conseil mondial de l'energie - politiques d'efficacité énergetique
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8/14/2019 Conseil Mondial de l'Energie - Politiques d'efficacit nergetique
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Les politiquesdefficacitnergtique : unevision mondiale
Rsum
Conseil Mondial de lEnergie 2007
Promouvoir la fourniture et lutilisation durables
de lnergie pour le plus grand bien de tous
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Administrateurs du Conseil Mondial de
lEnergie
Andr Caill
Prsident, Conseil Mondial de lEnergie
Majid Al-Moneef
Vice-prsident, charg des Pays du Golfe et de lAsie centrale
Francisco Barns de Castro
Vice-prsident, Amrique du Nord
Asger Bundgaard-Jensen
Vice-prsident, Finance
Alioune Fall
Vice-prsident, Afrique
Norberto Franco de Medeiros
Vice-prsident, Amrique latine et Carabes
C.P. Jain
Prsident du Comit des tudes
Younghoon David Kim
Vice-prsident, Asie pacifique et Asie du sud
Marie-Jos Nadeau
Prsidente du Comit de la Communication
Chicco Testa
Vice-prsident, Congrs de Rome 2007
Johannes Teyssen
Vice-prsident, Europe
Elias Velasco Garcia
Vice-prsident charg des investissements en infrastuctures
Ron Wood
Prsident du Comit des programmes
Zhang Guobao
Vice-prsident, Asie
Gerald Doucet
Secrtaire gnral
Les politiques defficacit nergtique : une vision
mondiale
Rsum
Conseil Mondial de lEnergie 2007
Copyright 2007 Conseil Mondial de lEnergie
Tous droits rservs. Tout ou partie de cette publication peut
tre utilise et reproduite condition que la mention suivante
soit intgre dans chaque copie ou diffusions : Avec
lautorisation du Conseil Mondial de lEnergie, Londres,
www.worldenergy.org
Publi en 2007 par :
World Energy Council
Regency House 1-4 Warwick Street
London W1B 5LT United Kingdom
ISBN: 0 946121 30 3
Traduit et imprim par :
Conseil Franais de lEnergie
3 rue Treilhard
75008 Paris, France
Le rapport complet est disponible sur
le site du CME www.worldenergy.org
le site du CFE www.wec-france.org
Ltude a bnfici du soutien de lADEME
(Agence pour lEnvironnement et lEfficacit
Energtique, France)
Les politiques defficacitnergtique : une vision
mondiale
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Les politiques defficacit nergtique : une vision mondiale - Rsum Conseil Mondial de lEnergie 2007
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Introduction
Depuis 1992, le Conseil Mondial de lEnergie (CME)
collabore avec lADEME (Agence pour lEnvironnement
et lEfficacit Energtique, France) sur un projet
commun sur les Politiques et indicateurs d'efficacit
nergtique . Les comits nationaux du CME ont
particip une tude ralise dans le cadre de ce projet
et ENERDATA (France) en a assur l'assistance
technique. Le dernier rapport dit en octobre 2007
prsente et value les politiques d'efficacit nergtique
pour environ 70 pays, avec un zoom spcifique sur cinq
mesures, pour lesquelles des tudes de cas
approfondies ont t prpares par des experts :
obligations daudits nergtiques, ESCOs, incitations
defficacit nergtique pour les voitures, obligations
d'conomies dnergie pour les compagnies
nergtiques et paquets de mesures dans le cas des
chauffe-eau solaires. Au del d'une description des
mesures mises en application, ce rapport vise identifier
les mesures qui se sont avres les plus efficaces.
Les objectifs du Protocole de Kyoto et, plus rcemment,
les contraintes sur l'approvisionnement nergtique ont
renforc la priorit accorde aux politiques d'efficacitnergtique. Presque tous les pays de lOCDE mettent
en oeuvre de nouveaux instruments adapts leurs
spcificits nationales. Etant donn sa large couverture
gographique, le rapport est une source d'information
trs complte et homogne. L'association dindicateurs
aux mesures reprsente une approche originale de
l'valuation d'efficacit nergtique. Les pays non
membres de l'OCDE mettent en place des
rglementations pour empcher une augmentation trop
rapide de leur demande d'lectricit : en plus du rle
prpondrant des instruments de march (accords
volontaires, labels, diffusion de l'information), les
mesures de rglementation savrent efficaces l o le
march ne lest pas (btiments, appareils lectriques).
Lobjectif de ce rapport est de fournir l'information
ncessaire pour rduire les barrires lamlioration de
lefficacit nergtique, tout en augmentant la
transparence des politiques et mesures entre les pays,
afin de faciliter des actions de politiques coordonnes
entre les pays.
Tendances defficacitnergtique1
Au niveau mondial, l'intensit nergtique (quantit
dnergie utilise par unit de PIB) a diminu de 1,6%
par an en moyenne entre 1990 et 2006. Prs des deux
tiers des pays du monde ont baiss leur intensit
nergtique, dont 40% de plus de 1%/an (70 pays) et un
quart de plus de 2%/an (40 pays).
La Chine a connu une amlioration trs forte de sa
productivit nergtique entre 1990 et 2000, environ
7,5%/an, en raison de diffrents facteurs : utilisation plus
efficace du charbon, substitution du ptrole au charbon,
restructurations dans lindustrie et hausse des prix de
lnergie. Aprs 2000 cette tendance a cependant ralenti
sensiblement : lgrement moins de 1%/an (avec mme
une hausse de lintensit entre 2001 et 2005 suivie
dune nouvelle baisse en 2006).
Si nous excluons la Chine, il y a une acclration de
l'amlioration de la productivit nergtique au niveau
mondial depuis 2000 en raison de la hausse des prix du
ptrole en 2005 et 2006 (1,5%/an compar une
tendance moyenne de 1,3% sur la priode 1990-2006).
1Les tendances defficacit nergtique sont prsentes parrgion du monde sur la base dun ensemble homognedindicateurs calculs partir de la base de donnesmondiales sur lnergie ENERDATA
Lefficacit nergtique est lune des priorits
politiques dans beaucoup de pays. Mais lesvaluations de ses bnfices potentiels sontvariables. Que montrent les tendances ? Quellespriorits ? Quelles mesures donnent les meilleuresresultats ? Les uelles au moindre cot ?
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Laugmentation de la productivit de lnergie a
permis dconomiser 4,4 milliards de tep
dnergie en 2006 et dviter lmission de 10
milliards de tonnes de CO2
dont la moiti en Chine, 20% en Amrique du Nord et
10% en Europe. En d'autres termes, si les technologies
et les structures conomiques des principales rgions du
monde taient restes identiques leur niveau de 1990
( intensit nergtique de 1990), le monde aurait
consomm 4,4 Gtep de plus en 2006 que ce qui a
effectivement t consomm.Un cart de prs dun facteur 3 entre les
intensits nergtiques des diffrentes rgions
du monde.
L'Europe est la rgion du monde avec la plus faible
intensit nergtique, dun niveau infrieur de 30%
celui de lAmrique du Nord ou du reste de lAsie.
Lintensit nergtique de la Chine est de 40%
suprieure celle de l'Europe. La CEI exige trois fois
plus d'nergie par unit de PIB que l'Europe. La situation
des pays avec des intensits nergtiques leves,
telles que les pays de la CEI et du Moyen-Orient, peut
tre explique par plusieurs facteurs : efficacit
nergtique infrieure, rle dominant des industries
grandes consommatrices d'nergie et bas prix de
l'nergie.
Les gains de productivit nergtique ont t
gnralement plus importants au niveau desconsommateurs finaux, de 20% au niveau
mondial.
Les gains de productivit nergtique ont t plus
importants au niveau des consommateurs finaux
(industrie, transport, mnages et services) qu'au niveau
global (y compris le secteur de transformation
d'nergie): laugmentation des pertes dans la production
dlectricit a effac environ 20% des gains raliss par
les consommateurs finaux. L'utilisation croissante del'lectricit par les consommateurs finaux a induit de
plus grandes pertes au niveau de la production
d'lectricit, la majeure partie de l'lectricit tant
produite partir des centrales nuclaires ou
thermiques2.
Le rendement de la production dlectricit est
encore faible dans les pays en dveloppement
Lamlioration du rendement de la production
d'lectricit thermique a t modre, de 2 points depuis
1990 au niveau mondial. Le rendement moyen mondial
est actuellement de 34%, loin derrire la moyenne delUE (40%) ou du pays le plus performant (lEspagne
avec 46%).
Si toutes les rgions du monde avaient les mmes
performances que la moyenne europenne, 420 Mtep
de combustibles auraient t conomiss en 2006, ce
qui aurait vit 1,3 Gt d'missions de CO2. Le montant
des conomies atteindrait mme 770 Mtep ou 2,4 Gt de
CO2 si toutes les centrales thermiques taient aussi
performantes que la moyenne des centrales espagnoles.
2Llectricit est la source dnergie la plus intensive en terme
dnergie primaire, sauf si elle est produite partirdhydraulique ou dolien.
Figure 1 Variation de l'intensit nergtique primaire par pays (1990-2006) (%/an)
Source: ENERDATA
> 0,4 (35)
-0,3 0,4 (34)
-1 -0,3 (26)
-2 -1 (34)
< -2 (36)
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Les intensits finales diminuent avec le
dveloppement conomique et convergent.
Les intensits nergtiques finales diminuent avec le
dveloppement conomique dans les pays importateurs
d'nergie, ainsi que dans les pays de lOCDE dots de
ressources nergtiques importantes (Etats-Unis,
Canada, Australie). Plusieurs facteurs peuvent expliquer
une telle tendance : des prix plus levs, la saturation
pour certains usages dans des pays de lOCDE, leffet
des politiques d'efficacit nergtique. Les intensits
nergtiques finales augmentent cependant dans les
pays producteurs de ptrole n'appartenant pas l'OCDE
et, dans une moindre mesure, dans quelques pays dots
de ressources nergtiques importantes (Thalande,
Brsil par exemple).
Dans les pays industrialises, les gains
defficacit nergtique proviennent
principalement de lindustrie ; dans les pays en
dveloppement, des mnages.
L'industrie est le secteur principal responsable de la
rduction de lintensit nergtique des pays
industrialiss. Dans les pays mergents, le secteur
rsidentiel est la principale source de rduction de
l'intensit nergtique. En Chine et dans la CEI,
lindustrie, les transformations et les mnages ont
contribu galit au gain de productivit nergtique.
Une convergence des performances dans
lindustrie grce la mondialisation.
Les performances nergtiques des industries grandesconsommatrices d'nergie (acier, ciment, papier)
convergent et s'amliorent rapidement en raison de la
mondialisation de ces industries. Les meilleures
performances au niveau mondial ne sont plus parmi les
pays les plus dvelopps.
Dans le transport, une part des gains defficacit
nergtique a t compense par des facteurs
non techniques.
L'Amrique du Nord et la CEI sont parmi les quelques
rgions pour lesquelles la consommation d'nergie du
transport augmente beaucoup plus lentement que lePIB. En Europe, la consommation d'nergie du transport
augmente lgrement moins rapidement que l'activit
conomique depuis 1990. En Asie et Pacifique OCDE,
il ny a presque pas de rduction. Ces volutions ne sont
pas en ligne avec l'amlioration de l'efficacit
nergtique des vhicules (25-30% en Europe depuis
1973)et les mesures mises en uvre, car des facteurs
non techniques (congestion, vhicules plus grands et
plus puissants) ont eu des effets opposs. Ces dernires
annes (depuis 2000), la consommation d'nergie du
transport est reste relativement stable, ou sa
croissance a sensiblement ralenti dans plusieurs pays
europens et au Japon, en raison de la hausse des prix
et, aussi, en raison des politiques mises en uvre3.
La demande dlectricit des mnages croit
rapidement en dpit dappareils lectromnagers
plus efficaces, en raison de la diffusion de
nouveaux appareils et dune augmentation des
taux dquipements.
3Taxation des carburants, accords avec les constructeurs
Europens , top-runner programme au Japon.
Figure 2 Tendances de lintensit nergtique finale et PIB par habitant (1990-2006)
Source: ENERDATA
USA
Canada
Russia
Argentina
BrazilMexico
Colombia
Italy UK Ireland
Spain
Germany
France
Venezuela
Senegal Tunisia
Gabon
Australia
Iran
Israel
Indonesia Korea
Japan
Thailand
Malaysia
Turkey
Italy
Bulgaria
Algeria Israel
India
China
Vietnam
0
100
200
300
400
500
600
0 5000 10000 15000 20000 25000 30000 35000 40000 45000
PIB parit de pouvoir dachat par habitant (US$ppa)
Intensitnergtiquefinale(tep/M$95ppa)
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Dans les pays asiatiques non OCDE, la consommation
d'lectricit des mnages par habitant augmente
rapidement (plus de 10% /an en Chine et environ 4%/an
en Inde et autres pays dAsie). Dans des pays de
l'OCDE, laugmentation est moindre (entre 1 et 2%/an).
En Europe et Amrique du Nord, toutefois, la
progression de la consommation d'lectricit desmnages sacclre lgrement depuis 2000, avec la
diffusion rapide de nouveaux appareils (lis aux
technologies de linformation et de la communication
par exemple4) et de nouveaux dispositifs (par exemple
les modes veille), ainsi que de la diffusion de nouveaux
usages, tels que la climatisation en Europe.
Lintensit en lectricit du secteur des services
augmente.
La quantit d'lectricit requise pour produire une unit
de valeur ajoute dans le secteur des services (intensit
lectrique) augmente dans la plupart des rgions,particulirement dans les rgions les moins
industrialises dans lesquelles ce secteur est en pleine
expansion, et dans les pays avec des usages de
climatisation (Chine et autres pays dAsie par exemple).
Un cinquime de la population mondiale met
environ 60 % du CO2.
Les rgions dveloppes sont les plus grands metteurs
de CO2 lis la combustion de l'nergie. L'Amrique du
Nord, l'Europe, la CEI et l'Asie Pacifique OCDE
contribuent ensemble pour 54% des missions de CO2
mondiales tandis qu'elles reprsentent seulement un
4: TV, ordinateurs, modems, etc
cinquime de la population. La Chine est le principal
metteur des rgions en dveloppement avec 18% des
missions totales.
Les emissions de CO2 lies la combustion de
lnergie ont doubl depuis 1990 en Asie non
OCDE.
Les tendances dmissions de CO2 varient de manire
significative entre les pays et rgions. Les pays en
dveloppement avec une croissance conomique leve
ont enregistr un doublement de leurs missions alors
que lEurope est presque parvenue stabiliser ses
missions, en partie grce la mise en place de
politiques climatiques. L'Amrique du Nord et lAsie
Pacifique OCDE ont vu leurs missions augmenter
(+36% et +17% resp.) car les politiques climatiques y ont
t plus faibles. La diminution des missions de la CEI
est due la crise conomique des annes 90 ; depuis
1998, leurs missions augmentent cependantlgrement. En raison de ces tendances, les missions
de CO2 mondiales lies lutilisation de l'nergie sont,
en 2006, 34% suprieures leur niveau de 1990.
Les missions de CO2 par habitant sont trs
htrognes : environ 1t CO2 /hab dans les rgions les
moins dveloppes (Afrique et Inde), 1,5 t pour les
autres pays dAsie ; lgrement au-dessous de 4 t en
Chine, environ 7-8 t pour l'Europe, la CEI et le Moyen-
Orient, prs de 10 t en Asie pacifique OCDE et 19 t en
Amrique du Nord.
Figure 3 Consommation dnergie par tonne dacier en fonction du mix de procds
Source: ENERDATA
Etats Unis
BrsilRussie
UE
Egypte
Japon
Thailande
ChineInde
Taiwan Mexique
Turquie
Core
Ukraine
AustralieArgentine
Canada
Afrique du Sud
0
0,1
0,2
0,3
0,4
0,5
0,6
0,7
0,8
0% 20% 40% 60% 80% 100%
% acier lectrique
tep/t
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Lamlioration de la productivit nergtique est
le principal facteur de reduction des intensits
en CO2.
Les missions de CO2 lies lutilisation de l'nergie
augmentent plus lentement que l'activit conomique
dans la plupart des rgions du monde. Dans environ la
moiti des pays, l'intensit en CO2 et l'intensit
nergtique primaire diminuent et la majeure partie de la
rduction de l'intensit de CO2 est induite par des
amliorations de la productivit de lnergie : les
substitutions de combustibles ont donc jou un rle
mineur.
Evaluation des politiques et mesures defficacit
nergtiques.
Quelle est l'importance des mesures d'efficacit
nergtique ? Quelles sont les priorits ? Quelles sont
les tendances ? Quelles mesures sont favorises ?
Quelles sont les mesures innovantes ? Quels sont les
rsultats ? Quelles mesures sont rentables ?
Base sur une enqute couvrant 76 pays, reprsentatifs
de toutes les rgions du monde5, l'valuation sappuie
galement sur cinq tudes de cas approfondiesralises par des experts (audits nergtiques
obligatoires, socits de services en nergie (ESCO),
incitations lefficacit nergtique pour les voitures,
obligations d'conomies dnergie pour les compagnies
nergtiques et paquets de mesures dans le cas des
chauffe-eau solaires).
5Les pays ayant particip ltude reprsentent ensemble
83% de la consommation dnergie mondiale (32 pays enEurope, 9 en Amrique, 17 en Asie et dans le Pacifique , 12 enAfrique et 6 au Moyen Orient).
Des organismes defficacit nergtique comme
des agences se dveloppent dans presque tous
les pays.
Presque tous les pays tudis ont cr des
organisations spcifiques ddies la promotion de
l'efficacit nergtique, telles que des agences
d'efficacit nergtique, au niveau national, rgional et,
plus rcemment, au niveau local. Bien que le statut
juridique de ces agences soit diffrent d'un pays l'autre
(public, semi-public), leur dveloppement indique
presque partout clairement que tous les pays concernspar l'efficacit nergtique pensent que ce type
dagences est utile et qu'il n'y a pas de contradiction
entre de telles agences et le march.
Les politiques fixent de plus en plus des
objectifs quantitatifs damlioration de
lefficacit nergtique.
Un cadre rglementaire appropri, avec une loi
d'efficacit nergtique ou des programmes nationaux
avec des objectifs quantitatifs officiels damlioration de
l'efficacit nergtique, peuvent fournir une base durable
pour les politiques d'efficacit nergtique et viter l'effetngatif de l'arrt et de la reprise des actions : environ la
moiti des pays examins ont mis en place des objectifs
quantitatifs, accompagns gnralement dune
valuation rgulire.
Figure 4 Consommation spcifique des voitures neuves (litres/100km)
Source: Odyssee
5
6
7
8
9
10
11
1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005
Allemagne Royaume Uni Italie Espagne
France Pays-Bas UE Etats-Unis
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Les rglementations demeurent linstrument
prfr dans le secteur rsidentiel.
Les appareils lectromnagers et les btiments
continuent dtre la cible principale des rglementations
et se dveloppent dans un grand nombre de pays,
particulirement dans les pays mergents. En Europe,
les rglementations reprsentent environ 40% des
mesures mises en place dans le secteur rsidentiel.
Les rglementations sur les btiments
stendent maintenant aux btiments existants.
Tous les pays europens et la plupart des autres pays
d'OCDE ont des normes d'efficacit nergtique pour les
nouveaux btiments. Quelques pays n'appartenant pas
l'OCDE en dehors de l'Europe ont rcemment mis en
place des normes pour les btiments tertiaires. Au total,
environ 60% des pays enquts ont des normes
obligatoires ou volontaires pour les nouveaux btiments
non rsidentiels.
Les rvisions des rglementations thermiques sont
devenues de plus en plus rgulires dans les pays de
l'UE : au cours des 30 dernires annes, les
rglementations thermiques ont t rgulirementrenforces dans la plupart des pays, indpendamment
du niveau de prix du ptrole (trois quatre fois, y
compris rcemment). La nouvelle directive sur les
btiments de l'UE stipule pour la premire fois une
obligation de rvision tous les cinq ans pour que les
renforcements soient plus systmatiques. Les quelques
estimations des conomies ralises grce aux
rglementations thermiques indiquent que les
conomies relles pour les nouveaux btiments sont
souvent infrieures lconomie thorique rsultant des
normes : le non-respect des normes et les
comportements de chauffage expliquent une telle
situation.
La tendance est lapplication des rglementations aux
btiments existants et lobligation dtablir des
certificats d'efficacit nergtique pour ces derniers
chaque changement de locataire ou chaque vente.
Ltiquetage et les normes stendent un plus
grand nombre dappareils lectromnagers.
Les programmes dtiquetage et les normes d'efficacit
nergtique sont une mthode efficace de
transformation du march et de ralentissement de la
hausse de la demande d'lectricit. Les programmes
dtiquetage mis en uvre dans les pays en
dveloppement sappuient sur l'exprience des pays de
l'OCDE et sont bass sur les modles qui ont dj
prouv leur efficacit : ltiquette europenne a t
employe comme modle au Brsil, en Tunisie, en
Chine et en Iran, alors que les tiquettes de Thalande
et de Rpublique Corenne sont bases sur le modle
australien.
Ltiquetage nergie et les normes defficacit
nergtique sont des outils complmentaires.
Ltiquetage incite les fabricants se diffrencier de
leurs concurrents et stimule l'introduction de nouveaux
modles plus efficaces. Les normes suppriment du
march les appareils les moins efficaces.
Programmes dtiquetages et normes doivent
tre rgulirement mis jour.
Figure 5 Variation de la consommation dlectricit des mnages par habitant
Source: ENERDATA
0%
2%
4%
6%
8%
10%
12%
14%
16%
Chine Autres
Asie
Indie Moyen-
Orient
CEI Am.
Latine
Afrique Asie
OCDE
Europe Am. du
Nord
MONDE Monde -
Chine
%/an
1980-90 1990-00 2000-06
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Les incitations financires sont de plus en plus
des incitations fiscales plutt que des
subventions directes.
Les subventions directes sur les investissements
d'efficacit nergtique demeurent populaires. Souvent
considres comme coteuses et peu fiables, elles sont
maintenant mieux estimes. Les subventions sont
considres comme des mesures provisoires pour
prparer les consommateurs de nouvelles normes, ou
pour stimuler la diffusion des technologies les plus
efficaces en crant un march qui n'existerait pas
autrement, en rduisant les cots de ces technologies.
Les incitations fiscales, telles que les crdits d'impt, les
taxes rduites et les amortissements acclrs, sont
habituellement considrs comme moins coteuses que
les subventions directes pour les gouvernements, en
particulier dans le cas des mnages, car elles ont des
cots de transaction infrieurs. Elles ne fonctionnent que
sil y a un bon taux de recouvrement de l'impt : de telles
mesures ne sont habituellement pas trs efficaces dans
les conomies en rcession ou en transition. Elles sont
plus adaptes aux pays trs dvelopps : en fait, les
pays de l'OCDE sont les principaux pays avoir mis en
place de telles mesures fiscales.
Des taxes rduites pour les quipements ou les
investissements les plus efficaces ont t accordes
dans beaucoup de pays un peu partout dans le monde :
elles concernent environ 30% des pays enquts.
Des measures innovantes sont ncessaires pour
bien informer les consommateurs.
Une des barrires principales l'efficacit nergtique
est le manque d'information des consommateurs sur les
actions quils peuvent mettre en uvre. Pour rpondre
cette question, une large gamme dapproches de
communication et dinformation a t conue :
campagnes gnrales d'informations, tiquetage des
appareils et logements, audits, centres d'information
locaux, information comparative.
Les audits deviennent obligatoires.
Les audits sont une manire utile d'informer les
consommateurs sur les actions possibles pour amliorer
l'efficacit nergtique. Ils ont t principalement
dvelopps dans l'industrie et dans les btiments non
rsidentiels et deviennent de plus en plus obligatoires.
Des audits nergtiques sont gnralement
partiellement financs par les agences publiques ou par
les producteurs dnergie dans les pays europens et
sont gnralement gratuits pour les consommateurs
dans les autres rgions pour encourager leur ralisation.
Les audits obligatoires - comme des audits volontaires -
supposent une certaine qualit des auditeurs aussi bien
que du personnel responsable de la gestion de l'nergie
dans les compagnies. Ceci peut tre assur par la
certification des auditeurs et par la formation des
responsables nergie.
Figure 6 Rpartition des missions mondiales de CO2 lies lutilisation de lnergie (2006)
Source: ENERDATA
Europe
17%
CEI9%
Asie et Pacifique
OCDE8%Amrique du
Nord25%
Amrique Latine
5%
Chine
18%
Inde
4%
Autres Asie
6%
Afrique
3% Moyen Orient
5%
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L'argument principal en faveur des audits obligatoires
par rapport aux audits volontaires est qu'ils permettent
de toucher ds leur mise en place une fraction
substantielle des consommateurs. Les audits
nergtiques obligatoires sont les plus rpandus dans
les btiments, particulirement dans le secteur
rsidentiel, et existent dans beaucoup de pays. Des
audits obligatoires dans le secteur industriel semblent
tre frquents dans les pays asiatiques, en Australie,
dans les pays dAfrique du Nord et les pays dEurope de
lEst. Les audits obligatoires sont moins utiliss dans le
secteur des transports et visent les flottes de vhicules.
Les ESCOs : un mcanisme sduisant pour
mobiliser les potentiels rentables donomies
dnergie en impliquant le secteur priv.
Les socits de services en nergie ( ESCOs ) et les
contrats de performance nergtique sont des
mcanismes trs attrayants pour mobiliser les potentiels
defficacit nergtique rentables dans le monde entier,
car ils nimpliquent pas de dpenses publiques ou
d'intervention sur le march. Les contrats deperformance nergtique sont probablement parmi les
mcanismes les plus efficaces pour favoriser l'efficacit
nergtique dans le secteur public et, particulirement
dans les pays en dveloppement, dans le secteur
industriel.
Verdissement des mesures pour amliorer
lefficacit nergtique du transport de
passagers.
Plusieurs pays ont dsormais introduit des taxes vertes,
soit des taxes l'achat soit des taxes annuelles, fonction
des missions de CO2 ou de l'efficacit nergtique des
voitures.
La taxation des carburants joue un rle cl dans la
promotion des vhicules plus efficaces et des meilleures
pratiques de conduite. Les augmentations de taxes ne
sont pas toujours motives par lefficacit nergtique.
Dans quelques pays, des taxes spcifiques
CO2 /environnement ont t mises en place pour les
carburants (Norvge, Sude, Finlande et Allemagne par
exemple). De telles taxes vertes sont mieux acceptespar la population, surtout si une partie des recettes est
rutilise pour soutenir des mesures d'efficacit
nergtique ou de lutte contre le changement climatique.
Les taxes sur les carburants devraient suivre une
approche progressive avec des augmentations
rgulires annonces l'avance pour donner des
signaux forts aux consommateurs quant aux futures
tendances des prix (comme en Allemagne et au
Royaume-Uni par exemple).
Les pages urbains sont une manire efficace
d'amliorer l'efficacit nergtique dans les transports,
comme le page de Londres.
Les tiquettes CO2 /nergie sont une mthode pratique
pour informer les consommateurs sur les performances
des voitures neuves. Cependant, les dcisions dachat
des vhicules sont fortement influences par d'autres
facteurs (cot, taille, puissance, marque et scurit par
exemple) et l'impact de ces tiquettes sur le choix des
consommateurs reste assez faible.
Les obligations dconomie dnergie pour les
enterprises nergtique : un instrument de
march prometteur.
Figure 7 Emissions de CO2 par habitant
Source: ENERDATA
tCO2/hab
Moyenne Mondiale
Amrique du Nord Asie OCDE CEI Europe Moyen Orient
Chine Amrique Latine Autres Asie Inde Afrique
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Les obligations dconomies dnergie ont t un succs
dans les pays de lUE. Elles fonctionnent aussi bien en
situation de monopole que dans des marchs
compltement libraliss et avec des compagnies de
productions ou de distribution.
Les obligations dconomies dnergie sont
intressantes pour les gouvernements car ils nont pas financer le cot des obligations. Les obligations
dconomies dnergie pourraient tre une bonne
alternative pour encourager les conomies dlectricit
dans les pays en dveloppement, dans la mesure o ils
sont un moyen pour les gouvernements de favoriser
l'efficacit nergtique tout en augmentant modestement
les factures d'lectricit des consommateurs.
Paquets de mesures complmentaires : une
faon efficace dacclrer le dveloppement de
nouvelles technologies commes les chauffe-eau
solaires.
Les subventions directes et les crdits d'impt sont des
manires efficaces de stimuler la diffusion des chauffe-
eau solaires. Ces subventions peuvent cependant avoir
des impacts ngatifs sur des marchs mergents si elles
sont appliques sans relle continuit.
L'amlioration de la qualit perue par les clients est
absolument ncessaire pour assurer une grande
diffusion des chauffe-eau solaires. Les labels de qualit
et les normes techniques sont des outils efficaces pour
maintenir ou amliorer la performance des installations
pourvu quils soient effectivement appliqus (par
exemple la certification Keymark en Europe). L'existencede centres indpendants de certification est un lment
cl pour s'assurer que les produits imports sont en
conformit avec les normes nationales. L'existence
dinstallateurs qualifis et dun bon rseau de services
aprs-vente sont galement essentiels pour garantir une
large diffusion des chauffe-eau solaires.
Les paquets de mesures qui combinent plusieurs
instruments sont encore plus efficaces : par exemple,subventions directes plus financement, incitations
conomiques plus labels de qualit, rglementations
plus subventions ou mcanismes de financement et
labels de qualit, etc.
Certaines mesures fonctionnent bien et peuvent
tre considres comme des succs, mais les
instruments de march jouent un rle de plus en
plus important.
Les rglementations sur les appareils lectromnagers
et les btiments ont permis des conomies d'nergie
significatives. Les accords volontaires ou ngocis ontgalement induit dimportantes amliorations de
l'efficacit nergtique, particulirement pour les
branches industrielles grandes consommatrices
d'nergie, pour les voitures et pour quelques appareils
lectromnagers (machine laver en Europe), mme si
lon aurait pu sattendre un impact plus grand (cas des
voitures en Europe). Les crdits d'impt ont galement
donn de bons rsultats pour stimuler le march des
nergies renouvelables et pour assurer une plus large
diffusion des appareils lectromnagers les plus
efficaces qui nauraient pas connu un tel essor enlabsence de ces incitations.
Figure 8 Effet des substitutions dnergie sur la variation de l'intensit en CO2 (variation 1990-2005)
Source: ENERDATA
(92)
Intensit en CO2 0Intensit en CO2
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Conclusions et recommandations
gnrales : les politiques
defficacit nergtique, une
stratgie gagnante
L'introduction ou le renforcement des politiques
d'efficacit nergtique sont de plus en plus une priorit
et un effort soutenu sera ncessaire sur le long terme.
Pour avoir des rsultats significatifs, les programmes
d'efficacit nergtique impliquent le dveloppement de
stratgies appropries.
Prix incitatifs : une condition pour des
politiques defficacit nergtique qui
russissent
Les politiques fiscales et de prix sont les meilleurs
instruments pour internaliser les cots et les bnfices
de long terme. L'impopularit des taxes ne devrait pas
empcher lintroduction prudente de nouveaux systmes
d'imposition, tenant compte des contraintes de
comptitivit internationale et de l'impact ngatif sur les
mnages faibles revenus. Une augmentation
progressive des prix de l'nergie mme lgre,
annonce publiquement, peut avoir, sur le long terme,
un fort impact sur l'innovation technologique.
Besoin dun cadre institutionnel favourable et
stable
La cration dorganismes d'efficacit nergtique est
ncessaire pour concevoir, coordonner, mettre en place
et valuer les programmes et mesures. Un cadre
rglementaire appropri avec une loi d'efficacit
nergtique et des objectifs quantitatifs officiels
d'amlioration de l'efficacit nergtique peut fournir un
cadre durable pour des politiques d'efficacit
nergtique et viter l'effet ngatif de l'arrt et de lareprise des actions.
Des paquets de mesures sont prfrables
des mesures uniques
La mise en place de plusieurs mesures
complmentaires ( paquet de mesures ) adaptes
lenvironnement national a habituellement un plus fortimpact. Une information de qualit est ncessaire, mais
doit tre complte par des incitations financires ou
rglementaires. Ces mesures complmentaires
devraient tre mises en application simultanment et
non les unes aprs les autres.
Les partenariats publics-privs renforcent
leffet des politiques publiques
Un partenariat public-priv est une composante
fondamentale des politiques publiques pour complter
les financements publics. Ce partenariat se fonde
souvent sur des financements nouveaux et innovants qui
utilisent des outils traditionnellement employs par le
secteur priv (prts, actionnariat, capital risque par
exemple). Les services defficacit nergtique
pourraient reprsenter un nouveau champ d'activit pour
les compagnies (ESCOs). Cependant les
gouvernements doivent mettre en place des incitations
(comme des taux d'intrt faibles, des crdits d'impt,
etc.) ou des objectifs contraignants (comme des quotas
ou des obligations). De plus, la participation des acteursprivs nest possible que dans un environnement
rglementaire stable.
Pour tre efficaces, les rglementations
devraient tre bien planifies, rgulirement
renforces et leur respect contrl.
Les pouvoirs publics devraient donner l'avance aux
consommateurs et aux industriels des informations sur
les rglementations futures pour qu'ils puissent anticiper
ces rglementations, en particulier en ce qui concerneles normes obligatoires d'efficacit.
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Les politiques defficacit nergtique : une vision mondiale - Rsum Conseil Mondial de lEnergie 2007
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Pour tre efficaces, les normes doivent tre
rgulirement mises jour. En effet, il n'y a aucune
incitation pour que les industriels aillent au del de ce
qui est exig si aucune norme plus stricte nest prvue
pour le futur. Il est donc essentiel de revoir et renforcer
les normes intervalles rguliers pour stimuler le
progrs technique et assurer une amlioration constantede l'efficacit nergtique.
L'exprience prouve que les technologies et les
btiments correspondant aux futures normes (ie plus
efficaces que ceux vendus aujourdhui) ne sont en
gnral que lgrement plus coteux que la moyenne
du march ; cependant, ce surcot se rduit rapidement
avec la mise en place de normes plus strictes, par effet
d'apprentissage.
Il y a un important besoin de dvelopper unenormalisation dans le domaine de lefficacit nergtique
pour les appareils et les quipements afin didentifier les
plus efficaces. Ces normes devraient tre dveloppes
au niveau international ou rgional.
Les rglementations sur les btiments ou quipements
nont un impact que si elles sont vraiment respectes.
Sassurer du respect des rglementations existantes
peut tre dans certains cas aussi efficace que de les
renforcer.
Le secteur public devrait montrer lexemple
Les impacts positifs du secteur public dans le
dveloppement du march des ESCOs et le rle des
commandes publiques sur les quipements efficaces
prouvent que le secteur public peut favoriser et
consolider le march des quipements et services
efficaces nergtiquement.
Le secteur public devrait tre impliqu tous les niveaux
des dcisions : national, rgional et local.
La qualit des quipements et services
defficacit nergtique devrait tre renforce
par des certifications et des tests.
Les politiques et mesures devraient favoriser la qualit
en soutenant seulement les services et quipements
rpondant une exigence de qualit. Ceci implique
l'existence dinstallations de tests et de certification, ce
qui peut tre une contrainte pour des pays en
dveloppement. Des agences rgionales peuvent tre
alors une solution. L'accrditation de consultants peut
garantir la qualit des services offerts.
Des mesures innovantes devraient tre
favorises dans les pays en dveloppemet
par des transferts dexperience
Des mesures innovantes fort impact devraient tre
favorises dans les pays en dveloppement partir de
l'exprience des pays les plus avancs, telles que les
normes d'efficacit et les labels sur les btiments, les
contrats de performance nergtique et les garanties de
rsultats, les labels et les normes pour les voitures, la
rduction ou le crdit d'impt sur les quipements les
plus efficaces et les obligations dconomie dnergie.
Les politiques defficacit nergtique
devraient viser tous les secteurs ou des
potentiels dconomie dnergie existent
Le transport de passagers et les mnages enregistrent
des performances faibles en termes defficacit
nergtique, laugmentation des revenus et lvolution
des modes de vie ayant compens une partie des gains
techniques defficacit nergtique. Les politiques et
mesures devraient galement se concentrer sur la
maintenance des quipements, pour viter une perte
d'efficacit dans le temps, et favoriser les technologies
qui limitent l'effet des comportements (limiteurs de
vitesse, rgulateur thermique de la temprature
ambiante, extinction automatique des lumires dans les
pices inoccupes, dtecteurs de prsence).
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Chaque pays doit adapter les mesures ses
propres spcificits
Bien que l'on puisse observer une certaine convergence
des politiques et mesures adoptes entre les pays,
beaucoup de diffrences existent toujours. Ellesindiquent qu'il n'y a pas un seul modle de mesures.
La coordination au niveau international
devrait tre renforce
Mme si des diffrences existent dans la mise en uvre
des mesures, un rle plus important est maintenant
donn la coordination des politiques, particulirement
en Europe avec ladoption de plusieurs directives qui
affectent galement les pays non membres de lUE. La
coordination au niveau international pourrait tre
gnralement renforce pour aider surmonter les
obstacles la mise en uvre des normes et signaux de
prix.
La production de valeurs de rfrence (benchmarks) a
pu aider chaque pays mettre en place son propre
objectif en tenant compte de ses spcificits nationales.
Dautres politiques devraient intgrer les
enjeux defficacit nergtique
Les gouvernements nationaux, comme les
administrations rgionales et locales, devraient
incorporer l'efficacit nergtique dans leurs principales
politiques sectorielles publiques (politiques
environnementales, amnagement du territoire,
infrastructures de transport, politiques de logement,
urbanisme, etc.). Les dcisions d'investissement
d'infrastructures devraient incorporer la hausse future
des prix de l'nergie et les contraintes sur les missions
de CO2. La rduction des missions de CO2 dans le
secteur des transports est particulirement adapte
cette approche. Une intgration de l'efficacit
nergtique d'autres politiques publiques rendra
lensemble des instruments de march plus efficace.
Lvaluation des measures mises en oeuvre
et de leur impact par des indicateurs devrait
tre renforce
Des indicateurs d'efficacit nergtique/CO2 sont de
plus en plus employs pour suivre les objectifs de gains
d'efficacit nergtique ou de rduction de CO2. En
effet, la plupart des gouvernements et la Commission
europenne se sont fix des objectifs quantitatifs et
doivent mesurer chaque anne les progrs raliss. Les
comparaisons des valeurs de rfrence
( benchmark ) peuvent galement savrer utiles pour
valuer la performance relative des diffrents pays.
Toutefois, des progrs dans la collecte des donnes
sont ncessaires dans beaucoup de pays pour amliorer
lvaluation des gains d'efficacit nergtique. Il est
urgent de dfinir, au niveau international, les besoins
minimaux de donnes requis pour permettre une
valuation au niveau des pays et pour faire des
comparaisons internationales pertinentes, en particulier
dans le contexte des discussions internationales sur les
gaz effet de serre.
Tous les pays du monde peuvent tirer bnfice de
l'change d'informations et des expriences sur les meilleures mesures . Une comparaison des mesures
mises en place devrait tre favorise.
Le Conseil Mondial de lEnergie constitue un
forum unique pour discuter et partager les
expriences de chaque pays dans la mise en
uvre de mesures defficacit, ouvrant ainsi une
voie rapide vers une conomie mondiale plus
efficace nergtiquement.
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Afrique du Sud
Algrie
Allemagne
Arabie Saoudite
Argentine
Australie
Autriche
Bangladesh
Belgique
Botswana
Brsil
Bulgarie
Cameroun
Canada
Chine
Colombie
Congo
Core
Cte d'IvoireCroatie
Danemark
Egypte
Espagne
Estonie
Etats-Unis
Ethiopie
Finlande
France
Gabon
GorgieGhana
Grce
Guine
Hong Kong
Hongrie
Inde
Indonsie
Irak
Iran
Irlande
Islande
Israel
Italie
Japon
Jordanie
Kenya
Kowit
Lettonie
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LithuanieLuxembourg
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Mali
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Mexique
Monaco
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