volume 11, mars 2012 la richesse des générations · réunit des femmes de la bourgeoisie...

6
12 Le féminisme? Plus actuel que jamais! Le mouvement des femmes au Québec doit son origine au courant de réforme urbaine et à la ré- volution industrielle de la fin du XIXe siècle. Il réunit des femmes de la bourgeoisie engagées dans la défense et la promotion des droits des femmes au travail. Au fil des années, des actions collectives mènent notamment à la revendication du droit de vote des femmes, du droit à l’éduca- tion supérieure et du droit à un statut légal. Ce féminisme so- cial, qui ne remet pas en question le rôle de la femme au foyer, est à l’origine des changements sociaux du XXe siècle. 1907 Marie Lacoste-Gérin-Lajoie et Caroline Béïque fondent la pre- mière organisation féministe francophone catholique, la Fédé- ration nationale Saint-Jean-Baptiste. 1915 Le premier Cercle de Fermières est créé dans la région de Chi- coutimi par le ministère de l’Agriculture. 1952 Les Cercles d’économie domestique voient le jour sous l’égi- de des évêques pour contrer l’expansion des Cercles de Fermiè- res. L’Union catholique des femmes rurales, créée en 1957, au- ra le même dessein et les mêmes initiateurs. Les Cercles de Fer- mières connaîtront d’ailleurs une baisse de leur effectif. 1966 La Fédération des femmes du Québec (FFQ) et l’Association féminine d’éducation et d’action sociale (Afeas) sont mises sur pied. 1972 Le Centre des femmes est créé à Montréal. Il organise une cli- nique d’avortement et publie, avec d’autres groupes, un mani- feste pour une politique de planification des naissances. 1990 Pour souligner le 50e anniversaire du droit de vote au Québec, le comité Femmes en tête organise à Montréal une série d’évé- nements sous le thème Les 50 heures du féminisme. Illustration : Le Collectif 8 mars, Huguette Latulippe/ Promotion inc. Illustration: Julie Rocheleau La vie du Centre BRUIT D ELLES Volume 11, mars 2012 Centre-Femmes La Passerelle du Kamouraska La richesse des générations

Upload: vuanh

Post on 11-Sep-2018

213 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Page 1: Volume 11, mars 2012 La richesse des générations · réunit des femmes de la bourgeoisie engagées dans la défense et la promotion des droits des femmes au travail. ... lère,

12

Le féminisme? Plus actuel que jamais! Le mouvement des femmes au Québec doit son

origine au courant de réforme urbaine et à la ré-

volution industrielle de la fin du XIXe siècle. Il

réunit des femmes de la bourgeoisie engagées

dans la défense et la promotion des droits des

femmes au travail. Au fil des années, des actions

collectives mènent notamment à la revendication

du droit de vote des femmes, du droit à l’éduca-

tion supérieure et du droit à un statut légal. Ce féminisme so-

cial, qui ne remet pas en question le rôle de la femme au foyer,

est à l’origine des changements sociaux du XXe siècle.

1907

Marie Lacoste-Gérin-Lajoie et Caroline Béïque fondent la pre-

mière organisation féministe francophone catholique, la Fédé-

ration nationale Saint-Jean-Baptiste.

1915

Le premier Cercle de Fermières est créé dans la région de Chi-

coutimi par le ministère de l’Agriculture.

1952

Les Cercles d’économie domestique voient le jour sous l’égi-

de des évêques pour contrer l’expansion des Cercles de Fermiè-

res. L’Union catholique des femmes rurales, créée en 1957, au-

ra le même dessein et les mêmes initiateurs. Les Cercles de Fer-

mières connaîtront d’ailleurs une baisse de leur effectif.

1966

La Fédération des femmes du Québec (FFQ) et l’Association

féminine d’éducation et d’action sociale (Afeas) sont mises sur

pied.

1972

Le Centre des femmes est créé à Montréal. Il organise une cli-

nique d’avortement et publie, avec d’autres groupes, un mani-

feste pour une politique de planification des naissances.

1990 Pour souligner le 50e anniversaire du droit de vote au Québec,

le comité Femmes en tête organise à Montréal une série d’évé-

nements sous le thème Les 50 heures du féminisme.

Illustration : Le Collectif 8 mars, Huguette Latulippe/

Promotion inc. Illustration: Julie Rocheleau

La vie du Centre

BRUIT D ELLES

Volume 11, mars 2012

Centre-Femmes La Passerelle du Kamouraska

La richesse des

générations

Page 2: Volume 11, mars 2012 La richesse des générations · réunit des femmes de la bourgeoisie engagées dans la défense et la promotion des droits des femmes au travail. ... lère,

2

Sommaire

2. Mot de présentation

3. Ce qu’on gagne à

côtoyer les gens de

différentes générations

4. Nos richesses, d’une

génération à l’autre

5. Au fil des

générations, le

bénévolat est-il en voie

de disparition

6. Le féminisme

aujourd’hui

7. Consulter le passé

pour des actions

d’avenir

8. L’intergénérationnel

au quotidien

9. Chronique

« Témoignage »

10. Activités à vivre

entre les générations

11. Nos suggestions

12. La vie du Centre

Les relations entre les générations ont tou-

jours été une préoccupation. Il n’est pas

toujours facile de nous comprendre, de voir

et d’accepter nos différences, nos façons

d’être et d’agir, de prendre conscience des

richesses qui se véhiculent d’une génération

à l’autre. Pourquoi sommes-nous différents

dans nos valeurs, notre vision de la vie, no-

tre comportement au travail, nos relations

les uns avec les autres?

Le présent journal se veut une réflexion sur

ces différences, la richesse des générations,

les préjugés que nous développons, l’impli-

cation bénévole d’une génération à l’autre,

les avantages que nous avons à nous faire

confiance et à nous côtoyer, des sugges-

tions d’activités communes. Nous parlerons

d’un projet du milieu « Le passé pour des

actions d’avenir ».

Nous espérons que nos réflexions mettront

en lumière certaines interrogations et nous

permettront de mieux nous comprendre

pour des actions communes entre les géné-

rations.

L’équipe du journal

par Aline

L’équipe du journal

Aline Viel

Martine Langlais

Ginette Royer

Annick Mercier

Céline Viel

Ghislaine Michaud

Collaboratrices

Renaude Samson

Jade St-Onge-Martin

Résidente Mont-Carmel

Mot de présentation

11

Voici quelques suggestions de nouveautés disponibles au

Centre-Femmes La Passerelle du Kamouraska

ORPHELINE Auteur : Marie-Claude Savard

C'est l'histoire d'une mère et d'une fille qui se

rencontrent et s'acceptent face à la mort. Le récit

de dix-huit mois intenses et vrais, pleins de co-

lère, de culpabilité, de déchirements mais aussi

d'humour, d'amour et d'espoir. Un livre inspi-

rant, qui aide à jeter un regard nouveau sur les relations avec les

autres et sur la vie.

DIFFÉRENT, TOUT COMME

MOI Auteur : Ron Hall

Une histoire vraie, si incroyable qu'aucun roman-

cier n'aurait osé la rêver.

Le destin d'un esclave de l'ère moderne, d'un mar-

chand d'oeuvres d'art et de la femme qui, curieusement, les unit.

« Ce récit est absolument divin. On ressent toute la vérité, l'au-

thenticité des personnages et de ce qu'ils vivent. Plusieurs passa-

ges sont à relire et à retenir tellement ils sont empreints de sagesse.

Cette lecture m'a amenée ailleurs. C'est presque indescriptible ce

que j'ai ressenti. Je n'ai que ces mots. Merci de m'avoir fait connaî-

tre ce livre! »

- Christine Michaud, chroniqueuse littéraire

Quelques numéros à retenir

Police, pompier, ambulance.............911

Centre-Femmes La Passerelle..........418-492-1449

S.O.S Violence conjugale................1-800-363-9010

D.P.J.................................................418-856-2561

Urgence sociale................................418-492-1800

Agression sexuelle (CALACS)........418-687-5885 poste 161

Nos suggestions

Page 3: Volume 11, mars 2012 La richesse des générations · réunit des femmes de la bourgeoisie engagées dans la défense et la promotion des droits des femmes au travail. ... lère,

10

Voici quelques exemples d’activités vécues

chez nous entre les générations

Centre-Femmes La Passerelle du Kamouraska

710, rue Taché, St-Pascal, (Québec) GOL 3Y0

Téléphone: 492-1449, Télécopieur: 492-9021

Courriel: [email protected]

Site Internet: www.lapasserelledukamouraska.org

Aide aux devoirs et leçons

Projet lire et faire lire

Pique-nique

communautaire

Chorale de jeunes visitant les résidences

de personnes âgées

Ateliers de cuisine

Visite de résidences de personnes

âgées par les jeunes

Dîner intergénérationnel

Cours d’artisanat pour les

jeunes

3

Ce qu’on gagne à côtoyer les

gens de différentes générations.

Quelque soit notre âge, nous pouvons toujours communi-

quer quelque chose de nous à autrui. Nous pouvons, par

notre attitude personnelle, apporter un plus à l’autre. Si tu

rencontres quelqu’un de triste avec un regard sans éclat,

quelque soit son âge, commence par lui sourire. Après

quelques contacts, tu découvriras que cette personne te

regarde avec un sourire.

En côtoyant des jeunes, tu seras attiréE et animéE par leur

gaieté, leur joie, leur bonheur.

En communiquant avec des personnes âgées, tu découvri-

ras leur sagesse. Certaines personnes savent écouter et te

faire découvrir une grandeur, une sérénité qui te permet-

tent de réaliser toute l’importance d’être présentE aux au-

tres.

Plus on arrivera à créer des liens véridiques, en oubliant

l’âge des personnes avec qui l’on communique, plus elles

seront sensibles à nos réactions, à nos idées et à notre che-

minement.

Tous les âges ont leurs ambitions, leurs aspirations, leurs

valeurs. Nous gagnons beaucoup en facilitant une appro-

che constructive entre nous. Celle-ci favorise notre propre

épanouissement et celui des personnes que nous côtoyons.

Vivant dans une plus grande harmonie, il est plus facile de

pouvoir affronter les obstacles des générations de manière

positive en élaborant ensemble des moyens concrets et fa-

vorables au bien-être de tous.

Céline

Page 4: Volume 11, mars 2012 La richesse des générations · réunit des femmes de la bourgeoisie engagées dans la défense et la promotion des droits des femmes au travail. ... lère,

4

Nos richesses, d’une génération à l’autre

Chaque génération, par son vécu, a établi ses priorités et a marqué

son époque. C’est ainsi que se sont établies des différences d’une

génération à l’autre et c’est ce qui a fait la richesse de chaque épo-

que.

Actuellement, nous vivons avec des personnes de quatre générations

différentes : les traditionnels, les baby-boomers, la génération X et la

génération Y.

Les traditionnels (1922-1945) ont vécu la guerre, la dépression et la

montée de l’industrialisation. Le respect de l’autorité, la rigueur et le

dur labeur étaient largement valorisés. Les gens étaient heureux d’a-

voir un emploi et se contentaient de peu.

Les baby-boomers (1946-1964) ont vécu la période de grande crois-

sance et de prospérité. La libération sexuelle, les emplois nombreux,

la bureaucratisation et l’élaboration de programmes sociaux sont des

phénomènes caractéristiques de cette époque. Ils ont valorisé la hié-

rarchie, la réalisation professionnelle et la sécurité financière.

La génération X (1965-1980) représente les enfants de la première

vague de divorces. Ils ont subi l’ambition des parents. La récession

des années 1980 et 1990 ont désillusionné les jeunes face aux insti-

tutions. Ils ont dû se prendre en mains de façon autonome. On a vou-

lu concilier travail et vie familiale et prendre du temps pour soi.

La génération Y (1981-1999) a été initiée dès le jeune âge aux nou-

velles technologies de l’information. Ils ont eu accès au monde de

l’ordinateur. Ils sont curieux, désireux de d’impliquer socialement et

friands de connaissances. Ils veulent tout savoir et ont leur mot à

dire sur tout. C’est l’époque des enfants-rois. On les a consultés sur

tout et ils rejettent l’autorité hiérarchique. Ils refusent de laisser le

travail empiéter sur leur vie personnelle, ils veulent être consultés et

attendent un retour.

Rappelons-nous : Ce qui a fait l’histoire d’une génération c’est la

précédente. Ne critiquons pas les générations qui nous suivent,

c’est nous qui les avons formées. Employons-nous plutôt à utili-

ser nos complémentarités et les forces de chaque génération. Ain-

si nous serons plus constructifs pour l’avancement et le progrès

de notre société.

9

J’aime bien la petite école à Jade. Ça me rappelle à écrire

quand je fais des dictées, à faire du calcul mental, à épeler des

mots et à faire de l’exercice. Ça me développe le cerveau.

Jade vient aussi faire le bingo tous les dimanches soirs durant

une heure, j’aime bien. Ça nous fait passer le temps.

Elle est bien bonne pour une petite de 14 ans. Elle aime ça ve-

nir ici. Je l’aime bien. Elle est très polie et gentille aussi.

Une résidente de la Résidence des Bois-Francs

de Mont-Carmel, 86 ans

Ce que la petite école m’apporte, c’est de connaître leur géné-

ration, d’apprendre l’histoire d’avant (dans l’temps) comment

ils vivaient.

Je me sens privilégiée car il ne me reste qu’un grand-père pro-

che, donc c’est cette petite gang qui remplace un peu ce que je

n’ai pas.

J’aime entendre ce qu’ils racontent car c’est toujours de nou-

velles choses. Je vis tout ça dans le cadre du travail bien sûr

mais plus en tant que divertissement. Je dis divertissement car

ça ne me pèse pas sur les épaules de savoir qu’il faut que j’ail-

le travailler 4 soirs par semaine.

Mes impressions : Je crois que c’est une belle expérience de

vie car j’apprends beaucoup avec eux et plus tard ça va sûre-

ment m’apporter dans mon travail et même dans la vie. J’aime

beaucoup ce travail et ma « petite gang » et je ne changerais

pas d’emploi du jour au lendemain.

Jade St-Onge-Martin

14 ans

Chronique "Témoignage"

Page 5: Volume 11, mars 2012 La richesse des générations · réunit des femmes de la bourgeoisie engagées dans la défense et la promotion des droits des femmes au travail. ... lère,

8

L’intergénérationnel au quotidien

Déjà à 14 ans, elle est responsable et pleine d’enthousiasme.

Son sourire et sa bonne humeur, elle les partage presque tous

les jours avec les personnes âgées qui vivent à la Résidence des

Bois-Francs de Mont-Carmel.

L’Angélus sonne (les aînés savent l’heure qu’il est… pour les

autres, il est 18h), la porte de la résidence s’ouvre et Jade St-

Onge Martin arrive pour animer « La Petite École ». Ce soir,

elle a préparé une dictée pour faire travailler la motricité fine

des aînés et leur mémoire des règles de français apprises il y a

plusieurs dizaines d’années. Demain soir, ce sera un jeu d’ob-

servation et de mémoire. Elle placera différents objets sur une

table, les gens les regarderont puis devront fermer les yeux le

temps que Jade retire un objet. Quand ils ouvriront les yeux, ils

devront trouver quel objet a disparu.

Des activités comme celles-là, Jade en connaît une panoplie

dont le but premier est toujours de stimuler le cerveau et la mé-

moire des résidents. Du lundi au jeudi, elle vient égayer 30 mi-

nutes de la soirée des gens et contribue grandement à les garder

alertes. Vendredi et samedi, la maîtresse et les élèves sont en

congé. Puis, le dimanche, Jade revient animer une heure de bin-

go; c’est la récompense avant de reprendre les classes le lundi

soir.

Au-delà de l’activité, il y a le lien qui se tisse entre les deux gé-

nérations. Jade les questionne sur leur vécu et leur histoire et les

personnes âgées s’intéressent à son IPod et à ses ambitions. Ils

se nourrissent mutuellement de leurs différences et de leurs ex-

périences. Dans un sens, Jade aussi va à « La petite école » avec

les personnes âgées.

Renaude Samson, propriétaire

Résidence des Bois-Francs

5

Au fil des générations, le bénévolat

est-il en voie de disparition?

Seriez-vous étonnés si je vous disais que selon Statistiques

Canada, 58% des jeunes âgés entre 15 et 24 ans font du

bénévolat comparativement à 36% chez les 65 ans et

plus?... Les jeunes donnent cependant moins d’heures et

leur action est ponctuelle, moins à long terme. Beaucoup de

jeunes veulent s’impliquer socialement, tenter diverses

expériences, explorer certains intérêts et prendre de

l’expérience dans un domaine,

La signification du bénévolat a changé avec les dernières

années. Pour les plus âgés, bénévolat suggère l’idée de

« don sans retour ». Aujourd’hui, les jeunes voient le

bénévolat comme un échange, ils donnent mais attendent

en retour le soutien, la reconnaissance, l’acquisition de

connaissances. Ils veulent contribuer au mieux-être de leur

collectivité et perçoivent leurs actions comme

« engagement citoyen » plutôt que « bénévolat ».

L’action bénévole est toujours bien présente. Elle change

un peu de visage mais, d’une génération à l’autre, si l’on

croit dans une cause, l’on est prêt à investir temps et effort

gratuitement. Ce qui importe c’est d’être ouvert aux

changements, de se faire confiance et d’avoir en tête que

d’une génération à l’autre, on a développé des valeurs et

des façons d’agir différentes. Hier comme aujourd’hui, il y

a eu et il y a encore des personnes responsables,

généreuses, désireuses d’apporter quelque chose à la

société.

Page 6: Volume 11, mars 2012 La richesse des générations · réunit des femmes de la bourgeoisie engagées dans la défense et la promotion des droits des femmes au travail. ... lère,

6

Le féminisme aujourd’hui

Le système de valeurs des féministes consiste en une

croyance au potentiel des femmes. Aujourd’hui, le

féministe croit à l’égalité entre les hommes et les femmes.

Ainsi ces dernières ont le droit de décider et de choisir ce

qu’elles veulent accomplir dans leur vie et ce, sans

contrainte, ni stéréotype. Toutefois, la conciliation entre

leur travail et leurs responsabilités familiales est très

exigeante et prouve qu’il reste encore beaucoup à faire pour

arriver à la parité entre les hommes et les femmes.

Être égaux ne veut pas dire être pareils. Chacun, homme et

femme, avons nos différences. C’est ce qui fait notre

complémentarité. Chacun a droit au respect et à être traité

et considéré également à travers ses différences.

Les jeunes femmes d’aujourd’hui sont préoccupées par de

nombreuses causes : environnement, droits humains,

éducation, politique, … Elles ont de la difficulté à se

retrouver à travers, disent-elles, tous les féminismes à cause

des tensions internes, des différences de principes, des

valeurs. Elles se demandent comment s’unir dans tant de

différences. La cause demeure toutefois noble, juste,

humaniste.

Au nom de l’égalité entre les hommes et les femmes,

restons solidaires. C’est ainsi que notre implication

contribuera à l’avancement de la condition féminine.

7

« Consulter le passé pour des actions d’avenir »

Avec le vieillissement de la population, l'évolution technologi-que et l'individualisme actuels, nous nous questionnons parti-culièrement sur la place et le rôle des femmes dans les domai-nes de l’emploi et de la relève, étant donné les difficultés occa-sionnées par la conciliation travail/famille/études/implication.

« Consulter le passé pour des actions d’avenir » est né d’une

volonté de rassembler les femmes de tous les âges afin de créer

une certaine harmonie sociale entre les générations par le par-

tage des connaissances pour favoriser la compréhension des

enjeux passés et futurs. Devant les défis apportés par le vieil-

lissement de la population et dans notre désir, en tant qu’orga-

nisme voué à l’amélioration de la condition de vie des femmes,

de renforcer l’autonomie économique des femmes, de briser

leur isolement et de lutter contre les stéréotypes sexistes et les

préjugés, nous avons cru bon nous intéresser à la préparation

de la relève et au transfert des savoirs appliqués aux domaines

du travail et de l’implication citoyenne dans le but de faire per-

durer la culture de l’égalité et la vitalité kamouraskoise.

Voici quelques activités auxquelles le centre participera :

- Tenir des « focus groups » sur l’avenir de l’employabilité et

de l’implication citoyenne au Kamouraska.

- Participer au Colloque des AînéEs.

- Supporter et référer, au besoin, les femmes sur le marché du

travail ou qui désirent l’intégrer, favoriser leur implication si

elles le désirent, les soutenir dans l’établissement de leur projet

de vie.

- Offrir des ateliers aux jeunes et aux femmes leur démontrant

l’importance de l’implication citoyenne et des jeux de pouvoir

dans la société (instances décisionnelles).

- Maintenir le comité Femmes & Ville actif dans le but de fa-

miliariser les femmes avec la participation citoyenne.

Annick