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SOMMAIRE

Actualité

Dossier

Recherches médicales

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Pr Noureddine Bendib: L’Algérie est aux normes internationales,...Mesdames, pour vieillir en bonne santé, faites des enfants !Faire chambre à part, bonne ou mauvaise idée ?Pr Karima Achour: Il y a lieu de bien diagnostiquer l’hypertension pulmonaire...Premiers pas de Bébé: La bonne marche à suivrePr Olivier Sanchez: Le diagnostic de l’hypertension pulmonaire nécessite...Cambodge: Le riz enrichi favorise un parasite intestinalPrise en charge, en rééducation, de la plasticité, chez l’enfant paralysé cérébral

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Découverte de la G3PP, une enzyme contre l'excès de sucreLes flavonoïdes, contre la dysfonction érectile ?Polyarthrite rhumatoïde: des complications mal connuesUn rein prélevé et greffé par voie vaginaleRégime sans gluten: Dans trois cas, seulementCancer de la prostate: Pourquoi est-il si agressif, chez les patients obèses ?Contre la sclérose en plaques, de la vitamine D à hautes doses?

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Hépatite C: L’éradication, c’est pour quand ?Pr Nabil Debzi: Combattre les comportements à risques de contamination de l’hépatite CRachid Kerrar: Les experts concédèrent le Sofosbuvir, médicament contre l’hépatite C...M. Hamid Bouallag: Le Sofosbuvir constituera la base d’une stratégie nationale...

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En 2016: Mes résolutions santéL'OMS approuve un 3ème producteur de vaccin oral anticholériqueL'activité pharmaceutique mieux prise en charge, par la nouvelle loi sanitaireLe secteur pharmaceutique se taille la part du lion, dans le nouveau projet de loi sur la SantéVotre petit est constipé, que faire ?Pr Mahfouf Lila: La céphalée, ce symptôme, qui en dit long …Le cancer du rectum et du colon en progression, d'année en année, en AlgérieChimiothérapie néo-adjuvante, associée à l’acide zolédronique, dans le cancer du sein...Chirurgie bariatrique: le taux de risque ne dépasse pas 3%Pr Malika Bouchenak: Les édulcorants de synthèse, n’ont "aucune valeur nutritionnelle"

Évènement

Directeur de la publication:Achouri Abdelkader

Directeur de la rédaction:Achouri MohamedEmail: [email protected]

Coordinatrice de la rédaction:Fortas Nadjia

Directrice technique:Abdelatif Rabea

Comité de rédaction:Ait Tanina | Maya Harcha | Zahaf Loubna Nahlil Djaouida | Soltane Hania | Ramzy Chahra Badredine Sawsen | Hamdi Rania

Conception graphique: Brikh Kamel

Correction: Gharnaout Amar

Pr Salim NaftiPr Mohamed ArezkiPr Karima Achour-AmeurPr Mustapha SadibelouizPr Belkacem ChafiPr Adda Bounedjar

Pr Louiza ChachouaPr Smaïl BenkaidaliPr Habib DouaguiPr Messaoud SaïdaniPr Tahar RayanePr Farid Kacha

Comité scientifique:

ISSN

2253

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Janvier 2016 N° 47

Santé-Mag: Magazine mensuel de la santé  Edité par Media Pub SantéAdresse: Cité des 36 logts, les Bananiers, Blida.Tél./Fax: +213 (0) 25 35 01 37Mob.: +213 (0) 550 95 46 53 / +213 (0) 661 49 57 23Site web: www.santemag-dz.comEmail: [email protected]

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Santé-MAG N°47 - Janvier 2016

ACTUALITÉ

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Propos recueillis par Tanina Ait

Santé Mag: quelles sont les thématiques de cette rencontre internationale de la radiologie et l’imagerie médicale ?

Pr Noureddine Bendib: Cette réunion, qui s’étale sur deux journées, est, à la fois, l’organisation du 13ème Congrès nord-africain de la radiologie et l’ima-gerie médicale et du 19ème Congrès algérien, pour le même objectif. Les thématiques retenues, en l’occurrence, sont l’imagerie cardio-vasculaire, l’ima-gerie interventionnelle, la neuroradiolo-gie et une session junior de radiologie, en direction des jeunes médecins radio-logues; car, ce sont ceux là mêmes, qui prendront la relève.

En quoi consistent les objectifs de la So-ciété a lgérienne de radiologie et d’ima-gerie médicale ? Au sein de la SARIM et par des ren-contres de ce genre, nous essayons de faire profiter nos praticiens locaux de l’expertise et de l’expérience de nos compatriotes, résidents à l’étranger, qui exercent dans des structures hos-pitalo-universitaires réputées; à l’ins-tar, du professeur Lotfi Hacein-Bey, de Sacramento, aux USA, dont la renom-

mée n’est plus à faire. Neurologue de formation; mais, également, spécialiste en neurochirurgie et neuroradiologie; aussi, les conférences qu’il donnera vont se dérouler toute la journée.Nous avons, également, invité les doc-teurs Kamel Kechabtia et Amine Choui-ter, qui viennent, respectivement, de France et de Suisse. En même temps, nous renforcerons, lors de ce congrès, nos liens, en la matière, avec nos confrères, à l’échelle nord africaine et pour l’heure, nous allons lancer, dans ce cadre la Société magrébine, des radio-logues juniors.

Quelle-est, à cet effet, la place de la ra-diologie et de l’imagerie médicale, dans le traitement des pathologies ? Dans ce domaine, on constate des avan-cées extraordinaires. En effet, nous sommes passés du radiodiagnostic, aux traitements par l’imagerie médicale. Aussi, les centres de radiologie traitent la maladie. C’est un progrès notable, à travers le monde et en cela, l’Algérie n’est pas en reste; car, nous avons su profiter des moyens importants oc-troyés, dans ce sens, par les pouvoirs publics.

C'est-à-dire que notre pays dispose, désormais, de matériels conséquents, dans ce domaine ?Exactement, nous disposons de maté-riels sophistiqués; mais, eu égard à l’évolution démographique, cela de-meure relatif, d’autant que notre pays est vaste. Aussi, la répartition de ces moyens demeure assez difficile, pour atteindre certaines régions du pays pro-fond. A cela, s’ajoute l’insuffisance de la ressource humaine, en général et de spécialistes, en particulier. Au demeurant, si, dans l’absolu, l’Algérie avec, environ, 1.180 radiologues, paraît bien mieux lotie que le Maroc et la Tuni-sie, avec quelques 600 spécialités, res-pectivement, notre pays reste en deçà de ses besoins; compte tenu, encore une fois, de l’étendue de son territoire, notamment, bien que nous formons, bon an mal an, 60 à 70 spécialistes. En outre, nous constatons des déperdi-tions, à ce niveau.

Quelles sont les perspectives de la SA-RIM ?Nous privilégions, dorénavant, l’aspect pratique de la formation de nos jeunes spécialistes. Aussi, le congrès que nous organiserons, à l’avenir, consistera, plu-tôt, en des workshops avec, pour ob-jectif, des démonstrations pratiques, à l’aide d’échographes; car, l’aspect théo-rique est maîtrisé, d’autant que l’outil informatique, à ce niveau, leurs rend d’énormes services. Enfin, je lance un appel, pour que toutes les personnes concernées, en l’occur-rence, soient solidaires; aussi bien les gestionnaires que les professionnels de la médecine, pour optimiser nos moyens, pour le bien de la population

* Professeur Noureddine Bendib,- Chef de service radiologie et imagerie médicale, à hôpital de Ben Aknoun.

- Président de la Société algérienne de radiologie et d’imagerie médicale (SARIM).

L’Algérie est aux normes internationales, dans le domaine de l’imagerie médicale

Pr Noureddine Bendib*, à Santé Mag,

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Santé-MAGN°47 - Janvier 2016

ACTUALITÉ

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Les ronflements sont une des princi-pales motivations à la décision de faire chambre à part.

Dans notre société, la norme, pour les couples, est de dormir dans le même lit. Et quand l’un des conjoints

évoque son envie d’avoir son propre espace, pour se reposer, l’autre réa-git, souvent, très mal, persuadé que cette décision signe la fin de leur vie conjugale. Que faut-il en penser ? Même les spécialistes sont divisés. Les couples, faisant chambre à part, sont très minoritaires, en France; à peine 5%. Dans les pays anglo-saxons, ce chiffre est quatre fois plus élevé. Mais, la première raison évo-quée est la même, des deux côtés de l’Atlantique: l’envie de retrouver un sommeil de qualité, quand l’autre ronfle, ou bouge, en permanence. Une étude canadienne semble, d’ail-leurs, leur donner raison: des scan-ners cérébraux ont montré que les personnes, partageant le même lit, ne dormaient pas aussi profondé-ment et ne se reposaient pas autant, que celles dormant seules. Mais, pour d’autres chercheurs, passer la nuit aux côtés de l’être aimé favoriserait,

au contraire, la libération de neuro-transmetteurs, impliqués dans un bon sommeil. Une chose est certaine: mieux vaut, parfois, s’éloigner, pour mieux se retrouver, que de laisser la fatigue et le ressentiment s’installer. Mais, avant de prendre une décision aussi radicale, d’autres solutions peuvent être testées. En cas de ronflements trop gênants, n’hésitez pas à en par-ler à votre médecin traitant, il pourra vous proposer différentes prises en charge adaptées. Investir dans un couchage plus vaste, remplacer une grande couette, par deux petites couettes, peut suffire à faciliter les relations avec son voisin de nuit. Tout comme le fait de dormir sur deux petits matelas,posés sur le même sommier, pour être moins gêné par les changements de position, ou les levers, nocturnes, de son partenaire. Et faire chambre à part, pour raviver une flamme vacillante, sous l’effet de la routine ? Cela peut être une idée; mais, attention, cette décision doit être consentie par les deux par-tenaires et doit pouvoir être remise en question à tout moment, si elle n’apporte pas le résultat escompté

Faire chambre à part, bonne ou mauvaise idée ?

LE TÉLOMÈRE, LA SÉQUENCE D’ADN SITUÉ AU BOUT DU CHROMOSOMEEt si le secret de la jeunesse éternelle se cachait, chez les enfants ? D’après une étude canadienne, plus une femme a mis d’enfants au monde, plus son processus de vieillissement serait ralenti ! Et pour le savoir, les auteurs en question ont analysé l’ADN de 75 femmes guaté-maltèques. A la Simon Fraser Univer-sity de Burnaby (Colombie britannique – Canada), le Pr Pablo Nepomnaschy et son équipe ont établi une corrélation, inattendue, entre le nombre d’enfants des femmes et la longueur de leurs… télo-mères ! Autrement dit, de petits morceaux d’ADN, situés aux extrémités des chromo-somes. Ces télomères sont, en quelque sorte, garants de la stabilité du génome. Leur longueur constituerait ainsi un indi-cateur de longévité, sinon de vieillisse-ment cellulaire. Et au cours de leur étude, Nepomnaschy a, justement, constaté un lien, statistique, entre le nombre d’enfants mis au monde, par une femme et la longueur de ses télomères. Laquelle a été mesurée, à tra-vers des prélèvements salivaires, à deux reprises, à 13 années d’écart. A ses yeux, l’explication viendrait des estrogènes, dont le taux grimpe en flèche, à chaque grossesse. «Ces hormones exerceraient un rôle antioxydant, qui protégerait les cellules. En particulier, au niveau du rac-courcissement des télomères»

Mesdames, pour vieillir

en bonne santé, faites des enfants !

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Santé-MAG N°47 - Janvier 2016

ACTUALITÉ

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Il y a lieu de bien diagnostiquer l’hypertension pulmonaire, pour pouvoir bien la traiter

Pr Karima Achour*, à Santé Mag,

Propos recueillis par Tanina Ait

Santé Mag: Quel est l’objectif de la ren-contre d’aujourd’hui ?

Pr Karima Achour: Aujourd’hui, nous sommes réunis, pour parler de l’hyper-tension pulmonaire. C’est la première rencontre, quant à l’objet et comme d’ail-leurs, nous avons invité des confrères étrangers, cela lui confère, donc, un ni-veau international. Ceci étant, l’hypertension pulmonaire est une maladie, à la fois, rare et grave; différente de l’hypertension artérielle, que le commun des mortels connaît. L’hypertension pulmonaire doit être diagnostiquée précocement et traitée convenablement; faute de quoi, elle peut entraîner la mort. Aussi, le diagnostic de l’hypertension pulmonaire doit être bien établi et il importe de le réussir.

Alors, comment la diagnostiquer ? Le diagnostic de cette pathologie est difficile à mener, contrairement à l’hy-pertension artérielle courante, qui ne nécessite que l’utilisation d’un tensio-mètre. Dans le cas de l’hypertension pul-

monaire, il s’agit de passer une sonde, à travers les vaisseaux du cœur; ce qui relève des compétences d’un spécialiste.

Est-ce que cette pathologie est bien connue des médecins ?Pas vraiment; car, c’est une maladie rare, d’abord et puis, cela ne fait que quelques années depuis qu’on s’y intéresse et ce, même outre-mer. Cette pathologie est, encore, complexe, du fait qu’elle atteint différents vais-seaux; aussi, doit-on, nécessairement, en connaître les mécanismes et les ma-ladies, qui peuvent la provoquer, pour pouvoir, alors, prévoir les traitements médicaux et chirurgicaux adéquats.

Quelles la prévalence de l’hypertension artérielle, en Algérie ? Elle est de 7 00 à 1 000 cas, à l’heure actuelle; mais, son incidence, avec 150 à 200 nouveaux cas, par année, n’est pas négligeable.

Quelles sont les personnes à risque, par rapport à cette pathologie ?

Cette pathologie, qui peut toucher même les personnes en bonne santé, a des causes diverses. Elle peut être due à des affections, au niveau du cœur, ou du poumon; mais, peut avoir, aussi, comme origine, des phénomènes micro-internes, autrement plus difficile à expli-quer. Par ailleurs, même les traitements sont difficiles à établir, d’autant qu’ils coûtent très cher.

Y a-t-il des centres de référence, pour diagnostiquer et prendre en charge ces patients ? Au début de nos activités, relatives à la prise en charge de cette pathologie, au CHU Lamine Debaghine, à Bab El Oued (Alger), nous étions confrontés à nombre de difficultés: les patients se présentaient au service de pneumologie de façon intermittente et nous n’avions pas de médicaments adéquats. Cepen-dant, le professeur Rabah Amrane a eu l’heureuse initiative de créer une société savante, pour étudier, de manière appro-fondie, cette pathologie, en lançant un registre, pour connaître le nombre, pré-

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Santé-MAGN°47 - Janvier 2016

ACTUALITÉ

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cisément, de patients, mettre en place des outils de diagnostic et saisir les autorités compétentes, pour bénéficier des moyens nécessaires à la réalisation de ce pro-gramme.En tout état de cause, c’est là, justement, le but de notre réunion de ce jour. Quels sont les signes, majeurs, de cette pathologie ?Il y a, certes, des difficultés respiratoires; mais, ce symptôme n’est pas significa-tif en soi, car 90% des patients que nous opérons, dans notre service, éprouvent ce type de difficultés; sans, pour autant, que cela relève d’une hypertension pulmo-naire. Cette dyspnée, difficulté à respirer, n’est qu’un signe, qui n’est pas, toujours, la preuve de cette pathologie; car, beaucoup de fumeurs, par exemple, souffrent de ce problème. Il faudrait rechercher d’autres signes, associés à la dyspnée.Cette dyspnée est, au demeurant, un signe majeur et la question qui se pose c’est de savoir pourquoi un individu jeune, ne souf-frant ni de problème cardiaque, ni pulmo-naire, présente cette difficulté respiratoire. Aussi, c’est donc, à ce moment-là, qu’il faut penser à l’insuffisance artérielle pul-monaire et la traiter. A cet effet, il importe de dire qu’à ce niveau, nous procédons de la même manière que nos confrères, à l’in-ternational; c'est-à-dire, même approche diagnostic et même éléments thérapeu-tiques.

Un message, professeur…L’hypertension pulmonaire est, certes, une maladie rare; mais, comme elle touche des sujets relativement jeunes - entre 40 et 50 ans – aussi, il y a lieu de bien la diagnosti-quer, pour pouvoir bien la traiter. Ainsi, lorsqu’un médecin généraliste s’aperçoit que le traitement administré n’a pas connu de résultats probants et que la dyspnée demeure, il doit, tout de suite, orienter le malade vers le spécialiste, dans notre centre de référence; par exemple, au CHU Lamine Debaghine, qui a l’avan-tage, grâce, encore une fois, aux efforts du professeur Rabah Amrane, de travail-ler en multidisciplinarité; c'est-à-dire, avec la présence d’éminents professionnels en cardiologie, pneumologie, médecine in-terne, rhumatologie, chirurgie…C'est dire si l’hypertension pulmonaire n’est pas qu’un problème relevant de la pneumologie; mais, effectivement, de plu-sieurs disciplines médicales

* Professeur Karima Achour,chef de service de chirurgie thoracique, au CHU Lamine Debaghine - Bab El Oued – Alger.

Fini le «quatre pattes» ! Entre 10 et 18 mois, Bébé commence à se redresser. Les premiers pas d’un enfant consti-tuent, toujours, un moment fort en émotions, pour les parents. Voici quelques conseils, pour accompagner votre bout de chou, dans cette nou-velle aventure.

Avant toute chose, et contrairement à une idée, qui a fait son temps, le port de chaussures ne

va pas aider un bébé à se tenir de-bout plus rapidement. En fait, pour l’Union française pour la Santé du Pied (UFSP), «pour le jeune enfant, la chaussure est un corps étranger, un carcan qu’il rejette assez naturel-lement». Selon elle, «pieds nus, les tout-petits adhèrent, naturellement, au contact d’un sol lisse, type parquet, lino ou carrelage. Par son humidité, le pied fait ventouse avec le sol. Dans ces conditions, l’enfant ne glisse pas et trouve plus facilement l’équilibre in-dispensable, pour se tenir debout. Il stimule les récepteurs sensitifs de la plante du pied, qui permettront une meilleure reconnaissance du sol et de ses aspérités». Bien entendu, le sol doit être parfaitement nettoyé, pour éviter de blesser les petits petons. A

l’intérieur, vous pouvez alterner avec des chaussons souples, bien propor-tionnés au volume du pied, qui ne le compriment pas. Ou encore, des chaussettes antidérapantes, munies de pastilles en gomme. A l’extérieur, les chaussures seront, bien évidem-ment, indispensables.Choisissez-les de qualité et confor-tables. Souples, elles doivent main-tenir le pied, sans entraver la circula-tion sanguine, ni le mouvement des chevilles et des orteils. Idéalement, en cuir et dotées de semelles anti-dérapantes, ne les prenez pas tout à fait plates. Vérifiez que le bout de la chaussure lui permet de remuer les orteils dans tous les sens. Et vous, comment devez-vous réa-gir face à un petit qui fait ses pre-miers pas ? Tout d’abord, et même si c’est tentant, ne le relevez pas à chaque fois qu’il tombe ! L’effort qu’il produit, pour se relever fortifie ses muscles. Il ne tombe pas de haut et ne risque, donc, pas de se blesser. Enfin, placez-vous face à lui et à sa hauteur. Il aura, ainsi, envie de vous rejoindre. Encouragez-le, sans jamais le forcer, ni le punir. Offrez-lui votre aide seulement lorsqu’il en a besoin. Et si vers 20 mois, votre enfant ne marche pas, demandez conseil à votre médecin, ou pédiatre

Premiers pas de Bébé:La bonne marche à suivre

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Santé-MAG N°47 - Janvier 2016

ACTUALITÉ

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Santé Mag: Qu’est-ce que l’hyperten-sion pulmonaire ?

Pr Olivier Sanchez: L’hypertension pul-monaire est une maladie rare, qui se définit comme une élévation, perma-nente, des chiffres de pressions, dans les artères des poumons et qui est à l’origine d’une défaillance du ventricule du poumon droit.

Quelles sont les causes de cette défail-lance ? Il existe plusieurs causes à cette défail-lance et les recherches, à ce niveau, avancent de manière spectaculaire et cela a permis d’établir un certain nombre de recommandations, relatives à la prise en charge y afférente, ainsi que pour des prises en charge étiolo-giques et thérapeutiques.

Comment expliquer, alors, cette éléva-tion pulmonaire ?Il existe plusieurs explications à cette élévation des pressions pulmonaires: les causes les plus fréquentes sont, en même temps, une valvulopathie du cœur gauche, une bronchite pulmo-naire chronique obstructive, ou une fi-bro-pulmonaire, qui peuvent connaître une complication. Ce sont, là, les deux groupes les plus fréquents. Cependant, il peut s’agir, par moments, d’une évolution défavo-rable d’embolie pulmonaire, qui peut conduire, effectivement, à une hyper-tension pulmonaire post-embolique. Enfin, il existe un groupe un peu parti-culier, qu’on appelle hypertension arté-rielle pulmonaire, due à une maladie de la microcirculation pulmonaire, pouvant être, soit idiopathique; c'est-à-dire, sans cause retrouvée, soit d’origine familiale, avec un certain nombre d’anomalies génétiques; aujourd’hui, bien dentifiées. Il y a lieu de dire, également, que, par moments, la prise de certains médica-ments peut donner ce genre de patho-logies. Tout comme, d’ailleurs, les mala-dies infectieuses du VIH, des hépatites, la cirrhose et les cardiopathies congéni-tales entraînent, également, l’hyperten-sion artérielle pulmonaire. Pourquoi dit-on que cette pathologie est rare; est-ce dû au fait qu’elle soit mal diagnostiquée, ou en raison, effective-ment, de par sa faible fréquence ? Elle est rare, parce qu’on a des infor-mations, qui confirment les données du registre épidémiologique, dans certains pays et ce, indépendamment de celles détenues, par des organisations locales. Aussi, nous savons que, dans ce groupe de maladies de l’hypertension artérielle pulmonaire un peu particulière, l’inci-dence, ou le nombre de nouveau cas,

Le diagnostic de l’hypertension pulmonaire nécessite

un certain nombre d’expertises

Pr Olivier Sanchez*, à Santé Mag,

Propos recueillis par Tanina Ait

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Santé-MAGN°47 - Janvier 2016

ACTUALITÉ

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Du riz, enrichi en vitamines et minéraux, donné à de nom-breux enfants, au Cambodge, s’avère néfaste. Le type de fer, utilisé dans cette supplémentation, serait à l’origine d’un risque d’infection, par un petit ver intestinal.

Une équipe de l’Institut de Recherche et Développe-ment (IRD) recommande de modifier la composi-tion de cet aliment. Une vaste étude, menée auprès de 10 000 enfants, au Cambodge, révèle que la

consommation de riz enrichi, ou fortifié, avec des vitamines et des minéraux, double le risque d’apparition d’une infec-tion parasitaire, due à un ver intestinal, appelé ankylostome. Le riz, en question, est distribué dans les écoles primaires du pays, via le Programme Alimentaire Mondial (PAM), dans le but de compenser une alimentation insuffisante en nu-triments. Or, cette supplémentation semble avoir l’effet in-verse: les enfants touchés par l’infection parasitaire souffrent d’une carence en fer, avec un risque d’anémie et d’un retard cognitif, ainsi que d’un retard de croissance. En cause ? L’absorption, par les enfants, du fer utilisé dans le riz enrichi, serait insuffisante. Par conséquent, en restant dans leur intestin, il bénéficierait au parasite.

UN FER MAL ABSORBÉ Pour vérifier leurs soupçons, les chercheurs de l’IRD ont suivi des enfants concernés, pendant 6 mois. Au cours de cette période, les petits élèves ont reçu 6 fois par semaine, soit du riz blanc ordinaire (placebo), soit l’un des trois types de riz enrichi en vitamines (vitamine A, vitamine B12, vitamine B9) et minéraux (fer, zinc), administrés, de manière classique, dans le cadre des programmes alimentaires. Au terme de

l’étude, les chercheurs ont observé que la proportion d’en-fants infectés était doublée, chez ceux ayant consommé l’un des trois types de riz fortifié, passant de 12% à entre 16% et 24% d’entre eux. «Les travaux de recherche doivent, de toute urgence, per-mettre de sécuriser la supplémentation des aliments utilisés dans le cadre des programmes alimentaires, dans le monde; en particulier, grâce à un type de fer offrant une meilleure absorption», concluent les auteurs

par an et pour un million d’habitants, se situe autour de cinq. C’est, donc, une maladie rare; d’autant que, sur une population bien définie, on est sur des chiffres, qui varient entre quinze et vingt cas, par million d’habitants.

Comment diagnostiquer cette patholo-gie ?Le diagnostic nécessite un certain nombre d’expertises et il est, exclusi-vement, confirmé lorsqu’on a fait un cathétérisme cardiaque droit; parce que la définition de l’hypertension pulmonaire repose sur la mesure de la pression pulmonaire moyenne, au cathétérisme. En tout état de cause, on ne parle pas d’hypertension pulmonaire sans avoir fait, auparavant, un cathétérisme car-diaque droit et on procédera, par cette technique, lorsqu’on aura retrouvé d’abord, notamment, des anomalies

sur l’échographie cardiaque et ce n’est qu’alors qu’on posera un diagnostic confirmé. Ceci étant, on recherchera les causes à la survenue de la maladie, par des exa-mens cliniques, biologiques et radiolo-giques permettant, ainsi, d’identifier les différents sous-groupes de l’hyperten-sion pulmonaire.

Quelle est la tranche d’âge la plus tou-chée et quel en est le sex-ratio ?Cette maladie touche, indifféremment, l’enfant et l’adulte. Il existe, cependant, des causes spécifiques à l’enfant et chez l’adulte, l’âge a tendance à augmenter. On est passé d’une maladie qu’on dia-gnostiquait à l’âge de 30 /40 ans, à 50/55 ans. Concernant le sexe, on constate une légère prédominance de la pathologie dans son groupe 1, chez la femme; ce qui est observé de par le monde et ce,

de manière constante. Ceci pourrait s’expliquer par des causes hormonales; mais, encore, une fois, nous n’avons pas d’explications précises, à l’heure actuelle.

Quel est le pronostic de cette patholo-gie ? Au niveau du pronostic de l’HTAP, ma-ladie aussi grave qu’incurable, à l’heure actuelle, malheureusement, qui plus est sans traitement idoine, la médiane de survie d’un patient est de 3 ans; mais, lorsque le patient est sous traitement, lourd certes, le pronostic s’améliore, pour atteindre 80 à 90% de survie, sur un an, 80%, pour deux et 70%, de trois à cinq ans

* Professeur Olivier Sanchez,chef de service Pneumologie,Hôpital européen "George Pompidou" (Paris) – France.

Cambodge Le riz enrichi favorise un parasite intestinal

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INTRODUCTION:Définition de la paralyse cérébrale:

L’infirmité motrice cérébrale appelée, également, paralyse cérébrale (PC) est la cause la plus fréquente de la spasti-cité, chez l’enfant. Elle est le résultat d’une lésion céré-brale, de cause variable, qui survient pendant la phase pré, péri ou post-na-tale (jusqu’à l’âge de trois ans selon la classification européenne). Elle entraîne des troubles de la «struc-ture corporelle» (modification des amplitudes articulaires, déformation osseuse, spasticité musculaire, trouble de la coordination et de la sélectivité musculaire) et de «la fonction orga-nique» (la tenue de la tête, l’équilibre du tronc, la position assise et la difficulté à la marche), empêchant l’exécution de l’activité, avec limitation des capacités et des performances, dans les tâches de la vie quotidienne.

La PC est provoquée par un évène-ment unique; mais, la pathologie, qui en résulte, peut être comprise comme une anomalie du développement, qui se constitue dans le temps, quand l’enfant évolue et grandit.

Des études d’imagerie par résonnance magnétique (IRM) montrent que les anomalies cérébrales communes com-prennent des lésions de la substance blanche péri-ventriculaire, des lésions focales d’ischémie, d’hémorragie, d’encéphalopathies diffuses, des lésions des noyaux gris profonds et d’autres malformations cérébrales.

Dans l’analyse des problèmes de la motricité, chez l’enfant IMC, il faut dif-férencier:

Les problèmes primaires: qui ré-sultent, directement, de la lésion neuro-nale, avec perturbation du tonus mus-culaire (le plus souvent, une spasticité), de l’équilibre, de la force et de la sélecti-vité des mouvements.

les problèmes secondaires: qui ré-sultent de la croissance de l’enfant et des problèmes primaires, avec des ré-tractions musculaires fixées, ou non et des déformations osseuses.

les problèmes tertiaires: qui sont des mécanismes posturaux, compensateurs à la marche, pour pallier aux problèmes primaires et secondaires.

Dans la plupart des cas, chez l’IMC, la spasticité domine le tableau clinique et nécessite une étude particulière. Définition de la spasticité:

La spasticité est causée par une lésion d’une partie du système nerveux cen-tral, qui commande les mouvements volontaires. Cette lésion perturbe les transferts des signaux, entre le système nerveux et les muscles, créant un pro-blème de régulation nerveuse, qui ac-croît l’activité, ou le spasme musculaire.

Il s’agit d’un désordre moteur, caracté-risé par une augmentation vitesse, dé-pendante du reflexe tonique d’étirement et par une augmentation des réflexes ostéo-tendineux, résultant d’une hype-rexcitabilité du réflexe d’étirement, dans le cadre du syndrome pyramida. C’est l’un des trois composants du syndrome pyramidal, qui inclut, également, un dé-ficit moteur et une perte de la sélectivité du mouvement.

Sur le plan physiopathologique, le schéma simplifié (figure 1), de la boucle gamma, montre que les motoneurones gamma reçoivent, des centres sus-ja-cents, des influx facilitateurs et des influx inhibiteurs. Ces derniers sont in-suffisants ici, et le motoneurone gamma stimule, trop, les pôles musculaires du fuseau, dans la partie centrale sensi-tive mise, ainsi, en tension permanente et donc, un étirement rapide, qui, chez un sujet normal ne déclencherait qu’une décharge d’influx modéré dans la fibre (1a) infraliminale, pour les motoneu-

rones alpha. Ceci provoque, alors, une décharge beaucoup plus intense, qui atteint, donc, beaucoup plus aisément, le seuil d’excitabilité des motoneurones gamma, provoquant la contraction de la fibre musculaire, innervée par le moto-neurone.

Les modalités d’évaluation de la spas-ticité:

Une évaluation clinique, correcte, de la spasticité et des éventuels gènes qu’elle occasionne, est un élément fondamen-tal de la prise en charge de l’enfant spastique. Elle permet d’entreprendre la thérapeutique adéquate et d’optimiser, ainsi, les chances de succès de celle-ci.

Evaluation analytique passive:Plusieurs échelles permettent l’évalua-tion clinique de la spasticité, les plus utilisées sont:

1. L’échelle d’ACHWORTH (1964) utili-sée, actuellement, dans sa version mo-difiée (Tableau 3)2. L’échelle de TARDIEU, qui tient compte de la posture et de la vitesse d’étirement (Tableau 4)3. L’échelle de spasme de PENN (1985) (Tableau 2)

Prise en charge, en rééducation, de la plasticité, chez l’enfant paralysé cérébral

Par Dr Aouichat Lamia*, Pr Amara**, Dr Maiza***

Figure 1: Schéma simplifié de la boucle gamma.CP: corne porstérieure de la moelle.CA: corne antérieure. GLR: ganglion latéro-rachidien.a: motoneurone alpha.γ: motoneurone gamma.Ia: fibre sensitive Ia.F: fibre musculaire contractile.f: fuseau neuro-musculaire

γ

af

F

CA

CP

GLR

Ia

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Evaluation des amplitudes articulaires passives: cette mesure est un élément fondamental de l’évaluation des enfants spastiques. Elle permet de faire la part de spasticité et de la rétraction muscu-laire.

Evaluation des amplitudes articu-laires actives: elle est primordiale, dans l’évaluation du retentissement fonc-tionnel de la spasticité. Elle permet de connaître la gêne, que représente la spasticité, au cours du mouvement volontaire. C’est une évaluation clinique goniométrique.

Evaluation fonction-nelle de la spasticité:

Examen de la motricité:Il doit être réalisé minu-tieusement. En effet, un déficit moteur est, parfois, masqué par la spasticité, qui donne une impression, erronée, de commande motrice correcte. On recherche, également, des troubles

proprioceptifs, un syndrome cérébel-leux et tout autre élément pouvant ren-forcer la gêne fonctionnelle, occasion-née par la spasticité.

Examen de la marche:Une observation, clinique, de la marche est réalisée, chez l’IMC marchant. Nous recherchons la présence d’un varus, d’un équin, d’un récurvatum de genou, ou d’une spasticité des adducteurs des cuisses. Cet examen peut être complété par un enregistrement vidéographique et une analyse quantifiée de la marche

(AQM), qui sont un outil d’évaluation, avant et après une thérapeutique anti–spastique.

Evaluation des conséquences de la spasticité:

La douleur: la méthode d’évaluation de la douleur, la plus répandue, est l’échelle visuelle analogique.Les troubles orthopédiques: ce sont toutes les raideurs et les déformations articulaires, occasionnées par les rétrac-tions musculaires.

Examen général: à la recherche d’épines irritatives (ongle incarné, escarre, constipation …)L’évaluation de la spasticité est, donc, importante, pour pouvoir adopter la stratégie thérapeutique, au fil de la croissance de l’enfant, en fonction des progrès fonctionnels et en fonction du succès, ou non, des traitements propo-sés.

Le traitement de la spasticitéLa spasticité a, souvent, un retentisse-ment péjoratif, sur la motricité et l’appa-reil locomoteur; mais, elle peut ne pas être gênante ou, même, être utile. Tout enfant IMC spastique ne nécessite pas, systématiquement, un traitement, pour sa spasticité. La prise en charge des enfants doit être précoce. Les thérapeu-tiques dans ce contexte doivent être sé-lectives et sures, les doses dépendantes et réversibles; car, la marche est, encore, immature.Le traitement est différent, selon que la spasticité est généralisée, ou localisée. Les possibilités thérapeutiques sont ré-sumées dans la figure 5.

0 Pas d’augmentation du tonus musculaire

1 Une augmentation discrète du tonus musculaire se manifestant par un ressaut, suivi d’un relâchement, ou par une résistance minime, à la fin du mouvement

1+ Une augmentation discrète du tonus musculaire se manifestant par un ressaut suivi d’une résistance minime perçue sur moins de la moitié de l’amplitude articulaire

2 Une augmentation plus marquée du tonus musculaire touchant la majeure partie de l’amplitude articulaire, l’articulation pouvant être mobilisée facilement

3 Une augmentation importante du tonus musculaire rendant la mobilisation passive difficile

4 L’articulation concernée est fixée en flexion, ou en extension (abduction, ou adduction)

Tableau 3: Échelle d’Ashworth modifiée

V1 Étirement très lent

V2 Étirement aussi rapide que possible

Qualité de la réaction musculaire (X)

1 Résistance légère; pas de "catché marqué, lors d'un certain angle articulaire

2 "Catch" marqué, lors d'un certain angle articulaire spécifique, bloque transitoirement l'étirement passif

3 Clonus épuisable (<10 sec), lors d'un certain angle articulaire spécifique

4 Clonus épuisable (>10 sec), lors d'un certain angle articulaire spécifique

5 Absence de mobilité articulaire

Tableau 4: Échelle de Tardieu modifiée

0 Absence de spasmes

1 Spasme induit par des stimulations sensorielles, ou mobilisation passive

2 Spasmes spontanés occasionnels

3 Nombre de spasme spontanés, compris entre 1 et 10/heure

4 Plus de 10 spasmes, par heure

Tableau 2: Échelle de spasme de PENN

Cotation de la spasticité

Analyse de la marche

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La rééducation fonctionnelle:La prise en charge rééducative reste le socle indispensable à tout traitement de la spasticité. La kinésithérapie est, en effet, le seul moyen de traiter les défi-cits associés à la spasticité, tels que la faiblesse musculaire et les troubles de la coordination. Elle comprend les pos-tures d’étirement musculaires visant à inhiber la spasticité (effet transitoire) et à éviter les rétractions. La rééducation est essentielle, afin d’optimiser tout traitement médical, ou chirurgical, de la spasticité. Les orthèses ne traitent pas durablement la spasti-cité; mais, pallient à ses répercussions fonctionnelles et aux rétractions. Les plus utilisées sont les orthèses mollet – plante, en cas de pieds varus équin. Au niveau de la main, les orthèses noc-turnes peuvent prévenir les rétractions.

Le traitement indirect:Il s’agit, surtout, des plâtres d’allon-gement tendineux chirurgicaux, qui retardent le déclenchement du réflexe d’étirement (attention à l’excès d’allon-gement).

Le traitement de la spasticité généra-lisée:Les cibles du traitement sont:- Les neurotransmetteurs: GABA et ACETYICHOLINE (plaque motrice)- La fibre musculaire- Le nerf périphérique- Les racines médullaires

1. Le traitement médical: plusieurs drogues sont utilisées:• Les benzodiazépines, qui potentia-lisent les effets inhibiteur du GABA–A.• Le baclofène, qui est un analogue du GABA–B, en pré et post-synaptique.• Le dantrolène sodique, qui est un an-tagoniste du calcium.

2. Le traitement chirurgical:La drezotomie (radicellotomie posté-rieure sélective): indiquée dans la spas-ticité sévère douloureuse.

Le traitement de la spasticité localisée:1. le traitement médical:• La chemoneurolyse: bloc avec le phé-nol ou l’alcool, utilisé en fin de crois-sance, en alternative à la neurotoxine. Leur action est prolongée; mais, l’incon-vénient est la faible sélectivité sur les fibres motrices, avec risque de séquelles douloureuses.• Neurotoxine (la toxine botulique type A): durant les vingt dernières années, le trai-tement par la toxine botulique (TB) a pris une place de plus en plus importante, dans la prise en charge des enfants IMC spas-tique, dès le plus jeune âge de ces enfants; habituellement, à partir de l’âge de 02 ans. La toxine botulique est une modalité thé-rapeutique, qui rentre dans le cadre de la stratégie thérapeutique de la spasticité.

Il s’agit d’une neurotoxine, dont le mode d’action est, actuellement, bien établi (figure 6). Elle affecte les synapses neu-romusculaires, qui inhibent la libération

de l’acétylcholine. Elle diminue la force de contraction des agonistes (muscles spastiques), facilite le travail musculaire des antagonistes et autorise, ainsi, une certaine forme de renforcement.

POSSIBILITÉS THÉRAPEUTIQUES

Effets généraux

Effets locaux

DéfinitifRéversible

- Benzodiazepines(diazepam / Valium®)(clonazepam / Klonopin®)- baclofen (Lioresal®)- dantrolene sodium(Dantrium®) Rhizotomie dorsale sélective

NeurotomiePhénol, Toxine botulique

Figure 5

Repérage échographique des muscles

Injection de toxine écho-guidée

Figure 6: Mode d’action de la toxine botulique

BTX-A = neurotoxine, qui affecte les synapses neuromusculaires qui inhibent la libération d’acétylcholine

Se lie à la membrane présynaptique du motoneurone

La chémodénervation par BTX-A de la jonction neuromusculaire résulte en un bourgeonnement

Lors de la phase secondaire de récupération, la terminaison originale récupère et les bourgeons disparaissent

BTX-1 est absorbé, forme une vésicule de toxine au sein de la terminaison nerveuse

Une des deux sous-unités de la toxine est libérée, dans le cytoplasme et bloque la libération d’acétylcholine

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La molécule est administrée par voie in-tramusculaire et le moyen de repérage des muscles à injecter, le plus perfor-mant et que nous utilisons, dans notre pratique, est échographique; car, il per-met une identification rapide et visuelle des muscles cibles, avec une localisation précise de la pointe de l’aiguille, dans le corps musculaire. Par ailleurs, le repé-rage peut se faire cliniquement, ou par électrostimulation.La dose à infiltrer est en fonction du poids de l’enfant et la taille du muscle.Les objectifs thérapeutiques sont spécifiques, pour chaque patient et permettent, dans le cadre du traite-ment, par la toxine, de choisir les sites d’injections. Nous distinguons les objectifs primaires (réduction de la spasticité, évaluée par les différentes échelles), les objectifs secondaires (amélioration fonctionnelle, facilitation des soins) et les objectifs tertiaires (satisfaction, globale, des pa-tients et leurs familles).L’effet de la toxine apparaît entre 24 h à trois jours après l’injection et devient maximum entre 10 jours et un mois.

Pour potentialiser son effet, il est indis-pensable d’établir un programme de rééducation, intensif, post-injection, associant une kinésithérapie (étirement musculaire–renforcement musculaire et plâtres d’étirement) et appareillage (or-thèse et/ou des aides techniques).

2. le traitement chirurgical:• la neurotomie sélective périphérique: il s’agit d’une technique microchirurgicale avec peu d’effets secondaires, indiquée, surtout, chez le grand-enfant et l’ado-lescent.

CONCLUSIONLe traitement de la spasticité fait par-tie de la prise en charge de l’enfant IMC et rentre dans le cadre d’une stratégie thérapeutique. Il ne doit être mis en œuvre qu’après une analyse clinique rigoureuse, afin d’en déterminer l’im-portance, les conséquences réelles et la répartition.La diversité des traitements nécessite la collaboration de diverses spécialités, afin de proposer une thérapeutique adaptée et cohérente.

*Dr Aouichat Lamia,maitre-assistante en rééducation fonc-tionnelle - EHS Kasdi Merbah – Tixeraïne – Alger.

**Pr Amara,chef de service EHS Tixesraine.

*** Dr Maiza, chef d'unité enfant , EHS Tixesraine.

Bibliographie - A. Dimeglio, A. Aurich et L. Simow - L'enfant paralysé; rééducation et appareillage. Édition Masson.

- J. Cottalorda, D. Louahem, P. Ma-zeau, M. Kaissi, M. Delpont, K. Patte, J. Pellissier, C. Herisson, M. Porte - Or-thopédie pédiatrique et rééducation. Sofmer/Sofop. Sauramps médical.

- L. Gagnard et M. Le Métayer - Réé-ducation des infirmes moteurs céré-braux. Bibliothèque de rééducation. Expansion médicale scientifique.

Les experts de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) ont présenté un rapport, à la directrice gé-nérale de l'institution onusienne, Margaret Chan, pour répondre aux niveaux alarmants d'obésité

et de surpoids, chez les enfants, à travers le monde, rap-portent des médias. Le rapport de la Commission, sur les moyens de mettre fin à l'obésité infantile, de l'OMS propose une série de recom-mandations aux gouvernements, visant à inverser la ten-dance à une augmentation du nombre d'enfants, âgés de moins de 5 ans, en surpoids, ou obèses. Au moins 41 mil-lions d'enfants dans ce groupe d'âge, sont obèses, ou en surpoids, avec la plus forte augmentation enregistrée, dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire, a indiqué le rapport, ajoutant que l'OMS doit travailler avec les gou-vernements, pour mettre en œuvre un large éventail de mesures, qui traitent les causes de l'obésité et du surpoids. La prévalence du surpoids chez les enfants âgés de moins de 5 ans a augmenté entre 1990 et 2014, passant de 4,8% à 6,1%, avec un nombre d'enfants touchés passant de 31 à 41 millions, d'après le rapport. En 2014, presque la moitié (48%) de tous les enfants, en surpoids et obèses, âgés de moins de 5 ans, vivaient en Asie et un quart (25%) en Afrique. Le nombre d'enfants en surpoids, âgés de moins de 5 ans, en Afrique, a presque doublé, depuis 1990 (de 5,4 à 10,3 millions); toujours, selon le rapport

L'OMS recommande des mesures, pour lutter contre l'obésité infantile

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VUE, EN TROIS DIMENSIONS, DU VI-RUS DE L’HÉPATITE C Guérir l’hépatite C c’est, aujourd’hui, scientifiquement, une réalité. Mais, dans les faits, en France, les traitements sont réservés aux patients présentant une forme avancée de la maladie. Alors que se tient la 9ème conférence "Hépatite", à Paris, les associations de patients demandent l’élargissement de la prise en charge. Objectif, parvenir à l’éradication de la maladie ! En France, 300 000 personnes sont touchées, par l’hépatite C. «Pour la première fois, les pouvoirs publics rationnent l’accès aux soins,

réservant les traitements aux personnes aux stades avancés de la maladie, enca-drant, strictement, les prescriptions», expliquent la Fédération SOS Hépatites. En effet, depuis l’arrivée, en 2014, de nouveaux traitements, les antiviraux d’action directe (ADD), près de 90% des patients peuvent être guéris. Aujourd’hui, en France, tous ne béné-ficient pas de ces médicaments. «Or, l’éradication de l’hépatite C est, désor-mais, possible et ne dépend que de la volonté des autorités de santé, de sys-tématiser le dépistage et traiter tout le monde», précisent les responsables de la conférence.

Certes, la guérison a un coût; mais elle est, de plus en plus, certaine éloignant, ainsi, le spectre de complications: cir-rhose, cancer, greffe hépatique… Il s’agit d’une éradication complète du virus, au point de renouer avec une vie normale. C’est ce qu’explique le Pr Patrick Mar-cellin, président de la Paris Hepatitis Conference: «ce traitement transforme la vie des patients. Au bout de 15 jours, ils me disent: «c’est incroyable, je ne me suis jamais senti aussi bien». Ceux qui n’ont pas une maladie grave du foie doivent, également, bénéficier de ces traitements, sans tarder»

Hépatite C: L’éradication, c’est pour quand ?

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Propos recueillis par Tanina Ait

Santé Mag: Quel est l’état des lieux de l’hépatite C, en Algérie ?

Pr Nabil Debzi: La prévalence, sup-posée, est de 1%. Elle varie de 0.20 %, chez le donneur de sang, à 23.8%, chez l’hémodialysé. La prise en charge est gratuite. Nous restons un pays d'endé-micité intermédiaire. Il y a 6 génotypes et le génotype 1 est prédominant, en Algérie.

Quelles sont les voies de transmission de cette pathologie ?Les voies de transmission l’étaient beau-coup plus par une hépatite post-trans-fusionnelle; car, avant 1992, aucun test de dépistage n’existait. Actuellement, c'est une contamination non transfu-sionnelle: hémodialyse, tatouage, pier-cing, "hidjama", la toxicomanie par voie intraveineuse, toutes ces conditions citées sont à risque, car, les règles d'hy-

giène ne sont pas respectées. Le maté-riel doit être à usage unique.

Comment peut-on stopper la chaîne de contamination ?Il existe deux remparts importants, afin de stopper la chaîne de contamination; à savoir: la sécurité transfusionnelle et l'hygiène hospitalière, ainsi que les comportements à risque sus-cités, qui peuvent être combattus par l'informa-tion et l'éducation des populations, grâce aux médias, le mouvement asso-ciatif et les médecins.

Un nouveau traitement, contre l’hépa-tite C, fabriqué en Algérie, est mis sur le marché; pouvez-vous nous en citer les avantages, par rapport aux médica-ments classiques ? Les nouveaux médicaments, fabriqués en Algérie, par les laboratoires BEKER, sont le Sofosbuvir et la combinaison

Sofosbuvir-Ledipasvir. Ce sont des trai-tements efficaces; car, la réponse viro-logique soutenue (guérison) est de plus de 90%. Par rapport aux anciens traitements (les interférons et anti-protéases de 1ère génération), deux avantages: une durée de 12 semaines, au lieu de 48 et une bonne tolérance. Mais, le plus im-portant est le coût. Aux USA et en UE, le prix d'une cure est, respectivement, de 80.000 dollars et 56.000 euros. En Al-gérie, le coût d'une cure de génériques est de 300.000 DA.Cela implique un dépistage plus agres-sif et donc, le traitement de tous les citoyens, atteints d'hépatites C, afin d'éradiquer la maladie; car, pour le mo-ment, il n'y a pas de vaccin, contre le virus C

* Professeur Nabil Debzi,service Hépatologie-CHU Mustapha.

Combattre les comportements à risques de contamination de l’hépatite C

Pr Nabil Debzi *, à Santé Mag,

Santé-MAG

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20 N°47 - Janvier 2016

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Les experts concédèrent le Sofosbuvir, médicament contre l’hépatite C, comme une avancée majeure

Santé Mag: Vous venez de présenter un nouveau produit, contre l’hépatite C, qui va être produit par les labora-toires BEKER; pouvez-vous nous en dire plus, sur cette molécule?

Rachid Kerrar: En effet, nous avons présenté et donné des informations, relatives au nouveau traitement, le Sofosbuvir. C’est une molécule révo-lutionnaire, contre l’hépatite C, dans ce sens où, par rapport aux anciens médicaments, il s’avère plus efficace. 95% de chances, pour les patients, pour qu’ils ne rechutent pas, alors que les autres médicaments ne sont efficaces qu’à 50%; autrement dit, 1 malade sur 2 s’en tirait, seulement. Le Sofosbuvir n’entraîne pas d’effets secondaires indésirables. En outre, au niveau du prix, le producteur algérien le propose à 300.000 dinars; c'est-à-dire et à titre comparatif, environ 28 fois moins cher en Europe, où il est vendu à 41.000 euros et 16 fois moins qu’aux USA, qui le proposent à 74.000 euros; et ce, pour un traitement de douze semaines.

Ce traitement va, donc, être fabriqué localement par les laboratoires Beker,

en Algérie ? Tout à fait, nous allons le produire sous sa forme générique; car, nous ne sommes pas les créateurs de ce pro-duit, à l’origine.

Pouvez-vous nous parler du labora-toire Beker ?Beker, en Algérie, est un organisme qui emploie des compétences issues de l’université algérienne, à 100%. Grâce à ces compétences, nous déve-loppons, donc, des formules géné-riques, aux normes internationales, bien entendu. Aussi, jusqu'à présent, nous en avons lancé une centaine et bon an, mal an, une soixantaine sont, toujours, en cours de réalisation et disons que 20 médicaments sont mis sur le marché, annuellement.

Un mot, pour conclure…Nous continuerons, toujours, de me-ner la stratégie qu’on s’est choisie et qui consiste à être, en permanence, à l’écoute des innovations, à l’internatio-nal, pour pouvoir les appliquer en Al-gérie, pour le bien de sa population

* Rachid Kerrar,general manager, laboratoire Beker.

Rachid Kerrar*, à Santé Mag,

Propos recueillis par Tanina Ait

Santé-MAG

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21N°47 - Janvier 2016

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Propos recueillis par Tanina Ait

Santé Mag: les traitements de l’hépa-tite C évoluent. Qu’en est-il ?

Mr. Hamid Bouallag: Il faut dire qu’anté-rieurement à la production du Sofosbu-vir, le traitement de l’hépatite C a évo-lué et le patient est passé par plusieurs phases thérapeutiques - de la mono-thérapie; puis, la bithérapie et la tri-thérapie – mais, tous ces médicaments présentaient des effets secondaires, allant jusqu’aux tentatives de suicide et beaucoup de patients les ont aban-donnés. En outre, ces médicaments étaient administrés sur une période de 6 à 12 mois et leur efficacité ne dépasse pas les 50%; donc, un patient, sur 2, rechutait.

Êtes-vous satisfait des performances du Sofosbuvir ?Oui, car cela représente une véritable révolution, dans la production du mé-

dicament. En effet, il n’est administré que sur une période de trois mois et n’entraîne pas d’effets indésirables. En outre, Il élimine la plupart des génotypes du virus, pour un taux de guérison de 97% et pour un prix très compétitif. En effet, ce médicament révolutionnaire, qui est un générique, est proposé, en Algérie, à 300.000 DA. En tout état de cause, ce médicament constituera la base d’une stratégie nationale, en vue de l'éradication de l’hépatite C; d’autant que le Sofosbu-vir a permis de guérir des patients à un stade avancé de leur maladie et qui ne répondaient pas aux traitements clas-siques.

Y a-t-il, chez nous, des régions plus touchées que d’autres, par l’hépatite C?L’hépatite C est, en effet, est plus ré-pandue à l’Est algérien; notamment à Barika, Batna, Oum El Bouaghi,

Tébessa, Souk Ahras, Khenchela… Il est constaté, dans ces villes, une pré-valence et elles sont très touchées, à l’échelle nationale. Dans ces régions, on y trouve des prévalences à 7% et c’est énorme; car, cela représente des milliers et des milliers de personnes.

Qu’elles sont les actions que vous me-nez, à travers votre association "SOS hépatite" ?Tout d’abord, nous sensibilisons la population, pour se faire dépister; d’autant que cette pathologie est asymptomatique. En outre, jusqu’au jour d’aujourd’hui, il n ya aucun vaccin contre l’hépatite C. Nous sommes, éga-lement, en discussion avec les pouvoirs publics, afin que les patients soient pris en charge, de manière totale

* Mr. Hamid Bouallag,président de "SOS Hépatite".

Le Sofosbuvir constituera la base d’une stratégie nationale,

en vue d’éradiquer l’hépatite C

M. Hamid Bouallag *, à Santé Mag,

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DOSSIER

22 N°47 - Janvier 2016

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La découverte d'une enzyme, qui neutra-lise les effets toxiques des excès de sucre, dans l'organisme, en régulant l'utilisa-tion du glucose et des lipides, par diffé-rents organes, pourrait ouvrir la voie à de nouveaux traitements, contre le dia-bète et l'obésité.

Cet enzyme, appelée glycé-rol-3-phosphate-phospha-tase (G3PP), dont on ignorait, jusqu'alors, l'existence, dans

les cellules des mammifères, joue un rôle-clé, pour éliminer les effets d'un excès de sucre, expliquent ces cher-cheurs, dont les travaux sont dirigés par Marc Prentki et Murthy Madiraju du Centre de recherche du Centre hospitalier de l'Université de Montréal (CRCHUM). Cette avancée est publiée dans les Compte-rendus de l'Académie améri-caine des sciences (PNAS). Lorsque le glucose est anormalement élevé, dans l'organisme, le glycérol-3-phosphate, dérivé du glucose, atteint des taux excessifs dans les cellules; ce qui peut provoquer des dommages aux tissus. "Nous avons constaté que la

G3PP peut dégrader une grande partie de ce glycérol-3-phosphate, en excès et le détourner de la cellule, de sorte que les cellules bêta-pancréatiques, productrices d'insuline et les divers or-ganes sont protégés des effets toxiques d'un niveau élevé de glucose", explique Marc Prentki, professeur à l'Université de Montréal. Le glucose et les acides gras sont les principaux nutriments des cellules des mammifères. Leur utilisation, dans les cellules, régule de nombreux proces-sus physiologiques, comme la sécrétion d'insuline, par le pancréas, de glucose dans le foie, le stockage des lipides, dans les tissus adipeuxet le métabolisme des nutriments, pour produire de l'énergie. Un dérèglement de ces processus provoque l'obé-sité, du diabète adulte (type 2) et des pathologies cardiovasculaires. L'insuline est une hormone-clé, pro-duite par les cel-lules du pancréas,

pour réguler l'utilisation du glucose et des lipides. Si ces cellules sont exposées à trop de glucose et d'acides gras, les mêmes nutriments deviennent toxiques et les altèrent, provoquant leur dysfonc-tionnement et le diabète. L'enzyme G3PP est, de ce fait, essen-tielle au bon fonctionnement du méta-bolisme, en étant nécessaire, à la fois, pour la production d'énergie et la for-mation des lipides, soulignent ces scien-tifiques. Les résultats de ces travaux offrent une nouvelle cible thérapeutique, poten-tielle, contre l'obésité, le diabète et le syndrome métabolique, estiment ces chercheurs. Pour cela ils s'efforcent de trouver "de petites molécules, capables d'activer

l'enzyme G3PP"; ce qui, en cas de succès et après des tests concluants, sur des animaux, constitueraient une classe entièrement nouvelle de traite-ment contre le dia-bète et l'obésité

Pr Marc Prentki

Découverte de la G3PP,

une enzyme contre l'excès de sucre

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RECHERCHES MÉDICALES

24 N°47 - Janvier 2016

Page 27: SOMMAIREmediapubsante.com/pdf/n47/santemag47.pdfAdresse: Coopérative El Mehdia, Bt N 2, les Vergers, Bir Mourad Raïs, Alger. Tél./Fax: +213 (0) 21 44 91 11 Mob.: +213 (0) 550 95

La polyarthrite rhumatoïde touche 3 femmes pour 1 homme.

La polyarthrite rhumatoïde est la forme la plus fréquente des rhumatismes inflammatoires chroniques. En plus de la douleur qu’elle en-gendre, cette atteinte favorise la survenue de

graves complications. Mais, la majorité des patients n’en ont pas connaissance. Des maladies cardiovasculaires au diabète, en passant par l’ostéoporose, ces affections altèrent, pourtant, la qualité de vie. Maladie auto-immune, la polyarthrite rhumatoïde sur-vient, en moyenne, entre 40 et 60 ans. Caractérisée par une déformation des articulations, cette pathologie peut, dans le temps, provoquer des dommages systé-miques touchant, par exemple, le cœur et les poumons. Douloureuse et handicapante, la polyarthrite rhuma-toïde favorise, donc, «le risque d’ostéoporose, de dia-bète et de maladies cardiovasculaires. Liées à la pro-gression de la maladie, ces affections sont, aussi, l’effet des traitements et du mode de vie», souligne l’Associa-tion française des Poly-arthritiques et des rhumatismes inflammatoires chroniques (AFPric).

DOUBLE REGARDProblème, la majorité des patients n’en ont pas connais-sance. Pour le prouver, l’AFPric a menée l’enquête auprès de 1 500 personnes, souffrant de polyarthrite rhumatoïde et 100 rhumatologues. Résultat, «84% des malades avouent mal connaître les troubles associés à la polyarthrite, ou aux rhumatismes et 80% disent ne pas disposer desinformations nécessaires, pour (…) prévenir leur appari-tion», explique l’AFPric. La quasi-totalité des rhumato-logues (96%) estime que les patients sont peu au fait des complications, auxquelles ils sont exposés. Au total, près de trois quarts des professionnels de santé (70%) privilégient l’information, sur les bénéfices escomptés des traitements, face à la polyarthrite, plutôt que «l’augmentation du risque de certaines maladies». En France, 11 millions de patients souffrent de rhu-matismes inflammatoires et dégénératifs. Entre 300 et 600 000 sont diagnostiqués, pour une polyarthrite rhumatoïde

Source: Association française des Poly-arthritiques et des rhumatismes inflammatoires chroniques (AFPric)

Polyarthrite rhumatoïde:des complications

mal connues

Les flavonoïdes, contre la dysfonction érectile ?

Agrumes, fruits rouges et surtout, vin rouge. Tous ces ali-ments ont, en commun, une dose importante de flavo-noïdes; c’est-à-dire, des antioxydants. Ces pigments naturels contenus dans les plantes, en

plus ou moins forte concentration, sont associés à de nombreux bénéfices, pour la santé. En apportant, notamment, une protec-tion contre les maladies cardiovasculaires. Une équipe américa-no-britannique vient de leur découvrir une nouvelle action: une baisse du risque de dysfonction érectile. Explications Une équipe de la University of East Anglia (Norwich) et de la Harvard University (Cambridge) ont suivi 50 000 hommes, d’âge mûr. Les chercheurs les ont interrogés sur leur capacité à main-tenir une érection. Chacun des participants a, ensuite, dû four-nir des informations concernant son régime alimentaire. Après avoir écarté plusieurs facteurs confondants, comme le surpoids, la consommation de caféine et de tabac, les scientifiques ont constaté un réel impact de la consommation d’aliments riches en flavonoïdes, sur la capacité érectile. Plus précisément, les hommes ayant un régime riche en antho-cyanines, flavones et flavanones étaient moins enclins à souffrir de dysfonction érectile. Les fraises, les myrtilles, les pommes, les poires et les agrumes en sont très riches. Tout comme le vin rouge ! «Une consommation de ces aliments réduit de 14% le risque de dysfonction érectile», précisent les auteurs. «Et lorsque celle-ci est associée à une activité physique régulière, ce risque est abaissé de 21%». Une bonne raison d’ajouter ces ali-ments, à votre régime !

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25N°47 - Janvier 2016

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Le 9 juillet, deux chirurgiens du CHU de Toulouse ont prélevé et greffé un rein, par voie vaginale. Une première mondiale, qui pré-sente de nombreux avantages, pour les patientes. Explications du Dr Nicolas Doumerc, expert en chirurgie urologique robotique as-sistée, au CHU Verneuil, de Toulouse. Effectuer une large incision abdominale, chez la donneuse, pour prélever un rein et réitérer ce geste, pour implanter l’organe, chez la receveuse. Ainsi, se pratique la greffe en chirurgie classique. Mais, au CHU Verneuil de Toulouse, une femme a reçu le rein de sa sœur par un autre chemin. Grâce à la vision 3D. L’organe a été extrait et réimplanté par voie vaginale, exclusivement à l’aide d’un robot chirurgical, le dispositif Da Vinci. Une première, dans la mesure où la donneuse, comme la receveuse, ont, toutes deux, bénéficié de cette technique.

Auparavant, seule la greffe – et non le prélèvement de l’organe – était, ainsi, réalisée. Au cours de cette intervention, le médecin a pratiqué 5 fines incisions au fond de l’utérus. De 8 millimètres seulement, chacune d’entre elles a per-mis le passage des instruments. Chez la donneuse, comme chez la receveuse, le chirurgien a manipulé à distance, en visualisant l’organisme de la patiente, dans un masque en 3 dimensions. «Les gestes sont très fins, les tissus cutanés ne subissent aucune agression», sou-ligne le Dr Nicolas Doumerc, l’un des

deux chirurgiens à l’initiative de cette intervention, qui a duré, envi-ron, 6 heures. «Sans aucune complication, la donneuse a pu rentrer chez elle 2 jours après l’intervention, 4 jours pour la receveuse». DES AVANTAGES MULTIPLES Cette technique présente de nombreux bénéfices, pour les pa-tientes. «La taille de la cicatrice est diminuée, la douleur atté-nuée et le risque d’épanchement du liquide lymphatique réduit. Le temps d’hospitalisation et le suivi post-opératoire sont, donc, moins lourds». Enfin, chez les femmes obèses, le prélèvement et la greffe robotisés, par voie vaginale, limiteront le risque de com-plications. Un plus, étant donné que l’obésité constitue une contre-indication à la transplantation rénale classique.

EN PERSPECTIVE En 2014, le CHU de Toulouse a pratiqué 195 greffes rénales, dont 63 prélèvements à partir d’un donneur vivant. «Dans les mois à venir, nous allons effectuer plusieurs interventions robotisées, par voie vaginale, pour étendre la pratique», précise le Dr Doumerc. Notons que seules les femmes âgées de moins de 45 ans, ayant déjà eu des enfants, peuvent bénéficier de cette technique. «L’uté-rus doit, en effet, être souple, pour garantir la qualité de la greffe». A l’avenir, le pancréas pourrait, aussi, rejoindre la liste des organes prélevés et greffés par voie vaginale. Une avancée considérable; «mais, contrairement au rein, cette transplantation serait unique-ment réalisable à partir de donneurs décédés»

Un rein prélevé et greffé par voie vaginaleLa première greffe mondiale, par voie vaginale, entièrement as-sistée par robot chirurgical, a été effectuée au CHU de Toulouse.

C’est le cas, bien sûr, des malades cœliaques, ainsi que des allergiques au blé. Mais, une troisième catégorie est, de plus en plus, sérieusement considérée, par les spécialistes. Il s’agit d’indivi-

dus souffrant d’une "sensibilité non cœliaque au gluten". La maladie cœliaque et l’allergie au blé sont faciles à diagnostiquer, grâce aux marqueurs sériques. Pour les patients, souffrant d’une sensibilité non cœliaque au glu-ten, le dépistage et par conséquent, la reconnaissance, sont bien moins aisés. «Celle-ci pourrait concerner 1 % à 6 % de la population; mais, nous n’avons, encore, aucun marqueur», note Nathalie Vergnolle, de l’unité INSERM 1013, du centre de physiopathologie de Toulouse-Purpan.En tout cas, de nombreuses personnes se plaignent de manifestations intestinales et extra-intestinales (douleurs musculaires, anémie, maux de tête…», causées par l’ab-sorption d’aliments contenant du gluten et évoquant un syndrome du côlon irritable. Les chercheurs ont, en outre, observé qu’un régime sans gluten, chez ces patients, at-ténuait, nettement, les symptômes. Une pathologie créée de toutes pièces? Comment expliquer l’apparition de cette catégorie de patients? Pourquoi sont-ils de plus en plus nombreux? «Des équipes, en agronomie, s’interrogent», indique Nathalie Vergnolle. «L’industrie agroalimentaire, qui profite de ce nouveau marché du "sans gluten", n’aurait-elle pas contribué à l’émergence de pathologies, associées au gluten, ou in-testinales, au cours des 80 dernières années ?» Et ce, par le biais de «la sélection massive de souches céréalières, l’usage de pesticides, ou l’association, systématique, d’additifs alimentaires»

Eliminer toute trace de gluten, de l’alimentation, est une tendance, qui a conquis de nombreux Français. Pourtant, ce régime restrictif n’est, en réalité, utile que pour certains.

Régime sans gluten: Dans trois cas, seulement

Dr Nicolas Doumerc

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26 N°47 - Janvier 2016

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Selon une étude américaine, l’administration, à hautes doses, de vitamine D, pourrait s’avérer efficace, chez les patients souffrant de sclérose en plaques (SEP).

Ce protocole thérapeutique permettrait, en réalité, de réduire le phénomène d’hyper-im-munité, caractéristique de la SEP. Le Pr Peter Calabresi et son équipe de la Johns Hopkins

University de Baltimore ont évalué l’efficacité de la vitamine D, auprès de patients souffrant de SEP. Une partie d’entre eux a reçu 10 400 unités de vitamine D par jour, pendant 6 mois. Pour les autres, la quantité s’établissait à 800 unités. Notons que 40 unités équi-valent à un millionième de gramme. Des tests sanguins ont été réalisés, au début de l’étude; puis, à 3 et 6 mois, afin d’analyser la réponse immuni-taire des patients. Plus précisément au niveau des lymphocytes; lesquels se retournent contre l’organisme, en attaquant la gaine de myéline, qui protège les neurones. Les effets secondaires, liés à l’administration de vita-mine D, étaient mineurs et surtout, similaires, dans les deux groupes. Les scientifiques ont, par ailleurs, obser-vé une diminution de l’activité des lymphocytes, parmi les participants ayant bénéficié des doses les plus éle-vées de vitamine D. «Ces résultats sont très encourageants, dans la mesure

où la vitamine D est un traitement peu oné-reux, sûr et efficace, chez les patients souf-frant de SEP», explique Peter Calabresi. «Nous allons poursuivre nos recherches sur une plus large cohorte, afin de mieux comprendre les mécanismes en jeu»

Contre la sclérose en plaques, de la vitamine D à hautes doses?

Cancer de la prostate: Pourquoi est-il si agressif, chez les patients obèses ?

L’OBÉSITÉ EST ASSOCIÉE À L’APPARITION DE CANCERS AGRESSIFSDes chercheurs de l’Institut de pharmacologie et de biologie structurale (CNRS/Université Toulouse III – Paul Sabatier) ont mis au jour un des méca-nismes à l’origine de cet effet, dans le cancer de la prostate. Le tissu graisseux qui entoure la glande prostatique facilite la propagation des cellules tumo-rales en dehors de cet organe. La prostate est entourée d’un dépôt graisseux appelé tissu adipeuxpéri-prostatique (TAPP). Au cours de l’évolution d’un can-cer de la prostate, les cellules tumorales peuvent infiltrer ce tissu adipeux, autour de cet organe. C’est une étape-clé, qui signale le début d’une ma-ladie localement avancée; car, le cancer peut, alors, progres-ser vers les organes voisins. Ce phénomène est plus fréquent chez les patients obèses, pour lesquels la taille et le nombre de certaines cellules du TAPP, les adipocytes, sont augmen-tés. Ces cellules sécrètent les chimiokines, de petites molé-cules, bioactives, capables d’attirer d’autres cellules. Les chercheurs ont montré que

celles-ci peuvent attirer les cel-lules tumorales prostatiques, en interagissant; notamment, avec un de leurs récepteurs, CCR3.

UNE CIBLE THÉRAPEUTIQUE, DANS LE TISSU ADIPEUX Ainsi, chez des souris obèses ayant subi un régime hyper-lipidique, la progression des tumeurs et leur dissémina-tion, hors de la prostate, sont plus importantes que chez des souris de poids normal. Le mécanisme a été observé chez l’homme. Dans une étude, réalisée sur plus de 100 échantillons de tumeurs humaines, les tumeurs exprimant un haut niveau de CCR3 se sont montrées plus agressives, ont présenté une dissémination locale plus fré-quente et se sont montrées plus résistantes au traitement. «Des molécules ciblant CCR3 ayant, déjà, été développées, par l’industrie pharmaceu-tique, pour d’autres maladies, les chercheurs souhaitent, désormais, étudier cette nou-velle piste thérapeutique, qui pourrait permettre de diminuer l’agressivité du cancer de la prostate, chez les personnes obèses», conclut le CNRS

Pr Peter Calabresi

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27N°47 - Janvier 2016

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s an

tibac

térie

ns. P

OSO

LOG

IE E

T M

OD

E D

’AD

MIN

ISTR

ATIO

N: V

OIE

OR

ALE

. JO

SAC

INE®

125

mg/

5 m

l, gr

anul

és p

our s

uspe

nsio

n bu

vabl

e: C

ette

pré

sent

atio

n es

t rés

ervé

e au

nou

rris

son

de 2

à 5

kg.

JO

SAC

INE®

250

mg/

5 m

l, gr

anul

és p

our s

uspe

nsio

n bu

vabl

e: C

ette

pré

sent

atio

n es

t rés

ervé

e à

l’enf

ant d

e 5

à 10

kg.

JO

SAC

INE®

50

0 m

g/5

ml,

gran

ulés

pou

r sus

pens

ion

buva

ble:

Cet

te p

rése

ntat

ion

est

rése

rvée

à l’

enfa

nt d

e 10

à 4

0 k

g. J

OSA

CIN

E® 5

00

mg,

com

prim

é pe

llicu

lé: C

ette

pré

sent

atio

n es

t ré

serv

ée à

l’ad

ulte

et

à l’e

nfan

t de

plu

s de

6 a

ns e

t de

plu

s de

40

kg.

JO

SAC

INE®

125

mg/

5 m

l, gr

anul

és p

our s

uspe

nsio

n bu

vabl

e, J

OSA

CIN

E® 2

50 m

g/5

ml,

gran

ulés

pou

r sus

pens

ion

buva

ble,

JO

SAC

INE®

50

0 m

g/5

ml,

gran

ulés

pou

r sus

pens

ion

buva

ble:

La

poso

logi

e es

t de

50

mg/

kg d

e po

ids

et p

ar jo

ur, à

répa

rtir

en d

eux

pris

es p

ar jo

ur. S

oit

en p

ratiq

ue: 1

pris

e (2

5 m

g/kg

) le

mat

in e

t 1 p

rise

(25

mg/

kg)

le s

oir.

JOSA

CIN

E® 5

00

mg/

5 m

l, gr

anul

és

pour

sus

pens

ion

buva

ble:

Au-

delà

de

40 k

g, il

con

vien

dra

d’év

alue

r la

pos

sibi

lité

d’ut

ilise

r le

s fo

rmes

com

prim

és. J

OSA

CIN

E® 5

00

mg,

com

prim

é pe

llicu

lé, J

OSA

CIN

E® 5

00

mg,

com

prim

é pe

llicu

lé: 1

à 2

com

prim

és m

atin

et

soir.

JO

SAC

INE®

50

0 m

g, c

ompr

imé

pelli

culé

, JO

SAC

INE®

50

0 m

g, c

ompr

imé

pelli

culé

: 2 c

ompr

imés

(1 g

) le

mat

in, 2

com

prim

és (

1 g)

le s

oir.

JOSA

CIN

E® 12

5 m

g/5

ml,

gran

ulés

pou

r su

spen

sion

buv

able

, JO

SAC

INE®

250

mg/

5 m

l, gr

anul

és p

our

susp

ensi

on b

uvab

le, J

OSA

CIN

E® 5

00

mg/

5 m

l, gr

anul

és p

our

susp

ensi

on b

uvab

le: L

a do

se p

ar p

rise,

est

in

diqu

ée e

n fo

nctio

n du

poi

ds d

e l’e

nfan

t su

r le

pis

ton

de la

ser

ingu

e po

ur a

dmin

istr

atio

n or

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grad

uée

en k

ilo. E

lle s

e lit

dire

ctem

ent

sur

les

grad

uatio

ns d

e la

ser

ingu

e. A

insi

le p

oids

indi

qué

corr

espo

nd à

la d

ose

pour

une

pris

e.. J

OSA

CIN

E® 12

5 m

g/5

ml,

gran

ulés

pou

r su

spen

sion

buv

able

: La

serin

gue

pour

adm

inis

trat

ion

oral

e es

t gr

adué

e de

2 à

5 k

g, c

haqu

e gr

adua

tion

succ

essi

ve

de 0

,5 k

g co

rres

pond

à 12

,5 m

g de

josa

myc

ine.

JO

SAC

INE®

250

mg/

5 m

l, gr

anul

és p

our

susp

ensi

on b

uvab

le: L

a se

ringu

e po

ur a

dmin

istr

atio

n or

ale

est

grad

uée

de 2

à 10

kg,

cha

que

grad

uatio

n su

cces

sive

de

1 kg

cor

resp

ond

à 25

mg

de jo

sam

ycin

e. J

OSA

CIN

E® 5

00

mg/

5 m

l, gr

anul

és p

our

susp

ensi

on b

uvab

le: L

a se

ringu

e po

ur a

dmin

istr

atio

n or

ale

est

grad

uée

de 2

à 2

0 k

g, c

haqu

e gr

adua

tion

succ

essi

ve d

e 1

kg c

orre

spon

d à

25 m

g de

josa

myc

ine.

Att

entio

n, c

ette

ser

ingu

e po

ur a

dmin

istr

atio

n or

ale

ne d

oit

pas

être

util

isée

pou

r un

aut

re m

édic

amen

t, la

gra

duat

ion

étan

t sp

éciiq

ue à

ce

prod

uit.

Deu

x pr

ises

par

jour

son

t né

cess

aire

s. J

OSA

CIN

E® 12

5 m

g/5

ml,

gran

ulés

pou

r su

spen

sion

buv

able

: Par

exe

mpl

e, p

our

un e

nfan

t de

4 k

g, la

dos

e à

adm

inis

trer

par

pris

e co

rres

pond

à la

ser

ingu

e po

ur a

dmin

istr

atio

n or

ale

rem

plie

jusq

u’à

la g

radu

atio

n 4.

JO

SAC

INE®

250

mg/

5 m

l, gr

anul

és p

our

susp

ensi

on b

uvab

le: P

ar e

xem

ple,

pou

r un

enf

ant

de 5

kg,

la d

ose

à ad

min

istr

er p

ar p

rise

corr

espo

nd à

la s

erin

gue

rem

plie

jusq

u’à

la g

radu

atio

n 5.

JO

SAC

INE®

50

0 m

g/5

ml,

gran

ulés

pou

r su

spen

sion

buv

able

: Par

exe

mpl

e, p

our

un e

nfan

t de

30

kg,

la d

ose

à ad

min

istr

er p

ar p

rise

corr

espo

nd à

la s

erin

gue

rem

plie

une

pre

miè

re fo

is ju

squ’

à la

gra

duat

ion

20, p

uis

la s

erin

gue

rem

plie

une

deu

xièm

e fo

is ju

squ’

à la

gra

duat

ion

10, e

t ce

, 2 fo

is p

ar jo

ur.

JOSA

CIN

E® 1

25 m

g/5

ml,

gran

ulés

pou

r su

spen

sion

buv

able

, JO

SAC

INE®

250

mg/

5 m

l, gr

anul

és p

our

susp

ensi

on b

uvab

le, J

OSA

CIN

E® 5

00

mg/

5 m

l, gr

anul

és p

our

susp

ensi

on b

uvab

le: C

as

part

icul

iers

: Ang

ines

: 50

mg/

kg/j

our

à ré

part

ir en

2 p

rises

jour

naliè

res.

Soi

t en

prat

ique

: 1 p

rise

(25

mg/

kg)

le m

atin

et

1 pr

ise

(25

mg/

kg)

le s

oir.

La d

urée

du

trai

tem

ent

des

angi

nes

est

de

5 jo

urs.

Prép

arat

ion

de la

sus

pens

ion

CON

TRE-

IND

ICAT

ION

S: C

e m

édic

amen

t N

E D

OIT

PA

S ET

RE

UTI

LISE

dan

s le

s ca

s su

ivan

ts: •

hype

rsen

sibi

lité

à la

sub

stan

ce a

ctiv

e ou

à l’

un d

es e

xcip

ient

s,

•JO

SAC

INE®

50

0 m

g/5

ml,

gran

ulés

pou

r su

spen

sion

buv

able

, JO

SAC

INE®

50

0 m

g, c

ompr

imé

pelli

culé

: L’

utili

satio

n de

ce

méd

icam

ent

est

cont

re-

indi

quée

che

z la

fem

me

qui a

llaite

un

enfa

nt t

raité

par

cis

aprid

e (v

oir

rubr

ique

«G

ross

esse

et

alla

item

ent»

). M

ISES

EN

GA

RDE

SPEC

IALE

S ET

PRE

CAU

TIO

NS

D’E

MPL

OI:

En c

as d

’insu

fisan

ce h

épat

ique

, l’a

dmin

istr

atio

n de

josa

myc

ine

n’es

t pa

s re

com

man

dée.

Si

elle

est

néc

essa

ire,

elle

jus

tiie

alor

s un

e su

rvei

llanc

e ré

guliè

re d

es t

ests

hép

atiq

ues

et é

vent

uelle

men

t un

e ré

duct

ion

de p

osol

ogie

. D

es c

as d

e co

lite

pseu

dom

embr

aneu

se o

nt é

té r

appo

rtés

ave

c la

josa

myc

ine;

il

est

donc

im

port

ant

d’év

oque

r ce

dia

gnos

tic c

hez

les

patie

nts

prés

enta

nt

une

diar

rhée

sév

ère

pend

ant

ou a

près

un

trai

tem

ent

par

josa

myc

ine.

Dan

s c

ette

situ

atio

n, d

es m

esur

es t

héra

peut

ique

s ad

équa

tes

doiv

ent

être

ini

tiées

im

méd

iate

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t. Le

s m

édic

amen

ts

inhi

bant

le

rista

ltism

e so

nt

cont

re-

indi

qués

da

ns

cett

e si

tuat

ion

(voi

r ru

briq

ue

«Eff

ets

indé

sira

bles

»).

Ce

méd

icam

ent e

st g

énér

alem

ent d

écon

seill

é en

ass

ocia

tion

avec

: •l’é

bast

ine,

•le

s al

calo

ïdes

de

l’erg

ot d

e se

igle

dop

amin

ergi

ques

(br

omoc

riptin

e, c

aber

golin

e,

lisur

ide,

pe

rgol

ide)

, •l

e tr

iazo

lam

, •l

’hal

ofan

trin

e,

•le

diso

pyra

mid

e,

•le

tacr

olim

us.

(voi

r ru

briq

ue

«Int

erac

tions

av

ec

d’au

tres

m

édic

amen

ts

et

autr

es f

orm

es d

’inte

ract

ions

»).

Con

cern

ant

les

asso

ciat

ions

fai

sant

l’o

bjet

de

préc

autio

ns d

’em

ploi

, voi

r ru

briq

ue «

Inte

ract

ions

ave

c d’

autr

es m

édic

amen

ts

et a

utre

s fo

rmes

d’in

tera

ctio

ns».

L’a

dmin

istr

atio

n de

josa

myc

ine

doit

se f

aire

av

ec p

rude

nce

chez

les

pat

ient

s pr

ésen

tant

une

hyp

erse

nsib

ilité

con

nue

à l’é

ryth

rom

ycin

e ou

à d

’aut

res

antib

iotiq

ues

de la

fam

ille

des

mac

rolid

es. U

ne

rési

stan

ce c

rois

ée a

vec

d’au

tres

ant

ibio

tique

s de

la fa

mill

e de

s m

acro

lides

peu

t êt

re o

bser

vée.

JO

SAC

INE®

125

mg/

5 m

l, gr

anul

és p

our

susp

ensi

on b

uvab

le,

JOSA

CIN

E® 2

50 m

g/5

ml,

gran

ulés

pou

r su

spen

sion

buv

able

, JO

SAC

INE®

50

0 m

g/5

ml,

gran

ulés

pou

r su

spen

sion

buv

able

: Ce

méd

icam

ent

cont

ient

du

sacc

haro

se. S

on u

tilis

atio

n es

t dé

cons

eillé

e ch

ez le

s pa

tient

s pr

ésen

tant

une

in

tolé

ranc

e au

fruc

tose

, un

synd

rom

e de

mal

abso

rptio

n du

glu

cose

et

du g

alac

tose

ou

un d

éici

t en

suc

rase

/iso

mal

tase

. JO

SAC

INE®

125

mg/

5 m

l, gr

anul

és p

our

susp

ensi

on b

uvab

le, J

OSA

CIN

250

mg/

5 m

l, gr

anul

és p

our

susp

ensi

on b

uvab

le.

JOSA

CIN

E® 5

00

mg/

5 m

l, gr

anul

és p

our

susp

ensi

on b

uvab

le: C

e m

édic

amen

t co

ntie

nt d

u so

dium

. JO

SAC

INE®

125

mg/

5 m

l, gr

anul

és p

our

susp

ensi

on b

uvab

le: L

e ta

ux d

e so

dium

est

infé

rieur

à

1 mm

ol p

ar d

ose

de 5

kg

soit

5 m

l de

susp

ensi

on b

uvab

le, c

’est

-à-d

ire «

sans

sod

ium

». J

OSA

CIN

E® 2

50 m

g/5

ml,

gran

ulés

pou

r su

spen

sion

buv

able

: Le

taux

de

sodi

um e

st in

férie

ur à

1 m

mol

pa

r do

se d

e 10

kg

soit

5 m

l de

susp

ensi

on b

uvab

le, c

’est

-à-d

ire «

sans

sod

ium

» JO

SAC

INE®

50

0 m

g/5

ml,

gran

ulés

pou

r su

spen

sion

buv

able

: Le

taux

de

sodi

um e

st in

férie

ur à

1 m

mol

par

do

se d

e 20

kg

soit

5 m

l de

susp

ensi

on b

uvab

le, c

’est

-à-d

ire «

sans

sod

ium

» JO

SAC

INE®

125

mg/

5 m

l, gr

anul

és p

our

susp

ensi

on b

uvab

le, J

OSA

CIN

E® 2

50 m

g/5

ml,

gran

ulés

pou

r su

spen

sion

bu

vabl

e, J

OSA

CIN

E® 5

00

mg/

5 m

l, gr

anul

és p

our

susp

ensi

on b

uvab

le: C

e m

édic

amen

t co

ntie

nt d

u pa

rahy

drox

yben

zoat

e de

mét

hyle

et

de p

ropy

le e

t pe

ut p

rovo

quer

des

réac

tions

alle

rgiq

ues

(éve

ntue

llem

ent

reta

rdée

s). I

NTE

RACT

ION

S AV

EC D

’AU

TRES

MED

ICA

- MEN

TS E

T A

UTR

ES F

ORM

ES D

’INTE

RACT

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S: A

ssoc

iatio

ns c

ontr

e-in

diqu

ées:

+ D

ihyd

roer

gota

min

e: E

rgot

ism

e av

ec

poss

ibili

té d

e né

cros

e de

s ex

trém

ités

(inh

ibiti

on d

e l’é

limin

atio

n hé

patiq

ue d

e l’a

lcal

oïde

de

l’erg

ot d

e se

igle

). +

Erg

otam

ine:

Erg

otis

me

avec

pos

sibi

lité

de n

écro

se d

es e

xtré

mité

s (d

imin

utio

n de

l’é

limin

atio

n hé

patiq

ue d

e l’e

rgot

amin

e). +

Cis

aprid

e: R

isqu

e m

ajor

é de

tro

uble

s du

ryt

hme

vent

ricul

aire

, not

amm

ent

de to

rsad

es d

e po

inte

s. +

Pim

ozid

e: R

isqu

e m

ajor

é de

tro

uble

s du

ryt

hme

vent

ricul

aire

, not

amm

ent d

e to

rsad

es d

e po

inte

s. +

Ivab

radi

ne: A

ugm

enta

tion

des

conc

entr

atio

ns p

lasm

atiq

ues

de l’

ivab

radi

ne e

t par

con

séqu

ent d

e se

s eff

ets

indé

sira

bles

(in

hibi

tion

deso

n m

étab

olis

me

hépa

tique

par

la jo

sam

ycin

e). +

Col

chic

ine:

Aug

men

tatio

n de

s eff

ets

indé

sira

bles

de

la c

olch

icin

e, a

ux c

onsé

quen

ces

pote

ntie

llem

ent

fata

les.

Ass

ocia

tions

déc

onse

illée

s:

+ Eb

astin

e: R

isqu

e m

ajor

é de

tro

uble

s du

ryt

hme

vent

ricul

aire

che

z le

s su

jets

pré

disp

osés

(syn

drom

e du

QT

long

, co

ngén

ital)

. +

Alc

aloï

des

de l

’erg

ot d

e se

igle

dop

amin

ergi

ques

(b

rom

ocrip

tine,

cab

ergo

line,

lisu

ride,

per

golid

e): A

ugm

enta

tion

des

conc

entr

a- t

ions

pla

smat

ique

s du

dop

amin

ergi

que

avec

acc

rois

sem

ent

poss

ible

de

son

activ

ité o

u ap

parit

ion

de

sign

es d

e su

rdos

age.

+ T

riazo

lam

: Que

lque

s ca

s de

maj

orat

ion

des

effet

s in

dési

rabl

es (

trou

bles

du

com

port

emen

t) d

u tr

iazo

lam

ont

été

rapp

orté

s. +

Hal

ofan

trin

e: R

isqu

e m

ajor

é de

trou

bles

du

ryt

hme

vent

ricul

aire

, not

amm

ent

de t

orsa

des

de p

oint

es. S

i cel

a es

t po

ssib

le, i

nter

rom

pre

le m

acro

lide.

Si l

’ass

ocia

tion

ne p

eut

être

évi

tée,

con

trôl

e pr

éala

ble

du Q

T et

sur

veill

ance

ECG

m

onito

rée.

+ D

isop

yra-

mid

e: R

isqu

e de

maj

orat

ion

des

effet

s in

dési

rabl

es d

u di

sopy

ram

ide:

hyp

ogly

cém

ies

sévè

res,

allo

ngem

ent d

e l’i

nter

valle

QT

et tr

oubl

es d

u ry

thm

e ve

ntric

ulai

re g

rave

s,

nota

mm

ent à

type

de

tors

ade

de p

oint

es. S

urve

illan

ce c

liniq

ue, b

iolo

giqu

e et

éle

ctro

card

iogr

a- p

hiqu

e ré

guliè

re. +

Tac

rolim

us: A

ugm

enta

tion

des

conc

entr

atio

ns s

angu

ines

de

tacr

olim

us e

t de

la c

réat

inin

émie

, par

inhi

bitio

n du

mét

abol

ism

e hé

patiq

ue d

u ta

crol

imus

par

la jo

sam

ycin

e. A

ssoc

iatio

ns fa

isan

t l’o

bjet

de

préc

autio

ns d

’em

ploi

: + C

arba

maz

épin

e: A

ugm

enta

tion

des

conc

entr

atio

ns p

lasm

atiq

ues

de c

arba

maz

épin

e av

ec s

igne

s de

sur

dosa

ge,p

ar d

imin

utio

n de

son

mét

abol

ism

e hé

patiq

ue. S

urve

illan

ce c

liniq

ue e

t, si

bes

oin,

dos

age

plas

mat

ique

et r

éduc

tion

éven

tuel

le d

e la

pos

olog

ie d

e la

car

bam

azép

ine.

+ C

iclo

spor

ine:

Ris

que

d’au

gmen

tatio

n de

s co

ncen

trat

ions

san

guin

es d

e ci

clos

porin

e et

de

la c

réat

inin

émie

. Dos

age

des

conc

entr

atio

ns

sang

uine

s de

la c

iclo

spor

ine,

con

trôl

e de

la fo

nctio

n ré

nale

et

adap

tatio

n de

la p

osol

ogie

pen

dant

l’as

soci

atio

n et

apr

ès l’

arrê

t du

mac

rolid

e. +

Ant

ivita

min

es K

: Aug

men

tatio

n de

l’eff

et d

e l’a

ntiv

itam

ine

K e

t du

ris

que

hém

orra

giqu

e. C

ontr

ôle

plus

fré

quen

t de

l’IN

R. A

dapt

atio

n év

entu

elle

de

la p

osol

ogie

de

l’ant

ivita

min

e K

pen

dant

le t

raite

men

t pa

r le

mac

rolid

e et

apr

ès s

on

arrê

t. +

Sild

énai

l: A

ugm

enta

tion

desc

once

ntra

tions

pla

smat

ique

s de

sild

énai

l, av

ec r

isqu

e d’

hypo

tens

ion.

Déb

uter

le t

raite

men

t pa

r si

ldén

ail à

la d

ose

min

imal

e en

cas

d’a

ssoc

iatio

n av

ec

la jo

sam

ycin

e. A

ssoc

iatio

ns à

pre

ndre

en

com

pte:

+ T

héop

hylli

ne (

et, p

ar e

xtra

pola

tion,

am

inop

hylli

ne):

Ris

que

d’au

gmen

tatio

n de

la t

héop

hylli

ném

ie, p

artic

uliè

rem

ent

chez

l’en

fant

. Pr

oblè

mes

par

ticul

iers

du

désé

quili

bre

de l’

INR

: De

nom

breu

x ca

s d’

augm

enta

tion

de l’

activ

ité d

es a

ntiv

itam

ines

K o

nt é

té ra

ppor

tés

chez

des

pat

ient

s re

ceva

nt d

es a

ntib

iotiq

ues.

Le

cont

exte

in

fect

ieux

ou

infla

mm

atoi

re m

arqu

é, l’

âge

et l’

état

gén

éral

du

patie

nt a

ppar

aiss

ent c

omm

e de

s fa

cteu

rs d

e ris

que.

Dan

s ce

s ci

rcon

stan

ces,

il a

ppar

aît d

ifici

le d

e fa

ire la

par

t ent

re la

pat

holo

gie

infe

ctie

use

et s

on t

raite

men

t da

ns la

sur

venu

e du

dés

équi

libre

de

l’IN

R. C

epen

dant

, cer

tain

es c

lass

es d

’ant

ibio

tique

s so

nt d

avan

tage

impl

iqué

es: i

l s’a

git

nota

mm

ent

des

fluor

oqui

nolo

nes,

de

s m

acro

lides

, des

cyc

lines

, du

cotr

imox

azol

e et

de

cert

aine

s cé

phal

ospo

rines

.G

ROSS

ESSE

ET

ALL

AIT

EMEN

T: J

OSA

CIN

E® 5

00

mg/

5 m

l, gr

anul

és p

our

susp

ensi

on b

uvab

le,

JOSA

CIN

E® 5

00

mg,

com

prim

é pe

llicu

lé, G

ross

esse

: L’in

form

atio

n su

r l’u

tilis

atio

n de

la

josa

myc

ine

pend

ant

la g

ross

esse

est

lim

itée.

Les

don

nées

che

z l’a

nim

al n

e m

ette

nt p

as e

n év

iden

ce d

’eff

ets

téra

togè

nes

ou d

e re

tard

de

déve

lopp

emen

t au

x do

ses

thér

apeu

tique

s.

L’ut

ilisa

tion

de c

e pr

odui

t do

it êt

re e

nvis

agée

che

z la

fem

me

ence

inte

ou

susc

eptib

le d

e l’ê

tre

seul

emen

t si

le b

énéi

ce t

héra

peut

ique

att

endu

prim

e su

r le

s ris

ques

éve

ntue

ls. A

llaite

men

t: Le

pas

sage

de

la p

lupa

rt d

es m

acro

lides

dan

s le

lait

mat

erne

l est

doc

umen

té, a

vec

des

conc

entr

atio

ns d

ans

le la

it ég

ales

ou

supé

rieur

es a

ux c

once

ntra

tions

pla

smat

ique

s. C

epen

dant

, les

qu

antit

és in

géré

es p

ar le

nou

veau

-né

rest

ent f

aibl

es a

u re

gard

des

pos

olog

ies

pédi

atriq

ues.

Le

risqu

e m

ajeu

r co

nsis

te e

n un

e m

odiic

atio

n de

la fl

ore

inte

stin

ale

de l’

enfa

nt. E

n co

nséq

uenc

e,

l’alla

item

ent

est

poss

ible

. En

cas

de s

urve

nue

de t

roub

les

dige

stifs

che

z le

nou

rris

son

(can

dido

se in

test

inal

e, d

iarr

hée)

, il e

st n

éces

saire

d’in

terr

ompr

e l’a

llaite

men

t (o

u le

méd

icam

ent)

. En

cas

de

pris

e de

cis

aprid

e ch

ez l

e no

uvea

u-né

ou

le n

ourr

isso

n al

laité

, l’a

dmin

istr

a- t

ion

de m

acro

lides

à l

a m

ère

est

cont

re-i

ndiq

uée

par

mes

ure

de p

rude

nce,

enr

aiso

n du

ris

que

pote

ntie

l d’in

tera

ctio

n ch

ez l’

enfa

nt (

tors

ades

de

poin

tes)

. EFF

ETS

IND

ESIR

ABL

ES: T

roub

les

gast

ro-i

ntes

tinau

x: N

ausé

es, v

omis

sem

ents

, gas

tral

gies

, dia

rrhé

e, d

oule

urs

abdo

min

ales

, col

ite

pseu

dom

embr

aneu

se. J

OSA

CIN

E® 1

25 m

g/5

ml,

gran

ulés

pou

r su

spen

sion

buv

able

, JO

SAC

INE®

250

mg/

5 m

l, gr

anul

és p

our

susp

ensi

on b

uvab

le, J

OSA

CIN

E® 5

00

mg/

5 m

l, gr

anul

és p

our

susp

ensi

on b

uvab

le: s

tom

atite

(fr

éque

nce

indé

term

inée

). A

ffec

tions

de

la p

eau

et d

u tis

sus

sous

-cut

ané:

Eru

ptio

n ér

ythé

mat

euse

ou

mac

ulop

apul

euse

, éry

thèm

e m

ultif

orm

e, d

erm

atos

e bu

lleus

e, s

yndr

ome

de S

teve

ns-J

ohns

on, s

yndr

ome

de L

yell.

Aff

ectio

ns d

u sy

stèm

e im

mun

itaire

: •R

éact

ions

d’h

yper

sens

ibili

té à

typ

e de

pru

rit, u

rtic

aire

, oed

ème

de la

fac

e, o

edèm

e de

Q

uinc

ke (

angi

oedè

me)

, gê

ne r

espi

rato

ire,

réac

tion

et c

hoc

anap

hyla

ctiq

ue;

•Mal

adie

sér

ique

. A

ffec

tions

hép

atob

iliai

res:

Aug

men

tatio

n de

s t

rans

amin

ases

et

phos

phat

ases

alc

alin

es,

ictè

re, h

épat

ite c

hole

stat

ique

ou

hépa

tite

cyto

lytiq

ue. A

ffec

tions

vas

cula

ires:

Pur

pura

, vas

cula

rite

cuta

née.

Tro

uble

s du

mét

abol

ism

e et

de

la n

utrit

ion:

Dim

inut

ion

de l’

appé

tit (

fréq

uenc

e in

déte

rmin

ée).

Déc

lara

tion

des

effet

s in

dési

rabl

es s

uspe

ctés

: La

décl

arat

ion

des

effet

s in

dési

rabl

es s

uspe

ctés

apr

ès a

utor

isat

ion

du m

édic

amen

t est

impo

rtan

te. E

lle p

erm

et u

ne s

urve

illan

ce

cont

inue

du

rapp

ort

béné

ice/

risqu

e du

méd

icam

ent.

Les

prof

essi

onne

ls d

e sa

nté

décl

aren

t to

ut e

ffet

indé

sira

ble

susp

ecté

via

le s

ystè

me

natio

nal d

e dé

clar

atio

n: A

genc

e na

tiona

le d

e sé

curit

é du

méd

icam

ent

et d

es p

rodu

its d

e sa

nté

(Ans

m)

et r

ésea

u de

s C

entr

es R

égio

naux

de

Phar

mac

ovig

ilanc

e -

Site

inte

rnet

: ww

w.a

nsm

.san

te.fr

. SU

RDO

SAG

E: U

n su

rdos

age

avec

la

jos

amyc

ine

peut

ent

raîn

er d

es t

roub

les

gast

ro-i

ntes

tinau

x te

ls q

ue n

ausé

es e

t di

arrh

ées,

et

doiv

ent

être

tra

ités

en c

onsé

quen

ce.

PRO

PRIE

TES

PHA

RMA

COLO

GIQ

UES

- P

ropr

iété

s ph

arm

acod

ynam

ique

s: C

lass

e ph

arm

acot

héra

peut

ique

: AN

TIBA

CTER

IEN

S A

USA

GE

SYST

EMIQ

UE,

Cod

e AT

C: J

01FA

07. A

ntib

iotiq

ue a

ntib

acté

rien

de la

fam

ille

des

mac

rolid

es. S

PECT

RE

D’A

CTIV

ITE

AN

TIBA

CTER

IEN

NE:

Les

con

cent

ratio

ns c

ritiq

ues

sépa

rent

les

souc

hes

sens

ible

s de

s so

uche

s de

sen

sibi

lité

inte

rméd

iaire

et

ces

dern

ière

s, d

es r

ésis

tant

es: S

<1 m

g/l e

t R

> 4

m

g/l.

La p

réva

lenc

e de

la ré

sist

ance

acq

uise

peu

t va

ri

er

en

fonc

tion

de la

géo

grap

hie

et d

u te

mps

pou

r ce

rtai

nes

espè

ces.

Il e

st d

onc

utile

de

dis

pose

r d’

info

rmat

ions

sur

la p

réva

lenc

e de

la ré

sist

ance

loca

le, s

urto

ut p

our

le tr

aite

men

t d’in

fect

ions

sév

ères

. Ces

don

nées

ne

peuv

ent a

ppor

ter

qu’u

ne o

rient

atio

n su

r le

s pr

obab

ilité

s de

la s

ensi

bilit

é d’

une

souc

he b

acté

rienn

e à

cet

antib

iotiq

ue. L

orsq

ue la

var

iabi

lité

de la

pré

vale

nce

de la

rés

ista

nce

acqu

ise

en F

ranc

e (>

10

%)

(val

eurs

ext

rêm

es)

est

conn

ue p

our

une

espè

ce b

acté

rienn

e, e

lle e

st in

diqu

ée c

i-ap

rès:

ESP

ÈCES

SEN

SIBL

ES: A

érob

ies

à G

ram

pos

itif:

Bac

illus

cer

eus,

Cor

yneb

acte

rium

dip

hthe

riae,

Ent

éroc

oque

s [5

0 -

70

%],

Rho

doco

ccus

equ

i, St

aphy

loco

ccus

mét

i-S,

Sta

phyl

ococ

cus

mét

i-R

* [

70 -

80

%],

Str

epto

cocc

us B

, Str

epto

cocc

us n

on g

roup

able

[30

- 4

0%

], S

trep

toco

ccus

pne

umon

iae

[30

- 3

2%],

Str

epto

cocc

us p

yoge

nes;

A

érob

ies

à G

ram

nég

atif:

Bor

dete

lla p

ertu

ssis

, Bra

nham

ella

cat

arrh

alis

, Cam

pylo

bact

er, L

egio

nella

, Mor

axel

la; A

naér

obie

s: A

ctin

omyc

es, B

acte

roid

es [

30 -

60

%],

Eub

acte

rium

, Mob

ilunc

us

Pept

ostr

epto

cocc

us [

30 -

40

%],

Por

phyr

omon

as, P

revo

tella

, Pro

pion

ibac

teriu

m a

cnes

; Aut

res:

Bor

relia

bur

gdor

feri,

Chl

amyd

ia, C

oxie

lla, L

epto

spire

s, M

ycop

lasm

a pn

eum

onia

e, T

repo

nem

a pa

llidu

m. E

SPÈC

ES M

OD

ÉRÉM

ENT

SEN

SIBL

ES (

in v

itro

de s

ensi

bilit

é in

term

édia

ire):

Aér

obie

s à

Gra

m n

égat

if: N

eiss

eria

gon

orrh

oeae

; A

naér

obie

s: C

lost

ridiu

m p

erfr

inge

ns;

Aut

res:

U

reap

lasm

a ur

ealy

ticum

. ES

PÈCE

S RÉ

SIST

AN

TES:

Aér

obie

s à

Gra

m p

ositi

f: C

oryn

ebac

teriu

m j

eike

ium

, N

ocar

dia

aste

roïd

es;

Aér

obie

s à

Gra

m n

égat

if: A

cine

toba

cter

, En

téro

bact

érie

s,

Hae

mop

hilu

s, P

seud

omon

as; A

naér

obie

s: F

usob

acte

rium

; Aut

res:

Myc

opla

sma

hom

inis

.La

josa

myc

ine

poss

ède

une

activ

ité in

vitr

o et

in v

ivo

sur

Toxo

plas

ma

gond

ii. *

La

fréq

uenc

e de

rés

ista

nce

à la

mét

icill

ine

est

envi

ron

de 3

0 à

50

% d

e l’e

nsem

ble

des

stap

hylo

coqu

es e

t se

re

ncon

tre

surt

out

en m

ilieu

hos

pita

lier.

PRO

PRIE

TES

PHA

RMA

COCI

NET

IQU

ES: A

bsor

ptio

n: P

rise

par

voie

ora

le, l

a jo

sam

ycin

e es

t ab

sorb

ée r

apid

emen

t au

niv

eau

de la

par

tie in

itial

e de

l’i

ntes

tin g

rêle

. Dis

trib

utio

n: L

e pi

c sé

rique

est

obt

enu

entr

e 1

et 4

heu

res

aprè

s la

pris

e or

ale.

La

conc

entr

atio

n pl

asm

atiq

ue m

axim

ale

atte

int

0,2

à 0,

3 m

g/l a

près

abs

orpt

ion

de 1

g d

e jo

sam

ycin

e ba

se e

t 0,

3 à

0,4

mg/

l apr

ès a

bsor

ptio

n de

1 g

de p

ropi

onat

e de

josa

myc

ine.

La

phar

mac

ocin

étiq

ue d

e la

josa

myc

ine

aprè

s do

se u

niqu

e co

mm

e à

l’équ

ilibr

e m

ontr

e un

e gr

ande

va

riabi

lité

inte

r et

intr

a in

divi

duel

le. A

insi

, sa

Cm

ax p

eut

varie

r da

ns u

n ra

ppor

t de

1 à

7 p

our

le p

ropi

onat

e et

de

1 à

10 p

our

la fo

rme

base

. Le

degr

é de

var

iatio

n es

t du

mêm

e or

dre

pour

l’A

UC

. La

josa

myc

ine

prés

ente

une

trè

s fo

rte

afini

té t

issu

laire

qui

se

trad

uit

par

une

diff

usio

n ra

pide

ver

s le

s pa

renc

hym

es n

otam

men

t da

ns le

s po

umon

s et

les

végé

tatio

ns a

déno

ïdes

. Les

co

ncen

trat

ions

tiss

ulai

res

sont

éle

vées

: apr

ès a

dmin

istr

atio

n de

1 g

de jo

sam

ycin

e en

dos

es m

ultip

les,

les

vale

urs

méd

iane

s at

teig

nent

1,4

mic

rogr

amm

es/g

ram

me

pour

une

moy

enne

de

3,4

mic

rogr

amm

es/g

ram

me

dans

le p

aren

chym

e pu

lmon

aire

, et

de 0

,7 m

icro

gram

mes

/gra

mm

e po

ur le

s va

leur

s m

édia

nes

et m

oyen

nes

com

para

bles

dan

s le

s vé

géta

tions

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Stop à la cigarette ! Derrière la reprise du sport, c’est, sans doute, l’une des résolutions les plus émises… et l’une des moins tenues. Pour y parvenir vraiment, arrêtez-vous totale-ment. Il est, en effet, plus facile de stopper d’un coup. L’arrêt progressif n’aurait, finalement, qu’une efficacité limitée. Par ailleurs, réduisez autant que possible – au moins au début – les tentations (soirées avec des amis fumeurs…). Bien entendu, si beaucoup estiment que tout cela n’est qu’une "question de volonté", un petit coup de pouce peut être le bienvenu. C’est pourquoi, pour vous aider, l’INPES a créé un dis-positif d’information et d’aide disponible sur www.tabac-info-service.fr ou au 39 89.

Mangez sain. Parce que s’occuper de soi passe, aussi, par l’assiette, vous avez décidé de manger équilibré. Mais, entre les fast-foods, ou la petite friandise, qui traîne dans un tiroir, les tentations, au quotidien, sont fréquentes. Là encore, visualisez votre objectif. Par exemple, la plage, qui vous attend l’été prochain. Et posez-vous les bonnes questions:

"Est-il vraiment nécessaire de se resservir ?" "Pourquoi ne pas remplacer cette part de tarte, par un fruit frais ?".

De nouvelles habitudes qui, au jour le jour, seront béné-fiques, pour votre santé. Et bien entendu, limitez votre consommation d’alcool, dont les dangers (cancer, pro-blèmes cardiovasculaires, cirrhose…) sont, aujourd’hui, largement documentés.

Zen, soyons zen ! En clair, prenez du temps, pour vous. Commençons par le shiatsu. Cette technique japonaise consiste, pour le praticien, à effectuer des pressions avec les doigts; no-tamment, les pouces, sur des zones et des trajets spé-cifiques, situés le long des méridiens d’acupuncture. Il travaille, donc, sur les courants d’énergies circulant, dans le corps humain. Relaxation assurée ! Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site de la Fédé-ration française de shiatsu traditionnel.

Passons au yoga. La plupart d’entre nous n’utilisons que 30% de notre capacité respiratoire. La discipline participe, ainsi, au bien-être, à l’apaisement du corps et de l’esprit, par des exercices de respiration et de mouvements, couplés à la méditation. Idéal, contre le stress quotidien !

Parce que chaque nouvelle année rime avec la prise de bonnes résolutions, voici un petit tour d’horizon des décisions, en matière de santé. Et surtout, quelques conseils, pour vous aider à les tenir… vraiment.

En 2016:

Mes résolutions santé

Santé-MAG

ÉVÈNEMENT

30 N°47 - Janvier 2016

Page 33: SOMMAIREmediapubsante.com/pdf/n47/santemag47.pdfAdresse: Coopérative El Mehdia, Bt N 2, les Vergers, Bir Mourad Raïs, Alger. Tél./Fax: +213 (0) 21 44 91 11 Mob.: +213 (0) 550 95

L'OMS approuve un 3ème producteur de vaccin oral

anticholérique

L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a ap-prouvé un troisième fournisseur de vaccin anticho-lérique, permettant à l'approvisionnement mondial, en ce vaccin, de doubler prochainement, selon un communiqué de presse, publié par l'agence onu-sienne.

Le nouveau producteur, une compagnie sud-coréenne, est le dernier fabricant de l'OCV à être approuvé, dans le cadre du programme de pré-qualification de l'OMS, qui vise à

assurer que les médicaments et les vaccins, ache-tés par les pays et par les agences internationales, telles que le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), satisfont aux normes acceptables de qualité, de sûreté et d'efficacité, explique le com-muniqué. La production mondiale de ce vaccin anticholérique administré par voie buccale (OCV) est considérée comme faible et la demande est, actuellement, supérieure à l'offre, explique le communiqué. Ainsi, l'an dernier, le Soudan et Haïti ont demandé des vaccins, à l'OMS, afin d'effectuer une campagne de vaccination préventive; mais, leurs demandes n'ont pu être satisfaites, en raison de cette pénurie. L'addition d'un fabriquant pré-qualifié supplémen-taire devrait permettre de doubler la production mondiale, qui passerait à 6 millions de doses, en 2016, avec le potentiel d'un nouvel accroissement de la production, à l'avenir. Ceci devrait contribuer à sortir d'un cercle vicieux de faible demande, faible production, prix élevés et distribution inégale, in-dique le communiqué. Le choléra est une grave maladie diarrhéique, qui peut tuer en quelques heures, si elle n'est pas soi-gnée. On décompte entre 1,4 million et 4,3 millions de cas, par an et environ, 142.000 morts

L'activité pharmaceutique est "mieux" prise en charge par la nouvelle loi sur la Santé, en intégrant la "plupart" des attentes de la corporation, ont soutenu, à Alger, des intervenants à la Conférence internationale sur la pharmacie.

Intervenant à l'ouverture des travaux de cette rencontre, le président du Conseil national de l'Ordre des pharmaciens, Lotfi Benbahmed, a affirmé que "toutes les recommandations", inhérentes au volet de l'exercice officinal, ont été "prises en compte", par la nouvelle loi

sanitaire. Il s'agit, notamment, de la "réaffirmation" du monopole et de l'exercice personnel du pharmacien d'officine, dans le sens où ce dernier demeure "l'unique" propriétaire et gestionnaire de celle-ci et dont il a la "responsabilité", a-t-il expliqué. La nouvelle loi a, également, prévu un sta-tut, pour le pharmacien assistant et stipule le rôle joué par le pharmacien dans "l'éducation thérapeutique" du patient, dans la mesure où il assure des services liés à la santé, a ajouté l’intervenant. S'agissant du médicament (industrie et distribution), le président du Conseil national de l'Ordre des pharmaciens s'est, également, félicité que le nouveau texte de loi ait pris en considération les attentes de la profes-sion, s'agissant de ces activités.

"Le nouveau projet de loi a intégré toutes les propositions concernant l'élargissement de la définition du médicament, avec la notion de bio-similaire, des médicaments à non prescription obligatoire; mais, aussi et surtout, la notion de responsabilité pharmaceutique, avec l'édiction de bonnes pratiques professionnelles, pour toutes les catégories d'exercice", a-t-il explicité. Le statut des établissements pharmaceutiques est, par ailleurs, "mieux précisé" et leurs responsabilités "plus cernées" s'agissant, notamment, de la responsabilité des médicaments commercialisés, a poursuivi M. Ben-bahmed; saluant, également, la mise en place d'une Agence du médica-ment, ainsi que l'adoption de nouvelles dispositions d'enregistrement, "liant la fixation des prix au remboursement". Néanmoins, il a suggéré l'intégration de certaines résolutions, "unanimement" adoptées en juin 2014, lors des Assises nationales sur la Santé, consacrées au nouveau pro-jet de loi. Allant dans ce sens, le directeur de la Pharmacie au ministère de la Santé, Hammou Hafedh, a relevé que l'activité pharmaceutique occupe une "meilleure" place, la qualifiant de "stratégique", dans la nouvelle Loi sanitaire.

De même qu’y est plus affirmée la notion de "bonnes pratiques" s'agissant de la pharmacie hospitalière, alors que le nouveau texte de loi prévoit une "révision totale" de la politique de distribution du produit pharmaceu-tique, "de sorte à garantir une meilleure disponibilité de ce produit, a-t-il ajouté. Sont, notamment, présents dans cette rencontre, les Ordres nationaux des pharmaciens de France, de Mauritanie, du Liban, du Maroc et de Tuni-sie, afin de présenter les expériences respectives de leur pays, s'agissant de l'organisation de l'activité pharmaceutique et de la réglementaire y afférente. La représentante de l'Ordre des pharmaciens de France et par ailleurs, vice-présidente de la Fédération internationale des pharmaciens (FIP), Isabelle Adenot, a fait savoir, entre autres particularités, de l'activité dans son pays, qu'un projet de loi, en attente d'adoption, "prévoit que le pharmacien adjoint puisse prendre part au capital de l'officine". Pour sa part, le président de l'Ordre tunisien, Abdallah Jalel, a affirmé que celui-ci s'est "beaucoup inspiré" de la nouvelle loi sanitaire algérienne, en raison de "l'avancée" de ses dispositions, en matière d'activité pharma-ceutique

L'activité pharmaceutique mieux prise en charge,

par la nouvelle loi sanitaire

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N°47 - Janvier 2016

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Le secteur pharmaceutique figure par-mi les grandes priorités du nouveau projet de loi sur la Santé; notamment, pour ce qui est de la promotion de l'in-dustrie locale, ont indiqué des spécia-listes en pharmacie et en production pharmaceutique.

Ce projet, qui intervient trente ans après la promulgation de la loi sur la Santé, en 1985, sera à la hauteur des aspirations de

la société algérienne, a estimé le pré-sident du Conseil d'éthique et de déon-tologie pharmaceutique, Lotfi Ben-bahmed, lors de la journée d'études sur la place accordée, par les autorités publiques, au secteur pharmaceutique, dans le nouveau projet de loi sur la Santé. Après avoir souligné l'impor-tance de la protection et du dévelop-

pement de la production locale des médicaments, le président du Conseil a affirmé que la politique, visant à encou-rager la production pharmaceutique locale, dans le cadre du nouveau projet de loi, qui sera, prochainement, soumis au gouvernement, "donnera un nou-veau souffle" à l'investissement, dans ce domaine. La nouvelle loi, qui garantit une pro-duction pharmaceutique de qualité, inclut de nouveaux types de médica-ments (bio-similaires, issus de la bio-technologie), qui représentent 30% du marché européen, a-t-il soutenu, sou-haitant que ce type de médicaments puisse être commercialisés sur le mar-ché national, soit par l'importation, ou la production, après promulgation des lois. Il a, par ailleurs, mis l'accent sur l'impor-

tance accordée, dans le nouveau texte de loi, aux pharmaciens d'hôpitaux, qui sont marginalisés, depuis plusieurs an-nées, en dépit du rôle important qu'ils assument au sein de la chaîne des soins, appelant à accorder davantage d'intérêt à la formation; notamment, continue, dans ce domaine. Parmi les spécialités créées, dans le cadre de ce projet de loi, M. Benbahmed a cité l'assistant du pharmacien, dans les officines privées; ce qui permettra de résorber le chômage et de libérer le pharmacien d'officine, pour s'occuper des questions administratives. Après l'application, effective, de la nouvelle loi sur la Santé, le président du Conseil prévoit une nouvelle règle-mentation du marché national des mé-dicaments, la promotion de la produc-tion locale et la réduction de la facture d'importation; en particulier, après la mise en service de l'Agence nationale des médicaments. Evoquant certains compléments ali-mentaires et la phytopharmacie, il a déploré la propagation de commerces destinés à la vente de ces produits, qui constituent une véritable "concurrence déloyale", pour le pharmacien, outre les émissions consacrées, par certaines chaînes satellitaires, à cette filière. A cet effet, il a mis en garde contre l'utilisation de ce type de produits; car, contenant des éléments actifs non contrôlés. Par ailleurs, Dr Fawzi Haddam, repré-sentant la direction de la Sécurité so-ciale, au ministère du Travail, de l'emploi et de la sécurité sociale, a présenté des explications, exhaustives, sur les types de médicaments remboursables. Le directeur de la Pharmacie, au minis-tère de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière, Hafedh Hamou, a salué le progrès enregistré, dans le domaine de la production locale des médicaments, durant ces dernières années, citant les mesures incitatives, prises par l'Etat, pour accompagner ce secteur; notamment, dans le cadre de la nouvelle loi sur la Santé. Il a affirmé que certaines entraves rencontrées, par le secteur pharmaceutique, qui relève, dé-sormais, de plusieurs ministères, après l'installation de l'Agence nationale des médicaments, seraient levées

Le secteur pharmaceutique se taille la part du lion, dans le nouveau projet de loi sur la Santé

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Votre petit est constipé, que faire ?

Manque d’eau, biberons trop consis-tants, ou peur de l’école… Les origines de la constipation infan-tile diffèrent, selon l’âge du petit. Quels symptômes précis caractérisent cette difficulté à aller à la selle ? Comment soulager les maux de ventre dont souffre votre nourrisson, ou votre enfant ?

La constipation se définit quand moins de trois selles sont effec-tuées, par semaine. Elle peut être de transit (progression

lente, au niveau du côlon), ou terminale (accumulation des selles, dans le rec-tum). Les épisodes de constipation ne présentent, en général, pas de compli-cation. Pour autant, des réflexes sont à mettre en place, chez les petits, sujets à cette gêne.

QUELS SYMPTÔMES ? Chez le nourrisson, en temps normal, les selles sont moulées, ou semi-li-quides et elles surviennent 2 à 3 fois, par jour. En cas de constipation, elles prennent la forme de petites billes et le temps d’élimination est allongé. Prin-cipalement déclenché par un manque d’hydratation et/ou des excès d’épais-sissants dans le lait, ce phénomène peut, aussi, être favorisé par l’allaite-ment, lorsque la mère consomme, ré-

gulièrement, des aliments constipants. Chez l’enfant, la constipation se traduit par des selles dures et anormalement espacées. Ralentie, l’élimination fécale devient douloureuse et amène certains petits à se retenir. Une contrainte qui ne fait qu’augmenter l’intensité de la douleur. Un manque d’eau, ou un trouble d’ori-gine psychologique (phobie nocturne, scolaire…) sont, fréquemment, repérés.

DES SOLUTIONS ADAPTÉES À L’ÂGE Les techniques pour calmer la consti-pation sont fonction de l’âge: Pour le nourrisson, privilégiez des bibe-rons riches en eau et en lait, diminuez les dosettes de farines de céréales. Trop puissants, les laxatifs ne sont, ja-mais, prescrits aux nourrissons. En cas d’allaitement, la maman doit limiter les apports en riz, pâtes et se-moule. Privilégiez, aussi, les fibres (fruits, autres que les bananes et pommes; les légumes, sauf les carottes, et les céréales complètes). Pensez, aussi, aux eaux riches en ma-gnésium, pour remettre le transit en marche. Préparez vos biberons à partir d’1/2 volume de lait et ½ volume d’eau d’Hé-par; et ce, pendant un à deux jours, au

rythme d’un biberon, sur deux; Pour l’enfant, les solutions sont d’aug-menter les apports hydriques et de diminuer les apports en féculents. Là encore, il est conseillé de privilégier les fibres. Et comme à tout âge, le petit doit avoir une dépense énergétique suffisante pour favoriser un bon transit intestinal. En cas de constipation liée au stress, faire parler l’enfant, sur ses peurs et ap-préhensions, peut s’avérer efficace. Ne l’oublions pas, le ventre emmagasine toutes les sources de tension ! L’utilisation de laxatifs est possible. Ils doivent faire l’objet d’une consultation, chez le pédiatre. Sous leur forme osmotique, ces der-niers aident à l’absorption de l’eau, par les scelles. Enfin, les antispasmodiques s’avèrent efficaces, pour calmer les spasmes, en cas de maux de ventre.

QUAND S’INQUIÉTER ? Un nourrisson qui ne va pas à la selle pendant 3 jours, vomit et perd du poids doit être amené, en consultation, chez un pédiatre. Idem, si le ventre de l’en-fant est ballonné, en cas de vomisse-ments après les repas, ou si des lésions de l’anus, liées au passage des selles dures, sont repérées

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Les céphalées, ou maux de tête, empoi-sonnent, chaque jour, la vie de milliers de personnes. C’est un terme générique dé-signant toute douleur, quelle qu'elle soit, ressentie au niveau de la boîte crânienne. Également, appelées maux de tête, dans le langage courant, les céphalées sont très courantes et représentent un motif, majeur et fréquent, de consultation mé-dicale. Les céphalées peuvent tout être banales et bénignes, et plus rarement, la conséquence directe de causes plus graves et révéler, ainsi, des maladies, qui requièrent une prise en charge médicale. Classiquement, les douleurs ressenties peuvent être des sensations de brûlure, de picotements, de fourmillement, ou de crâne « comprimé », écrasé. Selon les causes, potentiellement nombreuses et les formes de céphalées, d'autres symptômes peuvent être associés à ces maux de tête, comme de la fièvre, des nausées, une hypertension artérielle, un flou visuel.Qu'elles se révèlent, finalement, sans gravité, ou plus préoccupantes, la pré-sence de céphalées ponctuelles, ou chroniques, doit faire l'objet d'une consultation médicale, pour effectuer un diagnostic, précis, des causes et impli-cations des céphalées. Le médecin pro-cédera à un interrogatoire détaillé, cher-chant à caractériser le mode d'apparition des céphalées, l'aspect intermittent ou continu, les facteurs aggravant ou amé-liorant, les caractéristiques des douleurs ressenties, leur intensité, les signes asso-ciés. L'examen clinique, qui lui fait suite, pourra être complété, au besoin, d'exa-mens sanguins, ophtalmologiques; voire, d'une radiographie des sinus, une ima-gerie cérébrale. Le diagnostic est, avant tout, clinique et le recours à des examens complémentaires ne se fait que dans certains cas, surtout devant un caractère chronique des céphalées. [2, 5, 12,15]

L’anamnèse et l’examen clinique sont essentiels et permettent, le plus souvent, une bonne orientation diagnostique. Bien que plus de 95% des patients vus, en pratique de médecine générale, pré-sentent une cause bénigne de céphalées,

une recherche soigneuse des céphalées secondaires, symptomatiques d’une affection sous-jacente, potentiellement grave, est indispensable. Se souvenir, également, que l’efficacité d'un traite-ment, même spécifique, n'a jamais de valeur diagnostique. [3, 6,10]

L’IMPORTANCE DE L’ANAMNÈSE, POUR DIFFÉRENCIER LA CÉPHALÉE PRI-MAIRE, DE CELLE QUI EST SECONDAIRE:

L’anamnèse doit, notamment, préciser: l’endroit où les douleurs se localisent, l’intensité des douleurs (échelle numé-rique, ou échelle visuelle analogique), les caractéristiques des douleurs (pul-satiles, décharges électrique), les symp-tômes associés (nausées, sensibilité à la lumière, ou au bruit), le nombre de crises de douleur, par semaine ou par mois, la durée des crises, la date de l’appari-tion des symptômes, les modifications survenues au cours du temps, les types de traitements et les investigations déjà entreprises, les ressources propres du sujet, face aux crises douloureuses et les médicaments consommés (par jour, par semaine et par mois).

Dans la prise en charge chronique, l’éva-luation des répercussions des céphalées, sur la vie quotidienne, privée et profes-sionnelle, est indispensable, afin d’opti-maliser le traitement, pour diminuer le degré d’incapacité, lié aux céphalées. En dehors d’un l’examen neurologique soigneux, y inclus le fond d’œil, il faut faire, particulièrement, attention aux signes d’alarme et aux éléments suivants:La température, la tension artérielle, l’examen et la palpation des yeux, la recherche de méningisme, la percus-sion des sinus, la recherche d’un écou-lement nasal antérieur et/ou postérieur, la palpation de l’articulation temporo-mandibulaire, ainsi qu’un examen de la dentition, la palpation de la colonne cervicale, la palpation des artères tem-porales, chez la personne de plus de 50 ans, la recherche de souffles crâ-niens, qui orientent le diagnostic vers une pathologie vasculaire cérébrale ( la

fistule carotido-caverneuse). Le statut neurologique de base doit, également, comprendre une évaluation du niveau de conscience et du niveau attentionnel, des troubles cognitifs: aphasie, amnésie, déficit sensitivomoteur, examen du fond d’œil, examen des nerfs crâniens, avec un examen ophtalmologique incluant des champs visuels, l’acuité visuelle, réaction pupillaire, oculomotricité, sensibilité de la face, force des groupes musculaires de la face, ainsi qu’un examen des voies longues: force/sensibilité des membres, les réflexes myotatiques et cutanés plan-taires, la démarche et épreuves cérébel-leuses. [3,4,7 ,13]

CLASSIFICATION DES CÉPHALÉES La Société Internationale des Céphalées (International Headache Society: IHS) a édité une classification précise des cé-phalées, réactualisée en 2004:

Céphalées primaires:Nous distinguons, dans notre pratique courante, plusieurs grands groupes de céphalées:Les céphalées primaires sont des cépha-lées chroniques paroxystiques. Elles comprennent, essentiellement, la mi-graine, les céphalées dites de tension, les algies vasculaires de la face. La migraine est classiquement décrite comme une céphalée unilatérale, pulsa-tile, d’intensité modérée à sévère, durant de 4 à 72 heures, aggravée par l’acti-vité physique (comme la montée des escaliers) et associée à des nausées ou vomissements et/ou à une photo-pho-nophobie. Les migraines touchent, pré-férentiellement, les femmes entre 25 et 55 ans. On évoque le diagnostic de crise de migraine, lorsque la personne a, déjà, présenté au moins 5 épisodes similaires. La migraine peut s’accompagner d’une aura. C’est un déficit neurologique, qui correspond, le plus souvent, à des symp-tômes visuels (scintillements lumineux, taches ou lignes, diminution de l’acuité visuelle), sensitifs (paresthésies, engour-dissements), ou à une aphasie. Ce déficit apparaît progressivement, en au moins

La céphalée:Ce symptôme, qui en dit long …

Par le Pr Mahfouf Lila

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5 minutes et surtout, il est, totalement, réversible, avec un retour à la normale en 5 à 60 minutes; ce qui le distingue d’un accident vasculaire cérébral, ou d’une épilepsie partielle. Plusieurs auras, de caractéristiques différentes, peuvent se succéder. Le traitement de la crise migraineuse repose sur l’utilisation, dans un premier temps, d’un anti-inflammatoire non sté-roïdien (AINS) ou d’aspirine. Il faut éviter les opioïdes, qui peuvent conduire à un abus médicamenteux; voire à un com-portement addictif. En deuxième ligne, on utilise les traitements spécifiques avec, en première intention, les triptans. [6, 9,14]

Les céphalées de tension sont les plus fréquentes des céphalées primaires, elles surviennent par épisodes, qui durent de quelques minutes à plusieurs jours. Elles sont typiquement bilatérales, à type d’écrasement, ou de pression et d’inten-sité moyenne, à modérée. L’activité phy-sique quotidienne n’a pas d’influence sur l’intensité de la céphalée et les patients ne sont pas nauséeux. Une photopho-bie, ou phonophobie, peut, parfois, être associée à la céphalée. La prise en charge de ces céphalées repose sur des antalgiques simples. Les personnes migraineuses peuvent souffrir de crises de migraine et de céphalées de tension par intermittence. Il est, alors, intéressant qu’elles sachent distinguer les deux dia-gnostics, afin d’adapter le traitement de la crise.

Les algies vasculaires de la face sur-viennent chez une personne sur 500; en général, chez l’homme jeune. Elles sont, typiquement, d’intensité sévère, strictement unilatérales, de localisation orbitaire, supra-orbitaire, temporale, ou sur les trois sites, à la fois. Elles durent de 15 à 180 minutes et surviennent de 1 à 8 fois par jour, sur une période de plu-sieurs semaines, à mois. À ces céphalées, s’associent, du même côté: une injection des conjonctives, un larmoiement, une congestion nasale, une rhinorrhée, une sudation du front et de la face, un myosis, un ptosis, un œdème des paupières. La plupart des patients sont agités, pendant la crise. Le traitement immédiat repose sur la prise d’oxygène à haut débit (au moins 7 l/min) et de triptans (pas plus de trois prises, par jour, pour le spray nasal).

Les névralgies faciales n’appartiennent pas aux céphalées primaires (céphalées tertiaires); mais, leur prise en charge, aux urgences, repose sur un traitement an-

talgique adapté, en accord avec le neu-rologue, lorsque le diagnostic est, déjà, connu.

Les céphalées secondaires:Les céphalées secondaires sont provo-quées par une lésion organique. Aux ur-gences, on recherche, particulièrement, des causes vasculaires, infectieuses (mé-ningite, méningo-encéphalite), toxiques (intoxication au monoxyde de carbone), ou tumorales.

1. Les céphalées liées à un problème vasculaire - les plus redoutées – sont, essentiellement, les hémorragies ménin-gées, la thrombose veineuse cérébrale et la dissection carotidienne. Parmi les patients, qui se présentent aux urgences, pour céphalée intense de début brutal, avec un examen neurologique normal, environ 10 % ont une hémorragie ménin-gée. Les caractéristiques de cette cépha-lée, décrite, classiquement, comme « un coup de tonnerre, dans un ciel serein » doivent, absolument, être recherchées à l’interrogatoire, pour évoquer la possibi-lité du diagnostic. En effet, la céphalée apparaît brutalement et son intensité est maximale en quelques secondes, à quelques minutes. C’est le seul symp-tôme chez, environ, 30 % de ces patients. Le diagnostic d’hémorragie méningée repose sur le scanner cérébral, sans injection de produit de contraste iodé, dans la plupart des cas (ou, au mieux, l’IRM). Mais, 3 % des patients, qui se pré-sentent, pour une céphalée brutale, avec un scanner normal, ont une hémorragie méningée, diagnostiquée sur la ponction lombaire. [12,16]

Il faut pratiquer cette ponction entre 6 et 12 heures, après le début des symp-tômes (le temps que la bilirubine, qui constitue la xanthochromie, se forme). Donc, en cas de céphalée aiguë brutale, il est recommandé de faire une ponction lombaire, pour rechercher une hémor-ragie méningée, si le scanner cérébral est normal. La plupart des hémorragies sous-arachnoïdiennes sont liées à un anévrysme cérébral. Dans 10 à 20 % des cas, on ne retrouve pas d’anomalie vas-culaire.Les trois principales complications neu-rologiques de l’hémorragie méningée sont la récidive de saignement, l’isché-mie cérébrale (liée à une vasoconstric-tion) et l’hydrocéphalie. En cas d’hémor-ragie méningée sur anévrisme rompu, le risque de récidive de saignement est ma-jeur, dans les premières heures; donc, son traitement doit être urgent. Il repose sur

la prise en charge de l’anévrisme par em-bolisation endo-vasculaire, ou chirurgie (pose de clip), pour éviter une récidive du saignement et l’introduction d’inhibi-teur calcique (la nimodipine), pour pré-venir l’ischémie cérébrale secondaire, en plus du traitement symptomatique.

2. Les céphalées des processus expan-sifs cérébraux (néoplasies, abcès), appa-raissent progressivement et sont secon-daires à l’augmentation de la pression intracrânienne. Elles sont exacerbées par l’alcool, la fatigue, la toux et la position couchée, alors que la position debout soulage la douleur. Les céphalées sont, souvent, plus importantes en fin de nuit et le matin et diminuent en cours de jour-née. En cas de localisation dans la fosse postérieure, les céphalées débutent en région occipitale. Elles peuvent être as-sociées à des vomissements, sans nau-sées. Chez l’enfant, le tableau clinique peut être trompeur; car, souvent, il s’agit d’une symptomatologie d’emprunt. Chez le patient HIV positif, penser au lym-phome cérébral, ou à une toxoplasmose cérébrale.

L’hypertension intracrânienne idiopa-thique (HII) survient, le plus fréquem-ment, chez des jeunes patientes obèses, qui se présentent avec céphalées, tinni-tus, obscurcissement visuel transitoire, diplopie. Les critères IHS sont présentés dans le Tableau 2.

3. La thrombose veineuse cérébrale est une cause rare de céphalée, qui touche, essentiellement, les jeunes et dont l’in-cidence annuelle est de 5 cas, pour un million d’habitants. La suspicion clinique repose sur une céphalée classiquement diffuse, d’apparition progressive, d’in-tensité croissante, associée à des défi-cits neurologiques touchant les deux hémisphères cérébraux. La suspicion clinique du diagnostic repose, aussi, sur la présence de facteurs de risque de thrombose (thrombophilie connue, maladie inflammatoire, contraception orale, grossesse, déshydratation, infec-tion). L’imagerie cérébrale, en particulier l’IRM, permet de confirmer le diagnostic. À défaut, des signes indirects peuvent être visualisés, sur le scanner cérébral. Sur le plan biologique, un bilan standard, avec TP et TCA, permet de rechercher la cause de la thrombose veineuse cérébrale. Les D-dimères ont une bonne valeur pré-dictive négative; mais, cette valeur peut être négative, malgré une thrombose,

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si le dosage est fait tardivement, ou si la lésion est de petite taille. La ponc-tion lombaire n’est pas indiquée, dans ce contexte, sauf pour éliminer un autre diagnostic. Elle mettrait en évidence une augmentation de la pression du liquide céphalo-rachidien (LCR), une hyper-cel-lularité et une hyper-protéinorachie du LCR.

4. Les dissections carotidiennes, ou ver-tébrales, se manifestent par une violente céphalée, qui commence par une cervi-calgie, de début brutal, associée à un dé-ficit neurologique focal, correspondant au territoire de vascularisation de l’artère touchée. Ce déficit peut apparaître à dis-tance de la céphalée. Un syndrome de Claude Bernard Horner (myosis, ptosis, enophtalmie) est (parfois) retrouvé, en cas de dissection carotidienne. Des mou-vements de rotation brutaux de la tête peuvent être un facteur déclenchant de ce syndrome. La confirmation diagnostique repose sur l’angioscanner, l’IRM ou l’écho-doppler des troncs supra-aortiques. Le traite-ment repose sur une anticoagulation ef-ficace, pendant 3 à 6 mois. Un traitement invasif chirurgical ou endo-vasculaire est, rarement, nécessaire.

LES ATTITUDES ET TRAITEMENTS

Les objectifs du traitement de la céphalée doivent, non seulement, viser à contrôler la crise; mais, également, à améliorer la qualité de vie du patient, en diminuant son incapacité socio-professionnelle.

Initiée dès la première consultation, une prise en charge, centrée sur la personne, peut, à la fois, limiter l’impact de la mala-die, sur la vie quotidienne, éviter une es-calade symétrique des plaintes, la iatro-génie, liées à des examens/traitements non pertinents, les risques de passage à la chronicité, liée à l’abus médicamen-teux. [8,13 ,16]

Les traitements non médicamenteux:Mettre le patient au calme, allongé s’il le souhaite. Diminuer, également, la lumière et les bruits (phono-photophobie). Don-ner des explications, sur ce qui va être entrepris et sur les délais temporels, ha-bituels, de la crise. Déterminer des objec-tifs thérapeutiques partagés et appliquer une méthode d’évaluation de la douleur, compatible avec le patient. La base du traitement des céphalées est l’enseignement thérapeutique du patient. Cet enseignement vise à faire participer le patient à la gestion de la maladie et des traitements. Pour toutes les céphalées primaires, il convient de donner des conseils d’hy-giène de vie: régularité dans les repas et le sommeil, exercice physique régulier, limiter les stress, éviter le surdosage mé-dicamenteux (procéder à un sevrage, si consommation de plus de 3 comprimés, au cours de plus de deux jours/semaine), stopper les médicaments inutiles, ou qui entraînent des effets indésirables, rechercher les facteurs déclenchant (ali-mentaires, alcool, le tabacs.), favoriser la relaxation et le yoga.

Les traitements médicamenteux:Rappelons, d’abord, que l'efficacité d'un traitement, même spécifique, n'a jamais de valeur diagnostique (un triptan peut soulager une hémorragie méningée). De plus, le soulagement, rapide, de la douleur permet d’améliorer les perfor-mances de l’anamnèse et de l’examen cli-nique. S’assurer, également, de l’absence d’allergie, ou de contre- indications, avant de prescrire.Il existe de nombreux médicaments efficaces. En cas d’accès aigu d’une céphalée, d’intensité légère à modé-rée, les analgésiques de premier choix comprennent le paracétamol, l’acide acétylsalicylique, l’ibuprofène en forme solubles, effervescentes. En cas d’accès migraineux, l’acide acétylsalicylique (1g en comprimé effervescent) reste le pre-mier choix et est aussi efficace que l’ibu-profène (400mg).Si un doute persiste, quand à la possi-bilité d’utiliser un traitement, chez une femme enceinte, les dernières recom-mandations de la task force de l’EFNS (European Federations of Neurological Societies) rappellent que seul le para-cétamol est utilisable, tout au long de la grossesse. Les AINS peuvent être pres-crits durant le 2ème trimestre.Dans le cas des névralgies du trijumeau, ou du glossopharyngien, par exemple: considérer un antiépileptique comme la carbamazépine, à débuter à doses pro-gressives (100 à 200 mg/j; puis, aug-menter jusqu’à une dose optimale d’en-viron 400 mg 2-3x/j, par voie orale). A éviter, en cas de grossesse.

Type de tableau clinique Motif de consultation Examens complémentaires Orientation

Hémorragie méningée et autre étiologie vasculaire

Céphalée intense de début brutal (en coup de tonnerre), ou avec des signes neurologiques, ou associées à des vomissements, ou à une syncope, au début de la céphalée

Scanner cérébral, sans injectionSi le scanner est normal, faire une ponction lombaire

Avis neurologique, dans les 24heures

Hospitalisation, pour surveillance, 24 heures

Méningite, méningo- encéphalite

Céphalée intense, associée à une fièvre et/ou à une raideur de nuque

Scanner cérébral et ponction lombaire

Si pas de déficit neurologique etabsence de signes d’hypertension intracrânienne, on peut faire la ponction lombaire sans scanner

Hospitalisation, pour surveillance, 24 heures

Processus tumoral (maladie de Horton)

Céphalée de survenue récente (jours ou semaines), ou d’aggravation progressive,ou céphalée persistante

Scanner cérébral, sans injection de produit de contraste iodé, avec un bilan biologique standard et recherche d’un syndrome inflammatoire

Avis neurologique dans les 7 jours

Hospitalisation, si anomalie des examens complémentaires

Retour à domicile possible, si les examens complémentaires sont sans anomalies

Orientation du patient vers une consultation de neurologie

Céphalée primaire Céphalée récurrente (antécédent de céphalée de même présentation)

Bilan biologique de routine

Avis neurologique, sans délais, recommandé

Retour à domicile possible, si les examens sont normaux et en l’absence d’abus d’antalgiques

Description des différents tableaux cliniques de présentation des céphalées et critères d’hospitalisation et d’appel aux spécialistes: [7,12]

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LES CRITERES DE CONSULTATIONS SPECIALISÉE Devant un état de mal migraineux, une migraine avec aura inhabituelle ou non résolue, persistance de céphalées, de toute origine, malgré un traitement mé-dicamenteux adéquat. Devant une pré-sence de signes d’alarme (vomissements faciles en jet, des troubles visuels), ce qui oriente vers les céphalées secon-daires, à une atteinte neurologique sous-jacente. Dans le cas de traitement de céphalées aiguës primaires, insuffisam-ment efficace, pour permettre un retour à domicile. En présence de céphalées inhabituelles, avec la notion d’un traumatisme cranio-encéphalique, des investigations seront réalisées, à la recherche d’un hématome intracrânien, ou autre pathologie expan-sive. [10,14]

Quelques aspects radiologiques de pathologies cranio-cérébrales, dont le tableau clinique s’est résumé à des cé-phalées:

Cas clinique N°1: Patiente âgée de 25 ans, sans aucun antécédent médico-chirur-gical, qui a consulté en neurochirurgie, pour des céphalées chroniques, aggra-vées par le changement de position et qui sont devenues rebelles aux antal-giques usuels. L’exploration par réson-nance magnétique (IRM) axiale et sagit-tale coupe retrouve une lésion arrondie, hyper intense, siégeant au niveau du 3ème ventricule, évoquant le diagnostic d’un kyste colloïde du V3. (figs. a et b)

Cas clinique N°2: Adulte jeune âgé de 30 ans, universitaire, qui a un long passé de céphalées, prédominantes en région temporale droite, ayant pris un caractère intense, à l’origine d’insomnies. L’explo-ration tomodensitométrique a retrouvé une volumineuse formation kystique temporale droite, contenant du liquide céphalorachidien, à l’origine d’un effet de masse, sur les structures médianes. Cette image est en faveur d’un kyste arachnoïdien. (Fig. c)

Cas clinique N° 3: Patient âgé de 67 ans, en bon état général, qui a consulté pour des céphalées, inhabituelles depuis 20 jours. Une anamnèse poussée a retrou-vé la notion d’un traumatisme crânien bénin, qui est passé inaperçu et qui remonte a plus de 40 jours. Le scanner cérébral, fait dans le cadre de l’urgence, a mis en évidence un hématome sous-dural chronique bilatéral; ce qui a justifié un geste neurochirurgical, dans les plus brefs délais. (Fig. d)

Cas clinique N°4: Patiente âgée de 54 ans, mère de famille, qui a souffert de céphalées à caractère réfractaire depuis plus de 5 mois. L’IRM cérébrale, en sé-quences T1 et T2, a retrouvé une lésion cérébrale siégeant au niveau de la faux du cerveau et qui se rehausse, après injection de gadolinium (produit de contraste), évoquant, fortement, un mé-ningiome de la faux. (Figs. e et f)

Fig. a: Aspect IRM en coupe axiale d’un kyste colloïde du 3ème ventricule

Fig. c: Aspect tomodensitométrique d’un kyste arachnoïdien temporal droit

Fig. d: Aspect IRM d’un hématome sous-dural chronique

Fig. e: Aspect IRM, en séquence T1, d’un méningiome de la faux

Fig. b

Fig. f: Aspect IRM, en séquence T2, d’un méningiome de la faux

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Cas clinique N°5: Patient âgé de 18 ans, qui a consulté pour des céphalées de siège temporal gauche et dont l’anam-nèse a retrouvé la notion d’un syndrome fébrile, suite a une otite gauche traitée, anarchiquement, 6 mois auparavant. Un examen tomodensitométrique, suivi d’une IRM cérébrale, ont mis en évidence deux collections abcédées, en temporal gauche. (Figs. g et h)

Cas clinique N°6: Patiente âgée de 23 ans, qui a consulté pour des céphalées intenses, évoluant depuis plusieurs mois, avec une irradiation vers l’œil droit. Une tomogra-phie du crâne a retrouvé une formation ostéolytique temporale droite. Cet examen a été complété par une IRM cérébrale, qui a objectivé une formation tissulaire, en situation temporale, comprimant la graisse latéro-conique droite. (Figs. i et j)

CONCLUSIONL’interrogatoire du patient reste pri-mordial, pour distinguer les différents types de céphalées et adapter la prise en charge de ces personnes aux urgences; car, le plus souvent, l’examen clinique est normal. Si on suspecte une hémorragie méningée, il faut pratiquer une ponction lombaire, à la recherche de sang dans le LCR, si le scanner cérébral est normal. Un patient, qui présente une céphalée primaire de présentation habituelle, ne nécessite pas d’exploration complé-mentaire. Par contre, il faut considérer, chez ce type de patient, toute céphalée inhabituelle, comme une hémorragie méningée, jusqu’à preuve du contraire. La recherche des signes d’alarmes est, néanmoins, indispensable. La céphalée est un symptôme clinique à ne pas banaliser; car, elle peut être révé-latrice d’une pathologie neurochirurgi-cale; parfois, grave.

* Pr Mahfouf Lila,Service de neurochirurgie.Hôpital Salim-Zemirli – Alger.

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Fig. g: Aspect tomodensitométrique, avec injection de produit de contraste de deux collections abcédées

Fig. i: Tomographie du crâne: formation ostéolytique temporale droite

Fig. j: Aspect IRM d’une lésion tissulaire temporale, avec compression de la graisse latéro-conique droite.

Fig. h: Aspect IRM des deux collections abcédées, après 4 semaines d’une double antibiothérapie adaptée

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6.000 sujets nouveaux, atteints du cancer colorectal, sont, annuellement, enregistrés en Algérie, ont révélé des praticiens, spécialistes de la pathologie, réunis en colloque national, à Béjaïa,pour faire le point sur la situation; mais, aussi, pour préconiser un "plan d'attaque", se prédestinant à en réduire l’incidence.

"Depuis une dizaine d'années, il n’y a pas eu une augmentation de l’inci-dence de ce type de cancer", a souligné le professeur Berkane, chef du service général de chirurgie, au C.H.U de Béjaïa, qui en attribue la cause à beaucoup de facteurs; dont, le plus significatif reste "les changements alimentaires de la population". "On mange de façon dif-férente qu’il y a quelques années. On suit les régimes des pays développés et forcément, on les suit, dans l’incidence du cancer", a-t-il relevé, estimant, tou-tefois, que "l’Algérie reste à un niveau médian, à une incidence ni forte, ni faible". Pour autant, y voit-il, il y a un effort à faire, en matière de dépistage et donc, de survie; voire, de guérison car, a-t-il indiqué, notant que "70 % des malades sont diagnostiqués à un stade

tardif, à un stade avancé (III et IV) déjà métastatique, où les chances de guéri-son sont quasi-nulles". Le professeur Berkane n’a pas man-qué, dans ce sillage, de mettre en relief l’impact financier et médical des prises en charge, à ce stade de la maladie, dont le traitement passe, souvent, par la chimiothérapie, ou la radiothérapie jugés, à la fois, lourds et coûteux. Abondant dans ce sens, le professeur Bouzid, chef de service au CPMC Alger (centre Pierre et Marie Curie), n’a pas manqué de souligner l’importance, précoce, du dépistage individuel, ou ciblé; notamment, pour ce qui est des populations à risque (hérédité, ou familial) sur lesquels il est impératif

d’axer l’effort. "Un gastroentérologue peut, d’em-blée, prendre en charge l’apparition des lésions et des polypes". "La re-cherche du sang dans les selles est un signe d’inquiétude. Une endoscopie est nécessaire", a-t-il soutenu, relevant, toutefois, qu'"il est dommage de faire la recherche (sang dans les selles; puis, d’attendre six mois, pour faire le reste (endoscopie)", estimant que l’attente doit se faire dans la quinzaine. Le professeur en a profité, pour abor-der l’importance du plan anti-cancer, adopté en 2012, à l’initiative du pré-sident de la République, ne manquant de souligner la décision gouvernemen-tale de maintenir, en l’état, les dota-tions qui lui sont destinées. "Il y a 180 milliards de dinars qui lui sont affectés. Il n’y aura pas de restrictions", a-t-il souligné. Les travaux de ce congrès sont prévus sur deux jours et devraient être cou-ronnés, à terme, par des recomman-dations, visant la prise en charge de cette pathologie et l’amélioration des dispositifs, qui lui sont consacrés; qu’il s’agisse de dépistages, de prévention, ou de traitements Pr Salah Berkane

Le cancer du rectum et du colon en progression, d'année en année, en Algérie

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I INTRODUCTION Les bi-phosphonates (acide zolédronique) sont des agents pharmacologiques, qui inhibent l’activité des ostéoclastes. Ce sont des analogues structurels du pyrophosphate. Sur le plan de leur structure chimique, les bi-phosphonates se caracté-risent, tous, par l’existence de deux groupes phosphates, liés à un atome central de carbone, formant, ainsi, un complexe p-c-p. Deux chaînes latérales (R1et R2) sont liées au carbone de la structure p-c-p, par des liaisons covalentes. La structure p-c-p et la chaîne (généralement, un groupement hydroxyle) permettent la formation d’un complexe, avec les cristaux d’hy-droxyapatite, conférant, ainsi, aux bi-phosphonates, une très forte affinité, pour le minéral osseux. La chaîne latérale R2 est responsable de l’acti-vité inhibitrice des bi-phosphonates sur les ostéoclastes.

L’acide zolédronique (AZ) (bi-phospho-nate) agit, directement, sur les cellules tumorales, en bloquant la prénylation des protéines G (Ras, Rho) et à l’accumula-tion dans les cellules d’IPP, d’APPPI. Les protéines Ras et Rho interviennent dans différentes voies de signalisation, qui ré-gulent l’adhésion, la migration, l’invasion et la prolifération cellulaire. L’inhibition de ces fonctions cellulaires,

par l’AZ, a été décrite dans le cancer du sein. In vitro, il exerce une activité anti-tumorale, en modifiant l’expression de TRAIL (TNF-related apoptosis-inducingligand) et celle de l’ostéo*protégérine (OPG), dans les cellules humaines du cancer du sein (mcf-7, mda-mb-231); ce qui rend ces cellules tumorales plus sensibles à entrer en apoptose. Autre fonction, il inhibe les cellules endothéliales, en blo-quant l’adhésion, la migration et la survie de ces cellules. Cette inhibition s’explique par le fait que l’AZ interfère avec la prénylation de différentes GTPases (Ras, Rho) et avec la phosphorylation de différentes kinases (FAK, INK, ROCK). (Figure 2)

l’acide zolédronique inhibe les fonctions des cellules endothéliales in vitro, en blo-quant l’adhésion, la migration et la survie de ces cellules. Cette inhibition des fonc-tions des cellules endothéliales, par l’acide zolédronique, s’explique par le fait qu’il in-terfère avec la prénylation de différentes gtpases (Ras, Rhoa) et avec la phos-phorylation de différentes kinases (FAK, INK, ROCK). In vivo, l’acide zolédronique bloque l’angiogenèse tumorale (fig3), en déprivant la tumeur en un facteur de crois-sance essentiel aux cellules endothéliales: le VEGF.

Chimiothérapie néo-adjuvante, associée à l’acide zolédronique, dans le cancer du sein, localement avancé

Étude prospective (2012 – 2014)

Introduction Les études cliniques ont démontré des effets anti-tumoraux synergiques de la chimiothérapie (CT) et de l'acide zolédronique (AZ). Dans l’essai Néo - AZURE, visant à déterminer si l’ajout d’AZ à la chimio-thérapie néoadjuvante donne des réponses histologiques complètes. Nous rapportons une évaluation prospec-tive, comparant la réponse pathologique complète, entre différents sous - groupes biomoléculaires.

Méthodes de 2012 à 2014, 432 patientes ont reçu une chimiothérapie néoadjuvante + AZ. L’objectif principal est la réponse complète histologique. Les objectifs secondaires étaient la réponse clinique, selon les critères de RECIST; estimer la survie globale des patientes ciblées par l’étude, évaluer la densité osseuse avant et à la fin de la chimiothérapie, les effets secondaires liés au protocole thérapeutique et la qualité de vie.

Résultats la réponse complète histologique, avec l’acide zolédronique, est de 40,13%, le plus élevé dans le sous-groupe Her2 / luminal (RH± Her2+) et le sous-groupe Her2+ (RH-Her2+) et le plus faible taux a été observé dans le groupe triple négatif, selon la classification de Sataloff. La survie globale est de 45,77 mois, pour les sous-groupes (Her2/ luminal et le sous groupe Her2+) vs 44,11 mois, pour le groupe triple négative.

Conclusion Ces données suggèrent un effet anti-tumoral direct possible de l’AZ, en combinaison avec la CT. Les études, qui ont été publiées, récemment, dans les actes de l’Académie des sciences américaine (PNAS), montrant que les bi-phosphonates; à savoir, l’acide zolédronique, à la capacité de bloquer les signaux de crois-sance anormale, transmis via les récepteurs HER. Ces études ont démontré que l’acide zolédronique peut inhi-ber les tyrosines kinases, même en cas de mutations secondaires et donc, de potentialiser et de traiter le cancer du sein devenu résistant au traitement primaire.

Mots-clés activité anti-tumorale; cancer du sein; la chimiothérapie néo-adjuvante; pCR; acide zolédronique.

Fig1: Structure des bi-phosphonates

Par Sakhri S, Ferhat R*

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Cette déprivation s’explique par le fait que l’AZ inhibe l’infil-tration des tumeurs, par les macrophages; limitant, ainsi, la dégradation de la matrice extracellulaire, par les protéases sécrétées des macrophages et de ce fait, bloquant la libération du VEGF matriciel. D’ailleurs, l’AZ réduit, significativement, les taux circulants de VEGF, chez des patientes ayant un cancer du sein métastatique. De plus, les patientes, avec un cancer du sein métastatique, qui ont des taux circulants de VEGF dimi-nués, en réponse à un traitement avec l’AZ, ont un risque de rechute significativement diminué, par rapport à des patientes, chez lesquelles les taux circulants de VEGF restent inchangés, après traitement avec le biphosphonate. Ces résultats cliniques suggèrent, donc, que l’AZ, pourrait exercer une activité anti-tumorale, par le biais de leurs propriétés anti-angiogéniques.Plusieurs travaux précliniques et cliniques (7-8-9) (fig. 4) dé-montrent que l’AZ stimule l’expansion et l’activation des lym-phocytes T γδ humains, quand ils sont administrés, en présence de faibles doses d’il-2. L’AZ stimule, également, l’activité cy-totoxique des lymphocytes t γδ humains, envers une grande variété de cellules tumorales in vitro. In vivo, l’AZ augmente l’activité antitumorale des lymphocytes t γδ humains. Une étude récente a, également, montré une activation, de longue durée, des lymphocytes T. La potentialisation des propriétés

antitumorale des lymphocytes t vγ9vδ2, par une approche pharmacologique, utilisant l’AZ, semble, donc, être promet-teuse et des études complémentaires sont, actuellement, en cours, pour mieux caractériser les implications cliniques de cette activation.

Des études publiées, récemment, dans les actes de l’Aca-démie des sciences américaine (PNAS), montrant que les bi-phosphonates; à savoir, l’acide zolédronique, à la capa-cité de bloquer les signaux de croissance anormale, trans-mis via les récepteurs Her (Her1, Her2, Her3, Her4), par les-quels passe un signal de croissance anormal. Ces études ont démontré que l’acide zolédronique peut inhiber les tyrosines kinases, même en cas de mutations secondaires et donc, de potentialiser et de traiter le cancer du sein devenu résistant au traitement primaire.

2 METHODES

De 2012 à 2014, 438 patientes ont été incluses, répondant au critère d’inclusion. C’est une étude prospective, s’étendant sur une période de 3 ans. Sur l’ensemble des patientes (N = 438), 432 ont reçu une chimiothérapie néo-adjuvante, as-sociée à l’acide zolédronique. Six d’entre elles ont progressé,

sous chimiothérapie, après 04 cures et sont exclues de l’étude. A la fin de la chimiothérapie néo-adju-vante, une patiente a refusé l’interven-tion chirurgicale et donc, pas d’évalua-tion de la pCR, chez cette patiente, qui est l’objectif principal de notre étude. Au total, 7 patientes sorties d’étude. Il en reste 431, qui ont eu une mastectomie avec curage ganglionnaire, vu le stade très avancé de la tumeur (III A, III B, III C), ainsi que le retard de rendez-vous à la radiothérapie (délai de 7– 15mois). Aucun traitement conservateur n’a été pratiqué. Le suivi, médian, des patientes est de 42 mois. L’analyse a été faite avec le logi-ciel SPSS 14. Les caractéristiques des

patientes sont présentées avec les méthodes classiques de la statistique descriptive: fréquences et pourcentages, pour les variables catégorielles; médianes, valeurs extrêmes, pour les variables continues. L’association, entre la pCR et les caractéristiques de la tumeur, est évaluée à l’aide d’un test du Chi-2.

Fig2: Effet des biphosphonates aminés, sur le métabolisme du mévalonate et la formation des lipides isoprénoïdes.

Fig4: Acide zolédronique et effet anti-tumoral

Fig3: Effet des bi-phosphonates, sur le microenvironnement cellulaire

HMG-CoA

Mevalonate

Geranyl diphosphate

Geranylgeranyldiphosphate

(GGPP)

Prénylation de GTPases (Rho, Ras, ...)

amino-bisphosphonates

Farnesyl diphosphate(FPP)

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La survie globale est estimées par la méthode de Kaplan-Meier, en tenant compte des délais, depuis la date de la chimiothérapie. Elle est définie comme le temps écoulé entre la première cure de chimiothérapie et le décès de toute cause. Elle est comparée, parmi les groupes, à l’aide du test du Logrank, avec seuil de significativité égal à 0,05. Objectif principal Déterminer le taux de réponse complète histologique (pCR), chez les femmes atteintes de cancers du sein localement avancé, mises sous chimiothérapie néoadjuvante, type 04 (doxorubicine + cyclophosphamide); puis, 04 (Docetaxel ± Trastuzumab), associée à l’acide zolédronique. Objectifs secondaires Evaluer la réponse clinique, selon les critères de RE-CIST; estimer la survie, globale, des patientes ciblées par l’étude; évaluer la densité osseuse, avant et à la fin de la chimiothérapie, ainsi que les effets secon-daires, liés au protocole thérapeutique et la qualité de vie.

3 RÉSULTATS Le taux de réponse histologique complète a été de 40,13%, selon la classification de Sataloff (1995). Nous avons observé que le taux de réponse histologique complète (Tableau 1) a été le plus élevé, dans le sous groupe (Her2/luminal) et (Her2+) et le taux le plus faible, dans le groupe triple négatif, selon la classification de Sataloff. Ces résultats concordent avec une seule étude de la littérature: c’est l’étude Rouzier (10), où la réponse complète histologique à la chimiothérapie néo-adjuvante, chez les patientes qui, surexprimé Her2 +, est obtenu même en absence du Trastuzumab. Cela laisse suggérer que la réponse est guidée par des facteurs biolo-giques spécifiques aux tumeurs Her2 + et l’acide zolédro-nique pourrait jouer un rôle, en inhibant ses tyrosine kinases, avec potentialisation du traitement. Ainsi, les patientes triple

négatives sont peu sensibles à l’acide zolédronique, en néo-adjuvant.

- Le taux de réponse objective, a été de 97%, après (C4), dont 3% stabilisations et de 99, 3%, après C8, dont 0,7% stabilisa-tions. La réponse clinique complète était, respectivement, de 28%, après C4 et de 46,8 %, après C8.Au total, 3456 cycles de chimiothérapie néo-adjuvante, asso-ciée à l’acide zolédronique, ont été administrés aux patientes, en néo-adjuvant.Des reports de traitements ont eu lieu dans 29 cycles (due à la neutropénie fébrile + hypocalcémie) et aucune diminu-tion de doses n’a été effectuée. La toxicité hématologique, de grade I et II, la plus fréquente, a été la leucopénie. Elle représente 31, 48% des cycles. La neutropénie a été obser-vée dans 28,7% des cycles et la neutropénie fébrile (Tableau 2) a été observée dans 0,5% des cycles. Les hypocalcémies était de l’ordre de 7,8% plus, par rapport a la littérature étude (Neozotac) (6), de l’ordre de 0,6%. Une patiente a présenté une insuffisance rénale de grade II, avec diminution de dose de 3,5 mg. (Tableau 4)En situation adjuvante, 5172 cures d’acide zolédronique ont été administrées aux patientes, sur 03 ans.-Des reports de traitement, liés à l’hypocalcémie, ont eu lieu dans 5 cures. Aucune diminution de dose n’a été effectuée.L’acide zolédronique est bien toléré, avec absence d’insuf-fisance rénale et ostéonécrose de la mâchoire, en adjuvant. (Tableau 5)

Parmi les facteurs prédictifs étudiés, nous retrouvons, comme facteur prédictif de la réponse pathologique com-plète, l’absence de récepteurs aux œstrogènes, le grade SBR III et la surexpression de Her2 (Tableau 7-8-9). Ces résultats sont, donc, concordants avec la littérature (5). La taille tumo-rale, qui a été décrite comme facteur prédictif, après l’ana-lyse, il existait une tendance non-significative.Un autre facteur prédictif, qui est clinique, est celui de l’indice

de masse corporelle (IMC). Il a été corrélé à une meilleure pCR, avec 68,2 %, chez les patientes normales (p=0,006) et zéro, chez les patientes obèses. Ceci a été décrit, dans la littérature (5). Parmi les facteurs pronostiques, nous avons retrouvé que la réponse histologique complète était corrélée à une meilleure survie sans re-chute, selon la classification de Sataloff. Nous avons constaté que la pCR est, nette-ment, supérieure dans le groupe d’âge qui se situe entre (35-50 ans), avec 53,17% (Tableau 6). Ceux qui ont plus de 50 ans sont en 2ème position, avec 27,7% > par rapport à la femme jeune < à 35 ans. La pCR est de 19%, statisti-quement non significative. La pCR est, aussi, en faveur du groupe ménopausique, dans 51, 4% et 48,55%, chez les femmes non ménopausées; statistiquement, non significative. Cela pour-rait s’expliquer par le mécanisme avec lequel l’acide zolédronique pourrait interagir, sur un milieu pauvre en œstrogène, en stabilisant le microenvironnement, avec diminution de la prolifération cellulaire tumorale.La durée, moyenne, de survie sans progression a été, également, significativement, dans le sous-groupe Fig5: Schéma de l’étude

J1 = J21

J1 = J21

N = 431

6 progression 1 refus de chirurgie

N = 438

AC/AZ = Doxorubicine (60 mg/m2) J1 Cyclophosphamide (600 mg/m2) J1

Acide Zolédronique 4 mg (infusion 15 mn) + Calcium + Vitamine D (500mg/400UI)/jour D+/-T/AZ = Docétaxel (100 mg / m2) J1

Acide Zolédronique 4 mg (infusion 15 mn) +/- Trastuzumab

CHX = Chirurgie 3 semaines après C8

Radiothérapie locorégionale

Traitement Adjuvant par AZ 01 dose/03 mois 06 doses 01 dose/06 mois 06 doses, sur 03 ans

Hormonothérapie

4 AC/AZ 4 D+/-T/AZ CHX Traitement adjuvant

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(luminal–Her2, Her2), par rapport au triple négative. Elle est de 45,18 mois, dans le groupe (luminal – Her2+), vs 38,95, dans le groupe triple négatif.Par contre, la survie globale est améliorée dans les 4 groupes, avec 45,77 mois, pour les (luminal – Her2), 45,32 mois, pour le groupe Her2; 44,37 mois, pour les luminal, et 44,11 mois, pour le groupe TN, supérieur par rapport à la littérature, où la survie globale des TN = 30 mois. Nous avons constaté qu’il y a eu moins d’événements, par rap-port à la littérature (4) (34 vs 53). Les récidives locales étaient de 5% vs 15%, Par contre, pas de récidive osseuse isolée, si l’on compare avec l’étude Neoazure (4) (17 cas de récidive osseuse). - Les patientes, qui ont développé des métastases cérébrales, avaient eu, en même temps, des localisations secondaires os-seuses, dans 2,08% vs 11%, dans la littérature (4).- Les 2,08% des patientes, qui ont développé des métastases cérébrale et osseuse, avaient un statut hormonal soit (RE+, RP+, Her2 +), dans 1 cas et statut hormonal négative (RE -, RP, Her2 –), dans 8 cas. Ces patientes n’avaient pas de réponse histologique complète. - Les rechutes cérébrale et osseuse étaient plus dans le groupe triple négatif.- Les décès étaient dus aux métastases cérébrales.- On a observé, dans notre étude, une différence de la qualité

de vie, entre la (C1), à l’admission de la patiente et après la (C8). On retrouvait des signes généraux et une dégradation de l’état psychologique à la C1; en revanche, à la C8, ces signes généraux et l’état psychique s’améliorent, allant jusqu’à 12 et 24 mois.- Dans notre étude, il y a un effet ostéo-protecteur de l’acide zolédronique, associé à la chimiothérapie néo-adjuvante, prou-vée sur une DMO à la C1 et C8, avec un gain de 26,39%. Les patientes qui étaient ostéogéniques et ostéoporotiques à la (C1) ont basculé vers une DMO normale à la (C8), avec effet protecteur, puisqu’après un suivi de 48 mois, aucune patiente n’a développé de fracture; que ça soit avec, ou sans, hormono-thérapie, avec une meilleure qualité de vie. Nos résultats sont corrélés à la littérature, en situation adju-vante associée à l’hormonothérapie et en néo-adjuvant, l’acide zolédronique peut apporter un bénéfice ostéo-protecteur, en empêchant la diminution de la DMO et de maintenir une bonne qualité de vie, pour la survie.-Une nouvelle méta-analyse, publiée par groupe EBCTCG, dans le journal The Lancet (3), sur les bi-phosphonates (acide zolé-dronique), en situation adjuvante, ont permis d’améliorer la survie globale, avec diminution de risque de rechutes métasta-tique, osseuse; en particulier, décès liés au cancer et des décès de toute cause.

SG (Survie Globale) Moy = 45,07 mois [43,54 – 45,81] (IC 95%)

SG: pCR vs Non pCR = 45,86 mois [45,59-46,13] vs 37,72 mois [34,47-40,96] (IC95%) p= 0,001 (Test de Log Rank)

TTP (Temps jusqu'à progression) = 44,81 mois [44 – 45,75] (IC 95%)

SG mois: Luminal/Her2; Luminal; Her2 vs TN = 45,18 mois [45,15-46,21]; 45,26 mois [45,03-46,50]; 44,18 mois [40,06-45,30] vs 40,11 mois [36,16-41,06] (IC95%) p = 0,04 Test de Log Rank

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ÉVÈNEMENT

N°47 - Janvier 2016

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pCR (Tumeur + GG) (TANA) n = 173 (40%)

Non pCR

N = 258 (60%)

Réponse tumorale complète

64 (24,8) %v

Réponse ganglionnaire complète, pour les adénopathies N+

74 (28,6) %

Pas de réponse histologique (TDND) 120 (46,5%)

Grade 1 et 2 Grade 3, ou 4

Leucopénie 31,48% (n= 108) (Grade I)

Neutropénie 28,7% (n= 99) (Grade I)

Neutropénie fébrile 0,5% (n= 2)(Grade III)

Anémie 7,87% (n= 27)(Grade I, II)

Thrombopénie 11,57% (n= 40)(Grade I)

Effets secondaires Grade 1 et 2 Grade 3, ou 4

Nausées 18 % (n= 62)

Mucite 2 % (n= 7)

Constipation 4% (n= 14) Asthénie 5 % (n=17)

Anorexie 9,2% (n= 31)

Alopécie 8% (n= 29) 92% (n= 316)

Toxicités des phanères

1% (n=6)

Neuropathie 6 % (n=20)

Cardiaque 0

Myalgies 6% (n= 20)

Caractéristiques tumorales (biopsie avant CT)

N = 432

Nombre de patientes (%)

pCR, (%) p

Age au diagnostic NS

‹ 35 ans 35-50 ans › 50 ans

89 (20,6)250 (57,8)93 (21,5)

33 (19)92 (53,17)48 (27,7)

Activité génitale NS

Ménopausée Non ménopausée

212 (49,07) 220 (50,9)

89 (51,4) 84 (48,55)

IMC P = 0,006

< 25kg/m2 25 – 30kg/m2 > 30 kg/m2

171 (39,58)211 (48,84)

50 (11,57)

118 (68,2)55 (31,8)0

Histologie N (%) pCR, n (%) P= 0,001

CCICLIAutre carcinome

350 (81,01)55 (12,73)27 (6,25)

160 (92,5)7 (4,04)6 (3,46)

Grade SBR P= 0,009

SBR 1 SBR 2 SBR 3

45 (10,4)224 (51,8)163 (37,7)

08 (4,6)165 (95,4)

Récepteurs Hormonaux P=0,01

RH -RH +

245 (56,7)187 (43,28)

116 (67,05)57 (32,57)

RE – RP - RE+ RP+ RE - RP+ RE + RP -

245 (56,7)62(14,35)1 (0,23)124 (28,7)

116 (67,05)11 (6,35)145 (26,01)

P= 0,01

HER2 Status P=0,01

Her2 =0 Her2 = 1 Her2= 3

232 (53,8) 13 (3) 187 (43,2)

80 (46,24) 1 92 (53,17)

Sous-groupe bio-moléculaire P=0,01

Luminal (RH+, Her2-) (luminal/Her2+, Her2+) Triple négative (TN)

157 (36,34) 187 (43,2) 88 (20,37)

48 (27,8) 92 (53,17) 33 (19,07)

Effets secondaires Grade 1 et 2 Grade 3, ou 4

Ostéonécrose de la mâchoire 0 0

Syndrome pseudo-grippal 0 0

Algies osseuses 7,8% (27)

Hypocalcémie 7,8% (27)

Insuffisance rénale 0,2% (1) *

Effets secondaires Grade 1 et 2 Grade 3, ou 4

Ostéonécrose de la mâchoire 0

Syndrome pseudo-grippal 0

Algies osseuses 0,6 %(n= 2 )

Hypocalcémie 1,16% (n= 4 )

Insuffisance rénale 0

Cardiaque 0

Tableau1: (Réponse complète histologique)

Tableau2: Toxicité hématologique

Tableau3: Toxicité non hématologique

Tableau6: Corrélation entre la pCR et les caractéristiques tumorales

Tableau7: Corrélation entres la pCR, le type et le grade histologique

Tableau8: Corrélation entre la pCR et les récepteurs hormonaux

Tableau9: Corrélation entre la pCR et Her2, ainsi que le sous-groupe biomoléculaire

Tableau4: Toxicité liée à l’acide zolédronique, pendant la chimiothérapie

Tableau5: Toxicité liée à l’acide zolédronique, en adjuvant

GG = ganglions, (TANA) = TA: réponse complète histologique, NA réponse complète ganglionnaire (TDND): TD: absence de réponse histologique, ND: pas de réponse, sur les ganglions.

* = acide zolédronique à 3,5 mg

IMC = Indice de masse corporelle

CCI = carcinome canalaire infiltrant CLI = carcinome lobulaire infiltrant SBR= scarff Bloom Richardson

RH = récepteurs hormonauxRP = récepteurs à la progestéroneRE= récepteurs aux œstrogènes

Sur les 431 patientes étudiées, 173 (40,13%) ont eu une réponse histologique complète (pCR)

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4 CONCLUSION La chimiothérapie néo-adjuvante, associée à l’acide zolédro-nique, depuis quelques années, a démontré des propriétés intéressantes, en termes de réponse clinique, avec augmen-tation de la réponse histologique complète.La pCR, avec l’acide zolédronique, est augmentée en fonc-tion du grade tumoral élevé et du statut hormonal négatif; mais, aussi, des sous-types moléculaires Her2 du cancer du sein.L’importance de l’identification de facteurs prédictifs de pCR et donc, de patientes répondeuses et non répondeuses pré-coces à la chimiothérapie, associée à l’acide zolédronique.Avec notre étude, l’acide zolédronique a présenté un effet synergique anti-tumoral avec la doxorubicine, en situation néo-adjuvante. L’acide zolédronique constitue un bon mo-dèle ad hoc, pour évaluer, in vivo, l’efficacité sur la réduction du volume tumoral d’un traitement associé à la chimiothé-rapie.La surexpression de Her2 apporte une meilleure réponse his-tologique complète, après l’ajout de l’acide zolédronique, se concordant avec la littérature; où le bénéfice d’une chimio-thérapie, par anthracyclines, paraît, surtout et seulement, chez les patientes Her2 positif, versus Her2 négative et l’acide zolédronique potentialise cet effet. Donc, l’identification des facteurs biologiques, spécifiques aux tumeurs Her2+, est importante, pour la réponse complète à la chimiothérapie néo-adjuvante.Les études qui ont été publiées, récemment, dans les actes de l’Académie des sciences américaine (PNAS) (2) montrant que les bi-phosphonates; à savoir, l’acide zolédronique à la capacité de bloquer les signaux de croissance anormale, transmis via les récepteurs HER. Ces études ont démontré que l’acide zolédronique peut inhiber les tyrosines kinase, même en cas de mutation secondaires et donc, de poten-tialiser et de traiter le cancer du sein devenus résistants au traitement primaire.

- Ces résultats cliniques viennent souligner, à nouveau, l’exis-tence d’un éventuel effet anti-tumoral, osseux et extra-os-seux, de l’acide zolédronique, indépendant de son activité anti-résorption osseuse.

Cette nouvelle compréhension et confirmation de ce méca-nisme établit l’opportunité et la promesse de l’acide zolé-dronique, pour la prévention des rechutes (métastases) et le traitement de plusieurs cancers, caractérisés par ces onco-gènes (HER); en l’occurrence, le cancer du sein.

* Sakhri S., Ferhat R.,Service d’oncologie médicale, Chu Tizi –Ouzou.

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Les risques, spécifiques à la chirurgie bariatrique, sont de l’ordre de 3%, a indiqué, à Oran, le Pr George Timsit, spécialiste à l’hôpital universitaire de Nice (France). "Cette chirurgie, prometteuse et efficace, est loin d’être

sans risques", a-t-il souligné, lors de la première rencontre in-ternationale sur la prise en charge de l’obésité morbide, organisée par l’EHU d’Oran, du 25 au 26 janvier. Les complications générales, de ce type de chirurgie, ne sont, toutefois, pas plus fréquentes que celles en chirurgie générale, du gros intestin, ou du foie, par exemple, a-t-il relevé, ajoutant que la chirurgie bariatrique a ses propres complications. Les risques spécifiques au traitement chirurgi-cal de l’obésité, en particulier des techniques du Bypass gastrique et de la Sleeve gastrectomie sont, surtout, des fistules, qui peuvent être très

graves et dont la prise en charge est, souvent, très longue. Des sténoses peuvent nécessiter des ré-interventions, a-t-il expli-qué. Une personne est diagnostiquée obèse pathologique, si son IMC (indice de la masse corporelle) est supérieur à 40. Cette

pathologie diminue l’espé-rance de vie, de la personne at-teinte, de 7 à 10 ans. La chirur-gie est, dans certains cas, le seul traitement possible, pour prendre en charge les obèses, dont la vie est menacée, par la comorbidité des pathologies associées, telles que l’hyper-tension artérielle, le diabète de type 2 et les grands troubles respiratoires

Chirurgie bariatrique Le taux de risque ne dépasse pas 3%

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Santé Mag: Que recouvre, selon vous, la notion de "produits lights", dans la filière boissons, par exemple ?

Pr Malika Bouchenak: l’on sait que le sucre est l’un des produits sucrant le plus consommé dans le monde. Malheu-reusement, son utilisation a été associée à différentes pathologies, tels que l’obé-sité et le diabète de type 2. Des études d’intervention et d’observation, à court terme ,ont montré que la consommation de boissons gazeuses sucrées est asso-ciée à l’obésité, au syndrome métabo-lique et aux troubles cardio-vasculaires (Maersk et al. Am J Clin Nutr. 2012). Ce qui a incité à rechercher des sources al-ternatives de sucre, susceptibles d’éviter ces pathologies. Les substituts de sucre sont des additifs alimentaires apportant la saveur sucrée, plus ou moins similaire à

celle du sucre et peuvent être aussi bien naturels que synthétiques. Les substi-tuts naturels du sucre sont ceux qui se trouvent, naturellement, dans certains fruits et légumes. Les sucres-alcool tels que xylitol et érythritol et de nouveaux édulcorants, tels que le tréhalose, sont des exemples de substituts de sucre, d’origine naturelle. Les édulcorants arti-ficiels sont des substituts de sucre, qui sont chimiquement synthétisés: saccha-rine, aspartame, sucralose et acésulfame K. L’aspartame est un édulcorant artifi-ciel utilisé depuis 1980 et se trouve pré-sent dans plus de 6000 produits, dans le monde. Des auteurs (Soffritti et al., Am. J. Ind. Med. 2014; 57:383-397) ont rapporté les effets cancérogènes poten-tiels de l’aspartame et suggèrent qu’une réévaluation de la position actuelle des organismes de réglementation interna-

tionaux doit être considérée comme une question urgente de santé publique. Donc, ces édulcorants de synthèse, ou "sucrant", n’ont aucune valeur nutrition-nelle, ou énergétique: ce sont des molécules chimiques ayant la particularité d’avoir une puissante action sucrante artificielle. Dès que cette saveur sucrée est perçue par les récep-teurs, qui tapissent le tube digestif de l’homme, le cerveau enregistre l’infor-mation et prépare les cellules à recevoir ce carburant… qui, dans le cas de l’as-partame, n’arrive jamais. Or, l’organisme avait déclenché une production d’insu-line, pour réguler cet excès fictif de sucre et se retrouve, donc, à réguler une glycé-mie qui n’a, en réalité, jamais augmenté. Par ailleurs, l’organisme ne supportant pas un taux de sucre insuffisant, dans le sang, va mettre en place des systèmes de défense, pour avertir qu’il est en dan-ger, qu’il a un besoin urgent de sucre et qu’il sera bientôt en panne d’énergie. Ces hypoglycémies réactionnellesengendrent de furieuses pulsions su-crées et l’insuline libérée va favoriser le stockage des graisses. L’organisme sera poussé à manger plus car, il continuera de réclamer ces calories et donc, grossira davantage. Par exemple, l’as-partame qui procure une saveur sucrée équivalente sans apport calorique, n’apprend pas au sujet à diminuer sa «dépendance» au sucre - au contraire - et il a été prouvé que cela favorisait l’obésité. L’aspartame est composé de

Les édulcorants de synthèse, ou "sucrant", n’ont

"aucune valeur nutritionnelle"

Pr Malika Bouchenak*, à Santé Mag,

L’agro-alimentaire, une filière prospère en Algérie. Le professeur Malika Bouchenak, directrice du Laboratoire de Nutrition Clinique et Métabolique LNCM et présidente de la SAN en parle, dans un entretien qu’elle nous accordé, en des termes, par moments, critiques. Elle évoque, par exemple, les produits lights, les édulcorants, les sodas et jus et les conséquences que ceux-ci pourraient avoir, sur la santé des citoyens. Elle estime, par ailleurs, que le mode de consommation des Algériens est en train de changer. Cela touche, également, de nombreux pays. Pour le Pr Malika Bouchenak, l’Algérie, comme d’autres pays, préfère consommer moderne: des produits industriels. Cette spécialiste, explique, dans cet entretien, que l’aspartame, par exemple, procure une saveur sucrée, sans apport calorique. Cela n’apprend pas au sujet à diminuer sa «dépendance» au sucre; au contraire, et il a été prouvé que cela favorisait l’obésité.

Entretien réalisé par Farouk Mesli

Santé-MAG

ÉVÈNEMENT

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phénylalanine (50%), d’acide aspartique (40%) et d’ester de méthyle (10%), qui se transforme, rapidement, en méthanol, après ingestion. Suite à leur dégradation métabolique, ces molécules se transfor-ment en plusieurs sous-produits neu-rotoxiques, dont le formaldéhyde (ou méthanal, ou aldéhyde formique), qui entraînent la mort des cellules synap-tiques (terminaisons qui transmettent l’influx nerveux, dans le cerveau), par sur-stimulation et induisent une grave dépendance, avec phénomène de se-vrage intense, pour les grands consom-mateurs d’aspartame, qui tentent d’arrê-ter d’en consommer. Des études ont montré que la consom-mation d’aspartame, présent dans la majorité des produits light, entraîne des effets secondaires: maux de tête, mi-graines, étourdissements, crises d’apo-plexie, nausées, engourdissements, spasmes musculaires, gains de poids, irritations cutanées, dépression, fatigue, irritabilité, tachycardie, des insomnies, des problèmes visuels, perte d’ouïe, palpitations cardiaques, difficultés res-piratoires, crises d’anxiété, difficultés d’élocution, perte du goût, goût de fer, vertige, perte de mémoire et douleurs articulaires. Aux Etats Unis, la consom-mation excessive d’aspartame peut causer, ou aggraver plusieurs maladies, telles que tumeurs au cerveau, sclérose en plaques, épilepsie, diabète, syndrome de fatigue chronique, maladie de Parkin-son, maladie d’Alzheimer. Le neuroscientifique Richard Wurtman a déclaré que la consommation de doses élevées d’édulcorants, comme l’aspar-tame provoquerait, effectivement, des «crises» de sucre. L’American Cancer Society a confirmé cette déclaration, après avoir suivi 80 000 femmes, du-rant six ans. Parmi celles qui ont pris du poids, durant cette période, les femmes qui utilisaient des édulcorants artificiels, comme l’aspartame, en ont pris davan-tage que celles qui n’en consommaient pas. Souvent, les produits light qu’on trouve, sur le marché algérien, ne sont pas si light que cela. Et ils sont sous les feux de la critique, dans certains pays. Qu’en pensez-vous ? Y aurait-il «triche-rie» sur la teneur en sucre dans ces pro-duits ?Il est conseillé de bien lire les étiquettes et d’être très attentifs, lors des achats. Les fabricantsprofitent d’une loi très légère: si le terme allégé oblige une réduction de 25 à 30% de la teneur en calories, tout est permis

pour le «light». Ainsi, les aliments «allé-gés» doivent, obligatoirement, respec-ter les réglementations mises en place. Alors que ceux qui ont une appellation "light" ne respectent pas, nécessaire-ment, ces règlements. Les jus et sodas "light", existant sur le marché algérien, doivent normalement se conformer à la réglementation sur les produits allégés, ainsi que sur la dose journalière, autori-sée, d’édulcorant rajoutée. Etant donné qu’une unité sucrante d’édulcorant intense est beaucoup moins chère que celle du sucre natu-rel (par ex. 50 fois moins cher, pour la saccharine et 15 fois moins cher, pour l’aspartame), certains sodas de marque internationale, produits en Algérie, sont réduits en sucre avec un rajout d’édul-corant, sans que le consommateur soit averti, puisqu’aucune mention n’est por-tée sur l’emballage. La plupart des consommateurs pensent que les produits "light" ne font pas gros-sir, puisqu’ils n’apportent pas de calories. Les données de la littérature montrent que les produits "light" ne permettent pas de maigrir. En effet, lorsqu'on en consomme régulièrement, il se passe, tout d'abord, une période, généralement brève, pendant laquelle on ingurgite, effectivement, moins de calories. Mais, rapidement, on compense de manière spontanée, en augmentant la taille des portions, ou en consommant d'autres aliments. Il faut savoir que les produits allégés en calories sont des aliments destinés à tromper la faim, pour se faire croire à soi-même que l'on est en train de se nourrir, alors qu'on ne fait que semblant. Se remplir l'estomac de produits, qui ne nourrissent pas, est une mauvaise idée car, la sensation d'avoir l'estomac plein (de faux aliments) est très différente de la sensation d'être nourri. Vient un moment où on ne sait plus identifier la sensation d'être nourri, que l'on confond avec celle d'avoir l'estomac rempli. Par exemple, le simple fait de mâcher des chewing-gums sans sucre, avec de l’as-partame, augmenterait l’appétit.

Pouvez-vous nous expliquer l’utilisation des édulcorants «sucrant» et le saccha-rose, dans les jus et les sodas ? Selon la commission du Codex Alimen-tarius, pour qu’un aliment soit considéré comme allégé, il doit contenir 25% à 30% de nutriments en moins (matière grasse, sucre, sel…) en comparaison des produits standards. Donc, les jus ou les sodas, qui portent la dénomination "al-

légé", contiennent environ 25% de sucre en moins que les produits normaux. Il est bon de savoir que la mention «sans sucre ajouté» implique, uniquement, qu’aucun édulcorant n’a été ajouté. L’ali-ment peut contenir du sucre, si le pro-duit en question est, de nature, sucré. Les édulcorants sont très utilisés, pour les produits allégés en sucre et les sodas "light", par les industries agroa-limentaires: ils ont un goût sucré, mais apportent très peu, ou pas du tout, de calories: Les édulcorants intenses: l’acésulfame

K (E 950), l’aspartame (E 951), le sel d’aspartame-acésulfame (E 962), la sac-charine (E 954), les cyclamates (E 952), la thaumatine (E 957), la néohespéridine DC (E 959) et le sucralose (E 955) sont retrouvés, surtout, dans les boissons. Les édulcorants de charge, ou polyols:

le sorbitol (E 420), le mannitol (E 421), l’isomalt (E 953), le maltitol (E 965) le lactitol (E966) et le xylitol (E 967): remplissent, également, d’autres fonc-tions, dont celles d’agents de charge, d’émulsifiants, d’épaississants, d’agents d’enrobage et d’antiagrégant, qui sont retrouvés dans les produits sans sucre, sans sucre ajouté, ou à teneur réduite en sucre, comme les produits allégés, les bonbons et gommes à mâcher, sans sucre. L’aspartame (L--aspartyl-L-phenylalanine méthyl ester) est un édul-corant artificiel, utilisé dans plusieurs produits pauvres en calories, faible en carbohydrates et sans sucre. L’aspar-tame est utilisé, actuellement, comme édulcorant et exhausteur de saveur, dans plus de 6000 produits alimentaires, dans le monde. Selon l’Agence euro-péenne sur l’Alimentation et la sécurité (EFSA), la dose autorisée d’aspartame est de 40 mg/kg de poids corporel. En conclusion, pour certains aliments allé-gés en sucre, des édulcorants synthé-tiques, tels que aspartame, acésulfame de potassium, sucralose… sont utilisés; ce qui fait que les diabétiques, ainsi que ceux qui, soucieux de leur ligne, peuvent en consommer; mais, de façon modérée et sans en abuser. En revanche, il serait astucieux de privi-légier une alimentation saine, équilibrée et variée, apportant moins de calories vides (produits trop sucrés, trop salés et trop gras) et riche en fibres alimentaires, aux produits allégés

* Pr. Malika Bouchenak,présidente de la Société algérienne de nutrition (SAN).

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