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Thème 2 : la Chine... des Chines 1

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Thème 2 : la Chine... des Chines

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Dossier 1 : La Chine dans le Monde

Document 1 : carte muette à compléter

Document 2 : Le Grand Atlas

Trouve les planches traitant de la Chine

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Consignes

1) Complète la carte muette du document 1 et replace les éléments suivants :- Océan Pacifique, Océan Atlantique, Océan Indien- Amérique du Nord, Amérique du Sud, Afrique, Europe, Asie, Océanie- Chine, États-Unis, Union Européenne, Russie, Inde- Pékin (Beijing), Hong-Kong, Paris, Moscou, Washington, New-York, Los Angeles,

2) Complète le tableau suivant :Ville 1 Ville 2 Distance (km)

Paris Moscou

New-York Los Angeles

Pékin Hong-Kong

3) Réalise à la même échelle les cartes schématiques des quatre pays suivant : Chine, États-Unis, France, Belgique

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Synthèse des savoirs

Tu dois pouvoir replacer les différents éléments de la consigne 1 et pouvoir retracer de mémoire une carte schématique de Chine ou de Belgique.

La Chine est localisée dans l'Asie centrale et de l'est. Son territoire est :- fermé au sud et à l'ouest par des chaînes de montagnes ;- isolé au nord par des déserts ;- ouvert uniquement sur sa façade pacifique.

La Chine a un territoire immense : sa superficie approche les 10 millions de km2 , soit l'équivalent de celle des Etats-Unis ou du continent européen. Cette immensité a de grandes conséquences sur la diversité des paysages, mais aussi des peuples qui habitent ce pays.

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Dossier 2 : Un pays uniforme ?

Document 1 : climats de 9 villes de Chine

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Document 2 : 9 photos prises en Chine

1 : 2 : 3 :

4 :5 : 6 :

7 : 8 :9 :

Document 3 : carte de Chine

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Consignes

1) Complète le document 3 avec les éléments suivants et fais-en une carte correcte :- Himalaya, Désert de Gobi, Océan pacifique, Himalaya- Huang He (Fleuve Jaune), Chiang Jiang (Fleuve Bleu), Xi Jiang (Rivière des Perles)- Urumqi, Kashgar, Pékin (Beijing), Shanghai, Lanzhou, Honk Kong, Shanghaï,

Guangzhou (Canton), Harbin, Lhassa, Sanya- Russie, Mongolie, Corée du Nord, Corée du Sud, Japon, Taiwan, Viet-Nam, Laos,

Thailande, Birmanie, Bangladesh, Inde, Bhoutan, Népal, Pakistan, Afghanistan, Tadjikistan, Kirghizstan, Kazakhstan

2) Complète le document 1 en associant un diagramme ombrothermique à chaque photo.

3) Réalise une carte schématique de synthèse de Chine sur le climat et la géographie physique.

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Synthèse des savoirs

Tu dois pouvoir replacer les différents éléments de la consigne 1 sur une carte.

De par sa taille, la Chine présente une grande diversité de paysages. Ceux-ci sont le reflet de la diversité des milieux "naturels" et de leur mise en valeur.

L'Ouest est confronté à des conditions naturelles très défavorables : climat sec en toutessaisons et très froid en hiver. L'Est, par contre, bénéficie de conditions climatiques favorables à l'agriculture. Ce contraste est à l'origine d'un clivage spatial séculaire en Chine. L'Est a toujours été plus fertile, donc plus riche et plus peuplé, que l'Ouest.

Il existe aussi de grande différences entre le sud, au climat tropical, le centre tempéré et le nord au climat presque polaire. Au sud, la Chine borde des mers chaudes. Au nord, elle est frontalière de la Sibérie.

Et enfin, le relief est très varié, entre des plaines côtières propices à l'agriculture intensive et au développement urbain, et les montagnes du sud-ouest qui ralentissent le développement économique.

Le sous-sol chinois et celui des mers bordières offrent des richesses minières et énergétiquesconsidérables (la Chine extrait le quart de la production annuelle de charbon dans le Monde). En tant que nouvelle puissance globale, la Chine a donc des visées sur diverses ressources énergétiques, en particulier le pétrole off-shore. S'y ajoutent les potentialités hydroélectriques, notamment sur le Chang Jiang. Toutefois une grande partie des gisements est située dans les régions périphériques (nord et ouest) mal desservies par le réseau de transport.

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Dossier 3 : Un pays avec une population homogène ?

Document 1 : découpage administratif de la Chine

Document 2 : de 1 à 10 dans des langues de Chine et d'ailleurs

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Nom 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10Français un deux trois quatre cinq six sept huit neuf dixItalien uno due tre quattro cinque sei sette otto nove dieciAllemand eins zwei drei vier fünf sechs sieben acht neun zehnGrec ena dio tria tessera pende exi epta okhto ennea dekaHindi ek do tiin chaar paanch chhe saath aath nau das Mandarin yi ni san si wu liu qi pa ku shiCantonnais yat yi saam sei ng/m luk cat baat gau sapWu iq ni séi si ng loq chiq paq ciu zeq TibétainBirman tit hni thoun lei nga chao kun hni shit ko seThaï nuung song saam sii ha hok jet bpéét gaao sip Viet Một Hai Ba Bốn Năm Sáu Bảy Tám Chín Mười Khmer muoy pir bei buon pram dapJaponais hitotsu futatsu mitsu yotsu itsutsu mutsu nanatsu yatsu kokonotsu toCoréen hana tul set net tasot yosot ilgop yodol ahop yolMongol neg hoyor gurav doruv tav zurgaa doloo naim yus aravOuïghour bir ekki uch tot besh alti yeti seggiz togguz on

gcig  gnyis  gsum  bzhi  lnga  drug  bdun  brgyad  dgu  bcu 

pram muoy pram pir pram bei pram buon

Document 3 : Groupes ethniques de Chine

Document 4 : prononciation de « Chine »

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Langue Ecriture Prononciation

Mandarin 中國 Zhōngguó

Min 中國 Dṳ̆ng-guók

Hakka 中國 Chûng-koet

Wu 中國 Chonggwo

Tibétain ར་ནག tchana

Ouighour خىتاي shitay

Document 5 :

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Consignes

1) Réalise une carte schématique de la Chine localisant les minorités et les provinces à statut spécial.

2) Critique la phrase suivante avec un texte court et structuré :La Chine est un pays très diversifié au niveau des langues.

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Synthèse des savoirs

Tu dois pouvoir localiser les deux zones administratives spéciales (Macao et Hong-Kong), les principaux peuples minoritaires : Tibétains, Ouighours, Mongols,Thaïs, ainsi que les Hans et la zone où on parle cantonnais.

De la même façon que la Chine possède une grande diversité de climats et de paysages, elle abrite de nombreuses ethnies différentes. Celles-ci se distinguent par plusieurs facteurs : langue, religion, moeurs... Toutefois, les Hans représentent plus de 90 % de la population. Ainsi les autres peuples sont-ils appelés des « minorités »

Au niveau linguistique, la Chine est très diversifiée, mais elle est administrée sous une seule langue : le mandarin, qui est la seule langue officielle. Il voisine avec de nombreux dialectes apparentés qui partagent la même écriture : les idéogrammes chinois. Mais il existe aussi de langues très différentes, plus apparentées au turc ou au thaï, avec des écriture aussi différentes que l'écriture arabe ou cyrillique (russe).

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Dossier 4 : Un pays surpeuplé ?

Document 1 : démographie de la Chine

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Document 2 : Politique anti-nataliste en Chine

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Document 3 : Statut, population et superficie des provinces de Chine

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# Nom Statut politique Population (2011) Superficie (km²) Densité (hab./km²)1 Macao Région administrative spéciale 552.300 25 22.0922 Hong Kong Région administrative spéciale 7.097.600 1.092 6.5003 Shanghai Municipalité 23.019.148 6.340 3.6314 Tianjin Municipalité 12.938.224 11.000 1.1765 Pékin (Beijing) Municipalité 19.612.368 16.808 1.1676 Jiangsu Province 78.659.903 100.000 7877 Shandong Province 95.793.065 156.700 6118 Henan Province 94.023.567 167.000 5639 Zhejiang Province 54.426.891 101.800 53510 Anhui Province 59.500.510 139.600 42611 Guangdong Province 104.303.132 197.000 52912 Chongqing Municipalité 28.846.170 82.300 35113 Hebei Province 71.854.202 187.700 38314 Hubei Province 57.237.740 187.500 30515 Hunan Province 65.683.722 210.500 31216 Fujian Province 36.894.216 121.400 30417 Liaoning Province 43.746.323 145.900 30018 Jiangxi Province 44.567.475 169.900 26219 Hainan Province 8.671.518 34.000 25520 Shanxi Province 35.712.111 150.000 23821 Guizhou Province 34.746.468 176.000 19722 Guangxi Région autonome 46.026.629 236.000 19523 Sichuan Province 80.418.200 480.000 16824 Shaanxi Province 37.327.378 206.000 18125 Jilin Province 27.462.297 187.400 14726 Yunnan Province 45.966.239 394.000 11727 Ningxia Région autonome 6.301.350 66.000 9528 Heilongjiang Province 38.312.224 460.000 8329 Gansu Province 25.575.254 390.000 6630 Mongolie-Intérieure Région autonome 24.706.321 1.100.000 2231 Xinjiang Région autonome 21.813.334 1.650.000 1332 Qinghai Province 5.626.722 720.000 833 Xizang (Tibet) Région autonome 3.002.166 1.200.000 3

Document 4 : La politique de l'enfant unique

La très forte croissance démographique de la population chinoise incite les autoritésgouvernementales à adopter des mesures en vue de limiter les naissances. D'abord incitative, cette politique va prendre une forme plus coercitive à partir de la fin des années 1970.

En septembre 1980, il est déclaré qu'« à l'exception des régions où la population est composée de minorités nationales, il faut préconiser la moyenne d'un enfant par couple ». Un non respect de la loi entraînera des sanctions financières et administratives pour le couple. Le Comité central du Parti communiste résume ainsi la politique en matière de planification des naissances : « (nous devons) encourager les grossesses et mariages tardifs, avoir moins d'enfants mais en meilleure santé ; limiter le nombre des naissances à un seul enfant par couple, la permission d'engendrer un deuxième pouvant être accordée dans des circonstances particulières. Il faudrait promouvoir la même politique dans les régions rurales... ». Bien qu'atténuée quelque peu par après, cette politique a eu des conséquences qui ont fait l'objet de plusieurs critiques : enfants non-déclarés, avortements tardifs, mais surtout infanticides des fillettes, particulièrement dans les campagnes (la conception traditionnelle privilégiant les enfants mâles). Il en résulte aussi un déséquilibre entre la population masculine et la population féminine en Chine. En contrepartie, un responsable de la Commission d'État pour la population et le planning familial a estimé en 2006 que la politique avait permis d'éviter la naissance de 400 millions de bébés au cours des 30 dernières années. Selon lui : « L'objectif d'assurer au peuple chinois une vie relativement confortable n'aurait pas pu être réalisé si nous avions 400 millions de personnes supplémentaires » .

Document 5 : Population dans quelques pays de référence

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Pays Population (hab) Superficie (km²) Densité (h.km²)Belgique 11.116.243 30.528 364,13- Wallonie 3.561.256 16.844 211,43- Flandre 6.370.493 13.522 471,12- Bxl-Capitale 1.160.478 161 7207,94France 65.350.181 675.417 96,76Italie 60.813.326 301.336 201,81Allemagne 81.305.856 357.026 227,73Inde 1.210.193.422 3.287.263 368,15Japon 127.368.088 377.915 337,03Etats-Unis 315.000.000 9.629.048 32,71Maroc 32.309.239 446.550 72,35Turquie 74.724.269 783.562 95,36

Document 6 : Pyramide des âges de la Belgique

Document 7 : Pyramide des âges des Philippines

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Consignes

1) Réalise une carte de la densité de population des provinces de Chine :

2) Réalise un tableau reprenant les avantages et inconvénients de la politique démographique actuelle de la Chine.

3) Réalise un graphique permettant de comparer la superficie et la population des provinces de Chine avec les pays de référence. Utilise-le pour comparer les densités de population.

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Synthèse des savoirs

Tu dois pouvoir tracer une carte schématique simplifiée de la consigne 1.

La densité de population de la Chine est de 141 h/km², ce qui est plus que la France mais moins que la Belgique. En fait, la Chine dans sa globalité est moins densément peuplée que la Wallonie. Mais il s'agit là d'une vision tronquée, qui cache de grande disparités dans la répartition de la population.

Les principaux foyers de population sont les grandes villes côtières, les vallées des troisgrands fleuves et leurs deltas. La population est donc répartie de façon très inégale sur le territoire national :

- 90 % de la population vit sur moins de 40 % du territoire, dans la partie est et sud- est, la densité moyenne y est d'environ 400 habitants/km2. - les densités dans la partie occidentale sont presque partout inférieures à 50 habitants/km2

Par ailleurs, la Chine est actuellement le pays le plus peuplé du monde, ce qui a été vu comme un frein au développement économique à une époque. Pour assurer essor, le Pouvoir a promulgué en 1981 la loi de "l'enfant unique" et l'a imposée par des mesures coercitives (contraception obligatoire, avortements et même stérilisations autoritaires). La Chine est parvenue ainsi à enrayer son explosion démographique : la croissance naturelle a été ramenée à moins de 1 %, ce qui fait néanmoins, pour une population estimée en 2000 à 1,3 milliard, 10 millions d'habitants en plus chaque année

Le contrôle strict des naissances appliqué depuis 1981 a permis de contenir une croissancedémographique qui menaçait de poser de graves problèmes de sécurité alimentaire. Il s'imposait en raison des errements antérieurs de la politique démographique. Par deux fois, lors du "Grand Bond en avant" (1958) et de la "Révolution culturelle" (1966), le Pouvoir avait prôné une politique nataliste pour asseoir ses révolutions idéologiques. Par la suite, cette politique est devenue incitative, mais avec une efficacité constante.

Simultanément le Pouvoir avait encadré de façon très contraignante la mobilité de la population : les frontières ont été fermées à l'émigration, l'exode rural interdit ; inversement des jeunes intellectuels étaient, à certaines périodes, envoyés dans l'intérieur du pays.

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Dossier 5 : U n pays figé ?

Document 1 : bilan migratoire net en Chine (en millions de personnes)

Document 2 : La situation au Tibet

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Document 3 : Les grands flux migratoires en Chine

Les flux migratoires internes en Chine partent de deux pôles émetteurs principaux : les provinces du centre et celles du nord-est. Ils se font globalement vers les côtes ou vers l'intérieur des terres, avec quatre principaux pôles récepteurs : Pékin et sa région, Shanghai et sa région, le Guangdong et les régions autonomes de l'ouest.

Document 4 :

Même si leur ampleur est très difficile à mesurer, on peut estimer que 12 % de la population chinoise, soit 160 millions de personnes, sont concernés par ces migrations intérieures. Ce chiffre est à comparer, pour en mesurer l’importance, aux chiffres des migrations internationales qui concernent, selon l’Organisation internationale des migrations, 450 millions de personnes.

PLUS DE CHINAMERICA EN SUIVANT :

Le Gouvernement chinois avait mis en place au début des années 1950 un système très restrictif pour contrôler ces flux dont l’instrument essentiel est le « hukou » ou livret d’enregistrement de résidence. Même si depuis les années 1990, celui-ci a perdu son caractère d’entrave policière à la libre circulation, il reste un outil discriminatoire à l’encontre des migrants paysans.

Initialement, le système du registre familial interdisait à toute personne née dans une certaine ville de province, de travailler dans une autre, à moins d’obtenir un nouvel hukou, avalisant le changement de résidence.

En outre, seul le hukou urbain permet de vivre et de travailler en ville, d’acheter un logement en bénéficiant de subventions, de scolariser les enfants et de bénéficier d’une assurance médicale ou d’indemnités en cas de licenciement.

Il est très difficile pour le détenteur d’un hukou agricole d’obtenir une assignation de résidence non rurale lui assurant des avantages décrits ci-dessus.

A défaut, les migrants urbains peuvent obtenir, moyennant finances, un droit de résidence temporaire, révocable au gré des autorités locales, celui-ci ne leur ouvrant pas droit aux mêmes avantages que le hukou urbain. Pour avoir une vision complète de la segmentation de la population urbaine en Chine, il faut également mentionner le groupe des migrants illégaux, qui ne détiennent pas de certificats temporaires et qui vivent dans des conditions de très grande précarité. Souvent très peu qualifiés, ces migrants acceptent des conditions de travail pénibles marquées par une très grande flexibilité et l’absence de contrat de travail.

Depuis 1990, les assouplissements à la réglementation sur le hukou sont réels, notamment dans les villes moyennes et a priori les taxes levées sur les migrants par les municipalités ont été interdites. La

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province du Guangdong a même supprimé le dispositif. Mais les pré-requis à l’obtention du hukou urbain restent en vigueur et les grandes villes ont maintenu un dispositif très discriminatoire à l’encontre des migrants.

En revanche, si la poursuite de la libéralisation économique s’accompagne d’un plus grand desserrement des contraintes administratives sur les migrations intérieures, on peut imaginer sans peine que les villes en forte croissance vont attirer un réservoir important des migrants potentiels. L’enjeu majeur pour l’économie chinoise sera alors l’intégration de ces nouveaux citadins dans des conditions décentes à même d’en faire de nouveaux consommateurs et par là même de stimuler une demande intérieure seule relais possible d’un modèle économique chinois qui donne quelques signes de faiblesse et d’essoufflement.

Pour l’heure on est loin du compte et c’est prés 80 billions de yuans qui dorment sur les comptes des banques chinoises et sans doute autant sous les matelas enfin plus exactement sous les paillasses…

Plus de 90% des ruraux entre 15 et 30 ans ayant déjà migré en ville. C’est aussi la perspective d’une offre abondante de main d’oeuvre peu chère et flexible qui s’éloigne à grand pas…

Les usines chinoises sont en concurrence et désormais luttent pour attirer les travailleurs…enfin pour attirer les travailleurs des concurrents…,C’est ainsi que de nombreux employeurs offrent des incitations telles que des dortoirs avec des climatiseurs, un approvisionnement en eau chaude et garanti, une meilleure nourriture à la cantine. En Dongguan, des primes allant de 400 RMB a Rmb600 sont devenues monnaie courante et dans de nombreux domaines, les augmentations salariales allant de 10 à 30 pour cent sont devenus la norme.mais malgré cela les employeurs se plaignent toujours d’être en sous-effectif…. L’âge du personnel en Chine, où la plupart des travailleurs d’usine ont dans la vingtaine, est donc également appelé à augmenter, et de plus en plus de gens après la cinquantaine sont incités à continuer de travailler….

La prochaine étape pourrait être donc bien l’abrogation purement et simplement du » hukou »

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Consignes

1) Réalise une carte schématique mettant en évidence les enjeux migratoires internes de la Chine.

2) Réalise un tableau décrivant les principaux pôles récepteurs des flux migratoires en Chine, ainsi que les motivations des migrants.

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Synthèse des savoirs

Tu dois pouvoir replacer les principaux flux migratoires internes.

Le Pouvoir a organisé les migrations internes :− pour contrôler l'engorgement des grandes villes des provinces littorales :

− des villes-satellites sont construites à leur périphérie pour y déplacer les industries et leurs ouvriers, et renforcer ainsi la fonction tertiaire des grandes villes− l'exode rural vers les grandes villes est interdit ;

− pour maintenir la population dans les zones rurales (et non sur les terres agricoles), des petites villes nouvelles sont créées. Les actifs agricoles, en surnombre à la morte saison, sont invités à s'y installer. Ils y acquièrent le statut de "urbain/agriculteur". Ils y exercent une activité artisanale, mais vont travailler aux champs quand les travaux agricoles l'exigent. Il ne s'agit pas d'un véritable exode rural, car il leur est très difficile administrativement de migrer vers les grandes villes.

Cette politique concerne environ 270 millions de ruraux sur 800 millions. L'encadrement des mouvements migratoires n'a cependant pas pu empêcher les ruraux de migrer massivement vers les villes. Ils y vivent souvent dans des conditions précaires (pas de rations de céréales, contrats de travail de durée limitée, logements dans des foyers ou dans les ateliers, ...). Ces migrants qui se déplacent au gré des petits travaux qu'ils peuvent trouver, constituent une population errante estimée à 80 -100 millions de personnes.

Les mouvements migratoires sont principalement de deux types :- du nord et du centre vers les côtes pour des raisons économiques- du centre vers l'ouest pour siniser les régions administratives spéciales

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Dossier 6 : Un pays attirant ?

Document 1 : la Diaspora chinoise dans le monde

Document 2 : les foyers d'émigration de Chine

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Document 3 : l'immigration en Chine

La Chine pourra-t-elle être la seule superpuissance à se passer d’immigration ?EuroChinaJob.org 4 avril 2012

Si des millions de Chinois émigrent pour former la plus grande diaspora mondiale, la Chine n'est elle pas réputée pour être une terre d'immigration. Une situation qui s'explique par des raisons démographiques, sociales et économiques.

La Chine est tout sauf une terre d’immigration. Bien au contraire ! Car depuis plus de vingt siècles les candidats chinois à l’émigration furent très nombreux et pour beaucoup, ils le restent encore. En effet, par delà les statistiques, la réalité des mouvances migratoires de l’Empire du Milieu est issue d’un long processus qui commence avant le premier millénaire de notre ère.

Au regard de cette nouvelle puissance qu’est la Chine, ce processus est totalement différent si on la compare aux autres grandes nations occidentales. Cette évolution est remarquablement située à l’opposé de l’histoire et de l’actualité des flux migratoires, comme aux États-Unis ou en Europe.

Malgré l’attraction légitime qu’exerce cette grande nation au regard de son mode de vie, de ses mœurs, de sa culture cinq fois millénaire, de sa croissance économique exceptionnelle, de ses bénéfices…, nous sommes loin d’une « nouvelle Chine » qui accueillerait sur son immense territoire national des centaines de milliers de nouveaux migrants. De plus, les chiffres nous le démontrent depuis des siècles : les flux migratoires sont inversés.

Plus grande et plus riche diaspora mondialeEn effet, au cours de ces vingt siècles, le peuple chinois a surtout connu de nombreuses vagues d’émigration, tout d’abord en Asie du Sud-Est, puis dans le monde entier. Présents dans plus de 130 pays, dispersés sur les 5 continents, des dizaines de millions de Chinois forment aujourd’hui la plus grande et la plus riche diaspora mondiale. Ce phénomène se comprend au regard de facteurs géographiques, historiques, économiques, sociaux, culturels et politiques.

La Chine a une vision multipolaire. Elle est, au cours de son histoire, soit fermée sur elle-même, soit ouverte au monde. Et les Chinois, malgré eux, se sont ouverts au monde. Cette « autre Chine » - les Chinois d’Outre-Mer - doit être additionnée à la mère patrie, à la Chine continentale et aux nombreuses autres régions et « sphères de culture ou d’influence chinoises »... Notamment en Asie du Sud-Est. Ainsi nous n’avons pas une Chine continentale, la République Populaire de Chine (R.P.C.), mais une « grande Chine » qui est présente sur toute la planète.

Protectionnisme ou immigration choisie ?Ainsi, à contrario des États-Unis, de l’Europe ou de la France qui ouvrirent leurs portes aux émigrés de presque tous les pays du monde et qui fondèrent une partie de leur idéal ou de leur développement en accueillant en quantité des populations étrangères très variées et aussi rentables, la Chine se distingue par un protectionnisme et le choix d’une « immigration choisie ».

Certes ces propos doivent être nuancés au regard de la curiosité bienveillante, de l’accueil très chaleureux de la Chine et du peuple chinois envers les étrangers, qu’ils soient touristes, étudiants, hommes d’affaires… Mais face à l’attirance nouvelle qu’exerce la Chine et vis-à vis par exemple des jeunes étudiants ou des chefs d’entreprises en quête du nouvel eldorado chinois, la Chine va devoir faire face à un nouveau défi : mieux légiférer et gérer l'arrivée croissante d'étrangers souhaitant s’installer pour recueillir les bénéfices de l’essor de l'économie chinoise.

Plus que pour des raisons politiques, ce protectionniste chinois est de prime abord lié à l’attirance

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qu’il suscite au regard de ses succès économiques. Puis d’autres facteurs rentrent en ligne de compte : démographie, société et économie. Avec ses 1,4 milliards d’habitants, des jeunes, étudiants, ingénieurs, techniciens, employés, ouvriers et cadres de mieux en mieux formés, la Chine bénéficie d’une main-d’œuvre variée et très abondante sur tout son territoire. Pourquoi irait-elle en chercher ailleurs ? Les compétences ou potentiels requis sont présents sur son territoire. De plus, en Chine, le chômage est également une préoccupation du gouvernement.

Raisons démographiques, sociales et économiquesIl n’en est pas de même pour les migrations internes : des centaines de millions de Chinois migrent vers les régions plus riches ou côtières. Ces métropoles ou ces provinces sont déjà surpeuplées. Il serait difficile d’accepter une immigration massive vers ces principales destinations qui sont justement prisées pour des raisons sociales, économiques et financières. Et de plus, certains membres de la diaspora chinoise n’hésitent plus à retourner vivre en Chine.

Ces dernières années, au regard des données des services du ministère de la Sécurité publique, l'agence officielle chinoise nous communique quelques chiffres. En 2007, 2,85 millions de personnes, plus de 10% des 26 millions d'étrangers entrés en Chine, sont venus dans l’Empire du Milieu pour y trouver un emploi. Si certains en doutaient, avec ses 0,04 % de population immigrée, la Chine est très loin derrière les États-Unis ou la France avec ses 11 %. Même en majorant ces taux, il est aisé de remarquer que la Chine n’est pas un pays de forte immigration.

En 2008, à Pékin, les chiffres étaient de 110 000 étrangers. En 2009, Shanghai comptabilisait une population étrangère de 152 000 personnes, soit une augmentation de 14% par rapport à la même période en 2008. Enfin, au premier semestre 2008, Canton (qui recueille également une grande communauté africaine) comptait 58 000 étrangers.

La plupart des étrangers migrants sont globalement répartis dans les plus grandes villes, métropoles et sur la longue bande côtière chinoise. Peu encore sont partis à la conquête de l’Ouest chinois, là où pourtant, ils seraient très bien accueillis et bienvenus. Car la Chine, super puissance montante est encore un pays en développement, d’où son remarquable potentiel.

Ce n’est pas demain que nous verrons des milliers d'immigrés débarquant dans des aéroports chinois comme ce fut le cas aux États-Unis ou en Europe. Certes, la Chine restera ouverte mais elle ne sera sans doute jamais « une grande terre d’immigration ». Pour toutes sortes de raisons, y compris la barrière de la langue. Il est même prévisible que l’Empire du milieu contrôlera mieux ces entrées. La Chine a opté pour une forme d’immigration choisie. Mais aujourd’hui, comme nous en Europe, cette nouvelle grande puissance planétaire a-t-elle un autre choix ?

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Consignes

1) Réalise une carte schématique de synthèse présentant les principaux mouvements migratoires concernant la Chine.

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Synthèse des savoirs

Tu dois connaître les pays comprenant les diaspora chinoises les plus importantes, à savoir : Taiwan, la Thailande, la Malaisie, Singapour, l'Indonésie, la Russie et les USA.

Plus de 25 millions de Chinois, en grande partie originaires du littoral sud, vivent hors deChine, dont plus d'un million aux Etats-Unis et plus d'un demi-million en Europe : c'est ladiaspora chinoise, encore appelée "Chine d'outre-mer".

Cette diaspora, si elle peut être vue comme une fuite, peut aussi être considérée comme une chance. Dans les pays voisins, les Chinois constituent souvent une force économique importante, voire même essentielle. Ils contrôlent le petit commerce ou le monde des affaires. Ils implantent également leur culture, leur langue et leurs tradition.

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Dossier 7 : Un pays riche ?

Document 1 : PIB et PIB/hab des provinces de Chine

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# Nom PIB 2001(G$) PIB 2011(G$) PIB/hab ($) Croissance (%)1 Macao -nc- 21161 38314,32 --2 Hong Kong -nc- 224500 31630,41 --3 Shanghai 52100 297202 12911,08 470%4 Tianjin 19190 175068 13531,07 812%5 Pékin (Beijing) 37100 251625 12829,91 578%6 Jiangsu 94560 760362 9666,45 704%7 Shandong 91950 702326 7331,7 664%8 Henan 55330 285177 3033,04 415%9 Zhejiang 68980 500385 9193,71 625%10 Anhui 32460 236896 3981,41 630%11 Guangdong 120390 823842 7898,54 584%12 Chongqing 17650 155004 5373,47 778%13 Hebei 55160 379571 5282,52 588%14 Hubei 38800 303961 5310,5 683%15 Hunan 38310 304539 4636,45 695%16 Fujian 40720 271880 7369,18 568%17 Liaoning 50330 344130 7866,49 584%18 Jiangxi 21750 181192 4065,57 733%19 Hainan 5580 39058 4504,17 600%20 Shanxi 20290 173988 4871,96 758%21 Guizhou 11330 88280 2540,69 679%22 Guangxi 22790 181471 3942,74 696%23 Sichuan 42930 325551 4048,23 658%24 Shaanxi 20290 193725 5189,89 855%25 Jilin 21200 163635 5958,53 672%26 Yunnan 21380 137690 2995,46 544%27 Ningxia 3370 32548 5165,24 866%28 Heilongjiang 33900 194804 5084,64 475%29 Gansu 11250 77729 3039,23 591%30 Mongolie-Intérieure 17130 222330 8998,91 1198%31 Xinjiang 14910 9380 430,01 -37%32 Qinghai 3000 25863 4596,46 762%33 Xizang (Tibet) 1460 102342 34089,39 6910%

Document 2 : PIB et PIB/hab de quelques pays de références

Document 3 : évolution du PIB dans 20 pays représentatifs

Notes :rank = rangGDP = PIBPPP = à pouvoir d'achat constant

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Pays PIB (G$) PIB/hab ($)Belgique 506.000 45.519- Wallonie 73.800 20.723- Flandre 171.200 26.874- Bxl-Capitale 67.573 58.229France 2.808.000 42.969Italie 2.313.000 38.034Allemagne 3.900.000 47.967Inde 1.237.000 1.022Japon 5.391.000 42.326Etats-Unis 15.064.000 47.822Maroc 103.500 3.203Turquie 773.000 10.345

Document 4 : Les 3 Chine

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Document 5 : L'ouverture à la mondialisation

Document 6 : Exportations chinoises (Milliards $)

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Consignes

1) Réalise une carte du PIB/hab et de la croissance du PIB des provinces de Chine

2) Réalise une carte schématique de synthèse décrivant les disparités économiques entre les régions de Chine, ainsi que les causes de ces disparités.

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Synthèse des savoirs

Tout au long de son histoire, la Chine a été préoccupée par les communications à l'intérieur de son gigantesque territoire. Le Grand Canal en est un exemple, lui qui relie, depuis le XIIIème siècle, la région de Beijing à Shanghaï et est long de 1800 km. Il permettait des échanges commerciaux important entre le nord et le sud du pays.

De même le clivage littoral/intérieur a toujours été essentiel dans un pays-contient tel que la Chine. Aujourd'hui encore, les régions économiquement définies comme "littorales" ont une largeur moyenne de 200 à 300 km.

Les distances est-ouest (4000 km) constituent un frein à l'intégration économique desterritoires occidentaux. Le Pouvoir a donc organisé le territoire national en trois grandes zones méridiennes :

- les provinces littorales, outil privilégié de l'ouverture extérieure. Symbole de la croissance, elles sont les régions motrices du développement, le centre économique du pays. Trois pôles, séparés par des campagnes densément peuplées, les dynamisent :

− la façade maritime du golfe de Bohaï où se développent surtout les industries légères (textile, confection, outillage, ...). Beijing, capitale nationale, en accélère la tertiairisation.− la région portuaire de Shanghaï . Brimée à l'époque maoïste, Shanghaï est redevenue un des grands ports mondiaux. A côté de l'industrie lourde (sidérurgie) et du textile, s'y développent les industries de haute technologie (Nec, Siemens, Alcatel, ...), la construction automobile (General Motors, Volkswagen, Mitsubishi) ainsi que les commerces de luxe (Cartier, Vuitton, Le Printemps, Lancôme, ...) ;− le Sud connaît le développement le plus spectaculaire. Il est organisé autour de Hong-Kong et de Guangzhou. Il concentre les zones franches et les industries manufacturières exigeantes en main-d'oeuvre ("Sunbelt de la sueur").

- une zone médiane agricole qui reste dominée par l'agriculture, mais à laquelle le Pouvoir impose aussi de fournir richesses minières et énergétiques (en partie exportées). S'y distinguent au point de vue industriel :

− le Nord-Est, région de tradition industrielle, peu dynamique ;− une frange intérieure en voie d'intégration ; celle-ci se fait de façon privilégiée le long des trois grands axes fluviaux (surtout le Chang Jiang) ;

- les vastes territoires de l'ouest, essentiellement pastoraux, constituent une périphérie dont le développement n'est pas prioritaire pour l'instant. Pour preuve, les richesses minières de ces régions sont acheminées vers le Pacifique pour contribuer au développement des provinces littorales ou être exportées. Le retard de ces régions occidentales s'accroît.

Pour assurer son développement, le Pouvoir opte en 1979 pour l'ouverture économique, c'est-à-dire, son intégration dans l'aire économique "Pacifique" et dans le commerce mondial. Cetteoption marque une rupture assez brutale avec le communisme autarcique.Il faut distinguer :- l'ouverture interne : le Pouvoir stimule l'initiative privée pour élever le niveau de vie etainsi favoriser l'accès à la consommation (radiocassette, téléviseur couleur, machine àlaver, réfrigérateur, voiture, ...) ;- l'ouverture extérieure : pour développer son industrialisation, la Chine a adopté lastratégie de la promotion des exportations, en faisant appel aux investissements

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étrangers.

Les investissements étrangers ont été attirés notamment par :− la création par le Pouvoir de zones économiques à statut spécial sur le littoral(surtout au sud);− la présence d'une main-d'oeuvre nombreuse et bon marché.Ils sont renforcés par les réseaux familiaux de la diaspora chinoise, concentrés sur lenégoce et la banque ; ils investissent massivement dans les provinces maritimes du sud(leurs racines) et à Shanghaï. A partir des années 90, grâce à l'élévation du niveau de vie, la consommation intérieure devient un atout supplémentaire pour les investissements étrangers. En plus d'être l'Usine du Monde, la Chine devient un marché de consommation stratégique. Et la consommation intérieure contribue à son tour à la croissance économique.

L'ouverture économique adoptée en 1979 a permis un véritable décollage économique du paysavec, notamment un taux de croissance parmi les plus élevés du Monde au cours de la dernière décennie du vingtième siècle. La Chine est ainsi devenue, au vu de certains indicateurs, une grande puissance régionale en Asie, et même une grande puissance mondiale (PNB, échanges commerciaux).

Le PNB, ou Produit National Brut, est la somme des richesses produites par les entreprises originaires d'une pays en un an. Le PIB, ou Produit Intérieur Brut, est lui la somme des richesses produites par les entreprises à l'intérieur d'un pays en un an. Si la différence est subtile, elle n'en est pas moins importante. Par exemple, si la filiale d'une société chinoise aux USA fait des bénéfices, ils comptent pour le PNB de la Chine mais pour le PIB des USA.

L'évolution rapide de la Chine se fait parallèlement, parfois avec un peu de retard ou d'avance, sur les NPI (Nouveaux Pays Industrialisés) parmi lesquels on peut citer le Mexique, l'Afrique du Sud, le Brésil, l'Inde et la Turquie. Ces NPI misent souvent sur des secteurs économiques différents : produits manufacturés à faible valeur ajoutée pour la Chine, services et informatique pour l'Inde, agriculture pour le Brésil...

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Dossier 8 : Un pays structuré ?

Document 1 :

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Document 2 : Villes et développement

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Document 3 : les villes-satellites

Chine : construction d'une nouvelle ville satellite à BeijingLes travaux de construction de la nouvelle ville satellite de Shunyi viennent d'être mis en chantier dans la banlieue du nord-est de la municipalité de Beijing, selon le Journal Economique.

D'après un projet sur la construction de nouvelles villes satellites de Beijing approuvé par le Conseil des Affaires d'Etat (gouvernement central), l'Arrondissement de Shunyi sera affecté à la fabrication moderne, aux échanges internationaux, aux expositions internationales, au transport aérien des matériaux, aux sports, aux loisirs et à l'habitat.

La nouvelle ville satellite de Shunyi constitue un noyau du développement de l'urbanisation du nord-est de la capitale chinoise. Elle sera une ville indépendante ayant diverses fonctions et permettra de développer considérablement l'économie de la ville de Beijing.

Cette nouvelle ville couvre une superficie de 108 km2 et pourra recevoir 700 000 à 900 000, voire un million d'habitants. Elle accueillera l'aéroport international de la capitale, une zone centrale de développement économique, une zone de loisirs près de la rivière de Chaobaihe, un couloir écologique vert près de la rivière de Wenyuhe, une zone centrale, une zone d'aéroport, la nouvelle zone de Hedong, ainsi que quatre bourgs.

Cette nouvelle ville se trouve au nord de l'ancienne zone urbaine de l'arrondissement de Shunyi, à 32 km du centre de la ville de Beijing et à 10 km de l'Aéroport international de la Capitale. Le centre de sports nautiques et le terrain de concours hippique des Jeux olympiques de Beijing seront construits dans cette ville satellite.

La première phase de construction de cette nouvelle ville satellite s'étend sur une superficie de 9,77 km2.

Les programmes de construction de deux autres villes satellites sont en élaboration dans la capitale chinoise.

Le Quotidien du Peuple (version française) 02/06/2005

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Document 4: Shunyi

Shunyi, an ideal district for living and business(chinadaily.com.cn)Updated: 2011-05-30 16:05

Document 5 : un hutong vu de l'extérieur

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Document 6 : la destruction des hutongs

La municipalité de Pékin détruit encore un de ses quartiers historiques16/05/2007 | Frédérique Zingaro pour Aujourd'hui

Le quartier de Dongsibatiao, qui fait pourtant partie d'une zone de protection du patrimoine, est en train d'être détruit. Plus de 400 maisons remonteraient à la dynastie Yuan, au 13ème siècle. Les habitants sont en colère mais pas forcément à cause de la destruction de leurs maisons.La dénonciation de la destruction par certains journaux pékinois, comme une atteinte au patrimoine historique de la ville, a rendu les habitants de Dongsibatio (à l'Est de Pékin) fous de colère."On peut savoir ce qu'il y a à préserver?" crie un habitant. "Regardez nos maisons, c'est la misère. Les murs sont insalubres, c'est petit et tout est cassé, qu'est-ce que vous voulez conserver ?".Les articles ont laissé un goût amer aux habitants qui contraints de quitter le quartier espèrent une vie meilleure et un endroit moins misérable où se loger.Aujourd'hui, alors que la municipalité leur a fait miroiter un logement neuf, l'idée de continuer de vivre dans ces maisons insalubres leur est insoutenable.Les articles ainsi que la présence de journalistes qui affluent dans le quartier, ont créé un sentiment de révolte. Tous veulent en savoir un peu plus au sujet des compensations promises et ont peur que le processus ne s'arrête à cause de la presse."Les premiers numéros de la rue ont déjà été détruits. Les gens ont obtenu de l'argent et sont partis. Mais je ne sais pas combien" dit un habitant qui n'ose pas dire de chiffre au cas où tout ce remue ménage lui permettrait d'en obtenir plus.Car les compensations, comme beaucoup de choses en Chine, se négocient. A Qianmen, dans le quartier entièrement détruit du sud de Pékin, les enchères ont doublé pour les résistants de la dernière heure.Le rejet des vieilles maisons et le désir de modernité incarné par les tours qui ceinturent la capitale sont les premiers réflexes des habitants des hutong."Je n'ai pas d'autres solutions pour être mieux logé" dit un habitant qui n'a plus d'emploi depuis un récent accident de voiture. " Mais je suis né ici et j'ai toujours vécu ici..."La destruction des hutong et des lieux qu'ils ont toujours connus est souvent la seule solution entrevue pour sortir de la précarité dans laquelle certains sont plongés et est même parfois perçue comme une aubaine.Mais cette destruction même si il y a compensation, ce qui n'a pas toujours été le cas jusqu' à présent, est loin d'apporter le bonheur à la population."J'ai été expropriée de ma maison il y a dix ans" dit Hu Jing qui habite, depuis, une cabane de fortune à quelques rues de là. "À l'époque, on ne m'a pas donné de compensation, j'ai tout perdu. Cela fait dix ans que j'attends qu'on me rende une boutique et une maison avec pignon sur rue comme j'avais avant pour que je puisse à nouveau travailler. Il n'y a pas que les habitations que les gens perdent, il y a aussi les commerces. Quand on a un commerce on ne peut pas être relogé à 10 ou 20 kilomètres d'ici dans un immeuble de 20 étages" dit-elle exaspérée.Mr et Mme Cao sont, tous deux, tailleurs de robes chinoises traditionnelles. Après la destruction de leur boutique au sud est de la capitale, la municipalité leur a attribué un appartement dans une résidence neuve à 30 kilomètres du centre. Le couple a décidé d'y loger son fils et a loué deux misérables petites pièces, sans WC, ni salle d'eau, dans un hutong à deux pas de leur ancienne maison. "Nous avons l'habitude de vivre ici, c'est notre vie, nous sommes nés ici; on ne peut pas à notre âge tout recommencer et puis, si on était parti loin, on aurait perdu toute notre clientèle".Faire table rase du passé et du vécu des gens risque de revenir en force dans les plaintes qui se dessinent. "On n'a pas détruit que des maisons, ma vie a été détruite. Depuis dix ans je ne fait que me battre, j'écris tout le temps aux autorités et j'espère qu'on va me redonner ce que j'ai perdu" ne cesse de répéter Hu Jing.

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Consignes

1) Réalise le schéma de la structure spatiale d'une ville côtière chinoise typique.

2) Réalise un tableau listant les avantages et les inconvénients des hutongs, puis une phrase exprimant ton avis personnel et argumenté sur la question.

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Synthèse des savoirs

Le réseau des communications, en grande partie hérité des occupations étrangèresantérieures à 1950, est peu performant : le rail est surchargé et les routes sont insuffisantes(notamment dans la perspective du développement du marché automobile).Depuis la politique d'ouverture, le Pouvoir structure l'espace national :− en favorisant le développement de villes-satellites, essentiellement industrielles,autour des grandes villes existantes ;− en créant de petites villes nouvelles en zone rurale pour freiner, autant que possible,l'exode vers les grandes villes.

Les paysages des grandes villes chinoises sont de plus en plus semblables à ceux des grandesvilles mondiales (Central Business District ou CBD, immeubles à étages multiples, centres commerciaux, parcs d'activités,autoroutes urbaines, ...).

Les Chinois sont beaucoup moins sensibles à la préservation du petit patrimoine que le sont les Européens. Il en résulte une politique urbanistique du tout-au-moderne qui remplace les bâtiments anciens par des immeubles contemporains stéréotypés. La destruction des hutongs en est un des exemples les plus flagrants. Les hutongs sont un type d'habitat typique du nord de la Chine. Les bâtiments, relativement bas, entourent une cour intérieur sur laquelle sont ouvertes les habitations. A l'extérieur, on ne trouve que des murs comprenant peu d'ouvertures, ou des commerces. Selon certains philosophes, cette différence de sensibilité serait due à l'absence, dans l'histoire de la Chine, d'un mouvement comparable au Romantisme européen.

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Dossier 9 : Un pays juste ?

Document 1 :

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Document 2 : Caricature : un monde merveilleux !

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Document 3 : Shanghai

Document 4 : un village du Yunnan

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Document 5 : un irréductible chinois !

Document 6 : la villa de luxe d'un nouveau riche

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Document 7 : le Pouvoir chinois

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Consignes

1) Réalise un tableau reprenant les disparités présentes en Chine, leur description et leurs causes.

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Synthèse des savoirs

L'ouverture économique adoptée en 1979 a aggravé les disparités :− régionales : les écarts entre le littoral, les régions intérieures et les régions occidentalesaugmentent (part dans le produit intérieur brut, consommation par habitant, ...) ;− sectorielles : les agriculteurs sont les laissés pour compte du développementéconomique.− Ils représentent 70 % de la population, mais détiennent moins d'un tiers des avoirs desChinois. De nombreux jeunes ruraux (et surtout rurales) restent exclus du systèmescolaire ;− sociales : moins de 10 % des foyers chinois détiennent deux tiers des avoirs du pays.Une partie importante de la population reste mal logée, mal soignée.La Chine est devenue un pays puissant dans lequel une grande partie de la population est pauvre.

Le Pouvoir , propriétaire des sols, décide unilatéralement de leur utilisation en fonction desobjectifs économiques qu'il s'est fixés. Il en résulte parfois des situations ubuesques où les citoyens doivent faire face à l'obstination de la machine bureaucratique.

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