avenir bib biarritz
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Des publics qui participent à la bibliothèque : outils web 2.0
Biarritz, vendredi 10 juin 2011.
Déroulement
• Eléments de contexte
• Rappel sur le web participatif (web 2.0)
• Quelles évolutions pour la bibliothèque et notre métier?
• L’usager co-créateurNous sommes ici pour découvrir et partager,
pas pour être évalués !
Présentation(s)
• Patrice Auvinet Bibliothécaire chargé TIC – administrateur site Webà la Bibliothèque départementale de Lot-et-Garonnewww.lot-et-garonne.fr/bd47
• Formateur occasionnel CNFPT, CRFB, Médiaquitaine, BDP, IUT Gaco Agen, …
• 05-53-40-02-36
Et vous ? …tour de table
• Qui êtes vous?
• Dans quelle structure, service?
• Votre quotidien de travail à la bibliothèque
• Votre approche de l’internet, de la recherche sur le web
• Vos attentes, vos envies, vos doutes et vos compétences
Petit historique de l'informatique documentaire
• Depuis le 19ème siècle : – création des premières machines et calculateurs de traitements des données -
invention de la carte perforée
• Après la Seconde Guerre mondiale : – naissance du premier ordinateur : énorme machine à tubes (bug)
• Années 50 : – deuxième génération d'ordinateurs à transistors, IBM met en place un système
d'indexation automatique des documents
– Les cartes perforées sont utilisées pour la gestion de prêts
Années 60 : – naissance du premier réseau ARPANET (ancêtre de l'internet) : système de
communication entre machines qui permet de transmettre des données binaires,
– passage des cartes perforées aux bandes magnétiques
– 1965 : création du format UNIMARC (Machine Readable Catalog) par Henriette Davidson Avram (1919-2006) : uniformiser les données, à partir de formats de description normalisés (ISBD) lisibles par machine, favorise l'échange des notices
– on utilise alors l'ordinateur pour la production de fiches
Petit historique de l'informatique documentaire
Années 70 : – troisième génération d'ordinateurs : ordinateurs à circuits intégrés (milliers de
transistors sur un seul circuit électronique)
– création des modèles de base de données (système de tables)
– création du microprocesseur qui va permettre l'apparition des micro-ordinateurs (machine plus petite et compacte)
– apparition du traitement de texte
– 1977 : Apple 1er micro ordinateur annonce la génération des PC : personal computer et la micro-informatique grand public
– création de l'informatique documentaire par modules (catalogage, transactions, ... )
Petit historique de l'informatique documentaire
Années 80 : – 4éme génération d'ordinateurs à microprocesseurs
– démocratisation du PC et début de la commercialisation grand public des ordinateurs et des logiciels
– développement des nouveaux supports de stockage : cd et cdrom
– essor de la bureautique
– en France, développement du minitel
– apparition des offres clés en main pour la gestion documentaire : matériel + progiciel
– apparition des OPAC et de la norme Z39.50 qui permet de fédérer une recherche sur plusieurs catalogues
Petit historique de l'informatique documentaire
Petit historique de l'informatique documentaireAnnées 90 :
Windows envahit les pc essor internet grand public, commercialisation des
premiers abonnements pour les particuliers développement du commerce électronique développement des jeux vidéos, des consoles de jeux (Sega,
Gameboy, Playstation…) commercialisation large des SIGB Multiplication des bases de données en ligne Après les lois de décentralisation en France, refonte du paysage des bibliothèques,
rôle des l'État et des Collectivités territoriales dans l'aide à l'informatisation des bibliothèques, essor des bibliothèques en France
Années 2000 : – Ère de l'ADSL, des réseaux internet rapides
– Équipement des foyers en PC, Smartphones, abonnements adsl, e-commerce...
– Explosion économique des moteurs de recherches
– Emergence du web 2.0 comme plateforme universelle collaboration sociale, indexation collaborative
– Rôle d'internet dans les bouleversements sociaux
– Succès du logiciel libre et de l'accès libre à l'information et à la connaissance
– Développement des portails documentaires, et des CMS (Content management system ou système de gestion de contenus)
– Politique de numérisation et de bibliothèques numériques
– Paradoxalement peu d'avances au niveau de la gestion documentaire
Petit historique de l'informatique documentaire
Société de l’information : un contexte social relativement nouveau
• TiCS jouent un rôle central dans nos sociétés,
• Télécommunications, informatique et internet permettent un échange des données, de la connaissance sans précédent,
• Mutation de la vie quotidienne, de la vie économique et de celles des institutions,
• Nouvelle révolution (au même titre que la révolution industrielle) : la société de l’information.
• Des effets divers : – Gains de productivité– Amélioration des connaissances et partage des
savoirs– Amélioration de la recherche scientifique– Impacts multiples : santé, économie, culture
• Mais des besoins de formation et mises à niveau des compétences des personnes
• Fracture numérique : dans les états, les sociétés et dans les relations entre les continents (rapport Nord/Sud – lettrés/illettrés –instruits-non instruits – riche/pauvre)
Société de l’information : un contexte social relativement nouveau
• Critiques de chercheurs comme Philippe Breton, Dominique Wolton…
– Internet ne rapproche que les gens d’une même communauté : logique d’exclusion
– Système d’informations non validées : risquesd’intox, de rumeurs (hoax), infopollutions
– Accroît les inégalités
Des remarques, des critiques
• Mais – Une source d’information alternative– Un moyen extraordinaire de diffusion de la culture et
de l’information (archives en ligne, numérisations, etc.)
– Un outil de communication à faible coût– Un réseau aussi au service de la recherche
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Nouveau web ? Le 2.0
• Réseaux sociaux web:• 20 millions de français (+26 % en 1 an)• 8 millions y vont quotidiennement
• Facebook 500 millions dans le monde
• Twitter 145 millions
• Internet sur téléphone mobile: 12,6 millions de français
(sources Médiamétrie et Nielsen)
Communiquer
Internet, pourquoi faire ?
Sur 100 Internautes qui se connectent au quotidien :
95 échangent des mails,
23 participent à des chats ou forums.Source : Les bibliothèques municipales en France après le tournant Internet / Bruno Maresca, 2007
Sur 100 Internautes qui se connectent au quotidien :88 font des recherches documentaires, Et 48 lisent aussi la presse en ligne,Et 39 écoutent également la radio.Source : Les bibliothèques municipales en France après le tournant Internet / Bruno Maresca, 2007
S’informer
Sur 100 Internautes qui se connectent au quotidien :50 visitent un blog ou un site personnel,48 téléchargent des fichiers (musique, vidéo…),14 visitent un musée ou une exposition virtuels.Source : Les bibliothèques municipales en France après le tournant Internet / Bruno Maresca, 2007
Accéder à des contenus culturels
Sur 100 Internautes qui se connectent au quotidien34 mettent en ligne de la musique, des photos, de la vidéo,15 conçoivent un blog ou un site personnel. Source : Les bibliothèques municipales en France après le tournant Internet / Bruno Maresca, 2007
Créer
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Internet : réservoir d’informations
• Pour rechercher une information : 26% des français utilisent internet ; 7% une bibliothèque
– Pour l’aide au devoir: 49% internet ; 19% une bibliothèqueSource : Les bibliothèques municipales en France après le tournant Internet / Bruno Maresca, 2007
S’informer encore
• Internet, "média à tout faire", s'est largement diffusé : 56% des français utilisent Internet sur leur temps de loisir12 h/semaine de connexion - La fréquence d’utilisation d’Internet est liée à un investissement dans les pratiques
culturelles
Internet concurrence surtout la télévision et la radio
et le Web 2.0 c’est quoi?
Du Web 1.0 au Web 2.0
• Web 1.0 jusqu’en 2004 : – Pages statiques – Réseaux
commerciaux – Peu d’interactivité– Internautes passifs :
consultent seulement– Mot-clé
• Web 2.0 depuis 2004 :– Pages dynamiques
– Réseaux sociaux
– Forte interactivité
– Internautes actifs : créent et modifient le web
– Tag (folksonomies ou indexation libre)
le web 2.0 apparaît comme une plateforme vers le tout en ligne.
on y trouve :• une meilleure ergonomie des interfaces
• un accroissement des possibilités de publication, de partage et de participation
• un incontournable effet communautaire (ou recherche d'effet communautaire)
Le service s’améliore quand le nombre d’utilisateurs augmente
Savoir tirer parti de l’intelligence collective
Partage de photos
Partage de photos
Partage de vidéos en ligne
Partage de vidéos en ligne
Partage de texte
Partage de texte (présentation)
Partage de texte
Partage de signets (ou favoris),gestion collaborative
Partage de documents : bureautique en ligne
Le web participatif, c’est aussi
Les blogs
Les wikis
Les fils RSS
Des exemples de blogs
Des exemples de blogs
Des exemples de blogs
Des exemples de wiki
RSS = faire SA revue de presse de sites internet
RSS = rassembler des informations disparates
Les fils RSS
Des exemples d’agrégateurs
Des exemples d’agrégateurs
Les réseaux sociaux entre individus ou autour d’un centre d’intérêt
Facebook, twitter, myspace, lindelink
Le web participatif, c’est aussi :
Sites spécialisés en partage de lecture
C’est aussi , des applications composites et données ouvertes comme avec la géolocalisation
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Les limites du web participatif
- Redondance des services
- Respect de la propriété intellectuelle
- Qui contrôle les données ?
- Quelles participations ? La règle du 90-9-1
Web (2.0) + bibliothèques= bibliothèques 2.0 ?
Quelles évolutions pour la bibliothèque et notre métier?
La mission principale des bibliothèques reste la même :
favoriser l’accès pour tous à tous les contenus
Dans un nouveau contexte :
des nouveaux supports,
des nouvelles technologies,
des nouvelles pratiques professionnelles.
Proposer internet : comme service aux usagers dans nos rôles et missions
Utiliser internet : comme une source d’information
Utiliser internet : comme outil de communication pour la médiathèque
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Quelles évolutions pour la bibliothèque et notre métier?
• Nos services habituels :
– Le prêt de documents
– L’utilisation sur place des ressources
– l’accueil de groupes
– L’action culturelle
– L’éducation de l'usager
– Un espace de travail
– Un Service d'information
• Si la bibliothèque s’empare des outils numériques, de l’internet et par extension du web 2.0 c’est pour
- S’inclure dans le paysage actuel de l’information
- remettre l’usager au cœur de ses préoccupations
Le web participatif et les bibliothèques
• Bibliothèque + web 2.0 = Bibliothèque 2.0
• Espace virtuel, accessible à tout moment et en tout lieu selon les souhaits des usagers
• Transposition des services actuels de la bibliothèque avec une relation différente avec les usagers
Services Web 2.0 + bibliothèques =Bibliothèques 2.0 ?
• Fondé sur le concept de Web 2.0
• Web 2.0 = "Une participation plus forte des internautes"
• nouveaux outils qui favorisent les communautés, la participation et le partage
• rencontre d'une offre et d'une demande de contenus dans le cadre d'une politique documentaire
deux préoccupations :
une rencontre entre une offre et une demande documentaire
1. Aller vers l'usager
2. Construire avec l'usager
... avec de nouveaux outils
Contextualiser la bibliothèque :
o Au sein de sites communautaires ou réseaux sociaux- promouvoir la bibliothèque - Disséminer les collections- Améliorer les services- Former les usagers
Aller vers l'usager, c'est aussi
Recommander nos ressources• avec le modèle de la longue traîne
Construire avec l'usager, c'est
Représenter nos ressources• Tags et nuages de tags• Interfaces innovantes• Vers l’OPAC 2.0
Qualifier nos ressources • Recommandations professionnelles• Commentaires des utilisateurs
Outils 2.0 participatif dans un cadre culturel
• Etre présent dans la vie culturelle au-delà des sélections bibliographiques (bibliothèque de rue à l’été de Vaour, bibliothèque de plage…)
• Présenter et prolonger les animations existantes
• Proposer des animations strictement virtuelles
• Tout cela pour surprendre l’usager
Outils 2.0 participatif dans un cadre éducatif
• Usager formateur, échange de compétences
• Echange des savoirs (wiki)
• Tutoriels en ligne
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• Favoriser la rencontre
• Être un lieu ressource (pôle emploi, formation…)
Outils 2.0 participatif dans un cadre social
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• Extension du domaine des collectionsRessources numériques
… participatives
Créer par les bibliothécaires
… et par les usagers
Outils 2.0 participatif dans le cadre des collections
Proposer des nouveaux services : les opacs web 2.0
La force de la recommandation et de la participation :
Qualifier nos ressources, partager avec les usagers au moyen d'un OPAC 2.0
Bibliothèque municipale de Saint-Herblain
Commentaires des utilisateurs
Médiathèque de Dole
Médiathèque du Val-d’Europe
Commentaires des acquéreurs
Etiquettes
Etiquette collée sur la première de couverture
Etiquette collée sur la 4e de couverture
De nouveaux outils hybrides
Qualifier nos ressources, c'est faire des recommandations professionnelles
• Lors d'une acquisition, ajouter à la logique de l'indexation matière celle de la recommandation de titres liés
• « Représenter » l'inscription de l'ouvrage dans la collection constituée par la bibliothèque = montrer la compétence du bibliothécaire, rendre lisible l'acte d'acquisition
Qualifier nos ressources c'est aussi
• Rendre lisibles nos contenus et nos compétences d’orientation dans cescontenus
• Faciliter la sérendipité pour naviguer dans la longue traîne, aider à « trouver ce que l’on ne cherche pas » en étant le plus pertinent possible dans les recommandations
Sérenpidité = démarche qui consiste à trouver quelque chose d'intéressant de façon inespérée, en cherchant autre chose voire rien de particulier
La nécessaire médiation
Qu'est-ce que la médiation numérique?
• Le volet numérique d'une politique de services menée dans le cadre d'objectifs déterminés
• Une manière, a minima, de renouveler l'image des bibliothèques auprès du public
• Un leitmotiv : organiser l'interaction entre le public, les bibliothécaires et les contenus
La médiation au cœur du projet de la bibliothèque
• Passer de la mise en « valeur des collections » à la création de contenus.
• Développer un nouveau rôle : animateur de communautéla question n’est pas technique, elle est stratégique :
Pourquoi et pour qui ? Comment ?
• Jamais les politique documentaires n’ont été aussi nécessaires, nos collections sont toujours au coeur de nos actions.
En somme…• Enrichir nos données• Libérer nos données• Promouvoir nos ressources• Créer, animer ou participer à des
communautés• Tisser des alliances
Toujours et comme hier au coeur de notre métier...
Un frein? Nos SIGB?
• Une préoccupation : un accès global, fédéré, une porte d’entrée pour les usagers
• Rôle du catalogue, la question des normes
• Peu d’interopérabilité
• Des SIGB encore à la traîne dans un contexte il est vrai qui évolué très vite
• Un mode marketing : la tendance, le buzz, la nouveauté qui entraine peu de pérennité
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Conclusion
• fin du modèle unique de bibliothèque
• de la collection vers l'usager
• La médiation plus importante que l'acquisition
Des modèles différents
• La bibliothèque virtuelle : Plus de collection concrète, pas d’espace physique pour les
collections ex BU spécialisée
• La bibliothèque learning center :Centre de connaissance, environnement dynamique proposant
toutes les activités d’apprentissage, le service prime sur le document, espace de consultation, espace de socialisation, service de références, relation directe avec l’usager
• La bibliothèque hybride : Évolution naturelle des collections multimédias, le libre d’accès
se déplace vers la consultation numérique et le site portail est un service à part entière
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Conclusion
• Bibliothèque comme lieu de socialisation autour de la culture
• ... autour des collections et des contenus
• Remise en question sans faire table rase:->élargir les publics
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Quelles évolutions des métiers et des compétences?
• connaissance du contexte = la connaissance de la production culturelle -> veille
• multiplication des métiers/profils
• développement tous azimuts de la médiation
• accompagner des projets ou des usagers plus que gérer des collections?
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Quelles évolutions pour la bibliothèque et notre métier?
De la collection à l'usager
• L’information et les contenus sont des flux
• Fin de la prépondérance du document
• Organiser la médiation
• Offre de services centrés autour de l’usager
ConclusionLa médiation numérique est une nouvelle fonctiondans les bibliothèques... Elle n'est pas sans poser de nombreuses questions !
• Quelles formations des professionnels ?
• Quelles types d’organisation pour impliquer les bibliothécaires/acquéreurs ?
• Quelles mutualisations nationales et/ou locales ?
• Quels liens au territoire ?
• Quelles capacités de la bibliothèque à participer, créer, et/ou animer des communautés thématiques ou des communautés locales ?