actualités des musées de poitiers 1-2011

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janvier-février-mars 2011 Dans les musées Les Musées de Poitiers

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Actualités des Musées de Poitiers 2011

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janvier-février-mars 2011Dans les musées

Les Musées de Poitiers

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Le musée Sainte-Croix présente pour la première fois une exposition rassemblant dessins, estampes, maquettes sculptées, photographies anciennes... qui mettent à jour l’histoire de la construction de l’Hôtel de Ville, également conçu pour devenir le musée d’Archéologie et de Beaux-Arts de Poitiers, sur le modèle prestigieux du plus grand musée de France, le Louvre. Un accent particulier est porté sur la réalisation du décor peint de l’escalier d’honneur, confié à Pierre Puvis de Chavannes.Des décennies durant on attendit la reconstruction du vieil échevinage. En 1867, Gaëtan Guérinot, qui venait de bâtir la préfecture, rédigea un projet d’Hôtel de Ville et Musée de Poitiers. La révision des plans fut supervisée par Lefuel, l’architecte du Louvre de Napoléon III. Dans son dessin définitif, le pavillon central de l’Hôtel de Ville rappelle d’ailleurs de près les guichets du Louvre, qui passent pour le chef-d’œuvre de Lefuel.A l’instar du musée parisien, le bâtiment poitevin doit aussi abriter les collections municipales de peinture et de sculpture. Destiné à accueillir une partie des statues, le vestibule est en fait une reprise assez claire du passage Richelieu du Louvre. Et quand en 1870 le ministre des Beaux-Arts attribue les peintures de l’escalier d’honneur, il choisit Puvis de Chavannes, qui a

décoré ainsi le vestibule du musée d’Amiens et l’escalier de celui de Marseille.

A.B.P.

Un Louvre pour Poitiers ; la construction du Musée-Hôtel de Ville (1867-1875)Musée sainte-Croix jusqu’au 16 janvier 2011

ConférenCe

Exposition

Commissariat : Anne Benéteau Péan, Grégory VouhéCatalogue : Anne Benéteau Péan, Grégory Vouhé ; préface d’Alain Claeys, Député-Maire de Poitiers ; 152 pages, ill. Couleur ; 25 euros.

En couverture : Puvis de Chavannes, Etude pour la figure de Charles Martel

Un Louvre pour Poitiers

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25 eISBN 2-919251-00-1

Des décennies durant on attendit la reconstruction du vieil échevinage. En 1867, Gaétan Guérinot, qui venait de bâtir la

préfecture, rédigea un projet d’Hôtel de Ville et Musée de Poitiers. La révision des plans fut supervisée par Lefuel, l’architecte du Louvre de Napoléon  III. Dans son dessin définitif, le pavillon central de l’Hôtel de Ville rappelle d’ailleurs de près les guichets du Louvre, qui passent pour le chef-d’œuvre de Lefuel. A l’instar du musée parisien, le bâtiment poitevin doit aussi abriter les collections municipales de peinture et de sculpture. Destiné à accueillir une partie des statues, le vestibule est en fait une reprise assez claire du passage Richelieu du Louvre. Et quand en 1870 le ministre des Beaux-Arts attribue les peintures de l’escalier d’honneur, il choisit Puvis de Chavannes, qui a décoré ainsi le vestibule du musée d’Amiens et l’escalier de celui de Marseille.

Un Louvre pour PoitiersLa construction du Musée – Hôtel de Ville

1867-1875

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■ Mardi 4 janvier à 18h30, auditorium du musée sainte-Croix – entrée libre

«  Puvis de Chavannes (1824-1898) et le décor peint de l’Hôtel de Ville de Poitiers  » par Sophie Bozier, historienne de l’art.Souvent associé à Gustave Moreau comme précurseur du Symbolisme pictural, Puvis de Chavannes est avant tout un artiste des plus singuliers, créateur d’une œuvre au caractère intimiste, raffiné, aux lignes stylisées, aux tons assourdis. Puvis a également su renouveler l’art du grand décor monumental, comme en témoignent, entre beaucoup d’autres commandes publiques, les deux toiles marouflées dans l’escalier de l’Hôtel de Ville de Poitiers.

Vue intérieure de l’exposition © Grégory Vouhé

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aCquisitions

Don du matériel archéologique de l’essartLe site de l’Essart se trouve au nord de Poitiers entre la rive gauche du Clain et l’emplacement d’un ancien chenal, maintenant comblé. Il a été découvert lors de l’exploitation d’une gravière où sont apparus des vestiges du Mésolithique et du Néolithique récent.

Les fouilles programmées dirigées par Grégor Marchand de 2003 à 2005 ont consisté en un décapage de 2000 m2 (fig.1) qui a permis de mettre au jour 53 structures de combustion mésolithiques (soles de pierre d’environ 1m de diamètre ayant probablement fonctionné comme grills) et des vidanges de foyer. Plus de 150 000 pièces lithiques ont été étudiées. La matière première est en majorité locale, provenant surtout du bajocien et de l’oxfordien (20 km au plus).

Des niveaux du premier Mésolithique (8ème millénaire avant notre ère) et du second Mésolithique (environ 2ème moitié du 6ème millénaire) ont été mis en évidence. Ils ont livré essentiellement des «  microlithes géométriques  » (triangles, trapèzes) de différents types (fig.2). Ces éléments en silex ont surtout servi d’armatures destinées à être emmanchées. Il faut rappeler la nécessité d’adaptation à un nouvel environnement

lié au réchauffement du climat (fin de la glaciation de «  Würm  »), avec la disparition des derniers groupes de chasseurs nomades. Les restes fauniques très mal conservés permettent néanmoins d’attester la présence d’aurochs, de chevreuil et de cerf. Deux parures aménagées sur des coquillages proviennent probablement de gisements fossiles.

L’importance du site de l’Essart ne permet pas toutefois d’identifier précisément les activités y ayant eu lieu. La pratique probable de la pêche (et peut-être le fumage du poisson  ?) ne sont qu’hypothétiques étant donné la rareté de la faune. On ne connaît pas non plus, ni la périodicité, ni la fonction exacte du site maintes fois occupé (passage, rassemblement ?).

L’opération archéologique menée à l’Essart est exemplaire à plusieurs égards, d’abord par la bonne préservation des foyers et l’abondance de l’industrie lithique. L’excellente collaboration entre le propriétaire du terrain, l’association «  La Brème poitevine  » et son président M. Francis Bailly, l’entreprise Bellin exploitant la gravière, le Service Régional de l’Archéologie et l’équipe de fouilles a permis de prolonger au maximum le temps de travail sur le terrain.

Les fouilles dans la moitié sud du site (2005). Photo Gregor Marchand.On distingue nettement les empierrements des foyers.

« Des feux dans la vallée » Les habitats du Mésolithique et du Néolithique récent deL’Essart à Poitiers (Vienne).Sous la direction de Gregor MARCHAND.Edition : Presses Universitaires de Rennes, collection « Archéologie et Cultures », Rennes 2009, 248 pages.

Carnet des musées

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Les 25e Rencontres de l’Association Française pour l’Archéologie du Verre (A.F.A.V., Orléans- 2010) ont été, pour nous, l’occasion d’évoquer « Le vase de Saint-Savin et la production médiévale de verres bleus cobalt à filets blancs en Europe ». Ce beau vase bleu, entré dans les collections de la Ville de Poitiers par la Cession de la Société des Antiquaires de l’Ouest en 1947, était utilisé comme reliquaire dans l’abbaye de Saint-Savin-sur-Gartempe, jusqu’à ce qu’on le redécouvre en remplaçant le maître-autel de l’église en 1866. Publié par Fr. Fremersdorf, comme un verre rhénan du 4e siècle, il fut longtemps considéré comme une antiquité romaine.

L’étude que nous lui avions consacré dans « La Revue du Louvre  », il y a dix ans, avait permis de rectifier cette datation et proposer d’y voir, à la lumière de fouilles archéologiques faites en Europe, un verre de

prestige du Moyen Age (11e siècle ?). Les analyses effectuées par le Centre Ernest Babelon d’Orléans avait par ailleurs mis en évidence une composition, à base sodique, caractéristique des verres antérieurs au 12e siècle. Il faut rendre hommage à Ingeborg Krueger et Erwin Baumgartner d’avoir révélé l’existence de cette production inconnue, dans la grande exposition sur le verre médiéval « Phoenix aus Sand und Asche. Glas des Mittelalters  » qu’ils organisèrent aux musées de Bâle et Bonn. Ce sont de modestes, mais combien précieux, tessons qui nous permirent d’identifier le vase poitevin comme une pièce d’exception. Le vase-reliquaire de Saint-Savin, qui atteint douze centimètres de hauteur, a été soufflé dans un verre bleu-cobalt translucide, puis décoré de filets et pastilles blancs opaques rapportés à chaud. Sa composition à base sodique explique son excellent état de conservation.

Carnet des musées

Les études pluridisciplinaires et les travaux post-fouilles dirigés par Grégor Marchand ont abouti rapidement à plusieurs articles et à une monographie (fig.3) financée par l’Etat (Service Régional de l’Archéologie).La période mésolithique est très mal connue en Poitou-Charentes. L’abri de Bellefonds fouillé par Etienne Patte de 1952 à 1970 (dont le matériel est conservé aux Musées de Poiters) et par Roger Joussaume de 1992 à 1994 a livré plusieurs niveaux difficiles à dater. Le site de l’Essart offre donc un intérêt scientifique de premier plan.

L’association « La Brème poitevine » fait don aux Musées de Poitiers de l’ensemble de la collection de l’Essart dont elle est entièrement propriétaire, considérant d’une part la cohérence scientifique de cette destination, d’autre part qu’elle représente le patrimoine et concerne les fondements de la Ville de Poitiers. Nous l’en remercions vivement.

C.B.

■ Mardi 26 avril à 18h30, auditorium du musée sainte-Croix – entrée libre

« Derniers chasseurs, premiers agriculteurs en Poitou-Charentes », par Grégor Marchand, chercheur au CNRS, Université Rennes 1

Armatures en silex. Dessin François Blanchet.

ConférenCe

PrograMMe De reCherChe

Le vase de saint-savin et la production européenne de verres bleus à filets blancs au Moyen Âge.

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Carnet des musées

Le décor original joue habilement sur le contraste des couleurs.

Les éléments de comparaison, tous fragmentaires, se multiplient aujourd’hui grâce à l’apport de l’archéologie. En 2001, un seul tesson était repéré en France, découvert hors contexte, aux abords de la cathédrale d’Orléans. L’utilisation de ces verres bleus est, depuis, attestée sur trois sites remarquables récemment fouillés en France, et bien datés. Il s’agit de la collégiale Saint-Amé à Douai où 200 tessons appartenant à deux vases ont été recueillis dans une crypte (fouille E. Louis/Direction de l’Archéologie Préventive), de l’abbaye Notre-Dame de Nevers (fouille B. Saint-Jean Vitus/Inrap; Cl. Munier), de la motte castrale de Boves près d’Amiens (fouille Ph. Racinet/Université de Picardie; S. Mouny; B. Velde). Tous ces contextes sont datés du 11e siècle.Les découvertes récentes effectuées ailleurs en Europe permettent, aujourd’hui de cartographier une quinzaine de sites témoignant de l’ample diffusion de ces verres bleus réservés, de toute évidence, à l’élite, et vraisemblablement fabriqués dans un atelier d’Europe occidentale ou nord-occidentale. A la grande plate-forme commerciale nordique de Haîtabu (D) détruite en 1066, au château de Baldenstein (D) édifié au 11e siècle et abandonné au milieu du 12e siècle, à l’église de la forteresse d’Assling (A) occupée aux 11 et 12e siècles, au château d’Altenberg (CH) du 11e siècle, il faut désormais ajouter une série de sites ayant livré quelques tessons de cette vaisselle raffinée. Il s’agit là encore de lieux de pouvoir  : la chapelle du château de Horst (11e-12e siècle) à Gelsenkirchen (D) , la forteresse de Sulzbach (D) 12e siècle, le palais ottonien de Rosstal (D), la cité portuaire de Kaupang, près d’Oslo (N), ainsi que quelques sites sommairement

mentionnés  : l’important port de Dorestad (D), Kordel (D), Flaschberg (A). Le prêt exceptionnel du vase de Saint-Savin aux grandes expositions européennes telles que « La France romane » au Louvre, « Canossa. Bouleversement du monde  » à Paderborn, «  Les Saliens. Une puissance en évolution » à Spire, se justifie pleinement et contribue à la connaissance de cette production désormais bien identifiée.

L’aire de diffusion de ces verres bleus luxueux, dont le vase de Saint-Savin serait l’unique

témoin complet, prouve que bien que réservés à l’élite du pouvoir, ils furent largement répandus

à travers l’Europe. Conscients qu’ils constituent un jalon précieux pour l’histoire des arts du feu dans l’Occident

médiéval, nous sollicitons, avec Bernard Gratuze (Directeur

du Centre Ernest-Babelon, C.N.R.S.) et Bruce Velde (E.N.S.),

archéologues et conservateurs, au sein d’un programme d’études

et d’analyses (par spectrométrie de masse à source plasma). Ce

programme de recherche devrait permettre de connaître et comparer la composition des verres répertoriés en

Europe pour tenter, entre autres, de répondre à la question de leur origine, et de l’approvisionnement en cobalt. Quand, combien de temps, et où est apparue cette production ? A qui était-elle destinée ? Les ateliers étaient-ils spécialisés dans ces verres bleus? Quels circuits commerciaux empruntaient-ils ? Quelle était leur place dans l’économie médiévale ? Telles sont les questions que soulève cette production médiévale de prestige dont la Ville de Poitiers peut s’enorgueillir de conserver l’unique spécimen intact connu à ce jour, dans les musées d’Europe.

D.S-H.

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Carnet des musées

L’hypogée – classé Monument Historique en 1886 – fermé par mesure conservatoire depuis 1998, fait aujourd’hui l’objet d’un programme de restauration élaboré en étroite collaboration avec les services de la Ville et ceux de la Direction Régionale des Affaires Culturelles, dans la perspective de valoriser et restituer au public ce patrimoine emblématique de renommée internationale. Rappelons qu’il fait partie de la cession du patrimoine de la Société des Antiquaires de l’Ouest effectuée en 1947 en faveur de la Ville de Poitiers.

La campagne de restauration (progressive afin de ne pas perturber le fragile équilibre du lieu) consistera en 2011, sous la responsabilité de François Jeanneau (architecte en chef des Monuments Historiques) à remplacer la dalle de béton (posée en 1908 autour des vestiges) par un caillebotis métallique, à déposer et restaurer les chambranles de porte gravés d’inscriptions du VIIIe siècle par l’abbé Mellebaude, à installer un sas à l’entrée de l’hypogée. Cette phase de travaux sera précédée d’un bilan sanitaire du site, confié au Laboratoire de Recherches des Monuments Historiques de Champ-sur-Marne et au Centre d’Etudes et de Restauration des peintures murales de Soissons. Le jardin (également «  classé  ») conçu «  à la romaine  » par l’architecte en chef Jules Formigé, après un séjour à l’Ecole Française de Rome, fait partie intégrante de la restauration du site.

Parallèlement à ces interventions, l’hypogée des Dunes est aussi l’objet d’importants programmes de recherches scientifiques. Il est en effet, avec l’abbaye de Saint-Savin, l’un des axes choisis par Benoît Merckx, élève ingénieur ESIP, dans le cadre d’une thèse. Ces travaux, qui permettront d’élaborer une instrumentation thermo-hygrométrique du site, sont encadrés par Patrick Dudoignon (Professeur du Laboratoire HydrASA) et Jean-Didier Mertz (Laboratoire de Recherche des Monuments Historiques). Site majeur devenu, en Europe, un symbole de la naissance des arts chrétiens d’Occident, l’hypogée est également au centre d’un programme d’études et d’un projet de publication dirigé par Bénédicte Palazzo-Bertholon et Cécile Tréffort (C.E.S.C.M. – Université de Poitiers). Ce monument, est par ailleurs, inscrit dans le programme de recherche international «  Corpus européen des monuments religieux antérieurs à l’an Mil »

porté par le Centre d’Etudes Médiévales d’Auxerre. L’hypogée poitevin est évoqué avec force dans l’imposante et belle synthèse sur «  L’Art du Moyen Age en France  » que viennent de publier les éditions Citadelles Mazenot. L’hypogée, riche de ses sculptures et inscriptions, est en effet l’un des très rares monuments du Haut Moyen Age conservé en élévation en France. Le monument y côtoie, photographié en pleine page grâce au talent de Christian Vignaud, le baptistère et le visage en stuc de Vouneuil-sous-Biard, preuve que l’intérêt du patrimoine poitevin dépasse très largement nos frontières. Les cinq cents visiteurs venus en quelques heures découvrir ou re-découvrir le site, à l’occasion des Journées Européennes du Patrimoine 2010, ne s’y sont pas trompé.

D.S.H.

restauration De L’hyPogée Des Dunes De Poitiers

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Carnet des musées

Les musées de Poitiers constituent le premier ensemble muséal de la Région Poitou-Charentes pour leur richesse patrimoniale. Les collections Beaux-Arts –   peinture, sculpture, dessin, arts décoratifs – celles d’archéologie ou d’histoire régionale sont régulièrement sollicitées pour des prêts à de nombreuses expositions en France et à l’étranger. ■ edgard Maxence

Sérénité (1er quart xxe) - huile sur boisVue du château de La Tourière à Bouguenais (1er quart xxe) – huile sur toile.

Exposition « Maxence » au musée de la Chartreuse à Douai (59), du 16 octobre 2010 au 17 janvier 2011.  ■ tête gauloise (iie ou ier s. av. j.-C.)Poitiers, rue de la Marne - Fouille Inrap 2002Exposition « Les Gaulois font la fête », musée de Roanne (42), du 10 décembre 2010 au 10 mai 2011. ■ andré Brouillet

Intimité, huile sur toile, (1893).Exposition «Sous la lampe. Peintures de 1830 à 1930» au musée Saint-Maur, villa Médicis à Saint-Maur-des-Fossés (94), du 9 octobre 2010 au 16 janvier 2011. ■ Marie-renée geneviève Brossard de Beaulieu

La poésie pleurant la mort de Voltaire, huile sur toile (1785).

Exposition « Créer au féminin : femmes artistes du siècle de Madame Vigée Le Brun  » au Mitsubishi Ichikogan Museum à Tokyo, du 1er mars au 8 mai 2011. 

■ odilon redonL’homme rouge, huile sur toile (1905).

Exposition « Odilon Redon » aux Galeries nationales du Grand Palais à Paris (75), du 22 mars au 20 juin 2011. ■ vase de saint-savin (xie siècle)Exposition « Les Saliens, une puissance en évolution » au Musée Historique de Spire, du  10 avril  au 27 juin 2011. ■ guillaume Berthelot

Louis XIII , marbre (1635)Exposition «  Les collections du cardinal de Richelieu au château de Richelieu  » au musée des Beaux-Arts d’Orléans, du 12 mars au 13 juin 2011. ■ sarah Lipska

20 dessins, 3 sculptures, 1 peinture huile sur toile, 13 costumes

Exposition « Sarah Lipska - la muse de Xavier Dunikowski » au Musée National de Varsovie, du 25 mars au 20 mai 2011. ■ france raphael

Femme et enfant, bois (1920)jacqueline ZayPomone, pierre (1937)sarah LipskaTête africaine, bois, terre crue, perles de verre (1923)

Exposition «Du mythe à la réalité : sculpteur et femme» au Musée des Années Trente de

Boulogne-Billancourt (92), de avril à septembre 2011.

Sarah Lipska, Tête africaine (1923)

Marie-Renée Geneviève Brossard de Beaulieu, La poésie pleurant la mort de Voltaire (1795)

MouveMent Des œuvres

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festivaL FILmer Le TraVaIL

exposition ■ Étienne Davodeau : Dessiner le travailExposition présentée à l’Espace Mendès-France et au musée Sainte-Croix du 21 janvier au 6 février (entrée par l’accueil de l’Espace Mendès-France)(vernissage le jeudi 20 janvier à partir de 18h)

La démarche d’Etienne Davodeau en bande-dessinée rappelle fortement le cinéma documentaire. Les récits de l’auteur sont empreints de réalisme comme peuvent l’être certains films sur la question du travail. Comme thème d’inspiration récurrent dans le travail d’Etienne Davodeau nous avons choisi de consacrer une exposition à son œuvre,  particulièrement ce qui concerne le monde du travail et ses transformations. Nous vous proposons une plongée dans les univers qu’il a abordés de sa plume et de ses crayons : Dans les monde ouvrier et catholique des Mauges (les mauvaises gens), dans le monde rural en transformation (Rural)…

L’exposition sera conçue comme un cheminement dans l’œuvre d’Étienne Davodeau, mêlant volontairement les différents albums, noir et blanc et couleurs, approche réaliste de type reportage ou documentaire et approche humoristique et caricaturale sous forme de fable. Elle abordera ainsi les différents aspects des transformations du travail contemporain  : gestes, rapports sociaux, représentations individuelles et collectives.

Une occasion de faire découvrir ses œuvres, et d’aborder la thématique du travail et ses transformations avec une autre approche, celle de la BD.

François PerlierCoordinateur du festival « Filmer le travail »

■ visite commentée de deux œuvres d’andré Brouillet (1857-1914) sur le monde du travail

• Dimanche 6 février, à 15h : Ouvriers et paysans, par Sophie Bozier, guide-conférencière.

La fin du XIXème siècle connaît un véritable engouement pour les scènes champêtres, représentations générale-ment assez édulcorées de la vie dans les campagnes. André Brouillet, peintre poitevin, en donne une image tout à fait significative avec son charmant tableau intitulé L’Amour aux champs (1888). En pendant de ses évocations rurales, il a su également proposer un très grand tableau ayant retenu l’attention lors du Salon de 1883, Le Chantier, qui semble hausser un simple épisode de travail urbain jusqu’à la noblesse de la peinture d’Histoire.

Les rendez-vous des musées

Extrait-anticyclone © Étienne Davodeau

André Brouillet, Un chantier (1883)

À l’initiative de : Organisé avec : Avec le soutien de :

du 28 janvier au 6 février 2011Filmer le travaille travail et ses images : cinéma, débats, conférences publiques, expositions, animations

POITIERS

Festival2eR É G I O N P O I T O U - C H A R E N T E S

Retrouvez le programme du festival sur : http://2011.filmerletravail.org

www.filmerletravail.org

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Les rendez-vous des musées

ConférenCes

■ Mardi 4 janvier à 18h30, auditorium du musée sainte-Croix – entrée libre

«  Puvis de Chavannes (1824-1898) et le décor peint de l’Hôtel de Ville de Poitiers  » par Sophie Bozier, historienne de l’art et guide-conférencière.

■ Mardi 15 février à 18h30, auditorium du musée sainte-Croix – entrée libre

«  Dans les moindres détails  : un regard rapproché des tableaux de la collection de peinture ancienne du musée Sainte-Croix  » par Daniel Clauzier, historien de l’art et guide-conférencier. Il serait juste de déclarer que tout tableau se prend lui-même pour premier sujet  : un peintre réalise une toile, puis affirme « ceci a été peint ». On perçoit d’abord un ensemble, un sujet, une composition, puis le regard patient s’attarde sur l’image pour y voir ce qui n’est pas immédiatement perceptible. Or, outre le simple plaisir visuel, les détails peints ont aussi une fonction. Pour quelle raison le peintre du « Festin de Balthazar » a t-il miniaturisé l’élément principal de son récit? Pourquoi Van Delen a t-il signé son élégant tableau par deux fois  ? Que signifie ce rectangle rouge qui occupe le premier plan du « Portrait d’un membre du Conseil des Dix » peint par le fils de Tintoret ? Les drapés présents dans l’œuvre « Aurore et Tithon » revêtent-ils une autre fonction que celle de cacher en partie la nudité des personnages ?

■ jeudi 10 mars à 18h30 (en partenariat avec l’inraP), auditorium du musée sainte-Croix –entrée libre

«  Les fouilles archéologiques de L’Houmeau, un millénaire d’occupation à Monsidun » par Thierry Cornec, archéologue à l’Inrap, responsable des opérations archéologiques.Au nord de l’agglomération de La  Rochelle, près d’un millénaire d’occupations, entre le IIe et le Xe  siècle, a pu être étudié avant l’aménagement de lotissements, par France Terre et Nexity. La fouille, menée en 2008 sur 5  ha pendant 8 mois, a mis en évidence un chai antique, des inhumations antiques et médiévales ainsi qu’un habitat du haut Moyen Âge. L’organisation de l’ensemble, l’évolution de ce territoire entre un domaine viticole et artisanal antique et l’habitat médiéval, accompagné de plusieurs îlots de tombes, dont une sépulture multiple unique, fait tout l’intérêt de cette fouille.

■ Les musicales du mardi musée sainte-Croix - entrée libreLes «  Musicales du mardi  » au musée Sainte Croix sont des mini-concerts de trente minutes, animés par les élèves des classes de musique de chambre du conservatoire à travers des œuvres dont le répertoire peut s’étendre du XVIIe siècle à nos jours.

• Mardi 8 février à 12h30 (dans le cadre des Journées de la Musique de Chambre)

• Mardi 12 avril à 12h30• Mardi 28 juin à 18h

CyCLe De ConférenCes (en partenariat avec l’Ecole des Beaux-Arts de Poitiers)

■ auditorium du musée sainte-Croix, les jeudis à 19h15 – entrée libre

«Art, architecture, design» par Rozenn Carnevet (programme complet sur www.musees-poitiers.org)• Jeudi 13 janvier : Mouvements radicaux ; au carrefour

de l’art, l’architecture et du design• Jeudi 24 février : Du point de vue à l’ambiance• Jeudi 17 mars : Expérimenter et parcourir l’espace

urbain : du privé au public et vice versa• Jeudi  21 avril (à la Maison de l’architecture) : Art,

architecture et paysage• Jeudi 12 mai (à la Maison de l’architecture) :

Sculpture et architecture

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■ films documentaires, auditorium du musée sainte-Croix – entrée libre

• Mardi 11 janvier à 12h30 : Photographie«  Martin Parr – Thomas Struth  – Nobuyosshi Araki – Hiroshi Sugimoto » de William Klein. (4 X 14’).

Cette série consacre un film documentaire à un photographe contemporain, commentant chronolo-giquement un travail de plusieurs années qui a forcément évolué, tandis que défilent à l’écran tirages photographiques, polaroïds ou planches contacts.

• Mardi 15 février à 12h30 : Architecture

- « L’Auditorium Building de Chicago » de Stan Neumann (2002-27’).

Stan Neumann nous décrit l’histoire de l’Auditorium Building de Chicago construit sur une zone étroite le long d’une rive du Michigan.

- « La Casa Milá » de Frédéric Compain (2003 – 26’).

Visitée de nos jours par les touristes de Barcelone comme un des chefs-d’œuvre de Gaudi, la Casa Milá  connut pourtant une triste période où, d’abord boudée par ses commanditaires qui la trouvaient «  horrible  », elle ne suscita plus qu’indifférence, avant d’être réinvestie par Dali.

• Mardi 8 mars à 12h30 : Archéologie

- «  Grande peinture de la Villa des Mystères – Pompéï (70 av. J.-C.). Cérémonies secrètes  » d’Alain Joubert (Collection Palettes production, Arte, 2002 – 30’).

Les fouilles archéologiques de 1909 mirent à jour une vaste fresque peinte dans une villa suburbaine. Peuplée de vingt-neuf personnages grandeur nature sur fond rouge vif, cette décoration aussi célèbre que sibylline a suscité de nombreuses interprétations.

- « Le guerrier gaulois » (1989 – 13’) de Jorge Amat.

La découverte à Gourmay-sur-Aronde (Oise) d’un sanctuaire constitué de fosses remplies d’armes brisées et tordues questionne notre vision des armées et de la religion gauloises. A Alise-Sainte-Reine, site de la bataille d’Alésia, l’affrontement de Vercingétorix et de César est reconstitué.

■ Week-end Pass Télérama :

• samedi 19 et dimanche 20 mars Le magazine Télérama réserve à ces lecteurs le temps d’un week-end, un rendez-vous privilégié dans les musées, les centres d’art et les FRAC. Les musées de Poitiers s’associent à cette opération en présentant les collections du musée Sainte-Croix par les conservateurs du patrimoine et guides-conférenciers.

14h : Antiquité, la vie quotidienne à Lemonum, par Françoise d’Argenson, guide-conférencière

15h : Episodes de la mythologie gréco-romaine dans la peinture du XIXe siècle, par Sophie Bozier, guide-conférencière

16h : concert. Quintette en mi b M K. 452 de Mozart et quintette en mi b M op. 16. de BeethovenHautbois : Sophie BRIEREClarinette : Jéromine CHAURINBasson : Thomas DUBOSCor : David KUMERPiano : Pierre-Yves JALICON

• Dimanche : visites commentées de collections et concert

14h : Beaux-Arts : présentation des collections anciennes du XVe au XVIIe siècle, par Anne Benéteau-Péan conservatrice en chef

15h : L’art gravé au Paléolithique, par Catherine Buret, conservatrice

16h : concert. Quintette en mi b M K. 452 de Mozart et quintette en mi b M op. 16. de Beethoven (reprise)

Les rendez-vous des musées

• tarif d’entrée du musée • gratuité aux lecteurs de Télérama sur présentation du

Pass (valable pour quatre personnes) à découper dans le magazine du mercredi précédent.

tarif 

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Les rendez-vous des musées

Oenochoé et patère à libations. Antran (Vienne), début du 1er s. ap. J.-C. Jean Broc, la mort de Hyacinthe (v. 1850)

visites CoMMentées Des CoLLeCtions Du Musée sainte-Croix

: Visite traduite simultanément en langue des signes (L.S.F.)

■ Dimanche 9 janvier, à 15h : Antiquité, trésors archéologiques ; la découverte d’une tombe, par Stéphanie Coussay, guide-conférencière

■ Dimanche 16 janvier, à 15h : Visite de l’exposition « Un Louvre pour Poitiers ; la construction du musée-hôtel de Ville (1867-1875) », par Daniel Clauzier, guide-conférencier

■ Dimanche 23 janvier, à 15h : Le nu dans les Beaux-Arts au XIXe siècle, par Sophie Bozier, guide-conférencière

■ Dimanche 6 février, à 15h : Ouvrier et paysan, par Sophie Bozier, guide-conférencière

Dans le cadre du festival « Filmer le travail »

■ Dimanche 13 février, à 15h : Les grandes périodes de la Préhistoire, par Monique Béraud, guide-conférencière

■ Dimanche 20 février, à 15h : Les collections médiévales par Monique Béraud, guide-conférencière

■ Dimanche 6 mars, à 15h : Naissance du sentiment dans la peinture du Néo-classicisme au Romantisme par Daniel Clauzier guide-conférencier

■ Dimanche 13 mars à 15h : Les légendes du Poitou, par Nathanaëlle Gervais, guide-conférencière

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Les P’tits ateLiers Pour Les 4-6 ansde 9h30 à 11hLes enfants doivent être accompagnés d’un adulte.

■ 22 février / 1er marsVive le vent d’hiver ! Observe les quatre saisons parmi les œuvres peintes. Atelier : composition d’un paysage givré.

■ 24 févrierCiel mes bijoux ! Retrouve les différentes parures et autres bijoux portés par les personnages du musée. Atelier : confection de bijoux en divers matériaux.■ 3 mars nouveau ! Maman, les p’tits bateaux ! Découvre les barques, voiliers, trois-mâts et autres bateaux parmi les œuvres peintes. Atelier : réalisation d’un bateau par assemblage, découpage et collage.

Pour les 6-8 ans

■ 22 févrierCiel mes bijoux ! Retrouve les différentes parures et autres bijoux portés par les personnages du musée. Atelier : confection de bijoux en divers matériaux.■ 24 février / 1er mars nouveau !Hocus pocus ! Histoires de magiciens, de fées et de sortilèges au musée. Atelier  : deviens à ton tour un magicien en créant une baguette magique.

■ 3 marsChapeau l’artiste ! De nombreux personnages du musée portent des chapeaux de toutes sortes... Pars à leur recherche ! Atelier : confection d’un chapeau.

Pour les 9-12 ans■ 25 févrierQuel manque de pot ! Découvre les collections de céramiques préhistoriques.Atelier : réalisation d’un vase sur pied en argile crue.■ 4 mars nouveau !La boîte à malices ! Découvre des boîtes et coffrets parmi les collections du musée, et devine leur utilisation ou leur contenu. Atelier : réalisation d’une boîte à partir de métal à repousser, encre. Chaque enfant devra se munir d’une petite boîte cartonnée (dimensions min : celles d’une boîte d’allumettes ménagère, dimensions max : 12X12X20 cm).

Croq'musée

renseignements et inscriptions au service éducatif :

05 49 41 07 53 ou [email protected]

ateLiers-jeuxde 14h à 16h30

Les anniversaires au Musée Pour Les 5 à 10 ans (groupe d’âge homogène)Les samedis, à 14h00 ou à 15h30. Un adulte responsable accompagne le groupe.

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Les Amis des musées

Voir des expositions à Paris, c’est bien là l’une des vocations de notre association. A ce propos, nous souhaitons préciser quelques points qui nous semblent essentiels. Pour la date et le nombre, nous sommes tributaires des disponibilités offertes par les musées, ce qui limite souvent les places que nous pouvons proposer. D’autre part, à l’opposé, lorsque nous prévoyons des expositions de peintres, sculpteurs contemporains ou moins connus, peu de personnes s’inscrivent  ; nous avons des difficultés pour former un groupe ( à peine une vingtaine de personnes pour Arman et Jean-Léon Gérôme). C’est pourtant l’occasion d’approfondir nos connaissances et d’avoir un autre regard sur l’art de notre temps. A méditer !!!!

Alain TranoyPrésident de la Société des Amis des Musées de Poitiers

voyages

■ sortie à Paris(tgv) : mardi 25 janvier• « Jean-Michel Basquiat » au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris.Peintre afro-américain majeur des années 1980, Jean-Michel Basquiat connaît une carrière explosive, consume sa vie et meurt prématurément à l’âge de 27 ans. Il se fait connaître par ses graffitis, à la fois humoristiques et énigmatiques sur les murs de Soho. Ami et collaborateur d’Andy Warhol, il devient rapidement l’un des artistes les plus en vue. Il peint l’histoire du peuple noir, le jazz et les jazzmen qu’il vénère, les réalités urbaines et le corps humain. 90 peintures, essentiellement de grands formats, 50 dessins, et quelques objets sculptures dont son fameux frigo avec ses premiers graffitis, retracent dans une scénographie très aérée le parcours artistique de cet artiste. C’est la plus grande rétrospective consacrée au peintre et dessinateur de l’underground new-yorkais des années 80. • « Trésors des Médicis » au Musée MaillolExposition riche et passionnante qui célèbre un mécénat éblouissant du XVème au XVIIIème siècle et dévoile avec brio les relations entre l’art et le pouvoir.Près de 150 œuvres de nature très diverse – peintures, sculptures, objets d’art, manuscrits, meubles, bijoux, céramiques, curiosités exotiques, instruments scientifiques et musicaux – dont certaines sont

rarement prêtées, sont exposées sur deux étages au musée Maillol. Une exposition érudite, éclectique  qui se visite à la manière d’un cabinet de curiosités. Raconter les mille et une fortunes de la dynastie (qui donna deux papes et deux reines de France ) tout en retraçant prés de quatre siècles d’histoire de l’art, tel est le défi proposé par l’exposition du musée Maillol.

■ sortie en région : avril 2011• Angoulême  : le musée des Beaux-arts, le Musée du papier, l’architecture civile de la ville…

ConférenCe

■ Mardi 8 février à 18hauditorium du musée sainte-Croix

«  Les fresques de Louis Mazetier (1888/1952) dans  l’église de Saint Fraigne», par M. Yves-Jean RIOU, conservateur honoraire du patrimoine

Tarif : 4 € plein tarifGratuité pour les adhérents SAMP, les étudiants et demandeurs d’emploi.

Gratuité pour les étudiants et demandeurs d’emploi.

asseMBLée généraLe De La saMP 

■ Mardi 15 mars à 17h30auditorium du musée sainte-Croix

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Les amis des musées

L’ateLier « natures Mortes »

A l’initiative de Michel Caillon et avec l’aide de Mme Françoise d’Argenson, assistante qualifiée du patrimoine des musées de Poitiers, un groupe de huit personnes, amies des musées de Poitiers, se réunissent chaque semaine afin d’étudier les natures mortes conservées au musée Sainte croix.

Le but de ce travail est d’analyser une œuvre pour aboutir à des fiches qui proposent des grilles de lecture : étude de la composition, lecture de l’œuvre avec un calque, de la lumière, étude de la symbolique (ou polysémie). En même temps sont étudiés la biographie du peintre, le contexte de la réalisation de la peinture, la technique utilisée.

Nous pouvons prendre comme exemple cette nature morte aux poissons et aux légumes, peinte par le napolitain Recco (1615-1660). On peut y voir une belle batavia, des oignons, l’épeautre, pouvant symboliser l’eucharistie, les poissons, sans doute des harengs, font penser peut-être à un menu de carême. Le fond, sans décor, est très noir ce qui donne au tableau une certaine austérité. La façon de traiter la lumière évoque Le Caravage. Toutes ces remarques ne sont bien sûr qu’une étape dans l’analyse du tableau. Giovanni Battis Recco, Nature morte aux poissons et légumes (XVIIè siècle)

Cotisation annuelle :

28 € individuels 45 € couples 5 € étudiants

Permanence :

le jeudi matin (sauf pendant les vacances scolaires)

renseignements :

SAMP, 3 bis, rue Jean-Jaurès 86000 PoitiersTél : 05 49 41 34 93 (répondeur / enregistreur)

Pour toute information complémentaire : www.musees-poitiers.org, rubrique Les amis des musées

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Ce coffre, au rare couvercle en dos d’âne, à l’ornementation très spectaculaire, affecte des dimensions et une forme peu communes. Le couvercle ouvrant à demi vers l’arrière et la présence de deux tiroirs sous la ceinture basse indique qu’il était destiné à être placé sur les degrés d’une estrade au pied d’un lit. Sa formule architecturale est mise en valeur par la profusion décorative qui souligne avec verve chaque élément de la structure. Deux séries distinctes de panneaux sculptés de feuillages, masques et animaux et de cartouches dans la tradition de la Renaissance tardive sont régulièrement distribuées sur la face antérieure du couvercle et sur les trois côtés visibles de la caisse. Des frises variées (oves et dards, rinceaux divers) en fort relief séparent ces panneaux et renforcent l’effet visuel

des corniches. Enfin, des cariatides placées aux angles et au centre du coffre parmi lesquelles on reconnaît Adam et Eve et en pendant Hercule et un satyre en rythment les compartiments et en confortent l’aspect monumental. Les sujets représentés, évoquant le jardin du Paradis et le jardin des Hespérides, alliant références bibliques et mythologiques dans un syncrétisme fréquent au XVIe siècle, la luxuriance végétale, peuvent être vus comme des allégories de la fécondité et sont en lien direct avec l’usage de ce meuble offert à l’occasion d’un mariage et prévu pour conserver sa vie durant le trousseau d’une jeune femme issue probablement de la noblesse ou de la riche bourgeoisie.

Fr. d’A.

Coffre De Mariage

Coffre de mariage, noyer,Fin XVIe - début XVIIe siècle L : 158 ; H : 118,6 ; P : 76Don de Mr de La Brosse à la SAO en 1878Provient des collections de la famille Dubois de Saint-Mandé en Saintonge

L'œuvre en question

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Renseignements pratiques

Musée Sainte-Croix3 bis rue Jean-Jaurès 86000 Poitierswww.musees-poitiers.org [email protected]

horaires Des Musées De Poitiers

■ horaires du 1er octobre au 31 mai mercredi au vendredi : 10h-12h / 13h15-17hsamedi et dimanche : 14h-18hJournée continue : le mardi au musée Sainte-Croix

de 10h-17h■ horaires du 1er juin au 30 septembremardi au vendredi : 10h-12h / 13h15-18hsamedi et dimanche : 10h-12h / 14h-18h Nocturnes : le mardi au musée Sainte-Croix

jusqu’à 20h jusqu’au 31 aoûtFermeture le lundi et les jours fériés, sauf le 11/11, le jeudi de l’Ascension, le 14/07 et le 15/08 : ouvertures de 10h-12h et 14h–18h)

L’hyPogée Des DunesCet oratoire mérovingien aménagé, aux confins d’une nécropole romaine, par l’abbé Mellebaude reste l’un des monuments les plus éloquents du Haut Moyen  Âge par les inscriptions et les sculptures, uniques en Europe, qu’il renferme. Fermé au public par mesure conservatoire, il fera prochainement l’objet d’une campagne de restauration dans la perspective d’une réouverture au public.

Musée ruPert-De-ChièvresFermé pour travaux de rénovation.

tarifs D’entrée aux Musées tarif normal : 4 € individuels, 2 € le dimanchetarif réduit : 3 €, groupes d’adultes 

(à partir de 5 personnes) gratuité : Jeunes jusqu’à 17 ans révolus, étudiants, apprentis, personnes handicapées, demandeurs d’emploi non indemnisés, bénéficiaires du Revenu de Solidarité Active, guide-conférenciers, enseignants, journalistes, membres de la SAO, SAMP, ICOM, adhérents à la Maison des artistes, groupes scolaires, centres de loisirs, bénéficiaires de la carte Bourse spectacle, de la carte Culture.Journées de gratuité : le mardi et le 1er dimanche de chaque mois

La Carte D’aBonneMentTarif normal  : 10 € - Tarif réduit  : 3 €, étudiants, apprentis, personnes handicapées, demandeurs d’emploi non indemnisés, bénéficiaires du Revenu de Solidarité Active, guide-conférenciers, enseignants, journalistes, membres de la SAO, SAMP, ICOM, adultes inscrits aux Ateliers de Pratiques Artistiques de l’Ecole des Beaux-Arts de Poitiers, bénéficiaires de la carte Bourse spectacle, de la carte Culture. Valable un an à compter de sa date de délivrance. Elle permet l’accès gratuit au musée Sainte-Croix, l’abonnement aux programmes culturels des musées, l’invitation aux vernissages d’expositions, la gratuité pour 3 visites commentées au choix, le tarif réduit pour les autres visites commentées.

tarif Des visites CoMMentées (en sus du tarif d’entrée sauf mardi et 1er dimanche du mois)Tarif normal  : 3 €, individuels  - Tarif réduit  : 2  €, abonnés aux musées de Poitiers, membres de la SAO, SAMP, ICOM, guide-conférenciers, adhérents à la Maison des Artistes, journalistes, personnes handicapées, demandeurs d’emploi non indemnisés, bénéficiaires du Revenu de Solidarité Active, bénéficiaires de la carte Bourse spectacle, de la carte Culture, étudiants, apprentis. Gratuité : Jeunes de moins de 18 ans.

tarifs Des aniMations éDuCativesAteliers-jeux , P’tits ateliers : 3 € pour les enfants de Poitiers / 5 € hors PoitiersAnniversaires : 5 € pour les enfants de Poitiers / 7 € hors Poitiers

actualités des musées de PoitiersDirecteur de la publication : Alain Claeys, Député-Maire de Poitiersrédaction : Anne Benéteau-Péan, Catherine Buret, Françoise d’Argenson, Dominique Simon-Hiernard (équipe scientifique), Stéphanie Coussay et Cécile Le Bourdonnec (service culturel et éducatif)Crédits photographiques : musées de Poitiers, Ch. Vignaud, sauf mention contraireréalisation : IRO – La Rochelle -tirage : 10 000 exemplairesDépôt légal : ISSN 1295- 3563