vers un bâtiment durable ; les équipements et les solutions d'efficacité énergétique

Upload: lavallois49

Post on 12-Jul-2015

173 views

Category:

Documents


1 download

TRANSCRIPT

Septembre 2011

Yves RobillardPrsident groupe Efficacit Energtique FIEEC

EDITOLengagement de la profession de la construction lectrique et lectronique dans une dmarche globale de dveloppement durable est fort depuis maintenant plusieurs annes. Pionnire de lco-conception ds les annes 90, notre profession a toujours travaill selon 2 axes : rduire son empreinte carbone grce des actions collectives exemplaires que ce soit pour les produits ou les processus de production (co-conception, recyclage, affichage environnemental, etc.), et dvelopper des produits et solutions toujours plus performants, notamment en termes de consommation nergtique. Si la dmarche durable va bien au-del de la simple question de consommation nergtique, la rduction de cette dernire reste un axe fort, urgent raliser. Le secteur du btiment, quil soit rsidentiel, tertiaire ou industriel, constitue un axe de travail important pour notre profession car beaucoup de nos produits et solutions peuvent apporter des gains rels et substantiels dans la dmarche dexemplarit nergtique. Ainsi, ds 2008, le rapport de la FIEEC sur les marchs du futur notait que Le secteur du btiment reprsente 46% de lnergie consomme en France et 100 millions de tonnes de CO2 mis chaque anne. Ce secteur peut constituer un gisement de rduction dmission de CO2 trs

3

important. Pour rpondre au dfi nergtique, il convient de travailler sur lensemble des btiments : neufs et existants, dans les domaines de lhabitat, du tertiaire et de lindustrie. Les dmarches dj engages ont essentiellement port sur lenveloppe des btiments (isolation) dans une logique thermique. Il faut capitaliser sur ces premires mesures pour aller au-del et passer une dmarche defficacit nergtique active globale. [] Ces solutions techniques existent dj et sont complmentaires. Il convient de les rendre visibles, de les promouvoir et de les gnraliser. Le prsent document est la suite oprationnelle de ce rapport : il vise ainsi rendre visible les produits, expliquer et valuer leur apport, notamment en termes de rduction nergtique, prsenter des solutions oprationnelles facilement gnralisables. Lobjectif dun btiment durable est une vraie ambition, porteuse de sens pour notre pays et notre industrie, mais elle est complexe et va bien audel de la simple consommation nergtique. Il ne sera gagn que si les diffrents acteurs impliqus parviennent travailler en complmentarit : bureaux dtude, architectes, fournisseurs de matriaux de la construction, industriels de solutions intgres, que ces dernires soient consommatrices dnergie ou au contraire, permettent de mieux grer les dpenses nergtiques... Cest, en tous les cas, notre volont. Ce document, modeste dans son apport au regard dun enjeu plus global, sinscrit rsolument dans lambition de construire ensemble, sans a priori, autour dun objectif partag et conforme notre ambition. Nos outils et solutions sont une partie de la solution nergtique pour notre socit, encore faut-il que cela soit peru, compris et accept. Nous esprons que ce document aidera cette conviction.

4

Table des matires I. II. III. IV. V. INTRODUCTION 7 FONCTIONNemeNTDUDOCUmeNT 9 LeCONTexTe 11 LaDmaRCheeTLesTapesDeLeFFICaCITNeRgTIqUe 15 sOLUTIONsDUDOmaINeRsIDeNTIeLINDIVIDUeLeTCOLLeCTIF19FIChe1-eTaNCheITeDUBaTI FIChe2-COmpTageeTaFFIChageDesCONsOmmaTIONs FIChe3-eCLaIRage FIChe4-ChaUFFage FIChe5-eaUChaUDesaNITaIRe FIChe6-sOLUTIONsReVeRsIBLes(ChaUFFage/CONFORTDeTe) FIChe7-VeNTILaTION FIChe8-BIeNsDeCONsOmmaTIONLesappaReILseLeCTROmeNageRs FIChe9-gesTIONDeLhaBITaTION FIChe10-RepaRTITeURDesFRaIsDeChaUFFageDUNLOgemeNTCOLLeCTIF FIChe11-pRODUCTIONDeLeCTRICITeReNOUVeLaBLe 21 23 25 27 34 38 41 44 46 53 54

VI. sOLUTIONsDUDOmaINeTeRTIaIRe

57

VII. LesOUTILsDeDIagNOsTIC VIII.LesOUTILsDINCITaTIONeTDeFINaNCemeNT Ix. pROjeTDeFFICaCITNeRgTIqUeeNCOTgLOBaL x. LesOUTILsNORmaLIssDemaITRIseDeLNeRgIe xI. LCO-CONCepTION xII. qUaLITDespRODUITseTsOLUTIONsmIseeNUVRe xIII.pOURaLLeRpLUsLOIN

FIChe1-mesUReDeLapeRFORmaNCeeNeRgeTIqUe 59 FIChe2-eCLaIRage 60 FIChe3-LessYsTemesDeCLaIRageDeseCURITe 64 FIChe4-ChaUFFage 67 FIChe5-eaUChaUDesaNITaIRe 71 FIChe6-sOLUTIONsReVeRsIBLes(ChaUFFage/CONFORTDeTe) 74 FIChe7-sOLUTIONsCeNTRaLIseesDeCLImaTIsaTION 76 FIChe8-VeNTILaTION 78 FIChe9-gesTIONDUBaTImeNT 81 FIChe10-LOgICIeLsDegesTIONDeLaDemaRCheDeFFICaCITeeNeRgeTIqUe DesBaTImeNTs 85 FIChe11-pRODUCTIONDeLeCTRICITeReNOUVeLaBLe 88

91 95 101 103 105 107 115

5

I. INTRODUCTIONLa dmarche damlioration de lefficacit nergtique des btiments doit tre pense globalement : porter la fois sur le bti, mais galement sur les quipements et systmes qui les composent. Pour que la dmarche soit complte, elle devra aussi intgrer le recours aux nergies renouvelables. Si beaucoup a dj t fait, le potentiel de rduction de consommation dnergie induit par les nouveaux quipements de notre profession reste encore largement mconnu et sous-estim. Or, les solutions techniques existent dj et sont complmentaires des dmarches sur lenveloppe du btiment.

DfinitiondelefficacitnergtiqueLefficacit nergtique peut se dfinir comme le rapport entre le service dlivr au sens large (performance, produit, nergie, confort, service) et lnergie qui y a t consacre. Lamlioration de lefficacit nergtique consiste, par rapport une situation de rfrence : soit augmenter le niveau de service rendu, consommation dnergie constante ; soit conomiser lnergie service rendu gal ; soit raliser les deux simultanment. Les solutions defficacit nergtique consistent le plus souvent conomiser lnergie service rendu gal ou augmenter le niveau de service rendu, consommation dnergie constante. Elles visent donc amliorer la performance dlivre avec une moindre consommation dnergie.

7

II. FONCTIONNemeNTDUDOCUmeNT1. ObjetdesfichesLes fiches solutions prsentes dans ce document ont pour objet de dcrire les solutions participant lefficacit nergtique, ainsi que les marquages, les certifications ou les labels et permettant de garantir la qualit des produits, systmes et services. Ces fiches ont galement pour vocation de rpondre plusieurs problmatiques mises en vidence sur les marchs franais et europen : des produits douteux de plus en plus frquents (contrefaons, copies, imitations frauduleuses et produits non conformes aux normes), avec des risques de dysfonctionnement ou de dangerosit pour les utilisateurs ; la clarification de nouvelles notions comme lefficacit nergtique, les services, les systmes, limpact environnemental qui sont encore souvent difficiles apprhender.

2. Compositiondesfiches Prsentation et mise en uvre de la solution Cette partie dcrit le fonctionnement technique du produit ou du systme, les points constituant une avance technologique et les conditions de mise en uvre permettant de garantir une performance durable. Exemple dapplication Un exemple concret met en vidence lapplication dans laquelle lquipement ou le systme dcrit offre les meilleures performances. Gains potentiels Les gains potentiels traduisent laide dun pourcentage, les conomies ralisables par rapport la consommation dun quipement ou dun systme courant, gnralement peu ou pas efficient. Certification Litem certification met en vidence la marque ou le marquage existant, permettant de mettre en avant la performance des produits labelliss et constituant un gage de qualit. (Dtails au chapitre XI.1) Certificats dconomie dnergie (CEE) Les certificats dconomie dnergie permettent une valorisation financire des actions daugmentation de la performance nergtique auprs du fournisseur dnergie. Ils constituent ainsi une source de financement a posteriori des travaux dconomie dnergie (Dtails au chapitre VII.2). Les CEE standards sont indiqus le cas chant.9

III. LeCONTexTe1. LancessitdconomiserlnergieIl devient primordial de raliser des conomies dnergie tant dun point de vue cologique, pour limiter le rchauffement climatique en diminuant nos missions de gaz effet de serre (GES), que dun point de vue conomique, pour compenser laugmentation de la demande globale dnergie et la hausse des prix qui en dcoule. Ce plan fixe un objectif europen commun dit 3 x 20 qui consiste dici 2020 : Diminuer de 20 % les missions de gaz effet de serre ; Rduire de 20 % la consommation dnergie ; Augmenter de 20 % la part des nergies renouvelables.

2. Lesexigenceseuropennes(paquetEnergieClimat)Le paquet Energie-Climat dsigne le plan daction qui dfinit la politique nergtique europenne . Il vise lutter contre le phnomne du changement climatique et rduire la dpendance nergtique de lEurope. Il a t adopt en dcembre 2008, sous Prsidence franaise de lUnion Europenne.

3. LesexigencesnationalesDepuis plusieurs annes, une rglementation de plus en plus exigeante vient orienter les usages et comportements nergtiques dans le btiment et la construction, imposant ainsi un certain nombre dobjectifs damlioration.

A. Rglementation relative aux btiments neufsLa rglementation actuelle : la RT 2005 La RT2005, linstar de la prcdente rglementation thermique dite RT2000, sapplique aux btiments neufs des secteurs rsidentiel et nonrsidentiel. Elle est applicable aux permis de construire dposs partir du 1er septembre 2006. La RT2005 vise inciter les matres douvrage et les matres duvre prendre en compte toutes les possibilits damlioration de la performance nergtique du btiment dans un cadre technique prcis par les textes : Consommation de rfrence de lhabitation par poste (chauffage, eau chaude sanitaire) ;11

Le Plan climat a fix les objectifs de la RT2005 : une amlioration de la performance de la construction neuve dau moins 15% par rapport la RT 2000, avec une perspective de progrs tous les cinq ans pour atteindre moins 40% en 2020 ; une limitation du recours la climatisation ; la matrise de la demande en lectricit.

Temprature de rfrence en t ; Performance minimales des composants (isolation, systme de ventilation).

La RT 2005 est dfinie par les articles L.111-9, R.111-6 et R.111-20 du Code de la construction et de lhabitation et leurs arrts dapplication. La future rglementation : la RT 2012 L'eau chaude La loi dite grenelle 1 , stipule dans son article 4 : La sanitaire Le chauffage rglementation thermique applicable aux constructions neuves sera renforce afin de rduire les consommations dnergie et les missions de gaz effet de serre. La fuLa ture rglementation, dite RT 2012, sinscrit dans cette lo- Eclairage climatisation gique et devrait permettre la gnralisation des Btiments Basse Consommation (BBC). Son objectif est de limiter la Les consommation dnergie primaire des btiments neufs auxiliaires de un maximum de 50 kWhep/m/an en moyenne pour cinq ventilation usages. La RT 2012 devrait sappliquer toutes les constructions neuves faisant lobjet dun permis de construire dpos compter du 1er novembre 2011 pour les btiments tertiaires et les immeubles collectifs sociaux, et du 1er janvier 2013 pour les btiments rsidentiels. Malgr de nombreuses runions, le texte finalement publi en fin 2010 soulve encore de nombreux problmes et devra tre revu dans les mois qui viennent. Cette rglementation comprend un certain nombre dexigences spcifiques nouvelles : 1) Lexigence defficacit nergtique minimale du bti : le besoin bioclimatique (Bbiomax) Cette exigence dfinit une limitation simultane du besoin en nergie pour les composantes lis la conception du bti (chauffage, refroidissement et clairage), imposant ainsi son optimisation indpendamment des systmes nergtiques mis en uvre. Elle valorise notamment le niveau disolation, la mitoyennet et la conception bioclimatique (accs lclairage naturel, aux apports solaires, grce un maximum de surfaces vitres orientes au Sud). 2) Lexigence de consommation conventionnelle maximale dnergie primaire (Cepmax) Cette exigence porte sur les consommations conventionnelles de chauffage, de refroidissement, dclairage, de production deau chaude sanitaire et dauxiliaires (pompes et ventilateurs). La consommation conventionnelle maximale est de 50 kWh/m/an dnergie primaire, module selon la localisation gographique, laltitude, le type de btiment, la surface moyenne des logements et les missions de gaz effet de serre. 3) Lexigence de confort dt dans les btiments non climatiss A linstar de la RT 2005, la RT 2012 dfinit des catgories de btiments dans lesquels il est possible dassurer un bon niveau de confort en t sans avoir recourir un systme actif de rafrachissement.

12

Outre le fait que cette exigence amliorera le confort des occupants des futurs btiments en priode de forte chaleur, et participera donc la limitation des impacts des canicules, elle constitue galement une mesure importante de limitation du dveloppement de la climatisation.

B. La rglementation relative aux btiments existantsLa rglementation thermique des btiments existants sapplique aux btiments rsidentiels et tertiaires existants, loccasion de travaux de rnovation prvus par le matre douvrage. Cette rglementation repose sur les articles L. 111-10 et R.131-25 R.131-28 du Code de la construction et de lhabitation ainsi que sur leurs arrts dapplication. Lobjectif gnral de cette rglementation est dassurer une amlioration significative de la performance nergtique dun btiment existant lorsquun matre douvrage entreprend des travaux susceptibles dapporter une telle amlioration. Les mesures rglementaires sont diffrentes selon limportance des travaux entrepris par le matre douvrage : Pour les rnovations trs lourdes de btiments de plus de 1000 m, achevs aprs 1948, la rglementation dfinit un objectif de performance globale pour le btiment rnov. Ces btiments doivent aussi faire lobjet dune tude de faisabilit des approvisionnements en nergie pralablement au dpt de la demande de permis de construire. Ce premier volet de la RT est applicable pour les permis de construire dposs aprs le 31 mars 2008. Pour tous les autres cas de rnovation, la rglementation dfinit une performance minimale pour llment remplac ou install. Ce second volet de la RT est applicable pour les marchs ou les devis accepts partir du 1er novembre 2007. Pour plus dinformations : www.rt-batiment.fr

13

IV. LaDmaRCheeTLesTapesDeLeFFICaCITNeRgTIqUe1. LadmarchedamliorationdelefficacitnergtiqueCompte tenu du faible taux de renouvellement du parc immobilier en France, plus de 80 % des gisements dconomies dnergie et de rduction des missions de gaz effet de serre rsident dans les btiments existants. En matire defficacit nergtique, il faut jouer sur deux leviers : diminuer les besoins qui sont relatifs au bti proprement dit, et amliorer les quipements techniques du btiment et leur gestion.

Objectifs : Diminuer les besoins : efficacit nergtique passive Lefficacit nergtique passive rsulte dune part de lisolation du logement et sa permabilit lair, en utilisant par exemple des matriaux performants disolation thermique ou des menuiseries triple vitrage, dautre part, du choix dquipements les plus performants cest dire des produits qui rendront le mme service en consommant moins. Superviser et grer les quipements techniques du btiment : efficacit nergtique active Base sur une offre de produits performants et de systmes intelligents de rgulation, dautomatismes et de mesure, lefficacit nergtique active permet de : rduire les consommations dnergie, donc la facture nergtique ; amliorer la qualit et la disponibilit de lnergie en consommant lnergie juste ncessaire. Ces solutions peuvent tre mises en place rapidement et prsentent des temps de retour sur investissement particulirement courts selon les cas.

15

2. LestapesdamliorationdelefficacitnergtiqueUn projet damlioration de lefficacit nergtique dun btiment comporte plusieurs tapes qui vont, travers des actions cohrentes, permettre des gains nergtiques en agissant sur diffrents paramtres humains et matriels. Lapproche conceptuelle damlioration de lefficacit nergtique est identique pour les secteurs rsidentiel et tertiaire. En revanche la mise en pratique sur le terrain sera diffrente en raison des divergences lies : aux aspects techniques ; aux matriels mettre en uvre ; aux cots dexploitation et de maintenance ; aux mthodes de financement ; aux temps de retour sur investissement.

Figure 1 : Les leviers de lfficacit nergtique

A. Les leviers dactionLutilisation de produits performants Pour rduire les consommations dnergie, il est indispensable de choisir des quipements possdant le meilleur rendement nergtique possible, cest--dire le meilleur rapport entre lnergie consomme et le service rendu.

16

Lintgration des nergies renouvelables (EnR) Le recours aux nergies renouvelables dans une dmarche damlioration nergtique permet dobtenir une partie de lnergie ncessaire au btiment (lectricit, chauffage, eau chaude sanitaire) de faon renouvelable et donc de diminuer voire supprimer lapport dnergie extrieur. Le comptage/mesure des consommations La gestion de lnergie dun btiment consiste en premier lieu compter/mesurer les consommations. Pour la partie lectrique et gazire, une installation classique comporte un compteur gnral qui fournit les consommations globales en vue de leur facturation par le distributeur dnergie. Une installation optimise comporte en plus du compteur gnral, des compteurs divisionnaires permanents. Leur rle principal est dtablir la rpartition des consommations dnergie par poste (chauffage, eau chaude sanitaire, ventilation,...). Le comptage ou la mesure des consommations permet la ralisation du bilan nergtique, la prise de conscience par lutilisateur ou grant des consommations et sert pour lestimation du gisement dconomie dnergie. Elle garantit galement un suivi dans le temps de la performance nergtique. Laffichage des consommations Un afficheur permet une visualisation pour les diffrents usages de la consommation ou des cots instantans, horaires, journaliers, ou mensuels, lhistorique des consommations voire les conomies ralises Pour un impact optimum, les consommations doivent tre affiches en temps rel et lafficheur positionn dans le lieu de vie pour que lutilisateur soit sensibilis en permanence . Cet affichage permet lutilisateur, par effet pdagogique, dadapter son comportement, de prvoir des travaux ou des investissements en quipements ou en solutions defficacit nergtique, de remarquer toutes drives de consommation que ce soit court terme ou long terme. Cette solution est simple installer tant en neuf quen rnovation, elle ne ncessite pas de travaux lourds sur le bti. En moyenne, une information claire et simple du consommateur ou des usagers, par poste dans le lieu de vie en temps rel permet des conomies dnergie de lordre de 10%. Les systmes intelligents de Rgulation et Gestion La rgulation est gre par des automates qui sont plus au moins complexes selon les exigences du cahier des charges initial et selon le type de btiment : habitat individuel, collectif ou tertiaire. Ces automates permettent de traiter les informations de mesure (temprature, humidit..) et dtat (marche/arrt...) des quipements de chauffage, de climatisation et dclairage pour les rgler, les optimiser, les scuriser et compter lnergie consomme. Dans le milieu tertiaire, nous arrivons des systmes complexes de GTB (Gestion Technique du Btiment, cf. paragraphe V.9.B). Dans lhabitat individuel, un simple thermostat dambiance constitue le premier systme de rgulation. Ils sinstallent sur des sites neufs, mais galement sur des sites existants.

17

Ces systmes permettent ainsi de : consommer ce qui est ncessaire pour maintenir ou amliorer la qualit de vie dans le btiment (notion de confort) tout en contribuant conomiser lnergie. En effet, la notion de confort et la notion dconomies dnergie sont des indicateurs clefs de la qualit de la rgulation. Ils contribuent efficacement la performance de linstallation ; fournir un outil de pilotage de linstallation lusager ; aider modifier le comportement humain afin dadopter de bon rflexe (comme par exemple teindre le chauffage lorsque une fentre est ouverte). Cest notamment le cas des systmes de rgulation pour les quipements de chauffage, de ventilation ou dclairage (systmes centraliss ou embarqus) qui permettent dadapter la consommation aux conditions extrieures et en fonction de la prsence des utilisateurs (capteurs).

B. Le maintien de la performanceLa conception efficace ne se suffit pas elle-mme. Elle doit tre appuye chaque instant par une gestion rationnelle de lnergie. La matrise des consommations consiste devenir acteur conscient de ses consommations. Partie intgrante de la matrise de lnergie, le suivi de la performance permet de reprer toute dviance. En effet, le simple contrle des factures ne suffit pas connatre la performance de son installation. Grce aux outils de mesure dploys, des indicateurs de performance permettent de dtecter des carts avec les consommations de rfrence et sont une aide la dcision pour lutilisateur ou le gestionnaire dans la maintenance des systmes (rglage, intervention technique, changement dutilisation etc.). Un entretien rgulier des installations par des professionnels et le suivi par les usagers des conseils dutilisation fournis par les fabricants sont galement des lments essentiels au maintien de la performance des installations.

18

V.sOLUTIONsDUDOmaINeRsIDeNTIeL INDIVIDUeLeTCOLLeCTIF

19

FIChe1-eTaNCheITeDUBaTI 1. Bonnespratiquesrsidentielles: ltanchitdubtiLongtemps nglige par rapport lisolation thermique, ltanchit lair reprsente dsormais une bonne part de la marge de progression possible en matire dconomies dnergies. La matrise de ce paramtre est essentielle pour lobtention des principaux labels qualit de la construction, et sera indispensable pour rpondre aux rglementations venir. En effet, il ne faut pas confondre ventilation et flux dair non contrl ! Une aration rgulire et contrle est indispensable, procurant un air de qualit en quantit suffisante. En revanche, il existe un certain nombre de passages dair parasites (menuiseries, installations lectriques) qui peuvent entraner : Une augmentation des consommations dnergie jusqu 30kWh/m/an pour une maison, soit 20% de consommation en plus. Cela quivaut la rduction de consommation dnergie procure par une installation deau chaude sanitaire solaire ; Une baisse des rendements de lchangeur de chaleur de la ventilation double flux avec rcupration de chaleur de 80% 30% ; Une dtrioration de laffaiblissement acoustique par rapport aux bruits extrieurs ; Une sensation dinconfort ; Dans certains cas, des pathologies lies la condensation.

2. tanchitdubti Prsentation et mise en uvre de la solution Au-del des principales sources de fuites identifies (menuiseries extrieures, liaisons faade-planchers, trappes daccs aux gaines techniques ou coffres de volet roulant), le traitement des fuites engendres par les passages des quipements lectriques joue un rle non ngligeable (de lordre de 30%) dans lamlioration de ltanchit du btiment. Pour linstallation lectrique, ces entres dair parasite pntrent dune part par les conduits relis aux boites dencastrement, et dautre part par les trous des boites dencastrement standards. Aussi, la mise en place de botes dencastrement impermable lair et dobturateurs rendant tanches les conduits est primordiale pour amliorer ltanchit du logement.

Exemple dapplication

Dans la mesure o le traitement et la justification de la valeur de la permabilit lair dans les lo-

21

gements deviendront obligatoires dans le cadre de la RT2012, il convient donc de limiter les fuites dair, par la mise en place de boites dencastrement tanches, dobturateurs de conduits tanches, ou de tout autre moyen assurant cette tanchit.

Rglementation Les exigences lies la Rglementation Thermique RT 2012 (ainsi que celles du label Effinergie) conduisent maitriser les flux dair entrants et porter attention tout dfaut dtanchit non li un systme de ventilation spcifique (permabilit du bti). Les limites ont t fixes : 0,6 m3/h/m de parois dperditives hors plancher bas en maison individuelle ; 1 m3/h/m de parois dperditives hors plancher bas en immeuble collectif.

Equipements prconiss :

Dans ce contexte, concernant linstallation lecBotes dencastrement tanches pour trique, il convient dinterrompre la circulation appareillage (favoriser les versions dair parasite au travers de tous les conduits doubles ou triples pour minimiser le lectriques et de toutes les botes dencastrenombre de perage raliser dans les ment qui desservent tous les points dutilisation. parois) ; Botes dencastrement tanches pour Le moyen utilis doit tre de nature ne pas luminaires : point de centre, appliques ; faire obstacle une mise en place aise des Obturateurs insrer aux extrmits des appareillages, ainsi quaux oprations de conduits annels et adapts aux tailles maintenance et doit tre compatible avec la des conduits standards du march. nature des matriaux et les matriels concerns.

Nota : Ces obturateurs devront tre parfaitement maintenus dans les conduits y compris une fois quips de fils. Ils devront galement tre dmontables et repositionnables pour permettre dventuelles interventions sur linstallation lectrique (les solutions permanentes type silicone sont proscrites). Gains potentiels Les essais comparatifs dmontrent que la mise en place de botiers tanches et dobturateurs permettent de rduire de plus de 90% les fuites dair, par rapport aux botes standards, soit un gain allant jusqu 15 kWh/m/an.

22

FIChe2-COmpTageeTaFFIChageDesCONsOmmaTIONssupplmentaire.

Ladtectiondessurconsommations Laffichage des consommations relles ainsi que La dmarche defficacit nergtique passe par leur suivi permet de dtecter toute surconsomune connaissance prcise des consommations mation excessive dappareils, notamment par par poste, permettant didentifier les gains porfrence aux consommations passes ou par tentiels et les drives ventuelles. Il est donc comparaison entre plusieurs consommateurs ncessaire de prvoir un systme de sous-compdans des situations similaires. tage et daffichage des consommations pour Exemple dapplication chaque usage (chauffage, eau chaude sanitaire, clairage, consommation des appareils en veille Exemple de systme de sous comptage par usage et affichage : etc.) Comptage dun ou plusieurs usages (Chauffage, eau chaude sanitaire, clai2. Sous-comptage et affichage des rage, prises de courant) ; consommationsparusage Commande filaire, radio ou bus de com Prsentation et mise en uvre de la munication ; solution Affichage dans le lieu de vie et/ou kWh ; Les systmes de comptage des consomma Affichage de la consommation instantions par usage, et leur affichage associ tane et/ou cumul sur diffrentes ppermettent de connatre les vritables consomriodes. mations par poste, et ainsi comprendre et agir en Ces solutions : Sont simples ; Sont faciles installer tant dans une construction neuve que dans lexistant ; Ne ncessitent pas de travaux lourds sur Desconomiesdnergieimmdiates le bti ; De nombreuses tudes prouvent que le fait daffi Prservent, le respect de la vie prive, cher les consommations par poste en temps rel les donnes restants gres localement ; induit une rduction immdiate des consomma Amliorent lefficacit nergtique du tions de lordre de 10% par la simple modificabtiment et le confort peru par ses oction des comportements. cupants. Desconomiesdnergielongterme Gains potentiels La connaissance des consommations permet de dterminer avec prcision les travaux ra- Ces solutions permettent de rduire la consomliser qui induiront le maximum dconomie mation dnergie de 10% et plus si elles saccomdnergie souvent accompagn dun confort pagnent de mesure corrective de la consomconsquence, bref devenir lacteur de vos consommations. Laffichage des consommations gnre par ailleurs trois types dconomie dnergie :

1. Bonnespratiquesrsidentielles: connatresesconsommations

23

mation (travaux, maintenance, renouvellement dquipement). Rglementation Le principe de sous comptage et daffichage est repris ce jour dans la rglementation thermique RT2012.

24

FIChe3-eCLaIRagepartissent et diffusent efficacement cette lumire vers les zones souhaites. Ces quelques prcautions permettent dobtenir une installaLe poste clairage reprsente 15% de la consom- tion dclairage efficace dans sa consommation mation lectrique spcifique (hors chauffage et dnergie et qui respecte les besoins en clairage eau chaude sanitaire) du logement. Il constitue des utilisateurs (quantit de lumire, ambiance galement une source reconnue damlioration confortable,). de lhabitat par les particuliers. Aujourdhui, grce lefficacit lumineuse Lensemble lampes-luminaire devra respecter les amliore des nouvelles lampes par rapport seuils suivants : Eclairage gnral : efficacit lumineuse la faible efficacit de lincandescence, on peut 65 lm/W ; en mme temps rduire la consommation Eclairage dappoint ou daccentuation : lectrique du poste clairage et amliorer la efficacit lumineuse 40 lm/W ; qualit et la quantit de lumire artificielle Indice de rendu des couleurs 80. disponible. Un systme dclairage optimis dans lhabitat se traduit par lassociation de lampes efficaces et dun systme de commande automatique qui permettent de rpondre aux diffrents besoins des utilisateurs. Compatibilitlampe/commandedclairage Certaines lampes (fluorescentes, leds) fonctionnent grce un appareillage lectronique qui peut tre dans le culot de la lampe ou dans le luminaire. Si lon souhaite commander ces lampes avec un systme de commande automatique de lclairage, il faut sassurer de la compatibilit de lassociation entre les lampes et le systme. Pour la gradation ou variation de lumire, les lampes qui ne la supportent pas lannoncent sur leur emballage.

1. Bonnespratiquesrsidentielles: lclairage

2. Systmesdclairagersidentiel Prsentation et mise en uvre de la solution

Ensemblelampes-luminaire Outre lintrt dcoratif ventuel du luminaire, la qualit de lensemble lampes-luminaire se ca- Principaleslampesutilisesdanslhabitat Classe defficacit Compatibilit ractrise par sa capacit restituer, diffuser et Type de lampes nergtique avec un systme rpartir la lumire. Il est alors important de por(marque sur de gestion lemballage) ter attention lefficacit lumineuse de la lampe, exprime en lumens par watt (lm/W), sa capa- Halogne basse C Oui cit donner leur vraie couleur aux objets et aux tension personnes, avec un IRC (indice de rendu des cou- (BT : 230 V) leurs) suprieur 80 et une ambiance de lumire Halogne trs basse B ou C Oui ni trop jaune, ni trop bleue (entre 2800 et 4000 tension (TBT : 12 V) kelvins). Mais il faut aussi choisir des luminaires qui rFluocompacte ou Leds A A vrifier (indiqu sur lemballage)

25

Commandeautomatiquedelclairage Le principe de la gestion automatique de lclairage permet dallumer automatiquement la lumire quand il y en a ncessit (prsence, mouvement, luminosit naturelle suffisante ) et de lteindre automatiquement (absence de mouvement, luminosit naturelle suffisante, interrupteur horaire). Dans tous les cas, lutilisateur conserve toujours la possibilit de forcer lallumage ou lextinction en cas de besoin. Exemple dapplication Exemples de systmes permettant de rduire la consommation lie lclairage : Interrupteurs automatiques ou avec minuteries et fonction dun seuil de luminosit. Pour cave, dressing, atelier de bricolage, toilettes, ; Variateurs dans les chambres denfant ou des parents, dans le salon ; Minuteries dans les escaliers.

lation compose exclusivement de lampes incandescence remplace par des lampes conomie dnergie (fluorescentes ou leds), engendre une conomie dnergie suprieure 50%. Le remplacement des luminaires inefficaces par des luminaires efficaces fournissant le mme service, ou linstallation de dtecteurs de prsence aux endroits adapts permettent encore daugmenter le gain. Dans une dmarche defficacit nergtique, le remplacement des lampes et luminaires nergivores par des lampes haute efficacit nergtique est prioritaire par rapport linstallation dun systme de contrle automatique. Les gains en confort, qualit et quantit de lumire induits par des systmes dclairage efficaces ne sont pas quantifis dans la seule approche nergtique. Certification

Il nexiste pas de marque de certification pour les Ces solutions sont utilisables avec lensemble des lampes, part lEcolabel europen, peu utilis et sources lumineuses (incandescent, halognes, peu signifiant pour le consommateur. fluo compactes), disponibles en encastr et en Pour les luminaires et certains appareillages saillie, pour un usage intrieur et extrieur. lectriques ou lectroniques pour lclairage, la marque europenne ENEC signifie que la sCes solutions : curit du produit est certifie par un laboratoire Sont simples ; Sont faciles installer (en neuf et/ou indpendant. rnovation) ; Ne ncessitent pas de travaux lourds sur le bti ; Amliorent lefficacit nergtique du btiment et facilitent la vie des occupants. Certificats dconomie dnergie (CEE) BAR -EQ -01 : Lampe de classe A ; BAR -EQ -04 : Luminaire avec ballast lectronique pour parties communes.

Gains potentiels Lvaluation des gains dus la mise en place de solutions dclairage conomique dpend bien entendu de linstallation de dpart. Une instal-

26

FIChe4-ChaUFFage

1. Bonnes pratiques rsidentielles : membres ds leur publication au JO de lUnion europenne. lechauffageLors de linstallation ou du renouvellement dun systme de chauffage et/ou de production deau chaude sanitaire, il est impratif de privilgier les quipements haute performance. Dans tous les cas, un btiment conome en nergie ncessitera un appareil de chauffage peu puissant et des metteurs adapts. La qualit du dimensionnement dune installation sera dcisive pour garantir la performance annonce par le constructeur. Un volet complmentaire portant sur linformation du consommateur sapplique galement en gnral aux diffrentes familles de produits retenues, au travers de la directive Etiquetage nergie. Ces deux mesures rglementaires visent llimination programme des systmes et produits les moins performants, ainsi que la valorisation des plus performants en particulier auprs des utilisateurs.

Veillerundimensionnementadquat Dans un btiment conome, une attention 2. Chaudire(gaz/fioul)condensaparticulire doit tre porte au dimensionnetion ment des installations qui doivent tre de puissance adapte. Afin de rpondre aux impratifs d'conomie et d'cologie, les fabricants ont dvelopp les Utiliserlessourcesdnergiesrenouvelables chaudires condensation, qui offrent des Lassociation avec des systmes solaires ou une rendements suprieurs de lordre de 103 pompe chaleur permet doptimiser la perfor107 % exprims par rapport au Pouvoir Calorimance globale du systme de chauffage ou de fique Infrieur (PCI) du combustible considr, production deau chaude. et sont considrablement plus propres que les chaudires classiques, grce leur faible taux Privilgier les quipements haute perforde rejets polluants. Les quipements les plus mance performants sont dfinis comme tant de type Le rendement utile d'un systme de chauf condensation ou basse temprature selon la fage (appareil seul ou combinaison dappareils) directive rendement 92/42 CE. est un critre de choix prpondrant : plus le rendement est lev, plus lconomie d'nergie Prsentation et mise en uvre de la sera grande. solution La directive europenne Energy Related Products sapplique aux diffrentes familles de produits dfinies par la Commission europenne, dont les gnrateurs de chauffage, sous forme de mesures dexcution. Il sagit de rglements europens applicables directement par les Etats27

L'nergie contenue dans le combustible est utilise au maximum, car, en plus des calories traditionnellement rcupres par la combustion de l'nergie, les fumes dgages sont transformes en vapeur d'eau (condensation). La quasi-totalit de la chaleur produite est ainsi

restitue de manire utile dans l'installation pour obtenir le meilleur rendement possible (proche de 100 %). Avec moins d'nergie consomme et plus de chaleur restitue, on obtient donc un trs haut rendement qui se traduit par des conomies d'nergie.

Gains potentiels Economie dnergie dau moins 30 % par rapport une chaudire de plus de 15 ans ; Faible niveau dmissions (NOx) ; Technologie matrise ; Adaptabilit tous les types de btiments.

Les chaudires condensation sont quipes dune rgulation intelligente qui, en fonction de la temprature extrieure, permet dadapter la Certification consommation la demande (absences, gestion Ces quipements bnficient dun marquage horaire et par zone, etc.). CE de haut niveau incluant des essais effecCe type de chaudire peut assurer simultan- tus par un laboratoire accrdit (ou autoris) ment les fonctions chauffage et production et contrles de fabrication effectus par tierce deau chaude sanitaire avec des performances partie. quivalentes. Les chaudires condensation, peuvent tre raccordes : A des conduits individuels ou collectifs tirage naturel ou pression positive ( 100 Pa) Appareils de type B ; A des conduits tanches Appareils de type C. Certificats dconomie dnergie (CEE) BAR -TH -06 : Chaudire individuelle de type Condensation ; BAR -TH-07 : Chaudire collective de type Condensation ; BAR -TH-07-SE : Chaudire collective de type Condensation avec contrat assurant le maintien du rendement nergtique de la chaudire ; BAR -TH -22 : Rcuprateur de chaleur condensation ; BAR -TH -23 : Optimiseur de relance en chauffage collectif.

Exempledapplication Dans sa catgorie, la chaudire condensation est la solution incontournable en construction neuve. En rnovation, pour lamlioration de la performance nergtique de la chaufferie existante, on 3. Chaudire(gaz/fioul)bassetempourra adjoindre un condenseur la chaudire prature en place. Lensemble ainsi constitu permettra dobtenir une performance identique celle Ces chaudires fonctionnent galement basse dune chaudire condensation. temprature et leur rendement est de 90 %. Les CouplageaveclessystmesEnergiesRenouve- quipements les plus performants sont dfinis lables comme tant de type condensation ou basse Lassociation avec des systmes solaires ou une temprature selon la directive rendement 92/42 pompe chaleur permet doptimiser la perfor- CE. mance globale du systme de chauffage ou de production deau chaude.

28

Prsentation et mise en uvre de la solution Capable de rpondre des besoins importants de chauffage en cas de grand froid, ce type de chaudire est conu pour pouvoir fonctionner des tempratures de leau du circuit variant entre 30 75 C, acceptant des retours froids pouvant descendre jusqu' 35C : les metteurs (radiateurs et/ou plancher chauffant) diffusent alors une chaleur douce et confortable. Les chaudires basse temprature sont quipes dune rgulation intelligente qui, en fonction de la temprature extrieure, permet dadapter la consommation la demande (absences, gestion horaire et par zone, etc.). Ce type de chaudire peut assurer simultanment les fonctions chauffage et production deau chaude sanitaire avec des performances quivalentes. Ces chaudires peuvent tre raccordes : A des conduits individuels ou collectifs tirage naturel ou pression positive ( 100 Pa) Appareil de type B ; A des conduits tanches Appareil de type C.

Gain potentiels Economie dnergie de 15 % 20 % par rapport une chaudire de plus de 15 ans ; Faible niveau dmissions (Nox) ; Technologie matrise ; Adaptabilit tous les types de btiments.

Certification Ces quipements bnficient dun marquage CE exigeant des essais effectus par un laboratoire accrdit (ou autoris) et des contrles de fabrication effectus par tierce partie. Certificats dconomie dnergie (CEE) BAR -TH -08 : Chaudire individuelle de type Basse temprature ; BAR -TH-09 : Chaudire collective de type Basse temprature ; BAR -TH-09-SE : Chaudire collective de type Basse temprature avec contrat assurant le maintien du rendement nergtique de la chaudire ; BAR -TH -23 : Optimiseur de relance en chauffage collectif .

Exempledapplication 4. Chauffagebiomasse(bois) La chaudire basse temprature est la solution idale si, pour des raisons techniques et conomiques, on ne peut pas installer une chaudire Lutilisation du bois comme combustible prsente de multiples avantages pour la gestion condensation. durable des forts, pour lindpendance nergCouplageaveclessystmesEnrgiesRenouve- tique du pays. lables Lassociation avec des systmes solaires ou une Lutilisation du bois rpond des proccupations pompe chaleur permet doptimiser la perfor- dordre la fois thique et conomique. Tant mance globale du systme de chauffage ou de que le volume de bois prlev ne dpasse pas laccroissement naturel de la fort, la ressource production deau chaude. est prserve. Le bois est bien alors une nergie renouvelable.

29

Foyers ferms Alors que les chemines ouvertes sont avant tout dcoratives et inefficaces en termes de performances nergtiques (rendement infrieur 10 %), les foyers ferms, quant eux, font partie des systmes de combustion du bois les plus performants, au mme niveau que les inserts et poles bches, pour ce qui est du chauffage Dans le domaine rsidentiel individuel et au bois domestique. Ils sont munis dun systme collectif, il faut distinguer quatre technologies : de combustion de pointe, de portes hermtiques les appareils indpendants (poles, en vitrocramique et dun changeur de chaleur. Le rendement des foyers ferms modernes se inserts, foyers ferms, cuisinires) ; situe entre 70 et 80 %, avec une autonomie de les chaudires ; les chaufferies collectives bois nergie ; 10 12 heures. Les appareils de conception ancienne ont, quant eux, un rendement de lordre Les rseaux de chaleur. de 30 50 %. Prsentation et mise en uvre des solutions Inserts Ce sont plus de 6 millions dappareils qui sont Les inserts, comme leur nom lindique, sont installs aujourdhui. Lobjectif est de renouveler conus pour tre insrs dans une structure 4 millions dappareils et datteindre les 9 millions existante qui est ltre dun foyer de maonnerie traditionnelle. Le principe est le mme installs en 2020. Le march slve plus de 450000 appareils que celui dun foyer ferm mais la chemine par an, constitu essentiellement dappareils de na pas t prfabrique autour du systme de chauffage indpendants pour le rsidentiel indi- combustion. Aujourdhui, la dnomination inviduel. En 2009, la rpartition tait la suivante : sert regroupe dailleurs les deux technologies. 255 000 poles bois (en lgre hausse Un conduit adapt est install dans la chemine de maonnerie existante pour vacuer la fume par rapport 2008) ; 194 000 inserts et foyers ferms (en lextrieur. Linstallation dun insert multiplie par plus de 5 le rendement dun foyer ouvert. Le renbaisse par rapport 2008) ; dement des inserts modernes se situe entre 70% 10 000 cuisinires (stable) ; 21 000 chaudires domestiques (en et 80 % avec une autonomie de 10 12 heures. forte diminution en 2009 par rapport Les appareils de conception ancienne ont, quant eux, un rendement de lordre de 30% 50 %. 2008). Les incitations sont diverses : Crdit dImpt Dveloppement Durable taux de 25 % en 2010 et taux bonifi de 40 % en cas de remplacement dun appareil ancien, co-prt taux zro, ligibilit aux certificats dconomie dnergie et TVA 5,5 % pour le matriel et la pose.30

Il existe 3 grandes familles de combustibles biomasses : Le bois sous forme de bches est principalement destin au march du domestique ; Le granul de bois (tout type dapplication) ; Le bois dchiquet plutt destin aux chaufferies importantes.

Lesappareilsindpendants

Poles Ces appareils ne sont pas contenus dans un habillage de chemine. Lors de linstallation dun pole, il est important de le placer judicieusement afin que la rpartition de la chaleur gnre soit optimise et minimise ainsi les

consommations de chauffage des autres systmes de lhabitation. Les poles bois sont munis darrives dair primaire et secondaire, dune vitre, dune vacuation de fumes et de chambres de combustion primaire et secondaire. Le rendement des poles modernes se situe entre 70 % et 85 % avec une autonomie de 5 12 heures et plus. Les appareils de conception ancienne ont, quant eux, un rendement de lordre de 40 % 50 %. Poles et inserts granuls Cette technologie possde lavantage de grer lalimentation de lappareil de manire automatise grce un systme lectronique et un petit silo intgrs lappareil. Ils peuvent galement tre programmables. Les granuls, fabriqus base de sciure de bois comprime, possdent un pouvoir calorifique plus lev qui diminue lencombrement de stockage. Les cuisinires La cuisinire bois est un appareil de chauffage pourvu dun systme de cuisson. Les cuisinires constituent des appareils de chauffage part entire et sont, par consquent, ligibles au crdit dimpt, tout comme les autres appareils de combustion du bois. Leschaudires La chaudire bches ou chargement manuel Ce type de chaudires ncessite lintroduction manuelle des bches. Elles disposent d'une autonomie de chauffe de plusieurs jours et fournit d'excellents rendements (80% 90% en moyenne). La chaudire granuls Elle fonctionne de manire entirement automatique, elle se rgle au degr prs, une rgulation gre automatiquement le dbit dair et larrive de combustible afin dobtenir la puissance

adquate tout en conservant un haut rendement (85% 95%). Lalimentation de la chaudire est assure par un systme de vis sans fin, partir dun silo de stockage. Les granuls sont directement livrs par un camion souffleur qui remplit le silo sans aucune autre manipulation. La chaudire poly combustible Ce type de chaudire plus sophistiqu permet dalterner bois ou granuls. Il en existe galement qui associe deux foyers, l'un pour le bois, le plus souvent bches, le second pour le gaz ou le fioul qui peuvent permuter automatiquement. Un ballon tampon eau chaude permet dassocier toutes les nergies et notamment le solaire thermique pour le chauffage et la production deau chaude sanitaire (htellerie en particulier). Leschaufferiescollectivesboisnergie Une chaufferie bois nergie est un local (btiment) ddi comportant une chaudire bois/biomasse et un silo de stockage du combustible bois (plaquettes, granuls). Sous ces formes particulires, le bois a la facult dtre transport jusquau foyer de la chaudire de faon automatique et rgule. Lerseaudechaleur Le rseau de chaleur est constitu dune chaufferie, dun rseau de canalisations gnralement enterres et dmetteurs de chaleur (radiateurs ou planchers chauffants). Exemple dapplication Appareils indpendants et chaudires : maison individuelle ; Chaudires, chaufferies collectives et rseau de chaleur : habitat collectif.

31

Gains potentiels Des appareils prsentant des performances leves ; Un bilan carbone quilibr ; Faible cot du combustible.

5. Chaudire(gaz/fioul)cognration Prsentation et mise en uvre de la solution La cognration consiste produire en mme temps et dans la mme installation de lnergie thermique (chaleur) et de lnergie lectrique. Lnergie thermique est utilise pour le chauffage et la production deau chaude sanitaire et lnergie lectrique pour lalimentation des quipements de lhabitation. Exemple dapplication Nouvelle solution utilise en maison individuelle principalement Gains potentiels Par rapport une chaudire condensation et llectricit issue de la production centralise ; Energtique : environ 20 % de gain (nergie primaire) ; Environnemental : environ 25 % de rduction des missions de CO2 ; Technologie davenir.

Rglementation Larrt du 31 octobre 2005 prvoit que toute maison individuelle chauffe llectricit dont le permis de construire est dpos aprs le 1er septembre 2006 doit prvoir linstallation dun conduit de fume en attente, compatible avec le raccordement dun appareil de chauffage au bois domestique. Cet arrt est pris en application du dcret 2000 1153 du 29 novembre 2000 suite la loi sur lair et lutilisation rationnelle de lnergie (loi n96 1236 du 30 dcembre 1996). Certification Les chaudires de puissance infrieure ou gale 70 kW peuvent bnficier du label Flamme Verte, marque volontaire qui valorise les produits haut rendement et faibles missions. Certificats dconomie dnergie (CEE) BAR -TH -12 : Appareil indpendant de chauffage au bois ; BAR-TH -13 : Chaudire biomasse individuel ; BAR -TH -14 : Chaufferie biomasse ; BAR-TH-14-SE : Chaufferie biomasse avec contrat assurant le maintien du rendement nergtique de la chaufferie ; BAR-TH-37 : Raccordement dun btiment rsidentiel un rseau de chaleur aliment par des nergies renouvelables.

Certification Il nexiste pas ce jour de marquage CE sur ce type de chaudire. Toutefois, elles seront vises par la directive Energy Related Products (rglement venir). Certificats dconomie dnergie (CEE) Les chaudires cognration nentrent pas dans le cadre du dispositif CEE ce jour.

32

6. ChauffagelectriqueintelligentLes metteurs de chauffage lectrique de qualit comportent une rgulation lectronique et une programmation intgres. La programmation temporelle qui quipe les metteurs de chauffage lectrique assure les 6 ordres, savoir : confort, co, hors gel, arrt, confort -1C et confort -2C. Les panneaux rayonnants et les radiateurs seront privilgis dans les pices de vie, alors que les convecteurs seront conseills pour les pices de nuit et les circulations. Les salles de bain intgreront des appareils de chauffage de type sche-serviettes. Les systmes de chauffage lectrique intelligents permettent, de surcrot, de tenir compte de loccupation des locaux et de louverture des fentres. Prsentation et mise en uvre de la solution Des systmes de dtection douverture des fentres intgrs lmetteur de chauffage permettent de dtecter une baisse de la temprature du local et donc darrter lmission de chaleur. De mme, lorsque la temprature du local se stabilise, indiquant la fermeture des fentres, lmetteur reprend son fonctionnement afin de porter le local la temprature de consigne dfinie par lutilisateur. Intgr galement lmetteur, un systme de dtection de prsence et dabsence permet de diminuer progressivement la consigne de chauffage, degr par degr jusqu' la temprature co, dans le cas o loccupant nest pas prsent, afin dajuster automatiquement la programmation lusage rel du local. Enfin, des indicateurs visuels de consommation (vert, orange et rouge) permettent lutilisa-

teur de connatre lincidence de leur rglage de temprature de consigne sur leur consommation nergtique.

Exemple dapplication Les systmes de dtection douverture des fentres, de dtection de prsence et de dtection dabsence intgrs lmetteur de chauffage permettent de supprimer les phases de chauffage inutiles et dapporter la bonne quantit de chaleur au bon endroit et au bon moment. Gain potentiel la dtection douverture et de fermeture des fentres : - 4% ; la dtection dabsence et de prsence, et son incidence sur une action programme : - 12% ; La prsence dindicateurs de consommation : - 15%.

Certification Les metteurs de chauffage lectrique poste fixe sont certifis NF Electricit-Performance par le LCIE, organisme mandat par AFNOR Certification pour attribuer cette marque de qualit. Diffrentes catgories fixent le niveau dexigence en matire de performance ; actuellement la catgorie C nest accessible quaux meilleurs appareils. Certificats dconomie dnergie (CEE) BAR-TH-05 : Panneau rayonnant lectrique ou radiateur rgulation lectronique.

33

FIChe5-eaUChaUDesaNITaIRe 1. Bonnes pratiques rsidentielles : leauchaudesanitaireLors de linstallation ou du renouvellement dun systme de production deau chaude sanitaire, il est impratif de privilgier les quipements haute performance. La qualit du dimensionnement dune installation sera dcisive pour garantir la performance annonce par le constructeur.

2. Chauffe-eauthermodynamique autonomeUn chauffe-eau thermodynamique est un appareil qui intgre une pompe chaleur pour produire uniquement de leau chaude sanitaire. Il puise de la chaleur dun milieu naturel appel source froide qui constitue ainsi une nergie gratuite, propre et inpuisable.

Veillerundimensionnementadquat Bien souvent, le systme de production deau Prsentation et mise en uvre de la chaude sanitaire est dimensionn en fonction solution du besoin maximal en eau chaude sanitaire journalier du logement et des quipements La chaleur peut-tre capte dans diffrents misanitaires prvus (exemple : bain bouillonnant, lieux : douche). Lair (arothermie) ; Utiliserlessourcesdnergiesrenouvelables Le soleil, les calories contenues dans lair extrieur ou lair ambiant non chauffes permettent doptimiser la performance globale du systme de production deau chaude sanitaire. Privilgier des quipements haute performance Lisolation des ballons de stockage et une bonne rgulation du systme en fonction des besoins sont des critres de choix prpondrants. Les directives europennes Energy Related Products et Etiquetage nergie portent sur les quipements de production deau chaude sanitaire. Ces mesures rglementaires visent llimination programme des systmes et produits les moins performants ainsi que la valorisation des plus performants en particulier auprs des utilisateurs. Leau et le sol (gothermie).

Lappoint lectrique prend le relais automatiquement lorsque la pompe chaleur ne suffit pas assurer les besoins : en cas de tempratures extrieures extrmes ou dun besoin deau chaude exceptionnel. Tout au long de lanne, le chauffe-eau thermodynamique assure la production de leau chaude sanitaire en limitant au maximum le recours lappoint. Exemple dapplication Tout type de btiments rsidentiels Gains potentiels Des conomies dnergie allant jusqu 70% ; Une solution cologique optimale ; Couverture jusqu 70% des besoins deau chaude sanitaire ; Un effet dshumidificateur pour les ap-

34

pareils sur air ambiant. Certification Les chauffe-eau thermodynamiques sont certifis NF Electricit-Performance Chauffe-eau thermodynamiques autonomes accumulation par le LCIE, organisme mandat par Afnor Certification pour attribuer cette marque de qualit. Certificats dconomie dnergie (CEE) Les chauffe-eau thermodynamiques autonomes nentrent pas dans le cadre du dispositif CEE ce jour. Nanmoins, une fiche dopration standardise est en cours dlaboration et devrait tre disponible en 2011.

Un ou plusieurs rservoirs de stockage deau ; Un groupe de transfert.

Lescapteurssolaires Les capteurs ont pour rle de rcuprer lnergie solaire. Pour les usages eau chaude et chauffage, ils sont gnralement vitrs et de 2 types : Les capteurs plans ; Les capteurs sous vide (capteurs tubulaires). Pour une famille moyenne (4 personnes), les surfaces gnralement constates dans lhabitat individuel sont de lordre de 2 6 m selon lensoleillement, lorientation et le lieu sur lequel le systme est implant. Dans le cas des SSC, les surfaces varient entre 10 et 15 m. Lesrservoirsdestockage Ils ont pour rle de stocker leau chaude sanitaire ou de chauffage qui aura t chauffe par lnergie rcupre par le capteur. Ce ballon de stockage intgre en gnral lappoint traditionnel (changeur pour appoint avec une chaudire gaz, fioul ou biomasse ou une rsistance lectrique pour les chauffe-eau dits lectrosolaires). La taille du stockage est dtermine en fonction des besoins, et est de lordre de 200 500 litres pour leau chaude individuelle, 500 1 000 litres pour un SSC. Legroupedetransfert Pour assurer le transfert de lnergie entre les capteurs et le rservoir de stockage, un groupe de transfert assure la circulation dun fluide de travail qui se charge en nergie dans les capteurs et la restitue au ballon de stockage. Leauchaudesolairecollective Pour rpondre des besoins plus importants et/ ou alimenter en eau chaude des btiments rsidentiels collectifs, le mme principe que celui du

3. Chauffeeausolaireindividuel (CESI)eteauchaudesolairecollectiveUn systme solaire permet partir de capteurs de produire de leau chaude sanitaire individuelle ou collective. Le soleil apporte entre 50 et 70% des besoins. Le reste tant produit par une nergie traditionnelle venant en appoint. En gnral, lappoint peut tre arrt en t et en mi-saison (selon le lieu et les conditions climatiques). Il est galement possible dutiliser lnergie solaire pour lusage chauffage lorsque lensoleillement couvre dj les besoins deau chaude sanitaire. Cest notamment le cas en mi-saison. Ces systmes sappellent des SSC (systmes solaires combins). Lconomie gnre varie entre 10 et 50 %. Prsentation et mise en uvre de la solution Un systme solaire est gnralement compos des principaux lments suivants : Des capteurs solaires ;

35

chauffe eau solaire individuel est tendu et on parle de chauffe-eau solaire collectif. Diffrentes techniques notamment en matire de gestion de lappoint cohabitent selon les besoins et les souhaits des gestionnaires de patrimoine. Il est notamment possible dindividualiser lappoint pour chaque logement. Des projets de dveloppement de climatisation solaire sont en cours notamment au travers dinstallations pilotes de rfrence. Exemple dapplication Ces solutions sont adaptes pour le btiment rsidentiel individuel ou collectif. Gains potentiels 50 % 70 % des besoins couverts par le solaire ; Recours une nergie gratuite, propre et inpuisable ; Adaptable toute source dnergie traditionnelle.

tif (France mtropolitaine) ; BAR -TH -24 : Chauffe-eau solaire individuel (DOM) ; BAR -TH -35 : Chauffe-eau solaire collectif (DOM).

4. Chauffe-bainsetaccumulateurs (gaz/fioul) Prsentation et mise en uvre de la solution Ces appareils galement appels appareils indpendants de production deau chaude sanitaire assurent uniquement la production deau chaude sanitaire. Il existe, tout comme pour les chaudires, des appareils standards (ou haut rendement) et des appareils condensation avec des niveaux de rendement identiques ceux des chaudires de mme catgorie (standard et condensation). Il nexiste pas dappareil Basse temprature . Pour la fonction eau chaude sanitaire, deux grandes catgories de production : Instantane ; Accumule avec pour avantage par rapport la production instantane un volume disponible de confort et une puissance installe plus faible.

Certification

Les capteurs sont gnralement couverts par une certification CSTBat associe un avis technique du CSTB ou par une certification SolarKeymark. Les systmes sont couverts par une certification NF CESI (ensemble capteurs+ballon). Les appareils peuvent tre raccords : Une certification SolarKeymark systme est A des conduits individuels ou collectifs en cours de dveloppement. Les deux dispositifs tirage naturel ou pression (< ou = 100 sont bass sur les mmes normes europennes. Pa) - Type B ; Ces produits sont couverts par la marque NF A des conduits tanches Type C. CESI qui permet de certifier les performances thermiques des gammes de produits (ou Exemple dapplication dfaut solaire). Ces solutions sont adaptes pour le btiment Certificats dconomie dnergie (CEE) rsidentiel individuel et collectif. BAR -TH -01 : Chauffe-eau solaire individuel (France mtropolitaine) ; BAR -TH -02 : Chauffe-eau solaire collec36

Gains potentiels Economie dnergie de lordre de 25

30 % pour un appareil condensation compar un appareil ancien ; Faible niveau dmission de NOx (condensation) ; Technologie matrise ; Adaptabilit toutes configurations.

mique renforce, et une rgulation lectronique permettent damliorer lefficacit nergtique. Gains potentiels Lconomie dnergie gnre par le passage dun chauffe-eau de catgorie B un appareil de catgorie C a t estime 8% par le CSTB. Chauffer uniquement les quantits deau ncessaires permet de rduire la consommation dnergie de 10% minimum. Certification Les chauffe-eau lectriques accumulation sont certifis NF Electricit-Performance par le LCIE, organisme mandat par AFNOR Certification pour attribuer cette marque de qualit. Diffrentes catgories fixent le niveau dexigence en matire de performance ; la catgorie C nest accessible quaux meilleurs appareils. Certificats dconomie dnergie (CEE) Un CEE est en cours dlaboration et devrait tre finalis en 2011 pour valoriser la catgorie C.

Certification Ces quipements bnficient dun marquage CE incluant des essais effectus par un laboratoire accrdit (ou autoris) et contrles de fabrication effectus par tierce partie. Certificats dconomie dnergie (CEE) BAR-TH-42 : accumulateur deau chaude condensation.

5. Chauffe-eaulectriqueaccumulationintelligentLes chauffe-eau intelligents permettent danalyser, denregistrer et dajuster la production deau chaude sanitaire en fonction du profil de vie et de consommation des occupants dun logement. Prsentation et mise en uvre de la solution Ils fonctionnent linverse des chauffe-eau lectriques accumulation classiques qui sont dimensionns en fonction du besoin maximal en eau chaude sanitaire journalier du logement et dont une partie de leau chauffe nest pas utilise. La production deau chaude est optimise en fonction des habitudes de consommation de chaque jour, pour une dpense en nergie la plus faible possible. Exemple dapplication Pour les chauffe-eau lectriques accumulation, un indicateur de chauffe, une isolation ther-

37

FIChe6-sOLUTIONsReVeRsIBLes(ChaUFFage/CONFORTDeTe)

calorifique ou frigorifique. Les pompes chaleur (PAC) sont des Cet quipement se prte particulirement systmes thermodynamiques qui permettent de linstallation dune rgulation intelligente qui rcuprer lnergie de lair, de leau ou du permet doptimiser le bien tre des occupants sol pour assurer le chauffage en hiver ou le tout en respectant les objectifs de rduction de consommation dnergie. rafraichissement en t. Puisque les pompes chaleur consomment moins dnergie quelles nen restituent, elles sont toutes considres comme des EnR (Energies Renouvelables) au titre de la directive europenne RES (renewable energy sources). Privilgier des quipements haute performance Lefficacit nergtique des installations dpend directement des quipements qui les composent. La directive europenne Energy Related Products tablit un rglement pour les quipements de chauffage/rafrachissement afin damliorer leur efficacit nergtique et limiter leurs impacts sur lenvironnement. Pour aider les usagers slectionner les quipements les plus performants, un rglement prvoit, dans certains cas, un tiquetage nergtique comme il en existe sur les quipements mnagers (rfrigrateur par exemple).

1. Bonnespratiquesrsidentielles: Pour 1 kWelec consomm, la pompe chaleur peut restituer au moins 3 kW de puissance lessolutionsrversibles

Une pompe chaleur peut tre couple une chaudire, ce qui lui permettra dassurer le chauffage principal en hiver et dtre aide par la chaudire pour les jours les plus froids. Elle peut galement tre couple des capteurs solaires thermiques pour augmenter les performances du systme en production deau chaude sanitaire. Exemple dapplication Ces solutions sappliquent pour le btiment rsidentiel individuel ou collectif. Gains potentiels Economie dnergie dau moins 30 % par rapport une installation de chauffage classique ; Assure le confort dt du fait de sa rversibilit ; Technologie matrise ; Adaptabilit tous les types de btiments.

2. Pompechaleurarothermique Prsentation et mise en uvre de la solution Les pompes chaleur arothermiques prlvent lnergie de lair pour produire de la chaleur ou du froid restitus soit par des metteurs eau (radiateur ou plancher) ou air (ventilo-convecteurs). Les performances sont caractrises par un rendement en chaud (COP) et en froid (EER).

Certification Les produits sont couverts par la marque NF-414 dite NF-PAC. Cette marque certifie les performances thermiques et la puissance acoustique des gammes de produits. Ils peuvent galement bnficier de la

38

certification volontaire Eurovent. Certificats dconomie dnergie (CEE) BAR-TH-04 : Pompe chaleur de type air/eau ; BAR-TH-29 : Pompe chaleur de type air/air ; BAR-TH-41 : Remplacement dun climatiseur existant par un climatiseur de classe A (DOM).

3. Pompechaleurgothermique Prsentation et mise en uvre de la solution Les pompes chaleur gothermiques prlvent les calories du sol ou de leau pour produire de la chaleur ou du froid restitus soit par des metteurs eau (radiateur ou plancher) soit par des metteurs air. Les performances sont caractrises par coefficient de performance en chaud (COP) et en froid (EER). Pour 1 kWelec consomm, la pompe chaleur peut restituer au moins 3 kW de puissance calorifique ou frigorifique.

Capteursverticaux(ousondesgothermiques): Ils sont installs dans un forage et scells par du ciment. La profondeur peut atteindre jusqu 200 m o la temprature du sol est stable tout au long de lanne. On y fait circuler en circuit ferm de leau additionne de liquide antigel. Lemprise au sol est minime par rapport des capteurs horizontaux. Pour chauffer une maison de 120 m2 habitables, deux sondes gothermiques de 50 m de profondeur conviennent. Le forage tant rglement, une dclaration pralable la DRIRE doit tre demande avant linstallation de la pompe chaleur. On peut galement choisir de capter lnergie contenue dans leau avec une pompe chaleur aquathermique. Le plus souvent, la chaleur est capte dans les nappes phratiques o lon trouve une eau temprature suffisante (7 12 C) et constante. Il est galement possible dutiliser leau dune rivire ou un lac. Les pompes chaleur sur eau de nappe ncessitent un ou deux forages de 30 100 m de profondeur. Ce type de captage est rglement et doit faire lobjet dune dclaration pralable.

Cet quipement se prte particulirement Exemple dapplication linstallation de rgulation intelligente qui permet doptimiser le bien tre des occupants Ces solutions dappliquent pour un btiment tout en respectant les objectifs de rduction de rsidentiel individuel ou collectif consommation dnergie. Gains potentiels Il existe diffrents moyens de capter lnergie contenue dans le sol : Capteurs horizontaux - Ils sont rpartis et enterres horizontalement faible profondeur (de 0,60 m 1,20 m) dans le terrain. Selon la technologie employe, de leau additionne dantigel ou le fluide frigorigne de la pompe chaleur circule en circuit ferm lintrieur de ces capteurs. Economie dnergie dau moins 30 % par rapport une installation de chauffage classique ; Assure le confort dt du fait de sa rversibilit ; Technologie matrise ; Adaptabilit tous les types de btiments.

39

Certification Les produits sont couverts par la marque NF-414 dite NF-PAC. Cette marque certifie les performances thermiques et la puissance acoustique des gammes de produits. Ils peuvent galement bnficier de la certification volontaire Eurovent. Certificats dconomie dnergie (CEE) BAR-TH-03 : Pompe chaleur de type eau/eau.

40

FIChe7-VeNTILaTION 1. Bonnespratiquesrsidentielles: laventilationDepuis prs de 30 ans, laration des logements est assure par la Ventilation Mcanique Contrle (VMC) qui garantit un renouvellement dair gnral et permanent de lensemble du ou des logement(s). Pour assurer une bonne qualit dair dans les logements : les quipements installs doivent tre performants ; les installations de ventilation doivent faire lobjet dune mise en uvre de qualit (tanchit du rseau, limitation des pertes de charges). Un entretien rgulier des installations (caisson(s) et rseaux) et des quipements (entres dair et bouches dextraction) garantit dans le temps les performances attendues. Veillerundimensionnementadquat Linstallation doit tre correctement dimensionne en tenant compte des besoins de renouvellement dair et des pertes de charges du rseau. Il faut viter que linstallation soit surdimensionne ce qui impliquerait une surconsommation dnergie due au(x) caisson(s) de ventilation et des dysfonctionnements de linstallation (problme acoustique notamment). Amliorerlaperformancenergtiquedesinstallations La performance nergtique des installations de VMC peut tre amliore en : matrisant les dbits de renouvellement dair ;41

modulant les dbits dair neuf en fonction des besoins et en limitant ainsi les pertes de chaleur dues au renouvellement dair ; rcuprant la chaleur de lair extrait pour prchauffer lair neuf ou assurer le prchauffage de leau chaude sanitaire (exemple : chauffe-eau thermodynamique sur air extrait).

Dautres solutions existent galement pour prchauffer ou rafrachir lair neuf comme les puits climatiques (canadiens ou provenaux). Toutefois, une attention particulire doit tre apporte au dimensionnement du puits et son entretien pour viter tout risque sanitaire. Privilgier les quipements haute performance Les quipements haute performance : modulent les dbits de renouvellement dair en fonction des besoins ; utilisent des ventilateurs faible consommation nergtique ; rutilisent la chaleur contenue dans lair extrait (rcupration sur air extrait). Pour garantir les performances, ces quipements font lobjet dune certification produit ou dessais selon les normes en vigueur en laboratoire indpendant.

Lefficacit nergtique des installations de limpact nergtique. chauffage dpend directement des quipements Exemple dapplication qui les composent. La directive europenne Energy Related Products tablit un rglement pour Ces solutions dappliquent pour une maison indiles quipements de ventilation afin damliorer viduelle et un logement collectif. leur efficacit nergtique et limiter leurs impacts sur lenvironnement. Pour aider les usagers Gains potentiels slectionner les quipements les plus perfor Une ventilation simple flux Hygro B mants, un rglement prvoit, dans certains cas, permet une conomie dnergie dau un tiquetage nergtique comme il en existe moins 15 % par rapport une VMC sur les quipements mnagers (rfrigrateur par simple flux autorglable ; exemple). Consommation rduite avec les ventilateurs basse consommation ; 2. VMCsimplefluxhygrorglable Technologie matrise ; (extractiondair) Gestion automatique des dbits en fonction de lhumidit. Prsentation et mise en uvre de la solution Certification Un systme de VMC (Ventilation Mcanique Ces produits sont couverts par Avis Technique du Contrle) simple flux hygrorglable comporte : CSTB et peuvent faire lobjet de la certification Un caisson dextraction ; volontaire CSTBat pour les installations en loge Des bouches dextraction hygrorment individuel. glables ou temporises poses dans les pices techniques (cuisine, salle de Certificats dconomie dnergie (CEE) bains ou WC) pour extraire lair vici ; BAR -TH -27 : Ventilation mcanique Des entres dair autorglables ou fixes contrle, simple flux hygrorglable ; en type A et hygrorglables en type B BAR -TH -32 : Caisson de VMC consomposes en sjour et chambre(s) pour mation rduite. amener lair neuf.

3. VMCdoubleflux(extractionet La VMC simple flux hygrorglable permet dassurer un renouvellement dair permainsufflationdairavecchangeur) nent par balayage et modul en fonction de Prsentation et mise en uvre de la lhumidit des pices quelles que soient les solution conditions extrieures (vent, pluie) et intrieures (nombre doccupants, humidit). Lorsque les Un systme de VMC (Ventilation Mcanique besoins de ventilation sont plus importants Contrle) double flux comporte : (humidit plus leve dans les pices), les Un caisson centralis dextraction et entres et les bouches dextraction souvrent dinsufflation ; plus largement afin daugmenter les dbits de Des bouches dextraction dair poses renouvellement dair. Le reste du temps, un dans les pices de service (cuisine, salle dbit dair minimum est assur pour obtenir une de bains ou WC) pour extraire lair vici ; qualit dair satisfaisante tout en limitant42

consommation rduite des ventilateurs ; Des bouches dinsufflation dair poses Confort thermique et acoustique des en sjour et chambre(s) pour amener occupants ; lair neuf prchauff ; Filtration de lair neuf. Un rcuprateur de chaleur (changeur statique individuel ou collectif Certification intgr dans le caisson ou dport) pour prchauffer lair neuf. Les caissons double flux individuels haute performance peuvent faire lobjet de la certification La VMC double flux permet : volontaire NF 205 dite NF VMC. dassurer un renouvellement dair permanent et matris dans le loge Certificats dconomie dnergie (CEE) ment quelles que soient les conditions BAR -TH -25 : Ventilation mcanique extrieures (vent, pluie) et intrieures contrle Double flux. (nombre doccupants, humidit) ; de rcuprer les calories contenues dans lair extrait du logement afin de prchauffer lair neuf amen dans les pices de vie ; de filtrer lair neuf amen dans le logement. Elle fonctionne selon le mme principe quune VMC : balayage de lair depuis les pices principales jusquaux pices de service do il est rejet en passant sous les portes de communication. La VMC double flux permet de limiter limpact nergtique li au renouvellement tout en assurant le confort thermique et acoustique, et une qualit dair optimale pour les occupants. Elle peut tre associe une modulation des dbits (par exemple : bouches hygrorglables) pour accrotre la performance nergtique. Exemple dapplication Maison individuelle et logement collectif. Gains potentiels Economie dnergie dau moins 20 % par rapport une ventilation simple flux ; Haute efficacit des changeurs et

43

FIChe8-BIeNsDeCONsOmmaTIONLesappaReILseLeCTROmeNageRs 1. BonnespratiquesLa plupart des appareils lectromnagers disponibles actuellement consomment 40 % dlectricit de moins en moyenne par rapport aux appareils commercialiss en lan 2000. divise par 3 grce aux innovations portes aux compresseurs, lisolation et la circulation du froid. Les rfrigrateurs performants assurent galement une meilleure conservation des aliments.

Lelavage Le renouvellement du parc actuel par des pro- En 10 ans, les lave-linges et sche-linges ont duits moins nergivores contribue lefficaci- raliss des conomies dnergie pouvant aller t nergtique dans les btiments avec des qui- jusqu' 57% grce aux capteurs lectroniques pements plus performants et plus respectueux et loptimisation des cycles. La consommation deau a galement t rduite de moiti, tout en de lenvironnement. Pour guider le consommateur dans ses choix, la augmentant la charge de linge. rglementation communautaire oblige ltique- De leur ct, les lave-vaisselles ont rduit en tage nergtique de la plupart des gros appareils moyenne leur consommation dlectricit de 34 %. La consommation deau galement t lectromnagers. divise par deux, tout en maintenant une Depuis sa cration en 1995, cet affichage sous excellence dans le lavage et le rinage de la forme dtiquettes colores permet au consom- vaisselle. mateur davoir un aperu simple et clair de la consommation du produit quil sapprte ache- Lacuisson ter. Ainsi, ltiquette appose sur un appareil Grce son excellent rendement, une table trs conome en nergie fera apparatre la lettre induction permet de diviser par 2 le temps A et une flche verte, l o celui qui est trs ncessaire pour amener de leau bullition. nergivore naura droit qu un G et une Concernant le nettoyage des fours, une pyrolyse flche rouge. Cette rglementation a volu fin ne consomme plus que 3 KWh. 2010 pour faire apparatre des appareils encore plus performants, classs A+, A++ et A+++. En Gains potentiels parallle, des mesures lies la Directive Energy Lefroid Related Products vont progressivement interdire En passant dune classe C une classe A++, les de march les appareils situs dans les classes rfrigrateurs et conglateurs ralisent une defficacit nergtiques les plus basses. conomie dnergie de 60 %. Entre la classe A et la classe A++, une conomie de 40 %.

2. Lesquipementslectromnagers Prsentation et mise en uvre de la solution

Lefroid Entre 1999 et 2009, la consommation lectrique des rfrigrateurs et conglateurs t

Dbut 2011 la nouvelle classe A+++ permettra des conomies dnergie encore plus importantes.

44

Lelavage En passant dune classe C une classe A, les lave-linges et schelinges ralisent une conomie dnergie de 44 %. Dbut 2011, lapparition des classes A+, A++ et A+++ permettront des conomies dnergie encore plus importantes. Lacuisson En passant dune classe C une classe A, les fours ralisent une conomie dnergie de 47 %. En raison de son inertie nulle, le rendement de linduction est tel que lon consomme 30 % 60 % dnergie en moins par rapport aux autres modes de cuisson. Certification Les appareils lectromnagers ne font pas lobjet de certification, les fabricants tant directement responsables du respect des dispositions rglementaires qui sappliquent leurs produits. Certificats dconomie dnergie (CEE) BAR -EQ -02 : Lave-linge domestique de classe A+ ; BAR -EQ -03 : Appareil de froid domestique de classe A+.

45

FIChe9-gesTIONDeLhaBITaTION

(soleil, vent, hygromtrie) afin de grer au mieux Dans le domaine rsidentiel, pour le neuf comme le confort dans lhabitat. Elle gnre donc des pour la rnovation partielle, les systmes de conomies (non fonctionnement du chauffage) contrle intelligent de lhabitation permettent et du confort pour les occupants en adaptant le de grer lensemble des fonctions de linstalla- besoin. Cette rgulation est gnralement assure location. Ils ajustent, en fonction des besoins (occu- lement, au niveau de chaque metteur. Mais la pants, mto...), tous les paramtres impactant rgulation multizone du chauffage permet de lefficacit nergtique de lhabitation (clairage, gnrer des conomies dnergie encore plus chauffage, climatisation, ventilation, gestion des significatives sur le poste de dpense le plus important de lhabitat : le chauffage. stores, de prises de courant). Les besoins en chauffage ne sont pas les mmes dans les diffrentes pices de la maison (cuisine, 2. Gestionduchauffage salle de bain ou chambre). De mme que toutes Le chauffage rsidentiel reprsente le premier les maisons sont quipes dinterrupteurs de poste de consommation en moyenne, de lordre lumire pour chaque pice, il doit en aller de de 30% de la facture nergtique totale du bti- mme au niveau de la rgulation du chauffage. ment neuf. Installer des solutions performantes de gestion du chauffage est donc un lment Laprogrammation essentiel afin doptimiser lefficacit nergtique Programmer le chauffage dune habitation consiste le laisser fonctionner normalement du btiment. pour obtenir une temprature satisfaisante Prsentation et mise en uvre de la (temprature de consigne) grce une bonne solution rgulation, et de laisser sabaisser la tempLa gestion du chauffage en rsidentiel repose sur rature ambiante lorsque le rythme de vie des deux piliers complmentaires : la rgulation et la occupants le permet par son arrt ou ralentissement : durant les priodes dabsence ou de programmation. sommeil, selon un rythme week-end/semaine. La programmation du chauffage est primordiale Largulation Au cur de la problmatique nergtique, une pour le confort des occupants et les conomies rgulation prcise prend sa pleine dimension. quelle apporte. Cette dernire permet dadapEn effet, pour le chauffage, la rgulation calcule ter le confort de lhabitat en fonction du rythme en temps rel la diffrence entre la temprature de vie des occupants et de chaque zone de vie mesure et la temprature de consigne souhai- et permet dconomiser lnergie en mettant te, et agit sur le fonctionnement (dure des larrt le chauffage au plus tt quil est possible et en le mettant en marche au plus tard quil est cycles marche-arrt) du chauffage. Lorsque le systme de rgulation est quip ncessaire.

1. Bonnes pratiques rsidentielles : dune sonde de temprature extrieure, elle tient compte des apports gratuits extrieurs lagestiondelhabitation

46

Exemple dapplication Dans le domaine rsidentiel, les solutions se caractrisent par des thermostats dambiance et de programmation. Pourlechauffagelectrique Exemple de rgulation : le thermostat dambiance rgule la temprature ambiante de lhabitat. Il en existe diffrent type : version filaire ou radio ; Jusqu 4 consignes possibles (Confort Eco Hors Gel Arrt) ; Affichage par LCD ou tactile ; montage en saillie, semi-encastr ou encastr ou mobile pour les versions sans fil. Exemple de programmation : Programmateur de chauffage. Une ou plusieurs zones de programmation ; Programmation journalire et/ou hebdomadaire et/ou mensuelle ; Commande par fil pilote ou courant porteur (CPL) ou radio ; Affichage de la temprature ambiante et extrieure (selon option). Pourlechauffageeauchaude Exemple de rgulation : le robinet thermostatique. Ce sont des rgulateurs dambiance action directe, simples mettre en uvre et utiliser. Version standard en fonctionnement autonome (action directe sur le fonctionnement du radiateur pour maintenir la temprature ambiante) ; Version lectronique avec affichage et programmation locale.

Exemple de programmation : Thermostat dambiance programmable. Programmation journalire ou hebdomadaire ; Commande de la chaudire par fil ou par radio ; Affichage de la temprature ambiante et extrieure (selon option). Ces solutions : Sont simples ; Sont faciles installer tant en neuf quen rnovation ; Ne ncessitent pas de travaux lourds sur le bti ; Amliorent lefficacit nergtique du btiment et le confort peru par ses occupants. Gains potentiels La mise en place dune rgulation induit une rduction allant jusqu 10% de la consommation de chauffage du btiment. La mise en place dune programmation induit une rduction allant jusqu 12% de la consommation de chauffage du btiment. Certification La mise en place dune programmation est valorise pour tous les logements neuf (RT 2005) et il existe diffrentes oprations standardises dans lexistant. Les produits de rgulations peuvent tre certifis Eu. BAC, certification tierce partie indpendante qui garantit lamlioration nergtique de lhabitat. Les robinets thermostatiques sont certifis CENCER. Certificats dconomie dnergie (CEE) BAR -TH -11 : Rgulation par sonde de

47

temprature extrieure ; BAR -TH -18 : Programmateur dintermittence pour un chauffage individuel combustible ; BAR -TH -19 : Programmateur dintermittence pour un chauffage collectif combustible ; BAR -TH -20 : Programmateur dintermittence centralis pour un chauffage lectrique ; BAR -TH -36 : Programmateur dintermittence pour un chauffage individuel avec pompe chaleur existant ; BAR TH -17 : Installation de robinets thermostatiques

Prsentation et mise en uvre de la solution Les caractristiques des chauffes eau lectriques sont : A accumulation, solaire, thermodynamique ; Un grand choix de capacit (de 15 500 litres) ; Rgulation lectronique ; Systme anti corrosion ; Chauffage rapide. Le pilotage dun ballon deau chaude aliment lectriquement est ncessaire pour : Bnficier de la meilleure tarification possible ; Utiliser la priode limitant les missions de CO. Exemple dapplication Ce pilotage peut se faire selon 3 principes : Un contacteur Heures creuses (HC)/ Heures pleines (HP) ; Une horloge de programmation des HC; Un dispositif intgr au ballon deau chaude. Lutilisateur peut toutefois forcer le fonctionnement du ballon pour un besoin complmentaire deau chaude ou dcider de larrter lors dune absence prolonge.

3. GestiondeauchaudesanitaireLe poste eau chaude sanitaire reprsente ce jour environ 25% de la consommation nergtique dun logement. Dans le cadre de la future rglementation thermique pour le logement neuf (RT2012), ce poste devrait devenir le premier poste de consommation. Dautre part, il est noter que le choix dindpendance nergtique de la France permet de produire de llectricit faible teneur en CO2 la nuit.

Ces solutions : Sont simples ; Sont faciles installer tant en neuf quen rnovation ; Ncessitent un faible investissement pour un gain maximum ; Permettent de rduire les missions de CO2.

48

Gains potentiels Le pilotage de leau chaude sanitaire lectrique permet : jusqu 10 % dconomie sur le poste Eau Chaude Sanitaire ; jusqu 10 fois moins dmission de CO quune eau chaude fabrique partir dune chaudire fioul.

4. GestiondesprisesdecourantCes dernires annes, la prolifration des quipements lectriques et lectroniques, en particulier les produits lectronique grand public (i.e., HI FI, vido) et informatiques, a induit une augmentation significative de la consommation dite de veille. Cette dernire reprsente jusqu 18 % de la consommation dlectricit spcifique (hors chauffage et eau chaude sanitaire), soit 850 kWh par an et par foyer et ne fait quaugmenter.

Prolongateurs multi-prises avec interrupteur intgr ; Prolongateurs multi-prises intelligents qui coupent automatiquement lalimentation des appareils qui lui sont connects lorsquils passent en mode veille ; Interrupteur radio + prise de courant radio associe : une simple pression sur la tlcommande coupe lalimentation de la prise de courant, et supprime donc la consommation de veille.

Ces solutions : Sont simples ; Sont faciles installer (en neuf et/ou rnovation) ; Ne ncessitent pas de travaux lourds sur le bti ; Amliorent lefficacit nergtique du btiment et facilitent la vie des occupants.

Dans la pratique, il est vrai quil peut apparatre contraignant et fastidieux de faire le tour du Gains potentiels logement pour teindre/dbranche tous les produits en veille, et ce plusieurs fois par jour si La mise en place de ces lments induit une rduction de : lon a t amen rutiliser tel ou tel appareil. Ple informatique : jusqu 200 kWh par an ; Prsentation et mise en uvre de la Ple HIFI : jusqu 200 kWh par an ; solution Ple TV, DVD, home cinma +dcodeur : La solution des prises de courant commandes jusqu 200 kWh par an. est trs simple. Il sagit de systmes permettant de couper lalimentation des appareils mis en Certificats dconomie dnergie (CEE) veille (notamment appareil informatique, HIFI, BAR EQ -06 : Coupe veille automavido) dun seul geste. tique. Exemple dapplication Exemples de systmes permettant de rduire la consommation en mode veille des appareils : Interrupteurs (lumineux ou non) coupant lalimentation des prises de courant relies aux postes informatique, HIFI, vido ;49

5. GestiondesouvrantsLa fentre est le lieu des changes entre lintrieur et lextrieur du btiment. A lextrieur, les conditions climatiques changent sans cesse. A lintrieur, ces conditions de vie

doivent tre aussi stables et confortables que dnergie : possibles. Lutilisation dautomatisme pour Exemple dapplication volets roulants et stores permet daugmenter Pourlesdiffrentssystmesdeprotectionsuile confort thermique et visuel lintrieur du vants: logement, tout en induisant des conomies Volets roulants ; dnergie. Stores intrieurs ; Stores extrieurs ; Prsentation et mise en uvre de la Stores de terrasse. solution Au cur de la problmatique de lefficacit Unegestionautomatiseamlioreleconfortet nergtique, la construction bioclimatique prend lesconomiesdnergie: sa pleine dimension. Alimentation filaire, pilotage par radio ou courant porteurs (CPL) ; Orientation du logement, gestion des apports Association avec une commande gnsolaires et bonne proportion de vitrages sont rale, horloge crpusculaire, capteur soessentiels pour maximiser : laire avec gestion ventuelle de faade. Les apports nergtiques gratuits du soleil en hiver ; Le confort dt et la limitation du Ces solutions : Sont simples ; Sont faciles installer tant en neuf quen rnovation ; Amliorent lefficacit nergtique du btiment et le confort peru par ses occupants. Gains potentiels recours au systme de rafrachissement. Un impact important sur le confort et lconomie La mise en place de ces lments pour les volets roulants induit une rduction jusqu 10% de la

50

consommation de chauffage du btiment. Cela permet galement de rduire considrablement linconfort dt (rduction de la temprature intrieure jusqu -9C).

confort de loccupant. Un scnario permet par exemple de rduire la temprature quand le logement est vide tout en garantissant une atmosphre agrable larrive des occupants, ou encore dadapter lambiance lumineuse aux besoins du moment.

6. GestionnergtiqueglobaleLe milieu rsidentiel est confront aujourdhui des exigences fortes en termes defficacit nergtique en raison la fois de la hausse des cots de lnergie et de la prise de conscience des enjeux environnementaux.

Scnario 1 : je regarde la tlvision

Scnario 2 : je cuisine

A cela viennent sajouter des demandes spcifiques comme : accrotre la flexibilit dans les pices afin de sadapter efficacement aux conditions climatiques ; amliorer la qualit de vie au quotidien ; satisfaire aux normes et rglementations : sant, scurit, nergie Prsentation et mise en uvre de la solution La domotique permet une optimisation des consommations nergtiques par : un ajustement automatique des stores selon lensoleillement ; une rgulation et programmation du chauffage ; une variation de lintensit lumineuse des systmes dclairage selon la luminosit extrieure ou la prsence de lutilisateur ; une extinction appareils en modeveille ; une gestion de leau chaude sanitaire. De plus, la cration de scnarii permet doptimiser le fonctionnement global et damliorer le

Enfin, pour aller plus loin, une passerelle Web peut, selon les technologies, permettre le pilotage distance de linstallation avec retour dtat, particulirement utile, par exemple en cas doubli dun appareil en marche. Exemple dapplication Diffrentes solutions existent et leur slection dpend de plusieurs critres : type de fonctionnalits recherches ; typologie des travaux et type de chantier (neuf, rnovation partielle, rnovation lourde) ; b