supplément le mag numérique rennais n°4
DESCRIPTION
Dossier : Tout Rennes court après le label French Tech.TRANSCRIPT
tout Rennes couRt apRès le
label FRench tech
Quelle organisation pour le territoire ?
Tour de France des autres villes candidates
2014n°409
AU SOMMAIRE EDITOUne opportunité à saisir
Au delà de l’obtention d’un label, French
Tech est l’occasion pour le territoire
rennais de réaliser tout son potentiel.
Cela supposera d’abord une implication
de tous les acteurs, notamment des
entrepreneurs, dans la gouvernance à
venir. Les moyens nécessaires devront
aussi être mis à disposition, et pas
seulement de la part des collectivités.
L’objectif est de donner plus de visibilité
à cet écosystème au niveau national et
international. Mais aussi plus de lisibilité
pour ceux qui veulent y participer,
qu’ils soient entrepreneurs, membres
d’une communauté ou simple quidam.
Il faut ainsi profiter de la convergence
qui s’opère entre plusieurs acteurs du
numérique local dans un but commun :
faire reconnaître les talents de la
métropole rennaise.
AC
Le Mag nuMérique rennais n°4
Directeur de la publication : Bernard Marquet
Rédacteur en chef : Anthony Chénais
Rédaction : Marine Clabé, Thomas Bonnechère
Virginie Jourdan, Marie Guillerm, Claire Feudé.
Maquette : Mélodie Dumas
Crédit photo couverture : Fred Pieau
Édité par : La Cantine numérique rennaise46, bd Magenta35 000 [email protected]
sociétéLa Novosphère devient une association
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DossierRennes court après le label French Tech
10 MéDiaLe digital peut sauver la presse ! La preuve au Québec
12 entreprise18 projets retenus pour la saison 2 du Booster
La création d’entreprise se porte bien à Rennes Atalante
SFR encourage les innovations numériques [contenu sponsorisé]
14 business
18 technoAvec GuidiGO, les enfants font visiter Rennes en jouant
Tendances mobiles : le MWC 2014 vu de la Cantine
20 cuLture
Lean startup machine Rennes : 6 projets et de nombreux pivots
Techno Market présente le savoir-faire des chercheurs
Un Startup week-end à Rennes pour faire émerger des pépites
Un Web2day sous le signe de la French Tech
3 Hit Combo veut changer d’échelle
Bouillants #6 : la dernière édition ?
Architectural SonarWorks met en musique les villes à partir de leur carto
L’Espace des Sciences : voyage dans le numérique
tout Rennes couRt apRès le label FRench tech
Dossier
Après plusieurs mois de travail, le dossier rennais a été déposé avant l’été et devrait obtenir une réponse à l’automne. Mais que contient-il ? Que va-t-il changer pour le territoire et ses entrepreneurs ? Comment se positionnent les autres métropoles ?
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Crédit photo : Fred Pieau
Dossier
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Rennes candidate au label de MétRopole
FRench tech
La copie a été rendue le 12 juin 2014. Un dossier de 66 pages résultat de plusieurs mois de travail et qui officialise enfin la candidature de Rennes au label French Tech. L’occasion d’un grand événement au Liberté, qui a rassemblé près de 450 personnes ce même jour. Le nouveau Président de l’agglomération, Emmanuel Couet, en a profité pour donner sa vision du numérique rennais dans un discours d’introduction. Son objectif : « créer 1000 emplois par an dans la filière numérique » et cela « dans les 10 prochaines années », avec un rééquilibrage sur la partie business. Une vision ambitieuse, même si Rennes compte déjà 21 000 emplois dans la filière numérique d’après le dossier, répartis au sein d’un peu plus d’un millier d’entreprises.
Concrètement, le document décrit le projet de développement de l’écosystème numérique rennais pour les 3 à 4 prochaines années. Il prévoit ainsi « d’accompagner la montée en puissance des programmes d’accélération » qui permettent « la croissance des entreprises numériques ». Cela implique de soutenir des dispositifs identifiés (la Ruche, la Fabrique, le Booster), mais aussi de construire un programme dédié au développement commercial et de faire émerger de nouveaux accélérateurs. Ensuite, le projet propose de « développer l’évènementiel de dimension internationale », en complémentarité avec Opportunités Digitales. Il cible enfin des secteurs prioritaires à développer dans les 10 ans : production de contenus audiovisuels, cybersécurité, santé, médiation urbaine, ainsi que les objets connectés.
‘‘Un premier reToUr posiTiF de la mission French Tech’’
Le pilotage opérationnel sera confié à l’équipe de la Cantine numérique. L’association verra ses missions redéfinies « pour la faire évoluer vers la mission French Tech ». Cela implique notamment une évolution de sa gouvernance à court terme, un groupe de travail étant déjà lancé et devant rendre ses conclusions avant la fin de l’année 2014. En terme de localisation, 3 pôles ont été identifiés comme les « lieux
emblématiques de la French Tech Rennes ». Il s’agit de Beaulieu-ViaSilva, le centre-ville et l’éco-quartier de la Courrouze. Ils seront à terme reliés par la seconde ligne de métro, « que nous souhaitons connectée », précise Gaëlle Andro, première vice-présidente de Rennes Métropole au développement économique.
La mission French Tech a fait un retour sur ce premier jet, lors de sa visite du 21 juillet dernier, après notamment une rencontre avec les projets locaux d’accélérateurs portés par des entrepreneurs. Un rendez-vous qui rend Gaëlle Andro « optimiste quant à l’issue de la labellisation ». Dans ses recommandations, David Monteau, directeur de la mission, a en effet été plutôt positif. L’élue rennaise retient cependant deux améliorations nécessaires : la capacité à mobiliser les financeurs et l’aménagement urbain, notamment l’emplacement du principal bâtiment totem. Il reste donc quelques semaines à l’équipe rennaise pour améliorer sa copie, pour espérer être de la première vague de labellisation, qui devrait intervenir à l’automne.
Anthony Chénais
La capitale bretonne a déposé son dossier avant l’été, avec pour objectif de faire partie de la première vague de labellisation à l’automne.
Son projet fixe le cap pour le développement de l’économie numérique dans la métropole pour les
prochaines années.
Crédit photo : Fred Pieau
Crédit photo : Fred Pieau
Dossier
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Élue en mai dernier 1ère vice-présidente de Rennes Métropole en charge du développement
économique, Gaëlle Andro détaille sa vision du dossier French Tech. Il s’agit pour la
métropole de gagner en visibilité, notamment pour les entrepreneurs qui auront une place
prépondérante dans ce projet.
Gaëlle andRo : « FaiRe paRtie de l’équipe de FRance du nuMéRique »
Le Mag numérique rennais : pourquoi
rennes candidate au label French tech ?
gaëlle andro : Rennes a tous les
atouts aujourd’hui pour candidater à ce
label. Cela correspond à une stratégie
territoriale d’identifier le numérique
comme une filière d’avenir, avec de forts
potentiels de développement à Rennes.
C’est historique et ça correspond à une
trajectoire que Rennes s’est donnée en
élargissant l’innovation, avec l’apparition
de la Cantine numérique sur le territoire
depuis 2010. Il y a également tout notre
savoir-faire dans les télécoms depuis 30
ans autour de Rennes Atalante. Cette
double filière d’excellence fait que nous avons tous les atouts pour
l’appel à candidature.
L’objectif, c’est faire partie de cette équipe de France des métropoles
du numérique, des territoires et des métropoles identifiés pour
l’accueil de startup dans le domaine du numérique. Il s’agit
aussi d’avoir un écosystème qui soit accueillant et en capacité
d’accompagner, de porter des projets d’innovation dans le numérique,
qui sont amenés à devenir des leaders demain.
LMnr : Le pilotage opérationnel de la French tech rennes a été
confié à la cantine. pourquoi ce choix ?
ga : La Cantine en 2010 s’est donnée comme objectif de fédérer
l’ensemble des acteurs du numérique dans leur très grande diversité.
Cela paraissait donc tout à fait naturel de choisir cette instance,
qui en plus, depuis un an, a vraiment identifié la question de
l’accompagnement des porteurs de projet, et notamment des projets
de startup, comme étant un enjeu d’avenir [via le Booster]. C’est
précisément l’objectif que se donne la French Tech.
LMnr : comment va se passer l’intégration des autres acteurs ?
quelle place pour les entreprises qui veulent s’impliquer ?
ga : L’intérêt c’est d’avoir un cahier des charges qui accompagne la
Cantine dans sa mutation. Celui de la mission French Tech identifie
le leadership entrepreneurial comme étant une des conditions pour
porter cette mission sur un territoire. Pour nous c’est important.
Nous avons mesuré à quel point il y avait à Rennes une envie des
entrepreneurs de prendre toute leur part dans la dynamique. Il faut
qu’on transforme l’essai en proposant une nouvelle gouvernance à
la Cantine avec les initiateurs de ce projet, parmi lesquels Rennes
Métropole, Rennes Atalante, la Meito, c’est à dire les acteurs de
l’accompagnement.
A côté, il faut donner toute leur place aux entrepreneurs qui veulent
entrer dans la dynamique puisque dans la French Tech c’est aussi une
capacité de l’écosystème, et notamment de ses entrepreneurs, d’être
des parties prenantes de l’accompagnement, à travers le financement
des projets mais aussi le parrainage, le transfert de compétences.
C’est une dimension qui semble assez naturelle aux entrepreneurs de
la métropole. Aujourd’hui, il faut être plus conscient que c’est notre
force.
LMnr : concrètement qu’est ce que ça peut changer demain pour
le territoire ?
ga : D’être mieux identifié au niveau national, car on fera partie
d’une équipe nationale. Mais aussi, car c’est tout l’enjeu de se
fédérer au niveau national, d’apparaître sur la carte européenne et
internationale comme étant un territoire identifié pour l’engagement
des entrepreneurs du numérique, et sa capacité d’accueil de projets
sur le territoire. En donnant de la visibilité à ce qui existe déjà, nous
pourrons développer l’attractivité de Rennes dans le domaine du
numérique. Et on a tous les atouts pour ça.
LMnr : La suite c’est quoi ?
ga : La prochaine échéance c’est la mi-septembre avec une nouvelle
version de notre dossier de candidature suite à l’audition du 21 juillet.
Avec une échéance de dossier v2 finalisé pour début octobre et
l’espoir d’avoir la labellisation courant de l’automne.
Recueilli par Anthony Chénais
Le dossier de candidature initial est consultable sur le site de
la French Tech Rennes www.frenchtech-rennes.fr
Des rendez-vous seront programmés à l’automne pour le
présenter dans sa nouvelle version.
En parallèle, des groupes projet se mettent en place pour
« donner corps à l’ensemble des actions » : animation,
aménagement urbain, évènementiel.
Crédit photo : Didier Gouray
Dossier
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la FRench tech c’est quoi ?
Le projet a été présenté mercredi 27 novembre 2013 par Fleur Pellerin. Un rendez-vous très attendu après presque un an de réflexion et un rapport de la Caisse des dépôts et consignations (CDC), rendu à l’été 2013. L’objectif affiché est de « favoriser l’émergence de startup de niveau mondial », pour l’actuelle Ministre de la Culture.
Concrètement, la French Tech s’appuiera sur 3 leviers pour porter son action. Tout d’abord, une labellisation des métropoles « développant un écosystème dynamique d’entreprises numériques ». Il ne s’agit pas de créer quelque chose de nouveau, mais bien de d’acter « un existant, une ambition et des engagements ». Les écosystèmes nécessitent « une taille critique » et « un dynamisme ». Ils doivent aussi représenter « un réseau d’acteurs publics et privés », disposant d’un environnement favorable avec « des espaces géographiques identifiés » et « au moins un bâtiment emblématique ».
Le second levier porte sur un soutien aux accélérateurs, ces structures qui aident à la croissance des startup. C’est sur ce volet qu’entend se
concentrer la French Tech, avec un soutien de l’État à « des initiatives privées ». Une enveloppe de 200 millions d’euros sera affectée à cette action, sous la forme de co-investissements minoritaires, en fonds propres ou quasi-fonds propres. Précision cependant : « la R&D et le transfert de la recherche publique ne sont pas dans le périmètre ».
Le dernier levier concerne « l’attractivité internationale », c’est à dire un « effort marketing » du réseau d’écosystèmes labellisés. Ils disposeront d’une enveloppe de 15M€ (normalement) pour « soutenir des actions d’attractivité ». Le tout est piloté par une « Mission French Tech » mise en place au sein du Ministère de l’économie. Elle est dirigée par David Monteau, ancien directeur du transfert et de l’innovation à l’Inria. Cette mission aura pour but de « co-construire avec les porteurs les projets ». Cela implique donc qu’il n’y aura pas d’appel à candidature limité dans le temps, mais un dépôt et une validation « au fil de l’eau ».
AC
Avant de parler de labellisation, d’accélérateur ou visibilité à l’international, encore faut-il savoir
de quoi on parle. Retour sur la présentation du dispositif French Tech, annoncé fin 2013 par Fleur
Pellerin.
qui sont les villes candidates au label
FRench tech ?
‘‘lille, l’exemple à sUivre’’
Dès les prémices de French Tech, le complexe Euratechnologie à Lille a été décrit comme modèle. C’est donc tout naturellement que la candidature de la métropole du nord lui a été confiée. Le projet a été baptisé Lille’s digital et ne revendique pas moins que d’être « le cœur de la French Tech ». La métropole lilloise et la Région Nord-Pas de Calais soutiennent l’initiative. Y sont associées les métropoles du Calaisis, de Lens-Liévin et de Valenciennes, ainsi que leurs différents clusters portant sur le numérique (DojoBoost, Plaine Images, le Parc des rives créatives de l’Escaut et le Pôle numérique culturel de Lens). Une candidature solide donc, poussée par les « entreprises phares » OVH, Ankama, Generix group et IBM.
http://www.lille-is-frenchtech.com/
‘‘nanTes, la commUnicanTe’’
Fidèle à sa réputation, la citée ligérienne a lancé sa candidature avec tambours et trompettes (où au moins une trompe, celle de l’éléphant qui symbolise la Nantes Tech, le nom du projet). Le dossier a en effet été déposé au démarrage du Web2day, qui inaugurait le French Tech festival de juin 2014. La candidature est portée collectivement par les nombreux acteurs locaux du numérique : ADN Ouest, Atlanpôle, le pôle Images et Réseaux, l’IRT Jules Verne notamment mais opérée par Atlantic 2.0. La candidature s’appuie aussi sur le futur Quartier de la création, qui regroupera dans la Halle 6 : la Cantine numérique, le Pôle universitaire numérique, une salle immersive et l’hôtel d’entreprises.
http://www.nantestech.com
Elles sont nombreuses à vouloir obtenir la labellisation. Pourtant la mission de David
Monteau a déjà prévenu, il ne devrait y avoir qu’une dizaine de territoires à obtenir le label de
Métropole French Tech. Les plus grandes villes françaises se sont pour la plupart jetées dans
la compétition, à grand renfort d’opérations de communication. Mais plusieurs villes de taille moyenne veulent aussi participer à la
compétition. Pour cela il leur reste 2 solutions : se regrouper ou s’associer à la candidature d’une
grande ville de leur région.
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Dossier
‘‘monTpellier la rapide’’
La ville de feu Georges Frêche a été une des premières à dégainer sa candidature et ce dès le 7 mai 2014. Elle s’appuie notamment sur le Business and Innovation Centre (BIC) de Montpellier agglomération, labellisé « meilleur incubateur mondial » par l’association internationale des incubateurs (NBIA). Sous l’appellation de « Montpellier Métropole numérique », le projet prévoit de renforcer l’offre de service aux entreprises. Il se basera
aussi à terme sur un pôle numérique de 70 000 m2 qui regroupera le bâtiment totem, un campus de formation et des locaux privés à partir de 2018. La dynamique est portée par un collectif de soutien, nommé le Poulailler, qui cherche à rassembler les individus qu’ils soient entrepreneurs, salariés, étudiants ou indépendants.
http://www.montpellier-frenchtech.com
‘‘BordeaUx, la FédéraTrice’’
800. C’est le nombre d’entreprises, associations et organismes publics que Bordeaux revendique comme mobilisés autour de son projet. Parmi eux, on retrouve de nombreux poids lourds comme le groupe
La Poste, BNP Paribas et la Lyonnaise des eaux, lettre d’engagement à l’appui. La soirée de mobilisation French Tech Bordeaux Métropole aurait même rassemblé plus de 1100 entrepreneurs ! Au-delà de ces chiffres, le projet se constitue autour de la création du pôle de compétitivité régional « Digital Aquitaine », qui sera centré sur l’économie numérique. Il fixe aussi le positionnement pour les années à venir, sur le retail, la transition numérique, la ville intelligente et le big data. Côté infrastructure, Bordeaux pourra s’appuyer sur sa future Cité du numérique et le Campus numérique, mais aussi de nombreux programmes d’accélération privés.
http://frenchtechbordeaux.tumblr.com
‘‘ailleUrs’’
Comme Rennes et les 4 villes ci-dessus, la candidature d’aix-Marseille a reçu la visite de la mission French Tech. Elle devrait donc faire également partie de la première vague de labellisation. Sa candidature est placée sous le signe de la coopération associant 2 villes, il est vrai distantes de seulement une trentaine de kilomètres. Dans le même secteur géographique, 4 agglomérations se sont regroupées pour former « French tech côte d’azur » : Nice, Sophia Antipolis, Cannes et Grasse. Une logique également appliquée en Loraine avec le « sillon Lorrain » qui concentre Epinal, Metz, Nancy et Thionville, soit la moitié de la population lorraine. La région voisine de l’alsace se présente elle aussi groupée, avec dans ses rangs Strasbourg et Mulhouse.
Parmi les candidats à la première vague, on retiendra enfin la présence de Lyon, avec son Hub numérique, grenoble, sous la bannière de Digital Grenoble, de toulouse, même si son dossier officiel n’a été déposé que le 23 juillet 2014, mais aussi de rouen, toulon ou saint-étienne.
‘‘en BreTagne’’
La capitale rennaise n’est pas la seule à demander le label dans la région. Sa cousine brestoise a en effet lancé son mouvement sous la bannière de Brest métropole océane, et a annoncé vouloir déposer un dossier « à l’été 2014 ». Si cette candidature bénéficie d’atouts indéniables, reste à savoir si cela sera suffisant pour
brest tech pour passer la barre de la « taille critique », régulièrement évoquée par David Monteau, le directeur de la mission French Tech.
L’idéal serait peut-être d’effectuer un regroupement avec Lannion, où l’agence de développement économique Adit, a annoncé vouloir « un rôle dans l’initiative nationale French Tech ». A ce stade cependant, aucune communication n’a été faite sur un éventuel rapprochement entre les 2 agglomérations.
A l’inverse, saint-Malo, qui est en train de se structurer autour du cluster Digital Saint-Malo, a déjà fait un appel du pied à sa voisine rennaise. Reste à voir quelle articulation pourrait se mettre en place entre les 2 métropoles, qui collaborent déjà pour sponsoriser le bateau de Gilles Lamiré à la Route du Rhum.
AC
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Société
la novosphèRe devient une association
« C’est ce qui avait été annoncé dès la naissance en 2012 ». Pour Florent Vilbert, coordinateur du projet de la Novosphère, le passage de sa structure en association est « un non-événement ». Il s’agissait juste d’une « promesse » qui « vient d’être honorée ». L’outil de promotion des innovations rennaises s’est en effet constituée en association loi 1901, le 11 février 2014. Actuellement, le conseil d’administration est composé de 12 personnes, représentant 5 organismes : 5 pour Rennes Métropole, 4 pour la CCI de Rennes, une pour l’Université Rennes 1, de même que pour l’Université Rennes 2 et une personne issue de la Conférence des directeurs des grandes écoles de Bretagne.
‘‘des places liBres aU conseil d’adminisTraTion’’A travers cette composition se réunissent « 3 univers » d’après M. Vilbert : « celui de la collectivité, le monde économique et les enseignements de recherche ». Le choix de ces structures s’explique par l’histoire, la naissance de la Novosphère, d’abord portée par rennes Métropole. Cette dernière s’est donc logiquement tournée vers les plus grosses structures du territoire. Pour autant, il reste 4 places au CA « pour que soient représentés les membres associés ». Actuellement, il n’y en a pas car il faut cotiser 150€ pour être membre de ce « collège » de l’association, ce que personne n’a fait, même si le coordinateur du projet avance « des intentions ».
Pour trouver des membres, il faudra probablement se tourner vers les 33 partenaires associés au projet, qui sourcent, relaient, identifient des projets sur le territoire. Ces 4 représentants seront ainsi nommés pour 3 ans via l’assemblée générale. Cette instance annuelle ayant eu lieu début 2014 il faudra peut-être attendre un an pour les identifier, sauf « si dans 2 mois on sent ce côté pressant d’une représentation en CA ». L’objectif n’est d’ailleurs pas de fermer cette institution à double tour,
témoin le montant de la cotisation « fixée à un montant symbolique pour que ce soit pas prohibitif ». Florent Vilbert n’a d’ailleurs aucun doute : « très vite on aura des structures proches qui nous rejoindrons » dans la Novosphère, notamment « des établissements bancaires ».
‘‘Une plUs ForTe dimension inTernaTionale’’En pratique, cela ne change rien pour les projets qui sont accompagnés ou qui pourraient l’être. Il faut ainsi « distinguer l’action de la Novosphère et les coulisses de son fonctionnement », pour son principal acteur. L’activité restera donc la même à savoir « des campagnes de publicité » et ça « quelles que soient les instances ». Sur le plan stratégique cependant, l’association « accentue la dimension internationale », qui « devient une demande explicite » du CA. En clair, il faudra « bâtir de façon concertée avec les acteurs du territoire une stratégie de rayonnement » et « la mettre en œuvre ». Une nouvelle ambition qui montre qu’on passe d’un « proto à un outil, à l’étape 2 ».
Sur le plan des moyens, l’association bénéficie toujours d’un soutien de Rennes Métropole, avec une « convention d’objectifs et de moyens passée le 20 février en conseil d’agglomération ». Elle prévoit une subvention de fonctionnement (465 000€) pour les actions de communication, les soutiens aux labellisés et la rémunération d’un salarié. La Novosphère bénéficiera en plus « d’un certain nombre de facilités » comme la mise à disposition d’un bureau et un mi-temps de chargé de communication notamment. De son côté, la CCI de Rennes s’est engagée à consacrer 2 mi-temps à l’association. Enfin, les autres fondateurs débloqueront des moyens sur projet.
Publié initialement le 27 février 2014.
AC
Le réseau de promotion de l’innovation s’émancipe de Rennes Métropole et met en place
sa propre structure. Si ce changement n’aura pas d’impact pour les projets accompagnés, il
permettra à la Novosphère de bénéficier de plus de moyens de la part de ses fondateurs.
Cré
dit
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Média
L’agence web Voyelle a effectué, en mars, un séjour à Québec à la rencontre de l’économie numérique locale. Elle est ainsi allée visiter La
Presse, quotidien québécois et sa transition numérique.
le diGital peut sauveR la pResse ! la pReuve au québec.
La Presse est un quotidien québécois créé il y a plus de 130 ans
et qui génére plus de 250 000 tirages le samedi au plus fort de la
semaine.
La présentation est brillante, très structurée, animée par un orateur
capable de capter l’attention d’une salle de 300 personnes pendant
1h30, malgré des sièges inconfortables :
Jean-Marc De Jonghe : Vice-président produits numériques de La
Presse.
Nous allons nous attarder un peu sur son analyse et son partage
d’expériences très riche et applicable sur beaucoup (tous ?) de projets.
‘‘la presse + : QUand la « menace digiTale » devienT Une Force !’’
2 questions importantes pour ouvrir la réflexion et introduire la place
du digital dans le monde de la presse :
1/ Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi le journal est livré le
matin ?
Parce que le réseau routier est plus fluide la nuit… Pourtant,
l’information est plus pertinente, plus fraîche, plus consommable
le soir… Le web a donc une vraie légitimité, un vrai avantage
« concurrentiel » par rapport au print. On consomme l’information
pratiquement en direct !
2/ qu’est ce qui coûte cher dans le journal papier ?
On paie le rotativiste, le papier, l’encre, le chauffeur, le distributeur…
Au final la plus grande partie du coût n’est pas forcement liée aux
journalistes. Pourtant ce sont bien ces journalistes qui génèrent le
contenu, la valeur du journal, l’essence même de l’activité… Le web
permet de changer cette logique économique, qui n’est plus vraiment
logique. Dans ce contexte le revenu publicitaire est la clé du business
model.
‘‘le digiTal : soUrce de revenUs poUr la presse ?’’
La question n’est plus de savoir si on doit aller vers le digital. La
question est de savoir comment faire passer le quotidien La Presse
au digital. Plus précisément et pour être un peu moins conceptuel
(très français le concept) et plus pragmatique (plus canadien le
pragmatisme) : comment enrayer la perte de revenus publicitaires
« print » (cœur du business model du quotidien) non compensée par
les revenus publicitaires générés par l’audience web.
Concrètement, la diffusion papier décroît régulièrement entraînant la
chute des revenus publicitaires. À l’inverse, l’audience web explose,
mais les revenus publicitaires web stagnent. Les annonceurs ne sont
pas prêts à investir sur ce média qui génère des visites peu qualifiées.
À titre de comparaison on passe 35 à 45 minutes à parcourir l’édition
papier contre 5 à 6 minutes sur le web. L’édition web est utilisée en
mode « zapping ». L’engagement vis-à-vis du média est faible. Celui
des annonceurs aussi…
‘‘condUire le changemenT poUr TroUver la solUTion digiTale’’
Il faut donc modifier l’approche digitale initialement enclenchée. Le
tout au sein d’une structure « lourde », c’est à dire avec un historique
fort, des process en place, des équipes aux modes de fonctionnement
déjà bien ancrés et donc une résistance importante au changement.
Le challenge est important, il faut donc une méthodologie bien en
place et un leader charismatique pour porter ce changement.
‘‘des oUTils eT méThodes poUr FaciliTer la prise de décision’’
Lors de ce projet de longue haleine, plusieurs enjeux forts ont été
identifiés :
• il faut avoir une équipe impliquée pour « déplacer les montagnes ».
Pour Jean-Marc De Jonghe, l’enjeu est de recruter en focalisant sur
les « attitudes » plutôt que sur les « aptitudes » de ses collaborateurs.
Les attitudes sont « natives », on les a… ou pas. A l’inverse les
aptitudes peuvent se développer. Elles sont donc moins primordiales
à la base.
• Il faut vite aller chercher des « quick wins » pour dynamiser
tout de suite les équipes, le projet, et pousser l’idée initiale le plus
loin possible. Pour faire les bons choix de départ on compare le
gain potentiel par rapport à l’effort à produire. On démarre par les
actions qui apportent de la valeur sans avoir un effort trop important
à produire. L’erreur fait partie du « jeu », l’erreur fait avancer, ne
doit pas être « sclérosante », mais elle doit coûter le moins cher
possible…
• Avec une organisation aussi large, il faut accompagner les équipes
pour faire les bons choix, définir les bonnes priorités et éviter les
« usines à gaz ». En terme d’outil Jean-Marc De Jonghe a ainsi
réuni différents acteurs du projet et leur a proposé « d’acheter »
des fonctionnalités parmi une liste préalablement définie avec pour
chacun un budget de 150$ (merci Monopoly !). Un bon moyen de
provoquer le débat, de permettre de choisir et donc de renoncer (ce
qui est toujours compliqué dans ce type de projet impliquant des
équipes aux enjeux différents).
• Sur un projet aussi long il faut savoir avancer étape par étape.
On fixe une road map sur 3 mois, 6 mois grand maximum. Partir
sur plus long serait brider la créativité et risquer de passer à côté
de modifications « structurelles » d’un marché qui évolue très vite
(notamment la technologie).
‘‘repenser la navigaTion poUr valoriser l’expérience UTilisaTeUr’’Au final, cette méthodologie a notamment permis de faire remonter
une problématique concernant la navigation sur mobile. Pour
« consommer » l’information sur mobile le parcours est le suivant :
menu / article / page affichée / lecture / bouton back ou menu /
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article / page affichée / lecture / bouton back ou menu / etc… Une
navigation peu ergonomique, pas fluide, assez vite « lassante » et qui
explique en partie le faible nombre de pages vues et temps passé sur
le site… Quand en plus la publicité vient interférer dans ce parcours
« laborieux », la coupe est pleine et la fin de parcours est proche. Exit !
Les réponses aux problématiques identifiées sont alors les suivantes :
• enlever le bouton back et le lien vers la page index (décision à faire
frémir un ergonome !).
• raconter 1 histoire par écran
• proposer un début et une fin (il y a 12 articles sur ce thème, j’en ai
lu 4)
• pousser les bons contenus aux bons moments sur les bons
terminaux. Contenus « découverte » le midi et le soir sur tablette, ou
contenus pour « consommation rapide » aux autres moments de la
journée sur ordinateur par exemple.
Au final la navigation est dynamique, on rebondit d’un article à l’autre,
la publicité est mieux perçue çar l’expérience utilisateur sur la fonction
principale de l’application est riche.
‘‘Une expérience UTilisaTeUr « épanoUie », prémice d’Un avenir radieUx poUr la presse’’
Entre avril 2013 et janvier 2014, l’application a éte téléchargée plus de
400 000 fois.
Le temps de navigation est de 40 minutes en moyenne, 70 minutes
le week-end. Les annonceurs commencent à investir sur ce média…
A noter que ce projet à démarré en 2011. Il a été géré dans une
démarche agile : on fixe un objectif, on avance, on fait le point, on fixe
l’objectif suivant et on fonctionne par itération. Ce projet a coûté 40
millions de dollars (!) au quotidien La Presse. Vous trouvez ça cher ?
Le résultat est au rendez-vous, l’image de La Presse et a été
fondamentalement modifiée et le quotidien a trouvé une nouvelle
cible et capté les investissements des annonceurs. Étant donnés les
enjeux initiaux et les résultats finaux (La Presse voit son avenir en
rose et le digital est devenu une force) 40 millions de dollars, c’est
finalement peu cher payé non ?
‘‘Un modèle applicaBle à noTre presse régionale, oUesT France en parTicUlier ?’’
Et chez nous en France, y a-t-il des initiatives qui ont
fondamentalement modifié le modèle économique de la presse
quotidienne, en considérant notamment le web comme une force
et en replaçant l’utilisateur au centre ? Notamment chez nous en
Bretagne, quelles sont les initiatives Ouest-France en cours ? Pour
quels succès ? Pourquoi le modèle La Presse + ne serait-il pas
applicable à Ouest-France ?
Publié initialement le 21 mars 2014
Thomas Bonnechère
Média
Entreprise
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L’accélérateur rennais a dévoilé les projets retenus. Ils seront finalement moins de 20 à bénéficier du programme d’accompagnement à base d’ateliers
et de mentoring, à partir de la rentrée 2014.
18 pRojets Retenus pouR la saison 2 du boosteR
Kaameleo, Chipili ou Montube, voici quelques uns des projets
sélectionnés pour faire partie de la saison 2 du Booster. Cet
accélérateur porté par la Cantine numérique leur proposera un
accompagnement sur une durée de 9 mois. Il se compose d’une
quarantaine d’ateliers, mais aussi d’un suivi intensif de l’équipe du
Booster et de Mentoring. Cette dernière tâche est effectuée par une
vingtaine d’entrepreneurs, parmi lesquels Gall Le Garrec de Envivio,
Yann Raoul de Kelbillet ou Quentin Adam de CleverCloud.
La sélection a été drastique car ce ne sont pas moins de 51 projets
qui avaient candidaté au programme d’accompagnement ! Le critère
principal était « l’équipe » explique Guillaume Chevalier, coordinateur
du Booster. Le jury a ensuite essayé de vérifier que « les startup
s’attaquent à un vrai problème ». Dernier point, la « dynamique
collective » c’est à dire la capacité des startup à « être investies dans
le programme ».
‘‘Une méThode, le lean sTarTUp’’
Parmi les projets on retrouve une majorité de BtoB. Le récent
vainqueur du Lean Startup Machine Rennes, l’application « J’ai vu » ,
fait partie de la promotion. A l’opposé, on retrouve aussi des produits
lancés depuis plusieurs mois comme Mobile Ready ou Archireport.
Certains projets se distinguent enfin par leur originalité. On pense par
exemple à Christfunding, la plateforme de financement participatif
dédiée au monde catholique.
Toutes ces idées auront un objectif à atteindre à l’issue des 9 mois.
Il diffère cependant en fonction des projets « puisque leur état
d’avancement est très varié » précise Guillaume Chevalier. Pour les
uns, il s’agira de « construire la première version du produit », pour
d’autres de « valider le business model et lever des fonds ». La
logique est en revanche commune, à savoir « amener [les projets] à
un état dans lequel ils ne seraient pas arrivés seuls ». Cela peut inclure
« l’échec » selon de principe du Lean Startup « Fail fast. Succeed
faster », ou comment tester au plus vite un produit avant de pivoter…
ou réussir.
Publié initialement le 21 juillet 2014.
AC
La technopole présentait 24 des projets accompagnés en 2013, lors d’une Matinale
spéciale à Beaulieu. L’occasion de voir quelques pépites du territoire, ainsi que les avantages à
créer son entreprise à Rennes.
la cRéation d’entRepRise se poRte bien à Rennes atalante
« Un chiffre record, le double de l’an passé ! ». Avec 31 nouvelles
entreprises innovantes, 2013 a été une bonne année à Rennes
Atalante pour la création d’entreprise. Une tendance qui dépasse
largement celle de 2010, qui pourtant marquait déjà une bonne
performance (26). Paradoxalement, ce record s’explique notamment
par la conjoncture économique locale. La technopole explique
ainsi que la fermeture du centre de R&D Renesas Design France a
amené une vingtaine de personnes à « se lancer dans l’aventure
de la création d’entreprise ». Le territoire récolte aussi les fruits de
son attractivité, avec l’arrivée d’entreprises issues de la région
parisienne, de Nice ou de Lille.
Mais au delà de la création pure, Rennes Atalante note une quantité
de projets de création d’entreprises : 81 pour l’année passée.
L’accompagnement par les chargés de mission de la technopole
s’est globalement traduit par 800 rendez-vous personnalisés, ainsi
qu’une vingtaine d’actions de formation, d’information ou d’animation
en 2013. Une vitalité qui a des incidences sur l’emploi car elles
regroupent à elles seules près de 500 salariés.
‘‘oBjeTs connecTés, TélésUrveillance, diFFUsion vidéo…’’
Le cru 2013 se distingue par une grande hétérogénéité de projets,
allant des interfaces vocales au conseil en génétique, de l’architecture
modulaire à la vidéosurveillance. Ce dernier secteur était symbolisé
par Tekxia, une solution de télésurveillance pour sites isolés dans le
domaine de l’agriculture, du BTP ou des espaces naturels. Son produit
est « une solution facile et rapide à mettre en œuvre » d’après Jean-
Claude Menon son créateur. Le système se met donc en place en 1h
chrono, les vidéos étant stockées « dans le cloud et en local ».
Dans le domaine des objets connectés, très en vue au CES de Las
Vegas, la société PennTic est apparue depuis août 2013. Elle propose
un « kit de connexion » pour « permettre au designer » de réaliser
du mobilier communiquant, comme l’explique Julien André,
membre de l’entreprise. De son côté, iReplay vise tous les diffuseurs
de vidéo, allant des chaines TV à ceux qui disposent d’une chaine
Youtube. Ancien de chez Envivio, Sylvain Corvaisier propose en effet
une solution qui encode et diffuse des vidéos sur tous les terminaux
(TV, mobile…), pouvant aboutir à une chaine en continu (24/7). Trois
exemples qui montrent que le territoire rennais ne manque pas
d’idées. Reste à savoir si ces entreprises seront aussi pérennes que
leurs prédécesseurs.
Publié initialement le 5 mars 2014.
AC
Entreprise
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sFR encouRaGe les innovations
nuMéRiques
«
Cette dynamique se traduit également par l’engagement de SFR auprès des cantines et espaces numériques en région ; c’est notamment le cas dans l’Ouest avec le partenariat entre SFR et la cantine numérique rennaise.
Isabelle Simon, Directrice des Relations Régionales SFR Ouest : « nous sommes fiers d’être partenaire de la Cantine numérique rennaise depuis sa création en 2009. C’est important pour nous de promouvoir les entreprises créatives et innovantes, et elles sont nombreuses en Bretagne. Notre collaboration peut représenter un véritable coup de pouce dans la phase décisive de démarrage d’une initiative entrepreneuriale et pour nous une innovation intéressante, un service dont nos clients peuvent alors bénéficier.La Cantine numérique rennaise est également remarquable par les échanges qu’elle crée. De ces rencontres naissent des idées et des projets très concrets. »
‘‘sFr jeUnes TalenTs sTarT-Up : 3 TalenTs en région oUesT primés !’’Le 29 avril dernier, le programme SFR Jeunes Talents Startup a dévoilé la 4ème promotion composée des 20 startup lauréates.
A cette occasion, Laurent Charon, Responsable de l’activité écosystème innovation du groupe SFR, revient sur la politique d’open innovation chez SFR et répond à 3 questions à propos de la relation entre SFR et les startup.
aujourd’hui l’innovation, surtout dans le numérique, est largement portée par les startup. comment abordez-vous, chez sFr, la relation grand groupe / startup ?
L. charon : « L’innovation est, il est vrai, fortement marquée par la signature «startup». Pour autant, elle est présente partout. Grands groupes, PME, start-up pilotent et développent quotidiennement des projets autour des usages numériques de demain (internet des objets, big data, opendata…), chacun apportant sa pierre à l’édifice. La co-création, l’innovation à plusieurs, prend tout son sens dans un contexte de digitalisation de la société. SFR participe au développement et l’animation de l’écosystème du numérique en France. Cette dynamique de co-création fait partie de notre ADN. SFR n’hésite pas à s’associer avec les meilleurs partenaires pour innover, que ce soit des grands comptes, des startup voire même avec ses propres clients. Notre posture vis-à-vis des startup est de pouvoir développer une relation gagnant / gagnant.
Pour structurer cette démarche, nous avons créé dès fin 2010, le programme SFR Jeunes Talents Startup ».
on ne compte plus aujourd’hui les concours dédiés aux start-up ! en quoi le programme sFr Jeunes talents startup se distingue-t-il des autres ?
L. charon : « SFR Jeunes Talents Startup est avant tout un programme d’accompagnement des entrepreneurs de l’écosystème du numérique. Chaque année, une sélection de startup lauréates bénéficie d’un suivi opérationnel personnalisé d’un an pour les soutenir dans la phase d’accélération de leur projet.
Pour autant, ce programme se distingue des nombreuses structures d’accompagnement (incubateurs, pépinières, couveuses) ou des aides proposées par les grands groupes. SFR Jeunes Talents Startup favorise le développement de leur business par :
• L’accès à l’expertise SFR (marketing, distribution…) et l’interaction avec son réseau de partenaires ;
• La signature de contrats avec SFR et son réseau (services disponibles en Espace SFR, partenariat commercial…)
Pour SFR, l’opportunité est aussi réelle : découvrir de nouvelles perspectives communes d’accélération de business et défricher plus rapidement de nouveaux marchés. Cette année, le programme SFR Jeunes Talents Startup prend une nouvelle dimension avec une promotion portée à 20 startup en lien direct avec nos activités et le développement des usages numériques. »
Justement vous venez juste de dévoiler les lauréats de la 4ème édition sFr Jeunes talents startup. ce programme d’accompagnement a-t-il permis de révéler des « pépites » ?
L. charon : « Bien sûr ! Nous avons déjà de vraies révélations encore cette année et déjà aussi des success stories parmi les lauréats des précédentes éditions.
Par exemple, Dolmen Technologies, une remarquable start up rennaise qui conçoit et commercialise des solutions de création et d’exploitation de fichiers clients sur tablettes tactiles de type iPad pour les commerces de proximité. Un partenariat technologique a été très rapidement noué avec SFR Business Team pour offrir une solution totalement packagée comprenant la tablette, la connectivité et la solution de marketing digital. »
Parmi les lauréats 2014, 3 startup de l’Ouest se sont démarquées cette année : « Parents dans les parages » à Nantes, « Cityzen Data » à Plouzané et « Semsoft » à Rennes.
Contenu sponsorisé.
Convaincu que l’innovation est affaire de partage d’informations et de compétences, SFR participe
à l’animation de l’écosystème du numérique... en mode collaboratif. L’approche de SFR, ouverte
vers l’extérieur et intégrée à l’entreprise, favorise l’exploration de nouveaux marchés, la réalisation
de projets innovants avec des partenaires et l’accélération de leur «Time to market».
lean staRtup Machine Rennes : 6 pRojets et de noMbReux pivots
Business
« 3 jours pour apprendre à développer son business model autour
d’une idée », c’est ainsi que Karine Sabatier, directrice de la Cantine
numérique rennaise, présente le Lean Startup Machine Rennes. Au
sein du bâtiment de Sup Info, en plein coeur de Rennes, plusieurs
dizaines de participants ont pu s’initier à la méthode Lean Startup.
Sa philosophie est notamment d’éprouver une idée avant de la
mettre en place. Rien ne sert en effet de développer un produit
pendant plusieurs mois si personne n’en veut… Pour tester leurs
concepts, les participants étaient donc invités à se rendre dans la
rue, à la rencontre de potentiels clients, amenés à donner leur avis.
Un principe qui se retrouvait sur les T-shirt des organisateurs avec la
formule : « Get out of the building ! ».
Au préalable, les quelques 40 participants avaient présenté leurs idées
le vendredi soir, 13 en tout. Ce sont finalement 6 d’entre elles qui
ont été retenues pour constituer autant d’équipes. Place ensuite à
la compréhension de la méthode, à travers une série d’ateliers, mais
surtout à l’application, à travers le « Javelin board ». Ce tableau de
bord insiste sur le fait de définir d’abord un type de consommateur et
le problème qu’il traite, avant de parler de la solution. De là découle
une hypothèse qu’il faut tester sur le terrain. En cas d’échec, ce qui
arrive bien souvent, il faut alors « pivoter » c’est à dire changer la
solution ou mieux identifier le problème auquel il faut répondre. Une
mécanique qui se répète de nombreuses fois tout au long du week-
end.
‘‘Un événemenT soUs licence’’
Ce Lean Startup machine Rennes est une belle réussite d’autant qu’il ne s’agit que du 2ème événement du genre en France après celui de la capitale. Cela a été rendu possible grâce à une forte mobilisation au printemps dernier de l’écosystème rennais, qui a permis de débloquer l’événement. Comme le Startup week-end (SUWE), il est en effet soumis à une licence et un protocole d’organisation très strict de la part des inventeurs américains du concept. Moins connu en France, le Lean Startup Machine est complémentaire du SUWE, le 1er s’attaquant au business model quand le second vise à mettre en place un produit.
De son côté, Karine Sabatier retient « une énergie débordante, des équipes ultra motivées ». Ces dernières ont pu bénéficier du soutien pendant tout le week-end d’une douzaine de mentors : entrepreneurs, spécialistes des médias ou de l’accompagnement d’entreprise. Le jury a finalement désigné comme vainqueur le projet « J’ai vu ». Cette application propose aux femmes d’envoyer des recommandations de shopping à leurs hommes. L’équipe a depuis été sélectionnée pour bénéficier d’un accompagnement lors de la saison 2 du Booster. Une suite logique car le programme de la Cantine numérique « prône une partie de cette méthodologie » Lean Startup,
mais aussi « la suite, le complément ».
Publié initialement le 22 août 2014 AC
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Pendant un week-end, une quarantaine de participants ont pu expérimenter la méthode Lean startup. Le principe ? Tester rapidement une idée, pour pouvoir passer à la suivante, jusqu’à trouver la bonne. Il s’agissait de la première édition en France, hors Paris, du Lean startup machine.
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techno MaRket pRésente le savoiR-FaiRe
des cheRcheuRs
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Business
Ouest Valorisation organisait jeudi 3 juillet sa 1ère édition du Techno Market. Un événement dont l’objectif est de faire découvrir les technologies
développées par les laboratoires publics, venus de toute la France.
« Cet événement va permettre de (…) faire savoir que ces pépites existent ». C’est ainsi que M. Faria, vice-président d’Images et Réseaux a présenté l’événement Techno Market. Cette journée était organisée par Ouest Valorisation, avec l’aide de 10 partenaires, l’Université Européenne de Bretagne et le CREA Université de Rennes 2. Elle comprenait une série d’animations sur l’environnement, la santé, l’éducation et la ville, en lien avec le numérique. Plusieurs espaces de rencontres ont ainsi été aménagés : rendez-vous B2B dédiés à l’échange, un auditorium consacré à la connaissance, une zone d’exposition dédiée à la rencontre, une galerie de posters pour la découverte et un espace animation pour l’interactivité.
Cet événement était attendu du public avec 200 inscrits et une diffusion en direct sur internet, autour du thème « le numérique et ses usages ». Vincent Lamande, président de Ouest Valorisation explique que ce sujet a été choisi en raison du « tsunami numérique» qui se déroule aujourd’hui et du « changement du business model des industriels » suite aux évolutions numériques. L’ambition de la journée était de créer une place de marché de ces technologies sécurisées que les entreprises vont utiliser, de donner envie de discuter avec les inventeurs pour aller plus loin. Dans un futur proche l’ambition sera peut-être même d’avoir « un événement Techno Market national » et d’en faire « un rendez-vous régulier ».
‘‘simpliFier le TransFerT de Technologie ’’« Il faut faire valoir Rennes Métropole comme territoire d’innovation », indique Isabelle Pellerin, vice-présidente de Rennes Métropole. C’est une rencontre importante, qui permet de simplifier l’accès, le transfert de technologie, la proximité, la recherche de compétitivité et de créer de l’emploi. Le nombre d’étudiants est important dans la ville et « les universités représentent un vivier incroyable ». De plus la ville est dotée d’un « écosystème indispensable à l’innovation », le numérique est important sur le territoire avec des PME très dynamiques et de plus en plus de créations d’emplois dans ce domaine.
Un comité de sélection présidé par M. Faria, a sélectionné parmi une centaine de projets les 24 intervenants de la journée. Ils ont ainsi pu présenter leurs technologies dans les différents domaines. Pour M. Faria « Techno Market s’intègre parfaitement dans les activités d’animation du territoire dans la filière TIC. Nous avons pu détecter des pépites qui dormaient dans les tiroirs de nos partenaires académiques. » 9 structures exposantes étaient aussi présentes dans l’espace exposition dédié à la rencontre et une dizaine de posters étaient affichés pour faire découvrir au public les technologies d’aujourd’hui et de demain. Techno Market a permis aux participants d’échanger, se rencontrer et mieux se comprendre. Un rendez-vous à réitérer qui s’inscrit dans la dynamique de la French Tech Rennes.
Publié initialement le 7 juillet 2014.
Marie Guillerm
un staRtup week-end à Rennes pouR FaiRe éMeRGeR des pépites
La compétition de création de startup s’est déroulée fin mars à Rennes. Objectif : stimuler l’écosystème et identifier des projets à fort potentiel. Plus de 100 personnes étaient ainsi réunies le temps d’un week-end, dont plusieurs mentors tels que Yann Raoul (PDG KelBillet), Alain Jaouen (PDG Dexem), Emmanuel Lebarbier (PDG Conflikt Arts) et Régis Le Guennec (PDG MBA).
Business
Le Mag numérique rennais : pourquoi mettre en place un startup
week-end à rennes ?
guillaume chevalier : Nous nous sommes lancés dans un SUWE
à Rennes car nous pensons que c’est un bon moyen de booster
l’écoystème local. En amont, parce que c’est un bon outil de comm’ et
de visibilité, le format étant maintenant connu et reconnu en France
et dans le monde entier (il y a 19 SUWE dans le monde en parallèle du
SUWE rennais). Pendant l’évènement aussi, puisque c’est un moyen
original de faire se rencontrer des compétences différentes le temps
d’un week-end, avec pour seul objectif de lancer des startup… tout en
s’amusant. En aval enfin, puisque l’on espère faire émerger grâce au
Startup Week-end quelques pépites du numérique rennais pour les
années à venir.
LMnr : quels sont les objectifs de ces rendez-vous un peu
particuliers ?
gc : L’objectif c’est avant tout de réunir des gens intéressés par
l’univers des startup, de leur montrer qu’ils ne sont pas seuls, et de
leur donner un condensé de ce que peut être l’entrepreneuriat. C’est
en quelque sorte une formation accélérée pour ceux qui veulent se
lancer, où l’on met les mains dans le cambouis. Le crédo de ce week-
end est d’ailleurs explicite, on est ici pour apprendre en faisant, en
essayant, en se trompant. C’est l’action qui compte pendant ces trois
jours !
Le Startup Week-end est aussi l’occasion de faire tomber des barrières
entre les profils (business, tech, designer), les secteurs d’activités,
les écoles, les différents univers. L’idée derrière ça est de renforcer
l’écosystème des startup à Rennes, la fameuse French Tech locale.
LMnr : quelle est la particularité rennaise dans ce domaine ?
gc : Rennes est une ville très technologique, de par son histoire,
avec beaucoup d’innovation dans le « hard ». Les projets web,
principalement innovants par les usages qu’ils apportent, ne sont
pas encore très nombreux comparativement à Nantes par exemple,
même si on en voit de plus en plus. On fait un gros travail pour
que l’innovation d’usage soit aussi reconnue que l’innovation
technologique, ces deux aspects étant indispensables.
LMnr : quelles sont les ambitions des organisateurs pour cette
édition ?
gc : L’ambition est de secouer la ville pour faire émerger les startup
de demain. Même si ce n’est pas à court terme, on espère aussi semer
des graines qui déboucheront sur des créations d’entreprise dans
quelques années (il est important de préciser que le public du startup
week-end est assez jeune).
En termes de débouchés à l’issue du week-end, on va mettre
beaucoup d’attention à assurer le suivi des projets qui émergeront. Il y
aura probablement un suivi pour savoir où en sont les projets, et puis
nous espérons que certains projets intégreront notre accélérateur le
Booster.
Publié initialement le 27 mars 2014 AC
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un web2day sous le siGne de la FRench tech
Le festival nantais du numérique a fermé ses portes vendredi 6 juin 2014. Une édition pour la
première fois sur 3 jours, qui a vu passer 1800 personnes et une secrétaire d’État au numérique.
De quoi donner des ambitions et des envies de rayonnement à l’international.
Après quelques dizaines de conférences, un concours de startup et deux soirées animées, le Web2day a clôturé sa 5ème édition le 6 juin 2014. Un millésime qui « s’est plutôt pas mal passé » d’après Adrien Poggetti, directeur d’Atlantic 2.0, le cluster organisateur du festival. Il estime que les « intervenants » et « le contenu des conférences » étaient « extrêmement qualitatifs ». Autre point positif, les à-côté avec « beaucoup de networking » et plus globalement de « la convivialité (…) dans cet événement ». Un temps fort a aussi marqué le démarrage du mercredi matin, avec la présence d’Axelle Lemaire, secrétaire d’État au numérique récemment nommée. Une « cerise sur le gâteau » que le directeur de la Cantine voit comme « une reconnaissance ».
L’ancienne députée aux français de l’étranger n’était pas là par hasard, avec une grosse actualité autour du dossier de la French Tech. Le mouvement lancé par Fleur Pellerin sur l’entrepreneuriat numérique était d’ailleurs très présent à Stéréolux. A cela Adrien Poggetti avance 2 explications. Tout d’abord le dépôt de la candidature nantaise,
pour laquelle il y avait « un peu de lobbying à faire ». Mais aussi « le lancement du French tech festival », qui va se dérouler partout en France jusqu’au 27 juin. L’organisation a donc essayé, à travers certaines
conférences, de « décrypter French Tech », avec la présence notable de David Monteau, directeur de la mission du même nom.
Malgré un beau succès, avec environ 1800 personnes, le directeur d’Atlantic 2.0 ambitionne plus. Il souhaite en effet « internationaliser l’événement » avec un public « plus européen que franco-français et même nanto-nantais ». Il faudra pour cela beaucoup plus de moyens notamment des collectivités, qui « prennent conscience de l’importance de l’événement ». La référence du Web2day reste en effet le South by Southwest qui se déroule chaque année à Austin au Texas.
Pour rattraper son modèle, le festival nantais compte donc s’appuyer sur la puissance publique mais aussi sur le privé. Un rendez-vous de cette importance permettrait en tout cas de donner une belle visibilité à la toute jeune French Tech, qui peine pour l’instant à être visible au niveau mondial.
Publié initialement le 11 juin 2014.
AC
Business
avec GuidiGo, les enFants Font visiteR Rennes en jouant
Techno
La classe de CE2-CM1 de l’école Saint-Michel de Rennes a conçu une visite guidée enrichie du Rennes médiéval grâce à l’application GuidiGO. Du son, des dessins et des jeux pour découvrir neuf lieux incontournables de la vieille ville.Les 26 élèves de la classe de Rosemary Cancouët ont travaillé avec
beaucoup d’enthousiasme à la création d’une visite guidée un
peu particulière. Nous partons avec eux à la recherche de Jeanne
Duchesne, la fille du portier de Rennes à l’époque médiévale.
L’occasion de parcourir neuf lieux – des murailles au couvent des
Jacobins, en passant par la place des Lices, la rue du Griffon, la prison
St-Michel… – et de répondre à des quizz pour accumuler indices et
objets.
Laly, Charddi, Emma, Clément, Lylou, Paula et leurs copains ont décidé
de suivre l’aventure de leur camarade César Duchesne, dont le père a
inventé une machine à remonter le temps. Il se retrouve dans le passé
et va devoir retrouver une probable ancêtre, Jeanne Duchesne, la fille
du portier de Rennes. Conception de l’histoire et des étapes, rédaction
des textes, création des questions et des réponses, illustrations,
enregistrement audio : les enfants ont réalisé tous les éléments
nécessaires à la création de leur visite, qu’ils ont mise en ligne grâce
au studio de GuidiGO.
‘‘réinvenTer la visiTe gUidée’’
GuidiGO est né en 2012 à Paris pour proposer grâce aux applications
mobiles des visites guidées plus vivantes et plus riches que ce que
proposent les traditionnels audioguides. L’entreprise met au service des
amateurs et des passionnés la possibilité de créer des visites et de les
proposer, de façon gratuite ou payante, au grand public. Il suffit au
touriste d’installer l’application GuidiGO et de télécharger la visite qui
l’intéresse pour y accéder ensuite offline.
L’offre de GuidiGO est freemium: la création de visites payantes, de
même que l’accès aux fonctionnalités avancées, les plus ludiques et les
plus originales (quizz, scanner magique de reconnaissance de forme,
collecte d’objets virtuels, possibilité de se prendre en photo avec…)
sont réservées à la version payante.
D’autre part, l’équipe développe actuellement des fonctionnalités
destinées aux google glass, un outil qui se prête mieux encore que le
smartphone à la visite touristique enrichie.
‘‘Une renconTre à la canTine nUmériQUe rennaise’’
Si les enfants de la classe de Rosemary Cancouët ont pu entraîner
leur famille à la recherche de Jeanne, c’est grâce à antoine gouritin
et brigitte cormier. Antoine est étudiant en master 2 Médiation du
Patrimoine en Europe et stagiaire chez GuidiGO. En janvier, il a animé
une rencontre EducOtic à la Cantine. Il y a présenté une réflexion sur la
médiation du patrimoine à destination des enfants et des exemples de
médiation par les enfants. Il a exposé son souhait de travailler avec une
ou plusieurs classes qui pourraient utiliser le studio GuidiGO, y compris
ses fonctions avancées, pour créer une visite à destination des enfants.
Brigitte Cormier assistait à cette rencontre. Formatrice en informatique
et animatrice de l’ABCD à l’école Saint-Michel, elle a immédiatement
transmis la proposition dans son école, où trois enseignantes ont
manifesté leur intérêt. Mais comme deux des classes avaient déjà
de gros projets (voyage en Angleterre), ce sont les CE2-CM1 qui ont
bénéficié de l’aubaine pour découvrir et faire découvrir leur ville à
l’époque médiévale.
‘‘Un projeT de longUe haleine’’
Pour les enfants et leur professeur, c’est un travail au long cours qui
s’est engagé. Après une visite de la ville assurée par Elsa Roverc’h,
présidente de l’association Men Ha Houarn, les enfants ont
passé plusieurs dizaines d’heures à travailler sur leur projet. En
développant au passage un grand nombre de compétences utiles :
imagination, négociation, rédaction, dessin, travail en équipe, cohésion,
lecture à voix haute pour enregistrement… sans oublier, témoigne
Brigitte, ravie, « toutes les compétences du b2i (Brevet Informatique et
Internet) ». La classe a pu bénéficier de l’accompagnement d’Antoine
sur environ 6 séances de deux heures à deux heures trente, et a
également travaillé sous la houlette de son enseignante. Le projet a été
lancé fin mars pour aboutir mi-mai: une éternité pour des écoliers de 8 à 10 ans.
Vendredi dernier, les enfants ont pu faire découvrir le résultat à leur
famille et leurs proches lors d’une visite très animée sous le chaud
soleil rennais. Parmi les visiteurs, David Lerman, CEO de GuidiGO,
et Corine Barbazanges, la directrice marketing, qui avaient fait le
déplacement depuis Paris pour découvrir la première visite de leur
plateforme créée par des enfants.
Comme les enfants, comme les parents, ils sont ravis. « C’est le bon
modèle, considère David Lerman: une classe, des enfants et des
parents. Il n’y a pas beaucoup de moments où parents et enfants
passent une heure trente en continu en interaction, et avec les enfants
qui mènent la danse. » « Et qui sont fiers de partager leur réalisation
avec leurs parents », souligne Corine Barbazanges.
‘‘apprendre en s’amUsanT’’
GuidiGO peut être « un outil de médiation qui aide les enfants » à
découvrir le patrimoine. Ils sont plus actifs, plus impliqués, mémorisent
les informations pour répondre aux questions et décrocher les indices
des « enquêtes-mystères ». Les mettre en situation de créateurs les
oblige en outre à s’interroger et favorise la mémorisation.
« On aimerait renouveler l’expérience sur un format un peu plus
grand, indique David Lerman. Avec vingt ou trente écoles, et organiser
un concours sympa, essayer de faire que tout le monde gagne
quelque chose. Et puis après avoir fait sa propre visite, chaque classe
aurait sûrement envie de découvrir celles des autres. » Un projet
motivant, mais qui pose la question du soutien logistique: « il faudrait
probablement un engagement de la part d’une collectivité, métropole
ou conseil général ».
Au vu de la visite ludique du Rennes médiéval, on souhaite que de
nombreuses classes puissent s’emparer de l’application GuidiGO pour
découvrir et faire découvrir leur patrimoine.
Publié initialement le 19 mai 2014 Marine Clabé
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Techno
tendances Mobiles : le Mwc 2014 vu de la
cantine
Le grand raout de l’industrie du mobile s’est achevé le 27 février
2014 à la Fira de Barcelone. Entre le mobile pas cher destiné au
marché émergent, les prémices de la 5g qui promet, d’ici 2020, le
téléchargement d’un film en moins d’une seconde ou le smartphone
à énergie solaire de la PME aixoise Sunpartner, 11 sociétés bretonnes
y ont exporté leurs savoir-faire. Parmi elles, Enensys technologies,
Broadpeak ou encore Secure IC. Lundi 31 mars 2014, elles étaient à
la Cantine numérique rennaise. L’occasion d’éclairer ceux qui n’ont
pas fait le voyage mais restent curieux des nouvelles tendances en
matière de mobilité. Témoignages et lecture en trois points
‘‘TransversaliTé eT sécUriTé’’
Branché télécoms, le Mobile World Congress visite aujourd’hui des
thématiques plus transversales, comme la santé, le broadcast,
l’automobile, la sécurité. Une aubaine pour la délégation bretonne,
dont l’offre technologique à forte valeur ajoutée touchait autant
aux domaines du device que du réseau, de la construction ou des
applications.
Témoin numéro 1 : hassan triqui, président de secure ic, société
spécialisée dans la sécurité des objets numériques. « La profusion des
objets connectés est devenue une réalité et la question de la sécurité
aussi », a-t-il constaté sur place. En témoigne l’annonce par Samsung
de la version 2.0 de sa solution logicielle Knox qui comporte
dorénavant deux containers sécurisés indépendants. Ou encore de
la présentation de l’ultra sécurisé blackphone, produit de la société
éponyme, basé sur une version sur-mesure d’Androïd qui filtre les
applications, laisse le choix de désactiver certaines fonctionnalités
et permet également de communiquer via des applications cryptées.
‘‘l’avenir dU BroadcasT sUr moBile’’
L’avenir du direct sur les mobiles (LTE broadcast ou eMBMS), Enensys
Technologies y travaille. « La DVB-H était à la mode, au salon, il y
a deux ans, explique Laurent Roul, mais l’accès au réseau restait
un frein pour développer le marché ». Le Lte broadcast (la 4G)
change la donne. Le flux passe directement par les cellules. « On
peut aujourd’hui être 40 000 à visualiser un match de foot sur son
mobile, en direct et sans problème de réception », illustre le product
line manager. Alcatel, Qualcomm ou encore Ericsson travaillent sur
le sujet. Barcelone ? Une occasion en or pour Enensys, spécialisée
dans les systèmes de transmission de tV numérique et récemment
primée aux Oscars d’Ille-et-Vilaine, d’aller « présenter » ses solutions
aux opérateurs et « identifier de potentiels partenaires ».
‘‘BesTiaire des pépiTes’’
En quatre jours, quelques 90 000 professionnels ont arpenté des
allées du MWC. Les témoins rennais, dont Régis Le Guennec de MBA
Multimédia et Jérémy Desmauts, de Broadpeak, en ont rapporté
quelques perles. Original ? Côté objets connectés : une montre
Samsung qui vous identifie via la reconnaissance de votre rythme
cardiaque ou un téléphone qui utilise l’empreinte de votre oreille en
guise de code pin. Surprenant ? Sur les rangs des compétiteurs au titre
de troisième OS mondial, après Androïd et Apple, la persévérance de
l’écosystème ouvert FireFox os qui investit les marchés émergents.
Le coup de tonnerre ? Le keynote remarqué et « sérieux » de Mark
Zuckerberg qui défend le rachat de la messagerie Whatsapp, par
Facebook, pour « venir concurrencer les opérateurs mobiles ».
Indispensable ? Le magic focus. Avec lui, terminé le flou de vos
clichés mobiles. Le magic focus permet de faire la mise au point a
posteriori. Le coup de coeur ? Le Lg gflex et son écran incurvé. Seul
bémol : sa taille équivalente à celle d’une liseuse.
Publié initialement le 1er avril 2014
Virginie Jourdan
Techno
Un mois après le Mobile World Congress, quatre des onze entreprises bretonnes qui ont fait le déplacement à Barcelone, témoignaient lundi
31 mars, à la Cantine numérique rennaise, des nouvelles tendances dans l’univers de la
mobilité. Retour sur le Mobile Monday #18.
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3 hit coMbo veut chanGeR d’échelle
Culture
L’association des cultures vidéo-ludiques a réussi la première de son festival au Liberté. Elle souhaite maintenant continuer à grandir et se professionnaliser. Une étape qui passe notamment par un soutien renforcé des collectivités. 9000 personnes en 3 jours, soit une hausse de 50% de la
fréquentation ! Pour sa 10ème édition le Stunfest a fait fort. Le pari
était pourtant audacieux : de son écrin habituel de la salle omnisport
de l’Insa, l’association 3hitcombo est passée au Liberté en mai
dernier. Une évolution qui semblait logique vu l’affluence de ces
dernières années, mais qui supposait un changement d’échelle et
d’organisation. Pour autant, le « public historique était content »
d’après Aymeric Lesné, coordinateur des projets de l’association. Pour
les nouveaux venus, la salle de spectacle a permis de « séparer les
propositions » pour « rendre la chose plus lisible ».
Cet espace plus grand a cependant demandé plus de matériel et
donc un travail supplémentaire. Au total, il y a eu « 6 personnes à
bosser entre 3 et 6 mois sur l’événement ». Une difficulté pour une
association qui n’emploie pas de permanents, mais 3 stagiaires,
un service civique et un indépendant (son coordinateur). Comme
l’explique Aymeric Lesné, le Stunfest demande maintenant
« clairement plus que ce que peut donner un engagement
bénévole ». S’y ajoute l’activité quotidienne de l’association, déjà bien
remplie avec les projets ou les interventions régulières. 3hitcombo
souhaiterait donc embaucher à terme « de 1 à 3 personnes
salariées », d’après son ancien président Thomas François, lui aussi
bénévole à temps plein.
‘‘200 000€ poUr recrUTer’’
Potentiellement, le recrutement pourrait être beaucoup plus important
« vu le nombre de sollicitations, d’interventions, de projets », d’après
le coordinateur de 3hit. Après calcul, il estime qu’il y aurait « plutôt
besoin de 5 » salariés. Se pose alors la question des moyens et du
financement de ces postes. Thomas François et Aymeric Lesné sont
lucides, dans le secteur associatif il y a peu d’options. La première est un
« soutien à l’année de financeurs qui font confiance à [leur] activité ».
La seconde passe par la prestation de service avec « de la mise à
disposition de matériel, de l’animation, de la médiation, de la formation,
du conseil sur l’usage des jeux vidéo ».
En terme de chiffre, cette évolution représente une sacrée marche
pour l’association, qui estime qu’il faudrait en plus « 150 à 200k€ s’il
fallait salarier tout le monde ». Une première étape a déjà été franchie
en 2014, le budget ayant doublé pour arriver à 200 000€, dont les ¾
« à cause du stunfest dont le budget a triplé ». 3hitcombo bénéficie
aussi depuis la fin d’année dernière de locaux au Jardin Moderne.
Malgré la volonté d’auto-financement, la montée en puissance
de l’association passera forcément par un accompagnement des
collectivités. C’est pourquoi Aymeric Lesné espère « un soutien
pérenne » de la part de « la Ville, du département, de la Région ». Une
demande légitime au vue de l’activité de l’association ces dernières
années et de la réussite du rendez-vous de mai dernier.
AC
Crédit photo : 3 hit combo
Culture
bouillants #6 : quand le jeu
sensibilise le citoyen
« L’individu est invité à se questionner ». Voilà le fil conducteur de
l’exposition Bouillants qui a débuté le 5 avril 2014 à Vern-sur-Seiche.
Le visiteur pourra ainsi pendant 2 mois voir gratuitement une
vingtaine d’œuvres réalisées par un plateau d’artistes internationaux.
Une nouvelle fois, la citoyenneté est au cœur de la manifestation,
ou plus exactement : amener le citoyen à s’interroger sur le
numérique et ses usages. La thématique de cette année tourne
autour du jeu, l’aspect ludique laissant la place à des messages plus
lourds de sens. Les nombreuses déclinaisons du jeu permettent en
effet de l’appréhender dans ce qu’il a de plus profond, mais aussi de
plus cruel.
Témoin, cette installation du collectif Fur, nommée PainStation. Le
principe de départ est simple : 2 joueurs s’affrontent autour du jeu
Pong. Différence notoire, le vaincu recevra un châtiment corporel,
sous forme de brûlure notamment. Il s’agit donc autant d’un jeu
contre l’adversaire « que contre sa propre résistance à la douleur »,
comme l’explique Gaëtan Allin, Directeur artistique du festival.
Autre œuvre marquante, celle de Vincent Ciciliato, qui propose une
immersion dans la guerre de mafias en Sicile dans les années 80. Le
visiteur est amené à devenir tueur à gage, à condition de choisir
la bonne cible. Il y a aussi du plus léger à Bouillants, comme Game
Border de Jun Fujiki, qui propose de naviguer dans l’histoire du jeu
vidéo, en passant par différentes consoles.
‘‘dernier édiTion dU FesTival ?’’
Malgré ce beau programme, il y a une ombre au tableau. Après 6
éditions, le festival est en effet en difficulté et pourrait stopper là sa
course. Son fonctionnement repose sur deux structures juridiques :
l’association le Milieu et l’entreprise Saga. Cette dernière est « liée à un
contexte économique qui n’est pas simple » comme l’explique Gaëtan
Allin, par ailleurs gérant de la société. En conséquence il pourrait
ne « pas pouvoir continuer à porter autant le dispositif » Bouillants
l’année prochaine. L’autre porteur étant de son côté tributaire des
subventions, il ne pourrait compenser cette perte dans l’état actuel.
C’est pourquoi le directeur artistique de Bouillants souhaite alerter les
collectivités, expliquant qu’il « y a un risque très concret sur la suite ».
Il espère ainsi que « les signaux que nous lançons vont enfin être
reconnus ». Concrètement, le festival aurait besoin de plus de soutien,
c’est à dire plus de fonds, la programmation étant entièrement
gratuite. Gaëtan Allin rappelle au passage que l’objectif de départ
était de sauvegarder le Laiterie de Vern, mais aussi d’amener « une
posture citoyenne » qui est « nécessaire pour comprendre le monde
d’aujourd’hui et façonner celui de demain ». La prochaine étape
est donc de voir s’il y a « une vraie volonté politique » à pérenniser
Bouillants, pour qu’il passe « dans une autre dimension ».
Publié initialement le 14 avril 2014AC
Le festival de Vern-sur-seiche a ouvert ses portes samedi 5 avril 2014. Il a donc proposé pendant 2 mois une large série d’œuvres internationales, à la Laiterie mais aussi ailleurs en Bretagne. Ce rendez-vous qui gagne pourtant en notoriété pourrait être le dernier.
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Culture
Crédit photo : Collectif 18-55
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aRchitectuRal sonaRwoRks Met en Musique les villes à paRtiR de leuR caRto
Culture
Des données cartographiques aboutissent généralement à une maquette d’une ville. Sauf dans le cas d’un projet artistique rennais, qui les détourne pour les traduire en musique. Une approche qui attire l’attention au niveau international.
« Mettre en musique les villes ». Un objectif ambitieux que s’est
fixé le projet Architectural SonarWorks de l’artiste rennais Cédric
Brandilly. Contrairement à d’autres approches, il ne s’agit pas de capter
des sons dans la ville mais d’établir « des partitions musicales » à
partir « d’extractions de données cartographiques ». En pratique,
le plasticien, programmé aux Tombées de la nuit 2013, « trace un
linéaire » dans la ville et « extrait tous les bâtiments ». En fonction de
« la hauteur, la superficie du bâtiment et l’altimétrie », il associe un
son. A l’arrivée, l’auditeur est capable « d’interpréter une ambiance
urbaine par rapport à un morceau » qu’il écoute.
Cette idée découle d’une des expériences professionnelles de
l’artiste en tant qu’analyste urbain. Il générait alors « une quantité de
données carto énorme ». Nait l’idée de les décliner en sons, plutôt
qu’en images, ce qui « n’a jamais été fait ». Pour ce faire, il s’associe
à 2 personnes ayant des compétences complémentaires : Romain
Dubois, compositeur et ingénieur du son, ainsi que Marc Henry qui
développe un système de son audiophile. Rapidement, « des centres
universitaires se sont intéressés » au projet, comme l’explique Cédric
Brandilly : Le Cerma à Nantes, le Cresson à Grenoble, mais aussi
le centre de recherche en géomatique de l’université de Laval au
Québec.
‘‘présenTé poUr la première Fois en écosse’’
Ce dernier est en effet spécialisé dans l’interprétation des données
cartographiques. Avec Architectural SonarWorks, « c’est la première
fois qu’ils voient un projet qui se structure avec pour finalité un rendu
sonore » et non un GPS ou Google street view. Par cette démarche,
Cédric Brandilly estime que « c’est une création et une innovation ».
Son but est en effet ni plus ni moins que de « créer un métalangage »
qui pourrait être assimilé « par comparaison avec différentes
écoutes ». L’auditeur pourrait ainsi finalement « arriver à définir une
aire urbaine à partir de ce qu’il écoute, même si on ne connaît pas
la ville ». Le son étant notamment défini par l’altimétrie, il sera possible
de différencier « Quito qui est une des plus hautes villes du monde et
Miami qui est en bord de mer ».
Le projet a été présenté pour la 1ère fois officiellement, à l’occasion
d’un séminaire européen de la création artistique contemporaine
en Écosse. Un événement rendu possible grâce au directeur des
Tombées de la nuit, Claude Guinard, co-producteur, avec le Bon
Accueil de Architectural SonarWorks. Prochaine étape : mettre en
musique les premières villes, d’ici la rentrée 2014. Plusieurs territoires
se sont en effet montrés intéressés à l’échelle mondiale. L’équipe
doit donc rentrer dans les prochains mois « dans une période de
résidence, avec du matériel à disposition et une équipe technique
pour finaliser la restitution au public ». Si Rennes ne sera pas la
première ville en musique, elle devrait se retrouver en écoute dans
d’autres villes avec le début des expos.
Publié initialement le 18 mars 2014AC
Culture
l’espace des sciences : voyaGe dans le
nuMéRique
Cette année l’Espace des Sciences fête ses 30 ans. C’est dans ce cadre
que ce dernier a organisé, du 22 au 27 avril 2014, une exposition
dédiée aux nouveaux outils et interfaces numériques. Des visiteurs de
tous âges ont pu se lancer à l’aventure, en découvrant des dispositifs
portant des noms de manèges de parc d’attraction comme Flaque 3D,
la Tour Infernale ou encore l’Île des Sciences.
Pendant six jours, les visiteurs ont pu découvrir diverses technologies
numériques. Parmi les plus populaires on trouve le Bac à Sable et la
Tour Infernale :
Bac à Sable est un atelier de réalité augmentée pour les enfants de
6 à 12 ans. Outil ludique pour apprendre l’érosion et la formation
des paysages, bac à sable permet de simuler des événements
géologiques ou d’observer les conséquences, en temps réel, d’une
inondation. C’est un dispositif simple à mettre en place, puisqu’il
suffit d’un petit bac à sable surplombé d’une caméra 3D et d’un vidéo
projecteur qui diffuse des courbes de niveaux et différentes couleurs
en fonction de l’altitude. Cet outil pédagogique et créatif a été
développé par des chercheurs de l’Université de Californie à Davis et
réalisé par Science et Animation de Toulouse.
autre incontournable, la tour infernale ! Ce jeu d’agilité d’esprit
et de stratégie n’a qu’une seule règle : enlever les pièces de la tour
les unes après les autres sans que l’édifice ne s’écroule. Au delà de
l’aspect amusant, c’est une immersion dans une réalité virtuelle. Grâce
à un bras haptique et à un écran 3D autostéréoscopique, l’utilisateur
ressent un retour de force et de frottement lorsqu’il pousse les blocs.
Utilisant des technologies développées dans l’industrie nucléaire puis
dans les milieux médicaux, la Tour Infernale permet de toucher le
virtuel du bout du bras.
‘‘le nUmériQUe à la rescoUsse des sciences’’
Cette opération séduction n’a pas été lancée sans raison. Force est de
constater que la curiosité du public pour les sciences est encore trop
faible et que la technologie est un moyen qui permettait un accès
facile aux connaissances, l’Espace des Sciences a donc décidé de
mettre en avant le numérique pour valoriser les sciences.
C’est en gratifiant les différentes pratiques et modes d’accès aux
connaissances, notamment numériques, que l’Espace des Sciences
prévoit de nouveaux contenus scientifiques, de nouvelles interfaces
de médiation ou encore de nouveaux services aux publics. Pour
Christopher Couzelin, responsable des expositions, le centre des
sciences prend en compte « la réalité d’usagers numériques qui
pratiquent notre centre à travers les écrans de leurs ordinateurs,
tablettes ou smartphones ». Cela permet à l’Espace des Sciences
d’élargir ses publics « en touchant notamment les plus jeunes qui ont
intégré ces outils et pratiques dans leur quotidien ».
Véritable succès populaire, cette édition de l’Espace des Sciences
numérique a rempli sa mission en mêlant technologies et sciences.
Publié initialement le 16 mai 2014Claire Feudé
Le centre des sciences est devenu numérique le temps d’une exposition, visant à faire découvrir les nouveaux outils digitaux à ses visiteurs, du 22 au 27 avril dernier.
Culture
Cré
dit
ph
oto
: La
Can
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