saint jean de la croix - sentences spirituelles

8/13/2019 Saint Jean de La Croix - Sentences Spirituelles

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Saint Jean de la CroixPrécautions spirituelles

traduction par l'abbé Jean Maillart, jésuite.

première édition numérique par abbaye-saint-benoit.c

deuxième édition numérique par jesusmarie.com

!icier placé sous licence creati"e commons



SENTENCES SPIRITUELLES

1. Appliquez-vous, avec tout le soin et toute l'adeur possible, à imiter Jésus-Christ en toutechoses, et comportez-vous, en chacune de vos ations, comme il s'y !t comporté s'il l'e!t aite lum"me.

#. $enoncez de tout votre c%ur, pour l'amour dJésus-Christ, à toutes les consolations et à toules plaisirs qui se présenteront, puisqu'il a m

tout son contentement, en cette vie, à aire la vlonté de son &re.

(. &ortez-vous tou)ours de toutes vos orces à ailes choses, non pas les plus aciles, mais les pludiiciles* non pas les plus douces, mais les pluamres* non pas les plus élevées ni les plus prcieuses, mais les plus basses et les plus méprsables* non pas à désirer quelque chose, mais à nrien vouloir du tout.

+. l vaut mieu "tre charé de peines en la companie de celui qui a de randes orces, que d



charé de sourances en la companie de celui qua beaucoup de aiblesse. /orsque vous sourevous "tes proche de 0ieu, qui est votre orce, car est près de ceux qui ont le cœur affligé Psa222, 134. 5ais lorsque vous "tes eempt dcroi, vous "tes trs-proche de vous-m"me, qu"tes votre propre aiblesse, parce que la vertu et orce de l'6me s'aumentent et s'aermissent danles alictions les plus dures.

7. Celui qui veut vivre sans direction d'aucun pspirituel ressemble à un arbre qui est planté seudans un champ, et qui n'appartient à personn8ous ceu qui passent par là enlvent ses ruiavant m"me qu'ils soient m!rs.

9. /'6me qui marche seule et sans directeur, danles voies spirituelles, est semblable à un charboallumé, mais séparé des autres, lequel, au lieu ds'embraser davantae, s'éteint tout à ait.

:. Celui qui va seul et sans uide, et qui tombseul en chemin, demeure seul en sa chute, et

montre bien qu'il ait peu d'état de son 6me, puiqu'il ose se ier à lui-m"me.

;. <i vous n'appréhendez pas de tomber étanseul, crainez du



7=+

du moins la diiculté que vous aurez à vous rel

ver seul. Considérez, au reste, que deu peuvenplus qu'un seul homme.

3. Celui qui tombe charé d'un pesant ardeau srelve diicile ment avec sa chare. /'aveule qutombe ne se relve pas seul, à cause de son aveulement* et, s'il se relve seul, il n'ira pas par droit chemin.

1=. 0ieu estime plus le moindre deré de purede conscience que toutes les actions que vous pouvez aire pour son service.

11. >ne 6me bien résolue à recevoir, pour l'amou

de 0ieu, toutes les désolations intérieures et touteles sourances qui lui arrivent est plus précieuset plus chre à 0ieu que toutes les méditationqu'elle pourrait aire, et toutes les visites spirtuelles ou visions qu'elle pourrait avoir.

1#. 0ieu aime mieu le moindre deré de votobéissance et de votre soumission que tous leautres rands services que vous vous eorcez dlui rendre.

1(. 0éaites-vous de toutes sortes d'aections, vous aurez ce que votre c%ur désire. Aprs tou



comment pouvez-vous conna?tre si tous vos désisont conormes à la volonté de 0ieu@

1+. &uisque vous savez que l'accomplissement d

voire volonté aumente la peine intérieure quvous sentiez auparavant, reusez-lui la satisactioqu'elle demande, quoique vous prévoyiez que votc%ur demeurera ensuite dans ses premires ametumes.

17. <i l6me qui va à 0ieu nourrit en elle-m"me

entretient la moindre cupidité des choses dmonde, elle tombe dans une plus rande indécencet dans une impureté plus rossire que si elsourait les tentations les plus honteuses et les tnbres d'esprit les plus proondes qu'on puisse endurer, pourvu qu'elle ne donn6t point son consentement à ces tentations.

19. >ne personne qui se soumet, dans l'aridité dans les peines, au choses )ustes et équitableest plus aréable à 0ieu que celle qui, manquande c%ur dans les sécheresses, veut aire tous se

eercices spirituels avec beaucoup de douceurs intérieures.

1:. 0ieu arée plus une bonne %uvre aite en scret, sans désirer qu'on la connaisse, que milautres bonnes %uvres d'éclat et aites avec desse



d'en donner connaissance au hommes.

1;. Celui qui ait quelque chose pour 0ieu, par mouvement d'un amour trs-pur, ne laisserait pa

de le aire avec )oie, s'il était possible que 0ieu nle conn!t nullement.

13. >ne %uvre pure et paraite, entreprise achevée pour lamour

7=7

de Botre-<eineur, établit le royaume de 0ieu danle c%ur tout pur de celui qui l'a aite.

#=. Comme un oiseau qui s'est pris à la lu a deu

peines, l'une de s'en débarrasser, l'autre de se netoyer, de m"me celui qui satisait son appétit sensuel doit travailler à s'en détacher et à se puriide son attache.

#1. Celui qui n'obéit pas à ses passions volera eesprit acilement vers 0ieu, comme un oiseau vo

librement quand il a les ailes entires et libres.##. >n petit il emp"che aussi bien l'oiseau de vler qu'un ros il de m"me un petit attachemenest à l6me un aussi rand obstacle pour aller 0ieu, qu'un rand attachement.



#(. >ne mouche qui, voulant o!ter la douceudu miel, y rotte ses ailes, ne peut plus voler. Ainl'6me qui veut se repa?tre de la douceur de l'esprn'a plus la liberté de s'élever à la contemplation.

#+. <i vous souhaitez que la ace de 0ieu paraissclaire et simple en votre unie et y asse briller soéclat, ne vous trouvez point parmi les créatureau contraire, videz-en paraitement votre esprit, alors vous marcherez au milieu des lumires d

vines.#7. &ourquoi diérez-vous si lontemps d'aller 0ieu, puisque vous pouvez en un moment occupvotre c%ur à l'aimer@

#9. /orsque l'esprit est paraitement puriié, il n

s'arr"te plus à la supericie des ob)ets etérieuret ne s'embarrasse pas des respects humainsmais il se recueille en lui-m"me, éloiné deimaes des créatures * il converse seul en pai aveson 0ieu.

#:. /'6me qui aime 0ieu est douce, humble et p

tiente * l'6me qui persiste en sou amour-props'endurcit ordinairement le c%ur.

#;. Celui qui interrompt l'eercice et le cours dl'oraison ressemble à un homme qui tient un pasereau à la main, et qui le laisse envoler* il ne peu



le reprendre qu'avec peine.

#3. /'unique pensée d'un homme vaut mieu qutout l'univers. C'est pourquoi 0ieu seul mérite d

l'avoir, et elle est due à 0ieu seul. 0e sorte quc'est aire un larcin que de ne pas rapporter à 0ietoutes les pensées qu'on peut avoir.

(=. Comme il doit y avoir de la proportion etoutes choses, ce qui ne se peut sentir rearde lechoses insensibles * les sens ont du rapport ave

les choses sensibles, et notre esprit en a avec pensée qu'on a de 0ieu.

(1. Considérez que votre ane ardien n'ecitpas tou)ours

7=9

votre appétit à opérer, quoiqu'il éclaire tou)ouvotre raison. C'est pourquoi n'espérez pas avotou)ours des o!ts sensibles dans vos opération

puisque l'entendement et la raison suisent pouair.

(#. /orsque l'appétit de l'homme s'applique quelque chose hors de 0ieu, il orme un obstaclela lumire dont l'ane se sert pour porter l'6me à vertu.



((. Ce que vous désirez avec le plus d'empressment et de soin, vous ne le trouverez ni par toutevos recherches ni par la plus haute contemplatiomais vous l'obtiendrez par une proonde humiliet par la victoire que vous remporterez sur votrc%ur.

(+. Be vous atiuez pas inutilement vous no!terez pas la douceur d'esprit que vous souhatez, à moins que vous n'embrassiez le renoncemen

de la chose m"me que vous désirez.(7. &lus une leur est délicate, plus elle sche aclement et perd sa beauté et son odeur. Ce chanment, si prompt et si acile à aire, vous apprenque, si vous cherchez tou)ours les douceurs intrieures dans les voies spirituelles, vous serez chaneant et inconstant.

(9. Armez-vous tou)ours d'un esprit erme, ort, inébranlable, et qui n'ait d'inclination à aucunchose* vous )ouirez alors d'une consolation d'une pai solide. Ce sera un ruit de durée et d

bon o!t, comme le sont les ruits qui viennendans les pays roids.

(:. Ce qui na?t du monde est monde, et ce quna?t de la chair est chair. /e bon esprit na?t de l'eprit de 0ieu. Ainsi 0ieu ne se communique )amai

ni par le monde ni par la chair.



(;. Dntrez en compte avec votre raison, ain quvous eécutiez dans la voie de 0ieu ce qu'elle voudicte. Cet eamen vous sera plus utile que touteles actions que vous aites sans cette réleion, vous en tirerez plus de ruit que des aveurs spirtuelles que vous recherchez.

(3. Eeureu est celui qui, méprisant et abandonnant ses o!ts sensibles et son inclination, reardles choses de telle aFon, qu'il ne s'attache, en le

aisant, qu'à la raison et à la )ustice.+=. Celui qui suit en ses %uvres la conduite de raison ressemble à un homme qui se nourrit dviandes solides et substantielles * mais celui quveut satisaire le o!t de sa volonté est semblableun homme qui mane des ruits insipides et à dmi pourris.

+1. <i vous aviez aranchi votre 6me des passionet des désirs dérélés qui se portent au ob)ets etérieurs et étraners, vous

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comprendriez les choses spirituelles* et, si vouaviez renoncé au penchant que vous y sentez, vouconna?triez ce qu'il y a de véritable et de certain.



+#. Celui-là sans doute a vaincu toutes les chosede ce monde qui ne reFoit plus ni )oie de leur douceur, ni tristesse de leur amertume.

+(. <i vous voulez entrer dans l'intérieur de l'6met y demeurer avec 0ieu, il est nécessaire que vouviviez de telle sorte, que vous ne laissiez pas entrdans votre c%ur les choses etérieures, et quvous les renonciez dans une paraite nudité pauvreté d'esprit.

++. Celui-là ne pourra )amais arriver à la peretion qui ne rle pas ses appétits, soit naturelsoit surnaturels, de telle manire, qu'il soit contend'Glre privé de tout ce qui n'est pas 0ieu. Cette prvation est nécessaire pour )ouir d'une pai paraiet d'une entire tranquillité d'esprit.

+7. 0ieu étant en quelque aFon inaccessible pale moyen des créatures, il ne aut pas vous arr"tà ce que vos puissances peuvent conna?tre et vosens peuvent sentir, de peur que vous ne voucontentiez de ce qu'il y a de plus petit devant 0ieu

et que voire 6me ne perde cette ailité spirituelqui lui est nécessaire pour aller à son Créateur.

+9. /'6me qui n'a pas éteint ses désirs et ses soinpour les choses du monde n'a pas moins de diculté pour aller à 0ieu qu'un homme n'a de pein

à tra?ner en haut un chariot ort pesant.



+:. /a volonté de 0ieu n'est pas que l'6me reFoivdes troubles et des peines. <i l'6me en soure, cevient de la aiblesse de sa vertu, puisque les pesonnes paraites se ré)ouissent de ce qui attrisles personnes imparaites.

+;. /e chemin qui conduit à la vie ne demandpas beaucoup de travail * il eie plus l'abnéatiode la propre volonté que les rares connaissance&lus quelqu'un aura d'attache pour les choses sen

sibles, mpins il era de prors en cette voie.+3. Be vous persuadez pas, )e vous prie, que plaià 0ieu consiste à aire beaucoup de bonne%uvres c'est à les aire avec une volonté droitsans amour-propre et sans respect humain.

7=. A la iu de votre vie, on vous demandercompte de votre volonté et de voire amour. Hccupez-vous donc maintenant à aimer 0ieu comme veut qu'on l'aime, et abandonnez en toutes chosevotre inclination naturelle.

71. Iardez-vous de vous m"ler des aaires d'au

trui, ni m"me de vous en souvenir, puisqu'à peinpouvez-vous remplir paraitement votre devoir.

7=;



7#. Be méprisez pas les autres, et ne croyez paque, si les vertus que vous remarquez en eun'éclatent pas, ils ne sont point aréables à 0iepour d'autres choses auquelles vous ne pensenullement.

7(. Comme l'homme inore la véritable diérencqui se trouve entre le bien et le mal, il n'a pas secret de ouverner, selon la raison, sa )oie et sdouleur.

7+. Be vous aliez pas des accidents et des advesités du monde. ous ne savez pas, étant, commils sont, envoyés de Botre-<eineur, quels biens iapporteront au )ustes pour leur utilité, et auélus pour leur salut éternel.

77. Be vous ré)ouissez pas des biens temporels passaers * vous n'"tes pas assuré s'ils vous aidront à acquérir la loire céleste.

79. Ayez recours à 0ieu dans vos sourances * vous consolera, il vous éclairera, il vous instruira.

7:. /orsque, dans vos eercices spirituels, la )oet la tendresse se répandront dans votre c%ur, rcourez aussitGt à 0ieu avec crainte et en véritvous ne tomberez )amais dans l'illusion ni dans vanité.

7;. $eardez 0ieu comme l'épou de votre 6me



9+. Hn perd le secret et la pureté de sa consciencquand on déclare au hommes les biens qu'on lient cachés, car on se contente alors de recevodes louanes rivoles pour récompense de sebonnes %uvres.

97. l est surtout nécessaire de servir 0ieu en observant le silence,

7=3

tant des passions et des désirs que de la lanuCar 0ieu entend seul le lanae de l'amour et dc%ur.

99. Be vous laissez pas emporter à la vaine )oisachant combien vous avez commis de péchés, inorant si vous "tes aréable à 0ieu * mais cranez tou)ours et espérez en sa miséricorde.

9:. 5ortiiez continuellement votre lanue et vopensées, et attachez sans cesse votre amour

0ieu. otre c%ur s'enlammera pour son Créateud'une manire toute divine.

9;. Dorcez-vous d'avoir et de conserver en votc%ur une tranquillité et une pai continuelle, acompanée d'une connaissance de 0ieu pleind'amour* et, quand vous serez oblié de parler, a



tes-le tou)ours avec cette pai et cette tranquillité

93. $appelez souvent en votre esprit la vie étenelle, et considérez que plus les hommes auron

été méprisables en leur pensée, humbles pauvres en ce monde, plus ils auront d'estime de loire dans le Ciel.

:=. $é)ouissez-vous continuellement en 0ieu, quest votre salut* eaminez combien il est avantaeu d'endurer patiemment tous les accidents d

la vie pour l'amour de celui qui est ininiment bon:1. Kue sait celui qui ne sait pas sourir pour Jsus-Christ@ Certainement, lorsqu'il s'ait de sourances, plus elles sont nombreuses et désolantemeilleure est la condition de celui qui les supporte

:#. <i quelqu'un t6chait de vous persuader undoctrine rel6chée, quand il erait des miracles poul'appuyer, ne le croyez pas* au contraire, embrasez l'austérité de la pénitence et le renoncemendes créatures.

:(. Considérez combien il est epédient de vouaire la uerre à vous-m"me, et d'aller à la peretion par la voie des macérations et de la pénitencecomprenez bien aussi que vous rendrez compte 0ieu de toutes les paroles que vous aurez ditecontre les ordres de l'obéissance.



:+. <i vous "tes cruciié avec Jésus-Christ danl'intérieur et dans l'etérieur, vous aurez de la )oen ce monde* vous aurez l6me contente, et vous posséderez par votre patience.

:7. Be vous éloinez )amais d'une amoureuse atention sur 0ieu * mais ne désirez d'en obtenir aucune chose sinulire.

:9. Ayez une continuelle coniance en 0ieu, croyez qu'il estime, sur toutes choses, dans vous

dans les autres, les biens spirituels.::. Chassez de votre 6me tout ce qui n'est paspirituel de sa nature, car, si vous le receviez, vouperdriez la douceur et le o!t de la dévotion et drecueillement.

:;. Contentez-vous de Jésus-Christ cruciié sourez et reposez-vous avec lui * n'aimez ni sourances ni repos sans lui* étudiez-vous

71=

à détruire en toutes choses l'esprit de propriété d'attachement a vous-m"me.

:3. Dntrez dans votre intérieur trs-souvent, travaillez avec erveur devant 0ieu, qui est tou

ours présent et qui vous ait sans cesse du bien.



;=. Laites en sorte que toutes les choses créées nvous paraissent d'aucune importance, et que voune leur soyez vous-m"me d'aucune conséquenceacez-les toutes de votre esprit, et demeurez seuavec 0ieu dans le secret de votre retraite.

;1. Aimez etr"mement les sourances, et comptepour rien d'en supporter de trs-randes, ain quvous soyez parce moyen aréable à Botre-<eineuqui a bien voulu mourir pour vous.

;#. Comme on couvre de v"tements le pauvre quest tout nu, de m"me 0ieu rev"tira des ornemende sa pureté, de sa douceur et de sa volonté, l'6mqui se sera dépouillée de ses passions et de ses dsirs.

;(. 0ieu le &re n'a dit qu'une parole, qui est soLils, et il l'a dite dans un silence éternel l'6mdoit aussi l'entendre dans un silence perpétuel.

;+. Bous ne devons pas a)uster les sourances nous-m"mes, mais il aut nous a)uster noum"mes au sourances.

;(. Kui ne cherche pas la croi de Jésus-Christ rette sa loire* si vous désirez posséder votre <auveur, ne le cherchez pas hors de la croi.

;9. /orsque 0ieu veut aimer l'6me, il ne reardpas son ecellence, mais son humilité et le mépr



qu'elle ait d'elle-m"me.

;:. Comme les cieu ne sont su)ets ni à la corruption ni à la énération, de m"me les 6mes, étan

d'une nature céleste, ne produisent et ne nourissent pas les passions.

;;. B'usez pas des aliments déendus de cette vipuisque bienheureu sont ceu qui ont aim et sode la )ustice, parce qu'ils seront rassasiés.

;3. /es passions atiuent l'6me, l'obscurcissenla tachent, l'aaiblissent.

3=. /a perection ne consiste pas dans les vertuque chacun conna?t en soi-m"me, mais en celleque 0ieu approuve * ce qui est si caché au yeudes hommes, que personne n'a su)et de présum

de soi-m"me, mais que chacun doit beaucoup appréhender.

31. /'amour ne tire pas son pri des rands sentments que les hommes peuvent avoir, mais de rande pauvreté d'esprit et de la paraite patiencqu'ils ont pour 0ieu leur bien-aimé.

3(. /'6me ne doit pas répandre ses puissances ses sens sur les

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choses etérieures elle doit seulement les y occuper autant que la nécessité l'eie, et abandonn

le reste à 0ieu.3(. Bous avons trois marques de la récollectiointérieure, lesquelles y doivent concourir ensemble. /a premire est que l'6me ne prenne plude plaisir au choses passares et rivoles* deuime, qu'elle se plaise dans la solitude et dan

le silence, et qu'elle cherche avec soin ce qui est plus parait* la troisime, que la méditation et discours, qui l'aidaient auparavant, lui soient dvenus un obstacle en ses eercices spirituels.

3+. Be aire )amais attention au déauts d'autru

arder le silence et entretenir un commerce contnuel avec 0ieu* c'est le moyen de délivrer l'6me dplusieurs imperections, et de la mettre en possesion des vertus les plus éminentes.

37. B'ayez point de soupFons, et ne aites point dmauvais )uements de votre rre, car vous pe

driez la pureté de c%ur.

39. Bi la prospérité n'arr"te l'6me, ni l'adversité nl'assu)ettit et la tient captive, lorsqu'elle se relirdes ob)ets etérieurs et qu'elle renonce à sa volonpropre, m"me dans la )ouissance des choses d



vines.

3:. Kue vous sert de donner une chose à 0ieulorsqu'il vous en demande une autre@ Damine

quelle est sa volonté, ain que vous l'accomplissieous en recevrez plus de plaisir que si vous aisice que vous désireriez ardemment.

3;. Comment osez-vous, avec tant d'intrépiditdonnera vos passions tout le contentement qu'ellerecherchent, puisque vous para?trez enin au tr

bunal de 0ieu, pour lui rendre compte de vomoindres paroles et de toutes vos pensées.

33. &esez bien cette terrible vérité, que plusieusont appelés et peu sont élus* de sorte que si voune vivez avec beaucoup de précautions et de soin

votre perte est plus certaine que votre salut étenel.

1==. <'il est constant que, quand il vous audrrépondre à 0ieu de toute votre vie, vous vous rpentirez de n'avoir pas bien employé le temps-eson service, pourquoi ne le rélez-vous pas maint

nant de la manire que vous voudrez alors l'avoconsumé pour votre Créateur@



votre r6ce et de votre miséricorde, que )e vous dmande par les mérites de votre Lils, recevez mepetits ouvraes, s'il vous pla?t, et accordez-moi cbien, si c'est votre bon plaisir. Je ne puis rien sanvous, et )e ramperai tou)ours dans la boue, si voune me retirez de ma bassesse. Car qui est-ce qupeut éviter ce qu'il y a de plus bas et de plus imparait sur la terre, si vous ne lélevez à vous, mon 0ieu, dans la pureté de votre amour@

Bumérisation Abbaye <aint Meno?t de &ort-alais

Mise en page pour ebook Reader format tablet

par André Roussel, juillet 20

rouand#$msn.co

0isponible sur le site )esusmarie.com

mailto:[email protected]

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