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WIRPLUS Le magazine pour les clients de la Banque WIR juillet 2013 16 Artisanat et exotisme chez les Grädel dans l’Emmental 4 La Banque WIR de l’avenir 7 Le conseil d’administration rajeuni

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Le magazine pour les clients de la Banque WIR.

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WIRPLUS Le magazine pour les clients de la Banque WIR juillet 2013

16 Artisanat et exotisme chez les Grädel dans l’Emmental

4 La Banque WIR de l’avenir

7 Le conseil d’administration rajeuni

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WIRMESSEBern

13 – 15 septembre 2013BERNEXPOvendredi 13 sept. 11 – 21 h, samedi 14 sept. 10 – 20 h,dimanche 15 sept. 10 – 18 h

Foire d’automne Bernoise Foire WIR officielle de Berne

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La Banque WIR est à la veille de son 80e anniversaire et dispose d’un conseil d‘administration dont la moyenne d’âge, tout à fait inhabituelle pour une banque, se situe à même pas 52 ans. Ce paramètre s’explique avant tout par l’élection, lors de l’assemblée générale du 22 mai, de Marc Reimann, âgé de 32 ans. Parmi un grand nombre de candidats, ce dernier a su convaincre les coopérateurs par son engagement en faveur de la prochaine gé-nération de chefs de PME qu’il convient de recruter non seulement pour la Banque WIR mais également et surtout pour le système WIR. Après l’élection, par l’assemblée générale l’an passé, de Petra Müller en tant que première femme du conseil d’administration, le conseil d’administration compte désormais non seulement M. Reimann parmi ses membres mais également un nouveau re-présentant de la Suisse romande, à savoir le président du groupe WIR de Suisse romande, Kornel Tinguely (page 7).

Les 13 groupes WIR jouent un rôle éminemment important pour la Banque WIR. Ces associations à ancrage régional réu-nissent des chefs d’entreprises participant au système WIR afin d’échanger leurs idées, assister à des conférences, faire des visites d’entreprises ou encore nouer des contacts. Comme d’autres associations, les groupes WIR réunissent une majorité de personnes d’âge avancé et ont assez de peine à trouver des personnes intéressées par le travail au sein du comité. Pour son travail de bachelor, David Brunner a suivi les groupes WIR et la Banque WIR pour arriver finalement à la conclusion, entre au-tres, que le réseautage et le transfert de savoir-faire par le biais

JEunES ET vIEuxÉditorial

de la participation à un groupe WIR permettent de renforcer les effets positifs du système WIR. M. Brunner propose diverses mesures visant à recruter des membres plus jeunes au sein des groupes WIR et du système WIR (page 11).

Les Suisses vieillissent de plus en plus et les thèmes de la pré-voyance (page 20) et de l’habitat deviennent toujours plus importants. Malheureusement, nous n’avons pas tous la chance de pouvoir vivre notre retraite comme nous l’aurions souhaité à l’âge mûr. Des faiblesses tant physiques que psychiques réduisent notre marge de manœuvre ainsi que celle de nos pro-ches. Récemment, une discussion s’est engagée sur la question de savoir s’il est moralement défendable de «délocaliser» à l’étranger les personnes souffrant de démence, là ou les soins coûtent moins cher. ulrich näf a soigné lui-même son père pendant des années en convenant plus tard avec lui de cher-cher la solution du problème aux Philippines (page 29).

En sa qualité d’entreprise qui affronte quotidiennement la rude concurrence qui règne dans le secteur financier, la Banque WIR ne peut vieillir que sur le papier. Elle doit sans cesse innover et s’armer pour l’avenir avec des produits et des services adéquats. un groupe de collaborateurs de la Banque WIR et des spécialistes externes ont tenté de définir, dans le cadre d’un atelier du futur, de quoi l’avenir de la Banque WIR sera fait dans 10 ans (page 4).

DAnIEL FLuRy

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SoMMAIRE

PAGE 16L’entreprise de transformation de laine se trouve à Huttwil.Mais la famille de Johann ulrich et Anna-Katharina Grädel ne mise pas seulement sur la laine de mouton.

PAGE 4Quelle sera la position de la Banque WIR dans 10 ans? Lors d’un atelier dédié à l’avenir, des représentants de la Banque WIR et des spécialistes externes ont tenté d’y voir plus clair.

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SoMMAIRE

4 BAnqUE WIR 2023 Atelier expérimental

7 MM. TInGUELy ET REIMAnn: les nouveaux membres du CA

11 «WIR dISPoSE d’Un énoRME PoTEnTIEL» Interview de David Brunner

16 «FILER dE LA LAInE n’EST PAS L’AFFAIRE dE ToUS, MAIS LE SoMMEIL L’EST BEL ET BIEn» Spycher-Handwerk, Huttwil

20 oPTIMISER SES PLAcEMEnTS – ET En PRoFITER!

23 FoIRE d’AnnIvERSAIRE WIR dE LUcERnE «60 foires ne sont pas une raison pour se reposer sur ses lauriers»

26 FoIRE WIR dE ZoFInGUE

29 vIvRE ET MoURIR à BAGUIo cITy

32 oPTIMISATIon FIScALE En MATIèRE dE 3e PILIER LIé

34 LA FondATIon d’UTILITé PUBLIqUE En SUISSE

36 qUAnd LE PoUvoIR d’AchAT éMIGRE Dr Richard Schwertfeger

39 PInGUInS IdéALISéS Chronique de Willi näf

40 cARToon

41 AGEndA

PAGE 29Que deviendrons-nous quand nous serons vieux et atteints de démence? Est-il moralement défendable de placer ces patients dans des homes spécialisés à l’étranger? ulrich näf junior et senior ont trouvé leur chemin.

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Quelle sera la position de la Banque WIR dans 10 ans? Quelles seront les préoccupations des clients de la Banque WIR en 2023 et comment la Banque WIR pourra-t-elle répondre à leurs besoins de façon à garantir son succès à long terme? Lors d’un atelier de trois jours dédié à l’avenir, environ 40 spécialistes, contradicteurs, clients, membres du conseil d’administration et de la direction de la Banque WIR ont développé des thèses pour l’avenir immédiat et plus lointain de l’entreprise.

BAnQuE WIR 2023

«Dans 10 ans, des Chinois siégeront également dans 80% des conseils d’administration suisses», «90% des mères travailleront à 100%», «Les hôpitaux emploieront des humanoïdes et l’on pourra se passer de CMS (centre médico-social)» – c’est avec de telles thèses provocatrices que nadja Schnetzler, de la maison GoTo-morrow, a tenté de faire sortir de leur réserve les participants à l’atelier et est allée les chercher dans leur «zone de confort» afin de lancer leur moteur de créativité. Des spécialistes externes et leurs présentations professionnelles ont ajouté de l’huile dans les rouages. Ainsi, le chercheur d’avenir Georges Roos a mon-tré de quelle façon la technologie débouche sur «un plus grand nombre d’épisodes vécus par unité de temps», ce qui accroît le rythme de vie. À cela vient s’ajouter le temps moyen d’utilité du savoir qui se réduit toujours plus et qui soutient l’évolution so- ciale. Si l’on tient compte, en outre, du fait que les personnes nées aujourd’hui bénéficieront d’une espérance de vie de 100 ans, une banque devra à l’avenir prendre en considération qu’une personne de 65 ans dépose une demande de crédit d’exploitation pour l’entreprise qu’elle vient de fonder.

La «communauté mobile»Cette cliente déposera-t-elle sa demande personnellement auprès d’une succursale de la banque? C’est improbable! Matthias Kröner de la Banque Fidor à Munich a clairement souligné que la «com-munauté mobile» peut utiliser aujourd’hui à n’importe quel mo-ment et en n’importe quel endroit le Web 2.0 et les smartphones afin d’effectuer ses transactions bancaires. Cependant, chaque utilisateur ne procédera bien entendu de la sorte qu’après avoir demandé à la communauté si la banque, ses conseillers à la clien-tèle et ses produits sont fiables et concurrentiels. «Des réponses d’utilisateurs à des questions portant sur les transactions finan-cières au prix de zéro franc en lieu et place de conseils dispensés par notre propre banque»: voilà comment M. Kröner voit l’avenir.

Experts entre eux: Margrit Kennedy, Matthias Kröner et Georges Roos.

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«Stable et équitable»Margrit Kennedy, spécialiste experte en questions monétaires, a proposé d’autres pistes. La Banque WIR devrait ainsi à tout prix et en permanence souligner les avantages de la monnaie com-plémentaire WIR. Comme d’autres monnaies complémentaires, la monnaie WIR est une monnaie «stable, équitable et conservant sa valeur» explique M. Kennedy. Par son caractère régional et di-rectement utile, la monnaie WIR crée une sorte de «colle sociale». Les maux dont souffre le monde depuis des millénaires, à savoir la monoculture d’une monnaie nationale et la répartition injuste de la fortune, pourraient être combattus efficacement par un grand nombre de monnaies complémentaires (prévoyance de temps, monnaie de santé, de formation ou d’énergie).*

Une feuille de route vers le succès à long termeDes groupes de travail ainsi que la confrontation avec «un tunnel-temps» (qu’est-ce qui n’existait pas voici 10 ans et qui, aujourd’hui, est omniprésent?) et les grandes tendances généra-les (accélération, santé, société mûre, etc.) ont débouché, au ter-me de recherches sur Internet, sur plusieurs centaines d’idées, de thèses et de mots-clés. Pour terminer, ces idées, thèses et mots-clés ont été densifiés et transformés en initiatives qui seront réalisées au cours de ces deux, cinq et dix prochaines années et qui devraient garantir le succès à long terme de la Banque WIR.

Le positionnement de la Banque WIR en tant que véritable centre de compétences en matière de monnaies complémentaires en Suisse constitue une étape importante sur la feuille de route en direction de 2023. Le système WIR sera étendu et surtout rajeuni par la prise de contact ciblée avec des start-up et des entreprises récemment fondées. La mise à disposition de capital-risque WIR

par des participants WIR établis pourrait également contribuer à ce rajeunissement visé. Le Marché WIR à l’adresse www.wir.ch joue un rôle clé. Les par-ticipants WIR qui y sont réunis forment déjà une communauté à laquelle il est prévu de confier d’autres plates-formes et d’autres instruments. Il pourrait s’agir de la possibilité d’émettre des éva-luations et des commentaires. Bien entendu, la Banque WIR se soumettra, elle aussi, à de tels ratings. L’objectif final recherché est finalement l’amélioration de la qualité tant au bénéfice des clients qu’à celui de la banque.

DAnIEL FLuRy

*Recommandation de lecture: Margrit Kennedy: occupy Money – Damit wir zukünftig ALLE die Gewinner sind. (Pour qu’à l’avenir, nous soyons TouS des gagnants.) Éditions J. Kamphausen, 2011. ISBn 978-3-89901-595-9

E-Book: 978-3-89901-575-1

Les résultats des travaux de groupe ont été analysés.

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MM. TInGuELy ET REIMAnn: LES nouvEAux MEMBRES Du CAAssemblée générale à Bâle

Après 10 ans, le vice-président du CA Bruno Berther et le mem-bre du CA ueli Brunner quittent leurs fonctions au sein du con-seil d’administration en raison de la limitation de la durée de leurs mandats. Le président du conseil d’administration, oliver Willimann, a salué l’excellent travail de MM. Berther et Brun-ner qui siégeaient tous deux également dans la commission de controlling. Parmi 15 candidats, l’assemblée générale a confir-mé les cinq membres sortants du CA, à savoir oliver Willimann (président), Petra Müller, Georg Anthamatten, Karl Baumgartner

et Jürgen Bletsch et élu les deux nouveaux membres Kornel Tinguely et Marc Reimann au sein du conseil d’administration. Kornel Tinguely (Pont-la-ville FR) est propriétaire et directeur de la société Creditreform à Lausanne depuis 2003. Depuis 1987, il est membre du réseau WIR en tant que participant WIR. En sa qualité de président du groupe WIR de Suisse romande, il est en contact étroit avec un grand nombre de PME romandes. Il considère qu’il est de son devoir de soutenir activement les groupes WIR ainsi que les foires WIR, de favoriser l’expansion du

L’assemblée générale à Bâle a élu un représentant de la Suisse romande - Kornel Tinguely – et un représentant de la jeune génération de chefs d’entreprises – Marc Reimann – au conseil d’administration en remplacement des membres démissionnaires Bruno Berther et Ueli Brunner. Elle a également approuvé sans discussion l’augmentation du capital ainsi que les comptes annuels présentant un excellent résultat d’exploitation, 12,64 millions de CHF. Le dividende sur la part ordinaire a passé de 8.85 à 9 CHF.

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système WIR en Suisse romande et de «faire de notre banque le leader des banques pour PME». Âgé de 32 ans, Marc Reimann (Küssnacht am Rigi SZ) est com-merçant diplômé et a pris l’an passé la succession de son père en tant que CEo de la société de télécommunications Zirkumflex AG. Suite à cette expérience, il désire s’engager afin de sensibi-liser les clients WIR de la banque aux problèmes de succession à la tête des PME «afin que les participants WIR d’aujourd’hui soient également les participants WIR de demain». Afin de re-cruter de nouveaux membres, il est selon lui important de se concentrer de manière active sur les entreprises nouvellement fondées. M. Reimann s’est dit réjoui de voir, par son élection, «la prochaine génération de chefs d’entreprises» accéder au conseil d’administration de la Banque WIR.

Banque WIR résistante face aux crisesQuelques mois à peine avant que la Banque WIR n’entre dans sa 80e année d’existence, le président du conseil d’administration oliver Willimann a rappelé aux 329 coopérateurs présents à l’assemblée générale quel a été le passé mouvementé de la Banque WIR. née au cours de la plus grave crise économique du siècle dernier, elle s’est distinguée «dans le cours de toute son histoire comme étant particulièrement résistante aux crises». Selon lui, la Banque WIR est confrontée à de tout nouveaux défis. une grande incertitude et la crise économique sévissent tout autour de la Suisse. Il se pourrait que le risque de désordres sociaux de très grande ampleur ne s’accroisse. Pour l’instant toutefois, la Suisse va bien – et il convient de bien souligner le terme «pour l’instant». «Selon les branches, les carnets de commande sont pleins, l’emploi est satisfaisant, les capitaux étrangers sont dis-ponibles presque gratuitement.» Pour l’instant, seule l’économie à l’exportation concentrée sur les marchés de l’uE commence peu à peu à sentir la crise tout comme la partie de l’industrie financière «qui s’est concentrée sur la spéculation et les activi-tés incorrectes». La meilleure façon de relever les défis découlant de cette constellation serait, selon lui, de continuer à défendre les valeurs qui distinguent une coopérative: unité, solidarité et communauté. «Je veux dire par là que la Banque WIR ne peut pas résoudre toute seule les problèmes qui se posent. La Banque WIR n’a de sens et d’utilité que dans le cadre de son statut de

coopérative.» En d’autres termes: les produits et les prestations de services de la Banque WIR n’ont un sens que si les clients les utilisent effectivement. À l’adresse des clients WIR: en anticipant de manière judicieuse l’évolution conjoncturelle, il convient pour chaque participant WIR de soigner en tout temps son réseau WIR afin qu’en cas de ralentissement conjoncturel, il soit possible de compter sur ses partenaires d’affaires WIR. Il convient également d’être prévoyant en matière de crédits. Bien que la différence d’intérêts entre les crédits WIR et les crédits CHF ne soit plus significative en raison des taux d’intérêt actuellement très bas, le crédit WIR demeure, à long terme, l’offre de financement la plus avantageuse sur le marché suisse.

Pas de crédits à des conditions de dumpingC’est ce qu’a souligné Germann Wiggli, le président du direc-toire: «Dès qu’un crédit hypothécaire auprès d’une autre banque coûtera à nouveau 3 ou 4% mais restera chez nous à 1% ou un peu plus, le système WIR prendra à nouveau de l’essor.» Avec une diminution de 3% à 855,3 millions de CHW, la Banque WIR est néanmoins confrontée à un volume de crédits WIR en régression. En contrepartie, le volume de crédits en CHF s’est accru de 10% pour atteindre 2,67 milliards CHF. Dans ce contexte, M. Wiggli a

Le président du CA Oliver Willimann.

Le président du directoire Germann Wiggli.

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Les scrutateurs au travail: quel candidat gagnera?

Le nouveau membre du CA Marc Reimann.

Le nouveau membre du CA Kornel Tinguely.

rappelé que la Banque WIR n’octroie pas de crédits à des con-ditions de dumping. «Pour nous, la sécurité est plus importante qu’un rendement maximal. nous garantissons que les crédits soient supportables pour les preneurs.» En raison du très faible attrait de la monnaie WIR, le chiffre d'affaires WIR a lui aussi régressé de 6% pour atteindre 1,46 milliard CHW.

La Banque WIR comme première banqueConfrontée à des marges de plus en plus réduites, la Banque WIR en-tend adopter une stratégie qui doit garantir la croissance future tout en ayant pour conséquence que la Banque WIR devienne de plus en plus la première relation bancaire pour ses clients. La Banque WIR se propose d’atteindre cet objectif en complétant et en affinant son assortiment de produits et prestations de services. La plus récente de ces mesures était la participation à 50% au capital de la société IG-Leasing AG et le lancement du crédit hypothécaire LIBoR WIR pour le financement de projets de construction de logements. Les applica-tions WIRGASTRo et WIRSHoPPInG sont destinées principalement aux clients WIR afin de leur faciliter la recherche d’établissements de la restauration ou de l’hôtellerie ainsi que de commerces de détail acceptant la monnaie WIR. Bien entendu, ces applications peuvent également être très utiles à d’autres utilisateurs.

Dividende de 9 CHFPar ailleurs, Germann Wiggli a expliqué le bilan et le compte des résultats 2012. Ce dernier débouche sur un bénéfice de 12,64 millions CHF. Avec le bénéfice reporté, le bénéfice résultant du bilan se monte à 12,8 millions CHF. Conformément à la propo-sition du conseil d’administration et à la décision de l’assemblée générale, ce bénéfice est réparti de la manière suivante: 12,5 mil-lions CHF sont versés aux réserves libres. Les 0,3 million CHF restants sont reportés. Le dividende est augmenté de 8.85 à 9 CHF et prélevé, comme l’an dernier, dans la réserve de pres-tations en capital. Le versement du dividende se fait donc sans imposition pour autant que les parts ordinaires soient détenues par des particuliers.

Augmentation du capital adoptée sans discussionL’assemblée générale a également adopté sans autre dis-cussion l’augmentation du capital proposée par le conseil d’administration. Avec un capital de 359,1 millions CHF, la Banque WIR dispose certes d’un capital de base très solide. Ainsi, le ratio de couverture des fonds propres se monte à 168% alors que la part des fonds propres atteint 13,44%. D’ici à 2019, ce ratio devra cependant atteindre 13,7%. L’augmentation de capital a été pro-posée parce que la Banque WIR voudrait satisfaire dès à présent à ces exigences de régulation plus strictes. Simultanément, ces fonds propres supplémentaires devraient garantir la poursuite de la croissance de la Banque WIR. L’assemblée générale a adopté le principe de l’émission de 44 200 nouvelles parts ordinaires. Elles seront proposées aux actuels titulaires de parts ordinaires à un prix préférentiel au moyen d’un droit de souscription (20 droits de souscription donnent droit à l’achat d’une nouvelle part ordi-naire). Ce prix d’émission sera fixé au mois d’août par le conseil d’administration – sur la base du cours actuel de la part ordi-naire à ce moment-là. De plus, l’assemblée générale a accepté

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l’émission d’un maximum de 21 800 parts ordinaires supplé-mentaires. Ces dernières doivent permettre à la Banque WIR d’accueillir de nouveaux coopérateurs et de mettre en œuvre le programme de participation des collaborateurs au capital.

«Distorsion de concurrence»Grâce à d’excellentes conditions, la Banque WIR est parvenue à dépasser la limite des 2 milliards dans le domaine des fonds de la clientèle: ces derniers ont augmenté de 3,8% pour at-teindre 2,05 milliards CHF. Germann Wiggli, président du di-rectoire, a toutefois regretté que cette augmentation n’ait pas permis d’atteindre les objectifs de croissance fixés. En effet, ce sont principalement les banques cantonales qui ont profité de l’afflux de nouveaux fonds provenant de clients déstabilisés. La raison principale de ce phénomène réside, selon M. Wiggli, dans la garantie d’État dont bénéficient la plupart des banques can-tonales. Cette dernière remonte à l’époque de l’industrialisation au 19e siècle. Alors que les grandes banques se concentraient sur l’industrie et les chemins de fer, les PME ne disposaient que de possibilités limitées d’obtenir des crédits. C’est alors qu’a été formulée l’exigence de fonder des banques d’État en vue de ré-pondre à la demande de crédits. La garantie de l’État préserve les banques cantonales de la faillite dans le cas où elles se fourvoieraient en raison de spéculations maladroites. «Cela constitue un avantage compétitif détermi-nant en matière de recrutement de clients et devrait inciter les banques cantonales à faire preuve d’une prudence toute particu-lière dans leurs affaires», a ajouté M. Wiggli. Aujourd’hui, la situation est tout à fait différente: «Le marché est inondé de capital – pourquoi faudrait-il encore des banques dont l’État est propriétaire?» M. Wiggli a également réfuté l’argument qu’il était plus simple de contrôler une banque éta-tique: dans le canton de Genève, la banque cantonale a dû être assainie d’urgence avec 2,5 milliards CHF et la Banque Cantonale de Bâle s’est mise en danger avec des affaires très risquées aux uSA. Conclusion: la limitation des risques inhérents aux affaires bancaires par une garantie bancaire n’a pas lieu d’être. M. Wiggli: «J’accepte la concurrence mais elle ne doit pas souffrir d’une dis-torsion en raison d’une garantie d’État.» Il a affirmé être partisan d’une réduction de la garantie d’État pour les banques cantona-les de manière à permettre à ces dernières de s’intégrer peu à peu à l’économie privée. «Ainsi, tout le monde aura les mêmes chances dans la lutte pour les parts de marché. La solidité d’une banque et son assortiment devraient êtres les seuls éléments dé-terminants pour un client.»

DAnIEL FLuRy

Rencontre d’automne en novembreLa traditionnelle rencontre d’automne de la Banque WIR aura lieu le 2 novembre au centre des congrès KKL de Lucerne. cette manifesta-tion est ouverte à tous les titulaires de parts ordinaires de la Banque WIR. Bruno Barth, directeur de Special olympics Switzerland, s’est déclaré prêt à intervenir en tant qu’orateur invité. dans le cadre de son engagement social, la Banque WIR est supporter de Special olympics dont le but est de soutenir et d’intégrer par le biais du sport les personnes souffrant d’un handicap mental.

Brève interview de Petra MüllerEn 2012, vous avez été élue comme première femme membre du conseil d’administration dans l’histoire de la Banque WIR. Quelles ont été, jusqu’ici, vos expériences en qualité de membre du conseil d’administration de la Banque WIR?

Mes collègues m’ont réservé un très bon accueil pour me permettre de bien m’intégrer. Le respect et l’acceptation dont nous faisons preuve entre nous sont remarquables et les compétences tant pro-fessionnelles que humaines sont excellentes. Les travaux prépara-toires nécessaires à nos séances sont extrêmement multiples – ils m’ont déjà valu quelques nuits blanches. Au cours du peu de temps depuis mon élection, j’ai été confrontée à de nombreuses nou-velles tâches. heureusement que j’ai toujours été très motivée pour apprendre – je suis une personne plutôt perfectionniste... J’aime beaucoup les tâches complexes, leur réalisation et le fait d’atteindre avec toute une équipe un objectif fixé en commun. Je m’engage volontiers en faveur de tous les clients de la Banque WIR mais en ma qualité de responsable d’une PME, je m’engage également tout particulièrement pour les PME WIR et les groupes WIR ainsi que pour leurs objectifs respectifs.

Que pensez-vous de l’exigence d’introduire des quotas pour femmes dans les conseils d’administration ou les directions?

Pour moi personnellement, c’est l’être humain qui est central et non son sexe. Il ne s’agit pas simplement de recruter un nombre de femmes aussi élevé que possible mais bien de mettre en place un programme durable de gestion des talents. Les femmes représentent 50 pour cent de la réserve de talents et doivent dès lors et bien entendu intervenir également dans la stratégie d’engagement du personnel. Les femmes ne sont pas là pour permettre de répondre à un quelconque quota imposé par l’état, ou tout simplement pour être recrutées pour la galerie. chaque collaborateur individuel ainsi que de l’estime, de la motivation et de la joie au travail sont néces-saires à une telle mise en œuvre.

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«WIR DISPoSE D’un ÉnoRME PoTEnTIEL»

En sa qualité de plus importante et plus ancienne monnaie com-plémentaire au niveau mondial, la monnaie WIR fait régulièrement l’objet de publications économiques – principalement à l’étranger. David Brunner est le premier Suisse depuis quelque temps qui s’est à nouveau penché sur un sujet WIR. Son travail de bachelor «Kom-plementärwährungen: Chancen und Risiken für KMu am Beispiel WIR» (Monnaies complémentaires: chances et risques pour les PME à l’instar de la monnaie WIR), réalisé dans le cadre d’un cursus de formation à la Hochschule für Wirtschaft de Zurich, convainc tout particulièrement par le fait que M. Brunner, en sa qualité d’ancien membre du comité du groupe WIR de Zurich, connaît particulière-ment bien le mode de fonctionnement du système WIR (cf. encadré p. 12 «Comment fonctionne la monnaie WIR?»)

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Qu’est-ce qui vous a poussé à dédier votre travail de bachelor à un sujet WIR?J’avais pour objectif de traiter un sujet en lien direct avec la pra-tique. De plus, lors du choix du sujet, j’étais bien conscient que le système WIR se distingue par un important potentiel, aussi bien pour un travail de bachelor que dans la réalité économique.

Les groupes WIR (cf. l’encadré p. 14 «Les groupes WIR») sont un des piliers du système WIR. Ils sont toutefois confrontés au problème d’une moyenne d’âge trop élevée et les présidents des principaux groupes WIR s’attendent à une baisse plutôt qu’à une augmentation du nombre de membres. Comment réagir face à ce phénomène?Dans le cadre de mon travail, j’ai commencé par proposer de déter-miner tout d’abord la structure des âges au sein des groupes WIR. Cela permet de savoir de quoi l’on parle. un pas supplémentaire serait de contacter activement les chefs d’entreprises concernés et de proposer l’aide de la Banque WIR – en fonction des besoins – pour le règlement du problème de succession. Cela permet de réduire le danger d’une cessation d’activité ou d’un transfert à un successeur qui préfère ne pas participer au système WIR.Bien entendu, cela est lié à certains efforts mais je pense qu’une organisation qui ne s’efforce pas activement d’influencer la structure d’âge de ses membres de manière à assurer l’avenir risque de perdre son attrait pour les personnes et les entreprises encore extérieures au système.

Vous avez également réfléchi à l’éventualité d’une participation automatique gratuite à un groupe WIR, limitée à une durée d’une année pour les nouveaux participants WIR…Bien entendu, cela serait difficilement applicable puisque les groupes WIR sont organisés sous la forme d’associations in-dépendantes de la Banque WIR. L’avantage serait cependant le suivant: les groupes WIR seraient davantage compris comme faisant partie intégrante du système WIR. Au bout du compte, la Banque WIR en profiterait également puisque les membres des groupes WIR sont en général des participants WIR plus actifs que

les non-membres. Il devrait être possible de trouver un moyen de mettre en place un tel dispositif.

Comment pourrait-on recruter de nouveaux participants WIR et de nouveaux membres pour les groupes WIR?Selon moi, le plus grand potentiel réside dans la présence aux foires pour start-up. En effet, les sociétés nouvellement fondées représentent un important potentiel pour le système WIR et les groupes WIR car ces entreprises sont fortement tributaires de mandats additionnels, cela tout simplement parce qu’elles souf-frent d’une sous-utilisation de leurs capacités de production et qu’elles doivent accroître leurs parts de marché. Le système WIR peut justement fournir une aide allant dans ce sens. De plus, il serait possible d’organiser d’autres manifestations pour jeunes chefs d’entreprises, lors desquelles il serait possible d’aborder les chances concrètes que peut leur offrir le système WIR.un autre point concerne des conférences auprès des hautes écoles spécialisées et des écoles professionnelles. Le nec plus ultra serait bien entendu de voir le fonctionnement du système

Comment fonctionne la monnaie WIR?La monnaie complémentaire WIR n’existe que sous forme de monnaie scripturale, c’est-à-dire qu’elle n’existe pas sous la forme de pièces et de billets. La monnaie WIR est créée par la Banque WIR par le biais de l’octroi de crédits WIR à des PME. Avec cette monnaie WIR, les PME peuvent acquérir des biens et des services auprès d’autres entreprises qui acceptent du WIR. La monnaie WIR ne porte pas intérêt. c’est la raison pour laquelle un propriétaire de monnaie WIR n’a aucun intérêt à l’épar-gner. cette monnaie sera donc dépensée rapidement, ce qui fait augmenter aussi bien les ventes libellées en francs suisses que celles libellées en WIR des entreprises participant au système WIR – puisqu’en règle générale, seule une partie des montants dus est réglée avec de la monnaie WIR (www.wir.ch > La Banque WIR).

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WIR intégré à l’enseignement courant. Il serait ainsi possible de sensibiliser de futurs chefs d’entreprises au système WIR. Au sein des groupes WIR, on pourrait également essayer d’accroître l’attrait de ces derniers pour les nouveaux membres. L’introduction d’un système de parrainage serait une idée allant dans ce sens. Des membres de longue date pourraient ainsi as-sumer un rôle de parrain pour les nouveaux participants WIR et leur montrer comment l’on peut travailler avec la monnaie WIR et s’orienter dans le monde WIR. En fonction de la manière dont on s’y prend, il serait également possible de faciliter certaines reprises d’activité. De plus, un groupe Jeunes WIR – qui s’étendrait peut-être même à tous les groupes WIR – pourrait également fournir de nouvelles incitations au système dans son ensemble. De manière générale, aussi bien la Banque WIR que les grou-pes WIR devraient davantage s’ouvrir sur l’extérieur et agir de manière un peu plus offensive. Pour tous ces points, il faut bien entendu ne pas perdre de vue que le comportement des parti-cipants WIR est très important en relation avec l’usage que l’on fait du système WIR. L’image de marque de WIR est étroitement liée à la parité des prix CHF et CHW.

L’intérêt des associations et des écoles n’est pas vrai-ment grand. La plupart des demandes que vous leur avez adressées sont restées sans réponse ou ont reçu une ré-ponse négative. Comment expliquez-vous ce désintérêt? L’Ecole hôtelière de Lucerne (SHL) constitue une exception loua-ble puisqu’elle aborde le sujet du système WIR tant dans le cadre des cours relatifs au «front office» que dans le cadre des cours de gestion financière. Les responsables des autres écoles semblent totalement ignorer l’existence de WIR, respectivement les avan-tages du système WIR. Il arrive aussi que l’on considère le sys-tème WIR comme quelque chose de «vieux» et de «poussiéreux».

Poussiéreux? Le réseautage n’est-il pas quelque chose de très moderne?Le networking est l’une des clés du succès d’une entreprise et les groupes WIR fournissent les conditions idéales à cet effet. En ef-

fet, ils réunissent des membres WIR provenant des branches les plus diverses – ce qui n’est pas le cas au sein d’une association professionnelle, par exemple. Je pense que seule la participation au sein d’un groupe WIR per-met de profiter au mieux des avantages qu’offre le système WIR. De plus, le savoir-faire commun de tous les membres permet d’offrir une réponse aux défis que représentent les tendances générales (megatrends) auxquelles les PME seront confrontées à l’avenir.

Quelles sont ces tendances générales?Les tendances générales (megatrends) ont été définies par le ser-vice «Economic Research» d’une grande banque et représentent la globalisation, la société du savoir, la technologie, l’évolution des valeurs, la démographie et la raréfaction des ressources. Les expé-riences que des participants WIR ont faites avec d’autres cercles culturels, leurs connaissances et leur savoir-faire peuvent éviter à d’autres participants de prendre de mauvaises décisions. La colla-boration au sein d’un groupe WIR peut en outre déboucher sur des coopérations dans le domaine du personnel, sur des optimisations de processus et de produits ou encore sur la fondation de coopé-ratives d’achat. Des idées novatrices naissent en grande partie des échanges avec des tiers. À cet effet, les groupes WIR constituent une plate-forme idéale. Bref: judicieusement utilisé, le fait d’être membre WIR peut contribuer à mieux maîtriser ces megatrends.

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Le système WIR n’est que l’un des champs d’acti-vité de la Banque WIR. Par le biais des crédits WIR, il est également lié aux affaires bancaires CHF et aux clients privés de la Banque WIR. Les clients privés de la Banque WIR jouent-ils également un rôle au sein du système WIR? En ce qui concerne les clients privés, une certaine solidarité peut intervenir, par exemple par la prise en compte de partici-pants WIR lors d’achats ou par la souscription de crédits WIR par l’intermédiaire d’architectes ou d’entreprises générales WIR. un certain potentiel existe donc également au niveau des clients privés. Peut-être devrait-on les inviter également aux manifes-tations des groupes WIR afin d’élargir encore les possibilités de réseautage.

Les monnaies complémentaires stagnent lorsqu’il n’y a plus de possibilités de placer judicieusement des avoirs. Le système WIR enregistre depuis pas mal de temps une stagnation, respectivement une diminution du chiffre d’affaires WIR – cependant, on ne peut parler d’un manque de possibilités de placement. Ou faut-il dès lors chercher les raisons de cette stagnation?Cela s’explique peut-être par le fait que le nombre de nouveaux participants est relativement faible. Il manque ainsi de nouvelles impulsions pour dynamiser un système saturé. En ce qui concerne WIR, le facteur des taux d’intérêt vient s’y ajouter. Le système WIR est particulièrement attrayant au cours d’un cycle à taux d'intérêt élevés. Lorsque le niveau général des taux d’intérêt est très bas, comme c’est le cas actuellement, certains avantages du système WIR ne peuvent se déployer.

Pour une PME, une monnaie complémentaire peut également comporter des risques. Quel est selon vous le désavantage le plus important?Le plus grand désavantage réside sans doute dans le fait que les fournisseurs existants ou étrangers pourraient ne pas accepter de paiement en WIR. Par ailleurs, une monnaie complémentaire n’est pas forcément toujours la bienvenue. Il peut en résulter un traitement moins avantageux que celui dont bénéficient des partenaires CHF. Comme les avoirs WIR ne portent pas intérêt et que seul un pla-

cement rapide permet d’éviter la perte de pouvoir d’achat due à l’inflation, il se peut également que l’on procède à des achats et des investissements qui ne servent pas au but de l’entreprise ou ne sont pas judicieux au niveau opérationnel et ne peuvent donc être affec-tés de manière rentable. En raison du très faible niveau des taux d’intérêt déjà mentionné plus haut, ce dernier point est cependant négligeable actuellement. Il faut aussi souligner que des chiffres d’affaires WIR trop élevés débouchent sur des achats WIR accrus. Ce fait exige une coordina-tion entre les ventes et les achats au sein de l’entreprise. Dans les entreprises d’une certaine taille, cela peut rendre nécessaire l’enga-gement d’un collaborateur supplémentaire et donc entraîner une augmentation des frais. Les barrières mises à la sortie du système constituent un dernier désavantage. Comme il n’est pas possible d’échanger des avoirs WIR contre des avoirs en CHF et que la mon-naie WIR ne peut se dépenser que de manière restreinte – il n’est par exemple pas possible de l’utiliser pour régler des dettes d’impôts ou des salaires –, une sortie du système WIR doit se planifier à l’avance afin d’éviter de «se retrouver coincé» avec d’importants avoirs WIR.

Comment la Banque WIR et les groupes WIR ont-ils accueilli les propositions faites dans le cadre de votre travail?nous avons discuté très intensément des résultats au sein du comité du groupe WIR de Zurich. De manière générale, elles ont été très bien accueillies. Certaines constatations et certaines pro-positions vont certainement être encore mises en œuvre. Cepen-

Les groupes WIRLes PME qui participent au système WIR peuvent devenir membre de l’un des 13 groupes WIR organisés au niveau régional. Le but de ces groupes est de favoriser le sys-tème WIR et de faciliter les contacts d’affaires entre les membres lors de conférences ou d’autres manifestations. Les groupes WIR financent leurs activités en partie au moyen de cotisations et pour le reste grâce à des subsides versés par la Banque WIR (www.wir.ch > Réseau WIR).

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dant, il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’un comité de milice et que les ressources financières sont limitées. une mise en œuvre des mesures proposées ne peut donc se faire, dans le meilleur des cas, qu’étape par étape. À la fin de mon travail, la Banque WIR m’a contacté à plusieurs reprises. Certaines propositions ont été intégrées au plan marketing 2013, par exemple la par-ticipation à une exposition grand public, les présentations au-près d’associations professionnelles ou encore l’encadrement des entreprises récemment fondées.

Cette année, le groupe WIR de l’Oberland zurichois a fusionné avec le groupe WIR de Zurich. Coopérer, voire fusionner, c’est aussi l’une des recettes que vous proposez afin d’intensifier les contacts entre les membres d’un groupe. Cette fusion trouve-t-elle son origine dans votre travail? Il ne faut jamais surestimer sa propre influence. La fusion avec le groupe WIR de l’oberland zurichois aurait certainement fait l’objet d’un débat un jour ou l’autre, même sans mes proposi-tions. Mon travail a peut-être permis d’accélérer un tout petit peu ce processus. Je considère d’ailleurs que le fait que la fusion ait été acceptée sans une seule voix contraire lors de l’assemblée générale du groupe WIR de Zurich constitue un signe positif. Il s’agit désormais de tirer profit de manière ciblée de cette am- biance constructive et de faire d’autres pas en direction de l’avenir.

La dernière assemblée générale de la Banque WIR a nommé Marc Reimann comme nouveau membre du conseil d’administration de la Banque WIR. Âgé de 32 ans, il est un chef d’entreprise très jeune qui a déclaré vouloir donner plus de poids au problème du règlement des successions à la tête des PME. Quelle analyse faites-vous de l’élection de M. Reimann au CA?Sincèrement, cette élection m’a beaucoup surpris. Je ne m’y attendais pas du tout. Bien sûr, j’ai moi-même été élu à l’âge de 24 ans au comité du groupe WIR de Zurich, mais le conseil d’administration d’une banque représente une toute autre ca-tégorie. Je voudrais féliciter, et l’assemblée générale et M. Rei-mann, de cette élection. Les visions de M. Reimann relatives à la Banque WIR et au système WIR sont partiellement similaires aux miennes. Ses impulsions peuvent encore être très précieuses

pour la Banque WIR. Il amène un vent de fraîcheur dans le con-seil d’administration. Quoi qu’il en soit, on peut être curieux de l’évolution future de la Banque au cours de son mandat.

InTERvIEW: DAnIEL FLuRy

www.wgz.ch > news > Bachelor-Arbeit

David Brunnerdavid Brunner (27) a suivi les cours de la handelsmittel- schule au gymnase de hottingen avant d’obtenir en 2012 le bachelor en Business Administration (spécialité Accounting & controlling) à la hochschule für Wirtschaft à Zurich. M. Brunner a fait son stage commercial auprès du département des écoles et des sports de la ville de Zurich. de 2007 à 2012, il a travaillé en tant qu’assistant Révision et Secteur Fiduciaire auprès de la fiduciaire René Brunner Treuhand AG, une entreprise membre WIR. depuis le mois d’octobre, il est employé auprès de l’entre-prise de consulting en entreprises oBT AG en qualité de partenaire junior spécialiste de la révision. cet automne, M. Brunner prévoit de commencer sa formation com-plémentaire en vue de l’obtention du diplôme d’expert-comptable. comme hobbies, cet entraîneur de uni-hockey (Floorball Zurich Lioness) pratique également le ski, l’histoire, la lecture de biographies et les voyages.

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Depuis plusieurs générations, l’exploitation agricole «untere Bäch» à Huttwil est la propriété de la famille Grädel. Au cours des trois dernières décennies, l’exploitation s’est transformée d’une ferme traditionnelle en une ferme de moutons et en une entreprise de transformation de laine proposant un très large assortiment de produits et de cours. Un restaurant et des services hôteliers dans des yourtes mongoles complètent «l’exploitation agricole la plus diversifiée du Plateau».

«FILER DE LA LAInE n’EST PAS L’AFFAIRE DE TouS, MAIS LE SoMMEIL L’EST BEL ET BIEn» SPyCHER-HAnDWERK: TouT CE QuI TouCHE À LA LAInE

Anna-Katharina et Johann Ulrich Grädel ne misent pas uniquement sur la laine de mouton.

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Il y a précisément 40 ans, la crise pétrolière aura fourni l’impul-sion décisive. Lorsqu’il a fallu réduire le chauffage et enfiler des pull-overs plus épais, la demande de laine et de cours de filature a considérablement augmenté. Johann ulrich Grädel n’a pas hésité et a commencé à proposer dans sa ferme de Huttwil aussi bien des produits à base de laine que des cours de filature – d’autant plus aisément que la ferme disposait déjà de moutons. Le père et le grand-père avaient encore géré de manière traditionnelle les 10 hectares de l’exploitation agricole «mais depuis quelque temps, une exploitation de cette taille ne peut survivre que si elle cultive des légumes ou des herbes – à moins que toute la famille ne par-ticipe aux travaux de la ferme, à travers toutes les générations et cela gratuitement», explique M. Grädel. En 1981, M. Grädel a fondé avec sa sœur Trudi, qui vendait des nappes et des tabliers imprimés à la main, la maison Spycher-Handwerk et a commencé à vendre des métiers à filer des marques Ashford (nouvelle-Zélande) et Louët (Pays-Bas) tout en proposant des cours de filage, de teinture, de feutrage et de tissage. L’entreprise a ensuite fait l’acquisition de sa première machine à carder (aujourd’hui au nombre de trois) – des monstres assez impressionnants qui orientent dans la même direc-tion toutes les fibres de laine nettoyées et disposées en vrac. Au terme du processus, la machine à carder déroule un non-tissé sur un cylindre, qui est ensuite transformé en fil ou en feutre. Compte tenu de la complexité des machines à carder, le fait qu’Alexander Grädel – l’un des trois fils et successeurs – ait suivi une formation de mécani-cien sur machines agricoles et n’ait aucune crainte à travailler avec de la vieille mécanique, n’est certainement pas un désavantage.

Le boom est passé – que faire désormais?Dès 1984, le boom touchant la laine et le tissage était terminé et la famille Grädel était confrontée à la question «Que faire main-tenant?» En décidant de rester dans le domaine de la laine tout en réorientant l’exploitation, la famille Grädel aura pris la bonne déci-sion. «nous nous sommes dit que si le filage n’était pas forcément l’affaire de tous, le sommeil l’était bel et bien», explique M. Grädel.

C’est ainsi que la famille s’est concentrée sur la fabrication et la vente de coussins, de couvertures de lit et de duvets en laine. Grâce aux excellentes caractéristiques de régulation de la température de ces duvets – ils chauffent immédiatement mais font moins transpi-rer – la demande de ces derniers était et reste très importante. M. Grädel utilise lui-même ces caractéristiques de manière encore plus absolue: «Je dors sans drap, directement sur une fourrure de mouton!» L’assortiment de produits en laine et d’articles connexes – dont certains sont également livrés par des fournisseurs externes – a été élargi en permanence et comporte aujourd’hui environ 10 000 positions (cf. encadré). Ces articles sont vendus sur les marchés, dans un magasin en ligne à l’adresse www.spycher-handwerk.ch ou encore dans le propre magasin de l’exploitation, d’une superficie de 1000 m2. L’exploitation emploie environ 25 personnes – dont 4 à 5 apprentis – qui se partagent 17 emplois à plein temps.

Le plaisir d’achat à l’état purLe magasin en ligne répond bien entendu aux habitudes d’achat modernes mais seuls les clients qui se rendent directement à Huttwil profitent d’une expérience d’achat tout à fait unique en son genre. Il y est possible de suivre tout le processus de fabrication propre à la laine: de la tonte des moutons jusqu’au feutrage, en passant par le nettoyage, la teinte, le cardage et le filage. Pour approfondir l’une ou l’autre de ces étapes, il est possible de profiter des innombrables

La machine à carder est approvisionnée en laine lavée.

La laine est transformée en non-tissé très fin.

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cours proposés (cf. encadré). Si l’on désire se prendre encore plus de temps pour se familiariser avec ces activités, l’on peut égale-ment loger sur place – bien entendu dans des logements en laine: six yourtes mongoles pour 2 à 6 personnes accueillent des familles, des groupes ou des couples.

Un zeste d’exotismeLes yourtes ne sont pas les seuls éléments qui diffusent un zeste d’exotisme ici, en plein Emmental. Qui dit laine peut aussi dire cha-meau. La laine de ces animaux est encore meilleure que la laine de mouton et isole mieux. Par conséquent, les duvets en laine de cha-meau sont plus légers. Ces duvets font l’objet d’une forte demande de la part de leurs adeptes. Johann ulrich Grädel élève actuellement quatre chameaux âgés de 4 à 13 ans. Il est possible de réserver des randonnées de trekking avec ces animaux, qui ont d’ailleurs déjà de l’expérience avec la télévision. En effet, le présentateur de Tv nick Hartmann a passé une nuit dans une yourte des Grädel dans le cadre de son émission, et ceci juste au moment où le plus jeune des chameaux est né. Bien entendu, les caméras de l’émission «Über

Stock und Stein» n’ont rien perdu de l’événement, ce qui aura fait une publicité de tonnerre à la famille Grädel. Parmi les animaux exotiques vivant sur l’exploitation, l’on trouve – outre les chameaux, les lamas, les alpacas ou les chèvres mohairs ou cachemire – des races qui sont menacées d’extinction: les moutons de campagne valaisans, les mou-tons miroir et Skudde ou encore le porc laineux et les poules suisses.

Varié et flexibleJohann ulrich Grädel décrit son entreprise comme «l’exploitation agricole la plus diversifiée du Plateau» et il a certainement raison. En plus de son énorme assortiment de cours et de produits, M. Grädel est également en mesure de tenir compte des souhaits très spéci-fiques de ses clients. Si quelqu’un désire élever quelques moutons sur son pré en guise de hobby et faire fabriquer son propre pull-over ou son duvet très spécial avec la laine ainsi produite, l’entreprise de la famille Grädel est prête à collaborer: la laine livrée sera lavée, cardée, teinte et transformée pour constituer le produit souhaité. Chaque année, 15 tonnes de laine traversent ce processus – pour l’essentiel, bien entendu, cette quantité ne concerne pas des livrai-

Des yourtes dans l’Emmental …

… permettent d’expérimenter l’habitat et le sommeil mongols.

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10 000 articles et un grand assortiment de coursL’assortiment du magasin en ligne et du magasin de 1000 m2 à Huttwil est immense. Il comporte aussi bien différents contenus pour literie que des animaux en laine, des chapeaux et des pantoufles de feutre ainsi que des matériaux d’isolation et des vêtements de loisir du fabricant néo-zélandais Icebreaker, spécialiste de la laine mérinos. Bien entendu, la palette des produits comprend également des accessoires en feutre, des roues à filer, des produits de nettoyage, des colorants, des produits de protection antimites, des livres spécialisés et tant d’autres choses encore.outre les cours de filage et de transformation de la laine, l’entreprise pro-pose principalement des cours de feutrage. La quantité de choses que l’on peut fabriquer avec du feutre est vraiment impressionnante: des ponchos, des colliers, des pantoufles, des chapeaux, des grottes pour chats, des tapis, des figures…

Pour terminer, mentionnons qu’il est également possible de réserver des visites d’entreprises avec petite collation, des excursions de trekking sur chameaux ou encore un cours de feutrage à partir de 10 personnes.

vous trouvez toutes les offres, y compris les dates auxquelles les marchés sont organisés, à l’adresse suivante: www.spycher-handwerk.ch

Heures d‘ouverture: du lundi au vendredi: 8 h – 12 h et 13 h 30 à 18 h samedi: sans interruption de 8 h à 16 h

Téléphone: 062 962 11 54

Taux d’acceptation WIR: 50%

Tout ce qui touche à la laine: le magasin propose jusqu’à 10 000 articles.

sons de laine individuelles. une laine dont la qualité ne serait pas optimale trouvera également son utilité, par exemple sous forme de plaques d’isolation ou plus généralement à des fins d’isolation.

«Situation centrale et périphérique»S’il est vrai que la petite ville de Huttwil se situe précisément sur l’axe Berne-Zurich, elle n’est cependant pas située sur un axe de cir-culation principal. Johann ulrich Grädel ne s’en soucie guère: «notre emplacement est central et périphérique», décrit-il l’accès à la petite ville-jardin. Il suffit d’une heure, en venant de Berne, Bâle ou Zurich pour arriver chez les Grädel, alors que les valaisans, les vaudois et les Tessinois en auront besoin de deux. Le déplacement vaut la peine d’être entrepris, surtout lors des journées où des manifestations spéciales sont organisées – par exemple le marché artisanal histo-rique (6 et 7 juillet), l’exposition KunstWerk Wolle (du 12 au 14 sep-tembre) ou la 33e tonte des moutons de Huttwil (19 octobre 2013).

DAnIEL FLuRy

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Le niveau des taux d’intérêt dans les principaux pays indus-trialisés participant au commerce mondial est depuis longtemps très bas. Beaucoup d’éléments permettent de conclure que cela restera encore le cas pendant longtemps:

– les banques centrales cherchent à dynamiser l’économie en l’approvisionnant d’argent à bon marché, afin de lutter contre une tendance à la récession et contre le chômage;

– si le niveau des taux d’intérêt d’un pays augmentait par rapport à celui d’un autre, la monnaie du pays en question s’apprécierait. Cela constituerait un désavantage important pour la propre industrie à l’exportation du pays concerné – ce que personne ne souhaite;

– de nombreux pays jouant un rôle d'une certaine importance au niveau mondial sont très fortement endettés. un niveau des taux d’intérêt plus élevé entraînerait des intérêts de la dette encore plus élevés et grèverait encore plus lourdement des budgets déjà bien malmenés.

Les banques centrales «indépendantes» de tous ces pays ne peu-vent pas simplement ignorer ces faits et auront donc tendance à maintenir les taux d’intérêt directeurs à un niveau relativement bas.

Agissez dès à présent! Il vaut la peine de faire des comparaisonsPour les investisseurs, il est recommandé de ne pas attendre la fa-meuse «inversion de tendance au niveau des taux d‘intérêt», souvent annoncée à long terme, mais plutôt d’agir activement afin de pro-fiter au mieux de la situation telle qu’elle se présente actuellement. Pour cela, il convient de tenir compte de deux points en particulier:1. Échelonnez les placements d’après les échéances!2. Comparez les conditions de différents instituts de placement!

En échelonnant vos placements, vous pouvez faire en sorte de disposer en tout temps des liquidités qui vous sont nécessaires tout en optimisant vos rendements d‘intérêt:

1. Si vous placez une partie de vos avoirs sur le compte courant de la Banque WIR, vous pouvez en tout temps effectuer les paiements courants.

2. Le compte de placement vous assure des rendements plus éle-vés pour une autre partie de vos avoirs (voir compte de place-ment rapportant jusqu’à 1,6% d’intérêt). Grâce au compte de placement, vous disposez, en outre et en cas de besoin, de ré-serves immédiatement disponibles, à transférer sur le compte courant afin de garantir votre capacité de paiement: les re-traits sans préavis se montent à 25 000 CHF par année civile.

3. Pour une autre partie de vos avoirs, nous vous recomman-dons des placements à terme fixe de différentes durées. vous pouvez échelonner ces durées de telle manière que vos fonds vous soient remboursés conformément à votre planification des liquidités personnelle. Les différentes dates de rembourse-ment vous permettent de prendre régulièrement des décisions quant à de nouveaux modes de placement.

Compte de placement: jusqu’à 1,6% d‘intérêt!vous pouvez doubler, tripler, voire quadrupler le taux d’intérêt de base dans le cas du compte de placement de la Banque WIR:– 2: dès que vous versez au moins 5000 CHF sur votre compte de

placement auprès de la Banque WIR, vous bénéficiez d’un bonus pour argent frais de 0,4% – ce qui double le taux d‘intérêt de base de 0,4%. (Le bonus pour argent frais est valable jusqu’à la fin de l’année civile et jusqu’à 50 000 CHF, respectivement aussi long-

temps que l’argent frais versé se monte à 5000 CHF net au moins.)– 3: dès que vous êtes titulaire d’au moins 25 parts ordinaires

de la Banque WIR placés dans le dépôt de la Banque WIR, vous bénéficiez d’un bonus pour parts ordinaires de 0,8% (jusqu’à 50 000 CHF). Ainsi, le taux d’intérêt de base triple pour atteindre 1,2%.

- 4: combinez le bonus pour argent frais et le bonus pour parts ordinaires! Ainsi, vous quadruplez le taux d’intérêt de base pour atteindre l’incroyable taux d’intérêt de 1,6% (jusqu’à 50 000 CHF au maximum).

Dans le monde entier, le niveau général des taux d’intérêt est très bas. Cela vaut également pour la Suisse dont le niveau des taux d’intérêt est encore un peu plus bas que dans les pays voisins, par exemple. Qu’est-ce que cela signifie pour les investisseurs?

oPTIMISER SES PLACEMEnTS – ET En PRoFITER! CoMPAREZ LES ConDITIonS DE LA BAnQuE WIR À CELLES DE LA ConCuRREnCE!

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Placements à terme de la Banque WIRLa Banque WIR propose des placements à terme de moins d’un an avec des durées de 1 à 12 mois ainsi que des placements à terme de plus d’un an avec des durées de 2 à 8 ans.

Le placement minimal pour tous les placements à terme de la Banque WIR se monte à 5000 CHF, des montants plus élevés devant être des multiples de 1000.

Auprès des autres banques, les placements à terme de moins d’un an sont en général appelés placements à terme alors que pour une durée de plus d’un an, ils correspondent aux obligations de caisse. Pour les placements à terme d’une durée de plusieurs années, le taux d’intérêt valable au début du placement et constant pendant toute la durée du placement est le plus souvent nettement supérieur aux taux d’intérêt usuels de l’épargne. Il vaut donc la peine de faire des comparaisons.

Placements à terme Banque WIR (= obligations de caisse): durée en années

Taux 2 ans 3 ans 4 ans 5 ans 6 ans 7 ans 8 ans

(état au 17.6.2013) 0,625% 0,750% 0,875% *1,000% 1,125% 1,250% 1,375%

Tous les placements à terme de la Banque WIR sont libres de frais de dépôt ou autres.*Promotion jusqu’au 30.6.2013 (1,250%) pour un montant de placement d’au moins 10 000 CHF.

TERZO avec 1,8% d’intérêt!Dans le secteur de la prévoyance, la Banque WIR continue de figurer dans le groupe de pointe. Les comptes de libre passage et TERZo sont libres de frais.

• TERZO (3e pilier lié 3a) – verser rapidement et profiter davantage! Il vaut doublement la peine d’opter pour l’épargne de prévoyance par le biais du 3e pilier lié 3a – en raison du taux d’intérêt préférentiel (d’actuellement 1,8%) et en raison des effets fiscaux positifs durant la phase d’économie. Les versements effectués sur le compte du 3e pilier lié sont en effet déductibles du revenu imposable. De plus, les revenus d’intérêt ne sont soumis ni à l’impôt anticipé, ni à l’impôt sur le revenu, ni à l’impôt sur la fortune. Ce n’est qu’au moment du retrait que le capital de prévoyance sera imposé à un taux réduit. Actuellement, les épargnants assurés auprès d’une caisse de pensions peuvent verser et déduire au maximum 6739 CHF par année, ce montant étant au maximum de 33 696 CHF, ou au max. 20% du revenu d’une activité lucrative, pour les indépendants non affiliés à une caisse de pensions. Plus vous versez rapidement votre argent, plus vous profitez du taux d’intérêt préférentiel de la Banque WIR!

• Compte de libre passage: un compte de libre passage est nécessaire, entre autres, lors du début d’une activité lucrative indépendante avec renoncement simultané au versement immédiat du capital de libre passage ou en cas d’interruption temporaire de l’activité lucrative.

Le compte de libre passage de la Banque WIR offre un taux d’intérêt de pointe de 1,375%. un taux d’intérêt plus élevé est particulièrement inté-ressant lorsqu’un tel capital reste placé pendant une longue durée. Rappelez-vous: il vaut toujours la peine de faire des comparaisons!

Pour les conditions détaillées, voir sous www.banquewir.ch > Clients privés ou clients entreprises > Épargner/Compte de placement. Le compte de placement est également disponible sous la forme de compte-cadeau pour les petits-enfants, les filleuls, etc.

Placements à terme – comparer, échelonner et profiterComparez les taux d’intérêt de la Banque WIR à ceux des autres banques! Pour des placements à terme d’une durée de 4 ans, vous bénéficiez auprès de la Banque WIR d’un taux d’intérêt de 0,875%, ce taux passant à 1,375% pour une durée de 8 ans (état au 17.6.2013).

Pour les placements à terme, le taux d’intérêt valable au début du placement reste le même pendant toute la durée du placement. Pour les placements d’une durée de plusieurs années, le taux d’intérêt se situe le plus souvent au-dessus des taux d’intérêt usuels de l’épargne.

Les taux d’intérêt sont adaptés en permanence. Trouvez de plus amples détails sous www.banquewir.ch > Clients privés ou Clients entreprises > Épargner/Placement à terme.

RoLAnD SCHAuB

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S’il est vrai que l’anniversaire a légèrement été thématisé dans les médias, le fait d’avoir organisé jusqu’ici 60 foires WIR ne constitue pas pour autant une raison de se reposer sur ses lauriers ou de se perdre en rétrospectives, remarque le responsable de la foire, Werner Appetito. «nous préférons de très loin nous proje-ter dans l‘avenir: la 61e Foire WIR de Lucerne aura lieu du 28 au 31 mars 2014 et sera à nouveau dédiée à un thème passion-nant.» Comme le nouveau parc des expositions de Lucerne sera terminé et inauguré en août, les organisateurs, les visiteurs et les exposants peuvent d’ores et déjà se réjouir de visiter en 2014 une Foire WIR de Lucerne sans chantier et sans restrictions. oliver Willimann, président du Conseil d’administration de la Banque WIR, le confirme: «Malgré son âge respectable, la Foire WIR de Lucerne a conservé toute sa jeunesse d’esprit. Les organisateurs ont su renouveler en permanence la foire à tous les niveaux.»

S’arrêter, c’est reculerPour s’imposer parmi environ 1000 expositions et les innombra-bles manifestations qui sont organisées chaque année en Suisse, il faut rester flexible – même face au vent contraire qui souffle sur Internet et qui détermine le comportement de nombreux

consommateurs. Selon Werner Appetito, le secret du succès ré-side dans le fait que dans la plupart des cas, les chefs d’entreprises se rendent personnellement à la Foire WIR de Lucerne et aident à tenir le stand. «Cela débouche sur une saine mise en réseau des PME – en effet, nous vivons dans la réalité et pas dans le monde abstrait des profiteurs et de leurs salaires abusifs.» M. Appetito ne doute pas un instant de l’avenir et de l’existence justifiée des expositions destinées au grand public mais se dé-clare néanmoins certain qu’il faut encore davantage cibler l’offre sur l’expérience unique d’achat. «Les gens cherchent à voir, en-tendre, vivre quelque chose. Ils veulent déguster et échanger les expériences qu’ils ont vécues.» Avec son exposition spéciale dédiée à Pâques, la 60e édition de la Foire WIR de Lucerne a

Le responsable de la foire Werner Appetito est satis-fait de la 60e édition de la Foire WIR de Lucerne. Grâce à une très forte fréquentation le dimanche et pas moins de 180 exposants, tant les vendeurs que les acheteurs ont pu faire de bonnes affaires. L’exposition spéciale dédiée aux traditions pascales a remporté un grand intérêt. Cette dernière aura certainement égale- ment attiré de nombreuses familles à cette foire d’anniversaire.

«60 FoIRES nE SonT PAS unE RAISon PouR SE REPoSER SuR SES LAuRIERS»Foire d’anniversaire WIR de Lucerne

Le responsable de la foire, Werner Appetito.

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Oliver Willimann.

Jessica Ming.

Responsable des événements et del’exposition spéciale: Gabrielle Blättler.

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parfaitement répondu à ces attentes. Les coquilles d’œufs pein-tes ou transformées en filigrane au moyen de perceuses à dia-mant ont suscité un vif intérêt, tout comme le brunch pascal du dimanche ou encore le concours de frappe d’œufs organisé le samedi et le dimanche.

Quelques perlesComme chaque année, il aura été possible de dénicher de nom-breuses perles à l’exposition: de la très belle veste en cuir de renne jusqu’au vin espagnol très noble des gorges du Sil en Galicie en passant par le gril en acier surfin inoxydable. «Avec 180 exposants, un bon mélange des branches est pratiquement garanti», confirme le responsable de la foire Werner Appetito qui préférerait cependant compter 200 exposants lors des futures éditions. Pour l’instant, il n’est pas question de supprimer le lundi comme quatrième jour d’exposition. Bien qu’il ne s’agisse là certainement pas du jour assurant le plus fort chiffre d’affaires, la réduction de la durée d’exposition à trois jours ne ferait que

déplacer l’ambiance de fin d’exposition au dimanche après-midi. «À cela vient s’ajouter le fait que l’interdiction dominicale de cir-culer imposée aux camions ne permettrait pas à tous les expo-sants de démonter leur stand.»

Importance de l’idée WIRLe président du Conseil d’État lucernois, urs Dickerhof, a transmis les vœux du Conseil d’État et de la population lucernoise et s’est dit très réjoui de la «dynamique, attrayante et multicolore» Foire WIR de Lucerne qui joue aussi un rôle social important. En référence à la situation financière de Chypre, M. Dickerhof s’est dit convaincu qu’il est nécessaire de disposer d’institutions telles que la Banque WIR qui fonctionnent également en périodes difficiles et instables. «Les PME et la société doivent fonctionner en concordance, ce qui permettra à l’idée WIR de trouver une nouvelle importance.»

DAnIEL FLuRy

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La quatrième édition de la foire WIR de Zofingue était dédiée à des thèmes qui concernent tout le monde: construction, habitat et jardins. Bien entendu, de nom- breuses autres branches y étaient également représen-tées. De ce fait, cette exposition aura été à la fois une foire spécialisée et une foire d’achat, comme toutes les foires WIR.

Environ 100 entreprises artisanales des branches les plus diver-ses, dont 15 touchaient les thèmes de la foire, ont présenté lors de la quatrième foire WIR de Zofingue (du 24 au 26.5.2013) leurs biens et services attrayants. Cette fois-ci, le programme-cadre était tout à fait particulier: de nombreuses présentations spécia-lisées assurées par des professionnels de la construction étaient proposées aux visiteurs intéressés le samedi et le dimanche.

Chance et risque«Bienvenue à l’exposition d’hiver 2013!» C’est avec ces mots que le responsable de l’exposition, Marco Steffen, a accueilli ses hô-tes dans son discours de bienvenue avec son humour légendaire qui se référait au très mauvais temps: pluvieux, froid et même accompagné de grêle. Ce ne sont pas là les meilleures conditions pour une exposition qui se tient partiellement dehors – un risque qui cependant est aussi un atout lorsqu'il fait beau temps. Le temps a également eu pour conséquence de voir quelques entre-prises inscrites se désister à très court terme.

D’intéressantes conférences spécialiséesLes conférences spécialisées assurées par des professionnels (samedi et dimanche) traitaient des thèmes les plus divers allant de la construction en tant que telle aux modes de financement. L’encadrement des présen-tations a été assurée par Andreas Steffen, de la société Steffen Treuhand AG à Zofingue.

– Financement du logement affecté à l’usage personnel du propriétaire (v. p. 28)

– La construction en bois aujourd’hui - défis et possibilités

– Présence efficace sur le marché (construction de magasins, «shop- in-shop», point de vente (PoS), expositions, etc.)

– Habitat multigénérations, une réponse à l’évolution démographique?

– L’amiante dans les immeubles

– Forage pour sonde géothermique, nouvelle définition

– Défauts de construction tirés de la pratique

– Construire avec de l’argile

– L’immeuble et le changement énergétique

– Aménagement du jardin

– Isolation thermique? oui, mais correctement!

– Chauffage mural bois-ciment: une contribution au changement énergétique

FoIRE WIR DE ZoFInGuE – SPÉCIALE, CoMME À L’ACCouTuMÉELA FoIRE WIR DE ZoFInGuE 2013 ÉTAIT DÉDIÉE Aux THèMES«ConSTRuCTIon, HABITAT & JARDInS»

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L'infrastructure fait également partie des problèmes auxquels étaient confrontés les organisateurs à Zofingue. Selon M. Steffen, le lieu de l'exposition n'est pas un véritable parc des expositions mais doit à chaque fois être transformé à nouveau pour le devenir. Il a dès lors remercié ses collègues du comité ainsi que tous les collaborateurs qui ont contribué à réaliser cette foire 2013 avant de souligner l'importance des thèmes «Construction, Habitat, Jardins» qui apparaît clairement lorsque l'on constate qu'un tiers du chiffre d'affaires WIR touche justement la construction.

Malgré certaines difficultés liées au temps, la quatrième Foire WIR de Zofingue aura été un succès – nous sommes curieux d'apprendre quel sera le thème de la prochaine édition.

RoLAnD SCHAuB

Financement de son propre logement -WIR pour les clients privés

Thomas P. von Arx, de la Banque WIR, responsable de la succursale de Bâle, a tout d’abord expliqué en quelques mots l’évolution du marché immobilier suisse. En raison d’une forte immigration nette – au cours de ces 5 dernières années env. 65 000 à 70 000 personnes par année –, des taux d’intérêt très bas et de l’évolution des revenus, le marché se caractérise par une pression très forte du côté de la demande, ce qui se traduit par une augmentation très nette des loyers et du prix de l’immobilier.

dans le cadre de sa présentation, il a en outre expliqué les principes s’appliquant au financement du logement affecté à l’usage propre du propriétaire auprès de la Banque WIR avec les limites d’endettement correspondantes. Ainsi, au moins 20% de fonds propres sont nécessaires pour les bâtiments d’habita-tion, 25% pour les immeubles artisanaux et les appartements de vacances, 30% pour les maisons de vacances et au moins 40 à 50% pour les terrains. depuis le 1.7.2012, il est en outre nécessaire de disposer de 10% de fonds propres en espèces – en effet, les fonds propres ne peuvent plus provenir uniquement de la caisse de pensions. Pour le calcul portant sur l’importance du loyer par rapport au revenu, on se base sur des taux d’intérêt plus élevés que les taux actuels. cela signifie que les preneurs de crédit doivent éventuellement être en mesure de verser des intérêts plus élevés dans le cas où le niveau des taux d’intérêt augmenterait.

Thomas P. von Arx a ensuite présenté l’ensemble de l’assorti-ment de crédits de la Banque WIR – crédits de construction, crédits hypothécaires variables, crédits hypothécaires fixes, crédits hypothécaires LIBoR ou crédit vERT. A cette occasion, il a aussi souligné que dans certaines conditions, les clients privés pouvaient également profiter du système WIR – en principe réservé aux PME. dans tous les cas de figure, le financement combiné WIR/chF que la Banque WIR nomme crédit SPLIT, est très attrayant. Selon les explications de Thomas P. von Arx, la part WIR d’un tel crédit SPLIT peut être combinée à tous les modèles de crédit chF de la Banque WIR.

En matière d’évolution des taux d’intérêt, M. von Arx remarque qu’il n’était pas devin. Selon lui, certains indices permettent de conclure que les taux d’intérêt devraient demeurer au très bas niveau actuel mais qu’une légère reprise pourrait avoir lieu en 2014.

Thomas P. von Arx de la Banque WIR, responsable de la succursale de Bâle

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vIvRE ET MouRIR À BAGuIoChaque jour, 60 personnes sont confrontées en Suisse au diagnostic de démence. Les soins dont elles ont besoin sont exigeants et coûteux. Des investisseurs et hommes d’affaires dynamiques proposent ainsi des places en institution spécialisée dans des pays où le niveau des salaires est bas. Les opinions à ce sujet divergent. Les uns parlent de mise à l’écart, voire de mise au rebut; les autres soulignent les avantages au niveau des coûts et d’un encadrement attentif 24 heures sur 24. Le participant WIR Ulrich Näf a fait l’expérience de toute la palette de formes de soins possibles. Il s’engage en faveur des soins à l’étranger et propose aux personnes intéressées un séjour dans sa maison aux Philippines.

Lorsque le père d’ulrich näf, également nommé ulrich näf et âgé de 92 ans, est tombé d’un mur, la vie des deux ulrich s’est modifiée d’un coup. L’hôpital universitaire de Zurich a bien réussi à limiter les conséquences de l’hémorragie cérébrale subie: après trois mois, le père de M. näf pouvait à nouveau marcher mais avait néanmoins de la peine à avaler et à parler. Il nécessitait des soins, ne pouvait se lever, manger, boire ou aller aux toilettes de manière autonome. «Mon père était champion suisse de gym-nastique artistique, municipal, artiste, calligraphe, spécialiste de poutres de ferme – tout cela, c’était du passé, de simples souvenirs, des illusions» constate ulrich näf junior. Très rapidement, en 2004, M. näf a vendu l’entreprise de graphisme reprise de son père il y a presque 30 ans. Il a transformé l’atelier en chambre d’hôpital et a appris à des collaborateurs du CMS comment il fallait s’y prendre pour laver et soigner son père. «Pour tous les deux, les trois pre-mières années à domicile ont été très bonnes», se souvient M. näf, «mais ma présence permanente en tant que soignant a fini par demander un lourd tribut.» M. näf a soudain subi des coliques rénales et s’est lui-même retrouvé à l’hôpital. «Je me suis soudain retrouvé malade et il semblait que l’un d’entre nous allait devoir y laisser sa vie.»

De l’hôpital vers le haut-paysFort heureusement, le fils a pu organiser immédiatement, de son lit d’hôpital, un placement en institution pour son père à uster. Mais le père näf souffrait de sa chambre «stérile», du constant changement de personnel comportant des soignants le plus souvent engagés à titre temporaire – «il y a constamment des gens étrangers dans ma chambre» – et du bruit de la gare de triage toute proche. Il fallait chercher une autre solution. Main dans la main, le père et le fils ont alors conclu un contrat: le père bénéficie de soins de toute première qualité, le fils est libre de s’y prendre comme il lui convient pour lui garantir ces soins.Depuis 30 ans, M. näf est marié avec Juana näf-Balagot, origi-naire des Philippines, avec des racines dans la région proche de la ville de Baguio City. «Là-bas, à 1400 mètres d’altitude, le climat est

agréablement frais et l’environnement merveilleusement vert – le Saint Moritz des Philippines!» Le couple a vite trouvé une grande maison aux généreuses dimensions située juste en dessus d’une ferme cultivant des fleurs. Après avoir rendu le 1er étage et le jardin accessibles aux fauteuils roulants, ulrich näf senior et junior ont déménagé avec Juana en 2007 à Baguio City.

La «Swiss House» à Baguio.

Père et fils Ulrich Näf.

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Davantage de temps à consacrer au pèreÀ partir de ce moment-là, M. näf a pu se permettre ce qui sem-blait impossible en Suisse. Deux soignants engagés tout spéciale-ment à cet effet assuraient des soins 24 heures sur 24, soutenus par un jardinier et un chauffeur. La vie de näf junior devenait plus aisée. «Mon rôle était désormais de divertir mon père, de lui lire le journal à haute voix et de faire revivre le passé en discutant avec lui. nous avons pu réduire la quantité de médicaments et, depuis ce moment-là, c’est moi qui jouais le rôle d’antidépresseur.» Les soins nécessaires sont également devenus plus intensifs. Après sa chute, ulrich näf senior a subi environ tous les trois mois une petite attaque cérébrale, ce qui se faisait tout particulièrement ressentir au niveau de la mémoire. Après la 12e attaque, le père ne voulait plus continuer à vivre et ne pouvait – ou ne voulait – plus avaler. Comme ulrich näf senior a renoncé à des mesures conservatrices de la vie, il est décédé après 4 jours. C’était en

2010. Aujourd’hui, son fils ulrich näf junior est âgé de 68 ans et vit seul avec sa femme dans la grande maison qu’un homme d’affaires chinois avait fait construire il y a 25 ans pour ses nom-breux enfants sous la forme d’un hôtel et en guise de domicile de vacances. M. näf voudrait désormais proposer à d’autres son expérience et son savoir-faire. «Je pourrais ainsi bien m’imaginer accueillir deux ou trois personnes pour les soigner jusqu’à leur décès selon le modèle näf.» Par modèle näf, il faut entendre ceci: engagement de soignants ou de soignantes – selon les vœux du patient – et ulrich näf en tant qu’organisateur de la vie quoti-dienne. «Ma tâche serait de trouver ce qui touche les gens, ce qui leur fait plaisir et quels sont leurs désirs. Baguio City est une ville de 350 000 habitants, située en pleine nature, à proximité de la mer. Il y a ici de tout pour tout le monde.» Les patients devraient ainsi davantage se sentir propriétaires de la maison que patients-résidents. (www.alzheimerhelp.ch).

La maison se trouve à côté d’une ferme de fleurs.

Ulrich et Juana Näf.

Vue du salon à la salle à manger.

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Bientôt 200 000 personnes frappées de démence

chaque année, l’on diagnostique en Suisse environ 20 000 nouveaux cas de maladies dégénératives telles qu’Alzheimer. Globalement, 107 000 patients atteints de démence vivent en Suisse. Les frais qui en résultent s’élèvent à un montant estimé de 7 milliards chF. Bien qu’il n’existe guère de mesures incita-tives pour les soins à domicile, plus de la moitié des patients sont soignés par des proches – qui sont essentiellement livrés à eux-mêmes. dans 20 ans, des experts s’attendent à environ 200 000 patients et à une augmentation des coûts correspon-dante.

En raison de l’absence de «possibilités de soin adéquates et surtout abordables» et d’offres de soutien, le Suisse Martin Woodtli a déménagé en 2002 avec sa mère souffrant de dé-mence dans le nord de la Thaïlande. Après le décès de sa mère en 2003, M. Woodtli a décidé de construire un grand établisse-ment offrant des soins aux personnes souffrant de démence et l’hospitalité à leurs proches (www.alzheimerthailand.com). Une institution similaire existe au sud de la Thaïlande, sur l’île de Phuket (www.carewell-service.com). ce qui est sans doute la plus grande installation de ce type en Thaïlande ouvrira ses portes en février 2014: la station vivo bene (www.vivobene.ch) pourra accueillir 48 patients souffrant de démence ainsi que leurs proches avec un encadrement 24 heures sur 24. d’autres projets pour personnes dépendantes ou souffrant de burn-out sont en cours de réalisation. Après la présentation du village vivo bene au mois de mai dans les médias suisses, une vive discussion s’est engagée sur la question de savoir s’il est admissible ou non de délocaliser à l’étranger la résolution des problèmes générés par la vieillesse.

La «Swiss House» est entourée de pins.

La langue et le partenaire sont déterminantsM. näf suit avec intérêt les discussions qui ont lieu en Suisse (voir encadré). «Mon Dieu, que ceux qui pensent que les EMS psycho-gériatriques à l'étranger sont des ‹camps de concentration pour personnes âgées›, comme certaines lettres de lecteurs en ont fait état dans les journaux, ne recourent pas à cette forme de soins.» M. näf recommande aux proches de faire une visite ou un séjour de vacances en compagnie de la personne nécessitant des soins. De cette manière, il est possible de tester cette alternative et d'évaluer la réaction du patient. «Idéalement, non seulement le patient mais également le partenaire s'installent ici.» Après des années de soins, les partenaires ont en effet également le droit de se détendre et d'avoir du temps libre.un autre avantage est de maîtriser, ou du moins de ne pas être réfractaire à la langue anglaise. Même si cette forme de commu-nication n'est pas déterminante pour le bien-être des patients. «J'ai vu dans un documentaire dédié à un home déjà existant en Thaïlande qu'une soignante ne faisait que reproduire des tona-lités proche du suisse allemand bernois – sans dire de véritables mots – ce qui a suffi à faire un plaisir très vif au patient souffrant de démence.»M. näf considère que le climat à 1400 mètres d'altitude constitue un grand avantage. La température à Baguio City atteint, toute l'année durant, entre 18 et 22 degrés, de temps à autre autour de 16 degrés – jamais il n'y règne une chaleur pesante comme cela peut être le cas ailleurs en Asie. «La garde-robe est constituée d'une chemise à manches longues, de longs pantalons, d'une chemise à manches courtes et de pantalons courts…»M. näf comprend bien que le niveau des coûts est déterminant lors du choix de la forme des soins et du lieu où ces derniers sont dispensés. Les offres en Thaïlande qui se montent, avec environ 6000 CHF par mois, à environ la moitié des coûts en Suisse, lui semblent correctes et il appliquerait également un tel modèle de calcul dans son propre cas. Pour les participants WIR, avec une part WIR bien entendu. «Il faut être conscient de ce que l'on re-çoit en échange: pas simplement un triste lit d'hôpital mais bien des soins individualisés et un nouveau chez-soi.»

DAnIEL FLuRy

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oPTIMISATIon FISCALE En MATIèRE DE 3e PILIER LIÉ

Avec le premier pilier, l’AvS, et donc la rente vieillesse étatique, la Suisse se trouve en bonne compagnie dans l’économie de la det-te caractéristique de l’uE. Sur la base d’un contrat de génération, nous versons environ 10% du revenu du travail au système so-cial. Seul le revenu jusqu’à environ 85 000 CHF est pris en compte pour la constitution de la rente. Tout ce qui dépasse ce montant est soumis aux cotisations AvS mais n’augmente nullement notre rente. Il s’agit donc d’un simple impôt. L’État a le privilège de ne pas devoir déclarer en tant que dettes les futures rentes qu’il doit à ses citoyens, contrairement à toutes les autres fondations de prévoyance privées. La conséquence en serait désastreuse: les États seraient encore plus endettés qu’actuellement, ce que nos fonctionnaires et représentants politiques ne veulent en aucun cas voir publié.

2e pilier: 20% «s’évaporent» Le deuxième pilier se base sur le procédé dit de couverture du capital. Tous les montants que nous avons versés figurent sur un compte d’épargne personnel, le certificat de prévoyance. Il s’agit là d’une grande différence par rapport à de nombreuses autres solutions de prévoyance. Ce procédé comporte l’avantage que l’on ne peut retirer que ce qui a été versé. Auprès des institutions de prévoyance privées, environ 80% des versements effectués bénéficient aux assurés. Le taux d’intérêt technique, les réser-ves de fluctuation, le taux de conversion, les primes de risque et d’autres facteurs diluent le reste qui «s’évapore» dans la jun-gle des dispositions légales difficilement compréhensibles dans leur globalité. Auprès des institutions de prévoyance publiques, les caisses de pension de l’État, il existe une garantie d’État non écrite. une grande partie de toutes les dettes publiques sont constituées de lacunes de couverture des caisses de pension de l’État qui sont en règle générale couvertes par l’État et, donc, par l’argent des contribuables. En règle générale, ces dettes ne sont pas publiées non plus et sont assainies par des paquets de financement adoptés à intervalles réguliers.

Pas de dilution pour le 3e pilierLe troisième pilier est individuel et très pur. Il n’est pas dilué et sert à la prévoyance individuelle personnelle. Les fonds versés sont déductibles du revenu imposable et réduisent dès lors les impôts sur le revenu. L’économie représente en règle générale 30% du montant versé. Les montants versés ne sont pas soumis à l’impôt sur la fortune et sont protégés contre les prétentions des créanciers en cas de saisie. À recommander absolument!

Considérons de manière plus détaillée l’aspect fiscal du 3e pilier lié sur la base de l’exemple des cantons de Bâle-Campagne et de Bâle-ville. En matière d’imposition, le canton de Bâle-Campagne se distinguait auparavant par une pratique des plus restrictives dans le cas d’une personne titulaire de plusieurs comptes du 3e pilier lié. La pratique et la situation juridiques n’étaient pas claires étant donné que la directive la plus récente de l’administration fédérale des contribu-tions à ce sujet datait de 1995. Cela nous a poussés à demander un éclaircissement de la situation juridique auprès du canton.

Évasion fiscale?Comme la plupart des cantons (y compris Bâle-ville), le canton de Bâle-Campagne tolère aujourd’hui jusqu’à trois comptes de 3e pilier lié séparés (en présence d’un nombre plus élevé de comptes, le fisc détermine éventuellement si l’on est en présence d’une tentative d’évasion fiscale) et ne les additionne plus en cas de retrait du capital réparti sur plusieurs années. Seuls les retraits effectués au cours d’une même année sont additionnés. Cette ad-dition ne concerne pas uniquement les comptes du 3e pilier lié mais également les retraits de la prévoyance professionnelle (2e pilier).

Dans le canton de Bâle-Campagne, la situation est donc la suivante pour les salariés: s’il n’y a pas de retraits simultanés provenant de la prévoyance professionnelle, les tarifs fiscaux

Le principe des trois piliers est l’une des bases du système de prévoyance en Suisse. Notre pays a ainsi créé des valeurs fondamentales qui permettent de garantir une vie digne durant la vieillesse et se distinguent nettement des systèmes des pays de l’UE. Le 3e pilier est le plus individuel et le «plus pur» des trois supports de ce système. Il comporte également des avantages fiscaux.

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actuels ne permettent guère d’optimisation fiscale, puisque le taux d’impôt minimal de 2% s’applique aux retraits jusqu’à envi-ron 430 000 CHF par année. Cependant, pour les indépendants sans prévoyance professionnelle et donc titulaires d’un 3e pilier lié plus important, des possibilités d’optimisation existent. C’est également le cas si l’on prévoit simultanément une prestation en capital de la caisse de pensions.

Dans le canton de Bâle-ville, la situation est un peu différen-te: comme il n’applique pas, comme son voisin, un taux d’impôt minimal jusqu’à une certaine limite, la progression fiscale dé-bute bien avant. De ce fait, des possibilités d’optimisation appa-raissent déjà pour des retraits du 3e pilier lié plus modestes avec un retrait échelonné du capital.

Époux imposés séparémentDans les deux cantons, les époux sont imposés séparément en ce qui concerne le retrait des prestations en capital, ce qui signifie qu’il n’y a pas d’addition des retraits pour la détermination du

taux d’impôt des époux (comme le pratiquent la Confédération et le canton de Schwyz, par exemple).La comparaison des deux cantons de Bâle permet également de constater que l’imposition est plus basse dans le canton de Bâle-Campagne pour une personne individuelle jusqu’à un retrait an-nuel d’environ 750 000 CHF. Compte tenu de la forte progression intervenant à partir de 430 000 CHF, cela change cependant pour les retraits de plus de 750 000 CHF.

Ce qui est présenté ici pour deux cantons conserve pour l’essentiel toute sa validité pour les autres cantons. néanmoins, il en va ici comme de la médecine: il faut à chaque fois une ordonnance individuelle.

Conclusion: le 3e pilier est attrayant et sûr. Il vaut la peine de procéder à une planification fiscale individuelle et les solutions simples sont parfois pratiques et efficaces.

DR BERnHARD MADöRIn

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Prestation en capital

Canton de Bâle-Campagne: forte progression pour les retraits de plus de 750‘000 CHF

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LA FonDATIon D’uTILITÉ PuBLIQuE En SuISSE

En peu de mots, définissons la fondation d’utilité publique com-me un capital affecté à un but d’utilité publique. n’importe quel but peut être considéré comme étant d’utilité publique pour autant que son groupe cible soit un large pan de la population.

Le soutien de la prospérité globale par la création d’emplois ou encore le soutien à la formation par la mise à disposition d’un système scolaire et de formation à un large pan de la population, peuvent par exemple entrer en ligne de compte en tant qu’objec-tifs d’utilité publique. En résumé, l’on peut dire qu’une fondation d’utilité publique soutient des projets à caractère social, écolo-gique et culturel.

Nom et but de la fondation d’utilité publiqueLe donateur est libre en ce qui concerne le nom de la fondation d’utilité publique. Souvent, la composition du nom comporte déjà une indication relative au but d’utilité publique poursuivi. Le nom du fondateur (personne physique ou morale en Suisse ou à l’étranger) ne doit pas forcément apparaître dans le nom de la fondation.

Pour autant que le critère du caractère d’utilité publique de la fondation soit rempli, il n’y a pas d’autre limitation du but. Ce dernier peut être défini pour une durée indéterminée ou alors le donateur peut se donner le droit de modifier le but, pour une durée maximale de 20 ans, après la constitution de la fondation.

Ainsi, des donateurs étrangers qui ont déjà soutenu le système de formation dans diverses régions du monde en voie de déve-loppement par l’intermédiaire d’organisations locales, pourraient établir en Suisse une fondation centrale qui servirait de plaque tournante et d’organisation centrale.

Les souhaits du donateurLe donateur peut fixer ses souhaits dans des statuts de fonda-tion. Il peut par exemple y préciser ce qui suit:

– nom et siège de la fondation– but de la fondation– patrimoine de la fondation– les membres du conseil de fondation chargés de gérer la fon-

dation au niveau de l’organisation– durée des mandats et compétences du conseil de fondation– d’éventuels successeurs déjà nommés des membres du conseil

de fondation– organisation de la fondation

Le conseil de fondation doit obligatoirement respecter les souhaits du donateur. un règlement séparé comporte les préci-sions relatives à l’activité du conseil de fondation. Le donateur peut également prescrire, de manière irrévocable, la gestion et l’utilisation qui doit être faite du patrimoine de fondation, nom-mer une personne (indépendante du conseil de fondation) res-ponsable de l’administration du patrimoine et définir la stratégie d’investissement.

Le patrimoine de fondationAucune exigence minimale n’existe en ce qui concerne le patri-moine de fondation à la constitution de cette dernière. Le capital à disposition devrait cependant être suffisant pour permettre de poursuivre le but de la fondation. Le capital versé lors de la constitution peut en tout temps être augmenté par des apports supplémentaires si la fondation nécessite, au fil du temps, des moyens complémentaires pour réaliser son but. De manière ana-logue à ce qui se passe avec une société de capitaux (SA ou Sàrl), le capital une fois versé ne peut plus être rendu au donateur.

Les valeurs de base de la fondation d’utilité publiqueLa fondation et plus particulièrement les membres du conseil de fondation sont tenus de poursuivre au mieux le but de la fonda-tion avec les moyens à disposition. Toutes les activités doivent être en lien avec le but initial de la fondation.

La fondation d’utilité publique en Suisse jouit d’une excellente réputation. Des donateurs étrangers qui poursuivent des objectifs d’utilité publique au niveau international sont également assez nombreux à choisir une fondation de droit suisse en raison de son attrait tant fiscal que juridique.

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Ainsi, les membres du conseil d’une fondation internationale œuvrant en faveur de la formation au niveau mondial ne pour-raient pas, tout à coup, cibler leurs activités et leurs moyens fi-nanciers sur le soutien au sport ou sur les transports favorables à l’environnement puisque dans ce cas, l’on serait en présence d’une affectation étrangère au but initial.

L’autorité de surveillance compétente contrôle de manière pério-dique les activités des fondations afin de garantir leur transparence et leur conformité avec les prescriptions légales. La fondation doit informer de ses activités annuelles afin que l’autorité de surveil-lance puisse se faire une idée de sa situation. Le conseil de fonda-tion est tenu d’assurer la transparence nécessaire face à l’autorité de surveillance. En effet, les fondations d’utilité publique béné-ficient d’avantages fiscaux. De plus, il ne faut pas oublier la bonne réputation dont bénéficient les fondations d’utilité publique aux niveaux éthique et social, ce qui justifie les exigences accrues po-sées à leur transparence et à la surveillance dont elles font l’objet.

L’inscription des fondations d’utilité publiqueLa fondation d’utilité publique, tous les membres du conseil de fondation ainsi que d’éventuelles personnes autorisées à signer sont inscrits au Registre du commerce. Comme dans le cas des entreprises commerciales, cette mesure contribue à garantir une certaine sécurité du droit et une certaine publicité qui bénéficie au grand public.

outre l’inscription au Registre du commerce, la fondation figure également au répertoire suisse des fondations, ce qui garantit une sécurité juridique supplémentaire.

De manière à préserver et à entretenir sa bonne réputation, la fondation d’utilité publique peut également chercher à obtenir le statut de membre de «Swissfoundations» et éventuellement d’autres organisations. La qualité de membre auprès de «Swiss-foundations» ne sera accordée que si la fondation peut démon-trer qu’elle garantit une gestion rigoureuse, de stricts principes éthiques et moraux ainsi qu’une gestion transparente. Ce réseau de fondation réunit des fondations d’utilité publique de grande et petite taille, actives aux niveaux régional ou international, en Suisse ou dans la Principauté de Liechtenstein.

L’obligation faite aux fondations d’utilité publique de tenir une comptabilité La fondation d’utilité publique est soumise à l’obligation de tenir une comptabilité. De plus, elle est tenue de disposer d’un orga-ne de révision. Les fondations de plus grande taille dotées d’un patrimoine d’autant plus important choisissent souvent une

entreprise de révision bien connue du public afin de créer la relation de confiance nécessaire.

Aussi longtemps que toutes ces conditions sont respectées, les fondations d’utilité publique bénéficient de l’exemption fiscale.

Le conseil de fondation et autres comitésLe conseil de fondation représente l’organe suprême de la fonda-tion avec tous les droits et toutes les obligations liés à la gestion de la fondation. Le plus souvent, cet organe compte trois à cinq membres afin de garantir un certain équilibre. Bien entendu, le donateur peut également être membre du conseil de fondation. L’élection ou non des membres du conseil de fondation peut se régler de manière très libérale dans les statuts de la fondation. En règle générale, la durée d’un mandat de membre du conseil de fondation est de quatre ans.

Le conseil de fondation est normalement constitué d’un prési-dent (souvent le donateur lui-même), d’un vice-président, d’un secrétaire (souvent un avocat ou un expert fiduciaire externe qui assure une gestion administrative correcte). De plus, il est possi-ble de former divers comités, par exemple:

– un comité chargé de la gestion du patrimoine– un comité consultatif permettant de faciliter au conseil de fondation

la prise de décisions dans le cadre des activités d’utilité publique.

un tel comité spécial est souvent composé de scientifiques et d’autres spécialistes issus de domaines très pointus qui doivent également évaluer des candidatures ou soumettre des proposi-tions au conseil de fondation.

Dans le cadre d’une fondation d’utilité publique qui aurait par exemple comme but d’apporter son soutien à l’accès à la forma-tion pour un large pan de la population, un tel comité aurait ainsi pour tâche d’évaluer les demandes de financement adressées à la fondation.

ConclusionEn Suisse, la fondation d’utilité publique est une construction ju-ridique très réussie qui offre aux organisations et aux donateurs nationaux et internationaux des avantages très importants en termes d’emplacement, de gestion et de fiscalité. Finalement, ce sont divers destinataires privés qui profitent ainsi de moyens de soutien qui ne leur seraient pas mis à disposition si les fondations n’existaient pas.

MIRCo LoMBARDI

WWW.LoMBARDIPARTnERS.CoM

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QuAnD LE PouvoIR D’ACHAT ÉMIGRE

on peut donc dire que sur 10 francs consommés qui ont été ga-gnés en Suisse, environ 1 franc part à l’étranger.

Les statistiques ne correspondent plus à la réalitéLes achats de particuliers à l’étranger proche ne sont enregistrés que de manière très lacunaire par les statistiques douanières: soit ils se situent en dessous du montant libre de douane de 300 CHF par personne et par jour, soit ils ne sont pas enregistrés en raison des contrôles qui ne sont effectués que par échantillon. Il n’est pas possible de se baser sur les indications des pays voisins, car celles-ci ne concernent que les demandes de remboursement de la TvA lors du dédouanement. Pour cela, les règles applicables sont différentes d’un pays à l’autre. L’Allemagne rembourse la TvA également sur les petits montants alors que l’Autriche, la France et l’Italie appliquent une limite minimale. Si les différences de prix par rapport à nos voisins étaient les mêmes, ce qui n’est pas le cas, l’attrait de faire ses courses en Allemagne serait le plus fort.

Avec la faiblesse de l’euro, les achats privés à l’étranger ont at-teint une ampleur qui remet en question les chiffres suisses rela-tifs aux importations. Ainsi, nous ne pensons pas, comme l’indi-quent les statistiques allemandes, que les importations de biens de consommation d’Allemagne en Suisse se seraient réduites ces derniers temps. Il est plus probable que les canaux de vente se sont déplacés. C’est ainsi un secret de polichinelle qu’en raison d’une fixation malhonnête des cours de change par les éditeurs allemands, il y a plus de magazines allemands qui sont importés par des particuliers que de magazines qui sont achetés auprès des kiosques suisses. Pour les articles de ménage et les vêtements bon marché également, les importations privées devraient dépas-ser de très loin les chiffres indiqués par les statistiques.

Il est clair qu’il en résulte d’importantes pertes de chiffre d’affaires, non seulement pour les commerces de détail suisses mais aussi pour les importateurs suisses établis. L’affaire devient gênante lorsque des affirmations tout simplement absurdes sont faites sur la base de statistiques. Ainsi, si l’on en croit les statis-

tiques, la consommation de viande et de produits carnés par tête d’habitant en Suisse aurait baissé de 2 kilos en une année, de 53 à 51 kilos. C’est bien entendu absurde. Les 2 kilos manquants ont été importés, avec quelques kilos supplémentaires.

Sport et phénomène de masseFaire ses achats à l’étranger proche est devenu un sport et un phénomène de masse. Cela demeurera le cas aussi longtemps que l’euro restera faible. une certaine correction n’interviendra – indé-pendamment du cours de change – qu’en raison du fait que l’inflation continue de sévir dans les pays qui nous entourent avec un taux jusqu’à 2,5% par année alors que la Suisse enregistrait jusqu’à très récemment encore une inflation négative, ou encore que l’Italie par exemple a augmenté son taux de TvA.

Les plus grands adeptes des courses par-dessus la frontière ne sont pas les Bâlois ou les Genevois mais les Tessinois, malgré le niveau des prix plus élevé en Italie qu’en Allemagne. 58% de tous les ménages tessinois font au moins une fois par mois leurs courses en Italie, contre 44% en Suisse allemande et 31% en Suisse romande. Les Tessinois sont également les champions en ce qui concerne les dépenses par tête d’habitant pour les achats à l’étranger: environ 1 milliard CHF (pour 300 000 habitants), contre 5 milliards pour les 6 millions d’habitants environ de la Suisse allemande et 1,4 milliards pour les Romands. (La diffé-rence par rapport aux 9 milliards mentionnés provient du fait que seuls les achats prévus ont été pris en compte et non pas les achats spontanés lors de vacances à l’étranger. De plus, Monsieur et Madame Suisse ont dépensé 1 milliard pour des achats dans des pays tiers.) on remarque la part très faible de l’Autriche aux importations de particuliers avec seulement 0,4 milliard CHF, ce qui s’explique par le taux de TvA très élevé auprès de notre voisin à l’Est.

Les motifs poussant à faire ses achats de l’autre côté de la frontière ont d’ailleurs également été enregistrés de manière détaillée pour le Tessin, les valeurs ne se distinguant que très peu des autres

L’an dernier, les habitants de notre pays ont dépensé plus de 100 milliards de francs pour leurs achats auprès du commerce de détail suisse (sans les voitures). Ce chiffre comprend également les achats des visiteurs étrangers en Suisse dont le montant est inconnu. Il n’y a que depuis peu que l’on sait dans quelle mesure les habitants de la Suisse effectuent leurs achats à l’étranger proche. Il s’agit d’une somme importante: environ 9 milliards CHF par année, tendance croissante jusqu’à très récemment.

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régions du pays. Pour 75% des achats, le prix jouait le rôle déter-minant, pour 56% le cours de change, pour 55% les heures d’ouverture des magasins plus intéressantes (par exemple ouver-ture le dimanche), pour 43% les spécialités étrangères dans l’assortiment et pour seulement 21% le remboursement de la TvA. La plus grande différence par rapport au reste de la Suisse se situe dans le poids des heures d’ouverture des magasins puisque ces dernières n’apparaissent dans la moyenne nationale que pour 24% des motifs d’achat. Il est toutefois évident que dans les cantons ne connaissant pas de règlement extensif des heures d’ouverture des magasins en soirée, l’on enregistre une incitation supplémentaire à faire des achats à l’étranger.

on remarque facilement que la structure des marchandises ache-tées à l’étranger reflète les différences de prix. Les produits ali-mentaires, les boissons, les produits cosmétiques et les articles de ménage représentent la plus grande partie des achats avec 54%. Les vêtements, les souliers et les articles de sport suivent avec 23% alors que les meubles (5%), les produits électroniques (4%) ainsi que les montres et les bijoux (2%) se retrouvent en queue de peloton. Les achats concernent donc principalement les biens re-lativement avantageux de l’assortiment étranger, la question res-

tant ouverte dans quelle mesure les consommateurs suisses sont également prêts à tolérer une moindre qualité (comme dans le cas de la viande).

une autre question à laquelle l’enregistrement des flux de mar-chandises ne peut répondre est dans quelle mesure l’immigration de travailleurs étrangers et de leur famille, grâce à la liberté de circulation au sein de l’espace économique européen, favorise le tourisme d’achat. Si quelqu’un est habitué depuis toujours à con-sommer certains produits, il ne sera que peu enclin à modifier son comportement d’achat ou – pour les articles de marque – de payer les prix suisses beaucoup plus élevés.

Il n’y a qu’un seul moyen d’empêcher la poursuite de l’augmentation du tourisme d’achat, à savoir agir sur le cours de change. Cepen-dant, le commerce de détail n’a pas les moyens d’influencer ce dernier, même s’il s’efforce de baisser les prix de son côté et d’améliorer encore davantage la qualité de son assortiment pourtant déjà de très bon niveau. Il n’y a guère à craindre que les consommateurs suisses perdent leur pouvoir d’achat en raison d’un ralentissement conjoncturel.

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CommentaireLes mesures complémentaires ne garantissent pas tout

Il est indéniable que l’intégration de facto de la Suisse à l’espace économique européen nous apporte de nombreux avantages. Tous les avantages comportent cependant aussi un revers de la médaille. L’immigration accrue en provenance de l’UE en est sans doute le moindre. Elle a permis de combler le manque de personnel et de maintenir le niveau d’intervention nécessaire dans des secteurs par-ticulièrement critiques tels que les hôpitaux. Reste à savoir si les nombreux médecins étrangers se sont mis à travailler là où nous en avons besoin, c’est-à-dire dans le secteur des médecins de famille. Il a été possible de combler les manques dans le recrutement et la for-mation de spécialistes dans les secteurs économiques les plus divers. La limitation de l’immigration pendant une année grâce à la clause de sauvegarde n’y changera pas grand chose. Dans les professions artisanales, cette limitation sera de toute façon contournée avec des autorisations de court séjour qui, elles, n’ont pas été limitées.

Aussi longtemps que la Suisse reste un espace juridique indépen-dant, les étrangers provenant de l’UE ne pourront pas, sans autre, prendre place dans des professions de services qui touchent, d’une façon ou d’une autre, au droit et aux institutions. À cela viennent encore s’ajouter les barrières linguistiques. Les diplômés universi-taires de l’UE parlent effectivement l’anglais, mais leurs connais-sances du français, voire de l’italien sont réduites, sans parler des très mauvaises connaissances linguistiques des Français et des Ita-liens. En ce qui concerne ces derniers, leurs diplômes universitaires n’ont souvent pas beaucoup de valeur et leurs pays d’origine ne connaissent pas le système de l’apprentissage qui est le nôtre.

L’émigration du pouvoir d’achat suisse vers des dentistes ou des hôpitaux situés de l’autre côté de la frontière n’a qu’une importance économique réduite. Notre système d’assurance-maladie et son fi-nancement solide contribuent considérablement à ce que la deman-de reste à l’intérieur du pays.

Le plus grand problème réside sans doute dans l’entrée de fournisseurs étrangers sur le marché des travaux de construction ou apparentés. La conjoncture de la construction bien meilleure en Suisse que dans les pays voisins a l’effet d’un aimant. Il est probable que dans cette situa-tion, des abus puissent survenir. Ces derniers peuvent aller du dumping

jusqu’à l’escroquerie. Cette pratique ne doit pas toujours atteindre un niveau tel que le cas qui a eu lieu il y a quelques années dans une com-mune du canton de Bâle-Campagne. Un constructeur de cuisine de Lör-rach regrettait que ses monteurs ne pouvaient malheureusement pas commencer leur travail avant 10 heures du matin parce qu’ils devaient d’abord se présenter au bureau du chômage à Lörrach…

Les fournisseurs étrangers qui ne veulent pas respecter les normes suisses essaient bien sûr également de travailler en tant que sous-traitants au-près d’entreprises suisses. Une nouvelle responsabilité portant sur les sous-traitants a ainsi été introduite pour les mandants suisses. Les entreprises qui proposent leurs prestations directement en Suisse sont désormais soumises à une obligation d’annonce et de preuve renforcée, ce que certains États de l’UE considèrent méchamment comme une en-trave non tarifaire au commerce. Bien entendu, ces États ne mentionnent aucunement qu’ils entravent eux-mêmes l’activité d’entreprises suisses sur leur sol avec toutes les chicanes possibles et imaginables – par exemple l’exclusion de ces entreprises des procédures de soumission.

Sur la base des nouvelles dispositions d’exécution relatives aux me-sures complémentaires, les autorités cantonales compétentes ont réagi presque partout et ont renforcé leurs contrôles. Il est intéres-sant de constater que les cantons qui s’engagent le plus sont aussi ceux où se font les plus importantes importations privées de mar-chandises, par exemple Bâle-Campagne et le Tessin.

L’économie prend également très au sérieux la lutte contre les abus en relation avec le traité de libre-circulation des personnes. La con-vention cadre du secteur de la construction, qui n’est toujours pas obligatoire de manière générale, est surveillée par 26 commissions paritaires. Ces dernières contrôlent également les entreprises et les indépendants travaillant dans le secteur de la délégation. Le fait que la plupart des violations constatées étaient de peu d’importance et que seul dans un tiers des cas des amendes conventionnelles ont dû être prononcées, montre que la branche est effectivement en mesure de faire régner la discipline dans ses rangs.

Si l’on pense qu’il existe d’autres secteurs économiques qui sont toujours encore dépourvus de tout contrôle – par exemple le com-merce en ligne avec l’étranger – l’on ne peut que constater que le secteur de la construction a une longueur d’avance sur le reste de l’économie en ce qui concerne l’application raisonnable de la libre-circulation avec l’UE.

DR RICHARD SCHWERTFEGER

«Maîtrisons-nous mieux les secteurs de la construction et des services que les flux de marchandises?»

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PInGouInS IDÉALISÉS

Les pingouins ont un caractère assez particulier. Surtout les mâ-les. Plus particulièrement ceux qui passent à la télévision. Dans les très beaux documentaires animaliers tels que «Mondes de glace» ou «L’Antarctique» ou encore «Continent des extrêmes». Ces braves bêtes y reçoivent régulièrement la visite de courageux cameramen qui désirent les filmer parce qu’ils sont en mesure «d’affronter des froids extrêmes» et de supporter «sans broncher les tempêtes de neige les plus terribles» en «surmontant ainsi l’incroyable hiver antarctique».

Moi aussi, j’y ai cru un temps, grâce au Dr. Marlin Perkins et ses cheveux blancs, l’idole de mon enfance. Année après année, il nous racontait, d’une voix paternaliste, chaque dimanche après-midi, le monde des animaux. «Rendez-vous la semaine prochaine pour la nouvelle émission de: ‹Au pays des animaux sauvages›». C’était la plus multicolore des émissions sur la chaîne noir-blanc de la ZDF et j’étais suspendu aux lèvres de ce scientifique, même lorsque la série était à tel point mal synchronisée que le Dr. Per-kins se réjouissait déjà de la naissance d’un petit animal alors que le synchronisateur allemand en était encore à la fécondation.

Le Dr. Perkins a rejoint depuis longtemps les prairies éternelles mais ses héritiers conservent soigneusement son ton pathétique. Les pingouins empereurs modernes ne se tiennent ainsi pas en groupe parce qu’ils ont froid, mais parce qu’ils se «protègent mu-tuellement des vents tempétueux». Comme c’est impressionnant! Le commentateur semble vraiment ému. «Ce regroupement dans la nuit polaire est un pacte pour la vie et un combat contre des mois de gel.» Des pingouins en mesure de conclure des pactes! De plus, ils n’ont jamais faim, ils se contentent de «jeûner». Pour-tant, j’ai toujours pensé qu’il leur manquait simplement de la nourriture. Que la prochaine équipe de cinéastes amène donc avec elle une ration de poisson frais! on verra bien alors dans quelle mesure les pingouins seront d’accord de jeûner.

Les pingouins mâles protègent d’ailleurs les œufs sur leurs pattes en les tenant au chaud grâce à leur gros ventre alors que les fe-melles font le plein de graisse dans des eaux plus chaudes. Mais non, «protéger les œufs» est une expression trop profane: «un seul œuf très précieux a été confié à chaque mâle». Confié! voici notre trésor, mon pingouin chéri, notre œuf. Je m’en vais un moment, fais bien attention que notre relève ne roule pas sur la glace!

Les pauvres mâles ne se contentent d’ailleurs pas de rester de-bout dans la colonie; au contraire, ils «attendent fiévreusement le retour de leurs partenaires». Témoignages d’amour d’Antarctique. Puis, «les dames reviennent» et ramènent à la relève, entre-temps sortie de l’œuf, «le premier repas frais» et c’est là que la voix du commentateur se brise: «Leur mission prend fin», les voici «à nou-veau réunis après trois mois de séparation» et «ils ont de grands projets. De la construction du nid jusqu’à l’acte d’amour». Les violons pleurent, allegro furioso.

or, les pingouins ne sont pas les seuls. Les cinéastes animaliers découvrent dans chaque microbe des traits humains. Le mot de la fin des «Mondes de glace» vaut aussi bien pour les koalas que pour les moustiques et les bactéries E. Coli: «L’évolution a perfec-tionné ces merveilleux animaux durant des millions d’années en les équipant de talents que nous n’arriverons jamais à atteindre malgré toute notre technique ultraperfectionnée.»

Si je devais croiser le chemin de l’évolution à l’occasion, je lui dirais de laisser ces pauvres pingouins en paix et de faire disparaître le pathos qui distingue les cinéastes animaliers.

WILLI näF EST AuTEuR ET CABARETTISTE FREE-LAnCE ET vIT

DAnS LES CAnTonS DE BÂLE-CAMPAGnE ET D’APPEnZELL.

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MUSIQUE

EXPÉRIMENTALE

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IMPRESSUM

WIRPLUSLe magazine pour les clients de la Banque WIR Juillet 2013, 80e année, no 912

Éditrice/rédactionBanque WIR société coopérativeAuberg 1 4002 Bâlewww.banquewir.ch

RédactionDaniel Flury (rédacteur en chef), Annette Lempen, Roland Schaub, [email protected], tél. 061 277 93 27 ou 061 277 92 76

Tirage: 3560

Changements d’adresses: Banque WIR, Centre de conseils, case postale, 4002 Bâle,ou fax 0848 947 942

Photographes: fischerundryser: pages 21, 37Andreas Frutig: 1, 7-10, 16-19, 26-28Peter Bürgi: 4-7, 11-15Paul Haller: 23-25 Mises à disposition: 29 - 31; shutterstock: 34

TraductionsDaniel Gasser, yvorneCLS CommunicationIBS Services AG, FrauenfeldWord + Image AG, Zufikon

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Impressionvogt-Schild Druck AG, Derendingen

Mode de parutionEn janvier, avril, juillet et septembreen français, allemand et italien

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