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actualités Sur les traces du Maître

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Magazine de la SIM Suisse - Avril à Juin 2011

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Page 1: SIM Actualités 2/2011

actualités

Sur les traces du Maître

Page 2: SIM Actualités 2/2011

2 Éditorial « SIM actualités » 2/2011 www.sim.ch / www.simorg.fr

Un monde qui a besoin de sauvetage

Récemment notre attention a été attirée

par le nombre de nouvelles du monde qui

relatent un sauvetage de quelque nature

que ce soit. Le sauvetage exceptionnel

qui s’impose à la pensée actuellement est

celui des mineurs chiliens, l’an dernier. Le

monde a retenu son souffl e alors que ces

33 hommes ont tous pu être hissés sains et

saufs, l’un après l’autre.

Nous nous souvenons aussi d’une émission

télévisée au sujet du Congo ; elle montrait

des centaines de femmes applaudissant alors qu’un représentant des Nations Unies entrait

dans leur village. Les victimes, violées pendant la guerre, espéraient visiblement que cette

personne puisse les sauver et les protéger de telles violences dans le futur. De nombreux

efforts sont accomplis pour secourir des enfants pauvres ou exploités et donner une porte

de sortie à des femmes vendues ou contraintes à la prostitution. Si vous êtes attentifs, il

est certain que vous glanerez des histoires de sauvetage quotidiennement.

Dans cette édition de SIM Actualités, Malcolm McGregor

partage ses impressions sur la 3ème Conférence du

Mouvement de Lausanne en Afrique du Sud où on

réfl échissait aux moyens de faire connaitre l’offre du

salut de Dieu dans un monde qui change à toute vitesse.

En Asie de l’Est des collaborateurs de la SIM dispensent

une aide pratique afi n que des gens démunis puissent

expérimenter concrètement l’amour de Dieu qui sauve.

Ensuite nous parlerons de pays qui jusqu’à maintenant

étaient considérés comme terres de mission, mais qui

aujourd’hui participent de plus en plus à l’ordre suprême

d’évangélisation.

Dans le sud du Pérou des paysans pauvres apprennent à

rendre possible une formation scolaire pour leurs enfants, alors que des chrétiens s’offrent

à loger ces enfants éloignés de leur famille.

Et fi nalement nous aurons un bref aperçu sur la manière dont l’amour de Dieu qui sauve

arrive aussi auprès de ceux qui n’ont plus d’autre perspective que la mort, à cause du SIDA

ou d’autres maladies incurables.

Sommes-nous encore sensibles aux cris de ceux qui appellent à l’aide ? Oui, nous devons

nous préoccuper de ceux qui souffrent et leur apporter de l’aide, à l’instar de notre Maître.

Simultanément nous devons leur parler du Maître que nous servons et qui nous a proposé

le meilleur et le plus important plan de sauvetage.

Suzanne Green, Rédactrice internationaleGünter Kunz, Rédacteur SIM-Suisse

Suzanne Green

Günter et Waltraud Kunz

Contacts

SIM France

Quartier des MiansFR-84860 CaderousseCCP : SIM nº DIJ 201347UIBAN: FR22 2004 1010 0402 0134 7U02 508Tél/ Fax ++33(0)4 90 51 00 [email protected]

SIM Belgique

Avenue de la Belle Voie 15BE-1300 Wavrecompte bancaire 979-2238252-79Tél. ++32(0)10 22 50 [email protected]

SIM Canada au Québec

17 rue Alfred-Laliberté Notre-Dame-de-l´Ile-Perrot, QC, J7V 7P2Tél / Fax: 514 425 [email protected]

SIM Suisse

1, rue WeissensteinC.P. 4051CH-2500 Bienne 4Postfi nance: SIM, 10-2323-9IBAN CH49 0900 0000 1000 2323 9BIC POFICHBEXXX Tél / Fax ++41(0)32 345 14 44/[email protected]

SIM Italie

Via Rana,386IT-15122 CASCINAGROSSA (AL)CCP : SIM Società Internazionale Missionaria Onlusn° 66281957IBAN : IT18 R07601 10400 000066281957Tél. ++39 0131 61 09 [email protected]

Impressum

Ce journal trimestriel paraît en allemand, anglais, français et italien. Tarifs de l’abonnement annuel:CHF 10.–; € 6.–ISSN 1962-3895Rédaction : Waltraud et Günter Kunz Graphisme/Layout : FRANK.COMMUNICATION. Singen (D)www.frank-com.deProduction :Jordi SA .le spécialiste média. Belpwww.jordibelp.chLa SIM est membre de l’ et de la

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33Cité du Cap 2010« SIM actualités » 2/2011 www.sim.ch / www.simorg.fr

Vivre la totalité de l’Évangile Ruth Padilla DeBorst, son père René Padilla et Sa-muel Escobar ont tous parlé de la nécessité de vivre l’Évangile dans sa totalité, soit la Bonne Nouvelle exprimée par des mots et des actions. John Piper a dit : « Jésus ne veut pas que l’on choisisse entre donner sa vie pour soulager maintenant les souf-frances humaines injustes ou donner sa vie pour secourir ceux qui périssent et les soustraire aux souffrances éternelles […] Je ne veux pas d’une telle alternative. Christ nous appelle à associer ces deux choses. »

La sixième valeur de base de la SIM dit : « Nous reconnaissons humblement que la connaissance de Dieu reste le besoin suprême de l´être humain. Nous croyons également que Dieu nous a appe-lés à un service holistique et compatissant dans ce monde perdu, en soulageant la douleur, en encourageant le développement, et influant sur la société ». En réalité tous ces points font partie de l’agenda actuel de la SIM. Et nous nous réjouissons précisément de ce que ces choses soient vécues dans l’Eglise du monde entier. Dans de nombreux endroits il nous faut encore nous améliorer et j’ai confiance en Dieu qu’Il nous y aidera dans l’avenir.

Par Malcolm McGregor, Directeur International

Leçons de la 3ème Conférence du Mouvement

de Lausanne

Quelque 4500 délégués et 350 organisateurs du monde entier se sont rassemblés à la Cité du Cap, du 17 au 24 octobre 2010, pour la 3ème Conférence du désormais fameux Mouvement de Lausanne. En voici quelques points saillants.

La diversité de l’ÉgliseLa diversité culturelle sautait aux yeux dès lors que des délégués de 198 nations participaient ensem-ble à l’adoration et à l’étude des Écritures ainsi qu’aux débats sur les défis relatifs au partage de l’Évangile. Des délégués du Sri Lanka (Ajith Fernando), des États Unis (John Piper), du Costa Rica (Ruth Pa-dilla DeBorst), du Royaume Uni (Vaughn Roberts), du Kenya (Calisto Odede) et d’Égypte (Ramez and Rebecca Atallah) ont exposé la Parole de Dieu. Glo-balement ils nous ont rappelé que le sens des Écri-tures est enrichi par le fait qu’elles sont exprimées au travers des voix de nombreuses cultures.

Le besoin de la formation de disciple En explorant les trois premiers chapitres de la lettre aux Éphésiens nous avons découvert tout ce que nous avons « en Christ ». Cette expression apparaît bien 13 fois dans ces trois chapitres. Lorsque nous répondons par la foi à la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ, nous expérimentons de grandes bé-nédictions et de nombreux enrichissements.

Le ton change quand nous passons aux trois cha-pitres suivants où nous sommes confrontés aux qualités que nous devrions posséder pour travail-ler ensemble dans l’unité, afin de croître ensemble dans la maturité. C’est notre formation de disciples. Nous avons admis des manques dans nos propres vies, ainsi que dans l’Église, et reconnu comment ils sont devenus des obstacles à l’Évangile.

Attitude envers l’IslamAu cours des 60 années écoulées, l’Islam a con-nu une expansion grandissante dans son aplomb et son zèle pour répandre sa religion, la cause en étant des facteurs théologiques, sociaux et écono-miques.Comment l’Église réagit-elle ? Selon l’Apôtre Pier-re cela devrait être « avec douceur et respect, en ayant une bonne conscience ; afin que, sur le point même où l´on nous accuse, ceux qui injurient notre bonne conduite dans le Christ soient pris de honte » (1 Pierre 3:15-16). La Conférence a affirmé haut et fort que Jésus est “le chemin, la vérité et la vie”, et que “nul ne vient au Père que par Lui” et que ce message doit être annoncé à tous les peuples avec douceur et respect, non avec dureté et arrogance.

Photos © 2010 Le Mouvement de Lausanne, www.lausanne.org, Tous droits réservés.

Liz et Malcolm McGregor, couple directeur international

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Ceci est l’amour de DieuPar Suzanne Green, Rédactrice en chef internationale

Edward et ses collaborateurs missionnaires avaient travaillé pendant quatre ans dans un ministère parmi les étudiants au Tibet. Lors de rencontres régulières avec un groupe de croyants chinois et des chrétiens étrangers ils priaient Dieu afin qu’il donne du fruit spirituel. Cependant il semblait que ce n’était pas précisément le cas. « Qu’est-ce qui ne va pas ? » s’est demandé Edward. « Où nous trompons-nous ? Que manque-t-il à notre approche? »

Ensuite Dieu a commencé à diriger Edward et ses amis vers des Tibétains malades ou marginalisés, vivant sur le haut plateau. Plusieurs chrétiens locaux, qui travaillaient avec eux, avaient déjà ouvert la voie en faisant des visites à l’hôpital et en priant pour la guérison des malades.

Nangtu, un jeune homme de 17 ans, origi-naire du plateau, avait besoin de guérison. Durant quatre ans il avait souffert de ménin-gite tuberculeuse et avait été hospitalisé plu-sieurs fois. Son père avait vendu tout ce qu’il avait, y compris ses yaks et sa maison pour payer les traitements de Nangtu : en vain !

Avec ce type de méningite, quand le patient se sent mieux et interrompt tout traitement chimique, les bactéries deviennent résis-tantes et se vengent. De toute évidence c’est ce qui s’était passé dans le cas de Nangtu. Tous les médicaments qu’il prenait avaient perdu leur efficacité. Les médecins ont annoncé qu’il n’y avait plus de traite-ment et que Nangtu devait rentrer chez lui pour y passer en paix le temps qui lui restait encore à vivre.

Lorsque les amis d’Edward ont consulté un mé-decin à Pékin, on leur a dit qu’une opération était possible, mais sans garantie. Ainsi Nang-tu et son père sont descendus du haut plateau.

A ce stade Nangtu souffrait cruellement de maux de tête associés à sa méningite. L’inflammation des tissus enveloppant le cerveau produisait une pression qui engendrait ce terrible mal de tête qui durait depuis des semaines. Edward voyait que Nangtu souffrait atrocement.

C’est alors qu’Edward a invité chez lui des chrétiens autochtones et les membres de son équipe, afi n de prier pour Nangtu. « Pendant que je priais pour le jeune homme, j’ai commencé à pleurer car mon cœur se brisait », rapporte Edward. « Et je percevais l’amour merveilleux de Dieu pour lui ».

Edward savait bien que Dieu aimait les gens qu’il cherchait à atteindre, mais il n’avait ja-mais perçu de tels accès d’amour pour eux. « J’ai pensé que Dieu allait le guérir sur-le-champ », se rappelle Edward, « mais rien ne s’est passé. Ensuite le Seigneur a parlé à mon cœur : « Ils ont besoin de ton amour, oui, ils en ont besoin ». A ce moment-là, je ne com-prenais pas vraiment le sens de ce message.

Edward et ses amis ont alors conduit Nangtu aux urgences du plus grand hôpital de leur ville. Le médecin en chef, qui avait lu le dos-sier de Nangtu, a déclaré qu’on ne pouvait plus rien faire pour lui. Cependant, quelques jours plus tard, d’autres médecins se sont organisés pour proposer d’effectuer un shunt ventriculo-péritonéal qui devait relâcher la pression tem-porairement. L’opération coûtait cher mais des groupes de maison et de nombreux au-

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Guérison totale

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tres chrétiens se sont mobilisés pour la payer. Quelle surprise, l’intégralité du montant avait été rassemblée.

Alors qu’Edward se rendait à l’hôpital tous les jours il a découvert qu’il n’arrivait pas à prier pour Nangtu sans pleurer. Il ne comprenait pas pourquoi il éprouvait un amour si envahissant pour le jeune homme. Des gens de l’hôpital lui ont demandé : « Est-ce votre fi ls ? », « Est-il un parent proche? ». La seule réponse qu’Edward pouvait donner était : « Non ». Toutefois de nombreuses personnes ont entendu ses prières et ont compris qu’il était chrétien.

Pendant tout ce temps passé au chevet de Nangtu, Edward percevait la voix du Seigneur qui lui disait : « Aimes-tu vraiment les Tibétains ? Même avec leur odeur ? » De nouveau son cœur était brisé. Les gens du haut plateau, qu’Edward connaissait, ne prenaient pas souvent un bain à cause du froid et de la pénurie d’eau.

Cependant Dieu ne voulait pas qu’Edward se décourage dans son désir d’aimer ces gens à cause de leur odeur. Edward dit que le Seigneur lui a fait sentir cette odeur

pendant une semaine entière, même quand il n’y avait personne du haut plateau dans les parages. « C’était vraiment étrange », se rappelle Edward, « et pourtant, chaque jour je percevais que mon cœur débordait d’amour pour Nangtu et son peuple ».

Après l’opération, la santé de Nangtu s’est améliorée et les médicaments ont retrouvé leur effi cacité. Le père de Nangtu répétait à Edward : « C’est l’amour de Dieu ; le prêtre bouddhiste local n’a pas cette qualité d’amour ». C’est alors qu’Edward a compris pourquoi le Seigneur lui avait dit : « Ils ont besoin de ton amour ».

Edward et son équipe ont persévéré dans le partage de l’Évangile avec Nangtu et son père et tous les deux ont accepté Jésus comme Sei-gneur et Sauveur. A plusieurs reprises le père de Nangtu a déclaré : « Si Nangtu se remet, je l’offrirai à Dieu ». Il ne savait peut-être pas tout ce que cela signifi ait, mais Edward a compris.

Nangtu a continué à prendre ses médicaments et il a repris du poids. Chaque jour il semble en meilleure santé. Chaque jour il paraît plus fort spirituellement alors qu’il prie et lit la Parole de Dieu. Béni soit le Seigneur !

Note de la rédaction:

Edward et ses amis voient de telles guérisons miraculeuses dans leur ministère auprès de ceux qui descendent du haut plateau. Nombreux sont ceux qui ont été guéris de leur maladie par la puissance du Nom de Jésus. Parfois Dieu utilise des médicaments aussi simples que l’aspirine pour les guérir de leurs maladies.

Photos du haut plateau tibétain

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Guérison totale

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En octobre dernier, le Conseil de la SIM-Pérou s’est réuni pour une entrevue avec deux candidates motivées pour faire partie de l’équipe SIM en Asie. Ces femmes sont hautement qualifiées et ont déjà un soutien financier, ainsi que l’approbation de leur pasteur dans leur Eglise du Pérou.

C’est un pas émouvant pour le Pérou. Dans le passé ce pays s’est contenté d’accueillir des missionnaires, mais, maintenant que l’Eglise a mûri, elle com-mence également à en envoyer. Ils ont l’avantage de pouvoir entrer librement dans des pays qui sont fermés aux missionnaires nord-américains.

L’une des candidates, Yony, qui a 34 ans, a perçu, au cours des onze années précédentes, un appel de Dieu pour aider des réfugiés en Asie. Quoique formée comme ingénieur industriel, elle s’est engagée dans un ministère à plein temps pendant de nombreuses années. Elle a aussi passé une année dans un institut missionnaire au Mexique et fait maintenant partie d’une équipe d´implanteurs d’Eglises à Lima.

Brillante et capable, elle est aussi humble et considère qu’il lui faudra deux ans pour maîtriser la langue locale. Son Eglise est déjà prête à la soutenir financièrement au cours des six premiers mois et à payer son voyage qu’elle espère effectuer en juin ou juillet 2011.

En juillet 2010, une rencontre historique a eu lieu à Accra, au Ghana. Pour la première fois, le bureau de la SIM pour l’Afrique de l’ouest s’est réuni dans le but de s’entretenir avec des candidats déjà sélectionnés et choisis pour accomplir un service transculturel. Un comité local ghanéen de la SIM y a aussi été créé pour sélectionner d’autres can-didats dans le futur.

Voici le commentaire du Directeur de la SIM au Ghana, Ruby Mikulencak : « J’ai œuvré pendant de nombreuses années au Ghana et rencontré un grand nombre de candidats chrétiens décidés à servir sur le champ missionnaire, mais trouver les fonds nécessaires est une chose difficile. C’est donc une grande joie de voir trois candidats choisis pour servir en dehors du Ghana.

La tâche consistant à faire croître la prise de conscience au sein des Eglises de l’ouest africain demeure grande. Il faudra aussi reconsidérer la manière de solliciter des fonds. Pour des raisons culturelles il n’est pas acceptable qu’une personne demande de l’aide pour elle-même. La demande doit passer par un médiateur, quelqu’un qui plaide sa cause à sa place.

Se préparer pour la mission du monde

Le Manoir de Wetheringsett héberge le siége de la SIM-Royaume Uni où Ben et Anne-Sylvie Dwornik ont passé une année comme volontaires. Ils y ont appris beaucoup de choses sur la mission dans le monde et ont perfectionné leur connaissance de la langue anglaise.

Originaires de France, les Dwornik souhaitent, à terme, pouvoir s’impliquer dans un ministère transculturel et ont conclu que l’amélioration de leur anglais était nécessaire, quel que soit le lieu de leur service. Après avoir postulé pour participer au programme de volontaires proposé par SIM UK,

ils ont été acceptés et ont débarqué au Manoir de Wetheringsett en janvier 2010.

Au cours de cette année l’une des responsabilités de Ben a été de s’occuper du magnifique parc attenant au Manoir et à prendre soin du bâtiment. Pendant les cours d’orientation il a aussi apporté sa contri-bution au travail de cuisine et de logement. Anne Sylvie a travaillé au bureau, ainsi qu’au logement et à la cuisine. Lors des réunions de prière du matin, tous les deux ont prié pour les missionnaires de la SIM du monde entier et en ont rencontré quelques-uns qui venaient au Manoir pour des compte-rendus ou un cours d’orientation. Ils ont eu l’occasion de les transporter entre le manoir et la gare la plus proche.

Ils ont aussi contribué au travail de GAP (Pro-gramme de prise de conscience globale) en diri-geant des rencontres. Cela leur a donné l’occasion d’encourager et d’écouter des jeunes gens attirés par l’expérience d’un service transculturel à court terme. « Notre objectif était de les écouter, de tenter de donner une réponse à leurs questions et d’élargir leur horizon », commente Anne Syl-vie qui est la fille de l’ancien directeur de la SIM-France, Alain Soudrain et de son épouse Christiane. « Nous espérons que ce que nous avons pu partager quant à notre propre expérience à l’étranger pourra les aider. Nous avons appris et été enrichis par le programme GAP. »

En décembre le jeune couple est rentré en France, porteur d’une foule de nouvelles expériences et d’une amélioration de son anglais. L’intention des Dwornik est de faire une formation théologique, mais ils ne savent pas encore ni où ni quand.

« Le travail de volontaire au Manoir de Wethe-ringsett a été pour nous une bonne expérience », déclare Anne-Sylvie. « Nous n’avons pas encore de réponses à toutes nos questions, mais petit à petit Dieu ouvrira des portes ».

Nouvelles initiatives

missionnaires

Nouvelles initiatives missionnaires

Des missionnaires péruviens Des candidats missionnaires ghanéens

Yony (à droite) avec Chris Conti de la SIM

Ben et Anne-Sylvie Dwornik

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7« SIM actualités » 2/2011 www.sim.ch / www.simorg.fr

« C’est une bonne occasion pour atteindre la famille tout entière de chaque jeune au travers de conseils et de l’enseignement de la Bible », rapporte Brad.

Johnny était timide et renfermé mais maintenant il a davantage confiance et sait que Dieu lui a donné de nombreuses raisons de sourire. Bryan vient d’une famille non-chrétienne mais maintenant il voit la foi chrétienne vécue par les autres. Et Gustavo, qui est arrivé au foyer négligé, rebelle et grossier, est une nouvelle personne, maintenant.

Bon Anniversaire Gustavo !

Pour de plus amples informations (en anglais), visitez: www.shawfamilyministry.com

réalisé en 2010, quand Dieu a pourvu en envoyant un couple chrétien engagé et expérimenté pour diriger un tel foyer. Alberto et Soyla exercent maintenant ce ministère auprès de huit garçons dans une modeste maison louée. La famille de chaque étudiant participe aux frais du foyer à raison de 11 $ US par mois, ce qui représente une saignée pour la plupart d’entre elles. Si les familles n’arrivent pas à trouver l’argent nécessaire, elles peuvent payer en espèces, en donnant certains produits de leur travail en contrepartie d’une chambre et de la nourriture.

Alberto et Soyla partagent l’Évangile de Jésus-Christ et enseignent aux jeunes combien la Parole de Dieu est pure et digne de confiance. Ils travaillent avec les jeunes pour leur inculquer les habitudes et les valeurs des Écritures, qui glorifient Dieu et leur sont utiles dans leurs relations avec les autres. Brad et Gina, avec d’autres fondateurs d’Eglises et missionnaires, encou-ragent les jeunes par leur amitié et leur enseignement de la Bible. Chaque garçon est responsable de travaux ménagers pendant la semaine et du temps est alloué aux devoirs à domicile, aux loisirs, au culte personnel, à l’étude de la Bible et à la prière.

La communauté chrétienne est émerveillée de voir comment le Seigneur change ces garçons et prie pour que plus de jeunes gens soient bénis par ce ministère. Soyla ajoute : « Nous avons besoin d’un second foyer pour les filles avec des « parents » qui savent les aimer. En fait, ces jeunes n’ont pas connu beaucoup d’amour ! »

Ministère parmi

la jeunesse

Par Janelle Shaw et Rachel Kieda, Pérou

Nouvel espoir pour Gustavo

Un nouveau foyer chrétien pour les jeunes rend leur instruction possible dans la région du Canion Cotahuasi, au Pérou.

Le matin de son 17ème anniversaire, Gustavo s’est réveillé en pensant que ce serait un jour comme les autres. Cependant, à son retour de l’école, une sur-prise spéciale l’attendait, quelque chose qu’il n’avait jamais vu auparavant : un gâteau d’anniversaire ! Pour lui, l’après-midi s’est déroulé dans un esprit de fête et de reconnaissance à l’égard de Dieu pour sa vie, une vie radicalement transformée pour le meilleur et désormais pleine d’espérance.

Gustavo est l’aîné d’une famille de cinq enfants, qui vit d’une agriculture de survie dans un village éloigné et perdu dans un canyon désertique, au sud du Pérou. Comme toutes les familles qui vivent là-bas, sa famille habite dans une simple hutte et ses parents travaillent dur pour se procurer une nourriture de base et quelques vêtements. Il y a peu, une petite Eglise s’est formée dans ce village et ses parents progressent en se confiant en Jésus et Sa Parole. Ils découvrent aussi le plan de Dieu pour leur famille.

Le village n’a pas d’école secondaire et les jeunes doivent, par conséquent, s’éloigner de leur habi-tation pour poursuivre des études. Il y a quelques années, la famille de Gustavo a décidé de l’envoyer en ville, à une journée de bus de chez lui, pour étudier à l’école secondaire, dans l’espoir d’y recevoir une bonne instruction. Ainsi Gustavo s’est fait à l’idée de ne voir ses parents que deux fois par année, pendant les vacances. Une influence mondaine et un environ-nement social médiocre ont marqué sa personnalité et son mode de vie. Ses parents se sont rendu compte qu’il avait besoin d’être guidé avec amour sur le droit chemin selon l’enseignement de Jésus.

Au beau milieu de ces difficultés, la famille de Gustavo priait pour trouver une réponse à ce problème. Il faut savoir qu’il n’y a que six écoles secondaires pour plus de 40 villages éloignés. D’autres familles chrétiennes se sont aussi mises à prier pour un foyer où leurs enfants puissent résider pendant leurs études et pas-ser leurs vacances en famille.

Atteindre les jeunes gens et leur familleSe rendant compte de ce besoin, deux missionnaires de la SIM, Brad et Gina Shaw, ont prié pour organiser un foyer chrétien où les jeunes puissent trouver une solution à leurs besoins spirituels et physiques, en réponse à la demande des associations d’Eglises des villages du canyon Cotahuasi. Tout cela s’est

La vie de Gustavo a été profondément changée pour le meilleur.

Alberto et Soyla enseignent aux jeunes que la Parole de

Dieu est pure et digne de confiance.

La communauté chrétienne est émerveillée de voir com-

ment le Seigneur change ces garçons et prie pour que

plus de jeunes gens soient bénis par ce ministère.

Projet PE 91905

DONNER

Page 8: SIM Actualités 2/2011

8 Missionnaires de

chez nous « SIM actualités » 2/2011 www.sim.ch / www.simorg.fr

Vous chrétiens, serez-vous prêts à nous accompagner ?De Jacques-Antoine et Isabel Pfister, Burkina Faso

A la fin de leur carrière professionnelle en Suisse, Jacques-Antoine et Isabel Pfister se sont mis en route pour attaquer un nouveau projet en Afrique de l›Ouest: donner des soins à des personnes souffrantes et près de la mort et leur offrir un accompagnement spirituel. Ils montent à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, un centre de soins palliatifs. Isabel travaille avec des femmes malades du SIDA pour qu›elles puissent générer un petit revenu en fabriquant des produits artisanaux.

« Quand le moment sera venu pour nous de quitter ce monde, est-ce que vous, nos frères et sœurs chrétiens, serez prêts à nous accompagner ou nous rejetterez-vous ? ». Cette interpellation d’une malade du SIDA adressée aux responsables de l’ONG « Vigilance » a retenti dans leurs cœurs comme l’appel de Dieu Lui-même. Cela s’est passé lors d’un voyage du directeur de « Vigilance » en Suisse, en 2003. Six ans plus tard, à l’âge de 60 et 55 ans, les Pfister partent. Jacques-Antoine démissionne de son poste à l’hôpital Riviera, où, en tant que médecin, il s’occupait notamment de Soins Palliatifs. Isabel quitte son atelier de peinture sur porcelaine, ses cours à l’Ecole Club Migros et son rôle de bénévole au sein de l’association Appartenances, ainsi que la garde régulière de ses petits-enfants.

Jacques-Antoine a à cœur la mise sur pied d’un centre médical à visée sociale. Dans cette culture africaine, les malades du SIDA et tout autre malade en fin de vie vivotent, souvent oubliés par la société et, parfois, même par leurs proches. Il exerce en tant que généraliste dans le cadre du centre médical et accompagne des malades en fin de vie, notamment à domicile. L’enseignement des soins palliatifs se fait actuellement surtout en prenant des cas en charge avec des soignants locaux. Avec le lancement de ce projet, il s’avère que la patience est, parmi toutes, la vertu la plus demandée.

Isabel voit la possibilité d’aider de manière pratique les femmes nécessiteuses, malades du SIDA. En colla-

boration avec l’organisation partenaire « Vigilance », un Centre de Formation Artisanale (CFAV) ouvre ses portes. Là, elle enseigne à ces femmes la fabrication des produits artisanaux.

Le premier volet consistait dans la création de bijoux, ronds de serviette, boucles d’oreilles avec du tissu. Une formation pour la fabrication artisanale de savons a été entreprise ensuite. Après de nombreux essais, une recette particulière a été choisie, permettant de fabriquer des savons de bonne qualité, esthétiques, avec 33% de beurre de karité, qui se vendent aussi bien auprès des expatriés que sur le marché local.

A cette enseigne, quelques-unes des femmes du centre prennent régulièrement des savonnettes (notamment en forme de cœur !) qu’elles vendent pour leur compte avec un petit bénéfice. La fabrication

du savon est entièrement artisanale. Il leur a fallu trouver les fournisseurs des différentes huiles, ce qui les a obligées à courir dans les marchés pour trouver les offres les plus intéressantes ou chez des grossistes avec les aléas habituels des ruptures répétées de stock. Toute la fabrication des savons est manuelle : grattage après le démoulage, polissage, emballage et étiquetage. Les « miettes » de savons sont récupérées pour fabriquer des boules de savon pour la lessive. Des commandes importantes de savonnettes par différentes associations missionnaires représentent une aide magnifique mais imposent aussi des exigences de travail qui ne sont pas évidentes à respecter avec des « ouvrières malades », peu familières de rentabilité.

Les Pfister sont reconnaissants de donner aux onze femmes, chaque mois, une participation aux bénéfices qui leur procure un peu de stabilité économique. Un énorme enjeu est devant eux : que ces ouvrières deviennent réellement autonomes dans leur travail pour pouvoir le poursuivre sans eux. En même temps, c’est pour eux un vrai défi d’accompagner ces personnes à travers les hauts et les bas du quotidien et de leur montrer ce qu’est la confiance en Dieu. Merci à tous ceux qui prient pour ces malades en demandant qu’ils soient saisis par l’amour, la joie et l’espérance que Dieu donne.

Chaque semaine – mercredi après-midi – toutes les personnes malades du SIDA suivies par « Vigilance », et donc toutes les femmes travaillant au CFAV, participent à une réunion de prière, de louange, d’évangélisation et d’enseignement dans une petite église proche du Centre. Ces rencontres sont dirigées par un pasteur, dont l’accompagnement des malades du SIDA est le ministère principal, et par l’assistante sociale de « Vigilance ».