anglet magazine n°96 - mai-juin 2008

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PORTRAIT RAOUL SANGLA > p. 30 ARRET SUR RIVAGE > p. 29 TOUS EN PISTE > p. 33 BAROJA OFF > p. 28 www.anglet.fr PROJET A BLANCPIGNON Un choix pour La Bécasse ENVIRONNEMENT Stop aux rejets dans l’Océan ACTION JEUNESSE Les jeunes ont la parole ENQUÊTE Quel tourisme pour demain ? BIENNALE ART CONTEMPORAIN L’appel du large MAI-JUIN 2009 N° 96 © photovega.com MOBILITE MIEUX BOUGER, MOINS POLLUER ANGLET magazine

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Le magazine de la Ville d'Anglet

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Page 1: ANGLET magazine n°96 - Mai-Juin 2008

PORTRAIT RAOUL SANGLA > p. 30ARRET SUR RIVAGE > p. 29 TOUS EN PISTE > p. 33BAROJA OFF > p. 28

www.anglet.fr

PROJET A BLANCPIGNON

Un choix pourLa Bécasse

ENVIRONNEMENT

Stop aux rejetsdans l’Océan

ACTION JEUNESSE

Les jeunes ont la parole

ENQUÊTE

Quel tourismepour demain ?

BIENNALE ART CONTEMPORAIN

L’appel du large

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Directeur de la publication : Jean Espilondo.Direction de la communication : L. Béobide.Rédaction : L. Béobide.N. Lamarque. Ont participé à ce numéro : B. Alter.Directeur artistique : Ph. Villard / VÉGA.Photos, illustrations : R. Hélin,Photomobile, photovega.com, Balloïde-photos, J. Dupin, Pouyet/Wazup,Anglet Surf-Photo, N. Grégoire/Refuge de Bayonne, Chali photographies, C. Pasquini, G. Garat.Publicité : Supports Promotion.Impression : Frontère (64).Imprimé sur papier PEFC Gestion Durabledes Forêts.Dépôt légal : à parution.

I SOMMAIRE I

Dans la ville 4Action publique - Accueil des gens du voyageAménagement - Un choix pour La BécasseAction publique - Au conseil municipalPetite Enfance - Bienvenue aux tout-petits !Action Jeunesse - Les jeunes ont la paroleEnvironnement - Stop aux rejets dans l’OcéanAction touristique - Quel tourisme pour demain ?Environnement - Les “Bons Samaritains” du triCinq-Cantons - Le cahier des charges sur les rails Lien social - Bibliothèque à domicile

Dossier 17Mobilité – Mieux bouger, moins polluer !

Rencontre 22Le théâtre au cœur

Expression 23L’appel du largeGorges RousseVilles et JardinsDe la mer jusqu’au cielÀ l’université du temps librePaysans et paysagesArts et philosophieLes paillons, richesse méconnue…PhytolumenLes NéandertaliensL’art en questionsAnglet en scèneSoirée gasconneLecturesCunti CapreseGreeen GuerillaBiblio-cinéMaiadaFête des voisinsArrêt sur rivageFête de la musiqueAu fil des mots et des notes

Portrait 30Raoul Sangla

Sports loisirs 32En route pour la D2Tour européenÉcoblocTrophée John BarrLa course des gourmetsPilotarienakSPI AngletTous en pisteArrivée de la grande boucle féminine

Entreprendre 35Adoption - Chienst et chats sur le web

Bon à savoir 37Carnet 38État civil - Hommage

Expression de l’opposition 39

SOMMAIRE

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I ACTION PUBLIQUE I

Faire bouger Anglet

Entretien

Anglet Magazine : Comment avez-vous vécu cettepremière année de votre mandat ?Jean Espilondo : C’est une tâche exigeante etenthousiasmante. J’apprends beaucoup au quoti-dien. Je rencontre les Angloys, les associations, lesentrepreneurs qui viennent m’entretenir de leurs dif-ficultés et de leurs projets. J’essaie de contribuer,avec mon équipe, à leur apporter des solutions, et demaintenir cet indispensable lien de proximité. Mondevoir est d’écouter, de conseiller et d’aider. Plusque jamais, je sens la nécessité de rester fidèle auxvaleurs qui m’ont conduit à occuper ce mandat. Jesuis le maire de tous les Angloys, au-delà des clivages, au service de l’intérêt général.

A.M. : Existe-t-il une méthode Espilondo ?J.E. : Mon travail repose sur trois principes : n’occulteraucun problème et y apporter la réponse la plus juste,la plus équitable et la plus efficace ; apporter perti-nence et cohérence à tous les projets que nous élabo-rons ; rechercher le consensus le plus large possible.

Ainsi, nous nous attaquons à des problèmes ancienset difficiles : la pénurie de logements sociaux, l’airede grand passage des gens du voyage, la saturationet les problèmes de circulation à l’abord des plages,l’assainissement du versant du Moulin-Barbot…Autant de dossiers d’intérêt général, difficiles, quipeuvent générer de l’opposition parce qu’ils suppo-sent des changements lourds, mais je suis convaincuque nous résoudrons ces problèmes.

C’est surtout la volonté de servir les Angloys : aucunproblème ne doit être enterré, aussi délicat qu’ilpuisse être. Il faut faire bouger Anglet.

A.M. : Fer de lance de votre campagne, où en estl’Agenda 21 ?J.E. : Nous avons besoin d’un environnement pro-tégé, d’activité économique et d’emploi. L’Agenda21, c’est autant une philosophie qu’une dynamiquede mesures qui visent à générer une nouvelle atti-tude. Ainsi, notre action sur le laminoir a consisté àdéfinir des réserves drastiques sur des points déci-sifs pour notre environnement, sans pour autants’opposer au développement économique et social.

Nous dressons en ce moment un diagnostic de notrecommune et de son fonctionnement. Cette phaseentraînera une détermination des actions prioritairesayant vocation à doter notre ville d’un outil réelle-ment efficace pour mener une politique de dévelop-pement durable.

Un tel projet ne peut être efficace qu’avec la pluslarge participation de la population et des acteursangloys (particuliers, associations, entreprises, pro-fessionnels, administrations…) pour s’accorder surune vision commune et partagée. Ainsi, le lancement

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le 25 mars dernier des “Rendez-vous citoyensd’Anglet” a marqué une étape décisive. J’engage tousles Angloys à venir y participer.

A.M. : Avec le recul, comment analysez-vous le projet de modification du Plan local d’urbanisme ?J.E. : L’essentiel de cette modification est acquis avecla règle de 30 % de logements sociaux pour les pro-grammes immobiliers importants. Si cette disposi-tion avait été prise durant l’explosion immobilière,entre 2000 et 2007, nous n’en serions certainementpas aujourd’hui à payer près de trois cent mille eurosd’amende par an pour non-respect des 20 % de loge-ments sociaux, et de nombreuses familles trouve-raient à se loger à Anglet au lieu d’avoir à s’exiler làoù le foncier est moins cher.

D’autre part, ce débat a provoqué une prise deconscience de la nécessité de construire des loge-ments sociaux à Anglet. La consternation unanimesuite à l’annulation d’un permis de construire dequatre-vingt-un logements sociaux pour la protectiondes crapauds accoucheurs en atteste. Anglet estaujourd’hui prête pour la révision du PLU.

A.M. : Quel est votre bilan au bout d’un an ?J.E. : En un an, nous avons indéniablement fait bou-ger les choses. Ce n’est pas rien d’avoir renégocié laDélégation de Service Public de la distribution d’eaupotable pour obtenir une baisse de 17 % du prix del’eau potable. quatre-vingt-un euros économiséspour chaque famille de deux enfants, c’est une satis-faction pour nous, élus, et du pouvoir d’achat pourles Angloys. Nous avons été pionniers sur ce dossier.

Notre action en faveur de la prévention dans le cadredu Contrat local de sécurité et de prévention de ladélinquance a porté ses fruits. En 2008, nous avonsenregistré deux cent trente-deux actes de délin-quance de moins qu’en 2007. Autant d’Angloys épar-gnés, ce qui est pour un maire une vraie satisfaction.

Nous sommes surtout en train de préparer les grandschantiers qui prépareront l’Anglet de demain. Places

publiques rénovées, équipement culturel, éco-quar-tier du Maharin, aménagement de la RN 10 et du BAB,desserte des plages… autant de dossiers de moyen etlong terme qui vont améliorer considérablement lefonctionnement de notre ville. La rénovation des bâti-ments municipaux et de nos places publiquestémoigne de notre volonté d’embellir la cité.

A.M. : Dans quels domaines est-il nécessaire detrouver des améliorations ?J.E. : J’ai conscience du mauvais état de la voirie. Il ya là un immense chantier de très longue haleine, par-ticulièrement coûteux, que nous allons ouvrir. Cetinvestissement est indispensable parce qu’ilconcerne directement le quotidien des Angloys.Autre dossier sur lequel nous pouvons mieux faire :la propreté des plages. Il s’agit à la fois de la vitrined’Anglet, d’un milieu naturel à protéger et d’un atoutéconomique. Je souhaite que les Angloys puissentêtre fiers de leur ville.

A.M. : Quel message souhaitez-vous donner aux Angloys après un an d’exercice ?J.E. : Je souhaite délivrer un message d’espoir et desolidarité. En cette période de crise, il ne faut pas serésigner et céder au repli sur soi. La solidarité, cettevertu républicaine, est plus que jamais d’actualité. Jeparle aussi d’espoir, parce que j’ai confiance dansl’esprit d’initiative et le dynamisme angloy pour don-ner à notre commune toute sa place dans notreagglomération.

Jean EspilondoMaire d’AngletConseiller général [email protected]

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I ACTION PUBLIQUE I RÉGLEMENTATION I

La polémique qui s’est cristallisée depuis quelques semaines autour du projet d’un terrain de grand passage pour les gens du voyage, sur le site du chemin de Larrue-de-Bas, a fait réagir le maire en conseil municipal qui justifie ainsi le projet pour“répondre dans l’intérêt général à ce problème délicat qui taraude notre viemunicipale et régler définitivement la question de l’accueil des gens du voyage surAnglet ”. L’instruction du projet devrait se faire d’ici 2010.

“Un équipement indispensable”Aire d’accueil des gens du voyage

e dossier est entre les mains de laCommunauté d’agglomération, dont c’est lacompétence et qui se conforme ainsi à la loi

sur l’obligation de mettre à disposition une aire pré-vue dans le schéma départemental d’accueil desgens du voyage (voir encadré). Une décision de prin-cipe a d’ailleurs été adoptée à l’unanimité le26 mars dernier au conseil de la CABAB. “Cette loiest une bonne loi. Elle tient compte d’un fait socialqui s’impose à nous. Elle prévoit l’accueil des gensdu voyage dans des conditions décentes et évite lescampements illicites dans des lieux inadaptés” aindiqué le maire dans sa déclaration en conseilmunicipal.

Jusqu’à présent, faute d’aire réservée, la Ville nedisposait pas de moyens juridiques pour éviter cesoccupations, à savoir la possibilité de prendre unarrêté d’interdiction de stationnement ou de mettreen œuvre des procédures d’expulsion spécifiques.Un état de fait dénoncé par le premier magistrat,avec des conséquences pénalisantes : une occupa-tion ingérable du domaine public en période esti-vale, qui de surcroît coûte cher (1). “En ce sens, l’ins-tallation de cette aire de grand passage est unindéniable progrès pour notre commune, commepour les communes avoisinantes, qui mettra fin àl’incertitude et à l’impuissance à l’œuvre depuis2000. Si les campements sauvages se sont multi-pliés avec pour corollaire l’inquiétude, l’incompré-hension et les dépenses inutiles, nous avons aujour-d’hui la possibilité d’y mettre fin”.

Quant au terrain lui-même, situé aux confins deBrindos, Sutar et Arcangues, le maire en justifie lechoix : “Ce terrain déjà retenu par les services de l’État nous a paru adapté car situé à six cents mètresdes premières maisons de Sutar, et séparé des quar-tiers de Brindos par deux cents mètres, l’autorouteet la voie ferrée”. Sa taille (à peu près 2 ha) devraitpermettre d’accueillir environ cent vingt caravanesde manière temporaire : la durée de stationnementet la période d’ouverture y seront limitées. Quantaux occupations, elles seront soumises à convention

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avec versement d’une caution conséquente. Et lesaménagements prévus ? “J’ai demandé que l’aména-gement futur tienne compte de toutes lescontraintes de voisinage, avec un dispositif paysa-ger adapté et concerté” a rappelé le maire. La zoned’implantation d’une aire de grand passage n’estpas obligatoirement définie comme constructible,puisqu’un tel équipement n’appelle pas d’aménage-ment ou de construction justifiant un permis deconstruire. Il comportera une alimentation en élec-tricité et en eau pour chacun des deux îlots, unefosse de vidange. La chaussée d’accès au terrainsera rendue carrossable. Toutefois, l’instruction dudossier nécessite un délai qui devrait permettrel’ouverture du terrain de grand passage en 2010.

La sécurité y sera une priorité. “Les Angloys peu-vent compter sur ma détermination”. Le maire a éga-lement tenu à rappeler le cadre dans lequel se situe

son action : “Ne pas laisser se perpétuer un état denon-droit où tous les abus étaient tolérés et ne pou-vaient être sanctionnés” et “veiller au respect desdroits de l’homme et du citoyen”, assurant “leslibertés de circuler, avec son corollaire inévitablepour les gens du voyage : l’aire de stationnementaménagée. C’est ça aussi les droits de l’homme etdu citoyen”. Cela afin d’apaiser et de dépassionnerce débat, et de faire appel à la raison. L.B.

(1) 14 000 euros de remise en état du terrain auquels’ajoute 1 500 euros de frais judiciaire pour une procédure en référé.

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QUE DIT LA LOI ?

Les communes de plus de 5 000 habitants figurantau schéma départemental des gens du voyage ont obligation, par la loi du 5 juillet 2000, des’équiper d’une aire de grand passage prévue pour eux par le Schéma départemental d’accueildes gens du voyage.Le Schéma départemental d’accueil, adopté le19 novembre 2003, prévoit un descriptif des aires à aménager sur tout le territoire des Pyrénées-Atlantiques. La loi du 18 mars 2003 a renforcé ce dispositif. La loi du 5 mars 2007, relative à laprévention de la délinquance, donne la possibilitéau préfet, pour les seules communes ayant satisfait à leurs obligations légales en matièred’accueil des gens du voyage, à l’évacuation forcée sans passer par le juge.

EN CHIFFRES

10 occupations en 2008 ;

17 en 2007, autant les années précédentes, sur divers espacesd’Anglet : l’aire de camping-cars de La Barre, laplaine de sport de Girouette, le parking de LaBarre, Orok-Bat, le parking derrière l’aumônerie de Cantau, celui du haut des Corsaires… Certaines occupations ont donné lieu à des procédures en référé qui permettent d’obtenir une décision de justice dans un délai de 8 jours. La procédure comporte des frais de 1 500 euros.

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LE PÉRIMÈTRELe terrain, propriété de la Communautéd’agglomération, est situé à 600 mètresdes premières habitations de Sutar et 200 mètres de celles de Brindos.

PérimètreAccès

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I DANS LA VILLE I PROJET I

Le projet d’aménagement de la place de La Bécasse, choisi par le jury et adopté en conseil municipal, imagine le futur cœur de Blancpignon. Le projet intègre des aspects paysagers et adopte une démarche environnementale pour la conception des espaces publics et des bâtiments.

Un choix pour La BécasseAménagement à Blancpignon

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À LA BECASSEL’esquisse de la futureplace réalisée par lecabinet Garcia Diaz.

Illustrations : Cabinet Garcia Diaz

a place de La Bécasse deviendra-t-elle le nou-veau lieu emblématique d’Anglet ? Les archi-tectes l’ont en tout cas imaginée comme telle.

Le cabinet Garcia-Diaz, lauréat du concours de maî-trise d’œuvre organisé fin 2008, a conçu une placeouverte, accessible, esthétique et conviviale, pouvantaccueillir tous les aspects de la vie quotidienne et lesfestivités. Une conception qui reflète tout autant l’âmedu quartier et sa vitalité, que la nouvelle attractivitévoulue par la municipalité. Rappelons que les archi-tectes ont travaillé à partir des impératifs qui se sontdégagés lors des phases de concertation avec les rive-rains, les commerçants et les représentants des asso-ciations (voir page suivante).

La place offre une perspective ouverte sur l’avenuede l’Adour. Dans le projet lauréat, l’avenue de l’Adourest traitée en “plateau” intégrant les façades et lescommerces installés de part et d’autre de l’avenue del’Adour. Il est prévu d’instaurer une zone 30 pour apai-ser la circulation avec un revêtement de voirie iden-tique à celui des espaces piétons. L’espace de la placeest composé de zones distinctes : en plein cœur, ontrouve les “allées du marché” avec un quai en boisdédié au piéton. Ces allées peuvent accueillir desstands et une desserte piétonne. À l’extrémité duquai, un kiosque en bois sert de lieu d’animation. Le“sémaphore”, véritable signal au cœur de la place,jouxte le bar de La Bécasse, et abrite des commerces

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RAPPEL SUR LA PROCÉDURE

Le programme de restructuration de la place de La Bécasse et de ses abords a été adopté en conseil municipal dans sa séance du 17 juillet 2008, avec le lancement du concours restreint de concepteurs.Trente-neuf groupements d’architectes ont fait acte de candidature, Quatre équipes ont été présélectionnées par le jury, qui s’est réuni à trois reprises et a effectué un classement des projets le 28 janvier 2009. Classé premier, le cabinet Garcia-Diaz de Montpellier a été retenu comme maître d’œuvre de cette opération.

au rez-de-chaussée et des locaux associatifs à l’étage.Deux bâtiments de un étage “intégrés dans le tissupavillonnaire”, abritent des logements. “À la lecturedes remarques des riverains, nous avons préféré diffé-rencier les fonctions, expliquent les architectes, pourmieux prendre en compte les nuisances sonores delocaux associatifs”.�Mais concernant les bâtiments,l’esquisse des architectes n’est qu’indicative : “Il s’agitde choisir une place avec un plan de circulation et desemplacements de bâtiments”, avait rappelé Jean-Pierre Voisin, élu à l’urbanisme, à la dernière réunionde concertation qui réunissaient habitants et commer-çants du quartier, “l’architecture fera l’objet d’un autremarché”.

La place se veut un trait d’union entre deux forêts.Cette caractéristique paysagère a guidé les archi-tectes, qui ont choisi de traiter les espaces verts enprolongement des espaces naturels du Pignada et duLazaret. Plantes tapissantes, alignements de magno-lias et de tilleuls viennent créer les touches naturellesautour des aires de jeu et de pétanque. Pour répondreaux critères du développement durable, une démarcheenvironnementale a été adoptée par les architecteslors de la conception des espaces publics et des bâti-ments : le projet intègre des circulations douces, per-met d’envisager des panneaux photovoltaïques sur lesbâtiments, des dispositifs d’isolation par l’extérieur,

des systèmes de récupération d’eau, et prévoit d’avoirrecours à des essences végétales et des matériauxlocaux… L’opération devrait bénéficier d’une enve-loppe d’un peu plus de deux millions d’euros, et lestravaux se dérouleront sur l’année 2010. L.B.

CONCERTATION

Au fil des réunions

La première phase de la concertation surl’aménagement de la place a commencé le 28 octobre 2008, lors de la réunion descommerçants de Blancpignon suivie de la rencontre, le 5 novembre 2008, avec les associations utilisatrices du local-club, celles de Blancpignon et les

riverains proches du périmètre.Les questions de stationnement, de rôle de plaque tournante de la place considérée de façon unanime comme un atout dans le contexte très étendu de l’implantation des commerces le long de l’Avenue de l’Adour, ainsi que les questions d’animation,sont au cœur des préoccupations de ces derniers. Pour les riverains, la circulation de la rue de la Pétanque, de la rue des Faisans et de l’allée Lou-Basta est à prendre en compte. Cette première phase de la concertation s’est s’achevée le 20 février par la présentation aux riverains, commerçants et représentants des associations, des quatre projets en lice. Une nouvelle phase de concertation sera lancée avant le début des travaux pour faire évoluer le projet en dialogue avec les architectes.

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LE PLAN DE MASSE DU PROJET1 - L’avenue de l’Adour2 - Le sémaphore abritant commerces et

associations3 - Les Allées du marché4 - Les logements

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I DANS LA VILLE I VIE PUBLIQUE I

Des décisions d’importance étaient à l’ordre du jour du conseil municipal du 30 mars dernier pour définir la Ville et les transports publics de demain.

Au conseil municipalDélibérations

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Développement urbain

Imaginer le cœur d’AngletCe secteur d’études, défini en 2000 par laCommunauté d’agglomération englobait les quartiersBernain, Saint-Jean (de Baroja à la place Lamothe).Aujourd’hui, la Ville reprend la démarche sur un péri-mètre élargi d’environ 7 ha qui englobe de nouveauxsecteurs d’étude (l’UFR de Montaury, les abords deMinerva, l’école Éva-riste-Galois) pour des-siner le futur cœurd’Anglet. L’architectebordelais Alain Charriera été désigné pourmener à bien la mis-sion. À travers elle, ils’agit de mieux organi-ser le bâti futur, d’éviterque des projets isolés

de promoteurs viennent menacer la cohérence d’en-semble. Autre volonté, celle de créer sur la ligne 1 duréseau de transports en commun (notamment versBayonne et les centres commerciaux) un service detransports en site propre, avec un couloir dédié auxbus. En trouvant les emprises nécessaires, en réamé-nageant le carrefour Saint-Jean pour mieux laisserpasser les bus et améliorer la sécurité. L’étude se pen-chera également sur la redéfinition des programmesde l’îlot “Minerva”, dont le projet de salle culturelle est

actuellement repenséet déplacé, mais aussicelui de l’aire FIAT etdes terrains limi-trophes du Busquetappartenant à laCABAB. L’ensembledes réponses appor-tées serviront de baseà la révision du PLUdans ce secteur.ph

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photo : L. Béobide

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Éco-quartier du Maharin

La SEPA mènera les études“Aménager notre commune, avec un développementharmonieux et équilibré, implique une volonté deréaliser une structuration urbaine nouvelle”, introdui-sait Jean-Pierre Voisin, adjoint à l’urbanisme. Le pro-jet d’éco-quartier dans la plaine du Maharin estlancé, dans un objectif de développement durable, etavec le souci de valoriser le patrimoine naturel. Il sedéploiera sur 9,5 ha, sur des terrains communau-taires et communaux. Des études hydrauliques ontdéjà été initiées par la Communauté d’aggloméra-tion. Le diagnostic environnemental du site a étélancé en été 2008, sur une durée de un an, afin d’étu-dier le milieu naturel, son évolution (faune, flore,ruisseau…).Ce nouveau quartier doit s’inscrire dans le tissu bâtiexistant, et apporter des services ou des commercesnouveaux aux habitants des quartiers voisins, pourconforter la vie sociale. Des espaces naturels d’agré-ment seront prévus pour la promenade et les loisirs.Les logements de Haute qualité environnementale,individuels et collectifs, comprendront du locatifaidé, de l’accession sociale à la propriété et du loge-ment traditionnel. À cela s’ajoute le traitement del’hydraulique et la mise en valeur du ruisseau duMaharin, l’implantation d’un établissement d’héber-gement pour personnes âgées dépendantes, dont laconstruction a été confiée à l’Office 64 de l’habitat.

Avec des liaisons douces et des voies pacifiées pourles dessertes de proximité. À toutes les phases del’étude, une concertation approfondie sera conduiteavec les riverains et leurs associations. Pour coor-donner l’ensemble des études, un mandat a étéconfié à la Société d’équipement des Pyrénées-Atlantiques (SEPA). Celle-ci doit finaliser les étudesde faisabilité, proposer un pré-bilan financier, unplan d’aménagement, en fonction de divers scéna-rios possibles et organiser la concertation.

Desserte du littoral

Des navettes expérimentalesDifficile de circuler et de stationner aux abords desplages d’Anglet en été. On dénombre plus de six millevéhicules particuliers pour seulement trois mille cinqcents places de stationnement organisé ! Le conseilmunicipal a voté un projet de desserte des plages pardes navettes, comme alternative au “tout voiture”. Cesnavettes, mises en place par le Syndicat mixte destransports en commun, fonctionneront en juillet etaoût, et seront constituées de quatre bus compacts,“midbus” de la Stab, d’une capacité de 50 à 60 places.Le circuit partira du centre-ville, avenue “Minerva”pour rejoindre le giratoire du Rayon-Vert, via la placede Quintaou, la rue des Cinq-Cantons, Stella-Maris,l’Auberge de Jeunesse, puis l’avenue des Crêtes, etdesservira les plages de la Madrague, des Corsaires,de Marinella et des Sables-d’Or, soit un parcours de6,7 km. Pour être attractif, le service sera continu de10 h 30 à 20 h, avec une fréquence toutes les 12 mn.Un parking “relais” provisoire va être aménagé sur lesterrains communaux disponibles près de Minerva,pour cent cinquante voitures.Le coût estimé de cette expérimentation est de cin-quante mille euros pour la Ville, le SMTC et la

Communauté d’agglomération assurant 75 % de ladépense globale. Les frais d’aménagement du par-king, à hauteur de quatre-vingt mille euros, sont prisen charge par la Ville. La mise à disposition gratuite devélos est en cours d’étude, afin de compléter le dispo-sitif et d’améliorer les déplacements en été. L.B.

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I DANS LA VILLE I ENVIRONNEMENT – QUALITÉ DES EAUX DE BAIGNADE I

Pour en finir avec les mauvais branchements en grande partie responsables de la pollution des eaux de baignade aux Sables-d’Or, se mettre en conformité avec les normes européennes, une nouvelle campagne d’information est faite auprès des foyers mal raccordés du quartier de la Chambre d’Amour.

Stop aux rejets dans l’OcéanPlage des Sables-d’Or

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est une longue histoire “d’eau” ! Celle de la ren-contre des eaux douces du ruisseau (LeBarbot) avec l’Océan, qui conditionne la qua-

lité des eaux de baignade à la plage des Sables-d’Or.En temps ordinaire cette qualité est qualifiée de“bonne” au vu des tests quotidiens pratiqués durantla saison estivale (1), mais elle est sujette à des pollu-tions accidentelles obligeant le maire, qui a autoritéen la matière, à fermer préventivement le bain. La rai-son : la pollution bactériologique due à des rejetsd’eaux usées apportés par le ruisseau Barbot, dont lacanalisation finit en bout de course à la plage. Cela seproduit en cas de fortes pluies, lorsque le bassind’orage, installé en amont de la plage, ne peut jouerson rôle de tampon et d’infiltration (voir encadré). “Onne peut se satisfaire de cette situation” a prévenuJean-Pierre Voisin, élu à l’urbanisme. Le dossier a doncété réouvert en ce début de printemps par les élus

angloys délégués, et les techniciens du service assai-nissement de la CABAB. “La qualité des eaux de bai-gnade présente un enjeu de santé publique et unenjeu économique majeur pour la commune”, a poursa part insisté Guy Mondorge, vice-président de laCommunauté d’agglomération en charge de l’assainis-sement et des déchets.

D’autant qu’à l’horizon 2010, la directive européenne2006/7/CE sur la qualité des eaux de baignade varenforcer les normes sanitaires en rendant plussévères les seuils des paramètres bactériologiques(elle les divise par quatre). Les arguments ne man-quent donc pas pour remettre les pendules à l’heure,car si rien ne se passe, la plage des Sables-d’Or risqued’être définitivement interdite à la baignade. Maisaucune action en la matière ne peut être efficace sansla participation des citoyens.

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Elle doit donc s’appuyer sur des comportements res-ponsables, et une prise de conscience des problèmes,par ceux-là même qui en sont à l’origine. C’est pour-quoi, les contrôles des réseaux d’assainissement(eaux usées et eaux pluviales) sur le bassin versant duBarbot seront renforcés, et les propriétaires ou copro-priétaires fermement priés de se mettre en conformité.

Les mauvais branchements concernent deux centsfoyers sur les mille deux cents du secteur. Parmi eux,une bonne centaine rejettent leurs eaux usées dans leréseau pluvial, donc dans le ruisseau. En 2002, lespropriétaires raccordables ont reçu un premier cour-rier d’injonction, mais peu ont donné suite. Cette fois,pour parvenir à ses fins, la Communauté d’aggloméra-tion propose d’accorder des subventions (jusqu’à50 % du montant des travaux), pour aider à la réhabili-tation de réseaux d’assainissement sous la voirie pri-

vée ou à l’installation de postes de relevage des eauxusées. Pour les foyers plus modestes, un financementest possible par le PACT. Un courrier de relance estadressé à l’ensemble des propriétaires concernéspour obtenir la mise à niveau de leurs équipements.Mais en cas de non-respect des prescriptions, ceux-ciferont l’objet de poursuites réglementaires (1). L.B.

(1) Depuis l’année 2000, la Communauté d’agglomération etla Ville font réaliser des campagnes de contrôle de la qua-lité bactériologique de ses eaux littorales durant la saisonestivale. Ces contrôles concernent les plages des Sablesd’Or, du VVF, des Cavaliers et de La Barre. Sur 425 ana-lyses préventives, 10 ont été non conformes en 2008.

(2) Doublement de la taxe d’assainissement, parfois un raccordement d’office peut également être effectué.

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DEUX BASSINS DE STOCKAGE

Les eaux du ruisseau Barbot aboutissent dans un bassin de stockage enterré construiten 2003 par la Communauté d’agglomération dans le cadre du programme Objectifbleu. Installé à 10 m de profondeur, d’un diamètre de 20 m, il peut stocker jusqu’à13 000 m3. À ce bassin est associé un ouvrage de décantation et d’infiltration dans lesous-sol sableux où les eaux subissent une épuration finale. Différentes investigations,menées en 2004 et 2005, ont permis de détecter un dysfonctionnement de l’ouvrage. Unnouveau bassin de stockage et d’infiltration des eaux du ruisseau a été mis en service en 2007. Il renforce le dispositif et rallonge la période de fonctionnement (dePâques à la Toussaint au lieu de la seule période estivale). Ce bassin, lui aussi enterré,est situé dans la coulée verte de la plage Marinella. Long de 160 m, il stocke 3 100 m3,en complément du bassin des Sables-d’Or, puis infiltre le volume équivalent à la pluiedite “d’occurrence mensuelle”.

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LA QUALITÉ DES EAUX DE BAIGNADEPour être en conformité avec les futuresnormes européennes aux Sables-d’Or, ilfaudra supprimer les rejets d’eaux uséesen provenance du ruisseau Barbot.

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ue font les jeunes Angloys hors du temps sco-laire ? Comment vivent-ils leur temps libre ?Qu’attendent-ils comme services ? À ces ques-

tions, le service action éducative et jeunesse de laVille souhaite avoir des réponses pour mettre en placedes actions adaptées à la demande, dans le cadre duProjet éducatif local. Par cette démarche, il s’agit aussid’identifier les constantes ou les évolutions dans lespratiques de cette population, et de déboucher surdes pistes d’action. En 2002, une étude de même typeavait concerné les 3/15 ans.

Une nouvelle étude est lancée avec l’aide d’un cabinet spécialisé (1).Elle permettra de recueillir les données démogra-phiques et géographiques concernant les jeunes, demesurer l’adéquation entre l’offre et la demande enmatière d’animation culturelle, sportive ou deloisirs, en tenant compte du monde associatif et dusecteur privé. “Ce regard ne doit pas se limiter àAnglet, précise Maritxu Maury, adjointe déléguée àl’Action Educative et à la Jeunesse car les jeunes prati-quent leurs loisirs sur l’agglomération”. C’est pour-quoi l’étude prendra en compte l’apport des villes voi-sines en matière de loisirs destinés aux jeunes. Le

diagnostic devra s’adapter aux différentes tranchesd’âge afin de proposer des orientations spécifiques etde repérer les difficultés éventuelles liées à l’accès,aux tarifs et aux contraintes rencontrées par ce public.

La consultation des 13-25 ans s’effectue de plusieursmanières. Sous forme de tables rondes, qui réunis-sent des jeunes ayant participé aux activités impul-sées par le service municipal de la jeunesse. Et sousforme d’enquête : un questionnaire est distribué aux13-25 ans par l’intermédiaire du BIJ, des établisse-ments scolaires, des associations. Ceux qui le souhai-tent peuvent aussi répondre en ligne sur le site Webde la Ville. Une large diffusion des questionnaires aété nécessaire ainsi qu’une communication en amontpour intéresser les jeunes à la démarche. “Nous cher-chons à optimiser le taux de réponses pour toucher lemaximum de jeunes” précise Sandra Pereira, déléguéeà la jeunesse. Cette phase d’analyse s’achèvera pardes entretiens avec les acteurs socio-éducatifs locaux(mission locale, CROUS…) et les associations. Le dia-gnostic ainsi établi permettra de dégager les enjeuxpour mieux prendre en compte les besoins actuels etémergents des 13-25 ans, améliorer la qualité et la lisi-bilité des services existants. Des pistes d’action serontdégagées au regard des enjeux, des contraintes de fai-sabilité et des partenariats possibles. Elles constitue-ront une véritable feuille de route pour les élus. L.B.

(1) Cabinet Creham.POUR PARTICIPER À L’ENQUÊTE : www.anglet.fr

I DANS LA VILLE I POLITIQUE JEUNESSE I

Pour mener à bien le Projet éducatif local, une enquête est conduite auprès de jeunes de 13 à 25 ans pour mieux répondre à leurs attentes et à leurs besoins.

Les jeunes ont la paroleAction jeunesse

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I DANS LA VILLE I ETOURISME I

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a ville lance une réflexion sur son avenir touris-tique. Une feuille de route qui devrait aboutirà l’élaboration, fin 2009, d’un plan d’action

de développement touristique. Objectif : dresser unétat des lieux et un diagnostic partagé du tourismeet des loisirs dans la ville, afin d’imaginer et de lan-cer une politique volontariste de développement dela station pour les prochaines années. Parmi lespriorités : aller vers un développement innovant etdurable. Le mois dernier, un comité de pilotageformé d’élus, des responsables de l’Office de tou-risme et des techniciens de la Ville, a lancé ladémarche. Des tables rondes, des entretiens avecles professionnels, l’analyse de la demande et de laconcurrence, des enquêtes auprès de touristes etdes habitants sont au programme de cette étudestratégique. La première restitution aura lieu aprèsla saison estivale 2009, et à l’automne dans saphase finale.

Anglet figure parmi les stations d’importance dulittoral Aquitain, mais la station évolue dans uncontexte national et local très concurrentiel. Lespratiques touristiques changent, la notion de saisonévolue, la tendance est aux courts séjours, même enhaute saison. À Anglet, les volumes de clientèles’étalent parfaitement sur ces “marges” de saison :le mois de septembre, les week-ends prolongés, oules fêtes de fin d’année. La croissance est encore àdeux chiffres malgré la crise car Anglet a un atout, laville vit toute l’année. La moitié des visiteurs pro-vient de la région ou de l’agglomération, Anglet se“consomme aussi à la journée”. Les Angloys sontaussi nombreux à utiliser les services de l’Office detourisme durant l’année notamment pour la billette-rie. Le projet touristique devra répondre à cet enjeufort : intégrer les besoins des populations localesdans leurs demandes de loisirs, de culture et decadre de vie.

La Ville bénéficie d’une forte image de qualité devie ; l’art de vivre angloy se décline entre océan,forêt, glisse, thalassothérapie… “Aujourd’hui, notreville s’est engagée dans une démarche d’Agenda 21,

et, par là même, dans celle d’un tourisme durable”précise Anne-Marie Jarraud Vergnolle, vice-prési-dente de l’Office de tourisme. C’est pourquoi ladémarche veut impliquer tous les acteurs de la sta-tion autour d’un diagnostic partagé et d’uneméthode très transversale qui lie à la fois la dimen-sion touristique, économique culturelle et environ-nementale de la destination. L.B.

(1) Cabinet MaHoC : www.mahoc.com.

VOUS SOUHAITEZ PARTICIPER À L’ENQUÊTE HABITANT, MERCI DE VOUS INSCRIRE. CETTE INSCRIPTION NOUS AUTORISE À TRANSMETTREVOTRE ADRESSE E-MAIL AU CABINET MAHOC.INSCRIPTION SUR : www.anglet.fr

Une vision nouvelle du développement de la station touristique devrait bientôt voir le jour pour qu’Anglet s’inscrive dans une réelle dynamique au profit de son économieet de l’emploi local. Une mission d’étude et d’audit a été confiée à un cabinet deconsultants (1).

Quel tourisme pour demain ?Action touristique

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I DANS LA VILLE I EN BREF I

Lien socialBibliothèque à domicileIls sont vos jambes et vos yeux à la bibliothèque. Annick Ferenk et PhilippeSoulé apportent livres, revues, DVD et CD aux habitants d’Anglet dans l’incapa-cité de se déplacer. Un service gratuit en partenariat avec le CCAS, pour sortirde l’isolement. “Des personnes âgées, des handicapés, mais aussi des enfantsmalades ou encore des Angloys n’ayant pas les moyens d’acheter un ticket debus pour se rendre à la bibliothèque profitent de ce service”, explique AnnickFerenk, responsable des actions hors murs à la bibliothèque. “En un mot, cenouveau service est destiné aux personnes isolées en raison de leur âge, deleur santé ou de leurs revenus. C’est une première sur la Communauté d’agglo-mération.”Pour en bénéficier, rien de plus simple : il suffit d’appeler la bibliothèque au05 59 52 17 55, de demander à parler à Annick Ferenk ou à Philippe Soulé et devous laisser guider. “La semaine suivante, je frappe à votre porte pour vousapporter la sélection que j’aurais établie à partir de vos goûts, expliquePhilippe Soulé. À vous de choisir !” Et quatre semaines plus tard, il revient chez vous, reprend ce que vous avez emprunté, vous apporte denouveaux livres, revues, CD ou DVD et discute un brin de vos enthousiasmes ou de vos déceptions pour encore mieux affiner la future sélec-tion. “Ces petits moments de discussion sont bien souvent des bulles joyeuses, des instants privilégiés où les difficultés de la vie sontoubliées”, constate Philippe Soulé. N.L.Bibliothèque. 12, rue Albert-le-Barillier. Informations : 05 59 52 17 55.

Place des Cinq-CantonsLe cahier des charges sur les rails

Le cahier des charges imposé aux trois architectes en lice, a été présenté lors dela réunion du 26 mars. Les observations du public, recueillies du 3 février au4 mars, y ont été intégrées. La concertation sur l’aménagement de la place sepoursuit donc après les deux réunions publiques (commerçants et riverains). Lecahier des charges prévoit notamment la reprise des revêtements de sol, la sup-pression des niveaux, davantage d’espaces verts, l’accessibilité parfaite auxpersonnes à mobilité réduite. Il envisage la possibilité de maintenir le bassinsécurisé, de créer un vrai kiosque pour pouvoir organiser des manifestations,pour favoriser la convivialité, et suggère de garder un emplacement pour lemanège. Le cahier des charges prévoit également le maintien du nombre deplaces de stationnement, sa suppression aux abords du Rocio, et la possibilitéd’améliorer celui-ci en périphérie. Les circulations douces et les containersenterrés y seront intégrés. La place sera desservie par des lignes de bus régu-lières et la future navette du littoral.

Rappelons que deux millions d’euros ont été budgétés par la Ville pour sa réhabilitation. Selon la procédure des marchés publics, le choixde l’équipe finale de maîtrise d’œuvre sera soumis au conseil municipal après avis d’un jury qualifié. Ce choix devrait être connu avantl’été 2009 afin de passer à la phase opérationnelle du projet (appel d’offres et choix des entreprises), et de pouvoir commencer les travauxau cours de l’année 2010. Ce calendrier sera fixé après concertation avec les commerçants. Une deuxième phase de concertation commen-cera alors autour de l’élaboration du projet. Enfin, un coordinateur suivra les travaux et sera l’interlocuteur des commerçants comme desriverains. N.L.

Quartier MontbrunTout nouveau…tout beauSoulagement chez les riverains : la deuxième phase des travaux d’aménage-ment du quartier Montbrun dans la partie Fine et avenue de Hausquette estachevée. Ce nouvel aménagement était inauguré le 24 avril dernier en présencedes élus, des riverains proches et des commerçants. Commencés en septembre2008 (avec un arrêt entre le 19 décembre et le 19 janvier), les travaux ont durésept mois, avec un retard de deux semaines causé par la réparation de vannesde gaz défectueuse près du carrefour à feux. Cet aménagement qui fait partiedu projet d’ensemble conçu par le cabinet d’architecte urbaniste Arpage pour-suit les mêmes objectifs : renforcer la sécurité et dynamiser le quartier tout enaméliorant la qualité de vie des riverains. Le nouvel aménagement facilite lepartage de l’espace public entre piétons, voitures et circulations douces. Il offreun nouveau visage avec son mobilier urbain flambant neuf et son côté paysa-ger. L.B.

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ANICK FERENK ET PHILIPPE SOULÉ

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I DANS LA VILLE I PETITE ENFANCE I

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ela pourrait être la maison du Petit Chaperonrouge ou de Mère-grand à la lisière de la forêtsi les bâtiments du campus de Montaury et de

ceux de l’école Évariste-Galois qui l’entourent ne rap-pelaient une évidence : la crèche Maylis-de-Menditte(voir ci-contre) est au cœur du quartier Aritxague.Pourtant, cette maisonnette de plain-pied, avec sonauvent, ses boiseries au vert profond et les hautsarbres du parc Montaury, laisse plutôt imaginerqu’une grand-mère attentionnée aux délicieusescrêpes Suzette y habite.

Une ambiance que la directrice Caroline Sallaberry acultivée jusqu’au choix des jeux extérieurs sur lethème du Petit Chaperon rouge, et du décor du revête-ment, une immense fleur au cœur jaune vif. Des jeuxdont les cinquante enfants inscrits à la crèche pour-ront profiter dès début mai. “La crèche peut accueillirvingt-cinq enfants en même temps ce qui correspondà cinquante inscrits”, précise Caroline Sallaberry.“Neuf personnes s’en occuperont : cinq auxiliaires depuériculture, une infirmière et deux personnes ayant leCAP petite enfance. La plupart d’entre elles travaillentdéjà à la crèche L’enfant dans le quartier ou Quintaou.L’ouverture prochaine est un grand soulagement pourles parents qui attendaient une place.”“Le transfert de la crèche L’enfant dans le quartier deQuintaou à proximité du groupe scolaire Évariste-Galois permet d’augmenter la capacité d’accueil dedouze à vingt-cinq places”, reprend Claudine Getten-Porché, adjointe au maire, déléguée à la petiteenfance et à l’habitat social. “Il y a désormais cent

quarante trois places en crèche collective à Anglet, soitun gain de 10 %.”

Et que trouve-t-on dans cette nouvelle crèche ? Toutce que l’on trouve dans toutes les crèches : une vastesalle, pour les enfants âgés de 18 mois à 3 ans, uneplus petite pour accueillir les bébés, une salle derepas servant aussi de salle d’activités, des dortoirs.Mais aussi, cerise sur le gâteau, un jardin arboré avecmême un potager et un préau aux dimensions géné-reuses pour s’abriter de la pluie comme du soleil. N.L.

Une place de choix : entre université et groupe scolaire, une crèche vient de voir le jourdans les anciens locaux abritant la garderie de l’école Évariste-Galois. BaptiséeMaylis-de-Menditte, du nom de celle qui a toujours porté une attention particulière auxjeunes enfants et qui était première adjointe au maire, elle peut accueillir jusqu’àvingt-cinq enfants âgés de 3 mois à 3 ans, soit cinquante inscrits.

Bienvenue aux tout-petits !Ouverture de la crèche

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L’ÉQUIPE DE LA CRÈCHECaroline Sallabery (à gauche), directrice de la crèche, entourée d’une partie de l’équipe.

CLAUDINE GETTEN“Notre capacité d’accueil en crèche collective augmente.”

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UN NOM ADOPTÉ À L’UNANIMITÉ

Après l’accord donné par la famille, les membres de la Commission d’administrationgénérale de la mairie ont émis un avis favorable à la proposition de donner le nom“Maylis de Menditte” à la nouvelle crèche. Le conseil municipal a voté cette décision à l’unanimité. “La reconnaissance pour quelqu’un qui s’était vraiment impliqué dans la vie sociale et polititique” a déclaré le maire. Le bâtiment communal portera désormais le nom de celle qui a toujours voué une attention particulière aux enfants,qui fut première adjointe au maire, chargée du développement de la vie sociale et de lajeunesse dans la mandature précédente. Son enthousiasme et son engagement dansl’accomplissement de son métier et de son mandat d’élue locale, était connu de tous.

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QUINZE AMBASSADEURS DU TRILeur crédo : “Trions mieux etplus !”

I DANS LA VILLE I ENVIRONNEMENT I

Réduire, trier, valoriser, éliminer les déchets ménagers sont autant de priorités engageant l’avenir de notre planète. La diminution et le tri de nos ordures sont à notreportée. Si trier est un geste simple, sommes-nous toujours sûrs de bien le faire ? Pour nous y aider, six nouveaux ambassadeurs du tri viennent d’être nommés par le syndicat Bil Ta Garbi en liaison avec la CABAB. Désormais, ils sont quinze à avoir pris leur bâton de pèlerin pour annoncer la bonne parole : trions mieux et plus.

Les “Bons Samaritains” du triDéchets ménagers

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ls sont quinze. Quinze hommes et femmes. Surleur gilet jaune fluo, en gros caractères, leurcredo : Jetons moins, trions plus. À Bayonne,

Anglet et Biarritz, ils vont ainsi prêcher la bonneparole de la collecte sélective des déchets ménagersauprès des habitants, des associations, des syndicsou encore des élèves. Baptisés ambassadeurs du tri,six d’entre eux viennent d’être nommés par le syndi-cat Bil Ta Garbi en liaison avec la Communauté d’ag-glomération de Bayonne, Anglet, Biarritz (CABAB).Rappelons que le syndicat assure le traitement desdéchets tandis que la CABAB en assume la collecte.Mission prioritaire pour ces ambassadeurs du tri :

augmenter la qualité de la collecte. Les chiffres par-lent d’eux-mêmes : en 2008, le volume des déchetsrecyclés (cartons, verre, journaux) représentait prèsde 70 kg par habitant, soit dix kilos de plus qu’en2004. À l’horizon 2017, l’objectif est de 97 kg. Or,aujourd’hui, 38 % des déchets dirigés vers le centrede tri sont renvoyés en raison d’erreurs de tri. Ceserreurs coûtent cher : quatre fois plus que le traite-ment ordinaire des ordures ménagères.“Notre mission est donc d’abaisser progressivement

ce taux pour le ramener à 24 % d’ici 2011”, expliqueLaurent Camiade, 27 ans, qui prend très à cœur cenouveau défi. Tout comme Lydia Darden avec qui il aeffectué sa première tournée, en avril, auprès deshabitants d’Anglet. “Nous avons ciblé avec lesagents chargés de la collecte les secteurs d’Angletqui trient peu, comme à Chiberta, ou avec deserreurs, comme à Blancpignon”, explique la jeunefemme, pleine d’allant pour ce challenge. “Maisnotre cible prioritaire, c’est l’habitat collectif. Leshabitants n’y ont pas d’information directe puisqueles sacs transparents sont distribués par les syn-dics”. “Mais attention, précise Laurent Camiade, ils’agit d’informer sur les bons gestes de tri, de sensi-biliser, en aucun cas de moraliser”. N.L.

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QUE MET-ON DANS LES SACS TRANSPARENTS ?

On y met, avec leur bouchon, toutes les bouteillesen plastique quelle que soit leur taille : soda, eau, lessive, mayonnaise, ketchup, shampoing, gel douche, bain moussant.

On y met en les vidant bien : les briques alimentaires, les boîtes de conserve, les canettes,les aérosols, les barquettes en aluminium.

On y met les cartonnettes : les paquets de biscuits, de céréales, les cartons entourant lespots de yaourts, les paquets de biscottes…

On n’y met pas : les pots de yaourts, les pots de crème fraîche, les barquettes en polystyrène,les sacs plastique, les films plastique.

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MOBILITÉ

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ne salle comble, des échanges nourris, desinterventions reflétant la “diversité”angloye, selon l’âge, le mode de vie, ou le

quartier de résidence en présence d’élus, des tech-niciens de l’Agence d’urbanisme, du Syndicat mixtedes transports en commun de l’agglomération, de laSTAB, des services techniques de la mairie et du ser-vice Agenda 21. La réalité des déplacements àAnglet a pu être abordée sous différentes facettes.“Il s’agit de réfléchir à nos modes de déplacement”a lancé, en guise d’introduction, Bernard Marti,adjoint au maire, chargé de l’Agenda 21 (et de rappelaux opposants à l’aire d’accueil des gens du voyagequi s’étaient, un instant, invités au débat). Les asso-ciations de cadre de vie avaient participé à la prépa-ration de cette première rencontre. Les Rendez-vouscitoyens ont une finalité : concerter sur les théma-tiques du développement durable, confronter lespoints de vue, imaginer la cité de demain même siles échanges ne débouchent pas toujours sur desréponses définitives. Lors de ce premier thème,consacré à la mobilité, Frédéric Toupin, en chargedes questions de mobilité à l’Agence d’urbanismeAtlantiques et Pyrénées (AUDAP) a planté le décor.

L’évolution de notre ville depuis cinquante ans setraduit par une transformation de nos modes de vieet des pratiques de mobilité. “Nous nous déplaçonsde plus en plus” lance Frédéric Toupin. Les villescontemporaines n’ont plus grand-chose à voir avecl’idée ancienne d’une cité bien compacte, praticableà pied, caractérisée par des fonctions rapprochées.Les villes d’aujourd’hui sont des espaces “archipel”disent les experts, de plus en plus difficiles à appré-hender. La périurbanisation repousse sans cesse leslimites de l’espace urbain. L’utilisation quotidiennede la voiture particulière fait que l’on peut habiterpartout. Ajoutez à cela une énergie en abondancedepuis cinquante ans, des conditions de circulationfacilitées, tout pousse à nous rendre de plus en plusmobiles et dépendants de l’automobile.

Si les citadins se déplacent plus, ils ne passent pasplus de temps dans les transports, environ uneheure en moyenne : c’est ce que l’on appelle “laconjecture de Zahavi”. Cela s’explique par le fait quenous utilisons des modes de transports rapides quipermettent d’aller plus loin à temps égal. Avec l’avè-nement de la ville moderne, on passe de la ville du

Les premiers “Rendez-vous citoyens” invitaient les Angloys, dans le cadre de l’Agenda21 d’Anglet, à s’exprimer sur leur manière de se déplacer. La rencontre a permis au public de questionner les décideurs et de partager les informations, pour mieuxappréhender les défis de demain et les solutions possibles.

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En chiffresÀ Anglet, 50 %des déplacementssont internes à la commune (20 % en direction de Bayonne, 15 % vers Biarritz).

87 %sont effectués en voiture particulière (77 % dans le BAB), 7 % effectués à pied (17 % à Bayonne, 22 % à Biarritz).

Les déplacements en voiture concernent

89 %des déplacements domicile-travail.

Source : Enquête ménages déplacements

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piéton à celle de l’automobile. La voiture se généra-lise car elle permet un accès à tout, au moment oùl’usager le décide. Elle est en phase avec l’individua-lisation de nos modes de vie : plus d’autonomiepour chacun d’entre nous qui se traduit par plus demobilité. Dans ce domaine, les habitants de la Côtebasque font figure de champions ou plutôt de mau-vais élèves : 87 % de leurs déplacements se font envoiture ! Notre agglomération reste l’une des moinséco-mobiles de France, et Anglet la moins éco-mobile des communes du BAB ! Devant ce constat,les participants ont évoqué les conséquences : untrafic congestionné, notamment autour de l’accèsaux plages en saison estivale.

Mais pourquoi changer de modèle ? La pollutionatmosphérique, avec ses effets sur la santé, s’ac-croît. Les coûts économiques et sociaux de lacongestion routière grimpent. La part transport dansle budget des ménages augmente également. Lararéfaction prévue de l’offre de pétrole entraîneraprobablement une escalade du prix des carburants.Ces phénomènes remettent en question la planifica-tion des transports et les modes de développementactuels. Frédéric Toupin l’a annoncé “tout de go” àune salle médusée :“Avec un baril à deux cents dol-lars, l’agglomération BAB ne peut plus fonction-ner !”. La mobilité urbaine durable signifie aussi desvéhicules moins polluants, utilisant moins de carbu-rant et plus petits. À quand l’usage de véhiculesélectriques ou bi-mode généralisés ?

Réduire les émissions de gaz à effet de serre parquatre ne peut se résoudre en comptant sur lesseules voitures propres, il faut aussi apprendre à sedéplacer moins. La mobilité urbaine durable appelleà limiter la longueur des déplacements en voiture, et

à les éliminer si possible. Un moyen efficaceconsiste à intégrer les choix d’aménagement, detransports et d’environnement en localisant les acti-vités résidentielles plus denses, les commerces,bureaux, services, parcs, autour des pôles de trans-ports collectifs. Cette approche conduira peu à peuà repenser l’urbanisme et le modèle de développe-ment pour créer des milieux de vie donnant prioritéà l’usage des transports collectifs et actifs. Ces nou-veaux lieux urbains rendent accessibles, à pied, laplupart des services de proximité. La ville devra inté-grer la mixité des activités.

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LE PREMIER RENDEZ-VOUS CITOYEN SUR LA MOBILITÉIl a permis de questionner élus et décideurset de mieux appréhender les défis et lessolutions de demain.

LES DÉPLACEMENTS La mobilité urbaine durable appelle à limiterl’usage de la voiture en faisant de nouveauxchoix d’aménagement et de transports.

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De l’automobile individuelle aux transports collec-tifs. Réconcilier la flexibilité offerte par la voiture etles principes de mobilité urbaine durable passe parun changement de culture, tant chez les usagers, lestransporteurs et les entreprises, que chez les déci-deurs. Ces choix requièrent des initiatives cohé-rentes sur tous les plans. Par exemple, ne pas élargirune route pour favoriser la fluidité, mais plutôt yinsérer des voies réservées aux transports collectifs.

L’occasion pour DanielChéné, directeur duSyndicat mixte des trans-ports en commun (SMTC)d’évoquer le projet deligne 1 en site propre.Multiplier les transportspar bus, les lignes TER,les lignes intermédiairesde quartier, les trans-ports à la demande, faireune offre de parkingrelais, ou de navettes(avec prochainementcelles d’Anglet), toutesles pistes ont été évo-

quées. “Il serait bon de repenser les lignes de laStab, afin de coller au mieux aux besoins desAngloys, et plus largement à ceux des habitants duBAB” lance un intervenant. Pour d’autres, l’accessi-bilité doit être pensée, d’un côté “pratique” en pre-nant en compte les personnes à mobilité réduite(handicapés, poussettes) ou celles qui portent leurssacs de courses ou leurs planches de surf ; maisaussi d’un côté “économique”, avec des tarificationsplus abordables et adaptées aux différents usagers.“Peut-on imaginer un jour des lignes fluviales ?Pourquoi ne pas réhabiliter la voie ferrée dusoufre ?” suggèrent d’autres participants. Tout celaoffre des alternatives intéressantes et contribue àdiminuer les solutions motorisées responsables duquart des rejets de CO2 et de la majorité des acci-

dents. Le vélo semble être la solution la plus cré-dible et la plus efficace à Anglet, sachant que lamajorité des déplacements se fait sur une distancemaximale de deux kilomètres. On note alors unedemande de créer et d’adapter les pistes cyclablesaux besoins de leurs utilisateurs. L’intermodalité –possibilité d’alterner des modes de transport diffé-rents sur un même déplacement, devra être intégréeà chaque réflexion.

Savoir utiliser l’auto autrement. 70 % des citoyensurbains voient l’auto comme le meilleur moyen detransport. L’utiliser autrement permet de l’intégrer àla chaîne de transport. Le covoiturage, organisé parles programmes employeurs à travers les Plans dedéplacement entreprise (PDE),accroît le taux d’occupationdes véhicules, diminued’autant ceux en circu-lation, et génère deséconomies. De plus,et sachant que lavoiture est inutili-sée 95 % du temps,des systèmesd’auto-partage peu-vent être étudiés, afinde mutualiser plusieursconducteurs derrière unevoiture, et ainsi partager lesfrais et les émissions de carbone.Enfin, pourquoi ne pas se pencher sur le déplace-ment des écoliers, avec un déplacement à piedencadré par des parents d’élèves, solution actuelle-ment à l’étude à Anglet.

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L’ACCÈS AUX PLAGES D’ANGLETLocation de vélos et navettes, deux servicesgratuits dès cet été comme alternatives à lavoiture.

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La mobilité urbaine durable est un fantastiquechantier collectif et il y a urgence d’agir puisquel’objectif est de réduire par quatre les émissions degaz à effet de serre. De leur côté, les citoyens récla-ment des interventions. Les médias ont un rôle fon-damental de sensibilisation à jouer. Les entreprisesont la responsabilité économique et sociale d’aiderleurs employés à se déplacer autrement, et de chan-ger leurs propres pratiques. Les constructeurs cher-chent à rendre moins énergivores et polluants leursvéhicules. Les organismes de transport sont aucœur du défi pour modifier leurs offres. Les urba-nistes cherchent la voie pour aménager la villeautrement. Enfin, les élus, à tous les niveaux, et aupremier rang les élus municipaux, ont la lourde res-ponsabilité de piloter les changements, de décider,et de financer ces mutations qui représentent uninvestissement pour l’avenir. “Cela nous renvoie à laréflexion plus globale sur l’aménagement du terri-toire, dont il est question dans le Schéma de cohé-rence territoriale (SCOT)” a conclu Damien Caudron,directeur de l’Agence d’urbanisme Atlantiques etPyrénées (AUDAP). L’assistance a pu se rendrecompte qu’il n’y avait pas “une” marche à suivre,mais qu’il fallait plutôt composer avec les diffé-rentes solutions qui s’offrent à nous désormais.Deux autres rendez-vous seront programmés d’icil’été pour confirmer cette nouvelle dynamique écoci-toyenne. À suivre… L.B.

TOUS LES DÉBATS SUR : AGENDA21.ANGLET.FRUN GROUPE DE TRAVAIL COLLABORATIF A ÉTÉ CRÉÉ, PERMETTANT DE TÉLÉCHARGERLES DOCUMENTS.PROCHAINS “RENDEZ-VOUS CITOYENS” : CONSTRUIRE UNE VILLE DURABLE, LE 13 MAI, À 19 H, À LA SALLE DES FÊTES DE LA MAIRIE. QUEL TOURISME DEMAIN ? LE 9 JUILLET, À 19 H À LA SALLE DES FÊTES DE LA MAIRIE.

DAMIEN CAUDRONLe directeur de l’Agence d’urbanisme Atlantique et Pyrénées travaillesur la question de la mobilité à l’échelle du Schéma de cohérence territoriale (SCOT).

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Voilà plus d’un quart de siècle que la compagnie El Hogar manie l’art théâtral. Avec George Sand, leur dernier spectacle qui vient d’être présenté à la salle des fêtes de la mairie, elle signe une pièce pleine de passion.

Compagnie El Hogar

I RENCONTRE I ARTS DE LA SCÈNE I

Le théâtre au cœurgathe Le Grode et Monique Goyeneche ont la

flamme. La flamme du théâtre. Voilà plus devingt-cinq ans qu’elles partagent cette pas-

sion avec le public. “La Compagnie El Hogar a étécréée en 1983, mais tout a commencé avec AndréRabas et La Grange aux vagues, la troupe théâtralequ’il avait fondée, se rappelle Monique Goyeneche.Il nous a tant appris. Avec lui nous avons travailléles classiques, comme Molière ou Marivaux, maisaussi la poésie. Plus tard est née la compagnie théâtrale El Hogar, que nous avons baptisée ainsiparce que, tout simplement, c’était notre lieu de répétition.”

Depuis le goût des belleslettres ne les a pas quittées.Sans oublier celui de lamusique et la chanson. “Nousavons monté plusieurs spec-tacles mêlant texte, musique etchant comme Lorca à trois voix,De siècle en siècle en l’égliseSaint-Martin, Parcours”, com-mente Agathe Le Grode.Participation à des vernis-sages, des inaugurations, deslectures ou des conférences, lacompagnie El Hogar ne s’inter-dit aucune scène.Leur dernière création, GeorgeSand, vient d’être jouée à lasalle des fêtes de la mairie ennovembre dernier. “Nous avonseu le coup foudre pour cettefemme. Au fur et à mesure quenous avons travaillé avec LydiaKhripouchine, l’auteur de la

pièce, nous avons découvert un être flamboyant,exceptionnel et visionnaire, s’enthousiasme Agathe LeGrode. Bien entendu, on connaît l’auteur de romans,de pièces de théâtre, l’amante aux nombreuses pas-sions, ses relations avec Musset et Chopin, maisc’était aussi une femme terriblement engagée dans lalutte contre les inégalités qu’il s’agisse de la pauvreté,de la condition des femmes ou de l’esclavage.”

Le fil conducteur de la compagnie, c’est l’amour duthéâtre. “Ce qui nous guide, c’est la volonté de tou-jours donner au public, de partager l’émotion et labeauté du texte, explique Monique Goyeneche. Aussi,nous avons essentiellement un répertoire de piècesréalistes ou intimistes. Comme, par exemple, Toi et tesnuages, une pièce d’Éric Westphal sur l’enfermementintérieur. Le fait d’être amateurs nous offre une grandeliberté de choix. Nous pouvons créer à notre rythme,sans contraintes”. Et elles se plaisent à dire que le motamateur commence comme amour. N.L.

COMPAGNIE EL HOGARCENTRE EL HOGAR - 54, RUE DE HAUSQUETTE.

LE FINAL DE “GEORGES SAND”Dernière création de la compagnie El Hogarà la salle des fêtes.

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LES CRÉATIONS DE LA COMPAGNIE EL HOGAR

Première création : Mademoiselle Julie d’August Strindberg (1983).Dernière création : George Sand de Lydia Khripouchine (2008).Quelques grandes heures de la compagnie : Toi et tes nuages d’Éric Westphal (1987) et Square X de Michel Le Bihan, prix du festival de Pau en 1990.

BADINAGE AMOUREUXEntre Georges Sand (Monique Goyeneche) et Musset (Christian Sené).

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ARTS

EXPOSITIONS

CONCERTS

FÊTES

ACTUALITÉS

L’appel du large

Gorges Rousse

Villes et Jardins

De la mer jusqu’au ciel

À l’université du temps libre

Paysans et paysages

Arts et philosophie

Les paillons, richesse méconnue…

Phytolumen

Les Néandertaliens

L’art en questions

Anglet en scène

Soirée gasconne

Lectures

Cunti Caprese

Greeen Guerilla

Biblio-ciné

Maiada

Fête des voisins

Arrêt sur rivage

Fête de la musique

Au fil des mots et des notes

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I EXPRESSION I ART CONTEMPORAIN I

La troisième édition de la Biennale d’art contemporain s’installe sur le littoral, du 23 mai au 31 juillet. Dix artistes représentatifs de la scène émergente ont créé desœuvres spécifiques, suscitant curiosité et questionnement sur le monde d’aujourd’hui.Des œuvres d’autant plus saisissantes qu’elles recourent à l’émotion, l’humour, la divagation, l’étrangeté, la participation ou la contemplation. Un appel du large, une invitation à se projeter dans un ailleurs...

Littoral/Troisième Biennale d’art contemporain

L’appel du largeDidier Arnaudet, commissaire de l’exposition,

a été mandaté par la Ville pour mener à biencette troisième édition de la Biennale d’art

contemporain. Il explique comment il a pensé cesrencontres inattendues, surprenantes, intrigantesavec l’art d’aujourd’hui.

Anglet Magazine : La Biennale d’art contemporainest un dialogue entre artistes et littoral…Didier Arnaudet : Sur ce littoral exceptionnel, où l’onressent pleinement la prégnance des éléments, del’Océan, du ciel, du vent, du sable, dans ce paysagequi se suffit à lui-même, il existe pourtant une placepour l’homme et son imaginaire. Entre les œuvres etle littoral, s’instaure alors un dialogue. Un dialogueque le public va imaginer. Un dialogue unique qui par-tira de la réalité et mènera vers un ailleurs. C’est l’ap-

pel du large qui conduit à quitter son quotidien, àpenser et à regarder autrement le monde. Ces œuvresvont donc susciter la curiosité et initier une réflexionsur ce paysage. Elles vont l’accompagner, s’y confron-ter ou encore apparaître comme un corps étranger.Chaque œuvre est singulière.

A.M. : Singulière ?D.A. : Oui, il a été demandé aux artistes d’intervenirsur le littoral en créant des œuvres spécifiques etdonc en étroite relation avec ce paysage, quidevront s’adapter à un contexte spécifique luiaussi : conditions météorologiques, absence de pro-tection et présentation à un public non averti,notamment. Un public qui verra surgir dans son univers familier ces œuvres qui ne sont pas appe-lées à durer.

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DIDIER ARNAUDET

JUAN AIZPITARTE

Belle Epoque

Des barrières de sécuritédeviennent des objets

décoratifs et produisentun espace énigmatique

dans l’espace.

WILFRID ALMENDRA

Totem

Une sorte de totem qui emprunte à la fois

au végétal et au minéral, dans un va-et-vient constant

entre chaos et cosmos."

DAVID BOENO

Hérodote, Histoires, VII. 35.

Une immense plaque de métal est perforée

par des lettres de lumière qui permettent de lire une

étrange phrase de Hérodote.

STÉPHANIE CHERPIN

The sky lit up

Un assemblage d’objets et de matériaux hétéroclites

et colorés compose une sculpture joyeusement

monstrueuse.

ARNO FABRE

Ne surtout pas l’ignorer

Dans des panneaux JC Decaux, des affiches proposent des extraits

d’articles de loi qui gèrent notre présence

sur le littoral.

DIX ARTISTES, DIX PROJETS POUR UN APPEL DU LARGE

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A.M. : Pouvez-vous donner une idée des œuvresque l’on pourra découvrir ?D.A. : Aurélie Slonina, par exemple, propose d’ins-taller un désodorisant monumental, senteur fraî-cheur marine, au sommet de la falaise surplombantla Chambre d’Amour. Cette apparition va donner àcet objet banal du quotidien une tout autre dimen-sion. Qu’est-ce qui va prendre le dessus ? L’artificielou le naturel ? Le simple fait de regarder l’objetcréera-t-il une senteur ? Y verra-t-on une vigie destemps modernes, une vestale gardant l’entrée de lagrotte de la Chambre d’Amour ? Autre exemple, lecube de verre de Michel Herreria. Il sera rempli desable et posé sur la plage. Si le verre semble un élé-ment insolite, il est pourtant en lien direct avec lepaysage puisqu’il est fabriqué à partir de la silicecontenue dans le sable.

A.M. : Qui sont ces artistes ?D.A. : Ce sont des artistes reconnus de la scèneémergente, dont le travail est suivi avec attentionpar les décideurs de l’art. Il est aussi apparu évidentde travailler avec des artistes basques deGuipúzcoa. Toujours l’appel du large ! Par ailleurs, lechoix de ces artistes s’inscrit dans la continuité demon rapport à l’art qui passe par la littérature. Tousces artistes partent du réel pour créer des fictions.

A.M. : Que proposez-vous pour favoriser la ren-contre entre les œuvres et le public ?D.A. : Avant tout, je voudrais préciser que les datesde la Biennale ont été avancées à fin mai, afin qu’ellen’apparaisse pas comme une manifestation touris-tique et que le public qui vit ici puisse pleinement sel’approprier. Cette Biennale a été pensée pour leshabitants, et Anglet doit pouvoir la faire sienne.Aussi, un travail de médiation sera entrepris afind’établir un dialogue avec le public, de tisser desliens avec lui et de faciliter ainsi l’accès à cet art.

Pendant tout le mois de juin, des actions pédago-giques seront menées vers les élèves des écolesd’Anglet. Par ailleurs, des médiateurs vont circulersur la promenade du littoral durant toute la durée dela Biennale. Relais entre le public et les œuvres, ilsvont distribuer des dépliants de présentation desœuvres. Mais attention, il n’y a pas de mode d’em-ploi. Celui qui regarde, aura sa propre réponse, sonpropre questionnement. Sans jamais faire disparaîtretoute part de mystère.N.L.

“Susciter la curiosité”Didier Arnaudet, commissaire de l’expositionCritique d’art et écrivain, Didier Arnaudet vit et tra-vaille à Bordeaux et à Anglet. Il est le commissaire dela Biennale d’art contemporain. Une Biennale qu’ilconnaît bien pour avoir participé à celle de 2007,notamment en élaborant le catalogue. Cette année,la Ville lui a donné carte blanche. L’occasion pour luide dérouler le fil conducteur de son travail : partir duréel et ouvrir une porte sur la fiction, suscitant ainsila curiosité et l’aventure du questionnement.Membre de l’Association internationale des critiquesd’art, il collabore à la revue art press et est l’auteurde nombreux articles sur les arts plastiques et l’ar-chitecture dans différentes revues. Par ailleurs, il adirigé les revues A Haute Voix (1971-1973) et Zone(1973-1978) et a participé à de très nombreusesanthologies. Il collabore au Cahier Critique de Poésie.Écrivain, il a notamment publié En bras de chemisemalgré la fraîcheur matinale (2001), Exercices d’équi-libre (2003), Les périphéries du large (2008) aux édi-tions Le bleu du ciel, Les rideaux de la bibliothèqueCarnegie avec des photographies de JérômeSchlomoff (Éditions de l’impatience, 2005) et Lignesde chute (A. Éditions, 2006).

LE PROJET DE AURÉLIE SLONINA“DÉSODORISANT SENTEUR FRAÎCHEURMARINE”Un monumental désodorisant se dresse commeun élément artificiel et décoratif.

LE PROJET DE MICHEL HERRERIA“SILICE D’ANGLET”Un cube en verre contenant du sable s’imposecomme une pure construction géométrique, en écho à son environnement immédiat.

MICHEL HERRERIA

Silice d’Anglet

Un cube en verre contenant du sable

s’impose comme une pureconstruction géométrique,

en écho à son environnementimmédiat.

LAURENT LE DEUNFF

Mégalithe

Un ensemble de formes de matelas, d’oreillers

ou d’édredons, sculptéesdans du bois et suggérant

aussi bien un site mégalithique qu’un naufrage.

MANUMUNIATEGIANDIKOETXEA

Rodchenko n°29

Une pratique picturalerenouvelée à travers la

conception d’une structurequi se déploie dans l’espaceet emprunte à l’histoire del’art et à d’autres langages

artistiques.

JULIEN PRÉVIEUX

Le théâtre clandestin

Deux gigantesques miroirs sonores en béton

fonctionnent comme un téléphone primitif.

AURÉLIE SLONINA

Désodorisant senteur fraîcheur marine

Un monumental désodorisantse dresse comme un élément

artificiel et décoratif, et interroge notre conscience

du naturel et son degré d’hybridation.

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L’agendaEXPOSITIONS

Olivier Turpin Olivier Turpin expose le travailréalisé lors de sa résidence auDomaine d’Abbadia à Hendaye.Après avoir réalisé une cin-quantaine de vidéos avec sonfrère jumeau Franck où le mou-vement, le théâtre, le jeu maisaussi le paysage occupent uneplace centrale, il revient seul àla peinture sur le thème du pay-sage, des moitiés de paysages, laissant une place à cefrère devenu virtuel. En partenariat entre le centre per-manent d’Initiative sur l’environnement au Domained’Abbadia.Du 4 au 26 juin. Écuries de Baroja. 19 rue des Quatre-Cantons. Après-midi et soirée.

Installation “Les souliers”

“Les souliers” est un ensemble d’une trentaine depaires de chaussures installé par Arno Fabre.Actionnées mécaniquement par des “piétineurs” etpilotées par ordinateur, les chaussures frappent etfrottent le sol selon les ordres d’une partition numé-rique. Le choix des chaussures, leur mise en espace etla partition qu’elles exécutent créent une œuvre singu-lière que l’on retrouve autant dans un festival demusique contemporaine, une galerie d’art contempo-rain, une scène électro que lors d’un festival demarionnettes.Du 23 juin au 5 juillet. Parc écologique Izadia. 297avenue de l’Adour.

CONFÉRENCES

À l’université du Temps libreLe cycle de conférences se poursuit avec Beethoven,un hymne de paix pour l’Europe par PhilippeGuezennec, musicologue, le 5 mai, à 14 h, au cinémaOscar. Au VVF Belambra, Chambre d’Amour, HuguesMenès, conférencier, raconte L’histoire des cafés pari-siens, le 12 mai à 17 h 30. Michel-Ange en la chapelleSixtine est présentée par André Lagaillardie, anima-teur culturel, le 26 mai, à 17 h 30. Jacques Zacharie,historien de l’art, évoque Les tombeaux royaux deSaint-Denis, le 2 juin à 17 h 30. Conférences organi-sées par l’université du Temps libre d’Anglet.Ouvert à tous. Entrée 5 euros (gratuit pour les adhérents). Informations au 05 59 57 00 37 ouwww.utlanglet.fr

ART CONTEMPORAIN

Au fil de la BiennalePendant la IIIe édition de la Biennale d’artcontemporain, installée sur le littoral du 23 maiau 31 juillet  : concert d’ouverture, The Berg sansNipple (percussions, électronique, voix) et John &Jehn (guitare, clavier, voix), le 23 mai à 22 h surl’Esplanade de la Barre (sous chapiteau) et un

concert de Sue Manchoulas, Hanns Eisler et Joseph Haydn, dans le cadre de la Semaine“Musique et environnement”, organisée par le Conservatoire Maurice-Ravel, le 18 juin à20 h, aux Écuries de Baroja. Par ailleurs, le 1er juillet, au cinéma Oscar à 19 h, présenta-tion du film de la Biennale en collaboration avec l’École Supérieure d’Art des Rocailles dela Communauté d’agglomération de Bayonne, Anglet, Biarritz.Esplanade de La Barre. Écuries de Baroja, 19 rue des Quatre-Cantons. Cinéma Oscar.

Georges Rousse Georges Rousse est assurément photographe,ce que révèle la qualité intrinsèque de sesimages. Mais il est aussi tout autant peintre,sculpteur, architecte, dans le même rapportavec les espaces réels qu’un peintre avec latoile, un sculpteur avec la matière, ou unarchitecte face à ses plans. Son matériau pre-mier est l’espace ; l’espace de bâtimentsabandonnés où il repère immédiatement un“fragment” pour sa qualité architectonique,sa lumière puisqu’il organise et met en scène

dans le but ultime de créer une image photographique. Du 17 au 22 mai, il réalisera uneinstallation à la villa Beatrix Enea. Du 23 mai au 29 août. Villa Beatrix Enea. 2, rue Albert-le-Barillier. Entrée libre du mardiau samedi, de 10 h à 12 h et de 14 h à 19 h.Informations au service des affaires culturelles au 05 59 58 35 60.

EXPOSITIONS

Villes et jardins Nouveau monde et jardins suspendus, la bibliothèque présente les illustrations originalesde Muriel Kerba et Géraldine Alibeu.Découverte des originaux de “Un nouveau monde” de Muriel Kerba où modernisme, poé-

sie et écologie s’entremêlent au fil des illustra-tions pleines de fantaisie, composées de des-sins, vieux papiers, bouts de tissus ou cartons.Découverte des originaux “Les jardins suspen-dus” de Géraldine Alibeu, ces “jardins suspen-dus” aux balcons d’une ville moderne dudésert, des images réalisées à la peinture àl’huile et une foule de minuscules collages.Jusqu’au 23 mai. Bibliothèque municipale. 12,

rue Albert-le-Barillier. Entrée libre. Informations au 05 59 52 17 55.

De la mer jusqu’au cielCette exposition de sculptures de bois récupérés de ClaudeLalanne montre tout l’intérêt de redonner vie aux morceauxde bois rejetés par la mer ou les hommes. Le visiteur glissealors vers une douce migration : sculptures d’espèces migra-trices à partir de bois récupérés, semis de plantations encours d’évolution… La vie devient si réelle. Un atelier litté-raire “Le dire avec des mots”, le 31 mai, vient enrichir ladécouverte de cet univers et initie à “l’art de la nature”.Jusqu’au 31 mai. Parc écologique Izadia. 297, avenue del’Adour. Sur réservation pour l’atelier au 05 59 57 17 48.

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RENCONTRES

PhytolumenErika Bournet Delbosc, artisteplasticienne, revient le 2 maipour son dernier temps in situde créations éphémères d’ins-tallations végétales  : desinsectes ou des petits oiseaux àpartir de plantes dites invasives,de piques en bois et de liège.N’hésitez pas à venir la rencon-trer. À partir du 2 juin, l’artisteprésente une exposition de pho-tos, textes et créations végé-tales réalisées au fil du prin-temps 2009.

Parc écologique Izadia. 297, avenue de l’Adour. Informations au 05 59 57 17 48 et www.izadia.fr

Les NéandertaliensLes Néandertaliens et les premiers hommes, telest le thème de la rencontre proposée parChristine Couture, maître de conférences àl’Université de Bordeaux I, laboratoired’Anthropologie des populations du passé. Loindes clichés, pour découvrir qui étaient vraimentnos arrière, arrière… arrière-grands-parents !Dans le cadre des “goûters scientifiques” pro-posés aux enfants de 7 à 10 ans.Le 27 mai. 15 h. Bibliothèque municipale.12, rue Albert-le-Barillier.Entrée libre. Sur réservation. Informations au05 59 52 17 55.

L’art en questionsRencontre informelle et libre discussion sur l’art et la création animée, par Inge Kresser,avec aujourd’hui comme invité Didier Sorbé, photographe de paysages.Le 19 mai. 18 h 30. Écuries de Baroja. 19, rue des Quatre-Cantons. Ouvert à tous. Entréelibre. Informations au 05 59 58 35 60.

THÉÂTRE

Anglet en scèneAlice au pays des merveilles, Gulliver, Moby Dick ou encore Sindbad le marin, lesenfants des écoles publiques d’Anglet auxquels se joignent ceux des établissementsprivés montent sur les planches sur le thème d’Étonnants voyages. Une grande fête duthéâtre, qui s’inscrit dans le cadre des ateliers gratuits animés par le Théâtre duVersant et financés par la Ville depuis déjà plus de dix ans. L’occasion donc de décou-vrir le travail théâtral de plus de cent enfants qui, au fil des ans, s’imprègnent de cul-

ture théâtrale. Elle se tra-duit plus tard par uneouverture et un goût ancrépour le spectacle vivant.Le 26 mai. À partir de 19 h. Salle des fêtes de lamairie.

CONFÉRENCES

Paysans et paysagesPaysans et paysagesou une anthropologiehistorique des usagesde la montagnebasque, voilà le sujettraité par DominiqueCunchinabe, directeurde l’association d’édu-cation à l’environne-ment Grandeur Nature

et chercheur à l’ITEM (Identités, Territoires,Expressions, Mobilités), Université de Pau et des paysde l’Adour. Depuis toujours, les hommes façonnent lespaysages de montagne, reléguant à la portion congruel’état de nature. Se pose alors la question du rôle del’écosystème cultivé dans la création, le maintien ou larégression de la biodiversité en vallée de Soule.Le 6 mai. 17 h 30. Parc écologique Izadia. 297, avenuede l’Adour. Entrée libre. Sur réservation. Informationsau 05 59 57 17 48 et www.izadia.fr

Arts et philosophieSur le thème de Gilles Deleuze et Bacon, le 12 mai,Christophe Lamoure, professeur de philosophie, pour-suit son cycle de conférences consacré à l’art et à laphilosophie. Le 9 juin, il propose Le paysage réinventéune conférence d’Alain Roger, auteur de nombreuxouvrages sur le paysage, et le 16 juin Michel Serres etHergé. Tout au long de ce cycle, il s’agit des outils pourpenser l’art, ses enjeux et sa richesse. Dans le cadredes “Mardis de Baroja”.Écuries de Baroja. 19, rue des Quatre-Cantons. 20 h.Ouvert à tous. Entrée libre. Contact intervenant :05 59 52 32 88 et [email protected]

Les papillons, richesse méconnue du Pays basque

Pierre-Camille Leblanc, entomologiste, partage sa pas-sion et son émerveillement pour les papillons du Paysbasque : espèces observables, études, migration…Sans oublier de magnifiques photos pour illustrer sonpropos.Le 3 juin. 17 h 30. Parc écologique Izadia. 297, avenuede l’Adour. Entrée libre. Sur réservation. Informationsau 05 59 57 17 48 et www.izadia.fr

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L’agendaPROJECTIONS

Green Guerilla et le Pays à l’envers

Green Guerilla est un film documentaire de SylvaineDampierre réalisé en 2002. Il traite d’une nouvelleforme de résistance dans les quartiers de New York :créer un espace vert communautaire sur des frichesurbaines. Terrains d’expérience et de sensibilisationaux questions d’environnement, lieux d’expressionidentitaire et culturels... À noter aussi la projectionau cinéma Oscar, le 26 mai à19 h 30, du dernier documentairede Sylvaine Dampierre Le Pays àl’envers, un voyage en mémoireesclave au cœur de laGuadeloupe . De retour à laGuadeloupe, que son père aquitté cinquante ans plus tôt, lacinéaste remonte le temps afinde retracer l’histoire de son nom.Son enquête nous transportejusqu’à l’époque de l’escla-vage.�Le 15 mai. 18 h 30, Bibliothèque municipale. 12, rueAlbert-le-Barillier. Entrée libre. Ouvert à tous.Informations au 05 59 52 17 55. Le 26 mai. 19 h 30.Cinéma Oscar.

Biblio-cinéFaire découvrir des films d’animation au jeunepublic, issus pour la plupart du patrimoine cinéma-tographique, telle est la vocation de ces projectionsle troisième mercredi de chaque mois. Le 20 mai, à15 h 30 : le monde magique de Ladislas Starevitch,Le rat des villes, le rat des champs (à confirmer).Prochaine séance, le 17 juin. À chaque séance, uneintroduction sur le réalisateur, les techniques utili-sées, l’histoire et un petit débat avec les enfants. Àpartir de 5 ans.Bibliothèque municipale. 12, rue Albert-le-Barillier.Entrée libre. Ouvert à tous. Informations au05 59 52 17 55.

THÉÂTRE

Baroja offScène ouverte aux troupes amateurs aux Écuries de Baroja. Au programme : des jour-nées enfants sur le thème de la musique et du chant, le 17 juin, et sur celui du théâtre

et du cirque, le 24 juin ;Salut l’Artiste avec Lathéorie des dominos, le19 juin (20 h) ; Tracaparavec La coulée douce,le 20  juin (20 h)  ;courts-métrages sur lesurf, le 21 juin (à partirde 10 h)  ; atelieradultes du Théâtre duVersant, le 22 juin (20h) ; Arta Théâtre, le23 juin (20 h) ; Théâtredu Regard avec Huisclos, le 24 juin (20 h) ;Théâtre du Vivier avec

Dis-moi Dimey, le 25 juin (20 h) et le Théâtre de la Grange avec Le diable rouge, le26 juin (20 h). Dans la semaine : musique avec le duo Vincent Jegat (guitare) et EdwinWard (piano, voix) et Les mystérieuses coiffures de Christophe Pavia.Du 17 au 26 juin. 20 h. Écuries de Baroja. 19, rue des Quatre-Cantons.

SPECTACLES

Soirée gasconneChants, saynètes, contes et poésies pour cette soirée gasconne animée par MauriceDiu et “Los Pingorlats” en compagnie de comédiens et de poètes. Organisée par l’as-sociation Aci Gasconha.Le 13 mai. 18 h 30. Espaci gascon - Domaine de Baroja. 19, rue des Quatre-Cantons.Ouvert à tous. Entrée 2  euros. Informations au 05  59  03  34  78 ouwww.acigasconha.asso.fr

LecturesLe cycle de lectures interprétées par Digital Compagnie se poursuit avec la lecture deStabat Mater Furiosa de Jean-Pierre Siméon par Brigitte Guimbretière. Dans le cadredes “Mardis de Baroja”. Le 5 mai. 20 h. Écuries de Baroja. 19, rue des Quatre-Cantons. Entrée libre.Informations au 05 59 58 35 60.

Cunti Capreseou Les contes de la chèvreCes contes agro-pastoraux mis en musiquede Luigi Rignanese évoquent l’amitié entreun petit berger et sa chèvre. Ce conteur ita-lien est un brodeur de paroles, un passeurde rêves attachant. Il s’inscrit dans lalignée des troubadours, nous entraînantvers l’imaginaire au son du tambourinancestral, de la flûte, de la guitare battanteet de l’accordéon diatonique. Dans le cadredes Contes au soleil couchant.Le 13 juin. 20 h 30. Bibliothèque munici-pale. 12, rue Albert-le-Barillier. À partir de5 ans. Entrée libre. Informations au05 59 52 17 55.

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MUSIQUE

Duo de guitaresPar l’Orchestre régional deBayonne Côte basque. Au pro-gramme  : Mertz (Mazurka,Stanchen, Tarentelle), Piazzolla(Loque Vendra), Gantchoula(Dialogues de solitudes),Gragnani (Quartetto) De Falla(Danse n°2 du capricorne), Politi(Tango sonata )Bondon (LesFolklores imaginaires), Boutros(Amasia). Céline et FrancisGoudart à la guitare.Le 12 juin, à la salle des fêtes de la mairie. Tarifs : 15 euros ; réduit : 12 euros ; jeune :6 euros. Informations au 05 59 31 21 70 ou www.orbcb.fr

Au fil des mots et des notes À l’occasion de la fête de la musique, invitation à Bertrand Leiris passionné de la chan-son, des belles phrases et des mots ciselés. Des landes d’Armor à la rue Mouffetard,

des tavernes brumeuses desports aux caves enfumées duQuartier latin, les chansons deLéo Ferré, Brassens, Tachan ouBoby Lapointe côtoient celles deBertrand Leiris. Le tout servichaud, avec l’accordéon de RogerLuciaga.Le 19 juin. 20 h 30. Bibliothèquemunicipale. 12, rue Albert-le-Barillier. Entrée libre. Ouvert à tous. Informations au 05 59 52 17 55.

Fête de la musique Concerts impromptus, grandes scènes, chorales, groupes à la fibre rock ou jazz, le21 juin, c’est la fête de la musique. Petit tour d’horizon des festivités : une après-midiguinguette où l’on pourra entendre Ça vaut mieux que d’attraper la scarlatine ouencore Sous le ciel deParis, un spectacle detango avec SuenoMilonga, David Cairol,et Ricky Norton. Sansoublier Star d’un soir,expérience unique oùvous pourrez montersur scène et chantervotre chanson préfé-rée, les bandas et lesgroupes de la Rockschool (atelier’J orga-nisé par la Ville pourles 13-17 ans). Aumarché de Quintaou :Jacques Nouard et savoix gouailleuse, etl’accordéoniste Jésus Aured qui passe avec le même bonheur du bal musette à lamusique contemporaine, de l’improvisation à la musique traditionnelle. Le 21 juin. Sables-d’Or, espace de l’Océan, place Quintaou, écuries de Baroja.Pour s’inscrire à Star d’un soir : 06 28 61 37 27 ou 06 10 57 83 01 après 17 h [email protected]. À partir de 14 ans.

ANIMATIONS

Maiada Voilà plus de dix ans que les Gasconsd’Anglet perpétuent la Maiada, cette tra-dition qui honore des personnalités enérigeant, devant leur maison, un mai,jeune pin aussi grand que droit, décoréde guirlandes. La Maiada marque aussile renouveau de la nature, à traversl’arbre symbole de vie. L’occasion d’ani-mer le parvis de la mairie avec la batte-rie-fanfare RAS, les quilles, les musiciensdu centre culturel portugais, les échas-

siers Los Bidaus, et des exposants avec leurs pro-duits du terroir. Sans oublier la messe avec la cho-rale Aci Gasconha, la cracade et le bal gascon animépar Simple Tres.Le 3 mai. 11 h, messe à l’église Saint-Léon. Sur leparvis de la mairie, à partir de 10 h, animations . 12h, inauguration de l’arbre de mai et vin d’honneur.À la Maison pour tous, 13 h 30, cracade (prix durepas 15 euros) et 16 h 30, bal gascon. Informationset réservation auprès d’Aci Gasconha au05 59 03 34 78.

Fête des voisins Voisins de palier, voisins d’immeuble, voisins de rue,tous se retrouvent, le mardi 26 mai, à Anglet commepartout en France et en Europe pour la dixième édi-tion de la fête des voisins. Son succès grandissanttémoigne de la volonté de nouer des liens à deuxpas de chez soi. L’idée est simple, chacun est invitéà mettre sur pied une fête pour ses voisins dans unhall, une cour d’immeuble, un jardin ou dans la rue,autour d’un verre, d’un buffet ou d’un repas. Se créeainsi une vie plus fraternelle et solidaire. Sur le sitewww.immeublesenfête.com, vous trouverez desaffiches et une foule de conseils.Le 26 mai. Dans tous les quartiers d’Anglet.

Arrêt sur rivageCirque, théâtre, musique et danse : letemps d’un week-end, les espaces vertsde la plage des Cavaliers deviennent unevaste salle à ciel ouvert où s’enchaînentles spectacles d’une quinzaine de com-pagnies des arts de la rue. Une sixièmeédition pleine d’humour et de féerie. Del’humour, le spectacle de la compagnieCirko senso 2 mains 3 pieds n’enmanque pas : une curieuse araignée, dedrôles de bestioles, des yeux tout ronds,

des mutations à répétition, mais que se passe-t-ildans cet étrange tonneau ? Ou encore Cendrignonde la compagnie Carnage productions où est revisi-tée la vie de Cendrillon avec force bouffonnerie, cas-cades et combats. Il y a même un P’tit bal portatifpendant lequel un couple tandem surprend les pas-sants en les invitant à la danse (Compagnie de lacasquette). Et tant d’autres surprises…Du 30 au 31 mai. De 14 h à 20 h. Espaces verts de laplage des Cavaliers. Entrée libre. Informations au05 59 03 77 01.

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I PORTRAIT I RAOUL SANGLA I

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Homme de grande échelle, né chemin de liberté à Anglet, réalisateur de télévision, producteur, ce travailleur du direct a bousculé le cadre, montré l’image et ses coulisses, démonté les icônes et ouvert des chemins pour l’aventure du hors champ…

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Anglet Magazine : Vous êtes né à Anglet en septembre 1930, quels souvenirsde votre enfance et de votre adolescence avez-vous gardés ?Raoul Sangla : un souvenir très vif c’est ma découverte du cinéma, place desCinq-Cantons, bordée d’immenses platanes. C’était en 1935. Il y avait là unetente, un forain et un projecteur seize millimètres… c’était un western Tom Xqui était un héros de bande dessinée à l’époque. Puis j’ai fait des études auxcollèges de Bétharram et d’Ustaritz, puis au lycée de Biarritz où j’ai raté monbac. Je me suis retrouvé sur l’échafaudage de mon plâtrier de père où j’ai talo-ché cinq ans. J’en suis descendu pour “monter” à Paris en 1955 grâce à unetournée avec le groupe Etorki de Philippe Oyhamburu.

A.M. : Comment faites-vous pour devenir assistant-réalisateur sur un film deMarcel Carné Le Pays d’où je viens, titre prédestiné s’il en fut…R.S. : En arrivant à Paris, je travaillais comme garçon livreur dans une boulan-gerie-pâtisserie, et le mardi, jour de fermeture, j’allais au siège du syndicat destechniciens du cinéma, dans les combles du 92, des Champs-Élysées. Là, enfeuilletant les journaux professionnels, je vois que Clément Duhour – un autreAngloy, fils du boulanger du quartier de Louyot – produit un film de MarcelCarné. Je me présente à lui, il me donne rendez-vous au studio Pathé-Francœurau pied de Montmartre, et je me retrouve assistant de Carné. J’avais intérêt àaiguiser mon esprit angloy pour comprendre ce qui se passait ! J’ai fait quatrefilms cette année 1956. C’était exceptionnel pour un débutant… Puis descopains me préviennent qu’à la télévision Stellio Lorenzi cherche un secondassistant. Le lendemain, il m’engage. Quatre ans plus tard je fais partie de ladernière promotion des assistants nommés réalisateurs, et je débute avecDiscorama en septembre 1964.

A.M. : Comment s’effectue ce passage des plateaux de cinéma à ceux de latélévision… ?R.S. : J’y découvre le direct et ce mode de filmer qui n’autorise pas le repentir…En direct le temps est irréversible et vous ne pouvez avoir que des remords ! Dupoint de vue de l’esthétique, cela ressemblait à l’académisme de l’époque.L’invention de la télévision est double. Il y a d’une part le direct : ce partageentre celui qui filme une action, les acteurs de cette action et ses spectateurspartageant le même temps, un temps unique. Ce fut une vraie révolution ! Etd’autre part l’implication culturelle et politique. Il y a ce téléviseur dans un coinde la maison, comme les icônes dans les isbas, et qui vous tient en relativedépendance de l’Ordre, du Pouvoir, qui diffuse ce qu’ils souhaitent. J’appelle cetéléviseur le “Grand Alambic du Consensus”. Il s’agit de tenir le couvercle de lamarmite joint…

A.M. : Pour l’émission musicale et culturelle hebdomadaire Discorama pré-sentée par Denise Glaser, que vous avez réalisée de 1964 à 1970, vous déci-dez de montrer micros, échelle et caméras, cela aussi fut une révolution…R.S. : C’est Goscinny qui le premier dans une chronique de Pariscope, endécembre 1965 m’a appelé “L’homme des échelles”. J’ai fait de ces objets tri-viaux que sont l’échelle, les projecteurs, des éléments plastiques. Ma théorie :les seuls studios de télévision qui soient, sont les lieux de vie et de travail. ÀDiscorama, dénonçant ce lieu de magie, j’en ai fait un atelier “où travaillent lesouvriers et les artistes” comme précise Larousse.

A.M. : Vous avez écrit un hommage à Denise Glaser à sa mort en 1983 : “[…]Elle (Denise) parlait en regardant son hôte, déférence dont la pratique seperd dans les studios […] Le plateau redevenait ce lieu que le travail ordonne.[…] Les silences vivaient, dedans l’échange. […] La socialité, vous dis-je. […]”

R.S. : Oui, c’était un espace où le respect de l’autre devenait vivant. JeanCocteau, trois jours avant sa mort a dit à un ami André Maurice : “Mon dramec’est que l’on m’a toujours dévisagé et jamais envisagé”. Ceux qui fréquen-taient le studio 4, nous les envisagions… Denise au premier chef.

A.M. : Vous sentiez-vous provocateur dans vos choix ?R.S. : Pas plus mais pas moins que peut l’être un Gascon mâtiné de Basque…

Ce qui m’intéressait dans mes films c’est qu’il y ait ce mouvement dans letemps et dans l’espace, sans dramaturgie particulière si ce n’est des pointsd’intérêt ici ou là qui se succèdent et qui n’ont d’autre prétention que de mon-trer le goût, la curiosité de l’intelligence en action…

A.M. : en 1977, Jean-Pierre Elkabbach vous donne les clés du Journal téléviséde 20 heures…R.S. : Et me les reprendra vite en accusant ma mise en scène “de découragerles téléspectateurs”. J’y faisais entrer à vue Elkabbach et Poivre d’Arvor, leursdossiers sous le bras. Ils venaient d’un lieu de travail, la rédaction, pour en pro-poser le résultat. Alors que, magie opérant, aujourd’hui encore, vous ouvrezvotre poste et les icônes électroménagères sont déjà là, faisant mine de vousfixer dans les yeux.

A.M. : Avez-vous des partis pris dans vos prises de vues ?R.S. : Quand je filme quelqu’un, un seul : le triangle d’expressivité, triangledont le visage est le sommet et les mains mobiles, la base… C’est le plan leplus intime que je m’autorise.

A.M. : Vous avez été le concepteur, de septembre 1981 à février 1982, dufameux Journal d’en France…R.S. : Un responsable du journal de 13 h d’Antenne 2 me demande commentréaliser un journal différent. Je réponds qu’il faut aller le faire dans les lieux devie et de travail, dans les quartiers, les villes ou les villages, convoquer lescitoyens volontaires et leur demander comment ils souhaitent parler dumonde. C’était une télévision qui se mêle de ceux qui la regardent. Les acteursde la réalité devenaient les acteurs de la télévision. Au bout de onze émissionsj’ai été remercié… Je suis le réalisateur de télévision le plus remercié de son his-toire…

A.M. : De 1984 à 1990 vous avez poursuivi par la mise en place de nom-breuses télévisions locales : Gennevilliers, Canal 101, Télé-Caraïbes enGuadeloupe…R.S. : Ce système du Journal d’en France, je l’ai repris pour des préfigurationsde télévisions locales. Chacun des anonymes participant à l’édition du journalchoisissait questions et problèmes qu’ils travaillaient en commun avant d’ex-primer leur conviction, contradictoirement à l’occasion. Une agora*, ensomme… instrument de socialité et de sociabilité.

A.M. : Filmez-vous aujourd’hui ?R.S. : Tout ce que je fais actuellement porte le même titre : “Le fil des jours,chronique de la vie courante”. Je suis redevenu amateur, mais je continue à nerien cacher, fussent les ombres… comme je le précise dans ce quatrain :Dire est-il iconoclasteQue dérober à la vueEst peut-être le nec plusUltra du vrai cinéaste…Propos recueillis par B. Alter.

* Agora : Dans les anciennes cités grecques, il s’agissait de la place publique, laquelle fai-sait en même temps office de place du marché.

RAOUL SANGLA a reçu :Le Prix SCAM 2008 pour l’ensemble de son œuvre.SCAM : Société civile des auteurs multimédia.

Le Grand Prix SACEM 2007 de l’auteur-réalisateur audiovisuel pour l’ensemble de sa carrière.SACEM : Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique.

Raoul Sangla a écrit :Heures ouvrables et Carnet de doute.Éd. l’INA/L’Harmattan, 2007, Collection “Mémoires de télévision”.

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I SPORTS ET LOISIRS I LES RENDEZ-VOUS I

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Hormadi Élite

En route pour la D2 !Pour la première fois de son histoire, l’Hormadi a décroché le titre de champion de France(de troisième division), lors du carré final (finale à quatre) qui s’est joué à La Barre les 3, 4 et 5 avril dernier, et ceci deux saisons après y avoir été administrativement relégué.L’équipe a survolé cette finale en retrouvant pour l’occasion son meilleur niveau, menée parles anciens du club, Daramy et Cazenave. Ce titre permet aux hockeyeurs des sables de monter en deuxième division l’an prochain. “Cette remontée est une bonne chose pour les anciens qui ont mouillé le maillot et pour les jeunes qui peuvent y croire !” exulte XavierDaramy, capitaine resté fidèle au club malgré de nombreuses propositions après la relégation. Une première étape, pour nourrir l’espoirde retrouver la ligue Magnus, l’élite du hockey français dans laquelle les hockeyeurs angloys évoluaient auparavant. Peut-être en profitantd’une rétrogradation financière d’un autre club de D1, fait courant dans le milieu du hockey. Les dirigeants de l’Hormadi présenteront undossier financier à la Fédération française de hockey sur glace (FFHG), pour valider cette montée en D2 et se positionner en candidatsérieux pour la D1. L’aventure du hockey continue donc à Anglet pour le plus grand plaisir des supporters.

Footing gastronomique

La course des gourmetsGalantine, boudin, et autres taloa et gâteau basque : des haltes gastronomiques ponctuent les 10 km du parcours.Bien évidemment, cette course festive n’est pas chronométrée, ni homologuée. Que l’on soit coureur émérite ou dudimanche, marcheur ou promeneur, solitaire, en famille ou entre amis, le footing gastronomique ne fait pas la finebouche. La course est ouverte à tous.Le 17 mai. Départ de la Chambre d’Amour. 10 h 30. Inscription 2 euros. Informations au 05 59 03 77 01.

Arts martiaux et énergétiques chinois

Forum de WushuPour la première fois, ce forum organisé tous les deux ans, est à Anglet. Il rassemble les pratiquants d’arts martiaux et énergétiques chinois qui partagent ainsi leurs connaissances et leur art avec le public. Au programme : ateliers d’initiation, feng shui(harmonisation des énergeis de l’habitat), calligraphie, conférences MTC, marionnettes,art floral (ikebana), danse des deux licornes, dégustation et vente de thé.Le 9 mai. Centre El Hogar. 54, rue de Hausquette. De 9 h à 19 h. Ouvert à tous. Entrée :3 euros gratuit pour les — de 12 ans et les licenciés FFWaemc. Informations au05 59 03 18 43 ou 06 08 80 77 17.

Bodyboard

Tour européenLe Tour professionnel européen de bodyboard, sous l’égide de la Fédération européenne de surf,revient à la Chambre d’Amour. Il est accueilli par l’Anglet Surf-Club. Pour cette deuxième étape du Tour européen, cinquante à quatre-vingts riders de niveau international vont s’affronter avecd’autant plus de motivation que les compteurs sont presque à zéro, et que l’espoir est grand defigurer dans le haut du classement. L’Angloy Jonathan Jay, champion Côte Basque 2008, 9e à l’ETB d’Anglet en 2007 et 2008, entend y défendre ses chances.Les 1er, 2 et 3 mai. Chambre d’Amour.

Golf

Trophée Pro-am Mme Figaro à ChibertaLe coup d’envoi du XXIVe Trophée pro-am Mme Figaro-BMW sera donné pour la première fois sur le parcours de Chiberta, première étape des dix rendez-vous programmés d’avril à septembre, sur les plus beaux parcoursde l’Hexagone ainsi qu’au Maroc. Ce pro-am féminin est une formule de jeu par équipe, chacune composéed’une joueuse pro et trois amateurs. Sur chaque trou, l’on retient les deux meilleures en brut et en net : c’est la formule du pro-am. Quarante-quatre équipes seront qualifiées pour les épreuves.30 avril - Golf de Chiberta.

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ALEX SEBASTIANT

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Cyclisme

Arrivée de la Grande boucle féminineDernière étape Irun-Anglet pour la Grande boucle féminine internationale (1), dont le départ est donné le14 juin en Grande-Bretagne, et l’arrivée se déroule pour la première fois à Anglet, à la Chambre d’Amouraprès parcouru un circuit nord-sud de près d’un millier de kilomètres.Vingt-cinq nations sont représentéeset près de cent vingt cyclistes féminines avec les meilleures mondiales, dont Nicole Cooke (Grande-Bretagne) gagnante en 2006 et 2007, y participent. Juste avant l’arrivée du peloton, les clubs angloys(Mailhouns, Cyclopotes, Union cycliste) franchiront la ligne d’arrivée.(1) La Grande boucle féminine internationale a été créée par le journaliste toulousain, Pierre Boué en 1992, après

la disparition en 1989 du Tour féminin organisé par la Société du Tour de France.Le 21 juin, à 17 h. Chambre d’Amour.

À vélo ou à pied

Tous en pisteBalade sur les pistes cyclables et les voies pédestres d’Anglet, Tous en piste est une invitation 100 %nature. Pas besoin d’être accro des baskets ou de vélo, l’envie de partager le plaisir de la petite reineet de la marche suffit. Plus qu’une simple promenade Tous en piste veut encourager un mode detransport alternatif à la voiture. Une manifestation qui s’inscrit dans le cadre de la Fête du vélo, une initiative du comité de promotion du vélo.Le 7 juin. Gratuit. Informations au 05 59 03 06 45

Voile

Spi AngletAu large d’Anglet et de Biarritz, une trentaine de voiliers habitables s’affrontent du 21 au 24 mai, au cours de régatesofficielles homologuées par la Fédération française de voile. Nouveauté : une bourse des équipiers est organisée. Le Spi Anglet se veut spectaculaire avec des parcours délimités par des bouées, au plus près de la côte, du Rocher dela Vierge à La Barre. En matinée, au départ du port, la flotte salue le public au Grand Pavois, le long de la promenadede l’Adour. Plus tard, face à la plage de l’Océan ou des Cavaliers, le départ de la régate est donné. Mais le Spi Anglet,organisé par le Yacht-Club Adour-Atlantique, entend aussi faire vivre cette régate au public. Le briefing des compétiteurs lui sera ouvert ainsi que l’accès aux voiliers.Du 21 au 24 mai 2009, entre le Rocher de la Vierge et La Barre. 10 h, briefing des régatiers au port de plaisance.À partir de 10 h 30, sortie des bateaux. Entre 16 h et 18 h, retour de la flotte. Informations sur www.ycaa.fr et 06 88 25 89 62.

Tournoi Élite Pro main nue

PilotarienakFort de son succès sportif et populaire, le tournoi Pilotarienak revient au trinquet de verre d’Haitz Pean, les 15 et 20 mai. Réservé aux meilleures manistes de la catégorie Élite Pro du circuit EPB (Élite pelote basque), ce tournoi, organisé par l’Office de tourisme et la Ville d’Anglet, est une compétition majeure de la saison. L’élite mondiale promet des parties palpitantes de haut niveau sur la cancha d’Haitz Pean, un trinquet aux deux parois de verre, propice à l’offensive. Quelle que soit l’affiche, les parties ne manqueront ni d’attrait, ni de puissance.Trinquet de verre Haitz Pean. Promenade du Parc-Belay.Demi-finales : le 15 mai, à 19 h et 20 h 30Finale : le 20 mai à 20 h. Informations et réservation au 05 59 03 77 01.

Escrime

Trophée John BarrLe “John Barr”, tournoi d’escrime international, est organisé par l’Anglet-Olympique et l’Aviron-Bayonnais. Ce trophée est une compétition amicalefranco-espagnole en mémoire d’un jeune tireur disparu dans un accident de la route.Du 9 au 10 mai. Centre Haitz-Pean. Promenade du Parc-Belay. En journée.

Escalade

ÉcoblocTrois jours d’escalade sur des structures de bloc artificielles montées spécialement pour l’événement. Avec : le 8, une journée escalade pourtous ; le 9, une épreuve de bloc inter associations ; et le 10, des champions nationaux et internationaux qui feront le spectacle.Du 8 au 10 mai. De 9 h 30 à 19 h. La Barre.

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NICOLE COOKE

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Sur www.fourriere-animal-64.fr, découvrez les chiens et les chats qui attendent d’êtreadoptés au refuge intercommunal. Une première rencontre en images que l’on doit au nouveau service lancé par Paul Crétinon, 25 ans, photographe et soigneur animalier à la fourrière Txakurrak, et au refuge Au coup de cœur.

Adoption

Chiens et chats sur le Web

I ENTREPRENDRE I INTERNET I

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Anglet Magazine : Sur le site www.fourriere-animal-64.fr, vous proposez depuis le début de l’année unnouveau service…Paul Crétinon : Oui, chaque animal est désormais pré-senté à l’aide d’une photo et d’une fiche indiquant sonnom, son âge, son sexe et son comportement. Il s’agitde faciliter l’adoption des chats et des chiens durefuge, en offrant un premier contact tranquillementinstallé chez soi. Cela permet, me semble-t-il, deprendre du recul et de bien mûrir sa décision. Ce ser-vice est une vitrine, en aucun cas une vente par corres-pondance. À terme, il sera possible de déposer le pro-fil de l’animal recherché et de recevoir une alertee-mail. Par exemple, sur le site, vous allez découvrirBarython, un chien de 3 ans de race x setter, avecquelques taches noires. Joueur et sympa, il a besoind’une famille dynamique et de câlins. Ou encore,Atika, une jeune chatte joueuse et attachante. Nousmontrons les animaux sur un jour positif.

A.M. : En les photographiant sous leur meilleur jour…Je suis photographe de formation. Après avoir étéassistant de prise de vues à Paris, j’ai décidé de reve-nir dans la région et de me tourner vers mon autrepassion : les animaux. C’est ainsi que je suis devenusoigneur animalier. J’aime photographier les animauxdans leur élément naturel. Je passe ainsi des heures àl’affût pour fixer sur mon objectif une bécasse ou unchevreuil. Mes photos alimentent donc le site Internetmais aussi des projets pédagogiques. Je suis aussidistribué en agence.

Après un premier contact avec l’animal sur le siteInternet, visite au refuge… Le refuge est ouvert tousles après-midi. Près de quatre-vingts chiens et trentechats, jusqu’à cent l’été, attendent d’être adoptés. Àl’aide d’un soigneur, vous pourrez trouver un animalvous correspondant vraiment. Par exemple, nousallons déconseiller à une personne âgée de prendreun chat joueur qui pourrait la griffer, ou encore dissua-der des personnes n’ayant pas la possibilité de clôtu-rer leur jardin d’adopter un chien fugueur. Du bonsens, en somme.Nous menons donc un entretien avec les futurs adop-

tants afin de nous assurer que l’animal est placé dansun foyer aimant, qu’il aura de bonnes conditions devie et qu’il ne reviendra pas. Pour accompagnerl’adoption, nous proposons des cours d’éducationcanine, cinq heures de cours pour un montant de cinqeuros. Par ailleurs, il y a un suivi téléphonique et uneenquêtrice de la SPA effectue une visite à domiciledepuis le début de l’année.Ainsi, en 2008, cent soixante-cinq chats et cent quatre-vingt-quatre chiens ont été adoptés. Un forfait de centquarante-cinq euros pour un chien et de cent quinzeeuros pour un chat est demandé afin de couvrir lesfrais vétérinaires, de vaccination ou encore d’identifi-cation et de stérilisation. N.L.

FOURRIÈRE TXAKURRAK ET REFUGE AU COUP DECŒUR62, CHEMIN LOUSTAOUNAOU, À BAYONNE.TÉL. 05 59 55 25 90.Site : www.fourriere-animal-64.fr

FOURRIÈRE, REFUGE, PENSION : S’Y RETROUVER

Un même lieu, un même personnel, pour trois entités différentes :

- Txakurrak, c’est le nom de la fourrière. C’est un syndicat intercommunal à vocation unique(SIVU) auquel adhèrent dix-neuf communes. Tout animal divagant y est donc conduit.Pendant douze jours, tout est entrepris pour identifier son propriétaire. Entre quatre centset cinq cents chiens sont conduits à la fourrière chaque année. La moitié retrouve son pro-priétaire.

- Au coup de cœur, c’est le nom du refuge. C’est là que les animaux sont proposés à l’adop-tion. La CABAB a confié la gestion de la fourrière et du refuge à une association, AnimauxAssistance Europe. Joëlle Turcat en est la présidente. La fourrière cède les animaux àAnimaux Assistance Europe afin de les présenter à l’adoption.

- Autre entité, la pension pour faire garder son animal de compagnie.

MARIE-LOU, CHATTE REPLACÉE PAR LEREFUGE EN 2008.

POPPY, CHIEN PROPOSÉ À L'ADOPTION ET PEUT ÊTRE BIENTÔT ADOPTÉ.

PAUL AU SECRÉTARIAT DU REFUGE.

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I BON À SAVOIR I INFOS PRATIQUES I

CONCOURS DES “MAISONS FLEURIES”

La Ville organise, comme chaqueannée, le concours des maisonsfleuries. En compétition : les jar-dins, les terrasses, les balcons,les immeubles (d’au moins huitappartements) et même un prixspécial pour les jardins favorisantla biodiversité. Tous doivent êtrevisibles de la rue. Qualité du fleu-rissement, harmonie et originalitédes couleurs, propreté, étatgénéral : autant de critères quisont examinés à la loupe par lejury. Chaque participant reçoitune corbeille de fleurs. Lesgagnants sont récompensés enbons d’achat dans des jardine-ries. Inscriptions du 1er juin au3 juillet 2009. Des bulletins d’ins-cription sont disponibles àl’Office de tourisme d’Anglet, et àl’accueil de la mairie. Il est pos-sible aussi de s’inscrire par télé-phone à la :Hôtel de ville - Direction de lacommunication au05 59 58 35 30, ou sur le siteInternet : www.anglet.fr

MEUBLÉS POUR ÉTUDIANTS OU SAISONNIERS

Le Bureau information jeunessepropose aux propriétaires delogements meublés, désireux deles louer à des étudiants, de figu-rer dans un fichier de mise enrelation. Ce fichier recense lesoffres et est délivré gratuitementaux étudiants sur demande. Pourfigurer dans le fichier, les proprié-taires doivent remplir une fichede renseignements.Les propriétaires de logementsmeublés souhaitant les louer àdes jeunes saisonniers pourjuillet et août (offres non touris-tiques) peuvent aussi déposerleurs offres au Bureau informa-tion jeunesse.BIJ, 6, rue Albert-le-Barillier.Renseignements au05 59 58 26 50.

EN FAMILLELe Bureau information jeunessesouhaite mettre en place un nou-

veau service : l’accueil d’étu-diants en famille. Il s’agirait deproposer un fichier aux étudiantsdans lequel ils trouveraient desoffres de logement en famillependant leur année d’études. Lesfamilles intéressées peuvent sefaire connaître auprès du BIJ.BIJ, 6, rue Albert-le-Barillier.Renseignements au05 59 58 26 50.

PARTIR EN COLONIEPour trouver une colonie devacances pour l’été, le Bureauinformation jeunesse dispose decatalogues d’organismes privésque les parents peuvent venirretirer sur place, 6, rue Albert-le-Barillier. C’est le moment de s’enoccuper afin d’inscrire sesenfants à temps !

JOURNÉE DÉPISTAGELe 28 mai, journée nationale deprévention et de dépistage descancers de la peau. À cette occa-sion, il s’agit d’intensifier lesactions de prévention des can-cers de la peau en direction desadolescents et des publics àrisque, comme les personnes tra-vaillant à l’extérieur (ouvriers dubâtiment, agriculteurs, marins-pêcheurs).

BESOIN DE PARLER ?Une nouvelle association“Terpsychore” a ouvert sesportes à Anglet qui se propose depromouvoir et de développer la“gestalt thérapie”, thérapie ducomportement pour mieux vivreson présent, et dans son environ-nement. Elle accompagne les per-sonnes en souffrance afinqu’elles puissent retrouver leurcapacité à prendre des initiatives,à retrouver une conscience d’elle-même et de leurs actes, à amélio-rer leurs relations interperson-nelles ... Pour cela, Terpsychoremet à la disposition du public despraticiens du développement per-sonnel, des groupes de parole,des groupes de travail animéespar des animatrices diplômées, etdes réunions à thèmes. Dates du

premier semestre 2009 : 17 et 24avril, 15 mai, 5, 12 et 26 juin de 18h 30 à 20 h 30.Association Terpsychore,15 bis rue de Truillet. Tél. 06 15 09 25 65. Mail :[email protected]

RECOURS LITIGESVous avez tenté en vain de réglerun litige avec un service del’Administration, le médiateur dela République peut vous aider àtrouver une solution concertée.Ce recours est gratuit. Marie-Thérèse Perez reçoit tous les mar-dis à la sous-préfecture deBayonne (05 59 44 59 44). Àconsulter aussi le sitewww.mediateur-republique.fr.Rappelons que depuis sa créationen 1973, l’institution du média-teur de la République s’emploie àaméliorer les relations entrel’Administration française et lecitoyen.

COURS DE QI GONGL’association Zhongfu d’Angletprogramme un nouveau cours deqi gong, tous les mercredis, de18 h à 19 h 30. Les deux premierscours seront à l’essai. Ces coursseront dispensés par un profes-seur diplômé d’État et enseignantde taijiquan style Chen, et de qigong.Centre sportif et culturel “Les Cigales” - Quartier Montbrun - 33, avenue des Pyrénées.

KARATÉ DO Anglet Karaté-Club et le Cercledes arts martiaux organisent unstage le 17  mai. Avec SergeChouraqui 8e dan, Serge Forstin7e dan, et Serge Serfati 7e dan.Dojo Angloy. 62, rue de Jouanetote. Tarif : 30 euros le stage et20 euros le cours. Informations :06 82 23 70 38 et 06 07 60 19 82.

STAGES À ANSBACHLa Ville d’Ansbach en Allemagne(Bavière), vil le avec laquelle

Anglet est jumelée, propose d’ac-cueillir de jeunes Angloys dans lecadre d’un stage, et ce, tout aulong de l’année. Que ce soit dansles services de la Ville ou bien enentreprise, ces possibilités destage sont ouvertes aux étu-diants mais aussi aux jeunesbacheliers ou apprentis désireuxd’effectuer une expérience àl’étranger. La connaissance del’allemand est souhaitée. Duréedu stage  : trois à quatresemaines, non rémunéré (uneconvention n’est pas obligatoire).Possibilités d’hébergement enfamille ou location d’apparte-ment.Renseignements au service du jumelage de la mairie. Tél. :05 59 58 72 70 ou par e-mail :[email protected]

RÉSULTATS DU TÉLÉTHONL’édition 2008 du Téléthon, orga-nisé les 5 et 6 décembre dernierspar l’Association Française contreles Myopathies (AFM) et lesantennes de France Télévisions,avec le soutien des radios dugroupe Radio France a rapporté104 911 383 euros de dons. Soitune concrétisation de plus de110% du compteur final, qui s’af-fichait, à la fin des trente heuresd’émission, à 95 200 125 eurosde promesses de dons. Cette pro-gression du Téléthon, malgré uncontexte socio-économique diffi-cile, est le fruit d’un mouvementpopulaire exceptionnel. Dans lesPyrénées-Atlantiques, le Téléthon2008 a recueilli 1 537 857 euros(dont 731 350 euros de donseffectués sur les manifestations,et 806 508 euros par téléphoneet Internet). Dans le départe-ment, les artisans du Téléthonpréparent déjà l’édition 2009.Pour rejoindre la coordinationdépartementale, organiser unemanifestation ou tout simple-ment s’informer, appelez l’équipede coordination des Pyrénées-Atlantiques :Secteur ouest au 09 64 29 59 35ou AFM-siège au 01 69 47 29 04.

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CARNET

I CARNET I NAISSANCES - MARIAGES - DÉCÈS I

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NAISSANCES

JANVIER : OIHANA LASCARAY • SIMON PERLANT • ISAURE HOUYET • JACQUES LARRALDE • ILYÈS CHAA-

BANE • MAÏLIE PASTOR • LÉNA DUFAU • JULIETTE FABRE • CARLA MUNDUTEGUY • EMILIE RÉANT-VIOS

• NINO MATON.

FÉVRIER : CHARLOTTE MARTINEZ • TRISTAN ETCHEBEHERE • DIONI ETCHELECOU • DINA BAHAMMOU

• SOLAL BARADAT • PAOLO POLETTO • ROMANE BELASCAIN • MATHYS HERNANDEZ--LENGLET • OIHAN

DARRIGADE • CÉLESTE REPONTI • YANIS MURET - URRUTIA • DIEGO GONZALEZ--BLANCO • ULYSSE

VANDEVOORDE • LILOU EVEN • ANAÉ DUHAU • CHARLOTTE SALZARD • ELIO GUGENHEIMER.

MARS : MÉLIA BARTHELEMY • BAPTISTE RIVAIN • LOAN DA PALMA • LUCAS BRONCHART.

MARIAGES

FÉVRIER : GUY WACHÉ ET EMILIE TRUCHET • CYRIL LEMAGNENT ET ANNE GEORGE • THOMAS HOREL ET

DIANA LOPEZ JIMENEZ.

MARS : YOUSSEF LANANI ET RAJAE FATRI • MARIO PISA MATA DA CONCEIÇAO ET SÉVERINE HALAOUI •

THIERRY COLSON ET KARINE LESTANGUET.

DÉCÈS

FÉVRIER : OLGA HARCAUT VVE NICOLAS, 97 ANS • PHILIPPE MARCHAND, 45 ANS • MARIE-MARTINE SAL-

LABERRY, 91 ANS • ANNA ELISSEIX VVE COYOS, 96 ANS • DANIEL CONTRERAS, 54 ANS • MARIE THÉRÈSE

HARAN, 82 ANS • MARCELLE DUPUY VVE MARTIN, 82 ANS • JEAN MICHEL LÉCUNA, 58 ANS.

MARS : MICHEL ROUANET, 80 ANS • GENEVIÈVE LAMBERT VVE ROUANET, 78 ANS • MARIANNE CHOU-

HOURT, 95 ANS • ERNEST ARGAIN, 75 ANS • MARIETTE GUERREIRO VVE CAYLA, 60 ANS • ERIC BALDI, 50

ANS • JOSÉPHINE SEILLAN EP THEVENIOT, 85 ANS • SUZANNE AMADIEU, 95 ANS • ODETTE SALLABERRY

VVE GERBEHETTY, 93 ANS • MARGUERITE ELICHALT-BOURDIEU VVE CASTETS, 85 ANS • GABRIELLE

LARRE VVE DUPOUY, 96 ANS • PIERRE ETCHEBERRY, 77 ANS.

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Le groupe “Vivons Anglet naturellement” est composé de neuf conseillers municipaux.(UMP, UDF-Modem, ass. Angeluzain)

Michel IthurbideJacques VeunacNicole DarrassePatrick ChasseriaudClaude OliveMarie-Hélène CazauxMuriel LecouturierFlorence Lasserre-DavidAnthony Bleuze

EXPRESSION DE L’OPPOSITION

DÉJÀ 1 ANIl y a un an Jean ESPILONDO et son équipe remportait les élections muni-cipales en s’associant au Parti communiste, aux Verts, au Mouvement desCitoyens et même à une liste dissidente de droite menée par ClaudineGETTEN.Après 19 ans passés dans l’opposition, le candidat socialiste avait promisaux électeurs de régler le problème des logements sociaux, de mettrel’environnement au cœur de son action et de donner la parole auxAngloys.Le bilan de cette première année de mandat est très loin de ces objectifs :La modification du PLU, élaborée sans préparation ni concertation, a étérejetée par la population et le commissaire enquêteur qui a émis un avisdéfavorable relevant que ces changements portaient atteinte à l’environ-nement et à la mixité sociale.Le logement social est en panne. Pas un permis de construire n’a étésigné par Jean ESPILONDO qui se contente d’inaugurer les programmesinitiés par notre équipe. Il sera difficile dans ces conditions d’atteindre les20 % de logements sociaux prévus par la Loi SRU.Le cadre de vie des habitants de certains quartiers est menacé par l’arri-vée de laminoirs au bord de l’Adour. La municipalité laisse s’installer desindustries qui pollueront durablement notre ville.Une aire de gens du voyage devait être installée entre Brindos et Sutarsans aucune étude préalable, sans aucune information aux riverains, aumépris des normes sanitaires et de la sécurité du quartier.Du choix unilatéral dans l’abandon du projet Bovero au manque de pré-paration dans le projet d’éco-quartier du Maharin, les décisions sontautoritaires et empreintes d’amateurisme.D’opposant à Maire il y a un pas que M. ESPILONDO ne semble toujourspas avoir franchi.Encore 5 ans…

PARKINGS PAYANTS OU GRATUITS ?Le maire d’Anglet vient d’annoncer la mise en place prochaine de navettesgratuites pour les plages. Ce projet initié par l’ancienne municipalité àpour but d’améliorer les problèmes de stationnement au bord du littoraldurant la saison estivale. Mais quand on lui pose la question de savoir siles parkings des plages vont devenir payants, ses réponses ont de quoirendre perplexe de nombreux Angloys. Ainsi dans la Semaine du PaysBasque du 19 mars, Jean ESPILONDO déclare “qu’il s’agit là d’une possibi-lité et qu’il réfléchit à cette hypothèse” et le 21 mars dans le journal Sudouest il affirme : “Il n’est pas question de faire du stationnement payant.”Devant cette volte-face réalisée en moins de trois jours, l’oppositions’interroge sur le sérieux des déclarations du premier magistrat de la commune et s’inquiète du sort qui pourrait advenir aux projets munici-paux devant une telle indécision.

Á ANGLET EN VÉLO…Il semble que les pistes cyclables réalisées par notre équipe ont enfin

trouvé grâce aux yeux de la nouvelle municipalité. Après avoir systémati-quement dénigré l’utilité de leur aménagement, Jean ESPILONDO adécidé de mettre à disposition des vélos dans plusieurs quartiers de lacommune afin de permettre aux usagers d’aller à la plage à bicyclette.L’opposition se félicite de cette idée qui avait déjà fait l’objet d’une étudeau cours du précédent mandat mais est plus circonspecte face aux lieuxretenus pour accueillir les vélos. Ainsi a-t-on appris que la place duGénéral-Leclerc avait été retenue pour en recevoir et donc pour garer lesvéhicules qui stationneront toute la journée pendant que les heureuxcyclistes iront à la plage. Voilà, qui ne va pas améliorer le problème desplaces de parking pour les commerçants et autres usagers des CinqCantons.

RESTONS SÉRIEUX !Les déclarations de la municipalité au sujet de l’implantation d’une airepour les gens du voyage à Brindos et l’accusation d’instrumentalisationdes riverains par l’opposition nous a conduit à réagir.Déjà, pour la modification du plan local d’urbanisme, Jean ESPILONDOavait en son temps dénoncé la manipulation de la population par ladroite. La sentence est tombée, avis défavorable du commissaire enquê-teur avec dans son rapport une remarque sans appel : “La mairie a faitdes déclarations qui au lieu d’apporter de la transparence au débat ontlaissé beaucoup de gens perplexes”.On accuse aujourd’hui un certain nombre d’anciens élus d’être à l’originede la polémique sur la création de l’aire de grand passage.Faut-il rappeler qu’il s’agit d’abord d’habitants des quartiers concernés ?Leur statut leur enlève-t-il le droit d’agir pour leurs concitoyens comme ilsl’ont fait durant plusieurs années ?Faut-il également comprendre que les 1 500 signatures recueillies dans lapétition des riverains ne comportent que des noms d’adhérents del’UMP ? Il faut rester sérieux et arrêter ce jeu de suspicion permanenteauquel jouent le Maire et ses adjoints.Si la population est en colère c’est qu’une nouvelle fois la municipalité a pris une initiative sans dialogue ni concertation, sans véritablement étudier ce dossier qui aura un impact direct sur le cadre de vie de cesquartiers.Pour notre part, nous prenons nos responsabilités que la municipalitéassume ses choix. À ce titre, nous réitérons notre demande de réunionpublique sur ce sujet qui nous semble essentiel pour l’avenir de Brindoset de Sutar.

DERNIÈRE MINUTE...Face à l’opposition des habitants de Brindos et de Sutar la Communautéd’agglomération a décidé de suspendre le dossier d’implantation d’uneaire de grand passage proposée par Jean ESPILONDO.Le manque de préparation et de concertation autour de ce projet auradonc convaincu les élus communautaires de la nécessité de prendre durecul et de réfléchir aux autres solutions envisageables.

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Nous nous félicitions de cette décision mais restons vigilants sur lesfutures propositions qui ne devront pas remettre en cause le cadre de viede nos concitoyens et l’équilibre de nos quartiers.

LES LAMINOIRS : POURQUOI AVONS-NOUS VOTÉCONTRE ?Un manque total d’informations et de concertationL’annonce du projet du laminoir a été faite durant l’été et son enquêtepublique durant les vacances de Noël. Tous les documents relatifs au dos-sier étaient consultables uniquement à Tarnos et aucune réunionpublique n’a eu lieu sur notre commune alors même qu’elle sera la plustouchée par tous les types de pollutions. Les associations environnemen-tales ont été seulement convoquées la veille du conseil municipal pourconnaître l’avis qu’allait rendre la mairie sur ce projet. L’opposition quantà elle, malgré ses demandes, n’a jamais été associée à ce dossier.

Le rejet de 30 000 tonnes de CO2 par anCe type de laminoir rejette environ 30 000 tonnes de CO2 par an dans l’at-mosphère. Alors que la CABAB vient de lancer un plan climat pour réduireles gaz à effet de serre sur notre agglomération, la compensation par l’im-plantation de cellules photovoltaïques prévue par la société BELTRAMEne réduira que de 63 tonnes de CO2 par an ces rejets.

La proximité du site LBCL’implantation du laminoir est prévue à moins de 600 m de l’usine LBC,spécialiste du traitement de produits chimiques classée SEVESO 2. Alorsque cette usine vient d’obtenir de la préfecture des Landes une autorisa-tion d’extension, le périmètre de sécurité de 913 mètres prévu autour del’établissement a été ramené à 500 mètres par un changement deméthode de calcul. Une explosion au sein de l’usine LBC n’aura, elle,aucune incidence sur cette nouvelle installation ? La forte présence d’oxy-gène et de gaz naturel dans les laminoirs n’en demeure pas moins inquié-tante…

Des problèmes d’eau…Le dossier prévoit l’utilisation de 15 m3/h directement en eau industrielleet 15 m3/h en eau industrielle adoucie filtrée en osmose inverse.L’industriel ayant des doutes sur la qualité en continu de l’eau fournieprend la précaution d’inclure des filtrations lorsque nécessaire et envi-sage un forage pour puiser dans la nappe phréatique déjà polluée.En outre en cas de forte pluie, l’entreprise pourrait faire usage du réseaud’effluent de cette zone qui se jette dans l’Adour, sans aucun traitementconforme à la loi sur l’eau.

Et d’électricitéLe laminoir qui nécessite une alimentation de 20 000 Volts n’a toujourspas d’électricité. Il faudra donc passer par le poste de distributiond’Anglet Montbrun et enfouir un câble haute tension sur 6 km traversantnotre ville et l’Adour pour lui fournir. Coût estimé de l’opération 4 millionsd’euros.Qui paiera la note ? Où passera la ligne ? Une chose est sûre, l’industrielne déboursera rien…

Le bruitIl n’y a aucun engament formel sur le non déchargement de nuit desbateaux à quai. De plus, les mesures prises pour réduire le bruit à l’inté-rieur de l’usine seront annihilées par une ouverture de ses portes prévueen direction d’Anglet.

La pollutionComme l’usine ADA, les laminoirs émettent des poussières contenant desmétaux, des polluants et des dioxines qui viendront atterrir dans nosquartiers. D’autre part les tours de refroidissement sont comme danstoutes ces installations des lieux de prolifération de la légionellose.

IMPÔTS LOCAUX – POURQUOI CETTE AUGMENTATION ?Extrait de la déclaration de Claude Olive (UMP) au conseil municipal

La fixation des taux d’imposition pour l’année 2009 est de la compétencedu maire et impacte directement le pouvoir d’achat des Angloys.

Ainsi, M. ESPILONDO augmente la taxe sur le foncier non bâti de 2 %, lataxe sur le foncier bâti de 3 % et la taxe d’habitation de 2 %.

Pourquoi ? Notre situation financière est bonne, notre endettement faible,et il n’a aucun projet d’envergure à nous proposer. M. ESPILONDO a dénoncé durant des années la hausse des impôts surnotre commune, aujourd’hui aux commandes, malgré des temps difficilespour nos concitoyens, il n’hésite pas à les augmenter !Quel sera le taux d’inflation cette année, on parle de 1,5 %.Entre l’augmentation forfaitaire décidée par l’État et l’élargissement del’assiette fiscale, M. ESPILONDO augmente déjà considérablement lesbases de 6 % pour l’habitation, et de 4,5 % pour le foncier.

Pourquoi vouloir plus et surtout pourquoi faire ?

À situation exceptionnelle, réponse exceptionnelle, il faut avoir le couragede resserrer sa gestion comme l’ont décidé les maires de Biarritz ou deMont-de-Marsan.

Pour ce qui nous concerne, la politique locale, doit se vivre au plus prèsdes Angloys et, en ces temps de crise, ce n’est pas aux collectivités deles affaiblir un peu plus.

La solidarité doit jouer : nous avons donc VOTÉCONTRE CETTE HAUSSE DES TAUX QUI NOUSSEMBLE INUTILE ET INJUSTE.

Conseil municipal du 30 mars :Déclaration de Claude Olive en hommage à Maylis de Menditte*

Je voudrais tout simplement vous dire merci d’honorer ce soir lamémoire de notre chère Maylis.

Tout le monde garde d’elle un souvenir ému. Tout le monde garded’elle sa gentillesse et son sourire. Tout le monde garde d’elle sondévouement au service des autres.

Qu’une crèche de notre ville porte son nom nous touche car les enfantsc’est comme Maylis, c’est la joie de vivre.

J’ai eu la chance d’occuper avec elle le même bureau, j’ai pu partagerses peines, ses joies, ses doutes, mais dès que la porte s’ouvrait,Maylis rayonnait sans jamais montrer son visage l’épreuve qu’elleendurait.

Alors, Monsieur le Maire c’est par ces quelques lignes chargées d’émo-tion que je vous dis merci.

Je voudrais avant de conclure, adresser des remerciements particuliersà quelqu’un qui siège autour de cette table, Madame MaryseDestruhaut. Car c’est à elle que l’on doit l’initiative de cette dénomina-tion.

La première fois que le projet de crèche a été examiné en commissiondes travaux, une voix s’est spontanément et sans calcul, mais avecbeaucoup de respect et d’humanisme a proposé de donner le nom deMaylis de Menditte et à cette crèche. L’idée a tout de suite fait unani-mité comme ce soir.

Alors Maryse, si tu le permets, je voudrais t’adresser un grand merci carje sais aujourd’hui l’épreuve difficile que tu traverses au sein de tafamille, mais je suis sûr que de là où elle est, Maylis t’aidera à la sur-monter.

* Maylis de Menditte, première adjointe au maire Robert Villenave, s’est éteinte en 2007.

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Contact : [email protected] de l’opposition

Hôtel de ville - Rue Amédée Dufourg - 64600 AngletTél. : 05 59 58 35 35

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