trait d'union octobre 2009

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Trait d’union-13 Bulletin de la délégation-13 de l’Unafam Octobre 2009 Edito Nos activités sont toujours intenses. Au plan national, la politique de la santé va être elle aussi être réformée : ainsi l’ARH (Agence Régionale de l’Hospitalisation) devient au premier janvier 2010 l’ARS (Agence Régionale de la Santé), agence qui devrait coordonner le médical et le social. Nous devons rester vigilants (ce qui veut dire beaucoup de réunions au plan local) pour que la santé mentale ne soit pas encore une fois le parent pauvre de la santé. Nous avons été obligés de reculer la conférence-débat sur l’avenir de nos proches : dès que nous aurons la date définitive, nous vous la communiquerons. Nous avons reçu vos réponses sur la stigmatisation de nos proches et nous vous en remercions. Vous verrez ci-après son évaluation, évaluation que nous présenterons lors de la SISM (Semaine d’information de la Santé Mentale) à Marseille. Notre association affiliée, Espoir-Provence, vient de fêter les 15 ans du foyer l’Orée du Jour à Aix-en-Provence. Nous en profitons pour vous parler à travers le Coup de Projecteur de ce numéro du fonctionnement de cette structure unique en son genre dans le département. Lisez bien le texte « Faire Face », il peut nous aider tous dans la vie de tous les jours. Amicalement à vous tous. Marie-Odile Meyer, votre Présidente déléguée. Sommaire Editorial (p.1) LʼUnafam à votre écoute (p.2) Mieux faire face ensemble à la psychose dʼun proche (p.3) Résultats de lʼenquête sur la stigmatisation des malades psychiques (p.4) Dossier Coup de projecteur: Le Foyer lʼOrée du Jour (p.5) LʼOrée du Jour fête ses 15 ans (p.6-7) LʼAntenne dʼAix a déménagé (p.8) Jeunes proches (p.8) The «forgotten children» (p.8) Changer le regard (p.8) En bref (p.8) En encart: Activités des Antennes 2009-2010 Foyer L’Orée du Jour, Invitation à l’anniversaire

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UNAFAM 13 - Aider les parents et familles des malades psychiquesBouches du Rhonehttp://www.unafam13.org/L’Unafam est une association reconnue d’utilité publique qui accueille, soutient, et informe les familles confrontées aux troubles psychiques d’un des leurs.L’Unafam contribue à l’élaboration de la politique de santé dans le domaine de la psychiatrie.L’Unafam défend les familles et les malades auprès des élus et des responsables.L’Unafam est présente dans toutes les régions et départements français

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Page 1: Trait d'Union Octobre 2009

Trait d’union-13Bulletin de la délégation-13 de l’Unafam Octobre 2009 Edito Nos activités sont toujours intenses.Au plan national, la politique de la santé va être elle aussi être réformée : ainsi l’ARH (Agence Régionale de l’Hospitalisation) devient au premier janvier 2010 l’ARS (Agence Régionale de la Santé), agence qui devrait coordonner le médical et le social. Nous devons rester vigilants (ce qui veut dire beaucoup de réunions au plan local) pour que la santé mentale ne soit pas encore une fois le parent pauvre de la santé.

Nous avons été obligés de reculer la conférence-débat sur l’avenir de nos proches : dès que nous aurons la date définitive, nous vous la communiquerons.Nous avons reçu vos réponses sur la stigmatisation de nos proches et nous vous en remercions. Vous verrez ci-après son évaluation, évaluation que nous présenterons lors de la SISM (Semaine d’information de la Santé Mentale) à Marseille.Notre association affiliée, Espoir-Provence, vient de fêter les 15 ans du foyer l’Orée du Jour à Aix-en-Provence. Nous en profitons pour vous parler à travers le Coup de Projecteur de ce numéro du fonctionnement de cette structure unique en son genre dans le département.Lisez bien le texte « Faire Face », il peut nous aider tous dans la vie de tous les jours. Amicalement à vous tous. Marie-Odile Meyer, votre Présidente déléguée.

Sommaire

Editorial (p.1)LʼUnafam à votre écoute (p.2)Mieux faire face ensemble à la psychose dʼun proche (p.3)Résultats de lʼenquête sur la stigmatisation des malades psychiques (p.4)Dossier Coup de projecteur:

Le Foyer lʼOrée du Jour (p.5) LʼOrée du Jour fête ses 15 ans (p.6-7)

LʼAntenne dʼAix a déménagé (p.8)Jeunes proches (p.8)The «forgotten children» (p.8)Changer le regard (p.8)En bref (p.8)

En encart:Activités des Antennes 2009-2010

Foyer L’Orée du Jour, Invitation à l’anniversaire

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Le service Ecoute-Famille Unafam01 42 63 03 03 [email protected]

Il n’y a malheureusement ni vacances, ni rentrée pour la maladie psychique; mais en ce moment de l’année propice aux réorganisations d’emploi du temps et inscriptions diverses, nous pouvons vous rappeler

ce que l’Unafam peut faire pour vous aider. Lisez, relisez aussi les conseils pour faire face; pris dans l'engrenage de situations difficiles, nous avons parfois tendance à les négliger.

Ce service est assuré par des psychologues professionnels et non par des bénévoles.

Le service offre un accès à un soutienpsychologique et à une informationimmédiate en santé mentale, dans les domaines psychologiques, médicaux, sociaux ou juridiques.

Par cet échange direct et discret, lafamille peut exprimer librement sespréoccupations surtout quand elle n'arrive plus à faire face.

Les psychologues aident à retrouverdes compétences, à recréer une alliancethérapeutique, en apaisant les conflitsfamille/malade/soignants. Elles laissents’exprimer les émotions.

Ecouter, réconforter, remettre de l’ordre dans le désordre des relations et surtout, chercher lesancrages positifs pour sortir de l'impasse, ainsi se définit le travail clinique à l'écoute-famille.

Il se situe à mi-chemin entre un tra-vail de guidance, éducatif (donner desconseils, programmer les démarchesdans les soins, mettre des limites aumalade) et un travail thérapeutique(resituer la place et les liens de chacun

à l'intérieur de la famille).

Les écoutants s'attachent à créer un lien social durable au profit des appelants en les réorientant versles délégations départementales à l’issue de l'entretien.

L’Unafam à votre écoute

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Les appels peuvent être reçus du lundi au vendredi, de 9 heures à 13 heures et de 14 heures à 18 heures (vendredi 17 heures).

L’accueil: toute personne concernée par la maladie psychique d’un proche peut s’adresser au siège de la délégation à Marseille; elle peut également être reçue (en prenant un rendez-vous par téléphone) dans les antennes d’Aix-en-Provence, Arles, Salon et La Fare-les-Oliviers pour le tour de l’Etang de Berre.Pour les adhérents, des groupes de parole modérés par un médecin ou un psychologue sont organisés à Marseille, Aix-en-Provence, Arles et La Fare-les-Oliviers. Une petite participation financière est demandée pour rétribuer les intervenants professionnels.

Voir le coup de projecteur du numéro d’Octobre 2008 qui était consacré aux groupes de parole.

A Aix, il existe depuis 4 ans un groupe de paroles spécifique pour les frères et soeurs, ouvert bien sûr à tous les frères et soeurs du département.

Il est ouvert à tous ceux qui se trouvent en plein désarroi, face à la psychose de leur frère ou sœur, et veulent exprimer souffrance, révolte, désir de retrouver leurs propres repères ou qui ont fait le choix d’aider leur frère ou sœur malade et d’en prendre la responsabilité. C’est un lieu d’échanges, d’informations, de soutien mutuel qui se fait à travers le partage des expériences de chacun. Il s’agit d’ un groupe d’accueil c'est-à-dire que, contrairement au groupe de parole des parents, il n’est pas demandé d’engagement financier ni de présence suivie. Pour le 1° trimestre, les réunions (à peu près une fois par mois) auront lieu à la Villa Avril, 412 rue du Petit Barthélémy à 18 h30: lundi 19 octobre, lundi 16 novembre et lundi 14 décembre. Contact: A.Chargé : 04 42 94 16 13Pour les grands-parents (dont les enfants malades sont eux-mêmes parents), vous pouvez vous adresser à Martine Houlier au siège: 28 rue Bérard 13005 Marseille 04 91 66 19 03 ou par mail [email protected]

Dans le département:

Au plan national:

Page 3: Trait d'Union Octobre 2009

1. Sortons de notre isolementLes psychoses ne sont pas des maladies rares. Plus d'une famille sur cent doit y faire face, mais elles n'osent pas en parler. Parlons-en, contactons l'Unafam, pour profiter de son expérience, de son soutien amical, de l'aide de psychologues et de psychiatres. Il faut rompre le silence qui nous étouffe : une peine partagée est à moitié soulagée. Face à une maladie aussi complexe, nos réactions naturelles, instinctives, sont souvent de mauvais guides pour réagir au comportement de la personne malade.

2. Formons-nousCherchons à apprendre par tous les moyens ce que sont ces maladies, leurs symptômes, leurs évolutions, les traitements médicamenteux disponibles, la place des psychothérapies, les dispositifs de soins et de réinsertion. Nous avons besoin de formation pour bien accompagner notre proche.

3. Apprenons à communiquer avec les soignants et à profiter de leur expérienceD'abord leur accorder un préjugé favorable et entendre ce qu'ils ont à nous dire. Puis, sans abuser de leur temps, sachons faire entendre les informations qui leur seront utiles et notre besoin d'aide pour adapter les bons comportements face au malade. Enfin cherchons à développer une relation de confiance avec eux pour devenir des partenaires fiables en vue d'une alliance thérapeutique.

4. Luttons contre les ravages de la culpabilisationOn sait aujourd'hui que les psychoses ne résultent ni d'erreurs éducatives des parents ni du comportement des personnes qui vivent avec le malade.

5. Évitons d'en faire tropPour lutter contre leur culpabilité inconsciente beaucoup d'entre nous ont tendance à en faire trop pour protéger leur proche malade. Acceptons certains risques (notre peur peut augmenter son angoisse), introduisons des tiers dans la relation avec lui (soignant, service d'accompagnement à la vie sociale, curateur ou tuteur, etc...). Nous freinons parfois son

acquisition de l'autonomie lorsque nous le protégeons trop. Nous plier à ses exigences de façon inconditionnelle n'est favorable pour personne. Passer beaucoup de temps avec lui, aller jusqu'à payer ses dettes, peut être inefficace, voire à terme nocif.

6. Fixons des limitesCe n'est pas parce que notre proche est malade ou handicapé qu'il faut renoncer à lui fixer des limites. Apprenons à résister à la pression, parfois tyrannique, à laquelle il nous soumet souvent. Comprenons que la personne psychotique fait sans cesse référence à elle-même et se comporte un peu comme si elle était le centre de l'univers. Essayons de ne pas vivre, penser et décider qu'en fonction du malade, et ceci sans culpabilité. Défendons notre territoire, ce sera bénéfique aussi pour notre proche que nous aiderons à canaliser sa maladie, à revenir un peu à la réalité quotidienne. Cela peut aussi diminuer son angoisse.

7. Prenons soin de nous et de notre familleApprenons à prendre du recul, à mettre une certaine distance entre notre proche handicapé et nous, surtout s'il vit chez nous. Parvenir à accepter ce que nous ne pouvons pas changer nous apportera un peu de paix intérieure. Développons nos relations sociales, veillons à conserver nos amis, nos activités, nos loisirs (particulièrement ceux qui nous attirent hors de chez nous). Ne négligeons ni notre conjoint ni nos autres enfants.

8. Sachons évoluer si nous voulons faire faceA partir du moment où notre proche accepte de se soigner, essayons de porter un autre regard sur lui, sur son handicap, de l'accepter tel qu'il est, de découvrir le côté positif de ses expériences et même de ses échecs

Recommandations aux familles rédigées par Gérard Plauchu - Unafam de Saône et Loire -

et enrichies de l'expérience des familles et des psychologues de l'Unafam

départementale et nationale.

FAIRE FACEMieux faire face ensemble à la psychose d’un proche

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Résultats de l’enquête sur la stigmatisation des malades psychiques:«Intolérable et Injuste»

A la suite d’un certain nombre d’ « affaires » impliquant des malades psychiques et très largement médiatisées l'UNAFAM-13 a réalisé une enquête auprès de ses adhérents sur le thème de la stigmatisation des malades psychiques dans la société d’aujourd’hui. (Trait d’Union de Mai 2009)

Le but de cette enquête ouverte était double : savoir d’une part si les familles ressentent une progression de cette stigmatisation, essayer de comprendre d'autre part, en cas de réponse positive, comment les familles expliquent cette progression .

Nous présentons les premiers résultats de cette enquête en remerciant très chaleureusement tous ceux qui ont accepté d’y participer. Les résultats seront utilisées pour la SISM 2010 qui traitera justement de ce thème: « Folies et médias: Où est la dangerosité? Qui sont les victimes? »

J-Marie Saïssy

« Intolérable » et « Injuste » sont les deux qualificatifs les plus souvent cités à propos de la stigmatisation des malades psychiques: mais assez pessimistes, 25,5% des participants la jugent inéluctable dans une société de plus en plus sécuritaire.

Premier enseignement: à une écrasante majorité (83%), la stigmatisation des malades psychiques est ressentie en progression et pour tous (100%), c’est un facteur de discrimination. Le risque majeur de cette stigmatisation, c’est une intégration de plus en plus difficile dans la société (57,5%) et un amalgame maladie psychique-criminalité (35%). L’aggravation de la maladie est aussi citée comme risque.

Pourquoi les malades psychiques sont-ils de plus en plus stigmatisés ?

Ils sont considérés comme dangereux pour la société ou violents ou des criminels potentiels: ce sont les réponses les plus citées (82%) ; le coût social ou économique excessif pour la société est peu retenu.

Quel est le terme le plus facteur de stigmatisation?

Schizophrénie (69%), puis malade psychiatrique (21%). Malade psychique ou psychose semblent

plus acceptables: ces termes ne sont cités respectivement que 2 et 1 fois.

Qui est responsable de cette stigmatisation croissante ?

Plus de la moitié (54,5%) mettent en avant le rôle des médias; mais discours sécuritaire, pouvoir politique et certains propos du président de la République sont aussi très fortement tenus pour responsables.

Comment faire évoluer les choses? Pour 82 % des participants à l’enquête il faut en priorité mieux faire connaître la maladie psychique pour que celle-ci soit mieux acceptée par la société; les médias ont un rôle à jouer par des émissions impliquant malades, familles et professionnels de santé (69%), par le refus d’amalgame entre maladie psychique et criminalité (61,5%), par des campagnes d’information (59%). On leur demande aussi d’éviter de privilégier les informations impliquant des malades psychiques (25,5%).*

*Plusieurs réponses étaient possibles.

Et nous aussi les familles, en ne nous cachant pas, en acceptant de parler sans tabous, d’expliquer à ceux qui nous entourent, nous avons certainement

notre rôle à jouer dans cette évolution.

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Page 5: Trait d'Union Octobre 2009

Coup de projecteur: Foyer l’Orée du Jour

250 av du Petit Barthélémy 13090 Aix-en-Provence 04 42 93 17 00 [email protected]

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-Comment définiriez-vous cette structure?Il faut revenir sur l’histoire du foyer: il a été créé par des familles regroupées en association (voir p.6). Le premier but était de créer un foyer de vie. L’orientation actuelle est plutôt la réinsertion psychosociale vers la vie ordinaire. Il y a une volonté d’ouverture, et de réinsertion; un désir de ne pas faire du foyer un lieu clos. Les portes du foyer sont d’ailleurs toujours ouvertes. Les résidents peuvent sortir quand ils veulent. Il n’y a pas de surveillance, si ce n’est la nuit.Tous les résidents sont incités à avoir un moment de vie à l’extérieur.-Pouvez-vous définir le public reçu? C’est un public adulte, mixte. Ce sont des personnes malades, stabilisées, qui continuent à avoir un suivi psychiatrique. La majorité des patients a entre vingt et quarante ans.-Comment se fait l’admission?La capacité d’accueil du foyer est de 42 résidents.La procédure d’admission (supervisée par le Dr Loriant) se fait à la demande des équipes soignantes, ou des familles (voir p.7). Nous avons obligation de recevoir des personnes des Bouches-du-Rhône (financement du CG13); mis à part le secteur de Pertuis dans le Vaucluse, car il dépend de l’hôpital de Montperrin. C’est un établissement à vocation sociale, même si nous avons sur place infirmière et psychologue; aussi l’équipe soignante à l’extérieur doit s’engager à continuer le suivi de son patient.-Foyer permanent ou tremplin vers l’extérieur? La majorité des résidents ont un projet de vie autonome; ce type de projet se concrétise pour 3 à 4 résidents par an. Mais certains résidents sont là depuis longtemps, ce projet n’étant pas réalisable; c’est alors le concept d’origine «d’abri» qui prime, même si les résidents n’ont pas forcément le statut de majeur protégé. Ceux qui atteignent la limite d’âge sont orientés vers des appartements dans une résidence pour personnes âgées, «Lou Paradou». Cette année, il y a eu deux départs vers cette résidence, avec laquelle il y a un lien qui perdure.-Qui compose l’équipe?Une équipe élargie disciplinaire entoure chaque

résident: un éducateur spécialisé, un psychologue, une aide-soignante psychiatrique, une infirmière. Et pour le côté administratif: une secrétaire et une référente familiale qui s’occupe des relations avec les familles. -Qui décide d’une orientation vers la vie autonome?Une évaluation aide à savoir quels sont les résidents aptes à cette expérience et à définir de quel accompagnement ils auront besoin. Nous utilisons un outil d’évaluation des compétences sociales (élaboré par un sociologue, le professeur J.M. Dutrénit). Une analyse est faite par l’équipe, puis une synthèse avec le résident et une réunion avec les familles ou les soignants pour les résidents en rupture familiale. Ces rencontres permettent de définir les axes à travailler. Quand la vie autonome à l ’ ex té r i eu r du Foyer e s t poss ib le , nous accompagnons et suivons les résidents pendant plusieurs mois.-Quelles sont les obligations des résidents?Un travail important sur les règles à respecter est fait: par exemple le lever, les repas, l’entretien du studio, du linge, des parties communes, les lieux où fumer... Entre autres, ils doivent aussi s’inscrire à un certain nombre d’ activités auxquelles ils ne peuvent pas être absents (voir activités possibles p.7). Le planning de la semaine est à respecter. -Qu’en est-il des relations affectives, sexuelles? Le livret d’accueil précise que si des relations se nouent, les résidents peuvent se voir dans les studios l'après-midi, mais pas la nuit. Il leur est demandé d’être discrets à l’intérieur du foyer. Ces questions sont en dehors du champ qui est travaillé au foyer. L’affectif n’est pas géré par l’équipe, même avec la psychologue.

-Et en guise de conclusion?Il est à noter que depuis 3 ans, l’établissement ne fonctionne pas à plein: le «roulement» des personnes qui retournent vers la vie ordinaire est assez important pour permettre de nouvelles admissions.

Actuellement, le foyer est prêt à recevoir de nouveaux résidents.

C’est Mme Eymon, directrice de ce foyer, géré par l’association Espoir-Provence, affiliée à l’Unafam, qui nous a reçus et a répondu à nos questions. Nous reviendrons dans un numéro ultérieur

sur les modalités de l’Expérience de Vie Autonome.

Page 6: Trait d'Union Octobre 2009

Grande effervescence au foyer ces derniers temps pour préparer la journée du 23 Octobre; beaucoup de craintes devant les grosses pluies des derniers jours. Mais, ce vendredi, tout était au mieux, ciel compris, pour accueillir tous ceux qui sont attachés à cette institution: les membres d’Espoir-Provence autour de leur président Pierre Roussel, les résidents bien sûr (et même anciens résidents), leurs proches et le personnel du Foyer, celui des SAVS et GEM gérés par Espoir-Provence. Etaient représentés l’Unafam, l’hôpital Montperrin avec M.François, son directeur et beaucoup d’autres acteurs du soin et bien évidemment ceux qui font vivre financièrement la structure avec entre autres M.Guinde pour le Conseil Général et Mme Joissains-Masini pour la municipalité d’Aix.

A l’heure des discours:

Mme Eymon, directrice du Foyer.

Pierre Roussel a rappelé comment était né le projet de foyer bien en amont de l’inauguration il y a 15 ans et comment l’Unafam avait créé l’association Espoir-Provence pour porter ce projet. Dès 1982 - 27 ans déjà - ce sont des parents de I'UNAFAM-Bouches du Rhône, regroupés autour du Général de Buzonnière -président alors- qui ont décidé de lancer l'Association, dans le but principal de pouvoir engager des réalisations concrètes au bénéfice de nos enfants malades. En effet, en dehors des soins en psychiatrie, rien n'existait alors dans n o t r e d é p a r t e m e n t p o u r l ' a c c u e i l e t l'accompagnement social de ces adultes frappés de psychose. De cette volonté militante est né: ESPOIR-PROVENCE.Ainsi en utilisant la nouvelle loi de 1982 sur la décentralisation qui confiait au Conseil Général une

fonction sociale pour les personnes handicapées, un immense espoir se présentait.Engagés dans cette brèche, nous avons présenté un projet de « FOYER de VIE » au profit de ces adultes dont la maladie entraînait un handicap. Et nous avons décidé d'opter pour le terme de handicap psychique.Tout au long de cette action volontariste et novatrice, ce sont des parents, aidés de quelques amis, qui se sont mobilisés pour conduire à terme ce projet « un peu fou »!

Extrait de la Lettre d’Espoir-Provence Mars 2009

Mme Joissains-Masini,maire d’Aix; M.Roussel, président d’Espoir-Provence;

M.Guinde, vice-président du CG-13.

Une partie des nombreux convives autour de la paella servie dans les jardins du foyer.

Une belle journée: LʼOrée du Jour fête ses 15 ans

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Page 7: Trait d'Union Octobre 2009

Tout l’après-midi, les résidents ont présenté leurs activités

Table ronde: les résidents expliquent, les familles écoutent .

Quelques phrases glanées en feuilletant le livret des activités, préparé

sous la direction de Mme Soyer:Le Groupe Manuel et Technique: «tailler, restaurer, construire, enjoliver»Le Potager: «jardiner offre de nombreuses vertus apaisantes, gratifiantes». Et «ultime étape, les récoltes iront honorer les tians des ateliers-recettes»L’Atelier Recettes, l’Atelier du Goût, l’Atelier Pâtisserie: «temps de découverte et de convivialité» Musique et Chant - Théâtre et Danse: «temps du groupe offrant à tous de s’entendre et de se faire entendre»

La batucada par l’atelier musique

Informatique, Jeux Vidéo, Remue-Méninges: «toutes les possibilités du jeu»Espace-cafétéria : expér ience de la «vie communautaire et conviviale» Nouvelles illustrées: ceux qui imaginent des histoires et ceux qui les illustrentBien-Etre: au masculin (musculation et hygiène) et au féminin (gymnastique et soins esthétiques)Sport extérieur: « partir sur les sentiers en groupe»Atelier Santé: «mettre des mots sur la pathologie, échanger à propos du traitement»

Admission et Sortie dans un Foyer de Vie Quelques précisions apportées par Pierre Dada

représentant des familles à la MDPH

Pour entrer dans un Foyer comme l’Orée du Jour, il est possible de s’adresser au foyer pour les formalités d’admission.Mais il est important de savoir que la demande peut être faite directement à la MDPH avec l’avis favorable d’un psychiatre ou d’une équipe assistante sociale et médecin de famille. Sans oublier pour chacun des cas de remplir le projet de vie. Ceci n’est pas obligatoire mais ces projets sont lus en commission et sont pris en compte pour la prise de la décision. Pour une première demande (cas non connus par la MDPH), une visite médicale faite par le psychiatre de la MDPH est nécessaire.Si l’une des deux parties, direction du foyer ou usager (futur résident ou/et sa famille), n’est pas d’accord, elle peut adresser un recours à la MDPH. Les arguments seront examinés par la CDAPH (Commission des Droits et de l’Autonomie des Personnes Handicapées) et la décision finale appartient à celle-ci. Il en est de même pour la sortie du Foyer.Cette nouvelle procédure voulue par la loi 2005 est valable pour toute entrée et sortie de toutes les structures et établissements.

MDPH Maison Départementale des Personnes Handicapées-13001 Marseille 04 86 13 65 13

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Page 8: Trait d'Union Octobre 2009

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Tous ceux qui avaient l’habitude d’aller au local Espoir-Provence devront désormais traverser la rue pour nous rencontrer puisque c’est le pôle-patients de l’hôpital Montperrin qui met désormais à notre disposition une salle pour l’accueil tous les mardi après-midi. (Sur rendez-vous)Il y aura aussi chaque 2° mardi du mois de 14 à 16h. un point de rencontre informel: vous pouvez passer, donner de vos nouvelles, discuter, prendre un livre, une adresse... et ceci sans rendez-vous.

Les groupes de parole eux ont toujours lieu à la Villa Avril (412 rue du Petit Barthélémy).

L’équipe d’Aix

Dans le numéro de mai 2009, en marge de la SISM, nous avions déjà évoqué ce projet

que nos adhérentes voudraient concrétiser. Contactez-les pour en discuter.

Nous sommes un petit groupe de parents qui avons

constaté qu'un certain nombre de nos enfants adultes handicapés psychiques, avaient de réels talents artistiques et créatifs.

Nous souhaitons créer une association pour les aider à développer leur art (peinture, musique,

écriture etc... ) dans un double but, valoriser leur savoir faire, ce qui peut les aider à se sentir partie

prenante de la culture générale et donc un peu intégrés dans la société "normale", et aussi changer

le regard que cette société porte sur eux. Nous sommes ouverts à toute suggestion, et aimerions

regrouper de tels artistes désireux de faire connaître leurs créations.

Françoise Lagneau (04 42 45 24 04) Ghislaine Glaize ( 04 90 59 15 37)

Commission-communication -UNAFAM, Délégation 13 - 28 rue Bérard - 13005 Marseille 04 91 66 19 03 - Adresse-mail [email protected]

Pour tous les jeunes qui sont proches d’une personne affectée par des troubles psychiques (que ce soit les jeunes frères et soeurs, les enfants des malades, ou même les copains), la situation est

porteuse de beaucoup d’angoisses et d’interrogations . Pour répondre à toutes leurs questions, un service Unafam se met en place au siège à Paris. Toutes les questions peuvent

être envoyées par mail à cette adresse: jeunesproches @unafam.org

Hélène Davtian, psychologue à l’Unafam, s’engage à y répondre.

(il s'agit des enfants de nos proches malades)Une information suite au Coup de projecteur de Mai

2009 consacré à la grand-parentalité: l’UNAFAM présente l’intéressant travail de son réseau

grands-parents lors d’une grande conférence internationale organisée par l’EUFAMI en Lituanie, à Vilnius, les 26 et 27 Novembre 2009 en présence de

l’OMS, l’UNICEF et la Commission de l’Union Européenne. http://www.eufami.org

Le mardi après-midi sur rendez-vous:accueil et assistante sociale

Le 2° mardi (14-16h) point de rencontre informel (sans RV)

au CH Montperrin, 109 av du Petit Barthélémy Pôle Patients - Salle 2 au 1° étageBâtiment à l'entrée sur la gauche

Jeunes proches

«The forgotten children»

Changer le regardL’antenne d’Aix-en-Provence a déménagéNouveau numéro: 06 84 81 39 73

Aix-en-ProvenceRéorganisation de l’antenne

Voir article p.7

Salon-de-ProvenceAccueil sur rendez-vous

Nouveau numéro: 06 84 81 39 73

MarseilleConférence-débat organisée par la délégation

au premier trimestre 2010: "Handicap psychique: protéger et préparer l'avenir"

Marseille - SISM 2010Thème: Folies et médias

Où est la dangerosité? Qui sont les victimes?16 et 17 Mars 2010 à l’Alcazar

En bref