conseil mondial de l'energie - politiques d'efficacité énergetique

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  • 8/14/2019 Conseil Mondial de l'Energie - Politiques d'efficacit nergetique

    1/16

    Les politiquesdefficacitnergtique : unevision mondiale

    Rsum

    Conseil Mondial de lEnergie 2007

    Promouvoir la fourniture et lutilisation durables

    de lnergie pour le plus grand bien de tous

  • 8/14/2019 Conseil Mondial de l'Energie - Politiques d'efficacit nergetique

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    Administrateurs du Conseil Mondial de

    lEnergie

    Andr Caill

    Prsident, Conseil Mondial de lEnergie

    Majid Al-Moneef

    Vice-prsident, charg des Pays du Golfe et de lAsie centrale

    Francisco Barns de Castro

    Vice-prsident, Amrique du Nord

    Asger Bundgaard-Jensen

    Vice-prsident, Finance

    Alioune Fall

    Vice-prsident, Afrique

    Norberto Franco de Medeiros

    Vice-prsident, Amrique latine et Carabes

    C.P. Jain

    Prsident du Comit des tudes

    Younghoon David Kim

    Vice-prsident, Asie pacifique et Asie du sud

    Marie-Jos Nadeau

    Prsidente du Comit de la Communication

    Chicco Testa

    Vice-prsident, Congrs de Rome 2007

    Johannes Teyssen

    Vice-prsident, Europe

    Elias Velasco Garcia

    Vice-prsident charg des investissements en infrastuctures

    Ron Wood

    Prsident du Comit des programmes

    Zhang Guobao

    Vice-prsident, Asie

    Gerald Doucet

    Secrtaire gnral

    Les politiques defficacit nergtique : une vision

    mondiale

    Rsum

    Conseil Mondial de lEnergie 2007

    Copyright 2007 Conseil Mondial de lEnergie

    Tous droits rservs. Tout ou partie de cette publication peut

    tre utilise et reproduite condition que la mention suivante

    soit intgre dans chaque copie ou diffusions : Avec

    lautorisation du Conseil Mondial de lEnergie, Londres,

    www.worldenergy.org

    Publi en 2007 par :

    World Energy Council

    Regency House 1-4 Warwick Street

    London W1B 5LT United Kingdom

    ISBN: 0 946121 30 3

    Traduit et imprim par :

    Conseil Franais de lEnergie

    3 rue Treilhard

    75008 Paris, France

    Le rapport complet est disponible sur

    le site du CME www.worldenergy.org

    le site du CFE www.wec-france.org

    Ltude a bnfici du soutien de lADEME

    (Agence pour lEnvironnement et lEfficacit

    Energtique, France)

    Les politiques defficacitnergtique : une vision

    mondiale

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    Les politiques defficacit nergtique : une vision mondiale - Rsum Conseil Mondial de lEnergie 2007

    1

    Introduction

    Depuis 1992, le Conseil Mondial de lEnergie (CME)

    collabore avec lADEME (Agence pour lEnvironnement

    et lEfficacit Energtique, France) sur un projet

    commun sur les Politiques et indicateurs d'efficacit

    nergtique . Les comits nationaux du CME ont

    particip une tude ralise dans le cadre de ce projet

    et ENERDATA (France) en a assur l'assistance

    technique. Le dernier rapport dit en octobre 2007

    prsente et value les politiques d'efficacit nergtique

    pour environ 70 pays, avec un zoom spcifique sur cinq

    mesures, pour lesquelles des tudes de cas

    approfondies ont t prpares par des experts :

    obligations daudits nergtiques, ESCOs, incitations

    defficacit nergtique pour les voitures, obligations

    d'conomies dnergie pour les compagnies

    nergtiques et paquets de mesures dans le cas des

    chauffe-eau solaires. Au del d'une description des

    mesures mises en application, ce rapport vise identifier

    les mesures qui se sont avres les plus efficaces.

    Les objectifs du Protocole de Kyoto et, plus rcemment,

    les contraintes sur l'approvisionnement nergtique ont

    renforc la priorit accorde aux politiques d'efficacitnergtique. Presque tous les pays de lOCDE mettent

    en oeuvre de nouveaux instruments adapts leurs

    spcificits nationales. Etant donn sa large couverture

    gographique, le rapport est une source d'information

    trs complte et homogne. L'association dindicateurs

    aux mesures reprsente une approche originale de

    l'valuation d'efficacit nergtique. Les pays non

    membres de l'OCDE mettent en place des

    rglementations pour empcher une augmentation trop

    rapide de leur demande d'lectricit : en plus du rle

    prpondrant des instruments de march (accords

    volontaires, labels, diffusion de l'information), les

    mesures de rglementation savrent efficaces l o le

    march ne lest pas (btiments, appareils lectriques).

    Lobjectif de ce rapport est de fournir l'information

    ncessaire pour rduire les barrires lamlioration de

    lefficacit nergtique, tout en augmentant la

    transparence des politiques et mesures entre les pays,

    afin de faciliter des actions de politiques coordonnes

    entre les pays.

    Tendances defficacitnergtique1

    Au niveau mondial, l'intensit nergtique (quantit

    dnergie utilise par unit de PIB) a diminu de 1,6%

    par an en moyenne entre 1990 et 2006. Prs des deux

    tiers des pays du monde ont baiss leur intensit

    nergtique, dont 40% de plus de 1%/an (70 pays) et un

    quart de plus de 2%/an (40 pays).

    La Chine a connu une amlioration trs forte de sa

    productivit nergtique entre 1990 et 2000, environ

    7,5%/an, en raison de diffrents facteurs : utilisation plus

    efficace du charbon, substitution du ptrole au charbon,

    restructurations dans lindustrie et hausse des prix de

    lnergie. Aprs 2000 cette tendance a cependant ralenti

    sensiblement : lgrement moins de 1%/an (avec mme

    une hausse de lintensit entre 2001 et 2005 suivie

    dune nouvelle baisse en 2006).

    Si nous excluons la Chine, il y a une acclration de

    l'amlioration de la productivit nergtique au niveau

    mondial depuis 2000 en raison de la hausse des prix du

    ptrole en 2005 et 2006 (1,5%/an compar une

    tendance moyenne de 1,3% sur la priode 1990-2006).

    1Les tendances defficacit nergtique sont prsentes parrgion du monde sur la base dun ensemble homognedindicateurs calculs partir de la base de donnesmondiales sur lnergie ENERDATA

    Lefficacit nergtique est lune des priorits

    politiques dans beaucoup de pays. Mais lesvaluations de ses bnfices potentiels sontvariables. Que montrent les tendances ? Quellespriorits ? Quelles mesures donnent les meilleuresresultats ? Les uelles au moindre cot ?

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    Les politiques defficacit nergtique : une vision mondiale - Rsum Conseil Mondial de lEnergie 2007

    2

    Laugmentation de la productivit de lnergie a

    permis dconomiser 4,4 milliards de tep

    dnergie en 2006 et dviter lmission de 10

    milliards de tonnes de CO2

    dont la moiti en Chine, 20% en Amrique du Nord et

    10% en Europe. En d'autres termes, si les technologies

    et les structures conomiques des principales rgions du

    monde taient restes identiques leur niveau de 1990

    ( intensit nergtique de 1990), le monde aurait

    consomm 4,4 Gtep de plus en 2006 que ce qui a

    effectivement t consomm.Un cart de prs dun facteur 3 entre les

    intensits nergtiques des diffrentes rgions

    du monde.

    L'Europe est la rgion du monde avec la plus faible

    intensit nergtique, dun niveau infrieur de 30%

    celui de lAmrique du Nord ou du reste de lAsie.

    Lintensit nergtique de la Chine est de 40%

    suprieure celle de l'Europe. La CEI exige trois fois

    plus d'nergie par unit de PIB que l'Europe. La situation

    des pays avec des intensits nergtiques leves,

    telles que les pays de la CEI et du Moyen-Orient, peut

    tre explique par plusieurs facteurs : efficacit

    nergtique infrieure, rle dominant des industries

    grandes consommatrices d'nergie et bas prix de

    l'nergie.

    Les gains de productivit nergtique ont t

    gnralement plus importants au niveau desconsommateurs finaux, de 20% au niveau

    mondial.

    Les gains de productivit nergtique ont t plus

    importants au niveau des consommateurs finaux

    (industrie, transport, mnages et services) qu'au niveau

    global (y compris le secteur de transformation

    d'nergie): laugmentation des pertes dans la production

    dlectricit a effac environ 20% des gains raliss par

    les consommateurs finaux. L'utilisation croissante del'lectricit par les consommateurs finaux a induit de

    plus grandes pertes au niveau de la production

    d'lectricit, la majeure partie de l'lectricit tant

    produite partir des centrales nuclaires ou

    thermiques2.

    Le rendement de la production dlectricit est

    encore faible dans les pays en dveloppement

    Lamlioration du rendement de la production

    d'lectricit thermique a t modre, de 2 points depuis

    1990 au niveau mondial. Le rendement moyen mondial

    est actuellement de 34%, loin derrire la moyenne delUE (40%) ou du pays le plus performant (lEspagne

    avec 46%).

    Si toutes les rgions du monde avaient les mmes

    performances que la moyenne europenne, 420 Mtep

    de combustibles auraient t conomiss en 2006, ce

    qui aurait vit 1,3 Gt d'missions de CO2. Le montant

    des conomies atteindrait mme 770 Mtep ou 2,4 Gt de

    CO2 si toutes les centrales thermiques taient aussi

    performantes que la moyenne des centrales espagnoles.

    2Llectricit est la source dnergie la plus intensive en terme

    dnergie primaire, sauf si elle est produite partirdhydraulique ou dolien.

    Figure 1 Variation de l'intensit nergtique primaire par pays (1990-2006) (%/an)

    Source: ENERDATA

    > 0,4 (35)

    -0,3 0,4 (34)

    -1 -0,3 (26)

    -2 -1 (34)

    < -2 (36)

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    Les politiques defficacit nergtique : une vision mondiale - Rsum Conseil Mondial de lEnergie 2007

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    Les intensits finales diminuent avec le

    dveloppement conomique et convergent.

    Les intensits nergtiques finales diminuent avec le

    dveloppement conomique dans les pays importateurs

    d'nergie, ainsi que dans les pays de lOCDE dots de

    ressources nergtiques importantes (Etats-Unis,

    Canada, Australie). Plusieurs facteurs peuvent expliquer

    une telle tendance : des prix plus levs, la saturation

    pour certains usages dans des pays de lOCDE, leffet

    des politiques d'efficacit nergtique. Les intensits

    nergtiques finales augmentent cependant dans les

    pays producteurs de ptrole n'appartenant pas l'OCDE

    et, dans une moindre mesure, dans quelques pays dots

    de ressources nergtiques importantes (Thalande,

    Brsil par exemple).

    Dans les pays industrialises, les gains

    defficacit nergtique proviennent

    principalement de lindustrie ; dans les pays en

    dveloppement, des mnages.

    L'industrie est le secteur principal responsable de la

    rduction de lintensit nergtique des pays

    industrialiss. Dans les pays mergents, le secteur

    rsidentiel est la principale source de rduction de

    l'intensit nergtique. En Chine et dans la CEI,

    lindustrie, les transformations et les mnages ont

    contribu galit au gain de productivit nergtique.

    Une convergence des performances dans

    lindustrie grce la mondialisation.

    Les performances nergtiques des industries grandesconsommatrices d'nergie (acier, ciment, papier)

    convergent et s'amliorent rapidement en raison de la

    mondialisation de ces industries. Les meilleures

    performances au niveau mondial ne sont plus parmi les

    pays les plus dvelopps.

    Dans le transport, une part des gains defficacit

    nergtique a t compense par des facteurs

    non techniques.

    L'Amrique du Nord et la CEI sont parmi les quelques

    rgions pour lesquelles la consommation d'nergie du

    transport augmente beaucoup plus lentement que lePIB. En Europe, la consommation d'nergie du transport

    augmente lgrement moins rapidement que l'activit

    conomique depuis 1990. En Asie et Pacifique OCDE,

    il ny a presque pas de rduction. Ces volutions ne sont

    pas en ligne avec l'amlioration de l'efficacit

    nergtique des vhicules (25-30% en Europe depuis

    1973)et les mesures mises en uvre, car des facteurs

    non techniques (congestion, vhicules plus grands et

    plus puissants) ont eu des effets opposs. Ces dernires

    annes (depuis 2000), la consommation d'nergie du

    transport est reste relativement stable, ou sa

    croissance a sensiblement ralenti dans plusieurs pays

    europens et au Japon, en raison de la hausse des prix

    et, aussi, en raison des politiques mises en uvre3.

    La demande dlectricit des mnages croit

    rapidement en dpit dappareils lectromnagers

    plus efficaces, en raison de la diffusion de

    nouveaux appareils et dune augmentation des

    taux dquipements.

    3Taxation des carburants, accords avec les constructeurs

    Europens , top-runner programme au Japon.

    Figure 2 Tendances de lintensit nergtique finale et PIB par habitant (1990-2006)

    Source: ENERDATA

    USA

    Canada

    Russia

    Argentina

    BrazilMexico

    Colombia

    Italy UK Ireland

    Spain

    Germany

    France

    Venezuela

    Senegal Tunisia

    Gabon

    Australia

    Iran

    Israel

    Indonesia Korea

    Japan

    Thailand

    Malaysia

    Turkey

    Italy

    Bulgaria

    Algeria Israel

    India

    China

    Vietnam

    0

    100

    200

    300

    400

    500

    600

    0 5000 10000 15000 20000 25000 30000 35000 40000 45000

    PIB parit de pouvoir dachat par habitant (US$ppa)

    Intensitnergtiquefinale(tep/M$95ppa)

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    Les politiques defficacit nergtique : une vision mondiale - Rsum Conseil Mondial de lEnergie 2007

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    Dans les pays asiatiques non OCDE, la consommation

    d'lectricit des mnages par habitant augmente

    rapidement (plus de 10% /an en Chine et environ 4%/an

    en Inde et autres pays dAsie). Dans des pays de

    l'OCDE, laugmentation est moindre (entre 1 et 2%/an).

    En Europe et Amrique du Nord, toutefois, la

    progression de la consommation d'lectricit desmnages sacclre lgrement depuis 2000, avec la

    diffusion rapide de nouveaux appareils (lis aux

    technologies de linformation et de la communication

    par exemple4) et de nouveaux dispositifs (par exemple

    les modes veille), ainsi que de la diffusion de nouveaux

    usages, tels que la climatisation en Europe.

    Lintensit en lectricit du secteur des services

    augmente.

    La quantit d'lectricit requise pour produire une unit

    de valeur ajoute dans le secteur des services (intensit

    lectrique) augmente dans la plupart des rgions,particulirement dans les rgions les moins

    industrialises dans lesquelles ce secteur est en pleine

    expansion, et dans les pays avec des usages de

    climatisation (Chine et autres pays dAsie par exemple).

    Un cinquime de la population mondiale met

    environ 60 % du CO2.

    Les rgions dveloppes sont les plus grands metteurs

    de CO2 lis la combustion de l'nergie. L'Amrique du

    Nord, l'Europe, la CEI et l'Asie Pacifique OCDE

    contribuent ensemble pour 54% des missions de CO2

    mondiales tandis qu'elles reprsentent seulement un

    4: TV, ordinateurs, modems, etc

    cinquime de la population. La Chine est le principal

    metteur des rgions en dveloppement avec 18% des

    missions totales.

    Les emissions de CO2 lies la combustion de

    lnergie ont doubl depuis 1990 en Asie non

    OCDE.

    Les tendances dmissions de CO2 varient de manire

    significative entre les pays et rgions. Les pays en

    dveloppement avec une croissance conomique leve

    ont enregistr un doublement de leurs missions alors

    que lEurope est presque parvenue stabiliser ses

    missions, en partie grce la mise en place de

    politiques climatiques. L'Amrique du Nord et lAsie

    Pacifique OCDE ont vu leurs missions augmenter

    (+36% et +17% resp.) car les politiques climatiques y ont

    t plus faibles. La diminution des missions de la CEI

    est due la crise conomique des annes 90 ; depuis

    1998, leurs missions augmentent cependantlgrement. En raison de ces tendances, les missions

    de CO2 mondiales lies lutilisation de l'nergie sont,

    en 2006, 34% suprieures leur niveau de 1990.

    Les missions de CO2 par habitant sont trs

    htrognes : environ 1t CO2 /hab dans les rgions les

    moins dveloppes (Afrique et Inde), 1,5 t pour les

    autres pays dAsie ; lgrement au-dessous de 4 t en

    Chine, environ 7-8 t pour l'Europe, la CEI et le Moyen-

    Orient, prs de 10 t en Asie pacifique OCDE et 19 t en

    Amrique du Nord.

    Figure 3 Consommation dnergie par tonne dacier en fonction du mix de procds

    Source: ENERDATA

    Etats Unis

    BrsilRussie

    UE

    Egypte

    Japon

    Thailande

    ChineInde

    Taiwan Mexique

    Turquie

    Core

    Ukraine

    AustralieArgentine

    Canada

    Afrique du Sud

    0

    0,1

    0,2

    0,3

    0,4

    0,5

    0,6

    0,7

    0,8

    0% 20% 40% 60% 80% 100%

    % acier lectrique

    tep/t

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    Les politiques defficacit nergtique : une vision mondiale - Rsum Conseil Mondial de lEnergie 2007

    5

    Lamlioration de la productivit nergtique est

    le principal facteur de reduction des intensits

    en CO2.

    Les missions de CO2 lies lutilisation de l'nergie

    augmentent plus lentement que l'activit conomique

    dans la plupart des rgions du monde. Dans environ la

    moiti des pays, l'intensit en CO2 et l'intensit

    nergtique primaire diminuent et la majeure partie de la

    rduction de l'intensit de CO2 est induite par des

    amliorations de la productivit de lnergie : les

    substitutions de combustibles ont donc jou un rle

    mineur.

    Evaluation des politiques et mesures defficacit

    nergtiques.

    Quelle est l'importance des mesures d'efficacit

    nergtique ? Quelles sont les priorits ? Quelles sont

    les tendances ? Quelles mesures sont favorises ?

    Quelles sont les mesures innovantes ? Quels sont les

    rsultats ? Quelles mesures sont rentables ?

    Base sur une enqute couvrant 76 pays, reprsentatifs

    de toutes les rgions du monde5, l'valuation sappuie

    galement sur cinq tudes de cas approfondiesralises par des experts (audits nergtiques

    obligatoires, socits de services en nergie (ESCO),

    incitations lefficacit nergtique pour les voitures,

    obligations d'conomies dnergie pour les compagnies

    nergtiques et paquets de mesures dans le cas des

    chauffe-eau solaires).

    5Les pays ayant particip ltude reprsentent ensemble

    83% de la consommation dnergie mondiale (32 pays enEurope, 9 en Amrique, 17 en Asie et dans le Pacifique , 12 enAfrique et 6 au Moyen Orient).

    Des organismes defficacit nergtique comme

    des agences se dveloppent dans presque tous

    les pays.

    Presque tous les pays tudis ont cr des

    organisations spcifiques ddies la promotion de

    l'efficacit nergtique, telles que des agences

    d'efficacit nergtique, au niveau national, rgional et,

    plus rcemment, au niveau local. Bien que le statut

    juridique de ces agences soit diffrent d'un pays l'autre

    (public, semi-public), leur dveloppement indique

    presque partout clairement que tous les pays concernspar l'efficacit nergtique pensent que ce type

    dagences est utile et qu'il n'y a pas de contradiction

    entre de telles agences et le march.

    Les politiques fixent de plus en plus des

    objectifs quantitatifs damlioration de

    lefficacit nergtique.

    Un cadre rglementaire appropri, avec une loi

    d'efficacit nergtique ou des programmes nationaux

    avec des objectifs quantitatifs officiels damlioration de

    l'efficacit nergtique, peuvent fournir une base durable

    pour les politiques d'efficacit nergtique et viter l'effetngatif de l'arrt et de la reprise des actions : environ la

    moiti des pays examins ont mis en place des objectifs

    quantitatifs, accompagns gnralement dune

    valuation rgulire.

    Figure 4 Consommation spcifique des voitures neuves (litres/100km)

    Source: Odyssee

    5

    6

    7

    8

    9

    10

    11

    1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005

    Allemagne Royaume Uni Italie Espagne

    France Pays-Bas UE Etats-Unis

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    Les politiques defficacit nergtique : une vision mondiale - Rsum Conseil Mondial de lEnergie 2007

    6

    Les rglementations demeurent linstrument

    prfr dans le secteur rsidentiel.

    Les appareils lectromnagers et les btiments

    continuent dtre la cible principale des rglementations

    et se dveloppent dans un grand nombre de pays,

    particulirement dans les pays mergents. En Europe,

    les rglementations reprsentent environ 40% des

    mesures mises en place dans le secteur rsidentiel.

    Les rglementations sur les btiments

    stendent maintenant aux btiments existants.

    Tous les pays europens et la plupart des autres pays

    d'OCDE ont des normes d'efficacit nergtique pour les

    nouveaux btiments. Quelques pays n'appartenant pas

    l'OCDE en dehors de l'Europe ont rcemment mis en

    place des normes pour les btiments tertiaires. Au total,

    environ 60% des pays enquts ont des normes

    obligatoires ou volontaires pour les nouveaux btiments

    non rsidentiels.

    Les rvisions des rglementations thermiques sont

    devenues de plus en plus rgulires dans les pays de

    l'UE : au cours des 30 dernires annes, les

    rglementations thermiques ont t rgulirementrenforces dans la plupart des pays, indpendamment

    du niveau de prix du ptrole (trois quatre fois, y

    compris rcemment). La nouvelle directive sur les

    btiments de l'UE stipule pour la premire fois une

    obligation de rvision tous les cinq ans pour que les

    renforcements soient plus systmatiques. Les quelques

    estimations des conomies ralises grce aux

    rglementations thermiques indiquent que les

    conomies relles pour les nouveaux btiments sont

    souvent infrieures lconomie thorique rsultant des

    normes : le non-respect des normes et les

    comportements de chauffage expliquent une telle

    situation.

    La tendance est lapplication des rglementations aux

    btiments existants et lobligation dtablir des

    certificats d'efficacit nergtique pour ces derniers

    chaque changement de locataire ou chaque vente.

    Ltiquetage et les normes stendent un plus

    grand nombre dappareils lectromnagers.

    Les programmes dtiquetage et les normes d'efficacit

    nergtique sont une mthode efficace de

    transformation du march et de ralentissement de la

    hausse de la demande d'lectricit. Les programmes

    dtiquetage mis en uvre dans les pays en

    dveloppement sappuient sur l'exprience des pays de

    l'OCDE et sont bass sur les modles qui ont dj

    prouv leur efficacit : ltiquette europenne a t

    employe comme modle au Brsil, en Tunisie, en

    Chine et en Iran, alors que les tiquettes de Thalande

    et de Rpublique Corenne sont bases sur le modle

    australien.

    Ltiquetage nergie et les normes defficacit

    nergtique sont des outils complmentaires.

    Ltiquetage incite les fabricants se diffrencier de

    leurs concurrents et stimule l'introduction de nouveaux

    modles plus efficaces. Les normes suppriment du

    march les appareils les moins efficaces.

    Programmes dtiquetages et normes doivent

    tre rgulirement mis jour.

    Figure 5 Variation de la consommation dlectricit des mnages par habitant

    Source: ENERDATA

    0%

    2%

    4%

    6%

    8%

    10%

    12%

    14%

    16%

    Chine Autres

    Asie

    Indie Moyen-

    Orient

    CEI Am.

    Latine

    Afrique Asie

    OCDE

    Europe Am. du

    Nord

    MONDE Monde -

    Chine

    %/an

    1980-90 1990-00 2000-06

  • 8/14/2019 Conseil Mondial de l'Energie - Politiques d'efficacit nergetique

    9/16

    Les politiques defficacit nergtique : une vision mondiale - Rsum Conseil Mondial de lEnergie 2007

    7

    Les incitations financires sont de plus en plus

    des incitations fiscales plutt que des

    subventions directes.

    Les subventions directes sur les investissements

    d'efficacit nergtique demeurent populaires. Souvent

    considres comme coteuses et peu fiables, elles sont

    maintenant mieux estimes. Les subventions sont

    considres comme des mesures provisoires pour

    prparer les consommateurs de nouvelles normes, ou

    pour stimuler la diffusion des technologies les plus

    efficaces en crant un march qui n'existerait pas

    autrement, en rduisant les cots de ces technologies.

    Les incitations fiscales, telles que les crdits d'impt, les

    taxes rduites et les amortissements acclrs, sont

    habituellement considrs comme moins coteuses que

    les subventions directes pour les gouvernements, en

    particulier dans le cas des mnages, car elles ont des

    cots de transaction infrieurs. Elles ne fonctionnent que

    sil y a un bon taux de recouvrement de l'impt : de telles

    mesures ne sont habituellement pas trs efficaces dans

    les conomies en rcession ou en transition. Elles sont

    plus adaptes aux pays trs dvelopps : en fait, les

    pays de l'OCDE sont les principaux pays avoir mis en

    place de telles mesures fiscales.

    Des taxes rduites pour les quipements ou les

    investissements les plus efficaces ont t accordes

    dans beaucoup de pays un peu partout dans le monde :

    elles concernent environ 30% des pays enquts.

    Des measures innovantes sont ncessaires pour

    bien informer les consommateurs.

    Une des barrires principales l'efficacit nergtique

    est le manque d'information des consommateurs sur les

    actions quils peuvent mettre en uvre. Pour rpondre

    cette question, une large gamme dapproches de

    communication et dinformation a t conue :

    campagnes gnrales d'informations, tiquetage des

    appareils et logements, audits, centres d'information

    locaux, information comparative.

    Les audits deviennent obligatoires.

    Les audits sont une manire utile d'informer les

    consommateurs sur les actions possibles pour amliorer

    l'efficacit nergtique. Ils ont t principalement

    dvelopps dans l'industrie et dans les btiments non

    rsidentiels et deviennent de plus en plus obligatoires.

    Des audits nergtiques sont gnralement

    partiellement financs par les agences publiques ou par

    les producteurs dnergie dans les pays europens et

    sont gnralement gratuits pour les consommateurs

    dans les autres rgions pour encourager leur ralisation.

    Les audits obligatoires - comme des audits volontaires -

    supposent une certaine qualit des auditeurs aussi bien

    que du personnel responsable de la gestion de l'nergie

    dans les compagnies. Ceci peut tre assur par la

    certification des auditeurs et par la formation des

    responsables nergie.

    Figure 6 Rpartition des missions mondiales de CO2 lies lutilisation de lnergie (2006)

    Source: ENERDATA

    Europe

    17%

    CEI9%

    Asie et Pacifique

    OCDE8%Amrique du

    Nord25%

    Amrique Latine

    5%

    Chine

    18%

    Inde

    4%

    Autres Asie

    6%

    Afrique

    3% Moyen Orient

    5%

  • 8/14/2019 Conseil Mondial de l'Energie - Politiques d'efficacit nergetique

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    Les politiques defficacit nergtique : une vision mondiale - Rsum Conseil Mondial de lEnergie 2007

    8

    L'argument principal en faveur des audits obligatoires

    par rapport aux audits volontaires est qu'ils permettent

    de toucher ds leur mise en place une fraction

    substantielle des consommateurs. Les audits

    nergtiques obligatoires sont les plus rpandus dans

    les btiments, particulirement dans le secteur

    rsidentiel, et existent dans beaucoup de pays. Des

    audits obligatoires dans le secteur industriel semblent

    tre frquents dans les pays asiatiques, en Australie,

    dans les pays dAfrique du Nord et les pays dEurope de

    lEst. Les audits obligatoires sont moins utiliss dans le

    secteur des transports et visent les flottes de vhicules.

    Les ESCOs : un mcanisme sduisant pour

    mobiliser les potentiels rentables donomies

    dnergie en impliquant le secteur priv.

    Les socits de services en nergie ( ESCOs ) et les

    contrats de performance nergtique sont des

    mcanismes trs attrayants pour mobiliser les potentiels

    defficacit nergtique rentables dans le monde entier,

    car ils nimpliquent pas de dpenses publiques ou

    d'intervention sur le march. Les contrats deperformance nergtique sont probablement parmi les

    mcanismes les plus efficaces pour favoriser l'efficacit

    nergtique dans le secteur public et, particulirement

    dans les pays en dveloppement, dans le secteur

    industriel.

    Verdissement des mesures pour amliorer

    lefficacit nergtique du transport de

    passagers.

    Plusieurs pays ont dsormais introduit des taxes vertes,

    soit des taxes l'achat soit des taxes annuelles, fonction

    des missions de CO2 ou de l'efficacit nergtique des

    voitures.

    La taxation des carburants joue un rle cl dans la

    promotion des vhicules plus efficaces et des meilleures

    pratiques de conduite. Les augmentations de taxes ne

    sont pas toujours motives par lefficacit nergtique.

    Dans quelques pays, des taxes spcifiques

    CO2 /environnement ont t mises en place pour les

    carburants (Norvge, Sude, Finlande et Allemagne par

    exemple). De telles taxes vertes sont mieux acceptespar la population, surtout si une partie des recettes est

    rutilise pour soutenir des mesures d'efficacit

    nergtique ou de lutte contre le changement climatique.

    Les taxes sur les carburants devraient suivre une

    approche progressive avec des augmentations

    rgulires annonces l'avance pour donner des

    signaux forts aux consommateurs quant aux futures

    tendances des prix (comme en Allemagne et au

    Royaume-Uni par exemple).

    Les pages urbains sont une manire efficace

    d'amliorer l'efficacit nergtique dans les transports,

    comme le page de Londres.

    Les tiquettes CO2 /nergie sont une mthode pratique

    pour informer les consommateurs sur les performances

    des voitures neuves. Cependant, les dcisions dachat

    des vhicules sont fortement influences par d'autres

    facteurs (cot, taille, puissance, marque et scurit par

    exemple) et l'impact de ces tiquettes sur le choix des

    consommateurs reste assez faible.

    Les obligations dconomie dnergie pour les

    enterprises nergtique : un instrument de

    march prometteur.

    Figure 7 Emissions de CO2 par habitant

    Source: ENERDATA

    tCO2/hab

    Moyenne Mondiale

    Amrique du Nord Asie OCDE CEI Europe Moyen Orient

    Chine Amrique Latine Autres Asie Inde Afrique

  • 8/14/2019 Conseil Mondial de l'Energie - Politiques d'efficacit nergetique

    11/16

    Les politiques defficacit nergtique : une vision mondiale - Rsum Conseil Mondial de lEnergie 2007

    9

    Les obligations dconomies dnergie ont t un succs

    dans les pays de lUE. Elles fonctionnent aussi bien en

    situation de monopole que dans des marchs

    compltement libraliss et avec des compagnies de

    productions ou de distribution.

    Les obligations dconomies dnergie sont

    intressantes pour les gouvernements car ils nont pas financer le cot des obligations. Les obligations

    dconomies dnergie pourraient tre une bonne

    alternative pour encourager les conomies dlectricit

    dans les pays en dveloppement, dans la mesure o ils

    sont un moyen pour les gouvernements de favoriser

    l'efficacit nergtique tout en augmentant modestement

    les factures d'lectricit des consommateurs.

    Paquets de mesures complmentaires : une

    faon efficace dacclrer le dveloppement de

    nouvelles technologies commes les chauffe-eau

    solaires.

    Les subventions directes et les crdits d'impt sont des

    manires efficaces de stimuler la diffusion des chauffe-

    eau solaires. Ces subventions peuvent cependant avoir

    des impacts ngatifs sur des marchs mergents si elles

    sont appliques sans relle continuit.

    L'amlioration de la qualit perue par les clients est

    absolument ncessaire pour assurer une grande

    diffusion des chauffe-eau solaires. Les labels de qualit

    et les normes techniques sont des outils efficaces pour

    maintenir ou amliorer la performance des installations

    pourvu quils soient effectivement appliqus (par

    exemple la certification Keymark en Europe). L'existencede centres indpendants de certification est un lment

    cl pour s'assurer que les produits imports sont en

    conformit avec les normes nationales. L'existence

    dinstallateurs qualifis et dun bon rseau de services

    aprs-vente sont galement essentiels pour garantir une

    large diffusion des chauffe-eau solaires.

    Les paquets de mesures qui combinent plusieurs

    instruments sont encore plus efficaces : par exemple,subventions directes plus financement, incitations

    conomiques plus labels de qualit, rglementations

    plus subventions ou mcanismes de financement et

    labels de qualit, etc.

    Certaines mesures fonctionnent bien et peuvent

    tre considres comme des succs, mais les

    instruments de march jouent un rle de plus en

    plus important.

    Les rglementations sur les appareils lectromnagers

    et les btiments ont permis des conomies d'nergie

    significatives. Les accords volontaires ou ngocis ontgalement induit dimportantes amliorations de

    l'efficacit nergtique, particulirement pour les

    branches industrielles grandes consommatrices

    d'nergie, pour les voitures et pour quelques appareils

    lectromnagers (machine laver en Europe), mme si

    lon aurait pu sattendre un impact plus grand (cas des

    voitures en Europe). Les crdits d'impt ont galement

    donn de bons rsultats pour stimuler le march des

    nergies renouvelables et pour assurer une plus large

    diffusion des appareils lectromnagers les plus

    efficaces qui nauraient pas connu un tel essor enlabsence de ces incitations.

    Figure 8 Effet des substitutions dnergie sur la variation de l'intensit en CO2 (variation 1990-2005)

    Source: ENERDATA

    (92)

    Intensit en CO2 0Intensit en CO2

  • 8/14/2019 Conseil Mondial de l'Energie - Politiques d'efficacit nergetique

    12/16

    Les politiques defficacit nergtique : une vision mondiale - Rsum Conseil Mondial de lEnergie 2007

    10

    Conclusions et recommandations

    gnrales : les politiques

    defficacit nergtique, une

    stratgie gagnante

    L'introduction ou le renforcement des politiques

    d'efficacit nergtique sont de plus en plus une priorit

    et un effort soutenu sera ncessaire sur le long terme.

    Pour avoir des rsultats significatifs, les programmes

    d'efficacit nergtique impliquent le dveloppement de

    stratgies appropries.

    Prix incitatifs : une condition pour des

    politiques defficacit nergtique qui

    russissent

    Les politiques fiscales et de prix sont les meilleurs

    instruments pour internaliser les cots et les bnfices

    de long terme. L'impopularit des taxes ne devrait pas

    empcher lintroduction prudente de nouveaux systmes

    d'imposition, tenant compte des contraintes de

    comptitivit internationale et de l'impact ngatif sur les

    mnages faibles revenus. Une augmentation

    progressive des prix de l'nergie mme lgre,

    annonce publiquement, peut avoir, sur le long terme,

    un fort impact sur l'innovation technologique.

    Besoin dun cadre institutionnel favourable et

    stable

    La cration dorganismes d'efficacit nergtique est

    ncessaire pour concevoir, coordonner, mettre en place

    et valuer les programmes et mesures. Un cadre

    rglementaire appropri avec une loi d'efficacit

    nergtique et des objectifs quantitatifs officiels

    d'amlioration de l'efficacit nergtique peut fournir un

    cadre durable pour des politiques d'efficacit

    nergtique et viter l'effet ngatif de l'arrt et de lareprise des actions.

    Des paquets de mesures sont prfrables

    des mesures uniques

    La mise en place de plusieurs mesures

    complmentaires ( paquet de mesures ) adaptes

    lenvironnement national a habituellement un plus fortimpact. Une information de qualit est ncessaire, mais

    doit tre complte par des incitations financires ou

    rglementaires. Ces mesures complmentaires

    devraient tre mises en application simultanment et

    non les unes aprs les autres.

    Les partenariats publics-privs renforcent

    leffet des politiques publiques

    Un partenariat public-priv est une composante

    fondamentale des politiques publiques pour complter

    les financements publics. Ce partenariat se fonde

    souvent sur des financements nouveaux et innovants qui

    utilisent des outils traditionnellement employs par le

    secteur priv (prts, actionnariat, capital risque par

    exemple). Les services defficacit nergtique

    pourraient reprsenter un nouveau champ d'activit pour

    les compagnies (ESCOs). Cependant les

    gouvernements doivent mettre en place des incitations

    (comme des taux d'intrt faibles, des crdits d'impt,

    etc.) ou des objectifs contraignants (comme des quotas

    ou des obligations). De plus, la participation des acteursprivs nest possible que dans un environnement

    rglementaire stable.

    Pour tre efficaces, les rglementations

    devraient tre bien planifies, rgulirement

    renforces et leur respect contrl.

    Les pouvoirs publics devraient donner l'avance aux

    consommateurs et aux industriels des informations sur

    les rglementations futures pour qu'ils puissent anticiper

    ces rglementations, en particulier en ce qui concerneles normes obligatoires d'efficacit.

  • 8/14/2019 Conseil Mondial de l'Energie - Politiques d'efficacit nergetique

    13/16

    Les politiques defficacit nergtique : une vision mondiale - Rsum Conseil Mondial de lEnergie 2007

    11

    Pour tre efficaces, les normes doivent tre

    rgulirement mises jour. En effet, il n'y a aucune

    incitation pour que les industriels aillent au del de ce

    qui est exig si aucune norme plus stricte nest prvue

    pour le futur. Il est donc essentiel de revoir et renforcer

    les normes intervalles rguliers pour stimuler le

    progrs technique et assurer une amlioration constantede l'efficacit nergtique.

    L'exprience prouve que les technologies et les

    btiments correspondant aux futures normes (ie plus

    efficaces que ceux vendus aujourdhui) ne sont en

    gnral que lgrement plus coteux que la moyenne

    du march ; cependant, ce surcot se rduit rapidement

    avec la mise en place de normes plus strictes, par effet

    d'apprentissage.

    Il y a un important besoin de dvelopper unenormalisation dans le domaine de lefficacit nergtique

    pour les appareils et les quipements afin didentifier les

    plus efficaces. Ces normes devraient tre dveloppes

    au niveau international ou rgional.

    Les rglementations sur les btiments ou quipements

    nont un impact que si elles sont vraiment respectes.

    Sassurer du respect des rglementations existantes

    peut tre dans certains cas aussi efficace que de les

    renforcer.

    Le secteur public devrait montrer lexemple

    Les impacts positifs du secteur public dans le

    dveloppement du march des ESCOs et le rle des

    commandes publiques sur les quipements efficaces

    prouvent que le secteur public peut favoriser et

    consolider le march des quipements et services

    efficaces nergtiquement.

    Le secteur public devrait tre impliqu tous les niveaux

    des dcisions : national, rgional et local.

    La qualit des quipements et services

    defficacit nergtique devrait tre renforce

    par des certifications et des tests.

    Les politiques et mesures devraient favoriser la qualit

    en soutenant seulement les services et quipements

    rpondant une exigence de qualit. Ceci implique

    l'existence dinstallations de tests et de certification, ce

    qui peut tre une contrainte pour des pays en

    dveloppement. Des agences rgionales peuvent tre

    alors une solution. L'accrditation de consultants peut

    garantir la qualit des services offerts.

    Des mesures innovantes devraient tre

    favorises dans les pays en dveloppemet

    par des transferts dexperience

    Des mesures innovantes fort impact devraient tre

    favorises dans les pays en dveloppement partir de

    l'exprience des pays les plus avancs, telles que les

    normes d'efficacit et les labels sur les btiments, les

    contrats de performance nergtique et les garanties de

    rsultats, les labels et les normes pour les voitures, la

    rduction ou le crdit d'impt sur les quipements les

    plus efficaces et les obligations dconomie dnergie.

    Les politiques defficacit nergtique

    devraient viser tous les secteurs ou des

    potentiels dconomie dnergie existent

    Le transport de passagers et les mnages enregistrent

    des performances faibles en termes defficacit

    nergtique, laugmentation des revenus et lvolution

    des modes de vie ayant compens une partie des gains

    techniques defficacit nergtique. Les politiques et

    mesures devraient galement se concentrer sur la

    maintenance des quipements, pour viter une perte

    d'efficacit dans le temps, et favoriser les technologies

    qui limitent l'effet des comportements (limiteurs de

    vitesse, rgulateur thermique de la temprature

    ambiante, extinction automatique des lumires dans les

    pices inoccupes, dtecteurs de prsence).

  • 8/14/2019 Conseil Mondial de l'Energie - Politiques d'efficacit nergetique

    14/16

    Les politiques defficacit nergtique : une vision mondiale - Rsum Conseil Mondial de lEnergie 2007

    12

    Chaque pays doit adapter les mesures ses

    propres spcificits

    Bien que l'on puisse observer une certaine convergence

    des politiques et mesures adoptes entre les pays,

    beaucoup de diffrences existent toujours. Ellesindiquent qu'il n'y a pas un seul modle de mesures.

    La coordination au niveau international

    devrait tre renforce

    Mme si des diffrences existent dans la mise en uvre

    des mesures, un rle plus important est maintenant

    donn la coordination des politiques, particulirement

    en Europe avec ladoption de plusieurs directives qui

    affectent galement les pays non membres de lUE. La

    coordination au niveau international pourrait tre

    gnralement renforce pour aider surmonter les

    obstacles la mise en uvre des normes et signaux de

    prix.

    La production de valeurs de rfrence (benchmarks) a

    pu aider chaque pays mettre en place son propre

    objectif en tenant compte de ses spcificits nationales.

    Dautres politiques devraient intgrer les

    enjeux defficacit nergtique

    Les gouvernements nationaux, comme les

    administrations rgionales et locales, devraient

    incorporer l'efficacit nergtique dans leurs principales

    politiques sectorielles publiques (politiques

    environnementales, amnagement du territoire,

    infrastructures de transport, politiques de logement,

    urbanisme, etc.). Les dcisions d'investissement

    d'infrastructures devraient incorporer la hausse future

    des prix de l'nergie et les contraintes sur les missions

    de CO2. La rduction des missions de CO2 dans le

    secteur des transports est particulirement adapte

    cette approche. Une intgration de l'efficacit

    nergtique d'autres politiques publiques rendra

    lensemble des instruments de march plus efficace.

    Lvaluation des measures mises en oeuvre

    et de leur impact par des indicateurs devrait

    tre renforce

    Des indicateurs d'efficacit nergtique/CO2 sont de

    plus en plus employs pour suivre les objectifs de gains

    d'efficacit nergtique ou de rduction de CO2. En

    effet, la plupart des gouvernements et la Commission

    europenne se sont fix des objectifs quantitatifs et

    doivent mesurer chaque anne les progrs raliss. Les

    comparaisons des valeurs de rfrence

    ( benchmark ) peuvent galement savrer utiles pour

    valuer la performance relative des diffrents pays.

    Toutefois, des progrs dans la collecte des donnes

    sont ncessaires dans beaucoup de pays pour amliorer

    lvaluation des gains d'efficacit nergtique. Il est

    urgent de dfinir, au niveau international, les besoins

    minimaux de donnes requis pour permettre une

    valuation au niveau des pays et pour faire des

    comparaisons internationales pertinentes, en particulier

    dans le contexte des discussions internationales sur les

    gaz effet de serre.

    Tous les pays du monde peuvent tirer bnfice de

    l'change d'informations et des expriences sur les meilleures mesures . Une comparaison des mesures

    mises en place devrait tre favorise.

    Le Conseil Mondial de lEnergie constitue un

    forum unique pour discuter et partager les

    expriences de chaque pays dans la mise en

    uvre de mesures defficacit, ouvrant ainsi une

    voie rapide vers une conomie mondiale plus

    efficace nergtiquement.

  • 8/14/2019 Conseil Mondial de l'Energie - Politiques d'efficacit nergetique

    15/16

    Afrique du Sud

    Algrie

    Allemagne

    Arabie Saoudite

    Argentine

    Australie

    Autriche

    Bangladesh

    Belgique

    Botswana

    Brsil

    Bulgarie

    Cameroun

    Canada

    Chine

    Colombie

    Congo

    Core

    Cte d'IvoireCroatie

    Danemark

    Egypte

    Espagne

    Estonie

    Etats-Unis

    Ethiopie

    Finlande

    France

    Gabon

    GorgieGhana

    Grce

    Guine

    Hong Kong

    Hongrie

    Inde

    Indonsie

    Irak

    Iran

    Irlande

    Islande

    Israel

    Italie

    Japon

    Jordanie

    Kenya

    Kowit

    Lettonie

    Liban

    Libye

    LithuanieLuxembourg

    Macdoine

    Mali

    Maroc

    Mexique

    Monaco

    Mongolie

    Namibie

    Npal

    Niger

    NigriaNorvge

    Nouvelle-Zlande

    Pakistan

    Paraguay

    Pays-Bas

    Prou

    Philippines

    Pologne

    Portugal

    Qatar

    Rpublique tchque

    Roumanie

    Royaume-Uni

    Russie

    Sngal

    Serbie

    Slovaquie

    Slovnie

    Souaziland

    Sri Lanka

    SudeSuisse

    Syrie

    Taiwan

    Tajikistan

    Tanzanie

    Thalande

    Trinidad et Tobago

    Tunisie

    Turquie

    Ukraine

    UruguayYmen

    Comits membres du Conseil Mondial de lEnergie

  • 8/14/2019 Conseil Mondial de l'Energie - Politiques d'efficacit nergetique

    16/16

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    lEnergie

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