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Revue de presse « Défense » (contact : [email protected] ) Votre avis nous intéresse : si vous voulez réagir à un article de la Revue de presse, vous pouvez soit contacter directement le responsable de thème de Défense soit réagir en adressant un courriel à l’adresse indiquée ci-dessus. L’équipe de la Revue de presse Défense vous remercie de votre confiance et de votre intérêt pour son travail, toutes vos suggestions sont les bienvenues. Cette revue de presse paraît désormais sur le site de l’UNION-IHEDN, à l’adresse : http://www.union-ihedn.org/ Le 13 janvier 1898, Emile Zola publie « j’accuse ». Date : 13 janvier 2015 Sommaire des articles proposés 1) Enjeux de la Défense, Doctrine, Concepts, Missions : Le porte-avions français Charles de Gaulle a appareillé pour le Golfe et l’Océan Indien Les militaires massivement engagés sur le territoire national On n’empêchera pas un nouvel attentat 2) Relations internationales - Europe de la défense - OTAN : Kazakhstan et l’Union eurasiatique : quels sont les enjeux de l’adhésion ? Affirmant que son gouvernement combat seul les djihadistes, le premier ministre libyen sollicite l’aide internationale Salman, futur roi saoudien, un homme très lié au Maroc Les attentats à Paris : quel point de vue depuis les Etats-Unis ? 3) Armements - Industries - Économie :

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Page 1: Revue de presse « Défense - UNION-IHEDN€¦ · Date : 13 janvier 2015 Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur L'engagement de 10.000 hommes dans une opération de sécurisation

Revue de presse « Défense »

(contact : [email protected])

Votre avis nous intéresse : si vous voulez réagir à un article de la Revue de presse, vous

pouvez soit contacter directement le responsable de thème de Défense soit réagir en

adressant un courriel à l’adresse indiquée ci-dessus.

L’équipe de la Revue de presse Défense vous remercie de votre confiance

et de votre intérêt pour son travail, toutes vos suggestions sont les bienvenues.

Cette revue de presse paraît désormais sur le site de l’UNION-IHEDN, à l’adresse :

http://www.union-ihedn.org/

Le 13 janvier 1898, Emile Zola publie « j’accuse ».

Date : 13 janvier 2015

Sommaire des articles proposés

1) Enjeux de la Défense, Doctrine, Concepts, Missions : Le porte-avions français Charles de Gaulle a appareillé pour le Golfe et

l’Océan Indien

Les militaires massivement engagés sur le territoire national

On n’empêchera pas un nouvel attentat

2) Relations internationales - Europe de la défense - OTAN : Kazakhstan et l’Union eurasiatique : quels sont les enjeux de l’adhésion ?

Affirmant que son gouvernement combat seul les djihadistes, le premier ministre libyen sollicite l’aide internationale

Salman, futur roi saoudien, un homme très lié au Maroc

Les attentats à Paris : quel point de vue depuis les Etats-Unis ?

3) Armements - Industries - Économie :

Page 2: Revue de presse « Défense - UNION-IHEDN€¦ · Date : 13 janvier 2015 Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur L'engagement de 10.000 hommes dans une opération de sécurisation

Budget militaire et la chaîne des fournisseurs au cœur des préoccupations du Gifas

Chine : excédent record, mais trompeur ?

Rafale : l’Inde demande à la France de définir sa position d’ici avril : un ultimatum ?

Airbus : moins d’avions que Boeing en 2014, mais reste numéro 1 pour les commandes

4) Les forces armées - Air - Marine - Terre - Gendarmerie : Arromanches : nouveau déploiement du groupe aéronaval

Centenaire RICM en photos

5) Zones de conflits : Un groupe se réclamant de l’Etat islamique pirate le compte Twitter du

commandement central de l’armée américaine

L'État islamique s'exporte au Pakistan et en Afghanistan

Le Cameroun fait état d’un lourd revers subi par Boko Haram à Kolofata

Liban : « l’émirat islamiste » de Roumieh s’effondre sans effusion de sang

6) Renseignements et menaces : Berlin va durcir ses mesures de protection contre le terrorisme

Une filière afghane a aidé Hayat Boumedienne à quitter la France

(Corée du Sud) : création d’un commandement de sous-marins le mois prochain

La pauvreté au japon, un mal grandissant

7) Sécurité intérieure : Attentats : le point sur l’enquête

8) Énergie environnement climat : Climat ; le CNES va confier le satellite Merlin à Airbus Defence & Space

L’OPEP ne peut plus protéger le prix du baril

Il chute à son plus bas niveau depuis 6 ans : le brent otage de la spirale boursière

9) Géopolitique de la culture : Des sud Africains récoltent des fonds pour une aventure spatiale : le rêve

d’un engin africain sur la Lune

Montfermeil en banlieue parisienne : « vous êtes dans la fabrique à terroristes, ici, sachez-le »

10) Géopolitique de l’information : Attentats terroristes en France : une cyber-guérilla gangrène le web

Facebook, Twitter : les leçons de « Charlie »

« Charlie Hebdo » : l’escalade des attaques Web…

Charlie hebdo : première condamnation pour apologie du terrorisme sur Facebook

Sans que nous nous en rendions compte, le Cloud change le Monde (tribune)

11) Jour après Jour : le 13 janvier

12) Revue de presse internationale en langue étrangère :

White House : We Should Have Sent Top Official to Paris

Page 3: Revue de presse « Défense - UNION-IHEDN€¦ · Date : 13 janvier 2015 Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur L'engagement de 10.000 hommes dans une opération de sécurisation

The High Representative and Vice President Fererica Mogherini appoints Jorge Domecq as new European Defence Agency Chief Executive

Japan, China resume talks on maritime hotline : reports

Russia’s Strategic Missile Forces to Conduct Over 100 drills in 2015

Obama’s slap at France

Saudi RSNF, DCNS and Offshore Patrol Vessels

13) Liste d’articles non retenus mais pouvant être consultés sur demande.

***** Votre avis nous intéresse : si vous voulez réagir à un article de la Revue de presse, vous

pouvez contacter directement le responsable de la revue, en adressant un courriel à :

[email protected], ou au webmaster du site « union-ihedn.org ».

1/ ENJEUX DE LA DEFENSE - DOCTRINE - CONCEPTS – MISSIONS

THEME 1 - 1 : Le porte-avions français Charles de Gaulle a appareillé pour le Golfe et l’Océan Indien Source, journal ou site Internet : AFP

Date 13 janvier 2015

Auteurs : Adressé par Jean-Claude Tourneur

Toulon - Le porte-avions français Charles de Gaulle a appareillé mardi de Toulon (sud) en

direction du Golfe, où il pourra être mobilisé pour des opérations en Irak où la France est

engagée contre les jihadistes de l'Etat islamique, avant de rallier l'Océan indien, a annoncé

l'état-major des armées. Planifié depuis plusieurs mois, le déploiement du groupe aéronoval

(GAN) dans le nord de l'océan Indien vise à assurer une mission de présence opérationnelle et

de pré-positionnement dans cette zone stratégique pour la France, indique l'état-major dans un

communiqué. En chemin, le porte-avions fera escale chez plusieurs pays partenaires, a-t-on

précisé dans l'entourage du ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian. Aucun engagement

dans l'opération française Chammal (en Irak) n'est pour l'instant décidé, a-t-on ajouté de

même source. Une participation à la campagne de bombardements aériens menée par une

coalition internationale d'une trentaine de pays -conduite par les Etats-Unis- contre le groupe

Etat islamique (EI) n'est toutefois pas exclue. Outil militaire stratégique, le GAN est à tout

moment en mesure d'adapter et modifier son programme en fonction des évolutions de la crise

au Levant et des besoins de la coalition pour répondre rapidement aux décisions des autorités

politiques, a souligné l'état-major. Le Charles de Gaulle emporte 12 avions de combat Rafale,

9 Super-Etendards modernisés, un avion de guet Hawkeye et quatre hélicoptères. Il est

accompagné de la frégate de défense antiaérienne Chevalier Paul, d'un sous-marin nucléaire

d'attaque et d'un pétrolier ravitailleur, selon la même source. Le président François Hollande

doit donner plus de détails sur ces missions lors de ses voeux aux armées mercredi sur le

porte-avions, au large de Toulon. La France, qui participe à la campagne internationale contre

l'EI uniquement sur le théâtre irakien, dispose dans la région de neuf Rafale, basés aux

Emirats arabes unis, et de six chasseurs-bombardiers Mirage, basés en Jordanie. S'y ajoutent

un avion de ravitaillement C135, un avion de patrouille maritime Atlantique 2 et une frégate

Page 4: Revue de presse « Défense - UNION-IHEDN€¦ · Date : 13 janvier 2015 Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur L'engagement de 10.000 hommes dans une opération de sécurisation

anti-aérienne (le Jean Bart), intégrée au groupe aéronaval américain constitué autour du porte-

avions USS Carl Vinson. Le Charles De Gaulle participera notamment à l'exercice

aéromaritime franco-indien Varuna, au large de l'Inde, gros client potentiel de la France pour

l'achat de 126 Rafale, les négociations traînant toutefois en longueur. Pour cette mission,

baptisée Arromanches -du nom d'une commune de Normandie où fut construit un port

artificiel durant le débarquement des Alliés en juin 1944 - quelque 2.600 marins sont

embarqués, dont 2.000 pour le seul porte-avions.

THEME 1 - 2 : Les militaires massivement engagés sur le territoire national Source, journal ou site Internet : l’Opinion

Date : 13 janvier 2015

Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur

L'engagement de 10.000 hommes dans une opération de sécurisation sur le territoire national,

aux côtés de la police et de la gendarmerie, est du jamais-vu depuis la Guerre d'Algérie. Il

s'ajoutent au près de 5000 CRS et gendarmes mobiles engagés. La montée en puissance des

militaires va être très rapide. Selon le ministère de la Défense, «2025 militaires étaient déjà

déployés dimanche. Ils seront 5400 lundi soir, 8500 mardi et 10.500 mercredi». «Ils protègent

la population, les lieux de forte affluence et les sites référencés comme sensibles» assure-t-on

au ministère. La liste complète des sites sensibles relève du secret-défense. Sur les 10.000

militaires engagés (hors gendarmes), «près de 8000 le sont au titre du plan Vigipirate» précise

l'état-major des armées. Ce sont eux qui sont déployés dans les rues et les lieux publics. C'est

considérablement plus qu'en temps normal. Mercredi dernier, 450 militaires seulement étaient

déployés en Ile-de-France, où se concentraient l'essentiel des efforts. Les autres militaires hors

plan Vigipirate assurent notamment des missions de sûreté de l’espace aérien et de sauvegarde

des approches maritimes. La protection des sites militaires a été renforcée et des consignes de

discrétion données aux militaires (pas de port de l'uniforme pour les déplacements personnels,

par exemple) : du fait de leur engagement contre les djihadistes au Sahel et en Irak, les armées

sont des cibles pour les terroristes. On se souvient qu'en 2012, Mohammed Merah s'en était

d'abord pris à de jeunes engagés Les 10.000 hommes déployés correspondent au maximum

que les armées sont censées fournir à tout moment sur le territoire national. Ce chiffre est

celui du «contrat opérationnel» des armées, défini par les Livres blancs de la défense de 2008

puis 2013. C'est une opération de grande ampleur : depuis la guerre du Golfe en 1990-91, les

armées françaises n'ont jamais engagé simultanément autant d'hommes sur un même théâtre.

Cette montée en puissance pose la question d'une future désescalade. Créé en 1991, le plan

Vigipirate n'a plus été levé ou suspendu depuis le 3 décembre 1996 – il y a dix-huit ans.

Combien de temps des milliers de militaires resteront-ils mobilisés dans les rues ? Prendre la

décision de réduire la voilure ne sera désormais pas facile.

THEME 1 - 2 : On n’empêchera pas un nouvel attentat Source, journal ou site Internet : AFP

Date : 13 janvier 2015

Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur

Bruxelles - Le coordinateur européen pour la lutte contre le terrorisme, Gilles de Kerchove, a

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mis en garde mardi contre le risque de nouveaux attentats et les dangers de la radicalisation

dans les prisons, dans un entretien à l'AFP. On n'empêchera pas un nouvel attentat (...) Mais

on peut essayer d'empêcher le plus possible que cela se produise, sans entrer dans une société

totalitaire, a-t-il déclaré, affirmant également que les prisons sont un incubateur de

radicalisation massive. Il faut harmoniser les dispositifs pénaux, mais de grâce, n'envoyons

pas tous ceux qui reviennent de Syrie en prison. Il vont encore être plus radicaux et il vont

inspirer d'autres, a souligné M. de Kerchove. Parce qu'on sait combien la figure du vétéran

inspire, même si le type faisait la vaisselle en Syrie et n'était pas en première ligne. Il va

inventer qu'il était un grand héros, qu'il a décapité dix personnes, a-t-il ajouté. Il a souligné

que les Français Mohammed Merah, auteur d'une série d'assassinats en mars 2012 à Toulouse

(France), Mehdi Nemmouche, inculpé pour l'assassinat de quatre personnes au musée juif de

Bruxelles en mai 2014, et Amedy Coulibaly, un des trois auteurs des attentats de Paris, se sont

radicalisés en prison. La menace de nouveaux attentats reste sérieuse, a-t-il dit. Daesh

(l'organisation de l'État islamique) veut agir et l'a annoncé. Al-Qaïda est fort dégradé mais

veut rester dans la course et se rappeler à notre bon souvenir. Et il y a le Front Al-Nosra, la

branche syrienne d'Al-Qaïda, qui recherche des Européens avec des passeports valides qui

pourraient entrer facilement chez nous ou prendre l'avion, a-t-il expliqué. Il n'y a pas une

solution miracle. C'est en jouant sur la palette de la prévention, de la détection, de la

répression et la dimension internationale qu'on va essayer d'éviter le plus possible que cela se

répète. Mais l'empêcher, non. On ne l'empêchera pas à 100%. Il y a malheureusement des

armes qui viennent des Balkans, de Libye, qui sont en vente libre et il y a des fous. Quand

vous avez un accès facile à la kalachnikov et des fous radicalisés, c'est extrêmement difficile

de l'empêcher, mais on peut essayer le plus possible, sans entrer dans une société totalitaire, a-

t-il affirmé. Près de 3.000 Européens sont considérés comme des combattants étrangers

enrôlés pour rejoindre les groupes jihadistes en Syrie ou en Irak, et 30% sont rentrés dans les

pays de l'UE, selon les données en sa possession. Il faut rester très très vigilants, a insisté M.

de Kerchove.

2/ RELATIONS INTERNATIONALES - EUROPE DE LA DEFENSE - OTAN :

THEME 2 - 1 : Le Kazakhstan et l’Union eurasiatique : quels sont les enjeux de l’adhésion ? Source, journal ou site Internet : Diploweb

Date : 13 janvier 2015

Auteur : Hélène Rousselot

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

*Documentaliste et traductrice de russe, Membre de l’association LRS (Littérature russe et

d’expression russe). Responsable « Asie Centrale » au Comité de rédaction de la revue en

ligne regard-est.com

L’incessante promotion de l’idée eurasiatique, par leur président N. Nazarbaev ne

convainc manifestement pas tous les Kazakhstanais. Certains se montrent défiants à

l’égard de cette adhésion à une institution incluant la Russie, de peur de voir celle-ci

exercer une forte une ingérence dans leur pays. L’UNION eurasiatique rassemblant la

Biélorussie, le Kazakhstan et la Russie, se substituera à l’Union douanière et à l’Espace

économique commun à partir de janvier 2015. L’accord scellant la constitution de cette Union

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sur la base de l’Union douanière (elle-même formée au sein de la Communauté économique

eurasiatique) [1], a été signé par les présidents kazakh, russe et biélorusse, à Astana, le 29 mai

2014. La prochaine adhésion du Kazakhstan à cette nouvelle organisation régionale soulève

des protestations au sein de ce pays centrasiatique dont le président Noursoultan Nazarbaev

est pourtant à l’initiative de l’idée d’intégration depuis une vingtaine d’années. À en croire

les discours du président kazakh, l’Union douanière a déjà apporté des bénéfices économiques

substantiels à son pays. Or, si le Kazakhstan a bénéficié d’investissements étrangers et ce

grâce à un plus grand marché que celui du seul Kazakhstan : l’Union douanière compte 169,8

millions de consommateurs, tandis que les Kazakhstanais ne sont que 17 millions, les

principaux investisseurs ne sont ni biélorusses, ni russes. Mais des données officielles d’une

part et les protestations d’activistes et de responsables kazakhstanais d’autre part incitent à

examiner plus précisément la rationalité économique de ce processus. Le volet politique de

l’Union eurasiatique est également source d’inquiétude pour certains Kazakhstanais,

notamment depuis le début de la crise ukrainienne à l’automne 2013.

Bilan de l’adhésion du Kazakhstan à l’Union douanière

Astana a déjà vu le déficit de sa balance commerciale vis-à-vis de Moscou s’aggraver. Le

supposé renforcement de l’intégration entre les pays membres de l’Union douanière aurait

entrainé un développement des échanges commerciaux entre Minsk, Astana et Moscou. Mais

il semblerait que le Kazakhstan n’en ait pas pleinement profité. Astana a vu, en effet, le déficit

de sa balance commerciale vis-à-vis de Moscou s’aggraver, en passant de 8,5 en 2011 à 11

milliards de dollars en 2012. Le Kazakhstan qui a dû revoir plus de 50% de ses tarifs

douaniers, globalement plutôt à la hausse [2] , se trouve bel et bien exposé à une concurrence

accrue de marchandises en provenance de Russie. Celles-ci, croissantes jusqu’en 2012,

consistent en carburant (malgré ses richesses en hydrocarbures, le Kazakhstan ne produit pas

suffisamment d’essence notamment pour sa propre consommation), en machines-outils et en

métaux (respectivement 23,6%, 15,2% et 11,7%, en 2012) [3]. Puis, au cours des huit

premiers mois de l’année 2014 par rapport à la même période de 2013, elles ont baissé de

21% (les importations de Biélorussie ne varient pas pendant cette période, après avoir

augmenté en 2012). Pour les périodes janvier-août 2013 et 2014, le tableau ci-dessous montre

que les exportations du Kazakhstan vers les deux autres pays de l’Union douanière diminuent

fortement, voire très fortement avec la Biélorussie. Et si les échanges du Kazakhstan avec des

pays hors CEI diminuent aussi, ils régressent moins fortement que ceux du Kazakhstan avec

la Russie.

Ces réductions des échanges du Kazakhstan se traduisent par un excédent de la balance

commerciale en baisse. Il est de 46 810,4 en 2011, puis de 43 148,0 en 2012 et enfin de 33,84

milliards de dollars en 2013. Ses exportations totales ont diminué de 4,04% en 2013 par

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rapport à 2012 (elles s’établissaient à 83,41 milliards de dollars en 2013), tandis que ses

importations totales étaient de 49,58 milliards, soit 1,02% de plus qu’en 2012 [4]. La part des

pays hors CEI (donc hors Union douanière) dans les importations du Kazakhstan s’accroit

pendant cette période puisqu’elle est de 58,1% en janvier-août 2014 (contre 53,3% pour la

même période de 2013) et celle de ses exportations est de 88,6% (contre 87% pour la même

période de 2013). De plus, les principaux partenaires économiques du Kazakhstan sont la

Chine et l’UE et leurs parts dans les échanges du Kazakhstan augmentent. Elles sont

respectivement 14,6% et 45,7% de ses échanges commerciaux sur la période janvier-août

2014, contre 17,2% et 40,5% pour la même période de 2013. Ces chiffres peuvent par

conséquent soulever la question du bien-fondé de la promotion d’une intégration douanière et

économique du Kazakhstan avec la Biélorussie et la Russie, puisqu’il commerce davantage

avec des pays tiers. Le Kazakhstan avec la Biélorussie ne comptent que pour 0,5% des IDE

réalisés en Russie. Du reste, les données relatives aux investissements directs étrangers (IDE)

renforcent la pertinence de cette question. Moscou et Minsk ne représentent que 5% des IDE

réalisés au Kazakhstan. Les principaux investisseurs dans ce pays étaient en 2012 les Pays-

Bas, la Chine, le Canada et le France. Réciproquement, le Kazakhstan avec la Biélorussie ne

comptent que pour 0,5% des IDE réalisés en Russie. Ce qui abonde dans le sens du politicien

et journaliste kazakh Amirjan Kosanov qui souhaite voir son pays coopérer plutôt avec des

pays pouvant opérer des transferts de technologie vers son pays, par crainte de voir son pays

touché par une économie russe en piteux état.

Les bénéfices attendus de l’adhésion du Kazakhstan à l’Union eurasiatique

Comme le soulignent B. Slaski et E. Dreyfus dans leur article « Quelle Union eurasiatique ? »,

l’Union douanière devait accorder au Kazakhstan un « accès facilité et sans taxes aux

oléoducs et aux gazoducs russes et biélorusses menant vers l’Europe occidentale » ainsi

qu’une meilleure protection face aux produits chinois depuis 2010. Mais, sur ce dernier point,

les données de l’Agence pour les statistiques du Kazakhstan n’indiquent pas une telle

évolution, puisque les importations chinoises au Kazakhstan croissaient en valeurs absolues et

en pourcentage des importations totales du Kazakhstan. Ces importations chinoises

atteignaient 7,444 milliards de dollars en 2012 (soit 16,1% des importations totales du

Kazakhstan), puis 8,364 milliards de dollars en 2013 (soit 17,1% des importations totales du

Kazakhstan) et 5,441 milliards de dollars pour les neuf premiers mois de l’année 2014 (avec

une part de 18% dans les importations totales du Kazakhstan). L’Union eurasiatique, quant à

elle, devrait permettre aux produits kazakhstanais d’accéder plus facilement aux

infrastructures russes et européennes et ce, peut-être, grâce à la facilitation des transports

Asie-Europe par voies terrestres, alors qu’ils se font, pour l’heure, plutôt par voie maritime.

Mais, la signature par les chemins de fer russes et chinois à la mi-octobre 2014 d’un

mémorandum pour le projet de construction de lignes à grande vitesse entre Moscou et Pékin,

pourrait modifier un peu la donne. Par ailleurs, ce rapprochement économique avec la Russie

qui est le 156ème membre de l’Organisation Mondiale du Commerce depuis le 22 août 2012,

pourrait simplifier l’entrée du Kazakhstan à l’OMC, de l’avis cette dernière et de celui de la

Russie. De plus, les banques centrales des trois pays se sont mises d’accord pour échanger des

informations et un travail d’harmonisation fiscale serait en cours entre les trois pays, où la

TVA est de 18% en Russie et de 12% au Kazakhstan (de 20% en Biélorussie). Ce qui marque

un premier point de dissymétrie entre les trois partenaires. Des acteurs économiques ainsi que

la population kazakhstanaise avaient anticipé un renforcement des taxes douanières et donc

une augmentation générale des prix, suite à l’entrée de leur pays dans l’Union douanière. En

théorie, les consommateurs kazakhstanais pouvaient aussi compter sur une augmentation de la

concurrence entre produits de consommation. Dans les faits, force est de constater que

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l’inflation est à la baisse depuis 2011. De l’ordre de 7% en 2011, elle atteint 6% en 2012,

4,8% en 2013, année où elle était la plus faible depuis 15 ans. En revanche, elle pourrait

remonter pour atteindre les 6,9% fin 2014 [5]. D’autres bénéficiaires d’une intégration

eurasiatique plus poussée pourraient être des Kazakhs de régions frontalières entre la Russie

et le Kazakhstan. Des initiatives, apparemment locales, se font jour notamment dans la région

de Saratov (en Russie) qui compte environ 3% de Kazakhs. Elle a vu naître le centre

d’information « Evrazia-Povolje » (« Eurasie-région de la Volga »), dirigée par une

historienne russe, en septembre pour promouvoir la coopération transfrontalière entre la

Russie et le Kazakhstan. Au niveau national, cette intégration se manifeste par le forum

annuel de coopération régionale, auquel participent les deux chefs d’État. Le dernier en date

s’est tenu en septembre 2014, dans la ville pétrolière d’Atyrau, sur le bord de la mer

Caspienne, au Kazakhstan. Ce forum annuel, qui est le onzième du nom (Moscou et Astana

n’ont donc pas attendu la mise en place de l’Union douanière en 2007 pour l’instaurer) et

consacré au domaine pétrolier, a présenté un projet de création d’un pôle d’innovation gazo-

chimique sur la base du complexe d’Orenbourg (en Russie) ainsi qu’un projet de centre de

formation d’ingénieurs pour le secteur des hydrocarbures. Ces exemples de développement de

l’intégration et de la coopération eurasiatique ne doivent pas masquer de remarquables

dissymétries structurelles et de diverses natures entre les deux voisins. Les plus

immédiatement repérables sont celles qui ont trait à leurs superficies, démographies et

produits intérieurs bruts, difficilement comparables. La superficie du Kazakhstan (2,7 millions

km2) représente 13,5% de celle de l’Union douanière (soit environ 20 millions de km2), sa

population compte pour 10,4% de celle de l’Union et son PIB - pour 9,3% de celui de l’Union

en 2013. En raison de ces dissymétries relevées entre le Kazakhstan et la Russie, des

consensus entre la Russie et le Kazakhstan paraissent difficilement réalisables, ce qui alimente

encore la méfiance de Kazakhstanais vis-à-vis de la participation de leur pays à une telle

organisation. Et les cercles économiques kazakhs n’ont, du reste, pas caché leur réticence

envers le projet d’Union eurasiatique. Quant à l’ensemble de la population kazakhstanaise, au

vu de son soutien à l’Union douanière (48% en faveur de l’Union douanière, contre 55% en

Russie, en 2011 [5]), on peut supposer qu’elle n’est pas plus enthousiaste vis-à-vis de l’Union

eurasiatique. Les besoins en matière d’intégration sont par conséquent divergents entre les

deux pays, ce qui explique un décalage d’agendas des priorités entre les partenaires de la

future Union eurasiatique. Pour la Russie, l’intérêt des processus d’intégration se mesure sur

le long terme, tandis qu’au Kazakhstan, un plus court terme domine.

L’opposition kazakhstanaise et l’adhésion à l’union eurasiatique

À l’approche de la signature de l’accord sur l’Union eurasiatique, en mai 2014, s’était tenu un

forum anti eurasiatique, à Almaty. Des opposants à l’Union douanière dénonçaient

l’influence de la Russie sur les autorités du Kazakhstan, ainsi que les ambitions politiques

personnelles du président Nazarbaev, décidé à faire adhérer son pays à l’Union, aux

dépens des intérêts de son pays. Il réunissait écrivains et opposants politiques tels que

Tolegen Joukeev (né en 1949, ingénieur du pétrole, l’un des pères du projet d’exploitation du

champ pétrolifère de Tengiz). S’y étaient exprimées des revendications, comme la demande

d’un référendum sur l’entrée du Kazakhstan dans l’Union eurasiatique. Soulignons que ce

projet n’avait pas fait l’objet de débat dans les médias et que l’entrée dans l’Union douanière

n’avait pas été non plus sanctionnée par un référendum. Quelques jours plus tard, des

opposants à l’Union dénonçaient l’influence de la Russie sur les autorités du Kazakhstan,

ainsi que les ambitions politiques personnelles du président Nazarbaev, décidé à faire adhérer

son pays à l’Union douanière, aux dépens des intérêts de son pays, selon l’économiste kazakh

Toktar Esirkepov. L’incessante promotion de l’idée eurasiatique, par leur président N.

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Nazarbaev ne convainc manifestement pas tous les Kazakhstanais. Certains se montrent

défiants à l’égard de cette adhésion à une institution incluant la Russie, de peur de voir celle-

ci exercer une forte une ingérence dans leur pays. (Rappelons ici que plus de 29 Kazakhs ont

été victimes d’actes racistes et 7 en sont morts en Russie, en 2014). Certains opposants

kazakhs inquiets de voir la Russie mettre en œuvre des ambitions impérialistes, n’hésitent pas

à aller jusqu’à évoquer la volonté russe de reconstituer une seconde URSS. Ce qui leur fait

dire que la perte de souveraineté du Kazakhstan le ravalerait alors au rang de « province de la

Russie ». Comme pour leur répondre, des experts russes dénoncent, eux, une rumeur

orchestrée par des nationalistes kazakhs accusant la Russie de vouloir déstabiliser le

Kazakhstan. Une telle perte de souveraineté signifierait plus certainement une encore moins

grande latitude pour organiser des mouvements de protestation à l’égard du pouvoir, les

autorités kazakhstanaises pouvant alors compter sur un soutien du Kremlin pour les contrer.

Et la nouvelle crise ukrainienne advenue à l’automne 2013, alimente encore les réticences des

nationaux-patriotes et anti-eurasiatiques kazakhstanais. Parmi ces derniers, outre Amirjan

Kosanov déjà cité, les plus visibles dans les médias russophones sont Kazbek Beïsebaev

(ancien membre du ministère des Affaires étrangères du Kazakhstan), Boulat Abilov

(ingénieur des mines, ancien conseiller présidentiel et président du parti Azat), et Moukhtar

Taïjan, économiste, qui se situe plutôt dans la mouvance des nationaux-patriotes. Selon le

jeune opposant Janbolat Mamaï, les nationalistes kazakhstanais auraient réussi à faire pression

sur N. Nazarbaev pour exclure la composante politique du projet d’Union eurasiatique, à

savoir un parlement eurasiatique, une monnaie commune, la double nationalité, et une

surveillance conjointe des frontières. Mais, les perspectives d’une intégration monétaire et

politique, sont rejetées par la majorité de la classe politique, N. Nazarbaev en tête. De fait, à

l’issue d’une rencontre avec ses homologues russe et biélorusse à Astana en mai 2013, le

président kazakh avait réitéré qu’il n’était pas question de donner à la Commission

Économique Eurasiatique [6] des compétences de nature politique. Il déclarait alors : « Je

souhaite une fois de plus mettre l’accent sur le fait qu’il n’y a aucun plan qui, envisageant le

transfert de compétences politiques à des instances supranationales, remettraient en cause

l’indépendance des États. Il ne s’agit que d’intégration économique » [7]. Pour N. Nazarbaev,

ce sont les domaines économiques qui doivent être les moteurs de cette intégration. Pourtant

des Kazakhstanais à l’instar d’A. Kosanov craignent que le Kazakhstan ne soit entrainé par la

Russie dans un plus isolement, en raison des tensions entre la Russie et l’Occident. Du reste,

cette accentuation d’un relatif isolement pourrait compromettre le programme « La voie vers

l’Europe » lancé par N. Nazarbaev en 2008 et dont l’objectif est de développer la coopération

bilatérale du Kazakhstan avec des pays européens et l’Union européenne. En supposant que

l’Union eurasiatique ne soit qu’économique, A. Kosanov pose aussi la question de savoir

comment séparer l’économique du politique et du géopolitique dans un monde globalisé.

[1] Pour de plus amples détails sur la formation de cette organisation, Cf. Bertrand SLASKI,

Emmanuel DREYFUS, Quelle Union eurasiatique ? 30 janvier 2014

(http://www.diploweb.com/Quelle-Union-eurasiatique.html).

[2] « Regional Trade Integration and Eurasian Economic Union”, Banque européenne de

Développement et de reconstruction,

www.ebrd.com/downloads/research/transition/tr12d.pdf., p. 66.

[3] Proved провэд.рф/economics/customs-union.html, 22 juin 2013.

[4] Kursiv, 5 mars 2014.

Page 10: Revue de presse « Défense - UNION-IHEDN€¦ · Date : 13 janvier 2015 Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur L'engagement de 10.000 hommes dans une opération de sécurisation

[5] Tengrinews.kz, 4 novembre 2014.

[6] La Commission économique eurasienne est l’organisme de réglementation supranationale

permanente de l’Union douanière et de l’Espace économique unique ; elle fonctionne depuis

le 2 février 2012.

[7] Kursiv, 29 mai 2013.

THEME 2 - 2 : Affirmant que son gouvernement combat seul les djihadistes, le premier ministre libyen sollicite l’aide internationale Source, journal ou site Internet : Liberté

Date : 13 janvier 2015

Auteur : Merzak Tigrine

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

©D. R.

“La communauté internationale mène une offensive contre les djihadistes en Syrie et en Irak,

mais en Libye, seul l'État avec l'armée combat les groupes terroristes et il ne reçoit aucune

aide”, a déploré Abdallah Al-Thenni, le Premier ministre libyen, dans un entretien accordé à

l’agence AFP. Il exhorte ainsi la communauté internationale à accroître son soutien,

notamment militaire, pour combattre la menace grandissante des djihadistes du goupe

terroriste Daech. Il lance cet appel à quelques jours seulement d’une réunion, qui doit

regrouper à Genève des parties en conflit en Libye sous l'égide de l'ONU. De fait, le

gouvernement de Abdallah al-Thenni, Premier ministre du gouvernement reconnu par la

communauté internationale, est privé d'importants moyens, et ne contrôle que certaines zones

de l'est et l'ouest du pays. Pour combattre cette menace, il appelle la communauté à fournir

une assistance à l'armée et aux institutions du gouvernement et à lever l'embargo sur les

armes, imposé par l'ONU depuis 2011. Pour rappel, la décision de l’embargo avait été prise

alors que le pays s'enfonçait dans le chaos avec la guerre civile, l'intervention de l'OTAN et la

chute du dirigeant Mouammar Kadhafi en octobre 2011. La Libye est dirigé par deux

gouvernements qui se disputent le pouvoir à distance, l'un reconnu par la communauté

internationale siégeant à Al-Baïda et l'autre proche des miliciens de Fajr Libya contrôlant

Tripoli. Elle est également dotée de deux Parlements. Le Premier ministre affirme néanmoins

qu'il est de son devoir d' imposer par tous les moyens la légitimité de son gouvernement sur le

terrain et de protéger la population contre les groupes terroristes qui opèrent notamment dans

l'Est, où de puissantes milices et des groupes djihadistes se sont implantés. “Nous craignons

une infiltration en Libye des membres de l'État islamique si l'étau se resserre autour d'eux en

Syrie et en Irak en raison des frappes de la coalition anti-djihadistes”, indique Abdallah al-

Thenni. Profitant de ces troubles, des groupes islamistes chassés du Mali se sont installés dans

le sud de la Libye d'où ils opèrent en toute impunité, selon des sources françaises. Des

combattants revendiquant des liens avec l'EI se sont, pour leur part, implantés à Derna avec la

Page 11: Revue de presse « Défense - UNION-IHEDN€¦ · Date : 13 janvier 2015 Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur L'engagement de 10.000 hommes dans une opération de sécurisation

volonté de créer un émirat islamique. Plusieurs pays tirent depuis des mois la sonnette

d'alarme, comme la France ou le Niger et le Tchad, des pays voisins qui ont ouvertement

appelé à une intervention militaire étrangère. Le président François Hollande a récemment

écarté l'idée d'une intervention militaire française en Libye, jugeant qu'il revenait d'abord,

pour l'instant, à la communauté internationale de prendre ses responsabilités dans ce pays. En

attendant, l’ONU tente de créer les conditions d'un tel dialogue et a initié la réunion prévue à

son siège à Genève, mais son issue semble très incertaine vu l'ampleur des divisions. L'Union

européenne, par sa chef de la diplomatie Federica Mogherini, a appelé les parties à saisir cette

dernière chance, car les différents acteurs ne doivent avoir aucun doute sur la gravité de la

situation du pays.

THEME 2 - 3 : Salman, futur roi saoudien, un homme très lié au Maroc Source, journal ou site Internet : médias 24

Date : 12 janvier 2015

Auteur : Adressé par François Jouannet

Fortes rumeurs au sujet d'une probable abdication du Roi Abdallah. Le futur

successeur, le Prince Salman, a des liens forts avec le Maroc. Agé de 90 ans, le roi

Abdallah d’Arabie saoudite a été hospitalisé le 31 décembre dernier pour une pneumonie.

Mais depuis plusieurs mois, c’était le prince héritier Salman qui assurait l’essentiel des

activités officielles et des tâches de représentation. Le prince Salman a ainsi reçu ce dimanche

11 janvier à Riyad le président vénézuélien Nicolas Maduro. Il y a quelques jours, il présidait

l’ouverture du majlis al choura (conseil consultatif, une sorte de parlement mais dont les

membres sont désignés, tout en étant assez représentatifs de différents courants). En

décembre, il a représenté son pays au sommet du G20 en Australie ainsi qu’au sommet du

CCG à Doha. Tous les jours, le compte Twitter du prince héritier saoudien, 77 ans, rend

compte de ses activités officielles. Désigné prince héritier en 2012 par le roi Abdallah,

Salman exerce les fonctions de ministre de la Défense. Pendant plus de 40 ans, il a été

gouverneur de la capitale Riyad où sa gestion a été très appréciée.

Salman et le Maroc

Salman est bien connu au Maroc et surtout à Tanger où il passe le plus clair de son temps

lorsqu’il n’est pas en Arabie saoudite. Salman dispose de résidences à Madrid et à Londres

mais c’est à Tanger qu’il dispose d’une résidence voisine du palais royal et d’une seconde

résidence en bord de mer sur la côte atlantique. Depuis deux ans, le prince Salman a entrepris

de vastes travaux dans sa résidence de plage, un mini-palais entouré d’une dizaine de villas.

L’ensemble est solidement fortifié. Lorsqu’il est à Tanger, la plage qui borde sa résidence est

fermée au public et une unité des FAR est présente pour contribuer à assurer la sécurité de

l’un des hommes les plus puissants du monde. L’armée saoudienne compte notamment parmi

les 10 budgets militaires les plus importants de la planète, quelque 55 milliards de dollars en

2014. L’été dernier d’ailleurs, Salman est arrivé à Tanger à la veille de l’Aïd al Fitr

accompagné d’un nombre important de collaborateurs politiques et de membres de sa famille.

Il est resté plus de cinq semaines dans la région avant de s’envoler directement pour Paris le

1er septembre. Il devait y être reçu par le président français François Hollande et rencontrer

son homologue Jean -Yves Le Drian. Le prince Salman aime séjourner à Tanger avec sa

famille. Avec sa suite, à l’été 2014, il lui est arrivé de privatiser des restaurants en plein cœur

Page 12: Revue de presse « Défense - UNION-IHEDN€¦ · Date : 13 janvier 2015 Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur L'engagement de 10.000 hommes dans une opération de sécurisation

de la saison d’été. A Tanger également, il a reçu et rencontré plusieurs politiques marocains et

européens.

Inconnues

Selon le site israélien Debka, l’abdication du Roi Abdallah est une option ouverte. Son ami

l’ancien roi d’Espagne Juan Carlos a fait de même il y a quelques mois. Mais une succession

n’est jamais un processus facile surtout lorsque ses règles ne sont pas immuables. Ces jours-ci

du côté de Washington, -Américains et israéliens suivent les choses de près-, on s’inquiète

ouvertement d’une succession qui serait conflictuelle. Selon Simon Henderson du Washinton

Institute, «il est peu probable que la transition saoudienne se passe de manière fluide,

quoiqu’il ne fasse aucun doute que c’est ainsi que la maison des Saoud souhaite qu’elle soit

perçue». Si Abdallah a formellement désigné Salman comme son successeur, ce dernier a été

bien malade en 2012 avec le diagnostic de troubles neurologiques. Et au-delà du prince

héritier Salman, il y a également le prince Muqrin, prince héritier-adjoint également désigné

en 2012. C’est Abdallah qui a inventé le titre. Avant de mourir en 1953, le roi Abdelaziz (ou

Ibn Saoud) avait établi un système de succession entre ses fils, du plus âgé au plus jeune. A

65 ans, Muqrin fait partie, avec Abdallah et Salman, des trois derniers fils vivants du défunt

roi Abdelaziz. Néanmoins, si Salman devient roi d’Arabie saoudite, il peut désigner son

prince héritier. Muqrin ou pas ? Salman a des enfants qui sont dans la haute administration et

dans l’armée. Et si Muqrin est désigné prince héritier, quel serait le nouveau mode de

succession instauré pour la suite ? A l’heure où le royaume saoudien est confronté à

d’importants défis sécuritaires au nord à la frontière irakienne, au sud aux frontières du

Yémen et à l’est avec l’Iran, ainsi qu’à d’importantes transformations économiques et

sociales, le futur de la maison Saoud ne laisse pas indifférent.

THEME 2 - 4 : Les attentats à Paris : quel point de vue depuis les Etats-Unis ? Source, journal ou site Internet : IRIS

Date : 13 janvier 2015

Auteur : Nicolas Dungan

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Les Etats-Unis, son président en tête, ont particulièrement montré leur soutien à la

France lors des attaques de la semaine dernière, et loin semble le temps où l’on y

rebaptisait les French fries en Freedom fries. Comment interpréter ce soutien et cette

mobilisation étatsunienne à l’épreuve qu’a subie la France ?

Tout d’abord, on ne peut pas manquer de remarquer l’absence de dirigeants américains lors de

la marche républicaine ce dimanche. Cette absence a particulièrement été pointée du doigt aux

Etats-Unis : les citoyens, la presse, les médias, la twittosphère, le « commentariat », l’ont

ressenti comme un signe d’indifférence inacceptable. C’est peut-être un problème sécuritaire

qui a empêché Eric Holder, le ministre de la Justice des Etats-Unis, de défiler alors qu’il était

à Paris. Ou, quoique j’en doute, c’est peut-être aussi une maladresse de la part de Barack

Obama qui aurait pu envoyer son vice-président, Joe Biden. George Bush père disait quand il

était vice-président : « You die, I fly ». Biden ou John Kerry auraient pu être là, contrairement

à Obama qui a un dispositif de sécurité tellement lourd qu’il valait mieux ne pas venir. En tout

état de cause, cette absence américaine n’a, apparemment, en rien offusqué la France, peuple

ou dirigeants. Concernant la mobilisation française, il faut se rappeler que les Américains se

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rendent compte qu’ils ont mal réagi aux évènements du 11 septembre 2001. Leur réponse de

colère et de vengeance avait été quasiment l’inverse de celle des Français depuis la semaine

dernière. Les Américains reconnaissent que le « either you are with us, or you are with the

terrorists » (vous êtes soit de notre côté, soit avec les terroristes) de George W. Bush était

fondamentalement erroné en tant que jugement et avait conduit à des comportements

extrêmement destructeurs, telles l’invasion en Irak et la déstabilisation du Moyen-Orient qui

en a résulté. Quant aux Français et Américains, il y a une solidarité qui existe dans les

moments difficiles entre nos deux peuples et nos républiques fondées sur les principes des

Lumières. Ce sont les deux seuls pays au monde qui se réclament — et qui essaient tant bien

que mal d’incarner — des valeurs universelles. Cette fraternité est donc réelle. Du côté des

États-Unis, on considère que la manière, digne et unie, dont la France a réagi aux attaques de

la semaine dernière, c’est en quelque sorte ce que les Américains auraient voulu faire eux-

mêmes après le 11 septembre.

Certains évoquent aujourd’hui la nécessité d’un Patriot Act à la française, inspiré du

modèle américain. Quel bilan y porte-t-on outre-Atlantique plus de 10 ans après son

instauration ?

Il y a deux volets au Patriot Act et au Homeland Security Act, son analogue. Chacun de ces

deux volets montre justement pourquoi il n’y en a pas besoin en tant que tel en France. Le

premier volet a été la refonte complète, plutôt par le Homeland Security Act, de tout ce qui

était renseignement, intelligence et maintien de l’ordre au niveau du gouvernement fédéral,

dont les services dans ces domaines étaient très fortement dispersés. Aux Etats-Unis, à

l’époque, le département de l’Immigration dépendait d’un ministère et la douane d’un autre,

de même pour le renseignement et le FBI. Souvent, ils ne communiquaient pas entre eux. Il

fallait réorganiser tout cela. La France est un pays beaucoup plus organisé que les Etats-Unis

et d’ailleurs que de nombreux autres au niveau du fonctionnement de l’État. Si la France a

besoin d’améliorer la coordination de ses services de renseignement, comme l’a évoqué le

premier ministre, Manuel Valls, ce n’est pas à mon sens en passant par un Patriot Act ou un

Homeland Security Act. Le Patriot Act américain en particulier a conduit — et c’est le

deuxième volet — a beaucoup de pratiques considérées comme abusives et tendant à diminuer

les libertés individuelles aux Etats-Unis. La France n’a pas besoin de quelque chose d’aussi

défensif. Il ne faut pas une restriction des droits telle que ce que le Patriot Act a amené ; la

France ne doit pas reproduire ces errements. Par ailleurs, l’élaboration de la politique interne

aux États-Unis relève du Congrès, qui rédige les projets de loi en son sein, et il est plus

normal qu’aux États-Unis de telles réformes passent par la législature au premier chef. En

France, la Constitution confie au gouvernement l’élaboration de la politique interne, et celui-

ci dispose de maints outils pour le faire, y compris de nouvelles lois, mais pas uniquement.

Pensez-vous que ces événements tragiques sont à même de rapprocher encore davantage

Français et Américains, notamment en matière de renseignement et de sécurité, alors

que les informations sur les frères Kouachi notamment n’avaient semble-t-il pas été

partagées entre les deux nations ?

Je doute qu’il soit possible de rapprocher plus encore les directions de renseignements

américains et français, tellement elles travaillent déjà comme s’il s’agissait d’un service

unique. Cela étant, la France ne fait pas parti du groupe des Five Eyes — Etats-Unis, Grande-

Bretagne, Australie, Nouvelle Zélande et Canada — et elle n’en a sans doute pas envie parce

qu’elle veut garder sa propre marge de manœuvre. Le but de la politique internationale

française, qu’elle soit diplomatique ou militaire, c’est « l’indépendance nationale ». Il est

donc difficile pour la France et les Etats-Unis de se rapprocher davantage à ce niveau. Par

ailleurs, il y a plusieurs analyses depuis les événements de la semaine dernière, faites par des

professionnels du renseignement, qui soulignent que, contrairement à ce qu’on voit au cinéma

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et à ce que nous ferait croire Edward Snowden, les professionnels du renseignement sont en

réalité sérieusement débordés. C’est le cas dans tous les grand pays, France, Etats-Unis,

Grande-Bretagne et ailleurs. Les services peuvent donc peut-être travailler plus efficacement

ensemble, et ils chercheront sans aucun doute à le faire, mais travailler plus étroitement sera

difficile car c’est ce qui se pratique déjà aujourd’hui.

3/ ARMEMENTS - INDUSTRIES – ECONOMIE THEME 3 - 1 : Budget militaire et la chaîne des fournisseurs au cœur des préoccupations du Gifas Source, journal ou site Internet : Chroniques aeromorning

Date : 12 janvier 2015

Auteur : Nicole B

Adressé par Jean-Claude Tourneur

Lorsque Marwan Lahoud a pris la parole le 8 janvier,

l’atmosphère était tendue. Une certaine pub dit - et j’espère que

cela va cesser - « c’est pas fini ». Non malheureusement ce n’était

pas fini. Au moment où j’écris c’est la fin de la manifestation

parisienne pour rendre hommage non seulement à mes confrères

journalistes, aux collaborateurs et attachés à la sécurité de Charlie

Hebdo assassinés sauvagement le 7 janvier. Le 8 c’était la tuerie

de la Porte de Montrouge où une policière a trouvé la mort. Puis la

prise d’otages de la porte de Vincennes où 4 personnes ont trouvé

la mort alors même que les deux terroristes de Charlie Hebdo aient

été abattus. Pas facile de faire des plans sur la comète dans de

telles conditions. Car Marwan Lahoud s’exprimait ce matin là en

tant que président du Gifas, le syndicat professionnel des

industries aéronautiques et spatiales. Il est aussi rappelons-le, si

toutefois cela est nécessaire, le directeur de la stratégie d’Airbus

Group. Tout d’abord un point sur ce qu’a été l’année 2014.

Marwan Lahoud a mis en exergue deux étapes essentielles à

l’industrie : l’établissement effectif du CoSpace (Comité de

Concertation Etat Industrie sur l'Espace) et le lancement de la

seconde phase du Corac (Conseil pour la Recherche Aéronautique

Civile) qui a été engagée. « Lequel a servi de modèle à

l’établissement de CoSpace ainsi qu’à d’autres filières ». Une

problématique cependant reste la politique budgétaire de la

Défense et de sa Loi de programmation budgétaire dont le costume

a été taillé au plus juste par le chef d’Etat major des armées, le

général de Villiers, non seulement pour les Armées mais aussi

pour les capacités industrielles. « Si le costume devait être retaillé,

ce serait très difficile pour nous et notamment les plus petits

d’entre nous, je veux dire les PME », a t-il poursuivi. Ce qui lui

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vaut aussi d’estimer que « 2015 paraît assez difficile d’autant que

les inquiétudes autour des recettes exceptionnelles sont avérées ».

En effet, le gouvernement ne pourra pas compter cette année sur

les recettes estimées à plus de deux milliards d'euros provenant de

la vente de fréquences utilisées par la télévision numérique

terrestre (TNT) aux opérateurs télécoms, leur attribution n'étant

prévue qu'en décembre 2015. Pour compenser ce manque à

gagner, le gouvernement étudie la location de matériel qui passe

par la création de sociétés de projets (SDP) dont chacune serait

dédiée à un matériel militaire donné. Ces entreprises devraient

fonctionner à l’image de ce qu’appliquent les loueurs d’avions.

Cela permettrait à l'armée de louer des matériels militaires au lieu

de les acheter, ayant pour résultat moins d’immobilisation

financière. Les évènements de la semaine dernière sont là pour le

rappeler car « ils montrent la fragilité de tout ce que nous faisons

… et les actions de nos entreprises sont valables dans un cadre

connu et établi » estime Marwan Lahoud. Or quelles seront les

décisions qui seront prises par l’Etat après ces tragiques

évènements ? On peut imaginer que des transferts d’allocation de

budget pourraient être décidés afin de mettre plus l’accent par

exemple sur la sécurité du territoire avec l’accélération de budget

lié à ce qui est communément appelé le C4ISR.

Certes le militaire semble être une des grandes préoccupations du

Gifas et des industriels qu’il représente à l’aube de 2015. Mais il

n’en faut pas pour autant négliger les activités industrielles du

civil. Car si tout paraît rose au vu des niveaux de commandes

d’avions commerciaux et donc des moteurs, ce n’est qu’une façade

à qui ne doit pas cacher les défis à relever. En la matière, la

priorité de 2015 est le maintien de la « supply chain » car le grand

risque est la désagrégation, voire la désintégration de la chaîne des

fournisseurs. Comme l’on fait valoir Emmanuel Viellard, président

du Groupe des équipements aéronautiques et de défense (GEAD),

« il nous faut assurer avec succès le ramp-up des cadences, ce qui

est vrai non seulement pour les avions mais aussi pour les moteurs

». Et pour les motoristes le défi est de taille puisque CFM

International prévoit de produire une trentaine de moteurs Leap en

2015, environ 150 en 2016 pour passer à 500 en 2017 et quelque 1

200 en 2018 et la production d’environ 1 800 moteurs en 2019

devrait se substituer presqu’entièrement au CFM56. Avec ce

motoriste « les équipementiers et fournisseurs devront recréer des

capacités technologiques entièrement nouvelles en 18 mois alors

que la montée en cadence de la production de CFM56 pour

atteindre son niveau actuel s’est faite en 15 ans. » On comprend où

se situent alors les défis, non seulement technologiques mais aussi

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économiques. Un programme qui baisse, un autre qui prend sa

place à très grande vitesse montre combien il sera compliqué de

trouver de la rentabilité dans le futur affirme Emmanuel Viellard,

également président de Lisi Aerospace. Et si cette situation va être

difficile à tenir pour les équipementiers de taille importante, la

situation pourrait bien être critique pour les plus petits d’entre eux

car Bertrand Lucereau, le président du Comité Aero-PME, et

président de Secamic, « nous avons encore beaucoup

d’investissements à faire, nous n’atteindrons un plateau

probablement qu’en 2017 ». Assumer une croissance de 7 à 10 %

n’est pas chose aisée pour les PME. L’année 2015 regorge de

points d’interrogation. Le salon aéronautique du Bourget en juin

prochain sera l’occasion de faire un premier bilan.

THEME 3 - 2 : Chine : excédent record, mais trompeur ? Source, journal ou site Internet : le Monde

Date : 13 janvier 2015

Auteur : Adressé par Jean-Pierre Dussaix

L'excédent commercial a gonflé de presque 50 % en 2014, à un niveau record, masquant

difficilement l'essoufflement de la deuxième économie mondiale. Le n° 1 des échanges de

produits manufacturés, a enregistré sur l'année passée un excédent historique de 2 350

milliards de yuans (382,46 milliards de dollars), ont annoncé mardi les autorités douanières.

Pâtissant d'une conjoncture mondiale morose, les exportations chinoises ont ainsi grimpé de

6,1 %, à 2 340 milliards de dollars, soit un ralentissement sensible par rapport au bond de

presque 8 % enregistré en 2013 : c'est l'un des principaux moteurs de la croissance qui

s'effrite. Mais c'est surtout le très fort fléchissement de la demande intérieure qui explique ce

bond de l'excédent commercial : les importations du pays n'ont progressé que marginalement

(+ 0,4 %), à 1 960 milliards de dollars, après une hausse de plus de 7 % en 2013. Les

échanges commerciaux ont crû l'an dernier de 3,4 % : Pékin, qui misait sur une croissance

annuelle de 7,5 %, a donc raté, et de loin, son objectif. Zhang Yuesheng, porte-parole des

douanes, estime que "l'avantage comparatif chinois de prix bas est en train de s'évanouir".

THEME 3 - 3 : Rafale : l’Inde demande à la France de définir sa position d’ici avril : un ultimatum ? Source, journal ou site Internet : RIA Novosti

Date : 13 janvier 2015

Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur

Rafale: l’Inde demande à la France de définir sa position d’ici avril. Un ultimatum ? Le

ministre indien de la Défense Manohar Parrikar a demandé au gouvernement français de

préciser sa position concernant la livraison de chasseurs Rafale à l’Inde, a annoncé lundi une

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source ministérielle à la radio Sputnik. Les autorités militaires de l’Inde ont demandé à leurs

homologues français de régler cette question avant la visite du premier ministre Narendra

Modi à Paris. Cette visite doit avoir lieu en avril prochain. La source a également confirmé

que les militaires indiens pourraient accorder leur préférence aux chasseurs russes Su-30MKI.

« Le ministère de la Défense n’a pas encore pris de décision définitive à ce sujet. Cependant,

en cas d’échec de la transaction [avec la France], New Delhi pourrait opter en faveur des Su-

30″, a souligné l’interlocuteur de Sputnik.

Chasseur russe Su-30MK, version destinée à l’exportation vers l’Inde

Le quotidien indien The New Economic Times a auparavant annoncé que le ministère indien

de la Défense pourrait renoncer à acheter les Rafale au profit des Su-30MKI. Parmi les

raisons susceptibles de motiver cette décision, le journal cite le coût trop élevé du contrat,

ainsi que le refus de Paris de livrer les technologies à la partie indienne. La décision de la

France de suspendre la livraison des porte-hélicoptères de classe Mistral à la Russie pourrait

constituer pour l’Inde une raison de plus pour renoncer à l’achat des Rafale. Le premier de ces

bâtiments de guerre devait être remis à la Russie le 14 novembre, mais le président François

Hollande a gelé sa livraison sine die en raison de la position de Moscou sur la crise en

Ukraine.

THEME 3 - 4 : Airbus : moins d’avions que Boeing en 2014, mais reste numéro 1 pour les commandes Source, journal ou site Internet : AWP

Date : 13 janvier 2015

Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur

Avec 1456 commandes nettes enregistrées l'an passé, Airbus reste le numéro 1 mondial des

ventes d'avions mais il a livré moins d'appareils que son rival américain Boeing. Jusqu'à la

semaine dernière, l'avionneur européen, principale filiale d'Airbus Group, était donné perdant

sur les deux fronts mais comme souvent, il a multiplié les contrats en décembre. Airbus a en

outre "dépassé ses objectifs en 2014", en livrant un nombre record de 629 aéronefs toutes

familles confondues contre 626 en 2013, a-t-il souligné mardi, à l'occasion de la publication

de son bilan annuel à son siège à Toulouse (sud-ouest). Ce nombre est toutefois inférieur aux

723 annoncées par Boeing la semaine dernière. Le nombre de livraisons est un des points les

plus scrutés par le secteur car c'est à cette occasion que les avionneurs sont payés par leurs

clients. Dans la famille des avions moyen-courriers, Airbus peut toutefois se targuer d'avoir

livré quelques exemplaires de plus que son concurrent Boeing: 490 avions de la famille A320

Page 18: Revue de presse « Défense - UNION-IHEDN€¦ · Date : 13 janvier 2015 Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur L'engagement de 10.000 hommes dans une opération de sécurisation

contre 485 de la famille 737 Ces appareils, utilisés pour les vols de courte et moyenne

distance, représentent l'écrasante majorité des commandes des deux avionneurs: 1321 des

1456 commandes enregistrées en 2014 par Airbus. Et Airbus comme Boeing s'efforcent

d'augmenter toujours plus les cadences de production pour honorer les milliers de commandes

passées par les compagnies et les loueurs d'avion ces dernières années. Le carnet de

commandes d'Airbus s'établissait au 31 décembre au niveau record de 6386 appareils d'une

valeur de 919,3 milliards de dollars au prix catalogue, un montant purement indicatif puisqu'il

est d'usage d'accorder d'importants rabais aux clients. En 2014, Airbus n'a pas, comme prévu,

égalé le record absolu de l'industrie aéronautique du nombre de commandes sur une année,

qu'il avait enregistré en 2013 (1503 avions vendus). Il n'a surtout pas atteint son objectif

d'écouler 30 super Jumbo A380 avec 14 ventes, déduction faite de l'annulation des sept

appareils de la compagnie japonaise Skymark.

2015, l’année de l’A320 Néo

Pour autant, "2014 a été une excellente année et les équipes d'Airbus sont parvenues non

seulement à atteindre mais à dépasser leurs objectifs et engagements", a estimé le PDG

d'Airbus, Fabrice Brégier, cité dans le communiqué. L'année dernière aura été marquée par la

finalisation des essais du nouveau biréacteur long-courrier A350 XWB (extra wide body) à

l'été, par sa certification à l'automne avant la livraison du premier exemplaire A350-900 à

Qatar Airways le 22 décembre. L'A350 rivalise avec les 777 et les 787 Dreamliner de

l'américain sur le marché lucratif des long-courriers de moyenne capacité (250 à 400 sièges)

sur lequel Boeing est pour l'heure leader. Airbus escompte écouler 7.800 exemplaires de cette

nouvelle famille (A350-900 et A350-1000), d'un montant potentiel d'environ 1000 milliards

de dollars. Et, le programme A350 devrait être rentable vers 2019.

Boeing a, lui, accumulé plus d'un millier de commandes pour son Dreamliner, lancé quelques

années plus tôt.

Airbus a en outre lancé en juillet avec succès la version remotorisée de son long-courrier

A330, l'A330neo qui doit entrer en service fin 2017 et qui va se substituer à l'A350-800 en

voie d'abandon. Six mois après son lancement, l'A330neo, proposé en deux versions (A330-

800neo et A330-900neo), a été vendu à 120 exemplaires. Le succès de l'A330neo pourrait

néanmoins faire de l'ombre à la version classique (A330ceo) de ce biréacteur entrée en service

il y a vingt ans. Airbus a d'ores et déjà annoncé que la cadence de production des A330ceo

ralentirait au dernier trimestre 2015, de 10 à 9 exemplaires par mois. Mais elle pourrait être

encore revue à la baisse si les commandes n'étaient plus au rendez-vous. S'agissant enfin du

programme A320neo (new engine option), version remotorisée du moyen-courrier vedette, il

se déroule "comme prévu" depuis le premier vol d'essai le 25 septembre dernier, ouvrant la

voie à une certification au troisième trimestre 2015 et de premières livraisons au cours du

dernier trimestre. Il entrera en service avec près de deux ans d'avance sur le 737 MAX.

4/ Les forces armées- Air - Marine - Terre – Gendarmerie

THEME 4 - 1 : Arromanches : nouveau déploiement du groupe aéronaval

Page 19: Revue de presse « Défense - UNION-IHEDN€¦ · Date : 13 janvier 2015 Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur L'engagement de 10.000 hommes dans une opération de sécurisation

Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr

Date : 13 janvier 2015

Auteur : EMA

Adressé par André Dulou

Le groupe aéronaval a appareillé ce matin de Toulon pour rejoindre l’océan Indien où il sera

déployé en opérations durant plusieurs mois.

Pour ce déploiement, le groupe aéronaval (GAN) est constitué :

du porte-avions Charles de Gaulle ;

d’un état-major embarqué ;

du groupe aérien embarqué (GAé) comprenant douze Rafale marine, neuf Super étendards

modernisés, un avion de guet aérien Hawkeye et quatre hélicoptères ;

de la frégate de défense aérienne Chevalier Paul et de son hélicoptère Caïman Marine ;

du pétrolier ravitailleur Meuse ;

d’un sous-marin nucléaire d’attaque employé en élément précurseur.

La frégate anti-sous-marine britannique HMS Kent rejoindra le GAN en mer Rouge.

Planifié depuis plusieurs mois, le déploiement du GAN dans le nord de l’océan Indien vise à

assurer une mission de présence opérationnelle et de pré-positionnement dans cette zone

stratégique pour la France. Il permettra également de développer et d’entretenir nos relations

et nos échanges avec les différents pays partenaires présents et leurs forces armées. En

particulier, il participera à l’exercice aéromaritime franco-indien Varuna, au large de l’Inde.

Outil militaire stratégique, le GAN est à tout moment en mesure d’adapter et modifier son

programme en fonction des évolutions de la crise au Levant et des besoins de la coalition pour

répondre rapidement aux décisions des autorités politiques.

Comme en 2014, durant son dernier déploiement effectué en océan Indien, le GAN sera

amené à opérer sous contrôle opérationnel américain afin d’éprouver et renforcer notre niveau

d’interopérabilité et de coopération et ainsi entretenir notre capacité à conduire ensemble des

opérations de haute intensité.

De même, la frégate britannique HMS Kent, qui participera à la protection anti-sous-marine

du porte-avions, sera totalement intégrée au GAN, illustrant la confiance qui unit les marines

britannique et française et leur haut niveau d’interopérabilité.

En 2014, le déploiement du GAN avait pour nom Bois Belleau, en référence au centenaire de

la Première Guerre Mondiale et à la coopération avec nos alliés américains, fil rouge de ce

déploiement.

Cette année, la mission que s’apprête à effectuer le GAN et ses quelque 2 600 marins porte le

nom Arromanches, commune du Calvados où fut construit un port artificiel durant le

débarquement des Alliés en juin 1944. En souvenir du premier porte-avions français de

l’après-guerre et 70 ans après la fin de la Seconde Guerre Mondiale, la mission Arromanches

mettra à l’honneur la coopération avec nos alliés américains et britanniques.

Page 20: Revue de presse « Défense - UNION-IHEDN€¦ · Date : 13 janvier 2015 Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur L'engagement de 10.000 hommes dans une opération de sécurisation

Le groupe aéronaval français offre à notre pays et à ses décideurs militaires et politiques un

atout stratégique et un outil militaire de premier plan. Affirmant la présence et la puissance de

la France, il peut contribuer simultanément à la maîtrise des espaces aéromaritimes, à

l’entretien de notre capacité autonome d’appréciation de situation et à la projection de

puissance. Il offre une capacité d’action polyvalente, graduée et adaptée aux besoins des

autorités politiques.

THEME 4 - 2 : Centenaire RICM en photos Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr

Date : 13 janvier 2015

Auteur : Camille Pégol

Adressé par André Dulou

Pour célébrer un siècle d’existence, le régiment d’infanterie chars de marine (RICM)

édite un album retraçant son histoire : 100 portraits pour un centenaire.

Anecdotes, témoignages et récits poignants nous permettent de traverser les grands conflits

qui ont marqué la France et fait la renommée du RICM. Ils sont militaires du rang, sous-

officiers et officiers. Ils ont contribué avec courage, force et détermination à rendre l'image du

RICM plus belle et ses exploits plus nobles. Hommage à tous les hommes qui ont servi sous

son drapeau, Cent portraits pour un centenaire rappelle que ce régiment est une unité

prestigieuse avant tout grâce à ses marsouins.

Titre : 100 portraits pour un centenaire

Auteur : Collectif – RICM Poitiers

Éditions Lavauzelle

5/ ZONES DE CONFLITS THEME 5 - 1 : Un groupe se réclamant de l’Etat islamique pirate le compte Twitter du commandement central de l’armée américaine Source, journal ou site Internet : Le Figaro

Date : 12 janvier 2015

Auteur :

Page 21: Revue de presse « Défense - UNION-IHEDN€¦ · Date : 13 janvier 2015 Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur L'engagement de 10.000 hommes dans une opération de sécurisation

Adressé par Jean-Pierre Dussaix – Jean-François Mazaleyrat sur un article de l’Orient le Jour : « Un groupe se réclamant de l'EI pirate le compte Twitter du Centcom »

Un groupe se revendiquant de l'Etat islamique a piraté les comptes Twitter et Youtube du

commandement central américain, aujourd'hui en fin de journée. Le CentCom et le Pentagone

ont confirmé le piratage et ont suspendu ces deux comptes. "Au nom de Dieu, le très

bienveillant, le très miséricordieux, le Cyber Califat continue son cyberdjihad", pouvait-on

encore lire il y a quelques minutes sur le compte Twitter du CentCom. Un autre message

publié sur le réseau social indiquait que "L'EI est déjà là, nous sommes dans vos PC, dans

chaque base militaire américaine". Une liste de noms de généraux de l'armée américaine et

des informations militaires concernant la Chine et la Corée du Nord ont été publiées.

THEME 5 - 2 : L'État islamique s'exporte au Pakistan et en Afghanistan

Source, journal ou site Internet : Le Point

Date : 13 janvier 2015

Auteur : Emmanuel Derville

Adressé par Jean-François Mazaleyrat et Jean-Claude Tourneur

Des chefs talibans ont prêté allégeance à al-Baghdadi. Un serment en forme d'appel à l'aide,

alors que l'armée pakistanaise a lancé une offensive.

Shahidullah Shahid, l'ancien porte-parole des talibans pakistanais

entouré de ses gardes du corps en 2014. © Ishtiaq Mahsud/AP/Sipa

L'État islamique prendrait-il pied en Asie centrale ? Le 10 janvier, dix commandants talibans

pakistanais et afghans ont fait allégeance au chef de l'EI, Abou Bakr al-Baghdadi, dans une

vidéo de seize minutes diffusée sur Internet. L'homme qui préside la prestation de serment est

connu des milieux djihadistes : il s'appelle Shahidullah Shahid, c'est l'ancien porte-parole du

TTP, le mouvement des talibans pakistanais. Le film s'ouvre sur un plan large qui s'attarde sur

un paysage montagneux et boisé rappelant la frontière afghano-pakistanaise. Une centaine de

combattants, fusils d'assaut et lance-roquettes à l'épaule, marchent en file indienne. Une

dizaine d'hommes à cheval les entourent. S'ensuit un discours de Shahidullah Shahid

prononcé en arabe et non en pachtoun, sa langue maternelle. Debout devant le drapeau noir de

l'EI, il s'adresse à ses partisans assis par terre. Shahidullah Shahid énumère les anciens cadres

du TTP qui l'ont rejoint dans son serment. Parmi ses proches, il y a d'anciens poids lourds du

mouvement comme Sayed Khan Orakzai et Gul Zaman, deux chefs locaux qui furent

candidats à la direction du TTP fin 2013. Il y a aussi des combattants des provinces afghanes

de la Kunar et du Logar, pourtant réputées sous l'influence des talibans afghans et du réseau

de Sirajuddin Haqqani. Des déclarations qui confirmeraient que certains insurgés en

Afghanistan rejoignent l'EI, alors que des rumeurs courent sur la mort du mollah Omar.

Divisions

Page 22: Revue de presse « Défense - UNION-IHEDN€¦ · Date : 13 janvier 2015 Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur L'engagement de 10.000 hommes dans une opération de sécurisation

La vidéo ressemble à une démonstration de force, comme pour étaler la capacité des anciens

chefs du TTP à recruter des combattants sous la bannière de l'État islamique. Une première,

car jusqu'à présent, l'EI signalait sa présence au Pakistan et en Afghanistan par quelques tracts

et des graffitis. Impossible de déterminer si Shahidullah Shahid et ses partisans ont agi de leur

propre initiative, ou s'ils sont en contact avec l'organisation État islamique. Mais c'est la

seconde fois en trois mois que Shahidullah Shahid prête allégeance à l'EI. Signe aussi que son

ralliement a pu être ignoré jusqu'à présent. C'est aussi indiquer qu'aux yeux des talibans,

l'État islamique apparaît comme seul capable de relancer une insurrection islamiste à bout de

souffle au Pakistan. Le chef du TTP Maulana Fazlullah n'a jamais réussi à imposer son

autorité après sa nomination en novembre 2013. À l'été 2014, plusieurs chefs du mouvement

ont fait défection pour former le TTP Jamaat ul Ahrar, qui a aussitôt fait allégeance au groupe

État islamique. Maulana Fazlullah, lui, reste fidèle aux talibans afghans et à al-Qaida. Outre

ses divisions, l'insurrection islamiste paraît affaiblie depuis que, le 15 juin 2014, l'armée

pakistanaise a envoyé 30 000 hommes reprendre son bastion, la zone tribale du Waziristan

Nord. L'opération, qui aurait tué 1 700 insurgés, selon l'armée, continue. S'il est difficile de se

fier aux communiqués des militaires, les analystes s'accordent à dire que les talibans ont perdu

leurs bases ainsi que du matériel de guerre durant l'offensive. Maulana Fazlullah est replié en

Afghanistan. Et si le TTP de Fazlullah a revendiqué une attaque spectaculaire qui a fait 141

morts dans une école de l'armée pakistanaise à Peshawar le 16 décembre, le nombre

d'attentats a chuté de 32 % l'an dernier d'après le Pakistan Institute for Peace Studies.

THEME 5 - 3 : Le Cameroun fait état d’un lourd revers subi par Boko Haram à Kolofata Source, journal ou site Internet : RFI

Date : 13 janvier 2015

Auteur :

Adressé par Jean-François Mazaleyrat – autre article de Liberté : « Le Nigeria réclame un

soutien similaire à celui reçu par la France Boko Haram massacre plus de 2000 personnes » -

autre article du Point : « Boko Haram sème la terreur dans l'État de Borno »

La frontière entre le Cameroun et le Nigeria voit se multiplier les incursions de Boko

Haram.AFP PHOTO/REINNIER KAZE

Ce lundi 12 janvier, Boko Haram a essuyé un cuisant revers lors d’une incursion contre une

position de l'armée camerounaise dans la région de Kolofata, dans l'extrême nord du pays. Les

jihadistes, venus en nombre du Nigeria voisin, avaient pour cible un camp militaire tenu par

des militaires camerounais. L'assaut s'est soldé par 143 morts côté Boko Haram et un soldat

camerounais tué, selon le gouvernement. Les chiffres officiels font état de 143 islamistes tués.

Un important arsenal de guerre a été saisi, comprenant notamment des fusils d’assaut de

différentes marques, des armes lourdes, des munitions de tous les calibres, et des terminaux de

transmission. Le ministre de la Communication, qui signe le communiqué au nom du

gouvernement, précise que c’est de loin la plus lourde perte subie par la secte islamiste depuis

Page 23: Revue de presse « Défense - UNION-IHEDN€¦ · Date : 13 janvier 2015 Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur L'engagement de 10.000 hommes dans une opération de sécurisation

qu’elle a entrepris ses attaques contre le Cameroun. L’assaut de Kolofata est intervenu à 6h30

(heure de Yaoundé), précise le porte-parole du gouvernement. Les assaillants, profitant de la

brume, ont essayé de prendre par surprise les forces de défense camerounaises qui y tiennent

un camp. Les combats qui s’en sont suivi ont duré plus de cinq heures, et les jihadistes

neutralisés sont retournés en débandade vers la frontière avec le Nigeria. Le bilan fait état,

côté Cameroun, d’un soldat mort et de quatre autres blessés. Quelques photos

particulièrement effroyables des combats ont été diffusées sur les réseaux sociaux.

Troisième attaque depuis juillet

Cela fait trois fois depuis juillet que la ville de Kolofata est attaquée. La dernière attaque

remontait tout juste au lundi 5 janvier dernier. RFI a réussi à joindre un fonctionnaire de

Kolofata. Il avait déjà mis sa famille à l'abri après l'attaque sanglante de juillet. Mais cette

fois-ci, il a lui-même plié bagage pour venir se réfugier à Maroua, plus au sud. Il témoigne de

ces événements tragiques : « J'étais dans ma chambre et à 6h44, j'ai commencé à entendre

des coups de feu [...] Finalement, ça a perduré et c'est devenu un brasier de tirs terribles. J'ai

vécu ce calvaire, ainsi que tous ceux qui étaient encore dans Kolofata, pendant une heure et

26 minutes. On se demandait quand tout cela allait finir et ce qu'il se passait. » « Finalement,

j'ai appelé un peu partout, explique-t-il, et on m'a dit que les Boko Haram étaient arrivés et

qu'ils avaient attaqué la base militaire. Ils ont voulu pénétrer en ville, mais comme la base

militaire est juste au-dessus de Kolofata, donc du côté nord, ils ont été stoppés net. Je crois

qu'il y a eu aussi un renfort, venu de la ville de Maroua. La population a fui. Presque tout le

monde est parti. Ceux qui vont vivre à Kolofata, ce sont des vieillards qui ne savent plus où

aller, ni quoi faire.

Témoignage

L'archevêque de Jos, ville nigériane régulièrement touchée par des affrontements

confessionnels, juge que la communauté internationale n'en fait pas assez pour lutter contre

Boko Haram. Ignatius Kaigama plaide pour que le concert des nations s'inspire de la

mobilisation entrainée par les attaques ayant frappé la France depuis mercredi dernier. Pour

l'homme d'Eglise, les évènements camerounais démontrent que toute la région est menacée.

Ci-dessous, son appel sur les antennes de RFI : « Cela démontre à quel point la situation est

grave. Mais aujourd'hui, cela ne touche pas seulement le Nigeria ; les pays voisins aussi. Et

là-bas, ils vont faire la même chose qu'ici. C'est pour ça que nous appelons à des efforts

concertés pour régler cette question de Boko Haram. Là, ils s'en prennent au Cameroun,

ensuite ce sera le Tchad ou le Niger. Bref, tous les pays voisins... Et quand ils en auront fini

avec ces pays-là, ils iront sûrement au-delà. Donc, nous appelons à ce qu'une solution

efficace soit trouvée, qui doit être mise en œuvre d'abord par le Nigeria, mais ensuite le

soutien de la communauté internationale est nécessaire. »

THEME 5 - 4 : Liban : « l’émirat islamiste » de Roumieh s’effondre sans effusion de sang Source, journal ou site Internet : L’Orient le jour

Date : 13 janvier 2015

Auteur : Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Page 24: Revue de presse « Défense - UNION-IHEDN€¦ · Date : 13 janvier 2015 Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur L'engagement de 10.000 hommes dans une opération de sécurisation

Machnouk crie victoire, le Front al-Nosra menace.

Il a fallu obtenir préalablement la fameuse couverture politique pour pouvoir en finir avec

l'émirat installé à la prison de Roumieh par les détenus islamistes. La fin du règne de ces

prisonniers pas comme les autres a été annoncée hier par le ministre de l'Intérieur, Nouhad

Machnouk, à l'issue d'une opération sécuritaire dans le bâtiment B qui s'est conclue par le

transfert des islamistes vers le bâtiment D. Les répercussions de cette opération n'ont pas tardé

à se faire ressentir sur le dossier des militaires otages, détenus par le Front al-Nosra qui a

menacé de riposter dès les premières heures de l'opération qui s'est déroulée à l'aube. « En

réponse à l'opération sécuritaire menée depuis ce matin à Roumieh, nous posons une question

aux familles des militaires otages : Nous est-il demandé d'exécuter vos fils ? » C'est le

message lancé par le front islamiste sitôt après l'opération. En fin de journée, al-Nosra a

encore fait monter les enchères publiant les photos des otages couchés dans la neige, des

fusils pointés vers leur tête. Une image qui a ébranlé un peu plus le moral des familles qui ont

bloqué l'axe de la rue des Banques, affirmant envisager l'escalade. Une troisième mise en

garde a été lancée tard en soirée, toujours via Twitter, par le front islamiste qui a appelé

« toutes les communautés à assumer les résultats et les répercussions des comportements

irréfléchis de l'armée libanaise ».

Les kamikazes en contact avec les détenus

Deux jours après le double attentat-suicide meurtrier qui a visé samedi soir un café de Jabal

Mohsen, les commandos des Forces de sécurité intérieure (FSI) soutenus par l'armée ont lancé

une vaste opération surprise au sein de la prison de Roumieh, au niveau du bloc B où sont

incarcérés des islamistes, dont des membres de Fateh el-Islam et d'al-Nosra, les partisans de

cheikh Ahmad el-Assir, ainsi que des détenus accusés d'être derrière des agressions qui ont

visé l'armée. En fin d'après-midi, le ministre de l'Intérieur Nouhad Machnouk a crié victoire.

« Après une opération menée par les FSI qui a duré 9 heures, nous pouvons parler d'une

victoire de l'État et de la justice », a déclaré M. Machnouk dans le cadre d'une conférence de

presse depuis la prison de Roumieh. « Toutes les histoires que vous avez entendues ces

dernières années, de 2009 jusqu'à aujourd'hui, sont finies », a-t-il assuré affirmant que la

« chambre d'opérations de la prison de Roumieh qui coordonnait des actes terroristes » n'est

plus. Rappelons que la prison de Roumieh, plus particulièrement le bloc B qui regroupe les

prisonniers les plus dangereux, était devenue une sorte de base d'opération pour les criminels

islamistes qui, à partir du troisième étage où ils étaient regroupés, concoctaient, coordonnaient

et lançaient des opérations à partir de là. Munis de téléphones, et bénéficiant d'une connexion

Internet cellulaire, pour ne citer que ces facilités, les islamistes se sont avérés être, à plus

d'une reprise, derrière plusieurs opérations sécuritaires à caractère terroriste. Des histoires

hallucinantes dignes d'un thriller étaient rapportées par les geôliers, interdits par ailleurs

d'accéder chez les détenus, par peur pour leur propre vie. Les islamistes avaient même défini

des règles inspirées de la charia qu'ils imposaient aux détenus. On raconte qu'une petite

cellule avait été réservée à l'étage pour torturer les récalcitrants. Bref une situation ubuesque

qui a valu à ce bâtiment le qualificatif de « forteresse ». Longtemps inaccessible aux forces de

l'ordre, le bâtiment B était le lieu de tous genres de trafics, notamment de substances illicites.

Il faisait régulièrement l'actualité, notamment pour des mouvements de mutinerie et la

difficulté des forces de sécurité à le contrôler. Les détenus de ce bâtiment, dont des islamistes

dangereux, jouissaient d'une certaine impunité. Ces détenus refusaient notamment de

comparaître devant le tribunal lorsqu'ils y étaient convoqués. Le nom de plusieurs d'entre eux

ont circulé dans le cadre d'un éventuel échange avec les militaires retenus en otages par les

islamistes dans le jurd de Ersal.

Page 25: Revue de presse « Défense - UNION-IHEDN€¦ · Date : 13 janvier 2015 Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur L'engagement de 10.000 hommes dans une opération de sécurisation

Le bon timing ?

Le ministre de l'Intérieur a estimé avoir « choisi le bon moment pour mener l'opération et pour

qu'elle soit menée sans violence ». Lors d'une conférence de presse tenue à la prison même, le

ministre a affirmé : « C'est la fin de la légende de la prison de Roumieh. Une nouvelle étape

vient de commencer », a-t-il dit, précisant que les moyens de communication qui étaient aux

mains des détenus n'existent plus. Il a en outre affirmé que la prison de Roumieh sera

réhabilitée « de manière à ce qu'elle respecte les droits de l'homme ». Dans la matinée, il avait

indiqué que la mise en œuvre du plan de sécurité au sein de la prison de Roumieh a débuté

après que les enquêtes eurent montré que certains détenus sont liés aux deux attentats de Jabal

Mohsen. M. Machnouk a précisé à la LBCI que des appels ont été interceptés entre des

individus se trouvant dans le bloc B et des membres du groupe État islamique (EI) dont il

avait indiqué hier qu'il était derrière les attentats de Jabal Mohsen. Les FSI ont précisé dans

un communiqué que certains détenus du bloc B ont été transférés au bloc D. Lors de

l'opération, des prisonniers ont brûlé des matelas, ont indiqué les FSI, qui ont précisé que la

situation est néanmoins sous contrôle et qu'il n'y a pas de blessés. Les forces de l'ordre ont

voulu rassurer les familles des détenus, soulignant que l'opération se déroule dans le calme et

que les prisonniers se portent tous bien. Un peu plus tôt, des proches des détenus avaient

brièvement bloqué une route à Bhanine, dans le Akkar.

Tweet d'al-Nosra

Plus tard, le Front al-Nosra a menacé, via un de ses comptes Twitter, d'agir en raison de la

« dégradation sécuritaire au Liban ». « En conséquence de la dégradation sécuritaire au Liban,

attendez-vous à une surprise en ce qui concerne les prisonniers de guerre que nous détenons »,

peut-on lire dans un tweet. Sur le même compte, une photo, retweetée d'un autre compte, est

publiée, montrant un homme allongé sur un matelas. Il semble gravement blessé à la tête.

Cette photo est accompagnée d'un commentaire : « C'est ce qu'on fait les adorateurs de la

Croix à nos frères incarcérés à Roumieh. » Et d'ajouter : « En réponse à l'opération sécuritaire

menée depuis ce matin à Roumieh, nous posons une question aux familles des militaires

otages : Nous est-il demandé d'exécuter vos fils ? Ne nous accusez pas si nous commençons à

changer de comportement avec les militaires. » Sur un des comptes Twitter qui semble être lié

au Front al-Nosra, une photo a été diffusée en fin d'après-midi, sur laquelle l'on voit cinq

hommes armés et cagoulés tenir en joue une douzaine d'hommes allongés sur la neige. Un

message est écrit sur la photo « Qui paiera le prix ? » Cette phrase est régulièrement utilisée

par les jihadistes quand ils menacent d'exécuter leurs otages.

Pas de blessés parmi les prisonniers

Interrogé sur la sécurité des militaires otages, M. Machnouk a répondu : « Nous n'avons

agressé personne, nous n'avons fait de mal à personne, nous les avons transférés d'un bâtiment

à un autre, nous avons arrêté les contacts qui facilitaient le terrorisme. » Le ministre a

souligné en outre que « rien ne justifie par ailleurs que les ravisseurs fassent du mal aux

otages ». Et d'ajouter : « Les menaces ne nous font pas peur, il n'arrivera rien aux otages. »

Les FSI ont, via leur compte Twitter, à nouveau indiqué qu'aucun membre des forces de

sécurité n'a été blessé dans l'opération. Ils précisent en outre que les photos de blessés

circulant sur les réseaux sociaux sont des montages. Cela n'a pas pour autant intimidé les

parents et épouses des détenus qui ont manifesté à Tripoli et à Saïda, en signe de protestation

contre les mesures prises à Roumieh.

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Les parents des otages en alerte

Le 8 janvier, les proches des militaires retenus en otage avaient affirmé qu'ils reprendraient

leur sit-in place Riad el-Solh au centre-ville dans les quelques jours à venir, après avoir

suspendu leur mouvement en raison des conditions climatiques et des dégâts causés par la

tempête. Le porte-parole des familles, Hussein Youssef, avait affirmé que le sit-in se

poursuivrait, souhaitant que l'optimisme exprimé par certains responsables concernant ce

dossier aboutisse à la libération de leurs fils. Hier, le changement de ton était notoire dans le

discours des parents d'otages. Adressant une question au ministre de l'Intérieur, M. Youssef

lui a demandé « pourquoi avoir choisi ce timing pour lancer l'opération de Roumieh ?

N'aurait-il pas pu attendre un peu ? » « J'espère que le danger qui menace nos fils

n'augmentera pas », a-t-il ajouté, affirmant que les familles envisagent sérieusement l'escalade

si la situation devait encore se dégrader. Le porte-parole a annoncé avoir contacté en cours de

journée l'un des membres de la cellule de crise qui leur a assuré que la situation était bonne,

« jusqu'à ce que nous parviennent les photos de nos fils – couchés, leurs têtes à même le sol et

les fusils pointés en leur direction ».

6/ RENSEIGNEMENTS ET MENACES : THEME 6 - 1 : Berlin va durcir ses mesures de protection contre le terrorisme Source, journal ou site Internet : Auswartiges Amt

Date : 12 janvier 2015

Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur

Après les attentats en France, le ministre allemand de la Justice, Heiko Maas, a annoncé lundi

que l’Allemagne allait durcir sa législation contre le terrorisme. Le gouvernement présentera

un paquet de mesures avant la fin du mois, a-t-il déclaré dans une interview. « Nous allons

faire du soutien financier aux organisations terroristes, par exemple sous forme de dons, une

infraction à part entière », a expliqué M. Maas. « Et nous allons élargir la pénalisation des

voyages vers les zones de guerre, par exemple les séjours dans des camps terroristes en Syrie.

» Les candidats au djihad seront ainsi passibles de sanctions dès leur départ d’Allemagne. M.

Maas est, par contre, défavorable à la conservation des données, actuellement interdite en

Allemagne. « Nous avons le devoir de rendre notre pays aussi sûr que possible, mais il ne

pourra jamais y avoir de sécurité absolue. Une surveillance généralisée de l’ensemble de la

population sans motif n’y changerait rien », estime-t-il.

Réunion des ministres européens à Paris

Face au terrorisme, M. Maas a appelé au renforcement de la coopération internationale. Il

s’est ainsi félicité de la réunion des ministres européens de l’Intérieur, qui a eu lieu dimanche

à Paris avant la marche en hommage aux victimes des attentats de la semaine dernière. Aux

28 ministres européens s’étaient joints le ministre américain de la Justice, Eric Holder, le

Commissaire européen à la Migration et aux Affaires intérieures, Dimitris Avramopoulos, et

le Coordinateur de l'Union européenne pour la lutte contre le terrorisme, Gilles de Kerchove.

Lors de ce sommet, il a été décidé d’inscrire dans le système d’information de l’espace

Schengen les noms des islamistes présumés de retour de Syrie ou d’Irak, et d’améliorer la

coopération avec les pays de transit et d’arrivée. De nombreux djihadistes occidentaux,

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appelés foreign fighters, passent, par exemple, par la Turquie avant de rejoindre les combats à

partir de l’Europe. Les ministres européens de l’Intérieur souhaitent, par ailleurs, la mise en

œuvre rapide des accords sur l’échange de données concernant les passagers des compagnies

aériennes. De tels accords ne concernent pour l’heure que les passagers de vols reliant

l’Europe aux États-Unis ou au Canada. Des discussions vont être engagées avec l’Union

européenne afin de dégager des compromis sur les thèmes de l’échange de données des

passagers aériens et de la conservation des données. De plus, face à la radicalisation

croissante de jeunes musulmans via le web, les ministres européens de l’Intérieur ont décidé

de coopérer avec les fournisseurs d’accès à Internet. Ils souhaitent que les contenus

extrémistes puissent être rapidement effacés. Ils entendent aussi contrer la propagande

djihadiste en diffusant leurs propres contenus et informations. Enfin, les participants à la

réunion souhaitent renforcer la coopération entre les services de renseignement afin

d’empêcher la propagation d’armes illégales.

Les hommages se poursuivent en Allemagne

Pendant ce temps, les hommages aux victimes des attentats de la semaine dernière se

poursuivent en Allemagne. Dimanche, la chancelière Angela Merkel a participé à la marche

parisienne en hommage aux victimes avec trois membres de son gouvernement, le vice-

chancelier Sigmar Gabriel, le ministre des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, et le

ministre de l’Intérieur, Thomas de Maizière. Au même moment, 18 000 personnes sont

descendues dans la rue à Berlin en scandant « Nous sommes Charlie ». Une nouvelle

manifestation silencieuse en présence du président allemand, Joachim Gauck et de la

chancelière Angela Merkel, est prévue à Berlin ce mardi. Le Bundestag doit, pour sa part,

organiser une cérémonie d’hommage jeudi.

THEME 6 - 2 : Une filière afghane a aidé Hayat Boumedienne à quitter la France Source, journal ou site Internet : Le Monde

Date : 13 janvier 2015

Auteur : Matthieu Suc

Adressé par Jean-Claude Tourneur

Hayat Boumeddiene (à droite), à l’aéroport Sabiha-Gökçen d’Istanbul, le 2 janvier. |

La femme la plus recherchée de France se trouve en Syrie. La Turquie a confirmé lundi

12 janvier la fuite, via son territoire, d’Hayat Boumeddiene, l’épouse d’Amedy

Coulibaly. La police française avait émis un avis de recherche contre la jeune femme

âgée de 26 ans afin de déterminer son rôle dans l’équipée meurtrière de son conjoint.

Le ministre turc des affaires étrangères Mevlüt Çavusoglu a assuré que Hayat Boumeddiene

se trouvait en Syrie depuis le 8 janvier. « Elle est entrée en Turquie le 2 janvier en

provenance de Madrid. Il y a des images [la montrant] à l’aéroport, a t-il déclaré dans un

entretien à l’agence de presse turque Anatolie. Elle est ensuite restée avec une autre personne

dans un hôtel de Kadiköy [un district de la rive orientale d’Istanbul]. Puis elle est passée en

Page 28: Revue de presse « Défense - UNION-IHEDN€¦ · Date : 13 janvier 2015 Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur L'engagement de 10.000 hommes dans une opération de sécurisation

Syrie le 8 janvier, ses relevés téléphoniques le montrent. » La chaîne de télévision Habertürk a

diffusé lundi des images de surveillance de l’aéroport Sabiha-Gökçen montrant Hayat

Boumeddiene. On y voit, à ses côtés, un homme, portant un sac à dos et arborant une fine

barbe et des cheveux longs attachés. D’après des informations concordantes, il s’agirait de

Mehdi Belhoucine, un ressortissant français âgé de 23 ans. Un nom connu des services de

renseignement français. Le 11 juillet 2014, le tribunal correctionnel de Paris avait condamné

son frère aîné à deux ans de prison, dont un avec sursis, pour sa participation à une filière

d’acheminement de combattants à destination de la zone pakistano-afghane. Après avoir

grandi à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), Mohamed Belhoucine suivait des études

d’ingénieur à l’école des mines d’Albi. Il avait mis en ligne des films de propagande

djihadiste, produits notamment par As-Sahab, l’organe médiatique d’Al-Qaida. Le réquisitoire

définitif du parquet de Paris, en date du 21 février 2014, soulignait « la profondeur de ses

convictions djihadistes et son rôle de relais de la propagande djihadiste sur Internet. »

Soirées vidéo

Comme Saïd Kouachi – l’un des deux auteurs de la tuerie de Charlie Hebdo, que l’on croise

en périphérie d’un dossier visant son frère Chérif –, Mehdi Belhoucine, l’homme suspecté

d’accompagner Hayat Boumeddiene, apparaît dans l’affaire ayant valu un an de prison ferme

à son aîné. Avant leur départ pour l’Afghanistan, les candidats transitent par un appartement à

Bobigny, où Mohamed Belhoucine est convié afin de visionner les dernières vidéos de

combats. D’après un participant à ces soirées, Mehdi accompagne Mohamed mais vient

seulement « jouer à la console ». Alors âgé de 18 ans, cet étudiant en mécanique électronique

à la faculté de Jussieu téléphone à plusieurs reprises aux financiers de la filière. Entendu à son

tour en qualité de témoin le 16 mai 2010, Mehdi Belhoucine ne cache pas qu’il se sent «

particulièrement concerné par la situation » en Afghanistan, en Irak mais aussi en Palestine,

en Somalie et en Tchétchénie. « J’ai pensé à me rendre dans l’un de ces pays mais pas

forcément pour prendre les armes dans un premier temps. L’idée pour moi serait d’être là

avec eux, de les aider, peut-être sous forme d’aide humanitaire et peut-être que, poussé, je

pourrais être amené à prendre les armes », dit-il aussi. Parce qu’il semble ne servir que de

messager, Mehdi Belhoucine n’est alors pas inquiété. Le voilà devenu l’objet de toutes les

attentions. Selon une source judiciaire, au moins un des membres de la filière, toujours en

détention, a été approché par la justice pour être interrogé « soi-disant par les services de

renseignement américains ». La demande est intervenue en fin de semaine, après la tuerie de

Charlie Hebdo. Le détenu sollicité a refusé.

Une nouvelle strate

Afin de protéger la cavale de Hayat Boumeddiene, Mehdi Belhoucine a pu bénéficier des

relations d’un proche de son frère, Zahir Chouket, lui-même en fuite en Tunisie. Le

réquisitoire du 21 février 2014 présente Chouket comme ayant eu « un rôle de facilitateur en

Turquie, où il disposait de contacts susceptibles d’héberger [des djihadistes] à Istanbul. »

L’apparition présumée de Mehdi Belhoucine aux côtés de l’épouse de Coulibaly ajoute une

nouvelle strate dans une affaire qui associe plusieurs branches de l’islamisme radical. Les

frères Kouachi ont fait leurs premières armes au sein de la filière des Buttes-Chaumont, qui

envoyait des combattants en Irak. Ils ont été ensuite au Yémen et ont revendiqué la tuerie de

Charlie Hebdo au nom d’Al-Qaida dans la péninsule arabique (AQPA). Sous l’emprise du

même mentor, le terroriste Djamel Beghal, l’un des frères Kouachi s’est lié d’amitié en

détention avec Amedy Coulibaly qui, lui, a assuré avoir perpétré ses crimes au nom de l’Etat

Page 29: Revue de presse « Défense - UNION-IHEDN€¦ · Date : 13 janvier 2015 Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur L'engagement de 10.000 hommes dans une opération de sécurisation

islamique. Et voilà qu’un membre d’une filière afghane aide l’épouse de Coulibaly à rejoindre

la Syrie.

« Filières à tiroir »

Plusieurs hypothèses pour justifier cette jonction : dans la vidéo publiée après sa mort, Amedy

Coulibaly a assuré avoir écumé les mosquées franciliennes depuis neuf mois – or les

Belhoucine et leurs complices étaient des adeptes de la mosquée Omar, située à proximité de

la rue Jean-Pierre-Timbaud (11e arrondissement de Paris). En 2009, Mohamed Belhoucine en

Grèce et un complice à Fès au Maroc, se retrouvent dans des lieux fréquentés par le couple

Coulibaly-Boumeddiene à la même époque. Enfin, Amedy Coulibaly, pour avoir fomenté

l’évasion d’un des auteurs des attentats de 1995 à Paris, et Mohamed Belhoucine, pour sa

participation à la filière afghane, ont tous deux été arrêtés mi-mai 2010 et écroués dans la

foulée. L’éventualité d’une rencontre en maison d’arrêt n’est donc pas à écarter. Quelle que

soit l’origine de ce rapprochement, y voir la constitution d’une internationale terroriste serait

sans doute erroné, les dirigeants d’Al-Qaida et de l’Etat islamique continuant à se vouer une

inimitié certaine. En revanche, les parois sont beaucoup moins étanches du côté de leurs

soldats. Au début des années 2000, les policiers évoquaient des « équipes à tiroir » pour

désigner ces conglomérats de braqueurs corses, franciliens et marseillais se regroupant au gré

des opportunités pour attaquer un fourgon blindé. Aujourd’hui, en matière de terrorisme, on

peut aussi parler de « filières à tiroir ».

THEME 6 - 3 : (Corée du Sud) : création d’un commandement de sous-marins le mois prochain Source, journal ou site Internet : Yonhap

Date : 11 janvier 2015

Auteur : Adressé par François Jouannet

SEOUL, 11 jan. (Yonhap) -- Un commandement des sous-marins sud-coréens sera créé le

mois prochain afin de diriger les forces sous-marines de la marine nationale, a déclaré ce

dimanche un officiel de l'armée sud-coréenne. «Le commandement des sous-marins, produit

de la réorganisation de la 9e unité de sous-marin de la marine, sera créé le 1er février», a

indiqué l'officiel. «Le commandement sera situé à Jinhae dans la province du Gyeongsang du

Sud et sera dirigé par un vice-amiral de la marine nationale», a-t-il ajouté. Yoon Jung-sang, le

président du comité préparatoire du commandement de sous-marin, a été nommé premier

commandant de ce commandement. La marine nationale possède actuellement neuf sous-

marins de Type 209 (1.200 tonnes) et quatre sous-marins de Type 214 (1.800 tonnes). Si le

nombre de sous-marins de Type 214 augmente à neuf d'ici à 2018, le commandement de sous-

marin opèrera un total de 18 sous-marins. L'armée de mer projette également de construire

neuf sous-marins porteurs de missiles balistiques de 3.000 tonnes dans les années 2020. Le

nouveau commandement de sous-marin utilisera le bâtiment de la 9e unité de sous-marin

avant l'achèvement de la construction de l'immeuble du commandement en décembre cette

année. La Corée du Nord possède plus de 70 sous-marins, dont une vingtaine sous-marins de

classe Romeo (1.800 tonnes), plus de 40 sous-marins de classe Requin (325 tonnes) et une

dizaine de sous-marins de classe Saumon (130 tonnes). D'après certaines informations, le

régime communiste serait également en train de construire de nouveaux sous-marins équipés

de missiles balistiques (2.500 tonnes).

Page 30: Revue de presse « Défense - UNION-IHEDN€¦ · Date : 13 janvier 2015 Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur L'engagement de 10.000 hommes dans une opération de sécurisation

THEME 6 - 4 : La pauvreté au japon, un mal grandissant Source, journal ou site Internet : L’Express

Date : 13 janvier 2015

Auteur : Philippe Mesmer

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Le gouvernement japonais ne parvient pas à juguler la pauvreté qui touche plus

particulièrement les jeunes, les familles monoparentales et les personnes âgées.

Dépourvus d'une vraie protection sociale, les salariés précaires sont particulièrement touchés.

REUTERS/Yuya Shino

Les chiffres dévoilés le 1er août par le ministère japonais des Affaires sociales révèlent que,

en 2012, 16,1% de la population vivaient sous le seuil de pauvreté. Celui-ci était alors estimé

à 1,22 million de yens (8629 euros), soit la moitié du revenu annuel médian. Pour la première

fois, la part des enfants touchés par la pauvreté (16,3%) dépassait celle des adultes. Ce niveau

confirme la place occupée par l'archipel depuis plusieurs années parmi les mauvais élèves de

l'OCDE. Le Japon se situe en quatrième position des nations affichant le taux de pauvreté le

plus élevé, derrière le Mexique, la Turquie et les Etats-Unis. Parmi les foyers à parent unique,

il est en tête, à 58,7%, devant les Etats-Unis (50%). En France, à titre de comparaison, 19% de

ces ménages vivent sous le seuil de pauvreté. L'Institut pour la population et la sécurité

sociale (IPSS), organisme public, souligne trois spécificités japonaises. L'importance des

travailleurs pauvres, l'existence de catégories de population particulièrement touchées -jeunes,

foyers à parent unique, personnes âgées- et, enfin, l'inefficacité des politiques publiques à

lutter contre la pauvreté.

Recrudescence des contrats précaires

De fait, le nombre de travailleurs pauvres croît depuis les années 80, époque où les entreprises

ont commencé à recourir en masse aux contrats à durée déterminée et à l'intérim, profitant de

politiques qui favorisaient le recours aux contrats précaires. Malgré une pause quand le Parti

démocrate du Japon était au pouvoir, entre 2009 et 2012, les gouvernements successifs ont

peu à peu allongé la liste des métiers ouverts à l'intérim et aux CDD. Aujourd'hui, près de

quatre actifs sur dix sont en contrat précaire. Or les écarts de salaires entre contractuels ou

intérimaires et salariés à temps plein peuvent aller du simple au double: "Cela crée une

pression sur les rémunérations des salariés en CDI", regrette l'IPSS. Les experts de

l'organisme s'inquiètent aussi du non-paiement des cotisations sociales, santé et retraite par

40% des travailleurs précaires: dans le système japonais, c'est à eux de cotiser et non à

l'employeur. Pour aider les plus démunis, il existe un système équivalent au RMI: 1,6%

seulement de la population en bénéficie, en raison des difficultés rencontrées pour y accéder.

Dans le même temps, il n'y a pas de minimum vieillesse. Compte tenu de la modicité des

retraites nippones, qui ont baissé de 1% en avril et baisseront de 0,5% en avril 2015, et de

Page 31: Revue de presse « Défense - UNION-IHEDN€¦ · Date : 13 janvier 2015 Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur L'engagement de 10.000 hommes dans une opération de sécurisation

l'allongement de la durée de vie, la pauvreté des personnes âgées devient problématique. Le

gouvernement a annoncé de nouvelles mesures pour lutter contre la pauvreté des enfants.

Mais, déplore-t-on à l'IPSS, "les contraintes budgétaires sont telles que les fonds disponibles

pour l'assistance aux plus démunis restent limités".

7/ SECURITE INTERIEURE THEME 7 - 1 : Attentats : le point sur l’enquête Source, journal ou site Internet : Le Point

Date : 12 janvier 2015

Auteur : AFP

Adressé par Jean-Claude Tourneur

Comment les frères Kouachi et Amedy Coulibaly ont-ils préparé les attaques ? Avaient-ils des

complices ? Les investigations se poursuivent.

Porte de Vincennes à Paris, lors de la prise d'otages d'Amedy

Coulibaly. © AFP/ERIC FEFERBERG

L'enquête sur les attentats qui ont tué 17 personnes à Paris la semaine dernière ne s'est

pas arrêtée avec la mort des tueurs, les frères Kouachi et Amedy Coulibaly.

Identification de l'origine et de l'auteur de la vidéo montrant un homme qui est sans nul

doute Coulibaly, traque de complices éventuels, parcours des trois tueurs : la tâche est

titanesque.

Un quatrième homme ?

Amedy Coulibaly semble bien l'homme qui figure dans une vidéo non authentifiée et

brièvement disponible dimanche sur Dailymotion, où sont évoquées les attaques. Il y est fait

mention de la prise d'otages du supermarché casher de l'Est parisien vendredi, qui s'est

terminée par la mort de Coulibaly. Elle a donc été montée et diffusée par un/des tiers entre

vendredi soir et dimanche. Coulibaly avait "sans doute un complice", a abondé lundi matin

Manuel Valls. De même, les enquêteurs ont fait un rapprochement entre une arme trouvée

dans le supermarché casher, un pistolet Tokarev, et l'agression d'un joggeur mercredi soir à

Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine). Le tireur était-il Coulibaly ? Ou quelqu'un d'autre, ce

qui accréditerait la thèse d'une cellule plus structurée que ce qui était envisagé au départ ?

Le mystère de l'explosion d'une voiture piégée à Villejuif

Dans un premier temps, des sources proches de l'enquête avaient écarté un lien avec les

attaques de Charlie Hebdo et de Montrouge. Mais le parquet antiterroriste s'est finalement

saisi du dossier. Survenue jeudi, cette explosion est décrite dans la vidéo comme commise par

Coulibaly. Outre cette revendication, les enquêteurs disposent d'éléments accréditant la thèse

d'un lien avec Coulibaly, a-t-on informé de source proche du dossier, sans plus de détails.

Page 32: Revue de presse « Défense - UNION-IHEDN€¦ · Date : 13 janvier 2015 Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur L'engagement de 10.000 hommes dans une opération de sécurisation

L'environnement islamiste des tueurs

Les frères Kouachi, Saïd et Chérif, tout comme Coulibaly, étaient connus. Chérif Kouachi a

été condamné dans une affaire de filière d'envoi en Irak de djihadistes parisiens, endoctrinés

par un "émir", Farid Benyettou, qui s'est spontanément présenté aux enquêteurs et n'a pas été

placé en garde à vue, selon des sources proches du dossier. Coulibaly a été condamné pour un

projet d'évasion de Smaïn Aït Ali Belkacem, un ancien des GIA algériens condamné pour sa

participation à la vague d'attentats de 1995. Coulibaly comme Chérif Kouachi étaient des

proches d'une autre figure de l'islamisme radical français, Djamel Beghal, détenu dans le

dossier de l'évasion. Son avocat a affirmé que Beghal n'était pour rien dans les crimes des

Kouachi et de Coulibaly. Les enquêteurs chercheront à déterminer s'il a été récemment en

relation avec l'un des assassins. Il a été entendu, selon une source proche du dossier. Par

ailleurs, un Français arrêté en Bulgarie le 1er janvier pour avoir tenté de se rendre en Syrie est

soupçonné de liens avec Chérif Kouachi, a annoncé mardi la justice bulgare.

La provenance des armes et le financement

Les Kouachi comme Coulibaly détenaient un armement substantiel. Selon un spécialiste, les

armes trouvées en leur possession avaient une valeur sur le marché noir de 7 000 euros pour

les frères, de 6 000 pour Coulibaly. D'autres armes et du matériel militaire ont été trouvés

dans la "planque" de Coulibaly. Comment leur achat a-t-il été financé ? Les frères Kouachi

semblent avoir versé dans la contrefaçon, selon une source proche du dossier, et Coulibaly

était un délinquant de droit commun endurci.

Une cellule auto-activée ?

Ceux qui ont assassiné dix-sept personnes en trois jours à Paris forment-ils une de ces cellules

dormantes auto-activées appelées de ses voeux par al-Qaida ? Chérif Kouachi a affirmé avoir

été missionné par al-Qaida dans la péninsule arabique (Aqpa). Dans la vidéo, l'homme qui est

sans grand doute Coulibaly dit avoir "fait allégeance" à l'organisation de l'État islamique (EI).

Ni al-Qaida ni EI n'ont revendiqué ces attentats.

Les voyages à l'étranger des Kouachi

Saïd et Chérif Kouachi sont allés en 2011 au Yémen, place-forte pour les djihadistes. Des

témoignages sur place font également état de la présence de Saïd dans ce pays en 2009 et

2013, mais cela n'a pas été confirmé par les enquêteurs français. Et en 2011, à l'époque où il a

affirmé être allé au Yémen, Chérif Kouachi était théoriquement soumis à un contrôle

judiciaire qui lui interdisait de quitter le territoire national, relève une source proche du

dossier. Les investigations s'attacheront à déterminer le parcours exact de Coulibaly et des

frères Kouachi dans les mois récents. Et de comprendre pourquoi ces hommes, bien connus

des services antiterroristes, sont sortis des radars. Au printemps 2014, décision avait été prise

d'arrêter d'écouter les Kouachi qui n'étaient plus considérés comme une cible prioritaire par

les services, concentrés sur d'autres groupes dont plusieurs ont d'ailleurs été démantelés.

Amedy Coulibaly figurait sur la liste des terroristes des États-Unis, a affirmé la chaîne CNN

lundi soir. Il était sur cette liste "depuis un moment", a dit un responsable américain à CNN.

La chaîne a précisé que le djihadiste était référencé sur une large liste de terroristes potentiels

(la liste TIDE), qui comprend environ un million de noms. Dans l'entourage des Kouachi,

plusieurs hommes sont actuellement en Syrie et au Yémen, a par ailleurs indiqué le procureur

de Paris, François Molins. Les liens éventuels avec eux seront disséqués.

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8/ ENERGIE - ENVIRONNEMENT – CLIMAT THEME 8 - 1 : Climat ; le CNES va confier le satellite Merlin à Airbus Defence & Space Source, journal ou site Internet : La Tribune

Date : 13 janvier 2015

Auteur : Michel Cabirol Adressé par Jean-Claude Tourneur

Le CNES et l’agence spatiale allemande vont confier le programme Merlin à Airbus Defence

& Space destiné à étudier les gaz à effet de serre. Un nouveau contrat confirmant que le

climat est placé en 2015 au centre de la politique spatiale française et européenne. Après

Thales Alenia Space (TAS) qui a reçu la maîtrise d'oeuvre de SWOT, c'est au tour d'Airbus

Defence & Space de se voir confier par le CNES et l'agence spatiale allemande, le DLR, le

programme Merlin (Methane Remote Sensing Lidar Mission). Un contrat pour un satellite

devrait être très prochainement signé, selon nos informations. Tout comme SWOT, le projet

Merlin est une nouvelle mission innovante dédiée à l'étude du climat. Il vise à mesurer

précisément la quantité de méthane (CH4) présente dans l'atmosphère ainsi que ses variations

spatiales et temporelles. "Grâce à ces observations, il sera possible de mieux localiser et

quantifier les sources et les puits de ce puissant gaz à effet de serre, a expliqué le CNES dans

son programme de travail de 2015. Autant de données précieuses au service des politiques

environnementales". L'Allemagne fournit un instrument innovant, le Lidar à absorption

différentielle, qui permettra des observations de jour comme de nuit et en toutes saisons. Une

nécessité pour évaluer notamment les rejets de méthane par le permafrost dans les régions

arctiques. La France apporte la plateforme Myriade Evolutions, adaptée aux missions utilisant

de petits satellites. La phase de définition en cours s'achèvera fin 2015. Puis le projet Merlin

va passer en phase de développement pour un lancement en 2017. Le DLR et le CNES en

attendent des avancées significatives dans l'étude du climat.

SWOT MESURERA LES HAUTEURS D'EAU DES OCEANS, DES FLEUVES ET DES

LACS

Il y a une semaine, le CNES a confié à Thales Alenia Space (TAS) la construction du satellite

franco-américain d'observation de la Terre SWOT, qui sera chargé de mesurer les hauteurs

d'eau des océans et des fleuves et lacs. Le contrat a été signé mardi dernier au siège du CNES

à Paris en présence de la secrétaire d'Etat à la Recherche Geneviève Fioraso. La livraison de

SWOT à la NASA est prévue en 2020, pour un lancement en fin d'année. Le programme

SWOT répond à "une préoccupation vitale pour la planète", a déclaré Geneviève Fioraso,

rappelant que 2015 était "l'année du climat", avec en particulier la conférence de Paris en

décembre. SWOT, qui embarquera un instrument radar interféromètre conçu par le Jet

Propulsion Laboratory (JPL) américain, comprend à la fois une mission d'océanographie et

d'hydrologie. Au niveau des surfaces continentales, il sera chargé d'évaluer les évolutions du

stockage d'eau des zones humides, lacs et réservoirs, et de mesurer le débit des cours d'eau. Il

déterminera également le niveau des océans, "de façon à la fois très fine et très précise", selon

le CNES. Il doit couvrir tous les lacs, rivières, réservoirs et océans de la Terre au moins deux

fois tous les 21 jours.

2015 SOUS LE SIGNE DU CLIMAT

Page 34: Revue de presse « Défense - UNION-IHEDN€¦ · Date : 13 janvier 2015 Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur L'engagement de 10.000 hommes dans une opération de sécurisation

"En 2015, le CNES va placer le climat au centre de notre politique spatiale", a expliqué la

semaine dernière le président du CNES, Jean-Yves le Gall, lors des voeux à la presse. Avec

en ligne de mire la conférence COP 21. Les missions liées à l'observation de la Terre seront

ainsi à l'honneur, avec Jason 3, IASI-NG, SWOT et Merlin. Ainsi, "le démarrage de SWOT

témoigne de l'engagement du CNES pour qu'il y ait en 2015 un espace pour le climat", a-t-il

estimé lors de la signature du contrat SWOT. L'intérêt des données spatiales pour la

climatologie est d'ailleurs formalisé par le programme international GCOS (Global Climate

Observing System) et les futures missions d'Eumetsat ou le programme Earth Explorer qui

contribueront à mieux apprécier le réchauffement global de la planète. "Pour l'industrie

spatiale, 2015 sera placée sous le signe de l'environnement et plus particulièrement de sa

surveillance", a renchéri le président de Thales Alenia Space (TAS), Jean-Loïc Galle, citant

notamment le lancement prévu cette année du satellite d'altimétrie Jason-3 et de deux

nouveaux satellites de la famille des Sentinelles. Il a souligné le "rôle extrêmement important"

des satellites dans le contrôle des engagements pris en faveur de la réduction des gaz à effet

de serre. Le développement de la plate-forme et l'intégration du satellite SWOT font l'objet

d'un financement du Programme d'investissement d'avenir, pour un montant de 78 millions

d'euros.

THEME 8 - 2 : L’OPEP ne peut plus protéger le prix du baril Source, journal ou site Internet : AFP

Date : 13 janvier 2015

Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur

ABOU DHABI (Emirats arabes unis) - L'Opep ne peut plus protéger le prix du baril de

pétrole, en dégringolade depuis juin, a constaté mardi le ministre de l'Energie des Emirats

arabes unis, Suhaïl Mazroui. S'adressant à un forum sur l'industrie pétrolière à Abou Dhabi, le

ministre a également estimé nécessaire que la production de pétrole de schiste, qui pousse à la

baisse les prix du brut, soit maîtrisée. On ne peut plus continuer à protéger un certain (niveau

des prix), a déclaré le ministre en parlant de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole

(Opep) dont font partie les Emirats arabes unis. Nous avons connu une surproduction (de

pétrole), venant essentiellement du pétrole de schiste, et cela doit être corrigé, a-t-il ajouté. Le

ministre s'adressait à un forum pétrolier d'une journée appelé Gulf Intelligence UAE Energy

Forum.

THEME 8 - 3 : Il chute à son plus bas niveau depuis 6 ans : le brent otage de la spirale boursière Source, journal ou site Internet : El Watan

Date : 13 janvier 2015

Auteur : Roumadi Melissa

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

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Page 35: Revue de presse « Défense - UNION-IHEDN€¦ · Date : 13 janvier 2015 Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur L'engagement de 10.000 hommes dans une opération de sécurisation

L’offre mondiale de pétrole devrait rester pléthorique en 2015, ce qui continuera à tirer

les cours vers le bas.

La dégringolade des cours du pétrole se poursuit, alimentant l’inquiétude au fur et à mesure

qu’ils franchissent de nouveaux seuils. Hier encore, le brent de la mer du Nord, baril de

référence pour la cotation du pétrole algérien, a franchi à l’ouverture des marchés un nouveau

plus bas depuis 6 ans, sous la barre des 49 dollars. Le baril de light sweet crude (WTI) flirtait,

quant à lui, avec les 47 dollars. Vers 11h30 GMT, le baril de brent de la mer du Nord pour

livraison en février est tombé à 48,45 dollars le baril, sur l’InterContinental Exchange (ICE)

de Londres. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le light sweet crude (WTI) pour

la même échéance était en baisse à 47,06 dollars le baril. S’il est acquis que le marché est

plombé par la surabondance de l’offre, les signaux positifs augurant d’une éventuelle reprise

économique ne semblent pas avoir d’emprise sur le marché. Le fait est que les traders pariant

massivement sur une chute des cours du brut et les marchés n’ayant plus d’yeux que pour

l’attitude à venir des gros producteurs de pétrole OPEP et hors OPEP compris, les chiffres

positifs de l’emploi américains publiés la semaine dernière n’ont pas permis de freiner le recul

des cours. En outre, le marché va entrer dans une période de recul de la consommation de

pétrole en raison de la saison de maintenance des raffineries, ce qui ne contribue qu’à

accentuer les pressions sur un marché atone en raison de la surabondance de l’offre. Aussi, si

l’Organisation des pays producteurs de pétrole (OPEP) qui refuse de réduire sa production,

espérant mettre à mal les productions plus coûteuses des pays hors OPEP, notamment les

schistes américains, la situation actuelle du marché ne semble avoir qu’un effet marginal sur

ces dernières productions. En tout état de cause, si le plus gros producteur de l’OPEP,

l’Arabie Saoudite, campe sur ses positions et sur son refus d’intervenir pour corriger le

marché, la tendance des cours suscite de plus en plus d’inquiétude chez de nombreux pays de

l’OPEP. Ce qui a amené le Venezuela à initier une opération de lobbying au sein du pool

pétrolier afin de tenter d’influencer les prix. Le président vénézuélien, Nicolas Maduro, a

entrepris un périple qui l’a mené samedi en Iran, dimanche en Arabie Saoudite et hier en

Algérie.

Lobbying vénézuélien

La rencontre des chefs d’Etat iranien et vénézuelien à Téhéran s’est certainement soldée sur

un consensus sur la nécessité d’appeler à la coopération au sein de l’OPEP pour soutenir les

cours du brut. Un fait qui n’a rien d’étonnant lorsque l’on sait la convergence de vues entre

les deux membres de l’OPEP quant à la question des prix et leur opposition à la stratégie

adoptée par l’Arabie Saoudite. Mieux encore, les deux Présidents n’ont pas hésité à mettre en

avant l’argument stratégique en surfant sur un hypothétique complot des puissances

occidentales. Le président iranien, Hassan Rohani, a ainsi déclaré, à l’issue de sa rencontre

avec le président Maduro, que la coopération des membres de l’OPEP qui sont sur la même

ligne permettrait de neutraliser les plans de certaines puissances contre l’OPEP et de stabiliser

les prix à un niveau acceptable en 2015. Cependant, après avoir prêché en terrain conquis, le

président vénézuelien a dû mener, à Riyad, une mission bien plus complexe. Celle de

recueillir l’adhésion de l’Arabie Saoudite à cette démarche. Cependant, l’entretien avec le

prince héritier Salmane Ben Abdelaziz n’a pas permis de faire bouger les lignes, même si un

communiqué du gouvernement vénézuélien précise que Riyad et Caracas conviennent de

«travailler pour récupérer les parts de marché (de l’OPEP, ndlr) et de soutenir les prix du

pétrole grâce aux politiques d’Etat menées par les plus gros producteurs de pétrole». La

position de l’Arabie Saoudite est à ce propos claire et assumée : le royaume est assez solide

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financièrement pour faire face à une baisse des cours et refuse d’assumer seule le rôle de

swing producer en continuant à corriger le marché par une baisse de la production.

9/ GEOPOLITIQUE DE LA CULTURE : THEME 9 - 1 : Des sud Africains récoltent des fonds pour une aventure spatiale : le rêve d’un engin africain sur la Lune Source, journal ou site Internet : El Watan

Date : 13 janvier 2015

Auteur : Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Un groupe d’enthousiastes Sud-Africains a commencé à collecter des fonds pour lancer

un projet ambitieux pour le continent : l’envoi sur la lune d’un engin spatial entièrement

«made in Africa», lancé par une fusée africaine. La campagne a commencé très

modestement : la Fondation pour le développement spatial, basée au Cap, a lancé une

collecte de fonds par internet, avec l’objectif de ramasser 150 000 dollars d’ici à fin

janvier pour lancer une étude de faisabilité. A trois semaines de la fin du mois, les dons

se montent à... 13 000 dollars.

Les clichés sur une Afrique pauvre et privée de technologie ont la vie dure et n’incitent pas à

l’investissement. Mais c’est justement pour combattre ces idées reçues que les initiateurs du

projet se sont lancés dans l’aventure. Ils promettent de continuer, quel que soit le résultat de

cette première collecte de fonds. «Nous sommes confrontés à beaucoup d’afro-pessimisme»,

déplore Jonathan Weltman, le patron de la Fondation à but non lucratif. «Tout ce qui est

optimiste, ce qui vise à nous tirer vers les secteurs de pointe est reçu avec scepticisme. Mais,

je suis convaincu que l’Afrique peut le faire sans aucun doute», ajoute-t-il. Créée par le chef

du laboratoire spatial de l’université du Cap en 2009, Peter Martinez, la Fondation a aussi —

et surtout — un projet pédagogique : inspirer aux étudiants africains l’envie de poursuivre des

études scientifiques et stopper la fuite des cerveaux de ceux qui sont déjà formés vers les pays

développés. Le dernier succès «spatial» de l’Afrique est d’avoir obtenu, en 2012, l’installation

en Afrique du Sud d’une grande partie du super radiotélescope international SKA. Ses

antennes iront fouiller jusqu’aux confins du Big Bang et des trous noirs avec des moyens

encore jamais mis en œuvre par l’humanité.

«Chaque enfant lèvera les yeux au ciel»

Cette décision d’implanter en Afrique le SKA «prouve qu’il y a évidemment les savoir-faire

et les talents ici (en Afrique), ainsi qu’un très grand intérêt», assure l’un des responsables du

projet, Adrian Tiplady. Quant au projet lunaire, baptisé «Africa2Moon», «c’est certainement

faisable, nous avons l’expertise pour concevoir, développer et lancer un tel vaisseau»,

poursuit M. Tiplady. L’Afrique du Sud est l’économie la plus développée d’Afrique, et elle

possédait un programme nucléaire et de fusées sous le régime d’apartheid, avant l’arrivée au

pouvoir de Nelson Mandela en 1994. Mais la Fondation veut faire du projet lunaire un

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objectif panafricain. Le projet prévoit de lancer l’étude de faisabilité d’ici fin novembre, avant

la présentation du projet lors d’une conférence internationale. La maigre somme récoltée pour

l’heure est une déception pour Jonathan Weltman, qui note pourtant que «la réaction des

médias et de l’industrie a été extrêmement positive et encourageante». «La réaction des

donneurs a été plus lente que prévu, mais elle s’est accélérée dans les premiers jours de

janvier. Nous restons optimistes quant à nos chances d’atteindre notre but. Lors de cette

campagne, ou grâce à d’autres appels de fonds que nous lancerons au premier trimestre». Et à

ceux qui lui conseillent de dépenser de l’argent pour lutter contre le virus Ebola au lieu de

rêver à la lune, M. Weltman répond que l’éducation est le meilleur investissement possible

pour aider au développement de l’Afrique Et d’ailleurs, pourquoi la lune ? Parce que, dit

l’enthousiaste scientifique, chaque enfant africain pourra sortir devant chez lui, lever les yeux

au ciel et partager sa fierté avec tous les habitants du continent, qui a récemment dépassé le

milliard d’êtres humains. En attendant, Africains ou citoyens du monde connectés à internet

peuvent déjà prendre connaissance du projet et même contribuer à son financement, sur

http://africa2moon.developspacesa.org

THEME 9 - 2 : Montfermeil en banlieue parisienne : « vous êtes dans la fabrique à terroristes, ici, sachez-le » Source, journal ou site Internet : La libre Belgique

Date : 13 janvier 2015

Auteur : Bosco d’Otreppe

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

La commune de Montfermeil est difficilement accessible. Cachée derrière les buttes de

Clichy-sous-Bois, il n’y a pas de transports directs depuis Paris et il faut se faufiler entre les

grands centres commerciaux périphériques, les HLM et les cités pavillonnaires pour retrouver

son centre, sa mairie, et ses commerces de proximité. Installé à l’est de la capitale française,

son centre ressemble aux villages de Benoît Brisefer et des bandes dessinées de notre enfance.

Pourtant, avec son département (le 93 Seine-Saint-Denis) elle recueille plus souvent l’intérêt

des journaux pour ses faits divers et ses faits de violence, que pour sa quiétude. "Oui, ici c’est

la logique de la cité : on vous observe, on vous jauge et on sait très vite si vous êtes du coin

ou non." Le pharmacien, son employée et ses trois clientes sont intarissables. "Vous êtes dans

la fabrique à terroristes ici, sachez-le. Dans les caves des HLM de Clichy on vend des armes

comme je vous vends des aspirines." "On savait qu’un attentat comme celui de ‘Charlie

Hebdo’ allait se dérouler à un moment ou à un autre, acquiesce l’employée. C’est pour cela

que l’on en parle très peu finalement. Ce n’est pas que c’est un tabou, c’est surtout que cela

ne nous surprend guère." "Cela n’a rien changé pour nous, tempère une éducatrice scolaire

Page 38: Revue de presse « Défense - UNION-IHEDN€¦ · Date : 13 janvier 2015 Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur L'engagement de 10.000 hommes dans une opération de sécurisation

qui préfère taire son nom, s’exprimant à titre personnel. On se sent loin de Paris ici, cela ne

nous concernait pas, et ne concernait pas tellement les élèves."

Les pulls à capuche d’Alexandre Dumas

Dans la rue commerçante, le jeune libraire esquive la question, "je n’ai rien à vous dire là-

dessus, allez voir chez mes voisins. Je n’ai même pas vendu beaucoup plus de journaux à

cette occasion". Un peu plus loin, les locaux communaux sont encore éclairés. Deux dames

assurent le service à la population dans un petit bureau en compagnie d’un agent de sécurité

estampillé "Vigipirate". "Pour nous cela n’a rien changé, explique l’une d’elles. Même si bien

sûr cela nous a choqués. Je suis allée manifester hier et cela m’a fait beaucoup de bien. La

seule évolution, c’est le plan Vigipirate. Nous sommes trois maintenant, explique-t-elle en

désignant l’agent, même si franchement nous n’avons pas plus peur qu’avant."

Ecole-pilote

La boulangère, elle, nous indique la route vers l’école Alexandre Dumas. Malheureusement,

le directeur est absent, et personne ne préfère communiquer sans l’accord de la chargée de

communication, absente, elle aussi. Cette école-pilote et indépendante est vigilante, et

pourtant de plus en plus connue dans la région. Son approche pédagogique inaugurée en 2012

seulement et coordonnée par la Fondation Espérance banlieue est en effet à la fois innovante

et traditionnelle. Le programme qui court jusque 19 heures renforce et insiste sur les matières

fondamentales que sont les mathématiques et le français. L’accompagnement pédagogique est

quant à lui très précis avec des rencontres individuelles quotidiennes pour chaque élève.

L’école a même deux uniformes, un pour les professeurs (tailleur ou costard cravate), et un

pour les élèves : un pull à capuche qu’ils partagent en vue d’une plus grande cohésion,

assurent les communiqués de presse. La recette semble marcher dans cette petite municipalité

: l’école a gagné 100 élèves en 2 ans d’existence. Sur le fronton de la mairie, surplombant les

arrêts de bus, un chauffeur de taxi nous montre une grande affiche. Elle loue le prochain tracé

du tram 4 qui devrait relier la ville à la capitale. "C’est peut-être ce qui sauvera cette banlieue

et les jeunes délinquants, explique le taximan qui fonce vers Paris et termine sa journée :

rendre le 93 plus proche de la ville et lui offrir des écoles "qui savent parler aux jeunes".

10/ GEOPOLITIQUE DE L’INFORMATION : THEME 10 - 1 : Attentats terroristes en France : une cyber-guérilla gangrène le web Source, journal ou site Internet : RFI

Date : 13 janvier 2015

Auteur : Dominique Desaunay

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Les voix discordantes des #JeNeSuisPasCharlie tentent de contrer les messages des

#JeSuisCharlie sur les réseaux sociaux après les attaques terroristes qui ont ensanglanté la

France. Les hackers pro et anti-liberté d'expression se livrent maintenant à une cyber-guérilla

sur le Web, avec comme premières « victimes électroniques » de nombreux sites

institutionnels. Près de 4 000 messages en France, sur Facebook, Twitter ou Instagram, faisant

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l'apologie des attentats ont été recensés sur les réseaux sociaux, selon le ministre de l’Intérieur

Bernard Cazeneuve. Le mot clef #JeNeSuisPasCharlie fait remonter de nombreux tweets

haineux comme « Charlie Hebdo n’a eu que ce qu’il mérite », « Bien fait pour eux », mais

aussi « Si on allait brûler des mosquées » ou encore « Un bon musulman est un musulman

mort ». Mais les cyber-pirates passent maintenant à l’offensive. Ainsi, le mémorial

d’Oradour-sur-Glane a vu sa page d’accueil remplacée par un message invitant la France à

« aller se faire foutre », une diatribe signée par « Je ne suis pas Charlie ». Le site du

mémorial de Caen a été victime d’un détournement plus virulent encore. Ces actions de

piratage sont principalement revendiquées par le groupe pro-islamiste tunisien Fellaga Team.

Le site spécialisé en cyber-défense zataz.com signale également une vague d’attentats

électroniques contre plusieurs entreprises, des mairies, des églises, des établissements

scolaires et un grand nombre de médiathèques françaises, les pirates affichant sur les pages

Web détournées : « J'atteste qu'il n'y a de dieu qu'Allah ». Cette guérilla cybernétique ne

concerne plus seulement la Toile française, des pirates informatiques qui se revendiquent de

Daesh (groupe Etat islamique) ont brièvement pris le contrôle ce lundi des comptes Twitter et

YouTube du commandement militaire américain au Moyen-Orient, en affichant une bannière

noire et blanche, avec en fond d’écran l'image d'un combattant masqué et les mots

« CyberCaliphate » ainsi que la mention « I love you Isis ». Les pirates ont également diffusé

sur ces plates-formes Web de faux messages, ayant l'apparence de documents officiels, et les

adresses personnelles d’officiers américains.

« La liberté d'expression a subi un assaut inhumain »

De leur côté, les Anonymous ont promis des représailles contre les sites terroristes. Dans un

communiqué vidéo grandiloquent, ils déclarent la guerre aux réseaux jihadistes, estimant que

« la liberté d'expression a subi un assaut inhumain » et invitent les internautes à dénoncer les

comptes Twitter de leurs sympathisants. Le groupe de hackers revendique déjà la mise hors

service du site de propagande islamiste « ansar-alhaqq.net » et de ses forums de discussions.

Cependant, l’initiative des Anonymous, consistant à bloquer purement et simplement des

sites, est fortement critiquée par de nombreux experts en sécurité informatique, qui estiment

qu’elle va plutôt compliquer les enquêtes en cours et gêner la surveillance discrète des

réseaux jihadistes. Par ailleurs, de nombreuses théories du complot sont apparues sur le Web,

remettant en cause le déroulé même des attentats. Des vidéos et des montages photos

« abracadabrantesques » circulent sur les réseaux afin de discréditer la version officielle des

attaques. Certains adeptes de la conspiration généralisée certifient que le véhicule utilisé par

les terroristes serait différent de celui retrouvé quelques heures plus tard par la police

française. La preuve ? Les rétroviseurs de l’automobile, pourtant de même modèle, serait

d’une autre couleur ! D’autres se demandent comment un journaliste, au moment de l’attaque

contre Charlie Hebdo, a réussi à trouver un gilet pare-balles, le confondant avec la doudoune

sans manche qu’il portait. « Il ne faut pas prendre les musulmans pour des imbéciles ! Même

un braqueur de supermarché n’oublie pas sa carte d’identité », s’exclame un internaute

suspicieux dans une vidéo qui a fait le buzz sur le Web. Ces publications restent cependant

minoritaires, face aux 6,6 millions de messages qui ont exprimé leur solidarité avec les

victimes en passant par le mot clef #JeSuisCharlie, selon les derniers relevés de Twitter

France. Le ministère de l’Intérieur en France met en garde contre ces fausses informations qui

circulent sur la Toile et recommande aux internautes d’utiliser la plate-forme PHAROS mise

en place pour signaler les auteurs de tweets haineux qui, s'ils sont poursuivis, risquent jusqu'à

sept ans de prison et 100 000 euros d'amende.

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THEME 10 - 2 : Facebook, Twitter : les leçons de « Charlie » Source, journal ou site Internet : Le Point

Date : 13 janvier 2015

Auteur : Guillaume Grallet

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Quelle est la responsabilité des réseaux sociaux après les attentats ? Le créateur de Facebook

prend position, Twitter est sur la sellette.

Mark Zuckerberg souhaite que Facebook, prompt pourtant à

supprimer des posts jugés offensants, soit un lieu où règne la liberté d'expression. © Kristoffer

Tripplaar/Sipa USA

Artisan de la liberté d'expression, Facebook ? Si le réseau social peut agacer par son

interventionnisme, notamment lorsqu'il censure une paire de seins nus - Postez une

reproduction de "L'Origine du monde" de Gustave Courbet sur votre profil, et elle sera

immédiatement retirée - Mark Zuckerberg a été prompt à réagir après l'affaire Charlie Hebdo.

"Il y a quelques années, un extrémiste au Pakistan voulait me condamner à mort parce que

Facebook refusait d'interdire du contenu sur Mahomet qui l'offensait. On s'est battu pour que

puissent s'exprimer des voix différentes, même si elles sont parfois "offensives", car cela peut

rendre le monde meilleur et plus intéressant", explique le créateur du réseau social dans un

post vendredi. Mark Zuckerberg précise à propos du réseau social créé il y a 11 ans, qu'il

s'agit d'"un endroit dans le monde où les internautes du monde entier peuvent échanger des

vues ou bien des idées. Nous respectons les lois dans chaque pays, mais nous ne laissons

jamais un pays ou un groupe d'individus dicter ce que les gens peuvent partager à travers le

monde. (...) Je me suis engagé à créer un service où vous pouvez parler librement sans avoir

peur de la violence." Avant d'ajouter "Mes pensées vont vers les victimes, les familles, le

peuple de France et le peuple du monde entier qui choisit de partage des opinions et des idées,

même si cela demande beaucoup de courage." Avant de ponctuer son texte par un

#JeSuisCharlie. Le 12 janvier, Zuckerberg ajoutait : "Vous ne pouvez pas tuer une idée. (...)

Aussi longtemps que nous serons connectés, alors aucune attaque par des extrémistes - que ce

soit au Nigeria, au Pakistan, au Moyen Orient, ou en France - ne pourront s'interposer envers

la liberté et la tolérance dans le monde."

Des médias à part entière ?

Le débat est brûlant, parce qu'il pose la question de savoir si les réseaux sociaux, au poids

grandissant dans la formation des opinions en quasi-direct, sont de simples plateformes de

partage ou bien des médias à part entière, et à ce titre responsables des contenus publiés.

Récemment, le groupe d'hacktivistes Anonymous, très attaché à la liberté d'expression, a

expliqué vouloir conduire en ligne la guerre au terrorisme, à la suite des attentats de Charlie

Hebdo. Et a pour cela "outé", c'est-à-dire rendu publique, une liste de comptes Twitter

attribués à des djihadistes. Est-ce possible pour le réseau social de les faire disparaître ?

Interrogé par Le Point.fr, Twitter explique qu'il se conformera aux décisions de justice des

pays en vigueur. Même question pour les tweets assortis de hashtag : #JeSuisCoulibaly

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#JeSuisKouachi. Si comme l'explique l'entreprise spécialisée dans l'analyse du web social

Linkfluence, les tweets offensants sont extrêmement minoritaires, ils peuvent apparaître en

"trending topics", car entraînant une condamnation massive. Est-il alors normal de s'en

prendre au messager, c'est-à-dire Twitter, comme est tenté de le faire l'Union européenne en

ce moment, plutôt qu'à l'émetteur du message ? Cette question est un véritable casse-tête pour

le site qui pourrait de plus en plus recourir à des robots pour détecter des tweets jugés

offensants. Il y a deux ans, la même question s'était posée avec la multiplication du hashtag

#unbonjuif. À l'époque, le site ne disposait pas de bureau en France, et avait été condamné par

la justice française. En attendant, au siège de Twitter, à San Francisco, a été déployée une

gigantesque banderole noire assortie du hashtag "#Je Suis Charlie".

THEME 10 - 3 : « Charlie Hebdo » : l’escalade des attaques Web… Source, journal ou site Internet : ZDnet

Date : 13 janvier 2015

Auteur : La rédaction

Adressé par André Dulou

Sécurité : Alors que les Anonymous ont lancé les hostilités contre les sites djihadistes, la

contre-attaque visant le Web français semble s'intensifier... Se dirige-t-on vers une escalade

de la cyber-guerre en France, suite aux odieux attentats qui ont frappé la France la semaine

dernière ? Premiers à réagir, les Anonymous qui ont promis de venger les victimes de Charlie

Hebdo avec l'opération #OpCharlieHebdo. Cette offensive des hactivistes a évidemment

provoqué une réaction de hackers de l'autre bord, soutenant les islamistes radicaux. Ce week-

end, de nombreuses attaques ont été dirigées contre des sites Internet français. On peut citer

celui du Centre de la mémoire d’Oradour-sur-Glane, celui du Mémorial de Caen (les deux

couvrant le thème de la seconde guerre mondiale), le CHU de Strasbourg, le Palais des papes

à Avignon, la ville de Tulle ou la fondation Jacques Chirac...

19.000 sites français touchés ?

On peut également évoquer des attaques contre les sites d'établissements scolaires (écoles,

collèges et lycées) de l’académie de Créteil ou encore diverses pages Facebook qui ont

également été attaquées, sans aucun rapport entre elles dont les pages de la cathédrale de

Vannes, d’un club de sport ou encore d'un groupe de parapharmacie.

Selon le spécialiste Zataz Mag, ces assauts se sont encore intensifiés

puisque le site recense 19.000 "espaces Web français" piratés par pas

mois de 27 groupes de hackers "tunisiens, marocains, algériens,

indonésiens, malaisiens, mexicains" depuis ce lundi. Plusieurs

dizaines de mairies, le site de la boîte de nuit le Queen à Paris, des

Centres Hospitaliers comme Château Thierry, Pays d’Apt, le Centre

hospitalier départemental de Bischwiller, de Dreux, Lisieux, Murat, Provins ont ainsi subi des

attaques de différentes ampleur. Zataz précise que ces attaques n'ont pas été bien compliquées

à mener : "des CMS, des applications Drupal, Joomla, WordPress tout simplement non mis à

jour. Des mots de passe un peu trop légers..."

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THEME 10 - 4 : Charlie hebdo : première condamnation pour apologie du terrorisme sur Facebook Source, journal ou site Internet : ZDnet

Date : 13 janvier 2015

Auteur : Guillaume Serries

Adressé par André Dulou

Charlie Hebdo : première condamnation pour apologie du terrorisme sur Facebook: Le

tribunal correctionnel de Toulon vient de condamner un internaute à un an de prison

dont trois mois ferme pour des posts sur le réseau social. Un strasbourgeois attend son

procès, accusé du même motif. Dieudonné est sous le coup d’une enquête, suspecté des

mêmes faits.

Un varois de 27 ans vient d’être condamné à un an de prison dont trois mois ferme pour

apologie d'actes de terrorisme sur Facebook. Le tribunal correctionnel de Toulon l’a jugé en

comparution immédiate pour s’être félicité sur sa page Facebook des

attentats meurtriers contre Charlie Hebdo et le supermarché Hyper

Casher. Nice-Matin rapporte que le coupable est sorti libre de

l’audience, et doit être convoqué par le juge d'application des peines

prochainement. L’homme s’est excusé à l’audience. Il a dit avoir agi «

par bêtise, pour faire le buzz ». L'individu avait publié des photos de

jihadistes ainsi que des commentaires félicitant les auteurs des

attentats. Il avait de plus annoncé d'autres attentats. C’est un signalement d’un internaute la

semaine dernière qui a mis les enquêteurs sur la piste de l’individu. L’arrestation a eu lieu

dans la nuit de vendredi à samedi dernier.

Une peine légère au regard de la loi

La peine prononcée par le tribunal est modérée au regard de la loi en vigueur. L'utilisation

d'Internet est devenue une circonstance aggravante dans la qualification des actes d'apologie

du terrorisme à la suite du vote de la loi du 13 novembre 2014, renforçant la loi relative à la

lutte contre le terrorisme. L’homme risquait en effet sept ans d'emprisonnement et 100.000

euros d'amende au regard de ces nouvelles dispositions. A noter qu’un procès est également

en cours à Strasbourg, pour les mêmes motifs. L’internaute âgé de 30 ans suspecté dans cette

affaire a demandé un délai supplémentaire pour préparer sa défense au cours de l’audience de

comparution immédiate qui s’est tenue hier. Dans l’attente de la nouvelle audience, fixée au

27 janvier, l’homme reste en prison. Enfin, le Parquet de Paris a ouvert hier une enquête de

flagrance à l’encontre de Dieudonné, sur le motif d’apologie d’actes de terrorisme sur

Internet. l'"humoriste" est accusé d’avoir publié dimanche soir sur sa page Facebook un

message se concluant par « Je me sens Charlie Coulibaly ». L'homme a tenté depuis de

s'expliquer sur le sens de ce message. Au delà de cette première condamnation et des affaires

en cours, le débat public porte désormais sur les initiatives légales qui pourraient être prises

pour tenter d'encadrer l'activité des internautes. La question du chiffrement est déjà évoquée,

dans le cadre de la mise en place de ce qui pourrait être un Patriot Act à la française.

THEME 10 - 5 : Sans que nous nous en rendions compte, le Cloud change le Monde (tribune)

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Source, journal ou site Internet : silicon

Date : 13 janvier 2015

Auteur : La rédaction

Adressé par André Dulou

Le Cloud ne fait pas que bouleverser les rôles dans l’entreprise, en donnant plus de poids aux

prestataires et en renforçant l’importance des aspects contractuels. Il change aussi le rapport

de tout un chacun à la notion de propriété, explique Nicolas Glady, professeur à l’Essec. De

Google à Netflix en passant par Dropbox, le Cloud est dorénavant partie intégrante de notre

vie. A domicile mais aussi au travail, puisque de nombreuses solutions sont de plus en plus

utilisées en entreprise : Amazon Web Services, Salesforce, où les solutions Office Cloud de

Microsoft ou de HP. Tous les acteurs du numérique ont désormais passé le cap du Cloud et

ceci a un impact considérable sur le monde de l’entreprise et l’économie en général.

Dans les nuages, mais un poids considérable sur l’économie !

Software as a Service (SaaS), Platform as a Service (PaaS), Infrastructure as a Service

(IaaS), peu importe comment vous l’utilisez, le Cloud est partout. Selon IDC, ces différents

services pesaient pour 40 milliards de dollars dans l’économie mondiale en 2012, et devraient

générer 98 milliards de dollars en 2016. Et avec le Cloud hybride, c’est-à-dire la possibilité

d’articuler une partie « publique » (en utilisant les mêmes services que d’autres entreprises) et

une partie « privée », l’une des dernières barrières du Cloud – celle de la sécurité – est en

train de sauter. L’actualité récente nous l’a d’ailleurs rappelé puisque Accenture et Microsoft

ont annoncé en décembre 2014 une alliance sur le Cloud hybride : les deux géants américains

ont bien compris qu’il était nécessaire d’investir massivement sur ce sujet. Le « as a Service »

a des avantages bien connus. En externalisant une partie de son processus, la partie logicielle

avec le SaaS ou la puissance de calcul avec le IaaS, les entreprises peuvent se recentrer sur

leur cœur de métier : diminuer leur coût et gagner en agilité. Le fait de pouvoir disposer d’un

service Cloud n’importe où (Any Where), n’importe quand (Any Time) et sur n’importe quel

appareil (Any Device) – le fameux ATAWAD – est aussi un avantage considérable pour

l’utilisateur. Le Cloud soulève aussi évidemment des problématiques depuis longtemps

identifiées, comme celles de la sécurité ou de perte de contrôle pour l’utilisateur. Les

scandales récents quant au « vol » de données par des puissances étrangères (Prism en tête)

ayant souligné à nouveau l’urgence pour l’Etat et les citoyens de s’emparer de ces questions.

Mais les nouvelles solutions (comme le Cloud hybride mentionné précédemment ou l’idée

d’un Cloud européen comme l’a proposé l’ex-commissaire européenne Neelie Kroes), vont

sans doute résoudre ces questions à terme. Il convient donc de s’interroger plutôt sur les

changements profonds que causent le Cloud, et l’impact que cela aura sur nos vies.

Le Cloud change les rôles au sein de l’entreprise

Tout d’abord, l’impact direct sur la structure et la dynamique au sein de l’entreprise est que là

où auparavant l’innovation informatique passait par des développements internes, celle-ci

passe dorénavant par de la prestation. Si une entreprise développait 80% de ses solutions

informatiques elle-même auparavant, et « intégrait » 20% de ses solutions grâce à des

prestataires externes, ce rapport est dorénavant inversé. La conséquence directe est que la DSI

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change de rôle. Il ne s’agit plus de développer mais d’intégrer. Les profils nécessaires sont de

moins en moins des codeurs hors pairs et de plus en plus des facilitateurs capables de

comprendre les besoins des clients internes pour aller chercher la bonne solution qui

conviendra à la stratégie de l’entreprise. C’est un rôle qui n’en reste pas moins technique mais

qui est plus lié à la capacité d’analyse fonctionnelle et stratégique qu’à celle de « simple »

informaticien. Ensuite, la multiplication des prestataires externes rend le contrat entre les

fournisseurs de services et l’entreprise de plus en plus central. Quelle est la qualité de

service (SLA) exigée ? Que faire en cas de défaillance ? Là où on ne serait jamais passé par

des avocats pour régler ce genre de problème en interne, le rôle du juriste sera de plus en plus

important dans le processus externalisé.

Notre rapport au bien numérique transformé

Et la question du droit est en réalité fondamentale : puisque notre rapport juridique au bien

numérique est totalement transformé. Auparavant, on possédait un logiciel ou un serveur,

dorénavant, on loue un service (SaaS) ou une capacité de calcul (IaaS). Cette question dépasse

largement le périmètre de l’entreprise puisque le phénomène est le même pour les

consommateurs : on ne détient plus un CD de musique ou un DVD d’un film, mais on paie un

abonnement à Deezer ou à Netflix. Le modèle économique change complètement, ainsi que le

droit de l’utilisateur envers ce qui est dorénavant un service et non plus un bien. En fait, c’est

la propriété elle-même qui est chamboulée. Auparavant, l’usage (usus) et la disposition

(abusus, c’est-à-dire le droit de détruire, modifier ou céder) étaient parties intégrantes de la

notion de propriété. Dorénavant, si nous achetons un ebook sur Amazon, ou un film sur

iTunes, nous pouvons en jouir n’importe où, n’importe quand, ou sur n’importe quel appareil

grâce au Cloud (sur ma tablette Kindle ou mon iPad pour le premier, sur mon Apple TV,

iPhone, iPad, etc. pour le second). Mais je ne pourrai pas le modifier ou le céder à autrui !

Alors que je l’ai acheté !? Et que se passera-t-il le jour où Amazon ou Apple décideraient de

fermer boutique ? Mon bien sera-t-il perdu dans les nuages ? C’est la notion de propriété elle-

même qui est remise en question par l’impact que le Cloud a sur nos vies. Le problème est

encore plus évident lorsque nous voyageons. Un citoyen américain ayant un compte Netflix

ne pourra pas voir les mêmes séries lorsqu’il sera de passage en France. L’accès aux contenus

dépend en effet de la localisation géographique (via l’IP) de l’ordinateur. Cette situation est

encore plus absurde entre la Belgique, la France ou l’Allemagne. En l’état, les offres seront

différentes ; alors que nous sommes censés être dans un espace de libre circulation des biens

et des services ! Et le problème est généralisé puisque la plupart des « stores » qui se trouvent

dans le Cloud offrent des biens – mêmes dématérialisés – différents d’un pays à l’autre… Il

serait grand temps d’harmoniser la situation, au moins entre pays de l’Union ! Et quand on

sait que de plus en plus de sociétés aimeraient passer au « tout dématérialisé » : ne plus

fournir de biens culturels (livres, jeux vidéos, films, etc.) que par l’intermédiaire du Cloud ou

du numérique (pour des raisons évidentes de facilité d’achat mais aussi de contrôle de la part

de l’ayant droit), on peut se poser des questions…

Impact réel et question sociétale

Il ne faut pas se tromper, le Cloud n’est pas qu’une révolution technologique, c’est aussi une

révolution économique et sociétale. Il a ainsi un impact profond sur notre rapport aux

biens et aux services et chamboule la notion de propriété elle-même ; une notion qui

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est au cœur du processus juridique depuis des milliers d’années… Ce n’est pas seulement un

sujet d’expert, mais aussi une préoccupation qui devrait être au cœur d’une réflexion

citoyenne : travailler à un meilleur Cloud, mieux régulé, c’est aussi travailler à un monde plus

juste…

Par Nicolas Glady, titulaire de la Chaire Accenture Strategic Business Analytics de l’Essec

11/ JOUR Par JOUR ... le 13 janvier 2015 THEME 11 - 1 : Evénements dont c’est aujourd’hui l’anniversaire Source, journal ou site Internet : l’internaute histoire

Date : 13 janvier 2015

Auteur : Adressé par André Dulou

888 13 janvier

Mort du roi Charles III le Gros

L'empereur d'occident et roi des Francs Charles le Gros meurt à Neidingen sans

héritier légitime. Eudes, fils de Robert le Fort, qui a combattu avec vaillance

l'invasion normande en Francie occidentale, sera désigné comme son successeur.

Eudes sera proclamé roi des Francs de l'Ouest le 29 février et régnera jusqu'en

898.

1128 13 janvier

L’Ordre des Templiers est approuvé

Le concile de Troyes approuve la règle de l’ordre des Templiers. C’est ainsi que

l’ordre est officiellement reconnu. Il fut pourtant fondé dix ans plus tôt sous

l’impulsion du chevalier Hugues de Payns. Le roi de Jérusalem, Baudoin II, avait

alors logé les chevaliers sur l’ancien temple de Salomon, duquel ils tirèrent leur

nom. Ils avaient pour mission de protéger les pèlerins venus en Terre sainte.

L’ordre des Templiers, ou ordre du Temple, s’enrichira ensuite très rapidement et

gagnera en puissance. Les Templiers seront finalement arrêtés par Philippe le Bel

en 1307.

1368 13 janvier

Décès de Marco Cornaro

Marco Cornaro, 59ème doge de Venise, décède. Né dans une famille de grande

renommée en 1285, il débute sa carrière en gérant sans succès les relations

commerciales avec l'Orient. En revanche, sa carrière dans l'administration

publique est brillante, si bien qu'il obtient à de nombreuses reprises le poste

d'ambassadeur auprès de l'empereur Charles IV et du pape Clément VI. Suite au

décès de Lorenzo Celsi, le conclave le désigne comme nouveau doge le 21 juillet

1365.

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1418 13 janvier

Mort de Mircea le Grand de Valachie

Le voïvode Mircea Ier l'Ancien, prince de Valachie depuis 1386, disparaît. En

relation étroite avec le roi de Hongrie, Sigismond de Luxembourg, il chercha à

prémunir les populations chrétiennes du sud du Danube contre les menaces

d'invasion turque, notamment sur la Dobroudja, occupée dès 1421 (jusqu'en

1878). A la fin de son règne, il parvint à faire reconnaître l'indépendance de la

Valachie aux souverains ottomans, traité de vassalité conclu contre le modique

tribut de 3 000 pièces d'or/an.

1426 13 janvier

Victoire des Bourguignons sur les "Anglo-Flamands" à Brouwershaven

Les forces du duc de Bourgogne, Philippe III le Bon (1396-1467), l'emportent sur

les troupes anglo-flamandes de Jacqueline de Bavière (1401-1436) lors de la

bataille de Brouwershaven (province de Zélande), en pleine guerre du Crochet et

des Cabillauds. Malgré le soutien de son second mari, Humphrey, duc de

Gloucester, celle-ci, qui hérita de son père, Guillaume VI de Bavière, le Hainaut,

la Frise, la Hollande et la Zélande (1417), ne put empêcher la mainmise sur les

provinces belges de Philippe III, désormais appelées « Pays-Bas bourguignons ».

1435 13 janvier

Naissance du parlement suédois

En assignant une assemblée à Arboga (Västmanland), laquelle réunit tous les

corps de métiers, notables, paysans, religieux, Engelbrekt Engelbriktsson (1390-

1436) donne naissance au parlement de Suède (ou Riksdag) lequel l'élit aussitôt

régent. Malgré les garanties données au nouveau gouvernement, le roi Erik Ier de

Poméranie (1382-1459), mis en échec par le soulèvement populaire – seules

quelques forteresses, dont Kalmar et Stockholm, lui sont encore fidèles – rejette

les termes de la Convention, suite à quoi il fut déchu de ses titres (1435).

1535 13 janvier

François Ier censure les livres

Se sentant menacé par les idéologies luthériennes, le roi de France fait interdire

toute impression de livres. Il annule sa décision quelques jours plus tard mais

conserve le principe de la censure qu'il confie à une commission du parlement de

Paris.

1691 13 janvier

Mort de George Fox

George Fox est célèbre pour avoir fondé la Société des Amis, qui prône un

nouveau mode de pratique du christianisme, et dont les membres étaient appelés

les quakers. Accusé de fanatisme, il est emprisonné et persécuté durant la

première révolution anglaise. Il voyage en Amérique et en Europe où son

mouvement prend de l'ampleur. Il décède le 13 janvier 1691, affaibli par les

nombreux emprisonnements.

1717 13 janvier

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Décès de Maria Sibylla Merian

Naturaliste et artiste-peintre d'origine allemande, Maria Sibylla Merian a

largement contribué à l'essor de l'histoire naturelle. Elle publie "Nouveau livre de

fleurs" en 1675, dans lequel elle effectue une description illustrée et détaillée des

insectes. En 1699, elle part au Suriname pour y observer la faune et la flore. Ce

voyage sera la source de son principal ouvrage : "Metamorphosis insectorum

Surinamensium" (1705). Elle décède le 13 janvier 1717 à Amsterdam.

1766 13 janvier

Décès de Frédéric V

Frédéric V, roi du Danemark et de Norvège, meurt le 13 janvier 1766. Ce roi très

apprécié naît le 31 mars 1723, et succède à son père, Christian VI, en 1746. Son

règne marqua l'un des âges d'or du Danemark et de la Norvège, en raison de sa

grande implication dans la culture du pays. Il est à l'origine de l'Académie royale

des Beaux-arts de Copenhague, ainsi que de la marine marchande.

1822 13 janvier

Indépendance de la Grèce

Dominée par l'empire ottoman depuis plusieurs siècles, la Grèce se soulève et

obtient son indépendance. La première assemblée nationale d'Epidaure vote une

constitution démocratique et forme un gouvernement. Mais le pays va bientôt

basculer dans la guerre civile et les turcs reviendront s'emparer du pouvoir avec

l'appui de l'Egypte et de la Russie. Grâce à l'intervention des grandes puissances

européennes, la Turquie reconnaîtra l'autonomie de la Grèce, en 1829.

L'indépendance définitive du pays sera proclamée le 3 février 1830.

1849 13 janvier

Constitution allemande.

La Constitution du Reich allemand, également appelée Constitution de Francfort,

cherche à créer un empire allemand géré par le royaume de Prusse et où

l'Autriche est évincée. Elle prévoit une monarchie constitutionnelle qui

fonctionne selon les règles du parlementarisme libéral. La Constitution ne sera

jamais mise en pratique car le roi de Prusse, Guillaume IV, refuse de prendre la

couronne de cet empire au nom du droit divin des rois.

1874 13 janvier

Mort de l'architecte novateur Baltard

Mort à Paris de l'architecte et aquarelliste français Victor Baltard (né en 1805).

Ayant fréquenté l'atelier du peintre Lethière puis grand Prix d'architecture en

1833 avant de se perfectionner en Italie, il se chargea de la restauration de

plusieurs églises parisiennes (Saint-Eustache, Saint-Etienne-du-Mont, enfin

Saint-Augustin). Ce fut lui qui donna aux Halles centrales (1854-70) leur aspect

fonctionnel et utilitaire, usant de fer et de verre afin d'en composer les structures

portantes. L'utilisation des nouveaux matériaux doit beaucoup au succès

rencontré par le bâtiment.

1898 13 janvier

Page 48: Revue de presse « Défense - UNION-IHEDN€¦ · Date : 13 janvier 2015 Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur L'engagement de 10.000 hommes dans une opération de sécurisation

Emile Zola : "J'accuse !"

L'écrivain Emile Zola publie dans le journal "L'Aurore" une lettre ouverte au

président de la République Félix Faure. Le titre lui est soufflé par Georges

Clémenceau, alors éditorialiste du journal : "J'accuse". La lettre dénonce

l'antisémitisme et les erreurs judiciaires dont est victime le capitaine Alfred

Dreyfus depuis le mois d'octobre 1894. En prenant ouvertement la défense de

Dreyfus, condamné à la déportation à vie en Guyane pour crime d'espionnage au

profit de l'Allemagne, Zola s'oppose au gouvernement Méline. Il sera condamné à

3 000 francs d'amende et à un an de prison. Par sa grandiloquence, le "J'accuse"

fait du cas Dreyfus une "affaire" et divise la France entre dreyfusards (les

socialistes, les radicaux) et antidreyfusards (la droite nationaliste, le clergé) .

1939 13 janvier

La Hongrie est invitée au pacte Antikomintern

Le pacte Antikomintern est un traité signé par l'empire du Japon et l'Allemagne

nazie en 1936. Dans un contexte tendu entre le Japon et l'URSS, qui s'affrontent

en Sibérie et en Mongolie, il s'agit de faire opposition à la IIIe Internationale

communiste. Le 13 janvier 1939, le royaume de Hongrie en devient signataire

avec l'Italie de Mussolini puis l'Espagne franquiste. Chaque pays s'accorde à

prêter assistance militaire aux autres en cas d'attaque de l'URSS.

1942 13 janvier

Signature de la Déclaration du Palais de Saint James

Le congrès de Saint James rassemblait les représentants de huit gouvernements

en exil, ainsi que ceux du Comité national français. À l'issue du congrès, les

participants ont signé la déclaration de Saint James le 13 janvier. Le congrès, qui

avait lieu au palais Saint James à Londres, a fondé les bases d'une juridiction

internationale punissant les crimes de guerre. Les signataires de cette déclaration

posaient ainsi les bases du procès de Nuremberg.

1953 13 janvier

Complot des blouses blanches

C’est par l’intermédiaire de la Pravda que Staline annonce sa nouvelle purge. Le

motif invoqué est à nouveau la suspicion de complot. Il touche des médecins du

Kremlin, d’où le nom de "complot des blouses blanches". Suspecté de

l’assassinat de Jdanov, ces derniers payent avant tout l’antisémitisme et l’anti-

cosmopolitisme de Staline qui ont déjà conduit au procès de Prague.

Certainement prémices d’une nouvelle campagne de purge contre une grande

conspiration imaginaire, ce complot sera désamorcé après la mort de Staline et

ses accusés blanchis.

1957 13 janvier

Invention du Frisbee

La société américaine Wham-O met au point un petit disque de plastique que l'on

doit lancer d'une personne à l'autre, appelé "frisbee". C'est un représentant de

Wham-O qui eu l'idée d'inventer ce jeu en observant des étudiants de l'université

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de Yale jeter des tartes dans le ciel.

1982 13 janvier

Passage aux 39 heures

Le gouvernement de Pierre Mauroy instaure la semaine des 39 heures pour les

salariés et généralise la cinquième semaine de congés payés.

12/ REVUE de PRESSE INTERNATIONALE en langue étrangère

THEME 12 - 1 : White House : We Should Have Sent Top Official to Paris Source, journal ou site Internet : The Voice of America

Date : 12 janvier 2015

Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur

L-R: Israel's Benjamin Netanyahu, Mali's Ibrahim Boubacar Keita, France's Francois

Hollande, Germany's Angela Merkel, the EU's Donald Tusk, and Palestinian President

Mahmoud Abbas march during a unity rally in Paris January 11, 2015.

Washington admitted Monday it erred in not sending a top official to attend a solidarity rally

in France following last week's terror attacks in Paris. At a news conference, White House

spokesman Josh Earnest backpedaled on the decision to have U.S. Ambassador to France Jane

Hartley and the State Department's top diplomat for Europe, Victoria Nuland, as the highest-

ranking American officials to join scores of world leaders Sunday alongside French President

Francois Hollande. "I think it's fair to say that we should have sent someone with a higher

profile to be there," said Earnest. Earnest in part cited security concerns for Washington's

reluctance. Earlier Monday, U.S. Secretary of State John Kerry dismissed criticism that

neither he nor other top officials travelled to Paris. "I don't think the people of France have

any doubt about America's understanding of what happened, about our personal sense of loss,

our deep commitment to the people of France in this moment of trial," said Kerry. Kerry

added that the U.S. "has been deeply engaged" and has been sharing intelligence with France

from the moment the attack took place. The top U.S. diplomat is on a long-planned trip to

India and Pakistan. U.S. officials say he will stop by France on Thursday before returning to

Washington. During his visit in France, Kerry will meet with French Foreign Minister Laurent

Page 50: Revue de presse « Défense - UNION-IHEDN€¦ · Date : 13 janvier 2015 Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur L'engagement de 10.000 hommes dans une opération de sécurisation

Fabius and pay respects to the 17 victims of the attacks at the French satirical magazine

Charlie Hebdo and a Jewish supermarket. The attack has prompted an international

outpouring of support for the magazine and condemnation of the attackers, who pledged

allegiance to the Islamic State group and al-Qaida.

THEME 12 - 2 : The High Representative and Vice President Fererica Mogherini appoints Jorge Domecq as new European Defence Agency Chief Executive Source, journal ou site Internet : european union

Date : 9 janvier 2015

Auteur : communiqué de presse

Adressé par Jean-Claude Tourneur

Today, the High Representative / Vice President and Head of the European Defence Agency

Federica Mogherini appointed Jorge Domecq as the next EDA Chief Executive, as a result of

a selection process which started last December. Jorge Domecq, a senior Spanish diplomat, is

the current Ambassador Permanent Representative of Spain to the Organisation for Security

and Cooperation in Europe (OSCE). Prior to that, he served as Ambassador of Spain to the

Republic of the Philippines. Since the start of his diplomatic career in 1985, Jorge Domecq

has held several positions with the Spanish Ministry of Foreign Affairs where he acted as

Director General for United Nations, Global Affairs and Human Rights, as well as Director

General for Multilateral Affairs. Prior to that, he also acted as Director of the Private Office of

the NATO Secretary General and as Diplomatic Adviser to the Spanish Minister of Defence.

Jorge Domecq will take up his new functions on 1st February 2015. “The diplomatic

experience of Jorge Domecq as well as his knowledge of the European security and defence

environment make him highly suitable for this position. He will help steer the European

Defence Agency ahead of the June 2015 European Council and make an important

contribution to the many challenges faced by Member States in the field of defence

cooperation”, Federica Mogherini said. The European Defence Agency is currently involved

in major capability development projects in various domains such as air-to-air refuelling,

remotely piloted aircraft systems, satellite communications and cyber defence. It also supports

cooperation between Member States more broadly in areas such as standardisation,

certification, research & technology and industrial issues. “I would also like to express my

sincere thanks to Claude-France Arnould for her work as EDA Chief Executive over the past

four years. During that period we have witnessed increased European defence cooperation in

several domains, of which the recent development to move forward with a fleet of air-to-air

refuelling aircraft is only one of many examples.” added Federica Mogherini

THEME 12 - 3 : Japan, China resume talks on maritime hotline : reports Source, journal ou site Internet : AFP

Date : 13 janvier 2015

Auteur :

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Adressé par Jean-Claude Tourneur

Japan and China resumed talks on Monday about setting up a hotline to prevent sea clashes,

following frequent sparring between ships from the two sides around disputed islands. The

working-level talks, the first since 2012, were held in Tokyo, Kyodo News and Tokyo

Broadcasting System reported. The Japanese government has not disclosed a detailed

schedule for the talks. Japan's Prime Minister Shinzo Abe and Chinese President Xi Jinping

agreed last November to ease tensions over the sovereignty of the Senkaku islands, an

uninhabited rocky chain in the East China Sea which China also claims as the Diaoyus. The

meeting -- the first face-to-face encounter since each came to power -- followed a long period

of hostile relations due to the territorial dispute and China's historical grievances over Japan's

20th century aggression. Japanese and Chinese defence authorities have agreed in principle to

set up a hotline, and use a common radio frequency for their ships and planes around the

disputed islands. But further talks were suspended when relations soured in 2012 after Tokyo

nationalised some of the Senkaku islands. Since then the islands have been the scene of

regular confrontations between paramilitary vessels and jet fighters as both countries press

their ownership claims. Analysts have warned that a miscalculation could spark a military

conflict that would draw in Japan's ally the United States.

THEME 12 - 4 : Russia’s Strategic Missile Forces to Conduct Over 100 drills in 2015 Source, journal ou site Internet : Sputnik

Date : 13 janvier 2015

Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur

The Strategic Missile Forces (SMF) of Russia are planning to conduct over 100 drills at

various levels in 2015, SMF spokesperson Col. Igor Yegorov said Sunday. "In 2015, SMF

will conduct over 100 command and staff, tactical and specialized drills. The drills will be

conducted in complex and tense conditions," Yegorov told the press. The spokesperson

added that the purpose of the planned exercises is to improve the performance of troops' field

training by increasing the duration of the drills. In addition, requirements for skills of all

categories of servicemen will be increased. Russia's Strategic Missile Forces are the arm of

the country's Armed Forces and the main component of it's strategic nuclear forces. Their

main goals include nuclear deterrence of a possible aggression and the defeat of possible

enemy's strategic objects of military and economic potential by means of nuclear missile

attacks. In late December, Russia's Chief of the General Staff Valery Gerasimov cited the

strengthening of the country's nuclear triad as the Armed Forces' main task for 2015.

THEME 12 - 5 : Obama’s slap at France Source, journal ou site Internet : The Washington Post

Date : 13 janvier 2015

Auteur : Richard Cohen

Adressé par Jean-Claude Tourneur

Page 52: Revue de presse « Défense - UNION-IHEDN€¦ · Date : 13 janvier 2015 Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur L'engagement de 10.000 hommes dans une opération de sécurisation

In Paris on Sunday, the United States really led from behind — so far behind that President

Obama and other important U.S. officials stayed stateside as 40 other world leaders joined

about 1.5 million Frenchmen in a stirring riposte to terrorism and anti-Semitism. Even Vice

President Biden stayed home. He remained in Delaware where, possibly, he stood at attention

in front of the TV. It was, I’m sure, a moving moment. The Obama administration has not yet

explained why no high-ranking American official could hop on a Paris flight — although it

did concede Monday that it had erred. Leaders came from Germany, Britain, Israel and even

Palestine. The United States, however, was represented by its ambassador, the newly arrived

Jane Hartley. With the possible exception of her staff, no one in France would recognize her.

Shouts of “ Vive la Hartley ” were not heard. Richard Cohen writes a weekly political column

for The Washington Post. View Archive Secretary of State John Kerry will arrive in Paris on

Thursday. He has been in India, attending some sort of business conference that he could not

break off. Why that is, we are not told. History cautions that there have been times when

secretaries of state or national security advisers were said to be in one place and were really

somewhere else. Henry Kissinger did that sort of thing while negotiating to end the Vietnam

War and preparing the ground for President Nixon’s visit to China. So, we shall see. But

where was Biden? As Fareed Zakaria observed on CNN on Sunday, the occasion in Paris is

why God created the vice presidency. Or where was House Speaker John Boehner or Mitch

McConnell, the Senate’s new majority leader? How about Bill Clinton or Jimmy Carter, to

name two ex-presidents who are adept at boarding airplanes, or any of the many Bushes,

especially the most recent one, George W.? (Okay, the French might not have been so pleased

to see him.) The lack of any high-level American came across as a snub or, if not that, then

the usual Obama detachment. Perhaps security concerns will be cited, but other world leaders

have them, too — especially Benjamin Netanyahu — and, anyway, those same concerns don’t

apply to, say, Boehner. Only members of his own caucus are after him. The giant Parisian

rally was a feel-good moment. It managed to mask for the moment the astounding intelligence

failure that allowed some known Islamic radicals to arm themselves to the teeth and commit

mayhem. But the symbolic nature of the event should not itself obscure that Obama’s

apparent indifference to it was, in fact, consonant with his indifference to Europe and its

leaders. It is not for nothing that German Chancellor Angela Merkel reportedly asked then-

French president Nicolas Sarkozy if she is alone in finding Obama so “peculiar, distant, and

short on warmth.” (Obama might have asked the same question about her.) Obama has missed

an opportunity with Europe. His vaunted pivot to Asia may yet robustly materialize and turn

out to be wise, but it need not have come at the expense of Europe. The Germans, especially

young people, swooned for candidate Obama in 2008. His rally at the cinematically evocative

Brandenburg Gate drew 200,000 people, and they cheered lustily when he announced that the

United States would no longer go it alone. After listing some world problems, he said, “No

one nation, no matter how large or how powerful, can defeat such challenges alone.” With

that, it was auf wiedersehen and on to the White House Predictably, Republicans were all

over the White House for its Paris blooper. This time, though, justice was on their side. My

guess is the failure reflected not only Obama’s own lack of concern — did he even ask what

his administration was doing? — but the sort of sloppy staff work that saw the president last

May mount a Rose Garden event to announce the freeing of accused Army deserter Bowe

Bergdahl. One would have thought Bergdahl was a hero. One would have thought that the

staff would have shaped up since then. France is our oldest ally. It joined the American

colonies in the Revolutionary War, and even before that the remarkable Marquis de Lafayette

enlisted in George Washington’s army. That debt was famously recognized when the United

States entered World War I and Lt. Col. Charles Stanton, an aide to Gen. John J. Pershing,

told the French, “Lafayette, we are here.” His line became instantly famous because it

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acknowledged our debt to France. After Sunday’s American no-shows, the line will have to

be amended. From here on, it’s “Lafayette, we’re busy.”

THEME 12 - 6 : Saudi RSNF, DCNS and Offshore Patrol Vessels Source, journal ou site Internet : Tactical Newswires

Date : 12 janvier 2015

Auteur : Adressé par François Jouannet

Report from Riyadh suggest that the command of the Royal Saudi Naval Forces (RSNF) has a

project to reinforce the coastal protection capabilities of the RSNF Western Fleet. According

to the same reports, the RSNF command held and continues holding contacts on the project

with a number of international shipbuilders, including notably DCNS of France and Navantia

of Spain. The same reports add that the project suggests buying 30-meter OPVs, but there is

yet no definitive decision about the number of the required vessels. According to the same

reports, the project was initially suggesting buying 20 vessels, but the RSNF command put the

number later at 30 vessels. However, French information suggests that the required number is

between 25 and 30 OPVs at a total cost of USD 600m. According to the French information,

the offer was made by Kership, a JV (Joint Venture) French company between DCNS and

Piriou. Sources close to the situation confirm that the French side presented an offer to the

RSNF command for the project, but it was for 20 OPVs only. The same sources add that the

French side would like the negotiations on the offer to begin in February, while the RSNF

command do not expect the negotiations to begin effectively before May. But sources close

to the Saudi Defence Ministry expect the deal to go through before the end of July in case

both sides agree on the OPV price. In this regard, the French offer is said to have set the OPV

price at around USD 20m, while the Saudis want the OPV price to be less than that by around

one million or two. This somehow suggests that there is yet no agreement on the OPV prince.

The same sources point out in this context that the Saudi efforts to buy the OPVs have nothing

to do with the Saudi-French contacts on a deal for the Sawari III naval programme, which is

about six FREMM-class frigates and five submarines.

13/ Titres des articles pouvant être demandés à l’adresse [email protected], qui vous les adressera dans la journée de la demande. Ces articles n’ont pu être insérés dans la revue de presse. Pour recevoir un ou plusieurs articles, il suffit d’adresser un message électronique à l’adresse :

[email protected];

1) Articles en langue française :

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L’accélération de l’intégration différenciée et de la coopération

renforcée - Question d'europe N°328 - Fondation Robert Schuman :

Cliquer sur le lien :

http://www.robert-schuman.eu/fr/doc/questions-d-europe/qe-339-

fr.pdf

JOURNAL DU CLUB DES DIRECTEURS SECURITE D

ENTREPRISE

L'Airbus A330 a masse maximale au decollage accrue realise son vol

inaugural

Le bonhomme de neige est sacrilège en Arabie Saoudite

Pour un « après- 7 janvier » d’une autre nature

Malek Boutih : "Des élus locaux corrompus ont pactisé avec les

gangsters et les islamo-nazis"

BRUXELLES2 : 2014, année de crises … Et ce c’est pas fini en 2015 !

terrorisme-il-faut-resister-a-la-tentation-d-une-legislation-nouvelle

Les attentats ? "C'est la CIA ou le Mossad. Pour salir l'islam

DIPLOMATIE ECONOMIQUE : QUAND LE TRESOR MOBILISE

SES TROUPES :TRIBUNE

Affaiblissement de tous les protagonistes du conflit syrien

BPC russes: Moscou demande à la France de s'expliquer par écrit

Le porte-avions "Charles de Gaulle" est parti pour le golfe Persique

2) Articles en langue étrangère : Be Afraid. Be A Little Afraid: The Threat of Terrorism from

Western Foreign Fighters in Syria and Iraq –Brooking

Damascus denies nuclear plant report

West Struggles to Halt Flow of Citizens to War Zones- NYT

UK Signs Deal For New Air Defense Missile – Defense news

Small Combatant Effort Cranks Up

India May Legalize Agents for Foreign Firms, Limit Blacklisting

Algeria Advances In Navy Project

Report to Government shows Future Frigates project could go

overseas

Russia's New Military Doctrine Shows Putin's Geopolitical Ambitions

-Jeremy Bender- Business Insider

Commentary: Advice for Defense Innovators

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Union-ihedn.org