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VISAGES VILLAGES p. 6

WALLAYSoirée-Débat p. 7

NOS RENDEZ-VOUS...

SALLE CLASSÉE ART & ESSAI LABEL JEUNE PUBLIC, RÉPERTOIRE, RECHERCHE & DÉCOUVERTE

N° 382DU 21 JUIN

AU 18 JUILLET 2017

SPIDER-MAN HOMECOMINGp. 3

CHERCHEZ LA FEMMEp. 8

SONG TO SONG p. 10

AVASoirée-Débat p 3

LE GRAND MÉCHANT RENARDp. 2

Select 382 jeudi soir:Mise en page 1 09/06/17 17:06 Page1

JEUNE PUBLIC

2

ENFANTS JEUNES POUR TOUSTOUT-PETITS

SORTIE NATIONALE

LE GRAND MÉCHANT RENARD ET AUTRES CONTESDE BENJAMIN RENNER ET PATRICK IMBERT3 courts-métrages d’animation, France, 2017, 1h19Film soutenu par l’AFCAE

À PARTIR DE 6 ANS

Ceux qui pensent que la campagneest un lieu calme et paisible setrompent, on y trouve des ani-maux particulièrement agités, unRenard qui se prend pour unepoule, un Lapin qui fait la cigogneet un Canard qui veut remplacerle Père Noël…

Après avoir coréalisé le formi-dable « Ernest et Célestine »aux côtés de Vincent Patar et Stéphane Aubier, Ben-jamin Renner est de retour à la mise en scène avecl'adaptation en court-métrage de sa propre bande-dessinée « Le Grand Méchant Renard ». Ce pro-gramme est complété par deux autres récits dumême esprit mis en scène par Patrick Imbert.On retrouve dans ces films le style graphique desdessins à l'aquarelle et le ton incomparable de Ben-jamin Renner où l’humour est omniprésent, que cesoit dans les expressions des person-nages ou dans les péripéties et lesdialogues, savoureux d’un bout àl’autre. Car dans l’univers de laferme ou de la forêt proche qu’ony découvre, les animaux domes-tiques ou sauvages ne sont pas for-cément ce que l’on croit, à l’imaged’un renard complexé qui donne unsens à sa vie et atteint le bonheur grâceà ses "proies" !

Trois histoires irrésistibles de drôle-rie qui vous feront découvrir une vieinsoupçonnée en plein cœur de lacampagne. Un régal à partager enfamille !

SORTIE NATIONALE

OZZY, LA GRANDE ÉVASIONDE NACHO LA CASAFilm d’animation, Espagne, 2017, 1h30, V.F.

À PARTIR DE 6 ANS

Les maîtres d’Ozzy devant partirquelques mois à l'étranger, ils leconfient à ce qu’ils croient être unluxueux hôtel pour chiens. Mais ilsignorent qu'en réalité Blue Creekest une prison…

Au sein des productions pour en-fants, ce film d’animation hispa-nique a l’originalité de proposerune histoire se déroulant engrande partie dans un univers carcéral et d’en offrir unevision distrayante. Pastiche des classiques films d’éva-sion, cette production s’amuse à jouer avec les codes dugenre en montrant une galerie de personnages caninsaux caractères bien trempés et à la personnalité parfoisinattendue. La petite bande qui accompagne le personnage principal(Ozzy doublé par le comédien Ramzy) dans son projetd’évasion sait se rendre attachante et nous embarquerdans son aventure. Par ailleurs le film réserve de nom-breux rebondissements et ne s’essouffle jamais, ce quine sera pas pour déplaire aux jeunes spectateurs !

Evadez-vous en compagnie d’Ozzy et de ses compagnons àquatre pattes !

PIRATES DES CARAÏBESLA VENGEANCE DE SALAZARDE JOACHIM RØNNING ET ESPEN SANDBERGAvec Johnny Depp, Javier Bardem…Etats-Unis, 2017, 2h09, V.F. et V.O.

À PARTIR DE 9 ANS

Le destin s’acharne sur le Capitaine Jack lorsqu’un redoutable équipage fantôme mené par son vieil ennemi, le terrifiant Capitaine Salazar, s’échappe du Triangle du Diable…

On retrouve dans ce cinquième volet de la fameuse saga, l’humour et le rythme qui faisaient le charme du premierfilm. Aux côtés d’un Johnny Depp toujours aussi truculent et facétieux, on découvre de nouveaux venus tout à faitconvaincants. Entre une héroïne piquante, intrépide et féministe et un méchant de choc parfaitement cruel, le récitfait la part belle aux gags, aux séquences spectaculaires et aux apparitions clin d'œil.

Ce nouvel opus est une bonne surprise, une véritable aventure rocambolesque et distrayante, fidèle à l’esprit originel de la saga !

EN BONUSà l’issue de certaines

séances, un Making-of ludique

et didactique !

MERCREDI21 JUIN à 14h30

CINÉ-GOÛTER


3

SORTIE NATIONALE

SPIDER-MAN :HOMECOMINGDE JON WATTSAvec Tom Holland, Marisa Tomei, Robert Downey Jr. …Etats-Unis, 2017, 2h environ, V.F. et V.O., 2D et 3D

À PARTIR DE 9 ANS

Peter rentre chez lui sous l’œil at-tentif de son nouveau mentor, TonyStark et s’efforce de reprendre savie d’avant…

Après ses spectaculaires débuts dans « Captain America :Civil War », le jeune Peter Parker découvre peu à peu sanouvelle identité, celle de Spider-Man, le super-héroslanceur de toile. Galvanisé par son expérience avec lesAvengers, il espère plus particulièrement faire sespreuves aux yeux de Tony Stark. Mais l’apprentissage dela vie n’est jamais facile - surtout pour un adolescent -et à vouloir trop bien faire, on peut devenir la cause deterribles catastrophes…Super-méchants, affrontements, explosions et effetsspéciaux impressionnants sont encore au rendez-vousde cette nouvelle production Marvel que les amateurs dugenre sauront apprécier.

Venez vous faire une toile aux côtés de Spider-Man, le super-héros en devenir !

ET AUSSI

SWORD ART ONLINE MOVIE

À PARTIR DE 11 ANSAdaptée d’un livre, la saga« Sword Art Online » a très viteséduit la jeunesse à travers lemonde grâce à des thématiquesuniverselles : le passage à l’âgeadulte, l’amitié, l’attrait des uni-

vers virtuels et des nouvelles technologies, l’influencedes réseaux sociaux et des inter-connectivités. Le film ale mérite d’être accessible au spectateur ne possédantaucune connaissance de l’intrigue développée dans lemanga d’origine et, fidèle à l’esprit de la série, réussit lepari de s’inscrire dans sa continuité, tout en créant uneœuvre indépendante.

Un film à l’animation souvent époustouflante et le portraitd’une adolescence japonaise dans un monde hyper connecté.

DU 21 AU 27 JUIN

SORTIE NATIONALE

AVADE LÉA MYSIUSAvec Noee Abita, Laure Calamy,Juan Cano…France, 2017, 1h45Prix SACD - Semaine de la Critique Cannes 2017

Ava, 13 ans, est en vacances aubord de l'océan quand elle apprend qu'elle va perdre lavue plus vite que prévu…

Ce premier long métrage de fiction réalisé par la co-scénariste des « Fantômes d’Ismaël » d’Arnaud Desplechin fait preuve d’une maîtrise formelle rare,couplée à de belles qualités d’écriture. Le récit, centré autour du jeune personnage féminindu titre en brosse un portrait à la fois intimiste et introspectif.La jeune réalisatrice Léa Mysius, signe une histoireoriginale vue à travers le regard juvénile de son héroïne qui aspire à être aimée mais rejette ceux quil’entourent. Servi par une mise en scène solaire et puissante aux accents apocalyptiques, ce récit d’apprentissage dépeint avec acuité et force la déli-cate période de l’adolescence, avec ses espoirs et sesdoutes. Traversée de beaux moments de poésie quicôtoie le réel, cette œuvre offre aussi le portrait d’unegénération confrontée à la peur d’un avenir sombre. En prenant pour décor une station balnéaire estivale(pour Ava il s’agit sans doute du dernier été qu’elleverra, mais pas le dernier qu’elle vivra), ce film pleinde couleurs et baigné de soleil, offre ainsi une photo-graphie aux images sublimées, privilégiant un travailsur la matière et la couleur, en s’attachant tout parti-culièrement aux corps et aux éléments.Si le film offre à la fois une réflexion sensible, inspiréeet inédite sur l’adolescence, il se teinte aussi d’accentsgraves et dramatiques, avec des incursions dans lefantastique, en explorant la question de la perte de lavue. La conjonction de ces deux états présente unematière scénaristique passionnante d’expérimenta-tion pour la jeune héroïne qui n’aura de cesse de développer ses autres sens afin de réinventer à safaçon les couleurs d’un monde en train de s’affadir.

Une première œuvre originale, lumineuse et sombre. Unbeau portrait de l’adolescence. À découvrir absolument !

Du 5 au 11 juilletTOUJOURS

À L’AFFICHE


4

DU 21 AU 27 JUIN

LOU ANDREAS-SALOMÉDE CORDULA KABLITZ-POSTAvec Nicole Heesters, Katharina Lo-renz, Liv Lisa Fries…Allemagne, 2016, 1h53, V.O.

En 1933, Lou Andreas-Salomé, égé-rie intellectuelle, romancière etpsychanalyste, décide d'écrire sesmémoires...

Figure féministe incontournablede la deuxième partie du 19e

siècle au début de 20e siècle etpremière femme psychanalyste, en rupture assuméeavec l’idéologie conservatrice du milieu bourgeois dontelle était issue, Lou Andreas-Salomé fut la muse de Frie-drich Nietzsche et du poète Rainer Maria Rilke. Objet deplusieurs biographie (dont une signée françoise Giroud),mais jamais abordée sur grand écran, sa vie singulièreméritait d’être portée au cinéma.Passionnée depuis longtemps par cettefemme exceptionnelle, la réalisa-trice allemande Cordula Kablitz-Post signe un film classique, biendocumenté, qui retrace les épi-sodes clés d’une existence aussiriche que tourmentée.

Le fascinant parcours d’une femmelibre et moderne.

LE VÉNÉRABLE W.DE BARBET SCHROEDERDocumentaire, France/Suisse, 1h40,V.O., int -12ansSélection Officielle Festival de Cannes 2017

Portrait d’Ashin Wirathu, moinebouddhiste birman devenu activisteextrémiste, animé d’une passion froidement exterminatrice…

Ce documentaire est le derniervolet de la Trilogie du Mal queBarbet Schroeder commença avec le « Général Idi AminDada » (1974) et poursuivit avec « L'Avocat de la Terreur » (César du Meilleur documentaire en 2008).Barbet Schroeder se déplace cette fois en Birmanie pourobserver comment l'islamophobie et le discours haineuxse transforment en violence et en destruction dans unpays bouddhiste à 90%, religion fondée sur un mode devie tolérant et non-violent. Entremêlant images d’archives, entretiens, vidéos ama-teurs et images clandestines, le cinéaste éclaire une situation méconnue et complexe et décrypte commentles délires d’un homme embrassent les déchirures d’unpeuple.

Le terrifiant portrait d’un monstre fanatique.

LUNDI

26 JUINà 20h30

film précédé d’une

présentation

CE QUI NOUS LIEDE CÉDRIC KLAPISCHAvec Pio Marmai, Ana Girardot…France, 2017, 1h53

Apprenant la mort imminente de son père, Jean revient sur la terre de son enfance et y retrouve sasœur et son frère…

Après un film très urbain tourné à New-York (« Casse-tête chinois »), Cédric Klapish signe unfilm du terroir et pose sa caméra au milieu des vignes dans un domaine viticole. Ce nouveaudécor est l’occasion pour le cinéaste de renouer avec l’exploration des sentiments et des relations humaines au sein d’une fratrie et de réunir trois jeunes comédiens dont l’alchimieest une réussite.Au-delà de la description précise et vivante du monde viticole, le film raconte avant tout, entre émotion et humour,une histoire de famille avec ses secrets, ses douleurs et son amour, ponctuée des souvenirs d’enfance parfois dou-loureux et hanté par le poids du passé. Ainsi, et à l’instar des saisons qu’il traverse, le film - comme les personnages – se teinte de tonalités différentes, alternant orage, accalmie, déceptions et espoirs, drame et comédie.Les thèmes de l’héritage et de la transmission de la terre, de la passion du vin, ainsi que de la responsabilité du devoir,parcourent le film. Si la famille traverse le cinéma de Klapish, qui se fait toujours fin observateur de ses dysfonction-nements mais aussi de sa tendresse, la nature devient pour la première fois un personnage à part entière.

Un film humain, généreux, sincère et touchant sur les relations filiales et fraternelles, dans l’univers du vin.


5

Du 28 juin au 4 juilletTOUJOURS

À L’AFFICHE

SORTIE NATIONALE

LES EXDE MAURICE BARTHÉLÉMYAvec Jean-Paul Rouve, Baptiste Lecaplain, Patrick Chesnais…France, 2017, 1h24

Qu'ils nous obsèdent ou que l'onadore les détester, au fond, il estdifficile d'oublier ses ex !

Le réalisateur Maurice Barthélémy (découvert avec lesRobins des Bois, puis passé derrière la caméra avec« Papa ») s’aventure dans la comédie romantique, pre-nant Paris pour décor rêvé et idéal. Notre belle capitaledevient ainsi l’écrin de différentes histoires d’amour etde désamour qui se croisent (autour de plusieurs géné-rations).Plutôt que de brosser le portrait douloureux, nostalgiqueou négatif des ex, l’histoire, dénuée de rancœur, mais affirmant que ces êtres qui ont hanté nos passés amou-reux ont aussi participé de notre construction, s’attacheà en dépeindre le côté joyeux. Si l’on retrouve l’humourburlesque, grivois mais jamais vulgaire, cher aux Robinsdes Bois, ce film se teinte aussi de sensibilité dans l’ex-ploration des relations humaines et dépeint avec élé-gance la ronde des sentiments.Entre amour, humour et bienveillance communicative,drames et joies, souvenirs et séparations, ces histoiresde ruptures et de réconciliations, de vengeance et de quiproquos parlent aussi de la vie et réussissent à entremêler différentes émotions. Construit sous la formede scénettes dans lesquelles les nombreux personnagesse croisent, se détestent, se retrouvent ou se réconci-lient, cette histoire très rythmée est baignée d’humanité,de sensibilité et d’humour.

Un film choral aux accents de comédie romantique, émouvantet drôle.

NOS PATRIOTESDE GABRIEL LE BOMINAvec Marc Zinga, Alexandra Lamy,Pierre Deladonchamps, LouaneEmera…France, 2017, 1h47

Après la défaite française de l'été1940, un jeune tirailleur sénégalaiss'évade et se cache dans lesVosges…

Après « Les fragments d’Anto-nin », le réalisateur Gabriel Le

Bomin poursuit son exploration de notre passé en s’ins-pirant d’une histoire vécue pendant l’occupation.Sur une formidable matière dramaturgique, le réalisa-teur signe une histoire intense, sensible et à hauteurd’hommes. Il nous conte ainsi des destins individuels etanonymes qui dans la tourmente de l’histoire en devien-nent des héros. D’une réalisation soignée et élégante, avec un soin particulier apporté à la reconstitution historique, le filmse teinte de romanesque et nous entraine sur les pas deson héros malgré lui dans de nombreuses péripéties etrebondissements, tout en laissant une belle place àl’émotion.En prenant pour décor cette période trouble, le récitprend aussi les accents d’un film d’aventures et affirmeavant tout des valeurs humaines : le courage, l’entraideet la solidarité.

Un drame historique et humain, sur fond de guerre.

GET OUTDE JORDAN PEELEAvec Daniel Kaluuya, Allison Williams,Catherine Keener…Etats-Unis, 2016, 1h44, V.O.

La visite d’un photographe afro-américain chez les parents de sa pe-tite amie blanche prend un tourinattendu pour le jeune homme…

Enorme succès outre atlantique, à la fois comédie sati-rique, thriller horrifique et charge politique explosive, cefilm cinglant offre une réflexion radicale sur les relationsraciales aux Etats-Unis en même temps qu'une bonnedose d'angoisse. Véritable réussite, le film synthétise lespeurs de notre époque mais n’oublie pas le plaisir duspectateur en instaurant une tension permanente maisaussi un humour noir féroce.

Un thriller d’atmosphère aussi flamboyant qu’intelligent !

ON L’APPELLEJEEG ROBOTRécompensé dans plusieurs fes-tivals pour son originalité et sonhumour, ce film italien, dont lepersonnage principal est inspiréd'un super-héros nippon, fait l’ef-fet d’un grand bol d’air frais dansle monde des super héros. Il bouscule le discours policé

d’Hollywood et plaira notamment à ceux qui fatiguent dumanichéisme inhérent au genre.

Un anti-Superman italien à découvrir !

ET AUSSI


6

DU 28 JUIN AU 4 JUILLET

LE JOURD’APRÈSDE HONG SANG-SOOAvec Kwon Hae-Hyo, Kim Min-Hee…Corée, 2017, 1h32, V.O.Sélection Officielle - Festival deCannes 2017.

Le directeur d'une maison d'éditiona trompé sa femme avec son employée. Au cours d'une journée, sa lâcheté va provoquer les humiliations successives de chacune des femmes qui l'entourent…

Malheureusement oublié du palmarès de Cannes, l’infa-tigable Hong Sang-Soo (21 films en 21 ans) propose unenouvelle variation autour de son thème de prédilection,la relation homme-femme. Connu pour ses déambula-tions amoureuses (par exemple « In Another Country »avec Isabelle Huppert) et sa passion pour le cinémad’Eric Rohmer, le cinéaste coréen propose une chroniquesentimentale autour de quatre personnages (un hommeet trois femmes) et questionne la question amoureusesur fond de lâcheté masculine.Tournée en noir et blanc et jouant sur l’improvisation descomédiens (dont, pour la cinquième fois, l'actrice KimMin-Hee), cette fable sur le sentiment amoureux réservedes moments de noirceur inaccoutumés mais garde latonalité intimiste et mélancolique du cinéaste.

Une nouvelle variation d’Hong Sang-Soo sur les désordresamoureux.

ET AUSSI

CREEPYAprès une incursion française (« Le secret de la chambrenoire » ), le prolifique cinéaste japonais Kiyoshi Kurosawa(« Cure », « Shokuzai », « Versl’autre rive ») revient au film noiravec cette adaptation d’unroman à mystère, au personnagede méchant particulièrementmachiavélique, héros impitoyable

dénué de toutes valeurs morales et sociales. Jouant avec délectation des codes du film de genre, leréalisateur s’ingénue à brouiller la frontière du bien etdu mal et signe un film aux rebondissements multipleset aux fausses pistes confondantes. Il distille progressi-vement doute et angoisse, instaurant une atmosphèrelugubre et inquiétante et, cultivant avec brio l’inquié-tante étrangeté du quotidien, brosse en creux un com-mentaire ironique sur les relations humaines dans lasociété japonaise.

Un thriller d’une cruauté froide, âme sensible s’abstenir.

SORTIE NATIONALE

VISAGES VILLAGESDE JR ET AGNÈS VARDADocumentaire, France, 2017, 1h29Œil d’or du meilleur documentaire – Cannes 2017

Agnès Varda et JR partent surles routes de France…

Le nouveau documentaire d’Agnès Varda, récom-pensé au dernier festival de Cannes, suit la cinéasteet le photographe JR (connu pour ses portraits monumentaux et ses gigantesques photos affichéesdans le monde entier sur les murs, les parois, les édifices…), embarqués à bord du camion photogra-phique de ce dernier, tous deux à la fois personnageset metteurs en scène. Le film réunit ainsi deux grandes figures partageantun même goût du jeu et des dispositifs ludiques, ob-servateurs contemporains de leur époque, mus parune évidente complicité et une admiration mutuelle.Sous l’œil bienveillant de la matriarche de la Nou-velle Vague, le jeune homme orchestre ses installa-tions photographiques, suspendant ainsi l’éphémèrepour l’inscrire dans une mémoire collective.Parcouru d’un élan vivifiant et d’une grande libertécréatrice, ce documentaire aux accents de feel-goodmovie qui émeut, amuse et surprend, nous promènedans la France au gré de rencontres, jusqu’à un im-probable et savoureux rendez-vous manqué avecJean-Luc Godard.Au fil d’étapes aléatoires, ponctuées de rencontres,de discussions taquines et de moments de créationcollective, ces pérégrinations photographiques et cinématographiques teintées de nostalgie (Vardadont l’œil et la vision sont désormais chancelants)évoquent en creux les thèmes de l’échange et de latransmission.

Contée à deux voix, entre émotion et humour, l’œuvrecommune d’un duo artistique insolite et transgénéra-tionnel.


À L’AFFICHE


7

SORTIE NATIONALE

WALLAYDE BERNI GOLDBLATNathan Diarra, Ibrahim Koma, Hamadoun Kassogue…France/Burkina, 2017, 1h24, V.O.

Ecrans Juniors Cannes 2017

Le jeune Ady n'écoute plus sonpère qui l'élève seul. Ce dernier, à bout de ressources,décide de le confier à son oncle le temps d'un été... auBurkina Faso !

Pour son premier film de fiction après plusieurs do-cumentaires, le réalisateur réussit une œuvre pleined’émotions et d’humanisme, qui procure un vérita-ble sentiment de fraîcheur et de justesse.A travers le regard et le trajet de ce jeune garçonmétis vivant en France, perdu dans sa culture etdont les liens avec son père sont distendus, BerniGoldblat propose un voyage aux accents de rite ini-tiatique. Nous entrainant à la découverte d’un paysancré dans son présent mais aussi ses traditions, ilnous permet ainsi de nous enrichir d’une nouvelleculture, tout en montrant à quel point la diversitéest avant tout une grande richesse.Présenté dans plusieurs festivals, ce film est égale-ment porté par le naturel de ses comédiens, notam-ment par le jeune Makan NathanDiarra ou Ibrahim Koma.

Ce film sur la quête d’identité,l’importance des racines etla nécessité de réconcilierles différentes cultures nousconstituant, touche par sasimplicité et par sa sensibi-lité.

JEUDI

29 JUIN à 21h

SOIRÉE-DÉBAT

avec le réalisateur

Berni GOLDBLAT

et le comédien antonien

Ibrahim KOMA

SORTIE NATIONALE

GRAND FROIDDE GÉRARD PAUTONNIERAvec Jean-Pierre Bacri, Arthur Dupont,Olivier Gourmet…France/Belgique/Pologne, 2017, 1h26

Dans une petite ville perdue au mi-lieu de nulle part, le commerce depompes funèbres d'Edmond Zweckbat de l'aile mais, un beau matin, unmort pointe enfin son nez…

Ce premier long-métrage, adapté avec son auteur, d’unroman de Joël Egloff, cultive à l’instar de son modèle lit-téraire un univers à la fois noir et poétique. Au-delà, dela matière scénaristique aussi réjouissante que cocasse,situer l’intrigue dans le décor d’une entreprise depompes funèbres qui périclite offre aussi un ressort à lafois tragique et comique et assurément original.L’histoire, située en hiver, prend aussi pour décor une petite ville "western" un peu fantôme, cadre idéal pourinstaurer un climat et une atmosphère de suspense dro-latique. Ainsi, les décors, l’univers esthétique singuliertrès travaillé, ainsi que la musique, participent pleine-ment à l’ambiance de ce film aux allures de fable (avecquelque chose de Samuel Beckett dans le ton), tout en développant un humour grinçant et en multipliantl’absurdité des situations. Le film prend des accents deroad-movie improbable se transformant en parcours initiatique à travers les pérégrinations et péripéties farfelues d’un cercueil jusqu’à un cimetière introuvable,et met en scène des personnages de croque-morts attachants et décalés. Entre humour et mélancolie, le film offre aussi une réflexion sur la vie et la mort, dont le réalisateur ose semoquer joyeusement.

Un premier film singulier et tragi-comique, porté par son triode comédiens.


À L’AFFICHEDu 5 au 11 juilletTOUJOURS

À L’AFFICHE

Mardi 4 juillet à 20h30 : - CYRANO DE BERGERACRetransmission en direct de la salle Richelieu de LA COMÉDIE FRANÇAISEMise en scène de Denis Podalydès

Mercredi 28 juin à 20h15 : OTELLORetransmission en direct du ROYAL OPERA HOUSE de Londres

Avec le célèbre ténor Jonas Kaufmann

L’émotion du direct sur grand écran !


DU 28 JUIN AU 4 JUILLET DU 5 AU 11 JUILLET

8

SORTIE NATIONALE

LES HOMMES DU FEUDE PIERRE JOLIVETAvec Roschdy Zem, Emilie Dequenne…France, 2017, 1h33

Philippe, 45 ans, est capitaine d'unecaserne de pompiers dans le Sud.Arrive dans l'équipe Bénédicte,nommée adjudant-chef, ce qui provoque quelques tensions sur leterrain…

En retraçant la vie d’une brigade,le nouveau film de Pierre Jolivetlivre un vibrant hommage à un métier de passion, mé-lange de courage, d’appréhension, d’altruisme, d’admi-ration, d’excitation et de don de soi. Privilégiant ladimension humaine (comme souvent dans son cinéma),plutôt que le spectaculaire des situations, même si desséquences d’incendie impressionnent, cette histoire en-tremêle l’intime et le collectif. À la fois portrait individuelet de groupe (tous les récits retracés sont inspirés de laréalité), l’intrigue s’attache tout particulièrement à deuxpersonnages (masculin et féminin), héros du quotidien.Sans véritablement prendre des accents féministes, lefilm se centre sur le portait d’une jeune femme (la tou-jours convaincante Emilie Dusquenne) dans un universtrès masculin (Rochdy Zem, entouré de véritables pom-piers), soulevant ainsi la question des rapportshommes/femmes.Entre interventions, exercices, accidents, drames, sauve-tages et incendies, l’histoire multiplie les situations et lespersonnages et réussit à capter presque de façon orga-nique leur engagement à la fois personnel et physique.Loin de célébrer l’héroïsme, même si assurément ces in-dividus en font preuve, le film leur rend hommage et pri-vilégie avant tout les trajectoires intérieures despersonnages dans une chronique vivante du quotidienet une vision réaliste aux accents sociaux.

Plus qu’un film sur les pompiers, Jolivet signe un film aveceux, à travers une plongée inédite et passionnante.

ET AUSSI

NOTHINGWOODCe film brosse le portrait haut en cou-leur d’un acteur-réalisateur afghanqui tourne sans relâche des films deséries Z dans un pays en guerre depuis trente ans. Aussi excentriquequ’il est amoureux du cinéma, cettefigure hors du commun porte à

lui seul l’industrie du cinéma afghan qu’il surnomme ironiquement "Nothingwood". Personnage fantasque etparticulièrement attachant, il nous faisant découvrir desfacettes de l’Afghanistan rarement représentées.

Un documentaire jubilatoire et revigorant, à découvrir !

SORTIE NATIONALE

CHERCHEZ LA FEMMEDE SOU ABADIAvec FÉlix Moati, Camelia Jordana,William Lebghil, Anne Alvaro…France, 2017, 1h28

Leila fréquente Armand, mais sonfrère Mahmoud s'y oppose farou-chement. Pour continuer à la voir, Armand s'introduitchez Leila affublé d'un voile intégral…

Une comédie satirique sur la question du voile, il fallaitoser !Monteuse et réalisatrice du très sérieux documentaire« SOS à Téhéran », Sou Abadi a puisé dans son histoirepersonnelle (elle est d’origine iranienne) pour écrirecette comédie enlevée qui détourne les clichés avechumour. Elle signe une fable réconciliatrice irrésistibleau rythme trépidant et arrive à se moquer des extré-mistes sans se moquer des religions. Ce « Roméo etJuliette » burlesque et contemporain fait égalementpenser à « Certains l'aiment chaud » pour le travestis-sement mais aussi à « Cyrano de Bergerac » car, sousle voile, pris pour un(e) autre, Armand va permettreà Mahmoud d'accéder à certaines vérités, comme Cy-rano qui, dans le noir, se faisant passer pour Christian,touchait au cœur de Roxane. Le trio formé par lesjeunes comédiens s’avère convaincant et plein de frai-cheur : Félix Moati confirme son talent révélé dans « Atrois on y va » et « Médecin de campagne », la chan-teuse Camélia Jordana, déjà vu dans « Je suis à voustout de suite » et « Nous trois ou rien », impressionneen sœur forte et assurée, tandis que William Lebghil,l’acolyte de Kev Adams dans la série « Soda », est par-fait dans ce contre-emploi d’intégriste amoureux.

Une audacieuse et irrésistible comédie burlesque aux accents de marivaudage. Du 5 au 11

juilletTOUJOURS

À L’AFFICHE

le SélectCinéma municipal de la ville d’Antony 10 avenue de la division leclerc 92160 Antony

Programmation & rédaction : Christine Beauchemin-FlotInformations : www.leselect.ville-antony.fr • Horaires : 01 40 96 68 88Courriel : [email protected] • Dépôt légal N°2 -1993Imprimerie/Maquette : Le Réveil de la Marne • Tél : 03 26 51 59 31 Conception graphique : Frédéric Coyère • Couleurkfé

PRINCIPAUX TARIFS : 7 € NORMAL • 6 € POUR TOUS, LES LUNDIS etMERCREDIS et sur présentation d’un justificatif pour les étudiants, - 18 ans, + de 65 ans, familles nombreuses, chômeurs (à toutes les séances,sauf week-end et jours fériés) • 4 € - DE 14 ANS ou sur présentation de laCarte du 11 et DIMANCHE MATIN • CARTE D’ABONNEMENT (10 entrées, valablepour 2) : 54 € + 1 € au 1er achat • Réservation GROUPE, nous consulter.

ACHETEZ VOS PLACES SUR INTERNET

leselect.ville-antony.fr


9

du 12 au 18 juilletTOUJOURS

À L’AFFICHE

SORTIE NATIONALE

À LA RECHERCHE DES FEMMES CHEFS

DE VÉRANE FRÉDIANIDocumentaire, France, 1h30

Vérane Frédiani est partie aux qua-tre coins de la planète à la rencontrede femmes chefs qui innovent dansla haute gastronomie, dans la res-tauration et dans les métiers debouche…

Ce passionnant documentaire auféminin, qui offre une foultitudede portraits et de points de vues

et autant d’histoires surprenantes, émouvantes ou tou-chantes, vous propose d’aller à la rencontre de femmesactives qui se battent pour diriger leur restaurant et leurbrigade, et pour exister dans une sphère d’hommes.Toutes ces femmes considèrent leur métier de chefcomme un moyen de communiquer avec les autres, unmoyen aussi d’éduquer les enfants comme les adultes àleur propre culture, une manière enfin d’étendre le rôledes femmes dans la société et de supporter les écono-mies locales.

Une invitation au voyage, féminine, cinématographique et gustative.

SORTIE NATIONALE

LE CAIRE CONFIDENTIELDE TARIK SALEHAvec Fares Fares, Mari Malek…Suède/Danemark/All, 2016, 1h50, V.O.Grand Prix – Festivals de Sundance et Festival de Beaune

Au Caire, un inspecteur de police corrompu est chargé d'enquêter sur le meurtre d’une chanteuse etréalise que les coupables pourraient être liés à la garde rapprochée du Président…

Ecrit et réalisé par un Suédois d’origine égyptienne, ce film relate l’histoire fascinante d’un homme face à un systèmeimpitoyable. Avec lui, le spectateur apprend l’art de la corruption, les codes du milieu, l’argent qui passe de mains enmains et découvre ainsi la beauté du pouvoir et la laideur de la vérité. Si cette réalisation prend des accents de filmnoir, avec une dimension sociale forte, l’ancrage très réel (le réalisateur s’est inspiré d’une histoire vraie qui avaitfortement ébranlée le pays) évoque aussi le courage et la politique (notamment en abordant la corruption). Le filmparle aussi de ce qui a poussé la jeunesse à se soulever contre la police et une élite égyptienne corrompue, préfigurantce qui allait devenir une véritable révolution.Même si pour des raisons de sécurité et d’autorisation, le film a été tourné à Casablanca, il s’agit d’un film sur LeCaire, sur le passé et le futur qui s’entrechoquent et sur ceux qui y sont broyés. Le réalisateur a souhaité saisir l’âmede cette ville et recréer ses splendeurs à la fois dystopiques et futuristes, pleines de contrastes.

Une fiction égyptienne sans cesse rattrapée par le réel.

du 12 au 18 juilletTOUJOURS

À L’AFFICHE

SORTIE NATIONALE

EMBRASSE-MOI !DE CYPRIEN VIAL ET OCÉANEROSEMARIE

Avec Oceanerosemarie, Alice Pol, Michele Laroque…France, 2017, 1h26

Océanerosemarie déborde de vie,d’amis et surtout d’ex-petites amies.Mais elle vient de rencontrer Cécile,la "cette-fois-c'est-vraiment-la-bonne" femme de sa vie !

Océanerosemarie, connue pourses one-woman-show « La Les-bienne invisible » et « Chatons

Violents » et ses chroniques radiophoniques ou télévi-suelles s’est associée au réalisateur Cyprien Vial (« Bébétigre ») pour écrire cette comédie romantique autour deson propre personnage. À partir de son univers pop, foisonnant et résolument optimiste, elle développe unecomédie romantique joyeuse et décomplexée dans laquelle la question de l’homosexualité ne constitue pasun sujet en soi.Bouillonnant de vie à l’image de la réalisatrice-comé-dienne, le film met en scène une pléiade de personnageshauts en couleur, croqués avec malice mais aussi bien-veillance, tendresse et sensibilité, à commencer par celuid’Océanerosemarie, dont l’appétit de vivre est commu-nicatif.

Une comédie romantique fantaisiste, vive et joyeuse !


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DU 12 AU 18 JUILLET

SORTIE NATIONALE

ON THE MILKYROADD’EMIR KUSTURICAAvec Monica Bellucci, Emir Kusturica…Serbie-et-Monténégro/E-U/R-U, 2017,2h05, V.O.Sélection Officielle Mostra de Venise 2016

Sous le feu des balles, Kosta, un laitier, traverse la ligne defront chaque jour au péril de sa vie pour livrer ses précieusesvivres aux soldats…

Dans ce nouvel opus réalisé par Emir Kusturica (« Le tempsdes gitans », « Chat noir, chat blanc », « Underground »…),on retrouve l’univers personnel et bigarré plein de bruit etde fureur du cinéaste, couplé à une imagination débordanteavec des personnages hauts en couleur.Inspirée d’une histoire vraie (mais aussi de plusieurs épi-sodes de sa propre vie), l’intrigue, ou plutôt les intriguesse déroulent sur fond de guerre (trois en l’occurrence quise sont déroulées dans autant d’endroits différents dansle monde et qui se trouvent rassemblées ici dans le mondedu cinéma de Kusturica). Et comme toujours dans son ci-néma, le tragique côtoie l’humour, la fantaisie le drame etl’amour le désespoir. Le film, à l’humour noir manifeste,multiplie les péripéties rocambolesques. Cultivant uneveine personnelle unique, Kusturica réaffirme sa liberté etson élan créatifs en créant un univers singulier qui flirteen permanence avec l’absurde et la mort, jouant de la dua-lité entre la réalité et la fantaisie, l’imagination et le tangi-ble, la violence et la poésie.

Le retour de Kusturica à la fiction avec un conte de fée mo-derne tragi-comique et un hymne à l’amour et à la vie.

SORTIE NATIONALE

SONG TO SONGDE TERRENCE MALICKAvec Michael Fassbender, RyanGosling, Rooney Mara, Natalie Portman…Etats-Unis, 2017, 2h08, V.O.

Deux couples sont en quête desuccès au cœur de la scène mu-sicale d’Austin…

Après « The Tree of Life »(Palme d’Or en 2011), « A lamerveille », « Knights of

Cups » et l’expérience de « Voyage of time », Terrence Malick continue d’expérimenter son style"mosaïque" en livrant un film choral, néanmoinsplus narratif et linéaire que ses derniers opus. Graceà son sens unique de la photographie et à sa maî-trise de la caméra, il retranscrit l'ambiance explosiveet fiévreuse des concerts rock'n'roll d'Austin et l’uni-vers qui les entoure fait de séduction, d’obsessionet de trahison. Ces histoires d'amour modernes et intemporelles font la part belle à des personnagesféminins extrêmement forts, comme ceux interpré-tés par Natalie Portman et Rooney Mara, accompa-gnés par Ryan Gosling, Michael Fassbender et une myriade de seconds rôles (Val Kilmer, Patti Smith,Bérénice Marlohe, Holly Hunter, Iggy Pop…).

Terrence Malick signe une rêverie rock, emprunte d'unromantisme mystique.

ET AUSSI

FERMETURE ESTIVALE • Le Sélect sera fermé du 19 juillet au 15 aoûtEn plus de quelques travaux d’entretien, durant cette période,

nous effectueront d’importants travaux d’amélioration de l’acoustique.

K.O.Déjà réalisateur du troublant « Simon Werber a disparu », Fabrice Gobert (également créateurde la formidable série « Les revenants ») continue à explorer avec intelligence différentsgenres. Le réalisateur signe une histoire captivante et astucieusement déroutante, dans la-quelle le polar flirte avec la science-fiction et le mystère se dissimule derrière une apparentenormalité. À travers le portrait de son anti héros, jeune cadre dynamique à l’ambition redoutable, incarnépar un Laurent Lafitte aussi effrayant que son personnage de « Elle », le récit interroge sur lacapacité humaine d’un individu à changer et à se remettre en cause et croise aussi de nom-breuses et passionnantes thématiques : les rapports de couple et de pouvoir, l’impitoyable monde

du travail, le déclassement, la réussite… Le film, à la fois elliptique, fantastique et réaliste, entremêle le romanesque, lesociétal et le drame, entrainant le spectateur, à l’instar du principal protagoniste, dans une spirale vertigineuse.

Entre rêve et réalité, un film insolite et labyrinthique aux confins du polar et du fantastique.


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