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Chères et chers amis, En cette fin d’année 2009, la situation de trop de Français est préoccupante. Les structures d’action sociale, les associations sur le terrain voient avec préoccupation se multiplier les appels à l’aide de nos concitoyens. La pauvreté, le chômage, les distributions de colis alimentaires, les impayés énergétiques et de logements croissent dans l’indifférence du Gouvernement. Ce gouvernement, porté par un Président à bout de souffle dans les sondages, plutôt que de répondre aux préoccupations essentielles de tous les citoyens, ressort les pires recettes de l’extrême droite en désignant comme boucs émissaires aux difficultés des Français les immigrés et les Français issus de l’Immigration. Le débat sur l’Identité Nationale lancé par l’UMP n’est rien d’autre qu’une grossière tentative de manipulation de la population et revêt des accents nauséabonds au sommet même de l’État. Il est criminel pour un gouvernement de pointer du doigt une partie du corps de la Nation et de faire des leçons de morale à nos concitoyens issus des quartiers populaires qui sont les premiers à souffrir d’insécurité, du chômage, de pauvreté, de mal logement, des contrôles de police permanents et du recul des services publics. Plus que jamais nous devons dénoncer cette politique qui divise au lieu d’unifier et appauvrit au lieu d’enrichir. Pour nous socialistes, la nation s’articule autour des notions de République et Laïcité et a pour outil la solidarité nationale caractérisée par l’École Publique, la retraite par répartition et les services publics. C’est l’objet de cet "Yvelines à Gauche" que de valoriser nos activités dans le département et nos propositions. Nous te souhaitons de bonnes fêtes de fin d’année. Michèle Vitrac-Pouzoulet Stéphane Olivier Premiers secrétaires fédéraux adjoints Éditorial Yvelines velines velines A Gauche auche auche N° 26 d écembre 2009 Le mensuel de la fédération socialiste des Yvelines L’Edito p 1 Huchon 2010 p 5 Chronique de campagne dans les yvelines Photo reportage p 6 Des locaux rénovés pour la fédération Mardis du PS p 7 Laïcité et Féminisme à Saint-Cyr l’école Vie des territoires p 8 Bilan d’étape de la réforme des collectivités Les finances du département dans le rouge Du côté des femmes p 9 Réforme territoriale : les élues PS détreminées à défendre la parité Zita Gurmai élue à la tête du PSE Femmes Violences faites aux femmes, une loi à suivre Spécial : Identité nationale ? Nation et identité nationale : construisons ensemble notre avenir p 2 La question de la nation patrimoine de la gauche p 3 Identité nationale ou identités p 4 Sommaire Spécial « Identité nationale » ?

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Chères et chers amis,

En cette fin d’année 2009, la situation de trop de Français est préoccupante. Les structures d’action sociale, les associations sur le terrain voient avec préoccupation se multiplier les appels à l’aide de nos concitoyens. La pauvreté, le chômage, les distributions de colis alimentaires, les impayés énergétiques et de logements croissent dans l’indifférence du Gouvernement. Ce gouvernement, porté par un Président à bout de souffle dans les sondages, plutôt que de répondre aux préoccupations essentielles de tous les citoyens, ressort les pires recettes de l’extrême droite en désignant comme boucs émissaires aux difficultés des Français les immigrés et les Français issus de l’Immigration. Le débat sur l’Identité Nationale lancé par l’UMP n’est rien d’autre qu’une grossière tentative de manipulation de la population et revêt des accents nauséabonds au sommet même de l’État. Il est criminel pour un gouvernement de pointer du doigt une partie du corps de la Nation et de faire des leçons de morale à nos concitoyens issus des quartiers populaires qui sont les premiers à souffrir d’insécurité, du chômage, de pauvreté, de mal logement, des contrôles de police permanents et du recul des services publics. Plus que jamais nous devons dénoncer cette politique qui divise au lieu d’unifier et appauvrit au lieu d’enrichir. Pour nous socialistes, la nation s’articule autour des notions de République et Laïcité et a pour outil la solidarité nationale caractérisée par l’École Publique, la retraite par répartition et les services publics. C’est l’objet de cet "Yvelines à Gauche" que de valoriser nos activités dans le département et nos propositions. Nous te souhaitons de bonnes fêtes de fin d’année.

Michèle Vitrac-Pouzoulet Stéphane Olivier

Premiers secrétaires fédéraux adjoints

Éditorial

YYYvelines velines velines

AAA

GGGaucheaucheauche

N° 26 d écembre 2009 Le mensuel de la f édération socialiste des Yvelines

� L’Edito p 1

�Huchon 2010 p 5 Chronique de campagne dans les yvelines

� Photo reportage p 6 Des locaux rénovés pour la fédération

�Mardis du PS p 7 Laïcité et Féminisme à Saint-Cyr l’école

� Vie des territoires p 8 Bilan d’étape de la réforme des collectivités Les finances du département dans le rouge

� Du côté des femmes p 9 Réforme territoriale : les élues PS détreminées à défendre la parité Zita Gurmai élue à la tête du PSE Femmes Violences faites aux femmes, une loi à suivre

� Spécial : Identité nationale ? Nation et identité nationale : construisons

ensemble notre avenir p 2 La question de la nation patrimoine de la

gauche p 3 Identité nationale ou identités p 4

Sommaire

Spécial « Identit é nationale » ?

Yvelines A Gauche décembre 2009 2

« Identit é nationale » ?

En France, la nation a été une construction de l’État. Les historiens ont depuis longtemps insisté sur cette particularité. Il n’y a donc rien d’étonnant à ce que ce soit le gouvernement qui relance aujourd’hui le débat. Il s’inscrit en cela dans une certaine tradition historique qui remonte au moins à Philippe Auguste et à la constitution d’une administration de plus en plus efficace et centrali-sée du territoire. La préoccupation de la monarchie capétienne, par-delà l’extension du royaume obtenu par la guerre, l’achat de terres ou la politique matrimoniale, fut de faire croire à la fiction d’une construction natio-nale autour de la personne du roi. Cela s’avéra d’autant plus nécessaire qu’il fallait agréger des peuples aux traditions culturelles souvent bien différentes. Quoi de commun entre les Bretons, les Normands, les Basques, les Catalans ? Le gouvernement du royaume exigeait bien de pouvoir fondre dans un même creuset tous ces peuples.

La révolution française, sans remettre en cause l’idée de nation, en changea profondément le sens. La souveraineté populaire remplaça l’origine divine du pouvoir. La nation prenait en main son destin. Elle incarnait alors la liberté, la lutte contre la tyrannie et la promesse d’une aube nouvelle fondée sur les droits de l’Homme et du citoyen. Cette espérance devait s’incarner dans un régime : la République. La nation des républicains est ouverte, intégratrice et se fonde sur cette volonté de vivre ensemble défendue par Ernest Renan. A la question « Qu’est-ce qu’une nation ? », le grand historien répondit lors d’une conférence prononcée à la Sorbonne en 1882 qu’elle ne se définissait ni par la race, ni par la langue, ni par la religion, ni par la géogra-phie, mais par « une grande solidarité », fruit des « sacrifices que l’on a fait et ceux que l’on est disposé à faire encore ». Si la nation est un héritage historique et culturel, elle ne peut se résumer à cela. Elle est avant tout une communauté de destins où chacun, quelle que soit son origine ethnique ou sociale, peut trouver sa place à condition d’en accepter les principes. Jaurès ne dit pas autre chose quand il réalise cette synthèse entre la République et le socialisme.

Nous sommes évidemment aux antipodes de l’idée nationale développée à la même époque par une partie de la droite et de l’extrême droite : une nation repliée sur elle-même où l’exclusion et l’exaltation guerrière

devinrent la règle. Barrès, Maurras et l’Action française incarnèrent cette conception nationale qui fut reprise par le régime de Vichy. Jeanne d’Arc, la Marseillaise et jusqu’au drapeau français étaient ainsi détournés au profit d’un nationalisme agressif et « fermé », selon l’expression de Michel Winock. Pour Barrès ou Maurras, on ne devient pas Français, mais on l’est parce que ses ancêtres l’étaient. La « terre » et les « morts » jouent un rôle de premier plan dans cette vision nationale. L’enracinement est l’objet d’un véritable culte et « les déracinés » ne peuvent que rencontrer l’échec. Si aujourd’hui toute la droite n’est pas encore au clair avec la nation, la gauche a eu tendance au XXe siècle à l’assimiler à cette réduction caricaturale effectuée par ses adversaires politiques. Cela explique en partie le malaise qui règne dans nos rangs quand il s’agit d’évo-quer la nation. Il y a un vrai travail idéologique à faire aujourd’hui pour sortir de cette impasse.

Si le sentiment national est né très tôt, au moins depuis la fin du Moyen Age, le concept d’identité nationale est récent. Il est apparu dans les années 1980, sous l’effet d’un triple phénomène : la remise en cause de la place de la France dans le monde après la séquence de la décolonisation, l’affaiblissement des grandes idéologies et le triomphe de la notion d’identité appliquée à des groupes sociaux. Plus un groupe se sent victime de discriminations, plus l’affirmation d’une identité devient pour lui un moyen de transformer le stigmate en un élé-ment de fierté. La revendication identitaire, liée à un sentiment de vulnérabilité a désormais de beaux jours devant elle. Anne-Marie Thiesse, directrice de recherche au CNRS, dans «La Création des identités nationales », paru au Seuil en 1999, explique comment la nation est elle-même devenue une forme de refuge identitaire. Est-ce d’ailleurs un hasard, si ce fut l’époque où le Front national s’est installé dans le paysage politique français et où l’immigration est devenue un sujet porteur en période électorale ? Ce n’est pas notre prétendu refus d’affronter le débat sur l’identité nationale, comme la droite voudrait nous le faire croire, qui nous a conduit à cela, mais le concept lui-même ! La nation ne peut être le refuge d’une quelconque identité française, elle doit rester ouverte et en perpétuel mouvement.

Le gouvernement, en réactivant le débat, veut l’instru-

Conseiller régional, historien et écrivain, Didier Fischer éclaire le concept de nation en le replaçant dans une perspective historique et politique.

Nation et identité nationale : construisons ensemble notre avenir !

Face aux dérapages qui se multiplient, le débat imposé sur l’identité nationale méritait que l’on s’y arrête. Trois socialistes yvelinois ont accepté de répondre à cette question : vous avez dit identité nationale ?

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« Identit é nationale » ?

mentaliser à des fins électoralistes : continuer de diviser les socialistes et la gauche, poursuivre ou relancer l’OPA sur le FN. En nous en emparant pour affirmer haut et fort notre conception progressiste de la nation : celle des premiers républicains, de Jaurès et de Blum, mais aussi celle de tous ceux qui ne peuvent se satisfaire du passé, nous pourrions inventer une nouvelle synthèse nationale adaptée au XXI siècle, qui prendrait en compte l’état de notre société, son caractère profondément inégalitaire, pour dépasser l’idéal national et l’inscrire dans l’avène-

ment de droits réels. Il ne faut pas craindre le débat. Au contraire, poussons ses promoteurs au-delà du prêt-à-penser et de la bouillie pour chat qu’ils nous proposent. Alors apparaîtront en toute lumière leurs arrières pensées. Être Français, n’est-ce pas croire en cette com-munauté de femmes et d’hommes qui ne renonce pas devant la difficulté à se construire un avenir commun ?

A quelques mois des élections régionales, la Droite au pouvoir se livre à un nouvel exercice de communication en jetant dans le débat public la question de l’identité nationale. Mais les Français ont bien compris qu’à part la question posée, rien n’est sérieux dans cette opération consternante par laquelle un Président en chute dans les sondages essaie de reprendre la main en chargeant Eric Besson d’organiser la concertation, en demandant aux préfets d’organiser des débats rassemblant on ne sait qui on ne sait où et en décidant de clore ce cirque par un colloque programmé la veille des régionales. Ce débat tel qu’il est imposé et orchestré par le pouvoir ne nous convient pas. Mais il est bon de rappeler que la question de la Nation a longtemps fait partie du patrimoine de la gauche avant que le Front Natio-nal n’en pervertisse la conception. Si la nation française ne date pas de 1789, elle est depuis cette date en France, politique, civique, juridique et non pas ethnique et racinaire comme le conçoit l’extrême droite. La France ne s’est consolidée et n’existe que par ce concept démocratique de la nation politique : une communauté ouverte aux autres dont le rassemblement n’est conditionné ni par l’ethnie ni par la race mais par des règles communes. Car la France s’est construite d’éléments hétérogènes venus de partout, la nation fran-çaise n’est donc pas un symbole archaïque mais une machine à faire des Français de toutes origines. Et notre métissage national a été facilité par les capacités inté-gratrices de nos institutions républicaines, dont l’École publique en fer de lance bien entendu. Il y a donc bien un rapport entre la question nationale et l’immigration, mais à condition d’en comprendre les ressorts, de ne pas stigmatiser comme le fait Nicolas Sarkozy les immigrés comme les principaux responsables de la crise de l’inté-gration que nous vivons. Cette crise est réelle mais si la machine intégratrice a

des ratés, il est injuste de pointer les immigrés comme responsables ; les responsables ne sont pas les accueillis mais les accueillants qui ne savent plus la faire fonction-ner. Comment ignorer un taux de chômage des jeunes issus de l’immigration deux fois plus élevé que la moyenne ? Comment accepter que dans certains territoi-res de la République soient interdits l’homosexualité, la féminité et les permanences du Planning Familial ? L’Identité française, c’est la République, c’est la laïcité, c’est le principe égalitaire contre le principe héréditaire, c’est une parole libre dans le monde, une générosité universelle, c’est une culture et une langue. Et on ne peut pas dire que Nicolas Sarkozy en soit le promoteur, loin s’en faut ! Notre machine à intégrer a ainsi longtemps fonctionné selon des règles claires : offrir aux naturalisés de toutes origines le même statut universel et égalitaire constitué de droits et de devoirs. L’arrivant intégrait plus ou moins rapidement les règles et valeurs de notre société tout en maintenant un espace privé dédié à sa culture d’origine au sein de sa famille. La conception de la Nation a pourtant progressivement basculé : l’idéal universaliste commun aux accueillants et aux accueillis était de constituer un seul peuple. Aujourd’hui l’obligation universaliste et libérale valide et encourage toutes les demandes particularistes, ce que les militants communautaristes ont parfaitement bien compris en manipulant la rhétorique des droits de l’homme pour refuser l’adoption des acquis de l’histoire française aux nouveaux arrivants. Le débat s’articule autour de deux conceptions, l’une républicaine confiant à ses citoyens tous égaux les mêmes droits et devoirs, l’autre, d’inspiration anglo-saxonne, régie par un système de communautés possédant leurs propres valeurs, normes et règles. La crise de l’intégration que nous vivons est largement conditionnée par une ghettoïsation croissante de certains territoires. Le symbole le plus fort en est le

« la question de la Nation a longtemps fait partie du patrimoine de la gauche avant que le Front National n’en pervertisse la conception » André Sylvestre est conseiller général, président du groupe socialiste au conseil général

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désastre social des banlieues abandonnées depuis de nombreuses années. La facilité politique et administra-tive a consisté à entasser dans certains quartiers des populations homogènes en arguant d’une nouvelle société multiculturelle, sans investir convenablement en termes d’équipements de transport, d’hôpitaux, d’admi-nistrations et d’écoles. Comment s’en sortir ? En consacrant d’une part énormément de moyens financiers et institutionnels pour éradiquer cette misère urbaine. D’autre part, en relan-çant la machine à intégrer et ses règles universalistes peu à peu oubliées, en refusant le multiculturalisme encore à la mode qui favorise pourtant les logique d’enfermements communautaires qui ont livré une partie de la France à des démagogues religieux et l’autre à la

démagogie lepéniste, celle que tente régulièrement de ranimer Nicolas Sarkozy. En se battant contre la laïcité dite positive du même sinistre individu, au profit de notre conception traditionnelle de la laïcité, celle qui relègue le religieux dans le privé, qui affirme la supério-rité du maître d’école sur le prêtre.

Puisque l’on a fêté dernièrement le cent-cinquantième anniversaire de la naissance de Jean Jaurès, je termine-rai sur ses mots : « La République c'est le droit de tout homme, quelle que soit sa croyance religieuse, à avoir sa part de la souveraineté. La République doit être laïque et sociale, mais restera laïque parce qu’elle aura su être sociale. »

Jean-Marc est né à Valencienne, il habite à Maurepas et travaille à Versailles … enfin le siège de son entreprise est à Versailles parce que lui, il arpente le monde pour y construire des ponts :

Dubaï, Taïwan, Cameroun ... Si son entreprise n’avait pas fait ce virage à l’international au début des années 1990, elle serait morte aujourd’hui : le marché national était devenu trop étroit. Jean-Marc a 60 ans en décembre, il voudrait se poser un peu, il en a soupé des décalages horaires mais il ne veut pas décrocher d’un seul coup. Amadou Diallo né au Mali travaille à Paris dans un restaurant près de la gare Montparnasse, il y fait la plonge depuis plus de 10 ans … toujours sans papier. Tous les soirs, il prend le dernier train pour rentrer sur Trappes. La France pays de rêves ? Hier, oui ; aujourd’hui, c’est une autre histoire. Enfin, il envoie de l’argent à ses parents tous les mois et a réussi à faire venir sa femme en France. Ses enfants nés en France vont à l’école, s’ils pouvaient faire des études … Sourire. Mathieu né il y a 27 ans à Saint-Germain, travaille dans le groupe ACCOR. Il a déjà passé 3 ans au Novotel de Shanghai, il est aujourd’hui en Indonésie. Il vient d’émettre un vœu pour aller à New York, il s’est marié l’année dernière avec une Malaisienne et il devrait être papa dans 6 mois … il a bon espoir. Jean-Marc, Amadou et Mathieu n’ont que faire du débat sur l’identité nationale. Tous les français de nationalité ont aujourd’hui un passeport européen. Chacun d’entre nous a une identité partagée, multiple : Chesnaysien, Yvelinois, Francilien, Français, Européen … et même pour certains … citoyen du monde ! Naître quelque part et vivre ailleurs, ici aujourd’hui et demain là, c’est le lot commun de milliers de français et

d’étrangers. La France existe, c’est un espace métropolitain qui s’étend ailleurs, elle a une histoire faite aussi de vagues migratoires et de crises identitaires. Oui la France a une tradition républicaine, humanisme, laïque qui fait notre fierté. Elle a ses avantages et ses défauts. Plus 500000 chômeurs en France en 12 mois. Les français sont victimes d’une crise sociale d’une rare violence elle-même résultat d’une crise financière mondiale sans précédent. Tous les ans à Avignon des artistes d’origine très diverses viennent se produire pour le grand plaisir du public, tous les jours des milliers de touristes du monde entier viennent visiter le château de Versailles. Partout dans le monde des scientifiques, des médecins de toute nationalité se retrouvent pour échanger les conclusions de leurs travaux personnels et collectifs pour le plus grand bien de … l’humanité.

Alors ce « grand débat sur l’identité nationale » ? Une salle odeur de nationalisme, de campagne électorale de bas étage, de populisme. Cultiver l’instinct grégaire, l’exclusion, le rejet de l’autre, l’autosatisfaction de l’entre-soi.

Débattre ? D’accord mais sur la République au XXIème siècle, la laïcité et l’athéisme, la gouvernance démocratique mondiale, la régulation mondiale de l’économie. Quand aura-t-on un Copenhague des institutions républicaines mondiales ? Et pourquoi pas un débat sur la place de la France dans un monde qui se mondialise.

Français, certes mais aussi citoyen du monde … et de plus en plus. Être membre de l’humanité, c’est pas mal non plus, Monsieur Besson !

IDENTITE NATIONALE OU IDENTITES ? Lettre à madame Anne Boquet, Préfète des Yvelines Philippe Marguerit

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9h30, accompagné de Patrick Lefoulon, Maire adjoint de Mantes la Ville, Bernard Landais, Secrétaire de section de Mantes la Ville et délégué FO, Madeleine Lemaire, déléguée CGT et Benoît Hamon, Jean-Paul Huchon s’est rendu à l’hôpital de Mantes. Accueilli par la direction de l’hôpital, il a rencontré le personnel hospitalier, médecins et soignants ; il s'est ensuite rendu dans plusieurs services de cet hôpital et cette première étape s’est terminée par un déjeuner pris à la cafétéria du personnel au cours duquel Françoise Descamps-Crosnier, Maire de Rosny et Conseillère régionale, nous a rejoint.

L’après midi, place au monde économique : découverte d’un prototype de véhicule électrique à la pépinière d’entreprises des Mureaux, en présence de Michel Vignier, Conseiller général et Papa Wally Danfakha, Maire adjoint des Mureaux.

16h, direction la ville nouvelle. A quelques jours du sommet de Copenhague, le candidat s’est rendu à l’Observatoire du Climat avec Sylvie Faucheux, Présidente de L’Université de Versailles-Saint Quentin, Robert Cadalbert, Président de la Communauté d'Agglomération de Saint Quentin en Yvelines et Benoît Ferré, Maire adjoint à Guyancourt ; Stéphane Olivier, Conseiller régional, nous y a rejoint.

De 18h à 20h, toujours dans le même esprit, visite du Promopole de Trappes et découverte d’un nouveau procédé de lavage de voiture sans utilisation d'eau, à l’invitation de Guy Malandain, Maire de Trappes, en présence de Benoît Hamon et Benjamin Ménard, Maire adjoint de Trappes. La journée se termine par un dîner en Ville Nouvelle où nous ont rejoint Sandrine Grandgambe, Conseillère municipale de Montigny le Bretonneux, Philippe Marguerit, Conseiller municipal de Viroflay et Claire Caboche, Trésorière fédérale.

6h30, la journée commence tôt avec un petit déjeuner au buffet de la gare RER, en présence de Frédérik Bernard, Maire de Poissy, Mohamed Bouznada, Maire adjoint de Poissy, Ali Rabeh, Secrétaire de section de Poissy et Ischam Elidrissi, militant à Poissy. Puis Jean-Paul Huchon et son équipe de campagne ont pris le

RER avec Michèle Vitrac Pouzoulet en direction de Sartrouville.

7h30, ils retrouvent à la gare les militants locaux, Georges Terrier, Sylvie Bordichon, Jean-Paul Mayan, Maurice Casna, Louis Chauveau, et Jacques Vitrac pour une distribution en avant première du bilan et des propositions sur les Transports. Le temps d’une interview à France Bleue Ile de France et de croiser des usagers et des conducteurs de bus, Jean-Paul Huchon se rend au café Le Jaurès pour une rencontre avec l’ensemble du Bureau du Collectif d’Associations de Défense de l’Environnement de la Boucle de Seine (CADEB) en présence de Florian Bohême, Conseiller municipal de Houilles et de Virginie Hebert, Conseillère municipale de Sartrouville ; la rencontre a porté sur le développement des transports en commun dans les Yvelines : Eole (RER E), tangentielle, nouvelle rame RER A.

Etape Yvelinoise oblige, Jean-Paul Huchon a tenu à saluer les ConflanaisEs, ville dont il a été le Maire pendant 7 ans, en présence de Philippe Esnol, Maire de Conflans, de Fanny Ervera, Secrétaire de section, et d'Estelle Rodes, Conseillère municipale à Chanteloup. Pour terminer ces deux jours d’immersion dans les Yvelines, Jean Paul Huchon s’est rendu à Saint Germain en Laye où, en présence de Pascal Lévêque, Conseiller municipal à Saint-Germain en Laye et Nicolas Didon, Secrétaire de section, il a rencontré des responsables d’associations de solidarité et le directeur de l’IUFM de l'Académie de Versailles très inquiet des réformes annoncées par le gouvernement.

Pour avoir suivi Jean-Paul Huchon avec son équipe de campagne pendant ces deux journées, je peux assurer que cette nouvelle forme de campagne permet un contact réel avec les YvelinoisEs et a reçu un vif succès ; elle sera suivie de rencontres plus traditionnelles qui rassembleront militants, sympathisants et citoyens autour des candidats Yvelinois dès le mois de janvier. Merci à tous ceux qui ont permis l'organisation de cette visite et à tous les militants qui nous ont accueillis à chaque étape.

Michèle Vitrac-Pouzoulet

Première secrétaire fédérale adjointe

LUNDI 7 DÉCEMBRE

MARDI 8 DÉCEMBRE

Jean-Paul Huchon l’avait annoncé dès sa désignation ; il souhaitait poursuivre le dialogue avec les franciliens en s’immergeant pendant 48h dans chacun des 8 départements d’Ile de France. C’est ainsi que ses visites au plus près des forces de la société civile (associations, travailleurs, usagers des transports, syndicats…) ont eu lieu dans notre département les 7 et 8 décembre dernier. Récit de ces rencontres vécues de l’intérieur par l’une des candidates yvelinoise.

Les socialistes des Yvelines ont inau-guré samedi 5 décembre les nou-veaux locaux de la Fédération.Cette rénovation était un engagement de Patrick Malivet, Premier Secrétaire fédé-ral décédé en août, les militantEs Yveli-noisES ont tenu à mener à bien ce projet. C’est aujourd’hui chose faite.La Fédération a été entièrement rénovée, intérieur comme extérieur, offrant main-tenant des locaux plus propres et sécu-risants, favorisant l’accueil de touTEs les militantEs, égayant les réunions de la clarté de ses nouveaux espaces, propo-sant aux salariés un lieu de travail digne de ce nom.Ce projet ambitieux a mêlé nos va-leurs et nos principes à l’aspect tech-nique et financier, impliquant de la co-construction et du développement durable, du partenariat entre bénévoles, personnes en insertion et professionnels, ainsi que du co-financement bancaire et sections. Une fête conviviale et chaleureuse a réuni militants et responsables fé-déraux autour de Jean-Paul Huchon, Catherine Tasca, Benoit Hamon et François Garay. Les discours qui se sont succédés ont tous rendu hommage au travail effectué et aux locaux clairs, accueillants, fonctionnels et ouverts. Des locaux, comme l’a dit Jean-Paul Hu-chon, a l’image de ce qu’est le Parti Socialiste aujourd’hui, tourné vers l’avenir et la société, ouvert à toutes et à tous. Et, comme l’a ajouté Catherine Tasca, en inaugurant la nouvelle fédéra-tion, les socialistes inaugurent une nouvelle période faite de succès pour construire un avenir meilleur pour chaque yvelinoise et yvelinois. Martine Aubry, au travers d’un message rassembleur et des mots de Jean Cocteau, a rajouté que le siège de la Fédération était la maison commune des socialistes, des camara-des, accueillante et chaleureuse, «pays partout où l’on se trouve bien».

Claire Caboche, Trésorière fédérale

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Vie des Sections ... Mardis du PS: Laïcité et Féminisme à Saint-Cyr l’école

De gauche à droite : Sylvie Durant-Trombetta, secré-taire fédérale aux droits des femmes et à la parité, Jacqueline Costa-Lascoux, Armelle Le Bras-Chopard et Annie Sugier.

Salle comble, hommes, femmes, jeunes, plus âgés, pas nécessairement membres du PS le 17 novembre 2009 à Saint-Cyr l’école pour une conférence sur le thème de Laïcité et Féminisme, histoire et actualités. Le débat était animé par trois spécialistes de la Laïcité et de l’histoire du féminisme : Jacqueline COSTA-LASCOUX, Docteure en Droit, présidente de la Fédération nationale des écoles des parents et des éducateurs et directrice de l’Observatoire des statistiques de l'immigration et de l'intégration. Membre du Haut conseil à l’intégration. Annie SUGIER, Fondatrice avec Simone de Beauvoir de la Ligue du Droit International des Femmes (LDIF). Armelle LE BRAS-CHOPARD, Professeure de Science politique à l’Université de Versailles-Saint-Quentin en Yvelines. Au cours d’une soirée qui a manifestement passionné les participants si on l’on en juge par les nombreuses interventions et la qualité de l’écoute, les trois intervenantes ont cerné les liens qui se sont établis au cours de l’histoire entre la laïcité et le combat pour l’émancipation des femmes.

Au cœur du débat la confrontation des deux termes dont le rapprochement peut intriguer. La laïcité est en effet un concept philosophique, une construction juridique et politique, une éthique, qui traite des croyances et des visions du monde, sans distinguer qui s’en réclame, qu’il s’agisse d’un homme ou d’une femme. La séparation des Églises et de l’État, l’autonomie du politique et du religieux, les libertés fondamentales de conscience, d’expression, de culte, dépassent en théorie les rôles sexués et les identités de genre. Laïcité et Féminisme, une question incongrue donc ? Au moment où le débat s’échauffe sur le port de la burka peut-être pas ! La laïcité pose le principe de l’égale dignité des personnes. Mais les inégalités femme/homme persistent dans la réalité sociale et des atteintes aux droits et libertés des femmes ressurgissent. L’actualité rappelle que des prescriptions ou des interdits sexuels, vestimentaires, alimentaires, professionnels, sont imposés aux jeunes filles et aux femmes par des groupes intégristes. Des revendications identitaires instrumentalisent le religieux pour confiner les femmes dans des rôles traditionnels. Au cours des siècles on voit que tabous, interdits, prescriptions, rituels sont tous traversés par un partage des rôles féminins/masculins, par une relation normative

à la procréation, au mariage et aux relations sexuelles. Il s’agit donc bien d’une interpellation des religions faite à la laïcité. Mais c’est aussi une question de mentalités, d’imaginaires et de comportements qui atteint tout autant les laïques, ancrés dans leur siècle et dans leur société. C’est peut-être cela que les laïques n’ont pas su défendre suffisamment, restant sur un mode organisationnel, certes pilier central du contrat républicain, mais qui est expliqué en terme de neutralité, de non intervention, d’indifférence. Les laïques ont parfois oublié d’être exemplaires dans la reconnaissance de l’égalité et sur la condition des femmes. Combien de banquets républicains dont les femmes étaient absentes, combien, contrairement à Ferdinand Buisson, ont proposé que les femmes aient la pleine capacité juridique et le droit de suffrage ? On se souvient d’Olympe de Gouges « Les femmes peuvent monter à l’échafaud, pourquoi ne pourraient-elles monter à la tribune ? ». Il a été rappelé au cours de l’histoire l’exclusion des femmes y compris de la construction républicaine et des luttes sociales. La laïcité a manqué ainsi une partie de son message universel.

Il reste à inventer une véritable fraternité, qui donne chair aux principes de liberté et d’égalité car les périls sont nombreux et atteignent principalement les femmes. L’ouverture aux autres et au monde, avec toute la diversité des croyances, des convictions et de cultures, c’est cela précisément la laïcité. Mais celle-ci n’est envisageable que si les principes sont clairement posés, les limites et la compatibilité des libertés nettement indiquées, si le contrat social est défini avec ses obligations, si l’égalité homme/femme est considérée comme fondatrice. Celle-ci est possible que si les laïques ne cèdent pas à la naïveté vis-à-vis de la politisation du religieux, des revendications prosélytes et conquérantes, à la fausse tolérance à l’égard des ennemis de la liberté. La soirée c’est clôturée sur un émouvant rappel : Lorsque vous ouvrez votre porte aux intégristes vous refermez les portes des prisons sur les militants des droits de l’homme, vous ignorez la censure, vous méprisez les femmes qui luttent pour leurs droits, vous abandonnez les enfants à leur sort, vous renoncez à la démocratie !

Synthèse des débats ...

Territoires :

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Comme nous le prédisions déjà l’année dernière, la crise économique installée a brutalement fait chuter les recettes du Département, et l’incertitude la plus totale prédomine encore quant à la juste compensation de la ressource de la taxe professionnelle bientôt supprimée par le Gouvernement Sarkozy. Pourtant la majorité UMP, nullement inquiète et à grand renfort de communication, a continué à distribuer une manne paraissant inépuisable sur des missions pourtant très subsidiaires et ce, sans aucune évaluation des retombées locales. Aujourd’hui, on doit se rendre à l’évidence : le Conseil général a les poches vides en raison de la gestion précédente et de l’impécuniosité de l’État. A titre d’exemple, le coût total RSA RMI avoisine les 100 millions d’euros, alors que la compensation de cette charge transférée n’est que de 50 millions… Ce manque d’autofinancement se traduit désormais par une sévérité accrue sur les domaines de compétence du Département : les collèges doivent se serrer la ceinture, mais également les associations et les communes. Par exemple, a été supprimée l’aide aux communes pour financer les journées des enfants yvelinois en centres de loisirs et de vacances ! Au delà des communes, c’est encore un service à la population qui risque de disparaître. Si les communes ne peuvent plus financer les centres de vacances et de loisirs, comment les parents pourront ils faire garder leurs enfants à moindre coût ? Ce seront donc les ménages yvelinois qui pâtiront de ce manque de solidarité entre collectivités. C’est pourquoi, nous avons demandé à l’Exécutif actuel une séance de travail consacrée aux finances départementales. Plus que jamais, le Département doit se consacrer au soutien des Yvelinois et de l’ensemble des forces vives du territoire dont il a la responsabilité

André Sylvestre Président du groupe socialiste au conseil général

Les finances départementales dans le rouge

Comme exigé par Nicolas SARKOZY au début de l’année 2009, le gouvernement de François FILLON a déposé dès le mois de septembre cinq projets de loi relatifs à la réforme des collectivités territoriales, traduisant une volonté manifeste d’éviter un débat global sur la philosophie générale de la réforme. Première étape, la suppression de la taxe professionnelle a été adoptée par le Sénat le 21 novembre 2009. En l’absence de garantie réelle de compensation, elle porte atteinte à l’autonomie fiscale des collectivités territoriales, comme l’a clairement dénoncé le groupe socialiste. Mi décembre, la majorité sénatoriale a voté la concomitance de l’élection des conseillers généraux et régionaux, dans la perspective de la création du conseiller territorial. L’affaiblissement des

collectivités régionales et départementales qu’il ne manquera pas d’opérer, est contraire à l’approfondissement de la décentralisation dont le Parti socialiste s’est fait depuis toujours le promoteur.

La troisième étape prévue est celle de la discussion du mode d’élection des conseillers territoriaux au scrutin uninominal majoritaire à un tour dont le Conseil d’Etat, dans son avis, a considéré qu’il est de « nature à porter atteinte à la légalité comme à la sincérité du suffrage ». Au-delà, il est porteur d’une importante menace pour la

parité et ce faisant il tourne le dos à la réforme constitutionnelle du 23 juillet 2008 qui avait consolidé l’exigence de la représentation des femmes dans la sphère public.

Enfin, le projet du Grand Paris opère de nombreuses impasses sur le logement comme sur les transports et illustre la volonté centralisatrice du chef de l’Etat. Atteinte à la démocratie locale, atteinte à l’autonomie fiscale, atteinte à la parité : telle est la réforme des collectivités territoriales dont la discussion au Sénat doit se poursuivre jusqu’au début de l’année 2010.

Catherine TASCA Vice Présidente du Sénat Sénatrice des Yvelines

Bilan d’étape de la réforme des collectivités territoriales : Régression de la décentralisation

Travail bâclé ! Par Louis Chauveau section de Houille L’élève Marleix avait pour devoir de refaire les circonscriptions des Yvelines. Il devait suivre deux règles : la continuité géographique et le respect des limites départementales. Si la seconde fut observée, il n’en va pas de même pour la première. Le pauvre n’a pas compris qu’il ne fallait aucun obstacle pour aller d’un bout à l’autre d’une circonscription. Il n’a pas vu qu’un fleuve sans un pont en était un : la 4ème et la 6ème en font donc les frais. Autre règle à suivre dans la mesure du possible, les limites de cantons. Là, incompétence ou paresse, seules trois circonscriptions sur douze la respectent. Il n’a même pas été capable de respecter les limites de la ville de Versailles… On peut cependant noter positivement son sens artistique : la 9ème ressemble à une étoile à trois branches, la 6ème à un saxophone et la 12ème à une tornade. Bref, il obtient péniblement la note de 10/20 et encore c’est bien noté, car si la continuité territoriale supposait qu’aucun obstacle ne devait segmenter les circonscriptions, avec la Seine, les voies ferrées et les autoroutes, il n’aurait eu que 8/20.

Le mot des militants

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Du côté des femmes

PARIS, 9 déc 2009 (AFP) La sénatrice PS Michèle André, sa collègue députée Danielle Bousquet et la secrétaire du PS aux droits des femmes Gaëlle Lenfant ont annoncé mardi 8 leur "détermination à mener bataille" contre le futur mode de scrutin des conseillers territoriaux "inacceptable" pour la parité. "Il s'agit d'un recul inacceptable pour l'ensemble des femmes", se sont indignées les trois femmes lors d'une conférence de presse au Sénat où elles ont réclamé un scrutin à 100% de proportionnelle.

La réforme des collectivités prévoit la création de conseillers territoriaux qui remplaceront les conseillers généraux et régionaux. 80% de ces conseillers seraient élus au scrutin majoritaire uninominal à un tour et 20% à la proportionnelle.

"Nous ne voulons pas revenir en arrière, toutes les projections faites montrent qu'avec ce scrutin il y aura moins de 20% des femmes dans les assemblées", a affirmé Michèle André, présidente de la Délégation aux droits des femmes du Sénat. Avec ce mode de scrutin, "on retombera sur le péché mignon des partis politiques, mettre des hommes comme candidats", a pour sa part estimé Danielle Bousquet, vice-présidente de la délégation jumelle à l'Assemblée

nationale. "Le scrutin proportionnel (de liste) a été mis en place pour les élections municipales, régionales et européennes ce qui a permis d'avoir aujourd'hui dans les assemblée régionales 47,7 % de femmes", a-t-elle fait valoir. "C'est un recul terrible, on nous promet une société en complète régression", a quant à elle estimé Gaëlle Lenfant. Selon les trois responsables PS, le gouvernement a pris conscience du problème assurant "qu'il allait retravailler le sujet". Les délégations parlementaires ont été reçues à deux reprises par Alain Marleix (Collectivités) et le rencontreront à nouveau le 22 décembre.

Brice Hortefeux (Intérieur) lors d'un débat au Sénat sur la réforme a assuré il y a une semaine que le gouvernement était "ouvert à toute proposition" permettant "de sécuriser" la parité. Le secrétaire général de l'UMP Xavier Bertrand s'est prononcé mercredi pour des "sanctions financières conséquentes" contre les partis qui ne respecteraient pas cette parité.

A l’occasion de la conférence annuelle du PSE Femmes hier, la députée européenne Zita Gurmai a été réélue à l’unanimité à la présidence de l’organisation. Dans ses remarques liminaires, Mme Gurmai a lancé un appel au président de la Commission européenne, M. Barroso, afin qu’il

tienne sa promesse de promouvoir l’adoption d’une Charte européenne des droits de la femme, afin de garantir l’égalité des sexes au 21ème siècle. La Conférence annuelle du PSE Femmes, articulée autour du thème ‘Le féminisme au 21ème siècle’, se tient à Prague ces 5 et 6 décembre. La conférence se centre sur les défis liés à l’égalité des sexes au 21ème siècle en Europe auquel le PSE Femmes tentera de définir des réponses. Zita Gurmai, députée européenne et présidente réélue du PSE Femmes, a déclaré : « La Charte européenne des droits de la femme doit constituer un engagement renforcé vis-à-vis de l’égalité des sexes. Elle doit être visible, efficace, ciblée et elle doit être dotée du budget suffisant pour que son contenu soit appliqué et respecté dans tous les États membres. Les politiques de l’égalité des sexes ne peuvent faire l’objet d’une approche sectorielle. Notre avenir dépend de la façon dont nous pouvons faire fonctionner ces politiques pour l’égalité des sexes ». « L’égalité des sexes et la participation des femmes sont essentielles si nous voulons créer une société européenne progressiste », a conclu Mme Gurmai.

Réforme territoriales : les élues PS déterminées à défendre la parité

Comme d’autres fédérations à l’appel de Gaëlle Lenfant, secrétaire nationale adjointe aux droits des femmes et à la parité, le secrétariat fédéral Femmes-Parité organisera une conférence de presse en janvier sur ce sujet avec des élues et des intellectuelles.

Zita Gurmai, la secrétaire nationale au droit des femmes et à la parité élue présidente du PSE Femmes

La lutte contre les violences faites aux femmes sera grande cause nationale en 2010. On ne peut que se féliciter de cela. Mais il faut rappeler l’action particulièrement efficace des élues socialistes dans ce domaine. En effet la proposition de loi déposé à l’assemblée nationale le 25 novembre à l’occasion de la journée contre les violences faites aux femmes à été initiée et portée par la députée PS des côtes d’armor Danielle Bousquet. Ce texte contient des avancées importantes comme la reconnaissance du délit de violences psychologiques au sein du couple. Même si l’on sait la difficulté à prouver ses pratiques c’est un pas capital. De même, la création d'une ordonnance de protection des victimes. Elle permettra aux victimes de se rendre dans tout commissariat ou gendarmerie et remplir un formulaire qui aboutira à la saisine d'un juge sans avoir à porter plainte. Le juge devra statuer dans les 24 h pour délivrer à la personne une ordonnance de protection. Cette mesure devrait lever un certain nombre des freins psychologiques bien connus des femmes victimes et leur permettre de régler leur situation matérielle. Une loi à suivre au cours de 2010.

Muriel Fraquet, Déléguée fédérale à la violence faite aux femmes

Violences faites aux femmes, un texte de loi important

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Yvelines A Gauche mensuel de la fédération socialiste des Yvelines, 47 rue Aristide Briand, 78130 Les Mureaux. Secrétaire fédérale à la communication Directrice de la rédaction : Caroline Rey ; Délé-guée fédérale au YAG responsable de publication : Muriel Fraquet ; Comité de rédaction : Mickaël Cinalli, Huguette Foucher, Martine Gavelle, Marc Giannasi, Marc Gineston, Claude Van de Velde, Ont également participé à ce numéro : Louis Chauveau, Sylvie Durand-Trombetta, Didier Fischer, Phi-lippe Marguerit, André Sylvestre, Catherine Tasca, Michèle Vitrac-Pouzoulet

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FIN D’ANNÉE.