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WWW.FIFA.COM/THEWEEKLY N o 29/2015, 24 JUILLET 2015 ÉDITION FRANÇAISE Fédération Internationale de Football Association – Depuis 1904 LE VOYAGE VERS LA COUPE DU MONDE COMMENCE Tirage au sort des groupes de qualification de Russie 2018 ZAMBIE UN REVENANT EN SUPER LEAGUE BLATTER LA FIFA FONCTIONNE NETZER SCHWEINSTEIGER SERA ENCORE PLUS FORT

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WWW.FIFA.COM/THEWEEKLY

No 29/2015, 24 JUILLET 2015 ÉDITION FRANÇAISE

Fédération Internationale de Football Association – Depuis 1904

LE VOYAGE VERS LA COUPE DU MONDE COMMENCE

Tirage au sort des groupes de qualification de Russie 2018

ZAMBIE UN REVENANT

EN SUPER LEAGUE

BLATTER LA FIFA

FONCTIONNE

NETZER SCHWEINSTEIGER

SERA ENCORE PLUS FORT

L A S E M A I N E D A N S L E M O N D E D U F O O T B A L L

Amérique du Nord et Centrale 35 membres www.concacaf.com

Amérique du Sud 10 membres www.conmebol.com

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Le FIFA Weekly, magazine de la FIFA, paraît chaque vendredi en quatre langues. Il est également disponible gratuitement pour votre smartphone ou tablette. http://fr.fifa.com/mobile

6 Russie 2018

Le tirage au sort des groupes de qualification pour la prochaine Coupe du Monde de la FIFA™ aura lieu le 25 juillet à Saint-Pétersbourg. Cet événement marque le coup d’envoi d’une grande aventure qui s’achèvera en juillet 2018 à Moscou. Annette Braun vous propose un tour d’horizon de cette grande soirée au Palais Constantin, des 31 tickets en jeu et des mascottes d’hier et d’aujourd’hui.

15 Pérou Le football péruvien semble bien parti pour retrouver les sommets sud-américains. De son côté, l’Alianza Lima rêve de renouer avec son glorieux passé.

18 Diego Forlán “Ces dernières années, l’Uruguay a affronté plusieurs grandes sélections et a toujours su rivaliser. Les gens ont pu le remarquer.” Entretien avec un vétéran du haut niveau.

23 Sepp Blatter “Nous traversons des temps agités”, écrit le Président de la FIFA dans son billet hebdo-madaire. “Pourtant, malgré la houle, nous maintenons le cap. La FIFA fonctionne.”

31 Alcides Ghiggia Le buteur uruguayen de la Coupe du Monde de la FIFA 1950™ est mort à 88 ans. Le peuple pleure son héros.

24 Sepp Maier

Le gardien allemand a été

l’un des footballeurs les

plus constants de l’histoire.

Le voyage vers la Coupe du Monde commence Notre image de couverture montre une femme en costume traditionnel russe.

Illustration : Bianca Litscher(www.sukibamboo.com)

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Coupe du Monde U-17

17 octobre – 8 novembre 2015, Chili

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Europe 54 membres www.uefa.com

Afrique 54 membres www.cafonline.com

Asie 46 membres www.the-afc.com

Océanie 11 membres www.oceaniafootball.com

28 Enfin champion Le Portugal a dignement fêté son triomphe en finale de la Coupe du Monde de Beach Soccer de la FIFA™ organisée sur ses terres.

17 Zambie Le retour de Chris Katongo en Super League zambienne ne passe pas inaperçu.

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XX. Monat 2013

WWW.FIFA.COM/

Édition française

Fédération Internationale de Football Association – depuis 1904

GRASSROOTS

FIFA’s Grassroots programme is the core foundation of our development mission, aimed at encouraging girls and boys around the world to play and enjoy football without restrictions. Grassroots focuses on the enjoyment of the game through small-sided team games, and teaching basic football technique, exercise and fair play.

For more information visit FIFA.com

FIFA inspiring girls and boys to play football

Les minutes qui précèdent le coup d’envoi d’une Coupe du Monde de la FIFA™ sont toujours chargées d’émotions. Un sentiment d’euphorie, presque enfan-tin, monte en nous. On peine à s’imaginer pouvoir faire autre chose que re-

garder match après match, chaque jour, pendant plusieurs semaines. Le quoti-dien s’en trouve complètement chamboulé. Faire les courses ? Tondre la pelouse ? Pas maintenant. Il est plutôt l’heure d’écrire un rapide SMS : “Ça va commencer ! Tu regardes où ?”

Mais pourquoi donc l’épreuve suprême mérite-t-elle une telle attention, au point de bénéficier du statut d’intouchable ? Sans avoir à réfléchir très longtemps, plusieurs réponses viennent à l’esprit : les rencontres sont de haut niveau ; les stars des 32 pays engagés se livrent une lutte sans merci ; les buts inscrits en fin de match revêtent un caractère des plus dramatiques … On pourrait également souligner que la Coupe du Monde, ce n’est que tous les quatre ans. Et heureusement, car c’est bel et bien son rythme qui rend la compétition si particulière.

À l’issue de la finale de Rio de Janeiro, nous étions comme d’habitude repus de ces joutes internationales. Mais alors que seule une année s’est écoulée depuis ce fameux Argentine-Allemagne, l’appétit revient déjà, lentement mais sûrement. Ce 25 juillet à Saint-Pétersbourg, les groupes de qualification pour Russie 2018 vont être tirés au sort. C’est le début d’une nouvelle longue aventure. “Trois, deux un … Le compte à rebours est lancé”, annonce Annette Braun dans son article. Les SMS ne vont plus tarder à refleurir : “Tu as vu ? On joue contre l’Italie !” Å

Alan Schweingruber

Ces moments si particuliers

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Kazan Le stade de cette ville historique située à 800 km à l’est de Moscou se dresse sur les rives de la Volga.

MOTEUR… ACTION !

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Sur la route de Russie 2018, le Tirage au sort préliminaire marque un premier moment fort. Annette Braun nous présente cet événement organisé à Saint-Pétersbourg ce 25 juillet.

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Trois, deux, un… Le compte à rebours de la Coupe du Monde de la FIFA 2018™ sera lancé ce 25 juillet à l’occa-sion du Tirage au sort préliminaire effectué au Palais Constantin de Saint-Pétersbourg. Ce premier grand évé-nement sur la route de la Russie permettra aux différentes nations de découvrir le programme des qualifications dans leurs confédérations respectives et représente ainsi une étape essentielle dans la course aux précieux sésames pour la phase finale.

Voilà près de cinq ans que la Russie a été désignée pays hôte de la Coupe du Monde 2018, surclassant le dossier déposé par l’Angleterre, mais aussi les candidatures communes émanant de l’Espagne et du Portugal, ainsi que de la Belgique et des Pays-Bas. À l’époque, le Pre-mier vice-président du gouvernement russe Igor Chouvalov déclarait : “Écrivons l’histoire ensemble.” Pour remettre cette citation dans son contexte, il faut souligner que la Russie n’a encore jamais eu l’honneur d’accueillir l’épreuve suprême et que l’Europe de l’Est se retrouve pour la première fois en plein cœur du football mondial. Depuis l’annonce de l’attribution du tournoi au plus vaste pays du monde, l’euphorie est de mise, à tel point qu’elle se répercute même dans l’espace.

L’an dernier déjà, nous avons en effet eu droit à un premier aperçu de ce que pourrait être une Coupe du Monde à la sauce russe lorsque trois cosmonautes ont présenté l’Emblème Officiel depuis la Station spatiale internationale, à 400 kilomètres de la surface de la Terre. Pour l’occasion, le célèbre trophée a été revisité afin de rendre hommage à l’astronautique et l’iconographie. Alliant rêve et magie, ce nouveau logo a même été projeté sur la façade du célèbre théâtre Bolchoï de Moscou. Avec le Tirage au sort préliminaire à Saint-Pé-tersbourg, nul doute que l’enthousiasme grandira encore un peu plus. “Nous avons entamé les préparations il y a près d’un an et aujourd’hui, je peux annoncer avec fierté que la Russie est prête à accueillir cet événement important”, résume Vitaly Mutko, ministre des Sports et président du Comité organisateur local (COL).

Un gala de deux heures avec Ronaldo et ForlánLa cérémonie au Palais Constantin se veut le parfait reflet de son slogan : “The dream” – Le rêve. Elle sera présidée par le mannequin Natalia Vodianova et le présentateur TV Dmitriy Shepelev. “C’est le début d’un incroyable voyage”, se réjouit Vodianova. Pour Shepelev, le thème de la soirée n’aurait pas pu être mieux trouvé : “Quand j’étais jeune, j’ai souvent rêvé de marquer un but devant une foule de supporters déchaînés. Plus tard, j’ai rêvé de pouvoir assister à une Coupe du Monde dans la peau d’un fan. Mais être le présenta-teur du Tirage au sort préliminaire ? Ça surpasse largement tous les rêves que j’ai jamais pu faire !”

À l’heure où Vladimir Poutine et Sepp Blatter lanceront officielle-ment la soirée, ce sont 2 000 invités issus de différents domaines publics qui seront rassemblés dans la majestueuse résidence. La Rus-sie entend se présenter sous ses plus beaux atours et ainsi donner rendez-vous à tous les amoureux du ballon rond à l’horizon 2018. Pour cela, les deux présentateurs pourront compter sur le soutien de quelques invités de marque, dont un certain Ronaldo, qui officiera en tant qu’assistant pour le tirage au sort. Non seulement le double cham-pion du monde brésilien est bien placé pour savoir à quel point la compétition peut se révéler magique et inoubliable, mais il est égale-

ment expert en matière de tirage  : en 2011 déjà, il était présent aux côtés de Pelé, Cafu, Neymar, Zico et Bebeto à Rio de Janeiro pour cette même cérémonie. Plus de 500 millions de téléspectateurs en avaient alors suivi la re-

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“Nous allons vivre 30 mois de suspense et d’émotions.” Jérôme Valcke, Secrétaire Général de la FIFA

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transmission dans le monde entier ; gageons qu’ils seront au moins aussi nombreux ce 25 juillet. Ronaldo sera accompagné par Diego Forlán, qui a participé à trois phases finales de Coupe du Monde sous les couleurs de l’Uruguay et a été sacré meilleur joueur de l’édition 2010 en Afrique du Sud. “Je suis fier de pouvoir participer à ce tirage au sort et de représenter mon pays”, révèle l’attaquant, qui a pris sa retraite internationale il y a quelques semaines seulement. Mais ces deux immenses stars ne seront pas seules, puisqu’elles retrouveront à leurs côtés Fabio Cannavaro, Samuel Eto’o, Hulk, Oliver Bierhoff, Predrag Rajković, récemment sacré champion du monde U-20 avec la Serbie, Rinat Faïzrakhmanovitch Dasaev, le légendaire gardien russe, Aleksandr Kerjakov, le meilleur buteur de l’histoire de la sélection russe, ou encore le Portugais Madjer, capitaine des tous nouveaux champions du monde de beach soccer.

Tirage des groupes de qualificationAu-delà de tous ces grands noms, le principal intérêt de cette soirée de gala résidera dans l’annonce des duels auxquels nous auront droit au cours des mois prochains. Seule la Russie est pour le moment as-surée de participer à la Coupe du Monde 2018, en qualité de pays hôte. Elle a déjà pris part à dix éditions de l’épreuve, dont sept sous le nom d’URSS. Son meilleur résultat remonte à 1966, où elle ne s’était incli-née qu’en demi-finale face à la République fédérale allemande. La plupart des autres pays attendent avec impatience de connaître le nom de leurs futurs adversaires et auront les yeux rivés sur Ronaldo, Forlán et consorts. La Confédération asiatique de football, dont la campagne préliminaire a déjà débuté, sera la seule des six confédérations de la FIFA à ne pas faire le déplacement jusqu’à Saint-Pétersbourg.

Au final, 141 équipes nationales seront fixées sur leur sort, toutes unies par un objectif commun : décrocher l’un des 31 billets encore en jeu pour la Russie. Pour en arriver là, chaque confédération pro-pose son propre mode de qualifications. Dans la zone Amérique du Nord, centrale et Caraïbes, les pays les moins bien classés doivent en passer par des tours préliminaires ; les vainqueurs de ceux-ci retrou-veront alors les équipes épargnées par ces premières joutes. En Amé-rique du Sud, à l’inverse, les dix nations s’affronteront toutes entre elles sur la base de matches aller-retour. En Europe, la situation est encore différente puisqu’il y aura neuf groupes de cinq ou six équipes, chacun emmené par une tête de série désignée par le Clas-sement mondial. Si cela permet aux favoris de s’éviter, quelques belles affiches devraient tout de même figurer au programme puisque l’Italie et la France, notamment, ne seront “que” dans le deuxième chapeau et devront donc croiser le fer avec une tête de série.

“Il reste plus de 840 matches à disputer avant de savoir quelles équipes accompagneront la Russie en phase finale. Nous allons vivre 30 mois de suspense et d’émotions”, promet Jérôme Valcke, le Se-crétaire Général de la FIFA. Trois, deux, un… Le compte à rebours est lancé. Å

LES 32 PLACES POUR LA COUPE DU MONDE 2018PAYS HÔTE : RUSSIE 1,0AFRIQUE 5,0ASIE 4,5EUROPE 13,0AMÉRIQUE DU NORD ET CENTRALE 3,5OCÉANIE 0,5AMÉRIQUE DU SUD 4,5

LE CALENDRIER EST RESPECTÉ

La Coupe du Monde de la FIFA, Russie 2018™ se jouera dans onze villes hôtes et douze stades, dont huit construits spécia-lement pour l’occasion. Trois ans avant le coup d’envoi du grand rendez-vous mondial, le président du Comité organisa-teur local (COL) Vitaly Mutko exprime sa satisfaction vis-à-vis

du déroulement des préparatifs : “Nous sommes dans les temps.” Ce 25 juillet, Saint-Pétersbourg ouvrira déjà ses portes au monde à l’occasion du tirage au sort des groupes de qualification et se présentera à la communauté footballistique dans le Palais Constantin, un lieu chargé d’histoire. En 2018, la deuxième ville de Russie accueillera également quatre rencontres dans son nou-veau stade, dont une demi-finale.

Ekaterinbourg, Kaliningrad, Kazan, Moscou, Nijni Novgorod, Rostov-sur-le-Don, Samara, Saransk, Sotchi et Volgograd seront au-

tant d’autres théâtres du football de haut niveau, où afflueront des fans venus du monde entier. En choisissant ces lieux, le COL a voulu donner un large aperçu de la culture russe.

Voyage à travers l’histoire de RussieLe voyage de 2 500 kilomètres traverse le pays d’ouest en est, de la ville de Kaliningrad à Ekaterinbourg dans l’Oural, trois fuseaux horaires plus loin. Au sud, Sotchi, site des Jeux Olympiques d’hiver de 2014, s’appuiera sur son expérience dans l’organisation d’événe-ments sportifs et recevra les footballeurs dans son stade olympique.

Deux stades seront à disposition dans la capitale Moscou : les rencontres de Coupe du Monde se tiendront dans le stade du Spar-tak, ainsi qu’au complexe sportif Luzhniki. C’est dans ce dernier, toujours en rénovation actuellement, que se disputeront le match

Vieille ville historique Kaliningrad s’ouvre au monde du football.

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Meilleure performance en Coupe du Monde En 1966, l’URSS du défenseur Vasilov Danilov (à g.) et du gardien Lev Yachine s’incline en demi-finale face à la RFA d’Uwe Seeler (à d.).

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L ES QUA L IF IC AT IONS P OUR L A COUPE DU MONDE EN A S IEEn Asie, la compétit ion prél iminaire de la Coupe du Monde de la FIFA 2018™ a déjà commencé. Une phase él iminatoire a eu l ieu en mars pour les premières équipes. La seconde phase a

débuté en mai . Depuis , l ’Aus tral ie , championne d ’Asie , le Japon, la Républ ique de Corée et l ’ Iran – quatre pays qui s’étaient quali f iés pour la Coupe du Monde 2014 au Brési l – sont également entrés en l ice.

Guam se fait remarquerL’Aus tral ie e t la Corée du Sud ont rempor té leur premier match, tandis que le Japon et l ’ Iran ont quit té le ter rain sur un score nul . Dans le Groupe D, auquel appar t ient l ’ Iran, Guam crée la surpr ise : avec deux v ic toires en deux rencontres, l ’É tat insulaire du Paci f ique, qui par t ic ipe pour la première fois depuis quinze ans à une campagne de quali f icat ion pour la Coupe du Monde, va occuper la première place au moins jusqu’à la prochaine journée, en septembre prochain.

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d’ouverture et la finale. Lorsque la ville de Saransk a été retenue, des cris de joie ont fusé de toutes parts. En effet, avec ses 300 000 habitants, la capitale de la République de Mordovie, au centre de la Russie, sera la plus petite ville hôte du tournoi.

Répétition générale pendant la Coupe des ConfédérationsSamara vibre aussi à l’idée d’héberger les acteurs de la reine des com-pétitions. Site de la dernière réunion du COL en juin, la ville a offert la possibilité aux visiteurs de découvrir le chantier du nouveau stade et de contempler le nouveau terminal du plus grand aéroport de la région de la Volga. Mutko se montre confiant : “Tous les rendez-vous de la Coupe du Monde en Russie seront préparés à la perfection.”

Une répétition générale aura lieu à l’été 2017 pour Moscou, Saint-Pétersbourg, Sotchi et Kazan. Ces quatre métropoles se feront en effet une idée de la compétition avec la Coupe des Confédérations de la FIFA, Russie 2017™, dont les premiers participants d’ores et déjà connus sont la Russie (pays organisateur), l’Allemagne (cham-pionne du monde en titre), l’Australie (championne d’Asie) et le Chili (vainqueur de la Copa América). Å

Annette Braun

En amont du Tirage au sort préliminaire de Saint-Pétersbourg, qui représente le premier événement officiel de la Coupe du Monde de la FIFA, Russie 2018™, le Comité organisateur local (COL) a présenté un programme d’élimination des déchets basé sur le tri et le recyclage. Afin de limiter au maximum l’impact de l’événe-

ment sur l’environnement, les déchets produits doivent être détruits de manière efficace et durable. Le bilan positif des mesures déjà mises en place doit permettre d’aller encore plus loin dans cette voie puisque le programme s’inscrit dans la stratégie de durabilité présentée par la FIFA et le COL le 23 juillet. Le lieu principal du Tirage au sort préli-

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OUI À L’ÉCOLOGIE

minaire – le Palais Constantin – et les sites annexes seront équipés d’un système de 150 à 200 poubelles spécialement conçu à cet effet, afin d’opérer un tri entre le non-recyclable et le recyclable tel que le papier, le plastique, le verre, les piles, les déchets alimentaires, le car-ton, les canettes ou encore les emballages.

“Notre objectif est d’atténuer l’impact environnemental de l’évé-nement et de laisser un héritage positif à la Russie. En effet, l’héri-tage ne se résume pas aux stades, il porte également sur l’acquisition de compétences et de savoir-faire à l’occasion de la planification et de l’organisation de la Coupe du Monde, et sur leur mise en pratique par la suite”, a expliqué Alexey Sorokin, directeur général du COL de Russie 2018. “Le partenariat avec des entreprises locales a permis de gérer le tirage au sort à l’aide de pratiques plus respectueuses de l’environnement et de réduire les coûts d’élimination des déchets.

Pour le Tirage au sort préliminaire de Saint-Pétersbourg comme pour Russie 2018, la FIFA et le pays organisateur s’engagent en faveur d’une stratégie basée sur la durabilité.

Arène de la finale Le stade Luzhniki se modernise.

Saint-Pétersbourg Le Tirage au sort préliminaire est organisé au Palais Constantin.

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Impatience Le compte à rebours avant le début du tournoi est lancé.

Chantier À Saransk, on s’affaire pour que le stade soit prêt d’ici la Coupe du Monde.

Nous leur sommes reconnaissants de leur participation à cette initiative cru-ciale.” Conjointement avec les ONG locales, leurs sympathisants et les entreprises de Saint-Pétersbourg, le COL recyclera une partie substantielle des déchets générés

par l’organisation de l’événement. Le recyclage est une activité im-portante, car il réduit le volume des déchets mis en décharge, et

L’ impact sur l ’environne-ment du tirage au sor t de Saint-Pétersbourg et de la Coupe du Monde 2018 doit être réduit au maximum.

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donc le risque de pollution des sols et des nappes phréatiques.Cette alternative permet par ailleurs d’engranger un supplément de bénéfices afin de créer des emplois tout en ouvrant la voie à l’innovation et en protégeant l’environnement. “Après le succès du programme de recyclage des déchets mis en œuvre à Brésil 2014, nous sommes très satisfaits de voir le COL déployer des efforts en ce sens dès le premier événement officiel de la Coupe du Monde de la FIFA 2018”, se félicite Federico Addiechi, chef du département Responsabilité sociale de la FIFA. “Les résultats de l’initiative lancée à Saint-Pétersbourg nous aideront à plani-fier l’élargissement du programme aux prochaines manifesta-tions liées à la Coupe du Monde et éventuellement à faciliter l’accessibilité des services de recyclage à la population.” Å

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LA MASCOTTE DE LA COUPE DU MONDE PREND FORME En 2006, le lion Goleo faisait sourire petits et grands. En 2010, c’était le léopard Zakumi qui remplissait ce rôle et en 2014 au Brésil, le sym-pathique tatou Fuleco s’est chargé d’incarner la Coupe du Monde de la FIFA™. De nos jours, les mascottes font partie intégrante de la reine des compétitions.

Leur histoire a commencé il y a près de 50 ans : en 1966, le lion Willie a porté chance à sa nation d’origine, l’Angleterre, qui a remporté cette année-là son unique titre mondial. De-puis, de nombreux successeurs ont marché dans les traces de l’adorable félin. Tantôt un coq, tantôt une orange, tantôt un jeune garçon prénommé Juanito, tantôt un chien répondant au nom de Striker, la forme des mascottes change, mais elles ont toutes une chose en

commun : elles représentent le pays hôte de la Coupe du Monde.

L’édition 2018 en Russie aura aussi sa mascotte. La recherche d’un visage idéal pour la compétition a commencé et la population russe est invitée à y participer. “Pour tous les

fans de la Coupe du Monde, la mascotte in-carne notre pays. Par conséquent, elle doit être à la fois haute en couleur et immédiate-ment reconnaissable. Il est important d’inclure le plus possible les fans russes dans le proces-sus de développement”, explique le ministre des Sports russe Vitaly Mutko, ravi que la mascotte fasse l’objet d’une campagne de

création collective.

Un concours de design va être lancéDu 1er au 31 mai, des enfants russes ont pu donner leur avis sur l’aspect que devrait revêtir leur futur porte-bonheur. Les personnages sui-vants ont été retenus : un tigre de Sibérie, le Bogatyr, héros russe du Moyen-Âge, un loup, un léopard de l’Amour, l’oiseau de feu, un extrater-restre, un cosmonaute, un chat, un ours et un robot. Les jeunes participants invités à exprimer leurs idées étaient par ailleurs d’accord sur le fait que la mascotte devrait incarner certaines qualités comme l’intelligence, l’esprit d’équipe et la sportivité.

Durant une seconde phase, de septembre à novembre, des étudiants en design issus de grandes écoles d’art et d’universités russes au-ront la possibilité de créer des propositions de mascotte à partir des critères physiques et des traits de caractère qui sont ressortis de l’étape précédente, puis de les soumettre à un jury.

“Travailler à l’élaboration de la mascotte de la Coupe du Monde est quelque chose d’in-téressant, de motivant et d’ambitieux pour les écoles de design”, souligne Alexey Afanasyev,

vice -doyen en charge des questions acadé-miques à l’Institut d’architecture de Moscou. “Les étudiants devront prendre en compte dans leur travail les traditions culturelles du monde du football, ainsi que les exigences de la FIFA”,

ajoute-t- il, considérant ce projet comme un for-midable défi à relever. Les trois meilleures pro-positions seront ensuite soumises à un vote national durant la dernière phase de la cam-pagne. La mascotte de la Coupe du Monde 2018 sera ensuite choisie et dévoilée en 2016.

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1974 TIP & TAP Allemagne

1994 STRIKER

États-Unis

1998 FOOTIX France

2014 FULECO

Brésil

LA FIFA EN RUSSIE

Dans le cadre du programme de développement “Goal”, la FIFA a versé 1 299 741 de dollars US à la Fédérat ion russe de football depuis 2000. L’argent a pr inc ipalement été invest i dans la construc t ion de ter rains ar t i f ic ie ls af in de permet tre la prat ique du football toute l ’année et d ’assurer l ’avenir de la formation.

1966 WILLIE

Angleterre

1970 JUANITO Mexique

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V U D E S T R I B U N E SL E S C H A M P I O N N A T S À L A L O U P E

Derby remporté Gabriel Costa (à g.) de l’Alianza Lima se joue d’Irven Ávila du Sporting Cristal.

P r i m e r a D i v i s i ó n p é r u v i e n n e

L’A l ia nza L ima br i l le à nouveau

Sven Goldmann est spécialiste du football au “Tagesspiegel” de Berlin.

Il a renoué avec la victoire, avec autant de régularité et de

beauté qu’au début du troisième millénaire, lorsque le titre de Primera División péruvienne était généralement remis au stade Alejandro Villanueva, plus connu sous le nom de Matute à Lima. Le Club Alianza Lima est basé dans le quartier de La Victoria. Tous les grands foot-balleurs péruviens y sont passés, du héros populaire Teófilo Cubillas dans les années 70, à Jefferson Farfán, Claudio Pizarro ou Paolo Guerrero, stars de la nouvelle génération.

Le Pérou est en passe de retrouver les som-mets du football sud-américain, comme il l’a prouvé récemment à la Copa América. La sélection nationale s’est inclinée de justesse en demi-finale (2:1) face au pays hôte, le Chili.

L’Alianza Lima, elle aussi, rêve de connaître à nouveau des années glorieuses, comme par le passé. Le club compte 22 titres de champion du Pérou à son palmarès, mais le dernier remonte déjà à 2006.

Aujourd’hui, après onze journées de champion-nat, les joueurs au maillot rayé bleu et blanc ont retrouvé la première place du classement. Dimanche, Matute a vibré grâce à la victoire 4:1 de l’Alianza face à UTC de Cajamarca, la cinquième consécutive. Si cette série suscite une telle joie, ce n’est pas uniquement parce qu’elle bouscule la hiérarchie, mais aussi et surtout parce qu’elle a été marquée par deux moments importants : les défaites infligées aux deux éternels rivaux de la capitale. Le Club Sporting Cristal, champion péruvien en titre, originaire du quartier Rímac, s’est incliné 3:1. Pendant le clásico contre le Club Universitario de Deportes du quartier industriel d’Ate, l’Alianza s’est montrée solide et a fini par s’imposer (1:0). Avec 26 sacres, Universitario est la seule formation qui compte plus de couronnes nationales que l’Alianza.

Mais cette saison, l’équipe la plus titrée du pays éprouve quelques difficultés. Lors de la

onzième journée, elle s’est imposée par le plus petit écart contre le CD Universidad de San Martín de Porres. Elle a ainsi mis fin à une série de six matches sans succès. Avec seulement neuf unités, Universitario est maintenant à un point de la lanterne rouge, le CD León de Huánuco, qui, tout comme l’avant-dernier l’Ayacucho FC, compte un match de retard.

Treize points le séparent déjà de l’Alianza. Largement supérieur à son adversaire, le leader actuel a étouffé Cajamarca dès le début, affichant une confiance à toute épéreuve. En à peine quinze minutes et deux buts en l’espace de 60 secondes, la messe était dite. Julio Landauri a été le premier à envoyer le cuir dans la lucarne depuis le flanc gauche. Gabriel Costa s’est ensuite empressé de l’imiter depuis l’autre aile. Miguel Araújo s’est montré tout aussi percutant au milieu de la seconde mi-temps pour porter le score à 3:0. Pablo Lavandeira Hernández a réduit l’écart pour Cajamarca, mais son but restera anecdotique car, dans la foulée, Willyan Mimbela a inscrit le quatrième et dernier but de l’Alianza, sur penalty. Å

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Convoité Marco Schneuwly (au milieu), auteur de l’égalisation contre Sion, fait partie des joueurs les plus demandés dans le Valais.

n’ont plus remporté le championnat depuis 29 ans, une éternité pour la formation de la capitale. L’équipe doit se renforcer. C’est pourquoi les dirigeants sont partis à la recherche de sang frais sur le marché des transferts : Miralem Sulejmani, que l’Ajax Amsterdam avait acheté 16 millions d’euros par le passé, et Loris Benito doivent trans-former le rêve bernois en réalité. Pour sa première sortie contre le FC Zurich, Sulej-mani s’est toutefois révélé très décevant et Benito était absent pour cause de blessure. Les Young Boys ont dû se contenter du nul (1:1).

Le troisième candidat au titre de champion de Suisse n’est autre que le FC Sion. Les Valaisans ont clairement déclaré la guerre au FCB en finale de la Coupe de Suisse : ils ont soulevé le trophée après s’être largement imposés 3:0. Les Sédunois comptent le joueur le plus en vue du championnat dans leurs rangs, l’international sénégalais Mous-sa Konaté. C’est d’ailleurs lui qui a signé l’ouverture du score à la 34e minute du premier match de la saison, contre Lucerne. Ebenezer Assifuah a doublé la mise après la mi-temps. Mais alors que les trois points

S u p e r L e a g u e s u i s s e

Débuts en f la m més da ns le Va la is

Sarah Steiner est journaliste à “The FIFA Weekly”.

La saison de Super League 2015/16 est lancée. D’emblée, tout porte à croire que le

FC Bâle décrochera à nouveau le titre. Même si Urs Fischer est le cinquième entraîneur de l’équipe en quatre ans, sur les rives du Rhin, tout le monde attend le septième titre d’affilée. Le FCB, référence pour le reste des équipes de première division, a d’ailleurs bien commencé sa campagne en battant Vaduz 2:0. Le champion en titre n’a cepen-dant pas été étincelant, comme le reconnaît son stratège : “C’était un match d’ouverture typique. Seul le résultat comptait. La manière ne m’a pas plu, mais nous avons encore une belle marge de progression.”

Progresser, c’est exactement ce que sou-haitent faire les Young Boys de Berne. Ils

semblaient promis à Sion, le FCL a trouvé les ressources nécessaires pour inverser le cours de la partie. Jahmir Hyka a tenté une frappe des 16 mètres à la 90e minute. Le ballon est parti à une telle vitesse qu’Elsad Zverotić n’a pu que le dévier dans ses propres filets. Deux minutes plus tard, Andris Vaņins devait à nouveau se retour-ner. Le joker Oliveira a mis au supplice une défense valaisanne complètement débousso-lée, laissant le soin à Marco Schneuwly de conclure (2:2).

C’est justement ce dernier que le président de Sion Christian Constantin avait voulu attirer il y a quelques jours avec un contrat lucratif de six ans. Il avait proposé 500 000 euros à l’attaquant, une offre insuffisante à en croire le directeur sportif de Lucerne Rolf Fringer. «Quelle somme ridicule», s’est-il emporté, indigné par le comportement du président de Sion. “Il faut d’abord s’adresser au club lorsqu’on veut acheter un joueur. Les choses ne se sont pas faites dans les règles.” Reste à savoir com-bien de temps le FC Lucerne gardera son buteur. La prochaine offre valaisanne ne devrait pas tarder. Å Pa

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S u p e r L e a g u e z a m b i e n n e

Zesco sur sa la ncéeMark Gleeson est journaliste et commentateur de football et vit au Cap.

En Zambie, un peu plus de la moitié des matches de Super

League ont été joués cette saison et tout porte à croire que le champion de l’année passée, Zesco United, va conserver son titre. Grâce à sa victoire dimanche contre les Green Buffaloes, le club a en effet consolidé sa domination et compte désormais cinq longueurs d’avance sur son premier poursui-vant, les Power Dynamos, et neuf sur Zana-co, troisième au classement.

Sur seize matches disputés en championnat cette saison, Zesco en a remporté douze. L’année dernière, deux petits points d’avance sur les Dynamos lui avaient permis de décrocher le titre. L’équipe semble à présent bien décidée à ne laisser personne la devancer en tête du peloton. Ce serait le cinquième sacre de Zesco depuis son premier triomphe en 2007. Au cours des dernières semaines, le champion en titre a enchaîné les victoires grâce à l’efficacité de ses buteurs Winstone Kalengo et Jackson Mwanza, délogeant ainsi les Dynamos de la première marche du podium.

L’équipe de la Zambia Electricity Supply Corporation est domiciliée à Ndola, région du nord de la Zambie riche en gisements de cuivre. Cœur économique du pays, c’est également la région la plus active en matière de football et parmi les clubs voisins, nom-breux sont ceux à vouloir détrôner Zesco. L’entraîneur George Lwandamina ne manque d’ailleurs pas de le rappeler à ses joueurs : “Nous sommes sous pression, c’est un fait. Nous devons nous y préparer et ne pas céder à la suffisance. Quand une équipe est au sommet, les poursuivants ne rêvent que d’une chose : la défier. Tout le monde veut battre le champion.”

Reconnu pour ses qualités, Lwandamina a été désigné le mois dernier sélectionneur par intérim de l’équipe de Zambie. Il essaie à présent de concilier au mieux ses deux fonc-tions et de rester en tête du classement avec son club. “Nous allons continuer sur notre lancée pour les matches retour et ferons en sorte de rester au meilleur niveau”, promet-il.

Actuels dauphins, les Dynamos espèrent de leur côté sortir de la crise qu’ils traversent depuis quelque temps. Le club a profité du marché de mi-saison pour consolider son attaque en recrutant le jeune international zambien Patson Daka, qui a récemment effectué un essai sur la pelouse lilloise.

Le meilleur buteur du championnat s’appelle Jimmy Ndhlovu, auteur de neuf réalisations. Le joueur a fait son retour sous le maillot du FC Nkana, qui pointe actuellement à la quatrième place du classement et espère toujours avoir son mot à dire dans la course

au titre. Mais le grand come-back de cette année est signé Chris Katongo. Capitaine de l’équipe de Zambie victorieuse au Gabon en 2012 de la Coupe d’Afrique des Nations de la CAF, l’attaquant a choisi de revenir en Super League.

À 32 ans, il a déjà joué en Afrique du Sud, au Danemark, en Allemagne et en Chine. Il s’approche peu à peu de la fin de sa carrière. Il espère à présent terminer en beauté son parcours de joueur sous les couleurs de son tout premier club, les Green Buffaloes. Å

Retour en fanfare Chris Katongo a retrouvé la Super League zambienne.

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NomDiego ForlánDate et lieu de naissance19 mai 1979, Montevideo (Uruguay)PosteAttaquantParcours de joueur1998–2001 CA Independiente2001–2004 Manchester United2004–2007 FC Villarreal2007–2011 Atlético Madrid2011–2012 Inter Milan2012–2014 SC Internacional2014–2015 Cerezo OsakaDepuis 2015 Club Atlético PeñarolÉquipe d’Uruguay 112 sélections, 36 buts

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L’ I N T E R V I E W

Diego Forlán, vous avez annoncé votre retraite internationale il y a peu de temps. De tous vos accomplissements avec la “Celeste”, lequel vous rend aujourd’hui le plus fier ?

Diego Forlán : Le plus important pour moi, c’est de savoir que j’appartiens à une famille où trois générations successives de joueurs ont gagné la Copa América. Mon grand-père l’a remportée à deux reprises, mon père et moi une fois. Il y aussi le nombre de matches que j’ai joués. Quand j’étais petit, je pouvais aller au stade gratuitement. Quand vous avez été sélectionné 45 fois en équipe d’Uruguay, la fédération vous offre un pass pour assister aux matches de l’équipe nationale. C’est ce qui s’est passé pour mon père. Maintenant, quand je vois que j’ai dépassé les 100 sélec-tions, je suis vraiment très fier.

Le fait d’avoir eu moins de temps de jeu sur la fin de votre carrière internationale au sein de l’équipe d’Oscar Tábarez a-t-il pesé dans votre décision ?

Non, absolument pas. On peut jouer plus ou moins, mais le plus important, c’est de faire de la place pour les jeunes. Sinon, on ne peut pas avancer. Et puis franchement, je ne pense pas avoir eu beaucoup moins de temps de jeu. Après, il y a eu un processus de ré-flexion personnelle.

Si on compare la perception de l’Uruguay en Amérique du Sud entre la génération anté-rieure à la vôtre et la génération actuelle, les choses ont-elles changé ?

Oui. L’Uruguay a toujours suscité beau-coup de respect, mais je crois que quelque chose a changé au niveau collectif. Ces der-nières années, l’Uruguay a affronté plusieurs grandes sélections et a toujours su rivaliser. Les gens ont pu le remarquer.

Pour vous qui avez vécu tout cela de l’intérieur, existe-t-il un moment-clé dans l’évolution de cette mentalité ?

Oui, le tournant a eu lieu avant la Copa América 2007, au Venezuela. C’est là que tout a commencé. Ensuite, il y a eu les qualifica-tions pour la Coupe du Monde 2010 et ce

Diego Forlán est le recordman du nombre de sélections en équipe d’Uruguay. Dans cet entretien, l’attaquant explique les raisons de sa retraite internationale, revient sur sa première épreuve mondiale et évoque l’avenir,

qui pourrait le voir devenir entraîneur.

“Tout est parti de ce match”

match contre l’Équateur [victoire 2 :1 à l’exté-rieur dans le match décisif, n.d.l.r.]. De façon assez incroyable, notre succès a engendré la perception que les gens ont maintenant de l’Uruguay. Mais si on avait perdu, notre image aurait été différente et on ne parlerait pas de la même chose aujourd’hui. Je crois que tout est parti de ce match.

Le fait de venir représenter votre pays au Tirage au sort préliminaire de la Coupe du Monde de la FIFA 2018™ constitue-t-il quelque chose de spécial ?

Pour moi, la Coupe du Monde est irrem-plaçable : quand j’étais petit, j’en ai regardé énormément de matches. Je les regardais aussi en vidéo, encore et encore. Aujourd’hui, le fait d’avoir eu l’opportunité de jouer trois Coupes du Monde, d’y avoir pris du plaisir et d’être maintenant invité à représenter mon pays au tirage au sort, tout cela est un im-mense honneur.

Vous souvenez-vous de votre première partici-pation à l’épreuve suprême ?

Bien sûr, c’était en 2002. J’ai eu la chance de jouer 45 minutes. Nous perdions 3:0 face au Sénégal, après avoir encaissé trois buts en première période. C’était le dernier match de la phase de groupes et nous devions absolument gagner pour aller en huitièmes de finale. Je suis entré dans un moment difficile et à un poste qui n’était pas le mien, en tant que milieu droit. Nous avons réduit le score et ensuite, j’ai marqué un but, l’un des plus beaux de toute ma carrière en sélection. Nous avons finalement égalisé à 3:3 et nous avons même eu un ballon de 4:3, mais il n’est pas entré. Nous sommes passés tout près de la qualification mais malgré l’élimination, cela reste une belle expérience sur le plan professionnel, car c’est la première fois que je passais autant de temps en sélection. En plus, c’était pour une Coupe du Monde.

La pression ressentie en Coupe du Monde est-elle différente de celle que l’on subit en championnat ?

Oui, car vous représentez votre pays. C’est le tournoi que tout le monde attend, celui qui fait rêver les enfants. Jouer pour votre pays, entendre et chanter l’hymne national : chacun a vécu cela d’abord comme supporter, donc une fois que vous êtes sur le terrain, vous savez ce que tout le monde ressent. Vous faites partie des meilleurs et vous êtes prêt à donner tout ce qui est en vous. Vous rêvez de donner du bonheur à votre famille, à vos amis, à vos connaissances, à vos compatriotes. C’est l’événement le plus important de la planète.

Vous avez été deux fois meilleur buteur du championnat d’Espagne, ce que très peu de joueurs ont réussi. En revanche, Messi et Cristiano semblent y arriver très facilement. Cela vous surprend-il ?

[rires] Oui, c’est impressionnant … J’ai été le dernier Pichichi (meilleur buteur de la Liga espagnole) avant que ces deux-là subtilisent cette récompense ! Même chose d’ailleurs pour le Soulier d’Or européen, à l’exception de l’année où Luis Suárez a terminé à égalité avec Cristiano Ronaldo. C’est impossible de rivaliser avec eux. Quand on voit la concur-rence qui existe entre ces deux-là, où chacun fait tout pour être meilleur que l’autre, on se dit que ce trône ne va pas être libre avant quelques années encore …

À vous écouter parler football, on a l’impres-sion que vous avez ce qu’il faut pour devenir un bon entraîneur. Cela vous a-t-il déjà traver-sé l’esprit ?

Oui, et aujourd’hui plus encore. Sincère-ment, j’aimerais entraîner une équipe, mais en duo avec mon frère. Il était défenseur et moi attaquant, donc nous connaissons bien toutes les lignes. Il est en train de passer sa licence d’entraîneur et je vais bientôt com-mencer à faire la même chose. Après, nous verrons. Pour l’instant, je regarde, j’écoute, j’interroge. J’aime bien être dans l’entourage des entraîneurs et des joueurs. La seule chose que je sais, c’est que je vais continuer dans le football. Å

Propos recueillis par Alejandro VarskyGlo

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Agentur Focus 21T H E F I FA W E E K LY

FOOTBALL FOR HOPE

Rendez-vous à la rubrique Développement durable sur FIFA.com pour en savoir plus.

Football for Hope témoigne de notre engagement pour bâtir un meilleur avenir à travers le football. Nous avons soutenu à ce jour plus de 550 projets communautaires socialement responsables qui utilisent le football comme outil de développement social afi n d’améliorer les conditions de vie et les perspectives d’avenir des jeunes et des communautés dans lesquels ils évoluent.

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Votre Sepp BlatterLe Comité E xécut i f de la F IFA approuve le programme de réformes. http://tinyurl.com/pyc2drh

Quelle est la date limite de dépôt des candidatures ?Les candidatures doivent être déposées d’ici le 26 octobre 2015, en y joignant la déclaration de soutien d’au moins cinq associations membres. Le Congrès extraordinaire se réunira le 26 février 2016. Après avoir effectué les vérifications réglementaires, ce sera à la Commission électorale ad hoc d’accepter et de déclarer formelle-ment les candidats éligibles à la fonction de Président de la FIFA.

Quelles sont les autres missions de la Commission électorale ad hoc ?Superviser la procédure électorale pour le poste de Président de la FIFA. Elle évalue l’éligibilité des candidats potentiels et surveille la campagne des différents candidats afin que celle-ci soit menée de manière correcte et professionnelle, conformément aux Statuts et à la réglementation de la FIFA.

Le personnel de la FIFA peut-il soutenir un candidat ?Non. Le personnel de la FIFA n’est pas autorisé à participer de quelque manière que ce soit à la campagne électorale d’un candidat.

Une association membre peut-elle s’abstenir de voter ?Oui.

Les candidats pourront-ils s’adresser au Congrès ?Oui. Avant le début du vote, les candidats auront la possibilité d’exposer leur programme au Congrès.

Les candidats peuvent-ils se retirer avant ou pendant le Congrès ?Oui. Avant le Congrès, la décision doit être officiellement communi-quée à la Commission électorale ad hoc. Pendant le Congrès, la décision doit être officiellement communiquée par le candidat au plus tard avant chaque tour du scrutin.

Quand le nouveau Président prendra-t-il ses fonctions ?Le mandat du Président élu débute dès la fin du Congrès au cours duquel il a été élu. Å

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Dépôt des candidatures avant le 26 octobre 2015

Le 26 février 2016 aura lieu à Zurich l’élection du nouveau Président de la FIFA. Florilège des

questions les plus fréquemment posées.

C O M I T É E X É C U T I F D E L A F I F A

Bulletin de vote Le nouveau Président de la FIFA est élu par le Congrès. Chacune des 209 associations membres possède une voix.

La FIFA traverse des temps agités. Pourtant, malgré la houle, nous maintenons le cap. Ces dernières semaines, nous avons couronné trois nouveaux champions du monde – la Serbie chez

les U-20, les États-Unis chez les femmes et le Portugal en beach soccer.

Chacun de ces trois titres a une dimension historique. La Serbie est un pays qui possède un impressionnant réservoir de talent et compte des joueurs dans tous les grands championnats. Elle a remporté son premier tournoi depuis son indépendance en 2006. Les Américaines sont devenues les premières à remporter par trois fois la Coupe du Monde Féminine de la FIFA™. Enfin, le Portugal a remporté sa première Coupe du Monde de football de plage, dix ans tout juste après sa dernière qualification pour la finale. Le fait que les Portugais aient affronté en finale Tahiti, l’une des nations qui a peut-être le plus progressé ces dernières années, donne une note spéciale à ce succès.

Pendant que, dans le cadre de ces tournois, des formations pour les entraîneurs et instructeurs régionaux étaient dispensées, nos programmes de développement se sont poursuivis à leur rythme habituel à travers le monde (avec 19 nouveaux projets Goal pour la seule année 2015). Alors que le championnat de la CONCACAF (Gold Cup) se déroule actuellement, nous portons déjà notre attention sur la prochaine compétition de jeunes. Le Chili, cette grande nation de football qui a remporté avec la Copa América son premier titre international, accueillera les 24 meilleures équipes U-17 entre le 17 octobre et le 8 novembre.

Un simple coup d’œil à la liste des participants suffit à mesurer la diversité et le caractère universel du football. La Syrie et la Corée du Nord, qui traversent toutes deux une période de fortes tur-bulences, se sont qualifiées. Avec l’Australie et la Nouvelle-Zélande, le tableau des engagés comptera deux représentants des antipodes. Autrement dit, le ballon roule sous toutes les latitudes et dans toutes les couches de la société. Les troubles politiques et les actes de guerre ne suffisent pas à l’arrêter. Et la FIFA fonctionne. C’est la preuve de l’excellence de l’équipe de la FIFA.

La FIFA fonctionne

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Inépuisable, solide, incontournable pendant 13 ans De 1966 à 1979, le Bayern Munich n’a eu besoin que d’un gardien : Sepp Maier. Moe

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UN DERNIER MATCHLa carrière d’un footballeur est courte, mais bien remplie. Certains joueurs sont victi-mes de blessures qui les tien-nent longtemps éloignés des terrains ; d’autres enchaînent 400 matches comme si de rien n’était, à l’image du célèbre gardien Sepp Maier. Retour sur ces parcours hors normes.

L É G E N D E S

Certains joueurs traversent les années sans manquer une seule minute de jeu. Bien entendu, ceux-là bénéficient d’une certaine réussite car bon nombre de leurs collègues doivent consacrer une partie de leur temps à des passages plus

ou moins longs en salle de soins, chez le méde-cin voire même à la rééducation. Toutefois, ceux qui conservent la santé et répondent pré-sent semaine après semaine donnent souvent l’impression d’être inusables.

Avec le recul, on constate que le gardien de but allemand Sepp Maier a été l’un des premiers footballeurs à faire preuve d’une telle constance au plus haut niveau. Pendant plus d’une décen-nie, il a gardé sans relâche le but du Bayern Mu-nich. Celui que l’on surnommait le Chat d’Anzing a disputé 442 matches consécutifs de Bundesliga sous les couleurs du grand club bavarois entre 1966 et 1979. Au cours de cette période, Maier a remporté quatre titres de champion d’Alle-magne, quatre Coupes d’Allemagne et trois Coupes d’Europe des Clubs Champions de suite. Il a également été élu à trois reprises Footballeur de l’année en Allemagne.

Aujourd’hui âgé de 71 ans, l’ancien interna-tional allemand ne manque pas d’humour. Lorsqu’on l’interroge sur le secret de sa réus-site, il répond sur le ton de la boutade : “La veille du match, nous mangions toujours du rôti de porc. En plus, il y avait de la bière blanche. Sinon, mon collègue Franz Roth avait l’habitude de manger trois parts de gâteau avant chaque rencontre. Ça lui a plutôt bien réussi.”

Contre l’avis des médecinsSouvent présenté comme l’un des joueurs les plus importants de l’histoire du club, Phil Neal Phil Neal Malgré les coups et les blessures, l’Anglais a disputé 365 matches de championnat d’affilée sous les couleurs de Liverpool.M

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“La veille du match, nous mangions toujours du rôti de porc. En plus, il y avait de la bière blanche.”Sepp Maier

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a disputé 365 matches de championnat consé-cutifs sous les couleurs de Liverpool, entre dé-cembre 1974 et septembre 1983. Il a ainsi rem-porté 22 titres, dont quatre Coupes d’Europe des Clubs Champions. Pourtant, sa série a sou-vent été mise en danger. “Je me souviens avoir joué avec une fracture de la pommette. Les mé-decins voulaient que j’arrête pendant un mois, mais je ne les ai pas écoutés. J’ai aussi joué avec un orteil cassé. Pendant six semaines, j’ai chaussé du 40 d’un côté et du 43 de l’autre !”

Une blessure contractée lors d’un match contre Manchester United l’a finalement contraint à prendre un repos bien mérité. Après avoir manqué trois matches, Neal est revenu et a encore enchaîné 127 parties. Le record pour un Anglais reste cependant la pro-priété de Harold Bell, auteur de 459 appari-tions d’affilée. Apparu pour la première fois lors du premier match des Tranmere Rovers après la Seconde Guerre mondiale, il n’a pas manqué une seule journée jusqu’en 1955.

Le record de Brad Friedel De telles séries ne sont toutefois pas l’apanage des footballeurs d’autrefois. En 2012, Brad Frie-del a établi un nouveau record en disputant 310 matches de Premier League consécutivement. Le portier américain a marqué l’occasion en contribuant à la première victoire de Totten-ham sur la pelouse de Manchester United de-puis 34 ans. Construit sur huit saisons, son record l’a amené à évoluer dans trois clubs dif-férents : Blackburn Rovers, Aston Villa et Tottenham Hotspur.

L’intéressé se décrit comme un “passionné de fitness”, qui veille à “faire quotidiennement

de l’exercice”. Comme dans le cas de Neal, cette incroyable série n’a parfois tenu qu’à un fil. Alors qu’il portait les couleurs des Rovers, Frie-del avait tenu sa place sur le terrain après avoir renoncé à un ultime test de forme et ce malgré le terrain gelé. Après s’être foulé la cheville, il a aussi bien failli manquer un match avec Aston Villa. Mais l’Américain est dur au mal. “En huit ans, il n’y a eu que ces deux cas limite”, sou-ligne-t-il. De l’autre côté de la Manche, Fabien Cool a aligné 306 sorties de suite avec Auxerre, soit à peine quatre de moins que Friedel. Le Français a dû attendre sa chance pendant six ans mais, de mai 1998 à décembre 2006, il n’a plus été évincé, devenant au passage le joueur le plus utilisé de l’histoire du club bourguignon.

“Il Capitano” MaldiniPedro Catalano, dernier rempart du Depor-tivo Español de juillet 1986 à novembre 1994,

a connu un destin similaire. Durant cette période particulièrement riche de l’histoire du club, il a disputé 333 matches d’affilée. Il s’en est même fallu de peu que la série ne se prolonge. Catalano a joué un rôle important dans l’accession à la deuxième division, puis dans la promotion parmi l’élite. Malheureu-sement, lors de la dernière journée de cham-pionnat, il a reçu le premier (et unique) car-ton rouge de sa carrière à deux minutes du match contre Talleres.

Une telle longévité a de quoi laisser rê-veur. Il en va naturellement de même pour ces footballeurs qui parviennent à s’imposer sur la durée au plus haut niveau. En lisant ces mots, on pense immédiatement à Paolo Mal-dini. Il Capitano est considéré comme l’un des meilleurs défenseurs de l’histoire du football italien. Pendant 14 ans, le Milanais a été omniprésent dans les grandes compéti-

Recordman L’Américain Brad Friedel a joué 310 matches de Premier League d’affilée. Bob

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Paolo Maldini a par ticipé à toutes les grandes compétitions internationa-les avec l’Italie pendant 14 ans.

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tions internationales. Il a disputé 35 matches dans des tournois de ce type, de sa quatrième sélection, honorée pendant l’Euro 1988, à sa dernière apparition avec la Squadra Azzurra, en huitième de finale de la Coupe du Monde de la FIFA, Corée / Japon 2002™. Maldini compte 23 affiches de l’épreuve suprême à son actif, excusez du peu. En dépit de cette exceptionnelle longévité, il ne compte pour-tant que deux finales perdues à son tableau de chasse : celle de la Coupe du Monde 1994 et celle de l’Euro 2000.

Lilly sur tous les frontsPour ce qui est des joutes internationales, les footballeuses ne sont évidemment pas en reste. Prenons Kristine Lilly, par exemple. Entre 1991 et 2007, l’Américaine a disputé 46 parties de suite dans les grands tournois (Coupe du Monde Féminine de la FIFA™ et Tournoi Olympique de Football). Son bilan parle de lui-même : deux titres mondiaux, deux médailles d’or et une médaille d’argent. Également sacrées en 1991, Julie Foudy et Joy Fawcett suivent de près, avec 39 matches. La légendaire buteuse allemande Birgit Prinz n’est pas en reste, avec 43 duels consécutifs.

La championne du monde 2003 et 2007 s’inscrit dans la droite lignée de ces interna-tionaux allemands inusables. Entre 1962 et 1970, Uwe Seeler a enchaîné 16 matches de suite. Wolfgang Overath (1966 à 1974), Berti Vogts (1970 à 1978), Karl-Heinz Rummenigge (1978 à 1986) et Lothar Matthäus (1986 à 1994) ont, quant à eux, aligné 19 matches de Coupe du Monde à la suite. Å

tfwKristine Lilly a disputé 46 matches de suite pour les États-Unis en Coupe du Monde Féminine et aux Jeux Olympiques (1991-2007).

“Il Capitano” Paolo Maldini (à d.) a débuté sa série à l’Euro 1988 et bouclé son parcours à la Coupe du Monde 2002.

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Dans leur élément Les Portugais fêtent avec

décontraction leur titre de champions du monde

après leur victoire 5:3.

Le rideau est retombé sur la Coupe du Monde de Beach Soccer de la FIFA, Portugal 2015™, avec l’issue souhaitée pour les milliers de supporters qui se sont pressés à l’Estádio da Praia da Baía d’Espinho avec tellement d’enthousiasme pendant dix jours. Le Portugal a conquis à la faveur d’une victoire 5:3 contre Tahiti son premier titre mondial dans une com-pétition senior de la FIFA et la génération dorée du football sur sable

lusitanien a finalement obtenu la reconnaissance qui lui tendait les bras depuis une décennie.

Le 15 mai 2005 sur la plage de Copacabana à Rio de Janeiro, le Portugal a participé à la finale de la première Coupe du Monde de Beach Soccer, dont il était le grand favori. Finalement, après avoir éliminé le Brésil, pays hôte, en demi-finale, la sélection lusitanienne s’est inclinée face à la France. Cette grande déception vient d’être effacée, dix ans plus tard. Cela faisait de nombreuses années que la Seleção das Quinas côtoyait les sommets et elle est finalement parvenue sur le toit du monde. “Si quelqu’un m’avait dit, il y a trois ans, que nous serions champions du monde à domicile, je lui aurais probablement dit qu’il était fou. J’aurais eu tort. Nous sommes champions du monde !” Telle a été la réaction de l’entraîneur portugais Mário Narciso à l’issue de la finale.

Prochaine étape : les BahamasLe scénario de la Coupe du Monde de Beach Soccer 2015 à Espinho s’est dé-roulé à la perfection pour le Portugal. En finale, on a retrouvé d’un côté le pays hôte et de l’autre, un pays qui ne cesse de progresser depuis quelques années. Après la quatrième place conquise il y a deux ans à domicile, Tahiti a donné le meilleur de lui-même et est allé cette année jusqu’au bout de la compétition.

Après deux victoires et une défaite surprenante contre le Sénégal au pre-mier tour, le Portugal a terminé premier de son groupe, puis éliminé la Suisse qui s’est avérée être un adversaire solide, comme toujours. Dans le dernier carré, le pays hôte avait rendez-vous avec la Russie, double championne du monde. Les Lusitaniens ont réussi à la faire vaciller grâce à une prestation impeccable (4:2). La Sbornaja a dû se contenter d’une médaille de bronze, après avoir battu l’Italie 5:2 dans le match pour la troisième place.

Madjer, le capitaine du Portugal, a largement contribué au succès des siens. Après la finale, le joueur de 38 ans ne trouvait pas les mots pour expri-mer sa joie : “Je ne sais même pas ce que je ressens. Les émotions sont très fortes.” Le Portugais a été récompensé pour ses performances tout au long de la compétition par le Ballon de Bronze adidas, un trophée individuel qui vient s’ajouter au sacre de son pays. “Ce titre mondial est la cerise sur le gâteau, mais les choses ne s’arrêtent pas là”, confie Madjer, dont le regard est déjà tourné vers l’avenir. Le Portugal a bien l’intention de confirmer sa suprématie lors de la prochaine édition, qui aura lieu aux Bahamas en 2017. Å

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C o u p e d u M o n d e d e B e a c h S o c c e r

Les rois du sableLe Portugal a réussi ! Son équipe de beach soccer s’est hissée sur le trône en remportant le tournoi à domicile. Les Lusitaniens fêtent ainsi le premier titre mondial de l’histoire de leur pays.

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C o u p e d u M o n d e d e B e a c h S o c c e r

Devancé Raimoana Bennett (en arrière-plan) doit s’avouer vaincu face à Be et au Portugal.

La fierté de TahitiPendant que le Portugal fête son sacre, Tahi-ti doit se contenter d’une ingrate deuxième place. Le sentiment qui prédomine n’est cependant pas la tristesse et il n’y a pas besoin de sécher de quelconques larmes. “Pour nous, atteindre la finale est déjà une victoire en soi”, affirme ainsi le Tahitien Heimanu Taiarui.Pour le défenseur de 28 ans, la Coupe du Monde de Beach Soccer de la FIFA™ s’est de plus achevée sur une note positive puisqu’il a été désigné Ballon d’Or adidas, une récompense décernée au meil-leur joueur du tournoi. “Je n’arrive toujours pas à le croire. Quand on m’a dit que j’avais été élu meilleur joueur, j’ai demandé : ‘Qui ça, moi ?’. Quand on m’a annoncé que je devais monter sur le podium pour aller chercher mon trophée, j’ai cru qu’il s’agissait d’une plai-santerie. Au bout du compte, on a dû me pousser pour que j’y aille !”À son retour à Tahiti, l’équipe devrait être accueillie en grandes pompes : “À Papeete, ils ont installé un écran géant pour suivre la finale. Je suis certain qu’une grosse fête nous attend en rentrant”, sourit Taiarui. La seule chose que ce dernier ignore encore, c’est ce qu’il va faire de son trophée. Mais lorsqu’on l’interroge à ce sujet, sa réponse reflète à merveille l’esprit d’équipe dont Tahiti a fait preuve tout au long de la compétition au Portugal : “Peut-être que j’en ferai cadeau à notre fédération. Ce serait bien qu’il soit exposé et que tout le monde puisse l’admirer, non ?”

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Coupe du Monde de Beach Soccer de la FIFA 2015 Ballon d’Or adidas : Heimanu Taiarui (Tahiti)Ballon d’Argent adidas : Alan (Portugal)Ballon de Bronze adidas : Madjer (Portugal)Buteur en Or adidas : Pedro Móran (Paraguay)Buteur en Argent adidas : Madjer (Portugal)Buteur en Bronze adidas : Noël Ott (Suisse)Gant d’Or adidas : Jonathan Torohia (Tahiti)Prix du Fair-play de la FIFA : Brésil

Classement final 1. Portugal 2. Tahiti 3. Russie 4. Italie 5. Brésil 6. Iran 7. Japon 8. Suisse 9. Oman 10. Espagne 11. Sénégal 12. Paraguay 13. Argentine 14. Madagascar 15. Mexique 16. Costa Rica

Sous le choc Heimanu Taiarui a été élu meilleur joueur du tournoi.

29T H E F I FA W E E K LY

Développer le football partout et pour tous

Organiser des tournois captivants

Œuvrer pour la société et l’environnement

La FIFA s’engage à développer le football pour le bénéfi ce de tous. Sa mission est de :

Développer le jeuL’objectif premier de la FIFA est de développer le football dans ses 209 associations membres. La Coupe du Monde de la FIFA™ lui donne les ressources nécessaires pour lui permettre d’investir USD 550 000 par jour dans le développement du football partout dans le monde.

Toucher le mondeLa FIFA entend également toucher le monde à travers ses compétitions et événements internationaux qui fédèrent et inspirent les peuples du monde entier.

Bâtir un meilleur avenirLe football est bien plus qu’un simple sport. Son universalitélui confère un pouvoir unique et une portée qu’il convient de gérer avec précaution. La FIFA est convaincue de son devoir envers la société qui dépasse les frontières du football.

Pour le jeu. Pour le monde.

FIFA.com

La rubrique hebdomadaire de la rédaction de The FIFA Weekly

T R I B U N E C O U P D E P R O J E C T E U R

INFORMATIONS GÉNÉRALES

Pays :Italie

Trigramme FIFA :ITA

Continent :EuropeCapitale :

Rome

INFORMATIONS GÉOGRAPHIQUES

Superficie :301 340 km²

Point culminant :Mont Blanc de Courmayeur

4 748 mFaçade maritime :

Mer Méditerranée

FOOTBALL MASCULINClassement FIFA :

17e positionCoupe du Monde :

18 participations Meilleure performance :

Vainqueur en 1934, 1938, 1982 et 2006

FOOTBALL FÉMININClassement FIFA :

13e positionCoupe du Monde :2 participations

1991, 1999Meilleure performance :

Quart de finaliste en 1991

DERNIERS RÉSULTATSHommes :

Italie - Portugal 0:1 16 juin 2015

Femmes :Japon - Italie 1:0

28 mai 2015

INVESTISSEMENTS DE LA FIFADepuis 2011 :

1 800 000 USD

Il est en général très facile de prendre une décision, qui ne représente qu’un court défi pour le cerveau. Cela ne dure habituelle-

ment que quelques secondes, tout au plus. Tarte aux pommes ou yaourt pour le dessert ? Tarte aux pommes !

La situation se corserait déjà quelque peu si l’on connaissait à l’avance les conséquences de telle ou telle décision. Cela n’a bien sûr au-cune importance dans le cas de notre tarte aux pommes, à moins bien sûr que lesdites pommes soient pourries. Mais délaissons le domaine culinaire et optons pour une dimen-sion supérieure : que serait-il advenu si, au bureau de l’agence de voyage, j’avais opté pour un séjour de six mois en Asie plutôt qu’en Amérique du Sud ?

Le 16 juillet 1950, peu après 16h30, Alcides Ghiggia doit lui aussi prendre une décision im-portante. Le genre de décision qui change une vie. Âgé de 23 ans à l’époque, l’attaquant uru-guayen s’échappe sur son flanc droit et se de-mande très certainement s’il doit centrer ou frap-per. Le Maracanã de Rio de Janeiro est plein à craquer : 200 000 spectateurs. L’adversaire n’est autre que le Brésil, grandissime favori de la Coupe du Monde de la FIFA™. Au stade, tout le monde croit déjà savoir ce qu’il va se passer : Ghiggia va centrer, comme il le fait toujours, et Barbosa, le gardien auriverde, va s’interposer sans difficulté.

Mais Ghiggia, dont le visage arbore une fine moustache, ne centre pas. Il s’avance jusqu’à quelques mètres des buts et tire. Sa frappe écrasée, en angle fermé qui plus est, fait mouche et scelle le triomphe de la Celeste. Tout le Brésil plonge dans une tristesse infinie, il vient de laisser filer un titre mondial qui sem-blait ne pas pouvoir lui échapper.

Ghiggia est décédé à Montevideo, à l’âge de 88 ans. Pendant près des trois quarts de sa vie, il a dû parler encore et encore de ce but histo-rique. Alors que les Uruguayens lui vouent un véritable culte, les Brésiliens, eux, ont du mal à prononcer son nom. “Êtes-vous par hasard le Ghiggia de 1950  ?” lui a-t-on demandé à la douane brésilienne des dizaines d’années après le fameux but. On raconte que lorsqu’il a ac-quiescé, son interlocutrice a fondu en larmes.

Le cœur de Ghiggia a cessé de battre le 16 juillet 2015. Incroyable mais vrai : 65 ans, jour pour jour, après son but au Maracanã. Il était le dernier des champions du monde uruguayens de 1950 encore en vie. Å

Alan Schweingruber

Une frappe pour l’éternité

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L E M I R O I R D U T E M P S

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Londres, Angleterre

1967

Tottenham Hotspur triomphe en FA Cup.

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Londres, Angleterre

2015

Chelsea remporte la Premier League.

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N E T Z E R L’ E X P E R T L E S D ÉC L A R AT I O N S D E L A S E M A I N E

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le football. Posez vos questions à Günter Netzer : [email protected]

Quand à 30 ans, un joueur considère qu’en dépit de la qualité de ses performances, sa carrière n’est plus conforme à ses

attentes, alors il doit se poser des questions. Le Bayern Munich est, à juste titre, doré sur tranche et cela a quelque peu compliqué le transfert de Bastian Schweinsteiger à Manchester United.

Il n’est jamais facile pour un club de laisser partir un joueur emblématique. Pas même pour le Bayern, qui perd un élément important et prend le risque de se mettre à dos les supporters. Mais ces supporters ne seront-ils pas ceux-là même qui revendique-ront leur mécontentement si les résultats ne sont plus au rendez-vous et que le club se montre incapable d’assurer la relève au sein de l’équipe  ? Le Bayern Munich se trouve actuellement à l’orée d’une telle transition entre deux générations. Il n’y a donc rien d’étonnant à ce que chaque prolongation de contrat soit passée à la loupe, y compris celle des joueurs clés.

L’intérêt manifesté par Manchester United à l’égard de Schweinsteiger est peut-être arrivé à point nommé. Ce club appar-tient aux grands noms du football et la Pre-mier League compte parmi les championnats les plus intéressants du monde. La présence sur le banc d’un ancien entraîneur en la per-sonne de Louis van Gaal constitue par ail-leurs un atout pour Schweinsteiger et devrait l’aider à s’intégrer. En dépit de ses qualités, il devra en effet faire lui aussi ses preuves.

À mes yeux, ce transfert constitue pour lui un enrichissement. Schweinsteiger n’a jamais connu autre chose que le champion-nat allemand. Cette expérience à l’étranger va lui permettre de continuer à apprendre et il n’en reviendra que plus fort. Å

Schweinsteiger a-t-il bien fait de quitter le Bayern Munich pour Manchester United ?

Toujours l’œil pour les espaces L’international Günter Netzer en juin 1972.

“Hier, un grand nom du football uruguayen nous a quit tés. Un homme qui a marqué l ’histoire de notre pays.

Merci A lcides Ghiggia.” Luis Suárez sur Twitter

“Dans ma carr ière, les matches contre la Juventus ont toujours été les plus

compliqués. Cela m’a également aidé à prendre ma décision : je ne voulais

plus avoir à jouer contre elle !” Mario Mandžukić à propos de son

arrivée à la Juventus

“Ce club a fait de moi un homme, il m’a aidé à grandir et m’a inculqué

des valeurs telles que le respect, la camaraderie et, sur tout, l ’humilité. Je ne veux pas que l ’on se souvienne

de moi comme d’un bon ou d’un mauvais gardien, mais comme d’une

bonne personne. Merci, mille fois merci. Je ne vous oublierai jamais.”

Iker Casillas à l’annonce de son départ du Real Madrid pour le FC Porto

“J ’ai décidé d’ouvrir un nouveau chapitre de ma vie et de met tre un

terme à ma carr ière de footballeuse professionnelle. Je veux f inir mes

études, réf léchir à mon avenir, fonder une famille et bien plus encore.”

Célia Šašić, meilleure buteuse de la dernière Coupe du Monde Féminine de la FIFA™

“Je crois qu’ il est faible mentalement . Quand le score était encore vierge, on ne l ’a pas vu. Je ne sais pas comment

qualif ier ce genre de personne. Tout ce que je peux dire, c ’est que ses jambes tremblaient . Mais le pire, c ’est quand il a lancé, alors qu’il était dans

ma zone : ‘Monsieur l ’arbitre, il me met des coups, il me met des coups !’

L’of f iciel lui a répondu : ‘ Vous faites votre boulot, ils font le leur.’”Le défenseur uruguayen Jorge Fucile

au sujet d’Alexis SánchezWer

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35T H E F I FA W E E K LY

Dans la rubr ique “Le Tournant ”, de grands noms du footbal l rev iennent sur les moment s qui ont marqué leur v ie.

L E T O U R N A N T

NomMathieu BédaDate et lieu de naissance28 juillet 1981, Nice (France)PosteDéfenseurParcours de joueur

1999–2004 Girondins de Bordeaux2004–2005 Saint-Trond VV2005–2006 Standard de Liège2006–2008 1. FC Kaiserslautern2008–2010 TSV 1860 Munich2011–2013 FC Zurich

Après avoir vécu dans quatre pays diffé-rents, remporté quatre championnats, appris à parler trois langues, disputé de nombreux matches et effectué d’innom-brables voyages, j’ai compris un jour que tout cela, c’était désormais du passé.

Mon contrat arrivait à son terme, il était temps pour moi de passer à autre chose.

À la fin de ma carrière de joueur, je portais régulièrement le brassard de capitaine. Mon rôle dépassait alors celui de “simple” chef sur le terrain. J’étais également le grand frère à l’écoute de ses coéquipiers et sur qui on pouvait compter. Au fil des années, le football a beau-coup évolué. Alors qu’il était naturel de consi-dérer les joueurs de 22 ou 23 ans comme des jeunes lorsque j’ai commencé, la vie de footbal-leur professionnel devient sérieuse beaucoup plus tôt aujourd’hui.

Lors de mes séjours en Allemagne et en Suisse, j’ai appris à bien parler allemand. Un mot de cette langue résume parfaitement ce que je suis devenu  : “weltoffen” (ouvert au monde). Grâce à l’expérience et au sens des res-ponsabilités que j’ai acquis sur les pelouses et en dehors, ma reconversion était toute trouvée. J’ai toujours eu l’âme d’un médiateur, d’un conseiller, que ce soit au sein de l’équipe ou à l’échelle du club. De plus, j’étais depuis long-temps en contact avec des agents.

C’est pourquoi j’ai décidé de rester à Zurich, au cœur de l’Europe. Je me sens bien ici, je pense avoir trouvé l’endroit idéal pour exercer mon métier. Je suis agent de joueurs, mais je me qualifierais plutôt de conseiller, de personne importante pour les joueurs. Je veux les épau-ler, tant au niveau privé que professionnel. J’aime le contact humain, j’adore voyager, voir et connaître de nouvelles choses.

Un bon agent doit avant tout cerner préci-sément les besoins d’un club. Je veux évidem-ment placer mes joueurs, cependant, le trans-fert ne suffit pas à garantir la réussite. Si le footballeur ne convient pas au club et ne par-vient pas à percer, ma réputation en pâtit.

Il faut faire preuve d’esprit d’analyse. Ce n’est pas l’école qui nous enseigne cela, mais la vie. Il est primordial que j’étudie les clubs aux-quels je propose des footballeurs. Je dois m’im-prégner de leur identité et de leur mentalité, gagner la confiance des dirigeants. Bien sûr, une parfaite connaissance de mes joueurs s’im-pose également : je dois savoir de quoi ils sont capables physiquement, techniquement, mais aussi mentalement. Il faut que tous ces élé-ments soient réunis pour que je puisse espérer réussir. Å

Propos recueillis par Sarah Steiner

Mathieu Béda a gagné sa vie en tant que défenseur en France, en Belgique, en Allemagne et en Suisse avant de devenir agent de joueurs indépendant.

“Le transfert ne suffit pas à garantir la réussite”

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1 Argentine 2 1473

2 Allemagne -1 1411

3 Belgique -1 1244

4 Colombie 0 1217

5 Pays-Bas 1 1204

6 Brésil -1 1186

7 Portugal 0 1177

8 Roumanie 4 1166

9 Angleterre 6 1157

10 Pays de Galles 12 1155

11 Chili 8 1129

12 Espagne -2 1110

13 Uruguay -5 1036

14 Croatie 4 1023

15 Slovaquie 2 1016

15 Autriche 5 1016

17 Italie -4 1001

18 Suisse -7 997

19 Algérie 2 941

20 République tchèque -4 933

21 Côte d’Ivoire 3 917

22 France -13 882

23 Islande 14 877

24 Danemark 5 876

25 Ghana 9 827

26 Bosnie-et-Herzégovine 6 819

27 Ukraine 8 791

28 Russie -2 782

29 Écosse -1 774

30 Pologne 2 769

31 Hongrie 11 763

32 Tunisie -3 758

33 Suède 6 752

34 États-Unis -7 748

35 Équateur -4 738

36 Albanie 15 722

37 Irlande du Nord 7 721

38 Iran 3 716

39 Sénégal -3 715

40 Mexique -17 697

41 Costa Rica -27 695

42 Cameroun 7 672

43 Serbie 2 662

44 Grèce -19 661

45 Venezuela 27 643

46 Pérou 15 635

47 Congo 0 630

48 Turquie 9 627

49 Slovénie -1 626

50 Japon 2 621

51 Israël -11 620

52 Cap-Vert -14 608

52 République d’Irlande 8 608

52 République de Corée 6 608

55 Égypte 0 606

56 Paraguay 29 603

57 Nigeria -14 601

58 Guinée -13 591

59 Australie 4 559

60 RD Congo -4 555

61 Mali -9 550

62 Panamá -8 549

63 Guinée équatoriale -13 546

64 Trinité-et-Tobago 3 543

65 Gabon -6 524

66 Bolivie 23 511

67 Norvège -3 495

68 Bulgarie -6 489

69 Émirats arabes unis 4 487

70 Afrique du Sud -1 483

71 Zambie -3 482

72 Burkina Faso -6 481

73 Ouganda -2 467

74 Îles Féroé 28 456

75 Ouzbékistan -1 453

76 Jamaïque -11 437

77 RP Chine 2 436

78 Rwanda 16 433

79 Haïti -3 428

80 Honduras -5 427

81 Monténégro -11 423

82 Estonie 9 420

83 Togo -6 415

84 Maroc 8 394

85 Chypre 2 391

86 Irak 0 382

87 Lettonie -5 377

88 Salvador 1 374

89 Arménie -5 373

90 Soudan 18 371

90 Finlande -12 371

92 Angola -4 355

92 Jordanie 11 355

92 Arabie saoudite 6 355

95 Mozambique -14 354

96 Bénin 14 345

96 Libye 23 345

96 Niger 21 345

96 Qatar 1 345

100 Belarus -20 341

101 Éthiopie -2 333

102 Oman -1 329

103 Canada 6 328

104 Cuba 3 313

105 Guatemala -12 311

105 ARY Macédoine -5 311

107 Antigua-et-Barbuda -3 303

108 Malawi -13 302

108 Azerbaïdjan 7 302

110 Lituanie -14 301

111 Sierra Leone -28 300

112 Zimbabwe 7 290

113 Bahreïn -7 282

114 Namibie -9 276

115 St-Vincent-et-les-Grenadines -3 268

116 Kenya 7 263

117 Syrie 4 262

118 Belize 37 257

119 Palestine -1 255

120 Saint-Kitts-et-Nevis -6 254

120 Botswana -9 254

122 Madagascar -9 250

123 Koweït 2 242

124 Philippines 13 236

124 Moldavie 0 236

126 République dominicaine -10 227

127 Sainte-Lucie 9 225

128 Mauritanie 21 224

129 RDP Corée 17 222

130 Liban 5 218

131 Burundi 3 217

131 Lesotho -9 217

133 Guinée-Bissau 22 213

134 Afghanistan 17 212

135 Aruba 16 211

136 Bermudes -10 209

136 Nouvelle-Zélande 2 209

138 Swaziland 24 206

139 Tanzanie -12 200

140 Thaïlande -11 199

141 Barbade -9 198

142 Kazakhstan -9 193

143 Gambie 17 188

143 Nicaragua 8 188

143 Vietnam -16 188

146 Luxembourg -15 187

147 Liechtenstein -18 182

148 Tadjikistan -9 181

149 Curaçao -5 174

150 Porto Rico 17 169

150 Singapour 4 169

152 Turkménistan 21 167

153 Géorgie -14 165

154 Hong Kong 10 163

154 Guam 20 163

156 Inde -15 161

157 Kirghizistan 20 160

158 Malte -13 157

159 Guyana -1 155

160 Grenade 0 153

161 Liberia -13 152

162 Myanmar -19 145

C L A S S E M E N T M O N D I A L M A S C U L I N

Position Équipe +/- Points

163 Suriname -13 141

164 Indonésie -9 134

165 Timor oriental -19 130

166 Bhoutan -7 128

167 Nouvelle-Calédonie 2 118

168 Malaisie -6 117

169 Bangladesh -3 115

170 République centrafricaine -29 111

171 Yémen -6 104

172 Pakistan -2 101

173 Tchad -1 100

174 Dominique -6 98

175 Îles Vierges américaines -4 97

176 Maldives 2 87

177 Laos -2 86

178 Montserrat 3 74

179 Chinese Taipei -1 72

180 Maurice -4 71

181 Cambodge -3 66

181 Macao 4 66

183 Sri Lanka 3 62

184 Brunei 0 61

185 Népal -2 60

186 Seychelles 1 52

187 Comores 3 51

188 Tahiti -6 50

189 São Tomé-et-Principe -1 48

189 Îles Caïmans 0 48

191 Îles Salomon -1 44

192 Saint-Marin 0 40

193 Turks et Caicos 0 33

194 Îles Vierges britanniques 0 27

195 Soudan du Sud 2 24

196 Samoa 2 19

197 Vanuatu 3 17

197 Tonga 3 17

199 Fidji -4 16

200 Bahamas -4 13

201 Samoa américaines 2 12

202 Papouasie-Nouvelle-Guinée 0 9

202 Andorre 2 9

204 Érythrée 0 8

205 Mongolie -6 6

205 Somalie 1 6

207 Djibouti 0 4

207 Îles Cook 0 4

209 Anguilla 0 0

http://fr.fifa.com/worldranking/index.html

Position Équipe +/- Points Position Équipe +/- Points Position Équipe +/- Points

LeaderEntrées dans le Top 10Sorties du Top 10Nombre total de matches disputésÉquipes avec le plus grand nombre de matchesPlus grande progression en termes de pointsPlus grande progression en termes de placesPlus grand recul en termes de pointsPlus grand recul en termes de places

Argentine (plus 2)Roumanie (8e, plus 4), Angleterre (9e, plus 6), Pays de Galles (10e, plus 12)Espagne (12e, moins 2), Uruguay (13e, moins 5), France (22e, moins 13)213Argentine, Chili, Mexique, Paraguay, Pérou (7 matches)Pays de Galles (plus 226)Belize (plus 37)Allemagne (moins 364)République centrafricaine (moins 29)

Dernière mise à jour :10 juillet 2015

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8 9 3 7

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6 2 7 1

7 3 2

8 3

5 3 7

7 1 2 6 8 9

8 4

2 1 3 9

7 2

6 8 3 2 1 5

5 1 7

3 8

1 6 2

7 9 2

9 1

5 1 9 7 2

7 2 3 6 5

4 3 7 1 9

3 7

5 4 6

4 1 7

1

2

3

FACILE

MOYEN

DIFFICILE

Le but du jeu est de remplir la grille avec des chiffres de 1 à 9, qui ne se trouvent jamais plus d’une fois dans la même ligne, la même colonne ou le même carré de 3x3.

Revue hebdomadaire publiée par la Fédération Internationale de Football Association (FIFA)

ÉditeurFIFA, FIFA-Strasse 20, Case postale, CH-8044 Zurich

Téléphone +41-(0)43-222 7777, Fax +41-(0)43-222 7878

PrésidentJoseph S. Blatter

Secrétaire GénéralJérôme Valcke

Directeur de la Communication et des Affaires publiques

Nicolas Maingot (a. i.)

Rédacteur en chefPerikles Monioudis

RédactionAlan Schweingruber (rédacteur en chef adjoint),

Annette Braun, Sarah Steiner

Conception artistiqueCatharina Clajus

Service photoPeggy Knotz, Andreas Wilhelm (adjoint)

Mise en pageRichie Krönert (responsable), Tobias Benz, Susanne Egli

CorrectionNena Morf (responsable), Martin Beran, Kristina Rotach

Collaborateurs réguliersRonald Düker, Luigi Garlando, Sven Goldmann, Andreas Jaros,

Jordi Punti, Thomas Renggli, David Winner, Roland Zorn

Ont contribué à ce numéroMark Gleeson, Christiane Ludena, Alejandro Varsky

Assistante de rédactionAlissa Rosskopf

ProductionHans-Peter Frei

Responsables de projetBernd Fisa, Christian Schaub

Traductionwww.sportstranslations.com

ImpressionZofinger Tagblatt AG

[email protected]

Internetwww.fifa.com/theweekly

La reproduction des photos et des articles, y compris sous forme d’extraits, est interdite, sauf accord de la rédaction et sous réserve de la mention “The FIFA Weekly, © FIFA 2015”.

La rédaction n’a aucune obligation de publier des textes ou des photos non sollicités. La FIFA et le logo FIFA sont des marques

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XX. Monat 2013

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Édition française

Fédération Internationale de Football Association – depuis 1904

Football builds bridges. It has a unique power to inspire friendship, respect and equality. FIFA’s Say No To Racism campaign is part of our commitment to tackle all forms of discrimination in football. Everyone should have the right to play and enjoy football without fear of discrimination. Say no to racism. For more information visit FIFA.com

Football breaks down barriers