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SIM France Actualiés

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Cultures : défi s et opportunités

actualités 1/2012 S I M i n t e r n a t i o n a l e

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2 Éditorial « SIM actualités » 1/2012 www.simorg.fr

Volontairement internationaux

Je suis connue pour me lamenter avec espièglerie d’être une « femme de nulle part ». Personne ne se soucie de moi ! Les Anglais me considèrent toujours comme une Américaine et mes amis américains ne savent plus bien à quelle catégorie j’appartiens. Si vous vivez hors de votre terre natale, vous comprendrez ce que je veux dire.

Il y a peu, j’ai vécu une expérience qui a rapproché mes deux mondes. Ma meilleure amie américaine, Debbie, a traversé la « grande gouille » pour passer une semaine avec moi, ici en Écosse. Nos vies ont suivi des chemins différents, nous habitons dans des pays différents et nous exerçons des professions différentes. Cependant nous nous entendons très bien ; probablement parce qu’il y a longtemps, nous étions de jeunes chrétiennes engagées dans le même groupe de jeunes et dans la même petite ville d’Illinois. Réaliser que nous sommes malgré tout encore proches maintenant est une impression agréable. Pour Debbie comprendre comment je me suis adaptée à la vie dans le Royaume Uni a été un enrichissement.

Dans ce numéro, John Stewart décrit comment un nombre croissant de Chinois, en Afrique, entendent l’Évangile et se joignent à des Communautés chinoises. En tant que mission nous voulons célébrer « l’unité dans la diversité » et nous rappeler que nous avons besoin d’être intentionnellement interdénominationaux, internationaux et multiethniques. Est-ce confl ictuel ?

Si vous examinez l’œuvre de Dieu au moyen de la SIM (ou de toute autre mission internationale), vous discernerez qu’il ne s’agit pas seulement de personnes différentes qui collaborent ensemble. Le mot « différent » s’applique à bien plus qu’aux gens parmi lesquels nous exerçons un service missionnaire. Il est évident qu’il y a une énorme diversité dans la Mission, non seulement dans les divers ministères où nous sommes impliqués, mais aussi dans la manière dont les missionnaires de la SIM font le même travail. Je suis émerveillée parce que cette diversité souligne combien Dieu est grand. Ainsi nous servons Dieu parmi ceux qui nous ressemblent et l’adorons avec ceux qui semblent différents … et vice versa ! Dieu nous appelle à parcourir des cheminements différents dans l’expression de notre amour et de notre service pour Lui.

La clé du succès est d’être prêts à Le servir où Il veut et comme Il nous conduit. Pouvons-nous vivre là où Dieu nous appelle à vivre, même si, parfois, cela signifi e nous sentir seuls ? Pouvons-nous atteindre avec l’Évangile ceux qui sont autour de nous quand ils nous semblent si différents et quand ils nous ressemblent tant ?

J’espère que les articles de ce numéro inspireront une saine réfl exion et vous lanceront un défi .

Suzanne Green, Rédactrice en chef de SIM International

Contacts

SIM FranceQuartier des MiansFR-84860 CaderousseCCP : SIM nº DIJ 201347UIBAN: FR22 2004 1010 0402 0134 7U02 508Tél / Fax ++33(0)4 90 51 00 [email protected]

SIM Belgien38 rue Draily6000 CHARLEROICompte bancaire: 979-2238252-79IBAN: BE58 9792 2382 5279BIC: ARSPBE22Tél. ++32 (0)485 562 [email protected]

SIM Canada au Québec17 rue Alfred-Laliberté Notre-Dame-de-l´Ile-Perrot, QC, J7V 7P2Tél / Fax: 514 425 [email protected]

SIM Suisse1, rue WeissensteinC.P. 4051CH-2500 Bienne 4Postfi nance: SIM, 10-2323-9IBAN CH49 0900 0000 1000 2323 9BIC POFICHBEXXX Tél / Fax ++41(0)32 345 14 44/[email protected]

SIM ItalieVia Rana,386IT-15122 CASCINAGROSSA (AL)CCP : SIM Società Internazionale Missionaria Onlusn° 66281957IBAN : IT18 R07601 10400 000066281957Tél. ++39 0131 61 09 [email protected]

Impressum

Ce journal trimestriel paraît en allemand, anglais, français et italien. Tarifs de l’abonnement annuel:CHF 10.–; € 6.–ISSN 1962-3895Rédaction : Waltraud et Günter Kunz Graphisme/Layout : FRANK.COMMUNICATION. Singen (D)www.frank-com.deProduction :Jordi SA .le spécialiste média. Belpwww.jordibelp.chLa SIM est membre de l’ et de la

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33Chinois en Afrique« SIM actualités » 1/2012 www.simorg.fr

Eglises. Quelques chrétiens chinois se sont offerts pour assumer des responsabilités dans ces Eglises, mais leur base théologique est souvent limitée.

Récemment, la SCMC a lancé un nouveau pro-gramme de formation pour ces responsables à Jo-hannesburg. Des pasteurs chinois viennent en avion pour diriger des rencontres de formation chaque tri-mestre. Ils espèrent construire de solides fondations pour permettre à la communauté chrétienne chinoi-se d’évoluer sur des bases spirituelles robustes.

Quoique de nombreux Chinois en Afrique entendent l’appel du Christ, c’est l’aide tangible et l’attention qui leur est portée qui font la différence et les touchent le plus. Le ministère d’hospitalité parle très fort dans une culture qui apprécie les actes de service.

Ainsi, en août, lorsque ce couple chinois ne pouvait s’offrir une opération pour une grossesse extra-uté-rine, en privé, des missionnaires de la SIM ont orga-nisé une rencontre avec un chirurgien d’un hôpital public. La jeune femme a pu être opérée gratuite-ment. Quel puissant témoignage pour ce couple ! Ils participent maintenant à une communauté de la SIM en découvrant l’Évangile que leur annoncent des gens remplis de générosité à cause de l’amour de Dieu.

Plus qu’un simple salaire

totalement africain, l’adoration, dedans, ne pourrait pas être plus chinoise. À l’heure actuelle, il y a grand besoin d’un pasteur qui parle chinois.

Il n’est pas facile d’atteindre les chinois éparpillés, estimés à 40 millions dans le monde. « D’habitude, les chinois sont très sociaux et il faut les rencontrer personnellement, leur parler et leur dire avec assu-rance la vérité qui est en Christ » rapporte Stanley Ling, le Directeur de la SIM en Asie de l’est. « Les membres de l’Eglise locale sont très mobiles ; il faut donc ne pas perdre de temps et établir les bases ra-pidement pour en faire des disciples ».

À Johannesburg, qui héberge quelque 300‘000 Chinois, trois nouvelles Communautés se réunissent maintenant là où, il n’y a qu’une année, il n’y avait pas d’Eglise. Avec le soutien du couple missionnaire sino-malaisien de la SIM, le pasteur Sia Bik Sing et son épouse Seow Ping, une Eglise a été créée et deux groupes d’étude biblique se sont formés.

Le travail du couple Sia complète celui des pasteurs Frank et Ada Tuan qui ont travaillé à Johannesburg avec la SIM pendant presque 20 ans. Avec autant de Chinois à Johannesburg, l’objectif à atteindre est de recruter plus de pasteurs chinois pour y établir des

Partager Christ avec les immigrants chinois en Afrique

Un couple d’immigrants chinois désemparé et stres-sé s’était assis dans le cabinet d’un médecin, en Afrique du Sud. Ils essayaient de comprendre ce qui venait de leur être communiqué. Ils n’avaient pas un sou pour payer le traitement nécessaire à la survie de la jeune femme et étaient angoissés par cette grossesse extra-utérine. On leur avait parlé d’une somme exorbitante pour une jeune famille à peine débarquée de Chine à Johannesburg et qui avait du mal à joindre les deux bouts : quatre mille euros. C’était totalement hors de leur portée.

Cette histoire n’en est qu’une parmi des milliers d’autres. En Afrique, la population chinoise s’est fortement accrue, ces dernières années, comme des champignons ; elle ponctue le paysage social.

En y venant, ils n’ont qu’une idée en tête : se créer une meilleure situation. Ils travaillent dans les af-faires, les mines, la construction, la restauration et dans de nombreux projets africains de la République Populaire de Chine. Cependant, avec l’engagement des missionnaires de la SIM, quelques-uns trouvent bien plus qu’un simple salaire.

Des actes tangibles de soin et d’attentionAtteindre ces migrants chinois en Afrique est l’objectif du Centre de la SIM pour le Ministère par-mi les Chinois (SCMC), depuis 2008. À cette époque, une Eglise a été fondée à Lagos, au Nigeria ; c’est la première Eglise chinoise dans le pays. Grâce au travail des missionnaires de la SIM et du pasteur James Ha qui est directeur de la SCMC, une autre communauté est née en 2009 à Lusaka, en Zambie. Actuellement, environ 40 personnes y adorent Dieu avec ferveur chaque semaine et s’y retrouvent pour prier sous la conduite de dirigeants bénévoles et consacrés. Alors que le paysage hors de l’Eglise est

Par John Stuart

Grâce au support des missionnaires de la SIM et du pasteur James Ha, Directeur de SCMS, une deuxième communauté est née, en 2009, à Lusaka, en Zambie. Actuellement quelque 40 personnes tiennent, chaque semaine, une rencontre d’adoration animée et se réunissent pour prier sous la conduite d’un groupe bénévole de responsables engagés. (À l’extrême droite se trouve Stanley Ling, Directeur de la SIM en Asie orientale.)

À Johannesburg, qui héberge quelque 300‘000 Chinois, trois nouvelles communautés se réunissent maintenant là où il n’y avait pas d’Eglise il n’y a qu’une année. Avec le soutien du couple missionnaire sino-malaisien de la SIM, le pasteur Sia Bik Sing et son épouse Seow Ping, une église a été créée et deux groupes d’étude biblique se sont formés.

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Pendant toute une semaine, du 27 juin au 3 juillet 2011, une foule nombreuse s’est réunie à l’hôpital de Bembéréké, au Bénin, pour célébrer et donner gloire à Dieu pour ces cinq décades marquées de sa grâce et de sa fidélité envers ce service médical. Certains ont prononcé des discours, d’autres ont partagé un témoignage concernant l’impact de l’hôpital dans la vie des gens.

Il y avait des hôtes de marque, parmi lesquels le Ministre de la Défense Issifou Kogui N’Duro qui a promis à l’Hôpital Évangélique de Bembéréké (HEB) un nouveau générateur pour remplacer l’ancien désormais usé. Le nouveau est arrivé quelques semaines plus tard et maintenant fonctionne. Greta Jackson, une missionnaire à la retraite, était aussi présente. Elle avait participé à la fondation de l’hôpital et y avait été la première infirmière en service.

Fondé en 1961 par le docteur John Dreisbach, un missionnaire américain de la SIM, l’hôpital de Bembéréké s’est développé jusqu’à avoir 171 lits et un personnel de 184 membres. Orou Yorou Mere en est présentement le directeur et le personnel de l’établissement est presqu’entièrement béninois. À l’heure actuelle, il n’y a que deux missionnaires à long terme au service de l’hôpital, Katrin Schneider de Suisse et Martha Koetsier des Pays-Bas. Le chirurgien Élie Tamou dirige trois médecins béninois. Les évangélistes de l’hôpital ont planté et fait croître au moins 30 Eglises dans les environs de l’hôpital. L’une d’entre elles a commencé il y 30 ans dans la maison d’un ancien patient et continue à s’y développer.

Le Président Maga prononce son discours d’inauguration au micro de Radio-Dahomey lors de l’ouverture du premier et unique hôpital missionnaire du Dahomey (maintenant appelé Bénin), le 3 juillet 1961.

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L’hôpital de Bembéréké célèbre son 50ème anniversaire

Clara Klassen est la Directrice de la SIM pour le Bénin et le Togo.

50 ans de

travail médical

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Il est écrit sur la pancarte : « 50ième anniversaire de l’Hôpital Évangélique de Bembéréké. 3 juillet 1961 – 3 juillet 2011. Thème : La Grâce et la Fidélité de Dieu. Le SEIGNEUR a fait pour nous de grandes choses, nous sommes pleins de joie. Psaume 126 :3 ».

Les participants à la célébration comportaient : M. Alou Yarou (chef de l’entretien), M. Suanon Adam (superviseur des soins infi rmiers), le Dr. Elie Tamou (médecin-chef), le Dr. Oroubagou Yorou Chabi, M. Méré Orou Yorou (directeur HEB), le Ministre de la Défense Issifou Kogui N’Duro, Mlle Clara Klassen (directrice de la SIM pour le Togo et le Bénin), le Pasteur Isaac Matchoudo (président de l’UEEB) et le roi traditionnel Bariba de Bembéréké avec sa compagne.

Les hôtes se sont réunis dans le nouveau bâtiment de l’établissement afi n de rendre gloire à Dieu pour cinq décades de grâce et fi délité envers l’hôpital de Bembéréké.

La Marche de Célébration vers la mairie de la ville de Bembéréké a été un bon moyen d’annoncer à ses habitants ce qui se passait.

Toutes les chorales de la région ont pris part à la célébration.

Erika Ma (technicienne de labo-ratoire à l’HEB de 1984 à 2006) avec Léon Messagui, Néhémie Tamou, Émmanuel Kanhonou, Jérémie Tamoue et Daniel Aliou.

50 ans de

travail médical

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Au travail avec les Eglises locales pour distribuer de l’aide au Kenya

« Nous sommes ensemble ! » Tel a été le cri des villageois surpris, mais contents, après avoir reçu une aide alimentaire de 3500 euros de la part d’une équipe de la SIM au Kenya. Dans cette région située à plusieurs heures de Nairobi, au nord-est, la plupart des habitants sont musulmans. Ils avaient pensé que l’aide serait réservée aux chrétiens. Ils ont été surpris que l’aide soit distribuée à tous les nécessiteux, sans distinction de croyance religieuse. Bien plus, les hari-cots distribués étaient d’excellente qualité – rien à voir avec ceux qui sont d’ordinaire distribués dans les campagnes d’alimentation. Le message sous-entendu était le suivant : ceux qui distribuaient la nourriture se souciaient vraiment de la population.

L’équipe de la SIM avait acheté cette nourriture à Isiolo, à plusieurs heures de ce village. Elle avait aussi réussi à louer un camion pour la transporter et la police avait escorté le convoi pour en assurer la livraison. Arrivée à destination, l’équipe a travaillé avec un groupe de chrétiens Borana qui avait formé une Eglise locale.

Quoique la distribution de nourriture dans ce village ait été rare, une enquête avait établi quels foyers étaient démunis. Au moyen de cette liste, les membres de l’Eglise locale et les missionnaires ont pu assister environ 2500 personnes avec assez de riz, de haricots et de uji (une bouillie faite d’un mélange de céréales) pour une semaine entière d’alimentation.

Un des policiers qui avait escorté le camion a été témoin de la méthode et de l’ambiance de la distri-

bution ; il a aussi entendu l’Evangile. Il a rapporté à l’équipe que dans un futur proche il accepterait Jésus, mais qu’il souhaitait d’abord en parler avec sa femme.

Combler les besoinsQuelques semaines plus tôt, deux équipes de recher-che s’étaient rendues dans le nord-est du Kenya. Elles avaient pu aider une Eglise locale, partenaire de la SIM, et un groupe missionnaire indigène avec de la nourriture et des médicaments, à petite échelle. Pendant ce temps ces équipes avaient répertorié et inspecté tous les puits que des missionnaires SIM avaient creusés pendant les 30 dernières années. La plupart étaient secs car le niveau de l’eau dans la nappe phréatique avait terriblement baissé, au cours des années précédentes. Ceux qui fonctionnaient encore ne produisaient qu’une fraction de l’eau qu’ils pompaient avant que la sécheresse ne sévisse.

Grâce à la générosité de donateurs, la SIM a pu envoyer une équipe de soutien qui a apporté une aide aux Eglises locales et aux dispensaires gérés par les Eglises pour une distribution alimentaire à vaste échelle. Comme cela avait été fait à Isiolo, elle a acheté la quantité de nourriture auprès des com-merçants locaux pour optimiser les frais de transport. Le rapporteur de l’équipe dans le dispensaire était enchanté de cet effort.

Une organisation non gouvernementale (ONG) a acheté de grandes quantités de nourriture dans cette région ; malgré cela il n’y en a pas assez pour répondre à tous les besoins. Souvent des gens sont venus au point de distribution pour s’en retourner les mains

vides. La contribution de la SIM, par le moyen de l’Eglise locale, permettra de nourrir plus de gens de toute catégorie sociale.

Cette ONG ne distribue de la nourriture qu’aux enfants de moins de 5 ans et aux femmes enceintes. Avec un objectif aussi limité, bien des gens se trouvent exclus de l’aide, à commencer par les vieillards et les handi-capés. La distribution de la SIM au moyen de l’Eglise locale est uniquement fondée sur les besoins réels.

En cette période de grave sécheresse, l’objectif de la SIM-Kenya, en distribuant de la nourriture, est de répondre aux besoins urgents des gens, à savoir nourriture, eau potable et soins médicaux. Nous visons aussi plus loin et nos efforts se portent également sur la santé à long terme et l’espérance éternelle.

L’aide que nous apportons n’est pas limitée à ceux qui écoutent l’Évangile aujourd’hui, mais s’étend plutôt à tous ceux qui s’intéresseront à la Bonne Nouvelle peut-être dans le futur.

La faim en Afrique orientale

Nourriture, santé à long terme et espérance pour le futur

En plus de la distribution d‘aliments et d‘eau, la SIM pourvoit également à une aide médicale.

L’objectif de la SIM-Kenya, en distribuant de la nourriture, est de répondre aux besoins urgents des gens, à savoir nourriture, eau potable et soins médicaux.

• Kenya - Besoin d’aide urgente KE 92601

PROJET

Dwight Hazard

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Près de l’Asie

Construire un pont entre l’est de Londres et le sud de l’Asie

Au cours des dernières années, ma famille et moi-même avons établi des relations avec des immigrés d’Asie du sud à l’est de Londres. Un groupe particulier, présent depuis le 19ième siècle, comptait plus de 70’000 personnes à la fin du siècle passé. Malgré le nombre si élevé, il n’y a qu’une douzaine d’entre eux qui suivent Jésus. Nous désirons que cela change.

Nous avons pris l’initiative de leur tendre la main et avons encouragé d’autres membres de notre Eglise à leur tendre la main. Nous avons créé un groupe de volontaires pour aider les enfants d’Asie du sud dans leurs devoirs scolaires et organisé des rencontres pour une meilleure compréhension. C’est à mi-chemin entre le débat et le dialogue interreligieux. Nous y proposons un sujet, puis un chrétien et un membre d’une autre religion expriment leur point de vue. Il y a un temps pour poser des questions et nous partageons ensuite un repas. Nous nous sommes aussi unis à d’autres Eglises locales pour prier régulièrement pour nos voisins asiatiques.

Aujourd’hui, il est largement admis qu’il n’est pas nécessaire de traverser mers et océans pour apporter l’Évangile à des gens non atteints ; ces gens habitent au seuil de notre porte.

Un sentier peu pratiqué

Cependant nous nous sommes sentis frustrés dans nos relations par la limite qu’impose la langue. Bien que la communauté soit bien établie, le langage du cœur de ses membres demeure sud-asiatique. Même si les enfants grandissent ici, ils ne parlent généralement pas l’anglais à la maison. Par conséquent, pour aider nos voisins à mieux comprendre qui est Jésus et réaliser qu’Il est le Sauveur du monde entier – pas seulement des occidentaux – nous percevons qu’il nous faut apprendre leur langue. Pour apprendre une langue étrangère, le meilleur moyen est de se rendre dans le pays de ses locuteurs. Tel est notre projet.

Aujourd’hui, il est largement admis qu’il n’est pas nécessaire de traverser mers et océans pour apporter l’Évangile à des gens non atteints ; ces gens habitent au seuil de notre porte. Nous avons aussi observé que des déplacements entre Londres, Beijing et Tokyo favorisaient le ministère de nos Eglises parmi les Chinois et les Japonais. Nous avons compris que la mission d’ici est fortement liée à la mission de là-bas.

Nous serions ravis de soutenir des croyants en Asie du sud et de nouer des liens plus forts entre les deux communautés. Nous apprécierions leurs suggestions pour atteindre ces gens ici ainsi qu’un partage des ressources. Envoyer des missionnaires en Asie du sud demeure essentiel et nos Eglises soutiennent des gens qui font précisément ce travail. Cependant nous percevons que Dieu nous conduit à nous rendre « là-bas » dans le but de contribuer à la « mission ici ».

Notre projet est de vivre en Asie du sud avec nos trois enfants, pendant 18 mois, pour y apprendre la langue et la culture. Nous sommes reconnaissants envers notre Eglise qui nous envoie et la SIM qui nous appuie. D’une manière créative la SIM est un pont robuste et crucial pour relier les croyants de l’est de Londres à ceux de l’Asie du sud. Nous nous confions en Dieu alors que nous nous engageons sur ce pont.

Rob Scott

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Missionnaires de

notre région

Un nouveau tournant ! Nouveau lieu de résidence

Un séjour court mais marquant au Congo-Brazzaville.

Alain et Christiane Soudrain

Douze ans dans un ministère d’implantation d’Eglises et de formation au Bénin ont été suivis par la responsabilité, toujours au sein de la SIM, de développer une vision missi-onnaire dans notre pays. Après ces 19 ans en France, novembre 2011 marque un nouveau tournant dans notre vie : nous repartons servir au Bénin !

Est-ce sage de repartir en Afrique à 50 ans passés ? Quand la demande de la SIM Bénin/Togo nous est parvenue, c’est vrai que nous nous sommes posés cette question, mais le Seigneur, à travers diverses étapes, a apporté la confirmation que c’était bien notre place.

Message envoyé par l’Eglise partenaire au Bénin :Les ouvertures sont immenses et si les chréti-ens ne se mettent pas rapidement au travail, les sectes et les musulmans en profiteront ! Mais nous n’y arriverons pas seuls. Nous avons besoin de missionnaires pour des missions techniques et d’appuis ! C’est vrai, nous avons changé et vieilli. C’est vrai, nous connaissons le Bénin mais celui d’il y a 20 ans. Le pays a changé, les gens ont changé, l’Eglise a changé, les missionnaires ont changé. C’est vrai que ce départ entraine un bouleversement familial - nous laissons en France nos enfants, petits-enfants et familles. Mais nous sommes convaincus que le Seigneur nous a permis de vivre toutes ces années passées des expériences qui nous seront utiles pour cette nouvelle étape. Christiane sera responsable du département du person-nel et Alain s’occupera de la mobilisation, du recrutement et de la formation.

Philippe et Evelyne Hutter

Suite à un réveil spirituel vécu en Tunisie (1983-85), nous avons ressenti l’appel de Dieu pour le Niger, où nous sommes partis en septembre 1990, avec 3 jeunes enfants.

Après un temps dans nos professions initiales (jardin d’enfants et informatique), notre ministère a évolué d’abord vers l’évangélisation puis vers un rôle pastoral. Par la suite, Dieu nous a dirigés dans un ministère de soutien à l’Eglise par la formation.

De retour en France en janvier 2009 pour raisons de santé, nous avons intégré le Bureau de la SIM France en septembre 2010.

Nouveau rôle : contribuer à des ministères missionnaires durables.Mobiliser - Philippe veut aider les Eglises à redé-couvrir la dimension missionnaire de l’Eglise locale, et à les rendre sensibles à l’appel de Dieu. Parallèlement, il veut être un maillon dans la chaîne qui mène de la prière du Seigneur (Matthieu 9.38) à des vocations missionnaires effectives.

Former, préparer - Une bonne intégration dans le ministère et la vie quotidienne au sein d’une autre culture n’est pas garantie par un appel. C’est pour-quoi nous nous engageons dans la préparation des missionnaires en partance.

Suivre - La tâche principale d’Evelyne consiste à rester en contact avec les missionnaires, pour les encourager et les suivre personnellement, en complément du suivi qui se fait sur le terrain.Après plus d’un an passé dans ces nouvelles fon-ctions, nous pensons avoir trouvé notre place. Notre préoccupation présente est le manque de soutien financier pour poursuivre ce travail (envi-ron 400 euros par mois).

Kyria Koss

« Jette ton pain sur la face des eaux, car avec le temps tu le retrouveras » (Ecclésiaste 11:1). Je pense que c’est un mode de vie au Congo-Brazzaville. Une des plus grandes leçons pour moi fut de voir combien les gens partagent avec amour et libéralité le peu qu’ils ont, et ce, même avec ceux qui ont largement plus qu’eux…

L’hospitalité, l’accueil et les relations humaines constituent une valeur primordiale pour les Congolais.

D’un autre côté, les traditions, le fétichisme, et les pratiques tribales ont une grande place dans la vie quotidienne, même parmi ceux qui « vont à l’Eglise ». Mais les esprits sont ouverts et ont réellement soif de vérité.

Un autre aspect marquant pour moi fut de voir tous les sourires, la bonne humeur, et le sens de l’humour qui font partie du quo-tidien, malgré les conditions de vie précaires et difficiles…

En effet, l’intérieur du Congo apparaît parti-culièrement négligé et démuni, et ne semble pas constituer une priorité politique. De ce fait, les besoins sont réels et considérables, tant sur le plan humain, matériel, que spi-rituel. Aussi, toute aide est la bienvenue, et ce, dans tous les domaines possibles et imaginables.