revue de presse en attendant l'europe

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Revue de presse "En attendant l'Europe" (éditions) La Contre Allée www.lacontreallee.com LILLE METROPOLE Lille Métropole Avril 2009 Définir l’identité de l’Europe demeure un exercice difficile. Chercheur associé du groupe d’étude « Notre Europe », association dirigée par Jacques Delors, Alexandre Mirlesse s’est précisément entretenu du sujet avec des artistes, des intellectuels et des dirigeants qu’il a rencontrés dans un certain nombre de pays du vieux continent. Dans ce livre, il rassemble une partie des interviews qu’il a menées. Une dizaine de personnes, dont le metteur en scène catalan Lluis Pasqual, le cinéaste britannique Ken Loach ou encore le poète biélorusse Adam Globus, y expriment leur vision de l’Europe, leurs attentes, leurs désillusions, leurs regrets…Edité avec le concours de Lille3000 à l’occasion d’Europe XXL, ce livre est préfacé par Martine Aubry. En Attendant l'Europe Rubrique livres Le Furet à l’heure de l’Europe Alors que Lille3000 s’interroge sur les frontières de l’Europe en ce moment, Alexandre Mirlesse sera cet après-midi au Furet du Nord. Il parlera de son dernier livre intitulé En attendant l’Europe... (éditions La Contre Allée) dans lequel l’auteur dévoile le fruit de ses rencontres avec une centaine d?intellectuels, d’artistes et dirigeants européens. A 17h, au Furet du Nord. Entrée libre. 20 minutes 20 minutes 14 avril 2009 « En attendant l’Europe » - premier livre de Alexandre Mirlesse Le 2 mars 2009, les Editions La contre allée ont fait paraître le livre « En attendant l’Europe » de Alexandre Mirlesse (Collection Singulier Pluriel). L’ouvrage est édité avec le concours du programme culturel Lille 3000 à l’occasion de la manifestation culturelle EUROPE XXL qui se déroule du 14 mars au 12 juillet 2009 à Lille. Définir l’identité de l’Europe demeure un exercice difficile. Chercheur associé du groupe d’études Notre Europe, Alexandre Mirlesse s’est précisément entretenu du sujet avec des artistes, des intellectuels et des dirigeants qu’il a rencontrés dans un certain nombre de pays du vieux continent. Dans ce livre, il rassemble une partie des interviews qu’il a menées. Une dizaine de personnes, dont le metteur en scène catalan Louis Pasqual, le cinéaste britannique Ken Loach ou encore le poète biélorusse Adam Globus, y expriment leur vision de l’Europe, leurs attentes, leurs désillusions, leurs regrets... Moldavie.fr

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Revue de presse : En attendant l'Europe de Alexandre Mirlesse

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Page 1: Revue de presse En attendant l'Europe

Revue de presse "En attendant l'Europe" (éditions) La Contre Allée www.lacontreallee.com

LILLE METROPOLE

Lille Métropole Avril 2009

Définir l’identité de l’Europe demeure un exercice difficile. Chercheur associé du groupe d’étude « Notre Europe », association dirigée par Jacques Delors, Alexandre Mirlesse s’est précisément entretenu du sujet avec des artistes, des intellectuels et des dirigeants qu’il a rencontrés dans un certain nombre de pays du vieux continent. Dans ce livre, il rassemble une partie des interviews qu’il a menées. Une dizaine de personnes, dont le metteur en scène catalan Lluis Pasqual, le cinéaste britannique Ken Loach ou encore le poète biélorusse Adam Globus, y expriment leur vision de l’Europe, leurs attentes, leurs désillusions, leurs regrets…Edité avec le concours de Lille3000 à l’occasion d’Europe XXL, ce livre est préfacé par Martine Aubry.

En Attendant l'Europe

Rubrique livresLe Furet à l’heure de l’EuropeAlors que Lille3000 s’interroge sur les frontières de l’Europe en ce moment, Alexandre Mirlesse sera cet après-midi au Furet du Nord. Il parlera de son dernier livre intitulé En attendant l’Europe... (éditions La Contre Allée) dans lequel l’auteur dévoile le fruit de ses rencontres avec une centaine d?intellectuels, d’artistes et dirigeants européens. A 17h, au Furet du Nord. Entrée libre.

20 minutes

20 minutes 14 avril 2009

« En attendant l’Europe » - premier livre de Alexandre MirlesseLe 2 mars 2009, les Editions La contre allée ont fait paraître le livre « En attendant l’Europe » de Alexandre Mirlesse (Collection Singulier Pluriel). L’ouvrage est édité avec le concours du programme culturel Lille 3000 à l’occasion de la manifestation culturelle EUROPE XXL qui se déroule du 14 mars au 12 juillet 2009 à Lille.Définir l’identité de l’Europe demeure un exercice difficile. Chercheur associé du groupe d’études Notre Europe, Alexandre Mirlesse s’est précisément entretenu du sujet avec des artistes, des intellectuels et des dirigeants qu’il a rencontrés dans un certain nombre de pays du vieux continent.Dans ce livre, il rassemble une partie des interviews qu’il a menées. Une dizaine de personnes, dont le metteur en scène catalan Louis Pasqual, le cinéaste britannique Ken Loach ou encore le poète biélorusse Adam Globus, y expriment leur vision de l’Europe, leurs attentes, leurs désillusions, leurs regrets...

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Revue de presse "En attendant l'Europe" (éditions) La Contre Allée www.lacontreallee.com

Moldavie.fr

Ces conversations, Alexandre Mirlesse les a menées pour nous en allant rencontrer chez eux une centaine d’intellectuels, d’artistes et de dirigeants européens. Il en rapporte ce livre qui se veut, entre invitation au voyage et incitation au débat, le portrait d’une Europe qui se fait attendre.Extrait :« La scène pourrait se dérouler dans un café, quelque part en Europe. Un auteur catalan compare les théâtres anglais, russes et napolitains un prêtre anticlérical se souvient de Wittgenstein ; un philosophe; roumain fait l’éloge de la lenteur orientale ; une anthropologue turque explore les failles de son pays, tandis qu’un architecte serbe en exil raconte sa ville à un jeune cinéaste estonien. Dans le face - à - face imprévisible de la discussion libre, le scepticisme se mêle à l’enthousiasme, le pittoresque à la mélancolie...Mais c’est pourtant l’Europe qui se dessine : l’Europe vécue, rêvée, imaginée - l’Europe à hauteur d’homme. »Ce livre préfacé par Martine Aubry est notamment une réelle entrée en matière au colloque organisé par Lille3000 - Europe XXL - sur le thème de l’identité européenne les 6 et 7 mai, auquel participeront nombre d’interlocuteurs évoqués dans l’ouvrage.L’auteur : Alexandre Mirlesse est né à Genève et vit à Paris. Reçu 1er au concours de l’école normale supérieure de la rue d’Ulm en 2005, il y étudie la littérature comparée et l’histoire européenne.En 2006, il rejoint Notre Europe, le groupe de recherche dirigé par Jacques Delors, afin d’assister Aziliz Gouez dans ses recherches sur l’identité européenne. Il a également contribué aux travaux de l’équipe sur le fédéralisme.En janvier 2007, il commence son périple à travers l’Europe au cours duquel qu’il mène la série d?entretiens sur l’identité européenne avec des personnalités intellectuelles et artistiques de tous horizons.

Voir en ligne http://www.moldavie.fr

Moldavie.fr 16 04 2009

(suite)➚

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Chaque mercredi jusqu’au 8 juillet, deux pages spéciales lille3000 dans les éditions métropole de La Voix du Nord, une fois par mois pour l’ensemble des éditions.

Le Grand Tour d’Europed’Alexandre Mirlesse

Des écrivains et des essayistes, des metteurs en scène de théâtre etdes cinéastes, un architecte, un théologien, une anthropologue :deux ans durant, Alexandre Mirlesse a sillonné l’Europe d’ouest enest, « comme le Grand Tour qu’on faisait au XVIIIe siècle», pour allerà la rencontre de quelques-uns de ces intellectuels qui vivent et tra-vaillent en Europe et les interroger sur l’identité européenne. Son li-vre paraît à l’occasion du colloque de Lille.

Quelle est l’histoire de ce livre ?« Le premier entretien a été réalisé à l’été 2006. Je venais d’intégrer

le groupe de recherche de Jacques Delors « Notre Europe ». Nousétions un an après le rejet du référendum, rejet qui marquait sansdoute le besoin d’une pause. Il nous a semblé pertinent de la met-tre à profit pour entamer une réflexion en donnant la parole, nonplus seulement aux politiques, aux experts, aux technocrates quioccupent trop souvent les tribunes mais à ceux qui vivent en Eu-rope, qui la vivent à la fois au quotidien mais qui savent aussi enparler. Des écrivains, des artistes, des cinéastes, des architectes :des intellectuels de l’Est comme de l’Ouest qui puissent nous don-ner leur vision de l’Europe. »

Par-delà les développements propres à chacun de vos interlocuteurs,y a-t-il des idées fortes qui s’en dégagent ?« Je n’ai pas utilisé de questionnaire, préférant mener les rencontres

au fil de ce que chacun souhaitait développer. Quelques idées ? Uncertain agacement quant aux discours sur l’identité européenne,les fameuses valeurs européennes comme s’en agace le philosopheroumain Andrei Plesu. Lequel, revendique d’ailleurs un retour àune certaine « lenteur orientale». On observe aussi que c’est lors-qu’on est à la marge, avec une certaine distance, qu’on avancedans les réflexions : ainsi, l’écrivain biélorusse Adam Globus quiévoque, avec un humour corrosif, combien il lui fallait se battrepour accéder à la culture occidentale alors qu’il vivait dans unpays policier. Il dit d’ailleurs : « C’est aux écrivains et aux artistescomme moi de créer cette demande d’une Europe. Hier, je devais mebattre contre l’Empire soviétique, aujourd’hui je dois me battre pourl’union de l’Europe.» L’Europe, dit-il, c’est le sentiment d’être pro-che. »

Beaucoup évoquent une lassitude voire un pessimisme« L’Europe est devenue aujourd’hui un thème imposé pour toutes les

élucubrations. Autant ils veulent se battre pour « ce supplémentd’âme », autant l’idée d’une identité monolithique les agace.D’ailleurs, la plupart hésitent à s’engager dans l’espace public euro-péen, ce qui pose la question du rôle de l’intellectuel dans le débat.S’ils s’engagent, comme le souligne Adam Globus, c’est en leurnom propre, pas au nom d’une corporation quelle qu’elle soit. »

Ouvert avec Martine Aubry, votre livre se termine avec Jacques De-lors...« Sans lui, le livre n’aurait pas eu de sens. Comme père de l’Europe, il

donne une perspective historique et politique à la question euro-péenne. Et ce, au nom d’un double statut : il est à la fois homme po-litique, plongé dans l’action, et penseur qui donne les buts à unprojet. Ainsi, quand il évoque les notions de valeurs européennes,d’idéal, de déclin ou de lassitude, il place ses réflexions dans une re-lation au temps (en citant Saint Augustin : « Le temps, je sais ceque c’est mais je ne sais pas le définir.»). Voila peut-être une idéeforte qui ressort de ces entretiens : cette utilisation différente dutemps à travers l’Europe. Les derniers mots de Jacques Delors sontextrêmement forts. »

PROPOS RECUEILLIS PAR JEAN-MARIE DUHAMEL

Les entretiens : Martine Aubry, Jacques Delors, Lluis Pasqual (metteur en scènecatalan), Ken Loach (réalisateur britannique), Adam Globus (poète biélorusse),Père Pierre Riches (théologien catholique d’origine juive), Andreï Plesu (philoso-phe, ancien ministre des Affaires étrangères roumain), Bogdan Bogdanovic (ar-chitecte serbe, ancien maire de Belgrade), Adolf Muschg (essayiste suisse), Il-mar Raag (réalisateur estonien), Claudio Magris (écrivain italien), Nilufer Gole(anthropologue turque).

Textes : Jean-Marie DUHAMELMise en pages : Bruno de WITTE

Dans une petite semaine, les 6-7 mai prochain, lille3000 ac-cueille un colloque consacré à l’Europe vingt ans après la chutedu Mur de Berlin. Une trentaine d’intervenants – écrivains et ar-tistes, politologues, historiens, économistes, journalistes venusà part égale de l’Est et de l’Ouest de l’Europe – viendront débat-tre des changements intervenus depuisnovembre1989, la réuni-fication allemande et la désintégration du monde communiste.Deux jours durant à la Gare Saint Sauveur, on parlera histoire

et mémoire (le retour des Nations) mais aussi crise et écono-mie, culture, avenir (à quoi ressemblera l’Europe dans vingtans ?) Un colloque qui se veut ouvert à tous. Le moment pourse précipiter sur deux livres éclairants : l’essai de Pierre Ver-luise, 20 ans après la chute du mur, l’Europe recomposée(Édi-tions Choiseul) et les entretiens menés par Alexandre Mir-lesse En attendant l’Europe(Éditions La Contre Allée), ouvrageédité avec le concours de lille3000 à l’occasion du colloque dela Gare Saint Sauveur. J.-M. D.

Alexandre Mirlesse. D.R.

En attendant l’Europe (le colloque)

MÉTROPOLE LILLOISE EUROPE XXLLA VOIX DU NORD

mercredi 29 avril 2009147256.

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Revue de presse "En attendant l'Europe" (éditions) La Contre Allée www.lacontreallee.com

EULALIE

Il y a l’Europe des traités, celle de Bruxelles et Strasbourg, le continent qui s’étend de l’Atlantique à l’Oural, l’Europe méditerranéenne et l’Europe de l’Est, la centrale et la périphérique, le danubienne, celle des déchirures du XXème siècle et celle des réconciliations…Et il y a l’Europe des artistes et des intellectuels. C’est à 10 d’entre eux qu’Alexandre Mirlesse pose la question de l’identité européenne dans son premier livre. Entre un avant-propos de Martine Aubry et une postface de Jacques Delors sont tour à tour interrogés Adam Globus (poète biélorusse), Ilmar Raag (cinéaste estonien), Adolf Muschg (écrivain suisse), Nlüfer Göle (anthropologue turque), Bogdan Bogdanovic (architecte serbe) ou encore Claudio Magris (écrivain italien)…sur ce qui peut bien constituer le « fil rouge » de l’Europe, le ciment pouvant lier tant d’histoires particulières, de pratiques différentielles, culturelles, économiques et politiques. Citoyens des États membres ou des pays périphériques, c’est à l’Europe vécue, perçue par ces grands intellectuels que s’intéresse l’élève de Normal Sup : se sentent-ils ou pourraient-ils se sentir Européens ? Existe-t-il une littérature, un théâtre ou un cinéma européen ? Et on constate que cette notion fragile tire aussi sa force du fait qu’elle peut être investie des attentes et désillusions de chacun. Attendre l’Europe, c’est peut-être ça, être Européen, et en compagnie des artistes et intellectuels, l’attente se révèle passionnante.

Lucie EPLEEULALIE Mai 2009

En attendant l’Europe

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SORTIR

Lors du colloque organisé par Lille3000 sur le th ème : « 20 ans après la chute du Mur de Berlin, l’Europe est-elle réunifiée ? »Pour répondre à cette question, Lille3000 a invité une vingtaine d’intervenants de renom, intellectuels, artistes et dirigeants (Jacques Delors, Martine Aubry, Jean Boissonat, Michel Foucher, Nilüfer Göle, Nedim Gürsel, Pavel Fischer...), à venir débattre avec le public sur l’Europe d’aujourd’hui et celle de demain à la lumière des récents élargissements. On y parle beaucoup d’Europe centrale et orientale, de multiculturalisme et de mémoire. On se demandera quel sera le futur des Etats-nations, sans oublier l’économie qui reste la question de fond entre les nouveaux pays entrants issus de l’ex-bloc communiste pour qui l’Ouest est d’abord la manne financière, et le quarteron de pays qui ont imaginé l’Europe à ses débuts comme la France et l’Allemagne, et qui peinent parfois à trouver un consensus.(Les 6 et 7 mai 2009, Gare St-Sauveur, Lille)

En attendant l’Europe, un ouvrage d’Alexandre Mirlesse.Un voyage intellectuel à travers la nouvelle Europe.A 23 ans, l’auteur de cet ouvrage qui met l’Europe à la portée des citoyens que nous sommes en nous faisant rencontrer d’autres Européens qui réfléchissent aux mêmes questions que nous ; signe là un premier ouvrage qui fera date. Pour écrire ce petit livre qui se lit très facilement, Alexandre Mirlesse a voyagé en Europe mais aussi dans ses marges en Biélorussie, au Kososvo, en Suisse...Il a interrogé des artistes, des écrivains, des intellectuels, qui dessinent ici une géographie de la pensée européenne qui par-delà la terrible histoire du XXe siècle qui a bouleversé les rapports entre l’Est et l’Ouest, retrouve un espace commun où repenser l’avenir. En toute logique, Alexandre Mirlesse a beaucoup contribué à la préparation du colloque l’Europe XXL, point d’orgue, avec la parution simultanée de son premier ouvrage, de son travail sur le sujet.

Françoise ObjoisSORTIR 6 au 12 mai 2009

L’Europe XXL en débat...

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NORD ECLAIRL’Europe vue par Alexandre Mirlesse

À 21 ans, Alexandre Mirlesse a traversé l’Europe pendant un an. Un voyage initiatique qui lui a permis de mieux comprendre notre Vieux Continent. Une expérience dont il a tiré un livre et une foule d’idées pour organiser ces colloques Europe XXL. Dans la Halle B de la gare St Sauveur, on s’affère. Fauteuils aux couleurs d’Europe XXL, en train d’être installés, vérification de la sono, échelle au beau milieu de la salle…Il reste quelques heures pour tout finir. Pour Alexandre Mirlesse, le jeune organisateur du colloque, lorsque Jacques Delors prononcera les premières paroles de son discours ce matin, ce sera le couronnement d’une aventure entamée il y a plus de deux ans. « En 2007, alors que j’étais encore étudiant, j’ai décidé de partir à la découverte de l’Europe. J’avais besoin de comprendre après l’élargissement à quoi ressemblait vraiment l’union européenne. De la parcourir, de découvrir ses habitants, de savoir ce que l’on en disait. De comprendre pourquoi une aussi belle idée était aussi peu populaire », explique Alexandre Mirlesse.Pendant plus d’un an, il sillonne l’Europe en train.Découvrir l’Europe à son rythme. Billets InterRail en poche et auberges de jeunesse pour résidences, Alexandre Mirlesse parcourt l’Europe pendant plus d’un an. Dans chaque pays traversé, il demande des entretiens à des personnalités qui l’intéressent. Elles sont souvent peu disponibles. Il insiste. « L’interview de Ken Loach, je l’ai eue en lui disant que finalement sur certains points, il était un peu comme Margaret Thatcher. Il n’a vraiment pas aimé et, du coup, a accepté de me recevoir. »Du culot, de la persévérance et une excellente connaissance de l’histoire des pays européens, c ‘est sans doute la recette d’Alexandre Mirlesse. Martine Aubry apprend alors le projet de ce jeune homme de 21 ans et lui confie l’organisation des colloques de l’Europe XXL.De ces rencontres à travers l’Europe – plus d’une centaine d’entretiens réalisés – Alexandre Mirlesse a fait un livre, « En attendant l’Europe ». Et ce

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périple européen est aussi venu nourrir ses réflexions pour organiser ces colloques. « On ne peut plus construire l’Europe de haut en bas. L’Europe ne peut plus fonctionner en circuit fermé. Ce ne peut pas être la seule affaire d’une élite. Ce n’est pas possible », affirme Alexandre Mirlesse.Alors, pour ce premier colloque aujourd’hui et demain – qui sera suivi d’autres débats sur la Turquie, les roms…dans les semaines qui viennent – Alexandre Mirlesse a voulu donner la parole à tout le monde. « Il y a par exemple ce mercredi un débat sur l’Europe face à la crise. On aurait pu inviter que des économistes. Mais je trouve qu’il fallait aussi une grande figure du syndicalisme, Bogdan Hossu, qui est célèbre en Roumanie pour y avoir mené des luttes avec les ouvriers de Renault, viendra témoigner de ce que le libéralisme et les délocalisations veulent dire de son point de vue», explique-t-il. Et puis, tout dépendra aussi du public. « Il faut vraiment que ces colloques soient vivants. Que tout le monde y prenne la parole ». Rendez-vous est pris pour aujourd’hui.

Erwan GuéhoNORD ECLAIR 6 mai 2009

NORD ECLAIR(suite)

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NORD ECLAIR« J’ai voulu faire mon Erasmus maison »

À 23 ans, Alexandre Mirlesse a déjà fait son tour d’Europe en train, écrit un livre d’entretiens remarquable et organisé le colloque XXL. Sa fraîcheur et son regard font du bien à l’Europe. Interview.

Comment vous est venue l’idée de faire ce voyage à travers l’Europe ? J’ai eu la chance de grandir à Genève dans une famille marquée par l’histoire européenne. Ma grand-mère italienne, mariée à un officier américain-irlandais, me parlait de ses grands-parents polonais. Quant à mon grand-père, il évoquait souvent ses origines russes et l’exil des mencheviks. Lors des réunions familiales, il nous arrivait même de choisir une « langue de table » au début du repas ! Mais, ma scolarité, elle, s’est déroulée uniquement en France : Khâgne puis Normale Sup et Sciences Po. En même temps que j’avançais dans mon cursus, j’ai ressenti le besoin de voir autre chose, de m’enrichir du regard des autres Européens, de savoir d’où je venais. C’est pour cela qu’à 20 ans j’ai décidé de faire ce voyage.

Comment cela s’est-il passé concrètement ?J’ai pris des billets InterRail : avec le train, je pouvais prendre le temps de voir. Je voulais aussi pouvoir lire tranquillement les livres des personnes que je souhaitais interviewer et retranscrire les entretiens dans le train après les avoir rencontrées. Pour me loger, c’étaient les auberges de jeunesse…mais j’ai aussi pu compter, de par mon histoire familiale, sur l’hospitalité de nombreux cousins partout en Europe !

Donc, c’était un tour d’Europe un peu à la routarde ?Oui, et cela a souvent été difficile : il n’y a pas que l’inconfort matériel, mais aussi l’impression de se sentir irrémédiablement « étranger » dans certains coins d’Europe, comme les Balkans. Ithaque manquait à Ulysse. Moi, plus prosaïquement, je rêvais certains jours de la « popote » familiale. Mais c’est aussi en faisant l’expérience de l’inconfort et de la nostalgie que l’on devient Européen. J’ai voulu faire mon Erasmus « maison ». Je n’ai pas été déçu ! ».

Erwan GuéhoNord Eclair le 28 mai 2009

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NONFICTION.FR

Qu’est-ce que l’Europe ? Où commence, où s’arrête-t-elle ? Qu’est-ce que lie les Européens entre eux ? Qu’est-ce qu’être européen ? Telles sont les questions posées par Alexandre Mirlesse en introduction de ce livre d’entretiens avec dix intellectuels et artistes venus de régions périphériques de l’Europe.

Alexandre Mirlesse, élève de l’École normale supérieure et de Sciences Po Paris a rejoint le think thank Notre Europe en juin 2006 pour travailler sur l'identité européenne. Ce livre est né de ce travail initial, prolongé par de nombreux voyages sur le Vieux Continent.

L’attention portée par Alexandre Mirlesse aux périphéries explique pourquoi bon nombre des personnalités interrogées se reportent à une géographie politique instable. Le cinéaste estonien Ilmar Raag raconte l’histoire d’une identité changeante : petit garçon, il imagi-nait le monde "comme un grande ligne partant de Moscou, au bout de laquelle il y avait Tallin, mon île et, tout à la fin, ma maison" avant d’être perçu comme "Européen de l’Est". Le metteur en scène catalan Lluis Pasqual parle quant à lui de l’Europe vue de l’Espagne fran-quiste comme d’un espace utopique, désigné par la périphrase "au-delà, dans le Nord". La même perception de l’Europe est présente dans la Turquie d’aujourd’hui selon l’anthropologue Nilüfer Göle. Pour elle, le pouvoir de l’Europe vient de sa capacité d’influer sur les imaginaires et les désirs des peuples qui n’en font pas entièrement partie. C’est un poète biélorusse, Adam Globus, qui propose une distinction entre la géopolitique et la géopoétique. Selon Globus, pour dessiner une carte stable de l’Europe, il faut partir d’Homère, de Shakespeare, de Cervantès … Bref, une carte de l’Europe qui prend la culture comme grand repère commun.

Les personnalités interrogées se rapportent souvent à une Europe antérieure au début de la construction européenne. Le philosophe roumain Andrei Ple?u parle de la création de l’Europe en tant qu’épiphénomène de l’Empire Romain. L’écrivain italien Claudio Magris nous fait plonger encore plus loin dans le passé quand il parle de la spécificité de l’Européen qui serait surtout un zoon politikon, "un individu dont la réalité comprend aussi le monde extérieur". Le contraste se creuse entre ce passé riche et un présent qui serait marqué par le déclin de la civilisation européenne, selon Pierre Riches, théologien catholique. Pour Riches l’Alexandrie d’entre-deux-guerres serait l’une des dernières villes européennes,

Interview

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NONFICTION.FR(suite)

car véritablement cosmopolite. On peut rapprocher son propos de celui de l’architecte serbe Bogdan Bogdanovic, qui parle de l’Europe à la fois comme étant une civilisation de villes et un grand mélange de langues, nations et traditions. Cependant, force est de constater que si Bogdnovic vit aujourd’hui à Vienne c’est parce que sa Yougo-slavie natale n’existe plus, laissant place à des nouveaux Etats qui se sont fait la guerre pour affirmer haut et fort un droit d’autodétermination établi selon des critères ethniques, en opposi-tion à un cosmopolitisme révolu.Peut-on, donc, parler d’un récit commun ? Et si oui, est-ce qu’il perdure de nos jours ? Luis Pasqual répond par une phrase remar-quable : "L’art et le commerce ont relié les Européens depuis toujours. L’amour aussi. La haine surtout. » Si récit commun il y a, c’est un récit sanglant. L’écrivain suisse Adolf Muschg parle d’Hitler comme du "dernier mythe fondateur européen". Et si Adam Globus parle d’une histoire positive qui mettrait en scène des artistes et des créateurs, Claudio Magris lui réplique que la littérature rapproche les Euro-péens de façon seulement indirecte. Elle ne peut pas créer des simili-tudes, elle peut juste les exprimer. Comment peut-on expliquer alors cette mélancolie exprimée par presque tous les auteurs ? Pourquoi cette impression d’avoir «perdu" l’Europe ? La réponse pourrait venir d’Adolf Muschg qui rapproche l’Europe de la Suisse en affirmant que les deux sont invisibles tant qu’on y est. C’est en les quittant qu’on les aperçoit plus nettement. Claudio Magris donne une explication similaire quand il déclare que l’Europe pour lui est comme le temps pour Saint Augustin : "je crois bien savoir de quoi il s’agit, mais il suffit qu’on me pose la question, et je ne le sais plus …"

S’ils ne présentent pas tous le même intérêt, ces entretiens tiennent finalement leur promesse : celle de nous faire découvrir une autre Europe, l’Europe des intellectuels. C’est un espace non seulement inscrit dans l’histoire et la géographie, mais aussi dans des imagi-naires collectifs qui peuvent coïncider, mais aussi bien diverger ou entrer en conflit.

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Nonfiction.fr Mai 2009

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France 3.frINFO LILLE MÉTROPOLE

Où en est l'Europe, 20 ans après la chute du mur de Berlin ?Une question à laquelle ont tenté de répondre pendant deux jours, à la gare Saint-Sauveur, une trentaine d'artistes, politologues, historiens ou encore économistes, lors du colloque L'Europe XXL. Parmi eux, Jacques Delors, président de la commission européenne entre 1985 et 95. Il est l'un des intellectuels interviewés dans "En attendant l'Europe", un ouvrage édité avec le concours de lille3000. Tout comme sa fille, Martine Aubry, dont l'entretien constitue l'avant-propos du recueil.

Alexandre Mirlesse a 23 ans. Chercheur en histoire européenne, il a sillonné l'Union d'Est en Ouest pendant deux ans, et rencontré une centaine de personnes, metteur en scène catalan, philosophe roumain, anthropologue turque... Son souhait : donner la parole aux artistes et aux intellectuels, pour tenter de définir l'identité européenne. Le résultat : un opus regroupant douze entretiens de personnes d'Europe ou pas, pour l'Europe ou pas. Objectif : que chaque Européen puisse se retrouver dans l'un de ces témoignages.

Virginie DEMANGE et Jean-Marc VASCOFrance 3.fr le 11 mai 2009

En attendant l'Europe, d'Alexandre Mirlesse : douze entretiens pour tenter de définir l'identité européenne

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NONFICTION.FRPenser l’Europe : une question existentielle.

Entretien avec Alexandre Mirlesse

Alexandre Mirlesse est l'auteur d'un livre d'entretien sur l'Europe, intitulée En attendant l'Europe (La Contre Allée, 2009). Nonfiction.fr : Pourquoi avez vous souhaité faire ce tour d’Europe pendant un an?Alexandre Mirlesse : D’abord parce que j’appartiens à une famille vraiment "européenne" ! Avec un grand-père russe, une grand-mère italienne, des parents cosmopolites et des cousins dans presque chaque pays d’Europe, j’ai eu la chance d’entendre dès mon enfance d’autres langues et une autre histoire que celle qu’on m’enseignait à l’école française. Cette histoire familiale, j’ai souvent eu l’occasion de l’explorer pendant mon voyage : par exemple à Lodz, où mes ancêtres allemands avaient créé un empire industriel détruit par la crise de 1929 ; ou dans le cimetière juif de Chisinau, où reposent plusieurs des treize frères et sœurs de mon arrière-grand-père, expulsé de Russie en 1905…Mon éducation, au sens large, m’a donné le goût du voyage et une grande curiosité pour l’Europe – occidentale et orientale –, en particulier pour son histoire et sa littérature. C’est pourquoi je suis parti explorer l’Europe, seul ou avec quelques amis, dès que j’en ai eu l’occasion. Je l’ai fait après mon bac, en 2003, puis après le concours de la rue d’Ulm en 2005 ; en 2006, j’ai même passé un semestre d’échange à Vienne. Chaque voyage apportait son lot de découvertes : la fête berlinoise, la Mitteleuropa et son passé impérial, la mosaïque des Balkans… et, à chaque fois, je sentais qu’il fallait "y revenir" pour plus longtemps.Ce qui m’a décidé à faire le pas, à partir pendant un an, c’est le travail passionnant que j’ai commencé à l’été 2006 en rejoignant Notre Europe, le groupe de recherche dirigé par Jacques Delors. C’était l’époque, de la "pause de réflexion" qui a suivi le rejet de la Constitu-tion par les Français et les Néerlandais. Dans les milieux européens, on s’interrogeait sur le " sens perdu" de la construction européenne ; on débattait beaucoup de "l’identité européenne" et de l’avenir de la communauté. Pour renouveler ce débat dominé par les "experts" de l’Europe, nous avions décidé d’interroger des personnalités de tous horizons sur leur vision de l’Europe : des responsables politiques, mais surtout des intellectuels et des artistes, qui avaient été amenés par leurs origines, leur parcours ou leurs œuvres à s’interroger sur l’Europe. Cette forme d’enquête "à hauteur d’homme" m’a plu ; très vite, j’ai compris que ce serait le fil conducteur de mon voyage.

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NONFICTION.FR(suite)

Nonfiction.fr : Avez-vous découvert pendant votre voyage le fil rouge de l’identité européenne ?Alexandre Mirlesse : Absolument ! Ce fil rouge, c’est un certain inconfort intellectuel. Je dois vous faire une confidence : je suis très mal à l’aise avec le concept d’"identité européenne". Pour moi, c’est au mieux un oxymore, une contradiction dans les termes ; au pire, une machine de guerre théorique pour justifier le rejet de l’autre. Malheu-reusement, c’est aussi une expression très répandue ; dans la conver-sation courante, on n’a pas d’autre choix que de l’employer. Mais si vous lisez mes entretiens, vous verrez que ce terme – qui sert pour-tant de fil rouge à l’enquête – est très vite escamoté. D’autres mots s’y substituent : "sentiment européen", "langue commune", "appartenance"... À la fin de mon livre, vous pouvez d’ailleurs lire le témoignage de l’anthropologue turque Nilüfer Göle, spécialiste des rapports entre l’Islam et la modernité occidentale. Elle a au sujet de l’ "identité euro-péenne" une réflexion que je trouve définitive : "La notion d’identité", me dit-elle, "n’est légitime que dans le cas des identités bafouées : Kurdes, Bretons ou féministes… Mais pour l’Europe ou pour l’Islam, cette étape est révolue. Quand les musulmans parlent de leur identité opprimée, cela n’est plus d’actualité ; quant à l’ "identité européenne", c’est un aveu de faiblesse qui révèle l’incapacité des Européens à se penser comme divers."Dans ma propre démarche intellectuelle, j’ai très vite pris mes distances avec ce concept. Au contraire, j’ai essayé d’interroger mes interlocuteurs sur l’Europe à partir de leur expérience. "Quand avez-vous commencé à vous sentir européen ?" ; "Y a-t-il un lieu dans votre ville qui vous évoque l’Europe ?" ; "En quoi votre livre, votre film, votre théâtre… est-il ‘européen’ ?»… Avec des questions de ce genre, je les ai invités à penser l’Europe par métaphores, par récits interposés ; à aller, en somme, du particulier au général.Prenez l’entretien avec Bogdan Bogdanovic, l’architecte qui a construit pour Tito presque tous les monuments aux morts de l’ex-Yougoslavie. C’est l’un de mes passages préférés, surtout lorsqu’il décrit la difficulté à Incarner dans un même monument les mémoires conflictuelles de six peuples, qui s’étaient battus entre eux, et les solu-tions qu’il a trouvées pour le faire malgré tout. Le mot "Europe" n’est pas prononcé – et pourtant, c’est vraiment à travers un témoignage comme le sien que se révèlent les failles de la mémoire européenne.

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NONFICTION.FR(suite2)

Nonfiction.fr : On a justement l’impression en lisant votre livre que vous avez cherché à interroger des personnes, comme M. Bogda-novic, qui viennent de la périphérie de l’Europe. Pourquoi ce choix ?Alexandre Mirlesse : D’abord, tout bêtement, parce que ces personnes-là, ne faisaient pas de difficultés pour me recevoir ! Lorsque je suis allé à Minsk, à Belgrade ou à Tallinn, j’étais accueilli avec bienveillance, voire avec enthousiasme ; mes interlocuteurs étaient curieux de savoir ce qui m’amenait à venir de si loin pour les interroger sur l’Europe. Du coup, les entretiens étaient beaucoup plus intéressants, beaucoup plus personnels et riches qu’avec des intellec-tuels du "centre" occidental de l’Europe, souvent lassés par le débat européen – ou peut-être trop occupés pour recevoir un jeune étudi-ant au projet d’études peu orthodoxe.

Il y a une différence plus profonde entre le centre et les périphéries de l’Europe : c’est que la question européenne ne se pose pas partout avec la même acuité. Comme me l’a joliment dit le poète biélorusse Adam Globus, "penser l’Europe, c’est comme dessiner une carte : on commence par les contours. C’est aux confins de l’Europe qu’il y a de la tension : c’est là que la main tremble, c’est là qu’on se corrige tout le temps". Je suis de son avis : il me semble qu’il faut étudier la ques-tion de l’Europe avant tout là où elle se pose de façon existentielle – dans les zones d’ "entre-deux", où les appartenances sont multiples et les frontières incertaines. Tous les grands problèmes de l’Europe s’y retrouvent souvent à une échelle réduite. Ce n’est pas un hasard si les pères fondateurs de l’Europe – en particulier Schumann, Adenauer et de Gasperi – étaient issus de ces terres de confins (la Lorraine, la Rhé-nanie, le Trentin), dont le destin est intrinsèquement lié à celui de l’Europe.Enfin, j’ai pris le parti de faire entendre dans ce livre des points de vue méconnus en France, en particulier ceux des pays de l’Est, dont l’entrée dans l’UE n’a pas été appréciée à sa juste valeur. Mon livre contient six témoignages d’Europe occidentale et six autres d’Europe orientale : je tenais beaucoup à cet équilibre, qui permet de placer ce qu’on appelait encore récemment "l’autre Europe" sur un pied d’égalité avec l’Ouest.

Nonfiction.fr : En parlant du titre : y a-t-il un lien avec la pièce de Beck-ett, En attendant Godot ? Est-ce qu’on attend en vain l’Europe puisqu’elle ne viendra jamais ?Alexandre Mirlesse : D’abord, on n’est pas sûr que Godot ne viendra jamais ! Beckett disait à propos de sa pièce : "je ne sais pas qui est Godot. Je ne sais même pas s’il existe"… ce qui n’exclut rien. Comme Godot, l’Europe est avant tout un personnage mythique ; la comparai-son n’est pas si absurde.

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Avec ce titre, je voulais surtout exprimer l’idée d’attente. C’est une idée riche : elle exprime à la fois l’impatience et la mélancolie. Nous attendons tous quelque chose de l’Europe, mais beaucoup d’entre nous attendent aussi de la voir s’accomplir… c’est sans doute dans les pays qui ne sont pas encore membres de l’UE que l’Europe est la plus "attendue".L’attente, c’est aussi le moment de la réflexion, de la méditation – celle du passager qui attend son train dans une gare, et s’interroge sur sa destination finale ; c’est enfin et surtout un moment de de mise à l’épreuve. Vous connaissez sans doute les Fragments d’un discours amoureux de Barthes ? Vers le début, on trouve un petit chapitre consacré à l’attente de l’amoureux qui a rendez-vous au café. Privé de sa bien-aimée, il passe par toutes sortes d’états d’âme : viendra-t-elle ? Existe-t-elle même ? On peut aussi se poser ces questions au sujet de l’Europe. Au fond, il n’y a que la frustration, ou l’attente, qui nous pousse à réfléchir à ce qui nous est cher.En réalité, peut-être que j’ai voulu écrire un livre "amoureux" sur l’Europe … Nonfiction.fr : Pourquoi avoir réuni dans ce livre des témoignages d’hommes politiques comme Jacques Delors avec ceux d’intellectuels et d’artistes ?Alexandre Mirlesse : Parce que je suis convaincu qu’ils ont besoin les uns des autres, et que leur dialogue est insuffisant dans l’Europe actu-elle. Il existait au début de la construction européenne une symbiose entre les intellectuels, les "forces vives" de la société et les hommes politiques – pensez au Congrès de la Haye – qui est aujourd’hui perdue : ce livre est une petite tentative de les confronter les uns aux autres, au fil des entretiens Les responsables politiques ont besoin d’intellectuels qui les interrogent sur les buts ultimes de leurs actions, qui critiquent leurs décisions et les aident à en apercevoir les conséquences ; mais les intellectuels ont aussi besoin que des dirige-ants les rappellent à la réalité des rapports politiques, et leur posent la question du "comment faire ?"

nonfiction.fr Jeudi 04 juin 2009

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LA VOIX DU NORD

LA VOIX DU NORD 1er novembre 2009

Alexandre Mirlesse est le lauréat du Prix Bienvenu 2009 pour son ouvrage En attendant l’Europe. Le Prix Bienvenu créé par le Furet du Nord récompense un auteur et son éditeur du Nord-Pas-de-Calais. Trois critères principaux sont retenus : qualité, originalité et intérêt. Le prix est attribué le jour de la saint Bienvenu, le 30 octobre. Six ouvra-ges avaient été retenus parmi les envois des éditeurs de la région. C’est finalement le livre d’Alexandre Mirlesse qui a fait l’unanimité chez les membres du jury présidé par l’écrivain Jean-Louis Fournier, l’auteur de On va où, papa ? (prix Femina 2008). « En attendant l’Europe » a été édité avec le concours de lille3000 par les (éditions) La Contre Allée.

LILLE MAGAZINELAUREAT

Lille magazine n°62 décembre 2009

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20 MINUTES

LIVRES HEBDO

20 Minutes Le 2 novembre 2009

Livres Hebdo Le 6 novembre 2009