aolf 2010

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Fash-Ortho N° 1 - Juin 2010 1 Flash-Ortho : SARL au capital de 6000 euros Siège social : 21, rue du Tunnel, 75019 PARIS Téléphone : 06.42.93.05.05 - Télécopie : 01 42 41 25 65 Adresse Email : [email protected] Adresse Web : www.flashmedepu.fr Directeur de la publication : Chul HONG Rédacteurs en chef : Pierre ANTONIETTI, Didier PIERRON Responsable publicité : Michèle Fournet - Maquette : ORBIEL Imprimerie : ROTIMPRES, C/ Pla de l'Estany - 17181 Aiguaviva (Girona), Espagne Bimestriel gratuit routé en région parisienne, consultable en ligne dans toute la France Tirage : 10.000 exemplaires. Dépôt légal 2 ème trimestre 2010 AOLF JUIN 2010 12 ème Congrès de l’AOLF à Genève (Association des Orthopédistes de Langue Française) 22-26 juin 2010 Sous la présidence du Professeur Maher Ben Ghachem, l’Association des Orthopédistes de Langue Française (AOLF) tiendra son 12 ème Congrès à Genève en suisse du 22 au 26 juin 2010. L’Association des Orthopédistes de Langue Française a été créée en 1988 par P. BLAIMONT, D. GOUTALLIER et I. KEMPF. Il paraissait vital à ces pères fondateurs d’offrir un forum favorisant les échanges aux chirurgiens orthopédistes francophones issus des cinq continents. Cette 12 ème édition mettra l’accent sur les échanges et les discussions. Ce sont plus de trente tables rondes, face à face et conférences d’enseignement qui sont agendées dans le programme de ce Congrès. Un symposium sur l’épaule instable est également prévu. Les différents thèmes abordés : Hanche : Le diamètre des têtes prothétiques, les voies d’abord et les types d’implants, les tiges de révision ainsi que les prothèses infectées. Genou : Indication à l’arthroscopie chez le patient de plus de cinquante ans, l’équilibre ligamentaire dans l’arthroplastie totale du genou, les prothèses unicompartimentales, la reconstruction du genou tumoral, les greffes méniscales, l’instabilité rotulienne ainsi que la chirurgie réparatrice du ligament croisé postérieur. Epaule : Outre le symposium précité seront également abordées les ruptures trans- fixiantes de la coiffe des rotateurs ainsi que l’arthroplastie prothétique. Rachis : Seront discutées les indications aux prothèses discales versus fusions verté- brales ainsi que la stabilisation vertébrale dans les sténoses lombaires dégénératives. Seront également discutés les problèmes de traumatologie du rachis lombaire ainsi que du rachis cervical. L’accent sera également mis sur la problématique orthopédique de nos collègues des pays émergents en abordant des thèmes comme la collaboration et le développement en chirurgie orthopédique, et des thèmes plus spécifiques comme la hanche drépano- cytaire et les malformations congénitales des membres inférieurs chez l’enfant. De nombreux boursiers seront invités à participer aux travaux du Congrès. Pour cette raison, il nous a semblé opportun d’organiser des travaux et des ateliers pratiques per- mettant à chacun de participer à de nouvelles techniques et développements d’im- plants. Nous souhaitons la bienvenue à tous les participants au Congrès de l’AOLF 2010 sur les rives du Léman, ainsi qu’un agréable et studieux séjour à Genève. Ortho Ortho - Revue bimestrielle de formation médicale continue 1 Juin 2010 CONFÉRENCES D’ENSEIGNEMENT ET TABLES RONDES P. 2 - 11 COMMUNICATIONS ORALES LIBRES P. 12 - 35 COMMUNICATIONS LIBRES AFFICHÉES P. 36 - 40 CHERS LECTEURS LE NOMBRE TRÈS IMPORTANT DES ABSTRACTS REÇUS POUR CE 12 ÈME CONGRÈS DE L’AOLF NE NOUS PERMET MALHEUREUSEMENT PAS D’ASSURER LEUR PUBLICATION INTÉGRALE DANS CE NUMÉRO. LA SUITE DE CES ABSTRACTS SERA PUBLIÉE DANS LE NUMÉRO 2 DE NOTRE REVUE À PARAÎTRE AU MOIS DE SPTEMBRE. Le Rachis Suppl AOLF au N° 3 - 2010:Mise en page 1 07/06/10 17:56 Page1

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Page 1: AOLF 2010

Fash-Ortho N° 1 - Juin 2010 1

Flash-Ortho : SARL au capital de 6000 eurosSiège social : 21, rue du Tunnel, 75019 PARISTéléphone : 06.42.93.05.05 - Télécopie : 01 42 41 25 65Adresse Email : [email protected] Web : www.flashmedepu.frDirecteur de la publication : Chul HONGRédacteurs en chef : Pierre ANTONIETTI, Didier PIERRON

Responsable publicité : Michèle Fournet - Maquette : ORBIEL Imprimerie : ROTIMPRES, C/ Pla de l'Estany - 17181 Aiguaviva(Girona), Espagne Bimestriel gratuit routé en région parisienne, consultable en lignedans toute la France Tirage : 10.000 exemplaires. Dépôt légal 2ème trimestre 2010

AOLF JUIN 2010

12ème Congrès de l’AOLF à Genève(Association des Orthopédistes de Langue Française)

22-26 juin 2010

Sous la présidence du Professeur Maher Ben Ghachem, l’Association des Orthopédistesde Langue Française (AOLF) tiendra son 12ème Congrès à Genève en suisse du 22 au26 juin 2010. L’Association des Orthopédistes de Langue Française a été créée en1988 par P. BLAIMONT, D. GOUTALLIER et I. KEMPF. Il paraissait vital à ces pères fondateurs d’offrir un forum favorisant les échanges auxchirurgiens orthopédistes francophones issus des cinq continents. Cette 12ème édition mettra l’accent sur les échanges et les discussions. Ce sont plus detrente tables rondes, face à face et conférences d’enseignement qui sont agendées dansle programme de ce Congrès. Un symposium sur l’épaule instable est également prévu.

Les différents thèmes abordés :

Hanche : Le diamètre des têtes prothétiques, les voies d’abord et les types d’implants,les tiges de révision ainsi que les prothèses infectées. Genou : Indication à l’arthroscopie chez le patient de plus de cinquante ans, l’équilibreligamentaire dans l’arthroplastie totale du genou, les prothèses unicompartimentales,la reconstruction du genou tumoral, les greffes méniscales, l’instabilité rotulienne ainsique la chirurgie réparatrice du ligament croisé postérieur. Epaule : Outre le symposium précité seront également abordées les ruptures trans-fixiantes de la coiffe des rotateurs ainsi que l’arthroplastie prothétique. Rachis : Seront discutées les indications aux prothèses discales versus fusions verté-brales ainsi que la stabilisation vertébrale dans les sténoses lombaires dégénératives.Seront également discutés les problèmes de traumatologie du rachis lombaire ainsi quedu rachis cervical.

L’accent sera également mis sur la problématique orthopédique de nos collègues despays émergents en abordant des thèmes comme la collaboration et le développementen chirurgie orthopédique, et des thèmes plus spécifiques comme la hanche drépano-cytaire et les malformations congénitales des membres inférieurs chez l’enfant.

De nombreux boursiers seront invités à participer aux travaux du Congrès. Pour cetteraison, il nous a semblé opportun d’organiser des travaux et des ateliers pratiques per-mettant à chacun de participer à de nouvelles techniques et développements d’im-plants.

Nous souhaitons la bienvenue à tous les participants au Congrès de l’AOLF 2010 surles rives du Léman, ainsi qu’un agréable et studieux séjour à Genève.

OrthoOrtho--R e v u e b i m e s t r i e l l e d e f o r m a t i o n m é d i c a l e c o n t i n u e 1N°

Juin2010

CONFÉRENCES D’ENSEIGNEMENTET TABLES RONDES P. 2 - 11

COMMUNICATIONS ORALES LIBRES P. 12 - 35

COMMUNICATIONS LIBRES AFFICHÉES P. 36 - 40

CHERS LECTEURS

LE NOMBRE TRÈS IMPORTANT DES ABSTRACTSREÇUS POUR CE 12ÈME CONGRÈS DE L’AOLF NE NOUS PERMET MALHEUREUSEMENT PASD’ASSURER LEUR PUBLICATION INTÉGRALEDANS CE NUMÉRO.

LA SUITE DE CES ABSTRACTS SERA PUBLIÉEDANS LE NUMÉRO 2 DE NOTRE REVUE À PARAÎTRE AU MOIS DE SPTEMBRE.

Le Rachis Suppl AOLF au N° 3 - 2010:Mise en page 1 07/06/10 17:56 Page1

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CONFÉRENCES D’ENSEIGNEMENT ET TABLES RONDES -----------------------------

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1ARTHROPLASTIE DE HANCHEEN CAS DE DYSPLASIE

F. Benazzo, SMP. Rossi Clinica Ortopedica eTraumatologica, Università degliStudi di PaviaFondazione IRCCS Policlinico SanMatteo

L’arthroplastie totale de la hanchechez un patient présentant des ano-malies morphologiques du fémurproximal présente des nombreusesdifficultés. La version du col, l’angle col /tige etles dimensions du canal peuventensemble rendre le choix de la pro-thèse difficile. Depuis 2001, nous avons utilisé,pour ces genres de cas, un systèmemodulaire spécifique fait d'une tigeconique qui peut être assemblé avecdes cols d'angles et de longueurs dif-férentes, permettant une grandeflexibilité de reconstruction dansdes fémurs difficiles, grâce à un sys-tème qui peut être adapté à l'anato-mie et non l'inverse.Le choix d'une tige conique qui peutêtre assemblée sur son axe avec dif-férents cols modulaires est motivéepar la nécessité de s'adapter à unesituation anatomique anormale et dereconstruire (ou de construire ex-novo) un correct équilibre dyna-mique de la cinématique articulaire,en évitant le forçage et les compro-mis qui peuvent sortir de l’utilisa-tion d’une tige “monobloc”. Les cols modulaires avec un engage-ment sur l'axe sont utiles pour corri-ger les différences de longueur desmembres, l'offset et suppléer à unpositionnement non optimal ducotyle. Dans ce système modulaire le col estmonté sur l'axe de la tige permettantde corriger la version sans limita-tions. Essentiellement, la tige conique et lecol modulaire permettent la gestiondes articulations qui sont nettementmodifié morphologiquement etfonctionnellement, pour diversesraisons, en particulier la dysplasie,les résultats des ostéotomies e destraumatismes, dans laquelle unimplant "traditionnel" (monobloc,avec une conformation anatomique)obligerait l'anatomie à s'adapter à latige. La modularité tige/col et l'indépen-dance du choix entre le diamètre de latige et la longueur/version du col per-mettent une adaptation facile des dif-férentes variations anatomiques sansl'utilisation d'implants custom-madeet offre la possibilité d’effectuer faci-lement des procédures chirurgicalescomme la baisse du centre de rota-tion, la retension musculaire, lesostéotomies fémorales de raccourcir,dans le but de rétablir un correct fonc-tionnement de l’articulation.

3CHIRURGIE CONSERVATRICEDE LA HANCHE PAR VOIE MINIMALE INVASIVE

Philippe ChironCHU Rangueil Toulouse France

La chirurgie minimale invasive per-met théoriquement de préserver leséléments sains, de diminuer la dou-

leur post-opératoire ainsi que le sai-gnement, de faciliter un geste chi-rurgical secondaire. Même si sonapport n’est pas spectaculaire dansle cadre de la chirurgie prothétique,il est cependant réel [1-3].Il est tout à fait possible de proposerdes gestes chirurgicaux de chirurgieconservatrice de la hanche, par voieminimale invasive, qui permettrontune réhabilitation plus rapide prochede celle d’une arthroplastie et laisse-ront la porte ouverte à une arthro-plastie dans de bonnes conditions,sans déformation des segments arti-culaires, ni perte de substanceosseuse.

L’arthroscopie de hanche (http://srvsofcot.sofcot.com.fr/Apcort/conf/01_78/art03/art03_fs.htm) :est bien entendu un geste par voieminimale invasive. Sur le plan technique, il convient des’intéresser à la manière de décoap-ter sans risque l’articulation de lahanche. Il convient de s’intéresserau mécanisme de compression dunerf pudendal pour en prévenir lerisque Il est possible d’utiliser dumatériel d’arthroscopie usuel.Cependant l’utilisation d’un arthro-scope à instrumentation axiale quenous avons mis au point [4] facilitegrandement ce geste opératoire. Les gestes intra-articulaires peuventêtre réalisés grâce à des instrumentsmécaniques (biopsie) ou un laser ouune fibre à radio fréquence (résec-tion, coagulation). L’arthroscopie dehanche peut ainsi apporter lesmêmes services que dans les autresarticulations, diagnostics de patho-logies diverses qui n’ont pas faitleur preuve grâce à la vue macrosco-pique, mise en culture et biopsies,traitement d’une infection, de corpsétrangers de tous types ostéochon-draux, chondromatose, et traitementd’une pathologie du labrum primi-tive ou secondaire à un conflitfémoro-acétabulaire antérieur [5]. Ilfaut cependant être conscient que lachirurgie du conflit fémoro-acétabu-laire antérieur par arthroscopie quiest actuellement très à la mode, estun geste difficile qui n’est pasréservé à ceux qui débutent dansl’arthroscopie de hanche.

Traitement du conflit fémoro- acé-tabulaire antérieur par voie anté-rolatérale : la réalisation d’une voied’abord minimale invasive antéro-latérale qui ne nécessite pas l’utili-sation d’une table orthopédique per-met d’aborder la face antérieure ducol, sa face supérieure, sa face infé-rieure ainsi que toute la paroi anté-rieure et antéro-supérieure de l’acé-tabulum. L’intervention reste mini-male invasive puisqu’il n’y a aucunelésion musculaire, la capsule peutêtre conservée, re-suturée, ce quin’est pas le cas sous arthroscopie.Le geste chirurgical peut être com-plet avec réinsertion du labrum sil’on juge que c’est nécessaire etcontrôle parfait sans amplificateurde brillance de la profondeur de larésection et de son étendue. Enfin,une intervention de ce type aprèsune courte courbe d’apprentissageest à la portée de tout chirurgienorthopédiste [6].

La tréphine de Ficat : Biopsie,prélèvement, comblementIl est souvent nécessaire de réaliserdes biopsies dans la région de lahanche pour des dystrophies ou destumeurs osseuses. Il est possible deréaliser ces biopsies en percutanégrâce à une tréphine mise au pointpar Ficat, de 8 millimètres qui per-

met d’apporter à l’anatomo-patholo-giste une quantité de tissus suffi-sante à un examen de qualité.Cette même tréphine permet de fairedes prises de carottes d’os spon-gieux, en différents sites de préfé-rence l’os iliaque afin de réaliser desautogreffes. La rançon cicatricielleest faible, les parois iliaques conser-vées, le saignement négligeable ;une perte de substance de 8 mm peutse combler spontanément [7].Il est possible toujours avec la tré-phine de faire un comblement d’uneperte de substance osseuse cavitaireen percutané avec une autogreffe,allogreffe ou substitut osseux.

Le forage de la hanche [8]

Le traitement conservateur dans lecadre de l’ostéonécrose de la hanchereste controversé. La technique dupéroné vascularisé semble donnerdes résultats relativement satisfai-sant lorsque l’étendue de la nécroseest inférieure à 50%. Cependant ils’agit d’une technique complexequi, même dans des mains expertes,est longue et contraignante. La réali-sation d’un forage de la hanche avecadjonction d’os spongieux, demoelle, de cellules triées voire deBMP ou l’injection de cellules demoelle triées donne des résultatséquivalents sinon supérieur et reste àla portée de tout chirurgien. Cettetechnique peut bien entendu êtreréalisée également en percutané.Dans tous les cas, elle ne modifiepas les amplitudes articulaires ni laforme de l’extrémité supérieure dufémur tel que pourrait le faire l’os-téotomie. Elle laisse la porteouverte à une arthroplastie de pre-mière intention.

La butée de hanche par voir mini-male invasive [9]

Lorsqu’il existe une dysplasie dehanche centrée avec bien sûr pré-sence de couverture cotyloïdienne,la réalisation d’une triple ostéotomiereste une intervention complexe quiest grevée de nombreuses complica-tions et dont les résultats à longterme sont globalement décevants [10,11]. La butée de hanche largementutilisée dans les années 60 a montré,à plus de vingt ans de recul, que lesrésultats étaient satisfaisants avecpeu de complication même lorsqu’ilexistait une arthrose déjà assez évo-luée pour que la hanche soit centrée.Nous avons modernisé cette inter-vention en proposant une voie inter-musculaire entre les fessiers et letenseur du fascia lata qui permet desimplifier les suites opératoires avecun temps d’hospitalisation court,absence de rééducation et des résul-tats satisfaisants qui sont confirméspar une série de 75 cas suivis à troisans de recul minimum et sept ans derecul moyen.

La voie médiale de la hanche(SOFCOT 2009)La hanche est habituellement abor-dée en arrière du grand trochanter,en avant du grand trochanter, à tra-vers le grand trochanter après tro-chantérotomie mais rarement parvoie médiale. Une voie a été décritepar Ludlof (1908) voici plus d’unecentaine d’années mais elle a étémal précisée avec aucune sérieréelle. Cette voie a été reprise parFerguson (1954). Dans tous les cas,il s’agit d’une voie inter-adducteursdont il est mal précisé s’il vautmieux passer en avant du long et ducourt adducteur et en arrière du pec-tiné (Ludloff) ou en arrière du longet du court adducteur et en avant dugrand adducteur (Ferguson).

Une étude anatomique a montré quenon seulement ces voies d’abordétaient peu expansives avec une vuelimitée sur l’articulation mais sur-tout elle faisait courir des risques aunerf obturateur. Nous décrivons unevoie d’abord en avant des adduc-teurs passant dans la gaine desadducteurs mais en avant du long,du court et du pectiné qui ont unegaine commune. L’abord osseux sefait en dedans du fémur au dessus dupetit trochanter, en arrière du tendondu psoas sur une hanche en flexionrotation externe. La vue est excel-lente sur toute la partie inférieure ducol, la partie inférieure de la têtemais également sur la partie supé-rieure et antérieure de l’acétabulum.Il est ainsi possible par cette voie detraiter des pathologies diversesallant de tumeur à des séquelles deluxation - fracture de la tête fémo-rale, les corps étrangers à type dechondromatose et surtout de traiterdes hanches douloureuses prothé-sées ou non jusqu’ici “étiquetées”conflit du psoas et qui en réalité serévèlent être des capsulites rétrac-tiles le plus souvent.

Le resurfaçage de la hanchehttp://www.descorthopedie.org/travaux/chironresurfacage.pdfLe resurfaçage de la hanche est uneforme de chirurgie conservatricebien qu’il s’agisse d’une arthroplas-tie, elle conserve en tous cas le capi-tal osseux. Elle peut être réalisée parvoie minimale invasive, antéro-laté-rale à condition que le positionne-ment de la cupule soit guidé par unebroche positionnée avant la luxationde la hanche. En effet pour utiliser lesystème de visée habituel, il fautbien exposer le col, ce qui nécessiteune voie d’abord plus large et uneplus forte dévascularisation.Les résultats d’une série de resurfa-çages de la hanche par voie mini-male invasive seront rapportés à pro-pos d’une série de 86 cas avec troisans de recul minimum.

Références1. Laffosse J.M. et al.Anterolateral mini-inva-sive versus posterior mini-invasive approachfor primary total hip replacement. Comparisonof exposure and implant positioning. ArchOrthop Trauma Surg, 2008. 128(4): p. 363-9.2. Laffosse J.M. et al. Learning curve for amodified Watson-Jones minimally invasiveapproach in primary total hip replacement:analysis of complications and early results ver-sus the standard-incision posterior approach.Acta Orthop Belg, 2006. 72(6): p. 693-701.3. Laffosse J.M. et al. Prospective and compa-rative study of the anterolateral mini-invasiveapproach versus minimally invasive posteriorapproach for primary total hip replacement.Early results. Int Orthop, 2007. 31(5): p. 597-603.4. Chiron P, L.J., M. L'arthroscope à instru-mentation axiale. Axial instrumented arthro-scopy. Revue de Chirurgie Orthopédique etTraumatologique, décembre 2006. Vol 92, N°S8 p. P. 76.5. P. Chiron, J.-M.L, S. Faraz (Toulouse),Chirurgie arthroscopique des ruptures isoléesdu labrum acétabulaire : une série de 50 cas à5 ans de recul minimum. Arthroscopic surgeryfor isolated ruptures of the acetabular labrum:50 cases with at least 5 years follow- up. Revuede Chirurgie Orthopédique etTraumatologique, 2006. Vol 92, N° S8 : p. pp.77-78.6. Chiron P, L.J.M. Les lésions du labrum dela hanche : signes, imagerie, traitement. Tearsof hip labrum: Diagnostic and treatment.Revue du Rhumatisme 2009. 76 p. 202–207.7. Chiron P. [Focus on allografts and bonesubstitutes. Round table discussion of theStudy Group of Bone Tissue Substitutes 1997].Rev Chir Orthop Reparatrice Appar Mot,1998. 84 Suppl 1: p. 35-63.8. P. Chiron F.L.P. Résultats du forage et auto-greffe spongieuse iliaque dans le traitement del’ostéonécrose non traumatique de la têtefémorale : à propos de 66 cas. Revue deChirurgie Orthopédique et Traumatologique,2007. Volume 93, (numéro S9071): p. pages135-136

9. Chiron P., J.M. Laffosse and N.Bonnevialle. Shelf arthroplasty by minimalinvasive surgery: technique and results of 76cases. Hip Int, 2007. 17 Suppl 5: p. 72-82.10. Nozawa M. et al. Rotational acetabularosteotomy for secondary osteoarthritis aftersurgery for developmental dysplasia of the hip.HSS J, 2009. 5(2): p. 137-42.11. Nordin J.Y, et al. [Hip controversies]. RevChir Orthop Reparatrice Appar Mot, 2008. 94Suppl(6): p. S200-10.

4PROTHÈSE TOTALE DE

HANCHE : VOIES D’ABORDET TYPES D’IMPLANTS,EXISTE-T-IL DES CHOIXINDISCUTABLES ?

D. PostlethwaiteCliniques Universitaires Saint-Luc(U.C.L.), Bruxelles, Belgique

Actuellement, les exigences despatients, des compagnies d’assu-rances, des comités scientifiques etdu monde médical imposent unemédecine davantage axée surl’E.B.M. (Evidence BasedMedecine). En 50 ans, l’arthroplastie totale de lahanche s’est développée avec suc-cès. Rappelons que la technique de Sir J.Charnley avec couple métal-poly etimplants cimentés est restée pendantdes années le g(old) standard. L’évolution des techniques chirurgi-cales et de l’industrie nécessite uneremise en question. Le chirurgien, ayant pour objectif delimiter la lourdeur du geste chirurgi-cal et d’optimaliser la longévité desimplants, est donc soumis à deschoix.

6INFECTIONS PTH

O. BorensDépartement d’Orthopédie et deTraumatologie, CHUV, Lausanne,Suisse

Grâce à l’utilisation d’une antibio-thérapie prophylactique péri-opéra-toire, à l’amélioration du design desimplants, de la technique chirurgi-cale et des salles d’opération, le tauxd’infections après prothèse totale dehanche tourne autour de 1 à 2 %.Ces infections sont dues à desmicro-organismes qui croissent dansdes biofilms attachés à la surfaced’implants, dans une matrice extra-cellulaire hautement hydratée. Lesmicro-organismes sont ainsi proté-gés des antibiotiques mais égalementde la défense cellulaire et humorale. On distingue trois différentes périodesd’apparition des symptômes postimplantation. Tout d’abord l’infectionprécoce, à moins de trois mois de l’im-plantation de la PTH, qui est la plupartdu temps dû à une contamination exo-gène directe et généralement provoquépar des germes hautement virulents. Le deuxième type d’infection estl’infection subaiguë, entre 3 et 24mois après l’opération. Dans la plu-part des cas, il s’agit de germes à fai-ble virulence, également inoculésdurant l’opération. L’infection tardive

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8ORATEURS

DE LA TABLE RONDE SUR LES FRACTURES DU RACHIS

THORACO-LOMBAIRE

Hatem Boughamoura, Chakib Khemiri,Mourad Aouia, Mahmoud Smida,Abdelaziz Zarrouk, Mohamed Hédi Meherzi

Modérateur : Dr Riadh Ben Hamida

7LA HANCHE

DRÉPANOCYTAIRE

J. Bahebeck, D. Handy, A. Mboka,K. Moulium, L. Fonkoue, M. Sosso,P. Hoffmeyer

La drépanocytose est une hémoglobi-nopathie dont l’évolution naturelle oumal traitée peut être émaillée de nom-

solidité de la fixation, de la possibi-lité de correction des déformations,de la stabilisation obtenue.Dans la prise en charge des maladesatteints de maladies et de lésions durachis, une technique de fixationtranspédiculaire externe permet decorriger des scolioses et descyphoses de genèse différente d’unemanière dosée grâce aux particulari-tés des éléments guidés d’uneconstruction pour fixation externe. Une correction progressive des com-posants d’une déformation est réali-sée sous contrôle radiologique et dela vue ; ceci permet de redresserl’axe de la colonne vertébrale enévitant des complications neurolo-giques et des imperfections tellesque l’obliquité de la ceinture scapu-laire, des triangles de la taille et desailes iliaques. Après avoir réalisé lacorrection définitive, pour stabiliserl’effet obtenu, un passage à la fixa-tion interne transpédiculaire est réa-lisé. Une combinaison de fixationexterne et interne chez 32 patientsavec scoliose, 8 patients avec spon-dylolisthésis et 14 patients avecdéformations post-traumatiques durachis a été pratiquée.Le schéma de l’ostéosynthèse pourtraitement des patients avec scoliosea été déterminé en fonction du type,du stade et du degré de déformation. On débutait la charge initiale et lacorrection d’une scoliose sur la tabled’opération, et, graduellement, onpoursuivait en post-opératoire. La correction graduelle progressivepermet d’éviter des complicationsneurologiques et de corriger l’axe durachis.Le potentiel de fixation transpédicu-laire externe pour traction dosée desvertèbres est bien indiqué chez despatients atteints de spondylolisthésiscompliqué. Parmi les éléments indispensablesde l’intervention chirurgicale, men-tionnons la décompression médul-laire et la réduction d’une disloca-tion pour corriger des relations ana-tomo-biomécaniques du rachisdéformé. Pour stabiliser, le passageà la fixation transpédiculaire internea été complété par une arthrodèseintersomatique antérieure.Dans les déformations rachidiennespost-traumatiques importantes, dontla correction en un temps est impos-sible, on réalise l’ostéosynthèse dela rachidienne par un appareil pourfixation transpédiculaire externe. Une arthrodèse par voie antérieure aété associée de la fixation transpédi-culaire postérieure. Chez tous lesmalades, un don résultat esthétique aété obtenu : symétrie de la ceinturescapulaire, des triangles de la tailleet des ailes iliaques ; absence de gib-bosité ; rapprochement de la lignedes apophyses épineuses à la ligneverticale du tronc. Après le traitement, le degré de cor-rection de la déformation a été pourles déformations en “C” de 80 à90% de la valeur initiale, pour lesdéformations en “S” de 90 à 102%.Un résultat satisfaisant du traitementdes spondylolisthésis a été obtenuchez 86% des patients, un mauvaisrésultat (déficit neurologique persis-tant) chez 14%.Dans le cas de défor-mations post-traumatiques du rachis,il a été possible de restaurer et stabili-ser l’axe rachidien dans 97% des cas. La combinaison de l’ostéosynthèsetranspédiculaire externe et internepermet d’effectuer un traitementefficace chez des patients atteints degraves pathologies orthopédiques.

breuses complications ostéoarticu-laires affectant tout le squelette certes ;mais particulièrement la hanche. EnAfrique sud-Saharienne ou prévaut lapopulation de race noire, la pauvreté,l’ignorance, les croyances et le déficitde la couverture médicale entraînentune fréquence particulièrement élevéede ces complications ainsi que desformes sévères dont les plus observéesrestent l’ostéochondrite chez l’adoles-cent d’une part, et d’autre part, lanécrose aseptique chez l’adulte jeune.S’il est vrai que quelques travaux rap-portant l’arthroplasties pour nécroseaseptiques sur ce terrains existent dansla littérature, ceux sur l’ostéochondritesont à l’inverse rares ou parcellaires. De plus, ces résultats sont inconstants ;il y a donc une réelle nécessité derecherche supplémentaire, d’échanged’expérience et de communication surla hanche drépanocytaire. Le but decette communication est d’exposerl’expérience des auteurs et de susciterde tels échanges sur des entités patho-logiques dont la prise en charge restedifficile. Ainsi, après un rappel historique etépidémiologique de l’hémoglobino-pathie, les auteurs exposent la syn-thèse de leur expérience pratique en3 rubriques à savoir :• L’ostéochondrite de hanche chezl’adolescent drépanocytaire.• La nécrose aseptique de la tête dufémur chez le drépanocytaire adultejeune.• Les autres complications coxaleschez le drépanocytaire. Une description illustrée des diffé-rentes formes observées au sein dechacune des 3 entités ci-dessus estfaite. Les traitements subséquents etleur résultats à court et moyenstermes sont également rapportés.

est définie lorsque l’apparition despremiers signes et symptômes sur-vient plus de 24 mois après la chirur-gie. La plupart de ces infections sontdues à une infection hématogène parun foyer infectieux distant.

DiagnosticLes globules blancs et leur différen-ciation ne suffisent pas pour affir-mer ou infirmer une infection. La vitesse de sédimentation ne s’utilisequasiment plus et la protéine C-réac-tive dans le sérum (CRP) est actuelle-ment considérée comme l’examenhématologique le plus apte à débus-quer une infection. L’histopathologie vient avec unehaute sensibilité (au-dessus de 80%)et une haute spécificité (plus de90%). Le désavantage majeur del’examen histologique est l’impossi-bilité d’identifier le germe responsa-ble et la durée nécessaire à l’obten-tion du résultat. La microbiologie conventionnelle postaspiration préopératoire ou les prélève-ments intra-opératoires fournissent lesspécimens les plus précis pour détecterle germe responsable d’une infection.Il est primordial dans la mesure dupossible d’arrêter toute antibiothérapiedeux semaines avant d’effectuer desprélèvements tissulaires.Afin d’améliorer les possibilités dediagnostic précoce d’infection d’im-plants, de nouvelles techniques sonten voie de développement. Ces tech-niques sont la sonication d’implantspour décoller les micro-organismesde la surface d’implants et de leurbiofilm, qui augmente de façon signi-ficative la sensibilité de la culture etceci surtout si le patient a été ou estencore sous traitement antibiotique.

TraitementLe but du traitement est l’éradica-tion de l’infection avec une articula-tion indolore et fonctionnelle. Untraitement suppressif à long termepar antibiotiques uniquement ouablation d’une prothèse sans rempla-cement ne peut atteindre ce but.Face à une infection de PTH, il fautse demander si le but du traitementest curatif ou palliatif. Pour choisirensuite la stratégie optimale de priseen charge de la prothèse infectée, unalgorithme a été établi, basé sur qua-tre facteurs : 1) La condition de l’implant.2) Le pathogène. 3) La qualité des parties molles 4) La durée des symptômes de l’in-fection.

En fonction de ces quatre facteurs,on choisira entre un lavage-débride-ment et changement des partiesmobiles, un changement en untemps versus un changement endeux temps, versus une ablationdéfinitive de l’implant. En suivantcet algorithme on peut s’attendre àdes taux de réussite dépassant 80%.

11TABLE RONDE

STABILISATION DANS LES STÉNOSES LOMBAIRES

DÉGÉNÉRATIVE

• Introduction, P. Guigui (4 mn) • Place de la stabilisation dans le traitement chirurgical des sténosescanalaires lombaires, C. Dauzac (12 mn)• Les Stabilisations souples, O. Ricart (12 mn)• Sténose canalaire lombaire et scoliose,quel type de stabilisation, A. Blamoutier (12 mn)• Présentation de 1 à 3 exemples ou discussion en fonction de la salle (20 mn)

10FIXATION

TRANSPÉDICULAIRE POURCORRECTION DESDÉFORMATIONS ET

ARTHRODÈSE DU RACHIS

�A.T. Khudyaev*, O.G. PrudnikovaCentre Scientifique Russe“Orthopédie et TraumatologieRéparatrice”Académicien G. A. Ilizarov (Kourgan, Russie)

*Le Centre G.A. Ilizarov estendeuillé par le décès récent etsoudain du Dr A.T. Khudyaev.

L’efficacité de chirurgie de recons-truction réparatrice au niveau de lacolonne vertébrale est fonction de la

10ÉTUDE EXPÉRIMENTALE ETEXPÉRIENCE CLINIQUE DE

L’APPLICATION ENORTHOPÉDIE ET

TRAUMATOLOGIE DESIMPLANTS DE TITANE NANO-STRUCTUREL

Mukhametov F.F.Service d’orthopédie et traumatolo-gie, Hôpital Républicain deBachkortostan, Oufa, Russie

La compatibilité biologique desimplants de titan nanostructurel, detitan à gros grain et de l’alliage de titanTi-6AL-4V et leur influence sur les tis-sus environnants a été étudiée, ainsique les résultats de l’application cli-nique en chirurgie du rachis du sys-tème transpédiculaire du titane nanos-tructurel.L’étude expérimentale morphologiquesur les rats blancs a montré que deschangements réactionnels au niveaudes tissus mous et osseux ont étémoins prononcés et moins durablesaprès utilisation d’implants de titanenanostructurel. Vers la fin d’expéri-mentation (6 semaines), le régénératosseux avait des signes de maturité, cequi n’était pas le cas dans les groupescomparatifs.Le système transpédiculaire en titanenanostructurel a été implanté chez 25patients pour le traitement de fracturesdu rachis et de spondylolisthésis auxniveaux thoracique et lombaire. Il a étépossible d’obtenir la correction néces-saire des déformations et la décom-pression du canal, d’obtenir la stabili-sation rachidienne et de bons résultatschez les 25 malades opérés. Malgré delongue période de durée de l’activitéréparatrice, nous n’avons noté ni frac-ture des vis, ni rejet du matériel, ni leurmobilisation aseptique ou septique.

10ARTHRODÈSE

ET INSTRUMENTATION MINIINVASIVES RACHIDIENNESPAR VOIE POSTÉRIEURE

J. Tonetti, A. Bodin, H. Vouaillat, P. Merloz

La chirurgie rachidienne a bénéficiédes avancées technologiques de la findu vingtième siècle. La vidéoscopie etle microscope opératoire permettentd’ouvrir les foramens et d’accéder audisque intervertébral avec fiabilité pardes mini incisions. La qualité de lafluoroscopie 2D, de la fluoronaviga-tion et des images 3D sur bras en “C”per opératoire permet de contrôler pré-cisément la mise en place percutanéedes implants. Les pincements, les glis-sements, les cyphoses et les inclinai-sons latérales sont compensés par desimplants inter somatiques et les effortsexercés sur l’instrumentation.Nous proposons de faire partager notrecourbe d’apprentissage des arthro-dèses lombaire intersomatique transfo-raminale (TLIF) et des instrumenta-tions percutanées thoraciques et lom-baires. Les indications, complicationset résultats précoces sont commentés.

12LES FRACTURES

DU RACHIS CERVICAL

Antonio FaundezService de Chirurgie Orthopédique etTraumatologie de l’Appareil MoteurHôpitaux Universitaires Genève

Introduction et principes générauxLes fractures de la colonne verté-brale (tous sites anatomiquesconfondus) résultent fréquemmentde traumatismes à haute énergie. La population concernée est surtoutmasculine de 30 ans d’âge moyen etimpliquée essentiellement dans desaccidents de la route ou des chutesde hauteurs importantes. De ce fait,la prise en charge initiale de cespatients souvent polytraumatisés vasurtout consister à stabiliser lesfonctions vitales selon les guidelinesde l’ATLSTM (Advanced TraumaLife Support). Une fois les fonctionsvitales stabilisées sur le lieu de l’ac-cident, il s’agira de protéger lacolonne vertébrale en immobilisantle rachis cervical par une minerverigide, et transporter le patient enrespectant l’axe tête-cou-tronc. Leslésions du cordon médullaire peu-vent être primaires, résultant dutraumatisme accidentel, puis secon-daires, résultant d’une ischémie tis-sulaire par troubles ventilatoires oucirculatoires.En milieu hospitalier, la stabilité desfonctions vitales est revérifiée, et unbilan radiologique dirigé est effec-tué. Les patients étant souvent poly-traumatisés, un CT scan est facile-ment ordonné. Cependant, les radio-graphies standard restent encoreindiquées, car elles nous donnentune vue aérienne des lésionsosseuses du rachis et sont parfoismême plus utiles pour la prise dedécision thérapeutique. Deux inci-dences radiologiques sont toujoursnécessaires. Il faut s’assurer que lesjonctions thoraco-lombaire et cer-vico-dorsale soient visibles.Pendant plusieurs années, des sté-roïdes ont été administrés aux trau-matisés médullaires pour leur effetprétendument neuroprotecteur surles lésions médullaires secondaires.Plusieurs publications récentes ontfait la lumière sur les limitationsméthodologiques des études NAS-CIS, à l’origine des recommanda-tions sur l’utilisation de stéroïdes. Al’heure actuelle, aucune drogue“neuroprotectrice” n’est reconnue

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comme efficace cliniquement etaucune ne peut donc être recom-mandée. La seule procédure recon-nue pour réduire les lésions médul-laires secondaires, est une réanima-tion et oxygénation efficaces.Lorsque la prise en charge initialeest effectuée et le bilan radiologiquecomplété, la prise de décision théra-peutique peut commencer. Il ne faut pas oublier dans cetteréflexion, des lésions osseuses péri-phériques potentiellement létalescomme les fractures hémodynami-quement instables du pelvis ou lesfractures de la diaphyse fémorale. Le cas échéant, la stabilisation deces fractures sera prioritaire surcelle des lésions rachidiennes,même neurologiquement défici-taires.Anatomiquement et fonctionnelle-ment, la colonne cervicale est divi-sée en régions proximale et distale.Les différents types de fractures etleur traitement sont passés en revueci-dessous.

1. Fractures du rachis cervicalproximal (C0-C2)

a. Fractures du condyle occipitalCe sont des fractures rares, à hauteénergie. Plusieurs classifications ontété décrites, ne permettant as forcé-ment de déterminer d’attitude théra-peutique (Anderson and Montesano1988; Tuli, Tator et al. 1997). Récemment, un algorithme décision-nel a été proposé par Maserati, com-blant cette lacune : le traitement chi-rurgical est recommandé en cas decompromission neurologique asso-ciée à un trouble démontrable del’alignement (instabilité) (Maserati,Stephens et al. 2009).

b. Dislocation atlanto-occipitaleCe sont également des lésions résul-tant d’un traumatisme de haute éner-gie. Les enfants sont particulière-ment prédisposés pour ce type delésions notamment en raison d’unrapport poids de la tête/poids ducorps plus élevé que chez l’adulte.Le type II selon la classification deTraynelis et résultant d’un étirementvertical du tronc cérébral et de lamoelle épinière proximale, est asso-cié à un taux de mortalité élevé(Traynelis, Marano et al. 1986). Lediagnostic n’est pas toujours aisé etplusieurs index radiologiques ont étédécrits sur les clichés standard.

c. Fracture burst de l’Atlas (C1 ;Jefferson)Résulte aussi de traumatismes àhaute énergie, en général en com-pression axiale. Elle est courammentappelée fracture de Jefferson, dunom d’un neurochirurgien Anglaisqui l’a décrite (Sir GeoffreyJefferson, 1920). Typiquement, il y aquatre lignes de fracture de l’anneauvertébral de C1, deux antérieures,deux postérieures. Des variantesexistent. Une fracture associée deC2 est retrouvée jusque dans 50%des cas. Le traitement est guidé parla stabilité C1-C2 : intégrité ou nondu ligament transverse de C2, sou-vent plus facilement détectée parl’IRM. La plupart des fracturesburst de C1 sont traites non chirurgi-calement par halo-vest ou d’autrescontentions externes moins encom-brantes. En cas d’instabilité C1-C2,une fusion occipito-cervicale esthabituellement recommandée, àmoins que les masses latérales de C1soient intactes, permettant dans cecas une fixation par vis et tiges C1-C2.

d. Fracture de l’odontoïde (C2)- Fracture de la dentLa classification de ces fractures sefait selon Anderson et D’Alonzo(Anderson and D'Alonzo 1974). Letype I est une avulsion du sommet dela dent, le type II consiste en une frac-ture passant à travers la dent ou sabase, et dans le type III le trait de frac-ture s’étend dans le corps vertébral deC2. Une atteinte neurologique est pré-sente chez 10% des patients. Lestypes I et III sont traités par immobi-lisation externe type halo-vest ouminerve SOMI (Sub-Occipito-Mandibular Immobilization). Le type I est plus problématique enraison du risque de pseudarthrose,rapporté en particulier chez lespatients de plus de 40 ans et avec undéplacement postérieur. La tech-nique de fixation du type II dépen-dra de la direction du trait de frac-ture : vissage antérieur ou fusionpostérieure. Les pseudarthroses sonttraitées par une fusion postérieure.- Spondylolisthésis traumatique del’odontoïdeLe trait de fracture passe à traversles isthmes ou les pédicules de C2.Ce type de fracture est souventencore incorrectement nommée“Hangman’s fracture” ou “Fracturedu pendu”. Cette dénomination estobsolète, car plusieurs publicationsont montré d’une part, que seule uneminorité de victimes de pendaisonprésentaient ce type de fracture,d’autre part que le mécanisme étio-logique pouvait être tout à fait diffé-rent. La fracture peut résulter decombinaisons d’extension, flexion,distraction et compression axiale.Elle est classifiée selon une modifi-cation de la classification d’Effendi(Effendi, Roy et al. 1981; Levineand Edwards 1985). Les traitementsnon chirurgical du type I et chirurgi-cal du type III sont unanimementreconnus. Le traitement du type IIest plus sujet à controverse et repo-sera sur plusieurs autres facteurs telsque l’âge et le risque d’escarres.

2. Fractures du rachis cervicaldistal (C3-C7)

Elles résultent de quatre vecteurs deforce : distraction, hyperflexion,hyperextension et compressionaxiale. Plusieurs classifications ontété proposées, sans qu’aucune nesoit unanimement reconnue parmiles spécialistes. Celle qui est le plussouvent citée dans la littérature, estla classification d’Allen et Ferguson(Allen, Ferguson et al. 1982). Cen’est pas le but de cette conférenced’enseignement de passer en revueles détails des classifications, maisla démarche diagnostique et lesprincipes généraux du traitementseront exposés. La décision théra-peutique est basée sur le statut neu-rologique, le degré de déplacementet l’instabilité de la fracture, laquellepeut être à prédominance osseuse ouligamentaire. L’IRM doit facilementêtre ordonnée en cas de doute,comme par exemple dans les suspi-cions de lésions type “tear drop”,dont la variante en hyperextension,moins instable, est traitée non chi-rurgicalement, contrairement à savariante en hyperflexion, très insta-ble.Les fractures en extension peuventêtre radiographiquement apparentesou non (radiographies standard). Ilfaut en particulier être attentif auxpetits arrachements des angles anté-rieurs à proximité des plateaux ver-tébraux. L’IRM est utile pour explo-rer le disque intervertébral et le

complexe ligamentaire postérieur.Dans les lésions radiographique-ment non apparentes, sont inclus lacontusion centromédullaire (dans lecontexte d’un canal cervical étroitdégénératif, chez l’adulte) et le SCI-WORA (Spinal Cord Injury WithoutRadiologic Abnormality, plus fré-quent chez l’enfant).Les fractures en flexion-distractionsont caractérisées par une atteintesystématique articulaire postérieureuni - ou bilatérale : fracture, luxa-tion, ou fracture-luxation. L’IRM permet un bilan des lésionsdiscoligamentaires dont va dépendrele traitement. La réduction des arti-culaires postérieures se fait préféra-blement sur patient réveillé.La fracture tear-drop en flexion esthautement instable et souvent asso-ciée à des troubles neurologiques.Elle touche le plus souvent C5,moins fréquemment C4 ou C6. Elleest caractérisée par un split sagittaldu plateau vertébral inférieur, visi-ble au CT scan. Il existe souvent unefracture de la lame également. Letraitement est chirurgical, par corpo-rectomie.La fracture burst est une fracture encompression axiale. Elle touche leplus souvent C6 ou C7 et peut résul-ter en une sténose avec troubles neu-rologiques. C’est la fracture typiquedu plongeur en eau peu profonde. Letraitement dépendra du statut neuro-logique, de la déformation, du degréde destruction vertébrale. Le traite-ment chirurgical consiste le plussouvent en une corporectomie etreconstruction par cage ou greffe, etplaque.

RéférencesAllen, B. L., Jr., R. L. Ferguson, et al. (1982)."A mechanistic classification of closed, indi-rect fractures and dislocations of the lower cer-vical spine." Spine (Phila Pa 1976) 7(1): 1-27.Anderson, L. D. and R. T. D'Alonzo (1974)."Fractures of the odontoid process of the axis."J Bone Joint Surg Am 56(8): 1663-74.Anderson, P. A. and P. X. Montesano (1988)."Morphology and treatment of occipitalcondyle fractures." Spine (Phila Pa 1976)13(7): 731-6.Effendi, B., D. Roy, et al. (1981). "Fractures ofthe ring of the axis. A classification based onthe analysis of 131 cases." J Bone Joint SurgBr 63-B(3): 319-27.Levine, A. M. and C. C. Edwards (1985)."The management of traumatic spondylolisthe-sis of the axis." J Bone Joint Surg Am 67(2):217-26.Maserati, M. B., B. Stephens, et al. (2009)."Occipital condyle fractures: clinical decisionrule and surgical management." J NeurosurgSpine 11(4): 388-95.Traynelis, V. C., G. D. Marano, et al. (1986)."Traumatic atlanto-occipital dislocation. Casereport." J Neurosurg 65(6): 863-70.Tuli, S., C. H. Tator, et al. (1997). "Occipitalcondyle fractures." Neurosurgery 41(2): 368-76; discussion 376-7.

La distinction entre les différentestumeurs se base sur le type de différen-ciation cellulaire et la productionmatricielle mais aussi sur les élémentsradio-cliniques. Cette approche multi-disciplinaire améliore l’approche diag-nostique et optimise alors la décisionthérapeutique.

Les ostéochondromes

L’ostéochondrome ou exostose est uneexcroissance osseuse recouverte parune coiffe cartilagineuse et dont labase est sessile ou pédiculée.Typiquement, l’ostéochondrome estsitué dans la zone de transition méta-physo-diaphysaire et fuyant l’articula-tion.L’ostéochondrome qui est caractérisépar la continuité de la corticale et duspongieux avec l’os, se développe etaugmente de taille dans la premièredécade de vie et cesse de croître en finde croissance. Asymptomatique dansla majorité des cas, l’ostéochondromepeut se présenter sous deux formes :solitaire ou multiple. La forme solitaireest six fois plus fréquente. La maladieexostosante ou maladie des exostosesmultiples est une maladie autosomiquedominante touchant plus les garçons eten rapport avec les gènes EXT1 etEXT2. Elle peut entraîner différentesdéformations orthopédiques. La transformation maligne estimée à1-5% des cas, est plus fréquente dansla maladie exostosante.L’histogenèse des ostéochondromes aété longtemps débattue. Pour certains,il s’agit d’une formation d’un os nor-mal secondaire à un déplacement aber-rant du cartilage conjugal. Les anoma-lies cyto-génétiques découvertesrécemment sont cependant en faveurd’une origine néoplasique.La résection simple constitue le traite-ment de ces exostoses.

Le chondrome

Il est caractérisé par la formation d’uncartilage hyaline mature. Relativementfréquent, le chondrome siège le plussouvent dans la cavité médullaire(enchondrome) et rarement à la sur-face de l’os (épichondrome).

L’enchondromeIl siège principalement dans la cavitémédullaire des os longs des extrémitéset préférentiellement les os de la main(35%). Il est souvent solitaire maisparfois rentre dans le cadre de la mala-die d’Ollier, une maladie non hérédi-taire rare qui est caractérisée par desenchondromes multiples avec une pré-dominance unilatérale.La transformation maligne est extrê-mement rare dans les chondromes soli-taires (1% des cas) mais fréquentedans la maladie d’Ollier (30-35% descas).

L’épichondromeL’épichondrome ressemble morpholo-giquement à l’enchondrome maissiège à la surface de l’os en rapportavec le périoste. Il touche le plus sou-vent le fémur de l’adolescent avec uneprédominance masculine.Radiologiquement, il s’agit d’unepetite lésion (1-3cm) érodant la corti-cale. Histologiquement, il est caracté-risé par une hypercellularité, des cel-lules multinuclées et des noyauxhyperchromatiques. Ces caractéris-tiques histologiques évoquent la mali-gnité dans les localisations endomé-dullaires.Le traitement est basé sur le curetagesimple des lésions endomédullaires etde surface.

Le chondrome des tissus mousIl s’agit d’une tumeur rare siégeantessentiellement au niveau de la main etdu pied. Histologiquement, il s’agitd’un cartilage hyalin lobulé et partiel-lement ou totalement entouré d’unepseudocapsule fibro-collagénique.Histologiquement, le chondrome desparties molles peut ressembler à l’épi-chondrome.L’exérèse tumorale simple représentele traitement de ces lésions bénignes.

Le chondroblastome

Le chondroblastome représente envi-ron 1% des tumeurs osseusesbénignes. Il est caractérisé par uneimportante cellularité avec des celluleschondroblaste-like relativement imma-tures et de différentes tailles et des cel-lules géantes ostéoclaste-like qui peu-vent être rangées en groupe. Lamatrice cellulaire est chondroïde avecdes calcifications focales typiques. Unkyste anévrysmal secondaire est pré-sent dans 15% des cas.L’étude de l’histogenèse par microsco-pie électronique, analyse histochi-mique et culture de tissus, suggère uneorigine chondrogène du chondroblas-tome. Par ailleurs, l’étude de la matricecellulaire et les caractéristiques desexpressions génétiques suggèrent quele chondroblastome est une tumeur quiforme l’os et non pas le cartilage.Le chondroblastome siège presqueexclusivement au niveau des épiphysesdes os longs surtout l’humérus proxi-mal, le fémur proximal, le fémur distalet le tibia proximal. Radiologiquement, le chondroblas-tome se présente sous forme d’unelacune osseuse excentrée avec des cal-cifications et une fine sclérose périlésionnelle. Le traitement se base sur le curettagelésionnel plus ou moins comblement.La localisation particulière de l’épi-physe fémorale supérieure pose unproblème thérapeutique. Le curetageextra-articulaire à travers un tunnelcervical sous-trochantérien constitueune solution élégante mais pas pour lespetits enfants.

Le fibrome chondromyxoïde

Le fibrome chondromyxoïde est rarecaractérisé par un arrangement lobu-laire de cellules fusiformes ou stel-laires avec une matrice mucomyxoïdeou chondroïde avec un nombre varia-ble de cellules géantes multinuclées.La lésion siège toujours dans la méta-physe des os longs surtout le tibiaproximal. Elle se présente sous laforme d’une lacune ovale excentréebien limitée avec des berges scléro-tiques et polylobée. Comme le chondroblastome, l’originecartilagineuse est évoquée devant lesétudes ultra-structurales et la positivitédu marqueur immuno-histochimiqueS-100. La lésion a une grande tendance à larécidive après curetage qui représentele traitement le plus préconisé.

Prolifération ostéochondromateuseparostéale bizare de l’os (lésion deNora)

Il s’agit d’une ossification hétéroto-pique touchant les petits os de la mainet du pied. Un traumatisme précédant aété rapporté dans certains cas. Radiologiquement, la lésion ressembleà un ostéochondrome mais sans conti-nuité avec l’os adjacent. Histologiquement, on trouve une acti-vité proliférative marquée avec deschondrocytes larges binucléés bizarreset des mitoses.

13TUMEURS CARTILAGINEUSESBÉNIGNES DE L’ENFANT

Maher BEN GHACHEM,Mahmoud SMIDAService d’Orthopédie de l’Enfant etl’Adolescent.Hôpital d’Enfants, Tunis, Tunisie

L’incidence des tumeurs cartilagi-neuses bénignes est inconnue. Leurdécouverte est souvent fortuite. Lesostéochondromes sont les plus fré-quentes représentant environ 50% del’ensemble des tumeurs osseuses. Lestumeurs cartilagineuses siègent fré-quemment sur les os à ossificationenchondrale.

CONFÉRENCES D’ENSEIGNEMENT ET TABLES RONDES -----------------------------

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Ces lésions ont tendance à la récidiveaprès résection (plus de 50%).

Dysplasie épiphysaire hémimélique(Trevor’s disease)

Il s’agit d’une lésion rare ressemblanthistologiquement à une exostose maissiégeant au niveau des épiphyses desos longs du membre inférieur dumême côté. Les os du tarse représen-tent aussi une localisation préféren-tielle. La résection simple constitue letraitement de choix de ces lésions.

Chondrolipome

Tumeur des parties molles rare chezl’enfant. Histologiquement, il s’agitd’une lésion adipocytaire mature pré-sentant une métaplasie cartilagineuseavec un cartilage mature. Le traitementest représenté par l’exérèse simple.

maligne par contre des récidiveslocales peuvent se voir si l’ensembledu nidus n’a pas été enlevé. Il est décritdes possibilités de régression sponta-née (mais en plusieurs années).

Fibrome non ossifiant

Lésion pseudo-tumorale bénigneconstituée d’une petite zone de méta-plasie fibreuse au sein d’une corticalemétaphysaire. Elle réalise une petiteimage claire au sein d’une corticale,bordée d’un fin liseré de condensation.Bien souvent elle n’a que quelquesmm de diamètre et ne comporte autourd’elle ni épaississement ni condensa-tion corticale (différence avec unostéome ostéoïde) : il existe qu’un finliseré condensé réactionnel.On l’appelle aussi “Lacune corticalemétaphysaire” ou encore “corticaldefect”.Très fréquent chez l’enfant, le plussouvent asymptomatique et découvertpar hasard, (ailleurs source de quelquesvagues douleurs), le FNO disparaîtpresque toujours spontanément àl’adolescence après quelques annéesd’involution. Il ne dégénère jamais.Son aspect est si typique qu’en dehorsde quelques cas atypiques, il ne méritepas d’être biopsié.

Il ne se voit qu’au membre inférieur etdans 90% des cas il se situe soit à lapartie haute du tibia soit à la partiebasse du fémur. Il peut arriver qu’unenfant ait simultanément 2 ou 3 FNO.

En dehors des formes habituelles sus-décrites, et de loin les plus fréquentes,il faut signaler l’existence de formesvolumineuses pouvant fragiliser l’os,voire conduire à une fracture (localisa-tion au tibia distal). Ces cas exception-nels méritent par contre d’être opérés(curetage-comblement).

Kystes essentiels (KE)

C’est une lésion pseudo-tumorale faited’une cavité osseuse métaphysaireremplie d’un liquide clair, jaune citrin.On l’appelle aussi Kyste Solitaire desos.Il survient chez l’enfant ou l’adoles-cent.Les seuls sièges vraiment fréquentssont l’extrémité supérieure de l’humé-rus et l’extrémité supérieure du fémur.Le KE est révélé par des douleurs etassez souvent par une fracture (sponta-née ou traumatique) car le KE fragilisebeaucoup le squelette.Les radiographies montrent une vasteimage claire, ronde ou ovalaire, méta-physaire, accolée au cartilage deconjugaison, occupant souvent toute lalargeur de l’os, centrée sur l’axe verti-cal de celui-ci (à la différence desKystes Anévrysmaux qui sont excen-trés c’est à dire latéralisé vers la corti-cale interne ou externe). Il existe de rares formes de l’adulteainsi que des KE de localisation aty-pique (bassin, calcanéum…)Beaucoup de KE évoluent spontané-ment vers la régression spontanée maisen plusieurs années : ils migrent pro-gressivement vers la diaphyse en sedétachant du cartilage conjugal, touten diminuant peu à peu de volume.Le principal risque évolutif est la frac-ture, mais lorsqu’elle survient elleconsolide normalement, et le plus sou-vent par simple immobilisation. Il peutarriver que la fracture entraîne la gué-rison du KE. Les fractures sur KE del’humérus ne sont pas inquiétantes àl’inverse de celles du col fémur quipeuvent se compliquer de cal vicieuxet surtout de nécrose ischémique de latête fémorale

Les KE peuvent récidiver après traite-ment mais ce risque est d’autant plusnet que l’enfant est jeune. A l’inverseles KE traités au voisinage de la fin dela période de croissance récidiventpeu.Beaucoup de KE involuent spontané-ment mais si en les surveillant ils nemontrent pas une telle tendance, ous’ils se fracturent trop souvent, on peutêtre amené à les traiter. Curetage et ostéosynthèse si la locali-sation le nécessite sont les actes habi-tuellement pratiqués. La corticothéra-pie par injection intra-kystique directedu produit n’a pas fait la preuve de sareproductibilité quant aux résultatsobtenus.

Kystes anévrysmaux (KA)

Les Kystes anévrysmaux (ou Kystesanévrysmatiques) sont des lésionspseudo-tumorales constituées d’unecavité intra-osseuse pleine de sang.Les KA se voient chez l’enfant, l’ado-lescent ou l’adulte jeune.Ils siègent soit sur les os longs et dèslors plutôt à leurs extrémités, soit sur lebassin ou le rachis.La douleur est souvent le seul signe.Une tuméfaction est possible pour leslocalisations ou l’os est assez superfi-ciel. Des fractures révélatrices ont étédécrites.Il s’agit d’une ostéolyse soufflantvolontiers les corticales qui sont amin-cies voire détruites. La lésion n’est pas“symétrique” par rapport au grand axede l’os : elle est latéralisée. Il peut exis-ter des trabéculations intrakystiques.IRM et TDM peuvent montrer un“niveau liquide/liquide” s’ils sont pra-tiqués après que le patient soit restéimmobile et couché pendant quelquesminutes (sédimentation des hématiesau fond de la cavité, le sérum plus clairse localisant en haut de l’image).Il faut distinguer les formes isolées etles formes associées (un secteur de KAest présent au contact ou au sein d’uneautre lésion tumorale (TCG principale-ment)

Les KA peuvent être traités soit parcuretage simple (KA en zone non por-tante comme les KA du cadre obtura-teur), soit par curetage-comblement(KA en zone portante) ou encore parinjection intrakystique de substance“sclérosante” (Ethybloc) ou ostéofor-matrice (poudre d’os).Certains KA très envahissants ou mul-tirécidivés peuvent demander que l’onaille jusqu’aux procédés de résection-reconstruction.L’embolisation être utilisée, soit seule,soit surtout à titre pré-opératoire pourminimiser le saignement opératoirequi peut parfois être dramatique.La radiothérapie est active mais peutentraîner une transformation maligneet de ce fait n’est à utiliser que quandtous les autres moyens sont dépassésou si le KA est situé dans une zone quine les rendent pas possibles de façonsure l’exérèse.Les récidives ne sont pas rares, lesfractures pathologiques sont possibles,la cancérisation se voit surtout si le KAa été irradié.

Dysplasie fibreuse (DF)

La dysplasie fibreuse se caractérise pardes zones squelettiques au sein des-quelles une plage de tissu fibreux rem-place l’os normal. Le mécanisme estun défaut de maturation des ostéo-blastes. Ceci entraîne une plasticitéosseuse source de déformations pro-gressives du squelette (diaphysescourbe, fermeture de l’angle cervico-diaphysaire du fémur…).

La DF peut être monostotique ou poly-ostotique et dans ce dernier cas elle esthabituellement hémimélique.Elle s’inscrit parfois dans un contexteplus riche associant aux anomaliesosseuses, une puberté précoce et destaches cutanées de couleur “café aulait” prédominant elles aussi sur l’hé-micorps : c’est le syndromed’Albright.Elle est congénitale et d’origine géné-tique mais non héréditaire et non fami-liale.La maladie existe dès la naissancemais n’est généralement dépistéequ’au cours de l’enfance, l’adoles-cence voire chez l’adulte jeune.Elle se localise soit sur les os longs (etdés lors plutôt dans les régions dia-physo-métaphysaires) soit sur les osplats (bassin surtout, mais aussi rachis)Les formes monostotiques sont décou-vertes assez tardivement, plutôt chezl’adulte, devant de vagues douleurs.Les formes poly-ostotiques sont res-ponsables de déformations du sque-lette, tantôt modérées tantôt mons-trueuses : angulations et courbures,inégalités de longueur des membres,cyphose... Au membre inférieur uneboiterie est assez habituelle. Les taches“café au lait” du syndrome d’Albrightpeuvent aussi attirer l’attention.En dehors des déformations osseuses(angulations diaphysaires, fermeturedu col fémoral en coxa vara) l’imagede base est la suivante : zone osseuseclaire avec aspect en “verre dépoli”, enrègle assez étendue en hauteur (10 à15cm). Cette clarté intra-osseuseamincit les corticales et augmente sou-vent un peu le diamètre de l’os. Ellepeut parfois prendre un aspect multi-géodique ou un aspect cloisonné.Les déformations osseuses demandentà être traitées par des ostéotomies cor-rectrices. Dès qu’un col fémoral voitson angle cervico-diaphysaire attein-dre 120° il faut faire une ostéotomie devalgisation pour le ramener aux alen-tours de la normale (130°) car si onlaisse les choses évoluer on risqued’aboutir à une coxa vara sévère (90°voire moins) de correction beaucoupplus difficile. Généralement il fautlaisser en place définitivement le maté-riel d’ostéosynthèse car si on lesenlève les incurvations risquent de sereproduire.Les zones de dysplasie proprementdite peuvent nécessiter des curetages-comblements associés à des ostéosyn-thèses. On peut aussi les traiter par desperfusions de di-phosphonates ce quifait diminuer les douleurs et peut par-fois entraîner une “recalcification” deszones lytiques.Une transformation maligne est possi-ble dans 3 à 4%des cas.

en fait, sont de véritables amputa-tions congénitales, et les aplasieslongitudinales où le segment demembre est diversement atteint.Le pronostic des aplasies longitudi-nales dépend de plusieurs facteurs :d'une part de la possibilité deconservation d'un pied qui est leplus souvent malformé et dévié,d'autre part de l'existence quasiconstante d'une inégalité de lon-gueur des membres inférieurs dontla correction n'est pas toujours pos-sible si elle est trop importante. Ilfaut souligner tout de suite qu'enprésence d'un pied très malformatif,impossible à conserver, une amputa-tion précoce est souvent proposée auniveau du pied de façon à permettrela mise en route rapide d'un appa-reillage au moment de l'âge de lamarche.Dans les aplasies fémorales, le pro-nostic dépend de la présence ou nond'une articulation de la hanche et del'importance du raccourcissement.Des égalisations sont possiblesgrâce aux allongements progressifsmais parfois il faut se résoudre àl'appareillage que l'on peut amélio-rer par des artifices chirurgicaux.Dans les aplasies longitudinalesinternes ou aplasies tibiales, le pro-nostic est en général médiocre car letibia est l'os porteur de la jambe. Sile pied peut être conservé et que lepronostic d'inégalité permet d'espé-rer une égalisation en fin de crois-sance, la réaxation du pied est réali-sée très tôt et l'égalisation des mem-bres inférieurs sera faite par desallongements progressifs successifsdes segments osseux au cours de lacroissance. Malheureusement, le problème estsouvent complexe. Il faut savoir quesi le tibia hypoplasique est jugé tôttrès malformé, il faudra se résoudreà faire des amputations précoces carle risque est grand d'entreprendreune escalade thérapeutique dont l'is-sue fonctionnelle risque d'être catas-trophique. Il s'agit le plus souventdans ces cas de désarticulation dugenou.Dans les aplasies longitudinalesexternes ou aplasies péronières, lepronostic est en général meilleur, lapossibilité de réaxation du pied estsouvent bonne et le pronostic nedépend alors que de l'inégalité delongueur des membres inférieurs.

Ainsi, en présence d'une aplasie desmembres, il est important d'établirdès la naissance une conduite appro-priée, d'une part pour expliquer l'en-semble des problèmes aux parents,et d'autre part, pour prendre rapide-ment les mesures nécessaires afin defavoriser l'élaboration du schémacorporel et l'évolution psychomo-trice. L'appareillage est souventnécessaire précocement.Quelques situations particulièresméritent un commentaire : dans lesformes d'atteintes bilatérales auniveau des membres inférieurs, onsera parfois amené à être beaucoupplus conservateur pour optimiser aumieux le pronostic de marche. D'autres problèmes particuliers rési-dent dans les atteintes associées auxmembres supérieurs et des membresinférieurs qui posent souvent desproblèmes complexes à résoudre.Toutes ces anomalies ont des consé-quences fonctionnelles, psycholo-giques et sociales certaines. On estcependant frappé par les formida-bles capacités d'adaptation de cesenfants à des handicaps lourds.

13TUMEURS BÉNIGNES DES OS

CHEZ L’ENFANT

G. BOLLINIHôpital Timone Enfants, 13385 Marseille Cedex 5, France

Nous n’étudierons que les entités lesplus fréquentes à l’exclusion destumeurs cartilagineuses, chondrome,chondroblastome et ostéochondrometraitées dans une autre conférence.

Ostéome ostéoïde

C’est une lésion pseudo-tumoralebénigne, faite d’un nidus de quelquesmm de diamètre, richement vasculari-sée, généralement entourée d’une zoned’ostéocondensation réactionnelle.Elle survient chez l’enfant, l’adoles-cent ou l’adulte jeuneElle siège le plus souvent sur les dia-physes et métaphyses des os longs desmembres, les petits os de la main et dupied, l’arc postérieur des vertèbres.Les signes cliniques sont des douleursà nette prédominance nocturne (par-fois uniquement nocturnes), calméespar l‘aspirine. Exceptionnellementpeut être rencontré une tuméfaction(formes des doigts), une inégalité delongueur des membres, un retentisse-ment articulaire ou encore une scolioseréalisant le tableau des scolioses symp-tomatiques.En imagerie la forme typique retrouveune condensation et un épaississementd’une corticale diaphysaire ou méta-physaire (ou d’un arc vertébral posté-rieur) contenant en son sein une petitegéode claire de 2 à 5mm de diamètresouvent difficile à voir (intérêt duscanner). D’autres formes existent en imagerie :- image en cocarde si le centre du nidusest calcifié- forme sans condensation péri-nidale(formes épiphysaires)- forme périostée (fréquentes au col del’astragale)- forme géante (nidus >1cm) qui est unostéoblastome- forme juxta-articulaire pouvant don-ner un pseudo-tableau d’arthriteLe traitement consiste à enlever lenidus (et non pas toute la zone conden-sée qui l’entoure). Les méthodes “per-cutanées” sous contrôle scanner ontpris le pas sur les méthodes à cielouvert (destruction du nidus par élec-tro-coagulation, par sonde thermique).Il n’y a aucun risque de transformation

14LES MALFORMATIONS

CONGÉNITALES DU MEMBREINFÉRIEUR

Christophe GLORIONHôpital des Enfants Malades, Paris

Le pronostic fonctionnel des malfor-mations congénitales des membresinférieurs, dépend de la façon donton va obtenir un appui bipodal pourtenir debout et marcher.Seront surtout abordées les hypo-plasies et les aplasies des membresinférieurs.Dans les aplasies, nous distingue-rons les aplasies transversales qui,

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version du cotyle ainsi qu’un allon-gement du membre et une déforma-tion de l’anneau pelvien.Les triples (Pol Le Cœur 1965, SteelHH. 1973, Carlioz H. 1983) ou bienla double ostéotomie (SutherlandDH, Greenfield R. 1977) sont réali-sées assez proche du cotyle pourassurer un déplacement plus impor-tant. En effet, elles corrigent mieuxles grandes dysplasies sans entraînerles effets indésirables de la précé-dente.

Contrat avec une triple ostéotomie

- La bascule entraîne moins d’abais-sement.- La bascule est plus facile et géné-reuse.- La bascule entraîne moins de laté-ralisation voire même une médicali-sation de la hanche.

Indication : Des hanches bien cen-trées, congruentes, ayant une mobi-lité respectable.

La quadruple ostéotomie (Jawish R.2007), elle a pour but de réaliser lalibération du ligament sacro-scia-tique à partir d’une ostéotomie del’épine sciatique, mais ceci aprèsavoir effectuer une triple ostéotomieperiacétabulaire. Cette ostéotomie ales mêmes indications que la tripleostéotomie, sauf qu’elle est réaliséechez le grand enfant ayant besoin degrande réorientation.

B. L’ostéotomie d’agrandissementdite de K. Chiari (1953)

Elle est caractérisée par un traitoblique 10° de dehors en dedans etcourbe, péricotyloïdien d’avant enarrière. Le déplacement se fait partranslation interne du fragment coty-loïdien, afin favoriser l’agrandisse-ment du cotyle.

Le Contrat de cette ostéotomie

- Agrandissement et augmentationde la surface d’appui.- Diminution du travail du moyenfessier par verticalisation des mus-cles fessiers.- Diminution des pressions exercéessur la tête fémorale.- Couvrir la tête sans cartilage.

IndicationCette ostéotomie est réservée à deshanches excentrée incongruentechez des enfants âgés, car chez lesjeunes on risque une perte de correc-tion.

C. Les acétabuloplasties

Il s’agit d’ostéotomie incomplète auniveau de l’isthme iliaque. La bas-cule se fait autour d’une charnièredans la branche horizontale du carti-lage en Y, ce qui permet de réduire levolume du cotyle par la plicature dutoit. L’ostéotomie de Pemberton, où lestables interne et externe sont sec-tionnées avec un ciseau dirigéd’avant vers l’arrière au cartilagepostérieur, seule la grande échan-crure sciatique reste intacte.L’ouverture se fait en avant et ledéplacement en latéral.

Contrat avec Pemberton- Elle améliore surtout la couvertureantérieur.- Mais donne un effet de rétrover-sion du cotyle par la couverture laté-rale.- Pour cette raison l’ostéotomie de

Pemberton est aussi une ostéotomiede réorientation.

L’ostéotomie de Dega

Où la seule table externe est ostéoto-misée avec un ciseau dirigé du dehorsen dedans au dessus du cotyle, c’est-à-dire direction perpendiculaire àl’ostéotomie de Pemberton. L’ostéotomie s’arrête au cartilage enY.

Contrat avec Dega

- Elle améliore la couverture anté-rieure, externe et postérieure.- Elle n’entraîne pas de changementd’orientation du cotyle.- Elle est réellement une acétabulo-plastie pure.

Indications des acétabuloplasties- Un recentrage de la hanche.- Une mobilité acceptable de lahanche- Une cartilage de croissance encoreactive qui permet une plicature etnon une fracture.

- La valeur de l’index de dégénéres-cence graisseuse (IDG) de la coiffe[2] donne la valeur fonctionnelle de lacoiffe.- La fonction de l’épaule est donnéepar celle de la coiffe et celle desautres muscles de l’épaule. - La cotation de Constant [3] (quiattribue 25 points sur 100 à la force)représente la fonction de l’épaule.Aux environ de 60 ans, pour uneépaule normale, les muscles del’épaule autres que ceux de la coiffesont responsables d’environ 62des100 points du score non pondéréde Constant, de 11 des 15 points dela cotation douloureuse, de 32 des40 points de la cotation des mobili-tés et de seulement 4 points des 25points de la cotation de la force.Ceci représente la “fonction de basede l’épaule” [4]. C’est la coiffe quidonne la force à l’épaule alorsqu’elle ne fait que compléter lamobilité et améliorer l’indolencedonnées par les autres muscles del’épaule.

Ce qu’il faut connaître :les fortes corrélations statistiques (etles droites de régression qui endécoulent) qui existent, sur une séried’épaules dont les coiffes rompueset suturées sont restées étanches à unrecul de 9 ans (série de référence),entre le score de Constant et ceux deses items d’une part et les IDG préopératoires et à la révision d’autrepart [5].

Ce qui est actuellement connu :- tous les traitements (même les trai-tements non chirurgicaux) entraî-nent une indolence certaine [6]. Ceciprouve que la rupture de coiffe n’estpas douloureuse par elle-même.L’indolence permet une meilleuremobilité active. La fonction globalede l’épaule est donc améliorée. - La suture réussie serait le seul trai-tement qui améliore la force [6]. Cetavantage ne peut apparaître que si onutilise une cotation où la force estprise en compte. - Une suture ne peut donner unecoiffe étanche que si la fonction desmuscles de la coiffe est satisfaisante(index de dégénérescence graisseuse–IDG- inférieur ou égal à 2) et que sila suture est faite sans tension et surdes moignons tendineux macrosco-piquement sains [7,8]. Aussi, si l’IDG est <=2, les optionschirurgicales sont la suture (avec lerisque de rupture itérative) et le trai-tement non réparateur (acromioplas-ties, section de la longue portion dubiceps…). Mais la littérature estincapable de dire quel est le meilleurtraitement. Si l’IDG est >2, on a lechoix entre le traitement non répara-teur, la réparation de la rupture parun lambeau de voisinage et la pro-thèse congruente. Là encore la litté-rature ne donne pas le meilleur trai-tement.

Comment prévoir les résultatsfonctionnels à moyen terme ?Les “valeurs théoriques calculées”du score non pondéré de Constant etde ceux de ses principaux items(douleur, mobilité, force) sont don-nées à partir des formules mathéma-tiques qui apparaissaient sur lesgraphes des droites de régression dela série de référence. Pour les coiffes qui seraient conti-nues à la révision, l’IDG retenu estl’IDG pré opératoire. Les formulesmathématiques des droites derégression construites en fonction del’IDG pré opératoire sont appli-quées.

Pour les coiffes qui auraient unerupture itérative, l’IDG pré opéra-toire est recalculé (“IDG corrigé”),en attribuant de principe un score dedégénérescence graisseuse de 3au(x) muscle(s) concerné(s) par larupture transfixiante itérative, consi-dérant qu’un muscle à tendon rompuest assimilable à un muscle ineffi-cace à tendon continu [1]. Les for-mules des droites de régressionconstruites en fonction de l’IDG préopératoire ont été appliquées. Pour la série de traitements nonréparateurs, l’IDG pré opératoiredonné par les auteurs a été corrigéselon les mêmes principes que dansla situation précédente. Les for-mules des droites de régressionconstruites en fonction de l’IDG à larévision ont été appliquées. Le mode de calcul des résultatsfonctionnels prévisibles a été validésur huit séries de la littérature : lesrésultats prévisibles étaient voisinsdes résultats donnés par les auteurs.

Les résultats prévisibles des diffé-rents traitements lorsque l’IDGpré opératoire est <=2.- Pour une rupture complète isoléedu supra épineux, quel que soit letraitement choisi et quel que soitl’IDG pré opératoire non corrigé, lesscores de Constant sont bons (entre76 et 87 points), les douleurs sontabsentes (entre 13 et 14 points) et lamobilité est bonne. C’est la forcequi varie le plus (entre 10 et 14points) en fonction du traitement.Une suture réussie donne les meil-leurs scores de Constant si l’IDGnon corrigé est inférieur ou égale à0.3. - Pour une rupture complète dessupra épineux et infra épineux et unerupture complète des 3 tendons, sil’IDG non corrigé pré opératoire estinférieur à 1, une suture réussiedonne de meilleurs résultats qu’unesuture avec rupture itérative de toutle supra épineux ou qu’un traitementnon réparateur. La suture avec rup-ture itérative de tout le supra épi-neux donne de meilleurs résultatsqu’un traitement non réparateur sil’IDG non corrigé est inférieur à 1.3.Mais, quel que soit l’IDG et le trai-tement, les douleurs sont peu impor-tantes (supérieures ou égales à 12)sauf pour les traitements non répara-teurs des ruptures des trois tendons.

Les résultats prévisibles des diffé-rents traitements lorsque l’IDGpré opératoire est >=2.25 et quedonc la coiffe est inefficace.- Les traitements non réparateurs etles prothèses congruentes, grâce àl’indolence qu’ils apportent, per-mettent aux muscles de l’épauleautres que ceux de la coiffe de don-ner la fonction de base (Constantvers 62).- Si les lambeaux de voisinageapportent l’indolence, ils ne donnentpas de meilleurs résultats fonction-nels que les traitements qui ne répa-rent pas la rupture « traitée » par lelambeau. Ils risquent même de dété-riorer la fonction de base del’épaule.

ConclusionOn peut ainsi, pour une rupture decoiffe donnée, choisir le traitementqui donne à moyen terme le résultatfonctionnel qui s’approche le plusdes désirs du patient (épaule seule-ment fonctionnelle ou épaule la plusmobile et la plus forte possible), entenant compte de son âge et de sadisponibilité pour assurer les suitesopératoires.

15CONSÉQUENCE À L’ÂGEADULTE DES SCOLIOSESTRAÎTÉES ET NON TRAÎTÉES

Cette table ronde sur la scolioseidiopathique de l’adolescent vise àtraiter des sujets qui ne sont pas lessujets habituels et classiques. Notrepremier exposé traitera des nou-veautés dans le domaine des causesgénétiques et du bilan qui est actuel-lement possible de réaliser afin deconnaître précocement le potentielévolutif des scolioses idiopathiquesde l’adolescent. Une analyse cri-tique sera proposée concernant lesprocessus de screening de masse.Les bases du traitement conserva-teur, principalement par corset,seront exposées, délimitant les indi-cations, les limites des bénéficesque l’on peut attendre de ce traite-ment conservateur. Enfin, dans letroisième exposé seront présentésles conséquences à long terme desscolioses idiopathiques, tant dansleur composante d’histoire naturelleque de l’évaluation à long terme destraitements conservateurs ou chirur-gicaux. La plupart des traitementsqui sont réalisés à l’âge de l’adoles-cent sont des traitements préventifs,l’analyse de leur efficacité à longterme paraît donc indispensablepour juger du bien-fondé de l’indi-cation thérapeutique précoce.

16LES OSTÉOTOMIES

DU BASSIN

R. JawishChirurgie Orthopédique, HôpitalSacré Cœur, Hazmieh, Liban

Les ostéotomies pelviennes réali-sées chez l’enfant sont de trois caté-gories : les ostéotomies de réorienta-tion, l’ostéotomie d’agrandisse-ment, les acétabuloplasties.

A. Les Ostéotomies de réorientation

Les ostéotomies de réorientationmodifient l’orientation du cotylemais ne changent pas son volume. Elles permettent de basculer le cotylevers l’avant et vers l’extérieur ; lameilleure est celle qui permet de nor-maliser la morphologie du bassinainsi que ses rapports avec le cotyle. La plus simple est celle de Salter(1961), elle corrige la dysplasiecertes mais elle implique une rétro-

19INDICATIONS RAISONNÉES

DES TRAITEMENTS CHIRURGICAUX DES

RUPTURES TRANSFIXIANTESDE LA COIFFE DES ROTATEURS

Daniel Goutallier, Jean Marie Postel, Sébastien ZilberService hospitalo-universitaire(hôpital Henri Mondor, UniversitéParis XII), France

Le but de la présentation est de mon-trer que l’on peut prévoir les résul-tats fonctionnels à moyen terme desdifférents traitements et que l’onpeut donc choisir celui qui donne lemeilleur résultat.

Ce qu’il faut comprendre :- La valeur de la dégénérescencegraisseuse (DG) des muscles de lacoiffe donne la valeur fonctionnelledes muscles [1].

15LES CAUSES GÉNÉTIQUES DE LASCOLIOSE, LE DÉPISTAGE, BASEDU TRAITEMENT CONSERVATEUR

Orateur numéro 1 : Federico CanaveseOrateur numéro 2 : Pierre LascombeTitre : Le traitement chirurgical de lascoliose idiopathique de l’adolescentsans fusion.Orateur numéro 3 : Everard Muntig

17INSTABILITÉ ANTERIÉURE

DE L’ÉPAULE

SYMPOSIUM AOLF 2010 PRÉSIDENTS DE SÉANCE : G. WALCH ET C. GERBER

UNI-MAIL (BVD DU PONT-D'ARVE 40, 1205 GENÈVE)

VENDREDI 25.6.20108H-10H

8H - Les lésions de l’instabilité C. Gerber8H20 - Réparation ouverte ou fermée

M. Zumstein8H40 - Capsulorraphie• Technique chirurgicale P. Hoffmeyer• Résultats à long terme A. Gamulin9H - Butée coracoïdienne• Technique chirurgicale DF. Gazielly• Résultats à long terme A. Laedermann9H20 - Bankart arthroscopique• Technique chirurgicale G. Declerq• Résultats à long terme O. Verborgt9H40 - Reprises chirurgicales G. Walch10H - Fin du symposium

CONFÉRENCES D’ENSEIGNEMENT ET TABLES RONDES -----------------------------

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Références1. Goutallier D, Postel JM, Bernageau J,Lavau L, Voisin MC. Fatty muscle degenera-tion in cuff ruptures. Pre- and postoperativeevaluation by CT scan. Clin Orthop Relat Res1994: 78-83. 2. Goutallier D, Leguilloux P, Postel JM,Gleyze P. La dégénérescence graisseuse mus-culaire. Rev Chir Orthop Reparatrice ApparMot 1999; 85 (suppl II): 132-6. 3. Constant CR, Murley AH. A clinicalmethod of functional assessment of the shoul-der. Clin Orthop Relat Res 1987: 160-4.4. Goutallier D, Postel JM, Radier C,Bernageau J, Godefroy D, Zilber S.Influence of the function of continuous rotatorcuffs on the non weighted Constant's scores (inconnection with a series of shoulders with aruptured successfully repaired cuff). J.otsr2010 (in press). 5. Goutallier D, Postel JM, Radier C,Bernageau J, Zilber S. Long-term functionaland structural outcomes in patients with intactrepairs one year after transosseous rotator cuffrepair. J Shoulder Elbow Surg. 2009; 18(4):521-8. 6. Baudreuil J, Bardin T, Orcel P, Goutallier.Natural history or outcome with conservativetreatment of degenerative rotator cuff tear.Joint Bone Spine, 2007, 74, 527-9.7. Goutallier D, Postel JM, Gleyze P,Leguilloux P, Van Driessche S. Influence ofcuff muscle fatty degeneration on anatomicand functional outcomes after simple suture offull-thickness tears. J Shoulder Elbow Surg2003; 12: 550-4.8. Goutallier D, Postel JM, Van Driessche S,Godefroy D, Radier C. Tension-free cuffrepairs with excision of macroscopic tendonlesions and muscular advancement : results ina prospective series with limited fatty musculardegeneration. J Shoulder Elbow Surg 2006; 15:164-72.

23RUPTURE DU LCA :

TOUJOURS CHIRURGICALE ?

P. Delince

Il y a 35 ans, il a été déclaré qu'unerupture du ligament croisé antérieur(LCA) entraînait le déclin progressifdu genou(1). En 1983, Noyes et col-laborateurs écrivaient que l'impo-tence fonctionnelle attribuable àl'absence de LCA était insuffisam-ment connue, entretenant ainsi unecontroverse au sujet du traitementadéquat à proposer (2). Depuis lors,de très nombreuses études concer-nant l'anatomie fonctionnelle duLCA ont été réalisées. Les progrèstechniques autorisent des traite-ments chirurgicaux de moins enmoins agressifs. Cela incite certainsd'entre nous à proposer une recons-truction chirurgicale à toute victimed'une rupture du LCA. Toutefois,certaines études démontrent que debons résultats fonctionnels peuventaussi être obtenus par des traite-ments conservateurs non chirurgi-caux chez une majorité de patients.De plus en plus d'études recomman-dent que le traitement chirurgicalsoit réalisé le plus rapidement possi-ble après l'accident initial, afin deréduire le risque de lésions ménis-cales itératives ou d'évolution versl'arthrose. Ces affirmations sont-elles réellement fondées ou pure-ment spéculatives ?Une revue de la littérature est néces-saire pour réveiller notre esprit cri-tique. Elle permet de comprendrecomment peut être réalisée unemeilleure sélection des candidats àun traitement chirurgical ou conser-vateur. Ceux-ci doivent être infor-més de la morbidité non négligeableassociée à la chirurgie. Quant aurisque de lésions dégénératives ulté-rieures il paraît être moins dépen-dant du type de traitement appliqué

25MÉTATARSALGIES

M. Maestro, B. Ferré, J. CazalMonaco

Les métatarsalgies représentent unmotif fréquent de consultation enpodologie orthopédique. Parmi elles, 85% sont d’origine bio-mécanique par surcharge d’une oudeux têtes métatarsiennes. L’étude du caractère des douleurs etdu siège des callosités permet d’op-poser les métatarsalgies statiquesliées à des anomalies du deuxièmepivot pendant la marche, aux méta-tarsalgies propulsives liées au troi-sième pivot.Cette simplicité sémiologique n’esttoutefois qu’apparente.Il faut pour les traiter convenable-ment, retrouver le cadre nosologiqueauquel elles s’intègrent et apprécierleur retentissement sur l’activité dupatient. Seul, le fil conducteur de labiomécanique permets d’atteindreces buts.En dehors des métatarsalgies du pre-mier rayon et de celles d’origine nonstrictement mécanique (non étudiésici), il semble que la surcharge desplaques plantaires puis leurs lésionsmarquent l’entrée dans la maladie“métatarsalgies”. Cette surcharge est due :• À une insuffisance fonctionnelleet/ou anatomique du premier rayon(par exemple un hallux valgus ouune barchymétatarsie MT1). • À un métatarsien trop long quisubit trop de contrainte, alors qu’unmétatarsien trop court est exclu del’appui et transfère sur ses voisins.• À des anomalies dans l’harmoniede longueur des métatarsiens.• À des excès de pente métatar-sienne.

Il faut donc pour comprendre et trai-ter les métatarsalgies :• Apprécier et corriger les anomaliesdu premier rayon.• Analyser l’harmonie des métatar-siens latéraux entre eux grâce àl’analyse radiologique des trois prin-cipaux critères d’harmonie architec-turale :- Le rapport de longueur MT1/MT2- La projection orthogonale par rap-port au MT2 du centre de la tète duMT4 sur le centre du sésamoïdelatéral.- L’existence d’une progression géo-métrique de raison deux dans les dif-férences de longueur relative desméta latéraux.

Ces anomalies de proportion sontbien corroborées aux anomalies cli-niques et paracliniques.Il faudra pour intégrer les métatar-salgies dans leur cadre nosologiqueexaminer le malade, couché, deboutet à la marche en étudiant les rétrac-

29MISE EN PLACE DES

PROTHÈSES TOTALES DUGENOU ASSISTÉE PAR

ORDINATEUR : LES RAISONSD’UN CHOIX

D. SaragagliaClinique Universitaire de ChirurgieOrthopédique et de traumatologiedu Sport. CHU de Grenoble, HôpitalSud. 38130, Échirolles-France

Depuis la première mise en placed’une prothèse totale du genou avecassistance par ordinateur (Grenoble,21 janvier 1997), de nombreux sys-tèmes de navigation ont vu le jour.Cependant, leur utilisation resteconfidentielle malgré les publica-tions qui démontrent leur intérêt toutparticulièrement pour améliorer laprécision d’implantation de la pro-thèse, tant en ce qui concerne l’axefrontal que l’axe sagittal. La HauteAutorité de Santé (HAS) française ad’ailleurs reconnu dans un rapportde juin 2009 la qualité du servicerendu de la navigation informatiséedes PTG. Le faible développementde cette technique nouvelle peuts’expliquer par la crainte du change-ment, la perte de temps engendréepar certains systèmes particulière-ment peu conviviaux, le coût del’appareil et des consommables et

tions des chaînes musculaires posté-rieures et de l’appareil suro-plan-taire. Une baropodométrie dyna-mique permettra de mieux compren-dre la répartition des contraintes surles tètes métatarsiennes et entrecelles-ci et les orteils.En fonction de cette première éva-luation, d’autres examens : scanner,TDM, échographie (lésions de laplaque plantaire), EMG, scintigra-phie..., pourront être demandés pourorienter le traitement.Celui-ci visera à restaurer les condi-tions idéales de la propulsion, alliantmobilité indolore, stabilité et puis-sance. Une première phase médicaleconservatrice sera toujours tentée,associée au port de semelles ortho-pédiques, d’orthèses d’abaissementdes orteils, automassages et à la kinéd’étirement. Si elle est rapidement efficace ellesera poursuivie. Mais en cas d’échec la chirurgie seraenvisagée. Idéalement les lésionsseront réparées comme par exempledans les lésions initiales de la plaqueplantaire. Des gestes compensateurs (ostéoto-mies, arthrolyses, arthroplasties,arthrodèses, transferts tendineux)dont le dénominateur commun estd’essayer de lever les facteurs d’hy-perpression sur les métas concernésseront proposés. L’écueil de cette chirurgie est sonpotentiel d’enraidissement parfibrose des parties molles ce quiincite les chirurgiens à être de plusen plus mini invasif, la forme ultimeétant la chirurgie per-cutanée qui esten voie d’évaluation.Cette chirurgie essaiera de corrigerles défauts de pente et/ou les dyshar-monies de longueur métatarsiennedécrites plus haut en sachant que laplanification préopératoire basée surcette analyse n’est pas une garantiede bons résultats mais évite de com-mettre les grosses erreurs.Le chirurgien s’efforcera de ne trai-ter que les rayons pathologiques.Dans l’arsenal technique, l’ostéoto-mie de Weil et ses variantes sont lesplus utilisée car fiables efficaces etreproductibles bien que parfois sui-vit de complications telle la raideurou la récidive des luxations. La résection isolée d’une tête méta-tarsienne doit être proscrite.La condylectomie et les ostéotomiesde Hellal ne sont plus recomman-dées.

- mais sans anomalie cartilagineusesignificative, ou de signal de l’os sous-chondral ou sans extrusion méniscale,signes considérés comme témoind’une arthrose débutante.Dès lors les chances de succès de laméniscectomie arthroscopique dépas-sent les 90%.

Le débridement arthroscopique(méniscectomie, ablation de corpsétrangers, ostéophytectomie, syno-vectomie à la demande) dans le cadrede l’arthrose doit être proposé avecune grande prudence. Son efficacité,niée par certains (effet placebo), estattendue lorsque la symptomatologiede dérangement prédomine, lorsquela déviation axiale est modérée, oulorsqu’il s’agit d’une poussée aiguëde chondrocalcinose par exemple.

Les autres indications d’arthroscopiesont beaucoup plus rares : synovitesspécifiques (PR, SVN, ostéochon-dromatose), arthrite septique postchirurgicale ou post infiltration quimet en jeu le pronostic fonctionneldu genou et parfois le pronostic vital,voire chirurgie ligamentaire qui peuttrouver chez des patients particuliè-rement actifs quelques indications.

La pratique de l’arthroscopie chez lepatient de plus de 50 ans doit doncêtre réfléchie. Le risque de compli-cations n’est pas négligeable : syn-drome régional complexe, chondro-lyse rapide post méniscectomie,nécrose condylienne post méniscec-tomie ou plus généralement syn-drome ischémique condylien... Les indications doivent donc êtreprobablement limitées par rapport àl’activité actuelle et fondées sur desrecommandations consensuelles. Lerôle des sociétés savantes, en accordavec les organismes de tutelle est icifondamental.

27LA RHIZARTHROSE

F. Van InnisGrand Hôpital de Charleroi6000 Charleroi (Belgique)

L’articulation trapézo-métacarpienneest l’articulation essentielle dans labiomécanique du pouce et à sa fonc-tion de préhension.La lésion dégénérative arthrosique del’articulation carpo-métacarpienneest la localisation la plus fréquente àla main après l’arthrose de l’articula-tion interphalangienne distale.L’affection est prédominante chez lafemme.La thérapeutique est conservatrice laplupart du temps dans ces formesinitiales.Différents traitements sont proposés.Les formes évoluées ont recours àdes traitements chirurgicaux.Ceux-ci sont de plusieurs types etvont de l’ostéotomie dans les formesles plus modérées aux arthrodèses, àla trapézectomie, aux implants et auxprothèses.Nous analyserons ces différentstypes d’intervention, leurs indica-tions et leurs complications ainsi quel’évolution des techniques.

28ARTHROSCOPIE DU GENOU

APRÈS 50 ANS

Philippe Beaufils

L’arthroscopie du genou est évidem-ment essentiellement centrée sur laproblématique de la lésion méniscaledégénérative et de la méniscectomiearthroscopique dans ce contexte,dont on connaît la fréquence dans lapratique quotidienne.C’est poser la question de la filiationou de la relation entre lésion ménis-cale dégénérative et arthrose fémoro-tibiale.Peut-on considérer qu’il existe deslésions méniscales dégénérativesnon arthrosiques (“LMD primaires”)et des lésions méniscales dégénéra-tives dans le cadre d’une arthroseavérée (“méniscarthrose”) ou s’agit-il d’un continuum, la lésion ménis-cale apparaissant en premier avantles lésions cartilagineuses macrosco-piques. Des arguments cliniques,épidémiologiques, ou d’imagerieplaident en faveur de l’une ou l’autrede ces hypothèses.Il faut donc bien, en pratique cliniquequotidienne, en revenir à une attitudethérapeutique pragmatique fondéesur le principe que la méniscectomiearthroscopique dans ce contexte ad’autant plus de chance d’être cou-ronnée de succès qu’elle est réaliséesur un genou non arthrosique.Toute la démarche diagnostique préopératoire doit donc être centrée surcette problématique et les critèresd’indication sont :- une gonalgie de l’interlignefémoro-tibial évoluant depuis plusde 6 mois (un bon nombre de cesgonalgies se résolvent spontané-ment),- des radiographies comparatives encharge systématiques, comportant enparticulier un schuss, ne montrantpas de pincement de l’interligne,- une IRM montrant une lésionméniscale ouverte (grade 3),

26

HALLUX RIGIDUS

1) Marino DelmiChéilectomie et ostéotomies 10’

2) Michel MaestroArthrodèse MTP1 10’

3) Olivier Laffenêtre Apport de la chirurgie mini invasive :arthroscopique et percutanée 1 10’

4) Xavier CrevoisierProthèses MTP1 et Conclusion 10’

5) TousQuestions et Discussion 20’

que de la reprise ou non des activitéssportives requérant la répétition demouvements de pivot du genou.

Références(1) TORG J.S, CONRAD W, KALEN V.Clinical Diagnosis of Anterior CruciateLigament Instability in the Athlete. Am. J.Sports Med. (1976) 4: 84-93(2) NOYES F.R, MOOAR P.A, MATTHEWSD.S, BUTLER D.L. The SymptomaticAnterior Cruciate Deficient-Knee. J. BoneJoint Surg. (1983) 65-A, 2: 154-162

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l’absence de valorisation des actesopératoires. En ce qui nous concerne, nous utili-sons le système que nous avionsconçu avec François Leitner etFrédéric Picard il y a plus de 15 anset qui est un système sans imageriepré-opératoire basé sur des acquisi-tions per-opératoires dynamiques etanatomiques. Ce système particuliè-rement convivial n’augmente letemps opératoire que de 5 à 8minutes entre les mains d’un opéra-teur entraîné (50 mn à 1h15 d’inter-vention) et n’est à l’origine d’au-cune morbidité surajoutée et d’au-cune planification pré-opératoirefastidieuse et consommatrice detemps.Que nous apporte la navigation ? En ce qui concerne l’axe du membreinférieur, la navigation informatiséeest particulièrement utile pour gérerles déformations axiales où il existeun varus ou un valgus fémoralexcessif, les gonarthroses sur calvicieux fémoraux où il est impossi-ble de mettre une tige centro-médul-laire et les gonarthroses sur matérield’ostéosynthèse fémorale inenleva-ble (clou de Kuntcher par exemple !).En ce qui concerne l’équilibre liga-mentaire, seule la navigation permetd’évaluer correctement la réductibi-lité de la déformation pré-opératoire(varus ou valgus) en prenant encompte l’axe mécanique du membreinférieur ce qui nous a permis, nonseulement de parler de déformationréductible (jamais de release),hyper-réductible (jamais de release )ou hypo-réductible (release à lademande) mais surtout de diminuerconsidérablement notre taux derelease dans les grandes déforma-tions (moins de 10%). Par ailleurs,l’ordinateur permet de quantifier endegrés les laxités médiale et latéraleet de les comparer, pour ajusterrelease ou rotation de l’implantfémoral. En ce qui concerne l’équi-libre sagittal du genou, la navigationinformatisée permet de manièreextrêmement précise d’évaluer (etpar conséquent de corriger) leflexum ou le recurvatum du genounatif et du genou prothésé ce qui nepeut être fait que de manièreapproximative (à 5° ou 10° prêts)avec une technique conventionnelle. Toutes ces raisons nous ont conduitsà utiliser de manière quasi systéma-tique la navigation pour implanterune PTG. Une utilisation épiso-dique, pour des cas soi-disant diffi-ciles, n’est pas souhaitable, car lechirurgien et le personnel décou-vrent le matériel à chaque interven-tion ce qui est source d’agacement,d’irritation et de perte de tempsincompatibles avec une activité chi-rurgicale soutenue.

Le T.R.A.M.

Une instrumentation originale pourcréer des espaces équivalents enPTG PS (postéro stabilisée), alterna-tive à la chirurgie assistée par ordi-nateur.

P. Schifrine, L. Lootvoet, O. Himmer,C. Fornasieri, T. de Polignac.Clinique Générale, Annecy, FranceClinique Saint Luc, Bouge-Namur,Belgique

La théorie des espaces équivalents,après mise en tension des ligamentsentre fémur et tibia, décrite par J.N.Insall dans la réalisation d’une pro-thèse totale de genou (PTG) rested’une logique difficilement contourna-ble pour ceux qui sacrifient le LCP :

- restaurer un axe mécanique le plusrectiligne possible,- un interligne perpendiculaire à cetaxe,- avec un espace en flexion rectan-gulaire équivalent à l’espace enextension.A cela est venue plus tard s’ajouterla notion d’un espace antérieurentre la rotule et le bouclier troch-léen. Il gère la course rotulienneainsi que la capacité de flexion dugenou.Plus tard encore est apparu primor-dial de restaurer l’espace posté-rieur du genou par résection desostéophytes et libération capsulaireafin de récupérer l’extension com-plète avant tout relâchement liga-mentaire. Le choix judicieux de lataille de l’implant fémoral permetalors de gérer l’offset postérieur etde contribuer à la capacité de flexiondu genou prothésé.Respecter la hauteur de la rotule parrapport au nouvel interligne est unbut pas toujours facile à atteindredans les prothèses qui sacrifient leLCP.Ces espaces correctement créés sontles conditions du bon résultat d’unePTG avec un membre inférieur axéet un genou mobile et stable tout aulong de l’arc de mobilité.Ces objectifs nécessitent un savoirfaire chirurgical et une instrumenta-tion ancillaire adaptée si l’on veutéviter un résultat imparfaitLe TRAM (Tige de Repérage del’Axe Mécanique) permet, commela chirurgie assistée par ordinateur,de gérer les différents espaces etl’équilibre ligamentaire en flexion eten extension.

L’espace en extension (EE) est déli-mité par :- la coupe proximale du tibia per-pendiculaire à son axe mécanique,du milieu du massif des épines aumilieu de la cheville,- la coupe distale du fémur perpen-diculaire à son axe mécanique, dumilieu de la tête fémorale au milieude l’échancrure inter condylienne,- la qualité des ligaments latérauxmis en tension en extension.Un relâchement ligamentaire peutêtre nécessaire pour rectangularisercet espace et atteindre ce qui appeléla “Balance Ligamentaire”. Cet équilibre ligamentaire et la sta-bilité du genou doit à priori êtrefixée en extension puisque c’est enextension que le genou est le plussollicité. La marche utilise uneflexion du genou proche de l’exten-sion (de 5 à 30°de flexion)La hauteur de EE est donc liée à laquantité d’os coupé au tibia et endistal fémur et à la qualité des liga-ments tendus en extension.

La balance ligamentaire acquise enextension est conservée en flexionpar rotation du bloc de coupe antéro-postérieur du fémur après mise entension des formations ligamen-taires. Aucun geste ligamentairecomplémentaire ne doit être fait enflexion sous peine de modifierl’équilibre en extension.

L’espace en flexion (EF) est déli-mité par :- la coupe proximale du tibia com-mune donc aux deux espaces,- la coupe postérieure du fémur,- la qualité des ligaments tendus enflexion.Le problème se complique dès lorsque l’on sait que la coupe postérieuredu fémur et l’espace en flexion sonttributaires de la taille non prévisible

de l’implant fémoral et de la réfé-rence antérieure de cet implant.

L’espace en flexion est donc dépen-dant de plus de facteurs que l’espaceen extension et doit idéalement êtrecréé en premier alors que l’équilibreligamentaire doit être réglé enextension et en premier et sans avoirfait la coupe distale fémur puisquela quantité de coupe fémur estinconnue.

Il faut donc se référer à une coupedistale virtuelle du fémur (leTRAM) qui, après la coupe proxi-male du tibia et le relâchement liga-mentaire éventuel, permet de créerun espace rectangulaire en extensionsans avoir fait la coupe distale dufémur. La quantité d’os à couper endistal fémur sera fonction de EF etdonc de la taille de l’implant fémo-ral et de sa référence antérieure.

Le TRAM est une tige-plaque d’uneangulation de 3, 5 ou 7° introduitedans le canal médullaire du fémur àpartir du milieu de l’échancrureinter condylienne. La plaque vientau contact des condyles, parallèle-ment à la future coupe distale dufémur et représente la coupe vir-tuelle du fémur. Le TRAM permetde créer un espace en extension rec-tangulaire après relâchement liga-mentaire, le plus souvent par simplerésection des ostéophytes. La libéra-tion de l’espace postérieur est appa-rue, grâce à l’utilisation du TRAM,comme un préalable à un espace enextension correct et à la réductiondu flessum présent dans toute gonar-throse un tant soit peu évoluée

Une fois l’espace rectangulaire crééen extension et quantifié par unespaceur, le genou est mis en flexionà 90°, les ligaments latéraux sontmis en tension par un système dedistraction fixé sur le TRAM, et pre-nant appui sur le plateau tibial. LeTRAM tourne sur son axe et déter-mine grâce à des blocs de coupefixés sur le système de distraction,l’espace en flexion. La quantité decoupe osseuse au fémur peut main-tenant être fixé pour que EE = EF.

Conditions de bon fonctionnementdu TRAM :- Avoir la coupe proximale du tibiaexactement perpendiculaire à l’axemécanique puisque c’est sur ce planque sera construit tout l’édifice.- Avoir une balance ligamentaireexacte en extension. Toute erreur serépercute en flexion par une rotationinterne ou une hyper rotationexterne du bloc de coupe antéropos-térieur du fémur suivant que les liga-ments sont trop ou trop peu relâchés.C’est un bon moyen de contrôle dela qualité de l’équilibre en exten-sion.

Avantages du TRAM sur la chirur-gie assistée par ordinateur :- Système mécanique économiquevenant en complément d’une instru-mentation ancillaire et ne coupantpas les ponts à l’utilisation des autresinstruments avec leurs référencesosseuses inclus dans les sets. Le chi-rurgien reste libre de l’utilisation dela technique qu’il domine le plus.- Indépendant de systèmes informa-tiques coûteux et soumis aux impon-dérables bien connus de ces nou-velles technologies, bugs ou pannesde courant.- Courbe d’apprentissage relative-ment rapide.- Gain de temps et d’argent.

Inconvénients du TRAM par rap-port à la chirurgie assistée par ordi-nateur :- La navigation par ordinateur al’avantage de sa précision dansl’exactitude des coupes osseuses quidoivent être perpendiculaires à l’axemécanique. Avec le TRAM la coupeproximale du tibia mérite une atten-tion toute particulière puisqu’il s’agitd’un système à coupes dépendantes.- La tension ligamentaire en extensionpuis en flexion n’est pas quantifiée

Ce que le TRAM nous a appris etdonné :- L’apprentissage du relâchementligamentaire très progressif étapepar étape pour l’obtention d’unespace en extension complète, rec-tangulaire et stable après mise entension des ligaments et en n’ayantfait que la coupe proximale du tibia.Il s’en est suivi une nette diminutionde ces “releases” dès le moment oùl’espace postérieur était libéré.- La description exacte des séquencesde relâchement, incluant un proto-cole précis et reproductible et qui afait l’objet d’études prospectives - Le bon choix de l’implant fémorallorsque l’on est entre deux tailles ;aller au plus grand pour augmenterl’offset fémoral et la capacité deflexion.- Un outil pédagogique de choixdans l’enseignement de cette chirur-gie.

Conclusions

TRAM et NAVIGATION poursui-vent le même but, aider le chirurgienà poser une PTG selon les règles etlui assurer bon résultat et pérennité.Les moyens employés sont diffé-rents avec leurs avantages et incon-vénients mais les séquences sontexactement les mêmes. On pourraitdire que le TRAM navigue avec desmoyens mécaniques sans avoirbesoin d’un ordinateur, en sachantque la précision des coupes estl’apanage du second alors que lasimplicité et l’économie sont cellesdu premier. Ceux qui d’entre nouspensent utiliser l’ordinateur pours’assurer d’une coupe tibiale par-faite et poursuivent avec le TRAMpour sa simplicité montrent sansdoute la voie d’une saine complé-mentarité sans être totalementdépendant de la navigation, pouvants’en affranchir en cas de problèmetechnique.L’analyse de nos résultats ne devraitpas départager les deux techniqueset donner un avantage significatif àl’un ou l’autre.

anatomiques, cliniques et radiolo-giques. Le stade de l’arthrose, l’inté-grité de l’appareil ligamentaire, lesamplitudes articulaires, l’analyse de ladéformation et sa réductibilité sont lesprincipaux critères pris en comptepour poser une indication de prothèseUNI. Une perte de substance osseuseimportante ne pourra pas être corrigéepar une prothèse UNI. Idéalement, lecompartiment fémoro-patellaire et lecompartiment fémoro-tibial controla-téral doivent être normaux ainsi queles ligaments croisés intacts et fonc-tionnels. Des radiographies en stressdans le plan frontal permettent d’éva-luer la correction de la déformation.En cas de prothèse UNI, seule ladéformation intra-articulaire due àl’usure osseuse sera corrigée. De cefait, une certaine hypocorrection fron-tale du membre inférieur est attendue.Il n’y a pas de consensus dans la litté-rature concernant l’âge des patientspouvant bénéficier de ce type d’ar-throplastie. Dans notre expérience, laprothèse UNI est principalement indi-quée chez le sujet âgé et le candidatidéal pour la prothèse UNI est doncplutôt un sujet âgé et sédentaire.Dans le plan frontal, l’axe fémoroti-bial mécanique et les axes fémoral ettibial mécanique tibial sont mesurés etpermettent d’analyser une déforma-tion osseuse, c’est-à-dire extra-articu-laire et/ou une déformation d’usure(ou une laxité), soit intra-articulaire. Après un planning préopératoire rigou-reux, la seule correction chirurgicalequi sera réalisée sera celle liée à l’usurec’est-à-dire la déformation osseusearticulaire. Cela signifie que pourchaque genou opéré un valgus ou unvarus résiduel peut s’avérer souhaita-ble. La voie d’abord utilisée sera réali-sée en subvastus respectivement laté-rale pour une UNI externe et médialepour une UNI interne. La pente tibialesera respectée, les ligaments conservés.En cas de l’utilisation d’une prothèsefémorale de resurfaçage, seule unemince coupe postérieure est réalisée.Pour le condyle distal, le cartilage res-tant sera abrasé. Lors de la chirurgie, ilfaut donc éviter toute erreur de posi-tionnement, notamment l’hypercorrec-tion qui risque d’entraîner à moyenterme une détérioration du comparti-ment non prothésé. Ainsi l’hypocorrec-tion est un principe à conserver.Ainsi laprothèse unicompartimentale reproduitautant que possible l’anatomie normaleafin de s’intégrer au mieux dans la bio-mécanique propre du genou.

30LA PROTHÈSE

UNICOMPARTIMENTALE.INDICATION ET TECHNIQUE

E. Servien

Les prothèses unicompartimentalesdu genou souscrivent au principe denon-contrainte lié à l’intégrité liga-mentaire. Elles confient en intégra-lité leur stabilité à un appareil liga-mentaire complet et sain. Le traitement chirurgical optimald’une arthrose fémoro-tibiale unicom-partimentale dépend de l’âge, duniveau d’activité du patient et del’étiologie de l’arthrose. Une prothèseUNI est indiquée selon des critères

Sur les 20 dernières années, la chirur-gie mini-invasive a suscité un engoue-ment réel aussi bien auprès des chi-rurgiens que des patients et actuelle-ment des décideurs financiers.

31TABLE RONDE :

L’OSTÉOSYNTHÈSE PERCUTANÉEDES FRACTURES

PD MER : Dr Elyazid Mouhsine, médecin chef, Service d’orthopédie et detraumatologie, CHUV, Lausanne, Suisse.

Participants à la table ronde :Dr Gilbert Tagland, enclouage des os longs

Prof Stéphane Pelet, ostéosynthèse parplaque

Prof Stefan Cristea, fixation percutanée, casparticuliers

PD MER Dr Elyazid Mouhsine, fixation percutanée, cas particuliers

CONFÉRENCES D’ENSEIGNEMENT ET TABLES RONDES -----------------------------

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31-1LES FRACTURES

DU PLATEAU TIBIAL.TRAITEMENT MINI INVASIF

SOUS CONTRÔLE ARTHROSCOPIQUE ETRADIOLOGIQUE

St. Cristea, A. Prundeanu, Fl.Groseanu, V. Georgeanu, V. PredescuClinique de chirurgie OrthopédiqueHôpital St. Pantelimon, Bucarest,Romania

Les fractures de l’extrémité supé-rieure du tibia nécessitent une réduc-tion parfaite, parce que ce sont desfractures articulaires. Il est très diffi-cile de traiter ces fractures, en parti-culier le type V et VI SCHATZKER.

Matériel et méthodeNous utilisons la réduction des frag-ments de la fracture avec la brocheK, sous le contrôle radiologique etarthroscopique. Après cela, on fixeles fragments à l’aide des broches Ket des vis spongieuses.

RésultatsNous avons utilisé cette méthodepour le traitement de 148 fracturesde l’extrémité supérieure du tibia.Nous avons utilisé la classificationde SCHATZKER pour l’identifica-tion de ces fractures. Les matérielsutilisés sont les suivants : broches K,vis, fixation externe, contrôle fluoro-scopique et artroscopique.

DiscussionsIl est très important d’établir précisé-ment le type de la fracture, puisd’établir le diagnostic préopératoireà l’aide des investigations de labora-toire, de la radio et du scanner. Leplanning préopératoire est trèsimportant. Les avantages de cetteméthode sont : pertes sanguinesminimales, réhabilitation rapide, fai-ble taux d’infections, bonne mobilitédu genou sans douleur, implantsmoins coûteux. Nous utilisons desantibiotiques pour la prophylaxie desinfections et des anticoagulants pourla prophylaxie thrombo-embolique.

ConclusionsCe type de fracture intra-articulairenécessite une réduction parfaite.Cette technique mini invasive est trèsutile et nous procure de très bonsrésultats.

33FRACTURES

SOUS-TROCHANTÉRIENNESTRAUMATIQUES DE L’ADULTE

Jean-Claude LahoudUniversité Saint-Esprit de Kaslik,CHU Notre Dame des Secours.Liban

Les fractures sous – trochantériennessont souvent étudiées dans le cadregénéral des fractures de la région tro-chantérienne. Or, elles posent desproblèmes particuliers quant à leurtraitement et leur évolution.Ces fractures sous-trochantériennesreprésentent une infime partie desdeux millions de fractures dehanches répertoriées chaque annéedans le monde.Les facteurs de risque sont l’âge,l’ostéoporose, les chutes, les acci-dents sportifs et les accidents de lavoie publique.Bien qu’inférieure à l’ensemble desfractures de hanche, il persiste, selonles différentes séries de la littérature,une prédominance féminine (enmoyenne 55%).Il est évident que cette fracture pré-sente un aspect socio-économiqueimportant, d’une part par la réinser-tion sociale du patient, d’autre partpar le prix du traitement (approxima-tivement dix mille euros par fractureen moyenne quel que soit le pays).

AnatomieL’extrémité supérieure du fémur estune structure mécanique qui peutêtre comparée à une grue. Elle est constituée de deux corticalesépaisses qui s’évasent vers le haut ens’amenuisant; entre ces corticaless’organisent en arches des travéesspongieuses travaillant en compres-sion pour les unes, en distractionpour les autres. Les arches se croisent au centre de latête, faisant de ce centre un point degrande résistance. A l’inverse, les triangles situés entreet sous les arches sont des pointsrelativement faibles.Enfin les contraintes biomécaniquesen région sous-trochantériennes sonttrès importantes.

DiagnosticLa présentation clinique classique estidentique à toutes les fractures de larégion trochantérienne. Le tableau estformé de douleur, impotence fonc-tionnelle et une déformation dumembre inférieur en rotation externe,adduction et raccourcissement.L’examen clinique vérifiera l’inté-grité de l’axe neuro-vasculaire dumembre inférieur traumatisé.Une recherche des circonstances etde la violence du traumatisme estessentielle et peut orienter vers unepathologie sous jacente.L’examen clinique général et l’étudeminutieuse des antécédents restentune étape essentielle du bilan globaledu patient.Le bilan radiologique standard auxurgences doit comporter un cliché debassin de face et des clichés de hanchede face et de profil. Au besoin une radiographie du fémuren entier peut s’avérer utile afin d’éli-miner des traits de refends ou des frac-tures multifocales associées, notam-ment dans les accidents de la voiepublique.

ClassificationDifférentes classifications des frac-tures de la région trochantérienne

32LES RECONSTRUCTIONS DUGENOU APRÈS RÉSECTIONTUMORALE CHEZ L’ADULTE

Ph. AnractService de chirurgie orthopédique.Hôpital Cochin. Université ParisDescartes. APHP. Paris.

Le fémur distal et le tibia proximalsont les deux localisations les plusfréquentes des sarcomes osseux pri-mitifs. Les tumeurs sont habituellementmétaphyso-épiphysaire. L'avènement des chimiothérapies, ledéveloppement de l'imagerie et destechniques de reconstructions per-mettent d'effectuer un traitement chi-rurgical conservateur dans 80% descas sans modification de la surviepar rapport à une amputation. Pour les résections du fémur distal,la reconstruction la plus courammentutilisée est une prothèse massive àcharnière. Il en est de même pour le tibia proxi-mal ; dans ce cas, la continuité del'appareil extenseur est rétablie àl'aide d'un lambeau de gastrocne-mius médial. Dans ce dernier cas, il est aussi pos-sible d'utiliser des prothèses compo-sites (prothèse entourée d'une allo-greffe).Lorsqu'il existe un envahissementarticulaire, une arthrectomie mono-bloc est nécessaire ; la reconstructionfait le plus souvent appel à une arthro-dèse fémoro-tibiale type Juvara ; il estaussi possible de reconstruire legenou avec une prothèse et un lam-beau de gastrocnémius médial ou uneprothèse composite. Les autres techniques de reconstruc-tion disponibles sont: les transfertsosseux, les allogreffes autoclavées,les allogreffes massives ostéocartila-gineuses. Les résultats fonctionnels dépendentde l'importance de la résectionosseuse et de sa localisation, de larésection des parties molles, d’unéventuel sacrifice neurologique et dutype de reconstruction.Les reconstructions du fémur distalprocurent des meilleurs résultats quecelles du tibia proximal, les résultatsaprès arthrectomie monobloc sontinférieurs à celles qui n'intéressentqu'une seule extrémité osseuse, l'im-portance de la résection de l'appareilextenseur conditionne aussi le résul-tat fonctionnel.Les prothèses massives et les allo-greffes procurent des résultats satis-faisants dans 3/4 des cas. Les arthro-dèses arrivent ensuite. La qualité de vie des patients aprèsces différents types de reconstructionest assez proche.Toutes ces reconstructions exposentà de nombreuses complications,notamment les complications infec-tieuses. La survie de ces reconstructionsconstitue, là aussi, un problèmemajeur ; en effet, à 10 ans, la moitiédes patients porteurs de prothèsemassive ou d’un autre type dereconstruction ont du être réopérés et10% d’entre eux finissent par avoirune amputation.Chaque fois que cela est possible, ilconvient de privilégier des recons-tructions biologiques, qui une foisconsolidées, n’exposent pas à descomplications mécaniques tardives.Par ailleurs, aucune technique dereconstruction n'ayant fait la preuve

de sa supériorité, il convient de lachoisir en fonction de la demandefonctionnelle du patient et lesmoyens à disposition du chirurgien.

RésuméLe fémur distal et le tibia proximalsont les deux localisations les plusfréquentes des sarcomes osseux pri-mitifs. L'avènement des chimiothérapies, ledéveloppement de l'imagerie et destechniques de reconstructions per-mettent d'effectuer un traitement chi-rurgical conservateur dans 80% descas. Pour les résections du fémur distal,la reconstruction la plus courammentutilisée est une prothèse massive àcharnière. Il en est de même pour le tibia proxi-mal ; dans ce cas de figure, la conti-nuité de l'appareil extenseur est réta-blie à l'aide d'un lambeau de gastroc-nemius médial. Il est aussi possible d'utiliser des pro-thèses composites (prothèse entou-rée d'une allogreffe).Lorsqu'il existe un envahissementarticulaire, une arthrectomie mono-bloc est nécessaire ; la reconstructionfait le plus souvent appel à une arthro-dèse fémoro-tibiale type Juvara. Dans ce cas, il est aussi possible dereconstruire le genou par une pro-thèse massive et un lambeau de gas-trocnemius médial ou par une pro-thèse composite comprenant l'en-semble de l'appareil extenseur surl'allogreffe.Les autres techniques de reconstruc-tion disponibles sont: les transfertsosseux, les allogreffes autoclavées,les allogreffes massives ostéocartila-gineuses.Les résultats fonctionnels dépendentde l'importance de la résectionosseuse, de la localisation, de larésection des parties molles et dutype de reconstruction. Les reconstructions du fémur distalprocurent des meilleurs résultats quecelles du tibia proximal, les résultatsaprès arthrectomie monobloc sontinférieurs à celles qui n'intéressentqu'une seule extrémité osseuse, l'im-portance de la résection de l'appareilextenseur conditionne aussi le résul-tat fonctionnel. Les prothèses massives et les allo-greffes procurent des résultats satis-faisants dans 3/4 des cas. Les arthrodèses arrivent ensuite. En terme de qualité de vie, les diffé-rences sont assez minimes entre cesdifférents modes de reconstructions.Toutes ces reconstructions exposentà de nombreuses complications. Les ennuis cutanés et les infectionsarrivent au premier plan. Viennent ensuite les complicationsliées aux allogreffes : fractures etnon consolidation des jonctions.La survie de ces reconstructionsconstitue, là aussi, un problèmemajeur ; en effet, à 10 ans, dans laplupart des séries, la moitié des pro-thèses et des allogreffes ont nécessitéune ou plusieurs réinterventions et10% des patients finissent par avoirune amputation.Pour cette raison, il est préférable,quand cela est possible, de privilé-gier des reconstructions biologiquesavec de l'autogreffe qui procurentdes résultats durables. Par ailleurs, aucune technique dereconstruction n'ayant fait la preuvede sa supériorité, il convient de lachoisir en fonction de la demandefonctionnelle du patient et lesmoyens à disposition du chirurgien.

Chirurgie mini invasive ou percuta-née, les objectifs sont très attractifsmais il convient de tout évaluer avecprécision.En effet, les avantages paraissentimpressionnants et plus que intéres-sants. Des avantages multiples pour lepatients : esthétiques (mini ou pas decicatrices), facilité et rapidité de laréhabilitation, voir de la reprise de lavie professionnelle et sportive. Doncun confort inhabituel avec une chi-rurgie “standard”.Le médecin met en avance le peu deperte sanguine, le peu de trauma-tisme organique et ainsi la guérisonrapide. Certains se ventent de ladurée et des records en temps opéra-toire.A force de parler de la durée d’hospi-talisation courte, de la durée opéra-toire courte (consommation de moinsde produits d’anesthésie, de temps desalle d’opération,…), de la rééduca-tion courte et facile et par conséquentdu retour rapide à la vie profession-nelle, et en fin du peu de complica-tions, l’intérêt augmente de plus enplus auprès des décideurs : assureurs,directeurs financiers d’hôpitaux etrevendicateurs de procédures de qua-lité.Ainsi, ce type de chirurgie qui inté-resse aussi bien la prothétique, lachirurgie du pied et la médecine dusport est de plus en plus utilisé etrevendiqué en chirurgie du rachis eten traumatologie. Par ailleurs cettechirurgie en traumatologie est bienplus ancienne (chirurgie pédiatriqueet systèmes de traction y compris lesfixateurs externes). D’innombrables publications décri-vent le mérite de cette chirurgie pourl’enclouage et l’ostéosynthèse parplaque (MIPO : Minimally InvasivePlate Osteosynthesis et MIS : MiniInvasive Surgery) percutanés des frac-tures avec tous les avantages précités.Mais autant discutent aussi de l’intérêtde l’utilisation de cet implant ou decelui-ci. Elles discutent du bénéficemais aussi des complications.C’est ainsi que nous avons voulu quel’objectif de cette table ronde soitd’une part un rafraîchissement detout ce qui est utilisé dans cedomaine, mais aussi de rapporter uneobjectivité quant à l’intérêt de latechnique percutanée en elle-mêmepuis l’intérêt d’affronter les moyensde fixation utilisés. Tout en sachantque la meilleure technique est cellequ’on maîtrise et qui a fait sa preuve.On discutera de l’enclouage des oslongs (Dr G. Taglang), de l’ostéosyn-thèse par plaque (Dr S. Pelet), del’embrochage des fractures (Dr S.Cristea) et en fin du vissage des frac-tures de l’acetabulum (Dr E.Mouhsine).

Sans minimiser leurs intérêts, il nedoit pas s’agir d’un phénomène de“cosmétique” ni de “médiatisation”.Mais d’un cahier des charges convain-quant par rapport à une chirurgieconventionnelle. Un cahier des chargesvisant moins de complications, uneconsolidation en bonne positionrapide, une récupération fonctionnellerapide, moins de douleur, une duréed’hospitalisation courte, un retour faci-lité à la vie active et pourquoi pas unesatisfaction esthétique.Seule une bonne maîtrise de cestechniques, de leurs limites et le res-pect de la courbe d’apprentissagecorrespondante, associée à une col-laboration pluridisciplinaire en salled’opération et en postopératoire,peuvent garantir les résultatsescomptés.

Considérée comme une évolutionactuellement incontournable versune chirurgie moins voir non agres-sive, elle doit comme toute chirurgieconventionnelle respecter les prin-cipes biologiques et mécaniques dutraitement d’une fracture.La prudence doit être de mise, d’au-tant plus que les implants évoluenten conséquence mais aussi les tech-niques de plus en plus aidées par uneimagerie de plus en plus virtuelle.

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englobent les fractures sous-trochan-tériennes, mais seule celle deSeinsheimer a le mérite d’être spéci-fique de ces fractures. Nous rapportons ci-dessous cetteclassification :• Type I : fracture sous – trochanté-rienne non ou très peu déplacée(maximum 2 mm) indépendammentde l’orientation du trait de facture. • Type II : fracture sous – trochanté-rienne simple. Ce type de fracture est réparti entrois sous – groupes selon l’orienta-tion du trait de fracture. • Type III : fracture sous – trochanté-rienne à trois fragments. Ces fractures sont réparties en deuxsous-groupes selon que le troisièmefragment se situe au petit trochanterou sur la corticale externe. • Type IV : fracture comminutive dela région sous – trochantérienne sanstrait de refend en région trochanté-rienne. • Type V : fracture comminutive de larégion sous – trochantérienne avectrait de refend en région trochanté-rienne. Cette classification paraît intéres-sante car elle distingue les fracturesdont la fixation à foyer ouvert enposition anatomique est probable(types I et II), possible (type III) ouutopique (types IV et V).

Nous avons tenté en 1997 dans unarticle paru dans la revue de chirur-gie orthopédique de simplifier cetteclassification de Seinsheimer afin dela rendre plus simple d’utilisation etnotamment utile dans l’orientationdes indications du traitement.Elle nous a paru pouvoir être simpli-fiée car les deux premiers types cor-respondent à des fractures simples neposant pas de problèmes thérapeu-tiques et évolutifs fondamentalementdifférents des fractures per-trochan-tériennes.Ainsi elle comporte trois types, etelle est basée sur la notion de stabi-lité de la fracture :• type I : transversale ou obliquecourte déplacée ou non (stable)• type II : oblique avec troisièmefragment• II-A : fragment externe (stable)• II-B : fragment interne (+/- stable)• type III : complexe, avec 3 gradesde comminution• (III-A; III-B; III-C) (Instable)

TraitementUne mise en traction et des antal-giques ainsi qu’un traitement anti-coagulant si besoin, sont les gestesnécessaires dès l’admission dupatient, dans l’attente d’établir unestratégie thérapeutique dont le butest de ramener ce dernier à une situa-tion qui sera la plus proche de sonétat préfracturaire.

Comme pour toutes les fractures dela région trochantérienne, le traite-ment conservateur a été quasimentabandonné. L’inconfort pour le patient et la duréed’hospitalisation excessivementlongue (en moyenne plus de 3 mois)sont devenus inacceptables. De plus,ce traitement ne permet pas de resti-tuer l’anatomie dans tous les cas etune immobilisation aussi longuereste mal tolérée. Toutefois, un traite-ment conservateur bien mené permetd’obtenir des résultats comparables àceux de l’ostéosynthèse. Un traite-ment conservateur peut exceptionnel-lement être envisagé en cas de frac-ture isolée et à condition que l’ostéo-synthèse ne puisse pas être effectuéedans les meilleures conditions.

Le traitement chirurgical est dans laplupart des cas une ostéosynthèse àfoyer ouvert ou fermé. Plus rarementet dans certains cas un remplacementprothétique peut être indiqué.

Deux types de matériel d’ostéosyn-thèse sont utilisés : Les ostéosynthèses à appui corticalexterne (clou plaque monobloc, visplaque dynamique type DHS ouDCS…).Les ostéosynthèses intra médullairesrétrogrades sont délaissées, parcontre les antérogrades paraissent lesplus adaptées à ces fractures (ClouGamma, IMHS, PFN…).

L'intervention est réalisée sous anes-thésie générale ou loco-régionale surtable orthopédique et sous contrôled'un amplificateur de brillance.

L’ostéosynthèse angulaire à appuicortical externe est réalisée à foyerouvert.Dans la mesure du possible l'inter-vention tente de respecter les règlesclassiques : exposition du foyer defracture limitée au strict minimumpermettant la réduction des diffé-rents traits sans dépériostage exces-sif. La partie cervico-céphalique del'implant doit être parfaitement cen-trée dans le col de face et de profilavec une prise suffisante dans la têtefémorale sans s'approcher de l'ossous-chondral de moins de 10 mm.Une solidarisation de l'implant à ladiaphyse par au moins quatre vis bi-corticales sous le foyer de fractureest indispensable. Il est parfoisnécessaire de compléter l'ostéosyn-thèse par des cerclages métalliquesou par des vissages de fragmentsintermédiaires.Enfin, l’apparition récente des tech-niques avec des plaques anatomiquesà vis bloquées paraît prometteuse.L’ostéosynthèse centromédullaire estréalisée le plus souvent à foyerfermé. Cependant certains cas néces-sitent un abord du foyer de fracturepour une meilleure réduction.L’implant antérograde avec verrouil-lage cervico-trochantérien parait d’unpoint de vue mécanique le mieuxadapté eu égard les contraintes impor-tantes dans cette région.Cette technique permet de diminuerle temps opératoire ainsi que lespertes sanguines. Elle permet également de mieux res-pecter la biologie fracturaire, ce quidiminue les risques de pseudar-throse. En revanche, le contrôle de la réduc-tion à foyer fermé n’est pas toujourssimple et des défauts de réductionnotamment en rotation restent l’apa-nage de cette technique.De plus, des fractures iatrogènes dugrand trochanter, et plus graveencore, de la diaphyse fémorale peu-vent se produire lors de la pose del’implant et déstabiliser ainsi l’ostéo-synthèse.

Le remplacement prothétique dereconstruction peut être indiqué danscertains cas de fractures sous-tro-chantériennes chez un patient âgé enbonne condition physique et mentaleavec ou sans une atteinte de l’articu-lation coxo fémorale. Cette approche permet non seule-ment de traiter l’ensemble des patho-logies associées (fracture avec coxar-throse), mais aussi une mobilisationimmédiate avec un appui total dès lespremiers jours postopératoires etévite ainsi un grand nombre de com-plications liées à l’ostéosynthèse.Enfin dans ces cas les résultats fonc-

tionnels sont bons ou excellents dansla majeure partie des cas.

Enfin certaines publications insistentsur l’efficacité dans certains cas par-ticuliers de l’utilisation de fixateursexternes notamment dynamiquescomme alternative pour le traitementdes fractures sous trochantériennes.

ComplicationsLes hématomes ne sont pas très fré-quents, et nécessitent rarement uneévacuation chirurgicale.Les déperditions sanguines sont plusimportantes avec les ostéosynthèsesà appui cortical externe que dans lesmontages centromédullaires.L’infection bien que rare reste lacrainte majeure du chirurgien.Le démontage de l’ostéosynthèse estplus fréquent dans les ostéosyn-thèses à appui cortical externe quedans les montages centromédul-laires. Par contre lors de ces derniers,la fracture diaphysaire iatrogène estune complication redoutable.Les pseudarthroses bien que rares,elles sont plus fréquentes dans lessynthèses à appui cortical externe, etexceptionnelles dans les montagescentromédullaires.Les cals vicieux sont la réelle com-plication de ces fractures. Mêmeaprès traitement à foyer fermé ils nenécessitent que très rarement unecorrection chirurgicale par ostéoto-mie.Enfin il faut citer les complicationsd’ordre général, comme les phlébiteset les embolies pulmonaires qui res-tent rares notamment avec l’instaura-tion des mesures préventives adé-quates.

RésultatsLes fractures de l’extrémité supé-rieure du fémur en général, ont untaux de mortalité élevé et donnentsouvent lieu à une diminution impor-tante des capacités fonctionnelles.Le taux de mortalité dans l’année quisuit une fracture de hanche estestimé à 25%, il est plus élevé dansles 6 premiers mois.La récupération de la mobilité et lapossibilité de retour au domicile sontmeilleures chez les patients jeunes.Donc le pronostic de ces fracturesreste globalement mauvais malgré lesprogrès réalisés dans les domaines del’anesthésie et du traitement chirurgi-cal.La littérature internationale étudie lesdifférents facteurs qui influencent lepronostic : tares associées et scoreASA, état psychomoteur antérieur,type d’anesthésie et mobilité dupatient avant la fracture etc.… Le rôle du délai entre le traumatismeet l’intervention fait l’objet de nom-breuses études randomisées. Lesrésultats en sont très variables : cer-taines ne retrouvent aucune inci-dence, d’autres retrouvent une corré-lation statistiquement significativeentre l’importance du délai préopé-ratoire et les complications postopé-ratoires et la mortalité ultérieure.Il n’est donc pas possible de tirer deces études une règle générale indiscu-table. Deux points semblent cepen-dant être importants : certains patientsdoivent être préparés à l’intervention,en particulier en cas d’affection bron-cho-pulmonaire et il vaut mieux, pourceux-là se donner le temps nécessaireà une telle préparation ; pour lesautres, une intervention réalisée dansles 48 premières heures paraît commela meilleure solution. Le lever pré-coce est en effet essentiel pour éviterla grabatisation du vieillard et lescomplications du décubitus.

Les indications doivent être baséessur le statut fonctionnel du patient etnon sur le seul âge chronologique,ainsi que sur le degré de comminu-tion, au mieux évalué par examentomodensitométrique. Schématiquement, l’ostéosynthèsereste de règle en première intentionchez le patient au statut fonctionnelindépendant avec l’objectif d’unmontage stable ; à l’inverse, l’arthro-plastie semble indiquée chez despatients dépendants ou fragilisés pardes facteurs de co-morbidité ou lorsd’une reconstruction techniquementnon fiable de par l’état osseux et/oule degré de comminution.

35FRACTURES

DE LA PALETTE HUMÉRALECHEZ LE SUJET ÂGE :

PROTHÈSE OU SYNTHÈSE ?

P. Mansat, JL. Charissoux

Les fractures de la palette huméraleont toujours posé des problèmes thé-rapeutiques, comme en témoignentle Symposium de la SOFCOT de1979, l’abondante littérature lui suc-cédant et le Symposium de la SociétéOrthopédique de l’Ouest (SOO) réa-lisé à TOURS en 2007.La survenue de ces fractures, dans lapopulation générale, serait d’un peumoins de 2 % selon MORREY(2000). L’incidence est cependant enconstante augmentation (PALVA-NEN, 1998,2000), elle devrait êtremultipliée par 12 dans la populationféminine finlandaise de 1970 à 2030.Leur répartition est bimodale, enfonction de l’âge et du sexe, avecdeux pics de fréquence : la tranched’âge 12-19 ans avec une majoritéd’hommes et la tranche d’âge supé-rieure ou égale à 80 ans avec unemajorité de femmes.La prise en charge des fractures chezle jeune doit être systématiquementune ostéosynthèse qui peut cepen-dant s’avérer délicate en fonction dela comminution.La limitation du sujet aux patientsâgés, si elle raréfie la fréquence nediminue pas les difficultés de priseen charge.De fait le traitement des fractures del’EDH chez le sujet âgé, souventconsidérées comme des « fracturesostéoporotiques » demeure un desplus grands challenges de la chirur-gie traumatologique.Peut-on, comme chez les patientsjeunes, opter pour une ostéosynthèsequelque soit la comminution et laminéralisation osseuse ? Malgré degrands progrès dans le matériel dis-ponible, l’anatomie complexe del’humérus distal rend très difficiletoute reconstruction. Ostéosynthèsequi devra être suffisamment stablepour autoriser une mobilisation pré-coce, seule garante d’un résultatoptimal ; attitude préconisée parJOHN, PERELES, KOCHER, etplus récemment par HUANG (2005),LIU (2009).Est-on en droit de proposer unearthroplastie totale du coude, quielle, permet une récupération rapidede la fonction ? Technique qui peutêtre utilisée quelque soit la commi-nution, le degré de minéralisation etmême sur des coudes préalablementdétruits par une pathologie anté-rieure. Si oui, à partir de quel âgepeut-on opter pour ce traitement ?Quel va être le devenir de l’arthro-plastie réalisée sur un membre supé-rieur sain, avant la fracture, contraintparfois à des activités “lourdes” unefois l’indolence retrouvée ?De nombreux auteurs sont favora-bles à cette attitude : MORREY,FRANKLE, RAY, GARCIA, GAM-BIRASIO, OBREMSKEY, ARMS-TRONG, KRAUS, McKEE.Définir une indication optimaletenant compte de l’état physiolo-gique, de la comminution, de laminéralisation a été l’objectif duSymposium de la SOO de 2007.En s’appuyant sur une étude rétros-pective totalisant 205 cas (1995-2005)et sur une étude prospective de 33 cas(2006), comptant 172 ostéosynthèsescontre 44 prothèses les conclusionssuivantes ont peut être validées.

36PRISE EN CHARGE DES

FRACTURES DU TIBIA DISTAL DE L’ADULTE

Mathieu AssalService de Chirurgie Orthopédique etTraumatologie de l’Appareil MoteurDépartement de ChirurgieHôpitaux Universitaires de GenèveSuisse

Les fractures du tibia distal del’adulte résultent de traumatismes encompression axiale associant unecomposante rotatoire. On différencieles fractures extra-articulaires impli-quant la métaphyse tibiale distale, decelles qui touchent la surface articu-laire tibiale de façon partielle outotale. Les premières sont traitéespar des techniques mini-invasives(clous centromédullaires, plaquesanatomiques verrouillées ou éven-tuellement fixation externe tibio-tibiale), les secondes par réduction àfoyer ouvert. L’évaluation cliniquede l’enveloppe tissulaire est un pointcritique de leur prise en charge. Lamise en place d’un fixateur externetemporaire est de rigueur dans lamajorité des cas dans le but de stabi-liser les tissus mous et favoriser larésorption de l’œdème traumatique.Un intervalle libre de plusieurs joursest observé avant l’ostéosynthèsedéfinitive. L’approche chirurgicaledépend du type précis de fracture etde la localisation des éventuelleslésions cutanées. Plusieurs voiesd’abord sont possibles, dont cer-taines ont été détaillées récemment,offrant des stratégies diverses au chi-rurgien. L’avènement d’implants ana-tomiques à vis autostables et de clousà verrouillage très distal faciliteconsidérablement la reconstructionosseuse, et participe à l’améliorationpronostique de ces lésions.

37TABLE RONDE :

L’ORTHOPÉDISTE ETL’OSTÉOPOROSE

I - Pourquoi l’Ostéoporose ?S. Karrakchou

II - Ostéoporose est un problème ?S. Wahbi

III - Diagnostic ? M. Rafai

IV - Etiologies et facteurs de risqueMS. Berrada

V - Rôle de l’orthopédiste ?B. Chagar

VI - Traitement et préventionF. Ismaël

CONFÉRENCES D’ENSEIGNEMENT ET TABLES RONDES -----------------------------

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40LES MYCÉTOMES EXTRA-PODAUX

Mouhamadou Habib SYPr Mouhamadou Habib SY, UniversitéCheikh Anta Diop de Dakar (Sénégal). Service d’Orthopédie, Hôpital Généralde Grand Yoff, Dakar (Sénégal).

Le mycétome désigne une pseudo-tumeur granulomateuse inflamma-toire de la peau, des tissus mous par-fois de l’os et/ou des articulationsd’évolution lente et chronique carac-térisée par l’émission de grains à tra-vers des fistules caractéristiques del’espèce causale. Il connaît une double origine : fon-gique avec de vrais champignons(maduro ou eumycétomes) et bacté-rienne filamenteuse (actinomycé-tomes). Il s’agit d’une affection ubiquitairetropicale et subtropicale répanduesur une bande dite “mycétomique”comprise entre 15° latitude Sud et30° de latitude Nord. Il sévit à l’état endémique en zonesoudano-sahélienne, dont le Sénégal.Il peut être rencontré en zone tempé-rée sous forme de cas sporadiquesdits “importés” chez des migrants oudes immigrés. Il constitue pour le chirurgien ortho-pédiste une pathologie musculo-squelettique infectieuse spécifiqued’abord du pied dont le traitementest médico-chirurgical. L’auteur se propose après un rappelsur les mycétomes, en général, deprésenter le cadre nosologique de ceslocalisations dites “extra-podales”. Il en étudie les différents aspectsdiagnostiques, thérapeutiques et pro-nostiques.Pour cela, il s’appuie sur une sériepersonnelle de 98 /274 cas (35,7%)réunis en 21 ans (Janvier 1988 -2009) et une étude de la littérature.Ainsi, il différencie les mycétomesextra-podaux suivant :

- L’agent causal fongique (les eumy-cétomes) ou bactérien (les actinomy-cétomes).

- Leur mode de présentation clinique :les formes diffuses (polyfistulisées etscléro-hypertrophiques) par opposi-tion aux mycétomes encapsulés (kys-tiques, nodulaires ou nodulo-kys-tiques, pédiculés).

- Leur caractère unique ou multiple.

- Le type d’atteinte tissulaire : cuta-nés, tissus mous (sus ou sous aponé-vrotiques), les ostéites et les mycé-tomes osseux, les ostéoarthrites.

- La localisation : celui des membres(articulaires, juxta ou loin des articu-lations), des ceintures et/ou durachis.

Le diagnostic biologique et l’image-rie médicale notamment la tomoden-sitométrie et la résonance magné-tique nucléaire apportent la certitudediagnostique, avec pour ce dernier

des images spécifiques (ex : “dot cir-cle” image).Le diagnostic différentiel est envi-sagé en milieu tropical avec nombred’affections dont l’ostéomyélite, latuberculose ostéo-articulaire, l’hyda-tide, les ostéites fongiques, lestumeurs bénignes et malignes destissus mous et des os.Le traitement médical est différentselon l’agent causal. Il utilise pour les actinomycétomesdes antibiotiques (sulfamides, ami-nosides, quinolones…) en mono oubithérapie pour une durée moyennede traitement de 6 mois. Pour les eumycétomes, les médica-ments utilisés sont de la famille desazolés, de la terbinafine…) avec desrésultats inconstants. La chirurgie est de type carcinolo-gique conservatrice ou mutilante.Le pronostic vital est seulementmenacé dans les localisations pro-fondes viscérales et/ou rachidiennes. L’esthétique et la fonction le sontconstamment.

38TRAITEMENT

DES PSEUDARTHROSES ETPERTES DE SUBSTANCEOSSEUSE PAR MÉTHODE DE L’OSTÉOSYNTHÈSE

CONTRÔLÈE

Vladimir SHEVTSOVKourgan, Russie

Actuellement, dans le monde, onnote une augmentation du nombre etde la gravité des lésions liés aux trau-matismes routiers et d’autres ori-gines. Des lésions osseuses primi-

Le Burkina Faso est un pays d’Afriquede l’ouest, parmi les plus pauvres dumonde.Depuis plus de dix ans, une collabora-tion a été mise en place entre le CHRde Ouahigouya et le Dr. PhilippeBédat pour la prise en charge des casorthopédiques.Le CHR de Ouahigouya est situé dansle nord du pays, c’est un hôpitalrégional qui doit répondre auxbesoins de plus d’un million et demid’habitants. Ses infrastructures datentdes années cinquante et son plateautechnique n’offre plus la possibilitéd’une prise en charge optimale de casparfois difficiles que ce soit en ortho-pédie ou en traumatologie.La table ronde se propose d’aborderles problèmes rencontrés quotidien-nement tant au niveau du diagnosticque des traitements. Elle met, entreautre, l’accent sur la problématique dela prise en charge de patients traitésen brousse par les tradi-praticiens etqui souvent se présentent à l’hôpitalavec des séquelles. Sont aussi abordésles problèmes liés à la prise en chargedes ostéomyélites, pathologie extrê-mement fréquente en Afrique.

tives graves se produisent sous l’effetde traumatismes à haute énergie ; despseudatrhroses sont parfois à l’ori-gine de séquelles du traitement desfractures multiples ouvertes ou fer-mées.

Matériel et méthode

Notre expérience est basée sur laprise en charge par technique d’os-téosynthèse transfixiante selon ILI-ZAROV, de 1500 patients présentantdes pseudarthroses, et plus de 1000patients atteints des pertes de subs-tance osseuse.

Résultat et discussion

Pour choisir la technique d’ostéosyn-thèse, j’ai proposé une classificationdes pseudarthroses. Parmi les parti-cularités principales déterminant lechoix d’une technique, on peut citerla forme des fragments osseux, l’im-portance de mobilité pathologique auniveau de la pseudarthrose, l’état del’ostéogénèse, l’axe du segment (nor-mal ou déformation), la localisationde la pseudarthrose et l’étendue sur lesegment osseux. Tenant compte deces caractéristiques, nous avons uti-lisé une ostéosynthèse monolocale encompression avec compression lon-gitudinale ou controlatérale, et l’os-téosynthèse monolocale combinée decompression-distraction pour lesdéformations angulaires persistantes.Selon la localisation, on distingue lesdéfauts articulaires, métaphysaires etdiaphysaires. En fonction de l’éten-due, le défaut est associé à l’inégalitéde longueur, le défaut cylindrique etsubtotal ont été mis à part. Afin decorriger la perte de substance, uneostéosynthèse en compression-dis-traction à deux niveaux est indiquée(pour un diastasis intrafragmentaire)ou une ostéosynthèse de distractionen compression à deux niveaux pourun diastasis radiologiquement visi-ble. En cas de défect subtotal, uneautoplastie libre par cubitus est indi-quée.

Conclusion

La méthode de l’ostéosynthèsetransfixiante est une méthode dechoix pour la prise en charge despseudarthroses des os longs ; elle n’apas d’équivalent dans la prise encharge des pertes de substance.L’utilisation de cette méthode permetd’obtenir des résultats très favorablesdans 97-99% des cas, même dans lessituations graves ; les patients peu-vent associer le traitement et larééducation fonctionnelle.

L’ostéoporose est une maladie systé-mique du squelette, caractérisée parune masse osseuse basse avec altéra-tion de la micro architecture osseuseet un risque accru de fracture. C’estun problème de santé publique. C’estune maladie silencieuse qui intéresseles femmes plus que les hommes.Avec le vieillissement de la popula-tion et l’augmentation de l’espérancede vie, les fractures ostéoporotiquesdeviennent de plus en plus fré-quentes : 50% des femmes et 20%des hommes vont présenter une frac-ture ostéoporotique après 50 ans.Plus du 1/3 des patientes ménopau-sées sont ostéoporotiques. 50% despatientes ont au moins une fracturevertébrale. La prévalence au Marocest de 31% chez les femmes méno-pausées. 75 millions de personnessont atteintes d’ostéoporose enEurope. Chaque année, l’augmenta-tion de l’incidence des fracturesostéoporotiques aux USA est de 1,3millions de fractures. En 2050, on estime une augmenta-tion de l’incidence des fracturesostéoporotiques à 240% chez lafemme. Le retentissement socio-éco-nomique est très important. Ces frac-tures constituent la première caused’occupation de lits en urgence chezles femmes et la 2ème chez l’homme. Le chirurgien orthopédiste est enpremière ligne dans l’accueil et lediagnostic des patients ostéoporo-tiques. La connaissance des étiolo-gies et des facteurs de risque estimportante pour le traitement de cespatients. Le traitement chirurgicalpeut nécessiter de nouveaux maté-riaux plus adaptés à l’os ostéoporo-tique. Toutes ces données nous poussent,chirurgiens orthopédistes, à nousimpliquer dans la prise en charge del’ostéoporose. Nous sommes unmaillon incontournable. Nous inter-venons dans toute les étapes de cetteprise en charge : le diagnostic, l’in-formation du patient, le traitementmédical, chirurgical, le suivi. La prévention de l’ostéoporose estune mission qui incombe aussi auchirurgien orthopédiste. A travers ce symposium nous propo-sons de définir le rôle de l’orthopé-diste dans cette prise en charge.

37SYMPOSIUM

L’ORTHOPÉDISTE ETL’OSTÉOPOROSE

Directeur : Dr. Samir Karrakchou Maroc

39

COLLABORATION ET DÉVELOPPEMENT EN CHIRURGIE

ORTHOPÉDIQUE AVEC LE BURKINA FASO

Modérateur : Dr. Philippe Bédat, GenèveOrateur 1 : Dr. Philippe BédatOrateur 2 : Dr. Salam Ouedraogo,Ouahigouya, Burkina FasoOrateur 3 : Dr. Mamoudou SawadogoOuahigouya, Burkina Faso

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CL1-1STABILITÉ DU COTYLE ÀDOUBLE MOBILITÉ :

RÉSULTATS COMPARATIFSDE 2 SÉRIES DE PTH TOTALISANT 213 CAS

Bouchet R, Mercier N,Saragaglia D.Clinique Universitaire de ChirurgieOrthopédique et de Traumatologiedu Sport, CHU de Grenoble, France

L’objectif de ce travail était de com-parer le taux de luxation des pro-thèses totales implantées avec uncotyle à double mobilité à celui desprothèses implantées avec un cotyletraditionnel. La première série (sérieDM) était composée de 105 patientsopérés par le même opérateur (DS)entre janvier 2005 et juin 2007 d’uneprothèse totale de hanche de pre-mière intention avec un cotyle à dou-ble mobilité et une tête de 28 mm dediamètre. Il s’agissait de 60 femmeset 45 hommes âgés en moyenne de76,6 +/- 5,65 ans (53-93) opérésd’une coxarthrose dans la majoritédes cas (90,5%). Le cotyle Novaepress-fit (société SERF) a été utilisé94 fois (89,5%). La deuxième (sérieS) était composée de 108 patientsopérés par le même opérateur (DS)entre janvier 2003 et juin 2005, pourla même indication et pour la mêmetranche d’âge, et constituait la sérietémoin. Il s’agissait de 56 femmes et52 hommes, âgés en moyenne de74,19 +/- 5,9 ans (53-87), opérésdans 92,6% des cas pour une coxar-throse. Nous avons utilisé dans tousles cas un couple de friction métal-polyéthylène avec une tête de 28mm. Il s’agissait de 44 cotyles StNabor (Zimmer), 41 cotyles Cédior(Zimmer) et de 22 cotyles scellés. Latige fémorale était la même dans les2 séries avec un cône 12-14. Tous lespatients ont été opérés par une voied’abord postérieure réduite sans sec-tion du tendon du pyramidal. Dans lasérie DM nous n’avons retrouvéaucune luxation. Par contre dans lasérie S nous avons retrouvé 5 luxa-tions précoces (avant le 3ème mois)soit un taux de 4,63%. Bien que letaux de luxation soit de façon tout àfait évidente supérieur dans la série Sla différence est à la limite de lasignificativité (p=0,0597).

CL1-3UTILISATION DES

PROTHÈSES DE HANCHE DE RESURFACAGE CHEZ LES FEMMES AVECOSTÉOPOROSE EN POST-MÉNOPAUSE

Cirstoiu C.L’Hôpital Universitaire d'UrgenceBucarest, Roumanie

L’utilisation des prothèses de resur-façage chez les femmes avec ostéo-porose et coxarthrose après l’aug-mentation préalable de la DMO parl’utilisation des biphosphonates.

Matériel et méthodeDe 2005 à 2007, dans la cliniqued’Orthopédie - Traumatologie del’Hôpital Universitaire de Bucarest,il a été réalisé 20 arthroplasties parprothèse totale de hanche chez despatientes âgées de moins de 60 ansprésentant une coxarthrose primaireou secondaire à une nécrose asep-tique de la tête fémorale au stade ini-tial, ou dans le cadre d'une ostéopo-rose post-ménopausique. Après le diagnostic, l’interventionchirurgicale a été différée de 6 mois,pendant lesquels les patientes ontbénéficié d'un traitement conserva-teur de la coxarthrose et d’un traite-ment par biphosphonates pour aug-menter la DMO. Des examens Rx etDXA ont été réalisés 3 et 6 moisavant l’intervention.

RésultatsLes arthroplasties de resurfaçage ontété réalisées chez 12 patientes chezlesquelles on a constaté une augmen-tation de la DMO de plus de 1,5 pourles examens DXA effectués entre 0et 6 mois et chez lesquelles l’évolu-tion de la coxarthrose a été lente. Pour 6 patientes, le traitement parbiphosphonates n’a pas amélioré suf-fisamment la qualité de l’os et pour 2patientes présentant une nécroseaseptique de la tête fémorale, la mala-

CL1-4PROTHÈSE TOTALE DE HANCHE APRÈS

OSTÉOSYNTHÈSE D'UNEFRACTURE DE L’ACETABULUM

Molinier, F, Laffosse J-M,Tricoire J-L, Chiron P, Paumier F-L, Puget J.Service de Chirurgie orthopédique ettraumatologique, CHU ToulouseRangueil, Toulouse, France

Le but de cette étude était d’étudierrétrospectivement les résultats desprothèses totales de hanche (PTH)implantées après ostéosynthèsed’une fracture de l’acétabulum afind’en analyser les particularités etrechercher les facteurs de risque demauvais résultats.

Matériel et Méthode La série comprend 43 patients ayantbénéficié d’une PTH dans les suitesd’une fracture acétabulaire. L’âgemoyen lors du traumatisme était de44,5 ans (16-87). Cinq patients ontbénéficié d’une PTH d’emblée. Ilsétaient âgés en moyenne de 75 ans(63-87). Trente-huit patients ontbénéficié d’une ostéosynthèse. Selonla classification de Letournel, lafracture était élémentaire dans 12 caset complexe dans 26 cas.

RésultatsLe délai moyen entre l’ostéosynthèseet la PTH était de 94,6 mois (3-444),en excluant les patients qui ont béné-ficié d’une PTH d’emblée. L’arthroplastie a nécessité 11 fois,l’ablation du matériel d’ostéosyn-thèse, 14 fois la mise en place d’unanneau de soutien associée dans 13cas à une greffe osseuse. L’implant acétabulaire était consi-déré comme bien positionné selonles critères de Pierchon et coll. dans16 cas. L’inclinaison était en moyenne de42,8 ° (30-64). Au recul moyen de 5ans (1-13), nous avons pu noter : 5descellements acétabulaires enmoyenne à 5,9 ans (1-11), 3 infec-tions tardives, 3 luxations. Le scorePMA moyen au recul était de 14,6

CL1-5INFLUENCE DES LÉSIONSLABRALES SUR LE DEVENIRÀ LONG TERME DES BUTÉES

DE HANCHE : ÉTUDE PROSPECTIVE DE 18CAS AU RECUL MINIMAL DE

16 ANS

Berton C, Girard J, Bocquet D,Krantz N, Cotten A, Migaud, H.Service de Chirurgie orthopédique ettraumatologie de l’appareil moteur,Hôpitaux Universitaires de Genève,Suisse

Les lésions d’arthrose et la sévéritéde la dysplasie (angle VCE négatif)sont reconnues comme des critèresdéfavorables à la survie des butéeseffectuées pour la correction de ladysplasie de hanche. Les lésionslabrales ont été décrites récemmentsur des hanches dysplasiques indi-quant une arthrose débutante etaggravant le risque d’instabilité.Hypothèse. Les lésions labralesidentifiées au moment de la réalisa-tion d’une butée pour la correctiond’une dysplasie de hanche ont unevaleur prédictive à la survie de l’in-tervention. Objectifs. Evaluer cettehypothèse au moyen d’une étudeprospective observationnelle à longterme.

Matériel et MéthodesDix-huit patients adultes (18hanches dysplasiques) ayant été opé-rés d’une butée ont été enrôlésconsécutivement dans une étudeprospective continue. Au moment dela réalisation de la butée, une arthro-scopie de hanche était systématique-ment réalisée pour rechercher etexciser si nécessaire une lésionlabrale. Quinze patients ont été revusavec un recul minimum de 16 ans,deux sont décédés et un a été perdude vue.

RésultatsLors de l’exploration arthrosco-pique, 10 hanches présentaient deslésions labrales (55,6%). Au dernierrecul, 8 hanches ont du être réopé-rées avec mise en place d’une arthro-plastie de hanche : au moment de laréalisation de la butée, 1 hanche neprésentait pas de lésion labrale et 7hanches avaient une lésion dulabrum (p<0,001). Le taux de survieglobal à 18 ans de recul était de41,3% ; il était de 83,3% pour leshanches sans lésion labrale, et de15,2% pour les hanches avec lésiondu labrum (p=0,048).

CL1-6RUPTURE DE COIFFE DE LAHANCHE. À PROPOS D’UNCAS DE RUPTURE DU

MOYEN FESSIER REVÉLÉEPAR UNE TENDINITE

REBELLE

Eshiri S, Karray MB, Ould Ahmadou Bamba MA,Bouabdallah M, Zarrouk A,Kamoun S, Mourali S, Bouzidi R,Lebib H, Ezzawia K, Kooi, M,Zlitni M.Service orthopédie, hôpital CharlesNicolle, Tunis, Tunisie

Nous rapportons le cas d’unepatiente âgée de 42 ans ayant pré-senté une rupture de la lame tendi-neuse du moyen fessier, associée àdes douleurs trochantériennes pen-dant 7 mois. L’échographie n’a pas permis d’af-firmer la rupture, elle ne montraitqu’un épaississement inflammatoiredu tendon et une bursite d’accompa-gnement. L’IRM était l’examen clé dans notredémarche diagnostique, montrantplusieurs aspects en faveur d’unerupture du tendon du moyen fessier. L’infiltration n’avait pas soulagé lesdouleurs. La chirurgie a authentifié une rup-ture de 2 cm × 4 cm du tendon dumoyen fessier droit et la réfectionpartielle du tendon a entraîné uneamélioration rapide et durable desdouleurs, en conformité avec lesquelques données de la littérature surce thème. Cette rareté des publicationscontraste avec la fréquence des rup-tures indolores de coiffe de la hanchelesquelles concerneraient au moins10% des sujets de plus de 60 ansselon certaines données per-opéra-toires dans les fractures du col.

Discussion et ConclusionLes lésions labrales ont une valeurpéjorative sur le devenir d’une butéeeffectuée pour dysplasie de hanche.Cette lésion mérite donc d’êtrerecherchée systématiquement parune exploration appropriée (IRM ouarthro-TDM) avant la réalisationd’une butée de hanche. L’existenced’une lésion labrale préopératoire nesemble pas remettre en cause le gestechirurgical de butée. Elle doit cepen-dant être connue afin d’en fixer lesobjectifs et les attentes : la survie àlong terme étant significativementplus faible en présence de lésion dulabrum. Il semble préférable de régu-lariser sous arthroscopie ce type delésion au moment de la réalisation dela butée afin d’éviter une sourcepotentielle de douleurs résiduelles, eten considérant que sa résectionsecondaire sera plus difficile après legeste de couverture.

(10-18). Le taux de survie à 5 ansétait de 80%.

Discussion et Conclusion Les arthroplasties après prise encharge chirurgicales des fractures del’acétabulum constituent des inter-ventions difficiles. Le positionne-ment des implants acétabulaires estplus difficile augmentant le risqued’instabilité post-opératoire et dedescellements précoces. Cette étudemontre les difficultés de l’implanta-tion d’une PTH dans ce contexte oùle taux de révision est significative-ment plus important que celui d’unePTH de première intention.

die a évolué rapidement ; dans cescas, il n’a pas été possible de mettreen place une prothèse de resurfaçage. Les patientes qui ont bénéficié d’ar-throplasties de resurfaçage ont euune évolution favorable. Il n’a éténoté aucune fracture de col fémoralni pendant l’intervention, ni dans les12 premiers mois post-opératoires.Les patientes ont bénéficié des tousles avantages d’une prothèse deresurfaçage ; elles ont continué letraitement par biphosphonates.

ConclusionsOn recommande de reporter la miseen place d'une arthroplastie de hanchechez les patientes présentant uneostéoporose post-ménopausique etl’utilisation pendant 12 mois debiphosphonates pour augmenter laDMO, afin de permettre l'utilisationde prothèses de resurfaçage. L’ostéoporose post-ménopausiquebien traitée ne représente pas unecontre-indication absolue à l’arthro-plastie de resurfaçage.

CL1-2RÉSULTATS À 18 ANS DERECUL D'UNE CUPULE DOUBLE MOBILITÉ TITANE

Philippot R, Camilleri JP, Boyer B, Farizon F.CHU Saint Etienne, France

En arthroplastie de hanche leconcept de la double mobilité avecdes cupules en inox a déjà montrédes taux d’instabilité presque nuls àlong terme et des taux de survieavoisinant les 98% à 12 ans. Durantune année nous avons utilisé demanière systématique des cupules enalliage de titane. L’objectif de notreétude rétrospective était de rapporterles résultats à 18 ans de recul d’une

série homogène et continue de 103arthroplasties totales de hanche depremière intention avec une cupulesans ciment titane. Les cupule utili-sées étaient toutes des NOVAE Ti(SERF®) en alliage de titane avec uninsert rétentif en polyéthylène et unetête prothétique de 22,2 mm encobalt chrome. L’âge moyen despatients lors de l’implantation étaitde 53 ans. Les patients ont tous étésuivis cliniquement et radiologique-ment. Le taux de survie actuariel dela cupule à 18 ans avec un intervallede confiance à 95%, était de 87,4%. Au dernier recul nous avons retenus :aucun épisode d’instabilité, un des-cellement aseptique acétabulaire, 9usures avancées de la rétentivité.Notre série confirmait la stabilité àlong terme de la double mobilité.L’écueil principal était l’usure accé-lérée du polyéthylène au contact dumétal back titane avec réaction àtroisième corps et perte de la rétenti-vité de l’insert. Notre étude confir-mait l’excellente ostéointégration dutitane mais aussi ses mauvaises qua-lités tribologiques, le titane a doncprouvé son intérêt uniquement auniveau de l’interface os-cupule.

COMMUNICATIONS ORALES LIBRES ---------------------------------------

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CL2-2RÉHABILITATION DES PATIENTS

PRÉSENTANT DES PATHOLOGIES DU RACHIS,

TRAITÉES CHIRURGICALEMENTPAR LA MÉTHODE

DE L'OSTÉOSYNTHÈSE EN DISTRACTION

Mikhailova E.A.Centre Scientifique de Russie“Orthopédie et TraumatologieRéparatrice” académicien G.A.Ilizarov, Russie

Chaque année, le nombre de trauma-tismes rachidiens et médullaires paraccidents de la route et industriels aug-mente. Beaucoup de patients présentent destroubles moteurs et sensitifs, descomplications urologiques et tro-phiques, nécessitant des traitementsspécialisés. Au Centre Scientifique Russe“Orthopédie et traumatologie répara-trice” Académicien G.A. Ilizarov,une nouvelle technique chirurgicaleest utilisée au niveau thoracique etlombaire, comportant des modifica-tions de l’instrumentation pour fixa-tion transpédiculaire externe. Une particularité de cette techniqueest l’action mécano-biologique auniveau du foyer de fracture, associa-tion thérapie médicamenteuse etphysique. L’efficacité de la chirurgieest ainsi accrue, ce qui facilite laprise en charge de réadaptation fonc-tionnelle ultérieure. Nous avons éla-boré et testé un système complexe,associant dès les premiers jours post-opératoires, ces facteurs médicamen-teux et physiques, confirmant l’effi-cacité de la méthode d’ostéosynthèseen distraction pour les pathologiesrachidiennes. Le système est basésur un algorithme unique des com-posants curatifs post-opératoires, enmême temps présentant un procédéindépendant permettant de corrigerles complications neurologiques.Cette approche est fondée sur l’en-semble des manifestations des étatsdes pathologies étudiées, ainsi quedes séquelles des troubles du sys-tème périphérique nerveux.

CL2-3TRAITMENT CHIRURGICAL DESSCOLIOSES IDIOPATHIQUESPAR SYSTÈMES HYBRIDES

Krallis P, Thoma S, Kosmidis II,Filiopoulos K, Hager I.Service d’Orthopédie, HôpitalGénéral des Enfants “Penteli”,Athènes, Grèce

Bien que l'instrumentation par vispédiculaire dans le traitement de lascoliose idiopathique se soit popula-risée au cours des dernières années,les constructions hybrides restentune méthode sûre et efficace. Cetteétude rétrospective a été menée afind'évaluer les résultats de l'instrumen-tation hybride dans le traitement dela scoliose idiopathique. 43 enfantsont subi une correction chirurgicalede la scoliose idiopathique. Tous lespatients ont un recul minimum de 2ans (2-9 ans). L'évaluation cliniqueet radiologique a été effectuée pour

CL2-4STABILISATION POSTÉRIEURE“FACILE ET FIABLE” DANS LESPATHOLOGIES TRAUMATIQUESET NON TRAUMATIQUES(TUMORALES, INFECTIONSNON SPÉCIFIQUES…) DU

RACHIS

Aitouarab M, Mouffok R,Nemmar R, Kihal M, Nouar M.Traumatologie et orthopédie, CentreHospitalo universitaire MustaphaPacha, Alger, Algérie

La stabilisation des lésions du rachisthoracique de T1 à T9 a toujours étéun souci pour les chirurgiens : faut-ilmettre des vis, des crochets et com-bien d’étages… ? En effet, nombrede pathologies vont nécessiter unestabilisation du rachis thoraciquepour des équipes pas toujours trèsentraînées à l’ostéosynthèse durachis thoracique. Pour cela, nousnous proposons de présenter notreattitude systématique depuis près dedix ans pour tout rachis thoraciquemono ou pluri étagé de T1 à T9 parun montage simple et fiable.

Matériel, méthodes et résultatsNotre série comporte 48 patientsopérés pour instabilité vertébraled’étiologies différentes. Les lésions,dont le mécanisme en compressionétait prédominant par atteinte pre-mière de la colonne antérieure. 32rachis traumatiques, tous présentantdes lésions de type A2 de la classifi-cation de Magerl ont ainsi été opé-rés. Les troubles neurologiques exis-taient chez 26 patients (78%). 19spondylodiscites tuberculeuses dont12 de T1 à T4 (charnière cervico tho-racique) avec troubles neurolo-giques. 17 tumeurs ayant engendréune déstabilisation du rachis.15

CL2-1INFLUENCE D’UNE STÉNOSEDU RACHIS LOMBAIRE SURLA MICROCIRCULATION DESSTRUCTURES NEURALES :

POTENTIEL DE RÉCUPERATION SENSITIVEET MOTRICE APRES

ABLATION DE LA HERNIEDISCALE LOMBAIRE

Stchourova E.N, Khudyaev A.T,Kulikov O.A.Centre Scientifique de Russie“Orthopédie et TraumatologieRéparatrice” académicien G.A.Ilizarov (RNC “VTO), Kourgan,Russie

L’étude expérimentale a prouvé unediminution de la circulation auniveau du sac dural et des racines dela queue de cheval dans les sténosesrachidiennes. Le but de ce travail est l’étude desparticularités microcirculatoires desstructures neurales, du degré derécupération sensitive et motriceaprès ablation d’une hernie discalelombaire chez des patients ayant unesténose du canal lombaire.Le 1er groupe comporte 30 patientsavec hernie discale lombaire asso-ciée d’une sténose du canal rachi-dien. La 2ème série comparative aregroupé les patients présentant unehernie discale lombaire sans sténosedu canal rachidien (53 patients).L’interlaminectomie et l’ablation dela hernie ont été réalisées chez tousles patients. Au cours de l’interven-tion, la microcirculation du sac duralet des racines de queue de cheval aété étudiée. La sensibilité thermo-algique, la force musculaire desmembres inférieurs avant traitement,en post-opératoire précoce et tardifont été mesurées. Les résultats des investigations ontmontré dans le 1er groupe par rapportau 2ème, une tendance à l’augmentationpost-opératoire de la circulation desstructures neurales, quoique l’ana-lyse dynamique de la circulationaprès décompression ait révélé deplus petites réserves du réseau circu-latoire dans 1er groupe.L’amélioration de la sensibilité à ladouleur dans les dermatomes desracines de queue de cheval dans le 1er

groupe a été de 20% moins que dansle 2ème groupe. Pour la sensibilitéthermo-algésique du 1er groupe, la dif-férence a été de 2º plus haute que dansle 2ème ; la récupération de la forcemusculaire a été aussi inférieure.Ainsi, en cas de hernie discale lom-baire associée à une sténose du canalrachidien, les réserves microcircula-toires des structures neurales sontdiminuées, ce qui entraîne une dimi-nution de la récupération de la sensibi-lité thermo-algique et de la force desmuscles après l’ablation de la hernie.

CL2-5ÉTUDE CLINIQUE ET ICONO-GRAPHIQUE À LONG TERMEDE 57 PATIENTS VICTIMESD’UNE FRACTURE THORACO-LOMBAIRE OSTÉOSYNTHÉSÉEPAR MATÉRIEL UNIVERSALSPINE SYSTEM (U.S.S.)

Husson J.L, Brasseur P,Chatelier P.C.H.U. Rennes, France

Les objectifs étaient d’évaluer la fia-bilité du matériel USS dans le traite-ment des traumatismes thoraco-lom-baires et les conséquences cliniqueset iconographiques à long terme.

MatérielCette étude rétrospective à longterme porte sur 57 patients victimesd’une fracture thoracique basse oulombaire opérés par voie postérieureexclusive (âge moyen 40 ans).

MéthodeChaque patient a été revu clinique-ment (Frankel).L’analyse radiologique s’est attachéeà rechercher : déformations initiales(Magerl), secondaires et éventuellesdiscopathies adjacentes au montageou à l’étage greffé - matériel en placeou ôté (clichés dynamiques et IRM).

RésultatsLe recul moyen est de 92 mois (max129).Atteinte majoritaire en T12-L1(51%). 23 patients sont déficitairesen préopératoire.A la revue, 80% sont indolores et

CL2-6DIMENSIONS THORACIQUESET FONCTION CARDIO-PULMONAIRE APRÈS

ARTHRODÈSE RACHIDIENNETHORACIQUE EN SUJETSPRÉ-PUBERTAIRES. ÉTUDEEXPERIMENTALE SUR SEIZE

LAPINES

Canavese F, Dimeglio A, Cavalli F,Stebel M, Volpatti D, Canavese B,Galeotti M.Service d'orthopédie pédiatrique,Hôpitaux Universitaires de Genève,Suisse

L’objectif de cette étude est d’éva-luer, à maturité squelettique, lesdimensions thoraciques et les fonc-tions cardio-pulmonaires d’ungroupe de lapines pré-pubertairesNew Zealand White (NZW), ayantété opérées d’une arthrodèse dorsale.

MatérielSeize lapines de 4-5 semaines d’âgeont été utilisées. Neuf lapines ont étéopérées d’une arthrodèse extra cana-laire T1-T12, et 7 lapines consti-tuaient le groupe de contrôle. Toutesles lapines ont été maintenues en viepour 15 mois. Des scanner thora-ciques ont été réalisés sous anesthé-sie générale et ont été utilisés pourmesurer la profondeur (PT) et la lar-geur (LT) thoracique, le rapportPT/LT, la longueur du rachis thora-cique (LoT), la longueur du sternum(LoS) et la cyphose thoracique(CyT). L’écho-cardio-color doppler aété utilisé pour évaluer l’épaisseurdu septum inter-ventriculaire endiastole (SIVd) et en systole (SIVs),le diamètre interne du ventriculegauche en diastole (DIVGd) et ensystole (DIVGs), l’épaisseur de laparoi ventriculaire gauche en dias-

tous les patients avant l'intervention,immédiatement après, un an après lachirurgie et à la dernière consulta-tion. Les paramètres radiologiquesévalués sont l'angle de Cobb, l'équi-libre frontal, la translation de la ver-tèbre sommet, et, dans le plan sagit-tal la cyphose, la lordose, l’angleentre le T10 - L2 et l'équilibre sagit-tal. Les scolioses ont été classéesselon le système de classification deKing. Tous les patients ont bénéficiéd’une fusion postérieure au moyend'instrumentation hybride, tandis que6 ont été traités, avant l'arthrodèsepostérieure, par libération antérieure.Sur le plan frontal, la correctionpostopératoire de l'angle de Cobbétait de 60,85%. Au dernier recul,une perte de correction de 9,5% a éténotée. La comparaison des autresparamètres radiologiques était statis-tiquement significative. Dans le plansagittal, on retrouve une améliora-tion de l’équilibre sagittal, malgré lefait que les mesures dans ce plann’étaient pas statistiquement signifi-catives. Parmi les complications,nous avons observé 2 cas d'infectionprofonde. En outre, un patient anécessité une révision de l’arthro-dèse par une fusion distale. Lesrésultats cliniques et radiologiquesnous montrent que le traitement chi-rurgical des scolioses idiopathiquesdes adolescents par instrumentationhybride peut être considéré commesûr et efficace.

patients avaient des troubles neurolo-giques. Le montage comporte quatre cro-chets, deux pédiculaires 2 niveauxau-dessus de la lésion et deux cro-chets sus-lamaires deux niveaux endessous de la lésion. Deux tiges cin-trées en cyphose adéquate et 1 DTT(2DTT pour 2 étages et plus).Nousavons utilisé ce montage pour deslésions allant jusqu’à 3 étages. Nousinsistons sur les modalités de distrac-tion, qui doit d’abord se faire partraction céphalique par l’anesthésiste(lorsqu’on utilise une table ordi-naire) puis instrumentale. De plus,nous avons toujours placé en premierlieu les implants avant tout geste delaminectomie et biopsie éventuellepouvant donner un saignement com-pliquant la mise en place des cro-chets. Le temps opératoire moyen aété de 1h50 (1h10 à 4heures). Le sai-gnement de 450 cc (200 à 2300 cc)en corrélation avec l’étiologie. Lessuites opératoires ont été simples engénéral (2 hématomes et 1 infection); il n’est survenu aucun démontageni bris de matériel. Les patients ayantnécessité une reconstruction anté-rieure ont été opérés dans un secondtemps.

ConclusionCe montage, qui nous a montré uneexcellente stabilité et fiabilité dans letemps est pour nous une méthode dechoix, car rapide chez des patients“urgents” avec des troubles neurolo-giques fréquents et un état hémody-namique souvent précaire.

77% ont un score de Frankel amé-lioré. 70% ont repris une activitéprofessionnelle ou sportive à 10mois de l’accident. L’ablation dumatériel a été effectuée chez 30patients à 18 mois de la chirurgie.La perte vertébrale est inférieure à 1°et la perte régionale est de 7° (don-nées inchangées en présence ou nondu matériel).On retrouve 9 néocharnières chez 7patients, toutes étant adjacentes à undisque arthrodésé. 31 IRM ont étéinterprétées : 7 dégénérescences dis-cales (DD) chez 6 patients dont uneseule adjacente à un disque sainremis en charge.

DiscussionUne grande majorité de patients sontindolores au recul. Le taux de reprisedu travail est encourageant. La récu-pération neurologique dépend dudélai de prise en charge initiale. Lepotentiel de réduction et de stabilisa-tion pérenne est excellent.

ConclusionLe système USS assure pleinementun rôle de réduction et de stabilisa-tion lésionnelle dans le temps.L’ablation du matériel semble licitelorsque la fracture est consolidée etla greffe intégrée car elle permet deremettre en charge un disque sainponté mais non greffé, diminuantainsi la dégénérescence discale.

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tole (EPVGd) et en systole (EPVGs),le diamètre de l’atrium gauche (AG),le diamètre de l’aorte (Ao) et de l’ar-tère pulmonaire (PA), la vitessed’éjection (Aomax) et la pression del’aorte (Aop) et de l’artère pulmo-naire (PAmax et PAp). Des prélève-ments sanguins effectués au niveaude la veine marginale de l’oreillegauche de chaque sujet, ont permisl’étude de la PCO2, PO2, HOC3-,TCO2, SO2 et du pH. Le cœur, lespoumons, le diaphragme, les mus-cles intercostaux et le rachis ont étéprélevés une fois l’animal euthana-sié. Les tissus ainsi obtenus ont étépréparée pour des examens histolo-giques. L’analyse statistique a étéeffectuée avec le test de Student et letest de Wilcoxon.

RésultatsLe rapport PT/LT au niveau de T1, T6 etT12 était inférieur chez les lapines opé-rées (-0.08,-0.09 et -0.08) par rapportaux contrôles. La CyT (-28.5º), la LoT(-0.51 cm) et la LoS (-0.27) étaientdiminués chez les lapines opérées parrapport aux contrôles. Le SIVd (-0.33mm), le DIVGd (-0.06 mm), le EPVGd(-0.04 mm), le SIVs (-0.36 mm), leEPVGs (-0.21 mm), le rapport AG/Ao(-0.02), l’Aomax (-0.07 m/s), la PAmax(-0.02 m/s), l’Aop (-0.51 mmHg) et lePAp (-0.09 mmHg) étaient diminuéeschez les lapines opérées par rapport auxcontrôles. Les valeurs de la PCO2,PO2, HOC3-, TCO2 et de la SO2 ontmontré des différences entre lapinesopérées et lapines de contrôle. Lecomplexe cardio-pulmonaire était de20% moins développé chez leslapines opérées par rapport auxlapines de contrôle. Le test T-Studentet le test de Wilcoxon ont respective-ment confirmé une différence signi-ficative entre les donnés de deuxgroupes et l'effet du traitement chezles lapines opérées.

ConclusionsL’arthrodèse précoce est corrélée àune modification des diamètres tho-raciques, des volumes cardio-pulmo-naires et des donnés gazométriqueset échocardiographiques. Ces modi-fications sont plus marquées pendantles 4 mois qui suivent la chirurgie. Apartir du cinquième mois après lachirurgie les différences, même sitoujours présentes, deviennent moinssignificatives.

CL3-1PROTHÈSES CERVICALESPRESTIGE™ : FOLLOW-UP À2 ANS CHEZ 45 PATIENTS

Fabrizi A.Neurochirurgie, Villalba Hospital,Bologna, Italie

L'utilisation des prothèses cervicalesa eu une rapide diffusion du fait del'incidence réduite de la dégénéres-cence du niveau adjacent, par oppo-sition à l'arthrodèse classique, touten étant un traitement efficace desradiculopathie et/ou myélopathiedégénératives du rachis cervical.Nous présentons un groupe de 45patients traités dans notre centre, parimplantation d’une prothèse cervi-cale Prestige™. Chez 27 patients, laprothèse a été implantée "stand-alone" ; dans les 18 autres cas, laprothèse a été associée à une arthro-

CL3-2LA TUBERCULOSE

OCCIPITO-CERVICALE

Mili W, Neji N, Nouri H,Ghannouchi M, Ouertatani M,Meherzi M, Mestiri M.Service adultes, Institut Kassabd'Orthopédie et de Traumatologie,Tunis, Tunisie

La tuberculose rachidienne survientchez 1% des tuberculeux. L’atteintecervicale représente 2 à 20% desformes rachidienne, encore plusexceptionnelle l’atteinte de la char-nière occipito-cervicale. Cette locali-sation pose tout d’abord un problèmediagnostic et thérapeutique du fait del’instabilité et du risque neurolo-gique qu’elle engendre. Nous rap-portons l’histoire d’une patiente de42 ans sans antécédents qui se plaintde torticolis depuis 6 mois sans trou-bles neurologiques. L’explorationradiologique a mis en évidence unelyse de C1 avec une dislocation occi-pito-cervicale associée à une masserétro-pharyngée. Une scintigraphieosseuse a été réalisée et a montré unehyperfixation multifocale, rachi-dienne, costale et humérale droite.Une métastase d’un carcinome a étésuspectée mais la recherche étiolo-gique était négative. Une biopsiecostale a permis de faire le diagnos-tic de tuberculose osseuse. Lapatiente a été mise sous quadruplethérapie antituberculeuse pendant 12mois. L’évolution a été marquée parune régression de l’abcès rétropha-ryngé mais la persistance de l’insta-bilité cervicale nécessitant unearthrodèse occipito-cervicale.

CL3-5TRAITEMENT DES

FRACTURES PAR FLEXION DISTRACTION PAR

OSTÉOSYNTHÈSE PERCUTANÉE

Mas V, Vincent C, Soubeyrand M,Molina V, Gagey O, Court C.Chirurgie orthopédique et trauma-tologique, Hôpital Kremlin Bicêtre,France

L’ostéosynthèse percutanée des frac-tures thoracolombaires a été déve-loppée afin d’assurer une fixationsolide tout en diminuant la morbiditéopératoire. Le but de cette étude estd’évaluer les résultats cliniques etradiologiques de cette techniquedans les fractures par flexion distrac-tion.

Matériel et Méthode18 patients (13 hommes et 5 femmesavec 19 fractures thoracolombairesen flexion distraction) ont été opérésentre août 2006 et décembre 2009par ostéosynthèse percutanée. L’âgemoyen est de 33 ans (17-76). Lesvertèbres fracturées sont de T11 àL4. Les fractures intéressent le corpsvertébral dans tous les cas, les pédi-cules dans 15 cas et les isthmes dans4 cas, les épineuses dans 3 cas et lesligaments interépineux dans 16 cas.Un patient a eu un complément dekyphoplastie. Aucun patient ne pré-sentait de troubles neurologiques.L’évaluation clinique comporte unexamen neurologique et une évalua-tion fonctionnelle par le score deRoland Morris.

RésultatsAucun patient n’a eu d’accident opé-ratoire, d’infection postopératoire ou

n’a nécessité une transfusion postopératoire en relation avec la chirur-gie. Le recul moyen est de 16 mois(3-42). Au dernier recul toutes lesfractures sont consolidées. Aucunpatient n’a présenté de mobilisationde son matériel. Le score fonctionnelest de 3 sur 24.

DiscussionL’ostéosynthèse percutanée des dis-tractions postérieures semble donnerde bons résultats à court terme avecune morbidité diminuée. Elle permetde réaliser une fixation rapide de cesfractures instables, d’où un intérêtparticulier chez les polytraumatisés.La réduction obtenue en post opéra-toire semble se maintenir dans letemps.

ConclusionCette technique reste à évaluer àlong terme. En l’absence d’arthro-dèse associée, se pose la question dumoment de l’ablation du matériel etde l’instabilité résiduelle dans le casde lésions ligamentaires

CL3-4TRAITEMENT DES STÉNOSESDU CANAL LOMBAIRE PARIMPLANTATION DE LA PROTHÈSE APERIUS ™:NOTRE EXPÉRIENCE AVEC

470 PATIENTS

Fabrizi A, Maina R, Schiabello L.Département de Neurochirurgie,Hôpital Villalba, Bologne, Italie

L’incidence de la sténose du canallombaire canal lombaire a beaucoupaugmenté du fait de l'accroissementde durée de vie de la populationgénérale. L'utilisation de la prothèse

CL3-3ÉTUDE PROSPECTIVE

D’ARTHRODÈSE LOMBAIREANTÉRIEURE PAR

UTILISATION DE CAGES ENPEEK “STAND ALONE” ETRHBMP-2 : RÉSULTATS

CLINIQUES ET RADIOLOGIQUES

Roeland A, Lambert A.Clinique des Cévennes, Ardèche,Annonay, France

33 patients représentant 37 cages enPeek remplies de Bone MorphogenicProtein sont analysées de façon pros-pective avec un suivi minimum de 6mois. L’étude clinique se base sur lesscores analogiques visuels, le scored’Oswestry et le SF 36. Les résultatsradiologiques sont évalués par desclichés standard à 6, 12 et 24semaines, ainsi que par un scanner à3 mois. La série comporte 20hommes et 13 femmes d’âge moyende 46 ans (31- 59 ans). 13 patientsavaient déjà bénéficié d’une chirur-gie précédente. La fusion antérieureest utilisée en cas de discopathiesassociées (23 cas) ou non à une her-nie discale (9 cas), et un spondylolis-thésis grade 1. Dans 2 cas, l’arthro-dèse a été associée à une arthroplas-tie discale sus jacente. Les niveauxopérés sont L5-S1 (30cas), L4-L5 (6cas) et L3-L4 (1 cas) avec 4 doublesprocédures. L’approche rétropérito-néale a été utilisée chez 31 patients.La durée opératoire moyenne est1h40 et la perte sanguine per-opéra-toire inférieure à 100 ml. On nedénombre aucune complication vas-culaire. L’étude met en évidence uneamélioration des résultats cliniques àpartir de l’obtention de la fusion au 4ou 5ème mois. A 6 mois, on retrouveune fusion dans 96% des cages. Surle plan radiologique, nous observonsune ostéolyse précoce, parfoisimportante, suivie par une croissanceosseuse pour obtenir une fusioncomplète à 5 ou 6 mois. On notedans la série 2 migrations de cagesqui se sont restabilisées. Nousnotons des complications mineures :deux ileus post-opératoires, unhématome de paroi, une hernieombilicale, mais aucune complica-tion sur le plexus sacré. Cette courtesérie permet de démontrer la stabilitéd’une cage sans synthèse associée etde l’excellent taux de fusion avec laBMP.

CL3-6LOCALISATION

RACHIDIENNE DESOSTÉOBLASTOMES.

À PROPOS DE TROIS CAS

Sghaier B.Service de chirurgie Adulte, InstitutKassab d'Orthopédie Tunis, Tunisie

Nous présentons dans ce travail 3 casd’ostéoblastome (un au niveau durachis cervical et deux au niveau durachis lombaire) et nous discutonsles difficultés diagnostiques et théra-peutiques.

Observation N°1 Il s’agit d’un patient âgé de 17 ansqui consulte pour une névralgie cer-vico-brachiale droite évoluant depuis2 ans traités médicalement. La radio-logie standard était normale et lescanner a montré une lésion géo-dique pédiculaire inférieure qui souf-fle la corticale postéro-inférieure dupédicule. Le patient bénéficie d'unerésection par voie postérieure avecapport spongieux et stabilisation parune minerve plâtrée.

Observation N°2 Il s’agit d’un jeune homme, âgé de 36ans, consultant pour des lombo-cru-ralgies. L’imagerie a montré l’aspectd’une image en cocarde faisant 3 cmde diamètre et siégeant au niveau del’hémicorps vertébral de L1. Lalésion était hyperfixante à la scinti-graphie. Le traitement a consisté enune résection de tumeur par un doubleabord postérieur et antérieur en mêmetemps opératoire avec stabilisationpar plaque vissée et greffe osseuse.

Observation N°3 Il s’agit d’un garçon âgé de 12 ansprésentant des douleurs rachidiennesévoluant depuis une année sur unrachis scoliotique. La radiographiestandard montre une ostéolyse del’arc postérieur de L5. Le scannerobjective un processus lytique inté-ressant le pédicule droit, les deuxlames et l’apophyse épineuse deL5.Le patient a eu une résection enbloc de la lésion tumorale associée àune greffe osseuse et une instrumen-tation L4-S1.

Aperius™ permet le contrôle de laclaudication neurogène sur le planclinique, avec une technique chirur-gicale mini-invasive. Dans notre cen-tre nous avons traité 470 patientsAperius™ au cours de la périodecomprise entre avril 2007 et décem-bre 2009. L'âge moyen des patientsétait 68 ans. L'évaluation des résul-tats a été effectuée en utilisant leZurich Claudication Questionnaire(ZCQ) et la Visual Analogic Scale(VAS). L'intervention a été effectuéesous anesthésie locale ou rachianes-thésie. Dans le 67% des cas, la pro-thèse a été implantée à un seulniveau, dans 32% des cas à 2 niveauxet dans 1% des cas à 3 niveaux. Leniveau lombaire plus souvent traitéétait L4-L5 (47%), suivi par L3-L4dans 39% des cas, 9% des prothèsesont été implantées au niveau L2-L3et L5-S1 dans 5% des cas. Le scorede la douleur s’est amélioré signifi-cativement, passant de 8,3 ± 1,77 à3,15 ± 2.91, deux mois après la chi-rurgie. L'analyse du ZCQ a montréune satisfaction subjective dans 83%des cas. Les améliorations les plussignificatives ont concerné la capa-cité de marche du patient. Dans tousles cas, a été possible une mobilisa-tion rapide du patient (environ 2heures après la chirurgie) et les pro-grès cliniques post-opératoiresétaient évidents précocement. Ànotre avis, malgré la nécessité d'unrecul plus long, les premiers résultatsde l'utilisation de la prothèseAperius™ sont bons et prometteurs.

dèse traditionnelle au niveau d’unsegment cervical adjacent. Le reculpour ces patients est actuellement de2 ans. Les résultats ont été résumésen termes de Visual Analogic Scale(VAS) pour l’évaluation de la dou-leur et de documentation radiolo-gique à distance pour évaluer laflexion-extension du rachis. Dans90% des cas, on a observé une amé-lioration de la douleur, des déficitsneurologiques et de la satisfactionsubjective du patient. Douze moisaprès l’intervention, les radiogra-phies ont montré chez tous lespatients l'absence d'ossification hété-rotopique et d’atteinte dégénérativedes niveaux adjacents. Aucune luxa-tion de prothèse n’a été constatée surles radiographies de contrôle etaucun patient n'a nécessité une réin-tervention. À notre avis la prothèsede type Prestige ™ est un instrumentprécieux de stabilisation après dis-cectomie cervicale antérieure.

COMMUNICATIONS ORALES LIBRES ---------------------------------------

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CL4-2OSTÉOSYNTHÈSE PERCUTANÉEDES FRACTURES DU FÉMURDISTAL PAR PLAQUE A VISBLOQUÉES LISS-DF(SYNTHES®).

NOTRE EXPÉRIENCE À PROPOSDE 113 CAS AVEC 5 ANS

DE RECUL

Ali M, Razanabola F, Capuano L,Rabenirina P, Aryan W, Yaffi D.Service de Chirurgie Orthopédiqueet Traumatologique, CHR d'Orléans- Hôpital de la Source, Orléans,France

L’incidence des fractures distales dufémur est d’environ 10% des frac-tures fémorales. Quel que soit l’implant utilisé, le butdu traitement reste inchangé : lareconstruction anatomique de la sur-face articulaire, la restitution de lalongueur, des axes et de la torsionanatomique du fémur, une fixationde la fracture suffisamment stablepour permettre la mobilisation dupatient en charge partielle. Depuis2005, le traitement des fractures dis-tales du fémur dans notre serviceconsiste en une ostéosynthèse parplaque à vis bloquées LISS FD(Synthès®) posée en percutané.

Matériel et méthode Il s’agit d’une série rétrospective de113 cas (64 femmes, 49 hommes)avec un recul moyen de 5ans. L'âgemoyen était de 66 ans. L’ostéosynthèse a été effectuée parvoie mini-invasive dans tous les cas.Techniquement, l’intervention a étéréalisée 73 fois sur une table ortho-pédique et 40 fois sur une table nor-

CL4-4TRAITEMENT PERCUTANÉ DES

FRACTURES SUS ET INTERCONDYLIENNES DUCOUDE DE L’ADULTE (À PROPOS DE 7 CAS)

M L. Kassouri, M. Boukredera,M. Bouzitouna, Y. Guidoum, R. MazaConstantine, Algérie

Nous voulons à travers ce travail rap-porter notre modeste expériencequant à ce type de traitement, demontrer sa simplicité et ses bonsrésultats à court terme.

Matériel et méthodes- 7 patients, 5 femmes et 2 hommes,ont été pris en charge dans notre ser-vice entre mai 2008 et décembre2009 pour des fractures sus et intercondyliennes de l’humérus.- L’âge variait entre 17 et 66 ans.- La chute d’une hauteur élevée étaitla circonstance dominante.- Dans 2 cas, la fracture était ouverte,dans 5 autres il s’agissait de polyfracturés.- Tous les patients ont été opérés enpercutané sous contrôle scopique, enprocédant à un vissage du trait intercondylien et un brochage de la frac-ture sus condylienne.- L’immobilisation post-opératoirepar une attelle BABP a duré enmoyenne 4 semaines.- La rééducation fonctionnelle adébuté après l’ablation de l’attelle.- La consolidation a été obtenue dans

un délai moyen de 8 semaines.- Quelques cas de raideur ont éténotés.

DiscussionLes fractures articulaires de l’humé-rus distal sont fréquentes notammentdans leurs formes sus et inter condy-lienne, habituellement traitées afoyer ouvert et la stabilisationconfiée a des plaques, cependant lefaible déplacement du trait intercondylien et le contexte circonstan-ciel de poly fracturé nous ont fait ini-tier vers une technique plutôt noninvasive.

ConclusionBien que l’objectif principal du trai-tement des fractures sus et intercon-dyliennes de l’humérus soit le réta-blissement fonctionnel du coudesous réserve d’une réduction anato-mique et d’une rééducation précoceet soutenue, celui-ci peut être atteintpar une technique simple, rapide,non invasive, sous couvert d’unebonne indication.

male. La mobilisation post-opéra-toire est immédiate et la remise encharge permise en fonction du seuildouloureux.

RésultatsToutes les fractures ont consolidé. Laconsolidation a été obtenue entre 6 et10 semaines. Les complicationsmajeures ont été : 2 infections pro-fondes, 2 retards cicatriciels, 4 cas deretards de consolidation, et 3 cas derupture de matériel, Un défaut d’axesupérieur à 10 a été observé 4 fois.

ConclusionL’utilisation des plaques à vis blo-quées LISS-DF par voie mini-inva-sive dans les fractures fémorales dis-tales est une technique de choix. Lastabilité du montage permet dans lamajorité des cas une reprise précocede la déambulation sans restriction.Cette technique allie à la stabilité dumatériel au principe de l’ostéosyn-thèse à foyer fermé avec conserva-tion de l’hématome fracturaire. C’estune méthode fiable mais exigeantecar elle nécessite une technicité etl’acquisition d’une certaine expé-rience.

CL4-3CONTRÔLE PEROPÉRATOIREDES OSTÉOSYNTHÈSES PAR

AMPLIFICATEUR DE BRILLANCE 3D. BILAN

D’UNE ANNÉE D’UTILISATION

Adam Ph, Ehlinger M, Taglang G,Moser TH, Dosch JC, Bonnomet F.Service de Chirurgie Orthopédiqueet de Traumatologie, CHUStrasbourg, Hôpital de Hautepierre,Strasbourg, France

L'utilisation de la tomodensitométrielors du bilan préopératoire des frac-tures articulaires est recommandée etpermet d'optimiser les voies d'aborden fonction des lésions observées.En cours d'intervention, les contrôlesradiographiques ou fluoroscopiquesreposent encore largement sur desclichés standards en deux dimen-sions. Nous évaluons les apportséventuels de l'utilisation de recons-tructions tridimensionnelles per-opé-ratoires utilisant un appareil de fluo-roscopie mobile isocentrique (iso-C-3D) après un an d'utilisation.

Matériel et méthodesToutes les interventions pour les-quelles l'amplificateur de brillance aété utilisé ont été colligées demanière prospective. Les types d'os-téosynthèses ont été recensés, ainsique les spécificités d'installation, etles mesures prises après analyse per-opératoire des images obtenues.

RésultatsEn un an, une reconstruction tridi-mensionnelle per-opératoire a étéeffectuée au cours de 48 interven-tions pour 47 patients. Il s'agissaitd'une fracture du calcanéum 13 fois,du rachis thoracolombaire 12 fois, del'acétabulum 11 fois, des condylestibiaux 9 fois, de l'odontoïde 2 fois etdu bassin 1 fois. L'installation étaitcelle habituellement utilisée pour lesfractures du calcanéum et de l'odon-toïde. Pour les autres localisations,l'obtention d'images de bonne qualitéétait facilitée par l'utilisation d'une

CL4-5VOIE D’ABORD ET PLACE DELA PLASTIE DU TRICEPSDANS LA CHIRURGIE DESLUXATIONS NÉGLIGÉES DU

COUDE

Coulibaly NF, Tiemdjo H, Kinkpe Ch, Sane A, Dansokho A,Ndiaye A, SY Mh, Seye S.Hôpital A. Le Dantec

Les luxations négligées du coudedemeurent un motif fréquent deconsultation dans les pays du Sud.Jadis quasi systématique, la plastied’allongement du triceps est de plusen plus sujette à des controverses àcause de ses nombreux inconvé-nients.

ObjectifsDiscuter la voie d’abord et préciserles indications de la plastie d’allon-gement du triceps dans le traitementchirurgical des luxations négligéesdu coude.

Matériel et méthode Il s’agit d’une étude prospective deMai 2002 à Mars 2007 ayantconcerné tous les patients présentantune luxation négligée du coude deplus de 21 jours. Vingt et un hommeset 8 femmes âgés en moyenne de22,5 ans (extrêmes de 14 et 46 ans)ont été retenus. L’ancienneté de laluxation était de 8,26 mois enmoyenne avec des extrêmes de 26jours et 17 mois. En pré opératoire laflexion moyenne était de 46,13° avecdes extrêmes de 10 et 90°. Le déficitmoyen d’extension était de 19,54°avec des extrêmes de 0 à 60°.

RésultatsLa voie d’abord postérieure médianeparatricipitale avait été utilisée 20fois ; la voie interne combinée à lavoie externe effectuée 2 fois. Aprèsl’arthrolyse, la réduction de la luxa-tion a été obtenue chez 28 patients.Dans 8 cas, la plastie V - Y du tricepsa été nécessaire pour parvenir à laréduction de la luxation chez lespatients dont la flexion n’atteignait

table à plateau carbone pour les frac-tures du rachis et des condylestibiaux et par une table orthopédiqueen carbone pour les fractures del'acétabulum et du bassin. La recons-truction tridimensionnelle per-opéra-toire, permettait de s'assurer de laliberté du canal après réduction etostéosynthèse. Pour les fractures ducalcanéum, la réduction du fragmentthalamique a été reprise dans un caset une vis intra-articulaire a pu êtrechangée dans un autre cas. Une visintra-articulaire stabilisant la paroipostérieure a pu être changée dansune ostéosynthèse de l’acétabulum.

DiscussionL’utilisation d’une reconstruction tri-dimensionnelle per-opératoire, aucours de la première année a permisd’éviter 3 réinterventions précoces(pour 2 calcanéums et un acétabu-lum). L’imagerie classique de cesdeux localisations en deux dimen-sions est d’interprétation difficile, dufait de la forme sphérique de l’arti-culation de la hanche et du de la dif-ficulté d’obtenir des clichés de qua-lité en particulier rétrotibial per-opé-ratoire pour le calcanéum L’obtention de clichés de qualitéimpose de prévoir leur réalisationdès l’installation du patient, en limi-tant au maximum les interférencesavec des appuis métalliques.

ConclusionLes résultats obtenus au cours de lapremière année d'utilisation de l'am-plificateur de brillance ISO-C-3Dont conduit les auteurs à généraliserson utilisation lors des ostéosyn-thèses de l'acétabulum et du calca-néum et lors de l’ostéosynthèse per-cutanée de fractures articulaires.

CL4-1LES FRACTURES DU PILONTIBIAL TRAITÉES PAR

PLAQUE PERI-LOC : ÉTUDERETROSPECTIVE DE 25

PATIENTS

Georis P, Lempereur S, Sabic M,Gillet P.CHU Sart-Tilman

Les fractures du pilon tibial, lésion laplus sévère du tibia, représentent 5 à10% de toutes les fractures tibiales.Elles sont complexes et difficiles àtraiter. Leurs principales complica-tions sont la souffrance cutanée, leslésions des tissus mous et intra-arti-culaires. La prise en charge de cesfractures a fortement évoluée durantces dernières décennies. Récemment, l’utilisation d’un fixa-teur externe, d’une technique mini-invasive et d’une approche chirurgi-cale en 2 temps est la plus fréquente.Cependant, il n’existe pas de consen-sus sur la prise en charge chirurgi-cale optimale. Le but de cette étuderétrospective est d’évaluer la satis-faction des patients en se basant surleur qualité de vie et sur la consoli-dation osseuse après une fracture dupilon tibial traitée par une plaqueanatomique péri articulaire Peri-Loc.26 fractures du pilon tibial chez 25patients (15h : 10f ; de 16 à 79 ans)ont été traités entre 09/2003 et07/2009 dans notre institution.D’après la classification AO, il yavait : 14 types A, 2 types B et 10types C. Les étiologies étaient divi-sées en 2 groupes : les lésions à fai-ble énergie (LFE), causées par unechute de hauteur d’homme, dans30% des cas (8 tibias) et le groupedes lésions à haute énergie (LHE),causé par des chutes supérieure à 2mètres et à des accidents de roulageà grande vitesse, dans 70% (18tibias). Il y avait 8 fractures ouvertes(2 LFE et 6 LHE). Dans tous les cas,le traitement consistait dans le place-ment d’une plaque Peri-Loc. Chez14 patients (2 LFE et 12 LHE), untraitement annexe consistait dansl’utilisation d’un fixateur externe(dans le cas des fractures ouvertes oude lésions cutanées sévères) pourune durée moyenne de 14 semaines(de 2 à 41 semaines) suivi d’un pla-cement d’une plaque Peri-Loc. Laqualité de vie des patients était éva-luée avec le score de Merchant etDietz (SMD) ainsi que le score de

McGuire (SMG) lors du derniersuivi. La consolidation osseuse étaitévaluée par une radiographie osseusestandard. Au dernier suivi, le MDSdans le groupe LFE et le LHE étaientrespectivement de 89.30% et 82.00%(p = 0,1812 ; NS). Le MGS dans legroupe LFE et LHE étaient respecti-vement de 97,00% et 87,40% (p =0,0619 ; NS). La durée moyenne deconsolidation osseuse est de 2,50 +/-0,08 mois dans le groupe FLE et de3,53 +/- 1,67 mois dans le groupeLHE (p=0,0296 ; DS). Quant auxcomplications, on observe dans legroupe LFE et LHE de l’algodystro-phie (12,5% - 22,2%), de la nécrosecutanée (12,5% - 11,00%), de l’in-fection cutanée (0% - 5%), et de lapseudarthrose (12,5% -33%) respec-tivement ; 1 patient du groupe LFE aprésenté une ostéomyélite et a fina-lement été amputé. Quelle que soit lacomplexité de la fracture et la diffi-culté de l’acte chirurgical, la satis-faction du patient au long terme estsouvent élevée. Le mécanisme delésion n’influence pas la satisfactiondu patient mais il influence le tempsde consolidation osseuse. Le nombrede complications est relativementélevé dans les deux groupes. Uneprise en charge optimale de ces frac-tures et particulièrement la restaura-tion de l’alignement anatomique dessegments osseux fracturés, rendupossible par la plaque anatomiquePeri-Loc, devrait diminuer le nombrede complications.

DiscussionLa localisation au corps vertébral del’ostéoblastome est exceptionnelle.Elle se localise préférentiellementaux pédicules et aux lames. Il s’agitle plus souvent d’une lacune géogra-phique dépassant habituellement 2cm provoquant une expansion cor-tico-périostée rappelant un kysteosseux anévrysmal. L’IRM et laTDM complètent le bilan lésionnelrégional. Le diagnostic de certituden’est réalisé que par l’examen anato-mopathologique, d’autant que cettetumeur nécessite presque toujours untraitement chirurgical. Quelques casde guérison spontanée ont été rap-portés dans la littérature, quelquesannées après la biopsie sans aucuntraitement d’exérèse. A l’inverse, destransformations malignes ou uneagressivité de l’ostéoblastome ontété démontrées dans la littérature.

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pas 40°. En post opératoire la flexionmoyenne était de 111,36°, l’ampli-tude moyenne de mobilité 84,77°avec des extrêmes de 0 à 125°.

ConclusionLes luxations négligées du coudedemeurent une réalité dans nos pays.Malgré le traitement qui est difficile,l’amélioration fonctionnelle est remar-quable. La voie d’abord postérieure médianeparatriciptale emporte notre préfé-rence et la plastie d’allongement dutriceps pour nous ne se justifie quedans les raideurs où la flexion n’at-teint pas 45°.

CL4-6REVUE CLINIQUE DESOSTÉOSYNTHÈSES DEPALETTES HUMÉRALES

Boquet J, Lefebvre B, Van Innis F.Orthopédie, GHDC site NotreDame, Charleroi, Belgique

Etude fractures palettes huméralesEntre mars 2003 et juin 2009, 26patients ont été opérés dans le ser-vice d’une ostéosynthèse de lapalette humérale. Suivi moyen au01/01/2010 : 33 mois (range = 7-82mois). 14 des 26 patients ont été opé-rés par le même chirurgien selon latechnique de la Mayo Clinique. Lespatients opérés étaient majoritaire-ment des femmes (20F/6H). L’âgemoyen au moment de la chirurgieétait de 62,8 ans (range = 16-84 ans),l’âge moyen actuel est de 65,6 ans(range = 20-90 ans). Nous allons ten-ter de revoir rétrospectivement cespatients en se basant sur les critèressuivants : - score fonctionnel clinique (scoreDASH), - évaluation de la mobilité du coude, - contrôle radiographique.

CL5-1OSTÉOSYNTHÈSE PAR

PLAQUE À VIS BLOQUÉESDES FRACTURES EXTRA-ARTICULAIRES DU TIBIA DISTAL. ÉVALUATION DE LA

FAISABILITÉ D’UNE CHIRURGIE MINI-INVASIVE

Ehlinger M, Adam Ph, Bonnomet F.Hôpital de Hautepierre, Hôpitauxuniversitaires de Strasbourg, France

L’enclouage des fractures distales dutibia est reconnu difficile. Nous rap-portons une série rétrospective defractures du tibia distales traitées parplaque à vis bloquées et chirurgiemini-invasive.

Matériel et méthodeDe janvier 2004 à octobre 2006, 36patients ont été traités. L’age moyenétait de 37.7 ans. 26 fractures tou-chaient le tiers distal et 10 la méta-physe. 22 fractures fibulaires distalesont été observées. L’ostéosynthèse aété réalisée par plaque à vis bloquéespar voie mini-invasive médiale. Le

CL5-2COUVERTURE DES PERTESDE SUBSTANCE DE LAJAMBE EN CHIRURGIE

ORTHOPÉDIQUE (À PROPOSDE 19 OBSERVATIONS)

Coulibaly NF, Ndiaye A, Sane AD,Kinkpe CV, Tiemdjo HG, Daffe M, Seye S.Hôpital A. Le Dantec

La jambe est la zone de prédilectiondes pertes de substance car non seu-lement elle est exposée mais laproximité de l’os avec une peauinextensible lui donne une mauvaiseréputation en matière de pathologieorthopédique.

ObjectifsRapporter notre expérience dans lacouverture des pertes de substancede la jambe exceptée les greffes depeau isolées.

Patients et méthodeIl s’agit d’une étude rétrospectived’avril 2006 à septembre 2009. Seizehommes et 3 femmes, âgés enmoyenne de 35 ans pour desextrêmes de 15 et de 62 ans ont ététraités dans le service pour une pertede substance de la jambe mettant ànu le tibia dans 18 cas. L’étiologietraumatique était retrouvée dans 11cas. Les autres étiologies étaientreprésentées par les chutes d’es-carres après chirurgie dans 2 cas, unetumeur dans un cas, une ostéite chro-nique dans 2 cas, un mycétome dansun cas, un ulcère chronique dans 2cas. Dans 4 cas la perte de subs-tances se situait au tiers supérieur de

CL5-3CHIRURGIE EN DEUX TEMPS,

ASSOCIANT LAMBEAU FASCIO-CUTANÉ, ESPACEURPUIS TRANSFERT OSSEUXPOUR LA PRISE EN CHARGE

SECONDAIRE D’UNE FRACTURE OUVERTE

INFECTÉE

Uzel A, Lemonne F, Casoli V,Rouvillain J.Service d'orthopédie-traumatologie,CHU Pointe-à-Pitre, Pointe-À-Pitre,Guadeloupe

Les pertes de substances cutanées etosseuses au 1/3 inférieur de la jambeaprès fractures ouvertes infectéesposent des problèmes thérapeutiquescomplexes. La couverture par lam-beau musculaire libre y est néces-saire pour les pertes de substanceétendues ou circonférentielles. Leslambeaux fascio-cutanés libres ontdémontré une efficacité similaire aulambeau musculaire libre pour lareconstruction du membre inférieur,même dans des contextes septiques.Les indications des lambeaux libresdiminuent au profit des lambeauxpédiculés de réalisation moins com-plexe, entraînant moins de complica-tions et celles-ci étant moins sévères.Les lambeaux perforateurs sont unenouvelle approche. La perte de subs-tance osseuse peut être traitée par :transfert de fibula ou crête iliaquevascularisée, la technique de lapseudo-membrane induite selonMasquelet ou l’ascenseur. Une stra-tégie séquentielle associant : exci-sion des tissus infectés, couverturepuis traitement de la perte de subs-tance osseuse peut être proposée. Apartir d’un cas traité en février 2004nous rapportons pour la perte desubstance osseuse l’utilisation d’unepartie de la technique de la pseudo-membrane induite selon Masqueletassociant une couverture par lam-beau fascio-cutané à pédicule distalpuis un transfert osseux. Cette straté-gie appliquée chez un patient présen-tant une perte de substance osseusede 10 cm, avec exposition osseuse a

CL5-4TRAITEMENT DES RUPTURES

TOTALES AIGUËS DU TENDON ROTULIEN : À PROPOS DE 4 CAS ETREVUE DE LA LITTÉRATURE

Kraiem F, Hellali S, Dhahak S,Jalel C.La Marsa, Hôpital des forces desécurité intérieure, Tunis, Tunisie

Les ruptures du tendon rotulien sontrares mais très invalidantes. Ellessurviennent généralement chez dessujets de moins de 40 ans au coursd’un traumatisme direct ou d’uneextension contrariée du genou fléchià plus de 90°. Il peut s’agir d’unerupture du corps tendineux ou d’unedésinsertion rotulienne. Entre février2006 et juillet 2006, 4 tendons rotu-liens ont été opérés dans notre ser-vice en raison d’une rupture aiguë.Dans ce travail les arrachementsosseux de la pointe rotulienne et dela tubérosité tibiale antérieure nesont pas envisagés. L’âge moyen étaitde 41 ans avec des extrêmes de 40 et44 ans. Il s’agissait tous d’hommesexerçant dans le cadre actif desforces de sécurité. Dans tous les cas,la rupture était due à un traumatismeindirect : impulsion de saut. La rup-ture du tendon rotulien été isoléedans tous les cas. Le diagnostic estessentiellement clinique. Les princi-paux signes sont l’ascension de larotule et surtout le déficit d’exten-sion active, parfois masquée par lerespect des ailerons rotuliens. Leretard diagnostique est fréquent (1/3des cas). Une radiographie du genoupeut montrer un aspect de patella alta(index d’Insall > 1,2). L’IRM estutile dans les formes atypiques. Letraitement doit être chirurgical. Lebut est d’obtenir une réparationsolide permettant de commencerrapidement la rééducation. Cetteréparation repose sur une suture ten-dineuse directe ou une réinsertiontransosseuse, protégée par uncadrage tendineux par un gros filnon résorbable. Les résultats desséries récentes sont satisfaisantsdans 80% des cas lorsque le traite-ment est précoce et que la réparationest solide autorisant une rééducationrapide. La technique chirurgicaledoit être adaptée au cas par cas, lecadrage de protection doit être systé-matique mais réalisé avec soin pouréviter les fréquentes anomalies depositionnement de la rotule et lesconflits fémoro-patellaires. Le but decette présentation est de rappelerl’intérêt de la protection temporairedes reconstructions du tendon rotu-lien qui permet essentiellement une

CL5-5TRAITEMENT DES

FRACTURES MALLÉOLAIRESPAR OSTÉOSYNTHÈSE

EXTERNE SELON ILIZAROV

Samusenko D.V, Boichuk S.P,Khubaev N.D. Centre Scientifique de Russie“Orthopédie et TraumatologieRéparatrice” AcadémicienG.A.Ilizarov, Russie

Le traitement conservateur des frac-tures bi-malléolaires est peu efficaceen raison de l’immobilisation pro-longée, des déplacements secon-daires fréquents, de la périodelongue nécessaire à la récupérationfonctionnelle. Les buts principaux dela chirurgie sont la reposition, lafixation stable des fragments, la res-tauration de la syndesmose distaletibio-péronéale, l’élimination dessubluxations ou luxation du pied, laremise en charge précoce. Nousavons traité 381 malades présentantdes fractures fermées des malléoles(type 44 classification AO) d’âgecompris entre 18 et 72 ans. Nousavons regroupé les malades ayantdes fractures malléolaire interne(3,4%), externe (22,8%), de malléoleinterne et du bord postérieur (1,3%),de malléole externe et du bord posté-rieur du bout articulaire distal tibial(6,8%), des deux malléoles (26,3%)et tri-malléolaire (39,4%). L’ostéosynthèse externe par l’appa-reil d’Ilizarov a été utilisée. Nousavons choisi la technique d’ostéo-synthèse selon le type des lésions, ledéplacement du pied a été éliminé enpremier lieu, puis a été réalisée l’os-téosynthèse de la malléole interne, leredressement de la syndesmose,enfin la reposition et la fixation desfragments du péroné. La cheville aété fixée en fonction du degré delésion et de luxation. Un résultatpositif a été assuré étant en respec-tant technique de l’ostéosynthèseexterne. La rééducation a duré de 4 à6 mois. Les résultats ont été étudiéschez 60% des malades deux moisaprès l’ablation de l’appareil. Lesautres patients ont ignoré visite decontrôle, considérant comme accep-table le résultat fonctionne obtenu.La récupération des amplitudes arti-culaires a été obtenue chez 80%,l’absence des douleurs et desoedèmes orthostatiques a été notéechez 60% et 80% des patients revus.Des signes radiologiques d’arthrosede I-IIstade, selon Tilkeridis K.(2007), ne s’accompagnaient pas desensations subjectives et de troublefonctionnel articulaire. Après la sor-tie de l’hôpital, 80% des patients ontrepris leur travail, 1-2 mois après17% ont encore repris leur travail.L’arthrose de cheville de II-IIIstade,avec syndesmose imparfaite, a éténotée chez 3% des patients. Dans cescas, le résultat a été considérécomme mauvais.

rééducation immédiate source d’unereprise précoce de l’activité quoti-dienne et sportive.

permis une consolidation en 7 moissans séquelle fonctionnelle. Le fixa-teur était enlevé au 9ème mois. Le 1er

intérêt serait l’absence de nécessitéde microchirurgie pour le traitementde la perte de substance osseuse etdes parties molles. Le 2ème intérêtserait la conservation du capitalosseux sans nécessité de greffe spon-gieuse par la préparation de la zonede transport osseux par l’entretoisetemporaire induisant une pseudo-membrane et facilitant à la fois ladescente et la consolidation distale.Cette technique en 2 temps pourraitêtre une nouvelle perspective au trai-tement de ces lésions.

la jambe, au tiers moyen dans 7 cas,au tiers inférieur dans 4 cas. Elleintéressait les deux tiers supérieursdans 3 cas, les deux tiers supérieurset le genou dans un cas.

RésultatsNous avons réalisé 4 lambeaux fas-cio- cutanés pour le tiers moyen de lajambe ; 5 lambeaux du jumeauinterne pour la couverture des pertesde substance situées aux deux tierssupérieurs et le genou; 3 lambeauxdu muscle soléaire recouvrant le tiersmoyen, 2 lambeaux neuro- cutanéssural, un cross-leg et 4 pansementsaspiratifs système VAC suivis d’unegreffe de peau mince. La guérison aété obtenue chez 17 patients. Unpatient a été amputé, un autre pré-sente des fistules par ostéite chro-nique malgré la couverture cutanée.

ConclusionLa chirurgie des lambeaux doit êtrede pratique courante car elle permetd’améliorer le pronostic fonctionnelet parfois vital d’un membre. Motsclé : jambe, lambeau, perte de subs-tance.

protocole de rééducation consistaiten une remise en charge.

RésultatsNous rapportons 1 décès (inclus), 2PDV, 1 faillite précoce, soit 33patients au recul moyen de 19 mois.32 chirurgies mini-invasives et 4abords (fracture ouverte, incarcéra-tion musculaire) ont été effectués.Un fixateur externe temporaire a étéutilisé 24 fois pour la réduction, unetable orthopédique 6 fois et une trac-tion manuelle 6 fois. 24 remises encharge ont été autorisées, 4 marcheslimitées à 20Kg et 8 cas sans appuipendant 6 semaines. La consolida-tion a été obtenue chez les 33patients revus. 6 défauts d’axe supé-rieur à 5° ont été observés. L’absencede synthèse fibulaire a été retrouvéecomme facteur de risque. Nous rap-portons 1 complication infectieuse et1 faillite mécanique précoce.

DiscussionL’intérêt du travail réside en l’utilisa-tion de plaques à vis bloquées parvoie mini-invasive avec remise encharge. Cette technique allie ostéo-synthèse à foyer fermé et stabilité dumontage. Le caractère verrouillé desvis permet une stabilité accrue dumatériel ce qui nous a paru suffisantpour permettre une remise en charge.Nos résultats cliniques sont satisfai-sants, cependant les données radiolo-giques nous amènent à la prudence.Une technique rigoureuse est néces-saire avec une certaine courbe d’ap-prentissage. La synthèse fibulaire estun élément essentiel pour le contrôledes axes.

COMMUNICATIONS ORALES LIBRES ---------------------------------------

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CL5-6PROTHÈSES DE HANCHEDANS LES FRACTURESINSTABLES DU MASSIF TROCHANTÉRIEN DU SUJET ÂGÉ :

À PROPOS DE 101 CAS

D. Petek, N. Mercier, D. Saragaglia Clinique Universitaire de ChirurgieOrthopédique et de Traumatologiedu Sport. CHU de Grenoble,Hôpital Sud, Échirolles

L’objectif de ce travail était d’éva-luer, à partir d’une étude rétrospec-tive, les résultats à court terme de101 prothèses de hanches mises enplace pour fractures instables dumassif trochantérien du sujet âgé.Nous nous sommes intéressés à lamorbidité, la mortalité ainsi qu’àl’autonomie postopératoire audécours de ce type d’intervention.

Matériel et méthode La série est composée de 101patients, 87 femmes et 14 hommes,âgés en moyenne de 85,6 +/- 7,2 ans(68-102), opérés entre janvier 2003et décembre 2008. Le score deParker pré opératoire était enmoyenne de 7+/-2 (1-9). Nous avonsopéré 86 fractures de type 31A2.2, 6fractures 31A2.3 et 1 fracture31A3.3. Le délai moyen entre l’acci-dent et l’intervention était de 2+/-1,65 jours (0-9). Nous avons utilisédans 95 % des cas une prothèse dereconstruction cimentée (TSF®,société SERF, Décines) et dans 93 %des cas une cupule blindée au niveaudu cotyle, toutes par une voied’abord postérieure. Le grand tro-chanter a été fixé en cas de nécessitépar cerclages métalliques ou hau-bans.

RésultatsNous avons colligé 3 embolies pul-monaires, 2 thromboses veineusesprofondes, 1 accident vasculairecérébral ischémique massif. 8 décèssont survenus dans les 3 mois qui ontsuivi l’intervention. Nous avonsretrouvé 4 luxations précoces dont 2ont nécessité une reprise chirurgi-cale. Une patiente a dû être réopéréepour changement de tige en raisond’un allongement de 2 centimètres etune autre sera à réopérer en raisond’un descellement précoce pardéfaut de cimentage. Aucun cas desurinfection de prothèse.Le délaimoyen de mise au fauteuil était de1,68+/-1,12 jour (1 à 10) avec autori-sation de reprise de l’appui avec aide(cadre déambulateur, cannes-béquilles, rééducateur) dés le 2e jour.Avec un recul moyen de 6,29 +/-2,09mois (3 à 18) chez 93 patients (8décès exclus), le score de Parker étaitde 4,60 +/- 2,25 et le score de PostelMerle D'Aubigné de 12,14+/-2,96.

Discussion-conclusionLa mise en place d’une prothèse dehanche dans les fractures instablesdu massif trochantérien du sujet âgéest une excellente alternative au“gold standard” représenté par leclou trochantérien. Cependant, àcourt terme, on assiste à une chutesignificative du score de Parker(p<0,0001) et le score PMA ne cor-respond pas au score d’une PTHpour coxarthrose. D’autres étudessont nécessaires pour comparer laprothèse au clou trochantérien dansce type d’indication.

CL6-1RÉHABILITATION DES MALADES

ACHONDROPLASIQUES ETHYPOCHONDROPLASIQUES

Aranovich A.M, Klimov O.V,Shukin A.A. Centre Scientifique de Russie“Orthopédie et TraumatologieRéparatrice” AcadémicienG.A.Ilizarov (RNC “VTO), Kourgan,Russie

Achondro- et hypochondroplasiesont des maladies systémiques dusquelette caractérisées par une petitetaille, une disproportion entre corpset membres, et différentes déforma-tions osseuses et articulaires.

La méthode d’ostéosynthèse transos-seuse conçue par G.A.Ilizarov pourcompression-distraction a permispour la première fois de résoudre lecomplexe problème de l’allonge-ment des membres, en créant lesconditions optimales pour la régéné-ration non seulement du tissuosseux, mais aussi de tous les tissusdu membre allongé.

Dans le traitement des achondropla-sies et hypochondroplasies, des tech-niques d’ostéosynthèse par distrac-tion bilocale ou monolocale pourcorrection d’axe et allongement demembre ont été utilisées. Chezmalades achondroplases âgés de 6-8ans, nous avons appliqué une tech-nique polylocale d’allongement desdeux jambes (corticotomie tibiale àdeux niveaux et péronière au niveaudu tiers inférieur de la jambe, pourdiminuer la perte sanguine et le trau-matisme squelettique). L’allongement des humérus est réa-lisé en dernier lieu. Notre expériencedu traitement des achondroplasesmontre qu’il est préférable de débu-ter le traitement chirurgical à l’âgede 6-8ans par l’ostéosynthèse de dis-traction bilocale des jambes pour 7-8cm, et poursuivre par allongementde 10-12 cm des jambes et descuisses opposées en deux étapes ; lesrésultats anatomiques et esthétiquesobtenus pendant les trois étapes detraitement sont supérieurs, les pro-portions entre les segments sontproches de la normale. Chez lesenfants plus âgés, l’allongement dessegments de membre inférieur partechnique de l’ostéosynthèse de dis-traction bilocale croisée d’une jambeet d’une cuisse opposée s’est dérouléen deux étapes.Pour certains patients, après unallongement des fémurs et desjambes en deux étapes, nous avonsréalisé une troisième étape d’allon-gement secondaire des jambes de 6-8 cm. Ainsi, la longueur cumulée aucours des trois étapes d’allongementdes membres inférieurs était de 28-30cm.Dans 98% des cas, les résultats àlong terme ont été bons, les capacitésfonctionnelles sont améliorées.

CL6-2LES SÉQUELLES

ORTHOPÉDIQUES DE L’INFECTION A

MÉNINGOCOQUE (PURPURAFULMINANS) CHEZ L’ENFANT

Canavese F, Krajbich I, Lafleur B. Service d'orthopédie pédiatrique,Hôpitaux Universitaires de Genève,Suisse

Les patients qui survivent à la phaseaiguë d’une sepsis à méningocoque,risquent de développer des séquellesorthopédiques, conséquence d’uneperfusion tissulaire déficitaire. Lebut de cette étude est de décrire notreexpérience des séquelles orthopé-diques d’infection à méningocoque.

Matériel et méthodes 22 garçons et 26 filles (n=48) traitédans notre institution pour sepsis àméningocoque ont été étudiés rétros-pectivement. Les séquelles orthopé-diques ont été divisées en deuxgroupes : séquelles précoces et tar-dives. Les séquelles précoces étaienten majorités des amputations surve-nues dans un délai inférieur à 6 moisde l’infection. Les séquelles tardives,par contre, ont nécessité d’une priseen charge chirurgicale après plus de6 mois de l’infection et compre-naient troubles des cartilages decroissance, hyper-croissance desmoignons d’amputations, cicatricesrétractiles et infections ostéo-articu-laires. L’analyse statistique a étéeffectuée avec le test de Fisher et lesOdds Ratio.

RésultatsL’âge moyen au moment du sepsisétait de 2.6 ± 3.0 ans et le suivimoyen de 11.7 ± 5.1 ans. Le nombremoyen de procédures chirurgicalespar patient était de 4.4 ± 2.9 (n=212).Les séquelles orthopédiques pré-coces étaient des amputations à plu-sieurs niveaux. Les amputations desmembres supérieurs étaient moinsfréquentes [OR=0.30; 95%C.I.(0.13-0.70); p=0.004] et moinssévères [OR=0.18; 95%C.I. (0.08-0.44); p=<0.001] que celles desmembres inférieurs. Les séquellestardives étaient des troubles du carti-lage de croissance, une hyper-crois-sance des moignons d’amputations,des cicatrices rétractiles et des infec-tions ostéo-articulaires. Les troublesdu cartilage de croissance causantune déviation angulaire du membreétaient moins fréquentes au niveaudu membre supérieur par rapport aumembre inférieur [OR=0.14;95%C.I. (0.05-0.42); p=<0.001] etétaient plus sévères au niveau desmembres inférieurs [OR=6.94;95%C.I. (1.73-27.81); p=0.005]. Leshyper-croissances des moignonsd’amputations étaient limites auxpatients (22.9%) avec des membresinférieurs amputés. L’incidence decicatrices rétractiles était similairepour le membre inférieur et supé-rieur [p=0.19]. Huit enfants (16.7%)ont développé une infection ostéo-articulaire au niveau du moignondistal d’amputation 7.2 ± 5.4 ansaprès le sepsis à méningocoque.Treize enfants (27.1%) ont été diag-nostiqués avec retard psychomoteur,étant sévère ! en 7 cas. ConclusionsTous les patients ayant survécu à unesepsis à méningocoque devraientêtre suivi par un orthopédiste spécia-lisé en déformations angulaires desmembres et amputations de l’enfant.

CL6-3TRAITEMENT DU PIED BOTVARUS ÉQUIN PAR LAMÉTHODE DE PONSETI.À PROPOS DE 120 PIEDS

Othmani-Marabout N, Benhabiles A, Bouzitouna M,Maza R. Orthopédie traumatologie, faculté de médecine de Constantine,Algérie

Ponseti a développé une méthode detraitement orthopédique du PBVEpeu onéreuse, qui consiste à corrigerprogressivement la déformation parplâtres successifs changés chaquesemaine après manipulation .Cetteméthode, bien maîtrisée, permet decorriger le PBVE idiopathique enmoins de deux mois. Souvent la téno-tomie du tendon d’Achille s’imposesi l'équin persiste. Il s'agit d'une étudeprospective portant sur 120 piedsbots varus équin classes selon lescore de Dimeglio. La prise encharge s'est faite des le premier moisaprès la naissance, les plâtres sontchangés chaque semaine jusqu'à l'ob-tention d'une correction de la défor-mation. Chez la plupart des nourris-sons on a eu recourt a la ténotomiepercutanée du tendon d'Achille pouraméliorer l’équin. Pour entretenir les résultats obtenuson a prescrit le port d'attelles deDenis Brown en permanence jusqu'al'âge de la marche puis seulement lanuit. Nous avons évalué nos enfantsà l`âge de la marche. Les résultatssont appréciés en fonction de laréductibilité de la déformation rési-duelle, la qualité de l'appui et ledéroulement du pas. Mis à partquelque pieds qui présentent undéfaut de flexion dorsale, les résul-tats restent bons voire très bons. Ilest encore très tôt pour juger de l'ef-ficacité de cette méthode conserva-trice car l'évaluation précise ne peutse faire qu'a un âge plus avancé. Cesbons résultats sont rapportés par lamajorité des auteurs dans toutes lesétudes récemment publiées. Cetteméthode exige beaucoup de rigueurde la part du chirurgien, la collabora-tion d’une équipe pluridisciplinaireet une adhésion des parents.

CL6-4ATTEINTE

OSTÉOARTICULAIRE DANSUNE POPULATION

PÉDIATRIQUE TUNISIENNE

Bouzid K, Bahlous A, Hadj SslahM, Mallouli F, Abdelmoula J,Bejaoui M. Biochimie, Hôpital Charles Nicolle,Tunis, Tunisie

L’ostéonécrose aseptique (ONA) dela tête fémorale est une cause fré-quente de morbidité au cours des

CL6-5LES INDICATIONS DES

OSTÉOTOMIES PELVIENNESDE RÉORIENTATION DANS LAMALADIE LUXANTE DE LAHANCHE CHEZ L’ENFANT

Khernane N, Gaziz A, Derdous C,Makhloufi H, Mimeche M. Médecine, Batna, Algérie

Les ostéotomies de réorientationreprésentent un des gestes essentielspour assurer la stabilité immédiate,après réduction de la hanche. Ellesvisent à donner une hanche proche dela normale en fin de croissance.Notre étude de 159 cas permet decerner les indications spécifiques dechaque type d’ostéotomie.

Matériel et méthodes Il s’agit de 159 hanches (120enfants).L’âge moyen est de 4,60 ans(1,5 à 15 ans). L’ostéotomie de Salterreprésente 142 hanches chez 92 filleset 17 garçons. Leur âge moyen est de3,88 ans (1,5-10 ans).66 luxationsbilatérales et 76 luxations unilaté-rales. Le recul moyen est de 15 ans.

syndromes drépanocytaires majeurs.Sa prévalence augmente avec l’âge.Dans le monde, elle varie de moinsde 10% à plus de 30%.

ObjectifDécrire l’atteinte ostéoarticulairedans une population pédiatrique tuni-sienne présentant un syndrome dré-panocytaire majeur.

Matériel et méthodesL’étude a porté sur 105 enfants (62S/S, 38 S/β0 thalassémique et 5 Sβ+thalassémiques) d’âge moyen 10 anset demi. Le sexe ratio était de 1,23.L’âge moyen de début de la maladieétait de 2 ans 4 mois.

RésultatsTreize enfants (12,4%) ont présentédes infections ostéo-articulaires. Ilsavaient des antécédents sévères decrises vaso-occlusives (CVO) ; enmoyenne 5 CVO/an. Parmi lesenfants 8,6% ont présenté une ostéo-nécrose aseptique (ONA) de la têtefémorale. Sur 48 patients bénéficiantd’une radiographie des hanches, 9 (4S/S et 5 S/β0) ont montré une ONAde la tête fémorale (18,7%). Le traite-ment a consisté dans 33,5% des casen un plâtre de l’articulation coxo-fémorale en mi-abduction. Dans 22%des cas, il s’agissait d’une mise aurepos de l’articulation au moyend’une chaise roulante. L’abstentionthérapeutique était préconisée chez 4patients (44,5% des cas). Aucunpatient n’a bénéficié d’un traitementchirurgical et aucun n’a présenté unefracture pathologique des os ou frac-ture de stress. Ces enfants présententdes formes particulièrement sympto-matiques de la drépanocytose,puisque en moyenne, ces sujetsatteints d’ONA font 4,5 CVO/an.Dans notre série, la prévalence del’ONA est de 8,6%.

ConclusionLe traitement dépend du stade del’évolution. La précocité du diagnos-tic permettrait un meilleur pronostic,en conduisant à instaurer une mise endécharge qui pourrait éviter l’effon-drement de la tête fémorale.

Les amputations, les cicatricesrétractiles et les troubles du cartilagede croissance sont les facteurs quilimites le plus les enfants avecséquelles orthopédiques liés à unesepsis à méningocoque. Les enfantsqui survivent à l’infection aigue sontà risque de développer des limita-tions psychomotrices importantes.

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La triple ostéotomie de Pol Le Cœurreprésente 17 hanches, toutes de sexeféminin. L’âge moyen est de 9,27 ans(6 - 15 ans).7 hanches droites pour 4gauches, 3 fois bilatérales. Le reculmoyen est 10 ans. L’évaluation pré etpostopératoire est radiologique(angles HTE, VCE et angle deSharp), et basée sur les grades deTonnis et la classification de Severin.

RésultatsL’évaluation de l’angle VCE desostéotomies a permis de répartir nosmalades en 6 groupes, selon la classi-fication de Severin. Les groupes I etII, ont été retrouvés dans 69,02% descas de Salter, et dans 64,70% des casde triple ostéotomie.

DiscussionLes résultats des ostéotomies deSalter (142 cas) sont relativementmeilleurs chez le petit enfant : -ilssont bons dans 73,58% des cas dontla tranche d’âge est 1,5-5 ans. -ilssont moins bons dans 68% des casdont la tranche d’âge est 6-10 ans. Latriple ostéotomie, pratiquée entre 6 et15 ans, a donné 72% de bons résul-tats. A la lumière de ces données, nosindications sont les suivantes: -l’os-téotomie de Salter est recommandéeavant 6 ans, mais après 18 mois. -l’ostéotomie de Pol Le Cœur est pré-conisée après l’âge de 10 ans, -entre6 et 10 ans, les 2 types d’ostéotomiessont autorisés. Elles dépendent de lataille réelle de l’enfant, et de la cou-verture souhaitée.

ConclusionSi le choix du type d’ostéotomie deréorientation dépend de l’âge et del’aspect radiologique de la hanche ; lataille de l’enfant et son morphotypeinterviennent également dans l’arbredécisionnel.

CL6-6LES INDICATIONS DES

OSTÉOTOMIES PELVIENNESDE RÉORIENTATION DANS LAMALADIE LUXANTE DE LAHANCHE CHEZ L’ENFANT

Chafik R, Madhar M, Saidi H,Elhaoury H, Fikry T. Orthopédie traumatologie A, CHUMohamed VI, Marrakech, Maroc

Les décollements épiphysaires del’extrémité inférieure du tibia consti-tuent une entité particulière en trau-matologie infantile. Notre travailrétrospectif compte 32 cas de décol-lements traumatiques de l’extrémitéinférieure du tibia. Le but est de rela-ter les particularités épidémiolo-giques, cliniques, thérapeutiques etévolutives de cette affection. L’âgemoyen de nos patients était de 14 ans(12 et 17ans), prédominance mascu-line. Le côté droit est atteint dans90%. Les AVP sont l’étiologie pré-pondérante. La symptomatologie serésumait à la douleur, l’impotencefonctionnelle et la déformation de lacheville. Les lésions associées étaientfréquentes : 4 cas de décollementsépiphysaires du péroné, 4 cas de frac-tures du 1/3 inférieur du péroné, uncas de fracture du fémur et un trau-matisme crânien. L’ouverture cutanéeétait retrouvée dans 5 cas, soit 17,8%dont 2 de type I, soit 7% et 3 de typeII, soit 10,8%. Aucune lésion vas-culo-nerveuse. Selon la classificationde SALTER et HARRIS, on a relevé

CL7-1LE LAMBEAU NEURO

CUTANÉ SURAL DANS LESPERTES DE SUBSTANCES DELA CHEVILLE ET DE LA FACEDORSALE DU PIED CHEZ

L’ENFANT

Khernane N, Gaziz A, Derdous C,Makhloufi H. Médecine, Batna, Algérie

Appelé aussi le lambeau fascio-cutané sural ou le lambeau de l’artèresurale superficielle ; le lambeauneuro-cutané sural, à pédicule distal,permet la couverture de la partie dis-tale de la jambe, de la cheville et dupied. Nous présentons, deux variétésde couvertures de pertes de subs-tances étendues ; au niveau de la che-ville et au niveau de la face dorsaledu pied jusqu'à la base des orteils,chez 3 enfants.

Matériel et méthode Il s’agissait de 3 garçons âgés de 7, 6et 5 ans, victimes de pertes de subs-tances de la face médiale de la che-ville et du pied, pour 2 cas ; et laquasi-totalité de la face dorsale dupied pour le 3ème. Les 3 enfants ont ététraités selon le même protocole :parage dans un 1er temps, et reprisepar un lambeau neuro-cutané sural, le5ème jour. La particularité a concernéle garçon de 7 ans, qui présentait uneperte de substance dorsale du piedallant jusqu’à la base des orteils. Ladimension moyenne du lambeau étaitde 8 x 4 cm (32 cm2). Fermeture depremière intention du site donneur.

Résultats La cicatrisation a été acquise dans undélai de 15 jours pour les chevilles, etde 21 jours pour le pied. A 7 mois derecul, la couverture cutanée est obte-nue chez les 3 garçons. Le dégrais-sage n’était pas nécessaire.

DiscussionLe lambeau doit être soulevé avecl’aponévrose. Le point de pivot du

CL7-2OSTÉOMYÉLITE CHRONIQUESUR LAMBEAU CUTANÉ

Krallis P, Kosmidis II, Paspati I,Hager I. Service d’Orthopédie, HôpitalGénéral des Enfants « Penteli »,Athènes, Grèce

L'ostéomyélite est une infectionosseuse qui a comme cause unevariété de facteurs. Elle peut êtrecaractérisé comme aiguë, subaiguëou chronique en fonction de sa durée.Dans la majorité des cas, elle esttransmise par voie sanguine, ou peutêtre la conséquence d’une infectionpostopératoire Nous présentons le cas d’une filletteâgée de 9 ans, qui après une lésion dupied droit à l'âge de 2 ans, a subi uneopération chirurgicale de reconstitu-tion plastique du bord interne du pieddroit. Cependant, alors qu’au départ, lagreffe a été bien tolérée, au cours desannées suivantes, la patiente a pré-senté des épisodes récurrents d’irrita-tion locale, des collections purulenteset même des écoulements purulentsau niveau de la greffe. Le traitement a été le nettoyage localet une antibiothérapie concomitante. Les fréquentes rechutes l’ontconduite à notre clinique pour untraitement définitif. L'imagerie par radiographie standardet RMN a révélé une ostéomyélite dela tête du premier métatarse. Le diagnostic a été confirmé par detests de laboratoire qui ont confirmél’existence d’une ostéomyélite àStaphylococcus Aureus. Une antibio-thérapie par clindamycine a été entre-prise selon l’antibiogramme. Un net-toyage avec débridement des tissusnécrotiques a été effectué sous anes-thésie générale. A la fin de l’opération une attelle plâ-trée a été mise en place. La durée del’antibiothérapie a été au total de 5semaines. Une semaine après l’opé-ration, nous avons constaté une netteamélioration de l’état clinique et lesparamètres biologiques se sont consi-dérablement améliorés. A 6 mois de suivi, la patiente estcomplètement libre de symptômes. Malgré le fait que ces derniersannées nous constatons un progrèssignificatifs dans notre approche thé-rapeutique avec de nouveaux médica-ments et de nouvelles techniques chi-rurgicales, le traitement de l'ostéo-myélite des os longs reste un défiavec des résultats controversés.

CL7-3PSEUDARTHROSE

CONGÉNITALE DE LA JAMBE

Lettreuch R, Saighi B. Faculté de médecine, université deBlida, Algérie

14 pseudarthroses congénitales dejambe chez 14 enfants ont été traitéesdans notre service avec un recul moyende 6 ans (1 à 12 ans). La consolidationa été obtenue chez 04 patients, et encours chez 3 enfants. Le délai de laconsolidation moyen est de 6 mois avecdes extrêmes de 3 à 18 mois. Un seulcas a développé une pseudarthrose surle foyer d’ostéotomie tibiale supérieurenécessitant un complément de greffe.La marche se fait habituellement avecun appareil de protection ; avec une iné-galité de longueur de membre inférieurqui était présente dans tous les cas ; laraideur de la tibiotarsienne et la sous-astragalienne sont en rapport avec l’en-clouage de l’arrière pied, qui ne s’amé-liorent que très peu après la libérationdes articulations.

Matériel d’étudeLe travail concerne 14 enfants (14jambes) opérés dans le même service ;il s’agit de 3 filles et 11 garçons, dontl’âge moyen lors de la prise en chargepar nous même était de 7 ans (2 - 12ans) ; dans 11 cas une neurofibroma-tose était certaine ; 4 cas dans uncontexte familial ; aucun des patient neprésentait de scoliose associée.Le recul de nos observations estvariable : de 2 à 10 ans ; en moyenne6 ans.Le type et le siège des lésions étaientdans l’ensemble assez sèvres : 13 casclassés type IV de CROWFORDdont 8 sont de type IV A selonAPOIL et 5 de type IV B D’POIL ;un seul cas classé type III de CROW-FORD. Dans 10 cas la pseudarthroseétait située très bas, au 1/4 inférieur et4 cas étaient médiodiaphysaire àl’union 3/4 inférieure ; 3/4 moyen.Dans 9 cas les deux os étaient pseu-darthrosés alors que dans 5 cas ils’agissait d’une pseudarthrose isoléedu tibia ; aucune pseudarthrose isoléedu péroné n’a été retrouvée.

TraitementLe nombre de malades jamais opérésest de 4 enfants ; les 10 autres avaientsubi deux à trois interventions avantnotre prise en charge.Les techniques utilisées : la tech-nique d’Ilizarov type ascenseur utili-sée dans 7 cas ; l’enclouage centro-médullaire (embrochage ) double outriple utilisé chez la plus part desenfants nous avons pas utilisé l’en-clouage télescopique ; la techniquede MASQUELET utilisée 5 fois.La greffe intertibiopéroniére a étéfaite par la même voie d’abord que lefoyer de pseudarthrose ; dans certainecas on était obligé de prendre lesdeux crête iliaques de l’enfant ; nousavons utilisé l’os maternel une seulfois. Pour les 9 péronés pseudarthro-sés l’embrochage était systématique.

RésultatsLa consolidation des 4 cas que nousavons traités a été obtenue dans undélai moyen de 6 mois (3 à 18 mois) ;chez 3 enfants la consolidation est encourt. La prise en charge d’un seulcas s'est soldée par une amputation.L’inégalité de longueur a été enmoyenne de 4 cm ; allant de 1 à 7 cm ;la déformation résiduelle majeureobservée chez les enfants est le calvicieux en valgus et flexum du 1/4inférieure de la jambe.

CL7-4BUTÉE OSSEUSE

COTYLOÏDIENNE AVECOSTÉOTOMIE FÉMORALEGAUCHE DE VARISATIONDANS TRAITEMENT DE

DÉFAUT DE COUVERTURE DELA TÊTE DE HANCHE DANS

LA LCH

Laasri R, Najah A, Bedda M,Tamzejian S, Mignot P. Drome, Centre hospitalier deValence, France

Patiente de 32 ans ayant une luxationcongénitale bilatérale de la hanchedescellée à l’âge de 18 mois. Traité selon la méthode de SOM-MERVILLE avec réduction progres-sive des luxations sur cadre de SOM-MERVILLE, puis immobilisationplâtrée. Ostéotomie inter-trochantérienne devarisation des rotations des 2 fémursen deux temps ont été réalisées ; à lâge d’un an. Bon Résultat fonctionnel ; sauf unraccourcissement de MI droit de 10mm, traité par semelle. Actuellement notre patiente présentedes douleurs mécanique de la hanchegauche avec une limitation de lamobilité de même côté, les radiogra-phies objectivent : une petite basculevers la droite de 10 mm, une scoliosedu sacrum asymptomatique, avecune adduction de la hanche gauche etléger défaut de couverture externe(angle CE de 17° à gauche pour 22°à droite) et une sphéricité de la têtefémorale gauche qui n’est pas par-faite au niveau de son pôle supérieur. Le TDM a confirmé la dysplasie dela hanche gauche avec défaut de cou-verture latérale de la tête fémorale,sans autres anomalies associées. Unebutée osseuse cotyloïdienne avecostéotomie fémorale gauche de vari-sation ont été effectuée. le bascule dubassin a été corrigée et la couverturede la tête à été améliorée.

CL7-5DUPLICATION DU POUCE. À PROPOS DE 8 CAS

Othmani-Marabout N, Benhabiles A, Bouzitouna M,Maza R. Orthopédie traumatologie, faculté de médecine de Constantine,Algérie

Polydactylie radiale, polydactyliepré axiale, pouce bifide, pouce sur-numéraire ou additionnel : tous cestermes peuvent qualifier la duplica-tion du pouce qui reste la dénomina-tion la plus utilisée. La classificationde l’American Association forSurgery of the Hand (ASSH) placeces malformations dans le groupeIII, celui des duplications. Son traite-ment est chirurgical, se limitant rare-ment à une simple amputation. Leproblème de cette malformation est,pluritissulaire impliquant : tendons,os, articulation et peau. Et il est loind’être simple à réaliser nécessitantréflexion et une bonne analyse pré etper-opératoire Nous avons opéré 8duplications du pouce chez 6 enfantsdont deux formes bilatérales, lesfilles prédominent dans notre série

pédicule se situe à 4 travers de doigtsde la pointe de la malléole latérale,pour le lambeau de la cheville ; et à 3travers de doigts pour celui destiné àla face dorsale du pied. Pour ce der-nier, la limite supérieure est à deuxcentimètre seulement du creuxpoplité ; permettant ainsi d’avoir unepalette cutanée plus longue, et un axede rotation plus grand. L’absence dela recoloration immédiate ne doit pasinquiéter.

ConclusionLa réalisation avec succès de lam-beau neuro-cutané sural chez l’en-fant, nous confirme sa fiabilité et sarelative facilité d’exécution. Cependant il demande une connais-sance parfaite de la micro-anatomieloco-régionale et une finesse dugeste.

2 cas de type I (7,2%) ; 19 cas de typeII (67,8%) dont 2 cas de type MacFarland; 4 cas de type III (7,2%) avecun cas de type Tillaux; 5 cas de typeIV (17,8%), nous avons noté 2 cas defracture triplane. Le traitement ortho-pédique par réduction plâtre cruro-pédieux a été réalisé chez 23 patients(78%) ; le traitement chirurgical seu-lement chez 9 patients (22%) : unembrochage seul dans 7 cas, un vis-sage dans un cas et un embrochage etun fixateur externe dans un cas. Lerecul moyen était de 3 ans. Nos résul-tats fonctionnels et anatomiques ontété appréciés selon des critères baséssur : la douleur, la consolidation, lamobilité articulaire de la cheville,l’alignement et la longueur du mem-bre. Ainsi nous avons noté : 9 excel-lents résultats, 16 bons, 5 acceptableset 1 mauvais résultat. Les décolle-ments épiphysaires de l’extrémitéinférieure du tibia sont des lésionsrares. Le traitement doit être entreprisen urgence. L’embrochage percutanépermet de prévenir les déplacementssecondaires. L’ostéosynthèse interneadaptée à l’enfant assure une sécuritédans les résultats à long terme et pré-vient les complications de désaxationet d’arthrose. La surveillance est cli-nique et radiologique. Le pronosticest difficile à établir avec précisionabsolue.

COMMUNICATIONS ORALES LIBRES ---------------------------------------

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CL7-6L’OSTÉOTOMIE HAUTE DEL’ULNA DANS LES LÉSIONSMONTEGGIA NÉGLIGÉES

CHEZ L’ENFANT. À PROPOS DE 3 CAS

Khernane N, Fortas S, Maouche M, Makhloufi H. Service de traumatologie orthopé-die, CHU Batna, Algérie

La luxation de la tête radiale,séquelle d’une lésion Monteggianégligée, est bien tolérée chez l’en-fant, au prix d’une dégradation arti-culaire progressive.L’ostéotomie haute de l’ulna permetla réduction de la tête radiale, évitantainsi cette dégradation.

ObservationsIl s’agit de deux garçons et une fille,âgés de 10, 5, et 9 ans opérés pourlésion de Monteggia négligée. Ladate du traumatisme initial est com-prise entre 3 et 12 mois. La lésion laplus ancienne est celle de la fille de9 ans. Le type de la luxation est anté-rolatéral.Les 3 enfants ont été opérés selon le

CL8-1FRACTURES FERMÉES DEL’OMOPLATE ISOLÉES OUASSOCIÉES DANS LESFRACTURES MULTIPLES

Samusenko D.V, Martel I.I,Karasev A.G. Institut Fédéral d’Etat de Sciences“Centre Scientifique Russe“Orthopédie et TraumatologieRéparatrice” Académicien G.A.Ilizarov de l’Agence fédérale desanté publique et développementsocial”, Kourgan, Russie

La littérature accorde peu d’attentionaux fractures fermées de l’omoplate,qui sont rarement isolées : lésionsassociées, dans le cadre de trauma-tismes multiples, sont prises encharge en priorité. Ne constituantque 1% des fractures, elles provo-quent des troubles fonctionnels demembre supérieur [Goss T.P.,

CL8-2APPLICATION DU MINI-

APPAREIL D’ILIZAROV DANSLE TRAITEMENT DES FRACTURES FERMÉES

MÉTAPHYSO-ÉPIPHYSAIRESDISTALES DU MÉTACARPE

Shikhaleva N.G, Chirkova I.V. Centre Scientifique de Russie“Orthopédie et TraumatologieRéparatrice” académicienG.A.Ilizarov (RNC “VTO), Kourgan,Russie

Les fractures constituent plus de 30%des multiples lésions de la main :fractures fermées 17,5%, fracturesmétacarpiennes 35%, dont fracturesde la tête et du col 74%.Au cours des dernières années, latechnique d’ostéosynthèse transos-seuse par fixateur externe est large-ment utilisée dans le traitement deslésions des os tubulaires de la main.Nous avons traité 179 patients d’âgecompris entre 9 et 68 ans, dont 35enfants (19,55%), présentant desfractures fermées métacarpiennesmétaphyso-épiphysaires distales. 133 patients (74,3%) présentaient desfractures du Ve métacarpien, 14(7,8%) du IVe métacarpien, 13(7,3%)du IIe métacarpien, 5(2,8%) du IIIemétacarpien, 1(0,5%) du Ie métacar-

CL8-3INSTABILITÉ CHRONIQUEPOST TRAUMATIQUE DUCOUDE PAR LÉSIONS

LIGAMENTAIRES TRAITÉESPAR PLASTIE TENDINEUSE

Bennani I. Clinique Filaoucène, CHU Oran,Algérie

L'instabilité chronique post trauma-tique du coude est la complication laplus fréquente après luxation ducoude par difficulté de diagnostic.D’où l'importance d'une démarchediagnostic adéquat et une prise encharge thérapeutique initiale adaptée.Nous rapportant un cas d'instabilitéchronique en valgus post trauma-tique, il s'agit d'une femme âgé de 49ans, le coté gauche était concerné, letraumatisme initial était une luxationpostéro-latérale isolée, le délaimoyen entre le traumatisme et l'appa-rition de l'instabilité en valgus étaitde 04 mos avec sensation et ressautlors de la mobilisation et persistancede douleurs sur le bord médical ducoude. Un bilan radiologique ducoude (f+p) et un scanner ont objec-tivé un bâillement de l'interligne arti-culaire huméro-radiale et une érosiondu cartilage de la fossette olécra-nienne. La patiente a bénéficié d'uneréparation ligamentaire chirurgicaledu ligament collatérale médical par

CL8-4LUXATIONS ACROMIO-CLAVICULAIRES :

TRAITEMENT PAR LAÇAGECORACO-CLAVICULAIRE ETFIXATION PROVISOIRE PARHAUBAN ACROMIO-CLAVICULAIRE.

À PROPOS DE18 CAS

Medjahed M, Midas A.D, Nassi H,Bennani I, Benfodda A, FrimehdiM, Abdelmoumene A, Belaid M,Khaznadar M.S. NESSMO, Médecine, Oran, Algérie

De nombreux procédés et de multi-ples variantes techniques ont été pro-posés pour le traitement des luxationsacromio-claviculaires qui restent unsujet de controverse. A l’heureactuelle bien qu’aucune méthode nefasse l’unanimité, la plupart desauteurs préconisent le traitement chi-rurgical pour les L.A.C (lésions detype III, IV et V de AlmanRockwood. Le traitement conserva-teur est réservé aux entorses etsubluxations qui ne font pas l’objetde notre travail.

Matériels et méthodesNotre travail comporte une casuis-tique de 18 cas de luxation de l’arti-culation acromio-claviculaire aveclésions des ligaments coraco-clavicu-laires. Il s’agit de 15 hommes et 03femmes. L’âge de nos patients varieentre 16 et 47 ans avec une moyennede 29,5 ans. Nous observons que laplupart de nos patients appartiennentà la 3ème décade de la vie. Le côtéatteint a été 12 fois le côté droit et 06fois le côté gauche. 10 fois la L.A.Cest survenue au cours d’un accidentde sport, 5 fois au cours d’un acci-dent de la circulation et 3 fois à lasuite d’une chute. Nous avons classéles lésions selon la classification

plastie du muscle long palmaire (petitpalmaire). Le recule moyen de 08mois, le coude est stable avec un bonsecteur de mobilité (flexion de 130°).Il ne persiste qu'un valgus physiolo-gique.

DiscussionNous rapportant un cas d'instabilitéchronique en valgus post trauma-tique. Il s'agit d'une femme âgée de49 ans, le coté gauche était concerné,le traumatisme initial était une luxa-tion postéro latéral isolée, le délaimoyen entre le traumatisme et l'appa-rition de l'instabilité en valgus étaitde 04 mois avec sensation de dou-leurs sur le bord médical du coude.Un bilan radiologique du coude (f+p)et un scanner ont objectivé un bâille-ment de l'interligne articulairehuméro-radiale et une érosion du car-tilage de la fossette olécranienne. Lapatiente a bénéficié d'une réparationligamentaire chirurgicale du ligamentcollatéral médical par plastie du mus-cle long palmaire (petit palmaire) àtunnel croisé, d’où une plastie croi-sée. Une meilleure compréhension dela physiologie des instabilités, permetde ne pas méconnaître ou négliger leslésions ligamentaires associées quipeuvent aboutir à long terme à desinstabilités géantes responsable delésions dégénératives (arthrose) etd'ossifications.

pien, 13 patients (7,3%) avaient frac-tures multiples au niveau de la méta-épiphyse distale du métacarpien.En fonction de la localisation et ducaractère de la fracture, les tech-niques suivantes ont été utilisées :1. Pour les fractures transversales,obliques du métacarpe métaphysairel’ostéosynthèse d’un os métacarpiensans fixation des articulations adja-centes a été pratiquée (140 patients).2. La technique d’ostéosynthèse pourfracture épiphysaire du métacarpe(26 patients) a été utilisée pour méta-carpe avec fragment osseux distalcourt. L'épiphyse fracturée et l'articu-lation métacarpo-phalangienne ontété fixées pendant 3 semaines, puis,l’appui distal a été partiellementdémonté, et la rééducation articulaireentreprise.3. Pour les fractures épiphysaires dis-tales plurifragmentales du méta-carpe, on introduisait des broches àolive d’une manière permettant aprèsleur tension d’obtenir la compres-sion entre fragments de la tête et dumétacarpe, puis l’articulation adja-cente était temporairement fixée.4. Particularité technique pour frac-ture multiple des métacarpes(13patients) : reposition nécessairedes fragments unitemporaire, maisnon consécutive. Dimensions de l’ap-pareil, variabilité de passage desbroches permettaient de placer lesminifixateurs sur métacarpes voisins.Les résultats anatomo-fonctionnels àlong terme ont été évalués chez 102patients : 93,1% bons, 6,9% satisfai-sants. Il n’y a pas de mauvais résul-tats.

Au prix d’un traumatisme chirurgi-cal minimum, la reposition ferméedes fragments, leur fixation guidéestable, permet une reprise fonction-nelle précoce et procure de bonsrésultats chez plus part des patients.

JAAOS 1995 3:22-33]. Nous avonstraité 16 malades présentant unefracture de l’omoplate (0,5% despatients traités pour fractures fer-mées). Les 5 patients avaient desfractures isolées (0,2% des fracturesisolées), 11 malades présentaient unpolytraumatisme (3,6%). Le traite-ment a été choisi en fonction de lalocalisation et du type de la fracture,de l'importance du déplacement etdes lésions associées. Le but du trai-tement chirurgical a été la restaura-tion de la fonction de l’omoplate(mobilité au niveau de la ceinturescapulaire et du membre supérieur).Pour les fractures isolées de l’omo-plate avec dislocation, une ostéosyn-thèse par appareil d’Ilizarov a étéréalisée.Pour les fractures du col de l’omo-plate et de la cavité articulaire nondisloquées mais associées des frac-tures humérales ou claviculaires, il aété réalisé l’ostéosynthèse de cessegments avec passage des broches àtravers du segment adjacent ou del’omoplate pour la stabiliser par rap-port au segment opéré.Pour les fractures isolées de l’omo-plate sans dislocation ou associées àde graves lésions de l’appareil loco-moteur, un traitement conservatif aété pratiqué. La prise en charge prin-cipale concernait les lésions graves :mesures anti-collapsus, stabilisationde l’état général du malade, ostéo-synthèse des autres lésions.La consolidation des fractures del’omoplate a été obtenue dans tousles cas. Un cas de mobilité limitée dumembre supérieur (abduction moins160º) a été dû à une consolidationimparfaite. Deux contracturesimportantes imputables à une frac-ture de l’humérus proximal ou à destroubles neurologiques (plexus cer-vical) sont survenues. Pourtant laforme anatomique et l’intégrité del’omoplate ont été restaurées danstous les cas.

même protocole opératoire, sousanesthésie générale, garrot à laracine du membre, voie d’abord deCadenat.L’exploration a retrouvé une chambrevide en regard du condyle latéral ; lestêtes sont luxées en avant descondyles, elles sont entourées pardes fragments de ligament annulaireet de la fibrose, gênant la réduction.On réalise dans un 1er temps, uneostéotomie proximale à 2,5 cm audessous de la base de l’apophysecoronoïde. Réduction dans un 2ème

temps, de la tête. L’ostéotomie s’ou-vre alors d’elle-même, tant dans sadirection que dans son importance.La stabilisation est assurée par uneplaque modelée à la demande. Onteste ensuite la stabilité de la tête ;celle-ci est instable chez la fille dontla tête radiale est déformée et lacupule est comblée de fibrose.

RésultatsA 4 mois de recul en moyenne, les 2garçons avaient une fonction ducoude satisfaisante. La ligne deStoren est normale sur les deux inci-dences orthogonales.La reluxation, considérée comme unéchec thérapeutique, a concerné lajeune fille.

DiscussionL’échec thérapeutique est dû au vieil-lissement de la lésion et de la défor-mation de la tête radiale chez la fille.Ce qui explique l’instabilité per-opé-ratoire de la réduction. Quant à lastabilité de la réduction de la têteradiale dans les 2 autres cas, elle estinhérente au bon modelage de laplaque d’ostéosynthèse, à l’effet derappel de la membrane interosseuseet du ligament oblique deWeitbrecht.

ConclusionL’ostéotomie haute de l’Ulna aconfirmé son efficacité, depuis celledécrite par Bouyala en 1978. Ellepermet d’éviter les dégradations encascades, douleur, gènes fonction-nelles, diminution de la force articu-laire et le cubitus valgus. Le meilleurtraitement reste la prévention. C’estdire que, devant tout traumatisme del’avant bras et du coude, une analysefine des repères radiologiques decelui-ci s’impose.

ainsi que la localisation au cotégauche. Nous avons classé nosmalades selon la classification deWassel, publiée en 1969, et qui restejusqu'a présent la référence pour tousles auteurs qui ont eu à traiter cettepathologie. Dans notre série on a eudeux cas de tri-phalangisme l’unassocié a une duplication type VI ledeuxième a la duplication type VITous nos patients ont été opérésaprès l’âge de 3ans, sauf un seul àl’âge de 18 mois. C`est vrai qu'au-cune argumentation scientifique n’ajusqu’à maintenant affirmer que telou tel calendrier est susceptible deconduire aux meilleurs résultats,mais la majorité des auteurs envisa-gent cette chirurgie avant l’acquisi-tion des automatismes de préhensionimpliquant les pinces pollici-digi-tales : donc avant 18 mois. Notregeste s’est limité à une simple ampu-tation pour le patient présentant unpouce flottant, Pour les types IV, lechoix du pouce à amputer s’est basésur des critères bien précis. C’est lepouce radial qu'on a réséqué chez lamajorité de nos patients. On a eu àréséquer un pouce ulnaire le type VIavec plastie cutanée pour la commis-sure On n’a pas fait d’ostéotomiepour aligner le pouce restant, car unesimple retente a suffit pour corrigerl’anomalie d’axe du pouce conservé.Pour évaluer nos résultats on a utiliséle score de Wood Avec un recul maxde 5 ans, et mini de 3 ans, il n’y a paseu de mauvais résultat, Nous avonsnoté une laxité métacarpo-phalan-gienne interne. La duplication dupouce est une malformation fré-quente qu’il ne faut pas négliger. Unbonne planification opératoire nepeut être envisagé sans un bon exa-men clinique et radiologique. Laclassification de Wassel est insuffi-sante pour planifier le geste opéra-toire. Sur cette petite série les résul-tats paraissent satisfaisants malgrénotre modeste expérience dans lachirurgie de la main malformative. Ilfaut noter que la chirurgie modernedes duplications du pouce devraitcomporter le traitement en une étapeunique de la totalité des anomaliesprésentes.

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d’Almann modifiée par Rockwood.Notre travail ne comprend pas leslésions de type I et II qui relèventd’un traitement orthopédique. Nousnous intéressons aux types III, IV etV qui ont en commun la rupture desligaments coraco-claviculaires.

RésultatsNous avons pu revoir nos 18 patients.Le recul moyen est de 4 ans et demi.Les critères adoptés pour l’évaluationdes résultats ont été : la douleur, lamobilité, la force musculaire etl’étude radiographique. Nous avonsobtenu 13 très bons résultats soit72,2%, 3 bons résultats soit 16,6%, 2résultats moyens soit 11,1% et aucunmauvais résultat. Nos résultats satis-faisants, 88,8% (72,2% très bons et16,6% bons) sont comparables auxmeilleurs résultats de la littérature.Les résultats régulièrement bons etles inconvénients mineurs constituentles raisons de notre choix pour le trai-tement chirurgical et particulière-ment pour notre technique.

ConclusionNotre méthode assure, grâce à lacontention provisoire par hauban deL.A.C, une importante solidité dumontage qui autorise une mobilisa-tion rapide de l’épaule blessée etainsi réparée. Les excellents résultatsdes différents auteurs qui utilisentcette méthode corroborée par ceux denotre série nous autorisent à larecommander vivement.

CL8-5FRACTURES

PATHOLOGIQUES SUROSTÉOMYELITE CHRONIQUE(À PROPOS DE 17 CAS)

Elmekkaoui M.J, Chetto M,Ismael F, Elbardouni A, MahfoudM, Berrada M.S, Elyaacoubi M. Département de Chirurgie orthopé-dique, Hôpital Avicenne, CHU IbnSina, Rabat, Maroc

L'ostéomyélite chronique est devenueexceptionnelle dans les pays dévelop-pés, mais elle reste fréquente dansnotre pays où elle pose de nombreuxproblèmes thérapeutiques et socioé-conomiques. Les fractures patholo-giques constituent l'une des compli-cations les plus redoutables, rendantle vécu de cette pathologie encoreplus difficile. Notre étude rétrospective porte sur17 cas colligés dans la clinique uni-versitaire de Traumatologie - ortho-pédie du CHU Ibn Sina de Rabat surune durée de 5 ans allant de 2004 à2009. L'âge moyen de nos patientsest de 37 ans avec une nette prédomi-nance masculine. La localisation ana-tomique a été dominée par les locali-sations tibiale (41%) et fémorale(41%). Le diagnostic reste générale-ment facile par l'anamnèse, les signesphysiques et la radiographie stan-dard. Le germe le plus retrouvé est lestaphylocoque doré. Quant au traite-ment, cinq patients ont bénéficié d'untraitement orthopédique (29,5%),huit ont bénéficié d'une fixationexterne(47%), un patient a bénéficiéd'un enclouage centromédullaireavec mise en place de ciment auxantibiotiques et trois patients ontsubit une amputation. Le traitement

CL9-1L’HÉMANGIOME OSSEUX DE

LA CLAVICULE

Fnini S, Hyatt L, Messoudi A,Ghrib S, Hassoun J, Garche A,Largab A. Service de chirurgie orthopédique ettraumatologique, CHU Ibn RochdCasablanca, Maroc

L’hémangiome osseux est une lésionprimitive bénigne de l’os caractériséepar la néoformation et l’aggloméra-tion de vaisseaux sanguins anor-maux. L’hémangiome de l’os est unetumeur rare. Nous en rapportons uncas au niveau de la clavicule. Il s’agitd’une patiente de 74 ans, hypertendudepuis 5 ans et ayant été traitée pourune tuberculose pulmonaire il y a 44ans. La symptomatologie a com-mencé 1 an auparavant par la consta-tation d’une tuméfaction globale dela clavicule du côté droit, indolore etsans signes de compression associée.Cette tuméfaction a augmenté pro-gressivement de volume, avecconservation de l’état général. L’examen physique a trouvé une cla-vicule globalement augmentée devolume sur toute sa longueur, d’al-lure solide. La radiographie standarda objectivé une ostéolyse en nidd’abeille de toute la clavicule surtoutdu côté interne. Le thorax était nor-mal. L’IRM a montré une claviculedroite d’aspect épaissie dans sa tota-lité avec une médullaire en hyposignal hétérogène T1, hyper signalhétérogène T2, rehaussé de façonhétérogène après injection de produitde contraste, avec une corticale amin-cie irrégulière par endroits sans rup-ture visible. Il n’y avait pas de lésionsau niveau des articulations adja-centes, des parties molles ou desvaisseaux et nerfs de la région. Unbilan d’extension clinique et radiolo-gique (thorax et abdomen) était nor-mal. Le bilan biologique et larecherche de BK dans les sécrétions

CL9-2TRAITEMENT DES

INSTABILITÉS ANTÉRIEURESDE L’ÉPAULE PAR LA

TECHNQUE DE BRISTOW-LATARJET : RÉSULTATS

CLINIQUES ET RADIOLOGIQUES AU RECUL

MOYEN DE 8,2 ANS

Abalo A, Dossim A, Dosseh E,Songne B, Ayite A, Gnandi-Pio F. Service d'Orthopédie, CHU TokoinLomé, Togo

Ce travail analyse rétrospectivementles résultats cliniques et radiolo-giques de 93 cas d’instabilité anté-rieure de l’épaule traités par la tech-nique de Bristow-Latarjet, avec unrecul moyen de 8,2 ans.

Matériels et Méthodes Cette étude rétrospective a porté surune série qui comportait 84 hommeset neuf femmes. L’âge au moment del’intervention chirurgicale était enmoyenne de 23 ans. Vingt-huitpatients pratiquaient avant l’interven-tion un sport à un niveau de compéti-tion, 52 patients un sport de loisir, et13 patients n’étaient pas sportifs. Lesrésultats cliniques ont été objectifs(score de Duplay) et subjectif. Lesrésultats radiologiques ont été appré-ciés sur des radiographies standardde l’épaule.

RésultatsNous avons eu 73,1%de bons et trèsbons résultats, et 10,8%de mauvaisrésultats. Le score de Duplay a été enmoyenne de 84,7 points avec 19points pour la reprise du sport, 23points pour la stabilité, 21 pointspour la douleur, et 22 points pour lamobilité. Dans la pratique sportive,57,4% des patients ont continué parle pratiquer au même niveau. Laperte de la rotation a été en moyenne

CL9-3LA LUXATION TRAUMATIQUEPOSTÉRIEURE DE L’ÉPAULE.À PROPOS D’UN CAS TRAITÉPAR RECONSTRUCTION DELA TÊTE HUMÉRALE AVEC

10 ANS DE RECUL

Chamseddine A, Hamdan H, Zein H. Orthopédie et Traumatologie,Hôpital Sahel. Centre HospitalierUniversitaire, Beyrouth(Ghoubeiry), Liban

Nous rapportons un cas de luxationtraumatique postérieure de la têtehumérale chez un patient de 41 anstraité chirurgicalement par une modi-fication de la technique de recons-truction de la tête humérale décritepar Gerber pour ce type de lésions.Le diagnostic a été confirmé par unetomodensitométrie qui a servi enmême temps pour évaluer la taille del’encoche céphalique antéro-médiale

inférieure à 13,8. Nous avons notécinq cas de récidives, dans 11 cas, lespatients ont conservé une appréhen-sion. Sur le plan subjectif, 84 patientsétaient très contents ou contents del’opération. Nous avons noté six casde lyse de la butée, et neuf cas d’ar-throse gléno-humérale dont six stadeI, un stade II, et deux stade III selonSamilson et Prieto. Nous n’avons pasnoté de migration de vis, ni de pseu-darthrose de la butée. Nous n’avonspas noté de corrélation statiquementsignificative entre le score de Duplayet le sexe, le membre dominant, leslésions radiologiques préopératoires.Il n’y a pas non plus de corrélationstatiquement significative entre lescore de Duplay et le matériel d’os-téosynthèse, la position de la butée etla suture du moignon du ligamentacromiocoracoïdien. En revanche,nous avons noté une influence : del’âge (le taux d’arthrose a été plusélevé chez les patients de plus de 35ans lors de l’intervention, p = 0,008),du type de sport (les moins bons résul-tats ont été retrouvés chez les sportifsde compétition, p = 0,002), le typed’abord du muscle subscapularis : il ya eu plus de très bons et bons résul-tats dans les cas de discision du mus-cle subscapularis, p = 0,008), la duréede l’immobilisation postopératoire(les moins bons résultats du score deDuplay sur la fonction ont été plusfréquents dans les cas d’immobilisa-tion postopératoire excédant 21 jours,p = 0,001).

DiscussionNous sommes conscient des limitesde cette étude. Elle est rétrospective,et il n’y pas de groupes témoins.Malgré ces limites, nous pensons quela technique de Bristow-Latarjet pro-cure une bonne stabilisation dans lesinstabilités antérieures de l’épaule.Bien faite, elle donne d’excellentsrésultats avec un fort taux de satisfac-tion des patients. Elle demeure uneméthode fiable dans le traitement desinstabilités antérieures de l’épaule.

ConclusionLa technique de Bristow-Latarjetprocure une bonne stabilisation dansles instabilités antérieures del’épaule. Mots clés Instabilité ;Épaule ; Technique de Bristow-Latarjet, chirurgie.

pulmonaires étaient normaux. Labiopsie chirurgicale a montré unetumeur médullaire très hémorragiqued’aspect friable, avec un périoste etdes parties molles intactes. L’étudehistologique a retrouvé un tissuosseux lamellaire régulier délimitantdes logettes siège d’une proliférationvasculaire. Cette dernière était faitede cavités vasculaires de taille varia-ble dont certaines sont gorgées d’hé-maties, bordées par un épithéliumaplati régulier. Ces cavités vascu-laires arrivaient par places au contactd’un tissu adipeux régulier. Cetaspect était en faveur d’un héman-giome caverneux osseux. Nousn’avons pas réalisé d’exérèse chirur-gicale chez cette patiente. Aucuneaggravation n’est notée après unrecul de 2 ans. Cette tumeur restesilencieuse dans la plupart des cas, cequi rend impossible d’établir sa fré-quence avec exactitude. Il s’agitd’une tumeur principalement del’adulte de sexe féminin, entre 30 et60 ans. Les vertèbres et le squelettecranio-facial totalisent environ 70%des cas. Le fémur arrive en deuxièmeposition, suivi par les côtes et le bas-sin, mais tous les os peuvent êtreatteints. Le retentissement cliniquede l’hémangiome est essentiellementfonction de sa localisation et de sonextension. L’abstention thérapeutiqueest souvent la règle.

CL8-6FRACTURES AU COL DUFÉMUR CHEZ LES PATIENTS

ACTIFS ATTEINTSD’OSTÉOPOROSE : QUELLEPROTHÈSE COTYLOÏDIENNE ?

Bonacina P, Briatico Vangosa L. U.O. Orthopédie - Hôpital SacraFamiglia - Erba (CO), et École deSpécialisation en Orthopédie etTraumatologie - Università degliStudi - Milan, Italie

Chez les patients de 55 à 75 ans, trèsactifs et avec d’excellentes espé-rances de vie, en présence de frac-tures de type 3 et 4 de Gardner nousavons l’habitude de recourir au rem-placement complet par prothèse. Dans de tels cas, la pose de prothèsedoit tenir compte, en présence d’os-téoporose, de la faiblesse de laconsistance osseuse qui peut créerdes difficultés pour l’ancrage solidepar les cupules press-fit usuelles,avec risque de mobilisation ou demigration secondaire (D’Antonio1992, Illgen et Rubash 2002,Macaulay et al 2006).

Matériel et méthodesDans ces cas, de 2002 à 2007, nousavons utilisé le cotyle “poreux”Bicon de Zweymuller, caractérisé parune double conicité et par un nombretrès élevé de lamelles en titanerugueux qui constituent le filetage :ces caractéristiques de constructiongarantissent un degré élevé de précharge et de stabilité primaire, condi-tions d’une ostéointégration valide etd’une protection contre une éven-tuelle migration cotyloïdienne. Nousavons ainsi traité 48 patients de 54 à72 ans, dont 42 femmes, avec unrecul qui va d’un minimum de 2 à unmaximum de 6 ans.Depuis janvier 2008 jusqu’àaujourd’hui nous utilisons dans cessituations le cotyle Delta TT, lequelpossède une structure poreuse“Trabecular Titanium” dotée d’uneélasticité notable, d’un grip très élevéet d’une rapide capacité de réintégra-tion osseuse. 12 patients de 58 à 71ans, de sexe féminin, ont été traitésavec cette méthode, avec recul com-pris entre 6 et 18 mois.

RésultatsDans le premier groupe (Biconporeux) une tige Zweymuller a tou-jours été accouplée à une tête de 28mm. L’HHS postopératoire auxcontrôles a été relevé égal à 91. Lescomplications enregistrées sont 3 cas

d’ossifications péri-prothétiquesimportantes et un cas de luxationréduite ensuite. Les radiographiesn’ont pas permis de déceler demigrations ou des signes de mobili-sation.Dans le deuxième groupe (Delta TT)aussi on a toujours utilisé une tigeZweymuller mais avec une tête dediamètre 32 ou 36 mm. Nous avonsenregistré un HHS de 95 et, à laradiographie, une bonne ostéointé-gration s’est révélée déjà à 3-4 moisaprès l’intervention. Il n’y a pas eu decomplications.

ConclusionsLe cotyle Bicon poreux aussi bienque le Delta TT se sont révélésjusqu’à maintenant des moyensvalides et surs pour la pose de pro-thèses dans le domaine de l’ostéopo-rose, assurant une stabilité primairenotable et une excellente ostéointé-gration secondaire. Le meilleur résul-tat à l’HHS pour le Delta TT peut êtremis en relation, en dehors de l’ac-tuelle absence de complication, àl’emploi de têtes d’un diamètre plusimportant, ce qui permet une meil-leure mobilité et stabilité. Toutefoisl’expérience limitée et le faible reculconcernant le Delta TT ne nous per-mettent pas de tirer des conclusionsdéfinitives sur ce sujet.

aux antibiotiques était de règle cheztous nos patients, adapté à l'antibio-gramme. S'agissant de l'évolution,sur les 17 cas, trois patients ont subitun traitement radical (deux amputa-tions et une désarticulation de lahanche), huit patients ont consolidé,un cas de pseudarthrose septique, uncas de fracture itérative, un cas deconsolidation en cal vicieux et troiscas de raideur (deux cas de raideur ducoude et un cas de raideur du genou).Au terme de cette étude on peutconclure que la prévention des frac-tures pathologiques est importantedans le cadre de la prise en charge del'ostéomyélite chronique et que letraitement conservateur trouve saplace chez certains patients.

COMMUNICATIONS ORALES LIBRES ---------------------------------------

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CL9-5KYSTTE HYDATIQUE DE

L’ÉPAULE. À PROPOS D’UNEOBSERVATION

Benhamida MK, Ouertatani M,Zaalouni I, Seghaier B, Nouri H,Boudhdiba S, Meherzi H,Mestiri M. Service adulte, institut Kassab d’or-thopédie, Tunis, Tunisie

L’échinococcose osseuse est uneanthropozoonose provoquée par laforme larvaire d’un cestode de l’es-pèce E. granulosus. Nous rapportonsà travers ce travail une nouvelleobservation d’hydatidose de l’articu-lation gléno-humérale exceptionnellepar sa localisation.

ObservationIl s’agit de la patiente G.A rurale quiconsulte pour une tuméfaction dou-loureuse du bras droit (coulé dubiceps) évoluant depuis 5 ans. Laradiographie standard a montré des

CL9-6PROTHÈSE DE

RESURFAÇAGE DE L’ÉPAULE :ÉTUDE CLINIQUE ET

RADIOLOGIQUE AU RECUL DE1 A 7,5 ANS

Petroff E, Audebert St. Clinique de Flandre, CoudekerqueBranche, France

La prothèse de resurfaçage sansciment de l’épaule introduite parCopeland en 1986, apparaît commeune solution intéressante dans le trai-tement des affections destructrices del’articulation gléno-humérale à coiffedes rotateurs intacte. Nous rappor-tons notre expérience de la prothèsede resurfaçage de l’épaule avec unrecul de 1 à 7,5 ans.

MéthodeEntre novembre 2005 et décembre2008, 70 cupules de resurfaçage del’épaule (32 Copeland, Biomet et 38SMRR, Lima) ont été posées chez 67patients (42 femmes et 28 hommes).Dans 3 cas l’intervention a été bilaté-rale. L’étiologie était une omarthrosecentrée 49 fois, une ostéonécrose 8fois, une arthrose post traumatique 5fois, 1 arthrite rhumatoïde 1 fois. La

CL10-1LES FRACTURES

ARTICULAIRES COMPLEXESAUTOUR DU COUDE CHEZ

LES SUJETS ÂGÉS. EXISTE-T-IL ENCORE DE LA PLACE POUR LE TRAITEMENT

NON CHIRURGICAL?

Puzzo P, Galassi R, Valle P,Cervigni F. Traumatologia y Ortopedia,Hospital San Roque, Cordoba,Argentine

Le traitement des fractures articu-laires de l´humérus distal chez lepatient âgé, avec un os de mauvaisequalité, peut devenir un défi pour lechirurgien. C´est la raison pour laquelle les derniersrapports publiés avouent l´implantationd´une prothèse d´emblée. L´objectif de cette recherche a étél´évaluation d´une série des patientsâgés présentant des fractures articu-laires sus- et intercondyliennes ducoude, lesquels, pour diverses rai-sons, n’ont pas été opérés. Nouscomparons nos résultats avec ceux dela littérature.

Matériel et méthode Nous avons étudié, de façon rétros-pective, une série de 9 patients (2hommes et 7 femmes) traités entre1996 et 2006 pour des fractures arti-culaires sus- et intercondyliennes, C2ou C3 (selon la classification AO)non opérés; L’âge moyenne était de 73 ans ; lespatients ont suivi un protocoled´immobilisation-rééducation : attelleplâtrée pendant 45 jours et mobilisa-tion active assistée à partir du 15ème

jour jusqu´au 2ème mois. Les patientsont été évalués selon la mobilité, ladouleur, des radiographies et par lescore de DASH.

RésultatsLe recul moyen était de 8 ans. Lamesure de la mobilité articulaire à lagoniométrie a permis retrouver : uneflexion moyenne de 115º (90º à135º), un déficit d’extension moyende 45º (30º à 60º), avec un scoreDASH moyen de 22.42. Sur 9patients 7 étaient conformes avec lerésultat, 5 n´ayant que des douleursoccasionnelles et 4 des douleursmodérés sur l´épaule et coude.

ConclusionsLe résultat obtenu, malgré la médio-cre réduction des fragments dans lesfractures décrites chez le sujet âgé,est comparable à ceux des séries pré-sentant les résultats du traitementchirurgical.

voie d’abord était delto-pectoralepour 34 cas, supéro-externe pour 36.4 patients ont été exclus de l’étude : 3perdus de vues, 1 décès. Le reculmoyen était de 3,4 ans (de 1 à 7,5ans). Les patients ont été évalués parun score de Constant, un indice desatisfaction subjective et une analyseradiographique détaillée s’inspirantdes critères d’évaluation du sympo-sium de la SOFCOT des arthroplas-ties d’épaule de 1994

RésultatsLe score de Constant préopératoiremoyen était de 17,6 points (de 2 à 55points). Il était de 66,1 points à larévision (de 13 à 91). Le score deConstant pondéré moyen à la révisionétait de 86,3% (de 20,3 à 128,1%).Le score douleur était de 1,13 pointsen préopératoire (de 0 à 6points), ilpassait à 12,3 points (de 3 à 15points) lors de la révision. L’élévationantérieure moyenne était de 71° enpréopératoire (de 20 à 140°) et pas-sait à 143° (de 60 à 180°) à la révi-sion. La rotation latérale moyennepassait de 0° (de -40 à -45°) en préo-pératoire à 34,4° (de -20 à 60°) à larévision. Les complications compre-naient : 1 lâchage post opératoire pré-coce du subscapulaire, 5 rupturesecondaire de la coiffe des rotateur, 1fracture à distance du tuberculemajeur. 1 dépose prothétique a éténécessaire pour sepsis, 3 raideurspost opératoire ont nécessité unearthrolyse arthroscopique. Aucunemobilisation secondaire d’implant aété observée. 11 liserés ont été notésautour de l’implant. Les liserésétaient incomplets et limité sous labase la cupule dans 10 cas. Dans 1cas le liseré était large et completsous la base de la prothèse et s’éten-dait largement au plot Le groupe desnécroses bénéficiait des meilleursrésultats cliniques, en particulierpour l’item rotation externe. La voiedelto-pectorale est la voie préféren-tielle. Les complications y sontmoins importantes et les résultats surles mobilités en élévation supérieureet rotation externe étaient meilleursque dans le groupe des voies d’abordsupéro-externe. L’analyse du posi-tionnement en valgus/varus retrou-vait une corrélation entre le position-nement de la cupule humérale et lescore de Constant pondéré.

ConclusionL’utilisation d’une prothèse de resur-façage sans ciment de l’épaule donnedes résultats cliniques comparables àceux des prothèses humérales sim-ples traditionnelles. Notre étude nousencourage à utiliser une voie delto-pectorale et veiller à un positionne-ment optimal des implants. Un reculplus long sera nécessaire afin de pré-ciser l’évolution clinique et radiolo-gique des prothèses.

images de lacune osseuse au niveaude la glène de l’omoplate confirmésur les coupes de scanner qui ontmontré aussi une destruction de lacorticale humérale. L’imagerie parrésonance magnétique a mis en évi-dence une anomalie du signal osseuxde l’omoplate et du trochiter réalisantun aspect multi vésiculaire avec pré-sence de vésicules au niveau de l’ar-ticulation gléno-humérale. La patiente a eu une affaissement dukyste et mise en place de spacer. Aquatre ans post opératoire la patienteva bien et n’a pas présenté de réci-dive.

DiscussionL’hydatidose est une parasitose, dontle foie et le poumon représentent leslocalisations principales. Cette affec-tion atteint l’os dans 0,5 à 2,5 % descas. L’Atteinte des os longs est del’ordre de 30 % (Devé). Le siègeélectif des lésions se fait au niveau dela métaphyse et de l’épiphyse avecextension vers la diaphyse ou versl’articulation voisine dans les casévolués. L’atteinte de la scapula a étérarement décrite dans la littérature.L’examen radiologique est l’élémentessentiel dans l’exploration de l’échi-nococcose osseuse. Il peut être révé-lateur lorsque la lésion est encoreasymptomatique. Les lésions sontcaractéristiques sans être pathogno-moniques. Le résultat du traitementmédical reste décevant. La chirurgieest à discuter en fonction de la locali-sation de la lésion, de l’âge du patientet des risques de rupture. La résectiondoit être la plus large possible pouréviter la récidive et la propagationdes lésions.

ConclusionL’hydatidose est rare même dans unpays d’endémie comme le notre. Sondiagnostic nécessite souvent un com-plément d’exploration par tomoden-sitométrie ou par IRM. Son traite-ment curatif est chirurgical et dépendde la localisation.

CL9-4PLACE DE LA

SCAPULECTOMIE DANS LAPRISE EN CHARGE DESTUMEURS SCAPULAIRES : À PROPOS DE 6 CAS ETREVUE DE LA LITTÉRATURE

Elmekkaoui, M.J. ; Najib, A. ;Ismael, F. ; Elbardouni, A. ;Mahfoud, M. ; Berrada, M.S. ;Elyaacoubi, M. Département de Chirurgie orthopé-dique, Hôpital Avicenne, CHU IbnSina, Rabat, Maroc

La scapula est le deuxième site destumeurs osseuses et des partiesmolles de l’épaule, la localisationprincipale se fait essentiellement auniveau de l’humérus. Le bilanlésionnel bien précis grâce à l’IRMet le scanner ainsi que l’avènementde la radiothérapie et la chimiothéra-pie ont permis d’élargir les indica-tions de la scapulectomie à destumeurs malignes dont l’amputationétait considéré pendant longtemps leseul moyen thérapeutique. Entre Mars 1996 et Décembre 2009,6 patients ont subi différents types descapulectomie pour diverses tumeursscapulaires au service de traumatolo-gie orthopédie du CHU Ibn Sina deRabat. Dans ce travail nous allonsétudier l’évolution de ces 6 patientsavec un recul minimal de 9 mois etmaximal de 132 mois, l’âge de nospatients variait entre 22 ans et 65 ans,4 Patients étaient de sexe masculin et2 de sexe féminin, le type patholo-gique est le suivant : 2 patients ont étéopérés pour tumeur à cellulesgéantes, 2 patients pour chondrosar-come, 1 pour sacome d’Ewing et unepatiente pour tumeur desmoïde. Larésection scapulaire a été réaliséeselon la technique décrite parMalawer. Un patient porteur d’uneTGG et la patiente porteuse de latumeur desmoïde ont subi une scapu-lectomie totale. Les 2 patients por-teurs du chondrosarcome ont subiune scapulectomie subtotale avecconservation du col et de la cavitéglénoïde. Le patient porteur du sar-come d’Ewing et l’autre patient por-teur d’une TCG ont subi une scapu-lectomie totale élargie type Tikhoff-Linberg. A noter qu’un patient por-teur de la TCG a bénéficié d’uneembolisation avant le geste chirurgi-cal. La reconstruction consistaitquelque soit la procédure utilisée àsuturer le muscle deltoïde au muscle

trapèze puis fixer l’ensemble surl’acromion. Le grand et le petit pec-toral ont été fixés sur la paroi thora-cique. En post opératoire, nospatients ont bénéficié au début d’unerééducation passive par des mouve-ments pendulaires selon le degré detolérance de la douleur. Les patientsont été suivis mensuellement pendantles 6 premiers mois, puis chaque 6mois pendant 2 ans. La durée moyenne de suivi despatients était de 26 mois avec desextrêmes allant de 9 à 132 mois. Lesuivi consistait à rechercher des com-plications du geste chirurgical et àévaluer les résultats fonctionnels etoncologiques et ceci en se basant surun examen clinique bien systématiséet sur des radiographies standard. Ladouleur a pu être jugulée par desantalgiques du pallier 1 et 2, aucunecomplication per-opératoire n’a éténotée, aucun patient n’a présenté deproblèmes infectieux ni de complica-tions hémorragiques en post opéra-toire. L’évaluation du résultat fonc-tionnel a été faite par le systèmeEnneking qui a été conçue pourapprécier les résultats fonctionnelsdu traitement chirurgical des tumeursdu squelette et des parties molles. Cescore est basé sur une évaluationobjective par l’étude de la mobilité del’épaule, la douleur, la stabilité, ladéformation et la force; ainsi qu’uneévaluation subjective par l’apprécia-tion de la satisfaction personnelle dupatient. Sur le plan esthétique tous lespatients présentaient une perte dupourtour de l’épaule. Les patients quiont subi une scapulectomie totale outotale élargie avaient une chute totalede l’épaule, L’abduction de l’épauleétait défaillante chez tous les patientsmais moins manifeste en cas deconservation du col et de la glène,mais tous les patients ont gardé unebonne fonction du coude, du poignetet de la main et une remarquableadaptation avec les gestes habituelsde la vie quotidienne, ainsi le scoreétait excellent chez 4 patients et bienchez 2 patients. Seule une patiente adu être repris pour tumeur desmoïdepour laquelle elle avait subi une sca-pulectomie subtotale 2 ans aupara-vant et a bénéficié d’une totalisationde la scapulectomie et qui a bien évo-lué par la suite.

rencontrée habituellement dans cescas ; la taille de cette encoche étantun élément déterminant pour le choixde l’indication thérapeutique. Acause de l’instabilité post-réduction-nelle de cette épaule et de la tailleimportante de l’encoche céphalique(plus de 50% de la tête humérale),nous avons procédé à un traitementchirurgical en utilisant la techniquede Gerber que nous avons modifiéepar une ostéotomie du tuber! culemineur et son soulèvement en blocavec le muscle subscapularis et lacapsule articulaire afin d'aborder laface antérieure de la tête humérale.Cette présentation expose les aspectsdiagnostiques cliniques et radiolo-giques et reprend les indications etles aspects chirurgicaux de cettelésion rare qui constitue 2 à 4% desluxations traumatiques de l’épaule.

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CL10-2FRACTURES DU CAPITELLUMÀ PROPOS DE 26 CAS

Ait el Hadj L, Soal N, BendifallahA, Benbouzid A. Service de chirurgie orthopédique,EHS Benaknoun, Alger, Algérie

La fracture du capitellum est unefracture parcellaire articulaire à traitfrontal rare et même exceptionnelleavant l’âge de 12 ans, ne détachantque la partie antérieure articulaire ducondyle. Cette fracture pose essen-tiellement le problème de sa mécon-naissance et de son traitement. Nousrapportons les résultats d’une série de15 patients colligée entre 1994 et2005. Il s’agissait de huit femmes etsept hommes d’âge moyen de 34 ans(15–49 ans). Selon la classificationde Bryan et Morrey modifiée, larépartition des fractures était : type Idans 14 cas, type II dans un seul cas;aucun cas de type III ou IV n’a étéindividualisé. Tous nos patients ontété traités chirurgicalement. Le typed’ostéosynthèse était un vissage enrappel dans 16 cas; un vissage mixtedans 8 cas; un vissage latéral dans uncas et ! un embrochage dans un autrecas. Dans le dernier cas une résectiondu fragment a été pratiquée. Tous lespatients ont retrouvé une mobiliténormale du coude, sauf deux qui ontgardé une raideur. Aucun cas d’infec-tion ni de nécrose n’a été observé. Lafracture du capitellum est une frac-ture intra-articulaire dont le traite-ment est quasi-exclusivement chirur-gical. Le vissage postéro-antérieur enrappel type Herbert est la méthoded’ostéosynthèse de choix. Le pronos-tic est relativement favorable. Lesmauvais résultats surviennent aprèsune réduction imparfaite, un traite-ment tardif ou une résection du capi-tellum.

CL10-3LES FRACTURES

ARTICULAIRES FRONTALESDU CAPITELLUM ET DE LA

TROCHLÉE

Chamseddine A, Hamdan H,Obeid B, Zein H. Orthopédie et Traumatologie,Hôpital Sahel. Centre HospitalierUniversitaire, Beyrouth(Ghoubeiry), Liban

Les fractures articulaires frontales del’humérus distal représentent près de13% des fractures de cette épiphyse.Elles sont classiquement réunies sousle terme de fractures du capitellum etdésignées par des éponymes quiinduisent souvent une confusion(Hahn-Steinthal, Lorenz, Kocher-Lorenz). Cependant ce terme vaguede fractures du capitellum rassembleune grande variété de types fractu-raires. Des classifications descrip-tives nouvelles ont été décrites(Classification de Ring et al etClassification de Dubberley et al).Nous rapportons les résultats d’unesérie rétrospective de 12 cas de frac-tures intra-articulaires frontales del’extrémité distale de l’humérusd’âge moyen de 31 ans et six mois.La classification de Dubberley nouspermis de les distinguer en dix frac-tures de type 1, une fractures de type2 et une fracture de type 3. Toutes ces

CL10-4TRAUMATISMES PAR CHUTEDU HAUT D’UN ARBRE :ÉTUDE PROSPECTIVE DE102 CAS AU CHU DE BOBO-DIOULASSO (BURKINA FASO)

Dakouré P, Da SC, Somé OR,Sanou B, Coulibaly S, Kambou T,Ouédraogo RK. Chirurgie Orthopédique etTraumatologique, CHU SourôSanou, Bobo-Dioulasso, BurkinaFaso

L’objectif de ce travail est de décrireles aspects épidémiologiques, diag-nostiques, et thérapeutiques des trau-matismes par chute d’arbre auCHUSS de Bobo-Dioulasso.

Matériels et méthodes Il s’agissait d’une étude prospectivedu 1er janvier 2009 au 31 décembre2009. Elle a concerné tous lespatients admis aux urgences chirurgi-cales du CHUSS pour un trauma-tisme consécutif à la chute du hautd’un arbre. Les aspects démogra-phiques, le type d’arbre, le délai deprise en charge, le diagnostic lésion-nel, le traitement et l’évolution ontété précisés.

RésultatsDurant la période d’étude, 102patients ont été admis pour un trau-matisme par chute d’arbre. L’âgemoyen était de 11,5 ans avec desextrêmes de 4 ans et de 65 ans. Le

CL10-5L'EMBROCHAGE FASCICULÉDE FOUCHER DU 5ÈME

MÉTACARPIEN : 20 CAS

Fnini S, El Andaloussi Y, Garche A, Largab A. Service de chirurgie orthopédique ettraumatologique, chu Ibn RochdCasablanca, Maroc

Les fractures du 5ème métacarpienreprésentent un motif fréquent deconsultation aux urgences. Il s’agitsouvent de sujets jeunes et actifsnécessitant une reprise précoce etsans séquelles. Le traitement peutêtre orthopédique ou chirurgical parostéosynthèse à foyer fermé. Lesauteurs rapportent 20 patients traitéspar embrochage de Foucher analysésà la lumière d’une revue de la littéra-ture.

Patients et méthodesVingt patients traités par embrochagede Foucher pour une fracture du 5ème

métacarpien ont été colligés entre2005 et 2009. Nos patients ont étérevus avec un recul moyen de deuxans. L’âge moyen était de 25 ans avecune nette prédominance masculine etle côté dominant était touché dans90% des cas. Le délai opératoiremoyen était de deux jours. Toutes lesinterventions ont été réalisées sousanesthésie loco-régionale et à foyerfermé sous contrôle scopique. Nousavons utilisé 3 broches de Kirshnerde 10/10 dans 17 cas et deux brocheschez les trois autres patients. L’attelleplâtrée antalgique a été préconiséependant une durée d’une semaine enmoyenne. La rééducation précoce etprolongée à la sixième semaine a étéindiquée chez tous nos patients.

RésultatsLes suites étaient simples chez tousnos patients. L’ablation des brochesétait indiquée dés la sixième semaineet la reprise du travail a été possibledés le deuxième mois chez tous nos

CL10-6LA CLASSIFICATION FOHOMA :NOUVELLE CLASSIFICATIONDES LÉSIONS PULPAIRES :ÉTUDE DE 100 CAS

Ben Slama S, Ouadhour A,Annabi H, Abdelkefi M, Sayed W,Mahfoudhi K, Dridi M, Hadj Salah M, Trabelsi M,M’barek M. Orthopédie traumatologie, Centrede Traumatologie, Ben Arous,Tunisie

La pulpe, organe du toucher parexcellence, est sujette à différentstypes de lésions en traumatologie.Allant des plaies simples aux ampu-tations complètes emportant avec lapulpe l’appareil unguéal adjacent,ces lésions peuvent imposer un traite-ment chirurgical : Suture pour lesplaies, reconstruction par lambeaupour les pertes de substance etreplantation pour les amputationscomplètes. A travers une revue dedifférentes classifications de la litté-rature et sur une étude de 100 cas, lesauteurs proposent une nouvelle clas-sification des lésions pulpaire et endéduisent un algorithme décisionnelselon les différentes indications.

Matériel et méthodeIl s’agit d’une étude prospective por-tée sur 100 lésions pulpaires traitéesdès le stade d’urgence. Différentesclassifications ont été utilisées danscette étude : Tamaï et Ishikawa,Foucher et Norris, Allen, la classifi-cation PNB et enfin notre classifica-tion nommée FOHOMA basée sur dela forme ovalaire (FO) préservée oupas de la pulpe, l’atteinte ou pas de lahouppe (HO) et le traumatisme asso-cié ou pas de la matrice (MA).

DiscussionLes classifications utilisées dans lalittérature sont basées essentielle-ment sur la topographie et la direc-tion de la lésion pulpaire. Seule laclassification PNB (Pulp-Nail-Bone)

CL11-1DE L’ALUMINE À L’ALUMINECOMPOSITE : L’ÉVOLUTIONDES CÉRAMIQUES EN

ORTHOPÉDIE

Masson B. Medical Division, CeramTec, VieilleToulouse, France

Depuis plusieurs décennies, l’usagede la céramique en orthopédie necesse d’augmenter en Europe et plusrécemment aux Etats-unis. Les ingé-nieurs en biomatériaux ont sanscesse cherché à améliorer les perfor-mances de ce matériau. Les procédésde fabrications ont été régulièrementaméliorés. Une poudre d’alumine demeilleure qualité permet d’avoir unegranulométrie plus fine et un degréde pureté plus élevé. Le frittage detype « Hot Isostatic Pressing » a per-mis d’améliorer sensiblement lesperformances de l’alumine. Enfin uneffort tout particulier a été porté surle procédé de gravage ainsi qu’aupolissage des céramiques afin degarantir les meilleures performancestribologiques du couple alumine-alu-mine. Aujourd’hui les céramiquescommercialisées sont dites de 3egénération et bénéficient de toutesces améliorations. L’alumine pré-sente de nombreux avantages enorthopédie comme la stabilité chi-mique, la biocompatibilité et la résis-tance à l’usure, cependant, de part sarésistance mécanique modeste cer-tains designs ou applications ne sontpas réalisables. Afin d’améliorer lesperformances mécaniques, un nou-veau type de céramique a été déve-loppé : l’Alumine MatriceComposite (AMC). L’AMC reprendles grands principes de renforcementdes céramiques et présente une résis-tance mécanique supérieure à cellede l’alumine tout en conservant unestabilité structurelle et des qualitéstribologiques équivalentes. Grâce àsa capacité de transformation dephase, l’oxyde de zirconium ajouté àla matrice d’alumine va limiter la

précise les éléments anatomiquesatteints lors d’une lésion pulpairemais présente 26 sous-groupes cequi la rend d’usage difficile dans lapratique quotidienne. Les auteursproposent une classification simi-laire basée sur l’intégrité ou pas des3 éléments propres à la pulpe digi-tale. Sa forme ovalaire, la houppe dela dernière phalange et la matriceunguéale. Cette classification com-prend 6 types (I, IIa, IIb, IIIa, IIIb etIIIc). Son utilisation pratique sur 100cas a été rapide et reproductible etnous a permis dès le stade d’urgencede choisir l’indication thérapeutique: suture simple (type I), cicatrisationdirigée (IIa), couverture par lambeau(IIb), reposition-lambeau (types IIIaet IIIb) et replantation microchirurgi-cale (type IIIc).

ConclusionDe part sa simplicité, la classificationFOHOMA offre une méthode rapideet reproductible d’évaluation immé-diate de la nature et du pronostic del’atteinte de la pulpe digitale et per-met de proposer dès le stage d’ur-gence un algorithme décisionnel dutype de traitement envisagé.

patients. Par ailleurs, nous avons notéun cas de raideur en flexion de 10°avec douleur résiduelle intermittentemais aucune complication infec-tieuse dans notre série.

DiscussionLa fracture du col du cinquièmemétacarpien appelée aussi la “frac-ture du boxeur” reste l’apanage dusujet jeune et demandeur d’unereprise précoce de l’activité. Le trai-tement par embrochage centromédul-laire et fasciculé en bouquet décritpar Foucher permet de réduire à foyerfermé et de fixer solidement le foyerde fracture. Cette technique offre lapossibilité d’éviter les complicationsdu traitement orthopédique dominéespar la raideur et l’algodystrophie.

ConclusionCette technique permet d’étendre lesavantages du l’ostéosynthèse à foyerfermé et de la rééducation précoce àla chirurgie traumatologique de lamain. Nous recommandons systéma-tiquement cette chirurgie à tous lespatients jeunes et exigeants quidemandent une reprise précoce del’activité après une fracture du col ducinquième métacarpien.

sexe masculin était touché dans 79%des cas. Soixante treize pour cent(73%) des enfants étaient scolarisés.Le manguier (Mangnifera indica)était l’arbre le plus incriminé (65,28%). La hauteur moyenne de chuteétait de 4 m avec des extrêmes de 2 met de 10 m. Soixante quinze pour cent(75%) des patients ont consulté dansles 24 premières heures post-trauma-tiques. Les lésions étaient isolées ouassociées et intéressaient l’extrémitécéphalique dans 57% des cas, lesquelette axial et appendiculaire dans50% des cas, l’abdomen dans 12,5%des cas et le thorax dans 7% des cas.L’association lésionnelle réalisait unpolytraumatisme dans 11% des cas.La lésion élémentaire la plus fré-quente était la fracture métaphysairedistale du radius (28%). Le traite-ment a été chirurgical dans 36% descas; 11% des patients ont préféré untraitement traditionnel. Le taux demortalité était de 2,78%.

ConclusionFréquent dans nos contrées, le trau-matisme par chute d’arbre est l’apa-nage du garçon d’âge scolaire.L’accident est un accident de cueil-lette plutôt qu’un accident ludique.Les lésions sont souvent graves avecun taux de morbi-mortalité non négli-geable.

fractures, sauf une, ont été traitéespar réduction ouverte et fixationinterne et ont été évaluées clinique-ment et radiologiquement avec unrecul moyen de neuf ans. Les résul-tats cliniques selon l’index de perfor-mance de Morrey et al, a montré septrésultats excellents (six cas de type 1et un cas de type 3), deux bons (type1) et trois moyens (deux cas de type 1et un cas de type 2). Les résultatsradiologiques selon les grades deKnirk et Jupiter ont montré septcoudes au grade 0 (six cas de type 1et un cas de type 3), quatre coudes degrade 1 (type 1) et un coude de grade2 (type 2). La classification deDubberley et al permet de classifierles fractures articulaires frontales del’humérus distal de façon schéma-tique, simplifiée et logique. Elle per-met par ailleurs de proposer la voied’abord en fonction du type des ;mais un scanner préopératoire paraitrecommandé. Les fractures de type 1sont facilement abordées par unevoie latérale. Pour les fractures detype 2 et 3, un abord double médial etlatéral ou même une voie postérieurepar ostéotomie de l’olécrâne et relè-vement du triceps paraissent justifiés.Le vissage antéro-postérieur par vissans tête est utilisé en cas de faibleépaisseur d’os spongieux sous-jacentau fragment articulaire cartilagineux.Le vissage postéro-antérieur est pra-tiqué si l’os spongieux sous-chondralprésente une épaisseur suffisantepour la prise des pas des vis.L’excision des fragments articulairescartilagineux est réalisée en cas defracture comminutive, de fragmentscartilagineux très, d’ostéoporosesous-jacente et de fractures diagnos-tiquées avec retard.

COMMUNICATIONS ORALES LIBRES ---------------------------------------

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CL11-2PRÉSERVATION DU TENDONDU PIRIFORMIS ET PTH :MYTHE OU RÉALITÉ ?

Lahoud JC, Hoyek F, Lahoud P,Moussallem C, El Hachem K, El Labaki C, Tabet M. Chirurgie Orthopédique, CHUNotre Dame des Secours UniversitéSaint-Esprit de Kaslik, Jounieh,Liban

Etude prospective de 1996 à 2008,démontre la possibilité de préserverle tendon piriformis dans la voie deMoore ainsi que la reproductibilitétechnique.

Matériel189 hanches sont opérées chez 181patients par le même chirurgien.102 femmes, 87 hommes. L’âgemoyen est de 62 ans (48 à 81 ans).98 fois à droite, 91 à gauche.130 fois une coxarthrose et 59 foisune fracture sous capitale.

MéthodesLors d’un abord de Moore, identifi-cation du tendon du muscle pirifor-mis qui sera respecté et chargé avecle muscle gluteus medius par unécarteur. La capsulotomie en arba-lète suit dans sa portion verticale lebord du tendon et permet ainsi laluxation de la tête fémorale. Ensuitel’intervention est menée classique-ment avec un scellement d’une pro-thèse en respectant le positionne-ment des pièces ainsi que l’offsetfémoral.

RésultatsLe recul minimal est de un an. Il n’ya eu ni de lésions iatrogènes, notam-ment du nerf sciatique, ni de compli-cations septiques. La comparaison des clichés radiolo-giques postopératoires par rapport auplan préopératoire est satisfaisantetant au niveau du positionnement despièces qu’au niveau de l’offset fémo-ral.Il n’y a eu aucune luxation de pro-thèse dans cette série, et tous lesmalades sont satisfaits.

Discussion et conclusionL‘abord postéro-latéral de la hanchetype Moore entraîne selon la littéra-ture 5,8% de luxation des prothèses,contre 2,3% pour l’abord antérieur.Cependant ce dernier présente un

CL11-3ANALYSE ACOUSTIQUE IN VIVO DE PROTHÈSESTOTALES DE HANCHEBRUYANTES À SURFACECÉRAMIQUE-CÉRAMIQUE

(COC)

Dorval N, Belzile E. Département d’Orthopédie, CHUde Québec, Québec, Canada

Malgré leur avantage au niveau del’usure, les PTH céramique-céra-mique (COC) peuvent produire desbruits audibles. L’objectif primairede notre étude était d’analyser le sonde PTH CoC bruyantes puis dedéterminer sa prévalence et sonimpact fonctionnel.

MéthodeDe 2002 à 2008, 46 PTH CoC furentimplantés chez 41 patients de notrecentre académique. Suite à un ques-tionnaire, tous les patients bruyantset cinq contrôles choisis au hasardfurent recrutés pour une analyseacoustique in vivo extensive. Le sonémit fut enregistré via deux micro-phones distincts pendant que lespatients effectuaient quatre tâchesspécifiques dans un studio insono-risé. L’évaluation fonctionnelle futeffectuée par score de WOMAC préet post-opératoire. La position descomposantes fut évaluée de façonradiologique. La taille des implantset les complications furent réperto-riées par une revue de dossiers.

RésultatsSur 33 répondants (80,5%), septpatients (21%) ont admis percevoirdu bruit. L’analyse acoustique déceladeux types de bruit. Le grincement,d’une durée supérieure à 200 ms,produisait des fréquences précisescaractéristiques de résonance, alorsque le bruit d’impact durait moins de20 ms et s’exprimait sur une plage defréquence étendue (200-2000 Hz).Tous deux avaient une amplitudemoyenne de 55 dB. Malgré desscores WOMAC pré-opératoire simi-laires (150,5 vs 142,9), les PTHbruyantes présentaient des scorespost-opératoire inférieurs de douleur(10,3 vs 6,7 p ≤ 0.03), de fonction(33,2 vs 16,8 p ≤ 0.03) et totaux(47,9 vs 23,6 p ≤ 0.029) par rapportaux PTH silencieuses.

ConclusionLa prévalence et l’impact fonction-nel des PTH bruyantes pourraientêtre plus importants que préalable-ment rapporté. Le son émis par lesPTH devrait être caractérisé car deuxtypes de sons furent identifiés dansnotre cohorte : le grincement et lebruit d’impact. Leur cause et leurs

CL11-4INTÉRÊT DU COL MODULAIRE

AMOVIBLE POUR L’ARTHROPLASTIE TOTALE

DE HANCHE

Loubignac F, Béguin J-M, Chattot M, Cherbakow Y, Leleu J-M. Chirurgie orthopédique, HôpitalFont-Pré, CHI Toulon-La Seyne,Toulon, France

Nous rapportons les avantages de labi-modularité (tête et col) d’une tigefémorale prothétique : 76 implants à6,7 ans de recul moyen (5 à 11 ans).Matériel et méthode : La tige fémo-rale Hélianthe® est en alliage detitane et se décline en sept tailles quipeuvent être cimentées ou non(hydroxyapatite). Un col bi-modu-laire y est associé par un double cônemorse. Cette revue rétrospectivemonocentrique concerne les centtrois premières tiges implantées chez95 patients. Les interventions se sontdéroulées entre 1991 et 1997 pourune coxarthrose primitive avec réali-sation d’une PTH dans la majoritédes cas. Vingt sept patients n’ont puêtre examinés (21 décès et 6 perdusde vue). Ainsi 76 hanches chez 68patients (âge moyen 77,4 ans) ont étérevues avec un recul moyen de 6,7ans (5-11). Huit patients sont deséchecs avec explantation de l’im-plant seulement dans cinq cas. Ainsi,68 hanches chez 60 patients (8 casbilatéraux) ont été revues avec unrecul moyen de 7,3 ans ; elles serépartissent en 48 tiges cimentéespour 20 tiges sans ciment. La revue aété clinique (score de Harris et! cota-tion de Postel-Merle d’Aubigné) etradiologique avec appréciation de larestitution de la coxométrie et desdifférents critères d’intégration pro-thétique.

RésultatsIls sont satisfaisants avec un score deHarris à 91,3 (50-100) et PMA à16,4 (12-18). Les index radiolo-giques attestent, dans la majorité descas, de la restitution du centre demobilité fémorale et d’une fixationsatisfaisante de l’implant avec ousans ciment. Le taux de survie sanséchec pour les 103 tiges est de 90 %à plus de huit ans.

Discussionles caractéristiques de cet implantsont en accord avec les différentesétudes récentes sur la biocompatibi-lité et la morphologie nécessairepour augmenter la longévité des pro-thèses de hanche. La bi-modularitéde cette tige permet une restitutionplus facile de la coxométrie. Maiscette série n’est pas homogène et lerecul est encore court ; le suivi doitdonc se poursuivre afin de confirmerla bonne tendance qui se dégage del’utilisation de cet implant. Réf : Advantages of the bimodularneck for THR : Results of the first100 Hélianthe™ femoral stems to atleast 5-year follow-up. Loubignac F,Rebouillat J Eur J Orthop SurgTraumatol, 2005, 15, 90-100.

CL11-5RELARGAGE D’IONS MÉTALLIQUES :

COMPARAISON DE 4 PROTHÈSES TOTALES AVECSURFACE ARTICULAIRE DEGRANDS DIAMÈTRES MÉTAL-MÉTAL

Lavigne M, Roy A, Belzile É,Morin F, Nzocu A, Tidjane N,Vendittoli PA.Chirurgie, Maisonneuve Rosemont,Montréal, Canada

Le but de ce travail a été de compa-rer les concentrations d’ions Chrome(Cr), Cobalt (Co) et Titane (Ti), 6mois et 1 an après l’implantation dedifférents modèles de tête de granddiamètre dans les couples de frotte-ment métal sur métal en remplace-ment articulaire de la hanche.

Matériel et Méthodes112 patients ont été randomisé pourrecevoir une PTH d’une des compa-gnies suivantes: Zimmer, Smith &Nephew, Biomet ou Depuy. Lesconcentrations en ions métalliques(Cr, Co et Ti) ont été mesurées dansle sang complet à l’aide d’un spec-tromètre de masse à haute résolution.

RésultatsLes groupes Magnum, ASR et leBHR ont présenté des niveaux d’ionsCo similaires à 12 mois postopéra-toires avec 1,5, 1,4 et 1,6 μg/l, res-pectivement. Le Durom avait leniveau de Co le plus élevé avec 2,3μg/l (p ≤ 0,01 par rapport aux troisautres groupes). Les implantsDurom et Magnum présentaient, enoutre, une surface poreuse acétabu-laire de Ti pour la fixation acétabu-laire. Ces deux derniers ont montréles plus hauts niveaux d'ions Ti :Zimmer avec 3,2 μg/l (p ≤ 0,01 parrapport aux trois autres groupes) etMagnum avec 2,0 μg/l (p = 0,01 ver-sus Zimmer).

Discussion et ConclusionDe nombreux facteurs liés auximplants peuvent influencer lesconcentrations dans le sang en ionsmétalliques: les surfaces de frotte-ment à l’origine d’une usure parabrasion mais également les autresparties de l’implant à l’origine d’uneusure par corrosion. Cette étude adémontré que tous les implants neprésentent pas la même performancein vivo.

CL11-6LE RESURFAÇAGE DE LAHANCHE NÉCESSITE-T-IL

L’IMPLANTATION D’UN COTYLEPLUS GRAND QUE DANS LAPROTHÈSE CLASSIQUE ?

Penasse M, Dooms L, El Hachmi M.Centre Hospitalier WalloniePicarde, Site Notre Dame, Tournai,Belgique Institution affiliée au réseau UCL StLuc Louvain en Woluwe

Les auteurs parcourent la littératurerécente sur le sujet, dont les conclu-sions sont controversées, et présen-tent une série comparée de PTH clas-siques et PTH de resurfaçage réali-

CL12-1LA RUPTURE DU TENDON

PATELLAIRE (À PROPOS DE 16 CAS)

Saidi H, Chafik R, Madhar M, El haoury H, Fikry T.Traumatologie orthopédie, CHUMOHAMED VI, Marrakech, Maroc

La rupture du tendon patellaire estune pathologie peu fréquente, peu deséries ont été rapportées dans la litté-rature. A travers ce travail rétrospectif, nousprécisons les particularités épidé-miologiques, cliniques, thérapeu-tiques et pronostiques de cettelésion. C’est une étude concernant 16 cas derupture du tendon patellaire. Nos patients sont tous de sexe mas-culin l’age moyen était de 36,6 ansavec des âges extrêmes de 23 à 45ans. Tous nos patients ont eu la rupturelors de la pratique de sport (football),le diagnostic clinique était évidentdans tous les cas. A l’exploration chirurgicale la rup-ture siégeait au niveau du corps dutendon chez 7 patients, l’aspect étaitinflammatoire dans 50% des cas. Letraitement était chirurgical, il aconsisté en une suture directe du ten-don rompu avec cerclage chez 9patients ; une suture tendineusetransosseuse avec cerclage dans 6cas et une suture en paletot avec hau-banage dans un cas. Les résultats ont étaient appréciéspar des critères cliniques et radiolo-giques selon la classification deKelly, ils étaient excellents dans 3cas, bons dans 5 cas, moyens dans 6cas et mauvais dans 2 cas.

sées par un seul et même chirurgiende mai 2004 (date d’implantation du1er resurfaçage à février 2009 (datede décision de l’étude) 348 PTH(203 cotyles Trilogy et 135 cotylesReflection ) placées selon une tech-nique chirurgie de hanche mini-inva-sive. 130 RTH (resurfaçage) un seulmodèle (BHR) dont 45 placées sousnavigation. L’étude différencie lapopulation masculine et féminine,établit une analyse statistique enfonction de l’âge, du BMI, de la der-nière fraise utilisée pour préparer lecotyle. Analyse de l’évolutionlinéaire des cotyles en fonction de lataille et du BMI. Les conclusionsmontrent qu’il n’y a pas de diffé-rence statistique entre le diamètredes cotyles dans la PTH et le resurfa-çage. Le nombre est encore limitémais il apparaît que la navigationpermet de déterminer un implantfémoral le plus adapté et donc unimplant acétabulaire de plus petitetaille. Le resurfaçage garantit laconservation du stock osseux auniveau fémoral et malgré la conser-vation de la tête fémorale ne néces-site pas l’utilisation de cotyles deplus grandes tailles.NB : Si l’étude est acceptée pourprésentation à l’AOLF Genève,celle-ci sera prolongée jusqu’enmars/avril 2010 afin d’augmenter lenombre de cas, surtout sous naviga-tion dans le resurfaçage, techniquedésormais utilisée de façon systéma-tique.

conséquences pourraient différer.Les patients considérant une PTHCoC devraient être conseillés enregard à ce phénomène.

taux élevé de boiterie post-opéra-toire.Le tendon du muscle piriformis prin-cipal rotateur externe de la hanche,peut jouer un rôle dans la stabilité dela prothèse totale de hanche, bienentendu avec des pièces prothétiquesbien positionnées. Ne pas le couperest chose possible et ne constitueaucune difficulté pour l’implantationaisée d’une prothèse totale dehanche.Enfin le respecter parait plus judi-cieux que de le réinsérer.

propagation des fissures. L’additiond’oxyde de strontium, va permettrede dévier les fissures et ainsi dimi-nuer leur niveau d’énergie. Ces 2mécanismes combinés aboutissent àune augmentation de la résistancemécanique de la céramique compo-site. L’analyse tribologique de cematériau a démontré sa haute résis-tance à l’usure même dans desconditions extrêmes, avec microséparation des surfaces en frotte-ment. Enfin, la stabilité du matériaua été mise en évidence lors de testsde vieillissement prolongé. Depuisles premières applications cliniquesréalisées en 2001, plus de 800 000composants en Alumine MatriceComposite (têtes fémorales etinserts) ont été implantés dans lemonde. Cette céramique compositeautorise de nouvelles applications enchirurgie orthopédique

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CL12-2LA RUPTURE DU TENDON

ROTULIEN : 15 PATIENTS, 17 RUPTURES

Fnini S, Benjeddi Y, Messoudi A,Ghrib S, Hassoun J, Garche A,Largab A.Service de chirurgie orthopédique ettraumatologique, CHU Ibnrochd,Casablanca, Maroc

La rupture du tendon rotulien est unelésion peu fréquente. Peu de sériesont été rapportées dans la littérature.Dans ce travail rétrospectif, nousproposons de préciser les particulari-tés épidémiologiques, cliniques etthérapeutiques et pronostiques decette lésion à travers une série consé-cutive de 15 patients, colligés surune période de 9 ans. La série com-porte 15 patients, avec 17 ruptures(deux lésions bilatérales concomi-tantes). Parmi ces lésions, 13 sontrécentes et 2 sont chroniques (6 et 12semaines). Nos patients se répartis-sent en 13 femmes et 2 femmes, de32 ans de moyenne d’âge (24-49ans). Les étiologies étaient dominéespar les accidents de sport (8cas) etles AVP (2 cas). Les lésions bilaté-rales et simultanées sont survenuesdans le cadre d’une insuffisancerénale sous dialyse dans 1cas etlupus érythémateux disséminé dansl’autre cas. Le diagnostic cliniqueétait évident dans les lésions récentesdevant la douleur, l’épanchement etla perte d’extension du genou.L’exploration paraclinique par écho-graphie et / ou IRM a confirmé lediagnostic. L’exploration chirurgi-cale dans tous les cas a retrouvé unerupture complète souvent en pleintendon : 13 cas et à la pointe de larotule : 4 cas. Le tendon était souventd’aspect effiloché, témoignant de latendinite chronique antérieure à larupture totale. En début de série, laréparation chirurgicale des lésionsrécentes, reposait sur le laçage sim-ple du tendon avec cadrage métal-lique de mise au repos du systèmeextenseur pendant 6 à 8 semaines,qui a été pratiquée chez 7 patients.Par la suite, un renfort par plastie deretournement du quadriceps crural (3cas), ou par le demi-tendineux (5cas) a été fait systématiquementassociée à la mise au repos du sys-tème extenseur. La lésion chroniquea été réparée par suture trans-osseusedans un cas et plastie de Dejour àpartir du tendon rotulien controlaté-ral dans un cas. Les résultats analy-sés après un recul moyen de 14 mois,selon les critères de Kelly, ont étébons dans 10 cas, moyens dans 4 caset mauvais dans 1 cas. Les résultatsde notre travail nous ont permis deconclure que c’est une lésion del’adulte jeune, suite à un accident desport avec une histoire clinique detendinite chronique, ou survenantdans le cadre d’une maladie systé-mique. Le renfort tendineux par desplasties de voisinage et la mise aurepos du système extenseur doiventêtre associées systématiquement à lasuture du tendon pour assurer la soli-dité de la suture.

CL12-3LA RUPTURE PARTIELLE DU LIGAMENT CROISÉ

ANTÉRIEUR À PROPOS DE 30 CAS

Jeridi Y, Zehi K, Tlili N, Belkadhi A, Saadaoui F, Bouguira A, Zerzri N, Ladeb F,Zouari M.Service des urgences traumatolo-giques, Institut d'orthopédie MTKassab, La Manouba, Tunisie

Dans ce travail, nous nous sommesintéressés à présenter les caractéris-tiques cliniques, radiologiques etvidéoarthroscopiques et à analyserles résultats de la plastie ligamen-taire des ruptures partielles du LCA.L’âge moyen était de 32 ans. Lesmalades se plaignaient de douleursdu genou dans 70% des cas et d’in-stabilité dans 20% des cas. Le test deLachman en préopératoire trouvaitun arrêt dur retardé dans 75% descas. Un signe de ressaut avait ététrouvé dans 60% des cas. On trouvaitune laxité modérée au Télos (auxalentours de 4 mm) dans 80% descas. L’exploration arthroscopiquetrouvait une rupture du faisceauantéromédial du LCA avec conser-vation du contingent postérolatéral.Au début de notre expérience nousavons réalisé une plastie totale duLCA dans 9 cas (6 par les tendonsischio-jambiers et 3 par le tendonrotulien). Actuellement nous conser-vons le faisceau postéro-latéral et onse contente de faire une plastie par-tielle du faisceau antéromédial (21cas : 10 cas par prélèvement uni-ten-dineux aux dépens du Demi-tendi-neux et 11 cas au dépends du Droitinterne et Demi-tendineux) associéeà un retour externe dans 5 cas. Aurecul moyen de 30 mois, nos patientsprésentaient des douleurs du genoudans 30% des cas. Nous avionsdénombré 3 arrêts mous (+) unique-ment dans la plastie totale. L’examenn’avait pas trouvé de déficit demobilité ni d’amyotrophie quadrici-pitale. Au terme de ce travail, et à larevue de la littérature, il est possibled’évoquer le diagnostic de rupturepartielle du LCA par l’examen cli-nique et la mesure de la laxité anté-rieure du genou. La reconstructiond’un seul faisceau dans les rupturespartielles est préférable et pour-voyeuse de meilleurs résultats à unereconstruction complète qui auraitsacrifié le faisceau resté intact duLCA.

CL12-4ÉTUDE DES LÉSIONS DU LIGAMENT CROISÉ

ANTÉRIEUR SUR PLATEFORMEBAROPODOMÉTRIQUE

Huard S, Jeunet L, Cornu J-Y,Garbuio P, Obert L.Service de chirurgie orthopédique ettraumatologique, CHU deBesançon, France

Les lésions du ligament croisé anté-rieur sont des lésions fréquentes quipeuvent être traitées fonctionnelle-ment ou chirurgicalement comme leconfirme les recommandations de laHaute Autorité de Santé française de2008. Cependant, aucune étude ne

CL12-5LES RÉSULTATS DE LARECONSTRUCTION DU LIGAMENT CROISÉ ANTÉRIEUR CHEZ LES

PATIENTS DE PLUS DE 40 ANS

Bataga T, Bataga S, Voicu B,Opris R, Melinte R, Ivanescu A,Solyom A.Orthopédie-Traumatologie no.1,Université de Médecine etPharmacie Tg-Mures, Tirgu-Mures,Roumanie

Le but de cette étude est d’analyserles résultats de la reconstruction duligament croisé antérieur chez lespatients de plus de 40 ans.

MéthodesLa série a comporté 44 patients âgésen moyenne de 43,5 ans (40 à 55). Ledérobement était présent chez 90,9%des patients et la douleur dans 50%des cas. Les sportifs représentaient68,18%. Une pré-arthrose était notéedans 11 cas et une gonarthrosefémoro-tibiale interne dans 3 cas. Letiroir antérieur différentiel était enmoyenne de 9,44 mm (5 à 17,5). Ledélai moyen accident chirurgie étaitde 5 ans. La ligamentoplastie sousarthroscopie était réalisée par le ten-don rotulien dans 68,18% des cas etles ischio-jambiers dans 31,82% descas. Résultats Le recul moyen étaitde 33 mois (11 à 120). Selon les critères de l’InternationalKnee Documentation Commity etl’Association pour la Recherche et lapromotion de l’Étude du Genou, lerésultat global était excellent dans47,7%, bon dans 34,1%, moyen dans13,6% et mauvais dans 4,5%. Letaux de complication représente6,8%. La laxité était contrôlée avecun excellent et bon score ligamen-taire dans 86,6% des cas et un tiroir

CL12-6INFLUENCE DE LA LIGAMENTOPLASTIE

EXTRA-ARTICULAIRE SUR LES RÉSULTATS DE LA

RECONSTRUCTION DU LIGAMENT CROISÉ ANTÉRIEUR AUX ISCHIOJAMBIERS

Jeridi Y, Yacoubi N, Ouertatani M,Mezni A, Belkadhi A, Bouguira A,Saadaoui F, Zerzeri N, Zehi K,Zouari M.Service des urgences traumatolo-giques, Institut d'orthopédie MTKassab, La Manouba, Tunisie

Dans ce travail nous comparons lesrésultats de deux séries, rétrospec-tives non randomisées, l’une utilisantles tendons ischiojambiers (DIDT)pour une reconstruction intra-articu-laire isolée du LCA (groupe A ;n=25 patients), l’autre associant unretour externe à la ligamentoplastieintra-articulaire (groupe B; n=25patients). L’âge moyen des patientsétait de 32 ans dans les deuxgroupes. Le groupe A comportait 21hommes et 4 femmes, le groupe Bcomportait 22 hommes et 3 femmes.Le recul moyen était de 2.5 ans dansle groupe A et de 2 ans dans legroupe B. La majorité des patientsétait des sportifs de compétition dansles deux groupes La récupération dela mobilité du genou n’a pas été dif-férente dans les deux groupes. Lareprise de l’activité sportive et larécupération du niveau sportif initialétait meilleure dans le groupe B sansdifférence statistiquement significa-tive. Les résultats fonctionnels sub-jectifs n’étaient pas différents, avecun score IKDC, et ARPGE sembla-ble dans les deux groupes La laxitéinitiale clinique et radiologique étaitplus importante dans le groupe B,dans ce groupe le ressaut était explo-sif dans tous les cas contre 40% descas dans le groupe A. En post opéra-toire, le ressaut était négatif danstous les cas dans le groupe B, dans legroupe A il persistait une ébauche deressaut chez 2 patients. La laxitéradiologique résiduelle était enmoyenne de 2.3 cm pour la différen-tielle du Telos dans le groupe A et1.8 cm dans le groupe B, la diffé-rence est statistiquement non signifi-

CL13-1RECONSTRUCTION

ARTHROSCOPIQUE ISOLÉE DULIGAMENT CROISÉ

POSTÉRIEUR PAR LE TENDONQUADRICIPITAL :

SÉRIE DE 21 PATIENTS AVECUN RECUL MOYEN DE

29 MOIS

Zayni R, Sonnery-Cottet B,Chambat P.Orthopédie, Hôpital Jean Mermoz,Lyon, France

La rupture du ligament croisé posté-rieur reste rare et ne représente que3% à 20% des atteintes ligamentairesdu genou. Les résultats cliniques dutraitement de ces lésions, qu’il soitorthopédique ou chirurgical, restentcontradictoires et la stabilité dugenou n'est pas toujours restaurée.Aujourd’hui, les techniques arthro-scopiques se développent et s’impo-sent, pour certains auteurs, comme letraitement de choix des ruptures duLCP. Cette étude a pour objectifd’évaluer rétrospectivement lesrésultats d’une reconstruction arthro-scopique du LCP chez 21 patients de30 ans d’âge moyen. Un examen cli-nique et un bilan radiologique com-plet objectivant le tiroir postérieuront permis d’évaluer les résultatspostopératoires de cette série avec unrecul moyen de 29 mois. Le gestechirurgical était le même chez tousles patients : reconstruction d’unsimple faisceau utilisant le TQ. Letemps opératoire moyen était de 74minutes. Au dernier recul, le niveaud’activité des 21 patients était com-parable à leur niveau d’activité avantl’accident. Le tiroir postérieurmoyen est passé de 11.7 mm enpréopératoire à 3.7 mm en postopé-ratoire. Le score IKDC subjectifmoyen s’est amélioré de 39.5 à 74.5points. Le score moyen de Lysholmpréopératoire était de 41.5 et au der-nier recul de 81.7 points. Le scoremoyen de Tegner était de 2.8 en préo-pératoire et de 6.7 en postopératoire.Nous n’avons pas noté de complica-tions spécifiques liées à cette tech-nique qui est fiable et reproductible.Les résultats sur le contrôle de lalaxité postérieure et sur les résultatssubjectifs sont encourageants. Desétudes à plus long terme et des effec-tifs plus importants sont nécessairespour évaluer le bénéfice clinique deces reconstructions. Cet effort dansl’évaluation des résultats de la chi-rurgie du LCP pourrait permettred’évoluer vers une prise en chargeplus précoce et mieux codifiée,comme pour les reconstructionsactuelles du LCA.

cative Les résultats fonctionnelsn’étaient pas globalement différentsdans les deux groupes de reconstruc-tion du LCA étudiés, avec et sansretour externe, mais ce dernier per-met un meilleur contrôle de la laxitérésiduelle et du ressaut rotatoire.

antérieur direct différentiel moyen de6,76 mm (2,5 à 15 mm). Les dou-leurs résiduelles constituaient lesymptôme majeur (40,9%). Dans72,22% des cas, elle existait en préo-pératoire. Une aggravation dessignes arthrosiques était observéedans 6 cas (2 arthroses et 4 remode-lés). Tous les moyens et mauvaisrésultats étaient liés à l’arthrose etaux échecs (2 cas). Le délai accidentchirurgie, l’âge, le niveau sportif ini-tial, le transplant utilisé, la conserva-tion ou non du capital méniscalétaient sans influence sur le résultatglobal. La présence de douleur et oùune arthrose même débutante étaitun facteur péjoratif.

ConclusionL’âge n’est pas une contre-indicationà la ligamentoplastie à condition detenir compte de deux élémentsessentiels : la douleur et la dégrada-tion arthrosique.

fait état d’un seuil de score fonction-nel ou objectif en dessous duquel ilfaudrait envisager une interventionchirurgicale. Le but de notre étudeest de valider une nouvelle méthoded’évaluation des lésions du LCAdans des conditions reproduisant desmouvements retrouvés dans la pra-tique sportive à l’aide d’un plateaubaropodométrique étudiant le centrede pression des sujets. L’étude aporté sur 23 genoux avec rupturecomplète du ligament croisé anté-rieur et 80 genoux sains. Les para-mètres obtenus ont été comparés sta-tistiquement par les tests de Kruskal-Wallis et Wilcoxon avec un seuil designificativité de 0,05%. Notre étudea montré des différences statistique-ment significatives dans les déplace-ments dans les secteurs antérieur,postéro-interne et antéro-externe.Cependant, les paramètres mesurésn’apparaissent pas assez discrimina-tifs pour affirmer de façon certainel’instabilité d’une atteinte du LCA.Notre étude est la première mettanten évidence sur plateforme baropo-dométrique des secteurs de mobilitéapparaissant différents en cas d’at-teinte du LCA. Cependant, d'autresétudes doivent être réalisé pour per-mettre l’utilisation de plateformesbaropodométriques concernant l’in-dication chirurgical des sujets avecatteinte du LCA.

COMMUNICATIONS ORALES LIBRES ---------------------------------------

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CL13-3LIPOME INTRA-ARTICULAIRE :TABLEAU RADIO-CLINIQUERARE DE SUBLUXATIONFÉMORO-PATELLAIRE

Ehlinger M, Adam P, Bonnomet F,Bierry G, Dosch JC.Hôpital de Hautepierre, hôpitauxuniversitaires de Strasbourg, France

Le lipome intra-articulaire est unepathologie rare. Peu de cas sont rap-portés par la littérature. Sa localisa-tion peut être variée mais les obser-vations cliniques concernent le plussouvent le genou. Le mode de révé-lation clinique le plus fréquent cor-respond à une gêne douloureuse avec

CL14-1IMPACT FONCTIONNEL DESTROUBLES ROTATOIRESAPRÈS ENCLOUAGE DESFRACTURES DIAPHYSAIRES

DU TIBIA

Pelet S, Thériault B, Turgeoan A.Orthopédie, CHA-Pavillon Enfant-Jésus, Québec, Canada

Les défauts de rotation aprèsenclouage des fractures diaphysairesdu tibia intéressent selon les der-nières études entre 23 et 37% despatients. Aucune étude n’a évalué defaçon précise l’impact fonctionneld’un trouble rotatoire après fracturedu tibia. Le but de ce travail estd’évaluer les différences fonction-

CL14-2L’UTILISATION D’UN CLOUCENTROMÉDULLAIRE GONFLABLE DANS LE

TRAITEMENT DES FRACTURESDIAPHYSAIRES DE TIBIA ETDE FÉMUR. ÉTUDE CLINIQUE

ET BIOMÉCANIQUE

Ghafil D.Chirurgie Orthopédique, CHU SaintPierre, Bruxelles, Belgique

Nous présentons les résultats del’utilisation d’un clou gonflableauto-vérouillé dans le traitement de71 fractures diaphysaires de tibia et

nelles au sein d’une cohorte rétros-pective de fractures du tibiaenclouées dans un seul milieu hospi-talier universitaire (CHA-Québec),en fonction du degré de malrotation.L’hypothèse de départ suppose desscores fonctionnels au test de LEFSinférieurs en présence d’un défaut derotation de plus de 10 degrés.

Méthode289 patients encloués pour fracturede la diaphyse tibiale isolée entre2002 et 2007 ont été identifiés. Lespatients présentant une atteinte dumembre opposé, une maladie cardio-vasculaire ou neurologique ou touteautre condition médicale limitant lesactivités ont été exclus. 108 patientsont rencontré les critères d’éligibilitéde notre étude et 70 ont été évaluéscliniquement de façon prospective(LEFS, test de marche de 6 minutes,Score d’Olerud-Molander) et radio-logique (tomodensitométrie standar-disée). Deux groupes ont été définissur la base de la tomodensitométrieen fonction d’une différence de rota-tion par rapport au côté sain de 10degrés ou plus.

Résultat29 patients (41,4%) présentent undéfaut de rotation de plus de 10degrés. Il n’y a pas de différencesdémographiques significatives entreles deux groupes. Le score de LEFSest inférieur dans le groupe avectrouble rotatoire (71 points) par rap-port aux patients sans trouble rota-toire (73 points), mais la différencen’est pas significative (p=0,32). Onretrouve également une diminutionnon significative des performancesaux autres tests. Une analyse desous-groupes avec des critères demalrotation plus élevés (15 ou 20degrés) présente des résultats simi-laires.

DiscussionBien que les troubles rotatoires aprèsenclouage du tibia ne soient pasnégligeables, leur impact fonctionnelà court terme n’est pas démontrablepar les tests usuels. Cela s’expliqueprobablement par une compensationau niveau des hanches qui reposi-tionne le membre dans l’axe physio-logique de la marche.

ConclusionLes conséquences à long terme oulorsque les mécanismes compensa-toires de la hanche sont absents res-tent inconnues. Des méthodes dedétermination intra-opératoire plusprécise de la rotation tibiale lorsd’enclouage doivent être dévelop-pées dans le futur.

CL13-4LES FRACTURES

ARTICULAIRES COMPLEXESAUTOUR DU COUDE CHEZ LESSUJETS ÂGÉS. EXISTE-T-ILENCORE DE LA PLACE POUR

LE TRAITEMENT NON CHIRURGICAL ?

Jeridi Y, Hsairi S, Jelali H, Essafi A, Belkadhi A, Bouguira A,Saadaoui F, Zerzeri N, Zehi K,Zouari M.Service des urgences traumatolo-giques, Institut d'orthopédie MedKassab, Manouba, Tunisie

La reconstruction du ligament croiséantérieur (LCA) à double faisceauutilisant comme greffe les ischio-jambiers a fait l’objet de plusieursétudes cliniques et cadavériques. Surle plan technique, la majorité desauteurs utilisent deux tunnels fémo-raux et deux tunnels tibiaux. Denotre part, on préfère cette techniqueégalement. Cependant nous utilisonsau niveau du fémur un tunnel borgnepour le faisceau postéro latéral (PL)et un tunnel de dehors en dedanspour le faisceau antéro-médial(AM). Le but de ce travail est devalider le positionnement des tunnelsfémoraux et d’évaluer la largeur desponts osseux inter tunnels en utili-sant le scanner 2D. Une étude pros-pective a été menée portant sur 20malades qui ont eu une ligamento-plastie à double faisceau du LCAavec comme autogreffe le droit

CL13-5TRAITEMENT DU GENOURECURVATUM PAR LA TECHNIQUE DE JUDETET PIRIOU

Ait el Hadj L, Bendifallah A.Chirurgie Orthopédique, EHSBenaknoun, EHS, Alger, Algérie

Le genou recurvatum capsuloliga-mentaire est réputé par ses mauvaisrésultats. Plusieurs techniques sontdécrites pour la retente postérieure,mais le plus souvent décevantes. Lanouvelle technique de T. JUDET “laboîte à sardines” est celle qui est uti-lisée préservant l'insertion capsulaireNous avons traité 2 patients porteursd'un genu recurvatum capsuloliga-mentaire, bilatéral chez un homme etunilatéral chez une femme ayant lemême âge (25 ans). Le facteurdéclenchant est le sport chez notrepatiente avec notion traumatiquealors que pour le second on neretrouve aucun traumatisme avéré..Cliniquement en dehors de l'instabi-lité du genou rapportée par la jeunefille, le tableau clinique est le mêmepour les deux patients fait de boiteriefatigabilité douleurs postérieures.Radiologiquement le recurvatumglobal pour chaque genou est supé-rieur a 20° sans participation osseuseavec une pente tibiale moyenne de 3°La technique utilisée est celle de T.Judet “la boîte à sardines”. Le reculde nos patients est de 9 à 22 moisavec un recul moyen de 17 mois. Nosrésultats ont été évalués par l'examenclinique et radiologique, nous avonseu un échec pour le premier genouavec recurvatum de 22° après 6 moisde l'intervention et 2 bons résultatssur la douleur et la fatigabilité aveccorrection du recurvatum. Le recur-vatum au premier plan de la scèneclinique semble rare comme le mon-tre le peu de cas réunis dans la litté-rature. Nous avons eu 2 bons résul-tats avec correction clinique et radio-logique et 1 échec avec récidive durecurvatum, soit du à la laxité consti-tutionnelle, soit à une pente tibiale

CL13-6GENOU FLOTTANT OUVERT

BILATERAL: À PROPOS D'UN CAS

Dakouré P, Da SC, Bouda AK,Coulibaly S.Chirurgie Orthopédique, CHUSourô Sanou, Bobo-Dioulasso,Burkina Faso

Nous rapportons un cas rare degenou flottant traumatique ouvert etbilatéral chez un patient de 25 ans. Ils’agissait d’un apprenti chauffeurvictime d’un accident inhabituel ; eneffet, le traumatisme faisait suite àl’explosion d’un pneu de camion enréparation. Le patient présentait ainsiune fracture ouverte concomitantedes deux fémurs et des deux os desdeux jambes. Les quatre foyers defracture étaient ouverts et classésGustilo I sur les foyers fémoraux,Gustilo II sur la jambe droite etGustilo IIIa sur la jambe gauche. Leslésions osseuses étaient de type Iselon la classification de Fraser. Letraitement effectué en urgence à H5post traumatique a consisté en unparage des plaies, une réduction etune ostéosynthèse des foyers de frac-tures à foyer ouvert en un seul tempsopératoire. Les fractures fémoraleset tibiale droite ont été stabilisées parun clou de Küntscher; la fracture dejambe gauche a été fixée par un fixa-teur externe de Hofmann. Au reculde 10 mois tous les foyers de frac-tures étaient consolidés et le résultatfonctionnel (évalué selon les critèresde Karlström) était bon à droite etexcellent à gauche. Les auteurs dis-cutent le mécanisme inhabituel et larareté de ce type de traumatisme.

postérieure nulle. Un geste osseuxparait nécessaire sur la pente tibialequi est proche du zéro chez nospatients. Le traitement du genurecurvatum ligamentaire par desgestes de retente postérieure isoléereste difficile en raison du risqueélevé de détente postopératoire. Latechnique de la “boîte à sardine”semble donner de bons résultats parrapport aux sutures simples, maisl'association d'un geste osseux sur lapente tibiale parait nécessaire quantelle avoisine le zéro.

CL13-2RECONSTRUCTION DU LIGAMENT CROISÉ ANTÉRIEUR SOUS

ARTHROSCOPIE PAR GREFFESCOURTES AUX ISCHIO-

JAMBIERS AVEC LE SYSTÈMETLS EN CHIRURGIE AMBULATOIRE

Dojcinovic S, Maes R.Chirurgie orthopédique, Centrehospitalier du Haut Bugey,Oyonnax, France

L’objectif de cette étude était dedémontrer que la plastie du ligamentcroisé antérieur aux ischio-jambiersest une chirurgie pouvant se faire enambulatoire.

Matériel et MéthodeIl s’agit d’une étude prospectivecontinue entre janvier 2006 et janvier2008, 68 patients présentant une rup-ture chronique du LCA ont été inté-grés. Tous les patients ont été opérésselon la technique TLS par le mêmeopérateur. Aucun drain n’a été misen place. Les outils d’évaluation ontété l’examen clinique avec la mesurede la laxité au KT-1000, le scoreIKDC, l’échelle analogique de ladouleur. La reprise de travail a étéégalement notée.

RésultatNous avons eu un patient qui estrevenu le soir même pour un héma-tome. La laxité différentiellemoyenne était mesurée à 12.6 mmest passée à 2.2 mm (+/- 3mm) aumaxi-manuel. Le score IKDC sub-jectif moyen est passé de 45 à 84points. La douleur moyenne était de5 à l’échelle visuelle analogique. Letravail a été repris en moyenne à 39jours post-opératoire.

ConclusionA notre avis, la chirurgie du ligamentcroisé antérieur est possible en chi-rurgie ambulatoire à conditiond’avoir un réseau de kinésithérapielibéral. La technique aux ischio-jam-biers confirme la faible morbidité dusite donneur et la laxité résiduelle estégalement faible. La chirurgie ambu-latoire est une alternative à ne pasnégliger dans les systèmes de santérencontrant des difficultés finan-cières.

sensation de blocage. D’autres mani-festations cliniques peuvent cepen-dant exister.

Cas CliniqueNous rapportons le cas d’un lipomeintra-articulaire du genou diagnosti-qué chez une jeune femme présentantun volumineux genou avec une insta-bilité fémoro-patellaire subjectivesans épisode de luxation vraie, symp-tomatologie qui a motivé la consulta-tion. Il s’agit, à notre connaissanced’une manifestation révélatrice jamaisdécrite dans la littérature. L’examenclinique a motivé la réalisation d’unbilan radiologique (IRM-arthroscan-ner) permettant de posé le diagnosticde tumeur graisseuse intra-articulairedéveloppé au dépend du récessus laté-ral, entraînant une subluxation de lapatella. Le traitement a consisté enune résection chirurgicale par arthro-tomie compte tenu du volume de celipome, rarement décrit dans la littéra-ture. L’anatomopathologie a confirméle diagnostic de lipome.

DiscussionIl s’agit d’une pathologie pouvantprésenter des tableaux cliniques trèsvariés, et qui aux vues des donnéesde la littérature doit faire partie inté-grante du diagnostic différentieldevant un genou douloureux, globu-leux avec sensation de blocage. Lediagnostic radiologique est aisé et letraitement univoque donnant de trèsbon résultat. Le cas que nous rappor-tons présente trois particularités :rareté de la pathologie, à notreconnaissance manifestation radio-clinique jamais décrite de subluxa-tion fémoro-patellaire et volumeimportant de cette masse égalementpeu publié.

interne et le demi tendineux. Latechnique de reconstruction sousarthroscopie a comme particularités :la création du tunnel fémoral PL parla porte antéro-interne chirurgicaleet le creusement du tunnel fémoralAM de dehors en dedans. Tous cesmalades ont eu un contrôle scanno-graphique 2D du genou opéré. Lalargeur du pont osseux entre les tun-nels fémoraux et les tunnels tibiaux aété évaluée ainsi que le positionne-ment sur la face interne du condylefémoral externe des tunnels fémo-raux. En utilisant cette technique onobtient des tunnels suffisammentconvergents aussi bien au niveau dufémur qu’au niveau du tibia et parconséquent des ponts osseux larges.En outre, le positionnement des tun-nels au niveau fémoral se rapprochede l’anatomie et est validé par lescanner 2D. La tomodensitométriereprésente un moyen objectif pourvalider le positionnement des tunnelsaprès reconstruction du LCA à deuxfaisceaux. Nous pensons qu’aveccette technique on peut éviter l’ef-fondrement des ponts inter-tunnels eten cas d’échec la reprise serait plusaisée.

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fémur de types A et B selon la clas-sification Ao. Le temps de consoli-dation est en moyenne de 13semaines avec un taux de consolida-tion de 96%. Le temps opératoiremoyen est de 46 minutes. Les com-plications sont celles habituellementrencontrées dans les enclouages clas-siques. Nous n’avons pas déploré decomplications pendant la phase d’ex-pansion du clou. Le clou gonflablepermet un traitement efficace desfractures diaphysaires du tibia et dufémur de types A et B, diminue letemps d’exposition aux rayons X etpermet de réduire le temps opéra-toire.

CL14-3OSTÉOSYNTHÈSE DE

FRACTURES EXTRA-ARTICULAIRES DU

TIBIA PROXIMAL PAR PLAQUEÀ VIS BLOQUÉES ET

CHIRURGIE MINI-INVASIVE

Ehlinger M, Adam P, Maire N,Bonnomet F.Bas Rhin, Hôpital de Hautepierre,Hôpitaux Universitaires deStrasbourg, France

Les fractures du tibia proximal sontde traitement difficile. L’enclouageest délicat compte tenu de l’élargis-sement métaphysaire. Nous rappor-tons notre expérience du traitementde ces fractures par plaque verrouil-lée.

Matériel et méthodeLa série comprend 14 patients (jan-vier 2004 - octobre 2008) dont 8femmes et 6 hommes, d’age moyen60 ans. Une fracture était ouverte. Lematériel était des plaques verrouil-lées latérales anatomiques LCP™.La chirurgie pouvait être mini-inva-sive avec utilisation de l’ancillaireLISS. L’intervention était réalisée surtable standard ou table orthopédique.Les consignes de rééducation consis-taient à autoriser une remise encharge immédiate si possible.

RésultatsNous rapportons 3 décès et 2 PDV(dont 4 au recul minimum de 6 mois)soit 9 patients revus au recul moyende 35 mois (12-70 mois). Sur les 14cas une chirurgie mini-invasive a étéeffectuée 12 fois, une table standarda été utilisée 12 fois, une table ortho-pédique 2 fois, un appui libre auseuil douloureux a été autorisé 5fois. La récupération fonctionnelleest satisfaisante avec une autonomieconservée et un retour à un état anté-rieur obtenu. Le taux de consolida-tion est de 100% dans un délaimoyen de 12 semaines. 7 défautsd’axe supérieurs à 5° ont été retrou-vés, dont 1 supérieur à 10°. Nousrapportons une nécrose cutanée trai-tée par cicatrisation dirigée.

DiscussionCette technique allie, lors d’une chi-rurgie mini-invasive, conservation del’hématome et stabilité du montage.Elle est élégante mais très exigeante.L’intérêt du travail portait sur lecontrôle des fractures proximales parplaque. Les résultats fonctionnelssont satisfaisants, mais les résultatsradiologiques nous amènent à la pru-

CL14-4RÉSULTAT DU TRAITEMENT

DES RUPTURES RÉCENTES DULIGAMENT PATELLAIRE PARCADRE PATELLO-TIBIAL AU

FILS D'ACIER. À PROPOS DE 20 CAS

Uzel A-P, Grob C, Ouedraougo H,Gane C, Rouvillain J-L.Service d'orthopédie-traumatologie,CHU Pointe-à-Pitre, Guadeloupe

Le but de notre étude prospective,mono-opérateur était d’apprécier à larévision : les douleurs résiduelles, lamobilité, la reprise du sport, lanécessité d’ablation du matériel, lesrésultats radiologiques par calcul del’indice de Caton/Deschamp.

Matériel et méthodesL’étude comportait 22 hommes, 1cas bilatéral, 2 patients perdus devue, 20 patients étaient revus. Lerecul : 11,1 ans (2 à 14), âge moyen :38,4 ans (15-63), 7 côtés droits, onnotait 2 cas de tendinite de la pointede la patella. Le diagnostic étaitretardé 4 fois (de 15 à 30j). En pré-opératoire la rotule était toujoursascensionnée. La rupture siégeait 20fois à la pointe de la patella, 1 fois àla partie moyenne. Le traitement chi-rurgical associait 3 points trans-osseux au niveau de la patella/tendonau Vicryl 2 protégé par un cadremétallique.

RésultatsLes résultats sont bons ou très bonsdans 17 cas. Des douleurs résiduellesétaient notées dans 2 cas, 4 mobilisa-tions sous AG ont été nécessairesamenant 3 bons résultats. La flexionmoyenne est de 139,75° sans fles-sum. L'index de Caton-Deschampsrévélait 2 rotules hautes chez unpatient porteur d’un lupus et unerotule basse. Le seul sportif de com-pétition a repris au même niveau. Onnote 1 rupture itérative survenue à3,5 ans chez le patient présentant unerupture à la partie moyenne, footbal-leur de loisir, aucune complicationseptique. Le cerclage a été enlevédans 18 cas et était cassé 17 fois.

Discussion et conclusionLa protection par un cadre métal-lique est nécessaire pour éviterl’élongation tendineuse susceptibled’entraîner une patella alta et per-mettre une rééducation post-opéra-toire précoce garante d’une bonneflexion. Le cerclage doit être mis entension entre 60-90° de flexion pourne pas entraîner de patella baja. Lesfils souples actuellement disponiblepourraient avantageusement rempla-cer le fils métallique dont l’ablationest nécessaire.

CL14-5LA MÉTHODE DE LA

MEMBRANE INDUITE DE MASQUELET COUPLÉE À LAGREFFE AU PÉRONÉ NONVASCULARISÉ DANS LESGRANDES PERTES DE

SUBSTANCE DU FÉMUR A 7ET 70 ANS

Aitouarab M, Nemmar R,Mouffok R, Kihal M, Nouar M.Traumatologie et orthopédie, CentreHospitalo-universitaire MustaphaPacha, Alger, Algérie

Les grandes pertes de substance desos longs ont toujours été un pro-blème thérapeutique difficile àrésoudre. Nous proposons uneméthode que nous avons utilisé pourdes situations extrêmes de pertes desubstances dépassant largement les10 cm et pour lesquelles seul lepéroné (non vascularisé puisquenous ne maîtrisons pas cette tech-nique) nous semblais convenir,d’au-tant que nous ne disposons pas desos longs de banque.

Matériel, méthodes et résultatsIl s’agissait d’un enfant de 6 ans etdemi et d’une vieille patiente de 69ans. La patiente de 69 ans a été vic-time en Décembre 2002 d’une frac-ture comminutive et étagée du fémurgauche traitée dans un autre servicepar ostéosynthèse interne Il s’en aisuivi un sepsis précoce qui a nécessitédes mises à plats. Elle nous a étéadressée en Juillet 2003 pour pseu-darthrose septique du fémur. Mise àplat, fixateur externe en 2 plans pon-tant le genou avec exérèse d’unénorme séquestre de 17 cm de long !Mise en place d’un spacer aux anti-biotiques. Antibiothérapie doubleadaptée durant 4 mois jusqu’à négati-vation de la biologie (CRP). Lapatiente n’a pu être opérée qu’uneannée après (fermeture du bloc opéra-toire pour travaux durant 5mois).Nous avons décidé de la mise enplace des 2 péronés en “tour Eiffel”avec de la greffe spongieuse sur lesextrémités. La membrane induite étaittrès épaisse. A 5 ans de recul, le fémurest très épais et le péroné intégré quel’on ne voie plus. La patiente marcheavec une canne vu la raideur dugenou. L’enfant de 6 ans a été victimed’un accident de la circulation (passa-ger arrière) à l'origine d'un trauma-tisme ouvert type I de 3cm à bergeslinéaires à la face antérieure du 1/3 <de la cuisse, facilement paré et suturédu fémur gauche. A notre surprise, àla radiographie, il manque la moitiédu fémur ! Mise en place d’un espa-ceur au ciment avec un FE (Wagnerenfants) puis, à 35 jours, greffe aupéroné. Il a complètement consolidé à4 mois et demi et ablation du FE à 5mois. Après 3 mois, l’enfant marchesans boiterie et n’a aucune inégalitéde longueur. La radiographie montreun fémur presque normal et un péronécomplètement intégré et “disparu”.

ConclusionIl s’agit d’une technique qu’il fautprobablement intégrer dans l’arsenalde traitement de ces lésions graves.

CL15-1SYNOVITE VILLONODULAIRE

DE LA CHEVILLE. À PROPOS D’UN CAS

Benhamida MK, Ouertatani M,Bekkay MA, Zaalouni I, Nouri H,Bouhdiba S, Meherzi H, Mestiri M.Service adulte, institut Kassab d’or-thopédie, Tunis, Tunisie

La synovite villonodulaire pigmen-tée (SVNP) est une affection pseudotumorale bénigne. La localisation auniveau de la cheville est très rare,avec seulement quelques cas publiésdans la littérature.

ObservationIl s’agit d’un patient âgé de 60 ans quiconsulte pour des douleurs de la che-ville gauche de type mixte, avec appa-rition d’une tuméfaction rétro-mal-léolaire externe sans signes inflam-matoires locaux. La radiologie stan-dard était normal et une IRM faite aconclut à une synovite villonodulairelocalisée au récessus postérieur del’articulation tibio-tarsienne et com-muniquant avec une synovite villono-dulaire de la sous-talienne. La sérolo-gie syphilitique ainsi que les testsinflammatoires étaient négatifs. Unebiopsie première puis une synovecto-mie chirurgicale subtotale était prati-quée, avec découverte en per-opéra-toire d’une tumeur chamois évoquantune synovite villonodulaire à point dedépart sous astragalien avec extensionrétro malléolaire externe dans le trian-gle de KAGER avec fragilisation duligament latéral externe ayant néces-sité une plastie et une immobilisationplâtrée. L’examen histopathologique aconfirmé le diagnostic de SVNP. A unan postopératoire la patiente n’a pasprésenté de récidive et elle n’a pas eud’IRM de contrôle.

DiscussionLa fréquence de la SVN est de 1,8nouveau cas par million d’habitant etpar an. Elle survient le plus souventchez un adulte jeune. Le siège le plussouvent rencontré est le genou puis lahanche. Dans les formes localisées laradiographie standard est normaledans la majorité des cas et c’est dansles formes diffuses ou mixtes que lessignes radiologiques sont les plus fré-quents sans toutefois être constants.L’IRM est devenue l’examen de réfé-rence. Elle permet par son analyse endiverses séquences, de préciser l’en-vahissement synovial, l’extensionosseuse et l’extension vers les partiesmolles. Son intérêt majeur résidedans le suivi de la maladie. Elle per-met lors d’une repousse localisée dediscuter de l’opportunité d’un gestede complément, par synoviorthèse,arthroscopie ou chirurgie.

ConclusionLa SVNP est une pathologie pseudotumorale bénigne mais avec une

CL14-6LES FRACTURES DE

L’EXTRÉMITÉ INFÉRIEURE DUFÉMUR

(ÉTUDE MULTICENTRIQUE À PROPOS DE 170 CAS)

Marzouki A, Lahrach K, ChbaniB, Famar F, Bennani A,Almoubarek S, Ammoumri O,Ibnalkadi K, Boutayeb L.Service de chirurgie orthopédique etde traumatologie, CHU Hassan IIFès, Maroc

Les fractures de l'extrémité infé-rieure du fémur, par l'ensemblelésionnel complexe qu'elles repré-sentent, posent de nombreuses diffi-cultés thérapeutiques. Le but de cetteétude rétrospective multicentriqueest d’analyser les caractéristiquesépidémiologiques, anatomopatholo-giques, cliniques, thérapeutiques etévolutives, ainsi que d'évaluer lesrésultats obtenus.

Matériel et méthodesLes auteurs rapportent une étuderétrospective multicentrique, asso-ciant les CHU de Fès (36 dossiers), deRabat (56 dossiers), de Casablanca(46 dossiers) et de Marrakech (32dossiers). Nous avons revu 170 dossiers defractures de l’extrémité inférieure dufémur, pris en charge dans ces centresentre 2003 et 2008. L'effectif étaitconstitué de 124 femmes et 46hommes. L'âge moyen était de 44 ans(19-93 ans). Le côté atteint était 74fois le côté droit, 96 fois le gauche.Les étiologies étaient dominées parles accidents de la circulation soit104 cas. Nous avons réparti les diffé-rents types de fracture selon la classi-fication de la SOFCOT : type I : 41cas, type II : 13 cas, type III : 17 cas,type IV : 30 cas, type V : 37 cas, typeVI : 4 cas, type VII : 8 cas. Les frac-tures étaient ouvertes dans 25 cas.Nous n’avons noté aucune atteintevasculaire ou nerveuse. La prise encharge a été résolument chirurgicale.On ne comptait que cinq traitementsorthopédiques. Le délai de prise encharge était en moyenne de deuxjours (0-15 jours). L'abord chirurgical est resté clas-sique. La voie de Gernez externeavec une large arthrotomie a été pré-conisée pour faciliter la reconstruc-tion épiphysaire. L'ostéosynthèsechirurgicale a fait appel dans 95%des cas à un matériel de fixationinterne. La répartition entre les diffé-rents types de matériel n'a pas faitapparaître l'utilisation préférentielled'un matériel. Nous avons analysé lesrésultats selon les critères anato-miques et fonctionnels adoptés lorsdu symposium de la SOFCOT en1988. Nous avons analysé les résul-tats radiologiques par des radiogra-phies postopératoires, intermédiaireset au plus grand recul.

RésultatsLe recul moyen était de 38 mois (12à 60 mois).Les résultats notaient67% de bons ou très bons résultats.Les complications survenues dansles suites précoces et tardives dugeste chirurgical sont : l’infectiondans 3 cas, la pseudarthrose dans 4cas, le cal vicieux dans 14 cas, la rai-deur dans 41 cas et l’arthrose dans14 cas.

Discussion et conclusionLes fractures de l'extrémité infé-rieure du fémur sont graves car il

s’agit d’une lésion articulaire sur unmembre portant. Les indications thé-rapeutiques dépendent du type defracture, de la qualité de l’os, de l’ex-périence du chirurgien, des condi-tions locales et du plateau technique.L’idéal thérapeutique est actuelle-ment une chirurgie réglée, permet-tant de répondre à deux impératifs :la stabilisation de la fracture et lamobilisation précoce.

dence. La qualité mécanique dumontage permet un résultat stabledans le temps malgré une remise encharge, mais le contrôle de la réduc-tion n’est pas évident.

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CL15-2FRACTURES-LUXATIONSTARSO-MÉTATARSIENNES. À PROPOS DE 17 CAS

Anoumou N. M, Kouamé M,Kouamé Y, Traoré M, Varango G.Service de TraumatologieOrthopédie, CHU de TreichvilleAbidjan, Côte d’Ivoire

Les fractures-luxations tarso-méta-tarsiennes constituent une entitépathologique relativement rare entraumatologie mais suffisammentcomplexe pour être considéréescomme des lésions sévères. La com-plexité est due non seulement auxlésions osseuses mais également auxlésions des parties molles qui com-promettent le devenir et le pronostic.

Patients et méthodesEntre 1995 et 2009, 17 patients vic-time de fractures luxations tarso-métatarsiennes hospitalisés dans leservice de traumatologie du CHU deTreichville Abidjan (Côte d’Ivoire)ayant fait l’objet d’une prise encharge et d’un suivi régulier ont étérevu. Il s’agissait de sujets de sexemasculin âgé en moyenne de 33 ans[18-55 ans]. Le traumatisme étaitsecondaire à un accident de la voiepublique dans 11 cas et dans 6 casd’un accident de travail, dans tous lescas il s’agissait d’un traumatismeappuyé. Les lésions siégeaient 10fois au pied droit et 7 fois au piedgauche. Ces fractures luxationsouvertes étaient associées à d’impor-tants dégâts ostéoarticuaires et desparties molles. Le traitement a étéréalisé dans un délai relativementtardif. Le parage associé à un embro-chage a été effectué dans 11 cas, 3fois il s’agissait d’un parage avecune immobilisation plâtrée et uneamputation a été réalisée dans 3 cas.Les données ont été recueillies à par-tir des dossiers. Le résultat cliniqueet fonctionnel (Score de Kitaoka) aété apprécié à la révision despatients.

RésultatsLa morbidité reste élevé, 10 patientsont présenté une complication : 6sepsis avec nécrose, deux suppura-tions post opératoires, un hématomepost opératoire et un phlyctène ontété observé. La prise en charge deces complications a nécessité desexcisions multiples et la réalisationde deux amputations de membres.Les séquelles fonctionnelles sontliées à l’importance des lésions desparties molles. Le score de Kitaokaétait bon pour les patients ayantbénéficié d’un traitement conserva-teur.

DiscussionLes fractures-luxations de l’inter-ligne de Lisfranc surviennent dansun contexte de traumatisme violentet représentent une pathologie grave.Même si le traitement correct deslésions osseuses est réalisé dans unmeilleur délai, la morbidité restecependant fréquente celle-ci dépendde l’importance des dégâts musculo-cutanés.

CL15-3REMISE EN TENSION

LIGAMENTAIRE LATÉRALESELON DUQUENNOY POURINSTABILITÉ CHRONIQUE DELA CHEVILLE : ÉVALUATIONAU RECUL DE 3 ANS PUIS DE

24 ANS

Berton C, Krantz N, Giraud F,Migaud H, Duquennoy A.Service d'orthopédique C, CentreHospitalier Régional Universitairede Lille, France

Depuis 1975, nous pratiquons, pourle traitement chirurgical de l’instabi-lité chronique latérale de la cheville,une technique de reconstitution ana-tomique par retente capsulo-liga-mentaire latérale selon Duquennoy.Le but de notre étude était d’évaluerla même cohorte de patients à 3 anspuis à 24 ans de recul afin de détec-ter une éventuelle dégradation entermes d’instabilité et d’arthrose.

Matériel et MéthodesDe 1975 à 1986, nous avons réalisé75 retentes capsulo-ligamentaireslatérales de la cheville selonDuquennoy. 58 patients (30 hommeset 28 femmes) ont été revus avec unrecul moyen de 3 ans, puis 22 (14hommes et 8 femmes) au reculmoyen de 24 ans (21-29 ans).

RésultatsA 3 ans de recul, les résultats fonc-tionnels selon la classification deDuquennoy étaient excellents 18fois, très bon 18 fois, bon 6 fois,moyen 8 fois, mauvais 4 fois.L’instabilité était contrôlée dans 80%des cas. A l’exception d’un cas, lalaximétrie radiographique était tou-jours améliorée malgré un bâille-ment moyen résiduel de 7°. A 24 ansde recul, le résultat fonctionnel nes’était pas dégradé. 5/22 patients ontprésenté une récidive d’instabilité enmoyenne 17 ans après l’intervention(3 à 18 ans). Un patient a été réopéréd’une arthrodèse sous-talienne pourune instabilité sous-talienne. La laxi-métrie radiologique est restée stabledans le temps. 2/22 cas présentaientun pincement articulaire inférieur à25% et 8/22 un ostéophyte antérieur(sans retentissement clinique).

Discussion et ConclusionLa remise en tension ligamentaireselon Duquennoy est une interven-tion anatomique simple, fiable, nonenraidissante, peu arthrogène etpérenne dans le temps. La laxité estaméliorée, mais reste imparfaitementcorrigée avec toutefois un très boncontrôle de l’instabilité. Cependant,cette technique doit être contre-indi-quée en cas d’instabilité sous-talienne associée.

CL15-4PRISE EN CHARGE CHIRURGICALE DES

FRACTURES THALAMIQUESDU CALCANEUM : À PROPOSD'UNE SÉRIE DE 60 CAS DE

L’INSTITUT KASSAB D'ORTHOPÉDIE DE TUNIS,

TUNISIE

Belkadi A, Khelifi M, Jélali H,Mezni A, Jeridi Y, Saadaoui F, Zehi K, Zouari M.Institut Kassab d’orthopédie, LaManouba, Tunisie

Les fractures thalamiques déplacéesdu calcanéum sont fréquentes, tou-chent le plus souvent une populationjeune et active avec des consé-quences socio-économiques parfoisregrettables. Ces lésions constituentune entité particulière par leur méca-nisme de survenue, par leur traite-ment qui demeure sujet à controverseet par leur pronostic. Convaincus dela supériorité du traitement chirurgi-cal de ces fractures thalamiquesdéplacées, comme cela a d’ailleursété déjà démontré par plusieursséries comparatives de la littérature(traitement chirurgical versus traite-ment fonctionnel), nous avons tentéd’analyser et de comparer les diffé-rents moyens d’ostéosynthèse avecleurs résultats respectifs par rapportaux données de la littérature. Nousavons colligés rétrospectivement lesdossiers de 57 patients ayant eu desfractures articulaires du calcanéumprises en charge chirurgicalement àl’institut Kassab d’Orthopédie deTunis-Tunisie (3 parmi eux présen-taient des fractures bilatérales opé-rées des deux cotés, soient 60 frac-tures thalamiques) avec un reculmoyen de 3,2 ans. Nous avonsrecueilli les données sur des fichesde renseignements que nous avonsensuite saisies sur le logiciel de sta-tistiques SPSS® 10.0 for Windows enlangue française, permettant ainsi detraiter l’ensemble des données pardes calculs informatisés. Lesrecherches d’éléments pronostics etde corrélations ont été réalisées àl’aide de tableaux croisés et par lecalcul des coefficients de Pearson etdes tests de signification. Nousavons utilisé le score du symposiumde la SOFCOT pour évaluer lesrésultats cliniques. Ainsi avons-nousconstaté : La classification de Duparc gardetoute sa valeur pronostique. Aprèstraitement chirurgical, le résultatfonctionnel dépend de : L’angle deBoehler post opératoire, Lacongruence de l’articulation sousastragalienne, L’axe de l’arrière pied. - Parmi ces éléments c’est l’angle deBoehler qui a la valeur pronostiquela plus importante. L’angle deBoehler préopératoire et la classifi-cation de Duparc ont une valeur pré-dictive de l’évolution arthrosique. En ce qui concerne l’ostéosynthèse : L’ostéosynthèse par plaque vissée estla technique la plus performantequant à la stabilité de la réductionavec cependant un taux plus élevé decomplications cutanées et septiques.L’ostéosynthèse par vissage et parbrochage permettent une bonne sta-bilité de la réduction des fractures detous les stades de Duparc avec uneperte de correction minime et peu decomplications postopératoires. L’adjonction ou non d’une greffeosseuse n’apparaît pas comme unélément significatif pour le résultat

CL15-5NOTRE EXPÉRIENCE DANS LES FRACTURES THALAMIQUES DU CALCANEUM

Anusca D, Poenaru Fl, Dascalu V.Clinique d’orthopédie HôpitalClinique d’Urgences Craiova,Roumanie

Le traitement des fractures du calca-néum est difficile en raison de la dés-organisation qu’elles entraînent dansl’articulation sous-talienne et de lanécessité d’une réduction parfaite.Dans l’histoire des techniques deréduction, le résultat clinique n’estpas toujours à la hauteur des effortsdéployés pour obtenir réduction etfixation. D'après certains auteurs, la réductionparfaite est impossible. Nous avonspratiqué presque toutes les tech-niques de réduction, manuelle, ins-trumentale en percutané et ouverte ;nous avons envisagé même la cimen-toplastie analogue à celle couram-ment utilisée pour les fractures verté-brales.

Matériel et méthodeNous décrivons 50 cas de fracturesthalamiques bilatérales chez dessujets jeunes, avec enfoncementmixte de la surface thalamique, opé-rées en semi-urgence à ciel ouvert,avec réduction de l’enfoncement,apport de greffe structurée (têtefémorale) ou substitut minéral vitro-céramique, et fixation par plaquesmoulées et vis multiples.

DiscussionNous démontrons la faisabilité surune courte série. La technique estambitieuse, mais seule permet d’ob-tenir la correction de l’enfoncementde la surface thalamique et la restau-ration de l’angle Boehler, avec séda-tion de l’oedème et de la douleur,reprise d’appui en quelquessemaines, prévention de l’arthrosesecondaire. Il est très importantd’évaluer le matériel 7-8 mois plustard.

ConclusionsAvec des indications correctes, unmoment opératoire bien choisi, unetechnique rigoureuse, les résultatscliniques sont excellents ; il fautcependant se méfier des risquestégumentaires et septiques, qui ren-dent certains confrères réticents àaborder.

CL15-6FRACTURE RARE DU CORPS

DU TALUS : À PROPOS D’UN CAS

Saidi H, Chafik R, Elhaoury H,Madhar M, Fikry T.Chirurgie orthopédique, CHUMohammed VI Marrakech, Maroc

La fracture du corps du talus est rare,elle atteint la congruence articulaireet met en jeu le pronostic fonctionnelde la cheville. Nous rapportons uncas rare de fracture du corps du talusà trait sagittal associé à une fracturede la malléole médiale chez unpatient âgé de 18 ans et dont lemécanisme était l’hyperflexion plan-taire la rotation interne et la com-pression axiale. Le traitement a faitappel à une réduction à foyer ouvertet une stabilisation par deux petitesvis pour le talus et deux autres pourla malléole médiale. L’évolution àsix mois était bonne. Une étude dumécanisme de survenu est présentéeavec une revue de la littérature ainsique les éléments thérapeutiques etpronostics.

CL16-1OSTÉOTOMIE D'ALLONGEMENTDU CALCANEUM DANS LETRAITEMENT DU PIED PLANO

VALGUS

Kamoun Kh, Bousetta R, Fkih A,Jenzri M, Hadidane R, DaghfousMS, Zouari O.Orthopédie infantile, MohamedKassab, Tunis, Tunisie

L’ostéotomie d’allongement du cal-canéum constitue un des moyens chi-rurgicaux du traitement du pied platvalgus symptomatique. Nous ne pro-posons à travers notre série d’évaluerles résultats à court et à moyen termede cette technique chirurgicale.

Matériel et méthodes Nous avons revu les dossiers d’en-fants opérés selon ce procède dansnotre institut entre 2005-2009. Latechnique opératoire consiste en uneostéotomie latérale du calcanéum auniveau de la sous-talienne moyenne,une interposition d’un greffon tricortical iliaque après stabilisationprovisoire de l’articulation calcanéo-cuboidienne. Un allongementd’Achille précède souvent l’allonge-ment extemporané du calcanéum.Nous avons étudié le retentissementde cette chirurgie sur le plan fonc-tionnel, clinique par le changementde la morphologie globale, l’em-preinte plantaire et une analyse desdifférents paramètres radiologiques.

Résultats12 ostéotomies d’allongement ducalcanéum ont été réalisées chez 10enfants. La moyenne d’age lors de lachirurgie était de 15.5 ans (12-22)avec un recul moyen de 21 mois (6-57) il s’agissait dans la majorité descas de pied plat valgus mal toléréschez des enfants infirmes moteurcérébraux marchant avec une insta-bilité et des douleurs à l’appui. On anoté une diminution des douleursdans 8 cas, une amélioration de l’as-pect clinique avec creusement de la

final. Les autres moyens d’ostéosyn-thèse semblent donner des résultatsmoins performants. Le traitementchirurgical des fractures thalamiquesdu calcanéum répond à une tech-nique réglée, basée sur une bonnecompréhension de l’anatomopatho-logie de ces lésions en particuliergrâce à une bonne analyse tomoden-sitométrique et une ostéosynthèseminutieuse qui respecte la bioméca-nique du calcanéum et les conditionstrophiques locales.

ConclusionLa désorganisation de l’architecturedu pied dans le cadre des fracturesluxations du médiotarse impose uneprise en charge correcte, rapide etcomplète. Cette attitude permettrad’améliorer le pronostic de ceslésions complexes.

agressivité locale. Son diagnostic estsouvent retardé vu que la symptoma-tologie n’est pas commune. L’IRMreste l’examen de référence pour lediagnostic et le suivi postopératoire.

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voûte plantaire interne dans 9 cas etdes enfants globalement satisfaitdans 7 cas. Sur le plan radiologiqueon a noté une diminution significa-tive de la divergence talo-calnanéene42°- 33,8°, une amélioration de l’an-gle d’inclinaison du calcanéum sansvariation significative de l’angletalo-1er métatarsien.

DiscussionL’ostéotomie d’allongement du cal-canéum a été initialement décrite parEvans et depuis plusieurs auteurs ontrapporté leurs résultats au cours dutraitement du pied planovalgus del’enfant et de l’adulte. Le principe decette chirurgie est d’allonger lacolonne externe en diminuant ainsil’abduction du bloc calcanéope-dieux. Nous discutons dans ce travailles indications de cette intervention,ces variations techniques et ses com-plications inhérentes à court et à longterme tout en la comparant à d’autresmodalités thérapeutiques du piedplat valgus.

CL16-2LE TRAITEMENT

ARTHROSCOPIQUE DESCONFLITS ANTÉRIEURS DE

CHEVILLE CHEZ LES SPORTIFS

Bataga T, Bataga S, Voicu B, Opris R, Melinte R, Vilcelean M,Solyom A.Orthopédie-Traumatologie no.1,Université de Médecine etPharmacie Tg-Mures, Tirgu-Mures,Roumanie

Cette étude rapporte les résultats dutraitement arthroscopique des conflitsantérieurs de cheville chez les sportifs

Matériel et méthodes Il s’agit d’une série prospectivecontinue multicentrique de 70patients d’âge moyen 32 ans, présen-tant un conflit antérieur osseux outissulaire de l’articulation tibio-talienne traité sous contrôle arthro-scopique. Tous faits de sport auniveau de première ligue football,basket, handball. Pour tous les patients, en préopéra-toire, les critères cliniques diagnos-tiques ont été précisés avec évalua-tion fonctionnelle selon les scores decheville. L’existence d’un trauma-tisme antérieur a été notée en préci-sant son mécanisme au mieux ainsique sa prise en charge et le délaiavant le diagnostic et le traitement duconflit antérieur de cheville. Pourtous les cas, les constatations per-opératoire et les gestes réalisés ontété précisés ainsi que les modalitésde la prise en charge postopératoire.Tous les patients ont été suivis pen-dant au moins un an et évalués sur leplan fonctionnel et sur le plan de lareprise des activités sportives.

RésultatsIl n’y a pas eu de perdus de vue et lerecul moyen était de 16 mois. Lamajorité des patients (86%) avaientprésenté de nombreux épisodes trau-matiques de la cheville, en particu-lier d’entorse du ligament collatérallatéral. Le délai moyen entre le pre-mier traumatisme et l’interventionétait de 22 mois. Les résultats sontbons ou très bons dans 86% des cas.Les scores de LEFS en moyenne de

CL16-3TRAITEMENT ANTIBIOTIQUED’INFECTION SUR PROTHÈSES

ARTICULAIRES : SIX SEMAINES SEMBLENT

SUFFISANTES

Uçkay I, Bernard L.Service d’Orthopédie, HôpitauxUniversitaires de Genève, Suisse

La durée du traitement antibiotiquedes infections de prothèses articu-laires (PTH, PTG) n’est pas détermi-née. Nous comparons les taux de gué-rison entre 6 semaines versus 12semaines de traitement antibiotiqueconcomitants à la chirurgie. Méthode: Cohorte d’infections deprothèses hanches et genoux avecsuivi >1an.

Résultats144 infections (75 femmes, âgemédian 77 ans); 82 PTH, 62 PTG.Le nombre médian des interventionschirurgicales à titre curative est 1(interquartile range 1-2): 60 débride-ments avec rétention de l’implant, 10échanges en un temps, 57 échangesen deux temps (délai médian de 14semaines entre échanges), et 17Girdlestone. 70 épisodes (49%) trai-tés avec les antibiotiques pendant 6semaines, 74 épisodes pendant 12semaines. La moyenne de durée desuivi de la cohorte était de 36 mois.Une guérison totale obtenue dans 55épisodes (87%) pour le groupe de 6semaines et dans 45 épisodes (67%)pour le groupe de 12 semaines. En analyse multivariée, seulement unéchange en deux temps (Odds ratio3.5, 95%CI 1.1-10.9) est significati-vement associé à la guérison totale.Une durée courte d’antibiotique (OR2.4, 0.8-6.7), un traitement antibio-tique par voie orale (OR 1.0, 1.0-1.0),le sexe, l’âge, le site de la prothèse, nesont pas des facteurs d’échec. La pré-sence d’une fistule, une infection àSARM, le nombre des chirurgies, etla rétention de l’implant ne sont pasdes facteurs d’échec.

ConclusionAssocié à un traitement chirurgical,un traitement antibiotique pourraitêtre limité à 6 semaines pour lesinfections sur prothèses. Ceci mérite-rait d’être confirmé par une prospec-tive randomisée.

CL16-4FORMES TROMPEUSES

D’OSTÉOMYÉLITE SUBAIGUË

Amouri M, Karray B, Ould Ahmedou Bamba MA,Abbesi H, Kammoun S, Bouzidi R,Mourali S, Zaouia K, Kooli M.Service de chirurgie orthopédie ettraumatologie, hôpital CharlesNicolle, Tunis, Tunisie

L’ostéomyélite hématogène touchesurtout les enfants. L’atteinte del’adulte est d’observation rare. Saforme subaiguë est d’expression cli-nique non spécifique avec des aspectsradiologiques polymorphes. Le but del’étude est d’apprécier les difficultésdiagnostic de cette affection.

Matériel et méthodes Notre série comporte 4 cas colligés ànotre service entre 2000 et 2009 pré-sentant une ostéomyélite subaiguë ;réparti en 2 femmes et 2 hommes.L’age moyen au moment du diagnos-tic est 34,5 ans. Les signes cliniquesse résumaient à une tuméfaction, unedouleur modérée et une fièvre incons-tante. Les délais d’évolution étaientde 2 semaines à 3 ans. La vitesse desédimentation était accélérée danstrois cas. Le bilan radiologique stan-dard est caractérisé par une lacuneostéolytique d’aspect polymorphe.L’IRM faite dans 3 cas était en faveurd’un processus infectieux sans êtreformelle. Un examen bactériologique ducontenue de l’abcès a permis d’iso-ler un Staphylococcus aureus dans 3cas. L’examen anatomopathologiqueconfirme le diagnostic. Le traitement était médical dans 1caset médicochirurgical dans 3 cas. Legeste chirurgicale a consisté à un drai-nage de la cavité, une greffe spon-gieuse faite dans 2 cas et un comble-ment par billes en ciment à la vanco-mycine dans1cas.

RésultatsL’apport de la bactériologie et del’anatomopathologie a été formelpour redresser le diagnostic.L’évolution clinique a été régulière-ment favorable. L’évolution radiolo-gique s’est fait vers le comblementprogressif de la cavité d’excision dans2 cas et la condensation avec unaspect scléro-géodique dans 1cas.

DiscussionDepuis sa première description en1832 par Sir Benjamin Brodie, plu-sieurs études ont contribués à présen-ter le polymorphisme radiologique decette pathologie. L’atteinte diaphy-saire est rare. Selon Gledhil le type IVavec ossification sous-périostée en“bulbe d’oignon” pose un problèmede diagnostic différentiel avec le sar-come d’Ewing. La localisation épi-physaire peut a elle poser un pro-blème de diagnostic avec la tumeur àcellule géante “TCG” et le chondro-blastome.

ConclusionL’ostéomyélite subaiguë est unepathologie polymorphe, se présentantsouvent sous forme d’un tableaupseudo tumorale, impose une biopsieosseuse.

CL16-5PROPOSITION D’UN ARBREDÉCISIONNEL VISANT À

L’AMÉLIORATION DE LA PRISEEN CHARGE D’UN PATIENTPORTEUR D’UNE PROTHÈSEARTICULAIRE SUSPECTÉE

D’INFECTION

Rémi M, Puch J-M, Derhi G,Descamps L.Chirurgie orthopédique,Polyclinique Saint-Jean, Cagnes surMer, France

L’infection d’une prothèse articulaireest une complication grave. En Francepar an sur 100 000 PTH et 50 000PTG posées la fréquence des infec-tions est estimée à 1 à 2% (PTH ), 0,6à 3% (PTG), soit 2000 à 2500 nou-veaux cas. La morbidité (pronosticfonctionnel) et la mortalité sontimportantes. Une démarche diagnostique et théra-peutique complexe et pluridiscipli-naire s’impose. La pathogénie estcomplexe faisant interagir des fac-teurs liés aux implants (corps étran-gers, immunosuppression locale) etdes facteurs inhérents aux bactéries(adhérence, quiescence, sécrétion deslim, biofilm) aboutissant à une pertede bactéricidie des antibiotiques. Lesgermes incriminés dans les infectionsaigues ou chroniques sont les staphy-locoques (50 à 70%) surtout le sta-phylocoque epidermidis coagulasenégative. des streptocoques (10%) etcorynébactéries (10%) plus souventresponsables d’infections secondairespar voie hématogène, plus rarementdes bactéries anaérobies (5 à 10%).Après revue de la littérature(Tirésias), l’analyse de nos pratiques apermis d’identifier certains dysfonc-tionnements tels une insuffisance decoordination entre intervenants intraétablissement, également extra éta-blissement et l’absence de toute for-malisation systématisée des pratiquesmédicales. Sur ce constat un outil detraçabilité (fiche à 2 volets : diagnos-tique et thérapeutique) a été intégré audossier du patient, et nous avons éla-boré un arbre décisionnel formalisantune prise en charge thérapeutiquestandardisée s’intégrant dans unevéritable stratégie thérapeutique plu-ridisciplinaire et coordonnée. Uneétude multicentrique prospectivemenée sur trois établissements depuis2008 pourra évaluer l’amélioration denos pratiques en matière de prise encharge de l’infection sur prothèse arti-culaire. Quatre indicateurs sont rete-nus: - taux de suspicion d’infectionconfirmée par prélèvements opéra-toires. - taux de respect antibiothéra-pie probabiliste - taux de respect arbredécisionnel - taux de rémission infec-tion (recul ≥ 1 an).

CL16-6IMPACT D'UN PROGRAMME

"CREW RESOURCE” MANAGEMENT" DANS LE

DÉPARTEMENT DE CHIRURGIEDES HÔPITAUX

UNIVERSITAIRES DE GENÉVE

Suva D, Macheret F, Lübbeke A,Haller G, Duthon V, Rochat N,Clergue F, Hoffmeyer P.Chirurgie, Hôpitaux Universitairesde Genève, Suisse

3-16% des patients hospitalisés sontconfrontés à un événement indésira-ble durant leur séjour. La moitié deces incidents concernent les spéciali-tés chirurgicales, et le bloc opératoirecomporte le risque le plus élevé d’er-reurs. La faiblesse du facteur humaina été largement étudiée dans l’avia-tion, conduisant à l’introduction deprogrammes “crew resource manage-ment” (CRM), destinés à améliorer laqualité du travail en équipe, afin deréduire les accidents. Objectifs del’étude. Evaluer l’effet d’un pro-gramme CRM dans un départementde chirurgie.

MéthodesUn séminaire a été développé en col-laboration avec la compagnieaérienne Swiss, animé par un instruc-teur de Swiss et un chirurgien ortho-pédiste formé en éducation thérapeu-tique. Il s’agit d’un séminaire engroupe d’une journée, comportantdes workshops sur les problèmes decommunication ou les erreurs médi-cales vécues par les participants, ainsique des cours théoriques sur la com-munication et la sécurité. Les chirur-giens, anesthésistes, infirmières ettechniciens du département de chirur-gie ont été invités à participer.L’évaluation comporte un question-naire standardisé de 10 items évaluantla satisfaction des participants, et unsecond questionnaire de 30 items dis-tribué avant et après le cours pourdéterminer l’apprentissage des parti-cipants.

RésultatsLes résultats préliminaires sur lestrois premiers groupes de participantssont présentés. Il y avait 33 partici-pants, dont 7 chirurgiens et 6 anesthé-sistes. L’âge moyen était de 40.4 ans.Plusieurs participants étaient trèssatisfaits: 91% concernant l’organisa-tion du cours, 74% concernant ladynamique de groupe, et 69% pourles méthodes d’enseignement. 98%des participants étaient satisfaits outrès satisfaits du contenu du cours.Après ce séminaire, les réponses desparticipants étaient significativementdifférentes pour 9 items sur les 30items évaluant l’apprentissage.

ConclusionL’introduction d’un programme detype CRM dans un département dechirurgie contribue à améliorer lesconnaissances dans les domaines dela sécurité des patients et du travail enéquipe. Ces résultats préliminairesdoivent être confirmés, et des étudesultérieures sont nécessaires afin dedéterminer l’impact de ce programmedans la pratique professionnelle.

75 (65–80; best = 80) et de laAOFAS score ont été améliorés 91(77–100, best =100) de façon statis-tiquement significative. L’amélioration a été très nette pourles critères douleur, marche en ter-rains accidentés et activité physique.À la révision, tous les patientsavaient repris leur activité sportive.Enfin, les auteurs proposent unedémarche diagnostique clinique etparaclinique afin de mieux cibler lesindications et d’obtenir les meilleursrésultats. Le traitement arthrosco-pique des conflits antérieurs de che-ville chez les sportifs, qu’ils soientosseux ou tissulaires, est donc untraitement tout à fait efficace aprèsune approche diagnostique parfaite-ment codifiée.

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CL17-1LA PARALYSIE OBSTÉTRICALEDU PLEXUS BRACHIAL(POPB) : CHIRURGIE DE RESTAURATION DE LA ROTATION EXTERNE

Tall M, Sane JC, Bousso A, Kasse A.Nd, Sy H.Chirurgie orthopédique et trauma-tologique, Université deOuagadougou, Burkina Faso

La POPB est la lésion des racines oudes troncs nerveux du plexus au coursde l’accouchement. Elle entraîne undéficit fonctionnel et esthétique dumembre supérieur. L’objectif de notreétude est d’évaluer les résultats théra-peutiques de la chirurgie palliative derestauration de la rotation externe del’épaule dans les POPB hautes detype Erb-Duchenne. Nous avonsmené une étude prospective et conti-nue, de janvier 2004 à Décembre2007 portant sur huit garçons et deuxfilles âgés en moyenne de 6 ans (14mois-17 ans) présentant séquelles dePOPB haute avec conservation de laflexion du coude. Tous sont nés parvoie basse en présentation cépha-lique, avec un poids moyen de 4200 g.L’électromyogramme a montré cheztous les patients une souffrancesévère des troncs supérieurs. L’indication opératoire a été fonctionde l’âge des patients et de la sévéritéde leur handicap : La libération dumuscle subscapularis a été réaliséechez trois patients de moins de quatreans. Ostéotomie humérale de rotationexterne chez quatre de plus de quatreans. Une butée iliaque glénoïdiennepostérieure a été associée à l’ostéoto-mie humérale dans un cas de luxationpostérieure. L’indication d’une ostéo-tomie humérale de rotation externeassociée à une désinsertion du musclesous scapulaire a été posée dans deuxcas. L’évaluation faite selon la classi-fication de Mallet modifiée retrouveune amélioration de la fonction dumembre chez tous nos patients.

CL17-4LES LUXATIONS SOUSTALIENNES A DAKAR : ÉTUDE RÉTROSPECTIVE

DE 18 CAS

El Hadji Abdou Risah N, Ndiaye E.A.R, Kasse A.N, Sy M.H,Sane A.D, Dansokho A.V, Fayem M,Seye S.I.L.Orthopédie-Traumatologie, HôpitalGeneral de Grand Yoff, Dakar,Sénégal

A travers 18 cas de luxations sous-taliennes colligés de façon disconti-nue dans les trois principaux centresde traumatologie de Dakar, lesauteurs décrivent les formes anato-miques, analysent le traitement et dis-cutent les éléments du pronostic.

Patients et méthodes Entre Janvier 1989 et Octobre 2009,26 LST ont été répertoriées. Dix huitpatients, 16 hommes et 2 femmesâgés en moyenne de 33 ans (extrêmes20 et 53 ans) ont été retenus. Le diag-nostic a toujours été posé en urgenceaprès un examen clinique et uneradiographie standard systématique.Les circonstances de survenue étaientdominées par les accidents de la cir-culation retrouvés 9 fois, les accidentssportifs 5 fois, les accidents de travail2 fois et les accidents domestiques 2fois. L’évaluation a été faite au planfonctionnel selon les critères de Gayet Evrard et au plan radiographiquesur l’existence ou non d’arthrose oude nécrose du talus.

RésultatsLa luxation était médiale 15 fois(83%) et latérale 3 fois (17%). Lalésion était ouverte 11 fois, 2 fois surles formes latérales et 9 fois sur lesformes médiales. Une fracture asso-ciée a été notée 8 fois. La réductionorthopédique a été obtenue 8 fois. Lachirurgie a été nécessaire 10 fois pourune irréductibilité, un parage d’unelésion ouverte suivi d’une réductionou pour une stabilisation par bro-chage talo-naviculaire. Au reculmoyen de 4 ans, 12 résultats (70%)étaient satisfaisants au plan algo-fonctionnel. Au plan anatomique, onne notait que 5 bons résultats en rap-

CL17-5LES FRACTURES DU SUJET ÂGÉ.

DIFFICULTÉS DE PRISE EN CHARGE

Lemmouchi S, Mouffok R, Khelifi-Touhami MS, Rehaiem S,Meriane Y, Merad M.N, Barkou S.A, Nouar M.CHU Mustapha, Alger, Algérie

Les fractures du sujet âgé constituentun problème majeur de santépublique. Notre étude a porté sur les sept der-nières années 2002-2008, regroupantdes patients âgés de plus de 65 anssoit 917 cas. Le sexe féminin repré-sente 70% de la série. la cause essen-tielle de la fracture reste la chute enmilieu domestique. Les fractures dehanche : cervicale ou trochantériennesont retrouvées dans 90% des cas. Letraitement a été chirurgical dans undélai de 2 à 5 jours dans plus de 65%des cas. Le but de cette étude n’estpas de donner les résultats du traite-ment, il est avant tout épidémiolo-gique, mettant en évidence la fré-quence de plus en plus grande desfractures dans cette tranche de lapopulation, mais également d’insistersur les problèmes et difficultés deprise en charge. Enfin il faut savoirqu’une fois opérées ces personnes nerécupèrent pas ou peu leur autonomieet restent dépendantes, nécessitantune prise en charge dans des struc-tures spécialisées ou de gériatrieabsente dans notre pays.

port avec des lésions radiologiquesqui étaient souvent asymptomatiques.

ConclusionLa LST demeure une lésion rare. Lesformes médiales sont les plus fré-quentes. Le traitement, même bienconduit ne dispense pas de séquellesfonctionnelles. Le pronostic dépendde l’énergie, de la forme anatomiqueet des lésions associées.

CL17-2LIGAMENTOPLASTIE SYNTHÉTIQUE DE LA

LUXATION ACROMIO-CLAVICULAIRE : À PROPOS DE 25 CAS

Najib A, Ezzahoui A, Barberichau E.Traumato-orthopédie, hôpital IbnSina, Rabat, Maroc

Il s’agit d’une pathologie traumatiquefréquente chez le jeune actif, dont laprise en charge doit permettre unereprise précoce de l’activité.

Matériel et méthodesCette étude rétrospective évalue lesrésultats d’une technique de ligamen-toplastie coraco-claviculaire pratiqueentre 2006 et 2008 chez 25 patientsprésentant des disjonctions acromio-claviculaires récentes et anciennes. Ils’agit d’une technique utilisée à lafois dans les formes anciennes etchroniques utilisant un système deTightRope®, c’est une technique sim-ple reproductible mini-invasive qui

CL17-6OSTÉOSYNTHÈSE

PERCUTANÉE DANS LE TRAITEMENT DES

MÉTASTASES RACHIDIENNES :RÉSULTATS À COURT TERME

Zaraa M, Vincent C, Soubeyrand M, Molina V, Court C, Gagey O.Service d'orthopédie, CHU deBicêtre¸ Kremlin Bicêtre, France

Les techniques mini invasives ont étéutilisées récemment dans la chirurgiepalliative des métastases vertébrales afin de diminuer la morbidité de cettechirurgie. Cette étude rapporte lesrésultats d’une série préliminaire demétastases vertébrales traitées parostéosynthèse percutanée.

Matériel et MéthodesIl s’agit d’une série prospective de 11patients (8hommes et 3 femmes) opé-rés entre janvier 2008 et décembre2009 pour métastases vertébrales parostéosynthèse postérieure per cuta-née, associée à une kyphoplastie dans

CL18-1LE TRAITEMENT

CHIRURGICAL DE LA TÉNOSYNOVITE DEQUERVAIN : 15 CAS

Fnini S, El Andaloussi Y, Gharche A, Largab A.Service de chirurgie orthopédique ettraumatologique, CHU Ibn RochdCasablanca, Maroc

La ténosynovite de De Quervainrésulte d’une inadéquation entre lesdeux tendons court extenseur et longabducteur du pouce et le premiercompartiment dorsal des extenseurs.Son traitement médical repose sur leport d’orthèse et les infiltrationslocales de corticoïdes. Les indicationschirurgicales sont rares. Les auteursrapportent une étude rétrospective de15 patients, tous traités chirurgicale-ment par une voie d’abord longitudi-nale. L’âge moyen des patients était de49 ans avec une nette prédominanceféminine. Le diagnostic était essen-tiellement clinique avec un test deFinkelstein positif chez tous nospatients. L’indication de la chirurgieétait posée après échec du traitementmédical chez tous les patients de lasérie. L’incision de la gaine était suffi-sante pour décompresser les tendonsdu 1er compartiment dorsal. Le lam-beau palmaire de la gaine a été suturéà la peau pour éviter la luxation destendons de la première coulisse. Aurecul moyen de 18mois, les résultatsfonctionnels étaient satisfaisants cheztous les patients. Cependant, descomplications sont survenues ; domi-nées par les cicatrices inesthétiques

2 cas et à une décompression parminiabord médian dans 5 cas. L’âgemoyen était de 56 ans (38-84).L’atteinte était lombaire dans 8 cas etthoracique dans 3 cas. 5 patients pré-sentaient des troubles neurologiquespréopératoires avec un score deFrankel C dans 3 cas et D dans 2 cas.Selon la classification de Harrington,un patient était de catégorie II, deuxde catégorie III, quatre de catégorieIV et quatre de catégorie V. Le scorepronostic de Tokuhashi était de 7,7 (5-12). La douleur a été évaluée par lescore OMS.

RésultatsLe recul moyen est de 6 mois (3-23).Le nombre de niveaux fixés est de 3dans cinq cas, de 4 dans un cas, 5dans deux cas et 6 dans trois cas. Letemps opératoire moyen est de 100mn (60-180). Aucun patient n’a eu detransfusion en rapport avec la chirur-gie et il n’y a pas eu de complicationsinfectieuses. Le score de la douleurest passé de 2,5 (1-3) en préopératoireà 1,2 (0-2) au dernier recul. Unpatient a été repris pour mobilisationde son matériel. Les patients neurolo-giques ont tous récupéré sauf un.

Discussion et conclusionL’ostéosynthèse semble diminuer lamorbidité de la chirurgie palliativetumorale : saignement, douleur etinfection. Les résultats sont stables àcourt terme. Un montage court doitêtre associé en cas de défect antérieurimportant à un renforcement corpo-réal par cimentage. Une étude avecune série plus grande avec un plusgrand recul est en cours.

CL17-3LES FRACTURES -

LUXATIONS DE L’ÉPAULE

Elouakili I, Chahbouni M,Abouzaher M, Mahfoud M,Elbardouni A, Lamrani M, El Yaacoubi M.Traumatologie, CHU de Rabat,Maroc

Notre travail a porté sur 47 cas defractures-luxations de l'épaule colli-gées au service de traumatologie etorthopédie du CHU Ibn-Sina deRabat durant la période allant de 1998à 2008. Ces lésions intéressent aussibien le sujet âgé que l'adulte jeune(avec légère prédominance mascu-line). Les causes déclenchantes sontdominées par et les chutes, les acci-dents de la voie publique les accidentsde sport, le mécanisme est le plussouvent indirect. Le diagnostic estbasé sur l'examen clinique soigneuxet surtout un bilan radiologique com-plet. Dans un but thérapeutique etpronostique nous avons classé cesfractures-luxations en : Fractures-luxations extra-articulaires compre-nant : Fractures-luxations du trochiter(22 cas), Fractures-luxations du tro-chin (0 cas), Fractures-luxations sous-tubérositaires engrenées (6 cas),Fractures-luxations sous-tuberosi-taires non-engrenées (4 cas) Fracturessous-tubérositaires et du trochiteravec luxation (3 cas). o Fractures-luxations articulaires comprenant lesfractures luxations céphalo-tubérosi-taires engrenées (6 cas) et non-engre-nées (6 cas). Le traitement orthopé-dique a été appliqué dans 25 cas. Letraitement chirurgical a été appliqué

dans 22 cas, soit d'emblée soit aprèséchec de la réduction orthopédiquedans 3 cas. Nous avons pu apprécierles résultats chez 31 patients avec unrecul de 4 mois à 2 ans ; nos résultatsont été : Bons (12 cas), Assez-bons(11 cas), mauvais (8 cas). Ces résul-tats soulignent la gravité de ceslésions en particulier les fractures-luxations céphalo-tubérositaires Letraitement orthopédique doit toujoursêtre tenté car il permet d'obtenir lesmeilleurs résultats surtout pour lesfractures-luxations extra-articulaires.Le traitement chirurgical doit êtreretenu en cas d'échec du traitementorthopédique et en cas de fractures-luxations céphalo-tubérositaires non-engrenées. Ce traitement ayant béné-ficié des progrès de l'arthroplastiedont les indications deviennent deplus en plus larges. Ainsi en adaptantle geste thérapeutique à chaque typede fracture-luxation de l'épaule onpeut espérer apporter une solutionefficace.

permet un retour rapide à l’activitéprofessionnelle et sportive.

RésultatsNotre population est faite uniquementde malades de sexe masculin, 50%avaient une LAC stade III et 50% uneLAC stade VI. La révision de cespatients avec un recul moyen de 16semaines nous a donnée 80% d’ap-préciations subjectives satisfaisanteset 96% de bons résultats fonctionnelsen utilisant un score de Taft. Aucun denos patients n’a fait une intoléranceau ligament et à 16 semaines de recul,on n’a enregistré aucun cas de calcifi-cation ou d’arthrose.

DiscussionL'utilisation d'un ligament artificielselon la technique progressivementmise au point a l'avantage indiscuta-ble d'être simple, sans risque et de nenécessiter aucune immobilisation.Cette technique nous a permis d'obte-nir des résultats radiologiques et fonc-tionnels, ce qui va de pair, tout à faitcompétitifs avec ceux de techniquesplus sophistiquées et plus invali-dantes. La simplicité, la rapidité, etl'efficacité de la méthode nous autori-sent à des indications assez larges,sauf chez les sujets âgés, surtout s'ilssont porteurs de lésions anciennes, oùnous sommes plus réservés.

ConclusionLa ligamentoplastie synthétique coraco-claviculaire permet d’obtenir de bonsrésultats fonctionnels. Elle a l’avantageindiscutable d’être simple, sans risqueet de ne nécessiter aucune immobilisa-tion.

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retrouvées chez 3 patients. Nousn’avons pas noté d’anesthésie dans leterritoire du nerf radial, ni de luxationtendineuse dans notre série. La téno-synovite sténosante de De Quervainest une pathologie relativement fré-quente surtout chez la femme jeune.La technique chirurgicale reste sujetteà controverse, néanmoins, nous préfé-rons la voie longitudinale qui donneun meilleur jour permettant d’évitertoute lésion de la branche sensitive dunerf radial, principale complicationdu traitement chirurgical.

CL18-2KYSTE OSSEUX

DU SCAPHOÏDE CARPIENTRAITÉ PAR TRANSFERTOSSEUX VASCULARISÉ

Bennani I.Clinique Filaoucène, CHU Oran,Algérie

L’indication d’un greffon osseux pré-levé au niveau de la face antérieure duradius et vascularisé par l’artère trans-verse antérieure du carpe de premièreintention pour combler des pertes desubstances osseuses d’origine tumo-rale au niveau des os du carpe ; noussemble justifie vu la simplicité de latechnique et les excellents résultatsobtenus aussi bien sur la consolida-tion que sur la fonction .Un cas dekyste osseux du scaphoïde à été traitépar évidement et comblement pargreffe vascularisée prélevé sur l’ex-trémité inférieure du radius ,associé àune ostéosynthèse par broche. Enpost-opératoire bonne réhabitation dela lacune, la mobilité normale enflexion et extension. Ceci confirme larapidité de consolidation avec lagreffe osseuse vascularisée qu’avec lagreffe conventionnelle même dans lespathologies tumorales bénignes. Lekyste osseux, est une tumeur bénigne,qui se développe à l’intérieur des osdu carpe, le siège de prédilection c’estle semi-lunaire, l’atteinte du sca-phoïde n’est pas habituelle, la lésionréalise un vide osseux comme unecoquille d’œuf. Nous rapportons uncas de kyste osseux du scaphoïde car-pien, il s’agit d’un jeune patient âgéde 28 ans, droitier, peintre de profes-sion qui suite a un traumatisme bénindu poignet droit a présenté une limita-tion douloureuse de sa mobilité avecdouleurs à la palpation du tuberculedu scaphoïde. Un bilan radiologiquedu poignet a objectivé une image kys-tique intrascaphoïdienne cernée par lasclérose. L’abord chirurgical par voieantérieure de HENRY a trouvé unecondensation fibreuse entourée desclérose. On réalise un effondrementde la sclérose avec curetage des deuxpôles et comblement par le greffonosseux vascularisé prélevé sur la faceantérieure du radius par le mêmeabord chirurgical et ostéosynthèse parbroche disto- proximale, complétéepar attelle brachio-anti-brachio pal-maire pendent six semaines .la conso-lidation est obtenue au 90ème jour. Aurecul de 12 mois on note une dispari-tion de la douleur mobilité normale etla radiographie montre une réhabita-tion de la lacune. Le greffon osseuxprélevé sur la face antérieure duradius et vascularisé par l’artère trans-verse du carpe venant de l’artèreradiale est un greffon qui une fois pré-levé et greffé conserve sa vascularisa-

CL18-3À PROPOS DE DIX CAS DETRANSFERT D’UN TENDONFLECHISSEUR SUPERFICIELEN REMPLACEMENT D’UNFLÉCHISSEUR PROFONDPOUR RÉANIMER LAFLEXION D’UN DOIGT

Kämpfen S, De Smet A, Beaulieu J-Y.Unité de chirurgie de la main - ser-vice d'orthopédie et traumatologie,HUG Genève, Suisse

Les résultats fonctionnels des traite-ments chirurgicaux des lésions del’appareil fléchisseur peuvent s’avé-rer décevants, en particulier dans lesréparations secondaires (Elliot et al,JHS Eur 2007 Jun; 32(3):346-56). Letransfert d’un tendon superficiel enremplacement d’un tendon fléchis-seur profond reste une solutionattrayante. Nous proposons une revuerétrospective de 10 cas opérés dansnotre service.

Matériel et méthodeRevue rétrospective de 10 patientsopérés de 1999 à 2007 dans notre ser-vice, avec mesure de la force de ser-rage, de la force de la pince termino-latérale, de la mobilité du doigt don-neur et receveur.

RésultatsSept hommes et 3 femmes d’unemoyenne d’âge de 38 ans ont étérevu à 18 mois postopératoires enmoyenne. Le doigt donneur est l’annulaire cheztous les patients. Dans la réanimationde la flexion du pouce (n=5), laflexion/extension moyenne de lamétacarpo-phalangienne est de 62° /6° ; celle de l’interphalangienne (IP)est de 32° / 6°. L’opposition est cotéeà 8/10 selon Kapandji et la pince ter-mino-latérale est diminuée d’un quartpar rapport au côté controlatéral.Dans le sous-groupe “doigt long”(n=5), on constate un flessum résiduelmoyen du doigt receveur de 27° del’IP proximale et de 6° de l’IP distale.La force moyenne de serrage estdiminuée d’un quart par rapport aucôté controlatéral.

DiscussionLa réanimation de la flexion partransfert d’un tendon superficiel enremplacement d’un tendon fléchis-seur profond est une alternative sédui-sante dans les réparations secon-daires. Les complications principalesse concentrent sur le doigt receveur,

CL18-4PSEUDARTHROSE

DU SCAPHOÏDE CARPIENTRAITÉE PAR GREFFON VASCULARISÉ DE KUHLMANN :

À PROPOS DE 4 CAS

Boukredera M, Liverneaux P,Maza R.CHU Constantine, Faculté de méde-cine, Constantine, Algérie

Illustrer les bons résultats et surtoutles avantages de cette technique quantà sa simplicité, sa faisabilité anodineet la rapidité de la consolidation

Matériel et méthodeLes patients opérés aux nombre de 4,sont tous de sexe masculin, droitiers,ages de 22 à 45 ans dont un est étudiantet trois sont plutôt des travailleursmanuels. La pseudarthrose des 4 sca-phoïdes est classée type IIA deALNOT; la technique utilisée pour les 4cas a consisté en un abord antérieur dupoignet, prélèvement d’un petit cadranosseux sur la face antérieure de l’extré-mité inférieure du radius restant pédi-culé sur l’artère transverse préalable-ment repérée et son encastrement dansle foyer de pseudarthrose du scaphoïdeaprès avoir réséqué les berges scléro-sées et enfin solidarisation par 2broches et contention par un gant plâtré.

RésultatsLa contention a duré 4 semaines - Lesbroches ont été enlevées au bout de 6semaines - la consolidation a été obte-nue dans un délai variant entre 6 à 8semaines par rapport aux 4 patients - larééducation fonctionnelle passive a étéentamée dès l’ablation du plâtre - lareprise des activités professionnelless’est faite au bout de 3 mois

DiscussionDepuis quelques années, plusieurs typesde greffons osseux vascularisés ont étédécrits dans le traitement de la pseudar-throse du scaphoïde avec des taux deconsolidation souvent supérieur à 90%.Il s’agit d’une technique qui présente denombreux avantages de par sa voied’abord antérieure unique, mais sa réali-sation nécessite une courbe d’apprentis-sage et des complications importantespeuvent survenir en début d’expérience.

CL18-6TUBERCULOSE DU POIGNETSIMULANT UNE TENOSYNOVITE.

À PROPOS D’UN CAS

Anoumou N.M, Kouamé M, Daix A, Traoré M, Goho M,Gogoua R, Varango G.Service de TraumatologieOrthopédie, CHU de TreichvilleAbidjan Côte d’Ivoire

Les auteurs rapportent un cas de téno-synovite révélatrice d’une tuberculoseextra articulaire chez une patiente de45 ans immunocompétente. La tuber-culose sévit sous un mode endémiquedans les pays en voie de développe-ment, elle connaît une résurgence liéeà la pandémie du VIH. Les formesextra articulaires du mycobacteriumtuberculosis demeurent cependantune localisation rare, elle emprunte lasymptomatologie d’une pathologie devoisinage. La découverte d’un cas detuberculose simulant une ténosyno-vite de De Quervain est présentéedans cette observation. Les auteurssoulignent l’importance d’un bilansoigneux en dehors de toute notion decontage tuberculeux. La nécessitéd’une analyse anatomo pathologiqueet biologique devant toute pièce aty-pique à la recherche de lésion tuber-culeuse.

CL19-2RÉSULTATS À LONG TERME

DE 43 PROTHÈSES UNICOMPARTIMENTAIRESOXFORD MISES EN PLACEPOUR GONARTHROSE SUR

GENU VARUM

Saragaglia D, Mercier N.Clinique Universitaire de ChirurgieOrthopédique et de Traumatologiedu Sport, CHU de Grenoble, France

59 prothèses (56 patients) Oxford ontété mises en place entre 1988 et 1994.Parmi celles ci, 43 (40 patients) ontpu être inclus : 16 patients toujours envie (40%), 14 décédés (35%) et 10porteurs d’une PTG en raison d’unéchec (25%). L’âge moyen despatients au moment de l‘interventionétait de 68,83 +/- 7,54 ans (47-86). Ence qui concerne les résultats radiolo-giques initiaux, le varus global dumembre inférieur était passé de171,31° +/- 0,46° (161-180) en préo-pératoire à 178°±3,21° (170°-186°)en postopératoire. 63% des patientsétaient normo-axés ou faiblementhypo-corrigés (0 à 4°), 19% avaientune hypo correction plus importante(5 à 9°), 2% une hypocorrectionexcessive (>10°) et 16% une hyper-correction (181° à 186°). Nous avonsretrouvé 13 reprises chirurgicales: 4pour descellement, 3 pour détériora-tion du compartiment latéral dugenou, 2 pour luxation itérative dupatin méniscal, 2 pour rupture del’implant fémoral et 1 reprise itérativepour conflit entre le patin méniscal etle condyle fémoral. Dans 10 cas nousavons changé la prothèse pour uneprothèse totale et dans 3 cas nousavons changé la pièce méniscale. Lorsde la révision le recul moyen était de14,81±16 ans (13-17) et l’âge moyendes patients de 82 ans (n=16 cas). LeScore IKS global moyen était de145,52±39,90 points. 69% des

CL19-1LES TROUBLES SENSITIFS LORS DES VOIES D’ABORDANTÉRIEURES DU GENOU

Saidi H, Mchiouit R, Elhaoury H,Madhar M, Chafik R, Fikry T.Chirurgie orthopédique, CHUMohammed VI Marrakech, Maroc

Les troubles sensitifs après chirurgiedu genou par voie d’abord antérieureconstituent une complication dont lafréquence est rarement évaluée mal-gré sa participation à la majoration dusyndrome douloureux postopératoire.C’est une étude prospective portant

sur 50 cas opérés et suivis au sein duservice avec un recul minimum de sixmois. L’âge moyen de nos patientsétait de 40 ans avec un sexe ratio de2,82. La voie d’abord antérieure étaitcentrale dans 82% des cas, légère-ment médiale dans 18% des cas. Lessignes fonctionnels rapportés ont étédominés par l’hypoesthésie dans 72%des cas, 6% de cas de fourmillement,4,2% de cas d’anesthésie et 2,2% decas de névralgie. Le siège était tou-jours latéral à l’incision. La taillemoyenne des zones de dysesthésie estde 28,93 cm2. La pathologie trau-mato-orthopédique chirurgicale dugenou dont l’abord chirurgical se faitpar voie antérieure prédomine chezles sujets jeunes de sexe masculin.Parmi les troubles sensitifs postopéra-toires rapportés par de nombreusesétudes, notre travail a objectivé quel’hypoesthésie est la complication laplus couramment retrouvée. Le siègeet la taille des troubles sensitifsvarient selon les variations anato-miques des branches du nerf saphèneinterne au niveau de la face antérieuredu genou. L’importance de l’inci-dence de troubles sensitifs en post-opératoire après chirurgie du genoupar voie antérieure impose une infor-mation des patients de la possibilitéde survenue éventuelle de dysesthé-sies d’autant plus lorsqu’il s’agit dechirurgie fonctionnelle et program-mée.

CL18-5TRAITEMENT ACTUEL DESPSEUDOARTHROSES DUSCAPHOÏDE CARPIEN

Gantchev G, Bochnakov D.Orthopédie et Traumatologie, HôpitalUniversitaire St.Anna, Varna, Bulgarie

La mauvaise vascularisation du sca-phoïde et un élément important dutraitement des pseudarthroses de cetos.

Aujourd'hui, on utilise de moins enmoins la méthode classique avec ungreffon libre et fixation par vis decompression. Les préférences actuelles vont versune synthèse stable d'un vis typeHerbert en utilisant une greffe vascu-larisée du deuxième métacarpienneselon la méthode de Brunelli. Nousprésentons une série de 24 maladesâgés de 25 à 54 ans, présentant unepseudarthrose du scaphoïde, sur unepériode de 5 ans. Chez 10 patients,une vis de type Herbert a été utilisée,et chez 14 patients, il a été réalisé unegreffe vascularisée du deuxièmemétacarpien selon la technique deBrunelli. Toutes les pseudarthrosesétaient type III-IV selon la classifica-tion de Schernberg (1984). Les résul-tats encourageants obtenus avec latechnique utilisant une greffe vascula-risee du deuxieme metacarpien selonBrunelli (consolidation plus rapide,comprise entre 8 et 10 semaines) enfait une méthode de choix dans letraitment des pseudarthroses du sca-phoide.

sous la forme de flessums résiduelsdes articulations interphalangienneset d’une diminution de force d’envi-ron un quart par rapport au côtécontrolatéral. Il n’y a pas d’altérationsignificative de la mobilité du doigtdonneur au contrôle postopératoire.

tion. Les excellents résultats obtenusdans le traitement des pseudarthrosesdu scaphoïde avec rapidité de conso-lidation par rapport aux greffesconventionnelles ont été prouvés dansle traitement de la pathologie tumo-rale bénigne (kyste osseux) du sca-phoïde carpien. La rapidité de conso-lidation et les bons résultats fonction-nels que rapporte le greffon osseuxprélevé sur la face antérieur du radiuset vascularisé par l’artère antérieuredu carpe devrait être considérécomme première indication dans trai-tement par comblement des pertes desubstances osseuses dans la patholo-gie tumorale bénigne des os du carpenécessitent une greffe osseuse.

COMMUNICATIONS ORALES LIBRES ---------------------------------------

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CL19-3RÉSULTATS À MOYEN TERME DE75 RÉVISIONS DE PROTHÈSES

TOTALES DU GENOU

Saragaglia D, Grimaldi M, Mercier N.Clinique Universitaire de ChirurgieOrthopédique et de Traumatologiedu Sport, CHU de Grenoble, France

La série était composée de 43 femmeset 29 hommes correspondant à 75genoux opérés entre janvier 1993 etmars 2007. L’âge moyen des patientsà la révision était de 72,2+/-10,1 ans(28-92) et le temps écoulé entre lapremière prothèse et la révision étaiten moyenne de 83+/-48,6 mois (6-213). Les causes de la révision étaient40 fois, un descellement aseptique, 14fois, un descellement septique, 12fois, une usure du polyéthylène, 6fois, une fracture péri prothétique, 2fois, une instabilité prothétique et unefois, une rupture d’implant fémoral.En ce qui concerne les prothèses quenous avons implantées au cours deces révisions, il s’agissait, la plupartdu temps, de prothèses postéro stabi-lisées plus ou moins contraintes avecseulement 9 prothèses charnièresrotatoires. Les résultats portent sur 65PTG (3 patients décédés et 7 perdusde vue) implantées chez 62 patients.Le score IKS genou moyen a été amé-lioré de manière significative(p<0,0001, test-t) entre l’état pré-opé-ratoire (51,2 points) et l’état post-opé-ratoire (85 points). Il en a été demême pour le score fonction moyen(p<0,0001) qui est passé de 23,8points à 70,5 points ainsi que pour lescore IKS global qui est passé de 75,4points à 155,5 points (p<0,0001). 5genoux ont nécessité une nouvellereprise : 4 pour un nouveau descelle-ment aseptique et un pour une infec-tion. Sur ces 5 révisions, 4 n’avaienteu qu’un changement isolé du plateautibial. L’angle HKA post-opératoiremoyen était de 180,6°+/-2,7° (174°-188°). Nous avons atteint l’objectifidéal de 180°+/-3° dans 81% des cas(61 cas) et celui de 180°+/-4° dans93,3% (70 cas). La courbe actuariellede survie était de 92,2% à 5 ans (inter-valle de confiance de 95%, 0,75 à0,99) et de 70,5% à 10 ans (intervallede confiance de 95%, 0,68 à 0,98).

CL19-6RESURFAÇAGE ROTULIEN VERSUS CONSERVATION AUCOURS DES PROTHÈSESTOTALES DE GENOU, ÉTUDE

RANDOMISÉE

Cristea St, Predescu V, Prundeanu A, Groseanu Fl, Atasiei T, Georgeanu V, Panait Ghe.Clinique de Chirurgie Orthopédiqueet Traumatologie, Hôpital St.Pantelimon, Bucarest, Roumanie

Les données existantes dans la littéra-ture sur ce sujet sont incertaines. Il n'ya pas de réponse claire à cette ques-tion : dans quels cas la rotule devrait-elle être conservée ou remplacée lorsde la mise en place primaire d’unePTG.

Matériel et méthodesDans cette étude prospective, 2groupes de patients, avec un suivimoyen de 34 mois après PTG, ont étécomparés. 83 patients (98 PTG) ontbénéficié d’une PTG avec conserva-tion patellaire (groupe 1), tandis que93 PTG (86 patients) ont été effec-tués, y compris une réfection du revê-tement patellaire (groupe 2). Lespatients étaient randomisés en fonc-tion de l'année de naissance. La pro-thèse Stryker Scorpio a été implantée.Un dôme en forme de prothèse patel-laire avec 3 chevilles a été utilisé pourle resurfaçage rotulien. Les résultatscliniques étaient basés sur les KneeSociety Score paramètres, la douleurantérieure du genou, la satisfactiondes patients, le sentiment d'instabilité,tandis que la position du composant etl'alignement du membre ont étémesurés par radiographies standard.Aucune différence statistique entreles deux groupes au regard de la dou-leur postopératoire antérieure dugenou et du score n’a été trouvée.Aucun facteur prédictif préopératoiren’a été trouvé pour prédire le déve-loppement de la douleur postopéra-toire antérieure du genou pour chaquegroupe. La subluxation patellaire, lemaltracking était plus mauvais dans legroupe 2 que dans le groupe de nonresurfaçage patellaire (3 cas avecsubluxation patellaire dans le groupe1 contre 2 cas dans le groupe 2).

ConclusionNous basant sur des différences nonsignificatives de résultats cliniquesentre les groupes 1 et 2, nous conser-vons habituellement la rotule. Lerevêtement patellaire s'effectue uni-quement dans les cas précis. La pro-thèse totale de genou est une procé-dure complexe, et la réfection durevêtement de patella pourrait com-pliquer davantage les évolutions decette procédure complexe.

CL20-1LE SYSTÈME CCG DANS LETRAITEMENT DES FRACTURESPÉRIPROTHÉTIQUES DE LA

HANCHE

Bonacina P, Fatebenefratelli H,Briatico Vangos, Erba L. Università degli Studi di Milano,ItalieLe film de la technique est disponi-ble à l’adresse : http://www.descor-thopedie.org/Traumax/Traumax.mp4

L'incidence des fractures périprothé-tiques de la hanche augmente du faitdu nombre d'implants posés et duvieillissement de la population. Selonla classification Vancouver (Duncanet Masri, 1995) nous avons étudié 18cas de fractures avec tige stable trai-tées avec le système de cerclagescompressifs et barres CCG deGundolf (1998) afin d'analyser lescaractéristiques, les indications et lesrésultats.

Matériel et méthodesLe système CCG, en titan pur avecrugosité de surface, possède desbarres de 7 mm de longueur variableavec profil courbe et des cerclages àbande disposés à distance de 3 cmpour respecter la vascularisation etobtenir une synthèse stable (Lintner,1997; Korovessis, 2002). Dans lapériode 2002-2009 nous avons opéré39 fractures périprothétiques, dont 18de type A (2) et B1 (16) avec tige sta-ble synthétisées avec CCG. Nousn'avons pas inclus dans l'étude 11 casde type B2 et B3 où le CCG à étéemployé seulement comme synthèsecomplémentaire à la révision avectige longue.

RésultatsSelon les critères de Tower et Beals,l’appui a été permis entre 45-90 jourset l’on a toujours obtenu la consolida-tion complète dans les 6 mois. Nousn’avons observé aucune mobilisationou rupture des implants mais nousavons enregistré 1 embolie et 1 infec-tion.

ConclusionsLe système CCG a permis la préser-vation de l’élasticité et de la biologiede l’os et une stabilité valide dans lerespect des indications correctes :comme système unique de synthèsepour les fractures à tige stable A etB1; comme synthèse complémentairedans les fractures B2-B3; jamais dansles fractures C, où la synthèse est plusstable avec les plaques LCP-cablesystem.

CL20-2LA VIS PLAQUE TRAUMAX :UNE VIS PLAQUE DYNAMIQUE

MODERNISÉE

Chiron P, Doursounian L, Frieh J.M,Reina N, Laffosse J.M.Orthopédie, CHU Rangueil,Toulouse, FranceLe film de la technique est disponi-ble à l’adresse : http://www.descor-thopedie.org/Traumax/Traumax.mp4

La vis plaque Traumax a toutes lescaractéristiques d’une vis plaquedynamique classique, extra articu-laires, à compression dynamique,sans lésions des fessiers. Elles s’en

CL19-5ÉTUDE CONTRÔLÉE

RANDOMISÉE MESURANT LAVARIATION DE DENSITÉ

OSSEUSE SOUS DEUX TYPESD'EMBASES TIBIALES DANSL'ARTHROPLASTIE PRIMAIRE

DU GENOU

Angers M, Belzile E, Vendittoli P-A,Malo M, Bouchard M, Pelet S,Fallaha M.Département de Chirurgie orthopé-dique, CHUQ- Centre HospitalierUniversitaire de Québec, Québec,Canada

Le nombre d’arthroplasties primairesdu genou a haussé de 163% dans les10 dernières années. Nous anticiponsun nombre croissant de reprises. Afinde diminuer le risque de descellementet d’augmenter la survie des PTG, desimplants constitués de nouveauxmatériaux sont mis sur le marché.L’objectif est de comparer la variationde densité osseuse du tibia proximalsous deux types d’embases tibiales dePTG primaire (titane ou métal trabé-culaire). Nous posons l’hypothèseque la rigidité du matériel constituantl’embase tibiale détermine la perte dedensité osseuse au pourtour de l’im-plant et que cette diminution de den-sité est proportionnelle à la différenceentre le modulus d’élasticité de l’im-plant et celui de l’os.

MéthodeÉtude prospective randomisée multi-centrique intéressant 65 patients de 55à 75 ans avec arthrose tri-comparti-mentale du genou. Les deux groupesprésentent des caractéristiques démo-graphiques similaires. La densitéosseuse sous l’embase tibiale estmesurée avec le DXA scan à 2semaines, 6 mois, 1 an et 2 ans post-op. La variation de densité osseusedans le temps entre les 2 groupes estalors comparée.

Résultats45 patients ont complété l’étude. Unediminution de la densité osseuse autibia proximal au cours du temps estplus marquée avec les embases entitane (perte de 30,9%) qu’en métaltrabéculaire (6,3%). La densité envaleur absolue reste inférieure avecl’embase en métal trabéculaire à tousles temps, laissant suggérer une parti-cipation complémentaire d’autres élé-ments (design de l’embase, ciment).

DiscussionL’hypothèse de travail est confirméepuisque l’embase de métal trabécu-laire, dont le modulus d’élasticité estplus grand, présente une plus faibleperte de densité au cours du temps.Cela pourrait protéger l’implantcontre le descellement à long terme,mais des études au long cours avecdes embases identiques en tout pointexcepté le métal utilisé devront êtreréalisées.

CL19-4LA CONGRUENCE FÉMORO-PATELLAIRE DANS LES PROTHÈSES DU GENOU

Rouvillain J. L, Navarre Th,Garron E, Daoud W, Cotonea Y,Zekhnini C.Service de chirurgie Orthopédique etTraumatolgique CHU La Meynard,Fort de France, Martinique, France

Dans les prothèses de genou (PTG),l’amélioration du dessin prothétiqueet de la mise en place des implants ontpermis de diminuer les complicationsrotuliennes. Il n’existe pas encore de consensusconcernant la rotule au cours d’unePTG. Prothèser toujours, jamais ouquelque fois, les études comparativesne donnent pas de réponse nette. La mise en place d’une prothèse rotu-lienne garantie une interface régulièreet uniforme. Il n’en est pas de même lorsque aucungeste n’est fait sur la rotule. Il y a une telle disparité entre unerotule normale avec un cartilageintact et une rotule amincie, convexe,déformée par les ostéophytes, que lesséries comparant les deux attitudesopposent une série homogénéiséeavec une série hétérogène. Afin d’évaluer l’homogénéisation dela forme des rotules non prothéséesnous présentons les résultats d’unesérie continue de PTG où systémati-quement toutes les rotules ont étémodelées en forme de dôme régulier.

Matériel et Méthode Nous avons revu rétrospectivementune série continue de 80 PTG, toutesavec patelloplastie en dôme. Le reculmoyen est de 24,9 mois (12 - 96). En pré opératoire, tous les genouxsauf 10 avaient des douleurs patel-laires importantes. Radiologiquement selon Iwano, il yavait 25 stades I, 33 stades II, 10stades III et 12 stades IV. Neuf rotulesétaient basculées en moyenne de 6,8mm (1 - 8). Six rotules étaient subluxées enmoyenne de 6,8 mm (1 - 8). Toutes lesrotules ont eu une patelloplastie endôme associée à une spongialisationdans 48 cas. La voie d’abord a été antéro-médialedans 62 cas et antéro-latérale de typeKeblish dans 18 ans. Aucune ostéoto-mie de la TTA n’a été nécessaire.

RésultatsSur les deux syndromes douloureuxrotuliens, aucun n’a nécessité dereprise chirurgicale. La flexion du genou est passée de108° (30 -130) en pré opératoire à120° (90 -130) en post opératoire. Lescore IKS du genou est passé de43/100 (5 – 85) en pré-opératoire à88/100 (60 – 100) en post-opératoire.Le score IKS fonction est passé de 37sur100 (0 – 80) en pré opératoire à 82sur 100 (60 – 100) en post opératoire.Il n’y a pas eu de complication del’appareil extenseur en post opéra-toire. Les résultats radiologiques ontmontré 10 rotules avec basculeminime de 5° (1-8) et 5 rotules légè-rement décentrées en moyenne de 2mm (1-3).

Discussion et conclusion La patelloplastie en dôme donne debons résultats cliniques, avec peu dedouleurs rotuliennes résiduelles. Avec une trochlée prothétique adap-tée, elle permet un bon centrage rotu-lien. Elle limite le risque de complica-

tion iatrogène per-opératoire et delésion de l’appareil extenseur. Elle permet de conserver l’épaisseurde la rotule, et de diminuer les risquesde fractures lors des reprises. Les résultats de cette série continuepermettent de valider la technique depatelloplastie en dôme.

patients étaient satisfaits ou très satis-faits de la prothèse. Le taux de surviede la prothèse était de 93% à un an,90,5% à 5 ans, 74,7% à 10 ans et70,1% à 15 ans. Au total, la prothèseunicompartimentaire Oxford n’a pasdonné, entre nos mains, les résultatsque nous escomptions. Il s’agit d’uneprothèse qui est certainement difficileà mettre avec un risque non négligea-ble d’hypercorrection surtout lorsquela déformation est hypercorrectible etque l’on veut éviter une luxation dupatin méniscal.

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distingue par le fait que le canon estmodulaire (trois longueurs de canonpossibles), ce qui permet d’adapter lecanon à la longueur du col et à la posi-tion de la fracture et que le verrouil-lage distal de trois vis corticales aug-mente la stabilité de l’ensemble dumontage même sur un os porotique,permet de réaliser une plaque courtequi n’atteint pas les premières perfo-rantes et facilite la pose en percutanépar une seule voie d’abord de troismillimètres. Un matériel ancillaireingénieux composé d’un canon et deguides distaux simplifie la pose avecune courbe d’apprentissage rapide.Technique :

MéthodeIl a été réalisé une étude prospective,continue, non randomisée entredécembre 2007 et octobre 2009, por-tant sur les fractures du massif tro-chantérien AO3! 1, A1, A2, à l’exclu-sion des fractures sous trochanté-riennes. Il a été colligé 207cas deTraumax. L’âge moyen était de 84 ans(56-99), 95 femmes et 29 hommes,scores Asa groupe 1 : 9 malades /groupe 2 : 23 malades / groupe 3 : 28/ groupe 4 : 7. Tous les malades ontété opérés par chirurgie minimaleinvasive, aucun changement d’ostéo-synthèse n’a été réalisé, pas de com-plication per-opératoire propre. Letemps moyen de scopie est de 45secondes pour la plaque traumax. Ladurée opératoire moyenne est de 32minutes. Il a été réalisé 8% de trans-fusion. Le saignement post-opératoiremoyen a été de 160 ml. Les douleursde hanche à plus de six mois, modi-fiant le schéma de marche sont de4%. Aucune fracture sous ostéosyn-thèse, 0.5% de balayages. Les com-plications générales dominées par15% d’infections urinaires ont untaux identique dans les deux séries.La mortalité à 12 mois est de 14%.

DiscussionIl s’agit d’un nouveau matériel, origi-nal, qui apporte à une solution connuequi a déjà fait ses preuves, des élé-ments nouveaux comme le blocagedistal des vis, le canon modulaire, leblocage par vis verrouillage et la posepar voie minimale invasive. La courbed’apprentissage est rapide. La réalisa-tion d’un geste chirurgical par voieminimale invasive permet de réduiresensiblement le taux de transfusion, letaux d’infection post-opératoire et ledélai traumatisme - chirurgie desmalades sous anti-coagulants.

CL20-3FRACTURE FÉMORALE PÉRI-PROTHÉTIQUE

OSTÉOSYNTHÈSÉE PAR PLAQUEA VIS BLOQUEE PAR VOIE MINI-INVASIVE. UNE SÉRIECONTINUE DE 36 FRACTURES

Ehlinger M, Adam P, Bonnomet F.Hôpital de Hautepierre, hôpitauxuniversitaires de Strasbourg, France

Nous rapportons une série continueprospective de fractures fémoralespériprothétiques. Le but est d’évaluerle traitement par plaque à vis blo-quées à moyen terme.

Matériel et méthodeDe juin 2002 à décembre 2007 nousavons traité 35 patients (1 bilatéral),

CL20-4FRACTURES SOUS

ARTHRODÉSE DE HANCHE :DÉSRTHRODÈSE OU

ENCLOUAGE “CERVICO”-MÉDULLAIRE ?

Adam PH, Ehlinger M, Taglang G,Bonnomet F.Service de Chirurgie Orthopédiqueet de Traumatologie, CHUStrasbourg, Hôpital de Hautepierre,Strasbourg, France

La survenue d'une fracture du fémuraprès arthrodèse de hanche est unelésion rare, pour laquelle l'obtentiond'une consolidation est classiquementdifficile. Les contraintes s'exerçantsur le foyer de fracture sont plus éle-vées du fait du blocage de l'articula-tion sus-jacente.

Matériel et méthodes4 cas de fracture du fémur en dessousd'une arthrodèse de hanche ont étéanalysés de manière rétrospective.Dans 3 cas il s’agissait de la premièrefracture et dans un cas d’une fractureitérative après ostéosynthèse parplaque. Le traitement a consisté dansun cas en une désarthrodèse avecimplantation d'une prothèse totale dehanche pontant la fracture, utilisantun implant fémoral quadrangulairenon cimenté à revêtement d'hydro-xyapatite total et un implant acétabu-laire non cimenté à double mobilité et3 cas ont été traités par ostéosynthèseà l'aide d'un clou cervicomédullaire

CL20-5OSTÉOSYNTHÈSE PERCUTANÉEDES FRACTURES DISTALES DUTIBIA PAR PLAQUE A VIS

BLOQUEES LCP DMT (DISTALMEDIAL TIBIA) (SYNTHES®).À PROPOS DE 63 CAS

Mazen A, Razanabola F, Capuano L,Rabenirina P, Aryan W, Yaffi D.Service de Chirurgie Orthopédiqueet Traumatologique, CHR d’Orléans,Hôpital de la Source, Orléans, France

Les fractures du quart distales dutibia, difficiles à traiter en raison de laposition sous-cutanée des deux os dela jambe, sont connues pour leur mau-vais pronostic mais aussi pour la fré-quence et la gravité des complicationsliées aux traitements. Depuis 2006 letraitement des fractures distales dutibia dans notre service consiste enune ostéosynthèse par plaque à visbloquées LCP DMT (Synthès®) poséeen percutané sur le versant médial dutibia distal sans abord médial dufoyer.

Matériel et méthodesIl s’agit d’une série rétrospective de63 cas avec un recul moyen de 3 ans.La réduction est obtenue par manœu-vre externe, soit par installation sur

CL20-6FRACTURE COMPLEXE DUCOTYLE : PTH EN URGENCE

DIFFÉRÉE ?

Loubignac F, Buord J-M, Afonso D,Pinon P.Chirurgie orthopédique, HôpitalFont-Pré, CHI Toulon-La Seyne,Toulon, France

Les fracture du cotyle sont secon-daires à un traumatisme à haute éner-gie : AVP, défenestration. L’incidenceest rare avec moins de 10 cas/an/hôpi-tal. Ce sont des fractures articulairesde pronostic toujours réservé, ellesnécessitent un bilan radiologiquestandard (face, 3/4 alaire et obt.) ettoujours un scanner pour un diagnos-tic lésionnel correct (classification E.Letournel et R. Judet) qui conditionnel’attitude thérapeutique. Le traitementchirurgical est la règle pour un dépla-cement patent chez un adulte jeune(âge < 55ans). Chez le patient plusâgé, l’arthroplastie d’emblée peut sediscuter de même à moyen terme lorsdes complications évolutives : calsvicieux, ONA et chondrolyse quiaboutissent à une coxarthrose secon-daire.

CL21-2SCOLIOSE LOMBAIRE IDIOPATHIQUE DE L'ADOLESCENT : INSTRUMENTATION ANTÉRIEURE OU POSTÉRIEURE ?

Rachkidi R, Kreichaty G, Ghanem I,Dagher F, Kharrat K.Hôtel dieu de France, Beyrouth,Liban

L’arthrodèse antérieure instrumentéeselon la technique de Cotrel etDubousset constitue actuellement latechnique chirurgicale de choix pourla scoliose lombaire et thoracolom-baire idiopathique de l’adolescent.L’instrumentation postérieure par vis-sage transpédiculaire popularisée parSuk est largement utilisée actuelle-ment et des études récentes montrentque cette technique est une bonnealternative à l’instrumentation anté-rieure. Notre étude est la première quicompare l’instrumentation hybride

CL21-1L’HÉMI-VERTÉBRECTOMIE PARDOUBLE ABORD (À PROPOS DE

12 CAS)

Saied W, Jalel C, Bouchoucha S.,Ammar C, Smida M, Nessib M.N,Ben Ghachem M.Service d'orthopédie pédiatrique,hopital d'enfants de tunis, Tunis,Tunisie

La résection d’hémi vertèbre est unetechnique séduisante, elle peut êtrefaite en deux ou en un seul temps opé-ratoire, nous rapportons les résultatsde notre expérience utilisant une tech-nique de vertèbrectomie en un seultemps opératoire par deux abords etune même installation

Matériels et méthodesNous avons opéré dans le service(entre 2004 et 2008)12 patients dont 9garçons tous présentant une scolioseou une cyphoscoliose lombaire outhoraco-lombaire due à une hémi ver-tèbre cette dernière était libre dans 10cas et hémi segmentée dans 2 cas.Tous les malades ont bénéficié d’uneimmobilisation par un corset pendantune durée moyenne de 6 mois.

RésultatL’âge moyen lors de la chirurgie est de5 ans. Le recul moyen est de 20 mois.L’amélioration de l’angle de la défor-mation est de 64% faisant passer l’an-gle de la scoliose de 43° à 16° auxderniers reculs l’arthrodèse associéen’était pas constante sans que celan’affecte le résultat final.

Discussion et ConclusionL’hémivertebrectomie est une tech-nique efficace qui donne une correc-tion immédiate de la déformationrachidienne. L’utilisation d’un doubleabord et d’une seule installation per-mettent de mieux contrôler la vertè-bre à réséquer avec moins de risqueneurologique. La correction doit êtreréalisée très tôt pour prévenir la struc-turalisation des contres courburesrachidiennes nécessitant ainsi unechirurgie plus étendue, lourde et dan-gereuse.

table orthopédique soit par mise enplace d’un fixateur externe tempo-raire. Le caractère anatomique de laplaque permet par sa seule introduc-tion de fermer un éventuel bâillementfrontal du fragment proximal maiségalement d’appliquer l’os à la plaquepar la mise en place d’une vis de rap-pel. La Fibula a été ostéosynthéséedans 42 cas La mobilisation post-opé-ratoire est immédiate et la remise encharge permise en fonction du seuildouloureux

RésultatsToutes les fractures ont consolidé. Ledélai moyen de consolidation était de8 à 10 semaines. Les complicationsmajeures ont été : une infection pro-fonde, deux retards cicatriciels, deuxretards de consolidation, un calvicieux en valgus, et un cas de rupturede matériel.

ConclusionL’utilisation : de plaque à vis bloquéeLCP DMT en percutané pour le trai-tement des fractures distales du tibianous a prouvé sa fiabilité .Elle permetd’améliorer les résultats thérapeu-tiques à long terme de lésions demauvaises réputations Son utilisationpar un abord mini-invasif permetd’allier la stabilité du montage auxprincipes du foyer fermé. Il s’agitd’un matériel très efficace mais exi-geant, qui demande expérience ettechnicité.

verrouillé. Dans tous les cas un appuifonction de la douleur était autoriséen postopératoire. Chacun de cespatients a fait l'objet d'un suivi et a faitl'objet d'une réévaluation clinique etradiologique avec un recul de deuxans. Les délais de consolidation, lesaides techniques à la marche et leretentissement sur la articulations suset sous-jacentes ont été particulière-ment analyses.

RésultatsToutes les fractures on consolidé avecun délai compris entre 2 et 5 mois. Aurecul de 2 ans il n‘y a pas eu de nou-vel épisode fracturaire. La patientetraitée par prothèse nécessite lerecours à une canne. Elle n’a pas pré-senté d’épisode d’instabilité. Lespatients ayant fait l’objet d’une ostéo-synthèse se déplacent sans canne. Undes patients traité par ostéosynthèse,du fait de douleurs rachidiennes et dugenou a fait l’objet 2 ans après l’os-téosynthèse d’une désarthrodèse-pro-thèse, 40 ans après l’arthrodèse ini-tiale.

DiscussionLes fractures sous arthrodèse dehanche sont avantageusement traitéespar un matériel endomédullaire, qu’ils’agisse d’une prothèse ou d’un cloucentromédullaire. Le traitement parclou cervicomédullaire permet d’aug-menter la prise osseuse en offrant unancrage dans le bassin. L’ostéosynthèse par clou cervicomédullaire permet de restituer aupatient la fonction préexistante à lafracture, mais peut nécessiter un gestede désarthrodèse ultérieur en casd’aggravation des douleurs sur lesarticulations sus et sous-jacentes. Encas de désarthrodèse effectuée d’em-blée et comme rapporté sur des sériesplus larges de désarthrodèse, l’infor-mation quant à la nécessité du portd’une canne doit être clairementexprimée.

28 femmes, 7 hommes, avec une frac-ture sur : PTH (21), PTG (7), PUC (1),entre PTH et PTG (2), entre ostéosyn-thèse et PTG (5). L’age moyen était de76 ans. L’ostéosynthèse a été effectuéepar voie mini-invasive le plus souventà l’aide de plaques à vis bloquées pon-tant l’implant en place. Le protocolede rééducation consistait en uneremise en charge

RésultatsNous rapportons 1 perdu de vue, 1échec précoce, 7 décès dont 4 incluscar présentant un recul supérieur à 2ans, soit 30 patients pour 31 fracturesau recul moyen de 26 mois. Les résul-tats sont : 26 chirurgies mini-inva-sives, 10 abords, 20 remises en chargetotale, 3 appuis partiel à 20 Kg et 13non appui pendant 6 semaines. Nousrapportons 2 complications septiques,2 complications générales et 3démontages (un changement de tigefémorale et deux reprises d’ostéosyn-thèse). La consolidation a été obtenue30 fois. 5 défauts d’axe supérieur à 5°ont été observés.

DiscussionL’intérêt du travail réside en l’utilisa-tion de plaques à vis bloquées par unevoie mini-invasive relayée par uneremise en charge autant que possible.Cette technique allie l’ostéosynthèseà foyer fermé à la stabilité du mon-tage. Le caractère verrouillé des vispermet une stabilité accrue du maté-riel supérieure à celle d’un fixateurexterne. Cette tenue des vis nous aparu suffisante pour permettre uneremise en charge précoce. La stabilitédu montage permet, malgré l’ageavancé des patients, une reprise de ladéambulation avec un résultat stabledans le temps.

COMMUNICATIONS ORALES LIBRES ---------------------------------------

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CL21-3ÉTUDE SCANOGRAPHIQUE TRIDIMENSIONNELLE APRÈSQUADRUPLE OSTÉOTOMIE DUBASSIN CHEZ LE GRAND

ENFANT

Krayan A, Jawish R.Université libanaise

La quadruple ostéotomie est une tech-nique qui permet la libération du liga-ment sacro-sciatique par ostéotomiede l'épine sciatique chez des enfantsde plus de 10 ans. Les mensurationsscanographiques permettent de véri-fier la normalisation de la morpholo-gie des hanches.

Matériels et méthodes10 ostéotomies, chez 8 patients malesâgés entre 10 et 15 ans, (3 gauches, 3droites et 2 bilatérales), ont bénéficiéd'un examen par CT-scan pré-op et unautre de control après une duréemoyenne de 1an. Les pathologies :Calvé-Perthes 3 cas, 7 cotyles dyspla-siques.

RésultatsL'index acétabulaire antérieur 45°hanche normale (N) 51° hanche opé-rée (pré), 41°post op (post). L'indexacétabulaire postérieur était 51 (N)57,2° (pré) 55,2° (post). La versionest 3° rétroversion (N), 3,1° rétrover-sion (pré), 7,1° retro (post). La cou-verture antérieure 27,2° (N), 37,12°(pré) 29° (post). La ouverture posté-rieure 12.4° (N), 20,41° (pré) 17,2°(post). Les vues tridimensionnelles:

CL21-4CORRECTION CHIRURGICALEDE LA COTYLE DYSPLASIQUEPAR APPAREIL D’ILIZAROVCHEZ L’ADOLESCENT

Teplenky M.P, Shevtsov V.I,Makushin V.D.Centre Scientifique de Russie“Orthopédie et TraumatologieRéparatrice” académicien G.A.Ilizarov, Russie

On a étudié résultats de traitementschez 30 patients avec dysplasie dehanche. L’âge moyen vers temps d’in-tervention a été de 14,9±2,092 ans (de12 à 18 ans). Par technologie posed’appareil d’Ilizarov et l’ostéotomietriple des os du bassin de type deSteel et de Carlioz ont été prévu. Dans23 cas l’ostéotomie supplémentairedu fémur a été réalisée. Les résultats en période de 1,5 à 6 ansont été étudiés. Evaluation cliniquedes résultats selon critères de Colton amontré : bon (14-15 bals) pour 13articulations, satisfaisant (11-13 bals)pour 15 articulations, mauvais (6bals) pour 2 articulations.La radiographie a montré l’augmenta-tion post-opératoire de l’angle deLance pour 27,5±1,354º et il a été59,6±1,846º (45-68º). Angle d’incli-naison de la surface surchargeant letoit cotyloïde a été diminué pour30,4±2,721º, il a été de 8,2±1,293º.Distribution des articulations seloncritères de Severin : IIa - 11 articula-tions, IIb - 13 articulations, III - 3 arti-culations, IV - une ariculation, VI - 2articulations. Distribution des articu-lations selon Tonnis : I stade - 18 arti-culations, II stades - 2 articulations,III stades - 3 articulations. Régressiondes changements dégénératifs dystro-phiques dans l’articulation après avoirrestaurer et stabiliser les relations arti-culaires a été enregistré dans sept cas.Echecs techniques ont provoquécoxarthrose évolutive chez 2 malades.

CL21-5LA MÉTHODE DE BLOUNT DANS LE TRAITEMENT DES FRACTURES

SUPRACONDYLIENNES ÀGRAND DÉPLACEMENT CHEZ

L’ENFANT. À PROPOS DE 67 CAS

Niane M. M, Kinkpé C. V. A,Dansokho A. V, Eone H. D, Daffé M,Seye S. I. L.Orthopédie, Hôpital Aristide LeDantec, Dakar, Sénégal

Les fractures supracondyliennes enextension de l’humérus de l’enfantsont des lésions fréquentes dont letraitement orthopédique reste discutédans les types III, et très controversédans les types IV. Le but de notre tra-vail est d’étendre l’indication de laméthode de Blount aux fractures àgrand déplacement même chez despatients présentant une tuméfactionimportante, et d’en évaluer les résul-tats.

Matériels et méthodesNous avons mené une étude prospec-tive continue de Décembre 2005 àAoût 2007 concernant 67 enfants, 49garçons et 18 filles, âgés en moyennede 6 ans avec des extrêmes de 3 ans et14 ans. Le délai moyen de consulta-tion était de 30 heures. La duréemoyenne d’hospitalisation est de 72heures. Chez 52 enfants, une surélé-vation de 48 heures en moyenne étaiteffectuée en préopératoire. La réduc-tion était faite sous anesthésie géné-rale au masque et sous contrôle sco-pique et la contention effectuée avecdu Jersey 5 cm rembourré avec de lamousse. Le suivi était clinique etradiologique. Le recul moyen était de16 mois avec des extrêmes de 6 et 26mois. L’évaluation était faite selon lacotation de la SOFCOT de 1969 sui-vante : - très bon : coude normal, -bon : fonction normale, mais légerdéficit en mobilité, force musculaireet déviation d'axe inférieure à 10, -passable : fonction anormale avecdéfaut de mobilité supérieure à 20 (oudéviation d'axe entre 10 et 20, - mau-vais : mauvaise utilisation avec rai-deur supérieure à 50 ou défaut d'axesupérieur à 20 ou paralysie résiduelle.

RésultatsA la consolidation, la flexionmoyenne est de 124°, le déficit d’ex-tension de 26° en moyenne et la pro-nosupination limitée chez 4 enfants ;au recul, la flexion moyenne est de146°, le déficit d’extension de 0,5° etla pronosupination libre. En postopé-

CL21-6CLASSIFICATION DES FRACTURES

SUPRACONDYLIENNES DUCOUDE CHEZ L’ENFANT : EST-CE QUE LE SCANNER

AMÉLIORE LEUR COMPRÉHENSION ?

Jlailia Z, Mohamed A, Smida M,Nessib N, Ammar C, Ben Ghachem M.Service d'Orthopédie de l'Enfant etl'Adolescent, Hôpital d'Enfants deTunis, Tunis, Tunisie

Beaucoup de classifications ont étéproposées pour les fractures supra-condyliennes (FSC) du coude chezl’enfant. Parfois, elles sont insuffi-santes et non reproductibles.

ButRapporter l’intérêt du scanner dans lacompréhension de l’anatomopatholo-gie de ces fractures et son impact thé-rapeutique.

Malades et méthodeIl s’agit d’une étude prospective por-tant sur 52 FSC de type II et III selonla classification de Lagrange etRigault et type II selon Gartland,explorées toutes par un scanner avecune reconstructions 3D.

RésultatsIl y avait 40 garçons et 12 filles avecun âge moyen de 5 ans. Il y avait 10fractures de type II de Lagrange et 42de type III. Dans le type II, le scanneravait montré une rupture complète dela corticale antérieure des 2 colonnesde l’extrémité inférieure de l’humérusalors que leurs corticales postérieuresétaient fracturées mais continues(fracture en bois vert) jouant le rôled’une charnière de bascule postérieurepour la palette humérale, sans risquede déplacement rotatoire. Dans le typeIII, le scanner nous a permis de déga-ger 2 types différents : - 1er type (34cas) : les corticales antérieure et posté-rieure de la colonne externe étaientcomplètement rompues avec un déca-lage rotatoire, rendant cette colonnecomplètement instable. Cependant, lacolonne interne était partiellement sta-ble en conservant une corticale posté-rieure fracturée mais continue jouantle rôle d’un pivot de rotation sagittale

CL22-1VALIDATION DU

POSITIONNEMENT DES TUNNELSDE LIGAMENTOPLASTIE

À DOUBLE FAISCEAUX DU LCAPAR UN CONTRÔLE

SCANNOGRAPHIQUE DE 20GENOUX OPÉRÉS

Jeridi Y, Hsairi S, Tlili N, Chelly-Bouaziz M, Essafi A,Belkadhi A, Saadaoui F, Bouguira A,Zerzeri N, Zehi K, Ladeb F, Zouari M.Service des urgences traumatolo-giques Institut d'orthopédie MedKassab La Manouba, Tunisie

La reconstruction du ligament croiséantérieur (LCA) à doubles faisceauxutilisant comme greffe les ischiojam-biers a fait l’objet de plusieurs étudescliniques et cadavériques. Sur le plantechnique, la majorité des auteurs uti-lisent deux tunnels fémoraux et deuxtunnels tibiaux. Cependant nous utili-sons au niveau du fémur un tunnelborgne pour le faisceau postéro latéral(PL) et un tunnel de dehors en dedanspour le faisceau antéro médial (AM).Le but de ce travail est de valider lepositionnement des tunnels fémorauxet d’évaluer la largeur des pontsosseux inter tunnels en utilisant lescanner 2D.

Matériel et méthode Une étude prospective a été menéeportant sur 20 malades qui ont eu uneligamentoplastie à double faisceauxdu LCA avec comme autogreffe ledroit interne et le demi tendineux. Latechnique de reconstruction sousarthroscopie a comme particularités :la création du tunnel fémoral PL parla porte antéro interne chirurgicale etle creusement du tunnel fémoral AMde dehors en dedans. Tous cesmalades ont eu un contrôle scanno-graphique 2D du genou opéré. La lar-geur du pont osseux entre les tunnels

externe de la palette humérale. - 2ème

type (8 cas) : les 2 corticales anté-rieure et postérieure de la colonneinterne étaient complètement rompues(colonne complètement instable) ; lacolonne externe a cependant conservéune corticale postérieure fracturéemais continue, autour de laquelle s’esteffectuée la rotation interne de lapalette (colonne partiellement stable).Après ces constatations, nous avonsjugé logique de réduire ces fractures etles stabiliser par une seule et uniquebroche fixant la colonne complète-ment instable ; la corticale postérieurecontinue de l’autre colonne jouait lerôle d’une 2ème broche. Dans le type IIde Lagrange, la broche est mise pouréviter le déplacement postérieur. Danstous les cas, la fracture était stable etaucun déplacement secondaire n’a étéconstaté à la consolidation.

Discussion et conclusionCette étude TDM nous a permis demieux comprendre l’anatomopatho-logie des FSC et de proposer une nou-velle classification thérapeutique sebasant sur la stabilité des colonnes,avec une reproductibilité excellente.Cependant, une bonne étude desradiographies standard pourrait rem-placer le scanner.

ratoire immédiat, les angles deBaumann et d’antéflexion sont res-pectivement de en moyenne de 75°et43° ; à la consolidation, ils sont de 76°et 44° et au recul de 79° et 42°. Nousn’avons pas retrouvé de lésions vas-culo-nerveuses. Ainsi, selon les cri-tères de la SOFCOT, nous avonsobtenu au recul, 80,6 % de très bonsrésultats et 19,4 % de bons résultats.

ConclusionLe traitement des fractures de lapalette humérale type IV par laméthode de Blount est une alternativeséduisante à l’embrochage dont ilpartage les avantages, tout en évitantles complications surtout neurolo-giques et fonctionnelles. Nous pen-sons que la surélévation permet dediminuer la tuméfaction et d’autoriserun traitement par hyperflexion. Soncoût et son innocuité, devraient l’im-poser dans notre contexte.

Dans 2/3 des cas des changementsstructuriels des composants articu-laires sont restés au même niveau.Pésenteur spécifique des résultatspositifs du traitement a été de 90%.Dans 14 cas (46,7%) le résultat a étéévalué bon.

ConclusionLes données obtenues ont montré quela technique proposée permet d’élar-gir des indications pour les interven-tions de réorientation, assure unemobilité suffisante du fragment acéta-buliare sans augmenter la complicitétechnique et traumatisme opératoireainsi que prévenir une évolutionrapide d’une coxarthrose.

Inclinaison antérolatérale 43.83° (N),50,33° (pré) 35,38° (post).L'inclinaison postérolatérale 55.8°(N), 56,62° (pré) 43° (post). La rota-tion interne du cotyle 2.25° (N),0.6°retro (pré) 3.12° retr (post).L'inclinaison antérieure sur les vueslatérales 18° (N), 21.33° (pré) 15.65°(post).

DiscussionL'ostéotomie quadruple nous permetde réaliser de grand mouvement dufragment cotyloïdien grâce à l'ostéo-tomie de l'épine sciatique et la libéra-tion du ligament sacro sciatique. Lesparamètres 3D confirment l’obten-tion de grandes bascules antérolaté-rales 35,38(50,33) et postéro-latérale43(56,62) supérieures aux cotes nonopérés. La couverture antérieure s'estaméliorée 8° et la couverture posté-rieur de 3°. La bascule antérieuredémontre une amélioration de l’hori-zontalisation du cotyle sur le profil de6°. Les images 3D inf. montrent unedifférence minime entre les valeurs0.6° ( pré) 3,1°(post), ce qui signifieque la manœuvre de réorientation n'apas entrainé un effet de rétroversionindésirable.

ConclusionCette ostéotomie permet de grandescorrections morphologiques, dépas-sant parfois les valeurs retrouvées auxcotés opposées.

postérieure par vis pédiculaires et cro-chets à l’instrumentation antérieurepar vis et tige solide dans le cadre dela scoliose lombaire idiopathique del’adolescent. Nous avons étudiérétrospectivement 28 dossiers de sco-liose lombaire et thoracolombaireidiopathique (16 cas opérés par voieantérieure, groupe A /1 vis corporéalepar vertèbre avec une tige solide et 1cage intersomatique pour chacun desdeux derniers disques instrumentés et12 cas par voie postérieure, groupe P/montages hybrides comportant vispédiculaires et crochets). Plusieursparamètres radiologiques pertinents(17 paramètres) ont été comparésentre les deux groupes en préopéra-toire (POP), en postopératoire immé-diat (POI) et au dernier suivi (DS). Enpréopératoire, Aucune différence n’aété retrouvée pour tous les paramètressauf pour le suivi moyen (35 moispour le groupe P contre 62 mois pourle groupe A ; p=0.04). En POI et auDS, le groupe P comporte desmoyennes plus élevées en ce quiconcerne la rotation de la vertèbreapicale thoracique (p<0.03), la rota-tion et la translation de la vertèbreapicale lombaire (p<0.04) et enfinl’étendue de l’arthrodèse (p=0.02).Tous les autres paramètres sont statis-tiquement égaux en particulier leniveau et l’inclinaison de la vertèbreinstrumentée inférieure, l’angle deCobb de la courbure lombaire(p>0.15), la cyphose jonctionnelleproximale (p=0.7) et la lordose lom-baire (p=0.4). En conclusion, l’instru-mentation hybride postérieure est unebonne alternative à l’instrumentationantérieure surtout quand L4 est choi-sie comme vertèbre instrumentéeinférieure.

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fémoraux et les tunnels tibiaux a étéévaluée ainsi que le positionnementsur la face interne du condyle fémoralexterne des tunnels fémoraux.

RésultatsEn utilisant cette technique on obtientdes tunnels suffisamment conver-gents aussi bien au niveau du fémurqu’au niveau du tibia et par consé-quent des ponts osseux larges. Enoutre, le positionnement des tunnelsau niveau fémoral se rapproche del’anatomie et est validé par le scanner2D.

ConclusionLa tomodensitométrie représente unmoyen objectif pour valider le posi-tionnement des tunnels après recons-truction du LCA à deux faisceaux.Nous pensons qu’avec cette techniqueon peut éviter l’effondrement desponts inter-tunnels et en cas d’échecla reprise serait plus aisée.

CL22-2ÉTUDE RADIOLOGIQUE COMPARATIVE DES

RECONSTRUCTIONS DU LIGAMENT CROISÉ ANTÉRIEUR À CIEL OUVERT ET SOUS

ARTHROSCOPIE

Kedous MD, Bakhchali K, Hadj Salah M, Annabi H, Trabelsi M, Mbarek M, Ben Hassine H.Ctgb, BenArous, Tunisie

La reconstruction du LCA au tendonrotulien selon la technique deKenneth-Jones est une interventioncourante, actuellement souvent prati-quée sous arthroscopie. Ses objectifsconsistent à contrôler la laxité dugenou, autoriser une mobilité com-plète et éviter une dégradation préma-turée du transplant. Ces objectifsdépendent fortement de la positionintra-articulaire du transplant qui estcorrélée au positionnement des tun-nels osseux fémoral et tibial.L’objectif de ce travail est d’étudierles éventuelles différences entre latechnique à ciel ouvert et celle sousarthroscopie.

Matériel et méthodesNous avons fait une étude rétrospec-tive de 63 patients opérés pour plastiedu LCA au tendon rotulien selon latechnique de Kenneth-Jones unitun-nel. 32 cas ont été opérés par arthro-tomie et 31 cas sous arthroscopie.Nous avons mesuré sur les radiogra-phies post-opératoires du genou deface et de profil 33 items correspon-dant à des angles, distances et rap-ports que nous avons regroupés entrois rubriques : l’orientation et lepositionnement des tunnels osseuxtibiaux et fémoraux, la divergencevis-baguette osseuse et la position desbaguettes osseuses dans les tunnels.Nous avons ensuite comparé nosrésultats avec les valeurs théoriquesoptimales préconisées dans la littéra-ture.

RésultatsConcernant la position des tunnels, ilexiste une différence significativedans la position sagittale du tunneltibial avec un taux inférieur de tunnelantérieur ou postérieur dans le groupeopéré sous arthroscopie. Cette der-

CL22-3VOIE D’ABORD ANTÉRIEUREDIRECTE VERSUS ABORD LATÉRALE DANS L’ARTHRO-PLASTIE TOTALE DU HANCHE.ÉTUDE COMPARATIF CLINIQUE,RADIOLOGIQUE ET DIGITALESUR L’OSTÉOINTÉGRATION DELA COMPONENTE FÉMORALE

Groseanu F, Prundeanu A, Predescu V, Georgeanu V, Atasiei T,Gavrila M, Vertan C, Cristea St.Clinique de Chirurgie Orthopédiqueet Traumatologie, Hôpital St.Pantelimon, Bucarest, Roumanie

L’étude veut évaluer les avantagesd’aborde dirécte antérieure face àl’aborde latérale en utilisant des critè-rees clinique, radiologique et une ana-lise digitale des images radiologiques(en incidence latérale et antéro-posté-rieure effectuées après 2 ans) pourapprécier le procés d’osséointegrationde la composante fémorale. Nousavons suivi la simptomatologie, le fit-ting de la composante fémorale,mesuration des surfaces d’osséointe-gration au niveau de la interface os-prothèse et l’analise de la structureosseuse (mesurée dans les régionsGruen en utilisant des décripteursvisuéllles de texture standarde).

Matériel et méthodeNous avons eu 120 patients à lesquelsnous avons éffectué entre 2006-2009une arthroplastie totale du hanche enutilisant la prothèse ABG II; pour 60patients nous avons utilisé l’abordelatérale directe et pour autres 60

CL22-4LES FASCÉITES NÉCROSANTES

DES MEMBRES

Boukhris J, Boussouga M, ZaddougO, Chafry B, Benchakroune M,Jaafar A, Ismaili H, Taobane H,Chagar B.Service de Traumatologie OrthopédieII, Hôpital Militaire Mohamed VRabati, Rabat, Maroc

La fasciite nécrosante des membresest une infection bactérienne sévèredes parties molles, rare et préjudicia-ble d’un point de vue vital et fonction-nel. Urgence médico-chirurgicaledont le pronostic est intimement lié àla précocité de la prise en charge diag-nostique et thérapeutique.

Matériel et méthodeC’est une étude rétrospective étaléesur une période de 5 ans (Janvier2005 - Décembre 2009) portant surun collectif de 21 patients, admis pourfasciite nécrosante des membres enservice de Traumatologie et chirurgieOrthopédique II de l’HMIMV deRabat.

RésultatsL’âge moyen de nos patients était de44 ans, le syndrome inflammatoire demembre atteint et la nécrose cutanéeont été les principaux motifs deconsultation, les manifestations systé-miques ont été observées chez 27%des patients, tous les patients ontbénéficié en premier lieu d’une chi-rurgie d’excision et une antibiothéra-

CL22-5LA DÉGÉNÉRESCENCE CARCINOMATEUSE SUR

OSTÉOMYELITE CHRONIQUE : À PROPOS DE 7 CAS

Rhanim A, El Zanati R, Chetto M,Dlimi F, Kharmaz M, Lamrani MO,Berrada MS, El Yaacoubi M.Traumatologie orthopédie, centrehospitalier universitaire Ibn Sina,Rabat, Maroc

La dégénérescence carcinomateusedes ostéomyélites chroniques estconnue depuis des décennies. Cettetransformation maligne est définiepar un changement de la symptoma-tologie clinique, radiologique, bacté-riologique et histologique. Elle atteintsurtout les os long et se fait le plussouvent sur le mode d’un carcinomeépidermoïde.

Matériel et méthodesNous rapportons 7 cas de dégénéres-cences carcinomateuses sur ostéo-myélites chroniques colligés au seindu Service de Traumatologie-Orthopédie de l’Hôpital Ibn Sina deRabat sur une période s’étalant sur 15ans de 1993 à 2008.

RésultatsUne moyenne d’age de 54,5 ans ; laprédominance masculine est nette. Ladurée d’évolution est de 9 à 40 ansaprès le début clinique de l’ostéomyé-lite avec une moyenne de 24,5 ans. Lesite le plus touché est le tibia. Lasymptomatologie est dominée par ladouleur qui était constante et invali-dante. l’orifice des fistules présentaitun aspect ulcéro-bourgeonnant avecparfois des pertes de substance cuta-née. Les radiographies standard ontmontré des zones d’ostéolyses essen-tiellement. L’examen anatomo-patho-logique après biopsie a montré 5 casde carcinomes épidermoïdes, 2 cas decarcinomes spino-cellulaires.

DiscussionC’est Hawkins le premier qui a rap-porté en 1835 un cas de dégénéres-cence carcinomateuse sur ostéitechronique. Les deux plus grandesséries de carcinomes épidermoïdessur ostéite chronique sont celles de la

CL22-6IMPLICATION DU POTENTIELOSTÉOGENIQUE DE BMP-9DANS L'OSSIFICATION DÉFICIENTE ET ACCRUE

Leblanc E, Bergeron É, Faucheux N,Grenier G.CHUS, Chirurgie, Sherbrooke,Canada

En orthopédie, la production de tissuosseux peut être recherchée ou non,selon les pathologies ; les non-unionsde fractures en sont un exemple. Desfacteurs de croissance sont utiliséspour le traitement de cette condition(BMP-2, BMP-7). D’autre part, cesmêmes facteurs endogènes peuventêtre problématiques lorsque l’ossifi-cation se produit inadéquatement,comme dans l’ossification hétéroto-pique. Dans ce travail, nous caractéri-serons le potentiel ostéogénique deBMP-9. Nous vérifierons l'hypothèseselon laquelle les propriétés ostéogé-niques de BMP-9 seraient avanta-geuses pour développer un traitementabordable des non-unions, et que lacompréhension de son effet sur lemuscle endommagé nous permettraitde traiter l’ossification hétérotopiquepost-traumatique.

MéthodeNous avons caractérisé les propriétésostéogéniques de BMP-9 en culturecellulaire Pour ce faire, nous avonsstimulé des cellules progénitricesavec BMP9 et BMP2, et vérifié l’ex-pression des marqueurs de différen-ciation ostéoblastique. Nous avonségalement vérifié la formation d'osdans le muscle de souris dans lequelnous avons injecté des BMPs. Lesmuscles ont été analysés par radiogra-phie et coupes histologiques des spé-cimens post-traitement. Pour vérifierl’effet de BMP-9 sur le muscleendommagé, nous l’avons injectédans des muscles contrôles et en régé-nérescences. Ces muscles ont été ana-lysés par µCT et par coloration in situdu tissu ostéo-cartilagineux.

RésultatsBMP-9 a favorisé la différenciationostéoblastique, puisque les cellules enculture ont montré une augmentationde l'expression des marqueurs Runx2,Ostérix et de l'activité de la phospha-tase alcaline. In vivo, les radiogra-phies ont démontré une ossificationsupérieure avec BMP-9 qu'avecBMP-2. En histologie, les souris trai-tées avec BMP-2 et BMP-9 ont révéléla présence d’une masse osseuse vas-cularisée autour d'un contenu cellu-laire semblable à la moelle osseuse.

Mayo-Clinic et de l’Institut Rizzoli.Le risque de survenue d’un cancerépidermoïde sur ostéomyélite est éva-lué à 0,2-1,6%. On retrouve une netteprédominance masculine, une duréed’évolution moyenne de l’ostéite deplus de 30 ans et un âge de survenuemoyen de 55 ans.

ConclusionSi la dégénérescence reste une com-plication rare, elle doit être évoquéedevant : l’apparition de douleurs oud’une fracture pathologique. Unebiopsie pour examen anatomo-patho-logique sur le trajet fistuleux et sur lefoyer osseux s’impose alors et per-mettra d’établir le diagnostic.

pie ou la péniG et l’amoxicilne-acideclavulanique occupe une place dechoix, l’oxygénothérapie hyperbare aété conduite chez 11 patients (52%),la mortalité était nulle.

DiscussionUrgence médico-chirurgicale, dontl’amélioration du pronostic passe indis-cutablement par une prise en charge,diagnostique précoce et thérapeutiqueselon les modalités suivantes : une chi-rurgie précoce et immédiate compre-nant une excision de tous les tissusnécrosés suivie d’une réévaluationchirurgicale, une antibiothérapie ini-tiale active sur les Gram+, les Gram –et les anaérobies, en l’attente desrésultats bactériologiques, et enfindes mesures de réanimation efficaces.L’oxygénothérapie hyperbare com-mence à prendre de l’importance dansle traitement des fasciites nécrosanteset les controverses sont plus en rap-port avec la difficulté de disposerd’un caisson hyperbare qu’avec sonefficacité réelle.

patients l’aborde latérale. Les inter-ventions ont été éffectuées par 3 chi-rurgiens. Nous avons apprécié pourtous les patients le temps de l’inter-vention, perte sanguine, les résultatsclinique en utilisant EQ-5D et SF-36,les résultats radiologiques (en inci-dence latérale et antéro-postérieure);2 ans après l’intervention nous avonseffectué une analyse computeriséedes images radiologique qui ont étépris avec une camera digitale de lanégatoscope et puis analysées compu-terisé en assurant une résolution de 10pixs/mm au niveau de la composantefémorale.

RésultatsLes résultats cliniques dans les pre-mières 3 mois postoperatoire sontmieux pour l’aborde directe anté-rieure , l’aborde latérale en ayant plu-sieurs complications. Le temps de laintervention a été semblable pour les2 abords, mais les pertes sanguinesont été élevées pour l’aborde latérale.Les résultats radiologiques ont étésemblable et l’analyse digitale n’a pasdécelé des différences signifiantes deosséointegration entre les 2 typesd’aborde.

ConclusionsL’arthroplastie totale du hanche enutilisant l’aborde directe antérieureest une intervention prédictible,reproductible qui permet une réhabili-tation supérieure des patients, avecpeu des complications face à l’abordelatérale. L’examination computerisépeut être utilisée comme une méthoded’évaluation postopératoire despatients, en créant une histoire del’évolution de la prothèse et peut don-ner un pronostic sur la dégradation dela prothèse.

nière semble apporter encore plus deprécision quant à l’orientation, la hau-teur et l’orifice d’entrée du tunnelfémoral. Une corrélation positiveentre la sortie du tunnel tibial et l’en-trée du tunnel fémoral n’a été retrou-vée que dans le groupe opéré sousarthroscopie. Une valeur plus élevéede divergence vis-baguette osseuse auniveau du tibia et du fémur est notéedans le groupe opéré par arthrotomie.Ces valeurs restent néanmoins infé-rieures aux angles maximaux tolérésdans la littérature. Concernant le posi-tionnement des baguettes dans lestunnels, la baguette tibiale était enmoyenne plus proximale dans legroupe opéré à ciel ouvert conformé-ment aux recommandations de la lit-térature. Au niveau fémoral, labaguette osseuse et la vis d’interfé-rence étaient en moyenne plus enfon-cées dans le groupe opéré sous arthro-scopie avec un pourcentage significa-tivement plus élevé de protrusion arti-culaire de la vis dans le groupe opérépar arthrotomie, source d’abrasion dugreffon.

ConclusionL’arthroscopie permet plus de précisiondans la position et l’orientation des tun-nels osseux lors des plasties du liga-ment croisé antérieur et constitue unetechnique reproductible. Cependant,les repères classiques conventionnelsde visées semblent insuffisants pour unpositionnement optimal et il paraitindispensable d’utiliser dans la futurdes ancillaires plus sophistiqués tenantcompte de la variabilité anatomiquedes patients ou d’avoir recours à la chi-rurgie assistée par ordinateur.

COMMUNICATIONS ORALES LIBRES ---------------------------------------

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CL23-1HYDATIDOSE

COSTOVERTÉBRALE : DIFFICULTÉS DIAGNOSTIQUES

ET THÉRAPEUTIQUES. À PROPOS DE 19 CAS

Bouabdellah M, Zarrouk A, Bachir K, Khaled H, Ramzi B, Smati B, Ezzaouia K, Kooli M,Kilani T, Zlitni M.Service orthopédie, hôpital CharlesNicolle, Tunis, Tunisie

L’hydatidose costovertébrale est rare-ment décrite dans la littérature mon-diale. L’hydatidose sévit à l’état endé-mique en Tunisie. Son incidence y estestimée à 14% et son pronostic restesombre. Ce qui a fait d’elle, dans salocalisation costovertébrale, l’objet denotre étude avec l’espoir de contri-buer à un diagnostic plus précoce etun pronostic meilleur.

Matériel et méthodesEtude rétrospective à propos de 19patients, allant de 1996 à 2007, répar-tis en 09 hommes et 10 femmes,d’âge moyen était de 49 ans avec desextrêmes de 32 et 76 ans.L’exploration a comporté une TDM etune IRM, le traitement a été chirurgi-cal dans tous les cas. Le geste princi-pal consistait en une costotransver-sectomie dans tos les cas associée .Lalaminectomie a été associée dans 8cas. La voie d’abord était postéro-latérale dans 14 cas, postérieure seuledans 2 cas, antérieure associée à unabord postérieur dans 3 cas.

RésultatsChez une seule patiente, le diagnosticd’HCV était fait lors d’un bilan systé-matique de pancréatite aigue alorsque chez le reste des patients, lessignes d’appels, non spécifiques etvariables, étaient à type de dorsalgiesdans 12 cas, de douleur basi-thora-cique dans 3 cas, de troubles de lamarche dans 12 cas, des radiculalgieset une tuméfaction des parties mollesdans respectivement 6 et 5 cas. Cinqpatients avaient une incontinence uri-naire et un avait une rétention vési-cale. Les éléments retrouvés à l’IRMétaient les mêmes que ceux à la TDMsauf au niveau de l’extension intraca-nalaire et l’atteinte du mur postérieur.Au recul moyen de 31 mois, Toutesles tuméfactions des parties mollesavaient disparues, une disparitiontotale des dorsalgies et des radiculal-

CL23-2L’HYDATIDOSE PRIMITIVE DESMUSCLES DE LA CUISSE (À PROPOS DE 7 CAS)

Chafik R, Madhar M, Elhaoury H,Saidi H, Fikry T.Chirurgie orthopédique, CHUMohammed VI Marrakech, Maroc

La localisation musculaire de la mala-die hydatique est rare même en paysd’endémie. Le but de ce travail estd’analyser les aspects épidémiolo-gique, diagnostique et thérapeutiquede l’hydatidose musculaire. Ce travaila porté sur l’étude rétrospective d’unesérie de 7 cas de kyste hydatique pri-mitif au niveau de la cuisse, colligésentre 2000 et 2005. Le terrain de pré-dilection a été celui de la femmed’origine rurale (85%), jeune (30 ansmoyenne), qui avait consulté pour unetumeur de la cuisse, dont 4 au niveaude la loge des adducteurs. L’échographie avait suspecter forte-ment le diagnostique dans tous lescas. Le traitement avait consisté enune exérèse monobloc du kyste hyda-tique avec du tissu musculaire péritumoral. La surveillance clinique etsérologique n’avait objectivé aucunerécidive locale ni d’apparition d’autre

CL23-3L’HYDATIDOSE PRIMITIVE DESMUSCLES DE LA CUISSE : À PROPOS DE 7 CAS

Madhar M, H.Elhaoury H,Chafik R, Saidi H, Fikry T.CHU Mohamed VI Marrakech,Maroc

La localisation musculaire de la mala-die hydatique est rare même en paysd’endémie. Le but de ce travail estd’analyser les aspects épidémiolo-gique, diagnostique et thérapeutiquede l’hydatidose musculaire.

Matériel et méthodesCe travail a porté sur l’étude rétros-pective d’une série de 7 cas de kystehydatique primitif au niveau de lacuisse, colligés entre 2000 et 2005. Leterrain de prédilection a été celui de lafemme d’origine rurale (85%), jeune(30 ans moyenne), qui avait consultépour une tumeur de la cuisse, dont 4au niveau de la loge des adducteurs.L’échographie avait suspecter forte-ment le diagnostique dans tous lescas. Le traitement avait consisté enune exérèse monobloc du kyste hyda-tique avec du tissu musculaire péritumoral. La surveillance clinique etsérologique n’avait objectivé aucunerécidive locale ni d’apparition d’autrelocalisation générale.

RésultatsL’aspect macroscopique était typiqueà l’ouverture de la tumeur kystique,ce qui a été confirmé par l’histologie.Le kyste hydatique a été uni vésicu-laire 3 fois, et multi vésiculaire 4 fois.

DiscussionL’hydatidose musculaire est le sou-vent primitive et isolée. Elle touchepréférentiellement les muscles proxi-maux du cou et des membres. Lasymptomatologie de l’hydatidosemusculaire n’est pas spécifique. Ils’agit le plus souvent d’une tumeurdes parties molles. L’origine rurale etle contact avec les chiens orientent lediagnostic. L’apport de l’échographiedoit être un examen de premièreintention. Le scanner doit être réservéaux cas douteux. Par ailleurs le diag-nostic biologique de l’hydatidosemusculaire est difficile.

ConclusionL’hydatidose musculaire est unemaladie rare. Elle demeure accessibleà la prophylaxie individuelle et géné-rale, qui constitue le véritable traite-ment.

CL23-4LÉIOMYOSARCOME OSSEUXPRIMITIF : À PROPOS D’UNCAS ET REVUE DE LA

LITTÉRATURE

Kraiem F, Hellali S, Dhahak S,Jalel C.La Marsa, Hôpital des forces desécurité intérieure, Tunis, Tunisie

Le leïomyosarcome osseux primitifest une entité très rare, environ 44cas seulement ont été publiés danstoute la littérature. Nous rapportonsle cas d’une tumeur primitive del’extrémité inférieur du fémur chezun jeune de 42 ans évoluant depuisdeux mois ; le bilan radiologiquestandard montre une lésions lytiquede la face postérieure du fémur distalavec des signes d’agressivités ; leTDM montre en plus une rupture dela corticale postérieure avec envahis-sement des parties molles confirmépar l’IRM , ce dernier examen nemontre pas de skip métastase nid’envahissement articulaire ; le biland’extension est négatif ; la biopsieosseuse conclue à un leïomyosar-come osseux primitif. Un traitementchirurgical conservateur avecconservation de l’épiphyse a été faitassocié à une reconstruction parpéroné vascularisé et ostéosynthèsepar lame plaque. A un recul de 04ans, le résultat est maintenu, le bilancarcinologique est négatif ; à traversce cas et une revue de la littératurenous discuterons les particularités decette tumeur sur le plan carcinolo-gique et chirurgical.

CL23-5COMMENT PRENDRE ENCHARGE UN SARCOME DES

TISSUS MOUS ? NOTRE EXPÉRINCE ET DONNÉES ACTUELLES

Aitouarab M, Mouffok R, Kihal M, Nouar M.Traumatologie et orthopédie, CentreHospitalo-universitaire MustaphaPacha, Alger, Algérie

La Prise en charge des sarcomes destissus mous est pluridisciplinaire. Lachirurgie “large” est le gold standard,la radiothérapie est très souventnécessaire, par contre l’utilité de lachimiothérapie est controversée. Ilfaut garder à l’esprit qu’il s’agit detumeurs très agressives et de mau-vais pronostic en général.

Matériel, méthodes et résultatsLe diagnostic pré opératoire guide labiopsie, cette dernière le confirme. Puiselle rentrera dans le staging pré opéra-toire de l’Américan Joint Committee oncancer (GTNM) et l’on définira alors lesfacteurs pronostic. La chirurgie se feraalors selon le principe des “marges” chi-rurgicales de l’AMSTS (AmericanMusculo Skeletal Tumor Society). Ilfaut savoir qu’il faut utiliser tous lesmoyens de chirurgie réparatrice aprèsexérèse large. La place de la radiothéra-pie n’est pas un banal complément maisune nécessité souvent absolue. Nousdonnons quelques exemples de prise encharge pluridisciplinaire de sarcomesdes tissus mous et nos erreurs.

CL23-6RÉSULTATS DU TRAITEMENT DUSARCOME D’EWING OSSEUX :À PROPOS DE 31 CAS

Boughammoura H, Ben Maitigue M, Mseddi M,Hammouda I, Bouattour K,Dahmene J, Ben Ayeche ML.Sousse, Service Orthopédie Sahloul,Sahloul-Sousse, Tunisie

Le sarcome d’Ewing est une tumeurosseuse maligne de l’enfant et del’adulte jeune. Il représente 10 à15% des tumeurs osseuses malignes.Il pose essentiellement un problèmediagnostique et thérapeutique.

Matériels et méthodesNous avons mené une étude rétrospec-tive intéressant 31 patients porteurs desarcomes d’Ewing osseux traités auservice d’orthopédie du CHU Sahloulde Sousse et au service de carcinolo-gie du CHU Farhat Hached de Soussedurant la période allant de 1994 à2008. Nous avons essayé d’étudier lescaractéristiques épidémiologiques, cli-niques et radiologiques du sarcomed’Ewing, d’évaluer les résultats dutraitement et de dégager les facteurspronostiques.

RésultatL’âge moyen de nos patients était de18 ans avec une prédominance mas-culine (sexe ratio=1,58). Les princi-paux signes révélateurs de la maladieétaient la douleur et la tuméfaction.Le délai moyen de consultation étaitde 4,6 mois. La tumeur siégeait préfé-rentiellement au niveau des membreset du pelvis. La taille moyenne étaitestimée à 10,7 cm. La maladie étaitlocalisée dans 20 cas et disséminéedans 11 cas avec une prédominancedes métastases pulmonaires. Dans lesformes localisées la chimiothérapienéoadjuvante a été instaurée dans tousles cas. Vingt-deux patients ont eu untraitement chirurgical qui a consistéen une amputation dans 5 cas, exérèselarge dans 9 cas, exérèse marginaledans 6 cas et intra-lésionnelle dans 2cas. Dix patients ont eu une recons-truction. La radiothérapie a été prati-quée chez 14 patients. Elle était asso-ciée à la chirurgie dans 11cas etexclusive dans 3 cas. L’évolution étaitmarquée par la survenue de récidivelocale dans 2 cas, de métastase chez 4patients et de récidive locale etmétastatique dans 3 cas. La survieglobale à 3 ans pour l’ensemble de lasérie était de 48,2%. Elle était de 65%dans les formes localisées et 11%dans les formes disséminées.

ConclusionLe sarcome d’Ewing est la deuxièmetumeur maligne de l’enfant. Sa priseen charge doit être multidiscipli-naire. Son pronostic dépend de plu-sieurs facteurs notamment : de lalocalisation, du volume tumoral, dela présence ou non de métastase aumoment du diagnostic, de la qualitéde l’exérèse chirurgicale et de laréponse à la chimiothérapie.

ConclusionLes sarcomes en général et ceux destissus mous en particulier relèventd’une prise en charge pluridiscipli-naire. La planification thérapeutiquedoit passer par un comité pluridisci-plinaire.

localisation générale. L’aspect macro-scopique était typique à l’ouverturede la tumeur kystique, ce qui a étéconfirmé par l’histologie. Le kystehydatique a été uni vésiculaire 3 fois,et multi vésiculaire 4 fois. L’hydatidose musculaire est unemaladie rare. Elle demeure accessibleà la prophylaxie individuelle et géné-rale, qui constitue le véritable traite-ment.

gies, 3 paraplégies étaient définitives,9 récupérations complètes parmi les12 déficits moteurs. L’évolution s’estsoldée d’une méningite, Cinq cas derécidives ont étés déplorées, soit untaux de 30% et l’évolution a été fatalechez 4 patients. La cause du était unecomplication de décubitus chez 3patients et un état de choc septique àpoint de départ pulmonaire dans 1cas.

DiscussionL’échinococcose costovertébrale estla localisation la plus fréquente deshydatidoses osseuses (40%). Cettelocalisation, soulève des problèmesdiagnostiques délicats à coté des pro-blèmes thérapeutiques et pronos-tiques qui lui sont attribués. Ainsi, lelong silence symptomatique de cetteaffection permet aux lésions de pren-dre une extension redoutable avantqu’elles ne soient découvertes. Leslésions osseuses sont extensives avecune évolutivité très progressive maisinéluctable vers des complicationsneurologiques définitives. La sémio-logie radiologique est polymorphe etnon spécifique et les différents exa-mens biologiques ne sont pas toujoursd’un grand secours diagnostique. Letraitement, essentiellement chirurgi-cal, se heurte à plusieurs difficultés. Ace niveau, le choix de la voie d’abordest souvent difficile, les lésions sontsouvent étendues et les rapports devoisinage sont trop étroits rendanttoute résection “carcinologique” dif-ficile à envisager. Le pronostic d’en-semble de l’échinococcose costover-tébrale reste péjoratif et si l’hydati-dose est une maladie parasitaire, elledoit être assimilée, sur le plan pronos-tic, à une lésion maligne.

ConclusionLe caractère non limité des lésions etl’insuffisance des moyens thérapeu-tiques disponibles actuellementconfèrent un caractère très grave àcette pathologie et soulignent l’im-portance de la prévention.

Après un dommage au muscle, BMP-9 a induit une ossification intra-mus-culaire visible macroscopiquement etau µCT à 14 jours, que l’on n’a pasretrouvée dans les muscles nonendommagés.

ConclusionBMP-9 induit la différenciation descellules progénitrices en ostéocytes invitro. Comme BMP-2, BMP-9 favo-rise l'ossification in vivo. De plus,après un dommage musculaire, BMP-9 semble impliqué dans la formationd’ossification hétérotopique. Donc,BMP-9 a un potentiel ostéogéniqueclair. Une meilleure compréhensionde son activité nous permettra de l’ac-tiver dans les cas de fractures ou del’inhiber dans les traumatismes mus-culaires à risque d’ossification hété-rotopique.

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COMMUNICATIONS LIBRES AFFICHÉES -------------------------------------D-01

LES TUMEURS DESMOÏDES DES MEMBRES : 9 CAS

Fnini S, Hyatt L, Messoudi A,Ghrib S, Hassoun J, Garche A,Largab A.Service de chirurgie orthopédique ettraumatologique, CHU Ibn RochéeCasablanca, Maroc

Les fibromes desmoïdes sont desproliférations fibroblastiques infil-trantes qui ne métastasent pas maisqui ont tendance à récidiver. Il nes’agit pas d’une d’une néoplasie debas grade, dont la prise en chargedoit être identique à celle des fibro-sarcomes de bas grade. Elles ont étédécrites pour la première fois parJohn Mac Farlane en 1832. Ellessont rares, leurs circonstances dedécouverte très variées et leurexpression clinique est souvent unetumeur avec ou sans signes de com-pression. Le problème majeur restecelui de leur prise en charge théra-peutique. Elles surviennent de façonsporadique ou dans le cadre d’unepolypose adénomateuse familiale(PAF). Nous rapportons dans ce tra-vail 9 cas de fibromes desmoïdes desmembres qui ont tous subit un traite-ment chirurgical. Il s’agit de 6femmes et 3 hommes dont l’âgevarie de 14 à 42 ans, sans antécé-dents traumatiques ou de PAF. Cespatients ont été colligés sur unepériode de 20 ans. La durée d’évolu-tion est en moyenne de 14 mois. Lessignes cliniques sont dominés par unsyndrome tumoral parfois impres-sionnant, avec des signes de com-pression notamment dans la régionsus claviculaire, avec conservationde l’état général. La localisation a été7 fois au membre supérieur et 2 foisau membre inférieur. Au niveau dumembre supérieur, il y’avait 4 locali-sations sus claviculaires, 1 au bras, 1au bras et coude et 1 à l’avant-bras.Au membre inférieur, les localisa-tions étaient à la cuisse 1 fois etcuisse et mollet dans 1 cas. Unecaractéristique constante dans cettesérie est le rapport intime avec lesprincipaux nerfs des membres ren-dant l’exérèse carcinologique impos-sible. Cette tumeur nous a poséd’énormes problèmes sur le plan chi-rurgical du fait de l’extension localeet de l’envahissement des structuresvasculo-nerveuses de voisinage oudu moins de la proximité de ces der-niers. Ainsi, l’exérèse a été margi-nale dans tous les cas au moins surune marge de la tumeur, et dans 3 casune partie de la tumeur a été laissé enplace pour épargner le plexus bra-chial. Il n’y avait pas de complica-tions post-opératoires notables. Cinqde nos patients ont reçu un traite-ment hormonal (Tamoxifène), et unpatient a reçu une radiothérapieexterne (atteinte sus claviculaire). Lerecul moyen est de 5 ans (1 an - 18ans). Tous les patients sont en vie.Seuls 5 patients sont guéris de leurtumeur avec un recul de plus de 5 ans :1 bras, 1 coude et avant bras, 1 avant-bras, 1 cuisse et enfin 1 cuisse etmollet. Les tumeurs desmoïdes sontdes tumeurs rares caractérisées parune malignité locale avec une grandetendance à récidiver. Ces tumeurs sesituent dans la paroi abdominale,dans l’abdomen, ou en extra-abdo-minal. Les facteurs hormonaux et lesfacteurs génétiques sont les princi-paux facteurs étiologiques retrouvés.Les circonstances de découverte sonttrès variées et leur expression cli-nique est souvent aspécifique. Le

D-02MYOSITE OSSIFIANTE

CIRCONSCRITE SIMULANT UNSARCOME DES PARTIES

MOLLES

Fnini S, Messoudi A, Ghrib S, El Andaloussi Y, Hassoun J,Garche A, Largab A.Service de chirurgie orthopédique ettraumatologique, CHU Ibn RochéeCasablanca, Maroc

Myosite ossifiante circonscrite simu-lant un sarcome des parties molles.La myosite ossifiante circonscrite(OOC) est un processus bénin d’os-sification hétérotopique focal desparties molles, survenant chez lesujet jeune le plus souvent à la suited’un traumatisme. Son aspect cli-nique et radiologique peut être trom-peur et faire évoquer un processusnéoplasique sarcomateux. En débutd’évolution, la présentation cliniqueet radiologique de l’affection est sou-vent alarmante et source de confu-sion diagnostique. C’est le cas denôtre patient que nous rapportonsdans cette observation. Il s’agit d’unpatient de 33 ans, sans antécédentspathologiques, qui a présentait bruta-lement suite à un accident sportif ensalle de sport une douleur progressi-vement intense au niveau des mus-cles épithrochléens du côté gauche.L’interrogatoire, a montré que c’estun soulèvement d’haltères qui a étél’élément déclenchant de la douleur.Le patient présentait d’autre part,une limitation des mouvements deprono-supination de l’avant-bras. Lepatient a subi une radiographie ducoude qui s’est révélée normale etune prescription d’AINS a été faitesans succès. L’examen dans nôtreformation a retrouvé un patientanxieux, présentant une douleurintense au niveau du pli du coudeirradiant vers l’épaule et l’avant aveclimitation des mouvements du coudeet de l’épaule. La palpation a trouvéun empâtement inflammatoire desmuscles épitrochléens, mais sanstumeur individualisable, sans modi-fication cutanée en surface ni adéno-pathies satellites. L’état général étaitconservé et il n’y avait pas de signesassociés. La radiographie standardétait normale. L’échographie des par-ties molles a trouvé un aspect hétéro-gène des muscles épithrochléensmais sans image de calcifications oud’ossifications. L’IRM, a objectivéune image mal limitée musculaire enhyposignal T1 et hypersignal T2occupant les muscles épithrochléenssans contact osseux. Il y avait égale-ment un œdème des parties molles.Pour les radiologues, le diagnostic leplus probable était un sarcome destissus mous. Le bilan biologique étaitnormal. Après concertation multidis-ciplinaire, la décision de réaliser unebiopsie chirurgicale a été prise.Réalisée par une courte incision ausommet de la tuméfaction, l’explora-tion a retrouvé en sous-aponévro-tique une masse hétérogène sans

D-03EFFET DES IMMOBILISATIONSORTHOPÉDIQUES SUR LES

PERFORMANCES DE CONDUITEAUTOMOBILE : UNE ÉTUDE EN

CONDUITE RÉELLE

Murray J C, Tremblay MD MScM A, Corriveau PhD H, HamelMSc M, Cabana MD F.CHUS, chirurgie, Sherbrooke,Canada

ProblématiqueL’impact du port d’une immobilisa-tion orthopédique au membre infé-rieur droit sur l’aptitude à conduireune automobile est peu connu.Jusqu’à ce jour, une seule étudeexpérimentale (Tremblay et coll.,JBJS Décembre 2009), réalisée ensimulateur de conduite, a évalué cetimpact chez des sujets sains.Toutefois, afin de préciser l’implica-tion clinique des résultats de ces tra-vaux et d’en augmenter leur validité,il est essentiel de reprendre cetteétude en conduite réelle.

D-04TRAITEMENT DE L'OSTÉOPOROSE.

RÔLE DU CHIRURGIEN ORTHOPÉDISTE ?

Cabana MD F, Boire MD G,Beaulieu M.B M, Lambert Ph D,Robindaine B I J, Larrivée RN L,Poirier BSc N.CHUS, chirurgie, Sherbrooke,Canada

Étude de 2 stratégies d'interventionimpliquant le chirurgien orthopé-diste pour améliorer le traitementd'ostéoporose chez les patients avecfracture de fragilité.

MéthodologieLes patients de plus de 50 ans avecfracture de fragilité selon les critères deKanis et al (Osteoporosis Int 2001;12)sont d'abord identifiés par une agentede recherche à même la clinique desorthopédistes du Centre HospitalierUniversitaire de Sherbrooke (CHUS). Les patients consentants sont ensuiterandomisés en trois groupes, soinsusuels (SU i.e. aucune intervention),intervention minimale (IM) ou inter-vention intensive (II). Des renseigne-ments concernant l'ostéoporose etson traitement sont collectés aurecrutement et lors des appels télé-

phoniques sériés. L'adhésion au trai-tement à 1 an a été confirmée auprèsdu pharmacien de chaque patient.Une intervention intensive est offerteà tous les patients des groupes SU etIM non traités à un an. Seul un suivitéléphonique (6 mois et 1 an) estoffert au groupe SU. Pour le groupeIM, un assistant de rechercheinforme le patient sur l'ostéoporoseet lui remet une documentationécrite. Une lettre standardisée estacheminée au médecin généralistetraitant pour l'informer de la surve-nue d’une fracture de fragilité chezson patient et de l'importance d'untraitement diligent en regard de l'os-téoporose. Un résumé des lignesdirectrices canadiennes d'investiga-tion et de traitement accompagneégalement cette lettre. Une deuxièmelettre est envoyée au médecin si lepatient n’est pas traité lors du suivitéléphonique de 6 mois. En sus descomposantes de l’intervention IM, legroupe II bénéficie d'une investiga-tion sérique à la recherche de condi-tions sous jacentes ou pouvant affec-ter le traitement. Le médecin généra-liste reçoit alors les résultats de l'in-vestigation ainsi que les conseilsappropriés et spécifiques au traite-ment de son patient. Une deuxièmelettre est envoyée au médecin si lepatient n'est pas traité lors du suivitéléphonique de 4 et 8 mois. Les tauxde traitement ont été comparés à 1an.

RésultatsDe janvier 2007 à septembre 2009,614 patients (impliquant ainsi 244médecins généralistes) ont été recru-tés soit 200 en SU; 216 en MI et 198en II. Nous avons des données com-plètes à un an chez 88.3% despatients. Un traitement approprié estobservé initialement chez 15% desSU; 17% des MI et 15% des II. À unan le taux de traitement est respecti-vement passé à 38% (+23%); 55%(+38%) et 60% (+45%).

ConclusionLes deux stratégies mises en placeont aidé à améliorer le traitement del'ostéoporose chez les patients avecfracture de fragilité. Le médecingénéraliste demeure l'intervenantprivilégié dans la prise en charge del’investigation et du traitement. Laresponsabilité du chirurgien orthopé-diste devrait être tout au moins depermettre l'identification de cespatients et l'orientation de ceux-civers un traitement approprié. La dis-ponibilité d’une personne dédiée(assistante; infirmière…) à cetteidentification en clinique et à l'ap-port d'une information pertinente aupatient nous apparaît essentielle etfavorise probablement l'adhésion autraitement.

MéthodologieÉtude expérimentale visant à carac-tériser l’impact du port d’une immo-bilisation orthopédique au membreinférieur droit sur la capacité àconduire, réalisée sur une route fer-mée à la circulation. Les temps defreinage ont été mesurés chez dessujets sains (n=14) devant porter unAircast, une botte de marche et uneespadrille, dans un ordre assignéaléatoirement. Les épreuves de frei-nage ont été réalisées à l’aide d’unevoiture instrumentée de cellules decharge à chacune des deux pédales.Lors des épreuves, les sujetsdevaient conduire en ligne droite(freinage simple), puis en slalom(freinage avec attention divisée), eteffectuer un freinage d’urgence audéclenchement d’un dispositif lumi-neux sur le tableau de bord.

RésultatsLe temps total de freinage avec leport d’une chaussure de sport aumembre inférieur droit lors d’un frei-nage simple est de 444 ms. Lestemps total de freinage obtenus avecle Aircast et la botte de marche sont,respectivement, de 492 ms (p=0,005)et de 499 ms (p=0,002). Lors d’unfreinage avec attention divisée, letemps total de freinage avec lachaussure de sport est de 492 ms,alors que les temps obtenus avec leAircast et la botte de marche sont de530 ms (p=0,075) et de 525 ms(p=0,060) respectivement.

ConclusionLe port d’un Aircast et d’une bottede marche au membre inférieur droitallonge de façon minime les tempsde freinage en conduite réelle chezdes sujets sains. Toutefois, l’impactde ces dispositifs orthopédiques surla conduite automobile demeure àvérifier chez des sujets ayant unelésion musculosquelettique sous-jacente.

limites précises et sans capsule pro-pre, faite de cartilage infiltrant etdissociant les fibres musculaires. Lerésultat histologique était en faveur,d’une myosite ossifiante débutante.Le patient a été traité par AINS etimmobilisation par écharpe pendant21 jours . La douleur est resté dif-fuse, faisant évoqué un syndromealgoneurodystrophique qui a étéconfirmée par une scintigraphieosseuse au Technétium 99. Une pres-cription de calcitonine a permis uneamélioration de la douleur qui a per-mis d’entamer la rééducation fonc-tionnelle. Après un recul de 6 mois,les douleurs ont disparu, la mobilitédu coude est normale sauf la supina-tion qui est à 60°. La radiographie ducoude montre une ossification de3/5cm des muscles épitrochléens,sans contact osseux, confirmant lediagnostic de MOC au stade mature.Nous continuons à surveiller nôtrepatient, et l’ostéome a été respecté.La MOC est une pathologie rare desparties molles, qui à une proliféra-tion hétérotopique non néoplasiqued’os et de cartilage dans les tissusmous. Elle survient chez le sujetjeune à la suite d’un traumatismedans 60% des cas, de microtrauma-tismes répétés ou plus rarementspontanément. La notion de trauma-tisme a été rapportée par notrepatient. Elle se manifeste par l’appa-rition d’une masse douloureuse desparties molles, de survenue brutale,de volume d’emblée maximal accom-pagné de signes inflammatoires cli-niques et biologiques. Le siègelésionnel est, généralement proximal(ceintures pelvienne et scapulaire,cuisse et bras), parfois distal (main,pied). A la phase de maturation,apparaissent des calcifications encouronne qui s’organisent autourd’un centre clair. La persistanced’une zone de transparence normaleentre la lésion et la corticale osseuseadjacente doit permettre d’orienter lediagnostic vers une lésion bénigne.Son aspect clinique et radiologiquepeut être trompeur et faire évoquerun processus néoplasique sarcoma-teux.

traitement à visée curative est chirur-gical, même s’il n’empêche pas lerisque de récidive, qui reste élevé.Cependant ce traitement n’est passtrictement codifié et plusieurs trai-tements complémentaires ont étéproposés avec des résultats utiles àconnaître.

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D-06LE LIPOSARCOME MYXOÏDE :UNE TUMEUR RARE DES TISSUS MOUS DE L’ADULTED’ASPECT TROP RASSURANT

Loubignac F, Bourtoul C, Chapel F.Chirurgie orthopédique, HôpitalFont-Pré, CHI Toulon-La Seyne,Toulon, France

La tumeur bénigne des tissus mousla plus fréquente est le lipome ; lestumeurs malignes sont dénomméessarcomes et classées, de manièreanalogique, en fonction du tissu

D-07LE LIPOSARCOME DU TISSUMOU. À PROPOS DE 20 CAS

Osman W, Ben Maitigue M,Boughammoura H, Naouar N,Aouni F, Mtaoumi M, Bouattour K, Frikha R, Ben Hamida R, Dahmene J,Mseddi M, Ben Ayeche ML.Service d'orthopédie et traumatolo-gie, CHU Sahloul, Sousse, Tunisie

Les liposarcomes sont des tumeursmalignes d’origine mésenchyma-teuse correspondant à une proliféra-tion de cellules atypiques pouvantressembler à des adipocytes imma-tures. Ils représentant 15% destumeurs des parties molles. Le but denotre travail est de dégager les parti-cularités cliniques, radiologiques,histologiques, thérapeutiques et évo-lutives des liposarcomes.

Matériels et méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective de20 cas de liposarcomes colligés auservice d’Orthopédie de l’hôpital deSahloul de Sousse durant unepériode de 16 ans (1993 à 2008).Pour chaque cas, nous avons étudiéles aspects épidémiologiques, cli-niques, radiologiques, anatomo-pathologiques et thérapeutiques.Tous les patients de la série ont étéopérés, permettant ainsi l’établisse-ment du diagnostic histologique.

RésultatsNotre série se compose de 4 hommeset 16 femmes, d’âge moyen de 47ans. Nous avons identifié 5 cas deliposarcomes bien différenciés, 11cas de type myxoïde dont 2 à cellulesrondes et 4 sous types pléomorphes.Un bilan d’extension à distance a étépratiqué pour tous nos patients, il aobjectivé des localisations secon-daires chez 5 patients (pulmonairesdans 3 cas, osseuses dans un cas et

D-08SCHWANNOME MULTIPLE AUNIVEAU DU NERF SCIATIQUE

Bennani I.Clinique Filaoucène, CHU Oran,Algérie

Le Schwannome multiple ou neuri-nome est une tumeur bénigne desnerfs périphériques qui est habituel-lement asymptomatique en dépit desa grande taille et dont l’exérèse chi-rurgicale reste de bon pronostic sansaucun trouble neurologique. Nousrapportons un (01) cas deSchwannome multiple au niveau dunerf sciatique chez un jeune hommeâgé de 34 ans ; l’examen cliniqueretrouvait des masses de volumevariable de consistance dure de 4 X 5cm de diamètre non adhérente à lapeau mais adhérente aux structuresprofondes entendues du 1/3 proximalde la cuisse au 1/3 moyen du mollet.L’examen neurologique ne retrouvaitpas de trouble neurologique dans leterritoire du nerf sciatique mais àpart une légère difficulté de la dorsi-flexion. La radiologie simple étaitnormale, IRM montrait une séried’images arrondies de diamètrevariable correspondant auSchwannome étendues le long del’axe du membre à la face posté-rieure de la cuisse jusqu’au creuxpoplité, le long du trajet du nerf scia-tique compatible avec une tumeurd’origine nerveuse. Le patient abénéficié d’une résection de latumeur par voie postérieure aprèsincision de l’épinerve de plusieurspièces de diamètre variable. En post-opératoire, aucun déficit moteur nid’hypoesthésies n'a été observé dansle territoire du nerf sciatique. Le

D-09PRÉVENTION ORALE DESTHROMBOSES APRÈS

ARTHROPLASTIE TOTALE DEHANCHE VERSUS PRÉVENTION

PAR ENOXAPARIN

Ciocarlan S, Ciocarlan A,Prundeanu A, Groseanu A,Cristea St.Clinique de chirurgie OrthopédiqueHôpital St. Pantelimon, Bucarest,Roumanie

Les thrombo-embolies veineuses“EVTE” après prothèses totales dehanches “PTH” sont des complica-tions sévères, qui persistent malgréune prophylaxie bien menée.

Matériel et méthodeNous présentons une étude rétrospec-tive de 60 PTH traitées par prophy-laxie injectable avec Enoxaparine 40mg, comparées à 60 PTH traitées parDabigatranetexilate 220 mg par os.Une phlébographie a été systémati-quement réalisée à 28 à35 jours. Lesmalades ont été suivis 12 à 14semaines. Tous les patients ont commencé letraitement avec Enoxaparine avantl’intervention. 60 ont été traités defaçon prophylactique par voie injec-table pendant 28 à35 jours, autres 60ont été virés par prophylaxie oraleaprès l’enlèvement du cathéter péri-durale.

RésultatsL’efficacité du traitement a été simi-laire, il n’y a eu aucun événementthromboembolique veineux “EVTE”dans les deux groupes, pas d’acci-dent mortel, les pertes sanguines ontété identiques, aucun accident coro-narien, pas d’altération de la fonc-tion hépatique, rénale ou sanguine.

DiscussionLe dabigatran est un inhibiteur oraldirect et réversible de la thrombine,il offre un équilibre entre l’efficacitéet la sécurité : l’efficacité n’a pas étéinférieure par rapport au traitementinjectable. Il est administré une foispar jour à la dose de 220 mg. Pour lespatients fragiles, âgés, avec unefonction hépatorénale limitée (clea-rance de la créatinine 30 à 50 mg), ladose est diminuée à 150 mg par jour.Aucun contrôle sanguin n’est néces-saire. Il n’y a pas d’ajustement de ladose par rapport aux poids, sexe,

D-10TECHNIQUE ORIGINALE DERECONSTRUCTION DE

L’HUMÉRUS PROXIMAL APRÈSRÉSECTION DE TUMEURS

MALIGNES. À PROPOS DE 2 CAS

Bourkredera M, Maza R.CHU Constantine, Faculté de méde-cine, Constantine, Algérie

ObjectifsÉlucider les principes et illustrer lesrésultats à court terme d’une tech-nique originale de reconstruction del’humérus proximal après résectiontumorale.

Matériel et méthodesIl s’agit de deux patients de sexemasculin : RACHID âgé de 17 ans,porteur d’un ostéosarcome de l’ESHet AMMAR âgé de 9 ans atteint d’unsarcome d’Ewing de même localisa-tion. Le TRT était conservateur enétant carcinologique dans l’exérèsede la tumeur avec sacrifice du del-toïde et du long biceps ; quant à lareconstruction, elle a fait appel à unmontage de fixation interne durachis en introduisant une vis polyaxiale dans la glène reliée à une tigefaisant tuteur centromédullaire,lequel est enfui dans un manchon deciment.

RésultasLes deux interventions datent à peinede 5 et 6 mois ne permettant évidem-ment pas d’avoir idée sur un résultatà long terme ; toutefois, ce montages’avère jusque là stable conservantune relative mobilité de rotation,ante et rétro pulsion.

DiscussionLa reconstruction de l’humérusproximal après résection tumoralefait l’objet d’une nuée de techniquestelles que les arthrodèses, les pro-thèses massives etc. Cette et variétéde conduite élargit l’horizon versd’autres idées de reconstruction avecd’autres moyens de synthèse lesquelsdoivent répondre aux principes destabilité.

ConclusionL’idée d'avoir recours à ce montagedans la reconstruction de l'humérusproximal est inspirée de sa vertu destabilité mais les résultats restent àjuger ultérieurement.

âge. Ainsi, la prophylaxie oraledevient idéale pour les candidatsmême fragiles à la PTH.

ConclusionsLa prophylaxie orale pour EVTEdans les PTH est plus efficace, plussimple, plus facile et non inférieurepar rapport aux traitements injecta-bles par le plus efficace des anticoa-gulants - Enoxaparine.

Schwannome est une tumeurbénigne d’origine neurale qui atteintle trône du nerf sciatique de taillevariable (4 à 5 cm de diamètre)d’évolution prolongée, c’est unelésion bien limitée et pseudo-encap-sulée indolore. Le traitement consiste en une simpleincision de la tumeur sans interrup-tion de la continuité du tronc ner-veux, ni de séquelles postopéra-toires. Le Schwannome ou neurinome estune tumeur bénigne de la soucheneurale due à la prolifération de cel-lules de Schwann, c’est la tumeurpériphérique la plus fréquente. Le traitement par exérèse de latumeur donne d’excellents résultatssans déficit neurologique, ce quiconfirme le bon pronostic de latumeur.

hépatiques dans un cas). Tous nospatients ont été traités chirurgicale-ment. Il s’agit d’une exérèse largedans 10 cas, marginale dans 8 cas,intralésionnelle dans un cas et radi-cale dans un cas. Un traitement adju-vant a été pratiqué chez 8 patients :radiothérapie dans 5 cas et chimio-thérapie dans 3 cas. Au recul moyende 37 mois, un patient est perdu devu, 12 patients sont vivants sansmaladie, 2 patients sont en vie avecmaladie et 5 patients sont décédés : 4par leurs maladies (20% des cas) etpatiente par décompensation detares. Sur le plan évolutif, nousavons noté 7 cas de récidives tumo-rales et 3 cas de métastases à dis-tance.

Discussion et conclusion Il ressort de cette étude que le lipo-sarcome des membres est unetumeur rare mais grave du fait de songénie évolutif (tumeur souvent indo-lore avec un aspect faussement sécu-risant et des récidives quasiconstantes en l’absence d’une exé-rèse large). Le traitement de cestumeurs ne diffère pas des autres sar-comes des parties molles, reposantsur une chirurgie d’exérèse complètesuivie d’une radiothérapie qui per-mettrait un bon contrôle local. Lachimiothérapie reste mal définie tantsur les principes actifs que la posolo-gie et la durée du traitement. Lesprincipaux facteurs pronostiques desliposarcomes sont le type, le gradehistologique, la taille de la tumeur etla qualité d’exérèse.

D-05PRINCIPES D’ALLONGEMENTSEGMENTAIRE DE MEMBRESCHEZ LES PATIENTS DE PETITEOU SUBJECTIVEMENT PETITETAILLE : AUGMENTATION DE LATAILLE ET RÉTABLISSEMENTDES PROPORTIONS ENTRE LESSEGMENTS PAR UNE MÉTHODE

D’OSTÉOSYNTHÈSE TRANSOSSEUSE GUIDÈE

Novikov K.I, Klimov O.V,Muradisinov S.O.Centre Scientifique de Russie“Orthopédie et TraumatologieRéparatrice” académicien G.A.Ilizarov (RNC “VTO), Kourgan,Russie

La méthode d’ostéosynthèse guidéetransosseuse est basée sur la soumis-sion des tissus de membre à descontraintes dosées, pour créer unetension contrôlée, après ostéotomie.Cette méthode est utilisée pour l’al-longement polysegmentaire au coursdu traitement par étapes des patientsde petite - ou subjectivement petite -taille.L’analyse des résultats du traitementde 87 patients âgés de 18 à 48 ans,d’âge moyen 22±2,5 ans. La valeurd’allongement a été de 3,5 à 21 cm.Il est aussi important de choisir latactique d’allongement que la valeurd’allongement. Il ne s’agit pas qued’une valeur occasionnelle (obtenueen une étape de traitement), maisaussi de redresser (ou de sauvegar-der) des proportions anatomiquesnormales entre le corps et la lon-gueur des membres.Nous avons élaboré une techniqued’allongement par distraction desmembres inférieurs pour obtenir unrapport umbilicus-crânien et umbili-cus-plantaire de 3:5, on réalisesecondairement l'allongement desmembres supérieurs, afin de restau-rer le rapport 1:1 entre la taille obte-nue et la longueur de membres supé-rieurs allongés.Ainsi les principes exposés d’allon-gement de membres, ayant pour butl’augmentation de la taille et leredressement des rapports intraseg-mentaires, représentent une étaped’affinement de la méthode d’ostéo-synthèse transosseuse guidée. L’introduction de ces modificationsfait poser un concept portant surconsidération obligatoire de laconformité des dimensions d’allon-gement des segments de membresaux proportions anatomiques ducorps.

auquel elles ressemblent. Les lipo-sarcomes (LPS), qui sont les sar-comes du tissu adipeux, sont enrevanche beaucoup plus rares. Ilexiste plusieurs types histologiquesde LPS, correspondant à des tumeursde pronostic très différent, dont letype myxoïde. Cette tumeur se déve-loppe dans deux tiers des cas dans lemuscle avec souvent un masque cli-nique rassurant comme la plupart dessarcomes des tissus mous. Nous rap-portons le cas d’un homme de 50 ansopéré d’une tumeur adipeuse de lacuisse étiquetée lipome mais dontl’examen anatomo-pathologique adiagnostiqué un liposarcome myxoïde.Une énucléation tumorale initialeinadéquate a imposé une reprise chi-rurgicale suivie d’une chimiothéra-pie adjuvante avec radiothérapiecomplémentaire. Toute tumeur destissus mous doit bénéficier d’un bilanpréopératoire radiologique et d’unebiopsie radioguidée ou chirurgicaleau moindre doute. La démarche thé-rapeutique sera ainsi correctementadaptée aux résultats anatomopatho-logiques.Réf : Myxoid Liposarcoma : A raresoft-tissue tumor with a misleadingbenign appearance. A case reportand literature revue. F. Loubignac,Ch. Bourtoul, F. Chapel. W J SurgOnco, 2009, 7, 42.

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veux sont encore plus rares; la majo-rité des cas ont été décrits au niveaudu nerf médian (37 cas décritsjusqu'à 2008). Nous rapportant uncas de lipome intra nerveux du nerfsural.

ObservationC’est le patient S Bachir âgé de 58ans qui s’est présenté à notre consul-tation pour une petite masse souscutanée de la face postéro interne dutiers moyen de la jambe gauche,mesurant environ 1 cm de diamètre,douloureuse, mobile par rapport à lapeau. Un pseudo signe de Tinel,Hyperesthésie dans le territoire dunerf sural. Pas de troubles vascu-laires. Pas d’adénopathie inguinale.La mobilité de la cheville est nor-male.

IRMFormation sous cutanée postérointerne de la partie moyenne de lajambe gauche, à proximité de laveine saphène interne, de contoursréguliers, bien limitée, se rehaussantaprès injection, mesurant 19/16/10mm appartenant au nerf sural. Lepatient a été opéré sous rachianesthé-sie, sous garrot pneumatique, enposition ventrale. Voie d’aborddirecte : incision de la peau et dutissu sous cutanée.

ExplorationMasse jaunâtre lipomateuse siégeantsous l’épinevre du nerf sural disso-ciant quelques faisceaux nerveux.Résection microscopique du lipomeen conservant la continuité du nerf etdes autres faisceaux. L’étude anato-mopathologique de la masseconfirme le diagnostic de lipomeintra nerveux. Les suites opératoiresétaient simples, La revue du patient àune année: absence totale de dou-leurs ou de paresthésie du membreinférieur gauche.

DiscussionLe lipome intra nerveux des nerfspériphériques reste rare. La majoritédes cas sont décrit au niveau du nerfmédian, un cas a été décrit au niveaudu nerf sciatique et un au niveau dunerf inter osseux. Le traitement restela résection sous microscope chirur-gical

ConclusionLe développement d’un lipome intranerveux est possible sur le nerf sural.

périostite exubérante réactionnelle,l'ostéo-chondrome et l'ostéosarcomepara ostéale.

Matériels et MéthodesNous rapportons deux cas d’une for-mation bizarre para ostéale chezdeux jeunes femmes l’une âgée de37 ans avec une localisation auniveau pied droit sous forme d’unetuméfaction dure fixée polylobée,bord médial de l’articulation MP del’Hallux ; l’autre âgée de 20 ans avecune localisation au niveau de la mainau bord ulnaire de l’articulation IPdu pouce. Les deux patientes ontbénéficié d’une biopsie exérèse.

RésultatsL’examen anatomopathologique re-trouve triple prolifération cartilagi-neuse, osseuse et fibreuse sans aty-pie avec coloration hétérogène etbleutée de plages osseuses sansnécrose ni mitoses avec des chondro-cytes de grandes tailles et aspectbilobé.

DiscussionLa Tumeur de Nora est rare décriteen 1983 par Nora et al. Elle dansatteint 70% des cas les os longs de lamain et des pieds, il n’y a pas de pré-dilection de sexe, l’âge varie de 2 à73 ans ; cliniquement la tumeur estindolore et de croissance progres-sive. Le traitement consiste en unerésection compartimentale, empor-tant la base d’implantation avec exci-sion de la corticale superficielle.

ConclusionLes tumeurs de NORA se présententde façon relativement unis ciste surle plan clinique et radiologique, il nefaut pas la confondre avec d’autreslésions malignes dont l’aspect estproche. Le diagnostic est radiolo-gique (IRM si possible) et surtoutanatomopathologique. Le traitementrepose sur l’exérèse complète. Lerisque de récidive est élevé.

die (CHU Ibn Sina de Rabat) et trai-tés par résection carcinologique etreconstruction par un greffon auto-logue à partir du péroné vascularisédans 2 cas et non vascularisé dans les3 autres cas. Quoique le délai deconsolidation soit théoriquementplus rapide en cas de mise en placed'un greffon pédiculé, nous n'avonseu aucune complication concernantle devenir de la consolidation, ainsiaucun cas de pseudarthrose, de frac-ture de stress, de résorption du gref-fon n'a été noté dans notre série avecun recul moyen de 6 ans. Concernantla récupération de la mobilité, on aobtenu un bon résultat à la fois enflexion - extension et en pronation -supination. On peut dire alors que letraitement radical par résectionreconstruction donne des résultatsmeilleurs dans les stades II et III deCampanacci.

ture cutanée complexe, et permet desolutionner des situations difficiles àtraiter dans le cadre des pertes desubstance des membres. Elle nerègle pas l’ensemble des problèmesde couverture des fractures ouvertesmais reste un bon complément auxgestes habituellement entrepris. Le coût et le confort pourront êtreaméliorés par l’utilisation à domicile(HAD).

COMMUNICATIONS LIBRES AFFICHÉES -------------------------------------D-11

PARTICULARITÉS D’ALLONGEMENT CHEZ DESPATIENTS DE PETITE OU SUBJECTIVEMENT PETITETAILLE POUR DES GROUPES

D’ÂGE DIFFÉRENTS

Novikov K.I, Klimov O.V,Muradisinov S.O.Centre Scientifique de Russie“Orthopédie et TraumatologieRéparatrice” académicien G.A.Ilizarov (RNC “VTO), Kourgan,Russie

Au cours des dernières années, leproblème d’augmentation de la tailledevient de plus en plus actuel, pas-sant de considération orthopédique àconsidération sociale. La réussite destechniques d’allongement proposéespar G.A. ILIZAROV avait joué rôled'un catalyseur. Les conditions éco-nomiques actuelles dictent la néces-sité d’affiner progressivement lesméthodes existantes et de chercher àdiminuer les délais de traitement. Anotre avis, l’une des directionsd’étude consiste à appliquer diffé-rents procédés pour densifier le régé-nérat de distraction.

Matérielnous avons étudié les résultats dutraitement de 69 patients dont lataille a été augmentée entre 2001 et2009 par l’allongement des jambesde 4 à 11 cm.L’essentiel de ces procédés consisteen manipulations supplémentaires,que nous réalisons avec appareil aucours de distraction. Le but de cesmanipulations est stimuler le proces-sus régénératif du régénérat de dis-traction obtenu au cours de l’allon-gement. Une des techniques est larotation contrôlée des fragments. Ils’agit de réaliser une rotation pro-gressive dosée des fragments l’unpar rapport a l’autre lors de l’allon-gement progressif. Cette manœuvreprovoque un épaississement du régé-nérat.On obtient un effet analogue parmobilisation “ballottée” des frag-ments ainsi que par traction selon tra-jectoire serpentine. Le type de mobi-lisation est choisi d’après les particu-larités ostéogènes de l’organisme. Lamobilisation du fragment avec écartde l’axe est plus rationnelle chezl’enfant, “ballottée” chez l’adoles-cent, serpentine chez l’adulte.Ainsi, les radiographies réaliséesavant ablation de l’appareillage chezpatients après utilisation de ces tech-niques ont été plus satisfaisantes(régénérat plus dense et homogène,plus épais) que chez les patients pourlesquels lesdites techniques n’avaientpas été utilisées au cours de traite-ment.

D-12LIPOME INTRA NERVEUX DU

NERF SURAL

Gaziz A, Derdous C, Khernane N,Makhloufi H.Institut de médecine de Batna,Département d’Orthopédie, CHUBatna, Algérie

Les tumeurs des nerfs périphériquessont rares, 1 à 2% des tumeurs desparties molles. Les lipomes intra ner-

D-13PROLIFÉRATION

OSTÉO-CARTILAGINEUSE PAROSTÉALE BIZARRE OU TUMEUR

DE NORA. À PROPOS DE DEUX CAS

Medjahed M, Midas A.D,Khaznadar M.S, Benhamed A,Baba Ahmed N.INESSMO, Médecine, Oran, Algérie

La tumeur de Nora (proliférationostéochondromateuse para ostéalebizarre) est une tumeur exception-nelle et apparaît quasi uniquement àla main et au pied. Il s'agit en faitd'une ossification enchondrale dansles parties molles. L'aspect radiolo-gique et l'histologie montrent unetransition entre cette tumeur et la

D-17INTÉRÊT DE L’ENCLOUAGE

CENTROMÉDULAIRE DANS LESALLONGEMENTS OSSEUX

Anusca D, Poenaru F, Dascalu V.Auteur correspondant :Clinique d’orthopédie HôpitalClinique d’Urgences Craiova,Roumanie

Selon Dal Monte, les inégalités avecdéviations et raccourcissements desmembres ont un index pronostique àla fin de la croissance de 15% type I,avec une inégalité maximale de 5à6,5cm ; de 35% type II - 11 à15,5cm et de 60% type III avec iné-galité de 19 à 24cm.Nous associons un fixateur externe3/4 de cercle Monticelli-Spinelli àl’enclouage centromédullaire ver-

D-14LE TRAITEMENT RADICAL DESTUMEURS À CELLULES

GÉANTES DU RADIUS DISTAL(À PROPOS DE 5 CAS)

Elmekkaoui, M.J. ; Ismael, F. ;Kharmaz, M. ; Berrada, M.S. ;Moustaine, M.R. ; Elyaacoubi. M.Département de Chirurgie orthopé-dique, Hôpital Avicenne, CHU IbnSina, Rabat, MAROC

Les tumeurs à cellules géantes(TCG) sont des tumeurs bénignes,localement agressives et très récidi-vantes ; l'extrémité inférieure duradius est le 3° site de prédilection deces tumeurs et pose ainsi le problèmede reconstruction après traitementradical, vu l'importance fonction-nelle de cette articulation et l'âgerelativement jeune des patients. Lediagnostic est suspecté devant dessignes radio-cliniques, mais c'est labiopsie qui permet de le confirmer.Le traitement chirurgical de cestumeurs repose sur des techniquesconservatrices, et des méthodes radi-cales notamment la résection carci-nologique suivie de la reconstructiondu radius distal. Nous rapportons 5cas de TCG du radius distal colligésau service de traumatologie orthopé-

D-15LA THÉRAPIE PAR PRESSIONNÉGATIVE (VAC THÉRAPIE)DANS LA COUVERTURE DESPERTES DE SUBSTANCE DES

MEMBRES. À PROPOS DE 93 CAS

Mazen A, Razanabola F,Capuano L, Aryan W, Yaffi D.Service de Chirurgie Orthopédiqueet Traumatologique, CHR d'Orléans -Hôpital de la Source, Orléans,France

Le traitement des pertes de subs-tance (PDS) cutanée des membresest souvent long et source d’inter-ventions répétées. La VAC thérapieest une technique de couverture cuta-née artificielle permettant d’assurerun pansement occlusif des plaies,avec une pression négative. L’objectif de ce travail était de pré-senter l’expérience de notre servicesur 3 ans dans l’usage de la thérapiepar pression négative (VACThérapie).

Matériels et MéthodesIl s’agit d’une série rétrospective de93 cas (64 hommes - 29 femmes). Lamoyenne d’âge était de 38 ans. Leslocalisations principales étaient lemembre supérieur dans 26 cas, lemembre inférieur dans 67 cas. Letissu osseux était exposé dans 21 cas,les parties molles (muscles, tendonset fascia) dans 69 cas et le matérield'ostéosynthèse dans 6 cas.

RésultatsÀ 3 ans de recul, un bourgeon degranulation de bonne qualité permet-tant une greffe cutanée ou une cica-trisation dirigée (sans geste chirurgi-cal complémentaire) a été obtenudans 83 cas, dans les 10 cas restantsnous avons réalisé 9 lambeaux decouverture musculaires ou fasciocu-tanés, et un lambeau libre). La duréemoyenne de traitement a été de 16jours (4-35), avec un changement desystème VAC tous les 3 jours enmoyenne.

ConclusionLa VAC thérapie a une place impor-tante dans le traitement des PDScutanées des membres. Cette tech-nique de couverture de premièreintention facilite la prise en chargeinitiale et limite les gestes de couver-

D-16QUATRE PROTHÈSES TOTALES

À 18 ANS

Pedini N, Putz P.Service de chirurgie orthopédique,CHU Brugmann, Bruxelles, Belgique

Nous présentons le cas d'un jeunepatient de 17 ans atteint de chondro-dysplasie pseudorhumatoïde pro-gressive chez qui la mise en place dequatre prothèses totales s'est avéréenécessaire. Il souffre depuis l'âge de4 ans d'un handicap moteur qui s'ag-grave au fil du temps avec notam-ment une marche difficile et doulou-reuse. On note un flexum des genouxet des hanches à hauteur de 30° ainsiqu'une limitation de la flexion deshanches jusque 50°. Les radiogra-phies des hanches et des genouxmontrent une arthrose très sévèreévolutive. La mise en place de pro-thèses articulaires est envisagée et àconfronter avec le niveau de crois-sance. Sur le plan théorique, la chon-drodysplasie pseudorhumatoïde pro-gressive est une maladie génétiqueautosomique récessive caractériséepar une anomalie du cartilage ame-nant à une destruction articulairemulti focale. Le diagnostic se fait surbase du phénotype clinique, decaractéristiques radiologiques et d'unpattern génétique (mutation sur legène WISP3). Le patient apparaîtnormal à la naissance, présentequelques symptômes vers 3 ans, deschangements radiologiques mani-festes vers 5 ans et développe unepathologie dégénérative sévère ducartilage articulaire nécessitant untraitement chirurgical durant laseconde décade de la vie...

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rouillé dynamique pour la périoded’allongement et afin de raccourcirla durée de la fixation externe.Cette étude est destinée à évaluer lesrésultats de cette association par rap-port aux autres techniques dans cetteindication.

Matériel et méthodesDepuis 1988, des allongements pro-gressifs ont été réalisés surtibia/fémur et humérus pour desenfants âgés de 3 à 14 ans présentantune inégalité congénitale. Aprèsostéotomie corticale et mise en placede la tige centromédullaire au-des-sous du cartilage de conjugaison, leclou est verrouillé en proximal et lesbroches du fixateur mis en place,avec une distraction initiale opéra-toire de 3 mm.La distraction commence le 4ème jourau rythme de 1,2 mm/jour. A la finde l’allongement, la tige est verrouil-lée distalement et le fixateur retiré.

DiscussionL’enclouage centromédullaire éviteles déviations pour les longs allonge-ments (49 cm de fémur à Beyrouth1988 et à Rhodes en 2000).Le risque de sepsis et le coût aug-mentent, mais on améliore le confortphysique et mental des enfants et deleurs familles, qui sont fréquemmenteffrayés par la fixation externe.

ConclusionLe clou permet de réduire considéra-blement la durée de la fixationexterne et évite la plupart des com-plications graves dans les allonge-ments osseux chez les enfants.

l’Est. Les besoins en formation deces étudiants ont été évalués en fonc-tion de leurs connaissances théo-riques et pratiques en début de stage,et leurs objectifs à atteindre à l’issuel’une année passée dans un hôpitalde la région parisienne. La majoritédes étudiants avaient un bon niveauthéorique et pratique en traumatolo-gie des membres. Ils avaient pourobjectif d’acquérir des connais-sances en orthopédie notamment entechnique d’arthroplastie, d’arthro-scopie, et de chirurgie du rachis. Enfin d’année tous ont été satisfaits deleur séjour. Cependant ils souhaite-raient recevoir une formation théo-rique plus ciblée par rapport à leursbesoins, ainsi que plus d’opportunitéde pratiquer des interventions chirur-gicales.

du cal osseux sont étudiées structu-ralement par histologie standard etmicroscopie électronique debalayage (MEB). Cette étude estmenée sur 24 lapins, de race Néo-Zélandaise, répartis en deuxgroupes, qui ont subi un allongementosseux du tibia droit grâce à un fixa-teur externe monoplan à deuxvitesses différentes (une vitesse lenteet une vitesse rapide). Nous avonseffectué pour chaque groupe delapins une analyse histologique ducal osseux durant quatre phases de laconsolidation osseuse du régénérat.L’examen ultra structural par micro-scopie électronique à balayage(MEB), confirme que l’ostéogénèseen distraction a été possible dans lesdeux groupes. Un allongement dosélent ou rapide, après ostéotomie,aboutissait à une ostéogénèse qui, àterme générait un tissu osseux bienindividualisé. Sur le plan histolo-gique, nous avons démontré que lesdeux vitesses sont responsables de lanaissance d’un véritable cal corticaltoutefois avec un retard dans le pro-cessus de remodelage pour le grouped’allongement rapide au cours del’ostéogénèse en distraction, nousavons pu observer trois modes d’os-sification et ce pour les deuxgroupes de vitesse. L’ossification aété membranaire dans les phases pré-coces de la consolidation (fin d’al-longements) sur les extrémités du cal.au cours des phases suivantes, l’os-sification endochondrale a pris relaissur l’ossification membranaire endevenant prédominante dés ladeuxième semaine de la fin d’allon-gement pour les deux groupes d’al-longement, l’ossification était detype transchondroide. Toutefois, l’osa été formé principalement par ossi-fication endochondrale. Le remanie-ment osseux au cours de l’allonge-ment rapide est retardé alors quepour le groupe lent le régénérat estfortement ossifiée et contient un osde structure lamellaire organisé ensystème haversien. En conclusionl’accélération de l’allongementosseux retarde sur le plan histolo-gique les phénomènes d’ossificationdu cal fibreux.

été bonne avec consolidation ethypertrophie progressive du péroné,chez une femme autonome et satis-faite. En dépit de l’arthrodèse de lacheville, la mobilité du Chopart a étéd’apport précieux. Le but de ce tra-vail est de décrire cette alternativedans la reconstruction après résec-tion des tumeurs de l’extrémité infé-rieur du tibia.

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D-18ÉVALUATION DES BESOINS DEFORMATION DES ÉTUDIANTSEN AFS DE CHIRURGIE

GÉNÉRALE ET OSSEUSE DE LARÉGION PARISIENNE : QUELLEADÉQUATION AVEC L’OFFRE DE

FORMATION ?

Tall,M, Aboufarah F, Asselineau A.Chirurgie orthopédique et traumato-logique, Université de Ouagadougou,Burkina Faso

Les universités Françaises ont été leberceau de l’élite intellectuelle afri-caine où ont été formés les premierscadres. Depuis quelques années cespays en développement forment surplace leurs chirurgiens. Mais le plussouvent ces derniers viennent enFrance en quête de perfectionne-ment. Par le biais de différentes filières, ilssont accueillis dans les universités etles hôpitaux de France. L’Attestationde Formation Spécialisée est l’uned’entres elles. Le but de notre travailest d’évaluer l’adéquation entre lesbesoins de formation des étudiantsinscrits en 1ère année d’AFS de chi-rurgie générale et osseuse de larégion parisienne et l’offre qui leurest faite. Au total 15 étudiants ontparticipé à cette étude. 4 étaient enfin de formation dans leur paysd’origine et 11 en début de forma-tion. Ils étaient originaires d’Afriquesubsaharienne, du Maghreb, duProche Orient et de l’Europe de

D-19OSTÉOMYELITES SUBAIGUËSDE L'ADULTE : PROBLÈME

DIAGNOSTIQUE

Boughammoura H, Ben MaitigueM, Bouattour K, Tatai J, MseddiM, Dahmene J, Ben Ayeche ML.Sousse, Service Orthopédie Sahloul,Sahloul-Sousse, Tunisie

L'ostéomyélite hématogène del'adulte est d'observation rare. Ellepose un problème de diagnostic dif-férentiel avec les tumeurs osseuses.Nous rapportons le cas d’une ostéo-myélite hématogène chez un adulte.

ObservationIl s’agit d’un patient âgé de 52 ansqui consulte pour une douleur de lacuisse gauche de type mixte, évo-luant depuis 2 semaines dans uncontexte d’apyrexie. L'examen cli-nique montrait un patient apyrétique,en bon état général, une douleur pro-voquée à la palpation du tiers supé-rieur de la face externe de la cuissegauche, avec absence de signesinflammatoires locaux et de massepalpable, la mobilité articulaire étaitnormale. La radiographie standard amis en évidence une image lacu-naire, siégeant au niveau du tierssupérieur de la diaphyse fémoraleavec rupture de la corticale antéro-externe, sans réaction périostée.L’imagerie par résonance magné-tique a objectivé un processuslytique intra osseux avec rupture dela corticale. Le bilan biologique amontré un discret syndrome inflam-matoire. Une biopsie chirurgicaleavec prélèvement bactériologique aconfirmé le diagnostic d’ostéomyé-lite à staphylocoque. Il a été fait uneexcision et curetage de la lésion. Lepatient a été mis sous antibiotique.L’évolution était favorable.

Discussion et conclusionLes ostéomyélites subaiguës del'adulte est rare. Malgré les moyensd'imagerie moderne restent de diag-nostic difficile. Le recours à la biop-sie chirurgicale à visée diagnostiqueet parfois thérapeutique (excision -curetage) est systématique. L'évolution constamment favorablesous antibiothérapie adaptée révèlele bon pronostic de ces lésions.

D-23MYOSITE OSSIFIANTE CIRCONSCRITE :

À PROPOS DE DEUX CAS

Yacoubi N, Jeridi Y, Belkadhi A,Hsayri S, Saadaoui F, Bouguira A, Zerzeri N, Zehi K,Zouari M.Service de Traumatologie, InstitutKassab d'Orthopédie Manouba,Bardo, Tunisie

Les myosites ossifiantes se voientaprès contusion musculaire, respon-sable de douleurs et de limitationsdes mobilités articulaires. La locali-sation préférentielle est le musclequadricipitale. On rapporte 2 cas demyosite ossifiante circonscrite. -Adolescent de 17ans qui consultepour des douleurs de la face internede la cuisse gauche. L’examen cli-nique était sans anomalies. La radio-graphie du bassin a objectivé unecalcification arrondie de la brancheischio-pubienne. La TDM a visualisél’image qui était en rapport avec l’in-sertion ischiatique du muscle grandadducteur. Le patient a eu une biop-sie chirurgicale. L’examen anatomo-pathologique a conclu à une myositeossifiante. - Homme de 57ans quiconsulte pour une tuméfaction dou-loureuse postéro-externe du 1/3supé-rieur du bras gauche avec notion detraumatisme datant de 3 mois.Cliniquement, la tuméfaction étaitdure indolore sans signes inflamma-toires locaux. La radiographie dubras a montré une masse ovalairelimitée juxta-osseuse de tonalité cal-cique et hydrique. L’échographie aobjectivé une formation extra-osseuse atténuant le faisceau ultraso-nore. La TDM a évoqué le diagnos-tic. Le patient a eu un traitementantalgique et anti-inflammatoireassocié au repos. L’évolution étaitfavorable. Cette pathologie est fré-quente surtout chez le sportif. Ellefait suite à un traumatisme direct.Cliniquement, elle peut se traduirepar une tuméfaction ou une douleur.Les radiographies montrent les ossi-fications. A l’échographie, ellesapparaissent comme des zones hété-rogènes, à la périphérie desquellesnaissent des éléments hyper-écho-gènes centripètes avec cône d’ombrepostérieur. Le diagnostic différentielse pose avec une tumeur maligne. LaTDM peut poser le diagnostic et sur-seoir à la biopsie. Le traitement estmédical, chirurgicale en cas d’échec.La myosite ossifiante est fréquente.Le diagnostic est surtout radiolo-gique. Le traitement est le repos etles médications antalgiques et anti-inflammatoires. Mais il ne faut pass’abstenir d’une biopsie en cas desuspicion d’une tumeur maligne.

D-20TUMEUR À CELLULES GÉANTESDE L’EXTREMITÉ INFÉRIEUREDE L’HUMÉRUS : LOCALISATION

EXCEPTIONNELLE

Boughammoura H, Ben MaitigueM, Bouattour K, Tatai J, MseddiM, Dahmene J, Ben Ayeche ML.Sousse, Service Orthopédie Sahloul,Sahloul-Sousse, Tunisie

La TCG est une tumeur générale-ment bénigne de l’os. Elle représente5 à 20% de tumeurs primitives del’os. Elle touche la région méta-physo-épiphysaire, essentiellementde l’extrémité inférieure du fémur etl’extrémité supérieure du tibia.L’atteinte de l’humérus distal estexceptionnelle. Nous rapportons uncas de TCG de l’extrémité inférieurede l’humérus.

ObservationIl s’agit d’une patiente âgée de 75ans, opérée pour gonarthrose parPTG en 2003, consulte pour tumé-faction du coude droit évoluantdepuis 5 ans. A l’examen : présenced’une tuméfaction de la face internedu coude, faisant 8 cm de grand axe,de consistance dure, adhérente auplan profond et sans signes inflam-matoires en regard. La mobilité ducoude était limitée.

Radiographie standardElle a montré une ostéolyse auniveau de l’épicondyle interne avecrupture de la corticale et extensionau niveau des parties molles, absencede réaction périostée. La TDM a misune évidence une lésion ostéoly-tique, soufflante qui s’étend en intraarticulaire et au niveau des partiesmolles. L’IRM a objectivé un proces-sus ostéolytique en hypo signal T1eten hyper signal hétérogène T2 avecrehaussement après injection. Unebiopsie chirurgicale a confirmé lediagnostic de TCG. Il a été pratiquéun curetage de la lésion et comble-ment de la cavité résiduelle par deciment.

Discussion/conclusionLa TCG est relativement rare. Elletouche l’adulte jeune. La localisationau niveau de l’extrémité inférieurede l’humérus est exceptionnelle,moins de 1%. Son traitement est chi-rurgical, consiste en un curetage,associé ou non à un comblement.L’évolution est marquée par le risquede récidive.

D-21EFFET DE LA VITESSE

D'ALLONGEMENT SUR LA QUALITÉ DU RÉGÉNÉRAT DANSLES ALLONGEMENTS OSSEUX

Benhajbahri A, Ellouze Z, TriguiM, Ayédi K, Rebai T, Keskes H.Service d'Orthopédie et deTraumatologie, chu HabibBourguiba, Sfax, Tunisie

Notre travail repose sur l’étude d’unmodèle d’ostéogénèse par distractionchez le lapin. Nous avons testé leseffets de deux vitesses au cours de laphase d’allongement. Les propriétés

D-22À PROPOS D’UNE

RECONSTRUCTION DE L’EXTRÉMITÉ INFÉRIEURE DUTIBIA APRÈS ÉXÉRÈSE

TUMORALE

Zribi M, Zribi W, Ellouze Z,Sahnoun N, Aoui M, Keskes H.Service de chirurgie orthopédie ettraumatologie, CHU. HabibBourguiba, Sfax, Tunisie

Les auteurs rapportent le cas d’unerécidive d’une tumeur à cellulegéante de l’extrémité inférieure dutibia chez une femme de 43 ans ayantbénéficié un an auparavant d’uncuretage-comblement au cimentacrylique. Une résection de latumeur emportant le tiers inférieurdu tibia a été réalisé ; le ‘gap’ osseuxrésiduel a été reconstruit par péronéen îlot (tibialisation) auquel a étéassocié un enclouage centromédul-laire et où le clou a été “fiché” dansl’astragale jusqu’ au calcanéum avecverrouillage bipolaire. L’évolution a

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Fash-Ortho N° 1 - Juin 2010 40

COMMUNICATIONS LIBRES AFFICHÉES --------------------------D-24

L’OSTÉOSARCOME PAROSTÉALDEDIFFÉRENCIÉ

Mili W, Nouri H, Seboui I,Ouertatani M, Meherzi M, Zéhi K, Mestiri M.Service adultes, Institut Kassabd'Orthopédie et de Traumatologie,Tunis, Tunisie

Les ostéosarcomes parostéaux sontdes sarcomes superficiels de basgrade et représentent moins de 5%de tous les ostéosarcomes. Ils peu-vent se dédifférencier dans près de20% des cas. La dédifférenciation sedéfini par l’association d’un ostéo-sarcome de bas grade et un ostéosar-come de haut grade soit de façonsynchrone ou métachrone. Nous rap-portons 3 cas d’ostéosarcomesparostéaux dédifférenciés chez 3hommes d’age moyen 28 ans. Selonle staging d’Enneking, les 3 casétaient au stade III. Le siège était lefémur distal dans 2 cas et le tibiaproximal dans 1 cas. Dans 2 cas ladédifférenciation s’est produite aucours de l’évolution et dans 1 cas ellea été observée d’emblée. Le foyer dedédifférenciation était un ostéosar-come conventionnel dans 2 cas et unchondrosarcome dans 1 cas. Les 3patients ont eu une chirurgie conser-vatrice associée à une chimiothéra-pie. Un patient est décédé à 9 moisde la chirurgie. Les 2 autres sontencore en vie à 1 an et 3 ans de recul.La reconnaissance d’une dédifféren-ciation au sein d’un ostéosarcomeparostéal typique est fondamentalepuisqu’elle implique des consé-quences thérapeutiques et pronos-tiques différentes. Une évolution cli-nique rapide et certains signes radio-logiques peuvent faire suspecter ladédifférenciation. Le clinicien doitconnaître cette entité anatomo-cli-nique particulière afin d’orienter sabiopsie vers les zones les plus sus-pectes. Le pronostic est celui desostéosarcomes conventionnels.

D-25HYDATIDOSE MUSCULAIRE. À PROPOS DE 14 CAS

Ould Ahmedou Bamba M, KarrayM, Laamouri K, Zarrouk A,Bouabdellah M, Kammoun S,Sallem R, Mourali S, Bouzidi R,Lebib H, Ezzaouia K, Mestiri M,Kooli M, Zlitni M.Service d'orthopédie, hôpital CharlesNicolle, Tunis, Tunisie

L’échinococcose est une anthropo-zoonose, la localisation musculaireest plus rare que celle ostéo-articu-laire. Le but de ce travail est dedécrire les circonstances de décou-verte, les particularités du diagnosticà l’imagerie, à la sérologie et à l’exa-men anatomopathologique et de voirles résultats du traitement chirurgi-cal.

Matériels et méthodes Nous rapportons pendant 16 ans, 14kystes chez 14 patients. D’âgemoyen de 39 ans, tous explorés parune échographie, une TDM dans 7cas et une IRM dans 7 cas, une séro-logie hydatique dans 9 cas et un exa-men anatomopathologique dans 10

D-26COMPARAISON DE DEUX

PROTOCOLES DE TRAITEMENTPAR LE RISEDRONATE

Bouzid K, Bahlous A, Hadj SslahM, Zerelli L, Sahli H, Sallami S,Abdelmoula J.Biochimie clinique, Hôpital CharlesNicolle, Tunis, Tunisie

Les biphosphonates permettent laprévention de la perte osseuse.

ObjectifL’objectif de cette étude était d’éva-luer l’efficacité et la tolérance durisédronate 35 mg en une prise heb-domadaire en comparaison avec laprise journalière de 5 mg chez lesfemmes ostéoporotiques. Méthodes:Une étude randomisée, en double-aveugle a enrôlé 102 femmes méno-pausées âgées de 66.5+7.5 ans avecfractures ostéoporotiques. Toutes les femmes ont reçu du risé-dronate pendant 6 mois. Groupe 1(G1, n=51) a reçu la dose de 5mg/jour et groupe 2 (G2, n=51) ladose de 35 mg/semaine. Les phos-phatases alcalines totales (PAL) etosseuses (PALo), le C-terminal télo-peptide du type I du collagène(CTX) ont été mesuré à To, 3 mois et6 mois après traitement dans lesdeux groupes.

RésultatsAucune différence significative n’aété notée pour les marqueurs entreles 2 groupes. Après 3 mois, PALo etCTX ont baissé (respectivement -22.1% et -47.6%) dans les 2 groupes

D-28KYSTE SYNOVIAL À L’ORIGINEDE PARESTHÉSIES DE L’AVANTBRAS DANS LE TERRITOIRE DU

NERF RADIAL : À PROPOS D’UN CAS

Ouadhour A, Ben Slama S,Daghfous A, Abdelkefi M, AnnabiH, Haj Salah M, Trabelsi M,Mbarek M.Orthopédie traumatologie, Centre deTraumatologie, Ben Arous, Tunisie

L’apparition de paresthésies et dedouleurs de l’avant bras fait évoquerclassiquement une épicondylite laté-rale ou une compression du nerfradial au coude. La compression dunerf radial par un kyste synovial aucoude est rare. Nous présentons lecas d’un kyste synovial du tunnelradial ayant nécessité une exérèsechirurgicale.

ObservationNous présentons le cas d’unepatiente âgée de 36 ans, couturièredroitière présentant depuis 2 moisdes paresthésies de l’avant bras droitassociées à des douleurs dans le ter-ritoire du nerf radial avec une dimi-nution de la force d’extension desdoigts. L’examen clinique note unetuméfaction profonde du coude avecun Tinel à la percussion.L’échographie objective une tumé-faction hypo-échogène communi-quant avec la capsule antérieure ducoude. L’exploration chirurgicaleretrouve une compression du nerfradial dans l’arcade de Frohse. La

D-29LA GREFFE

INTERTIBIO-PÉRONIÈRE DANSLE TRAITEMENT DES GRANDESPERTES DE SUBSTANCEOSSEUSE DE LA JAMBE

Nassi H.Chirurgie orthopédique, CHU Oran,Algérie

Le but de cette étude rétrospectiveest d'analyser les résultats obtenusdans le traitement de la pseudar-throse septique de jambe avecgrande perte de substance osseusepar greffe inter tibio-péronière bipo-laire afin de déterminer les indica-tions. Entre 2006 et 2008; 11 patients ontbénéficié de GITP bipolaire. L’âgemoyen était de 29 ans (20 - 41 ans),la fracture initiale était ouverte typeIII dans tous les cas avec perte desubstance multi-tissulaire. Le défect osseux variait entre 6 et 12cm. Les résultats globaux étaientbons dans 90%, la consolidation aété obtenue chez tous les patientsavec un cal vicieux dans 2 cas. Si la GITP est indiquée dans le trai-tement des pseudarthroses n'excé-dant pas les 5 cm, la GITP bipolaireconstitue un moyen efficace dans lareconstruction des grandes pertes desubstances osseuses de la jambe.

biopsie exérèse confirme le diagnos-tic de kyste synovial. L’évolutionpost-opératoire est favorable avecdisparition des paresthésies, régres-sion des douleurs et récupérationd’une force normale.

ConclusionLa compression du nerf radial aucoude par un kyste synovial est rare.La clinique et l’imagerie permettentd’évoquer ce diagnostic. Seule labiopsie exérèse chirurgicale permetde lever la compression et de confir-mer le diagnostic.

D-27LE TAUX DE CORTISOL DANSLES POILS COMME POSSIBLEMARQUEUR BIOCLINIQUE DU

STRESS. ÉTUDEEXPÉRIMENTALE CHEZ DES

LAPINES NEW ZEALAND WHITE PRÉ-PUBERTAIRE

Canavese F, Dimeglio A, Comin A,Granier M, Stebel M, Canavese B,Prandi A.Service d'orthopédie pédiatrique,Hôpitaux Universitaires de Genève,Suisse

Les taux de cortisol dans les poilssont plus fiables que dans le plasma.Ces derniers peuvent varier très rapi-dement lors d’un stress aigu. Parcontre, les taux de cortisol dans lespoils reflètent des stress plus long etpeuvent être considérés comme unemémoire à court terme du bien êtredu sujet. Le but de cette étude estd’évaluer les changements du tauxde cortisol dans les poils après chi-rurgie rachidienne dans un groupe delapines New Zealand White pré-pubertaires.

Matériel et Méthodes Trente lapines NZW pré-pubertairesde 4-5 semaines d’âge, ont été utili-sées. Dix huit lapines ont été opéréesd’une arthrodèse extra-canalaire durachis thoracique et 12 lapinesconstituaient le groupe contrôle,ayant bénéficié de la même voied’abord chirurgical mais pas de l’im-plantation du matériel. La chirurgie aété effectuée après 10 jours d’accli-matation. Les poils ont été récoltés aintervalles réguliers jours pour untotale de 4 prélèvements. 30 mg depoils sont prélevés chaque fois auniveau de la cuisse gauche de chaquesujet. Après une immersion enméthanol à 37 degrés pendant 24heures suivie de l’évaporation dusolvant, les taux de cortisol ont étédéterminés avec la Radio ImmunoAssay (RIA) technique. Les paramè-tres pour valider notre analyseétaient les suivants : sensibilité : 0.21pg/mg, variabilité intra-assay : 5.4%,

variabilité inter-assay : 9.6%, spéci-ficité (%) : cortisol : 100 ; corticos-térone : 1.8 ; aldostérone : 0.02. Letest T-Student a été utilisé pour l’ana-lyse statistique (p<0.05).

RésultatsUne augmentation moyenne et simi-laire a été observée chez toutes leslapines, après les 10 jours d’acclima-tation (2,82±0,22 pg/mg). Trentejours après, les lapines opérées(3,40±0,42 pg/mg) ont montré destaux de cortisol significativementplus élevés que ceux des lapines dugroupe contrôle (2,14±0,45 pg/mg).Soixante dix jours après la chirurgie,les niveaux de cortisol ont diminuédans les deux groupes de lapines(1,53±0,36 pg/mg et 1,67±0,37pg/mg), et se sont maintenus stablejusqu’à la fin de l’expérimentation(1,57±0,26 pg/mg et 1,67±0,33pg/mg).

ConclusionNos résultats montrent qu’il existeune corrélation entre les taux de cor-tisol dans les poils et l’intensité dustress chirurgical. Les effets du stresscausés par l’acclimatation sontencore présents après 10 jours. Lematériel implanté pour stabiliser lacolonne, par contre, n’agit pascomme un facteur de stress chro-nique car, à long terme, toutes leslapines ont une valeur de cortisolnormale et similaire. Les taux decortisol dans les poils peuvent êtreutilises comme marqueur biocli-nique pour monitorer l’état de bienêtre des enfants soumis a une chirur-gie du rachis et pour quantifier lestress aigu et chronique.

sans différence significative. Après 6mois, PALo et CTX ont baissé res-pectivement de -46.5% et -62.9%sans différence statistiquement signi-ficative entre les 2 groupes pour lesmarqueurs osseux.

ConclusionNotre étude a trouvé que le traite-ment avec risédronate à la dose de 35! mg par semaine pourrait faire bais-ser CTX et PALo en comparaisonavec la prise quotidienne de 5 mgchez les femmes ménopausées avecfractures ostéoporotiques. Nousn’avons pas trouvé d’effets indésira-bles avec la dose hebdomadaire de35 mg en comparaison avec la dosequotidienne de 5 mg. Ainsi, l'effet durisédronate 35 mg/semaine est simi-laire en efficacité à la dose journa-lière de 5 mg et pourrait donnermoins d’effets indésirables qu’uneprise mensuelle. Ce protocole théra-peutique pourrait être une alternativepour les patients qui préfèrent uneprise hebdomadaire unique.

cas. Tous les patients étaient opérés,un seul patient avait un traitementmédical associé pour une localisa-tion multiple.

RésultatsL’hydatidose musculaire se manifes-tait dans tous les cas par une tumé-faction, des douleurs une fois surdeux, un seul kyste était surinfecté etun seul cas avec complication neuro-logique. La localisation la plus fré-quente était la loge des adducteurs dela cuisse (5 cas). Quatre patientsavaient une localisation viscéraleassociée. Au recul de 4 ans, unpatient avait une sur infection etdeux autres une récidive à 7 mois età 10 mois qui ont été repris chirurgi-calement avec une bonne évolution.

DiscussionLa vascularisation riche des musclesde la cuisse explique leurs atteintes.L’échographie est un examen sensi-ble. Le TDM et l’IRM permettaientde faire le diagnostic, de voir les rap-ports de ce kyste. Il y avait des fauxnégatifs à la sérologie dans un cassur trois. L’examen anatomopatholo-gique confirmait le diagnostic danstous les cas. La péri kystectomietotale ou résection large est la meil-leure technique chirurgicale cepen-dant elle n’est pas toujours aisée.

ConclusionL’hydatidose musculaire est rare.Son traitement chirurgical est diffé-rent de la localisation ostéo-articu-laire, il rejoint la localisation viscé-rale. Le taux de récidive est faible.Le meilleur traitement reste la pré-vention.

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