un survol de l’acadie

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15/10/2015 1 Un survol de l’Acadie Français 2202 OÙ EST L ’ACADIE DE NOS JOURS ?

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Page 1: Un survol de l’Acadie

15/10/2015

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Un survol de l’Acadie

Français 2202

OÙ EST L’ACADIE DE NOS JOURS ?

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Les origines de l’Acadie• Les premiers colons français y

arrivent en 1604, menés par Pierre

de Monts.

• On établit environ 80 colons dans

l'île Sainte-Croix, mais l'hiver

1604–1605 est désastreux. Au

moins 36 hommes meurent du

scorbut.

Les origines de l’Acadie• L'année suivante, la colonie cherche un nouvel emplacement

et choisit Port-Royal.

• En 1607, lorsque des marchands français contestent son

monopole commercial, de Monts ramène tous ses

compagnons en France.

• Aucun colon français ne revient avant 1610.

• Pendant ce temps, les Français concluent des alliances avec

les deux principaux peuples autochtones de l'Acadie ; les

Micmacs et les Malécites.

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Les origines de l’Acadie• La colonisation reprend sous la

direction du gouverneur Isaac de

Razilly.

• Il arrive en 1632 avec « 300 hommes

d'élite », déménage la capitale de

Port-Royal à La Hève, sur la côte sud

de la Nouvelle-Écosse actuelle.

• Marin de profession, Razilly

s'intéresse davantage au commerce

maritime qu'à l'agriculture, et cela

influe sur ses choix d'endroits où

établir des postes.

• Après la mort de Razilly en 1635, la

capitale ramène à Port-Royal.

Les origines de l’Acadie• À partir des années 1670, des

colons quittent Port-Royal pour

fonder d'autres localités, dont les

plus importantes sont Beaubassin

et Grand-Pré.

• Le premier recensement officiel,

tenu en 1671, fait état d'une

population acadienne de plus de

400 personnes, dont 200 à Port-

Royal.

• En 1701, on compte environ 1

400 Acadiens;

• En 1711, environ 2 500;

• En 1750, plus de 10 000; et,

• En 1755, plus de 13 000 (sans

compter Louisburg).

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2000

4000

6000

8000

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1671 1701 1711 1750 1755

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Les origines de l’Acadie

• Très indépendants, les

Acadiens pratiquent

l'agriculture et l'élevage sur

des terrains marécageux

asséchés.

• Les Acadiens pratiquent aussi

la chasse, la pêche et le

piégeage.

• Ils ont même des relations

commerciales avec les colons

anglais d'Amérique, même si

les autorités françaises s'y

opposent généralement.

Les origines de l’Acadie

• Ils se considèrent

comme « neutres » du

fait que l'Acadie a été

tour à tour anglaise et

française.

• En ne prenant pas parti,

ils espèrent éviter des

représailles militaires.

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Le traité d’Utrecht• Après la guerre de la succession

d'Espagne (1701–1713), l'Acadie

passe définitivement aux mains des

Anglais.

• Le Traité d'Utrecht cède Terre-

Neuve, la Nouvelle-Écosse

péninsulaire, le Nouveau-

Brunswick, la Gaspésie et le Maine

à l’Angleterre.

• Après la perte de l'« ancienne

Acadie », la France travaille à

développer l'île Saint-Jean (l'Île-du-

Prince-Édouard) et l'île Royale (l'île

du Cap-Breton), deux régions

auparavant négligées.

Le traité d’Utrecht• Sur l'île Royale, on choisit

Louisbourg comme nouvelle

capitale.

• Cette localité a trois fonctions :

1. elle remplace Plaisance en

tant que poste de pêche,

2. elle assure une forte

présence militaire, et

3. elle constitue un centre du

commerce.

• L'île Saint-Jean est

considérée surtout comme

une annexe agricole de l'île

Royale.

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Le traité d’Utrecht• En 1745, pendant la guerre de la

succession d'Autriche, Louisbourg

tombe aux mains d'un corps

expéditionnaire anglais de la

Nouvelle-Angleterre.

• Toutefois, la France reprend

possession de Louisbourg en

1748, au grand déplaisir des

colonies de la Nouvelle-

Angleterre.

• C'est ainsi que l'Angleterre décide

de donner un caractère vraiment

britannique au territoire de la

Nouvelle-Écosse.

La déportation• Au fil des ans, la situation

des Acadiens en

Nouvelle-Écosse devient

toutefois de plus en plus

précaire.

• La France fait monter les

enchères en construisant

la grande forteresse de

Louisbourg sur l'île du

Cap-Breton.

• En 1749, les Anglais

répondent à cette menace

en établissant une base

navale à Halifax.

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La déportation• En 1751, les Français

construisent alors le fort

Beauséjour.

• Les Anglais ripostent avec

le fort Lawrence, à deux

pas de là.

La déportation• Il existait toujours des forts acadiennes (Port-Royal,

Louisbourg) et une grande population acadienne qui refusait

prêter serment à la couronne britannique.

• Une menace potentielle de rébellion existait, alors les

autorités britanniques d’Halifax décident à régler une fois

pour toutes la question acadienne…

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La déportation• En 1755, une autre guerre

entre la France et l’Angleterre

a commencé.

• Le gouverneur de la Nouvelle-

Écosse (Charles Lawrence)

entreprend le projet d’une

déportation massive de tous

les Acadiens.

• Il demande que les Acadiens

prêtent un serment

d’allégeance au roi

d’Angleterre.

La déportation• Les Acadiens ont refusé le

serment.

• Par contre, ils signent un

serment de neutralité.

• Alors Lawrence met son

projet à l’exécution.

• Les Anglais attaquent les

forts françaises.

• Ainsi, entre 1755 et

1758, plus de 12 000

Acadiens sont déportés.

• C’est la période du

« Grand dérangement. »

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La déportation• Des familles entières sont

séparées et exilées le long des

côtes de l’Amérique du Nord et

en Europe.

• Plusieurs navires coulent avant

d’arriver à leurs destinations.

• Quelques Acadiens fuient la

déportation et réussissent à se

rendre en territoire français.

Mais leur situation n’était pas

mieux car une bonne partie de

ce groupe meurent de faim et

de maladies.

La déportation

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Le traité de Paris• Signé en 1763, le traité de Paris

met fin au conflit entre la France et

l’Angleterre.

• Tout l’Amérique du Nord

français a été cédée à

l’Angleterre (sauf SPM).

• Il marque le début d’un retour

progressif des Acadiens grâce au

« cadeau de Noël » de Lawrence.

• Cependant, l’arrivée des loyalistes

Britanniques fuyant la révolution

américaine a forcé les Acadiens à

s’établir plus au Nord, le long de la

côte nord du Nouveau-Brunswick.

L’Acadie d’aujourd’hui• Elle est définie comme une

diaspora parce que les Acadiens

ont été dispersés un peu partout

dans le monde.

• L’Acadie a cessé d’exister en tant

que territoire, mais les Acadiens

sont toujours nombreux à habiter

les province Maritimes (300.000),

le Texas (60.000) et la Louisiane

(800.000).

• Les communautés acadiennes

sont très actifs dans les

domaines économique, social, et

culturel.

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Questions de compréhension1. En quelle année l’Acadie était-elle établie ?

2. Qu’est-il arrivé à l’Acadie en 1713 ?

3. Pourquoi les Français ont-ils construit Louisbourg ?

4. Pourquoi Lawrence a-t-il demandé aux Acadiens de prêter un

serment d’allégeance au roi d’Angleterre ?

5. Qu’est-ce que le « Grand dérangement » ?

6. Qu’est-ce qui a mis fin au conflit entre la France et l’Angleterre ?

7. Qu’est-ce qui est arrivé aux Acadiens à la fin du conflit ?

Questions de compréhension1. En quelle année et où l’Acadie était-elle établie ?

2. Qu’est-il arrivé à l’Acadie en 1713 ?

3. Pourquoi les Français ont-ils construit Louisbourg ?

4. Pourquoi Lawrence a-t-il demandé aux Acadiens de prêter un

serment d’allégeance au roi d’Angleterre ?

5. Qu’est-ce que le « Grand dérangement » ?

6. Qu’est-ce qui a mis fin au conflit entre la France et l’Angleterre ?

7. Qu’est-ce qui est arrivé aux Acadiens à la fin du conflit ?

1604 à l’île Sainte-Croix

Le traité d’Utrecht a donné l’Acadie à l’Angleterre

Port-Royal a été perdu à cause du traité d’Utrecht

Lawrence a soupçonné que les Acadiens aidaient les Français

La déportation forcée des Acadiens par bateaux

Le traité de Paris de 1763 – la France a perdu l’Amérique du Nord

Ils étaient libres de se déplacer, Lawrence offre le cadeau de Noël

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L’Acadie : Ses mythes et ses symboles

Français 2202

L’orgine du mot « Acadie »En 1523, au cours de son voyage le

long des côtes de la Géorgie jusqu’au

Cap-Breton, Giovanni da Verrazzano a

été tellement émerveillé par la beauté

de l’endroit, qu’il a nommé cette région

« Arcadie » car elle lui rappelait

l’Arcadie de la Grèce antique.

D’après certains linguistes, le nom

d’Acadie prendrait son origine soit du

mot Micmac « Algatig », qui veut dire

« campement », soit d’une déformation

du mot malécite « Quoddy », qui

désigne des lieux fertiles tels que

Shubenacadie, Tracadie et

Pussamaquddy.

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Évangéline

• Le poème épique « Évangéline »,

écrit par Henry Longfellow, a été

publié en 1847.

• On compte aujourd’hui plus de

200 éditions différentes et environ

300 traductions de ce poème.

• Ce récit décrit l’histoire de deux

fiancés séparés par la déportation

– Évangéline et Gabriel.

• Une seule pensée domine la vie

d’Évangéline, celle de retrouver

Gabriel.

Évangéline• Elle passe sa vie à le chercher à

travers le centre-ouest des États-

Unis pour enfin le découvrir

vieillard, mourant dans un

hospice.

• Le poème d’Évangéline est à la

source d’un des plus importants

mythes acadiens et a eu comme

conséquence d’éveiller la

conscience collective et

nationale des Acadiens du

monde entier.

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Évangéline• On retrouve le

symbole

d’Évangéline

dans l’artisanat,

la sculpture,

l’imagerie, le

costume, le

théâtre, la

chanson, le

commerce, les

produits, et

même dans les

noms des lieux et

de personnes.

La Sagouine• Antoine Maillet est une

écrivaine célèbre qui tire

une immense fierté de

ses origines acadiennes.

• La Sagouine, pièce de

théâtre qui a ‘lancé’

Maillet sur la scène

littéraire, est une

collection de

monologues sur la vie

acadienne présentée par

une vieille dame

d’humble condition mais

d’une grande sagesse.

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Bouctouche

La Sagouine• Chaque monologue traite d’un sujet

différent ;

– La perte d’un être cher

– L’influence de l’Église

– La vie rude et dure des Acadiens

• Assise sur sa berceuse ou lavant les

planchers, la Sagouine nous raconte

les épisodes de sa vie, nous fait

connaître les habitants de la région et

nous apprend des mœurs de la société

acadienne de l’époque.

• Philosophe, raconteuse, historienne, la

Sagouine est l’âme même du peuple

acadien.

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La Sagouine• Dans une entrevue, Maillet a

répondu à la question : Qu’est-ce

que c’est l’Acadie :

• « L’Acadie n’est pas tellement un lieu,

c’est un espace mobile. L’Acadie n’a

pas de pays, elle a une histoire. Au

lieu d’être un pays, c’est un peuple.

Parce que (et la raison en est toute

simple) le lieu géographique que l’on

appelle Acadie a perdu son statut

juridique d’Acadie. Il n’y a plus

d’Acadie ; il y a encore des Acadiens.

Et c’est ça l’Acadie. »

Les Retrouvailles• On a vu à l’été de 1994 le

plus grand

rassemblement acadien

depuis la déportation de

1755.

• Au moins 35 réunions de

familles ont eu lieu dans

le sud-est du N.-B.

• On a invité les Acadiens

et leurs amis du monde

entier à se rassembler.

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La fête nationale et le drapeau• Le choix de la fête

nationale des

Acadiens, le 15 août

(fête de Notre-Dame

de l’Assomption), s’est

fait lors de la première

convention nationale

des Acadiens à

Memramcook en

1881.

• Une des plus grandes

traditions le 15 août

c’est de faire la

tintamarre !

La fête nationale et le drapeau• Le drapeau tricolore

français a été choisi pour

représenter l’Acadie, avec

comme marque distinctive

de la nationalité

acadienne, l’étoile jaune

de Marie sur la partie bleu

du drapeau.

• Le choix de l’« Ave Maris

Stella » comme hymne

national officiel a été fait

de façon spontanée lors

de cette même rencontre.