Ville de Poitiers J A N V I E R - F É V R I E R - M A R S 2 0 1 0

ACTUA

LIT

ÉS DES M

USÉES DE POIT

IERS

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Première d’une série destinée à valoriser les collections d’arts graphiques des musées de Poitiers, cette exposition réunit quatre-vingt-dix dessins italiens, nordiques et français du XVIe au XIXe siècle. Elle s’accompagne de la publication d’un catalogue et de la mise en ligne, sur la base de données des musées de la région (www.alienor.org), de tous les dessins exposés.

■ Dessins d’histoire…S’attacher au sujet des œuvres permet de pénétrer au cœur de l’œuvre : la délectation, but premier de l’exposition, s’enrichit de la compréhension d’une histoire, mais aussi de l’appréhension de la place du dessin dans un processus créatif comme étape de la réflexion et du travail d’élaboration d’une image par l’artiste. L’exposition rassemble ainsi études de détail et études d’ensemble, dont le sujet peut être identifié et raconté.

De nombreuses feuilles représentent des épisodes religieux, en particulier la mise en scène de la Vierge et du Christ. Le contexte de la production artistique jusqu’au XIXe siècle explique cette domination quantitative : les peintres, dans la plupart des centres de création, recevaient en majorité des commandes destinées aux édifices cultuels. Cependant même pour des sujets parfaitement codifiés, sans cesse repris, les artistes se sont toujours efforcés de varier les points de vue, la mise en page, dans des compositions jamais identiques. Les dessins exposés révèlent ainsi une force d’inspiration nourrie des courants artistiques qui traversent l’Europe pendant quatre siècles.L’autre source majeure, la mythologie, objet de nombreuses commandes pour des amateurs cultivés, offre une grande variété de sujets, souvent puisés dans les textes d’Ovide. Si certains thèmes sont identifiables, d’autres restent obscurs : le rassemblement de personnages ne peut pas toujours être interprété, pour autant certains éléments iconographiques attestent d’une composition d’histoire – décors classiques, accessoires antiquisants, costumes…

D e s s i n s d ’ h i s to i re - H i s to i re s d e d e s s i n L a co l l e c t i o n B a b i n e t a u x m u s é e s d e Po i t i e r sM u s é e s a i n t e- C r o i x , 4 D é C e M B r e 20 0 9 – 2 1 M a r s 20 1 0

Apollon et Marsyas, Dionys Calvaert (v. 1540 – 1619), plume et lavis d’encre brune,

rehauts de gouache blanche

Feuille d’études pour « Ovide chez les Scythes », Eugène Delacroix (1798 – 1863), graphite

Exposition

En couverture : Le Martyre de sainte Ursule, attribué à Hans Kulmbach, plume et encre brune, (1508)

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Exposition

■… histoires de dessinsLes dessins proviennent tous de la collection Babinet, léguée au musée municipal en 1882. Ce choix se justifie par l’importance de cette dernière dans les collections de Poitiers : les quelques 320 feuilles constitutives du legs (120 italiennes, 120 françaises, 80 des écoles du Nord) ont donné naissance au premier cabinet d’arts graphiques du musée municipal. Au travers de la figure d’Alexandre Babinet, collectionneur et généreux donateur, est évoquée l’histoire des collections de dessins. Babinet rassembla des œuvres avec goût, s’approvisionnant à la fois dans les ventes d’art ancien comme dans celles organisées après le décès de grandes figures de son siècle – Delacroix, Géricault, Chassériau, Abel de Pujol. Grâce aux marques apposées sur certaines feuilles, qui attestent de leur appartenance à une collection, leur historique peut être reconstitué et révèle parfois une provenance prestigieuse – collections Reynolds, Mariette, Denon...

A.P.

Co n f é r e n C e s

■ Jeudi 4 février à 18h30, auditorium du musée Sainte-Croix

Entrée libre« Le dessin en Italie aux XVIIe et XVIIIe siècles » (titre provisoire) par Sophie Harent, conservatrice au musée des Beaux-Arts de Nancy■ Mardi 16 mars à 18h30, auditorium du musée

Sainte-CroixEntrée libre« Processus de création : fonctions du dessin à l’époque moderne en Italie (XVIe-XVIIIe siècle) » par Eric Pagliano, conservateur en chef du patrimoine, C2RMF, Département Restauration des peinturesJusqu’au XVIIIe siècle, le mot dessin s’écrivait avec un petit e. L’objectif de notre intervention est de rétablir cette orthographe originelle en montrant en quoi et comment le dess(e)in est à la fois porteur d’un projet intellectuel et matériel. L’analyse de quelques exemples pris en Italie de la Renaissance à l’âge baroque permettra de suivre de manière virtuelle le parcours de création d’une œuvre d’art. Le dess(e)in prépare une peinture, une sculpture ou tout autre chose destinée à être montrée publiquement à travers toute une typologie allant de la première pensée à des études finales abouties.

Feuille d’études pour « Ovide chez les Scythes », Eugène Delacroix (1798 – 1863), graphite

Saint Georges terrassant le dragon, Michele Schiavone (XVIIIe siècle), pierre noire,

plume et lavis d’encre grise

Catalogue rédigé par Daniel Clauzier, Françoise d’Argenson et Anne Péan120 pages90 illustrations Prix : 29 e

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Les éditions du C.N.R.S. viennent de publier, avec le soutien de la Direction Régionale des Affaires Culturelles et la Ville de Poitiers, sous la direction de Christian Sapin (directeur du Centre d’Etudes Médiévales d’Auxerre), l’étude exhaustive du rarissime décor de stuc paléochrétien de Vouneuil-sous-Biard. Mis au jour par Marie-Reine Sire et Michel Aucher en 1984, dans le prieuré Saint-Pierre, ces stucs ont été offerts à la Ville de Poitiers par la commune de Vouneuil-sous-Biard en 2003. Ils sont depuis conservés au Musée Sainte-Croix. Restaurés par Franck Blondel, ils étaient en 2004-2005, au cœur du colloque et de l’exposition internationale organisés par les Musées de Poitiers et le C.N.R.S. qui constituaient la première synthèse européenne sur cet art méconnu du Moyen Âge (voir : Chr. Sapin, D. Simon-Hiernard, commissaires, Le stuc, visage oublié de l’art médiéval, cat. d’exposition, Le stuc, visage oublié de l’art médiéval, cat. d’exposition, Le stuc, visage oublié de l’art médiévalMusée Sainte-Croix, Poitiers, 16/09/2004 – 16/01/2005, Ed. Somogy, Musées de Poitiers, 2004 ; Chr. Sapin, directeur, Stucs et décors de la fin de l’Antiquité au Moyen Âge, Actes du colloque international de Poitiers, Musée Sainte-Croix 16 – 19/09/2004, Ed. Brepols, 10, 2007).

Ce décor daté de la fin du Ve siècle (début du VIe siècle) s’avère être au sein du corpus européen l’ensemble le plus complet et le plus ancien conservé en France. Le site de Vouneuil-sous-Biard s’inscrit dans un solide réseau de sanctuaires chrétiens édifiés aux abords de la cité épiscopale de Poitiers entre le IVe et le VIIe siècle parmi lesquels figurent les sites de Ligugé, Saint-Benoît, Béruges, Civaux, Saint-Jouin-de-Marnes…

L’équipe d’historiens et d’archéologues réunie autour de Christian Sapin, Cécile Treffort, Luc Bourgeois, Bénédicte Palazzo (C.E.S.C.M. / Université de Poitiers) auxquels se sont joints Marie-Reine Sire et Michel Aucher (archéologues inventeurs du site), Claude Coupry et Jean Hiernard (Université de Poitiers), Eric Mermet (géophysicien), nous livre

Carnet des musées

P u B L i C at i o n s

aujourd’hui l’étude complète de cette découverte majeure, resituée dans son contexte historique et archéologique. L’ensemble des stucs ont été systématiquement dessinés par Gilles Fèvre (C.N.R.S.) et photographiés par Christian Vignaud (Musées de Poitiers). Après avoir reconsidéré l’environnement du prieuré de Vouneuil-sous-Biard du IVe

au XIe siècle, l’analyse archéologique des vestiges fouillés, l’étude du bâti de l’abside conservée in situ, l’ouvrage in situ, l’ouvrage in situréserve une belle part à l’étude des formes et des techniques, ainsi qu’au dossier épigraphique qui témoigne avec force de l’introduction du culte des martyrs romains en Aquitaine au VIIIe siècle. Des analyses physicochimiques complètent l’étude prouvant une grande homogénéité technique de ce décor de stuc, fabriqué à base de chaux et fixé à l’aide de chevilles d’os, selon la tradition antique, et par ailleurs

Christian Sapin (dir.), Les stucs de l’Antiquité tardive de Vouneuil-sous-Biard (Vienne). Collection des Musées de la Ville de Poitiers, Gallia, 60e suppl., éd. C.N.R.S., Paris, 2009, 288 p., 200 fig., 24 pl.

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soigneusement entretenu au fil des siècles. L’analyse approfondie de l’ordonnance du décor monumental (qui dut se développer sur une quinzaine de mètres) et de son iconographie permet de proposer, en restitution principale, un impressionnant défilé de saints personnages sous arcades. Ils sont associés à des panneaux animés d’une

puissante symbolique chrétienne dont l’inspiration la plus évidente s’oriente vers les grandes créations de Ravenne. Les stucs de Vouneuil-sous-Biard – bien que fragmentaires – placent une fois de plus Poitiers parmi les hauts lieux de la naissance des arts chrétiens d’Occident.

D.S.-H.

Dans la prochaine revue publiée par la Société des Antiquaires de l’Ouest (S.A.O.) paraîtra le texte, augmenté et enrichi, de la conférence donnée par Grégory Vouhé en février 2008 à l’auditorium du musée Sainte-Croix sur la statue de Louis XIII conservée aux musées de Poitiers et provenant du château de Richelieu. Chef-d’œuvre récemment restauré, la figure de marbre conçue pour le pavillon d’entrée méritait une véritable publication. Renouvelant sa lecture traditionnelle, Grégory Vouhé retrace l’histoire d’une des commandes les plus prestigieuses du cardinal-duc pour son château poitevin, jusqu’au sauvetage de cette statue monumentale

renversée en 1793 : dès 1844, la S.A.O. en achète pour son musée les vestiges qui gisaient au milieu des ruines de la «bande noire».

Cette publication fait suite à celle, fin 2009, de Richelieu patron des arts, par les Éditions de la Maison des Sciences patron des arts, par les Éditions de la Maison des Sciences patron des artsde l’Homme (collection « Passages » du Centre Allemand d’histoire de l’art, 560 p., 188 ill., 48 €), avec une contribution de Grégory Vouhé sur le château. Ignorée des historiens précédents, une rare estampe de la médiathèque de Poitiers y est reproduite pour la première fois (fig. 25).

P u B L i C at i o n s

Carnet des musées

« Au temps de Richelieu », Revue historique du Centre-Ouest, t. VIII, 1er semestre 2009 (20 €)

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Carnet des musées

aCq u i s i t i o n

Dépôt monétaire celtique de Chevanceaux

La Ville de Poitiers avait fait, en 1994, l’acquisition d’un trésor monétaire gaulois mis au jour fortuitement en 1955 à Chevanceaux en Charente-Maritime. Constitué de 62 statères d’or allié (or, argent, cuivre) attribués aux peuples Pictons et Santons, ce dépôt alors considéré comme complet avait été acquis par un membre du cercle numismatique, Bertrand Andrieu, de la Société Archéologique de Bordeaux afin d’éviter la dispersion de la découverte. Cette acquisition par les musées (avec l’aide du FRAM) avait fait l’objet d’un important programme collectif de recherche dirigé par le Centre Ernest Babelon d’Orléans, C.N.R.S., et publié en 1994 (J.-N. Barrandon, G. Aubin, J. Benusiglio, J. Hiernard, D. Nony, S. Scheers, L’or gaulois, Le trésor de Chevanceaux et la façade atlantique, Cahiers Ernest Babelon, C.N.R.S., Paris, 1994).

Il est apparu à la mort de l’inventeur que la déclaration avait été partielle et que le dépôt rassemblait en réalité 114 monnaies supplémentaires et deux lingots qu’il avait conservés. L’ensemble reconstitué comprend donc deux lingots d’or et 176 statères d’or allié attribués aux Pictons et aux Santons.

L’opportunité de réunir et sauvegarder de tels ensembles dans les collections publiques de France est suffisamment rare pour que la Ville de Poitiers, encouragée par la

Direction des Musées de France, l’Inspection générale de l’Architecture et du Patrimoine (Archéologie), la Direction Régionale des Affaires Culturelles du Poitou-Charentes, ait souhaité l’acquérir. L’acquisition de ce document historique d’exception a été rendue possible grâce au soutien du Fonds Régional d’Acquisition des Musées, de la Société des Amis des Musées de Poitiers et au mécénat du Crédit Agricole.

L’intérêt d’un tel dépôt est de constituer un formidable document scientifique de référence qui permettra de reprendre de nouvelles études et analyses (celles-ci ayant considérablement évolué en 15 ans, la spectrométrie de masse à plasma induit remplaçant peu à peu l’activation protonique). Nul doute que ces recherches aideront à mieux comprendre, au-delà de l’aspect artistique et iconographique, les procédés de fabrication, le rythme de la production monétaire, l’origine des métaux utilisés, les techniques de la mise en œuvre du métal monnayé à l’époque celtique. Ce précieux monnayage émis vers le IIe ou le Ier siècle avant notre ère a toute sa place parmi les collections numismatiques des Musées de Poitiers. L’ensemble réuni, d’un intérêt capital pour l’histoire du Poitou et des Pictons, fera l’objet d’une présentation au public avant l’été 2010.

D.S.-H.

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Carnet des musées

Jean Puy, Saint-Tropez (1ere moitié du XXe s.), huile sur toile

M o u v e M e n t D e s o e u v r e s

Les musées de la Ville de Poitiers constituent le premier ensemble muséal de la Région Poitou-Charentes pour leur richesse patrimoniale. Les collections d’art – peinture, sculpture, dessin, art décoratif – celles d’archéologie ou d’histoire régionale sont régulièrement sollicitées pour des prêts à de nombreuses expositions en France et à l’étranger.

■ Carlo Sarabezolles, L’Ame de la France (1922) sculpture en pierre

Fin du dépôt de l’œuvre appartenant au MNAM/CCI Centre Pompidou, transférée au musée des Beaux-arts de Reims (51)

■ Pierre Ducos de la Haille, Nymphes et faune jouant de la flûte dans un paysage (1925), Le bain des éléphants (1931?), Amazones (1928), Nymphe, biche, amour et colombes (1925) huiles sur toile

Exposition « Pierre Ducos de la Haille », musée des Beaux-Arts de Cognac (16) de la mi-février à la mi-mai 2010 ■ Jean Puy,

Saint-Tropez (1ere moitié du XXe s.) huile sur toile

Exposition « Jean Puy et Saint-Tropez », musée de l’Annonciade, Saint-Tropez (83) du 12 décembre 2009 au 15 mars 2010

■ Camille Claudel, Niobide blessée (1907) sculpture en bronze

Exposition « Les Ombres, de Rodin », musée des Beaux-Arts de Quimper (29) du 5 mars au 7 juin 2010 ■ Jean Broc,

La mort de Hyacinthe (1801) huile sur toile

Exposition « Utopia matters », musée Guggenheim de Berlin (Allemagne) du 18 janvier au 11 avril 2010

■ Charles Housez, Marie Stuart et Châtelard (1858) huile sur toile

Exposition « Marie Stuart, un destin romantique », musée des Beaux-Arts de La Rochelle (17) du 16 octobre 2009 au 15 janvier 2010

■ Henri Doucet, Le repas (1912), Les vendangeuses (1912) huiles sur toile

Exposition « Conversation anglaise, le groupe de Bloomsbury », La Piscine, musée d’art et d’industrie André Diligent à Roubaix (59) du 20 novembre 2009 au 27 février 2010

■ Ensemble d’objets archéologiques néolithiques du site de Puyraveau (collection Patte) : mobilier lithique, osseux, céramique (restauré)

Exposition « Le secret du dolmen », musée des Tumulus de Bougon (79) du 11 juillet 2009 au 3 janvier 2010

a r C H é o Lo g i e a n t i q u e / r eC H e r C H e n o u ve l e s p é ra n d i e u : L e s P i c to n s

Carnet des musées

Dès le XIXe siècle, les historiens avaient placé au cœur de leurs préoccupations l’inventaire, l’étude, la publication des sculptures de la Gaule romaine conservées dans les collections publiques et privées. Ce remarquable et ambitieux projet avait été confié, par l’Académie des Inscriptions et Belles Lettres, de 1907 à 1938, à Emile Espérandieu (1857-1939). Archéologue, historien, spécialiste d’épigraphie, il étudia dans notre région de 1885 à 1887, avant de s’investir dans l’archéologie nationale, l’Epigraphie romaine du Poitou et de la Saintonge. Le volume XIII du Recueil général des sculptures sur pierre de la Gaule fut consacré aux œuvres de l’Aquitaine. Paul-Marie Duval en publia en 1981 les précieuses Tables des notices et des noms géographiques de la Gaule romaine et de la Germanie romaine (Paris, P.U.F., 1981).

Restituer au public - amateur éclairé ou historien – un inventaire exhaustif de la sculpture gallo-romaine figurée découverte en Gaule est l’objectif premier de cette vaste entreprise dirigée désormais par Henri Lavagne, correspondant de l’Institut. Ainsi l’écrit Jean Leclant, secrétaire perpétuel de l’Académie des Inscriptions et Belles Lettres : « Comme la Carte archéologique de la Gaule, le Nouvel Espérandieu reprend la longue tradition de publication de notre patrimoine national qui est l’une des missions fondamentales de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres. En s’attachant à l’étude des monuments lapidaires de la Gaule, cette collection qui renaît donne un nouveau témoignage du rôle de l’Académie au service de la communauté scientifique ».

L’Académie vient de confier à Gérard Moitrieux (Université de Brest) et Jean Hiernard (Université de Poitiers) l’élaboration du volume rassemblant les sculptures des Pictons. Les musées de Poitiers, qui réunissent depuis 1947 les fonds très importants de la Ville de Poitiers et celles de la Société des Antiquaires de l’Ouest, riches de leurs collections lapidaires, ont un rôle essentiel à jouer. Il s’agit en effet – et ce projet est tout à fait conforme aux sollicitations de la Direction des Musées de France – d’entreprendre le récolement exhaustif de tout élément d’époque romaine, sculpté et figuré, découvert depuis l’origine des Musées, d’en assurer une couverture photographique détaillée, de collecter tout document d’archives (manuscrites, iconographiques, bibliographiques…) permettant d’en préciser le contexte archéologique et d’en réaliser l’étude scientifique. Toutes ces sculptures seront progressivement intégrées à la base Alienor du Conseil des Musées du Poitou-Charentes, mais également à la banque de données NEsp (Nouvel Espérandieu) destinées l’une et l’autre à tous les acteurs de l’histoire, qu’ils soient conservateurs de musées, enseignants, chercheurs, archéologues ou simplement amateurs d’histoire (NEsp / terrer@mmsh.inuiv-aix.fr).

D.S.-H.

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P r o g r a M M e s C i e n t i f i q u e Co n f é re n ce a rc h é o l o g i q u e

Carnet des musées

■ Lundi 11 janvier à 18h30 – auditorium du musée Sainte-Croix

Entrée libreLes « Dames de Naintré » : entre chimie et archéologie

Par Thibaut Devièse, chimiste, British Museum, et Bernard Farago-Szekeres, Chargé d’études INRAP

Hermétiquement scellées depuis près de 1700 ans, les deux tombes des « Dames de Naintré » constituent un témoignage unique sur les funérailles de deux personnages de haut rang inhumés dans la pierre et le plomb. Grâce à d’exceptionnelles conditions de conservation, quantité d’objets rares, parce qu’ordinairement périssables, sont parvenus jusqu’à nous : sandales en corde, vannerie, restes végétaux, brassée de fleurs et surtout une profusion de textiles précieux, parmi lesquels une extraordinaire tapisserie d’or, soie et pourpre.

Une récente étude physico-chimique, portant sur 185 échantillons prélevés tant sur les objets déposés dans les tombes qu’à l’intérieur des cercueils de plomb, permet d’évoquer le contenu de certains récipients et met en lumière différents processus de dégradation des restes organiques. Cette analyse révèle surtout la présence de matériaux invisibles à l’œil nu : résines exotiques, plâtre, chaux, argile et colorants lèvent un coin du voile qui entoure l’embaumement et le traitement des dépouilles de nos deux aristocrates pictonnes. Mise au jour en 1998, cette découverte a été acquise par les musées de Poitiers, avec l’aide du Fond régional d’acquisition des Musées, en 2005. Elle fait l’objet d’un programme de recherche international dont l’aboutissement permettra sa restitution au public, au musée Sainte-Croix.

« Caveau de la jeune fille, spectre infrarouge du bois d’encens et molécule d’indigotine »

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Les rendez-vous des musées

v i s i t e s Co M M e n t é e s D e s Co L L eC t i o n s

■ Dimanche 3 janvier, à 15h : 1 heure, 1 œuvre : « le siège de Poitiers en 1569 » de François Nautré (1619), par Monique Béraud, guide-conférencière■ Mardi 5 janvier, à 18h : présentation de « Dessins d’Histoire ; histoires de dessins » par Anne Péan, commissaire de l’exposition■ Dimanche 10 janvier, à 15h : mémoire de grotte préhistorique : la grotte de la Marche, par Claudine Gautier, animatrice■ Dimanche 17 janvier, à 15h : la statuaire royale du XVIIe siècle, par Thomas Bauduin, guide-conférencier■ Dimanche 24 janvier, à 15h : visite–lecture dans l’exposition « Dessins d’Histoire ; histoires de dessins » sur le thème « héros de papier ; la mythologie gréco-romaine » par Daniel Clauzier, guide-conférencier, et Wendy Boucher, comédienne■ Dimanche 31 janvier, à 15h : le verre gallo-romain, par Gaëlle Buffet, animatrice■ Mardi 2 février, à 18h : présentation de « Dessins d’Histoire ; histoires de dessins » par Daniel Clauzier, guide-conférencier

■ Dimanche 7 février à 15h : le décor sculpté roman, par Mélanie Sachon, guide-conférencière ■ Dimanche 14 février à 15h :

Camille Claudel et Auguste Rodin, par Sophie Bozier, guide-conférencière (traduction en langue des signes)

■ Dimanche 21 février, à 15h : visite–lecture dans l’exposition « Dessins d’Histoire ; histoires de dessins » sur le thème « feuilles sacrées ; textes apocryphes et légende dorée » par Daniel Clauzier, guide-conférencier, et Wendy Boucher, comédienne■ Dimanche 28 février, à 15h : histoires de monstres par Thomas Bauduin, guide-conférencier■ Mardi 2 mars à 18h :

histoires de Saint-Hilaire, par Mélanie Sachon guide-conférencière (traduction en langue des signes)

■ Dimanche 7 mars à 15h : une (pré)histoire de pots, par Claudine Gautier, animatrice ■ Dimanche 14 mars, à 15h : quand les peintres poitevins exposaient au Salon, par Sophie Bozier, guide-conférencière■ Dimanche 28 mars, à 15h : quand les Pictons passent à table, par Gaëlle Buffet, animatrice

Auguste Rodin, Adolescent désespéré ou Narcisse (1885-1890), détail

André Brouillet, Violation du tombeau de l’évêque d’Urgel (1881)

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L e Pa s s t é L é r a M a

■ Samedi 20 et dimanche 21 mars 2010Le magazine Télérama réserve à ses lecteurs le temps d’un week-end, un rendez-vous privilégié dans les musées, les centres d’art et les FRAC. Les musées de Poitiers s’associent à cette opération en présentant les collections du musée Sainte-Croix par les conservateurs du patrimoine et guides-conférenciers.■ Samedi 20 mars : 14h-15h : le verre dans l’Antiquité gallo-romaine, par Thomas Bauduin, guide-conférencier15h-16h : présentation de « Dessins d’Histoire ; histoires de dessins » par Anne Péan, commissaire de l’exposition16h-17h : concert de L’ensemble Episodes :« En fin d’hyver… » Jean-Baptiste LULLY, Henry PURCELL, Antonio VIVALDI , Christoph GRAUPNER, Jean-Philippe RAMEAU, Joseph BODIN DE BOISMORTIER (Odile Aurengo, clavecin ; Anne-Violaine Caillaux, violon ; Pierre Fardet, flûte traversière ; Andrei Jourdane, violoncelle ; Elsa Papatanasios, soprano)■ Dimanche 21 mars : 14h-15h : découverte de la Préhistoire, par Catherine Buret, conservatrice15h-16h : présentation de « Dessins d’Histoire ; histoires de dessins » par Daniel Clauzier, guide-conférencier16h-17h : concert de L’ensemble Episodes « En fin d’hyver… »

L e s M u s i C a L e s D u M a r D i m u s é e s a i n t e - C ro i x

Entrée libreConcerts interprétés par les élèves du Conservatoire à Rayonnement Régional de Poitiers parmi les collections du musée■ Mardi 23 mars à 12h30

f i L M s D o C u M e n ta i r e s

auditorium du musée Sainte-Croix Entrée libre■ mercredis 13 janvier et 3 mars à 18h« Paris 1824 » par Jacques Deschamps (Palette production, Arte France, musée du Louvre, 2003, 56’, couleur)Images d’hier et d’aujourd’hui, peintures, esquisses, extraits de fiction (Welles, Murnau...) se mélangent savamment pour composer une mosaïque dont émergent les portraits d’une ville, d’une époque et d’un peintre : Delacroix. Le film revisite le XIXe siècle (Waterloo, Hernani, Daguerre, Louis XVIII, Charles VII, la Commune, la Révolution industrielle...) et nous guide à travers les dédales, contradictions et évidences d’une époque, tout en nous laissant libres d’interpréter les éléments sociaux et historiques présentés.

■ Mardis 26 janvier, 23 février, 9 mars à 12h30Entrée libre• « Le Radeau de la Méduse, la beauté du désastre » par Alain Joubert (Palette production, Arte France, musée du Louvre, 2002, 30’, couleur)En peignant son tableau géant « Le Radeau de la Méduse », achevé en 1819, Théodore Géricault élève le fait divers au rang de peinture d’Histoire moderne. Dénonciation de la lâcheté, aveu de la bestialité humaine, cette œuvre ambiguë se fait l’écho d’un des plus grands scandales de la Restauration et crée alors une nouvelle esthétique.

• « Dessin, la ligne d’où tout surgit » par Alain Joubert (Palette production, Arte France, F5, CNRS/Image-média, 2003, 26’, couleur)Le dessin, « base de tous les arts » selon les préceptes antiques, a eu dès ses origines le double destin d’être un élément constitutif de la peinture ou une fin en soi. Dans les deux cas, les artistes ont tiré parti d’un choix d’outils et de supports qui a favorisé une expression variée, répondant aux différents types de dessins et à des conceptions de la ligne souvent radicalement opposées.

• tarif d’entrée du musée • gratuité aux lecteurs de Télérama sur présentation du

Pass (valable pour quatre personnes) à découper dans le magazine du mercredi précédent.

Tarif

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■ Les p’tits ateliers, pour les 4-6 ans, de 9h30 à 11h.Les enfants doivent être accompagnés d’un adulte.

11 et 18 févrierUn p’tit coin de jardin : découverte de jardins dans les tableaux. Confection en volume d’un p’tit coin de nature, avec des végétaux.

09 et 16 février Nouveau !La mer qu’on voit danser : découverte d’œuvres évoquant l’univers de la mer. Réalisation d’une vue de la mer en collage et pochoirs.

■ Ateliers-jeux, de 14h à 16h30.

Pour LES 6-8 ANS :

09 févrierPrinces et princesses : découverte de nobles personnages dans les tableaux. Création de costume par un collage de divers matériaux.

11 et 16 févrierLe carnaval des animaux : observation d’animaux parmi les peintures du musée. Réalisation d’un masque d’animal en volume.

18 févrierCes serpents qui sifflent sur vos têtes : découverte des personnages d’Athéna et de Méduse. Réalisation en découpage, collage, assemblage, d’une tête monstrueuse de Méduse. Prévoir pour chaque enfant une boîte type boîte à chaussures.

Pour LES 9-12 ANS :

12 févrierBas les masques : découverte des loisirs antiques tels que le théâtre, les combats, les jeux... et réalisation d’un masque du théâtre antique en argile.

19 février Nouveau !Quel manque de pot : présentation des collections de cérami-ques préhistoriques. Réalisation d’un vase sur pied en argile crue.

■ En avant la zizique, pour les 3-6 ans, de 10h à 11h30. Les enfants doivent être accompagnés d’un adulte. Découverte de tableaux et manipulation d’instruments de musique (aucun niveau requis).Mercredis 20 janvier / 24 février / 17 mars.

■ Les mystères du samedi, pour les 8-10 ans, de 15h30 à 16h30 Des jeux de piste ou d’enquêtes policières sont proposés parmi les collections du musée Sainte-Croix, suivis d’un goûter.Samedis 30 janvier / 27 février / 27 mars

■ Les anniversaires au musée, pour les enfants de 5 à 10 ans (groupe d’âge homogène), les dimanches, à 14h00 ou à 15h30. Un adulte responsable accompagne le groupe.

vaC a n C e s D e n o ë L 20 0 9 e t D e f é v r i e r 20 1 0

Croq'musée

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L a B o u t i q u e D e s M u s é e s

Soldes au stand librairie du musée Sainte-Croix jusqu’au 14 février 2010 :

jusqu’à 50 % de réduction sur les catalogues d’exposition, les ouvrages sur les collections permanentes, les cartes postales et objets dérivés.

C e n t r e D e D o C u M e n tat i o n ( r é s e r v é a u x c h e rc h e u rs e t é t u d i a n t s )

Le centre de Documentation du musée Sainte-Croix se situe au 1er étage de l‘ancien Evêché, près de la cathédrale Saint-Pierre, sur l’esplanade Mendès-France. C’est à la fois une bibliothèque de recherche spécialisée en histoire de l’art, en archéologie et en Préhistoire et un centre de documentation concernant les œuvres conservées au musée. Les ouvrages sont consultables sur place, avec un accès au réseau de la médiathèque François-Mitterrand et de l’école des Beaux-Arts.

La bibliothèque est ouverte sur rendez-vous au 05 49 41 34 92.

L’au D i to r i u M D u M u s é e

Equipé d’un matériel audiovisuel, l’auditorium du musée Sainte-Croix a une capacité d’accueil de 200 personnes. Il est le lieu de nombreux colloques, journées d’études, stages de formations, conférences, réunions... tout au long de l’année. Il est doté d’une boucle magnétique pour les mal-entendants.

L’auditorium est ouvert à la location pour toute entreprise, association... sur demande au 05 49 41 07 53.

Nouveau ! L a C a rt e D ’a B o n n e M e n t

Tarif normal : 10 eTarif réduit : 3 e

Elle est valable un an à compter de sa date de délivrance. Elle permet l’accès gratuit au musée Sainte-Croix et Rupert-de-Chièvres, l’abonnement aux programmes culturels des musées, l’invitation aux vernissages d’expositions, la gratuité pour 3 visites commentées au choix, le tarif réduit pour les autres visites commentées.

Les services du musée

Musées Poitiersde laville de ville de

& de la Société des Antiquaires de l,Ouest

c a r t e d ’ a b o n n e m e n t

Titulaire : .............................................. .................................................................Adresse :............................................... ................................................................. ............................... @ ..............................

Validité jusqu’au .....................................

www.musees-poitiers.org

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Les Amis des musées

L e M ot D u P r é s i D e n t

Avant tout, nous tenons, en votre nom à tous, à féliciter Mme Péan de sa nomination à la tête des musées de Poitiers. La S. A. M. P., comme elle l’a fait dans le passé, déploiera tous ses efforts pour accompagner les musées dans leur politique de rénovation et de développement. Nous avons eu l’occasion pendant cette année d’accueillir d’autres sociétés d’amis de musées ; elles nous ont toutes vanté à la fois les qualités de l’accueil et l’intérêt des œuvres des collections muséales de Poitiers.Avec les conférences et les visites programmées pour l’année 2009-2010, avec les deux séries de cours de l’École du Louvre sur le fauvisme et sur Piero della Francesca, la S. A. M.P continue à jouer pleinement son rôle. Elle poursuit, dans la mesure de ses moyens, l’aide aux achats et aux investissements des musées, ce qui est l’un du ses premiers objectifs. Toutes ces actions ne peuvent se faire que grâce au soutien que vous lui apportez et dont nous souhaitons le renforcement par l’adhésion de nouveaux membres. N’hésitez donc pas à faire connaître la S. A. M.P autour de vous et à encourager vos amis à nous rejoindre.

Alain Tranoy

voyag e s■ Mercredi 13 janvier : sortie à Paris (TGV)• Visite de l’exposition « Les enfants modèles de renoir à Arditi » au musée de l’orangerie.Nombreux sont les enfants qui ont posé pour les parents, peintres, sculpteurs... Le principe de l’exposition est de présenter le portrait de l’enfant, avec en regard son impression personnelle de ce moment de « temps arrêté », sous la forme d’un texte écrit par lui-même ou d’une interview.• Visite au Musée des Arts Décoratifs, visite des collections « L’Art nouveau, l’Art Déco, la naissance de la Modernité de 1900 à 1940 » : la Belle Epoque, de Lautrec à Guimard ; bijoux, de Lalique à Cartier ; l’Art déco, de Rateau à Chareau.

■ Jeudi 25 février : sortie à Paris (TGV)• Découverte de l’exposition « Les Arts de l’Islam, la collection Khalili » à L’Institut du Monde Arabe. Réunie à partir des années 1970, la collection d’art islamique

de Nasser D. Khalili compte aujourd’hui quelque 20 000 objets qui témoignent de la production artistique dans les pays musulmans du VIIe au XXe siècle. Il s’agit de la collection particulière la plus complète du monde dans ce domaine.• Visite des ateliers de la Manufacture nationale des Gobelins.

Co n f é r e n C e s■ Mardi 19 janvier à 18h à l’auditorium du musée Sainte-Croix Conférence sur « Le Land Art et l’Art Monumentalisme » par Laurent Molle, professeur d’arts plastiques, artiste-peintre.

■ Fin marsConférence sur « le cubisme, naissance, gloire et déclin » (en préparation) Tarif des conférences : 3 € plein tarif / gratuit adhérents SAMP / Gratuité pour les étudiants et demandeurs d’emploi

a s s e M B L é e g é n é r a L e ■ Lundi 25 janvier à 17h30 à l’auditorium du musée Sainte-Croix

L e s Co u r s D u Lo u v r e (complet)Les lundis, du 22 février au 15 mars à 18h « Piero della Francesca, peintre de la lumière » par Stefania Tullio Cataldo, chargée de recherche, Département des Arts graphiques, musée du Louvre.

Cotisation annuelle : 28 € individuels / 45 € couples / 5€ étudiantsrenseignements : SAMP, 3 bis, rue Jean-Jaurès - 86000 PoitiersTél. : 05 49 41 34 93 (répondeur / enregistreur). Permanence le jeudi matin (sauf pendant les vacances scolaires)Pour toute information complémentaire : www.musees-poitiers.org, rubrique Les Amis des musées

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Grotte de la Marche, Lussac-les-Châteaux (Vienne) Magdalénien Moyen (environ 12 000 av. J.-C.)Inv. Pé 18Relevés Léon Pales, 1976

L’originalité des pierres gravées (blocs et plaques en calcaire) trouvées à la grotte de la Marche réside dans la fréquence des représentations d’humains, corps entiers ou têtes le plus souvent de profil, quelquefois de face.

Cette petite plaquette est une des plus « lisibles » ; les traits les plus marqués correspondent à une silhouette, ce qui n’est pas le cas pour beaucoup d’entre elles où les enchevêtrements de lignes rendent la lecture difficile. Elle représente un personnage féminin assis dont la tête manque, la partie supérieure ayant été fracturée. La silhouette féminine à l’abdomen (légèrement en obus) et aux seins très volumineux, aux cuisses excessivement développées par rapport au reste de la jambe, aux bras levés, fait partie d’un type connu à la Marche. On peut identifier une femme enceinte ou fortement obèse. La première hypothèse s’appuie

f i g u r e D e f e M M e a s s i s e

L'œuvre en question

sur l’existence fréquente et parfois associée de silhouettes attribuables à des nouveaux-nés et de représentations ou de symboles sexuels.

Quelques détails exceptionnels apparaissent : une ceinture suggérée par deux traits horizontaux au niveau de la taille et peut-être un anneau de cheville ou un lien à la cheville gauche. Les accessoires de vêtements ou de parure sont évoqués sur plusieurs personnages du corpus de la Marche. Parce qu’ils ne sont généralement pas conservés lorsqu’ils sont en matière organique (cuir, tissu, fibres), ils constituent ici des témoignages iconographiques précieux. De la même façon, si l’on regarde la plaquette en sens inverse, on distingue un autre corps et une tête où apparaissent de petits points alignés : cheveux ou résille.

L’examen de cette plaquette nous donne une idée de la multiplicité des lectures possibles pour un seul support. Tracés successifs ou associations ? Portraits ou icônes ?

C.B.

Renseignements pratiques

Musée Sainte-Croix • 3 bis rue Jean-Jaurès 86000 Poitierswww.musees-poitiers.org • musees@mairie-poitiers.fr

Horaires Des Musées De Poit iers

■ Horaires du 1er octobre au 31 mai mercredi au vendredi : 10h-12h / 13h15-17h samedi et dimanche : 14h-18h Journée continue : le mardi au musée Sainte-Croix de 10h-17h

■ Horaires du 1er juin au 30 septembremardi au vendredi : 10h-12h / 13h15-18h samedi et dimanche : 10h-12h / 14h-18h Nocturnes : au musée Sainte-Croix le mardi jusqu’à 20h Fermeture le lundi et les jours fériés, sauf le 11/11, le jeudi de l’Ascension, le 14/07 et le 15/08

L’ H y P o g é e D e s D u n e s

Cet oratoire mérovingien aménagé aux confins d’une nécropole romaine par l’abbé Mellebaude reste l’un des monuments les plus éloquents du Haut Moyen Âge par les inscriptions et les sculptures, uniques en Europe, qu’il renferme. Fermé au public par mesure conservatoire, il va faire, à partir de 2009, l’objet d’une campagne de restauration. Le site reste accessible aux équipes de recherche nationales et internationales.

M u s é e r u P e rt- D e- C H i è v r e s

Fermé pour travaux de rénovation jusqu’à fin 2010

ta r i f s D ’ e n t r é e au x M u s é e s Tarif normal : 4 €, individuelsTarif réduit : 3 €, groupes d’adultes (à partir de 5 personnes)Gratuité : Jeunes jusqu’à 17 ans révolus, étudiants, apprentis, personnes handicapées, demandeurs d’emploi non indemni-sés, bénéficiaires du Revenu Minimum d’Insertion, du Revenu de Solidarité Active ou de tout autre dispositif du même type, guide-conférenciers, enseignants, adhérents à la Maison des artistes, groupes scolaires, centres de loisirs, bénéficiaires de la carte Bourse spectacle, membres SAO et SAMP, personnel scientifique des musées (ICON, AGCCPH, ministère Culture).

Journées de gratuité : le mardi et le 1er dimanche de chaque mois

Nouveau ! Le dimanche, c’est 2 € ! (gratuité le 1er dimanche du mois)Nouveau ! La carte d’abonnement : Tarif normal : 10 €Tarif réduit : 3 €De nouvelles offres pour les abonnés (cf. page 13)

ta r i f s D e s v i s i t e s Co M M e n t é e s(en sus du tarif d’entrée sauf mardi et 1er dimanche du mois)Tarif normal : 3 €, individuelsTarif réduit : 2 €, abonnés, Sam, SAO, guide-conférenciers, abonnés aux musées de Poitiers, Membres de la SAO, SAMP, guide conférenciers, adhérents à la Maison des Artistes...Tarif spécial : 1 €, personnes handicapées, bénéficiaires du RMI, RSA, ou de tout autre dispositif du même type et les demandeurs d’emploi inscrits au Pôle emploi et non indem-nisés, bénéficiaires de la carte Bourse spectacle, personne non imposableGratuité : Jeunes de moins de 18 ans

ta r i f s D e s a n i M at i o n s é D u C at i v e s

Ateliers-jeux , P’tits ateliers, En avant la zizique , les mystères du samedi : 3 € pour les enfants de Poitiers / 5 € pour les enfants hors PoitiersAnniversaires : 5 € pour les enfants de Poitiers / 7 € pour les enfants hors Poitiers

Actualités des musées de PoitiersDirecteur de la publication : Alain Claeys, Député-Maire de Poitiers

Rédaction : Catherine Buret, Anne Péan, Maryse Redien, Dominique Simon-Hiernard (équipe scientifique), Stéphanie Coussay et Cécile Le Bourdonnec (service culturel et éducatif)

Crédits photographiques : Christian Vignaud, musées de Poitiers, sauf mention contraire

Réalisation : IRO – La Rochelle / dépôt légal : ISSN 1295- 3563

Tirage : 10 000 exemplaires