Entouré des ministres de Moav, Bilam voyagea surson ânesse pour aller maudire les juifs. Après luiavoir administré des coups à trois reprises, elle semit à parler : « D-ieu ouvrit la bouche de l'ânesse, etelle dit à Bilam: Que t'ai-je fait pour que tu m'aiesfrappée déjà trois fois? Bilam répondit à l'ânesse:C'est parce que tu t'es moquée de moi. Si j'avaisune épée dans la main, je te tuerais à l'instant.L'ânesse dit à Bilam: Ne suis-je pas ton ânesse quetu as de tout temps monté jusqu'à ce jour? Ai-jel'habitude de te faire ainsi? Et il répondit: Non »,(Bamidbar 22, 28-30).Un tel évènement ahurissant recèle de touteévidence un message extrême. Pourtant à premièrevue, les paroles de l’ânesse sont d’une banalitédéconcertante. Cependant, elle dit : « que tu as detout temps monté jusqu'à ce jour », en usant lestermes inhabituels : « hahaskén hiskanti », quisignifient un rapprochement charnel (Rois 1, 1, 4).En dépit qu’il s’est mis en scène et imite Avrahamd’en atteler l’ânesse avec une selle (22, 21 et Rachi)- les hommes montant sans selles ne sont-ils pas desimpies (Nida 14a) - l’ânesse accuse Bilam del’utiliser pour satisfaire son appétit charnel(Sanhedrin 105b). Les pervers pratiquentordinairement l’adultère, l’inceste oul’homosexualité, mais concernant ce magicien,prophète, consultant politique, poète et grandmoralisateur, son arrogance ne lui permet pas deprendre le risque que son forfait soit divulgué.N’est-il pas l’archétype de l’homme arrogant : «Quiconque possède ces trois vices est un disciple deBilam l’inique…, l’œil malveillant, l’arrogance etl’impudence caractérisent les disciples de Bilam…les disciples de Bilam hériteront la Géhenne, etdescendront dans l’abîme... », (Avot, 5, 23). Ilpréfère alors jouir de son ânesse qui elle, nedivulgue rien… .Ce miracle fut conçu dès la création du monde : «Dix choses (miraculeuses) furent créées (à la fin dessix jours de la création) à l’entrée du Shabbat …, etla bouche (parlante) de l’ânesse », (Avot, 5). Ces sixjours font référence aux six millénaires du mondeactuel où règne immoralité, et le Shabbatcorrespond au futur où l’immoralité disparaîtra(Ramban, Beréchit, 2, 3). Les révélations des méfaitset la dérision à laquelle seront alors exposés lesfauteurs y seront pour beaucoup : « Tout sera

entendu à la fin. Crains alors D-ieu et observe Sescommandements. Là est ce que doit faire touthomme. Car D-ieu amènera toute œuvre enjugement, au sujet de tout ce qui est caché, soitbien, soit mal », (fin Kohélét).Dans l’histoire de Bilam, ce n’est pas uniquementl’ânesse qui fut appelée à témoigner, maiségalement le soleil et les nuées. Sur les conseils del’impie Bilam, les filles de Moav séduisent certainsjuifs à la débauche et à l’idolâtrie. Ils furent par lasuite châtiés par les tribunaux : « Assemble tous leschefs du peuple, et expose-les devant D-ieu en facedu soleil, afin que la colère ardente de D-ieu sedétourne d'Israël », (Bamidbar 25, 4). « Les gensfurent positionnés en face du soleil pour identifierles fauteurs. Les nuages plièrent et laissèrent passerses rayons qui éclairent leur visage », (Rachi,Midrach Tanhouma). De nos jours, des phénomènesdu même ordre s’amplifient de plus en plus par desvidéos où autres moyens qui captent images etsons, et tout un chacun pourrait les publier, et ainsimettre à nus les pécheurs (bien que cela soitgénéralement absolument interdit).Quant à Jérémie, il se plaint amèrement del’immoralité des faux prophètes de sa génération: «Sur les prophètes, mon cœur est brisé en moi, tousmes os tremblent. Je suis comme un homme ivre…à cause de D-ieu, à cause de Ses paroles saintes…Car le pays est rempli d'adultère… prophètes etsacrificateurs sont corrompus … », (Jérémie, 23, 9-28). De nos jours, certains assassinent, arguantsuivre une personne qu’ils considèrentprophète. Mais dans le futur, les charlatans neréussiront plus à tromper le peuple: « En ce jour-là,les prophètes rougiront de leurs visions quand ilsprophétiseront, et ils ne revêtiront plus un manteaude poils pour mentir », (Zékharia 13, 4).Revenons à Bilam. Il haïssait le peuple juif etcherchait son mal. Grand philosophe et poète deson temps, sa haine ne provenait pas d’uneintelligence objective, mais était le fruit de sonextrême immoralité, et par jalousie à l’égard dupeuple qui lui était de loin supérieur. Un jour, lesmasquent tomberont, et l’immoralité des « disciplesde Bilam », les antisémites de tous bords serontdévoilés et la honte couvrira leur visage.

SHALSHELET NEWS

ChabbatBalak

8 Juillet 201714 Tammouz 5777

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communauté

N°38

La Parole du Rav Brand

Ce feuillet est dédié léïlouï Nichmat Gilbert Haïm Ben elie

Il est possible de dédier Shalshelet News pour la Réfoua Chéléma ou à la mémoire de quelqu'un.

Pour toute information :Shalshelet.news@gmail.com

ד''בס

1) Pourquoi un ange ouun envoyé est appelé"Malakh"?2) Pourquoi Bilam a-t-ildemandé à Balak deconstruire 7 autels?3) Pourquoi la Torahnous raconte que Balaka envoyé un petit et ungros bétail à Bilam. Quedevons-nous apprendrede là?4) D'où peut-on voir queBilam était trèsorgueilleux? (22,13)

Mordekhai Guetta

Pour aller plus loin...

Rav Yehiel Brand

• Balak, roi de Moav, invita Bilam à se joindre à lui en échange d'argent et de grand respect, pour maudire les Béné Israël, afin qu'il puisseles combattre.

• Après refus, il se décide finalement à y aller en prévenant Balak que sa bouche était sous le contrôle absolu de Hachem.• Balak vit des juifs et demanda alors à Bilam de les maudire. Bilam demanda à Balak une certaine préparation, en érigeant un autel.• Bilam bénit finalement les Béné Israël, provoquant l'énervement de Balak. Cette situation se reproduit à trois reprises.• Episode malheureux des Béné Israël qui firent Avoda Zara. Zimri Ben Salou sera même tué par Pinhas pour sa grande avéra, provoquant

un ‘hiloul Hachem.

La Paracha en Résumé

Ville Entrée Sortie

Paris 21h37 22h59

Marseille 21h02 22h14

Lyon 21h14 22h29

Strasbourg 21h14 22h35

Halakha de la Semaine

Charade / Paracha

Enigmes

Enigme 1:100 personnes se trouvent devant une salle pour participer à un jeu.Chaque candidat a sur la tête un chapeau noir ou blanc. Personne ne

connaît la couleur du chapeau qu'il porte sur sa tête mais peut voir lacouleur des chapeaux de ses camarades après avoir pénétré dans lasalle. Toute communication est interdite avant et après être entré.Chaque candidat entre à son tour dans la salle et se place à tour derôle à l'endroit qu'il désire.Le but est de faire en sorte qu'à la fin du placement, les chapeauxblancs se trouvent d'un côté et les noirs de l'autre.Comment doivent-ils procéder pour réussir à se placer et àremporter le jeu ?Enigme 2:Quelle est la chose qu'il est interdit de consommer, mais dont il serapermis de consommer ce qu'elle engendre ?

David Cohen

Mon 1er est un pronom personnel.Mon 2nd se dit lorsque l'on est proche du but à atteindre.Mon 3eme est une règle de géométrie.C'est par mon tout que justice est rendue.

Charade / Paracha

Quand ça dégoute, ça mouille.

Jeu de mots

1) Avant d'être le roi de Moav, quel était le poste de Balak? (Rachi 22,4)2) A l'instar de Bilam qui sellait lui-même son ânesse, quel autre personnage s'est également comporté de la sorte et à quelle occasion? (Rachi 22,21)3) Quel célèbre personnage a grandi à Midyan et pendant combien de temps?4) Quel roi était parti aider Moav pour faire la guerre contre Midyan? (Rachi 22,4)5) Le peuple de Moav eut peur des Béné Israël à cause de la victoire de ceux-ci sur deux rois célèbres? De quels rois s'agit-il? (Rachi 22,2)

Devinettes

Aire de jeuA) Une femme enceinte ou qui allaite est-elle astreinte àjeûner?B) Y a-t-il une différence si celle-ci a arrêté d'allaiter ?

A) Une femme enceinte, dès le 3ème mois de grossesse (oumême avant le 3eme mois en cas de faiblesse, nausée,vomissement ou autre douleur) est dispensée de tous les jeûnesexceptés Kippour et Ticha Béav.- Michna Beroura 550.3 (au nom du Yaabets) - Hazon Ovadia p59.Cependant selon plusieurs décisionnaires elle en est dispenséedès lors qu'elle est enceinte (et cela même s'il n'y a aucunedouleur ressentie).- Or Letsion helek 2 perek 25.7 - Rabbi Meir Mazouz rapportédans le Michna Beroura Ich Matsliah Siman 550.1 note 3 .- Penini halakha ( zmanim perek 7)Celle qui se montrera indulgente aura sur qui s'appuyer.De même, une femme qui allaite est dispensée de tous les jeunesexceptés celui de Kippour et de Ticha Béav.

B) Concernant une femme qui a arrêté d'allaiter, certainsdécisionnaires (Voir Yé'havé Daat helek 1 Siman 35 au nom duMaharcham) se montrent indulgents et la dispensent du jeûnedurant les 2 années qui suivent l'accouchement .Cependant, la plupart des décisionnaires se montrent plusrigoureux et c'est ainsi qu'il conviendra d'agir a priori .(si ce n'est dans le cas où elle se sent trop faible pour commencerle jeûne ou le terminer.)-Or Letsion 'helek 3 perek 25.7-Michna Beroura Ich Matsliah siman 550 note 1 où il est rapportéégalement que tel est l'avis de Rabbi Meir Mazouz.- Penini halakha (au nom de la majorité des décisionnaires etprécise que telle est la coutume.)- Rav Ovadia Yossef (voir Hazon Ovadia sur taanit page 62 halakha5 où il est revenu sur sa décision et tend plus à la ‘houmra àsavoir qu'a priori, une femme qui a arrêté d'allaiter doit jeûner sice n'est qu'elle se sent faible.)

1) Malakh vient du mot"Mélakha" qui veut diretravail. En effet, l'ange oul'envoyé a un travail précis àeffectuer.2) Rachi explique que c'étaitpour contrebalancer les 7autels construits par lespatriarches.(4 de Avraham, 1 de Itshak,2 de Yaacov.)3) Le Réem explique Rachien disant que la Torah avoulu faire connaître lapersonnalité de Balak. Ilparlait beaucoup maisagissait peu. Balak avait dità Bilam qu'il l'honoreraitconsidérablement. Il envoyafinalement un petit et ungros bétail, à partager avecses princes.4) Car il a dit aux messagersde Balak, qu'Hachem nedésirait pas qu'ilaccompagne de "simplesindividus". (Rachi)

Réponses

Haftara

C.O.

La Haftara est extraite du prophète Mikha(Michée), un des 12 petits livres des prophètes.Dans la 1ère partie, il va exposer une vision destemps messianiques, décrivant la situation de notrepeuple lors de la guerre de Gog et Magog. Israël seretrouvera encerclé de toutes parts, mais placeratout son espoir en Hachem. Cette foiinconditionnelle aura la même vertu « que lesaverses sur les végétaux », et permettra ledéveloppement d’une confiance totale en Hachem.Son Nom sera glorifié car tout le monde verra qu’Ilest le véritable juge qui punit les impies comme ilsle méritent.La victoire ne sera pas remportée grâce à desengins de guerre. Il retirera d’Erets Israël tous lesmoyens naturels de combat, afin que les juifs nepuissent attribuer leur succès à une armequelconque. Hachem mènera Lui-même la guerreavec Son pouvoir Divin.Dans la 2ème partie, le prophète essaye derapprocher le cœur des enfants d’Israël versHachem. Nous y trouvons le rapport évident avecnotre paracha. Il leur rappelle pour cela, les

bienfaits extraordinaires dont ils furent gratifiésdepuis la sortie d’Egypte jusqu’à leur arrivée enErets Israël : « … je t’ai envoyé Moshé, Aaron etMyriam au devant de toi ». Moshé pour t’enseignerla Tora, Aaron pour te permettre d’être pardonnéet Myriam pour guider les femmes (Rachi).« Souviens-toi, s’il te plaît, mon peuple, de cequ’avait projeté Balak, roi de Moav et de ce que luirépondit Bilaam ».L’épisode de Bilaam est le 2ème élément que

choisit Mikha pour démontrer à sa génération,combien Hachem aime son peuple. Il a contrecarréson plan en l’empêchant de maudire le peuple Juif.Dans le dernier passouk, Mikha résume les 3fondements que Hachem veut voir se développeren chaque Juif :• Pratiquer la justice : l’accomplissement des

Mitsvot particulièrement entre l’homme et sonprochain.• Aimer la bonté : agir en faveur des autres et leur

prodiguer des bienfaits.• Agir avec tsniout : humblement, dans la pensée

et l’action.

Question à Rav BrandQue pensez-vous du fait de donner de laTsédaka à un mendiant en sachant qu’il estfumeur ? L’argent n’ira pas nécessairementpour la cigarette, mais cela est probable.La Guémara (Ketoubot 67b) rapporteplusieurs anecdotes : Mar Oukva envoyaitchaque veille de Kippour 400 zouz à sonpauvre voisin. Une fois, il l’envoya dans lesmains de son fils, qui revint en disant à sonpère : “Il n’a pas besoin”. – Qu’as-tu vu ? –Qu’il parfume sa maison avec du vin dequalité. – Quoi ! A tel point il est gâté ?,s’écria le père. Il doubla alors la somme et lalui envoya.Un pauvre se présenta devant Rabbi

Né'hémia, qui lui demanda : “Que manges-tu d’habitude ?” Il dit : “De la viande grasseet du vin de qualité.” “Veux-tu bien êtrenourri avec moi avec des lentilles ?”. Il luidonna des lentilles, et il mourut. RabbiNé'hémia dit : “Gare à ce type que je viensde tuer, car enfin, il n’avait pas à se gâter àtel point”. Celui qui fume a un certain besoinde le faire, qui parfois est justifié: lacigarette le calme, lui coupe l’appétit etc. LaMitsva de Tsédaka est de donner “AchèrYé’hssar Lo”, “ce qui lui manque”.« Un grand riche qui n’avait l’habitude defaire ses courses que sur un cheval avec unserviteur comme cocher, avait perdu son

argent ; Hillel l’a conduit personnellement »,(Kétoubot 67b) ; voir Shoul’han Aroukh,Yoré Déa 250, 1.Les Amoraïm cités, ont essayé de rééduquerle pauvre, avec plus ou moins de résultat.Une rééducation sera utile pour le pauvre,et est également une Mitsva, car sauverl’argent de l’’autre d’un gaspillage et luiapprendre à le gérer intelligemment est laMitsva de “Hachavat Avéda”. Mais s’iln’arrive pas à changer son habitude, commece riche devenu pauvre, nous avons uneMitsva de l’aider.

Rav Yehiel Brand

Le Tehilim que nous récitonsaprès "Mizmor létoda" et "YéhiKhevod" dans la partie dePssouké Dézimra est "Achrei".La Guemara (Brakhot 4b) nousenseigne que tout celui qui dittrois fois chaque jour le passouk"Potéa'h èt yadékha..." hériteradu monde futur. La Guemaraexplique que la raison d'unetelle récompense est que cepsaume est structuré de façon"alpha-béta" c'est-à-dire que lapremière lettre de chaquepassouk suit un ordre logique,commençant par le "aleph" etfinissant par le "tav". Ladeuxième raison donnée par laGuemara est que ce Téhilimcontient le verset de "Potéa'h ètyadékha". Le Maharcha expliqueque la spécificité du alpha-bétaest qu'il fait allusion aux 22lettres avec lesquelles la Torahfut écrite, alors que le passouk"Potéa'h èt yadékha" soutientl'idée que Hachem prend le soinde subvenir aux besoins dechaque être vivant, et ce,

de manière permanente. Du faitde son importance, leChoulh'an Aroukh (Orah' Haim51,7) tranche qu'il faudra le direavec kavana, et que dans le cascontraire, il faudra répéter cepassouk de nouveau. Le KafHa'Haim ajoute que les "SofeiTévot" (dernières lettres) desmots "Potéa'h èt yadékha"forment le mot "'Hatakh" quiest Le nom avec lequel Hachemrépartit la parnassa. Par ailleurs,les "Raché Tevot" (premièreslettres) des mots "Potéa'h ètyadékha" a une valeurnumérique de 91. Ce total est lasomme de deux des noms deHachem en guématria (26+65).Le Rav Pinkous nous enseigneque la combinaison de ces deuxnoms, à travers le passouk"Potéa'h èt yadékha",constituent une grande louangeà Hachem, et qu'à chaquemoment où nous recitons cesmots avec kavana, nousdéversons sur nous brakha ethatsla'ha.

Comprendre sa Tefila

Réponse 1 :

- la femme de Loth (neveu d'AvrahamAvinou) (Béréchit)

- le femme de Potifar qui a essayé deséduire Yossef Hatsadik (Béréchit)

- la mère de Sissra (Choftim 5)

Réponse 2 :Seules les ampoules touchées un nombreimpair de fois, seront allumées. Onremarque que la 1,4,9,16,25,...... serontallumées.En fait seuls les carrés possèdent un nombrede diviseurs impairs. Ce seront les seulesampoules allumées. L'ampoule 961 sera ladernière allumée car elle est le carré de 31.

Réponses Enigmes N°37 – ‘Houkat

Yehezkel Taïeb

En traversant l'une des portes de la muraille extérieure du BethHamikdach, vous pénétrerez dans ce qui est appelé le "HarHabayit", la montagne de la maison. Il s'agit d'une grande courcarrée, de 250 m / 250 m.Entrons par l'une des deux portes Sud, nous sommes à 132,5mètres de la "Azara". Ces deux portes se nomment, portes de'Houlda. Cette femme était prophétesse à l'époque du premierTemple et siégeait habituellement entre ces deux portes, pourprophétiser.Entrons maintenant par la porte "Kiponouss", côté Ouest. Ce nomprovient du nom de son généreux donateur. Nous ne nous trouvonsqu'à 31,5 mètres du Kodech Hakodachim. De par sa proximité avecle "Azara", la sortie Kiponouss est souvent utilisée pour sortir dansla forêt, afin de couper du bois, pour alimenter le Mizbéa'h.Côté Nord, la porte "Tadi", n'est qu'à 50 mètres de la "Azara"."Tadi" veut dire caché, discret en Araméen. Cette porte est utiliséepour entrer ou sortir discrètement pour diverses raisons. Elle estd'ailleurs facilement repérable. Le haut de la porte est penché endiagonal.Cap vers le Côté Est, la porte "Chouchan" permet également derejoindre le Har habayit. 57,5 mètres, c'est ce qui sépare cetteporte de la Azara.Elle est appelée Chouchan, parce qu'à l'époque de la constructiondu 2eme Temple opérée par Ezra, l'empereur Perse Darius exigea,que la forme de son palais soit incrustée dans le Beth Hamikdach.Cela afin de ne jamais oublier de le craindre.

La maison de Hachem

Rachi [22,5] pose la question:Pourquoi Hachem a fait résider sa chékhina sur un goy racha qu'était Bilaam?Rachi répond: "Afin de ne pas laisser aux goyim l'argument de dire, si nous avions eu unprophète, on se serait mieux comporté". Paradoxalement, c'est le contraire qui s'estproduit. En effet, les goyim faisaient attention à leur conduite au début, par rapport àl'interdit des relations interdites. C'est bien Bilaam leur prophète, qui a amené ladébauche parmi eux.On peut se poser la question suivante :Finalement, les goyim pourront toujours argumenter que Hachem a choisi un goy rachapour laisser Sa chékhina régner sur lui. Si Hachem avait choisi un Tsadik, on l'aurait suiviet accompli ce que Hachem demande.On peut répondre qu'en réalité, Hachem a choisi Bilaam car c'était un goy juste. Même aumoment où la chékhina lui est apparue, il était Tsadik. Toutefois, après avoir reçu lachékhina, tout le pouvoir et le kavod que celle-ci a provoqué, l'a rendu racha. D'ailleurs,Rachi écrit juste avant, que tous les rois couraient pour lui apporter leur lettre et c'esttout ce kavod, qui l'a fait tomber et l'a rendu racha.

Comprendre Rachi

Mordekhai Zerbib

David est un jeune juif très bavard.Lorsqu'il arrive à la synagogue, ilrecherche immédiatement ses amis,s'assoit près d'eux et passe lamajorité de sa Tefila à discuter aveceux. A plusieurs reprises, les fidèleslui demandent de se taire, mais rienn'y fait. David n'arrive pas à résister àune bonne discussion avec sescopains. Évidemment, cela dérangecontinuellement l'office, et les fidèlesne savent plus quoi faire. Un Chabat,le Chamach Gabriel, a une idée : aumilieu de la lecture de la Torah, ilappelle David pour la cinquièmemontée. David, qui est en pleinediscussion ne l'entend pas. Gabriels'approche alors de lui et lui glissedoucement à l'oreille qu'on l'adésigné pour faire la Agbaha (chez lesAchkenazim, celle-ci est faite à la finde la lecture). David, fort honoré etvoyant que tout le monde est en trainde l'attendre, se dirige rapidementvers la Bima, attrape le Sefer Torah etle soulève le plus haut possible, touten chantant "Vézot atorah acher samMoché". L'assemblée est prise dansun grand fou rire et on peut bienimaginer la honte ressentie par David.Les jours passent et David a encoredu mal à croiser le regard de certainsfidèles qui sourient automatiquementlorsqu'ils le croisent dans la rue. Maisnotre cher David a bien appris unechose, il ne parlera plus jamais à lasynagogue. La question provient deGabriel qui a des remords et n'est

plus très sûr d'avoir bien agi. Avait-ille droit d'humilier son ami de la sorte,pour lui donner une leçon ?Le Choulhan Arouh (124,7) nousenseigne que l'on doit crier à celui quiparle pendant la Tefila. Le PériMégadim rajoute, malheur à ceux quiparlent, car on a vu beaucoup desynagogues détruites à cause de celaet il faudra donc punir sévèrementceux qui parlent voire même leurfaire honte. D'après cela, il sembleraitque Gabriel ait bien agi.Or, nous explique Rav Zilberstein,qu'il est permis d'humilier pour fairetaire la personne mais par contremonter tout un stratagème pour luidonner une leçon est différent carcela pourrait amener à des dérives,que chacun veuille faire sa loi de parlui-même et créer ainsi de gravesdisputes. D'après le Rav, dans notrecas, il ne sera permis d'utiliser cetteméthode qu'avec la permission duBeth Din ou du Rav de lacommunauté tandis que lui fairehonte en demandant sèchement qu'ilse taise et même en arrêtant ledéroulement de la lecture, serapermis comme le dit le ChoulhanArouh. Il est important de noter quedans la Mitsva de faire uneremontrance à son ami il existe aussibeaucoup de halakhot et qu'il faudradonc les étudier avant de pouvoirl'accomplir .

Haïm Bellity

Rav Ovadia ben Avraham (le Barténoura) Né en 1440 à Bertinoro (Italie), Rav Ovadia ben Abraham,dit le Barténoura. Après avoir été nommé Rabbin deBertinoro, il entreprend un long voyage à destination de laTerre d’Israël. Son arrivée marque une nouvelle étape pourla communauté juive en Israël, qui était sous la couped'officiels malhonnêtes, qui tyrannisaient tous sesmembres, riches ou pauvres, par la réclamation de lourdestaxes. Son éloquence et sa réputation de sage, le fontrapidement accepter comme chef spirituel de lacommunauté. Son premier souci est de rapprocher lajeunesse de l'étude du Talmud et de la traditionrabbinique. Après l'expulsion des Juifs d'Espagne en 1492,de nombreux Juifs s'établissent à Jérusalem et leBarténoura en devient également leur leader spirituel. CesJuifs espagnols proposent un site pour l'édification d'uneYéchiva, la première école juive de la Terre d'Israël depuisla disparition des Yéchivot, un millénaire auparavant. Ladécennie durant laquelle le Barténoura est à la tête de lacommunauté juive de Jérusalem voit une améliorationconsidérable de sa situation : des hôpitaux, des fonds desecours et autres institutions charitables fonctionnent etsont bien administrés. Sa réputation se répand dans toutl'Orient et il est reconnu comme une haute autoritérabbinique. Même la population musulmane l'appelle àjuger des cas difficiles. Sa conscience scrupuleuse et saprofondeur morale sont particulièrement admirées. Parexemple, il prononce son désaccord sur une coutume quis'était répandue en Allemagne, à savoir, de demander unerétribution pour les mariages et les divorces. Le Barténouraest reconnu comme un des meilleurs commentateurs de laMishna, son commentaire est devenu un classique dugenre et occupe dans les éditions imprimées la mêmeplace que les commentaires de Rachi sur la Torah ou leTalmud. Sa valeur tient surtout du fait que le Barténoura achoisi le meilleur des commentaires de Rachi et duRambam et l'a présenté de façon claire et compréhensible.Le Barténoura est aussi l'auteur d'un commentaire ducommentaire de la Torah par Rachi, publié sous le titre"Amar Naḳi" (Pure laine). Ses lettres de voyage (Lettresd'Obadia), sont aussi du plus haut intérêt : il y décrit la viesociale et intellectuelle des Juifs de Grèce, d'Égypte et enIsraël. Rav Ovadia ben Abraham quitte ce monde en 1516 àJérusalem.

La Force de la Parole

Notre Paracha nous raconte l'histoire de

Bilam, prophète des nations, qui est invité par

Balak, roi de Moav, à venir lui prêter main

forte. Celui-ci voit dans le peuple d'Israël une

menace pour la stabilité de son royaume. Il

n'hésite d'ailleurs pas à aller prendre conseil

auprès de Midyan, avec qui il est en conflit,

pour l'aider dans sa lutte contre Israël. Les

anciens de Midyan lui révèlent que la force de

ce peuple est dans sa parole. Balak décide

donc de faire appel à un prophète dont la

force est également la parole.

En route pour sa mission, Bilam est freiné

trois fois de suite par son ânesse. Il n’hésite

pas à la frapper à plusieurs reprises mais,

miraculeusement, elle va se mettre à parler et

à lui reprocher ses coups répétés alors qu’elle

lui avait toujours été « fidèle ».

Pourquoi fallait-il que cette leçon lui soitdonnée par son animal plutôt que par un

ange ? (Cet ange qui va de toute façon luiparler par la suite.) Pourquoi accorder à cetteânesse la faculté de la parole uniquementpour faire la morale à Bilam ?Pour comprendre cela, il nous faut d’abordconstater la différence entre Bilam et MochéRabénou. Chez Bilam, la prophétie n’était pasrévélatrice d’un quelconque niveau spirituelcontrairement à Moché qui avait mérité sonrang grâce à un perpétuel travail sur lui-mêmepour arriver à être l’homme le plus modeste.La Michna dans Pirké Avot nous présented’ailleurs Bilam comme l’antithèse d’AvrahamAvinou. Bilam lui, fait passer son intérêtpersonnel avant toute autre considération.Avraham, quant à lui, est celui qui place lavolonté d’Hachem comme seule motivation.Mais, voyant le discours porté par Bilam,certains pourraient se dire que peu importel’homme, du moment qu’il dit des chosesintéressantes! En faisant parler son ânesse, laTorah vient clairement exprimer que de la

même manière que cette ânesse a dit degrandes vérités et n’a pas changé pour autant,de même, Bilam portait un message Divinmais ne cherchait pas à vivre en adéquationavec son discours.Les peuples avaient demandé à avoir eux aussiun prophète. En leur donnant Bilam, Hachemleur montre qu’un ‘’puits de science’’ n’est pasforcément un grand homme. Seul un travaillent et régulier permet à l’homme de devenirun exemple pour son peuple.La force d’une parole dépend donc aussi de lacapacité à vivre le message exprimé.Si de tout temps, le peuple juif se plie à laparole de ses grands maîtres, c’est nonseulement pour l’enseignement qu’ilsexpriment mais surtout pour le vécu qu’ils ontde cet enseignement. Le Hafets Haïm parexemple, qui nous parlait de l’importance depréserver sa langue de mauvaises paroles,était lui-même un exemple en la matière.

La Question de Rav Zilberstein

שלום שבת

Léilouy Nichmat Roger Raphael Ben Yossef Samama

PARA – AH - DOUMACharade N°37 – ‘Houkat

A la Rencontre de Nos Sages

David Lasry

Jérémy Uzan