terre information magazine n° 207

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Focus Les nouveaux commandeurs Dossier L’évaluation opérationnelle Vie des unités La BFA a 20 ans Djibouti… UNE PRESENCE STRATEGIQUE INCLUS : UN DVD La compil n° 3 du Mag Terre Mensuel d’information et de liaison de l’armée de Terre N° 207 - Septembre 2009

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Terre information magazine n° 207

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FocusLes nouveauxcommandeurs

DossierL’évaluationopérationnelle

Vie des unitésLa BFA a 20 ans

Djibouti…

UNE PRESENCESTRATEGIQUE

INCLUS : U

N DVD

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du Mag

Terre

Mensuel d’information et de liaison de l’armée de Terre N° 207 - Septembre 2009

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DOSSIER . . . . . . . . . . . . . . . . . 26L’évaluationopérationnelle

RETEX . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40

TEMOIGNAGE . . . . . . . . . . 41

PATRIMOINEHistorique de l’aideà la population . . . . . . . . . . . . . . . 42

VIE DES UNITÉSLes 20 ans de la BFA . . . . . . . 44

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RÉDACTION SIRPA TERRE : 14, rue Saint-Dominique, 00453 Armées - Tél. : 01 72 69 + n° de poste ou PNIA 821 752 + n° de poste - Fax : 01 72 69 25 51 I PRÉSIDENT DU COMITÉDE RÉDACTION : COL Benoît Royal I DIRECTEUR DE LA RÉDACTION : COL Bruno Lafitte I RÉDACTEUR EN CHEF : LCL Michel Sabatier (poste 25 58) I RÉDACTEUR EN CHEFADJOINT : CNE Julie Cros (poste 25 50) I SECRÉTAIRE DE RÉDACTION : LTN Sabine Fosseux (poste 25 50) I CHEF DES REPORTAGES : MAJ Yannick Le Leuch (poste 25 52) IRÉDACTION : (poste 25 59 ou 25 64) - CNE Audrey Laisné, CNE Nathalie Durand, CNE Thomas Dijol, LTN Séverine Bollier, Cédric Beyssac I BRÈVES ET PETITES ANNONCES :Florian Demez (poste 25 55) I CELLULE PHOTOGRAPHIQUE : (poste 25 67) ADJ Jean-Raphaël Drahi, ADJ Gilles Gesquière, CCH Jean-Baptiste Tabone I CELLULE ICONOGRA-

PHIQUE : (poste 25 63) BCH Christophe Deyres, BCH Pascal Villemur I MARKETING : MAJ André Le Bodic (poste 25 56) I ÉDITEUR : Délégation à l’Information et à la Communication de la Défense -1, place Joffre, 75007, Paris I DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : COL Benoît Royal, Chef du SIRPA Terre I PUBLICITÉ (ECPAD) : M. Thierry Lepsch - Tél. : 01 49 60 58 56 I DIFFUSION -ABONNEMENTS : BCH Pascal Villemur - Tél. : 01 72 69 25 63 - Fax : 01 72 69 25 51 I ABONNEMENTS PAYANTS : ECPAD - Tél. : 01 49 60 52 44 I RÉALISATION : Samourai.fr I IMPRESSION :CirclePrinters - Commission paritaire n° 0211B05259 - ISSN n° 0995-6 999 - Dépôt légal : à parution. Ce numéro comprend un encart Terre Information folioté de I à IV, et un encart publicitaireLa France Mutualiste. Tous droits de reproduction réservés. La reproduction des articles est soumise à l’autorisation préalable de la rédaction. I CRÉDITS PHOTOS : SIRPAT, BFA, DR.I COUVERTURE : Djibouti, CCH Jean-Baptiste TABONE. Site internet : www.defense.gouv.fr/terre I Courriel : [email protected]

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À LA UNEEN SEPTEMBREDOSSIER : L’ÉVALUATIONOPÉRATIONNELLE Prêt pour le combatC’est la dernière marche de la Miseen condition avant projection (MCP),le passeport pour l’opérationnel puisquec’est grâce à l’EVALOPS que le chefcertifie les troupes prêtes à partir.

Le FELIN au CENZUB . . . . . 48La réorganisationdu CFT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50Le 14 Juillet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52

TIM A 20 ANS2001 ET 2002 . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54

INSOLITELe festival internationalde musique militaire . . . . . . 56

QUARTIER LIBRE Brèves Sport . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58BD . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61Votre agenda . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62Culture et loisirs . . . . . . . . . . . . 64

Vu dans les médias . . . . . . . . . 67Petites annonces . . . . . . . . . . . . 68

ÉDITO . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5

À L’HONNEUR . . . . . . . . . 6

FOCUSLes restructurations . . . . . . . 12Les nouveauxcommandeurs . . . . . . . . . . . . . . . . 14

EN DIRECTDE DJIBOUTIUne présencestratégique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16Une histoire commune . . . . 18Un environnementexigeant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20Prêt à intervenir . . . . . . . . . . . . . 22La base françaised’Abu Dhabi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24

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Sommaire

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Page 3: Terre information magazine n° 207

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L’essentiel est de savoir ce que l’on veutet où l’on va. » (Maréchal Lyautey.)Engagées dans la mise en œuvre des-conclusions du Livre blanc et de laRGPP, les forces terrestres se réor-

ganisent et se restructurent avec un seul etunique objectif, une plus grande efficience ducontinuum préparation opérationnelle-enga-gement opérationnel.L’engagement opérationnel, quelles que soientsa forme et sa complexité, est au cœur de notremétier de soldat. Il nous impose le devoir denous y préparer avec force et conviction, et nousinterdit la liberté du choix des missions.Le sacrifice de nos camarades tués en opéra-tions, nos nombreux blessés et nos familles,ne doivent pas être considérés comme des fac-teurs paralysants mais comme des révéla-teurs de la nécessité absolue d’évoluer dansnos mentalités et d’adapter en permanencenotre préparation opérationnelle, nos modesd’action et nos équipements.Agissant dans un environnement physiqueet humain diversifié, dans dix opérations,toutes aussi importantes les unes que lesautres, nous menons, en Afghanistan notam-

ment, de véri-tables opérationsde guerre. Par-tout, nous évo-luons au milieudes populationsdont il nous fautgagner le cœure t le s o u t i e n .Aujourd’hui plus

que jamais, une opération n’a d’efficacité ques’il y a des soldats engagés au sol. Préparonsnos esprits et acquérons, par le drill, lesautomatismes nécessaires pour que chacund’entre nous réagisse en vrai professionnel :sûr de lui, il aura le bon réflexe au bon moment,sans aucune inhibition et avec cette formi-

dable générosité qui caractérise le soldatfrançais. La préparation opérationnelle des forcesterrestres constitue un ensemble « vivant »et complexe, qui évolue, s’enrichit de nosexpériences et s’adapte en permanence. Sonprincipe repose sur l’acculturation de tous :l’acquisition des fondamentaux et surtoutl’indispensable aguerrissement du cœur etde l’esprit.Elle s’appuie également sur la mise en condi-tion avant projection différenciée. Cette MCP,spécifique à chaque théâtre, a pour objectifde donner à chaque soldat, une formationcomplémentaire « sur mesure » lui permet-tant de remplir d’emblée sa mission.Les MCP bénéficient de la priorité en termesde moyens (équipements, protection indivi-duelle et collective). Cette priorité est décli-née et hiérarchisée à l’aune de l’importanceet de la dangerosité de chacun des théâtres.Cela ne signifie cependant en aucun cas qu’unemission puisse être considérée comme plusimportante qu’une autre.En termes d’équipement, ce sont environdeux cents millions d’euros qui ont été enga-gés depuis dix-huit mois dans le cadre del’adaptation réactive, avec un effort particuliersur la protection, la détection et la puissancede feu. Cet effort sera poursuivi.L’homme, le soldat, est et restera au cœurdes préoccupations du CEMAT, il est la pierreangulaire et le bien le plus précieux desforces terrestres. Il est à la fois sa richesse s’ilest bien préparé et commandé, et sa faiblesses’il est tenu dans l’ignorance et abandonné.

L’adaptation,un devoir

Préparons nos espritset acquérons, par le drill,

les automatismes nécessairespour que chacun d’entre nousréagisse en vrai professionnel. »

5TIM n°207 - Septembre 2009

Général de corps d’armée Antoine LecerfCommandant les Forces terrestres

Éditorial

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6 TIM n° 207 - Septembre 2009

Hubert Falco, secrétaire d’État à la Défense et aux Anciens com-battants, a reçu, le 15 juillet 2009 dans les salons du ministère,les anciens combattants des départements et territoires d’outre-mer. Rendant hommage à leur dévouement en temps de conflit,le secrétaire d’État a insisté sur le devoir de mémoire qui concernel’ensemble des départements français.

Mardi 7 juillet, le ministre de la Défense,Hervé Morin, accompagné du chef d’état-major de l’armée de Terre, le général d’ar-mée Irastorza, s’est rendu à Cran-Gevrierprès d’Annecy, au 27e Bataillon de chas-seurs alpins. Il y a présidé la cérémoniede dissolution du Groupement tactiqueinterarmées (GTIA) Tiger qui opérait enAfghanistan, dans la région de Kapisa.Le 27e BCA, sous les ordres du colonel LeNen, a été déployé en Afghanistan endécembre 2008, où il s’est notammentillustré dans la vallée d’Alasaï. Il y a effec-tué un mandat de six mois avant d’êtreremplacé par le 3e Régiment d’infanteriede marine (3e RIMa).

A l’honneur

Le MINDEFau 27e BCA

Le SEDAC reçoit les ancienscombattants d’outre-mer

Le CEMA aux États-UnisLe général d’armée Georgelin, chef d’état-major desarmées, s’est rendu aux États-Unis du 15 au 18 juin 2009pour une visite officielle. Il y a rencontré en particulier sonhomologue au Pentagone, l’amiral Mike Mullen, quil’a décoré de la Legion of Merit.À Tampa Bay, il a été accueilli par le général Petraeus,chef de l’US Central Command, le Commandement inter-armées des opérations militaires dans la zone du Moyen-Orient et de l’Asie Centrale. Ils ont notamment abordé lesujet des opérations en Afghanistan, ainsi que la situa-tion au Pakistan et la lutte contre la piraterie.

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ERT

Nicolas Sarkozy adresse un messagede confianceÀ l’occasion de la fête nationale du 14 Juillet, le président de la République a adresséun message de confiance aux armées, au cours d’une émission diffusée sur France 2.Vantant le professionnalisme, les compétences et le dévouement de l’armée, il aannoncé que les crédits de la Défense seraient maintenus, et s’est engagé à consa-crer 377 milliards d’euros à l’armée sur les douze prochaines années pour la modi-fication et la modernisation de l’équipement, avec deux postes prioritaires : lerenseignement et la protection des hommes.

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TIM n° 207 - Septembre 2009

En BrefPompiers citoyensEn service extérieur devantune galerie commerciale deBoulogne-Billancourt, le 9 juin2009, les sapeurs de 1re classeJulien Lenfant et MaximeMoreau de la Brigade dessapeurs-pompiers de Parissont alertés par les cris d’unefemme. Un homme s’enfuyaitde la galerie avec le sac à mainde celle-ci. Les deux militairesont rattrapé le fuyard et plaquéau sol avant l’arrivée de lapolice. L’individu a été placé engarde à vue pour vol aggravé.

Le 1er RCP reçoitla fourragère rouge

Le 12 juillet 2009, dans la courdes Invalides, le 1er Régimentde chasseurs parachutistes(1er RCP) s’est vu remettre parle CEMAT, la fourragère à lacouleur de la légion d’honneuravec olive aux couleurs de lacroix de guerre des théâtresd’opérations extérieurs. Cettedistinction récompense lessept citations à l’ordre de l’ar-mée obtenues par le régimentdurant ses six années de parti-cipation à la guerre d’Indochine(1947 à 1950, et 1953 à 1954).

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Le Chef d'état-major de l'armée de Terre, le géné-ral d'armée Irastorza, a assisté le 10 juillet au TOA(Transfer of authority) du général de brigadeMichel Stollsteiner, en poste depuis le 6 août 2008,au général de brigade Marcel Druart, pour la têtedu commandement de la région capitale (RC-C)de la Force internationale d'assistance à la sécu-rité (FIAS) de l'OTAN en Afghanistan. Durant sonmandat, le général Stolsteiner a mis en œuvre letransfert de responsabilité de la sécurité de la région de Kaboul aux forces afghanes.Sous son commandement, les troupes françaises ont notamment contribué à la sécu-risation de la vallée d'Uzbin. Le CEMAT lui a fait part de sa grande satisfaction.

Le CEMAT en Afghanistan

Salon des peintresde l’arméeLe 16e salon des peintres del’armée a publié son palmarèsà l’occasion de son vernissage,le 19 juin 2009. Le Grand prixdu salon a été décerné àGuy Geymann pour ses deuxsculptures représentantrespectivement « l’Armistice »et « la Marseillaise ». Les prixdu ministre de la Défenseet de l’armée de Terre ont,quant à eux, récompenséAndré Rouvreau pour son œuvre« Chant de képis », et NathalieDoré, pour « Trait d’union ».

Le 1er août 2009,lors d’une patrouillede soutien à l’ar-mée afghane dansla vallée de Ghane,le caporal-chef An-thony Bodin atrouvé la mort dans

une embuscade. Engagé au 3e Régimentd’infanterie de Marine le 1er février 2006,ce marsouin, originaire de Dinan, a par-ticipé aux opérations LICORNE en Côted’Ivoire en 2006 et TRIDENT au Kosovoen 2008 avant d’être promu caporal lamême année. Arrivé à Nijrab le 9 juillet2009, le caporal-chef était respecté pourses qualités humaines, sa serviabilité,son volontarisme. Dès l’annonce de son décès, le présidentde la République, Nicolas Sarkozy, aexprimé « sa vive émotion » et « sescondoléances attristés » à sa famille etses proches. Le 6 août 2009, au 3e régi-ment d’infanterie de marine à Vannes,Hervé Morin, ministre de la Défense, etle général d’armée Elrick Irastorza, chefd’état-major de l’armée de Terre, lui ontrendu un dernier hommage. « Votrebravoure, votre abnégation sont excep-tionnelles », a dit Hervé Morin lors deson discours. « Elles doivent susciter

le respect et l’admiration de tous lescompatriotes. Là-bas, vous luttiez pourla sécurité de notre pays et de nos conci-toyens, ici, en France. Vous saviez quesi on ne combat pas les terroristes chezeux, c’est chez nous qu’un jour ils com-mettront leur carnage et cela n’est pastolérable. » Le ministre de la Défense luia remis les insignes de chevalier de laLégion d’Honneur à titre posthume.Le 4 août 2009, le caporal-chef Bodin s’estvu décerné la Médaille militaire des mainsdu secrétaire d’État aux Anciens combat-tants, Hubert Falco, ainsi que la Croix dela Valeur militaire des mains du généralIrastorza.

Soutien de nos soldatsen opérationsDans sa lettre de condoléances àl’armée de Terre, le Premier ministre,François Fillon, a exprimé sa grandeémotion: « Dans ces circonstancespénibles, je veux rendre hommageà nos militaires engagés enAfghanistan pour ramener la sécuritédans ce pays et plus généralementétendre la paix dans le monde.Je sais les conditions difficiles danslesquelles ils opèrent actuellement,en particulier à l’approche desélections présidentielles afghanes. »

Le 3e RIMA en deuil

In memoriam

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8 TIM n° 207 - Septembre 2009

L’agenda du CEMAT

Panorama

2 JUILLET

Passation de commandementdu 1er RIMa à Angoulême.Wagram, fête de l'Artillerieà Draguignan.

14 JUILLET

Cérémonie du 14 juillet à Paris.

16 JUILLET

Passation de commandementCRR-FR à Lille.

20 JUILLET

Passation de commandementdu 8e RPIMa à Castres.

23 JUILLET

Baptême de promotion de l'ENSOAà Saint-Maixent, en présencedu ministre de la Défense.

Le Centre de doctrine et d’em-ploi des forces (CDEF) a organisé,du 25 au 29 mai à l’École mili-taire, le stage BRIGADOC destinéaux futurs commandants de bri-gade, généraux adjoints d’état-major de force, colonels adjointset chefs d’état-major de brigade.Au cours de ce stage interactif, de nombreux sujets ont été présentés et débattus,parmi lesquels les grands enseignements tirés des opérations en cours et les prin-cipes concrets d’emploi des forces aéroterrestres, avec le souci constant d’adapta-tion à la réalité des engagements contemporains.

BRIGADOC 2009

Un exercice de sécurité civile type NRBC s’est dérouléle 26 mai 2009 à la base aérienne 103 de Cambrai, orga-nisé par l’état-major interarmées de la zone de défensenord et piloté techniquement par le service départe-mental d’incendie et de secours du Pas-de-Calais.Il s’inscrivait dans le cadre du renforcement de la capa-cité opérationnelle des primo-intervenants en matièrede risques technologiques (NRBC) et d’une coopéra-tion civilo-militaire accrue selon les directives du LivreBlanc. Un détachement des formations militaires de lasécurité civile et un détachement du 2e Régiment dedragons faisaient partis des 300 personnes mobiliséespour cet exercice.

Exercice NRBC à Cambrai

Opération SOLFERINO

Du 9 au 17 juin, les unités du génieaffectées à l’Eurocorps ont menél’exercice EURETEX 09 à Burgos enEspagne. Le but principal de cetexercice était de tester l’interopéra-bilité d’une force opérationnelle dugénie comprenant quatre compa-gnies, chacune d’elle étant comman-dée par un capitaine allemand, belge,espagnol ou français et comprenant des sections de différentes nationalités. Cetteforce a été confrontée pour l’occasion à différentes missions du génie telles que lefranchissement d’obstacles ennemis, la planification et la construction d’infrastruc-tures, la neutralisation d’explosifs, etc. La Brigade franco-allemande, le 17e Régimentdu génie et le 28e Groupe géographique français ont pris part à cet exercice européen.

EURETEX 2009

Le 1er Régiment de tirailleurs (1er RTir) aorganisé un exercice de combat en loca-lité, baptisé Opération SOLFERINO aucœur de la ville de Grand dans les Vosges.Les sections ont rempli les objectifs de cetentraînement de quarante-huit heuresdans des conditions réalistes : hélipor-tage de nuit, coopération interarmées,infiltration, mission de reconnaissance enzone urbaine, découverte de caches d’ar-mes, bouclage du centre ville tenu par laguérilla urbaine. Cette opération s’inscritdans le cycle de la préparation opération-nelle, l’effort étant porté sur l’améliorationdes tactiques et techniques spécifiquesdu combat en zone urbaine.

Du 8 au 12 juin, la section RSC (Rear Sup-port Command ou Commandement desoutien arrière) du Corps de réactionrapide-France (CRR-Fr) a organisé, à Mont-pellier, un exercice de reconnaissancebaptisé OCCITANIA 09.International, cet exercice a regroupé22 membres de l’état-major ainsi que desreprésentants de l’Eurocorps, et de corpsde différentes nationalités. L’objectif decet exercice était de préparer l’éventuel

déploiement d’une force multinationale de l’OTAN (environ 13000 à 17000 hommes),chargée d’assister la population à la suite d’une catastrophe naturelle majeure. Il aété marqué par une excellente coopération et coordination entre les autorités civileset les participants militaires.

OCCITANIA RSC 09

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ASSAS Nicolas(chevalier d')(1733 – 1760)Officier français, capitaineau régiment d'Auvergne.Originaire du mythe de la mortvécue comme un sacrifice.

Assas, aurait, selon Voltaire,sauvé son régiment en 1760en Rhénanie. En effetle capitaine Assas,à peine est-il envoyéen reconnaissance, qu'ilest cerné par l'ennemi,et sacrifie sa vie pour alerterson régiment en criant :« À moi, Auvergne, voilàles ennemis ! » Ces faitsfont évoluer le culte dela mort non plus commele couronnement d'une carrièremais comme un sacrifice.Source : Fabrice Fanetet Jean-Christophe Romer (dir), LLeess mmiilliittaaiirreess qquuii oonntt cchhaannggéé llaa FFrraannccee ,,Le Cherche-midi.

Le GIACM en Jordanie Commande de 200 PVP supplémentaires

Dans le cadre de la coopération franco-jordanienne, 6 membres du Groupementinterarmées actions civilo-militaires(GIACM), basé à Lyon, ont participé à unstage CIMIC (Civil-military cooperation)en tant qu’instructeurs, dans la régiond’Amman en Jordanie. La formation qu’ilsont dispensé a permis d’enseigner ce typeparticulier de coopération à une vingtainede stagiaires jordaniens provenant de dif-férentes unités des forces spéciales, viadeux phases successives, une partie stric-tement théorique, et une autre compre-nant de nombreux exercices pratiques(négociations, évaluations de villages, etc.)

La DGA a notifié à Panhard GeneralDefense, le 30 juin dernier, la commandede 200 Petits véhicules protégés (PVP)dans le cadre du plan de relance de l’éco-nomie. Cette commande permet d’accé-lérer les livraisons de PVP en les portantà 300 exemplaires par an sur 2009 et2010, au lieu des 200 par an prévus initia-lement. Le nombre de véhicules comman-dés à ce jour atteint 746 unités, donc 314ont déjà été livrés. Le montant total cor-respondant à la fourniture à terme de933PVP s’élève à 150 millions d’euros, àdestination des unités d’artillerie et dugénie, ainsi que des cellules de comman-dement des unités de combat.

La Direction générale de l’arme-ment (DGA) a lancé l’acquisitionde trois systèmes de drone tac-tique intérimaire (SDTI) de nouvellegénération.Ces nouveaux véhicules aériensseront dotés d’ailes allégées, per-mettant d’accroître leur autono-mie, en particulier en conditionsd’altitude et de température éle-vées. La livraison est attendue pourdébut 2010. Déployés notamment enAfghanistan depuis fin 2008, les SDTI sontemployés non seulement pour leur mis-sion de recueil du renseignement et d’ac-quisition d’objectifs pour l’artillerie sol-sol,mais aussi dans le cadre de missions deprotection des forces déployées.

À l’invitation du commissaire en chargedes affaires politiques, de la paix et de lasécurité de la Communauté économiquedes États d’Afriques de l’ouest (CEDEAO),le général de brigade Paulus, comman-dant les forces françaises du Cap-Vert(FFCV), s’est rendu du 10 au 13 juin 2009au Burkina-Faso, pour participer au25e Comité des chefs d’état-major de l’or-ganisation.De nombreux dossiers étaient à l’ordredu jour, notamment le point de situationsur la Force en attente de la CEDEAO(FAC). La France, en tant que partenaire,accompagne la montée en puissance dela FAC au travers d’exercices comme celuiconduit au même moment à Ouagadou-gou, l’exercice JIGUI 2009.

Les Forcesfrançaises du

Cap-Vert à la CEDEAO

Du nouveau matérielen AfghanistanLes forces françaises en Afghanistanont reçu cet été du nouveau matériel,sous la forme de trois hélicoptèresTigre et huit systèmes d'artillerie CAE-SAR. Les Tigre du 5e RHC sont déployéspour la première fois en opération exté-rieure. Cet appareil permet d'assurer,en appui à proximité immédiate desforces terrestres, des missions d'ap-pui feu, d'attaque au sol, de reconnais-sance et de protection aérienne.Par ailleurs, huit systèmes d'artillerieCAESAR, du 11e RAMa et du 3e RAMa,ont été déployés pour renforcer la TaskForce Korrigan, au GTIA Kapisa. Cescanons viennent en double dotationavec les mortiers de 120mm qui équi-pent déjà la Task Force.

Systèmes de drone tactique intérimaire,nouvelle génération

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GourbiIssu de l'arabe gurbi, le motdésignait en Algérie unemaison de terre. Dans l'argotdes troupes coloniales, legourbi désigne généralementune tente, un abri decampagne précaire où l'onpeut prendre un peu de repos.Par extension il s'agit dumatériel hétéroclite (etsouvent mal rangé) contenudans cet abri.Source : J-Marie Cassagne, «Le granddictionnaire de l'argot militaire », éd. LBM

Jarg

on

…de téléspectateurs ont suivil'émission du 14 juillet 2009«Au cœur de l'armée deTerre», présentée par MichelDrucker, à laquelle TerreInformation Magazineavait consacré un articlesur les coulisses dans sonnuméro de juillet-août(TIM n°206), réalisant 16,1%de part d'audience.

Source : Mediametrie

Lech

iffre 2968000…

Panorama

Chèques pour la CABATLe général de division Philippe Sommaire,adjoint au général commandant le CorpsEuropéen, a remis un chèque d’un mon-tant de 4 618€ à la Cellule d’assistanceaux blessés de l’armée de Terre (CABAT),en présence du CEMAT.En photo, ci-dessous, la délégation calédo-nienne du Comité du 22 avril 1988 – À lamémoire des gendarmes d’Ouvéa, créépour défendre les droits et la mémoiredes militaires morts en service, a sou-haité, de son côté, remettre une partie deses actifs financiers, soit un peu plus de2000€, à l’association Terre Fraternité.

Enfin, sous l’impulsion de son président,le général Sommerer, et avec le soutiendu général Druart, commandant la 27e Bri-gade d’infanterie de montagne, l’EntraideMontagne a remis 5 500€ à l’associationTerre Fraternité lors de la Saint-Bernard.

À l’occasion de la commémoration del’appel du 18 juin 1940, une cérémonie,à laquelle participait le 8e Régiment detransmissions, s’est déroulée devant lemémorial de la France combattante, à laforteresse du Mont-Valérien à Suresnes,en présence du président de la République,du colonel Vesco, chef de corps du 8e RT, etd’une compagnie interarmées. La forte-resse a servi, durant la Seconde Guerre mondiale, de lieu d’emprisonnement et d’exé-cutions de résistants et d’otages français. La symbolique était importante pour lerégiment, car il est le seul à porter dans les plis de son drapeau l’inscription «Résis-tance 1940-1944».

Le 18 Juin du 8e RT

Vingt-cinq jeunes porte-drapeaux des dif-férentes régions françaises, âgés de 12à 25 ans, ont été invités par l’Office natio-nale des anciens combattants et victimesde guerre (ONACVG), le 14 juillet dernier,à assister au traditionnel défilé sur lesChamps-Élysées. Ils ont également étéconviés à la garden-party organisée parle président de la République et ont par-ticipé à la cérémonie de ravivage de la

Flamme qui s’est déroulée le soir même. Cette journée parisienne avait pour but derécompenser leur engagement citoyen.

Les jeunes porte-drapeaux à l’honneur

En novembre 1944, la percée de la 2e DBpermettait la libération de Strasbourg. C’estce fait d’arme que le 6-12e Régiment de cui-rassiers (6-12e RC) a voulu rappeler le16 mai 2009 lors d’une cérémonie commé-morant l’engagement du 12e Régiment decuirassiers dans cet épisode de la SecondeGuerre mondiale. Cette prise d’armes sevoulait un hommage aux combattants dessous-groupements de la 2e DB. La cérémonie, sur l’initiative de la Fédération des cui-rassiers de France, a eu lieu sur la place du château de la Petite-Pierre, en Alsace,et était présidée par le colonel Ollier, chef de corps du 6-12e RC.

Le 6-12e Régiment de cuirassiers en Alsace

BLUE GABRIEL 2009Le Corps Européen a mené, du 15 au25 juin 2009 à Lunéville, l’exercice BLUEGABRIEL 2009. Le but principal de cetexercice était de tester et de simulerl’aménagement des systèmes de com-mandement et de contrôle du quartiergénéral du Corps Européen.Plus de deux cent quarante participants,environ soicante-dix véhicules, télépho-nes, ordinateurs, routeurs, etc., ont étémobilisés pour une trentaine de tests,auxquels participaient l’état-major et labrigade d’aide au commandement duCorps Européen, des éléments de la bri-gade franco-allemande, ainsi que des uni-tés et détachements des cinq nationscadres du Corps Européen.

Rappel de procédureÀ suivre pour déposer un dossier devantla commission des recours des militairesauprès du ministre. Tout recours doit êtrecomposé : d’un courrier clair expliquantl’objet de ce recours, daté et signé par l’in-téressé, d’une copie de la décision contes-tée et du récépissé de notification ou ducourrier adressé à l’administration, del’adresse et des coordonnées téléphoni-ques du requérant, en mentionnant lesnouvelles coordonnées en cas de chan-gement d’adresse en cours d’instruction.Les recours doivent être complets etenvoyés en recommandé avec accusé deréception. En l’absence de production dela décision contestée, l’intéressé estréputé avoir renoncé à son recours.

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11TIM n° 207 - Septembre 2009

Télexn Le 17 juin 2009, L'ITALIEa officiellement rejoint le CORPSEUROPÉEN, devenant ainsi lacinquième «nation contributrice».Le général de division PhilippeSommaire, adjoint au commandantdu Corps Européen, a fait son adieuaux armes à cette occasion,après quarante années de service.

n LE GÉNÉRAL D'ARMÉE JEAN-LOUISGEORGELIN A ÉTÉ PROLONGÉpar le président de la Républiqueau poste de chef d'état-majordes Armées jusqu'en février 2010.

n LE GÉNÉRAL D'ARMÉEBRUNO CUCHE a officiellementété nommé GOUVERNEUR DESINVALIDES le 27 mai dernier en Conseildes ministres. Il a succédé le 1er juilletau général d'armée Hervé Gobillardqui occupait jusqu'alors ce poste.

n LE GÉNÉRAL DE DIVISIONPHILIPPE STOLZ A pris la têtedu COMMANDEMENT DES FORCESALLIÉES basé à Lisbonne au Portugal,depuis le 20 juillet. Cette structurea notamment autorité sur la Forcede réaction rapide de l'OTAN,la Nato Response Force (NRF).

n Du 8 au 12 juillet 2009, le CHEFD'ÉTAT-MAJOR DE L'ARMÉE DE TERREGREC, le général de corps d'arméeDimitrios Voulgaris, était en visitede travail en France.

Clin

d’œ

il

Faites-nous parvenir vos clins d’œil et situations militaires originales à l’adresse Internet [email protected]

Les meilleurs seront publiés et récompensés

Un exercice de beachage en début de saison touristique sur la plage deSaint-Aygulf près de Fréjus, par les personnels de la 4e Cie du 21e RIMa,dans le cadre de leur préparation opérationnelle avant départ en Guyane.

Photo : ADC Philippe GIRARD, CNPI 4

>

Adoption de la loide programmation Lors de la réunion du 1er juillet 2009, lacommission des affaires étrangères, dela défense et des forces armées du Sénat,a adopté sans modification le projet de loide programmation militaire 2009-2014.Le président de cette commission, M. Jos-selin de Rohan, a souligné que la loi deprogrammation militaire était fortementattendue, dans la mesure où elle permetla traduction concrète des orientations etdes engagements définis dans le livreblanc concernant la politique de défenseet de sécurité nationale de notre pays.Après l’approbation à l’Assemblée natio-nale, le 16 juin, le vote au Sénat, le 16 juil-let, a permis son adoption définitive.

Nouveau site intradefCréé à l’initiative de l’état-major desarmées, un nouveau site intradef, consa-cré aux opérations extérieures, a vu lejour. Intitulé «Opérations», il contient l’ac-tualité de tous les théâtres d’opérations,notamment l’Afghanistan, la Côte d’Ivoire,le Kosovo, le Liban, la lutte contre la pira-terie, ou encore les interventions sur leterritoire national à l’occasion de la tem-pête Klaus ou le dispositif Harpie enGuyane. En voici l’adresse :www.ema.defense.gouv.fr/operations/

La Défensesur DailymotionLe ministère de la Défense a lancé le14 juillet 2009 une chaîne dédiée auxquestions de Défense sur le site de par-tage de vidéos Dailymotion.Cette chaîne «Défense» a pour but depermettre aux internautes de retrouverde manière régulière des images surl’actualité des forces armées françai-ses, sur les théâtres et en exercice, desprésentations de matériel en situation,des reportages sur les jeunes et laDéfense, des images d’archives cou-vrant les moments forts de l’histoiremilitaire. Retrouvez cette chaîne àl’adresse suivante :http://www.dailymotion.com/portal/defense

Concerto récompenséL’équipe de la DRHAT, qui a développéle système d’information ressourceshumaines Concerto, dirigée par le géné-ral de brigade Ripoll, s’est vu décerner laVictoire de l’innovation pour la fonctionpublique d’État, à l’occasion des rencon-tres de la modernisation de l’état qui sesont tenues du 6 au 8 juillet 2009 à Paris.Remis par Bernard Accoyer, président del’Assemblée nationale, ce prix récom-pense les investissements techniques,financiers et humains du ministère dela Défense en tant qu’acteur majeur etinnovant.

Le 13e Régiment du génie, basé à Val-dahon, accueille du 20 au 24 juillet2009,15 adolescents de 13 à 15 ans originairesde la commune de Chavanoz (Isère), dansle cadre de l’opération « Ville-vie-va-cances». Cette opération est issue de lacollaboration entre l’état-major desArmées et le ministère de la Jeunesse etdes sports.Elle permet à des adolescents venant dezones urbaines défavorisées d’effectuerdes activités culturelles et sportives horsde leur zone de résidence.

«Ville-Vie-Vacances»

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12 TIM n°207 - Septembre 2009

Focus

Restructurations 2009

RReeggrroouuppeemmeennttss,, ddiissssoolluuttiioonnss,, cchhaannggeemmeennttss dd’’aappppeellllaattiioonn...... FFaaiissaanntt ssuuiitteeaauuxx ccoonncclluussiioonnss dduu LLiivvrree BBllaanncc,, ll’’aarrmmééee ddee TTeerrrree ccoonnttiinnuuee llee pprroocceessssuussddee rrééoorrggaanniissaattiioonn ddee sseess ffoorrcceess,, eennggaaggéé ll’’aannnnééee ddeerrnniièèrree.. TToouurr dd’’hhoorriizzoonnddee ll’’iimmppaacctt dduu rreeddééppllooiieemmeenntt ddee ll’’aarrmmééee ddee TTeerrrree ppoouurr ll’’aannnnééee 22000099 11..

La modernisation en marche

L’objectif est de lancer la réorganisa-tion dans tous les domaines, avec unpremier effort sur la réduction de

l’environnement et du soutien des forces.Elle se caractérise notamment par:n l’intégration du CFLT au sein du CFT (cf.

article CFT pp. 50-51), la réorganisationdes brigades logistiques et du disposi-tif d’entraînement et de préparation opé-rationnelle;

n le lancement de l’expérimentation duconcept de base de Défense (BDD).

Chaîne RH: intégration de l’état-major duCommandement de la formation de l’ar-mée de Terre (CoFAT) au sein de la Direc-tion des ressources humaines de l’arméede Terre (DRHAT) et début du resserre-ment du dispositif de formation (regrou-pement ELT/ESAM).

Chaîne maintenance: mise en place d’undispositif transitoire pour la création dunouvel échelon de direction de la chaîne,retrait des RMAT des brigades logistiques.

Chaîne commissariat de l’armée de Terre:début de la réorganisation fonctionnelle(impression, habillement).

Rattachements 2009 :n Le groupement de camp de Caylus

devient un détachement du 17e RGP deMontauban;

n Le groupement de camp de la Courtinedevient un détachement du 126e RI deBrive.

RRééaalliisséé ppaarr llee CCNNEE AAuuddrreeyy LLAAIISSNNEE

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13TIM n°207 - Septembre 2009

APPELLATION D’ORIGINE APPELLATION 2009

École supérieure et d’application du matériel Écoles militaires de Bourges : École du matériel, École du train Écoles de la logistique et du train et Centre de formation logistiqueÉcole d’application de l’arme blindée et cavalerie Écoles militaires de Saumur : École de Cavalerie, CEERAT et CDNBCÉcole supérieure et d’application des transmissions École des transmissionsÉcole supérieure et d’application du génie École du génieÉcole d’application de l’aviation légère de l’armée de Terre École de l’aviation légère de l’armée de TerreÉcole d’application de l’infanterie École de l’infanterieÉcole d’application de l’artillerie École d’artillerieCentre de préparation des forces Commandement des centres de préparation des forcesDétachement ALAT des opérations spéciales 4e Régiment d’hélicoptères des forces spéciales

1 Situation en date du 1er août 2009.2 Changement de rattachement.3 Changement d’appellation.4 Changement de lieu.

Nouvelle réarticulation des brigades en 2009

2e Brigade blindée (Brigade de décision)n État-major (Orléans)n 16e Bataillon de chasseurs (Saarburg) n Régiment de marche du Tchad (Noyon)n 501e Régiment de chars de combat (Mourmelon –

anciennement 2 501-503e RCC, venant de la 1re BM) 3

n 12e Régiment de cuirassiers(Olivet, anciennement 6-12e RC 3)

n 13e Régiment du génie (Valdahon)n 40e Régiment d’artillerie (Suippes, venant de la 1re BM) 2

n Escadron d’éclairage et d’investigation (Olivet)

7e Brigade blindée (Brigade de décision)n État-Major (Besançon)n 35e Régiment d’infanterie (Belfort)n 152e Régiment d’infanterie (Colmar)n 1er Régiment de chasseurs

(Verdun, anciennement 1er-2e RCh) 3

n 4e Régiment de dragons (Carpiagne, anciennement 3

1er-11e RC, venant de la 3e BM) 2

n 19e Régiment du génie (Besançon)n Escadron d’éclairage et d’investigation (Verdun)n 8e Régiment d’artillerie

1re Brigade mécanisée (Brigade multirôles)n État-major (Châlons-en-Champagne)n 1er Régiment de spahis (Valence, venant de la 6e BLB) 2

n 1er Régiment d’infanterie (Sarrebourg)n 1er Régiment de tirailleurs (Epinal)n 3e Régiment du génie (Charleville-Mézières)n 1er Régiment d’artillerie de marine

(Châlons-en-Champagne, venant de la 2e BB) 2

n Escadron d’éclairage et d’investigation (Mourmelon)

3e Brigade mécanisée (Brigade multirôles)n État-major (Clermont-Ferrand)n 1er Régiment d’infanterie de marine

(Angoulême, venant de la 9e BLBMa) 2

n 92e Régiment d’infanterie (Clermont-Ferrand)n 126e Régiment d’infanterie (Brive-la-Gaillarde)n 31e Régiment du génie (Castelsarrasin)n 68e Régiment d’artillerie d’Afrique (La Valbonne)n Escadron d’éclairage et d’investigation (Angoulême)

6e Brigade légère blindée(Brigade multirôles)n État-major (Nîmes) n 1er Régiment étranger de cavalerie (Orange)n 2e Régiment étranger d’infanterie (Nîmes)

n 21e Régiment d’infanterie de marine (Fréjus)n 1er Régiment étranger de génie (Laudun)n 3e Régiment d’artillerie de marine (Canjuers)n Escadron d’éclairage et d’investigation (Orange)

9e Brigade légère blindée de marine(Brigade multirôles)n État-major (Nantes)n Régiment d’infanterie chars de marine (Poitiers)n 2e Régiment d’infanterie de marine (Le Mans)n 3e Régiment d’infanterie de marine (Vannes)n 11e Régiment d’artillerie de marine

(Saint-Aubin-du-Cormier)n 6e Régiment du génie (Angers)n Escadron d’éclairage et d’investigation (Carpiagne)

11e Brigade parachutiste(Brigade d’engagement d’urgence)n État-major (Toulouse)n 1er Régiment de chasseurs parachutistes (Pamiers)n 2e Régiment étranger parachutiste (Calvi)n 3e Régiment parachutiste d’infanterie de marine

(Carcassonne)n 8e Régiment parachutiste d’infanterie de marine (Castres)n 1er Régiment de hussards parachutiste (Tarbes)n 17e Régiment du génie parachutiste (Montauban)n 35e Régiment d’artillerie parachutiste (Tarbes)n 1er Régiment du train parachutiste (Cugnaux)

27e Brigade d’infanterie de montagne(Brigade d’engagement d’urgence)n État-major (Varces)n 7e Bataillon de chasseurs alpins (Bourg-Saint-Maurice) n 13e Bataillon de chasseurs alpins (Barby)n 27e Bataillon de chasseurs alpins (Annecy)n 4e Régiment de chasseurs (Gap)n 2e Régiment étranger de génie (Apt)n 93e Régiment d’artillerie de montagne (Varces)

1re Brigade logistiquen État-major Montlhéry (EM 2e BL dissous) 2

n 511e Régiment du train (Auxonne) n 515e Régiment du train (Brie) (vient de la BL 2) 2

n 516e Régiment du train (Toul) n 121e Régiment du train (Montlhéry) n 503e Régiment du train (Souge) (vient de la BL 2) 2

n 1er Régiment médical (Metz)n 3e Régiments médical (La Valbonne) n 1er et 4e Groupement logistique du commissariat

(viennent de la BL 1 et 2)n 517e Régiment du train (Déols)

Brigade des forces spéciales Terren État-major (Pau)n 1er Régiment parachutiste d’infanterie de marine

(Bayonne)n 13e Régiment de dragons parachutistes (Dieuze) n 4e Régiment d’hélicoptères des forces spéciales

(Pau) (anciennement DAOS) 3

Brigade de transmissions d’appuiau commandementn État-major (Lunéville)n 53e Régiment de transmissions (Lunéville)n 28e Régiment de transmissions (Issoire)n 48e Régiment de transmissions (Agen)n 40e Régiment de transmissions (Thionville)n 6e Régiment de commandement et de soutien (Douai)n 18e Régiment de transmissions (Caen) n 42e Régiment de transmissions (Laval)

Brigade renseignementn État-major (Metz) n 2e Régiment de hussards (Haguenau) 4

n 44e Régiment de transmissions (Mutzig)n 54e Régiment de transmissions (Haguenau)n 61e Régiment d’artillerie (Chaumont)n 28e Groupe géographique (Joigny)

Brigade d’artillerien 402e Régiment d’artillerie (Chalons en Champagne) n 54e Régiment d’artillerie (Hyères) n 1er Régiment d’artillerie (Belfort)

4e Brigade aéromobilen 1er Régiment d’hélicoptères de combat (Phalsbourg)n 3e Régiment d’hélicoptères de combat (Etain)n 5e Régiment d’hélicoptères de combat (Pau)

Brigade du génien 1er Régiment du génie (Illkirch)n 2e Régiment du génie (Metz)n 5e Régiment du génie (Versailles)n 2e Régiment de dragons (Fontevraud)n 132e Bataillon cynophile de l’armée de Terre (Suippes)

on en marche

Changements d’appellations en 2009

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14 TIM n°207 - Septembre 2009

Focus

Commandant de la régionTerre nord-est

Généralde corps d’arméeJean-Loup Chinouilh

n Prise de fonctions :1er septembre 2008

n Arme/spécialité : Génien Biographie (extraits)

– Chef de corps du 6e Régimentdu génie de 1994 à 1997.– Chef d’état-major de l’inspectiongénérale des armées de 1999 à 2001.– Gouverneur militaire deStrasbourg, commandant de laBrigade du génie de 2001 à 2003.– Général adjoint major au généralgouverneur militaire de Parisde 2006 à 2008.

Commandant de la force d’action terrestre

Généralde corps d’armée Antoine Lecerf

n Prise de fonctions :15 septembre 2007

n Arme/spécialité : Infanterien Biographie (extraits)

– Chef de corps du 2e Régimentétranger d’infanterie de 1994 à 1996.– Commandant de l’état-majorde force n°4 de 2004 à 2006.– Commandant des forces françaisesengagées dans l’opération LICORNEde 2006 à 2007.

Major général de l’armée de Terre (MGAT)

Général de corps d’arméeFrançois-Pierre Joly

n Prise de fonctions : 2 juillet 2008 n Arme/spécialité : Génien Biographie (extraits)

– Chef de corps du 3e Régimentdu génie de 1994 à 1996.– Chef du bureau « planificationfinances » à l’état-major de l’arméede Terre de 1999 à 2001.– Général adjoint major au généralcommandant la région Terre nord-ouest de 2004 à 2006.– Gouverneur militaire de Lyon,commandant de la région Terre sud-est, de 2006 à 2008.

Changements en haut lieu

n Prise de fonctions : 2 juillet 2008 n Arme/spécialité : Troupes de marine/infanterien Biographie (extraits)

– Chef de corps du 8e Régiment de parachutistes d’infanterie de marinede 1991 à 1993.– Chef du bureau « état-major » à la Direction du personnel militairede l’armée de Terre de 1996 à 1998.– Commandant de l’École d’application de l’infanterie de 2002 à 2004.– Adjoint au général commandant la force d’action terrestreà Lille de 2004 à 2005.– Commandant de l’opération LICORNE en République de Côte d’Ivoirede 2005 à 2006.– Major général de l’armée de Terre de 2006 à 2008.

Chef d’état-major de l’armée de Terre(CEMAT)

Général d’arméeElrick Irastorza

CCoommmmee cchhaaqquuee ééttéé,, llaa ppéérriiooddee ddeess mmuuttaattiioonnss eesstt ssyynnoonnyymmeeddee cchhaannggeemmeennttss cchheezz lleess ggrraannddss ccoommmmaannddeeuurrss ddee ll’’aarrmmééee ddee TTeerrrree..PPaarrttiiccuullaarriittéé cceettttee aannnnééee,, ddeeuuxx ggrraannddss ccoommmmaannddeemmeennttssddiissppaarraaiisssseenntt,, ccoonnffoorrmméémmeenntt aauuxx rreessttrruuccttuurraattiioonnss :: llee CCooFFAATT eett llee CCFFLLTT 11..

Directeur des ressources humainesde l’armée de Terre (DRHAT)

Général de corpsd’arméePhilippe Renard

n Prise de fonctions: 1er septembre 2008 n Arme/spécialité : Troupes de

marine/arme blindée et cavalerien Biographie (extraits)

– Chef de corps du 1er Régimentd’infanterie de marine de 1997à 1999 (Bataillon français 7en ex-Yougoslavie de 1998 à 1999).– Chef du bureau « organisationeffectifs » à l’EMAT de 2002 à 2005.– Sous-directeur « recrutement »à la Direction du personnel militairede l’armée de Terre de 2005 à 2006.– Sous-chef d’état-major«ressources humaines » à l’état-major de l’armée de Terre de 2006à 2008.

Sur les 12 commandeurs, 9 généraux restent dans leur fonction

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15TIM n°207 - Septembre 2009

Relève des commandeurs

Commandant de la région TerreNord-Ouest

Général de corpsd’arméeÉtienne Lafontaine

n Prise de fonctions :1er septembre 2009 (succèdeau GCA Louis Dubourdieu)

n Arme/spécialité : Infanterien Biographie (extraits)

– Chef de corps du 151e Régimentd’infanterie de 1995 à 1997.– Chef d’état-major du REPFRANCEau Kosovo de 2001 à 2002.– Commandant de la brigademultinationale nord-est au Kosovode 2004 à 2006.– Chef d’état-major du généralcommandant la force d’actionterrestre de 2006 à 2008.

Directeur central du commissariatde l’armée de Terre

Commissaire généralde divisionJean-Pierre Dupuy

n Prise de fonctions : 1er août 2009(succède au CGD Gérard Deltour)

n Corps des commissairesn Biographie (extraits)

– Directeur du commissariat del’armée de Terre en Guyane de 1995à 1997.– Directeur adjoint de la Directioncentrale du commissariat de l’arméede Terre de 2004 à 2007.– Placé en détachement auprèsdu haut fonctionnaire de défenseau ministère de l’économie,des finances et de l’emploi de 2007à 2009.

Directeur central du matérielde l’armée de Terre

Général de corpsd’arméeJean-Tristan Verna

n Prise de fonctions : 1er août 2007n Arme/spécialité : Infanterien Biographie (extraits)

– Chef de corps du 2e Régimentétranger d’infanterie de 1996à 1998.– Chef d’état-major ducommandement de la légionétrangère de 1998 à 1999.– Sous-chef d’état-major«études-planification-finances»de l’état-major de l’armée de Terrede 2004 à 2007.

Commandant de la régionTerre sud-ouest

Général de corpsd’arméeBruno Clément-Bollée

n Prise de fonctions : 1er août 2008n Arme/spécialité : Troupes de

marine/arme blindée et cavalerien Biographie (extraits)

– Chef de corps du 5e RIAOMà Djibouti de 1997 à 1999.– Adjoint au chef de l’état-majorparticulier du présidentde la République de 2002 à 2005.– Commandant supérieur desforces armées dans la zone sudde l’océan Indien de 2005 à 2007.– Chargé de mission à l’état-majordes armées de 2007 à 2008.

Commandant de la régionTerre sud-est

Général de corpsd’armée XavierBout de Marnhac

n Prise de fonctions :1er septembre 2008

n Arme/spécialité :Arme blindée et cavalerie

n Biographie (extraits)– Chef de corps du 6-12e Régimentde cuirassiers de 1996 à 1998.– Directeur de cabinet à la DGSEde 1999 à 2000, puis directeurdes opérations de 2000 à 2004.– Commandant l’état-major de forcen°2 de Nantes de 2005 à 2007.– Commandant de la KFOR de 2007à 2008.

Commandant de la régionTerre Ile-de-France

Général de corpsd’arméeBruno Dary

n Prise de fonctions :1er août 2006

n Arme/spécialité : Infanterien Biographie (extraits)

– Chef de corps du 2e Régimentétranger de parachutistesde 1994 à 1996.– Commandant de la 6e Brigadelégère blindée de 2002 à 2004.– Commandant de la Légionétrangère de 2004 à 2006.– Inspecteur de la fonction«mêlée» de l’IAT de 2006 à 2007.

CCNNEE AAuuddrreeyy LLAAIISSNNEEPhotos : DR

Inspecteur de l’armée de Terre (IAT)

Général de corpsd’armée Nicolasde Lardemelle

n Prise de fonctions :1er septembre 2009 (succèdeau GCA Jean-Loup Moreau)

n Arme/spécialité : Infanterien Biographie (extraits)

– Chef de corps du 27e Bataillonde chasseurs alpins de 1997 à 1999.– Chef de la section titre V puis chefdu bureau «planification finances»de l’état-major de l’armée de Terre(EMAT) de 2001 à 2004.– Adjoint au sous-chef d’état-major«organisation-ressourceshumaines» de l’EMAT de 2004 à 2006.– Commandant des Écoles deCoëtquidan de 2006 à 2009.

en haut lieu

1 Général de corps d’armée Pierre Garrigou Grandchamp et général de division André Sellier.

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16 TIM n° 207 - Septembre 2009

En direct de…

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17TIM n° 207 - Septembre 2009

Djibouti

LLaa FFrraannccee eesstt pprréésseennttee àà DDjjiibboouuttii ddeeppuuiiss pprrèèss ddee 115500 aannss.. LLeess ddeeuuxx ppaayyss ssoonntt lliiééssppaarr uunnee hhiissttooiirree ccoommmmuunnee eett uunn aaccccoorrdd ddee ddééffeennssee ssiiggnnéé eenn 11997777.. LLaa bbaassee ddeess FFoorrcceessffrraannççaaiisseess ssttaattiioonnnnééeess àà DDjjiibboouuttii ((FFFFDDJJ)) eesstt llaa pplluuss iimmppoorrttaannttee ddeess qquuaattrree bbaasseessddee ffoorrcceess pprrééppoossiittiioonnnnééeess ssiittuuééeess ssuurr llee ccoonnttiinneenntt nnooiirr aavveecc 22 990000 hhoommmmeess..IInntteerraarrmmeess,, iinntteerraarrmmééeess,, eett aauujjoouurrdd’’hhuuii iinntteerraalllliiééss,, llee qquuoottiiddiieenn ddeess FFFFDDJJ eesstt ffaaiittddee mmiissssiioonnss eesssseennttiieelllleess ddaannss uunnee zzoonnee ssttrraattééggiiqquuee,, aauu ddéébboouucchhéé dduu ddééttrrooiittddee BBaabb eell MMaannddeebb,, ooùù ttrraannssiitteenntt 2200 000000 bbaatteeaauuxx ppaarr aann eett 3300 %% dduu ppééttrroollee eeuurrooppééeenn..LLaa ccoommppoossaannttee TTeerrrree,, iinntteerraarrmmeess ppaarr nnaattuurree,, eesstt eenn ppoossttuurree ooppéérraattiioonnnneelllleeppeerrmmaanneennttee.. RReeppoorrttaaggeess aavveecc lleess ttrroouuppeess ssuurr ppllaaccee,, aauu mmoommeenntt ooùù nnoottrree pprréésseenncceeddaannss ll’’ooccééaann IInnddiieenn,, ddee ll’’AAffrriiqquuee àà llaa ppéénniinnssuullee AArraabbiiqquuee,, ssee rreennffoorrccee eennccoorree aavveeccllaa ccrrééaattiioonn dd’’uunnee bbaassee ppeerrmmaanneennttee aauuxx ÉÉmmiirraattss aarraabbeess uunniiss ((EEAAUU))..

CNE Thomas DIJOLPhotos : CCH Jean-Baptiste TABONE

LLee 44ee eessccaaddrroonn dduu 11eerr RRIIMMAA ddaannss llee ddeesseerrtt ddjjiibboouuttiieenn..

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En direct de…

DDèèss llee mmiilliieeuu dduu XXIIXXee ssiièèccllee eett llee ppeerrcceemmeenntt dduu ccaannaall ddee SSuueezz,, llaa FFrraanncceeaa ccoommpprriiss ll’’iimmppoorrttaannccee ddee ll’’eemmppllaacceemmeenntt ssttrraattééggiiqquuee ddee DDjjiibboouuttii,,ddaannss llee ggoollffee ddee BBaabb eell MMaannddeebb.. AApprrèèss aavvooiirr ééttéé ccoolloonniissaattrriiccee,, llaa FFrraannccee ss’’eessttlleenntteemmeenntt mmuuééee eenn uunn ppaarrtteennaaiirree pprriivviillééggiiéé,, nnoottaammmmeenntt ssuurr llee ppllaann mmiilliittaaiirree..

Une histoirecommune

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Les FFDJ sont le contingent le plus important déployé hors de métropole (hors OPEX). 2 900 militaires appartenantà des unités prépositionnées, composées de personnel affecté en séjour ou en mission de courte durée (MCD).

La composante Air sur la base aérienne 188 (BA188)n 10 avions de Défense aérienne et de bombardement Mirage 2000;n 1 avion de transport tactique C160 Transall ;n 2 hélicoptères Puma, 1 hélicoptère léger Fennec.

La composante Mern Un bâtiment de débarquement d’infanterie et de chars (EDIC) ;n Deux chalands de transport de matériel (CTM) ;n Un appareil Breguet Atlantique 2 de reconnaissance

de l’aéronavale.

La composante Terren Le 5e Régiment interarmes d’outre-mer (RIAOM) ;n La 13e Demi-brigade de Légion étrangère (DBLE) ;n Le Bataillon d’aviation légère de l’armée de Terre

(BATALAT).

Les éléments interarméesn Un détachement du service des essences

des armées (SEA);n L’hôpital Bouffard du service de santé des armées.

Dates clés

Les FFDJ : les armées en miniature

La protection des intérêts et des ressor-tissants français dans toute leur zoned’action reste la mission essentielle desFFDJ, mais elles peuvent aussi accom-plir des missions d’aide au profit del’État djiboutien et des forces arméesdjiboutiennes. Par exemple, lors duconflit avec l’Érythrée en juin 2008 aunord du pays. Une mission de coopéra-tion militaire multi et bilatérale avec lespays de la zone pour une plus grandestabilité régionale. La France contribueaussi au renforcement capacitaire del’EASBRIG (East african stand-by bri-gade), creuset des forces est africainesde maintien de la paix.

De plus, réservoir de forces entraînées,acclimatées et aguerries, les FFDJparticipent au soutien des opérationsATALANTE contre la piraterie et ENDU-RING FREEDOM contre le terrorisme.

Elles sont en mesure d’intervenir sur untrès court préavis dans toute l’Afrique.

Les projections récentesn MINUEE (Mission intérimaire

des Nations unies en Érythréeet en Éthiopie) en 2000 et 2001;

n Opération LICORNE (2002) ;n ARTEMIS en République

démocratique du Congo (2003) ;n République Centrafricaine (2007).

Les relations bilatéralesDjibouti est le sixième plus importantbénéficiaire de notre coopération militaire(plus de 4,5 millions d’euros par an). Ducoup, les FFDJ contribuent directementà la modernisation de l’outil de Défensedjiboutien, via la mise en place d’exerci-ces conjoints annuels ou encore des sta-ges de formation et d’aguerrissementpour les forces armées djiboutiennes.

Les missions des Forces françaises à Djibouti (FFDJ)

1859 Début du percement du canalde Suez (terminé en 1869).

1862 Traité français avecles sultanats de Raheita,Tadjourah et Obock.

1883 Signature du protectoratfrançais par Léonce Lagarde.

1896 Création de la côte françaisedes Somalis et dépendances.

1917 Achèvement du chemin de fervers Addis Abeba (Éthiopie).Participation du bataillon somalià la 1re et la 2e Guerre Mondiale.

1933 Djibouti passe souscommandement militaireet devient une plate-formeaéronautique.

1939-1945 Djibouti reste fidèleà Vichy.

1958 La colonie devient un Territoired’outre-mer.

1967 Djibouti devient le Territoirefrançais des Afars et des Issas.

1977 Indépendance du territoiresous le nom de République deDjibouti et signature de l’accordde Défense.

2008 Intervention des FFDJau profit des Forces arméesdjiboutiennes dans le conflitqui les opposent à l’Érythrée.

TTiirr aauu ccaannoonn ddee 2200 mmmm ppaarr llee 55ee RRééggiimmeenntt iinntteerraarrmmeess dd’’oouuttrree--mmeerr ((55ee RRIIAAOOMM))..

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13e DBLE

En direct de…

LLaa 1133ee DDeemmii--bbrriiggaaddee ddee llééggiioonn ééttrraannggèèrree eesstt llaa sseeuullee uunniittéé iinntteerraarrmmeess ddee llaa LLééggiioonn..IInnssttaallllééee eenn ttrrooiiss ppooiinnttss dduu tteerrrriittooiirree ddjjiibboouuttiieenn ((DDjjiibboouuttii,, AArrttaa eett OOuueeaahh)),,eellllee eesstt ttoouujjoouurrss pprrêêttee àà ccoonndduuiirree sseess mmiissssiioonnss ooppéérraattiioonnnneelllleess ttoouutt eenn aassssuurraannttll’’aagguueerrrriisssseemmeenntt eett ll’’eennttrraaîînneemmeenntt ddeess uunniittééss ttoouurrnnaanntteess.. RReeppoorrttaaggee aavveeccllaa ccoommppaaggnniiee dd’’iinnffaanntteerriiee aarrmmééee ppaarr llee 22ee RRééggiimmeenntt ééttrraannggeerr ppaarraacchhuuttiisstteeeett ll’’EEssccaaddrroonn ddee rreeccoonnnnaaiissssaannccee ((EERR)) ssiittuuéé àà OOuueeaahh..

Qui c’est le plus jeune de la sec-tion?», demande le capitaineDamien Brun, officier adjointde la 2e compagnie du 2e REP.Sur le pas de tir, un jeune

légionnaire d’origine asiatique s’avance,un brin hésitant. «Tu es le dernier survi-vant de ton groupe, prend la Minimi, char-geur de 30, ta cible est là, feu ! » Le tonest donné. «Réalisme et rigueur», expli-que le colonel Thierry Burkhard, chef decorps de la 13e DBLE. «Ce sont les motsclés de la préparation ici. L’aguerrisse-ment, lui, va de soi dans un environne-ment aussi exigeant que celui deDjibouti», explique le chef de corps. Surle terrain, le rallye du niveau groupe sepoursuit dans la zone des complexes detir de Maryam. Les légionnaires para-chutistes qui arment la compagnie d’in-fanterie de la 13 pendant quatre moissemblent progresser sans effort. Le capi-taine Alexandre Morlière, commandant lacompagnie, détaille : «Aujourd’hui, nousévaluons le commandement des chefs degroupe en tir, combat, connaissance del’armement, secourisme au combat ettransmissions.»Au même moment, un groupe tombesur une position ennemie. En quelquessecondes, les légionnaires attaquent etéliminent le plastron. Un légionnaire

Réalisme et rigueursont les mots clés

de la préparation. » Colonel Thierry Burkhard,chef de corps de la 13e DBLE.

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Un environnementexigeant

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simule un blessé, l’auxiliaire sanitaireintervient. Gestes précis, il pose une per-fusion, le secourisme au combat est ici

déjà dans les mœurs. «Nous pre-nons bien sûr en compte tousles retours d’expérience d’Af-ghanistan», explique le capi-taine Morlière. «D’autant plus

que nous y partons endécembre et qu’ici

nous nous prépa-rons essentielle-

ment à du combatde contre-gué-rilla», annonce

Les personnels du Service de santédes Armées (SSA) du Bouffardsoignent les légionnaires et tous lesautres militaires et leurs familles.Dans certaines salles, rien nepermet de deviner que nous sommesà près de 6000 km de Paris. «56lits,12000 journées d’hospitalisationpar an et 150personnes –Françaiset Djiboutiens– qui travaillent ici tous

ensemble», explique le capitaineLudovic Bayle, chef de cabinet dumédecin chef. «Jusqu’à 35 patientspar jour en radiologie et plusde 20traités aux urgences, noussommes le plus gros hôpital dupays», conclut-il enthousiaste.Bien entendu, les capacités dulaboratoire d’analyses ou la présencede spécialistes (ORL, dentiste,ophtalmologiste) en font égalementun des plus importants de l’Afriquede l’Est. La mission principale estle soutien des militaires des FFDJet de leurs familles (soit près de6000 personnes). Mais l’hôpitalmédicochirurgical Bouffard assureégalement, en vertu d’uneconvention, le soutien santé desForces armées djiboutiennes (FAD)et de leurs familles. L’essentieldes 500 naissances de la maternitésont ainsi issues de familles liéesaux forces armées djiboutiennes.Un facteur d’intégrationet de rayonnement indéniablepour les FFDJ dans leur ensemble.

L’hôpital Bouffard,tout pour les FFDJ

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le commandant d’unité en tançant un deses hommes qui a oublié son camelback.Sur l’atelier remontage de l’armement,les armes, chauffées à blanc par le soleil,sont brûlantes. « Improvisez ! Utilisezvotre chapeau de brousse pour transpor-ter la 12.7 sans vous cramer les mains!»L’instructeur répète inlassablement lesmêmes consignes. Réactif, le grouperemonte le canon, court se mettre enplace sur la butte de tir et tombe en garde.

Penser comme l’ennemi«Le combat de contre-guérilla, c’est notrepriorité », déclare le capitaine Dieulan-gard, commandant l’escadron de recon-naissance installé dans le poste isolé deOueah. Quelques kilomètres plus loin,dans l’oued d’Ambouli, les lieutenantsJouanic et Fournier entraînent les élé-ments d’investigation de l’escadron. «Lebut, c’est de driller les jeunes légion-naires aux mécanismes élémentaires ducombat cavalier», explique le lieutenantStéphane Fournier de l’ER.Alors que les P4 progressent en sûretédans l’oued, l’attention focalisée sur lescrêtes et les possibles engins explosifsimprovisés, les cavaliers sont pris à par-tie par le plastron qui les attendait à quel-ques mètres de la piste seulement. Dansle cours d’eau à sec, les coups de feu etles ordres résonnent. Une centaine demètres à courir par 45°C se payent cher.Finalement, les «rebelles» s’exfiltrent àpieds, quelques grenades et tirs d’armeslégères plus tard. Après l’embuscade, toutle monde se retrouve autour des véhicu-les pour une rapide analyse après action,les principaux acteurs de l’exercice expli-quent ce qu’ils ont retenu. «L’ennemi seratoujours là où vous ne l’attendez pas »,explique le maréchal des logis-chef BruceLarivé qui montait le traquenard, «c’est à

vous de penser comme lui, d’entrer danssa logique. » Le chef Gaël Santerreenchaîne : « Pour la partie SAN c’étaitcarré, les comptes rendus étaient bons,j’ai pu prendre en compte les blessés.»Le lieutenant Fournier revient ensuite surce qu’il voulait observer : le renseigne-ment, l’éclairage, les réactions indivi-duelles. «La posture, les comptes rendus,l’organisation au sein des véhicules maisaussi la conduite à tenir en cas de bles-sés ou face à la mort du chef. Ce sontautant de paramètres que tous doiventmaîtriser», conclut le lieutenant.

EExxpplliiccaattiioonnss ddee ll’’eemmbbuussccaaddee ppaarr llee mmaarréécchhaall--ddeess--llooggiiss cchheeff BBrruuccee LLaarriivvéé..

LLee SSCCHH GGaaëëll SSaanntteerrrree éévvaalluueeddeess llééggiioonnnnaaiirreess eenn sseeccoouurriissmmee aauu ccoommbbaatt..

LLee mmééddeecciinn--cchheeff LLaaffoonnddeenn ccoonnssuullttaattiioonn..

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Pas loin de 60 °C en tourelle »,annonce le lieutenant FranckBouvet en observant la manœu-vre du 4e escadron du 1er RIMadepuis une hauteur. «Les hom-

mes comme les machines sont mis àrude épreuve, c’est aussi ça Djibouti »,explique l’officier adjoint de l’escadrond’éclairage et d’investigation (EEI).Plus bas, dans un découvert, les AMX10 RC de l’escadron blindé du 5e RIAOMs’avancent entre les montagnes en direc-tion d’AliSabeeh, à 60km au sud de Dji-bouti. Le peloton blindé en progressionest au cœur d’un exercice de reconnais-

rizon, la section du lieutenant Degouy neverra l’ombre qu’une fois rentrée à sonbivouac, après des heures de terrain. « Iln’y a pas que l’Afghanistan, mais il fautreconnaître qu’ici on s’y prépare bien»,explique le lieutenant Bouvet, « la mon-tagne, les reliefs compartimentés, cescols et ravins que l’on aborde à tâtons…Tout ici est une occasion de s’entraînerde façon réel à ce théâtre.»

De l’autonomiePlus loin au nord, la batterie sol-air du 5,armée par le 54e RA, valide toutes lesconnaissances accumulées à Djiboutidans un exercice de niveau section. «Lebut pour nous : reconnaître, déceler etdétruire un ennemi du niveau compagnie»,

5e RIAOM

En direct de…

sance « qui est aussi une occasion dejalonner et de plastronner pour le pelo-ton d’éclairage et d’investigation», com-plète le lieutenant, «et donc un exerciceà double action qui s’intègre dans notrelogique actuelle d’optimiser chaque sor-tie terrain », termine-t-il dans un sou-rire. Pris à partie par le plastron, les 10RCaccélèrent, parfaitement à l’aise surce terrain caillouteux, ils malmènentles « rebelles » qui doivent finalementdécrocher.Dans la plaine, tout se trouble à causede la chaleur. Soleil au zénith et riend’autre que quelques buissonnants à l’ho-

LLee 55ee RRééggiimmeenntt iinntteerraarrmmeess dd’’oouuttrree--mmeerr ((55ee RRIIAAOOMM)) ccoollllaabboorree ééttrrooiitteemmeenntt aavveeccttoouutteess lleess aauuttrreess ccoommppoossaanntteess ddeess FFFFDDJJ.. CCoommmmee llee rreessttee ddeess ffoorrcceess ddee DDjjiibboouuttii,,iill eesstt eenn ppoossttuurree ooppéérraattiioonnnneellllee ppeerrmmaanneennttee,, pprrêêtt àà iinntteerrvveenniirr ssuurr ttrrèèss ccoouurrtt pprrééaavviissddaannss llaa zzoonnee dd’’iinnttéérrêêtt ddeess FFFFDDJJ.. CCeettttee aappttiittuuddee eett cceettttee rrééaaccttiivviittéé ssoonntt llee ffrruuiittdd’’uunn eennttrraaîînneemmeenntt ppeerrmmaanneenntt eett eexxiiggeeaanntt ssuurr llee tteerrrriittooiirree ddjjiibboouuttiieenn,, lliieeuu iiddééaallddee pprrééppaarraattiioonn ddee nnooss eennggaaggeemmeennttss aaccttuueellss..

Prêt à intervenir

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explique le capitaine Dardaine avant delaisser les chefs de section donner leursordres. «C’est un parcours de tir ALI 1 duniveau section, alors aujourd’hui, je cher-che d’abord à évaluer mes hommes surles cadres d’ordres et la sécurité », ana-lyse le capitaine. « Je veux aussi voir del’autonomie, le chef de section qui parleà ses chefs de groupe qui eux-mêmess’appuient sur les chefs d’équipe. Cha-cun doit être bon dans son rôle car cha-cun a une mission.» La section du lieutenant Adrien Lasvacass’avance, le jeune officier donne sesordres et le parcours commence. Lesartilleurs sont concentrés, appliqués.Après une première série de coups de feu,

les comptes-rendus arrivent : «Tous lesennemis sont détruits », annonce lemaréchal-des-logis Linda Fagot, chef depièce canon de 20 mm. Et les cibles tom-bent ou se déchirent sous les coups defeu. « Ils sont parfois moins rapides queles fantassins », explique le capitaineBruno Triquer, adjoint opération au BOIdu 5. «Mais ils sont souvent plus précis»,poursuit-il. «Le but ici c’est qu’ils soientjustement de plus en plus à l’aise», expli-que le lieutenant-colonel Ducret, chef duBureau opération instruction du 5. «Il fautque le chef de section artillerie soit capa-ble de bien faire manœuvrer ses groupesde combat, de les faire tirer. Si on arriveà ça, alors le contrat est rempli.»Le soleil se couche mais pas les soldats.

Tir de nuit pour les artilleurs et l’adju-dant-chef Jacques Nakajima veille augrain, certains sont déroutés par la nuitnoire djiboutienne, pas une source delumière, rien pour dévoiler les cibles auxOB et aux pointeurs PIRAT. « Arrête de“psychoter” », grogne l’adjudant-chef àl’attention d’un des tireurs pas vraimentà l’aise. «C’est certain qu’ici on peut vrai-ment bien s’entraîner, dans toutes lesconfigurations, pour nous c’est aussi l’oc-casion d’apprendre ou de peaufiner denouvelles compétences», explique l’adju-dant-chef. «En plus, nous avons la chancede pouvoir faire tout ça dans un cadreexceptionnel alors… »

Dans la plaine, tout se troubleà cause de la chaleur. »

1 Arme légère d’infanterie.

Faisant désormais partie du5e RIAOM, le BATALAT permetd’«entretenir des savoir-fairespécifiques», déclare le capitaineJean-Pascal Fohrenbach. «Voilà lebut de l’exercice de ce soir, maisaussi notre raison d’être ici.» Alorsque la chaleur diminue à peine encette fin d’après-midi, les Gazelledécollent de l’aéroport de Djiboutiet foncent en vol tactique, à 15m solet plus de 150km/h, en direction decibles à détruire. Après la premièrepartie de la mission, le Pumaet sa citerne les attendent pourun ravitaillement en plein désert.Sol crevassé et rien qui ne bougeà l’horizon. Les Gazelle déboulentpour un poser poussière maîtrisé.Le ravitaillement, effectué grâce auconcours d’une équipe embarquéedu Service des essences auxarmées (SEA), est rapide. Dansune nuit d’encre les hélicoptèresredécollent pour rentrer.Le Puma dépose au passage desobservateurs sur les champs de tir,l’occasion de driller ceux qui ontpassé la qualification Orienteurmarqueur baliseur (OMB) pour lesaider à atterrir dans la nuit noire.

TTiirr ddee nnuuiitt ppoouurr llee CCCCHH AAlleexxaannddrree GGaalllliinnaa..

Le BATALAT à l’école du désert

RRaavviittaaiilllleemmeenntt ddaannss llee ddéésseerrtt..

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En direct de…

Pour la première fois depuis cin-quante ans, la France a ainsicréé une nouvelle base perma-nente à l’étranger. « IMFEAU»pour Implantation militaire

française aux Émirats arabes unis. C’estle nom officiel de cette nouvelle basefrançaise qui accueillera à terme 250militaires dont 90 hommes et femmesde l’armée de Terre.Répartie sur trois sites du territoire émi-rati, la base compte trois composantesprincipales: la base navale et de soutien(BNS) au sein du port d’Abu Dhabi et quiaccueille l’état-major interarmées (EMIA)

de l’IMFEAU ; la base aérienne 104(BA104) et son détachement permanentd’avions de combat sur la base aérienned’Al-Dahfra; et enfin le groupement Terre(GT), à l’intérieur des terres à 50km à l’estd’Abu Dhabi (cf. la carte). Ce groupementTerre doit mettre en œuvre le futur Cen-tre d’entraînement en zone désertiquedes EAU (CENZDEAU) et devra égalementaider à la constitutiond’un pôle d’entraîne-ment à la manœuvre enzone urbaine moyen-orientale. Les 90 mili-taires du groupement

Terre seront aussi un point d’appui essen-tiel et pratique pour toutes les troupes enexercice dans la zone. En s’installant de manière durable sur lesol des EAU, la France a répondu à lademande des Émiratis, concrétisant ainsile partenariat stratégique qui lie nos deuxpays. En effet, ce pays du Golfe persiqueest un partenaire privilégié de longue date

40% de la productionmondiale de pétrole transite

par le détroit tout proche d’Ormuz. »

««LLaa bbaassee ddee llaa ppaaiixx »» dd’’AAbbuu DDhhaabbii,, aauuxx ÉÉmmiirraattss aarraabbeess uunniiss ((EEAAUU)) aa ééttéé iinnaauugguurrééeellee 2266 mmaaii 22000099 ppaarr llee pprrééssiiddeenntt ddee llaa RRééppuubblliiqquuee,, MM.. NNiiccoollaass SSaarrkkoozzyy.. DDaannss llee ccaaddrreeddee llaa ccooooppéérraattiioonn bbiillaattéérraallee,, ll’’iimmppllaannttaattiioonn mmiilliittaaiirree ffrraannççaaiissee aauuxx EEAAUU ((IIMMFFEEAAUU))ppoossiittiioonnnnee nnoottrree ppaayyss ddee mmaanniièèrree ddéétteerrmmiinnaannttee ddaannss cceettttee rrééggiioonn ssttrraattééggiiqquuee dduummoonnddee.. EEllllee ccoommppllèèttee aaiinnssii nnoottrree ddiippoossiittiiff ddaannss ll’’ooccééaann IInnddiieenn,, ddee ll’’AAffrriiqquuee aauuxxppaayyss dduu GGoollffee,, ppeerrmmeett ddee ddéévveellooppppeerr nnoottrree ccooooppéérraattiioonn rrééggiioonnaallee eett ppoouurrrraa sseerrvviirrddee ppooiinntt dd’’aappppuuii ppoouurr lleess ffoorrcceess eenn ttrraannssiitt ddaannss llaa rrééggiioonn..

La France dans le GolfeLa base française d’Abu Dhabi

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25TIM n° 207 - Septembre 2009

de la France. Par exemple, dans ledomaine terrestre, la France participe àprès de 25activités annuelles conjointesautour des communautés de matériel etdes exercices tactiques. L’exercice le plusconnu d’entre eux est l’exercice interar-mées GULF SHIELD (avec le Qatar) et quia rassemblé lors de sa dernière éditionplus de 2000hommes dont 600Français(cf. Terre Information Magazine de mai2008). La situation des EAU est stratégiquenotamment parce que 40% de la produc-tion mondiale de pétrole transite par ledétroit tout proche d’Ormuz. Cette basevient donc logiquement compléter le dis-positif militaire hexagonal déployé le longde l’arc de crise défini par le Livre blancsur la Défense et la sécurité nationale,courant notamment de l’Afrique au paysdu Golfe. Le dispositif militaire françaisdans la zone est donc aujourd’hui articuléautour des Forces françaises stationnéesà Djibouti (FFDJ), des Forces armées fran-çaises en zone sud de l’océan Indien (FAS-ZOI), du dispositif maritime permanenten océan Indien (ALINDIEN) et aujour-d’hui donc l’Implantation militaire fran-çaise aux EAU.

Caractéristiques des Émirats arabes unis (EAU)

LLee pprrééssiiddeenntt ddee llaa RRééppuubblliiqquuee lloorrss ddee ll’’iinnaauugguurraattiioonn..

le Golfe

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n Les EAU sont une fédérationde sept émirats (les plus connusétant Abu Dhabi et Dubaï),indépendants du Royaume-Unidepuis 1971.

n Capitale de la fédération:Abu Dhabi.Autres grandes villes :Dubaï, Sharjah, Al Aïn.

n Langue officielle : arabe.n Superficie : 83 600 km2.n Population : 4,1 millions

d’habitants dont 10 000expatriés français environ.

n Climat : désertique.

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DOSSIER

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L’évaluation opérationnelle, c’est la dernière marche de la Mise en condition avant projection (MCP),le passeport pour l’opérationnel puisque c’est grâce à l’EVALOPS que le chef certifie les troupes prêtesà partir. Si l’évaluation opérationnelle recouvre des réalités aussi différentes que toutes les missions rempliespar l’armée de Terre – de la Guyane à l’Afghanistan, de la République de Côte d’Ivoire à la Réunion –,un état d’esprit unique préside aujourd’hui : le retour aux fondamentaux dans le cadre de la préparation

opérationnelle ; avec la part belle faite au tir et aux gestes de première urgence, et la maîtrise des MICATet de l’interarmes jusqu’aux plus bas échelons. Tour d’horizon de l’évaluation opérationnelle, des légionnaires du2e Régiment étranger d’infanterie qui s’apprêtent à repartir en Afghanistan aux marsouins du Régiment d’infanteriede chars de marine qui retournent en République de Côte d’Ivoire; en passant par les transmetteurs du18e Régiment de transmissions qui prépare sa projection à la Réunion.

CNE Thomas DIJOLPhotos : ADJ Gilles GESQUIERE

Prêt pourle combat

L’évaluation opérationnelle

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Derniers réglages _28-29

Au plus prêt du réel _30-31

Plein les pattes _32-33

Pas de petites missions… _34-35

Du pilote char auchef d’état-major _36-38

Notre raison d’être, c’est l’engagementopérationnel et la préparation

de cet engagement. Tout le reste est accessoire. »Général d’armée Elrick Irastorza, CEMAT

27TIM n°207 - Septembre 2009

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28 TIM n°207 - Septembre 2009

DOSSIER L’évaluation opérationnelle: prêt pour le combat

Le but n’est pas de noter des gensbrutalement pour les classer.L’évaluation opérationnelle, c’estavant tout un outil permettant auchef d’apprécier et de connaître

le niveau réel de ses unités.» D’emblée,le général de brigade Marc Foucaud,général adjoint responsable de la prépa-ration opérationnelle au Commandementdes forces terrestres (CFT), explique l’étatd’esprit qui préside à l’évaluation opéra-tionnelle dans l’armée de Terre. « Unearmée professionnelle doit gagner surses points faibles. Pour les améliorer, ilfaut savoir ce qu’ils sont et y remédier»,poursuit le général. C’est justement ceque permet l’évaluation opérationnelle,qui est conduite au profit des unités quis’entraînent tout au long de l’année,essentiellement en vue de projections en

opérations extérieures (OPEX) ou en mis-sions de courte durée (MCD).Mais l’évaluation, c’est aussi «le marqueurd’un niveau, un moyen de justifier des bud-gets, de juger de manière objective duniveau de préparation atteint.» Sur un planopérationnel, «elle met les chefs en situa-tion de fatigue ou de stress exactementcomme à la guerre. Ils doivent alors conti-nuer à décider dans le brouillard des com-bats», analyse le général Foucaud.«Pour les unités évaluées, cela permet demieux se connaître et de motiver les per-sonnes, mais aussi d’avoir confiance dansl’armement, dans “l’outil” et, enfin, de s’as-surer du niveau atteint sur le plan tactiquenotamment.» Autant de facteurs et de cri-tères qui sont atteints par le biais de laformation en école, de la préparation opé-rationnelle au premier métier, le «fond de

sac», et des mises en condition avant pro-jection différenciées selon le théâtre.Sur le terrain, qu’est-ce que cela donne ?Des évaluateurs, attentifs à l’atteinte descritères opérationnels indispensablesdont le CFT s’assure du respect. L’évalua-tion, ce sont aussi des centres, dans lamain du Commandement des Centres depréparation des forces (CCPF). «Le CCPFfournit tous les outils aux commandantsde brigade pour l’évaluation opération-nelle », explique le général de brigadeBertrand Dumont Saint-Priest, comman-dant le CCPF. «Les centres du CCPF nefont que du contrôle, ils permettent auchef interarmes de faire lui-même l’éva-luation opérationnelle de son unité.» Évo-lution remarquable ces dernières années,«les centres donnent une notation, maiscette notation est différente d’un coupe-ret, on tire une image à un instant T et onessaye immédiatement de voir ce qui peutêtre amélioré, c’est une forme de péda-gogie par le succès», poursuit le général.Ce qui est prioritairement évalué aujour-d’hui : la capacité des chefs à comman-der, celle des hommes à maîtriser tousles automatismes de leur cœur de métier,celle des unités à faire face aux situationsopérationnelles les plus dangereuses etles plus difficiles.

QQuueellllee eesstt llaa ppllaaccee ddee ll’’éévvaalluuaattiioonn ooppéérraattiioonnnneellllee ddaannssllee ccuurrssuuss ddee llaa mmiissee eenn ccoonnddiittiioonn aavvaanntt pprroojjeeccttiioonn ??SSeelloonn qquueellss ccrriittèèrreess lleess ssoollddaattss ddee ll’’aarrmmééee ddee TTeerrrree eettlleeuurrss cchheeffss ssoonntt--iillss éévvaalluuééss aavvaanntt uunn ddééppaarrtt eenn mmiissssiioonn ??QQuuii ffiixxee cceess ccrriittèèrreess eett ccoommmmeenntt éévvoolluueenntt--iillssaauu rreeggaarrdd ddeess eennggaaggeemmeennttss ddee ll’’aarrmmééee ddee TTeerrrree ??ÉÉlléémmeennttss ddee rrééppoonnssee ppoouurr mmiieeuuxx ccoommpprreennddrree ll’’EEVVAALLOOPPSS..

Analyse

La notation est différente d’un couperet,on tire une image à un instant T et on essaye

immédiatement de voir ce qui peut être amélioré,c’est une forme de pédagogie par le succès. »Général de brigade Bertrand Dumont Saint-Priest,commandant le CCPF.

Derniersréglages

ÉvaluationJugement porté sur la capacitéd’une unité ou d’un systèmede commandement à être engagédans une mission. L’autoritéen charge de l’évaluation associeaux résultats du contrôle,sa connaissance de l’unité,son expérience et sa situationdu moment.

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29TIM n°207 - Septembre 2009

n OCTOBRE 2009 : activation du Détachement d’assistance opérationnel(DAO) Afghanistan à Canjuers.

Le DAO/A est chargé d’appuyer les unités dans leur MCP pour l’Afghanistan. Ratta-ché au 1er Régiment de chasseurs d’Afrique, il permet, dans un environnementressemblant au théâtre, de recevoir pendant trois semaines les unités en partance.Il dispose entre autres d’une FOB (base d’opération avancée), d’un parcours IED(engin explosif improvisé), de matériels identiques à ceux présents en Afghanistanet d’équipes de marque composées de militaires de retour du théâtre. Ainsi, ilconcentre dans un cadre espace-temps normé les moyens humains et matérielsindispensables pour mener une MCP de qualité.

n SEPTEMBRE 2009 : évolution du système CNEA/CNEASA. La Commission nationale de contrôle interarmes (CNCIA) est créée à Châlons-en-Champagne, à partir des structures de la Commission nationale d’évaluation del’artillerie (CNEA), et de celles de Commission nationale d’évaluation de l’artilleriesol-air (CNEASA). Elle regroupe désormais toutes les autres expertises fonction-nelles (BLB, INF…). Elle reprend toutes les missions de la CNEA et de la CNEASA,tout en préparant la montée en puissance des contrôles du domaine interarmes.

n SEPTEMBRE 2009 : constitution du Groupe d’aguerrissement montagne(GAM) de Modane.

Dans une double logique de rationalisation et d’adaptation, ce pôle spécifiqued’aguerrissement montagne rattaché au 13e Bataillon de chasseurs alpins se meten place. Il répond à la nécessité de conserver une capacité permanente et effi-ciente de formation collective en zone montagneuse. Les stages sont prioritaire-ment dédiés aux unités d’infanterie, à raison d’une unité non alpine par stage etde onze créneaux par an.

Nouvelles évaluations, nouvelles préparations

Définitions

Pour en savoir plus

n DOCUMENT DE RÉFÉRENCE«La directive de préparationà l’engagement opérationnelpour la période 2009-2012 »

n LES SITES UTILESLa PREPAOPS:www.emat.terre.defense.gouv.fr/pops/Le CFT pour la MCP: www.cfat.terre.defense.gouv.fr/accueil/accueil.php?page=documentation&id=10 &infochemin=RETEX

CERTIFICATIONActe par lequel un chef garantit au COMFTla capacité de ses unités ou de ses postesde commandement à prendre l’alerte ouà être engagés conformément à des critèrescommunément acceptés.

CONTRÔLEProcédure qui consiste à définir, à partird’éléments objectifs et mesurables, la qualitéde l’entraînement ou le niveau de préparationopérationnelle atteint par une unité ouun poste de commandement sur l’échellereconnue des cotations en vigueur dansl’armée de Terre. Il fait l’objet d’un résultatquantifié de 5 (pleine capacité opérationnelle)à 1 (non observé).

ENTRAÎNEMENTProcessus d’acquisition et d’entretiendes savoir-faire collectifs associant plusieursfonctions pour l’exécution d’une missiondonnée.

ÉVALUATIONJugement porté sur la capacité d’une unité oud’un poste de commandement à être engagédans une mission. L’autorité en charge del’évaluation associe aux résultats du contrôlesa connaissance de l’unité, son expérienceet sa situation du moment.

FONDAMENTAUXSavoir-faire techniques et tactiques de basenécessaires pour exécuter des actions,individuelles et collectives, liées à un métieropérationnel.

INSTRUCTION COLLECTIVEProcessus principal d’acquisition,de perfectionnement et d’entretiendes connaissances et savoir-faire collectifsqualifiant pour une fonction ou un métiermilitaire. L’instruction collective se dérouledans un environnement tactique simplifié.

MISE EN CONDITIONPOUR LA PROJECTIONPrécédent de peu l’engagement et complétantla préparation opérationnelle générique,la MCP désigne la préparation spécifiqueà la mission pour laquelle l’unitéou la formation ou le PC est désigné.

NORMENiveau optimal d’activités pour une unitédans le cadre de son parcours de préparationopérationnelle.

SEUILNiveau minimal d’actions de préparationopérationnelle à mener, en dessous duquella maîtrise du métier n’est pas garantie.

LL’’aannaallyyssee aapprrèèss aaccttiioonn aauu CCEENNTTAACC..

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30 TIM n°207 - Septembre 2009

DOSSIER L’évaluation opérationnelle: prêt pour le combat

C’est la confrontation des volon-tés», déclare le capitaine Nico-las Pepin, commandant la1re compagnie de la FORAD auCENTAC. «Nous sommes à un

contre trois, à pieds, mais nous connais-sons le terrain, nous sommes mobiles,réactifs et capables de nous réarticulercomplètement en moins de vingt minutes»,poursuit-il. « Largement de quoi bous-culer ceux qui sont évalués et d’appuyerlà où ça fait mal», explique-t-il dans unsourire. « Il faut bien comprendre quel’objectif principal ici est de pointer lesinsuffisances éventuelles dans un soucide les analyser et d’y pallier au plus vite»,

précise immédiatement le colonel Phi-lippe Robin, patron du CENTAC. « Nouscherchons d’abord à les préparer à déci-der sous pression et dans le stress», pré-cise le colonel. «C’est celui qui décide etagit le plus vite, celui qui fait les bonschoix tactiques qui l’emporte.»Sur le terrain, le 2e REI, qui s’apprête àpartir en Afghanistan, est à la manœuvre.Les observateurs, intégrés dans les sec-tions, n’interviennent qu’en cas d’erreurtrop importante. Ils sont surtout là pouralimenter le centre opérationnel en infor-mations et recueillir des éléments pourl’analyse après action qui a lieu chaquesoir. «Comme observateur et évaluateur,

je regarde essentiellement commentl’unité manœuvre mais aussi si les sol-dats connaissent leurs actes élémen-taires : se poster, se déplacer, être enappui mutuel constant», détaille le capi-taine Armand de la Rochère, chef d’équipeOAC 1. « Je vois aussi directement com-ment les ordres sont donnés, repris, exé-cutés», poursuit le capitaine. «C’est trèsinstructif et ça me permet de donner unmaximum de conseils et d’avis pour le3 Alpha 2 du soir.» Car, «c’est bien l’exploitation pédagogi-que des résultats de l’évaluation qui estle point fort», explique le chef de batail-lon James Devignon, du groupe analyse

DDeeppuuiiss 11999966,, llee CCeennttrree dd’’eennttrraaîînneemmeenntt aauu ccoommbbaatt ((CCEENNTTAACC)) ccoonnccoouurrttaaccttiivveemmeenntt àà llaa pprrééppaarraattiioonn ddeess uunniittééss ddee ccoommbbaatt ddee ll’’iinnffaanntteerriiee eett ddee ll’’aarrmmeebblliinnddééee ccaavvaalleerriiee.. PPaarrmmii lleess cceennttrreess dduu CCCCPPFF,, llee CCEENNTTAACC eesstt ssaannss ddoouutteell’’uunn ddeess pplluuss ccoonnnnuuss –– rreeddoouuttééss aauussssii –– ddeess uunniittééss qquuii vviieennnneenntt yy aaffffrroonntteerrlleess ddeeuuxx ccoommppaaggnniieess iinntteerraarrmmeess ddee llaa FFoorrccee aaddvveerrssee ((FFOORRAADD))..

Une rotation au CENTAC

Au plus prêtdu réel

LLaa FFOORRAADD,, ll’’aattoouutt rrééaalliissmmee dduu CCEENNTTAACC..

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Presque au même moment, la section d’appui mortier de 120 mm du 3e Régiment d’artillerie demarine est contrôlée par la CNEA3 sur le camp de Canjuers. Ici, les contrôleurs se répartissententre l’arrière et l’avant. Le capitaine Olivier Berbain, à l’avant, explique : « L’évaluation c’estun tout, nous observons les savoir-faire artillerie mais aussi les connaissances TTA. Il faut nonseulement savoir tirer mais aussi vivre sur le terrain. Pour les observateurs, il faut être rapideet précis et, bien sûr, connaître la tactique interarmes. » Sur le terrain, les contrôleurs s’assu-rent de tout, la précision des tirs qui compte pour beaucoup dans la note finale, les ordres et lescomptes rendus en anglais, les réactions face aux IED 4, l’aptitude à extraire un blessé sous lefeu, autant de connaissances qu’il est indispensable aujourd’hui de maîtriser parfaitement avantde parcourir le « royaume de l’insolence » (Afghanistan).

EVALOPS appui mortier à Canjuers

LLee sseeccoouurriissmmee aauu ccoommbbaatt :: uunnee pprriioorriittéé..

pédagogique. Le dossier d’analyse qui estrendu suite au passage au CENTAC est àdestination des commandants de brigadeet des chefs de corps pour leur donnerainsi toutes les clés afin d’évaluer les uni-tés. «Nous contrôlons», analyse le colo-nel Robin, «mais c’est le chef qui décideensuite de certifier une unité, le CENTAClui sert alors à avoir les éléments les plusobjectifs possibles.»

Des résultats incontestésAu CENTAC, en effet pas de contestationenvisageable des résultats de la manœu-vre. Outre une sanction par le feu, grâceà des simulateurs laser, le système CEN-TAURE signale tous les coups et informeen temps réel des mouvements des véhi-cules et du personnel par GPS. « Nousépluchons véritablement tout ce que faitle sous-groupement », annonce le chefde bataillon Devignon. « Les conversa-tions radio et donc tous les ordres sontenregistrés», explique-t-il. «L’autre élé-ment qui permet de juger objectivement

une situation, ce sont les images vidéo etles comptes rendus des observateurs.Notre objectif, c’est d’amener les joueursà mettre le doigt sur leurs erreurs et àles comprendre. Là, les vertus pédago-giques des images sont indéniables.»Sur le terrain, la guerre est en cours. Lecolonel Philippe Robin va à la rencontredes commandants d’unité et intervient aucours du dialogue interarmes censé pré-parer la manœuvre du lendemain auniveau des compagnies. «Comment est-ce que vous utilisez vos appuis ? Com-ment pensez-vous que l’ennemi va utiliserle terrain contre vous? Il faut chercher àraisonner par les effets.» Au bout de labaïonnette, une caisse à sable sommaire,

avec les amis et les ennemis qui prennentforme. «Le but, c’est qu’ils s’approprientla manœuvre du sous-groupement, qu’ilsréfléchissent ensemble, toutes armesconfondues pour voir ce qu’ils peuvents’apporter», explique le colonel en repar-tant en direction du centre opérationnelCENTAURE.

L’analyse après actionDans le Centre opérationnel CENTAUREjustement, les officiers de marque voienttout et entendent tout. Toutes les troupessont matérialisées sur plusieurs écransgéants. En bruit de fond, les comptes ren-dus des OAC, coups de téléphone etordres donnés au terrain. En cas de doute,les observateurs sur le terrain sont enmesure d’expliquer immédiatement cequi ne serait pas clair. Tout est là pour unecompréhension globale de la manœuvreet permettre un des points forts de l’éva-luation ici : l’Analyse après action 1. Après leur journée sur le terrain, les com-mandants d’unité et les chefs de sectionsont installés dans la salle 3 Alpha. L’ob-jectif ? Comprendre ce qui s’est passé.Alors tout est décortiqué et ceux qui étaientsur le terrain doivent tout détailler : lamanœuvre, les combats, les contacts avecla population et les autorités locales. Cha-cun cherche à comprendre ce qu’il a faitet pourquoi. Si le résultat escompté n’estpas au rendez-vous de voir comment ilaurait pu faire autrement. «Le CENTACreste un moyen d’évaluation très perfor-mant pour les chefs, ils voient leurssubordonnés décider en situation destress et avec nos engagements actuelsc’est aujourd’hui un paramètre détermi-nant du succès », conclut le colonel Robin.

Nous épluchons véritablementtout ce que fait le sous-groupement. »

Chef de bataillon Devignon,groupe analyse pédagogique, CENTAC

1 OAC : Observateur-arbitre-conseiller.2 3 Alpha : Analyse après action 3 Intégrée à la Commission nationaledu contrôle interarmes, basée à Châlons-en-Champagne, depuis le 1er juillet 2009.

4 Improvised explosive devices, en anglais :engins explosifs improvisés.

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DOSSIER L’évaluation opérationnelle: prêt pour le combat

n OLFACTION. Associationd’une odeur à un stimulus(pistage, mordant, jeu) ;

n VUE. Les chiens captentessentiellement le mouvement ;

n OUÏE. Omnidirectionnelleet sélective ;

n TOUCHER. Perceptiondes vibrations au sol.

Quatre sens en éveil pour un capteur imparable

LL’’AADDJJ BBoouurrddeeaauu eexxpplliiqquuee llee «« ppeerrccuuttéé--mmuusseelléé »»..

LLee 11rree CCLL LLooïïcc DDrraannggee eett BBaazzuull aauu ppaass ddee ttiirr ddee SSoouuggee..

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33TIM n°207 - Septembre 2009

GGrrââccee àà lleeuurr ccaappaacciittéé ccyynnootteecchhnniiqquuee «« pprrootteeccttiioonn ddeess iinnssttaallllaattiioonnss »»,, lleess ccyynnooggrroouuppeessddee ddéétteeccttiioonn ssoonntt rrééppaarrttiiss ssuurr ttoouutt llee tthhééââttrree nnaattiioonnaall,, aavveecc pplluuss ddee 660000 cchhiieennssmmiilliittaaiirreess 11.. IIllss ppaarrttiicciippeenntt ééggaalleemmeenntt àà llaa ppllaanniiffiiccaattiioonn ddeess pprroojjeeccttiioonnssccyynnootteecchhnniiqquueess eett ssoonntt aabboonnnnééss aauuxx DDOOMM--CCOOMM ddee llaa GGuuyyaannee,, llaa RRééuunniioonn,, MMaayyoottttee,,GGaabboonn,, eett pprroocchhaaiinneemmeenntt llaa RRCCII.. SSooiitt pplluuss dd’’uunnee cceennttaaiinnee dd’’ééqquuiippeess pprroojjeettééeess ppoouurr22001100.. MMaaiiss qquueelllleess ssoonntt lleess ccoommppéétteenncceess éévvaalluuééeess aavvaanntt uunn ddééppaarrtt eenn mmiissssiioonn ??

Plein lespattesZoom sur la cynotechnie

1 Cette capacité est complétée par lacapacité cynotechnique combat débarquédu 132e BCAT.

2 En 2009-2010, la réforme du soutiendes cynogroupes des RT va permettrede renforcer les moyens consacrés à lasécurité des installations ainsi que le nombred’équipes du 132e BCAT, notamment cellesformées pour la recherche d’explosifs.

Cyril Da Cunha E Silva, du CEITO, sur unautre atelier. Ici, le maître démontre quela connaissance parfaite de son binôme àquatre pattes est une force. Alors que lechien doit aller reconnaître un véhiculearrêté une centaine de mètres plus loin,sur un carrefour, il semble refuser lesordres… En fait, en étant arrêté, le chiens’est mis en phase de récupération, et veut

naturellement rejoindre une zone d’om-bre. Au caporal de bien connaître les réac-tions de son animal pour que le chien selance sur ordre et permette ainsi de voirsi le carrefour est clair ou pas. « Encoreun atelier de passé », sourit le caporal,« le chien commence à se déconcentreret c’est normal après trente heures non-stop… mais nous continuons.»

Un binôme indissociable«Le but de l’EVALOPS, c’est de voir si lemaître connaît son chien, si le binôme estopérationnel et si l’équipe est soudée.Pour la majorité d’entre eux, il s’agit d’unevalidation des savoir-faire qu’ils mettenten œuvre quotidiennement en métro-pole», explique l’adjudant François Bour-deau, chef du PSCR. D’ailleurs, commeles hommes, les chiens ont un carnetd’entraînement qui les suit en cas de chan-gement de maître. «L’EVALOPS montreaussi comment les maîtres et les chiensréagissent en situation de stress et de fati-gue, sachant que ce sont des conditionsnormales en situation opérationnelle. »Sur l’atelier suivant, le maître-chien doit

Cherche, Tinau, cherche ! »Le malinois, véloce, s’élanceimmédiatement dans la zonedélimitée à la recherche d’unsuspect. Le caporal Thomas

Szymurski, maître-chien au Centre d’en-traînement de l’infanterie au tir opération-nel (CEITO), le suit. Arme en main, il estderrière son chien pour appréhender l’in-trus signalé dans une Zone de défensehautement sensible (ZDHS). En quelquessecondes, le chien militaire neutralise l’in-trus et le caporal peut faire son compterendu à l’adjudant Laigneau, chef de

groupe cynotechnique au 3e Régimentdu matériel, qui contrôle l’atelier. «Ici,

nous évaluons les maîtres-chienspour voir s’ils maîtrisent les som-

mations, le contrôle du mordantet savent utiliser la sentinellequi les accompagne», expliquel’adjudant. En ce début juin, le Peloton desoutien cynotechnique régional(PSCR) de Souge2 reçoit pour unrallye de trente-six heures leséquipes cynotechniques de toute

la région Terre sud-ouest. Cetteévaluation opérationnelle permet

dedésigner celles qui, parmi les 15 équi-pes présentes, sont considérées commeétant aptes à être projetées en MCD. «Enfait, ceux qui réussissent l’évaluation opé-rationnelle savent qu’ils seront projetésmais ils ne savent pas encore où», détaillele major Jacques Heran, conseiller tech-nique à l’état-major de la RTSO. Le caporal Szymurski poursuit, lui, sonévaluation. Il doit s’assurer que Tinau resteparfaitement immobile pendant qu’il vainspecter un blessé. Il retrouve ensuiteson chef de groupe cyno, le sergent-chef

Tu dois y aller à fond,c’est toi le moteur!»

Adjudant Bourdeau, chef du PSCR

MMaarrcchhee ddee nnuuiitt ppoouurr ccoommmmeenncceerr llee rraallllyyeeddee ttrreennttee--ssiixx hheeuurreess..

assurer un «percuté-muselé» de son ani-mal sur un individu menaçant envers unesentinelle. L’adjudant Bourdeau l’encou-rage: «Il faut motiver ton chien, tu dois yaller à fond, c’est toi le moteur! Là, on estvraiment dans notre rôle d’évaluateurmais aussi de conseiller. Tous les contrô-leurs sont expérimentés et ils doivent enfaire profiter les stagiaires.»Pour les autres connaissances et savoir-faire, l’esprit de l’évaluation est le même.«Nous possédons un module secourismesupplémentaire où le maître-chien doitêtre capable d’apporter les premiers soinsà son compagnon», explique le major Jac-ques Heran. Le tir est, bien entendu, luiaussi présent. Pour accentuer le réalisme,le caporal-chef Édouard du PSCR tire auFAMAS à côté de l’équipe cynotechnique.Le maître doit alors s’assurer que sonchien ne bouge pas pendant qu’il tire à sontour. Au besoin, il le calme, mais la plu-part restent impassibles. «On est excitésd’avoir accès à plus de missions», plai-sante le caporal Szymurski, «le chien doitsûrement être comme nous, ça doit luiplaire ces évaluations, ça le change de nosmissions de protection.»

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DOSSIER L’évaluation opérationnelle: prêt pour le combat

Et moi? Pourquoi vous ne me pre-nez pas moi ?» C’est un élémentdu plastron, jouant un ressortis-sant à évacuer, qui hurle àl’attention des militaires du

18e Régiment de transmissions postés lelong de leurs TRM 2000 et prêts à fairemouvement. « Je suis diabétique, il mefaut mon injection », explique un autrealors que les transmetteurs finissent defaire monter à bord des camions des« civils » dans l’habituelle tenue sweatcompagnie – bas de treillis.

Si cette scène de RESEVAC1 jouée partouten manœuvre est connue, ici pendantl’évaluation opérationnelle de ce moduledu 18e RT qui s’apprête à partir à la Réu-nion, personne ne joue. Visages tendus,concentration palpable, camions qui atten-dent, moteur tournant, personne ne perd

SS’’eennttrraaîînneerr ppoouurr ppaarrttiirr eenn PPRROOTTEERRRREE ddaannss uunn ddééppaarrtteemmeenntt dd’’oouuttrree--mmeerr eesstt ppaarrffooiissaauussssii ddiiffffiicciillee qquuee ddee ppaarrttiirr ppoouurr uunnee mmiissssiioonn ddiittee mmaajjeeuurree.. LLee 1188ee RRééggiimmeennttddee ttrraannssmmiissssiioonnss,, qquuii aarrmmee llaa ccoommppaaggnniiee PPRROOTTEERRRREE àà llaa RRééuunniioonn ddeeppuuiiss jjuuiinn 22000099,,eenn ssaaiitt qquueellqquuee cchhoossee.. RReettoouurr ssuurr ll’’éévvaalluuaattiioonn ooppéérraattiioonnnneellllee ddee ccee mmoodduullee,,ffiinn mmaaii 22000088,, aauu ccaammpp dduu MMoonntt dduu SSaauullee,, qquueellqquueess jjoouurrss àà ppeeiinnee aavvaanntt ssoonn ddééppaarrttppoouurr ll’’ooccééaann IInnddiieenn..

Pas de petites missions...PROTERRE

de temps et l’embarquement des ressor-tissants est rondement mené, toujourssous l’œil critique des évaluateurs. «C’estprécisément ce que nous cherchons àapprécier aujourd’hui», déclare le lieute-nant-colonel Roland Lieb, chef du Bureauopérations instruction. « Nous voulionsvoir une unité qui maîtrise les fondamen-taux du combattant et aussi les cadresd’ordres, aussi bien dans leur réceptionque dans leur déclinaison. Nos missionscourantes nous éloignent parfois de cessavoir-faire et il a fallu reprendre beau-coup de compétences de base que noussommes contents de voir restituéesaujourd’hui», analyse le chef du BOI 2.

Évaluateurs-chefs d’orchestreLe convoi s’élance et tombe très vite surun check-point tenu par des élémentsagressifs, armés de gourdins, qui tour-nent autour des camions, poussent descris en chapardant tout ce qui traîne. «Làon s’assure que les soldats emploient leniveau de force approprié, qu’ils saventêtre fermes sans en faire trop», expliquele capitaine Philippe Masboeuf qui coor-donne les évaluateurs sur le terrain. «Unparamètre comme l’utilisation minimalede la force doit être acquis pour ce typede mission», poursuit le capitaine. Le tonmonte et les manifestants tentent de blo-quer le convoi. Finalement, après desnégociations menées par le chef de rame

et un passage en force maissans heurts, le convoi repart,direction le point de regrou-pement des personnes àévacuer.Arrivés sur la ferme simu-lant l’aéroport, les ressortis-

sants sont pris en compte immédiate-ment. Les évaluateurs toujours présentsagissent comme des chefs d’orchestre,donnant à l’exercice son tempo, s’assu-rant de la fluidité du scénario, ils scrutenttous les gestes des hommes sur le ter-rain. Rapidement, les transmetteurs cal-ment les plus paniqués et les brancardierssecouristes accompagnent ceux qui sontblessés ou diminués. Le capitaine CédricSiodnak, commandant la 4e compagnie,reçoit les évacués et s’assure de son dis-positif. Entre deux comptes rendus à laradio sur des véhicules suspects prochesde l’emprise, il analyse sa montée en puis-sance. «Après dix-sept semaines de pré-paration, je sens bien comment l’unitéfonctionne et là je vois qu’elle est rodée.»Il détaille ensuite un parcours riche pourune unité majoritairement constituée dejeunes dont ce sera la première mission.«Principalement issus de spécialités quipartent peu comme le réseau de zone oule RITA2G, ils étaient tous très motivés.»La montée en puissance a débuté par unepréparation physique exigeante pour pou-voir affronter le Centre d’aguerrissementtropical réunionnais (CATR). «La mise àniveau physique a également permis decréer de la cohésion», poursuit le capi-taine. «Nous avons préparé la navigationen zodiac, l’embarquement et le débar-quement, le salage et le dessalage. »Autant d’aptitudes nautiques utiles pourle CATR et son environnement particulier.«Ensuite, j’ai cherché à mettre l’accentsur le groupe. La majorité des missionssur place se situant à ce niveau, autant quece soit le rouage essentiel de la prépara-tion», poursuit le capitaine. «Bien sûr, le régiment a aussi cherché à

Il faut parfois reprendreles compétences de base. »

Lieutenant-colonel Roland Lieb,chef du Bureau opérations instruction.

PPrriissee eenn ccoommppttee ddeess rreessssoorrttiissssaannttss..

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es missions...

35TIM n°207 - Septembre 2009

remettre tout le monde à niveau en tir etnotre passage d’une semaine à Caylusnous a permis de valider les modulesalpha et bravo de l’ISTC», termine le CDU.«Un complément aujourd’hui indispen-sable pour la confiance, quelle que soitla mission.» Le capitaine explique aussique, une fois sur place, l’évaluation et lesentraînements se poursuivront. « Nousavons un contrôle opérationnel par le2e RPIMa en arrivant, ce sera l’occasionpour nous de voir si nous avons été objec-tifs dans notre évaluation.»Toute cette préparation pour quoi faire ?Une des missions sur place consiste enla mise en place d’une section sur les îlesÉparses pour quarante-cinq jours d’au-tonomie. Les transmetteurs doivent aussimonter tous les services dévolus aux tour-nants et participent à un exercice de coo-pération régional. Autant d’occasionssupplémentaires de poursuivre encore ettoujours la préparation opérationnelle touten contribuant à la mission de souverai-neté sur place.

Trois évolutions majeures améliorent l’aptitude des unités PROTERREà remplir les MICAT. Elles confèrent à ces unités une plus grande souplessed’emploi et des capacités accrues leur permettant de remplir leurs missionsplus efficacement.

Ces trois évolutions sont les suivantes :

1. Emploi possible dans le cœur de métier. Exemple : un sapeur envoyéen PROTERRE au Kosovo reste « réversible » et peut revenir très vitevers sa spécialité.

2. Renforcement du principe de modularité de l’unité élémentairePROTERRE.

3. Engagement possible sous protection et au contact.

PROTERRE rénové

GGaarrddeerr ssoonn ccaallmmee ffaaccee àà uunn ppllaassttrroonn mmeennaaççaanntt..

1 Évacuation de ressortissants.2 BOI : Bureau opérations instructions.

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36 TIM n°207 - Septembre 2009

DOSSIER L’évaluation opérationnelle: prêt pour le combat

LLaa 99ee BBrriiggaaddee llééggèèrree bblliinnddééee ddee mmaarriinnee ((99ee BBLLBBMMaa)) eesstt eenn CCôôttee dd’’IIvvooiirree,,ssuurr llee tteerrrraaiinn,, ppoouurr uunn mmaannddaatt LLIICCOORRNNEE qquuii éévvoolluuee eennccoorree eett ss’’iinnssttaallllee ddaannssuunn nnoouuvveeaauu ffoorrmmaatt àà 990000 hhoommmmeess.. LLaa pprrééppaarraattiioonn aa ccoommmmeennccéé ddeess mmooiisseenn aammoonntt.. DDuu mmaarrssoouuiinn aauu cchheeff dd’’ééttaatt--mmaajjoorr,, ttoouuss oonntt ééttéé éévvaalluuééss aavvaannttllee ddééppaarrtt ppaarr llee ggéénnéérraall ddee bbrriiggaaddee ÉÉrriicc ddee BBoonnnneemmaaiissoonn,, qquuii aa aaiinnssii ppuu ddiirree ::«« NNoouuss ssoommmmeess pprrêêttss !!»» RRéécciitt dd’’uunnee mmoonnttééee eenn ppuuiissssaannccee..

L’évaluation pour tous

Du pilote charau chefd’état-major

Les 7,62 alignent les coups au butsous une pluie fine sur le campde Montmorillon. En ce mois demai, la température est sansdoute loin de ce que les mar-

souins du Régiment d’infanterie des charsde marine (RICM) vivent au bord de lalagune, en République de Côte d’Ivoire.Après soixante-douze heures de tactiqueen terrain libre, les traits sont tirés maistous restent motivés et concentrés. Enarrière du pas de tir, les équipages seremettent en condition sur les VBL, cer-tains font chauffer une « rasquette » aubord de la route, d’autres ferment justeles yeux un court instant. Les automatis-mes du terrain sont là, chacun récupèrevite et personne ne semble vraimentinquiet d’être évalué. Toujours sous les gouttes, les véhiculesse mettent en place. Les ordres fusent :«Feu !» Les douilles fumantes tombentsur le capot avant des VBL et autour desERC 90. Immédiatement après, un groupeà pied se lance dans le même champ detir pour une séance qui fait suite à unecourse effrénée dans les herbes. «Nous essayions d’être exigeants et réa-listes », analyse le capitaine Frédéric

VVBBLL dduu RRIICCMM eenn ppllaacceeppoouurr uunn cchheecckk--ppooiinntt..

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37TIM n°207 - Septembre 2009

OPEX», poursuit le capitaine. «Heureu-sement, le BOI avait anticipé la MCP et,par exemple, nous avons pu bénéficierd’ERC90 venus de Saumur, pour l’évalua-tion. Nous servirons sur des matérielsidentiques en RCI, c’était donc logique depouvoir être évalué dessus.»Le RICM est renforcé dans le cadre duSGTIA par des éléments du 6e Régimentde génie et du 515e Régiment du train ettous suivent, ensemble, cette étape déci-sive de la VAP. Un autre objectif majeur

Fillion, du BOI, qui coordonne les évalua-teurs ce jour-là. « C’est exactementcomme un tir sur un théâtre, vous êtespris à partie, vous courrez vous posteret vous ripostez. » Le souci des évalua-teurs est de coller constamment à cer-taines réalités du terrain. «La Validationavant projection (VAP) pour nous, c’est lecontrôle final, les derniers réglages avantune projection et un théâtre que certainsconnaissent bien mais que d’autres, plusjeunes, découvrent tout autant que les

SSééaannccee dd’’iinnssttrruuccttiioonn ppoouurr llee sseeccoouurriissmmee aauu ccoommbbaatt..

des évaluateurs est donc de faire com-prendre aux chefs de peloton qu’ils doi-vent utiliser toutes les plus-values desautres spécialités dès la phase de MCP.

Le sauvetage au combatest une priorité Dans une fermette, à même le solbétonné, les soldats répètent les gestesqui leur sauveront la vie ou celle de leurfrère d’arme s’ils sont touchés. Les jeu-nes engagés s’affairent autour d’un des

leurs, en position latéralede sécurité (PLS). Lemédecin principal ArnaudLe Goff, du RICM, répèteinlassablement les consi-gnes ; présent à Bouakéen 20041, il sait que le

temps joue contre les blessés et qu’il fautêtre précis. « On percute, on injecte, onappuie.» L’apparition d’une dose de mor-phine est une des nouveautés du sauve-tage au combat. Il vérifie aussi lespostures, s’assure que les soldats ont biencompris la pose du garrot et du panse-ment compressif. « Stabiliser le blessé,c’est votre priorité », explique le MP LeGoff, « il faut être capable de rendrecompte précisément de son état, ensuite onle met à l’abri et on retourne au combat!»« On cherche du concret », explique lecapitaine Jobic Le Gouvello, commandantle 1er escadron du RICM. «C’est le concret

Nous essayions d’être exigeantset réalistes. » Capitaine Frédéric Fillion,

Bureau opérations instructions.

TTiirr àà llaa 77,,6622 mmmm..

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38 TIM n°207 - Septembre 2009

DOSSIER L’évaluation opérationnelle: prêt pour le combat

qui est motivant. Cet aspect concret, onle retrouve justement dans l’interarmesjusqu’au plus bas niveau.»Démonstration immédiate avec le lieute-nant Johann Warthmann du 6e Régimentde génie et un parfait exemple du travailinterarmes au niveau de la section. Lepeloton blindé arrive sur une position ouil doit établir un check point. Il s’en remetau groupe génie qui jette un dispositifsommaire mais efficace avec une herse,du barbelé, deux bidons, le tout aux bon-nes places et distances pour arrêter etcontrôler des VL. Quelques minutes après,le groupe génie est encore appelé à la res-cousse pour une mine sur un axe. Là, lemaréchal-des-logis Sébastien Beaufilsmène son groupe et l’intervention dessapeurs mêle réalisme et pédagogie

puisqu’ils progressent sur l’axe, détec-teur en main et fil antipiège en action.Mais ils font le tout en permettant aux« tringlots » présents d’observer leurmanœuvre, depuis le grapinage de lamine jusqu’au panneautage de la zone depassage pour les véhicules. «Voilà! C’estcette collaboration jusqu’aux plus baséchelons, qui était l’essence de notre pré-paration, que nous voulions observer etévaluer aujourd’hui», s’exclame le capi-taine Fillion.

« Parfaitement rodé »Quelques jours plus tard, à Nantes.Autre ambiance mais même objectif finalpuisque c’est la 9e BLBMa, qui arme lePCIAT, qui est évaluée. Base de l’évalua-tion pour l’EM de la Brigade: un CMX (Cri-sis Managment eXercice, exercice degestion de crise) précédé de l’inévitablecontrôle administratif et d’un cycle deconférences. Le contrôle est réalisé parle Centre d’entraînement des postes decommandement (CEPC), délocalisé pourl’occasion.Les brigades sont une priorité pour lecentre. Érigées en véritables task force,elles sont le niveau d’entraînement prio-ritaire. Le chef d’escadron Olivier Guyot,officier de marque du CEPC, explique :«Notre contrôle se base sur des critèresobjectifs, à partir d’un cahier des char-ges précis, nous donnons ainsi au géné-ral tous les moyens d’évaluer sa brigade.

1 Le 6 novembre 2004, un Sukhoi 25 lanceplusieurs roquettes sur le camp françaisde Bouaké en République de Côte d’Ivoire.Le bilan est lourd avec 10 morts et plusde 30 blessés.

Nous vérifions que les plans et proces-sus du théâtre sont maîtrisés, que toutela documentation est acquise ainsi quel’ambiance du pays dans lequel ils vontêtre projetés.»Le lieutenant-colonel Loïc Mizon, chef duBureau opérations instruction du RICM,explique que la brigade a intégré le RICMdans son exercice de validation pour roderles procédures dans un contexte le plusproche possible de la réalité. «À partir dela recopie d’une journée qui a vraimenteu lieu sur place, nous rejouons la mêmejournée pour nous approprier toutes lesprocédures», explique le lieutenant-colo-nel Mizon. «C’est une façon simple maisefficace de tout s’approprier.» Le géné-ral de brigade Éric de Bonnemaison, com-mandant la 9e BLBMa, conclut : « Sur leprincipe, l’EM est toujours prêt à partir,la brigade est partie 11 fois en dix ans,c’est parfaitement rodé. Il existe un fondd’expérience et de compétences qui ren-contre naturellement les objectifs fixéspar le CFT, c’est-à-dire que, par exem-ple, nous parlons anglais et nous maîtri-sons les procédures OTAN. La VAP sertjuste à confirmer que tout le monde estau point.»

CCMMXX ppoouurr ll’’ééttaatt--mmaajjoorr ddee llaa 99..

LLeess mmaarrssoouuiinnss pprrêêttss ppoouurr ll’’aassssaauutt..

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sommaire - Septembre 2009

Organe de liaison des ressources humaines fondé en 1973 par le Général d’armée de Boissieu

I

!

IPAGE

Téléchargez Terre Info sur Intranet :www.drhat.terre.defense.gouv.fr

Protection sociale des engagés volontaires

IIPAGE Les parcours de carrière :

recrutement semi-direct chez les officiers

IIIPAGE

VPAGELes parcours de carrière :

personnel civilTous solidaires !

IVPAGE • Création de la SDFE

• CIRFA virtuel VIPAGE Tous solidaires !

(suite)

Terreinfo

La couverture sociale des militaires est impérative, comme pour tout citoyen français. L’armée de Terre s’implique toutparticulièrement pour que ses engagés initiaux (EVI) soientcorrectement assurés et prennent conscience de l’impérieusenécessité de cette couverture, de base et complémentaire, tant pour eux-mêmes que pour leur famille.

Engagés volontaires : une protectionsociale dès l’incorporation…

des professionnels de la santé. Si avantson incorporation, l’EVI possédait déjà sacarte « VITALE », le transfert inter-régimesde sécurité sociale est réalisé générale-ment en 3 semaines.Environ deux mois après le dépôt de soninscription, l’EVI reçoit sa nouvelle carte « VITALE » de la CNMSS. Les cartes « VITALE » de la CNMSS, comme cellesdes autres régimes de sécurité sociale,génèrent les mêmes délais de fabricationdu fait de l’enregistrement des données,de la numérisation de la photographie, de l’insertion de la puce électronique et del’envoi.

n Une couverture de base sans faille.Le Service de santé des armées (SSA)assure gratuitement le soutien médical del’engagé en cas de blessure en service dèsle premier jour d’incorporation. Si l’EVInécessite des soins externes au SSA, parexemple pour une blessure lors d’une pre-mière permission, il doit envoyer son dos-sier de demande de remboursement à laCNMSS. Si son dossier est complet, il seraremboursé environ une à deux semainesaprès l’envoi.Toutefois la CNMSS, comme les autrescaisses de sécurité sociale, ne rembour-sent qu’une partie des dépenses de santé.Pour être bien remboursé, il est donc

nécessaire de souscrire une assurancecomplémentaire santé (mutuelle).

2. L’assurancecomplémentaire santéA l’incorporation, il est proposé à l’EVI desouscrire une assurance complémentairesanté auprès d’un organisme de son choixdont l’UNEO. C’est un choix responsablequi ne peut être fait que par lui.L’UNEO, appellation générique sans signi-fication précise, fusionne désormais lamutuelle nationale militaire (MNM), cellede la Gendarmerie nationale et celle del'armée de l'Air. Actuellement, 95 % desmilitaires en activité sont assurés parl’UNEO. L’EVI qui adhère à l’UNEO au coursdes 6 premiers mois de service ne subitpas de délai de carence (délais entre lasignature du contrat et le droit à certainsremboursements), quelques soient lessoins dont il bénéficie : optique, prothèsesdentaires, implantologie. L’UNEO rem-bourse sa quote-part environ une semaineaprès celle de la CNMSS.Dans le reste de la fonction publique etdans le secteur privé, l’employeur ne s’oc-cupe pas de telles formalités, qui relèventde la responsabilité individuelle et privée.L’institution militaire se veut formatrice etéducatrice de ses jeunes engagés. C’estpourquoi elle s’investit pour sensibiliserchacun à l’importance et au fonctionne-ment de la protection sociale ainsi qu’à labonne gestion du budget familial, en par-ticulier grâce à ses cadres de contact, àses acteurs de l’action sociale des arméeset de la condition du personnel1.

BCPEH

1. La couverturesociale de basen Assuré social dès l’incorporation.Jusqu’à 16 ans, tout jeune français estassuré par la caisse de sécurité sociale deses parents. A partir de 16 ans, chacun l’està titre personnel et reçoit sa carte d’as-suré social (carte « VITALE ») qui attestede son affiliation individuelle.Ensuite, le jeune continue d’être assurésoit par la caisse de ses parents, soit parla caisse étudiante s’il est étudiant, soit parcelle du régime de son employeur s’il tra-vaille. Ainsi, lors de son incorporation, lejeune EVI est déjà assuré social, saufquelques cas très particuliers (étranger,négligence des parents, etc.).A l’incorporation, l’EVI va donc devoir chan-ger de régime de couverture sociale ets’inscrire à celui spécifique des militairesde la caisse nationale militaire de sécuritésociale (CNMSS) dont le siège est à Tou-lon. Son correspondant CNMSS (il existedans chaque formation – c’est souvent letrésorier) l’aidera à remplir son inscriptionpuis enverra le dossier à la CNMSS.Dès la signature de son dossier dedemande d’inscription, l’EVI est assurésocial par la CNMSS Environ dix joursaprès, il reçoit de la CNMSS son attesta-tion, qui confirme son inscription auprès 1 Article 6 du statut général des militaires.

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TerreinfoTerreinfo

II! !

pour occuper des postes d’officier trai-tant en BOI, d’officier supérieur adjoint,d’officier renseignement…

3. Une valorisation du statut d’officier par les nouveaux statuts :- instauration d’une limite d’âge unique

pour les officiers du COA à 57 ans ;- avancement automatique jusqu’au grade

de capitaine, voire commandant pour lesofficiers diplômés de l’EMIA ;

- augmentation de la rémunération desofficiers (notamment LTN, CNE et CDT):les nouvelles grilles indiciaires, associéesaux statuts particuliers, ont été nette-ment revalorisées1. Les officiers bénéficient désormais d’unerémunération accrue, en contrepartie deleur engagement et de leurs responsa-bilités.

Le nouveau statut particulier du corps desofficiers des armes (COA), entré en vigueurle 1er janvier 2009, a par ailleurs modifiéles conditions de recrutement des officiers.Pour l’EMIA et les OAEA, ces conditionssont désormais les suivantes.

n EMIA :- être sous-officier ou militaire du rang ;- avoir effectué au moins 3 ans de services

militaires effectifs (au 1er janvier de l’an-née du concours) ;

- être âgé de 23 ans au moins et de 29 ansau plus (au 1er janvier de l’année duconcours) ;

- être titulaire du baccalauréat ou d’undiplôme équivalent2.

nOAEA :- être sous-officier ou militaire du rang ;- avoir effectué au moins 8 ans de services

militaires effectifs (au 1er janvier de l’an-née du concours) ;

- être âgé de 31 ans au moins et de 38 ansau plus (au 1er janvier de l’année duconcours) ;

La définition de parcours de carrière lisibles et cohérents constitue une priorité pour l’armée de Terre. Ces parcours, militaires ou civils, sont garants de son attractivité en termes de recrutement et de fidélisation. Exemples avec les recrutements semi-directs et semi-directs tardifs dansle Corps des officiers des armes et sur les études menées pour les parcours professionnels civils.

Les parcours de carrière dans l’armée de Terre

Sous-officiers : les bonnes raisons de passer les concours de recrutement d’officier

Le désir d’accéder à l’épaulette, présent chez de nombreux sous-officiers voire militaires du rang, seheurte parfois à des considérations

diverses, plus ou moins justifiées : senti-ment de dévalorisation de l’emploi des offi-ciers, manque de lisibilité des parcoursprofessionnels, mobilité et disponibilitéaccrues, concours exigeants, freins cultu-rels, etc…

Plusieurs mesures ont donc été prises envue de répondre à ces causes de désaf-fection pour les concours de l’EMIA et desOAEA :

1. Des responsabilitésgaranties malgré les restructurations :Tous les officiers issus de l’EMIA et durecrutement OAEA ont vocation à comman-der une unité élémentaire.

2. Une meilleure lisibilité des parcoursprofessionnels :Après une première partie de carrière axéesur le commandement d’une section puisd’une unité élémentaire, les possibilitésde carrière ouvertes à ces officiers sont lessuivantes :- Les officiers issus de l’EMIA ont vocation

à atteindre le grade de lieutenant-colo-nel, et à occuper des postes d’officiersupérieur (ex. : adjoint du chef du bureauopérations-instruction, commandant ensecond, directeur des ressources humai-nes, chef du BML…). Ceux qui serontadmis au Collège interarmées de défense(ex-Ecole de guerre) pourront accéder augrade de colonel, et exceptionnellementau généralat.

- Les officiers issus du recrutement OAEAont vocation à atteindre le grade de capi-taine, voire de commandant pour certains

TIM207_TERREINFO_V2.QXD 19/08/09 20:54 Page II

Page 41: Terre information magazine n° 207

III! !

- être titulaire de l’un des brevets militairesdonnant accès à l’échelle de solde n° 4(BSTAT ou CQTS).

Ces évolutions, associées aux garantiesoffertes par l’accès à un corps d’officiersde carrière directement en sortie de sco-larité, et au recul du créneau de recrute-ment « rang » (désormais au-delà de 40 ans dans le COA), permettent d’accroîtreconsidérablement l’attractivité des par-cours en tant qu’officiers, par la voie desrecrutements semi-directs et semi-directstardifs.

SDEP/BPRH

Il s’agit d’inscrire la formation dans desparcours viables et cohérents qui permet-tent à l’agent de développer ses compé-tences professionnelles au bénéfice del’institution.Enfin, cette démarche entre pleinementdans le cadre de la politique ministérielleavec la création du pôle « conseil de car-rière et parcours professionnels ».

Une méthode : la mutualisation et l’information

L’analyse menée avait pour but de recher-cher une synergie entre les différentsacteurs de la formation de l’armée de Terreen faisant travailler ensemble les deuxréseaux de la formation, le premier estcelui des conseillers coordonnateurs enformation sous l’autorité de la DRH-MD,le deuxième est celui des pilotes dedomaine de l’armée de Terre. La Direction centrale du matériel de l’ar-mée de Terre (DCMAT) a été étroitementassociée à ces travaux.Les travaux menés ont fait l’objet d’uneinformation lors de la CICPC de l’armée deTerre en janvier 2009.

e dans l’armée de Terre

1 Cf. le dossier accessible sur intradef à l’adresse suivante :http://portail.sga.defense.gouv.fr/intrasga/article.php3?id_article=789.

2 Un concours sur titre, accessible aux candidatstitulaires de 120 crédits ECTS (bac + 2), devrait être ouvert à parti de 2010.

Personnel civil : Un objectif : la mise en perspective des cursus de formation dans les parcours professionnels

La construction des parcours pro-fessionnels au profit du personnelcivil est mise en œuvre depuis dixans au sein de l’armée de Terre.

L’insertion des cursus de formation dansces parcours professionnels s’inscrit dansla rénovation du dispositif législatif et régle-mentaire sur la formation professionnelletout au long de la vie des agents de l’Etat.Cette démarche est initiée, sur la base duvolontariat, pour les catégories A et B de l’ordre technique du domaine de lamaintenance, cœur de métier de l’arméede Terre.

Une communication plus large a, parailleurs, été menée que ce soit par le jour-nal de la formation ministériel ou sur lessites INTRADEF de la DRHAT et de laDCMAT.

Une expérimentationdu projet en 2009Ce dispositif va être expérimenté en 2009pour la mise en place des entretiens decarrière au bénéfice des IEF menés par legestionnaire central. Par ailleurs, une directive de la formationva être diffusée afin de permettre aux TSEFet aux TMD d’avoir, lors de l’entretien deformation, la connaissance de ces parcoursprofessionnels et des cursus de formationassociés.Un retour d’expérience sera ensuiteconduit sur cette expérimentation. Les par-cours professionnels et les cursus de for-mation seront réactualisés pour tenircompte de la réorganisation du domainede la maintenance en 2010.

SDEP/BPRH

TIM207_TERREINFO_V2.QXD 19/08/09 20:55 Page III

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Terreinfo

IV! !

La formation fait partie intégrante des ressources humaines

Dans le dernier CoFAT infos, le GCARENARD1 s’est entretenu sur lenécessaire rapprochement de lachaîne Formation et de la compo-

sante Ressources humaines de l’armée deTerre. Au-delà du souci constant de l’effi-cience par la suppression de doublons, le développement de mutualisations ouencore la simplification des procédures, ilconvenait de rassembler au sein d’unemême direction tous les leviers et toutesles expertises qui permettent de recruter,former, orienter, affecter, promouvoir etpréparer au départ le personnel militairede l’armée de Terre, tout en s’appuyant surun système d’information performant etévolutif. La création de la sous-direction de Forma-tion et des Écoles répond au besoin de pou-voir lier étroitement gestion et formationdans le cadre des parcours professionnelsde nos officiers, sous-officiers et engagésvolontaires. Elle s’appuie largement sur le profession-nalisme du CoFAT en matière de pédago-gie, d’outils et de rayonnement. Cette nouvelle organisation va égalementpermettre à la chaîne Formation de main-tenir son niveau d’excellence et lui confé-rer encore plus de visibilité, notamment

avec les restructurations, en créant de véri-tables pôles d’acquisition de savoir-faireet savoir-être.Ainsi, l’armée de Terre est en mesure deproposer de véritables parcours profes-sionnels à toutes celles et ceux qui serventen son sein et maintenir l’attractivité de

ses métiers en qualité d’employeur (recru-tement, promotion interne, reclassement).

SDRR/BComRH et CoFAT

1 Le GCA Renard est le directeur des ressourceshumaines de l’armée de Terre (DRHAT).

Un CIRFA virtuel sur internet pourrépondre aux besoins des jeunes

Pour des raisons de temps ou dedistance, les jeunes n’ont pas tou-jours l’opportunité de se déplacerdans nos Centres d’information et

de recrutement des forces armées (CIRFA).

Pour rappel, ces centres permettent auxcandidats de recevoir des informationsaussi bien sur les carrières de l’armée deTerre que de la Marine nationale ou encorede l’armée de l’Air.

Ainsi, le candidat peut, selon son projetprofessionnel, ouvrir un dossier d’engage-ment pour une ou plusieurs des troisarmées de son choix.En complément à ce dispositif, l’armée deTerre a mis en place un CIRFA virtuel per-manent qui offre ainsi un service en cohé-rence avec les pratiques des jeunes.4 orienteurs de bureaux Terre de CIRFAprennent le relais chaque mardi de18 heures à 22 heures et dialoguent, endirect, avec les internautes au moyen d’unlogiciel de messagerie instantané et d’unewebcam.Ainsi, sans se déplacer, ceux-ci peuventposer leurs questions et recevoir toutesles informations nécessaires avant leurvenue au CIRFA le plus proche !

Une seule adresse sur internet :www.larmeedeterrerecruteenlive.fr

SDRR/BComRH

TIM207_TERREINFO_V2.QXD 19/08/09 16:03 Page IV

Page 43: Terre information magazine n° 207

VV! !

Le métier des armes peut conduire les militaires à être brusquement confrontés à des situationshumaines difficiles et même dramatiques. Les événements récents sur les différents théâtresd’opérations, montrent combien ces risques ne doivent pas être sous-estimés. Il est alors souventdifficile pour le militaire, son conjoint, sa famille d’appréhender l’ensemble des aides et dispositifsadministratifs qui les accompagnent dans ces moments douloureux. Aussi, sans être exhaustif,cet article vise à informer la communauté Terre sur la solidarité, institutionnelle ou non, qui existeau profit des blessés et des familles de nos camarades tués en particulier en opération.

Tous solidaires !

La solidarité de proximité est avanttout celle des proches, des chefset des camarades, celle des pré-sidents de catégories, du méde-cin ou de l’aumônier de l’unité.

La cellule d’aide aux familles (CAF), l’as-sistant de service social (ASS), la celluled’aide aux blessés de l’armée de Terre(CABAT) et le bureau d’assistance auxfamilles (BAF) viennent compléter l’accom-pagnement des familles en leur en appor-tant un soutien administratif et psycho-logique essentiel.

Exemple : Un sergent, 8 ans de service, marié dontl’épouse travaille (salaire mensuel : 1 200 €) :

n il décède dans un accident imputable au service :sa veuve percevra mensuellement 374 € au titrede la pension de réversion et 590 € au titre de lapension d’invalidité.

n si l’accident n’était pas imputable au service, saveuve percevrait seulement 374 € par mois.

1.2 LA DÉLÉGATION DE SOLDE(cas d’un décès en OPEX)

La délégation de solde (DSO) est compo-sée de la DSO principale (DSOP) et de laDSO complémentaire (DSOC). Elle est ver-sée au conjoint survivant (épouse, parte-naire lié par un PACS conclu depuis aumoins 3 ans), à défaut les enfants de moinsde 21 ans (ou de plus de 21 ans en cas d’in-firmité) dans les conditions suivantes :• La DSOP : trois mois de solde OPEX 2.• La DSOC : trois ans de 1/2 solde OPEX,

plus les éléments de rémunération àcaractère familial, attribués dans leurintégralité.

• À défaut de conjoint et d’enfants, la DSOCpeut être versée aux ascendants sousconditions d’âge (60 ans pour le père,55 ans pour la mère) et de ressources.

Exemple : pour un sergent marié deux enfants,3 730 €/mois pendant trois mois et 1 890 €/moispendant trois ans.

Si le conjoint survivant peut bénéficier dela pension de réversion et de la pensionmilitaire d’invalidité, il devra choisir, defaçon irrévocable, entre le versement dela délégation de solde (DSO) et celui despensions.

2. LES INVALIDITÉS

2.1 INVALIDITÉ SUITE À UN ACCIDENTIMPUTABLE AU SERVICE

La pension d’invalidité résulte d’une blessure imputable au service. La prise encharge médicale du militaire blessé estassurée par le service de santé des armées(SSA). Elle s’effectue au sein de l’unité ou dansun hôpital militaire de la métropole. Il estalors accueilli par la cellule d’aide aux blessés de l’armée de Terre (CABAT) quiorganise aussi l’accueil de sa famille(transport, logement, etc.). Pendant toute l’hospitalisation puis laconvalescence, la CABAT apporte, aublessé et à sa famille, un soutien moral,

social et matériel constant. S’il en estbesoin, elle l’accompagne aussi dans saréinsertion professionnelle et sociale, enliaison avec les services spécialisés (SSA,ASA, ARD, ONAC, etc.), les associations etles services publics (Terre InformationMagazine n°201, février 2009).Les soins sont pris en charge par l’État.Le blessé peut être placé en congés liés àson état de santé 3 avec des variations desdroits (solde et durée) en fonction du sta-tut et de la reconnaissance ou non de l’im-putabilité.S’il est radié des contrôles pour une inva-lidité supérieure à 60 %, sa pension deretraite sera, dans tous les cas, au moinségale de 50 % de sa solde brute.

Exemple : un militaire dont la solde brute s’élevait à1 000 €, qui devient invalide à 70 % puis est radiédes contrôles, percevra une pension de retraite d’aumoins 500 €.

2.2 INVALIDITÉ SUITE À BLESSURE EN OPEX

Le militaire est considéré comme étant enservice sans discontinuité pendant toutela mission. Le blessé en OPEX bénéficie demesures particulières :n un barème d’évaluation de l’invalidité

plus avantageux ;n le droit aux soins et appareillages gra-

tuits ;n à partir de 85 % d’invalidité, l’attribution

du statut de « grand mutilé », assortid’allocations spéciales qui majorent lemontant de la pension d’invalidité ;

n en cas de radiation des contrôles, unemajoration de 50 % de l’allocation dumontant versé par le fonds de prévoyance(de 13 240 € à 114 080 €, en fonction dutaux d’invalidité, du grade détenu, de lasituation familiale et du fonds concerné(militaire ou aéronautique) ;

n l’augmentation de la pension de retraite ;n l’obtention de la carte du combattant, de

la carte d’invalidité et de la carte de prio-rité ;

n la possibilité de constituer une retraitemutualiste du combattant avec une défis-calisation ;

n l’accès aux emplois réservés ;n dans des cas exceptionnels, un avance-

ment 4.

La solidaritéinstitutionnelleliée au statut général du militaire

1. LES VERSEMENTS SUITE À UN DÉCÈS

1.1 LA PENSION DE RÉVERSION(cas d’un décès « classique »)

Le capital décès s’élève à un an de soldebrute. Il est versé par la sécurité socialeau conjoint ou aux ascendants (sous condi-tions de ressources).

Exemple : pour un caporal célibataire, 15 800 €.

Ce capital décès est prolongé dans letemps par la pension de réversion qui estcalculée sur la durée des services 1. Elle est versée au conjoint marié survivantou à l’ex-conjoint non remarié d’un mili-taire ayant obtenu ou qui aurait pu obtenirune retraite. La durée du mariage doit avoirété d’au moins deux ans si le décédé étaitd’active (quatre ans s’il était en retraite) ets’il n’a pas eu d’enfant issu de l’union. Si un enfant est né de cette union, la con-dition de durée du mariage n’existe pas.Le temps de vie commune hors mariagene compte pas pour l’ouverture du droit à pension. Si le survivant se remarie, con-tracte un PACS ou vit en concubinagedéclaré, le versement de la pension estsuspendu. La pension de réversion est égale à 50 %des droits du conjoint survivant, augmen-tés, s’il y a lieu, de la moitié de la majora-tion pour enfants. Elle ne peut pas êtreinférieure à un minimum vital (628 € au 1er janvier 2008).

1 50 % de la pension de retraite que le militaireaurait touchée à la date du décès.

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TERRE INFORMATION MAGAZINE PUBLIE L’ARTICLE COMPLET SUITE À UNE ERREUR D’IMPRESSION DANS LE N°206.

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Page 44: Terre information magazine n° 207

VVII !

Enfin, pour les infirmités très graves(lésion crânienne, amputation, cécité, etc.),il est possible d’allouer, en plus, des allo-cations pour l’emploi d’une aide à domi-cile ou pour compenser l’impossibilitéd’exercer une activité professionnelle (codedes pensions militaires d’invalidité).

Exemples :n Un caporal, blessé au combat en OPEX, invalide à

85 % et rayé des contrôles, percevra une pensiond’invalidité de 8 500 € par an auxquels s’ajouteraun capital de 60 000 € du fonds de prévoyance.

n Un autre caporal, blessé dans un accident decirculation en service sur le territoire nationalmais en état d’alcoolémie, ne percevra ni pensiond’invalidité, ni capital du fonds de prévoyance.

3. SOUTIEN SOCIAL ET PRISES EN CHARGECOMPLÉMENTAIRES

3.1 LES FONDS DE PRÉVOYANCE(militaire et aéronautique)

Le fonds de prévoyance militaire (FPM) estalimenté par un prélèvement mensuel surla solde brute de chaque militaire. Lebureau d’assistance aux familles (BAF) deMarseille aide les familles à constituer ledossier de demande qui est ensuite étu-dié par une commission du fonds de pré-voyance.Dès validation, la Caisse de dépôts et consi-gnation (CDC) verse le montant accordé auconjoint survivant, à chaque enfant et auxascendants vivants.Exemples :n Un sous-officier, marié, deux enfants,

tué en OPEX, sa veuve percevra 103 900 €, chaqueorphelin 63 760 € et chaque ascendant 25 504 €.

n Un militaire du rang, célibataire, tué en OPEX,chacun de ses ascendants percevra 25 504 €.

3.2 LES PRISES EN CHARGE COMPLÉMENTAIRESLes frais d’obsèques : forfait de 2 823 € ettransport des restes mortels.Le changement de résidence du conjointet des enfants de moins de 25 ans (ou plussi infirmes) dans les trois ans qui suiventle décès : transport de mobilier (du lieu degarnison au lieu de repli (en métropole uni-quement) sur la base d’un cubage incluantles droits du décédé), déplacement de lafamille (base : tarifs SNCF) et trois joursde frais d’hôtel.

3.3 LE SOUTIEN SOCIALEn cas de décès du ressortissant :Le logement « Défense » peut êtreconservé par le conjoint survivant (mariéou PACS d’au moins trois ans) et les orphe-lins mineurs pendant deux ans maximum.Le recrutement, sans concours ni condi-tion de qualification, comme fonctionnairede catégorie C du MINDEF, est proposé

au conjoint survivant. Enfin, sous réserved’aptitude physique, la souscriptiond’un engagement militaire peut êtredemandée.Exemple : suite au drame de Bouaké,en 2006, quatre conjointes de militaires,tués au combat, ont été recrutées au RICMsur comme fonctionnaires de catégorie C.

Le statut de pupille de la nation peut êtredemandé auprès de l’office national desanciens combattants (ONAC). Il est attri-bué à chaque orphelin d’un militairedécédé en OPEX. Des aides pour sa scola-rité en collège ou en lycée militaire et poursa vie courante sont aussi prévues.

La solidariténon institutionnelle1. LA SOLIDARITÉ ASSOCIATIVE

Les associations (ADO - Association pourle Développement des œuvres d’entraidedans l’armée, Solidarité défense, Terre fraternité, ANFEM, ARIA, associationsd’armes et d’anciens, etc.) contribuentaussi très activement à la solidarité mili-taire et au soutien des familles en diffi-culté. Elles agissent dans l’urgence (dons,paiement des frais de transport, d’héber-gement, d’alimentation, etc.) puis dans lemoyen et le long terme (dons, secoursd’urgence, bourses aux orphelins, finan-cement d’appareillages, etc.).

– 164 militaires ont été blessés,23 n’étaient pas assurés !

Exemples :n Un jeune engagé, célibataire cotise 4,27 €/mois.

En cas de décès, son bénéficiaire percevra26 600 €. S’il cotise 23 € par mois, le capital versésera alors de 213 000 €.

n Un officier supérieur, ancien, marié, dont l’épouseest mère au foyer avec 6 enfants, décèdebrutalement. Il n’avait pas actualisé son contratd’assurance « décès-invalidité ». Considérécomme célibataire, sa famille est privée d’unmillion d’euros pour l’aider à faire face à l’avenir.

n Un jeune militaire du rang, célibataire, décède aucombat. Ses ascendants ont perçu 29 700 €.

2 La solde nette (solde brute moins retenue pour pension) – l’indemnité de sujétions pour service à l'étranger (ISSE) – l'indemnitéde résidence (IR), si le militaire décédé lapercevait – l’indemnité pour charges militaires (ICM) au taux normal – la prime de qualification (QF) – la prime de service (PS) –éventuellement, le supplément de l'ISSE et le supplément familial de solde (SFS) enmétropole.

3 Maladie de 180 jours puis longue maladiejusqu’à huit ans (cancer, sida, troublesmentaux).

4 Une promotion au grade supérieur peutêtre également décidée à titre exceptionnelpour les tués en service.

ExempleUn adjudant est tué en OPEX, il est marié(l’épouse travaille), et a deux enfants:Sa veuve percevra :n Solde du mois en cours : 4 000 €

n DSOP : 4 000 € pendant 3 mois.n DSOC : 2 160 € pendant 3 ans.n Capital décès : 18 500 €.n Fonds de prévoyance : 103 900 €.n Assurance individuelle : selon la cotisation

choisie.Si la veuve choisit les pensions au lieu de laDSO (DSOP et DSOC) :n Réversion : 500 € mensuels.n Invalidité : 600 € mensuelsChaque enfant percevra :n Fonds de prévoyance : 63 760 €.Chaque ascendant percevra : n Fonds de prévoyance : 25 504 €.

Ces chiffres sont des exemples. Seulel’instruction individuelle du dossier déterminerales montants exacts.

Sur le site intradef du SGA, simulateur de calcul de pension :http://portail.sga.defense.gouv.fr/intrasga/rubrique.php3?id_rubrique=322

ConclusionLa solidarité d’armes, au sein de la com-munauté « Défense », est une réalité sou-vent mal connue. Il est pourtant essentielque tous ceux qui, par leur engagementau service du pays, sont amenés à risquerleur vie, soient parfaitement conscients,ainsi que leurs familles, de l’étendue denotre soutien. Chacun, à son niveau etavec ses moyens, doit contribuer au déve-loppement de cette solidarité, lien vitalpour notre institution.

BCPEH/EMAT

L’ADO apporte un soutien dans la durée grâce aux cotisations et aux dons ; elle gère les fonds collectés par Terre Fraternité (présidée par le GA (2S) Thorette) qui agit dans l’urgence.

Terreinfo

2. LES ASSURANCES INDIVIDUELLES

Comme l’a rappelé le CEMAT, fin 2008,c’est un devoir pour chacun d’entre nous,que de veiller à être bien assuré (assu-rances individuelles « décès-invalidité » et« vie »), en fonction des risques encourusmais aussi de l’évolution de la compositionde sa famille. Chaque chef, à son niveau, soucieux de sonpersonnel, doit s’assurer de la réalité decette assurance complémentaire, en par-ticulier lors des départs en opérations.En 2008, en OPEX :– 13 militaires ont été tués,

tous étaient assurés ;

>

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Page 45: Terre information magazine n° 207

Nom : Prénom :

Adresse :

Code postal : Ville :

E-mail :

Quelques renseignements vous concernant

Age :

Situation de famille :

Adhérent GMPA n° (éventuellement) :

Je souhaite obtenir davantage d’informations sur :Décès invalidité Renfort accident ÉpargneGarantie Indemnité Hospitalisation Services d’assistancePaquetage

Je vous remercie :de m’adresser une documentation par courrierde me contacter par téléphone :

Domicile : entre h et hBureau : entre h et hPortable : entre h et h

Conformément à la loi informatique et liberté n°78.17 du 06/01/78, vous disposez d’un droit d’accès et de rectification aux données vous concernant, en écrivant par simple lettre au : GMPA - Tour Neptune - 20, place de Seine - 92086 La Défense Cedex.

DEMANDE DE RENSEIGNEMENTSAdresser au : GMPA - Tour Neptune - CC 0402 - 20, place de Seine - 92086 La Défense Cedex

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Exe? Annonces AUTRES:AP Jeunes terre 20x30 3/07/09 17:40 Page 1

Page 46: Terre information magazine n° 207

40 TIM n°207 - Septembre 2009

a fixé l’objectif suivant: «Disposer en 2009de deux brigades interarmes avec leursappuis et d’un groupement de soutiendivisionnaire, numérisés et entraînés. »L’exercice CAX3 NEB de la 2e Brigade blin-dée, qui s’est déroulé du 20 au 23 juin surle camp de Mailly, s’est situé dans le cadrede la certification de la brigade pour lesniveaux 3 et 4 (brigade et GTIA). Le thèmeretenu était celui de l’entrée en premierd’une brigade agissant dans une zone

ÉTRANGERDes civils américainsen AfghanistanLe gouvernement américain envoie enAfghanistan des agents civils de l’État quiparticipent à l’effort de reconstruction dupays aux côtés des militaires. Provenantde l’Agence américaine pour le dévelop-pement international, du ministère desAffaires étrangères et de celui de l’Agri-culture, ces personnes suivent une miseen condition avant projection (MCP), puis,arrivées sur le théâtre, sont insérées dansles équipes de reconstruction provinciale(Provincial Reconstruction Teams – PRT).Tous les civils des 12 PRT opèrent dansdes zones où la situation sécuritaire estencore dégradée. Protégés par des sol-

dats qui agissent à leurs côtés, cesemployés sont initiés aux tactiques, tech-niques et procédures militaires afin depouvoir évoluer en sûreté sur le terrain.Ils reçoivent également une formation ausecourisme de combat ainsi qu’une sen-sibilisation à la culture et aux spécificitésafghanes. Cette formation de trois semai-nes, comprenant un exercice final de 8jours, permet également aux militaires etaux civils de faire connaissance. La cohé-sion du groupe et la prise en comptemutuelle des besoins et des contraintesde chacun engendrent une meilleure effi-cacité pour l’ensemble du dispositif dèsl’arrivée sur le théâtre.

INNOVATIONMaintenance en OPEX

En opération extérieure, la maintenancedes matériels est au cœur de l’opération-nel. L’adjudant Irla, du 13e RG, tirant sesenseignements du maintien en conditionopérationnelle, a construit un système dedépose-tambour de frein de poids lourdcompact et fonctionnel, qui permet deréparer sur place, en atelier et sur le ter-rain, de gagner en fiabilité et en sécurité.Les trains de roulement arrière VAB, parexemple, sont des pièces de 80 à 100 kg.Le démontage et son basculement aiséévitent l’utilisation de sangles et depalans. Les unités pourront apprécier unsoutien déployable adapté à leurs mis-sions.

ÉQUIPEMENTSCoordination du RETEX

Le Commissariat de l’armée de Terre(CAT) s’est associé au Service de santédes armées (SSA) et à la Délégation géné-rale pour l’armement (DGA) pour mettreen place un processus RETEX coordonnédans le domaine des équipements de pro-tection du combattant. Ces échanges per-mettront au commandement de disposerd’appréciations objectives pour amélio-rer les équipements actuels et étudierceux du futur. Cette procédure sera utili-sée à partir de l’été 2009 pour tirer lesenseignements de l’utilisation des nou-veaux équipements individuels en dota-tion sur les théâtres.

ENTRAÎNEMENT Exercice CAX 3 NEB 2e BB

Le schéma directeur de la numérisationde l’espace de bataille (NEB) 2006-2009

Vos comptes rendus et expérimenta-tions ne sont pas inutiles. Le Centrede doctrine et d’emploi des forces(CDEF) vous propose ainsi chaquemois un point, en quelques brèves,sur les RETEX en cours. La MissionInnovation participe dorénavant àcette page avec une rubriquequi évoque des innovations en coursau profit de l’armée de Terre.

otre métier de soldat n’est

pas un emploi à mi-temps. Il

est des techniques de base

qui doivent être parfaitement

maîtrisées et surtout entrete-

nues. Le théâtre afghan, plus particu-

lièrement, est un théâtre dangereux

sur lequel de nombreux personnels

appartenant aux armées transitent. Or,

que l’on soit déployé pour quelques

jours, quelques heures, ou pour plu-

sieurs mois, tout peut arriver – la

mort– entre l’aéroport et le futur lieu

de stationnement au début comme en

fin de mission. Savoir combattre, au

moins pendant quelques minutes, c’est

pour tous une succession de métho-

des et d’applications parfois complexes

qu’il faudra être capable de restituer

en situation de crise intense (embus-

cade, attentat, etc.) dans des conditions

difficiles.C’est être apte à servir son fusil d’as-

saut (réglé par soi-même…) ou son

arme de poing. C’est savoir effacer la

sûreté du bon côté, savoir approvision-

ner rapidement une arme collective,

changer une bande, tirer une grenade

à fusil à la bonne hausse, savoir met-

tre en œuvre un intensificateur de nuit

Du mois d’octobre2007 au moisde juin 2008, lelieutenant-colonelBertrand Morel a serviau sein des OMLTen Afghanistan et en atiré des enseignements.Sans langue de bois,il revient surl’importance vitaled’entretenir pourchaque individu lesfondamentaux et livreainsi ses réflexions,pour se préparer au feu.

RETEX

N

TIM207_040_041_RETEX.QXD 20/08/09 11:40 Page 40

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41TIM n°207 - Septembre 2009

tion ont été confirmées : rapidité deséchanges, précision des informations etcapacité d’anticipation accrue. Maîtrisant les outils de la NEB, la 2e BBa été certifiée NEB.

sans chercher – de nuit – l’interrupteur,

savoir dégoupiller puis lancer une gre-

nade, le tout immédiatement et sans hési-

ter. C’est être apte, au mieux, à secourir

ou aider à secourir le pilote du véhicule,

un homme, une femme qui gît inanimé

dans son sang, un membre arraché et

dont il ne reste pas moins d’une minute

à vivre si l’on ne maîtrise pas parfaitement

le «pick & run», soit l’injection de mor-

phine puis l’évacuation du blessé dont le

poids dépassera probablement la cen-

taine de kilos vers un lieu à l’abri des feux.

C’est garrotter convenablement, poser un

pansement compressif. C’est parfois

extraire ce blessé, casqué et équipé, du

VAB ou du VBL. Voir quelqu’un mourir

dans ses bras – français ou étranger –

parce que l’on n’a pas été capable de le

secourir, est quelque chose qui ne s’ef-

face jamais de la mémoire. C’est être apte

à transmettre un message d’urgence.

C’est savoir où se situe le poste de trans-

mission dans le véhicule, connaître le

poste PR4G et transmettre un message

de secours audible et exploitable. C’est

savoir se déplacer, casqué et entièrement

équipé pendant une période plus ou

moins longue avec au moins plusieurs

dizaines de kilos sur soi et, le cas échéant,

combattre à nouveau des rebelles tou-

jours actifs. Deux secondes pour ripos-

ter, sinon … pan ! Trop tard. C’est fini.

L’entraînement peu consister à rassem-

bler tous les personnels d’un service,

dans le quartier, en tenue de combat, à

indiquer une situation spécifique simple :

se déplacer vers tel bâtiment en conser-

vant les distances nécessaires, contrôler

un point, etc. À générer ensuite ou ima-

giner un incident mineur nécessitant une

riposte cohérente. L’accent sera mis sur

les positions du tireur, le service de l’arme

par le détachement puis le transport ou

la mise à l’abri d’un de ses membres.

Débriefer enfin, avec un infirmier. D’au-

tres cas peuvent bien sûr être étudiés. On

commencera par le service d’une arme,

par exemple. Le tout aura nécessité une

petite heure à ces personnes qui retour-

neront alors dans leurs services.

Le lieutenant-colonel Bertrand Morel,

issu de la promotion Capitaine Legrand

(1987-1989) de l’École militaire inter-

armes à Coëtquidan, est actuellement

professeur à l’École d’état-major de

Compiègne. Il a servi en tant qu’officier

renseignement au sein des OMLT en

Afghanistan.

«Deux secondespour riposter,sinon...»

APPEL A TÉMOIGNAGES !Faites partager vos expériences

opérationnelles à nos lecteurs. Envoyezvos textes à la rédaction par internet à

[email protected]

Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site Intraterre du CDEF:

www.cdef.terre.defense.gouv.fr

d’engagement caractérisée par unedimension importante, dans un environ-nement numérisé.La 2e BB, possédant une solide cultureNEB, en maîtrise aujourd’hui les outils etles fonctionnalités. L’exploitation des plus-values de la NEB permet de renforcer lalétalité des modes d’action par une acqui-sition plus rapide des informations, unemaîtrise des délais, des choix raisonnéset des risques calculés. Elle permet

également une manœuvre mieux coor-donnée grâce à un processus itératifd’élaboration des ordres et dans saconduite par la qualité de la situation tac-tique de référence de la brigade. Cepen-dant, quel que soit le niveau du PC, cesatouts ne doivent pas occulter les besoinspermanents de planification et de contrôlede la cohérence de la manœuvre exécu-tée avec celle du niveau supérieur.Au bilan, les propriétés de la numérisa-

1 Operational mentoring and liaison teams.2 Officier, sous-officier, militaires du rang.

3 CAX : exercice assisté par ordinateur.

© D

.R.

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42 TIM n° 207 - Septembre 2009

L’aide à la population

Patrimoine

encore trop perçu qu’àtravers la violence, lestrafics, les vols ou lapropagation des mala-dies 1. Et pourtant, cettearmée de plus en plus

disciplinée rentre dans une certainenorme sociale, alors que dans le mêmetemps, on l’encaserne et on l’éloigne descentres-villes 2.L’emploi des soldats relève donc de la phi-losophie du siècle des Lumières : si lesrégiments sont indispensables en tempsde guerre, ils sont en revanche bien sou-vent licenciés dès la paix revenue. L’en-tretien des troupes sur pied des régimentspermanents coûte fort cher et il paraîtalors logique aux penseurs de leur fairemanier des outils plus pacifiques.

L’armée en renfortL’armée peut également être appelée enrenfort pour éviter une catastrophe. Le20 juin 1720, une flûte hollandaise arriveen vue de Marseille. Jean-Baptiste Estelle,premier échevin de la ville et propriétairede la cargaison, contourne la quarantainequi frappe le navire. La Peste noire s’abatinsidieusement sur la ville.Dès septembre, le secrétaire d’État de laGuerre, Claude Le Blanc, à peine la guerred’Espagne terminée, mobilise sur-le-

LLoorrss ddee ccaattaassttrroopphheess nnaattuurreelllleess,, ll’’aarrmmééee ddee TTeerrrreeeesstt ssoouuvveenntt aappppeellééee eenn rreennffoorrtt.. CCee pprriinncciippee ddeerrééqquuiissiittiioonn ddeess aarrmmééeess ss’’iinnssccrriitt ddaannss uunnee ttrraaddiittiioonnssééccuullaaiirree ooùù lleess rrééggiimmeennttss,, eenn tteemmppss ddee ppaaiixx,,ppoouurr ppaalllliieerr lleess ccooûûttss ddee lleeuurr eennttrreettiieenn,, eennddoossssaaiieennttllee rrôôllee dd’’aacctteeuurrss ssoocciiaauuxx..

Le 24 janvier 2009, la tempêteKlaus ravage le Sud-Ouest, occa-sionnant d’énormes dégâts, aumoins comparables à ceux de1999. Le jour même, et ce dans

le cadre des missions imparties auxarmées, le président de la Républiquedécide la mobilisation des unités de l’ar-mée de Terre. Déployées sous l’autoritéde l’état-major interarmées de la zone deDéfense sud-ouest (EMIAZD SO) et desdélégués militaires départementaux, plusde 1000 hommes sont sur le terrain quo-

Une traditionhistorique

C’est principalement lors des grandesinondations de 1875 du Sud-Ouest que l’armée

va prendre à son compte une nouvelle mission. »

tidiennement pour porter secours auxpopulations les plus touchées. Une actionqui s’inscrit dans le cadre d’une longuetradition puisqu’au XVIIIe siècle, l’arméeparticipait déjà, en temps de paix, aux tra-vaux d’utilité publique sur réquisition dela monarchie alors que le soldat n’est

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43TIM n° 207 - Septembre 2009

1 Stéphane Perréon, L’armée en Bretagneau XVIIIe siècle. Institution militaire et sociétécivile au temps de l’intendance et des États,Presses universitaires de Rennes, 2005.

2 En 1614, les états généraux réclamentla construction de casernes, alors que lamajorité de la population souffre de devoirfournir « l’ustensile ». Il faudra attendre 1667pour que Louis le Quatorzième décide d’enétendre la construction à tout le royaume.À la fin de son règne, près de 160 quartiersseront construits ou en cours d’achèvement.

3 André Corvisier, Histoire militairede la France – Tome 2 : de 1715 à 1871,Presses universitaires de France, 1992.

champ l’armée pour limiterpuis arrêter la propagation del’épidémie. Six bataillons deligne et une bonne partie desunités de la milice provincialereçoivent l’ordre de renforcer les garni-sons locales afin de constituer un cordonsanitaire autour de la Provence. Dans laseconde moitié du XVIIIe siècle, les conflitsse raréfiant, les soldats sont plus régu-lièrement employés dans des travauxd’utilité publique car la qualité de leur tra-vail est de plus en plus reconnue. Dansses remontrances du 12 mars 1776, leparlement de Paris recommande de faireappel aux soldats pour la construction desroutes parce que « les gens de guerreparaissent plus propres à cet ouvrage quedes paysans et que leurs travaux sont tou-jours plus solides». Rapidement, le minis-tère refuse de cautionner ce genre depratique. Il permet uniquement la forma-tion, dans chaque régiment provincial, detrois compagnies commandées par desofficiers ingénieurs et plus spécialementdédiées aux travaux publics 3.La Révolution française et l’Empire vontmarquer un coup d’arrêt à cet usage alorsque la Restauration, la monarchie deJuillet, la IIe République et le secondEmpire font de l’armée le principal outildu maintien de l’ordre.Il faut pratiquement attendre l’avènementde la IIIe République pour assister à uncertain renouveau. C’est principalementlors des grandes inondations de 1875 dusud-ouest que l’armée va prendre à soncompte une nouvelle mission. En juin, àla suite de chutes de pluie mêlée de neige,la région de Toulouse subit d’effroyablesinondations. Malgré l’érection rapide dedigues de terre par l’armée, les eaux del’Adour, des Gaves et de la Garonne, quidépasse de plus de 3m sa côte d’alerte,envahissent les vallées, les villages ainsique les rues de la capitale régionale. Deshommes du 18e et du 23e Régiments d’ar-tillerie interviennent avec leurs fourgonshippomobiles pour évacuer personnes etbiens, perdant dans l’action les artilleurs

Avit et Weyer, victimes de leur devoir.On dénombrera par ailleurs 208 mortscivils et plus de 1 200 maisons détruites.Il semble bien alors que les textes com-mencent à réglementer l’utilisation civilede l’armée. Et cela aide parfois à l’unionnationale, comme lors de la grande cruede la Seine en 1910 (voir photo p. 42). ÀParis, l’État se mobilise et dès le 27 jan-vier, le gouverneur militaire de la capitaleprend des dispositions et envoie l’arméeporter secours aux Parisiens, victimes dela montée des eaux. Dans le mêmetemps, le 1er Bataillon de chasseurs à pied

apporte une aide précieuse à la ville deTroyes touchée elle aussi par cette cruecentennale. Le bataillon est alors glorifiéet son action demeure ainsi dans lesmémoires; l’intégration du soldat dans lavie de la cité n’en est alors que plus facile.Avec ces actions, l’armée a initié etconfirmé un nouveau type de mission, lesecours aux populations.

CNE Christophe ROBINNE, CNE Nathalie DURANDPhotos : CCH Jean-Baptiste TABONE,

DR

L’entretien des troupes sur pied des régimentspermanents coûte fort cher et il paraît alors

logique aux penseurs de leur faire manier des outilsplus pacifiques. »

IInntteerrvveennttiioonn ddeess mmiilliittaaiirreesslloorrss ddee llaa tteemmppêêttee KKllaauuss eenn 22000099..

LL’’aaccttiioonn ddeess mmiilliittaaiirreesslloorrss ddee ccaattaassttrroopphheess nnaattuurreelllleess ss’’iinnssccrriittddaannss llee ccaaddrree dd’’uunnee lloonngguuee ttrraaddiittiioonn..

GGrraavvuurree pprréésseennttaanntt ll’’iinntteerrvveennttiioonn ddeess mmiilliittaaiirreesseenn 11772200 ppoouurr lliimmiitteerr llaa pprrooppaaggaattiioonn dd’’uunnee ééppiiddéémmiieeddee ppeessttee ((iiccii ll’’aaccttuueell qquuaarrttiieerr BBeellssuunnccee àà MMaarrsseeiillllee))..

TIM207_042_043_PATRIMOINE.QXD 19/08/09 20:28 Page 43

Page 50: Terre information magazine n° 207

44 TIM n° 207 - Septembre 2009

Dem Bestenverpflichtet2

LLaa BBrriiggaaddee ffrraannccoo--aalllleemmaannddee ((BBFFAA)),, ggrraannddee uunniittéé bbiinnaattiioonnaallee ddee 55 110000 hhoommmmeess,,eesstt ssiittuuééee aauu ccœœuurr ddee ll’’EEuurrooppee.. VVéérriittaabbllee ttrraaiitt dd’’uunniioonn ooppéérraattiioonnnneell eennttrreelleess ddeeuuxx ppaayyss,, llaa BBFFAA ttrraannsscceennddee lleess ssppéécciiaalliittééss ppuurreemmeenntt nnaattiioonnaalleess ppoouurrssee ffoorrggeerr uunnee iiddeennttiittéé pprroopprree.. VViinnggtt aannss dd’’éévvoolluuttiioonn ppoouurr uunnee vvoolloonnttéé ccoommmmuunnee ::llaa ccoonnssttrruuccttiioonn ddee ll’’EEuurrooppee ddee llaa DDééffeennssee..

Alles Gute zum Geburtstag ! 1

1 500 militaires de toutes les formations de la Brigade franco-allemandeont réalisé l’exercice INTEGRATION 2009, qui a consisté à effectuer une marchede plus de 100 kilomètres, échelonnée sur trois jours. Le camp Texasde Müllheim, non loin de la Robert Schuman Kaserne, a été le lieu d’un bivouacaccueillant les 1500 militaires.

n 2 OCTOBRE 1989Création de la Brigadefranco-allemande. n 1ER OCTOBRE 1993La BFA est placée souscommandement opérationnel(OPCOM) du corps européen.Un pas supplémentaire dansla construction d’une défenseeuropéenne.

1 Joyeux anniversaire !2 Le devoir d’excellence : devise de la BFA.3 Chef d’état-major de l’armée de Terre.

Vie des unités

La Brigade franco-allemande acélébré son XXe anniversaire du20 au 27 juin. Au cours de cettesemaine, la BFA a réalisé unesérie d’activités en y associant

les garnisons principales, les communesjumelées et surtout la population. «L’im-plication de la population dans les festi-vités de la Brigade est notre premierobjectif. Aussi est-il important pour lessoldats d’être vus et reconnus par lapopulation, notamment les habitants descommunes accueillant les garnisons etles militaires de la Brigade», déclarait legénéral allemand Andreas Berg, com-mandant la BFA.Les activités des vingt ans de la brigadeont débuté avec les portes ouvertes du110e Régiment d’infanterie à Donaue-schingen. Pour chaque activité quoti-dienne, la BFA a associé la population,que ce soit pendant les marches dans laForêt-Noire et dans les Vosges, ou bienlors du franchissement, événement pen-dant lequel les deux chefs d’état-majordes deux armées de Terre se sont ren-contrés et chaleureusement salués aumilieu du Rhin. De plus, afin de marquerses 20 ans d’existence, la BFA a été miseà l’honneur en participant au 14 Juillet àParis. Près de 300 soldats français et alle-mands ont ainsi défilé à pied sur lesChamps-Élysées.

Vingt ans d’histoiren FÉVRIER 1995Des unités françaises etallemandes suivent ensembleune instruction de combaten jungle, en Guyane.n DÉCEMBRE 1996

À JUIN 1997Première mission extérieure enBosnie, à Sarajevo au sein de laDivision multinationale sud-est.

n MARS À AOÛT 1999Plusieurs compagnies desrégiments de la Brigadeeffectuent différentes opérationsextérieures à Ohrid (Macédoine)et en Nouvelle-Calédonie.n JUIN 1999La brigade participe enRépublique tchèque à l’exerciceACTIVE LION et démontre ses

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Défilé du 14 Juillet 2009Mise à l’honneur comme détachement étranger, la BFA a été invitéepour le défilé du 14 Juillet sur les Champs-Élysées. Près de 300 sol-dats français et allemands ont arpenté la plus belle avenue du monde.Pour nombre d’entre eux, défiler à Paris était une première. «C’est un honneur, une fierté pour moi de participer au défilé du14 Juillet avec les deux nations. J’ai été très impressionné par letravail des répétitions, où il faut faire attention aux moindres détails.

J’ai été surpris par l’ampleur de cette organisation, par le nombre de participants. J’ai pu découvrir d’autres armées et voirainsi les particularités de chacun», explique le Hauptfeldwebel Jean-Michel Maier, chef de char au Artilleriebataillon 295.«En neuf ans de service, c’est la première fois de ma carrière que je vais défiler au 14 Juillet à Paris. Je suis très fier dedéfiler avec mes camarades. Ce n’est pas donné à tout le monde. C’est le deuxième plus beau jour de ma vie, après monmariage», commente le caporal-chef Moussa Diakite, chef de groupe au 110e Régiment d’infanterie.

facultés à s’adapter aux standardsOTAN.n JANVIER 2000Les soldats français et allemandsapportent leur assistanceà la population allemande lorsde la tempête Lothar puis enmars 2000, aux Bretons suiteaux naufrages du pétrolier Erika.n JUIN 2000 À JANVIER 2001Deuxième engagement en Bosnie.n AOÛT 2002Assistance à la population de larégion de Dresde suite aux inondationsqui ont frappé l’est allemand.

Le rallye patrouille binationaleLe raid militaire franco-allemand s’est déroulé à travers la forêt Noireavec le 3e Régiment de hussards, le Artilleriebataillon 295 (bataillond’artillerie allemand 295) et la Panzerpionierkompanie 550 (compa-gnie allemande du génie 550), dans la garnison d’Immendingen. Lesunités de la BFA composées de 48 équipes de 8 militaires (4 français,4 allemands) ont réalisé et participé aux épreuves proposées dans16 ateliers. Le rallye principal étant composé de 8 ateliers militaires(cours topographiques, lancer de grenades, parcours naturel...) et de8 ateliers ludiques (lancer de javelot, parcours de pneu AMX 10 RC,tirage de camions...).

Franchissement du Rhin et rencontredes CEMAT 3 français et allemand550 soldats issus du Bataillon de com-mandement et de soutien binational(BCS), de l’Escadron de reconnais-sance d’investigation antichar (ERIAC)et de la Panzerpionierkompanie 550 e

(550e Compagnie allemande du génie),ont franchi le Rhin, à hauteur deNeuf-Brisach en France et Breisachen Allemagne. Ce fut aussi l’occasiond’une rencontre symbolique sur leRhin entre les CEMAT des deux pays,le général d’armée Elrick Irastorzaet le général de corps d’arméeHans-Otto Budde (ALL), accompagnédu général de brigade Andreas Berg,commandant la BFA.

n DÉCEMBRE 2002À JUIN 2003

Des éléments français et allemandsde la BFA sont engagés fin 2002,sous les ordres du général françaiscommandant la Brigade, au sein dela Brigade multinationale Sud-est dela SFOR en Bosnie-Herzégovine .n JUILLET 2004

À JANVIER 2005Des éléments français et allemandsde la BFA sont engagés enAfghanistan au sein de la Kaboulmultinational Brigade (KMNB) sousle commandement de l’Eurocorps

dans le cadre du 6e mandatde l’ISAF (International SecurityAssistance Force). n SEPTEMBRE 2005

JUSQU’À FIN 2006Les unités de la BFA se préparent àla montée en puissance de la NRF 7(Force de réaction rapide de l’OTAN).Le déploiement de l’état-major etd’une partie des unités a fait l’objetd’un test en grandeur réelle par uneprojection et un exercice sur les îlesdu Cap-Vert en juin.n JANVIER 2007 À JUIN 2008Période d’entraînement en vue

de mettre sur pied un groupementtactique européen de 1500 soldats(EU BG 1500). L’entraînementse fait de manière progressive,niveau peloton, compagnie etbataillon, avant d’entraîner l’ensemblede l’EU BG en mai 2008 lors del’exercice EUROPEAN ENDEAVOUR,pendant lequel la BFA obtientla certification.n JANVIER À MAI 2009500 personnels à majorité françaisesont désignés pour partir au Kosovoet armer l’état-major de la task forcemultinationale Nord (MNTFN).

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Alles Gute zum Geburtstag !

Vie des unités

Les capacités de la Brigadefranco-allemande sont sensible-ment identiques à celle d’unebrigade interarmes légère blin-dée. Elle est composée d’unités

interarmes et d’unités nationales de com-bat et de soutien logistique, stationnéesdans différentes garnisons.La BFA peut être amenée à intervenirdans l’ensemble des missions de main-tien de la paix et de la sécurité sous cou-vert de l’ONU, l’OTAN ou l’Union européenne.Ses capacités d’intervention avérées sontles suivantes :n Force d’entrée en premier

Initial Entry Force du Corps européen(Eurocorps) ;

n Réaction rapide de l’Unioneuropéenne European Battle Group(EU BG) ou BG 1500;

n Force de réaction rapide de l’OTAN,NATO Response Force (NRF) ;

n Engagement sous état-major national.

Défis opérationnels majeursLa BFA fait preuve de trois expériencesen OPEX effectuées en binational :n SFOR (Stabilization force)

en Bosnie (1996 – 1998) ;n ISAF (International Security Assistance

Force) en Afghanistan (2004 – 2005);n KFOR (Kosovo force) au Kosovo 2009.Les régiments français de la BFA sontintégrés dans la planification opéra-tionnelle nationale et contribuent ainsiaux missions de l’armée de Terre, tant enEurope (Kosovo au 1er semestre 2009),qu’en Afrique (Sénégal et RCA au2e semestre 2008, Tchad 1er semestre2010, Djibouti fin 2008 et été 2010) et qu’en

Une forceau servicede l’Europe

outre-mer (Guyane au 1er semestre 2010). En 2008, la BFA a relevé deux défis opéra-tionnels: la mise en place d’un nouveausystème d’information du commande-ment et la montée en puissance de l’Eu-ropean Battle Group 2008.

n Le FüInfoSys H: Führungs-InformationsSystem Heer.

C’est le nouveau système informatisé ducommandement allemand avec lequel laBFA, première unité à en être dotée, s’estentraînée et a préparé l’European BattleGroup 2008. Cet outil de numérisation del’espace de bataille permet un échangedes informations en temps réel. La brigade a consacré le premier semes-tre 2008 à l’entraînement opérationnel envue de l’EU BG 2008. L’exercice le plusimportant de la période a été EUROPEAN

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LTN Séverine BOLLIERPhotos : CCH Jean-Baptiste TABONE,

ADJ Jean-Raphaël DRAHI, BFA

ENDEAVOUR 08 (EE 08), dans lequel unscénario probable de déploiement EU BGa été simulé. EE 08 a été considéré commel’exercice d’entraînement de certificationEU BG 2008 pour la BFA.

n L’European Battle Group 2008(EU BG 2008) du 1er juilletau 31 décembre 2008.

Les EU BG existent depuis 2006 et sontdes groupes de combat de 1500 hommesde pays européens tenus en alerte pen-dant six mois, pour répondre à une éven-tuelle crise internationale. Plusieurs payseuropéens se sont associés pour formerles EU BG par rotation semestrielle,jusqu’en 2012.

Installation d’un nouveau bataillon allemand de la BFAà Illkirch-Graffenstaden en juillet 2010

À compter du 1er juillet 2010, le Jägerbataillon 291 allemand s’installera(jusqu’en 2012) à Illkirch Graffenstaden au quartier Leclerc, près deStrasbourg, occupé actuellement par le 1er Régiment du génie. LeJägerbataillon 291 sera un corps supplémentaire de l’armée de Terreallemande, pour la BFA.Il comprendra quatre compagnies (une compagnie de soutien, unecompagnie de reconnaissance, deux compagnies d’infanterie) et un état-major. La montée en puissance sera progressive. Un élément précurseurdu bataillon, d’un effectif de 30 personnes, se déploiera à compter du 1er

avril 2010 sur le quartier Leclerc à Illkirch-Graffenstaden. Puis ausecond semestre 2010, 335 personnels arriveront, pour atteindre soneffectif total de 634 personnels en 2012. Les matériels majeurs du Jägerbataillon 291 prévus sont :n pour 2010: 16 VAB (FUCHS), 7 PVP (DINGO) et 4 VBL (FENNEK),n pour 2012: 32 VBCI (BOXER), 19 PVP, 12 VBL et 4 radars de surveillance

(BÜR).

Discours du général d’armée Elrick Irastorza,chef d’état-major de l’armée de Terre. Müllheim, le 27 juin 2009.

Bien équipée, s’entraînant avec professionnalisme, enthousiasme et camaraderie, la BFA a démontré sescapacités en engageant des éléments de son état-major et de ses unités, dans les Balkans à partir de 1996,

en Afghanistan avec le corps de réaction rapide européen en 2004 et 2005. Elle a ainsi joué un rôle déterminantdans la certification de la NRF 7 de l’OTAN en 2006 puis dans la construction du groupement tactique 1500 de l’Unioneuropéenne en 2008. La qualité de la préparation opérationnelle effectuée en son sein doit maintenant trouver safinalité naturelle dans la dévolution à la brigade d’engagements de son niveau. Le déploiement au Kosovo cette année,puis la prise d’alerte NRF 15 en 2010 en sont les concrétisations. »

Évolutions futures de la Brigade franco-allemande

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48 TIM n° 207 - Septembre 2009

EEnn jjuuiinn eett jjuuiilllleett 22000099,, llee RRééggiimmeenntt ddee mmaarrcchhee dduu TTcchhaadd ((RRMMTT)) ss’’eesstt rreenndduuaauu CCEENNZZUUBB 11 ppoouurr tteesstteerr llee ssyyssttèèmmee FFéélliinn.. IIll ss’’aaggiissssaaiitt ddee ll’’uunnee ddeess ddeerrnniièèrreessééttaappeess ddee ll’’ÉÉvvaalluuaattiioonn tteecchhnniiccoo--ooppéérraattiioonnnneellllee ((EEVVTTOO)),, pprroocceessssuuss pprrééaallaabblleeàà llaa mmiissee eenn sseerrvviiccee ddééffiinniittiivvee dduu ssyyssttèèmmee.. LLaa ccoommbbiinnaaiissoonn ddee ll’’iinnffaanntteerriieedduu ffuuttuurr ss’’eesstt ffrroottttééee aauu mmoonnddee uurrbbaaiinn..

Entraînement

bilité, les avancées technologiques ettechniques du Félin ont été placées encondition opérationnelle.

Information plus fiable,plus rapide«La maîtrise de l’environnementétait parfaite.» Enthousiaste,le capitaine Julien Maurel,commandant la 4e compagniedu RMT, retire les enseignements de cetteexpérimentation en zone urbaine. «À monniveau, la plus-value est très importante.Durant tous les exercices d’entraînement,j’ai pu avoir une vision globale de la situa-tion de mes hommes ainsi que des posi-tions ennemies. La numérisation dusystème est en cela une réelle progres-sion. Je n’ai pas eu une seule erreur topo-graphique et je n’ai perdu aucun soldat.»Les différentes améliorations techniques,logistiques et pratiques étaient connues,encore fallait-il les confronter aux parti-cularismes des combats en zone urbaine.«Nous avons confirmé certaines capaci-tés comme le décamouflage avec leslunettes infrarouge (IR). Cela a été unedécouverte très positive.» Les exemplesde plus-value numérique sont nombreux:bandeau communicant, SITCOMDE 2,jumelles de vision nocturne. Il y a uneréelle accélération de la transmissiond’information, gain de temps inestimable

Adapté à tous les théâtresLe Félin est une indispensable adaptationcar de nos jours, l’armée française peutse retrouver engagée en secteur urbain,

Groupe 41, à l’assaut des objec-tifs 61, 62 et 63 », ordonne lesous-lieutenant Broie, chef desection de la 4e compagnie duRMT de Noyon. Quartier Beau-

séjour, site d’entraînement du CENZUB:une section de marsouins s’est lancée àl’assaut des trois objectifs urbains. C’estun entraînement classique d’infanterie.Pourtant, il y a une nouveauté de taille.Dans un scénario comprenant l’assistancede sapeurs du 13e Régiment du génie, lesfantassins sont munis, pour la premièrefois au CENZUB, du système Félin. Ilsétaient là pour mener à bien l’EVTO decelui-ci en milieu urbain. Après une phasepréparatoire qui consistait en l’acquisi-tion des prérequis interarmes, les hom-mes du RMT ont aligné les exercices.Décamouflage, vision déportée, surviva-

Le Félin au CENZUB

LLee FFéélliinn eesstt uunnee iinnddiissppeennssaabbllee aaddaappttaattiioonnccaarr ll’’aarrmmééee ffrraannççaaiissee ppeeuutt ssee rreettrroouuvveerr eennggaaggééeeeenn sseecctteeuurr uurrbbaaiinn..

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49TIM n° 207 - Septembre 2009

en engagement humanitaire ou en com-bat haute intensité. « Le CENZUB 1 estl’étape obligatoire pour que le Félin soitadapté à tous les théâtres», précise l’ad-judant Sautes de la Section technique del’armée de Terre (STAT). Un peu en retraitdes exercices, les spécialistes de la STATse contentent d’observer. Les adjudants-chefs Sautes, Chastenet et Chalubertinterviendront lorsque la rotation aura ététotale et les comptes-rendus rédigés.Interface entre le militaire et l’industriel,ils nous expliquent les raisons de la miseen condition opérationnelle du Félin enzone urbaine : « Il s’agit ici d’un travaild’affinage. L’intérêt du Félin au CENZUB,à Djibouti ou au CEITO 3, est d’identifierles éventuelles limites pour les fiabiliseret les consolider par la suite après deséchanges avec l’industriel 4.»Échange, compte-rendu, affinage, rienn’est laissé au hasard pour faire du Félinun outil d’excellence au service de l’ar-mée de Terre. Même si le cœur du métierde fantassin reste les hommes desquelsles chefs ne doivent pas se couper, le Félinest un outil donné pour améliorer la mis-sion car elle permet de contrôler le champde bataille. Tous les champs de bataille.En ville, le Félin s’est promené.

Cédric BEYSSACPhotos : ADJ Jean-Raphaël DRAHI

Directement subordonnée au chef d’état-major de l’armée de Terre,la STAT participe en tant qu’expert à l’ensemble du processus destinéà satisfaire les besoins de l’armée de Terre dans le domaine des opérationsd’armement et de certains équipements. À cet effet, elle conduit, avec la DGA,les programmes et mène les expérimentations nécessaires de tousles équipements. Conformément aux objectifs d’état-major et aux fichesde caractéristiques militaires successives, elle propose des choix motivéset pragmatiques sur les matériels évalués en tenant compte de leursperformances techniques, de leurs qualités opérationnelles et de toutesleurs caractéristiques d’environnement.Au CENZUB 1, les ADJ Chastenet, Sautes et Chalubert suivent le 13e BCA,le 8e RPIMa et le RMT lors de l’EVTO du Félin.

La Section technique de l’armée de Terre

n DÉCEMBRE 2008Désignation officielle du RMTpour tester le système Félin.

n 12 JANVIER 2009Stage primo-formateurconduit par l’industriel SAGEM 4

pour 12 cadres du régiment.Durée : cinq semaines.

n DÉBUT FÉVRIER 2009Livraison des systèmes au RMT.

n 20 MAI AU 8 JUIN 2009Test du système Félin par unesection du RMT : dimension NBCet conditions climatiquesextrêmes (45 °C à l’ombreet 60 °C au soleil).

n 25 MAI AU 6 JUIN 2009Une section d’appui au RMTau CEITO avec le 8e RPIMaen leader : tirs de mortierset missiles.

n 15 JUIN AU 3 JUILLET 2009Rotation de trois semainesau CENZUB du RMT.

n 10 ET 11 SEPTEMBRE 2009Présentation du FELINpar le RMT aux universitésd’été de la Défense.

Calendrier : le RMT et le Félin1 CENZUB : Centre d’entraînement aux actionsen zone urbaine de Sissonne.

2 Système d’information terminal combattantdébarqué.

3 Centre d’entraînement de l’infanterieau tir opérationnel.

4 SAGEM industriel désigné maître d’œuvrede la fabrication du Félin.

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1 Commandement de la force d’action terrestre.2 Commandement de la force logistiqueterrestre.

3 Cette hausse des effectifs de l’état-majorest à replacer au niveau global des forcesterrestres. En effet, le gain global d’effectifssera conséquent car il faut prend en comptela dissolution de deux EMF, du CLFT, de laBL2 et la réorganisation des brigadesspécialisées.

Vie des unités

Dans les douze prochains mois,le CFT vivra la réorganisationla plus importante depuis lacréation du CFAT, en 1998. Suiteaux mesures de réorganisation

de l’armée de Terre, décrites dans l’ordregénéral pour la transformation, le péri-mètre, les attributions, la taille et l’orga-nisation de l’état-major du CFT vontfortement croître. Ces changementsseront achevés à l’été 2010. Le CFT a déjàabsorbé l’essentiel des missions du CFLT,dissout le 1er juillet 2009. Il prépare main-tenant le transfert des missions de la Bri-gade aéromobile, de la Brigade du génie,de la Brigade d’artillerie, et un certainnombre d’attributions des états-majorsde région Terre, du Commandement de

la formation de l’armée de Terre et de laDirection centrale du matériel. «Au-delà des chiffres, ce sont cinq divi-sions qui seront créées : aéromobilité,emploi, soutien, maintenance et divisionlogistique amont délocalisée à Montlhéry.Ce sont aussi 16 bureaux, soit plus de lamoitié de la structure en devenir», expli-que le colonel Jean-Marc Puel, chargé demission transformation. Le reste de l’état-major est déjà fortement impacté par laréorganisation.L’état-major lui-même passera d’un effec-tif de 450 à plus de 750 personnes 3. Lecolonel Puel précise que « par ailleurs,l’état-major assumera à nouveau la res-ponsabilité de la mise sur pied de struc-tures opérationnelles de circonstance :

Poste de commandement du soutiennational France (PC SNF) pour les troisdivisions à vocation logistique, PC de miseen œuvre (PC MO) Aéromobile pour lafuture division aéromobile et les Centresde mise en œuvre (CMO) Agester et Artil-lerie pour la future division Emploi.»

CNE Audrey LAISNE ADC Fabrice CHESNEAU

50 TIM n° 207 - Septembre 2009

n POURQUOIUn projet cohérent qui correspond à une finalité :faire fonctionner l’état-major CFT 2010 tout en anticipantla création de la base de Défense de Lille et l’évolutiondu pôle de commandement des armées 2014 (état-majordes armées, état-major de l’armée de Terre, EMO-Terre).

n QUOIUn plan décrivant le projet en quatre lignesd’opérations.• Gouvernance (anticiper, approfondir, valider, corriger,

piloter, communiquer).

• Fonctionnement (production, processus, interactions).• Organisation (attributions, évolutions, plans de

transition logistique, aéromobilité, artillerie et génie,mise sur pied structures C2 de circonstance : PC MO,CMO et PC SNF, manœuvre RH).

n AVEC QUOI• Structure de direction, pilotage, suivi.• Méthodologie de conduite de projet.• Procédures de l’EM CFT (Mémento qui décrit

l’organisation et le fonctionnement).• Outils de travail collaboratif « Commandement

et maîtrise de l’information » (CMI).

Transformations EM CFT : une conduite de projet stratégique

Toujours au cœur de l’actionRéorganisation du CFT

La modernisation de l’armée de Terre, engagée en 2008,se traduit notamment par la réorganisation de soncommandement central. Ainsi, le Commandementdes forces terrestres (CFT), anciennement CFAT1, vitune réelle transformation qui sera achevée d’ici àjuin 2010. Cette restructuration concerne, entre autres,la prise en compte des missions du CFLT2 et la créationde cinq divisions. Explications.

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51TIM n° 207 - Septembre 2009

EMPLOIn Tête de chaîne FT emploi,

capacités (court terme)et mise en œuvre desfonctions «engagement»(sauf aéromobilité)et «environnement».

n Coordinationdoctrine/études et garantiede la cohérence Emploi –préparation opérationnelle.

n Maintien de la capacitéopérationnelle Artillerieet Agester.

n Mise sur pied CMOArtillerie et Agester.

n Autorité d’emploi NBC,Cyno, ASA MP et GIO.

n Expertise G9 (Actionscivilo-militaires) EMO-Terre.

AÉROMOBILITÉn Tête de chaîne FT

aéromobilité, emploiet capacités aéromobilité,conseiller COMFT

n Commande les troisrégiments d’hélicoptèresde combat.

n Mise sur pied du PC MOaéromobile.

SOUTIENn Tête de chaîne FT

pour toutes les fonctionslogistique en métropole,sauf maintenance

n Études capacitaireslogistiques

n Mise sur pied PCs SNFn Expertise G4 EMO-Terre

MAINTENANCEn Tête de chaîne FT

pour la mise en œuvrede la maintenanceterrestre et Aéromobile,équipements et soutienpréparation opérationnelle.

n Maintien de la capacitéopérationnelledes équipementsdes forces terrestres.

n Liaison avec le Servicede maintenanceindustrielle terrestre(SMITer) et Structureinterarmées demaintenance des matérielsterrestres (SIMMT).

n Responsable de lamaintenance du parcd’entraînement (PE)

et du Parc en servicepermanent (PSP)des FT dans le cadrede la Politique d’emploiet de gestion des parcs(PEGP).

LOGISTIQUE AMONT(Montlhéry)n Soutien des forces

déployées (OPEX etmissions intérieures): CMOlogistique de l’EMO-Terre

n Veille opérationnellelogistique

n Centre de responsabilitébudgétaire OPEXet missions intérieuressi ADT APS

n Expertise G8 (budget)et G4: EMO-Terre

Les attributions des cinq nouvelles divisions

au cœur de l’actionÉtat-major CFT, cible 2010

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Page 58: Terre information magazine n° 207

Un mécanisme de p

Vie des unités

52 TIM n° 207 - Septembre 2009

• Mission majeure de la 3e Base de soutien et

de commandement, le soutien de la plus grande

manifestation militaire revêt plusieurs aspects.

Ce sont quelque 2 234 personnes hébergées,

14333 petits-déjeuners, 10050 déjeuners et 14000

dîners distribués sur le site de Satory et quelque

7000 plateaux repas complets, 45000 bouteilles d’eau,

20000 cafés sur le site de Villacoublay par le centre

de production alimentaire de Satory, pour les répétitions

des unités défilant à pied ou motorisées.

• Une autre spécificité des coulisses du défilé. Une retouche peinture

est possible pour les véhicules. Ici, un VBL, dont la couleur de la tape

arrière n’est pas conforme. Une petite visite à l’atelier du détachement

maintenance de la 3e BSC permet d’y remédier très rapidement.

• Lors du défilé, tout doit être parfait,

alignement, port de tête, cadence…

C’est lors des répétitions aux camps

de Satory et de Villacoublay que tous

ces détails sont revus et corrigés.

Les répétitions sont indissociables

de la réussite de ce défilé, véritable

mécanisme de précision.

Cette année encore, la fête nationale a tenu toutes ses promesses.

Rendez-vous majeur, le défilé du 14 Juillet a été l’occasion de mettre

à l’honneur les détachements étrangers indien et allemand, mais aussi

les unités engagées en opérations extérieures ou missions intérieures.

Les spectateurs ont assisté au défilé motorisé, articulé cette année

en fonction du degré de protection offert par les blindages,

du «bouclier à la cuirasse».LTN Séverine BOLLIER

Photos :

ADJ Jean-Raphaël DRAHI,

CCH Jean-Baptiste TABONE.

Les coulisses du 14 Juillet

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Page 59: Terre information magazine n° 207

e précision

53TIM n° 207 - Septembre 2009

• «Du bouclier à la cuirasse», du matériel le plus léger

au plus lourd. Le défilé motorisé montrait l’évolution

des équipements en matière de protection des soldats.

Comme par exemple, le Caesar (Camion équipé d’un système

d’artillerie) et le VBCI (Véhicule blindé de combat d’infanterie).

• Les unités se mettent en place.

Le public arrive et s’installe le

long des 880 mètres entre le

rond-point des Champs-Élysées

et la place de la Concorde.

Le maillot jaune avec un de ses

coéquipiers arpentent l’avenue.

Il semble être un peu en avance

sur le peloton!

• «C’est un grand événement pour l’armée de Terre française

et allemande. Cette année, nous fêtons les vingt ans de la Brigade

franco-allemande et nous défilons sur les Champs-Élysées.

Je suis très fière de défiler pour la première fois à Paris avec

mes collègues français. J’ai prévenu toute ma famille pour qu’ils

regardent le défilé », précise le lieutenant allemand Martin Hypko,

de la BFA.

• Le 27e Bataillon de chasseurs alpins était une des unités engagées

en opérations extérieures en Afghanistan de décembre 2008 à juin 2009,

dans la province de Kapisa. Le 152e Régiment d’infanterie, le 1er Régiment

de chasseurs parachutistes, le 8e Régiment de parachutistes d’infanterie

de marine, les OMLT (Operational mentoring liaison team) ont également

été mis à l’honneur. Le 31e Régiment du génie était présent pour

avoir participé à la mission intérieure KLAUS, mais aussi la Brigade

des sapeurs-pompiers de Paris.

• Le détachement interarmées de l’Inde est mis à l’honneur cette

année. 373 soldats indiens ouvrent le défilé sur les Champs-Élysées,

avec un pas cadencé propre à leur armée. Chaque détachement

est suivi de sa musique.

• Un après-midi où petits et grands découvraient

un éventail varié des équipements et matériels interarmées.

L’esplanade des Invalides était l’un des sites accueillant

les Français.

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2001

AUTRES REPORTAGESDANS TERRE MAGAZINE :• Engagements futurs des forces

terrestres – Objectif 2030 ;• le 6-12e RC au complet

(80e char Leclerc livré) ;• Nouvelle politique d’habillement

de l’armée de Terre ;• Exercice CATAMARAN 01 ;• 10e anniversaire

de la Division Daguet.

« Cet été, une poignée d’appelésdu contingent, détachés sur le campde Mostar-Ortijes, renforçaitla DMNSE dans sa mission destabilisation de la paix en Bosnie.Ces neuf jeunes Français étaientparmi les derniers à partiren opérations pendant leur servicenational. Affectés aux atelierstechniques et au groupementtactique français (GTFR), ils ont tousété exaltés par cette expérienceunique. Témoignage. […]Le 1re classe Delorme, dessinateurindustriel de formation, sesouviendra longtemps de sescontacts avec la population localeet de l’action civilo-militaire àlaquelle il a participé. « Nous avonséchangé beaucoup de cadeaux dansles villages isolés et la distribution

de livres et de jeux dans une écolede Nevesinje reste un événementinoubliable. Après quelquessemaines nous connaissionsquelques formules bosniaquesnous permettant de communiquer. »[…] Le caporal-chef Madjaski quitteson poste de magasinier comptabledu 121e Régiment du train pourexercer ses compétencesde mécanicien au NTI 1 duBATLOG. « Travailler aucontact de professionnelsm’a plus appris que maformation en mécaniquegénérale. J’ai eu aussila chance de passermes qualifications pourla conduite de VBL etde VAB. »

Derniers appelés en OPEX – GTFR et BATLOG en Bosnie

En 2001, Terre Information Magazine se fait l’écho d’un tournant majeur pourl’armée de Terre : le départ des derniers appelés du contingent et donc la créationd’une armée entièrement professionnalisée. L’année suivante est marquée parles évolutions structurelles de l’armée de Terre 2002, mais également parl’engagement intensif de nos troupes au Kosovo et en Afghanistan. Rétrospective.

Joyeux anniversaire

Vers une armée professionnalisée

EN FRANCE ET DANSLE MONDE EN 2001; 16 JANVIER : assassinat de

Laurent-Désiré Kabila,président de la Républiquedémocratique du Congo.

; 20 JANVIER : George W. Bushsuccède à Bill Clintonà la présidence des États-Unis.

; 27 JUIN : Fin de la conscription.L’armée française est désormaisentièrement professionnalisée.

; 9 SEPTEMBRE : le commandantMassoud est assassiné par deuxkamikazes en Afghanistan.

; 11 SEPTEMBRE : attentatdes tours jumelles du WorldTrade Center par des membresd’Al-Qaida.

Coopération militaire au Qatar« L’exercice binational baptisé GULF FALCON 6 s’estdéroulé, du 19 mars au 11 avril 2001, au Qatar, pays voisindes Émirats arabes unis et de l’Arabie saoudite. Son butétait de concrétiser la coopération militaire régulièreentre la France et l’émirat. Dans cette perspective,l’exercice interarmées, qui réunissait 5 000 hommesdont 1 500 Français, mettait pour la première foisen œuvre une chaîne de commandement binationale.»

Exercice GULF FALCON 6

2e étranger, trente jours pour moissonner« Un contingent français, armé principalement par le2e étranger, quittait la France les 22 et 23 août 2001pour participer à l’opération MOISSON ESSENTIELLEen Macédoine. Décidée au lendemain de l’accord-cadre signé le 13 août, cette opération fait suite à unedemande du gouvernement macédonien auprès del’Union européenne. Son objectif est le ramassaged’armements des rebelles albanais de l’UCK-M. »

L’opération MOISSON ESSENTIELLE en Macédoine

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2002

EN FRANCE ET DANS LE MONDE EN 2002; 1ER JANVIER : l’euro devient officiel.; 4 MARS : Ibrahim Rugova est élu

président du Kosovo.

001 AUTRES REPORTAGESDANS TERRE MAGAZINE• Bicentenaire de Saint-Cyr• EBE de la 3e BM• Nouveau CEMAT : Général d’armée

Bernard Thorette• Exercice OPERA 2002 –

système de simulation ALLIANCE• Exercice DESTINED GLORY 2002

Sécurité des urnes à Mitrovica« Le samedi 17novembre, premierjour du ramadan,l’Organisationpour la sécurité etla coopérationen Europe (OSCE)organisaitles premièresélectionslégislatives depuis

la fin de la guerre. Les votes se sontdéroulés sans incident majeur, enpartie grâce à la présence et autravail de la KFOR. »

Opération PAMIRLe bataillon français en action

« Les 500 soldatsdu bataillonfrançais (BATFRA)sont installés aunord de Kaboul,sur l’aéroport dela ville –quartierCazeilles – et

sur la route de Djalalabad – quartierde Kersauzon. L’une des missionsdu BATFRA : reconnaître et sécuriserles deux axes Kaboul – Bagram. »

Élections législatives au Kosovo

Aux limites du cercle polaire« Du 9 au 26 avril,la 27e Brigaded’infanteriede montagneorganisait enNorvège sonpremier espace

d’entrainement brigade à l’étranger(EBE) afin d’aguerrir ses troupes enmilieu arctique. Cadres de l’état-major, chasseurs des 7e et 27e BCAou du 4e RCh, artilleurs du 93e RAM,légionnaires du 2e REG rejoignaientla garnison de Skjold. »

SURVIVAL MAUK 2002

• Ministre de la Défense : Alain Richard (jusqu’au 7 mai 2002)puis Michèle Alliot-Marie

• CEMA : général d’armée Jean-Pierre Kelche (jusqu’au 29 octobre 2002)puis général d’armée Henri Bentégeat

• CEMAT : général d’armée Yves Crène (jusqu’au 2 septembre 2002)puis général d’armée Bernard Thorette

Repères

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Au service des autres unités« Le Groupement interarméesd’actions civilo-militaires (GIACM)a été créé le 1er juillet et s’estinstallé depuis la fin juin auquartier Frère, à Lyon. Avec cetorganisme à vocation interarmées,la France possède désormais sonunité permanente et spécialiséedans les ACM. »

Création du GIACM

Pompiers français au Kosovo

Au secours de Mitrovica« Depuis le 11 janvier, la Brigadedes sapeurs-pompiers de Paris(BSPP) est intégrée au dispositifmilitaire de la KFOR. C’est lapremière fois que la BSPPparticipe aux opérationsextérieures militaires. Sa mission :assurer, en cas d’incendie,la sécurité des camps françaiset alliés. »

Kosovo : réouverture de la ligneferroviaire Gate OneLa voie de l’union (photo 27 n°136) :

« Depuis le 22 mars,la ligne reliantZvecan à Lezak,dernière gare avantla frontière serbe,est officiellementrouverte. Un service

gratuit et quotidien, rendu possiblepar les efforts conjoints de l’UNMIKRailways et de la KFOR. Cet axe nord-sud est aujourd’hui fréquenté par unefoule familiale et multiethnique.Récit d’un voyage haut en couleurs. »

001-20022002Dossier Armée de Terre 2002« Faire face à toutesles situations. En six ans,l’armée de Terre vientde vivre avec succès unemutation sans précédent.Ayant choisi de modifierses structures et des’adapter à ses nouveaux

environnements géopolitique, sociologiqueet financier, elle est devenue une arméemoderne capable de faire face à toutesles situations. Changeant de nature, c’estdésormais une armée professionnelle, maisaussi une armée d’emploi et d’actionengagée en permanence sur plusieursthéâtres d’opérations extérieurs, souventsollicitée sur le territoire national, organiséeautour de commandements nouveaux, auxméthodes rénovées, composée de soldatsau service de leur pays.»

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Festival international de musique militaire

Insolite

Un camp militaire d’un genre unpeu particulier s’est installédans l’arrière-cour de l’Hôtelnational des Invalides à Parisen ce 19 juin. Sous les tentes

vert kaki, des hommes en uniformes colo-rés, d’armées et de nations différentes,vérifient leur attirail : trompettes, tam-bours, saxophones, trombones, clarinet-tes, cornemuses... L’heure tourne. Les musiciens chauffentleurs doigts ou font connaissance avec lesautres formations. Véritable attraction decette première édition, les Indiens duBand of the Gurkhas 1.4 GTC Sabathudans leurs uniformes blancs, et les Écos-sais du 5e Bataillon du Royal regiment of

LLeess 1199 eett 2200 jjuuiinn 22000099,, pplluuss ddee 550000 mmuussiicciieennss ffrraannççaaiiss eett ééttrraannggeerrss oonntt pprriiss ppaarrtt aauupprreemmiieerr FFeessttiivvaall iinntteerrnnaattiioonnaall ddee mmuussiiqquuee mmiilliittaaiirree oorrggaanniisséé ppaarr ll’’aarrmmééee ddee TTeerrrreeeett aauu bbéénnééffiiccee ddee TTeerrrree FFrraatteerrnniittéé.. RReettoouurr ssuurr uunn mmaaggnniiffiiqquuee mmoommeenntt ddee mmuussiiqquuee,,aauuxx IInnvvaalliiddeess eett àà VVeerrssaaiilllleess,, mmêêllaanntt ttrraaddiittiioonn mmiilliittaaiirree eett mmééllooddiieess pprrooffaanneess..

Scotland, en kilt avec leurs coiffes en four-rure et leurs peaux de léopard sur lesépaules, sont fréquemment sollicités pourdes photos. Tandis que les Algériensimprovisent un air de leur folklore, lesÉcossais se réunissent autour d’un cigareavec un flegme très anglo-saxon. Non loin,les premières formations, instrumentsdégainés et prêts à jouer, s’engouffrentdans le couloir qui les mène à la cour. Là-bas, le Jazz Band de l’OTAN entretientavec brio, par ses mélodies léchées, lapatience de l’auditoire.

Musique de nuit21 heures, la ronde des musiques com-mence. La voix posée du speaker annonce

Concerto enprestige majeur

Musique de la région Terre Île-de-France (France).

Les Indiens du Band of the Gurkhas 1.4 GTC Sabathu dans leurs uniformes blancs.

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Pianiste de formation,musicienne et chef d’orchestre(une des rares françaises)de grand renom, ayant collaboréavec les plus grands (MauriceBéjart, Patrick Dupond, NathalieDessay, Roberto Alagna…),Elizabeth Cooper était cetteannée l’invitée d’honneurdu festival. Enthousiasméepar cette première édition, ellea accepté avec grand plaisir d’endevenir la marraine d’honneurpour les prochaines années.

Elizabeth Cooper,marraine d’honneur

Retrouvez le Festival international de musiquemilitaire 2009 en photos et vidéos, la liste desformations invitées ainsi que des informationssur les prochaines éditions, sur le site internet :www.festivalmusiquemilitaireparis.fr

Musiqueet solidaritéTous les spectateursportaient,collée sur leurvêtement, la pensée,autocollantreprésentant cette

fleur violette et rappelant àchacun l’objectif de ce grandconcert : collecter des dons pourl’association Terre Fraternité,qui vient en aide aux blessés del’armée de Terre et à leurfamille. Pour cela, une enveloppea été donnée à chaquespectateur, le montant étantlaissé à la seule discrétion dechacun. La soirée s’est achevéesur un très bon bilan, totalisantenviron 10 000 euros de dons.Il est également possible decontinuer à faire des dons sur lesite internet de Terre Fraternité,ainsi que sur celui du festival.

les formations musicales, petit historiqueà l’appui, tandis que les rangs bien ordon-nés des musiciens se déploient devant latribune d’honneur. On alterne entre larichesse sonore de la Musique principalede l’armée de Terre, les courbes harmo-nieuses de la formation musicale de larégion Terre Ile-de-France, les accentsceltiques des cornemuses écossaises, ouencore le piquant oriental de la Musiquealgérienne. La Musique de la Brigade des

sapeurs-pompiers de Paris, à grand ren-fort de cuivres et de percussions, faitrésonner dans l’enceinte un medley devariété et de musiques de films. « Cha-que formation choisit ce qu’elle va jouer,nous avons voulu faire original », indiquele 1re classe Scannapieco, percussionnistede la musique de la BSPP. Les bondis-sants Gurkhas et leurs pas de défilé sicaractéristique, mêlant rapidité d’exécu-tion, rotation et balancier d’une jambe surl’autre, ont apporté une touche d’exotismetrès applaudie. La rigueur martiale de laLégion étrangère, reprenant le célèbreBoudin, la clarté des clairons et le fracasdes sabots des chevaux de la Fanfare dela Garde républicaine, font égalementsensation… Et c’est probablement cetterichesse de styles, couplée à une exécu-tion parfaite, qui a permis que la sauceprenne si bien.Le public est venu par curiosité, paramour de la musique ou encore par inté-rêt pour le monde militaire. Les specta-teurs mettent tour à tour en évidence lecôté prestigieux des Invalides, l’interna-tionalité du festival, la beauté des unifor-mes et des formations, le mélange des

genres, bien que certains restent attachésà la tradition. Un témoignage parmi tantd’autres, un officier de réserve admire avecémotion la formation algérienne évoluer:«J’avais 20 ans au moment de l’Indépen-dance de l’Algérie, les voir ici quaranteans après, je trouve ça très beau.»

Final à l’unissonPour le final, les dix formations sedéploient côte à côte dans la cour desInvalides, pour une performance unique.À l’unisson, Français, Espagnols, Algé-riens, Écossais et Indiens ont interprétéquelques morceaux, comme la Marchedes étrangers de Lully ou Conquest ofParadise de Vangelis, bande originale du

film 1492, sous la direction successive duchef de musique hors classe Jean-MichelSorlin et de la célèbre chef d’orchestreElizabeth Cooper, invitée d’honneur,qui a dirigé le morceau fusil : la fameuseMarche de Radetzky de Strauss. Trèsimpressionnée par la rigueur des for-mations et la qualité d’exécution, cettedernière s’est dite très émue d’avoirpu réaliser ce rêve. Le lendemain, lescinq cents musiciens remettaient ça dansles rues de Versailles, avec une grandeparade qui les a menés devant les grillesdu château de Versailles où s’est achevéen apothéose le festival. Une nouvelle édi-tion est d’ores et déjà prévue en juin 2010,pour un rendez-vous musical militaireinternational amené à devenir récurrent,avec un objectif : soutenir l’action de l’as-sociation Terre Fraternité.

Florian DEMEZPhotos : ADJ Jean-Raphaël DRAHI

Musique du 5e Bataillon du Royal regimentof Scotland (Royaume-Uni).

La fanfare de la cavalerie de la Garde républicaine.

Le général Elrick Irastorza, CEMAT,a proposé à Elizabeth Cooper de devenirla marraine d’honneur du festivalpour les prochaines années.

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Le sergent Halim Jaa, du Groupementde camp de Canjuers (GCC) est devenuchampion de France interarmées dekaraté le 5 juin 2009, en catégorieseniors de moins de 67 kg. Il a notam-ment dû vaincre pour cela le vice-cham-pion et le champion de France 2008. Sontitre a contribué à la victoire de l’arméede Terre au classement général paréquipes. Le sergent Rubi, de la Brigadedes sapeurs-pompiers de Paris, le quar-tier-maître Rodriguez d’ALFOST-Brestet le caporal-chef Aquino, du 16e Grouped’artillerie, ex-aequo à la troisièmeplace, complètent le podium de la caté-gorie. Tous les résultats sur le site intra-net et internet du CNSD.

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Sport

Le commandant Gilles Gavin, officier dubureau de maintien en condition opéra-tionnelle section aéro à l’EMAT, s’estillustré aux championnats du monde devoltige en planeur, en décrochant la pre-mière place du programme libre. Lacompétition, qui se déroulait en Répu-blique tchèque du 9 au 18 juillet, a éga-lement vu la victoire au classement paréquipe de l’équipe de France de voltige en planeur, dont le commandant Gavin faitparti. Ce n’est pas sa première performance, il avait déjà décroché la médaille debronze aux championnats d’Europe en 2006 (voir TIM 198, octobre 2008). L’arméede Terre lui adresse ses plus vives félicitations.

Ça plane pour Gavin

Champions de karaté

Une équipe de l’École militaire inter-armes (EMIA) a remporté le Lombar-dia raid 2009, qui s’est déroulé dansles préAlpes italiennes, du 12 au14 juin 2009. Le raid Lombardia estune compétition internationale orga-nisée sous la forme de patrouillesmilitaires. Il se déroule sur douzeheures et sur une distance de 36 km.Elle est ponctuée de nombreusesépreuves très variées (tir, orienta-tion, secourisme, réaction à uneembuscade, etc.). L’équipe de l’EMIAs’est mesurée à cinquante-cinqéquipes de huit nationalités pourremporter la victoire. Le raid Lom-bardia n’avait pas accueilli d’équipefrançaise depuis dix-huit ans.

Caporal-chef AquinoSergent Halim Jaa

Raid Lombardia

Match de prestige et de solidarité du 8e RPIMa

Le samedi 4 juillet 2009, un match mêlant prestige et solidarité a opposé l’équipede football du 8e RPIMa à une sélection d’anciens internationaux de l’équipe deFrance de football. Offrant un spectacle de qualité, cette rencontre avait pourbut de financer une stèle, inaugurée le 18 juillet au quartier Fayolle, en l’hon-neur des 543 parachutistes du régiment morts au combat depuis sa création en1951. La rencontre, qui s’est achevée par un score de 2 à 2, a permis de récol-ter 3600€, remis à la mi-temps au colonel Aragones, chef de corps du 8e RPIMa.

Trois sous-lieutenants de l’École mili-taire interarmes, les SLT Lottenberget Tomas du 13e BCA et le SLT Guerredu 27e BCA, accompagné de l’adjudant-chef Miston de l’EMHM – leur guide– ontgravi les pentes du mont Mac Kinley,le plus haut sommet d’Amérique duNord (6194m), pour atteindre la cîme le7 juin 2009 après plusieurs jours d’effort.Extrêmement physique, effectuée dansdes conditions parfois périlleuses et pardes températures glaciales, cet exploita été une expérience humaine et physi-que très enrichissante pour ces quatremilitaires.

À l’assaut du Mac Kinley

Le challenge sportif et culturel de la7e Brigade blindée (7e BB), baptisé Cen-taure et organisé par le 19e Régimentdu génie (19e RG), s’est déroulé du 2 au4 juin 2009 à Besançon et dans ses pro-ches environs. Près de 250 participants,répartis au sein de 30 équipes issues detoutes les formations de la 7e BB et du1er-11e Régiment de cuirassiers (1er-11e RC), ont parcouru pendant deux joursles 43 km d’un parcours partagé entreépreuves physiques et intellectuelles.Le challenge, facteur de cohésionimportant pour la 7e BB, a été remportépar le 19e RG, devant le 1er-2e Régimentde chasseurs (1er-2e RCh) et le 152e Régi-ment d’infanterie (152e RI).

Challenge Centaure

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Brèves sport

Ça roule pourl’ADJ RamirezL’adjudant Ramirez du 2e Régiment d’in-fanterie de marine est également pilotede karting et est engagé cette saison encatégorie Rotax Master. Il a remporté le14 juin dernier la deuxième épreuve dutrophée de Bretagne sur le circuit dePlumeliau dans le Morbihan. Après deuxcourses, il pointe à la deuxième placedu classement général du trophée. Il apris dernièrement la tête du champion-nat après une quatrième place sur lecircuit de Laval. Pour en savoir plus :http://tonybireli.sport24.com

59TIM n°207 - Septembre 2009

Du 25 au 29 mai 2009, le XV du Pacifique, l’équipe internationale de rugby des îlesdu Pacifique, a effectué sa sélection à Toulouse, au 4e Groupement logistique ducommissariat de l’armée de Terre (4e GLCAT). Venant d’unités stationnées enFrance et dans les territoires ultramarins, les soldats issus des îles du Pacifiqueont effectué une semaine d’évaluation en vue d’intégrer le XV.

Le XV du Pacifique à Toulouse

MDL Chardon, champion de Lorrainede cyclisme sur route

Le maréchal-des-logis Julien Chardon, moniteur Entraînement phy-sique militaire et sportif (EPMS) au bureau des sports du 8e Régi-ment d’artillerie (8e RA), a remporté le 7 juin les championnats civilsde Lorraine de cyclisme sur route. Il a pour ambition de réintégrerl’équipe de France de cyclisme sur route militaire. À 28 ans, il par-ticipait pour la septième fois à des championnats régionaux civils.

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La 27e BIM s’expose

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Quartier libre

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La 27e Brigade d’infanterie de montagne(27e BIM) exposera les photos de sondéploiement opérationnel au sein du GTIAKAPISA dans différents lieux en France,à partir du mois d’octobre. Réalisée parle photographe Thomas Goisque, qui asuivi la 27e BIM en Afghanistan.n Grenoble, du 1er au 15 octobre 2009,

lors de l’ouverture du muséedes Troupes de montagne.

n Salons du CEMAT : 15 octobre 2009,pour la présentation du livre-sélectionde photos de M.Goisque

n Chambéry, trois semainesavant le départ du 13e BCA en Kapisa.

La Pologne dans la Seconde Guerre mondialeL’ECPAD propose, à partir du 1er sep-tembre et jusqu’au 31 octobre 2009, derappeler les combats et blessures de laPologne dans la Seconde Guerre mon-diale. L’évènement «Pologne 2009» s’arti-cule autour de trois temps forts.Tout d’abord, une exposition photographi-que sur «la campagne de Pologne, 1939» se tient du 1er septembre au 31 octobreaux Invalides (accès libre et gratuit).Ensuite, du 26 septembre au 29 octobrese déroule un cycle de projections aumusée de l’Armée, à l’auditorium Aus-terlitz.Enfin, une table ronde animée par des his-toriens spécialisés est prévue le 24 octo-bre 2009 au musée de l’Armée.Renseignements: 0810 11 33 99.

« Nous étions 177… »L’ECPAD s’associe à la sortie du DVD « Nousétions 177…», qui relate l’histoire du commandoKieffer, les seuls Français à avoir débarqué surles plages normandes, le 6 juin 1944, aux côtésdes alliés anglo-américains. De la préparationde l’opération Overlord à l’arrivée sur les plagesnormandes, en passant par leur formation inten-sive au Centre d’entraînement d’Archnacarry enÉcosse, ce film-documentaire propose de revi-vre l’histoire du Débarquement en suivant l’uni-que commando français.DVD disponible en kiosque, et sur l’e-bou-tique de l’ECPAD : www.boutique.ecpad.fr

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4Séminaire tactique 2009Le jeudi 10 décembre 2009, le Centre de doc-trine d’emploi des forces (CDEF) et le collègede l’enseignement supérieur de l’armée deTerre (CESAT) organisent, à l’amphi Foch àl’École militaire, la quatrième édition du sémi-naire tactique de l’armée de Terre.De 10h00 à 16h30, les participants pourrontassister à deux tables rondes sur le thème de«l’exercice du commandement aujourd’hui enopération ». De nombreux intervenants fran-çais et étrangers apporteront leur expérienceet leur réflexion dans ce domaine.Inscriptions et informations :www.cdef.terre.defense.gouv.frSur intraterre:www.cesat.terre.defense.gouv.fr

« La Description de l’Égypte »Le Musée de l’Arméeconsacre jusqu’au 21 sep-tembre 2009 une exposi-tion sur le thème de l’ou-vrage « la Description del’Égypte ». Il s’agit d’unrecueil des travaux des

membres de la Commission des scienceset des arts de l’Institut d’Égypte qui ontaccompagné l’expédition de Bonaparte, etregroupant d’innombrables plans, des-sins, cartes et notes sur l’Égypte ancienneet moderne. L’exposition au Musée de l’Ar-mée rassemble un certain nombre de cesécrits, mais aussi des sculptures, animauxempaillés, divers objets rapportés.Renseignements: 0810 11 33 99.4

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Le Festival internationalde musique militaire en DVDRetrouvez à partir du mois de septembre2009 les prestations des formations musi-cales françaises et internationales Festi-val international de musique militaire enDVD, vendu par et au profit de Terre Fra-ternité. Vous pourrez ainsi voir et revoirces grands moments de musique dansvotre salon.

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Votre agenda

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PHALSBOURG AIRSHOW 09Le 1er RHC fêtera les quarante ans d’hé-licoptères de l’ALAT à Phalsbourg les 12et 13 septembre 2009. Pendant deuxjours, vous pourrez admirer et découvrirplus de 90 aéronefs civils et militaires, envol et au sol.De nombreux stands de restauration etd’animation sur place accueilleront lesvisiteurs. Le samedi 12 au soir, un concertde « Émile et Image» ponctuera la pre-mière journée du Phalsbourg Airshow.Entrée: 3€ (concert inclus).Ouverture au public le samedi 12 et ledimanche 13 septembre dès 10h.Renseignements:www.phalsbourg-heli-airshow.com

La 3e Base de soutien au commandementorganise les 19 et 20 septembre ses jour-nées du patrimoine, au Quartier de Croÿà Versailles. De nombreuses animationssont prévues au cours de ces deux jour-nées : animations musicales des Musi-ques de l’armée de Terre, expositionsdiverses, documentaire sur l’histoire de lagarnison de Versailles, ouverture du lieude mémoire des Yvelines, «scènes de vie»du Premier Empire en costumes d’épo-que, jeux pour les enfants, etc.Entrée libre.

Journées du Patrimoine3e BSC

Portes ouvertesau 8e Régiment d’artillerieLe 8e Régiment d’artillerie, stationné à Com-mercy, organise ses portes ouvertes le week-end des 19 et 20 septembre 2009. Au pro-gramme, des présentations dynamiquespermanentes : artillerie d’Empire et moderne,démonstration cynophile, combat au corpsà corps...Un spectacle d’artillerie en nocturne, le samedi19 à 21h30 précèdera un feu d’artifices prévuà 22 h 30 pour clôturer la première journée.Entrée Libre. Inauguration et ouverture des-portes par les autorités et personnalitésle samedi à 11 h ; ouverture des portes le

dimanche à 11h. Nombreuses possibilités de restauration sur place.Tirage de la souscription, dimanche à 19h.Renseignements : 03 29 46 72 32.

Les 12 et 13 septembre, le 3e Régiment du génie (3e RG)accueille gratuitement le public à l’occasion de ses jour-nées portes ouvertes.Déminage, parcours d’aventure, VTT, tir à la carabine,régates en EFA, démonstrations de matériels, esca-lade, tyrolienne, pont de singe sont, entre autres acti-vités, au programme.Des buvettes seront installées afin de pouvoir se res-taurer et se rafraîchir. De quoi découvrir le métier dessapeurs du 3e RG et passer un très bon moment enfamille. Les animations auront lieu dans l’enceinte durégiment ainsi qu’au parc des expositions de Charleville-Mézières.Renseignements : (OCI 3e RG) 03 24 41 33 27.

Le 3e Régiment du Génieouvre ses portes

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Renseignements: LTN LECAT, 3e BSC.Tél. : 821 781 21 69.

Pour la seconde fois, l’armée de Terreexpose dans la partie Off du Festival inter-national de photojournalisme de Perpi-gnan, du 29 août au 12 septembre 2009.Deux de ses photographes présententleurs reportages : l’adjudant Drahi, qui areçu en 2008 le prix spécial du jury du VisaOff, et le caporal-chef Tabone.Quarante photographies représentant leparcours 2009 de l’armée de Terre serontprésentées.Rendez-vous au Bureau du servicenational, caserne Mangin,4, rue François-Rabelais,66000 Perpignan, du lundiau dimanche de 10 h à 18 h.

De Paris à Kaboul

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Quartier libre

L’homme est modeste, d’unehumilité qui témoigne de la per-sonnalité de ceux qui ont par-couru un long chemin de vie. Ils’étonne encore du succès que

son livre remporte auprès des médias,Télérama, Libération, Le Figaro, FranceCulture, L’Express… «Je ne suis pas unécrivain, je suis une personne qui araconté une partie de son histoire.»

Il apparaît tout autant surpris d’avoir étélauréat 2009 du Prix littéraire de l’arméede Terre Erwan Bergot, un prix qui arécompensé des auteurs comme PierreSchoendoerffer, Hélie de Saint Marc, JeanChristophe Rufin, Jean Raspail… «Je nem’y attendais pas du tout.»Peu disert, l’homme confesse l’avoir écrit«d’une seule traite, quarante ans aprèsles faits» et lorsque, vingt ans plus tard,un éditeur contacté discrètement par safamille décide de le publier, il confirmeque «c’était contre mon gré, je n’en voyaispas l’intérêt». Alors si vous lui parlez de

tirage, «voyez cela avec l’éditeur». Si vousl’interrogez sur le sens du devoir demémoire qui aurait pu sous-tendre sadémarche, l’homme balaie le tout d’unpâle sourire: «C’était un simple récit quej’ai écrit pour ma famille, mes enfants etpetits-enfants.»Le seul conseil qu’il se permet de suggé-rer à tous ceux que la plume chatouille,c’est «d’écrire en bon français».Cet homme modeste, discret, humble, cethomme qui vient de publier un livre plé-biscité par la critique et par les ventes,auteur de De l’autre côté de l’eau aux édi-tions Tallandier, c’est Dominique deLa Motte, général de corps d’armée.

Dans la jungle indochinoiseCette histoire, c’est celle qu’il a vécuealors qu’âgé de 26 ans, en 1951. Tout fraissorti de Saint-Cyr, il doit défendre unposte avancé en pleine jungle indochi-noise. «Tout soldat garde en mémoire unsouvenir marquant qui estompe lesautres… Cette obscure période sans gloire

Prix littéraire de l’armée de Terre 2009

Roi de guerreCC’’eesstt uunn jjeeuunnee ééccrriivvaaiinn ddoonntt llee pprreemmiieerr lliivvrree,, ccoonnssaaccrrééppaarr llaa ccrriittiiqquuee,, vviieenntt dd’’êêttrree rrééccoommppeennsséé ppaarr llee PPrriixxlliittttéérraaiirree ddee ll’’aarrmmééee ddee TTeerrrree EErrwwaann BBeerrggoott 22000099..CCee «« rrooii ddee gguueerrrree »» ssiiggnnee,, ddaannss uunn ssttyyllee eennlleevvéé,,llee rréécciitt ppaallppiittaanntt ddee sseess ddiixx--hhuuiitt mmooiiss dd’’IInnddoocchhiinneeàà llaa ttêêttee dd’’uunn ccoommmmaannddoo..

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64 TIM n° 207 - Septembre 2009

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Culture et loisirs

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L’unité FELIN est un groupe expérimental de com-bat opérant aux marges des lois internationales,équipé des technologies (armement, renseignement,communication) les plus modernes, lui donnant ainsi

un très net avantage tactique sur ses adversaires. Composée de neuf experts,tous issus des meilleurs éléments des troupes d’élites françaises, cette unitémilitaire secrète est placée directement sous le commandement du ministèrede la Défense et employée sur les missions les plus délicates où bien souventla France ne peut s’engager officiellement.

La BD du moisUnité FELINTome 1 : Opération MinotaureGilles Laplagne, Frédéric Zumbiehl.Éd. Zéphyr, 56 p, 13 €€. ISBN 9782952787147

HISTOIRERommel et la stratégie de l’Axe enMéditerranée (février 1941–mai 1943)Vincent Arbarétier. Éd. Economica, 292 p, 29 €€ISBN 9782717856927

Rommel, tacticien de génie desblindés et du désert n’a paspermis aux puissances de l’Axede l’emporter en Méditerra-née, trop souvent reléguée par

les historiens au plan de théâtre secon-daire de la Seconde Guerre mondiale. Aucontraire, l'auteur montre que ce théâtrea été de première importance.

HISTOIRECommando «Georges»et l’Algérie d’aprèsLégion étrangère – Harkis – OASLieutenant-colonel (er) Armand Bénésisde Rotrou. Éd. Dualpha, 456 p, 38 €€

ISBN 9782353741126

Algérie 1956-1968. Jeune offi-cier ayant servi dans des uni-tés de quadrillage et de harkiscomportant de nombreuxrebelles ralliés, l’auteur a vécu

cette période de la guerre et de l’après-indépendance au sein d’une populationqu’il a bien connue et à laquelle il s’étaitprofondément attaché.

HISTOIRELes coups tordus de ChurchillBob Maloubier. Calmann-Lévy, 272 p, 18 €€

ISBN 9782702140062

Ancien membre actif du SpecialOperation Service, Bob Malou-bier a accèdé aux archives desservices secrets pour raconterl’incroyable carrière de Chur-

chill, ses coups spectaculaires, pour cer-tains mis en œuvre de manière si subtilequ’ils sont restés ignorés jusqu’à ce jour.

HÉRALDIQUEInsignes de l’infanteriedu XXe siècle (Catalogue raisonné)Jean-Pierre Guarry.Éditions Héraldique-Symbolique

Ce catalogue-référence en sept tomes(un huitième est prévu pour courant 2009)recense avec précision les insignes del’infanterie métropolitaine française dela Première Guerre mondiale aux années1970. Le tome II, L’infanterie métropo-litaine : 1948-1970 a été réédité en édi-tion limité récemment. L’intégralité de lacollection est disponible chez l’auteur :J.-P. Guarry, 15, rue Alexandre-Dumas,BP 90024, 19101 Brive Cedex.

REPORTAGEOpérations extérieuresLes volontaires du 8e RPIMa(Liban 1978 – Afghanistan 2009)Frédéric Pons. Presses de la cité, 371 p, 22 €€

ISBN 9782258079991

Frédéric Pons, reporter deguerre, spécialiste des ques-tions militaires et président del’Association des journalistesde défense, offre un document

sur le quotidien des paras du 8e RPIMa,à travers le récit des terribles combatsd’Afghanistan et des témoignages detrente ans d’opérations extérieures du 8.

HISTOIRESous-officiers de NapoléonLa garde Impériale, tome II – La cavalerieFrancis Jolivet. L’esprit du Livre, 101 p, 24 €€

ISBN 9782915960495

Passionné d’uniformologieet sous-officiers lui-même,Francis Jolivet détaille lesuniformes, les grades et lesgalons des cavaliers de Napo-

léon, au travers de 31 planches en cou-leurs. L’auteur a consacré un premiertome aux sous-officiers de l’infanterie,de la marine, de l’artillerie, du train et dela gendarmerie de la garde impériale.

m’a été si intensément aurore et crépus-cule que je m’en souviens quarante ansaprès…»Les seuls héros de ce récit, ce sont sessupplétifs, ses 130 partisans, paysansincultes intelligents et gais, cochinchi-nois, khmers, annamites, cambodgiens,«des hommes dévoués et peu aguerris»qui ignoraient tout de la France: «Le plusancien, notamment, beau combattant,chef exigeant et capable d’initiative. Il nesera jamais récompensé selon ses méri-tes. Il faut conserver un contingent decitations pour les bureaucrates.»L’officier doit improviser et s’adapter : ilinvente un emblème, signe de cohésionet d’appartenance pour son commandohétéroclite, dessine sa tenue de combat,plus apte à se fondre dans les rizières caravec «ma tenue claire réglementaire, jesuis la cible privilégiée des Viets». Réac-tion de l’autorité : «La première fois quele colonel me voit ainsi affublé, il penseavoir une attaque. Il commence par meciter Bournazel et sa tunique rouge…Alors il me dit que les Viets me fusille-ront quand ils m’auront fait prisonnier.Cela me paraît un moindre mal et je gardema tenue noire.»Son livre est un témoignage intemporelsur la guerre, la liberté et l’art du com-mandement – lui qui fut pendant dix-huitmois le «roi de la guerre», consacré ainsipar ses partisans. Une guerre décrite avecdécence, sans gloriole ni regrets, sansfascination ni cynisme, sans pathos nicomplaisance: «Jamais plus je n’ai connul’enthousiasme, l’énergie et la solitudedu chef avec la même intensité que pen-dant ces dix-huit mois… Je revois passer,fantomatiques, les 130 partisans quirestent le souvenir marquant de toute mavie militaire. Ils ne se présentent pas, ilssavent que je connais leur nom : Niem,Tran Ha Tai, Dan Thiep, Dan Song, Hoan…»

Christiane BOISGELOTPhotos : ADJ Jean-Raphaël DRAHI

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Vu dans les médiasQuartier libre

Le journal Direct Matin a accordé une-pleine page à cet événement musi-cal. Après un énoncé du programme

donnant les lieux et les heures des pres-tations, l’article rappelle que les specta-cles sont «gratuits et caritatifs, puisqueles participations des spectateurs serontreversées à l’association Terre Frater-nité». S’ensuit une description particuliè-rement élogieuse de la soirée prévue auxInvalides, qui a probablement contribuéau succès de celle-ci: «Si les instrumen-tistes de l’armée ont historiquementrythmé les pas des troupes pendant lesbatailles, la musique militaire compte don-ner une image moins martiale en inter-prétant un répertoire varié. La soiréed’ouverture promet 2h30 de concert. Onzeformations (six françaises et cinq étran-gères) participeront à l’événement. Ellesviennent d’Espagne, du Royaume-Uni,

L’article paru dans Direct Soir offreun angle différent, insistant surle côté musical du Festival.

Ainsi : «Les cinq formations étrangèreset les six ensembles français qui y parti-cipent feront mentir Clemenceau, pourqui “la musique militaire n’est pas dela musique”.» Il poursuit par un rappelhistorique, plaçant ces deux journéescomme un «événement original et sur-tout une occasion unique de (re)décou-vrir un patrimoine musical que l’histoirea mis en valeur au cours du XXe siècle,comme le célèbre chant du départ,d’Étienne-Nicolas Méhul, composé en1794 et devenu hymne de guerre pourcélébrer “La victoire en chantant” des

Directement concernée par le Fes-tival, la ville de Versailles a consa-cré un article à l’événement dans

son magazine du mois de juin 2009.Il met l’accent sur la présence et le par-cours de l’invitée d’honneur du Festival,la chef d’orchestre Elizabeth Cooper :« Des formations musicales militairesfrançaises, européennes et interna-tionales seront accompagnées pourl’occasion par une invitée d’exception :Elizabeth Cooper, l’une des rares chefsd’orchestre féminine française. Pianistede formation, elle fait ses études auConservatoire national supérieur demusique de Paris, entre comme solisteà l’Opéra de Paris et travaille pendant delongues années dans la compagniede Maurice Béjart. Son travail est solli-cité par de nombreux chorégrapheset danseurs comme Rudolf Noureev,Patrick Dupond ou encore Marie-ClaudePietragalla. Devenue chef d’orchestre,elle poursuit aussi sa carrière de solisteet dirige de nombreux festivals.»L’article se termine sur les informationspratiques et la description de la presta-tion, afin de donner aux lecteurs l’enviede se rendre à cet événement musicaldans les rues de Versailles.

La musiquemilitaireà la parade

Parade internationalede musiquesmilitaires dans lesrues de la ville

La musique militairea son festival

d’Algérie ou d’Inde pour partager toute lasolennité de leur hymne mais aussi lapopularité qui les entoure. Les méloma-nes de l’Otan ajouteront l’élégance du jazzà ces joutes musicales.»L’article n’oublie pas pour autant les for-mations françaises, précisant que «outrela célèbre fanfare du régiment de cavale-rie de la garde républicaine, tambours et

Le Festival international de musique militaire a fait parler de lui dans les journaux.

Versailles magazine (juin 2009)

Direct Matin (18 juin 2009)

Direct Soir (18 juin 2009) appelés de la Première Guerre mondiale.»Enfin cet article s’attache à faire honneuraux différentes formations en les nom-mant une à une: «Demain, la place desInvalides sera parée des couleurs des dif-férents ensembles internationaux, venusen costumes d’apparat des quatre coinsdu monde pour interpréter leurs “hym-nes”, et dirigés le temps d’un concert parla célèbre chef d’orchestre Elizabeth Coo-per. Le Royal Regiment of Scotland et sescornemuses, la garde républicaine algé-rienne et sa mosaïque de musiques tra-ditionnelles, les Gurkhas de l’arméeindienne à la blancheur immaculée, lesfifres de l’Infanterie Inmemorial delRey n°1 d’Espagne, et enfin, dernier-néde ces formations, le Jazz Band de l’Otan.L’armée de Terre et la gendarmerie semêleront à la programmation, avec lesformations de la Légion étrangère, de larégion Terre Île-de-France, des sapeurs-pompiers de Paris, de la garde républi-caine et de la gendarmerie mobile.»

trompettes seront joués par la Musiquede la région Terre Île-de-France, de la Bri-gade des sapeurs-pompiers de Paris, del’armée de Terre, de la Gendarmeriemobile et celle de la Légion étrangère».La présentation de la soirée n’aurait pasété complète sans un point sur le final :«Cinq cents musiciens se réuniront pourle final. L’ensemble sera dirigé par le chefd’orchestre Elizabeth Cooper, et coor-donné par le colonel Jean-Michel Sorlin,chef de la Musique principale de l’arméede Terre. “Pour ce final, il s’agit de conser-ver les individualités des formations touten exploitant leurs différentes facettes”,souligne le colonel Sorlin.»

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Quartier libre

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INSIGNES

L'escadron Lyautey du4e Régiment de chasseurs a armél'escadron blindé du batailloncentre (2e mandat) de l'EUFORTCHAD/RCA de juin à octobre2008. Il met en vente son insignede mandat (numéroté, fabriquépar Arthus-Bertrand), au prix de20 € (port compris). Règlementpar chèque à l'ordre de«Association Lyautey escadron ».Contact: Capitaine Lafforgue,Escadron Lyautey, 4e RCh,quartier Général-Guillaume,05014 Gap Cedex.

L'année 2009 marquele XXe anniversaire du départdu détachement sol air Hawk duTchad. À la veille de la disparitionprochaine du système d'armesHawk et de la dissolution dudernier régiment de moyenne

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1 portée sol air de l'arméede Terre, le Cercle des amiset anciens du détachement Hawka créé un insigne souvenirqui sera le seul badge spécifiqued'appartenance au Hawk.Contact: Commandant AlexandreWattin, 12, cours Jacques-Chaban-Delmas, 77500 Chelles.Tél. : 09 61 60 09 12.

L'Escadron de rechercheet d'investigation du bataillonfrançais PAMIR XXI enAfghanistan met en vente soninsigne non-numéroté au prixde10 € (port compris).Règlement à l'ordre del'Association du 501e RCC,commande à adresser ausecrétariat de l'EEI 1, 501e RCC,quartier Delestraint,51401 Mourmelon-le-Grand.

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Les sous-officiers du4e Régiment de chasseurs(Clermont Prince) mettenten vente leur insigne numéroté(301 à 501) au tarif de 20 €(port compris). Chèque à l’ordrede l’amicale des sous-officiersdu 4e RCh à adresser au présidentdes sous-officiers du 4e RCh,GTR Général-Guillaume,BP158, 05014 Gap Cedex.Tél. : 821 051 5260 ; 06 74 79 59 48.Courriel : [email protected] ou [email protected]

L'ECL du 1-11e RC vendla plaque souvenir de l'unité(dissoute), au prix de 25 €,frais de port inclus.Contact : CDU ECL 4e RD,camp de Carpiagne,BP 81460,13785 Aubagne Cedex.

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DIVERSAmicale nationale anciensFFA recherche sur Aquitainepersonnes intéressées pourrejoindre notre amicale. Contact :05 56 63 10 32 ou 06 73 19 49 01.E-mail : [email protected]

Titulaires de la croix de guerreet/ou de la croix de valeurmilitaire, rejoignez votreassociation nationale. Contact : (ANCGVM), Hôtel national desInvalides, 129, rue de Grenelle,75700 Paris Cedex 07. Courriel :[email protected]

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