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Page n° Edité par le Beth Habad Francophone OR MEAHEM 6 re’hov Gad Ma’hness—NETANYA (Hôtel La Promenade 1 er étage) Rav Yaacov MAZOUZ - 0544.941.848 Réalisé par : Chmouel BOKOBZA - 0547.922.180 - [email protected] DVAR MALKHOUT En Français PARACHAT BALAK Du 3 au 9 Tamouz 5768 Du 6 au 12 Juillet 2008 ב" ה

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Page n°

Edité par le Beth Habad Francophone OR ME�AHEM 6 re’hov Gad Ma’hness—NETANYA (Hôtel La Promenade 1er étage)

Rav Yaacov MAZOUZ - 0544.941.848 Réalisé par : Chmouel BOKOBZA - 0547.922.180 - [email protected]

DVAR MALKHOUT En Français

PARACHAT BALAK Du 3 au 9 Tamouz 5768 — Du 6 au 12 Juillet 2008

ה"ב

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PARACHA CHAPITRE 22 2 Balak, fils de Cippor, ayant su tout ce qu'Israël avait fait aux Amorréens,

BALAQ, FILS DE TSIPPOR, AYANT SU TOUT CE QU'ISRAEL AVAIT FAIT AUX AMORREENS. Il dit : « Ces deux rois, en lesquels nous avions mis toute notre confiance, n'ont pas pu leur résister, nous le pourrons d'autant moins (Tan'h.) : c'est pourquoi

3 Moab eut grand peur de ce peuple, parce qu'il était nombreux, et Moab trembla à cause des enfants d'Israël.

MOAB AVAIT PEUR. C'est une expression signifiant «appréhension» comme (JOB, XIX, 29) : «ayez peur du glaive». — MOAB ETAIT DEGOUTE. La vie leur était à charge.

4 Et Moab dit aux anciens de Madian: "Bientôt cette multitude aura fourra-gé tous nos alentours, comme le bœuf fourrage l'herbe des champs!" Or, Balak, fils de Cippor, régnait sur Moab, à cette époque.

AUX ANCIENS DE MADIAN. Pourtant, depuis toujours ils se haïssaient, comme il est dit (GEN., XXXVI, 35) : « qui défit Madian dans la campagne de Môâb », car Madian avait fait la guerre à Môâb. Mais par peur d'Israël, ils conclurent un traité de paix. Pour quel motif Môâb demanda-t-il conseil à Madian ? — Comme ils avaient vu qu'Israël avait rem-porté une victoire d'une manière extra-ordinaire, ils se dirent : «Leur chef a grandi en Ma-dian, nous allons nous renseigner auprès d'eux sur sa particularité. » Ils leur répondirent : « Sa force est dans sa bouche ! » Les Môâbites dirent alors : «Eh bien, nous aussi nous allons les attaquer par un homme, dont la force est dans sa bouche ! » (Tan'h.). — COMME LE BCEUF FOURRAGE. Là où le boeuf fourrage, il ne reste plus de trace de bénédiction (ibid.) 1. — A CETTE ÉPOQUE. Il n'était pas qualifié pour devenir leur roi, il était un des princes de Madian, et après la mort de Si'hôn, ils le nommèrent roi pour les besoins de l'heure (ibid.).

5 Il envoya des messagers à Balaam, fils de Beor, à Pethor qui est sur le fleu-ve, dans le pays de ses concitoyens, pour le mander, en ces termes: "Un peu-ple est sorti d'Egypte; déjà il couvre la face du pays, et il est campé vis-à-vis de moi.

A PETHOR. Comme tout le monde envoie ses pièces de monnaie à un banquier (שולחני) 2,

ainsi tous les rois lui soumettaient leurs lettres (פתורה (aram.) = ולחןש , table) (Tan'h.). Selon l'explication littérale du verset : C'est le nom de l'endroit. DANS LE PAYS DE SES CONCITOYENS. Le pays de Bâlâq : il en était originaire, et celui-là (Balaam) lui avait prédit : «Tu seras un jour roi ». Si l'on posait la question : «Pourquoi le Saint, Béni soit-Il, a-t-il fait reposer son Esprit majestueux (Chekhinâ) sur un païen pervers ? » — C'est afin que les autres nations n'aient pas l'excuse de dire : « Si nous avions eu des prophètes, nous au-rions retrouvé le bon chemin », aussi Dieu leur a-t-Il donné des prophètes, et ceux-ci ont brisé les barrières morales du monde ; car au début, les nations respectaient les lois sexuel-les, et celui-là (Balaam) leur a donné le conseil de s'adonner à la prostitution (ibid.). — POUR LE MANDER. L'invitation était pour lui (לו = Balaam), dans son intérêt ; car il (Bâlâq) lui avait promis beaucoup d'argent. — UN PEUPLE EST SORTI D'ÉGYPTE. Et si tu demandes : Quel tort cela me fait ? 3 eh bien ! DEJA IL COUVRE LA FACE DU PAYS. Si'hôn et Og qui nous ont protégés, se sont dressés contre eux, et ils (les Israélites) les ont mis à mort (ibid.) 4. — ET IL CAMPE VIS-A-VIS DE MOI. Le mot מלימ est écrit sans 'ו de sorte qu'on peut l'interpréter : « Ils sont prêts à m'anéantir », comme (PS., CXVIII, 10) : «Je les taille en pièces. » (Tan'h.).

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6 Viens donc, je te prie, et maudis-moi ce peuple, car il est plus puissant que moi: peut-être parviendrai-je à le vaincre et le repousserai-je du pays. Car, je le sais, celui que tu bénis est béni, et celui que tu maudis est maudit."

POURRAI-JE LE VAINCRE. Moi et mon peuple, nous les battrons ; autre explication : c'est une expressior, qu'on trouve dans la Michnà : « on lui déduit (מנכה) du prix » (B. M., IX, 2 = B. M. 105 b), c'est-à-dire, les diminuer quelque peu (Tan'h.). — CAR JE SAIS. Par la guerre de Si'hôn, que tu as aidé à vaincre Môâb. (Ibid.).

7 Les anciens de Moab et ceux de Madian partirent, munis des honoraires de la divination, et, arrivés chez Balaam, lui transmirent les paroles de Ba-lak.

MUNIS DE MOYENS DE DIVINATION. Toutes sortes de sortilèges ; afin qu'il ne puis-se dire : « Je n'ai pas mon outillage sur moi » ; autre explication : Les anciens de Madian avaient pris ceci comme critère : s'il vient avec nous dès la première fois, il y a du vrai en lui (en sa mission prophétique), mais s'il nous remet, il ne pourra nous servir de rien ; c'est pourquoi quand il leur dit : « Restez ici cette nuit », ils dirent : « Il n'y a rien à espérer de lui ! » et ils le quittèrent et s'en allèrent. Comme il est dit (V. 8) : «Et les princes de Môâb restèrent chez Balaam » ; mais les anciens de Madian s'en allèrent (Tan'h.).

8 Il leur répondit: "Restez ici cette nuit, et je vous rendrai réponse selon ce que l'Éternel m'aura dit." Et les princes moabites restèrent chez Balaam.

RESTEZ ICI CETTE NUIT. L'Esprit Saint ne se posait sur lui que pendant la nuit ; il en est de même pour tous les prophètes des autres nations ; ainsi pour Laban, dans un songe nocturne, comme il est dit (GEN., XXXI, 24) : «Dieu vint chez Laban, l'Araméen, dans un songe nocturne », comme un homme qui va chez sa concubine en cachette כביכל (Tan'h.). — SELON CE QUE`L'ETERNEL M'AURA DIT. S'Il me conseille d'aller avec des hom-mes de votre rang, j'irai avec vous ; peut-être Son honneur ne me permet-il d'aller qu'avec des princes plus haut placés que vous. וישבו : signifie « ils restèrent ».

9 Dieu aborda Balaam, en disant: "Qui sont ces hommes-là chez toi?" QUI SO"T CES HOMMES-LA CHEZ TOI ? Il (Dieu) voulait induire Balaam en erreur 5 ;

celui-ci pensait : Donc, parfois, tout ne Lui est pas connu, Il n'a pas toujours la même présence d'esprit, eh bien, je veux trouver le moment propice où je pourrai maudire sans qu'Il s'en aperçoive (Tanh.).

10 Balaam répondit à Dieu: "C'est Balak fils de Cippor, roi de Moab, qui m'envoie dire :

BALAQ, FILS DE TSIPPOR, etc. Bien que je ne sois pas considéré à tes yeux, je le suis aux yeux des rois. (Ibid.).

11 Déjà ce peuple, sorti de l'Egypte, a couvert la face du pays. Viens donc, maudis-le moi; peut-être pourrai-je l'attaquer et l'expulserai-je."

MAUDIS-LE MOI. L'expression est plus forte pour «maudire» que celle de 7119 dont Bâ-lâq s'était servi (V. 6), car par celle-là on spécifie ses malédictions (Tan'h.). — PEUT-ETRE POURRAI-JE L'EXPULSER. Du monde ; tandis que Bâlâq n'avait dit (V. 6) que : « peut-être pourrai-je l'expulser du pays », je ne désire que les faire éloigner de moi ; c'est que Balaam les haussait encore plus que Bâlâq. (Ibid.)

12 Dieu dit à Balaam: "Tu n'iras point avec eux. Tu ne maudiras point ce peuple, car il est béni!"

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TU "'IRAS POI"T AVEC EUX. Balaam répondit : « S'il en est ainsi, je veux les maudire d'ici », Dieu répliqua : « TU "E MAUDIRAS PAS CE PEUPLE ». Alors Balaam dit : «S'il en est ainsi, je veux les bénir » ; Dieu lui répondit : « Ils n'ont pas besoin de ta bénédic-tion, CAR IL EST BE"I », comme le proverbe : On dit à la guêpe : je ne veux ni de ton miel, ni de ton dard ! (Tanh.).

TA�YA [La dimension ésotérique du Tsimtsoum* de la Lumière de l’En Sof*, béni soit-Il et de celui d’Adam Kadmon*, de même que celle de la barbe et de toutes les autres formes de Tsimtsoum* est la contraction de la Lumière, afin qu’elle s’introduise dans le stade des réceptacles des dix Sefirot*. Ainsi, après que la Lumière de l’En Sof* se soit intégrée dans le stade des réceptacles de ‘Ho’hma*, de Bina* et de Daat*, prend un sens l’affirmation du Rambam* selon laquelle : “Il est Celui Qui sait, la Connaissance et Ce Qui est su. C’est par sa propre connaissance…”. Car, le niveau des réceptacles d’Atsilout* devient alors l’âme et la vitalité de Brya*, de Yetsira*, d’Assya* et de tout ce qu’ils contiennent. En revanche, sans ce Tsimtsoum* et cette introduction, il serait absolument impossible de dire que : “Il est Celui Qui sait, la Connaissance…”, car D.ieu ne relève pas du tout du domaine et de la définition de la Connaissance, ce qu’à D.ieu ne plaise. Il est infiniment plus élevé, d’une immense élévation, jusqu’à l’infini, par rapport au stade et à la définition de ‘Ho’hma*, de sorte que celle-ci est considérée, par rapport à Lui, comme le niveau de l’action concrète.] Nous ne nous consacrons pas aux éléments cachés, mais bien à ceux qui nous sont révélés et nous croyons, d’une foi parfaite, que : “Lui et Ses réceptacles ne font qu’un”, ce qui se rapporte aux Attributs du Saint béni soit-Il, à Sa Volonté, à Sa ‘Ho’hma*, à Sa Bina*, à Son Daat*, qui ne font qu’un avec Son Essence et Son Etre. En effet, Lui seul possède l’élévation à l’infini, dépassant la connais-sance, l’intellect et la compréhension. Aussi, quand D.ieu s’unifie à Ses Attributs, également issus de Lui-même, béni soit-Il, Il ne le fait pas d’une façon qui permettrait de comprendre cette uni-fication. En conséquence, les Attributs du Saint béni soit-Il, qui sont les Sefirot*, sont appelés, dans le saint Zohar*, “le secret de la foi”, c’est-à-dire la foi qui transcende l’intellect.

HAYOM YOM Mon grand-père (le Rabbi Maharach) dit:«Le soupir d'un Juif provoqué, D.ieu nous en garde, par un manque matériel est également une grande Techouva. Combien plus le soupir d'un Juif provoqué par une mauvaise situation spirituelle est-il une très haute Techouva. Ce soupir le libère des profondeurs du mal et le place dans une situation positive.»(Cette expression est basée sur le Choul'han Arou'h de l'Admour Hazaken, qui affirme que le corps matériel est la propriété de D.ieu.)

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SEFER HAMITSVOT MITSVA Positive �° 10

Il s'agit du commandement qui nous a été ordonné de lire la prière du Chema chaque jour, matin et soir. MITSVA Positive �° 5

Il s'agit du commandement nous ordonnant de servir D.ieu, qu'Il en soit glorifié. Cet ordre est répété plusieurs fois dans la Torah.

CALE�DRIER 'HASSIDIQUE 3 Tamouz 5611-1851 : Grand incendie de Loubavitch à l’époque du Tséma’h Tsédek.

3 Tamouz 5687-1927 : Le Rabbi Rayats quitte la prison de Shpolerné : c’est la première

étape sur la voie de la liberté.

3 Tamouz 5754-1994 : Le Rabbi se voile à nos yeux physiques.

RAMBAM 1 Perek Cours : 699

Lois relatives aux ustensiles : Chapitre Quatorze

1. Tout ce qui préserve [son contenu de l’impureté] par une fermeture herméti-que dans la tente d’un cadavre préserve [son contenu de l’impureté quand il se trouve] dans l’espace d’un récipient en poterie [impur] ; [ceci est un raisonne-ment a fortiori :] s’il préserve [de l’impureté] du cadavre qui est sévère, il est évident qu’il préserve [de l’impureté] du récipient en poterie qui est légère. Et tout ce qui ne préserve pas [son contenu de l’impureté] dans la tente d’un cada-vre ne préserve pas [son contenu de l’impureté] dans l’espace d’un récipient en poterie. 2. Et de même que la fermeture hermétique [qui empêche l’impureté de péné-trer] n’empêche pas l’impureté [de sortir] dans la tente d’un cadavre, ainsi, la fermeture hermétique n’empêche pas l’impureté [de sortir] dans l’espace d’un récipient en poterie. Quel est le cas ? Si une marmite remplie d’aliments et de boissons fermée hermétiquement se trouve dans un four [en poterie] impur, la marmite et tout ce qu’elle contient sont purs. Si un rampant mort ou un liquide impur se trouve à l’intérieur d’elle, et qu’elle est fermée hermétiquement, et po-sée dans l’espace d’un four [pur], le four devient impur. (Et de même pour tout ce qui est semblable.) 3. Si un anneau impur enfoncé dans une brique ou une aiguille impure enfoncée dans une pièce de bois tombe dans l’espace d’un récipient en poterie, celui-ci devient impur ; bien que si un pain de térouma est en contact avec cette pièce en

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bois ou avec cette brique, il est pur, elles contaminent le récipient en poterie par son espace intérieur. 4. Si un coq avale un rampant mort ou de la chair d’un cadavre, et tombe dans l’espace d’un four [en poterie], il [le four] est pur. Et si le coq y meurt, le four devient impur, car ce qui est avalé dans un être vivant est préservé [de l’impure-té] du récipient en poterie de la même manière qu’il est préservé [de l’impureté] dans la tente d’un cadavre. 5. Les éléments qui sont dans la bouche et dans les plis [du corps] ne sont pas considérés comme avalés. Comment cela s'applique-t-il ? Un homme qui a un liquide impur dans la bouche, ferme sa bouche, et met sa tête dans l’espace d’un récipient en poterie le rend impur. Et de même, si une personne pure a des ali-ments ou un liquide dans sa bouche, et introduit sa tête dans l’espace d’un four impur, les aliments qui sont dans sa bouche deviennent impurs. S’il a dans un pli [de son corps] le volume d’une lentille [de la chair] d’un rampant mort, et qu’il l’introduit dans l’espace d’un four, le four devient impur, bien que l’impureté se trouve dans le pli. 6. Une éponge qui a absorbé un liquide impur, bien qu’elle soit sèche de l’exté-rieur [c'est-à-dire que le liquide est entièrement absorbé], si elle tombe dans l’es-pace d’un récipient en poterie, elle le rend impur, car le liquide est destiné à sor-tir [de l’éponge]. Et il en est de même pour un morceau de navet et de jonc . Les tessons qui sont utilisés pour des liquides impurs, qui ont été essuyés, et qui sont tombés dans l’espace d’un récipient en poterie ne le rendent pas impur. S’ils tombent dans un four et qu’il est chauffé, il devient impur, parce que le liquide finit par s’échapper [sous l’action de la chaleur]. Dans quel cas cela s’applique-t-il [à savoir qu’ils ne contaminent pas le four s’il n’est pas chauffé] ? Pour un liquide [ayant une impureté] légère. Par contre, [un liquide sujet à] une [impureté] sévère, par exemple, le sang de la [femme] nidda, et son urine, s’il peut être extrait, et que l’on tient à ce qu’il soit extrait, il contamine le four, bien qu’il n’ait pas été chauffé. Et si l’on ne tient pas à ce qu’il soit extrait, il ne contamine [le four] que s’il est chauffé et que le liquide est exprimé. Et de mê-me, si le four est chauffé avec un résidu [déchets] d’olives frais [qui n’est pas sec] issu d’un liquide [d’huile] impur[e], il devient impur, parce que le liquide [l’huile] est destiné[e] à être extrait. Mais [s’il est chauffé] avec un [résidu d’oli-ve] vieux [sec], il [le four] est pur [parce que toute l’humidité de l’huile impure est déjà séchée]. Qu’appelle-t-on [résidu d’olive] vieux ? Après douze mois. Et si l’on sait que du liquide [de l’huile] sera exprimé[e] par la cuisson [c'est-à-dire que l’on évalue qu’il y a de l’humidité qui peut être exprimée par la cuisson], même après trois ans, le four est impur quand il est chauffé [avec ce résidu].

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7. Un récipient en poterie divisé en deux par une séparation depuis le bord jus-qu’au sol, si une impureté pénètre dans l’espace de l’une des deux parties, tout l’ustensile devient impur, parce qu’il n’est pas d’usage de partager [en deux] les ustensiles en poterie comme on partage les tentes. C’est pourquoi, si un four est séparé par des planches ou par des rideaux, et qu’un rampant mort est trouvé à un endroit, le tout est impur. 8. Si on introduit un récipient dans lequel se trouve une impureté dans l’espace d’un récipient en poterie, et que la bordure du récipient impur est à l’extérieur du [c'est-à-dire dépasse le] récipient en poterie, bien que l’impureté soit à l’intérieur [de l’espace] du récipient en poterie, il est pur, ainsi qu’il est dit : « à l’intérieur de lui », et non à l’intérieur de ce qui est à l’intérieur de lui. 9. Et de même, s’il y a un récipient en poterie impur et qu’il introduit dans son espace un autre récipient qui contient des aliments et des boissons, et le bord de ce dernier est à l’extérieur du récipient en poterie, bien que les aliments et bois-sons se trouvent à l’intérieur du récipient en poterie impur, ils sont purs, ainsi qu’il est dit : « tout ce qui est à l’intérieur de lui sera impur », et non ce qui est à l’intérieur de ce qui est à l’intérieur de lui. Comment cela s'applique-t-il ? Si un rampant mort se trouve dans une ruche, un panier [en bois], une marmite, une outre, ou quelque chose de semblable, et que l’on fait descendre le panier dans l’espace d’une jarre ou dans l’espace d’un four [en poterie], bien que le rampant mort se trouve à l’intérieur de l’espace de la jarre, étant donné que le bord du panier ou de l’outre [dans laquelle il se trouve] dépasse le bord de la jarre ou le bord du four, ils [la jarre et le four] sont purs. Et s’il y a à l’intérieur de l’outre, de la marmite ou de ce qui est semblable des aliments ou des boissons et qu’on les fait descendre dans l’espace d’un four ou d’une jarre qui sont impurs, ils sont purs. Si la ruche, le panier, l’outre ou ce qui est semblable sont troués, ils ne sont préservent pas [de l’impureté] ; plutôt, s’il y a un rampant mort à l’intérieur d’eux et qu’on les fait descendre dans l’espace d’un récipient en poterie pur, il devient impur. Et s’il y a des aliments ou des boissons à l’intérieur d’eux et qu’on les fait descendre dans l’espace d’un récipient en poterie impur, ils de-viennent impurs. Et quelle doit être la taille du trou [pour que l’impureté pénètre par celui-ci] ? Pour les ustensiles immergeables, la taille pour laisser sortir des olives. Pour les ustensiles en poterie faits pour les aliments, la taille pour [laisser sortir] des olives. Pour [les ustensiles en poterie] faits pour les boissons, la taille pour laisser pénétrer un liquide, et pour [les ustensiles en poterie] faits pour l’un et pour l’autre, on applique [la mesure] la plus rigoureuse, et s’il y a un trou suf-fisant pour laisser pénétrer un liquide dans cet ustensile en poterie, il ne préserve pas [de l’impureté] du récipient en poterie.

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10. Si on bouche un trou dans un ustensile en poterie avec de la poix, qu’un ram-pant mort se trouve à l’intérieur de celui-ci, et qu’il est laissé pendre dans l’espa-ce d’un four pur, il [le four] devient impur, car la fermeture hermétique n’empê-che pas l’impureté de se répandre, comme nous l’avons expliqué. Par contre, s’il y a dans cet ustensile des aliments ou des boissons et qu’on le fait pendre dans l’espace d’un four impur, ils sont purs, parce que le trou est bouché. Et tous les autres ustensiles qui sont bouchés avec de la poix ou quelque chose de sembla-ble ne sont pas préservés [de l’impureté] du récipient en poterie. 11. Une ruche qui a été détériorée [une partie est tombée], bien que le trou ait été bouché avec de la paille, elle ne préserve pas [son contenu de l’impureté] du récipient en poterie, parce qu’elle n’est pas un ustensile. 12. Une outre et une kficha qui ont eu un trou de taille suffisante pour laisser sortir une grenade, bien qu’elles perdent le statut d’ustensile [pour ce qui est de contracter l’impureté], préservent [de l’impureté] d’un récipient en poterie, à condition que le trou soit au-dessus du bord du récipient en poterie, à l’extérieur, et que [seul] le réceptacle [la partie non endommagée] soit suspendue à l’inté-rieur du récipient en poterie. 13. Une peau plate ou quelque chose de semblable qui est plongée dans l’espace d’un ustensile en poterie ou dans l’espace d’un four [en poterie], avec un ram-pant mort à l’intérieur de la peau [enveloppé dans celle-ci et complètement re-couvert], le four est impur. Et si le rampant est dans le four, les aliments et bois-sons qui sont [enveloppés] dans la peau sont impurs, car seuls les ustensiles qui sont des récipients, comme un panier, un panier ou une outre, préservent [de l’impureté] du récipient en poterie. 14. Un récipient en poterie à l’intérieur duquel se trouve une impureté, et un ré-cipient en poterie pur est renversé sur le récipient impur, ou le récipient à l’inté-rieur duquel l’impureté est collée est renversé sur le récipient pur, bien que l’es-pace des deux soit mêlé, le [récipient] impur reste impur et le [récipient] pur res-te pur, car aucune impureté n’a été introduite à l’intérieur de l’espace de l’usten-sile en poterie pur. C’est pourquoi, si une jarre pleine de liquide pur est posée en dessous du sol d’un four [dans une fosse], et qu’un rampant mort tombe à l’inté-rieur du four, la jarre et le liquide sont purs, bien que l’espace du four soit mêlé à celui de la jarre. Et il en est de même si la jarre est renversée sur le four, et son ouverture donne sur l’espace du four, même le liquide qui se trouve au fond de la jarre reste pur.

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PARACHA 13 Balaam, s'étant levé le matin, dit aux officiers de Balak: "Retournez dans votre pays; car l'Éternel n'a pas voulu me permettre de partir avec vous."

DE PARTIR AVEC VOUS. Mais seulement avec des princes plus haut placés que vous ; nous voyons là qu'il était orgueilleux et qu'il ne voulait pas leur révéler qu'il était sous la dépendance de Dieu, sinon sur un ton hautain ; c'est pourquoi :

14 Les princes de Moab se retirèrent, revinrent auprès de Balak et lui di-rent: "Balaam a refusé de nous accompagner." 15 Balak revint à la charge, en envoyant des princes plus nombreux et plus considérés que ceux-là.

BALAQ REVINT A LA CHARGE (en envoyant des princes plus nombreux et plus considérés que ceux-là).

16 Arrivés chez Balaam, ils lui dirent: "Ainsi parle Balak, fils de Cippor: �e te défends pas, de grâce, de venir auprès de moi. 17 Car je veux te combler d'honneurs, et tout ce que tu me diras je le ferai; mais viens, de grâce, maudis-moi ce peuple!"

CAR JE VEUX TE COMBLER D'HONNEURS. Je te donnerai plus que tu n'as reçu par le passé (Tan'h.).

18 Balaam répondit en ces termes aux serviteurs de Balak: "Quand Balak me donnerait de l'argent et de l'or plein son palais, je ne pourrais contreve-nir à l'ordre de l'Éternel mon Dieu, en aucune façon.

DE L'ARGENT ET DE L'OR PLEIN SON PALAIS. Nous en déduisons qu'il avait l'âme cupide et convoitait la fortune des autres ; il dit : il n'est que juste qu'il me donne tout son or et son argent, car il lui faudrait engager de nombreuses armées, et il serait encore douteux qu'il vainque ou non ; quant à moi, je vaincrai sûrement (Tan'h.). — JE NE POURRAIS CONTREVENIR. Contre son gré il dut avouer qu'il dépendait de quelqu'un d'autre, et il prophétise ici qu'il ne peut pas annuler les bénédictions que les Pères ont reçues de la bouche de la Chekhinâ. (Ibid.)

19 Et maintenant, veuillez attendre ici, vous aussi, cette nuit, que je sache ce que l'Éternel doit encore me dire."

VOUS AUSSI. Sa bouche l'a trahi : vous aussi rentrerez finalement déçus comme les premiers (Tan'h.). — CE QUE VA AJOUTER. Il ne changera certainement pas Ses paroles de bénédiction en malédiction, encore heureux s'Il n'ajoute pas de bénédiction. Ici, il prédit que, par son entremise, Il leur donnera de nouvelles bénédictions. (Ibid.).

20 Dieu aborda Balaam pendant la nuit, en lui disant: "Puisque ces hommes sont venus pour te mander, va, pars avec eux! Et cependant, les ordres que je te donnerai, ceux-là seulement, tu les accompliras!"

POUR TE MANDER. S'ils te mandent dans ton intérêt et que tu crois en retirer un profit, VA, PARS AVEC EUX, CEPENDANT — contre ton gré — LES ORDRES QUE JE TE DONNERAI, CEUX-LA SEULEMENT, TU LES ACCOMPLIRAS ! Et malgré cela...

Lundi : 07/07/2008 - 4 Tamouz 5768

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TA�YA Chapitre 10 Mais, malgré tout, dans la mesure où “la Torah s’exprime dans le langage des hommes” afin de “faire entendre à l’oreille ce qu’elle peut capter”, la permission a été accordée à ceux qui possèdent la sagesse de Vérité de définir les Sefirot* au moyen d’une image, en parlant de : “lumières”. Ainsi, grâce à cette allégorie, nous pouvons comprendre quelque peu l’unifica-tion du Saint béni soit-Il et de Ses Attributs, qui peut être comparée, en quelque sorte, à l’unification de la lumière du soleil, au sein de cette planète, définie comme le luminaire, ainsi qu’il est écrit : “Et, le grand luminaire…”. Le reflet et l’étincelle qui en émanent s’appellent : “lumière”, ainsi qu’il est dit : “Et, D.ieu appela la lumière, jour”. Quand cette lumière se trouve en sa source, à l’intérieur du soleil, elle est totalement unie à lui, en une unification totale, car là n’existe qu’une quintessence unique, le luminaire proprement dit, celui qui éclaire. A ce stade, ce reflet et cette lumière sont, à proprement parler, partie intégrante de ce luminaire, éclairant et ne possédant aucune existence indépendante. Il en est strictement de même, ou peut-être encore plus que cela, pour les Attri-buts du Saint béni soit-Il, Sa Volonté et Sa Sagesse, dans le monde d’Atsilout*, par rapport à l’Essence de D.ieu et à Son Etre, pour ainsi dire, Qui s’introduit en eux et s’unifie à eux, en l’unification la plus totale, dès lors qu’ils émanent et découlent de Lui, béni soit-Il. Ceci peut effectivement être comparé à la lumière se répandant à partir du soleil. Pour autant, ces deux situations ne sont pas tota-lement identiques et, en fait, il n’y a là qu’une image lointaine et transcendant notre perception, car “Ses voies dépassent les nôtres”.

HAYOM YOM Un 'Hassid ou un disciple, lorsqu'il consacre son coeur, son esprit et son âme à la Torah et à son renforcement, peut réaliser des merveilles dans une grande ville, pour tout ce qui la concerne, d'une manière qui transcende les lois de la nature, par le mérite des ancêtres du monde, les Patriarches.(C'est le 4 Tamouz que le 'Hassid, Rabbi Mi'haël Dvorkin fut envoyé dans la ville où Rabbi Yossef Its'hak devait être exilé, afin d'y fonder un 'Héder et d'y construire un Mikwé.)

SEFER HAMITSVOT MITSVA Positive �° 5 Il s'agit du commandement nous ordonnant de servir D.ieu, qu'Il en soit glorifié. Cet ordre est répété plusieurs fois dans la Torah.

CALE�DRIER 'HASSIDIQUE 4 Tamouz 5579-1819 :La Rabbanit Esther Myriam, fille de l’Admour Haémtsahi quitte ce monde.

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RAMBAM 1 Perek Cours : 700

Lois relatives aux ustensiles : Chapitre Quinze

1. Un ustensile en poterie n’est susceptible de contracter l’impureté qu’à l’achè-vement de sa confection. Et à partir de quand sa confection est-elle achevée ? Dès qu’il est cuit dans un four [à céramique]. Le four, dès qu’il est chauffé suffi-samment pour cuire du pain spongieux [pâte pétrie mollement, appelée ainsi par-ce qu’elle absorbe rapidement la cuisson. Néanmoins, pour un four nouveau, la température à atteindre prend plus de temps que pour un four qui a déjà été utili-sé]. La kira, dès qu’elle est chauffée suffisamment pour cuire un œuf de poule brouillé mis dans une terrine [enduit d’huile]. Le kofa’h, s’il est fait pour cuire [du pain à l’intérieur], la mesure est la même que celle du four. S’il est fait pour cuire [un mets dans une marmite, au-dessus], la mesure est la même que celle de la kira. 2. Un four que l’on a commencé à construire, s’il est grand, dès que l’on a cons-truit quatre téfa’him [de hauteur] et qu’on l’a chauffé [de la manière évoquée ci-dessus], il est susceptible de contracter l’impureté. Et s’il est petit, dès que l’on a construit un téfa’h et qu’on l’a chauffé [il est susceptible de contracter l’impure-té]. La kira, dès que l’on a construit trois téfa’him et qu’on l’a chauffé. Le ko-fa’h, s’il est fait pour cuire [du pain à l’intérieur], il a le même statut qu’un four. Et s’il est fait pour cuire [un mets], il a le même statut qu’une kira. 3. Un four qui a été chauffé de dos [c'est-à-dire que le feu n’a pas été introduit à l’intérieur mais l’a chauffé de l’extérieur], ou qu’il a été chauffé chez l’artisan [et non dans le but de cuire] ou qui a été chauffé sans intention [de le chauffer], étant donné qu’il a été chauffé, est susceptible de contracter l’impureté. Une fois, un feu se déclara dans un four d’un village, et le cas fut présenté au tribunal rabbinique qui déclara [le four] susceptible de contracter l’impureté. 4. Un four que l’on a chauffé [suffisamment] pour pouvoir l’utiliser pour griller est susceptible de contracter l’impureté. [Si on l’a chauffé seulement suffisam-ment] pour blanchir des fibres de lin [sérancées], il est pur [non susceptible de contracter l’impureté], car cela n’est pas un acte de travail avec le four même [le lin n’a pas besoin de la chaleur et le chauffer légèrement suffit]. 5. Si un four a été partagé en deux [avec une séparation], et que l’une de ses par-ties a été chauffée et rendue impure par un liquide [impur], celle-ci est impure, et l’autre [qui n’a pas encore été chauffée] est pure [parce que sa confection n’est pas achevée, par conséquent, elle n’est pas susceptible de contracter l’im-

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pureté]. Si elle [la partie chauffée] est rendue impure par un rampant mort ou quelque chose de semblable parmi les impuretés qui relèvent de la Thora, tout est impur. Et [dans le premier cas d’impureté par un liquide] l’épaisseur [de la séparation] entre elles [les deux parties] est impure. Si les deux [parties] sont chauffées et que l’une d’elle devient impure par un liquide dans son espace inté-rieur, on partage l’épaisseur [de la séparation] : ce [la partie de la séparation] qui est nécessaire à la partie impure est impur[e], et ce [la partie de la séparation] qui est nécessaire à la partie pure est pure. Dans quel cas cela s’applique-t-il ? Si on a partagé [le four en deux parties] et qu’on l’a ensuite chauffé. Toutefois, si on a chauffé [le four] et ensuite partagé [le four en deux parties], et que l’une d’elle devient impure, même par un liquide, tout [le four] devient impur. 6. Un four ou une kira en pierre sont toujours purs [non susceptibles de contrac-ter l’impureté]. Et [un four ou une kira] en métal ne sont pas sujets à l’impureté du four et de la kira , ainsi qu’il est dit : « ils seront mis en mis en pièces » ; [cela concerne] ce qui peut être mis en pièces [c'est-à-dire le four et la kira en poterie, non en métal], et ils [le four et la kira en métal] contractent l’impureté en tant qu’ustensiles en métal. Comment cela s'applique-t-il ? Ils ne contractent pas l’impureté par leur espace intérieur, ni quand ils sont attachés au sol comme [dans le cas d’]un four et une kira [en poterie]. Et si une impureté est en contact avec eux, même avec leur paroi extérieure, ils deviennent impurs comme les autres ustensiles en métal. Et s’ils deviennent impurs par un cadavre, ils ont le statut de père d’impureté, comme les autres ustensiles en métal, et ils peuvent être purifiés dans le bain rituel. 7. Un four en métal qui a été troué, [ou son bord a été] ébréché, [ou il a été] fen-du, et qui a été bouché avec de l’argile, enduit d’une couche d’argile [sur la fen-te, pour boucher celle-ci], ou [une couche] d’argile a été ajouté[e sur le rebord, ce qui accroît l’espace intérieur et compense l’effet du trou] est susceptible de contracter l’impureté en tant que four. Quelle doit être la taille du trou [pour que le fait de le boucher d’argile confère au four le statut de « four » et qu’il soit concerné par cette impureté] ? [La taille] suffisante pour que le feu sorte [par ce trou]. Et de même pour une kira. Et si des supports en argile ont été faits pour une kira [entière pour placer dessus les marmites], elle est susceptible de contracter l’impureté en tant que kira. Si on l’enduit d’argile [une kira en métal entière], sur sa paroi intérieure ou extérieure, elle n’est toujours pas susceptible de contracter l’impureté. 8. Un four [en poterie] qui n’est pas attaché au sol, même s’il est suspendu au cou d’un chameau, est susceptible de contracter l’impureté en tant que four [bien

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qu’il soit ouvert par le bas, et donc inutilisable de cette façon], ainsi qu’il est dit : « ils sont impurs », où qu’ils soient. 9. Le four de fusion des artisans des métaux qui a une place pour mettre une marmite est susceptible de contracter l’impureté, comme une kira. Et de même, la kira des verriers [qui fabriquent le verre], si elle a une place où mettre une marmite, est susceptible de contracter l’impureté. Four 10. Les fours des fabricants de chaux, des verriers [qui fabriquent des ouvrages en verre], et des potiers sont purs [non susceptibles de contracter l’impureté par-ce qu’ils ne sont pas enduits d’argile]. Un four [en poterie avec une ouverture sur le côté, sur le sol duquel on pose les marmites et on colle le pain au lieu de le coller sur le mur comme dans les autres fours], s’il a un muret [à l’intérieur du four sur lequel mettre les marmites et coller le pain à la place de les poser sur le sol], il est susceptible de contracter l’impureté [et s’il n’y a pas de muret, il n’est pas susceptible de contracter l’impureté]. 11. Les pierres que l’on a attachées ensemble et dont on a fait un four, si on les enduit d’une couche d’argile sur leur paroi intérieure et extérieure, elle [cette structure] est considérée comme un four en tous points et est susceptible de contracter l’impureté par son espace intérieur. Et si on les enduit [d’argile] sur leur paroi extérieure seulement, elle [cette structure] est susceptible de contracter l’impureté par un contact, mais non par son espace intérieur [car les éléments qui la composent ne sont considérés comme attachés et formant un four que par ordre rabbinique, cf. ch. 17 § 3]. Si on attache des pierres à un four sans les atta-cher entre elles, elles sont susceptibles de contracter l’impureté avec le four. Si elles sont attachées l’une avec l’autre, mais non au four, elles sont considérées comme une cour de four [bac adjacent au four où est déposé le pain que l’on retire du four, cf. ch. 17 § 3, et les mêmes lois sont appliquées]. Si l’on creuse dans le sol et que l’on fait un bac [c'est-à-dire qu’on met le four dans le sol, et que le sol sert de bac], il [ce bac] est pur [car le sol n’est pas susceptible de contracter l’impureté]. Et le bac d’une kira est pur [non susceptible de contracter l’impureté parce qu’elle n’est pas fait pour y cuire du pain]. 12. Deux jarres ou deux terrines dont on a fait une kira [c'est-à-dire qu’on les a disposées l’une non loin de l’autre, en allumant un feu au milieu, de manière à ce que les marmites soient posées sur la paroi des deux jarres ou terrines] sont susceptibles de contracter l’impureté par l’espace qui est entre elles, par le contact, et l’espace intérieur des jarres est pur [ne contracte pas l’impureté, parce qu’il représente la paroi extérieure de la kira]. Et l’épaisseur des jarres est parta-gée : ce qui est nécessaire à la kira est susceptible de contracter l’impureté, et ce

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qui est nécessaire à l’espace intérieur de la jarre est pur [ne contracte pas l’impu-reté]. 13. Si l’on fait trois supports sur le sol et qu’on les attache avec de l’argile pour placer dessus une marmite, elle [cette structure] est susceptible de contracter l’impureté en tant que kira. Si l’on fixe trois clous sur le sol pour placer dessus la marmite, bien que l’on ait fait dessus un emplacement d’argile pour disposer la marmite, elle [cette structure] est pure [non susceptible de contracter l’impu-reté] comme une kira en métal. Et de même, des pierres qui ne sont pas enduites d’argile sur lesquelles on place [une marmite] ne sont pas susceptibles de contracter l’impureté, comme une en pierre. 14. Si l’on fait de deux pierres une kira et qu’on les attache avec de l’argile, elle [cette kira] est susceptible de contracter l’impureté. Si l’on attache l’une [au sol] avec de l’argile, et non l’autre, elle [cette kira] n’est pas susceptible de contrac-ter l’impureté. 15. Si [une marmite] est disposée sur une pierre [attachée au sol avec de l’argile] et un four [disposés non loin l’un de l’autre], [ou] sur elle [la pierre] et une kira, [ou] sur elle [la pierre] et un kofa’h, elle [la pierre] est impure [susceptible de contracter l’impureté]. Si [la marmite est disposée] sur elle [la pierre] et sur un mur, [ou] sur elle [la pierre] et sur un rocher, elle [la pierre] n’est pas susceptible de contracter l’impureté [car un mur et un rocher ne peuvent pas être « mis en pièces », cf. § 6]. 16. La kira des bouchers [qui vendent de la viande cuite], constituée d’une pierre à côté de l’autre [chaque marmite étant placée sur une paire de pierres, avec un feu au milieu], toutes [les pierres ainsi placées] étant attachées avec de l’argile, si l’une [des pierres] devient impure, toutes ne sont pas impures. 17. Si on a fait de trois pierres attachées avec de l’argile deux kira, qu’on les ait attachées [les pierres] l’une à l’autre sans les attacher au sol, ou qu’on les ait attachées au sol sans les attacher ensemble, si l’un des deux kira devient impure, la pierre de la pierre du milieu qui sert à la kira impure est impure, et celle qui sert à la kira pure est pure. Si la pierre extérieure de la kira pure est retirée, la [pierre] du milieu est entièrement impure [parce qu’elle ne sert qu’à la kira im-pure]. Si la [pierre] extérieure de la kira impure est retirée, la pierre du milieu devient entièrement pure [parce qu’elle ne sert qu’à la kira pure]. Si les deux [pierres] extérieures deviennent impures, [la règle suivante est appliquée :] si la pierre du milieu est grande [et peut recevoir une marmite à chacune de ses extré-mités], [les parties suivantes de la pierre du milieu sont impures] la partie néces-

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saire à la [première] kira pour poser [la marmite] et la partie nécessaire à l’autre kira pour poser [la marmite], et le reste [de cette pierre] est pur. Et si elle est pe-tite, elle est entièrement impure. Si la [pierre] du milieu est retirée [la règle sui-vante est appliquée :] si l’on peut placer sur les deux [pierres] extérieures un grand chaudron, elle [la structure formée par les eux pierres] est impure. Si elles sont plus éloignées que cette mesure, elle [cette structure] est pure. Si on remet la [pierre] du milieu, tout est pur [non susceptible de contracter l’impureté], comme auparavant. Si on l’enduit d’argile [c'est-à-dire qu’on l’attache au sol ou aux autres pierres avec de l’argile], elle [cette structure] est susceptible de contracter l’impureté à l’avenir, à condition que l’on chauffe suffisamment cha-cune d’entre elles pour cuire un œuf. 18. Soit deux pierres utilisées pour faire une kira, et celle-ci devient impure ; on juxtapose une pierre de part et d’autre de celle-ci [la kira, il y a donc quatre pier-res, enduites d’argile, qui forment trois kira], la moitié de chacune des deux pier-res de la première kira est impure, et la moitié est pure. Si les deux [pierres exté-rieures] pures qu’on a juxtaposées sont retirées, les deux [pierres] de la kira re-prennent leur état d’impureté 19. Une planche en poterie qui a des réceptacles pour les marmites [les marmites sont disposées dans les trous de la planche] et de la cendre chaude se trouve à l’intérieur [pour garder les marmites chaudes], n’est pas concerné par l’impureté de la kira et est susceptible de contracter l’impureté en tant que récipient. C’est pourquoi, si elle est attachée au sol, elle est pure, comme les autres ustensiles [attachés au sol, exceptés les fours et fourneaux, comme cela a été expliqué pré-cédemment]. Et si elle a un trou, elle n’est pas susceptible de contracter l’impu-reté comme un récipient, contrairement à la kira. Ce qui touche ces côtés [de cette planche], [s’ils sont impurs,] n’est pas impur pour [avoir touché] une kira [mais pour avoir touché un récipient]. Sa partie large [partie attachée à la plan-che] où l’on s’assoit pendant la cuisson contracte l’impureté si la planche de-vient impure. Et de même, si l’on renverse un panier [tressé ayant le statut d’us-tensile en bois] et que l’on construit une kira dessus, il est susceptible de contracter l’impureté en tant qu’ustensile en bois, non en tant que kira, c’est pourquoi, il ne contracte pas l’impureté par son espace intérieur comme une ki-ra.

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PARACHA 21 Balaam se leva le matin, sangla son ânesse, et partit avec les princes de Moab.

ET PARTIT. En pensant : peut-être pourrai-je, par ma force persuasive, trouver Son assentiment. — SANGLA SON ANESSE. Là on voit que la haine fait fi de la hiérarchie, car lui-même sangla l'ânesse. Alors le Saint, Béni soit-Il, lui dit : «Misérable, leur père Abraham t'a déjà devancé, comme il est dit (GENI., XXII, 3) : Abraham se leva de bon matin et sangla son âne e.» (Sanh., 105 b, Tan'h.). — AVEC LES PRINCES DE MOAB. Il était de coeur avec eux.

22 Mais Dieu étant irrité de ce qu'il partait, un ange du Seigneur se mit sur son chemin pour lui faire obstacle. Or, il était monté sur son ânesse, et ses deux jeunes esclaves l'accompagnaient.

DE CE QU'IL PARTIT. Il avait vu que la chose déplaisait à Dieu, et pourtant il désirait y aller. — POUR LUI FAIRE OBSTACLE. C'était un ange de miséricorde. Il voulait l'empêcher de commettre un péché qui amènerait sa perte (Tan'h.). — ET DEUX DE SES JEUNES ESCLAVES L'ACCOMPAGNAIENT. D'ici résulte qu'une personnalité partant en voyage doit se faire accompagner de deux hommes pour être servi par eux, ceux-ci de leur côté doivent se servir réciproquement. (Ibid.)

23 L'ânesse, voyant l'ange du Seigneur debout sur son passage et l'épée nue à la main, s'écarta de la route et alla à travers champs; Balaam frappa l'ânesse pour la ramener sur la route.

L'ANESSE VIT. Lui n'a pas vu ; le Saint, Béni soit-Il, a donné à l'animal la possibilité de voir plus que l'homme, parce que celui-ci, ayant de l'intelligence, serait bouleversé en voyant des démons (Berâkh. 6a). — ET L'EPEE NUE A LA MAIN. Il (l'ange) s'est dit : «ce méchant a renoncé à ses armes favorites, car l'arme des nations, c'est le glaive, et lui, pour lutter contre Israël, viens avec sa bouche, qui est leur arme à eux ; eh bien, moi aussi, je vais me servir de son arme à lui, pour le combattre ». Ainsi fut sa fin (NB., XXXI, 8) : «Ils firent périr Balaam, fils de Béôr, par le glaive.» (Tan'h.).

24 Alors l'ange du Seigneur se plaça dans un chemin creux entre les vignes, clôture deçà, clôture delà.

D'après le Targoum, «un sentier », ainsi (I. R., XX, 10). «Si la poussière de .במשעולSamarie suffit pour לשעלים, « le creux des pieds », la poussière qui s'attache aux plantes de leurs pieds quand ils marchent... et de même (IS., XL, 12) : « Qui a mesuré les eaux est גדר : DE LA גדר ,DE ÇA גדר — ."par le creux », par ses pieds en marchant ,בשעלוordinairement une clôture de pierres.

25 L'ânesse, voyant l'ange du Seigneur, se serra contre le mur, et froissa contre le mur le pied de Balaam, qui la frappa de nouveau.

est actif « serra autre chose » : LE PIED ַוִּתָלַחץ ,« est pronominal « elle se serra וִַ�ָלֵחץDE BALAAM.

26 Mais de nouveau l'ange du Seigneur prit les devants, et il se plaça dans un lieu étroit, où il n'était possible de s'écarter ni à droite ni à gauche.

L'ANGE DU SEIGNEUR RECOMMENÇA A עבור A passer de nouveau pour marcher devant lui et pour le devancer à un autre endroit, comme (GEN., XXXIII, 3) « Il prit les devants 9» (ordinairement 127 signifie passer, traverser, non pas devancer) ; il se trouve un midrâch aggadique chez Tan'houmâ : Pour quel motif l'ange s'est-il placé à trois endroits ? C'était pour faire allusion aux trois patriarches 10.

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27 L'ânesse, voyant encore l'ange du Seigneur, se coucha sous Balaam; en-flammé de colère, Balaam la frappa de son bâton. 28 Alors le Seigneur ouvrit la bouche de l'ânesse, qui dit à Balaam: "Que t'ai-je fait, pour que tu m'aies frappée ainsi à trois reprises?"

[A TROIS רגלים (REPRISES). Il lui fit l'allusion suivante : Tu veux anéantir une nation qui célèbre annuellement les Trois Fêtes de Pèlerinage רגלים (Tan'h.) ].

29 Balaam répondit à l'ânesse: "Parce que tu te joues de moi! Si je tenais une épée, certes, je te tuerais sur l'heure!"

D'après le Targoum, une expression de honte et de mépris. SI JE TENAIS התעללתUNE EPEE. Voici un sujet de honte pour lui vis-à-vis des princes il va tuer une nation entière par la puissance de sa bouche, et pour cette ânesse il lui faut une arme (Tan'h.).

30 Et l'ânesse dit à Balaam: "�e suis-je pas ton ânesse, que tu as toujours montée jusqu'à ce jour? Avais-je accoutumé d'agir ainsi avec toi?" Et il répondit: "�on."

,Traduire comme le Targoum. : « ai-je jamais appris » Ainsi (JOB, XXII ההסכן הסכנתי2) : «Est-ce à Dieu qu'un homme (יסכן) peut enseigner quelque chose ? » Nos Rabbins ont expliqué ce verset dans le Talmud (Ab. Zârâ, 4b et Sanh., 105 b) : On lui a deman-dé pourquoi il n'était pas monté à cheval, il leur a répondu : «Je l'ai envoyé au pâturage », etc...

31 Soudan, le Seigneur dessilla les yeux de Balaam, et il vit l'ange du Sei-gneur debout sur la route; l'épée nue à la main; il s'inclina et se prosterna sur sa face. 32 L'ange du Seigneur lui dit: "Pourquoi as-tu frappé ton ânesse par trois fois? C'est moi qui suis venu me poser en obstacle, parce que ce voyage a lieu contre mon gré.

CE VOYAGE (ירט) A LIEU CONTRE MON GRE. Nos rabbins, les Sages de la Michnâ, ont expliqué le mot ירט comme «notarikon» = יראה elle eut peur, ראתה = elle vit et נטתה = elle s'écarta, parce que le voyage est contre mon gré, c'est-à-dire, il me met en colère, il m'offense (CHABB., 105 a). D'après son sens littéral : CE VOYAGE ME PARAIT TROP HATIF de רטט, « s'effrayer », « trembler » Il ; parce que je vois ce voyageur se hâter et courir sur un chemin qui m'irrite et me contrarie c'est un verset elliptique : celui qui fait ce chemin, agit contre ma volonté ; comme (II SAM., XIII, 39) : «le coeur de David aspirait » [où il faut également suppléer « le -coeur »]. Autre explica-tion : «ירט» expression pour «apaisement» comme (JOB., XVI, 11) : « Par des méchants .Il me calme. » Il m'apaise et me console par des méchants qui ne peuvent qu'irriter ירטני

33 Cette ânesse m'a vu, et elle s'est écartée à mon aspect, trois fois; si elle ne s'était écartée de devant moi, assurément je t'aurais fait mourir, tandis que je l'aurais laissée vivre."

a cette אולי — si ne... pas, parfois = לולא ELLE NE S'ETAIT ECARTEE. Comme אוליsignification (ordinairement cela signifie : peut-être). — ASSURÉMENT JE T'AURAIS FAIT MOURIR. Dans ce verset l'ordre des mots est interverti : Il faut traduire en met-tant גם devant (גם הרגתי אתכה) הרגתי, c'est-à-dire : je ne t'aurais pas seulement gêné, je t'aurais aussi tué, TANDIS QUE JE L'AURAIS LAISSE VIVRE (elle). Et maintenant, parce qu'elle a parlé et t'a fait des remontrances et que tu n'as pas pu la réfuter, [comme il est dit (V. 30) : « Il répondit, non »], Je l'ai tuée 13, elle, pour que l'on ne puisse pas dire: «la voici celle qui a réduit au silence14 Balaam par sa remontrance, si bien qu'il ne savait

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que répondre» ; car Dieu respecte l'honneur des hommes ; ainsi (LEV., XX, 16) « Tu tueras la femme ainsi que l'animal » et (ibid., V. 15) : «Et l'animal, vous le tue-rez.» (Tan'h.)

34 Balaam répondit à l'ange du Seigneur: "J'ai péché, parce que je ne savais pas que tu fusses posté devant moi sur le chemin; et maintenant, si cela te déplaît, je m'en retournerai."

PARCE QUE JE NE SAVAIS PAS. Cela aussi est à sa honte, malgré lui il a dû en faire l'aveu. (Car il s'était vanté de connaître l'intention du Très-Haut, et sa propre bouche devait avouer : « Je ne savais pas. ») (Tan'h.) — SI CELA TE DEPLAIT, JE M'EN RE-TOURNERAI. Cette réplique devait être une protestation contre Dieu. Il dit à l'ange : « C'est Lui-même qui m'a ordonné d'aller, et toi, Son ange, tu annules Ses paroles ! C'est bien Son habitude ! : Il donne un ordre, et un ange en donne le contre-ordre ! Il a dit à Abraham (GEN., XXII, 2) : «Ça, prends ton fils, etc, », et par un ange Il annule Sa paro-le. Moi aussi, si cela te déplaît, je serai obligé de m'en retourner 15. (Tan'h.)

35 Mais l'ange du Seigneur dit à Balaam: "Va avec ces hommes! Et cepen-dant, la parole que je te dicterai, celle-là seule tu la diras." Et Balaam pour-suivit sa route avec les officiers de Balak.

VA AVEC CES HOMMES : Dieu conduit l'homme dans le chemin où il désire aller (Mak. 10 b). —(Va avec ces hommes : ta part sera la même que la leur : tu seras finale-ment exterminé du monde.) — ET CEPENDANT, malgré toi, LA PAROLE QUE JE TE DICTERAI (celle-là seule, tu diras). — AVEC LES OFFICIERS DE BALAQ. Il se réjouit comme eux de pouvoir maudire les Israélites. (Tan'h.)

36 Balak, ayant appris que Balaam venait, alla le recevoir à Ir-Moab, qui est sur la limite de l'Arnon, au point extrême de la frontière.

BALAQ AYANT APPRIS. Il avait envoyé des messagers pour s'annoncer. — A IR-MOAB. Dans sa capitale, sa ville la plus considérable, pour dire : Vois ce que ceux-là (les Israélites) veulent détruire. (Tan'h.)

37 Et Balak dit à Balaam: "�e t'avais-je pas appelé par un premier messa-ge? Pourquoi n'es-tu pas venu près de moi? Est-ce qu'en vérité je n'ai pas le pouvoir de te faire honneur?"

EST-CE QU'EN VERITE JE N'AI PAS LE POUVOIR DE TE FAIRE HONNEUR ? Il prédit qu'à la fin il se séparera de lui avec honte.] 16

38 Balaam répondit a Balak: "Tu le vois, je suis venu vers toi; mais est-il en ma puissance de dire quoi que ce soit? La parole que Dieu mettra dans ma bouche, c'est celle-là que je dois dire."

TA�YA Malgré tout, dans la limite de ce que “l’oreille peut entendre”, nous sommes en mesure de percevoir et de comprendre l’image de la lumière du soleil, unifiée et soumise à sa source, au point de ne pas avoir de nom propre, comme si seule la source existait. De la même façon, les Attributs du Saint béni soit-Il, Sa Vo-lonté et Sa Sagesse, portent et reçoivent ces noms uniquement par rapport aux créatures célestes et terrestres, dont l’existence, la vitalité et le comportement, tels que le Saint béni soit-Il les crée, les vivifie et les dirige, sont conformes à Sa

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Volonté et à Ses facultés de ‘Ho’hma*, de Bina*, de Daat*, se revêtant en Ses saints Attributs. Comme le rapporte le Midrash*, “le monde fut créé par dix éléments, par ‘Ho’hma*, par Bina*, par Daat*…, ainsi qu’il est écrit : ‘l’Eternel fonda la terre sur la Sagesse (‘Ho’hma*), Il fixa les cieux sur la compréhension (Tevouna, Bi-na*). C’est par Sa connaissance (Daat*) que les abîmes se fendirent’…” et Elya-hou* dit : “Tu as fait dix vêtements, que l’on a appelé dix Sefirot*, afin de diri-ger les mondes cachés, qui ne se révèlent pas, de même que les mondes dévoilés. C’est en eux que Tu te caches…”.

HAYOM YOM L'Admour Hazaken demanda à l'un de ses grands et proches 'Hassidim, lorsqu'il lui accorda une entrevue, comment il se portait. Le 'Hassid soupira amèrement et lui répondit que sa situation financière s'était considérablement détério-rée.L'Admour Hazaken lui répondit:«Ton rôle est d'éclairer ton entourage par la Torah et par le service de D.ieu du coeur (la prière). La prospérité matérielle et la satisfaction de tes besoins, c'est D.ieu Qui doit te les accorder. Remplis donc ton devoir et D.ieu remplira le Sien.»

SEFER HAMITSVOT MITSVA Positive �° 5

Il s'agit du commandement nous ordonnant de servir D.ieu, qu'Il en soit glorifié. Cet ordre est répété plusieurs fois dans la Torah.

RAMBAM 1 Perek Cours : 701

Lois relatives aux ustensiles : Chapitre Seize

1. Un grand four, ses restes sont de quatre téfa’him [c'est-à-dire que s’il se brise, ses restes cessent d’être susceptibles de contracter l’impureté]. Et un petit [four], ses restes sont la majorité [du four]. Comment cela s'applique-t-il ? S’il reste quatre [téfa’him de hauteur] d’un grand [four] ou la majeure partie d’un petit [four], il [le four en question] est susceptible de contracter l’impureté. [S’il res-te] moins que cela, il n’est pas susceptible de contracter l’impureté. Et de même, s’il devient impur et qu’on le démolit jusqu’à ce qu’il reste moins que quatre [téfa’him de hauteur] d’un grand [four] ou moins que la majeure partie [de la hauteur] d’un petit [four], il est pur. S’il reste quatre [téfa’him d’un grand four] ou la majeure partie d’un petit [four], il reste impur. Et la kira, ses restes sont de trois doigts. Un kofa’h fait pour cuire [du pain à l’intérieur], sa mesure est la

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même que celle du pain. [S’il est fait] pour cuire [un mets dans une marmite au-dessus], sa mesure est la même que la kira. 2. Un four qui est devenu impur et que l’on ne désire pas démolir, comment le purifie-t-on ? On le coupe [de haut en bas] en trois parties et on gratte la couche d’argile qui est sur les tessons, de manière à ce que chaque tesson reste sur le sol sans être recouvert d’argile. Si on coupe [le four] en deux parties, l’une grande et l’autre petite, la grande [partie] est impure et la petite est pure. Si on coupe [le four] en deux parties égales, chacune d’elles est susceptible de contracter l’im-pureté, parce qu’il est impossible d’être précis [d’obtenir deux parties égales]. Par contre, un plateau en poterie muni d’un rebord qui a été coupé en deux est pur. Et si l’une est grande et l’autre petite, la grande [partie] est impure. 3. Si on a coupé un four [impur] en trois parties, et que l’une a la même taille que les deux [autres], la grande [partie, qui correspond à la moitié du four] est impure, et les deux petites sont pures. Dans le cas où on l’a coupé [le four] en anneaux dans sa largeur, si la hauteur de chaque anneau est inférieure à quatre téfa’him, il est pur. Si on dispose de nouveau les anneaux les uns sur les autres, et qu’on les enduit d’argile, de sorte que cela redevient un four comme aupara-vant, cela est considéré comme si l’on avait fait un autre four, et il n’est suscep-tible de contracter l’impureté qu’à l’avenir, à condition qu’on le chauffe suffi-samment pour pouvoir cuire du pain spongieux, après l’avoir enduit [d’argile]. Si on éloigne le revêtement [c'est-à-dire qu’à la place d’enduire les anneaux d’argile, on met le four assemblé de nouveau dans un manteau d’argile en forme de four, séparé du four], et met du sable ou des cailloux entre les anneaux et la couche d’argile [de manière à ce que le four et la couche d’argile forme un seul élément], il n’est jamais susceptible de contracter l’impureté ; c’est à cela [ce four] qu’ils [les sages] ont [fait référence quand ils ont] dit : « une [femme] nid-da et une [femme] pure peuvent cuire à l’intérieur, et il reste pur. S’il y a un an-neau qui fait quatre téfa’him [de hauteur], il [celui-ci] est susceptible de contrac-ter l’impureté par le contact, mais non par son espace intérieur, et les autres an-neaux sont purs [non susceptibles de contracter l’impureté]. 4. Un four qui arrive coupé [en plusieurs pièces] de la maison de l’artisan, et auquel il a fait des cerceaux [semblables à ceux des barils], qui rassemblent [les différentes pièces de ce four] pour en faire un seul élément, et les a mis dessus alors qu’il est pur [non susceptible de contracter l’impureté] et il devient suscep-tible de contracter l’impureté, lorsqu’il enlève les supports, il devient pur [non susceptible de contracter l’impureté]. Et même s’il les remet, il reste pur [non susceptible de contracter l’impureté]. S’il l’enduit d’argile, il est susceptible de

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contracter l’impureté à l’avenir et n’a pas besoin d’être chauffé, car il a déjà été chauffé. 5. Un four qui a été découpé en anneaux [dans le sens de la largeur], et du sable a été mis entre chaque anneau, et toute la paroi extérieure a été enduite d’argile, est susceptible de contracter l’impureté. 6. La chaudière des arabes – on creuse [un trou] dans le sol, et on l’enduit [les parois du trou] d’argile – si l’argile peut tenir tout seul [sans le sol], il est sus-ceptible de contracter l’impureté. Et sinon, il est pur [non susceptible de contrac-ter l’impureté]. 7. Celui qui apporte des tessons de poterie, les colle l’un avec l’autre pour en faire un four, met une couche d’argile sur la paroi intérieure et extérieure et la chauffe, il [ce four] est susceptible de contracter l’impureté, bien que chaque [tesson] n’ait pas la mesure. 8. Si on a brisé une grande jarre [en retirant le fond et le toit] et qu’on a mis une couche d’argile sur la paroi extérieure, bien que ses parois [concaves à l’inté-rieur] aient la capacité [minimale pour être susceptibles de contracter l’impure-té], il est pur, car un ustensile en poterie devenu pur ne peut jamais contracter l’impureté, à moins que l’on en fasse un four et qu’on l’enduise d’argile sur la paroi intérieure et sur la paroi extérieure. 9. Un four ayant des fentes [four fait de tessons assemblés séparés par des fen-tes], dont chaque [fente] a été enduite d’une couche d’argile, et les fentes sont découvertes [car elles n’ont pas été enduites d’argile], n’est pas susceptible de contracter l’impureté. Si on met de l’argile, de la chaux, ou du gypse sur les fen-tes, il est susceptible de contracter l’impureté. Si l’on met dessus du ‘harsit [poterie pilée délayée dans l’eau], de la poix, du soufre, de la lie, de la pâte ou des excréments, il est pur [non susceptible de contracter l’impureté]. Telle est la règle générale : un produit dont on ne fait pas un four ne rattache pas les fentes. 10. Si on place un four qui a une fente dans le coin [d’une maison] et qu’on en-duit les côtés [le point de contact entre le four et les murs de la maison] d’argile [de manière à ce que les parois du four soient collées au mur], il [le four] est pur [non susceptible de contracter l’impureté, malgré l’enduit qui solidifie]. 11. Une planche de four posée dans le coin pour cuire [dans l’espace qui la sépa-re du mur] est pure [non susceptible de contracter l’impureté]. Et si elle repré-sente la majeure partie du four, elle est susceptible de contracter l’impureté.

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12. Un four qui a été rempli de terre jusqu’à la moitié de son niveau, s’il contracte l’impureté par son espace intérieur seulement [un rampant mort est suspendu dans son espace intérieur], il ne devient impur que dans la partie qui est au-dessus de la terre [c'est-à-dire que les aliments enfouis dans la terre ne sont pas impurs]. Et s’il contracte l’impureté par le contact, et qu’une impureté touche sa paroi intérieure, il devient entièrement impur, même dans la partie en dessous de la surface de la terre. 13. Une kira a une surface pour placer deux marmites, et un kofa’h a une surface pour placer une marmite. C’est pourquoi, si une kira est fendue dans sa lon-gueur, elle est pure [non susceptible de contracter l’impureté]. [Si elle est fen-due] dans sa largeur [de manière à ce que les deux surfaces sont entières, mais ne sont plus attachées l’une à l’autre], elle est toujours susceptible de contracter l’impureté. Un kofa’h qui est fendu, dans sa longueur ou dans sa largeur, est pur [non susceptible de contracter l’impureté]. 14. La base des particuliers [sur lequel ils placent la kira] dont la paroi [supérieure] a eu un trou, si la profondeur du trou est inférieure à trois téfa’him, elle [la kira] est susceptible de contracter l’impureté, car si l’on allume [le feu] dans le trou en dessous, la marmite au-dessus peut cuire. Si la profondeur du trou est égale ou supérieure à trois [téfa’him], elle [la kira] n’est pas susceptible de contracter l’impureté, car le feu est [trop] loin de la marmite, et elle ne cuit pas. Si l’on met une pierre ou des cailloux sur le trou [de manière à ce qu’il soit possible d’allumer le feu sur la pierre], elle reste pure [non susceptible de contracter l’impureté car la pierre n’est pas le sol de la kira]. Si on enduit [la pierre] d’argile, la pierre devient le sol de la kira, et elle [la kira] est dès lors sus-ceptible de contracter l’impureté.

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PARACHA 39 Balaam fit route avec Balak, et ils arrivèrent à Kiryath-Houçoth.

A KIRIATH 'HOUTSOTH. Une ville, pleine de rues ; hommes, femmes et enfants étaient dans ses rues, comme pour dire : « Vois, aie pitié, que ceux-ci ne soient pas anéantis». (Tan'h.)

40 Balak immola bœufs et brebis, dont il envoya des parts à Balaam et aux officiers qui l'accompagnaient.

BOEUFS ET BREBIS. (Sing.). Très peu 17. 41 Et le matin venu, Balak alla prendre Balaam et le conduisit sur les hau-teurs de Baal, d'où il vit jusqu'aux dernières lignes du peuple.

; « Traduire d'après le Targoum : «A la hauteur de l'objet de son adoration :במות בעלc'est le nom d'une idole.

CHAPITRE 23 1 Alors Balaam dit à Balak: "Dresse-moi ici sept autels, et prépare-moi ici sept taureaux et sept béliers." 2 Balak fit ce qu'avait dit Balaam; puis Balak et Balaam offrirent un tau-reau et un bélier sur chaque autel. 3 Balaam dit à Balak: "Demeure près de ton holocauste; moi je m'en irai: peut-être l'Éternel s'offrira-t-il à ma rencontre, et, quoi qu'il me révèle, je t'en ferai part." Et il s'en alla dans la solitude.

PEUT-ETRE L'ETERNEL S'OFFRIRA-T-IL A MA RENCONTRE. Il n'a pas l'habitu-de de me parler pendant la journée,. — ET IL S'EN ALLA שפי. D'après le Targoum : « seul ». C'est une expression de retraite et de calme, le silence régnait autour de lui.

4 Dieu se présenta à Balaam, qui lui dit: "J'ai dressé les sept autels, et j'ai offert un taureau et un bélier sur chaque autel."

SE PRÉSENTA. (Au sens de «hasard»). Contient une idée de honte, d'impureté ,ויקרnocturne impliquant difficulté et dégoût. S'il s'est révélé à lui de jour, c'est seulement pour montrer son amour pour Israël. (Ber. Rab. LII). — LES SEPT AUTELS. Il n'est pas écrit ici : j'ai préparé sept autels, mais « LES SEPT AUTELS ». Il Lui dit : Leurs Pères ont construit pour Toi sept autels, et moi J'en ai élevé autant qu'eux tous ensemble (Tan'h. צו); Abraham en a construit quatre : (GEN., XII, 7) : « Il bâtit en ce lieu un autel au Dieu qui lui était apparu » (ibid., V. 8) : « Il se transporta vers la montagne, etc., et il y Érigea un autel » (ibid., XIII, 18) : «Abraham alla dresser sa tente, etc.» et (ibid., XXII, 9) : un quatrième au mont Moriâ. Yitz'hâq en bâtit un (GEN., XXVI, 25) : «Il érigea en ce lieu un autel, etc. ; » Jacob en bâtit deux : l'un à Sichem (GEN., XXXIII, 20) et l'autre à, Béthel (GEN., XXXV, 7). — J'AI OFFERT UN TAUREAU ET UN BÉLIER SUR CHAQUE AUTEL. Tandis qu'Abraham n'a offert qu'un bélier. (Ibid.)

5 L'Éternel mit sa parole dans la bouche de Balaam, et lui dit: "Retourne vers Balak, et tu parleras de la sorte..." 6 II retourna vers lui et le trouva debout près de son holocauste, lui et tous les princes de Moab. 7 Et il proféra son oracle en disant: "II me fait venir d'Aram, Balak roi de Moab; il m'appelle des monts de l'orient: "Viens maudire pour moi Jacob! Oui, viens menacer Israël!"

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VIENS MAUDIRE POUR MOI JACOB ! OUI, VIENS MENACER ISRAEL. Il lui avait demandé de les maudire par leurs deux noms, si toutefois l'un des deux n'était pas assez distinctif.

8 Comment maudirais-je celui que Dieu n'a point maudit? Comment mena-cerai-je, quand l'Éternel est sans colère?

COMMENT MAUDIRAIS-JE CELUI QUE DIEU N'A POINT MAUDIT. Quand ils l'avaient mérité, ils n'ont pas été maudits : Quand leur père a rappelé leur faute (GEN., XLIX, 6) : «Dans leur colère ils ont immolé des hommes », il n'a maudit que leur colère, comme il est dit (ibid., V. 7) : « Maudite soit leur colère.» Quand leur père entra avec ruse chez son père, il aurait mérité d'être maudit, pourtant qu'est-il dit alors (GEN., XXVII, 33) ? — «Eh bien ! il restera béni ! » Pour ceux qui devaient prononcer les bénédictions, il est dit (DEUT., XXVII, 12) : « Voici quelles tribus prendront posi-tion pour bénir le peuple », tandis que pour ceux qui devaient prononcer les malédic-tions, il n'est pas dit qu'ils doivent prendre position pour maudire « ce peuple », mais seulement : « ils prendront position pour maudire » ; on ne voulait pas mentionner le terme de «malédiction» en rapport direct avec eux (Tan'h.). — QUAND L'ÉTERNEL EST SANS COLERE. A moi seul, je suis impuissant ; je sais seulement saisir le mo-ment où le Saint, Béni soit-Il, est en colère, et Il ne s'est pas mis en colère tous ces jours-ci, depuis que je suis venu chez toi ; c'est ce qui est dit (MICH., VI, 5) : « Oh, mon peu-ple, rappelle-toi seulement ce que méditait Bâlâq, roi de Môâb, et ce que lui répondit Balaam, fils de Béôr, afin de connaître les actes de. justice de Dieu. » (Sanh., 105 b).

9 Oui, je le vois de la cime des rochers, et du haut des collines, je le décou-vre: ce peuple, il vit solitaire, iI ne se confondra point avec les nations.

OUI, JE LE VOIS DE LA CIME DES ROCHERS. Moi, je regarde leurs origines et le commencement de leurs racines, et je les vois assis sur des bases solides comme des rochers et des collines de par leurs pères et leurs mères (Tan'h.). — CE PEUPLE, IL VIT SOLITAIRE. C'est précisément par le mérite de leurs Pères qu'ils peuvent vivre solitaires (d'après le Targoum). — ובגוים לא יתחשב : D'après le Targoum : ils ne disparaîtront pas complètement avec les autres nations, comme il est dit (JER., XXX, 11 et XLVI. 28) : «Dussé-je détruire de fond en comble tous les peuples, etc. », ils ne se-ront pas comptés avec les autres. Autre explication : Quand ils se réjouissent, aucune nation ne se réjouit avec eux, comme il est dit (DEUT., XXXII, 12) : «L'Eternel le conduit à part» ; par contre, si les autres nations sont dans le bonheur, ils en jouiront avec chacune, à part, sans que cela leur soit compté ; c'est le sens de : ובגוים לא יתחשב «quand ils se réjouiront avec les nations, cela ne leur sera pas compté ». (Ibid.)

10 Qui peut compter la poussière de Jacob, nombrer la multitude d'Israël? Puissé-je mourir comme meurent ces justes, et puisse ma fin ressembler à la leur!".

QUI PEUT COMPTER LA POUSSIERE DE JACOB. Comme le dit le Targoum : les enfants de la maison de Jacob : מארבע משריתא, des quatre camps d'Israël, (4 = רןבע). Autre explication : LA POUSSIERE DE JACOB. Innombrables sont les commande-ments se rapportant à la poussière, (DEUT., XXII, 10) : «Ne laboure pas avec un boeuf et un âne ensemble » ; (LEV., XIX, 19) : « Ne sème pas dans ton champ de graines hétérogènes » ; (NB., XIX) : « les cendres de la vache rousse » (עפר = אפר); (NB., V, 17) : la poussière mise dans l'eau de la Sôtâ (femme suspecte d'adultère) » et d'autres encore. (Tan'h.). — NOMBRER LE רבע D'ISRAEL. Ses descendants, la semence issue des rapports conjugaux parmi eux. — PUISSE-JE MOURIR COMME MEURENT LES JUSTES. Qui se trouvent parmi eux 2.

11 Balak dit à Balaam: "Que m'as-tu fait! J'ai eu recours à toi pour maudire

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mes ennemis, et voilà que tu les bénis, au contraire!" 12 Mais il répondit: "Certes, ce que l'Éternel met dans ma bouche, ne dois-je pas fidèlement le redire?"

TA�YA Ainsi, lors du premier des jours de la création, se révéla l’Attribut de bonté, ‘Hessed*, portant en lui tous les saints Attributs, Sa Volonté, Sa ‘Ho’hma*, Sa Bina*, Son Daat* s’investissant en Lui. C’est par l’Attribut de ‘Hessed* que D.ieu créa la lumière, au moyen de la Parole : “Que la lumière soit”, qui est l’ex-tension et la révélation dans le monde, d’une extrémité à l’autre, du niveau de cet Attribut de ‘Hessed*. Néanmoins, celui-ci inclut en lui également l’Attribut de rigueur, Guevoura* et c’est à cause de cela que cette lumière ne fut pas spiri-tuelle, exactement comme l’est la Lumière céleste. En outre, elle fut en mesure de s’introduire dans ce monde, qui est limité et fini, puisque “il y a une distance de cinq cents ans de la terre au ciel ou de l’est à l’ouest”. De même, le second jour, se révéla l’Attribut de Guevoura*, portant en lui Ses autres Attributs, Sa Volonté…. C’est par lui que D.ieu créa l’espace, au moyen de la Parole : “Que soit un espace au sein de l’eau et qu’il sépare l’eau de l’eau”, ce qui correspond au Tsimtsoum* et aux forces de la rigueur afin de cacher les eaux suprêmes et spirituelles aux eaux inférieures. De la sorte, ces dernières, se séparant des premières, devinrent matérielles. Et, l’Attribut de ‘Hessed* est éga-lement inclus en lui, car : “le monde est bâti sur la bonté (‘Hessed*)”. Tout cela permit de faire apparaître la terre ferme et l’homme, sur elle, afin de servir D.ieu. Par la suite, il en fut de même également pour tous les autres Attributs. C’est ce que dit Elyahou*, à cette même référence des Tikounim* : “pour montrer comment le monde est conduit, dans la droiture et la justice…. La droi-ture est la rigueur et la justice, la miséricorde…. Tout cela établit de quelle ma-nière le monde est dirigé. En revanche, cela ne veut pas dire que Tu aies la droi-ture connue, qui est la rigueur, ni la justice connue, qui est la miséricorde, car Il dépasse tous ces Attributs à la fois”.

HAYOM YOM L'influence émanant de chaque Mitsva est exercée par la Mitsva elle-même, dont la nature est d'entourer toute chose.Le Précepte de la Tsédaka, par exemple, est l'un de ces grands Commandements entourant tous les autres, puisque l'ensemble des Mitsvot est désigné par le nom de Tsédaka. C'est la raison pour laquelle il est bon de donner une pièce à la Tsédaka, avant l'accomplissement de chaque Mitsva.Ceci permet d'introduire l'aspect qui entoure (celui de la Tsédaka) dans l'aspect profond (celui de la Mitsva qui est accomplie). Néanmoins, bien que se contentant d'entourer, la Tsédaka est aussi une Mitsva de proximité. La Torah, à l'inverse, est éloignée et elle agit donc de façon plus élevée.

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SEFER HAMITSVOT MITSVA Positive �° 5

Il s'agit du commandement nous ordonnant de servir D.ieu, qu'Il en soit glorifié. Cet ordre est répété plusieurs fois dans la Torah.

RAMBAM 1 Perek Cours : 702

Lois relatives aux ustensiles : Chapitre Dix-sept

1. Tous les auxiliaires des ustensiles [parties attachées aux ustensiles et nécessai-res à la fonction de ceux-ci] sont considérés comme les ustensiles, et si un usten-sile devient impur, sa partie auxiliaire qui est nécessaire à sa fonction devient impure, et celle qui n’est pas nécessaire est pure, comme cela sera expliqué. C’est pourquoi, une pierre qui fait saillie un téfa’h du four ou trois doigts d’une kira est [considérée comme] attachée [c'est-à-dire comme une partie du four ou de la kira nécessaire à ceux-ci], et si le four ou la kira devient impur, ces pierres deviennent impures, et les aliments et boissons qui sont en contact avec ces pier-res sont impurs. Et s’ils sont en contact avec une partie [de la pierre] extérieure au téfa’h [qui fait saillie] du four ou extérieure aux trois doigts [de la pierre qui fait saillie] de la kira, ils sont purs. 2. Pour un kofa’h fait pour cuire [du pain à l’intérieur], la mesure appliquée est la même que celle du four, [et pour un kofa’h] fait pour cuire [un met dans une marmite posée dessus], la mesure appliquée est la même que celle de la kira. 3. L’ajout [d’une couche d’argile sur le rebord, qui agrandit l’espace intérieur du four] du four des particuliers est pur [non susceptible de contracter l’impureté car il n’est pas nécessaire à la cuisson], et [l’ajout du four] des boulangers est susceptible de contracter la même impureté que le four, parce qu’il [le boulan-ger] l’utilise pour poser la broche [quand il grille de la viande à l’intérieur du four, il pose ensuite la broche avec la viande grillée prête à la vente sur le sur-plus d’argile pour que celle-ci reste chaude sans toutefois être brûlée]. De la mê-me manière : l’ajout [d’argile sur le bord] du chaudron de ceux qui font bouillir les olives [qui utilisent cette partie quand ils ont beaucoup d’olives] est suscepti-ble de contracter l’impureté, et [l’ajout d’argile sur le chaudron] des teinturiers [qui font bouillir la laine avec la teinture] est pur [parce qu’ils n’utilisent pas cette partie du chaudron pour bouillir, étant donné que l’argile peut abîmer la teinte]. 4. La couronne d’une kira [dôme qui recouvre la kira pour préserver la chaleur] est pure [non susceptible de contracter l’impureté. Et la forteresse du four, qui

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est la structure adjacente [au four] où l’on pose le pain quand on le retire du four, si elle a une hauteur de quatre téfa’him, est susceptible de contracter la mê-me impureté que le four [parce qu’elle est considérée comme une partie du four]. Si elle fait moins de quatre téfa’him [de hauteur], elle est pure [non sus-ceptible de contracter l’impureté], parce qu’elle n’est pas [considérée comme] attachée [au four, puisqu’elle n’est pas nécessaire étant donné qu’elle n’est pas apte à contenir le pain]. Et si on l’attache au four, même [si elle est mise] sur trois pierres, elle est susceptible de contracter l’impureté. 5. Le compartiment [sur le côté de la kira] pour le pot [d’huile], le compartiment pour les épices, et le compartiment pour la lampe [utilisée pour allumer la kira], si la kira devient impure par contact [avec un élément impur], tous sont impurs. Et si elle devient impure par son espace intérieur, ceux-ci ne sont pas impurs, parce qu’ils ne sont [considérés comme] attachés [à la kira, c'est-à-dire faisant partie de celle-ci] que par ordre rabbinique. Et c’est pourquoi, ils [les sages] ont fait une distinction, afin que de la térouma et des offrandes ne soient pas brûlées pour un tel contact. Et de même, à chaque fois que nous disons, dans ce contex-te, qu’un [élément] contracte l’impureté par le contact [d’un autre élément du même ensemble avec une impureté] et non du fait de l’espace intérieur [de ce dernier devenu impur], il [l’élément en question] n’est [considéré comme] atta-ché [à l’autre élément] que par ordre rabbinique, et ils [les sages] ont fait cette distinction afin de ne pas brûler [pour une telle impureté] des offrandes, mais [dans un pareil cas], elles sont mises en suspend. 6. La cour de la kira [base ronde de la kira], si elle est haute de trois doigts, est [considérée comme] attachée [c'est-à-dire comme une partie de celle-ci], et [dans un pareil cas] si la kira ou la cour devient impure, par son espace intérieure ou par un contact, l’autre [la cour ou la kira, respectivement] est impure. Si la cour est plus petite que cela, et que l’une d’elles devient impure par le contact [avec une impureté], l’autre devient impure. Par contre, si l’une d’elles devient impure par son espace intérieur seulement, l’autre n’est pas impure, parce qu’elle n’est [considérée comme] attachée que par ordre rabbinique. Si la cour de la kira est séparée de celle-ci [c'est-à-dire que la kira est posée dessus, sans être attachée à celle-ci], si elle est haute de trois doigts, elle est [considérée comme] attachée [à la kira] en ce qui concerne l’impureté par le contact comme par l’espace inté-rieur. Si elle est plus petite [que trois téfa’him] ou si la cour est plate [comme une planche] et n’a pas de rebord, elle n’est pas [considérée comme] attachée [à la kira], et si la kira devient impure par son espace intérieur ou par un contact, la cour est pure, et de même, si la cour devient impure, la kira est pure. 7. Les supports de la kira [sur lesquels on dispose la marmite] sont au nombre de

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trois . Si chacun d’eux a une hauteur inférieure ou égale à trois doigts, et que la kira devient impure, par le contact ou par son espace intérieur, les trois devien-nent impurs. Et il en est de même s’il y en a quatre. Si l’un d’eux [des trois] est retiré, et que la kira devient impure par un contact, les deux supports restants deviennent impurs, et si elle [la kira] devient impure par son espace intérieur, ils ne deviennent pas impurs avec elle. S’il [l’artisan] a fait deux supports, l’un en face de l’autre, et la kira devient impure par un contact, ils deviennent impurs. Et si elle [la kira] devient impure par son espace intérieur, ils ne deviennent pas impurs. Si les [trois] supports font plus de trois doigts [de hauteur], dans leur partie située à moins de trois téfa’him, ils contractent l’impureté avec elle [la kira], qu’elle devienne impur par le contact ou par son espace intérieur, et dans leur partie située à plus de trois téfa’him, ils contractent l’impureté avec elle [la kira] si elle devient impure par un contact, mais si elle devient impur par son espace seulement, ils ne contractent pas l’impureté avec elle. S’ils s’étendent au-delà du rebord [c'est-à-dire qu’ils s’étendent à l’extérieur du bord de la kira], sur [une longueur inférieure ou égale à] trois doigts, ils contractent l’impureté avec elle [la kira], qu’elle devienne impure par contact ou par son espace intérieur. S’ils [s’étendent] à l’extérieur de trois doigts [c'est-à-dire sur plus de trois doigts à l’extérieur de la kira], ils contractent l’impureté avec elle si elle devient impure par le contact. Et si elle devient impure par son espace intérieur, ils ne contrac-tent pas l’impureté avec elle. Et on ne se doit pas d’être précis dans [le calcul] de ses mesures, car elles sont toutes d’ordre rabbinique.

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PARACHA 13 Balak lui dit: "Viens, je te prie, avec moi dans un autre lieu, d'où tu pour-ras voir ce peuple: tu n'en verras que les derniers rangs, tu ne le verras pas tout entier. Et maudis-le moi de là."

.C'est l'impératif : maudis-le moi :וקבנו לי14 Il le conduisit au plateau de Çofîm, sur la crête du Pisga; il y dressa sept autels, et offrit sur chaque autel un taureau et un bélier.

montait la garde, pour le cas où une (צופה) C'était une hauteur où la sentinelle : שדה צפיםarmée viendrait attaquer la ville. — SUR LA CRETE DU PISGAH. Balaam n'était pas si grand devin que Bâlâq. Celui-ci avait prévu que dans ce lieu une brèche se produirait en Israël, car c'est là que Moïse mourut. Il pensait donc : là, la malédiction tombera sur Israël ; c'est la brèche que je prévois. c Tan'11.

15 Balaam dit à Balak: "Tiens-toi ici, près de ton holocauste, et moi, j'atten-drai là-bas la rencontre."

: J'ATTENDRAI LA-BAS LA RENCONTRE. De la part du Saint, Béni soit-Il אקרה .'est un passif אקרה,

16 L'Éternel se présenta à Balaam, inspira un discours à ses lèvres, lui di-sant: "Va rejoindre Balak, et tu parleras ainsi..."

IMPOSA UNE PAROLE A SA BOUCHE. En quoi cela consistait-il, et quelle lacune le texte iévèle-t-il en ajoutant : VA REJOINDRE BALAQ, ET TU PARLERAS AIN-SI ? — Quand il eut compris qu'il ne serait pa.~ autorisé à maudire, il pensa : «A quoi bon retourner chez Bàlâq pour lui causer du chagrin ? » Alors le Saint, Béni soit-Il, lui mit un mors et un crochet dans la bouche, comme lorsqu'on serre la bride à une bête pour la conduire où l'on veut. Il lui dit : «Tu retourneras chez Bàlâq, malgré toi !» (Tan'h.)4.

17 Il revint près de lui, et le trouva debout près de son holocauste, les princes de Moab à ses côtés. Et Balak lui demanda: "Qu'a dit l'Éternel?"

LES PRINCES DE MOAB A SES COTES. Plus haut (V. 6) il est dit : Et «tous» les princes de Môàb ? — Dès qu'ils virent qu'il n'était d'aucun espoir, une partie d'entre eux s'en allèrent, et il n'en resta qu'une partie (Tan'h.). — QU'A DIT L'ÉTERNEL ? C'est une raillerie pour lui dire : «Tu n'es pas ton propre maître ! » (Ibid.).

18 Il proféra son oracle en ces termes: "Prépare-toi, Balak, à m'entendre; prête-moi _l'oreille, fils de Cippor!

LEVÉ-TOI BALAQ. Dès qu'il vit qu'il se moquait de lui, il chercha à l'humilier : Tiens-toi debout ! Il ne convient pas que tu restes assis, puisque je suis envoyé vers toi par ordre divin (Tan'h.). בנו צפר= : la terminaison ו de בנו est de style biblique, comme (PS., CIV, 20) «bêtes (חיתו) de la forêt», (GEN., I, 24) : «bêtes (חיתו) de la terre » et (PS., CXIV, 8) : «en sources (למעינו) jaillissantes».

19 Dieu n'est pas un mortel, pour mentir, ni un fils d'Adam, pour qu'il se ravise; est-ce lui qui parle et ne tient point parole? Qui affirme et n'exécute point?

DIEU N'EST PAS UN MORTEL. Il y a longtemps qu'Il leur a promis par serment de les faire venir dans «le pays des sept nations », et toi, tu penses les faire mourir dans le désert ! (Tan'h.) — ההוא אמר etc. ? C'est une question d'étonnement. La version du Targoum ותיבין ומתמלכין signifie : les mortels réfléchissent et reviennent sur leur décision.

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20 Oui, j'ai reçu mission de bénir; il a béni, je ne puis le dédire. Tu me demandes (V. 17) « Qu'a dit l'Eternel'> » — J'ai reçu la mission de : הנה ברך לקחתיles bénir (לברך = ברך) Il les a bénis, et moi je ne puis annuler Sa bénédiction jּוֵבֵר pour jּוִבֵר ; c'est la particularité de la lettre ר comme (PS., LXXIV, 18) «l'ennemi insulte », ֵחֵרף pour ִחֵּרף et ainsi (PS., X, 3) : « le spoliateur, il le loue... » (ֵ�ֵר� pour ִ�ֵר�) Celui qui loue et bénit le spoliateur en disant : «N'aie pas peur, tu ne seras pas puni, tu vivras en paix... » celui-là éveille la colère du Saint, Béni soit-Il. On ne peut pas dire que ברך soit un substantif, car dans ce cas, il aurait fallu le ponctuer Ségol et accentuer la pénultième jְּבֶר, mais puisque c'est le Piel d'un verbe, il est ponctué Tsèré et a l'accent sur la dernière syllabe,.

21 Il n'aperçoit point d'iniquité en Jacob, il ne voit point de mal en Israël: l'Éternel, son Dieu, est avec lui, et l'amitié d'un roi le protège.

Il n'aperçoit pas d'idolàtres en Jacob», etc., d'après le Targoum. I» לא הביט און ביעקב]Autre explication : après avoir donné son sens littéral, le passage est aussi à expliquer par un beau Midràch :]. — IL NE REGARDE PAS de trop près L'INIQUITÉ de Jacob s'ils transgressent des comman-dements, Il ne cherche pas trop exactement à bien distinguer leurs fautes et infractions envers Sa Loi (Tan'h). עמל signifie «transgression» comme (PS., VII, 15) : «Il conçoit la transgression» et (PS., X, 14) «tu regardes misères et cha-grins », parce que le péché est une misère pour Dieu. L'ÉTERNEL, SON DIEU, EST AVEC LUI. Même s'ils Le mettent en colère et se révoltent contre Lui, Il ne s'éloigne pas d'eux. — Et ותרועת D'UN ROI LE PROTÉGÉ. C'est une expression d'affection et d'amitié רועת, comme (II SAM., XV, 37 et XVI, 16) : « l'ami de David » et (JUG., XV, 6) : « il l'a donné à son compagnon ». Onqelos également le traduit : «la présence de leur Roi est parmi eux.»

22 Délivré, par ce Dieu, de l'Egypte, il a le vigoureux élan du réêm. DIEU LES A FAIT SORTIR D'ÉGYPTE. Tu as dit : « Voici, un peuple est sorti d'Egypte » (XXII, 5), il n'est pas sorti par ses propres moyens, mais Lieu l'a fait sortir (Tan'h.). —כתועפת ראם לו: Il a la force de sa hauteur et de sa grandeur, (du Reèm), ainsi (JOB., XXII, 25) : כסף תועפות argent de puissance », expression de puissance. Mais moi je dis que le mot תועפות est à comparer à l'expression (GEN., I, 20) : « עוף יעופף Des oiseaux qui volent », qui planent dans les hauteurs les plus élevées, ce oui représente une grande force ; et « תועפת ראם » signifie « le vol vers la hauteur ». Autre explication : l'expression 'ת' ר signifie «la force des reémim », et nos Sages ont dit : « ce sont les démons » (GUIT., 68 b).

23 Il ne faut point de magie à Jacob, point de sortilège à Israël: ils appren-nent à point nommé, Jacob et Israël, ce que Dieu a résolu.

IL N'Y A PAS DE MAGIE EN JACOB. Ils méritent la bénédiction parce qu'il n'y a pas parmi eux de magiciens ni de devins. — כעת יאמר ליעקב: Dans l'avenir il y aura encore une fois un tel moment où publiquement il sera révélé combien ils sont aimés ; ils seront assis devant Lui Pour apprendre la Tôrâ de Sa bouche, et la place qui leur sera assignée sera en deçà de celle des anges de service qui leur demanderont «. « QU'EST-CE QUE DIEU A EXECUTE ? » C'est ce qui est écrit (IS., XXX, 20) : « Tes yeux pourront voir tes guides» (Tan'h.). Autre explication : יאמר ליעקב n'est pas un futur, mais un présent : Ils n'ont pas besoin d'un magicien ou d'un devin, car en tout temps où il doit être dit à Jacob et Israël ce que Dieu a,exécuté et quelles sont les décisions là-haut, ils n'ont pas recours aux magiciens et devins, mais c'est par la bouche de leurs prophètes que la déci-sion de Dieu leur est annoncée (Tan'h.), ou bien les Ourim et Toumim la leurcommuni-quent. Mais Onqelos ne traduit pas ainsi.

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24 Voyez! Ce peuple se lève comme un léopard, il se dresse comme un lion; il ne se reposera qu'assouvi de carnage, qu'enivré du sang de ses victimes!"

VOYEZ CE PEUPLE SE LEVÉ COMME UNE LIONNE. Quand ils se lèvent le matin après leur sommeil, ils se font forts comme une lionne ou un lion pour vite ac-complir les obligations religieuses ils s'enveloppent du Tallith, ils récitent le chema, ils mettent les tephillin (Tan'h.). --IL NE SE REPOSERA PAS dans la nuit, sur sa couche, avant d'avoir combattu (יאכל) et enlevé tout obstacle qui eût pu le troubler (לטרפו) Comment cela ? — Il récite le Chéma dans son lit, et il recommande son âme à Dieu. Si un camp ennemi ou des bandits viennent pour lui faire du mal, le Saint, Béni soit-Il, le protège en combattant pour lui et en faisant tomber un grand nombre de victimes ( d'après le Targoum : « voyez, ce הן עם כלביא יקום : Tan'h.,,. Autre explication) (חלליםpeuple demeurera comme unelionne, se dressera comme un lion : il ne demeurera dans son pays qu'après avoir fait des massacres, et il héritera de la richesse des peuples». — ENIVRE DU SANG DE SES VICTIMES. Il prédit que Moïse ne mourra pas avant d'avoir défait et égorgé les rois de Madian et que lui, Balaam, sera tué avec eux, comme il est dit (JOS., XIII, 22) : «Et aussi Balaam, fils de Beôr, le magicien, les enfants d'Israël l'avaient tué avec les autres victimes, par le glaive. » (Ibid.)

25 Balak dit à Balaam: "�e le maudis point, soit, mais ne le bénis point non plus."

M NE LE MAUDIS PAS, SOIT. Les deux mots גם «aussi» se complètent réciproquement, ainsi (I R., III, 26) : «Ni (גם) toi, ni (גם) moi ne l'aurons» et (DEUT., XXXII, 25) : «(גם) Adolescent et (גם) jeune vierge »6.

26 Balaam répondit à Balak: "�e t'avais-je pas fait cette déclaration: tout ce que dira l'Éternel, je dois le faire?"

TA�YA Chapitre 11

De fait, les dix Paroles elles-mêmes ne sont appelées “paroles” que par rapport aux créatures car les traits de caractère de l’âme humaine, quand ils doivent se révéler dans l’action, apparaissent à travers les mots de la pensée. Ainsi, l’attri-but de bonté et de miséricorde d’une âme ne peut se révéler qu’à celui qui pense, en son esprit et qui réfléchit à la manière d’accomplir concrètement un acte de Tsédaka* et de bonté, car il est impossible de le faire sans avoir eu au préalable une telle pensée. Et, si l’on donne aux autres l’ordre de prodiguer le bien, comme le fait le roi, l’attribut de ‘Hessed* et les mots de la pensée s’introduisent alors dans les mots de la parole. (Il en est de même quand on adresse à son prochain des propos de bonté et de miséricorde). Or, ceci s’applique, d’une manière identique, aux Attributs du Saint béni soit-Il, quand ils révèlent leur action auprès des créatures inférieures. Cette révélation et le dévoilement de cette action sont appelés “parole”, combinaison de mots. En effet, aucune action ne peut émaner de Ses saints Attributs sans ces combinai-sons de ce qui est appelé des “lettres”, par exemple pour créer la lumière, par

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l’Attribut de ‘Hessed*. C’est de cette façon que se révèlent une action et une force d’agir permettant de créer la lumière. La révélation de cette force et de cette vitalité est appelée parole, succession de mots, “que la lumière soit”. Ces mots ne peuvent pas être comparés à ceux qui constituent nos pensées, ce qu’à D.ieu ne plaise. Pour autant, ils décrivent bien la création de la lumière à partir du néant et, de fait, c’est bien la lumière qui fut créée par la révélation de cette force, non pas d’autres éléments émanant aussi de l’Attribut de ‘Hessed*, comme l’eau, par exemple. En ces derniers, en effet, s’investissent des forces correspondant à d’autres combinaisons, qui permettent la création de l’eau et des autres éléments. Il en résulte que toute la vitalité et les forces émanant des saints Attributs de D.ieu pour les créatures inférieures, permettant de les créer à partir du néant, de les vivifier et de les préserver, sont définies comme des lettres sacrées. Celles-ci véhiculent la vitalité de Sa Volonté, de Sa Sagesse, de Ses Attributs, permettant de créer les mondes et de leur donner la vie. Il y a deux catégories de mondes. Les “mondes cachés qui ne se révèlent pas” sont créés, vivent et se perpétuent par des forces et des émanations cachées, comme, par exemple, les mots de la pensée humaine. Les “mondes révélés” sont créés et reçoivent la vie par la mise en évidence de ces forces et de ses émana-tions cachées. Celles-ci sont appelées les lettres de la pensée et, quand elles ap-paraissent à l’évidence, afin de vivifier les mondes révélés, on les définit comme des paroles, “la Parole de D.ieu” et le souffle de Sa bouche, comparables aux mots qui constituent la parole de l’homme et qui sont destinés à révéler à ceux qui l’écoutent l’idée qui était au préalable cachée et occultée en son cœur.

HAYOM YOM Mon père (le Rabbi Rachab) dit:«Dans la 'Hassidout, le début du processus est lié à la fin et la fin au début. Comme dans un cercle, il est impossible de distin-guer le début et la fin. Malgré tout cela, l'ordre et la méthode sont essentiels.Le Baal Chem Tov était ordonné. Le Maguid de Mézeritch, son successeur, accor-dait une grande importance à l'ordre. Mon arrière grand-père, l'Admour Haza-ken, enseigna à ses 'Hassidim qu'ils devaient être ordonnés. On peut le vérifier dans ses discours, ses lettres et ses mélodies.Les 'Hassidim qui avaient une date fixée pour lui rendre visite, à Lyozna d'abord, à Lyadi ensuite, n'avaient pas le droit de la changer sans sa permission. Lorsqu'on sollicitait une telle modifica-tion, il fallait être capable de la justifier.L'Admour Hazaken avait un comité spé-cialement chargé de faire régner l'ordre parmi les 'Hassidim. A sa tête, se trou-vait son frère, Rabbi Yehouda Leïb. Un second comité, s'occupant des jeunes 'Hassidim, était dirigé par l'Admour Haemtsahi.

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SEFER HAMITSVOT MITSVA Positive �° 5

Il s'agit du commandement nous ordonnant de servir D.ieu, qu'Il en soit glorifié. Cet ordre est répété plusieurs fois dans la Torah.

RAMBAM 1 Perek Cours : 703

Lois relatives aux ustensiles : Chapitre Dix-huit (Version non corrigée)

1. Un ustensile en argile ne contracte l’impureté que s’il est faite pour contenir et es apte à contenir. Par contre, s’il n’a pas de réceptacle ; il n’est pas susceptible de contracter l’impureté selon la Thora, ni par ordre rabbinique. C’est pourquoi, un siège, un lit, un banc, un candélabre, et une table en poterie, et tout ce qui est semblable, qui n’ont pas de réceptacle, ne sont pas susceptibles de contracter l’impureté. Et de même, les conduits par lesquels l’eau passe, bien qu’ils soient courbés et puissent contenir, ils sont purs [non susceptible de contracter l’impu-reté], parce qu’ils ne sont pas faits pour contenir [l’eau], mais pour que l’eau sorte. Et de même, la jarre [scellée à ses deux extrémités] des nageurs [qui ne sert qu’à flotter] et la jarre qui se trouve dans la paroi [inférieure] d’un ma’hats (grand récipient en poterie, on insérait à l’intérieur de sa paroi inférieure, aux deux extrémités, deux jarres qui servaient de manches], étant donné qu’elle [cette jarre] est devenue comme un manche pour le ma’hats et n’est pas utilisée pour contenir, elle n’est pas susceptible de contracter l’impureté. 2. Une lanterne qui a un réceptacle pour l’huile est susceptible de contracter l’impureté. Et celle qui n’a pas [de réceptacle pour l’huile] est pure [non suscep-tible de contracter l’impureté]. Et de même, le bloc du potier qui a un réceptacle [sur lequel il pose la poterie après lui avoir donné sa forme] est susceptible de contracter l’impureté. 3. L’entonnoir des particuliers est pur [non susceptible de contracter l’impureté], et celui des colporteurs de parfums est susceptible de contracter l’impureté, par-ce qu’il le penche sur le côté et fait sentir [les parfums] à l’acheteur [il est donc fait pour contenir]. 4. Les couvercles des cruches de vin, des cruches d’huile et des jarres sont purs, parce qu’ils ne sont pas faits pour contenir. Et s’ils sont adaptés pour être utilisés [pour contenir], ils sont susceptibles de contracter l’impureté. 5. Le couvercle d’une terrine, s’il est troué, ou qu’il est pointu [et non droit], il

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est pur [non susceptible de contracter l’impureté]. Et s’il n’est pas troué et n’est pas pointu, il est susceptible de contracter l’impureté, parce qu’une femme verse les légumes à l’intérieur. Telle est la règle générale : tout ce qui est nécessaire à un récipient en argile quand il est renversé [sur le récipient principal et n’est pas lui-même utilisé], est pur [non susceptible de contracter l’impureté]. 6. Un arrosoir, bien qu’il ait des trous de taille suffisante pour laisser sortir des gouttelettes d’eau, est susceptible de contracter l’impureté, parce que l’eau pénè-tre sur ses côtés, et ils sont faits pour contenir. 7. Une torche en poterie dans laquelle on met des loques et de l’huile, qui sont embrasés, est susceptible de contracter l’impureté. Et de même, le récipient qui est posé en dessous des lampes pour contenir l’huile est susceptible de contracter l’impureté. 8. Un gistera [ustensile défectueux qui n’a ni anse, ni réceptacle, qu’on utilise comme base pour recevoir le liquide qui coule des grands ustensiles] posé en dessous de récipients pour saisir le liquide qui coule du récipient est susceptible de contracter l’impureté. 9. Un bateau en poterie, bien qu’il puisse contenir, n’est pas susceptible de contracter l’impureté, parce que le bateau ne fait pas partie des ustensiles men-tionnés dans la Thora, qu’il soit en poterie ou en bois, grand ou petit. 10. Tous les ustensiles qui ont été brisés et ont perdu leur forme, leurs fragments ne sont pas susceptibles de contracter l’impureté, même si les fragments peuvent être utilisés, sauf dans le cas des ustensiles en poterie, car s’il y a un tesson qui peut contenir [quelque chose], il est susceptible de contracter l’impureté, ainsi qu’il est dit : « et tout ustensile en poterie » ; par tradition orale, ils [les sages] ont appris que cela [ce verset] ne vient inclure que les tessons de poterie. Dans quel cas cela s’applique-t-il ? Si ce tesson a un réceptacle pour contenir un liqui-de lorsqu’il est posé, sans être soutenu. Mais s’il ne peut contenir [quelque cho-se] qu’en étant soutenu, il n’est pas susceptible de contracter l’impureté. 11. Un tesson qui ne peut pas tenir pour contenir [quelque chose] du fait de son anse ou parce qu’il est pointu, ce qui le fait perdre l’équilibre, est pur [non sus-ceptible de contracter l’impureté], même si [par la suite] l’anse est retirée ou la partie pointue cassée [de sorte qu’il est possible de poser normalement le tesson, car tout ustensile en poterie qui a été purifié pendant un moment ne peut jamais contracter l’impureté de nouveau. 12. Les récipients en poterie dont les fonds sont pointus comme les bols [à fond

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pointu qui ne peuvent pas tenir] qui ont été brisés, et leur fond peuvent contenir [quelque chose], bien qu’ils ne peuvent contenir que s’ils sont soutenus, par exemple, les fonds des korfiot [ustensiles fabriqués à Korfou], et les coupes [de Tsidon, ces ustensiles étant pointus] sont susceptibles de contracter l’impureté, car c’est à cet effet qu’ils ont été fabriqués à priori, pour que leur fond puisse contenir [quelque chose] en étant soutenu ou saisi. 13. Quelle doit être la capacité d’un récipient en poterie pour qu’il soit suscepti-ble de contracter l’impureté ? Si la capacité du récipient, quand il est entier, est comprise entre [la capacité correspondant à l’huile nécessaire pour] enduire un homme de petite taille et les jarres qui ont une capacité d’environ un séa, et qu’il est brisé, et la capacité des tessons, issus du fond ou de la paroi [du récipient initial] est d’un révi’it quand ils sont posés, il est susceptible de contracter l’im-pureté. 14. Si le récipient est compris entre une jarre ayant une capacité d’environ un séa et une jarre ayant une capacité de deux séa ou plus, et qu’il est brisé, si le tesson restant peut contenir la moitié d’un log, il est susceptible de contracter l’impureté. Si un récipient est compris entre un jarre ayant une capacité de deux séa et les grandes jarres et qu’il est brisé, s’il reste un tesson ayant une capacité d’un log, il est susceptible de contracter l’impureté. Si les tessons [dans tous les cas susmentionnés] ont une capacité inférieure à ces mesures, ils ne sont pas sus-ceptibles de contracter l’impureté. 15. Un petit ustensile en poterie, par exemple, une fiole ou quelque chose de semblable qui a été brisé, et il reste de son fond un tesson ayant une capacité minime lorsqu’il est posé [sans être soutenu] et qu’il est très pointu [les parois sont très penchées mais le fond se termine sur une surface plate, ce qui lui per-met de tenir], il est susceptible de contracter l’impureté. Et s’il reste de ses pa-rois [de la fiole] un tesson capable de contenir [quelque chose], il n’est pas sus-ceptible de contracter l’impureté, parce que les parois de ces ustensiles et ceux qui sont semblables sont considérées comme droites, n’ayant pas d’espace inté-rieur visible, et sont semblables à des ustensiles en poterie plats. 16. Les tessons trouvés partout sont présumés purs, à l’exception de ceux qui sont trouvés chez le potier, parce que la majorité d’entre eux servent de gistera pour les récipients, et un gistera est susceptible de contracter l’impureté, bien qu’elle fasse partie des fragments d’ustensiles.

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PARACHA 27 Et Balak dit à Balaam: "Viens donc, que je te conduise à une autre place; peut-être ce Dieu trouvera-t-il bon que, de là, tu me les maudisses."

'7 Ce n'est pas l'impératif, comme (V. 13) : lipi « maudis-le-moi», mais le futur : peut-être cela Lui plaira-t-il que tu le maudisses de là ; en français : « mal diras »

28 Et Balak emmena Balaam sur la cime du Peor, qui domine la surface du désert.

LA CIME DU PEOR. Bâlâq était un grand magicien, et il prévoyait que les Israélites, plus tard, seraient punis à cause de Pëôr, mais il ignorait comment. Il pensait que, peut-être, de là la malédiction pourrait tomber sur eux ; il en est ainsi de tous les astrologues : ils voient quelque chose, mais ils ne savent pas exactement ce que c'est.

29 Balaam dit à Balak: "Construis-moi ici sept autels, et prépare-moi ici sept taureaux et sept béliers." 30 Balak fit ce qu'avait dit Balaam, et il offrit un taureau et un bélier sur chaque autel. CHAPITRE 24 1 Balaam, voyant que l'Éternel se plaisait à bénir Israël, n'eut plus recours, comme précédemment, à des opérations magiques, mais tourna son visage du côté du désert.

BALAAM VOYANT QUE L'ETERNEL SE PLAISAIT, etc. Il se dit : Inutile de scru-ter encore le Saint, Béni soit-Il, car Il ne voudra pas les maudire'. — IL N'EUT PLUS RECOURS כפעם בפעם. Comme il l'avait fait à deux reprises. —A DES OPÉRATIONS MAGIQUES. Il ne cherchait plus à amener Dieu par des moyens magiques à venir à sa rencontre, conformément à son désir ; il pensait : « qu'Il veuille les maudire ou non, je rappellerai leurs péchés, et la malédiction tombera toute seule à leur rappel ». — MAIS TOURNA SON VISAGE DU COTE DU DÉSERT. D'après le Targoum : «vers le veau d'or que les enfants d'Israël avaient fait dans le désert»

2 En y portant ses regards, Balaam vit Israël, dont les tribus s'y déployaient; et l'esprit divin s'empara de lui;

BALAAM PORTAIT SES REGARDS. Il voulait les pénétrer de son «mauvais oeil » (jalousie du bonheur d'autrui). Il avait donc les trois défauts : mauvais œil, orgueil, cupidité, cités plus haut (XXII, 13 et 18, Ab. V). — CAMPANT D'APRES SES TRI-BUS. Il voyait chaque tribu campée à part sans se mélanger, il constatait en outre que leurs portes n'étaient pas ouvertes l'une vis-à-vis de l'autre, de sorte que personne ne pouvait regarder à l'intérieur de la tente de son voisin (B.B., 60). —L'ESPRIT DIVIN S'EMPARA DE LUI. Il se décida à ne pas les maudire.

3 et il proféra son oracle en ces termes: "Parole de Balaam, fils de Beor, pa-role de l'homme au clairvoyant regard,

,V. plus haut XXIII) למעינו מים : comme dans (PS., CXIV, 8) בנו à la fin de ּו Le :בנו בער18). D'après le Midrâch aggadique, tous deux (Bâlâq et Balaam) étaient plus grands que leurs pères : בלק בנו צפור « Bâlâq, son fils était Tsippôr » son père était à considérer comme son fils concernant le grade de la royauté et Balaam était supérieur à son père en ce qui concernait la prophétie : il était, si l'on peut dire, une mine, fils d'une demi-mines, (il valait le double, ou même plus, de son père) (Tan'h., Ta'an, 21 b). — שתם העין: Son oeil était énucléé, et l'orbite apparaissait ouverte. C'est une expression qui se trouve dans la Michnâ (Ab. Zâ., 69 a) : le temps qu'il faut pour percer, fermer et sécher un

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tonneau. Nos Maîtres ont dit : En expliquant (XXIII, 10) : « Il compte le רבע d'Israël », que le Saint, Béni soit-Il, s'occupe à compter les actes sexuels des Israélites épiant la goutte d'où naîtra un juste, donc il s'est dit en son for intérieur : Lui qui est saint, et dont les serviteurs sont saints, se soucie de telles choses ! Voilà pourquoi l'oeil de Balaam fut aveuglé (Nid., 31 a). (Il y en a qui expliquent שתם העין : « dont l'oeil est clairvoyant» comme Onqelos le traduit). Et de ce qu'on dit «à l'oeil ouvert » (sing.) et pas « aux yeux ouverts » (plur.), il ressort qu'il était borgne (Sanh., 105 a).

4 de celui qui entend le verbe divin, qui perçoit la vision du Tout-Puissant il fléchit, mais son œil reste ouvert:

,Le sens littéral est celui du Targoum (« couché il a des révélations ») : נופל וגלוי עיניםc'est-à-dire qu'Il ne lui apparaissait que la nuit quand il était couché. D'après le Midrâch : Quand Dieu se révélait à lui, il n'avait pas la force de rester debout, et il tombait face contre terre parce qu'il était incirconcis et trop méprisable pour que Dieu se révélât à lui quand il était debout (Tang. Yér.).

5 Qu'elles sont belles tes tentes, ô Jacob! Tes demeures, ô Israël! QU'ELLES SONT BELLES, TES TENTES ! Parce qu'il avait vu que leurs portes ne s'ouvraient pas face à face. משריתא «La façon dont tu campes », d'après le Targoum. Autre explication : QUE TES TENTES SONT BONNES ! Que sont donc bons le tabernacle de Silô et le Temple pendant leur existence, parce qu'on y offre des sacrifices pour votre expiation ! — TES DEMEURES משכנתיך : même après leur destruction, parce qu'elles sont un gage (jeu de mots ַמְׁשָּכן = ִמְׁשָּכן)pour vous, et leurs ruines servent d'expiation pour les âmes, comme il est dit (LAM. RABBA, IV, 11) « l'Eternel a épuisé tout Son courroux » et comment l'a-t-il épuisé ? — Il a allumé un incendie dans Sion.

6 Elles se développent comme des vallées, comme des vergers le long d'un fleuve; Dieu les a plantées comme des aloès, comme des cèdres au bord des eaux.

ELLES SE DÉVELOPPENT COMME DES VALLÉES. Elles s'étendront et se pro-longeront très loin. Nos Maîtres ont dit : des bénédictions de ce Méchant nous pouvons conclure quelles étaient ses intentions quand il tourna son visage du côté du désert (V. 1), et quand Dieu changea les paroles de sa bouche ; il les bénissait suivant les malédic-tions qu'il aurait voulu exprimer, etc..., comme on le trouve dans le chapitre 'Hèleq (SANH., 105 b) 2. — כאהלים COMME DES ALOES. D'après le Targoum; c'est comme (PS., XLV, 9) : « Myrrhe et (אהלות) aloès ». —DIEU LES A PLANTÉES. Dans le Gan Eden. Autre explications : W ,1RD COMME DES TENTES QUE DIEU A PLAN-TEES : Comme les cieux qui sont déployés comme une tente. — QUE DIEU (נטע) A PLANTÉES Nous trouvons le verbe נטע appliqué aux tentes, comme il est dit (DAN., XI, 45) : « (ויטע) Il plantera les tentes de son royal campement. »)

7 La sève ruisselle de ses branches, et sa graine est abondamment arrosée; son roi est plus grand que n'est Agag, sa royauté est souveraine!

1171n: De ses sources : à expliquer d'après le Targoum : (« un roi puissant sortira de ses fils»). — ET SA DESCENDANCE (ou «sa semence») SUR DES EAUX ABONDAN-TES. C'est une expression indiquant la prospérité : il est comme de la graine semée à la surface de l'eau. — SON ROI EST PLUS GRAND QUE N'EST AGAG. Son premier roi (Saül) vaincra Agâg, roi d'Amàleq. — ET SA ROYAUTÉ GRANDIRA. Celle de Jacob — toujours plus haut, car après lui (Saül) viendront David et Salomon.

8 Quand Dieu le fit sortir de l'Egypte, son élan fut celui du réêm; iI dévore les peuples qui l'attaquent, il brise leurs os, trempe ses flèches dans leur sang.

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DIEU LE FIT SORTIR DEGYPTE. Qui lui a procuré cette grandeur ? C'est Dieu qui l'a fait sortir d'Égypte ; par Sa force et Sa grandeur IL DÉVORE LES PEUPLES qui sont SES OPPRESSEURS. — ET LEURS OS. Ceux des oppresseurs. יגרם Mena'hèm l'explique comme une expression signifiant «briser» ; ainsi (CEPH., III, 3) « qui n'ont rien à déchiqueter au matin », et (EZ., XXIII, 34) : « Tu en rongeras les tessons », mais moi je dis que ce mot a le sens d'«os» : on ronge la chair avec ses dents autour de l'os à l'extérieur, suce la moelle à l'intérieur et laisse l'os entièrement dépouillé. — וחצין ימחץ: Onqelos interprète חצין comme חצו (en traduisant : «il conquiert leur pays »), la part appartenant aux ennemis, comme (GEN., XLIX, 23) בעלי חצים (qu'on traduit ordinairement par «les maîtres des flèches») d'après le Targoum signifie : « ceux qui par-tagent un héritage » ; ainsi ימחץ comme (JUG., V, 26) : « lui fend, lui transperce la tempe » — ils partageront leur pays Mais on peut aussi l'interpréter comme «flèches », au sens propre : les flèches du Saint, Béni soit-Il, ימחץ trempent dans le sang des ennemis : Il les trempera et les teindra dans leur sang comme (PS., LXVIII, 24) « pour que tu baignes ton pied dans le sang ». Cela ne s'écarte pas de la signification de «plaie », comme (DEUT., XXXII, 39) : « je blesse = מחצתי », car celui qui est ensanglanté parait avoir été frappé et atteint. (Donc traduire : « ses flèches blessent» ).

9 Il se couche, il repose comme le lion et le léopard: qui osera le réveiller? Heureux ceux qui te bénissent! Malheur à qui te maudit:"

IL SE COUCHE, SE REPOSE COMME UN LION. D'après le Targoum : « Ils s'éta-blissent dans leur pays avec force et puissance. »

10 Balak, enflammé de colère contre Balaam, frappa des mains, et il dit à Balaam: "C'est pour maudire mes ennemis que je t'avais appelé, et tu as persisté à les bénir, par trois fois!

.Il les frappa l'une contre l'autre .(Des mains) ויספק11 Eh bien donc, fuis dans ton pays; je voulais te combler d'honneurs, et voi-ci que l'Éternel t'en a frustré!" 12 Balaam repartit à Balak: "�'avais-je pas déjà, aux messagers que tu m'avais envoyés, répondu en ces termes: 13 Quand Balak me donnerait de l'argent et de l'or plein son palais, je ne saurais désobéir à la voix de l'Éternel, en agissant bien ou mal de mon chef; ce que dira l'Éternel, je le dirai.

JE NE SAURAIS DESOBEIR A LA VOIX DE L'ÉTERNEL. Ici, il n'a pas ajouté «mon Dieu» à «l'Éternel» comme au début (XXII, 18), parce qu'il savait qu'il s'était mal conduit vis-à-vis du Saint Béni soit-Il, et qu'il était repoussé représente l'attribut de Justice de Dieu).

TA�YA Mais, en réalité, les mots constituant la Parole de D.ieu sont infiniment plus hauts que les niveaux et la nature de la sagesse et de l’intellect des créatures. En effet, la Parole et les mots : “Faisons l’homme à notre image…” ont créé l’hom-me, possédant la sagesse et l’intellect. Bien plus, il en est de même pour le seul Souffle divin, duquel il est écrit : “Et, Il insuffla dans ses narines une âme de vie”. Ainsi, la Parole et le Souffle céleste sont bien la source de la sagesse et de l’intellect, au sein de l’âme d’Adam, le premier homme, qui portait en elle toutes les âmes des Justes, surpassant les anges du service.

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En effet, les mots de la Parole de D.ieu, béni soit-Il sont les révélations des forces et de la vitalité émanant de Ses Attributs, béni soit-Il, qui sont unifiés à Son Essence et à Son Etre, en l’unification la plus totale, à un stade infiniment plus haut que le niveau de ‘Ho’hma* possédé par les créatures. Ils sont donc définis comme des mots non pas par rapport aux créatures mais bien par rapport aux Attributs de D.ieu, béni soit-Il, dans leur honneur et dans leur essence. Ainsi, il y a vingt-deux formes d’émanation de la vitalité et des forces, diffé-rentes les unes des autres, par lesquelles furent créés tous les mondes, supérieurs et inférieurs, de même que toutes les créatures qui les habitent. En effet, la Vo-lonté et la Sagesse de D.ieu, béni soit-Il, ont disposé que le monde devait être créé par vingt-deux révélations différentes, pas moins et pas plus. Ce sont les vingt-deux lettres que l’on prononce par la bouche et par la langue, comme l’en-seigne le Séfer Yetsira* (et, la manière de les écrire correspond à la forme que prend cette révélation, comme nous le verrons plus loin). Les lettres de la parole et de la pensée, dans l’esprit de l’homme, sont donc des révélations de l’intellect et des émotions de cet esprit, tels qu’ils sont en leur nature et en leur essence, comme cela est expliqué par ailleurs.

HAYOM YOM Nous constatons que l'amour que D.ieu éprouva pour Avraham fut essentielle-ment pour qu'il «ordonne (au sens de lier) à ses enfants et à sa maison (de suivre sa voie)».Autrement dit, l'ensemble de son service de D.ieu, toutes les épreuves auxquelles il fut confronté ne peuvent nullement être comparées aux ordres qu'il donna aux autres, au bien qu'il prodigua, au mérite qu'il sut conférer aux autres.

SEFER HAMITSVOT MITSVA Positive �° 26

Il s'agit du commandement qui a été ordonné aux prêtres de bénir Israël chaque jour. MITSVA Positive �° 12

Il s'agit du commandement qui nous a été ordonné de mettre les Tefilines de la tête, ainsi qu'il est écrit: "Et elles seront un fronteau entre tes yeux". Ce com-mandement est répété quatre fois dans la Torah.

CALE�DRIER 'HASSIDIQUE 8 Tamouz 5651-1891 : La Rabbanit ‘Haya Mouchka, fille du Rabbi Maharach, se fiance avec le Rav Moché Hacohen Horenstein.

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RAMBAM 1 Perek Cours : 704

Lois relatives aux ustensiles : Chapitre Dix-neuf (Version non corrigée)

1. Quelle doit être la taille de la cassure d’un récipient en poterie pour qu’il soit purifié de son état d’impureté s’il est impur ou pour qu’il ne contracte pas l’im-pureté s’il est pur ? Ce [un récipient] qui est fait pour les aliments, dès qu’il a un trou de taille suffisante pour faire sortir des olives, et ce [un récipient] qui est fait pour les boissons, dès qu’il a un trou de taille suffisante pour qu’un liquide pénètre à l’intérieur, [c'est-à-dire que] lorsqu’il est posé sur un liquide, le liquide pénètre par le trou. Ce [un récipient] qui est fait pour l’un et pour l’autre, on ap-plique [la mesure] la plus rigoureuse, et il, et il est susceptible de contracter l’impureté dès qu’il a un trou de la taille suffisante pour faire sortir une olive. Ils [les sages] n’ont indiqué [la mesure de] « pour faire sortir un liquide » [qui est inférieure à la mesure nécessaire pour faire pénétrer un liquide] qu’en ce qui concerne un guistera, parce qu’il est fait pour contenir le liquide qui coule des récipients, et s’il laisse les liquides s’échapper, il ne remplit plus sa fonction. 2. Il y a cinq niveaux de [cassures dans les] récipients en poterie : s’il [un réci-pient en poterie] a un trou de la taille suffisante pour faire sortir un liquide, il ne peut pas contracter l’impureté en tant que guistera, mais il est toujours considéré comme un ustensile pour ce qui est de sanctifier l’eau lustrale. S’il a un trou de taille suffisante pour permettre à un liquide de pénétrer, il n’est pas apte à la sanctification de l’eau lustrale mais il est toujours considéré comme un ustensile pour ce qui est de rendre les semences aptes [à contracter l’impureté] par l’eau qui y a été puisée, comme nous l’avons expliqué. S’il a un trou de la taille d’une petite racine, l’eau qui y est contenue de rend pas les semences aptes [à contrac-ter l’impureté], et elle [l’eau] est considérée comme si elle n’était pas dans un récipient mais il [le récipient] est toujours considéré comme un ustensile pour contenir des olives, et il est susceptible de contracter l’impureté. S’il a un trou de taille suffisante pour que les olives tombent, il est pur, et est considéré comme les ustensiles en excréments et en pierre qui ne sont pas susceptibles de contrac-ter l’impureté, mais il est toujours considéré comme un ustensile pour ce qui est de préserver [son contenu de l’impureté dans la tente d’un cadavre] quand il est fermé hermétiquement, à moins qu’il [le trou] s’étende sur la majeure partie [de sa surface], comme nous l’avons expliqué dans [les lois sur] l’impureté du cada-vre (au chapitre vingt-deux). 3. Pour une jarre, la mesure [du trou pour qu’il soit conséquent] est la taille d’u-ne noix. Pour une terrine et une marmite, la mesure [du trou] est la taille d’une olive. Et de même, un pétrin en poterie, même s’il est grand et a une capacité de

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quarante séa de liquide, et qu’il a un trou de taille suffisante pour faire sortir des olives, bien qu’il soit possible de le pencher sur le côté et de pétrir à l’intérieur, il est pur [non susceptible de contracter l’impureté], car il n’a pas a été fabriqué à cet effet [pour pétrir quand il est penché sur le côté]. 4. Pour une fiole et un téni , les mesures [précédemment évoqués, à savoir trou de la taille permettant de sortir ou de pénétrer] sont comptés avec de l’huile, et pour le tsartsour [cf. ch. 13 § 10], la mesure est évaluée avec de l’eau. 5. Une lampe dont l’extrémité [où est posée la mèche] a été retirée est pure [non susceptible de contracter l’impureté], et celle [la lampe] qui est en terre [qui n’a pas été cuite au four, comme une poterie] qui a été chauffée par la mèche n’est pas susceptible de contracter l’impureté, et ne fait pas partie des ustensiles en poterie, à moins qu’elle soit entièrement cuite au four, comme les ustensiles en poterie. 6. Une jarre qui a eu un trou, et qui peut contenir, quand on la penche sur le côté, ou qui a été coupée [de haut en bas] de manière semblable à deux pétrins, est toujours susceptible de contracter l’impureté. Si elle est craquelée et ne peut pas être portée [sans se briser] avec un demi kav de figues sèches est pure. 7. Une jarre dont les anses ont été retirées est considérée comme un guistera, même si une seule anse [a été retirée]. Si elle est fendue en dessous du niveau des anses, bien que les anses soient intactes, elle est considérée comme une guis-tera [parce qu’elle se brise si elle est portée avec ses anses]. Et si elle a été a priori fabriquée sans anses, elle est considérée comme une jarre [normale]. 8. Une jarre qui s’est fendue dans le four et se trouve être comme deux gistera, si elle s’est fendue après que sa confection ait été achevée, chaque guistera est sus-ceptible de contracter l’impureté. Et si elle s’est fendue avant que sa confection soit achevée et qu’elle a ensuite été cuite au four, elle est pur. Comment peut-on vérifier cela [si elle a été brisée avant ou après que sa confection ait été ache-vée] ? Si les morceaux sont lisses [et non avec des pointes], et que l’intérieur est rougeâtre, cela prouve qu’il a été brisé après que sa confection ait été achevée, et il est susceptible de contracter l’impureté comme les autres tessons de poterie aptes à être utilisés. 9. Un guistera qui est craquelé et ne peut pas contenir de liquide, bien qu’il puis-se contenir des aliments, est pur [non susceptible de contracter l’impureté], car il [un guistera] ne sert qu’à contenir le liquide qui coule [des grands récipients], comme nous l’avons expliqué, et s’il [le guistera] fuit, on ne fait pas un [autre]

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guisera pour ce guistera [mais seulement pour un récipient, par conséquent, le premier guistera qui ne remplit pas sa fonction n’a aucune utilité]. Et de même, un guistera qui a eu un trou ou a été coupé en deux est pur [non susceptible de contracter l’impureté], car ils [les sages] n’ont pas dit que les « restes des restes » sont susceptibles de contracter l’impureté ; plutôt, seuls les restes des ustensi-les en poterie sont susceptibles de contracter l’impureté. 10. Un guistera qui a des pointes qui font saillies [de sa paroi], qu’il soit posé [sur son fond] ou penché sur le côté, toutes les pointes qui peuvent contenir des olives quand le guistera est remplir d’olives, sont susceptibles de contracter l’impureté par le contact, et par l’espace intérieur de la partie qui est en face d’elles. Et toute [pointe] qui ne peut pas contenir d’olives est susceptible de contracter l’impureté par le contact et n’est pas susceptible de contracter l’impu-reté par l’espace intérieur de la partie qui est en face d’elle. 11. Que signifie qu’elle contracte l’impureté par le contact alors qu’elle ne contracte pas l’impureté par l’espace intérieur de la partie qui est en face d’elle ? Si une impureté est en contact avec la paroi intérieure du guistera, la pointe de-vient impure. Si une impureté pénètre dans l’espace intérieur du guistera, même si elle est en face de la pointe, la pointe ne devient pas impure. 12. Et que signifie qu’elle contracte l’impureté par l’espace intérieur de la partie qui est en face ? Si l’impureté est dans l’espace intérieur du guistera en face de la pointe, la pointe devient impure avec le guistera. Et la même règle s’applique à chaque fois qu’il est dit d’un ustensile en poterie, d’un four, ou d’une kira, qu’il contracte l’impureté par le contacte, et la partie en face par l’espace inté-rieur, ou que la partie en face ne contracte pas l’impureté par l’espace intérieur. Et de même, l’impureté par le contact évoquée dans le contexte des ustensiles en poterie consiste à ce qu’une impureté soit en contact avec leur paroi intérieure, et l’impureté par l’espace intérieur consiste à ce qu’il n’y ait aucun contact avec l’impureté, mais qu’elle pénètre seulement dans l’espace intérieur [de l’ustensi-le]. 13. Une jarre craquelée qui a été enduite de fumier, bien que les tessons tombent si l’on enlève le fumier, est susceptible de contracter l’impureté, parce qu’elle n’a pas perdu son statut d’ustensile. Si elle est brisée et que l’on colle les tessons après qu’ils se soient séparés ou que l’on prend d’autres tessons et qu’on les en-duit de fumier [pour former une jarre], même si les tessons tiennent quand on enlève le fumier, elle [la jarre] est pure [non susceptible de contracter l’impure-té], parce qu’elle a perdu le statut d’ustensile. S’il y a un tesson qui contient un révi’it, seul ce tesson est susceptible de contracter l’impureté par la partie qui est

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en face de lui, parce qu’il constitue un ustensile à part. Et le reste de la jarre ne contracte l’impureté que si une impureté est en contact avec sa paroi extérieure, parce que cela n’est pas un récipient entier. 14. Si une jarre a eu un trou et que le trou a été bouché avec de la poix, puis qu’elle a été brisée, si le tesson bouché par la poix peut contenir un révi’it, il est susceptible de contracter l’impureté, parce qu’il compte parmi les morceaux bri-sés de la jarre, et elle [la jarre] n’a pas perdu son statut d’ustensile. Mais si un tesson a un trou après avoir été séparé du récipient [initial] et que le trou est bou-ché avec de la poix, bien qu’il puisse contenir un révi’it, il est pur [non suscepti-ble de contracter l’impureté], parce qu’un tesson troué perd son statut d’ustensile et devient pur, et tout ustensile en poterie pendant un moment n’est jamais sus-ceptible de contracter l’impureté. 15. Si une bouilloire a un trou et qu’il est réparé [bouché] avec de la poix, elle [la bouilloire] est pure, parce qu’elle ne peut pas contenir de l’eau chaude com-me de l’eau froide [sans se brisé, car la poix fond avec l’eau chaude]. Et de mê-me, les récipients en poix, en cire, et ce qui est semblable sont purs [non suscep-tibles de contracter l’impureté], et ne font pas partie des ustensiles. 16. Un entonnoir en poterie [d’un particulier, cf. 18 : 3] qui est bouché avec de la poix n’est pas susceptible de contracter l’impureté, car la poix n’en fait pas un récipient. Par contre, un entonnoir en bois bouché est considéré comme un réci-pient et est susceptible de contracter l’impureté [parce que la poix s’attache bien avec le bois].

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PARACHA 14 Et maintenant, je m'en retourne chez mon peuple; mais écoute, je veux t'avertir de ce que ce peuple-ci fera au tien dans la suite des jours."

JE M'EN RETOURNE CHEZ MON PEUPLE. A partir de maintenant je suis comme n'importe qui de mon peuple 4 : le Saint, Béni soit-Il, s'était éloigné de lui, — ÉCOUTE, JE VEUX TE DONNER UN CONSEIL. Sur ce que tu dois faire. Quel conseil ? Leur Dieu hait la luxure... comme cela est exposé dans le chapitre 'Hèléq (SANH., 106 a). On peut prouver que c'est Balaam qui a suggéré le conseil de faire trébucher Israël par la luxure, car il est dit (NB., XXXI, 16) « Ne sont-ce pas elles qui, à l'instigation de Ba-laam, ont porté les enfants d'Israël... ? — CE QUE CE PEUPLE-CI FERA AU TIEN. C'est une phrase incomplète : je veux te donner un conseil pour le faire trébucher. et je veux te dire quel mal il fera à Môàb dans l'avenir (V. 17) : « Il écrasera les sommités de Môâb. » Le Targoum supplée à la brièveté du texte hébreu.

15 Et il proféra son oracle de la sorte: "Parole de Balaam, fils de Beor, paro-le de l'homme au lucide regard, 16 de celui qui entend le verbe divin et connaît le secret du Très-Haut qui perçoit la vision du Tout-Puissant, qui fléchit, mais dont l'œil reste ouvert:

ET CONNAIT LE SECRET DU TRES-HAUT. Pour fixer le moment où Sa colère éclate (Sanh., 105 b).

17 je le vois, mais ce n'est pas encore l'heure; je le distingue; mais il n'est pas proche: un astre s'élance de Jacob, et une comète surgit du sein d'Israël, qui écrasera les sommités de Moab et renversera tous les enfants de l'orgueil,

JE LE VOIS. Je vois la gloire et la grandeur de Jacob. MAIS CE N'EN EST PAS EN-CORE L'HEURE. C'est pour plus tard. UN ASTRE S'ÉLANCE. D'après le Targoum : (un roi se lèvera en, Jacob) ; comme «Il a bandé son arc» (LAM., II, 4), car une étoile passe comme une flèche'; en français destent (dés-tenir) ; cela veut dire : une bonne étoile se lèvera. — UN SCEPTRE SURGIRA. Un roi qui gouverne et commande. — IL ÉCRASERA LES SOMMITÉS DE MOAB. C'est David qui est visé, dont il est dit : «les faisant coucher par terre et destinant deux lots à la mort » (II SAM., VIII, 2). — signifie « creuser », comme : « J'ai fait jaillir des sources» (II R., XIX, 24) ; «Sur le וקרקרpuits de carrière d'où vous fûtes extraits» (IS., LI, 1) ; « Puisse-t-il être arraché par les corbeaux de la vallée » (PROV., XXX, 17) : en français «forer ». — TOUS LES EN-FANTS DE SETH. Toutes les nations, car toutes descendent de Seth, fils d'Adam.

18 fera sa proie de l'Idumée, sa proie de Séir, ses ennemis; et Israël triom-phera.

SEIR SERA LA PROIE DE SES ENNEMIS. D'Israël S. 19 Oui, un dominateur naîtra de Jacob, qui balaiera des villes leurs derniers habitants."

OUI, UN DOMINATEUR NAITRA DE JACOB. Il y aura encore un autre souverain de Jacob. — QUI BALAIERA DE LA VILLE SES DERNIERS HABITANTS. De la ville la plus considérable d'Edôm, c'est-à-dire Rome ; cela concerne le Roi-Messie dont il est dit : «Que sa domination s'étende d'une mer à l'autre » (PS., LXXII, 8). «Et rien ne survivra de la Maison d'Esaü » (OB., I, 18). (Targ. Yer.,Pesiq.).

20 Puis il vit Amalec, et il proféra son oracle en disant: "Amalec était le pre-mier des peuples; mais son avenir est voué à la perdition."

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PUIS IL VIT AMALEQ. L vit le châtiment d'Amâleq. — AMALEQ ÉTAIT LE PRE-MIER DES PEUPLES. Il était le premier de tous à avoir fait la guerre à Israël, et c'est ainsi qu'Onqelos l'a interprété. — MAIS SON AVENIR. Est d'être anéanti par Israël, comme il est dit : « Tu effaceras la mémoire d'Amâleq ! » (DEUT.,XXV, 19).

21 Il vit le Kénéen, et il proféra son oracle en disant: "Fortifie ta demeure! Pose ton nid sur le rocher!

IL VIT LE QENEEN. Parce que le Qénéen s'était fixé à côté d'Amâleq, ainsi qu'il est dit : «Saül dit aux Qénéens» (I SAM., XV, 6), il le mentionne après Amâleq ; il vit la grandeur des descendants de Jéthro dont il est dit: «les Tiratiens, les Chimatiens et les Soukatiens » (I CHR., II, 55) (noms propres qui ont une signification spéciale) s. — FOR-TIFIÉE EST TA DEMEURE. Je me demande comment tu as mérité cela. N'as-tu pas donné comme moi le conseil à Pharaon 1 : « Eh bien ! usons d'expédients contre lui ! » (EX., I, 10), et maintenant tu t'es établi dans le fort abri d'Israël ? (Sanh., 106 a).

22 Car, s'il est consumé, ô Kénéen, en combien peu de temps Assur te fera captif!"

CAR, S'IL EST ÉLOIGNE, LE QENEEN. Que tu es heureux de t'être fixé dans cette puissance, tu ne peux plus être chassé du monde ! Même quand, dans un avenir loin-tain, tu seras exilé avec les dix tribus, et que tu disparaîtras de l'endroit où tu t'est établi, qu'importe ! — עד מה אשור תשבך Jusqu'où Assur t'exilera-t-il ? Peut-être à 'Hala'h sur le 'Hâbôr (II R., XVII, 6: ce n'est pas une expulsion du monde, mais seulement une dé-portation d'un endroit à un autre ; tu reviendras avec les autres exilés.

23 Il proféra encore son oracle et il dit: "Hélas! Qui peut vivre quand Dieu ne l'a pas voulu?

IL PROFÉRA SON ORACLE. Puisqu'il avait mentionné l'exil causé par Achour, il dit : HELAS מי יחיה משמו אל: Qui peut garder sa vie משמו את אלה, de manière à ce que Celui qui décide toutes ces choses, les lui épargne, car Sénachérib surgira pour bouleverser toutes les nations, et encore viendront...

24 Des flottes, parties de la côte de Kitttm, subjugueront Assur, subjugue-ront Héber mais lui aussi est voué à la ruine."

�'1 DES FLOTTES PARTIES DE LA COTE DES KIITIM. Des Kittim, qui sont les Romains (Onq.), navigueront dans de grands vaisseaux contre Achour. — SUBJUGUE-RONT (עבר) Subjugueront ceux qui sont de l'autre côté עבר du fleuve. MAIS LUI AUSSI EST VOUE A LA RUINE : Ainsi Daniel (VII, 11) l'a exposé : «comme la bête (Rome) fut tuée et son corps détruit ». צים, ce sont de grands vaisseaux, comme il est écrit «un fier navire », ce que le Targoum traduit par «grand vaisseau» (IS., XXXIII, 21 et Yô, 77 b).

25 Alors Balaam se leva et reprit le chemin de son pays; et Balak aussi se remit en route. CHAPITRE 25 1 Israël s'établit à Chittîm. Là, le peuple se livra à la débauche avec les filles de Moab.

A CHITTIM. C'est le nom de la localité'. — SE LIVRA A LA DÉBAUCHE AVEC LES FILLES DE MOAB. Par suite du conseil de Balaam, comme c'est exposé dans 'Hèléq (Sanh. 106 a).

2 Elles convièrent le peuple à leurs festins idolâtres; et le peuple mangea, et il se prosterna devant leurs dieux.

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IL SE PROSTERNA DEVANT LEURS DIEUX. Au plus fort de sa passion, quand il disait à la fille : « exauce-moi ! » celle-ci sortait une image de Pëôr de son corsage en disant : « Prosterne-toi devant ceci ! »

3 Israël se prostitua à Baal-Peor et le courroux du Seigneur s'alluma contre Israël.

PEOR. Ainsi nommé parce qu'on se déshabillait (פוערין) devant lui et qu'on se soulageait ; c'est en cela que consistait son culte. — ET LE COURROUX DU SEI-GNEUR S'ALLUMA CONTRE ISRAEL. Il envoya contre eux un fléau.

4 Et le Seigneur dit à Moïse: "Prends tous les chefs du peuple et fais-les pen-dre au nom du Seigneur, à la face du soleil, pour que la colère divine se dé-tourne d'Israël."

PRENDS TOUS LES CHEFS DU PEUPLE. Pour juger ceux qui adoraient Pëôr. — signifie « pendre », comme והוקע ; ET FAIS-LES PENDRE. Ceux qui adoraient ,והוקעnous le trouvons dans l'histoire des fils de Saül : « nous les pendrons devant le Seigneur » (II SAM., XXI, 6) ; ici la pendaison s'explique ainsi : le châtiment du péché de l'idolâ-trie est la lapidation, et les lapidés étaient pendus (Sanh., 34 b). — A LA FACE DU SOLEIL. A la vue de tous. Le Midrâch aggadique dit : le soleil faisait connaître le pé-cheur : la nuée se repliait de devant lui de sorte qu'il était exposé aux rayons du soleil. (Tan'h.)

5 Et Moïse dit aux juges d'Israël: "Que chacun de vous immole ceux des siens qui se sont livrés à Baal-Peor!

QUE CHACUN DE VOUS IMMOLE CEUX DES SIENS. Chacun des juges d'Israël tua deux hommes, et il y avait 88.000 juges d'Israël, comme cela est exposé dans le traité « Sanhédrin » (18 a).

6 Cependant, quelqu'un des Israélites s'avança, amenant parmi ses frères la Madianite, à la vue de Moïse, à la vue de toute la communauté des enfants d'Israël, qui pleuraient au seuil de la tente d'assignation.

CEPENDANT QUELQU'UN DES ISRAÉLITES S'AVANÇA. La tribu de Siméon se rassembla chez Zimri qui en Était le chef, pour lui dire : « On veut nous condamner à la peine capitale, et toi tu es assis là.... 2 » ainsi que cela est exposé dans le 9e chapitre de «Sanhédrin» (82 a). — LA MADIANITE. Kozbi, fille de Tsour. — A LA VUE DE MOISE. Ils lui dirent : « Moïse, celle-ci est-elle défendue ou permise ? Si tu dis : elle est défendue, qui t'a permis la fille de Jéthro ? » comme cela est exposé dans le même pas-sage de Sanhédrin. — ET ILS PLEURAIENT. La règle à appliquer lui avait échappé ; alors tous soupiraient en versant des larmes. pans l'affaire du veau d'or, Moïse s'était opposé à 600.000 hommes, comme il est dit : « Il le réduisit en menue poussière, etc.» (EX., XXXII, 20), et ici, ses mains s'affaissaient. C'était pour que Pine'hâs vînt rece-voir ce qui lui était dû (Tanh.).

7 A cette vue, Phinéas, fils d'Eléazar, fils d'Aaron le pontife, se leva du mi-lieu de la communauté, arma sa main d'une lance,

PINE'HAS VIT. Il vit ce qui s'était passé, et il se souvint de la règle à appliquer : il dit à Moïse : « J'ai reçu de toi-même l'enseignement que celui qui a des rapports sexuels avec une Araméenne est frappé par les zélateurs. » Mdise lui répliqua : « Celui qui lit un mes-sage doit en être l'exécuteur.» Immédiatement IL ARMA SA MAIN D'UNE LANCE (Sanh., 82 a).

8 entra, sur les pas de l'Israélite, dans la tente, et les perça tous deux, l'Israé-lite ainsi que cette femme, qu'il frappa au flanc; et le fléau cessa de sévir parmi les enfants d'Israël.

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Comme « les mâchoires et l'estomac (,*1:11711) אל הקבתה .Dans la tente אל הקבה» (DEUT., XVIII, 3). Il visa le sexe de Zimri et celui de la femme de sorte que tous pouvaient voir que ce n'était pas pour rien qu'il les avait tués, et de nombreux miracles se sont produits à cette occasion, comme cela est exposé dans le passage précité (9e chapi-tre de Sanhédrin, 82 b).

9 Ceux qui avaient péri par suite du fléau étaient au nombre de vingt-quatre mille.

TA�YA Chapitre 12

Toutefois, les créatures se répartissent en différentes catégories, de façon géné-rale puis plus spécifiquement, grâce aux diverses combinaisons, permutations et transpositions de lettres, comme on l’a dit. En effet, chaque lettre est une forme particulière de révélation de la vitalité, une force distinctive et spécifique qui est accordée. Puis, la juxtaposition de nombreuses lettres constituant un mot non seulement représente beaucoup de forces et de vitalité qui sont révélées ici-bas, en fonction du nombre des lettres contenues dans ce mot, mais, en outre, point le plus important, elle met en évidence une force supérieure et une vitalité généra-le, équivalente à toutes les différentes forces et aux formes spécifiques de vitalité de ces lettres, les incluant et les dépassant, les réunissant et les plaçant ensemble, afin de prodiguer la force et la vitalité à l’aspect du monde qui est créé par ce mot, dans sa globalité et dans ses aspects spécifiques. [Chacune des vingt-deux lettres de la Torah révèle ainsi une vitalité et une for-ce particulières et spécifiques, qui ne peuvent pas être obtenues par l’intermé-diaire d’une autre lettre. C’est pour cette raison que chacune d’entre elles a sa propre forme, quand elle est écrite, indiquant de quelle manière se révèle la lu-mière, la vitalité et la force qui sont obtenues par son intermédiaire, de même que la forme de cette révélation, à partir des Attributs du Saint béni soit-Il, de Sa Volonté et de Sa Sagesse, etc.] Ainsi, on peut citer l’exemple des mots constituant la Parole : “Que soit un espace (Rakya)…”, par laquelle furent créés les sept cieux et toute l’armée cé-leste qui les habite, selon l’expression de nos Sages : “Les cieux (Che’hakim) en lesquels se trouvent des moulins. C’est là qu’est moulue la manne pour les Jus-tes… Le Sanctuaire (Zevoul) dans lequel se trouvent la Jérusalem céleste, le Temple et l’autel… Le Tabernacle (Ma’hon) qui contient des trésors de neige et des trésors de grêle…”. De façon générale, ces cieux ont été créés et ils existent par l’ensemble des mots formant la Parole : “Que soit un espace…”. Chaque aspect spécifique caractérisant les différents êtres de ces sept cieux est créé, vit et existe par l’une des combinaisons des lettres figurant dans ces mots ou encore par leurs permutations et par leurs inversions, qui correspondent à la vitalité de telle créature spécifique. En effet, chacune de ces combinaisons, toutes différentes l’une de l’autre, est

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un assemblage, un enchevêtrement de forces et de vitalité. Plus une lettre est proche du début de la combinaison, plus elle est déterminante et essentielle, au sein de l’être créé, alors que les autres lui sont accessoires et sont incluses en sa lumière. C’est de cette façon qu’une créature nouvelle est conduite à l’existence. De même, les permutations et les combinaisons de ces lettres suscitent des créa-tures nouvelles, d’importance moindre par rapport à celles qui découlent des lettres proprement dites.

HAYOM YOM La plus grande certitude de recevoir l'assistance divine est acquise à tous les pa-rents juifs qui ont besoin d'une aide et d'une délivrance particulières pour leurs enfants dès lors qu'ils soutiennent ceux qui étudient la Torah.

SEFER HAMITSVOT MITSVA Positive �° 13 C'est le commandement nous incombant de mettre les phylactères du bras.

RAMBAM 1 Perek Cours : 705

Lois relatives aux ustensiles : Chapitre Vingt (Version non corrigée)

1. Nous avons déjà expliqué que tout auxiliaire d’un ustensile, nécessaire à celui-ci pour sa fonction, est considérée comme une partie de l’ustensile pour ce qui de contracter l’impureté et de transmettre l’impureté. C’est pourquoi, quand on enduit un récipient en argile en bon état, si le récipient devient impur, les ali-ments et boissons qui sont en contact avec la couche d’argile sont purs, car le récipient n’a pas besoin de cette couche d’argile. Par contre, quand on met une couche d’argile sur un récipient en poterie craquelé, la couche d’argile est consi-dérée comme partie intégrante du récipient. Et de même, quand on attaché le seau en poterie utilisé pour puiser de l’eau, si on le recouvre de peau, de parche-min ou quelque chose de semblable quand il est craquelé, il est considéré com-me faisant partie [du seau]. 2. Si l’on recouvre d’argile un récipient en poterie pour cuire l’utiliser pour cui-re, elle [cette couche d’argile] n’est pas considérée comme attachée [au récipient car elle n’est pas nécessaire à celui-ci]. Si on enduit d’argile des ustensiles pour pouvoir faire bouillir de la poix à l’intérieur d’eux, elle [la couche d’argile] est [considérée comme] attachée [car sans cette couche, le récipient est susceptible d’être brisé. 3. Si un récipient en poterie a eu un trou et a été réparé avec de la poix, de l’é-

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tain, du soufre, de la chaux ou du gypse, ils [ces produits] ne sont pas [considérés comme] attachés, et tous les autres produits sont [dans un tel cas considérés comme] attachés. 4. Les produits frais épais utilisés pour enduire les grandes jarres d’eau pour évi-ter une fuite sont considérés comme faisant partie du récipient, car même si le récipient devient impur par son espace intérieur, les aliments et boissons qui sont en contact avec le revêtement sont impurs. Et de même, la couche d’argile d’un four est considérée comme le four lui-même, à condition que l’épaisseur de la couche d’argile soit inférieure ou égale à un téfa’h, ceci étant nécessaire au four. Mais si elle dépasse un téfa’h, elle n’est pas nécessaire au four, et ce qui est en contact avec la partie en plus d’un téfa’h de l’épaisseur est pur. La couche d’ar-gile d’une kira, l’épaisseur [qui est nécessaire à la kira] est de trois doigts. 5. Une jarre qui a été trouée et a été bouchée avec plus de poix que nécessaire, ce qui est en contact avec la partie [de la poix] qui est nécessaire [pour boucher le trou] est impur. Et [ce qui est en contact avec] la partie en plus de ce qui est nécessaire est pur. Si de la poix s’égoutte sur une jarre, ce qui est en contact avec elle [la poix] est pur. 6. Une bouilloire qui a été recouverte de l’argile [épais] de potier ou avec une poterie délayée dans l’eau et est devenue impure, ce qui est en contact avec l’ar-gile est impur, et ce qui est en contact avec la poterie délayée est pur, car une poterie délayée ne s’attache pas à l’ustensile. 7. Le couvercle d’une jarre qui a été recouvert d’argile ensemble avec la jarre n’est pas [considéré comme] attaché avec elle, et si un liquide impur est en contact avec la jarre, le couvercle ne devient pas impure. Et s’il [le liquide impu-re] est en contact avec le couvercle, la paroi extérieure de la jarre ne devient pas impure. 8. Les récipients en cuivre qui ont été enduits de poix, la poix n’est pas [considérée comme] attachée. Et si elle [la poix] a été appliquée pour [conserver] le vin, elle est considérée comme faisant partie du récipient. 9. Quand un rampant touche la pâte qui est dans les fentes du pétrin, [la règle suivante est appliquée :] si c’est durant Pessa’h, étant donné que l’interdiction dont il fait l’objet lui donne de l’importance, elle fait séparation et le pétrin ne devient pas impur, et les autres jours de l’année, s’il y prête de l’attention [c'est-à-dire qu’il désire enlever la pâte, et par-là même lui donne de l’importance], le pétrin est pur. Et s’il désire qu’elle [la pâte] reste, elle est considérée comme le

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pétrin et le pétrin devient impur. 10. Les fines cordes et les lanières qui sont dans les foulards [qui enveloppent] les rouleaux [sacrés de la Thora] et [les foulards] des enfants, celles qui sont cousues sont [considérées comme] liées [au foulard], et celles qui sont [simplement] attachées ne sont pas [considérées comme] liées. Et il en est de même pour les lanières d’une pioche, d’un sac ou d’un panier. Par contre, [les lanières] des anses des récipients en poterie, même si elles sont cousues, ne sont pas [considérées comme] attachées, car il n’y rien qui puisse être lié à un réci-pient en poterie. 11. Le manche d’une hache qui fait saillie au derrière [c'est-à-dire la partie supé-rieure à la masse métallique] est [considérée comme] liée [à la hache] dans les trois doigts [juxtaposés à la masse métallique], et la partie en plus des trois [doigts juxtaposés], ce qui est en contact avec elle [si la hache est impure] est pur. Le manche de la hache, le téfa’h qui est juxtaposé à [la masse en] fer est [considéré comme] attaché, et ce qui est en plus, ce qui est en contact avec elle [cette partie] est pur. 12. Le reste de l’extrémité d’un compas [petit bout que l’on tient au-dessus de l’articulation des deux branches, pour que celui-ci soit apte à sa fonction, et soit susceptible de contracter l’impureté est d’]un téfa’h . Le manche du maillet d’un graveur de pierres, un téfa’h [de celui-ci est considéré comme attaché au mar-teau], le manche d’un marteau d’orfèvres, deux téfa’h, et [le marteau] des char-pentiers, trois [téfa’him]. Le reste d’un aiguillon pour bovins, quatre téfa’him juxtaposés à la pointe ; d’un manche d’une bêche utilisée pour creuser des fosses d’eau [autour des arbres], quatre téfa’him ; de la bêche utilisée pour sarcler , cinq [téfa’him]. [Le reste] du manche d’un petit marteau, cinq [téfa’him] ; d’un marteau [normal], six [téfa’him]. Et de même, [le reste] du manche d’un marteau utilisé pour fendre [le bois] ou d’une houe, six [téfa’him]. Le [reste du] manche de la hache de ceux qui taillent les pierres, six [téfa’him], les restes de [la partie de] l’aiguillon juxtaposée au ‘har’hour en métal qui est à l’extrémité de l’aiguil-lon, sept téfa’him. Le [reste du] manche de la louche des particuliers [utilisée pour remuer les aliments], huit téfa’him, et [le reste du manche de la louche] de ceux qui fabriquent la chaux [utilisée pour mélanger la chaux], dix [téfa’him], et tout ce qui dépasse [ces mesures], si on désire le laisser, est susceptible de contracter l’impureté. Le manche de tout [ustensile] utilisé avec le feu, par exemple, les broches et les grils, quelle que soit leur longueur, sont susceptibles de contracter l’impureté. 13. Si on fait d’un bâton un manche [provisoire] pour une hache est considéré

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comme attaché [à la hache] pour ce qui est de l’impureté au moment où il est utilisé, et si une impureté est en contact avec le bâton lorsqu’on coupe ou lors-qu’on fend [le bois], la hache devient impure. Et de même, un renvideur de fil [lit. deux extrémités], qui ressemble à deux ustensiles rattachés par un clou pour ourdir dessus [les fils filés], sont [considérés comme] attachés lors de leur utili-sation [mais non en-dehors de leur utilisation, car le clou est généralement reti-ré]. Si on le fixe [le dévideur] sur une poutre, il est susceptible de contracter l’impureté, et la poutre n’est pas [considérée comme] attachée à lui. Si on adapte une partie de la poutre pour servir de renvideur, toute partie de la poutre qui est nécessaire au renvideur est [considérée comme] attachée au renvideur, et [si le renvideur est impur,] ce qui est en contact avec le reste de la poutre est pur, car pas toute la poutre est [considérée comme] liée. 14. Si une charrette devient impure, celui qui touche l’axe, le joug, l’œil [tissu mis autour du cou de l’animal pour amortir la pression du joug], le bâton [dont une extrémité est attachée à l’attelage et l’autre à la charrue], même pendant l’u-tilisation [de la charrue], est pur. Et celui qui touche la manche [lit. l’épée, pièce en bois tenue par le laboureur], la bâton ayant la forme d’un genou [c'est-à-dire une forme courbe, auquel est rattaché la pointe de la charrue], le « gouvernail » [pièce avec laquelle le laboureur oriente la charrue], l’œil de métal [anneau en métal [pièce qui attache le bâton à la charrue], les deux pièces en bois [insérées dans le joug de part et d’autre], les pieux [de part et d’autre de la charrue qui permettent de briser les blocs de terre], est impur. Et de même, si une scie de-vient impure, celui qui touche au manche de part et d’autre est impur. Et celui qui touche la corde ou la bande [qui attache les deux manches], la planche en bois et les petites pièces en bois [au milieu de la corde et enfoncées dans la plan-che en bois est pur, car ceux-ci [ces parties] ne sont pas [considérées comme] attachés [à la scie]. Mais celui qui touche le cadre [en bois] d’une grande scie [impure, le manche de celle-ci se trouvant au milieu du cadre] est impur. 15. Si la pièce en fer de la presse d’un charpentier [qui rattache les planches] devient impure, celui qui touche la presse est pur. Si une vrille devient impure, celui qui touche l’arc [le manche en forme d’arc] qui est tourné autour est pur. Si un arc est tendu, ensemble avec la flèche, et que la flèche devient impure, celui qui touche la corde et l’arc est pur, même lorsqu’il est tendu. De même, si la flèche d’un piège à taupes devient impur, le piège ne devient pas impur même lorsqu’elle [la flèche] est placée [c'est-à-dire que la corde est tendue avec la flè-che placée dessus]. Et de même, si la partie tissée [d’une étoffe] devient impure au cours du tissage [avec un métier à tisser], celui qui touche l’ensouple [poutre] supérieure, l’ensouple [poutre] inférieure, les maillons [des lices], le battant, le fil mis sur le [fil] pourpre [à l’extrémité du vêtement en signe d’élégance, pour

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attacher celui-ci au cadre], un fil pendant qui ne sera pas remis [tissé dans le tis-su ; il s’agit d’une longue boucle faisant saillie du tissu, que l’on coupe plutôt que de retisser pour ne pas abîmer le vêtement], il est pur, car tous ceux-ci ne sont pas [considérés comme] attachés au vêtement. Par contre, celui qui touche les fils de la trame introduits dans la chaîne [avant qu’ils soient battus contre le tissu à l’aide du battant], les fils de la chaîne qui sont prêts [à être tissés], au double fil mis sur [le fil] pourpre [ce double fil était à côté du fil pourpre à l’ex-trémité de l’étoffe pour renforcer celle-ci], un fil pendant qui sera remis [tissé dans le tissu ; il s’agit d’une petite boucle faisant saillie du tissu, qui est introdui-te dans le tissu plutôt que d’être coupée], est impur, car tous ceux-ci sont [considérés comme] attachés au vêtement [tissu]. 16. Celui qui touche la laine qui est sur la quenouille ou la bobine est pur. Si [une impureté] touche au fuseau [impur] avant qu’il soit découvert [c'est-à-dire qu’elle touche la laine qui recouvre le fuseau], il [le fuseau] est impur. [Si elle touche le laine] une fois qu’il [le fuseau] est découvert, il [le fuseau] est pur. 17. Un fil qui est introduit dans [le chas d’]une aiguille, même s’il est attaché des deux côtés [de sorte qu’il ne peut pas glisser], n’est pas [considéré comme] attaché [à l’aiguille]. Si elle [l’aiguille] est introduite dans un vêtement, le fil est [considéré comme] attaché au vêtement, mais l’aiguille n’est pas [considérée comme] attachée au vêtement, et le fil n’est pas entièrement [considéré comme] attaché [au vêtement] ; plutôt, ce qui est nécessaire pour la couture est [considéré comme] attaché, et ce qui n’est pas nécessaire à la couture n’est pas [considéré comme] attaché. Si un fil se défait d’un vêtement, même sur cent coudées, il est entièrement [considéré comme] attaché. Une corde attachée à un tesson, même sur cent coudées, est entièrement [considérée comme] attachée. Si une autre corde est attachée à celle-ci, dans la partie intérieure, vers le tesson, elle est considérée comme attachée. Et au-delà du nœud, elle n’est pas [considérée comme] attachée. Si une corde est attachée à un panier [tressé], elle n’est pas [considérée comme] attachée, à moins qu’elle soit cousue.

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1. Conformément à la Hala'ha(1), une Haftara doit reprendre l'idée de la Paracha et, notamment, de sa conclusion (2) . En apparence, la re-lation entre la Parchat Balak et sa Haftara est très claire. Cette Haftara (3) relate que Dieu dit aux enfants d'Israël : "Mon peuple, de grâce, souviens-toi de ce que proposa Ba-lak, roi de Moav et de ce que lui répondit Bilaam, fils de Beor, de Chittim". C'est bien là le contenu de la Parchat Balak. On sait(4) , néanmoins, que la Haf-

tara fut, d'emblée, introduite pour remplacer la lecture de la Torah du Chabbat et des fêtes. Il en résulte que le rapport entre la Haftara et la Sidra ne doit pas se limiter unique-ment à quelques versets. Il doit por-ter aussi sur son contenu général.

On sait (5) , en outre, que le contenu d'un passage apparaît en allusion, en son début, à sa "tête". Il en résulte qu'il existe bien une relation parti-culière entre le début de la Haftara(6) : "et le reste de Yaakov, parmi de nombreux peuples, qui n'a pas es-poir en l'homme et qui ne s'en remet pas aux fils de l'homme" et la fin de la Parchat Balak.

2. Cette Haftara décrit le temps du début de la délivrance, non pas lorsque le Machia'h sera établi d'une façon certaine, après la fin des guer-res, quand : "Je transformerai (7) les nations, qui Le serviront"' d'une seule épaule"(9) , mais bien la ma-nière dont se dérouleront ces guer-res avec les nations du monde, "et le reste de Yaakov, parmi les peuples, sera comme le lion parmi les ani-

1) Tour et Choul'han Arou'h, de même que celui de l'Admour Hazaken, Oral 'Haim, au début du chapitre 284. Tour et Rama, à cette référence, chapitre 428, au paragraphe 8. 2) On verra le Beth Yossef sur le Tour, Oral 'Haîm et, de même, le Choul'han Arou'h de l'Admour Hazaken, au chapitre 283, d'après les Tossafot, sur le traité Meguila 23a, qui dit : "La Haftara doit donc porter sur le sujet qui vient d'être évoqué". Le Rama, précédemment cité, le Choul'han Arou'h, à la même référence, chapitre 284, au paragraphe 7 et le Choul'han Arou'h de l'Admour Hazaken, chapitre 284, au paragraphe 13 , disent : "Quand on lit deux Sidrot, on dit la

Haftara de la dernière". 3) Mi'ha 6, 5.

4) Abudarham, Levouch, Baït `Hadach, Toureï Zahav et Choul'han Arou'h de l'Admour Hazaken, au début du chapitre 284. 5) Voir, notamment, le Likouteï Si'hot, tome 5, à la page 58, dans la note 12. 6) Mi'ha 5, 6. 7) Tsefanya 3, 9. 8) C'est ce que dit le verset. En revanche, le Rambam cité dans la note suivante indique : "et elles Le servi-ront". On verra le Likouteï Si'hot, tome 5, à la page 420, dans la note et, plus lon-guement, dans la note figu-rant à la fin de la lettre du 13 Tichri 5736, figurant dans le Likou-teï SÏhot, tome 14, à la page 414. 9) On verra, sur tout cela, le Rambam, lois des rois, à la fin du chapitre 11.

B A L A K Haftara de la délivrance (Discours du Rabbi, Chabbat Parchat Balak 5723-1963)

(Likouteï Si'hot, tome 18, page 293)

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maux de la forêt, piétinant et char-geant"(10) . Bien plus, à l'époque décrite par

la Haftara, subsistera non seulement le mal extérieur, celui des nations du monde, mais aussi le mal inté-rieur, celui des Juifs, ainsi qu'il est dit (11) : "Je supprimerai les impré-cations de ta main, Je ferai disparaî-tre tes idoles, J'arracherai tes arbres d'idolâtrie". Le mal sera si intense que l'aide de Dieu sera nécessaire pour le supprimer, ainsi qu'il est dit : "Je supprimerai..., Je ferai dis-paraître ...... Ainsi, la Haftara parle de la pé-

riode du début de la délivrance, quand seront effectuées les derniè-res préparations pour la délivrance complète. Il en est de même égale-ment pour la Sidra, la Parchat Ba-lak, qui décrit une période similaire, celle qui précéda l'entrée en Erets Israël, pour la première fois. Les enfants d'Israël se trouvaient alors à : "Arvot Moav, de l'autre côté du Yarden Yeri' ho" (12) , prêts à entrer en Terre sainte, comme. ce sera le cas dans le monde futur. Bien plus, on sait (13) que, s'il n'y avait eu la faute, l'entrée en Erets Israël, la pre-mière fois, aurait été la délivrance complète.

3. Le début de la Haftara définit donc la préparation à la délivrance, l'attitude de celui : "qui n'a pas es-poir en l'homme et qui ne s'en remet pas aux fils de l'homme", avant mê-me la délivrance complète. De fait, il ne sera pas nécessaire de placer sa confiance en l'homme et de s'en re-mettre à lui, pas même s'il est Juif, ainsi qu'il est dit(14) : "maudit soit l'homme qui placera sa confiance en l'homme". Or, "vous êtes définis comme des hommes" . Il convient donc de s'en remettre uniquement à D.ieu, ainsi qu'il est dit(16) : "béni soit l'homme qui placera sa confian-ce en D.ieu". Le verset se réfère au début de

cette période de la délivrance et l'on peut en, déduire que le verset : "qui n'a pas espoir en l'homme et qui ne s'en remet pas aux fils de l'homme" proscrit non seulement un compor-tement interdit, allant à l'encontre de la Torah, à propos duquel il e 1 st dit : "maudit soit l'homme qui placera sa confiance en l'homme", mais aussi un espoir en l'homme qui pourrait se concevoir, d'après la To-rah. Lors de la délivrance, une telle attitude disparaîtra également. Il est dit (17) que : "l'Eternel ton

D.ieu te bénira en tout ce que tu

10) Mi'ha 5, 7-8. 11) Mi'ha 5, 11-13. 12) A la fin de la Parchat 'Houkat. 13) Traité Nedarim 22b. On verra aussi le Mi-drash Chemot Rabba, notamment au début du chapitre 32.

14) Yermyahou 17, 5. 15) Traité Yebamot 6 la. 16) Yermyahou 17, 7. 17) Reéh 15, 18.

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feras" et le Sifri (18) explique : "je pourrais penser qu'il en est ainsi également si l'on ne fait rien (19) c'est pour cela que le verset dit : en tout ce que tu feras". Cela veut di-reque le verset dit : en tout ce que tu feras". Cela veut dire que, d'après la Torah, il est nécessaire de forger un réceptacle en fonction des voies de la nature (20) et que : "l'on ne s'en remet pas au mira-cle" (21) . Or, d'une manière naturel-le, on doit nécessairement avoir recours aux hommes, y compris aux non-Juifs. De ce fait, la Torah peut envisager une attitude en la-quelle on place son espoir en l'homme. Cette conclusion ne contredit pas

l'Injonction : "maudit soit l'homme qui placera sa confiance en l'hom-me", car lorsque l'on forge un ré-ceptacle, selon les voies de la natu-re, cela ne veut pas dire que l'on s'en remet à "l'homme", à la nature elle-même. C'est bien à D.ieu Lui-

même que l'on fait confiance. Tou-tefois, D.ieu envoie Son aide par l'intermédiaire du réceptacle et du vêtement que l'homme prépare, au sein de la nature(22) . Telle est donc, précisément, la

spécificité du temps de la délivran-ce. Tout sera alors : "la rosée éma-nant de D.ieu". Dès lors, "rien ne viendra de l'homme et l'on ne solli-citera pas l'aide d'autres personnes. Israël n'aura recours à personne d'autre que D.ieu" (23) . C'est ainsi que la 'Hassidout (24)

interprète le verset (25) : "il est bon de s'en remettre à D.ieu, plutôt que de s'en remettre à l'homme". Cette formulation indique qu'il est permis de s'en remettre à l'homme et qu'une telle attitude est concevable, mais que, pour autant, il reste pré-férable de s'en remettre à D.ieu. En l'occurrence, "s'en remettre à

l'homme" signifie à l'Homme cé-leste, Qui emplit les mondes. En effet, un réceptacle et un vêtement

18) Sur ce verset. 19) C'est ce qui est dit, à différentes références et la version du Sifri en notre possession indi-que : "je pourrais penser qu'il en est ainsi même si l'on ne fait rien". De même, le Yalkout Chi-meoni explique, à propos de ce verset : "je pour-rais penser qu'il en est ainsi quand il ne fait rien". 20) On verra la longue explication de l'introduc-tion du Dére'h 'Haïm, le Séfer Ha Mitsvot du Tséma'h Tsédek, à la Mitsva de la tonsure du lépreux, à partir du chapitre 2 et le Kountrass Ou Mayan, à partir du discours n°17. 21) Voir le traité PessAim 64b, le Zohar, tome 1, aux pages Ill b et 112b. Et, le traité Bera'hot

38b dit : "nombreux sont ceux qui firent comme Rabbi Chimeon Ben Yo'haï, mais ils ne connu-rent pas la réussite". 22) On verra les références citées dans la note 20 et, plus longuement, dans le discours 'hassidique intitulé "Et, tu sauras", de 5657. 23) Selon le commentaire de Rachi sur le verset Mi'ha 5, 6. 24) Likouteï Torah, Chemini Atséret, aux pages 90d et 91b. Yohel Or, du Tséma'h Tsédek, sur Téhilim, à propos de ce verset et fin du discours 'hassi-dique intitulé : "Il ne se souvint pas", de 5688. 25) Tehilim 118, 8.

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au sein des voies de la nature sont nécessaires pour obtenir Sa révéla-tion. C'est de cette façon que la bénédiction de D.ieu peut apparaî-tre à l'évidence (26) . De ce fait, "il est bon de s'en remettre à D.ieu", c'est-à-dire à sa révélation qui en-toure les mondes. De son point de vue, tout effort, empruntant les voies de la nature est inutile. En effet, "Il assurera tes besoins" (27) et Il en forgera Lui-même le ré-ceptacle.

4. La finalité ultime n'est pas de faire disparaître le comportement naturel, mais, bien au contraire, de le transformer et de l'élever (28), jus-qu'a ce qu'il soit évident, aux yeux de tous, que la nature est elle-même unifiée à D.ieu. Il en résulte, pour ce qui fait l'objet de notre propos, que le verset : "qui n'a pas espoir en l'homme et qui ne s'en remet pas aux fils de l'homme" prône, non pas la suppression de l'aide que : "l'homme" doit apporter, mais plu-tôt un recours à la nature qui soit

profondément unifié à D.ieu, au point de ne plus voir l'aide de l'homme, mais unique ment celle de D.ieu. En effet, l'action de l'homme, "en tout ce que tu feras" peut pren-dre deux formes :

A) On peut avoir conscience que la nature n'est rien par elle-même, qu'elle n'a pas d'existence indépen-dante, "comme la hache dans la main du bûcheron". Cependant, D.ieu demande : "tu feras". Il sou-haite que l'on forge un réceptacle au sein des voies de la nature. En pareil cas, la nature a une valeur intrinsèque, non pas pour elle-même, mais du fait de l'Injonction divine, qui lui confère une impor-tance aux yeux des hommes(29) .

B) On peut aussi intervenir par les voies naturelles uniquement par-ce que D.ieu l'a demandé, mais sans leur accorder la moindre importan-ce, parce que l'on ne voit en elles qu'un moyen d'accomplir la Volonté du Créateur(30) . C'est l'explication(31) de l'enseignement de nos Sages

26) On verra, à ce propos, le Torat `Haïm, Par-chat Vaye'hi, dans le dis-cours Ben Porat Yos-sef, au chapitre 13, le Yohel Or, du Tsémâh Tsédek sur le verset Tehilim 40, 5 et le dis-cours 'hassidique intitulé : "Il ne se souvint pas", précédemment cité. 27) Selon les termes du verset Tehilim 55, 23. 28) Voir, notamment, le Likouteï Dibbourim, tome 4, à partir de la page 752b et le Likouteï Si'hot, tome 5, à la page 80. 29) Ainsi, le Likouteï Si'hot, tome 4, à la page 1044, analyse l'argument des explorateurs selon lequel : " le Maître ne peut pas ôter Ses instru-

ments". Cette affirmation permet d'établir que les comportements du monde sont effectivement définis comme : "Ses instruments", ceux de D.ieu, puisqu'Il en est le Maître. Toutefois, pré-tendaient-ils, Sa manière de diriger le monde est telle que : "Il ne peut pas ôter Ses instruments". 30) On verra les Pirkeï de Rabbi Eliézer, au début du chapitre 33, qui disent : "Its'hak a-t-il planté du blé, ce qu'à D.ieu ne plaise ? C'est, en fait, de la Tsedaka qu'il avait planté !". Ceci est longuement expliqué dans le Likouteï Si'hot, tome 5, à la page 74. 31) On verra aussi le Likouteï Si'hot, tome 1, aux pages 216 et 240.

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(32), à propos du verset(33) : "tes temps seront foi". Ils disent, à ce sujet, que : "la foi, c'est l'ordre de la Michna présentant les lois des plan-tations, car on exprime d'abord sa foi en Celui Qui possède la vie éter-nelle et c'est ensuite que l'on plan-te". D'une manière naturelle, celui

qui sème sera ensuite en mesure de récolter et peu importe donc qui le fait, juif ou non-Juif. Il peut même s'agir d'une graine qui est plantée en terre d'elle-même, sans la moin-dre intervention, de la part de l'homme. La nature de la terre veut que ce qui est semé pousse et, bien plus, cette nature a été fixée de tel-le façon que : "la semence et la ré-colte ne disparaîtront pas"(34) Mais, après tout cela, la nature

n'a, cependant, aucune importance, elle n'occupe aucune place, pour un Juif. Lorsqu'il sème, il ne le fait pas parce que, d'une manière naturelle, c'est ainsi qu'il pourra récolter, mais uniquement parce que, de la sorte, il : "exprime sa foi en Celui Qui possède la vie éternelle" et c'est précisément pour cela qu'il "plante".

5. La différence entre les deux comportements qui viennent d'être définis réside non seulement dans la

manière d'exprimer sa confiance en D.ieu, mais aussi, et en conséquen-ce, dans l'attitude que l'on adopte, dans ses pensées, dans ses paroles et dans ses actions. Lorsque : "tu fe-ras" a une existence indépendante, la nature conserve son importance intrinsèque et, dès lors, l'action concrète, la pratique de la Torah et des Mitsvot sont bien deux domai-nes indépendants. Parfois, la pratique de la Torah et

des Mitsvot va à l'encontre des voies de la nature. Ainsi, celui qui prolonge sa prière devra, pour cela, prendre du temps qu'il consacre à ses affaires et celui qui contribue largement à la Tsédaka pourra man-quer de fonds susceptibles d'être investis dans son commerce. C'est à ce propos qu'il est dit(35) : "une na-tion se dressera contre l'autre". Mê-me si l'on renonce à avoir recours aux voies de la nature, parce que l'on sait que : "c'est la bénédiction de D.ieu qui enrichit"(36). Car, les voies naturelles ne sont qu'un récep-tacle, qu'un vêtement pour cette bé-nédiction de D.ieu. On se consacre-ra donc à la Torah et aux Mitsvot, en luttant et en se renforçant contre son âme animale. Toutefois, il reste toujours possible que s'accomplisse le verset : "une nation se dressera

32) Traité Chabbat 3 la et Tossafot, à cette réfé-rence, citant le Yerouchalmi. 33) Ichaya 33, 6. 34) Noah 8, 22.

35) Selon les termes du verset Toledot 25, 23. On verra aussi le Tanga, chapitre 13, qui dit : "et malgré cela". 36) Michlé 10, 22.

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contre l'autre", ce qu'à D.ieu ne plaise. L'autre côté peut à tout mo-ment prendre le dessus. A l'inverse, quand le : "tu feras"

n'a aucune importance, quand l'ac-tion n'a pas d'autre but que de met-tre en pratique la Volonté de D.ieu, elle est alors partie intégrante de Son service, qui s'effectue : "en tous tes actes(37) et : "en toutes tes voies(38), sans aucune autre motivation que : "pour le Nom de D.ieu"(111 et : "connais-Le"("), en étant pénétré de ce : "Nom de D.ieu" et de ce : "connais-Le", jusqu'à l'unification la plus totale. Et, il est bien clair que, pour celui qui n'a pas d'autre exis-tence que la Volonté de D.ieu, une Mitsva ne peut pas être en contra-diction avec une autre. Bien au contraire, "une Mitsva en attire une autre"(39).

6. La différence entre ces deux attitudes se manifeste non pas par une action concrète, par une inter-vention du mauvais penchant qui vient, d'emblée, demander à un Juif de transgresser la Volonté du Très Haut, ce qu'à D.ieu ne plaise, mais bien par une "pointe de cheveux". Au début, "en ce jour", le mauvais penchant affirme sa conviction que le fait d'emprunter les voies de la

nature ne peut pas aller à l'encontre de la pratique de la Torah et des Mitsvot. Il rappelle, cependant, que la Torah fait une place à la nature. Puis, "le lendemain", au final, il té-moignera que ces voies naturelles ont un caractère essentiel. Comme l'explique mon beau-

père, le Rabbi(40), à propos de l'en-seignement suivant de nos Sages(41) : "en cela réside la dextérité du mauvais penchant, en ce jour, il dit à l'homme : fais ceci", le mauvais penchant ne commence pas par dire à l'homme qu'il doit aller à l'en-contre de sa volonté véritable (42) et transgresser la Volonté de D.ieu. Bien au contraire, il lui dit, tout d'abord : "fais ceci" et il manifeste ainsi son accord à sa pratique de la Torah et des Mitsvot. Il lui explique qu'il doit logiquement en être ainsi, selon la logique de l'âme animale et, manifestant son existence lors de la pratique de la Torah et des Mitsvot, il habitue ainsi l'homme à obtenir son accord, en tout ce qu'il fait. Puis, "le lendemain, il lui dit : fais cela et, à la fin, il lui dit : va servir les idoles". De ce fait, le moyen de se préser-

ver contre les stratagèmes du mau-vais penchant n'est pas une concep-

37) Traité Avot, chapitre 2, à la Michna 12. 38) Michlé 3, 6. 39) Traité Avot, chapitre 4, à la Michna 2. 40) Discours 'hassidique intitulé "Rabbi Ochaya dit", de 5689, au chapitre 7, dans le Séfer Ha Maamarim Kountrassim, tome 1, à la page 36a.

On verra aussi le Likoutéi Si'hot, tome 3, à la page 900. 41) Traité Chabbat 105b. 42) On verra aussi le Rambam, lois du divorce, à la fin du chapitre 2.

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tion rationnelle du service de D.ieu, car une telle approche fait une place à la nature, mais bien la soumission et l'abnégation devant la Volonté du Très Haut, au-delà de toute logique. En pareil cas, on n'a rien d'autre en soi que cette Volonté. C'est la diffé-rence, introduite au paragraphe 3, qui existe entre la confiance en D.ieu et le fait de s'en remettre à l'homme. Celui qui s'en remet à l'homme, à

la révélation qui pénètre les mon-des, sert D.ieu sur la base de sa logique. Son ef-

fort s'inscrit ainsi dans les voies de la nature, lesquelles, à ce stade, conservent encore une importance. Par contre, s'en remettre à D.ieu, par Sa révélation qui entoure les mon-des, Le servir en faisant abstraction de sa logique, conduit à ne faire au-cune part à la nature. En pareil cas, "Il assurera tes besoins", les récep-tacles existent, mais ils sont donnés par D.ieu. Dès lors, comme on l'a dit, l'homme, même s'il emprunte les voies de la nature, ne leur accor-de aucune importance. L'aide des hommes devient donc inconcevable, car les voies de la nature ne font

qu'un avec D.ieu. C'est pour cela qu'il est dit, à pro-

pos de la préparation à la délivran-ce : "qui n'a pas espoir en l'homme et qui ne s'en remet pas aux fils de l'homme". C'est, en effet, de cette façon que l'on supprime le voile et l'occultation de la nature. Dès lors, on peut constater, par ses yeux de chair, que la nature est elle-même divine, que tout est effectivement : "comme la rosée émanant de D.ieu, qui n'a pas espoir en l'homme et qui ne s'en remet pas aux fils de l'hom-me", tout comme il est dit aussi : "Il assurera tes besoins".

7. Tout ce qui vient d'être dit nous permettra de comprendre le rapport entre la Haftara et la fin de la Parchat Balak, décrivant la faute de Baal Peor et l'abnégation de Pi-n'has(43) , qui en assura la réparation, ainsi qu'il est dit : "Il obtint l'expia-tion des enfants d'Israël"(44). La 'Hassidout explique(45) que l'origine de la faute de Baal Peor, une idole que l'on sert en déposant ses déjec-tions devant elle(46), est l'importance que l'on accorde aux plaisirs maté-riels, lesquels ne sont que les dé-chets du plaisir céleste.

43) Pin'has se mit en danger en tuant le chef de la tribu de Chimeon, devant le rassemblement de tous. De ce fait, plusieurs miracles durent alors être accomplis pour lui, comme l'expli-quent le Targoum Yonathan Ben Ouzyel, le Sifri et le Tan'houma, à la fin de la Parchat Ba-lak, de même que le traité Sanhédrin 82b. 44) Pin'has 25, 13. 45) Likouteï Torah, Parchat Vaet'hanan, à la

page 11 c. Fin du dis-cours 'hassidique intitulé : "Nous étions installés à Gaï", dans le Séfer Ha Maamarim Ethale'h Liozna. Séfer Ha Maama-rim 5562, à partir de la page 88. On verra aussi, concernant ce qui est dit dans les paragraphes 7 et 8, le Likouteï Si'hot, tome 4, à partir de la page 1327. 46) Commentaire de Rachi sur le verset Balak 25, 3. On verra aussi le traité Sanhédrin 64a.

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Comment est-il possible d'accor-der une place essentielle aux plaisirs matériels, qui ne sont que des dé-chets ? Il en est ainsi quand on prête de l'importance aux voies naturelles, comme on l'a dit. Une telle attitude conduit, en effet, à s'embourber dans les préoccupations matérielles. Ce qui vient d'être dit éclairera

les propos de nos Sages(47), à propos de l'expiation de la faute de Baal Peor : "Elle n'a pas bougé, jusqu'à maintenant. Elle continue à susciter l'expiation jusqu'à la résurrection des morts". En effet, la purification et l'expiation complètes de la faute ne seront obtenues que dans le mon-de futur, quand la transformation de la nature sera achevée et que celle-ci sera parfaitement unifiée à la Di-vinité. Dès lors, il sera possible d'accorder une place essentielle aux préoccupations matérielles. C'est pour cette raison que l'ex-

piation résulta de l'abnégation de Pin'has, une abnégation de laquelle la Torah elle-même dit : "on ne peut l'ordonner"(48), mais Pin'has ne s'en affecta pas et il fit don de sa propre personne, au-delà de toute logique, y compris celle de la sainteté. Car,

comme on l'a dit, c'est précisément la soumission, au-delà de toute ra-tionalité, y compris celle de la sain-teté qui permet de ne plus faire de différence entre la nature et la Divi-nité, bien que la Torah dise : "L'Eternel ton D.ieu te bénira en tout ce que tu feras".

8. Ceci nous conduit à établir un lien entre ce qui vient d'être dit et l'entrée en Erets Israël, puisque les événements de la Parchat Balak sont survenus peu avant cela, com-me on l'a indiqué au paragraphe 2. Dans le désert, il y avait la manne, le comportement miraculeux qui excluait toute erreur pouvant décou-ler des actions des hommes, ainsi qu'il est dit(49) : "celui qui ajoutait n'en avait pas plus et celui qui en enlevait n'en avait pas moins". La manne était distribuée uniquement pour la journée. Il fallait donc avoir une confiance absolue en D.ieu, "au jour le jour"(50). Il n'en fut pas de même, en revan-

che, après l'entrée en Erets Israël. Les enfants d'Israël adoptèrent(51)

alors l'organisation qui convient à un pays habité(52). Il fallait donc, au préalable, régler l'épisode de Baal

47) Sifri, à cette référence de la Parchat Pin'has. On verra le traité Sanhédrin 82b, qui précise que : "cette expiation est judicieuse". On verra aussi les Tossafot sur le traité Sotta 14a. 48) Traité Sanhédrin 82a. Rambam, lois des unions interdites, chapitre 2, au paragraphe 5. Tour Even Ha Ezer, au chapitre 16. Rama, 'Hochen Michpat, chapitre 425, au parag. 4. 49) Bechala'h 16, 18.

50) Yalkout Chimeoni, Parchat Bechaldh, au paragraphe 248 et, de même, traité Yoma 76a. 51) Bien plus, les territoires de Si'hon et de Og avaient déjà été conquis, mais l'on verra aussi le commentaire de Rachi, à cette référence de la Parchat Bechala'h, au verset 35, de même que le Likouteï Si'hot, tome 8, à la page 189. 52) A la même référence de la Parchat Becha-la'h.

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Peor et, bien que leur organisation était, désormais, basée sur la natu-re, ils n'en devaient pas moins met-tre en pratique les termes du verset : "qui n'a pas espoir en l'homme et qui ne s'en remet pas aux fils de l'homme". Les enfants d'Israël de-vaient donc savoir que la nature n'a pas d'existence indépendante et que leur confiance en D.ieu devait res-ter inchangée, à la mesure de ce qu'elle était dans le désert.

9. Il y a également là un ensei-gnement pour ces derniers jours de l'exil, alors que l'on se prépare à l'entrée en Israël, avec notre juste Machia'h. Nous sommes encore dans l'obscurité intense et profonde (53) de l'exil, à l'opposé du début de la délivrance(54) , comme on peut le constater. Malgré cela, tout ce qui se passera dans le monde futur "dépend de nos actions et de nos réalisations, pendant le temps de l'exil"(55). C'est, en particulier, le cas en notre génération, alors que nous effectuons les derniers préparatifs pour la délivrance, par notre juste Machia'h. Selon le dicton de mon

beau-père, le Rabbi(56), le Machia'h "se tient derrière notre mur"(57) et, bien plus, les murs de l'exil brûlent d'ores et déjà(58) ! Chacun doit donc adopter d'ores

et déjà, au moins jusqu'a un certain point, le service de D.ieu qui est induit par le verset : "qui n'a pas espoir en l'homme et qui ne s'en re-met pas aux fils de l'homme". Les voies de la nature ne doivent plus avoir la moindre importance et il ne faut placer sa confiance qu'en D.ieu. C'est de cette façon que chacun

pourra être "libéré" des tracas et des troubles. En effet, en agissant, en mettant en pratique : "en tout ce que tu feras" uniquement dans le but d'accomplir la Volonté de D.ieu, on ne connaîtra plus le tracas et le trou-ble. Car, on aura pour seule préoc-cupa-tion la Volonté divine. Et, la délivrance personnelle qui

sera obtenue par chacun(59) prépa-rera la délivrance collective, par notre juste Machia'h. Elle en de-viendra le réceptacle, jusqu'au : "jour qui sera entièrement Chabbat

et repos pour l'éternité"(60).

53) L'expression : "intense et profonde" rappelle ici que certains commettent, malheureusement, l'erreur de faire passer l'obscurité pour de la lumière. De ce fait, ils présentent l'exil comme le début de la délivrance. Or, il y a là une obscu-rité et un voile au sein même de l'obscurité de l'exil. Selon l'explication du Baal Chem Tov, citée dans le Toledot Yaakov Yossef, au début de la Parchat Béréchit, à propos du verset Vayé-le'h 31, 18 : "Et, Moi, voiler, je voilerai Ma Face, ce jour-là". Il indique que : "le voile est lui-même voilé", de sorte qu'on ne le ressent pas et que l'on fait passer : "voiler je voi-lerai" pour le début de la délivrance !

54) Voir la longue explication du Likouteï Si'hot, tome 5, à la page 149, dans la note. 55) Tanya, au début du chapitre 37. 56) Selon l'appel imprimé dans Ha Krya Ve Ha Kedoucha, de Sivan 5701. 57) D'après les termes du verset Chir Hachirim 2,9. 58) Voir la lettre de mon beau-père, le Rabbi, qui est imprimée au début du Hayom Yom, à la page 12. On verra aussi le Likoutèi Dibbourim, tome 3, à la page 794. 59) Voir Iguéret Ha Kodech, au cha-pitre 4. 60) A la fin du Tanya.

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Un Jour Une Pensée..

3 Tamouz 5768 Vous me demandez comment renfor-cer votre confiance en D.ieu. Pour ce-la, vous aurez un comportement quoti-dien, basé sur le Choul'han Arou'h. Et, vous influencerez également votre pro-chain pour qu'il en fasse de même, conformément à l'Injonction : " Tu aimeras ton prochain comme to i -même ".

Réponse du Rabbi,

transmise par le Rav B. Klein

4 Tamouz 5768 Un véritable croyant n'est pas celui qui se réfugie dans l'abstraction. La Torah de D.ieu doit le conduire à adopter un bon comportement, y compris dans sa vie quotidienne et ordinaire, quand il entre en relation avec d'autres person-nes ou quand il gère ses biens, même s'il s'agit d'un bœuf ou d'un àne. De plus, les préceptes moraux, y compris ceux qui semblent être des évidences, " ne vole pas ", " ne tue pas ", ne peu-vent s'appliquer et être pérennes que dans la mesure où ils sont basés sur les deux premiers Commandements, l'Au-torité céleste et la soumission au D.ieu unique. Auparavant, certains se de-mandaient s'il était nécessaire de faire référence à une Autorité céleste pour assurer la pérennité de la morale humai-ne. Ils pensaient que la rationalité suf-fit pour être le garant de la moralité. A notre époque, cette conception a été ba-layée, malheureusement d'une manière tragique et funeste. En effet, la nation qui brillait dans les sciences exactes, dans les sciences de l'esprit, dans la philosophie, dans la morale, s'est ré-vélée être la plus corrompue de la ter-re, faisant du crime et du vol des idéaux. Quiconque sait à quel point était insignifiante la minorité qui s'est opposé au pouvoir de Hitler, en Alle-magne, comprend qu'il ne s'agissait

pas d'un petit groupe, de quelques indi-vidus, mais bien de l'immense majori-té d'une nation, qui s'est considérée comme la race supérieure ". Il est sûre-ment inutile d'en dire plus.

Lettre du Rabbi, 16 Cheval 5724-1964,

Kfar 'Habad n'903

5 Tamouz 5768 J'ai demandé, une fois, à un profes-seur de sciences exactes, pourquoi il n'enseignait pas à ses élèves que, si l'on tient compte de la théorie de la relati-vité, la conception de Ptolémée était tout aussi défendable que.celle de Co-pernic. Il m'a répondu, avec franchise, que, s'il le faisait, il perdrait sa place au sein du monde scientifique, car il remet-trait en cause l'héritage intellectuelle du dix neuvième siècle. J'ai encore demandé comment sa position s'accordait avec l'engagement éthique. Sa réponse a été le silence. J'ai également évoqué cette question avec un autre scientifi-que et celui-ci à marqué sa surprise : " Comment, au vingtième siècle, des hommes peuvent-ils encore penser que la terre est immobile et que le soleil tour-ne autour d'elle ? ". Je lui ai exprimé mon désaccord et je lui ai dit que, d'après la science moderne, cette conception était tout aussi plausible que la théorie opposée. Il n'a pas pu me ré-pondre.

Lettre du Rabbi, 15 Elloul 5724-1964

6 Tamouz 5768 Vous m'exprimez, au début de votre lettre, votre insatisfaction devant l'in-suffisance de vos connaissances, en tous les domaines de la Torah. Vous vous rappelez sûrement du dicton de celui qui était sage d'entre tous les hom-mes, qui possédait la sagesse vérita-ble, selon lequel " celui qui multiplie ses connaissances augmente sa dou-leur ". La sagesse de la Torah est celle

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Un Jour Une Pensée..

du caractère infini de D.ieu. Plus un homme l'étudie et plus il observe avec clarté et douleur la distance qui lui res-te encore à parcourir, laquelle est, à proprement parler, infinie. En fait, y compris en ce qu'il est convenu d'ap-peler les sciences exactes, chaque dé-couverte ouvre des mondes nouveaux, encore inexplorés, soulève plus de questions que de réponses. Du reste, c'est, sans doute là le défi et la moti-vation véritables, étudier encore, re-chercher encore. Combien plus est-ce le cas, quand il s'agit de la Torah, Torah de vie, guide véritable de la vie physique et morale.

Lettre du Rabbi, 15 lyar 5724-1964,

Kfar 'Habad n'903

7 Tamouz 5768 Dans le combat que se livrent les deux penchants de l'homme, l'esprit ne se rendra jamais maître de la ma-tière d'une manière définitive et il ne l'acceptera pas de plein gré. Il n'en sera pas de même s'il parvient à la dompter et s'il obtient une victoire définitive. Dès lors, il n' y aura plus de contrainte, mais seulement une prise de conscience qu'il doit en être ainsi, que la matière doit se soumettre à l 'esprit. En pareil cas, la paix ré-gnera dans le " petit monde " que constitue l'homme. La matière pourra se transformer et s'élever, être le réceptacle de l'esprit et non l'inver-se. Afin d'obtenir un tel résultat, il faut d'abord se soumettre, mais, au final, on en conçoit une immense satisfaction intellectuelle, une liberté véritable. Selon les termes de la 'Hassidout, l'âme divine reste toujours fidèle à D.ieu, mais, grâce à son ef-fort, qui consiste, dans un premier temps, à se soumettre, l'homme qui, tout d'abord, repousse le mal, parvien-dra à le transformer en bien. Dès lors,

le mal ne sera plus uniquement sou-mis au bien. Il deviendra lui-même partie intégrante de ce bien. Telle est précisément la finalité de l'homme.

Lettres du Rabbi, lettre n° 3396

8 Tamouz 5768 Les 'Hassidim racontent que les Tsitsits du Baal Chem Tov bougeaient en per-manence, comme si elles étaient vi-vantes. De la sorte, la vitalité était conférée à un objet inerte. De fait, la Hala'ha précise que les Tsitsits sont faites avec une matière inerte, en l'occurrence de la laine. Mais, chez le Baal Chem Tov, celles-ci vivaient. Ce récit a été transmis aux 'Hassidim et, par leur intermé-diaire, au monde entier. Il y a donc bien là un enseignement pour cha-cun. Un Juif doit vivifier les Mitsvot qu'il accomplit.

Discours du Rabbi,

veille de Lag Ba Omer 5747-1987

9 Tamouz 5768 J'ai appris avec plaisir, par votre lettre, que votre situation commer-ciale s'est améliorée. Vous me dites que, pour différentes raisons, vous avez été conduit à refuser des commandes. Je n'approuve pas du tout une telle attitude. Quand vous constatez la réussi-te, l'élargissement du canal véhicu-lant la bénédiction, vous devez, à votre tour, agrandir les réceptacles, ici-bas, afin de la recevoir concrète-ment et non d'affirmer que ces ré-ceptacles ne sont pas encore prêts et que, de ce fait, vous ne recevez plus de commandes. Votre réaction ne s'explique pas non plus dans la dimension matérielle, car celui à qui vous avez refusé une commande cher-chera un autre fournisseur et il ne le fera pas uniquement pour une seule fois.

Lettres du Rabbi, lettre n° 3678

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Ce Cahier est dédié pour le Rabbi MHM

Mena'hem Mendel Schneershon

Puisse D.ieu faire que la publication de ces textes

apporte modestement sa contribution à la délivrance finale,

et nous permette, très rapidement,

de voir de nos yeux de chair

le Rabbi physiquement présent à notre tête.

Pour l'élévation de l'âme de :

Chlomo ben Ephraïm BE�MOUSSA ע״ה �iftar le 28 Sivan 5734

Pérets ben Mikhael Haïm ATTIA ע״ה �iftar le 24 Ménahem Av 5767

Chalom ben Yéochoua HADDAD ע״ה �iftar le 8 Chevat 5768

.ה.ב.צ.נ.ת