résonances, mensuel de l'ecole valaisanne, mai 1993

26

Upload: resonances-mensuel-de-lecole-valaisanne

Post on 02-Apr-2016

228 views

Category:

Documents


7 download

DESCRIPTION

Associations de parents

TRANSCRIPT

Page 1: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 1993

UN NOUVEAU BUT DE COURSE D'ÉCOLE AU BOUVERET, venez découvrir un divertissement sympathique, intéressant,

inédit et éducatif.

Au bord du lac Léman, dans un superbe parc arborisé de 10 000 m2, sur un circuit de

1300 mètres de voies en 5 et 7'/4 pouces, circulent de magnifiques locomotives à vapeur à l'échelle.

Ce réseau est l'un des plus importants d'Europe!

Ponts, viaducs, tunnels, ruisseaux, étangs, œuvres d'art et répliques de bâtiments à l'échelle feront l'enchantement des enfants et accompagnants. Plus de 100 000 visiteurs en 1991 .

Ouverture du parc:

Renseignements et prospectus:

9 avril au 9 mai et du 29 septembre au 31 octobre tous les mercredis après-midi et week-ends autres après-midi sur réservation du 10 mai au 26 septembre tous les après-midi et week-ends après-midi: 13 h 30 - 18 h 00 week-ends: 10 h 00 - 18 h 00 Fr. 5.- par enfant avec tours en train illimités Accompagnants: gratuit

(025) 26 23 92, heures de bureau, M. Coutaz (025) 26 15 80, le soir (025) 81 44 10, pendant les heures d'ouverture du parc

SWISS VAPEUR PARC Case postale 437 1860 AIGLE

Page 2: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 1993

COURSES D'ÉCOLES 1993 Les spécialistes d'excursions en autocars vous proposent

un choix de destinations: Derborence - Rawyl - Ovronnaz - Evolène - Siviez - Thyon - Arolla - Col des Planches - Grimentz -Saint-Luc - Zinal - Loèche-Ies-Bains - Les Marécottes Champex - Champéry - Verbier - Fouly - Fionnay - Betten - Morgins - Morel - Fafleralp Bouveret - Fiesch - Saas-Fee - Tiisch - Griichen Col des Mosses - Col de la Croix - Oberwald Val d'Abondance - Evian - Sauvabelin - Servion - Chamonix Signal de Bougy - Col du Jaun - Pillon - La Gruyère Château de Grandson - Zoo de Garenne - Les Grottes de l'Orbe - Musée de l'Auberson - Morat­Fribourg - Avenches - Estavayer-Ie-Lac Berne - Tour du Lac - Stresa - Annecy - Interlaken (Grottes St. Beat)

Offres spéciales Arona - Orta (safari zoo à Pombia) - Tour du Mont-Blanc (y compris tunnels) Zoo de Bâle - Lucerne - Ballenberg - Melide Suisse miniature (Lugano) Aoste (y compris tunnel) Europa Parc (Ru st)

Liste de voyages de deux jours à disposition Cars modernes de 20 - 30 - 40 et 50 places Demandez une offre sans engagement

DUBUIS EXCURSIONS

SAVIÈSE (027) 25 13 01

LATHION VOYAGES

SION (027) 22 48 22

Seulement 50 km de Sion par le tunnel du Lotschberg

LE LAC BLEU: JOYAU DES ALPES BERNOISES. Lac d'un bleu profond, à l'eau cristalline, encadré d'un vaste parc naturel (environ 20 hectares). Prome­nades en bateau. Chemins romantiques. Places de pique-nique. Place de jeux pour les enfants. Restau­rant soigné, belle terrasse au bord du lac. Elevage de truites en vivier alpin, intéressante exposition de pho­tos. Elevage de chiens du Grand-Saint-Bernard. Bou­tique souvenirs. Grand parking ombragé.

Entrée écoles: Fr. 1.- par personne.

Renseignements: (033) 711641

THEYTAZ EXCURSIONS

SION (027) 22 71 72

VOYAGES l'Oiseau bleu

Les Fils d'A. Melly SIE ARE

(027) 55 01 50

BLAUSEE LAC BLEU

BLUE LAKE

3717 BLAUSEE

T" É D l T o R l A L

PAR PAUL VE'ITER

Douloureux critères

Fin avril! Pour les mycologues, la date correspond à la fré­nétique quête des morilles. Les arboriculteurs se réjouis­sent des floraisons qui embellissent leurs vergers. Quant aux enseignants, cette période de l'année correspond aux annonces de licenciements. Uimmense majorité se sent à

Chez les enseignants, comme d'ailleurs dans toutes les corporations, on peut établir sommairement trois catégo­ries. Les génies ultra doués d'abord. Ils sont meilleurs et réussissent tout ce qu'ils entreprennent. Mais ils ne courent pas les rues. Vient ensuite la grande, l'immen­

l'abri. Les jeunes, les 1------lIr-"'f:!l"'-..::==-;:---lIl::==--.... -;;- se majorité de tous ceux qui font correc­tement leur travail. Ils connaissent des hauts et des bas, des jours de forme où ils excellent et de som­bres heures où rien ne leur réussit. Mais l'important, c'est qu'ils œuvrent avec une conscience pro­fessionnelle qui les honore.

femmes mariées, les derniers arrivés et quelques autres trem­blent pour leur place.

Les commissions sco­laires et les directions d'école sont aussi pla­cées dans d'inconfor­tables situations. Il faut licencier! Qui dé­signer? Un peu par­tout, on tente de contourner le problè­me en lançant des ap­pels de solidarité. Partagez le travail, lâchez, qui une demi­journée, qui un mi- Premier critère de licenciement: le bien des enfants.

Reste enfin une troi­sième catégorie, celle des moutons noirs. Comme les génies, ils sont peu, très peu nombreux. Mais ils temps! A force de bri­

colages, on parvient souvent à limiter les dégâts. Et de plus, la caisse de chômage n'a pas à souffrir.

Il reste malgré tout, ici et là, quelques enseignants à mettre à la porte. Il faut donc établir les fameux «critères de licenciements». Généralement, on songe d'abord aux di­plômes obtenus. Heureux ceux qui peuvent brandir le bre­vet pédagogique, symbole d'expérience. On parle aussi de situation financière . Les autorités communales se plon­gent dans les déclarations d'impôts. La porte de l'arbitrai­re s'ouvre délicatement mais sûrement.

Généralement, les compétences pédagogiques n'intervien­nent qu'en troisième ou quatrième position pour départa­ger les candidats malheureux. Raison fréquemment invo­quée: la qualité professionnelle d'un maître est difficile à estimer.

RÉSONANCES - MAI 1993

existent et ce sont eux qui font la réputation d'un corps de métier. Ne devraient-ils pas, en période de chômage, «faire les frais» en priorité? Qu'importe le brevet ou la si­tuation du conjoint! Pensons aux enfants, car l'école leur est destinée!

Je suis toujours surpris des réactions de certains collègues qui semblent craindre l'inquisition quand on évoque ce problème. Je partage l'avis de ceux qui estiment que le sa­laire au mérite constitue un leurre, tant il me paraît im­possible de différencier le maître «bonne moyenne» de son collègue «moyenne inférieure». Mais ceux qui manifeste­ment ne donnent pas satisfaction, tout le monde les connaît. On ne demande pas à leurs collègues de les dé­noncer, pas plus que ne revient aux parents le droit de ju­ger des compétences pédagogiques ou des fautes profes­sionnelles. Nous avons des inspecteurs pour cela!

Page 3: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 1993

s o M M A l R E

CE MOIS-CI

EDITORIAL

- 1-

Douloureux critères, Paul Vetter "."".""." ."""." ... " ... . " .. " " ".1

DOSSIER

- 3 -

Maintenir la qualité, Patrick Abbet, Paul Vetter """"""" ... 3

Le rôle des parents par rapport à l'école, Serge Sierro "" ... .. .... ..... ............ ......... .. .. 6

CO et parents: les APE discrètes Tristan Mottet .......... ........ ..................... 7

Que fait une association de parents?, Patrick Abbet ........ ... ............ .............. .... 8

Les APE: à quoi servent-elles?, Madeleine Raboud ....... ................. ........ 9

Collège: "Bien acceptés, sans plus», Paul Vetter .. .. .. .. .. .. .. ...... .................. .. .. .10

APHM: s'associer pour surmonter, Alexianne Theytaz .. .... ... ... .................. 11

Père manquant, fils manqué, Françoise Kobr ....... .... .. ...... .... ... ... ... .. .. 12

Les APE vues par .. . François Maret .......... ... ....................... 14

T

INFORMATIONS OFFICIELLES

- 15 -

Inscriptions pour remplacements .......... 15

Concours de mathématique, Yvan Michlig ................ .. ...................... 16

Nouvelles de l'ORDP, ORDP ................ .. .... ........ ... ............ ........ 20

ACTUALITE

- 21 -

MORCEAU CHOISI On joue avec le feu, Jean-Pierre Fragnière ........... .. .......... 21

NOS COLLÈGUES Le football est une école, Jean-Jacques Papilloud Paul Vetter ................... .. .. ...... ..... .... ..... 22

ACM Peindre "à la manière de ... », Michel Bovisi ............ .. .... .... .... ...... .. .. ... 24

Fiches pratiques Corinne Germanier .......... .. ......... ... .. .. 25

La céramique, Corinne Germanier ............................ 26

LU POUR VOUS Les collèges en Valais de 1870 à 1925, Antoine Lugon .................... .. ... ..... ....... 28

LA VIE EN CLASSE Lili Moutarde, Ghislaine Crouzy, Pascal Lamon .... 30

SOUVENIRS Les devoirs à domicile ........... .. ............... 31

Une approche interdisciplinaire, E3m .................... .. ........... .... .. .. .. ... ......... . 32

RECHERCHE Interdisciplinarité et plans d'études, Jean-François Perret ....... ........... .... ... 34

Des exclus du système scolaire, Monique Saillant-Eckmann Claudio Bolzman ........... ... .......... ... ... ... 36

Le types d'enseignants, CCRE .. .. .... ..... ... ................... ........... ....... 39

SOCIÉTÉ Conseil de l'Europe et éducation .. .. .. .. .. .41

PAROLES DE LECTEURS L'anthologie existe R. Delattre .............. ...... ..... .................. .44

EXPOSITION Alimentarium: la vie sucrée .................. 45

CULTURE L'homme et les Alpes Ecole et Musée ............ ... ... ................... 47

Mini-guides Ecole et Musée ........ ...... ...................... .48

Echanges linguistiques Première rencontre valaisanne ............ .48

RÉSONANCES - MAI 1993

Patrick Abbet, président de la FRAPEV

Maintenir la qualité

Patrick Abbet, président de la Fédération romande des associations de parents, ne mâche pas ses mots. Les restrictions budgétaires, d'accord; mais pas sur le dos des élèves. S'il se prononce contre l'augmentation des effectifs des classes primaires reposant sur une moyenne cantonale, le «patron des parents d'élèves» estime que l'Etat doit économiser sur son fonctionnemnent interne (moins de politique politicienne et plus d'efficacité). Quant aux maîtres, ils peuvent, selon lui, consentir à quelques sacrifices sans que la qualité de l'enseignement en souffre.

Il a le verbe franc, la parole facile. Patrick Abbet, trente-quatre ans et père de trois enfants, préside depuis trois ans aux destinées de la FRA­PEY, la Fédération romande des as­sociations de parents du Valais. Avec cinq ans de comité derrière lui, cet in­formaticien a eu le temps de se forger une opinion sur les principaux pro­blèmes de l'école. Et il n'hésite pas à assumer ses prises de position sou­vent tranchées.

Patrick Abbet, comment voyez­vous la mission des associations de parents?

Les parents constituent un des élé­ments du triangle enseignants-auto­rités-parents. Chacun de ces trois partenaires a son rôle à jouer. Les premiers possèdent les compétences pédagogiques, les secondes remplis­sent les tâches administratives et ef­fectuent les contrôles. Quant aux pa­rents, ils doivent s'attaquer aux pro­blèmes généraux ou locaux. Je range­rais dans la première catégorie les problèmes traités dans les commis­sions cantonales, que ce soit l'évalua­tion ou les restrictions budgétaires. Dans la deuxième, on peut placer l'or­ganisation des transports publics, la violence, la drogue ...

RÉSONANCES - MAI 1993

Pas de rôle pédagogique?

Non! Les parents n'ont généralement pas de compétence en ce domaine. Mais cela n'empêche pas la FRAPEV de déléguer un représentant dans les commissions cantonales de français ou d'allemand, par exemple.

Action limitée Pourquoi les associations membres de la FRAPEV sont­elles si peu actives au cycle d'orientation?

Les cycles sont régionaux et les asso­ciations de parents communales. Chaque commune qui envoie ses élèves dans un CO ne possède pas forcément une association de parents. Notre action est ainsi limitée. Et puis, une fois que les enfants quittent l'école primaire, on sent que la moti­vation de nos membres tend à bais­ser.

Le CO constitue pourtant un mo­ment charnière dans le dévelop­pement de l'enfant. N'est-ce pas à cette période que les parents ren­contrent le plus de difficultés?

C'est vrai. Même si la FRAPEV tra­vaille surtout au niveau enfantine et

primaire, nous avons tout de même fait quelques interventions au cycle d'orientation. N ou.s avons pal' exemple étudié un questionnaire pour définir le rôle des parents des élèves des CO.

Quelle est la qualité de vos rela-, tions avec le personnel ensei­gnant?

Nous avons noué d'excellents l'ap­ports avec la SPVai. D'excellents rap­ports qui n'empêchent pas certaines divergences de vue. Mais ce sont sur­tout des questions de détail. Nous sommes le plus souvent d'accord sur les points importants. Dans le domai­ne des restrictions budgétaires, FRA­PEY et SPVal ont tiré le plus souvent à la même corde, surtout en ce qui concerne les effectifs.

Pouvez-vous nous citer quelques sujets de divergence?

Nous estimons que les enseignants peuvent encore faire quelques sacri­fices supplémentaires. Renoncer à certaines décharges, par exemple. La qualité de l'enseignement n'en serait pas altérée.

Page 4: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 1993

Le Département de l'Instruction publique vous a associés à plu­sieUl's commissions ...

Nos contacts avec le DIP sont en effet excellents. Depuis plusieurs années, nous sommes considérés comme des partenaires à part entière. Les infor­mations nous parviennent sans diffi­culté. C'est très réjouissant. Et j'esti­me qu'il est normal que nous soyons représentés dans une commission ·telle que celle qui planche sur de nou­velles formes d'évaluation.

Au plan communal, la cohabita­tion est-elle aussi facile?

Cela varie fortement d'une commune à l'autre. Il est parfois difficile pour les parents d'obtenir un poste de re­présentant à la Commission scolaire. A l'époque où le nouveau règlement des commissions scolaires, entré ré­cemment en vigueur, était à l'étude, la FRAPEV avait proposé d'ajouter un article pour que ce siège soit assu­ré aux parents. On n'a malheureuse­ment pas retenu cette demande. Offi­ciellement, on a affirmé que les asso­ciations ne représentaient pas l'en­semble des parents. Je pense que ce refus est plutôt dû à des motifs poli­tiques. On n'a pas voulu, dans un or­gane politisé, d'un élément qui aurait pu dérégler un bel équilibre ...

Vous êtes membre de la commis­sion d'évaluation. Vous vous sen­tez compétent?

Les parents sont placés au bout de la chaîne de l'évaluation. Nous sommes donc naturellement concernés.

Notes discutables Que pensez-vous des change­ments qui pointent à l'horizon?

Les notes sont sujettes à caution. Un élève qui obtient un 4.5 chez un maître aurait peut-être reçu 5 ou 5.5 dans la classe voisine. Il me semble qu'un bilan pal' objectif serait bien plus parlant pour les parents. Une promotion par paliers de deux ans me paraît elle aussi favorable. Le rythme des élèves, leur diversité, sont ainsi

Patrick Abbet: "Les notes sont sujettes à caution» (photo P. V.)

mieux respectés. Quitte à prévoir un redoublement les années impaires pour des cas manifestes.

Quelle est votre jugement SUl' les nouvelles méthodes pédago­giques? Souhaiteriez-vous être associés à leur élaboration?

Nous pouvons difficilement portel' un jugement. Les nouvelles méthodes sont souvent mal comprises pal' les parents. Les buts leur échappent bien souvent. L'information passe souvent mal et les parents jugent, comparent en fonction de ce qu'ils ont vécu. On devrait peut-être établir des compa­raisons entre anciennes et nouvelles terminologies.

Vous avez évoqué tout à l'heure des restrictions budgétaires. Quelles sont les priorités de la FRAPEV?

Le moindre mal constitue à réaliser des économies sur ce qui touche le moins les élèves. L'essentiel de l'ef­fort s'est porté sur le primaire. Les écoles supérieures - ESCA, école d'in­génieurs .. . - doivent aussi réduire leur train de vie.

Le problème de la 1re enfantine et les augmentations d'effectifs en primaire sont les deux mesures auxquelles nous sommes le plus sensibles. Concernant la suppression du plein temps en classe enfantine, les opi­nions de nos membres sont assez di­vergentes. Certains disent que ceux

RÉSONANCES - MAl 1993

qui suivent actuellement la classe à mi-temps ne sont pas plus bêtes que les autres. Mais de tels arguments sont dangereux. On peut de la même manière affirmer qu'à Orsières, la 1ère enfantine n'existe pas et que les enfants réussissent la suite de leur scolarité tout aussi bien que les autres Valaisans. Ces arguments sont pervers. Où va-t-on s'arrêter? La réussite scolaire est-elle le seul but de l'école enfantine?

Vous avez parlé de l'augmenta­tion des effectifs ...

Nous ne combattons pas de façon ab­solue toute augmentation. Mais lorsque la «commission Rey» parle de moyenne cantonale, nous ne sommes pas d'accord. Une telle moyenne ne veut rien dire. On doit tenir compte de nombreux facteurs: ville ou cam­pagne, nombre d'élèves étrangers, en­fants en difficulté. Les moyennes noient tout! Osera-t-on fermer les classes dans les villages? Rien n'est moins sûr. Et les dérogations mènent à charger les classes urbaines.

Des normes doivent exister. Alors, comment calculer?

Une moyenne pal' centre peut se dé­fendre. On pourrait même légère­ment augmenter la moyenne minima­le à 19,5 ou 19,7 élèves pour autant qu'on abaisse à 27 élèves par classe l'effectif permettant le dédoublement de cette dernière. Avec les normes ac­tuelles, on risque de voir des effectifs de 32 ou 34 élèves. A Vétroz, nous avons deux deuxièmes années qui comptent 29 élèves alors que la

moyenne d'un des deux centres se si­tue à 23. De toute façon, nous sommes favorables à des normes in­dicatives, appliquées avec une celtai­ne souplesse.

Appuis: pas touche Et les mesmes d'aide aux enfants en difficulté. Peut-on s'y atta­quer?

Nous estimons qu'on ne doit toucher ni aux appuis et soutiens pédago­giques, ni aux médiateurs scolaires.

Mais alors, où réduire?

D'abord dans le domaine des constructions et du matériel scolaire. Ensuite, sur les salaires de la fonc­tion publique. Les traitements des enseignants sont trop élevés au dé­part. En fin de carrière, ils sont moins contestés. Si l'on compare à ce que touche dans le privé quelqu'un qui vient de terminer sa maturité, le salaire de l'instituteur est démesuré. La remarque est aussi valable pour les titulaires d'une licence qui sont, en début de carrière, bien mieux ré­munérés dans l'enseignement que dans les autres professions.

Seriez-vous favorable au salaire au mérite?

Encore faut-il définir ce qu'est le mé­rite! Quels seraient les critères? Non, je pense qu'il est préférable de prendre des mesures énergiques avec ceux qui ne font manifestement pas correctement leur travail. Les asso­ciations de parents aimeraient que

les autorités fassent preuve de plus de rigueur avec les brebis galeuses qui dévalorisent la profession.

Ces économies sont-elles indis­pensables?

Oui! Dans la situation actuelle des fi­nances cantonales, je ne vois pas d'autre solution. Cependant, je tiens à dire clairement que les politiciens, si prompts à demander des écono­mies, ont été les premiers à jeter l'ar­gent pal' les fenêtres lorsque les fi­nances cantonales étaient bénéfi­ciaires. Rares étaient ceux qui propo­saient de serrer les cordons de la bourse il y a cinq ou six ans. Mon constat: prévoir n'est pas la qualité première de nos politiciens.

On parle beaucoup de la forma­tion des enseignants. Que pen­sez-vous de l'éventuelle introduc­tion d'une maturité pédago­gique?

Je crois que la solution est valable. Le titre qu'on y obtiendrait ouvrirait plus de portes, ce qui permettrait à ceux qui se sentiraient mal dans l'en­seignement de changer de voie.

Patrick Abbet, si vous pouviez, d'un coup de baguette magique, changer quelque chose dans le monde de l'école valaisanne, que feriez-vous?

Je souhaiterais n'avoir que des en­seignants super-motivés, prêts à changer, à s'ouvrir à de nouvelles formes d'évaluation.

Propos recueillis pal' Paul ~tter

~~~'dd LOÈèHE-LES-BAINS P pl- TORRENT -ALBIN EN for~ ~~ VOTRE PROCHAIN BUT D'EXCURSION

Dortoirs pour vacances et touristes à la station de montagne (4 - 8 - 12 - 14 - 20 lits)

RÉSONANCES - MAl 1993

Magnifique vue panoramique sur les Alpes valaisannes Nombreuses possibilités de randonnées Prix spéciaux pour écoles et sociétés

Renseignements : Restaurant/dortoir Rmderhutte, Téléphone (027) 611944 Téléférique du Torrent SA, 3954 Leukerbad, Téléphone (027) 6116 16

Page 5: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 1993

Le rôle des parents par rapport à l'école

Creuset véritable où se forgent les valeurs les plus précieuses, frêle em­barcation exposée à tous les périls comme un esquif sur haute mer, unie et forte, faible ou déchirée, la famille est le lieu de l'éducation de base, réussie ou compromise. Sa mission, celle des parents, bien remplie ou au contraire insatisfaisante, est fonda­mentale et déterminante.

Les lois qui régissent l'instruction pu­blique soulignent pour la plupart ce rôle essentiel du milieu familial et la nôtre ne fait pas exception. Elles défi­nissent en même temps, par voie de conséquence, la fonction subsidiaire de l'école. Rappelons brièvement que le principe de subsidiarité vise à ne confier à des tiers que ce que l'orga­nisme responsable principal n'est pas en mesure d'accomplir totalement par ses propres moyens.

Cette règle d'or doit inspirer toute philosophie de l'éducation, éclairer les relations entre la famille et l'école et promouvoir une collaboration har­monieuse et constructive.

Si tous les parents possédaient les qualifications requises et disposaient du temps nécessaire, l'école n'aurait pas sa raison d'être. Notre législation cantonale le reconnaît implicitement, qui autorise l'enseignement primaire à domicile.

Mais il s'agit de cas exceptionnels. La réalité montre que la formation de la jeunesse, la transmission du savoir exigent de ceux qui en sont chargés disponibilité, connaissances tech­niques, compétence pédagogique. Ces trois éléments réunis ne sont pas à la portée de chacun. D'où l'obligation d'agir par délégation de pouvoir, en

La loi souligne le rôle essentiel du milieu familial.

confiant à des personnes spécialisées, à des institutions publiques ou pri­vées une partie des tâches que les pa­rents ne sont pas à même d'assumer. Cela ne signifie pas que ces derniers peuvent s'en désintéresser, s'en défai­re totalement, bien au contraire.

Dès lors se pose la question de savoir où s'achève le rôle des parents, où commence celui de l'école. En réalité, cette délimitation précise et absolue des responsabilités s'avère difficile en raison des imbrications inévitables, voire le plus souvent souhaitables, qui se produisent. La réponse réside dans un dialogue permanent, dans un effort mutuel de compréhension qui suppose, chez les deux parte­naires, un capital réciproque de confiance à développer. Cela implique une volonté commune de réaliser un même objectif par une approche concertée des problèmes à résoudre.

Comme c'est l'enseignant qui mène le jeu, il importe que les parents éta­blissent le contact avec lui, s'infor­ment de ses méthodes, s'intègrent à sa démarche et la prolongent en quelque sorte à domicile. Il y a lieu de créer la convergence des principes éducatifs qui donne aux actions, aux interventions des uns et de l'autre une valeur ajoutée.

Face à l'école, fortement structurée, et pour une coopération fructueuse, les parents se font mal entendre s'ils n'agissent qu'à titre individuel et en ordre dispersé. A leur tour de se grouper, de s'organiser pour former, vis-à-vis des autorités, des forces qualifiées et crédibles.

RÉSONANCES - MAI 1993

Nous saluons ce qui se fait dans ce domaine en Valais. Notre reconnais­sance s'adresse aux associations, aux fédérations de parents. Qu'elles reçoi­vent nos félicitations pour leur vitali­té, pour la qualité de leurs activités, axées dans une juste perspective. Nous les encourageons à maintenir le cap, à s'intéresser, à s'informer, à ex­primer leur avis, à présenter leurs suggestions, en un mot, à participer. Ces brèves considérations ne sont pas un code de bonne conduite à l'usage des parents, encore moins un énoncé de recettes pour problèmes scolaires à résoudre. Qu'elles invitent simple­ment à la réflexion, en vue d'un par­tenariat à mettre en place correcte­ment. Les objectifs actuels du Département de l'instruction publique sont clairs et non dépourvus d'ambition. Ils consistent à consolider les acquis avec les moyens limités qu'impose une conjoncture défavorable. Ils vi­sent à construire, pour les futurs enseignants, un système de forma­tion adapté, souple et performant. Ils tentent de donner à la formation pro­fessionnelle et à l'enseignement se­condaire supérieur, en liaison avec la Confédération, une impulsion nouvel­le et bienvenue. Pour toutes ces tâches, importantes et sommaire­ment citées, l'engagement des pa­rents, leur appui se révèlent indis­pensables. Avec leur aide et celle des enseignants eux-mêmes, à quelque degré qu'ils appartiennent, l'école va­laisanne, notre école à tous, sera pro­mise à un bel avenir.

Le chef du Département de l'instruction publique

Serge SIERRa

BUR \{j-

~ LIBRAIRIE - PAPETERIE 3960 SIERRE - 1950 SION

HALLE D'EXPOSITION MEUBLES DE BUREAU ILE FALCON

3960 SI ERRE

RÉSONANCES - MAI 1993

Cycles d'orientation et parents

Les APE discrètes

En tant qu'associations, les parents interviennent peu dans nos cycles d'orientation.

De fait, les relations avec les parents d'élèves se développent sur deux axes. Le premier propose des séances d'informations qui s'attachent princi­palement à expliquer le fonctionne­ment du CO, surtout pour les élèves de première année. Le second se dé­veloppe au travers de contacts indivi­duels, soit spontanés, soit lors de ses­sions organisées par l'école sous for­me de rendez-vous.

A cela, il faut ajouter que les titu­laires sont au bénéfice d'un cahier des charges délivré par le DIP qui leur demande:

- d'organiser des réunions de pa­rents d'élèves chaque fois que les circonstances l'exigent.

- de rencontrer individuellement les parents d'élèves en difficulté.

- de se tenir à disposition des pa­rents et des élèves.

- de favoriser les contacts indivi­duels, les entretiens et les ren­contres.

On peut donc supposer, si ce n'est souhaiter, que ces dispositions per­mettent le dialogue entre parents et enseignants et qu'elles ne se perdent pas en déclaration d'intentions.

Pour l'AVECO Tristan Mottet

Les associations de parents interviennent peu dans nos CO.

Page 6: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 1993

l,

Que fait une association de parents?

La naissance d'une Association de parents (APE) résulte bien souvent de la prise de conscience par des parents du rôle construc­tif qu'ils peuvent jouer dans la gestion de l'Ecole. Leurs enfants ne sont-ils pas les premiers concernés?

Les activités de la quinzaine d'APE présentes dans le Valais romand sont multiples et va­riées. Les préoccupations sco­laires représentent l'activité la plus importante, mais d'autres actions indirectement liées à l'école sont régulièrement orga­nisées. Les lignes ci-après don­nent un aperçu, non exhaustif, de ces activités.

d'organisation mais rencon­trent un succès croissant au­près des parents. Le marché aux jouets dévoile l'inventivité des enfants; en effet, ce sont eux qui proposent leurs jouets et qui en fixent le prix. C'est le coin des bonnes affaires.

L'organisation de cours d'intro­duction à l'enseignement de la mathématique moderne, du français renouvelé ou à la ges­tion du passeport-vacances sont également sous la respon­sabilité de quelques APE.

Le transport des élèves de leur domicile à l'école et leur sécurité préoccupent aujourd'hui de plus en plus de parents. Ainsi, les propositions faites par les APE ont-elles permis des réaménage­ment d'arrêts de bus, la pose de signalisation adéquate ou de La sécurité SUI' le chemin de l'école: une des préoccu-gendarmes couchés, l'introduc- pations des APE. (photo P. V.)

La diffusion aux parents de toutes les informations tou­chant l'école, au niveau local ou général est une priorité pour toute APE. La présence d'un membre du comité de l'APE au sein de la commission scolaire est vivement souhai­tée. Il semble que de plus en plus de commissions scolaires sont conscientes de l'apport positif d'une telle présence.

tion ou la réintroduction de pa­trouilleurs scolaires, la mise en place de transports scolaires ...

Les enquêtes effectuées auprès des parents sont nombreuses; elles por­tent sur la durée des travaux à domi­cile (une synthèse de ces travaux a été présentée dans le numéro de Ré­sonances de mai 91)~ sur les horaires scolaires différenciés introduits en 91/92 par le DIP, sur la fin de l'année scolaire dans les stations touris­tiques, sur la violence à l'école ...

Les conférences publiques sont orga­nisées dans pratiquement toutes les APE. Les thèmes abordés concernent aussi bien le SIDA que l'enfant mi­grant, les différentes méthodes pour aider l'enfant à apprendre, l'adoles­cence, l'enfant et les médias, l'infor­matique à l'école, la drogue, la média­tion scolaire, les abus sexuels envers les enfants ...

Les ventes-échanges d'habits et d'ar­ticles de sports demandent beaucoup

Toutes ces activités démon­trent bien le dynamisme des APE qui fonctionnent, grâce au bénévolat, avec des budgets très réduits puisque la cotisation d'une famille oscille entre quinze et vingt-cinq francs pal' année. J'espère avoir montré, à tra­vers cette brève présentation, l'inté­rêt que représente une APE pour tous les partenaires de l'école.

Patrick Abbet Président de la FRAPEV

RÉSONANCES - MAI 1993

Les APE: à quoi servent-elles?

Aux yeux de certains enseignants, à rien, bien sûr!

Si ce n'est à entretenir dans leur sein des ronchonneurs patentés dont l'éco­le et les enseignants sont immanqua­blement la cible.

Il faut reconnaître que ces groupe­ments naquirent souvent à la suite d'un malaise ou lorsque la communi­cation était difficile à établir entre deux partenaires qui n'avaient ja­mais pris l'habitude de se parler. Uenseignement était l'affaire de l'éco­le, l'éducation celle de la famille. , A moi ceci, à toi cela. Chacun son butin. Au cordeau comme on divise un terrain vague.

Mais les temps ont bien changé. L'éducation n'est plus l'apanage des seuls parents et l'école n'a plus le monopole de l'instruc­tion. L'apprentissage se réussit à plusieurs.

Certes, les temps changent. Les attitudes et les comportements réciproques, quant à eux, se mo­difient moins rapidement.

Difficile pour un parent de deve­nir un partenaire à part entière lorsque pendant des décennies on ne se sent pas consulté et on se voit dénier toute compétence en matière d'éducation scolaire.

Difficile les relations famille-école.

Et pourtant elles doivent s'améliorer. Il serait temps que s'ouvre entre les associations de parents et les associa­tions d'enseignants un vrai dialogue.

Bien sûr, les associations de parents apparaissent aux yeux de beaucoup comme marginales, compte tenu de leur faible taux de représentativité.

Constituées en majorité de parents attentifs, intéressés, soucieux du pro­grès de leurs enfants, mais privées de l'apport intéressant des parents

'fI'/

étrangers, de ceux indifférents aux choses de l'école, de ceux en difficulté matérielle ou morale, ces associations n'en l'estent pas moins l'interlocuteur officiel des autorités scolaires.

Dès lors, il est souhaitable qu'elles recrutent le plus grand nombre pos­sible d'adhérents, tant il est vrai que plus on veut intéresser de monde plus décent doit être le spectacle. Le débat qui s'amorcera alors quittera le terrain des querelles de clocher pour s'élever au niveau des vraies ques­tions: celles que pose le développe-

ment de l'éducation en tant qu'outil d'émancipation collecti­ve et d'épanouissement indivi­duel.

Sur le plan pratique, le comité SPVal a pris l'initiative du dia­logue avec la FRAPEV (Fédéra­tion romande des associations de parents d'élèves du Valais), afin de dépasser le stade de la coexistence pacifique et trouver le chemin de la concertation ac­tive.

Les premiers pas seront peut­être incertains mais ce n'est pas une raison pour renoncer à la marche. L'autocritique n'est-elle pas le courage des forts?

Chacun de nous, enseignants, parents, avons le devoir d'inves­tir dans la recherche d'un mieux-être pour les enfants dont nous avons reçu la considé­rable responsabilité de faire des hommes et des femmes.

Difficile en tant qu'enseignant d'accepter un nouveau partenai­re lorsque le vent de la critique et le désengagement viennent assommer la plupart des efforts entrepris.

Parents et enseignants poursuivent un but commun: la recherche d'un mieux-être pour les enfants.

Madeleine Raboud Présidente de la SPVal

RÉSONANCES - MAI 1993

Page 7: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 1993

1 1

APE du Collège des Creusets

«Bien acceptés, sans plus»

Depuis 1978 existe une association de parents des étudiants du collège des Creusets, à Sion. Elle regroupe les parents des quelque huit cent cin­quante élèves du lieu. Mais seuls deux cent cinquante familles s'acquit­tent de la modeste cotisation de dix francs. «Pow' l'instant, nos statuts ne font pas de différence entre ceux qui paient et les autres. Mais il nous faudra peut· être un jour revoir le problème», explique le président de l'Association, le Sédu­nois Jean-Pierre Revaz. Un président qui estime avoir de bons rapports avec le recteur et le conseil rectoral du collège. Mais l'absence de conflits ne l'empêche pas de se poser cer­taines questions. «J'ai quand même l'impression que nous n'avons pas beaucoup de poids», confie-t-il, légèrement dépité. «Nous sommes bien acceptés, mais sans plus».

Les contacts de l'Association avec le rectorat se limitent en général à une réunion annuelle. Des entretiens per­sonnels entre le recteur et le prési­dent Revaz permettent de régler les autres difficultés. Il faut dire que les sources de frottements ne sont pas toujours très graves. «La plupart du temps, les problèmes sont résolus individuellement par les parents voire par les étudiants eux· mêmes.»

Activités multiples Les activités de l'Association tou­chent à de nombreux domaines. Jean­Pierre Revaz et son comité ont étudié le problème des horaires, et en parti­culier celui de la pause de midi.

Avant l'introduction de la BD Jo, un sondage a permis de prendre connais­sance de l'avis des parents concer­nant la méthode de présentation de l'ouvrage aux étudiants. Le choix des méthodes d'enseignement alimente lui aussi les séances de comité; tout comme les voyages scolaires. Par contre, l'Association n'intervient gé­néralement pas directement pour fus­tiger un professeur dont se plaignent certains de ses membres. «Ce sont

. toujours des problèmes délicats. Il faut des preuves et puis, c'est le travail de l'inspectew' scolaire. Il arrive tout de même que nous intervenions, mais pas officielle­ment», précise le président.

L'Association de parents du collège des Creusets se limite aux problèmes de l'établissement. Elle n'a noué au­cun contact avec son homologue du collège de la Planta. Pas plus qu'elle n'a de visées cantonales. Pourtant d'importantes révisions comme celle qui va toucher l'ordonnance sur la re­connaissance des certificats de matu­rité (ORM) ne laisse pas Jean-Pierre Revaz indifférent. «Nous avions

A l'âge du collège, les problèmes sont souvent discutés avec les professeurs pal' les étudiants eux-mêmes.

même prévu d'organiser un débat sur cette révision. Nous avons fi· nalement laissé tomber, car le projet en consultation devait être revu.»

P. Vetter

PROCHAIN NUMÉRO

• BILINGUISME

RÉSONANCES - MAI 1993

Association valaisanne de parents de handicapés mentaux

S'associer pour surmonter

«S'associer, c'est résoudre à plusieurs ce qu'on ne peut surmonter seuL>

Au moment où naît un enfant diffé­rent des autres, les parents sont confrontés à une réalité dramatique: handicapé mental, cet enfant aura besoin d'accompagnement tout au long de sa vie.

Créée en 1962, notre Association ré­unit plus de sept cents parents et amis. Dès 1963, elle s'affilie à la Fé­dération suisse des associations de parents de handicapés mentaux (FSAPHM).

Objectifs

- accueillir les nouveaux parents;

- améliorer les structures d'accueil qui favorisent la formation et l'ac· compagnement des personnes handicapées mentales;

- informer, dans un but d'intégra­tion, les amis, les autorités et la population des problèmes liés au handicap mental, des recherches et des études réalisées dans ce do­maine et, également des joies et des réussites vécues;

- défendre les droits et les besoins des personnes défavorisées et de leurs parents;

- aider les familles à surmonter leurs problèmes par des liens d'amitié, des renseignements, des aides financières, etc.

L'Association, au centre de laquelle agit activement une animatrice, est

RÉSONANCES - MAI 1993

L'enfant handicapé a besoin d'accompagnement tout au long de sa vie.

représentée par un comité composé de 9 membres-parents. Sa constante préoccupation est d'offrir:

- un lieu d'accueil avec une perma­nence-secrétariat, des conseils, des renseignements;

- la diffusion du bulletin «Main dans la Main» qui se veut infor· mation; formation, suggestion;

un appui juridique de «conseils aux parents»;

- l'organisation de camps de va· canees;

- des rencontres diverses de ré· flexion et d'échanges;

- une bibliothèque et une vidéo­thèque à disposition de chacun.

Perspectives - améliorer, en élargissant nos acti·

vités; en créer de nouvelles:

pour les handicapés:

plus de diversité dans les choix professionnels avec, par exemple, la possibilité de travailler dans une exploitation agricole

pour les parents:

un meilleur soutien dans leur vie quotidienne par la prise en charge temporaire de personnes handica­pées ...

Pourl'APHM Alexianne Theytaz

-

Page 8: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 1993

Père manquant, fils manqué

Sous un titre provocant, menaçant même, un livre de Guy Corneau qui stimule la réflexion sur le rôle du père, dont il confirme la valeur indispensable pour l'équilibre mental des enfants, des garçons en l'occurrence.

Psychologue d'orientation jungienne, Guy Corneau estime que trop de pères ont tendance à se dévaloriser comme éducateurs, par timidité, ignorance ou maladresse peut-être; ils font confiance à leur femme sur ce plan! Vous n'êtes pas d'accord? Alors dites-moi pourquoi on compte plus de mères que de pères dans les ren­contres de parents? C'est vrai que pendant la journée les pères tra­vaillent et sont ensuite fatigués; mais beaucoup de mères aussi!

Savez-vous que certains pères se croient peu nécessaires auprès du bébé? Et qu'ils attendent la fin de la première année ou même la deuxiè­me pour donner personnellement des soins au petit garçon, en plus des mo­ments de jeux?

Le bébé est stimulé par la présence des parents, par la différence dans les contacts, les gestes, la voix. Cette première intimité masculine crée une base affective solide qui facilitera le maintien et la transformation du lien affectif à travers les orages de l'ado­lescence.

S'agit-il d'être un Nouveau Père, et tel un Papa Poule se charger de rem­placer la mère? Pas du tout! Au contraire, l'auteur démontre l'illusion ambiguë d'un tel comportement, où le père reste enfermé dans l'inaction, sans se permettre d'inventer son propre style de contact avec l'enfant.

Un père manquant, est-ce un père ab­sent? S'agit-il d'un père éloigné par sa profession, ou par un divorce, ou même décédé? Pas vraiment, car bien des hommes sont présents physique­ment à la maison, mais absents dans la relation et la responsabilité éduca­tives. En fait, il s'agit de la qualité du modèle psychologique qu'offre le père et de savoir dans quelle mesure ce modèle est utilisable et utilisé par le fils pour devenir un homme.

Guy Corneau définit trois aspects de la fonction paternelle:

- Une capacité de poser des li­mites et de faire respecter des conditions de vie réaliste. Ainsi l'enfant se sent protégé face à ses désirs affolants de toute-puissan­ce magique et il apprend à sup­porter les exigences du monde ex­térieur.

- Une capacité de témoigner de l'intérêt et de l'affection pour l'enfant. Se sentant important aux yeux du père, il pourra prendre confiance en lui-même. Il a surtout besoin d'être confirmé dans sa valeur propre par l'écoute paternelle. Attention: écouter, comprendre, ne veut pas dire ap­prouver!

Une capacité d'encourager, de stimuler les ressources de l'enfant. Il ne s'agit pas d'une

confiance aveugle qui n'est qu'un abandon, mais un soutien basé sur des compétences précises et démontrées sur lesquelles l'enfant peut prendre appui.

Pour Guy Corneau, il y a trop de si­lence entre père et fils, un silence qu'occultent les émotions et la vie in­térieure. Or, pour construire son identité masculine, le fils a besoin d'être reconnu dans sa personne par son père. Pour être soi-même, il faut s'être structuré en s'appuyant sur l'imitation de quelqu'un d'autre avec qui on se reconnaît des éléments com­muns. La première identification s'appuie sur la mère, puis, devenu un homme, le garçon doit passer à l'iden­tification par le père. Pour que cela arrive, le père doit «être là», sinon, il y a une influence accrue de la mère, au détriment de l'équilibre familial.

Le manque d'attention pour le fils peut empêcher celui-ci de s'identifier, faute de pouvoir prendre exemple sur un père distrait, indifférent, violent, ou mou.

Un père présent

C'est le premier «Autre» que ren­contre l'enfant: cela met un terme à la symbiose paradisiaque et fasci­nante entre la mère et le bébé. Cette ouverture relationnelle se fait très

RÉSONANCES . MAI 1993

r

Bien des hommes sont présents physiquement mais absents dans la relation.

simplement: elle est provoquée par le désir mutuel des parents d'être en­semble, de mener une vie de couple dans une intimité et une sexualité ex­cluant naturellement l'enfant. En quoi cette mise à distance aide-t-elle l'enfant à grandir? Laissé un peu plus à lui-même, l'enfant se tourne vers d'autres relations, d'autres inté­rêts; il apprend ainsi, peu à peu, à s'affirmer tout seul, dépassant positi­vement sa solitude.

En résumé, pour le père être pré­sent, c'est aimer l'enfant de façon claire et directe, dans des limites sé­curis antes grâce auxquelles l'enfant peut développer sa propre créativité.

«Paternage inadéquat»

On désigne ainsi toute situation de relation père-fils favorisant la dépen­dance, et suscitant de ce fait beau­coup d'angoisse et de manque de confiance. Cela peut venir de l'enfant, qui idéalise et survalorise tellement les qualités du père qu'il ne perçoit plus l'aspect humain d'une personna­lité faite d'un mélange de forces et de faiblesses.

Les «manques» peuvent être créés par des absences prolongées et inex­pliquées; par le peu de réponses aux besoins d'attachement de l'enfant, par des menaces d'abandon, même

RÉSONANCES - MAI 1993

dans un but de discipline; par des violences physiques; par des re­marques pessimistes rendant l'enfant responsable des difficultés familiales. Parfois c'est la mère, accablée par une relation conjugale en crise, qui rabaisse son conjoint aux yeux du fils, l'empêchant de construire avec confiance son identité d'homme.

La meilleure façon d'aider un garçon, c'est de faire confiance à ses res­sources internes; c'est accepter de n'être pas un père «parfait», un modè­le idéal. En fait, c'est rassurant et bon pour tous d'être un père humain, acceptant ses limites mais osant dire et manifester son affection. C'est de cette confiance dont l'adolescent a be­soin pour oser entrer en contact avec sa propre force de vie, avec ses élans impétueux, et pour apprendre à les maîtriser face à un père bienveillant, garant de l'évolution de ses expé­riences initiatiques.

Après cette présentation de la pater­nité, l'auteur décrit une douzaine de vies rendues problématiques par un manque dans la relation père-fils. Ces exemples longuement commentés ap­portent un écho émouvant de la lutte intérieure d'un garçon pour devenir grand. Parfois certains cherchent à masquer cette faille par des attitudes défensives. Plus on est fragile à l'inté­rieur, plus on se revêt d'une carapace pour donner le change!

Il y a l'homme qui joue au héros pour cacher son insécurité, le «bon» garçon conciliant, mais sans colonne verté­brale mentale, l'éternel adolescent, le séducteur, le révolté sans cause mais par principe.

Les problèmes ainsi cachés ne dispa­raissent pas vraiment: ils ne trouvent pas de solution, faute de confronta­tion.

Ce livre passionnant s'adresse tant aux hommes qu'aux femmes, car il permet de mieux comprendre les en­jeux relationnels dans la famille.

On peut regretter la longueur (un tiers du livre) de la description des si­tuations douloureuses de manque pa­ternel. Ces évocations finissent par devenir pesantes, suscitant en cha­cun le doute lancinant: «Est-ce de moi qu'il s'agit ... comment faire pour bien faire?» C'est dommage qu'il faille at­tendre les dernières pages pour com­prendre que rien n'est perdu; que beaucoup de gens ont connu des manques et ont pu s'en sortir dans un élan de créativité intérieure, car un manque reconnu permet de chercher des solutions et d'inventer une situa­tion nouvelle. L'auteur affirme que «dans le domaine psychologique, nous ne pouvons donner réellement que ce que nous n'avons pas reçu», dans le sens où <<le vide produit en nous par nos pères manquants nous donne la chance de devenir hommes, à condi­tion d'en finir avec nos lamenta­tions ... et de nous prodiguer à nous­mêmes les soins et l'attention que nous avons attendus en vain».

Françoise Kobr Ecole des parents

Genève

Père manquant, fils manqué -Guy Carneau - Ed. de l'Homme - 1989 -182 pages.

Page 9: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 1993

Er I)OIUl JALLE.

Les APE "ues par François Maret

NorRE JJouVéLŒ J)€ 'R€UIJIOIJ

PRA'fIQU6

RÉSONAl'lCES - "'W 1~~3

INFORMATIONS OFFICIELLES

Inscription pour des remplacements pendant l'année scolaire 1993 - 1994 pour enseignants(tes) sans poste fixe

(selon décision du Conseil d'Etat du 9 juin 1978 et du 25 avril 1990)

Le(la) soussigné(e): Nom: Prénom: Date de naissance: N° de tél. (indispensable): Domicile: Adresse: Titres pédagogiques obtenus: 0 Certificat de maturité pédagogique en 19

0 Autorisation d'enseigner en 19 0 Brevet pédagogique en 19 (Marquer une x dans la case qui convient)

est disponible pour assurer des remplacements durant l'année scolaire 1993 - 1994 aux conditions approximatives suivantes: Durée: du au Degrés: Régions: Lieu et date : Signature:

REMARQUE

Cette formule, dûment remplie, doit être retournée dès que possible, mais pour le 30 juin au plus tard, au Service cantonal de l'enseignement primaire et des écoles normales

Planta 3 - 1951 SION

Inscription pour des remplacements pendant l'année scolaire 1993 - 1994 pour enseignants(tes)

ayant cessé leur activité régulière

Le(la) soussigné(e): Nom: Prénom: ------------1 Date de naissance: NO de tél. (indispensable): ____ _ Domicile: Adresse: ___________ _ Titres pédagogiques obtenus: 0 Certificat de maturité pédagogique en 19 _____ _

o Autorisation d'enseigner en 19 ________ _ o Brevet pédagogique en 19 __________ _

(Marquer une x dans la case qui convient)

est disponible pour assurer des remplacements durant l'année scolaire 1993 - 1994 aux conditions approximatives suivantes: Durée: du ____________ _ Degrés: _____________ _ Lieu et date: ___________ _

au Régions: Signature: __________ _

REMARQUE

Cette formule, dûment remplie, doit être retournée dès que possible, mais pour le 30 juin au plus tard, au Service cantonal de l'enseignement primaire et des écoles normales

Planta 3 - 1951 SION

RÉSONAl'lCES - MAI 1993

Page 10: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 1993

Concours de mathématique pour les classes de 3e année primaire

du Valais romand

A propos des problèmes n05 La fabrication d'additions et n06 A vec des allumettes (Résonances - février et mars 1993)

Les deux dernières étapes du concours ont rencontré un bel écho. En effet, chacune d'elles a enregistré la participation d'une quinzaine de classes et, au dépouil­lement des bulletins-réponses, quasiment toutes les solutions proposées se sont révélées correctes et complètes.

Ainsi, dans La fabrication d'additions, toutes les clas­ses ont découvert que seuls six totaux peuvent être atteints et que ceux-ci sont les multiples de 9,de 36 à 81. (L'explication réside dans le fait que la somme des neuf premiers nombres, 45, est elle-même multiple de 9.) Les totaux 36,45,54 et 63 ne peuvent être obtenus que d'une seule manière, alors que deux combinai­sons différentes existent pour 72 et 81. Une classe, celle de notre collègue Patricia Clivaz de Premploz (Conthey), a dressé l'inventaire de toutes ces possi­bilités:

1 + 2 + 4 +5 + 7 + 8 + 9 = 36 2 + 3 + 6 +7 +8 + 19 = 45

1 + 3 + 6 + 7 + 8 + 29 = 54 4 + 5 + 7 + 18 + 29 = 63

1 + 3 + 5 + 6 + 8 + 49 = 72 4 + 5 + 6 + 19 + 38 = 72

2 + 3 + 6 + + 7 + 9 + 54 = 81 6 +' 7 + 9 + 24 + 35 = 81

A signaler que le (ou les chiffres) des dizaines peut (peuvent) être déplacé(s) sans que le total soit modifié:

6 + 7 + 9 + 24 + 35 = 26 + 37 + 9 + 4 + 5 = 81 . Cette observation pertinente d'une des propriétés de l'addition n'a pas échappé à la classe d'Orsières dont nous publions le compte rendu de recherche ci-contre.

Les travaux joliment colorés qui nous ont été adressés à propos de la recherche Avec des allumettes est un indice révélateur du plaisir trouvé par les classes dans l'ultime étape de notre concours. Les comptes rendus rédigés par les élèves de nos collègues Thérèse Zufferey et Félix Bourgeois remplacent avantageu­sement tous les commentaires que nous pourrions développer à propos de cette situation-problème. L'un pourrait s'intituler De la croix au carré et l'autre, Du

1. D' aLmA, Mill Clb01\.h Jwt­cP-ti ~ ~ (lli bmtd

2 ~ cwom ~ uru. lt.i­~ . et 1'LDU>.I ())JOîL\ ~

th~ .~ ·~ m mill1mt :& ~. dtk ~ à Ea. {Ù-au dt -t -unj

.fi ~ Dill 001AD..

'3 }bu (1)Offi corvlali qut

b~&illt~ foi.h tin ~ ck ~.

.~ 1* ck~~-tW ~M:Ln1~~~. J1vui f'-OW'- u1t. ~.

k cio.M ~i1 .

~~. ~~ ~~~~~ ~~ 8~~ ~~ ~~

Classe de Rébecca Fellay, Orsières

carré au L. Gageons, qu'après cette recherche, les élèves se souviendront que des surfaces ayant un même périmètre n'ont pas nécessaire­ment même aire.

A bientôt, pour le classement final! Animation Mathématique

RÉSONANCES· MAI 1993

....

~ 1

v~ twt cl'~ thcn ~ ~:

.. l,~,Y,n.e ~ ~ ~ ~~.

-CTh,~ ~ ~ ~ 0, ~ ~(9CjJ SB ,1-1- 6ô ... ) , ;]M

-~ ~ cLoioo-J' ~. ~ q.u.e "00 . .

On. Q, ~ Mn. ~ CWv ~ A on. Cl Uunwt 3~.O-f1;()" ~ gM'J ~ ~

~ cU 9 .uJn.e C)l/) ~.Orv Cl ~

~~~ ~~1""ou,~Cj,On.~ ~.~ ~ ~ ~ cl/~cM

~-~Q... 21..cl' -18 ~.ili ~ Ccvt- ~~.

~~u.~.A .~~.~\.

~ ~ .eo.&ww.3r·ck'~

Classe de Corinne Crettenand, Ardon

RÉSONANCES . MAI 1993

Page 11: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 1993

~

gs' o

~ (')

gs

~ <D

"'"'

~

gs' o

~ (')

gs

~

:Bw&irn& fi 0 6 : a.ueG ck ~ .& -t1101k 11.OU.cl a. ~ &'.fiOU.l)f.llll ~,Comrnt~'I~ -p.eu. dL

~ fDUA' ~ œtl.e ~, iWW)

QlJOTl.6 c.omm.cuu:L &ô ~ a. ckmicJ.e. ~~~~fwu.nL ~ .

.NOM QJJOl1.O ~ ~ Eh ~. Nou.o a.utmO ~ cL'&tenin. &~ ~ d.omnint. ~ el Q..UOl1.6

~ &c.wutL ck~~ dEcôté 1~.2.5~.

~,.en,~~~? ~, -n.ouo Q.l.R7T1.O ln.ou.oé ti.6 ~ci-~.

tfouA ~ eu.~ de, ~ à: 4futwt /t.6~ ~f'MF-.ta-ei6 et.t\.0U.6 WUb fil. ~.

JbwL.&...~

~~ Classe de Félix Bourgeois, Martigny

~~f!DW\&~ ",De ~,&1R/( CUYÜl

~

-1)~~~du~.

2.1 Jl.ou4 ~ ~ W\ ~ ah. <:! CcVtJ1i., • .JCc",u

~ ~~c,~A~-rdil,

~J .A œ ~ ~ ~ 1 -n.ow ~ ~ .P.o. ~ cl' ~ CJ'I..<iv1;. .

41~~ ~.fo<.o.z..~,~~ ~ ~ ~ ~ rJ:.s. c,c:vvtièl.~~ ~ dlo. ~ . Ii c.e ~.ft ~ .4At -tM\ ccvui rll ".)A.Wl~ ('2.'j)

~~ oVvr....i ~èt ce ~.~ ~~.At~~.

3P~

~ ~ ~~

~ ~

~r~ ~

~

~

Classe de Thérèse Zufferey, MuraziSierre

~

~

Il

Page 12: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 1993

Une enquête sur l'enseignement de la mathématique en 5' et 6' années pri­maires et sur les moyens "Mathéma­tique 5', 6'» est actuellement menée par le gJ;oupe de travail «Evaluation MATHEMATIQUE 5-6 romand». Comme pour le français (cf. Réso­nances d'avril), le travail est fait par la commission de coordination des centres de recherche de Suisse Ro­mande et l'IRDP (C3R). Placée sous la responsabilité de J.-A. Calame, col­laborateur scientifique de l'IRDP, l'enquête comporte deux volets:

1. Lors du dernier trimestre de cette année scolaire 1992/93, M. Calame rencontrera dans leur classe trois en­seignant(e)s de chacun des cantons (doI}t le Valais) qui utilisent "MA­THEMATIQUE 5-6». Deux visites auront lieu le matin et une l'après­midi, avec pour objectif:

- de vivre avec les enseignant(e)s et les élèves une ou deux périodes de mathématique, afin de décou­vrir les uns et les autres au tra­vail dans une situation réelle et précise;

- d'interroger sur place les élèves par rapport à leurs impressions en mathématique.

En fin d'après-midi se déroulera un entretien réunissant les trois ensei­gnant(e)s et M. Calame.

Le but de cette réunion est de confronter, à partir du vécu quoti­dien, les réflexions sur:

- la visée didactique et la pertinen­ce des moyens d'enseignement à disposition;

Recherche et mathématique

- le climat général de la classe;

- la place de la mathématique dans les activités scolaires des enfants;

- les attentes de chacun face à l'avenir des moyens d'enseigne­ment de mathématique.

2. En automne 1993, un question­naire visant à cerner les pratiques d'enseignement et à évaluer les ou­vrages romands de mathématique sera adressé à tous les enseignantes et enseignants de 5' et 6' années pri­maires du Valais.

Les enseignant(e)s qui souhaitent jouer le jeu de la visite de classe et de la séance de réflexion avec deux col­lègues enseignant(e)s et M. Calame, ou qui désirent obtenir plus d'infor­mations sur cette enquête, peuvent prendre contact avec l'ORDP, au 027/21 62 85.

OUVl'age de sciences

Enquête d'opinion A la fin des séances de présentation des ouvrages concernant l'enseigne­ment des sciences en 6' année primai­re, M. Alex Vannay a soumis aux en­seignantes et enseignants concernés un questionnaire pour connaître leur opinion sur les séances de présenta­tion. Une synthèse des réponses a été faite; elle a été établie sur la base des 105 réponses au questionnaire prove­nant des différentes régions du Valais romand.

En résumé, la très grande majorité des enseignants a jugé ces séances très utiles et leur contenu adapté, pratique et bien équilibré. Cepen­dant, un grand nombre de personnes, pour diverses raisons (approfondisse­ment de la matière, rocades de pro­grammes,,,.) souhaite que l'effort de perfectionnement dans les ouvrages de connaissance de l'environnement (histoire, géographie et sciences) soit poursuivi aussi bien par des cours fa­cultatifs offerts aux enseignants du­rant l'année scolaire que par un dis­positif d'appui à l'ORDP (animation et moyens complémentaires).

Des enseignants auraient souhaité recevoir plus rapidement les ou­vrages et dans la mesure du possible, ils espèrent que ce sera le cas pour les moyens de géographie.

Les moyens d'enseignement de sciences 6P sont appréciés d'une ma­nière favorable même s'il est encore trop tôt (avant la fin de l'année) pour les juger avec du recul. Quelques per­sonnes pensent que certains cha­pitres paraissent un peu trop ambi­tieux pour le temps à disposition.

Enfin, en ce qui concerne la future présentation des moyens d'enseigne­ment de la géographie, la majorité des enseignants (70 %) souhaite une présentation échelonnée (une demi­journée en août et deux soirées du­rant l'année, avec quelques proposi­tions allant jusqu'à trois)

Le compte-rendu de cette enquête d'opinion peut être obtenu auprès du secrétariat de l'ORDP.

RÉSONANCES - MAI 1993

MORCEAU CHOISI

On joue avec le feu

On joue avec le feu. La jeunesse d'au­jourd'hui est en première ligne pour payer les pots cassés de la crise. Aux avant-postes de la statistique du chô­mage. Dans le peloton de tête des sta­tistiques de la pauvreté. Elle est ma­traquée par les invitations à la consommation, alors que les petits boulots, donc les petits sous, se font rares. La frustration s'alourdit.

Le cortège des mesures d'économies qui tombent jour après jour en ces pé­riodes de ficelage des budgets publics, touche lourdement les secteurs de la formation et de la jeunesse. Au nom d'une volonté déclarée de sauver l'es­sentiel, on comprime significative­ment les prestations offertes à la jeu­nesse; à tous les niveaux de la forma­tion. Mais, surtout, sur ce que l'on appelle les marges, c'est-à-dire cet ensemble de prestations complémen­taires qui permettaient aux échecs de ne pas conduire directement à la marginalisation, aux difficultés d'in­sertion, de ne pas engendrer un sen­timent d'abandon.

Toutes ces initiatives, tous ces petits riens, aux frontières de la deuxième chance, de la culture et des loisirs qui atténuaient les tensions des caps dif­ficiles, tout cela est devenu la cible des artisans des coupes budgétaires.

Le marché du travail s'enfonce dans l'habitude de compter le chômage comme une réalité normale et éviden­te. Des grappes entières de jeunes professionnels terminent leur forma­tion sans perspective de débouchés. L'obsolescence du secteur de la for­mation professionnelle apparaît dans

RÉSONANCES - MAI 1993

toute son ampleur. De plus en plus de jeunes commencent leur carrière par une longue période de chômage.

Pendant ce temps, nous viennent les échos des formes de révolte qui explo­sent dans les pays voisins. On a prêté attention aux événements de l'ex­RDA. On a vu les bras tendus, les croix gammées et les slogans qui res­suscitaient une époque que l'on croyait révolue. Certains se sont vite rassurés en attribuant ces réactions à je ne sais quelle nature profonde qui caractériserait l'Allemand. D'autres y lisent un dernier avatar du rouleau compresseur imposé par le socialisme réel.

Et si ce n'était pas si simple? Et si l'on devait lire dans ces manifesta­tions un signe du refus de payer les pots cassés, de s'engager dans des im­passes, de se soumettre à l'évidence des fausses promesses?

La génération actuellement aux com­mandes a connu les avantages des promesses tenues, malgré quelques soubresauts d'ordre essentiellement culturel. "Si tu travailles bien à l'éco­le, tu réussiras dans la vie». <Bi tu ac­quiers un bon bagage intellectuel, les chemins de la réussite et du succès te sont ouverts et tu connaîtras les charmes de l'aisance et du succès». «Si ton comportement ne s'écarte pas des chemins de la normalité, tout est possible. Et même si des difficultés se présentent à toi, on trouvera toujours une solution».

Ces voies pavées de sécurité et de promesses se révèlent de plus en plus

problématiques et incertaines. Beau­coup constatent que tous ces discours deviennent un leurre et qu'il est aber­rant de croire en ces promesses falla­cieuses. Celles et ceux qui ont au­jourd'hui 16 ou 20 ans n'ont pas connu l'horreur des extrémismes et des totalitarismes, ou si peu. On leur en a parlé sans doute, mais sous des formes et dans un langage qui ne manquaient pas d'ambiguïté et qui faisaient la part belle aux nuances douteuses.

Alors, si tant de jeunes sont acculés à voir se boucher leurs horizons, à vivre leurs frustrations au quotidien, à se laisser envahir par la désespé­rance, on peut être légitimement in­quiet de leurs réactions.

Ceux qui ont si peu à perdre ne s'em­barrassent pas de souvenirs qui ne sont pas les leurs. Après avoir beau­coup promis, si l'on ne tient pas nos promesses à l'égard d'une jeunesse dont l'impatience et les aspirations sont certainement légitimes, on peut craindre à juste titre que des lende­mains difficiles couvent sous la cendre de nos résignations calculées.

Jean-Pierre Fragnière

Le professeur Jean-Pierre Fragnière est, en collaboration avec le professeur Jürg H. Sommer, directeur du Programme national de recherche (pNR 29). Cet article est tiré du bulle­tin numéro 4 du PNR 29.

Page 13: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 1993

NOS COL L È GUE S

Jean-Jacques Papilloud, responsable des juniors du FC Sion

Le football est une école

Responsable de la section <guniors» du Fe Sion et enseignant spécialisé à nnstitut Don Bosco, Jean-Jacques Papilloud voue son temps à ses trois passions: la jeunesse, le football et sa famille. A trente-huit ans, ses activités l'empêchent de sombrer dans ce qu'il semble craindre par-dessus tout: la routine.

Jean-Jacques Papilloud aime les dé­fis. Après neuf ans d'enseignement, à Conthey puis à l'Institut Don Bosco, il reprend le chemin de l'école pour effectuer les études de pédagogie cu­rative. Il ressort de l'Université de Fribourg en 1985. L'année suivante, cet ancien joueur de Conthey (2' et 3' ligue) et Sierre (1" ligue) demande une décharge d'une journée. Le ven­dredi, il s'occupe de l'entraînement des footballeurs qui fréquentent l'éco­le pour sportifs de Martigny. En pa­rallèle, il dirige de la sélection valai­sanne des juniors B. Deux ans plus tard, en juillet 1988, le FC Sion fait appel à lui pour présider aux desti­nées de son mouvement «juniors». Depuis, il partage son temps entre sa classe de Don Bosco et le stade de Tourbillon. Les quelques plages libres de son agenda sont réservées à sa femme et à son fils Léonard, un futur footballeur âgé de quatre ans.

Jean-Jacques Papilloud, en quoi consiste votre travail au Fe Sion?

Il comporte deux secteurs: l'adminis­tration et le domaine technique. Le premier couvre aussi bien les rela­tions avec les sponsors ou avec les pa­rents que la planification des matches et des entraînements ou la gestion financière d'un budget de quelque 360 000 francs. Le second vo-

let consiste à s'occuper des seize équipes du mouvement juniors. En­gagement des entraîneurs, encadre­ment médical, recrutement des ta­lents .. . : l'ouvrage ne manque pas.

Votre formation professionnelle est-elle un atout dans ce métier?

C'est un gros avantage. Pédagogie, expérience du travail avec les jeunes, méthodologie, organisation sont au­tant de connaissances qui me servent quotidiennement. On enseigne le football. Bien sûr, le pédagogue doit parfois faire place à l'entraîneur. Mais en tant qu'enseignant et père de famille, on cerne mieux les problèmes des enfants qui nous sont confiés.

La prévention par le foot

Vous dites qu'on enseigne le foot­ball. Le mouvement junior a donc une mission éducative?

Nous avons une lourde responsabilité en ce domaine. Les autorités doivent savoir qu'un stade coûte moins cher qu'un centre de désintoxication. Le sport constitue un des moyens privi­légiés de prévention. Le mouvement juniors comporte une élite - les équipes d'interrégionaux - mais s'oc­cupe aussi de la masse. Dans la me­sure du possible, nous ne refusons personne.

Dans les clubs, ne privilégie-t-on pas trop souvent le résultat au détriment du comportement?

Pas chez nous! Tous nos juniors sa­vent qu'ils ont une image du FC Sion à défendre. Nous sommes parfois amenés à prendre des sanctions in­ternes en cas d'avertissements ou d'expulsions. Récemment, un interna­tional junior a été puni par le club pour avoir rendu un coup à un adver­saire. Les entraîneurs doivent égale­ment faire preuve d'un comportement irréprochable. Mais nous devons te­nir compte que, même rémunérés, ils accomplissent un quasi-bénévolat au vu des heures qu'ils consacrent au FC Sion.

Les professionnels ne donnent pas tOUjoUl'S le bon exemple ...

Nous avons connu le cas de Baljic. J'ai souvent eu l'occasion de dire à nos jeunes de n'imiter que ce qu'il fai­sait de bien. Un mauvais exemple n'est pas une excuse. Dans la vie, on peut toujours trouver pire que soi. Notre rôle consiste à faire de nos ju­niors des gagneurs plutôt que de mauvais perdants.

Dans le monde du sport, la spé­cialisation n'intervient-elle pas trop tôt?

On a longtemps cru que l'école de football devait compenser le manque

RÉSONANCES . MAI 1993

Jean-Jacques Papilloud et son fils: éducation, football et famille. (photo P. V.)

d'heures de pratique d'enfants qui ne savent plus où «taper dans le ballon» durant leurs loisirs. Avec l'expérien­ce, on s'est rendu compte que le «foot à sept» (N.D.L.R. Jusqu'à treize ans, les équipes ne comportent que sept joueurs qui évoluent sur un terrain plus petit) doit laisser davantage de place au jeu. Nous avons recours à d'autres sports pour développer cer­taines qualités indispensables aux footballeurs. Nous sommes favorables à la participation de nos jeunes aux activités organisées dans le cadre du sport scolaire facultatif.

Le football et ses règles sont-ils réellement adaptés aux enfants?

Le «foot à sept» apporte un certain nombre de modifications (terrain, du­rée, goals plus petits) qui mettent le jeu à la portée des plus jeunes. Mais il est vrai que dès les juniors C, le terrain est le même que pour les adultes. Nous rendons nos entraî­neurs attentifs au fait que les juniors ne sont pas de petits adultes. Chacun doit adapter ses exercices et son voca-

RÉSONANCES . MAI 1993

bulaire à l'âge de ses protégés. Il est ridicule de parler de «conduite de balle» à des gosses de huit ans!

On parle souvent du football en tant qu'école de la vie. Qu'en pen­sez-vous? C'est effectivement un excellent ap­prentissage. Nos juniors doivent mé­riter ce qu'ils reçoivent. On ne doit pas trop les dorloter. J'apprécie les entraîneurs qui leur apprennent à se débrouiller, à prendre des responsabi­lités. Cela se retrouve sur la pelouse. Lorsqu'un directeur d'école me parle d'un ou l'autre de nos juniors, je sais souvent de qui il s'agit sans que le nom soit cité. En classe et sur le ter­rain, le comportement ne varie pas beaucoup.

Sécurité et calme Vous avez conservé un poste à mi-temps dans l'enseignement. Etait-ce pal' nécessité ou par pas­sion? A son entrée en fonction, le nouveau comité m'avait demandé de me consa-

cr el' entièrement au FC Sion. J'ai préféré que l'on engage un respon­sable du «foot à sept». Il y a plusieurs raisons à cela. L'enseignement repré­sente pour moi une certaine sécurité. En foot, rien n'est jamais définitif. Et puis, j'ai besoin du calme de la classe, de ce contact intime avec mon groupe d'élèves Même si l'enseignement me sert dans le monde du football, j'au­rais trouvé regrettable de ne pas pro­fiter de ma formation. En plus, j'ap­précie beaucoup l'ambiance de travail qui règne à Don Bosco.

Allier l'enseignement à une autre activité vous semble une expé­rience concluante?

Cela demande une bonne organisa­tion. Mon travail au FC Sion m'a plongé dans les mécanismes des mi­lieux économiques. Il me semble im­portant qu'un enseignant aille voir ce qui se passe ailleurs. On apprécie da­vantage la relative sécurité de l'em­ploi qui règne dans les milieux sco­laires.

Propos recueillis par Paul Vetter

Page 14: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 1993

A C M

Fondation Pierre Gianadda - Martigny

Peindre «à la manière de ... »

Dans le cadre des quinze ans de la Fondation, les enfants des écoles pri­maires de Martigny ont peint des ta­bleaux «à la manière de» retraçant ainsi les œuvres des peintres exposés à la Fondation depuis 15 ans. Les réalisations des élèves feront l'objet d'une grande exposition disposée sur des panneaux devant la Fondation le jardin et sur la Place Centrale. '

Le vernissage aura lieu le jeudi 3 juin dès 16 h 30 avec une distribu­tion de prix pour les meilleures pein­tures. Cette exposition durera tout l'été.

Cet anniversaire a permis aux classes primaires de Martigny, une approche originale et différente d'une œuvre d'art.

Penser en images Le but poursuivi consiste à dévelop­per les capacités de penser en images, en exploitant les impressions visuelles données par la reproduction d'œuvres d'art, et en évitant le piège de la copie servile. Une proposition d'un travail «avec modèle,> peut être utile du point de vue didactique mais paralysante du point de vue créatifl

Dans cet exercice le propos est de sensibiliser l'enfant à une plus gran­de perception visuelle, d'approcher autrement une œuvre d'art en tra­vaillant «à la manière de».

Le chemin de la création l'este ouvert par une situation de départ stimulan­te (une reproduction) et la possibilité d'imaginer la suite:

Une réalisation «à la manière de» Bottera. (5-6P, Michel Bouisi).

- le prolongement d'un paysage; - la modification d'une situation

d'un personnage; , - la création d'une peinture avec

plusieurs éléments d'autres ta­bleaux (collage);

- la transformation d'un intérieur; - la vision différente de l'œuvre (cli-

mat).

Processus: 1. mise à disposition des élèves, des

catalogues de la Fondation édités durant les 15 ans;

2. choix d'une reproduction (ou de plusieurs) par élève;

3. recherche de l'idée, découpage, as­semblage, projet;

4. report de l'idée sur le carton 55/40, collage;

5. peinture à la gouache. La difficul­té fut de comprendre la technique de l'œuvre choisie, la touche des impressionnistes, des fauves, l'oc­cupation de l'espace, la composi­tion, les rapports des tons entre eux. Ce dernier point rencontra plus de problèmes, car il est très difficile pour l'élève de 10-12 ans de se rendre compte des subtilités des verts d'un arbre, d'une prai­rie, des nuances d'un intérieur, de lamer.

Pour obtenir ces résultats nous avons travaillé une deuxième éta­pe avec des craies et des crayons de couleur.

Cent fois sur le métier ... Le maître accompagne l'enfant dans son travail, il l'encourage à se mon­trer conséquent, à aller jusqu'au bout de son effort, il se tient à côté (non devant) en partageant avec l'enfant l'expérience créatrice. Une expérience enrichissante qui, j'en suis convaincu, permit aux élèves une vision différen­te, et que j'espère durable, d'une œuvre d'art.

Michel Bovisi

RÉSONANCES - MAI 1993

En prêt à l'ORDP et à l'ODIS

Fiches pratiques

Vous trouverez en prêt à l'ORDP et à l'ODIS trois dossiers de fiches pra­tiques édités par Nathan:

- «Fiches d'activités graphi­ques» à l'usage des enseignants des écoles maternelles (toutes sec­tions) et du cycle préparatoire. Jeannine Villani

- «Fiches d'arts plastiques» ni­veau 1 et «Fiches d'arts plas­tiques» niveau 2 pour l'appren­tissage du dessin à l'usage des en­seignants de l'école élémentaire et des collèges. Jean Raybaud

Voici un exemple de fiche qui ex­plique une démarche pour dessiner «à la manière de Dubuffet». Cette leçon peut préparer la visite de l'Exposition de Dubuffet au Musée Gianadda ou la poursuivre.

Dubuffet Objectif:

Utilisation des hachures.

RÉSONANCES - MAI 1993

Déroulement:

Tracer un rectangle (19xll cm). Dessiner à l'intérieur une bou­teille, à main levée; veiller à ce que le dessin soit bien propor­tionné (pas trop petit), et bien centré.

- Repasser le contour de la bouteille au feutre noir, ainsi que le tracé du rectangle.

- Tracer au feutre noir des cases irrégulières dans la bouteille (taille = 1 à 2 cm). Eviter les formes en écailles ou en étoile.

- Choisir deux feutres de couleur; colorer les cases en utilisant aussi des hachures, et en laissant des cases blanches.

- Peindre à la gouache noire l'espa­ce entre la bouteille et les limites du rectangle.

- 2' feuille: utiliser la même tech­nique sur un autre dessin (per­sonnage, animal, etc.)

Commentaire:

- Franchise des couleurs, exaltées pal' le noir; valeur plus ou moins claire des cases selon l'épaisseur des hachures.

- Jean DUBUFFET: Peintre contemporain, né en 1901. Hostile au professionnalisme de l'art, il exalte ce qu'il appelle «l'art brut», se référant aux qualités d'ingénio­sité et de spontanéité. Dans son œuvre, il a souvent employé des procédés «automatiques», tirant parti du hasard tel qu'il se pré­sente. Utilisant des matériaux ru­dimentaires, il pratique le gratta­ge, l'incision, le graffiti, le frotta­ge. En 1962, il invente une tech­nique originale, l'hom'loupe, pein­ture au vinyle sur polystyrène ex­pansé de formes proliférantes dis­posées en puzzle.

- Observation d'un œuvre de Dubuffet, tirée de la série L'hou/'­loupe.

Corinne Germanier

Page 15: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 1993

La céramique

Des techniques Les plaques

Abaisser la terre avec un rouleau à pâte et des ba­guettes-guides pour les grands; à la main et lissage avec une lame de scie pour les petits. Réalisation: structurer la terre avec des tissus gros.: siers; couper des formes à l'aide d'un patron en papier; assembler des plaques à l'aide de la barbotine; ajouter des éléments, structurer des surfaces.

Les colombins Former des rouleaux de terre de l'épaisseur d'un doigt à l'aide des deux mains. Dans les petits degrés, il est préférable de laisser les colombins apparents et de limiter la hauteur des réali­sations. Avec les grands élèves, les objets deviendront plus réguliers si l'on monte plusieurs colombins avant le lissage.

Le travail dans la masse A partir d'une boule de terre, tirer les éléments de la masse. Vider les parties trop épaisses (1 cm environ)

~ .. ~.#:~-.:.:---,-----=-'.

Réalisé en lP

Des couleurs Engobes et oxydes: poudre à diluer à l'eau et à peindre avant la première cuisson.

Emaux: poudre à diluer à l'eau et à verser avant la deuxiè­me cuisson.

Travail avec des terres de différentes couleurs.

Des livres En prêt à l'ORDP et à l'ODIS

Quelques références parmi un vaste choix ...

Créations N° 57, septembre, octobre, novembre 1992 Voyage avec la Terre, Atelier Galéos, Dessain et Tolra La terre, classeur du DIP, Genève Je fais du modelage, Alan Lewis

Des renseignements supplémentaires - ORDP, animation ACM, Sion

- ODIS, animation ACM, St-Maurice

Corinne Germanier

'- .

Réalisé en 2P

RÉSONANCES . MAI 1993

Réalisé en 3P

Travail collectif' L'arbre en puzzle Plaque de terre, réalisé en 5-6P

RÉSONANCES . MAI 1993

Réalisé au CO

Page 16: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 1993

L U POU R VOU S

Les collèges en Valais de 1870 à 1925

Un ouvrage à méditer

Confirmant une ouverture, tant à l'ensemble du territoire de la Romandie qu'à l'ensemble des périodes historiques, la Société d'Histoire de la Suisse Romande inaugure la quatrième série de ses Mémoires et Documents avec un ouvrage consacré par un enseignant valaisan, M. Benja­min Roduit de Saillon, à l'histoire des collèges valaisans de 1870 à 1925. Ce mémoire présenté en 1988 à la Faculté des Lettres de l'Université de Fribourg, sous la direction du professeur Ro­land Ruffieux, méritait d'être connu d'un public plus large que les seuls milieux universitaires.

Le travail de Benjamin Roduit s'ap­puie sur un corpus de documentation fort étendu allant des protocoles du Conseil d'Etat et du Grand Conseil à ceux du Vénérable Chapitre, en pas­sant pal' les correspondances de pro­fesseurs et préfets de collèges, les comptes, procès-verbaux de confé­rences de professeurs, rapports, pal­marès, programmes de cours, règle­ments etc. sans oublier les textes lé­gislatifs et les articles de journaux, revues et périodiques. Cette grande

1 \

diversité de sources assure à l'étude sa solidité en même temps que ses nuances et sa largeur de vues. A travers l'histoire des établisse­ments secondaires supérieurs, le pro­pos est de déterminer les interactions entre les choix politico-pédagogiques d'un Etat et la fonction immanente des collèges dans l'affirmation et la définition des élites, dans l'adapta­tion culturelle et professionnelle des groupes sociaux aux mutations écono­miques.

La société de l'émulation en 1874-1875, classes de 1" et 2' réthorique, à St-Maurice.

L'ouvrage donne d'abord une bonne vue rétrospective de l'histoire des col­lèges du Valais, du début du XIX' siècle jusqu'à la loi de 1873. Confié pal' l'Etat aux Pères de la Foi à Sion, aux Piaristes à Brigue et aux cha­noines de la Royale Abbaye de Saint­Maurice, l'enseignement secondaire supérieur vise d'abord au «redresse­ment» de l'Eglise et de l'Etat au len­demain des remous de la Révolution. Orienté surtout, dans la tradition jé­suite, vers la culture gréco-latine et l'art oratoire, il ne forme guère que des lettrés et des juristes. Souhaitée pal' les milieux libéraux, une exten­sion de l'enseignement des sciences et des langues vivantes se heurtera longtemps à un conservatisme rétro­grade. Le régime radical (1848-1857) tentera de centraliser les classes su­périeures de l'enseignement secon­daire à Sion et de donner plus de poids à l'aspect «utilitaire» de l'ensei­gnement. S'il prépare la voie aux ré­formes ultérieures, ce premier mou­vement n'aura pas d'effets immédiats et échouera en même temps que le ré­gime qui l'a suscité.

Entre la loi de 1873, porteuse de quelques innovations qui demeure­ront longtemps encore lettre morte, et celle de 1910, l'auteur aborde en­suite une étude fouillée de l'organisa-

RÉSONANCES - MAI 1993

tion des collèges, analysant tour à tour, le cadre financier et administra­tif, les programmes et leur mise en œuvre, le poids relatif des disciplines «classiques» et des branches «utili­taires», la composition, les origines socio-culturelles et les conditions d'existence du corps professoral et des élèves. Il montre le lent processus de modernisation dans lequel inter­viennent aussi bien les exigences et les pressions fédérales, les tensions entre centralisme et régionalisme et les besoins exprimés de la mutation économique du Valais.

Cette lutte pour un enseignement «industriel» doit faire face à de nom­breux obstacles idéologiques. Les te­nants de la tradition «classique» voient dans l'enseignement «utilitai­re» quelque chose de méprisable qu'ils assimilent volontiers au cou­rant de la pensée matérialiste. Un premier résultat de cette longue lut­te, la loi de 1910, jette les bases d'un enseignement scientifique distinct et complet et prévoit la décentralisation des classes supérieures de l'enseigne-

ment classique. L'application n'en sera pas aisée, et les résultats tan­gibles seront longs à se manifester. La loi de 1910 n'a pas apporté la re­définition culturelle des élites qu'elle semblait promettre, ni même une fi­lière de cadres supérieurs adaptée aux mutations du Valais moderne.

Industrialisé presque malgré lui, se réfugiant dans les valeurs jugées plus sûres de l'agriculture, le Valais a mis longtemps à comprendre ses besoins en matière de formation. Le système d'enseignement valaisan, trop atta­ché à une «reproduction» classique et traditionnelle des élites, n'a su créer d'abord, dans ses écoles techniques et commerciales, qu'une légion d'em­ployés occupant des fonctions subal­ternes. Les nouvelles élites de ges­tionnaires et technocrates ont long­temps encore été importées de l'exté­rieur.

La loi sur l'instruction publique de 1962 créera une meilleure cohésion entre les divers secteurs de l'ensei­gnement, en admettant une codifica-

r~,~~~ ] LA THION -VOYAGES

tion d'ensemble et en comblant le «vide» de l'enseignement secondaire du premier degré, favorisant ainsi l'accès aux études secondaires, supé­rieures ou professionnelles.

Nous n'avons fait qu'esquisser ici les lignes directrices et quelques conclu­sions d'un ouvrage que tous les ensei­gnants valaisans se doivent de lire et de méditer. Il leur permettra de mettre en perspective leur action dans un courant historique et de mieux se situer pal' l'apport aux be­soins objectifs de formation de la so­ciété, à l'image qu'elle imprime à la reproduction de ses élites, aux priori­tés qu'elle sait ou ne sait pas définir.

Antoine Lugon

B. RODDIT. Les collèges en Valais de 1870 à 1925. Tradition ou modernisa­tion, dans Mémoires et Documents publiés par la Société d'Histoire de la Suisse Romande, 4' série, t. 1.

SION SIERRE MARTIGNY - Station alpine sans voiture

est en mesure de vous offrir des tarifs très compétitifs pour vos

VOYAGES D'ÉTUDE en avion, autocar et chemin de fer

Organisation de

COURSES D'ÉCOLE - JOURNÉES SPORTIVES Prix spéciaux pour écoles

Devis sans engagement

Voyages,-Vacances 100 % jeunes

CHARTER A LONDRES EUROTRAIN

PRIX AVIONS «ÉTUDIANTS» POUR ASIE ET USA

Sion - Avenue de la Gare 6 - Tél. (027) 22 48 22 Sierre - Avenue de la Gare 1 - Tél. (027) 55 85 85

Martigny - Rue Marc-Morand 9 - Tél. (026) 227161

RÉSONANCES - MAI 1993

- Téléphérique à grande capacité - Télécabine pour le Bettmerhorn

(2500 m d'altitude) - 1375 personnes/h

Téléphérique (125 personnes) Betten-/FO- Bettmeralp

Chemin du glacier d'Aletsch

Téléphérique Betten - Bettmeralp 3992 Bettmeralp - Tél. (028) 27 1281

(028) 27 1291

Page 17: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 1993

L A VIE E N C LAS S E

Lili Moutarde à la sauce Crans Montana

Les composants d'une expenence théâtrale restent invariablement semblables: de l'enthousiasme, de l'enthousiasme, du stress, des dates, des coups de cœur, des vagues à l'âme, de l'enthousiasme et un travail acharné.

Mille détails, mille soucis pour cette fête qui s'invente au fil d'une année scolaire.

Le samedi 5 juin à 17 heures, deux classes de 4P du centre scolaire de Montana-Crans présenteront une co­médie musicale d'Evelyne Reberg, «Lili Moutarde», à la salle polyvalen­te de Montana-Village.

Mais au-delà de cet événement, un de plus sur la liste des manifestations de fin d'année, nous voudrions vous transmettre la genèse de cette aven­ture, semer surtout le virus du spec­tacle et de la fête!

Une année d'échange En 3P, de part nos intérêts et nos compétences, nous nous sommes «prêtés» les cours de chant et de poé­sie, ce qui fait que chaque maître donnait sa branche favorite dans les deux classes. Comme nous suivons les élèves durant deux périodes sco­laires consécutives, il a fallu trouver une nouvelle motivation. Connais­sant bien le potentiel des élèves à disposition, voilà comment, durant l'été, l'idée de monter un spectacle est née: Lili Moutarde sera au program­me de 4'!

Le théâtre, un cheminement quotidien à la découverte de soi.

Organisation à créer et intégrer

Chaque semaine, nous avons pro­grammé des séances de 45 minutes communes aux deux classes (50 élèves). Une leçon de chant réunissait une partie des élèves. Pendant ce temps, un groupe d'acteurs ou de nar­rateurs a travaillé dans une autre salle pour la mise en espace du jeu théâtral.

Une autre séquence de 45 minutes en salle de gymnastique permettait de coordonner les deux éléments - chant et théâtre - et de répéter la «choré­graphie» des temps musicaux.

Depuis peu, nous consacrons deux demi-journées pal' mois aux répéti­tions de la pièce sur scène.

Travail corporel Au-delà de l'argument du spectacle, nous avons voulu amener l'enfant à un épanouissement corporel. Pal' des exercices respiratoires et un travail d'enracinement, de solidité et d'équi­libre, il trouve le moyen de se centrer. Il prend conscience de son corps et in­tègre le mouvement avec la chanson, libérant ainsi une plus grande ex­pressivité. Il apprend aussi à s'expri­mer (essai de nettoyage des zones de tension pour libérer l'expression).

Cette découverte et ce langage de­viennent des moyens pédagogiques. En classe, nous pouvons utiliser ces outils pour calmer le groupe avant un examen, pour créer un espace COl'pO­l'el plus paisible. Ce cheminement quotidien dans la découverte de

RÉSONANCES - MAI 1993

soi-même peut devenir un axe dans la gestion d'une classe.

Tableau à partager Cette expérience passionnante est placée sous le signe de la l'encontre: rencontre et collaboration entre deux maîtres différents mais complémen­taires, entre deux classes, avec des personnages à habiter, rencontre avec les parents, avec le public. Et c'est cette magie qui s'envolera au bout de tant d'émotions.

Ghislaine Crouzy et Pascal Lamon

p:tf~~%U~ ~ GJJGOLE

cZ!:1As1Yf:s~J1As F O---.l:LQJ~ E N I 9 4 9

POUR

VOTRE AVENIR DANS LES PROFESSIONS PARAMÉDICALES

SUIVEZ NOS

COURS PRÉPARATOIRES OUVERTURES: HIVER ET ÉTÉ

Ik nse ig n em ents et d ocumentation :

Tél. (021) 3122461 Petit-Chêne 22 - 1003 Lausanne

SOUVENIRS

Les devoirs à domicile comme moyen éducatif

Beaucoup de pédagogues sont parti­sans de la suppression des devoirs dans la famille. Un nouveau journal belge «Pour l'école» considère, au contraire, ces devoirs comme un moyen d'habituel' l'enfant au vrai tra­vail.

Rentré dans sa famille, l'enfant est obligé, de pal' la nécessité de faire les devoirs imposés pal' son maître, de subordonner sa volonté à celle du maître. En effet, à quoi servent mur­mures et résistance? L'instituteur, in­flexible, exigera le lendemain les de­voirs soigneusement faits et, bon gré, mal gré, il faut se soumettre, si l'on ne veut point sentir plus désagréable­ment encore les conséquences de la paresse et de la désobéissance, Pal' les devoirs, l'enfant rebelle au travail est forcé de besogner. Les devoirs le préparent donc à se soumettre, à tous les moments de l'existence, à toute discipline nécessaire.

Parmi les élèves, il en est de pares­seux ou de réfractaires à tout travail imposé. Il faut choisir des devoirs qu'ils poussent faire sans trop de peine. La facilité avec laquelle ils les feront les empêchera de les prendre en dégoût. Une bonne note à l'école leur montrera qu'ils sont capables de produire, sans aide ni contrôle, d'où la sensation encourageante de la personnalité. Leur volonté se forti­fiera.

Enfin, le travail à domicile amène l'enfant à prendre des habitudes d'ordre. Il a à se poser successi­vement trois questions: que dois-je faire? - comment dois-je le faire? -quand dois-je avoir fini? ... et à y répondre exactement.

Tiré de l'Ecole primaire du 1" octobre 1904.

L'AVENIR ENSEMBLE

RÉSONANCES . MAI 1993

Page 18: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 1993

Une approche in terdisci plinaire

L'éducation au développement qui vise l'ouverture au monde, la compréhension des interdépen­dances planétaires et le développement de l'esprit de tolérance constitue un domaine privilégié de l'enseignement interdisciplinaire. Son champ d'activités déjà vaste a connu une nouvelle im­pulsion avec la Conférence de Rio. Celle-ci a mis en lumière les liens étroits entre les questions de développement et d'environnement. Les possibilités interdisciplinaires sont multiples.

.L'étude des conditions de vie des Tibétains, par exemple, se prête par­ticulièrement bien à une approche in­terdisciplinaire. Le dossier présenté ci -dessous propose de nombreuses suggestions d'activités pratiques tou­chant à diverses disciplines: - Les activités créatrices. Etude des

motifs symboliques utilisés dans la fabrication des tapis.

- La lecture. Description des condi­tions de vie d'un enfant, avec ses jeux, ses préoccupations, son tra­vail ...

- La religion. Présentation d'un autre mode de pensée, d'une vie spirituelle différente de la nôtre. La vie dans un monastère près de Lhassa.

- L'économie familiale. Quelle est la nourriture des habitants des ver­sants de l'Himalaya?

- La géographie: situation du pays, population et ressources, démo­graphie, exode lié à l'occupation étrangère

- L'histoire. Evénements mar­quants du pays, occupation chi­noise, exil du Dalaï Lama ...

Des regards différents Une autre possibilité d'analyse inter­disciplinaire nous est fournie par

l'analyse d'un thème tel que les mi­grations. Elles ont en effet des causes très diverses qui interagissent entre elles. On pourra ainsi étudier le phénomène sous l'angle de la crois­sance démographique, des ressources disponibles, de l'attrait des villes, des conflits ou de l'intolérance, de la dé­gradation de l'environnement...

Toute la richesse d'une telle approche de type systémique réside dans le fait qu'elle ne se contente pas de juxtapo­ser les disciplines, mais de les mettre en relation les unes avec les autres. Plus exigeante et plus complexe, elle offre une meilleure vue de la réalité et de son dynamisme. Cette approche est parfois qualifiée de transdicipli­naire, car chaque discipline met à disposition ses ressources et clés d'analyse pour comprendre un phéno­mène.

A votre service

Le Service Ecole Tiers Monde pro­duit et diffuse des dossiers péda­gogiques bien documentés, conte­nant de nombreuses fiches pra­tiques. Ils s'inscrivent directement dans les programmes scolaires.

Le Service Ecole Tiers Monde met à votre disposition gratuitement des centaines de documents péda­gogiques: dossiers, séries de classes pour la lecture suivie, montages audio-visuels, photogra­phies, expositions itinérantes.

Le Service Ecole Tiers Monde pro­pose des cours de perfectionne­ment à tous les cantons romands.

Le Service Ecole Tiers Monde est une organisation de la Commu­nauté de Travail (Action de Carê­me, Helvetas, Pain pour le Pro­chain, Swissaid, Cari tas) qui a pour but de favoriser une meilleu­re connaissance du tiers monde et des problèmes de développement. Il est soutenu financièrement par les DIP de Suisse romande et par la DDA (Direction de la coopéra­tion au développement et de l'aide humanitaire).

RÉSONANCES . MAl 1993

Des liens multiples

Un pas de plus consiste à étudier le monde qui nous entoure en mettant en relation ce qui se passe ici et ailleurs. Exemple bien connu: la chute du cours d'une matière première telle que le café. Décidée dans une grande Bourse occidentale, elle aura des répercussions SUI' les conditions de vie des familles de cultivateurs brésiliens ou ivoiriens. Une telle approche est développée notamment en Suisse alémanique et en Allemagne sous le terme de «globales Lernen" (apprentissage global). Son aspect le plus original: on ne se contente pas d'analyser un système, mais on inclut la personne dans le système. Ainsi, les habitudes du consommateur de café, ses exigences de qualité, le prix qu'il est prêt à payer seront aussi pris en compte.

Les démarches interdisciplinaires décrites ci-dessus sont certes intéressantes, encore faut-il du matériel pédagogique pour les mettre en application. Des flashes SUI' quelques documents disponibles au Service Ecole Tiers Monde illustrent les pos­sibilités concrètes de travail interdisciplinaire dans le domaine de l'éducation au développement.

«Le berceau du Bodhisattva et l'espace bleu entre les nuages»

Age: de 11 à 15 ans

Le dossier

Il donne de nombreuses informations relatives au Tibet, son histoire, sa culture, les conditions de vie des ha­bitants, l'agriculture, l'environne­ment... Il s'appuie sur deux bandes dessinées de Cosey dont il analyse également les techniques de réalisa­tion des dessins. (prix: Fr. 15.-)

Les livres

Nous découvrons avec Jonathan, le héros, une femme active dans la ré­sistance, un vieux lord anglais, des enfants ... Dans le deuxième tome, Jo­nathan est appelé à protéger le Dalaï Lama. Divers aspects de la culture et de l'environnement tibétains sont évoqués. (prix: Fr. 14.50)

Les deux bandes dessinées, comme tous les autres titres de la collection Dis-moi comment ils vivent dont ils font partie, sont disponibles en séries de classe (un exemplaire pal' élève).

«Un ballon pOUl' grand-père»

dès 5 ans

Le dossier Famille et migrations sont au centre de ce dossier qui aide l'enfant à mieux comprendre sa classe pluricul­turelle. Pourquoi doit-on immigrer? Quelles en sont les principales consé­quences? Que ressentent certaines personnes immigrées? La deuxième partie donne des renseignements

RÉSONANCES . MAl 1993

relatifs au Maghreb. Les suggestions pratiques font une large place aux ac­tivités créatrices et à l'expression. (prix: Fr. 15.-)

Le livre

Sami est fier de son ballon. Soudain celui-ci s'envole. La tristesse de Sami est quelque peu atténuée en imagi­nant le long voyage que fera son bal­lon pour rejoindre, tout là-bas, grand­père resté au pays. (prix: Fr. 21.30.-)

Ce titre fait également partie de la collection Dis-moi comment ils vivent et est disponible en série de classe.

«TIers-Mondopoly»

Age: dès 13 ans

Vous êtess un paysan péruvien et cul­tivez cinq champs pour nourrir votre famille. Le climat, vos décisions, le hasard du dé, divers événements au­ront des répercussions sur votre ave-

nir. Le jeu permet de traiter la situa­tion sociale et économique des pay­sans latino-américains, l'influence du cours des matières premières, les aléas des troubles politiques, la vie quotidienne d'une famille avec ses joies et ses difficultés. (prix: Fr. 49.50)

«Espace Nord-Sud»

Age: dès 11-12 ans

La compréhension de l'interdépen­dance mondiale est un des défis qui a motivé la réalisation de ce dossier. Il est composé de huit fiches pédago­giques destinées aux élèves et de fiches de référence pour les ensei­gnants. Les thèmes abordés: agricul­ture et alimentation, population et démographie, du travail et des em­plois, les échanges commerciaux, les migrations, l'endettement, l'environ­nement, la coopération au développe­ment. Autant de sujets qui offrent de nombreuses possibilités d'exploita­tion en mathématiques, français, géo­graphie ...

(Ce dossier est remis gratuitement. S'il convient au travail de votre clas­se, vous pouvez ensuite commander un exemplaire par élève.)

Vous trouverez de nombreuses autres suggestions en consultant notre nouveau catalogue. Renseignements et commandes: Service Ecole Tiers Monde, Epinettes 10, 1007 Lausanne.

Service Ecole Tiers Monde

Page 19: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 1993

R E CHE R CHE

Interdisciplinarité et plans d'études

Dans ce bref article\ j'aborderai la question de l'interdisciplinarité sous un angle particulier en proposant quelques réflexions relatives aux liens qu'entretiennent les plans d'études et l'interdisciplinarité. Quel rapport peut-il exister entre la rédac­tion d'un plan d'études et la mise en œuvre de pratiques pédagogiques in­terdisciplinaires? Il s'agira d'exami­ner en particulier ce qu'il advient de la question de l'interdisciplinarité lorsqu'une nouvelle rédaction d'un plan d'études est engagée. Un plan d'études constitue-t-il un levier, un outil privilégié pour favoriser des ap­proches interdisciplinaires, ou au contraire forme-t-il par nature un obstacle, un carcan, qui ne peut agir que comme frein?

Ces interrogations, je ne les poserai pas dans l'abstrait, mais en référence à deux démarches d'écriture de plans d'études l'une pour l'école primaire (plans romands parus en 1989), l'autre encore en cours pour les études gymnasiales.

Attentes fortes de décloisonnement

Ces deux opérations ont chacune leur propre histoire, leurs propres enjeux relatifs à des niveaux d'enseignement différents. Mais certaines analogies sont frappantes. Dans les deux cas, les intentions initiaies affirment en particulier une volonté de décloison­nement des disciplines scolaires. L'ac­cumulation de savoirs morcelés de­vient ingérable et inefficace. De plus,

de nouveaux domaines de formation ne cessent de venir s'y ajouter. Ce mécanisme d'ajouts cumulatifs conduit le curriculum dans une im­passe.

Constitués en commissions ad hoc, les rédacteurs des plans d'études évo­qués plus haut ont été invités à mettre en évidence l'essentiel, à sou­ligner l'unité de la formation, à for­muler un projet de formation plus in­tégré. Dans ce contexte, quelques concepts jugés clés se sont imposés d'eux-mêmes. Les concepts d'inter, de trans-, ou supradisciplinarité sont appelés à la rescousse. A défaut de recouvrir des réalités bien identifiées, ils se présentent comme voies à ex­plorer, à travailler, voies que l'on per­çoit aussi nécessaires que promet­teuses.

Le constat que l'on peut faire au­jourd'hui se résume ainsi: la réorga­nisation du contenu du curriculum s'avère plus difficile que prévu. L'émergence de nouvelles conceptions d'ensemble du curriculum est lente. Le découpage en disciplines dis­tinctes s'impose avec force comme premier principe organisateur. Certes, des efforts manifestes sont réalisés pour que les disciplines ne se présentent pas de manière totale­ment disjointes. Entre disciplines voi­sines, des ponts, des relations sont dégagés pour mettre en évidence des visées ou des savoirs communs. Mais à partir de là, il est difficile d'aller plus loin. L'organisation du curricu­lum en disciplines s'impose comme charpente de base, en tous cas comme

étape préalable de construction. Les perspectives inter- ou transdiscipli­naires sont renvoyées à une deuxiè­me phase du travail.

Comment comprendre ce décalage entre aspirations initiales et pre­mières réalisations, décalage si fré­quemment rencontré? Manifestement des ornières sont en jeu, des obstacles encore mal élucidés se présentent. Les connaît-on suffisamment pour éviter à l'avenir de se heurter aux mêmes difficultés? Cela n'est pas certain.

Des ornières à éclairer

Les contraintes qui pèsent sur la ré­daction d'un plan d'études sont di­verses. Sans prétendre faire le tour de la question je pense utile de situer d'une part des contraintes insti­tutionnelles, d'autre part, des contraintes relatives aux conceptions courantes du curriculum.

Des disciplines bien ancrées institutionnellement

Le clivage du savoir en disciplines plus ou moins cloisonnées est souvent abordé comme une question histo­rique et épistémologique. A interro­ger l'organisation des savoirs en tant que tels, on risque de perdre de vue l'organisation sociale sur laquelle re­pose l'élaboration et la transmission des savoirs.

La sociologie de tous les acteurs im­pliqués dans l'enseignement d'une

RÉSONANCES . MAI 1993

.t SI"~N"H:I

«L'accumulation de savoirs morcelés devient ingérable et inefficace».

discipline donnée, acteurs qui vivent du champ spécialisé qu'ils cultivent, de la discipline qu'ils exercent, reste à explorer. Au découpage des disci­plines correspond une division du tra­vail, division qui favorise des dyna­miques propres de réflexions, de ré­examen et d'adaptation de la discipli­ne d'enseignement en jeu. Autrement dit, le décloisonnement des disci­plines ne touche pas seulement le tis­su des savoirs, mais également le tis­su social qui lui correspond. Ceci est bien connu, mais n'est pas pour au­tant toujours pris en compte.

Des conceptions bien ancrées

dans les esprits

En matière de programmes d'ensei­gnement, certaines conceptions sont probablement encore plus solidement établies que l'on ne se l'imagine et constituent par là un autre type de contraintes. Par exemple, une idée de

RÉSONANCES - MAI 1993

base très largement répandue est que la matière à enseigner se laisse sub­diviser en éléments de savoirs tou­jours plus fins. Au terme de ce pro­cessus d'atomisation, (qu'il s'agisse d'atomes d'objectifs d'apprentissages, d'atomes de savoirs ou d'exercices) on trouve un ensemble de tâches prêtes à meubler le temps didactique. Celles-ci vont occuper élèves et maîtres soucieux de «couvrir» le pro­gramme. Cette vision extensive d'un programme d'enseignement privilégie le regard sur les choses à faire au dé­triment du regard sur les choses réel­lement apprises et comprises.

La question qui se pose indirecte­ment est de savoir comment mainte­nir de l'ordre dans cet amoncellement de savoirs. Le programme appréhen­dé comme un flux de choses à voir et à faire nécessite quelques principes organisateurs pour ne pas se perdre en route. Le découpage en disciplines remplit, sous cet angle, une fonction essentielle de classement et de séria­tion des objets à enseigner. Sans cette

structure générale, une bonne partie de l'édifice que constitue le curricu­lum scolaire tomberait vite en une poussière d'exercices dépourvus de tout contenu, de toute portée, voire de toute signification.

Par ces quelques remarques qui se­raient bien entendu à développer, j'ai souhaité montrer que la résistance du découpage disciplinaire repose sur un ensemble de raisons et de contraintes bien réelles. La recherche de nouvelles architectures du curricu­lum ne peut les ignorer; négliger leur poids n'aidera pas à lever l'obstacle.

Jean-François Perret

lJe reprends quelques réflexions com­muniquées au colloque «Intel' et trans­disciplinarité dans l'enseignement et la formation». Institut universitaire Kurt Bosch, 6 et 7 novembre 1991, Sion.

Page 20: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 1993

Jeunes sans qualification

Des exclus du système scolaire

Les jeunes sans qualification professionnelle sont aujourd'hui des marginaux. ta situation de ces exclus du système scolaire risque de les mener vers une mise à l'écart durable alors que la majorité d'entre eux ne demande qu'à trouver une voie qui pourrait les faire entrer dans le mar­ché de l'emploi. Tel est le résutat d'une enquête menée par des chercheurs de l'Institut d'études sociales de Genève dans le cadre du Programme national de recherche 29.

Ils ont entre 15 et 21 ans. Ni élèves ni apprentis, ils se trouvent dans le «no man's land>, situé entre la forma­tion et le travail. En effet, ils ont in­terrompu leur formation après la sco­larité obligatoire sans pour autant avoir obtenu un diplôme. Alors qu'être jeune sans formation était en­core une situation tout à fait com'an­te il y a trente ans (soit un tiers des jeunes), cette situation est considérée maintenant comme marginale, «hors normes». En effet, en 1990/91 seule­ment 13% des jeunes de 20 ans n'ont pas achevé de formation post-obliga­toire en Suisse. A Genève, lieu de notre étude, on estime que 8% des jeunes entrent à 19 ans dans la vie active sans avoir un diplôme. (. .. )

Origines et trajectoires diverses

Contrairement à ce que l'on imagine souvent, les jeunes sans formation ne se recrutent pas dans un milieu so­cial ou national homogène. Bien qu'ils soient en majorité issus de couches inférieures, on trouve aussi une proportion considérable de jeunes de couches moyennes; les jeunes Suisses sont autant concernés que les étrangers. La problématique de l'absence de formation touche da­vantage les jeunes filles que les

- .- - w..;-;o.._"..;...-..;~_ ...... ~':oJl::l._........-

De nos jours, sans formation, un jeune vit une situation marginale.

jeunes gens, alors même que les me­sures de réinsertion s'adressent prin­cipalement à ces derniers.

Leurs origines et itinéraires, fort di­vers, ne nous permettent donc pas de les considérer comme une catégorie unique. Il y a plusieurs entrées et sorties du no man's land. Selon la scolarité antérieure, la migration familiale ou les événements extra­scolaires, ils arrivent de manière abrupte ou au contraire glissent len­tement dans le no man's land, cumu-

lant parfois cinq tentatives ou plus de formations inachevées. Ils sont sou­mis de manière inégale à un risque d'exclusion durable de la qualifica­tion professionnelle, avec les consé­quences que cela implique sur leur position sociale.

Six types Nous avons distingué six types par­mi les jeunes sur la base de l'origine sociale et de la migration familiale: les plus exposés à un risque de

RÉSONANCES . MAI 1993

marginalisation durable, voire défini­tive, sont les «précaires», issus des familles sous-prolétaires; les «immi­grés récents», qui se heurtent à des barrières légales et culturelles pour poursuivre leur formation, les «conformistes», originaires des cou­ches moyennes et connaissant des problèmes de santé importants.

Les trajectoires scolaires des jeunes à l'école primaire ne diffèrent guère de celles des autres élèves du canton, elles sont légèrement moins bonnes que la moyenne en ce qui concerne les redoublements et l'entrée en filiè­re spéciale. En revanche, le passage par le Cycle d'orientation tend à dif­férencier fortement les carrières sco­laires: à la fin de la scolarité obliga­toire, les jeunes qui se retrouvent en­core dans les filières pré-gymnasiales sont rares. C'est cette période qui en­tame le plus leurs chances de réussi­te scolaire post-obligatoire. Un hiatus se creuse entre leur situation scolaire et leurs aspirations professionnelles, plutôt élevées, Certains se sentent mis à l'écart scolairement et même méprisés par leurs pairs. D'autres ont le sentiment de subir l'orientation plus que de pouvoir la maîtriser; pour eux; la notion de «choix profession­nel» n'existe pas.

Ainsi, la scolarité a souvent consti­tué, à partir de la 7e ou 8e année, une série d'échecs, formant une longue suite d'expériences négatives, dont la première formation post-obligatoire ne consiste que la dernière confirma-

tion. Dans ce sens, ces jeu-nes sont bien les «exclus du système», même si leur exclusion ne devient visible qu'après l'école obligatoire.

Risque de mise à l'écart

L'absence d'insertion scolaire rejaillit sur l'ensemble de leur vie sociale. Ils se sentent non seulement exclus des voies de formation, mais également des possibilités d'accès au travail et de ses conséquences matérielles et symboliques. Ils ne s'identifient plus au modèle de <~eune ouvrier», qui re­présentait autrefois un mode de vie établi et connu. Ce modèle semble en voie de disparition et ne sert plus de point de référence pour des jeunes d'aujourd'hui, à l'exception des <<im­migrés récents». Quant aux autres, ni élèves ni apprentis, leur statut est in­certain et sans référence. Ils vivent une situation provisoire qui ris-que de glisser progressive­ment vers une mise à l'écart du­rable.

Les trajectoires-types sont aujour­d'hui pensées en fonction d'un sché­ma linéaire formation - travail - re­traite. Or, les jeunes en question ont de petits boulots et des parties de for­mations non reconnues. Leurs trajec­toires montrent ainsi une tendance à la circularité entre formation et tra­vail, avec un va-et-vient qui peut du­rer plusieurs années, D'ailleurs, la plupart de ces jeunes se représentent eux-mêmes comme provisoirement

hors formation et n'excluent nulle­ment de revenir un jour à une filière qualifiante, sans cependant avoir de projet concret ou précis. Dans cette situation, l'absence de solutions non­linéaires leur fait cruellement défaut et rend lmeurs visions d'avenir plus problématiques.

Deux voies de sortie Pour sortir du no man's land il y a deux voies: l'insertion dans la forma­tion voire le travail, ou l'exclusion sous ses diverses formes. Or, com­ment font les jeunes pour prendre la voie de l'insertion? Souvent c'est à partir d'une remobilisation en vue d'un projet. Cette remobilisation est d'une part fonction des ressources du jeune, et en particulier de l'appui de son entourage, et d'autre part, le pro­duit de la stratégie d'acteur du jeune lui-même. Les projets des inter­viewés, fort divers, ne sont pas cen­trés exclusivement sur la dimension professionnelle. Ils comprennent des perspectives variées, telles que loi­sirs, voyage, habitat ou création cul­turelle, même si, en fin de compte, la grande majorité de ces jeunes ne de­mande qu'à trouver une voie quali­fiante pour entrer dans le marché de l'emploi.

Monique Saillant-Eckmann Claudio Bolzman

Texte tiré du bulletin W4duPNR*

*Titres, intertitres et introduction sont de la rédaction de Résonances

Des propositions de politique sociale

Au moment de conclure cette re­cherche la crise s'aggrave. L'horizon professionnel des jeunes en général s'assombrit, celui des jeunes sans qualification se resserre encore plus. Sans formation, sans travail et sans statut, ils devront utiliser des stratégies multiples pour trouver une «place» dans la socié­té. Il est impératif de soutenir toutes

RÉSONANCES . MAI 1993

leurs tentatives de sortir du no man's land par des mesures adéquates, re­levant de trois domaines de la poli­tique sociale: formation, accès à l'em­ploi et action sociale.

Formation

Certains moments-clés du parcours de formation nécessitent une atten-

tion accrue, tel par exemple le pre­mier arrêt de formation. Souvent, les familles n'ayant pas anticipé cette situation, sont désemparées devant le problème. Il y a un besoin important de soutien et de conseil après un pre­mier échec ou abandon de formation.

En ce qui concerne les «migrants ré­cents», arrivés en Suisse entre 12 et

Page 21: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 1993

15 ans, soit souvent trop tardivement pour pouvoir s'intégrer dans le systè­me scolaire, il faudrait leur offrir une seconde chance facilement accessible quelques années plus tard.

Accès à l'emploi Souvent les jeunes avaient exprimé le besoin d'être aidés dans la recherche de travail. Seuls, ils arrivent de plus en plus difficilement à en trouver. Un appui serait d'autant plus adéquat qu'il s'agit souvent de trouver un pre­mier emploi, que l'on pourrait pro­mouvoir sous forme d'un contrat-sta­ge par exemple.

Action sociale Les dispositifs d'action sociale assu­rent une prévention, car ils tentent d'éviter le glissement vers des car­rières d'assistance ou de déviance, et créent les conditions d'une future in­sertion. Au vu de l'augmentation des demandes qui leur sont adressées et auxquelles les dispositifs existants ne peuvent répondre actuellement, il nous apparaît indispensable de les renforcer, malgré la crise des budgets publics.

Il faut notamment, élargir le nombre des ateliers sociaux existants, diver­sifier l'offre, en particulier pOUl' les jeunes filles par l'extension à des mé­tiers tertiaires, et permettre une pro­longation possible de la durée d'acti­vité lorsque c'est nécessaire. Aussi la préparation et surtout l'accompagne­ment de retour à la formation néces­siterait des moyens adéquats. L'assu­rance chômage pourrait peut-être fi­nancer une partie de ces mesures.

Enseignants, travailleurs sociaux, parents et patrons ont déjà pendant de longues années insisté sur l'impor­tance de la qualification profession­nelle. Mais en fait, l'insertion sociale est la condition préalable à l'insertion économique: il est important d'offrir au jeune la possibilité de se construi­re comme acteur social à part entière. De là, la nécessité des lieux non-for­mels offrant l'occasion de rencontres sans contrainte institutionnelle, qui tiennent compte du non-statut de ces jeunes et de leur absence d'identité sociale. En effet, ces lieux leur per­mettent d'acquérir un nouveau type d'expérience pour se forger un sens et un projet.

Enfin, les enjeux de fond sont la for­mation comme droit accessible à tous et la lutte contre les effets de l'exclu­sion. L'essentiel n'est pas de conce­voir des politiques ciblées pour les ex­clus, mais plutôt des politiques d'en­semble qui empêchent les exclusions. La question des jeunes sans qualifi­cation se pose en termes d'inégalités et de risques de précarité et non en termes de comportements et de stra­tégies de déviance.

En fait, l'enjeu dépasse la question de la qualification professionnelle: il faut éviter à tout prix que la so­ciété à deux vitesses ne commen­ce pour les jeunes à la sortie de l'école obligatoire.

Monique Saillant-Eckmann Claudio Bolzman

INTERNATIONAL LANGUAGE SCHOOL

Forum Alpazur Adultes et adolescents American - Deutsch - English - Espaiiol Français - ttatiano - Schwyzerdütsch

Nous sommes heureux de pouvoir vous annoncer l'ouverture d'un atelier d'écoute Tomatis spécialisé en langues vivantes, notamment en allemand et en anglais, dès juin 1993. Cures individuelles et collectives pour enfants, adolescents et adultes. Renseignements et réservations: Peggy Brunet, Forum Alpazur, Atelier Tomatis, 1938 Champex, tél. / fax: (026) 83 32 32

Guy et Peggy Brunet Chalet «Le Cristallin»

CH-1938 Champex-Lac / VS Tél. / Fax (026) 833232

Ecole pédagogique

AURORE forme

- éducateurs - éducatrices de la petite enfance.

Méthode Montessori plus actuelle que jamais.

Rue Aurore 1 1005 Lausanne Tél. (021) 23 83 77

HISTOIRES NATURELLES VIVANTES

Plus de 300 animaux représentant 110 espèces évoluant sur 65 000 m'

(fJ (021) 903 16 71

Ouvert tous les jours dès 9 h

NOUVEAU: Pour la préparation de vos courses, demandez notre questionnaire concernant les animaux.

Plusieurs pOSSibilités de circuits pé­destres ont été aménagés pour par­venir au zoo.

Plan des chemins pédestres à dispo­sition sur demande.

VISITEZ L'UN DES PLUS BEAUX CHÂTEAUX DE SUISSE:

AIGLE ET SDN MUSÉE DE LA VIGNE ET DU VIN

RÉSONANCES - MAI 1993

"'+'

R E CHE R CHE

Les types d'enseignants

Y a-t-il des personnalités-types d'enseignantes et d'enseignants du secondaire? Trude Hirsch a étudié comment des enseignants perçoivent - rétrospectivement et subjectivement - la manière dont ils font face aux exigences de leur profession. Elle a dégagé de cette étude six types d'iden­tité professionnelle.

Dans une analyse secondaire des ré­sultats d'une recherche sUl' les bio­graphies et les carrières profession­nelles d'enseignants, 'l'rude Hirsch, chargée de recherche à l'Institut de pédagogie de l'Université de Zurich, a élaboré une typologie d'identités d'en­seignants. Cette typologie se base sur du matériel autobiographique produit par 120 enseignants zurichois du pre­mier cycle secondaire (105 hommes, 15 femmes). La typologie distingue six identités; trois se caractérisent par une perception plutôt optimiste de l'autobiographie.

Un même enseignant peut bien sûr avoir simultanément des traits propres à différents types d'identité, mais le plus souvent, le centre de gra­vité de ses caractéristiques corres­pondra à un de ces «idéaltypes». Une confrontation consciente avec son type d'identité peut aider un ensei­gnant à mieux venir à bout de ses an­tipathies et sympathies spontanées. Une réponse à la question de savoir si cette typologie pourrait être trans­férée à des enseignants d'autres ni­veaux nécessiterait une recherche ul­térieure. Quelques indications plus détaillées sur les six types d'identité:

Le «8tabilisierungstyp», exerce sa profession comme quelque chose qui va de soi grâce à un réseau de rela­tions sociales le soutenant et à une confiance marquée en lui-même.

RÉSONANCES - MAI 1993

Autant de visages, autant de personnalités.

Puisqu'il a appris à réduire des at­tentes démesurées envers lui-même, il a réussi à conserver une attitude fondamentalement positive et satis­faite envers son métier. S'il souffre de quelque chose, c'est d'un manque d'impulsions nouvelles.

Le «Entwicklungstyp» a soigneuse­ment réfléchi avant de se décider pour l'enseignement. Déjà au départ de sa carrière professionnelle, sa ma­turité personnelle était au-dessus de la moyenne. Grâce aux soutiens insti­tutionnels, dont il a bien su profiter, et grâce aux appuis que lui apportait

son environnement social, il a traver­sé sans difficultés majeures la pério­de initiale de l'exercice de sa profes­sion. Aujourd'hui, la confiance qu'il a en lui est confirmée par le succès de son enseignement. Son attitude en­vers la profession a été positive de­puis le début, de même que sa satis­faction professionnelle.

Le «Diversifizierungstyp» a ren­contré des situations difficiles lors de son entrée dans le métier, et il n'a trouvé que peu de soutien à l'exté­rieur. S'il a finalement réussi à avoir une attitude positive envers sa

Page 22: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 1993

profession, c'est qu'il a su s'ouvrir au monde extra-scolaire. Cette ouver­ture, pour lui, n'était pas un abandon ou une fuite devant les problèmes professionnels, mais plutôt un moyen de mieux les affronter. De multiples activités extra-scolaires sont d'une importance cruciale pour ce type d'enseignant; elles l'ont aidé à dépas­ser l'insécurité initiale, et aujourd'hui il se sent tout à fait à la hauteur de ses tâches, ce qu'il attribue souvent à ses efforts de formation continue.

Le «Problemtyp» n'est pas parvenu à résoudre la disparité qui existe entre ses attentes envers lui-même, ses élèves et le processus éducatif d'une part, et ce qu'il atteint en réali­té d'autre part. Sa motivation pour devenir enseignant a été un mélange de considérations économiques et d'engagement pédagogique. Aujour­d'hui, ce n'est plus l'enseignement qui est au centre de sa vie, mais plutôt sa famille. Sa femme surtout lui donne la force dont il a besoin pour exercer sa profession. Bien qu'il dise avoir

reçu des soutiens sociaux importants et qu'il entretienne de bonnes rela­tions avec ses collègues, il n'a pas vraiment su dépasser son insécurité initiale. Son parcours professionnel est au contraire jalonné de passages à vide.

Le «Krisentyp» est le produit de dif­férents facteurs concomitants. Il se concentre fortement sur son métier et surtout sur son mandat éducatif. Ses attentes sont élevées, et il n'est pas satisfait du résultat de ses efforts. Il ne croit pas que la formation conti­nue puisse alléger ses ·problèmes. D'une part, il estime que les capacités pédagogiques relèvent du don; d'autre part, il perçoit les temps ac­tuels comme particulièrement diffi­ciles pour les enseignants. Au cours des années, il s'est trouvé de plus en plus isolé socialement.

Le «Resignationstyp» provient d'une famille d'enseignants et en plus a épousé une enseignante. Son origi­ne familiale ne l'aide malheureuse-

Forêt d'Aletsch· Glacier d'Aletsch

ment pas dans la phase initiale du métier et son mariage aboutit au di­vorce. C'est son activité profession­nelle qui est au centre de sa vie. Il croit que ses compétences profession­nelles ne sont pas vraiment suffi­santes; il fait preuve en cela d'une at­titude nettement autocritique, qui ne se traduit pas pour autant pal' des ef­forts concrets de développement. Une attitude nettement fataliste l'em­pêche de résoudre ses problèmes ou d'acquérir des aptitudes qui lui font défaut. Il refuse également de chan­ger de profession; il persévère dans sa conviction que les problèmes ne peuvent être résolus de manière sa­tisfaisante.

Si vous voulez en savoir plus SUI' ce projet, veuillez demander des infor­mations supplémentaires et gratuites au Centre suisse de coordination pour la recherche en matière d'éducation, Entfelderstrasse 61,5000 Aarau. Tél. 064 / 21 21 80.

Hohfluh ~ 1 Moosfluh l' Blausee

~ ~

"-p,~ Grottes -:; 'T de ~ ~ A" Saint-Béat

• ..-. .... Goppisberg

Simplon

Grimsel

Furka Nufenen

Un but extraordinaire (sans voiture) de promenades d'écoles.

Centre écologique d'Aletsch , musée d'alpage, fabrication du fromage.

Traversée du glacier d'Aletsch avec guide.

Horaire régulier Mërel-Riederalp grandes télécabines, toutes les 30 minutes

Prix spéciaux pour écoles et sociétés

Télésièges HOhfluh et Moosfluh (Lac bleu / Forêt d'Aletsch)

OFFICE DU TOURISME 3987 RIEDERALP - Tél. (028) 27 1365

~~~ Curiosité naturelle au bord

~~I ;;::~~;~:r;;!;,~~;~;; tOrique tres Interessant de l'Oberland bernOIS

Reconstruction d'une habl-• • tatlon préhistorique

.... _ Cellule de Saint-Béat.

Grottes à visiter sur une longueur d'un kilomètre, éclairage électrique. .

Heures d'ouverture: tous les jours de 9 h 30 à 17 h 30.

Visites guidées: environ toutes les 30 min.

Renseignements:

Administration des Grottes de Saint-Béat 3800 Sundlauenen Tél. (036) 41 1643

RÉSONANCES - MAI 1993

i 1

S OC IÉTÉ

Conseil de llEurope et éducation

Connaître les enjeux

Le Service des Editions du Conseil de l'Europe a sélectionné parmi les deux mille références cataloguées, deux ensembles de publications destinées à nourrir une réflexion sur l'avenir de notre continent:

- La «Série Conseil de l'Europe», composée de cinq titres, présente les débats fondamentaux de l'ac­tualité européenne: son point fort, la collection «Documents euro­péens», en format de poche, s'in­téresse à des questions d'une sai­sissante actualité;

- La «Série Conseil de l'Europe­Education», avec dix références,

complète ce premier exposé géné­ral par des publications plus ap­profondies sur le monde de l'édu­cation.

Les publications du Conseil de l'Euro­pe, fruit d'une coopération internatio­nale dynamique, constituent un ins­trument d'information reconnu et es­sentiel.

Fondé en 1949 par dix nations, pre­mière institution politique européen­ne, le Conseil de l'Europe est au­jourd'hui, avec vingt-sept Etats membres, l'organisation internatio­nale européenne géographiquement la plus étendue.

DU CONSEIL DE l!EUROPE

Le Conseil de l'Europe réunit des Etats décidés à forger leur avenir en commun. Il encourage les démocra­ties naissantes et leur ouvre ses portes. Ses objectifs et ses réalisa­tions visent à promouvoir une société fondée sur la prééminence du droit et de l'être humain, défense des droits de l'homme, sauvegarde de la nature, mise en valeur des identités cultu­relles, harmonisations des espaces ju-1'idiques' renforcement des solidari­tés, développement d'un système édu­catif adapté aux besoins actuels et fu­turs, le Conseil de l'Europe s'attache donc à rechercher des réponses aux grands défis de la société contempo­raine.

Série Conseil de l'Europe

Activités et réalisations

Ce document décrit le statut et les structures du Conseil de l'Europe, son fonctionnement et ses principaux domaines d'action.

Vade-mecum de la Convention Européenne des Droits de l'Hom­me -Documents européens

La Convention européenne des Droits de l'Homme est le seul instrument ju­ridique pour la défense des droits hu­mains. Ce livre expose les nombreux problèmes de Droits de l'Homme qui se sont posés dans les états membres et montre comment les organes de la Convention s'y sont attaqués.

RÉSONANCES - MAI 1993

Droits de l'homme en droit international - Documents euro­péens

Ce recueil de textes internationaux relatifs aux droits de l'homme peut servir à la fois d'introduction à ce vaste sujet, d'outil de travail et de ré­férence reconnue.

La charte sociale européenne: origines, fonctionnement et ré­sultats

Signée en 1961 et ratifiée maintenant pal' vingt Etats, la Charte Sociale Eu­ropéenne est consacrée à la recon­naissance et à la protection des droits sociaux fondamentaux.

De l'Atlantique à l'Oural: la nou­velle donne migratoire. Docu­ments eUl'opéens Les courants migratoires sont l'un des enjeux les plus importants de notre époque et un problème qui exi­ge une concertation de tous les pays concernés, de l'Atlantique à l'Oural, pour la mise en place de politiques coordonnées et solidaires.

La Convention de Berne (OFFERT) Signée en 1979 par la CEE et dix­neuf pays, elle est la première Convention internationale assurant la protection et la défense de l'en­semble du patrimoine naturel.

Page 23: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 1993

- ------------------------------------------------ ----- --

Série Conseil de l'Europe - Education

Lire en EUl'ope

Les auteurs tracent les contours de l'indispensable espace du livre et de la lecture dont une Europe en marche vers son unité a aujourd'hui le plus urgent besoin.

L'apprentissage des langues en EUl'ope

La diversité linguistique et culturelle en Europe constitue un patrimoine commun qu'il convient de sauvegar­der et de développer, afin qu'il enri­chisse notre communication et com­préhension réciproque.

Education pOUl'la santé à l'école

Cette recommandation du Comité des Ministres du Conseil de l'Europe illustre la réorientation récente déci­dée par les états en matière de poli-

tique sanitaire: il faut encourager la médecine préventive et l'éducation pour la santé, dès l'école.

Quel avenir pour notre natUl'e?

Les auteurs de ce livre mettent en évidence les menaces pour le devenir de notre patrimoine naturel mais montrent aussi les efforts déployés par les états pour infléchir cette évo­lution inquiétante et trouver des so­lutions durables.

Les nouveaux minoritaires en EUl'ope

L'abondance des réglementations, des articles de presse, des débats d'opi­nion sur les immigrés en Europe occi­dentale n'est pas forcément une ga­rantie de justesse. Les auteurs de ce livre, dépassant les débats stériles, s'interrogent sur un sujet majeur: ce­lui de l'intégration dans les pays d'ac­cueil.

L'Album des Droits de l'Homme du Conseil de l'EUl'ope (OFFERT)

Destinés à des enfants de six à douze ans, cet album illustré spécialement pal' le dessinateur polonais J acek Wozniak, explique la Convention Eu­ropéenne des Droits de l'Homme aux plus jeunes.

Pour commander ces brochures: Conseil de l'Europe, Boîte postale 431 R6, F-67006 Strasbourg Cedex, Fran­ce. (Fax: 0033 88 41 27 81). La série Conseil de l'Europe coûte 250 FF et la série Conseil de l'Europe-Educa­tion, 450 FF. (payables par chèque). La série Conseil de l'Europe-Educa­tion devrait être prochainement dis­ponible à l'ORDP.

EXCURSIONS VOYAGES EN AUTOCAR

aura toujours une proposition, quelle que soit votre destination.

1820 MONTREUX 33, Avenue du Casino

Tél. (021) 963 86 38

1920 MARTIGNY 14, Roule de Fully

Fax (026) 22 56 10 Tél. (026) 22 56 14

1920 MARTIGNY

Grand-Verger 12 Tél. (026) 22 21 58 Fax (026) 22 01 88

Le grossiste spécialisé en matériel scolaire

FOURNITURES POUR BUREAUX ET ÉCOLES LIBRAIRIE SCOLAIRE - ARTICLES ACM / BRICOLAGE

RÉSONANCES - MAI 1993

,------------ EN RACCOURCI--------------,

APHM

On cherche moniteurs L'Association de parents de handicapés mentaux (APHM) organise cet été deux camps à la Pension de la Forêt, à Vercorin. Le premier, destiné aux enfants, aura lieu du 19 au 31 juillet; le second, réservé aux adultes, se déroulera du 2 au 15 août. Pour ces deux camps, l'APHM cherche des moniteurs ainsi qu'un res­ponsable pour la période d'août (séjour d'adultes). Les personnes intéressées peuvent s'adresser à Alexianne Theytaz, APHM, Rue des Pompes, Sion 2 Nord. Tél. 027/220787, le matin.

BPA Casques à gagner

Le Bureau suisse de prévention des accidents (BPA) or­ganise un tirage au sort de deux cent cinquante casques de cyclistes pour dix classes. Les enseignantes et enseignants (dès la 5e primaire et jusqu'à la fin du CO) qui projettent une excursion à vélo l'automne pro­chain peuvent s'inscrire auprès du BPA jusqu'au 1er juin 93. Ils mentionneront le nom et le prénom du titulaire, l'adresse de l'école, le degré d'enseignement et le nombre d'élèves. Adresse: Bureau suisse de pré­vention des accidents BPA, Service campagnes, Case postale 8236,3001 Berne.

Promenades d'école

Attention aux crues!

L'association valaisanne des producteurs d'énergie électrique attire l'attention des enseignants sur un danger souvent méconnu ou mésestimé: les crues su­bites des rivières. Il existe en effet un danger perma­nent à se déplacer ou à stationner dans le lit de cer­tains cours d'eau. Si l'on ne peut l'éviter, il faut en tout cas garder à l'esprit qu'une augmentation rapi­de du niveau d'eau est à chaque instant possible. Si l'on n'a pas d'autre solution que de traverser une ri­vière à gué, il convient de placer un observateur en amont. Il surveillera l'arrivée éventuelle d'une crue. Quant aux élèves, ils traverseront un par un et rapi­dement. Le danger de crue subite est signalé constamment par des panneaux qui indiquent claire­ment les risques encourus.

RÉSONANCES - MAI 1993

IMCValais

La chorale en concert La chorale des enseignants du Valais romand se pro­duira le 9 juin dans le cadre du trentième anniversaire d'IMC Valais. Une trentaine de chanteuses et chan­teurs, placés sous la direction d'Algée Rey interprétera à cette occasion sept à huit pièces sur le thème de l'en­fance et de l'amour. Le concert aura lieu à la Halle des fêtes de Conthey.

LSPN

Naturactif'93

La Ligue suisse pour la protection de la nature (LSPN) a publié son programme Naturactif'93. La LSPN pro­p?,S~ de nombreuses excursions, vacances, camps dete ...

Toutes ces activités sont étroitement liées à la décou­verte des richesses naturelles de notre pays. En Valais, le Bois de Finges, la réserve des Grangettes et la Forêt d'Aletsch figurent en bonne place dans le programme, que ce soit pour des excursions ou des camps d'entre­tien-nature.

Pour obtenir le catalogue complet des activités: LSPN, N aturactif, Case postale, 4020 Bâle.

ECO l E ROMANDE DltDUCATRICtS

En collaboration avec «Les Pichounets», jardin d'enfants - école enfantine, nous vous proposons:

- une formation en trois ans; - une nouvelle approche de l'éducation; - un enseignement personnalisé (effectif réduit); - une école jeune et dynamique.

Session: septembre - janvier Formation en cours d'emploi

MEMBRE ASSOCIATION VAUDOISE ET FÉDÉRATION SUISSE DES ÉCOLES PRIVÉES

CHEMIN DU DEVIN 74 1012 LAUSANNE TÉL. 021/6523721 PRiVÉ 021/653 17 03 FAX 021/6485424

Page 24: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 1993

PAR 0 LES DEL E eTE URS

Je tiens à apporter un complément d'informations à votre article «Litté­rature valaisanne au collège», paru dans le numéro de mars de Réso­nances.

Dans cet article, M. Rossier estime qu'un ouvrage semblable à: «Les poètes du Valais Romand» paru en 1903, serait le bienvenu.

01' cet ouvrage existe, ou presque. En effet, en 1988 (!) j'ai composé une an­thologie scolaire l'amande, avec l'aide des associations d'écrivains de tous les cantons romands pour le choix des écrivains. Cette anthologie a été com­posée comme suit: - tous les cantons romands sont re­

présentés, sur le même pied d'égalité

L'anthologie existe six écrivains pal' canton

- pour chaque écrivain: un texte re­présentatif de son œuvre, à la por­tée des élèves du C.O.

- une bibliographie complète - une biographie en une dizaine de

lignes - le maximum d'auteurs encore vi-

vants.

Cette anthologie a reçu l'aval des as­sociations d'écrivains de chaque can­ton, et de l'ORDP (M. Salamin). Par contre, des professeurs de français ont estimé inutile un tel ouvrage. Nul n'est prophète en son pays. Cette an­thologie est à «l'étude» depuis 2 ans à la LEP, mais il y a très peu d'espoir qu'elle ne paraisse un jour (sauf à compte d'auteur, ou peut-être dans

Pour vos promenades d'écoles avec les

TRANSPORTS PUBLICS DU CHABLAIS

AIGLE - LEYSIN AIGLE - SÉPEY - DIABLERETS BEX - VILLARS - BRETAYE AIGLE - OLLON - MONTHEY - CHAMPÉRY

Profitez des liaisons plaine - montagne pour rejoindre les prestigieuses stations

du CHABLAIS:

LEYSIN VILLARS

LES DIABLERETS CHAMPÉRY

où de magnifiques excursions vous sont proposées.

Renseignements: TPC, case postale 85

1860 AIGLE Tél. 025/261635

Résonances, à raison d'un canton par numéro) . Mais il semblerait que ce projet n'intéresse presque per­sonne.

Je trouve dommage cette mentalité qui veut que tout ce qui vient de l'ex­térieur (en matière de culture) vaut mieux que ce qui vient de chez soi. De ce fait, nos jeunes connaissent très mal la littérature l'amande. Avant de composer mon anthologie, j'avais fait passel' un test portant sur la connais­sance d'auteurs valaisans, à une série de classes du CO: le résultat avait été catastrophique.

R. Delattre

EN RACCOURCI

Reptiles et amphibiens Deux brochures pour s'instruire

Le Musée d'histoire naturelle de Bâle vient de traduire en fran­çais et réactualiser une brochu-1'e consacrée aux reptiles de notre pays. Sur cent pages illus­trées, vous trouverez tous les reptiles de Suisse. Chaque espè­ce est largement décrite et pho­tographiée en couleur. Ces l'en­seignements sont accompagnés de clés de détermination, de tous les éléments morpholo­giques et biologiques ainsi que de la distribution géographique. Une brochure similaire, consa­crée aux amphibiens existe déjà depuis plusieurs années. «Nos reptiles» est vendue au prix de lancement de Fr. 8.50 (Fr. 9.50 dès le 1er juin). «Les amphibiens de Suisse» bé­néficie actuellement d'un prix spécial. (1 ex. Fr 5.-; dès 10 ex. Fr. 4.-; dès 25 ex. Fr. 3.-) Ces brochures sont à comman­der à: LSPN/SBN, case postale, 4020 Bâle.

RÉSONANCES - MAI 1993

EXPOSITION

Alimentarium de Vevey

La vie sucrée

«La vie sucrée») présente à l'Alimentarium à Vévey jusqu)au 31 octobre 1993) raconte la saga du sucre ou comment «ce petit carré») tel un Cupidon) a conquis le cœur des hommes. Ange ou dé­mon) c)est selon) le sucre ne laisse pas indifférent.

La visite s'ouvre sur une page d'his­toire. L'Europe découvre au XIIe siècle, grâce aux Croisés, la canne à sucre, cultivée depuis la plus haute Antiquité en Chine et aux Indes. Au Moyen Age, le sucre est rare et cher. On le trouve chez l'apothicaire. Les Européens débarquent en Amérique et les plantations se développent au Brésil, à Cuba. Les navires européens échangent de la pacotille en Afrique contre des esclaves. Au retour, les ba­teaux sont chargés de denrées colo­niales. La vogue du café et du choco­lat favorise la consommation de sucre qui triple entre le XVIIe et le XVIIIe siècle.

En 1747, le chimiste allemand A.S . Margraf réussit à extraire du sucre de la betterave, mais il faut attendre 1806 et le décret du blocus continen­tal par Napoléon pour que la fabrica­tion se développe. En Suisse, la pro­duction du sucre de betterave a com­mencé en 1899 avec la mise en exploi­tation de la fabrique d'Aarberg.

Outre le sucre de canne et de bette­rave (saccharose), le sucre de maïs (HFCS = High Fructose Corn Syrup) qui est largement utilisé aux USA et au Japon, d'autres sucres comme le fructose, le glucose, le maltose sont présentés. Au fil de l'exposition, on apprend que le goût sucré est inné chez le nouveau-né. La sensibilité au

RÉSONANCES - MAI 1993

goût sucré varie selon les personnes et en fonction de l'âge.

Il est intéressant de savoir que tous les animaux, même les bactéries, sont sensibles à la saveur sucrée. Le Monarque (papillon) peut percevoir la saveur sucrée d'un morceau de sucre dilué dans 1000 litres d'eau.

Symbole de fêtes, de plaisirs, de sen­timents partagés, le sucre est lié aux souvenirs d'enfance, à l'amour mater­nel. Le sucre sert aussi à colorer, à conserver et, comme agent de fer­mentation, il donne son pétillant au champagne.

A propos de santé, la FDA (Food and Drug Administration, USA) a publié en 1986 un rapport qui dit entre autres qu'il n'y a pas de relation entre la consommation de sucre et la fréquence du diabète, des maladies cardia-vasculaires ou de l'obésité. Les études ont montré que c'est en réalité l'excès de graisses associé au sucré ou au salé qui est en cause. Par contre, le sucre est le principal res­ponsable des caries. Les bactéries de la plaque dentaire le transforment en acide lactique qui détruit l'émail. Les seuls sucres qui ne provoquent pas de caries sont les polyols ou sucres-al­cools (sorbitol, mannitol). Ils sont ob­tenus industriellement en ajoutant un atome d'hydrogène à une molécule de sucre. Le Suisse détient le record

de consommation des sucreries aux polyols: bonbons, chewing-gums, etc. Aujourd'hui, pour garder le plaisir sans les calories, on peut consommer des édulcorants intenses: la sacchari­ne, le cyclamate, etc. Ce sont des mo­lécules qui sont fabriquées industriel­lement par synthèse chimique. Plu­sieurs études récentes semblent mon­trer que les édulcorants intenses peu­vent stimuler l'appétit.

Sucre ou pas sucre? Saturés de sucres «cachés», de «faux» sucres, pourquoi ne pas retrouver le plaisir du sucré?

L'Alimentarium, une fondation Nestlé, et ouvert du mardi au dimanche, de 10h00 à 12h00 et de 14h00 à 17h00, Quai Perdonnet, Rue du Léman, ~vey.

L'ordinateur suisse

1092 Belmont

Tél: 026/22 76 89 021/28 44 83

Page 25: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 1993

ZOO PISCINE r--------LES MARÉCOTTES-----------,

SALVAN - VALAIS

ZOO ALPIN ET PISCINE DE RÊVE Ce sont nos deux atouts pour faire de votre course d'école aux Marécottes, une superbe réussite

qui enchantera vos élèves.

Nous vous offrons un site privilégié au cœur des montagnes valaisannes et notre zoo est un véritable jardin en forêt qui mettra vos élèves en contact direct avec les représentants de notre faune alpine.

Notre deuxième merveille est une immense et insolite piscine creusée dans le roc, longue de 70 mètres, maintenant chauffée à l'énergie solaire.

Situés à quinze minutes de Martigny, le zoo et la piscine sont accessibles par train ou route et à moins de cinq minutes de la gare.

Heures d'ouverture: tous les jours de 9 heures à la nuit Billet combiné télézoo Frs. 5.- Courses télécabine de 10 heures à 12 heures Réservations télécabines obligatoires. Prix d'entrée enfants: zoo Frs. 3.- / piscine Frs. 2.- / zoo-piscine Frs. 4.50 Souvenirs, places de pique-nique, café-restaurant, buvette, place de jeux Train Martigny-Châtelard-Chamonix Télécabine de la Creusaz Office du Tourisme Zoo et piscine, case postale 6, 1922 Salvan

Nouveau: salle de miroirs «Alhambra»

jardin alpin avec coin fougère

Tél. (026) 2220 61 ou 61 13 29 Tél. (026) 61 13 77 ou 61 11 56 Tél. (026) 61 15 89 Tél. (026) 61 15 62

Monument naturel - musée - labyrinthe des miroirs proche du monument du lion Tél. (041) 51 4340

RÉSONANCES . MAI 1993

CU L T UR E

L'homme et les Alpes

La traversée des apparences L'homme et les Alpes, grande expo­sition internationale, s'arrête l'espace d'un été en Suisse. Fascinant voyage à la découverte d'un monde familier et ... méconnu! Confrontation entre soupirs et sourires, horreur et gran­deur ... Incontournables personnalités et modestes figurants affrontent ou subissent l'immensité et la fragilité d'un relief aujourd'hui vaincu mais toujours dominant.

L'homme et les Alpes, mis en scène par un grand bureau de scénographie français s'appuie sur une technologie sophistiquée. Un parcours surpre­nant conduit le visiteur au travers des vingt-sept espaces reconstitués. Un message auditif, perçu par cha­cun au rythme de sa progression grâce au casque proposé à l'entrée, accompagne la présentation des thèmes.

L'homme et les Alpes, produit par le groupe «Patrimoine alpin» de la Com­munauté de Travail des Alpes Occi­dentales, concrétise la collaboration d'une vingtaine de musées des alpes suisses (les cantons de Genève, Vaud et Valais), françaises et italiennes.

Concrètement Lieu: Arsenal de Pratifori, rue de Pratifori 18, 1950 Sion

RÉSONANCES - MAI 1993

Dates: du 18 juin au 17 octobre 1993

Horaires: de 10 h 00 h à 18 h 00 h sans inter­ruption, tous les jours

Prix d'entrée: Plein tarif 8.-Tarif réduit 4.-Ecoles du canton 2.-

Si vous souhaitez combiner votre dé­placement à Sion avec une promena­de de classe, nous pouvons VOllS en-

voyer des propositions et des informa­tions complémentaires: lieux de pique­nique, visites ou promenades éven­tuelles, ...

De même, les dossiers pédagogiques, la cassette vidéo de l'exposition et les documents d'information peuvent s'obtenir à l'adresse suivante:

Ecole et Musée Direction des Musées cantonaux Place de la Majorie 15 1950 Sion 027 / 216911

But d'excursion à proximité du grand glacier d'Aletsch

De la station au glacier d'Aletsch en 20 minutes de promenade

Conditions avantageuses pour le téléphérique Blatten-Belalp

Abonnement demi-tarif valable

Renseignements:

Luftseilbahn Blatten-Belalp Téléphone (028) 23 20 68

Il 1

Page 26: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 1993

Mini-guides

Quinze places à l'œil! Ils s'appellent Jean, Sylvie ou Isa­belle. Ils se passionnent pour l'accord des participes passés, la division des nombres à virgule ou l'époque romai­ne. Ceci ne les empêche pas d'être agréables et brillants footballeurs ...

Ils s'appellent Jean, Sylvie ou Isa­belle. Ils se passionnent pour la cha­leur du soleil, la fraîcheur d'un sous­bois ou la dernière chemise d'un quel­conque «Mikael>, à la mode ...

Peu m'importe! Je leur propose une place de «mini-guide», pour l'accro­chage actuel au musée cantonal des beaux-arts! Une visite exclusive leur est proposée:

- parcours de l'ensemble de l'exposi­tion choix de quelques Œuvres précises

- élaboration (au brouillon) de fiches de travail ou d'observation à l'intention de leurs camarades

Les «mini-guides» recevront, quel­ques jours après leur visite, les fiches de travail dactylographiées. Ils assu­meront ensuite l'animation de la visi­te pour leur classe.

La visite réservée aux «mini-guides» est fixée au 1er juin 1993, de 14h00 à 16h30, sur la place de la Majorie (de­vant le Musée des beaux-arts), où je les prendrai en charge. La proposi­tion s'adresse aux élèves de sixième année primaire. Les enseignants retiendront un à deux élèves par classe. Ils peuvent s'annoncer à la Direction des Musées cantonaux 027 / 21 69 11. Pour les renseigne­ments complémentaires ou les sug­gestions: 027 / 21 69 08, les mardi et jeudi.

Eric Berthod Ecoles et Musée

Echanges linguistiques

Première rencontre valaisanne

Depuis 1991, le Bureau des échanges linguistiques favorise les contacts entre le Haut et le Bas-Valais. Fin avril, des collégiens et des norma­liens de Brigue et de Sion se sont re­trouvés à Sierre en compagnie de leurs professeurs pour confronter leurs expériences.

La partie officielle était rehaussée par la présence de M. Anselme Pan­natier, chef du service de l'enseigne­ment primaire et des écoles nor­males, et de Mme Evelyne Gard, conseillère communale sien'oise, pré­sidente de la commission scolaire. Cette première année a permis à une

trentaine de jeunes de suivre leurs études dans l'autre partie linguis­tique du canton. L'an prochain, ils de­vraient être une quarantaine à les imiter.

Le Bureau des échanges linguistiques est dirigé par Nicolas Fournier, pro­fesseur au collège de la Planta. Il est secondé par Yves Andereggen, profes­seur et inspecteur des écoles secon­daires du deuxième degré.

Le prochain numéro de Résonances vous présentera de manière plus dé­taillée les activités du Bureau des échanges linguistiques.

RÉSONANCES Mensuel de l'école valaisanne.

Edition, administration, rédaction Département de l'instl'Uction publique (DIP) Office de recherche et de documentation pédagogiques (ORDP) Gravelone 5, 1950 Sion Téléphone (027) 21 62 85.

Directeur Jean·Pierre Salamin

Rédaction Paul Vetter

Conseil de rédaction Patrick Abbet, Ass. parents Rémy Dayer, SPVal Maurice Dirren, OSP Jean·François Lovey,DIP Tristan Mottet, A VECO Maurice Nanchen, SMP Laurent Pen'uchoud, A VPES

Photographe Christine Métrailler

DOllJlées techniques Surface de composition: 175 x 245 mm. Format de la revue: 210 x 280 mm. Impression en offset en noir et une teinte vive, photolithos fournies ou frais de reproduction facturés séparément pour documents fournis prêts à la reproduction.

Parution Le 15 de chaque mois sauf juillet et aoîtt.

Délai de remise des textes et des allJlonces Le 20 du mois précédent.

RÉGIE DES ANNONCES PUB LICITAS, 1951 Sion Téléphone (027) 29 51 51 Téléfax (027) 23 57 60.

Impression, expédition VALPRINT SA, 1951 Sion Téléphone (027) 22 23 70 Téléfax (027) 220747.

RECONNUE.~ Cr:;Y"OITE PAR LA FMH /1 -.v\./I 'L

cZtl'As1Y~llYL! E. 0 NOE E ~N __ l_9~U

POUR

VOTRE AVENIR COURS

ASSISTANTES MÉDICALES AIDES VÉTÉRINAIRES

RaI' scolal'ité Ol! !!ppl'entissa~

SECRÉTAIRES MÉDICALES Ouvertmes: pl'inteml~ et automne

Hcnscignclllcnts Cl docuillentati o n:

Tél. (021) 3122461 Petit-Chêne 22 - 1003 Lausanne

RÉSONANCES . MAI 1993

"'+

ALIMENTARIUM Musée de l'Alimentation

Une fondation Nesllé

Aspects scientifiques, ethnologiques et historiques de l'alimentation

Du soleil au consommateur - La chaîne alimentaire, les plantes et les animaux, le pain et le lait, les nutriments, les protéines, l'énergie.

Le pain des autres - Le blé en Anatolie, le riz aux Phi­lippines, le mil au Cameroun, la pomme de terre et le maïs dans les Andes péruviennes.

Le pain d'autrefois - L'alimentation du Moyen-Age au XIX' siècle, la consommation, la préparation, le commerce, la transformation, la conservation, l'agriculture.

Des présentations audio-visuelles et des ordinateurs ani­ment les expositions. Une cafétéria permet de vous dé­tendre.

L'Alimentarium, Vevey, quai Perdonnet 1 rue du Léman, vous attend. Horaire: mardi à dimanche 10 h - 12 h 114 h - 17 h. Visites guidées sur demande (021) 924 41 11

-~-----------~

La vie sucrée

du 4 décembre 1992 au 31 octobre 1993

La saga du sucre ou comment «ce petit carré", tel un Cupi­don, a conquis le cœur des hommes. Anges ou démon, c'est selon, le sucre ne laisse pas indifférent.

La Vienne impériale

Cuisines et tables à la Cour

du 25 mars au 7 novembre 1993

L'abondance et la splendeur des arts de la table côté cour et côté jardin alliées à une impeccable ordonnance.

j

Le plaisir de la promenade de Griolet, la découVerte de

le sentier planétaire, le Stellarium, les Moulins, les chemins de la flore et de la faune, le phare en et de l'IIlhorn, de nombreuses l'approche de la nature.