columbia février 2009

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Columbia CHEVALIERS DE COLOMB —ÉDITION FRANÇAISE FÉVRIER 2009 AU SERVICE DE UN.AU SERVICE DE TOUS.

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Columbia - Février 2009 - CHEVALIERS DE COLOMB — ÉDITION FRANÇAISE

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Page 1: Columbia  Février 2009

ColumbiaCHEVALIERS DE COLOMB — ÉDITION FRANÇAISE

FÉVRIER 2009AU SERVICE DE UN. AU SERVICE DE TOUS.

Page 2: Columbia  Février 2009

En ces temps d’inquiétude, se tournervers les Chevaliers de Colomb.

Les nouvelles ne s’améliorent pas. Presque chaque jour, on dirait qu’une nouvelle « crise » économique se pointe.

Nous serions peut-être tentés de mettre la clé dans la porte et mettre notre argent dans un bas de laine.

Pourtant il y a un endroit où solidité financière, sécurité et éthique sont toujours à l’ordre du jour: où vos

besoins et votre protection passent en premier, où, malgré les folies, le navire prend le large dans le calme.

Cet endroit se trouve chez les Chevaliers de Colomb.

Votre agent veut vous aider, car il a été formé pour aider les gens. C’est un professionnel qui traite avec les

familles catholiques comme la vôtre tous les jours, et qui peut vous offrir conseils et suggestions durant ces

temps d’inquiétude. Le calme au cœur de la tempête: un frère Chevalier à l’œuvre pour vous à plein temps.

Vous n’avez rien à perdre en recevant la visite d’un frère Chevalier qui peut vous aider, vous et vos êtres chers.

Cliquer sur « Trouver un agent » sur le site kofc.org ou appeler au 1-800-345-5632.

Entrez chez vous. Nous y sommes pour vous.

U N D E S A V A N T A G E S D E L A F R A T E R N I T É

ASSURANCE V IE SO INS DE LONGUE DURÉE RENTES V IAGERES`

Page 3: Columbia  Février 2009

TABLE DES MATIÈRESCONSTRUIRE UN MONDE MEILLEUR

3 En cette époque mouvementée etdifficile, les Chevaliers répondent aumoyen de leurs œuvres caritatives.PAR CARL A. ANDERSON, CHEVALIER SUPRÊME

APPRENDRE LA FOI,VIVRE LA FOI

4 Le temps du Carême nous mène aurepentir et à la rencontre avec leRoyaume de Dieu.PAR L’ÉVÊQUE WILLIAM E. LORI, AUMÔNIER SUPREME

PLUS Les intentions de prière du Saint-Père, Votre plan d’action spirituelle etL’homme catholique du mois

BILANS IMPORTANTS7 Façons de garantir un revenu à vie

PAR JOHN INGRISANO

DES PÈRES POUR BIEN FAIRE11 Aimer et servir de guide:

La vocation du mariPAR JOSEPH MCINERNEY

L’ENTREVUE COLUMBIA13 Une entrevue avec le père James

Kubicki s.j., directeur national del’Apostolat de la prière. PAR LE PERSONNEL DE LA REVUE COLUMBIA

MÉDITATION19 Par leur sagesse et leur témoignage de

charité chrétienne, les aînés se portentsouvent en porte-parole du Seigneur.PAR LE PÈRE CARLO NOTARO, CAMILIEN

NOTRE-DAME DE LAGUADALUPE

24 Les fleurs de Notre DamePAR L’ABBÉ EDUARDO CHÁVEZ SÀNCHEZ

Au début du 20e siècle, les Chevaliers de Colomb ont pris les devantsdans la promotion de l’égalité raciale.PAR ANDREW WALTHER

8 Créés égaux

Quatre cents ans après sa publicationL’Introduction à la vie dévote de sainte François deSales inspire toujours les lecteurs actuels. PAR L’ABBÉ LEWIS S. FIORELLI

Le Secret de la sainteté

12

Le message de la miséricorde de Dieu est dif-fusé en Amérique et dans le monde entier.PAR MARY ZUROLO WALSH

Faire connaître la miséricorde

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6 Les Chevaliers aident les familles en cestemps difficiles • Avoir les troupes à l’e-sprit durant Noël • L’Ordre appuie les ini-tiatives des évêques canadiens

COLUMBIA l FÉVRIER 2009 l VOLUME 89 l NUMÉRO 2

Chevaliers et scouts célèbrent une histoire delongue collaboration. PAR MIKE LATONA

Pour le soutien de la troupe

20

Le centre Newman St. John’s Catholic, quicélèbre ses 80 ans, prodigue du soutienspirituel dans une université séculière.PAR NATE BROWN

Une oasis de foi

22

NOUVELLES DES CHEVALIERS

deCHEVALIERS À L ’ŒUVRE25 ÇÀ ET LÀ DANS L’ORDRE

32 L’ORDRE EN IMAGES

Page 4: Columbia  Février 2009

Chevaliers de ColombÉditeurs

Administrateurs suprêmesCarl A. AndersonChevalier SuprêmeMgr. William E. Lori, S.T.D.Aumônier suprêmeDennis A. SavoieDéputé Chevalier suprême

Donald R. KehoeSecrétaire suprême

John “Jack” W. O’Reilly Jr.Trésorier suprême

Paul R. DevinAvocat suprême

RédactionAlton J. Pelowski, Coordonnateur203-752-4562

Patrick Scalisi,Rédacteur en chef [email protected]

Arthur F. Hinckley Jr.Directeur artistique

L’abbé Michael J.McGivney (1852-90), Apôtre dela jeunesse,protecteur de la viefamiliale et fonda-teur des Chevaliers deColomb, intercédezpour nous.

Pour communiquer avec nousPAR LA POSTEColumbia, 1 Columbus Plaza,New Haven, CT, USA 06510-3326

TÉLÉPHONE: 203-752-4398TÉLÉCOPIEUR: 203-752-4109COURRIEL: [email protected] À LA CLIENTÈLE: 1-800-380-9995NOTRE SITE INTERNET: www.kofc.org

SI VOUS DÉMÉNAGEZ Prévenez votre conseil. Envoyez votre nou-velle adresse et votre étiquette à:Knights of Columbus, Dept. of MembershipRecords, PO Box 1670, New Haven, CT, USA06507-0901, ou par courriel à[email protected]

En page couverture

L’équipe de baseballd’Afro-américainsparrainés par lesChevaliers photographiésà l’extérieur de l’édificenuméro 2 du Centred’accueil militaire desChevaliers de Colomb auCamp militaire ZacharyTaylor, au Kentucky, àl’époque de la PremièreGuerre mondiale.2

mental ou physique ? Si nous en venonsà avoir un système de santé national, legouvernement verra peut-être unintérêt à limiter les frais liés aux bébésqui risquent de « drainer » lesressources du système. La loi pourraitdans la foulée proposer d’alléger lefardeau que représentent les vieillardspour le système de santé […] Le mal neconnaît pas de limites et n’arrêtejamais de trouver des moyens de nousdéjouer. […]Cordialement,Jim DalyGurnee, Illinois

ACTION CATHOLIQUECher éditeur,J’ai beaucoup de plaisir à lire Columbiad’un couvert à l’autre […] J’ai un doc-torat en histoire de l’Église catholique,et votre publication incarne à merveillele concept de ce que nous appelionsavant l’action catholique. Lors d’uneémission de télé nationale, j’ai entendule présentateur mentionner lesChevaliers de Colomb comme étantl’un des « promoteurs » de l’interdic-tion du mariage gay, en Californie.Enfin, le laïcat prend position àl’échelle du pays, une voix s’élève quidit ce que nous pensons.

L’action catholique a été mise de l’a-vant par les papes des siècles derniersafin de permettre aux laïcs de brillerdans le monde séculier en tant quechrétiens, quels que soient leur emploiou leur position, et afin de témoigner deleur engagement de joie et d’amour ausein d’un monde sceptique. Votre récentarticle sur « La différence catholique »le dit bien : nous avons déposé les armesdevant le « séculier » […]

D’une manière ou d’une autre,beaucoup de catholiques n’ont pasperdu leur foi mais sont devenus insou-ciants quant à ce que cette foi signifie.Je suggère donc le retour aux œuvrescorporelles de miséricorde, grâce aux-quelles les besoins terrestres du corpsdeviennent la lumière de l’âme. Cetamour nous ramènera aux sacrements,lesquels sont l’échelle qui nous permetd’étendre notre vie dans la réalité dumonde […]Bien sincèrement,Kathleen Johnson, Ph.D.Lake Linden, Michigan

VIVRE DIFFÉREMMENT[Dans le numéro de janvier 2009 deColumbia], M. Anderson cite l’espoir derenouveler la société et de rétablir uneculture catholique « chrétienne » au seinde notre société largement sécularisée.Son argumentation est pertinente, et nosprêtres font bien de prêcher et de soulign-er à quel point nous (surtout leshommes) pouvons avoir un impactdurable dans la vie de nos familles etcelle de la société dans son ensemble.

Je crois que si chacun de nous agitcomme de « vrais» hommes et femmeschrétiens, cela peut faire la différence ausein de la culture séculière. Pour y par-venir, toutefois, on doit percevoir notrechristianisme dans tout ce que nous dis-ons et faisons. Souvent, le monde préfér-erait que nous laissions notre foi de côté,ne l’affichant que dans nos églises […]

Tout homme qui comprend qui il estdans le Christ ressent plus fortementl’appel à une vocation, quelle qu’ellesoit. Vous devez « vivre » votre foi. Jeconstate souvent que les non-croyantss’attachent à découvrir en quoi noussommes « différents » […] Par exemple,si l’on s’adonne volontiers aux com-mérages ou qu’on prête l’oreille à ouraconte des blagues indécentes, lesautres ne verront pas de différence entrel’homme séculier et celui qui dit s’iden-tifier au Christ. […] Nous devons en effettoujours garder à l’esprit que c’est leChrist que nous suivons et que nousvoulons faire connaître à nos prochains.C’est là que réside la vraie différence.Michael CarpeneLos Altos, Californie

L’ACCENT SUR FOCACher M. Kelly,J’ai apprécié votre article dans l’édition dejanvier 2009 du magazine Columbia.Cela, même si le contenu de l’article m’abrisé le cœur, comme il a dû le faire à tousles pro-vie catholiques et américains.

Je ne peux m’empêcher de penserque comme vous le mentionnez à pro-pos de Roe c. Wade dont les limitespeuvent être repoussées, la nouvelle loisur la liberté de choix (FOCA) verraelle aussi ses limites repoussées avec letemps. Qu’adviendra-t-il le jour oùvotre gouvernement aura le droit dedécider si vous devriez avorter parceque votre enfant à naître a un défaut

LETTRES

COVER: CAUFIELD AND SHOOK COLLECTION, UNIVERSITY OF LOUISVILLE PHOTOGRAPHIC ARCHIVES

Page 5: Columbia  Février 2009

CONSTRUIRE UN MONDE MEILLEUR

PAR CARL A. ANDERSON, CHEVALIER SUPRÊME

Notre remarquable vigueurEn cette époque mouvementée et difficile, lesChevaliers répondent au moyen de leurs œuvrescaritatives

TANDIS QUE J’ÉCRIS ces mots,un important journal de l’économievient de publier les résultats d’uneenquête auprès de gestionnaires fin-anciers ayant répondu à la question :« Combien de temps avant que lesecteur financier recouvre savigueur d’avant la crise ? » Plus de50 pour cent des répondants ont ditque cela prendrait de trois à cinqans, tandis que 20 pour cent parmiles interrogés penchent plutôt poursix ans et plus. Déjà, beaucoup degens ont perdu leurs économies etleurs pensions; d’autres ont perduleurs emplois et leurs maisons; etcertains autres ont vu s’amenuiserleur couverture en matière d’assur-ance maladie ainsi que leurs per-spectives sur le plan des études et dela formation professionnelle. Or siles experts financiers disent vrai,nous devrons vivre encorelongtemps avec ces tristes constats,tandis que nous luttons pour nousextraire de cette récession globale etde plus en plus envahissante.

Puis, comme si ces problèmesne suffisaient pas, chaque jour oupresque apporte son lot d’incerti-tude, de pessimisme et même depeur. En ces temps où on attendbeaucoup des organisations carita-tives, plusieurs de ces dernièresdéplorent une baisse dramatiquedans les dons et contributions.

Qu’en est-il des Chevaliers deColomb ? Tout d’abord, laissez-moipréciser que si nous n’avons pas étéépargnés par la crise financière, nousn’en demeurons pas moins extraor-dinairement forts. Notre santéfinancière par rapport à l’industriedans son ensemble s’est grandementaméliorée — notre bilan est même

prendre, il a également insisté sur ledéfi qui nous attend : « L’Église est lafamille de Dieu dans le monde. Danscette famille, personne ne doit souf-frir par manque du nécessaire » (25).Bien entendu, cette famille ne peutnon plus rester les bras croisés tandisque ses voisins souffrent.

Bien qu’il soit sûrement diffi-cile pour plusieurs d’entre nous decontribuer davantage sur le planfinancier aux œuvres caritatives,nous pouvons tous en revanchedonner un peu plus de notre temps— autrement dit, donner un peuplus de nous-mêmes. Si chaquemembre des Chevaliers de Colombfournissait seulement une heureadditionnelle de bénévolat chaquesemaine — moins de 10 minutespar jour — la valeur en argent d’untel don dépasserait les 1,7 $ mil-liard cette année.

Durant la Grande Dépression, onentendait souvent les gens s’adresseraux passants : « Hé mon ami, tun’aurais pas dix sous pour moi ? ».Aujourd’hui, pour nous, la questiondevrait être : « Hé mon frère, pour-rais-tu m’accorder 10 minutes de tontemps ? » Car si nous sommes asseznombreux à le faire, nous pouvonschanger le monde — sinon pour tousles habitants de cette planète, dumoins pour les nombreuses person-nes qui dépendent de l’aide desChevaliers de Colomb.

Durant toute notre longue his-toire, nous avons affronté des défisinattendus que nous avons toujoursrelevés avec détermination et créa-tivité. J’ai pleinement confiance qu’ànouveau cette fois-ci, nous allonsrépondre à l’appel.

Vivat Jesus!

meilleur aujourd’hui qu’il y a un an.Nos frères Chevaliers et leursfamilles devraient donc continuer àfaire confiance à notre stabilitéfinancière hors du commun.

Chaque frère Chevalier devraitaussi avoir confiance dans la capac-ité de notre Ordre à agir, en vued’aider la société à résoudre laprésente crise. Nous nous félicitonstous, à bon droit, de notre action car-itative — y compris des 145 $ mil-lions versés en contributions et des69 millions d’heures de bénévolataccomplies durant la seule dernièreannée fraternelle — tout commenous sommes fiers de notre serviceexceptionnel dans la foulée desattentats du 11 septembre ainsi quedes ouragans Rita et Katrina.

La remarquable vigueur desChevaliers de Colomb ne résidetoutefois pas seulement dans notrecapacité à donner de l’argent, maiségalement dans notre capacité à agirau profit des personnes dans lebesoin. À la base même de notrestructure se trouvent des milliers deConseils actifs, tous motivés par lesprincipes chrétiens de la charité, l’u-nité et la fraternité.

Voilà le vrai « secret » de l’œu-vre caritative de l’Ordre. Commel’écrit le pape Benoît XVI dansDeus Caritas Est : « La participa-tion profonde et personnelle auxbesoins et aux souffrances d’autruidevient ainsi une façon de m’as-socier à lui […] je dois donner (àautrui) non seulement quelquechose de moi, mais moi-même, jedois être présent dans le don entant que personne » (34).

Mais si le pape, ce faisant, a illu-miné le chemin que nous devrions

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Le Christ s’est livré pour nousLe temps du Carême nous mène au repentir et à la rencontre avec le Royaume de DieuPAR L’ÉVÊQUE WILLIAM E. LORI, AUMÔNIER SUPRÊME

Il n’y a pas de meilleur moment quele carême pour méditer chaque joursur la rédemption que le Seigneur

nous a méritée grâce à ses souffrances,sa mort et sa résurrection. Le carêmeest un temps de renouveau au coursduquel nous demandons la grâce derenforcer notre vie deprière, de pratiquer le jeûneet la mortification, et denous offrir généreusementaux personnes dans lebesoin. Il ne s’agit pas sim-plement d’un programmede progrès personnel, maisune façon, éprouvée par letemps, de participer plusprofondément au sacrificed’amour du Christ.

Tout au cours ducarême, l’Église nous inciteà nous soumettre à une profonde con-version du péché, ce qui impliqueque, dans l’humilité et la prière, nousen venions à accepter notre état depécheur et à rechercher le pardondans le sacrement de réconciliation.Dans la joie du pardon, nous sommesinvités à partager plus profondémentl’amour miséricordieux du Père.

Le mercredi des Cendres, nousentendons de nouveau l’invitation ànous repentir, à croire à l’Évangile età faire partie du Royaume de Dieu.Même le pire des pécheurs est appeléà se convertir (Compendium, 107). Lechristianisme est rempli d’anecdotesde pécheurs endurcis qui ont entendul’appel du Seigneur et ont changé devie. Durant le carême, nous devrionsréfléchir sur les aspects de nos viesqui ne participent pas du domainemiséricordieux du Sauveur. En quoi,précisément avons-nous besoin denous repentir?

Pour certaines personnes, lecarême est un temps de préparation

intense à célébrer leur accueil dansl’Église, lors de la Vigile pascale. Pourla plupart pourtant, il s’agit d’untemps de retrouver notre innocencebaptismale et d’entendre de nouveaul’appel du Christ à la sainteté. Dansun cas comme dans l’autre, nous

devons être attentifs auxÉcritures proclamées durantla liturgie du dimanche, carles textes font écho à laprédication de Jésus sur leRoyaume de Dieu.

LA VICTOIRE SUR LA TENTATIONL’évangile du Premierdimanche du carême nousparle des tentations de Jésusau désert (cf. Mt 14, 1-11;Mc 11, 2-15; Lc 4, 1-13).

Dans ces textes, nous ressentons àquel point Jésus est solidaire avecnous, puisque nous affrontons destentations tous les jours. Si nousapprofondissons notre considération,nous ressentons également la sain-teté extraordinaire de Jésus. Voici cequ’en dit la Lettre aux Hébreux: «Car nous n’avons pas en effet, ungrand prêtre incapable de compâtir ànos faiblesses: il a été éprouvé entout, d’une manière semblable, maissans pécher. » (Heb 4:15). Si nousavançons encore un peu dans notreréflexion, découvrons les tentationsde Jésus à partir du panorama stupé-fiant de l’histoire du salut.L’affrontement contre Satan audésert résume bien « la tentationd’Adam dans le paradis et la tenta-tion d’Israël » (106). Au paradis,Adam cédait devant les sollicitationsde Satan, et le peuple d’Israël suc-combait devant l’attrait de rendre unculte aux idoles. Ce faisant, les deuxdésobéissaient à Dieu.

Dans les récits évangéliques, nousretrouvons Jésus au désert, endroit dedésolation où la lutte entre Dieu etSatan est mise en relief. Dans cetableau, Satan tâche de gagner leChrist avec des leurres que nous con-naissons bien: amour de son propreconfort, la richesse et le pouvoir.Jésus résiste à Satan et c’est ainsiqu’est présagée la victoire qu’il nousprocurera.

Dans la victoire sur la tentation,une lumière d’espérance est attiséedans nos cœurs. Si nous sommes unavec lui, ne pouvons-nous pas vivre detelle sorte que la gloire de Dieuresplendisse dans nos paroles et nosactes, et du plus profond de noscœurs? De ce point de vue, leDeuxième dimanche du carême estconsacré à la Transfiguration. Jésusmène Pierre, Jacques et Jean au som-met du mont Thabor où il est transfig-uré, alors qu’il s’entretient avec Moïseet Élie (cf. Mt 17, 1-9; Mc 9, 2-10; Lc9, 28-36). En Jésus sont accomplis laloi et les prophètes (d’où la présencede Moïse et d’Élie), et annonce que sagloire sera révélée définitivement parsa croix et sa résurrection.

Quel étonnement a dû s’emparerde Pierre, Jacques et Jean à la vue duSeigneur et Maître transfiguré devantleurs yeux! Et quel courage devraits’emparer de nous! L’Église présentece mystère pour ouvrir nos yeux à labonté et à la gloire du Seigneur,laquelle nous sommes destinés àpartager pleinement lorsque le Christaura « changé notre humble corpspour le rendre glorieux comme sonpropre corps » (Phil 3, 21;Compendium, 110).

SIGNES ET MERVEILLESAu cours des autres dimanches ducarême, l’Église continue de nous

APPRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI

Ce 12e volet du pro-gramme de forma-tion catéchétique del’Aumônier suprêmeet évêque William E.Lori s’intéresse auxquestions 106 à 112du Compendium ducatéchisme de l’Églisecatholique. Lesarticles précédentssont archivés surwww.kofc.org.

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Chacun de nous doit témoigner de la vérité de la foi catholique. Une telle atti-tude exige que nous attirions directement et respectueusement l’attention surtoute mauvaise action, lorsque nous en sommes témoins. La Lettre de Jacques

nous rappelle que ramener quelqu’un dans le droit chemin profite tant à celui quierrait, qu’à celui qui suscite la conversion du pécheur. Saint Thomas d’Aquin a poursa part enseigné dans sa Summa Theologiae que « ramener un pécheur […] dans lebut de le libérer du péché […] est un acte de miséricorde et de bonté aimante. »Considérez dévotement Jacques 5.19-20, Jean 8.10-11 et Luc 15.1-10.

VOTRE PLAN D’ACTION SPIRITUELConvertir les pécheurs

ÀNagasaki, au Japon,au 16e siècle, saintPaul Miki et ses 25

compagnons ont donné leurvie en témoignage de l’é-

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Intentions du Saint-PèreOffertes en solidarité avec le pape Benoît XVIââ Générale — Pour que les Pasteurs de l’Eglise soient toujours dociles àl’action du Saint-Esprit dans leur enseignement et dans leur service auprès duPeuple de Dieu.

ââ Missionnaire — Pour que l’Eglise d’Afrique trouve les voies et lesmoyens adéquats pour promouvoir de manière efficace la réconciliation, la justice et la paix,selon les indications de la II° Assemblée Spéciale pour l’Afrique du Synode des Evêques.

POPE: CNS PHOTO/TONY GENTILE, REUTERSST. PAUL MIKI: TWENTY-SIX MARTYRS MUSEUM, NAGASAKI

Saint Paul Miki (1562-1597)

Fête : le 6 février

Saint PaulMiki, né auJapon d’uneriche famillede militaires,s’était jointaux Jésuites en1580. Le jour deson martyre,en 1597, sus-pendu à lacroix dans l’at-tente du coupde lance deson bourreau,

il a prêché son dernier ser-

mon : « Le libellé du juge-ment affirme que ‘Ceshommes sont venus au Japonen provenance desPhilippines’, mais je ne suispas venu d’ailleurs. Je suis unvrai Japonais. La seule raisonpour laquelle on m’exécuteaujourd’hui, c’est que j’ai pro-fessé l’évangile du Christ […]Or je remercie Dieu pourcette magnifique raison demourir. Je suis persuadé dedire ainsi la vérité avant detrépasser. Je sais que vous mecroyez et je tiens à vousrépéter : Demandez au Christde vous aider à être heureux.J’obéis au Christ. Tout commele Christ l’a fait jadis, je par-donne à mes bourreaux. Jene les hais pas. J’implore sureux la pitié de Dieu, et j’e-spère que mon sang rejaillirasur mes semblables telle unepluie fertile et bénéfique. »

Lorsque les prêtres mis-sionnaires retournèrent àNagasaki plus de 250 ansplus tard, ils trouvèrent desmilliers de laïcs chrétiensayant secrètement préservécette foi catholique d’abordtransmise par Paul Miki etses compagnons. Pour lesChevaliers, saint Paul Miki estun modèle de fidèle per-sévérance malgré une terri-ble épreuve et de pardonaccordé à ses persécuteurs.

vangile du Christlorsqu’ils furent cruci-fiés sur une collinesurplombant la ville.Ces 26 religieux etlaïcs, venus d’aussiloin que l’Espagne etle Portugal, ont ététués sur ordre del’empereur Taicosama(Toyotomi Hideyoshi),qui cherchait à élim-iner les influencesétrangères sur leJapon nouvellementunifié.

L’hommecatholique du mois

présenter Jésus prêchant et accomplis-sant des miracles. Le troisièmedimanche du carême (Année A), nousrencontrons la Samaritaine au puitsdont le cœur est ouvert alors que Jésusl’invite « à rendre un culte en esprit eten vérité » (cf. Jn 4, 5-42). Le dimanchesuivant, nous voilà en présence del’aveugle-né, symbole puissant de lalumière qui nous vient du Christ. Lecinquième dimanche du carême, noussommes témoins de Jésus ressuscitantLazare. Durant les autres années, lecycle des lectures des liturgies decarême nous livre la parabole de l’en-fant prodigue, le récit de la femme sur-prise en adultère et l’histoire deNicodème, disciple de Jésus, dans lesecret, qui discute avec Jésus des mys-

tères du Royaume de Dieu.Tout au long de l’année

liturgique, nous rencontrerons àmaintes reprises les disciples deJésus, et nous observerons la forma-tion continue des Apôtres.Graduellement, ils en viendront àpartager à la fois la mission du Christet à être autorisés à enseigner, par-donner les péchés et bâtir l’Égliseainsi que la guider. Notamment,Pierre confessera le Christ « commeFils du Dieu vivant ». Malgré sesfaiblesses, Pierre en viendra àembrasser sa mission et ce faisant, àrenforcer ses frères Apôtres dans leurrôle de transmettre la foi (cf.Compendium 109).

En entreprenant la Semaine

Sainte, nous célébrons chaque annéel’entrée triomphale de Jésus dansJérusalem (Compendium 110). Laliturgie nous présente l’arrivée duRoi-Messie, alors qu’il embrasse samission dans l’amour obéissant à lavolonté salvatrice du Père. Commeles foules de Jérusalem, nous brandis-sons nos palmes et le proclamonscomme notre roi: « Béni soit celuiqui vient au nom du Seigneur! »Nous prenons place à table avec leSeigneur qui se donne comme notrenourriture; nous nous tenons au piedde la Croix avec Marie et Jean etnous montons la garde devant letombeau durant la Veillée pascale,alors que la lumière du Christ brillesur nous de plus en plus. n

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Avoir les troupes àl’esprit durant Noël

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Les Chevaliers aidentles familles en cestemps difficiles

Le directeur des programmes pour l’État duMaryland, Dan Ward, et le Grand ChevalierMike Koon, du Conseil 2169 Father Rosensteel,à Silver Spring, au Maryland, donnent uncoup de main lors de la collecte d’articles pourbébés et pour mamans, à l’extérieur d’uneépicerie. L’activité se déroulait dans le cadre dela campagne des Chevaliers de Colomb auprofit des enfants démunis.

G râce à la campagne desChevaliers en faveur desenfants démunis, les Conseils

ont aidé à rassembler des fourni-tures pour les familles, les centresd’aide à la grossesse et les foyerspour femmes et enfants.

Dans la plupart des cas, celasignifiait organiser des événe-ments à l’extérieur de super-marchés et de grands magasins.Les Chevaliers remettaient desdépliants aux clients qui entraientdans les magasins, sollicitant desdons tels que des vêtements pourenfants ou de maternité, descouches et du lait maternisé.

D’autres Conseils ont parrainédes événements dans des paroisseset centres communautaires,demandant aux gens d’apporterdes articles le week-end suivant.

Député suprême Dennis A. Savoie,à propos de l’appui donné parl’Ordre à diverses initiatives desévêques canadiens. Le Conseilsuprême appuie en particulierl’Organisation catholique pour lavie et la famille, le Conseilcatholique autochtone pour la réc-onciliation et diverses activitéspro-vie parrainées par la CCEC. n

Bien que les Chevaliersappuient à l’année les hommeset les femmes portant l’uni-

forme, l’engagement de l’Ordreenvers les forces armées est partic-ulièrement marqué à l’époque deNoël. Les membres à l’échellelocale rapportent ainsi avoirexpédié des milliers de trousses desoins personnels aux soldats sta-tionnés à l’étranger — afin d’enjo-liver le Noël des soldats éloignésde leur demeure durant les Fêtes.

L’une des plus importantes col-lectes a eu lieu à Chicago, où lesChevaliers travaillent de concertavec le Service municipal desincendies depuis 2006 afin d’ex-pédier des trousses aux troupes enposte en Irak. La collecte, qui étaitmenée par l’Assemblée CardinalSamuel Stritch, a nécessité la col-laboration du local # 2 du syndicatdes pompiers de Chicago ainsi quedu Conseil 12911 St. Florian, com-posé de Chevaliers tous également

pompiers. Le commissaire auxincendies de la ville, John Brooks,a annoncé que les Chevaliers etses hommes avaient recueilli envi-ron 1 000 boîtes contenant desarticles tels que du déodorant, desamuse-gueules, des livres et desjeux de société.

Certains Chevaliers s’efforcentégalement de prendre soin de leursvétérans, au pays. Le Conseil 395Father Robert W. MacDonald, deRichmond, en Virginie, a ainsirecueilli des fournitures person-nelles pour les soldats en conva-lescence au centre médical HunterHolmes McGuire, en Virginie.

L ’archevêque V. JamesWeisgerber, de Winnipeg, auManitoba, président de la

Conférence des évêquescatholiques du Canada (CECC), acélébré la messe à la chapelle de laSainte-Famille, au Conseilsuprême, le 9 décembre dernier,jour de la fête de saint Juan Diego.Mgr Mario Paquette, secrétairegénéral de la CECC et prêtre del’archidiocèse de Montréal, a con-célébré.

La messe suivait des rencontresen compagnie du Chevaliersuprême Carl A. Anderson et du

L’Ordre appuie lesinitiatives desévêques canadiens

NOUVELLES DES CHEVALIERS

Page 9: Columbia  Février 2009

ment. Il est possibled’ouvrir un compte derente à prime variableavec un montant d’aussipeu que 300 $. Les roule-ments, les transferts oules dépôts d’au moins25,000 $ ont aussi l’a-vantage du financementvariable. Les rentesVANTAGE croissent àun taux d’intérêt fixepour cinq ans, et ellesoffrent un minimum fixeà vie du taux d’intérêt.

La rente viagère desChevaliers de Colomboffre aussi beaucoupd’autres avantages. Pourtout complément d’infor-mation, vous n’avez qu’àcontacter votre con-seiller fraternel desChevaliers de Colomb;c’est un professionnel enla matière. Il peut fairel’étude de vos besoins etde votre situation pourdéterminer les meilleurschoix pour vous. Onvous offre gratuitementce service. n

John R. Ingrisano est un chroni-queur financier et consultant enaffaires qui se spécialise dans lagestion des fonds, de l’assurance etde la planification de la retraite.

pas avant vous. Ajoutéeaux prestations du pro-gramme de sécuritésociale, une rente viagèrepeut assurer la sécurité àlongue échéance de laretraite. Parmi les avan-tages d’une rente viagère,on compte l’accumula-tion d’impôt différé, destaux de rendement fixeset des choix pour laméthode de ventilation.Les revenus ne sont passujets à l’impôt tantqu’ils ne sont pas retiréset, contrairement auxrégimes enregistrés deretraite auxquels le min-istère du revenu imposedes limites annuelles decontribution, il n’y a pasde restriction en loi surle montant des contribu-tions. Il existe aussiplusieurs options derèglement qui vont d’unmontant unique à lamaturité jusqu’à unerente viagère.

Le meilleur avantage,c’est celui d’une renteviagère. Vous avez lechoix de recevoir desprestations pour le restede vos jours. Il n’y a pasd’excuses ni d’excep-tions. Si vous vous êtesorganisés pour recevoirdes prestations mensu-elles de 2000 $, vous lesrecevrez à tous les mois,même si vous vivezjusqu’à l’âge de 110 ansou plus.

Le régime de rente àprime variable desChevaliers de Colomb enest un bon exemple; ellecroît à un taux fixegaranti pour une périodeallant jusqu’à un an. Destaux renouvelables d’aumoins trois pour centsont garantis annuelle-

Questions, observations, idées à proposer? Contacter [email protected]

Façons degarantir unrevenu à viePAR JOHN INGRISANO

L es statistiquesnous démontrentqu’il faut planifier

pour une longue périodede retraite. L’espérancede vie en 1920 pour unepersonne de 60 ans étaitde 15,25 années, jusqu’à75 ans. Aujourd’hui cetteespérance de vie est de24,1 années, soit jusqu’àl’âge de 84 ans.

Le problème qui sepose, c’est comment s’yprendre pour garder cetteindépendance financièrepour trente ou quaranteans. Bref, vous pourriezavoir besoin d’une rentequi s’échelonnera sur ladurée de presque touteune vie.

À cet effet, méfiez-vous des actions et dessociétés d’investissementà capital variable(« SICAVs »). En 2008,nous avons constaté queces genres de placementsne sont pas d’une grandefiabilité. Les certificatsde dépôt, les comptes dedépôt du marché moné-taire, voire les obliga-tions d’épargne des gou-vernements sont inca-pables de garantir unrevenu viager. Bien quece genre de placementssoit sécuritaire, leur péri-ode de validité est quandmême limitée. Quandces fonds sont écoulés, iln’y a plus de revenu.

La sécurité sociale estun des choix offerts. Ce

programme gouverne-mental est affecté par lapolitique; il peut êtremodifié ou rajusté au grédu gouvernement enplace et, aux États-Unis,le Congress a majorél’âge de la retraite àplusieurs reprises dans lepassé. Les prestationssont viagères, mais il n’ya pas de garantie, ni pourl’âge de retraite ni pourle montant des presta-tions. Même là, les sta-tistiques en provenancedu Service qui s’occupede la Sécurité sociale auxÉtats-Unis ne sont pasdes plus encourageantes : • En 2009, les tra-vailleurs à la retraitevont recevoir, enmoyenne, des prestationsmensuelles de 1,153 $,donc moins de 14,000 $par année.• Le programme desécurité social est lasource principale de laplupart des personnesâgées, ce qui représenteen moyenne 41 pourcent de leur revenu.• Parmi lesprestataires, 54 pour centsont des couples mariéset 74 pour cent sont céli-bataires dont 50 pourcent ou plus de leursrevenus annuels provientdu programme de sécu-rité sociale.

Donc, le programmede sécurité sociale estune base solide ou unbon filet de sécurité,mais son but n’a jamaisété d’assurer par lui-même un revenu pour laretraite.

Une rente viagère estsans doute le meilleurchoix pour assurer unrevenu qui ne disparaîtra

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V O T R E S A N T É , V O SF I N A N C E S , V O T R E V I E

B I L A N S I M P O R T A N T S

Page 10: Columbia  Février 2009

EÀ la lumière du 85e anniversaire

de la publication de ce volume et du100e anniversaire de la NAACP —National Association for theAdvancement of Colored People[Association nationale pour le progrèsdes gens de couleur], qui compte W.DuBois parmi ses fondateurs, une

nouvelle édition paraîtra ce mois-ci.The Gift of Black Folk présente lesdiverses contributions des Afro-américains depuis l’établissement despremières colonies européennes enAmérique du Nord jusqu'à la fin de laPremière Guerre mondiale et le débutdes années 1920. Précieuse ressource

pour tous ceux et celles que s’in-téressent à l’histoire des Noirs, l’œu-vre est riche de récits et d’anecdotesémouvantes.

La nouvelle édition, publiée chezSquare One, New York), présente uneintroduction signée par le Chevaliersuprême, Carl A. Anderson qui, avantde devenir Chevalier suprême, a passédix ans à travailler des questions d’é-galité raciale comme membre de laCommission américaine pour lesdroits civils.

ŒUVRE AVANT-GARDISTEAu moment de la publication de TheGift of Black Folk en 1924, certainsÉtats n’ont pas encore adopté leprincipe selon lequel les gens de touterace on fait du pays une grande nation.Pour des millions de gens, l’idéal pro-posant « que tous les hommes nais-

8 w w w. ko f c .o r g

Créés égauxAu début du 20e siècle, les Chevaliers de Colomb

ont pris les devants dans la promotion de l’égalité racialePA R A N D R E W WA LT H E R

En 1924, les lois « Jim Crow » (restrictions sociales imposéesaux gens de race noire) sont toujours en vigueur dans plusieursrégions des États-Unis. Martin Luther King Jr. n’est pas encorené, et il faudra encore plus de 40 ans avant que soit atteint lepoint culminant du mouvement pour la défense des droitscivils. Néanmoins, c’est alors que les Chevaliers de Colombcommandent et publient The Gift of Black Folk: The Negroesin the Making of America [Le don des Noirs: les Noirs dans lamontée de l’Amérique], dont l’auteur est le réputé défenseurdes droits civils, W.E.B. DuBois, qui aura été le premier Afro-américain à obtenir un doctorat de l’Université Harvard.

Les secrétaires des Chevaliers de Colomb lorsd’une rencontre tenue au camp Zachary Taylor,à Louisville en Kentucky, le 8 octobre 1918.

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sent égaux » relève davantage de ladéclaration philosophique que de laréalité pratique — surtout pour ce quiest des descendants des Africains.

Le volume fait figure de révolution-naire et fait œuvre d’importante contri-bution à l’histoire des Noirs et latolérance raciale. La chronique deslivres de l’Oakland Tribune, dans sonédition du 31 août 1924 remarque:« Le livre est l’une des contributionsles plus précieuses à la littératureaméricaine depuis des décennies, cequi devrait créer une plus grandeentente parmi les races. Il fait la preuveque les Nègres [sic] ont le droit d’êtreconsidérés comme des citoyens améri-cains et d’être traités comme tels. »

La dernière phrase de la critiquesemble évidente aujourd’hui, mais en1924, le climat social aux États-Unisest très différent.

C’est la première année que AlfredE. Smith, catholique et Chevalier, seprésente aux primaires démocrates.Lorsque M. Smith deviendra le candi-dat du Parti démocrate quatre ans plustard, il sera accueilli par des croixenflammées du Ku Klux Klan — quivisait les catholiques, en plus desNoirs, des Juifs et autres minorités —lorsque son train entre en gare àOklahoma City.

Avec cet esprit sectaire commetoile de fond, le Congrès suprême de1921 avait adopté une résolution

présentée d’abord par le Maître duQuatrième Degré, John Reddin, à l’ef-fet de mettre sur pied la Commissionhistorique des Chevaliers de Colomb.La commission avait comme objectifde combattre le révisionnisme his-torique de l’époque qui tendait àexclure les groupes minoritaires desarchives des faits historiques.L’organisation de la Commission his-torique était confiée à EdwardMcSweeney qui, de 1893 à 1902, avaitété Commissaire adjoint de l’immi-gration à Ellis Island, endroit oùarrivaient les immigrés.

En plus de The Gift of Black Folk,d’autres volumes seront publiés danscette série des Chevaliers sur la con-tribution de différentes minorités eth-niques à l’histoire américaine. Àcause de l’antisémitisme courant auxÉtats-Unis au début de 20e siècle, etl’expérience de méfiance vécue par lesGermano-Américains durant laPremière Guerre mondiale, l’Ordre a

publiera The Jews in the Making ofAmerica (Les Juifs dans la montée del’Amérique) par George Cohen, et TheGermans in the Making of America(Les Allemands dans la montée del’Amérique), par Frederick Schrader.

Publiée en 1897, The History ofthe Knights of Columbus (L’Historiedes Chevaliers de Colomb), parWilliam O’Neill, raconte la créationdu conseil Philip Sheridan 119, deSouthboro, au Massachusetts. Avantde se rallier aux Chevaliers, leshommes de Southboro avaient faitpartie de la société littéraire JohnBoyle O’Reilly, et avaient élu un Noircomme président. M. O’Neill note cefait en mentionnant que les hommesde Southboro « concrétisent, par cegeste, les principes de l’Églisecatholique qui reconnaît commeenfants de Dieu, les personnes detoutes couleurs et de toutes races ».

Deux décennies plus tard, pendantla Première Guerre mondiale, lesChevaliers inauguraient les « ArmyHuts » (Centres d’accueil militaires),organisme précurseur du USO(United Service Organizations). LesChevaliers assuraient soins et confortaux troupes des bases militaires auxÉtats-Unis et en France.

Le livre intitulé The AmericanNegro in the Great War [Les Noirsaméricains et la Grande Guerre], pub-lié an 1919, louait notamment la

c o l u m b i a / f é v r i e r 2 0 0 9 9TOP LEFT: CAUFIELD AND SHOOK COLLECTION, UNIVERSITY OF LOUISVILLE PHOTOGRAPHIC ARCHIVES

Les Chevaliers se montrent,à juste titre, si fiers du

travail avant-gardiste del’Ordre dans le domaine de

la tolérance raciale.

À Memphis, au Tennessee, une école spéciale de temps deguerre, administrée par les Chevaliers de Colomb, a donné descours du soir gratuits à des vétérans démobilisés, vers 1919.

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La Commission historique des Chevaliers de Colomb, instituée en 1921, a publié trois ouvragesfaisant état de la contribution des noirs, des allemands et des juifs à la société états-unienne.L’Ordre réédite, au cours du présent mois, le livre The Gift of Black Folk : The Negroes in theMaking of America (SquareOne). D’abord publié en 1924, ce livre a été écrit par W.E.B. DuBois,le premier Noir à recevoir un doctorat de l’université Harvard.

manière dont les Chevaliers avaienttraité les questions raciales. L’auteur,un Afro-Américain, Emmet J. Scott,avait servi comme adjudant auSecrétaire de la guerre des États-Unis.Il s’exprimait ainsi dans le cas desChevaliers: « Un autre organismes’est efforcé de rendre la vie plusagréable aux soldats noirs au front. Ils’agit des Chevaliers de Colomb, uneassociation catholique qui, tout à sonhonneur, et contrairement à d’autresorganismes de bienveillance à l’œuvredurant la guerre, ne s’est jamais préoc-cupé de la couleur des gens. »

LA LUTTE CONTRE L’IN JUSTICEAprès la guerre, les Chevaliers contin-ueront d’assister les troupes de laPremière Guerre mondiale en organ-isant des formations préparatoires àl’emploi pour les combattants ren-trant au pays, quelle que soit leur race.

Les histoires sont nombreusesconcernant des conseils et des mem-bres travaillant au sein de la commu-nauté noire, ainsi que des individustels que le père William Ryan, oblat deMarie-Immaculée. Non seulement lepère Ryan exerçait-il du ministèreauprès des Noirs américains du Sud,mais il a marché à côté de MartinLuther King, Jr.

John W. McDevitt, le 11eChevalier suprême de l’Ordre entre1964 et 1977 favorisera énormémentaussi la cause de l’égalité raciale.Lorsqu’il deviendra évident que cer-tains conseils hésitent à accueillir desmembres noirs, M. McDevittamendera les règles d’adhésion pourempêcher que tout conseil abuse desrèglements afin d’exclure des Afro-américains.

En 1964, 40 ans après la publica-tion de The Gift of Black Folk, M.McDevitt apprend que l’hôtel de laNouvelle-Orléans où doit se tenir leCongrès suprême n’accepte pasd’Afro-américains. Immédiatement ilmenace de déplacer le Congrèssuprême dans un autre hôtel si le pre-mier établissement ne change pas sapolitique. Celui-ci revient sur sa posi-tion et M. McDevitt assoira un prêtrenoir à la table d’honneur du Banquetdes états pour signaler son engage-ment envers l’égalité raciale, ainsi quecelui des Chevaliers.

Au fur et à mesure que progressele mouvement en faveur des droits

10 w w w. ko f c .o r gDUBOIS: CORNELIUS M. BATTEY VIA THE LIBRARY OF CONGRESS PRINTS AND PHOTOGRAPHS DIVISION

civils, les Chevaliers se montrent, àjuste titre, si fiers du travail avant-gardiste de l’Ordre dans le domaine dela tolérance raciale. Dans un discoursde 1970 — six ans seulement après laratification de la Loi sur les droitscivils aux États Unis — Mgr Paul F.Liebold, archevêque de Cincinnati,signalera au conseil St. Marin dePorres 5624 que l’organisme nationaldes Chevaliers de Colomb « n’ajamais souscrit au vice du racisme ».Citant The Gift of Black Folk,l’archevêque fera remarquer le vol-ume avait été publié « des décenniesavant qu’il devienne si populaire des’affirmer en faveur des droits civils ».

L’engagement des Chevaliers

envers l’égalité sociale se poursuitaujourd’hui et les Afro-américainsainsi que des membres d’autresminorités occupent des postes dedirection à tous les paliers de l’Ordre.

Foisonnant de ses récits peu con-nus d’Afro-américains qui ont con-tribué à la grandeur des États-Unis, lanouvelle édition commémorative deThe Gift of Black Folk rappelle demanière extraordinaire non seulementce que représentent les Chevaliers deColomb, mais aussi l’un des momentsles plus beaux et les plus visionnairesde l’histoire de l’Ordre. n

Andrew Walther est directeur des relations médi-atiques des Chevaliers de Colomb.

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Durant l’Année liturgique A, à la fête de la SainteFamille, saint Paul nous dit que les femmesdevraient être soumises à leur mari (Eph 5, 22).

Généralement, le message de Paul suscite deux réac-tions: certains hommes attendent ce passage depuisl’année précédente; pour d’autres, il est étrange, voiresurprenant, qu’une institution (l’Église) embrassecette idée encore aujourd’hui dans une société mod-erne. La lecture en est un peu gênante, etsouvent il nous arriver d’espérer que lelecteur proclamera la « lecture brève »pour nous épargner le récit des visionsde la vie familiale du passé contenuesdans la Bible.

Il est ironique que les deux réactions,quoique divergentes, commettent lamême erreur en tentant de comprendrel’enseignement de saint Paul. D’abord,les deux réactions ne tiennent pascompte du contexte d’amour qui entoureles affirmations de saint Paul. D'abord,elles considèrent le leadership dans lesens de pouvoir ou de manipulationplutôt que de service. Pour comprendrel’enseignement qui veut attirer l’atten-tion sur le mari dans son rôle de chef defamille, il est nécessaire de considérer les réalités dupoint de vue des Écritures et non du point de vue de lasociété moderne.

Dans sa lettre aux Éphésiens, saint Paul s’exprimetrès clairement : « Car le mari est le chef de la femme,tout comme le Christ est le chef de l’Église » (Eph 5,23). Heureusement, si les propos de Paul nous heur-tent, il n’est pas sans fournir une explication. Il com-mence par démontrer que le mari doit aimer safemme. Sur ce point, Paul peut sembler excuserl’homme sans trop de difficulté. La femme doit sesoumettre à l’autorité de son mari, et il ne reste aumari qu’à aimer sa femme en retour. Si nous consid-érons l’amour comme un sentiment agréable qui satis-fait nos désirs, comme nous le reflète généralement laculture occidentale, le mari a définitivement lameilleure part.

Cependant, saint Paul voit l’amour dans le contextedu sacrifice de la Croix. Considérant que l’amour est ledon de soi en toute liberté et sans réserve pour se met-tre au service de l’autre, Paul place côte à côte l’idée dumari en tant que guide et l’idée du mari en tant qu’êtred’amour puisque les deux concepts sont inextricable-ment liés. L’engagement du mari à aimer et à servir safemme jusqu’à donner sa vie pour elle constitue lefondement de l’autorité du mari (Eph 5, 25).

Inutile de regarder ailleurs que vers Jésus pour trou-ver une actualisation plus convaincante de cesprincipes. Le Seigneur nous dit, « Nul n’a d’amour plusgrand que celui qui se dessaisit de sa vie pour ceux qu’ilaime ». (Jn 15,13). Puis, il accepte de mourir sur lacroix, pas seulement pour ses amis, mais aussi pour sesennemis et pour l’humanité tout entière. De la mêmefaçon, les maris sont appelés à l’amour dans une abné-

gation totale au service de l’autre.Même les plus grands libres-penseurs

reconnaissent la beauté et la richesse del’amour comme don de soi au service del’autre. Toutefois, nous avons encorebeaucoup à apprendre de Jésus sur lanature du leadership. Nous portonsdavantage attention aux lauriers du lead-ership associé au statut de chef, c’est-à-dire le pouvoir et le prestige. Nous avonstendance à négliger le fait que le pouvoirdu chef est basé sur sa volonté à servir lespersonnes dont il a la charge.

L’erreur concernant le leadershipn’appartient pas uniquement à l’èremoderne. Jésus a traité de la question aumoment où les apôtres Jacques et Jeanlui ont demandé d’être placés à sa droite

et à sa gauche dans le Royaume de Dieu. Jésus leur dit,« Vous le savez, les chefs des nations les tiennent sousleur pouvoir et les grands sous leur domination. Il nedoit pas en être ainsi parmi vous. Au contraire, siquelqu’un veut être grand parmi vous, qu’il soit votreserviteur, et si quelqu’un veut être le premier parmivous, qu’il soit votre esclave. C’est ainsi que le Fils del’homme est venu non pour être servi, mais pourservir et donner sa vie en rançon pour la multitude »(Mt 20, 25-28). Un vrai chef doit être prêt à se sacrifierpour les personnes dont il a la charge.

Pour se réaliser en tant qu’être d’amour et guide, lemari doit suivre le Christ et marcher dans ses pas.Jésus est le guide par excellence parce qu’il nous aaimés à la perfection et l’a montré en donnant sa viepour nous sur la croix. D’une façon particulière, lemari est appelé à la même obligation. C’est dans ledon inconditionnel de lui-même au service de safemme (et de ses enfants) que le mari peut suivre deplus près les traces du Christ et conduire sa famillevers l’unité parfaite avec Dieu. C’est son plus granddéfi, sa plus grande joie et sa plus grande réalisation. n

Joseph McInerney, diplômé de l’Institut pontifical Jean-Paul II pour lesétudes sur le mariage et la famille, vit à Springfield (Virginie) avec safemme et leurs cinq enfants.Il est membre du conseil de Springfield 6153.

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DES PÈRES POUR BIEN FAIRE

Aimer et servir de guideLa vocation du mari

Par Joseph McInerney

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CCette année marque le quatrième cen-tenaire de la publication deL’Introduction à la vie dévote, letraité classique de la sainteté chréti-enne écrit par saint François de Sales(1567-1620). Depuis lors, il n’a jamaisété épuisé et continue de faire œuvrede guide pratique pour d’innom-brables laïques. L’Introduction se pro-pose un but fort modeste: démontrer àtoute personne qui aspire à la saintetécomment atteindre ce but et ce, àmême les coins et recoins de la viequotidienne. Ainsi, il s’agit de cequ’on appellerait un « manuel de sain-teté ». Dans son œuvre, saint Françoisenseigne à Philothéa (terme grec sig-nifiant « personne qui aime Dieu »)comment transformer son simpledésir de sainteté en une résolutionforte et vivante de s’adonner à tous lesmoyens nécessaires pour y arriver.Sensible au fait de la vie trépidante deses lecteurs, dont la majorité est for-mée de laïques, François s’en tient àdes chapitres courts, clairs et au tonde conversation. Il s’adresse à son pub-lic en tant qu’individus, en ayantrecours à des images utiles afin deretenir l’attention de ses lecteurs et degagner leurs cœurs.

UN SAINT MAÎTREAfin de constater comment uneœuvre spirituelle si précieuse en estvenue à l’existence, rappelons d’abordla vie de son créateur.

Saint François de Sales est l’aînéd’une famille noble savoyarde.

Prévoyant une bril-lante carrièrejuridique pour sonfils, son père l’envoieétudier dans lesgrandes villes uni-versitaires de Pariset de Padoue. Bienqu’il soit l’héritierdu titre de noblesseet de la fortune de lafamille, François sesent appelé à laprêtrise et poursuitainsi des études enthéologie et en droitcanonique, tout enobtenant son doctorat en droit civil.Avec le temps, il sera ordonné prêtreavec l’autorisation de son père, le 18décembre 1593.

Peu de temps après son ordina-tion, François s’offre pour l’œuvremissionnaire éprouvante de la régiondu Chablais, bastion calviniste sur lesrives méridionales du Lac de Genève.Avertis pour les ministres calvinistesde ne pas écouter François, les gens enrefuseront de quitter même leursdomiciles. Ne se laissant pasintimider, François écrit de courtstracts sur des articles de foi disputés,les fait imprimer pour ensuite lesglisser sous les portes des gens. Aprèsquatre longues années de lutte soli-taire et de multiples dangers, y com-pris un attentat à sa vie, ses effortsproduisent les fruits désirés: la régionentière revient à la foi catholique. La

démarche créatrice entreprise parFrançois qui rejoint les gens par l’im-primé lui méritera plus tard le titre depatron de la presse catholique et desjournalistes.

En raison surtout de son succèscomme missionnaire, aussi bien àcause de sa réputation grandissantecomme prédicateur doué, guide spir-ituel et saint homme, François estchoisi comme évêque coadjuteur àGenève en 1602. Durant une prédica-tion de carême à Dijon en 1604, il ren-contre Jeanne-Françoise de Chantale,future sainte, devenue récemmentveuve et jeune mère de quatre enfants.En réponse au désir de sainteté mani-festé par Jeanne, François accepte dedevenir son guide spirituel. Leur ami-tié spirituelle deviendra l’une des pluscélèbres de toute l’histoire de l’Église.En s’aidant mutuellement à atteindre

Quatre cents ans après sapublication L’Introduction à la viedévote de sainte François de Sales

inspire toujours les lecteurs actuelsPA R L’A B B É L E W I S S . F I O R E L L I

12 w w w. ko f c .o r g

Le Secretde la

sainteté

Page 15: Columbia  Février 2009

les sommets de la sainteté, ils lais-seront en héritage ce qui est main-tenant connu comme la spiritualitésalésienne. En 1610, ils fonderontégalement l’ordre de la Visiation deSainte-Marie, qui aujourd’hui comptedes monastères dans le monde entier.

Complètement épuisé par sesnombreuses tâches et ses lourdesresponsabilités, François meurt àLyon, le 28 décembre 1622, âgé seule-ment de 55 ans. Canonisé en 1655, ilsera déclaré docteur de l’Église en1877. Son célèbre chef-d’œuvre spir-ituel, Traité de l’amour de Dieu, luimérite le titre de docteur de l’amourdivin.

Comment François en vient-il àécrire L’Introduction à la vie dévote?Les nombreuses demandes qui sapentson temps l’incitent à procédercomme il l’a fait afin d’atteindre lesChablaisiens. Dans ses lettres ilajoute souvent une courte réflexionsur une question centrale à la vie spir-

ituelle, en demandant à ses correspon-dants de partager ses propos avecd’autres. Un de ceux-là, un jeunecousin de François, finit par montrer

ces réflexions à un ami jésuite quiencouragera François à les publierpour que d’autres, notamment leslaïques, puissent profiter d’en prendreconnaissance. François acceptera de lefaire et L’Introduction à la vie dévoteparaîtra pour la première fois en 1609.

Les trois premières parties deL’Introduction sont consacrées à desleçons claires sur la prière, les sacre-ments et la pratique de la vertu.François commence par un avertisse-ment contre les compréhensionsfausses de la « vie dévote », en expli-quant que la véritable dévotion con-siste dans la perfection de l’amour. Ilreconnaît que l’appel à la sainteté estcomme une invitation de Dieu à tousles chrétiens, quel que soit leur état devie ou leur tempérament naturel.Puisque l’appel la sainteté est uni-versel, raisonne l’auteur, les moyensde l’atteindre doivent être facilementaccessibles à toute personne. Ces sen-tiers vers la sainteté comprennent laprière, notamment la prière mentaleou méditation; les sacrements, notam-ment la sainte Communion; et la pra-tique fréquente des vertus chrétiennes,notamment les « vertus mineures »qui caractérisent les rapports quotidi-ens de la personne croyante.

c o l u m b i a / f é v r i e r 2 0 0 9 13SAINT FRANCIS OF SALES: BRENET, NICOLAS (1728-1792);RÉUNION DES MUSÉES NATIONAUX / ART RESOURCE, NYFATHER KUBICKI: COURTESY APOSTLESHIP OF PRAYER

D epuis 1844, l’Apostolat dela prière a permis aux chré-tiens de vivre le désir de

servir Dieu tout au long de leurvie. L’Apostolat de la prièreencourage le croyant à offrir sa vieau Seigneur, quotidiennement,pour la réalisation du Royaume deDieu et pour les intentions men-suelles formulées par le Saint-Pèreet publiées régulièrement dans larevue Columbia.

Depuis 2003, le P. JamesKubicki, s.j., remplit les fonctionsdu directeur national del’Apostolat de la prière. Il estaumônier du conseil MarquetteUniversity 6883, de Milwaukee,au Wisconsin.

Veuillez visiter le site Internetwww.apostleshipofprayer.net pouravoir accès à une documentationgratuite sur l’Apostolat de la prière.

Columbia: Quel rôle peutjouer l’Apostolat de la prièredans la vie des Chevaliers deColomb, de leurs familles etde leurs conseils?P. Kubicki: Au moment dedevenir directeur nationalen 2003, mon prédécesseur,qui était Chevalier, recevait la revueColumbia. Parce qu’il n’avait pas fait dechangement d’adresse,j’ai reçu la revue etj’ai commencé à la lire. J’en ai retenu deuxéléments: d’abord, j’ai pris conscience del’ampleur du travail accompli par lesChevaliers. Deuxièmement, la revue con-tient les intentions du Saint Père. J’ai alorsdécidé de devenir Chevalier de Colomb, eten avril dernier j’étais accueilli à l’exempli-fication du Quatrième Degré.

La publication des intentions dans larevue Columbia permet aux Chevaliers defaire un pas de plus dans le sens de laprière aux intentions du pape et d’aiderles autres à le faire. Que ce soit le Congrès

eucharistique interna-tional à Québec ou la vis-ite du pape en Australie àl’occasion de la Journéemondiale de la Jeunesse,les Chevaliers sontprésents et appuientl’Église dans la mesure deleurs capacités. De plus,les intentions de prièreconstituent une façon

simple d’appuyer le Saint Père.En outre, c’est une façon de grandir

dans la foi. La spiritualité de l’Apostolat dela prière nous aide à vivre l’Eucharistiedans la vie quotidienne. La beauté del’Apostolat de la prière réside dans le faitqu’il est pratique, simple et accessible àtous. Mais je crois qu’il plaît surtout auxhommes parce que nous essayons d’êtretrès pratiques et cherchons des approchessimples et concrètes pour vivre notre spir-itualité.

Pouvez-vous nous parler brièvement de lafondation de l’Apostolat de la prière en1844 et de son évolution?

L’Apostolat de la prière

Saint François de Salesenseigne à ses lecteurs qu’une

fidélité généreuse auxattentes, demandes et respon-sabilités de leur vocation dans

la vie s’avère le secret de lasainteté chrétienne.

L’ENTREVUE COLUMBIA

Une entrevue avec le père James Kubicki s.j.,réalisée par le personnel de la revue Columbia

Page 16: Columbia  Février 2009

VIVRE LES VALEURS D’ÉVANGILECe sont des valeurs de prière qu’en-seigne François à Philothéa et l’inciteà méditer sur la vie, les enseigne-ments et l’exemple de Jésus, et àapprendre directement du Christcomment mener une vie dévote. « Endemeurant proche de notre Sauveur eten observant ses paroles, ses actions etses aspirations, écrit François, onapprend bientôt à parler, à agir et àvouloir comme lui. » Ainsi, la spiritu-alité de L’Introduction à la vie dévoteest décidément centrée sur le Christ.Grâce à la méditation, nousapprenons comment « vivre Jésus »,notamment en suivant son exemplede consécration inébranlable à lavolonté de Dieu. En participant à lavie sacramentelle de l’Église, noussommes doucement transformés ence que saint Paul appelle « un autreChrist » — Jésus est manifesté dansnos rapports avec les autres, les grandset les petits.

C’est surtout par son enseigne-ment des « petites vertus » queFrançois révèle l’équilibre, la pro-fondeur et la sagesse de son cœur depasteur. Il encourage Philothéa dans lapratique des vertus de patience, derespect, d’humilité et de tendresse.Contrairement aux vertus comme « lafortitude, la magnanimité et la grandegénérosité » qu’on a rarement l’occa-sion de pratiquer, les petites vertuspeuvent être pratiquées fréquemmenttous les jours et dans tous les états ettoutes les étapes de la vie. Il enseigneà ses lecteurs qu’une fidélitégénéreuse aux attentes, demandes etresponsabilités de leur vocation dans

la vie s’avère le secret de la saintetéchrétienne. Ainsi, le tendre dévoue-ment d’une mère pour son bambinexubérant plaît autant à Dieu que ledon généreux d’un riche aux pauvres;la fidélité d’un époux ou d’une épouseaux exigences de son emploi ou de saprofession plaît autant à Dieu que lesnombreuses heures que passe unmoine en prière contemplative. Jésus— pauvre, chaste et obéissant — sertde modèle à chaque chrétien et chréti-enne. François fait donc un grandeffort pour démontrer comment leslaïques peuvent pratiquer les conseilsévangéliques de pauvreté, chasteté etd’obéissance en ayant recours à des

En 1844, un groupe de séminaristesavaient reçu des lettres de missionnairesjésuites en Inde.Ils ont été ravis et inspiréspar les lettres, mais ils étaient égalementfrustrés croyant que leurs étudestraitaient très peu d’évangélisation. Alorsqu’ils se plaignaient de ne pas être mis-sionnaires, le directeur spirituel les arassemblés autour de la fête de saintFrançois Xavier. Il leur a expliqué, « Tout lebien qui s’accomplit dans les missions estle résultat d’un travail spirituel. Le fruitspirituel dépend du travail spirituel, etc’est le travail spirituel qui est à votreportée maintenant. Offrez vos prières, vossacrifices et vos frustrations. N’attendezpas d’avoir terminé vos études. Soyez desapôtres maintenant — des apôtres de laprière. »

L’idée a fait son chemin parmi lesséminaristes,des laïcs se sont mobilisés etle mouvement s’est rapidement répanduen France et à travers le monde. Dans lesannées 1880, le pape Léon XIII a officielle-ment reconnu le bon travail de l’apostolatet, par l’entremise du mouvement, a com-mencé à présenter, chaque mois, desintentions de prière personnelles.En 1928,la Sacrée congrégation pour la propaga-tion de la foi,aujourd’hui, la Congrégationpour l’Évangélisation de peuples, labranche missionnaire de l’Église, a

demandé au pape Pie XI d’ajouter uneintention missionnaire à l’intentiongénérale. À ce jour, le Saint Père proposedeux intentions tous les mois. Plusieursprient à l’intention générale du pape sansêtre conscients du fait qu’il existe deuxintentions particulières.

Parmi les premiers membres del’Apostolat de la prière se trouve sainteThérèse de Lisieux qui s’est jointe à l’apos-tolat en 1885 à l’âge de 12 ans. Son formu-laire d’adhésion a été retrouvé il y a envi-ron six ans seulement. Elle l’avait avec elleau moment d’entrer au Carmel à Lisieux.Je crois que la spiritualité de la « petitevoie » est venue en partie de la spiritualitéde l’Apostolat de la prière.

Quel conseil pouvez-vous donner à unepersonne qui désire développer une viede prière plus profonde?

Concernant la prière, je recommandetoujours aux personnes de commencer àpetites doses, de demeurer fidèles à leur

engagement. L’Apostolat de la prière pro-pose de faire une prière d’offrande quoti-dienne peu de temps après le réveil.Anticiper la journée: Quelles joies m’at-tendent aujourd’hui? Quelles souf-frances? Quel est le travail à effectueraujourd’hui? Quelles autres prières pour-rais-je faire au cours de la journée? Toutoffrir au Seigneur, et renouveler l’offrandeau cours de la journée.Le but de l’offrandequotidienne est d’unir sa journée à l’of-frande parfaite de Jésus dansl’Eucharistie, de sorte que la journéeatteigne une portée éternelle.Ce n’est pasinsignifiant, il y a une raison d’être.

Il est utile de revoir chacune de sesjournées et de se dire: En quoi consistaitexactement mon offrande à Dieuaujourd’hui? Qu’est-ce qui me plaît?Comment Jésus et moi avons-nous tra-vaillé ensemble pour mieux faire con-naître son amour? Qu’ai-je fait qui medésole en ce moment? Je crois que sivous procédez ainsi, vous aurez un

En 1967, le pape Paul VI notait qu’aucundocteur de l’Église n’avait davantagedevancé l’esprit et l’enseignement duConcile Vatican II comme François de Sales.

L’ENTREVUE COLUMBIA

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L'offrande de chaque jourMon Seigneur et mon Dieu Jésus-Christ, par le coeurimmaculé de Marie, je me consacre à ton coeur, et jem'offre avec Toi au Père dans ton saint sacrifice de

l'Eucharistie, y apportant ma prière et mon travail, messouffrances et mes joies d'aujourd'hui, en réparation pournos péchés, et pour que vienne à nous ton Règne. Amen.

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moyens appropriés à leur état de vieparticulier.

Dans la troisième partie deL’Introduction, François confie àPhilothéa des conseils pratiques pourvivre dans un monde parfois hostile etsouvent indifférent à la poursuite de lasainteté par une personne laïque. Ilconseille aux lecteurs de fréquenterdes chrétiens de même sensibilité quipartagent leur désir de vivre l’Évangileet de devenir saints tout en vivantdans le monde. Ses conseils concer-nant les amitiés spirituelles, mêmeentre époux, sont particulièrementéclairants. La cinquième et dernièrepartie de L’Introduction traite en pro-fondeur de la valeur et du contenu dela retraite annuelle qui, durant la viede François, a été introduite dansl’Église par la Compagnie de Jésus.

JÉSUS EST VIVANTDepuis sa mort prématurée en 1622,saint François de Sales est admiré

par les saints, les papes et les fidèleschrétiens. Sainte Jeanne-Françoisede Chantal s’est dévouée à mettre enmarche le procès de sa canonisationet y participa de toutes ses énergies.Saint Vincent de Paul, contemporainet ami et de François et de Jeanne, atémoigné qu’il n’avait jamais connuune autre personne qui représentaitplus parfaitement l’image du Fils deDieu que François de Sales.

Encore jeune séminariste, le papeJean XXIII écrivit dans son journalintime que s’il pouvait un jour enarriver à imiter la vie de prêtre et lezèle de François de Sales il en seraitfort satisfait, même s’il devait êtreélu pape! Et dans sa lettre apos-tolique rappelant le 400e anniver-saire de la naissance de François, en1967, le pape Paul VI notait qu’au-cun docteur de l’Église n’avaitdavantage devancé l’esprit et l’en-seignement du Concile Vatican IIcomme François de Sales.

En effet, saint François de Salesenseignait l’appel universel à la sain-teté et le rôle central des laïques dansl’Église, proclamant « Vive Jésus »comme devise de tous et toutes. De lamême manière, les Chevaliers deColomb proclament « Vive Jésus » etdésirent voir Jésus vivre dans leurscœurs et devenir manifesté de plus enplus dans leurs actions et leurs rela-tions. À cette fin, les Chevaliersauraient avantage à lire et étudier lesécrits spirituels contenus dansL’Introduction à la vie dévote, quisont aussi utiles aujourd’hui qu’ils l’é-taient lorsque, il y a 400 ans, saintFrançois les rédigea. n

Le père Lewis S. Fiorelli, o.s.f.s., est coordonna-teur général de la formation et anciensupérieur général des Oblats de Saint Françoisde Sales. Il agit également comme assistantauxiliaire religieux des fédérations américainesde l’Ordre de la Visitation de Sainte-Marie etcomme vicaire à la paroisse Our Lady of GoodCounsel de Vienna, en Virginie.

c o l u m b i a / f é v r i e r 2 0 0 9 15POPE: CNS PHOTO/JESUITSLEFT: CNS PHOTO/GREGORY A. SHEMITZ, LONG ISLAND CATHOLIC

vivre une célébration eucharistique quoti-diennement s’avère difficile, il est possiblede vivre en union avec l’Eucharistie.

Comment faire connaître les intentionsde prière mensuelles du pape aujour-d’hui, autrement que par la revueColumbia?

L’Apostolat de la prière a une portéeinternationale, donc les pays ont unbureau national qui fait la promotion etla conscientisation des intentions.Traditionnellement, des dépliants public-itaires, que nous continuons à publier,étaient distribués. Avec l’arrivée du 21esiècle, nous avons établi un site Internetqui offre des ressources sur la prière envue d’aider les personnes à comprendrela raison derrière les intentions partic-ulières que le Saint Père nous proposetous les mois. Le site Internet offre desméditations mensuelles et quotidiennes,ainsi que des enregistrements audio etvidéo sur YouTube. Nous sommes aussi

présents dans le monde par la radio.

Quelles sont les ressources offertes parl’Apostolat de la prière?

Nous effectuons deux envois postauxpar année: celui de l’automne contient lesintentions du pape et celui du printempsse veut une aide à la préparation de la fêtedu Sacré Cœur de Jésus. Un dépliant, pub-lié sur une base mensuelle et disponiblesur le site Internet, peut aider à compren-dre les intentions de prière du pape.

En plus des dépliants contenant lesintentions du pape, nous nous efforçonsde présenter une variété de documentsen vue d’aider les gens. Par exemple, ledépliant récent intitulé The Real Value ofSuffering (La valeur réelle de souffrance)est une prière basée sur une des 12promesses de Jésus adressées à sainteMarguerite Marie.

Dans divers pays où nous avons desmembres, nous ne produisons pas lesmêmes dépliants. Par exemple, auCanada anglais, l’Apostolat de la prièrepublie la revue The Messenger of theSacred Heart (Le messager du Sacré-Cœur). Au Mexique, le nom de la revueest Mensajero del Sagrado Corazon. EnPologne et aux Philippines, le mouve-ment de l’Apostolat de la prière estaussi très actif. L’Apostolat de la prièreest universel. n

fondement solide pour faire de votrejournée une prière. De là, vous pouvezajouter la lecture spirituelle et la lecturedes Écritures, la célébration eucharis-tique quotidienne et peut-être un tempsd’adoration eucharistique.

Vous avez parlé d’un lien qui existe entrel’offrande quotidienne et la célébrationeucharistique. Veuillez nous donner plusde détails sur ce lien.

Après l’Année de l’Eucharistie et lesynode des évêques de 2005, le papeBenoît XVI a produit un document intituléSacramentum Caritatis (Le sacrement del’amour), divisé en trois parties. Le SaintPère affirme que l’Eucharistie est un mys-tère à croire, un mystère à célébrer et unmystère à vivre. La spiritualité de l’of-frande quotidienne est traitée dans latroisième partie. Unir sa vie à la célébra-tion eucharistique c’est vivre une vieeucharistique. Dans la prière d’offrandequotidienne, nous offrons « nos prières,notre travail, nos joies et nos souffrancesen union avec Jésus Christ qui continue às’offrir au Père dans l’Eucharistie partoutdans le monde ». À tout instant uneEucharistie est célébrée quelque partdans le monde,et à ce moment nous pou-vons nous unir spirituellement à lacélébration eucharistique et offrir auSeigneur ce moment de la journée. Si

À tout instant nous pouvonsnous unir spirituellement àla célébration eucharistique

et offrir au Seigneur cemoment de la journée.

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E« Nous tentons de faire traverser

l’Océan Atlantique une étincelle dumessage du congrès de Rome, »explique l’abbé Matthew Mauriello,membre du conseil St. Augustine 41,de Stamford, au Connecticut. L’abbéMauriello a agi comme directeuraméricain du congrès de Rome, etavec la collaboration des Marians ofthe Immaculate Conception, deStockgbridge, au Massachusetts, agitcomme organisateur du congrès nord-américain.

Le congrès a comme but de rendreplus connu universellement « le mes-sage… de l’abondante miséricorde duSeigneur, note l’abbé Mauriello. Plusnous en apprenons sur le Seigneur etses traits particuliers, plus nous pou-vons être transformés. »

« LA MISÉRICORDE DE DIEU,C’EST POUR TOUT LE MONDE »Le congrès de cinq jours, qui recevaitl’appui financier du Conseil suprême,s’est ouvert le 2 avril 2008, troisième

anniversaire de la mort du pape Jean-Paul II. Le pape Benoît XVI quiprésidait l’Eucharistie de clôture sur laplace Saint-Pierre, le 8 avril, s’estmontré dès les débuts d’un grand sou-tien pour le premier Congrès de lamiséricorde et sa mission.

C’est le cardinal ChristophSchöborn, archevêque de Vienne qui,dès 2005, approche d’abord le papepour lui présenter l’idée du congrès,après avoir animé une retraite interna-tionale sur la Divine Miséricorde, àLagiewniki, en Pologne. Ensuite desthèmes spéciaux et des ateliers endiverses langues sont prévus pour cha-cune des journées et plusieurs car-dinaux sont nommés parmi les con-férenciers. Le programme comprendégalement chaque jour une célébrationeucharistique, l’adoration eucharis-tique, le sacrement de pénitence, uneprocession aux flambeaux et la récita-

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Faire connaître la miséricorde

En parrainant le tout premier Congrès de la Miséricordetenu à Rome en avril 2008, les Chevaliers de Colomb ontcontribué à donner vie à un mouvement qui, comme l’e-spèrent les organisateurs, déclenchera une réflexion sur lamiséricorde de Dieu dans toute l’Amérique du Nord.

Le Congrès nord-américain de la Miséricorde est prévupour le week-end du 14-15 novembre 2009, à Washington.

Le message de la miséricorde de Dieu est diffusé en Amérique et dans le monde entierPA R M A RY Z U R O LO WA LS H

Des fidèles brandissent une image géante dela Divine Miséricorde sur la Place Saint-Pierre,le 3 avril 2005, lors d’une messe solennelle enmémoire du pape Jean-Paul II.

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tion continue du chapelet de la DivineMiséricorde.

Le Congrès nord-américain de lamiséricorde suivra un format sem-blable à celui du congrès mondial,bien que de moindre envergure.

« Tout le monde est invité au con-grès nord-américain », insiste l’abbéMauriello, qui espère attirer quelque4000 participants — nombre suffisantpour remplir la Basilique deL’Immaculée-Conception où se tien-dra le congrès.

Le rassemblement sera organisé àla manière d’un pèlerinage d’unejournée afin de permettre aux visi-teurs du sanctuaire de participer aucongrès en entier en une seulejournée sans avoir à souffrir dedépenses de logement, de préciserl’abbé Mauriello.

Le thème proposé pour le congrèsnational — « La miséricorde, notreespérance: en prendre conscience et envivre » — est inspiré de l’encycliqueSpe Salvi (De l’espérance chrétienne).

Tout au cours de la premièrejournée du congrès, les conférenciersexploreront divers aspects de la mis-éricorde de Dieu. La célébrationeucharistique servira d’activité princi-pale du congrès qui provisoirementest prévue pour la soirée du samediafin d’accommoder les évêques améri-cains présents à Washington pour leurrencontre d’automne annuelle. Il yaura également adoration eucharis-tique et célébration du sacrement deréconciliation.

« Le congrès mondial n’était pascensé être une fin en lui-même, maisbien un début », explique DanValenti, journaliste principal et rédac-teur des Marian Services, qui a par-ticipé au congrès mondial de Rome etest comme membre du bureau dedirection du congrès national.

« La miséricorde de Dieu c’estpour tout le monde », remarquait M.Valenti, avouant que pour lui, c’estl’évidence même au cours d’une con-versation avec des représentants defois différentes durant le congrès deRome.

« Tous avaient un élément com-mun quand il s’est agi de la miséri-corde de Dieu, ajoutait M. Valenti.Tous ils l’ont compris. Tous l’expri-maient dans leur langue propre, maisil ne s’agissait pas d’un concept quileur était étranger. »

D’HUMBLES DÉBUTSDan Valenti et l’abbé Mauriello insis-tent tous les deux pour dire que lecongrès a pour but de proclamer aumonde l’important message de la mis-éricorde de Dieu. C’est un objectif quidépasse simplement le fait de se cen-trer sur la dévotion envers Jésus entant que Divine miséricorde, dévotionqui a connu ses débuts à la fin desannées 1930, grâce à sainte FaustinaKowalska (1905-1938).

Membre de la congrégation desSœurs de Notre-Dame-de-la-Merci dePologne, sœur Faustina a inscrit dansson journal les révélations privéesqu’elle a reçues touchant la miséri-corde de Dieu.

Les écrits de cette humblereligieuse, que le pape Jean-Paul IIcanonisait en avril 2000, sont centréssur le message selon lequel Dieu nousaime quelle que soit la gravité de nospéchés. L’expression « Jésus, j’ai confi-ance en toi » se trouve au coeur de ladévotion et apparaît dans l’image de laDivine Miséricorde — tableau du

Christ ressuscité dont le cœur émetdes rayons lumineux rouges et blancs.

« Cette dévotion était une expres-sion merveilleuse de la miséricorde deDieu, mais nous ne voulons pas lalimiter, » notait l’abbé Mauriello enajoutant que les efforts amorcés, telsque le Congrès mondial et le Congrèsnational, tentent de rendre la miséri-corde plus universelle.

Pour Dan Valenti, la dévotion à laDivine Miséricorde pourrait être com-parée au lancement d’une fusée. « Unefusée est d’abord soumise à une étapedurant laquelle un suramplificateur lamène jusqu’à une certaine hauteur,après quoi celui-ci est largué, explique-t-il. Ensuite, d’autres forces l’entraî-nent plus haut encore et c’est ce quenous avons l’intention de faire. »

« La miséricorde se trouve à unmoment crucial, affirme M. Valenti.Le moment se présente maintenantde se saisir de la miséricorde et de lamener jusqu’au sein de l’Église uni-verselle. »

Quant à Jose Agapito Gamez,membre du conseil Palm City 8298,de McAllan, au Texas, il espère s’en-gager justement dans cette direction.En effet, il collabore à l’organisationd’une célébration de la fête de laDivine Miséricorde qui aura lieu les18 et 19 avril, à la basilique du sanctu-aire national de Our Lady of San Juandel Valle.

« Le congrès mondialn’était pas censé êtreune fin en lui-même,mais bien un début. »

TOP LEFT: CNS PHOTO FROM REUTERSABOVE: CNS FILE PHOTO/MARY ANN WYAND, THE CRITERION c o l u m b i a / f é v r i e r 2 0 0 9 17

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Située à San Juan, au Texas, labasilique reçoit quelque 20 000 visi-teurs chaque année, d’après M.Gamez, qui est également le directeurde la librairie du sanctuaire. San Juanest situé à proximité de la frontièreavec le Mexique et les visiteurs desdeux pays se rendent au sanctuaire.

« Cette activité se produit dans unendroit situé entre deux grandesnations, » remarque M. Gamez, quiespère que les pèlerins comprendrontque la miséricorde de Dieu est beau-coup plus qu’une simple dévotion. «De fait, affirme-t-il, il s’agit d’unchangement de style de vie. »

En plus de la célébration del’Eucharistie, de l’adoration eucharis-tique, du sacrement de la réconcilia-tion et de la récitation continue duchapelet de la Divine Miséricorde, lesorganisateurs prévoient le dévoile-ment d’une image de la DivineMiséricorde, de 12 m — probablementla plus grande du monde entier. Descitations du journal de sainte Faustinaseront affichées un peu partout sur leterrain du sanctuaire.

« ÉMINEMMENT RESPONSABLES »Au cours des mois qui précéderont leCongrès nord-américain, des rassem-blements sur la divine miséricordesont prévus dans plusieurs villes,entre autres San Diego, le Bronx(New York), Stockbridge, au Massa-chusetts et Los Angeles. D’autres ren-contres régionales sont égalementplanifiées dans le Nord-est, l’Ouest,le Midwest, le Sud-est et le désert duSud-ouest des États-Unis. D’après M.Valenti, la tenue de congrès continen-taux en Europe, aux Philippines, enAfrique et peut-être en Inde est àprévoir.

Des membres des Chevaliers deColomb sont engagés dans la planifi-cation des prochains congrès locaux.Par exemple, le docteur BryanThatcher, membre du conseilIncarnation 8612, de Tampa, enFloride, collabore à l’organisation dedeux grandes conférences — l’une àTampa et l’autre à Minneapolis, enjuin 2009.

Le frère Thatcher est fondateur desEucharistic Apostles of Divine Mercy[Apôtres eucharistiques de la DivineMiséricorde], apostolat qui s’estdéveloppé en 1995, à partir d’ungroupe de prière. L’organisme a depuis

grandi et regroupe maintenantplusieurs milliers de « cenacle prayergroups » [groupes de prière du céna-cle], répandus dans le monde entier.D’après M. Thatcher, les conseils desChevaliers parrainent souvent desconférenciers provenant de l’apostolatpour aider à répandre le message de ladivine miséricorde.

« C’est un message qui doit êtrevécu, affirme M. Thatcher, qui croitque le message de la miséricorde agitcomme complément à la mission desChevaliers. Nous avons besoin deretourner au fondement de la foi:l’Eucharistie et la Réconciliation, lerespect du don qu’est la vie humaine,et le besoin de vivre la miséricordedans les familles et les milieux de tra-vail, grâce au pardon et à la confianceen Dieu. »

M. Thatcher incite les Chevaliersà participer aux congrès.

« Leur participation leur donneraune appréciation plus approfondie deleur foi et leur servira d’appel auxarmes spirituelles afin de les aider às’y prendre en ces temps difficiles oùnous vivons », remarque-t-il.

« Les Chevaliers ont l’éminentdevoir de partager et de défendre la foi.Comme la miséricorde se trouve leplus grand don reçu de Dieu nousnous devons de le partager. »

M. Gamez se fait l’écho de cet avis.« Notre époque se présente commeune véritable gageure, de sorte que, deplus en plus, tous les catholiquesdoivent imiter la vie du Christ, ajoute-t-il. En tant que Chevaliers, noussommes responsables de défendre etd’accorder notre soutien à l’Églisecatholique à tous les paliers. »

Encore une fois, l’abbé Maurielloinsiste en notant qu’une compréhen-sion juste de la miséricorde de Dieupeut changer des vies.

« Votre inspiration s’accroît enapprofondissant la connaissance de lamiséricorde de Dieu. Nous tâchonsd’être plus semblables au Christ envivant la miséricorde » note-t-ilfinalement. n

Mary Zurolo Walsh est journaliste au servicede la presse catholique. Elle travaille de sondomicile, à Hamden, au Connecticut.

Des religieuses prêtes à assister à la messe d’ouverture du tout premier Congrès apostoliquemondial sur la Miséricorde, parrainé par les Chevaliers de Colomb. Le pape Benoît XVI acélébré cette messe sur la Place Saint-Pierre, le 2 avril 2008.

« Les Chevaliers ont l’émi-nent devoir de partager

et de défendre la foi.Comme la miséricorde setrouve le plus grand donreçu de Dieu nous nousdevons de le partager. »

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Siméon était un prophète âgé et comme l’atteste lepassage de Luc, « l’Esprit du Seigneur était sur lui ».Combien de gens âgés se rendent compte qu’eux

aussi, chacun à sa manière, sont desprophètes inspirés par l’Esprit? Le terme« prophète » veut d’abord dire porte-parole du Seigneur. Une personne plusâgée possède la sagesse et l’expériencequ’il faut pour proclamer la Parole deDieu à d’autres avec autorité.

Les personnes plus âgées pourraientse dire intérieurement: « Commentpourrais-je devenir prophète? » (cf. Luc 1,37). Dans sa Lettre aux personnes âgées(1999), le pape Jean-Paul II déclarait queles personnes âgées « Elles sont les gardi-ennes de la mémoire collective et, pourcette raison, les interprètes privilégiéesde l'ensemble de valeurs et d'idéauxcommuns qui règlent et guident la con-vivialité sociale. » C’est ainsi qu’une per-sonne âgée devient le lien entre les dif-férentes générations et pourrait être con-sidérée comme un « visionnaire ». Ce quiest le reflet d’une autre dimension duterme « prophète » dans l’Écriture sainte— quelqu’un qui possède une vision par-ticulière de l’avenir.

Guidées par l’Esprit Saint, les personnes âgées peu-vent être prophètes de trois manières surtout. D’abord,ils peuvent, en paroles et en actions, servir d’exemple ausein de leurs familles. Ce qui se révèle particulièrementpar rapport aux plus jeunes membres de leurs familles,c'est-à-dire les futurs « prophètes ».

Ensuite, elles peuvent proclamer les paroles de véritéde l’Église, notamment dans les paroisses auxquelleselles appartiennent. C’est par l’Église, au sein de laquelleon est nourri du corps et du sang du Christ dansl’Eucharistie, qu’est reçue et fortifiée l’inspiration desuivre sa vocation chrétienne. Au fur et à mesure qu’ellevieillit, toute personne peut, sur la terre, avoir une visionplus claire de Dieu, anticipant sa présence dans le cielavec les « yeux de la foi ».

Enfin, les personnes âgées peuvent être témoins pourle monde. Jésus mentionnait qu’on pouvait être « dansle monde mais non pas du monde » (cf. Jn 17, 14-15).Notre foi ne nous est pas réservée à nous en exclusivité,mais elle doit se transformer en levain dans le monde

qui poursuit la lutte du bien contre le mal.Tout comme « l’Esprit Saint était » sur le prophète

Siméon, nous aussi nous devons prier pour devenir lestemples de l’Ésprit Saint. Nous pouvons yprocéder grâce à l’Eucharistie et les autressacrements. Nous devrions égalementcultiver la dévotion à Marie, Mère deDieu, à saint Joseph, le chaste et juste pro-tecteur de la Sainte Famille, ainsi qu’auxautres saints qui ont marqué nos vies.

Non seulement l’Esprit nous guidedans la prière, mais il nous accorde égale-ment la grâce de croire et de professernotre foi. Notre force est rendue plusforte lorsque nous disons le Credo ledimanche et lorsque nous commençonsle chapelet. Nous pouvons aussi grandirdans l’intelligence de la foi à la lecture duCatéchisme de l’Église catholique selonson propre rythme. Aussi est-il trèsimportant de passer quelque temps à lirela Bible. D’autres lectures spirituellespeuvent également nous aider à grandirdans la foi.

Néanmoins, même si la prière et lafoi sont très importantes, saint Jacquesécrit: « La foi sans les œuvres est morte »

(Jc 2, 26). En d’autres termes, notre foi est nourrie par l’e-spérance et réalisée dans l’amour. La vertu d’amour,c'est-à-dire la charité chrétienne, est la pierre d’angle despersonnes de tous âges. Une personne plus âgée estappelée de manière particulière son amour envers leSeigneur, enfers les autres et enfin, envers elles-mêmes.Le pape Jean-Paul II s’exclamait: « Nombreux sont ceuxqui trouvent compréhension et réconfort auprès des per-sonnes âgées, seules ou malades, mais capables deredonner courage par un conseil affectueux, par la prièresilencieuse, par le témoignage d'une souffrance accueil-lie dans l'abandon et la patience! »

En effet, c’est en étant rempli de la grâce de l’amourexprimé par l’Esprit Saint dans son cœur, qu’unprophète plus âgé peut le mieux rendre témoignage. À lafin de sa vie, saint Jean de la Croix disait qu’« au déclinde la vie, nous serons jugés sur l’amour ». n

Le père Carlo Notaro,O.S.Cam,S.T.D.est prêtre de l’Ordre des Camiliens ettravaille avec les personnes âgées depuis 30 ans. Sa thèse de doctoratporte sur la spiritualité de l’âge mûre.

La présentation de Jésus au temple telleque dépeinte dans un vitrail de la cathé-drale St. Michael’s, à Toronto. La fête dela Présentation du Seigneur est célébréele 2 février.

PROPHÈTES PARMI NOUS

Par leur sagesse et leur témoignage de charité chrétienne, les aînés se portent souvent en porte-parole du Seigneur.

par le père Carlo Notaro, camilien

Or, il y avait à Jérusalem un homme appelé Syméon. C'était un homme juste et religieux,qui attendait la Consolation d'Israël, et l'Esprit Saint était sur lui. L'Esprit lui avait révélé

qu'il ne verrait pas la mort avant d'avoir vu le Messie du Seigneur (Luc 2, 25-26).

c o l u m b i a / f é v r i e r 2 0 0 9 19TOP LEFT: DAN VALENTIABOVE: CNS PHOTO/NANCY WIECHEC

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LLa salle de réunion du conseil HolyTrinity 3413, de Glen Burnie, auMaryland, s’avère un espace sacrépour Matthew McClain. Sans cet édi-fice et les Chevaliers de Colomb qu’illoge, il n’en serait peut-être pas arrivéaux réalisations extraordinaires quilui ont permis d’obtenir: 35 insignesde mérite, plusieurs bonnes amitiés etune surabondance incalculable deconfiance en lui-même.

« Nous faisons beaucoup dechoses là. Nous parlons de l’esprit duscoutisme » note M. McClain, 41 ans,qui est atteint du syndrome de Down.

L’édifice des Chevaliers loge laTroupe d’éclaireurs 216, une unitéscoute créée il y a près de 30 ans pouraccueillir des hommes de la région deBaltimore atteints de handicaps intel-lectuels. Récemment, M. McClainmanifestait son appréciation pourl’appui reçu des Chevaliers en laissantsa marque personnelle sur l’édifice. Eneffet, son projet en vue d’être admiscomme Eagle Scout a consisté à plan-ifier et exécuter des rénovationsimportantes à l’extérieur de la salle etdans le parterre.

M. McClain a été reçu de la plusgrande distinction scoute à l’occasiond’une cérémonie de la Cour d’honneurtenue le 19 octobre 2008. Presque tousses camarades de la troupe 216 — àlaquelle appartient Matthew depuis30 ans — étaient présents pourpartager ce moment de fierté. De plus,plusieurs Chevaliers étaient du nom-bre des plus de 150 participants —manifestation de loyauté typiqueenvers la troupe.

Alors que les Boy Scouts ofAmerica (BSA) s’apprêtent à fêter leurcentenaire, en février 2010, les

Chevaliers de Colomb partageront cesfêtes du fait d’avoir donné leur appuiaux BSA depuis leurs débuts.

UN LIEN PARTICULIERLe succès obtenu par M. McClaincompte parmi les nombreux exemplesde Chevaliers venant en aide auxscouts tant par leur aide financière etl’usage de locaux que par la collabora-tion partagée lors de campagnes definancement et autres activités.Toutefois, rares sont les associationsqui partagent des relations aussichaleureuses que celles qui existententre la troupe 216 et le conseil 3413.Les Chevaliers fournissent des locauxde rencontres et d’entreposage à cettetroupe aux besoins particuliers: del’aide financière provenant d’activitéstelles que la vente de Tootsie Rolls;sans compter « un montant extraordi-naire de soutien moral », selon MikeConlon, responsable du progrès pourla troupe 216 et membre du Comiténational catholique du scoutismepour l’archidiocèse de Baltimore.

La troupe 216 comprend 15scouts, âgés de 21 à 71 ans. M. Conlonnote que la plupart sont atteints dusyndrome de Down, bien qu’il y ait unmembre qui souffre d’autisme et unautre qui est aveugle. Bien que leschefs adultes soient égalementatteints de handicaps de développe-ment, M. Conlon affirme que latroupe s’efforce de participer auxactivités régulières du scoutisme,telles que les jamborees, les camps etles retraites religieuses.

« La plupart du temps, nousfaisons comme toute autre troupescoute. Nous nous rendons au plusgrand nombre d’activités possible, »

note M. Conlon qui, ainsi que le chefscout Jim Dunne, est membre du con-seil Father McGivney 7025.

La troupe 216 a été fondée en jan-vier 1980, après qu’un scout handicapéfut incapable de compléter son degréd’Eagle Scout avant d’avoir atteintl’âge requis de 18 ans. MatthewMcClain, d’autre part, a pu mettretout le temps qu’il lui fallait pouratteindre ce degré. M. Conlon note queles Chevaliers reconnaissent l’impor-tance de rendre possibles certainesconditions exceptionnelles pour cettecoalition particulière de scouts.

« Il n’existe pas beaucoup d’activ-ités auxquelles peuvent participer despersonnes handicapées. C’est n’est pascomme vous et moi. Nous pouvonsmonter an auto et nous rendre à uneactivité », explique-t-il.

Et pourtant, comme l’illustrait sibien M. McClain, la troupe peutapporter beaucoup de choses. Il a ététémoin de rénovations apportées aucentre colombien, entre autres, lerenouvellement de trottoirs, la planta-tion d’arbustes, d’arbres, de semencesde pelouse, de peinture, de ménage etde débarras de déchets. Le travail a étéréalisé avec l’aide des coéquipiers deM. McClain et de scouts provenantd’autres troupes locales.

M. McClain admet « qu’il a falludu temps » avant qu’il obtienne son

Pour le soutiende la troupe

Chevaliers et scouts célèbrent une histoire de longue collaboration

PA R M I K E L ATO N A

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Bob Connelly, membre du Conseil 2813Bishop Dunne, à Fort Worth, au Texas, etengagé depuis plus de 70 ans au sein dumouvement scout, s’est joint à un louveteaulors du salut au drapeau effectué lors d’uneretraite pour scouts catholiques, en 2007.

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grade d’Eagle, mais il seréjouit du succès del’opération.

DE NOMBREUSES SOURCES DE SOUTIEND’après Ed Gargiulo, ancienprésident national desscouts catholiques, quelque800 conseils de Chevaliersont participé à la fondationde quelque 1400 unitésscoutes. À la fin de 2007, cesunités comptaient 35 000scouts et 15 700 chefsadultes. Les deux organ-ismes ont également réunileurs ressources, en 2006, envue de la réalisation d’uneinitiative de promotion denouvelles unités scoutes àtravers les États-Unis.

Parmi ces associations, ilen existe plus de 150 qui collaborentavec les Chevaliers depuis 50 ans etdavantage. Un exemple remarquablede collaboration continue se présenteà Keller, au Texas, où le conseil Msgr.Robert M. Nolan 759 a joué un rôleimportant dans le développement despremières unités BSA catholiquesdans la région de Forth Worth à la findes années 1920. Dans la coulée de cespremières années on remarque le par-rainage continu du conseil de latroupe scoute 32 qui, d’après l’aide-chef scout John Ryan, compte aujour-d’hui 160 garçons et 120 adultes.

M. Ryan, qui est aussi membre duconseil 759 et agit comme présidentdu Conseil national des scouts pour lediocèse de Forth Worth, a organiséune campagne de souscription pourpermettre à des garçons démunis defaire un pèlerinage d’une semaine àdes sites religieux locaux et ainsimériter leurs médailles « Ad altareDei » [Jusqu’à l’autel de Dieu]. M.Ryan a recueilli plus de 1000 $ en sol-licitant des membres anciens etactuels du conseil.

« J’ai toujours cru que si un garçonveut se rendre quelque part, il nedevrait pas en être privé par lemanque d’argent », observe M. Ryan.

Ce credo est partagé par le conseilSanta Maria 4999, de North PalmBeach, en Floride qui, concrètement,grâce à son programme intitulé« Aucun scout d’omis », initiative quiaide les familles de la meute de

Louveteaux 712 qui, difficilement, enarrive à obtenir des fournitures etpayer leurs cotisations.

« Si vous avez une meute activecomme la nôtre, nous avons des activ-ités trois week-ends chaque mois, cequi coûte des sous », expliqueMichael Redavid, membre du conseil4999 et chef adjoint de la meute 712.« Pour être promu à un rang supérieur,certaines activités sont obligatoires. »

M. Redavid ajoute que ces expéri-ences de vie peuvent se solder en deristournes très précieuses pour lesscouts. « Cela ne s’évalue pas enargent », explique-t-il.

AU SERVICE DU BIEN COMMUNLe conseil St. Aloysius 14094, deShandon, en Ohio, arrive tout juste àla collaboration Chevaliers-scouts. Ceconseil de la région de Cincinnati a agicomme principal organisateur d’unrepas-bénéfice aux spaghetti avec latroupe scoute 935, en juillet 2008. Les

Chevaliers ont préparé lerepas, tandis que les scoutss’occupaient du service auxtables, des boissons et duménage. Le repas a rapportéprès de 1000 $ quepartageaient à parts égalesles deux groupes et cette pre-mière aventure partagée s’estavérée un franc succès.

Mais ce qui devient plusimportant encore, peut-être,c’est l’influence positivequ’exercent les Chevalierssur la croissance personnelledes scouts.

« Tout le monde a trou-vé qu’il s’agissait d’unebonne expérience, expliqueTed Hoerstmann, membredu conseil 14094. Je pensetout simplement que lesChevaliers sont de bons con-

seillers pour les scouts. »M. Ryan croit que Chevaliers et

scouts sont d’excellents complémentsles uns des autres, étant donné leurenthousiasme pour le développementdes habiletés de direction.

« J’ai entendu des gens me dire, etj’ai pu le constater par moi-même, quevous recevez plus de formation endirection et en administration chezles scouts que dans le milieu desaffaires », note M. Ryan. Il ajoute quele milieu de foi a aussi des effets à longterme. Cinq prêtres et religieux sor-tent de la troupe 32, et neuf jeuneshommes affiliés à la troupe sontéventuellement devenus grandschevaliers de leurs conseils.

Et pourtant, les Chevaliers n’esti-ment pas que le scoutisme soit unorganisme exclusif limitant ses mem-bres aux seuls catholiques. Au con-traire, tous les jeunes sont incités à enfaire partie, quels que soient leurhabileté physique ou intellectuelle,leur origine ethnique, leur statut fin-ancier ou leur affiliation religieuse.

« Ce conseil est là, tâchant de faireen sorte que la communauté et lesfamilles se rencontrent dans des activ-ités conjointes, note M. Redavid.Toutes les formes, toutes les tailles,toutes les couleurs — tous les jeunessont égaux. » n

Mike Latona est journaliste au Catholic Courier, lejournal officiel du diocèse de Rochester, État deNew York, et membre du conseil Our Lady of theCenacle 3892, de Greece, État de New York.

« Vous recevez plus deformation en direction et

en administration chezles scouts que dans lemilieu des affaires. »

Sam Carnley (à gauche), du Conseil 11537 Prince of Peace deHoover, en Alabama, remet à Brody Allison un certificat de recon-naissance pour l’obtention du rang de Scout Aigle (Eagle Scout).Apparaît également sur la photo le père du jeune homme, Sam;les deux sont des membres actifs du Conseil 11537.

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CC’est le plus grand centre Newmandes États-Unis, et il n’aurait jamais puvoir le jour sans l’aide des Chevaliersde Colomb.

Le centre Newman St. John’sCatholic (SJCNC) à Champaign, dansl’Illinois, s’offre à des milliers d’étudi-ants catholiques de l’université del’Illinois. Alors qu’il célèbre ses 80 ans,le centre – implanté bien en vue aucœur de l’université – est louangé parles étudiants, le personnel ainsi que leclergé, pour le secours qu’il procure.Plusieurs, comme Tristen Pisarczyk,créditent d’emblée les Chevaliers pouravoir aidé à la réalisation de ce rêve.

« Notre centre Newman a vu lejour grâce aux Chevaliers », indiqueTristen Pisarczyk, actuel directeuradministratif du Newman Hall. « Ilsont fait don de 50 000 $ au début desannées 1900 afin que les étudiantscatholiques de l’université de l’Illinoissoient mieux servis. En 1924, ils ontacheté l’immeuble pour 200 000 $ etconstruit autour le complexe actuel. »

DE PUISSANTS DIVIDENDESLe retour sur l’investissement desChevaliers a dépassé toutes lesespérances. Aujourd’hui, St. John’soccupe une place de choix au sein descentres Newman et il offre une vastegamme d’options aux étudiantssoucieux de rehausser leur spiritualité.

En septembre dernier, la commu-nauté SJCNC a célébré la consécrationd’un projet d’agrandissement de 40millions $, qui comprenait de nou-velles installations résidentielles com-prenant une cafétéria, des locaux pourl’étude et des salons communs pour

favoriser la socialisation, ainsi qu’uncentre de conditionnement physique.On en a profité également pour revoirl’aménagement intérieur et agrandir labibliothèque.

« Nous avons la chance unique depouvoir compter sur des résidencescapables d’accueillir 600 étudiants »,souligne Tristen Pisarczyk. Même siSt. John’s n’est pas la seule résidencehomologuée à l’université, le centreabrite plus d’étudiants que toutes lesautres confessions réunies n’arrivent àle faire, sur le même campus.

Plusieurs finissants continuentd’ailleurs à profiter de la résidence, sibien que certains autres doivent s’in-scrire sur une liste d’attente. « Lesgens veulent rester et faire partie dugroupe », explique Tristen Pisarczyk.

L’ampleur des ressources aujour-d’hui disponibles est impressionnante,grâce à la vision instaurée par MgrStuart Swetland lorsqu’il a commencéson ministère à titre de directeur de St.John’s, en 1997.

« Nous sommes présents, surplace, en tant que catholiques et pou-vons ainsi aider les étudiants à prendred’importantes décisions de vie, ditl’évêque. Nous avons réalisé que sinous conservions la clientèle desjeunes durant leurs études, ils avaientplus de chances de rester dans l’Égliseune fois leur diplôme obtenu. »

L’équipe en poste à St. John’srépond aux besoins spirituels des étu-diants à l’aide de moyens tradition-nels, mais de manière extraordinaire.

« Nous touchons quelque 10 000étudiants, précise Tristen Pisarczyk.Nous offrons la messe quotidienne, six

messes dominicales et des séancesd’adoration eucharistique. L’intérêt estpalpable, et pour nos étudiants quidemeurent dans nos résidences, lachapelle est ouverte jour et nuit. Celle-ci est d’ailleurs si populaire qu’il esttrès rare d’y entrer, à n’importe quelleheure, sans constater que quelqu’uns’y trouve. »

FORMÉS, PRÉSENTS ET DÉVOUÉSAu SJCNC, on compte également cer-tains autres groupes d’étudiants,auprès desquels le Conseil 2782 Illiniassure une solide présence. LesChevaliers de Colomb continuent eneffet à représenter un modèle au centreNewman, tant aux yeux du public quederrière, en coulisses.

« St. John’s est depuis longtempsen lien avec les Chevaliers, dit TristenPisarczyk. Nous avons eu le premierConseil étudiant au sein d’une univer-sité séculière et nous sommes encoreaujourd’hui un Conseil très actif. »

Selon Mgr Swetland, les Chevaliersont non seulement été responsables dela fondation du centre Newman decette université, mais ils ont aussi con-tribué à y maintenir un « besoin spir-ituel continuel ». L’Ordre a donné à l’u-niversité son premier aumônier offi-ciel, le père John O’Brien, en 1915, et iln’a depuis jamais cessé d’être actif ausein de la communauté catholique, là-bas. « Les Chevaliers ont toujours étébien formés, dévoués et présents,affirme Mgr Swetland. Ils n’hésitentjamais à faire le nécessaire pour aiderSt. John’s à poursuivre sa mission. Sansaucun doute, ils figurent parmi nosparoissiens les plus éminents. »

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Le centre Newman St. John’sCatholic, qui célèbre ses 80 ans,

prodigue du soutien spiritueldans une université séculière

PA R N AT E B R OW N

Une oasisde foi

La messe de consécration solennelleen la chapelle St. John’s Catholic del’université de l’Illinois s’est dérouléele 8 septembre 2008.

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Chaque année, environ 20 nou-velles recrues adhèrent au Conseil2782, qui compte tant TristenPisarczyk que Mgr Swetland parmi sesmembres.

Autre succès acclamé sur le cam-pus, la fraternité « Fellowship ofCatholic University Students »(FOCUS) [Association d’étudiantscatholiques]. Fondée en 1998, FOCUSs’intéresse aux universités séculièreset catholiques. St. John’s abrite huitmissionnaires FOCUS qui dirigent deslectures sur la Bible et font du men-torat auprès de jeunes catholiquesdésireux de grandir dans leur foi.

Pour Brendan Heffron, ancienélève de l’université de l’Illinois etmembre du Conseil 1369, St. John’s etl’expérience qu’il y a vécue sont àl’origine de sa croissance spirituelle.« Les lectures bibliques et l’espritfraternel m’ont raffermi, surtoutquand il s’est agi d’approfondir maconnaissance des saintes Écritures,explique l’intéressé. L’existence d’unprogramme jeune et dynamiquecomme FOCUS est aussi d’un grandsecours. »

Pendant ce temps, leur engage-ment au sein des Chevaliers permetaux étudiants de témoigner active-ment de leur foi dans la communautéau sens large. « Ils mettent le maxi-mum d’énergies sur l’évangélisation,et ils s’acquittent de cette tâche en tra-vaillant auprès de groupes d’entraideet en faisant du bénévolat dans dessoupes populaires », indique BrendanHeffron. Parmi les autres activités duConseil, notons une campagne

annuelle de financement aux portesdu Memorial Stadium, au profit despersonnes handicapées sur le planintellectuel.

Mais si les Chevaliers étudiantsfont des dons en argent, ils s’attachentencore bien plus à donner de leurtemps, précise Heffron. « L’impact estalors beaucoup plus grand quelorsqu’on remet un chèque et que touts’arrête là. »

Ajoutent de la profondeur à lagamme de ressources de ce centreNewman, des retraites spirituelles etdes conférences données par des ora-teurs prestigieux. Le plus importantprogramme de retraites, baptiséKoinonia, organise quatre retraites parannée scolaire et tiendra d’ailleurs sacentième au cours du présent mois.

FAIRE RAYONNER LE CHRISTAvant de laisser le SJCNC en 2006pour aller servir à l’université MountSt. Mary’s d’Emmitsburg, auMaryland, Mgr Swetland s’est assuréde faire de la formation catéchistiquele point focal du centre. Pour y arriv-er, une panoplie de programmes soci-aux et éducatifs, la célébrationreligieuse de la messe et tous lesefforts possibles pour aider chacun àvivre sa foi de manière limpide etjoyeuse. « Notre mission est de faireirradier Jésus-Christ au moyen de laparole et des sacrements, dit l’évêqueSwetland. Le Christ est le modèleultime. »

De l’avis de tous, cette missionporte fruit. Seulement au cours des 11dernières années, environ 90 diplômés

de l’université de l’Illinois sont entrésau séminaire ou ont embrassé la vieconsacrée. Selon Brendan Heffron, laseule présence « d’hommes catho-liques bons, forts et intelligents »comme Mgr Swetland et les autresdynamiques prêtres du SJCNC suffit àraffermir la foi des étudiants.

La nouvelle évangélisation entre-prise par ceux-ci exige un engagementcontinu non seulement envers lebien-être spirituel des étudiantsactuels, mais aussi envers celui deceux et celles qui n’ont pas encore misle pied sur le campus. En témoigne,par exemple, le fait que TristenPisarczyk fasse des visites de sensibil-isation dans des écoles secondairescatholiques.

« Nous cherchons à les convaincrede se joindre, le moment venu, à lacommunauté catholique et étudiantede l’université de l’Illinois, dit le prin-cipal intéressé. À titre de plus gros cen-tre Newman du pays, nous pouvonsleur donner les ressources pour pour-suivre leur cheminement spirituel. »

Chose certaine, les ressourcesdisponibles à St. John’s ne cessent des’étendre. Depuis 2001 par exemple,le centre abrite un institut pour lapensée catholique, un programmeuniveritaire catholique qui offre auxétudiants la possibilité de s’inscrire àses cours formellement ou en tantqu’auditeur libre. En fournissant uneéducation catholique au sein d’unenvironnement séculier, l’Institut sejoint au Newman Hall et à la chapellecatholique St. John’s pour offrir untroisième pilier au SJCNC.

Selon Mgr Swetland, les jeunessont attirés par le centre parce qu’ilsont soif d’apprendre et qu’ils souhait-ent faire écho à la proclamationauthentique de l’Évangile.

« Les gens de cette générationcherchent la vérité, poursuit-il. Ortrès peu d’intervenants dans la sociétéont le courage de se lever et de dire :‘Voici la vérité qui vous procurera lajoie ainsi que la paix.’ Nous essayonspour notre part de leur communiquerdirectement cette vérité. S’ils ne latrouvent pas ailleurs, c’est qu’elle nes’y trouve pas. Seulement dans Jésus-Christ peut-on la découvrir. » n

Nate Brown,un journaliste indépendant d’Aurora,dans l’Illinois,est membre là-bas du Conseil 12005Robert H.Weaver.

c o l u m b i a / f é v r i e r 2 0 0 9 23PHOTOS: COURTESY ST. JOHN’S CATHOLIC NEWMAN CENTER

Lors de la cérémonie officielle de coupure du ruban par suite des rénovations au centreNewman St. John’s Catholic : (à partir de la gauche) les administrateurs du SJCNC Bill et JoEllen Zerrusen, le président de l’université de l’Illinois B. Joseph White, le directeur du SJCNCpère Greg Ketcham, l’évêque de Peoria Mgr Daniel R. Jenky, l’aumônier honoraire MgrEdward Duncan, un ancien du SJCNC, Joe Kaiser, et enfin l’étudiante Sara Maletta.

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N.D.L.R. : Ci-dessous le deuxième article d’une série que présentera l’ab-bé Eduardo Chávez Sánchez, en prévision du tout premier congrès mar-ial international des Chevaliers. Ce congrès, consacré à Notre Dame deGuadalupe,se tiendra du 6 au 8 août,à Phoenix,en Arizona, immédiate-ment après le 127e Congrès suprême. Pour obtenir plus de renseigne-ments, visiter le site www.guadalupefestival.org.

Sur l’image de Notre Dame de Guadalupeimprimée sur la tilma de saint Juan Diego, onremarque neuf fleurs dorées sur le manteau de

Notre Dame. Au départ, il ne faut pas oublier que lesautochtones du Mexique avaient un respect partic-ulier pour les fleurs, puisqu’une bellefleur était le symbole de la vie qui con-tinue. Si on se donne la peine d’exam-iner l’une de ces fleurs, nous obser-vons une petite floraison qui l’entoure.Comme les autochtones exprimaientla « vérité » au moyen « de fleurs et dechants », cette image imprimée sur lemanteau de Notre Dame aurait étéperçue comme un symbole de purevérité. Cependant, en y jetant unregard plus attentif encore, on peutsuivre à la trace la tige de cette fleurjusqu’à sa racine sur le manteau sertid’étoiles de Notre Dame, ce qui signi-fie que cette belle fleur, en définitive,communique une vérité céleste.

En analysant cette fleur à partir demanuscrits autochtones, appelésglyphes, nous arrivons à mieux com-prendre le message. La fleur propre-ment dite de l’image est dessinée enforme de colline, tandis que la « tige »représente une rivière. Cette « fleur-tige » se trouve en même temps « colline-eau »,imagerie qui, pour les autochtones, est symbole duconcept de civilisation.

De même, cette « colline » rappelle un temple, soitle plus haut lieu de rencontre entre Dieu et l’êtrehumain. Pour les autochtones, un temple était commeune « colline sacrée » qui prenait forme de pyramide.

Il y moyen de faire d’autres découvertes à partirde cette fleur dorée. Par exemple, en plus de ses troisreprésentations de fleur, colline et temple, en la ren-versant elle prend également la forme d’un cœur.Aussi la tige, ou la rivière, prend la forme d’artères.

Ces symboles — le cœur et le sang — représentent lavie, propriété seule de Dieu. Ainsi, cette image de lafleur-cœur-temple et tige-rivière se trouve en mêmetemps à être le symbole d’une personne qui vit pourle Dieu véritable.

En observant jusqu’à l’intérieur de cette image,on découvre un visage pourvu d’yeux, de nez et debouche. Selon un concept autochtone, la personne« sage » était quelqu’un qui pouvait mettre un visagehumain au cœur d’une autre personne. Autrementdit, la personne sage arrive à humaniser le cœur d’unêtre humain — lui donnant un cœur qui sait aimer

Cette réflexion rappelle l’Écrituresainte qui nous transmet que Dieu a lepouvoir de convertir un cœur de pierreen cœur de chair. Par exemple, on litchez le prophète Ézékiel: « Je leur don-nerai un seul cœur et je mettrai en euxun esprit nouveau: j’extirperai de leurscorps le cœur de pierre et je leur don-nerai un cœur de chair, afin qu’ilsmarchent selon mes lois et qu’ilsobservent mes coutumes et qu’ils lesmettent en pratique. Alors ils serontmon peuple et moi je serai leur Dieu »(Éxékiel 11, 19-20).

Maintenant il nous est permis derassembler les différents aspects decette image et nous rapprocher davan-tage de sa véritable symbolique. Nousconfirmons donc que Notre Dame deGuadalupe a « rédigé » dans une pic-tographie que son Fils Jésus Christ,présent dans son sein immaculée, estle précurseur d’une nouvelle civilisa-tion d’amour, civilisation qui est con-

stituée d’un peuple rempli de la vérité de Dieu,enracinée dans le ciel; un peuple rempli de vie et desagesse divine. Nous devrions tous et toutes nousconscientiser au fait que nous formons un « peupleavec une mission », une vocation authentique quinous vient de Dieu, c'est-à-dire la mission de bâtirune culture de la vie et une civilisation de l’amour. n

L’abbé Eduardo Chávez Sánchez est postulateur de la cause de saintJuan Diego. Il est membre du conseil de la Basilique de Notre Damede Guadalupe 14138, de Mexico.

LES FLEURS DE NOTRE DAME Les fleurs dorées sur l’image de Notre-Dame-de-Guadalupe sont orientées vers une civilisation de l’amour fondée sur Jésus Christ

PAR L’ABBÉ EDUARDO CHÁVEZ SÀNCHEZ

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MEDITATION

Les « fleurs dorées » dans l’image deNotre-Dame de la Guadalupe revêtentplusieurs niveaux de sens auprès desautochtones du Mexique.

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Cartes de prièresPréoccupés par le nombre croissantde catholiques non pratiquantsdans leur région ainsi que dans lepays en général, le Conseil 839 LaCrosse (Wisconsin) a mis au pointun distributeur de cartes de prièresdestiné à ramener le plus possiblede catholiques à l’Église. À ce jour,le Conseil a distribué plus de 7000cartes.

Dimanche du fauteuil roulantLe Conseil Msgr. Corr 3571, à

Pasadena, en Californie, a organiséun «Dimanche du fauteuil roulant»à l’église Blessed Virgin Mary lajournée de l’Assomption, au profitde la Wheelchair Foundation.Chevaliers et paroissiens ont réuniprès de 22 000 $ — assez pour envi-ron 290 fauteuils roulants. Grâce àce partenariat avec les Chevaliers,la Wheelchair Foundation aurabientôt distribué plus de 710 000fauteuils roulants à des personnesdans le besoin, de par le monde.

Centre d’éducation chrétienneLe Conseil 4999 Santa Maria, àNorth Palm Beach, en Floride, aremis 2000 $ au Centre péda-gogique chrétien R. J. Hendley.L’ex-Grand Chevalier ChristyGurto, qui siège au conseil d’ad-ministration de l’école, a fait donde 1500 $ supplémentaires pourcouvrir les frais d’un nouveau tapiset de travaux de peinture.

Soutien aux soldatsLe Conseil 5959 Our Lady of theHills, à Martinsville, au NewJersey, s’emploie activement à faireparvenir des trousses de soins auxmilitaires américains en poste à

l’étranger. Les Chevaliers, qui sol-licitent des dons auprès deplusieurs entreprises, ont envoyéjusqu’ici des centaines de trousses,depuis plusieurs années qu’ils s’yemploient.

Visiter les aînésLes membres du Conseil 3723 SanPablo Apostol, à Monclova, aunord-est du Mexique, ont renduvisite à des patients d’une maisonde retraite et aidé à la distributiondu repas du midi. Les Chevaliersont également nettoyé les lieux enprévision de la Journée des grands-parents (El Festejo del Dia delAbuelo).

Aider le NigériaLe Conseil 275 Kingston (NewYork) a répondu à l’appel pour del’équipement médical lancé parl’abbé Joseph Mali, de l’égliseSt. Mary’s. Les Chevaliers ont aidéà réunir du matériel provenant dedivers hôpitaux locaux, dont del’équipement de radiologie, desmarchettes et des lits thérapeu-tiques. Le Conseil a également faitdone de 500 $ pour le WurogayandiWater Project, permettant ainsi lecreusement d’un puits dans unepetite communauté Nigériane.

Ray Dion, du Conseil 9968 ImmaculateHeart of Mary, à Lexington Park, dans leMaryland, mène un rosaire vivant encompagnie de ses petits-enfants, Tyler etKasey. Les Chevaliers ont parrainé unrosaire vivant dans chacune des troisclasses d’éducation religieuse donnéesdans la communauté.

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Des membres de la section des Chevaliers de Colomb de Philadelphie montrant uneplaque de bronze érigée à l’extérieur de l’église St. Joseph. La plaque originelle a étédédiée le 4 octobre 1908, en présence de Mgr Diomede A. Falmonio, alors délégué apos-tolique aux États-Unis. Au cours des années toutefois, la plaque s’est salie et a été érodéepar le temps. Les Chevaliers ont contribué à sa restauration et elle fut dédicacée de nou-veau lors de son centième anniversaire.

Les membres du Conseil 799 Dallas etleurs épouses préparent le repas pour lesfamilles résidant au manoir RonaldMcDonald de Dallas. Les Chevaliers se portent régulièrement bénévoles pour lemanoir et ses divers programmes.

deCHEVALIERS À L’ŒUVRE Çà et Là Dans L’Ordre

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York, a donné 2000 $ aux Sisters ofMercy qui administrent une mai-son de retraite pour religieux àDallas, en Pennsylvanie.

Le clergé appréciéLe Conseil 744 Cardinal JohnDearden, de Mount Clemens, auMichigan, a tenu son repas annuelen hommage au clergé. Plus de 60invités, dont sept prêtres actifs ouretraités, ont participé à l’événe-ment.

Le sablage est faitLes membres du Conseil 13243Our Lady of Grace, à Palm Bay, enFloride, ont sablé les allées ainsique le plancher en bois duvestibule de leur église, préparantainsi le tout à l’application d’uneteinture. Les Chevaliers ont égale-ment peinturé l’intérieur du centrede loisirs paroissial.

Un don pour les handicapésLe Conseil 8224 Father John J.O’Leary, à Dallas, en Pennsylvanie,a donné 3000 $ au Centre St. Joseph,à Scranton. L’établissement fournitdes services résidentiels et commu-nautaires aux personnes souffrantd’un handicap intellectuel.

Nettoyer une égliseLe Conseil 7204 St. VincentSambag, à Cebu City, aux Visayas,a procédé au nettoyage de sonéglise paroissiale en prévisiond’une neuvaine en l’honneur desaint François d’Assise. LesChevaliers ont épousseté les bancsainsi que le plafond de l’église.

Classique roadsterLe Conseil 9222 Pope John Paul I àSt. Catharines, en Ontario, a vendudes billets pour une loterie mettanten vedette un Chevrolet El Camino1967, au profit du foyer Stablerpour personnes âgées. Il s’est vendupour près de 10 000 $ de billets.

Adopter une autorouteLes membres du Conseil 1493Bishop Eldon B. Schuster, de GreatFalls au Montana, ont nettoyé avecle concours de leurs familles lebout d’autoroute adopté par leurConseil. Les Chevaliers veillent surun tronçon de 3,2 km de la I-15,qu’ils nettoient trois fois par année.

Foyer de la miséricordeLe Conseil 5911 St. Anastasia deDouglaston, dans l’État de New

C I B L ÉR E C R U T E M E N T

L a croissance constante des effectifs de l’Ordre est sans doute attribuable auxœuvres de bienfaisance que l’Ordre réalise tous les ans. Les membres réunissentdes fonds pour aider les nécessiteux, ils font du bénévolat, et ils appuient toute

une gamme de programmes. Ce volet des «Chevaliers à l’œuvre» met en valeur lesmembres qui ont fait un effort concerté pour faire grossir les rangs de l’Ordre.

Le Conseil 12458 St. Stephen, de Bentonville, dans l’Arkansas, a été fondé en1999 avec 39 membres, et encore en juin 2006, il n’en comptait que 59. Aussi, lorsqueGodwal «Ed» Viera fut élu Grand Chevalier, il s’engagea à doubler le nombre demembres du Conseil avant deux ans. Sa promesse, au début, suscita un brin de scep-ticisme. Sauf que Ed Viera, déterminé comme jamais, a relevé son pari : en avril 2008,le Conseil avait plus de 120 membres.

Pour les aider à réaliser leur objectif, Ed et ses Chevaliers ont commencé parorganiser des soirées bimensuelles pour hommes, dans des restaurants locaux.Grâce à cette initiative, les prospects et les Chevaliers établis ont eu la chance de serencontrer et d’interagir dans un contexte autre que paroissial.

«Allez au devant des nouveaux venus dans la paroisse, surtout les jeunes pères,avait conseillé Ed Viera. Ne vous découragez pas s’ils disent ne pas être intéressés.Les mêmes personnes pourraient vouloir se joindre à nous plus tard, alors saluez-lesà chaque fois que vous les croisez.»

Une fois qu’il a capté l’attention d’un éventuel candidat, Ed Viera aime «mettrel’accent sur l’importance d’offrir un bon modèle à leurs enfants» et leur expliquerque «l’adhésion donne aux hommes la chance de servir leur paroisse, leur Église etmême leur communauté […]»

Le Grand Chevalier Viera, qui a lui-même proposé 51 nouveaux membres, insistepar ailleurs sur l’importance de continuer à attirer de jeunes hommes vers l’Ordre.

«Notre programme jeunesse est très dynamique et nous invitons systéma-tiquement les participants à adhérer à l’Ordre dès qu’ils atteignent la majorité, pré-cise-t-il. Autre facteur incitatif, notre Conseil a statué que tant qu’il est étudiant àplein temps, un Chevalier est exempté de cotisation. Nous faisons de même avec nosmembres en service militaire actif.»

Il est important, par ailleurs, que la paroisse et la communauté soient bien aufait de nos activités comme Conseil, ajoute Ed Viera. «Arrangez-vous pour qu’onparle de vous dans le bulletin paroissial chaque semaine, conseille-t-il. Et faites ensorte de programmer un grand éventail d’activités au profit de la paroisse entière.»

Présentement, Ed Viera et quelques autres Chevaliers hispanophones du nord-ouest de l’Arkansas tiennent des cérémonies d’exemplification en espagnol etaident à la formation de nouveaux Conseils.

«Voyez la récente vague d’immigration aux États-Unis comme celle venued’Irlande voilà 125 ans, alors que les gens avaient à l’époque aussi de la difficulté àjoindre les deux bouts, devaient se contenter de mauvais emplois mal payés, et voy-aient dans l’Église catholique leur planche de salut, dit Ed Viera. Or aujourd’huicomme jadis, les nouveaux-venus au pays ont besoin d’aide et l’abbé Michael J.McGivney peut très bien encore une fois les attirer.»

Les membres du Conseil 10335 St. John’sHoly Family, de Minden, au Nebraska,installent une nouvelle affiche pour leurparoisse. Les Chevaliers et leurscoparoissiens ont disséminé plusieursaffiches du genre à travers la communauté, afin de renseigner le publicsur l’église, son emplacement et l’horairedes messes.

w w w. ko f c .o r gTOP LEFT: PHOTO COURTESY OF THE SOUTHERN NEBRASKA REGISTER, DIOCESE OF LINCOLN

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Soins médicauxLe Conseil 9828 Saint-Janvier deWeedon, au Québec, a organisé unméchoui au bénéfice de la familleLivernoche. Éric Livernoche estatteint de dystrophie musculairetandis que son épouse, Marjolaine,a le cancer. On a pu réunir ainsicinq mille dollars afin d’aider lafamille à s’offrir tous les soinsnécessaires.

Une oasis dans le désertLe Conseil 10667 St. LeonardMurialdo, à Quartz Hill, enCalifornie, a fait don de 2475 $ àDesert Haven Entreprises, uneorganisation qui aide des personnesintellectuellement déficientes àtrouver du travail en leur donnantde la formation professionnelle etautres services d’assistance.

Servir la soupeLes membres du Conseil 8726Light of Christ, à Sinking Spring,en Pennsylvanie, se sont portésvolontaires au profit de la soupepopulaire Kennedy House. LesChevaliers ont servi plus de 250repas aux plus démunis de cettecommunauté.

Fonds séminaristeL’Assemblée Hail, Holy Mary deKokomo, en Indiana, a comman-dité une causerie et une activité definancement au profit du fondspour les vocations du diocèse deLafayette. Le père Ronald Reiser adonné une conférence sur leVénérable père franciscain SolanusCasey, recueillant ainsi 350 $.

Du fric et des bitsLe Conseil 3114 Clonmel-Schulte(Kansas) a remis 1000 $ à DanielDuling, un étudiant en théologie,pour l’achat d’un nouvel ordina-teur portable. L’étudiant est inscritau séminaire Mount St. Mary, auMaryland.

Soutenir l’ARCLe Conseil 13277 St. Sylvester, deNavarre, en Floride, a donné plusde 2700 $ tant à l’ARC de SantaRosa qu’à la Sacred HeartCathedral School. Les deux organi-sations aident les personnes auxprises avec une déficience intel-lectuelle à s’instruire.

L’ É G L I S EL E P R OJ E C T E U R S U R …

Une série d’informations sur desChevaliers et des Écuyers travail-lant tous sans relâche vers les

mêmes nobles objectifs. Ce mois-ci, lesactivités ecclésiales sont en vedette.

• Le Conseil 10351 St. Peter, à HoneyBrook, en Pennsylvanie, a remis 10 000 $ au fonds immobilier de saparoisse et acheté un monumentsur les Dix Commandements quisera installé sur le terrain de l’église.

• Le Conseil 13793 St. John FrancisRegis, à Bloomfield Hills, auMichigan, a parrainé un pique-nique paroissial grâce auquel plusde 2920 $ furent recueillis au profitd’œuvres caritatives.

• Les membres du Conseil 10970St. Isidore, à Ilolio, aux Visayas, ontaménagé le terrain de leur égliseparoissiale en plus d’installer unemblème des C de C sur la façadede l’église.

• Le Conseil 2533 Rev. John A.Fleming de Glastonbury, auConnecticut, a fait don d’un nouveau ciboire à l’église Blessed Sacrament.

• Le Conseil 10932 Ascension, àOverland Park, au Kansas, a remis30 000 $ à l’église locale pour aiderau financement de la rénovationde ses cuisines.

• Le Conseil 5091 Joseph J. Gorman,à Syosset, New York, a tenu un festi-val paroissial qui a permis de réunirplus de 25 000 $ au profit de l’égliseSt. Edward the Confessor.

• Le Conseil 3245 Uvalde (Texas) aremis des bourses d’études à quatre séminaristes locaux.

• Le Conseil 12941 St. Joseph, àBiddeford, dans le Maine, a réparéles agenouilloirs de sa paroisse,fournissant à la fois les matériauxet la main-d’œuvre.

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Les membres du Conseil 2952 John Fitzgerald Kennedy, à Hammond en Louisiane,accompagnés de bénévoles de Women’s Life Ministries, se préparent en vue d’unrassemblement pro-vie dans leur communauté. Le Conseil 2952 commanditaitl’événement, et avait prévu le déjeuner gratuit pour tous les participants. Les Chevaliersavaient également fait don de la croix (à l’extrême gauche) que l’organisme bénévoleutilise régulièrement.

Le père Miguel Ceja ainsi que DanielHernandez, du Conseil 9497 Rev. HerbertJoseph Cook de Desert Hot Spring, enCalifornie, inspectent les bordures depignon d’un centre pédagogique quicomptera huit pièces, à l’église St. Elizabeth. Le Conseil a contribué 18 000 $ au projet, en plus de la main-d’œuvre bénévole. Les Chevaliers ont également posé les planchers, fait laplomberie et la peinture et même construit le toit du centre, qui abritera lesclasses d’éducation religieuse données parla paroisse.

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Robert Vogel et Patrick Sweeny, du Conseil10194 Mary, Gate of Heaven, à Myerstown,en Pennsylvanie, emballent des colis destinés aux soldats américains en posteen Irak et en Afghanistan. Les Chevaliersont rassemblé 50 boîtes remplies d’amuse-gueules et d’articles de toilettepersonnels, au profit des troupes.

à Kelowna, en C.-B., a formé unegarde d’honneur pour escorterl’évêque Eugene J. Cooney, deNelson, lorsqu’il a consacré unegrotte de Guadalupe en l’église St.Charles Garnier. La grotte a étéaménagée par le Chevalier GinoServedio, membre du Conseil 9845St. Charles Garnier. L’évêqueCooney est pour sa part membredu Conseil 1560 Nelson.

L’étole de la missionLe Conseil 553 Santa Maria, àSouth Bend, dans l’Indiana, a remisune nouvelle étole au père RayLikupe, un prêtre africain qui estretourné dans son Malawi natalaprès avoir servi durant neuf ans àSouth Bend. L’étole a été confec-tionnée à Guadalupe, au Mexique,et elle arbore une image de Notre-Dame de Guadalupe.

Souper dansantLe Conseil 13902 Church of theVisitation, à Lott, au Texas, a tenuun souper dansant et un encansilencieux qui ont permis de réunirplus de 7000 $ pour le fonds cari-tatif du Conseil.

Projet HomefrontLe Conseil 1662 Staten Island(New York) a organisé une activitéde financement au profit du projetHomefront, une organisation à butnon lucratif qui envoie des trouss-es de premiers soins aux soldatsaméricains en poste au Moyen-Orient. Quelque 9400 $ ont étérecueillis.

Nettoyer l’universitéLe Conseil 7861 St. Michael, àTolosa, dans l’archipel des Visayas, aparticipé à une corvée de nettoyageau profit de l’université VisayasState. Les Chevaliers ont ramassédes déchets sur le toit du complexeuniversitaire, enlevé des mauvaisesherbes sur le terrain et même élim-iné de dangereux serpents quiavaient élu domicile dans le secteur.

Souper aux steaksLe Conseil 5257 St. Luke, àWaldwick, au New Jersey, a tenuson souper aux steaks annuel aurestaurant The Brownstone, àPaterson. Plus de 90 personnesétaient présentes, et les profits ontservi à appuyer la recherche sur lediabète de type 1.

Maison antillaiseLe Conseil 775 St. John’s, àMcAlester, en Oklahoma, a remis2600 $ à l’organisme «Food for thePoor Inc.», qui mettra à profit cetargent pour construire un abri pourune famille démunie des Antilles.Les Chevaliers ont réuni ces fondsdans le cadre d’un souper dansantparrainé par leur Conseil.

Un touchant mémorialLe Conseil 80 Valencia, de Milford,au Massachusetts, a recueilli5000 $ afin d’acheter un nouveauvitrail pour l’église St. Mary of theAssumption. Le vitrail est dédiéaux Chevaliers décédés. L’évêqueDaniel P. Riley, de Worcester, quiest également aumônier d’État duMassachusetts, a béni la nouvelleacquisition lors d’une cérémoniede consécration.

Consécration d’une grotteL’Assemblée Father Pierre Richard,

Une source d’aideLes Chevaliers du District 43 del’Ontario ont co-parrainé untournoi de golf au profit de laChinguacousey WellSpring Found-ation. Les 12 500 $ recueillis sontallés à cette organisation, qui vienten aide aux personnes atteintes decancer dans la région de Peel.

Montrez-moi la lumièreLe Conseil 10545 Assumption deKeyser, en Virginie-Occidentale, aacheté de la municipalité 12 lam-padaires pour les installer dans lecimetière St. Thomas. Après lesavoir réparés, les Chevaliers ontconstruit un pied pour chacun deslampadaires.

Des membres du Conseil 275 Kingston(N.Y.) installent une nouvelle porte à larésidence d’un soldat en poste en Irak. LeConseil a adopté la maison de ce dernieret s’occupe de l’entretien et des réparations en son absence. De gauche àdroite sur la photo : John Weber, AttilioContini, Dick Veeh et John Sullivan.

La foule se prépare en prévision de la randonnée annuelle du Mercredi enMotocyclette au profit des enfants,parrainée par le Conseil 4665 Msgr. Newman, à Shivley, au Kentucky.Plus de 70 motocyclistes se sont inscrits àl’événement, qui a permis d’amasser plusde 1900 $ au profit de cette organisationqui facilite l’adoption des enfants souffrant d’un handicap intellectuel.

28 w w w. ko f c .o r gBOTTOM LEFT: JIM ZENGERIE/LEBANON DAILY NEWS

Les membres du Conseil 13624 BlessedPope John XXIIII, à Fort Myers, en Floride,déchargent une cargaison au profit despatients de l’hôpital pour vétérans de BayPines. Les Chevaliers ont recueilli des fournitures et des articles de toilette ausein de leur paroisse, avant de livrer troiscamions pleins de matériel à l’hôpital.

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Des membres de l’Assemblée Mark G.Thompson de Vallejo, en Californie,observent le père Leon Juchniewicz quibénit le nouveau «Jardin des Innocents»de l’église St. Basil the Great. L’Assemblée,de concert avec le Conseil 13271 St. Basilthe Great, a en partie financé le jardin, quiest dédié aux enfants morts en bas âgeou à la naissance.

Forest Gager et Mike Ruzanka, du Conseil1951 Bishop Kenny, à Jacksonville, enFloride, aux côtés des nouvelles bibliothèques qu’ils ont fabriquées pourles sœurs Beverly et Diane, de l’école HolyRosary. Les Chevaliers ont construit neufnouvelles bibliothèques afin de remplacerles anciennes, trop petites ou trop abîmées.Des membres du Conseil 5407 NorthJacksonville ont aussi prêté main forte.

Le père Kevin Johnson, membre duConseil 12929 St. Louis the Crusader, àTallahassee, en Floride, manie la pellerétrocaveuse lors d’une cérémonie delevée de la première pelletée de terre, àl’église St. Louis the Crusader. Le Conseil afourni la nourriture lors de la conférencesoulignant la construction d’une nouvellesalle paroissiale.

fruits et de légumes cuits à lavapeur, au profit de sa paroisse.

Tournoi de fersLe Conseil 6606 Harry L. Harper deBroken Arrow, en Oklahoma, atenu son tournoi annuel de fers àcheval. Plus de 72 équipes y ontparticipé, et l’événement a permisde recueillir près de 4200 $ au prof-it de séminaristes locaux et d’or-ganisations caritatives.

Collecte de fondsLe Conseil 10926 Father DickAllen, de New Lenox, au NewJersey, a organisé sa campagneannuelle de collecte de fonds auprofit des personnes handicapéessur le plan intellectuel. On a ainsiréuni plus de 18 500 $.

Tournoi de golfGrâce à son tournoi de golf,l’Assemblée Abbé Michael J.McGivney de Marieville, auQuébec, a recueilli plus de 12 800 $au profit de la Fabrique deMarieville.

Mission médicaleLe Conseil 13548 St. Thérèse of theChild Jesus, à Antipolo, dans l’îlephilippine de Luçon, a mis sur piedune mission médicale précédant latenue de son festival paroissialannuel. Plus de 140 patients ontainsi eu droit gratuitement à desexamens de dépistage effectués pardes médecins bénévoles.

Un champ de rêvesLe Conseil 6342 Villa Marie, àPonoma au New Jersey, appuiefinancièrement et bénévolement leprojet «Field of Dreams», un pro-gramme de baseball destiné auxpersonnes souffrant d’un handicapintellectuel.

La normaleLe Conseil 6099 Holy Family, àChattanooga, au Tennessee, arecueilli 10 065 $ grâce à son tournoide golf annuel, au profit du fonds debourses d’études du Conseil.

Nouvelle enseigneLe Conseil 4964 Infant Mary, àCitrus Heights, en Californie, a faitun don de 5000 $ pour l’achatd’une nouvelle enseigne lumineusepour l’église Holy Family.L’enseigne diffuse l’horaire des

messes ainsi que de l’informationgénérale sur la paroisse.

Remise du drapeauJason Hurt, membre du Conseil4858 Father Paul Sutter, à Sullivanau Missouri, a remis un drapeau deson pays à son Conseil, à son retourd’Irak. Ce militaire a servi un anoutre-mer, et le drapeau était celuiqui flottait sur son patrouilleur,lequel sillonnait le golfe d’Oman.

Musée militaireLe Conseil 1317 Houma (Lousiane)a fait un don de 200 $ au muséemilitaire régional de Houma.

Aider un frèreLe Conseil 10816 Good Shepherd, àStephenville, au Texas, s’est portéau secours d’un frère Chevalier quia vu sa jambe amputée, par suite decomplications liées à unedégénérescence musculaire. JohnWebb n’avait pas encore reçu soncongé de l’hôpital lorsque leConseil commença à planifier l’a-jout d’une salle de bains accessibleen fauteuil roulant et d’une ramped’accès spéciale, à son domicile.Les Chevaliers ont réuni 4600 $pour le projet, et obtenu un autre4600 $ auprès de la communauté.Ils ont également consacré plus de300 heures, bénévolement, pourfinaliser les travaux.

Vente de «benignit»Le Conseil 14288 St. Augustin, àPanabo City, dans l’île deMindanao (Philippines) a vendudes «benignit», un plat à base de

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Des membres du Conseil 7204 St. Vincent,à Cebu City, aux Visayas (Philippines),mènent des coparoissiens lors de la tenued’un rosaire vivant. Des ballons bleus etblancs, symbolisant les grains duchapelet, ont été relâchés dans les airs àla fin de la présentation.

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Des membres de l’Assemblée Mattoon, enIllinois, devant un sanctuaire marial érigéau centre Newman de l’université EasternIllinois. Le Conseil 8713 Eastern IllinoisUniversity, à Charleston, a aidé à nettoyerle terrain en vue de la construction dusanctuaire, qui est ouvert tant aux étudiants qu’aux membres de la communauté environnante.

annuelle de financement du Conseilau profit des personnes handicapéesintellectuellement, servira à amé-nager une salle d’exercicesthérapeutiques pour les élèves.

Valeur «NET»Le Conseil 4174 Wright-Hennepin,de St. Michael, au Minnesota, aorganisé une loterie et un repasd’inspiration allemande afin deréunir des fonds pour NETMinistries, un programme interna-tional d’évangélisation jeunesse.Les deux activités ont permis derecueillir plus de 4500 $ pourl’équipe NET de la ville deSt. Michael.

MéchouiLe Conseil 12274 Blessed Trinity etle Cercle 5146 Blessed Trinity, tousdeux basés à Greer, en Caroline duSud, ont tenu conjointement leurméchoui annuel sur le terrain del’église Blessed Trinity.

Activités caritativesLe Conseil 875 Chartiers, à Craftonen Pennsylvanie, a recueilli plus de1400 $ lors de sa campagneannuelle de collecte de fonds auprofit des personnes aux prisesavec un handicap intellectuel.Grâce en outre à son tournoi degolf, le Conseil a pu remettre2800 $ supplémentaires à des finscaritatives.

Festival paroissialPlus de 100 membres du Conseil8512 Scott A. McDonald, à NorthRichland Hills, au Texas, se sontportés volontaires pour aider à la

À table!Le Conseil 12696 Mother Teresa deTucson, dans l’Arizona, a remis500 $ à l’école secondaire St.Augustine pour l’achat de tables etde chaises pour sa cafétéria.

Une statue restauréeLe Conseil 7337 Marlette(Michigan) a restauré la statue desaint Vincent de Paul qu’abritel’église St. Elizabeth. Les Chevaliersont construit un nouveau soclepour la statue plus que centenaire etmis dessus une plaque qui décrit lavie et l’œuvre de saint Vincent.

Exercice intellectuelLe Conseil 1078 Mother of GoodCounsel, à Andover, au Massachu-setts, a remis 48 300 $ au centreprofessionnel local de développe-ment de l’enfant. L’argent, recueillidans le cadre de la campagne

tenue d’une festival paroissialorganisé par l’église St. John theApostle. Les Chevaliers ont pré-paré la salle, fait du nettoyage etmême de la cuisine, au profit del’événement.

Un gala couruLe Conseil 8523 Norman(Oklahoma) a commandité unetable lors d’un gala à l’universitéSt. Thomas More. Les Chevaliersont également aidé à planifier latenue de la soirée, qui a permis derecueillir 38 000 $ au profit du pro-gramme de ministère sur ce cam-pus universitaire.

Elle est partie!Le Conseil 3491 ImmaculateConception, à Groves, au Texas, aorganisé un tournoi de golf qui agénéré 8000 $ au profit de l’organ-isme ARC.

Concours de cuisineLe Conseil 2343 Hanford(Californie) a participé au concoursde chili du Kings County, au profitdes Jeux olympiques spéciaux. LesChevaliers ont amassé 400 $ pourcette manifestation sportive.

Collecte de sangLe Conseil 744 Cardinal JohnDearden, à Mount Clemens, auMichigan, a tenu sa collecte desang qui a permis de recueillir 88précieuses unités sanguines.

Collecte de fondsLe Cercle 4992 St. Padre Pio, deHenderson, au Nevada, a épaulé leConseil 13456 St. Francis of Assisi,lors de la collecte annuelle de fondsdes Chevaliers au profit des person-nes handicapées sur le plan intel-lectuel. Sept Écuyers dévoués ontnotamment réuni 370 $.

Un trou d’un coupLe Conseil 8240 Chesapeake(Virginie) a tenu son tournoi de golfau profit de KOVAR, une organisa-tion qui donne de la formation pro-fessionnelle aux personnes souf-frant d’un handicap intellectuel.

Un rosaire vivantLe Conseil 10668 Thomas D.Reilly, à Hilton Head Island, enCaroline du Sud, a organisé unrosaire vivant auquel ont participéles élèves de l’école St. Francis.

30 w w w. ko f c .o r g

Des paroissiens magasinent l’achat de chrysanthèmes lors d’une vente organisée par leConseil 4122 Our Lady of Fatima, à Rockville au Connecticut. Les Chevaliers, qui parrainentcette vente chaque année, consacrent les fonds aux bourses d’études pour appuyer lesvocations (RSVP).

Page 33: Columbia  Février 2009

CADEAUX ET ARTICLES DE PROMOTION • FÉVRIER 2009

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Si vous et votre famille n’êtes pasmembres de les Amis de l’abbé McGivneycomplétez le bulletin-résponseet postez le à:

The Father McGivney GuildKnights of Columbus1 Columbus PlazaNew Haven, CT 06510-3326

www.fathermcgivney.org.

Les membres de les Amis de l’abbé McGivney reçoivent un bulletin à tous les deux mois sur les détails de la cause, une carte de prière spéciale,et tout autre matériel à mesure qu’il se développe. Les membres peuvent également y déposer leurs intentions de prières et Messes audirecteur de les Amis de l’abbé McGivney. Etre membre des C. de C. ne vous rend pas automatiquement un membre des les Amis.

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Page 34: Columbia  Février 2009

APPLICATION DE NOS DEGRÉS

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PATRIOTISME[À droite] Des membres de l’Assemblée Abram J. Ryan, à Dallas, acceptent unereproduction encadrée des mains de la 345e Compagnie des opérations psychologiques de l’armée américaine. La remise soulignait l’aide continueapportée par les Chevaliers à la Compagnie, à la fois durant son déploiement età son retour. • L’Assemblée Lehigh Valley, à Bethlehem, en Pennsylvanie, aexpédié 100 exemplaires d’un livret de prières en temps de guerre à des militaires en poste outre-mer. La publication est l’œuvre de la fondation del’archevêque Fulton Sheen.

FRATERNITÉ[À gauche] Joseph Sposito (à gauche) et John McKenna, du Conseil 3600 Msgr. John F. Callahan, à West Hartford, au Connecticut, accompagnés de leursenfants, ont recueilli des fonds à la sortie d’un supermarché dans le cadre de lacampagne annuelle de collecte de fonds de leur Conseil, au profit des personnessouffrant d’un handicap intellectuel. Cinq Conseils de West Hartford ont jointleurs forces pour l’occasion, amassant 1100 $. • Des membres du Conseil 1345 St. John, à Bergenfield, au New Jersey, participent à leur retraite spirituelleannuelle à la maison San Alfonso, à Long Branch. Le père John F. Murray estaumônier du Conseil et père prieur d’État des Écuyers colombiens.

CHARITÉ[À gauche] Des membres du Conseil 6203 South Plainfield (New Jersey) et leursfamilles se préparent à servir des repas lors du Souper italien «Pas de cuisine levendredi» organisé par le Conseil. L’argent recueilli est versé au fonds caritatif duConseil. • Le Conseil 7194 St. Martin, à Jefferson City, au Missouri, a rempli sapromesse envers l’école St. Martin en versant 50 000 $ pour sa rénovation et sonagrandissement. L’établissement a prévu 3,5 millions $ de travaux, et les administrateurs scolaires ont demandé l’aide des Chevaliers pour atteindre leur objectif financier.

UNITÉ[À droite] Des membres du Conseil 10500St. Francis Xavier, à Vancouver (C.-B.)déchargent de la nouvelle terre dans lecadre d’un projet paysager pour l’école St. Francis Xavier. Les Chevaliers ont enlevéune couche de terre ainsi que la végétationmorte, avant d’installer un système d’irrigation souterrain. Les membres duConseil ont ensuite planté des arbustes etdes fleurs. • Le Conseil 5744 University ofEastern Philippines, à Catarman, auxVisayas, a supervisé l’action de troisgroupes d’étudiants lors d’une corvée denettoyage des berges. Les Chevaliers etleurs pairs ont retiré des déchets le long dela côte entre Catarman et Mondragon.

Page 35: Columbia  Février 2009

Construire un monde meilleurun conseil à la fois.

Chaque jour, les Chevaliers de partout dans le monde ont la possibilité de faire une différence. Que se soit à travers le service à lacommunauté, la collecte de fonds ou la prière. Nous célébrons chaque ettout Chevalier pour sa force, sa compassion, et son dévouement à vouloirconstruire une monde meilleur.

Envoyez-nous les photos de votre conseil pour la rubrique “Chevaliers à l’œuvre”. Lesphotos peuvent être envoyées par courriel à [email protected] oubien à Columbia,1Columbus Plaza, New Haven, CT 06510-3326.

CHEVALIERSDE COLOMBAu service de Un. Au service de tous.

Des enfants de l’orphelinatCasa de Cuna, de Tijuana,Mexique, agitent des drapeaux pour accueillirleur nouvelle fourgonnette.Ayant appris que l’établissement n’avait pasde moyen de transport permanent, le conseil St. Charles 7903,d’Imperial Beach,Californie, a donné cettecamionnette usagée auxsœurs qui administrentl’orphelinat.

Page 36: Columbia  Février 2009

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« JE VOULAIS AVOIR LA FORCE D’ÊTRE CE QUE DIEUAVAIT PRÉVU QUE JE SOIS. »

DAN QUINNSt. Mary’s Seminary, Baltimore

Holy Trinity ParishDiocese of Albany, New York

C’est peu après le secondaire que j’ai pris conscience d’une possi-ble vocation sacerdotale. Heureusement, mes parents, amis etcamarades de classe m’ont soutenu et encouragé. Mais je nourris-sais encore des doutes, craignant faire preuve de prétention enprétendant être appelé à devenir prêtre. Toutefois, grâce à la prièreet aux conseils des autres, j’ai vite compris certaines choses meconcernant : d’abord, je voulais avoir la force d’être ce que Dieuavait prévu que je sois, et de faire tout ce qu’Il attendait de moi.Deuxièmement, j’ai réalisé que pour être ce que Dieu voulait queje sois, je devais servir mon prochain. Cela m’a réconforté, car j’aigrandi dans une famille et une communauté aux yeux desquellesle service auprès des autres était très important.

C’est donc avec l’espoir de bien servir la communauté des fidèles,l’Église, que je poursuis ma vocation sacerdotale. En tant queprêtre, je vais m’employer à servir le Corps du Christ de manière

sacramentelle; je vais m’efforcer de bâtir une communauté active;et je vais essayer d’être un témoin fidèle de la vérité de Jésus-Christ.

Le contact avec mon Église locale a été l’une des choses qui m’a nourri,lors des premiers temps de mon discernement vocationnel. Il est vitalque nous maintenions l’unité dans la foi, au sein de l’Église. Nous yparviendrons grâce à la participation active à la messe et aux autresactivités de prière collective, grâce à l’engagement dans la vie de noscommunautés paroissiales, et grâce à l’appartenance à des organisa-tions catholiques fraternelles, comme les Chevaliers de Colomb.

Je me souviens très bien de la grande fierté de mon père, le soir oùmes frères et moi avons été faits Chevaliers. À travers notreengagement envers la charité, l’unité, la fraternité et le patriotismehonorés par l’Ordre, la vie de l’Église continue à se développer etl’Évangile à être proclamé.

GARDER LA FOI VIVANTE Veuillez faire votre grand possible pour encourager les vocations à la prêtriseet à la vie religieuse. Vos prières et votre soutien comptent pour beaucoup.www.kofc.org