auchan

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Pascal HUORD Plus 1.850 m2 de surface commerciale dans la galerie marchande d'Auchan (5.800 m2), avec 45 boutiques dont 17 nouvelles. Plus 1.200 m2 pour l'hyper qui passe de 8.300 m2 à 9.500 m2. Plus de technologie, plus d'espace dans les rayons, plus de visibilité. Coût total de l'opération menée sur 30 mois: 30 millions d'euros, dont les deux tiers pour l'hyper. En inaugurant, hier soir, la rénovation et l'extension de son site, Auchan veut endosser les habits de Monsieur Plus. Pour un hyper, c'est de bonne guerre. Surtout quand il faut faire face à la critique. Philippe Baroukh, le directeur général d'Auchan France, a ainsi fustigé le discours ambiant rendant les grandes surfaces responsables de la hausse des prix «alors qu'il faut faire face à des marchés alimentaires spéculatifs». Dans le même temps, il a contesté que la solution puisse venir de la multiplication des discounters «qui ont augmenté leurs prix plus que tous les autres et où il faudrait regarder la politique sociale et salariale». Après l'inauguration en septembre dernier du Champ-de-Mars, le groupe «voulait reprendre le leadership en périphérie et apporter une alternative au Champ-de-Mars» justifie James Calon, le directeur régional d'Immochan. Même si Bertrand Houseaux assure n'avoir pas réellement perçu l'impact de cette nouvelle galerie sur sa propre activité. Mais dans le domaine des chiffres d'affaires, Auchan, pourtant considéré comme leader, reste très discret sur ses résultats. Pour constituer un pôle attractif, la galerie Auchan a joué sur la dimension des unités qui peuvent aller de 60 m2 à 180 m2 ou 800 m2 pour le restaurant Flunch. «Ce qui nous a permis une plus grande souplesse que le Champ-de-Mars. D'autant que le coût des loyers reste conséquent et qu'il a fallu que nous nous adaptions à cette réalité» justifie James Calon. Exemple avec le magasin de presse qui avait de plus en plus de mal dans son espace précédent et dispose désormais d'un kiosque de 24 m2. Avec ce nouvel outil l'hyper espère bien «une croissance du chiffre d'affaires à deux chiffres» indique Jean-Luc Carré, le

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Page 1: auchan

Pascal HUORD

Plus 1.850 m2 de surface commerciale dans la galerie marchande d'Auchan (5.800 m2), avec 45 boutiques dont 17 nouvelles.

Plus 1.200 m2 pour l'hyper qui passe de 8.300 m2 à 9.500 m2. Plus de technologie, plus d'espace dans les rayons, plus de visibilité. Coût total de l'opération menée sur 30 mois: 30 millions d'euros, dont les deux tiers pour l'hyper.

En inaugurant, hier soir, la rénovation et l'extension de son site, Auchan veut endosser les habits de Monsieur Plus. Pour un hyper, c'est de bonne guerre. Surtout quand il faut faire face à la critique. Philippe Baroukh, le directeur général d'Auchan France, a ainsi fustigé le discours ambiant rendant les grandes surfaces responsables de la hausse des prix «alors qu'il faut faire face à des marchés alimentaires spéculatifs». Dans le même temps, il a contesté que la solution puisse venir de la multiplication des discounters «qui ont augmenté leurs prix plus que tous les autres et où il faudrait regarder la politique sociale et salariale».

Après l'inauguration en septembre dernier du Champ-de-Mars, le groupe «voulait reprendre le leadership en périphérie et apporter une alternative au Champ-de-Mars» justifie James Calon, le directeur régional d'Immochan. Même si Bertrand Houseaux assure n'avoir pas réellement perçu l'impact de cette nouvelle galerie sur sa propre activité. Mais dans le domaine des chiffres d'affaires, Auchan, pourtant considéré comme leader, reste très discret sur ses résultats.

Pour constituer un pôle attractif, la galerie Auchan a joué sur la dimension des unités qui peuvent aller de 60 m2 à 180 m2 ou 800 m2 pour le restaurant Flunch. «Ce qui nous a permis une plus grande souplesse que le Champ-de-Mars. D'autant que le coût des loyers reste conséquent et qu'il a fallu que nous nous adaptions à cette réalité» justifie James Calon. Exemple avec le magasin de presse qui avait de plus en plus de mal dans son espace précédent et dispose désormais d'un kiosque de 24 m2.

Avec ce nouvel outil l'hyper espère bien «une croissance du chiffre d'affaires à deux chiffres» indique Jean-Luc Carré, le directeur adjoint. Pour cela, il fallait rajeunir un ensemble commercial vieux de 25 ans, qui emploie près de 400 personnes, dont 350 CDI.

Du discount

aux produits du terroir

A l'intérieur de l'hyper, les nouveaux rayons sont plus larges mieux identifiés. Les concepteurs appliquent de nouvelles formules d'aménagement où l'on «chasse tout ce qui constitue une pollution visuelle pour voir les rayons jusqu'au fond» ajoute Bertrand Houseaux. La volonté est d'immerger le client dans des espaces à part. Avec un effort significatif sur le frais, pour donner au client l'impression de pénétrer dans une halle de marché. Dans le rayon charcuterie, les jambons et saucissons sont suspendus, les dégustations sont à toute heure et le laboratoire est visible de tous. «On a été voir ailleurs ce qui se faisait. On a pris ce concept à Milan» sourit le directeur.

Page 2: auchan

Enfin autre innovation, Auchan a créé un espace discount à l'intérieur du magasin «quand d'autres enseignes ont choisi de créer leur propre enseigne discount à part» ajoute Bertrand Houseaux. Ce qui n'empêche pas le magasin de signaler un peu partout les articles haut de gamme. «On a constaté que la clientèle va volontiers acheter certains produits d'entrée de gamme pour se faire plaisir sur d'autres, souvent les produits du terroir, que l'on a voulu signaler». Bref la grande distribution s'adapte.

Mais, c'est désormais la zone commerciale extérieure qui a pris un coup de vieux. «On songe à la rénover de la même manière. C'est un projet pour les dix prochaines années» indique James Calon. Donc pas dans l'urgence et tout en restant vigilant sur les ambitions de Champniers. Bertrand Houseaux estime qu'il y aura toujours un pôle commercial au nord comme au sud. Mais James Calon est clair. «Pas question de confier notre développement à des promoteurs extérieurs. Nous souhaitons être encore ici dans cent ans. Et nous voulons rester pragmatiques en proposant des projets réalistes» conclut-il.