow

limitation as evidenced by a mean forced expiratory volume in 1 s (FEV1) of 84% predicted, a mean

FEV1/forced vital capacity (FVC) ratio of 68% and a mean residual volume of 123% predicted.

Exercise tolerance

VO2peak was similar between the two study groups, although peak workload reached during incremental

exercise was significantly lower in patients with lung cancer compared to controls (99 ± 39 W vs 122 ±

33 W, respectively, p ≤ 0.05), see individual data in Figure 2, panel E. Also, the endurance time during

cycling exercise at 80% of peak work capacity was similar between the groups (248 ± 76 s for lung cancer

patients vs 276 ± 78 s for healthy controls, p=0.269), see Table 2.

Body composition

Body weight, body mass index, lean body mass and percentage of body fat were similar between patients

and controls. Intra-muscular adipose tissue area (13 ± 8 vs 9 ± 4 cm2, p =0.06) tended to be greater in

patients with lung cancer while there were no differences in subcutaneous adipose tissue (129 ± 61 vs

129 ± 71 cm2, p=0.97) and total muscle area (221 ± 65 vs 222 ± 49 cm2, p=0.97) between the two groups.

Mean muscle attenuation was lower in lung cancer patients compared to healthy controls, amounting to

41.4 ± 3.7 HU vs 44.2 ± 3.9 HU (p < 0.05), respectively (Figure 2B). Consistent with this finding, the

percentage of low attenuation muscle area over the total muscle area tended to be higher in lung cancer

patients than in controls (29 ± 8% vs 24 ±8 %, p = 0.07), respectively (see Table 2).

Quadriceps Muscle Function

No significant differences were found for quadriceps muscle peak torque, total work, average power and

fatigue index between the two study groups (See Table 2 and Figure 2; Panel C and D). As seen in

Table 3, significant correlations between midthigh total muscle surface as well as attenuation were

reported on quadriceps muscle function variables. Significant positive correlations were found between

midthigh muscle cross-sectional area and peak quadriceps torque (r=0.820; p<0.001), total work

(r=0.857; p< 0.001) and average power during isokinetic endurance test (r=0.839; p< 0.001). Similarly,

mean muscle attenuation correlated significantly with peak quadriceps torque (r=0.380; p<0.05), total

work (r=0.374; p<0.05) and average power during isokinetic endurance test (r=0.376; p<0.05).

Page 159: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

136

Muscle biopsy

As shown in Table 2, quadriceps fiber-type distribution, muscle fibre cross-sectional area and total fibers

number were similar between the two groups. Compared to healthy controls, the expression of Atrogin-

1 was significantly increased in the quadriceps of lung cancer patients, while MuRF1 was significantly

lower. There were no significant differences in phosphorylated p-38, Smad 2, Smad 3, Smad 4 or

phosphorylated-AKT/total AKT ratio (see Figure 3.). Significant negative correlations were seen

between midthigh muscle cross-sectional area and Smad 2 (r=-0.623, p< 0.001) and Smad 3 (r=-0.490,

p< 0.05).

Daily physical activity

Compared to the healthy controls, lung cancer patients had a significantly reduced number of steps/day

(Δ – 2267 steps/days, p < 0.05). Individual data are represented in Figure 2, panel F.

Nutritional status

The Mini-nutritional assessment global score was significantly lower for lung cancer patients than

controls (22 ± 4 vs 28 ± 2; p< 0.001, respectively). While 100% of healthy controls had a score that

denoted nutritional sufficiency, the same conclusion could be reached in only 42% of lung cancer

patients, leaving 58% of them with a score indicating a significant risk of malnutrition. No patients had

a score that was suggestive of malnutrition. There was also significant difference concerning the weight

loss history with 37% of lung cancer patients denoting a weight loss >3kg over the last 3 months versus

none in the healthy controls.

4.6 Discussion

This study is among the first to evaluate quadriceps muscle function in patients newly diagnosed with

lung cancer compared to healthy subjects. The main finding of this study was that, at diagnosis time,

despite the absence of significant muscle dysfunction in term of isokinetic strength, patients with lung

cancer already exhibit evidences of limb muscle impairment, with reduced muscle attenuation and higher

proportion of low attenuation muscle. These morphological muscles changes were also accompanied by

reduced exercise tolerance and participation in daily life activities.

Regarding quadriceps muscle function, we did not see any difference between patients with lung cancer

and healthy subjects. This fact might seem counterintuitive since literature indicate that lung cancer

patients experience muscular weakness when compared to a healthy reference population 15. However,

our results concerning isokinetic quadriceps muscle functions are comparable to those obtained by Burtin

Page 160: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

137

et al.16 in another cohort of lung cancer patients which find that average muscle function was only slightly

reduced (89% of predicted isometric strength) after lung resection surgery 16. Similarly, Wilcock et al.47

found no significant difference in isokinetic peak torque, total work or endurance ratio in a group of

thoracic cancer patients compared to healthy controls 47. This is in line with our results suggesting that

muscle function is well preserved in patients with thoracic neoplasia. Moreover, to our knowledge, our

study is the first to evaluate muscle function in lung cancer at diagnosis time and to have excluded patients

who have undertaken any lung cancer treatments. Thus, our muscle function results highlight the real

impact of the cancer itself without the noise that cancer treatments could make.

Similarly to Salhi et al 48, this study did not show any significant differences in total muscle area between

patients with lung cancer and healthy subjects at the time of diagnosis. However, despite a similar total

muscle surface, our results demonstrated that, at the time of diagnosis, patients with lung cancer had a

higher proportion of low attenuation muscle at the midthigh level compared to control subjects. Since,

lower thigh muscle attenuation has been linked to reduced strength and performance in the elderly 24,25,

the evaluation of muscle attenuation may be clinically relevant in cancer patients. Indeed, low muscle

attenuation is associated with poor survival in various malignancies 49-58. Furthermore, in advanced lung

cancer, recent studies suggested that skeletal muscle attenuation may even be a more important

prognostic factor than skeletal muscle index 59,60.

This study also highlighted that thigh muscle attenuation was significantly correlated with quadriceps

strength and work capacity during isokinetic endurance test. These results are consistent with previous

findings in the elderly population and in patients with COPD 61-63. Since lung cancer commonly afflicts

elderly individuals, it seems logical to see concordant results concerning the existing correlations between

muscle adiposity and muscle function in these two populations. However, despite significant correlations

between muscle attenuation and quadriceps strength and endurance, this study did not reveal evidence

of quadriceps dysfunction in our cohort of patients with lung cancer. However, the high accompanying

SD (over 25%) suggests that there is wide heterogeneity in muscle function that exists across the patient

sample. This might be due to the fact that half of our cohort was diagnosed with early cancer stages and

may not have yet experienced muscle impairment. Consequently, it would have been interesting to

evaluate quadriceps muscle according to the disease stage to see if there is any difference in advanced

patients compared to early stages patients however this categorization was not done due to the small

sample size and the heterogeneous nature of the group.

A link between thigh muscle area and quadriceps muscle function has been reported by several

investigators 21,63,64. Consequently, the strong correlations between midthigh total muscle cross-sectional

Page 161: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

138

area and quadriceps muscle functions variables seen in our study are in line with this literature.

Nevertheless, despite the preservation of isokinetic strength, patients with lung cancer already exhibited

a decline in peak cycling work capacity compared to healthy subjects. Considering that quadriceps

endurance capacity is a strong determinant of exercise tolerance in lung cancer patients 16, it can be

reasonably hypothesized that the limiting factor during incremental cycling exercise testing was lower-

limb muscle fatigue which was indeed reported at the end of the test by patients. Also, individuals with

lung cancer were less physically active than healthy individuals and there was a between-group difference

of 2267 steps/days for this variable. These results are in line with Granger et al. 65 who also reported that

the level of daily physical activity was reduced in patients with lung cancer. Although this reduction in

physical activity did not translate into lower quadriceps function or decreased exercise tolerance in our

cohort, in the long term, sedentarity might have adverse health consequences in patients with lung cancer,

as it is the case in other patient populations.

One strength of the present study is that muscle composition, function, and morphometry were

thoroughly assessed and that a group of healthy individuals was evaluated to serve as controls. Another

asset of our study is that quadriceps muscle function was assessed at diagnosis with an isokinetic

dynamometer, arguably the best method to evaluate muscle function in various patient populations,

including those with cancer 47. This functional assessment was complemented by the evaluation of limb-

specific muscle composition with computed tomography which enabled to assess muscle quality, beyond

what can be obtained from whole body composition assessment with bioelectrical impedance which only

provides information about muscle quantity 19,20 . Furthermore, this quadriceps-specific assessment

allowed to draw conclusion on this specific muscle whose impairment may not necessarily be reflected

by assessing body mass index or even whole-body muscle mass 66. Also, computed tomography allows a

precise quantification of skeletal muscle cross-sectional area 56,67,68.

The evaluation of the quadriceps at the cellular and molecular levels is another original contribution of

the present study considering the paucity of human data on this area. We were thus able to demonstrate

a significantly higher proportion of Atrogin-1 in individuals with lung cancer compared to healthy

controls. However, we cannot rule out that this finding might be related to decreased physical activity or

to the concomitant presence of comorbidities such as chronic obstructive pulmonary disease which is

also associated with increased expression of this protein 69. Although myostatin is a negative regulator of

muscle mass 70, we did not find any evidence that the quadriceps expression of its downstream signaling

constituents (Smad 2 and Smad 3) was altered at the diagnostic time ; a finding that is in keeping with the

reports from other studies in lung cancer 28,71.

Page 162: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

139

Some methodological considerations deserve to be mentioned for a proper interpretation of our study.

First, the small sample size is a factor that may limit the scope of our findings. Patients with lung cancer

were referred for study participation by the staff of the oncology clinic and this may have biased the study

population by favoring the recruitment of patients with lung cancer who were relatively fit or highly

motivated. Also, muscle samples could not be collected in 5 patients who had exclusion criteria for the

biopsy. These patients had advanced lung cancer and it is possible that muscle morphometry and/or

muscle anabolic/catabolic balance could have been altered in these individuals. Consequently, the

absence of evidence of muscle dysfunction at diagnostic in our population might be a reflection of these

potential biases and might not be generalizable to the majority of patients with lung cancer at initial

presentation. Another potential limitation is that we did not quantify weight loss that could have occurred

prior to study participation. However, the Mini-nutritional assessment questionnaire was found to be

superior to weight loss history for the evaluation of nutritional status and prognostication in patients with

lung cancer 72. None of our patient had a Mini-nutritional assessment questionnaire global score in the

range of malnutrition, making it unlikely that significant weight loss had occurred prior to study

participation 72. Nevertheless, in the screening part of the questionnaire, 7 lung cancer patients reported

having experienced a weight loss > 3Kg over the previous 3 months. Longitudinal data about the changes

in quadriceps function would have been of interest to document how specific lung cancer treatments or

the natural course of the disease could affect muscle function.

The fact that we did not see any difference concerning isokinetic muscle function between patients with

lung cancer and healthy subjects at diagnosis time may be positive in the way that this might provides a

window of opportunity for countermeasures designed to maintain or improve skeletal muscle function.

Studies are needed to establish if intervention such as exercise-based rehabilitation and/or nutritional

support may be effective to do so and to improve QOL as well as overall survival of lung cancer patients.

Considering that muscle wasting may influence participation in daily life activities, quality of life and

survival and that it could be improved with appropriate interventions, screening for muscle dysfunction

might be clinically relevant at time of diagnosis and during follow-up to enhance management of patients

with lung cancer.

4.7 Conclusion

In conclusion, we found that individuals with lung cancer had lower muscle attenuation, had a reduced

exercise tolerance and were less physically active than healthy individual at time of diagnosis. Despite

these differences, our patients did not exhibit muscle dysfunction in term of quadriceps muscle strength

at the time of lung cancer diagnosis. Considering the link between muscle dysfunction and clinical

Page 163: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

140

outcomes such as mortality and tolerance to lung cancer therapy, the early assessment of muscle function

and composition may enable a more effective screening and lead to a better management of lung cancer

patients.

ACKNOWLEGEMENTS

The authors thank all participants and the Clinique d’oncologie thoracique de l’IUCPQ, including Brigitte

Fortin, Lynda Fradette and Josée Bafaro for their help in recruiting participants. They also would like to

acknowledge the team at the IUCPQ site of the Respiratory Health Network (RHN) Tissue Bank of the

FRQS for their valuable assistance.

Page 164: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

141

Table 1. Personal and clinical characteristics

Healthy controls (n=19) Patients with lung cancer

(n=19)

Age, yr 66 ± 7 65 ± 7 Sex (M/F) (9/10) (9/10) BMI (kg/m2) 26.4 ± 3.4 26.1 ± 4.6 Smoking status Current 4 9 Former 11 10

Never smoker 4 0 Smoking history (pack-year) 19 ± 21 33 ± 23

Pulmonary function

FEV1 (L) 2.76 ± 0.63 2.28 ± 0.58 * FEV1 (% predicted) 113 ± 14 84 ± 22 * FVC (L) 3.69 ± 0.83 3.35 ± 0.76 FVC (% predicted) 122 ± 15 96 ± 22 * FEV1/FVC (%) 75 ± 4 68 ± 7 * TLC (L) 5.44 ± 1.25 6.19 ± 1.13 TLC (% predicted) 100 ± 8 105 ± 20 RV (L) 2.18 ± 1.07 2.63 ± 0.91 RV (% predicted) 87 ± 22 123 ± 41 * DLCO (mL • min-1• mmHg) 19 ± 4 18 ± 4 DLCO (% predicted) 83 ± 11 91 ± 28

Histological diagnosis

Adenocarcinoma - 17 Epidermoid carcinoma - 2

Cancer stage

I - 8 II - 1 III - 2 IV - 8

Definitions of abbreviations: BMI= body mass index; FEV1= forced expiratory volume in one second;

FVC = forced vital capacity; TLC = total lung capacity; FRC = functional residual capacity; RV= residual

volume; DLCO = diffusion capacity. Values are mean ± SD; *=p<0.05;

Page 165: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

142

Table 2. Mid-thigh composition, isokinetic muscle function, muscle biopsy, exercise tolerance

and daily physical activities outcomes

Healthy controls

(n=19) Patients with lung

cancer (n=19) p

Mid-thigh composition Intra-muscular adipose tissue CSA (cm2) 8.6 ± 3.7 12.6 ± 8.3 0.065 Subcutaneous adipose tissue CSA (cm2) 129.2 ± 71.0 129.2 ± 61.4 0.973 Total muscle tissue CSA (cm2) 222.1 ± 49.2 221.4 ± 65.3 0.969 Normal attenuation muscle CSA (cm2) 170.0 ± 45.3 157.1 ± 47.5 0.398 Low attenuation muscle CSA (cm2) 52.1 ± 16.6 64.2 ± 27.2 0.107 Low attenuation muscle proportion (%) 29 ± 8 24 ± 8 0.07 Total Muscle mean attenuation (HU) 44.3 ± 3.9 41.4 ± 3.7 ≤ 0.05 Isokinetic Muscle Function

Peak torque (Nm) 108.8 ± 37.5 101.3 ± 39.7 0.549 Total work (J) 2459 ± 806 2241 ± 817 0.412 Average power (watt) 73.5 ± 23.3 70.0 ± 28.1 0.674 Fatigue index (%) 42.5 ± 10.4 41.6 ± 10.7 0.810 Muscle biopsy

Type I fibers (%) 49.1 ± 11.1 52.5 ± 15.0 0.479 Type I fibers area (µm2) 3738 ± 1064 3504 ± 1582 0.627 Type II fibers (%) 49.3 ± 11.0 45.1 ± 13.3 0.326 Type II fibers area (µm2) 2667 ± 930 2388 ± 1044 0.424 Exercise tolerance

V̇O2 peak (mL•kg1•min-1) 24 ± 8 22 ± 5 0.356

V̇O2 peak (% predicted) 89 ± 22 82 ± 15 0.285

Peak workload (Watts) 122 ± 33 99 ± 39 ≤ 0.05 Cycling endurance time (sec) 276 ± 29 248 ± 76 0.269 Daily physical activity Daily steps count (step/day) 7042 ± 2750 4775 ± 2438 ≤ 0.05

Definitions of abbreviations: CSA= Cross sectional area; = oxygen uptake;

2OV

Page 166: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

143

Table 3: Correlations between mid-thigh total muscle cross-sectional area and attenuation and

body composition, quadriceps muscle function and exercise tolerance variables.

Mid-thigh muscle cross-

sectional area

Mean mid-thigh muscle

attenuation

Variables r Value p Value r Value p Value

Body composition

Body weight 0.752 < 0.001 -0.193 0.252

Body mass index 0.461 0.004 -0.380 0.020

Lean body mass 0.893 < 0.001 0.250 0.141

Quadriceps muscle function

Peak Torque 0.820 < 0.001 0.380 0.019

Average Power 0.839 < 0.001 0.376 0.020

Total work 0.857 < 0.001 0.374 0.021

Fatigue index 0.254 0.124 0.242 0.134

Exercise Tolerance and physical activity

Maximal exercise workload 0.566 < 0.001 0.554 < 0.001

Peak oxygen uptake 0.147 0.379 0.520 < 0.001

Daily step count -0.184 0.275 0.322 0.05

Page 167: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

144

Figure 1. Experimental design

Page 168: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

145

Figure 2. Group mean ± SD and individual values for thigh muscle cross-sectional area (panel

A); muscle attenuation (panel B); isokinetic peak torque (panel C); isokinetic total work (panel

D); peak workrate during cycling exercise test (panel E) and daily step count (panel F).

Page 169: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

146

Figure 3. Mean (±SD) differential activation of anabolic and catabolic signaling pathways

Page 170: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

147

4.8 References

1. Ferlay J, Soerjomataram I, Dikshit R, et al. Cancer incidence and mortality worldwide: sources, methods and major patterns in GLOBOCAN 2012. International journal of cancer. Journal international du cancer. Mar 1 2015;136(5):E359-386.

2. Canadian Cancer Statistics 2015; Canadian Cancer Society's Advisory Committee on Cancer Statistics; .

3. Inui A. Cancer anorexia-cachexia syndrome: current issues in research and management. CA Cancer J Clin. 3/2002 2002;52(2):72-91.

4. Fearon K, Strasser F, Anker SD, et al. Definition and classification of cancer cachexia: an international consensus. The Lancet Oncology. 5/2011 2011;12(5):489-495.

5. Morris GS, Gallagher GH, Baxter MF, et al. Pulmonary rehabilitation improves functional status in oncology patients. Arch.Phys.Med.Rehabil. 5/2009 2009;90(5):837-841.

6. Jones LW, Eves ND, Mackey JR, et al. Safety and feasibility of cardiopulmonary exercise testing in patients with advanced cancer. Lung Cancer. 2/2007 2007;55(2):225-232.

7. Brunelli A, Socci L, Refai M, Salati M, Xiumq F, Sabbatini A. Quality of Life Before and After Major Lung Resection for Lung Cancer: A Prospective Follow-Up Analysis. The Annals of Thoracic Surgery. 8/2007 2007;84(2):410-416.

8. Bruera E. ABC of palliative care. Anorexia, cachexia, and nutrition. BMJ. 11/8/1997 1997;315(7117):1219-1222.

9. Lira FS, Rosa JC, Zanchi NE, et al. Regulation of inflammation in the adipose tissue in cancer cachexia: effect of exercise. Cell Biochem.Funct. 3/2009 2009;27(2):71-75.

10. Muscaritoli M, Bossola M, Bellantone R, Rossi FF. Therapy of muscle wasting in cancer: what is the future? Curr.Opin.Clin Nutr.Metab Care. 7/2004 2004;7(4):459-466.

11. Tisdale MJ. Cachexia in cancer patients. Nat Rev Cancer. 11/2002 print 2002;2(11):862-871.

12. Fearon KC, Voss AC, Hustead DS, Group ftCCS. Definition of cancer cachexia: effect of weight loss, reduced food intake, and systemic inflammation on functional status and prognosis. The American Journal of Clinical Nutrition. 6/1/2006 2006;83(6):1345-1350.

13. Dewys WD, Begg C, Lavin PT, et al. Prognostic effect of weight loss prior to chemotherapy in cancer patients. Eastern Cooperative Oncology Group. Am J.Med. 10/1980 1980;69(4):491-497.

14. Tisdale MJ. Tumor-host interactions. J.Cell Biochem. 11/15/2004 2004;93(5):871-877.

15. Hummler S, Thomas M, Hoffmann B, et al. Physical performance and psychosocial status in lung cancer patients: results from a pilot study. Oncology research and treatment. 2014;37(1-2):36-41.

16. Burtin C, Franssen FME, Vanfleteren L, Groenen MTJ, Wouters EFM, Spruit MA. Lower-limb muscle function is a determinant of exercise tolerance after lung resection surgery in patients with lung cancer. Respirology (Carlton, Vic.). Aug 2017;22(6):1185-1189.

Page 171: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

148

17. Trutschnigg B, Kilgour RD, Reinglas J, et al. Precision and reliability of strength (Jamar vs. Biodex handgrip) and body composition (dual-energy X-ray absorptiometry vs. bioimpedance analysis) measurements in advanced cancer patients. Applied physiology, nutrition, and metabolism = Physiologie appliquee, nutrition et metabolisme. Dec 2008;33(6):1232-1239.

18. Rantanen T. Muscle strength, disability and mortality. Scandinavian journal of medicine & science in sports. Feb 2003;13(1):3-8.

19. Christensen JF, Jones LW, Andersen JL, Daugaard G, Rorth M, Hojman P. Muscle dysfunction in cancer patients. Annals of oncology : official journal of the European Society for Medical Oncology / ESMO. May 2014;25(5):947-958.

20. Collins J, Noble S, Chester J, Coles B, Byrne A. The assessment and impact of sarcopenia in lung cancer: a systematic literature review. BMJ open. 2014;4(1):e003697.

21. Bernard S, LeBlanc P, Whittom F, et al. Peripheral muscle weakness in patients with chronic obstructive pulmonary disease. Am J Respir Crit Care Med. Aug 1998;158(2):629-634.

22. Marquis K, Debigare R, Lacasse Y, et al. Midthigh muscle cross-sectional area is a better predictor of mortality than body mass index in patients with chronic obstructive pulmonary disease. Am J Respir Crit Care Med. Sep 15 2002;166(6):809-813.

23. Baba S, Jacene HA, Engles JM, Honda H, Wahl RL. CT Hounsfield units of brown adipose tissue increase with activation: preclinical and clinical studies. Journal of nuclear medicine : official publication, Society of Nuclear Medicine. Feb 2010;51(2):246-250.

24. Visser M, Kritchevsky SB, Goodpaster BH, et al. Leg muscle mass and composition in relation to lower extremity performance in men and women aged 70 to 79: the health, aging and body composition study. Journal of the American Geriatrics Society. May 2002;50(5):897-904.

25. Goodpaster BH, Carlson CL, Visser M, et al. Attenuation of skeletal muscle and strength in the elderly: The Health ABC Study. Journal of applied physiology (Bethesda, Md. : 1985). Jun 2001;90(6):2157-2165.

26. Stephens NA, Skipworth RJE, MacDonald AJ, Greig CA, Ross JA, Fearon KCH. Intramyocellular lipid droplets increase with progression of cachexia in cancer patients. Journal of Cachexia, Sarcopenia and Muscle. 2011;2(2):111-117.

27. Op den Kamp CM, Gosker HR, Lagarde S, et al. Preserved muscle oxidative metabolic phenotype in newly diagnosed non-small cell lung cancer cachexia. J Cachexia Sarcopenia Muscle. Jun 2015;6(2):164-173.

28. Op den Kamp CM, Langen RC, Snepvangers FJ, et al. Nuclear transcription factor kappa B activation and protein turnover adaptations in skeletal muscle of patients with progressive stages of lung cancer cachexia. Am J Clin Nutr. Sep 2013;98(3):738-748.

29. Bodine SC, Latres E, Baumhueter S, et al. Identification of ubiquitin ligases required for skeletal muscle atrophy. Science (New York, N.Y.). Nov 23 2001;294(5547):1704-1708.

30. Sandri M, Sandri C, Gilbert A, et al. Foxo transcription factors induce the atrophy-related ubiquitin ligase atrogin-1 and cause skeletal muscle atrophy. Cell. Apr 30 2004;117(3):399-412.

Page 172: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

149

31. Bossola M, Muscaritoli M, Costelli P, et al. Increased muscle ubiquitin mRNA levels in gastric cancer patients. Am J.Physiol Regul.Integr.Comp Physiol. 5/2001 2001;280(5):R1518-R1523.

32. Khal J, Wyke SM, Russell ST, Hine AV, Tisdale MJ. Expression of the ubiquitin-proteasome pathway and muscle loss in experimental cancer cachexia. British Journal of Cancer. 2005;93(7):774-780.

33. Williams A, Sun X, Fischer JE, Hasselgren P-O. The expression of genes in the ubiquitin-proteasome proteolytic pathway is increased in skeletal muscle from patients with cancer. Surgery. 1999/10/01/ 1999;126(4):744-750.

34. Murton AJ, Maddocks M, Stephens FB, Marimuthu K, England R, Wilcock A. Consequences of Late-Stage Non-Small-Cell Lung Cancer Cachexia on Muscle Metabolic Processes. Clin Lung Cancer. Jan 2017;18(1):e1-e11.

35. ATS/ACCP Statement on Cardiopulmonary Exercise Testing. American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine. 1/15/2003 2003;167(2):211-277.

36. Standardization of spirometry--1987 update. Official statement of American Thoracic Society. Respir Care. 11/1987 1987;32(11):1039-1060.

37. Knudson RJ, Slatin RC, Lebowitz MD, Burrows B. The maximal expiratory flow-volume curve. Normal standards, variability, and effects of age. Am Rev Respir Dis. 5/1976 1976;113(5):587-600.

38. GOLDMAN HI, BECKLAKE MR. Respiratory function tests; normal values at median altitudes and the prediction of normal results. Am Rev Tuberc. 4/1959 1959;79(4):457-467.

39. Jones LW, Eves ND, Peterson BL, et al. Safety and feasibility of aerobic training on cardiopulmonary function and quality of life in postsurgical nonsmall cell lung cancer patients: a pilot study. Cancer. 12/15/2008 2008;113(12):3430-3439.

40. Ritchie JD, Miller CK, Smiciklas-Wright H. Tanita foot-to-foot bioelectrical impedance analysis system validated in older adults. J.Am.Diet.Assoc. 10/2005 2005;105(10):1617-1619.

41. Pincivero DM, Lephart SM, Karunakara RA. Reliability and precision of isokinetic strength and muscular endurance for the quadriceps and hamstrings. International journal of sports medicine. Feb 1997;18(2):113-117.

42. Dvir Z. Isokinetics: Muscle Testing, Interpretation, and Clinical Applications. Churchill Livingstone; 2004.

43. Sapega AA, Drillings G. The definition and assessment of muscular power. The Journal of orthopaedic and sports physical therapy. 1983;5(1):7-9.

44. Bergstrom J. Muscle electrolytes in man determined by neutron activation analysis on needle biopsy specimens. Scandinavian Journal of Clinical and Laboratory Investigation. 1962;14(68).

45. Maltais F, Leblanc P, Whittom F, et al. Oxidative enzyme activities of the vastus lateralis muscle and the functional status in patients with COPD. Thorax. 2000;55(10):848-853.

46. Gioulbasanis I, Georgoulias P, Vlachostergios PJ, et al. Mini Nutritional Assessment (MNA) and biochemical markers of cachexia in metastatic lung cancer patients: interrelations and associations with prognosis. Lung Cancer. Dec 2011;74(3):516-520.

Page 173: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

150

47. Wilcock A, Maddocks M, Lewis M, et al. Use of a Cybex NORM dynamometer to assess muscle function in patients with thoracic cancer. BMC.Palliat.Care. 2008 2008;7:3.

48. Salhi B, Huysse W, Van Maele G, Surmont VF, Derom E, van Meerbeeck JP. The effect of radical treatment and rehabilitation on muscle mass and strength: a randomized trial in stages I-III lung cancer patients. Lung Cancer. Apr 2014;84(1):56-61.

49. Sabel MS, Lee J, Cai S, Englesbe MJ, Holcombe S, Wang S. Sarcopenia as a prognostic factor among patients with stage III melanoma. Annals of surgical oncology. Dec 2011;18(13):3579-3585.

50. Antoun S, Lanoy E, Iacovelli R, et al. Skeletal muscle density predicts prognosis in patients with metastatic renal cell carcinoma treated with targeted therapies. Cancer. Sep 15 2013;119(18):3377-3384.

51. Fujiwara N, Nakagawa H, Kudo Y, et al. Sarcopenia, intramuscular fat deposition, and visceral adiposity independently predict the outcomes of hepatocellular carcinoma. Journal of hepatology. Jul 2015;63(1):131-140.

52. Kaibori M, Ishizaki M, Iida H, et al. Effect of Intramuscular Adipose Tissue Content on Prognosis in Patients Undergoing Hepatocellular Carcinoma Resection. Journal of gastrointestinal surgery : official journal of the Society for Surgery of the Alimentary Tract. Jul 2015;19(7):1315-1323.

53. Hamaguchi Y, Kaido T, Okumura S, et al. Preoperative intramuscular adipose tissue content is a novel prognostic predictor after hepatectomy for hepatocellular carcinoma. Journal of hepato-biliary-pancreatic sciences. Jun 2015;22(6):475-485.

54. Chu MP, Lieffers J, Ghosh S, et al. Skeletal muscle radio-density is an independent predictor of response and outcomes in follicular lymphoma treated with chemoimmunotherapy. PloS one. 2015;10(6):e0127589.

55. Aust S, Knogler T, Pils D, et al. Skeletal Muscle Depletion and Markers for Cancer Cachexia Are Strong Prognostic Factors in Epithelial Ovarian Cancer. PloS one. 2015;10(10):e0140403.

56. Baracos V, Caserotti P, Earthman CP, et al. Advances in the science and application of body composition measurement. JPEN. Journal of parenteral and enteral nutrition. Jan 2012;36(1):96-107.

57. Rollins KE, Tewari N, Ackner A, et al. The impact of sarcopenia and myosteatosis on outcomes of unresectable pancreatic cancer or distal cholangiocarcinoma. Clinical nutrition (Edinburgh, Scotland). Oct 2016;35(5):1103-1109.

58. Martin L, Birdsell L, Macdonald N, et al. Cancer cachexia in the age of obesity: skeletal muscle depletion is a powerful prognostic factor, independent of body mass index. Journal of clinical oncology : official journal of the American Society of Clinical Oncology. Apr 20 2013;31(12):1539-1547.

59. Bye A, Sjoblom B, Wentzel-Larsen T, et al. Muscle mass and association to quality of life in non-small cell lung cancer patients. J Cachexia Sarcopenia Muscle. May 10 2017.

60. Sjoblom B, Gronberg BH, Wentzel-Larsen T, et al. Skeletal muscle radiodensity is prognostic for survival in patients with advanced non-small cell lung cancer. Clinical nutrition (Edinburgh, Scotland). Dec 2016;35(6):1386-1393.

Page 174: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

151

61. Maddocks M, Shrikrishna D, Vitoriano S, et al. Skeletal muscle adiposity is associated with physical activity, exercise capacity and fibre shift in COPD. Eur Respir J. Nov 2014;44(5):1188-1198.

62. Visser M, Goodpaster BH, Kritchevsky SB, et al. Muscle mass, muscle strength, and muscle fat infiltration as predictors of incident mobility limitations in well-functioning older persons. The journals of gerontology. Series A, Biological sciences and medical sciences. Mar 2005;60(3):324-333.

63. Robles PG, Sussman MS, Naraghi A, et al. Intramuscular Fat Infiltration Contributes to Impaired Muscle Function in COPD. Med Sci Sports Exerc. Jul 2015;47(7):1334-1341.

64. Donaldson AV, Maddocks M, Martolini D, Polkey MI, Man WD. Muscle function in COPD: a complex interplay. International journal of chronic obstructive pulmonary disease. 2012;7:523-535.

65. Granger CL, McDonald CF, Irving L, et al. Low physical activity levels and functional decline in individuals with lung cancer. Lung Cancer. Feb 2014;83(2):292-299.

66. Lacoste Jeanson A, Dupej J, Villa C, Bruzek J. Body composition estimation from selected slices: equations computed from a new semi-automatic thresholding method developed on whole-body CT scans. PeerJ. 2017;5:e3302.

67. MacDonald AJ, Greig CA, Baracos V. The advantages and limitations of cross-sectional body composition analysis. Current opinion in supportive and palliative care. Dec 2011;5(4):342-349.

68. Heymsfield SB, Gallagher D, Visser M, Nunez C, Wang ZM. Measurement of skeletal muscle: laboratory and epidemiological methods. The journals of gerontology. Series A, Biological sciences and medical sciences. Nov 1995;50 Spec No:23-29.

69. Doucet M, Russell AP, Leger B, et al. Muscle atrophy and hypertrophy signaling in patients with chronic obstructive pulmonary disease. Am J Respir Crit Care Med. Aug 01 2007;176(3):261-269.

70. Lee S-J. REGULATION OF MUSCLE MASS BY MYOSTATIN. Annual Review of Cell and Developmental Biology. 2004;20(1):61-86.

71. Aversa Z, Bonetto A, Penna F, et al. Changes in myostatin signaling in non-weight-losing cancer patients. Annals of surgical oncology. 2012/04// 2012;19(4):1350-1356.

72. Gioulbasanis I, Baracos VE, Giannousi Z, et al. Baseline nutritional evaluation in metastatic lung cancer patients: Mini Nutritional Assessment versus weight loss history. Annals of oncology : official journal of the European Society for Medical Oncology / ESMO. Apr 2011;22(4):835-841.

Page 175: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

152

CHAPITRE V

Comparison of abdominal and thigh muscle

characteristics and their relationship to quadriceps

muscle functions for patients with thoracic neoplasia

Article en préparation pour soumission dans

Acta Physiologica

Authors :

Valérie Coats 1, Sarah Boudreault 1, François Maltais 1,2 and Didier Saey 1,2

Page 176: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

153

5. Comparison of abdominal and thigh muscle characteristics and their

relationship to quadriceps muscle functions for patients with thoracic neoplasia

Authors :

Valérie Coats 1, Sarah Boudreault 1, François Maltais 1,2 and Didier Saey 1,2

Affiliations :

1- Centre de recherche de l'Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec,

Université Laval, Québec, Canada;

2- Faculté de médecine, Université Laval, Québec, Canada;

Address of correspondence: Dr Didier Saey

Institut Universitaire de cardiologie et de pneumologie de

Québec

2725 Chemin Ste-Foy

Québec, Québec

Canada

G1V 4G5

Tel: 418-656-2614

Fax: 418-656-4762

E-mail: [email protected]

Keywords: lung cancer, computed tomography, midthigh, muscle dysfunction

Page 177: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

154

5.1 Résumé

INTRODUCTION

Le cancer du poumon est un problème de santé majeur au Canada. Malgré la prévalence

élevée et l'importance clinique de l’atteinte musculaire des membres inférieurs chez ces

patients, la masse musculaire et la fonction ne sont pas systématiquement évaluées au

moment du diagnostic. Dans un contexte d'oncologie pulmonaire, des images de

tomodensitométrie thoracoabdominale (TDM) sont systématiquement obtenues dans un

but détection, de stadification et de suivi de la progression tumorale. Par conséquent,

l'évaluation de ces images pourrait être utile afin de détecter une atteinte musculaire au

niveau des membres inférieurs.

OBJECTIFS

Les objectifs de cette étude étaient de i) déterminer s’il y avait des associations entre la

quantité et la qualité musculaires, mesurées dans la région de l'abdomen lors de

l’investigation thoracique et mesurée à la région médiane de la cuisse et ii) d'évaluer la

relation entre la surface et l’atténuation musculaire avec la fonction musculaire du

quadriceps chez des patients nouvellement diagnostiqués d’un cancer thoracique.

MÉTHODES

Suite à la collecte des données cliniques, les surfaces du tissu musculaire, adipeux viscéral

et sous-cutané ont été quantifiées à partir de l’analyse d'une coupe transversale abdominale

au niveau de la troisième vertèbre lombaire (L3) et au niveau de la mi-cuisse chez 10

patients nouvellement diagnostiqués d'un cancer thoracique. Les sujets ont également

effectué un test d'endurance isocinétique du quadriceps (30 répétitions à une vitesse

angulaire de 90 ° / s).

RÉSULTATS

Une forte corrélation (R = 0,909; p <0,05) a été trouvée entre les valeurs totales de la

surface musculaire mesurées à L3 et celle mesurée à la mi-cuisse. De plus, la surface

musculaire mesurée à L3 était significativement corrélée avec la puissance et le travail total

du quadriceps (r = 0,707 et r = 0,603; p≤0,05, respectivement) et tend à être corrélée avec

le moment de force maximal (r = 0,595, p≤0,07).

Page 178: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

155

CONCLUSION

La tomodensitométrie thoracoabdominale effectuée au diagnostic dans un contexte

clinique d’oncologie pulmonaire a un caractère prédictif de la composition et de la fonction

musculaire du quadriceps et pourrait donc être utilisée pour la détection précoce de

l’atteinte musculaire de la cuisse chez les patients atteints d’un cancer thoracique.

Page 179: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

156

5.2 Abstract:

BACKGROUND: Lung cancer is a major health problem in Canada. Despite the high

prevalence and the clinical importance of lower limbs muscle dysfunction in those patient,

muscle mass and function are not systematically evaluated at diagnosis. In the context of

oncology, thoracoabdominal computed tomography (CT-scan) images are routinely

obtained for the purpose of detecting, staging and follow the tumor progression.

Consequently, the evaluation of these images may be useful for detecting muscle damage

in the lower limbs.

OBJECTIVES: The aims of this study were to i) study possible associations between limb

and abdominal muscle cross-sectional area and attenuation, and ii) investigate theirs

possible relationships with quadriceps muscle function in patient newly diagnosed with

thoracic neoplasia.

METHODS: Following the collection of clinical data, muscle, visceral fat and

subcutaneous fat areas were quantified from a single abdominal cross-sectional image at

the level of the third lumbar vertebra (L3) and at the level of the mid-thigh in 10 patients

newly diagnosed with thoracic neoplasia. Subjects performed also a quadriceps isokinetic

endurance test (30 repetitions at an angular velocity of 90°/sec).

RESULTS: A strong correlation (R= 0.909; p<0.05) was found between the total muscle

surface values measured at L3 and those measured at the mid-thigh. Also, muscle area

measured at L3 correlated significantly with power and total quadriceps work (r = 0.707

and r = 0.603; p≤0.05, respectively) and tended to correlate with the peak torque (r =

0.595, p≤0.07).

CONCLUSION: Thoracoabdominal CT routinely obtained as a part of thoracic neoplasia

assessment has a predictive value for the composition and muscle function of the

quadriceps and could therefore be used for early detection of thigh muscle dysfunction of

patients with thoracic neoplasia.

KEYWORDS: computed tomography, lung cancer, midthigh, muscle dysfunction

Page 180: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

157

5.3 Introduction

With 1.6 million new cases diagnosed each year and 1.3 million deaths, lung cancer is the

leading cause of cancer-related death worldwide and it represents a pressing health issue

which generates significant personal and social costs1. Patients living with lung cancer often

experience severe physical and psychological symptoms including dyspnea, fatigue, anxiety

and muscle wasting (sarcopenia) as a direct consequence of the disease or as an indirect

consequence of the cancer therapy itself 2-4. Already present at diagnosis in about half of

the patients with lung cancer 5, sarcopenia is associated with functional impairment,

increased risk of chemotherapy-related toxicities and reduced survival 6-9.

Loss in muscle tissue and function are important alterations that may occur early in the

course of various cancers and may impact functional capacity and decreased quality of life

7,10-12. As such, the early assessment of changes in limb muscle composition and function

may be helpful to determine the likelihood of increased morbidity and mortality of patients

afflicted with cancer 13. However, the assessment of muscle mass and function of patients

are rarely done in routine clinical practice 14.

Considered as the gold standard measure for quantifying local adipose and muscle tissues

15, computed tomography (CT) may be used to diagnose sarcopenia in patients with cancer

16. However, its use is normally limited due to the radiation dose, the high cost and lack of

availability and access to this resource 17. However, these methodological disadvantages do

not apply in the context of oncology, since thoracoabdominal CT images are routinely

obtained for the purpose of detecting, staging and follow the tumor progression 17. These

images are not usually used to assess body composition of patients, nevertheless a recent

study showed in colorectal cancer and lung cancer patients that it was possible to use these

images in order to get those information 5. Consequently, we wondered whether the

evaluation of clinical thoracoabdominal CT images obtained at diagnosis in patients with

lung cancer could be used to detect alterations in limb muscle. Thus, the aim of this study

were i) to determine the associations between muscle cross-sectional area and attenuation,

measured in the abdomen and mid-thigh region and ii) investigate theirs possible

relationships with quadriceps muscle function in patient newly diagnosed with thoracic

neoplasia.

Page 181: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

158

5.4 Materiels and methods

This study was conducted at the Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec

Université Laval (IUCPQ). The research protocol was approved by the institutional ethics

committees.

Participants

Potentially eligible patients were recruited from the Clinique spécialisée en pneumologie of

IUCPQ. The inclusion criteria were as follow: i) age between 40-80 years diagnosed with

an intrathoracic malignancy and ii) having an available thoracoabdominal CT-scan within

3 months of diagnosis. Patients were excluded if they had started any cancer-specific

treatment, including chemotherapy, radiotherapy or surgery before the first CT-scan

available or if they had another cancer diagnosis in the past 5 year.

Clinical evaluation

Pulmonary function:

Standard pulmonary function tests were obtained for all subjects, according to previously

described guidelines 18, and related to predicted reference values 19,20.

Exercise tolerance:

To determine maximal oxygen uptake (V̇O2peak), a cardio-pulmonary exercise test with

12-lead ECG monitoring (Cardiosoft program-Corina, USA) was performed by an exercise

physiologist. The specific protocol for this test has previously been reported in detail 3 and

followed ATS guidelines 21. Testing had taken place under medical supervision, in the

exercise physiology laboratory of IUCPQ research center.

Body composition:

Weight, body mass index, fat mass and lean body mass were measured by bioelectrical

impedance analysis (TBF-300WA Tanita, Arlington Heights, IL, USA). This tool is

commonly used in our center and has been validated with older adults 22.

Primary outcomes

Imaging assessment:

Axial images of the chest, abdomen and thigh region were obtained using a Siemens

Somaton DRH (Siemens, Erlangen, Germany) scanner type. According to the protocol in

Page 182: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

159

place at the IUCPQ, the position of the subjects was standardized for the image taken

(patients were in supine position with arms outstretched above their heads).

Clinical thoracoabdominal CT-scan were obtained during routine clinical assessment of

patients using a Siemens Somaton DRH (Siemens, Erlangen, Germany) scanner. Two

consecutive CT images starting from the mid-L3 were evaluated. This landmark was

selected because skeletal muscle tissue area in this region correspond to whole-body tissue

quantities 23,24 and it has been validated and used for patients with cancer 5,16,25. In addition,

computed tomography was performed at the mid-femur of the right leg. Tissues surfaces

and attenuation were assessed for both legs and data were presented as the mean for one

leg. The scan parameters were a voltage of 140 kilovolts (kV) measured according to the

weight of the subject, an acquisition load (number of X-rays) fixed to 200 milliampere-

seconds (mAs) and a five millimeters slice thickness (mm). All images were assessed using

specialized image analysis software (Slice-O-Matic, Tomovision, Montréal, Québec, Canada) and

according to standardized techniques 5.

Muscle tissue areas (cm2) were computed using an attenuation range of -29 to 150 HU,

such as recommended 26. Since skeletal muscle with relatively lower attenuation contain

proportionally more adipose tissue 27, muscle tissue corresponding to attenuation range of

-29 to 34 HU was considerate as low attenuation muscle and muscle tissue between 35 and

150 HU as normal attenuation muscle (see Figure 1).

Quadriceps Muscles Function

Quadriceps muscle endurance was assessed by an isokinetic endurance test. Subjects were

positioned and stabilized on the dynamometer chair (Biodex, system pro 4, Biodex Medical

System, 20 Ramsay Road, Shirley, New York), as previously described 28,29. The knee joint

center was aligned to the dynamometer axe center. The lever arm of the dynamometer was

firmly attached 3 cm above the lateral malleolus. As a warm-up procedure, the subjects

performed one series of ten submaximal knee extensions. They were then instructed and

verbally encouraged to perform 30 maximal knee extensions consecutively performed at

90°/sec of angular velocity and throughout the preset full range of movement 29. Reference

points for chair and lever arm positioning were annotated in order to ensure the same

positioning during subsequent visits. Peak torque was determined from the highest torque

measured in 30 contractions. Mean peak torque was calculated as the mean of all torques

Page 183: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

160

reached during the exercise. Isokinetic muscle endurance was defined as total muscle work

developed in all contractions. Power, which can provide a true measure of work rate

intensity, was calculated as the work divided by the time it takes to perform the work.

Muscle fatigue was assessed using the fatigue index; determined from the ratio of the work

performed during the last ten repetitions to the work performed during the first ten

repetitions 28.

Statistical analysis

Baseline subject characteristics, including demographics and pulmonary function were

reported using descriptive data (mean ± SD). Comparisons between abdominal and thigh

muscle tissue area and attenuation were made using a paired t-test. Correlations between

abdominal and thigh muscle (surface area and attenuation) and quadriceps muscle

functions were investigated using Pearson correlation coefficient. The data was analyzed

using the statistical package program SPSS (IBM, Statistical Package for the Social Sciences,

Statistics V.22). A value of p < 0.05 was considered statistically significant

5.5 Results

Participants characteristics

In total, 10 patients (6 men and 4 women) recently diagnosed with thoracic neoplasia were

recruited in the study. Patients had a mean age of 62 ± 7 years old and a mean peak oxygen

uptake (V̇O2 peak) of 23 ± 5 mL•kg1•min-1. Lung adenocarcinoma, epidermoid carcinoma,

and malignant mesothelioma were present in 8, 1, and 1 patients respectively. Personal and

clinical characteristics of the patients are presented in Table 1.

Body composition

Bioimpedance:

Patient had a mean BMI of 23 ± 9 Kg/m2, lean body mass of 52 ± 12Kg and fat body

mass of 22 ± 8 Kg.

Page 184: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

161

Thoracoabdominal CT-scan:

Total muscle area was 139 ± 33 cm2 (mean attenuation of 36 ± 6 HU) separated into 56 ±

9 % (76 ± 18 cm2) of normal attenuation muscle and 44 ± 9 % (62 ± 22 cm2 ) of low

attenuation muscle.

Mid-thigh CT-Scan:

Total muscle area was 115 ± 31 cm2 (mean attenuation of 42 ± 3 HU) separated into 71 ±

8 % (163 ± 42 cm2) of normal attenuation muscle and 29 ± 8 % (68 ± 28 cm2) of low

attenuation muscle. Compared to muscle at L3, thigh muscles had a significantly higher

proportion of normal attenuation muscle (Δ15 ± 6 %, p<0.05). Finally, there were

significant difference between L3 and thigh muscles concerning the mean attenuation of

the total muscle (Δ6 ± 3 HU, p<0.05), normal attenuation muscle (Δ4 ± 2 HU, p<0.05)

as well as low attenuation muscle (Δ6 ± 2 HU, p<0.05). Data concerning total muscle,

normal attenuation muscle and low attenuation muscle area as well as mean attenuation

are presented in Figure 2.

In addition, a strong positive correlation was observed between total muscle (R= 0.909;

p<0.05) area, normal attenuation muscle (R= 0.796; p<0.05), low attenuation muscle (R=

0.876; p<0.05) cross-sectional areas measured at L3 and mid-thigh muscle cross-sectional

area (Figure 3. Panel A, B, and C; respectively). Mean attenuation of the total muscle at

L3 also correlated with mid-thigh muscle cross-sectional area (R= 0.819; p<0.05).

Quadriceps Muscles Function

During the isokinetic quadriceps muscle endurance test, patients reached a peak torque of

112 ± 49 NM for a total work of 2498 ±937 NM and an average power of 76 ± 27 Watts.

The fatigue index was 41 ± 12 %.

Significant positive correlations were seen between midthigh muscle cross-sectional area

and peak torque (r=0.826; p=0.003), total work (r=0.858; p< 0.001) and average power

(r=0.875; p< 0.001). Similarly, significant correlations were also seen between L3 total

muscle cross-sectional cross-sectional area and total work (r=0.682; p< 0.05) and average

power (r=0.707; p< 0.05). Correlation between quadriceps muscle function variables and

CT-scan total muscle (abdominal and thigh) are presented in Table 2.

Page 185: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

162

5.6 Discussion

To our knowledge, this study was the first to shows that muscle area and attenuation

measured at L3 and at the midthigh level are highly positively correlated in patient newly

diagnosed with lung cancer. Also, the results obtained in this study made it possible to

demonstrate positive correlations between muscle areas measured at L3 and quadriceps

muscle function determinants, such as total work and power, of these patients. These

findings suggest that clinical thoracoabdominal CT-scan images could be used in order to

screen for limb muscle wasting and dysfunction.

Our results concerning the association between the measurements obtained from CT

images taken at the abdomen and those taken at the midthigh level are in line with the

results published by Kuk et al. 30 who demonstrated moderate correlation among these

variables in overweight/obese postmenopausal women 30. The evaluation of muscle tissue

area and attenuation measured at L3 in our study were also comparable to those obtained

by Sjøblom et al.31 in another cohort of lung cancer patients. Similarly, our data concerning

midthigh muscle area were equivalent to what’s reported in the litterature by Salhi et al 32.

The greater proportion of low attenuation muscle seen at L3 compared to the thigh (44%

versus 29%) might be explained by the two types of muscles of which the human body is

composed, the phasic muscles and the tonic muscles. The tonic muscles are predominantly

composed of slow oxidative fibers (type I) which use lipids as an energy substrate, and

consequently have a greater lipid infiltration 33,34. Type I fibers participate in endurance

activities and postural control of the body which might explain their greater presence at

the abdominal level 35. Indeed, it is reported that abdominal muscles have a greater

percentage of type I fibers compared with the thigh 36.

Nevertheless, in this study muscle attenuation of the thigh or the abdomen did not show

any significant correlation with quadriceps muscle function. These results seem

contradictory since a lower muscle attenuation is a reflect of fat infiltration and so it has

been established in elderly and COPD patients, that skeletal muscle adiposity assessed by

computed tomography reflects multiple aspects of muscle dysfunction and mobility 37-39.

Since lung cancer patients share common features with these populations, it was tempting

to hypothesized that we would have seen concordant results concerning the relation with

muscle adiposity and muscle dysfunction. On the other hand, the patients in our study

Page 186: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

163

seems to have a relatively well preserved exercise capacity (with a mean V̇O2 peak of 23 ± 5

mL•kg1•min-1) and thus they might not have functional muscle impairment yet.

The results concerning isokinetic quadriceps muscle functions are comparable to those

obtained by Salhi et al32. in another cohort of lung cancer patients. There is plenty of

literature demonstrated the link between thigh muscle area and quadriceps muscle function

39-41. Consequently, the strong correlations between midthigh total muscle and quadriceps

muscle functions variables seen in our study are in line with the literature. In contrast, to

our knowledge, no other studies have addressed the issue of the relation between

measurements of abdominal muscle cross-sectional area and quadriceps muscle functions.

Consequently, one novel feature of the present study is to demonstrate positive

correlations between abdominal muscle cross-sectional area and quadriceps muscle

function determinants such as mean peak torque, total work and power. With the

exception of the peak torque which did not reach statistically significant correlation with

total muscle area at L3, the only characteristic of quadriceps muscle function that

correlated neither with L3 nor the thigh total muscle area was muscle fatigue. This seems

to be in agreement with the literature which support that muscular fatigue is rather

influenced by various mechanisms such as poor central control or intrinsic properties of

muscle fibers, than by the amount of muscle tissue 42.

One of the main strength of this study is that we used clinical CT-scan images to assess

body composition of the patients. Indeed, those images are widely available since they are

made routinely over the continuum of the cancer and may give precious information about

body composition. Moreover, computed tomography is an excellent method to quantify

skeletal muscle as the precision of measures of tissue cross sectional areas is excellent (0.4-

1.5%) and thus it provide a high sensitivity to detect changes over time 43-45. Also, the L3

landmark that we choose to use has been widely validated in cancer patient 5,16,25 and it is

the most used in the literature 26. Another important strength is that our study is one of

the first to assess quadriceps muscle function at diagnosis via isokinetic dynamometer,

which has been recently described by Wilcock et al. 46 as an acceptable and reliable method

of assessing muscle strength and work in a group of patients with lung cancer 46.

There are some limitations to our study that deserve to be mentioned. First, our study

examined the relationship of muscle area and attenuation with muscle function in a cross-

Page 187: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

164

sectional design, therefore does not prove causation. Second, our sample size is modest;

that may limit the scope of our findings and also small or even medium associations may

not have been detectible. Also, without a control group we cannot know if patients with

lung cancer had reduced muscle area and attenuation or if they present muscle dysfunction

compared to healthy subjects, however this was out of the scope of this study.

Systematic assessment of exercise capacity and limb muscle function of patients with lung

cancer are very rare and most studies which talked about these measures has compared

patients to healthy reference values 14. However, in advanced cancer patients, changes in

body composition and loss of muscles strength are important alterations that may occur

early in disease and may impact functional capacity and decreased quality of life 11. So, the

early assessment of changes in muscle function may be helpful to determine the likelihood

of increased morbidity and mortality 13. Consequently, based on the association that we

found between abdominal and thigh characteristics as well as between area and attenuation

measured at L3 and quadriceps muscle function, the evaluation of clinical

thoracoabdominal CT images obtained at diagnosis in patients with lung cancer in order

to predict alterations in peripheral muscle may be clinically relevant.

In newly diagnosed patients with thoracic neoplasia, muscle surface at L3 correlates

strongly positively with thigh muscle surface and with quadriceps muscle function.

Although these results are promising, further research are needed to clarify the predictive

character of assessing abdominal muscle cross-sectional area on limb muscle cross-

sectional area and function in a larger number of patients. . Considering that muscle

wasting may influence exercise capacity, participation in daily life activities, quality of life

and survival and that it could be improved with appropriate intervention, screening for

muscle dysfunction might be clinically relevant at time of diagnosis and during follow-up

to enhance management of patients with thoracic neoplasia.

ACKNOWLEGEMENTS

The authors thank all participants. They also would like to acknowledge the Clinique

d’oncologie thoracique de l’IUCPQ, including Lise Tremblay, Brigitte Fortin, Lynda Fradette

and Josée Bafaro for their help in recruiting participants.

CONFLICT OF INTEREST

The authors have declared no conflict of interest.

Page 188: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

165

5.7 References

1. Jemal A, Bray F, Center MM, Ferlay J, Ward E, Forman D. Global cancer statistics. CA: A Cancer Journal for Clinicians. 2011 2011:n/a-n/a.

2. Morris GS, Gallagher GH, Baxter MF, et al. Pulmonary rehabilitation improves functional status in oncology patients. Arch.Phys.Med.Rehabil. 5/2009 2009;90(5):837-841.

3. Jones LW, Eves ND, Peterson BL, et al. Safety and feasibility of aerobic training on cardiopulmonary function and quality of life in postsurgical nonsmall cell lung cancer patients: a pilot study. Cancer. 12/15/2008 2008;113(12):3430-3439.

4. Brunelli A, Socci L, Refai M, Salati M, Xiumq F, Sabbatini A. Quality of Life Before and After Major Lung Resection for Lung Cancer: A Prospective Follow-Up Analysis. The Annals of Thoracic Surgery. 8/2007 2007;84(2):410-416.

5. Baracos VE, Reiman T, Mourtzakis M, Gioulbasanis I, Antoun S. Body composition in patients with non-small cell lung cancer: a contemporary view of cancer cachexia with the use of computed tomography image analysis. Am J.Clin.Nutr. 4/2010 2010;91(4):1133S-1137S.

6. Prado CM, Baracos VE, McCargar LJ, et al. Sarcopenia as a determinant of chemotherapy toxicity and time to tumor progression in metastatic breast cancer patients receiving capecitabine treatment. Clinical cancer research : an official journal of the American Association for Cancer Research. Apr 15 2009;15(8):2920-2926.

7. Villasenor A, Ballard-Barbash R, Baumgartner K, et al. Prevalence and prognostic effect of sarcopenia in breast cancer survivors: the HEAL Study. Journal of cancer survivorship : research and practice. Dec 2012;6(4):398-406.

8. Fukushima H, Yokoyama M, Nakanishi Y, Tobisu K, Koga F. Sarcopenia as a prognostic biomarker of advanced urothelial carcinoma. PloS one. 2015;10(1):e0115895.

9. Prado CMM, Baracos VE, McCargar LJ, et al. Body Composition as an Independent Determinant of 5-FluorouracilGÇôBased Chemotherapy Toxicity. Clinical Cancer Research. 6/1/2007 2007;13(11):3264-3268.

10. Op den Kamp CM, De Ruysscher DK, van den Heuvel M, et al. Early body weight loss during concurrent chemo-radiotherapy for non-small cell lung cancer. J Cachexia Sarcopenia Muscle. Jun 2014;5(2):127-137.

11. Trutschnigg B, Kilgour RD, Reinglas J, et al. Precision and reliability of strength (Jamar vs. Biodex handgrip) and body composition (dual-energy X-ray absorptiometry vs. bioimpedance analysis) measurements in advanced cancer patients. Applied physiology, nutrition, and metabolism = Physiologie appliquee, nutrition et metabolisme. Dec 2008;33(6):1232-1239.

12. Aversa Z, Costelli P, Muscaritoli M. Cancer-induced muscle wasting: latest findings in prevention and treatment. Therapeutic advances in medical oncology. 2017;9(5):369-382.

Page 189: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

166

13. Rantanen T. Muscle strength, disability and mortality. Scandinavian journal of medicine & science in sports. Feb 2003;13(1):3-8.

14. Hummler S, Thomas M, Hoffmann B, et al. Physical performance and psychosocial status in lung cancer patients: results from a pilot study. Oncology research and treatment. 2014;37(1-2):36-41.

15. Mattsson S, Thomas BJ. Development of methods for body composition studies. Phys.Med.Biol. 7/7/2006 2006;51(13):R203-R228.

16. Prado CM, Lieffers JR, McCargar LJ, et al. Prevalence and clinical implications of sarcopenic obesity in patients with solid tumours of the respiratory and gastrointestinal tracts: a population-based study. The Lancet Oncology. 7/2008 2008;9(7):629-635.

17. Prado CM, Birdsell LA, Baracos VE. The emerging role of computerized tomography in assessing cancer cachexia. Curr.Opin.Support.Palliat.Care. 12/2009 2009;3(4):269-275.

18. Standardization of spirometry--1987 update. Official statement of American Thoracic Society. Respir Care. 11/1987 1987;32(11):1039-1060.

19. Knudson RJ, Slatin RC, Lebowitz MD, Burrows B. The maximal expiratory flow-volume curve. Normal standards, variability, and effects of age. Am Rev Respir Dis. 5/1976 1976;113(5):587-600.

20. GOLDMAN HI, BECKLAKE MR. Respiratory function tests; normal values at median altitudes and the prediction of normal results. Am Rev Tuberc. 4/1959 1959;79(4):457-467.

21. ATS/ACCP Statement on Cardiopulmonary Exercise Testing. American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine. 1/15/2003 2003;167(2):211-277.

22. Ritchie JD, Miller CK, Smiciklas-Wright H. Tanita foot-to-foot bioelectrical impedance analysis system validated in older adults. J.Am.Diet.Assoc. 10/2005 2005;105(10):1617-1619.

23. Heymsfield SB, Wang Z, Baumgartner RN, Ross R. Human body composition: advances in models and methods. Annu.Rev Nutr. 1997 1997;17:527-558.

24. Shen W, Punyanitya M, Wang Z, et al. Total body skeletal muscle and adipose tissue volumes: estimation from a single abdominal cross-sectional image. J.Appl.Physiol. 12/2004 2004;97(6):2333-2338.

25. Mourtzakis M, Prado CM, Lieffers JR, Reiman T, McCargar LJ, Baracos VE. A practical and precise approach to quantification of body composition in cancer patients using computed tomography images acquired during routine care. Appl.Physiol Nutr.Metab. 10/2008 2008;33(5):997-1006.

26. Kazemi-Bajestani SM, Mazurak VC, Baracos V. Computed tomography-defined muscle and fat wasting are associated with cancer clinical outcomes. Seminars in cell & developmental biology. Jun 2016;54:2-10.

Page 190: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

167

27. Goodpaster BH, Carlson CL, Visser M, et al. Attenuation of skeletal muscle and strength in the elderly: The Health ABC Study. Journal of applied physiology (Bethesda, Md. : 1985). Jun 2001;90(6):2157-2165.

28. Pincivero DM, Lephart SM, Karunakara RA. Reliability and precision of isokinetic strength and muscular endurance for the quadriceps and hamstrings. International journal of sports medicine. Feb 1997;18(2):113-117.

29. Dvir Z. Isokinetics: Muscle Testing, Interpretation, and Clinical Applications. Churchill Livingstone; 2004.

30. Kuk JL, Church TS, Blair SN, Ross R. Associations between changes in abdominal and thigh muscle quantity and quality. Med Sci Sports Exerc. Jul 2008;40(7):1277-1281.

31. Sjoblom B, Gronberg BH, Benth JS, et al. Low muscle mass is associated with chemotherapy-induced haematological toxicity in advanced non-small cell lung cancer. Lung Cancer. Oct 2015;90(1):85-91.

32. Salhi B, Huysse W, Van Maele G, Surmont VF, Derom E, van Meerbeeck JP. The effect of radical treatment and rehabilitation on muscle mass and strength: a randomized trial in stages I-III lung cancer patients. Lung Cancer. Apr 2014;84(1):56-61.

33. Kiens B. Skeletal muscle lipid metabolism in exercise and insulin resistance. Physiological reviews. Jan 2006;86(1):205-243.

34. Janssen I, Ross R. Linking age-related changes in skeletal muscle mass and composition with metabolism and disease. The journal of nutrition, health & aging. Nov-Dec 2005;9(6):408-419.

35. MacIntosh BR, Gardiner PF, McComas AJ. Skeletal muscle : form and function. 2. ed. Champaign, IL: Human Kinetics; 2006.

36. Johnson MA, Polgar J, Weightman D, Appleton D. Data on the distribution of fibre types in thirty-six human muscles. An autopsy study. Journal of the neurological sciences. Jan 1973;18(1):111-129.

37. Maddocks M, Shrikrishna D, Vitoriano S, et al. Skeletal muscle adiposity is associated with physical activity, exercise capacity and fibre shift in COPD. Eur Respir J. Nov 2014;44(5):1188-1198.

38. Visser M, Goodpaster BH, Kritchevsky SB, et al. Muscle mass, muscle strength, and muscle fat infiltration as predictors of incident mobility limitations in well-functioning older persons. The journals of gerontology. Series A, Biological sciences and medical sciences. Mar 2005;60(3):324-333.

39. Robles PG, Sussman MS, Naraghi A, et al. Intramuscular Fat Infiltration Contributes to Impaired Muscle Function in COPD. Med Sci Sports Exerc. Jul 2015;47(7):1334-1341.

Page 191: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

168

40. Bernard S, LeBlanc P, Whittom F, et al. Peripheral muscle weakness in patients with chronic obstructive pulmonary disease. Am J Respir Crit Care Med. Aug 1998;158(2):629-634.

41. Donaldson AV, Maddocks M, Martolini D, Polkey MI, Man WD. Muscle function in COPD: a complex interplay. International journal of chronic obstructive pulmonary disease. 2012;7:523-535.

42. Gandevia SC. Spinal and supraspinal factors in human muscle fatigue. Physiological reviews. Oct 2001;81(4):1725-1789.

43. MacDonald AJ, Greig CA, Baracos V. The advantages and limitations of cross-sectional body composition analysis. Current opinion in supportive and palliative care. Dec 2011;5(4):342-349.

44. Heymsfield SB, Gallagher D, Visser M, Nunez C, Wang ZM. Measurement of skeletal muscle: laboratory and epidemiological methods. The journals of gerontology. Series A, Biological sciences and medical sciences. Nov 1995;50 Spec No:23-29.

45. Baracos V, Caserotti P, Earthman CP, et al. Advances in the science and application of body composition measurement. JPEN. Journal of parenteral and enteral nutrition. Jan 2012;36(1):96-107.

46. Wilcock A, Maddocks M, Lewis M, et al. Use of a Cybex NORM dynamometer to assess muscle function in patients with thoracic cancer. BMC.Palliat.Care. 2008 2008;7:3.

Page 192: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

169

Table 1. Subject characteristics

Variables Patients (n=10)

Age (yrs) 63 ± 7

Sex (M/F) 6/4

Body mass index (kg/m2) 23 ± 9

Body surface area (cm2) 0.65 ± 0.02

Smoking status

Current 5

Former 4

Never smoker 1

Tobacco consumption

(pack/year)

21 ± 17

V ̇O2 peak (mL•kg1•min-1) 23 ± 17

V ̇O2 peak (% predicted) 77 ± 16

Pulmonary function

FEV1 (L) 2.53 ± 0.48

FEV1 (% predicted) 90 ± 20

FVC (L) 3.52 ± 0.49

FVC (% predicted) 98.3 ± 21

FEV1/FVC (%) 71.8 ± 7

Diagnosis

Adenocarcinoma 9

Epidermoid carcinoma 1

Mesothelioma 1

Cancer stage

NSCLC stage I / stage II 3

NSCLC stage III 2

NSCLC stage IV 4

Mesothelioma stage III 1

The data are expressed as means ± SD. BMI = body mass index; V̇O2 = oxygen uptake; FEV1 =

forced expiratory volume in one second; FVC = forced vital capacity; NSCLC = non-small-cell

lung cancer.

Page 193: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

170

Table 2. Correlation of abdominal and thigh total muscle with body composition and

quadriceps muscle function variables.

Abdominal total muscle cross-

sectional area

Mid-thigh total muscle cross-

sectional area

Quadriceps muscle function

variables r Value p Value r Value p Value

Peak Torque 0.595 0.070 0.826 0.003

Mean Peak Torque 0.668 0.035 0.865 < 0.001

Total work 0.682 0.030 0.858 < 0.001

Fatigue index 0.372 0.290 0.550 0.100

Power 0.707 0.022 0.875 < 0.001

Page 194: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

171

FIGURES LEGENDS

Figure 1. Non-segmented and segmented CT-scan images at L3 and mid-thigh level

Figure 2. Comparison of muscle area and attenuation measured at L3 and mid-thigh.

Figure 3. Correlation between thigh muscle area and L3 muscle area.

Page 195: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

172

Figure 1. Non-segmented and segmented CT-scan images at L3 and mid-thigh level

Non-segmented (A, C) and segmented (B, D) CT-scan images at

L3 and mid-thigh level, respectively. Normal attenuation muscle

tissue is represented in yellow and low attenuation muscle in red

Page 196: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

173

Figure 2. Comparison of muscle area and attenuation measured at L3 and mid-thigh.

L3 Mid-thigh

*

*

*

*

Page 197: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

174

Figure 3. Correlation between thigh muscle area and L3 muscle area.

Page 198: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

175

CHAPITRE VI

Feasibility of an eight-week telerehabilitation intervention

for patients with unresectable thoracic neoplasia receiving

chemotherapy: a pilot study

Article en processus de révision pour la revue

Canadian Journal of Respiratory, Critical care and Sleep Medicine.

Authors :

Valérie Coats 1, Hélène Moffet 2,3, Claude Vincent 2,3, Sébastien Simard 1, Lise Tremblay 1,

François Maltais 1 and Didier Saey 1,2

Page 199: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

176

6. Feasibility of an eight-week telerehabilitation intervention for patients with

unresectable thoracic neoplasia receiving chemotherapy: a pilot study

Authors: Valérie Coats 1, Hélène Moffet 2,3, Claude Vincent 2,3, Sébastien Simard 1, Lise Tremblay 1,

François Maltais 1 and Didier Saey 1,2

Email adresses :

Valérie Coats : [email protected]

Hélène Moffet : [email protected]

Claude Vincent : [email protected]

Sébastien Simard : [email protected]

Lise Tremblay : [email protected]

François Maltais : [email protected]

Affiliations:

1-Centre de recherche de l'Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec,

Université Laval, Québec, Canada; (2725, chemin Sainte-Foy, Québec, QC, G1V 4G5)

2- Department of Rehabilitation, Faculty of Medicine, Université Laval, Québec, Canada; (1050 avenue de la Médecine, Québec (Québec) G1V 0A6, Canada) 3- Centre for Interdisciplinary Research in Rehabilitation and Social Integration in Quebec City,

Québec, Canada; (525, boul. Wilfrid-Hamel, bureau H-1312 Québec (Québec) G1M 2S8)

Address of correspondence: Dr Didier Saey

Institut Universitaire de cardiologie et de pneumologie

de Québec

2725 Chemin Ste-Foy

Québec, Québec, Canada

G1V 4G5

Tel: 418-656-2614

Fax: 418-656-4762

E-mail: [email protected]

Page 200: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

177

6.1 Résumé :

INTRODUCTION

La réadaptation basée sur l'exercice améliore la fonction physique, la fatigue et la qualité de vie

chez les patients atteints de néoplasies thoraciques. Cependant, la mise en place de cette

intervention est limitée en raison d'une faible accessibilité et d'une pauvre adhérence de la part

des patients. Par conséquent, la téléréadaptation est une stratégie prometteuse dans l’optique

d’améliorer l'accès et l'adhérence à la réadaptation.

OBJECTIFS

Étudier la faisabilité, l'observance et la satisfaction d'une intervention de téléréadaptation à

domicile (PRTELE) avec acquisition de paramètres physiologiques en temps réel chez des

patients atteints de néoplasie thoracique non résécable recevant une chimiothérapie et explorer

ses effets sur la capacité fonctionnelle des patients.

MÉTHODES

Cinq patients recevant des traitements de chimiothérapie ont suivi un PRTELE de 8 semaines en

utilisant une surveillance en temps réel des paramètres physiologiques combinée à des exercices

interactifs. Le PRTELE comprenait des séances d'exercices supervisées et non supervisées (3

séances / semaine). La faisabilité du PRTELE, les résultats indésirables et l'observance ont été

analysés. Un test de marche de six minutes (6MWT) et un test d'escalier chronométré (TST) ont

été effectués pour évaluer la capacité fonctionnelle.

RÉSULTATS

Cinq patients atteints d'un cancer du poumon (âge moyen de 62 ± 7 ans et IMC de 24 ± 3 kg /

m2) ont complété le PRTELE. Les patients ont suivi 15 séances d'exercices supervisées et 8,6 ±

2,97 séances non-supervisées, représentant respectivement 100% et 96% des sessions prescrites.

Les patients se sont entraînés à une intensité modérée et élevée ≥50% du temps de l'exercice

cardiopulmonaire. Aucun événement indésirable n'est survenu. Après le PRTELE, le TST et le

6MWT se sont améliorés significativement (Δ -3,0 ± 0,19s, p = 0,05 et Δ 39,8 ± 19,7m, p =

0,01, respectivement).

Page 201: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

178

CONCLUSION

Ces résultats appuient la faisabilité d'un PRTELE et suggèrent qu'une telle intervention peut

contribuer à maintenir ou à améliorer la capacité fonctionnelle des patients atteints de néoplasie

thoracique recevant une chimiothérapie.

Page 202: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

179

6.2 Abstract:

BACKGROUND

Exercise-based rehabilitation improves physical function, fatigue and quality of life in patients

with thoracic neoplasia. However, the implementation of this intervention is limited because of

poor accessibility and adherence. Consequently, telerehabilitation is a promising strategy to

improve access and adherence to rehabilitation.

OBJECTIVES

To investigate the feasibility, adherence and satisfaction of a home-based telerehabilitation

program (TELERP) with real-time physiological parameters acquisition in patients with

unresectable thoracic neoplasia receiving chemotherapy and to explore its effects on patients'

functional capacity.

METHODS

Five patients receiving chemotherapy followed an 8-week TELERP using real-time monitoring

combined with interactive exercises. The TELERP included supervised and unsupervised exercise

sessions (3 sessions/week). The feasibility of the TELERP, adverse outcomes and adherence were

analysed. Six-minute walking test (6MWT) and timed stair test (TST) were done to assess

functional capacity.

RESULTS

Five patients with lung cancer (mean age of 62 ± 7 yr; BMI of 24 ± 3 Kg/m2 ) completed the

TELERP. Patients completed 15 supervised and 8.6 ± 2.97 unsupervised exercise sessions,

representing 100 % and 96% of the prescribed sessions, respectively. Patients trained at

moderate and high intensity ≥50% of the time of the cardiopulmonary exercise session. No

adverse event occurred. Following the TELERP, TST and 6MWT improved significantly (Δ -3.0

± 0.19s, p = 0.05 and Δ 39.8 ± 19.7m, p = 0.01, respectively).

CONCLUSION

These results support the feasibility of a TELERP and suggest that such intervention may

contribute to maintain or improve functional capacity for patients with thoracic neoplasia

receiving chemotherapy.

Page 203: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

180

TRIAL REGISTRATION

ClinicalTrials.gov ID: NCT02716493. Registered 03/17/2016

Keywords:

Lung cancer, pulmonary rehabilitation, telehealth technology, exercise tolerance, muscle

strength, quality of life, training, telerehabilitation

Page 204: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

181

6.3 Introduction

With 1.6 million new cases diagnosed each year and 1.3 million deaths, lung cancer is the leading

cause of cancer-related death worldwide and it represents a pressing health issue which generates

significant personal and social costs 1. Patients living with lung cancer often experience severe

physical and psychological symptoms including dyspnea, fatigue, anxiety, decreased exercise

tolerance, muscle weakness and compromised health-related quality of life as a direct

consequence of the disease or as an indirect consequence of the cancer therapy itself 2-4. As both

screening and treatment modalities improve, the number of persons living with lung cancer is

increasing. Consequently, management of cancer-related symptoms as well as improvement in

overall quality of life and functional status become critical issues for lung cancer patients. In

these patients, supervised exercise-based rehabilitation programs improve strength, physical

function, fatigue and quality of life 5-8. However, studies that have addressed this issue have

mostly done so in people with early stage lung cancer in a hospital-based setting. In patients with

advanced disease, exercise rehabilitation has shown to be a safe and feasible modality which may

maintain or improve aerobic capacity, walking distance and muscle strength 9,10. However, studies

in advanced lung cancer patients suffer from low completion rates due to issues around access

to program (such as cost and proximity of programs) and participants’ motivation (lack of

confidence about exercising safely, adverse treatment effects etc.) 11. It was thus suggested that

less intensive and more accessible program might be more appropriate for this particular

population 9. In this context, healthcare systems should develop and implement strategies to

minimize the barriers and improve accessibility to rehabilitation programs for the lung cancer

population.

Telerehabilitation, defined as a telehealth application that uses telecommunications technologies

to provide rehabilitation services, is a promising new approach in the field of rehabilitation 12,13.

Telerehabilitation could provide pulmonary oncology patients a personalized supervision that is

tailored to their specific needs while avoiding injury and promoting adherence. The feasibility of

a telerehabilitation protocol including exercise has been demonstrated in various population 14-18

including patients with chronic obstructive pulmonary disease (COPD) 19-21. In the latter

population, in-home pulmonary telerehabilitation program was feasible and well accepted by

patients and seemed to improve walking capacity, dyspnea, quality of life and daily physical

activity 20,21. However, its feasibility and effects in patients with lung cancer needs to be addressed.

Page 205: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

182

Thus, the main purpose of this pilot study was to investigate the feasibility, adherence, and

satisfaction as well as technical issues of a home-based telerehabilitation intervention which

combined interactive exercises with real-time physiological parameter acquisition in patients with

unresectable thoracic neoplasia receiving chemotherapy. As an exploratory aim, we wished to

examine its effects on patients' body composition, functional capacity, muscle function,

participation in daily life activity and quality of life.

6.4 Methods

This pilot study was conducted at the Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec

(IUCPQ), in collaboration with the Centre for Interdisciplinary Research in Rehabilitation and Social

Integration in Quebec City (CIRRIS). The research protocol was approved by the institutional ethics

committees. All participants provided written informed consent before enrollment in the study.

Study Design

Following their inclusion in the study, a baseline evaluation including body composition,

pulmonary function and maximal cardiopulmonary exercise testing (CPET) under medical

supervision was done. Then, a technician installed the telerehabilitation platform in the patient's

home and trialed the connectivity and the equipment. During that time, the caregiver explained

how to use the materials (biometric sensors, computer etc.) and ensured that the environment

was secured for the patient (for example: safe distance from furniture, removed carpet etc.).

Finally, a very simple userguide was given to the participants to help them using the platform.

Afterward the eight-week telerehabilitation program (TELERP) was initiated. The complete study

design is shown in Figure 1.

Participants

In this convenient sample, five consecutive eligible patients (men or women), between 40 and

80 years of age, diagnosed with unresectable thoracic neoplasia and receiving chemotherapy,

were recruited from the Clinique d’oncologie thoracique de l’IUCPQ. Patients had to have at least 6

months of estimated survival and an ECOG functional status 22 of 0 (Asymptomatic) or 1

(Symptomatic but completely ambulatory); have a sufficient understanding of verbal and written

French instructions; and live in a geographic region served by a high speed Internet connection.

Page 206: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

183

Exclusion criteria were as follows: oxygen pulsed saturation (SpO2) <80% during the

cardiopulmonary exercise test; contraindications to exercise testing according to the American

Thoracic Society and American College of Chest Physicians Exercise Testing Guidelines 23;

cerebral or bone metastasis, a history of significant cardiovascular disease, hypertension, diabetes

or musculoskeletal concerns that might limit their ability to perform active exercises; and severe

psychiatric illness compromising adherence to the rehabilitation training routine.

Intervention

The intervention was an 8-week home-based telerehabilitation program (three sessions of about

75 minutes per week) using the eChez-Soi 24 telerehabilitation platform (see Figure 2.). The

home-based telerehabilitation station for the patients includes an "all-in-one" computer with a

touch screen and Windows 8 friendly user interface, as well as a small external screen, a webcam,

all sensors and instruments for biomechanical and physiological measurement and the software

solution. The audiovisual communication between the patient and the clinician during the

supervised sessions was supported by the videoconferencing solution Vidyo (Vidyo™ Desktop

Software).

Through a unique software interface, developed by the research team of H. Moffet at the

CIRRIS, the eChez-Soi allows for the following three technological aspects: 1- continuous data

acquisition and recording from commercial biometric sensors; 2- continuous transmission of the

collected data via the Internet to the clinician's computer, allowing the clinician to visualize the

biomechanical and physiological parameters in real time; and 3- a challenging gaming

environment with interactive exercises performed on musical rhythms. The reliability and

usability of the eChez-Soi platform has been previously published elsewhere 25.

In total, 15 supervised sessions and 9 unsupervised sessions were planned for a total of 24

exercise sessions. Patients were trained mostly in a supervised way at the beginning of the

intervention in order to ensure the safety and progression of the intervention. Moreover, the

beginning of the exercise program coincided with the start of the chemotherapy treatment and

thus we wanted to optimize the supervision, education and support provided to the patients

during the first 2 weeks of the program/treatment. Over time, the ratio of

supervised/unsupervised training sessions was progressively reduced from three supervised

Page 207: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

184

sessions per week to one, in order to develop patient’s autonomy and adherence on their

behavior concerning physical exercise.

The TELERP, was performed according to guideline recommendations 26,27 and supervised by a

clinical exercise physiologist/cancer exercise trainer certified by the American College of Sports

Medicine. The training was similar during the supervised and unsupervised exercise sessions and

included: 1) warm-up and stretching exercises; 2) resistance training of the upper and lower

limbs; and 3) cardiorespiratory training.

Before each training session, a short assessment was conducted with the distress screening tool

28 to detect any significant changes in the participant’s health condition and psychological status.

Also, the participant's weight (Aria™ Wi-Fi Smart Scale) and blood pressure (A&D Medical Blood

Pressure Monitor) were measured.

During, the exercise session, participants used a wrist-worn pulse oximeter (Nonin WristOx2™,

Model 3150) to assess the physiological response (heart rate and oxyhemoglobin saturation). Data

were transmitted in real time to the caregiver by the eChez-Soi platform using Bluetooth-based

communication. Thus, training intensity could be adjusted during the session. In order to ensure

the security of the intervention, SpO2 had to be > 88% throughout the session. During

unsupervised sessions, participants repeated the prescribed exercises using the platform and the

same portable technology (sensors). The data were automatically recorded by the eChez-Soi

patient’s platform during supervised and unsupervised sessions. On a weekly basis, the research

personnel remotely transferred these data from the patients’ computer to the clinician platform

via TeamViewer software.

Exercise ball and elastics were used to train muscle groups of the upper limbs (biceps curl, wall

push-up, lateral shoulder raise) and lower limbs (wall squat and lunges). Ten repetitions of each

movement were initially performed. The number of repetitions was progressively increased, as

tolerated, until two sets of 15 repetitions were achieved. Resistance exercises were demonstrated

in live during the supervised sessions so patients’ movement execution could be corrected if

necessary.

Page 208: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

185

Cardiorespiratory exercises were executed using a Xbox Dance Mat and a Wii Balance Board

(Nintendo® Wii Fit™), via a game software environment developed for this purpose 24. In this

latter, participants were required to respond to a sequence of step instructions that were

presented as drifting arrows and to coordinate an appropriate step onto the corresponding dance

mat target at the good timing. This gaming environment permits the clinician to create exercise

routines adapted to the patient's condition and to export them remotely to the patient's platform.

The proposed dance routines allow the participants to trained at different intensity during the

same song. Consequently, the objective of the proposed cardiovascular training was to reached

about 20 minutes of cardiovascular exercises per session at moderate intensity (corresponding

to a heart rate between 60-80% of the V ̇O2peak measured by the cardiorespiratory test) with

brief period of high intensity (>80 % of the V̇O2peak). Borg Scale for Rating of Perceived

Exertion (RPE) was also used for checking the intensity experienced by the patients following

each dance routine and patients were instructed to reduce the intensity of training in case of a

RPE score ≥ 6. Over the weeks, the time of the cardiovascular training and the dance routine

difficulty were increased in the supervised as well as in the non-supervised sessions.

Finally, an educational intervention was done to promote appropriate lifestyle and self-

management during chemotherapy. Five topics (physical activity during chemotherapy, fatigue,

insomnia, anxiety and pain) were addressed through short presentations given remotely by

videoconference via the telerehabilitation platform.

Feasibility

To assess the feasibility of the TELERP, adverse events, adherence, technical issues and

satisfaction were monitored.

Adverse events:

All potential abnormal symptoms and episodes of severe oxygen desaturation (SpO2 < 80%)

were compiled over the program and reported as adverse events. Also resting measures, blood

pressure and heart rate, were taken before each exercise sessions.

Page 209: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

186

Adherence:

At the end of TELERP, the number of supervised and unsupervised sessions attended were

recorded. Adherence was defined as the number of sessions done over the prescribed sessions

(supervised and unsupervised) and as percentage of time spent within the target heart rate range

(intensities) throughout the cardiovascular exercise sessions (including warmup and cool down

period).

Technical issues:

i) Time of the intervention;

The time of all exercise sessions (unsupervised and supervised) as well as platform interactions

(time of the installation and uninstallation) of the platform were compiled.

ii) Reliability of the eChez-Soi platform;

Reliability of the eChez-Soi platform was assessed by documenting the number, type, duration

and nature of the technological problems (transient or permanent) encountered during

telerehabilitation sessions.

Satisfaction:

The satisfaction of the patients was evaluated using a questionnaire adapted from the Québec User

Evaluation of Satisfaction with Assistive Technology questionnaire (QUEST 2.0) that calculates

satisfaction scores for both technological and services aspects 29. It consists of 12 items rated on

a scale from 1 to 5 (1: not satisfied at all to 5: very satisfied). Also, patient’s satisfaction with

health services received was assessed with the French version of the Health Care Satisfaction

Questionnaire 30. This is a 26-item questionnaire answered on a four-point Likert scale, where ‘‘1’’

represents ‘‘not at all satisfied’’ and ‘‘4’’ represents ‘‘highly satisfied”. The total score is expressed

in percentage and can be computed as the mean overall satisfaction expressed across three

domains: i) relationship with the professional, ii) delivery of services and iii) organization of

services. Higher scores indicate a higher level of satisfaction.

Physiological outcomes and quality of life measures

In order to provide a safe individualized exercise prescription, a complete clinical evaluation was

made at baseline and following the intervention (within one week after the last exercise session).

Page 210: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

187

Weight, body mass index, fat mass and lean body mass were measured by bioelectrical impedance

analysis (TBF-300WA Tanita, Arlington Heights, IL, USA). Also, patients underwent standard

pulmonary function tests including spirometry, lung volumes, and carbon monoxide diffusion

capacity according to previously described guidelines 31, and related to predicted reference values

32,33.

To assess exercise tolerance, both cardiopulmonary maximal exercise test (CPET) and constant

workrate cycle exercise test at 80% of the maximal exercise work load determined during CPET

were conducted as previously described 23,34. Testing was done under medical supervision, in the

exercise physiology laboratory of our research centre.

In addition, to assess the functional capacity the 6-Minute Walking Test (6MWT), the Timed-up and

Go test (TUG) and the Timed Stair Test (TST) were conducted according to the guidelines 35-37.

Quadriceps muscle function (strength and endurance) was assessed during an isokinetic

endurance test performed at a rate of 30 repetitions at 90°/sec of angular velocity (Biodex, system

pro 4, Biodex Medical System, 20 Ramsay Road, Shirley, New York ), as previously described 38,39.

The cancer related quality of life was assessed using the self-reported European Organization for

Research and Treatment of Cancer Quality of Life Questionnaire (EORTC QLQ-30) including the lung

cancer specific questionnaire QLQ-LC13 40,41. Finally, the French Canadian version of the

Hospital Anxiety and Depression Scale (HADS) was used to identify patients suffering from anxiety

disorders or depression 42.

Data and Statistical analyses

Baseline subject characteristics, including demographics, pulmonary function, muscle strength

and score on all exercise and functional tests were reported using descriptive data (mean ± SD).

Pre and post-training comparisons were made using a Wilcoxon T-test. A value of p < 0.05 was

considered statistically significant. The data was analyzed using the statistical package program

SPSS (IBM, Statistical Package for the Social Sciences, Statistics V.22).

Page 211: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

188

6.5 Results

Participants characteristics

Five consecutive subjects were recruited between May 2014 and February 2015. Their personal

and clinical characteristics are presented in Table 1. Patients were diagnosed with unresectable

thoracic neoplasia (stage IIIb: n=3; Stage IVb: n=2) and received chemotherapy during the

intervention period (two patients had also concomitant radiotherapy during this period). Four

out of five patients had an adenocarcinoma and one had a mesothelium. No patient had to have

oxygen supplementation during exercise.

Feasibility

Adherence

All patients completed 100% of the supervised prescribed exercise sessions (15/15 sessions

prescribed) over 8 weeks and a mean of 96 % of prescribed unsupervised exercise sessions (Mean

of 8.6 ± 3.0 sessions over the 9 prescribed). The mean duration of supervised sessions was 67

± 12 minutes. Total duration of all 75 supervised exercises sessions was 85 hours.

Patients did cardiovascular exercise for a mean time of 247 ± 48 minutes over the 15 supervised

exercise sessions and 223 ± 111 minutes for the 8.6 ± 3.0 unsupervised exercise sessions. Data

concerning the cardiovascular exercise duration for each patient are represented in Figure 3. Over

all the supervised sessions, the mean percentage of time spent in low intensity (< 60% V ̇O2peak),

moderate intensity (60-80% V ̇O2peak) and high intensity (> 80% V̇O2peak) during the

cardiovascular exercise training was 42 ± 11 %, 37 ± 13% and 22 ± 8%. Corresponding values

for the unsupervised sessions were 40 ± 8%, 37 ± 18% and 23 ± 17 %. Adherence was similar

during the supervised compared to the unsupervised exercise sessions. The proportion of

exercise time according to heart rate zone for supervised and unsupervised exercise is

represented on the Figure 4. Concerning the resistance training, patients did a mean time of 13.9

± 1.5 min per session for a total of 11 hours which correspond to 13% of the total duration of

supervised exercise session.

Page 212: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

189

Adverse Events

There were no abnormal symptoms or pre-exercise blood pressure and heart rate exceeding the

contraindicated values to begin exercise as recommended by the American College of Sports medicine

26. No adverse event occurred during the entire intervention but brief episodes of oxygen

desaturation (SpO2 < 88%) occurred during the program (10 and 6 events, during the supervised

and unsupervised exercise sessions, respectively). No episode of severe oxygen desaturation

(SpO2 < 80%) was seen.

Technical issues

i) Time of the intervention;

In total time of the intervention was 129 hours. The supervised exercise session took 85 hours

of kinesiologist’working time. In addition to this training session time, 36 hours were spent for

the installation and uninstallation of the telerehabilitation platform. This time was shared

between technicians’ working time, engineers’ working time and took into account the

transportation time. This represents 26 hours of professional/technician time per participant

involved in the 8-week intervention program.

ii) Reliability of the eChez-Soi platform;

Of the 75 supervised telerehabilitation sessions offered to the five patients, only one session had

to be delayed due to the inability of establishing audiovisual communication between the patient

and the clinician. Three other sessions were cut short because of technical problems.

Temporary problems (n=22) were observed and resolved during 16 sessions. Most of these

problems were related to audiovisual communication (n=17). The other temporary problems

were due to the poor functioning of a sensor (pulse oximeter or Wii Balance, one occurrence

each) or of the software (synchronization of a sensor, n=1; interactive exercises, n=2). 197

minutes in total (3.8% of the sum of all sessions duration) were used to resolve these temporary

problems. About half of the sessions with technical problem and the time spent resolving them

occurred with the first patient in this study.

Page 213: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

190

Satisfaction

All five patients were quite satisfied (score of 4) or very satisfied (score of 5) with all aspects of

the home-based telerehabilitation platform, for a mean score of 4.7 ± 0.4. Patients reported that

the most important aspects of the telerehabilitation platform was its ease of use (n=4); efficacy

(n=4); dimensions of the platform (n=2) and the communication system (n=2).

Patients were highly satisfied with the intervention as indicated by a global score of 87 ± 12 %

and mean scores 82 ± 14 %, 90 ± 14 % and 93 ± 12 % for health care professionals, services

delivered, and general health care organization, respectively.

Physiological outcomes and quality of life measures

During the program, no change was observed for weight (Δ -0.86 ± 3.5 Kg, p=0.92), lean body

mass (Δ -0.22 ± 4.06 Kg, p=0.97) or fat body mass (Δ -0.64 ± 1.0 Kg, p=0.8).

Concerning the exercise tolerance and functional capacity, there was no improvement neither

for the V ̇O2peak during the CPET (Δ-0.68 ± 1.96 mL•kg1•min-1 , p=0.74) nor for the constant

workrate cycle exercise duration (Δ98 ± 216 s, p=0.49) or the TUG (Δ-0.38 ± 0.47 s, p=0.49)

post-TELERP. The 6MWT and TST were significantly improved (Δ 40 ± 20m, p=0.01; and Δ -

3.0 ± 0.2s, p=0.05; respectively). Individual data are presented in Figure 5. Panel C to F.

For the quadriceps muscle function, the peak torque, total work and fatigue index did not change

significantly following training (Δ-1.2 ± 18.7 Nm, p=0.97, Δ-40.4 ± 374.0 Nm, p=0.94 and

Δ8.21±0.14 %, p=0.98; respectively). See Figure 5. Panel B. for individual data concerning the

total work.

There were no significant changes for any measure of quality of life after the intervention.

6.6 Discussion

To our knowledge, this pilot study is the first to examine the feasibility of a home-based

telerehabilitation program combining interactive exercises with real-time physiological

parameters acquisition in patients with unresectable thoracic neoplasia receiving chemotherapy.

The main finding of this study was that a TELERP was feasible, safe and well tolerated in these

Page 214: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

191

patients. All the patients completed the TELERP with a very high rate of adherence and were

very satisfied with the telerehabilitation platform and service. In addition, the intervention

contributes to maintain or to improve muscle strength, functional capacity and quality of life of

patients.

The main strengths of our study were that the at-distance face-to-face intervention allows a high

quality audiovisual communication combined with close monitoring of patients’ physiological

data and provide a safe environment for the patient to train at home, while the remote aspect of

the telerehabilitation limits barriers to exercise experience by the patients. Indeed, the at-distance

intervention allowed the clinician to discuss about his/her health condition and psychological

distress before starting the training session. This aspect is clinically relevant because screening

for distress is suggested as a first step to optimize response to cancer patients’ needs 28.

Consequently, it is recommended that frontline clinicians involved with cancer patients should

screen for it 43 and rehabilitation session might provide a unique opportunity to do so. Another

strength of our approach is the continuous data acquisition and recording from physiological

sensors during rehabilitation sessions. This aspect is important to ensure safety of the exercise

program by allowing the clinician to visualize the physiological parameters in real time and to

adjust the exercise intensity accordingly. In order to minimize the risk of an untoward event

occurring during exercise, it is recommended to terminate exercise when oxygen saturation falls

below 80% 44. During all the supervised exercise sessions, all patients kept their oxygen saturation

over this threshold. However, we noted brief episodes of mild oxygen desaturation (SpO2 <88%)

in few sessions; under this circumstance, exercise intensity was reduced, allowing SpO2 to go

back in the safe range. Consequently, the close monitoring of oxygen saturation and heart rates

may contribute to explain the absence of adverse event. Also, the real-time physiological data

acquisition may justify the high adherence to the exercise prescription seen in our study. Indeed,

patients trained at moderate and high intensity for almost 60% of the time of the cardiovascular

exercise training (supervised and unsupervised). Thus, the at-distance intervention with real-time

physiological parameters acquisition allows an accurate patient monitoring ensuring a safe

training environment even at moderate and high training intensities.

Another strong point of the study was that the telerehabilitation program has contributed

limiting barriers to exercise experienced by patients. Fatigue, lack of time for exercise and

Page 215: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

192

travelling to the rehabilitation facility are indeed all potential barriers commonly reported by

cancer patients 45. In addition, it is recognized that cancer treatments have a negative effect on

the exercise behavior of cancer patients and that many cancer survivors reported a decrease in

exercise levels after their diagnosis 46-48. However, with telerehabilitation, the training hours are

more malleable than in a conventional hospital-based setting allowing participants to find

convenient hours to exercise. Consequently, because the patients trained at home,

telerehabilitation sessions could be scheduled in-between chemotherapy appointment or at a

time when patients had more energy. Also, the fact that the ratio of supervised/unsupervised

training sessions was progressively reduced over the program helped the patients to develop

their autonomy and to take control of their behavior change improving their intrinsic motivation

to exercise. The similar level of adherence to exercises during supervised and unsupervised

sessions in our study support this assumption. In addition, the education intervention allows

the clinician to put emphasis on the benefits of exercise and help patients to identify strategies

to prioritize and integrate exercise in their daily routine. Thus, based on our positive result on

adherence, we can assume that telerehabilitation, by reducing the burden of these potential

barriers to exercise, is a promising strategy to provide rehabilitation services to patients with

advanced lung cancer and promote their autonomy. However, following the program, effort

should be made by the oncological team as well as patients’ family members to set up action

plan and intervention strategies adapted to the needs of patients in order to follow-up and to

encourage patients to avoid sedentary lifestyle and continuing exercising by themselves.

In addition to the feasibility aspects, we found interesting result concerning physiological

outcomes. Indeed, even though there was no significant difference for exercise tolerance, it

seems that 3 out of 5 patients improved their cycling endurance time by over of 60 seconds. This

might be clinically relevant as the American Thoracic Society/European Respiratory Society task force

states that an improvement of 46 to 105 seconds can be considered clinically important for

constant load cycling endurance test 49,50. Interestingly, the two patients who did not improve

their endurance time were also the ones receiving concomitant radiation therapy. Results

concerning functional capacity are also promising as we found a statistically and clinically

significant improvement in the TST and the 6MWT distance. The observed 39.8m gain in the 6-

min walking test was superior to the minimal important difference for this variable 51. These

results are in line with the objective of the exercise prescription which was to improve functional

Page 216: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

193

capacity and demonstrated that the dance mat modality may be effective to do so. On the other

hand, a different training modality, such as cycling, and a higher intensity might have lead to

more substantial improves in physiological parameters. However, considering the objective and

taking into account the severity of the patients’ condition we were more comfortable with lower

intensity for this pilot study. Finally, there is limited knowledge about muscle mass changes

during chemotherapy in lung cancer patients. However, in patients with various advanced

cancers, studies revealed a loss of muscle mass during anti-cancer therapy 52,53. Therefore, the

fact that our patients preserved their lean body mass as well as their muscle strength is very

encouraging.

There are some limitations to our pilot study that deserve to be mentioned. First, the small

sample size and the absence of a control group are factors that limit the scope of our findings.

One of the reason that explain the choice of doing a pilot study with only 5 patients was the

availability of the telerehabilitation platform itself. Indeed, with only two platforms available

simultaneously (including the caregiver one), we could only trained one patient at a time. Thus,

future randomized clinical trials with more resource are needed to confirm the feasibility of

implementing a TELERP in clinical practice and to confirm the present exploratory results,

particularly concerning the efficacy of the program.

Another limitation is that, there was a potential selection bias associated with referral patterns

by the nurses that may have influenced our results by selecting people who were initially more

in shape or motivated to do physical activities. On the other hand, none of the participating

patients were engaged in a structured exercise program before the intervention or were initially

familiarized with the use of the technology.

The influence of chemotherapy treatment on pulmonary rehabilitation effectiveness and

adherence remains unclear. In this context, alternative options of exercise training may be

required to enhance participation to exercise-based rehabilitation. In a recent study, Hoffman

and al.54 showed that a home-based exercise intervention using the Nintendo Wii Fit Plus was

feasible, safe, well tolerated and highly acceptable for people receiving adjuvant chemotherapy

and/or radiation therapy. In addition, this training strategy was accompanied by improved

cancer-related fatigue scores and showed high adherence rates (88%) 54. The findings of our

study are consistent with those results, showing that removing barriers for intervention

Page 217: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

194

implementation and developing enjoyable training modalities are strategies efficient to promote

participation in physical activity for patients undergoing chemotherapy treatments.

Clinical implications and perspectives:

Despite interesting results supporting the feasibility and efficacy of our TELERP, the

implementation of such intervention is still limited in clinical practice. Strategies should be

developed to reduce resource implications such as caregiver’s time. Solutions to that problem

could be to established ways to train multiple patients at a time or to individualized the

supervision based on patients’ needs. Since there was no adverse events that occurred neither

during supervised nor than unsupervised sessions, it could be estimated that a program with less

supervision would still be safe for these patients. Another relevant aspect concerning the

transition into clinical practice would be to extend the population targeted in order to reach

patients with lower level of functioning (ECOG 2 and 3) to whom home training would be

particularly beneficial.

6.7 Conclusion

These results support the feasibility of a TELERP and suggest that such intervention might help

patients to overcome barriers to pulmonary rehabilitation services. In addition, participation to

the TELERP may contribute to maintain or to improve muscle strength and functional capacity

of lung cancer patients receiving chemotherapy treatment. These results are clinically relevant

because functional capacity is a strong independent predictor of survival in this disease. The

clinical results provide some preliminary data necessary for the development of a larger

randomized study aimed to measure the efficacy and the feasibility of implementing this

therapeutic approach in clinical practice .

ACKNOWLEGEMENTS

The authors thank all participants. They also would like to acknowledge the Clinique d’oncologie

thoracique de l’IUCPQ, including Lynda Fradette and Josée Bafaro, for their help in recruiting

participants, Mr. François Comeau and Steve Forest for their support with the eChez-Soi

Platform technology, and Mrs Fanny Choinière for her help concerning the analyses. This pilot

study was supported by the Canadian Lung Association. None of the authors have any

competing interests.

Page 218: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

195

6.8 Figure legends

Table 1. Subject characteristics (n=5)

Figure 1. Study design

Figure 2. eChez-Soi telerehabilitation platform. Practitioner’s end (top left). Patient’s end (right). Gaming

environment (bottom left).

Figure 3. Cardiovascular exercise duration for the group (mean n=5) and each patient

Figure 4. Cardiovascular exercise duration by intensity (in % of total duration of exercise during all

sessions) for the group (mean; n=5) and each patient

Figure 5. Individual physiological responses pre and post TELERP for each patients

Page 219: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

196

Table 1. Subject characteristics (n=5)

Variable Patients (n=5)

Age, yr 62 ± 7 Gender (M/F) (3/2) BMI (kg/m2) 24 ± 3 Smoking status Current 2 Former 2

Never smoker 1 Tobacco consumption (PA) 33 ± 20 ECOG functional status 0.8 ± 0.5 Charlson score 6.8 ± 3.8

Pulmonary functions

FEV1 (L) 2.38 ± 0.40 FEV1 (% predicted) 83 ± 17 FVC (L) 3.35 ± 0.46 FVC (% predicted) 93 ± 22 FEV1/FVC (%) 71 ± 8 Maximal exercise capacity

V̇O2 peak (mL•kg1•min-1) 22 ± 1

Definitions of abbreviations: BMI=body mass index; =oxygen uptake;

FEV1=forced expiratory volume in one second; FVC=forced vital capacity; Values are mean ± SD

2OV

Page 220: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

197

Page 221: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

198

Figure 2. eChez-Soi telerehabilitation platform. Practitioner’s end (top left). Patient’s end (right). Gaming

environment (bottom left).

Credit : Dre Hélène Moffet CIRRIS; Picture has been previously published elsewhere 24.

Page 222: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

199

Figure 3. Cardiovascular exercise duration for the group (mean n=5) and each patient

0

100

200

300

400

500

600

700

800

MEAN Patient 1 Patient 2 Patient 3 Patient 4 Patient 5

Time

(min)

Supervised exercise sessions; Unsupervised exercise sessions;

Note: Patient 1 and 2 had chemotherapy and radiotherapy

Page 223: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

200

Figure 4. Cardiovascular exercise duration by intensity (in % of total duration of exercise during

all sessions) for the group (mean; n=5) and each patient

Page 224: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

201

Page 225: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

202

6.9 References

1. Jemal A, Bray F, Center MM, Ferlay J, Ward E, Forman D. Global cancer statistics. CA: A Cancer Journal for Clinicians. 2011 2011:n/a-n/a.

2. Morris GS, Gallagher GH, Baxter MF, et al. Pulmonary rehabilitation improves functional status in oncology patients. Arch.Phys.Med.Rehabil. 5/2009 2009;90(5):837-841.

3. Jones LW, Eves ND, Peterson BL, et al. Safety and feasibility of aerobic training on cardiopulmonary function and quality of life in postsurgical nonsmall cell lung cancer patients: a pilot study. Cancer. 12/15/2008 2008;113(12):3430-3439.

4. Brunelli A, Socci L, Refai M, Salati M, Xiumq F, Sabbatini A. Quality of Life Before and After Major Lung Resection for Lung Cancer: A Prospective Follow-Up Analysis. The Annals of Thoracic Surgery. 8/2007 2007;84(2):410-416.

5. Benzo RP. Pulmonary rehabilitation in lung cancer: a scientific opportunity. J Cardiopulm.Rehabil.Prev. 3/2007 2007;27(2):61-64.

6. Bobbio A, Chetta A, Ampollini L, et al. Preoperative pulmonary rehabilitation in patients undergoing lung resection for non-small cell lung cancer. Eur J Cardiothorac.Surg. 1/2008 2008;33(1):95-98.

7. Cesario A, Ferri L, Galetta D, et al. Pre-operative pulmonary rehabilitation and surgery for lung cancer. Lung Cancer. 7/2007 2007;57(1):118-119.

8. Cesario A, Ferri L, Galetta D, et al. Post-operative respiratory rehabilitation after lung resection for non-small cell lung cancer. Lung Cancer. 8/2007 2007;57(2):175-180.

9. Temel JS, Greer JA, Goldberg S, et al. A structured exercise program for patients with advanced non-small cell lung cancer. J Thorac Oncol. 5/2009 2009;4(5):595-601.

10. Quist M, Rorth M, Langer S, et al. Safety and feasibility of a combined exercise intervention for inoperable lung cancer patients undergoing chemotherapy: a pilot study. Lung Cancer. Feb 2012;75(2):203-208.

11. Robertson L, Richards R, Egan R, Szymlek-Gay EA. Promotion and support of physical activity among cancer survivors: a service provider perspective. Psycho-oncology. Feb 2013;22(2):441-446.

12. Pineau G MK, St-Hilaire C, Levac E, Hamel B. . Télésanté: Lignes Directrices Cliniques Et Normes Technologiques En Téléréadpatation. In: Agences des technologies et des modes d'intervention en santé (Québec PGdQ, ed2006.

13. Kairy D, Lehoux P, Vincent C, Visintin M. A systematic review of clinical outcomes, clinical process, healthcare utilization and costs associated with telerehabilitation. Disability and rehabilitation. 2009;31(6):427-447.

14. Hoenig H, Nusbaum N, Brummel-Smith K. Geriatric rehabilitation: state of the art. Journal of the American Geriatrics Society. Nov 1997;45(11):1371-1381.

Page 226: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

203

15. Poon P, Hui E, Dai D, Kwok T, Woo J. Cognitive intervention for community-dwelling older persons with memory problems: telemedicine versus face-to-face treatment. International journal of geriatric psychiatry. Mar 2005;20(3):285-286.

16. Moffet H, Tousignant M, Nadeau S, et al. In-Home Telerehabilitation Compared with Face-to-Face Rehabilitation After Total Knee Arthroplasty: A Noninferiority Randomized Controlled Trial. The Journal of bone and joint surgery. American volume. Jul 15 2015;97(14):1129-1141.

17. Russell TG, Buttrum P, Wootton R, Jull GA. Rehabilitation after total knee replacement via low-bandwidth telemedicine: the patient and therapist experience. Journal of telemedicine and telecare. 2004;10 Suppl 1:85-87.

18. Cabana F, Boissy P, Tousignant M, Moffet H, Corriveau H, Dumais R. Interrater agreement between telerehabilitation and face-to-face clinical outcome measurements for total knee arthroplasty. Telemedicine journal and e-health : the official journal of the American Telemedicine Association. Apr 2010;16(3):293-298.

19. Marquis N, Larivee P, Saey D, Dubois MF, Tousignant M. In-Home Pulmonary Telerehabilitation for Patients with Chronic Obstructive Pulmonary Disease: A Pre-experimental Study on Effectiveness, Satisfaction, and Adherence. Telemedicine journal and e-health : the official journal of the American Telemedicine Association. Jun 15 2015.

20. Paneroni M, Colombo F, Papalia A, et al. Is Telerehabilitation a Safe and Viable Option for Patients with COPD? A Feasibility Study. Copd. Apr 2015;12(2):217-225.

21. Holland AE, Hill CJ, Rochford P, Fiore J, Berlowitz DJ, McDonald CF. Telerehabilitation for people with chronic obstructive pulmonary disease: feasibility of a simple, real time model of supervised exercise training. Journal of telemedicine and telecare. Jun 2013;19(4):222-226.

22. Oken MM, Creech RH, Tormey DC, et al. Toxicity and response criteria of the Eastern Cooperative Oncology Group. Am J.Clin.Oncol. 12/1982 1982;5(6):649-655.

23. ATS/ACCP Statement on Cardiopulmonary Exercise Testing. American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine. 1/15/2003 2003;167(2):211-277.

24. Moffet H, Vincent C, Saey D, et al. Users' Perception and Readiness of the eChez-Soi In-Home Telerehabilitation Platform. Studies in health technology and informatics. 2015;217:782-787.

25. Moffet H, Saey D, Coats V, Vincent C, Choinière F, Comeau F. Reliability and Usability of the eChez-Soi In-home Telerehabilitation Platform: A New Internet-based Communication and Real-time Monitoring Software Solution Combined with Interactive Exercises - Results of a Longitudinal Pilot Study in Four Patients with Lung Cancer. 2015.

26. Medicine ACoS. ACSM's Guidelines for exercise testing and prescription. seventh ed: Lippincott Williams and Wilkins; 2006.

27. Medicine ACS, Irwin M. ACSM's Guide to Exercise and Cancer Survivorship. Human Kinetics 10%.

28. Fillion L, Cook S, Blais MC, et al. Implementation of screening for distress with professional cancer navigators. Oncologie. 2011/06/01 2011;13(6):277-289.

Page 227: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

204

29. Demers L, Weiss-Lambrou R, Ska B. Item analysis of the Quebec User Evaluation of Satisfaction with Assistive Technology (QUEST). Assistive technology : the official journal of RESNA. 2000;12(2):96-105.

30. Gagnon M, Hebert R, Dube M, Dubois MF. Development and validation of the Health Care Satisfaction Questionnaire (HCSQ) in elders. Journal of nursing measurement. Winter 2006;14(3):190-204.

31. Standardization of spirometry--1987 update. Official statement of American Thoracic Society. Respir Care. 11/1987 1987;32(11):1039-1060.

32. Knudson RJ, Slatin RC, Lebowitz MD, Burrows B. The maximal expiratory flow-volume curve. Normal standards, variability, and effects of age. Am Rev Respir Dis. 5/1976 1976;113(5):587-600.

33. GOLDMAN HI, BECKLAKE MR. Respiratory function tests; normal values at median altitudes and the prediction of normal results. Am Rev Tuberc. 4/1959 1959;79(4):457-467.

34. van 't Hul A, Gosselink R, Kwakkel G. Constant-load cycle endurance performance: test-retest reliability and validity in patients with COPD. Journal of cardiopulmonary rehabilitation. Mar-Apr 2003;23(2):143-150.

35. ATS Statement: Guidelines for the Six-Minute Walk Test. American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine. 7/1/2002 2002;166(1):111-117.

36. Podsiadlo D, Richardson S. The timed "Up & Go": a test of basic functional mobility for frail elderly persons. Journal of the American Geriatrics Society. Feb 1991;39(2):142-148.

37. Perron M, Malouin F, Moffet H. Assessing advanced locomotor recovery after total hip arthroplasty with the timed stair test. Clinical rehabilitation. Nov 2003;17(7):780-786.

38. Pincivero DM, Lephart SM, Karunakara RA. Reliability and precision of isokinetic strength and muscular endurance for the quadriceps and hamstrings. International journal of sports medicine. Feb 1997;18(2):113-117.

39. Dvir Z. Isokinetics: Muscle Testing, Interpretation, and Clinical Applications. Churchill Livingstone; 2004.

40. Aaronson NK, Ahmedzai S, Bergman B, et al. The European Organization for Research and Treatment of Cancer QLQ-C30: a quality-of-life instrument for use in international clinical trials in oncology. J.Natl.Cancer Inst. 3/3/1993 1993;85(5):365-376.

41. Bergman B, Aaronson NK, Ahmedzai S, Kaasa S, Sullivan M. The EORTC QLQ-LC13: a modular supplement to the EORTC Core Quality of Life Questionnaire (QLQ-C30) for use in lung cancer clinical trials. EORTC Study Group on Quality of Life. Eur J Cancer. 1994 1994;30A(5):635-642.

42. Zigmond AS, Snaith RP. The hospital anxiety and depression scale. Acta Psychiatr.Scand. 6/1983 1983;67(6):361-370.

43. Carlson LE, Waller A, Mitchell AJ. Screening for distress and unmet needs in patients with cancer: review and recommendations. Journal of clinical oncology : official journal of the American Society of Clinical Oncology. Apr 10 2012;30(11):1160-1177.

Page 228: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

205

44. Hough A. Physiotherapy in Respiratory Care: An Evidence-based Approach to Respiratory and Cardiac Management. Nelson Thornes; 2001.

45. Courneya K, Karvinen K, Vallance JH. Exercise Motivation and Behavior Change. In: Feuerstein M, ed. Handbook of Cancer Survivorship: Springer US; 2007:113-132.

46. Irwin ML, Crumley D, McTiernan A, et al. Physical activity levels before and after a diagnosis of breast cancer: The Health, Eating, Activity, and Lifestyle (HEAL) Study. Cancer. 2003;97(7):1746-1757.

47. Courneya KS, Friedenreich CM. Relationship between exercise pattern across the cancer experience and current quality of life in colorectal cancer survivors. Journal of alternative and complementary medicine (New York, N.Y.). Fall 1997;3(3):215-226.

48. Blanchard CM, Denniston MM, Baker F, et al. Do adults change their lifestyle behaviors after a cancer diagnosis? American journal of health behavior. May-Jun 2003;27(3):246-256.

49. Jones PW, Beeh KM, Chapman KR, Decramer M, Mahler DA, Wedzicha JA. Minimal Clinically Important Differences in Pharmacological Trials. American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine. 2014/02/01 2014;189(3):250-255.

50. Cazzola M, MacNee W, Martinez FJ, et al. Outcomes for COPD pharmacological trials: from lung function to biomarkers. Eur Respir J. Feb 2008;31(2):416-469.

51. Puhan MA, Chandra D, Mosenifar Z, et al. The minimal important difference of exercise tests in severe COPD. Eur.Respir J. 4/2011 2011;37(4):784-790.

52. Hamilton EJ, Gianatti E, Strauss BJ, et al. Increase in visceral and subcutaneous abdominal fat in men with prostate cancer treated with androgen deprivation therapy. Clinical endocrinology. Mar 2011;74(3):377-383.

53. Antoun S, Birdsell L, Sawyer MB, Venner P, Escudier B, Baracos VE. Association of skeletal muscle wasting with treatment with sorafenib in patients with advanced renal cell carcinoma: results from a placebo-controlled study. Journal of clinical oncology : official journal of the American Society of Clinical Oncology. Feb 20 2010;28(6):1054-1060.

54. Hoffman AJ, Brintnall RA, Brown JK, et al. Virtual reality bringing a new reality to postthoracotomy lung cancer patients via a home-based exercise intervention targeting fatigue while undergoing adjuvant treatment. Cancer nursing. Jan-Feb 2014;37(1):23-33.

Page 229: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

206

CHAPITRE VII

DISCUSSION GÉNÉRALE

Page 230: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

207

7. DISCUSSION GÉNÉRALE

7.1 Résumé des travaux de recherche

L’objectif primaire de cette thèse était d’étudier la composition corporelle, l’atteinte musculaire

et la capacité fonctionnelle des patients atteints de cancer pulmonaire. À cette fin, la première

étape a été de déterminer s’il y avait une atteinte de la composition corporelle et musculaire au

moment du diagnostic chez les patients atteints de cancer du poumon (Chapitre III et IV).

Ensuite, nous avons voulu évaluer l’impact de cette atteinte sur la capacité fonctionnelle et la

survie des patients (Chapitre III et IV). Finalement, une question demeurait pour fermer la

boucle de l’évaluation musculaire des patients atteints de cancer du poumon soit : est-ce que

l’atteinte de la composition corporelle et musculaire est réversible suivant la participation à un

programme de réadaptation (Chapitre VI) ?

Les résultats des études ont été discutés dans chacun des articles scientifiques. Toutefois, nous

présenterons dans ce chapitre l’intégration des conclusions qui émanent des différents articles

scientifiques ainsi que certains points importants qui méritaient d’être étayés d’avantages.

Une atteinte de la composition corporelle et musculaire sera-t-elle présente au moment

du diagnostic chez les patients atteints de cancer du poumon ? (Chapitre III et IV)

Dans l’étude 1, présentée au Chapitre III, nous avons voulu tirer profit des images de

tomodensitométries cliniques des patients afin d’évaluer leur composition corporelle et la

prévalence de sarcopénie au moment du diagnostic. Cette étude a mis en lumière qu’au moment

du diagnostic, une large proportion de patients exhibait une atteinte musculaire telle que

constatée via la présence de sarcopénie chez 55% des patients, mesurée à partir d’image

abdominale. La seconde étude (Chapitre IV) s’intéressait plus particulièrement à l’atteinte du

muscle locomoteur. Ce projet de recherche a permis de démontrer que les patients atteints de

cancer du poumon présentaient déjà, au moment du diagnostic, des évidences morphologiques

d’atteinte musculaire des membres inférieurs mises en évidence par une atténuation musculaire

réduite se traduisant aussi par une plus grande proportion de muscle de faible densité.

Page 231: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

208

Toutefois, en dépit des évidences suggérant une atteinte de la composition musculaire et mise à

part des corrélations significatives constatées entre l’atténuation musculaire et la fonction

musculaire du quadriceps, cette étude n’a pas révélé de répercussions fonctionnelles évidentes

en termes de force et d’endurance musculaire des muscles locomoteurs. Ainsi, même si

l’atténuation musculaire était réduite, l’habileté fonctionnelle du quadriceps pour générer la force

et l’endurance était maintenue, au moment du diagnostic, chez les patients ayant un cancer du

poumon.

Ce fait peut sembler contre-intuitif puisque la littérature rapporte que les patients atteints de

cancer du poumon présentent une faiblesse musculaire comparativement à une population de

référence saine 400. Néanmoins, nos résultats concernant les fonctions musculaires du quadriceps

sont comparables à ceux obtenus dans d’autres cohortes de patients atteints de cancer du

poumon 208,401. Ainsi, Burtin et al. 401 ont démontré que la fonction musculaire n’était que

légèrement réduite (89% de la force isométrique prédite) suite à une chirurgie de résection

pulmonaire 401. De la même façon, Wilcock et al. 2 n'ont trouvé aucune différence significative

de fonction musculaire entre un groupe de patients atteints de cancer thoracique comparé à des

sujets témoins en santé 2. Ces différents résultats concordent avec les nôtres suggérant qu’au

moment du diagnostic, la fonction musculaire est bel et bien conservée chez les patients

présentant un cancer thoracique. Plus encore, le fait que dans notre cohorte, l’évaluation

musculaire a été effectuée au moment du diagnostic et que nous avons exclu les patients ayant

entrepris des traitements met en évidence l'impact réel du cancer lui-même avant que des effets

délétères possibles des traitements antinéoplasiques sur la fonction musculaire se soient

développés. Par ailleurs, nous ne pouvons éliminer la possibilité qu’un biais de sélection puisse

être présent et avoir favoriser le recrutement de patients qui étaient en meilleure condition

physique. Ce point sera discuté davantage dans la section limitation.

Page 232: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

209

Est-ce que les TDM thoraco-abdominaux cliniques peuvent être utilisés pour détecter

une atteinte musculaire des membres inférieurs ? (Chapitre V)

Dans le cadre de l’étude 3, présentée au Chapitre V, nous avons pu établir que la surface de

même que l’atténuation musculaire mesurées au niveau de la troisième vertèbre lombaire étaient

significativement corrélées avec celles mesurées au niveau de la mi-cuisse. Par ailleurs, les

résultats obtenus dans cette étude ont aussi permis de mettre en évidence des corrélations

positives entre la surface musculaire mesurée à L3 et certains déterminants de la fonction

musculaire du quadriceps, tels que le travail total et la puissance.

Les résultats ressortis de cette étude sont en accord avec la littérature actuelle 281,402,403 néanmoins,

l’étendue de la portée clinique de notre étude demeure limitée en raison notamment de la taille

modeste de notre échantillon et de l’absence d’un groupe contrôle.

L'évaluation systématique de la fonction du muscle périphérique chez les patients atteints de

cancer du poumon est peu fréquente dans le contexte clinique en raison du manque de ressources

et des coûts associés à ces procédures. Ainsi, l’évaluation du muscle locomoteur est un sujet qui

ne fait pas encore partie intégrante de la prise en charge des patients. De plus, la majorité des

études qui se sont penchées sur ce sujet ont seulement comparé les patients à des valeurs de

référence 400. Or, chez les patients atteints de cancer, les changements dans la composition

corporelle et la fonction musculaire sont des altérations importantes qui peuvent survenir tôt

dans la maladie et qui peuvent affecter la capacité fonctionnelle et la qualité de vie des patients

196. Par conséquent, l'évaluation précoce des changements de la fonction musculaire peut s’avérer

utile pour déterminer le risque associé à la morbidité et la mortalité 197. Les associations que nous

avons trouvées entre les caractéristiques musculaires mesurées au niveau de l'abdomen et de la

cuisse suggèrent que l'évaluation des images de TDM thoraco-abdominale cliniques pourrait être

cliniquement pertinente afin de dépister une atteinte de la fonction des muscles locomoteurs

sans avoir à faire une évaluation ciblée de ces derniers.

Puisque ces images sont systématiquement prises dans un contexte clinique, le fait d’être capable

de cibler d’emblée les patients à risque d’avoir une fonction musculaire périphérique diminuée

Page 233: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

210

permettrait de centraliser les énergies sur ces derniers et d’entreprendre précocement des

mesures contre-régulatrices particulières.

Tel que vu dans l’ensemble de cette thèse, il est inexact de présumer que tous les patients atteints

de cancer exhibent une atteinte fonctionnelle des muscles locomoteurs au moment du

diagnostic. Cependant, puisque la masse musculaire peut varier rapidement dans le continuum

du cancer, et ce, particulièrement durant les traitements de chimiothérapie 404, le fait d’observer

de façon longitudinale la surface musculaire au niveau abdominal via les TDM cliniques

effectuées périodiquement dans une optique de suivi pourrait nous renseigner sur l’évolution de

l’atteinte des muscles locomoteurs et ce sans nécessairement engendrer de coûts

supplémentaires.

Quel est l’impact l’atteinte musculaire sur la capacité fonctionnelle et la survie des

patients ? (Chapitre III et IV)

L’impact de l’atteinte musculaire sur la capacité fonctionnelle a été investigué dans l’étude

présentée au Chapitre IV. Dans le cadre de cette étude, nous avons pu établir que, malgré la

préservation de la fonction isocinétique du quadriceps, les patients atteints de cancer du poumon

présentent une diminution du travail maximal réalisé au test maximal sur ergocycle comparé aux

sujets en santé. Considérant que l’endurance du quadriceps et un déterminant important de la

tolérance à l’effort chez les patients atteints de cancer du poumon 401, nous pouvons émettre

l’hypothèse que la fatigue des muscles périphérique est le facteur limitant lors du test incrémental

sur vélo. En effet, il a été rapporté que plus de 70% des tests d’efforts maximaux sont arrêtés en

raison de l'inconfort des jambes plutôt que de la dyspnée, et que la capacité fonctionnelle n'est

pas liée aux mesures de la fonction pulmonaire dans cette population 65,79,345. Ce fait a notamment

été constaté dans notre étude, puisque la majorité des patients de notre cohorte ont effectivement

rapporté la fatigue des membres inférieurs comme raison principale d’arrêt de test. Par ailleurs,

nous avons aussi constater une différence significative en ce qui a trait à la fréquence cardiaque

maximale atteinte (étant inférieure chez les patients atteints de cancer du poumon) suggérant

aussi que le test n’a pas été limité pas des facteurs cardiaques et corroborant l’hypothèse de la

fatigue des muscles périphériques chez ces derniers. Par contre, nous n’avons pas été en mesure

de démontrer d’autres facteurs indiquant une diminution de capacité fonctionnelle lors de ce

Page 234: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

211

test. La taille réduite de notre échantillon ne nous permet cependant pas de tirer des conclusions

exhaustives à ce sujet. Dans la littérature, il a été démontré que la capacité fonctionnelle des

patients atteints de cancer du poumon était réduite comparée à des sujets sains appariés pour

l’âge 258,345. Ce fait est d’autant plus important puisque, chez cette population, la capacité

fonctionnelle préopératoire est un prédicteur des complications postopératoires, de la durée du

séjour hospitalier, de la qualité de vie de même que de la survie des patients de stades avancés

345,405.

Ensuite, notre étude (Chapitre IV) a permis de démontrer que les patients atteints d'un cancer

du poumon étaient moins actifs physiquement comparé aux individus en bonne santé, tel que

mesuré par une différence de 2267 pas/jours entre les groupes. Ces résultats sont en ligne avec

Granger et al. 258 qui ont également signalé que le niveau d'activité physique quotidienne était

réduit chez les patients atteints d'un cancer du poumon 258. Bien qu’il soit difficile d’expliquer si

cette réduction d’activité physique est conséquente à l’atteinte musculaire en tant que telle ou

tout simplement au contexte clinique difficile entourant la période diagnostic, il est certain que

la sédentarité peut avoir des conséquences néfastes sur la tolérance à l’effort et pourrait avoir un

impact important dans le continuum de la prise en charge du cancer.

En ce qui concerne plus particulièrement l’impact de l’atteinte musculaire sur la survie, cette

question a été évaluée dans le cadre de l’étude 1 (Chapitre III). Ce papier nous a permis de

démontrer qu’une section transversale musculaire à L3 plus élevée et qu’un muscle de plus

grande densité (atténuation musculaire plus élevée) étaient associées à une meilleure survie chez

les patients atteints d'un cancer du poumon nouvellement diagnostiqué. De surcroit, le suivi

longitudinal effectué dans cette étude a également démontré que la perte de tissu musculaire au

cours de la première année suivant le diagnostic était associée à un mauvais pronostic chez ces

patients. En effet, les patients chez lesquels une réduction de l'index du muscle squelettique

lombaire a été observée avaient une survie globale réduite par rapport à ceux qui n’avaient pas

eu de réduction, avec un temps de survie moyen de 735 ± 89 jours contre 1351 ± 124 jours

respectivement.

Page 235: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

212

Dans la littérature il a été largement rapporté qu’un faible poids corporel et qu’un IMC bas étaient

des facteurs prédictifs des complications postopératoires suivant la chirurgie de résection

pulmonaire et étaient associés à une diminution de la survie chez les patients atteints de cancer

du poumon 406,407. Cependant, on ne sait pas précisément si cette association est due à une

réduction de la masse musculaire ou de la masse grasse, ou à une combinaison des deux. Dans

l’étude 1, les patients avaient un IMC moyen de 25 ± 5 kg/m2 et 44% étaient considérés en

surpoids ou obèses, selon la classification de l'IMC de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS)

408. Selon l’analyse multivariée effectuée dans le cadre de cette étude, il a été démontré que la

survie était associée à l’atténuation et à la section transversale musculaire, mais qu’il n’y avait pas

d’association avec l'IMC, le tissu adipeux viscéral ou le tissu adipeux sous-cutané. Ces résultats

concordent avec la littérature exposant la notion qu'une faible atténuation musculaire est associée

à une diminution de la survie chez diverses populations atteintes de tumeurs malignes 409-417. En

outre, chez les patients présentant un cancer du poumon de stade avancé, des études récentes

ont même suggéré que l’atténuation musculaire pourrait être un facteur pronostique plus

important que la surface musculaire 21,22.

L’ensemble des résultats présentés dans cette thèse a donc permis de dresser un portait sur

l’importance du muscle dans le maintien de la capacité fonctionnelle et de renforcer l’association

entre l’atteinte musculaire et la survie des patients nouvellement diagnostiqués d’un cancer

pulmonaire.

Est-ce que l’atteinte de la composition corporelle et musculaire est réversible suivant la

participation à un programme de réadaptation ? (Chapitre VI)

Cette question a été investiguée comme objectif secondaire dans le cadre d’un essai pilote qui

portait sur la faisabilité d’un programme de téléréadaptation (étude 4, Chapitre VI). En plus

d’atteindre l’objectif primaire de ce projet et de démontrer la faisabilité de cette modalité

thérapeutique chez des patients atteints de cancer du poumon qui recevaient des traitements de

chimiothérapie, nous avons aussi pu constater que le fait de participer à cette intervention a

permis aux patients d’améliorer leur capacité fonctionnelle. Par ailleurs, aucun changement de

poids, de masse maigre, ni de masse grasse n’a été constaté ce qui peut être considéré en soi

comme un succès thérapeutique chez cette population chez qui une perte de poids serait à

Page 236: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

213

anticiper en réponse à la maladie 280. De façon similaire, aucune amélioration au niveau de la

fonction musculaire n’a pu être constatée, toutefois l’intervention de téléréadaptation semble

avoir permis de ralentir, voire de freiner, le déclin de la fonction musculaire conséquente aux

traitements de chimiothérapies 418,419. Néanmoins, sans groupe contrôle, nous ne pouvons

confirmer ce fait.

Même si dans cette étude nous n’avons pas été en mesure de mettre en évidence des bénéfices

mesurables de la composition corporelle et de la fonction musculaire des patients atteints de

cancer du poumon, le fait que nous ayons réussi à maintenir ces paramètres est en soit un succès

thérapeutique chez cette population. Par contre, il est à noter que notre programme

d’entraînement était relativement court, notre échantillon modeste et que les modalités

d’entraînement n’étaient pas axées dans une optique d’amélioration de la force musculaire.

En contrepartie, d’autres études dans la littérature se sont penchées plus spécifiquement sur

l’efficacité de la réadaptation en oncologie et ont démontré des résultats positifs en ce qui a trait

à l’amélioration de la force musculaire. Par exemple, Morten et al. ont récemment démontré qu’il

était faisable d’améliorer la force musculaire chez un groupe de patient ayant un cancer du

poumon de stade avancé et recevant des traitements de chimiothérapie via un programme

d’entraînement musculaire et cardiovasculaire de 6 semaines supervisé en milieu hospitalier 420.

Dans la même lignée, Adamsen et al. ont démontré au cours d'une intervention

multidimensionnelle, comprenant des exercices en résistance, chez des patients atteints de divers

cancers et recevant des traitements de chimiothérapie qu’il était possible d’augmenter de façon

significative la force musculaire des patients 421.

Néanmoins, le véritable potentiel de réversibilité de l’atteinte morphologique et musculaire reste

encore à élucider et mériterait des investigations plus poussées dans le cadre d’essais cliniques

randomisés. Dans cet ordre de pensée, les prochaines pistes à explorer et les questions restées

en suspens dans cette thèse seront adressées dans la section « perspective ».

Page 237: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

214

7.2 Forces et limitations

Plusieurs forces et limitations peuvent être ressorties de cette thèse et pourront servir de pistes

de réflexion pour les prochaines études qui découleront de ces projets.

7.2.1 Forces

L'une des premières forces de cette thèse est sans contredit la grande pertinence de s’intéresser

à la fonction musculaire chez cette population chez qui cet aspect a été largement négligé dans

le contexte clinique. En effet, en réalisant la revue de littérature de ma thèse, je me suis rendu

compte des lacunes concernant l’évaluation de même que la prise en charge des patients atteints

de cancer en ce qui a trait à la préservation de leur fonction musculaire. Les résultats des

différentes études présentées dans cette thèse ajoutent des évidences non négligeables sur

l’importance d’évaluer la présence d’une atteinte musculaire au moment du diagnostic.

Une autre force réside dans l’utilisation des images de tomodensitométries obtenues dans un

contexte clinique pour évaluer la composition corporelle. En effet, ces images prises dans une

optique de diagnostic, suivi et stadification de la maladie peuvent fournir des informations utiles

sur la composition corporelle et musculaire, mais malheureusement sont rarement, voire jamais,

utilisées à cette fin dans la pratique clinique. De plus, la tomodensitométrie est une excellente

méthode pour quantifier le muscle squelettique puisque la précision des mesures est excellente

(0,4-1,5%), fournissant ainsi une sensibilité élevée pour détecter les changements dans le temps

392-394. De plus, le point de repère situé à L3 que nous avons sélectionné pour notre analyse (étude

1 et étude 3) a été largement validé chez les patients atteints de cancers 238,384,388 et il est le plus

utilisé dans la littérature 389.

Un second aspect méthodologique positif de cette thèse concerne l’évaluation de la fonction

musculaire du quadriceps via un dynamomètre isocinétique, qui est considéré comme l’une des

meilleures méthodes pour évaluer la fonction musculaire chez diverses populations de patients,

y compris celles atteintes de cancer 208. En effet, cette méthode fiable et valide est considérée

comme la mesure étalon de l’évaluation de la fonction musculaire et a déjà été utilisée à ce titre

chez une cohorte de patients atteints de cancer du poumon 208. Toutefois, cette modalité n’a été

Page 238: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

215

que très rarement utilisée chez cette population 405. Par conséquent, la seconde étude présentée

dans cette thèse tire son originalité du fait qu’elle est l'une des premières à évaluer la fonction

musculaire du quadriceps via un dynamomètre isocinétique.

Un autre point apportant de la robustesse à cette thèse, est sans contredit le fait que dans

l’ensemble des études présentées, l’évaluation de l’atteinte musculaire a été effectuée dans la

période suivant le diagnostic, avant que toutes interventions thérapeutiques soient effectuées.

Ainsi, les résultats obtenus mettent en évidence l’impact réel du cancer lui-même et ne sont

aucunement teintés par l’effet que pourraient avoir les traitements antinéoplasiques sur la

composition corporelle et musculaire ou sur la fonction musculaire en tant que telle.

Par ailleurs, une autre force de cette thèse est que la composition musculaire, la fonction et la

morphométrie ont été évaluées en profondeur et ont pu être comparées à un groupe d'individus

en bonne santé. La présence de ce groupe témoin est sans contredits un élément clé de la

méthodologie de cette thèse et permet de se démarquer des autres études qui effectuaient leur

comparaison à partir de population de référence. Plus encore, l'évaluation du quadriceps aux

niveaux cellulaire et moléculaire est une autre contribution originale de cette étude considérant

le manque de données humaines à ce propos et la présence d’un groupe témoin renforcit encore

les conclusions ressorties de ces analyses.

7.2.2 Limitations :

À l’inverse, certaines considérations méthodologiques peuvent être perçues comme des

limitations de cette thèse et méritent d’être mentionnées.

Premièrement, la petite taille de l'échantillon que nous observons dans les différentes études

prospectives de cette thèse (étude 2, 3 et 4) est un facteur qui peut limiter la portée de nos

résultats. Ce fait met aussi en lumière que plusieurs défis résident encore et nuisent à la réalisation

de recherche clinique chez les patients atteints de cancer du poumon. Toutefois, peu d’études se

sont penchées sur ce sujet et sur la résolution de cette problématique 422. De plus, il semble que

la période précédant les traitements (que l’on parle de chimiothérapie, radiothérapie ou chirurgie)

Page 239: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

216

ne soit pas une période idéale pour le recrutement de participants et engendre des taux de

réponse plus faibles en raison de différents facteurs reliés au patient, à la logistique ou à l’étude

en tant que tel 423. En effet, les nouveaux patients vus dans les cliniques d'oncologie ont souvent

un haut niveau de détresse suivant la consultation avec le spécialiste alors qu’ils viennent de

recevoir la confirmation d’un diagnostic de cancer et de discuter des risques et avantages des

différents traitements proposés 423. Ainsi, lorsque ces derniers sont approchés dans ce contexte,

plusieurs patients sont distraits et refusent de participer aux études cliniques mentionnant qu’ils

veulent se concentrer sur leurs traitements 423. Par ailleurs, les défis de même que les stratégies

associées avec le recrutement peuvent affecter la fidélité des études et provoquer des biais 422.

Dans cet ordre d’idée, le fait que dans les études composants cette thèse les patients atteints de

cancer du poumon aient été référés par le personnel de la clinique d'oncologie peut avoir biaisé

la population étudiée en favorisant le recrutement de patients qui étaient relativement en forme

ou très motivés à s’engager dans un projet de recherche. En effet, les patients plus âgés, frêles

ou ayant des comorbidités se font offrir moins souvent de participer à des essais cliniques, bien

qu'ils pourraient en être parfaitement capables ou intéressés, 424. Par conséquent, il importe de

mettre en place des nouvelles stratégies de recrutement visant à limiter les biais et à augmenter

l’accès à un plus grand nombre de participants.

Ensuite, une autre limitation potentielle est que, dans le cadre des différentes études de cette

thèse, nous n'avons pas quantifié la perte de poids qui aurait pu survenir avant la participation

aux projets. Ainsi, il aurait été intéressant d’obtenir davantage de détails à ce propos, ce qui aurait

été utile pour déterminer le degré de cachexie présent initialement chez les patients. Toutefois,

nous avons quantifié la malnutrition à l’aide du Mini nutritional assessment test (MNA) 425, un

questionnaire de 18 items qui a été utilisé chez des patients atteints de cancer du poumon

métastatique et qui corrèle avec la survie globale de ces derniers 425. Par ailleurs, le MNA serait

même supérieur à la quantification de la perte de poids pour l'évaluation de l'état nutritionnel et

du pronostic chez les patients atteints d'un cancer du poumon 426.

Un dernier point qui mérite d’être discuté et qui pourrait être perçu comme une limitation de

cette thèse est le seuil qui a été utilisé pour définir la sarcopénie dans les différents articles. Dans

la littérature ce dernier s’étend de 29,6 à 41 cm2/m2 chez les femmes et de 36 à 55.4 cm2/m2

Page 240: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

217

pour les hommes 409. Dans le papier « Prognostic significance of computed tomography-derived body

composition parameters and sarcopenia in lung cancer », nous avons choisi d’utiliser la définition de la

sarcopénie la plus fréquemment utilisée427 soit celle qui a été initialement définie par Prado et al.

en 2008 238. Selon cette analyse effectuée auprès d’une population de 250 patients canadiens

obèses atteints de tumeurs malignes respiratoires ou gastro-intestinales nouvellement référés en

oncologie médicale, le seuil optimal reliant la faible masse musculaire et la mortalité a été

déterminé 238. Ce dernier (39 cm2/m2 chez les femmes et 55 cm2/m2 pour les hommes) a d’ailleurs

été suggéré comme étant le critère diagnostic de sarcopénie par un consensus international 218.

Cependant, des publications plus récentes ont utilisé les seuils définis par Martin et al. 417. Ce

dernier a étendu l'ensemble des données de Prado à des patients non obèses, générant des seuils

d’index de surface musculaire pour la sarcopénie qui prennent en considération le sexe et l'IMC

soit : 43 cm2/m2 pour les hommes ayant un IMC <25, 53 cm2/m2 pour les hommes ayant un

IMC> 25 et 41 cm2/m2 pour les femmes indépendamment de l'IMC) 417. Par ailleurs, l’étude de

Martin et al. a également mis en lumière des valeurs d'atténuation musculaire associées avec la

survie (41 HU chez les hommes et les femmes ayant un IMC <25 et 33 HU chez les individus

ayant un IMC> 25) 417. Puisque la majorité de notre cohorte était non obèse, le seuil de Martin

et al. ajusté avec l'IMC aurait probablement été plus pertinent et aurait pu augmenter le nombre

de patients sarcopéniques ou ayant une faible atténuation musculaire. Malheureusement, l'article

de Martin et al. n’était pas publié au moment où nous avons conçu notre étude. Par conséquent,

des analyses subséquentes utilisant ce nouveau seuil pourraient être pertinentes.

7.3 Perspectives

Les projets de recherche soutenant mes études doctorales ont été élaborés dans le but de

répondre à plusieurs questions précises, mais ont aussi ouvert la porte à de plus amples

questionnements qui mériteraient d’être vérifiés lors d’investigations subséquentes. Par ailleurs,

certaines évidences présentent dans la littérature sont désormais assez nombreuses pour

supporter l’implantation de changements dans la pratique clinique. Nous aborderons donc ici les

pistes de recherche émergeant de mes travaux et de ma revue de littérature, de même que les

perspectives cliniques qui en découlent.

Page 241: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

218

7.3.1 Évaluation de la composition corporelle et musculaire par tomodensitométrie

Les résultats découlant de ma thèse de même que la littérature sur le sujet révèlent que

l’évaluation du muscle, que l’on parle en termes de surface ou de densité, est maintenant d’intérêt

clinique en raison de son influence sur la survie 275,409-417.

En effet, la perte de masse et de fonction du muscle squelettique peut précéder la cachexie

clinique, démontrant l'importance d’évaluer la sarcopénie, plutôt que la perte de poids seule 428.

Les images de tomodensitométrie peuvent ainsi être utilisées pour révéler une déplétion

musculaire occulte 235, y compris l’obésité sarcopénique (obésité avec diminution de la masse

musculaire) qui est présente chez 15% des patients atteints de cancer du poumon 238.

L’importance clinique du muscle dans l’évolution du cancer prend de plus en plus de place dans

la littérature ce qui suggère que l’évaluation initiale de même que le suivi de l’atteinte musculaire

sont cliniquement pertinents et devraient faire partie intégrante de la prise en charge des patients

atteints de cancer du poumon. Dans d’autres domaines de la recherche, la tomodensitométrie

est maintenant bien établie afin de mesurer la masse musculaire et différentes études ont

démontré qu’il était faisable d’utiliser les images tomodensitométriques cliniques à ce propos. La

majorité des études s’étant intéressées à cette question ont utilisé la troisième vertèbre lombaire

comme repère d’évaluation. Ce niveau peut être problématique pour l'utilisation chez les patients

atteints de cancer du poumon puisque dans de nombreuses institutions, la TDM thoracique

n'inclut pas toujours la troisième vertèbre lombaire ou l'espace intermédiaire. Ainsi, dans un essai

clinique récent seulement 65% des patients avaient un TDM permettant l'évaluation de la masse

musculaire squelettique au niveau L3 429. En conséquence, l'utilisation des images de TDM prises

à L1 a été proposée comme un nouveau repère fiable qui offre la possibilité d'une évaluation

plus facile de la sarcopénie chez les patients atteints de cancer du poumon 428. De plus amples

études devront être effectuées à ce propos pour confirmer la validité de ce nouveau repère.

Dans le même ordre d’idée, l’analyse des images de TDM à des fins d’évaluation de la

composition corporelle et musculaire chez les patients atteints de cancer du poumon ne peut pas

être encore pleinement exploitée et intégrée dans la pratique clinique à moins que soit développé

des approches plus pratiques, rapides et précises pour la quantification des tissus que l’approche

Page 242: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

219

manuelle présentement utilisée. En effet, à l’heure actuelle la segmentation manuelle

conventionnelle des images tomodensitométriques utilise des fenêtres définies en fonction des

unités de Hounsfield (HU) pour chaque tissu, et est guidée par la connaissance des structures

anatomiques de l'évaluateur. De plus, cette méthode prend environ 20 à 30 minutes par image

430. Par exemple, dans le cadre de l’étude 1 dans laquelle nous avons analysé les TDM thoraciques

de plus de 300 patients, la segmentation des images à elle seule aura nécessité environ 500 heures

de travail ! On peut donc comprendre que, dans ce format, cette pratique est difficilement

intégrable dans l’évaluation diagnostique des patients et que de nouvelles procédures sont

nécessaires afin d’optimiser la segmentation musculaire.

La segmentation automatique du muscle squelettique est une tâche particulièrement difficile en

raison de la variabilité de la forme musculaire et du chevauchement de densité entre le muscle et

les organes internes. À notre connaissance, une seule étude a proposé une méthode automatique

de segmentation des tissus musculaires de même que des tissus adipeux viscéraux et sous-cutanés

430. L'analyse automatique élaborée dans cette étude permet de segmenter chaque image en moins

de 3 minutes démontrant ainsi un potentiel pour analyser la composition corporelle sur de

grandes quantités d'images de TDM diagnostiques 430. La rapidité de cette méthode sera sans

contredit un argument de choix aidant à promouvoir l’implantation de cette procédure dans le

contexte clinique actuel.

7.3.2 Toxicité

La chimiothérapie est habituellement prescrite en utilisant un facteur de correction basé sur la

surface corporelle (SC, m2 = ([grandeur (cm2) X poids (kg)] / 3600) 1/2). Toutefois, chez les

patients atteints de cancer, il y avait une grande variabilité de masse maigre pour une même

surface corporelle 238. Ce fait est important puisque les différents compartiments tissulaires, soit

la masse adipeuse et la masse maigre, représentent les sites de distribution de médicaments

liposolubles et hydrosolubles utilisés dans le traitement du cancer, et sont probablement des

déterminants de l'efficacité et de la toxicité associée à la chimiothérapie 168,238. Par exemple, les

femmes étant plus susceptibles d'avoir une faible masse maigre par rapport à leur surface

corporelle sont aussi plus sujettes à développer de la toxicité associée à la chimiothérapie 168. Par

Page 243: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

220

conséquent, si la variation de la toxicité peut être partiellement expliquée par les caractéristiques

de la composition corporelle, il importe d’améliorer les stratégies d’évaluation de la composition

corporelle dans l’optique d’avoir un dosage plus précis de la chimiothérapie 238.

La chimiothérapie a plus de toxicité chez les patients ayant une faible masse musculaire par

rapport à leur taille et leur poids. Ceci a été observé chez plusieurs populations distinctes. En

effet, le pourcentage de patients présentant une toxicité associée à la chimiothérapie ayant

entraîné une limitation de dosage est plus élevé chez les individus sarcopéniques atteints de

cancer colorectal 168, de cancer du sein 237 431 ou atteints de cancer rénal recevant un traitement

de chimiothérapie 224,432.

En ce qui concerne le cancer du poumon, la littérature ayant abordé la problématique de toxicité

en fonction de la masse musculaire est assez mince. Toutefois, Sjøblom et al.433 ont récemment

démontré que des doses de chimiothérapie plus élevées par kilogramme de masse maigre ont été

associées à un risque accru de toxicité hématologique chez les patients atteints d'un cancer du

poumon non à petites cellules traités aux gemcitabine et vinorelbine 433.

En effet, même si les évidences actuelles tendant à indiquer que la masse musculaire devrait être

prise en considération afin d’améliorer l'individualisation du dosage de médicaments

cytotoxiques, d'autres essais prospectifs sont nécessaires pour établir l'implication clinique du

dosage de médicament basé sur les analyses individuelles de composition corporelle chez des

patients atteints de cancer du poumon. Conséquemment, à titre de perspectives, une analyse

secondaire des résultats de l’étude 1 (Prognostic significance of computed tomography-derived body

composition parameters and sarcopenia in lung cancer) se focalisant sur l’impact de la sarcopénie sur la

toxicité associée à la chimiothérapie est envisagée pour répondre à cette question. Parmi les

données recueillies dans le cadre de ce projet de recherche, nous avons comptabilisé de façon

exhaustive les différents traitements, dosage et évènements de toxicité étant survenus dans la

première année de traitement afin de publier une seconde étude portant spécifiquement sur la

toxicité associée à la chimiothérapie. Cette analyse subséquente ajoutera du poids à

l’argumentaire visant à promouvoir l’évaluation musculaire des patients atteints de cancer dans

l’optique d’améliorer la précision du dosage d’agents chimiothérapeutiques.

Page 244: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

221

7.3.3 Évaluation fondamentale des prélèvements musculaires.

L’analyse histochimique des prélèvements musculaires a été effectuée dans le cadre de l’étude 2

(Characterization of limb muscle function in patients newly diagnosed with lung cancer), néanmoins plusieurs

pistes restent encore à explorer à ce propos et mériteraient de faire l’objet d’une publication

subséquente. Dans le cadre de cette étude, il a été démontré que les individus atteints de cancer

du poumon avaient une proportion significativement plus élevée d'Atrogin-1 comparé aux

témoins sains. Cependant, nous ne pouvons exclure que cette constatation puisse être reliée à

une diminution de l'activité physique ou à la présence concomitante de comorbidités telles que

la MPOC, également associée à une augmentation de l'expression de cette protéine 434. Ainsi,

dans le cadre d’études subséquentes, il serait pertinent d’exclure les patients ayant un diagnostic

de MPOC dans le but d’isoler l’effet réel du cancer sur l’expression d’Atrogin-1. De plus, même

si la myostatine est connue comme étant un régulateur négatif de la masse musculaire 435, nous

n'avons trouvé dans notre étude aucune preuve que ses constituants de signalisation en aval

(Smad 2 et Smad 3) étaient surexprimés au niveau du quadriceps ; une constatation qui est en

accord avec d'autres études sur le cancer du poumon 436,437.

Il existe très peu de données humaines concernant les analyses histologiques ou moléculaires du

quadriceps chez des patients atteints de cancer du poumon et ainsi plus de preuves sont

nécessaires afin de mieux comprendre les paramètres clés impliqués dans la perte musculaire

chez ces patients. Conséquemment, la recherche d'un biomarqueur pouvant identifier la

présence d’un processus d'atrophie musculaire chez les patients atteints de cancers est

cliniquement pertinent 438. La découverte d’un tel marqueur pourrait avoir plusieurs perspectives

cliniques intéressantes notamment en permettant un dépistage précoce de l’atteinte musculaire

de même qu’en proposant une cible thérapeutique potentielle 438. Le marqueur idéal devrait être

en mesure de repérer le processus d’atrophie musculaire plutôt que de seulement être un

marqueur de la masse musculaire en tant que tel, permettant ainsi de détecter précocement

l’atteinte musculaire même chez les patients ayant une bonne masse musculaire 438. Dans cette

optique, les prélèvements musculaires effectuées dans le cadre de mes études doctorales

pourront servir à investiguer de nouvelles hypothèses mécanistiques.

Page 245: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

222

7.3.4 Intégration de la réadaptation dans la prise en charge des patients

Une autre intervention qui mériterait de faire partie intégrante de la prise en charge des patients

atteints de cancer du poumon est sans contredit la réadaptation. En effet, au fur et à mesure que

le dépistage et les modalités de traitement s'améliorent, le nombre de personnes vivant avec un

cancer du poumon augmente et ainsi la gestion des symptômes liés au cancer. Parallèlement,

l'amélioration de la qualité de vie globale et de l'état fonctionnel des patients sont devenus des

enjeux importants chez ces individus.

D’ailleurs, plusieurs associations d’importance telles que l’American College of Sports Medicine

(ACSM), l'American Society of Clinical Oncology (ASCO), l’American Cancer Society (ACS) et l’Ongology

Nursing Society (ONS) ont émis des lignes directrices concernant la pratique d’exercice dans le

continuum du cancer 342,343 et ont justement recommandé que l’exercice fasse partie intégrante

du plan de traitement du cancer 342,344. Toutefois, malgré l’existence d’une littérature émergente

sur les bénéfices de la réadaptation pulmonaire chez les personnes atteintes d'un cancer

pulmonaire et en dépit des lignes directrices cliniques supportant la pratique d’activité physique

en oncologie 342,343, l’exercice ne fait toujours pas partie intégrante du plan de traitement et de la

prise en charge globale des patients atteints de cancers du poumon 345. Plusieurs barrières

peuvent expliquées les difficultés d’implanter la réadaptation dans le contexte clinique actuelle

344,345, et parmi celles-ci ont peut dénoter la faible accessibilité aux programmes de réadaptation

chez cette population. Conséquemment, l'importance de mettre en place des stratégies

d'intervention adaptées et d'avoir des preuves tangibles soutenant l'utilisation généralisée de la

réadaptation pulmonaire dans cette pathologie est un besoin criant. En développant le

programme de téléréadptation (Chapitre VI) pour les patients atteints de cancer du poumon qui

suivaient des traitements de chimiothérapie, nous avons pu mettre en lumière la faisabilité

d’alternatives intéressantes aux programmes de réadaptation conventionnels et qu’il y avait un

intérêt certain de la part des patients de même que des cliniciens pour ce type d’intervention. Les

résultats de ce projet pilote de même que les propos des participants soulignent la pertinence

clinique d’implanter ce genre d’intervention à un plus large éventail de patients.

Par ailleurs, dans le cadre de la mise en place de cette étude, nous avons aussi pu mettre en

évidence que les connaissances des patients, aussi bien que des cliniciens, en ce qui concerne les

Page 246: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

223

bienfaits de la réadaptation et la disponibilité des ressources de réadaptation sont souvent

limitées 347,350,351. Au sein de la clinique d’oncologie thoracique de l’Institut universitaire de cardiologie

et de pneumologie de Québec, les patients atteints de cancer du poumon ont pu avoir accès à des

services de réadaptation grâce aux différents projets de recherche que nous avons effectués.

Depuis l’achèvement de ces projets, les patients se retrouvent actuellement dans l’absence de

ressources et, ainsi, le véritable enjeu consistera à ce que les découvertes qui émanent de nos

projets de recherche ne soient pas perdues et qu’elles puissent se traduire par des changements

dans la pratique clinique

Page 247: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

224

CONCLUSION

Page 248: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

225

CONCLUSION

Les différents projets de recherche qui constituent cette thèse ont permis de contribuer à

l’avancement des connaissances en ce qui a trait à l’atteinte musculaire chez les patients atteints

de cancer du poumon. L’ensemble des travaux effectués dans le cadre de mes études doctorales

a démontré :

i) qu’au moment du diagnostic, une atteinte musculaire est déjà présente chez les

patients souffrant de cancer du poumon

ii) que cette atteinte musculaire se traduisait de façon longitudinale par une

diminution de la survie des patients

iii) que les patients atteints de cancers du poumon adoptaient un mode de vie plus

sédentaire se manifestant par une diminution de la participation aux activités

physiques

iv) qu’en dépit des altérations morphologiques du muscle, il semblerait que la fonction

contractile et fonctionnelle du muscle en tant que tel soit préservée au moment du

diagnostic offrant ainsi une fenêtre d’opportunité pour adopter des mesures visant

à maintenir ou améliorer la fonction musculaire

v) que la téléréadaptation est une modalité thérapeutique faisable, sécuritaire et qui

semble efficace pour maintenir la fonction musculaire chez les patients atteints de

cancer du poumon.

Page 249: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

226

Considérant le lien entre l’atteinte musculaire et les enjeux cliniques importants tels que la

mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la

composition corporelle et musculaire de même que des caractéristiques de la fonction musculaire

peut permettre un dépistage plus efficace et une meilleure prise en charge des patients atteints

de cancer du poumon.

Cette thèse a permis d’effleurer l’ensemble de la problématique touchant l’atteinte musculaire

chez les patients atteints de cancer du poumon, néanmoins le plus difficile reste encore à faire

soit : changer les pratiques cliniques ! De nombreuses mesures doivent être mises en place pour

aider les cliniciens à mieux évaluer la composition corporelle et la fonction musculaire et mettre

en place les stratégies visant à aider les patients à rester actifs dans l’optique de maintenir leur

fonction musculaire et leur qualité de vie. Le cancer du poumon est une maladie dévastatrice sur

laquelle nous n’avons malheureusement pas beaucoup de contrôle. Par conséquent, il importe

de concentrer nos énergies sur des aspects du traitement sur lesquels nous pouvons intervenir

de manière efficace, comme c’est le cas pour la fonction musculaire.

Page 250: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

227

RÉFÉRENCES

1. World Health Organization - International Agency for Research on Cancer (IARC); World Cancer Report 2008. 2008.

2. Comité consultatif de la Société canadienne du cancer : Statistiques canadiennes sur le cancer 2014. Toronto (Ontario) : Société canadienne du cancer, 2014.

3. D.Abeloff M, O.Armitage J, E.Niederhuber J, B.Kastan M, McKenna WG. Abeloff's Clinical Oncology. Fourth ed: Churchill Livingstone Elsevier; 2008.

4. Comité consultatif de la Société canadienne du cancer : Statistiques canadiennes sur le cancer 2017. Toronto, ON : Société canadienne du cancer;. 2017.

5. Jemal A, Bray F, Center MM, Ferlay J, Ward E, Forman D. Global cancer statistics. CA: A Cancer Journal for Clinicians. 2011 2011:n/a-n/a.

6. Beckles MA, Spiro SG, Colice GL, Rudd RM. Initial evaluation of the patient with lung cancer: symptoms, signs, laboratory tests, and paraneoplastic syndromes. Chest. 1/2003 2003;123(1 Suppl):97S-104S.

7. Detterbeck FC, Boffa DJ, Tanoue LT. The New Lung Cancer Staging System. Chest. 7/1/2009 2009;136(1):260-271.

8. CANADA S. FEMC: Le fardeau économique de la maladie au Canada, 1998. 2002 2002.

9. DeVita V, Lawrence T, Rosenberg S. DeVita, Hellman, and Rosenberg's Cancer: Principles and Practice of Oncology. Philadelphia2008.

10. Collins LG, Haines C, Perkel R, Enck RE. Lung cancer: diagnosis and management. Am.Fam.Physician. 1/1/2007 2007;75(1):56-63.

11. Travis WD, Travis LB, Devesa SS. Lung cancer. Cancer,. 1995 1995;75:191-202.

12. Ramalingam S, Pawlish K, Gadgeel S, Demers R, Kalemkerian GP. Lung cancer in young patients: analysis of a Surveillance, Epidemiology, and End Results database. Journal of Clinical Oncology. 2/1/1998 1998;16(2):651-657.

13. Patz EF. Imaging Bronchogenic Carcinoma*. Chest. 4/1/2000 2000;117(4 suppl 1):90S-95S.

14. Shin MS, Jackson LK, Shelton RW, Greene RE. Giant cell carcinoma of the lung. Clinical and roentgenographic manifestations. Chest. 3/1/1986 1986;89(3):366-369.

15. Schuller HM. Mechanisms of smoking-related lung and pancreatic adenocarcinoma development. Nat Rev Cancer. 6/2002 2002;2(6):455-463.

Page 251: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

228

16. Zienolddiny S, Campa D, Lind H, et al. Polymorphisms of DNA repair genes and risk of non-small cell lung cancer. Carcinogenesis. 3/2006 2006;27(3):560-567.

17. Fong KM, Sekido Y, Gazdar AF, Minna JD. Lung cancer 9: Molecular biology of lung cancer: clinical implications. Thorax. 10/1/2003 2003;58(10):892-900.

18. TJ L. Activating Mutations in the Epidermal Growth Factor Receptor Underlying

Responsiveness of NonÇôSmall-Cell Lung Cancer to Gefitinib. New England Journal of Medicine. 5/20/2004 2004;350(21):2129-2139.

19. Pearson R, Kolesar JM. Targeted therapy for NSCLC: ALK inhibition. Journal of oncology pharmacy practice : official publication of the International Society of Oncology Pharmacy Practitioners. Jun 2012;18(2):271-274.

20. Gadgeel SM, Bepler G. Crizotinib: an anaplastic lymphoma kinase inhibitor. Future oncology (London, England). Aug 2011;7(8):947-953.

21. Kwak EL, Bang YJ, Camidge DR, et al. Anaplastic lymphoma kinase inhibition in non-small-cell lung cancer. The New England journal of medicine. Oct 28 2010;363(18):1693-1703.

22. Mills CA, Porter MM. Tobacco Smoking Habits and Cancer of the Mouth and Respiratory System. Cancer Research. 9/1/1950 1950;10(9):539-542.

23. DOLL R, HILL AB. Smoking and carcinoma of the lung; preliminary report. Br.Med.J. 9/30/1950 1950;2(4682):739-748.

24. Brownson RC, Alavanja MC, Caporaso N, Simoes EJ, Chang JC. Epidemiology and prevention of lung cancer in nonsmokers. Epidemiol.Rev. 1998 1998;20(2):218-236.

25. Pass HI, Carbone DP, H JD, Minna JD, Scagliotti GV, Turrisi III AT. Principles and Practice of Lung Cancer: The Official Reference Text of the International Association for the Study of Lung Cancer (IASLC). fourth ed: Lippincott Williams & Wilkins (LWW); 2010.

26. Hecht SS. Tobacco carcinogens, their biomarkers and tobacco-induced cancer. Nat Rev Cancer. 10/2003 print 2003;3(10):733-744.

27. Proctor RN. Tobacco and the global lung cancer epidemic. Nat.Rev.Cancer. 10/2001 2001;1(1):82-86.

28. Cancer) IIAfRo. Tobacco smoke and involuntary smoking. 83 ed: IARC Monogr Eval Carcinog Risks Hum; 2004:1-1438.

29. Services. USDoHaH. The Health Consequences of Smoking: A Report of the Surgeon General. Atlanta, GA: U.S. Department of Health and Human Services, 2004 2004.

30. Parsons A, Daley A, Begh R, Aveyard P. Influence of smoking cessation after diagnosis of early stage lung cancer on prognosis: systematic review of observational studies with meta-analysis. BMJ.340.

Page 252: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

229

31. Bluman LG, Mosca L, Newman N, Simon DG. Preoperative smoking habits and postoperative pulmonary complications. Chest. 4/1998 1998;113(4):883-889.

32. Gritz ER, Dresler C, Sarna L. Smoking, the missing drug interaction in clinical trials: ignoring the obvious. Cancer Epidemiol.Biomarkers Prev. 10/2005 2005;14(10):2287-2293.

33. Dresler CM, Gritz ER. Smoking, smoking cessation and the oncologist. Lung Cancer. 12/2001 2001;34(3):315-323.

34. Garces YI, Hays JT. Tobacco dependence: why should an oncologist care? J.Clin.Oncol. 5/1/2003 2003;21(9):1884-1886.

35. Parkin DM, Bray F, Ferlay J, Pisani P. Global Cancer Statistics, 2002. CA: A Cancer Journal for Clinicians. 3/1/2005 2005;55(2):74-108.

36. Sun S, Schiller JH, Gazdar AF. Lung cancer in never smokers [mdash] a different disease. Nat Rev Cancer. 10/2007 print 2007;7(10):778-790.

37. Subramanian J, Govindan R. Lung Cancer in Never Smokers: A Review. Journal of Clinical Oncology. 2/10/2007 2007;25(5):561-570.

38. Thun MJ, Hannan LM, Adams-Campbell LL, et al. Lung Cancer Occurrence in Never-Smokers: An Analysis of 13 Cohorts and 22 Cancer Registry Studies. PLoS Med. 9/9/2008 2008;5(9):e185.

39. Committee on Passive Smoking NRC. Environmental Tobacco Smoke: Measuring Exposures and Assessing Health Effects. The National Academies Press; 1986.

40. Samet JM. Radon and Lung Cancer. Journal of the National Cancer Institute. 5/22/1989 1989;81(10):745-758.

41. Belinsky SA, Klinge DM, Liechty KC, et al. Plutonium targets the p16 gene for inactivation by promoter hypermethylation in human lung adenocarcinoma. Carcinogenesis. 6/1/2004 2004;25(6):1063-1067.

42. Organization. WH. Chrysotile asbestos. Environmental Health Criteria 203. 1998 1998.

43. Preller L, Balder HF, Tielemans E, Van den Brandt PA, Goldbohm RA. Occupational lung cancer risk among men in The Netherlands. Occupational and Environmental Medicine. 10/10/2007 2007.

44. Hodgson JT, Darnton A. The quantitative risks of mesothelioma and lung cancer in relation to asbestos exposure. Annals of Occupational Hygiene. 12/1/2000 2000;44(8):565-601.

45. l'amiante. S-cslédmraleè. Épidémiologie des maladies reliées à l'exposition à l'amiante au Québec. 2003 2003.

Page 253: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

230

46. Boffetta P. Epidemiology of environmental and occupational cancer. Oncogene. 0 AD print;23(38):6392-6403.

47. G B, FDK L. The Interaction of Asbestos and Smoking in Lung Cancer: A Modified Measure of Effect. Annals of Occupational Hygiene. 7/1/2004 2004;48(5):459-462.

48. Matakidou A, Eisen T, Houlston RS. Systematic review of the relationship between family history and lung cancer risk. Br J Cancer. 9/6/2005 online 2005;93(7):825-833.

49. Wu AH, Fontham ETH, Reynolds P, et al. Family History of Cancer and Risk of Lung Cancer among Lifetime Nonsmoking Women in the United States. American Journal of Epidemiology. 3/15/1996 1996;143(6):535-542.

50. Wakelee HA, Chang ET, Gomez SL, et al. Lung Cancer Incidence in Never Smokers. Journal of Clinical Oncology. 2/10/2007 2007;25(5):472-478.

51. Marchetti A, Martella C, Felicioni L, et al. EGFR Mutations in Non-Small-Cell Lung Cancer: Analysis of a Large Series of Cases and Development of a Rapid and Sensitive Method for Diagnostic Screening With Potential Implications on Pharmacologic Treatment. Journal of Clinical Oncology. 2/1/2005 2005;23(4):857-865.

52. Zur Hausen H. Papillomaviruses in Human Cancers. Proceedings of the Association of American Physicians. 1999 1999;111(6):581-587.

53. Cheng YW, Chiou HL, Sheu GT, et al. The Association of Human Papillomavirus 16/18 Infection with Lung Cancer among Nonsmoking Taiwanese Women. Cancer Research. 4/1/2001 2001;61(7):2799-2803.

54. Syrj+ñnen KJ. HPV infections and lung cancer. Journal of Clinical Pathology. 12/1/2002 2002;55(12):885-891.

55. J.D.Minna JHS. Harrison's Principles of Internal Medicine,. 17e ed: McGraw-Hill; 2008:551-562.

56. Silvestri GA, Gonzalez AV, Jantz MA, et al. Methods for staging non-small cell lung cancer: Diagnosis and management of lung cancer, 3rd ed: American College of Chest Physicians evidence-based clinical practice guidelines. Chest. May 2013;143(5 Suppl):e211S-e250S.

57. Vansteenkiste J, Crinò L, Dooms C, et al. 2nd ESMO Consensus Conference on Lung Cancer: early-stage non-small-cell lung cancer consensus on diagnosis, treatment and follow-up. Annals of Oncology. 2014;25(8):1462-1474.

58. Lababede O, Meziane M, Rice T. Seventh Edition of the Cancer Staging Manual and Stage Grouping of Lung Cancer. CHEST.139(1):183-189.

59. Goldstraw P, Crowley J, Chansky K, et al. The IASLC Lung Cancer Staging Project: proposals for the revision of the TNM stage groupings in the forthcoming (seventh)

Page 254: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

231

edition of the TNM Classification of malignant tumours. J.Thorac.Oncol. 8/2007 2007;2(8):706-714.

60. Liam C-K, Andarini S, Lee P, Ho JC-M, Chau NQ, Tscheikuna J. Lung cancer staging now and in the future. Respirology (Carlton, Vic.). 2015;20(4):526-534.

61. Molina JR, Yang P, Cassivi SD, Schild SE, Adjei AA. Non-Small Cell Lung Cancer: Epidemiology, Risk Factors, Treatment, and Survivorship. Mayo Clinic Proceedings. 5/1/2008 2008;83(5):584-594.

62. Sellke F, Nido PJd, Swanson S. Sabiston and Spencer's Surgery of the Chest. Elsevier Inc.; 2010.

63. Jones LW, Eves ND, Peterson BL, et al. Safety and feasibility of aerobic training on cardiopulmonary function and quality of life in postsurgical nonsmall cell lung cancer patients: a pilot study. Cancer. 12/15/2008 2008;113(12):3430-3439.

64. Pelletier C, Lapointe L, Leblanc P. Effects of lung resection on pulmonary function and exercise capacity. Thorax. 7/1990 1990;45(7):497-502.

65. Nezu K, Kushibe K, Tojo T, Takahama M, Kitamura S. Recovery and Limitation of Exercise Capacity After Lung Resection for Lung Cancer. Chest. 6/1998 1998;113(6):1511-1516.

66. Bolliger CT, Jordan P, Soler M, et al. Pulmonary function and exercise capacity after lung resection. European Respiratory Journal. 3/1/1996 1996;9(3):415-421.

67. Wang J, Olak J, Ultmann RE, Ferguson MK. Assessment of pulmonary complications after lung resection. The Annals of Thoracic Surgery. 5/1/1999 1999;67(5):1444-1447.

68. Kadri MA, Dussek JE. Survival and prognosis following resection of primary non small cell bronchogenic carcinoma. European Journal of Cardio-Thoracic Surgery. 7/1/1991 1991;5(3):132-136.

69. Damhuis RA, Schutte PR. Resection rates and postoperative mortality in 7,899 patients with lung cancer. Eur Respir.J. 1/1996 1996;9(1):7-10.

70. Strand TE, Rostad H, Damhuis RAM, Norstein J. Risk factors for 30-day mortality after resection of lung cancer and prediction of their magnitude. Thorax. 11/1/2007 2007;62(11):991-997.

71. Wang JS. Pulmonary function tests in preoperative pulmonary evaluation. Respiratory Medicine. 7/2004 2004;98(7):598-605.

72. Reilly JJ, Jr., Mentzer SJ, Sugarbaker DJ. Preoperative assessment of patients undergoing pulmonary resection. Chest. 4/1993 1993;103(4 Suppl):342S-345S.

73. Miller MR, Crapo R, Hankinson J, et al. General considerations for lung function testing. European Respiratory Journal. 7/1/2005 2005;26(1):153-161.

Page 255: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

232

74. Bolliger CT, Jordan P, Soler M, et al. Exercise capacity as a predictor of postoperative complications in lung resection candidates. Am J Respir Crit Care Med. 5/1995 1995;151(5):1472-1480.

75. Alberts WM. Diagnosis and management of lung cancer executive summary: ACCP evidence-based clinical practice guidelines (2nd Edition). Chest. 9/2007 2007;132(3 Suppl):1S-19S.

76. Brutsche MH, Spiliopoulos A, Bolliger CT, Licker M, Frey JG, Tschopp JM. Exercise capacity and extent of resection as predictors of surgical risk in lung cancer. Eur Respir J. 5/2000 2000;15(5):828-832.

77. Party BTSSoCSoGBIW. Guidelines on the selection of patients with lung cancer for surgery. Thorax. 2/1/2001 2001;56(2):89-108.

78. Bolliger CT, Perruchoud AP. Functional evaluation of the lung resection candidate. European Respiratory Journal. 1/1/1998 1998;11(1):198-212.

79. Morice RC, Peters EJ, Ryan MB, Putnam JB, Ali MK, Roth JA. Exercise testing in the evaluation of patients at high risk for complications from lung resection. Chest. 2/1992 1992;101(2):356-361.

80. Smith TP, Kinasewitz GT, Tucker WY, Spillers WP, George RB. Exercise capacity as a predictor of post-thoracotomy morbidity. Am Rev Respir Dis. 5/1984 1984;129(5):730-734.

81. Colice GL, Shafazand S, Griffin JP, Keenan R, Bolliger CT. Physiologic Evaluation of the Patient With Lung Cancer Being Considered for Resectional Surgery*. Chest. 9/2007 2007;132(3 suppl):161S-177S.

82. Bechard D, Wetstein L. Assessment of exercise oxygen consumption as preoperative criterion for lung resection. Ann Thorac Surg. 10/1987 1987;44(4):344-349.

83. Pfister DG, Johnson DH, Azzoli CG, et al. American Society of Clinical Oncology Treatment of Unresectable Non-ûSmall-Cell Lung Cancer Guideline: Update 2003. Journal of Clinical Oncology. 1/15/2004 2004;22(2):330-353.

84. Berghmans T, Paesmans M, Meert AP, et al. Survival improvement in resectable non-small cell lung cancer with (neo)adjuvant chemotherapy: Results of a meta-analysis of the literature. Lung Cancer. 7/2005 2005;49(1):13-23.

85. Pisters KMW, Le Chevalier T. Adjuvant Chemotherapy in Completely Resected Non-ûSmall-Cell Lung Cancer. Journal of Clinical Oncology. 5/10/2005 2005;23(14):3270-3278.

86. Pisters KM. Combined modality therapy of early stage nonsmall cell lung cancer. Respir.Care Clin N.Am. 6/2003 2003;9(2):191-205.

87. Choong NW, Vokes EE. Adjuvant and neoadjuvant therapy for early-stage non-small-cell lung cancer. Clin Lung Cancer. 12/2005 2005;7 Suppl 3:S98-104.

Page 256: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

233

88. Livingston RB, Moore TN, Heilbrun L, et al. Small--Cell Carcinoma of the Lung: Combined Chemotherapy and Radiation. Annals of Internal Medicine. 2/1978 1978;88(2):194.

89. Schiller JH, Harrington D, Belani CP, et al. Comparison of Four Chemotherapy

Regimens for Advanced NonÇôSmall-Cell Lung Cancer. New England Journal of Medicine. 1/10/2002 2002;346(2):92-98.

90. Ferreira KASL, Kimura M, Teixeira MJ, et al. Impact of Cancer-Related Symptom Synergisms on Health-Related Quality of Life and Performance Status. Journal of Pain and Symptom Management. 6/2008 2008;35(6):604-616.

91. Adamsen L, Midtgaard J, Rorth M, et al. Feasibility, physical capacity, and health benefits of a multidimensional exercise program for cancer patients undergoing chemotherapy. Supportive Care in Cancer. 11/1/2003 2003;11(11):707-716.

92. Franceschini J, Santos AA, El M, I, et al. [Assessment of the quality of life of patients with lung cancer using the Medical Outcomes Study 36-item Short-Form Health Survey]. J.Bras.Pneumol. 6/2008 2008;34(6):387-393.

93. Bayman N, Alam N, Faivre-Finn C. Radiotherapy for lung cancer in the elderly. Lung Cancer. 5/2010 2010;68(2):129-136.

94. Tyldesley S, Boyd C, Schulze K, Walker H, Mackillop WJ. Estimating the need for radiotherapy for lung cancer: an evidence-based, epidemiologic approach. International Journal of Radiation Oncology*Biology*Physics. 3/15/2001 2001;49(4):973-985.

95. Sugimura H, Yang P. Long-term Survivorship in Lung Cancer*. Chest. 4/1/2006 2006;129(4):1088-1097.

96. Boumedien F. Cancer du poumon non à petites cellules : Thérapies actuelles et perspectives moléculaires. Pharmactuel. 2014;47(1):28-39.

97. Herbst RS, Heymach JV, Lippman SM. Lung cancer. The New England journal of medicine. Sep 25 2008;359(13):1367-1380.

98. Korpanty G, Smyth E, Sullivan LA, Brekken RA, Carney DN. Antiangiogenic therapy in lung cancer: focus on vascular endothelial growth factor pathway. Experimental biology and medicine (Maywood, N.J.). 2010;235(1):3-9.

99. Aggarwal C, Somaiah N, Simon G. Antiangiogenic agents in the management of non-small cell lung cancer: where do we stand now and where are we headed? Cancer biology & therapy. Mar 2012;13(5):247-263.

100. Cabebe E, Wakelee H. Role of anti-angiogenesis agents in treating NSCLC: focus on bevacizumab and VEGFR tyrosine kinase inhibitors. Current treatment options in oncology. Feb 2007;8(1):15-27.

Page 257: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

234

101. Sahu A, Prabhash K, Noronha V, Joshi A, Desai S. Crizotinib: A comprehensive review. South Asian Journal of Cancer. Apr-Jun 2013;2(2):91-97.

102. Shaw AT, Kim DW, Nakagawa K, et al. Crizotinib versus chemotherapy in advanced ALK-positive lung cancer. The New England journal of medicine. Jun 20 2013;368(25):2385-2394.

103. Lu J, Ramirez RA. The Role of Checkpoint Inhibition in Non-Small Cell Lung Cancer. The Ochsner journal. Winter 2017;17(4):379-387.

104. Guo L, Zhang H, Chen B. Nivolumab as Programmed Death-1 (PD-1) Inhibitor for Targeted Immunotherapy in Tumor. Journal of Cancer. 2017;8(3):410-416.

105. Cho JH. Immunotherapy for Non-small-cell Lung Cancer: Current Status and Future Obstacles. Immune network. Dec 2017;17(6):378-391.

106. Malhotra J, Jabbour SK, Aisner J. Current state of immunotherapy for non-small cell lung cancer. Translational lung cancer research. Apr 2017;6(2):196-211.

107. Voong KR, Feliciano J, Becker D, Levy B. Beyond PD-L1 testing-emerging biomarkers for immunotherapy in non-small cell lung cancer. Annals of translational medicine. Sep 2017;5(18):376.

108. Hamilton W, Peters TJ, Round A, Sharp D. What are the clinical features of lung cancer before the diagnosis is made? A population based case-control study. Thorax. 12/1/2005 2005;60(12):1059-1065.

109. Spiro SG, Gould MK, Colice GL. Initial Evaluation of the Patient With Lung Cancer: Symptoms, Signs, Laboratory Tests, and Paraneoplastic Syndromes*. Chest. 9/1/2007 2007;132(3 suppl):149S-160S.

110. Morris GS, Gallagher GH, Baxter MF, et al. Pulmonary rehabilitation improves functional status in oncology patients. Arch.Phys.Med.Rehabil. 5/2009 2009;90(5):837-841.

111. Jones LW, Eves ND, Mackey JR, et al. Safety and feasibility of cardiopulmonary exercise testing in patients with advanced cancer. Lung Cancer. 2/2007 2007;55(2):225-232.

112. Brunelli A, Socci L, Refai M, Salati M, XiumF, Sabbatini A. Quality of Life Before and After Major Lung Resection for Lung Cancer: A Prospective Follow-Up Analysis. The Annals of Thoracic Surgery. 8/2007 2007;84(2):410-416.

113. Pujol JL, Quantin X, Chakra M. Cardiorespiratory fitness in patients with advanced non-small cell lung cancer: why is this feature important to evaluate? Can it be improved? J Thorac Oncol. 5/2009 2009;4(5):565-567.

114. Saey D, Bernard S, Gagnon P, et al. Pulmonary rehabilitation in chronic obstructive pulmonary disease. Panminerva Med. 6/2009 2009;51(2):95-114.

Page 258: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

235

115. Kilgour R, Vigano A, Trutschnigg B, et al. Cancer-related fatigue: the impact of skeletal muscle mass and strength in patients with advanced cancer. Journal of Cachexia, Sarcopenia and Muscle. 12/1/2010 2010;1(2):177-185.

116. Mock V, Pickett M, Ropka ME, et al. Fatigue and quality of life outcomes of exercise during cancer treatment. Cancer Pract. 5/2001 2001;9(3):119-127.

117. Ahlberg K, Ekman T, Gaston-Johansson F, Mock V. Assessment and management of cancer-related fatigue in adults. Lancet. 8/23/2003 2003;362(9384):640-650.

118. Dimeo FC. Effects of exercise on cancer-related fatigue. Cancer. 9/15/2001 2001;92(6 Suppl):1689-1693.

119. Irvine D, Vincent L, Graydon JE, Bubela N, Thompson L. The prevalence and correlates of fatigue in patients receiving treatment with chemotherapy and radiotherapy. A comparison with the fatigue experienced by healthy individuals. Cancer Nurs. 10/1994 1994;17(5):367-378.

120. Schwartz AL. Fatigue mediates the effects of exercise on quality of life. Quality of Life Research. 9/1/1999 1999;8(6):529-538.

121. Kasymjanova G, Correa JA, Kreisman H, et al. Prognostic value of the six-minute walk in advanced non-small cell lung cancer. J Thorac Oncol. 5/2009 2009;4(5):602-607.

122. Stasi R, Abriani L, Beccaglia P, Terzoli E, Amadori S. Cancer-related fatigue. Cancer. 2003 2003;98(9):1786-1801.

123. Smets EM, Garssen B, Schuster-Uitterhoeve AL, de Haes JC. Fatigue in cancer patients. Br.J Cancer. 8/1993 1993;68(2):220-224.

124. Bentzen SM. Preventing or reducing late side effects of radiation therapy: radiobiology meets molecular pathology. Nat Rev Cancer. 9/2006 print 2006;6(9):702-713.

125. Jones LW, Eves ND, Haykowsky M, Freedland SJ, Mackey JR. Exercise intolerance in cancer and the role of exercise therapy to reverse dysfunction. Lancet Oncol. 6/2009 2009;10(6):598-605.

126. Miller KL, Kocak Z, Kahn D, et al. Preliminary report of the 6-minute walk test as a predictor of radiation-induced pulmonary toxicity. International journal of radiation oncology, biology, physics. 7/15/2005 2005;62(4):1009-1013.

127. Muscaritoli M, Bossola M, Bellantone R, Rossi FF. Therapy of muscle wasting in cancer: what is the future? Curr.Opin.Clin Nutr.Metab Care. 7/2004 2004;7(4):459-466.

128. Brunelli A, Xium+® F, Refai M, et al. Evaluation of Expiratory Volume, Diffusion Capacity, and Exercise Tolerance Following Major Lung Resection*. Chest. 1/1/2007 2007;131(1):141-147.

Page 259: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

236

129. Nagamatsu Y, Maeshiro K, Kimura NY, et al. Long-term recovery of exercise capacity and pulmonary function after lobectomy. J Thorac Cardiovasc Surg. 11/2007 2007;134(5):1273-1278.

130. Montazeri A, Gillis CR, McEwen J. Quality of life in patients with lung cancer: a review of literature from 1970 to 1995. Chest. 2/1998 1998;113(2):467-481.

131. Franceschini J, Santos AAd, El Mouallem Ií, et al. Assessment of the quality of life of patients with lung cancer using the Medical Outcomes Study 36-item Short-Form Health Survey. Jornal Brasileiro de Pneumologia. 2008 2008;34:387-393.

132. Montazeri A, Gillis CR, McEwen J. Quality of Life in Patients With Lung Cancer. Chest. 2/1/1998 1998;113(2):467-481.

133. Montazeri A, Milroy R, Hole D, McEwen J, Gillis CR. Quality of life in lung cancer patients: As an important prognostic factor. Lung Cancer. 3/2001 2001;31(2-3):233-240.

134. Bakker W, van Oosterom AT, Aaronson NK, van Breukelen FJ, Bins MC, Hermans J. Vindesine, cisplatin, and bleomycin combination chemotherapy in non-small cell lung cancer: survival and quality of life. Eur J Cancer Clin Oncol. 8/1986 1986;22(8):963-970.

135. Handy JR, Asaph JW, Skokan L, et al. What Happens to Patients Undergoing Lung Cancer Surgery?*. Chest. 7/2002 2002;122(1):21-30.

136. Kenny PM, King MT, Viney RC, et al. Quality of Life and Survival in the 2 Years After Surgery for Non-Small-Cell Lung Cancer. Journal of Clinical Oncology. 1/10/2008 2008;26(2):233-241.

137. Turner NJ, Muers MF, Haward RA, Mulley GP. Psychological distress and concerns of elderly patients treated with palliative radiotherapy for lung cancer. Psychooncology. 8/2007 2007;16(8):707-713.

138. Zigmond AS, Snaith RP. The hospital anxiety and depression scale. Acta Psychiatr.Scand. 6/1983 1983;67(6):361-370.

139. Hopwood P, Stephens RJ. Depression in Patients With Lung Cancer: Prevalence and Risk Factors Derived From Quality-of-Life Data. Journal of Clinical Oncology. 2/14/2000 2000;18(4):893-893.

140. Buccheri G. Depressive reactions to lung cancer are common and often followed by a poor outcome. European Respiratory Journal. 1/1/1998 1998;11(1):173-178.

141. ACSM; Irwin M. ACSM's Guide to Exercise and Cancer Survivorship. Human Kinetics; 2012.

142. Bosaeus I, Daneryd P, Lundholm K. Dietary intake, resting energy expenditure, weight loss and survival in cancer patients. The Journal of nutrition. Nov 2002;132(11 Suppl):3465S-3466S.

Page 260: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

237

143. McArdle WD, Katch, Frank I.Katch, Victor L. Exercise physiology :nutrition, energy, and human performance Wolters Kluwer Health/Lippincott Williams & Wilkins. 2010.

144. Hill JO, Wyatt HR, Peters JC. Energy Balance and Obesity. Circulation. 2012;126(1):126-132.

145. Sumithran P, Proietto J. The defence of body weight: a physiological basis for weight regain after weight loss. Clinical science (London, England : 1979). Feb 2013;124(4):231-241.

146. Gale SM, Castracane VD, Mantzoros CS. Energy homeostasis, obesity and eating disorders: recent advances in endocrinology. The Journal of nutrition. Feb 2004;134(2):295-298.

147. Greenway FL. Physiological adaptations to weight loss and factors favouring weight regain. International journal of obesity (2005). Aug 2015;39(8):1188-1196.

148. Lenard NR, Berthoud HR. Central and peripheral regulation of food intake and physical activity: pathways and genes. Obesity (Silver Spring, Md.). Dec 2008;16 Suppl 3:S11-22.

149. Sumithran P, Prendergast LA, Delbridge E, et al. Long-term persistence of hormonal adaptations to weight loss. The New England journal of medicine. Oct 27 2011;365(17):1597-1604.

150. Maclean PS, Bergouignan A, Cornier MA, Jackman MR. Biology's response to dieting: the impetus for weight regain. American journal of physiology. Regulatory, integrative and comparative physiology. Sep 2011;301(3):R581-600.

151. Payne C, Wiffen PJ, Martin S. Interventions for fatigue and weight loss in adults with advanced progressive illness. The Cochrane database of systematic reviews. Jan 18 2012;1:CD008427.

152. Wilmore JH, Costill DL. Physiologie du sport et de l'exercice : adaptations physiologiques à l'exercice physique. 2e éd. ed. Paris: De Boeck Université; 2002.

153. Rubbieri G, Mossello E, Di Bari M. Techniques for the diagnosis of sarcopenia. Clinical Cases in Mineral and Bone Metabolism. Sep-Dec12/10 2014;11(3):181-184.

154. Poirier P, Giles TD, Bray GA, et al. Obesity and cardiovascular disease: pathophysiology, evaluation, and effect of weight loss: an update of the 1997 American Heart Association Scientific Statement on Obesity and Heart Disease from the Obesity Committee of the Council on Nutrition, Physical Activity, and Metabolism. Circulation. Feb 14 2006;113(6):898-918.

155. Rolland Y, Lauwers-Cances V, Cournot M, et al. Sarcopenia, calf circumference, and physical function of elderly women: a cross-sectional study. Journal of the American Geriatrics Society. Aug 2003;51(8):1120-1124.

156. ACSM. ACSM's Resource manual for Guidelines for exercise testing and prescription Fifth Edition. 2014.

Page 261: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

238

157. Baumgartner RN. Electrical impedance and total body electrical conductivity. Human Body Composition. 1996 1996.

158. Segal KR, Gutin B, Presta E, Wang J, Van Itallie TB. Estimation of human body composition by electrical impedance methods: a comparative study. Journal of applied physiology (Bethesda, Md. : 1985). May 1985;58(5):1565-1571.

159. Fowler PA, Fuller MF, Glasbey CA, et al. Total and subcutaneous adipose tissue in women: the measurement of distribution and accurate prediction of quantity by using magnetic resonance imaging. The American Journal of Clinical Nutrition. July 1, 1991 1991;54(1):18-25.

160. Fosbol MO, Zerahn B. Contemporary methods of body composition measurement. Clinical physiology and functional imaging. Mar 2015;35(2):81-97.

161. Chowdhury B, Sjostrom L, Alpsten M, Kostanty J, Kvist H, Lofgren R. A multicompartment body composition technique based on computerized tomography. International journal of obesity and related metabolic disorders : journal of the International Association for the Study of Obesity. Apr 1994;18(4):219-234.

162. Mitsiopoulos N, Baumgartner RN, Heymsfield SB, Lyons W, Gallagher D, Ross R. Cadaver validation of skeletal muscle measurement by magnetic resonance imaging and computerized tomography. Journal of applied physiology (Bethesda, Md. : 1985). Jul 1998;85(1):115-122.

163. Zinna EM, Yarasheski KE. Exercise treatment to counteract protein wasting of chronic diseases. Curr.Opin.Clin Nutr.Metab Care. 1/2003 2003;6(1):87-93.

164. Argiles JM, Busquets S, Felipe A, Lopez-Soriano FJ. Muscle wasting in cancer and ageing: cachexia versus sarcopenia. Advances in gerontology = Uspekhi gerontologii. 2006;18:39-54.

165. Muscaritoli M, Bossola M, Aversa Z, Bellantone R, Rossi Fanelli F. Prevention and treatment of cancer cachexia: new insights into an old problem. Eur J Cancer. Jan 2006;42(1):31-41.

166. Al-Majid S, Gray DP. A biobehavioral model for the study of exercise interventions in cancer-related fatigue. Biological research for nursing. Apr 2009;10(4):381-391.

167. Argiles JM, Busquets S, Garcia-Martinez C, Lopez-Soriano FJ. Mediators involved in the cancer anorexia-cachexia syndrome: past, present, and future. Nutrition. 9/2005 2005;21(9):977-985.

168. Prado CMM, Baracos VE, McCargar LJ, et al. Body Composition as an Independent

Determinant of 5-FluorouracilÇôBased Chemotherapy Toxicity. Clinical Cancer Research. 6/1/2007 2007;13(11):3264-3268.

Page 262: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

239

169. Vigano A, Bruera E, Jhangri GS, Newman SC, Fields AL, Suarez-Almazor ME. Clinical survival predictors in patients with advanced cancer. Archives of internal medicine. Mar 27 2000;160(6):861-868.

170. Inui A. Cancer anorexia-cachexia syndrome: current issues in research and management. CA Cancer J Clin. 3/2002 2002;52(2):72-91.

171. Marieb EN. Anatomie et physiologie humaines 2e Ed. 1999.

172. Ehrenborg E, Krook A. Regulation of skeletal muscle physiology and metabolism by peroxisome proliferator-activated receptor delta. Pharmacological reviews. Sep 2009;61(3):373-393.

173. Brooke MH, Kaiser KK. Muscle fiber types: how many and what kind? Archives of neurology. Oct 1970;23(4):369-379.

174. Edstrom L, Nystrom B. Histochemical types and sizes of fibres in normal human muscles. A biopsy study. Acta neurologica Scandinavica. 1969;45(3):257-269.

175. Scott W, Stevens J, Binder-Macleod SA. Human skeletal muscle fiber type classifications. Phys Ther. Nov 2001;81(11):1810-1816.

176. Maltais F, Decramer M, Casaburi R, et al. An official American Thoracic Society/European Respiratory Society statement: update on limb muscle dysfunction in chronic obstructive pulmonary disease. Am J Respir Crit Care Med. May 1 2014;189(9):e15-62.

177. Wu M, Falasca M, Blough ER. Akt/protein kinase B in skeletal muscle physiology and pathology. Journal of cellular physiology. Jan 2011;226(1):29-36.

178. Kierszenbaum AL. Histologie et biologie cellulaire: Une introduction à l'anatomie pathologique. 2006.

179. Rock KL, Gramm C, Rothstein L, et al. Inhibitors of the proteasome block the degradation of most cell proteins and the generation of peptides presented on MHC class I molecules. Cell. Sep 9 1994;78(5):761-771.

180. Bossola M, Muscaritoli M, Costelli P, et al. Increased muscle ubiquitin mRNA levels in gastric cancer patients. Am J.Physiol Regul.Integr.Comp Physiol. 5/2001 2001;280(5):R1518-R1523.

181. Baracos VE. Cancer-associated cachexia and underlying biological mechanisms. Annu.Rev.Nutr. 2006 2006;26:435-461.

182. Tisdale MJ. Pathogenesis of cancer cachexia. J.Support.Oncol. 9/2003 2003;1(3):159-168.

183. Tisdale MJ. Mechanisms of cancer cachexia. Physiol Rev. 4/2009 2009;89(2):381-410.

184. Lodish H. Molecular Cell biology; Sixth Edition. 2007.

Page 263: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

240

185. Lecker SH, Jagoe RT, Gilbert A, et al. Multiple types of skeletal muscle atrophy involve a common program of changes in gene expression. FASEB journal : official publication of the Federation of American Societies for Experimental Biology. Jan 2004;18(1):39-51.

186. Nandi D, Tahiliani P, Kumar A, Chandu D. The ubiquitin-proteasome system. Journal of biosciences. Mar 2006;31(1):137-155.

187. Lecker SH, Solomon V, Mitch WE, Goldberg AL. Muscle protein breakdown and the critical role of the ubiquitin-proteasome pathway in normal and disease states. The Journal of nutrition. Jan 1999;129(1S Suppl):227S-237S.

188. Bodine SC, Latres E, Baumhueter S, et al. Identification of ubiquitin ligases required for skeletal muscle atrophy. Science (New York, N.Y.). Nov 23 2001;294(5547):1704-1708.

189. Gomes MD, Lecker SH, Jagoe RT, Navon A, Goldberg AL. Atrogin-1, a muscle-specific F-box protein highly expressed during muscle atrophy. Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America. Dec 4 2001;98(25):14440-14445.

190. Kramer HF, Goodyear LJ. Exercise, MAPK, and NF-kappaB signaling in skeletal muscle. Journal of applied physiology (Bethesda, Md. : 1985). Jul 2007;103(1):388-395.

191. Christensen JF, Jones LW, Andersen JL, Daugaard G, Rorth M, Hojman P. Muscle dysfunction in cancer patients. Annals of oncology : official journal of the European Society for Medical Oncology / ESMO. May 2014;25(5):947-958.

192. Abernethy P, Wilson G, Logan P. Strength and power assessment. Issues, controversies and challenges. Sports Med. Jun 1995;19(6):401-417.

193. Atha J. Strengthening Muscle. Exercise and Sport Sciences Reviews. 1981;9(1):1-74.

194. Knuttgen HG, Kraemer WJ. Terminology and Measurement in Exercise Performance. The Journal of Strength & Conditioning Research. 1987;1(1):1-10.

195. Perrin DH. Isokinetic exercise and assessment. Champaign, Ill.: Human Kinetics; 1993.

196. Trutschnigg B, Kilgour RD, Reinglas J, et al. Precision and reliability of strength (Jamar vs. Biodex handgrip) and body composition (dual-energy X-ray absorptiometry vs. bioimpedance analysis) measurements in advanced cancer patients. Applied physiology, nutrition, and metabolism = Physiologie appliquee, nutrition et metabolisme. Dec 2008;33(6):1232-1239.

197. Rantanen T. Muscle strength, disability and mortality. Scandinavian journal of medicine & science in sports. Feb 2003;13(1):3-8.

198. Saey D, Debigare R, Leblanc P, et al. Contractile leg fatigue after cycle exercise: a factor limiting exercise in patients with chronic obstructive pulmonary disease. Am J Respir Crit Care Med. 8/15/2003 2003;168(4):425-430.

Page 264: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

241

199. Mador MJ, Bozkanat E, Kufel TJ. Quadriceps Fatigue After Cycle Exercise in Patients With COPD Compared With Healthy Control Subjects. CHEST.123(4):1104-1111.

200. Nyberg A, Saey D, Maltais F. Why and How Limb Muscle Mass and Function Should Be Measured in Patients with Chronic Obstructive Pulmonary Disease. Annals of the American Thoracic Society. Sep 2015;12(9):1269-1277.

201. Hartmann A, Knols R, Murer K, de Bruin ED. Reproducibility of an isokinetic strength-testing protocol of the knee and ankle in older adults. Gerontology. 2009;55(3):259-268.

202. Ribeiro F, Lepine PA, Garceau-Bolduc C, et al. Test-retest reliability of lower limb isokinetic endurance in COPD: A comparison of angular velocities. International journal of chronic obstructive pulmonary disease. 2015;10:1163-1172.

203. Robles PG, Mathur S, Janaudis-Fereira T, Dolmage TE, Goldstein RS, Brooks D. Measurement of peripheral muscle strength in individuals with chronic obstructive pulmonary disease: a systematic review. Journal of cardiopulmonary rehabilitation and prevention. Jan-Feb 2011;31(1):11-24.

204. Pescatello LS, American College of Sports M. ACSM's guidelines for exercise testing and prescription. Philadelphia: Wolters Kluwer/Lippincott Williams & Wilkins Health; 2014.

205. Maffiuletti NA, Bizzini M, Desbrosses K, Babault N, Munzinger U. Reliability of knee extension and flexion measurements using the Con-Trex isokinetic dynamometer. Clinical physiology and functional imaging. Nov 2007;27(6):346-353.

206. Impellizzeri FM, Bizzini M, Rampinini E, Cereda F, Maffiuletti NA. Reliability of isokinetic strength imbalance ratios measured using the Cybex NORM dynamometer. Clinical physiology and functional imaging. Mar 2008;28(2):113-119.

207. Li RC, Wu Y, Maffulli N, Chan KM, Chan JL. Eccentric and concentric isokinetic knee flexion and extension: a reliability study using the Cybex 6000 dynamometer. Br J Sports Med. Jun 1996;30(2):156-160.

208. Wilcock A, Maddocks M, Lewis M, et al. Use of a Cybex NORM dynamometer to assess muscle function in patients with thoracic cancer. BMC.Palliat.Care. 2008 2008;7:3.

209. Bachasson D, Villiot-Danger E, Verges S, et al. [Maximal isometric voluntary quadriceps strength assessment in COPD]. Rev Mal Respir. Oct 2014;31(8):765-770.

210. Visser J, Mans E, de Visser M, et al. Comparison of maximal voluntary isometric contraction and hand-held dynamometry in measuring muscle strength of patients with progressive lower motor neuron syndrome. Neuromuscular disorders : NMD. Nov 2003;13(9):744-750.

211. Mathiowetz V, Kashman N, Volland G, Weber K, Dowe M, Rogers S. Grip and pinch strength: normative data for adults. Archives of physical medicine and rehabilitation. Feb 1985;66(2):69-74.

Page 265: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

242

212. Jeong M, Kang HK, Song P, et al. Hand grip strength in patients with chronic obstructive pulmonary disease. International journal of chronic obstructive pulmonary disease. 2017;12:2385-2390.

213. Massy-Westropp NM, Gill TK, Taylor AW, Bohannon RW, Hill CL. Hand Grip Strength: age and gender stratified normative data in a population-based study. BMC research notes. Apr 14 2011;4:127.

214. Webb AR, Newman LA, Taylor M, Keogh JB. Hand grip dynamometry as a predictor of postoperative complications reappraisal using age standardized grip strengths. JPEN. Journal of parenteral and enteral nutrition. Jan-Feb 1989;13(1):30-33.

215. Burtin C, Saey D, Saglam M, et al. Effectiveness of exercise training in patients with COPD: the role of muscle fatigue. Eur Respir J. Aug 2012;40(2):338-344.

216. Ruiz JR, Sui X, Lobelo F, et al. Association between muscular strength and mortality in men: prospective cohort study. BMJ. 2008;337.

217. Fearon K, Evans WJ, Anker SD. Myopenia—a new universal term for muscle wasting. Journal of Cachexia, Sarcopenia and Muscle. 03/25 2011;2(1):1-3.

218. Fearon K, Strasser F, Anker SD, et al. Definition and classification of cancer cachexia: an international consensus. The Lancet Oncology. 5/2011 2011;12(5):489-495.

219. Cruz-Jentoft AJ, Baeyens JP, Bauer JM, et al. Sarcopenia: European consensus on definition and diagnosisReport of the European Working Group on Sarcopenia in Older PeopleA. J. Cruz-Gentoft et al. Age and Ageing. 2010;39(4):412-423.

220. Muscaritoli M, Anker SD, Argilés J, et al. Consensus definition of sarcopenia, cachexia and pre-cachexia: Joint document elaborated by Special Interest Groups (SIG) &#x201c;cachexia-anorexia in chronic wasting diseases&#x201d; and &#x201c;nutrition in geriatrics&#x201d. Clinical Nutrition.29(2):154-159.

221. Evans WJ, Morley JE, Argiles J, et al. Cachexia: a new definition. Clinical nutrition (Edinburgh, Scotland). Dec 2008;27(6):793-799.

222. Anker SD, Coats AJS, Morley JE, et al. Muscle wasting disease: a proposal for a new disease classification. Journal of Cachexia, Sarcopenia and Muscle. 2014;5(1):1-3.

223. al-Majid S, McCarthy DO. Cancer-induced fatigue and skeletal muscle wasting: the role of exercise. Biol.Res.Nurs. 1/2001 2001;2(3):186-197.

224. Antoun S, Birdsell L, Sawyer MB, Venner P, Escudier B, Baracos VE. Association of skeletal muscle wasting with treatment with sorafenib in patients with advanced renal cell carcinoma: results from a placebo-controlled study. Journal of clinical oncology : official journal of the American Society of Clinical Oncology. Feb 20 2010;28(6):1054-1060.

225. Peterson SJ, Mozer M. Differentiating Sarcopenia and Cachexia Among Patients With Cancer. Nutrition in Clinical Practice. 2018;32(1):30-39.

Page 266: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

243

226. Rolland Y, Abellan van Kan G, Gillette-Guyonnet S, Vellas B. Cachexia versus sarcopenia. Current opinion in clinical nutrition and metabolic care. Jan 2011;14(1):15-21.

227. Lira FS, Rosa JC, Zanchi NE, et al. Regulation of inflammation in the adipose tissue in cancer cachexia: effect of exercise. Cell Biochem.Funct. 3/2009 2009;27(2):71-75.

228. Fearon KC, Voss AC, Hustead DS, Group ftCCS. Definition of cancer cachexia: effect of weight loss, reduced food intake, and systemic inflammation on functional status and prognosis. The American Journal of Clinical Nutrition. 6/1/2006 2006;83(6):1345-1350.

229. Dewys WD, Begg C, Lavin PT, et al. Prognostic effect of weight loss prior to chemotherapy in cancer patients. Eastern Cooperative Oncology Group. Am J.Med. 10/1980 1980;69(4):491-497.

230. Tisdale MJ. Cachexia in cancer patients. Nat Rev Cancer. 11/2002 print 2002;2(11):862-871.

231. Bruera E. ABC of palliative care. Anorexia, cachexia, and nutrition. BMJ. 11/8/1997 1997;315(7117):1219-1222.

232. Laviano A, Meguid MM, Inui A, Muscaritoli M, Rossi-Fanelli F. Therapy insight: Cancer anorexia-cachexia syndrome--when all you can eat is yourself. Nature clinical practice. Oncology. Mar 2005;2(3):158-165.

233. Rossi FF, Cangiano C, Muscaritoli M, Conversano L, Torelli GF, Cascino A. Tumor-induced changes in host metabolism: a possible marker of neoplastic disease. Nutrition. 9/1995 1995;11(5 Suppl):595-600.

234. Fearon KC. Cancer cachexia and fat-muscle physiology. The New England journal of medicine. Aug 11 2011;365(6):565-567.

235. Collins J, Noble S, Chester J, Coles B, Byrne A. The assessment and impact of sarcopenia in lung cancer: a systematic literature review. BMJ open. 2014;4(1):e003697.

236. Schneider S. Differential diagnosis between undernutrition, sarcopenia and cachexia. Sarcopenia: Institut Servier.; 2013:153.

237. Prado CM, Baracos VE, McCargar LJ, et al. Sarcopenia as a determinant of chemotherapy toxicity and time to tumor progression in metastatic breast cancer patients receiving capecitabine treatment. Clinical cancer research : an official journal of the American Association for Cancer Research. Apr 15 2009;15(8):2920-2926.

238. Prado CM, Lieffers JR, McCargar LJ, et al. Prevalence and clinical implications of sarcopenic obesity in patients with solid tumours of the respiratory and gastrointestinal tracts: a population-based study. The Lancet Oncology. 7/2008 2008;9(7):629-635.

239. Lieffers JR, Bathe OF, Fassbender K, Winget M, Baracos VE. Sarcopenia is associated with postoperative infection and delayed recovery from colorectal cancer resection surgery. Br J Cancer. Sep 04 2012;107(6):931-936.

Page 267: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

244

240. Rosenberg IH. Sarcopenia: origins and clinical relevance. The Journal of nutrition. May 1997;127(5 Suppl):990S-991S.

241. Rosenberg. Epidemiologic and methodologic problems in determining nutritional status of older persons. Proceedings of a conference. Albuquerque, New Mexico, October 19-21, 1988. Am J Clin Nutr. Nov 1989;50(5 Suppl):1121-1235.

242. Fielding RA, Vellas B, Evans WJ, et al. Sarcopenia: An Undiagnosed Condition in Older Adults. Current Consensus Definition: Prevalence, Etiology, and Consequences. International Working Group on Sarcopenia. Journal of the American Medical Directors Association. 2011;12(4):249-256.

243. Chen L-K, Liu L-K, Woo J, et al. Sarcopenia in Asia: Consensus Report of the Asian Working Group for Sarcopenia. Journal of the American Medical Directors Association. 2014;15(2):95-101.

244. Pamoukdjian F, Bouillet T, Levy V, Soussan M, Zelek L, Paillaud E. Prevalence and predictive value of pre-therapeutic sarcopenia in cancer patients: A systematic review. Clinical nutrition (Edinburgh, Scotland). Aug 2018;37(4):1101-1113.

245. Mattsson S, Thomas BJ. Development of methods for body composition studies. Phys.Med.Biol. 7/7/2006 2006;51(13):R203-R228.

246. Hall DT, Ma JF, Marco SD, Gallouzi IE. Inducible nitric oxide synthase (iNOS) in muscle wasting syndrome, sarcopenia, and cachexia. Aging. Aug 2011;3(8):702-715.

247. Yancik R. Population aging and cancer: a cross-national concern. Cancer journal (Sudbury, Mass.). Nov-Dec 2005;11(6):437-441.

248. Vandervoort AA. Aging of the human neuromuscular system. Muscle Nerve. Jan 2002;25(1):17-25.

249. Andersen JL. Muscle fibre type adaptation in the elderly human muscle. Scandinavian journal of medicine & science in sports. Feb 2003;13(1):40-47.

250. Extermann M. Measurement and impact of comorbidity in older cancer patients. Critical reviews in oncology/hematology. Sep 2000;35(3):181-200.

251. Ytterstad E, Moe PC, Hjalmarsen A. COPD in primary lung cancer patients: prevalence and mortality. International journal of chronic obstructive pulmonary disease. 03/23 2016;11:625-636.

252. Gosker HR, Wouters EF, van der Vusse GJ, Schols AM. Skeletal muscle dysfunction in chronic obstructive pulmonary disease and chronic heart failure: underlying mechanisms and therapy perspectives. Am J Clin Nutr. May 2000;71(5):1033-1047.

253. Bozzetti F, Mariani L, Lo Vullo S, et al. The nutritional risk in oncology: a study of 1,453 cancer outpatients. Supportive Care in Cancer. 2012;20(8):1919-1928.

Page 268: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

245

254. Wolfe RR. The underappreciated role of muscle in health and disease. Am J Clin Nutr. Sep 2006;84(3):475-482.

255. Burden ST, Hill J, Shaffer JL, Todd C. Nutritional status of preoperative colorectal cancer patients. Journal of human nutrition and dietetics : the official journal of the British Dietetic Association. Aug 2010;23(4):402-407.

256. Courneya K, Karvinen K, Vallance JH. Exercise Motivation and Behavior Change. In: Feuerstein M, ed. Handbook of Cancer Survivorship: Springer US; 2007:113-132.

257. Coups EJ, Ostroff JS. A population-based estimate of the prevalence of behavioral risk factors among adult cancer survivors and noncancer controls. Preventive medicine. Jun 2005;40(6):702-711.

258. Granger CL, McDonald CF, Irving L, et al. Low physical activity levels and functional decline in individuals with lung cancer. Lung Cancer. Feb 2014;83(2):292-299.

259. Ferriolli E, Skipworth RJ, Hendry P, et al. Physical activity monitoring: a responsive and meaningful patient-centered outcome for surgery, chemotherapy, or radiotherapy? J Pain Symptom Manage. Jun 2012;43(6):1025-1035.

260. Kortebein P, Ferrando A, Lombeida J, Wolfe R, Evans WJ. Effect of 10 days of bed rest on skeletal muscle in healthy older adults. Jama. Apr 25 2007;297(16):1772-1774.

261. von HS, Morley JE, Anker SD. An overview of sarcopenia: facts and numbers on prevalence and clinical impact. J.Cachexia.Sarcopenia.Muscle. 12/2010 2010;1(2):129-133.

262. Elkina Y, von HS, Anker SD, Springer J. The role of myostatin in muscle wasting: an overview. J.Cachexia.Sarcopenia.Muscle. 9/2011 2011;2(3):143-151.

263. Argiles JM, Busquets S, Lopez-Soriano FJ. The pivotal role of cytokines in muscle wasting during cancer. Int.J.Biochem.Cell Biol. 8/2005 2005;37(8):1609-1619.

264. Gullett N, Rossi P, Kucuk O, Johnstone PA. Cancer-induced cachexia: a guide for the oncologist. J.Soc.Integr.Oncol. 2009 2009;7(4):155-169.

265. Gordon JN, Green SR, Goggin PM. Cancer cachexia. QJM. 11/2005 2005;98(11):779-788.

266. Kwak KS, Zhou X, Solomon V, et al. Regulation of protein catabolism by muscle-specific and cytokine-inducible ubiquitin ligase E3alpha-II during cancer cachexia. Cancer Res. 11/15/2004 2004;64(22):8193-8198.

267. Koppenol WH, Bounds PL, Dang CV. Otto Warburg's contributions to current concepts of cancer metabolism. Nat Rev Cancer. May 2011;11(5):325-337.

268. Moldawer LL, Copeland EM, III. Proinflammatory cytokines, nutritional support, and the cachexia syndrome: interactions and therapeutic options. Cancer. 5/1/1997 1997;79(9):1828-1839.

Page 269: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

246

269. Blum D, Omlin A, Baracos VE, et al. Cancer cachexia: a systematic literature review of items and domains associated with involuntary weight loss in cancer. Crit Rev.Oncol.Hematol. 10/2011 2011;80(1):114-144.

270. Lenk K, Schuler G, Adams V. Skeletal muscle wasting in cachexia and sarcopenia: molecular pathophysiology and impact of exercise training. J.Cachexia.Sarcopenia.Muscle. 9/2010 2010;1(1):9-21.

271. Chen Y, Jungsuwadee P, Vore M, Butterfield DA, St Clair DK. Collateral damage in cancer chemotherapy: oxidative stress in nontargeted tissues. Molecular interventions. Jun 2007;7(3):147-156.

272. Sayer AA, Dennison EM, Syddall HE, Gilbody HJ, Phillips DI, Cooper C. Type 2 diabetes, muscle strength, and impaired physical function: the tip of the iceberg? Diabetes care. Oct 2005;28(10):2541-2542.

273. Samuel D, Rowe P, Hood V, Nicol A. The relationships between muscle strength, biomechanical functional moments and health-related quality of life in non-elite older adults. Age and Ageing. 2012;41(2):224-230.

274. van Vledder MG, Levolger S, Ayez N, Verhoef C, Tran TC, Ijzermans JN. Body composition and outcome in patients undergoing resection of colorectal liver metastases. The British journal of surgery. Apr 2012;99(4):550-557.

275. Sabel MS, Lee J, Cai S, Englesbe MJ, Holcombe S, Wang S. Sarcopenia as a prognostic factor among patients with stage III melanoma. Annals of surgical oncology. Dec 2011;18(13):3579-3585.

276. Villasenor A, Ballard-Barbash R, Baumgartner K, et al. Prevalence and prognostic effect of sarcopenia in breast cancer survivors: the HEAL Study. Journal of cancer survivorship : research and practice. Dec 2012;6(4):398-406.

277. Rutten IJ, van Dijk DP, Kruitwagen RF, Beets-Tan RG, Olde Damink SW, van Gorp T. Loss of skeletal muscle during neoadjuvant chemotherapy is related to decreased survival in ovarian cancer patients. J Cachexia Sarcopenia Muscle. Mar 7 2016.

278. Stene GB, Helbostad JL, Amundsen T, et al. Changes in skeletal muscle mass during palliative chemotherapy in patients with advanced lung cancer. Acta oncologica. Mar 2015;54(3):340-348.

279. Bye A, Sjoblom B, Wentzel-Larsen T, et al. Muscle mass and association to quality of life in non-small cell lung cancer patients. J Cachexia Sarcopenia Muscle. May 10 2017.

280. Ross PJ, Ashley S, Norton A, et al. Do patients with weight loss have a worse outcome when undergoing chemotherapy for lung cancers? British Journal of Cancer. 04/20 2004;90(10):1905-1911.

Page 270: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

247

281. Sjoblom B, Gronberg BH, Benth JS, et al. Low muscle mass is associated with chemotherapy-induced haematological toxicity in advanced non-small cell lung cancer. Lung Cancer. Oct 2015;90(1):85-91.

282. Cantarero-Villanueva I, Fernandez-Lao C, Diaz-Rodriguez L, Fernandez-de-Las-Penas C, Ruiz JR, Arroyo-Morales M. The handgrip strength test as a measure of function in breast cancer survivors: relationship to cancer-related symptoms and physical and physiologic parameters. American journal of physical medicine & rehabilitation. Sep 2012;91(9):774-782.

283. Jones LW, Friedman AH, West MJ, et al. Quantitative Assessment of Cardiorespiratory Fitness, Skeletal Muscle Function, and Body Composition in Adults with Primary Malignant Glioma. Cancer. 2010;116(3):695-704.

284. Behl D, Jatoi A. Pharmacological options for advanced cancer patients with loss of appetite and weight. Expert Opinion on Pharmacotherapy. 2007/06/01 2007;8(8):1085-1090.

285. Baracos VE, Martin L, Korc M, Guttridge DC, Fearon KCH. Cancer-associated cachexia. Nature reviews. Disease primers. Jan 18 2018;4:17105.

286. Fearon KC. Cancer cachexia: developing multimodal therapy for a multidimensional problem. Eur J Cancer. 5/2008 2008;44(8):1124-1132.

287. Grande AJ, Silva V, Riera R, et al. Exercise for cancer cachexia in adults. The Cochrane database of systematic reviews. Nov 26 2014(11):CD010804.

288. Solheim TS, Laird BJ. Evidence base for multimodal therapy in cachexia. Current opinion in supportive and palliative care. Dec 2012;6(4):424-431.

289. Dewey A, Baughan C, Dean TP, Higgins B, Johnson I. Eicosapentaenoic acid (EPA, an omega-3 fatty acid from fish oils) for the treatment of cancer cachexia. Cochrane Database of Systematic Reviews. 2007(1).

290. Berenstein EG, Ortiz Z. Megestrol acetate for the treatment of anorexia-cachexia syndrome. The Cochrane database of systematic reviews. Apr 18 2005(2):CD004310.

291. Lee S-J, Glass DJ. Treating cancer cachexia to treat cancer. Skeletal muscle. 2011;1(2):1-5.

292. Reid J, Mills M, Cantwell M, Cardwell CR, Murray LJ, Donnelly M. Thalidomide for managing cancer cachexia. Cochrane Database of Systematic Reviews. 2012(4).

293. Arends J, Bachmann P, Baracos V, et al. ESPEN guidelines on nutrition in cancer patients. Clinical nutrition (Edinburgh, Scotland). Feb 2017;36(1):11-48.

294. Dodson S, Baracos VE, Jatoi A, et al. Muscle wasting in cancer cachexia: clinical implications, diagnosis, and emerging treatment strategies. Annual review of medicine. 2011;62:265-279.

Page 271: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

248

295. Klein S, Kinney J, Jeejeebhoy K, et al. Nutrition support in clinical practice: review of published data and recommendations for future research directions. Summary of a conference sponsored by the National Institutes of Health, American Society for Parenteral and Enteral Nutrition, and American Society for Clinical Nutrition. Am J Clin Nutr. Sep 1997;66(3):683-706.

296. Argiles JM, Busquets S, Felipe A, Lopez-Soriano FJ. Molecular mechanisms involved in muscle wasting in cancer and ageing: cachexia versus sarcopenia. Int.J.Biochem.Cell Biol. 5/2005 2005;37(5):1084-1104.

297. Cherny NI, Fallon M, Kaasa S, Portenoy RK, Currow D. Oxford textbook of palliative medicine. Fifth edition. ed.

298. DeBoer MD. Ghrelin and cachexia: will treatment with GHSR-1a agonists make a difference for patients suffering from chronic wasting syndromes? Molecular and cellular endocrinology. Jun 20 2011;340(1):97-105.

299. Temel JS, Abernethy AP, Currow DC, et al. Anamorelin in patients with non-small-cell lung cancer and cachexia (ROMANA 1 and ROMANA 2): results from two randomised, double-blind, phase 3 trials. The Lancet. Oncology. Apr 2016;17(4):519-531.

300. Dallmann R, Weyermann P, Anklin C, et al. The orally active melanocortin-4 receptor antagonist BL-6020/979: a promising candidate for the treatment of cancer cachexia. Journal of Cachexia, Sarcopenia and Muscle. 08/16 2011;2(3):163-174.

301. Egan B, Zierath JR. Exercise metabolism and the molecular regulation of skeletal muscle adaptation. Cell metabolism. Feb 5 2013;17(2):162-184.

302. Glover EI, Phillips SM. Resistance exercise and appropriate nutrition to counteract muscle wasting and promote muscle hypertrophy. Current opinion in clinical nutrition and metabolic care. Nov 2010;13(6):630-634.

303. Marimuthu K, Murton AJ, Greenhaff PL. Mechanisms regulating muscle mass during disuse atrophy and rehabilitation in humans. Journal of applied physiology (Bethesda, Md. : 1985). Feb 2011;110(2):555-560.

304. Wang X, Hu Z, Hu J, Du J, Mitch WE. Insulin resistance accelerates muscle protein degradation: Activation of the ubiquitin-proteasome pathway by defects in muscle cell signaling. Endocrinology. Sep 2006;147(9):4160-4168.

305. Starkie R, Ostrowski SR, Jauffred S, Febbraio M, Pedersen BK. Exercise and IL-6 infusion inhibit endotoxin-induced TNF-alpha production in humans. FASEB journal : official publication of the Federation of American Societies for Experimental Biology. May 2003;17(8):884-886.

306. Gleeson M, Bishop NC, Stensel DJ, Lindley MR, Mastana SS, Nimmo MA. The anti-inflammatory effects of exercise: mechanisms and implications for the prevention and treatment of disease. Nature reviews. Immunology. Aug 5 2011;11(9):607-615.

Page 272: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

249

307. Betof AS, Dewhirst MW, Jones LW. Effects and potential mechanisms of exercise training on cancer progression: a translational perspective. Brain, behavior, and immunity. Mar 2013;30 Suppl:S75-87.

308. McMillan DC. The systemic inflammation-based Glasgow Prognostic Score: a decade of experience in patients with cancer. Cancer treatment reviews. Aug 2013;39(5):534-540.

309. Moses AG, Maingay J, Sangster K, Fearon KC, Ross JA. Pro-inflammatory cytokine release by peripheral blood mononuclear cells from patients with advanced pancreatic cancer: relationship to acute phase response and survival. Oncology reports. Apr 2009;21(4):1091-1095.

310. Proctor MJ, Morrison DS, Talwar D, et al. An inflammation-based prognostic score (mGPS) predicts cancer survival independent of tumour site: a Glasgow Inflammation Outcome Study. Br J Cancer. Feb 15 2011;104(4):726-734.

311. Jones LW, Peppercorn J. Exercise research: early promise warrants further investment. The Lancet Oncology.11(5):408-410.

312. Montazeri A, Milroy R, Hole D, McEwen J, Gillis CR. How quality of life data contribute to our understanding of cancer patients' experiences? A study of patients with lung cancer. Qual.Life Res. 3/2003 2003;12(2):157-166.

313. Jones LW, Watson D, Herndon JE, et al. Peak oxygen consumption and long-term all-cause mortality in nonsmall cell lung cancer. Cancer. 10/15/2010 2010;116(20):4825-4832.

314. Curtis JR, Martin DP, Martin TR. Patient-assessed health outcomes in chronic lung disease: what are they, how do they help us, and where do we go from here? Am J.Respir Crit Care Med. 10/1997 1997;156(4 Pt 1):1032-1039.

315. Cesario A, Ferri L, Galetta D, et al. Pre-operative pulmonary rehabilitation and surgery for lung cancer. Lung Cancer. 7/2007 2007;57(1):118-119.

316. Bobbio A, Chetta A, Ampollini L, et al. Preoperative pulmonary rehabilitation in patients undergoing lung resection for non-small cell lung cancer. Eur J Cardiothorac.Surg. 1/2008 2008;33(1):95-98.

317. Jones LW, Peddle CJ, Eves ND, et al. Effects of presurgical exercise training on cardiorespiratory fitness among patients undergoing thoracic surgery for malignant lung lesions. Cancer. 8/1/2007 2007;110(3):590-598.

318. Coats V, Maltais F, Simard S, et al. Feasibility and effectiveness of a home-based exercise training program before lung resection surgery. Canadian respiratory journal : journal of the Canadian Thoracic Society. Mar-Apr 2013;20(2):e10-16.

319. Oga T, Nishimura K, Tsukino M, Sato S, Hajiro T. Analysis of the factors related to mortality in chronic obstructive pulmonary disease: role of exercise capacity and health status. Am.J.Respir.Crit Care Med. 2/15/2003 2003;167(4):544-549.

Page 273: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

250

320. Brunelli A, Salati M. Preoperative evaluation of lung cancer: predicting the impact of surgery on physiology and quality of life. Curr.Opin.Pulm.Med. 7/2008 2008;14(4):275-281.

321. Shannon VR. Role of pulmonary rehabilitation in the management of patients with lung cancer. Curr.Opin.Pulm.Med. 7/2010 2010;16(4):334-339.

322. Benzo RP. Pulmonary rehabilitation in lung cancer: a scientific opportunity. J Cardiopulm.Rehabil.Prev. 3/2007 2007;27(2):61-64.

323. Sekine Y, Chiyo M, Iwata T, et al. Perioperative rehabilitation and physiotherapy for lung cancer patients with chronic obstructive pulmonary disease. Jpn.J Thorac Cardiovasc.Surg. 5/2005 2005;53(5):237-243.

324. Spruit MA, Janssen PP, Willemsen SC, Hochstenbag MM, Wouters EF. Exercise capacity before and after an 8-week multidisciplinary inpatient rehabilitation program in lung cancer patients: a pilot study. Lung Cancer. 5/2006 2006;52(2):257-260.

325. Myrdal G, Lambe M, Hillerdal G, Lamberg K, Agustsson T, Stahle E. Effect of delays on prognosis in patients with non-small cell lung cancer. Thorax. 1/2004 2004;59(1):45-49.

326. Granger CL, McDonald CF, Berney S, Chao C, Denehy L. Exercise intervention to improve exercise capacity and health related quality of life for patients with Non-small cell lung cancer: A systematic review. Lung Cancer. 5/2011 2011;72(2):139-153.

327. Cesario A, Ferri L, Galetta D, et al. Post-operative respiratory rehabilitation after lung resection for non-small cell lung cancer. Lung Cancer. 8/2007 2007;57(2):175-180.

328. Temel JS, Greer JA, Goldberg S, et al. A structured exercise program for patients with advanced non-small cell lung cancer. J Thorac Oncol. 5/2009 2009;4(5):595-601.

329. Quist M, Rorth M, Langer S, et al. Safety and feasibility of a combined exercise intervention for inoperable lung cancer patients undergoing chemotherapy: a pilot study. Lung Cancer. Feb 2012;75(2):203-208.

330. Jensen W, Oechsle K, Baumann HJ, et al. Effects of exercise training programs on physical performance and quality of life in patients with metastatic lung cancer undergoing palliative chemotherapy-A study protocol. Contemporary clinical trials. Jan 2014;37(1):120-128.

331. Lowe SS, Watanabe SM, Baracos VE, Courneya KS. Associations between physical activity and quality of life in cancer patients receiving palliative care: a pilot survey. J Pain Symptom Manage. Nov 2009;38(5):785-796.

332. Jensen W, Baumann FT, Stein A, et al. Exercise training in patients with advanced gastrointestinal cancer undergoing palliative chemotherapy: a pilot study. Supportive care in cancer : official journal of the Multinational Association of Supportive Care in Cancer. Feb 15 2014.

Page 274: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

251

333. Jones LW, Eves ND, Peddle CJ, et al. Effects of presurgical exercise training on systemic inflammatory markers among patients with malignant lung lesions. Appl.Physiol Nutr.Metab. 4/2009 2009;34(2):197-202.

334. Arbane G, Tropman D, Jackson D, Garrod R. Evaluation of an early exercise intervention after thoracotomy for non-small cell lung cancer (NSCLC), effects on quality of life, muscle strength and exercise tolerance: Randomised controlled trial. Lung Cancer. 2/2011 2011;71(2):229-234.

335. Cesario A, Dall'Armi V, Cusumano G, et al. Post-operative pulmonary rehabilitation after lung resection for NSCLC: a follow up study. Lung Cancer. Nov 2009;66(2):268-269.

336. Litterini AJ FV. The change in fatigue, strength, and quality of life following a physical therapist prescribed exercise program for cancer survivors. Rehabil Oncol. 2008;26(3):11-17.

337. Riesenberg H, Lubbe AS. In-patient rehabilitation of lung cancer patients--a prospective study. Support.Care Cancer. 7/2010 2010;18(7):877-882.

338. Wall LM. Changes in Hope and Power in Lung Cancer Patients who Exercise. Nursing Science Quarterly. 7/1/2000 2000;13(3):234-242.

339. Adamsen L, Stage M, Laursen J, Rorth M, Quist M. Exercise and relaxation intervention for patients with advanced lung cancer: a qualitative feasibility study. Scandinavian journal of medicine & science in sports. Dec 2012;22(6):804-815.

340. Fischer MJ, Scharloo M, Abbink JJ, et al. Drop-out and attendance in pulmonary rehabilitation: the role of clinical and psychosocial variables. Respir Med. 10/2009 2009;103(10):1564-1571.

341. Peddle CJ, Jones LW, Eves ND, et al. Effects of presurgical exercise training on quality of life in patients undergoing lung resection for suspected malignancy: a pilot study. Cancer Nurs. 3/2009 2009;32(2):158-165.

342. Rock CL, Doyle C, Demark-Wahnefried W, et al. Nutrition and physical activity guidelines for cancer survivors. CA Cancer J Clin. Jul-Aug 2012;62(4):243-274.

343. Schmitz KH, Courneya KS, Matthews C, et al. American College of Sports Medicine roundtable on exercise guidelines for cancer survivors. Med Sci Sports Exerc. Jul 2010;42(7):1409-1426.

344. Kimmel GT, Haas BK, Hermanns M. The role of exercise in cancer treatment: bridging the gap. Current sports medicine reports. Jul-Aug 2014;13(4):246-252.

345. Granger CL. Physiotherapy management of lung cancer. Journal of physiotherapy. Apr 2016;62(2):60-67.

Page 275: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

252

346. Coups EJ, Park BJ, Feinstein MB, et al. Physical Activity among Lung Cancer Survivors: Changes across the Cancer Trajectory and Associations with Quality of Life. Cancer Epidemiology Biomarkers Prevention. 2/1/2009 2009;18(2):664-672.

347. Granger CL, Denehy L, Remedios L, et al. Barriers to Translation of Physical Activity into the Lung Cancer Model of Care. A Qualitative Study of Clinicians' Perspectives. Annals of the American Thoracic Society. Dec 2016;13(12):2215-2222.

348. Philip EJ, Coups EJ, Feinstein MB, Park BJ, Wilson DJ, Ostroff JS. Physical activity preferences of early-stage lung cancer survivors. Supportive care in cancer : official journal of the Multinational Association of Supportive Care in Cancer. Feb 2014;22(2):495-502.

349. Lin YY, Lai YF, Lu HI, Lai YL, Lin CC. Physical activity preferences among patients with lung cancer in Taiwan. Cancer nursing. Mar-Apr 2013;36(2):155-162.

350. Nwosu AC, Bayly JL, Gaunt KE, Mayland CR. Lung cancer and rehabilitation--what are the barriers? Results of a questionnaire survey and the development of regional lung cancer rehabilitation standards and guidelines. Supportive care in cancer : official journal of the Multinational Association of Supportive Care in Cancer. Dec 2012;20(12):3247-3254.

351. Rivas-Perez H, Nana-Sinkam P. Integrating pulmonary rehabilitation into the multidisciplinary management of lung cancer: a review. Respir Med. Apr 2015;109(4):437-442.

352. Brooks D, Sottana R, Bell B, et al. Characterization of pulmonary rehabilitation programs in Canada in 2005. Can.Respir J. 3/2007 2007;14(2):87-92.

353. Cheville AL, Kollasch J, Vandenberg J, et al. A home-based exercise program to improve function, fatigue, and sleep quality in patients with Stage IV lung and colorectal cancer: a randomized controlled trial. J Pain Symptom Manage. May 2013;45(5):811-821.

354. Pineau G MK, St-Hilaire C, Levac E, Hamel B. . Télésanté: Lignes Directrices Cliniques Et Normes Technologiques En Téléréadpatation. In: Agences des technologies et des modes d'intervention en santé (Québec PGdQ, ed2006.

355. Kairy D, Lehoux P, Vincent C, Visintin M. A systematic review of clinical outcomes, clinical process, healthcare utilization and costs associated with telerehabilitation. Disability and rehabilitation. 2009;31(6):427-447.

356. Joseph AM. Care coordination and telehealth technology in promoting self-management among chronically ill patients. Telemedicine journal and e-health : the official journal of the American Telemedicine Association. Apr 2006;12(2):156-159.

357. Hoenig H, Nusbaum N, Brummel-Smith K. Geriatric rehabilitation: state of the art. Journal of the American Geriatrics Society. Nov 1997;45(11):1371-1381.

358. Poon P, Hui E, Dai D, Kwok T, Woo J. Cognitive intervention for community-dwelling older persons with memory problems: telemedicine versus face-to-face treatment. International journal of geriatric psychiatry. Mar 2005;20(3):285-286.

Page 276: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

253

359. Russell TG, Buttrum P, Wootton R, Jull GA. Rehabilitation after total knee replacement via low-bandwidth telemedicine: the patient and therapist experience. Journal of telemedicine and telecare. 2004;10 Suppl 1:85-87.

360. Cabana F, Boissy P, Tousignant M, Moffet H, Corriveau H, Dumais R. Interrater agreement between telerehabilitation and face-to-face clinical outcome measurements for total knee arthroplasty. Telemedicine journal and e-health : the official journal of the American Telemedicine Association. Apr 2010;16(3):293-298.

361. Tousignant M, Moffet H, Boissy P, Corriveau H, Cabana F, Marquis F. A randomized controlled trial of home telerehabilitation for post-knee arthroplasty. Journal of telemedicine and telecare. 2011;17(4):195-198.

362. Moffet H TC, Nadeau S, et al. . Evidence of the Non-Inferiority of In-Home Telerehabilitation after Total Knee Arthroplasty. American Telemedicine Association, ; May 5-7 2013, ; Austin, Texas.

363. Moffet H TM, Nadeau S, et al. In-Home Telerehabilitation after Total Knee Arthroplasty: results of a non-inferiority clinical Trial. CPA National Congress; May 23-26, 2013; Montreal.

364. Pinnock H, Hanley J, Lewis S, et al. The impact of a telemetric chronic obstructive pulmonary disease monitoring service: randomised controlled trial with economic evaluation and nested qualitative study. Primary care respiratory journal : journal of the General Practice Airways Group. Sep 2009;18(3):233-235.

365. Stickland M, Jourdain T, Wong EY, Rodgers WM, Jendzjowsky NG, Macdonald GF. Using Telehealth technology to deliver pulmonary rehabilitation in chronic obstructive pulmonary disease patients. Canadian respiratory journal : journal of the Canadian Thoracic Society. Jul-Aug 2011;18(4):216-220.

366. Vitacca M, Bianchi L, Guerra A, et al. Tele-assistance in chronic respiratory failure patients: a randomised clinical trial. Eur Respir J. Feb 2009;33(2):411-418.

367. Sicotte C, Pare G, Morin S, Potvin J, Moreault MP. Effects of home telemonitoring to support improved care for chronic obstructive pulmonary diseases. Telemedicine journal and e-health : the official journal of the American Telemedicine Association. Mar 2011;17(2):95-103.

368. Vontetsianos T, Giovas P, Katsaras T, et al. Telemedicine-assisted home support for patients with advanced chronic obstructive pulmonary disease: preliminary results after nine-month follow-up. Journal of telemedicine and telecare. 2005;11 Suppl 1:86-88.

369. Bartoli L, Zanaboni P, Masella C, Ursini N. Systematic review of telemedicine services for patients affected by chronic obstructive pulmonary disease (COPD). Telemedicine journal and e-health : the official journal of the American Telemedicine Association. Nov 2009;15(9):877-883.

Page 277: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

254

370. Polisena J, Tran K, Cimon K, et al. Home telehealth for chronic obstructive pulmonary disease: a systematic review and meta-analysis. Journal of telemedicine and telecare. 2010;16(3):120-127.

371. McLean S, Nurmatov U, Liu JL, Pagliari C, Car J, Sheikh A. Telehealthcare for chronic obstructive pulmonary disease: Cochrane Review and meta-analysis. The British journal of general practice : the journal of the Royal College of General Practitioners. Nov 2012;62(604):e739-749.

372. Laver K, Ratcliffe J, George S, Burgess L, Crotty M. Is the Nintendo Wii Fit really acceptable to older people? A discrete choice experiment. BMC geriatrics. 2011;11:64.

373. Green CS, Bavelier D. Exercising your brain: a review of human brain plasticity and training-induced learning. Psychology and aging. Dec 2008;23(4):692-701.

374. Taylor MJ, McCormick D, Shawis T, Impson R, Griffin M. Activity-promoting gaming systems in exercise and rehabilitation. Journal of rehabilitation research and development. 2011;48(10):1171-1186.

375. Esculier JF, Vaudrin J, Beriault P, Gagnon K, Tremblay LE. Home-based balance training programme using Wii Fit with balance board for Parkinsons's disease: a pilot study. Journal of rehabilitation medicine : official journal of the UEMS European Board of Physical and Rehabilitation Medicine. Feb 2012;44(2):144-150.

376. Albores J, Marolda C, Haggerty M, Gerstenhaber B, Zuwallack R. The use of a home exercise program based on a computer system in patients with chronic obstructive pulmonary disease. Journal of cardiopulmonary rehabilitation and prevention. Jan-Feb 2013;33(1):47-52.

377. Vasterling J, Jenkins RA, Tope DM, Burish TG. Cognitive distraction and relaxation training for the control of side effects due to cancer chemotherapy. Journal of behavioral medicine. Feb 1993;16(1):65-80.

378. Hoffman AJ, Brintnall RA, Brown JK, et al. Too sick not to exercise: using a 6-week, home-based exercise intervention for cancer-related fatigue self-management for postsurgical non-small cell lung cancer patients. Cancer nursing. May-Jun 2013;36(3):175-188.

379. Ross R. Advances in the application of imaging methods in applied and clinical physiology. Acta Diabetol. 10/2003 2003;40 Suppl 1:S45-S50.

380. Heymsfield SB, Wang Z, Baumgartner RN, Ross R. Human body composition: advances in models and methods. Annu.Rev Nutr. 1997 1997;17:527-558.

381. Pichard C, Kyle UG. Body composition measurements during wasting diseases. Curr.Opin.Clin.Nutr.Metab Care. 7/1998 1998;1(4):357-361.

382. Janssen I, Heymsfield SB, Wang ZM, Ross R. Skeletal muscle mass and distribution in 468 men and women aged 18-88 yr. J.Appl.Physiol. 7/2000 2000;89(1):81-88.

Page 278: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

255

383. Prado CM, Birdsell LA, Baracos VE. The emerging role of computerized tomography in assessing cancer cachexia. Curr.Opin.Support.Palliat.Care. 12/2009 2009;3(4):269-275.

384. Baracos VE, Reiman T, Mourtzakis M, Gioulbasanis I, Antoun S. Body composition in patients with non-small cell lung cancer: a contemporary view of cancer cachexia with the use of computed tomography image analysis. Am J.Clin.Nutr. 4/2010 2010;91(4):1133S-1137S.

385. Ross R. Magnetic resonance imaging provides new insights into the characterization of adipose and lean tissue distribution. Can.J.Physiol Pharmacol. 6/1996 1996;74(6):778-785.

386. Shen W, Punyanitya M, Wang Z, et al. Total body skeletal muscle and adipose tissue volumes: estimation from a single abdominal cross-sectional image. J.Appl.Physiol. 12/2004 2004;97(6):2333-2338.

387. Lieffers JR, Mourtzakis M, Hall KD, McCargar LJ, Prado CM, Baracos VE. A viscerally driven cachexia syndrome in patients with advanced colorectal cancer: contributions of organ and tumor mass to whole-body energy demands. Am J.Clin.Nutr. 4/2009 2009;89(4):1173-1179.

388. Mourtzakis M, Prado CM, Lieffers JR, Reiman T, McCargar LJ, Baracos VE. A practical and precise approach to quantification of body composition in cancer patients using computed tomography images acquired during routine care. Appl.Physiol Nutr.Metab. 10/2008 2008;33(5):997-1006.

389. Kazemi-Bajestani SM, Mazurak VC, Baracos V. Computed tomography-defined muscle and fat wasting are associated with cancer clinical outcomes. Seminars in cell & developmental biology. Jun 2016;54:2-10.

390. Goodpaster BH, Kelley DE, Thaete FL, He J, Ross R. Skeletal muscle attenuation determined by computed tomography is associated with skeletal muscle lipid content. Journal of applied physiology (Bethesda, Md. : 1985). Jul 2000;89(1):104-110.

391. Baba S, Jacene HA, Engles JM, Honda H, Wahl RL. CT Hounsfield units of brown adipose tissue increase with activation: preclinical and clinical studies. Journal of nuclear medicine : official publication, Society of Nuclear Medicine. Feb 2010;51(2):246-250.

392. MacDonald AJ, Greig CA, Baracos V. The advantages and limitations of cross-sectional body composition analysis. Current opinion in supportive and palliative care. Dec 2011;5(4):342-349.

393. Heymsfield SB, Gallagher D, Visser M, Nunez C, Wang ZM. Measurement of skeletal muscle: laboratory and epidemiological methods. The journals of gerontology. Series A, Biological sciences and medical sciences. Nov 1995;50 Spec No:23-29.

394. Baracos V, Caserotti P, Earthman CP, et al. Advances in the science and application of body composition measurement. JPEN. Journal of parenteral and enteral nutrition. Jan 2012;36(1):96-107.

Page 279: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

256

395. de Araujo Ribeiro Alvares JB, Rodrigues R, de Azevedo Franke R, et al. Inter-machine reliability of the Biodex and Cybex isokinetic dynamometers for knee flexor/extensor isometric, concentric and eccentric tests. Physical Therapy in Sport. 2014.

396. Mathur S, MacIntyre DL, Forster BB, Road JD, Levy RD, Reid WD. Preservation of eccentric torque of the knee extensors and flexors in patients with COPD. J.Cardiopulm.Rehabil.Prev. 11/2007 2007;27(6):411-416.

397. Dvir Z. Isokinetics: Muscle Testing, Interpretation, and Clinical Applications. Churchill Livingstone; 2004.

398. Pincivero DM, Lephart SM, Karunakara RA. Reliability and precision of isokinetic strength and muscular endurance for the quadriceps and hamstrings. International journal of sports medicine. Feb 1997;18(2):113-117.

399. Sapega AA, Drillings G. The definition and assessment of muscular power. The Journal of orthopaedic and sports physical therapy. 1983;5(1):7-9.

400. Hummler S, Thomas M, Hoffmann B, et al. Physical performance and psychosocial status in lung cancer patients: results from a pilot study. Oncology research and treatment. 2014;37(1-2):36-41.

401. Burtin C, Franssen FME, Vanfleteren L, Groenen MTJ, Wouters EFM, Spruit MA. Lower-limb muscle function is a determinant of exercise tolerance after lung resection surgery in patients with lung cancer. Respirology (Carlton, Vic.). Aug 2017;22(6):1185-1189.

402. Kuk JL, Church TS, Blair SN, Ross R. Associations between changes in abdominal and thigh muscle quantity and quality. Med Sci Sports Exerc. Jul 2008;40(7):1277-1281.

403. Salhi B, Huysse W, Van Maele G, Surmont VF, Derom E, van Meerbeeck JP. The effect of radical treatment and rehabilitation on muscle mass and strength: a randomized trial in stages I-III lung cancer patients. Lung Cancer. Apr 2014;84(1):56-61.

404. Antoun S, Borget I, Lanoy E. Impact of sarcopenia on the prognosis and treatment toxicities in patients diagnosed with cancer. Current opinion in supportive and palliative care. Dec 2013;7(4):383-389.

405. Granger CL, McDonald CF, Parry SM, Oliveira CC, Denehy L. Functional capacity, physical activity and muscle strength assessment of individuals with non-small cell lung cancer: a systematic review of instruments and their measurement properties. BMC cancer. Mar 20 2013;13:135.

406. Attaran S, McShane J, Whittle I, Poullis M, Shackcloth M. A propensity-matched comparison of survival after lung resection in patients with a high versus low body mass index. Eur J Cardiothorac Surg. Oct 2012;42(4):653-658.

407. Jagoe RT, Goodship THJ, Gibson GJ. The influence of nutritional status on complications after operations for lung cancer. The Annals of Thoracic Surgery.71(3):936-943.

Page 280: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

257

408. Clinical Guidelines on the Identification, Evaluation, and Treatment of Overweight and Obesity in Adults--The Evidence Report. National Institutes of Health. Obesity research. Sep 1998;6 Suppl 2:51S-209S.

409. Antoun S, Lanoy E, Iacovelli R, et al. Skeletal muscle density predicts prognosis in patients with metastatic renal cell carcinoma treated with targeted therapies. Cancer. Sep 15 2013;119(18):3377-3384.

410. Fujiwara N, Nakagawa H, Kudo Y, et al. Sarcopenia, intramuscular fat deposition, and visceral adiposity independently predict the outcomes of hepatocellular carcinoma. Journal of hepatology. Jul 2015;63(1):131-140.

411. Kaibori M, Ishizaki M, Iida H, et al. Effect of Intramuscular Adipose Tissue Content on Prognosis in Patients Undergoing Hepatocellular Carcinoma Resection. Journal of gastrointestinal surgery : official journal of the Society for Surgery of the Alimentary Tract. Jul 2015;19(7):1315-1323.

412. Hamaguchi Y, Kaido T, Okumura S, et al. Preoperative intramuscular adipose tissue content is a novel prognostic predictor after hepatectomy for hepatocellular carcinoma. Journal of hepato-biliary-pancreatic sciences. Jun 2015;22(6):475-485.

413. Chu MP, Lieffers J, Ghosh S, et al. Skeletal muscle radio-density is an independent predictor of response and outcomes in follicular lymphoma treated with chemoimmunotherapy. PloS one. 2015;10(6):e0127589.

414. Aust S, Knogler T, Pils D, et al. Skeletal Muscle Depletion and Markers for Cancer Cachexia Are Strong Prognostic Factors in Epithelial Ovarian Cancer. PloS one. 2015;10(10):e0140403.

415. van Dijk DPJ, Bakens MJAM, Coolsen MME, et al. Low skeletal muscle radiation attenuation and visceral adiposity are associated with overall survival and surgical site infections in patients with pancreatic cancer. Journal of Cachexia, Sarcopenia and Muscle. 2017;8(2):317-326.

416. Rollins KE, Tewari N, Ackner A, et al. The impact of sarcopenia and myosteatosis on outcomes of unresectable pancreatic cancer or distal cholangiocarcinoma. Clinical nutrition (Edinburgh, Scotland). Oct 2016;35(5):1103-1109.

417. Martin L, Birdsell L, Macdonald N, et al. Cancer cachexia in the age of obesity: skeletal muscle depletion is a powerful prognostic factor, independent of body mass index. Journal of clinical oncology : official journal of the American Society of Clinical Oncology. Apr 20 2013;31(12):1539-1547.

418. Prado CM, Antoun S, Sawyer MB, Baracos VE. Two faces of drug therapy in cancer: drug-related lean tissue loss and its adverse consequences to survival and toxicity. Current opinion in clinical nutrition and metabolic care. May 2011;14(3):250-254.

Page 281: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

258

419. Naito T, Okayama T, Aoyama T, et al. Skeletal muscle depletion during chemotherapy has a large impact on physical function in elderly Japanese patients with advanced non-small-cell lung cancer. BMC cancer. Aug 25 2017;17(1):571.

420. Morten Q, Lis A, Mikael R, Jørgen HL, Karl BC, Seppo WL. The Impact of a Multidimensional Exercise Intervention on Physical and Functional Capacity, Anxiety, and Depression in Patients With Advanced-Stage Lung Cancer Undergoing Chemotherapy. Integrative Cancer Therapies. 2015/07/01 2015;14(4):341-349.

421. Adamsen L, Quist M, Midtgaard J, et al. The effect of a multidimensional exercise intervention on physical capacity, well-being and quality of life in cancer patients undergoing chemotherapy. Supportive care in cancer : official journal of the Multinational Association of Supportive Care in Cancer. Feb 2006;14(2):116-127.

422. Sygna K, Johansen S, Ruland CM. Recruitment challenges in clinical research including cancer patients and their caregivers. A randomized controlled trial study and lessons learned. Trials. Sep 25 2015;16:428.

423. Balogun N, Gentry-Maharaj A, Wozniak EL, et al. Recruitment of newly diagnosed ovarian cancer patients proved challenging in a multicentre biobanking study. J Clin Epidemiol. May 2011;64(5):525-530.

424. Kemeny MM, Peterson BL, Kornblith AB, et al. Barriers to clinical trial participation by older women with breast cancer. Journal of clinical oncology : official journal of the American Society of Clinical Oncology. Jun 15 2003;21(12):2268-2275.

425. Gioulbasanis I, Georgoulias P, Vlachostergios PJ, et al. Mini Nutritional Assessment (MNA) and biochemical markers of cachexia in metastatic lung cancer patients: interrelations and associations with prognosis. Lung Cancer. Dec 2011;74(3):516-520.

426. Gioulbasanis I, Baracos VE, Giannousi Z, et al. Baseline nutritional evaluation in metastatic lung cancer patients: Mini Nutritional Assessment versus weight loss history. Annals of oncology : official journal of the European Society for Medical Oncology / ESMO. Apr 2011;22(4):835-841.

427. Shachar SS, Williams GR, Muss HB, Nishijima TF. Prognostic value of sarcopenia in adults with solid tumours: A meta-analysis and systematic review. Eur J Cancer. Apr 2016;57:58-67.

428. Recio-Boiles A, Galeas JN, Goldwasser B, et al. Enhancing evaluation of sarcopenia in patients with non-small cell lung cancer (NSCLC) by assessing skeletal muscle index (SMI) at the first lumbar (L1) level on routine chest computed tomography (CT). Supportive care in cancer : official journal of the Multinational Association of Supportive Care in Cancer. Feb 7 2018.

429. Sun L, Quan XQ, Yu S. An Epidemiological Survey of Cachexia in Advanced Cancer Patients and Analysis on Its Diagnostic and Treatment Status. Nutrition and cancer. 2015;67(7):1056-1062.

Page 282: Composition corporelle et atteinte musculaire chez les ...mortalité et la toxicité associée aux traitements antinéoplasiques, l'évaluation précoce de la composition corporelle

259

430. Chung H, Cobzas D, Lieffers J, Birdsell L, Baracos V. Automated segmentation of muscle and adipose tissue on CT images for human body composition analysis. Vol 72612009.

431. Prado CM, Lima IS, Baracos VE, et al. An exploratory study of body composition as a determinant of epirubicin pharmacokinetics and toxicity. Cancer chemotherapy and pharmacology. Jan 2011;67(1):93-101.

432. Antoun S, Baracos VE, Birdsell L, Escudier B, Sawyer MB. Low body mass index and sarcopenia associated with dose-limiting toxicity of sorafenib in patients with renal cell carcinoma. Annals of oncology : official journal of the European Society for Medical Oncology / ESMO. Aug 2010;21(8):1594-1598.

433. Sjoblom B, Benth JS, Gronberg BH, et al. Drug Dose Per Kilogram Lean Body Mass Predicts Hematologic Toxicity From Carboplatin-Doublet Chemotherapy in Advanced Non-Small-Cell Lung Cancer. Clin Lung Cancer. Mar 2017;18(2):e129-e136.

434. Doucet M, Russell AP, Leger B, et al. Muscle atrophy and hypertrophy signaling in patients with chronic obstructive pulmonary disease. Am J Respir Crit Care Med. Aug 01 2007;176(3):261-269.

435. Lee S-J. REGULATION OF MUSCLE MASS BY MYOSTATIN. Annual Review of Cell and Developmental Biology. 2004;20(1):61-86.

436. Op den Kamp CM, Langen RC, Snepvangers FJ, et al. Nuclear transcription factor kappa B activation and protein turnover adaptations in skeletal muscle of patients with progressive stages of lung cancer cachexia. Am J Clin Nutr. Sep 2013;98(3):738-748.

437. Aversa Z, Bonetto A, Penna F, et al. Changes in myostatin signaling in non-weight-losing cancer patients. Annals of surgical oncology. 2012/04// 2012;19(4):1350-1356.

438. Loumaye A, Thissen JP. Biomarkers of cancer cachexia. Clinical biochemistry. Dec 2017;50(18):1281-1288.