Le groupe hospitalier Le Raincy-Montfermeil

8Le reportage

Thierry BeaudetPrésident de la Mutualité française

Yves-Jean DupuisDirecteur général de la Fehap

14Rencontre

éclairage12

Quels enjeux ?

Doppler !l’actualité santé de Dalkia

Septembre 2016

L’énergie dans

la santé privée

Doppler !Doppler ! Septembre 2016Septembre 2016

— Sommaire — — édito —

Repères Doppler ! – Septembre 2016 est une publication de Dalkia Quartier Valmy - 33, place Ronde - 92981 Paris-La Défense Cedex 81Directeur de la publication : Jean-Philippe Laurent – Rédactrice en chef : Anne Mosoni – Comité éditorial : Michel Nisio, Aymeric Join-Lambert, Olivier Salvat, Bruno Bellamy – Ont collaboré à ce numéro : Charlotte Bonneau, Bertrand Debaudringhien, Caroline Dufour, Sybille Fournier, Géraldine Grappin Charpentier, Jean Hoang, Philippe Lazzerini, Hervé Ricaud, Julien Roux, Emmanuelle Sorel – Correction : Jeanne François – Conception/réalisation : Pascale Lecomte, Addict design – Impression : Paragon, labellisé Imprim’vert. Imprimé avec des encres et vernis végétaux sur un papier 100 % recyclé.

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12 % 26 % 3,9 TWh2 800C’est la part des établissements de santé dans la consommation énergétique des bâtiments en France, soit 12,5 TWh.

C’est le taux moyen d’énergies renouvelables et de récupération dans le mix énergétique de Dalkia en 2015.

Ce sont les économies d’énergie réalisées par Dalkia en 2015.

C’est le nombre d’établissements de santé gérés par Dalkia en 2015, soit 264 000 lits.

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6 © photo : Louis Bourjac Le groupe hospitalier Le Raincy-Montfermeil

Thierry BeaudetYves-Jean Dupuis14

Rencontre

L’actualité énergétique hospitalière dans nos régions4

Actu

L’énergie dans la santé privée12

éclairage

Le groupe hospitalier Le Raincy-Montfermeil8

Reportage

12 22

La vague du numérique déferle sur tous les secteurs de l’économie ! C’est une opportunité d’imaginer le monde de demain : les experts estiment que 65 %

des emplois de 2050 n’existent pas encore.Le numérique touche les métiers de la santé, bien sûr, avec les innovations médicales comme la télémédecine et le parcours global du patient, dans et à l’extérieur de l’hôpital. Il touche également les bâtiments, les lois sur les groupements hospitaliers de territoire et la transition énergétique, stimulant les acteurs de la santé et de l’immobilier depuis la conception jusqu’à l’exploitation en économie circulaire.Les projets de développement dans le domaine de la santé intègrent tout naturellement la responsabilité sociétale des organisations – car l’homme est au cœur du dispositif : l’innovation doit permettre d’améliorer la compétitivité pour pérenniser notre système social de soins ainsi que la qualité de l’environnement de travail, le bien-être et la sécurité des patients et des visiteurs. Des enjeux que vous retrouverez dans ce numéro de Doppler !, avec l’enquête menée par Dalkia sur l’énergie dans la santé privée, mais aussi de nouvelles réalisations riches en expériences à partager !

éric MoliniéSecrétaire général de Dalkia

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Fiche pratique La Croix-Rouge française en Provence-Alpes-Côte d’Azur et Languedoc-Roussillon

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100 %L’énergie est notre avenir, économisons-la !

Doppler !Doppler ! Septembre 2016Septembre 2016

La série des normes ISO 14644 relative aux salles blanches a été modifiée en 2016. Les nouveautés concernent notamment :• La classification des salles, du point de vue des particules en suspen-sion dans l’atmosphère : le modèle de répartition des particules en suspension dépend désormais du nombre de points de prélèvement en fonction du volume de la pièce ; la fréquence de requalifi-cation de la salle devient quant à elle annuelle.• La surveillance des salles : l’objectif est désormais de recueillir le plus rapide-ment possible les informations en cas de dérive et d’améliorer la maîtrise opéra-tionnelle.• Les méthodes d’essais : de nouveaux tests sont effectués à la mise en service, au repos et en activité. •

— Actu réglementaire — — Actu —

4

Rhône

économies en vue pour les hospices civils de Lyon

Dalkia va installer deux centrales de cogénération pour les hospices civils de Lyon. Le but ? Réduire de 30 % la facture énergétique des sites du groupement hospitalier Est et du Centre hospitalier Lyon-Sud. Les centrales de cogénération permettront de produire simultanément de l’électricité et de la chaleur. Elles valoriseront la chaleur dégagée lors de la production électrique, habituellement perdue et dissipée dans l’environnement. Cette chaleur sera utilisée pour le chauffage et l’eau chaude sanitaire des deux établissements. Dalkia s’est engagée sur une baisse de la facture énergétique de 11 millions d’euros sur la durée du contrat. Les centrales, de 4,4 MWe chacune, seront opérationnelles à partir de novembre 2016.

Le parc des chaudières classiques des hospices civils de Lyon complétera leurs besoins en chauffage. •

Salles blanches : les normes évoluent

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Pyrénées-Atlantiques

Chaleur vertepour l’hôpital de BayonneUne nouvelle chaudière au bois et déjà 200 000 euros d’économie sur la facture du centre hospitalier de la Côte basque à Bayonne ! Réalisée par Dalkia, la chaufferie sera alimentée par environ 3 000 tonnes de biomasse par an, provenant essentiellement de sous-produits des industries du bois, de plaquettes forestières et de bois de récupération, dans un rayon d’approvisionnement de 100 km. Elle couvrira 85 % des besoins en chaleur et en eau chaude de l’établissement, l’ancienne chaudière au gaz étant conservée en appoint. Le rejet dans l’atmosphère de 2 400 tonnes de CO2 par an sera ainsi évité, ce qui représente l’équivalent de la circulation de 2 000 voitures. •Le centre hospitalier de Roubaix a confié

à Dalkia un marché d’exploitation pour ses installations techniques. L’établissement était déjà raccordé au réseau de chaleur de Roubaix, produisant plus de 50 % de son énergie à partir de sources renouvelables. Dalkia a imaginé un projet de cogénération situé au cœur du site hospitalier en vue d’optimiser les coûts de production de chaleur pour l’ensemble des foyers reliés au réseau. En mettant à disposition une partie de ses infrastructures, le centre hospitalier s’inscrit dans la démarche de développement durable de la ville de Roubaix. •

Nord

Victor-Provo, hôpital écocitoyen à Roubaix

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Var

L’hôpital de Toulon- La Seyne fait des économies

Royaume-Uni

Un hôpital de Londres alimenté par DalkiaC’est une première coopération réussie entre Dalkia et EDF Energy, qui vont concevoir, construire et exploiter une nouvelle centrale, ainsi que le réseau de chaleur et de froid associé, pour le nouvel hôpital de Chase Farm, au nord de Londres. L’établissement, en cours de rénovation par Royal Free London, ouvrira ses portes en 2018. Il disposera de nombreux services : diagnostic, hôpital de jour, urgences, interventions chirurgicales planifiées, soins postopératoires, service de maternité, examens gériatriques et rééducation. Les équipes de Dalkia et d’EDF Energy vont assurer la gestion des nouvelles installations afin de subvenir à tous les besoins de l’hôpital en matière d’électricité, de chauffage et de climatisation dans les quinze prochaines années. À travers ce succès, Dalkia renouvelle ses ambitions de développement à l’international, dans la droite ligne des objectifs du groupe EDF. •

Le centre hospitalier intercommunal de Toulon- La Seyne-sur-Mer (CHITS) a renouvelé sa confiance à Dalkia pour la gestion technique et sanitaire du traitement d’air, du chauffage et de la climatisation de l’hôpital Sainte-Musse. L’hôpital avait intégré dans son appel d’offres une obligation de performance énergétique sur les consommations thermiques, dans un objectif d’économies d’énergie. Dalkia a su convaincre avec un engagement contractuel et financier sur la baisse des consommations élec-triques à hauteur de 770 MWh/an, soit près de 4,5 % de la consommation électrique totale du site. La sécurisation de la production frigori-fique du site sera également assurée. Dalkia est le partenaire historique du CHITS et continue de l’accompagner depuis l’ouverture de son nouvel établissement à Toulon, en 2011. •

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— Actu — — Actu —

Haut-Rhin

Fourniture d’énergie à l’hôpital du Val-d’ArgentAprès trois années de négociations, l’hôpital intercommunal du Val-d’Argent, à Sainte-Marie-aux-Mines dans le Haut-Rhin, a conforté ses relations avec Dalkia en lui confiant la fourniture de son énergie. Cette prestation vient s’ajouter à l’exploitation des installations de chauffage, de climatisation et de production d’eau chaude sanitaire de l’établissement qui compte 224 lits. Le succès de ce contrat pour-rait avoir valeur d’exemple et servir de référence pour les établisse-ments voisins. •

Bretagne

Des outilsde gestion novateurs à Saint-Malo, Dinan et CancaleLa communauté hospitalière de territoire (CHT) Rance-émeraude – regroupant les centres hospitaliers de Saint-Malo, Dinan et Can-cale – a lancé en janvier 2016 un appel d’offres pour un marché global. Les nombreuses références locales de Dalkia dans le do-maine de la santé (l’hôpital Pontchaillou, des cliniques à Rennes, à Saint-Malo et à Dinan) lui ont permis de remporter le contrat. Dalkia a notamment mis en place deux outils d’exploitation sur ta-blette. Le premier, appelé Starter, reprend des informations tech-niques et visuelles sur les équipements pour les procès-verbaux de prise en charge. Le second – Acid – est un aide-mémoire utilisé lors des rondes techniques quotidiennes quand les équipements présentant une criticité élevée doivent être contrôlés. •

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— Reportage — — Reportage —

Ce sont principalement les travaux engagés en 2016 qui seront à l’origine des économies d’énergie. Une nouvelle chaudière, plus performante, sera installée. Prometteuse également, la récupération de la chaleur émise par les équipements de climatisation de l’hôpital. Cette chaleur sera recyclée pour le chauffage des locaux grâce à une pompe à chaleur.

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PhoTos : LoUis boUrjaC

Le groupe hospitalier intercommunal Le Raincy-Montfermeil s’est engagé en 2016 dans une démarche d’efficacité énergétique et environnementale. Un contrat de performance énergétique sur dix ans a été signé avec Dalkia, avec pour objectif la baisse des consommations de chauffage (- 20 %) et d’électricité (- 10 %).

MontfermeilLe Raincy-

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Doppler !Doppler ! Septembre 2016 Septembre 201610 11

— Reportage — — Reportage —

Les installations de l’hôpital seront équipées de capteurs. L’objectif est de connaître en temps réel les consommations, les températures, le fonctionnement des chaudières et des installations électriques. Ces données sont analysées par les ingénieurs du centre de pilotage des énergies de Dalkia, le Desc, pour optimiser la performance énergétique de l’établissement.

La chaleur sera mieux répartie dans les locaux, ce qui entraînera une baisse des consommations. Des variateurs de vitesse seront installés sur des centrales d’air, et des optimiseurs de puissance électrique sur des équipements de cuisine. Une partie des combles sera, par ailleurs, isolée.

Doppler !Septembre 2016

— éclairage —

dansprivée

la santéL’énergie

Quels enjeux ?

Comprendre les attentes des établissements privés en matière d’optimisation énergétique : tel était l’objet d’une étude réalisée par Dalkia, en 2016, sur le secteur de la santé privée. Zoom sur les principaux enseignements à en tirer.

— éclairage —

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n contexte économique où l’énergie n’est pas la prioritéConcurrence accrue entre établissements, coût exponentiel du matériel médical, exigences croissantes en matière de soins sont autant de problématiques qui engendrent des dépenses

«  subies » gérées dans l’urgence par les directions. Réduire les coûts est un impératif. Les économies d’énergie à court terme (de un à trois ans) sont donc les bienvenues, d’autant plus si elles améliorent la sécurité et le confort des patients, qui demeurent les priorités des établissements.

> Un potentiel d’économies à quantifierL’énergie représente 1 à 3,5 % du budget global de fonctionnement des établissements de santé privés. Les directions générales et techniques la perçoivent comme un enjeu économique, contrairement au personnel médical. Encore faut-il qu’il puisse être quantifié. Or, très peu de cliniques disposent d’indicateurs pour chiffrer leurs dépenses énergétiques (hors consommations d’eau, d’électricité et de gaz). « Un prochain audit énergétique va nous donner une référence de consommation », témoigne par exemple Jean-Charles Vial, directeur technique et économique de la clinique Saint-George à Nice. Certaines cliniques utilisent toutefois les indicateurs de l’Observatoire du développement durable de la Fédération de l’hospitalisation privée (FHP).  > Un partenariat gagnant-gagnantLes établissements attendent un accompagnement complet d’ingénierie d’exploitation pour construire une stratégie d’efficacité énergétique, en lien avec les patients et le personnel. L’offre souhaitée doit prendre en compte leurs spécificités d’établissement (locataire, propriétaire, statut indépendant ou non, type de prestations médicales, etc.), mais aussi intégrer une démarche globale de développement durable, conciliant économies et qualité de vie. 

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En quoi le secteur privé est-il différent du secteur public? Les acteurs de la santé publique ont un profil homogène et disposent de moyens d’achat très structurés avec le guide des marchés publics. ils s’adressent à Dalkia avec une bonne connaissance des enjeux énergétiques. Les établissements privés ont, au contraire, des pratiques d’achat très morcelées : les travaux d’un côté, la maintenance de l’autre, le plus souvent. Le marché est très segmenté. Un groupe hospitalier n’a, par exemple, pas les mêmes besoins qu’un établissement indépendant, et une clinique avec des blocs opératoires aura plus de dépenses énergétiques qu’un établissement de soins de suite. C’est pourquoi Dalkia s’est organisée pour répondre aux attentes spécifiques de ce marché et proposer des offres sur mesure. 

En tant qu’expert du chauffage, quelles garanties pouvez-vous apporter sur une prestation énergétique globale ? historiquement, Dalkia est en effet un expert du chauffage et du froid. son entrée dans le groupe EDF a permis de développer une prestation

L’avis de Dalkia

Aymeric Join-Lambert, responsable marketing santé

« tous usages de l’énergie » avec la garantie du budget énergétique, c’est-à-dire qu’il y a un engagement sur le coût et sur les quantités d’énergie fournies à l’établissement. En cas de dépassement, Dalkia paie la différence, et pas seulement sur le chauffage. aujourd’hui, les établissements privés vivent comme une fatalité les fluctuations de leurs dépenses énergétiques. ils ont tendance à trouver normal un différentiel de + ou - 15 %. or cela n’a rien de normal. Chez Dalkia, on sait analyser ces paramètres pour y remédier.

sans travaux sur le bâtiment, les économies d’énergie sont-elles possibles ?il est évident que des travaux de rénovation bien conçus et bien réalisés apportent un vrai bénéfice énergétique. Mais ce n’est pas aussi simple. il y a souvent un décalage entre la performance prévue à la conception d’un bâtiment et la réalité. Tout ne se joue pas en amont : c’est en maîtrisant l’ensemble de la chaîne énergétique – bâtiments, exploitation et usages – qu’on réalise des économies durables. Dalkia offre une assistance à maîtrise d’ouvrage pour accompagner les établissements dans la conception et la réalisation des travaux, couplée à un contrat d’exploitation avec un engagement ferme sur les coûts de l’énergie. C’est une logique de coût total avec risques intégrés. Et sur les bâtiments existants, contrairement aux idées reçues, il y a jusqu’à 20 % d’économies d’énergie à réaliser en optimisant le pilotage des installations, les systèmes énergétiques et les usages.

12 Septembre 2016Doppler !

20 établissements interrogés, dont :

13 propriétaires et 7 locataires,

15 indépendants et 5 groupes,

70 % de clients de Dalkia et 30 % de prospects.

Les sondés en chiffres

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PhoTo : EDF-jEan-LionEL Dias

Doppler !Septembre 2016

— Rencontre—

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—Rencontre—

L’un a été élu en juin 2016 à la tête de la Mutualité française, l’autre dirige la Fédération des établissements hospitaliers et d’aide à la personne privés non lucratifs depuis onze ans. Thierry beaudet et Yves-jean Dupuis se sont prêtés au jeu des questions pour Doppler !

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CkThierry beaudet / Yves-jean Dupuis

Les nouveauxschémas

en France

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14 Septembre 2016Doppler !

Comment la Mutualité française souhaite-t-elle s’inscrire dans le nouveau schéma de la santé en France ?

Notre système de santé doit relever de nombreux défis : celui du vieillissement, celui de l’évolution des pathologies chroniques, celui de l’économie et de l’efficience du système. Il existe d’importants gisements d’économie dans tous les secteurs  : selon le Haut Conseil pour l’avenir de l’assurance maladie, 3 millions de journées d’hospitalisation de personnes âgées pourraient être évitées, soit une économie d’un milliard d’euros. La transformation numérique doit aussi servir à imaginer de nouveaux modèles d’organisation et de dispensation des soins. La télémédecine révolutionne notamment l’organisation du parcours de soins. Elle simplifie et améliore les prises en charge des malades chroniques.

Dans ce contexte, les principales préoccupations des mutuelles demeurent l’accès aux soins et la réduction des inégalités. Elles sont des acteurs globaux de santé, en agissant sur trois métiers  : celui de la complémentaire santé dont elles sont le premier intervenant, celui d’offreur de soins et de services avec 2 500 établissements et services répartis sur tout le territoire et, enfin, celui de la prévention.

Thierry Beaudet, président de la Mutualité française

Une étude réalisée par Dalkia sur le secteur de la santé privée révèle une grande disparité des coûts énergétiques entre les différents établissements en France. Comment la Mutualité française se positionne-t-elle sur la question de la performance énergétique ? 

Des études de performance énergétique des établissements de santé ont été réalisées en 2015, répondant aux obligations des exploitants de collectivités. Elles ont permis d’identifier des actions visant à améliorer les rendements énergétiques sur deux volets : plans d’investissement et conduite d’exploitation. Les investissements portent, par exemple, sur le renforcement de l’isolation (murs, terrasses et ouvrants) et le remplacement d’équipements énergivores par des installations plus économes (ampoules, chaudières, ascenseurs, etc.). Les gains sur l’exploitation concernent, quant à eux, des changements de consigne (baisse des températures de chauffage, par exemple) ou la réduction des amplitudes horaires de

fonctionnement des équipements (éclairage, ventilation, etc.). Nous souhaitons faire la chasse au gaspillage d’énergie et renforcer la vigilance sur tous les secteurs.

Quelle place la Mutualité française accorde-t-elle à la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) ?

Les mutuelles ont depuis toujours œuvré pour développer leur responsabilité sociétale et promouvoir leur utilité sociale. Mais la question reste de savoir comment cette valeur ajoutée sociale est perçue par les adhérents et les militants. Pour rendre la démarche plus lisible, certaines mutuelles se sont engagées dans la mise en place d’indicateurs chiffrés afin de mesurer l’impact de leur action. Ces indicateurs sont intégrés dans les plans stratégiques de nos organismes. Pour faire progresser cet engagement, la Mutualité partage avec ses adhérents une Charte de la responsabilité sociétale mutualiste qui comporte sept engagements pour un progrès durable et une solidarité partagée.

Priorité à la réduction des inégalités

« Nous souhaitons faire la chasse au gaspillage d’énergie et renforcer la vigilance sur tous les secteurs.  »

La Mutualité française en bref

Créée en 1902, la Mutualité française fédère 426 mutuelles, soit la quasi-totalité des mutuelles santé de France. six Français sur dix sont protégés par une mutuelle de la Mutualité Française, ce qui représente près de 38 millions de personnes et quelque 18 millions d’adhérents.—

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Doppler !Septembre 2016Doppler ! Septembre 201616

— Rencontre— — Fiche pratique—

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8 sites350 lits

En chiffres

La solutionLe forfait toutes énergies avec garantie de performance énergétique

Grâce aux expertises conjuguées de ses acheteurs, de ses analystes et de ses techniciens, Dalkia s’engage sur un forfait toutes énergies, incluant l’électricité. si vos bâtiments consomment plus que prévu dans le contrat, vous ne payez pas plus. Dalkia est ainsi obligée de réaliser les économies promises. Pour la Croix-rouge, Dalkia s’est engagée à baisser les consommations de 8 à 10 % sur 6 des 8 établissements.

LA CROIX-ROUGE FRANCAISE EN PROVENCE-ALPES-CÔTE D’AZUR ET LANGUEDOC-ROUSSILLON

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Pour la Croix-rouge française, la maîtrise des dépenses énergétiques ne concerne pas que le chauffage. Plus de 70 % de son budget énergie est absorbé par les usages électriques, et cette part tend à augmenter. Dalkia a été choisie pour l’accompagner dans la baisse de ses consommations et l’amélioration du confort des occupants.

Pouvez-vous m’éclairer ?

Yves-Jean Dupuis, directeur général de la Fehap*

Comment la Fehap répond-elle aux nouveaux enjeux de santé pour ses adhérents ?

La particularité de la Fehap est d’être une fédération regroupant des établissements et des services privés non lucratifs exerçant une mission de service public : accompagner le patient ou l’usager, de la naissance à la mort, dans son parcours de vie (hospitalisation, handicap, vieillesse, etc.). Nos établissements sont dans une recherche permanente d’optimisation des coûts et des moyens pour répondre aux exigences financières, tout en délivrant des prestations au plus près des attentes des usagers. Si hier la priorité était l’hospitalisation, aujourd’hui c’est l’accompagnement à domicile qui est privilégié. La Fehap couvre 70 % des prises en charge à domicile en France.

 La Fehap a participé avec la

Fédération de l’hospitalisation privée à la création d’un Observatoire de la performance du développement durable. Comment votre organisation s’inscrit-elle dans le cadre de la COP21 ?

La Fehap a développé une démarche globale pour intégrer le développement durable dans son action. C’est l’un des axes de son projet stratégique. En 2016, elle met l’accent sur la thématique de l’énergie, après avoir travaillé sur le sujet des déchets en 2015. L’objectif est de mettre en place toutes les composantes du développement durable, que ce soit dans la conception des nouveaux bâtiments ou pour encourager les

L’accompagnement à domicile plutôt que l’hospitalisation

« La Fehap a développé une démarche globale pour intégrer le développement durable dans son action. »

La Fehap en bref

Créée il y a quatre-vingts ans pour répondre aux problèmes sanitaires de la population, la Fehap a su s’adapter aux besoins de la société pour couvrir la prise en charge d’un parcours de vie (hébergement, hospitalisation, accueil, aide à domicile). Elle rassemble plus de 4 200 établissements et 240 000 salariés. Les établissements et services de la Fehap permettent à 2,5 millions d’usagers – personnes malades, âgées, en situation de handicap, enfants, personnes en difficulté sociale – d’être soignés, pris en charge ou accompagnés.—

bonnes pratiques. Elle fait également partie d’un observatoire commun avec les autres fédérations pour mutualiser ces démarches. Et, chaque année, nous participons à des jurys pour promouvoir les actions remarquables comme, par exemple, la mise en place d’un potager bio en établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD). 

 La transformation numérique

fait évoluer les métiers de la santé. Comment la Fehap s’adapte-t-elle à ces changements ?

Nous avons identifié très tôt la formation comme un enjeu majeur. Il y a douze ans, la Fehap a créé pour ses cadres dirigeants un diplôme de troisième cycle, en lien avec les universités et les grandes écoles, pour les accompagner dans l’exercice de leurs fonctions. Aujourd’hui, tous nos cadres dirigeants disposent de cette formation diplômante. Nous organisons également une formation continue pour les adhérents, couvrant l’ensemble des métiers existants, comme le droit, la gestion, les ressources humaines, etc. À cela s’ajoutent des formations spécifiques transversales comme celles relatives à l’éthique, au handicap ou à la maltraitance. L’objectif est de permettre aux personnels d’exercer dans les meilleures conditions, et de s’adapter aux évolutions permanentes des métiers et aux besoins des usagers. * Fédération des établissements hospitaliers et d’aide à la personne privés non lucratifs.

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Doppler !Doppler ! Septembre 2016Septembre 201618

— Fiche pratique —

L’achat d’électricité inclus dans le contrat

La fourniture d’énergie, les services de maintenance et le plafonnement des dépenses peuvent être inclus dans un contrat unique. Dalkia se charge alors d’acheter l’électricité pour le client, et celui-ci bénéficie des conditions d’achat d’un grand consommateur industriel.

Les économies possibles - 40 % sur la ventilation en ajustant

les débits d’air neuf aux exigences réglementaires et à l’utilisation des locaux, et en récupérant l’énergie sur l’air vicié.

- 15 % sur la climatisation en adaptant les durées de fonctionnement sans dégrader le confort.

- 50 % sur l’éclairage en utilisant les dernières technologies et en centralisant les commandes.

Dalkia fournit toutes les énergies, y compris l’électricité, avec un engagement de performance. Concrètement, les dépenses énergétiques sont plafonnées par contrat à un montant forfaitaire. Ce forfait est calculé de manière à intégrer un prix d’électricité « offre de marché » négocié, une souscription de puissance optimisée et surtout la réduction des consommations induite par les actions de performance énergétique et le pilotage. Dalkia prend le risque financier d’une surconsommation.

Le + de Dalkia

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Les enjeux

L’électricité représente plus de la moitié du budget énergé-tique des établissements de santé et ses usages se multiplient (ventilation, éclairage, froid, etc.). Des techniques existent pour améliorer le confort et réduire la facture : un éclairage adapté selon les salles, un renouvellement d’air différencié selon les heures et surtout un pilotage global des consommations selon les besoins des occupants. C’est tout le savoir-faire de Dalkia.

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Depuis janvier 2016, les sites ayant besoin de puissances supérieures à 36 kVA, soit quasiment tous les établissements de santé, ne peuvent plus acheter l’électricité au tarif réglementé. Ils doivent souscrire une « offre de marché » auprès d’EDF ou d’un autre fournisseur. Les conditions d’achat se sont complexifiées, pour le meilleur et pour le pire.

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