tatamis : à chacun son style - janvier 2011

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SPORTS 22 CACHAN MUNICIPAL N° 200 / JANVIER 2011 Tatamis : à chacun son style C'est par la philosophie et le mode de vie qu'ils véhiculent que les arts martiaux se distinguent des sports de combat. Leur origine remonte à plus de 1500 ans, en Inde et en Chine. Certaines formes de combat similaires auraient aussi existé en Grèce et en Egypte. Un art martial et non une danse : la capoeira Il fait chaud dans la salle du gymnase Victor-Hugo. Des notes de musique s'élèvent et, en rythme, les combattants esquis- sent les premiers pas de capoeira. S'ouvrir aux autres et à la cul- ture brésilienne, voici le leitmotiv du club Toca E Joga Capoeira («jouer de la musique et jouer la capoeira») de Cachan. Le club fait partie de l'école Abada Capoeira : un style de capoeira plus axé sur le combat que sur les acrobaties. Ouvert en 2008, le club compte aujourd'hui une vingtaine d'adhérents. Il accueille les enfants dès l'âge de 5 ans. Ces derniers participent au cours avec les adultes. «Nous assurons des cours pour tous, il n'y a pas de capacités physiques particulières à avoir, il faut surtout de la motivation. Les plus expérimentés aident les débutants», résume Maud Rochais, présidente du club. Le niveau des capoei- ristes s'identifie à la couleur de la corde nouée autour de leur taille. «De plus en plus de gens connaissent la capoeira et s'y intéressent, confie la présidente. Mais elle reste encore trop souvent considérée comme une danse et non comme un art martial ; or elle arrive à être les deux à la fois, c'est un art martial dansant.» Art d'abord clandestin, la capoeira apparaît au Brésil parmi les esclaves. Ils s'entraînaient au combat en faisant croire qu'il s'agis- sait d'une danse. «Il y a moins de contact physique que dans un autre art martial car l'atout majeur d'un capoeiriste est l'esquive. Le capoeiriste est capable de déséquilibrer, d'anticiper les mouve- ments de son partenaire et de placer des acrobaties à des moments propices», explique le professeur, Acai. Les jeux s'effectuent en «roda» : ronde, en français, où l'on joue des instruments, chante et tape des mains en rythme. Au centre, les deux capoeiristes «jouent» la capoeira. A la fois technique et physique, ce sport permet de gagner en musculature, en équilibre et en souplesse. Des stages sont organisés un peu partout en France et pour les membres souhaitant se perfectionner, ils ont l'occasion d'aller au Brésil pour mieux comprendre la source de cet art. Informations et inscriptions Mail : [email protected] - Tél. 06 20 16 55 28 – 06 17 66 42 22 Entraînements au gymnase Victor-Hugo mardi 21h-22h30 et jeudi 20h30-22h30 Le tissu associatif cachanais regorge de richesses. En sport, les disciplines d'arts martiaux offrent une diversité et une qualité remarquables. Ce mois- ci, zoom sur la capoeira, le jujitsu brésilien puis sur le nanbudo, art japonais peu connu. DR La capoeira

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Dossier sur les arts martiaux proposés dans la ville.

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Tatamis : à chacun son style

C'est par la philosophie et lemode de vie qu'ils véhiculent que lesarts martiaux se distinguent des sports de combat. Leur origineremonte à plus de 1500 ans, en Inde et enChine. Certaines formesde combat similaires auraient aussi existé enGrèce et en Egypte.

Un art martial et non une danse : la capoeiraIl fait chaud dans la salle du gymnase Victor-Hugo. Des notesde musique s'élèvent et, en rythme, les combattants esquis-sent les premiers pas de capoeira. S'ouvrir aux autres et à la cul-ture brésilienne, voici le leitmotiv du club Toca E Joga Capoeira(«jouer de la musique et jouer la capoeira») de Cachan. Le clubfait partie de l'école Abada Capoeira : un style de capoeira plusaxé sur le combat que sur les acrobaties. Ouvert en 2008, leclub compte aujourd'hui une vingtaine d'adhérents. Il accueilleles enfants dès l'âge de 5 ans. Ces derniers participent au coursavec les adultes. «Nous assurons des cours pour tous, il n'y apas de capacités physiques particulières à avoir, il faut surtoutde la motivation. Les plus expérimentés aident les débutants»,résumeMaud Rochais, présidente du club. Le niveau des capoei-ristes s'identifie à la couleur de la corde nouée autour de leurtaille. «De plus en plus de gens connaissent la capoeira et s'y

intéressent,confie la présidente.Mais elle reste encore trop souventconsidérée commeune danse et non commeun artmartial ; or ellearrive à être les deux à la fois, c'est un art martial dansant.»Art d'abord clandestin, la capoeira apparaît au Brésil parmi lesesclaves. Ils s'entraînaient au combat en faisant croire qu'il s'agis-sait d'unedanse. «Il y amoins de contact physique quedansunautreart martial car l'atout majeur d'un capoeiriste est l'esquive. Lecapoeiriste est capable de déséquilibrer, d'anticiper les mouve-ments de son partenaire et de placer des acrobaties à desmomentspropices», explique le professeur, Acai. Les jeux s'effectuent en«roda» : ronde, en français, où l'on joue des instruments, chanteet tape des mains en rythme. Au centre, les deux capoeiristes«jouent» la capoeira. A la fois technique et physique, ce sportpermet de gagner en musculature, en équilibre et en souplesse.Des stages sont organisés un peu partout en France et pour lesmembres souhaitant se perfectionner, ils ont l'occasion d'aller auBrésil pour mieux comprendre la source de cet art.

informations et inscriptions

Mail : [email protected] - Tél. 06 20 16 55 28 – 06 17 66 42 22

entraînements au gymnase victor-Hugo mardi 21h-22h30 et jeudi

20h30-22h30

Le tissu associatif cachanais regorge de richesses. en sport, les disciplinesd'arts martiaux offrent une diversité et une qualité remarquables. Ce mois-ci, zoom sur la capoeira, le jujitsu brésilien puis sur le nanbudo, art japonaispeu connu.

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La capoeira

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Le jujitsu brésilien ou l'art de la self-défenseLe jujitsu tire ses racines des arts martiaux pratiqués par lessamouraïs. Il associe coups de pied, coups de poing, projectionset armes. La discipline s'inscrit dans une pratique d'auto-défense ou comment neutraliser une attaque sans porteratteinte à l'état physique de l'adversaire. Les figures sont par-fois impressionnantes. La section jujitsu de l'Amicale Laïquede Cachan (A.L.C.) accueille les combattants à partir de12 ans. «Nous abordons les techniques d'immobilisation, deprojection, d'esquive et de parade et les situations de clés aveccontrôle d'engagement, on privilégie plutôt ces aspects au début»,précise Mohammed El-Halfa, directeur technique des sectionsjujitsu, judo et taïso de l'A.L.C. Les entraîneurs prodiguent unapprentissage technique mais aussi philosophique : le salut, lerespect de l'autre et toute la codification du combat font par-tie intégrante de la discipline.Le jujitsu brésilien est né auBrésil dans les années 1920,issu du judo et du jujistu, deuxdisciplines japonaises. Cet artmartial jeune est un combatau sol, utilisant des clés debras, de jambe, de cou et desétranglements. Contrairementau judo, il n'y a pas que l'issuedu combat qui est notée : lesenchaînements réalisés per-mettent aussi de marquer despoints. À Cachan, l'activité estproposée depuis 1995 et ras-semble une cinquantained'adhérents. «Dans un aspectsécuritaire et éducatif, nous

réalisons l'apprentissage technique du jujitsu brésilien pours'épanouir, pas pour sortir avec des bleus, ce n'est pas notre phi-losophie», soutient Mohammed El-Halfa.

informations et inscriptions : Tél. 06 76 89 04 50

entraînements au complexe Léo Lagrange,

lundi et jeudi 20h30-22h pour les adultes et mercredi 17h45-19h15

pour les adolescents.

Une pratique dynamique associée au bien-être :l'originalité du nanbudoC'est en japonais que le cours de nanbudo est rythmé. Pour lesalut d'abord, puis lors des katas, enchaînements de tech-niques, et des randoris, travail à plusieurs. C'est en 1978 queYoshinao Nanbu fonde cette nouvelle méthode. «C'est unechance extraordinaire d'avoir le maître de la discipline vivantà Paris ! Il anime des stages et donne quelque chose d'indes-criptible, il a une telle expérience», se réjouit Gabriel David,l'un des professeurs. Le nanbudo puise son origine dans lekaraté et en a gardé les influences les plus anciennes : coupsde poing, coups de piedmais aussi clés, projections et balayages.C'est un art martial de défense. Souplesse, force, réflexes et anti-cipation sont les maîtres-mots du nanbudoka. Mais la disciplines'attache aussi au bien-être intérieur des combattants, s'ap-puyant sur les préceptes des médecines extrême-orientales.Sa philosophie s'inspire du code des samouraïs, qui devaient allierforce physique et force intérieure pour résister au temps : leyang et le yin. «Suivant les enchaînements de mouvements et lesdifférentes positions du corps, les techniques appuient sur lespoints d'acupression qui constituent les méridiens pour fairemieux ressentir l'énergie circulant dans le corps», expliqueGabriel David. Le club cachanais officie pour sa 3e année. Ilaccueille les sportifs à partir de 8 ans et compte 16 adhérentscette année. «Le nanbudo peut être pratiqué très tôt et par tous,l'éventail des techniques est très large, il y a une quantité dechoses à explorer», présentent les professeurs de l'activité.Côté compétition, le club cachanais offre un beau palmarès avec7 médailles récoltées lors de la Coupe de France 2010. Pour laprochaine Coupe de France, plus de 4 compétiteurs cacha-nais sont attendus en février 2011 à Marseille.

informations et inscriptions :

[email protected] ou [email protected]

Tél. 06 83 10 24 74 ou 06 03 99 12 46

Ou venir sur place lors des entraînements au gymnase

victor Hugo mercredi 19h-22h et lundi 20h-22h.DR

Le jujitsu brésilien

Le nanbudo