bulletin de mars 2011

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NUMÉRO SPÉCIAL DE MARS 2011 VÉRITÉ SUR L’HISTOIRE Aimer pour construire, comprendre pour respecter L es ingénieurs, les instituteurs, les médecins et les in- firmiers français qui ont “colonisé” l’Afrique du Nord aimaient-ils, respectaient-ils ou bien détestaient-ils vraiment – comme le prétend M. Bouteflika – les popula- tions musulmanes du Maghreb ? Est-ce toujours dans la haine qu’ils construisant leurs villes, leurs routes, leurs ports ? leur apprenaient à lire et à écrire ? luttaient contre le paludisme et la malaria ? leur évitaient de perdre deux en- fants sur trois en bas-âge, faute de remèdes et de soins ? Le Père Charles de Foucauld aimait-il, respectait-il ou bien détestait-il vraiment les nobles et miséreux Touaregs de Ta- manrasset, auxquels il entendait seulement apporter, avec le témoignage de son dénuement intégral dans sa propre foi, “la présence fraternelle d’un serviteur de Jésus” ? Les troupes du maréchal Lyautey ai- maient-elles, respectaient-elles ou bien dé- testaient-elles vraiment les tribus guerrières de l’Atlas marocain en passant des contrats d’honneur avec leurs chefs et en évitant avec soin de les décimer ? Les officiers SAS (Sections Administra- tives Spécialisées) de l’Armée Française en Algérie aimaient-ils, respectaient-ils ou bien détestaient-ils vraiment les villageois du bled en les aidant à reconstruire leurs écoles in- cendiées par le FLN, à y faire la classe aux enfants, à irriguer leurs champs, à améliorer leur hygiène de vie ? La vérité oblige à reconnaître que tous ces Français n’ont pas débarqué chez nos frères musulmans d’Afrique du Nord dans l’obsession première et puissamment autiste qui est devenue la nôtre aujourd’hui, de leur prêcher les droits-de-l’homme et la Démocratie… Quand le blessé perd son sang, et que le réser- voir d’essence menace encore d’exploser, la priorité n’est pas de le convaincre doctement in situ des vertus supérieures du Code de la Route, ni des méfaits de l’alcool au volant ! Oui, en Afrique du Nord, 99% de nos aînés sont venus construire, instruire et soigner. A leur manière – contemplative, éducative, industrieuse ou militaire –, ils sont venus aimer. Ai- mer pour construire. Respecter pour comprendre. Puis mieux comprendre encore… pour encore mieux respecter. Sans im- poser que le prochain soit en tous points identique à soi ! La politique extérieure des grandes puissances occiden- tales suit le chemin exactement contraire à celui de ces aînés de France, depuis près de cinquante ans. Elles ont diagnostiqué, une fois pour toutes que les carences en vita- mines “Droidelom” et le rachitisme électoral héréditaire de leurs institutions constituaient la source unique et perma- nente des maladies des peuples arabo-musulmans. Et elles leur ont prescrit sans vergogne la plus formidable saignée de l’histoire que cette partie du monde ait connu ! C’est ainsi que la France a livré l’Algérie aux couteaux du FLN, à la misère économique et au fanatisme du GIA… C’est ainsi que nos alliés objectifs du Proche et du Moyen-Orient, comme le Shah d’Iran hier, le président Ben Ali aujourd’hui, ont été prié d’aller “mourir ailleurs”, pour faire place nette aux sympathiques mollahs, ayatollahs, talibans et autres “Frères Musul- mans”, djihadistes éperdus comme on sait de foi en la Démocratie… C’est ainsi encore que le beau pays de Saddam Hussein a bénéficié par deux fois gratuitement d’un déluge de bombes américaines (le “remède de cheval” ?), tan- dis que celui de Bachar el-Assad pourrait bien se retrouver démocratiquement vitrifié à son tour, sans anesthésie générale, s’il n’ouvre pas plus vite la porte à tous ses “opposants”, incluant les spécialistes en explo- sion ou crémation vivante des chrétiens d’Orient ! Oui, comptez plus que jamais sur le SecourS de France pour ne pas rendre aujourd’hui son vieux tablier de Sapeur légionnaire dans la poursuite de ses trois grandes missions : u l’œuvre de vérité sur les combats passés de notre pays, u l’œuvre de charité active aux côtés des victimes actuelles de la plus Grande Mystification du siècle u l’œuvre de renaissance des vertus françaises au sein des jeunes générations. Hugues Kéraly La principale difficulté occidentale, face aux révolutions en boucle de nos voisins du Sud, vient de notre incapacité foncière à comprendre ce qui s’y passe, faute tout simplement d’en aimer les hommes et de respecter ce qu’il sont . Dans l’histoire récente de notre pays, de nos aînés si proches, cette fermeture au sens de ce mépris de l’autre sont loin d’avoir été toujours été le cas ! t

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Page 1: Bulletin de Mars 2011

NUMÉRO SPÉCIAL DE MARS 2011

VÉRITÉ SUR L’HISTOIRE

Aimer pour construire, comprendre pour respecter

L es ingénieurs, les instituteurs, les médecins et les in-firmiers français qui ont “colonisé” l’Afrique du Nord aimaient-ils, respectaient-ils ou bien détestaient-ils

vraiment – comme le prétend M. Bouteflika – les popula-tions musulmanes du Maghreb ? Est-ce toujours dans la haine qu’ils construisant leurs villes, leurs routes, leurs ports ? leur apprenaient à lire et à écrire ? luttaient contre le paludisme et la malaria ? leur évitaient de perdre deux en-fants sur trois en bas-âge, faute de remèdes et de soins ?

Le Père Charles de Foucauld aimait-il, respectait-il ou bien détestait-il vraiment les nobles et miséreux Touaregs de Ta-manrasset, auxquels il entendait seulement apporter, avec le témoignage de son dénuement intégral dans sa propre foi, “la présence fraternelle d’un serviteur de Jésus” ?

Les troupes du maréchal Lyautey ai-maient-elles, respectaient-elles ou bien dé-testaient-elles vraiment les tribus guerrières de l’Atlas marocain en passant des contrats d’honneur avec leurs chefs et en évitant avec soin de les décimer ?

Les officiers SAS (Sections Administra-tives Spécialisées) de l’Armée Française en Algérie aimaient-ils, respectaient-ils ou bien détestaient-ils vraiment les villageois du bled en les aidant à reconstruire leurs écoles in-cendiées par le FLN, à y faire la classe aux enfants, à irriguer leurs champs, à améliorer leur hygiène de vie ?

La vérité oblige à reconnaître que tous ces Français n’ont pas débarqué chez nos frères musulmans d’Afrique du Nord dans l’obsession première et puissamment autiste qui est devenue la nôtre aujourd’hui, de leur prêcher les droits-de-l’homme et la Démocratie… Quand le blessé perd son sang, et que le réser-voir d’essence menace encore d’exploser, la priorité n’est pas de le convaincre doctement in situ des vertus supérieures du Code de la Route, ni des méfaits de l’alcool au volant !

Oui, en Afrique du Nord, 99% de nos aînés sont venus construire, instruire et soigner. A leur manière – contemplative, éducative, industrieuse ou militaire –, ils sont venus aimer. Ai-

mer pour construire. Respecter pour comprendre. Puis mieux comprendre encore… pour encore mieux respecter. Sans im-poser que le prochain soit en tous points identique à soi !

La politique extérieure des grandes puissances occiden-tales suit le chemin exactement contraire à celui de ces aînés de France, depuis près de cinquante ans. Elles ont diagnostiqué, une fois pour toutes que les carences en vita-mines “Droidelom” et le rachitisme électoral héréditaire de leurs institutions constituaient la source unique et perma-nente des maladies des peuples arabo-musulmans. Et elles leur ont prescrit sans vergogne la plus formidable saignée de l’histoire que cette partie du monde ait connu !

C’est ainsi que la France a livré l’Algérie aux couteaux du FLN, à la misère économique et au fanatisme du GIA… C’est

ainsi que nos alliés objectifs du Proche et du Moyen-Orient, comme le Shah d’Iran hier, le président Ben Ali aujourd’hui, ont été prié d’aller “mourir ailleurs”, pour faire place nette aux sympathiques mollahs, ayatollahs, talibans et autres “Frères Musul-mans”, djihadistes éperdus comme on sait de foi en la Démocratie…

C’est ainsi encore que le beau pays de Saddam Hussein a bénéficié par deux fois gratuitement d’un déluge de bombes américaines (le “remède de cheval” ?), tan-dis que celui de Bachar el-Assad pourrait

bien se retrouver démocratiquement vitrifié à son tour, sans anesthésie générale, s’il n’ouvre pas plus vite la porte à tous ses “opposants”, incluant les spécialistes en explo-sion ou crémation vivante des chrétiens d’Orient !

Oui, comptez plus que jamais sur le SecourS de France pour ne pas rendre aujourd’hui son vieux tablier de Sapeur légionnaire dans la poursuite de ses trois grandes missions : u l’œuvre de vérité sur les combats passés de notre pays,u l’œuvre de charité active aux côtés des victimes actuelles

de la plus Grande Mystification du siècle u l’œuvre de renaissance des vertus françaises au sein des

jeunes générations. Hugues Kéraly

La principale difficulté occidentale, face aux révolutions en boucle de nos voisins du Sud, vient de notre incapacité foncière à comprendre ce qui s’y passe, faute tout simplement d’en aimer les hommes et de respecter ce qu’il sont. Dans l’histoire récente de notre pays, de nos aînés si proches, cette fermeture au sens de ce mépris de l’autre sont loin d’avoir été toujours été le cas !

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2 BULLETIN DE MARS 2010

L’Egypte est un pays connu de beau-coup d’entre nous et apprécié de tous : l’Egypte des Pharaons dont Champol-

lion sut percer les écrits, l’Egypte du canal de Suez et du panarabisme, celle aussi de la guerre des Six Jours. Mais aujourd’hui, il s’agit d’une Egypte méconnue et mena-cée : l’Egypte copte.Qu’est-il arrivé à l’Egypte où, pendant 700 ans, musulmans et chrétiens ont vécu côte à côte ? Cette cohabitation ne fut certes pas un long fleuve tranquille – lorsque les musulmans furent devenus majoritaires au 10ème siècle, les Coptes furent condamnés à la “dhimmitude”. Les hommes néanmoins cultivaient la convi-vialité, partageaient le pain, les joies et les peines. Aujourd’hui, ce “vivre ensemble” millénaire semble condamné. Entre les communautés s’est élevé un mur de dé-fiance et d’intolérance.En terre d’Islam, l’individu n’existe pas en tant que tel : seule compte l’apparte-nance au clan, à la communauté ; il ne fait pas bon être minoritaire car dans ce cas, vous vivez l’existence d’un paria.Les Coptes représentent 10 % de la po-pulation égyptienne, la première commu-nauté chrétienne du monde arabe. S’ils sont libres d’aller à l’église et de pratiquer leur culte, ils paient cette tolérance au prix fort ; trouver un emploi, un logement, éduquer les enfants relève du parcours du combattant. Même si le pouvoir a affirmé à maintes reprises que les Coptes font par-tie intégrante de la Nation, ils ne sont que

des citoyens de seconde zone. En ajou-tant à cela la crise économique mondiale, tout le monde souffre en Egypte, mais les Coptes plus que d’autres pour délit de re-ligion. Les Frères Musulmans, pourtant officiellement interdits, ont eu tout loisir d’infiltrer la société, de modifier les réfé-rences et les comportements. Prières dans la rue, lecture du coran dans les taxis et les autobus, barbes, niqab : la piété doit s’afficher et ceux d’une autre religion sont ainsi désignés à la vindicte populaire. Quand le monde entier court vers le 22ème siècle, les islamistes veulent revenir aux origines du VIIème siècle. De ce fait, les incidents se multiplient, les églises sont incendiées, les fidèles angoissés … Les autorités tentent de minimiser les faits. Le président Moubarak assurait toujours que “personne ne peut porter at-teinte à l’union entre musulmans et chré-tiens” et pourtant, il y eut le Noël sanglant de Nagaa Hamadi.“Sans le soutien de l’Occident, nous sommes perdus !”Le poids cumulé de la misère et des dis-criminations les contraint au choix impos-sible de la conversion ou de l’exil. Privés du miroir copte, cet empêcheur de tourner en rond, les musulmans se radicaliseront encore.Alors, que faire ? – Renoncer aux “In-ch’Allah” qui influencent la pensée et, comme nous y invitent le Saint-Père et les Patriarches d’Orient, travailler pour rester sur cette terre où naquit le christianisme pour y vivre avec les musulmans, dialo-guer avec eux, faire tomber les peurs et les préjugés, tisser des liens, construire des ponts.Il existe quelques signes prometteurs : les Coptes font entendre leur voix, de-mandent des comptes, sont présents dans les medias et sur Internet, les fatwas s’y multiplient mais aussi les débats contra-dictoires. Par ailleurs, - dans leurs écoles, les Coptes dispensent un enseignement

SOLIDARITÉ cHRÉTIEnnE InTERnATIOnALE

Les chrétiens coptes dans la tourmenteAu moment où l’Egypte change de gouvernement, sous la pression de la rue, que va devenir la grande communauté copte de ce beau pays, largement éprouvée par l’intolérance de la religion majoritaire, après des siècles de cohabitation ?

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de si grande qualité que l’élite musul-mane n’hésite pas à y inscrire ses enfants – même si les religieux, dans leurs insti-tuts, conduisent une réflexion critique des textes sacrés.“Il y a deux hommes en moi”, conclut Monseigneur Chafik, “le prêtre qui cultive l’Espérance et rend grâce pour le miracle de la pérennité du christianisme en Egypte, malgré les brimades et la persécution, et le citoyen qui se bat aux côtés des musulmans éclairés qui osent prononcer les mots interdits de laïcité, ci-toyenneté, égalité qui, si l’on pouvait les conjuguer en arabe, sonneraient comme le chant du cygne de la dhimmitude, de la notion de minorité. Sans le soutien de l’Occident, nous sommes condamnés à être balayés par le vent de l’Histoire, sans les valeurs de votre République : l’égalité notamment entre hommes et femmes (pen-sez-y avec le voile et la burqua), la frater-nité, c’est-à-dire la solidarité et surtout, la liberté. Ne vous laissez pas tromper par les chantres du communautarisme qui en-tendent asservir la personne au groupe. Les valeurs universelles fondatrices de votre République sont applicables à tous les êtres et à toutes les nations.” J.C.

Extrait de notes prises à la conférence prémonitoire prononcée par Mgr CHAFIK, Recteur de la Mission Copte Catholique de Paris, le 25 février 2010, à l’Institut d’Etudes Politiques de Paris. Pour en savoir plus : www.notredame-egypte.

Dans ce numéro :

u Affectation de vos dons......... 3

u La Maison du Légionnaire.... 4

u Le 19 mars a 50 ans................... 5

u Mon père, ce héros..................... 6

u In memoriam..................................... 7

u note de lecture............................... 8

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3BULLETIN DE MARS 2010

22 jUIn 2011 : RETEnEZ BIEn cETTE DATE SUR VOS AGEnDAS

jean Raspail sera chez nous, avec Le Camp des Saints !

Lors de la prochaine grande réunion an-nuelle du SecourS de France, notre indé-

fectible ami Jean Raspail viendra dédicacer la nouvelle édition de son célèbre et prophé-tique ouvrage, plus que jamais d’actualité : Le Camp des Saints.

Cette réunion se tiendra le mercredi 22 juin 2011, 7 rue de Poitiers, à Paris 7ème (métro : Solférino). Ne la manquez pas !

En 2010, nous avions entamé une col-laboration devant permettre la réa-lisation d’un film sur les harkis. Se-

courS de France s’est retiré de ce projet suite à un désaccord important sur la lec-ture de la guerre d’Algérie. Le film La Bles-sure diffusé par la télévision a cependant été apprécié par beaucoup de téléspecta-teurs comme un progrès sensible vers la vérité historique. Il est vrai que sa version initiale avait déjà été rectifiée, sur nos ins-tances, à plusieurs reprises. Un nouveau film intitulé Mémoire harkie est en chan-tier, avec notre participation ; il racontera l’histoire de la communauté harkie et du destin de ses survivants, de 1954 à nos jours. Sa sortie est prévue courant 2011.

n Lancée depuis l’été 2010, la lettre électronique ActuAlités de secours de FrAnce permet maintenant de toucher un grand nombre d’internautes, tant pour re-cruter de nouveaux adhérents que pour faire connaître nos opinions et nos ac-tions. Rappelons cependant que l’Asso-ciation est caritative et s’abstient de polé-miquer mais fait barrage aux prétentions de certains de vouloir réécrire l’histoire, et d’inciter à des repentirs qui n’ont pas lieu d’être.

n Nous avons pu donner des coups de pouce significatifs à un certain nombre de vieux soldats dans la gêne : Saïd, Ha-mid, François, Michel, Ben, anciens d’In-dochine et /ou d’Algérie, Légionnaires, Harkis et autres vieux combattants. En fin d’année, de plus en plus nombreuses, sont apparues des demandes émanant de veuves, dont les dossiers sont en cours de traitement.

n Avec plusieurs nouveaux boursiers (cette année en parité hommes/femmes), le programme “Excellence par l’étude” prend de l’ampleur malgré son niveau d’exi-gence élevé. Les candidats doivent justifier de leur filiation Ancien Combattant, avoir un projet professionnel ambitieux, pertinent, enfin montrer les efforts qu’ils ont accom-plis précédemment dans le financement de leurs études. Les jeunes issus de la com-

SUR LES cHAnTIERS DU SEcOURS DE FRAncE

Qu’avons-nous fait de vos “talents” ?Vous êtes nombreux à nous avoir rejoint cette année, pour porter vos “talents”

au secours De France dans ses combats pour la défense de la mémoire, l’aide à ceux “qui ont des droits sur nous”, et la sauvegarde

des valeurs dont la disparition signerait la mort spirituelle de notre pays !

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munauté harkie sont majoritairement des filles, dont certaines ont accompli de très beaux parcours en France et à l’étranger.

n Le massacre de deux prêtres et de quarante-quatre de leurs fidèles en pleine messe dominicale à la cathédrale de Bag-dad le 31 octobre, suivi au 1er janvier 2011 de celui des Coptes à Alexandrie, nous ont amenés à resserrer les contacts avec la communauté chaldéenne de Sarcelles et les catholiques Coptes de Notre-Dame d’Egypte. A la suite de ces contacts,

une nouvelle action est en cours dans le nord-est de l’Irak. La situation explosive qui prévaut dans le monde arabe fait courir aux chrétiens du Maghreb et du Machrek un danger supplémentaire : nous essayons de les aider de notre mieux. En 2010, Se-courS de France a ainsi épaulé le travail admirable des Sœurs de la Charité à Bey-routh et à Bethléem, et soutenu l’hôpital dispensaire d’EL Kaa au Liban.

n Enfin, SecourS de France répond chaque fois que possible aux sollicitations des écoles chrétiennes en France no-tamment celle de Riaumont qui éduque aux valeurs chétiennes et patriotiques des enfants défavorisés.

n Oui, ce sont bien vos “talents”, c’est votre générosité, une fois de plus, qui a permis tout cela. C’est vous qui avez cette année encore semé la joie, le réconfort et l’espoir chez beaucoup de ceux qui n’at-tendaient plus rien d’un monde égoïste et dur. Merci pour eux.

n Oui, c’est bien votre conviction, votre ténacité, votre solidarité et votre générosité que nous recevons au cœur de chacun de vos dons, voire de vos legs, des plus modestes aux plus élevés. Soyez-en plus que jamais remerciés ! M.C.

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Page 4: Bulletin de Mars 2011

4 BULLETIN DE MARS 2010

L a Maison du légionnaire survit en s’adaptant à la société actuelle, mais sa manière de vivre le quotidien est,

sans équivoque, celle d’une autre époque.Aux deux extrémités de la société active, les enfants et les personnes âgées, consi-dérés comme fardeaux, ne pèsent pas lourds. C’est, dit-on, les lois de la vie et du travail qui obligent les parents à se sé-parer de leurs enfants. Ces derniers sont confiés au personnel des crèches ou aux nourrices dès l’âge de 3 mois. Il en est de même pour les anciens qui sont placés en maisons “spécialisées”.La vie par les deux boutsDans ce contexte, aujourd’hui, la Légion semble extraterrestre en n’abandonnant pas ses anciens serviteurs. Les pension-naires de Puyloubier et d’Auriol, s’ils ne l’affichent pas ouvertement, savent bien ce qu’ils doivent à ce qu’ils appellent leur famille d’adoption.Pourtant, tous ces anciens, hébergés dans nos deux maisons, étaient eux aussi, à l’image du légionnaire d’aujourd’hui, sûrs d’eux, insolents parfois, arrogants, à l’occasion, et convaincus d’être éternels. Ils brûlaient la vie par les deux bouts. Ils vivaient leur existence en fonçant droit devant eux, sans se poser de questions, papillonnant et savourant leur liberté. Ils avaient l’expérience imposée de savoir qu’un jour ils étaient grands et le lende-main tout petits, au point d’être obligés

de vivre au jour le jour, côtoyant ainsi longtemps grandeur et décadence.Un jour, ils étaient applaudis sur la plus belle avenue du monde, entourés, flattés, le lendemain, abandonnés sur le bord du chemin jusqu’à redevenir ce qu’ils n’ont, peut-être, jamais cessé d’être : des “anonymes”.Quand arrive le temps de l’oubli, de la régression physique, de l’âge avancé, de la grande solitude, du désœuvrement, la Légion leur offre le choix de re-commencer leur vie en communauté légionnaire, un nouveau départ, une nouvelle manière de vivre le quotidien avec la di-gnité d’exister encore pour quelqu’un. Ce quelqu’un, c’est en particulier notre SecourS de France.

Chez eux, à la Légion…!1931 : La Légion vient de fêter avec faste et orgueil son centenaire à Bel-Abbès. Au tableau se profile une ombre gênante, celle du sort réservé aux nombreux “nou-veaux anciens légionnaires” qui débar-quaient, livrés à eux-mêmes sur le port de Marseille et qui devaient trouver dans une société en crise de quoi subvenir à leurs frais quotidiens et à leur héberge-ment. C’était d’autant plus préoccupant

secours De France apporte un soutien financier constant, depuis plus d’une génération, à la “Maison du Légionnaire” qui accueille les anciens de la Légion Etrangère et, notamment, ceux pour lesquels cette institution constitue leur seule vraie famille. Le Commandant Christian Morisot, 35 ans de Légion, la dirige depuis 12 ans. Il raconte la vocation de cette maison, son histoire, ses difficultés…

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que beaucoup d’entre eux étaient inaptes au travail par suite de blessure ou de ma-ladie.C’est le début de la volonté de voir ap-paraître un organisme de solidarité qui aurait pour but et mission de trouver, près

du point de chute incon-tournable de Marseille, un lieu d’hébergement pour ces anciens légion-naires. Les Amicales sol-licitées ne pouvaient ré-gler, seules, ce problème ; il leur fallait s’unir en se fédérant pour faire montre de plus d’efficacité. Fort de ce constat, c’est le dé-part d’une action remar-quable enclenchée par le

général Paul Frédéric Rollet qui inau-gurait le 8 juillet 1934, huit mois après l’acquisition du domaine de Vède “la Maison de retraite d’Auriol”, le “petit village international de la Vède” pour les Auriolaises et Auriolais de l’époque.Ainsi, débutait une belle aventure, la générosité se concrétisait en une action solidaire où les anciens légionnaires se retrouvaient libérés du souci matériel de leur survie quotidienne et pouvaient chez eux et non chez les autres, se sentir libres et maîtres de leurs propres destins en-chaînés d’honneur et de fidélité.

Christian Morisot

La Légion n’abandonne pas ses “Vieux” !

ZOOM SUR UnE AcTIOn DE SOLIDARITÉ DE SEcOURS DE FRAncE

Page 5: Bulletin de Mars 2011

5BULLETIN DE MARS 2010

C’est d’abord, la lettre ou-verte de la FNACA au Président de la Répu-

blique, exigeant, au nom de son association “qui essaie depuis toujours de travailler pour la Paix entre les peuples”, logo-machie sovieto-marxiste bien connue, que la date du 19 mars soit officiellement inscrite au ca-lendrier des commémorations de la République.Son président n’hésite pas à comparer cet anniversaire avec celui de l’armistice du 11 novembre 1918, osant ainsi un amalgame indigne, mais là encore classique des méthodes en usage chez les spécialistes du “viol des foules’’.Ce sont ensuite, une série de petits faits, dont la commémoration par Fréderic Mitterrand, ministre de la culture, de la disparition de Frantz Fa-non, écrivain marxiste passé en pleine guerre d’Algérie au service du FLN...

Quand les victimes ont disparu…Ce sont les nombreuses diffusions successives sur la chaîne parlemen-taire Public Sénat d’un film consacré à Maurice Audin, membre du parti communiste algérien et compagnon de route de ce même FLN, dans le rôle du héros confronté aux abominables parachutistes pendant la bataille d’Al-ger, avec un oubli de taille : sa com-plicité dans les attentats meurtriers qui ensanglantaient la ville à cette époque. Et, pour couronner le tout, le Conseil de Paris, à l’unanimité, tous partis confondus, vote le 8 février, l’édi-fication d’une stèle en hommage aux victimes de l’OAS, en ignorant complètement celles, bien plus nom-

breuses, du FLN dans ce même Paris, de 1954 à 1962.

Une insulte à tous nos morts !Enfin, on évoquera “pour mémoire” la large diffusion, y compris dans la presse gratuite des transports pari-siens, de la nouvelle exigence hai-neuse du président trotsko-catho-phobe des élus verts du Conseil de

cInQUAnTEnAIRE DU 19 MARS 1962

Des commémorations à sens unique…A l’approche du cinquantenaire d’événements qui ont marqué les années 1961 et 1962, on assiste à l’intensification d’offensives tous azimuts autour de l’histoire de la guerre d’Algérie.

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Paris, M. Sylvain Garel, obsédé par Saint Nicolas du Chardonnet.Il s’agit, pour ce dernier, de “bri-ser la plaque scandaleuse, trônant dans l’Eglise” à la mémoire de toutes les victimes tombées pour leur fidélité à l’Algérie Française.Et lorsqu’on sait qu’il existe dé-sormais en France 8000 rues et places du “19 mars 1962”, on ne peut que constater avec colère que ces campagnes de manipulation de l’opinion et de désinformation

sur l’histoire de la guerre d’Algérie sont très concertées et efficaces. Elles sont une insulte à la mémoire de tous ceux, dont les milliers de har-kis, tombés ou massacrés après cette date, elles indignent les acteurs de ce conflit et ravivent la douleur des vic-times. PB

L’histoire des relations entre la France et l’Algérie

n’a pas fini de réveiller sur nos écrans les passions généreuses

ou partisanes. SecourS de France s’efforce depuis cinquante ans

d’y faire entendre la voix de la vérité historique et d’une solidarité

en actes vis-à-vis de “toutes les victimes de leur foi en la Patrie”

(Clara Lanzi). On ne bâtira rien sur le mensonge et sur la haine,

des deux côtés de la Méditerranée.

Si cette conviction est aussi la vôtre, lisez et diffusez ce bulletin,

apportez votre pierre (voir page 8), battez-vous avec nous !

Page 6: Bulletin de Mars 2011

6 BULLETIN DE MARS 2010

Mon père nous a toujours raconté ses guerres (…) Rentré en Algérie, il s’est marié avec ma mère qui était

de la même tribu, en Kabylie. Ils se sont installés sur leurs terres près de Melouza, un village malheureusement devenu cé-lèbre à cause du massacre de ses habitants, en 1957, par le FLN. Dès l’âge de 4 ans, j’ai toujours vu mon père en uniforme. Malgré la guerre, nous étions très heureux. La seule chose qui m’a marquée et qui me marque encore aujourd’hui, c’est son absence, lorsqu’il partait en opération. Je craignais qu’il ne meure au combat. Etant l’aînée de la fa-mille (j’ai trois frères), mon père m’a don-né le sens des responsabilités.Mon père était pour moi un héros. Il faisait partie d’une compagnie de GMS (Groupe Mobile de Sécurité) qui assurait l’ordre et la sécurité de la population.

Un héros car, à trois mois de notre départ pour la France, en mars 1962, il a échappé à un attentat qui le visait ainsi que deux de ses amis harkis.Un héros car, deux mois avant notre dé-part d’Algérie, il a été hospitalisé, à Sétif, et de son lit, il veillait aux démarches ad-ministratives nécessaires pour notre départ en métropole. Un héros car, une fois en France, travaillant à l’Office National des Forêts, il sauva plusieurs vies des flammes et a obtenu l’ordre national du Mérite pour ce fait. Il fit aussi appel à la générosité des harkis du Logis d’Anne, près de Jouques, pour soutenir une famille métropolitaine en difficulté. Un héros car il nous a inculqué une cer-taine idée du courage, du devoir, de l’hon-nêteté et de la fierté. (…) Je suis fière du combat et du choix de mon père, même si nous sommes encore et toujours à deman-

TAOUèS cOLL-TITRAOUI, FILLE DE HARKI

Mon père, ce héros…Nous empruntons à Historia (n° 766, octobre 2010) quelques ex-traits de la profession de “foi française” de Taouès Coll-Titraoui,

née en Algérie, fille de Lakdar Titraoui, croix de guerre 39-45, Harki dans les “Groupes Mobiles de Sécurité”

pendant la guerre d’Algérie.

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AU TABLEAU D’HOnnEUR DE SEcOURS DE FRAncE

Une femme à Dièn Bièn phu Notre grande amie Geneviève de Galard, membre d’honneur de secours De France, vient d’être élevée à la dignité (pour elle incontestable) de Grand Officier de la Légion d’Honneur.

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der que justice soit rendue aux harkis, alors que les hommes politiques ont du mal à tenir leurs engagements pour reconnaître leur abandon et leur responsabilité dans les massacres, sans oublier les échecs, du plan emploi pour la seconde génération. (…) Aujourd’hui, mon père repose en paix en Provence, au milieu de ses amis harkis. Que puissent un jour les générations à ve-nir, se souvenir qu’ils furent des hommes d’honneur, loyaux, et qu’ils se sont battus pour la paix et la liberté des hommes. n

Taouès Coll-Titraoui est actuellement élue locale et aussi chargée des relations pu-bliques de l’Association Jeune Pied Noir

En 2004, Geneviève de Galard écrivait en conclusion de son livre Une femme à Dièn Bièn Phu :

« A Dièn Bièn Phu, j’avais été profondément touchée que les combattants me considèrent comme une des leurs…En revanche lorsque l’on me dit “héroïne”, je souris mais je suis tou-jours un peu agacée… Dans les périodes de guerre ou de calamités que le monde a traver-sées depuis 1954, j’ai souvent repensé à tous ces groupes humains, combattants ou civils qui, plongés tous ensemble dans l’adversité, retrouvent d’eux-mêmes leurs solidarités, et donnent tout d’eux-mêmes dans un esprit de service qui les dépasse. Ils manifestent alors fortement la valeur de l’homme.« Les réactions du monde libre ont bien mon-tré que Dièn Bièn Phu avait la valeur d’un sym-bole. En cela, il justifie et explique l’héroïsme de nos combattants. Ceux-ci en ont la pudeur,

mais j’ai voulu en témoigner pour eux, car ils appartiennent tous à notre Histoire, celle qui mérite d’être connue et enseignée.»SecourS de France se réjouit de voir notre amie Geneviève de Heaulme née de Galard, élevée à la Dignité de Grand Officier de la Lé-gion d’Honneur et la prie d’accepter ses vives félicitations.Elle fut cette femme qui s’investit totalement dans le service des blessés durant tout le siège de Dièn Bièn Phu, incarnant pour eux, durant deux mois, l’infirmière, la confidente et l’image de la douceur dans l’apocalypse des combats. Symbole d’une France qui ne se résigne pas devant l’adversité. – Sous le titre The angel of Dien Bien Phu, son livre vient d’être traduit en anglais. Il est désormais dis-tribué aux Etats-Unis. Nos lecteurs le trouve-ront à Paris dans la librairie anglaise Smith et Brentano et sur amazon.com n

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7BULLETIN DE MARS 2010

In MEMORIAM

… Ils nous ont quittés cet hivercapitaine Michel BOISSOnAncien du plateau des Glières, Indochine, Compagnies sahariennes, les paras en Algérie,

avec le 9ème RCP du Colonel Buchoud et le G.C.P. du Commandant Robin. Il participe activement au putsch, ce qui lui valut les prisons de la République et son exclusion de l’armée.

Lieutenant-colonel pUGAChef de corps du 27ème Dragons, il se met à la disposition du Général Challe lors du putsch.

Ecroué à Fresnes, il y reste trois mois jusqu’à sa condamnation à 5 ans de détention criminelle avec sursis. Il poursuivra une brillante carrière dans l’industrie de l’armement.

colonel Serge pARISOTNé en 1909, il a combattu sur tous les champs de bataille de sa génération. En Algérie, il a contribué

à sauver de nombreux harkis et mis “sa peau au bout de ses idées”, ce qui lui avait valu une lourde condamnation à la réclusion criminelle. Il était vice-président de l’ADIMAD.

Et un grand “pied noir” : André ROSSFELDERFrançais d’Algérie de la quatrième génération, engagé dans la résistance, il manque de peu

d’ètre fusillé en novembre 1942. Puis, aspirant dans le premier régiment de chasseurs parachu-tistes, un corps d’élite, il participe avec ses compatriotes d’Afrique du Nord, aux durs combats pour la libération de la France, dans les Vosges et en Alsace. – Vingt ans plus tard, ayant quitté l’Algérie après l’échec du “putsch” , il est condamné à mort par contumace pour son rôle dans l’attentat manqué du mont Faron contre le général de Gaulle. – Il a vécu et raconté dans un beau livre (voir ci-contre) la bataile d’Alger, la pacification, le 13 mai 1958 et l’espérance d’un nouveau départ, qu’ont suivi les revirements de la politique gaulliste et l’indépendance : l’Algérie livrée au FLN, des dizaines de milliers de pieds-noirs et de musulmans fidèles à la France chassés, torturés, massacrés.

18 février 2001 : le père Marek Marius Rybinski, Salésien de 34 ans, est égorgé à la Manouba (Tunisie). L’assassin a surpris le prêtre en lui assénant des coups successifs très forts au moyen d’un outil contondant sur la nuque et le cou.

Ils sont tombés au champ d’Honneur…

19 février 2011: clément chamartier Chasseur Alpin du 7ème BCA – 19 ans ! – est tué par les Talibans au terme d’une journée d’opérations dans la vallée d’Alasay (Afghanistan).

2 mars 2011 : Shahbaz Bhatti, de religion chrétienne, ministre des minorités au Pakistan,

est assassiné dans sa voiture de fonction, à l’âge de 43 ans. Il tentait de sauver in extremis Asia Bibi, mère de famille condamnée à mort dans son pays

pour un simple propos de “préférence” de Jésus-Christ à Mahomet.

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8 BULLETIN DE MARS 2010

Pour la justice et la charité envers les “oubliés de notre temps”…Pour le devoir de vérité sur l’histoire de notre pays…Pour l’avenir des valeurs chrétiennes et françaises que nous défendons…

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(C.C.P. Paris 16.590-11D) et à l’adresse de l’association (voir ci-dessous).

v�Ou par paiement sécurisé en ligne sur notre site internet : www.secoursdefrance.com

u Vos dons sont la condition de notre indépendance :SecourS de France est animé par une équipe de bénévoles et ne perçoit aucune subvention. Toutes ses ressources proviennent des cotisations de ses adhérents et des versements de ses donateurs. Les sommes recueillies sont entièrement consacrées aux actions, à l’exception des frais de secrétariat et de location du bureau.

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Le suicide de la Flotte française.

Toulon, 27 novembre 1942

Guy perrier

C’est une affaire bien connue mais qui n’a pas encore livré tous ses se-

crets aux meilleurs historiens.Pourquoi la Flotte regroupée à Toulon n’a-t-elle pas appareillé plus tôt, du moins avant le 27 novembre 1942, les Allemands ayant envahi la zone libre le 11 novembre ? Pourquoi cette série d’ordres et de contre-ordres à Vichy… ? Pourquoi le sabotage qui voit aller par le fond 120 unités dont 7 croiseurs et 3 cui-rassés, alors que, perdu pour perdu, on pouvait combattre, comme à Mers El Kébir… ? Pourquoi cette rébellion des jeunes officiers, notamment ceux servant à bord des sous-marins… ? Guy Perrier raconte minutieusement

nOTE DE LEcTURE

les étapes du désastre et apporte des réponses : il décrit l’esprit de discipline d’une Marine soudée derrière ses chefs, il expose la personnalité du Comte de Laborde qui réussit à faire évacuer tous ses navires de la rade de Brest en mai 1940, à la barbe des Allemands et qui devient furieusement anglophobe, juste-ment après Mers El Kébir…Et, surtout, il rapporte, pour expliquer la désobéissance du Commandant L’Herminier et de ses collègues sous-mariniers, cette phrase d’un officier mé-hariste refusant de barrer la route à la colonne Leclerc, en 1942 : “La discipline s’arrête aux limites de l’honneur et de l’indignité !”Il est regrettable que l’ancien chef de la France Libre, devenu Président de la République, ait oublié la profondeur d’un tel message, vingt ans après ces événements… Les officiers insurgés de l’Algérie Française, eux, l’avaient compris ! Editions Pygmalion – 20 €