columbia décembre 2014

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DÉCEMBRE 2014 DÉCEMBRE 2014 COLUMBIA COLUMBIA CHEVALIERS DE COLOMB

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Columbia Décembre 2014

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DÉCEMBRE 2014DÉCEMBRE 2014

COLUMBIACOLUMBIACHEVALIERS DE COLOMB

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Un Joyeux Noël à vous et à votre famille.

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CHEVALIERS DE COLOMB

D É C E M B R E 2 0 1 4 ♦ C O L U M B I A ♦ 1

COLUMBIAD É C E M B R E 2 0 1 4 ♦ V O L U M E 9 4 ♦ N U M É R O 1 2

A R T I C L E S

Ministres de miséricordeLes Chevaliers offrent la liberté derrière les barreaux ensoufflant aux incarcérés un message d’espérance.PAR CHRISTINA GRAY

Un héritage de protectionDepuis près de six décennies, la famille DiCalogero aideles familles de Chevaliers de Colomb à obtenir la sécuritéfinancière.PAR JUSTIN BELL

Exposition de saintetéLe Sanctuaire national Saint-Jean-Paul-II inaugure uneexposition du témoignage du Christ tout au long de la vie du pape.PAR L’ÉQUIPE DE RÉDACTION DE COLUMBIA

Souffrance et espoir face au terrorismeAu milieu de violentes persécutions et de bouleversementssociaux, les chrétiens de Syrie luttent pour la paix dansleur pays d’origine.PAR MGR JEAN-CLÉMENT JEANBART, ARCHEVÊQUE

Le voyage jusqu’à la crècheAvec la « Posada », les paroissiens ont la chance de célébrerla naissance du Christ et de ne pas oublier les pauvres.PAR RICK SNIZEK

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S E C T I O N S

Construire un Monde MeilleurL’Église cherche à protéger les per-sonnes vulnérables en renforçant etappuyant les familles chrétiennes.PAR CARL A. ANDERSON

Apprendre la foi, vivre la foiComme premiers modèles et éduca-teurs de la prière, les parents chré-tiens aident leur famille à faire face àtoutes les difficultés qui surviennent.PAR MGR. WILLIAM E. LORI

Des pères pour bien faireLes films préférés du Saint-Pèretémoignent du pouvoir spirituelet transformateur des relations hu-maines.PAR DAVID DICERTO

Construire l’eglise domestique

Chevaliers à l’œuvre

Nouvelles des ChevaliersLe congrès de mi-année met l’ac-cent sur la vocation à la fraternité •Le nouveau prix pour l’évangélisa-tion remis au Chevalier suprême età Mme Anderson • Le cardinalMüller visite le Sanctuaire SaintJean-Paul II • Élection d’un nou-veau Cérémoniaire suprême

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Après avoir franchi une réplique de la Porte sainte de la basilique Saint-Pierre, de jeunes pèlerins entament leur visite de la nouvelle exposition « Un don d’amour : la vie de saint Jean-Paul II », au sanctuaire nationalSaint Jean-Paul II, le 22 octobre dernier (voir l’article en page 16).

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ÉDITORIAL

2 ♦ C O L U M B I A ♦ D É C E M B R E 2 0 1 4

deux­ JOurs­ AVAnt noël,­ en1880,­un­ jeune­homme­du­nom­deJames­«­Chip­»­smith,­alors­sous­l’effetde­ l’alcool,­ tira­un­ coup­de­pistoletdans­un­bar­d’Ansonia,­au­Connecti-cut.­Lorsque­le­chef­de­police­danieli.­Hayes­arriva­sur­les­lieux­et­affrontasmith,­une­altercation­éclata.­Le­poli-cier,­qui­reçut­une­balle­dans­l’abdo-men,­mourut­quatre­jours­plus­tard.James­ smith,­ un­ fauteur­de­ troublequand­ il­ était­ ivre,­ mit­ un­ certaintemps­à­comprend­la­gravité­de­la­si-tuation.­inculpé­et­amené­devant­ laCour­ supérieure­ de­ new­ Havenquelques­ mois­ plus­ tard,­ il­ fut­ re-connu­ coupable­de­meurtre­ au­pre-mier­degré­et­condamné­à­mort.L’abbé­ michael­ J.­ mcGivney,­ àl’époque­ prêtre­ associé­ à­ l’église­ st.mary­de­new­Haven,­se­rendait­sou-vent­à­ la­prison­locale,­exerçant­sonministère­auprès­des­détenus.­Or­aucours­de­l’année­et­demie­qui­suivit­sasentence,­la­présence­de­l’abbé­eut­unprofond­ impact­ sur­ la­ vie­ de­ Chipsmith.­ L’inlassable­ jeune­ prêtre­ sepréoccupait­de­son­troupeau,­surtoutles­vulnérables­et­ceux­qui­avaient­leplus­ besoin­ de­ soutien.­ C’est­ ainsiqu’en­même­ temps­ qu’il­ fondait­ lesChevaliers­de­Colomb­afin­de­veillerau­bien-être­des­familles­catholiques,il­rendait­visite­au­détenu­smith­surune­base­quasi­journalière.­Ce­dernier,au­printemps­de­1882,­déclara­d’ail-leurs­ à­ un­ journaliste­ :­ «­ L’abbémcGivney­vient­me­voir­souvent,­et­jele­tiens­en­haute­estime.­»Le­jour­de­son­exécution,­au­moisde­ septembre­ suivant,­ et­ alors­ quel’abbé­ mcGivney­ était­ à­ ses­ côtés,Chip­smith­réconforta­sa­mère­avecces­mots­:­« imagine­seulement­si­c’estmoi­qui­avais­été­touché­et­qui­avaisrendu­l’âme­ce­soir-là,­sans­prépara-tion­aucune­;­combien­pire­ç’aurait­étépour­moi.­J’ai­eu­le­temps­de­deman-der­à­dieu­le­pardon­pour­mes­péchés,si­bien­que­j’ose­croire­que­ma­mortsera­heureuse.­»­dans­son­testament,

Chip­smith­a­laissé­à­l’abbé­mcGiv-ney­la­«­plante­qui­s’épanouit­dans­[sa]cellule­»­—­en­témoignage­de­l’espoiréternel­ auquel­ le­ saint­ prêtre­ l’avaitéveillé.plus­ de­ 132­ ans­ plus­ tard,­ lesconversations­qu’a­eues­l’abbé­mcGiv-ney­avec­Chip­smith­reprennent­viechaque­ fois­ que­des­Chevaliers­ ren-dent­visite­à­des­détenus­(voir­en­page8),­accomplissant­ainsi­l’une­des­œu-vres­ de­ miséricorde­ corporelle.­ defaçon­similaire,­la­compassion­et­la­vi-sion­de­l’abbé­mcGivney­s’exprimentde­diverses­autres­manières­au­sein­del’Ordre­ qu’il­ a­ fondé.­ par­ exemple,lorsque­ les­ agents­ d’assurance­ desChevaliers­de­Colomb­veillent­aux­be-soins­financiers­des­familles­de­leursfrères­Chevaliers,­ils­contribuent­à­raf-fermir­cette­société­de­secours­mutuelimaginée­par­l’abbé­mcGivney­(voiren­page­12).­et­quand­ les­membreseux-mêmes­font­la­promotion­de­la­foicatholique­ au­ sein­ de­ la­ société,­ deleurs­paroisses­et­surtout­de­leurs­fa-milles,­ils­répondent­à­l’un­des­princi-paux­ objectifs­ qu’avait­ en­ tête­ lefondateur,­en­créant­les­Chevaliers.Ces­ quelques­ exemples­ ainsi­ queplusieurs­autres­montrent­que­ la­vi-sion­de­ l’abbé­mcGivney,­ enracinéedans­la­foi­et­la­charité,­ne­constituepas­qu’une­solide­fondation,­elle­estégalement­ source­ de­ créativité.Comme­l’étoile­qui­a­guidé­les­roismages­jusqu’à­l’enfant­Jésus,­les­ver-tus­ colombiennes­ illuminent­ notrechemin­ alors­ que­ nous­ faisons­ faceaux­défis­posés­par­notre­monde­en­ra-pide­changement.­et­partout­où­il­y­ades­gens­qui,­comme­Chip­smith­oudes­ familles­ immigrantes­ de­ newHaven­au­19e siècle,­sont­vulnérableset­en­quête­d’espoir,­nous­sommes­ap-pelés­à­suivre­l’exemple­laissé­par­notrefidèle­ fondateur­ et­ à­ répondre­ aumoyen­de­la­charité.♦

ALtOn J.­peLOWsKirédACteur en CHef

Un modèle à suivreCOLUMBIA

­éditeursChevaliers­de­Colomb

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AdministrAteurs­suprêmes

CHEVALIER SUPRÊME

Carl A.­AndersonAUMÔNIER SUPRÊME

mons.­William­e.­Lori,­s.t.d.DÉPUTÉ CHEVALIER SUPRÊME

Logan­t.­LudwigSECRÉTAIRE SUPRÊME

Charles­e.­maurer­Jr.TRÉSORIER SUPRÊME

michael­J.­O’ConnorAVOCAT SUPRÊME

John­A.­marrella________

rédACtiOn

RÉDACTEUR EN CHEF

Alton J.­pelowskiDIRECTEUR DE LA RÉDACTION

Andrew­J.­mattRÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT

patrick scalisi

L’abbé­michael­J.­mcGivney­(1852-90),Apôtre­de­la­jeunesse,­protecteur­de­la­vie­familiale

et­fondateur­des­Chevaliers­de­Colomb,intercédez­pour­nous.

________

POUR COMMUNIQUER AVEC NOUSPAR LA POSTE:

COLUMBIAKnights­of­Columbus1­Columbus plaza

new Haven,­Ct 06510-3326TÉLÉPHONE:203.752.4398

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COURRIEL:[email protected] SITE INTERNET:

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prévenez­votre­conseil.­envoyez­votre­nouvelleadresse­et­votre­étiquette­à:dept.­of­membership­records­

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riel­à­[email protected]________

Copyright ©­2014tous­droits­réservés

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en­pAGe­COuVertureUne réplique de la mosaïque Mater Ecclesiae (Mère del’Église), qui surplombe la place Saint-Pierre, figureparmi les pièces que contient la nouvelle exposition« Un don d’amour : la vie de saint Jean-Paul II »

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CONSTRUIRE UN MONDE MEILLEUR

D É C E M B R E 2 0 1 4 ♦ C O L U M B I A ♦ 3

Cultiver un souci affectifpour la famille

L’Église cherche à protéger les personnes vulnérables en renforçant et appuyant

les familles chrétiennes

par le Chevalier Suprême, Carl A. Anderson

CETTE ANNÉE, nous soulignons le20e anniversaire de l’Année internatio-nale de la famille et le grand docu-ment de saint Jean-Paul II sur lasollicitude pastorale pour la famille.

Dans ce document, intitulé Lettreaux familles, Jean-Paul écrivit que « lafamille se trouve la première et la plusimportante » voie de l’Église. Il en estainsi, écrivait-il, parce que le Christs’est uni «  à chacune des familles detoutes les régions du monde », notam-ment à celles qui sont en « difficultésou en danger, qui manquent deconfiance ou vivent la division. »

Il note également que : « L’Église serapproche avec un souci d’affection pourtoutes » les familles. Et il priait pour quetoutes les familles «  puissent ressentirl’étreinte d’amour et d’affection de leursfrères et sœurs! »

Nous pouvons être reconnaissantsdu fait que le pape François, toutcomme Jean-Paul II, a le courage d’af-fronter les dures réalités auxquellesdoivent faire face nos familles.

La question de catholiques divorcéscivilement et remariés a récemmentattiré notre plus grande attention.Mais la fréquence des divorces parmiles catholiques pose des questions plusfondamentales encore :

Comment tant de catholiques peu-vent-ils infliger tant de souffrance à lapersonne que, devant le Seigneur, ilsont promis d’aimer et de protégerpour toujours? Comment sont-ils ca-pables d’infliger d’énormes souf-frances aux enfants que le Seigneurleur a confiés en vertu de cette pro-messe? Et pourquoi un nombre crois-

sant de couples catholiques sont-ils in-capables d’aimer « de l’amour avec le-quel le Christ a aimé chacun etchacune d’entre nous, jusqu’au bout »(Jn 13, 1)?

De plus, il y a une autre réalité quenous devons affronter : beaucoup demariages vulnérables finiront par undivorce à moins de recevoir de l’aide.

Il doit simplement y avoir un plusgrand souci des familles dans les pa-roisses. Nous devons prier pour que,l’an prochain, ce soit l’un des fruits duSynode sur la famille et de la Rencon-tre mondiale des familles.

Souvent, nous avons entendu direque la famille est au centre de la nou-velle évangélisation. Nos familles ontbesoin d’une évangélisation nouvellepar son ardeur, sa méthode et sa façonde s’exprimer.

Il y a vingt ans, Jean-Paul II, le pape dela famille, nous présentait une démarchepastorale de ces questions. Il disait quenous devions retourner à la vision de lafamille chrétienne en tant qu’« église do-mestique  », et ce, afin de redécouvrirl’amour et le souci de la famille.

C’est pourquoi les Chevaliers de Co-lomb viennent d’entreprendre un nou-veau programme : « Construire l’Églisedomestique : la famille pleinement vi-vante ».

Au centre de cette initiative se trou-vent la prière en famille et l’Écrituresainte. C’est ainsi que les familles —surtout celles qui peuvent être vulné-rables ou souffrantes — peuvent vivrela vérité que Jean-Paul II notait danssa Lettre aux familles : « La prière aug-mente la force et l’unité spirituelles de

la famille, par l’aide qu’elle lui fournità partager la force même de Dieu ».Jean-Paul II comprenait le rôle évan-gélisateur de la famille. Il disait que lafamille chrétienne est de caractèremissionnaire. La famille n’est pas unsujet en vue de l’évangélisation. Elledoit être un agent actif de l’évangéli-sation.

Treize ans avant sa Lettre aux fa-milles, Jean-Paul II écrivit dans Fami-liaris Consortio que les familleschrétiennes ont « mission de sauvegar-der, de révéler et de communiquerl’amour (17) ». Cette mission passe enpremier au sein de la famille même.

Les couples chrétiens mariés sontappelés au témoignage missionnaire, àmanifester les uns aux autres et à leursenfants qu’il est possible de vivre dedans la joie et le don de la vie. Mais lerôle missionnaire des familles chré-tiennes à l’ère de la nouvelle évangéli-sation exige un engagement às’accompagner mutuellement; et no-tamment les familles vulnérables etsouffrantes.

Voilà encore un autre objectif del’Église domestique.

En discutant récemment de notreprogramme avec un ami, j’ai reçucette réaction : « Renforcer les famillescatholiques, secourir les personnessouffrantes, réduire le potentiel de di-vorces et transmettre la Foi à nos en-fants — C’est donc tout comme lesChevaliers de Colomb. »

Tout comme, en effet!Vivat Jesus!

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APPRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI

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AU COURS DE mes années de forma-tion au séminaire, on m’a sans cesse faitremarquer que les prêtres heureux dansleur ministère sont des hommes deprière. Le recteur du séminaire, l’abbéFlynn, disait souvent : « Donnez-moiune heure de prière par jour et huitheures de sommeil, et je ferai tout ceque l’Église demandera de moi!  » Ettous les après-midi, nous apercevionsl’abbé Flynn, en plein milieu d’unejournée fort occupée, qui priait devantle tabernacle.

Après mon ordination à la prêtrise, jefus surpris de constater à quel point mavie était occupée. Ce n’était plus la viebien ordonnée du séminaire. Presquechaque jour, ai-je découvert, les prêtresdevaient changer leur emploi du tempsou même l’abandonner pour venir enaide aux personnes dans le besoin. J’aiégalement appris une autre leçon encoreplus difficile à avaler : quand les journéesdeviennent très chargées, la prière enétait la première victime. C’était si facilepour le prêtre de dire : « Je sais que j’aibesoin de prier, mais je suis tellementoccupé pour le moment. Je m’y mettraiplus tard. » Évidemment, « plus tard »ne semblait jamais se présenter. En peude temps, je me rendis compte que majoie et ma force s’évaporaient. Je remer-cie le Seigneur d’avoir eu un bon direc-teur spirituel et des conseillers pourm’aider à accorder la priorité à ma vie deprière.

Au cours des années, j’en suis venu àcomprendre encore ceci  : on ne peutpas vivre sa vocation, quelle qu’elle soit,au sein de l’Église dans la joie et de ma-

nière fructueuse sans la prière. L’une desgrandes joies d’être prêtre c’est d’envenir à connaître de nombreuses fa-milles et de passer du temps avec elles.Certaines des familles les plus heureusesque j’ai visitées furent les plus désorga-nisées. Des jouets partout sur le par-quet, le téléphone qui sonne sans cesse,la vaisselle dans l’évier. Ces couples nes’efforçaient pas de maintenir un foyeren désordre; ils vivaient simplement aurythme de leurs enfants. Et lorsquenous nous rassemblions autour de latable, ils demandaient aux enfants deprésider la prière. J’en suis venu à com-prendre que la famille de foi que j’étaisappelé à servir était bien semblable à cesfamilles  : désorganisée, mais joyeuse,une peu désordonnée, mais soucieusede vivre selon un choix de prioritésjustes et bien encadrées.

TROUVER LE TEMPS DE PRIERUn soir, durant une visite à un jeunefoyer, le couple a mis leurs enfants au litet m’a demandé de m’attarder un peu.Ils m’ont dit qu’ils aimaient beaucoupleurs enfants, mai que, en tant que cou-ple, ils passaient une période stressante.« Ça ne finit plus et nous sommes fati-gués, avouaient-ils, et maintenant nousnous disputons beaucoup plus qu’aupa-ravant. » À l’improviste, j’ai demandé :« Priez-vous? »

Le couple m’a avoué que, bien que, laplupart du temps, ils aillent à la messele dimanche et qu’ils tâchent d’appren-dre à leurs enfants à prier, il était rare, sijamais ça arrivait, qu’ils prient commecouple. Soudain, je me suis rendu

compte que ce couple, ainsi que d’in-nombrables couples comme eux avaientbesoin de prier autant, sinon plus quemoi. Alors nous nous sommes mis à dis-cerner comment ils pourraient dégagerun petit moment pour prier ensemblechaque jour. Des années plus tard, cemême couple, devenu grands-parents,m’a révélé récemment qu’ils avaient eule même entretien avec leurs enfants de-venus adultes et mariés.

Un frère Chevalier de Colomb, lepère de Sainte-Croix, Patrick Peyton, di-sait souvent : « La famille qui prie en-semble reste ensemble  ». Il faisait lapromotion du chapelet en famille et aanimé plusieurs grands rassemblementsdu chapelet qui lui ont mérité le titre de« Prêtre du chapelet ». Il comprenait quelorsqu’une famille prend le temps deprier chaque jour afin d’invoquer l’aidede la Bienheureuse Vierge Marie, enrappelant les paroles et les actions desalut du Seigneur, la famille deviendraunie par l’amour de Dieu et arrivera àaffronter tout ce qui lui arrive.

Par ailleurs, comme nous l’enseignesaint Paul dans l’épître aux Éphésiens :« il ne faut jamais que le soleil se couchesur notre colère  » (cf. Eph  4,26).Maman, papa et les jeunes devraients’être réconciliés à la fin de la journée —et ce, chaque jour, sans faute. Et rien neréconcilie comme prier ensemble. Les fa-milles devraient s’habituer à prier avantet après les repas, et l’Eucharistie du di-manche devrait devenir la « source et lesommet » de leur prière quotidienne.

La Famille qui prie ensemble reste ensemble

Comme premiers modèles et éducateurs de laprière, les parents chrétiens aident leur famille àfaire face à toutes les difficultés qui surviennent

par Mgr. William E. Lori, Aumônier Suprême

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Offertes en solidarité avec

le pape François

APPRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI

INTENTIONS DU

SAINT-PÈRE

L’HOMME CATHOLIQUE DU MOIS

GÉNÉRALE : Pour que la nais-sance du Rédempteur apporte paixet espérance à tous les hommes debonne volonté.

MISSIoNNAIRE : Pour que lesparents soient d'authentiques évan-gélisateurs, transmettant à leurs en-fants le don précieux de la foi.

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LA PRIÈRE EN FAMILLEUne autre personne qui a perçu claire-ment l’importance de la prière en famillec’est saint Jean-Paul II. Il enseignait quela prière est une partie essentielle de l’êtrehumain et « la première condition pouratteindre l’authentique liberté de l’es-prit. » En d’autres termes, si nous vou-lons former nos enfants à devenird’honnêtes gens, libres de péchés et libresde mener des vies d’amour et de vertu,nous avons à les aider à ouvrir leurscœurs dans la prière.

Saint Jean-Paul  II avait comprisqu’il incombe aux parents chrétiensune responsabilité sacrée d’être des mo-dèles et des maîtres de prière. dans Fa-

miliaris Consortio, son exhortationapostolique sur la famille, il incitait lesfamilles à prier ensemble — « mari etfemme ensemble, parents et enfantsensemble. » Cela impressionne beau-coup les enfants quand ils aperçoiventmaman et papa prier ensemble en«  dialogue avec le Père, par JésusChrist, dans l’Esprit Saint. »

de plus, s’il est vrai que les famillesdevraient songer aux multiples besoinsde l’Église et de la société, la prière enfamille a aussi « comme objectif proprela vie familiale elle-même  » (59). Laprière familiale quotidienne ne devraitpas être conçue comme une évasion desengagements quotidiens, mais plutôt

comme une source indispensable deforce pour les familles leur permettantd’être fidèles à leurs responsabilités.C’est-à-dire qu’une famille devrait prierpour obtenir la force de s’aimer tantdans les moments positifs que négatifs,ainsi que pour obtenir la force d’affron-ter tous les défis qui assaillent ses mem-bres, que ce soit une joute sportive, unexamen important ou une maladie.

À juste titre, on appelle la famillel’Église domestique, et l’Église qui neprie pas est une église fermée! Conser-vons nos paroisses vigoureuses et nosfoyers joyeux en nous alimentant à lasource de notre vérité, de notre vie et denotre amour grâce à la prière.♦

Saint Jean de Kety(1390-1473)

ST JEAN dE KETy, connu égalementsous le nom de saint Jean Cantius, est néle 23 juin 1390, dans le village de Kety,situé au sud-ouest de Cracovie, la capi-tale du royaume de Pologne. Ses parents,Stanislas et Anna, des gens pieux, ont tôtfait de reconnaître les dons intellectuelsde leur fils et, en 1413, l’ont envoyé àl’Université Jagiellonienne de Cracovie.

Jeune homme humble et aimable,Jean était bien estimé tant par ses cama-rades que ses professeurs. En plus de sonamour intense pour les études, il étaitdoué d’une foi ardente et fut ordonnéprêtre en 1421.

Après avoir enseigné et servi commerecteur d’une école de Miechów, il s’estjoint au département de philosophie deson ancienne école, en 1421. Plus tard,il devint doyen du département théolo-gie de l’université, poste qu’il occupajusqu’à sa mort.

Jean était un professeur enthousiasteet dévoué dont la vocation de prêtre etde professeur eut beaucoup d’influencesur ses étudiants. Il écrira un jour :« Quel œuvre peut être plus noble quede cultiver les esprits des jeunes, les sur-veillant avec attention, pour que leurconnaissance et leur amour de dieu et

de ses saints préceptes puissent aller depair? »

La vocation de Jean était enracinéedans sa foi et sa dévotion, puisqu’il jeû-nait et priait tard dans la nuit. Toutefois,c’était sa charité que les gens trouvaientla plus inspiratrice. Il se gardait bien deparler en mal des autres et était reconnupour sa générosité envers les pauvres, al-lant même jusqu’à offrir les chaussures oule manteau qu’il portait aux indigents.

Jean de Kety est mort la veille de Noel1473. Il fut canonisé en 1767 et de-meure un saint populaire en Pologne etau sein des communautés polonaises ins-tallées partout en Amérique du Nord.En 1969, sa fête patronale était reportéedu 20 octobre au 23 décembre.♦

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NOUVELLES DES CHEVALIERS

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LES DÉPUTÉS D’ÉTATdes 73 juridic-tions de l’Ordre, réunis à Baltimore du 31octobre au 2 novembre pour leur congrèsde mi-année, ont discuté de l’augmenta-tion du nombre de membres ainsi que dediverses autres initiatives, tout en se voyantinvités à promouvoir un esprit de frater-nité missionnaire à tous les échelons, ausein des Chevaliers de Colomb.« Lorsque nous nous sommes rencon-

trés en août au Congrès suprême, c’étaitsous le thème “Vous serez tous frères :notre vocation à la fraternité” », a dit leChevalier suprême dans son discours.« Nous nous inspirons ce faisant d’unthème central de la vision qu’a le papeFrançois de l’Église — une communautéfraternelle animée d’un esprit mission-naire. Or c’est là le thème que nous al-lons promouvoir tout au long de l’annéefraternelle. »La rencontre a eu lieu quelques jours

avant que l’archidiocèse de Baltimore necélèbre son 225e anniversaire. Fondé le 6novembre 1789, il a été le premier diocèsedes États-Unis.Le samedi 1er novembre, les participants

se sont rassemblés pour une messe de laToussaint en la Basilique du sanctuaire na-tional de l’Assomption de la Vierge Marie.L’Aumônier suprême et archevêque Wil-liam E. Lori, qui agissait à titre de princi-pal célébrant et prédicateur, souligna quec’est en cette basilique que le fondateur del’Ordre, le Vénérable Michael McGivney,a été ordonné à la prêtrise en décembre1877 par l’archevêque James Gibbons, deBaltimore.« Je me réjouis chaque fois que je célè-

bre la messe dans ce sanctuaire où il a étéordonné prêtre », a dit l’Aumônier su-prême.Les vertus de charité, d’unité et de fra-

ternité constituent « l’âme de notreOrdre » et on doit les voir comme autantde « chemins vers la sainteté, a ajouté leprélat. Si nous enracinons notre existencedans ces principes fondateurs, nous noustrouverons rapidement à approfondirnotre relation avec le Christ. »Alors que le congrès se poursuivait avec

diverses séances générales, les députés

d’État ont participé également à des réu-nions en groupes plus restreints, des ate-liers ainsi que des déjeuners de travail encompagnie de consultants afin de mettreau point des plans stratégiques de crois-sance adaptés à leurs juridictions. Les dis-cussions ont permis de faire ressortir lesfondements déjà en place pour favoriserune croissance stable et soutenue : l’objec-tif de recrutement d’un nouveau membrepar Conseil et par mois ; la nécessité d’aug-menter le nombre de Conseils étoiles ; et lesefforts pour augmenter le nombred’exemplifications du Premier Degré.La clé pour atteindre ces objectifs, a

souligné le Chevalier suprême, c’est quede plus en plus de membres invitent deshommes catholiques admissibles à se join-dre à l’Ordre. « La vaste majorité des Che-valiers de Colomb le sont devenus parcequ’un membre de leur famille ou un amileur a demandé d’adhérer », a-t-il précisé.Carl Anderson a également abordé la

question de trois initiatives internationalesà venir et soutenues par le Conseil su-prême : les Jeux olympiques spéciauxmondiaux d’été, à Los Angeles en 2015 ;la Rencontre mondiale des familles à Phi-ladelphie, coparrainée par l’Ordre ; et lesJournées mondiales de la jeunesse 2016 àCracovie, au cours desquelles l’Ordre ac-cueillera sur place, à nouveau, les pèlerinsanglophones.

« Les Chevaliers de Colomb sont aucentre de ces trois événements, a dit leChevalier suprême, et cela devrait nousgalvaniser tout au long de l’année frater-nelle et même après. »Carl Anderson a aussi mis l’accent sur

l’importance du programme lancé en oc-tobre et qui dure toute l’année,« Construire l’Église domestique : la fa-mille pleinement vivante », soulignant quecelui-ci « favorise la prière familiale, le rap-prochement des familles, la catéchèse enfamille de même qu’une meilleure com-munication au sein des familles ».Au terme de leurs séances de travail, les

députés d’État et leurs familles se sont ren-dus à Washington, D.C., au Sanctuairenational saint Jean-Paul II, afin de visiterla nouvelle exposition permanente occu-pant une superficie de 16 000 pieds carréset intitulée « Un don d’amour : la vie desaint Jean-Paul II » (voir en page 16). « En franchissant le seuil de cette expo-

sition ce soir, a dit alors le Chevalier su-prême, nous percevons l’expression, lesymbole — qui montre que les Chevaliersde Colomb n’ont pas oublié l’enseigne-ment de saint Jean-Paul II [...] et que noussommes demeurés fidèles et que nouscontinuons de travailler avec lui afin d’ou-vrir grandes les portes du Christ et ainsiporter le flambeau de la nouvelle évangé-lisation. »♦

Le congrès de mi-année met l’accent sur la vocation à la fraternité

Le Chevalier suprême Carl A. Anderson s’adresse aux députés d’État de l’Ordre réunis à Baltimorepour le congrès de mi-année.

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NOUVELLES DES CHEVALIERSNOUVELLES DES CHEVALIERS

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TOP: Photo by Elizabeth Dausch — CARDINAL MÜLLER: Photo by Matthew Barrick

LE CHEVALIER SUPRÊMECarl A. Anderson et son épouse,Dorian, sont les lauréats 2014 du prix Saint Jean-Paul II pour lanouvelle évangélisation, décerné par le Centre d’information ca-tholique à « ceux qui ont fait preuve d’un engagement exemplairedans la proclamation du Christ à toutes les nations ». La remisedu prix s’est déroulée le 29 octobre dans le cadre d’un dînerd’honneur spécial tenu à Washington, D.C.« Dorian et moi ne saurions vous dire combien nous sommes

reconnaissants que l’on nous décerne ce prix, a déclaré le Che-valier suprême Anderson. Mais nous sommes d’abord et avanttout reconnaissants pour le travail admirable réalisé par le Centred’information catholique, particulièrement pour les effortsd’évangélisation dont il s’acquitte au quotidien, dans notre capi-tale nationale. »Les Anderson, nommés en 2007 par le pape Benoît XVI au

Conseil pontifical pour la famille, sont également tous deuxmembres de l’Ordre équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem.Carl Anderson agit par ailleurs comme consulteur auprès duConseil pontifical pour les laïcs, du Conseil pontifical pour lescommunications sociales et de l’Académie pontificale pour la vie ;il est également, depuis 2002, consultant auprès du comité pro-vie de la Conférence des évêques des États-Unis.En recevant le prix, le Chevalier suprême a indiqué que la fa-

mille constituait un « agent actif » pour l’évangélisation.« Les couples chrétiens mariés sont appelés à être des témoins

missionnaires — à montrer, chaque jour, comment on peut vivrele consilium Dei [le plan de Dieu à l’égard du mariage] dans la

joie, tout en transmettant la vie. Mais le rôle missionnaire de lafamille dans la nouvelle évangélisation exige également autrechose — la famille doit s’engager à accompagner les familles vul-nérables, aux prises avec la souffrance. »Il a ensuite ajouté qu’une attention pastorale plus grande devait

être accordée aux familles, à l’échelle paroissiale. « Nous devonsprier pour que cela devienne l’un des fruits engendrés par le Sy-node sur la famille ainsi que par la prochaine Rencontre mon-diale des familles, à Philadelphie. »♦

Le nouveau prix pour l’évangélisation remis au Chevalier suprême et à Mme Anderson

Le père Arne Panula, directeur du Centre d’information catholique, a remisle prix Saint Jean-Paul II pour la nouvelle évangélisation au Chevalier suprêmeet à Mme Anderson lors d’un dîner spécial tenu le 29 octobre dernier.

MICHAEL P. VIC-TORINO, ex-dé-puté d’État de Hawaï(2012-2014), a étéélu au poste de céré-moniaire suprêmelors de la réunion duconseil d’administra-tion des Chevaliersde Colomb, du 24 au26 octobre. Cheva-lier depuis 1990, Mi-chael Victorino est membre du Conseil8578 Maui et de l’Assemblée Helio, lesdeux établis à Kahului, Hawaï. Sonépouse Joycelyn et lui sont mariés de-puis 38 ans et ont deux enfants et cinqpetits-enfants. Leur fils cadet, Shane, estun joueur de baseball professionnel avecles Red Sox de Boston.♦

LE CARDINAL Gerhard L. Müller,préfet de la Congrégation de la doctrinede la foi depuis 2012, a prononcé uneallocution le 4 novembre devant plus de300 séminaristes, au Sanctuaire nationalSaint Jean-Paul II de Washington, D.C.La rencontre, qui se déroulait à l’in-

vitation du cardinal de Washington,Donald W. Wuerl, a également donnélieu à une visite de la nouvelle exposi-tion permanente consacrée à la vie etaux enseignements de saint Jean-Paul II(voir en page 16).En accueillant le cardinal Wuerl ainsi

que les autres invités, le Chevalier su-prême Carl A. Anderson a souligné quel’exposition avait été conçue exprèspour améliorer l’expérience des pèlerinsvisitant le sanctuaire, et d’autre part nonseulement pour les jeunes et les familles,

mais aussi « tout spé-cialement pour lesséminaristes et lesprêtres ». Selon le cardinal

Müller, le sanctuairedonne l’occasion de« réfléchir à l’exem-ple éloquent laissépar un sage bergerdont le cœur sacer-dotal brûlait d’amour pour le Christ etson Église ». S’adressant aux séminaristes, il a dit :

« Je prie pour que Dieu façonne voscœurs à l’image du Sacré-Cœur, de ma-nière à ce que vous deveniez deshommes d’une sagesse constante, ainsique des prêtres emplis de grâce et de vé-rité. »♦

Élection d’un nouveauCérémoniaire suprême

CérémoniaireSuprême Michael

Victorino

Le cardinal Gerhard Müller

Le cardinal Müller visite le Sanctuaire Saint Jean-Paul II

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Malgré son aspect médiéval et l’écho retentissant de son inté-rieur, le « couloir de la mort » du pénitencier d’état San

Quentin n’a rien d’une cathédrale. C’est plutôt un entrepôt hu-main d’espoirs perdus de cinq étages situé sur les berges rocheusesde la Baie de San Francisco. Les mots « Condemned Row » (Rangdes condamnés), peints en lettres gothiquesnoires au-dessus de l’entrée, servent de rappelà cette réalité.

Néanmoins, l’espoir est une réalité que lejésuite George Williams, l’aumônier catho-lique de la prison a présentée à des hommesprésentement condamnés à mort pour leurscrimes odieux. Quelque 125 des 750 détenusen sécurité maximale attendent leur tour pourparticiper à l’une des deux messes célébrées ence lieu chaque semaine. Jusqu’à 18 d’entre euxà la fois, en marche traînante se dirigent versla «  chapelle  » — une ancienne salle dedouches, sans fenêtre, réaménagée de cages demétal et six rangées de bancs bien boulonnésau parquet.

Vêtu à la fois de ses vêtements liturgiqueset d’une veste anti-balles, le père Williams, 56ans, regarde ses participants, installé dans sapropre cage de métal verrouillée, un peu plusgrande qu’une cabine téléphonique. Leshommes, plusieurs marqués de cicatrices etpâles, fixent en silence l’hostie consacrée éle-vée dans la lueur de la lampe luminescentedu plafond.

Le père Williams a remarqué que, à ce mo-ment de la messe, lorsque souvent il imagine la lumière du Christjaillissant de l’hostie, illuminant l’obscurité du couloir de la mort etles âmes qui s’y trouvent.

« Quand j’élève l’hostie, je n’aperçois pas des meurtriers haineuxdevant moi, je vois des êtres humains, dit-il.  Si son corps n’a pas étélivré pour eux aussi, alors quelle différence ferait notre foi? Quel don

me fut accordé de pouvoir témoigner de la miséricorde du Christincarnée dans ce sacrement dans un endroit si obscur. »

Qu’il s’agisse de prêtres, de diacres ou de laïcs, il y a des milliers deministres auprès des détenus formés partout aux États-Unis. Ceux-ci sont, comme le père Williams, des Chevaliers de Colomb mani-

festant leur engagement de charité et defraternité en proclamant un message d’espé-rance à ceux qui n’en ont pas.

UN CHEMIN VERS LA GUÉRISON Le ministère auprès des détenus est reconnupar l’Église catholique comme l’une des septœuvres de miséricorde corporelle fondées surle mandat de charité de l’Évangile. Dans sonen enseignant sur le jugement dernier, Jésuss’identifiait à ceux qui sont en prison : « J’étaisen prison et vous m’avez visité » (Mt 25, 36).Durant sa crucifixion, le Christ s’est occupédu criminel repentant sur la croix (cf. Lc 23,3).Et la lettre aux Hébreux rappelle : « Occupez-vous des prisonniers comme si vous partagiezleur emprisonnement… » (Hb 13,3).

Les Chevaliers de Colomb engagés dans leministère de détention trouvent un modèleapproprié chez leur fondateur, le vénérableMichael McGivney. En effet, au cours duprintemps et de l’été de 1882, l’abbé McGiv-ney était plongé tant dans les responsabilitésparoissiales et l’œuvre naissant de l’Ordre àNew Haven, au Connecticut. Il rendait éga-lement visite à James « Chip » Smith, jeune

voyou notoire dans la prison de New Haven. Deux ans auparavant,le jeune Smith avait tué le chef de police au cours d’une bagarred’ivrognes et avait été condamné à mort pour son crime.

Pendant plus d’un an, l’abbé McGivney était un visiteur fidèle etun ami de Smith, le guidant vers un retour à l’Église.

Avec la permission de l’abbé McGivney, un journaliste du New

Les Chevaliers offrent la liberté derrière les barreaux en soufflant aux incarcérés un message d’espérance

par Christina Gray

Ministres demiséricorde

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Haven Evening Register, a rendu visite à Smith la semaine avant sonexécution, le 1er septembre 1882.

« L’attention que l’abbé McGivney et les sœurs de la Merci ontprodiguée au jeune Smith lui ont transmis la consolation plénièreprovenant d’une foi religieuse forte et sincère, écrivit le journaliste.Il a tout récemment manifesté une animation fortuite de com-portement et de bonne humeur qui ne peut émaner d’aucuneautre source ».

Exprimant sa reconnaissance à l’abbé McGivney, qui s’était tenuà ses côtés, un Smith repentant assurait sa mère en larmes qu’il s’ap-prochait d’une « mort heureuse ».

Près d’un siècle plus tard, le père Williams a senti pour la premièrefois l’appel à la vie consacrée alors qu’il grandissait à North Haven,au Connecticut, à quelques kilomètres seulement d’où ces conver-sations ont eu lieu.

En 1987, à l’âge de 30 ans, il a laissé une carrière dans l’Arméede l’air afin de se faire frère jésuite et choisit le ministère de la prisoncomme « expérience », à l’Établissement de corrections du Massa-chusetts, à Norfolk. C’est là que, pendant qu’il s’efforçait d’aperce-voir à travers une mince ouverture, un homme en isolementsolitaire, le père Williams s’est rendu compte que « Jésus me mon-trait son visage. »

Le père Williams avait opté pour l’ordination sacerdotale aprèsavoir vécu le ministère carcéral. Écuyer colombien dans sa jeunesse,il s’est également joint aux Chevaliers, devenant membre du Conseil1078 Mother of Good Counsel, à Andover, au Massachusetts.

« En tant que Chevaliers, nous sommes appelés à nous rendre làoù les personnes sont démunies et laissées pour compte, dit-il. Or,beaucoup de prisonniers font partie de cette catégorie. »

Le père Williams souligne qu’à partir des années 1970, le systèmecarcéral américain a abandonné la rééducation et plutôt mis l’accentsur la rétribution. Des condamnés, hommes et femmes commen-çaient d’entrer en prison pour en ressortir comme des gens en colère,violents, dépendants de stupéfiants, déments ou vides spirituellement— pour tout dire, en sortant dans un état pire que lorsqu’ils y étaiententrées. Aujourd’hui, les États-Unis accusent la plus importante po-pulation de détenus de monde entier, comptant 2,2 millions de pri-sonniers dans les prisons fédérales et les prisons d’état.

« De nouvelles études confirment ce que notre expérience pasto-rale a démontré », selon une déclaration intitulée : « Responsabilité,rééducation et réadaptation : une perspective catholique », publiée enl’an 2000 par la Conférence des évêques catholiques des États-Unis.« La guérison physique, affective et comportementale survient plustôt et produit des résultats plus durables, si elle est accompagnée de

Le père John Hourican, Emmett « Spike » Hawkins et le diacre Bill Davis, tous trois Chevaliers œuvrant dans le ministère carcéral, devant le centre correctionneldu comté de Shelby, à Memphis, au Tennessee. • Ci-contre : La porte menant au couloir de la mort, à la prison d’État de San Quentin, en Californie.

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Le père jésuite George Williams, membre du Conseil 1078 Mother of Good Counsel à Andover, au Massachusetts, célèbre la messe pour les détenusdu couloir de la mort à San Quentin, le 2 novembre, jour de la commémoration des défunts. • Le diacre Joaquin « Kin » Borja (à droite), membredu Conseil 6906 Father Damien de Veuster, à Aiea, Hawaï, est ici en compagnie de son camarade de Conseil Gary Star et l’épouse de ce dernier,Linda, devant l’Etablissement correctionnel Halawa, à Aiea.

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guérison spirituelle. L’accès au culte et à la formation religieuse consti-tue un élément significatif quand il s’agit de reconstruire des vies etde modifier le comportement. »

Les critiques sont sceptiques face à la proposition de la réinsertiondes meurtriers, des violeurs et des membres de gangs, et les aumôniersde prison entendent souvent dire qu’ils « perdent leur temps ». Maisla plupart ne croient pas cette affirmation. Près de trois quarts desaumôniers qui ont participé à une étude de 2011 effectuée par lePew Forum sur la religion et la vie publique rapportaient que l’on es-timait que l’accès à des programmes de religion était « absolumentcrucial » quand il s’agit de rééducation et de réinsertion des ressor-tissants qui quittent la prison.

Quant au père Williams, il note qu’il ne lui revient pas de convertirles détenus ou de réparer les dommages qu’ils ont causés. Il ne prêchepas aux détenus, mais les rejoint là où ils sont. « Je leur offre un che-min vers la guérison de leur âme et d’en arriver à faire la paix aveceux-mêmes et avec Dieu », explique-t-il.

UNE PRÉSENCE CATHOLIQUEEn tant qu’aumônier de prison catholique, le père Williams repré-sente une minorité aux États-Unis. Seulement 13 p.c. des 1 474 au-môniers de prisons d’État qui ont répondu à l’enquête Pew se sontdits catholiques. Près de trois quarts d’entre eux sont des protestantsévangélistes assistés d’une légion de bénévoles laïques.

Le fait que les détenus catholiques sont plus portés à se distancierde la foi sans une présence catholique souligne le besoin d’un plusgrand nombre d’aumôniers de prison catholiques, ainsi que le be-soin de former plus de bénévoles-laïcs pour les assister et compléterleur œuvre.

« Je dispose de bénévoles extraordinaires — des gens dévoués, ex-traordinaires — pourtant nous ne réussissons pas à obtenir toutel’aide dont nous avons besoin dans les prisons, » a remarqué l’abbéHarold P. Paulsen, ministre de prison de vieille date et prêtre retraitédu diocèse de Tyler, au Texas.

Durant plus de 20 ans, le père Paulsen s’est attaché à guérir les dé-tenus en les aidant, grâce au Christ, à surmonter tous leurs penchantscriminels. Depuis longtemps membre du Conseil 1323 Palestine(Texas), ce natif de Boston âgé de 83 ans a « hérité » du ministèrecarcéral auprès de cinq prisons texanes ; il sillonne depuis les routesdu nord-est de l’État afin de se rendre dans chaque établissement.

« On assiste à des miracles à chaque visite », souligne le père Paul-sen, dont le ministère consiste à célébrer la messe et les sacrements,à conseiller les détenus et à les encourager à s’informer en lisant desouvrages spirituels et catéchétiques, y compris le matériel publié parle Service d’information catholique des Chevaliers de Colomb.

« J’obtiens le plus de documentation possible des Chevalierspour chaque prison que je visite, » souligne l’abbé Paulsen. « Je lesincite à étudier le plus possible, pour qu’ils puissent découvrir labonté de la foi et de Dieu. Certains des changements sont vraimentétonnants. »

Depuis que, en 1947, le Service d’information catholique a lancéson Programme d’étude au foyer en dix chapitres, plus de la moitiédes « clients » ont été des détenus — y compris 51 pour cent desélèves inscrits actuellement.

En plus des ressources fournies par l’Ordre, il y a beaucoup deChevaliers qui ont été courageux au point de s’inscrire comme bé-

névoles au ministère auprès des prisonniers.Emmett « Spike » Hawkins, travailleur à la retraite d’un service

public et membre du Conseil Whitehaven 5062, de Memphis,Tenn., agit comme bénévole dans les prisons depuis près de 20 ans.Après avoir fait un week-end Cursillo, « une courte formation detrois jours sur le christianisme, » il entreprit de s’inscrire commemembre d’une équipe Kairos, une version du Cursillo adaptée à lacommunauté des prisons.

Le frère Hawkins, 66 ans, rend service en compagnie d’un groupede bénévoles à la Prison de l’Ouest de l’état du Tennessee, située à100 km au nord de Memphis.

« Nous causons de ce que nous croyons et repassons le Catéchisme,dit-il, mais l’un des principaux gestes consiste simplement à écouter.Il est très important pour les prisonniers de s’exprimer devantquelqu’un qui écoute vraiment ».

Bill Davis, diacre et directeur du ministère des prisons au diocèsede Memphis, et membres du Conseil Timothy J. Coyne 9317, deCordova, Tenn. incite Hawkins à s’engager encore davantage.

« Il m’a aidé à constater qu’il existe un tel besoin », a remarquéHawkins.

À un océan de distance, le diacre Joaquin « Kin » Borja, ministrede prison de longue date à l’Établissement correctionnel Halawad’Aiea, Hawaï, a convaincu lui aussi les membres de son conseild’adopter l’établissement et ses 300 détenus de sécurité moyenne.

« Il s’agit beaucoup plus qu’une question catholique; c’est unequestion humanitaire », selon le diacre Kin, membre de la paroisseSt. Elizabeth et du Conseil Father Damien de Veuster 6906.S’adressant à des frères Chevaliers qui songent à devenir ministresde prison bénévoles, il dit : « Priez d’abord. L’amour de Dieu vain-cra votre crainte. »

Gary Stark, un frère Chevalier du diacre Kin a accepté commebénévole d’aider à coordonner le service de la communion à la pri-son, qui n’a pas actuellement d’aumônier catholique.

« Je désirais faire plus que participer aux réunions du conseil etaux collectes de fonds », avouait Stark, 60 ans. Forcément, sa forma-tion en préparation de la prison était centrée sur les éléments néga-tifs : comment ne pas se vêtir, ce qu’il ne fallait pas faire; ne fallaitpas dire. D’abord, Stark s’est demandé : « Est-ce vraiment ce que jeveux faire? Il faudra que je sois sans cesse aux aguets. »

Bientôt, pourtant, les craintes de Stark furent atténuées, et safemme, Linda, a complété la formation à son tour. Le couple se rendà l’Établissement Halawa une fois par semaine.

« Le sentiment que nous avons quand nous partons chaque se-maine s’exprime difficilement », avoue Linda.

L’expérience des Stark est courante parmi les gens qui œuvrent enministère de prison. Bien qu’entourés de béton et de barres d’acier,ils arrivent en pleine noirceur à voir clairement la lumière.

Rappelant sa première marche vers le sentier de la mort dès aprèsson arrivée à San Quentin, en 2010, le père Williams raconte quelorsqu’il regarda les chevrons à travers les barbelés, il aperçut unedouzaine de merles.

« Leur chant nous rappelle que malgré toute cette oppression etcette obscurité, Dieu est là. »♦

CHRISTINA GRAy est journaliste au Catholic San Francisco, lejournal de l’archidiocèse de San Francisco.

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Depuis près de six décennies, la famille DiCalogero aide les familles de Chevaliers de Colomb à obtenir la sécurité financière

par Justin Bell | photos de Bryce Vickmark

Un héritage de protection

Au début de sa carrière en tant qu’agent d’assurance des Cheva-liers de Colomb, Joseph P. DiCalogero avait rendu visite à Pas-

quale et Lorraine Bruno, de Melrose, au Massachusetts, leurconseillant fortement de commencer dès maintenant à épargner pourassurer leur avenir. Avec ses sept enfants, le couple se préoccupaitalors surtout des dépenses liées à l’éducation, sans avoir vraiment prisle temps de réfléchir à son propre avenir financier.

Aujourd’hui octogénaires, les Bruno se félicitent d’avoir suivi lesage conseil de leur agent.

« En ce qui nous concerne, quoi qu’il nous suggère, nous le fai-sons », dit Pasquale, aujourd’hui dans une situation financière quilui permet de ne pas travailler — bien qu’il consacre une ou deux

journées par semaine au service d’une banque alimentaire dont il adéjà été propriétaire.

Joseph DiCalogero, 56 ans et membre du Conseil 1031 Reading,au Massachusetts, a travaillé 20 ans comme agent d’assurance avantd’occuper, ces 15 dernières années, le poste d’agent général. En aidantcde nombreuses familles comme les Bruno de la Nouvelle-Angleterreà prendre d’importantes décisions financières, Joseph DiCalogerosait qu’il marche dans les traces de beaucoup d’agents dévoués, ycompris son père, Joseph B. DiCalogero. En fait, trois des fils de cedernier — Joseph P., John et Robert —, de même que son beau-filsTim Coskren, sont devenus des agents des Chevaliers de Colomb.De la même façon, aujourd’hui, Joseph P. a fait lancer la troisième

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génération d’agents : ses propres fils, Joseph J. et Matthew, ainsi queson neveu, Jeff Denehy.

Chez les DiCalogero, les assurances des Chevaliers de Colombsont vraiment une histoire de famille — et pas seulement parce quebeaucoup d’entre eux sont agents. Les DiCalogero savent pertinem-ment que le Vénérable Michael McGivney a fondé les Chevaliers deColomb, en 1882, en ayant à cœur la sécurité financière des famillesde ses membres.

La vision de l’abbé McGivney continue d’ailleurs à les inspirer.Car pour les DiCalogero, « L’assurance pour les frères Chevaliers,gérée par des frères Chevaliers et pour des frères Chevaliers » n’estpas qu’un slogan d’entreprise : c’est aussi une devise familiale ainsiqu’un fier héritage qui ne cesse de se développer.

UN ENGAGEMENT À LONG TERME À 88 ans, Joseph B. DiCalogero peut encore débiter à toute allureles différences entre deux polices d’assurance des années 1950 et ex-pliquer clairement en quoi celle des Chevaliers de Colomb était lameilleure.

« Non seulement l’assurance coûtait-elle moins cher à l’époque,mais elle était également plus valorisée », souligne le patriarche.

Né en 1926 de parents immigrants siciliens, Joseph B. a grandi àBoston dans le quartier « North End », quartier à 99 pour cent italienà l’époque, précise-t-il.

Après avoir servi dans la Marine américaine à la fin de la SecondeGuerre mondiale, il retourna ensuite à Boston et s’inscrivit à uneécole de commerce. Il joignit les rangs des Chevaliers de Colomb en1949, puis commença un an plus tard sa carrière dans le monde del’assurance.

Joseph B. devint rapidement très actif au sein des Chevaliers,si bien qu’à 26 ans, il était Grand Chevalier du Conseil 1513 Au-sonia, dans le quartier bostonien « North End ». En 1955, ilépousa sa femme, Marion, et deux ans plus tard, il entama unecarrière qui allait durer près de quatre décennies avec les Cheva-liers de Colomb.

« Les Chevaliers de Colomb n’étaient pas mon premier em-ployeur, mais je savais que ce serait mon dernier », indique le prin-cipal intéressé.

Trois générations d’agents d’assurance des Chevaliers de Colomb, y compris l’agent général Joseph P. DiCalogero (à l’avant, au centre) et son père,l’ancien agent général Joseph B. DiCalogero (à l’avant, à droite). Également sur la photo: les agents Jeffrey Denehy (à l’avant, à gauche) et (à l’arrière,de gauche à droite) Joseph Di Calogero Jr., John DiCalogero, Matthew DiCalogero, Timothy Coskren et Robert DiCalogero.

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Après avoir commencé comme agent, il occupa ensuite le toutnouveau poste de superviseur régional au siège social des Chevaliersde Colomb, à New Haven, au Connecticut. À son départ à la re-traite, le 31 décembre 1994, il était agent général.Son fils, Joseph P., est pratiquement depuis sa naissance en

contact avec l’assurance des Chevaliers de Colomb. Dès l’âgede 8 ans, ses sœurs et lui donnaient un coup de main à leurpère en préparant, l’été, de 8 000 à 10 000 enveloppes pour unenvoi postal.« Nous savions que la corvée nous attendait chaque été, et nous

détestions ça ! » confie Joseph P. en riant.Il se rappelle également les voyages avec son père depuis la mai-

son familiale de Norwood, une banlieue au sud de Boston, jusqu’àdes réunions de Conseils ou de paroisses, alors que son rôle à luiétait de trimballer le projecteur pour les présentations. Déjà,quand il était en deuxième année du primaire, il avait assisté à lapremière conférence sur les assurances des Chevaliers de Colombà être donnée à l’extérieur de New Haven.Plus tard, à titre d’agent général, le père a souvent fait des allers-

retours de deux heures jusqu’à Springfield dans une vieille Buickaffichant plus de 300 000 kilomètres au compteur. Un mois aprèsque l’essieu de leur Buick eut brisé près de leur maison de Nor-wood, Joseph B. acheta un billet de loterie qui s’avéra être gagnant.Le prix ? Une voiture.« Et tu me diras maintenant que ce n’était pas l’abbé McGivney

qui veillait sur toi », lance en souriant Joseph P., qui venait de ra-conter l’anecdote.Ce dernier se souvient aussi de ce jour où, à 18 ans, son père lui

demanda de monter en voiture avec lui, sans préciser quelle seraitleur destination. Il s’avéra ensuite que celle-ci était la salle duConseil 252 Norwood, où le jeune homme participa à une exem-plification du Premier Degré.Après avoir étudié la gestion à l’université State Salem, se joindre

à son père au sein des assurances C de C ne fut pas une décisiondifficile à prendre pour Joseph P. Il voyait bien que la carrière réus-sissait à son père, et se dit que le moment était bien choisi pour s’ylancer, lui qui était encore jeune et toujours célibataire.Trente-cinq ans plus tard, les Chevaliers de Colomb sont tou-

jours le seul employeur qu’a connu Joseph P.Cela dit, ce dernier épousa rapidement Lauren, sa flamme de

l’époque du secondaire. Elle aussi connaissait bien l’Ordre, son pèreétant membre et puisqu’elle-même avait déjà contribué à la fa-meuse corvée des enveloppes postales.En tant qu’agent, Joseph P. pouvait travailler de chez lui, parta-

geant le souper avec sa femme, Lauren, et leurs enfants avant de serendre à ses rendez-vous en soirée. Comme il agissait essentielle-ment comme un agent sous contrat, payé à la commission, il pou-vait gérer son emploi du temps à sa guise, ce qui lui permettait parexemple de donner de son temps comme entraîneur dans deséquipes sportives pour les jeunes.« Voilà pourquoi il n’y a pas de meilleur emploi au monde,

pourvu qu’on sache comment composer avec », dit Joseph P.Pour sa part, Lauren DiCalogero a bien aimé voir un esprit de

communauté s’établir entre les familles d’agents.« Vous ne faites pas que côtoyer des collègues de travail, dit-elle.

On devient vite de bons amis, et on s’entraide les uns les autres »,

précisant par exemple que les uns prenaient soin des enfants desautres, lorsque ceux-ci devaient s’absenter.

POURSUIVRE LA VISIONLa contribution de la famille DiCalogero à l’assurance des Cheva-liers de Colomb et à sa mission continue à se développer.Ainsi, Joseph P. supervise à l’heure actuelle 22 agents qui servent

les Chevaliers du Vermont, du New Hampshire et d’un tiers duMassachusetts — une région comprenant 170 Conseils et quelque23 000 membres.Et lorsque ses propres fils ont manifesté de l’intérêt envers le tra-

vail comme agent des C de C, il leur a demandé d’aller d’abordtravailler ailleurs. « Je voulais qu’ils voient comme c’était en dehorsdes Chevaliers de Colomb. »Joseph P. voulait également s’assurer que l’envie de travailler pour

les Chevaliers vienne véritablement d’eux, et non de lui. Il savaitpertinemment que les agents d’assurance des Chevaliers de Co-lomb sont payés à la commission et qu’ils doivent être très motivéset très disciplinés pour réussir.Joseph J., 26 ans et membre du Conseil 80 Valencia, à Milford

au Massachusetts, raconte que son père voulait qu’il prenne de l’ex-périence en matière de sollicitations téléphoniques avec les ventesà l’interne, et aussi qu’il « s’habitue à s’asseoir en face des gens »quand il faut vendre à l’extérieur. Joseph J. s’acquitta de ces deuxmandats en travaillant dans le domaine des cartes de crédit, avantde venir travailler avec les Chevaliers.

L’agent général Joseph P. DiCalogero dans son bureau à l’agence qui porte sonnom, à Norwood, au Massachusetts.

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De la même façon, son frère aîné Matthew, 29 ans et membredu Conseil 4027 Methuen (Mass.), dit avoir subi une sorte « d’effetgravitationnel » en joignant les assurances des Chevaliers après avoirreçu son diplôme de l’école de gestion et travaillé dans le milieubancaire.

Peu après avoir commencé avec les Chevaliers, en 2013, Mat-thew a épousé Morgan, et il se réjouit depuis de savoir que sa car-rière lui permettra de nourrir sa famille.

Bien que Joseph B. DiCalogero soit officiellement retraité desChevaliers de Colomb depuis près de 20 ans, son épouse Marionet lui sont toujours actifs. Ainsi, ils ont récemment aidé leurs pe-tits-fils agents à préparer un envoi postal de plus de 3 000 enve-loppes, en août dernier.

« La boucle est bouclée », dit Joseph P.En protégeant l’avenir financier de familles de Chevaliers de Co-

lomb, les DiCalogero sont conscients de participer, aux côtés desautres agents d’assurances C de C, à un héritage plus grand encore.

Un héritage qui a commencé tout simplement, lorsque l’abbéMcGivney, alors jeune curé de l’église St. Mary, à New Haven, aconçu une fraternité fondée sur l’idée de venir en aide aux plus vul-nérables.

« Il est prodigieux, à mes yeux, de voir à quel point sa vision estnotre vision », indique Joseph P.

L’abbé McGivney n’imaginait probablement pas combien sa so-ciété de secours mutuel allait se développer, poursuit Joseph P. Au-jourd’hui membre du prestigieux palmarès Fortune 1000, l’Ordres’apprête à dépasser en 2015 les 100 milliards $ d’assurance en vi-gueur, et il détient toujours la meilleure note d’Amérique du Norden tant qu’assureur.

« C’est vraiment formidable, et qui plus est, ce bilan n’arrêterapas de s’améliorer », dit Joseph P.

« Nous n’en demeurons pas moins le secret le mieux gardé del’industrie, ajoute ce dernier. Les gens devraient mieux nousconnaître en tant qu’organisation, et tout ce que nous réalisons.Oubliez l’assurance, pour un instant. Rien que l’an dernier, nousavons fait don de 170 millions $ à des œuvres caritatives, et fourni130 millions d’heures de travail bénévole. C’est incroyable. »

« L’Ordre a une magnifique histoire à raconter, estime JosephP. Nous devons rencontrer encore plus de gens, pour justementpartager avec eux ce formidable héritage. »

Client de longue date, Rich O’Connell bénéficia de sa premièrepolice d’assurances des C de C lorsque son père en acheta une deJoseph B., au début des années 1960. Rich O’Connell a depuisacheté diverses polices au fil des années et toujours auprès des Di-Calogero, notamment à l’époque critique où il a lancé sa propreentreprise de génie civil.

Alors qu’il comparait différentes polices avant d’acheter lasienne, Rich rencontra un agent rattaché à une autre compagnie.Lorsque celui-ci lui demanda auprès de qui il était assuré présen-tement, Rich répondit qu’il était avec les Chevaliers de Colomb.La rencontre se termina alors abruptement, l’agent en questionremballant son matériel.

« Impossible pour moi de battre ces gars-là », s’est lamenté leconcurrent, raconte Rich O’Connell.

Difficile de penser que l’abbé McGivney ne sourirait pas, enentendant ça...

JUSTIN BELL, correspondant pour le National Catholic Regis-ter, travaille également pour la commission scolaire de Bostonainsi que pour la paroisse St. Mary of the Annunciation, à Dan-vers, au Massachusetts. Il est membre du Conseil 539 Denver,au Colorado.

L’agent Matthew DiCalogero rencontre le client de longue date John Walsh, membre du Conseil 252 Norwood (Mass.) ainsi que la femme de ce dernier,Jaynellen, afin de discuter de leurs besoins en matière d’assurance.

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Le Sanctuaire national Saint-Jean-Paul-II, de Washington, aorganisé un ensemble d’activités, à l’occasion de la première

fête liturgique, le 22 octobre, commémorant sa canonisation enavril dernier. Les officiers suprêmes s’étaient joints à Mgr Miec-zysław Mokrzycki de Lviv, en Ukraine, et autres distingués invi-tés, à l’occasion de l’ouverture d’une exposition permanented’envergure mondiale traitant de la vie et des enseignements denouveau saint.

La fête a offert également aux pèlerins des occasions spécialespour prier, vénérer les reliques du saint et de visionner la présen-tation d’un documentaire produit par les Chevaliers : John PaulII in America : Uniting a Continent (Jean-Paul II en Amérique :unir un continent).

L’aumônier suprême, Mgr William E. Lori, archevêque de Bal-timore a présidé la messe du soir précédée d’une cérémonie d’inau-guration de la nouvelle exposition occupant 1486 m2 intitulée :« Un don d’amour : la vie de saint Jean-Paul II. »

« Ce soir, nous nous réunissons en Action de grâce et dans lajoie, à l’occasion de la première célébration de la fête de saint Jean-Paul  II  », a souligné l’aumônier suprême dans son homélie.« Notre joie est rehaussée du fait que nous voyons tout autour denous à quel point progresse ce sanctuaire qui porte son nom. Déjà,il est devenu lieu de pèlerinage, de prière et de dévotion, où nom-breuses sont les personnes qui viennent à la recherche de la puis-sante intercession de saint Jean-Paul II. »

Les officiers suprêmes, précédés par le Chevalier suprême, CarlA. Anderson, ainsi que le personnel du sanctuaire précédé du di-recteur général, Patrick E. Kelly, ont souhaité la bienvenue ausanctuaire à un bon nombre d’invités et de dignitaires spéciaux àl’occasion de ces activités. C’était la première visite au sanctuairede Mgr l’archevêque Mokrzycki, qui avait été au service de Jean-Paul II, comme secrétaire particulier, et ce, de 1996 jusqu’à la mortdu pape en 2005. En plus de concélébrer la messe, Mgr Mo-krzycki a présidé durant le chapelet de la Divine Miséricorde etlors d’une procession de la relique de saint Jean-Paul II.

Le reliquaire, comprenant une ampoule de verre contenant lesang du saint, sert de pièce maîtresse du sanctuaire et fut confiéaux Chevaliers de Colomb par le cardinal Stanisław Dziwisz, ar-

Exposition de

saintetéLe Sanctuaire national Saint-Jean-Paul-IIinaugure une exposition du témoignage du

Christ tout au long de la vie du pape

par l’équipe de rédaction de Columbia | photos de Matthew Barrick

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chevêque de Cracovie, en Pologne.Intervenant après la messe, Mgr Mokrzycki a dit : « Celui qui

nous rassemble c’est saint Jean-Paul II, qui continue de nous servirde modèle d’amour de Dieu, de ses commandements, de l’Évan-gile et de l’Église. »

Il a ajouté : « Je remercie les Chevaliers de Colomb d’avoir en-trepris une tâche si courageuse et je crois que grâce à ce sanctuaire,vous serez des serviteurs fidèles de l’enseignement de saint Jean-Paul II, aujourd’hui et à l’avenir. »

Le Chevalier suprême Anderson a d’abord annoncé l’initiative àl’occasion de son rapport annuel en août 2011, quatre mois avantla béatification de Jean-Paul II. Un sanctuaire consacré aux contri-butions de Jean-Paul II à l’Église et à la société serait situé sur lesite de l’ancien Centre culturel Jean-Paul II inauguré en 2001. Lecardinal Donald W. Wuerl, archevêque de Washington, a donnésa bénédiction à l’entreprise et déclarait qu’il serait un sanctuairede l’archidiocèse. En mars dernier, anticipant la canonisation unmois plus tard, il fut désigné sanctuaire national lors d’une réunionde la Conférence des évêques catholiques des États-Unis.

Au mois de mai, le pape François, par l’entremise du Secrétaired’État du Vatican, le cardinal Pietro Parolin, a exprimé l’espoirque « le sanctuaire ouvrirait ses portes aux innombrables membresdes fidèles en provenance des États-Unis et de l’étranger qui sesouviennent avec reconnaissance et affection de saint Jean-Paul II,et qui, avec confiance, recherche son intercession et son aide. »

Dans son homélie du 22 octobre, Mgr Lori a observé encore

que Jean-Paul II était particulièrement proche des Chevaliers deColomb.

« Nous pouvons maintenant transformer cet édifice de centrequ’il était en sanctuaire — un endroit de grâce et de sainteté, devérité et d’amour, dit-il, en vue de proclamer le message de sa vieet de son pontificat au sein de l’Église et devant le monde. »

La nouvelle exposition, qui marque la fin de la première phasedu sanctuaire, invite les pèlerins à circuler dans neuf galeries quisuivent la vie, le pontificat et les enseignements de saint Jean-PaulII. L’expérience multimédia comprend des objets fabriqués, des en-sembles audiovisuels et des expositions interactives attrayantes dansun cadre qui incite à la réflexion en profondeur concernant l’unedes figures intellectuelles, spirituelles et historiques du 20e siècle.

Conçue par Gallagher et associés, la nouvelle exposition est cen-trée à la fois sur les événements qui ont formé le pape et ceux quelui, à son tour, a influencés : depuis sa jeunesse dans la Pologneoccupée par les nazis, jusqu’à son ministère comme prêtre, évêqueet cardinal et son dynamique pontificat de 26 ans.

« Cette exposition est un authentique testament de la vie de saintJean-Paul II et elle aurait trois objectifs », a noté Mgr Mokrzycki.« D’abord, de protéger : en sécurisant et systématisant les articlesrelevant de la vie du saint. Ensuite, d’instruire au moyen d’un pro-gramme culturel, scientifique et éducatif, permettant aux visiteursd’en apprendre quant à la personne de Jean-Paul II et ses enseigne-ments. Enfin, et de façon plus importante encore, pour mettre enévidence la beauté d’une vie vécue selon l’Évangile. »♦

De gauche à droite : le directeur général Patrick E. Kelly, l’aumônier suprême Mgr William E. Lori, archevêque de Baltimore, le Chevalier suprêmeCarl A. Anderson, Mgr Mieczysław Mokrzycki, archevêque de Lviv, en Ukraine, Mgr Stefan Soroka, archevêque ukrainien de Philadelphie, et leDéputé Chevalier suprême Logan Ludwig, participant à une cérémonie d’inauguration d’une nouvelle exposition au Sanctuaire national Saint Jean-Paul II, le 22 octobre.

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À droite : Mgr Mokrzycki bénit l’entrée de l’exposition,une réplique de la Porte sainte de la basilique St-Pierre,accompagné de Mgr Lori, archevêque de Baltimore et duChevalier suprême, Anderson. • L’exposition considérablemet en valeur des thèmes clés tirés de la vie de saint Jean-Paul II et de son pontificat, y compris sa dévotion mariale(ci-haut), des voyages en divers pays, y compris les Jour-nées mondiales de la jeunesse (ci-dessous) et les nombreuxsaints et saintes et bienheureux et bienheureuses qu’il acanonisés et béatifiés (ci-dessous à droite).

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Pendant plus de six mois, notre ville d’Alep, dans le secteurnord-ouest de la Syrie, a souffert de pénurie d’eau potable,

tandis que les services d’électricité et de téléphone ont été inter-rompus régulièrement. Le Jeudi Saint, 17 avril, la ville fut lethéâtre d’assauts terribles, et les résidents, effrayés par les bom-bardements, n’ont pu quitter leurs demeures pour se rendre à lamesse. L’été dernier, Alep fut assiégée et coupée du reste dumonde pendant plus de dix semaines.

Nous pouvons à peine faire le bilan des souffrances et des dif-ficultés que la population d’Alep a dû endurer pendant cette pé-riode difficile qui a commencé il y a trois ans et demi. Ce qui acommencé par un mouvement de contestation paisible s’esttransformé en une guerre civile et une invasion étrangère.

Certes, Alep n’est pas la seule ville à souffrir au sein de ce paysancien, où saint Paul fut appelé sur la route de Damas à être« l’instrument de choix » de Jésus et le défenseur infatigable del’Église (cf. Actes 9,15). J’aimerais surtout attirer votre attentionsur le sort des chrétiens qui sont pris entre les deux feux de laviolence et les conséquences qui en émaneront pour l’avenir decette région.

Ce qui compte le plus pour l’Église, c’est que la paix soit restau-rée dès que possible pour que soit instaurée une démocratie nonconfessionnelle. Ainsi, tous les Syriens, y compris ceux des nom-breuses minorités, auront la garantie de la liberté religieuse néces-saire pour vivre où ils sont nés et où leurs ancêtres sont inhumés.

TRAGÉDIE INEXPRIMABLELes Américains sont fort au courant des exécutions sauvages desjournalistes James Foley, en août, et Steven Sotloff, en septem-bre. Quelques jours seulement après l’assassinat de son fils,Diane Foley s’exprimait ainsi : « Nous n’avons jamais été aussifiers de notre fils, Jim. Il a offert sa vie en essayant d’exposer aumonde entier les souffrances du peuple syrien. »

Peut-être avez-vous entendu parler de l’exécution du père jé-suite Fran van der Lugt, le 7 avril dans l’ancienne ville de Homs.Défenseur ardent et brillant du dialogue œcuménique de Syriependant 40 ans qui était devenu un symbole de l’amitié entrechrétiens et musulmans, le père Van der Lugt choisit de demeu-rer sur place malgré les dangers toujours éminents. Sa morts’avère un dur coup pour nous en Syrie, mais ce n’est ni le pre-mier ni le seul.

Lorsque nous pensons aux victimes chrétiennes innocentes,nous pouvons mentionner, sans exagérer, plusieurs milliers demorts, dont plusieurs, des martyrs. Nous connaissons au moinsdix prêtres assassinés. Le sort d’autres prêtres et évêques qui fu-rent enlevés est toujours inconnu.

L’ancien village de Ma’loula, refuge pour chrétiens depuisl’époque des persécutions romaines, a subi de nombreux assauts.En vue de terroriser la population encore davantage, le jihad ya saccagé églises et couvents et capturé 12 religieuses en 2013.

Les images déchirantes qui nous viennent sont les plus inima-ginables du 21e siècle. Elles reflètent les souffrances indescripti-bles des centaines de milliers de familles endeuillées, des millionsde réfugiés et de tous ceux et celles qui sont demeurés dans leursfoyers et qui s’efforcent jour et nuit à trouver de la nourriturepour leurs enfants. Il n’y a pas si longtemps, la Syrie était unpays plutôt tranquille et sécuritaire. Les chrétiens y vivaient enpaix au sein d’une population pluraliste aux côtés d’une majoritémusulmane tolérante et même bienveillante. Mais cette guerreinhumaine ne laisse rien sur ses traces, de sorte que prévaut unetragédie qui est en train d’anéantir ce pays.

Aujourd’hui, tout a changé considérablement. Le mouvementde contestation qui a commencé paisiblement s’est transforméen révolte armée qui a répandu terreur et insécurité par tout lepays. Les gens ont peur de sortir de leurs demeures; ils évitentde s’éloigner de leurs villes et de leurs villages, ou s’y risquentseulement pour déménager dans d’autres régions où ils espèrenttrouver refuge. Dans des zones périlleuses comme Alep et les vil-lages près de la Turquie, il y a des ravisseurs, des tireurs embus-qués et des gangs armés qui subjuguent la population civile dansles secteurs où l’armée est absente.

VICTIMES D’INVASIONJe ne sais pas si la communauté internationale a officiellementdéclaré Alep « zone sinistrée », mais je sais fort bien qu’au planhumain et matériel, elle l’est devenue. Après des années de guerreinsensée, les citoyens de cette grande et belle ville, forte de ses7000 ans d’histoire et de culture, se trouvent face à une situationdésespérée. La prospérité dont Alep jouissait jadis a disparu.D’innombrables assauts ont détruit ses manufactures et son in-dustrie florissante, ses institutions sociales et administratives, sonespace commercial et son souk (marché) célèbre, ses résidences

Au milieu de violentes persécutions et de bouleversements sociaux, les chrétiens de Syrie luttent pour la paix dans leur pays d’origine

par Mgr Jean-Clément Jeanbart, archevêque

Souffrance et espoirface au terrorisme

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antiques, ses écoles et ses hôpitaux. La ruine d’Alep signifie quela Syrie a perdu une source majeure de sa croissance économiqueet sociale, et que d’autres villes ont subi un semblable malheur.La population arabe chrétienne surtout se trouve en danger.

Cette période d’importants changements pourrait s’avérer uncoup fatal porté à notre présence et celle de notre mission apos-tolique dans la région, présence qui remonte au début de lachrétienté.Près de quatre ans après ses débuts, nous avons de plus en plus

de preuves que cette révolution n’est pas un mouvement instiguépar les citoyens syriens en quête de liberté et d’une vie meilleure,mais plutôt à la suite d’une invasion plus terrible encore quecelle des Huns au 5e siècle, et celle des Mongols au Moyen-âge.Il s’agit d’une guerre de destruction instiguée par des nationsqui, profitant des troubles existant dans certaines régions de laSyrie pour fomenter une guerre fraternelle dans laquelle ils ontintroduit des armes, de l’argent et des milliers de membres dujihad et des mercenaires, même que des milliers de terroristeseuropéens se sont joints à eux.Face aux massacres d’innocents, aux enlèvements, au refus

d’engager le dialogue, ainsi qu’à la destruction massive, noussommes convaincus maintenant que cette insurrection n’a rienà voir avec la liberté et la démocratie. Si tel était le cas, l’Égliseaurait été la première à se rallier au soulèvement et à se rallieraux chefs des gens qui demandaient des réformes cohérentes. Au

contraire, nous nous sommes concentrés sur un appel à mettrefin au conflit armé et à engager le dialogue afin de trouver unesolution mettant fin au conflit armé et à entreprendre un dia-logue en vue d’en arriver à une solution politique de cette crisequi a mis le pays à feu et à sang.

DES RAYONS D’ESPOIRLes patriarches du Moyen-Orient, ainsi que l’Assemblée géné-rale des évêques des pays du Moyen-Orient, ainsi que Sa Sain-teté le pape François n’ont pas cessé de faire appel à la prièredes croyants, au calme des belligérants et à la non-ingérence desnations.Personne ne peut oublier l’appel prophétique du Saint-Père à

l’Église entière de prendre part à une journée de jeûne et deprière, le 7 septembre 2013, face aux tensions croissantes com-prenant un assaut militaire possible de la part des États-Unis.Le Seigneur a entendu les prières de son Église! Il a épargné

le peuple de Syrie et a ouvert des sentiers de dialogue et récon-ciliation. Les pourparlers de Genève en ont été le premier sentier,et nous prions jour et nuit que celui-ci puisse atteindre son ob-jectif et faire appel à une autre rencontre en vue de promouvoirle dialogue entre les belligérants. Nous prions tous nos frèreschrétiens de se joindre à nous dans la prière pour que le proces-sus de paix réussisse et que la guerre prenne fin pour le plusgrand bien de toute la Syrie.

Un Syrien transporte deux fillettes couvertes de poussière peu après l’attaque aérienne qui a frappé la ville d’Alep, le 9 juillet.

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Il est évident que la guerre civile qui a cours en Syrie débor-dera dans les territoires avoisinants si le conflit se poursuit im-punément. Malheureusement, nous percevons chaque jour quetelle est la situation. Vous pouvez imaginer la situation cruellede l’avenir et les conséquences qu’en subiraient les communautéschrétiennes des pays avoisinants dans une telle éventualité.

Je suis donc convaincu que notre première tâche doit êtreorientée sur la lutte pour la paix dans notre pays et notre ré-gion. Dans son message de la Journée mondiale de la paix, enjanvier dernier, le pape François soulignait : « C’est seulementlorsque la politique et l’économie sont ouvertes à se mouvoirdans l’espace garanti par celui qui aime chaque homme etchaque femme, qu’ils en arriveront à un ordre fondé sur l’espritauthentique de la charité fraternelle et qu’ils deviendront desinstruments efficaces du développement et de la paix del’homme intégral. »

Reconnaissant ce que notre Saint-Père a appelé « la dimensiontranscendante de l’homme », les chrétiens désirent un systèmepolitique qui permet à tous les citoyens de vivre en paix et departiciper à la vie publique. Nous savons qu’il s’agit d’une tâcheardue et difficile, mais nous, les chrétiens, savons également quele Seigneur n’abandonne jamais ses enfants.

Ainsi, espérons-nous avec impatience le grand jour où ceCalvaire qu’endure notre pays sera terminé. Et nous prions ar-demment pour que nos fidèles puissent retourner au travail età leurs vies normales, dans une atmosphère de sécurité, de sé-

rénité et d’entente mutuelle entre tous les citoyens de ce paystant aimé.♦

LE MÉTROPOLITE JEAN-CLÉMENT JEANBART est ar-chevêque d’Alep, en Syrie (Église grecque melkite catholique),la ville où il est né également. Ce texte fut adapté d’une allocu-tion qu’il a prononcée à l’université Fordham à New York, le26 septembre et publiée avec autorisation.

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Un prêtre examine les dommages à l’intérieur d’une église à Homs, en Syrie, le 13 mai.

• Le Fonds d’aide humanitaire des Chevaliers de Co-lomb pour les réfugiés chrétiens a recueilli jusqu’ici plusde 2,5 millions $ au profit des persécutés en Irak et dansles régions voisines. Les personnes intéressées à soutenirl’aide peuvent contribuer au fonds d’aide humanitairedes C de C en se rendant à www.kofc.org/Irak ou en en-voyant un chèque ou mandat postal à : Fonds des C deC pour les réfugiés chrétiens, Charité des Chevaliers deColomb, P.O. Box 1966, New Haven, CT 06509-1966,USA/ÉTATS-UNIS D’AMÉRIQUE. • Le projet De la nourriture pour la Syrie, lancé l’an der-nier par le Conseil 15045 Jesus the King, à Markham, enOntario, en collaboration avec le Patriarcat melkite-ca-tholique de Syrie, a permis de distribuer de la nourritureet des fournitures médicales à plus de 1500 familles. Pourcontribuer vous aussi, rendez-vous à foodforsyria.org.

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DES PÈRES POUR BIEN FAIRE

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RETROUVEZ D’AUTRES ARTICLES ET RESSOURCES POUR LES HOMMES CATHOLIQUES ET LEURS FAMILLES À PERESPOURBIENFAIRE.ORG

Au cours de diverses entrevues, le pape a vanté au moins troisfilms qui ont joué sur ses perceptions tant morales que spi-

rituelles : le chef-d’œuvre néoréaliste de Roberto Rosselini quise passe durant la Seconde Guerre mondiale, Rome, ville ouverte(1945) ; La Strada (1954), le classique de Federico Fellini ; et lebijou danois qu’est Le Festin de Babette (1988).Les trois œuvres font partie de la liste vaticane de 45 « grands

films » — établie en 1995 à l’occasion du centenaire de l’inven-tion du cinéma. Et chacune, à sa façon,illustre l’une des thèmes fondateurs dela papauté de François : l’importanced’aller à la rencontre d’autrui. Commeil l’écrivait dans son exhortation apos-tolique Evangelii Gaudium (La joie del’Évangile), « Chaque fois que nous ren-controns un être humain dans l’amour,nous [découvrons] quelque chose denouveau de Dieu » (272).Dans Rome, ville ouverte, Aldo Fabrizi

joue le rôle d’un prêtre catholique hé-roïque et résistant, Don Pietro, ouvertet compatissant à l’égard d’autrui dansun contexte où cohabitent les occupantsnazis et leurs opposants.Berger qui porte « l’odeur de ses bre-

bis » et qui ne craint pas « d’aller vers lespériphéries » — pour emprunter deuxmémorables expressions du pape Fran-çois — , Don Pietro va à la rencontrede ceux rejetés par la société. Parmiceux-ci, Pina, femme animée d’une foi sincère malgré ses défautssur le plan moral, ainsi que son fiancé, Francesco, un athée res-pectable traqué par les nazis.À un certain moment, un officier SS essaie de forcer Don

Pietro à trahir l’un des camarades résistants de Francesco, sug-gérant sournoisement que tous les athées sont aussi, par défini-tion, des ennemis de l’Église. Le prêtre alors de répliquer : « J’oseplutôt croire que quiconque lutte pour la justice et la libertémarche sur les traces du Seigneur... »

La Strada met en scène un autre type d’improbable alliance— celle entre Zampanò, un rustre costaud interprété par An-thony Quinn, et la gentille Gelsomina, jouée par GiulettaMasina.Zampanò, une brute violente aux basses ambitions, se voit

transformé par sa rencontre avec l’humble Gelsomina, qui il-

lustre parfaitement il poverello (« le petit pauvre » ) ou le jongleurde Dieu, des désignations souvent associées à saint Françoisd’Assise, dont s’est inspiré le Saint-Père actuel en choisissantson nom.Mais le film qui restitue le plus brillamment la puissance

transformatrice d’une authentique rencontre personnelle estpeut-être Le Festin de Babette, une parabole réalisée par GabrielAxel et dans lequel le personnage qui a donné son nom au film,

une réfugiée française et ex-chef de cui-sine, prépare un banquet pour une pe-tite congrégation chrétienne déclinante,dans un village isolé du Danemark, au19e siècle. Le souper, avec ses 12 convives, a des

accents eucharistiques, tandis qued’anciennes querelles sont aplaniesgrâce à ses effets salutaires. Au-delà desnuances sacramentelles propres au fes-tin, le film fait écho à d’autres thèmeschers au pape François : le pardon, laréceptivité à la joie procurée par Dieu,la communauté et l’abnégation, sym-bolisée par Babette qui sacrifie sontemps et son talent.Chacun de ces films met en scène des

personnages blessés ainsi que des pé-cheurs qui font sans l’ombre d’un douteécho à la compréhension qu’a le papeFrançois de l’Église, qu’il compare à unhôpital de campagne après la bataille.

Dans Evangelii Gaudium, le pape François explique qu’ilne se lasse jamais de reprendre les mots de Deus Caritas Est,la première encyclique de Benoît XVI : « À l’origine du faitd’être chrétien, il n’y a pas une décision éthique ou unegrande idée, mais la rencontre avec un événement, avec unePersonne, qui donne à la vie un nouvel horizon et par là sonorientation décisive » (1). Une vieille maxime jésuite parle de « trouver Dieu en toutes

choses ». Pour le pape François, cela signifie utiliser tous lesmoyens — y compris le cinéma — pour encourager une tellerencontre avec le Christ.♦

DAVID DICERTO, un critique catholique de cinéma, co-anime l’émission Reel Faith sur le réseau télévisé NetNY, parrainépar le diocèse de Brooklyn, à New York.

Le cinéma de FrançoisLes films préférés du Saint-Père témoignent du pouvoir spirituel et

transformateur des relations humaines

par David DiCerto

Le festin de Babette (Danemark, 1988)est l’un des films préférés du pape François.

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CONSTRUIRE L’EGLISE DOMESTIQUE

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Projet spécial de NoëlFaites entrer le miracle de la naissance du Christ dans votre

maison en faisant ensemble une crèche spéciale. En famille,élaborez une crèche de Bethléem. Pendant l’Avent, deman-dez aux membres de la famille de déposer une figurine dif-férente dans la mangeoire et de méditer sur la significationde ce lieu humble, où Dieu s’est fait homme.

Projet de prièrePrier ensemble en famille est un excellent moyen de dé-

couvrir la présence de Dieu dans notre vie quotidienne. Bienqu’il existe plusieurs façons de prier, utiliser la Bible commele centre du temps de prière de la famille peut être fructueuxet instructif pour tout le monde.

• Placez une Bible dans le coin de prière de votre famille. • Réunissez-vous en famille et commencez par une prière

pour le Saint-Esprit, demandez conseils et à comprendre laparole de Dieu.

• Lisez l’Évangile du dimanche à voix haute. • Le père et la mère devraient dire quelques mots sur le

passage. • Terminez par une prière d’action de grâce pour le don

de la parole de Dieu.

Psaume du mois (Psaume 84)Chaque dimanche du mois, priez le psaume du

mois dans le coin de prière de la famille. Le dernierdimanche du mois, discutez en famille du verset quia le plus marqué chaque proche.

Que tes demeures sont aimables, Eternel des armées!Mon âme soupire et languit après les parvis de l’Eternel, Mon cœur et ma chair poussent des cris vers le Dieu vivant.Le passereau même trouve une maison, Et l’hirondelle un nid où elle dépose ses petits… Tes autels, Eternel des armées! Mon roi et mon Dieu!Heureux ceux qui habitent ta maison!Ils peuvent te célébrer encore.

La prière collective en famille est quelque chose de trèspuissant. Jésus nous a rappelé que là où deux ou trois per-sonnes sont assemblées en son nom, alors il est au milieud’elles (voir Mt 18.20). Il a également révélé que lorsquenous prions avec nos enfants, leurs anges voient continuelle-ment la face du Père (voir Mt 18.10).

La prière doit devenir une habitude, dans le quotidien denos familles. Même lorsque les enfants, petits-enfants, frères etsœurs, parents et grands-parents sont éloignés physiquement,ils peuvent tous prier les uns pour les autres. Lorsque la familleprie ensemble, un océan de grâce se déverse sur le monde.

Comme la famille qui prie ensemblereste ensemble, nous voulons apprendre à prier en famille.

Soirée cinémaLe film du mois de décembre : « Noël chez les Muppets ».

Avant le début du film, demandez aux familles de partagerdes photos de leur crèche.

Chantez à la maisonAve, Ave, Ave Maria

Les Saints et les Anges en chœurs glorieuxchantent vos louanges, O reine des cieux

Ave, Ave, Ave Maria. Ave, Ave, Ave Maria.O Vierge Marie à ce nom si doux

mon âme ravie chante à vos genouxAve, Ave, Ave Maria. Ave, Ave, Ave Maria.

Décembre

« BÂTIR L’ÉGLISE DOMESTIQUE : LA FAMILLE PLEINEMENT VIVANTE », L’INITIATIVE DES C DE C POUR LES FAMILLES, EN EST À SON DEUXIÈME MOIS.

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Méditation

Il est nécessaire que la prière de-vienne une habitude enracinée dansla vie quotidienne de chaque famille.La prière est action de grâce, louangeà Dieu, demande de pardon, suppli-cation et invocation. Sous chacune deces formes, la prière de la famille abeaucoup à dire à Dieu. — Saint JeanPaul II, Lettre aux familles (1994 ), 10

La Vierge Marie est reconnuecomme le meilleur modèle de l’Églisedans l’ordre de la foi, de la charité etla parfaite union au Christ » (Maria-lis cultus, n. 16). Entièrement dispo-nible au projet divin, elle donne auxcroyants un modèle parfait d’écouteet de docilité à la Parole de Dieu. Ellefait comprendre que le culte véritableconsiste à écouter cette Parole pour

l’assimiler et la mettre en pratique.Marie méditait en son cœur tout

ce qu’elle avait vu et entendu (cf. Lc2,19). Elle adhérait de toute son âmeaux mystères divins. Aujourd’hui, ellepousse les fidèles à être intimementliés au Christ et à coopérer par le donde leur vie au salut du monde. Mo-dèle de prière dans tous les épisodesde sa vie, elle enseigne aussi aux chré-tiens la prière de demande. À sonécole, l’Église apprend à implorer ledon de l’Esprit saint.Enfin, la Vierge est pour l’Église le

modèle de la participation au sacri-fice du Christ. Au pied de la Croix,elle fut associée au sacrifice de sonFils et elle encourage aujourd’hui en-core les chrétiens à offrir des sacrificesspirituels agréables à Dieu. — SaintJean Paul II, Audience Générale, 10septembre 1997

Questions pour susciter la réflexion

1. Pendant ma journée, quand pour-rais-je prendre une minute pour« nouer le contact » avec Dieu aumoyen de la prière, peut-être en luidemandant de l’aide, ou simplementen le remerciant de son amour et desa présence ?

2. Tout comme discuter peutconstruire une relation, les différentstypes de prières mentionnés ont tou-jours pour objectif de nous rappro-cher de Dieu. Quel type me fait leplus prendre conscience que Dieu estproche et fait partie de cette vie qu’ilm’a donnée ?

3. Comment est-ce que notre familleest touchée et façonnée par les prièrespour tous ses membres ?

Projet où tout le monde peut faire du bénévolat : Un célébration de NoëlDurant l’avent, les Conseils partout à travers l’Or-

dre organisent une célébration de Noël traditionnelleappelée « Posada ».Au 16e siècle, les missionnaires franciscains venus

d’Espagne ont fait connaître la « Posada » dans leNouveau Monde dans le but exprès de faire adopterleur foi. La tradition, toujours populaire dans le sud-ouest des États-Unis ainsi que dans toute l’Amériquelatine.La célébration consiste en une prière, une pièce de

théâtre ainsi que des réjouissances pour les familles,des paroisses et des communautés dans leur ensem-ble. Enfants et adultes peuvent y participer conjoin-tement, de même que tous ceux et celles provenantd’horizons culturels différents.Un livret intitulé « Un Avent et une célébration de

Noël » (no 9898-E,S) donne toute l’information né-cessaire pour organiser une telle célébration de Noëldans votre paroisse, avec les familles du Conseil. Lelivret peut être lu et téléchargé à l’adresse kofc.org/posada, ou commandé auprès du Service des fourni-tures de l’Ordre.Votre Conseil peut également pourvoir aux besoins

des démunis en cette saison de Noël en demandantaux participants d’apporter un aliment non périssableou un jouet neuf non emballé, en guise de don.

Des membres d’un groupe jeunesse de la paroisse St. Dominic, à Swansea, auMassachusetts, jouent les rôles de Marie et Joseph à l’occasion d’une célébration« Posada » tenue en décembre 2013.

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POUR PLUS D’INFORMATION ET OBTENIR ÉGALEMENT LA LISTE COMPLÈTE DES MÉDITATIONS ETTHÈMES MENSUELS, ON SE RENDRA À KOFC.ORG/UN/FR/DOMESTIC-CHURCH.

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Les flocons de décembre virevoltent autour de l’église St. Domi-nic, à Swansea, au Massachusetts, alors que Marie et Joseph

s’apprêtent à partir en quête d’un endroit convenable où donnernaissance à l’enfant Jésus. En ce dimanche glacial, cette ville de bordde mer au sud de Boston ne ressemble peut-être pas à la Bethléemd’antan, mais un véritable esprit de Noël règne dans sa pittoresqueéglise et réchauffe les cœurs.

L’intrépide groupe de paroissiens célébrait ainsi la troisième « Po-sada » de Noël, un événement annuel organisé par le Conseil 3669Bishop James E. Cassidy. Les participants ont assisté à une repré-sentation traditionnelle d’origine hispanique commémorant laquête de Joseph et Marie pour une auberge, une « Posada ». Deuxélèves du secondaire jouaient les parents de Jésus, tandis que d’autresjeunes occupaient divers rôles secondaires.

Les paroissiens participants venaient aussi aider les sans-abri etles autres démunis, déposant de l’argent dans un panier après la re-présentation.

« Chaque année, il y a de plus en plus de monde », dit le GrandChevalier du Conseil 3669, Bill Bouchard. « Nos paroissiens don-nent de la nourriture et des costumes, et des gens provenant d’autresparoisses se joignent également à nous. »

La Posada est une tradition très ancienne qui remonte aux mis-sionnaires espagnols du 16e siècle, qui cherchaient alors à évangé-liser le Nouveau Monde. Depuis le lancement en 2011 de la« Posada » de Noël en tant que programme du Conseil suprême,les Conseils C de C à travers l’Amérique du Nord ont favorisé l’es-sor de cette tradition essentiellement hispanique et trouvé ainsi denouvelles façons de faire vivre, dans leurs communautés, la quêtede la Sainte Famille.

RENDRE LA FOI RÉELLE Les jeunes qui participent à la « Posada » de l’église St. Dominic ontété vêtus de costumes traditionnels rappelant ceux portés à l’époquedu Christ. Avec l’aide des autres comédiens et de membres de leursfamilles, ils ont soigneusement confectionné des chapeaux ainsi quedes tuniques afin d’évoquer le froid de la nuit dans le désert, queJoseph et sa femme enceinte ont dû endurer. Afin de faire écho à lapopularité de la « Posada » qui ne se dément pas en Amérique latine,les organisateurs ont donné une touche moderne à leur productionen faisant porter des sombreros et des ponchos colorés à certainsdes figurants.

Durant la représentation qui se déroule au centre paroissial St.Dominic, Marie et Joseph entament seuls leur périple, décrivantlentement des cercles autour de l’enceinte de la salle, serpentantparmi l’assistance en quête d’une auberge avec une chambre de libre.

À chaque arrêt, le couple repart bredouille. Sauf qu’au fur et à me-sure qu’ils plaident leur cause, de plus en plus de participants se joi-gnent à eux pour ce voyage qui les mènera à Bethléem, avec deslectures de la Bible et des chants ponctuant chacun de leurs arrêtsen route pour la crèche. Au moment où Marie et Joseph parvien-nent enfin à destination, juste devant l’autel, la congrégation en en-tier s’est jointe à la procession.

Selon le père Joseph Viveiros, curé de la paroisse St. Dominic etaumônier du Conseil 3669, la « Posada » est une « expérience reli-gieuse », et pas seulement une réactualisation ou une adaptationd’événements bibliques dans le but d’agrémenter une froide journéed’hiver.

« Nous essayons de rendre la foi plus réelle et plus concrète auxyeux de nos jeunes », dit le père Viveiros.

Ce dernier, qui s’est inspiré du programme institué par le Conseilsuprême, a d’abord invité en 2011 son Conseil à parrainer une Po-sada paroissiale. Dès le début, l’événement a été pensé afin d’égale-ment venir en aide aux plus démunis.

« La “Posada” évoque l’histoire de la Sainte Famille en quête d’unendroit où passer la nuit, explique le père Viveiros. Et si nous met-tons un panier pour recueillir les dons, ce doit être au profit dessans-abri, parce que tel était le sort de Joseph et Marie cette nuit-là— ils n’avaient pas de maison. »

À l’origine, le Conseil avait pensé recueillir des vêtements et descouvertures pendant l’événement — jusqu’à ce que le personnel dela société Saint-Vincent-de-Paul de Fall River, une ville située àproximité, explique que leurs bénéficiaires souhaiteraient davantagerecevoir des cartes-cadeaux pour se procurer de la nourriture durantla journée.

Si bien que l’an dernier, les membres du Conseil ont mis à profitl’argent collecté durant la « Posada », auquel s’est ajouté un don faitpar le Conseil, pour acheter 500$ en cartes-cadeaux. Un mois plustard, les Chevaliers se rendaient en personne distribuer les cartes aurefuge pour sans-abri de Fall River.

Selon le diacre Frank Lucca, un membre du Conseil responsabledu ministère auprès des jeunes dans la paroisse, les jeunes partici-pants se voient confier un maximum de responsabilités dans l’or-ganisation de la « Posada » annuelle, afin qu’ils constatent réellementcombien leurs efforts peuvent bénéficier à la communauté.

« Ils font partie de la paroisse, explique Frank Lucca. On ne lestraite pas différemment au prétexte qu’ils sont jeunes, comme auraitdit saint Timothée. »

Hannah Barlow, 15 ans, avait joué l’an dernier le rôle d’une desaubergistes de la « Posada » ; elle fait partie aujourd’hui du comitéjeunesse de la paroisse.

Avec la « Posada », les paroissiens ont la chance de célébrer la naissance du Christ et de ne pas oublier les pauvres

par Rick Snizek

Le voyage jusqu’à la crèche

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« Nous aidons la communauté à se sensibiliser davantage à la causedes sans-abri, dit-elle. Ces gens sont dépourvus de tout. Ils doiventaller chaque jour dans des soupes populaires pour se nourrir. »

UN CADEAU DU CIELUn matin ensoleillé de décembre, à près de 3 000 kilomètres ausud-ouest de là, à Austin, au Texas, la cathédrale St. Mary tenait l’andernier sa propre célébration « Posada », avec l’appui du Conseil14055 St. Mary Cathedral. Au gymnase du Donahue Center, ad-jacent à la cathédrale, des élèves en éducation religieuse du primaireet du secondaire fréquentant l’école catholique voisine se sont ras-semblés en compagnie de paroissiens pour cet événement spécial.

Dans cette version jouée à Austin de la « Posada », des animauxvivants provenant d’une ferme locale, y compris des ânes, des chè-vres et des agneaux, forment une véritable ménagerie biblique. Deslectures et des chants se déroulent par ailleurs en plusieurs langues.

La « Posada » a lieu depuis trois ans à la cathédrale St. Mary grâceaux efforts déployés par le diacre Guadalupe Rodriguez Jr, membredu Conseil 14055 Austin et codirecteur du ministère diaconal ausein du diocèse d’Austin. À l’instar du père Viveiros au Massachu-setts, le diacre Rodriguez voit dans la « Posada » l’occasion de mon-trer aux enfants qui assistent à l’événement une expression concrètede la charité.

« Environ 80 pour cent d’entre eux viennent de quartiers déshé-rités et leurs parents sont pauvres », précise le diacre.

Beaucoup de paroissiens, que le diacre Rodriguez connaît per-sonnellement en raison de son engagement dans l’éducation reli-gieuse, ont immigré en provenance du Mexique. Bien qu’ilstrouvent du travail pour subvenir aux besoins de leurs familles,bien peu ont de l’argent supplémentaire pour acheter des cadeauxde Noël.

Pour y remédier, le membre du Conseil Frank Fuentes y estallé d’un important don de jouets à distribuer durant l’événementannuel.

Alors que la représentation tire à sa fin, les mages approchenten provenance de l’Est. Les trois Rois qui entrent alors en scènesont en fait des Chevaliers apportant des cadeaux pour les enfantsprésents dans la salle, qui ont été jusqu’à 350 ces deux dernièresannées.

« Les enfants en ont le cœur tout remué, dit le diacre Rodriguez.On voit les étoiles briller dans leurs yeux. »

Le diacre Rodriguez, qui se souvient avec émotion avoir lui-même assisté à la « Posada » au sud du Texas dans sa jeunesse, espèrejustement que les enfants d’aujourd’hui poursuivront la tradition,quand ils seront grands.

En appuyant les paroisses et en encourageant des actions carita-tives durant le temps de Noël, les Chevaliers ont pu constater queles célébrations « Posada » galvanisaient également leurs propresConseils. Au Massachusetts par exemple, le Conseil 3669 a constatéune augmentation de son nombre de membres depuis que l’événe-ment annuel a lieu.

Cela a aussi laissé une impression durable sur les jeunes gensqui participent, et notamment chez ceux qui ont, depuis, adhéréà l’Ordre.

« J’ai grandi dans un environnement catholique et dès mon plusjeune âge, j’ai été sensibilisé au besoin d’aider les démunis », souligneAndrew Jacome, 20 ans, étudiant à l’université UMass Dartmouthet le plus jeune membre du Conseil 3669. « Voilà quelque choseque j’ai toujours admiré, chez les Chevaliers ».♦

RICk SNIzEk est rédacteur en chef du Rhode Island Catholic,le journal du diocèse de Providence, au Rhode Island.

Le 15 décembre 2013 des jeunes, suivis par trois Chevaliers interprétant le rôle des Rois Mages, participent le à une « Posada » annuelle enl’école St. Mary’s Cathedral, à Austin, au Texas.

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APPEL AUX DONSLe conseil 13040 BishopMcCarthy de Grand Forks,en Colombie Britannique, adonné 300$ à BoundaryCommunity Hospice, àBoundary Community FoodBank et aux Olympiques spé-ciaux de Grand Forks. Lesmembres du conseil ontvendu des billets pour la cam-pagne de charité afin de réu-nir des fonds pour ces dons.

AU SOUTIEN DES VOCATIONS

Le conseil 6504 East Hano-ver (New Jersey), a remis undon en argent à Alex Nevitt,un paroissien local et mem-bre du conseil qui fait desétudes pour devenir prêtre.De même, le conseil 7978Perrysburg (Ohio) a fait donde 4 800 $ pour venir enaide aux séminaristes du dio-cèse de Toledo. Le conseilapporte son soutien aux sé-minaristes tous les ans et il apu considérablement aug-

menter ses dons grâce à unecampagne de collecte defonds réussie.

COLLABORATION DE BÉNÉVOLES

Le conseil 13848 St. Irene deCarlisle, au Massachussetts,collabore avec le Lazarus HouseEmergency Shelter de Law-rence, où le conseil prépare etsert un repas mensuel pour lessans-abri du refuge. Le conseila servi son premier souper enoctobre 2013 et on peut trou-ver au menu des spaghettis auxboulettes de viande, du jam-bon rôti et de la nourriturechinoise. Pendant ce temps, leconseil 560 St. Paul the Apos-tle de Muncie, dans l’Indiana,commençait une collaborationmensuelle avec Harvest SoupKitchen. Les Chevaliers prépa-rent en moyenne 100 sacsrepas pour les distribuer auxplus démunis. Chaque saccontient un sandwich, deschips, un fruit, des carottes, unbiscuit et de l’eau.

SE REMETTRE EN MARCHE DE NOUVEAU

Le conseil 4030 Mother ofMercy de Baton Rouge, enLouisiane, a construit unerampe d’accès pour JamisonPorch, qui vit avec sa grand-mère, Dale Shirley. Porch estaveugle, malentendant etcantonné dans un fauteuilroulant. Shirley avait du malà faire entrer et sortir Jamisonde leur maison avant que leconseil ne construise cetterampe d’accès.

HÉROS RECONNUL’assemblée St. Padre Pio deLittleton, au Colorado, arendu les honneurs au Lt.Cpl. Patrick J. Hannon de lamarine américaine, qui fut lepremier habitant de Littletonà être tué pendant la guerredu Vietnam. L’assemblée amis une plaque en l’honneurd’Hannon à l’école catho-lique St. Mary, où il a fait sesétudes.

Reynolds Tagorda et MichaelMagaoay du conseil 14663St. John Apostle and Evan-gelist de Mililani, à Hawaï,posent une porte pour unprojet de construction « Ha-bitat pour l’humanité ». LesChevaliers se sont portés bé-névoles pour aider àconstruire deux maisonspour des familles à faible re-venu, offrant 75 heures detravail pour installer des éta-gères, la moquette, les sols,des placards et autres.

CHEVALIERS À L’ŒUVRE

CHEVALIERS L’ŒUVRE ÇÀ ET LÀ DANS L’ORDREÀ

Les membres du conseil13227 St. Michael the Ar-changel de Kailua-Kona, àHawaï, devant des cartonsde fruits qu’ils ont cueillis etlivrés aux banques alimen-taires locales. Le conseil acueilli 4300 livres de fruits etlégumes dans les vergers etjardins des résidents et lesont livrés aux programmeslocaux pour combattre lafaim. Pour des raisons d’en-treposage, les produits fraissont des denrées dont denombreuses banques ali-mentaires manquent, mêmesi les fruits et les légumes ontune place importante dansune alimentation équilibrée.

UNE ALIMENTATIONÉQUILIBRÉE

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CHEVALIERS À L’ŒUVRE

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les Bluejays de CreightonUniversity et les Cougars deChicago State. Grâce à la gé-nérosité des parrains, 21élèves de l’école secondaireont pu assister au match etbénéficier du transport gra-tuit et de sacs repas.

RASSEMBLEMENTPOUR PRIER LE ROSAIRE

Le conseil 11125 Cathedral ofthe Sacred Heart et le diocèsede Pensacola-Tallahassee, enFloride, ont organisé leur ras-semblement annuel pour prierle rosaire en l’honneur deMarie sous le nom de Notre-Dame de Fatima. Le conseil aprévu une rencontre d’uneheure comprenant un hymneà Marie, un discours d’ouver-ture prononcé par le GrandChevalier du conseil et uneprière du rosaire. Environ 200personnes étaient présentes.

ASSISTANCE MÉDICALE

Le conseil 10999 Notre-Dame-des-Laurentides (Qué-bec) a fait don de 11 680 $ au

MESSE FRATERNELLELe conseil 15268 St. Hedwigthe Queen de Rzeszow, enPologne, a parrainé unemesse solennelle à sa paroisseet a invité d’autres conseils dela région à y participer. Pen-dant la messe, les membresdu conseil ont entendu unehomélie sur l’éthos des « Che-valiers du Christ ». Ils se sontensuite réunis pour une col-lation après la liturgie et pouréchanger des idées sur les pro-grammes et les activités encommun.

SORTIE POUR VOIR UN MATCH DE BASKETBALL

Pour la troisième annéeconsécutive, le conseil 6249Onawa-Blencoe (Iowa), l’écolesecondaire West Monona, leclub des Kiwanis et FiestaFood coparrainent un voyageen autocar au Centre Centu-ryLink d’Omaha pour voirun match de basketball entre

profit d’une famille localedont la fille de trois ans a plu-sieurs problèmes de santé. LesChevaliers ont organisé unsouper et une vente aux en-chères auxquels ont participé250 personnes. La campagnede collecte de fonds viendraaider la famille à payer les dé-penses médicales.

FESTIVAL DU CRABELe conseil 9202 St. Josephthe Carpenter de Lincoln, enCalifornie, a organisé son 9efestival annuel du crabe à vo-lonté. Les écuyers du cercle5197 St. Joseph the Carpen-ter et le groupe des jeunes dela paroisse « Edge » ont servile souper qui comptait cinqplats dont une salade, unesoupe aux palourdes, despates aux crevettes à la sauceAlfredo, du crabe, des cre-vettes et un dessert. La foulede 400 personnes a aussi par-ticipé à une tombola de prixen argent et a dansé. Le festi-val annuel rapporte environ10 000$ et représente la col-lecte de fonds la plus impor-tante du conseil.

George Gemberling, Dan Biggins et Kip Noreen du conseil8596 Siena de Dundee, dans l’Illinois, devant la crèche queles membres du conseil ont dessinée, construite, peinte etofferte à la paroisse St. Catherine of Siena. La nouvellecrèche figurera parmi les statues de la crèche de l’église queles Chevaliers ont réparées et repeintes après plusieurs an-nées d’exposition aux éléments. Les membres du conseil ontégalement promis de déneiger la crèche et les statues pen-dant la saison de Noël.

Les membres du conseil1926 Thomas Aquinas et duconseil 15727 Sun Bowl,tous deux d’El Paso, auTexas, accompagnés deleurs familles, tirent un groscamion de pompiers lors dutir à la corde d’un camion depompiers des Olympiquesspéciaux à l’académie despompiers d’El Paso. La ren-contre annuelle encourageles membres de la commu-nauté et les groupes de ser-vices à former des équipespour voir qui pourra tirer uncamion de pompiers le plusloin et en moins de tempspossible. Les recettes de lajournée sont remises auxOlympiques spéciaux.

DES MANTEAUXPOUR LES MÔMES

Les familles défavori-sées n’ont plus besoinde s’inquiéter pendantles mois d’hiver froidsgrâce en grande partieau programme des Che-valier de Colomb Desmanteaux pour lesmômes . Voici quelquesconseils qui aident lesjeunes à rester chaudpendant l’hiver :

• Le conseil 14716 St.David the King de WestWindsor, dans le NewJersey, a distribué huitcartons de manteauxaux organismes de ser-vice communautaires deTrenton et à un foyer detransition.

• Le conseil 8086 OurLady of Hope de PortOrange, en Floride, adistribué 86 manteaux àla Mission Notre Damede Guadalupe de Wah-neta et 86 manteaux àl’école primaire West-side.

• Le conseil 3026 BelleVernon (Pennsylvanie) adonné 24 manteauxneufs au district scolairede Yough.

• Le conseil 6904 Eliza-beth Ann Seton-Whip-pany (New Jersey) adonné 48 manteaux auCentre communautaireFather English de Pater-son.

• Le conseil 13417 St.Lawrence the Martyr deToronto a donné desmanteaux aux élèves del’école St. Lawrence etaux clients de la Sociétéde Saint-Vincent-de-Paul.

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CHEVALIERS À L’ŒUVRE

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Le Grand Chevalier Rod Gid-dens du conseil 1283 West-minster (Colombie-Britannique)reçoit la première bénédictiondu Père Nick Meisl, nouvelle-ment ordonné. Le Père Meisl aété ordonné prêtre auprès del’archidiocèse de Vancouver.Le conseil a soutenu le PèreWeisl financièrement et spiri-tuellement pendant toutes sesannées au séminaire.

roisse qui seront emménagéesen bureaux.

ROBES POUR SERVANTS

Le conseil 1738 Cranston(Rhodes Island) a fait don denouvelles robes pour chacundes servants d’autel à l’égliseSt. Matthew.

QUE PAPA CONTINUE À JOUER Le conseil 7784 Don Bosco deNewton, dans le New Jersey, aparrainé deux événements auprofit de la campagne Quepapa continue à jouer de lafondation du cancer de laprostate. Les Chevaliers ontorganisé une collecte de fondssur deux jours dans un restau-rant ainsi qu’une soirée de jeude quilles au Sparta Lanes. Lesdeux activités ont rapportéplus de 1700$.

APPAREIL D’ÉCHOGRAPHIE

PORTABLELe conseil 4420 ImmaculateHeart Of Mary d’Hapeville,en Géorgie, a collecté 7200$

TROUSSE DE CÉLÉBRATION

Le conseil 11729 Holy Re-deemer de Pickering, en On-tario, a offert au Père ColmanNgulla Mruma, administra-teur de la paroisse Holy Re-deemer, une nouvelle troussede célébration. La troussepermettra au Père Mruma detransporter son calice et sapatène quand il offrira lamesse dans différents lieux dela région.

CASEY’S HELPERS Le conseil 586 Cumberland(Maryland) gère un pro-gramme, Casey’s Helpers, quipropose de faire bénévole-ment des petits travaux ausein de la communauté. LesChevaliers se réunissent unefois par semaine pour effec-tuer des travaux comme ton-dre la pelouse et réparer desmaisons pour les personnesqui ne peuvent pas le faireelles-mêmes. Récemment, lesChevaliers ont aidé à rénoverd’anciennes classes de la pa-

diner, des présentationsétaient proposées par desgroupes pro-vie et par GulfCoast Storks, une unité mo-bile offrait des écographiesgratuites ainsi que des tests degrossesse, des recommanda-tions et des conseils gratuits.

PEINTURE DE CHAMBRES

Le conseil 10504 Our Ladyof Mercy de Winston-Salem,en Caroline du Nord, a peint14 chambres, plus les pla-cards, dans un centre géré parRoom at the Inn, une asso-ciation pro-vie de Greens-boro qui offre un soutien etun abri à des femmes qui fontface à une grossesse non dési-rée et qui ont choisi d’avoirleurs bébés.

CADEAUX DE DRAPEAUX

Le conseil 4425 St. Pius X deWilmington, Delaware, adonné en cadeaux à l’écoleprimaire St. Anthony dePadua un drapeau italienpour remplacer celui qui étaitabimé à l’école, ainsi qu’undrapeau de l’État de Dela-ware, un drapeau du Vaticanet un drapeau des Chevaliersde Colomb.

EN SOUVENIR D’UNE HÉROÏNE

Le conseil 1345 St. John deBergenfield, dans le New Jer-sey, a parrainé une collecte defonds pour Lorraine Riordan-Mooney, une paroissienne delongue date de l’église St.Mary et amie du conseil.Riordan-Mooney est décédéeà la suite d’une longue ba-taille contre le cancer du pan-créas. Pour la soirée, lesChevaliers ont cuisiné despâtes, proposé plusieurs tom-bolas, de la musique et desprix de présence. Plus de 440personnes étaient présentes etla soirée a rapporté 17 500$qui serviront à payer une par-tie des soins médicaux deRiordan-Mooney.

pour aider à financer le coûtd’exploitation d’un nouvelappareil d’échographie por-table géré par la cliniqued’aide à la grossesse. L’appa-reil portable se déplace danstoute l’agglomération d’At-lanta, permettant ainsi auxfutures mères de voir leursbébés grâce à la technologiedes ultrasons et proposer dessolutions de rechange àl’avortement.

DES BIBLES POURLES ÉTUDIANTS

Suite à la demande du dépar-tement d’instruction reli-gieuse d’une paroisse locale,le conseil 9629 St. Jude deHighlands, au Texas, a faitdon de 1 083 $ pour l’achatde nouvelles bibles pour lesétudiants.

CÉLÉBRER LA VIELe conseil 7997 North Port(Floride) a organisé un dinerintitulé Célébrons la vie, au-quel plus de 200 paroissienset autres associations chré-tiennes des environs de Ve-nice ont participé. Lors du

AVANT ET APRÈSGiuseppe Peritore du conseil3881 Marian d’Oakville, enOntario, aux côtés de sonépouse Rita et de leurs deuxfilles Anyssa et Celestia, po-sent pour les photos « avant »et « après » quand ils se sontfait couper les cheveux auprofit d’Angel Hair for Kids.Peritone a fait couper ses che-veux trois fois au profit d’asso-ciations caritatives qui offrentdes perruques aux enfants quisouffrent de brulures, du can-cer ou d’autres maladies.Cette fois, les Peritone en ontfait une affaire de famille. Leconseil 3881 a soutenu l’événement en parrainant les donneurset en imprimant les programmes de l’événement et des certifi-cats de participation, en filmant la journée et en achetant des t-shirts et des cadeaux de remerciement pour chaque donneur.Une garde d’honneur de l’assemblée Bishop Paul F. Reding aescorté les donneurs à l’évènement qui a récolté près de 100queues de cheval et environ 4200$ en parrainage.

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CHEVALIERS À L’ŒUVRE

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le Club lions de Miesville, auservice d’incendie et de se-cours de Miesville et les pom-piers de Hastings pouracheter deux nouveaux défi-brillateurs automatisés ex-ternes pour la ville deVermillion. Les deux appa-reils ont été installés dans uneécole catholique locale etdans le sous-sol d’une églisecatholique proche.

SOUTIEN AU MONASTÈRE

Le monastère Christ the Bri-degroom a demandé auconseil 3304 Geauga de Char-don de venir l’aider à nettoyerune petite maison et à démolirune cabane sur la propriété dumonastère. Les religieuses vou-laient emménager la maisonen lieu de retraite et la cabaneétait considérée dangereuse.Les Chevaliers ont nettoyé leterrain et rempli une benne àordures de 40 pieds de long.Ensuite, les sœurs ont servi auxmembres du conseil du choufarci et de la purée de pommesde terre pour le diner.

BONS REMÈDESLe conseil 821 Father JohnG. Seyfried de Kings Park,dans l’état de New York, avec

PROJECTION DE FILMLe conseil 11671 St. Philipthe Apostle de Clifton, dansle New Jersey, le conseil 262Perez de Passaic, ainsi que lacompagnie d’éclaireuses deSt. Philip, ont assisté à la pro-jection de Gimme Shelter, unfilm inspiré d’une histoirevraie dans lequel une jeunefemme est sans-abri et en-ceinte. Des représentants deSeveral Sources Shelter, uncentre de grossesse pro-vie,étaient également présents àla projection.

TRANSPORT DE MEUBLES

Quand la friperie St-Vincent-de-Paul de Durand, dans leWisconsin, avait du mal à pla-nifier des livraisons et des col-lectes de meubles régulières,elle s’est adressée au conseil2422. Ces derniers mois, leconseil aide la friperie à passerprendre les meubles achetéslors de ventes sur licitationdes environs. Les meublessont ensuite vendus à la fripe-rie pour aider les pauvres.

INSTALLATION DE DAE

Le conseil 5199 Father Kae-sen de Vermillion, dans leMinnesota, s’est associé avec

les « Filles catholiques del’Amérique », ont parrainé unsouper spaghetti pour réunirdes fonds pour la familled’une jeune fille de 13 ans at-teinte de dystonie, un troubleneurologique rare du mouve-ment. La famille doit payerdes factures de soins médi-caux importantes pour cettemaladie incurable. Plus de800 membres de la commu-nauté et de la paroisse ont étéprésents, ce qui a rapportéenviron 30 000 $ au profit dela jeune fille et de sa famille.

SOULAGER LESSANS-ABRI

Le conseil 4727 Bishop W.Thomas Larkin de Jackson-ville, en Floride, a donné500$ au profit de Five StarVeterans Center, dont la mis-sion est d’offrir un logementde transition sûr et sécuriséaux anciens combattants dé-placés pour lutter contre l’iti-nérance des vétérans. Lecentre offre à ses résidents mi-litaires la dignité, la compas-sion et le respect qu’ilsméritent, tout en offrant unprogramme structuré Passe-port pour l’indépendance quiaide les anciens combattantsà se réintégrer dans la société.

PRÉCIEUSE REDÉCOUVERTE

Après la messe, le conseil7374 Draydon Valley (Al-berta) a distribué aux parois-siens de l’église St. Anthonydes exemplaires gratuits dulivre Redécouvrir le catholi-cisme.

SOUPER AU LOUP DE MER

Le conseil 13405 Our Ladyof Mount Carmel de Wind-sor, dans l’Ontario, a organiséun souper au loup de mer ettoutes les recettes ont été re-versées au nouveau centreOur Lady of GuadalupeHome, un refuge pourfemmes faisant face à unegrossesse non désirée. Lesmembres du conseil et leursconjointes ont préparé etservi 249 repas et le conseil aremis la somme de 1 875 $ aurefuge.

NOUVELLE CUISINIÈRE

Le conseil 1372 Lawrence(Kansas) a remplacé la vieillecuisinière à St. Conrad Friarypar une nouvelle donnée parle conseil.

LIVRAISON DE FAUTEUILS ROULANTS

Un mois après que la cliniquedes vétérans de Cape Coral,en Floride, avait demandé desfauteuils roulants pour mieuxservir ses patients, l’assembléeOur Lady of the Rosary deBonita Springs a offert 10fauteuils roulants à la cli-nique.

SOUTIEN À LA CHAPELLE

L’assemblée Christopher Co-lumbus de Wallingford, auConnecticut, a remis unchèque de 500 $ aux sœursFranciscaines de l’Eucharis-tie de Meriden. L’argentfinancera une nouvelle cha-pelle pour les membres del’Ordre.

Jose Alquicira du conseil 4771 Denton (Texas) répare la bar-rière autour de la propriété du membre Joe Pelzel. Pelzel, unancien combattant de la Seconde Guerre mondiale et de laguerre de Corée, est confiné au lit et est dépendant des soinsde son épouse. Quand son conseil s’est aperçu que la barrièreavait besoin d’être réparée, les membres se sont procurés toutde suite le matériel et ont effectué les réparations.

Les membres du conseil12853 St. Ignatius of Loyolade San Jose, en Californie,peignent des flèches de cir-culation sur l’allée de l’égliseHoly Family. Les Chevaliersont peint plusieurs signauxroutiers afin d’améliorer lasécurité des paroissiens etdes écoliers.

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OFFICIAL DEC. 1, 2014:To owners of Knights of Columbus insurance policies and persons

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I certify that the statements made by meabove are correct and complete. ALTON J. PELOWSKI, Editor 09/15/2014

(x) Has notchanged duringthe preceding12 months.

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Av. # copieseach issue du-ring preceding12 months

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LA RAISON POUR LA SAISON

John Phillip et Juan Benjamin du conseil 10232 St. John the Baptist de Ma-dison parmi des panneaux en bois de la crèche de Noël que le conseil aconstruits dans le cadre de la campagne Célébrons Noël dans l’esprit duChrist. Les membres du conseil ont passé des mois à construire, assembleret peindre 60 crèches de Noël, qu’ils ont vendues à la communauté et la pa-roisse. De plus, le conseil a loué un espace sur un panneau d’affichage nu-mérique près d’une autoroute très fréquentée pour faire défiler message Célébrons Noël dans l’esprit du Christ.

KNIGHTS IN ACTION

JOIGNEZ LES AMIS DEL’ABBÉ MCGIVNEY

Écrire en lettres d’imprimerie, S.V.P. :

NOM

ADRESSE

VILLE

PROVINCE/PAYS

CODE POSTAL

Complétez le bulletin-réponse et envoyez-le à :The Father McGivney Guild, 1 Columbus Plaza, New Haven, CT 06510-3326, USA Ou adhérer par Internet :www.fathermcgivney.org.

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DÉC EMBR E 2 0 1 4 ♦ CO LUMB I A ♦ 33

CHEVALIERS DE COLOMB

Des membres de l’Assemblée Pape Jean-PaulII à Potomac Falls, Virginie, présentent lesdrapeaux à un match de baseball des Na-tionals de Washington le 28 septembre. Ils’agissait de la neuvième année consécutiveoù l’assemblée avait été invitée à visiter leNationals Park. La rencontre du 28 sep-tembre était le dernier match de la saisonet 35 085 supporteurs y ont assisté.

Construire un monde meilleur

un conseil à la fois.Chaque jour, les chevaliers à travers lemonde ont la possibilité de faire une dif-férence, que ce soit à travers le service à lacommunauté, la collecte de fonds ou laprière. Nous célébrons chaque et tout cheva-lier pour sa force, sa compassion, et sondévouement à vouloir construire un mondemeilleur.

ENVOYEZ-NOUS LES PHOTOS DE VOTRE CONSEIL POUR LA RUBRIQUE «CHEVALIERS À L’ŒUVRE». LES PHOTOS PEUVENT ÊTREENVOYÉES PAR COURRIEL À [email protected] OU BIEN À COLUMBIA, 1 COLUMBUS PLAZA, NEW HAVEN, CT 06510-3326.

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GARDER LA FOI VIVANTE

VEUILLEZ FAIRE VOTRE TOUT POSSIBLE POUR ENCOURAGER LES VOCATIONS À LA PRÊTRISE ET À LA VIE RELIGIEUSE. VOS PRIÈRES ET VOTRE SOUTIEN COMPTENT POUR BEAUCOUP.

PM40063106

« NOUS SOMMESFAIBLES, MAIS DIEU

EST FORT. »Quand j’étais jeune et en quête d’épanouisse-

ment, je me demandais ce qui rendait les gensheureux : l’argent, le pouvoir, la carrière ? Puis,durant mon secondaire, j’ai eu la chance derencontrer des religieux et religieuses francis-cains, et j’ai alors clairement perçu que les gensqui consacraient leur vie à Dieu avaientquelque chose de très spécial. Lorsque par lasuite j’ai rencontré les Petites Servantes de l’Im-maculée-Conception, je me suis sentie tout àfait à l’aise en leur compagnie. J’ai donc décidéde suivre leur exemple et de donner en exclu-sivité mon cœur à Dieu.

Mes parents et mes sept frères et sœurs ontappuyé ma décision, même si cela n’a pas étéfacile pour eux. Je leur suis très reconnaissantepour l’amour et l’encouragement qu’ils m’onttoujours témoignés.

À ceux et celles qui sont appelés à la vie con-sacrée, je conseillerais d’avoir confiance dans lagrâce divine et de persévérer. Être un religieuxou une religieuse dans le monde actuel n’est paschose aisée. Être pur, obéissant et pauvre, celaest exigeant. Mais être un mari ou une épousefidèle, être un bon père ou une bonne mère,c’est difficile aussi. Nous ne sommes que desêtres humains. Nous faisons des erreurs. Noussommes faibles, mais Dieu est fort.

SŒUR BOGUSLAWA BAGINSKA

Sœurs Servantes de l’Immaculée Conception Cherry Hill, New Jersey

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