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ANNÉE 2017 Bilan d’activité. CITÉ DE LA MUSIQUE PHILHARMONIE DE PARIS

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017+33 (0)1 44 84 44 84

221, AVENUE JEAN-JAURÈS - 75019 PARIS

PHILHARMONIEDEPARIS.FR

ANNÉE 2017

Bilan d’activité.

CITÉ DE LA MUSIQUE PHILHARMONIE DE PARIS

CITÉ DE LA MUSIQUE PHILHARMONIE DE PARIS

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ANNÉE 2017

Bilan d’activité.

CITÉ DE LA MUSIQUE PHILHARMONIE DE PARIS

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BILAN D’ACTIVITÉ 2017 SOMMAIRE

PÔLE RESSOURCES : MÉDIATHÈQUE, ACCOMPAGNEMENT, NUMÉRIQUELe volet « bibliothèque »L’approche « métiers »Le numériqueLe Réseau Information Culture (RIC)

LE MUSÉE FÊTE SES 20 ANSLa vie des collectionsLa conservation-rechercheLes expositions temporairesLes activités culturelles

LA PHILHARMONIE DES IDÉESLa stratégie éditorialeApprofondir l’expérience musicale

LES RELATIONS AVEC LE PUBLICLa communicationLes actions à destination des publics

RESSOURCES HUMAINES : UNE ANNÉE PARTICULIÈREMENT INTENSELes répercussions du processus de changement concertéLes accords d’entrepriseLes labels diversité et égalité professionnelle hommes/femmesLa sécurité du personnel et la qualité de vie au travail

UNE GESTION MAÎTRISÉE DANS UN CONTEXTE DIFFICILELe bilan budgétaireLes enjeux juridiquesInformatique : la modernisation des outilsDirection de l’exploitation technique et logistique (DETL)Le service sécurité et sûreté

ANNEXES

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PRIORITÉ À L’ÉDUCATION : DÉMOS ET LES NOUVEAUX PROJETSDémos : un déploiement nationalStudio 19, un projet de création collective avec des jeunes du 19e arrondissement« Bébés musique », une recherche innovanteLa Philharmonie des enfants

LA MUSIQUE SANS LIMITES Une programmation conçue pour tous les publicsUne étude des publics de la PhilharmonieUne communication d’ouvertureLe succès de la Nuit blancheUne équipe dédiée au renouvellement des publicsDes outils numériques pour lever certains obstaclesUne action soutenue à l’international L’ancrage territorial et les relations institutionnellesPhilharmonie Live, une courroie de transmission internationale

CONCERTS ET SPECTACLESLes concerts et spectacles en semaineL’offre des week-endsLes concerts en famille et participatifsLes spectacles jeune public

ÉDUCATION : UNE PÉDAGOGIE PAR LA PRATIQUE COLLECTIVEL’offre grand publicLes actions dédiées aux scolairesLes projets dans les territoires de proximitéLes formations dispensées par la Philharmonie

SOMMAIRE

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ÉDITOCHIFFRES CLÉS

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BILAN D’ACTIVITÉ 2017

CONSEIL D’ADMINISTRATION

PRÉSIDENTE Patricia Barbizet

REPRÉSENTANTS DE L’ÉTATRégine Hatchondo, directrice générale de la création artistique, ministère de la Culture

Hervé Barbaret, secrétaire général, ministère de la Culture

Marie-Christine Labourdette, directrice des Musées de France, ministère de la Culture

Philippe Lonné, sous-directeur à la direction du budget, ministère de l’Action et des Comptes publics

Didier Fusillier, président de l’établissement public du Parc et de la Grande Halle de la Villette

REPRÉSENTANTS DE LA MAIRE DE PARISBruno Julliard, premier adjoint à la Maire de Paris chargé des questions culturelles

François Dagnaud, Maire du 19e arrondissement de Paris

REPRÉSENTANTE DE LA PRÉSIDENTE DE LA RÉGION ÎLE-DE-FRANCEFlorence Berthout, conseillère régionale d’Île-de-France

REPRÉSENTANT DU CONSERVATOIRE NATIONAL SUPÉRIEUR DE MUSIQUE ET DE DANSE DE PARISBruno Mantovani, directeur

PERSONNALITÉS QUALIFIÉESLaurence Herszberg, Sylvie Vassallo

REPRÉSENTANTS DES SALARIÉSJean-Philippe Échard, Valérie Giffon, Isabelle Lainé, Gérard Police, Christophe Rosenberg, Hamid Si Amer

CONTRÔLE ÉCONOMIQUE ET FINANCIERPhilippe Bardiaux, contrôleur général

DIRECTION Laurent Bayle, directeur généralThibaud de Camas, directeur général adjoint

ÉDITO

2017 marque pour la Cité de la musique - Philharmonie de Paris une étape impor-

tante, celle de sa troisième année d’existence, et nous constatons avec joie que le succès public, loin de fl échir, s’amplifi e encore. Avec plus de 1 272 000 visiteurs, nous avons fait mieux que l’année dernière (+ 11,5 %) en maintenant un taux de fréquentation des concerts à un niveau très élevé (92 %). Nous pouvons être collectivement fi ers de ce succès comme du parcours accompli depuis l’ouverture au public en janvier 2015 : au total, plus de 3 500 000 visiteurs se seront rendus à la Philharmonie au cours de ces trois années pour assister à un concert, visiter une exposition ou bien suivre un atelier éducatif, une visite ou une conférence.La programmation aura été exceptionnellement riche cette année en associant 500 concerts, trois expositions tempo-raires (Jamaica Jamaica !, Barbara, Daho l’aime Pop), des milliers d’ateliers éducatifs dans et hors les murs, deux festivals (Jazz à la Villette et Days Off) et la huitième édition de la Biennale d’art vocal. Plusieurs évènements festifs ou décalés qui renouvellent le rapport au rituel du concert ont ryth-mé la saison et remporté un très grand succès : en juin, le week-end « Amateurs » suivi d’un week-end « Play », voyage musical dans l’univers des jeux vidéo ; en octobre, la Nuit blanche passée à écouter les minima-listes américains, Pierre Henry ou des quatuors ; en novembre, le week-end « Sleep » qui offrait l’expérience d’une nuit à la Philharmonie accompagnée de la mu-sique de Max Richter ; en décembre, enfi n, le week-end « Musiques à l’image ». Cette année aura été aussi marquée par plusieurs anni-versaires qui ont scandé la vie artistique de la maison : le 21 janvier, le chœur de l’Orchestre de Paris fêtait ses 40 ans avec le monumental Te Deum de Berlioz ; en mars, c’est l’Ensemble Intercontemporain qui rendait hommage à son fondateur Pierre Boulez à l’occasion du quarantième anniversaire de sa création ; en octobre, le Musée fêtait ses 20 ans par une nuit blanche éclairée aux bougies ; en novembre, enfi n, c’est l’Orchestre de Paris qui célébrait son cinquantième anniversaire avec deux grands concerts gratuits dirigés par Daniel Harding.

Un tel foisonnement montre la richesse des rencontres artistiques et la chance exceptionnelle que représente la présence quotidienne des cinq orchestres résidents. La Philharmonie aujourd’hui, c’est aussi le développement des activités éducatives et la diffusion numérique. En 2017, la troisième phase du projet Démos a atteint sa maturité en déployant trente orchestres de jeunes dans toute la France. Plus de 3 000 jeunes issus de quartiers en diffi -culté sont désormais impliqués dans cette action de démo-cratisation culturelle organisée en partenariat avec les collectivités territoriales. Le projet de la Philharmonie des enfants avance à grands pas et des perspectives de partenariat se des-sinent, en région et à l’étranger. Notre site Internet a reçu 5 200 000 visites, soit 24 % de plus que l’année dernière. Quant au site Philharmonie Live, qui diffuse en accès libre nos vidéos de concerts en direct ou en différé, il élargit chaque année son fonds (62 concerts captés) et son audience (2 116 461 vues en 2017). Toute cette action n’a d’autre but que d’offrir le meilleur de la musique sous toutes ses formes à un public le plus large possible. Le renouvellement du public – son rajeu-nissement et son élargissement – est notre guide de tous les jours. Les équipes de la Philharmonie y contribuent sans relâche avec un sens de l’engagement dont je leur suis profondément reconnaissant. Nous avons beaucoup avancé ensemble cette année pour améliorer les conditions de travail des équipes, nos méthodes et notre organisation. Nous poursuivrons cet effort en 2018.Que tous ceux qui œuvrent au quotidien à la réussite de cette expérience partagée soient ici remerciés : l’État et la Ville de Paris pour leur soutien constant, les entreprises mécènes et les donateurs privés, les formations résidentes, les équipes de l’établissement et le conseil d’administra-tion qui, sous la présidence de Patricia Barbizet, guide et supporte notre action.

Laurent bayleDirecteur général de la Cité de la musique -

Philharmonie de Paris

VERS UN HEUREUX TROISIÈME ANNIVERSAIRE

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BILAN D’ACTIVITÉ 2017 CHIFFRES CLÉS

CHIFFRES CLÉS DE LA CITÉ DE LA MUSIQUE - PHILHARMONIE DE PARIS

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personnes accueillies à la Cité de la musique - Philharmonie de Paris en 2017

CONCERTS TOUS PUBLICS

540 358 personnes

CONCERTS ET SPECTACLES PAYANTS

444

ENFANTS ET FAMILLESCONCERTS ET ACTIVITÉS

319 642 personnes

MUSÉE DE LA MUSIQUE

250 816 personnes ont visité

la collection permanente et les expositions temporaires

ACTIVITÉS POUR ADULTES

65 208personnes

CONCERTS EN LIGNE

2 116 461 vues

PORTAIL INTERNET

5 200 000visites

(+24 % par rapport à 2016)

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BILAN D’ACTIVITÉ 2017

PRIORITÉ À L’ÉDUCATION : DÉMOS ET LES NOUVEAUX PROJETSEN 2017, L’ÉTABLISSEMENT A POURSUIVI LE DÉPLOIEMENT DE SON PROJET ÉDUCATIF EN AMPLIFIANT ET EN DIVERSIFIANT SES ACTIONS. LA MONTÉE EN PUISSANCE DE LA TROISIÈME PHASE DE DÉMOS S’EST ACHEVÉE AVEC LA CRÉATION DE 30 ORCHESTRES D’ENFANTS (CONTRE 8 EN 2015) RÉPARTIS DANS TOUTE LA FRANCE. DANS LE MÊME TEMPS, LES PREMIÈRES RÉFLEXIONS ONT ÉTÉ ENGAGÉES POUR LANCER FIN 2018 LA QUATRIÈME PHASE DE DÉMOS. LE PROJET « STUDIO 19 », DISPOSITIF DE CRÉATION ARTISTIQUE COLLECTIF ET PLURIDISCIPLINAIRE DESTINÉ À DES ADOLESCENTS DU 19e ARRONDISSEMENT, A DONNÉ LIEU À UN SPECTACLE PUBLIC DE GRANDE QUALITÉ. LE PROJET « BÉBÉS MUSIQUE », MENÉ EN COLLABORATION AVEC LE CNRS, ÉTUDIE L’IMPACT DE L’APPRENTISSAGE DE LA MUSIQUE SUR LE DÉVELOPPEMENT DES TOUT-PETITS. ENFIN, LES PREMIÈRES ACTIONS ONT ÉTÉ ENGAGÉES EN VUE DE CRÉER UNE « PHILHARMONIE DES ENFANTS » QUI POURRAIT OUVRIR EN 2020 DANS UN NOUVEL ESPACE DÉDIÉ. AVEC DÉMOS, CE PROJET CONSTITUERA LA GRANDE PRIORITÉ POUR LES ANNÉES À VENIR.

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BILAN D’ACTIVITÉ 2017

DÉMOS : UN DÉPLOIEMENT NATIONAL

La troisième phase du Dispositif d’éducation musicale et orchestrale à vocation sociale (Démos III) a atteint ses objectifs en 2017, portant à 30 le nombre d’orchestres d’en-fants, répartis sur tout le territoire, y compris dans deux départements d’outre-mer. Cette montée en puissance, qui confère au projet une dimension nationale, atteste de l’écho favorable qu’il rencontre auprès des collectivités locales, en termes d’accès à la culture, d’élargissement des publics, de démocratisation et d’insertion sociale. Financé à hauteur d’un tiers de son budget par l’État (les ministères de la Culture, de la Ville et de l’Outre-mer), d’un second tiers par les collectivités locales et les Caisses d’allocations familiales, et d’un dernier par le mécénat (cf. infra, p. 20), Démos a également bénéfi cié en 2017 de fonds européens (200 000 €) dédiés aux orchestres d’Île-de-France.Ce dispositif concerne des jeunes de 7 à 12 ans issus de quartiers classés « Politique de la ville » et repose sur des séances de pratique collective encadrées par des musiciens professionnels et des travailleurs sociaux. Chaque enfant reçoit un instrument et s’engage directement dans la pra-tique musicale, sans passer par le préalable du solfège, en travaillant des œuvres principalement de musique clas-sique en petit groupe, puis en formation orchestrale. Outre l’apprentissage musical et la découverte d’un patrimoine artistique, l’objectif est de développer les capacités cogni-tives, la concentration, le travail régulier et la vie collec-tive. Chaque année, au mois de juin, les orchestres d’enfants, épaulés par des musiciens professionnels, se produisent en concert devant leurs familles.

UNE DYNAMIQUE DE COOPÉRATION

La pédagogie collective que Démos met en œuvre pré-suppose un système de coopération à plusieurs niveaux : d’abord, entre les deux musiciens qui sont amenés à tra-vailler en binôme avec un groupe d’enfants, mais éga-

lement avec le travailleur social, présent à tous les ateliers et qui y participe. Quant aux structures sociales de proxi-mité, à travers le dispositif, elles renforcent leurs liens avec l’école et les familles. C’est un principe de communauté éducative qui est ainsi créé autour des enfants.Cette dynamique de coopération se répercute également à l’échelle d’un territoire chaque fois qu’un projet Démos s’y implante. Il mobilise les acteurs politiques (municipaux, départementaux ou régionaux), les institutions musicales (écoles de musique, conservatoires, pôles supérieurs d’en-seignement, orchestres), les techniciens des villes, le champ social, autant d’univers professionnels qui ne travaillaient pas nécessairement ensemble ou qui n’avaient pas l’oc-casion de se rencontrer.

Suite p. 14

PRIORITÉ À L’ÉDUCATION : DÉMOS ET LES NOUVEAUX PROJETS

Ci-dessus : concert de l’orchestre Démos du Val-de-Marne dirigé par Marc Desmons à la Philharmonie de Paris (25 juin).

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BILAN D’ACTIVITÉ 2017

LA RÉPARTITION DES ORCHESTRES

DÉPLOIEMENT AU 15 SEPTEMBRE 2017 :

: 30 Orchestres déjà en place ou confi rmés: 3 Orchestres en négociation: 3 Orchestres avancés

Territoires d’Outre-Mer971. Guadeloupe - Cap Excellence974. La Réunion - Agglomération CINORGUADELOUPE MARTINIQUE GUYANE

LA RÉUNION MAYOTTE

Région Île-de-France75. Paris75. Paris77. Seine-et-Marne - Marne-et-Gondoire77-91. Seine-et-Marne/Essonne - Grand Paris Sud78. Yvelines91. Essonne92. Hauts-de-Seine93. Seine-Saint-Denis - Est Ensemble93. Seine-Saint-Denis - Plaine Commune93. Seine-Saint-Denis - Est Ensemble94. Val-de-Marne Ouest95. Val-d’Oise Nord

Région Hauts-de-France02. Aisne - Soissons02. Aisne - Saint-Quentin02. Aisne - Soissons59. Nord - Métropole européenne de Lille59. Nord - Maubeuge Val de Sambre60. Oise - Agglomération du Beauvaisis

Région Normandie27. Eure50. Manche

Région Bretagne 29. Finistère - Brest Métropole

Région Pays-de-la-Loire44. Loire-Atlantique

Région Bourgogne-Franche-Comté25. Doubs - Pays de Montbéliard

Région Grand-Est51. Marne - Reims57. Moselle - Département et Métropole de Metz67. Bas-Rhin - Strasbourg68. Haut-Rhin - Mulhouse

Région Nouvelle-Aquitaine33. Gironde - Département et Métropole de Bordeaux64. Pyrénées-Atlantiques - Pau86. Vienne - Pays Châtelleraudais

Région Auvergne-Rhône-Alpes63. Puy-de-Dôme - Clermont-Ferrand69. Rhône - Métropole de Lyon

Région Languedoc-RoussillonMidi-Pyrénées34. Hérault - Métropole de Montpellier

Région Provence-Alpes-Côte-d’Azur13. Bouches-du-Rhône - Marseille

PRIORITÉ À L’ÉDUCATION : DÉMOS ET LES NOUVEAUX PROJETS

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BILAN D’ACTIVITÉ 2017

Des collaborations différentes selon les territoiresLes spécifi cités sociales et institutionnelles de chaque ter-ritoire peuvent induire des rencontres fructueuses, des associations scientifi ques ou de nécessaires adaptations. Par exemple, à Brest, où la pédagogie collective était déjà à l’œuvre depuis plusieurs années, Démos est venu la conforter et la relation d’échange qui s’est instaurée a permis de progresser ensemble. À Pau, où l’orchestre de Pau Pays de Béarn avait la volonté de s’impliquer dans l’action sociale, le dispositif a contribué à la formation des professeurs et à une meilleure mise en relation entre les structures sociales et les musiciens du territoire. Tou-jours à Pau, où Démos s’est associé à l’orchestre de jeunes El Camino, une dynamique de recherche a été impulsée, un comité scientifi que ayant ainsi été créé pour évaluer l’impact de la pratique artistique sur le parcours de l’enfant. À la Réunion, la prise en compte de la créolité avait été posée comme un préalable par la structure culturelle por-teuse du projet. Tout en s’appropriant le dispositif, comme n’importe quel autre territoire, celle-ci a travaillé, en plus du répertoire classique, sur les traditions musicales locales, telles que le Maloya ou le Sega qui en est une version

plus contemporaine. Cette ouverture aux musiques tra-ditionnelles n’est pas l’apanage des seuls départements d’outre-mer : à Lille, une recherche est menée sur les traditions populaires chtis afi n de les mettre en relation avec le programme d’ouverture sur le patrimoine classique.

Un accompagnement plurielBien que, dans les territoires, les orchestres d’enfants soient portés, chacun, par une structure culturelle locale (la Cité de la musique - Philharmonie de Paris n’est opé-rateur qu’en Île-de-France), il a été nécessaire de mettre en place une coordination et un accompagnement par les équipes permanentes de la Philharmonie au niveau national. C’est un paramètre qui a d’ailleurs été pris en compte dans le montage budgétaire de Démos III. Ces interventions d’experts, qui ont représenté en 2017 un volume de 50 jours, s’appuient sur une diversité de compétences : il peut s’agir de mettre en œuvre une for-mation de quelques jours si une carence était décelée au niveau d’une structure sociale, d’apporter un soutien aux professeurs-musiciens en termes de technicité sur les questions d’adaptation des répertoires, de résoudre des problèmes de pédagogie collective ou même de créer un comité scientifi que.

Concert des orchestres Démos des Yvelines et du Val-d’Oise, sous la direction de Alexandre Pition et Corinna Niemeyer, au château de Versailles (16 juin).

La dimension participative de la pédagogieLa pédagogie collective mise en œuvre par Démos se caractérise par le fait que les apprentissages individuels se nourrissent du groupe, tout en le faisant progresser. La musique est le vecteur par excellence de ce type de trans-mission, dans la mesure où la partie de chacun n’est qu’un élément d’un tout et nécessite une mise en relation avec les autres. Cette « construction » de groupe génère de l’empathie, du lien et intensifi e les apprentissages. En élar-gissant ainsi le potentiel culturel de l’enfant, en consoli-dant ce « capital », Démos démultiplie ses possibilités et ses capacités à faire des choix.

En 2016, une première étape de sensibilisation à la mu-sique avait été mise en œuvre, avant d’immerger l’enfant dans l’apprentissage de l’instrument, à travers des pra-

tiques vocales et corporelles qui s’appuient sur le baroque. L’entrée par cet univers très structurel a été privilégiée parce qu’il favorise d’emblée le lien de la musique avec la danse et, étant facilement mémorisable, avec l’oralité et le chant. Cette phase d’initiation, prévue au départ uni-quement pour la première année, a été maintenue, aux côtés des autres apprentissages, tout au long du cursus.

Le nouveau site Internet dédié à DémosDéveloppé par le pôle Ressources (cf. p. 107), ce nouveau site est doté d’une architecture complexe, dans la mesure où il s’adresse à plusieurs cibles : le grand public, les ter-ritoires, chacun disposant d’un sous-site, et les acteurs du projet (musiciens-enseignants, structures culturelles et sociales, mécènes). De plus, il est doté d’une base de données qui répertorie tout le contenu pédagogique mis en œuvre depuis la première phase de Démos dans chacune des régions, soit des milliers de partitions im-primables, de vidéos, de photos, autant de documents accessibles via un identifi ant et un mot de passe. Pour ce faire, un moteur de recherche documentaire très perfor-mant a été créé. Enfi n, tous les concerts Démos y sont retransmis en direct, tout comme le colloque qui a été organisé au mois de juin 2017 (cf. p.19).

Une sensibilisation à la musiqueà travers des pratiques

vocales et corporellesqui s’appuient sur le baroque

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PRIORITÉ À L’ÉDUCATION : DÉMOS ET LES NOUVEAUX PROJETS

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BILAN D’ACTIVITÉ 2017

Ci-dessus : restitution de fi n d’année de l’orchestre des Yvelines dirigé par Alexandre Piquion, à la Philharmonie de Paris (24 juin).

La pratique corporelle est un des éléments de la pédagogie mise en œuvre par Démos.

Ci-contre : concert de l’orchestre Démos de Bordeaux.

PRIORITÉ À L’ÉDUCATION : DÉMOS ET LES NOUVEAUX PROJETS

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BILAN D’ACTIVITÉ 2017

LE CONCERT D’OUVERTURE DE LA SAISON DE LA COLOMBIE EN FRANCEL’Année France-Colombie 2017 a commencé par la Saison de la France en Colombie (du 16 décembre 2016 au 14 juillet 2017), dans les dix plus grandes villes du pays, suivie de la Saison de

la Colombie en France (du 23 juin au 17 décembre 2017). Le concert d’ouverture réunissant l’orchestre Démos Philharmonie de Paris et l’orchestre Jovenes de Colombia, dirigé par Nicolás Agulló, puis par Juan Pablo Valencia, a été donné en présence des présidents Juan Manuel Santos et Emmanuel Macron.

DÉMOS ET LA PRATIQUE COLLECTIVE DE LA MUSIQUE, OBJETS D’UNE ÉTUDE ET D’UN COLLOQUE

Une étude en neurosciences est actuellement menée par un laboratoire de l’Université de Genève. Elle a pour objet, en observant les interactions à l’œuvre au sein de Démos, de comprendre les mécanismes par lesquels la pratique régulière dans un ensemble musical favoriserait un développement psychologique et affectif fondamental, à l’origine de l’empathie. Un colloque international, intitulé « Pratiques collec-tives en orchestre et accès à la culture », a réuni à la Philharmonie, les 26 et 27 juin 2017, une pléiade de scientifi ques, de sociologues, de musicologues, mais éga-lement des acteurs d’initiatives similaires à Démos déve-loppées en Allemagne et en Colombie : Jedem Kind ein Instrument (« À chaque enfant un instrument ») et l’or-chestre Jovenes de Colombia. Les débats se sont attachés à analyser l’impact des dispositifs de pratique musicale col-lective sur le développement cognitif et psycho-affectif des enfants et à évaluer leur infl uence sur les pratiques professionnelles des acteurs de terrain et sur les territoires.

UNE PROSPECTION INSTITUTIONNELLE INTENSIVE POUR CONSTITUER DE NOUVEAUX ORCHESTRES

Passer de huit à trente orchestres en un peu plus de deux ans a constitué un défi que les équipes de la Cité de la musique - Philharmonie de Paris ont relevé. Plus d’un an de prospection dans tout l’Hexagone les a amenées à rencontrer un très grand nombre d’élus, de maires, de députés, de présidents de région, d’agglomération de communes, prioritairement dans des zones dont certains quartiers étaient classés Politique de la ville ou en milieu rural. Une fois que l’accord de principe était donné et que les négociations avaient abouti, six mois étaient nécessaires pour mettre en place le dispositif : sélection des centres sociaux, de la structure culturelle qui en sera l’opérateur, consolidation du budget, organisation struc-turelle, mise en œuvre de formations, etc. Ce travail était également sous-tendu par une intense communication : réalisation de dossiers de presse pour chaque territoire, conférences de presse, lancements offi ciels d’orchestres, avec la remise des instruments aux enfants, en présence du directeur général, Laurent Bayle.

Restitution de l’orchestre de Marne-et-Gondoire, sous la direction de Nicolas Agullo, à la Philharmonie de Paris (25 juin).

PRIORITÉ À L’ÉDUCATION : DÉMOS ET LES NOUVEAUX PROJETS

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BILAN D’ACTIVITÉ 2017

UNE COMMUNICATION EN DIRECTION DU GRAND PUBLIC

Pour faire connaître au grand public Démos, qui est l’em-blème de la démarche éducative et sociale de la Philhar-monie, des actions de communication ont été mises en œuvre via les médias généralistes, les réseaux sociaux, une newsletter trimestrielle et un fi lm publicitaire (cf. infra, le paragraphe sur le mécénat).

Des relations presse plus soutenuesJusque-là, la presse rendait compte de Démos à l’occasion des concerts des orchestres d’enfants du mois de juin. Désormais, c’est un travail au long cours qui a été initié, avec l’aide de l’agence Desk (spécialisée dans les actions humanitaires et de solidarité), afi n d’interpeller, au-delà des revues musicales, les journalistes des rubriques « So-ciété » des médias généralistes.

Une présence accrue sur les réseaux sociauxSur Twitter, Instagram ou YouTube, la communication passera par les infl uenceurs, lesquels pourraient devenir les relais, les « porte-parole » de Démos sur le Web. Cette démarche, testée en décembre 2017, devrait être opéra-tionnelle en 2018.

Une nouvelle newsletterPour mieux informer tous les acteurs de la communauté Démos (les musiciens, les structures sociales, les éducateurs, les partenaires institutionnels, les mécènes), une newsletter trimestrielle a été lancée et le premier numéro envoyé en décembre 2017.

LE MÉCÉNAT

C’est le troisième « pilier » du modèle économique de Démos et, pour Démos III, les équipes de la Cité de la musique - Philharmonie de Paris ont réussi à collecter, en trois ans, 6,4 millions d’euros. Soutenu depuis sa création par la Société Générale, la Fondation SNCF ou EHA Foundation (Education, Health and Art), le dispositif compte désormais dix-huit entreprises ou fondations d’en-treprises mécènes, au premier rang desquelles la Fonda-tion Daniel et Nina Carasso, la Fondation Art Mentor,

la Banque publique d’Investissement (BPI), la Fondation SFR, la Fondation d’entreprise Air France, Arsians… En 2017, sont venus les rejoindre la Fondation Total, Sanef (les autoroutes du nord de la France), la Fondation Singer-Polignac, la Fondation Aéroports de Paris et la Caisse d’Épargne d’Île-de-France.Deux grands donateurs œuvrent également très active-ment au développement du mécénat en faveur de Démos, M. Dufourcq, président de la BPI, qui plaide la cause de ce projet auprès d’autres entreprises, et M. Stroobant qui, en Belgique, assume un rôle d’« ambassadeur » du dis-positif auprès de mécènes potentiels.Par ailleurs, une nouvelle campagne de crowdfunding, « Don-nons pour Démos », via la plate-forme kisskissbankbank,

Atelier du Studio 19 avec Thierry Balasse (à gauche) et Frédéric Griot (au centre).

a été lancée en novembre 2017 et durera jusqu’au 22 jan-vier 2018, l’objectif étant d’équiper en instruments les dix derniers orchestres qui se sont constitués fi n 2017. Et pour élargir la cible des donateurs de cette opération, un fi lm publicitaire, réalisé par BETC, a été diffusé, dans le cadre d’un mécénat, dans les réseaux de salles de cinéma MK2 et UGC. Une nouvelle initiative a également vu le jour : le micro-don. Au moment de l’achat de billets en ligne, il est possible de choisir un des quatre dons proposés (entre 2 et 20 €). Démos en sera le premier bénéfi ciaire, sans que cette opération lui soit exclusivement dédiée. Les fonds col-lectés pourront être affectés à d’autres projets.

STUDIO 19, UN PROJET DE CRÉATION COLLECTIVE AVEC DES JEUNES DU 19e ARRONDISSEMENT

C’est à l’initiative du précédent Préfet de la région Île-de-France, Jean-François Carenco, que ce projet de ju-melage des établissements publics culturels (EPC) et des zones de sécurité prioritaires (ZSP) a été lancé. L’objectif étant de donner à des adolescents des quartiers en ZSP l’opportunité de vivre une création artistique collective.La Cité de la musique - Philharmonie de Paris a ainsi été associée à la ZSP du 19e arrondissement (un triangle ins-crit dans le secteur Curial-Cambrai/Stalingrad-Riquet) et a choisi de réunir des adolescents de 14 à 20 ans, en dif-fi culté scolaire ou sociale, autour d’un projet de création collective, centrée sur la musique : « Studio 19 ». C’est le département Éducation qui en a conçu l’architecture et en a confi é les rênes à Thierry Balasse, compositeur, réalisa-teur, expérimentateur sonore, également rompu aux mé-tiers de la scène et du théâtre.

LE RÉEL ENGAGEMENT DES JEUNES PARTICIPANTS

Studio 19, qui se déploie sur deux saisons – 2016-2017 et 2017-2018 –, a suscité des partenariats avec l’Académie de Paris, avec la Mairie du 19e arrondissement et avec un certain nombre d’acteurs sociaux qui se sont engagés pour sensibiliser les jeunes au projet. Au cours de la pre-mière saison, une dizaine de jeunes venus des collèges Sonia-Delaunay, Georges-Méliès, Mozart et des lycées Hector-Guimard et d’Alembert (certains d’entre eux rési-dant en foyer) ont suivi régulièrement des ateliers hebdo-madaires de deux à trois heures ainsi que des stages et des résidences pendant des vacances scolaires. Un spectacle,

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M’ondes, préparé pendant l’année, a été présenté au public au Studio de la Philharmonie en octobre (cf. infra,).Pour la seconde saison, à partir de novembre 2017, un nouveau groupe de quinze adolescent(e)s s’est constitué et travaille également, à la même fréquence, en atelier et en stage, à la création d’une œuvre collective qui sera présentée en octobre 2018.Cette expérience a « diffusé » dans la ZSP, des familles, des jeunes et des classes ayant pu suivre des parcours-découverte, visiter des expositions, suivre des ateliers pé-dagogiques, assister à des concerts.

LES ACQUISITIONS EN ATELIER ET LA CRÉATION COLLECTIVE

La créativité des jeunes a été sollicitée à travers un trip-tyque constitué d’une exploration sonore et musicale, d’un travail littéraire et de l’expression corporelle. Une ap-proche à laquelle ont contribué Frédéric Griot, écrivain et performeur, et, à partir de novembre 2017, Sylvain Groud, danseur et chorégraphe. Cette multidisciplinarité a démultiplié les potentialités créatives du groupe ainsi constitué.

L’exploration sonore et musicaleComme l’explique Thierry Balasse, le projet passait par « la rencontre des bruits naturels, du son de la voix, la sienne et celle de l’autre, du son des objets […], des instruments de musique, ceux que nous offre le monde entier » pour créer collectivement une « his-toire sonore », avec des textes dits, proférés, déclamés ou chantés, avec des bruitages, des illustrations musicales, etc. Cette démarche a amené les jeunes à travailler sur plu-sieurs instruments, à se familiariser avec la création mu-sicale assistée par ordinateur, à s’initier à la prise de son, au montage et au mixage en studio, à en maîtriser les différents outils (microphones, consoles logiciels, etc.), à acquérir des connaissances et des techniques, telles que la physique du son. Des improvisations collectives parlées, chantées ou instrumentales ont également permis de cons-tituer des « décors » sonores du spectacle M’ondes.

La création d’une histoireToutes les séances, menées par Thierry Ballasse et Fred Griot, ont combiné des expériences d’écriture et des ap-prentissages sonores et musicaux, dans la mesure où, au

sein du projet, ces deux composantes du spectacle en préparation étaient étroitement imbriquées, l’une se nour-rissant de l’autre. Les jeunes ont ainsi écrit la plupart des textes qu’ils ont interprétés sur scène. La radio étant un extraordinaire support de transmission, à la fois de la parole et des sons, M’ondes, fruit de ce travail collectif et comme son nom l’indique, est une fi ction qui en est imprégnée.

La restitution publiqueLe 22 octobre 2017, M’ondes a été présenté au public – familles, amis des jeunes, partenaires associatifs et col-lèges – au Studio de la Philharmonie, en présence des re-présentants des institutions partenaires, François Ravier, préfet de Paris, François Dagnaud, maire du 19e arron-dissement, Gilles Pécout, recteur de l’Académie de Paris, et Laetitia Avia, députée de Paris.Pour plus de détails sur le dispositif opérationnel de Studio 19, merci de se reporter au chapitre dédié à l’Éducation, p. 93.

Restitution du spectacle M’ondes au Studio de la Philharmonie (22 octobre).

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Pour ce faire, une convention-cadre pluriannuelle (2016-2018) a été signée entre la Cité de la musique - Philharmonie de Paris et le Laboratoire d’étude de l’apprentissage et du développement (LEAD) du CNRS ainsi que l’université de Bourgogne, avec l’appui de la Fondation de France. Cette étude vise à soutenir l’offre éducative de la Philharmonie, les ateliers musicaux pour les bébés (cf. le chapitre dédié à l’Éducation, p. 76), en l’enrichissant des apports récents de la recherche en psychologie du développement, psychologie cognitive et en neurosciences, afi n de mieux comprendre les mécanismes d’apprentissage et d’asseoir une expertise pédagogique en la matière. Un des aspects les plus innovants de cette approche est de considérer que les recherches les plus récentes peuvent éclairer concrètement la pédagogie, notamment musicale, dans la petite enfance. En d’autres termes, la musique jouerait un rôle dans la capacité du bébé à éprouver des émotions et à les identifi er chez les autres, ce qui constitue une des bases de la construction du lien social.Au-delà des ateliers musicaux auxquels participent les bébés, la Philharmonie a organisé des séances de sensibilisation parents-enfants dans ses murs pour toutes les familles participant au projet. Des cycles de formation ont par ailleurs été conçus, en partenariat avec l’association Musique en herbe, afi n de sensibiliser les professionnels des crèches à l’importance de la musique et à son utilisation dans leurs activités quotidiennes auprès des enfants.

« BÉBÉS MUSIQUE », UNE RECHERCHE INNOVANTELe projet « Bébés musique » est une expérimentation pédagogique et scientifi que menée dans quatre crèches – deux situées à Paris, dans les 18e et 19e arrondissements, et deux à Pantin – qui vise à étudier le développement des tout-petits par la musique.

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LE PROJET DE LA PHILHARMONIE DES ENFANTS

Le succès des ateliers proposés aux enfants et à leur famille, qui affi chent complet dès les premiers jours sui-vant l’ouverture des inscriptions, a conduit la Cité de la musique - Philharmonie de Paris à concevoir le projet d’un espace permanent de découverte sonore et musicale destiné aux 4-10 ans. La Philharmonie des enfants, dont la préfi guration a débuté en 2017, vise à créer un nouvel

outil de démocratisation culturelle, à augmenter la capa-cité d’accueil, à élargir son offre aux familles, notamment aux publics peu familiers des lieux culturels, et à inventer une approche ludique de la musique.Alors que plusieurs établissements culturels ont créé des espaces dédiés aux enfants qui rencontrent un réel engoue-ment du public (la Cité des enfants d’Universciences, la Galerie des enfants du Museum national d’Histoire naturelle, mais aussi celle du Centre Pompidou et celle du Louvre), il n’existe aucun lieu pour une approche ludique et sensible de la musique. L’expérience acquise par les équipes de la Philharmonie en matière de pédagogie musicale et de création d’exposi-tions se conjuguera à des apports extérieurs, notamment du monde scientifi que et artistique.

LA DIMENSION DIGITALE DU PROJET

La Philharmonie prévoit d’offrir une expérience à dis-tance au public géographiquement éloigné, à travers un dispositif digital comprenant un ensemble d’applications ludo-éducatives, adapté, selon des critères cognitifs, aux différentes tranches d’âge entre 4 et 10 ans et consultable par l’enfant en toute autonomie. La fi nalité de cet ensemble numérique n’est pas tant d’ini-tier aux objets de la musique (instruments et œuvres) que de faire prendre conscience à l’enfant, par la découverte, la réalisation et le jeu musical, de ses capacités émotion-nelles, cognitives et artistiques. Il proposera notamment des outils de création et de mixage, qui fonctionnent sans connaissance préalable du solfège et développent l’inventivité.

LES TRAVAUX DE VIABILISATION DE L’ESPACE DÉDIÉ

La Philharmonie des enfants prendra place sur un plateau de 1 000 mètres carrés – doté en façade de baies ouvertes sur le Parc de la Villette – qui nécessite des travaux de viabilisation. En 2017, la Direction de l’exploitation tech-nique et logistique (DETL) a entrepris, avec l’assistance du bureau d’étude technique EGIS et d’un assistant à la maîtrise d’ouvrage, les études d’aménagement de l’espace. Elle a ensuite lancé une consultation pour une première

phase de travaux d’aménagement, à savoir les lots tech-niques (chauffage, ventilation, climatisation, désenfumage, plomberie et électricité), dont les marchés ont été attri-bués pour un montant de 907 000 euros. Des études ont également porté sur les travaux de second œuvre, pour lesquels une autre consultation a été lancée en fi n d’année. Le coût total de l’opération est estimé à 1,8 million d’euros.

LA PRÉFIGURATION

Afi n d’approfondir le projet muséographique pendant que les travaux de viabilisation de l’espace se poursuivent, l’établissement a recruté en fi n d’année une directrice qui aura la responsabilité de mener à bien ce projet. Des pre-miers contacts ont été pris avec des partenaires étrangers ou français (collectivités territoriales) en vue de conduire ce projet à plusieurs pour en amortir les coûts et en dupliquer la réalisation dans plusieurs sites.

La Philharmonie des enfants, espace permanent de découverte sonore et musicale, pour les 4-10 ans, vise à élargir l’offre aux familles

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LA MUSIQUE SANS LIMITES RÉÉDITANT LES SUCCÈS DES DEUX ANNÉES PRÉCÉDENTES, LA CITÉ DE LA MUSIQUE - PHILHARMONIE DE PARIS A ACCUEILLI, CETTE ANNÉE ENCORE, PLUS D’UN MILLION DEUX CENT MILLE VISITEURS. LE RENOUVELLEMENT DES PUBLICS EN TERMES D’ÂGE, D’ORIGINE SOCIALE ET GÉOGRAPHIQUE RESTANT AU CŒUR DE SON PROJET, L’ÉTABLISSEMENT POURSUIT SA POLITIQUE VOLONTARISTE DE DÉMOCRATISATION FONDÉE, NOTAMMENT, SUR LA DIVERSITÉ DES PROPOSITIONS MUSICALES, L’ANCRAGE TERRITORIAL ET UNE COMMUNICATION D’IMAGE ORIGINALE.

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Afi n d’attirer de nouveaux publics, la Cité de la musique - Philharmonie de Paris propose

une programmation à la fois savante et éclectique, déve-loppe une communication originale à l’adresse du très grand public, organise des événements festifs gratuits, mise sur l’éducation artistique (cf. le premier chapitre, pp. 10 à 21 et le chapitre dédié à l’Éducation, pp. 74 à 97), tisse des liens culturels forts avec les arrondissements et les communes limitrophes, et mène une politique tarifaire accessible (cf. le chapitre des Relations avec le public, p. 155).

UNE PROGRAMMATION CONÇUE POUR TOUS LES PUBLICS

La programmation, qui constitue un des facteurs déter-minants du renouvellement des publics, fait la part belle à tous les répertoires, sous toutes les latitudes. Elle diver-sifi e aussi bien les approches que les genres, s’adressant à des publics très divers et leur proposant tous les formats aussi bien en termes de durée (certains concerts ne durent qu’une heure) que de capacité d’accueil : aux côtés des deux grandes salles (de 2 400 et 900 places), l’Amphithéâtre du Musée et le Studio sont dédiés à des manifestations plus confi dentielles ou à des spectacles pour enfants.Concernant le répertoire classique, la programmation combine toutes les formes de propositions, qu’il s’agisse d’intégrales (par exemple, celle des symphonies de Bru-ckner), d’opéras mis en scène, de musique de chambre, de récitals de piano, de créations contemporaines, mais aussi de concerts thématiques en week-end orientés vers les familles et les publics qui découvrent la musique classique. Les passionnés de jazz ont pu voir et écouter les plus grands noms de la scène actuelle et les amateurs d’électro ont notamment pu applaudir Ry X. Les nombreuses pro-positions en termes de chanson française, d’Alex Beaupain à Jeanne Cherhal ou Juliette Armanet, ont rencontré un vif succès.Quant aux manifestations gratuites, telles que le week-end « Amateurs », la Fête de la musique ou la Nuit blanche (cf. p.62), elles attirent toujours encore plus de nouveaux publics.

UNE ÉTUDE DES PUBLICS DE LA PHILHARMONIE

En 2016, le ministère de la Culture (la Direction géné-rale de la création artistique, DGCA, le Département des études, de la prospective et des statistiques, DEPS) et la Cité de la musique - Philharmonie de Paris ont décidé conjointement de lancer une première étude quantitative et qualitative sur les publics du nouvel éta-blissement.Cette étude s’est déployée sur la saison 16/17 et a concerné les trois grands volets d’activité de l’établissement : les concerts, le Musée et les expositions temporaires, les acti-vités éducatives. Conduite scientifi quement sous la forme de questionnaires administrés, elle a permis de collecter 32 302 questionnaires en sortie de concerts, 4 937 en sortie du Musée et des expositions ainsi que 946 après la pra-tique d’une activité éducative. Cette importante base de données fait l’objet, depuis l’automne 2017, de traitements statistiques et d’analyses approfondies. Une synthèse actuellement en cours de rédaction sera présentée en avril 2018. Par la suite, un numéro de la collection « Culture études » du DEPS présentera, sous une forme synthétique, les principaux résultats ainsi qu’une typologie. Un chapitre du Bilan d’activité 2018 sera spécifi quement consacré aux résultats détaillés de l’étude de publics.

LA MUSIQUE SANS LIMITES

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UNE COMMUNICATION D’OUVERTURE

Les deux campagnes décrites ici s’inscrivent dans une stratégie globale qui vise à faire connaître l’établissement au plus grand nombre et à en démocratiser l’accès, une démarche qui caractérise la Cité de la musique - Philhar-monie de Paris.

Une campagne d’image pour renouveler les publicsLa Philharmonie a choisi cette année, de s’adresser au très grand public, toutes classes sociales et tous âges confondus. Réalisées par l’agence BETC, en mécénat de compétence, les affi ches de cette campagne jouent sur les codes de la gourmandise, du plaisir de « déguster » la musique, avec trois visuels : un « violon-glace », un cornet dont les frites sont des touches de piano et des spaghettis qui sont en réalité des câbles jack pour guitare électrique. La signa-ture, « La musique sans limites », exprime la philoso-phie de la Philharmonie : sans limites de répertoire, sans limites géographiques, sociales, culturelles, sans tabou ni formalisme (cf p. 152). Ces affi ches ont été déployées dans le métro et, sur le Web, des versions animées ont fait l’objet de publicités dans de grands médias – Le Monde, Le Parisien, Le fi garo… – et de posts sponsorisés.

La communication pour les 20 ans du Musée Outre la création d’un mini-site dédié aux 20 ans du Musée et l’organisation d’une conférence de presse (cf. le chapitre du Musée, p. 115), une campagne d’image, mettant en valeur à la fois la collection permanente et les acti-vités en famille, a été déployée dans le métro et dans la presse. Toujours réalisée par BETC, l’affi che met en scène le violoncelle conçu par Thomas Zach (daté de 1873) autour duquel gravitent beaucoup de personnages (des fi gurines), sur lequel certains font de l’escalade, d’autres encore de la luge, d’autres jouent de la mu-sique… Une manière de montrer que, loin d’être « fi gé », le Musée de la musique est avant tout un lieu de vie, avec des concerts sur les instruments de la collection, des concerts-promenades, des ateliers pédagogiques, etc. C’est d’ailleurs bien ce « bouillonnement » que retranscrit la signature : « Un musée pour vivre la musique ».

LA MUSIQUE SANS LIMITES

Ci-dessus et ci-contre : des étapes de la fabrication de l’affi che « Un musée pour vivre la musique ».

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LE SUCCÈS DE LA NUIT BLANCHE

La Nuit blanche constitue une opportunité unique de faire découvrir la Philharmonie à des personnes qui, au-trement, n’y seraient peut-être pas venues. Cette seconde édition a connu un immense succès : 30 000 personnes (vs 13 000 en 2016) ont investi jusqu’à 8 heures du matin les quatre espaces de concerts, la Grande Salle Pierre Boulez, de la Salle de la Cité de la musique, l’Amphi-théâtre et le Studio (cf. le chapitre des Concerts et spectacles, p. 62) ainsi que le Musée (cf. p. 115). Pour préparer cet évé-nement, une intense campagne de communication avait été déployée : affi chage dans le métro, relations presse, posts sponsorisés sur le Web, affi chettes dans les arrondisse-ments limitrophes et dans le salon Culture au Quai...

UNE ÉQUIPE DÉDIÉE AU RENOUVELLEMENT DES PUBLICS

Le département des Relations avec le public a créé, au sein de son équipe marketing, un pôle de trois personnes, dont la mission est de développer de nouveaux publics : ceux qui sont peu familiarisées avec les lieux culturels, ceux relevant du champ social, les familles et les enfants, mais aussi les actifs d’une quarantaine d’années, qui fré-quentent déjà les musées ou les salles de spectacle, mais ne sont pas encore venus à la Philharmonie…

Les actions de terrainPour aller au-devant de ces publics, pour établir un contact direct avec les habitants, l’équipe marketing a intensifi é sa présence sur le terrain, celui des arrondissements et des communes limitrophes. Elle assiste aux conseils de quar-tiers, se rend dans les salons, les forums d’associations et de loisirs, mène des actions de sensibilisation auprès des entreprises de ces territoires (cf p. 156).

La coordination interneCe pôle a également en charge la coordination des équipes de contenus, celles du Web et de la production, pour permettre une plus grande transversalité et une homo-généisation des actions. Ainsi, par exemple, il a édité un document de prospection spécifi que – avec un nouveau ton, une manière de communiquer plus directe, invitant à la découverte et mettant l’accent sur l’accessibilité de tous

les répertoires – qui a été largement diffusé dans divers lieux et encarté dans plusieurs magazines.

DES OUTILS NUMÉRIQUES POUR LEVER CERTAINS OBSTACLES

Le succès de la Philharmonie constitue parfois un frein à la venue de certaines personnes pensant que tous les concerts se jouent à guichets fermés. Ainsi une nouvelle application très ergonomique pour smartphones a été réalisée en partenariat avec Fjord, l’agence Design & In-novation du cabinet Accenture. Elle sera mise en ligne courant 2018 et permettra de s’informer de manière immédiate. Il sera possible de poser des questions telles que : « Quels sont les concerts de ce soir ? », « Reste-t-il des places disponibles ? », etc. Les expositions temporaires attirent également beaucoup de monde, ce qui décourage certains de faire de longues queues. Or il existe des heures plus creuses que d’autres. La Philharmonie travaille avec une société, qui commer-cialise une application, intitulée Affl uence, qui donne donc le temps d’attente à un instant T. Ces outils numériques permettent de lever ces obstacles et de rendre la Philhar-monie plus accessible.

UNE ACTION SOUTENUE À L’INTERNATIONAL

La Philharmonie poursuit toujours sa politique de pros-pection pour faire connaître son projet et son expertise, multipliant les opérations de relations publiques et accueil-lant nombre de délégations étrangères, une démarche qui permet « d’exporter » ses savoir-faire. Ainsi cette année, de département Éducation a mis en œuvre une rési-dence musicale pédagogique de pratique instrumentale en orchestre au Lycée français de New York (cf. p. 89).Les expositions temporaires font aussi l’objet de cette prospection : en 2017, Marc Chagall, le triomphe de la musique a fait l’objet d’une itinérance à Montréal, puis à Los Angeles, The Velvet Underground, New York Extravaganza a été présentée à New York et Jamaica, Jamaica ! aura, en 2018, les honneurs de la cimaise à São Paulo (cf. p. 136).

L’ANCRAGE TERRITORIAL ET LES RELATIONS INSTITUTIONNELLES

Le pôle Institutionnel de la Philharmonie développe des relations avec l’ensemble des acteurs politiques – députés, maires, présidents de département et de région, cabinets ministériels… – et avec d’autres partenaires tels que les préfectures, les universités ou les pôles supérieurs. En 2017, le renouvellement de l’Assemblée nationale, avec l’arrivée d’un très grand nombre de nouveaux élus, a nécessité un important travail de prises de contact. Car l’une des prio-rités de l’établissement, c’est l’éducation artistique, qui est très liée aux territoires et dont la diffusion dépend de leurs élus. Par exemple, des partenariats initiés depuis 2014 avec les départements de la petite couronne, notamment avec la Seine-Saint Denis, sont reconduits et amplifi és tous les ans, à travers des parcours-découvertes de la Philhar-monie et des dispositifs pour les publics des bibliothèques (cf. p. 91). Le jumelage de la Philharmonie avec des quartiers en zone de sécurité prioritaire (ZSP) du 19e arrondisse-ment a permis la mise en œuvre de Studio 19, pour des adolescents qui vivent dans ces quartiers, illustre égale-ment ces partenariats institutionnels, puisque c’est la Préfecture d’Île-de-France qui en a pris l’initiative et a fi nancé en grande partie cette action (cf. p. 21).

PHILHARMONIE LIVE, UNE COURROIE DE TRANSMISSION INTERNATIONALE

Le site Internet et l’application Philharmonie live, qui per-mettent de visionner en direct, puis en différé, les capta-tions de nombreux concerts, représentent l’outil interna-tional par excellence ! Ils peuvent toucher n’importe quel spectateur dans le monde, lequel venant à Paris cherchera à découvrir la Philharmonie. Désormais, certains de ces concerts sont également diffusés en direct sur Facebook Live. Cette année, 62 concerts ont été captés, notamment le Te Deum chanté par les chœurs de l’orchestre de Paris, le Métropolitain de Montréal dirigé par Yannick Nézet-Séguin, la Symphonie n°2 de Mahler par l’Orchestre de Paris, l’intégrale des symphonies de Bruckner par la Staats-kapelle Berlin, le concert Sergent Pepper, Rone, la Nuit minimaliste de Philip Glass... (Pour consulter la liste des captations, se reporter à l’annexe, p. 181.) Les concerts captés ont été également diffusés par Culture Box, Arte Concerts et Facebook Live totalisant 2 116 461 vues.

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CONCERTS ET SPECTACLES

EN 2017, TROISIÈME ANNÉE D’EXISTENCE DE LA PHILHARMONIE, LA PROGRAMMATION DES CONCERTS ET SPECTACLES S’EST STABILISÉE AU NIVEAU ÉLEVÉ D’ENVIRON 500 MANIFESTATIONS EXPLORANT TOUTES LES FORMES ET TOUS LES RÉPERTOIRES. LES CONCERTS CLASSIQUES RESTENT PRIVILÉGIÉS EN SEMAINE, TANDIS QUE LES WEEK-ENDS SONT DAVANTAGE TOURNÉS VERS LES FAMILLES AU TRAVERS DE PROGRAMMES THÉMATISÉS ET DE CONCERTS ÉDUCATIFS. L’AMBITION EST TOUJOURS DE TOUCHER TOUS LES PUBLICS, Y COMPRIS LES PLUS ÉLOIGNÉS DE LA CULTURE, EN PROPOSANT UNE PROGRAMMATION FOISONNANTE ET OUVERTE, CONSTAMMENT RENOUVELÉE DANS SES FORMES ET À DES TARIFS ACCESSIBLES. DEUX TEMPS FESTIVALIERS, DAYS OFF EN JUILLET ET JAZZ À LA VILLETTE EN SEPTEMBRE, PONCTUENT LA SAISON ET METTENT À L’HONNEUR LES MUSIQUES ACTUELLES.

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BILAN D’ACTIVITÉ 2017

La programmation de la Cité de la musique - Philharmonie, aussi bien en semaine que pen-

dant le week-end, est constituée pour deux tiers de mu-sique classique, ancienne ou contemporaine, dont elle aborde toutes les dimensions, des concerts symphoniques aux récitals, en passant par les concerts vocaux, la mu-sique de chambre, les opéras, les créations. Le jazz, les musiques actuelles ou du monde représentent le dernier tiers. À cela s’ajoutent les spectacles « jeune public », les concerts en famille participatifs et les ciné-concerts. L’ambition de la Philharmonie est de proposer, à tous les publics, toutes générations confondues, le meilleur des différents répertoires dans des conditions d’écoute opti-males, afi n de permettre à chacun de s’approprier ces musiques et de vivre pleinement la magie du concert.

LES CONCERTS ET SPECTACLES EN SEMAINE

En semaine, la programmation s’apparente à celle des autres salles de concert, donnant à entendre les plus grandes œuvres du répertoire, mais elle propose égale-ment les grands noms du jazz ainsi que tous les registres des musiques actuelles.

DE GRANDS ORCHESTRES POUR INTERPRÉTER LE RÉPERTOIRE CLASSIQUE

La Cité de la musique - Philharmonie de Paris est sans doute l’établissement qui accueille la plus extraordinaire palette d’orchestres français et internationaux. En effet, aux côtés des cinq orchestres résidents (Orchestre de Paris, Arts fl orissants, Ensemble Intercontemporain, ONDIF et Orchestre de chambre de Paris), une pléiade de presti-gieuses formations classiques, tant hexagonales qu’inter-nationales est venue servir le grand répertoire classique. Parmi les orchestres français, citons, entre autres, l’Or-chestre philharmonique de Radio France, les Orchestres nationaux de Lille, Lyon, des Pays de Loire, du Capitole

Suite p. 42 Orchestre et chœur du Théâtre national du Bolchoï dirigés par Tugan Sokhiev.

CONCERTS ET SPECTACLES

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BILAN D’ACTIVITÉ 2017

L’ORCHESTRE DE PARIS FÊTE SES 50 ANSCet anniversaire a été célébré en deux étapes. Les 1er et 2 novembre, l’Orchestre de Paris a offert deux soirées gratuites : sous la direction de Daniel Harding – et accompagné du Chœur de l’Orchestre de Paris et des London Voices –, il a interprété Sinfonia de Luciano Berio, la Symphonie des psaumes d’Igor Stravinski et La Mer de Claude Debussy, ainsi qu’une création de Jörg Widmann, compositeur en résidence à l’Orchestre de Paris. Puis, au cours du week-end « Fantastique » des 11 et 12 novembre, il a donné deux concerts, dirigés par Thomas Hengelbrock – auxquels se sont joints l’Orchestre du Conservatoire de Paris, le Chœur de l’Orchestre de Paris et le Chœur philharmonique du COGE – au cours desquels ont été joués Bacchanale de Jacques Imbert, L’Oiseau de feu de Stravinski, Peer Gynt de Grieg et La Première Nuit de Walpurgis de Mendelssohn.

CONCERTS ET SPECTACLES

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de Toulouse, Les Dissonances, l’ensemble Pygmalion, Les Siècles, l’Orchestre du Conservatoire de Paris, l’or-chestre Pasdeloup…Les orchestres internationaux ont été également très pré-sents en 2017 puisque se sont succédé la Staatskapelle Berlin, le London Symphony Orchestra, The Cleveland Orchestra, le NDR Elbphilharmonie Orchester de Ham-bourg, le NHK Symphony Orchestra Tokyo, le Royal Concertgebouw Orchestra Amsterdam, le Chicago Sym-phony Orchestra, l’Orchestre et le chœur du Théâtre national du Bolchoï… Pour consulter la liste exhaustive des formations françaises et internationales qui se sont produites en 2017 et des chefs qui les ont dirigées, merci de se reporter en annexe, pp. 176 à 180.

LE RÉPERTOIRE CLASSIQUE ET CONTEMPORAIN

En raison de la multitude de propositions, de créations, de registres qu’offre la programmation en semaine de la Philharmonie, il est impossible de prétendre ici à l’exhaus-tivité. Nous nous contenterons donc de citer quelques concerts emblématiques.

De Parsifal de Wagner à Hermès V de Philippe Schœller, en création mondiale L’année a été marquée par la venue de grands orchestres internationaux, qui se produisaient pour la première fois à la Cité de la musique - Philharmonie de Paris, mais aussi par une offre majeure de musique contemporaine, notam-ment en termes de création. Ainsi, le Symphonieorchester des Bayerischen Rundfunks, dirigé par Mariss Jansons, a proposé, outre les Kindertotenlieder (cf. infra le paragraphe dédié à Mahler), le prélude pour orchestre de l’Antigone de Vladimir Sommer ainsi que les Danses symphoniques de Sergueï Rachmaninov (31 janvier) ; le NHK Symphony Orchestra Tokyo, sous la baguette de Paavo Järvi, a donné à entendre le Concerto pour violon de Jean Sibelius et la Symphonie n° 10 de Dmitri Chostakovitch (2 mars) ; sans oublier le NDR Elbphilharmonie Orchester de Hambourg, dont Thomas Hengelbrock est le directeur (mais aussi le chef associé de l’Orchestre de Paris), qui a repris un des pro-grammes de l’ouverture de l’Elbphilharmonie, le Prélude de Parsifal de Richard Wagner, la symphonie n° 1 « Titan » de Mahler (cf. infra) et, en création française, Reminiszenz de Wolfgang Rihm (10 octobre). Ce dernier concert s’ins-crit dans le cadre d’un « échange » qui verra l’Orchestre de Paris se produire à Hambourg en 2018.

Suite de la p. 38

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Le NDR Elbphilharmonie Orchester emmené par Thomas Hengelbrock (10 octobre).

« EXIL » DE SONIA WIEDER-ATHERTONSonia Wieder-Atherton a conçu un spectacle unique où elle fait dialoguer les musiques qu’elle interprète (Bach, Couperin, Purcell, Ustvolskaya, Bartók, Stravinski…) avec des témoignages d’exilés, recueillis par Wei Zhung, Jean Hatzfeld, Atiq Rahimi ou Chahla Chafi q… et que restituent les comédiens de la Compagnie sans père. Elle est également accompagnée par le pianiste Laurent Cabasso. Un spectacle qui rend compte de la manière dont les artistes s’engagent et s’investissent dans les grands événements qui secouent le monde.

CONCERTS ET SPECTACLES

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BILAN D’ACTIVITÉ 2017

LES SALONS DU MUSÉEC’est une nouvelle proposition qui permet de s’immerger dans une période et dans un lieu, qu’il s’agisse d’un salon de l’époque baroque ou d’un café de musique à Alep en 1930. Dans le cadre intimiste de l’Amphithéâtre, de grandes soirées musicales sont ainsi recréées, les artistes jouant sur des instruments historiques ou des fac-similés de la collection du Musée de la musique. Une première soirée (24 octobre) a emmené le public dans le salon du comte Giovanni de’ Bardi (1534-1612), un mécène, poète, dramaturge, compositeur, mais dont seuls quelques madrigaux nous sont parvenus. Les solistes des Arts Florissants et la soprano Miriam Allan, dirigés par Paul Agnew, ont interprété des œuvres

de Jacopo Peri, Giulio Caccini et Giovanni de’ Bardi. La seconde soirée (25 octobre) a fait revivre le salon du fi nancier Pierre Crozat (1665-1740), contemporain de Couperin et mécène de Watteau. Sous la direction de William Christie, les solistes des Arts Florissants et la soprano Élodie Fonnard ont donné des œuvres de François Couperin, Jacques Hotteterre ou Arcangelo Corelli. Enfi n, le 24 novembre, c’est dans Un salon allemand à Paris qu’Aurélien Delage (photo ci-dessus) a perpétué la tradition des organistes et facteurs de claviers d’origine germanique, installés à Paris. Sur un orgue Dupont, un piano organisé Érard et un clavecin Goujon-Swanen, il a interprété des œuvres de Telemann, Haendel, Mozart, Bach…

L’Ensemble Intercontemporain, pour sa part, a donné à entendre, entre autres, des œuvres de Jay Schwartz, de Matthias Pintsher, de Gregor Mayrhofer, de Morton Feldman (24 février), le célèbre in vain de Georg Friederich Haas (10 novembre), mais aussi, en création mondiale, Hermès V de Philippe Schœller et Namenlosen de Julia Blondeau (9 juin).

Gustav Mahler à l’honneur La programmation a fait la part belle à Mahler cette année. Ainsi, la symphonie n° 6 « Tragique » a été interprétée par trois prestigieuses formations, le London Symphony Orchestra, emmené par Simon Rattle (20 janvier), l’Or-chestre de Paris, dirigé par Daniel Harding (les 6 et 8 sep-tembre) et le Cleveland Orchestra avec, à sa tête, Franz Welser-Möst (16 octobre). La symphonie n° 1 « Titan » a été jouée par le Müncher Philharmoniker, sous la baguette de Valery Gergiev (2 février) et par le NDR Elbphil-

harmonie Orchester de Hambourg, dirigé par Thomas Hengelbrock (10 octobre). Enfin, la symphonie n° 2 « Résurrection » a été donnée à la fois par l’Orchestre de Paris, sous la direction de Daniel Harding (24-25 mai), et par l’Orchestre philharmonique de Radio France avec, à sa tête, Mikko Franck (10 novembre). À ces trois symphonies, s’ajoutent les Kindertotenlieder, chantés par la mezzo-soprano Waltraud Meier, avec le Symphonieorchester des Bayerischen Rundfunks, dirigé par Mariss Jansons (31 janvier), Le Chant de la terre par le Budapest Festival Orchestra, emmené par Iván Fischer (10 mars), avec l’alto Gerhils Romberger et le ténor Robert Dean Smith, qui a également été donné au cours de la Biennale d’art vocal par l’Orchestre de chambre de Paris dirigé par Douglas Boyd (29 janvier), et les liederDes Knaben Wunderhorn par l’Orchestre philharmonique de Radio France, sous la direction d’Eliahu Inbal, avec la mezzo-soprano Ekaterina Gubanova (7 avril 2017).

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The Cleveland Orchestra dirigé par Franz Welser-Möst (16 octobre).

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BILAN D’ACTIVITÉ 2017

DEUX CYCLES AU LONG COURS

Les « cycles » sont des séries de concerts qui se déroulent sur une semaine ou sur une saison, parfois plus, et explo-rent toutes les dimensions d’une œuvre, d’un compositeur, d’une thématique ou même d’un genre musical.

L’intégrale des symphonies de BrucknerInitiée par Daniel Barenboim, à la tête de la Staatskapelle Berlin, l’intégrale des symphonies d’Anton Bruckner s’est déployée en trois volets, le premier en septembre 2016, les deux autres en 2017 (les 5-6-7 janvier et 9-10 sep-tembre). Chacun de ces concerts a donné à entendre une des neuf symphonies du compositeur autrichien ainsi qu’un concerto de Mozart, une manière de mettre en évidence le contraste des styles et des formes de ces deux grandes fi gures.

Bach en sept parolesUne autre démarche mérite d’être soulignée, celle de l’ensemble Pygmalion, dirigé par Raphaël Pichon, dont le projet, Bach en sept paroles, a débuté cette année et se poursuivra au cours du premier semestre 2018. Cette série de sept concerts met en exergue sept messages, sept thématiques, tels que le destin de l’être humain ou la fuite du temps, autant de questionnements qui sont l’essence même des cantates du Cantor. Les trois premières dates – les 11 octobre, 21 novembre et 11 décembre 2017 – ont permis à Pygmalion et à son chef d’offrir au public des concerts autour des mots-clés « Lumières », « De passage » et « L’Appel ».

DES OPÉRAS EN CONCERT ET MIS EN SCÈNE

Six opéras ont été programmés en 2017, dont deux ont bénéfi cié d’une mise en scène : celle du Mariage secret de Domenico Cimarosa (6, 8, 12 mars) – avec l’Orchestre du Conservatoire de Paris, dirigé par Patrick Davin – était signée du duo Cécile Roussat et Julien Lubik ; quant à L’Orfeo de Monteverdi (20 mars) – interprété par les Arts Florissants, avec Cyril Auvity dans le rôle d’Orphée et Hannah Morrison dans celui d’Eurydice –, il avait été mis en espace par Paul Agnew, le directeur musical adjoint et chef associé de l’ensemble de musique baroque.

Les autres œuvres, en version de concert, ont également fait l’événement : l’orchestre et le chœur du Théâtre national du Bolchoï, emmenés par Tugan Sokhiev, ont donné vie à la Jeanne d’Arc de Piotr Ilitch Tchaïkovski (17 mars), avec Anna Smirnova dans le rôle-titre ; les Talens lyriques, sous la direction de Christophe Rousset, ont donné La Flûte enchantée, avec la soprano Jodie Devos dans le rôle de la Reine de la nuit et Julien Prégardien dans celui de Tamino ; Infi nite Now (14 juin), œuvre de la compositrice contemporaine Chaya Czernowin, a été créé (une première française) par l’orchestre et le chœur de la formation fl amande, l’Opera Vlaanderen, dirigés par Titus Engel ; pour Leonore, la version princeps du Fidelio de Beethoven (7 novembre), René Jacobs dirigeait le Freiburger Barockorchester ; enfi n, Elektra de Richard Strauss (15 décembre) a été donné par l’Orchestre philhar-monique et le chœur de Radio France, sous la direction de Mikko Franck.

Orfeo de Mondeverdi, avec Cyril Auvity dans le rôle-titre, interprété par Les Arts Florissants et mis en espace par Paul Agnew, leur directeur musical adjoint (20 mars).

MUSIQUE DE CHAMBRE : DES SOLISTES VIRTUOSES

Des concerts de musique de chambre ont jalonné l’année avec des formations à géométrie variable, donnant à en-tendre de grands solistes dans un très vaste répertoire. Des duos – Leonidas Kavakos (violon) et Yuja Wang (piano), Maxim Vengerov (violon) et Roustem Saïtkoulov (piano), Renaud Capuçon (violon) et Nicholas Angelich (piano), Yo-Yo Ma (violoncelle) et Kathryn Stott (piano) –, des trios composés de musiciens de l’Orchestre de Paris et de solistes de l’Ensemble Intercontemporain, le quatuor Arte-mis accompagné par Maria Jão Pires, c’est dans ces confi gurations qu’ont été interprétées, entre autres, des œuvres de Bach, Schubert, Schumann, Brahms, Bartók, Debussy, Ravel, Ligeti, Berio, Messiaen, Phi-lippe Schœller ou encore Matteo Franceschini (en création mondiale).

CONCERTS ET SPECTACLES

Le violoniste Leonidas Kavakos.

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BILAN D’ACTIVITÉ 2017

La Philharmonie a également accueilli le Festival de Jérusalem (27-28 février), fondé par la pianiste Elena Bashkirova, pour deux concerts : le premier au cours duquel ont été joués des trios de Brahms ; pour le second, accompagnée d’un violon, d’un violoncelle, d’une clari-nette et de la soprano Anna Samuil, Elena Bashkirova a donné des œuvres de Chostakovitch, Prokofi ev, Mossolov et Galina Ustvolskaja.

LES CONCERTS SUR INSTRUMENTS DU MUSÉE

Les instruments ou les fac-similés de la collection du Musée sont joués à l’occasion de certaines manifestations, en semaine ou en week-end. Ainsi, pour celui dédié au lied (cf. La Biennale d’art vocal, p. 54), Kristian Bezuiden-hout a choisi, pour accompagner le baryton Christian Immler (28 janvier), le fac-similé du piano Érard 1802. Edna Stern, pour sa part, a interprété, notamment des œuvres de la compositrice du XVIIIe siècle, Hélène Montgéroult, sur un piano Pleyel 1860 (23 février). Au cours du week-end « Mozart » (cf. infra, p. 60), Vanessa Wagner, a donné un récital sur un piano Brodmann 1814 (4 mars). Et pour les 20 ans de la disparition de Stéphane Grappelli, Mathias Lévy a joué en quartet sur le violon que le maître avait légué au Musée de la musique (cf. infra p. 50). Quant à Aurélien Delage, il a opté pour un orgue Dupont, un piano organisé Érard et un cla-vecin Goujon-Swanen (24 novembre). Enfi n, c’est éga-lement sur un clavecin Goujon-Swanen que Christophe Rousset a interprété des œuvres de Jean-Christophe Rameau et de Claude Balbastre (28 novembre).

PIANO : DE PRESTIGIEUX INTERPRÈTES

De très grands pianistes, toutes générations confondues – de la toute jeune garde aux monstres sacrés – ont offert au public de la Philharmonie une large palette de sen-sibilités et d’expressions du répertoire pianistique : Mau-rizio Pollini, Nelson Freire, Murray Perahia, Maria Jão Pires, Elisabeth Leonskaja, Stephen Kovacevich, Nicholas Angelich, Hélène Grimaud, Alexei Volodin, mais aussi de brillants trentenaires, tels que Sunwook Kim, Rafał Ble-chasz, Yuja Wang, Zlata Chochieva ou Lucas Debargue.

Récital de Maurizio Pollini (9 octobre).

Ces interprètes ont couvert tout le champ pianistique, de Bach à Berio et Takemitsu, en passant par Haydn, Beethoven, Liszt, Chopin, Schumann, Schubert, Berg, Scarlatti, Prokofiev, Brahms, Szymanowski, Janáček, Ravel, Debussy…

DE TRÈS GRANDES VOIX À LA PHILHARMONIE

Elles ont enthousiasmé le public de la Philharmonie, qui a pu applaudir Anna Netrebko et son partenaire Yusif Eyvazov, Sonya Yoncheva, Patrizia, Patrizia Ciofi , Julia Lezhneva, Diana Damrau, Sabine Devieilhe et, enfi n, Cecilia Bartoli dialoguant avec Sol Gabetta (violoncelle). Ce sopranos et mezzo-sopranos ont abordé un très vaste répertoire, de Georg Friederich Haendel et Jean-Philippe Rameau à Claude Debussy, en passant par tous les grands airs d’opéras italiens, notamment ceux de Giuseppe Verdi et de Vincenzo Bellini.

CONCERTS ET SPECTACLES

Récital de Sabine Devieilhe avec l’orchestre Les Siècles, dirigé par François-Xavier Roth (14 novembre).

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DES HOMMAGES JAZZISTIQUES

L’édition 2017 du festival Jazz à la Villette (31 août-13 septembre) a mis en vedette un géant, le saxophoniste Pharoah Sanders, qui a joué avec des légendes telles que John Coltrane, Sun Ra ou Archie Shepp : il s’est produit le 1er septembre avec Zakir Hussein, un maître indien des tablas, et Joachim Kühn, puis Chabaka Hutchings, chef de fi le de la scène jazz britannique, lui a rendu hom-mage le 6 septembre. Citons également le duo formé par le saxophoniste Émile Parisien et le pionnier de la musique techno, Jeff Mills, pour saluer la mémoire de John Coltrane (1er septembre), la complicité des deux grands pianistes que sont Laurent de Wilde et Ray Lema, accompagnés du contrebassiste israélien Omer Avital (8 septembre), le concert de Dianne Reeves (10 septembre) et, pour fêter ses 80 ans, Archie Shepp s’est entouré des pianistes Jason Moran et Amina Claudine Myers, du bat-teur Hamid Drake et d’un chœur gospel (12 septembre).

Dans la programmation en semaine, deux autres concerts sont à marquer d’une pierre blanche : Jazz 100 (4 février) qui a célèbré un siècle de jazz – 1917 étant la date du premier enregistrement de jazz – avec un all stars dirigé par le pianiste Danilo Pérez, qui a repris le répertoire de légendes telles que Dizzy Gillespie, Ella Fitzgerald, Mongo Santamaria et Thelonious Monk ; et pour les 20 ans de la disparition de Stéphane Grappelli, le violoniste de jazz Mathias Lévy, accompagné de deux violoncellistes et d’un contrebassiste, a proposé une relecture de l’héritage du maître (29 septembre) sur le violon que celui-ci avait légué au Musée de la musique.

Pour célébrer le centenaire du jazz, un all stars

a interprêté des classiques et le répertoire de

quelques grands noms

CONCERTS ET SPECTACLES

Le festival Jazz à la Villette a rendu hommage à Pharoah Sanders, une légende du jazz (photo en haut à gauche). Émile Parisien (ci-contre) et Jeff Mills (ci-dessous), pour leur part, ont interprété des morceaux de John Coltrane.

Zakir Hussein (ci-contre), maître indien des tablas, s’est produit avec Pharoah Sanders et le pianiste Joachim Kühn au festival Jazzà la Villette (1er septembre).

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LES MUSIQUES ACTUELLES

Du 30 juin au 10 juillet, le festival Days Off a offert aux amateurs de pop, rock, soul, électro, une program-mation des plus ambitieuses avec, en ouverture, Lady Sir, le duo Rachida Brakni et Gaëtan Roussel (30 juin), la reprise d’un album de Nick Drake (décédé à 26 ans) par le Color Bars Experience (2 juillet), une soirée hexa-gonale avec, notamment, Juliette Armanet, Sônge ou Requin Chagrin (5 juillet), le retour de Air, groupe culte s’il en est, ou encore la prestation de Ry X, le maître de l’électro soul et pop (10 juillet).

La programmation en semaine a également offert des pro-positions inattendues, notamment le chanteur libanais, Marcel Khalifé, accompagné par l’Orchestre national d’Île-de-France, dirigé par Julien Leroy (5 mai), le spec-tacle musical conçu par Alex Beaupain, d’après le livre d’Isabelle Monnin, avec Nicole Garcia, Clotilde Hesme et Camélia Jordana (3, 4, 5 octobre) ou l’hommage rendu à Barbara par deux pianistes chanteurs, Jeanne Cherhal et Bachar Mar-Khalifé (24-25 novembre).

Days Off : le musicien Jacques au cours de la soirée Hexagone #2 (5 juillet). En haut : Lady Sir, le duo formé par Rachida Brakni et Gaëtan Roussel (30 juin).

L’OFFRE DES WEEK-ENDS

La programmation des week-ends, conçue pour les fa-milles, est placée sous le signe de l’effervescence culturelle et de la diversité des propositions : assister à un spectacle pour enfants, à un concert en famille, y participer (grâce à une préparation d’avant-concert), découvrir une expo-sition temporaire ou la collection permanente du Musée ainsi que ses visites-ateliers, suivre un concert-promenade, assister à une répétition d’orchestre, participer aux ateliers de pratique musicale – pour enfants et pour adultes –, à un forum, à un café musique… À tout cela s’ajoute un éclectisme qui, en fonction du thème choisi, fait se côtoyer, au cours d’un même week-end, le répertoire classique, du jazz, des musiques actuelles et du monde, mais aussi de la danse, des ciné-concerts…Ne pouvant rendre compte ici de la totalité des week-ends, nous avons choisi de présenter, d’une part, les week-ends qui pouvaient être regroupés au sein d’une

thématique et, d’autre part, ceux qui ont fait l’événement. Quant aux concerts participatifs et en famille et aux spectacles « jeune public », bien que faisant partie de la programmation des week-ends, ils ont été traités séparé-ment, en fi n de chapitre.

LA JEUNE CRÉATION

Comme tous les ans, le premier week-end de l’année, intitulé Maintenant, est consacré à la jeune création et à ses nouveaux univers sonores, qu’il s’agisse de jazz, de musique contemporaine ou électro, de bruitisme... Autant de talents que le public de la Philharmonie a pu décou-vrir : Rone, l’infl uent producteur d’électro, entouré de nombreux invités (14 janvier) ; l’ensemble Le Balcon, l’or-chestre amateur Impromptu et le chœur Calligrammes qui ont conçu le concert C’est déjà le matin (15 janvier) ; ou la toute jeune génération du jazz – entre autres, la saxo-phoniste alto Tineke Postma, le violoniste Scott Tixier ou le batteur Justin Faulkner –, dirigée par Kenny Barron, le pianiste qui a joué avec les plus grands, de Dizzy Gillespie à Ornette Coleman (14-15 janvier).

CONCERTS ET SPECTACLES

Le pianiste de jazz Kenny Barron a dirigé une formation issue de la toute jeune génération de la scène jazz (14-15 janvier).

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BILAN D’ACTIVITÉ 2017

Au cours de ce même week-end, dans le cadre de Ri-sing Stars – la série de concerts organisée par ECHO (European Concert Hall Organisation) –, de très jeunes interprètes se sont produits à la fois dans un répertoire classique et dans des œuvres en création.

LA BIENNALE D’ART VOCAL

Du 20 au 29 janvier, la Biennale d’art vocal, organisée en coproduction avec l’Orchestre de Paris, a donné à entendre tous les répertoires – du baroque au hip-hop –, à travers une multitude de créations et d’œuvres vocales. Au cours du Grand Soir (21 janvier), l’Ensemble Intercon-temporain et les Solistes XXI ont interprété, entre autres, Federico’s Little Songs for Children de George Crumb, Monu-mento V de Matthias Pintscher ou encore Doleur me bat de Josquin Desprez et, en création mondiale, Ubiquité de Vito Žuraj et Fragments d’Ausias March de Joan Magrané Figuera. D’autres grands moments ont ponctué cette manifestation, notamment le concert vocal du 28 janvier avec l’Ensemble Intercontemporain et l’Orchestre du Conservatoire de Paris, dirigés par Matthias Pintscher, qui ont donné des œuvres de György Ligeti, de György Kurtág et Le Château de Barbe-Bleue de Béla Bartók, avec Michelle Deyoung dans le rôle de Judith et John Relyea dans celui de Barbe-Bleue (28 janvier).

Le second week-end de cette Biennale (27, 28, 29 janvier) a été consacré au lied, dans des formes très variées. Du Schwanengesang de Franz Schubert, chanté par Thomas E. Bauer, accompagné par Jos van Immersseel jouant sur un fac-similé du piano Anton Walter (fi n 18e) au Chant de la terre de Mahler, interprété par l’Orchestre de Chambre de Paris, sous la direction de Douglas Boyd, en passant par les œuvres de Haydn, Mozart ou Beethoven chantées par Christian Immler avec le pianiste Kristian Bezuiden-hout... Et pour la première fois, le baryton Christian Ger-haher, accompagné au piano par Gerold Hubert, s’est produit à la Philharmonie dans des lieder de Schumann.

ICI ET AILLEURS

De la dolce vita aux Mille et Une Nuits, en passant par les terres celtiques et l’Amérique du Nord, ce sont plusieurs continents musicaux que la Philharmonie a déployés au cours de cinq week-ends.

De l’Italie aux légendes d’OrientPoésie et musique ont été les maîtres mots du week-end Dolce Vita : le grand écrivain napolitain, Erri de Luca, a créé un spectacle, composant une mosaïque de souvenirs auxquels répondaient le saxophoniste Stefano Di Battista et la formation de jazz qui l’accompagnait (10-11 février).

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L’Orchestre national du Capitole de Toulouse dirigé par Tugan Sokhiev (20 mai).

LES 40 ANS DU CHŒUR DE L’ORCHESTRE DE PARISTrois concerts, programmés en ouverture de la Biennale d’art vocal (les 21 et 22 janvier), ont permis au chœur, au chœur de jeunes et au chœur d’enfants de l’Orchestre de Paris de donner toute la mesure de leur talent. Ils ont interprété le monumental Te Deum de Berlioz, sous la direction – d’orchestre – de Bertrand de Billy et – des chœurs – de Lionel Sow. Au cours de cette même soirée, l’Orchestre de Paris a donné

la symphonie n° 2 « Le Double » d’Henri Dutilleux et, en création, une œuvre de Philippe Hersant qu’il lui avait commandée. Le lendemain, au cours de deux concerts, le chœur d’enfants a chanté Ceremony of Carols de Benjamin Britten et, en création, une œuvre de Fabien Waksman, puis, accompagné par l’Orchestre du Conservatoire de Paris, il a interprété la Cantate Saint Nicolas de Benjamin Britten et Laudes Creaturarum d’Arthur Oldham.

CONCERTS ET SPECTACLES

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BILAN D’ACTIVITÉ 2017

Quant au très swinguant Paolo Conte, son idylle avec le public français – qui lui a fait cette fois-ci encore un triomphe – ne s’est pas démentie (11-12 février). Avec son projet I Dreamed an Island, le song-writer italo-britannique Piers Faccini a recréé l’âge d’or de la Sicile des XIIe et XIIIe siècles, lorsqu’elle était un carrefour des cultures latino-chrétienne, gréco-byzantine et arabo-islamique (11-12 février).Le week-end Mille et Une Nuits a fait la part belle à quelques-uns des personnages de ce célèbre recueil : l’Aladdin de Carl Nielsen et la Shéhérazade de Ravel – incar-née par la mezzo-soprano Marianne Crebassa – interprétés par l’Orchestre national du Capitole de Toulouse, dirigé par Tugan Sokhiev (20 mai), mais aussi la Shéhérazade de Rimski-Korsakov, interprétée par l’Orchestre national d’Île-de-France, sous la baguette d’Enrique Mazzola (21 mai) ; l’opéra Sindbad de Howard Moody, dont les pérégrinations sont transformées en voyage dans le Moyen-Orient d’aujourd’hui, chanté par le Chœur d’en-fants de l’Orchestre de Paris et les chœurs d’enfants des écoles et collèges d’Île-de-France, sous la houlette de Lionel Sow (21 mai). Un opéra du compositeur pales-tinien Moneim Adwan, le premier en langue arabe, qui s’inspire de Kalila wa Dimna – un recueil de fables ani-malières à l’origine indiennes, traduites en persan, puis en arabe –, a complété cette fresque orientale (19 mai).

Toute la culture celtiqueComme le tango ou le fl amenco, les musiques folklo-riques celtiques ne cessent de se renouveler et le week-end qui leur a été consacré donne la mesure de cette vitalité. Au cours de la Nuit celtique (25 février), on a pu écouter le groupe irlandais Lynched, qui fait preuve d’une grande inventivité, l’Écossaise Julie Fowlis, qui chante notamment en gaélique, et le groupe The Gloaming qui revisite les traditions musicales irlandaises, leur insuffl ant une forme contemporaine.Le concert du 26 février a donné à entendre deux géné-rations de musiciens bretons : les uns autour de Patrick Molard, à la cornemuse et à la direction, dans un projet insolite, les autres au sein du collectif de Kreiz Breizh Akademi, une formation dirigée par le chanteur Erik Marchand. Signalons également, ce même jour, Ça barde au Musée, un concert-promenade au son des fl ûtes, des cornemuses et des chants gaéliques.

LE SUCCÈS DE « PARIS EN FÊTE ! », UN CONCERT PARTICIPATIF EN FAMILLEAu cours de la Biennale d’art vocal, un concert a connu un immense succès, relayé ensuite sur les réseaux sociaux avec la diffusion de vidéos : c’est Paris en Fête !, donné par l’orchestre Les Siècles et le Chœur des grandes écoles, dirigés respectivement par François-Xavier Roth et par Christophe Grapperon (29 juillet). Les grands compositeurs français de l’époque romantique ont été mis à l’honneur, notamment Bizet, avec des airs de Carmen, Offenbach, avec la Vie parisienne, Saint-Säens avec des extraits de Samson et Dalila… Quelque 350 spectateurs du parterre, qui avaient suivi en amont trois séances de préparation, ont chanté avec le chœur certains des airs programmés.

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L’Amérique du Nord en vedetteNous avons réuni dans ce thème un week-end dédié aux États-Unis et un autre à la ville de Montréal.Deux ciné-concerts ont marqué le week-end intitulé Regards d’Amérique : Visitors (24-25 mars) – un fi lm de Godfrey Reggio, sur une musique de Philip Glass –, qui porte un regard sur le monde d’aujourd’hui, est le fruit d’un dialogue entre images et musique. Quant à Birdman (25-26 mars), le film d’Alejandro G. Iñárritu, il bénéfi cie d’une bande originale inédite, grâce à la performance unique du batteur Antonio Sánchez qui accompagne, seul, sa projection durant plus de deux heures. Les compositeurs américains – Aaron Copland, George Gershwin, John Adams, Leonard Berstein… – étaient également à l’honneur, leurs œuvres ayant été interprétées par l’Orchestre Pasdeloup (25 mars),

dirigé par Marzena Diakun, et par l’Orchestre natio-nal d’Île-de-France avec, à sa tête, Alexandre Bloch (26 mars).Le week-end Montréal a offert, en création française, La Chasse-Galerie du Canadien Simon Bertrand et Le Chandail de hockey de la compositrice anglo-canadienne Abigail Richardson-Schulte, interprétés par l’Orchestre national d’Île-de-France, sous la baguette d’Andrei Feher (2 décembre). Le chef montréalais Yannick Nézet-Séguin a, lui, dirigé l’Orchestre métropolitain de Montréal (2-3 décembre), avec des solistes québécois d’exception, dans des œuvres d’Edward Elgar, Maurice Ravel, Claude Debussy, Hector Berlioz ou Camille Saint-Saëns. Un hommage a été également rendu à Lhasa, la chanteuse américano-mexicaine, établie à Montréal et décédée en 2010 à 37 ans.

CONCERTS ET SPECTACLES

Visitors, le fi lm de Godfrey Reggio, a fait l’objet d’un ciné-concert dont la musique était signée Philip Glass (24-25 mars).

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DES ANNIVERSAIRES D’EXCEPTION

L’année 2017 a marqué le quarantième anniversaire de la création par Pierre Boulez de l’Ensemble Intercon-temporain, mais aussi les 50 ans de l’album culte des Beatles, Sgt. Pepper.

L’Ensemble Intercontemporain à livres ouvertsCet anniversaire a été fêté en deux étapes : pendant le week-end EIC 40 (17-18 mars) et quelques jours plus tard, en semaine, à l’occasion du concert Genesis (30 mars). En ouverture du week-end, au cours d’une grande soirée in-titulée À livres ouverts, les 31 solistes ont raconté l’histoire

de l’Ensemble en quatre « livres », qui retracent chacun une décennie, avec les œuvres qui l’ont marquée – notam-ment celles de Berio, Boulez, Ligeti, Xenakis, Benjamin, Dusapin, Philippe Manoury ou Matthias Pintscher… –, avec des projections de fi lms et des invités surprises. Le 18 mars, un hommage a été rendu à Pierre Boulez par l’Ensemble Intercontemporain qui, dirigé par Matthias Pintscher, a interprété la Symphonie de chambre n° 1 de Schönberg, des lieder, le concerto op. 24 et Cinq Pièces op. 10 de Webern ainsi que sur Incises de Boulez.Le second volet de cet anniversaire, Genesis, était constitué de sept commandes passées à sept compositeurs et inter-prétées par l’EIC, chacune des œuvres s’appuyant sur un des sept jours de la Genèse biblique (30 mars).

Les 40 ans de l’Ensemble Intercontemporain (17-18 mars).

Happy Birthday Sgt. PepperMettant en exergue les infl uences des Beatles, cet an-niversaire a été dignement fêté par toute une pléiade d’artistes, d’Anoushka Shankar (21 octobre) au collectif S T A R G A Z E (22 octobre), qui a exploré les liens entre les Beatles et la musique d’avant-garde, comme celle de Stockhausen ou de Luciano Berio. Le même jour, Ed Harcourt a réuni la crème de la scène rock indépendante britannique pour interpréter l’album qui a révolutionné la culture populaire de son temps.

DE GRANDES FIGURES FÉMININES

African QueensCe week-end en deux volets a donné d’abord à voir le spectacle, Beauty Remained for Just a Moment…, une ode à la beauté du continent africain, conçue par la chorégraphe sud-africaine Robyn Orlyn (du 9 au 12 mars). Puis, ce sont les plus grandes voix féminines d’Afrique – Mariam Doumbia, Kandia Kouyaté, Mamani Keita, Oumou Sangaré, Rokia Koné – qui ont chanté leur lutte pour l’égalité hommes-femmes (9 mars).

Les divas sur le devant de la scèneDe Rufus Wainwright rendant hommage à Maria Callas (10 juin) à la soprano Amel Brahim-Djelloul (11 juin) qui a chanté, accompagnée de l’Orchestre Pasdeloup, dirigé par Samuel Jean, une multitude d’airs – notamment d’Halévy, de Rossini, de Saint-Saëns…–, en passant par le 3Somesisters (11 juin) qui ont interprété du Whitney Houston, Aretha Franklin ou Freddy Mercury, les grandes chanteuses ont été à l’honneur au cours de ce week-end sobrement intitulé Divas. Un hommage a été rendu à Cesaria Evora (11 juin), par les musiciens cap-verdiens, brésiliens ou angolais qui l’ont suivie toute sa vie durant.

CONCERTS ET SPECTACLES

Un collectif de musiciens de la scène rock indépendante britannique dirigé par Ed Harcourt a interprété Sgt. Pepper (22 octobre).

Quelques grandes voix féminines d’Afrique au cours du week-end « African Queens » (9 mars).

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PORTRAITS DE COMPOSITEURS

Ce thème répertorie quelques grandes fi gures – du ré-pertoire classique, du théâtre ou du jazz – auxquels des week-ends ont été dédiés.

De Monteverdi à Mozart et StravinskiUn week-end a été consacré à trois chefs-d’œuvre de Monteverdi, interprétés par l’English Baroque Soloists et le Monteverdi Choir, dirigés par Sir John Eliot Gardiner : Orphée (16 septembre), qui est considéré comme le premier opéra de l’histoire de la musique occidentale, Le Retour d’Ulysse dans sa patrie (17 septembre) et Le Couronnement de Poppée (18 septembre). Organisé en coproduction avec l’Orchestre de Paris, dirigé ici par Christian Zacharias (4-5 mars), ce week-end était constitué d’œuvres de Mozart, qu’il s’agisse de musique symphonique, concertante ou de chambre. Vanessa Wagner a, pour sa part donné un récital de piano, interprétant la Sonate K570 et la Fantaisie K. 397 (4 mars) et François-Xavier Roth a dirigé un concert participatif en famille, Mozart, une vie d’opéra, composé d’extraits d’opéras (5 mars).Au-delà des œuvres du compositeur, Stravinski rituels proposait de la musique du répertoire rural traditionnel

qui ont l’inspiré. Le 22 septembre, le London Symphony Orchestra, dirigé par Simon Rattle, a interprété Petrouchka, Le Sacre du printemps, L’Oiseau de feu, ce dernier ayant été éga-lement donné par l’Orchestre national d’Île-de-France, sous la baguette de Case Scaglione (24 septembre). Feu d’artifi ce, Le Roi des étoiles, ainsi que des œuvres de Poulenc ou de Ravel (23 septembre) ont été joués, lors d’un concert participatif vocal, par l’Orchestre-Atelier Ostinato et le Chœur régional Vittoria d’Île-de-France, sous la direction de Jean-Luc Tingaud (cf. infra, p. 70). Et l’Ensemble Inter-contemporain, au cours du Grand Soir, a interprété des œuvres de Stravinski, de Jonathan Harvey, de Richard Ayres (création française) et d’Usuk Chin. Enfi n, un concert, Aux sources du Sacre, a été dédié à des chants traditionnels russes et ukrainiens (24 septembre).Le week-end D’après Shakespeare, en coproduction avec l’Orchestre de Paris, a donné à entendre les œuvres s’inspirant du théâtre de cet immense dramaturge : Falstaff, avec donc l’Orchestre de Paris, dirigé par Daniel Harding, et, dans le rôle-titre, Ambrogio Maestri ; To Be or not To Be sur une musique de Purcell, joué par Le Poème harmo-nique, sous la direction de Vincent Dumestre ; Le Songe d’une nuit d’été de Mendelssohn, interprété par des musi-ciens de l’Orchestre de Paris.

Sir Simon Rattle dirige le London Symphony Orchestra au cours du week-end « Stravinski, rituels » (22 septembre).

Zorn by ZornIl n’est jamais là où on l’attend ! Excellent saxophoniste, c’est sur le grand orgue que John Zorn a choisi de donner un récital et à minuit (31 mars) ; avec le pianiste Steve Gosling, en duo ou en trios, il a offert une sélection de pièces, mêlant musique écrite et improvisation (1er avril) ; puis il s’est adonné à un véritable marathon, pendant le-quel de nombreuses formations (duos, trios et quartets, notamment le sien, Acoustic Masada), avec plus grands improvisateurs de la scène jazz actuelle, ont interprété quelque 300 « bagatelles » qu’il a composées (2 avril).

LES WEEK-ENDS EN LIEN AVEC LES EXPOSITIONS TEMPORAIRES

Pour accompagner l’exposition Jamaïca Jamaïca, ce week-end a donné à entendre toute la musique de l’île, du reggae au sound system, interprétée par de grands artistes qui se produisent rarement en France. La Jamaican Revue a fait la part belle au reggae et, pour ce faire, a réuni plusieurs générations d’artistes (21 avril) ; le groupe Inna de Yard a fait l’événement en offrant un reggae authentique et différent (22 avril) ; enfi n, Monty Alexander, le grand

pianiste jamaïcain de jazz, à la tête d’un groupe de musi-ciens, a présenté deux facettes de son héritage musical, le jazz afro-américain de Harlem et le reggae de Kingston (23 avril).Quant au week-end Barbara, c’est le pianiste Alexandre Tharaud qui en a été le maître d’œuvre. Il a invité une pléiade d’artistes venus d’horizons divers – Dominique A, Vincent Delerm, Jeanne Cherhal, Camélia Jordana, Michel Portal, le quatuor Zaïde… – pour une soirée unique dédiée à la Dame en noir (14 octobre). La chan-teuse tunisienne Dorsaf Hamdani, accompagnée de musiciens orientaux a fait dialoguer Barbara et Fairouz, la diva libanaise (14 octobre). Enfi n, avec la complicité de Juliette Binoche, Alexandre Tharaud a conçu une soirée, où la comédienne a dit des extraits de l’autobiographie de Barbara et a interprété quelques-unes de ses chansons (15 octobre).

CONCERTS ET SPECTACLES

Alexandre Tharaud et Juliette Binoche ont rendu hommage à Barbara (15 octobre).

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LA PHILHARMONIE EN FÊTES

Deux événements ont transporté le public dans une eu-phorie festive. Le week-end Amateurs, d’abord avec le bal participatif, Entrez dans la danse, chorégraphié par José Montalvo, auquel ont participé 150 danseurs (cf. l’encadré, p. 68) et pour lequel l’Ensemble Intercontemporain a interprété, entre autres, les Danses populaires roumaines de Bartók et les Folk Songs de Berio (2 juin). Les chœurs et les orchestres d’une multitude d’entreprises – EDF, Air France, Crédit coopératif, Aéroports de Paris, Banque postale et beaucoup d’autres –, ont enthousiasmé le public avec deux concerts, Opéras au grand chœur (3 juin) et Musiques en liesse (4 juin), le premier dirigé par Michaël Cousteau, le second par Guy Rebeil.

La Nuit Blanche (7 octobre), quant à elle, a attiré en-viron 30 000 spectateurs dans les quatre lieux qui accueil-laient du public pour des concerts au long cours (jusqu’à l’aube). Dans la Salle des concerts de la Cité de la musique, un hommage à Pierre Henry (décédé en juillet 2017) racontait sa vie à travers ses œuvres et la toute dernière, Multiplicité (une commande de la Philharmonie en création ce soir-là). La Nuit minimaliste a donné à entendre les compo-sitions et les transcriptions pour orgue de Philip Glass, des pièces de Terry Riley, John Cage et Nico Muhly, inter-prétés, dans la Grande Salle Pierre Boulez, par l’organiste James McVinnie et les pianistes Bruce Brubaker et Lubo-myr Melnyk. Dans le Studio, la Nuit du la consistait en une série d’improvisations autour de cette note-là, une extraordinaire performance du collectif Vacarme. Enfi n, pour la Nuit du quatuor, sept quatuors et trois trios se sont succédé dans l’Amphithéâtre pour interpréter un vaste répertoire, de Haydn à Dutilleux

La seconde édition de la Nuit blanche a attiré

30 000 spectateurs et leur a offert dans chacune des salles

des marathons musicaux

CONCERTS ET SPECTACLES

Pour la Nuit Blanche, des concerts-marathon ont été organisés dans les quatre salles de la Philharmonie et au Musée de la musique, éclairé aux bougies.

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DES WEEK-ENDS REMARQUABLES

Play, une musique vidéoludiqueTotalement inédit à la Philharmonie, ce concept de week-end autour de la musique des jeux vidéo a permis aux amateurs d’écouter les bandes originales de titres cultes (Final Fantasy, Kingdom Hearts, Lost Odissey, The Last Story…), signées par de grands compositeurs japonais, interprétées par le London Symphony Orchestra, dirigé par Eckehard Stier (17-18 juin). Le concert du 16 juin, donné par le Retrogaming Or-chestra, a fait revivre les personnages des jeux qui ont marqué la première génération de consoles, tels que Mario ou Zelda… Enfi n, Coax, collectif de musique im-provisée, a conçu une performance interactive où la musique était créée en direct en fonction d’images ani-mées s’inspirant de jeux vidéo et où celles-ci évoluaient au gré de la musique (17-18 juin).

UNE MUSIQUE À RÊVERLe week-end « Sleep » (18-19 novembre), comme une injonction au sommeil, a permis à Max Richter d’embarquer les spectateurs dans une expérience inédite pendant huit heures, celle de se laisser aller au son d’une musique, conçue pour être écoutée en dormant. C’est le fruit d’un travail que le compositeur berlinois a mené avec

des scientifi ques et des neuroscien-tifi ques pour étudier comment réagit le sommeil humain. Quelque 600 lits avaient donc été installés dans la Grande Salle Pierre Boulez (mais aussi dans les autres espaces de la Philharmonie où le concert était diffusé) dans lesquels les auditeurs ont pu rêver en musique. Au réveil, un petit déjeuner les attendait.

CONCERTS ET SPECTACLES

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Musiques à l’imageComme tous les ans, ce week-end (9-10 décembre), en partenariat avec Audi Talents Awards, approfondit les liens entre musique et image. Cette année, c’est le compo-siteur et pianiste Gabriel Yared qui était à l’honneur : ses musiques – pour notamment Le Patient anglais, L’Amant, Camille Claudel, Cold Mountain, Tom à la ferme… – ont été interprétées par le London Symphony Orchestra sous sa direction et sous celle de Dirk Brossé. Un hommage a également été rendu à Steven Spielberg : les bandes ori-ginales, signées John Williams, avec lequel il travaille pour la plupart de ses fi lms, mais aussi celles de Jerry Goldsmith, Quincy Jones et Thomas Newman, ont été également données par le London Symphony Orchestra, dirigé par Frank Strobel.

Un concert du week-end « Musiques à l’image » qui rendait hommage au compositeur Gabriel Yared et au cinéaste Steven Spielberg (9-10 décembre).

LES CONCERTS EN FAMILLE ET PARTICIPATIFS

Tous les concerts en famille et participatifs font l’objet d’une préparation en amont organisée par le département Éducation de la Philharmonie. Pour les premiers (en fa-mille), elle consiste en une sensibilisation ludique et inter-active aux œuvres du programme qui va suivre alors que, pour les seconds, il s’agit de travailler avec les spectateurs les pièces auxquelles ils vont participer au cours du concert. Pour cette préparation, qui peut-être chantée, dansée ou instrumentale, 44 ateliers ont accueilli en 2017 quelque 3 842 personnes (cf. en annexe, p. 185).

EN SEMAINE

Trois projets d’envergure, qui ne s’inscrivent pas dans les thèmes des week-ends, sont à mettre en exergue. Le premier d’entre eux, un concert performance, Hip-hop Story (25 janvier), qui a fait partie la Biennale d’art vocal, est un opéra en trois actes où se rencontrent musique baroque et hip-hop, dont l’histoire se nourrit de grandes tragédies telles que Roméo et Juliette ou Œdipe. Le cho-régraphe Hervé Sika a travaillé avec des danseurs du centre social Louise-Michel (Tremblay-en-France), ceux du centre de danse du Galion (Aulnay-sous-Bois) et avec les élèves des conservatoires d’Aulnay-sous-Bois et de Villepinte. De nombreuses séances de répétition ont préparé les 74 participants, danseurs et musiciens, et le résultat était à la hauteur de toutes les attentes.

CONCERTS ET SPECTACLES

Le concert performance Hip-hop Story (25 janvier).

Suite p. 69

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ET MAINTENANT, DANSEZEntrez dans la Danse ! (2 juin), un bal participatif conçu par José Montalvo, a été mis en œuvre en partenariat avec le Théâtre national de Chaillot et la Maison des arts de Créteil. Ce projet a mobilisé 220 participants, danseurs amateurs et élèves des conservatoires d’Île-de-France,

qui ont suivi, sous la conduite de José Montalvo, six ateliers, formant ainsi une troupe de danseurs ambassadeurs qui a accompagné le public. Pour la musique, c’est l’Ensemble Intercontemporain qui était à la manœuvre, interprétant Bartók, Berio ou Ennio Morricone et emportant tout le monde dans l’euphorie de la danse.

Le Mariage secret (11 mars) de Domenico Cimarosa (cf. supra, p. 46), opéra en famille, a fait l’objet d’un ate-lier de préparation pour une découverte interactive de cette œuvre, grâce à des jeux de sons, de voix et de mots.Enfi n, le fi lm de Max Linder, L’Étroit Mousquetaire(15 novembre), est une parodie du roman d’Alexandre Dumas. Pour ce ciné-concert, les participants ont suivi soit des ateliers de bruitages, soit des séances de cape et d’épée. Au cours de la projection, certains spectateurs imitaient, par exemple, les galops d’un cheval, alors que d’autres s’affrontaient armés d’épées. Une manière de renouveler les formes de la pratique artistique.

AU COURS DES WEEK-ENDS

Autour de la voixLe premier concert participatif de l’année, Paris en fête ! (29 janvier), avec l’orchestre Les Siècles dirigé par François-Xavier Roth, a été précédé de trois séances de préparation. Quelque 350 personnes ont pu ainsi chanter de grands airs, de Carmen à La Vie parisienne (cf. supra l’en-cadré dédié à cet événement, p. 56).Un autre projet emblématique, L’As des as (14 mai), avec l’ensemble britannique VOCES8, qui chante a cappella, a permis à 297 enfants des écoles et collèges d’Île-de-France d’interpréter des standards de jazz (Duke Ellington, Nat King Cole, Otis Blackwell…) et de musiques de fi lms.Pour L’Enlèvement au sérail (20 mai) de Mozart – donné, pendant le week-end Mille et Une Nuits, par l’Orchestre de chambre de Paris, sous la direction d’Ariane Matiakh – 382 spectateurs du parterre ont pu chanter, grâce à plusieurs ateliers de préparation, des extraits de cet opéra qui avait été adapté en français pour l’occasion.

CONCERTS ET SPECTACLES

Suite de la p. 67

Un atelier de cape et d’épée pour la préparation du fi lm l’Étroit Mousquetaire.

Le concert participatif L’enlèvement au Sérail de Mozart (20 mai).

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Le week-end Amateurs a offert l’opportunité à un grand nombre de spectateurs de participer à deux concerts : Chantez Bach !! (4 juin), avec la Compagnie lyrique Opera Fuoco et la Maîtrise des Hauts-de-Seine, emmenés par David Stern, dont les spectateurs avaient suivi une préparation avaient pu joindre leur voix à celles des artistes pour interpréter deux cantates. Le même jour, la création de Guy Reibel, Musiques en liesse, a été chantée par 350 amateurs !Enfi n, le concert vocal Feu d’artifi ce (23 septembre), avec l’Orchestre-Atelier Ostinato et le Chœur régional Vittoria d’Île-de-France, sous la baguette de Jean-Louis Tingaud, a permis au public de chanter des extraits de Gloria, de Francis Poulenc.

Les concerts en familleCes manifestations sont précédées d’ateliers de prépara-tion à l’écoute, avec une découverte interactive et ludique de l’œuvre.Les Aventures de Pinocchio (5 mars) – sur une compo-sition musicale de Lucia Ronchetti interprétée par des solistes de l’Ensemble Intercontemporain et une mise en

espace de Matthieu Roy – racontent les pérégrinations du pantin de bois qui deviendra humain et ses rencontres avec des animaux musiciens. Quant à Pierre et le Loup (15-16 décembre), de Sergueï Prokofi ev, il a fait l’objet d’un fi lm d’animation de Suzy Templeton, dont la musique a été interprétée sur scène par l’Orchestre symphonique du Conservatoire à rayonnement régional de Paris, dirigé par Pierre-Michel Durand. L’atelier qui précédait ce ciné-concert s’appuyait sur les images du fi lm pour faire découvrir aux parents et enfants les instruments qui se cachent derrière chaque personnage du conte.

Un atelier de préparation au ciné-concert Pierre et le Loup (ci-dessous).

LES SPECTACLES JEUNE PUBLIC

L es spectacles pour enfants (jusqu’à 8 ans) sont des pro-positions artistiques singulières, de grande qualité sur le plan musical, et sont souvent associées à du théâtre, des marionnettes, de la danse, du théâtre d’ombre ou du cinéma. En 2017, 14 spectacles ont été proposés, certains en semaine pour les scolaires et les familles, d’autres s’ins-crivant dans les thématiques du week-end.

EN SEMAINE

Icibalao (Presque oui) est une histoire d’amitié entre deux enfants, à la fois réelle et rêvée, écrite par Sophie Forte et Éric Bouvron, et portée par trois musiciens (1er et 2 février). Du nom d’une berceuse bretonne, le spectacleToutouig La La (Chaoi Chapo et Les Petites Musiques

de pluie) a été conçu pour les bébés jusqu’à 2 ans. Munis de jouets musicaux, les trois musiciens proposaient un moment de détente, une « sieste » musicale (8, 9, 10, 11 février). Dans Un tiroir de neurones miroirs (Cie Cincle plongeur), une danseuse et une musicienne dialo-guent à travers leur art pour exprimer des émotions, qu’elles soient tristes ou joyeuses (29-30 mars).

Pendant les vacances de la Toussaint, le ciné-concert Voyage au pays des fées (Duo Catherine Vincent) revisitait deux grands classiques de Méliès et deux fi lms d’animation de silhouettes en papier découpé de Lotte Reiniger. Les deux musiciens chantaient mais prêtaient également leur voix aux dialogues (24-25 octobre).

Contes revisités, poésie, ombres chinoises, fééries...autant de spectacles magiques

CONCERTS ET SPECTACLES

Le ciné-concert Voyage au pays des fées (24-25 octobre).

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AU COURS DES WEEK-ENDS

De la musique sous toutes les latitudesDans Petit Opéra bouche (Cie Voix libres), une chan-teuse, hiératique dans sa grande robe rouge, jouait avec les mots de la poétesse Nathalie Destouches : elle les disait, les chantait, leur donnait une dimension lyrique, faisait surgir des images sonores et des personnages fan-tasmagoriques… Une voix inoubliable dans le cadre de la Biennale d’art vocal (21-22 janvier). Au cours du week-end Celtique, le spectacle Finis Terrae (Duo

Descofar) mettait en scène deux musiciens, avec leurs deux harpes électriques, qui restituaient les mythes fondateurs des pays celtes et faisaient émerger un imaginaire fécond (25-26 février). La musique des Sisters Reggae (Natty Princess) s’intègrait parfaitement au week-end Jamaïca. Ce trio de chanteuses, également instrumentistes (saxo-phone, trompette et trombone), accompagnées d’une section rythmique, jouait avec le même bonheur tous les genres musicaux de l’île : reggae, ska, rocksteady… (22-23 avril).

Le spectacle pour enfants Petit Opéra bouche (21-22 janvier).

Des contes et légendes hors des sentiers battus Un autre registre, celui des Mille et Une Nuits, a offert un cadre idéal à la conteuse égyptienne Chirine El Ansary, accompagnée de Yacir Rami au oud, pour faire revivre avec fougue, dans son spectacle Larmes de génies, un grand classique des histoires ensorcelantes de Shéhéra-zade, Le Génie et le Pêcheur (19 et 20 mai).Petites Études curieuses (Cie Cas Public, de Mon-tréal), pour sa part, livre une version inattendue et farfelue du Petit Chaperon rouge, où une danseuse et trois danseurs interprètent des saynètes, sur une composition musicale, des « dialogues » remixés, notamment entre Debussy et Duke Ellington. Un spectacle très rythmé qui s’ouvre et s’achève par la projection de deux courts fi lms d’anima-tion (2-3 décembre).

Des spectacles en lien avec des week-ends inéditsS’intégrant au week-end Play, dédié aux musiques de jeux vidéo, Octopop (NIT) et le Collectif Bruyant) ont offert un concert participatif où chaque morceau était illustré par un mini-jeu vidéo, qui pouvait être contrôlé avec un tapis interactif géant (17-18 juin).Pour accompagner l’expérience de Max Richter de mu-sique pour dormir (cf. supra p. 65), le ciné-concert Elle est où la lune ? (Cie Mon Grand l’Ombre) proposait un fi lm d’ombres chinoises – inspiré par les poèmes de Cent Phrases pour un éventail de Paul Claudel – qui s’animaient et entraient en interaction avec le récit, les chansons, les bruitages (18-19 novembre).

CONCERTS ET SPECTACLES

Le concert participatif Octopop où chaque morceau est illustré par un mini-jeu vidéo (17-18 juin).

Le spectacle Petites Études curieuses (2-3 décembre).

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ÉDUCATION : UNE PÉDAGOGIE PAR LA PRATIQUE COLLECTIVELE DÉPARTEMENT ÉDUCATION PROPOSE UNE OFFRE PLURIELLE QUI S’ADRESSE AUSSI BIEN AUX JEUNES, AUX FAMILLES, AUX SCOLAIRES, QU’AUX ADULTES ET AUX AMATEURS AVANCÉS. AUTANT D’ACTIVITÉS QUI SONT COMPLÉTÉES PAR DES PROJETS SPÉCIFIQUES DANS LES TERRITOIRES DE PROXIMITÉ. LES ORCHESTRES RÉSIDENTS ET ASSOCIÉS DE LA PHILHARMONIE S’INVESTISSENT DANS CES ACTIONS, QU’IL S’AGISSE DE PARCOURS D’ÉDUCATION ARTISTIQUE ET CULTURELLE AVEC DES COLLÉGIENS OU DE CONCERTS EN FAMILLE PARTICIPATIFS OU « PERFORMANCE ». LE DÉPARTEMENT ŒUVRE ÉGALEMENT, PAR LE BIAIS DES FORMATIONS QU’IL DISPENSE, À LA TRANSMISSION DE PÉDAGOGIES INNOVANTES AUX ÉTUDIANTS ET AUX PROFESSIONNELS.

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Le présupposé qui inspire le projet éducatif à la Philharmonie, c’est que la musique, vecteur de

développement personnel, de socialisation et donc d’in-sertion, permet à l’individu de se former dans sa globalité, de créer des liens, particulièrement par la pratique col-lective, qu’elle soit instrumentale ou vocale. Les récentes découvertes de la psychologie cognitive, des neurosciences et même de la sociologie tendent à confi rmer l’importance primordiale de l’expérience musicale dans la vie de chacun à tout âge.Il est donc fondamental d’intégrer l’art, et plus particu-lièrement la musique, au cœur de la formation de la personne. C’est ce que permet le parc de 5 200 instru-ments de la Philharmonie, conjugué à la force de près de 150 musiciens pédagogues, qui offrent au public l’opportunité d’approcher la musique à travers tous ses répertoires, classiques, traditionnels et actuels.

L’OFFRE GRAND PUBLIC

Elle s’adresse à tous les publics, du débutant à l’amateur – de 3 mois à un âge avancé –, sous la forme d’ateliers de pratique musicale collective pour les jeunes, les adultes, les familles, ou de préparation aux concerts éducatifs, participatifs et « performance ». Fidèle à l’esprit de la Philharmonie, la pédagogie aborde tous les répertoires – musique classique, jazz, musiques actuelles et tradition-nelles – et initie aussi bien au violon ou à la clarinette qu’aux percussions arabes, au steel band ou au gamelan de Java.

L’ÉVEIL ET LA PRATIQUE MUSICALE POUR LES ENFANTS

De l’éveil musical (de 3 mois à 7 ans) à l’initiation instru-mentale (de 8 à 11 ans), c’est un apprentissage ouvert à toutes les musiques que la Philharmonie de Paris propose aux enfants.

De 3 mois à 3 ansLes effets de la musique sur les tout-petits, notamment en termes d’acquisition et de développement, sont considé-rables (cf. le premier chapitre, p. 25). Pour les accompagner, la Philharmonie propose des séances ponctuelles ou des cycles de 8 séances, dans une salle dédiée qui dispose d’un parc instrumental pensé en fonction d’une cohérence pédagogique. Ces ateliers, dont la jauge n’excède jamais 5 enfants et 5 adultes, stimulent l’écoute des enfants, attisent leur curiosité et leur imagination, les amènent – par des jeux, des chants, des instruments à explorer – à interagir, notamment avec leurs parents, ce qui constitue un des fondements de l’approche pédagogique.Le week-end, des ateliers-concerts de 40 minutes – animés par deux musicien(nes)s et une tierce personne, comédien(ne), danseur(se) ou marionnettiste – mêlent écoute, jeu, découverte, permettant ainsi aux familles de partager avec leurs enfants des moments privilégiés.

ÉDUCATION : UNE PÉDAGOGIE PAR LA PRATIQUE COLLECTIVE

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Les propositions pour les 3-7 ansDes cycles de 8 séances sont proposés aux enfants de 3 ans, afi n qu’ils puissent participer à des jeux collectifs et vivre une première expérience musicale sans la présence de leurs parents.Pour chaque tranche d’âge – 4, 5, 6 et 7 ans –, les cycles annuels d’éveil musical reposent sur la découverte des instruments (leurs timbres, leur histoire…) et sur les pre-miers apprentissages. À l’âge de 6 ans, une restitution publique (le 21 juin) permet aux enfants de présenter à leur famille un travail de création construit tout au long de l’année avec les musiciens intervenants.Enfi n, les week-ends, les enfants et leur famille ont accès à des séances ponctuelles ou à des cycles de 3 séances d’éveil musical, ou encore à des ateliers thématiques, dédiés notamment aux percussions du pays basque, aux chants du monde ou à la musique celtique. Certains dimanches, des récréations musicales réunissent des en-fants de 3 à 10 ans pendant que leurs parents assistent à un concert. Ce sont des moments ludiques et pédago-giques, avec des ateliers autour de la voix ou d’instruments insolites tels que les structures Baschet.

L’initiation instrumentale des 8-11 ansCe cycle annuel a pour objet d’initier les enfants à la musique classique et aux musiques traditionnelles extra-occidentales. Au cours du premier trimestre, ils découvrent les différents pupitres d’un orchestre classique, puis cha-cun choisit, avec l’aval de l’intervenant, son instrument. Les enfants travaillent alors par pupitre, se retrouvant à certains moments pour jouer ensemble. Parallèlement, des séances sont consacrées aux musiques traditionnelles, per-mettant aux enfants de s’initier, par exemple, au gamelan

Suite de la p. z

de Java ou au tambour sabar du Sénégal. Une restitution publique est donnée en fi n d’année à la Philharmonie (le 7 juin en 2017), dont la programmation donne à entendre aussi bien les instruments occidentaux que traditionnels.

LA PRATIQUE AMATEUR ADULTE

Des ateliers de pratique instrumentale réservés aux jeunes à partir de 15 ans et aux adultes, débutants ou amateurs, permettent, à travers une pédagogie collective, d’aborder toutes les musiques et de jouer de l’instrument de leur choix. L’offre, très large, propose de découvrir les instruments de l’orchestre classique, mais aussi des musiques tradi-tionnelles avec, entre autres, les percussions d’Afrique ou d’Asie. S’y ajoutent les activités de musiques actuelles et amplifi ées ainsi que la création musicale en studio.Des formules sont par ailleurs proposées aux musiciens

amateurs de niveau avancé, tels que les « ateliers-performance » qui leur offrent l’opportunité de se per-fectionner dans un répertoire en lien avec les thèmes de la saison. Ils sont constitués de sessions de pratique musicale encadrées par des musiciens professionnels, d’une restitution à la Philharmonie (cf. infra) qui donne à voir et à entendre l’aboutissement de leur travail. Cer-tains parcours incluent également la possibilité d’assister à un concert de la programmation.

Les ateliers de musiques actuellesLes Music Sessions – des séances ponctuelles – s’adressent à toutes les personnes qui s’intéressent aux musiques ac-tuelles et amplifi ées, techno et électro compris, quel que soit leur niveau. Ces ateliers de trois heures permettent aux participants de découvrir le processus de création en analysant le morceau d’un artiste qui se produit le soir même à la Philharmonie. Avec le musicien intervenant, ils

ÉDUCATION : UNE PÉDAGOGIE PAR LA PRATIQUE COLLECTIVE

Un atelier de musique électro au studio son.

La restitution publique du cycle annuel d’initiation instrumentale des 8-11 ans.

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identifi ent les éléments qui le composent, les enregistrent et les mixent, de manière à ce que le résultat soit aussi proche que possible de l’original. Ces séances attirent aujourd’hui un public de plus en plus jeune. D’autres ate-liers, proposés en cycles, sont centrés sur la pratique du DJ, du beatbox ou d’instruments amplifi és (guitares électriques, basses, synthétiseurs, etc.).

L’atelier performance « Musiques de fi lm revisitées » en lien avec le week-end « Musiques à l’image »Cet atelier d’une quinzaine de séances, ouvert à des amateurs de bon niveau, a réuni, de septembre à fin novembre 2017, des élèves de fi n de troisième cycle de conservatoire ainsi que des musiciens confi rmés, afi n de créer et d’interpréter des musiques originales « à la manière » de Gabriel Yared et de John Williams, les deux compositeurs programmés au cours du week-end « Musiques à l’image » (9-10 décembre). Encadrés par des musiciens professionnels, ils ont d’abord procédé à l’analyse des différentes musiques, puis ont entamé une phase de création. Leur travail a fait l’objet d’une restitution publique au Studio de la Philharmonie (10 dé-cembre). Ce parcours, qui bénéfi cie du soutien de Audi Talents, a permis de toucher des musiciens venant de plusieurs structures, dont Canal 93 (Bobigny) et les conser-vatoires des 17e et 18e arrondissements de Paris, de Pantin, de Rosny-sous-Bois et d’Angers.

L’atelier performance « Orchestre à plectre »En partenariat avec la Confédération musicale de France (CMF), la Philharmonie a réuni, à partir du mois de novembre, 60 musiciens, amateurs confi rmés, venus de toute la France, pour un parcours comprenant 10 ateliers. Au cours des quatre premières séances, les participants se sont perfectionnés dans la pratique, en orchestre, d’ins-truments à plectre (mandoline, mandole, mandocelle, guitare et contrebasse). Cette préparation a été mise en œuvre en prévision du week-end « Hitchcock » (qui aura lieu du 2 au 4 février 2018), au cours duquel un vaste répertoire, du classique au jazz, en passant par la mu-sique contemporaine, sera interprété, avec notamment, en création mondiale, deux œuvres inédites : Toiles de son de Vincent Beer-Demander et Inchiesta In 3 Atti du Sen Trio.

Une répétition de l’orchestre à plectre.

L’ORCHESTRE DES AMATEURS DE LA PHILHARMONIE DE PARISChaque année, un atelier performance de pratique orchestrale, organisé par la Philharmonie (en 2017, il s’intitulait « Autour de la Symphonie n° 5 de Tchaïkovski »), implique des musiciens de l’Orchestre de Paris, de l’Orchestre de chambre de Paris et de l’Orchestre national d’Île-de-France, pour des missions de tutorat et d’accompagnement

des participants. Ce parcours permet à des musiciens de ces trois formations de se réunir autour d’un projet commun et de restituer le résultat de ce travail avec l’orchestre d’amateurs (soit une soixantaine de personnes en 2017) dans une des salles de la Philharmonie (4 juin). Cette formule, renouvelée en 2017-2018, est appelée à devenir pérenne pour présenter, chaque année, un orchestre des amateurs de la Philharmonie de Paris.

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LES FANFARES La Philharmonie a mis en place des cycles annuels d’ateliers de fanfare (à une fréquence d’une fois par semaine) qui s’adressent à plusieurs publics : – aux amateurs débutants et avancés participant aux cycles de la Philharmonie ;– aux étudiants de Paris 8, mis en œuvre avec le service culturel de l’université ;

– aux enfants de 8 à 12 ans du centre de loisirs Aubervacances d’Aubervilliers, en partenariat avec l’association Villes des musiques du monde. Ces trois groupes se produisent, dans le cadre du week-end « Amateurs », et jouent également ensemble certains morceaux de leur répertoire.

Le concert performance et participatif Gamelan et keçak d’IndonésieCette manifestation (3 juin), fruit d’un partenariat avec le service culturel de l’ambassade d’Indonésie, a réuni les joueurs de gamelan des ateliers de la Philharmonie et d’autres groupes de gamelan d’Île-de-France (CRD de Créteil, université de Nanterre, association Pantcha Indra…), qui ont interprété le répertoire traditionnel de Java ainsi qu’un keçak (chœur percussif chorégraphié) de Bali impliquant la participation du public depuis la salle.

Get TogetherLes participants de la plupart des cycles annuels de mu-siques traditionnelles ont présenté leur travail lors d’une restitution, Get Together (21 juin), au Studio de la Phil-harmonie. Ce concert, qui a réuni plusieurs traditions musicales du monde (le steel band de Trinité-et-Tobago, les percussions de Guadeloupe et de Cuba, les tambours tabla d’Inde du Nord et les percussions du monde arabe),

refl ète toute la diversité de l’offre de la Philharmonie. Quant aux fanfares (cf. ci-contre, l’encadré dédié aux fanfares), elles ont joué, lors du week-end « Amateurs » (3-4 juin), à l’entrée du bâtiment de la Cité de la musique.

Les formules conviviales pour les mélomanesL’approche collective prévaut également dans les Cafés musique et les Labs, des formules conviviales qui s’adressent aux mélomanes. Les premiers invitent à des écoutes le di-manche matin, suivies d’une discussion autour de la pro-grammation du week-end, orchestrée par un journaliste musical. Quant aux Labs, désormais ouverts aux familles (à partir de 8 ans), ils permettent de se forger une culture musicale par une pédagogie participative.

FAMILLES : DES FORMULES TRANSVERSALES POUR LE WEEK-END

Le week-end étant propice aux découvertes culturelles sur un mode intergénérationnel, l’offre éducative de la Philharmonie privilégie les activités pour les familles avec des enfants de 3 à 7 ans, ou pour des groupes de personnes de tous âges, à partir de 8 ans. La transmis-sion des parents aux enfants – ou même l’inverse – et le

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Un atelier pour adultes de Gamelan de Java. Une activité en famille : l’atelier de violon.

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partage entre jeunes et adultes sont ainsi favorisés. La transversalité entre les activités programmées (concerts, expositions, ateliers musicaux) est conçue pour qu’une même thématique soit approchée sous des angles diffé-rents et plusieurs fois au cours de la journée. Le public peut alors combiner, par exemple, la préparation à un concert éducatif ou participatif, l’éveil musical en famille, ainsi que des activités en lien avec la thématique du week-end : la découverte de divers ensembles instru-mentaux (L’atelier du week-end), l’initiation au jeu en orchestre (Dimanche en orchestre), à la pratique chorale (Dimanche en chœur), à la chanson (Dimanche en chan-son) ou encore à la culture musicale par une pédagogie collective (le Lab).

Les concerts en famille, participatifs et performancePour renouveler le format traditionnel des concerts, cer-tains d’entre eux – qu’on désigne « en famille », « par-

ticipatifs » ou « performance » – font l’objet, en amont, de plusieurs ateliers de préparation. Pour les premiers (Le Mariage secret, Les Aventures de Pinocchio ou Pierre et le Loup), il s’agit d’une découverte interactive et ludique de l’œuvre, animée par un musicien ou un médiateur, afi n de sensibiliser le public au répertoire classique ou contemporain.S’agissant des concerts participatifs (par exemple, Paris en fête !, L’As des as, Chantez Bach !! ou encore L’Enlèvement au sérail), la préparation engage le spectateur dans une pratique vocale, instrumentale ou corporelle qu’il exé-cute ensuite à partir de la salle. Quant aux concerts « performance » (Hip-hop Story), grâce à une prépara-tion plus ou moins longue, ils permettent aux specta-teurs qui l’ont suivie d’accompagner les artistes sur scène. Pour plus d’informations sur la totalité de ces concerts, veuillez-vous reporter au chapitre dédié aux concerts et spectacles, pp. 67 et 70.

Les concert participatif en famille L’As des as (14 mai).

La série OPUS, une immersion musicale dans l’histoireCette proposition d’une heure, initiée en 2016, associe la musique vivante à une narration et à un montage vidéo. Le texte – écrit par un auteur, spécifi quement pour chaque opus de la série, et lu par un(e) ou deux comédien(ne)s – retrace le contexte et la période dans lesquels l’œuvre interprétée sur scène a été créée. Il est soutenu par la projection d’un document audiovisuel, constitué d’images fi xes ou animées (extraits d’archives, de fi lms, de docu-fi ctions…), l’ensemble permettant une écoute musicale immergée dans l’histoire. En semaine, cette série s’adresse aux scolaires et, le week-end, à un public familial avec des enfants à partir de 8 ans.

En 2017, dans ce cadre, la Gran Partita de Mozart, qui était au programme du baccalauréat, a été interprétée (3 mars) par des musiciens de l’Orchestre de Paris, Shéhé-razade de Rimski-Korsakov (21 mai), par l’Orchestre national d’Île-de-France, sous la direction d’Enrique Mazzola, et L’Oiseau de feu de Stravinski (24 septembre), toujours par l’Orchestre national d’Île-de-France, conduit par Case Scaglione. Ces trois manifestations ont connu un grand succès.

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Concert Opus : L’Oiseau de feu de Stravinski interprété par l’Orchestre national d’Île-de-France sous la direction de Case Scaglione.

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LES ACTIONS DÉDIÉES AUX SCOLAIRES

Elles se déclinent en trois grands volets : les ateliers d’éveil pour les 3-7 ans (maternelle, CP, CE1) et ceux de pratique musicale du CE2 à la terminale ; les concerts durant le temps scolaire et leur dispositif éducatif (ateliers de préparation en classe) ; les parcours d’éducation artistique et culturelle (EAC) dans les écoles primaires, et lycées.

LES ATELIERS D’ÉVEIL ET DE PRATIQUE MUSICALE

De la petite section au CE1, un éveil musical est proposé soit en séances ponctuelles, soit en cycles de 5 ou 10 séances, qui ont lieu à la Philharmonie. Des dispositifs de pratique musicale permettent, du CE2 à la terminale, l’apprentissage d’un instrument classique, traditionnel ou amplifi é, ou de s’initier à la création musicale en studio.Pour les établissements scolaires éloignés, les équipes de la Philharmonie se déplacent avec leur régie et leurs instru-ments. Ces propositions hors les murs (de la maternelle à la terminale) abordent différents thèmes. Un dispositif (5 séances), « Premières explorations sonores », a égale-ment été conçu spécifi quement pour les crèches.

Atelier de pratique instrumentale.

LES CONCERTS PENDANT LE TEMPS SCOLAIRE

Ce dispositif, mis en place les années précédant l’ouver-ture de la Philharmonie et qui s’appuyait sur des colla-borations avec des orchestres invités (Les Siècles, le Paris Mozart Orchestra…), implique désormais les formations résidentes. Quant aux ateliers de préparation dans les établissements scolaires, ils sont menés par des musiciens, y compris par des étudiants du Conservatoire national su-périeur de musique de Paris, formés à la médiation par la Philharmonie (cf. infra, p. 95).

LES PARCOURS D’ÉDUCATION ARTISTIQUE ET CULTURELLE (EAC)

Fondés sur l’interdisciplinarité et la pluralité des ap-proches – écoute d’un concert, visite d’une exposition, pratique musicale en groupe, rencontres avec des ar-tistes –, les parcours EAC s’adressent aux enseignants qui souhaitent travailler avec leur classe (de la maternelle à la terminale) sur une thématique particulière. Des par-tenariats avec d’autres institutions culturelles, telles que la Bibliothèque nationale de France, le Centre Georges-Pompidou, la Cinémathèque française, le Louvre, le musée du Quai Branly-Jacques Chirac, le Musée national de l’Histoire de l’immigration ou l’Institut du monde arabe, offrent à ces classes l’opportunité de s’y rendre, et même d’y suivre un atelier de pratique. Dans le cadre des conven-tions établies avec le département de la Seine-Saint-Denis, certaines villes – Pantin, Clichy-sous-Bois, Rosny-sous-Bois et La Courneuve (depuis septembre 2017) – pro-posent ces parcours à leurs enseignants.

Pour les 3-7 ansDe la petite section de maternelle au CE1, quatre par-cours se sont articulés autour des thématiques suivantes :– « De l’air ! », autour des aérophones ;– « Le songe musical », qui aborde l’univers de Debussy ;– « Le voyage au palais d’Agrabah », avec les chants et les percussions du monde arabe ;– « Autour de l’arbre », pour une découverte des mondes sonores de la nature.

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Le parcours EAC « Contes et musiques d’Afrique ».

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Du CE2 à la terminaleDu CE2 à la terminale, une multitude de parcours (16 au total) autour des musiques classiques, traditionnelles et actuelles sont proposés sur le même principe décrit ci-dessus. Les plus grands ont la possibilité d’utiliser les res-sources numériques de la Médiathèque ou de rencontrer des professionnels (ethnomusicologues, anthropologues…). Ces parcours explorent différentes thématiques telles que la question des migrations – qui permettent de s’appro-prier, via la pratique artistique, la culture de l’autre –, la musique concrète et électro-acoustique, la découverte de l’orchestre symphonique ou de diverses traditions musi-cales, qu’elles soient occidentales, d’Afrique, d’Asie... Ces propositions intéressent de plus en plus les enseignants au sein des Unités pédagogiques pour les élèves allophones arrivant sur le territoire national (UPEAA).

D’AMBITIEUX DISPOSITIFS CULTURELS DANS LES TERRITOIRES DE PROXIMITÉ

S’intégrant à la politique de développement culturel des territoires de proximité, des dispositifs ont été mis en place dans les écoles, collèges et lycées, notamment en Seine-Saint-Denis et à Paris.

En Seine-Saint-DenisAu total, sept projets fi nancés par plusieurs dispositifs – cinq par « La Culture et l’Art au Collège » (CAC), un autre par « In Situ » et un dernier par « Éducation aux regards » – ont été mis en œuvre par la Cité de la musique - Philharmonie de Paris, en lien avec sa saison artistique et en collaboration avec quelques-uns des ar-tistes programmés. Le chant et la voix ont été à l’honneur avec « Chanter la migration italienne » au collège Travail Langevin de Bagnolet (CAC, 12 séances), « Chantons Baroque » au collège Pierre-Sémard de Drancy (CAC, 18 séances), « Autour du reggae » au collège Langevin Wallon de Rosny-sous-Bois (CAC, 9 séances) et « Le Jardin des voix », créé avec les Arts Florissants, au collège Travail Langevin de Bagnolet (CAC, 2 séances en 2017, 9 séances prévues en 2018). D’autres thèmes ont également été abordés, tels que « Autour des ballets russes » au collège Joliot-Curie de Pantin (In Situ, 28 séances), « Un pour tous, tous pour la musique » au collège Joliot-Curie de Pantin (CAC, 4 séances en 2017, 8 séances prévues en 2018) et « Le Cosmos » au collège Langevin Wallon de Rosny-sous-Bois (Éducation aux regards, 4 séances en 2017, 7 séances prévues en 2018).

Un atelier de percussions hors les murs.

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UNE RÉSIDENCE PÉDAGOGIQUE AU LYCÉE FRANÇAIS DE NEW YORKLa Cité de la musique - Philharmonie de Paris a noué un partenariat avec le Lycée français de New York pour mettre en œuvre une résidence musicale pédagogique. L’équipe éducative de la Philharmonie de Paris s’est rendue à New York, du 12 au 17 mars 2017, pour initier une centaine d’élèves de CM2 à la pratique instrumentale en orchestre, suivie d’une restitution publique dans l’auditorium du lycée (17 mars 2017).Ce projet, conduit par une équipe de musiciens-pédagogues de la Philharmonie de Paris, en étroite collaboration avec le personnel

enseignant, avait pour objectif de transmettre les premiers apprentissages musicaux, par le corps et le chant, la découverte du jeu des instruments de l’orchestre (cordes, bois, cuivres) et l’expérience de la pratique musicale en orchestre. Pendant la résidence, les enfants ont participé à des jeux orchestraux et interprété de courts extraits de pièces symphoniques, adaptés à leur niveau. Des enfants de la French American Charter School de New York, associés à la résidence, ont profi té des conseils des pédagogues de l’équipe de la Philharmonie pendant quelques séances de pratique chorale intégrée au programme de la restitution fi nale.

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LES COLLABORATIONS AVEC LES ORCHESTRES RÉSIDENTSLa présence de cinq orchestres résidents offre des opportunités uniques d’innovation et de démocratisation culturelle. Les résidents participent aux ateliers de préparation aux concerts éducatifs, participatifs et « performance » (cf. supra, p. 84), aux parcours EAC à destination des scolaires (cf. supra, p. 87), aux activités du week-end pour les familles et à celles réservées aux amateurs de haut niveau ainsi qu’aux formations.Deux exemples, parmi d’autres, permettent d’appréhender ces synergies. Un premier projet, « Chantons Baroque », s’est déployé avec

Les Arts Florissants, pendant toute la saison 2016-2017, dans le cadre du dispositif « La Culture et l’Art au Collège », dans une classe du collège Pierre-Sémard à Drancy. Les élèves ont participé à des ateliers de pratique vocale afi n de préparer une restitution, à la Philharmonie, autour de l’Orfeo de Monteverdi (en mai), accompagnés par des musiciens de l’ensemble et dirigés par Paul Agnew. Un second projet, « Le jardin des voix », qui a commencé en 2017 et se poursuivra en 2018, concerne une classe du collège Travail Langevin à Bagnolet : des ateliers de pratique vocale, intégralement en anglais et animés par des musiciens des Arts Florissants, aboutiront à une restitution en mai ou juin 2018.

À ParisDans la capitale, les établissements scolaires ont bénéfi -cié de quatre parcours « L’Art pour grandir ». Ainsi, « Chants d’immigration et d’émigration », une sensi-bilisation aux questions migratoires, via les traditions orales et chantées, a été mis en œuvre au collège Paul-Verlaine (12e arrondissement) : outre une trentaine d’heures de pratique vocale en atelier, les élèves d’une classe de 4e ont pu rencontrer un anthropologue et visiter le Musée national de l’Histoire de l’immigration. Dans le même établissement, un second parcours est dédié aux « Mu-siques et cultures du monde arabe » (7 séances en 2017, 10 séances prévues en 2018). Avec « Phil’ à l’opéra », une quarantaine d’heures ont permis aux élèves de 5e et 4e du collège Lamartine (9e ar-rondissement) de participer à l’opéra Sindbad, donné à la Philharmonie dans le cadre du week-end « Mille et Une Nuits », aux côtés du chœur d’enfants et des musiciens de l’Orchestre de Paris (cf. les concerts et spectacles, p. 56). Dans le cadre du temps aménagé périscolaire (TAP), la Philharmonie a proposé des parcours à trois écoles élémentaires : à Lesseps (20e arrondissement), il s’agissait d’une « Initiation aux instruments à cordes classiques » en 24 séances et des « Variations musicales autour d’un opéra pour enfants » (14 séances en 2017, 25 séances prévues en 2018) ; à Le Vau (20e arrondissement), des « Variations musicales autour d’un opéra pour enfants » en 29 séances et d’une « Découverte musicale autour des violons » (14 séances en 2017, 21 séances prévues en 2018) ; à Henri-Noguères (19e arrondissement), des « Chants et cultures du monde » en 23 séances.Enfi n, au lycée Diderot (19e arrondissement), Exil, un projet initié par la violoncelliste Sonia Wieder-Atherton et par la directrice artistique de la Compagnie sans père, comprenait 12 ateliers (écriture, chant et théâtre). Fi-nancé par une subvention du dispositif de la région Île-de-France, Agir au lycée pour la culture et la citoyenneté des élèves (Alycce), ce travail a donné lieu, le 19 mai, à une restitution au Studio de la Philharmonie. Le projet « Jules César » a par ailleurs été lancé dans le même lycée et soutenu par le même dispositif (1 séance en 2017, 9 séances prévues en 2018).

LES PROJETS DANS LES TERRITOIRES DE PROXIMITÉ

Afi n de se doter d’outils effi caces pour le développement culturel des territoires de proximité, la Cité de la musi-que - Philharmonie de Paris a signé plusieurs conven-tions de coopération avec des collectivités territoriales, dont l’objet est de rendre l’action opérante, tout en garantis-sant sa pérennité.

LES PARCOURS-DÉCOUVERTE

En 2017, les habitants d’Aubervilliers, d’Aulnay-sous-Bois, de Clichy-sous-Bois, de la Courneuve, du Pré Saint-Gervais, de Montreuil, de Pantin, de Paris, de Saint-Denis, de Saint-Ouen et de Villetaneuse ont bénéfi cié de 10 « Parcours-découverte de la Philharmonie ». Ceux-ci associent un atelier de sensibilisation sur le territoire, dans les maisons de quartier, les structures sociales – avec des jeux musicaux collectifs et la découverte des instruments de l’orchestre – et une journée à la Philhar-monie qui propose un concert en famille, une rencontre et des échanges avec les artistes et l’équipe éducative, un atelier de pratique instrumentale et une séance interac-tive « La parole est à vous » autour d’un diaporama de la journée. La vocation de ces parcours est d’offrir une première expérience de la Philharmonie et de la musique d’orchestre.

LES DISPOSITIFS POUR LES PUBLICS DES BIBLIOTHÈQUES

Les ressources numériques de la Philharmonie (concerts et conférences enregistrés, outils pédagogiques) constituent un support de diffusion culturelle auprès des publics des conservatoires et des usagers des bibliothèques. Associer ce vecteur de diffusion à des actions de médiation dans

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ces établissements constitue une voie possible pour tou-cher de nouveaux publics et les encourager à fréquenter les concerts et les ateliers de la Philharmonie.

À ParisEn 2017, des parcours culturels ont été mis en œuvre à la Médiathèque musicale de Paris, à la médiathèque Marguerite-Duras (20e arrondissement) et à la média-thèque Françoise-Sagan (10e arrondissement) : il s’agissait de permettre à leur public d’assister à un concert de la Philharmonie, préalablement préparé par un atelier de médiation animé par un binôme composé d’un musicien intervenant et d’un médiateur musical.

En Seine-Saint-DenisLe dispositif « Philharmonie en Seine-Saint-Denis » a pour objectif d’encourager et de pérenniser l’usage des ressources numériques de la Philharmonie dans les bi-bliothèques et les conservatoires de la Seine-Saint-Denis. Développé en partenariat étroit avec le Conseil départe-mental, il a fait l’objet d’une charte signée avec les villes d’Épinay-sur-Seine, des Lilas, de Montreuil, de Noisy-le-

Sec, de Pantin, du Pré Saint-Gervais, de Rosny-sous-Bois, de Saint-Denis et de Sevran ou avec leur communauté d’agglomération (Est-Ensemble et Plaine Commune). Ce dispositif est organisé de la manière suivante : au cours de la première année, les bibliothèques abonnées à l’offre numérique de la Philharmonie (cf. le chapitre de la Médiathèque, p. 111) bénéfi cient d’un parcours culturel permettant à leurs publics et à ceux des conservatoires d’assister, à la Philharmonie, à un concert préalablement préparé par deux ateliers, l’un de médiation et l’autre d’initiation instrumentale. La seconde année, un binôme de professionnels issus de la bibliothèque et du conserva-toire suit une formation à la médiation culturelle (cf. infra le paragraphe dédié aux formations dispensées par la Philharmonie, p. 95), en s’appuyant sur les ressources numériques, et anime ensuite le dispositif. Tous les ans, trois nouvelles villes rejoignent « Philharmonie en Seine-Saint-Denis » et suivent le même parcours.En 2017, environ 210 habitants de Seine-Saint-Denis ont participé à un de ces parcours culturels et les binômes de professionnels des villes de Pantin, Montreuil et Saint-Denis ont suivi une formation à la médiation.

Le « dispositif Philharmonie en Seine-Saint-Denis », ici à la Courneuve.

LES PROJETS ARTISTIQUES AVEC LES CONSERVATOIRES

Les collaborations régulières avec les conservatoires d’Île-de-France se traduisent en général par des concerts participatifs ou « performance ». À titre d’exemple, le 2 juin, le bal participatif Entrez dans la danse ! (cf. le chapitre des concerts et spectacles, p. 68), en coproduction avec l’Ensemble Intercontemporain et le Théâtre national de Chaillot, a réuni sur la scène de la Salle des concerts, aux côtés des musiciens, 105 élèves des conservatoires d’Antony, de Sceaux, de Bourg-la-Reine, du Centre, de Paris, de Chelles et d’Aulnay-sous-Bois. Ils étaient accompagnés par 120 danseurs amateurs inscrits aux ateliers de pré-paration au concert, encadrés par le chorégraphe José Montalvo. Quelque 80 élèves des conservatoires de Villepinte et d’Aulnay-sous-Bois ont également participé au concert performance Hip-hop Story, donné le 25 janvier au Studio (cf. le chapitre des concerts et spectacles, p. 67).

STUDIO 19 : LA MISE EN ŒUVRE OPÉRATIONNELLE

Ce dispositif de création collective et pluridisciplinaire (saison 17-18), destiné à des adolescents du 19e arron-dissement (cf. le premier chapitre p. 21), dirigé par Thierry Balasse – assisté de musiciens-intervenants, de techniciens son et d’une équipe du département Éducation de la Philharmonie –, s’est déroulé selon un calendrier précis des activités.

Les ateliers hebdomadaires Tous les lundis, ces ateliers de création sonore en studio, d’une durée de deux heures, ont lieu dans les espaces de la Philharmonie dédiés aux musiques actuelles.

Les ateliers complémentairesDes sessions d’une demi-journée ou d’une journée entière ont été organisées pour des séances de pratique musicale, en lien avec des répertoires issus de différentes traditions. Quant à l’initiation aux instruments des musiques actuelles (guitare électrique, basse, batterie, synthétiseur, etc.), elle a fait l’objet d’un cycle de cinq séances. Enfi n, en sep-tembre et octobre, quatre week-ends ont permis de ré-péter en vue de la restitution du 22 octobre.

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Le bal participatif Entrez dans la danse ! (photo du haut) et le concert performance Hip-hop Story (ci-dessus).

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Les résidences pendant les vacances scolairesPour approfondir la recherche et la création sonore en studio et pour travailler sur les textes, des résidences de deux jours (6-7 février) ou d’une semaine (17-21 juillet) ont été organisées à la Philharmonie. Pendant les va-cances de Pâques (10-13 avril), sept jeunes ont été ac-cueillis au Centre culturel de rencontre de l’abbaye de Noirlac, dans le Cher, où ils ont pu suivre divers ateliers (relaxation, écriture et mise en musique d’aphorismes, de chansons ou de jingles, travail vocal et rythmique, improvisation, bruitages, prise de son, etc.), encadrés par les artistes référents du projet.

L’immersion dans les coulisses du spectacleDes mini-stages dans plusieurs services de la Philhar-monie, notamment auprès des équipes techniques des salles de concert, ont permis aux jeunes d’appréhender l’univers du spectacle et les métiers qui le composent.

LES PROJETS LIÉS À LA RÉUSSITE ÉDUCATIVE

D’ambitieux projets, menés hors les murs et destinés à des enfants en diffi culté, ont été menés en concertation avec des structures sociales et éducatives. À Antony, deux parcours, « Traditions musicales du monde » et « Chantons en famille », co-construits avec le service de la Réussite éducative, ont permis aux enfants de deux associations locales de participer à des ateliers de pratique musicale et de former une chorale. À Bagneux, les enfants des Jacquets (une structure d’accueil de jour pour enfants en diffi culté) ont bénéfi cié d’ateliers de chant choral dans le cadre du projet « Jacqu’songs », qui ont donné lieu à une restitution publique dans la salle de conférence de la Philharmonie le 17 juin.

Un atelier du Studio 19.

Un atelier hors les murs.

LES FORMATIONS DISPENSÉES PAR LA PHILHARMONIE

La formation, versant essentiel de la mission de la Philhar-monie de Paris, a pour objet d’encourager la transmission de pédagogies innovantes aux étudiants et aux profes-sionnels de la musique, notamment dans le domaine de la pratique collective et de la médiation musicale. Elle se traduit également par des actions auprès des profession-nels des champs éducatif et culturel, afi n qu’ils puissent s’approprier les dispositifs créés pour leur territoire et les animer.

À DESTINATION DES ÉTUDIANTS ET DES ENSEIGNANTS

Ces formations conçues par la Philharmonie s’adressent aux professionnels de la musique, confi rmés ou en de-venir, selon différentes modalités et avec des contenus adaptés à la demande des universités, des conservatoires et des enseignants.

Le CNSM : la pratique du gamelanL’apprentissage du gamelan est une des options propo-sées par le Conservatoire national supérieur de musique (CNSM) à ses étudiants. Ceux qui la choisissent suivent un cycle annuel de pratique de cet instrument, à raison d’une séance par semaine, qui donne lieu à une restitution dans le cadre du week-end « Amateurs ».

Le CNSM : la formation à la médiationDédiée aux étudiants du Conservatoire national supé-rieur de musique, qui suivent le cursus du département de Pédagogie, cette formation en a accueilli 35 en 2017. En plus d’un tronc commun de sensibilisation à la mé-diation, elle propose quatre champs d’intervention : – les hôpitaux ; – les établissements scolaires pour la présentation des concerts éducatifs et l’animation d’ateliers de préparation à l’écoute ;– les territoires de proximité, où ils animent des ateliers de médiation pour le public et le personnel des biblio-thèques (cf. infra p. 97) ;– l’atelier du Lab à la Philharmonie (cf. supra p. 83).

Pour les étudiants en musicologieDeux universités proposent à leurs étudiants, en com-plément des cours théoriques d’ethnomusicologie, une

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LES PARTENARIATS AVEC LES SERVICES CULTURELS DES UNIVERSITÉSEn 2017, deux services culturels d’université ont sollicité la Philharmonie afi n qu’elle crée des parcours culturels destinés à leurs étudiants. À Paris 8, un cycle de fanfare a été mis en œuvre qui a donné lieu à une restitution (cf. supra, p. 82). À l’université Paris 10 - Nanterre, il s’agissait plutôt de construire un cycle

autour d’un thème et, cette année, il s’inscrivait dans le week-end « Celtique » (25-26 février). Les étudiants ont ainsi participé à un atelier d’initiation instrumentale, visité la collection permanente du Musée et assisté à un bal irlandais donné par les amateurs avancés de l’atelier performance « Violons traditionnels fi ddle et percussions bodhràn d’Irlande » (photo ci-dessous : le Bal irlandais).

initiation à la pratique instrumentale. Ainsi, ceux qui sont en troisième année de licence (L3) à l’université Paris 8 suivent un parcours d’une dizaine de séances au-tour des musiques subsahariennes. La même démarche prévaut à l’université d’Évry pour les étudiants en ethno-musicologie de L3 et de master II, lesquels, en quatre séances, appréhendent la diversité de la pratique instru-mentale traditionnelle dans le monde.

Pour les futurs professeurs Un parcours est dédié aux étudiants de l’École supé-rieure du professorat (ESPE), qui se forment, au cours de trois séances, à la pratique instrumentale des musiques traditionnelles avec, une conférence qui traite des « pas-serelles » entre l’ethnomusicologie et la pédagogie. Les Centres de formation du musicien-intervenant de Tours et d’Orsay proposent également à leurs étudiants de telles initiations, le premier au cours d’une semaine entière, le second pendant quatre séances.

Pour les professeurs de l’Éducation nationale et de la Ville de ParisQu’il s’agisse des professeurs de la Ville de Paris (Dasco) ou de ceux du Plan académique de formation, organisé par les académies de Versailles, Créteil et Paris, tous suivent une formation à la Philharmonie autour de la pratique des musiques traditionnelles. Des formations similaires sont également dispensées aux professeurs des centres académiques pour la scolarisation des élèves allo-phones nouvellement arrivés et des élèves issus de familles itinérantes et de voyageurs (Casnav), des académies de Versailles et de Créteil.

Un colloque académique à la PhilharmonieInitié par l’Académie de Versailles – en partenariat avec la Cité de la musique - Philharmonie de Paris, le musée du Quai Branly, l’Institut du monde arabe, le Muséum national d’Histoire naturelle, le Musée national de l’His-toire de l’immigration –, ce colloque (27 avril), organisé cette année à la Philharmonie, s’intègre dans le cadre d’une formation intitulée « Regards croisés sur les cultures du monde ». Il a réuni quelque 400 enseignants et les débats

ont porté sur les questions d’inter-culturalité, d’identité, de laïcité… Autant de sujets autour de l’altérité, de l’ou-verture aux autres cultures, qui sont au centre de la réfl exion menée par les équipes de la Philharmonie pour mettre en œuvre la programmation, les formations ainsi que l’ensemble des activités proposées.

LES DISPOSITIFS-PASSERELLES

Afi n d’accompagner l’intégration des enfants des orches-tres Démos dans les conservatoires et de favoriser la coor-dination pédagogique entre institutions, des formations sont dispensées à leurs professeurs. En 2017, des partena-riats ont ainsi été initiés avec les conservatoires d’Est-Ensemble, de Paris et de Soissons. Les programmes de formation sont élaborés en fonction de la confi guration de chaque territoire et développent des questions de mé-thodologie, de pédagogie collective, d’oralité... Les équipes de la Philharmonie assurent également, dans certains cas, un rôle de conseil. Un autre partenariat a été initié avec le conservatoire à rayonnement départemental de Dordogne pour y diffuser les pédagogies issues du dispositif Démos, via la mise en place de formations des enseignants.

LES FORMATIONS DES PERSONNELS DES BIBLIOTHÈQUES ET CONSERVATOIRES DE SEINE-SAINT-DENIS

Les bibliothèques qui bénéfi cient du dispositif « Philhar-monie en Seine-Saint-Denis » ont un parcours qui se déploie en deux années (cf. supra, p. 92), dont la seconde est dédiée à la formation à la médiation culturelle. Dans chaque ville, un binôme de professionnels issus de la bibliothèque et du conservatoire les suivent afi n qu’ils puissent s’approprier l’ensemble des ressources à leur disposition et animer ensuite ces sessions.Cette formation de cinq demi-journées est constituée de trois séances où chaque binôme est seul avec le formateur et de deux autres où les professionnels de toutes les diffé-rentes villes sont réunis et peuvent ainsi échanger.

ÉDUCATION : UNE PÉDAGOGIE PAR LA PRATIQUE COLLECTIVE

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PÔLERESSOURCES :MÉDIATHÈQUE, ACCOMPAGNEMENT, NUMÉRIQUE

L’ACTION DE CE PÔLE SE DÉPLOIE SUR TROIS VOLETS, LE FONDS DOCUMENTAIRE (BIBLIOTHÈQUE), LES MÉTIERS DE LA MUSIQUE ET LA DIFFUSION DES RESSOURCES NUMÉRIQUES. DES DISPOSITIFS D’ORIENTATION, DE FORMATION ET D’ACCOMPAGNEMENT DE CARRIÈRE SONT CONÇUS POUR DE JEUNES MUSICIENS, ÉTUDIANTS, LYCÉENS OU POUR DES PERSONNES EN RECONVERSION. QUANT AUX CONTENUS NUMÉRIQUES, ILS SONT LARGEMENT DIFFUSÉS AUSSI BIEN AUPRÈS DES ENSEIGNANTS DE L’ÉDUCATION NATIONALE (VIA LE PORTAIL ÉDUTHÈQUE) QUE DES ADHÉRENTS DES BIBLIOTHÈQUES ET CONSERVATOIRES ABONNÉS À L’OFFRE « PHILHARMONIE À LA DEMANDE ». CE PÔLE S’INVESTIT ÉGALEMENT DANS DES RECHERCHES, NOTAMMENT DANS DOMAINE DU WEB SÉMANTIQUE, QUI PRÉFIGURE LES USAGES NUMÉRIQUES DE DEMAIN.

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Pour répondre aux enjeux d’éducation et de formation, pour mieux affi rmer son rôle

transversal, le pôle Ressources s’articule autour de trois pivots : les volets « Bibliothèque » et « Métiers » ainsi que le développement numérique. Quant à la Média-thèque, située dans le bâtiment de la Cité, c’est le lieu d’accueil du public pour la consultation du fonds docu-mentaire, la formation et les rencontres. À ce dispositif, s’ajoute le Réseau information culture (RIC), qui fédère des structures culturelles de plusieurs régions et conçoit pour elles des outils informatiques de communication.

LE VOLET « BIBLIOTHÈQUE »

Il recouvre à la fois l’ensemble des missions liées à la documentation physique – accueil, information du public, mise à disposition du fonds documentaire – et les nombreuses activités qui en découlent, notamment les rencontres-signatures et les visites thématiques.

LE SERVICE DE DOCUMENTATION INTERNE

Créé en 2015, ce service propose l’accès aux ressources numériques et physiques de la Médiathèque à l’ensemble des salariés de la Cité de la musique - Philharmonie de Paris, y compris aux cinq orchestres résidents et associés, ainsi qu’aux intermittents. Une matinée « portes ou-vertes » leur a été proposée en mars afi n qu’ils (re)dé-couvrent les collections, les possibilités de prêt ainsi que l’ensemble des ressources numériques mises à leur disposition. Un bulletin trimestriel leur est envoyé pour les informer des acquisitions récentes de la Médiathèque.

LES RENCONTRES-SIGNATURES

Initiées en 2016, en lien avec la programmation de la Philharmonie ou avec l’actualité musicale et éditoriale,

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LA CONSTRUCTION D’UNE NOUVELLE SALLE ET LA RÉORGANISATION DES FONDSAfi n d’accueillir dans les meilleures conditions, l’ensemble des formations, des groupes d’étudiants, des classes ou des réseaux de professionnels une nouvelle salle a été construite au niveau supérieur de la Médiathèque. Les travaux se sont déroulés entre juillet et octobre, et se sont accompagnés d’une réorganisation des espaces de rangement

et de consultation des fonds. Ceux-ci regroupent dorénavant les ressources par domaine ou spécialité : instruments de musique, ethnomusicologie, acoustique, musique et autres arts, jazz-pop rock-chanson, musique classique et contemporaine, musicologie, environnement professionnel, enseignement et pédagogie, partitions, enfants.La signalétique de la Médiathèque a été refaite conformément à la charte qui prévaut dans l’ensemble des salles de la Philharmonie.

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UNE NUIT DE LA LECTURELe 14 janvier, s’est tenue la première édition de cet événement national, initié par le ministère de la Culture, dont le slogan était : « Lire ensemble, lire le soir, en pyjama, en musique, en langue des signes… ». Les librairies, maisons d’édition, bibliothèques étaient invitées à mettre en œuvre des actions festives et ludiques pour faire le lien entre acteurs du livre et utilisateurs. La Médiathèque avait choisi une rencontre autour d’un livre

et de son auteur, Le « JE » musical, itinéraire insolite d’un artiste pédagogue de Claude Crousier, suivie d’un atelier collectif de lecture à voix haute, de mise en voix et d’exercices dirigés, animé par la comédienne et chanteuse Nathalie Duong. Après une création collective – un « Orchestre » de voix parlées (à la manière du sound-painting) –, des pauses musicales ont ponctué de courtes séquences de lecture. Au total, 77 personnes ont participé à cette manifestation.

ces rencontres avec des auteurs qui viennent présenter et dédicacer leur ouvrage sont proposées en accès libre. En 2017, la Médiathèque a invité, le 11 janvier, le vio-loniste, réalisateur et essayiste Bruno Monsaingeon à l’occasion de la parution récente de deux coffrets de ses fi lms. Il en a présenté des extraits, ceux d’une conversa-tion avec Yehudi Menuhin et d’une autre avec Guennadi Rozhdestvensky. Le 2 février, c’était une rencontre avec le pianiste, péda-gogue et spécialiste en sciences cognitives, Pascal Le Corre, autour de son dernier livre, Le Musicien et la connais-sance de soi - Apprendre, exprimer, partager. Enfi n, Béranger Hainaut, auteur du Style Black Metal, est venu le 10 juin échanger autour de ce genre musical.

L’ACCUEIL DES ÉTUDIANTS ET DES PROFESSIONNELS

De plus en plus de professionnels – notamment des ensei-gnants de conservatoire, de lycée ou d’université – identi-fi ent et consultent les fonds spécialisés ainsi que les outils développés par le pôle Ressources, dont ils sollicitent l’équipe afi n qu’elle organise des visites ciblées sur des ques-tions professionnelles ou des sessions de cours in situ avec leurs élèves ou étudiants. Ainsi, en 2017, la Médiathèque a accueilli, entre autres, des étudiants de la Sorbonne en master de médiation musicale, d’autres du Pôle supérieur Paris-Boulogne, de l’université d’Évry, du conservatoire de Rueil-Malmaison, des coordonnateurs du réseau Éducation prioritaire (académie de Créteil), des instituteurs d’Aulnay-sous-Bois, des bibliothécaires danois, des responsables culture et bibliothèque de Colombie…Pour les lycéens, deux conférences de préparation à l’option musique du baccalauréat ont traité du « Jazz et l’Orient » et du Divertimento K136 de Mozart.

L’APPROCHE « MÉTIERS »

Le pôle Ressources s’adresse aux professionnels de la mu-sique, au sens le plus large, à travers le prisme des métiers, quel que soit leur profi l : musicien, professeur de musique, administrateur, communicant, technicien… Un accom-pagnement au plus près de leur vie professionnelle leur est proposé, d’une part, grâce à l’important fonds docu-mentaire de la Médiathèque consacré aux métiers et à leur environnement, d’autre part, grâce à une offre variée d’information, de conseil et de formations.

INFORMATION ET ACCOMPAGNEMENT

Outre la permanence gratuite hebdomadaire, la Mé-diathèque met en place de nombreuses activités qui s’adressent aux personnes en quête d’informations sur les métiers, les cursus à suivre, les diplômes, les environne-ments professionnels, etc. C’est une première étape pour évaluer ses motivations et s’engager en connaissance de cause vers un métier du secteur artistique ou culturel.

Les speed-meetings, un atout en termes d’orientation professionnelleLes speed-meetings, initiés en 2015, offrent l’opportunité à des lycéens qui souhaitent s’informer pour leurs choix post-bac, à des étudiants, en musique et en musicologie, ou à des personnes en reconversion de rencontrer des professionnels qui exercent les métiers dans lesquels ils voudraient s’engager. L’édition 2017 a réuni 60 partici-pants qui ont pu, chacun, s’entretenir pendant 15 minutes avec un ou plusieurs des 22 intervenants présents.

Les rencontres professionnellesCes rendez-vous avec des professionnels du spectacle, de la culture, de la création ou de l’éducation musicale per-mettent d’appréhender, grâce à des témoignages et à des échanges, la réalité de chacun des métiers. La diffusion du jazz, la composition pour la réalisation de fi lms documen-taires, l’artiste en résidence ou le régisseur de spectacles sont quelques-uns des thèmes abordés en 2017.

La Philharmonie organise, à la demande des enseignants,

des visites ciblées sur des questions professionnelles

pour leurs étudiants

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Le Panorama des métiersCette nouvelle offre permet de découvrir les différents métiers, d’identifi er les cursus de formation et d’envisa-ger les perspectives professionnelles. Ainsi, par exemple, une session sur les métiers de la production, avec une chargée de production de la Philharmonie, a été orga-nisée pour des étudiants de la Sorbonne et de l’École des médias.

Les entretiens personnalisésÀ raison d’une ou de plusieurs séances de deux heures, ils permettent de formaliser un projet artistique, d’éla-borer des outils de communication, de définir une stratégie de diffusion, d’envisager une réorientation ou d’être accompagné pour la préparation d’une VAE (va-lidation des acquis de l’expérience) ou pour les diplômes d’enseignants de musique.

Les « Retours d’expérience »Ces rencontres ouvertes à tous, initiées en 2016, mettent en présence le public et des artistes qui ont développé ou concrétisé leur projet dans le cadre des formations orga-nisées par le pôle Ressources. Ces Retours d’expérience permettent d’apprécier des parcours et d’en tirer des enseignements. DÉVELOPPER SA CARRIÈRE

Pour acquérir des compétences complémentaires indis-pensables au musicien, telles que la communication sur un projet, les savoir-faire en médiation culturelle ou la construction d’une stratégie professionnelle adaptée, la Philharmonie propose des formations et des stages, qui doivent répondre aux 24 critères de qualité stipulés dans la loi du 5 mars 2014 sur la formation professionnelle, dont les dispositions sont entrées en vigueur le 1er janvier 2017. Ces formations et stages sont ainsi éligibles au fi nance-ment en formation continue.

Des formations pour élargir ses compétencesConçues pour transmettre une méthodologie de projet, ces formations permettent d’acquérir des compétences en termes d’organisation et de communication, mais aussi d’appréhender les enjeux socio-économiques inhérents au secteur culturel. Elles s’adressent aux musiciens et artistes enseignants, aux professionnels du spectacle vivant ainsi qu’aux étudiants.

Les huit modules proposés (trois à cinq formations chacun) – « Environnement juridique et social », « Méthodologie de projet », « Présentation professionnelle », « Com-munication audiovisuelle », « Promotion numérique », « Expression scénique », « Action culturelle et média-tion » et « Intervention auprès des publics fragilisés » – permettent la conception et la mise en œuvre d’un projet artistique et d’action culturelle.L’action de formation – 8 modules, 26 formations – peut donner lieu, depuis 2017, à l’obtention d’un certi-fi cat de compétences transversales, exercées en situation professionnelle. Trois candidatures sur quatre ont été couronnées de succès le 18 décembre, à l’issue d’une présentation de projets devant un jury extérieur.

Les stages pour acquérir aisance et assurance face à un publicCe sont des mises en situation, en termes de communi-cation orale, scénique et audiovisuelle, pour apprendre à gérer son trac, à développer son charisme scénique… Ces trois stages, de deux jours chacun, permettent de s’approprier des techniques, des méthodes et des outils.

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Le Tremplin pour les jeunes chefs de chœurLe Tremplin est une opportunité pour de jeunes musi-ciens de lancer leur carrière. Cette deuxième édition, qui s’inscrivait dans le cadre de la Biennale d’art vocal, offrait à six chefs de chœur l’opportunité de se produire en public, devant un jury de professionnels, et d’être ac-compagnés pour la présentation de leur projet, sa com-munication, sa promotion, sa diffusion… Trois d’entre eux ont été distingués. Le premier prix a bénéfi cié d’un enregistrement en studio, le second d’une séance de prises de vue et le troisième d’un atelier de préparation scénique. Enfi n, chacun des six chefs de chœur a pu pro-fi ter d’un accompagnement spécifi que, centré sur les outils de communication et le développement de leur carrière.Un tremplin de quatuors à cordes a été préparé tout au long de l’année 2017 et se déroulera en janvier 2018.

Le partenariat avec l’Association Jazzé CroiséUn nouveau partenariat a été initié avec l’Association Jazzé Croisé (AJC), le premier réseau européen de pro-duction et de diffusion de jazz, dont l’objet est d’accom-pagner des jeunes formations dans leur développement professionnel. Une journée professionnelle, organisée à l’Amphithéâtre, à l’occasion des 25 ans d’AJC, a accueilli 200 personnes. Cette manifestation a été l’occasion de mener une ré-flexion sur les problématiques artistiques, politiques, structurelles, organisationnelles que rencontrent les acteurs du jazz, permettant ainsi aux nouveaux venus d’appréhender les particularités de cette scène.

LE NUMÉRIQUE

Cette branche du pôle Ressources s’articule autour de plusieurs domaines d’expertise : la conservation du patrimoine numérique, la gestion et l’ouverture des mé-tadonnées, la production et la diffusion des ressources numériques de la Philharmonie à travers plusieurs ser-vices en ligne (Philharmonie à la demande, Éduthèque, etc.). On dénombre 55 000 ressources, comprenant

Des fi ches de facteurs, qui retracent également la généalogie des grandes familles.

Un chef de chœur au cours de son audition.

récente, fait désormais l’objet d’une section à part entière. Le parcours de chacune est décrit, tous les thèmes abor-dés et les instruments exposés sont renseignés, offrant un corpus de documents d’une grande richesse. Enfi n, chaque famille d’instruments – violons, guitares, clavecin, saxophone ou harpes d’Afrique, pour ne citer que ceux-là – possède désormais un dossier très documenté, l’ensemble étant regroupé dans une rubrique intitulée « Histoires d’Instruments ».

Musical Instrument Museums Online(Mimo)Cette année a été marquée par le développement, pour le site de Mimo, de la capacité d’intégrer des bases na-tionales d’instruments et non plus seulement le contenu d’un musée. Pour l’instant, seuls deux pays se sont engagés dans une démarche de création d’une base nationale, la France, qui est pionnière dans ce domaine, et le Royaume-Uni qui vient de développer la sienne, inti-tulée Musical Instruments Interface for Museums and collections (Minim-UK).

Le nouveau portail de DémosIl a été repensé pour s’adapter à la croissance du dispositif, pour offrir à chaque région où il est implanté un sous-site intégré, pour proposer un référentiel pédagogique,

notamment 760 concerts enregistrés en vidéo, 2 500 en audio, 140 guides d’écoute multimédias, 500 fiches pédagogiques 400 documentaires musicaux, etc.

CHANTIERS ET RÉALISATIONS

Les nouvelles sections du site des collections du MuséePlusieurs sections ont été développées par le pôle Res-sources et intégrées au site des collections du Musée. La première répertorie les facteurs d’instruments, sous forme de fi ches qui retracent leur parcours et les ins-crivent dans leur généalogie, souvent complexe, quand ils appartiennent à de grandes familles, telles que Pleyel, Érard, Gaveau ou Sax, qui ont été en activité pendant deux, voire trois siècles (cf. le chapitre du Musée, p. 143).L’ensemble des dossiers décrivant les expositions tempo-raires, depuis la première en octobre 1998 – Violons, Villaume, un maître luthier français du XIXe siècle – à la plus

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pour s’adresser à une multitude de cibles, aussi bien au grand public qu’à toutes les parties prenantes du projet : structures sociales, collectivités territoriales, mécènes, opérateurs régionaux, musiciens, orchestres régio-naux… L’ensemble de ces paramètres ont nécessité un développement complexe, notamment d’un moteur de recherche très élaboré, qui a été mené par le pôle Res-sources (cf. le premier chapitre, p. 15).

Les services en ligne pour les lecteurs de la MédiathèqueLa Médiathèque est abonnée à des ressources numé-riques en ligne que ses lecteurs peuvent consulter uni-quement sur place. Il s’agit d’encyclopédies dédiées à la musique, de bibliothèques – telles que JSTOR ou l’Oxford Music Online, qui permettent d’accéder à des revues et à des bibliothèques scientifi ques – ou de plate-formes musicales, comme la Naxos Music Library, qui mettent à disposition plus de 100 000 CD.

Les métiers de la musiqueUne cinquantaine de « Fiches pratiques métiers » ont été repensées, actualisées et approfondies pour les rendre plus accessibles et plus informatives. Elles décrivent tous les métiers de la musique, qu’ils soient artistiques, cultu-rels, techniques ou administratifs, qu’il s’agisse d’ensei-gnement, de médiation ou de musicologie. Chaque fi che détaille les contours du métier et renseigne sur l’ensemble des formations disponibles en France, les réseaux de pro-fessionnels et les débouchés. Quelques fi ches ont été créées pour de nouveaux métiers, par exemple, la médiation ou la musicothérapie.

Philharmonie liveCette année, le pôle Ressources a assuré la retransmis-sion en direct de 65 concerts ainsi que des deux jours du colloque « Pratiques collectives en orchestre et accès à la culture » (26-27 juin). L’interface d’administration du site, aussi appelée back-offi ce, a été optimisée afi n d’ajouter de

nouvelles fonctionnalités qui facilitent les opérations des personnes travaillant sur cet outil.Par ailleurs, en collaboration avec le département Communication, une application pour tablettes et smart-phones a été lancée en janvier 2017, enrichie de fonc-tionnalités éditoriales qui permettent, par exemple, de mettre en avant des sélections de concerts.Enfi n, en 2017, la Philharmonie a commencé à retrans-mettre ses concerts sur Facebook Live, ce qui a nécessité la mise en place d’un nouveau canal de diffusion et sa gestion au quotidien.

L’outil MétascoreCet outil, créé par le pôle Ressources, permet d’élaborer des supports pédagogiques musicaux interactifs et, plus particulièrement, des guides d’écoute. La Philharmonie a répondu, cette année, à l’appel à projets du ministère de l’Éducation nationale (intitulé Services innovants numériques Éduthèque, SINÉ) qu’elle a remporté. Elle devra donc mettre le logiciel Métascore à la disposition de tous les enseignants via le portail Éduthèque. Ce qui nécessitera le développement d’une plateforme dédiée, qui aura lieu en 2018.

Le projet DorémusFinancé par l’Agence nationale de la recherche (ANR), en partenariat avec la BnF, Radio France et quatre labo-ratoires de recherche dans les domaines des usages du numérique et du Web sémantique, le projet est aux deux tiers de sa durée, avec des résultats déjà exploitables. Le modèle de représentation est d’ores et déjà fi nalisé, la conversion des données, via ce modèle, est en cours et les outils permettant de les diffuser ont déjà été développés.

LA DIFFUSION DES RESSOURCES NUMÉRIQUES

Toutes les ressources numériques sont rendues accessibles, d’une part, aux enseignants de l’Éducation nationale, d’autre part, aux lecteurs des bibliothèques, aux élèves et enseignants des conservatoires ainsi qu’aux universitaires.

Le portail ÉduthèqueCe service gratuit, mis en place par l’Éducation nationale pour ses 800 000 enseignants, donne accès aux ressources numériques de 28 établissements culturels et scientifi ques,

Ci-dessus, capture d’une page de l’outil Métascore.

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dont la Cité de la musique - Philharmonie de Paris. Cette année, grâce à la subvention du ministère de l’Éduca-tion nationale, des travaux ont été menés pour que les métadonnées de description des ressources de ce portail soient disponibles dans un nouveau moteur de recherche et fédérées sur le portail Éduthèque.

Par ailleurs, une soixantaine de dossiers de préparation aux concerts éducatifs de la saison, comprenant égale-ment les plus anciens, ont été repensés, rééditorialisés, puis re mis en ligne, portant à 500 le nombre de fi ches « œuvre », biographies de musiciens et instruments dis-ponibles sur edutheque.philharmoniedeparis.fr.

Un important travail d’indexation, mis en œuvre cette année, permettra de rechercher les ressources qui sont en adéquation avec les programmes de toutes les ma-tières (histoire-géographie, français, etc.) et pas seule-ment avec celui de musique. D’autres développements sont en cours de réalisation pour offrir à chaque élève (à partir de la 6e) la possibilité d’accéder à son espace nu-mérique de travail (ENT) où il pourra prendre connais-sance de ses notes, de ses devoirs, qui permettra aussi des échanges entre parents et enseignants.

Philharmonie à la demandeCette offre met l’intégralité des ressources numériques de la Philharmonie à la disposition des bibliothèques et de leurs adhérents, des élèves et des enseignants de conser-vatoires, des universités, des associations, de tout établisse-ment public à vocation culturelle ou pédagogique, et ce, de manière sécurisée. À l’étranger, des bibliothèques suisses, luxembourgeoises, des Instituts français, notamment celui de Saint-Pétersbourg, sont abonnés à cette offre.Grâce à l’optimisation des outils de suivi administratif de clientèle et à une meilleure traçabilité, le nombre de struc-tures abonnées est passé de 114 en 2016 à 145 en 2017,

Un important travail d’indexation permet de

rechercher des ressources en adéquation avec

les programmes

couvrant un réseau de plus de 3 000 établissements (une structure abonnée à la Philharmonie à la demande, par exemple la Ville de Paris, peut en faire bénéfi cier tout son réseau de bibliothèques et de médiathèques). Un nouveau site, entièrement repensé, a été mis en ligne en 2017 : cette refonte a dû relever le défi de s’adresser à la fois aux structures et à leurs adhérents. Il bénéfi ciera en 2018 de nouveaux développements et de nouvelles fonctionnalités. Des outils de communication (des affi -chettes, des marque-pages…) ont également été créés pour faire connaître le site aux usagers des bibliothèques.

Le partenariat avec les bibliothèques et conservatoires de la Seine-Saint-DenisLe pôle Ressources abonne les structures (bibliothèques, médiathèques et conservatoires) du dispositif « Philhar-monie en Seine-Saint-Denis » – un parcours culturel mis en œuvre par une équipe du département Éducation (cf. pp. 91-92) – et assure une médiation numérique auprès des professionnels qui y travaillent.

LE RÉSEAU INFORMATION CULTURE (RIC)

L’équipe du RIC anime, coordonne et gère l’ensemble des outils mis à la disposition de ce réseau (le logiciel de base de données de contacts qualifi és permettant l’ensemble des actions de communication bureautique, la mise à jour de site Internet), dispense des formations à la demande des structures et crée des tutoriels à leur usage.

ÉTAT DES LIEUX DU RÉSEAU ET PERSPECTIVES

Au 31 décembre 2017, le RIC compte 43 structures, ré-parties dans 12 régions (après la fusion), dont 28 adhèrent à l’une des trois fédérations partenaires : Arts vivants et départements (AVD), Fédération interrégionale pour le

livre et la lecture (FILL), Plate-forme interrégionale d’échange et de coopération pour le développement culturel (PFI). Ces structures se consacrent soit au spec-tacle vivant en général (35, dont 11 exclusivement à lamusique), soit aux domaines plus spécifi ques du livre (11), des arts visuels (3), du cinéma et de l’audiovisuel (3), de la culture scientifi que et technique (1) et du conte (1). En termes de perspectives, le module Web RIC WEB V3, qui regroupe les modules existants (annuaire, agenda, stages, dispositifs et œuvres) a été installé dans 12 struc-tures et, dans 5 autres, il est en cours d’installation. À ce jour, 61 % des utilisateurs du RIC ont mis en œuvre le module du RIC WEB, dont les deux tiers en version 2 et un tiers en version 3.

LA COORDINATION DU RÉSEAU

Le Comité d’orientation et de pilotage s’est réuni le 15 fé-vrier. Une convention-cadre de coopération a été signée pour 3 ans (2017-2019) par les AVD, la FILL et la PFI, la Philharmonie et la Direction générale de la création artistique (DGCA) du ministère de la Culture. Le Comité technique s’est réuni deux fois, en janvier et en décembre. Les avancées techniques sur les différents modules du RIC, notamment sur le RIC WEB V3, se sont poursuivies tout au long de l’année. L’année 2018 marque le début de la migration vers le RIC Version 15.

LA GESTION DU RÉSEAU

L’équipe RIC, tout en poursuivant sa mission d’assistance et de conseil, dispense des formations : en 2017, 57 uti-lisateurs de 15 structures ont été formés. Toujours à la disposition des structures en fonction de leurs besoins, l’équipe RIC a pu observer que les formations dispensées à plusieurs utilisateurs de la même structure simultané-ment contribuent à une plus grande émulation et une meilleure utilisation du RIC. Par ailleurs, pour mener à bien sa mission d’accompa-gnement et d’assistance aux utilisateurs, l’équipe RIC a édité et mis à jour de nombreux tutoriels textes et vidéo, disponibles pour l’ensemble du réseau sur un serveur FTP. Enfi n, elle a édité deux lettres d’information à des-tination des structures membres

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LE MUSÉE FÊTE SES 20 ANS

LE MUSÉE A FÊTÉ LES 20 ANS DE SON OUVERTURE AU PUBLIC PAR L’ORGANISATION D’UNE NUIT BLANCHE EXCEPTIONNELLE, ÉCLAIRÉE PAR MILLE BOUGIES. CETTE ANNÉE A AUSSI ÉTÉ

MARQUÉE PAR TROIS EXPOSITIONS TEMPORAIRES : LA PREMIÈRE JAMAICA, JAMAICA !, DÉDIÉE AUX MUSIQUES DE LA JAMAÏQUE, LA SECONDE BARBARA, HOMMAGE À LA GRANDE DAME DE LA

CHANSON FRANÇAISE, DISPARUE IL Y A VINGT ANS, ET, ENFIN, DAHO L’AIME POP, SÉLECTION MUSICALE ET PHOTOGRAPHIQUE DE L’HISTOIRE DE LA POP FRANÇAISE VUE PAR ÉTIENNE DAHO.

LA PROGRAMMATION DES ACTIVITÉS CULTURELLES S’EST ÉGALEMENT DIVERSIFIÉE, DE NOUVEAUX PARTE-NARIATS SCIENTIFIQUES ET INTELLECTUELS ONT ÉTÉ INITIÉS ET L’OFFRE DES MÉDIATIONS DESTINÉES AUX PUBLICS

EN SITUATION DE HANDICAP A ÉTÉ RENFORCÉE.

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BILAN D’ACTIVITÉ 2017

En 2017, le Musée de la musique a fêté les 20 ans de son installation

à la Cité de la musique, 20 ans au cours desquels la prestigieuse collection héritée du Cabinet d’instruments du Conservatoire, sous la Révolution française, a été conservée et largement enrichie. Au-delà de la Nuit blanche aux bougies qui a marqué cet anniversaire et des actions de communication mises en œuvre pour sensi-biliser le public à ce patrimoine unique (cf. infra), cet événement a offert l’opportunité de mener une réfl exion à la fois sur le bilan et sur les évolutions du projet dans les années à venir. Le Musée est devenu un lieu de vie, de restitution sonore et musicale des instruments, grâce à la multitude de ma-nifestations qui s’y déploient, des concerts-promenades aux ateliers pédagogiques et aux expositions. Pour les prochaines années, l’enjeu est de l’inscrire dans un pay-sage culturel ouverts aux musiques actuelles et aux nou-velles scènes artistiques, de poursuivre l’élargissement de ces publics, de créer de nouveaux outils de médiation numériques, d’élargir les partenariats avec les autres ins-titutions muséales, qu’elles soient hexagonales ou inter-nationales.

HTTP://20ANSDUMUSEE.PHILHARMONIEDEPARIS.FR/

UNE COMMUNICATION À PLUSIEURS ENTRÉES

Une campagne soutenue de communication a été enga-gée à l’occasion de l’anniversaire : un mini-site dédié aux 20 ans du Musée, créé en collaboration avec le départe-ment de la Communication et toujours en ligne, retrace son histoire, présente ses missions et met en scène l’en-semble de ses activités ; le site du Musée a été intégrale-ment revu et cette refonte sera mise en ligne en 2018 ; une conférence de presse, animée par Laurent Bayle et Marie-Pauline Martin, a réuni une quarantaine de journalistes, qui ont ensuite pu visiter des lieux auxquels le public n’a jamais accès, tels que le laboratoire et la chambre sourde. Enfin, une campagne d’image, dont la signature était « Un musée pour vivre la musique », a été réalisée par BETC, dans le cadre d’un mécénat de compétence (pour plus d’informations sur cette campagne, se reporter au chapitre sur l’élargissement des publics, p. 33).

UNE NUIT AUX MILLE BOUGIES

Pour fêter le 20e anniversaire, une Nuit blanche au Musée – la première –, éclairée par mille bougies, a donné à voir et à entendre une multitude de formations et d’ar-tistes, notamment Les Arts Florissants, Les Dissonances ou Arandel, dans un vaste répertoire : des Leçons des ténèbres de Couperin au Dialogue de l’ombre double de Boulez et aux Métamorphoses nocturnes de Ligeti, en passant par des œuvres de Beethoven, Chopin, Schumann. Le multi-instrumentiste Arandel a, pour sa part, livré une œuvre électronique – une commande du Musée de la musique –, créée à partir des sons des instruments de la collection. Ces concerts alternaient avec des mini-conférences données par les conservateurs et conférenciers sur le thème « Ombres et lumière » et un atelier « Musique et cinéma » invitait les visiteurs à créer des séquences musicales de fi lms cultes.

LE MUSÉE FÊTE SES 20 ANS

Au cours de la Nuit blanche, une multitude de concerts ont eu lieu au Musée, notamment celui d’Arandel qui a livré, en création, une œuvre électronique (ci-dessous).

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BILAN D’ACTIVITÉ 2017

LA VIE DES COLLECTIONS

Un dialogue entre les instruments et les arts visuels s’est amplifi é cette année, mais aussi avec l’art contemporain, comme en témoignent une des récentes acquisitions du Musée, Le Maître du temps : Pierre Boulez dirige Mémoriale de Robert Cahen (cf. ci-contre), ainsi que les deux œuvres prêtées par Xavier Veilhan et exposées dans la collection (cf. infra p.119).

LES ACQUISITIONS ET DONS

Le Musée de la musique a fait l’acquisition cette année de onze instruments et d’une œuvre vidéographique (cf. ci-contre), tous remarquables par leur singularité ou leur importance historique, au premier rang desquels un fragment de violon signé Nicolas Lupot. Daté de 1820, il constitue un vestige exceptionnel du pillage du Palais

des Tuileries lors de la Révolution de Juillet 1830. Le lot de cinq instruments à vent acquis en 2017 – deux cornets à piston de Köhler & Sons et Henry Distin, un saxhorn alto d’Adolphe Sax, un bugle de la famille Carnaud, et un clairon de Evette & Schaefer – illustre le développement d’orchestres de plein air en Angleterre et en France lors de la seconde moitié du XIXe siècle et témoigne des échanges commerciaux et technologiques entre les industries musicales des deux nations.Un nouvel instrument datant de 1937 est venu enrichir a collection d’ondes Martenot du Musée. Cet exemplaire, qui appartient à la première génération de ces instruments, est aujourd’hui d’une extrême rareté. La guitare synthé-tiseur G-707 et son pédalier GR 700 de la fi rme japonaise Roland Corporation (1982-1984), instrument profession-nel haut de gamme, a pris place dans le nouvel espace permanent dédié à la guitare électrique. Enfi n, une fl ûte d’Isidore Lot et deux saxophones de la maison Selmer (v. 1929 et 1953), ces deux derniers ayant appartenu à Marcel Mule – fondateur de la classe de saxophone au Conservatoire de Paris et père de l’école de saxophone française – ont fait l’objet d’un don au Musée.

UNE ŒUVRE-HOMMAGE À PIERRE BOULEZ DANS LA COLLECTION PERMANENTELe Maître du temps : Pierre Boulez dirige Mémoriale (2011), est une installation signée de Robert Cahen, hommage au compositeur et chef d’orchestre. Cette installation vidéographique – une double projection où Pierre Boulez est fi lmé seul de face et de dos dirigeant Mémoriale – avait été projetée lors de l’inauguration de la Grande Salle Pierre Boulez le 26 octobre 2016.Avant de rejoindre la collection permanente en 2017, cette œuvre avait été exposée pendant quatre mois, en accès libre, dans la Rue musicale, présentée au public dans une grande boîte noire d’une quarantaine de mètres carrés.

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Le fragment de violon signé Nicolas Lupot.

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LES PRÊTS

Le Musée a prêté des œuvres de ses collections pour onze expositions, en France et à l’étranger (cf. en annexe la liste complète des expositions et des œuvres prêtées, p. 190), ainsi qu’au pavillon français de la Biennale de Venise (cf. ci-contre l’encadré dédié à Xavier Veilhan). Un theremin de 1929, l’un des tout premiers construits par la maison new-yorkaise RCA, des ondes Martenot fabriquées pour l’Exposition universelle de Paris (1937) et un synthétiseur modulaire EMU, modèle unique confi guré spécialement pour Frank Zappa, ont été prêtés au Musikinstrumenten-Museum de Berlin, pour son exposition Good Vibrations (24 mars-25 juin 2017).Pour Calder, forgeron de géantes libellules (23 juin-29 octobre 2017), exposition organisée par le musée Soulages de Rodez, deux des œuvres de l’artiste – L’Oiseau et La Vache – ont été prêtées, donnant lieu à la publication dans le catalogue d’un article sur « Calder et la musique ».

Enfi n, les responsables scientifi ques de l’exposition du Louvre-Lens, Musiques ! Échos de l’Antiquité (13 septem-bre 2017-15 janvier 2018), ayant souhaité illustrer leur propos avec des reconstitutions et des fac-similés d’ins-truments de musique qui témoignent de l’intérêt porté aux cultures antiques au XIXe siècle, une copie de la harpe trigone du Louvre, une lyre grecque (une des reconstitutions d’Auguste Tolbecque), un aulos (tibia) et une trompette d’Adolphe Sax, conçue pour une repré-sentation de l’Aïda de Verdi, ont également été prêtés.

UNE RICHE COLLABORATION AVEC XAVIER VEILHANChoisi pour représenter la France à la Biennale de Venise, l’artiste plasticien Xavier Veilhan a conçu un studio d’enregistrement musical (Studio Venezia) – une œuvre architecturale, sculpturale et sonore – pour accueillir des musiciens en même temps que des spectateurs. C’est pour cette réalisation que le Musée a prêté cinq fac-similés d’instruments, notamment ceux de la fl ûte traversière Hotteterre, d’une vihuela ou

d’une guitare baroque.À l’heure de la fermeture du Studio Venezia, en octobre 2017, Xavier Veilhan prêtait au Musée, pour une durée d’un an, deux de ses œuvres : une sculpture, Instrument n° 2 (Flying V), une guitare triangulaire comme celles qui ont été rendues mythiques par Jimi Hendrix, qui a été conçue pour Studio Venezia, et la gravure Le Billet vénitien qui intègre cette guitare Flying V dans un graphisme futuriste.

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Ci-contre : synthétiseur modulaire EMU (1960) ayant appartenu à Frank Zappa.Ci-dessous : un theremin de 1929, l’un des tout premiers construits par la maison RCA.

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LES NOUVELLES VITRINES

Cette année, des aménagements dans la collection per-manente ont permis de mettre en place deux nouveaux accrochages, l’un pérenne et l’autre temporaire.

La musique au temps de la Grande GuerreDans l’espace XIXe siècle, cette vitrine s’inscrit dans le cadre des commémorations nationales de la Première

Guerre mondiale et aborde la vie musicale de l’époque : les musiciens et les luthiers qui continuaient à pratiquer leur art au front, les actions de soutien aux poilus… Le violoncelle du musicien Maurice Maréchal – réalisé par deux menuisiers, Neyen et Plicque, à partir du bois trouvé au front, celui des caisses de munitions – et un violon, daté de décembre 2016, fabriqué par un soldat allemand, prisonnier au camp de Romans, y sont no-tamment exposés. Cet accrochage durera jusqu’à la fi n du Grand Mémorial en 2018.

Quand la musique s’électriseL’apparition de la guitare électrique aux États-Unis, dans les années 1930, a révolutionné la musique populaire. Avec l’émergence du rhythm’n’blues et du rock’n’roll, elle a acquis ses lettres de noblesse. Et ni la mondialisation ni le passage à l’ère numérique n’ont entamé la fascina-tion qu’elle continue d’exercer aujourd’hui. Ce nouvel espace permanent ouvre la collection au XXe siècle populaire.

UN DISPOSITIF D’ÉCOUTE SOLIDIENNE

« Silence en mi majeur » est un dispositif conçu par le designer plasticien Samuel Aden pour permettre aux personnes défi cientes auditives – et à toutes les autres – de pouvoir entendre grâce à la transmission osseuse.

Une première version, qui avait été réalisée en 2016 pour l’exposition Ludwig van, le mythe Beethoven, a été adaptée pour la collection permanente. Le principe est le même : en mettant en contact un de ses os – le front par exemple –, les vibrations se propagent à travers le squelette jusqu’au nerf auditif, qui les transforme en fl ux nerveux que le cerveau va décoder.Ce dispositif d’écoute solidienne se trouve à présent dans la collection permanente : désormais en bois massif, un visage y a été sculpté en creux et les fi laires dorés, qui faisaient contact dans la précédente version, ont été rem-placés par des capteurs plats incrustés dans la surface du dispositif.

LA CONSERVATION-RECHERCHE

LES PARTENARIATS SCIENTIFIQUES

L’inscription du Musée au sein du DIM Île-de-FranceLe projet « Domaine d’intérêts majeurs, Matériaux an-ciens et patrimoniaux » (DIM-MAP) – qui regroupe en Île-de-France une centaine de laboratoires, dont celui du Musée – se propose de constituer un réseau de recherche collaboratif et interdisciplinaire, intégrant les acteurs éco-nomiques et sociaux du monde du patrimoine. Grâce à son soutien fi nancier, une thèse a pu être engagée dès 2017, dont l’objectif scientifi que est de constituer une plate-forme numérique d’aide à la décision pour le maintien en état de jeu des collections d’instruments de musique.

Les collaborations avec le Musée des instruments de musique (MIM)Les méthodes d’analyse et d’approche développées par le laboratoire du Musée ont été largement retenues par les éditeurs de The Golden Age of Flemish Harpsychord Making, publié à Bruxelles par le MIM. D’une part, une approche physique a permis de montrer une troublante similitude entre les différents instruments provenant de l’atelier des maîtres fl amands de la dynastie des Ruckers. À défaut de les entendre, il est maintenant possible de mieux comprendre les choix esthétiques des facteurs du XVIIe siècle. D’autre part, l’analyse de la rose de la virginale signée Ioannes Ruckers (1598), de la collection du Musée, a permis d’en connaître la constitution. La Mappa Mundi d’Albi : une recherche collaborative au sein de l’USR 3224 Datant du VIIIe siècle, c’est une des plus anciennes repré-sentations non abstraites du monde connu. L’intégration du laboratoire du Musée à l’USR 3224 CRC lui a permis de participer à une partie des recherches sur la connais-sance de la matérialité de la Mappa Mundi. Présentés lors du colloque international Technart à Bilbao, les travaux ont aussi fait l’objet d’un documentaire de 50 minutes, réalisé par Patrice Desenne.

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Le nouveau dispositif d’écoute solidienne.

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Le colloque COST Depuis 2013, la Philharmonie conduit le projet européen, Cost Woodmusick, imaginé et piloté par le laboratoire du Musée, qui fédère aujourd’hui 26 pays autour de l’étude du bois de l’instrument de musique et regroupe plusieurs communautés : les sciences du bois, les facteurs, les res-taurateurs et les musées d’instruments de musique. Lors du dernier colloque (octobre 2017), co-organisé avec le MIM de Bruxelles, le travail de restauration de la guitare Martin (collection du Musée de la musique) a per-mis d’évaluer effi cacement l’impact des interventions de restauration sur la fonctionnalité et le jeu des instruments.

LES TRAVAUX DE RECHERCHE

Clavecins : sur l’interaction entre la plume et la cordeMené en partenariat avec l’université de Franche-Comté et l’Institut Jean Le Rond d’Alembert de Sorbonne Uni-versité, le projet sur l’interaction entre la plume et la corde, à l’origine de la sonorité du clavecin, a permis de mettre en place un protocole expérimental qui pourra être appliqué à la qualifi cation des restaurations sur cer-tains clavecins de la collection, comme sur le clavecin de J.-H. Hemsch. Les premiers résultats ont été présentés lors du colloque français d’acoustique en 2017.

Le projet CordharmInitiée par le laboratoire du Musée, une étude est menée sur le mode de fabrication des cordes de piano entre 1780 et 1855 et regroupe notamment l’Institut de chimie et des matériaux Paris-Est (ICMPE) et le Laboratoire archéo-matériaux et prévision de l’altération (LAPA). Bénéfi ciant du soutien fi nancier de la Fondation des Sciences pour le Patrimoine, ce travail sur près de 300 échantillons de cordes anciennes a pour objectif de retrouver les procédés de fabrication et de classifi er les cordes à partir des résultats obtenus.

LA TRANSMISSION DES SAVOIRS

Le laboratoire du Musée participe à l’Université des savoir-faire, organisée par la Fondation Hermès d’Entre-prise et ouverte aux facteurs, restaurateurs, ingénieurs et créateurs, dont l’objectif est de transmettre les savoir-faire associés aux matériaux, pierre, bois, etc. Les instru-ments de musique tiennent une place importante dans cette diffusion des savoirs en raison de la présence du laboratoire et de ses publications.

LA RESTAURATION ET LA CONSERVATION PRÉVENTIVE

Le clavecin HemschLe clavecin de Jean-Henri Hemsch appartenant à la col-lection du Musée de la musique est un des instruments les plus appréciés des musiciens comme des facteurs. À l’occasion de sa restauration, l’ensemble de ses saute-reaux a été remis dans un état de fonctionnement lui permettant d’être joué. De nouvelles cordes ont égale-ment été posées et une documentation importante a pu être constituée à l’occasion de ces interventions.

La conservation préventive des guitares électriquesInauguré cette année, le nouvel espace dédié aux guitares électriques a offert l’opportunité de mettre en place un travail de qualifi cation des espaces d’exposition perma-nente. Ainsi, une série de préconisations de restauration et d’environnement a été proposée et une vingtaine de guitares ont été mises en état de présentation. Au-jourd’hui, le suivi de cette collection très fragile se poursuit avec l’analyse de l’environnement chimique et lumineux des instruments.

LES FAC-SIMILÉS

En 2017, les travaux sur les fac-similés des hautbois de Christophe Delusse et du fl ageolet de Charles Joseph Bisey se sont poursuivis. Ce dernier ne mesurant pas plus de 10 centimètres, pour sa reconstitution, un scanner haute résolution a été réalisé en partenariat avec l’École natio-nale des Ponts et Chaussées. Présentés lors des Journées internationales du hautbois au CNSMDP, ces fac-similés ont interpellé les musiciens par leurs qualités sonores et leur timbre très différent des hautbois modernes.

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Le clavecin de Jean-Henri Hemsch et un détail.

Ci-dessus : le bec du clavecin, origine de la sonorité de l’instrument.Ci-contre : analyse par fl uorescence X de la Mappa Mundi au laboratoire du Musée.

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LES EXPOSITIONS TEMPORAIRES

En 2017, le Musée a mis en œuvre trois expositions : la première, Jamaica, Jamaica ! a exploré l’univers musical de la Jamaïque, et a accueilli 54 000 visiteurs ; la seconde, Barbara, s’est attachée à restituer toutes les facettes de la « longue dame brune », à travers un parcours bio-graphique (78 700 visiteurs*). Quant à Daho l’aime pop, ouverte en décembre, c’est 70 ans de culture pop qui sont retracés à travers des portraits signés par les plus grands photographes des XXe et XXIe siècles.

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* Ce chiffre est celui de la fréquentation totale jusqu’au 28 janvier 2018. Au 31 décembre 2017, 50 847 personnes avaient visité l’exposition.

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« JAMAICA JAMAICA ! DE MARLEY AUX DEEJAYS » (4 AVRIL -13 AOÛT 2017)

Cette île des Caraïbes a donné naissance au reggae, un des courants musicaux majeurs de la seconde moitié du XXe siècle, mais pas seulement… Sa musique – intime-ment liée à son histoire, celle de l’esclavage, de la colonisa-tion, des indépendances – et ses multiples ramifi cations ont constitué le ferment d’une sono mondiale urbaine. Ce sont ces interactions que l’exposition a mis en exergue, mais elle s’est également attachée à restituer les célèbres studios d’enregistrement de Kingston, les circuits de pro-duction, l’émergence des arts visuels autour de la musique, les fi gures mythiques, comme Bob Marley, Peter Tosh ou « King Tubby », inventeur du remix. Le commissariat de Jamaica Jamaica ! a été confi é à Sébastien Carayol, journaliste, auteur, réalisateur et spécialiste de la culture sound system jamaïcano-londonienne. Quant aux œuvres exposées, elles ont été prêtées notamment par deux institutions jamaïcaines – le National Museum Jamaica et le Peter Tosh Museum –, ainsi que par des musées américains, tels que le Museum of Pop Culture de Seattle et le Rock’n’roll Hall of Fame de Cleveland.

Une scénographie très denseElle a été conçue par l’agence d’architecture Encore Heu-reux qui a choisi, pour les vitrines et pour certains élé-ments de décor, un matériau noble et naturel, le bois brut, qui était rehaussé par un environnement très sombre. L’idée qui a prévalu est celle d’une déambulation dans les rues de la capitale, Kingston, avec ses studios reconstitués, à l’intérieur desquels étaient présentés des matériels d’en-registrement, notamment des consoles de mixage, ayant appartenu à des artistes et des deejays locaux. Cette scénographie restituait le foisonnement graphique et musical jamaïcain.

Un parcours en sept étapesÀ la fois chronologique et thématique, le parcours retraçait à la fois l’histoire de l’île et sa trajectoire musicale. La première étape s’est attachée à la rémanence de l’es-clavage, notamment à travers le mento, première forme de musique créole jamaïcaine, apparue à la fi n du XIXe siècle. Dans un second temps, c’est l’euphorie de l’indépen-dance (1962) qui a été évoquée ainsi que l’émergence du ska, un croisement de musiques traditionnelles et de rhythm’n’blues ou de jazz.

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LES ŒUVRES PHARES DE L’EXPOSITIONQuelques objets exposés sont à mettre en exergue soit pour leur singularité, soit parce qu’ils sont emblématiques d’une époque ou d’un style musical. Ainsi la guitare de Peter Tosh, en forme de fusil-mitrailleur M16, est devenue un symbole de militantisme. La console de mixage MCI 12-pistes de « King Tubby » (cf. supra), qui est devenue légendaire à cause d’une commande,

le big knob (gros bouton), un fi ltre high-pass d’usine détourné pour conférer aux remixes un son unique.Enfi n, pour l’exposition, l’artiste allemand Nik Nowak a transformé son installation, Panzer, en Panzer sound system en y intégrant une bande-son de titres de dancehall, composée par le DJ Neil Case.

Plus loin, un espace était consacré aux studios d’enre-gistrement et à des producteurs légendaires, tels que Lee Perry, qui a lancé Bob Marley and the Wailers, ou Osbourne « King Tubby » Ruddock, l’un des inventeurs du remix. Viennent ensuite le sound system, la discomo-bile de rue pour animer des soirées dansantes, puis la trajectoire fulgurante de Bob Marley et, enfi n, le dance-hall. À noter que les fi gures de Haïlé Sélassié, empereur d’Éthiopie et fi gure tutélaire des rastafaris, et de Marcus Garvey, un des pères du nationalisme noir, ont fait l’objet d’une section de l’exposition.

Une diffusion plurielle de la musique dans l’expositionTout au long de l’exposition, plusieurs niveaux d’écoute étaient proposés : du son directif, mais également une multitude de plugs sur lesquels le visiteur pouvait bran-cher son casque, des petits modules ludiques pour décou-vrir des genres musicaux et, bien sûr un sound sytem.De plus, tous les vendredis soir, sur une programmation établie par le commissaire Sébastien Carayol, des DJ sets de sound sytem étaient organisés dans l’exposition.

Une musique à écouter et à « regarder »Depuis des décennies, la musique s’étale sur les murs de Kingston : des portraits peints de chanteurs, de pro-ducteurs, d’ingénieurs du son mythiques, mais aussi des panneaux de bois qui annoncent, dans un style assez criard, des sound system ou des dancehall… C’est pour rendre compte de cette dimension picturale et graphique que la Philharmonie a invité Danny Coxson, un mural artist, à peindre directement sur les murs de l’exposition ou sur des panneaux de bois.

Radio Jamaica Pour rendre hommage à la Jamaica Broadcasting Corpo-ration, première radio à diffuser les artistes locaux et à organiser des radio-crochets, véritable vivier de talents qui se sont révélés par la suite, la Philharmonie a créé une Web-radio dont elle a confi é la réalisation à l’asso-ciation Radio Propaganda. Pendant toute la durée de l’exposition, des milliers de titres ont été diffusés 24 h / 24 et 7 jours /7. Toutes les musiques y étaient représentées : chants d’esclaves, mento, ska, reggae, dub, dancehall…

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« BARBARA »(13 OCTOBRE 2017 – 28 JANVIER 2018)

Vingt ans après la mortde Barbara, cette exposition-hommage dresse le portrait d’une femme libre, séductrice, puissante, malgré ses fragilités, décrit la réalité de son quotidien, la restitue si vivante et si proche. Le commis-sariat de l’exposition a été assuré par Clémentine Deroudille, journaliste, réalisatrice, historienne de l’art, qui était déjà à la manœuvre, avec Joann Sfar, pour Brassens ou la liberté, en 2011. Elle s’est livrée à un important travail de recensement et d’immersion dans l’univers de Barbara, avec la précieuse collaboration de son neveu, Bernard Serf, président de l’association Perlimpinpin qui conserve tout ce qui a ap-partenu à la chanteuse : costumes de scène, manuscrits, correspondance, enregistrements radio… Elle a dû faire un choix drastique dans l’immense photothèque consti-tuée de clichés de Robert Doisneau, de Jean-Pierre Leloir ou de Just Jaeckin.

Une scénographie de l’intimeLa mise en scène de l’univers de Barbara est signée par Christian Marti, décorateur de cinéma, et Antoine Fontaine, décorateur de théâtre, qui ont reconstitué des lieux, des atmosphères, des époques. La scénographie consistait en un cheminement à travers la vie de Barbara, qui démarrait dans un passage étroit, le « wagon » de l’enfance, et emmenait les visiteurs progressivement vers la lumière, vers des espaces de plus en plus larges, pour déboucher in fi ne, en apothéose, sur une vaste scène où trônait le piano de Barbara. Cette scénographie, à la fois intimiste et sensuelle, douce et chaleureuse, restituait là sa maison de Précy-sur-Marne ain que son jardin, ailleurs, les cabarets de ses tout dé-buts, ou mettait en valeur un détail ou l’autre de sa vie quotidienne.

Le parcours d’une vieQuatre grands chapitres s’articulaient pour dessiner la trajectoire de toute une vie. « De Monique Serf à Barbara », ce sont les années d’enfance dans une famille pauvre, d’une enfance meurtrie, marquée par la guerre. Mais c’est aussi cet indéfectible désir de faire de la musique, de jouer du piano, qui l’emmènera, pour un tour de chant, à Bruxelles, et sur les scènes de minuscules cabarets parisiens d’après-guerre, tels que L’Écluse. Les « Petits zinzins » (1964-1969), comme elle appelait ses chansons, décrit les premiers succès, les premiers concerts à Bobino, ses tour-nées avec Serge Gainsbourg, Serge Reggiani et Georges

La scénographie consistait en un cheminement à travers

la vie de Barbara

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Moustaki. « L’aventurière » (1970-1081) » retrace les chemins de traverse que Barbara emprunte, qu’il s’agisse de théâtre (La pièce Madame) ou de cinéma (Franz de Jacques Brel ou L’Oiseau rare de Jean-Claude Brialy), mais également le repli créatif dans sa maison de Précy-sur-Marne. Enfi n, « La légende » (1981-1997), c’est le retour sur scène après des années de silence : la comédie musicale Lily Passion, avec Gérard Depardieu (1986), les concerts mythiques, tels que ceux du Châtelet (1987 et 1993) et de Mogador (1990).

Les concerts dans l’expositionTous les vendredis soir, à 18 heures et à 19 heures, des concerts étaient organisés dans l’exposition : le public a pu ainsi écouter Barbara Carlotti, Albin de la Simone, Babx, Tim Dup et bien d’autres. Dans le cadre de la program-mation de la Philharmonie, un hommage à la Dame en noir a été rendu pendant tout un week-end, « orchestré » par Alexandre Tharaud qui est un de ses grands admi-rateurs (cf. le chapitre dédié aux concerts et spectacles, p. 61).

BARBARA ET LES TÉLÉGRAMMES C’était un des moyens de communication privilégiés par Barbara : elle en envoyait beaucoup et en recevait énormément, tant de ses amis que de ses fans. C’est pour cela qu’en fi n d’exposition, un mur était dédié aux télégrammes, grâce à un partenariat avec la Fondation La Poste qui en avait imprimé tels qu’ils existaient auparavant. Les visiteurs pouvaient, par ce biais, s’adresser directement à Barbara, constituant en quelque sorte un livre d’or.

En semaine, Jeanne Cherhal et le chanteur libanais Bachar Mar-Khalifé ont également livré un travail, très personnel et inspiré, réalisé à partir de l’œuvre de Barbara. (cf. p. 52).

Les partenariatsPour cette exposition, plusieurs partenariats ont été initiés, au premier rang desquels celui avec l’INA qui a mis à la disposition de la Philharmonie un nombre conséquent d’archives audiovisuelles, qu’il a ensuite réunies dans un coffret DVD proposé à la vente. Barbara s’est beaucoup investie dans la lutte contre le sida, auprès des associations et des malades. Pour eux, elle avait mis en place une ligne téléphonique où elle pouvait être jointe à toute heure. C’est pour souligner cet engage-ment que les Hôpitaux de France ont mis à la disposition du public des préservatifs dans un panier, à la sortie de l’exposition. Enfi n, le partenariat avec la Fondation La Poste a permis aux visiteurs d’évoquer leur passion pour Barbara (cf. ci-contre).

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C’est dans cette dernière pièce de l’exposition, au centre de laquelle se trouvait le piano de Barbara, qu’ont eu lieu les concerts du vendredi soir.

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« DAHO L’AIME POP »(5 DÉCEMBRE 2017-29 AVRIL 2018)

Cette exposition s’inscrit dans un cycle, inauguré en 2016 avec MMM de Mathieu Chédid et Martin Parr, qui tisse des liens entre photographie et musique. Elle retranscrit le regard d’Étienne Daho sur la pop française, à travers une sélection de 180 portraits – d’interprètes, de groupes, de DJ, de paroliers, de producteurs, etc. –, des années 50 à nos jours, signés par 115 grands photographes : de Claude Gassian à Jean-Marie Périer, en passant par Jean-Baptiste Mondino, William Klein, Sam Levin, Kate Barry, Antoine Carlier, Jean-Loup Sieff ou Antoine Giacomonipour ne citer que ceux-là. Le commissariat de cette immense « fresque » a été assuré par Étienne Daho et Tristan Bera, historien de l’art, et c’est l’agence Freaks qui en a signé la scénographie.

Un parcours immersifSur un espace de 370 m2, une longue galerie principale présente 180 portraits, de Boris Vian au groupe La Femme, avec un parti-pris scénographique présentant les tirages photos, de part et d’autre de la galerie, dans un format identique. Munis d’un audioguide, les visiteurs sont ac-compagnés dans cette découverte par la voix d’Étienne Daho qui raconte les différentes époques de la musique pop, un texte signé Franck Vergeade. À la droite de la galerie, trois alcôves permettent des incursions dans le « Vidéodrome » où sont projetés, en son direct, des clips (durée : 1 h 40), prêtés par l’INA. dans le « Juke Box Baby » où se trouve un mur de 200 po-chettes de disques numérotées grâce auxquelles le visiteur peut écouter la playlist réalisée par Étienne Daho. Enfi n, le « Daholab » présente une trentaine de photos de la jeune scène actuelle et des screen tests projetés, signés Étienne Daho.

Les visiteurs sont accompagnés dans cette découverte par la voix

d’Étienne Daho qui raconte les étapes de la musique pop

LE MUSÉE FÊTE SES 20 ANS

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LES ITINÉRANCES DES EXPOSITIONS

Initiée et présentée par le Musée de la musique en 2015, l’exposition Marc Chagall, le triomphe de la musique a été reprise, dans une version élargie, par le musée des Beaux-Arts de Montréal ; cette itinérance qui a réuni les projets de la Philharmonie et du musée d’Art et d’Industrie de Roubaix (« la Piscine »), avec plus de 340 œuvres présen-tées (28 janvier-13 juin 2017), a accueilli 300 000 visi-teurs. Elle a ensuite été inaugurée fi n juillet au Los Angeles County Museum of Art (Lacma), dans une version plus réduite, présentant essentiellement des costumes, sans la projection grand format du plafond de l’opéra, ni les fresques du Théâtre d’art juif.L’exposition The Velvet Underground, New York Extravaganza va être présentée à l’automne 2018 à New York, au Sky-light. Elle sera reproduite à l’identique de celle de Paris. Quant à Jamaica, Jamaica !, elle sera montée en 2018 (14 mars-26 août) au nouveau SESC 24 de Mayo de São Paulo, une institution culturelle qui avait déjà repris les expositions consacrées à Gainsbourg, à Miles Davis ainsi que Musique et Cinéma. Enfi n, Guitar On /Off, après avoir été exposée à Barcelone, puis à Roskilde, au Dane-mark, fera étape dans un grand centre scientifi que du CNRS, au Mans, dédié à la recherche acoustique.

LES EXPOSITIONS EN PRÉPARATION POUR 2018

Al Musiqa, dédiée aux musiques arabes – dont le commis-sariat a été confi é à Véronique Rieffel, spécialiste des arts du Moyen-Orient et d’Afrique et ancienne direc-trice de l’Institut des cultures d’Islam – sera présentée du 6 avril au 19 août. Elle proposera un panorama de toutes les musiques, savantes et populaires, du Ve siècle à nos jours. Des dispositifs ludo-pédagogiques pour les enfants sont également prévus.

Les comédies musicales au cinéma, de Chantons sous la pluie à La La Land, en passant par Les Parapluies de Cherbourg, seront à l’honneur dans une exposition qui proposera une immersion dans cet univers. Avec plus d’une centaine d’extraits de fi lms présentés, toutes les facettes de ces pro-ductions monumentales seront analysées : artistiques, techniques, les décors de studios, etc. C’est N. T. Binh, qui avait déjà réalisé l’exposition Musique et Cinéma en 2013, qui en assurera le commissariat.Enfi n, la prochaine exposition photo sera dédiée à Robert Doisneau et le commissariat est confi é à sa petite-fi lle, Clémentine Deroudille. Doisneau a beaucoup photogra-phié les musiciens, notamment le violoncelliste Maurice Baquet, qu’il a suivi pendant plus de vingt ans. Quant à la « bande-son », elle sera composée par le groupe Moriarty.

Les comédies musicales seront à l’honneur dans la prochaine

exposition de N. T. Binh

LES ACTIVITÉS CULTURELLES

LES MÉDIATIONS DANS LES EXPOSITIONS TEMPORAIRES

Jamaica, Jamaica !Une visite-découverte et une visite-atelier, intitulée Jamaica Vibrations, ont été organisées pour des collégiens et des lycéens. Par ailleurs, une visite guidée adultes était dédiée aux visiteurs et un atelier-exposition à des familles avec des enfants à partir de 8 ans. Outre les DJ sets, cinq fi lms

ont été projetés le week-end du 22 et 23 avril, notamment Rocksteady, les racines du reggae de Stascha Bader, Reggae Sunsplash et The Harder they Come de Stefan Paul.

BarbaraDes concerts dans l’exposition, les vendredis soir, ont été programmés par la commissaire (fréquentation en 2017 : 2 800 personnes). Un parcours pour les jeunes à partir de 12 ans a été conçu, pour lequel un livret, illustré par Charles Berbérian, créateur de bandes dessinées, a été édité avec des citations, des extraits d’interviews, des textes de chansons.Une visite-découverte et une visite-atelier s’adressaient à des collégiens et des lycéens. Quant à la visite guidée pour adultes, elle a rencontré un vif succès. Et pour les familles avec des enfants à partir de 8 ans, un atelier-exposition a été proposé les dimanches. Sept séances de cinéma ont permis de découvrir des fi lms tels que Franz de Jacques Brel ou Barbara à Pantin de Guy Job.

LA COLLECTION PERMANENTE : LES ACTIONS POUR LES SCOLAIRES ET LES ADULTES

L’organisation de nouvelles visitesDe nouvelles visites en prise avec des sujets d’actualité ont été conçues pour des collégiens et des lycéens, no-tamment « Sacrée musique » autour des rituels pour communiquer avec le divin. Pour les classes de grande section de maternelle et de CP, une visite-atelier, « Parade des animaux », qui consistait à chercher lesdits animaux dans le Musée, puis se poursuivait par un atelier permet-tant aux enfants de jouer avec les sonorités animalières.

Les actions hors les murs pour les scolairesL’objectif était de partir de certains instruments excep-tionnels du Musée pour proposer une activité aux enfants, ludique et interactive, à travers : – des jeux d’observation et de réfl exion ;– des focus sur certaines époques de l’histoire de la musique ;– des manipulations d’instruments pédagogiques ;– des écoutes musicales et des projections d’extraits vidéo ;– des découvertes d’instruments dans leur contexte muséal.

LE MUSÉE FÊTE SES 20 ANS

Une médiation au sein de la collection permanente.

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Les actions hors les murs adultes Pour l’association Art et loisirs, deux conférences hors les murs ont été données par les conférenciers du Musée autour de Ludwig van, le mythe Beethoven et de Barbara. Trois cents personnes ont assisté à chacune de ces conférences.

LES MANIFESTATIONS CULTURELLES DANS LE MUSÉE

Les concerts-promenadesProgrammés en cohérence avec les thématiques des week-ends, les concerts-promenades suscitent l’adhésion du public, d’autant que des ateliers ouverts permettent aux visiteurs, après le concert, de s’initier aux instru-ments, au répertoire et aux techniques vocales en lien avec le concert qu’ils viennent d’écouter. En 2017, onze concerts-promenades ont été donnés, attirant quelque 4 564 personnes.

La Nuit européenne des musées Pour cette 13e édition (20 mai), le Musée de la musique a proposé des contes et des concerts autour du thème « des Mille et Une Nuits » auxquels ont assisté 1 241 spectateurs. Le piano à queue Pleyel 1860 a offert l’opportunité d’un voyage dans les œuvres de Charles Koechlin et Claude Debussy. Le ministère de la Culture ayant mis en place

un jeu de piste « Décrochez la nuit ! », avec une appli-cation à télécharger et une énigme à résoudre, le Musée avait choisi de mettre en avant le charango (instrument à cordes pincées) de Bolivie.

Les Journées européennes du Patrimoine À cette occasion, le Musée avait programmé, les 16 et 17 septembre, des mini-concerts, des contes et des ateliers participatifs autour du thème « Jeunesse et patrimoine ». Bien que les espaces XIXe et XXe siècles aient été fermés pour travaux, cette manifestation a accueilli 2 130 visi-teurs, dont plus de 37 % de moins de 26 ans.

Le Paris Clavecin festival Dans le cadre de la première édition de ce festival (23, 24 et 25 juin), qui se déroulait à la fois à l’amphithéâtre Richelieu de la Sorbonne et au Musée, un concert commenté a été donné par Lilian Gordis sur deux fac-similés de clavecins fabriqués l’un par Jean-Claude Goujon et l’autre par Vincent Thibaut.

UN MUSÉE FANTASTIQUEAVEC LES MUSICIENS DE L’ORCHESTRE DE PARISÀ l’occasion des 20 ans du Musée et des 50 ans de l’Orchestre de Paris, un concert-promenade a permis de faire découvrir au public des instruments d’exception : un violoncelle signé Charles-François Gand (1787-1845), le maître

de la lutherie française, le célèbre violon dit le « Davidoff » d’Antonio Stradivari (1644-1737), joué pour la première fois, et les cors de Marcel Auguste Raoux (1795-1871). Après avoir expliqué leur rapport à l’instrument, à sa facture, au son, les musiciens ont interprété des pages célèbres du répertoire.

LE MUSÉE FÊTE SES 20 ANS

Deux concerts-promenades dans le Musée.

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Les salons de musiqueHuit concerts ont été donnés dans le cadre de cette pro-position (cf. le chapitre Concerts et spectacles, p. 44), dont deux (les 24 et 25 octobre) par des musiciens des Arts fl oris-sants et par Aurélien Delage (24 novembre).

LA CAMPAGNE AUDIOVISUELLE 2017

Depuis 2004, le Musée de la musique réalise des sessions d’enregistrement de ses instruments historiques, originaux et fac-similés. Ceux qui ont été enregistrés lors de cette nouvelle campagne illustrent l’histoire expérimentale de la facture du XIXe siècle. En effet, on ne connaît qu’un seul exemplaire en état de jeu de l’orgue expressif du facteur Théodore Achille Müller : conservé au Musée de la musique, cet instrument précurseur de l’harmonium a été associé ici au timbre du violoncelle Charles-François Gand pour recréer les Trois Mélodies de Boëly. Quant au violoncelle « irrégu-lier » de Thomas Zach, un seul exemplaire a été identifi é à ce jour : sa sonorité n’avait été entendue qu’une fois, en 1873, lors d’un concert de l’Exposition universelle de Vienne. Pour consulter la liste des instruments enregistrés, se reporter en annexe, p. 194.

Sept fi lms ont été réalisés en collaboration avec le Conser-vatoire national supérieur de musique de Paris, ainsi que des prises de son pour des pistes audio consultables dans le cadre du parcours sonore du Musée, ou mis en ligne sur le site Internet.

Les sorties de disques sur les instruments de la collectionSept disques sont sortis en 2017. Tous ont été enregistrés sur des instruments de la collection, notamment celui d’Edna Stern sur un piano Pleyel 1860 ou celui de Chris-tophe Rousset sur un clavecin Goujon-Swanen (cf. en annexe, p. 194). Dorénavant de tels enregistrements seront toujours couplés avec un concert dans l’Amphithéâtre.

UN PROJET DE COOPÉRATION FRANCO-CANADIEN

Sous l’égide de l’International Council of Museums (Icom) et des ministères de la Culture français et canadien, un projet de coopération sur les nouveaux enjeux de la médiation dans les musées a été construit autour de deux missions (l’une au Canada au mois de mars, l’autre en France au mois de juin). De nombreux musées

canadiens et français y ont participé, dont le Musée de la musique. Le programme a alterné visites de musées, rencontres d’équipes professionnelles, découvertes d’in-novations, ateliers et temps d’échanges.

POUR LES PUBLICS EN SITUATION DE HANDICAP

La Boite à Musique, une mallette ludo-éducativeDans le cadre d’un partenariat avec l’hôpital Antoine-Béclère de Clamart, la Boite à Musique – déclinée en trois coffrets pour chaque tranche d’âge et livrée en 2016 – s’est accompagnée cette année d’animations hebdoma-daires par des intervenants musiciens du Musée et par des concerts. Ces activités avaient lieu le mercredi, jour où les familles sont souvent présentes (notamment les frères et sœurs), pour leur permettre d’y participer.

Alzheimer, au rythme du souvenirCes visites et ateliers sont organisés aussi bien dans la collection permanente que dans les expositions tempo-raires. En 2017, de nouveaux centres ont été accueillis, tels que celui des Abondances de Boulogne-Billancourt et le centre Korian Alésia. Chaque cycle comprend quatre ou cinq visites, auxquelles il faut ajouter deux déplace-ments dans la structure, l’une pour présenter le projet, l’autre pour en faire le bilan.Les ateliers permettent aux personnes, dont les capacités cognitives et motrices sont très amoindries, de manipu-ler un instrument, de participer à des jeux musicaux et collectifs… Dans les expositions temporaires, la mallette Filexpo, dont le contenu multi-sensoriel est pensé en lien avec les thèmes abordés, permet de solliciter les cinq sens des participants.

Les parcours audiotactilesPour les personnes défi cientes visuelles, des images en relief sont, en général, réparties dans toutes les expo-sitions temporaires et des enregistrements des textes de chaque section et de chaque salle sont mis à disposition. Pour Barbara, une pochette de disque réalisée en relief est venue s’ajouter à ce dispositif ainsi que la partition de L’Aigle noir traduite en braille musical.

LE MUSÉE FÊTE SES 20 ANS

Enregistrement du violoncelle « irrégulier » de Thomas Zach.

Ci-contre, un atelier pour des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer.

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Un visioguide en accessibilité universelleCet outil, qui résulte du projet Ammico, est appelé à rem-placer l’audioguide du Musée en 2019. Prévu au départ pour le grand public, il a connu cette année de nouveaux développements afi n qu’il soit en accessibilité universelle. Le cahier des charges a été amendé pour qu’une personne défi ciente visuelle, auditive, mentale puisse utiliser cet outil de médiation. Il suffi ra qu’elle sélectionne son profi l pour que l’application lui propose une ergonomie et des fonctionnalités adaptées à son handicap. Ce dispositif permettra également de prolonger l’expérience grâce à une post-visite qui fait appel à l’ensemble des ressources numériques référencées sur le portail de la Philharmonie.

L’accueil des publics ayant des troubles du comportementPour sensibiliser les familles ayant des enfants ou des proches avec des troubles du comportement, même graves, pour les inciter à venir et leur redonner confi ance, la Philharmonie de Paris, en partenariat avec l’association Ciné-ma différence, a sélectionné à leur intention trois concerts au cours de la saison, notamment éducatifs ou participatifs, intitulés « Concerts fa si-la différence ». Des bénévoles de l’association sont toujours présents pour intervenir en cas de problème.

Les formationsLes personnes chargées de l’accueil au Musée et dans les expositions suivent des formations de sensibilisation aux situations de handicap. Par ailleurs, pour la troisième année consécutive, de nouveaux volontaires du service civique, dédiés à l’accueil des publics spécifi ques ont bénéfi cié, avant d’entamer leur mission, de 15 jours de formation autour de l’accueil et de l’accessibilité.

LA DOCUMENTATION

Cette année, une nouvelle section dédiée aux facteurs d’instruments a été intégrée, en collaboration avec le pôle Ressources, au site des collections. Ce projet a pour fi na-lité de permettre l’accès du grand public à cette base très spécialisée. C’est le centre de documentation du Musée qui a travaillé à la création de fi ches éditorialisées, des « portraits de facteurs », qui offrent la possibilité d’accé-der à la collection par le nom d’un facteur.

À partir d’un prototype validé, une trentaine de portraits retracent l’histoire des facteurs et des luthiers qui ont apporté des innovations majeures dans la fracture ins-trumentale. Pour certaines grandes dynasties parfois très complexes, des frises chronologiques et généalogiques, illustrées de photos ou de dessins les représentant, guident l’internaute. Dans chacune des fi ches, des liens permettent d’accéder aux archives numérisées dudit facteur, à ses instruments dans la collection ou à d’autres ressources documentaires.D’autres travaux ont été menés, toujours avec le pôle Res-sources, pour créer des dossiers « Histoire d’instru-ments » pour chaque grande famille d’instruments, qui comprennent des défi nitions organologiques, mais aussi leur inscription dans le contexte historique ou sociétal, les différentes écoles de facture… Ces dossiers seront acces-sibles par la home page de la collection ou par le moteur de recherche en saisissant le nom d’un instrument.

Une section dédiée aux facteurs et aux luthiers a été créée sur le site des collections

LE MUSÉE FÊTE SES 20 ANS

Le lexique de la musique en langue des signesLes courts-métrages en langue des signes française (d’une minute et demie) sont diffusés une fois par mois sur les réseaux sociaux. Ils visent à familiariser la communauté sourde au vocabulaire de la musique et à sensibiliser le grand public. Ce projet est porté par plusieurs départements : le Musée et l’Accessibilité (qui l’ont conçu), l’Éducation et le pôle Ressources (qui fi lment) et la Communication qui élabore un plan de diffusion.

Une capture d’écran du visioguide.

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LA PHILHARMONIE DES IDÉES

LA CITÉ DE LA MUSIQUE - PHILHARMONIE DE PARIS EST CONÇUE COMME UN ÉCOSYSTÈME ARTISTIQUE ET CULTUREL PROPOSANT UNE RÉFLEXION GÉNÉRALE SUR LE RÔLE DE LA MUSIQUE DANS LA SOCIÉTÉ. AFIN DE RÉPONDRE À DES ENJEUX INTELLECTUELS CONTEMPORAINS ET DE PRENDRE PART À LA VIE DES IDÉES, L’ÉTABLISSEMENT PROPOSE CHAQUE SAISON, EN SYNERGIE AVEC LA PROGRAMMATION DE CONCERTS ET D’EXPOSITIONS, D’ASSOCIER LA PAROLE VIVANTE À LA CULTURE DE L’ÉCRIT, À TRAVERS DES CONFÉRENCES ET DES COLLOQUES, AINSI QU’UNE POLITIQUE ÉDITORIALE INCARNÉE PAR SES ÉDITIONS ET DEUX ORGANES DE PUBLICATION EN LIGNE, LE MAGAZINE NOTES DE PASSAGE ET LA REVUE SCIENTIFIQUE TRANSPOSITION.

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LA STRATÉGIE ÉDITORIALE

La Philharmonie est dotée d’un outil éditorial original, articulé autour de collections d’ouvrages et de dispositifs de publication en ligne.

LA RUE MUSICALE

La Rue musicale est un « projet » qui dépasse le cadre de la simple collection d’ouvrages. Il s’inscrit dans l’ambition générale de l’établissement d’établir des passerelles entre différents niveaux de discours et de représentation, afi n d’accompagner une compréhension renouvelée des usages de la musique. Ce projet ambitieux est articulé autour d’un ensemble de séries thématiques : écrits de compositeurs, musicologie critique, style, esthétique, culture numérique, transmission, entretiens, anthologie, anthropologie musi-cale. Une dixième série consacrée à la « culture sonore » contemporaine, qui croise des problématiques liées autant aux technologies qu’aux pratiques populaires, est conçue et coéditée avec les éditions La Découverte.

Parutions 2017– Philip Glass, Paroles sans musique.– Juliette Volcler, Contrôle : comment s’inventa l’art de la manipu-lation sonore, coédition La Découverte.– Christophe Rousset, L’Impression que l’instrument chante.– Bertrand Dicale, Ni noires ni blanches : histoire des musiques créoles.– Philippe Bruguière, Music of Power, Power of Music. A Seventeenth-Century Venetian trophy : an Ottoman military band.– Arlette Biget, La Pédagogie de groupe dans l’enseignement instrumental.– Xavier Gagnepain, Du musicien en général au violoncelliste en particulier.– Claire Noisette, L’Enfant, le geste et le son.– Pierre Henry, Le Son, la nuit.

LES COÉDITIONS

La Philharmonie est un partenaire des éditeurs : elle ap-porte son soutien à des projets d’ouvrages sur la musique et à des publications liées aux activités de l’établissement. Ce cadre de production éditoriale concerne spécifi quement les catalogues d’exposition, réalisés systématiquement en coédition avec différents acteurs du marché, ainsi que des ouvrages illustrés ayant trait à la vie musicale.Sont parus en 2017 :– Jamaica (catalogue et album de l’exposition), sous la direction de Sébastien Carayol et Thomas Vendryes, coédition La Découverte.– Barbara (catalogue de l’exposition), sous la direction de Clémentine Deroudille, coédition Flammarion.– Daho l’aime pop ! (catalogue de l’exposition), sous la direc-tion de Tristan Bera et Étienne Daho, coédition Gallimard.

LE FONDS DE LA CITÉ DE LA MUSIQUE

Les collections d’ouvrages éditées par les Éditions de la Cité de la musique depuis 1996 demeurent disponibles en librairie ou via la librairie en ligne de l’établissement. Ce fonds comprenant près de 180 titres (et 200 en comptant les catalogues d’exposition, en partie épuisés) s’articule principalement autour de problématiques d’ordre péda-gogique et transculturel. http://librairie.citedelamusique.fr/

NOTES DE PASSAGE

Le magazine en ligne de la Philharmonie est un outil d’in-terprétation de la saison. Il apporte un éclairage sur la programmation en cherchant à créer – comme le suggère son titre – des passerelles entre l’internaute et le mélo-mane. Il s’agit aussi bien d’un outil d’information généra-liste que d’une plateforme de préparation au concert. On y découvre des entretiens fi lmés inédits avec les artistes, des actualités diverses autour des activités de l’établis-sement, des reportages sur les projets du Musée et les

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LA PHILHARMONIE DES IDÉES

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expositions temporaires, ou encore des textes et entretiens sur des problématiques de fond. La fréquence de paru-tion des articles est quasi quotidienne, suivant en cela le rythme naturel de la Philharmonie. http://philharmoniedeparis.fr/fr/magazineDe janvier à décembre 2017, 53 entretiens fi lmés et repor-tages ont été réalisés, ainsi que 49 articles illustrés.

TRANSPOSITION : MUSIQUE ET SCIENCES SOCIALES

Portée par un groupe de jeunes chercheurs, sous la direc-tion d’Étienne Jardin et Peter Szendy, la revue Transposition situe la musique au carrefour des sciences sociales à la faveur de thématiques transversales. À travers l’analyse des pratiques, des discours, des représentations et des institu-tions, son ambition est de comprendre les objets musicaux comme des faits sociaux qui participent à leur tour à la fabrique du social. Librement accessible en ligne, cette revue à comité de lecture est soutenue et coéditée par l’École des hautes études en sciences sociales et la Cité de la musique-Philharmonie de Paris. https://transposition.revues.org/ Derniers numéros : Écoute en ligne, lignes d’écoute, sous la direction de Stéphan-Éloïse Gras et Peter Szendy (2017) ; Figures du chef d’orchestre, sous la direction de Malika Combes et Johan Popelard (2015) ; Musique et Confl its armés après 1945, sous la direction de Luis Velasco Pufl eau (2014) ; Musique et Théorie queer, sous la direction d’Igor Contreras Zubillaga (2013).

APPROFONDIR L’EXPÉRIENCE MUSICALE

ACCOMPAGNER LE PUBLIC DES CONCERTS

L’offre de culture musicale que la Philharmonie développe en parallèle de sa programmation artistique depuis son ouverture répond à la volonté d’accompagner au plus près le public dans son expérience de la musique.La série de conférences et de colloques propose une im-mersion dans l’actualité de la recherche musicologique, en soutenant une vision décloisonnée du fait musical ainsi que les approches à la fois novatrices et accessibles à l’audi-toire le plus large.Les concerts de l’année 2017 ont donné lieu à l’édition de plus de 300 programmes de salle présentant les œuvres et les circonstances de leur composition, les compositeurs et les artistes sur scène. Cinquante de ces programmes furent destinés aux spectacles jeune public et aux concerts éducatifs.

Une revue dont l’ambition est de comprendre

les objets musicaux comme les faits sociaux qui

participent à leur tour à la fabrique du social

Penser la musicologie aujourd’hui, colloque international, novembre 2017.

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LA PHILHARMONIE DES IDÉES

DIFFUSER ET INSPIRER LA RECHERCHE

Carrefour des publics, qu’ils soient avertis ou amateurs, le programme de colloques correspond, chaque saison, à la volonté de valoriser la recherche en musicologie et de créer un lieu de réception des savoirs innovants. Si elle ne peut répondre à toutes les sollicitations de son réseau de partenaires (universités, institutions et équipes de re-cherche, sur le territoire national comme à l’étranger), l’enjeu que s’est fi xé la Philharmonie à travers la série des huit colloques qui ont jalonné l’année 2017 est de faire le point sur les chantiers émergents. Différents formats ont été adoptés : état de l’art sur un concept (Création musicale : interroger les concepts, janvier 2017), focus monographique (Anton Bruckner, du désaveu à la consécration, janvier 2017), point d’étape de projets de longue haleine (Punk is not Dead : Work in Progress, octobre 2017).Par ce programme qui donne la parole aux jeunes cher-cheurs comme à des experts internationaux, l’inscription de la vie musicale dans l’histoire des sociétés contempo-

raines – sous l’impulsion des études culturelles – se voit renforcée, à l’instar des questions postcoloniales abordées de manière inédite en musique lors de la journée Coloniser/Décoloniser par la musique (avril 2017), ou de la probléma-tique de la transmission et du collectif à laquelle deux manifestations se sont attelées, en écho au projet Démos : Pratiques collectives en orchestre et accès à la culture (juin 2017) et Les Émotions démocratiques, la musique comme vecteur de cohésion (décembre 2017).Pour permettre au public le plus large d’approfondir la visite d’une exposition, la pratique en atelier, ou une for-mation, les colloques sont un moment de transversalité affi rmée, entièrement gratuit, sur entrée libre. L’accessi-bilité des enregistrements de ces journées, progressivement versés au format audio ou vidéo dans la Bibliothèque numérique de la Philharmonie depuis janvier 2017, ac-croît encore davantage leur rayonnement et permet d’en-visager l’identifi cation de cette saiso n des idées comme une plateforme de réfl exion d’envergure internationale sur la vie musicale.

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LES RELATIONS AVEC LE PUBLIC

POUR PROMOUVOIR SES ACTIVITÉS, LA PHILHARMONIE A OPTÉ POUR DES CAMPAGNES D’IMAGE INNOVANTES, DÉCALÉES, ET POUR UN STYLE PLUS INFORMEL QUI S’INSCRIVENT DANS UNE STRATÉGIE GLOBALE DE RECRUTEMENT DE NOUVEAUX PUBLICS, NOTAMMENT CEUX QUI NE SONT PAS FAMILIERS DES LIEUX CULTURELS. LE DÉVELOPPEMENT DES COMMUNAUTÉS D’INTERNAUTES SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX CONSTITUE ÉGALEMENT UN OUTIL DE PROMOTION DE L’ÉTABLISSEMENT ET DE SA PROGRAMMATION. LE DÉPARTEMENT DES RELATIONS AVEC LE PUBLIC A CENTRÉ SON ACTION SUR LA MISE EN PLACE DE TARIFS ADAPTÉS À CHACUN, SUR LA RENCONTRE AVEC LES PUBLICS DE PROXIMITÉ ET LES STRUCTURES SOCIALES.

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LA COMMUNICATION

DES CAMPAGNES TRÈS GRAND PUBLIC

Cette année, pour la communication de la Philharmonie, c’est la cible très grand public qui a été privilégiée, à travers des campagnes d’image dont le discours visuel – celui du désir, de la sensualité, de la gourmandise – attise la curiosité et donne envie de découvrir l’établis-sement (cf. le chapitre sur le renouvellement des publics, p. 32). La signature, « La musique sans limites », a été déclinée, tel un manifeste, mettant l’accent sur la dimension sociale et sociétale de la Philharmonie : « La musique… sans complexe, sans se ruiner, sans fi let sans tabou, sans ba-gages, sans gêne, sans cravate, sans frontière, sans raison, sans préjugés… » Quant à la campagne déployée pour les 20 ans du Musée de la musique, elle s’inscrit dans cette même démarche (cf. le chapitre sur le renouvellement des publics, p. 33), tout comme le dispositif de communication mis en place pour Démos (cf. le premier chapitre, p. 20).

Une diffusion multi-supportDéclinées sur tous types de support – affi ches, documents imprimés, fi lms, digital –, les campagnes de la Philhar-monie sont très largement diffusées grâce à plusieurs partenariats (RATP, cinémas MK2 et UGC...), notamment sur l’important réseau d’affichage de rue de la Ville de Paris, dans les couloirs du métro, dans les salles de cinéma parisiennes des deux grands distributeurs. Elles sont également déployées sur Internet, via YouTube, Facebook et Twitter.

Un discours plus accessibleAu-delà des campagnes d’image innovantes conçues pour élargir l’audience de la Philharmonie, la direction de la Communication a choisi d’adopter, pour l’ensemble des documents de prospection et d’information qu’elle dif-fuse, un ton et un style moins institutionnels, plus directs et plus informels.

LES EXPOSITIONS TEMPORAIRES

De grandes campagnes d’affi chage dans le métro et dans la rue, ainsi que des mâts-drapeaux, ont accompagné l’ouverture des deux grandes expositions de cette année. Ainsi, Jamaica Jamaica ! a profi té d’une belle visibilité grâce à un partenariat avec la SNCF : une immense affi che a été installée sur la façade vitrée de la Gare du Nord et, à l’intérieur, des panneaux (photos et textes) reprenaient les grandes thématiques des expositions.Pour l’exposition consacrée à Barbara, dont les concerts de 1987 et 1993, au Théâtre du Châtelet, sont devenus mythiques, les quais de la station de métro éponyme ont été entièrement « habillés » de panneaux présentant des photos de la chanteuse et, dans les rames, les textes de ses chansons étaient affi chées.

Photos du haut : les panneaux de l’exposition Jamaica, Jamaica ! à l’intérieur de la gare du Nord et l’affi che sur sa façade.

CRÉATION DE LA SIGNATURE SONORE DE LA PHILHARMONIE

Elle a été conçue, en mécénat de compétence, par Sixième Son, une société française leader mondial de l’identité sonore. Partant du constat qu’une signature musicale était une gageure pour un lieu de production musicale tel que la Philharmonie, les designers du son ont pris le parti d’y apporter une dimension humaine : ils ont opté pour le son de musiciens en train d’accorder leurs instruments, sur un fond de brouhaha du public, qui se termine par l’envol d’un oiseau.

Cette signature sonore, lancée au mois de décembre, sera utilisée pour les annonces de salle en début de concert, les annonces dans les coursives, les attentes téléphoniques, les spots télévisés, mais aussi sur le Web. La Philhar-monie est probablement une des premières institutions culturelles à posséder une identité sonore.

LE WEB ET LES RÉSEAUX SOCIAUX, VECTEURS DE DEVELOPPEMENT DES COMMUNAUTÉS

Pour recruter de nouvelles adhésions, cette année la Phil-harmonie a investi, plus largement encore, les réseaux sociaux et, d’une manière générale, le Web, via l’opti-misation de son portail et de sa « constellation » de sites.

La création de contenus sur Facebook Pour renforcer la communication avec ses publics fi dé-lisés, mais aussi pour séduire les plus jeunes, des contenus didactiques et très accessibles au plus grand nombre sont régulièrement créés et publiés sur Facebook. Conçus pour « accrocher » d’emblée le lecteur, ces contenus traitent de tout ce qui touche à la musique – instru-ments, genres musicaux, compositeurs, fonctionnement des différents types d’orchestre, etc. – et ont pour objet de créer des rendez-vous ludiques qui sont axés sur la connaissance.

Facebook liveLa politique de diffusion de concerts en direct sur ce ré-seau social interpelle beaucoup d’internautes et suscite énormément d’interactions. Les concerts de la Philhar-monie sont mis en avant et sont très suivis sur ce canal par des publics du monde entier.

L’application Philharmonie live Cette application, qui permet de visionner des concerts sur tous les smartphones – iOS et Android –, a enregistré au total 30 000 téléchargements, dont 4 500 internationaux, soit près de 15 %.

LES RELATIONS AVEC LE PUBLIC

Ci-dessus : un quai de la station Châtelet expose les photos de Barbara.

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BILAN D’ACTIVITÉ 2017

L’expansion sur InstagramC’est le réseau de prédilection des adolescents et des jeunes adultes et la Philharmonie y a fait une très belle percée, sans aucun investissement fi nancier. En effet, en postant des photos des concerts, des instruments de mu-sique, du bâtiment, elle a réussi à accroître considéra-blement le nombre de ses abonnés, passant de 6 000, en 2015, à 35 000 en 2017.

La sponsorisation des publications et ses résultats Pour toucher, au-delà des « Amis de la Philharmonie », un public qui ne s’y intéresse pas spontanément, les pro-motions de concerts et de certains contenus ont fait l’objet de publicités. Cette démarche participe à l’accélération de la courbe des recrutements qui a fait un bond signi-fi catif, le nombre d’abonnés sur Facebook étant passé à 130 000 et ceux de Twitter à 350 000.

LES CHANTIERS NUMÉRIQUES

La société Accenture et son agence intégrée de design et d’innovation Fjord ont accompagné, dans le cadre d’un partenariat, le département de la Communication pour la conception et la fabrication d’une application numé-rique très ergonomique, conçue pour les publics de la Philharmonie (cf. le paragraphe dédié aux outils numériques dans le second chapitre, p. 34).S’agissant d’un volet stratégique, celui de la valorisation des ressources numériques de la Philharmonie, une réflexion de fond et un travail au long cours ont été entamés, en collaboration avec le pôle Ressources et la société Accenture, pour rendre ceux-ci plus accessibles au grand public.

Une page de la Philharmonie sur Instagram (ci-dessous) et l’application Philharmonie Live pour smartphones (ci-contre).

LES ACTIONS À DESTINATION DES PUBLICS

UNE POLITIQUE TARIFAIRE TRÈS INCITATIVE

Afi n d’offrir l’accès au plus grand nombre, la Philharmonie a maintenu en 2017 sa politique tarifaire très avantageuse aussi bien pour les concerts que pour l’ensemble des acti-vités proposées, avec des réductions, voire la gratuité, pour des publics spécifi ques. Les prix des concerts se situent dans la continuité des années précédentes et le nombre de catégories de places reste inchangé, avec un grand éventail allant de 8 € à 160 € pour les événements exceptionnels. Les prix moyens des places restent acces-sibles en se situant autour de 35 € dans la Grande Salle Pierre Boulez et de 25 € dans la salle de la Cité de la musique. Comme l’année dernière, plus d’un quart de la jauge a été mise en vente à moins de 20 €. La progression du nombre de formules d’abonnement (dont les tarifs sont très attractifs) et surtout l’augmentation du nombre de places prises dans chacune d’elles (+10 %) témoignent du succès qu’elles rencontrent auprès du public.

Pour les moins de 28 ansUne offre leur est dédiée et combine un abonnement à 3 concerts (à 8 € chacun) et des places à l’unité de 10 € accessibles même à partir d’Internet. Quant aux moins de 16 ans qui accompagnent un adulte, ils bénéfi cient d’une réduction de 30 %.

Les séniors et les publics défavorisésDes conditions spéciales sont prévues pour les individuels demandeurs d’emploi, les minima sociaux et les plus de 65 ans.– Les séniors et les chômeurs ont accès aux tarifs de concerts de dernière minute (10, 20 ou 30 € en fonction de la catégorie).– Les demandeurs d’emploi bénéfi ciaires du RSA et de l’Aspa ont droit à 20 % de réduction sur les activités, à la gratuité sur la collection permanente du Musée ainsi qu’à des réductions (voire à la gratuité) sur les expositions temporaires et les visites guidées.

Les personnes en situation de handicapCes personnes bénéfi cient, ainsi que leurs accompagna-teurs, de la gratuité pour les expositions temporaires et les collections permanentes du Musée de la musique, d’un tarif réduit pour les visites guidées et les ateliers de pratique musicale et, pour les concerts, d’une réduction de l’ordre de 20 à 30 %.

LES RELATIONS AVEC LE PUBLIC

Belvédère de la Philharmonie.

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BILAN D’ACTIVITÉ 2017

LES ACTIFS DE MOINS DE 40 ANS, UNE CIBLE PRIORITAIRE

Des actions particulières sont mises en œuvre pour tou-cher des cibles prioritaires, notamment les actifs de moins de 40 ans, pour leur faire connaître la Philharmonie en privilégiant un mode de communication et des proposi-tions adaptés.

LA SENSIBILISATION DES PUBLICS DE PROXIMITÉ

Les équipes de la Philharmonie mènent de nombreuses actions de terrain auprès des relais de proximité pour les informer et pouvoir toucher des publics qui n’ont pas accès aux lieux culturels. Pour établir un contact direct avec les habitants et les informer, elles participent à des forums d’associations ou de loisirs dans les 9e, 10e, 11e, 18e et 19e arrondissements et dans les communes limitrophes, les Lilas, Pantin, Saint-Gervais… Un autre relais d’information passe par les élus et les chargés de la vie associative en mairie.Les équipes de la Philharmonie participent tous les ans à « Culture au Quai », le rendez-vous incontournable du 19e arrondissement qui a lieu à chaque rentrée de septembre et attire de nombreux Parisiens. Pour l’édi-tion 2017 de cette manifestation, une journée dédiée aux publics du champ social a permis de rencontrer des associations qui ne connaissaient pas l’engagement de la Philharmonie auprès de leurs publics.

LES DISPOSITIFS D’ACCUEIL DES PUBLICS DU CHAMP SOCIAL

La Philharmonie a mis en place un accompagnement spécifi que et des tarifs adaptés pour répondre au mieux aux demandes des relais du champ social. Ainsi, à la rentrée 2017, le département des Relations avec le public a créé un nouveau pôle dont le rôle est d’accompagner les structures pour la préparation de leur sortie avec leur groupe et de les accueillir.Plusieurs fois par an des sessions de formation à la média-tion sont dispensées à des personnes-relais du champ social pour les familiariser avec l’ensemble des activités de la

Philharmonie et leur permettre d’y revenir, de manière autonome, avec leurs publics. Ces actions ont permis de sensibiliser un nombre croissant de structures partenaires, qui s’élevait en 2017 à 1 400 (vs 851 en 2015).

LES PARTENARIATS AVEC LES COMITÉS DE TOURISME

Des partenariats ont été noués depuis quelques années avec le Comité régional du tourisme de Paris et d’Île-de-France (CRT), l’Offi ce de tourisme et des congrès de Paris, le Comité départemental de tourisme de Seine-Saint-Denis, pour mettre en œuvre des actions à desti-nation soit des professionnels, soit des touristes. Ainsi, par exemple, la Philharmonie s’investit, en partena-riat avec le CRT, dans la préparation du Forum des loisirs culturels, auquel elle participe, et qui accueille des collec-tivités, des associations, des professionnels du tourisme…

LES ACTIONS AUPRÈS DES PROFESSIONNELS

La Cité de la musique - Philharmonie de Paris étant im-plantée sur un territoire en pleine expansion qui accueille

un grand nombre d’entreprises, ses équipes ont tissé des liens avec ces sociétés et leurs salariés, par le biais de relais institutionnels, tels que les comités d’entreprise ou les associations des personnels. Pour accroître sa visibilité, la Philharmonie participe également aux salons dédiés aux comités d’entreprise, aux comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail, aux amicales, etc., notamment à Eluceo qui a lieu au Stade de France et à l’Atrium culturel, qu’elle a accueilli en 2017 dans la Grande Salle Pierre Boulez. Une centaine de comités d’entreprise et d’associations étaient présents, un grand nombre d’entre eux ne connais-saient pas l’établissement.

LES VISITES DE LA PHILHARMONIE

Afi n de répondre aux nombreuses demandes de visites architecturales de ses deux bâtiments, la Cité de la mu-sique - Philharmonie de Paris a mis en place une offre de visites guidées, qui s’inscrit dans le cadre des missions de développement des publics. Ces visites sont organisées par la société Cultival, opéra-teur culturel et touristique, qui a été désignée suite à un appel d’offres. Elles permettent de découvrir ces espaces conçus au service d’un projet artistique et pédagogique d’ampleur nationale et internationale. En 2017, elles ont accueilli 13 875 personnes.

LES RELATIONS AVEC LE PUBLIC

Ci-dessous, une visite guidée du bâtiment.

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BILAN D’ACTIVITÉ 2017

RESSOURCES HUMAINES : UNE ANNÉE PARTICULIÈREMENT INTENSE

DANS LE PROLONGEMENT DE LA DÉMARCHE DE CHANGEMENT, INITIÉE EN 2016 CONJOINTEMENT PAR LES INSTANCES REPRÉSENTATIVES DU PERSONNEL ET LA DIRECTION, UNE SÉRIE D’ACTIONS A ÉTÉ MENÉE TOUT AU LONG DE 2017 DANS DES DOMAINES TRÈS DIVERS : LA GOUVERNANCE, LA FORMATION, LA SIMPLIFICATION DES PROCÉDURES, LES OUTILS DE TRAVAIL. L’ANNÉE A ÉTÉ MARQUÉE PAR LA SIGNATURE DE PLUSIEURS ACCORDS AVEC LES ORGANISATIONS SYNDICALES, DONT UN ACCORD IMPORTANT SUR LE TÉLÉTRAVAIL, ET PAR LA CANDIDATURE DE L’ÉTABLISSEMENT AU DOUBLE LABEL DIVERSITÉ ET ÉGALITÉ PROFESSIONNELLE ENTRE HOMMES ET FEMMES.

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BILAN D’ACTIVITÉ 2017

LES RÉPERCUSSIONS DU PROCESSUS DE CHANGEMENT CONCERTÉ

En 2016, une démarche collective – initiée à la demande des instances représentatives du personnel (IRP) et accom-pagnée par OasYs, un cabinet de conseil en management – a été engagée afi n d’adapter l’organisation, les effectifs et les outils aux nouveaux enjeux de la Philharmonie. Elle a d’abord donné lieu à une consultation des salariés, via un e-questionnaire, qui a permis de déterminer, pour une période de quatre ans, les chantiers prioritaires en termes de ressources humaines, au premier rang desquels fi gurent la structuration de la communication interne par la création de nouvelles instances de direction, la formation au management, la modernisation des outils et la simplifi cation des procédures, mais aussi la mise en place d’un gabarit pour l’ensemble des activités de la Cité de la musique - Philharmonie de Paris.

LA STRUCTURATION DE LA COMMUNICATION

Afi n de répondre à toutes les problématiques soulevées par l’e-questionnaire – notamment, le manque d’infor-mation, de transparence et de transversalité entre les différents services –, plusieurs instances ont été créées en 2017.– Le comité exécutif, qui réunit tous les quinze jours l’ensemble des directeurs pour faire avancer les ré-fl exions d’ordre stratégique et permettre le partage des informations.– Le comité transversal qui est élargi aux directeurs adjoints et, ponctuellement, à certaines personnes repré-sentatives d’une des activités de l’établissement.– Six comités de projet – International, Éducation et culture, Démos, Philharmonie des enfants, Numérique,

Modernisation des outils et simplifi cation des procédures (pour ce dernier comité, cf. infra, le paragraphe dédié à ces questions p. 163) – qui visent à associer tous les services à la réfl exion sur les grands enjeux de l’établissement, afi n qu’ils aient une vision globale de l’activité.

À ces instances, s’ajoute une journée de séminaire par direction, co-animée par le directeur et par OasYs, dont l’objectif est de procéder à une analyse des diagnostics, d’identifi er des actions visant à en améliorer le fonction-nement et de dynamiser la cohésion d’équipe.

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UN NOUVEAU SYSTÈME D’INFORMATION ET DE GESTION DES RH (SIRH)L’ouverture de la Philharmonie de Paris en 2015 et le redimensionnement de l’établissement qui s’en est suivi ont mis en lumière l’obsolescence des outils de gestion des fonctions « ressources humaines » et « paie ». Suite à une réfl exion, conduite par la DRH et la direction administrative et fi nancière (DAF), une refonte des outils RH et paie dans un même SIRH (Système d’information et de gestion des ressources humaines) a été mise en œuvre.

Après l’élaboration du cahier des charges (en 2016), un appel d’offres a été lancé en 2017, à l’issue duquel l’éditeur désigné a travaillé à adapter un système standardisé aux besoins de l’établissement. Au cours du dernier trimestre 2017, la solution a été testée et optimisée, les équipes ont suivi des formations et, dès le mois de novembre, la paie a été traitée simultanément sur les deux systèmes (l’ancien et le nouveau). Les modules RH – gestion de l’information, des carrières, recrutement, reporting…– seront mis en production début 2018.

UNE FORMATION MANAGÉRIALE

Autre enseignement qui est ressorti de l’e-questionnaire, c’est le besoin d’une formation managériale pour l’en-cadrement afi n d’harmoniser les pratiques, d’optimiser la gestion des équipes, d’apprendre à déléguer, de faire circuler l’information… En 2017, une formation en plu-sieurs sessions a été dispensée aux directeurs et à leurs adjoints, formation qui s’étendra en 2018 aux respon-sables de pôle.

Cette formation, qui comprend quatre modules d’une journée chacun, s’articule autour des problématiques suivantes :– la fonction de manager et son positionnement spécifi que ;– la capacité à faire évoluer le mode managérial ;– la mission de motivation, notamment des équipes ; – la communication au quotidien ;– la prévention des risques psycho-sociaux.

LES ACCORDS D’ENTREPRISE

LES AUGMENTATIONS SALARIALES

Un accord signé en mai 2017 avec les représentants du personnel acte une augmentation de 1,2 % de la valeur du point et ce, à partir du 1er janvier 2017. Par ailleurs, 0,26 % du cadrage a été consacré aux mesures individuelles (au 1er juillet) et 0,15 % aux mesures exceptionnelles (au 31 juillet), à savoir :– une prime de 410 € brut a été accordée aux salariés dont l’indice de rémunération est le plus bas, soit vingt-huit bénéfi ciaires ;– des primes individuelles, sur proposition de la direction, consenties à quelques salariés, non-bénéfi ciaires d’une mesure individuelle et qui ont été particulièrement sol-licités cette année.

L’ACCORD SUR LE TÉLÉTRAVAIL

Pour améliorer l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle, pour « désengorger » des espaces de travail parfois sur-occupés, un accord, signé le 31 octobre 2017, permet aux salariés de travailler chez eux selon deux mo-dalités : soit sous la forme d’une à deux journées fi xes dans la semaine, d’une journée – toujours la même – tous les 15 jours, c’est le mode « régulier » ; soit sous la forme « à la carte », avec une vingtaine de jours de télétravail par an, qui peuvent être pris en fonction des nécessités du travail.Une fois choisie, la modalité qui s’adapte le mieux à leur activité, les salariés signent un avenant à leur contrat de travail d’une année renouvelable. Au premier semestre 2018, une phase expérimentale de six mois sera ouverte à 20 télétravailleurs afi n d’évaluer la faisabilité de ce projet ainsi que l’adaptation des outils techniques et des logiciels à l’environnement informatique du domicile du salarié. La direction des ressources humaines a d’ores et déjà informé les personnels des prérequis, qu’il s’agisse du débit d’In-ternet, de l’attestation d’assurance qui couvre l’activité professionnelle à domicile, etc.

LA MODERNISATION DES OUTILS ET LA SIMPLIFICATION DES PROCÉDURES

Le comité de projet en charge de ces questions a défi ni quatre axes prioritaires, pour lesquels il a analysé l’exis-tant, puis élaboré à la fois une méthodologie et un socle de propositions autour des points suivants.– Pour simplifi er les procédures, il a fallu d’abord recenser celles qui étaient déjà à l’œuvre à l’intérieur des services et entre eux, puis les uniformiser et créer des circuits d’information pertinents.– Concernant la formation, outre la mise à disposition d’une salle dédiée et équipée, l’accent a été mis sur le numérique afi n de systématiser l’apprentissage de la « bureautique » et de développer l’e-learning.– Le processus de dématérialisation s’est concrétisé par la création d’un portail interne qui centralise toutes les informations à destination des salariés, par la mise en place d’une gestion électronique des documents (GED) en lien avec certains process et par la suppression progres-sive des imprimantes personnelles au profi t de copieurs multifonctions connectés.– Enfi n, certains outils informatiques ont été optimisés, d’autres ont été créés pour fl uidifi er les interactions entre différents services (cf. ci-contre l’encadré sur le Système d’information et de gestion des ressources humaines) et de nou-velles solutions collaboratives pour la gestion de projets ont été mises en place.

LE RECALIBRAGE DES ACTIVITÉS

Un gabarit d’activité a été défi ni, permettant de mieux adapter le volume du projet artistique de la Philharmonie (à savoir le nombre de levers de rideau, d’ateliers péda-gogiques, d’expositions temporaires, de colloques…) aux moyens humains. Cette démarche a permis à l’en-semble des équipes d’avoir une vision transversale claire de l’activité artistique et culturelle de l’établissement et de mieux anticiper ce qu’il est possible (ou pas) de pro-duire. En parallèle, certaines équipes ont été renforcées par des recrutements pérennes ou en CDD, notamment dans les services supports (paie, comptabilité, Direc-tion de l’exploitation technique et logistique, secrétariat général…).

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DÉMOS : LE DÉPLAFONNEMENT DES EMPLOIS

La troisième phase de Démos a vu le nombre d’orchestres d’enfants passer de huit (en Île-de-France, en Isère et dans la Somme) à trente, répartis sur tout le territoire, y compris à la Réunion et en Guadeloupe. Il a alors été nécessaire de renforcer les équipes, ce qui n’était pas envisageable dans le cadre du plafond d’emploi de la Cité de la mu-sique - Philharmonie de Paris. Le dispositif n’étant pas pérenne, il a été demandé à la Direction du budget et au ministère de la Culture que les équipes dédiées à Démos ne soient pas comptabilisées dans ce plafond, ce qui a été accordé, sous réserve que ces emplois soient fi nancés par d’autres ressources que la subvention de fonctionnement de l’Établissement. Les conventions de mécénat ont ainsi été adaptées afi n de prévoir explicitement le fl échage d’une partie des fi nancements vers les emplois. Au total, 25 équivalents temps plein (ETPT) travaillent pour Démos jusqu’à la fi n de la phase III et sont rémunérés par les collectivités territoriales et le mécénat.

LES LABELS DIVERSITÉ ET ÉGALITÉ PROFESSIONNELLE HOMMES/FEMMES

La Cité de la musique - Philharmonie de Paris a posé sa candidature pour l’obtention du double label Diversité (des publics, des salariés…) et du label Égalité profession-nelle entre hommes et femmes. Cette démarche de cer-tifi cation ISO, entreprise avec le soutien du ministère de la Culture, constitue un travail au long cours et offre à l’établissement l’opportunité de formaliser des pratiques RH, de mettre en place des procédures et d’en informer les salariés. L’attribution de ces labels est limitée à quatre ans et, à mi-parcours, un audit intermédiaire permet d’établir un bilan d’étape. La Philharmonie de Paris s’en-gage ainsi dans un processus d’amélioration continue en matière de diversité et d’égalité.

PRÉVENIR TOUTE FORME DE DISCRIMINATION

L’objectif majeur de cette candidature est d’enrayer toute discrimination, que ce soit à l’embauche ou en termes d’évolution de carrière, d’évaluations annuelles, de nomi-nations, etc. Cette certifi cation a pour ambition de pro-mouvoir la diversité et l’égalité au sein de l’établissement à travers des actions concrètes, de sensibiliser les salariés à ces questions, mais également d’objectiver les décisions. Ces deux labels permettront également de remettre en question certains usages bien établis et de les formaliser via des procédures ad hoc.

LES INCIDENCES SUR LA VIE DE L’ÉTABLISSEMENT

Deux exemples concrets permettent d’appréhender les répercussions de ces labels en termes de ressources hu-maines. Un accord sur l’égalité professionnelle hommes/femmes a été signé avec les organisations syndicales et stipule que les personnes souhaitant travailler à temps partiel peuvent continuer à cotiser pour leur retraite à taux plein. Il s’agit de permettre aux salariés qui désirent s’occuper de leurs enfants, lors d’un congé parental, de ne pas subir de répercussions (à la baisse) sur leur retraite.

Quant à la procédure de recrutement, elle sera déter-minée par une grille de sélection des candidatures, qui permettra d’en établir la « traçabilité », d’objectiver les choix uniquement par des critères de compétence en rapport avec le poste à pourvoir et de poser un cadre strict aux entretiens afin de prévenir tout risque de discrimination.

LA SÉCURITÉ DU PERSONNEL ET LA QUALITÉ DE VIE AU TRAVAIL

LA QUALITÉ DE L’AIR

Des campagnes de mesure de la qualité de l’air dans les bâtiments, effectués par un organisme extérieur, ont mis en évidence un renouvellement insuffi sant de l’air. Des tra-vaux ont donc été engagés au cours de l’été pour changer le système de diffusion de l’air neuf. Les mesures effectuées ensuite montrent une amélioration des volumes d’air neuf effectivement distribués. Par ailleurs, les parties non pu-bliques du bâtiment de la Philharmonie ne sont pas dotées d’une climatisation, ce qui entraîne au printemps et en été des températures excessivement élevées dans certains bureaux. Pour y remédier, des études ont été engagées au cours du second semestre 2017 en vue d’installer dans certaines parties du bâtiment une climatisation. Pour plus d’informations sur ces interventions mises en place par la DETL, se reporter p. 172.

UNE NOUVELLE OFFRE DE RESTAURATION

L’espace de l’Atelier-Café, dédié à une restauration « sur le pouce » a été repensé et de nouveaux agencements y ont été créés pour le rendre plus convivial et permettre aux sa-lariés de venir y déjeuner ou acheter des plats à emporter. Quant à l’offre de restauration, elle doit être progressivement améliorée et enrichie en produits bio, issus de circuits courts.

L’AMÉNAGEMENT DE PLUSIEURS ESPACES DE CONVIVIALITÉ

Afi n de répondre au manque de place et d’espaces de repas/convivialité, une étude a été commandée à la fi n de l’année à un architecte afi n de concevoir des aménage-ments mobiliers dans plusieurs espaces de circulation restés vides. Un comité consultatif de salariés a été constitué et il sera associé à la conception de ces aménagements.

Pour les recrutements, une grille de sélection

des candidatures permettra d’objectiver les choix par les seuls critères de compétence

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UNE GESTION MAÎTRISÉE DANS UN CONTEXTE DIFFICILE

2017 EST LE DEUXIÈME EXERCICE COMPLET DE GESTION DE L’ÉTABLISSEMENT FUSIONNÉ ET, CETTE ANNÉE ENCORE, AURA BEAUCOUP SOLLICITÉ LES SERVICES SUPPORT, NOTAMMENT EN RAISON DES COMPLICATIONS LIÉES À LA MISE EN PLACE DE LA GBCP. C’EST TOUTE LA CHAÎNE FINANCIÈRE DE L’ÉTABLISSEMENT QUI A DÛ ÊTRE REPENSÉE ALORS QUE, DANS LE MÊME TEMPS, LE CHANGEMENT DU SYSTÈME D’INFORMATION EN RESSOURCES HUMAINES MOBILISAIT CONJOINTEMENT LES ÉQUIPES RH, DE PAIE ET DE L’AGENCE COMPTABLE POUR UNE BASCULE AU 1ER JANVIER 2018. SUR LE PLAN FINANCIER, MALGRÉ LE SURCOÛT ÉLEVÉ DES CONTRÔLES D’ACCÈS IMPOSÉS PAR LE PLAN VIGIPIRATE ALERTE ATTENTAT, L’ÉTABLISSEMENT A BIEN MAÎTRISÉ SON MODÈLE ÉCONOMIQUE. LES OBJECTIFS DE RECETTES ONT ÉTÉ ATTEINTS ET LES DÉPENSES BIEN MAÎTRISÉES. NÉANMOINS, LA TRÈS FORTE MESURE D’ANNULATION DE CRÉDITS QUI A FRAPPÉ L’ÉTABLISSEMENT EN FIN D’EXERCICE (1,5 M€ AU TOTAL) N’A PAS PERMIS DE FINIR À L’ÉQUILIBRE.

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BILAN D’ACTIVITÉ 2017

LE BILAN BUDGÉTAIREPour ce deuxième exercice complet de gestion en format GBCP, l’établissement a pu bénéfi cier pour la première fois de l’outil comptable et budgétaire Sirepa qui permet une gestion informatisée des dépenses par destination et des recettes par origine.Le budget regroupe la Cité de la musique, la Philharmonie de Paris, la gestion de l’ensemble immobilier Pleyel (désormais loué et concédé) et le projet Démos. Comme en 2016, ces quatre entités font chacune l’objet d’un ser-vice à comptabilité distincte (SACD). À partir de 2018, les deux SACD d’activité Cité et Philharmonie seront fusionnés, ceux de la gestion locative et du projet Démos restant distincts.En comptabilité patrimoniale, avec des produits qui se sont élevés à 235,778 M€ (101,453 M€ en 2016) et des charges à 235,248 M€ (99,829 M€ en 2016), le compte fi nancier 2017 consolidé dégage un excédent de 0,529 M€. Ce résultat positif est en fait le solde de résultats d’exploi-tation très différents : l’excédent structurel de la gestion Pleyel qui s’élève à 1,331 M€ (1,362 M€ en 2016) est diminué des résultats défi citaires des trois autres SACD (- 0,259 M€ pour la Cité, - 0,239 M€ pour la Philharmonie et - 0,304 M€ pour Démos).Le compte de résultat comprend un élément étranger à l’exploitation courante : l’inscription exceptionnelle du titre de recette de 142,188 M€ émis à l’encontre des Ate-liers Jean Nouvel (AJN), maître d’œuvre du chantier de la Philharmonie, à la suite de la notifi cation du décompte général et défi nitif de son marché. Compensée par l’ins-cription d’une provision équivalente, il s’agit d’une écri-ture équilibrée en dépenses et recettes sans impact sur le compte de résultat. Net de cette opération sans lien avec l’exploitation, le compte de résultat consolidé 2017 s’élève à 93,061 M€ en dépenses et à 93,589 M€ en recettes, soit des niveaux un peu inférieurs à ceux de 2016.Tout au long de l’exercice, le niveau très élevé de fréquenta-tion et une maîtrise constante des dépenses d’exploitation ont permis de compenser en partie le défi cit prévisionnel post BR3de -0,765 M€ en le ramenant à -0,498 M€. En fi n d’exercice, les crédits mis en réserve n’ont été dé-gelés qu’à hauteur de 0,500 M€. L’annulation de crédits qui a frappé la Philharmonie en 2017 s’est donc élevée au montant sans précédent de 1,500 M€ (dont 0,120 M€ pour le projet Démos). Dans ces conditions, il était impossible

de parvenir à un résultat équilibré ou positif. Le résultat d’exploitation de la Cité de la musique est défi citaire de 0,258 M€ (soit un meilleur résultat que le défi cit prévisionnel de 0,428 M€ prévu en BR3). Le montant total des dépenses s’est élevé à 36,204 M€, en retrait de 1,034 M€ par rapport à 2016 (-2,7 %), et celui des recettes à 35,945 M€ (- 1,413 M€ par rapport à 2016 soit -3,78 %), notamment en raison du dégel seulement partiel de la subvention de fonctionnement. Le taux de recettes propres s’établit à 33 %.Les dépenses d’exploitation de la Philharmonie de Paris – retraitées de l’opération exceptionnelle de provision-nement du DGD d’AJN (142,187 M€) et du montant des charges d’intérêt de l’emprunt contracté par la Ville pour la construction (6,622 M€) – s’élèvent à 41,482 M€. Avec des recettes de 41,243 M€, l’exercice se solde par un dé-fi cit de 0,239 M€, un peu inférieur à celui prévu en BR3 (0,337 M€), ce qui est en soi un bon résultat compte tenu du montant des annulations de crédits gelés. Le taux de recettes propres sur le montant total des recettes s’établit à 64 %.Le SACD de la gestion locative de l’ensemble immobilier Pleyel est, comme chaque année et par construction, excé-dentaire de 1,331 M€ (1,361 M€ en 2016), excédent auquel s’ajoutent les amortissements (0,805 M€), ce qui dégage une capacité d’autofi nancement de 2,536 M€, intégra-lement absorbée par le remboursement de l’avance de l’État et la constitution d’une provision pour gros travaux de 0,400 M€. Tous les plateaux de bureaux sont loués et la Salle Pleyel concédée. Le remboursement à l’AFT de 2 M€ a pu se faire sans prélèvement sur le fonds de rou-lement. Ce remboursement a été complété en toute fi n d’exercice par une subvention exceptionnelle de 2 M€ du ministère de la C ulture.Les dépenses comptabilisées au titre du projet Démos s’élè-vent à 6,448 M€ (3,656 M€ en 2016), les trente orchestres de la phase 3 du projet étant désormais en place. Financées par des subventions et mécénats à hauteur de 6,144 M€, désormais comptabilisés en droits constatés et non plus en ressources affectées, les activités de Démos dégagent un résultat défi citaire de 0,304 M€ (dont 0,120 M€ de gel).S’agissant, enfi n, des dépenses d’investissement, celles-ci se sont élevées à 15,954 M€, dont 8,673 M€ au titre du remboursement en capital de l’emprunt construction Ville de Paris (la Ville octroyant une subvention de

même montant), 4 M€ au titre du remboursement en capital de l’avance de l’État pour l’acquisition de Pleyel et 3,281 M€ au titre des autres emplois. À l’issue de l’exercice, l’excédent consolidé des emplois sur les ressources se traduit par un prélèvement sur le fonds de roulement de 1,318 M€. Au 31 décembre 2017, le fonds de roulement brut s’établit à 13,026 M€.

LE CONTRÔLE ÉCONOMIQUE ET FINANCIER

Le contrôle général est placé sous l’autorité directe du ministère des Finances et des Comptes publics. Il assure, par conséquent, un contrôle indépendant. Le Contrôleur général a la mission d’analyser les risques et d’évaluer les performances des organismes publics. Il occupe un positionnement stratégique entre les opérateurs de l’État et les tutelles et joue un rôle de contrôle et de conseil, voire de médiation. Il est ainsi l’interlocuteur privilégié

pour relayer les grandes orientations comptables et fi nan-cières, par exemple, la certifi cation des comptes de l’État ou le suivi de la politique immobilière, la politique des achats et la mise en œuvre de la réforme de la gestion budgétaire et comptable publique (GBCP).

LES ENJEUX JURIDIQUES

En 2017, le service juridique a poursuivi les contentieux hérités de la construction de la Philharmonie de Paris et a mis en œuvre des procédures d’appels d’offres pour l’attribution d’importants marchés publics liés à l’ex-ploitation et à la maintenance des bâtiments. Trois ans après l’ouverture de la Philharmonie, quatre d’entre eux ont ainsi été renouvelés : la sûreté, la sécurité-incendie, l’accueil des publics et le nettoyage des locaux et des abords. Hormis ces deux dossiers-phares, le service juridique a été confronté à une multitude de problématiques exposées brièvement ci-dessous.

UNE GESTION MAÎTRISÉE DANS UN CONTEXTE DIFFICILE

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BILAN D’ACTIVITÉ 2017

Les nouvelles normes et la veille juridiqueL’année 2017 a été placée sous le signe de la mise en conformité de l’établissement avec une multitude de nouvelles normes. On note les objectifs ambitieux en matière de lutte contre les discriminations, de promotion de la diversité ainsi que de l’égalité entre les femmes et les hommes – notamment par l’insertion de clauses qui ont vocation à être désormais intégrées dans les marchés publics –, la réforme de la protection des données per-sonnelles, le nouveau statut des artistes amateurs, la mise en œuvre de nouvelles taxes, les mises à jour des conditions générales de vente, etc. À ces nouveautés s’ajoute une abondante jurisprudence de la Cour de cassation, du Conseil d’État et de la Cour de justice de l’Union euro-péenne. Toutes ces normes et informations juridiques ont été communiquées et expliquées aux services concernés dans le cadre de la veille juridique.

Une intense activité de conseil et de rédaction d’actesPour la Direction « Concerts et Spectacles », le service juridique a rédigé les projets de conventions proposées aux orchestres résidents de la Philharmonie de Paris, a répondu aux nouvelles problématiques entre le spectacle vivant et l’audiovisuel, et étudié le statut de l’artiste ama-teur. Un cadre contractuel a également été proposé pour les intervenants invités à présenter ou à débattre d’une œuvre à l’occasion des rencontres avant les concerts. Au sein de la direction « Communication et Partenariats », les service juridique est intervenu souvent dans les contrats de tournages de fi lms ou de séries télévisées. Pour Démos, il a préparé les contrats de commande d’œuvres musi-cales originales et, au Musée, il a apporté son expertise pour la préparation, la production et l’itinérance des expositions temporaires – notamment Jamaïca, Jamaïca, Barbara –, a rédigé le règlement de visite et a préparé les licences d’exploitation d’un brevet déposé, qui concerne le laboratoire. Enfi n, en collaboration avec les équipes de la direction « Mécénat et Développement », il a rédigé une charte éthique du mécénat et du parrainage.

La gestion locative de l’ensemble immobilier « Salle Pleyel »Le service juridique a poursuivi, avec succès, sa mission d’accompagnement de la gestion locative de l’immeuble attenant à la Salle Pleyel, puisque tous les bureaux et

appartements ont trouvé un locataire en 2017. Dans le même temps, il a lancé un appel d’offres pour confi er, à partir de 2018, la gestion administrative et fi nancière de ces espaces à un professionnel de l’immobilier.

L’augmentation des dossiers contentieuxLe nombre de contentieux a augmenté en 2017 : à la fi n de l’année, on dénombrait une vingtaine d’actions contentieuses (contre 14 en 2016), lesquelles concernent essentiellement la construction de la Philharmonie.

INFORMATIQUE : LA MODERNISATION DES OUTILS

Outre son activité quotidienne qui consiste à maintenir tous les équipements et installation dans de bonnes condi-tions opérationnelles, l’équipe informatique a été par-ticulièrement sollicitée, en 2017, pour des projets de modernisation des outils et de l’infrastructure.

La refonte du Système d’information ressources humaines (SIRH)Basé jusque-là sur des logiciels obsolètes et non connectés entre eux, ce système a fait l’objet, en 2017, d’un appel d’offres, d’un déploiement, puis d’une mise en production le 1er janvier 2018 (cf. le chapitre dédié à la DRH, p. 162). L’équipe informatique est d’abord intervenue pour dé-terminer les enjeux techniques liés à la nouvelle solution Talentia, mais aussi pour mener à bien la partie délicate qui consiste à migrer les données de l’ancien système vers le nouveau. Elle pilote également techniquement les sujets liés aux interfaces du nouveau système avec les logiciels internes (interface TIS et Sirep@Net).

Les incidences du télétravail et les enjeux de sécurité Des accords sur le télétravail ayant été signés en 2017, il a été nécessaire de mettre en place un environnement technique basé sur des serveurs pour permettre la prise en main à distance des logiciels. Cette généralisation de nouveaux usages dus au déploiement d’applicatifs en mode SaaS (Software as a Service, c’est-à-dire que les logiciels sont installés sur des serveurs hébergés à l’extérieur) ainsi que le télétravail rendent les accès Internet de la Cité de la musique - Philharmonie de Paris particuliè-

UNE GESTION MAÎTRISÉE DANS UN CONTEXTE DIFFICILE

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BILAN D’ACTIVITÉ 2017

l’architecture actuelle de messagerie (solution hébergée en local Groupwise de Novell) sera remplacée par la plate-forme Microsoft Offi ce 365 hébergée en mode SaaS. Courant 2017, des tests ont été menés par des utilisateurs ciblés et les opérations de migration commenceront début 2018.

Les autres développementsD’autres actions ont mobilisé l’équipe informatique, notamment :– l’extension étendue à tous les services concernés de la solution ephoto de gestion de photothèque ;– la mise en œuvre d’une étude pour l’implémentation au Musée d’Eudonet, outil de gestion de la relation client, déjà installé au Secrétariat général et à la Direction du mécénat ;– la mise à jour de la solution Business Objects en BI4.1 ;– le tri et le recyclage des équipements informatiques obsolètes ;– le câblage réseau des zones concernées par l’installation des copieurs connectés ;– l’audit de l’éditeur Autodesk concernant le parc de licences Autocad ;– l’acquisition de serveurs en vue du renouvellement matériel de la solution de virtualisation.L’équipe informatique est également intervenue dans le pilotage technique des sites Internet Philharmoniedeparis.fr ainsi que les mini-sites des festivals Days Off et Jazz à la Villette. D’une manière générale, le pôle développement du service informatique a collaboré, en termes d’exper-tise technique, de conseil et d’assistance, à tous les projets numériques.

DIRECTION DE L’EXPLOITATION TECHNIQUE ET LOGISTIQUE (DETL)

La DETL assure le suivi des bâtiments de la Cité de la musique, de la Philharmonie de Paris et de l’immeuble locatif de la Salle Pleyel. Des travaux complémentaires ont été nécessaires à l’exploitation du bâtiment, mais également pour améliorer les conditions de travail des équipes. Des études ont également été menées en vue de l’installation de la Philharmonie des enfants sur un plateau de 1 000 m2 situé au niveau 01 (cf. le premier chapitre, p. 27).

rement critiques en termes de continuité d’activité et de séc urité. Il a donc fallu faire évoluer l’architecture d’accès à Internet, les fi rewalls n’étant ni suffi samment dimen-sionnés pour faire face à l’augmentation de la charge ni adaptés aux nouvelles menaces et aux enjeux de sécurité. L’équipe informatique a ainsi travaillé sur le synopsis d’une nouvelle architecture qui a nécessité l’acquisition d’un cluster de fi rewalls de nouvelle génération. D’autre part, depuis plus d’un an, de nouveaux types de virus – qui ne sont pas stoppés par les antivirus classiques – ont fait leur apparition : ce sont les ransomwares, qui cryptent les données et réclament à leur propriétaire une « rançon » pour qu’il puisse les récupérer. L’équipe informatique a fait le choix d’Intercept X, une solution innovante qui, s’ajoutant à l’antivirus, est capable de lutter effi cacement contre ces nouvelles menaces, mais aussi d’isoler automatiquement un poste de travail vic-time d’un virus, pour empêcher celui-ci de se propager dans l’ensemble du réseau.

Les comités de projets et le renouvellement des outilsEn 2017, la direction générale a mis en place des comités de projets (cf. le chapitre dédié à la DRH, p. 163), notamment celui en charge de la modernisation des outils infor-matiques, auquel le service informatique a activement participé et qui a donné lieu à de nouveaux projets :– la création d’une salle de formation et sera équipée courant 2018 ;– l’acquisition de copieurs multifonctions connectés qui seront déployés en 2018 ;– l’installation (en 2017) du logiciel de gestion de projets Proofhub qui permet une meilleure collaboration inter et intra-services pour les projets transversaux.Toujours dans le cadre de la modernisation des outils,

Les travaux dans le bâtiment de la PhilharmonieOutre les interventions de maintenance et d’entretien cou-rant, la DETL a mené plusieurs projets de réhabilitation : – le réagencement de l’Atelier des gourmandises a nécessité le déplacement de la zone d’accueil et la mise en place d’armoires réfrigérées accessibles au public, afi n d’améliorer l’accueil et l’offre de restauration au public ainsi qu’au personnel ;– l’amélioration du traitement de l’air pour pallier le manque de renouvellement dans les bureaux, entraî-nant une sensation de confi nement, et pour remédier à une chaleur excessive en été, la climatisation de ces bureaux n’ayant pas été prévue lors de la construction du bâti-ment. Suite à une étude qui préconisait la modifi cation et l’augmentation du débit de renouvellement d’air ainsi que la climatisation des bureaux, les travaux ont été réa-lisés au cours de l’été 2017. Quant à la climatisation, elle a été programmée pour le premier trimestre 2018 ;– la remise en état des portes monumentales de la Grande Salle Pierre Boulez, dont certaines pièces déréglées contraignaient à les laisser ouvertes, ce qui était préjudiciable en termes d’acoustique.

Les aménagements dans le bâtiment de la Cité de la musiqueLes travaux ici ont concerné la mise aux normes pour l’ac-cessibilité des handicapés au Musée, ainsi que des rempla-cements d’éclairages, de parquets, des mises en conformité de divers équipements, la réfection de peintures…Les équipes de la DETL ont également été mobilisées pour le chantier de l’espace polyvalent qui a été créé à la Médiathèque, au niveau de la mezzanine.

L’immeuble locatif de la Salle PleyelDans le cadre de ses obligations liées à la propriété de l’immeuble locatif de la Salle Pleyel, la DETL a entrepris des travaux chez ses locataires ou dans les parties com-munes de l’immeuble, notamment le remplacement des cassettes de climatisation réversible chez un locataire, de la moquette de la cage d’escalier et des paliers, de trois fenêtres présentant des défauts d’étanchéité, la mise en place d’une climatisation dans le studio, la réfection des peintures dans les parties communes et de la terrasse en zinc du bâtiment Daru, la pose de stores bannes dans le

duplex et de fi lets anti-pigeons pour limiter les dégrada-tions des façades.

L’exploitation et la maintenanceAprès deux années consécutives de forte progression des de-mandes d’intervention traitées par la DETL (92 % en 2015, 43 % en 2016), l’année 2017 voit, avec 1 530 demandes traitées, une baisse signifi cative (-56 %) par rapport à 2016. Elles ont principalement concerné les livraisons de docu-ments, la serrurerie, les mises en place pour les événements ponctuels (locations d’espace, opérations de mécénat et autres), les interventions sur les courants forts et sur la téléphonie. À ces chiffres s’ajoute le contrôle des 2 470 inter-ventions traitées par la société Engie-Cofely.

LE SERVICE SÉCURITÉ ET SÛRETÉ

Ce service est sollicité en cas de malaise ou de petits acci-dents, qu’il s’agisse des salariés, des artistes ou du public. En 2017, le nombre de ses interventions s’est chiffré à 178 pour la Philharmonie de Paris et à 167 pour la Cité de la musique (dont respectivement 111 et 83 secours à victime). Il gère également tout ce qui a trait au fonction-nement des ascenseurs, des alarmes techniques, au salage des accès de l’établissement, aux fuites d’eau, aux détections incendie... Il est également chargé de la surveillance, de la vidéo-protection et du contrôle d’accès des bâtiments, de l’application du plan Vigipirate qui a nécessité la mise en place de personnels pour les contrôles à l’aide de magné-tomètre et le renfort d’agents supplémentaires pour certains événements. Deux appels d’offres, lancés en 2016, pour le renouvelle-ment des contrats – l’un pour un marché concernant les équipes de sécurité incendie et d’assistance à personne, le second portant sur les équipes assurant le standard, les contrôles d’accès des bâtiments, la surveillance des expositions temporaires ainsi que les renforts ADS pour le plan Vigipirate – ont été attribués en 2017, le premier à la société APRI (contrat renouvelable 3 fois maximum), le second a reconduit la société Mondia.

UNE GESTION MAÎTRISÉE DANS UN CONTEXTE DIFFICILE

Le service informatique a activement participé

au comité de projet pour la modernisation des outils

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BILAN D’ACTIVITÉ 2017

FRÉQUENTATIONDE LA CITÉ DE LA MUSIQUE - PHILHARMONIE DE PARIS

NB VISITEURS

CONCERTS TOUS PUBLICS- Philharmonie de Paris (Grande Salle Pierre Boulez, le Studio)- Cité de la musique (Salle des concerts, Amphithéâtre)- Days Off- Jazz à la Villette

540 358412 60275 95521 84929 952

MUSÉE, EXPOSITIONS ET ACTIVITÉS, DONT :- Jamaica Jamaica- Barbara*

250 81653 51450 847

ACTIVITÉS ADULTES - Culture musicale- Pratique musicale - Activités Médiathèque- Visites guidées Cultival

65 20829 22211 32410 78713 875

ENFANTS ET FAMILLES (HORS MUSÉE)- Concerts et activités, dont scolaires- Ateliers Démos

319 642135 562184 080

AUTRES- Répétitions publiques, visites, évènements privés

96 51496 514

TOTAL : 1 272 538 VISITEURS

* Fréquentation partielle arrêtée au 31/12/2017 (fi n de l’exposition 28/01/18)

CONCERTS TOUS PUBLICS DÉTAILS DE LA FRÉQUENTATIONAu total en 2017, la Cité de la musique - Philharmonie de Paris a accueilli 385 concerts tous publics payants dont 238 produits ou coproduits en propre, 49 concerts dans le cadre des festivals « Days Off » et « Jazz à la Villette ». 83 concerts ont été produits par les orchestres résidents et des producteurs privés dont 45 concerts ont été donnés par l’Orchestre de Paris (pour 99 519 spectateurs), 10 par l’ONDIF (pour 17 930 spectateurs) et 28 concerts par d’autres producteurs (pour 49 028 spectateurs). À ces productions s’ajoutent 15 concerts donnés dans le cadre de la « Nuit Blanche ».

NOMBRE FRÉQUENTA-TION TOTALE

JAUGE TOTALE

TAUX DE FRÉQUENTATION

PHILHARMONIE : - Productions- Coproductions

1239330

235 339181 59653 753

254 544194 70459 840

92%93%90%

CITÉ DE LA MUSIQUE : - Productions- Coproductions

11510114

65 74156 6849 057

73 94063 50810 432

89%89%87%

Total concerts tous publics 238 301 080 324 484 92%

NOMBRE FRÉQUENTA-TION TOTALE

JAUGE TOTALE

TAUX DE FRÉQUENTATION

FESTIVAL DAYS OFF : - Grande Salle PB + Studio + Belvédère - Salle des concerts

1688

21 84914 5347 315

22 920

95,3%

FESTIVAL JAZZ À LA VILLETTE : - Productions + coproductions- Autres lieux hors coproductions

33258

29 95228 8211 131

32 510 92,1%

Total Festivals 49 51 801 55 430 93,5%

AUTRES PRODUCTIONS : 83 166 477

AUTRES CONCERTS DONT NUIT BLANCHE : 15 21 000

TOTAL CONCERTS TOUS PUBLICS : 385 540 358

PRODUCTIONS ET COPRODUCTIONS DE LA CITÉ DE LA MUSIQUE - PHILHARMONIE DE PARIS

LES FESTIVALS

ANNEXES

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BILAN D’ACTIVITÉ 2017

ORCHESTRE DIRECTION DATES

Arts Florissants (Les) Paul Agnew 20/03

William Christie 22-23/1119/12

Chambre philharmonique (La) Emmanuel Krivine 11/05

Dissonances (Les) David Grimal 30/0126/10

Ensemble Intercontemporain Matthias Pintscher 21, 28/0117-18/0330/039/0619/101/1211/12

Gregory Mayrhofer 24/02

Duncan Ward 23/09

Erik Nielsen 10/11

Ensemble Pygmalion Raphaël Pichon 15/0411/1021/1111/12

ORCHESTRES QUI SE SONT PRODUITSÀ LA CITÉ DE LA MUSIQUE - PHILHARMONIE DE PARIS EN 2017

ORCHESTRES NATIONAUX

Orchestre-Atelier Ostinato Jean-Luc Tingaud 23/09

Orchestre de Chambre de Paris Douglas Boyd 29/0115/0416/12

Ariane Matiakh 20/05

Orchestre de Paris Cornelius Meister 11-12/01

Bertrand de Billy 21/01

Daniel Harding 25-26/011-2/0224-25/056, 8/0929/09 et 1/101-2/1121-22/12

Tomáš Netopil 8-9/02

Jaap van Zweden 22-23/02

Christian Zacharias 4-5/03

Josep Pons 15-16/03

Christoph von Dohnáyi 29-30/03

Jérémie Rohrer 5-6/04

Jukka-Pekka Saraste 19-20/04

Kames Gaffi gan 26-27/04

Long Yu 3/05

Thomas Hengelbrock 17-18/058/0611-12/1115-16/11

Lahav Shani 20-21/09

Osmo Vänskä 4-5/10

Alan Gilbert 11-12/10

Jonathan Darlington 18-19/10

Franz Welser-Möst 22-23/11

ANNEXES

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BILAN D’ACTIVITÉ 2017

ORCHESTRE DIRECTION DATES

Academy of St Martin in the Fields Murray Perahia 6/11

Akademie für Alte Musik Berlin René Jacobs 14/04

Berliner Philharmoniker Simon Rattle 2-3/09

Budapest Festival Orchestra Iván Fischer 10/0317/10

Chamber Orchestra of Europe Yannick Nézet-Séguin 7/02

Sir András Schiff 8/04

Jaap van Zweden 1/12

ORCHESTRES INTERNATIONAUX

ANNEXES

Orchestre de Paris (suite) Paavo Järvi 29-30/11

Manfred Honeck 13-14/12

Orchestre des lauréats du Conservatoirede Paris

Philippe Aïche 28/0226/10

Patrick Davin 6,8,12/03

Orchestre du Conservatoire de Paris Lionel Sow 22/01

Jean-Claude Casadesus 21/03

Orchestre français des jeunes Fabien Gabel 12/12

Orchestre Manifesto Mélanie Levy-Thiébaut 15/11

Orchestre national d’Île-de-France Ann-Estelle Médouze 10/01

Enrique Mazzola 24/0114/0316/0521/0520/1017/12

Alexandre Bloch 26/03

Quentin Hindley 3/06

Jayce Ogren 10/06

Case Scaglione 24/09

Orchestre national de Lille Lukasz Borowicz 3/10

Alexandre Bloch 25/11

Orchestre national de Lyon Leonard Slatkin 9/0526/11

Orchestre national des Pays de Loire Pascal Rophé 24/11

Orchestre national du Capitole de Toulouse Tugan Sokhiev 20/05

Orchestre Pasdeloup Wolfgang Doerner 28/0116/12

Mykola Diadiura 18/03

Marzena Diakun 25/03

Orchestre Pasdeloup (suite) Elena Schwarz 20/05

Samuel Jean 11/06

Orchestre philharmonique de Monte-Carlo Yazuki Yamada 8/12

Orchestre philharmonique de Radio France Mikko Franck 27/0110/1115/12

Eliahu Inbal 7/04

Orchestre symphonique de Mulhouse Ariane Matiakh 25/11

Orchestre symphonique du CRR de Paris Pierre-Michel Durand 15-16/12

Orchestre symphonique du Pôle supérieur Paris Boulogne-Billancourt

Pierre-Michel Durand 3/02

Siècles (Les) François-Xavier Roth 29/015/0320/0511/11

Talens lyriques (Les) Christophe Rousset 3/04

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BILAN D’ACTIVITÉ 2017

Chicago Symphony Orchestra Riccardo Muti 13/01

English Baroque Soloists Sir John Eliot Gardiner 16, 17, 18/09

Freiburger Barockorchester René Jacobs 7/11

Gewandhausorchester Leipzig Herbert Blomstedt 23-24/10

HespèrionXXI Jordi Savall 28/02

Karajan-Akademie der Berliner Philharmoniker Stanley Dodds 7/11

London Symphony Orchesra Sir Simon Rattle 20/0122/0918/12

Bernard Haitnik 30/05

Eckehard Stier 17-18/06

Dirk Brossé, Gabriel Yared 9/12

Frank Strobel 10/12

Münchner Philharmoniker Valery Gergiev 21/02

NDR Elbphilharmonie Orchester Thomas Hengelbrock 10/10

NHK Symphony Orchestra Tokyo Paavo Järvi 2/03

Opera Vlaanderen Titus Engel 14/06

Orchestra dell’Accademia nazionale di Santa Cecilia – Rome

Antonio Pappano 10/05

Orchestre et chœur du Théâtre national du Bolchoï

Tugan Sokhiev 17/03

Orchestre métropolitain de Montréal Yannick Nézet-Séguin 2-3/12

Royal Concertgebouw Orchestra Amsterdam Myung-Whun Chung 4/05

Russian National Orchestra Mikhaïl Pletnev 15/05

Staatskapelle Berlin Daniel Barenboim 5, 6, 7/019-10/09

Symphonieorchester des Bayerischen Rundfunks Mariss Jansons 31/01

The Cleveland Orchestra Franz Welser-Möst 16/10

West-Eastern Divan Orchestra Daniel Barenboim 27/10

CAPTATIONS

DATE CYCLE – CONCERT SALLE

5, 6, 7 janvier Staatskapelle/Barenboim Philharmonie de Paris

14 janvier Rone Philharmonie de Paris

21 janvier Te Deum Philharmonie de Paris

27 janvier Chant du cygne Cité de la musique

29 janvier Paris en fête Philharmonie de Paris

30 janvier Les Dissonances Cité de la musique

31 janvier Bayerischen Rundfunks Philharmonie de Paris

7 février Yannick Nézet-Séguin Philharmonie de Paris

24 février Rothko Chapel Cité de la musique

12 mars Les Amazones d’Afrique Philharmonie de Paris

17 mars A Livres ouverts Cité de la musique

18 mars Hommage à Pierre Boulez Philharmonie de Paris

30 mars Genesis Cité de la musique

18 avril Sonya Yonchev Philharmonie de Paris

21 avril Jamaican Revue : Jah9, Lee Perry, Johnny Osbourne, Brigadier Jerry

Cité de la musique

23 avril Monty Alexander Philharmonie de Paris

5 mai Voyage avec Marcel Khalifé Philharmonie de Paris

14 mai Agnes Obel Philharmonie de Paris

24 mai Orchestre de Paris Philharmonie de Paris

8 juin Orchestre de Paris Philharmonie de Paris

11 juin La Diva aux pieds nus Cité de la musique

ANNEXES

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BILAN D’ACTIVITÉ 2017

23 juin Ouverture de l’Année de la Colombie Philharmonie de Paris

24 juin Démos 2017 Philharmonie de Paris

25 juin Démos 2017 avec les orchestres des conservatoires de Paris, du Grand Paris Sud, de la Plaine Commune et des Hauts-de-Seine

Philharmonie de Paris

4 juillet Kate Tempest Philharmonie de Paris

5 juillet Michael Kiwanuka/JV Mc Morrow / Juliette Armanet

Philharmonie de Paris

6 juillet Lisa Hannigan Philharmonie de Paris

5 septembre Jazz à la Villette : Don Bryant & The Bo-Keys, Gregory Porter

Grande Halle de la Villette

8 septembre Jazz à la Villette : Laurent de Wilde & Ray Lema, Omer Avital Quintet

Cité de la musique

9 septembre Jazz à la Villette : Curtis Harding, Sinkane, Tony Allen

Grande Halle de la Villette

9 septembre Mozart - Bruckner Staatskapelle Berlin / Barenboim symphonie n°8 de Bruckner

Philharmonie de Paris

10 septembre Jazz à la Villette : Diane Reeves, Hanna Paulsberg Grande Halle de la Villette

10 septembre Mozart - Bruckner Staatskapelle Berlin /Barenboim symphonie n°9 de Bruckner

Philharmonie de Paris

12 septembre Jazz à la Villette : Archie Shepp Art songs & Spirituals

Philharmonie de Paris

13 septembre Jazz à la Villette : Mulatu Astatke & friends Philharmonie de Paris

23 septembre Grand Soir - Ensemble Intercontemporain Cité de la musique

29 septembre Revisiting Grappelli Cité de la musique

6 octobre Nicholas Angelich Philharmonie de Paris

7 octobre Nuit minimaliste : Lubomyr Melnyk, Bruce Brubaker, James McVinnie

Philharmonie de Paris

11 octobre Bach en Sept Paroles I - « Lumières » / Pygmalion Cité de la musique

22 octobre Sgt Pepper live Philharmonie de Paris

26 octobre Les Dissonances Philharmonie de Paris

2 novembre Orchestre de Paris Philharmonie de Paris

11 novembre Sorciers & Sorcières Cité de la musique

14 novembre Sabine Devieilhe - Les Siècles Philharmonie de Paris

18 novembre Max Richter - Sleep Philharmonie de Paris

21 novembre Bach en Sept Paroles II - De Passage Pygmalion Cité de la musique

24 novembre ARBA - Autour de Barbara Cité de la musique

1 décembre Deux Esprits - Ensemble Intercontemporain Cité de la musique

2 et 3 décembre

Orchestre Métropolitain de Montréal Philharmonie de Paris

11 décembre Bach en Sept Paroles III « L’Appel » / Pygmalion Cité de la musique

16 décembre Les Saisons Philharmonie de Paris

21 et 22 décembre

Orchestre de Paris Philharmonie de Paris

ANNEXES

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BILAN D’ACTIVITÉ 2017

NB DE SÉANCES

NB DE GROUPES

NB D’ENTRÉES

Total groupes 1 216 685 33 540

NB DE SÉANCES

NB DE GROUPES

NB D’ENTRÉES

Pratiques amateurs adultes 595 75 9 229

Jeunes et familles 1 243 387 18 661

Total individuels 1 838 462 27 890

NB DE SÉANCES

NB DE GROUPES

NB D’ENTRÉES

Total formation 170 58 2 305

NB DE SÉANCES

NB DE GROUPES

NB D’ENTRÉES

Total culture musicale 22 22 533

ATELIERS DE PRATIQUE MUSICALEGROUPES

ATELIERS DE PRATIQUE MUSICALEINDIVIDUELS

FORMATION

CULTURE MUSICALE

ÉDUCATION

ANNEXES

NB DE SÉANCES

NB DE GROUPES

NB D’ENTRÉES

Scolaires (1) (3) (4) 81 57 3 035

Familles (2) (3) 44 39 3 842

Autres (conservatoires, adultes, amateurs...) 25 13 3 503

Total Ateliers de préparation 150 109 10 380

ATELIERS DE PRÉPARATION AUX CONCERTS SCOLAIRES (1), FAMILLES (2), PARTICIPATIFS (3)ET PERFORMANCE (4)

NB DE SÉANCES

NB DE GROUPES

NB DE PAR-TICIPANTS

NB D’ENTRÉES

VILLE DE PARIS– Dispositif « L’art pour grandir »– Dispositif « Temps d’activités périscolaires »– Studio 19

3510481

475

145185103

1 1451 6401 085

SEINE-SAINT-DENIS– Dispositif « La culture et l’art au collège »– Dispositif « Éducation aux regards »– Parcours bibliothèque– Dispositif « In Situ »– Parcours découverte– Projets à vocation sociale

304

12213748

6191

154

19530

30030

425292

895120405630

1 4002 236

Autres projets (dont Bébés musique) 462 56 1 285 7 108

Total Projets EAC 834 108 2 990 16 664

PROJETS D’ÉDUCATION ARTISTIQUE ET CULTURELLE

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BILAN D’ACTIVITÉ 2017

FRÉQUENTATION PHYSIQUE*

Total fréquentation services et activités 10 787

dont lecteurs individuels 6 452

dont participants aux activités – in situ 3 229

dont participants activités – hors les murs 1 106

SERVICES EN LIGNE DU PÔLE RESSOURCES / FRÉQUENTATION NUMÉRIQUE

Visiteurs 837 189

Visites 1 229 195

UTILISATEURS DE PHILHARMONIE À LA DEMANDE (PUBLIC DES BIBLIOTHÈQUES ET DES CONSERVATOIRES

Nombre de structures abonnées (bibliothèques et collectivités territoriales) 145

Nombre d’organismes connectés (estimation) 3 590

Nombre total d’utilisateurs 37 120

UTILISATEURS D’ÉDUTHÈQUE

Nombre d’utilisateurs enseignants et professionnels de l’Éducation nationale 30 622

MÉDIATHÈQUEFRÉQUENTATION

* Fermeture de la Médiathèque pour travaux du 1er juillet au 6 novembre.

ANNEXES

CONFÉRENCES ET INTERVENTIONS

– Conférence : « La structuration juridique d’une activité artistique », CNSMDP, janvier 2017 – Intervention : « La pluriactivité du musicien », Pôle emploi spectacle, janvier 2017 – Interventions sur le projet artistique et culturel, CNSMDP, septembre 2017 – Conférence et intervention sur la médiation : CNSMDP, septembre 2017 et Henri Selmer, octobre 2017 – Journée de travail sur la question de la motivation, conservatoire départemenetal de la Roche-sur-Yon (conseil régional de Vendée), novembre 2017 – Intervention aux « Poster sessions » des Rencontres nationales des bibliothécaires musicaux (RNBM) à Nice (13 et 14 mars 2017) – Intervention au salon des fournisseurs de la journée « Ressources numériques de musique » du réseau Carel et de l’ACIM à la BPI (16 mai 2017) – Intervention au congrès de l’ABF « Faciliter l’accès aux ressources numériques : les exemples de la Philharmonie de Paris et des bibliothèques départementales » au Parc des expositions de la Porte de Versailles (15 juin2017) – Journée de travail Matrice Arts janvier 2017 DGCA / ENSAD / Ecole 42, 2 février 2017 – Conférence « Stratégie de diffusion des métadonnées à la Philharmonie de Paris », Cité des sciences, Journée Clic, Paris, 23 mars 2017 – Journées de travail sur le projet MUSICES, Fraunhofer & Germanisched National Museum, Nuremberg, 21 et 22 juin 2017 – Interventions à l’AG du projet MIMO, Stockholm Museum of Musical Instruments, Sweeden, 11 et 12 octobre 2017 – Participation au Hackathon métadonnées et musique, BnF, 25 et 26 novembre 2017 – Conférence : « Doremus : Doing Reusable Musical Data », SWIB 2017, Hamburg, 5 décembre 2017 – Rédaction du guide de recommandations technique pour les métadonnées et standards, Programme national de numé-risation et de valorisation des contenus culturels 2018, ministère de la Culture, 6 interventions de janvier à septembre 2017

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BILAN D’ACTIVITÉ 2017

MUSÉEVISITES ET ÉVÉNEMENTS

ADULTES, ENFANTS, PERSONNES HANDICAPÉES

VISITES GUIDÉES GROUPES

VISITES GUIDÉES INDIVIDUELS

TOTAL VISITES GUIDÉES

GROUPES LIBRES (SANS CONFÉRENCIER)

NB GROUPES 1 229 419 1 648 728

NB VISITEURS 30 667 7 086 37 753 14 997

2015 2016 2017

GROUPES (LIBRES ET GUIDÉS) 1 952 2 726 3 822

INDIVIDUELS 5 982 4 505 4 161

TOTAL 7 934 7 231 7 983

2015 2016 2017

NB DE VISITEURS 8 610 6 094 4 564

NB DE CP 16 14 11

MOYENNE PAR CP 538 435 415

2015 2016 2017*

NB DE VISITEURS 3 986 2 970 13 371

NB D’ÉVÉNEMENTS 3 3 4

MOYENNE PAR ÉVÉNEMENT 1 329 990 3 343

LA FRÉQUENTATION DES VISITES

LA FRÉQUENTATION DES PUBLICS HANDICAPÉS

LA FRÉQUENTATION DES CONCERTS-PROMENADES

LA FRÉQUENTATION DES AUTRES ÉVÉNEMENTS (NUIT DES MUSÉES, JOURNÉES DU PATRIMOINE, NUIT BLANCHE…)

Actions hors les murs non comptabilisées : 69 séances soit 1 785 personnes

*20 ans du Musée

ACQUISITIONS

ANNEXES

N° INVENTAIRE ŒUVRE

E.2017.1.1 Une œuvre vidéo : Le Maître du temps : Pierre Boulez dirige «Mémoriale», Robert Cahen, 2011, Paris

E.2017.2.1 Un fragment de caisse de violon de la Musique de la Chapelle du Roi, Nicolas Lupot, 1820, Paris

E.2017.3.1 et 3.2 Un cornet à piston en si bémol, n° 1279, Köhler & Sons, c. 1845 Londres (et son étui)

E.2017.3.3 Un cornet à pistons en si bémol, n°9363, Henry Distin, c. 1867, Londres

E.2017.3.4 Un saxhorn alto en mi bémol, n° 36971, Adolphe Sax, 1871, Paris

E.2017.3.5 Un bugle en mi bémol, Carnaud, fi n XIXe s.,Paris

E.2017.3.6 Un clairon basse en si bémol, Evette & Schaefer, fi n XIXe s., Paris

E.2017.4.1 - 8 Des ondes musicales, n°146, Maurice Martenot, 1937, Neuilly sur Seine, avec leur diffuseur, des accessoires et documents d’archives

E.2017.5.1 et 5.2 Une fl ûte traversière, Isidor Lot, c. 1870, La Couture Boussey (et son étui)

E.2017.6.1 et 6.2 Un saxophone soprano, modèle 26, n°11931, Selmer, 1928-29, Paris, (et son étui)

E.2017.6.3 et 6.4 Un saxophone soprano, modèle Balanced Action, n°49841, Selmer, 1953, Paris (et son étui)

E.2017.7.1 - 3 Une guitare synthétiseur G-707 avec son pédalier GR700, Roland Corporation, 1984-86, Japon (et son étui)

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BILAN D’ACTIVITÉ 2017

MUSÉEPRÊTS

ŒUVRE EXPOSITION / INSTITUTION / DATE

- Luth, E.979.2.69 Vermeer, la donna con il liuto dal Metropolitan Museum, Museo di Capodimonte, Naples, Italie (16/11/2016-09/02/2017

- Flûte à bec alto en fa de Hotteterre, E.979.2.8- Taille de Haut Bois, E.980.2.149- Basse de viole, E.1006- Guitare, E.1411.1- Étuis de guitare, E.1411.2- Cor de chasse dit Grand cor, E.133- Trompe de chasse, E.1454- Flûte traversière, E.999.6.1

Fêtes et divertissements à la cour, château de Versailles, France(29/11/2016-26/03/2017)

- FS Flûte traversière Hotteterre- FS dessus de cornet- FS Serpent- FS Vihuela- FS Guitare baroque

Studio Venezia, Pavillon français, Biennale de Venise, Italie(13/03/2017-26/11/2017)

- Melotron, E.998.1.1- Synthétiseur modulaire, E.992.23.1- Ondes Martenots, E.982.9.1- Theremin, E.993.3.1

Good vibrations, Musikinstrumenten-Museum, Berlin, Allemagne(24/03/2017-25/06/2017)

- Tambour en sablier « Changgo », E.2016.5.7- Hautbois « Hyang P’pri », E.2016.5.9- Flûte à embouchure latérale « Taegum », E.2016.5.5- Vièle « Hagum », E.2016.5.3.1- Archet de vièle, E.2016.5.3.2- Cithare sur table « Kayagum », E.2016.5.1

Voler, Voguer, Voyager, Dong DAENUM DESIGN PLAZA, Séoul, Corée du Sud(08/06/2017-27/08/2017)

- Portrait de Frédéric Duvernoy, D.M.202 Mozart, une passion française, Bibliothèque-Musée de l’Opéra / BNF, Paris, France(20/06/2017-24/09/2017)

- L’Oiseau, E.2003.1.5- La Vache, E.2003.1.2

Calder, forgeron de géantes libellules, Musée Soulages, Rodez, France(23/06/2017-29/10/2017)

- Batterie Faivre, E.996.4.2- Batterie « Néné Jazz », E.998.9.1

Roll & Swing : début de la batterie en France, MuPOP, Montluçon, France (01/07/2017-31/12/2017)

- Vièle à pique « kamanche aguz », E.1156 Restauration Mémoire, INP, Paris, France(11/07/2017-30/11/2018)

- Trompette pour Aida, E.974.11.3- Copie de la harpe Trigone du Louvre, E.1405- Tibia, Faux Modernes, E.159- Reconstitution cithare, E.927.2.4

Musiques ! Échos de l’Antiquité, musée du Louvre Lens, France(13/09/2017-15/01/2018)

- Costume de Barbara, E.2000.17.1 Déshabillez-moi ! Les costumes de la pop et de la chanson, Centre national du costume de scène, Moulins, France(15/10/2016-05/03/2017)

- Fritz Borneman, Pavillon de l’Allemagne de l’Ouest à l’exposition Universelle d’Osaka, 1970

Globes. Architecture & sciences explorent le monde, Cité de l’architecture et du patrimoine, Paris, France(10/11/2017-25/03/2018)

ANNEXES

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BILAN D’ACTIVITÉ 2017

EVÉNEMENTIEL

CONCERTS, ENREGISTEMENTS AUDIO VIDÉO ET DISCOGRAPHIQUES, PRÊTS,INSTRUMENTS DU MUSÉE

INSTRUMENTS ÉVÉNEMENT/LIEU DATE (2017)

Archiluth Christoph Koch 1654

Concert : Salon de la Camerata de’ Bardi Interprète : Massimo Moscardo (Arts Florissants)

24 octobre

Clavecin Goujon-Swanen 1749-1784

Concert : Un salon allemand à Paris Interprète : Aurélien DelageConcert : Christophe Rousset Interprète : Christophe RoussetConcert : Salon de l’hôtel de Crozat Interprète : Béatrice Martin (Arts Florissants)

24 novembre

28 novembre

25 octobre

Fac-similé de clavecin Jean-Claude Goujon 1749

Concert : Paris clavecin festivalInterprète : Lillian GordisConcert-promenade : Ritournelles pour les petites oreillesInterprète : Myrrha Principiano

25 juin

17 décembre

Fac-similé de clavecin Vincent Tibaut 1691

Concert : Clavecin festivalInterprète : Lillian GordisConcert-promenade : Cosy ShakespeareInterprète : Simon-Pierre Bestion

25 juin

1er octobre

Cors Marcel Auguste Raoux (1795-1871)

Concert-promenade : Un musée fantastiqueInterprètes : Philippe Dalmasso, Bernard Schirrer

12 novembre

ANNEXES

ENREGISTREMENT LIVE

INSTRUMENTS ÉVÉNEMENT/LIEU DATE (2017)

Piano Bösendorfer 1850-1860

Concert-promenade : À travers chantInterprètes : Claudine et Paul-Henri FlorèsEnsemble vocal Exprime direction Jérôme PolackEnregistrement par la classe des métiers du son du Conservatoire de Paris

22 janvier

Orgue de salon, Jean-Baptiste Schweickart 1784

Concert-promenade : L’odyssée des petites orguesInterprète : Aurelien Delage

26 novembre

Piano Gräbner 1791 Concert-promenade : Mozart l’enchanteurInterprète : David Huy Nguyen-Phung

5 mars

Piano Bösendorfer 1850-1860

Concert-promenade : À travers chantInterprètes : Claudine et Paul-Henri Florès

22 janvier

Piano Brodmann 1814 Concert : An die HoffnungInterprète : Kristian BezuidenhoutConcert : Vienne au clavier Interprète : Vanessa Wagner

28 janvier

4 mars

Piano Érard 1891 Concert-promenade : Cosy ShakespeareInterprète : Simon-Pierre BestionConcert : Vienne au clavier Interprète : Vanessa Wagner

1er octobre

4 mars

Piano Pleyel 1860 Concert : Hélène de MontgeroultInterprète : Edna Stern

23 février

Piano carré organisé Érard 1791

Concert : Un salon allemand à ParisInterprète : Aurélien Delage

24 novembre

Violon Pierre Hel 1924 Concert : Revisiting Grappelli Interprète : Mathias Lévy

29 septembre

Violon, dit le « Davidoff », Antonio Stradivari 1708

Concert-promenade : Un musée fantastiqueInterprètes : Eiichi Chijiiwa, Roland Daugareil

12 novembre

Violoncelle, Charles-François Gand 1840

Concert-promenade : Un musée fantastiqueInterprète : François Michel

12 novembre

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BILAN D’ACTIVITÉ 2017

ENREGISTREMENTS DISCOGRAPHIQUES

CAMPAGNE D’ENREGISTREMENTS DU MUSÉE

INSTRUMENTS ÉVÉNEMENT/LIEU DATE (2017)

Clavecin Goujon-Swanen 1749-1784

Interprète : Aurélien DelageLabel : Bayard MusicInterprète : Christophe Rousset Label : Aparte

Février

Septembre

Clavecin Longman & Brodrip fi n XVIIIe siècle

Interprète : Violaine Cochard / Amarillis Label : Little Tribeca

Octobre

Fac-similé fl ûte à bec Stanesby XVIIIe siècle

Interprète : Héloïse Gaillard / AmarillisLabel : Little Tribeca

Octobre

Orgue de salon, Jean-Baptiste Schweickart 1784

Interprète : Aurélien DelageLabel : Bayard Music

Février

Piano carré organisé Érard 1791

Interprète : Aurélien DelageLabel : Bayard Music

Février

Piano Taskin 1788 Interprète : Aurélien DelageLabel : Bayard Music

Février

INSTRUMENTS ÉVÉNEMENT/LIEU DATE (2017)

Guitare Jean-Nicolas Grobert vers 1830

Interprète : Frédéric Denepoux Juin

Guitare René Lacote 1850 Interprète : Frédéric Denepoux Juin

Fac-similé du hautbois Delusse fi n XVIIIe siècle

Interprète : Lola Soulier Juin

Orgue expressif Müller 1834 Interprète : Joris Verdin Juin

Fac-similé du piano Érard 1802

Interprète : Marcia Hadjimarkos Juin

Piano Pleyel 1860 Interprète : Natalia Valentin Juin

Violoncelle Gand 1840 Interpète : Magali Boyer Juin

Violoncelle Zach 1872 Interpète : Raphaël Pidoux Juin

ANNEXES

PRÊTS DE FAC-SIMILÉS

INSTRUMENTS ÉVÉNEMENT/LIEU DATE (2017)

Fac-similé du ceterone G. Campi 1600

Concert : Orféo Monteverdi - Arts FlorissantsInterprète : Thomas DunfordConcert : Cipriano de RoreInterprète : Floris de Rycker / Graindelavoix

Mars

Novembre

Fac-similé du cor de basset d’amour début XIXe siècle

Concert : Requiem de Mozart en l’église Saint-Germain-l’Auxerrois. ParisInterprète : Gilles Thomé

24-25 mars

Fac-similé du dessus de cornet XVIIe siècle

Biennale de Venise du 13 mai au 26 nov. 2017Pavillon français / Atelier Veilhan

24 avril-15 décembre

Fac-similé de la fl ûte traversière Jacques Hotteterre début XVIIIe siècle

Biennale de Venise du 13 mai au 26 nov. 2017Pavillon français / Atelier VeilhanConcert Simphonie du Marais à AptInterprète : Hugo Reyne

24 avril-15 décembre1-2 mars

Guitare baroque réalisée d’après Matteo Sellas XVIIe siècle

Biennale de Venise du 13 mai au 26 nov. 2017Pavillon français / Atelier Veilhan

24 avril-15 décembre

Fac-similé du hautbois Delusse fi n XVIIIe siècle

Journée Hautbois Conservatoire de ParisInterprète : Lola Soulier

27 mars-28 juinNovembre

Fac-similé du luth à sept chœurs Jacob Hes vers 1586

Concert : Arts Florissants Amphithéâtre - Cité de la musiqueInterprète : Massimo Moscardo

Octobre

Fac-similé du piano Érard 1802

Journée Hautbois Conservatoire de ParisInterprète : Marcia Hadjimarkos

Novembre

Fac-similé du serpent Jean-Baptiste Coeffet vers 1830

Biennale de Venise du 13 mai au 26 nov. 2017Pavillon français / Atelier Veilhan

24 avril-15 décembre

Fac-similé de la vihuela de mano fi n XVIe siècle

Biennale de Venise du 13 mai au 26 nov. 2017Pavillon français / Atelier Veilhan

24 avril-15 décembre

Fac-similé viole de gambe Collichon 1683

Concert : Arts Florissants Amphithéâtre - Cité de la musiqueInterprète : Juliette Guignard

Octobre

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BILAN D’ACTIVITÉ 2017

MUSICIENS AU MUSÉE

INSTRUMENTS NOMBRE

Clavecins 19

Cors de basset d’amour 2

Cornets à bouquin 2

Flûtes traversière 6

Flûtes colonnes (en solo) 10

Luths théorbe 8

Quatuors de fl ûtes colonnes 3

Violes de gambe 12

Violons / pochettes 12

DANS LE CADRE DES CONCERTS DES MUSICIENS AU MUSÉE : 74 PRESTATIONS ONT ÉTÉ EFFECTUÉES SUR LES FACSIMILÉS DE LA COLLECTION DU MUSÉE

ANNEXES

LES PUBLICATIONS

Boutin H, Le Conte S, Vaiedelich S, Fabre B, and Le Carrou JL. Acoustic Dissipation in Wooden Pipes of Different Species Used in Wind Instrument Making: An Experimental Study. The Journal of the Acoustical Society of America. 2017;141(4):pp. 2840–48.

Bruguière P. The Ottoman and the Mughal military band, ensign of the imperial household, in Bruguière P. (ed.), Music of power, power of music. A 17th century Venetian trophy: an Ottoman military band, Musée de la musique/Cité de la musique - Philharmonie de Paris, 2017;55-68.

Bruguière P, (direction d’ouvrage). Music of power, power of music. A 17th century Venetian trophy: an Ottoman military band, Musée de la musique/Cité de la musique - Philharmonie de Paris, 2017.

Échard JP. Nicolas Lupot, un luthier dans le Paris du début du XIXe siècle, Nicolas Lupot, Noulet, P., 2017, Nice : ALADFI.

Échard JP. Note sur le prix des instruments de Nicolas Lupot au XIXe siècle, Nicolas Lupot, Noulet, P., 2017. Nice: ALADFI.

Échard JP et Gaudry, P. A harmonious encoding of instrument values by a nineteenth-century Parisian violin dealer. Cryptologia. 2017;41:1-11.

Échard JP, Gomes, S, Guillot, I, et al. 2017. In Situ Metallurgical Study of Historical Ottoman, Asian and European Cymbals, Dans la Venise musicale du XVIIe siècle – Autopsie d’un trésor de guerre : un orchestre militaire ottoman, Bruguière, P., Paris: Cité de la musique - Philharmonie de Paris.

Échard JP, Le Conte S, Vaiedelich S, 2017. Imaging for the Conservation of Musical Instruments at the Mus{é}e de La Musique, Paris. Diagnostic and Imaging on Musical Instruments: Selected proceedings of the 1st and 2nd International Workshop, 2010-2011 Ravenna, Italy.

Laloue C., « Calder et la musique », in DECRON B. (sous la direction de), Calder, forgeron de géantes libellules, éd. Gallimard, 2017, p. 54-59.

Le Conte S et al. Acoustic Emission to Detect Xylophagous Insects in Wooden Musical Instrument. Journal of Cultural Heritage. 2015;16(3).

PUBLICATIONS ET COMMUNICATIONSDE L’ÉQUIPE CONSERVATION-RECHERCHE DU MUSÉE

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BILAN D’ACTIVITÉ 2017

Paté A, et al. Investigating Multimodal Perception during the Musical Performance: The Case of Harpsichord Voicing. The Journal of the Acoustical Society of America. 2017;141(5):3874.

Paté A, Le Carrou J-L, Givois A, Roy A. Infl uence of Plectrum Shape and Jack Velocity on the Sound of the Harpsichord: An Experimental Study. The Journal of the Acoustical Society of America. 2017;141(3):1523–34.

Paté A et al. Perception of Harpsichord Plectra Voicing.” Acta Acustica United with Acustica. 2017;103(4).

Tirat S, Échard JP, Lattuati-Derieux A, et al, Reconstructing historical recipes of linseed oil/colophony varnishes: Infl uence of preparation processes on application properties. Journal of Cultural Heritage. 2017;534-543.

Vaiedelich S, Fritz C. Perception of Old Musical Instruments. Journal of Cultural Heritage. 2017.

LES COMMUNICATIONS

Allindré L, Benecchi R, Vaiedelich S, « Martin acoustic guitar circa 1880: assessing the impact of former restorations on historical and acoustical values, International meeting of Woodmusick », COST, 7-9 octobre 2017, Bruxelles.

Bruguière P. « La guitare électrique, un nouvel espace d’exposition au Musée de la musique ». Conférence donnée à la Médiathèque musicale de Paris, 15 novembre 2017.

Échard JP. « Décrire, comprendre et s’inspirer des vernis anciens de lutherie. » In 97e Conférence de l’Association suisse des luthiers et archetiers. Bienne, Suisse, 2017.

Hemmy C, Échard JP, Bruguière P. « New insights into the life and instruments of Gérard Joseph Deleplanque, maker in Lille in the 18th century. » In Galpin Society & American Musical Instrument Society Conference on Musical Instruments. Edinburgh, 2017.

Michelin A, Vaiedelich S, Andraud C, Tournié A, Bruguière P. « Fluorination technique to identify the type of resin in aged vanishes and lacquers using infrared spectroscopy ». TECHNART-2017, Bilbao . 4 mai 2017.

Robinet L (1,2), Deschaux J,(3) (1,2), Vaiedelich S (1,4). Latour (5), Michelin A (1,2), Thao S (1,2), Andraud C (1,2), Schanne-Klein M.-C.(6), Mappa B., Mundi of Albi Scientifi c study of the oldest map. . TECHNART-2017, Bilbao, mai 2017.

Vaiedelich S. Organologie, conservation, acoustique des instruments de musique patrimoniaux. L’objet comme document : savoirs et techniques d’enquête, EHEAA Neuchâtel- Université d’histoire ; Philharmonie de Paris, Laboratoire de recherche et de conservation, 28 novembre 2017

Vaiedelich S, Salenson B, Écochard M, Le Conte S, Soulier L, Maniguet T. Reconstitution de deux hautbois à partir des instruments de Christophe Delusse de la collection du Musée de la musique, Rencontres internationales du Hautbois, CNSMDP, Paris 12-15 décembre 2017.

Houssay A. « Produire un son nouveau : transformations techniques du violon entre baroque et romantisme », Colloque international : Produire du nouveau ? Arts – Techniques – Sciences en Europe (1400-1900), Genève, 23-25 novembre 2017.

Vaiedelich S. Bugat C, « Biodiversité et culturodiversité, faire face aux destructions et à l’uniformisation ». Le Musée de la musique, acteur d’une mémoire sonore de la biodiversité, Agro-Paristech, Paris 16 novembre 2017,

Vaiedelich S. Université des savoir-faire. « Savoir et faire, le métal dans l’instrument de musique », Fondation Hermès d’entreprise, Paris, 24 Juin 2017

Vaiedelich S. « L›instrument de musique au musée : jouer ou ne pas jouer ? That is the question ».Université de Cergy Pontoise, 16 mars 2017, https://universiteouverte.u-cergy.fr › Dernières conférences.

ANNEXES

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BILAN D’ACTIVITÉ 2017

LES ÉQUIPESDIRECTION GÉNÉRALELaurent Bayle, directeur généralThibaud Malivoire de Camas, directeur général adjoint

Astrid Boissier, Isabelle Hosson, assistantes de la direction générale

Mathilde Michel-Lambert, directrice du projet de la Philharmonie des enfants

CONCERTS ET SPECTACLESEmmanuel Hondré, directeur du département concerts et spectacles

PROGRAMMATIONVincent Anglade, responsable des musiques actuellesLaure Pauthe, assistante du responsable des musiques actuellesMarc Cardonnel, conseiller pour les musiques actuelles Maryse Franck, conseillère pour le jeune publicPeter Szendy, conseiller musicologique Alain Weber, conseiller pour les musiques du monde

PRODUCTIONAntonella Zedda, directrice de la productionNadège Wlodarczyk, Stella Lale-Gerard, administratrices de productionBrigitte Florange, responsable du suivi budgétaire

Anouck Avisse, Chantal Berthoud, Marie Blanquet, Stéphanie Decronumbourg, Marine Hozer, Stella Lale-Gerard, Julie Le Niniven, Laure Pauthe, Matthieu Zaccagna, délégués de production

Delphine Roger, déléguée au planning Delphine Cazade, Arianna Chaminé, Estelle Guilloury, Nora Meyer, chargées de productionJulie Jozwiak, attachée de productionFabiola Boussard, Olivia Brault, Marie Grenier, Louise Leleux, Agathe Michel, Jonathan Ohayon, assistants de production

Natalia Karpova, assistante de direction

AVANT-CONCERTS ET COLLÈGE Pascale Saint-André, responsable des avant-concerts et du collège

TECHNIQUE ET RÉGIE DES SALLESJean-Rémi Baudonne, directeur technique des salles

Damien Rochette, directeur technique adjointSébastien Charbuy, délégué à l’administration des services techniquesPhilippe Jacquin, chef de bureau d’études

Marie-Christine Lenôtre, Sophie Martin, assistantes de direction

Thomas Segarra, directeur de scèneGérard Police, régisseur général PhilharmonieOlivier Fioravanti, régisseur général CitéJérémie Bobichon, Éric Briault, Mathieu Le Gleuher, Fanny Levy, Benjamin Moreau, Julien Morvan, Arnaud Pierret, régisseurs de production Benjamin Guiraud, régisseur de production assistant Maxime Bourdaleix, technicien dispositif musical

Cédric Morel, chef de service machinerieFrédéric Hornecker, adjoint au chef de service machinerieLaurent Catherine, chef machiniste PhilharmonieMichel Saboureau, chef machiniste CitéFernand Dubois, Sylvain Faivre, Gaëtan Jobic, Rémi Lombardot, régisseurs machinistesFrançois Cambier, Manuel Oliveira, techniciens machinistes, chefs d’équipe

Benoît Payan, chef de service lumière Valérie Giffon, cheffe de service lumière adjoint Briac Maillard, chef électricien PhilharmonieGuillaume Lesage, chef électricien CitéFabien Goffi net, Stéphane Koeut, Vincent Lallement, Philippe Létang, Caroline Millet, Guillaume Ravet, Yannick Stevant, régisseurs lumière

Sébastien Moreau, chef de service audiovisuelBruno Morain, adjoint au liveEmmanuelle Corbeau, Boris Sanchis, Jasmine Scheuermann, régisseurs son Laurent Della Massa, régisseur audiovisuelOlivier Regnault, adjoint à la vidéo Christophe Fortier, responsable technique vidéo, régisseur vidéo

Didier Panier, chef de service prise de sonPerrine Ganjean, adjointe prise de sonChristophe Astier, responsable technique audiovisuel

MUSÉE DE LA MUSIQUE Marie-Pauline Martin, directrice du Musée Alice Martin-Edgar, directrice adjointe du Musée

Brigitte Cruz-Barney, assistante de la directrice du Musée et de la directrice adjointe du Musée Julie Godin, responsable administrative et fi nancière Renée Le Moigne, chargée de gestion administrativeSylvie Knopf-Lambert, assistante de gestion

Charlotte Marland, régisseuse des œuvres Clémentine Girault, attachée de conservation, chargée de la régie des œuvres Arnaud Martin, régisseur adjoint Christine Hemmy, assistante de conservationPhilippe Vieira, assistant à la logistique

Fabienne Gaudin, documentaliste, coordinatrice de la documentation des collections du MuséeValérie Malecki, documentaliste, chargée du catalogage vidéo et des œuvres du MuséeÉlisabeth Wiss-Sicard, documentaliste, chargée des acquisitions du Musée

Stéphane Vaiedelich, responsable du laboratoire de recherche et de restaurationSandie Le Conte, ingénieure de recherche Marie-Gabrielle Durier, ingénieure d’études Constant Vétillard, ingénieur apprenti Jean-Claude Battault, Anne Houssay, techniciens de conservation Marie-Anne Loeper-Attia, chargée de conservation-restaurationPhilippe Bruguière, Jean-Philippe Échard, Christine Laloue, Thierry Maniguet, conservateurs

Delphine de Bethmann, responsable du service des activités culturellesEmmanuelle Audouard, Delphine Delaby, chargées de manifestations culturelles Bénédicte Capelle-Perceval, coordinatrice accessibilitéCaroline Bugat, responsable du pôle médiation Sophie Valmorin, chargée de projets de médiation Julie Scelles, chargée de suivi administratif et numérique

Louise Boisselier, Mélanie Delattre-Vogt, Eftychia Droutsa, Léo Duprey, Coline Feler, Paola Goj-Kouyate, Adèle Gornet, Coline Infante-Touillier, Georges Ledoux-Lanvin, Valentine Lorentz, Claire Paolacci, Irina Prieto, Edwin Roubanovitch, guides-conférenciers

Isabelle Lainé, responsable du service des expositionsJulie Bénet, Marion Challier, cheffes de projets d’expositions Anna de Cassin, Inès Geoffroy, Méliné Kéloglanian, Ludivine Pangaud, chargées de productionMathilde Thibault-Starzyk, chargée de recherche

Dictino Ferrero, responsable techniqueJean-Julien Simonot, chargé des opérations scénographiquesGeorgiana Savuta-Idier, assistante des opérations scénographiques Matthias Abhervé, chargé de l’audiovisuelRafaël Gubitsch, Inès Saint-Cerin, techniciens audiovisuelsHugo Rouxel, assistant technique et audiovisuel

Nourredine Lamara, responsable de l’accueil et de la surveillance du MuséeLéon Arokion, Roy Ramah, chefs d’équipe de la surveillanceAdel Benghezal, Mouhamadou Diaby, chefs d’équipe suppléantsHassiba Abdelouhab, Nazila Barghnoma, Michaël Bramard, Amara Diarra, Claudia Laurent, Pascal Lemaître, agents d’accueil et de surveillancePierre Bonnot, Élisée Fritz, agents d’accueil et de surveillance, chargés de l’exploitation de l’audiovisuel

ÉDUCATION ET RESSOURCES Marie-Hélène Serra, directrice du département éducation et ressources Ondine Garcia, directrice adjointe du département éducation et ressources Sarah Hancock, responsable administrative

ÉDUCATION Gilles Delebarre, directeur adjoint pédagogieJulie Mayer, coordinatrice généraleÉlisabeth Bressac, chargée de gestionThomas Millet, chargé d’administrationJavier Sarubbi, assistant administratif et de directionAnna Balducci, Clara Kahané, Véronique Dufraigne, Aline Karich, assistantes administratives

Julie David, responsable des concerts éducatifs et participatifsFabien Lerat, responsable éducatif, pratiques orchestrales et choralesLuciana Penna-Diaw, responsable éducative, musiques de tradition orale et interculturalitéAgathe Laforge, coordinatrice pédagogique éveil musical Christophe Rosenberg, coordinateur pédagogique musiques actuelles et technologies Damien Philipidhis, technicien son Juan Arauco Gumucio, Agathe Dignac, Laura Krykwinski, Mélanie Moura, chefs de projets éducatifsHélène Schmit, cheffe de projets éducatifs, chargée de médiationMarie-Ève Michard, chargée de projet social Marie Teissedre, chargée de productionThalia Gauch, Johana Szpiro, assistantes de projets

Nicolas Gilly, régisseur du parc instrumentalMarguerite Minot-Panunzi, régisseuse adjointe du parc instrumental

LES ÉQUIPES

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BILAN D’ACTIVITÉ 2017

Philippe Debouche, assistant de régie, chargé de maintenanceJulien Baron, Stéphane Silvestre, techniciens de la régie du parc instrumentalChristophe Laxenaire, Juliette Mignée, Guillaume Tisseront, manutentionnaires du parc instrumental

DÉMOS Gilles Delebarre, directeur adjoint orchestres DémosChrystel Moreel, administratrice Démos

Aurélia Danon, adjointe de l’administratrice du projet DémosDelphine Berçot, chargée de valorisationMarine Moreau, chargée de projet fonds social européen

Indiana Wollmann, chargée des études portant sur le projet DémosAriane Uriel, chargée du parc instrumentalLaura Lietout, assistante administrativeAmandine Moreau, responsable de la productionÉlodie Grévin, Sarah Page, chargées de production

Patrick Toffi n, responsable du pôle pédagogiqueJulien Vanhoutte, coordinateur pédagogique Île-de-FranceCarole Dauphin, Christelle Serre, coordinatrices pédagogiquesEstelle Amy de la Bretèque, chargée de mission musiques de tradition orale

Anne-Céline Nunes, responsable du pôle coordination territorialeNorya Benaissa, Alisa Frossard-Razafy, Olivia Godart,Héloïse Jori-Lazzarini, Chloé Monteil, Nawelle Roger, coordinatrices territorialesMaelly Largen, assistante de projets Prisca Tirouvanziam, responsable du pôle accompagnement socialÉmile Comte, Jean-Michel Cougourdan, Laetitia Giraud, chargés de développement socialLucie de Bayser, Diane Bournonville, Marie-Charlotte Chevalier, Haluka Chimoto, Julie Convers, Vinciane Cottignies, Élisabeth Coxall, Ariane Lysimaque, Naomi Morit, Florent Renard-Payen, Isabelle Serra, Cécile Spire, Paolo Vignaroli, référents pédagogiques

RESSOURCESRodolphe Bailly, adjoint à la direction du pôle ressources Lena Huguet, chargée de gestion et d’administration

Anne-Florence Borneuf, musicologue, responsable outils éducatifs numériquesFloriane Bougault de Brugière, musicologue, chargée des outils éducatifs numériques

David Denocq, chef de projet webFabienne Gaudin*, documentaliste, coordinatrice de la documentation des collections du Musée

Clara Licht, cheffe de projet chargée du développement et de la médiation numériqueGuillaume Gimat, assistant webmaster Pierre-Jean Bouyer, responsable vidéoThomas Niku-Lari, ingénieur broadcast vidéoNicolas Losson, ingénieur du son

Cécile Cecconi, cheffe de projet, responsable catalogue et normesThierry Le Meur, chargé d’études métadonnées Benoît Bié, assistant de projet José Navas, catalogueur des concerts et œuvres musicalesValérie Malecki*, documentaliste, chargée du catalogage vidéo et des œuvres du Musée

Geneviève Nancy, coordinatrice généraleChristiane Louis, responsable des ressources métiers

Corinne Brun, bibliothécaire, chargée de la gestion du fondsÉlisabeth Wiss-Sicard*, documentaliste, chargée des acquisitions du Musée Sandrine Suchaire, employée de bibliothèque, opératrice de numérisation

Gilles Vachia, responsable information webMarion Lesaffre-Pommier, responsable du développementAgnès Margraff, chargée de mission métiers de la musiqueSarah Baumfelder, Aurore Léger, Elena Vorobeva-Sauvanet, documentalistesPierre Clertant, documentaliste, secrétaire de rédaction

Gilles Vachia, coordinateur institutionnel réseau information et culture Mounir Tarifi , administrateur du réseau Isabelle Meyrou, gestionnaire système d’information

SECRÉTARIAT GÉNÉRAL Hugues de Saint Simon, secrétaire général

COMMUNICATION ET PARTENARIATSFabienne Martin, directrice de la communication numérique

Philippe Provensal, responsable du service presseHamid Si Amer, attaché de presse Gaëlle Kervella, chargée de presseJulie Leclerc, assistante presse

Angela Giehr, responsable des relations publiques et du protocole

Mélanie Boutteau, assistante relations publiquesFabienne Brosseau, responsable des partenariats médias et internetMarina Fliss, assistante partenariats médias et internet

Luc Broté, responsable du pôle graphique et du budgetAriane Fermont, cheffe de projet graphique chargée du fonds iconographiqueMarina Ilic-Coquio, cheffe de projet graphiqueMathilde Quéval, graphisteCidalia Saraiva de Oliveira, assistante de gestionNicolas Gavarin, assistant administratif

Gaëlle Plasseraud, rédactrice en chef web/communication

Edgar Dodero, chef de projet numériqueDelphine Anquetil, chargée de projets multimédias

Charles d’Hérouville, chargé de communication web et réseaux sociauxNathalie Le Toux, responsable des captations audiovisuelles

RELATIONS AVEC LE PUBLICAnne Herman, directrice des relations avec le publicÉlise Maillard, adjointe à la directrice des relations avec le public, déléguée au marketing

Carole Touzé-Balaz, responsable des études et du suivi des publics

Béatrice Lechalupé, Séverine Paquier-Créhange, assistantes de direction

Aline Guerton, attachée aux relations avec le publicAudrey Ouaki, responsable du développement des publics, activités culturelles, éducatives et socialesÉmilie Duroux, chargée de développement des publicsFanny Caillol, Jean-Philippe Ollivier, Caroline Palmier, Émilie Quentin, Chloé Vanderschueren, chargés de marketingAdeline Meheut, assistante marketing et promotion des activités

Gwenaël Tanguy, responsable de la base de données billetterie-marketing et du système d’information billetterieJulien Saidani, adjoint au responsable du système d’information

Isabelle Meyer, responsable des recettes de billetterie et dérivésÉric Pineau, chargé de régie des recettes et dérivés

Victor de Oliveira, responsable billetterieYannick Launoy, conseiller de vente, adjoint au responsable billetterie

Nicolas Dyon, Sylvain Kermici, Raphaël Wintrebert, conseillers de vente, chargés de gestion

Dominique Boulay, Yvan Colleter, Nathalie Gaoua, Itay Jedlin, Alex de La Forest, Louise Revel, Anna Wysocka, Thomas Zitkovic, conseillers de venteNoémie Desonneville, Alice Erhart, Hélène Poinot, conseillères de vente, chargées des relais éducatifs

Ludovic Boulet, Alkistis Kokkini, conseillers de vente, chargés des groupes, des collectivités et des professionnelsMartine Rémond, chargée de gestion collectivités et revendeurs

Hervé Pareux, responsable de l’accueilTristan Saunier, adjoint au responsable de l’accueilSophie Maheu, agent d’information

ÉDITORIAL ET CULTURELStéphane Roth, directeur éditorial

Laurent Munoz, responsable administratif et commercialChristine Gaillard, assistante de gestion et de production Eva Mac Leod, assistante commerciale

Pascal Huynh, rédacteur en chef programmes de salle et magazine

Sabrina Valy, éditrice Marie-Rose Gobing, secrétaire d’édition

Marion Platevoet, coordinatrice de projets culturels

MÉCÉNAT ET DÉVELOPPEMENTChristophe Monin, directeur du mécénat et du développement

Émilie Zoulikian, chargée de gestion budgétaire et comptable

Clara Wagner, directrice déléguée aux relations internationales et institutionnelles

Alice Chamblas**, chargée de développement internationalZoé Macêdo-Roussier, responsable du pôle donateurs individuelsAnne-Shifra Lévy**, responsable des Amis de la Philharmonie

Camille Assouline, responsable du pôle développement du mécénat et parrainage d’entreprisesValentine Boullet**, chargée de mécénat et parrainage d’entreprise

Sabrina Cook-Pierrès, cheffe du service des offres aux entreprises Louis Debizet, responsable de la location des espacesBénédicte Rochard, chargée des soirées Prestige et des produits dérivésNathalie Bétous, chargée d’événementielMilena Migueres, chargée de développement

LES ÉQUIPES

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BILAN D’ACTIVITÉ 2017

ADMINISTRATION ET FINANCESLætitia Bedouet, directrice administrative et fi nancière

Sandrine Ollari, responsable de l’ordonnancement Sébastien Baudry, adjoint à la responsable de l’ordonnancementPatrice Bouyssou, gestionnaire comptable, assistant de la directrice administrative et fi nancièreMarie Solocha, gestionnaire comptableSylvie Cantin, Delphine Sauvage, comptablesAlice Johnson, Mouhamadou Koulibaly, aides comptablesDamien Millot, responsable de la comptabilité clientsJonathan Lapinsonnière, comptable recettes

Marthe Mazade-Lecourbe, contrôleuse de gestion

Philippe Fonteneau, responsable du service juridiqueJean-Antoine Montfort, coordinateur juridique et administratifMathilde Reverchon, juriste

Magali Omnes, responsable du service paieVéronique Salomoni, adjointe à la responsable du service paieNicolas Camy, Mylène Colin, Léna Dieye, Nathalie Dodde, Maxime Le Bihan, Malika Tiguemounine, comptables paie

Mathias Odetto, responsable du service informatiqueXavier Cognard, responsable des projets informatiquesCédric Szczerbakow, ingénieur réseaux et systèmes Maeva Dubourg, développeuse front/backGérald Le Quéré, gestionnaire du parc informatiqueThomas Saboureau, technicien informatiqueFlorian Konan, technicien de maintenance informatique

RESSOURCES HUMAINESCorinne Taule, directrice des ressources humainesThomas Dabkowski, directeur adjoint des ressources humaines

Cyrielle Escaut, Magali Gontard, Julie Heyraud, Cécile Thomas, chargées de gestion ressources humainesIsabelle Garnier-Sagne, assistante ressources humaines

EXPLOITATION TECHNIQUE ET LOGISTIQUECarole Aouay, directrice de l’exploitation technique et logistiqueRachid Ghallali, adjoint à la directriceVéronique Manzoni, assistante de gestionNicole Champion, secrétaire technique

Félix Anna, technicien électricien de maintenance électricité HT / BT Fernando Gameiro, technicien de maintenance électricité TBT / BTJamale Zakour, assistant polyvalent bâtiments-équipements

Stéphane Chappot, chargé de gestion administrative et fi nancièreAziz Benhassni, assistant de direction Stéphane Boulon, assistant logistique

Filipe Afonso, agent de service intérieur manutentionnaireIbrahima Diallo, Stéphane Duvernoy, Lamine Keita, agents de service intérieur

Bruno Parmiani, chargé des études, de la coordination des travaux et de la gestion des plans

Jean-Luc Durand, responsable cellule maintenance et entretien des bâtimentsThierry Galéa, technicien de maintenance bâtiments-serrurerieGilles Mabire, technicien de maintenance bâtiments-menuiserieStephen Mchinda, technicien polyvalent bâtiments-équipements

SERVICE DE LA SÉCURITÉET DE LA SÛRETÉÉric Jouvenet, responsable de la sécurité et de la sûretéClaire Cailliau, adjointe au responsable, chargée de la sécuritéMarc Moisy, adjoint au responsable, chargé de la sûreté

AGENCE COMPTABLEJennifer Carvou, agent comptable

Patricia Panek, adjointe agent comptable, fondée de pouvoirChristine Tassel, fondée de pouvoirCatherine Charpentier, Marion Damiani, Cynthia Vungbo Noka Ngenze, comptablesMarie-Louise Kitoko-Azama, contrôleuse interne comptable

CONTRÔLE GÉNÉRAL ÉCONOMIQUE ET FINANCIERPhilippe Bardiaux, contrôleur généralMagali Muller, assistante du contrôleur général

* Collaborateurs du Musée intégrés au pôle Ressources pour les activités documentaires.** Association des Amis de la Philharmonie de ParisLa liste du personnel et celle du conseil d’administration sont arrêtées au 15 janvier 2018.

CRÉDITS

CRÉDITSCouverture : © William Beaucardetpp. 8-9 : © Martyna Pawlak / J’adore ce que vous faitespp. 10-11 : © Ava du Parc / J’adore ce que vous faitesp. 14 : © Bertrand Gaudillere / ITEMp. 15 : © Ava du Parc / J’adore ce que vous faitesp. 16 : © C.Caudroy / J’adore ce que vous faitesp. 17 (haut) : © Martyna Pawlak / J’adore ce que vous faitesp. 17 (bas) : © Vincent Nguyenp. 18 : © Nathalie Bauerp. 19 : © Ava du Parc / J’adore ce que vous faitespp. 20-21 : © DERp. 22 (haut) : © Thierry Balassepp. 22-23 : © Gil Lefauconnierp. 23 (haut) : © DERp. 24 (gauche) : © Nora Houguenadep. 24 (haut) : © Charles d’Hérouvillepp. 24-25 : © Pomme Célariép. 26 : © William Beaucardetp. 27 : © Gil Lefauconnierpp. 28-29 : © Maxime Guthfreundp. 30 : © Julien Mignotp. 31 : © William Beaucardetp. 32 : © Philharmonie de Parisp. 33 : © Charles d’Hérouvillepp. 34-35 : © William Beaucardetp. 35 : © Gil Lefauconnierpp. 36-37 : © Nora Houguenadepp. 38-39 : © Julien Mignot p. 40 : © Cécile Dégremontp. 41 : © William Beaucardetp. 42 : © Ava du Parcp. 43 : © Jean-Baptiste Mondinop. 44 : © Nora Houguenadep. 45 : © Julien Mignotpp. 46-47 : © Ava du Parcp. 47 (haut) : © Marco Borggrevepp. 48-49 : © Julien Mignotp. 49 (bas) : © Charles d’Hérouvillepp. 50-52 : © Maxime Guthfreundp. 52 (bas) : © Charles d’Hérouville

p. 53 : © Maxime Guthfreundp. 54 : © Charles d’Hérouvillep. 55 : © William Beaucardetp. 56 : © Gil Lefauconnierp. 57 : © Ava du Parcp. 58 : © EICp. 59 (haut) : © Gil Lefauconnierp. 59 (bas) : © Lucie Sssiapp. 60-61 : © Charles d’Hérouvillepp. 62-63 : © William Beaucardetp. 64 (gauche) : © Philharmonie de Parispp. 64-65 : © Charles d’Hérouvillep. 66 : © Matthew Oliver / Audi Talentsp. 67 : © Maxime Guthfreundp. 68 : © Nora Houguenadep. 69 : © Gil Lefauconnierp. 70 : © William Beaucardetp. 71 : © DRp. 72 : © Ricardo Estèvesp. 73 (gauche) : © Julie Artachop. 73 (droite) : © Camille Richardpp. 74-75 : © Pierre-Emmanuel Rastoinpp. 76-77 : © Nora Houguenadep. 78 : © Gil Lefauconnierp. 79 : © William Beaucardetp. 80 : © Nora Houguenadep. 81 : © Marc Onzonp. 82 : © Charles d’Hérouvillepp. 83-84 : © William Beaucardetp. 85 : © Gil Lefauconnierp. 86 : © William Beaucardetpp. 87-88 : © Gil Lefauconnierp. 89 : © Simona Buap. 90 : © Philharmonie de Parisp. 92 : © Gil Lefauconnierp. 93 (haut) : © Nora Houguenadepp. 93 (bas) et 94 (haut) : © Maxime Guthfreundp. 94 (bas) : © Gil Lefauconnierp. 95 : © Pomme Célarié p. 96 : © Charles d’Hérouvillepp. 98-101 : © William Beaucardetp. 102 : © Julien Danielpp. 104-105 : © William Beaucardetp. 106 (haut) : © Julien Danielpp. 106-109 : © DRpp. 110-113 : © William Beaucardet

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BILAN D’ACTIVITÉ 2017

p. 114 : © Philharmonie de Parisp. 115 (gauche) : © William Beaucardetp. 115 (droite) : © Charles d’Hérouvillep. 116 : © Claude Germain p. 117 : © Robert Cahenp. 118 : © Jean-Marc Anglèsp. 119 : Grand Instrument n°2 (Flying V), 2017.Exhibition view « Xavier Veilhan - Flying V » at Perrotin Paris from September 7 to September 23, 2017.Photo : © Claire Dorn© Xavier Veilhan / ADAGP, Paris, 2017Courtesy Perrotinp. 120 : © Gil Lefauconnierp. 121 : © Maxime Guthfreundp. 122 (haut) : © Stéphane Vaiedelichp. 122 (bas) : © Patrice Dessenep. 123 (gauche) : © Albert Giordanp. 123 (droite) : © Jean-Marc Anglèspp. 124-128 : © William Beaucardet(Console : © DR)p. 129 : © Maxime Guthfreundpp. 130-133 : © William Beaucardetp. 133 : © Charles d’Hérouvillepp. 134-137 : © William Beaucardet

p. 138 : © Nora Houguenadep. 139 : © Stéphanie Lacombep. 140 : © Charles d’Hérouvillep. 141 (gauche) : © Claude Germainp. 141 (droite) : © Lydia Métralp. 142 : © Pomme Célariépp. 142-145 : © Gil Lefauconnierp. 147 : © Pauline Guyonpp. 148-149 : © Maxime Guthfreundp. 149 : © Philharmonie de Parispp. 150-151 : © William Beaucardetpp. 152-154 : © DRp. 155 : © Charles d’Hérouvillep. 156 : © Philippe Jacobp. 157 : © Gil Lefauconnierpp. 158-161 : © William Beaucardetp. 161 (droite) : © Philippe Jacobp. 162 : © Philharmonie de Parisp. 164 : © Charles d’Hérouville pp. 166-167 : © William Beaucardetp. 169 : © Philippe Jacobpp. 170-171 : © Pierre-Emmanuel Rastoin

Conception et rédaction : Claude Thomas / EskimotsConception graphique et suivi de fabrication : Laétitia Lafond

Achevé d’imprimer par Newmeric, imprimeur, SAS – 75010 ParisDépôt légal : mars 2018 – Imprimé en France

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221, AVENUE JEAN-JAURÈS - 75019 PARIS

PHILHARMONIEDEPARIS.FR

année 2017

Bilan d’activité.

CIté dE lA mUSIqUE Philharmonie de Paris

CIté dE lA mUSIqUE Philharmonie de Paris