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L’école entre tradition et modernité No 5 - Février 2012

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L'école entre tradition et modernité

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Page 1: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, février 2012

L’école entre tradition et modernité

No 5 - Février 2012

Page 2: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, février 2012

RésonancesLa revue Résonances, qui fait suite à L’Ecole valaisanneparue de 1956 à 1988 et à L’Ecole primaire publiéede 1881 à 1956, est éditée par le Département del’éducation, de la culture et du sport (DECS).

Edition, administration, rédactionDECS/SFT - RésonancesRue de Conthey 19 - Case postale 478 - 1951 SionTél. 027 606 41 59 - www.vs.ch/sft > Les domaines du SFT > Publications pédagogiques

RédactionNadia Revaz - [email protected]

Conseil de rédactionFlorian Chappot, AVEPDaphnée Constantin Raposo, SPVALElodie Lovey, CDTEAAdrienne Mittaz, AVECOZoe Moody, HEP-VSStéphanie Mottier Fontannaz, AVPESMarie-Josée Reuse, Ass. Parents

Photographe ISSNJacques Dussez 2235-0918

Données techniquesSurface de composition: 170 x 245 mmFormat de la revue: 210 x 280 mmImpression en offset en noir et une teinte vive, photolithosfournies ou frais de reproduction facturés séparément pour les documents fournis prêts à la reproduction.

ParutionLe 1er de chaque mois, sauf janvier, juillet et août.

Délai de remise des textes et des annoncesDélai pour les textes: 5 du mois précédant la parution. Délai pour les annonces: 15 du mois précédant la parution.

AbonnementsTarif annuel: Fr. 40.– / Prix au numéro: Fr. 6.–Tarif contractuel: Fr. 30.–Tél. 027 606 41 59 - [email protected]

Régie des annoncesSchoechli impression & communication SA - Technopôle3960 Sierre - Tél. 027 452 25 25 - [email protected]

Impression, expéditionSchoechli impression & communication SA - Technopôle3960 Sierre - Tél. 027 452 25 25 - [email protected]

I m p r e s s u m

De l’agressivité à la violence

L’agressivité

Le modèle pulsionnel

Le travail d’intérêt général est de loin la sanction la plus prisée par les présidentset cela s’est encore renforcé avec l’entrée en vigueur de la nouvelle procédure pénalefédérale au 01.01.2011, laquelle entraîne quelques nouveautés concernant lesmineurs, qui sont désormais traités comme des adultes. A noter que la capacité dediscernement ayant été fixée à 10 ans, les enfants en-dessous de cet âge ne peuventêtre condamnés pénalement, ce qui pose un certain nombre de problèmes. Cettesanction néanmoins semble parvenir à ses limites en Suisse, à en croire certainsemployés publics qui encadrent occasionnellement des jeunes soumis à cette peine.

Les statistiques de la violence

En effet, comme le montre le schéma ci-dessus8, sur l’ensemble des infractionscommises, seul un certain nombre d’entre elles sont portées à la connaissance de

Jugements pénaux des mineurs

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Placement en maison de traitementPlacement en maison d’éducation

SurveillanceTraitement ambulatoireAssistance personnelle

Exemption de peinePrivation de liberté

AmendeRéprimande

Prestation personnelle

infractions commises

infractions connues de la police

infractions dont l’auteur a pu être identifié

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Page 3: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, février 2012

«Accroche ton chariot à une étoile.» Ralph Waldo Emerson

Pourquoi tant de jeunes décrochent, en abandonnantl’école sans diplôme? La réponse est évidemmentcomplexe et multifactorielle. L’école n’avraisemblablement pas su éveiller leur curiosité, n’a pasété capable de leur proposer un modèle d’apprentissageadapté, a fait des erreurs d’aiguillage lors del’orientation scolaire et professionnelle… Certes, maisl’école n’est pas seule responsable. Il y a également lafamille qui a manqué d’autorité, quin’a pas assuré le lien… Bon d’accord,mais la société dans son ensemblen’est pas exempte de torts, sachantque les facteurs socio-économiquesjouent incontestablement un rôlemajeur dans la spirale de l’échec. Et,en plus, le jeune qui décroche n’a pasfait les efforts nécessaires afind’obtenir une maturité ou un CFC. Leproblème, c’est que tout ce petitmonde a tendance à se renvoyer laballe, sans assumer sa part de co-responsabilité. Et comme la solutionne peut être que systémique… on setrouve dans une impasse.

Mais tout d’abord qui sont ces jeunes qui décrochent?En général, ce sont des chiffres évoqués par les médias.En Suisse, selon l’Office fédéral de la statistique, onconsidère que la part des jeunes de 18 à 24 ans sansformation post-obligatoire et qui ne sont plus scolarisésoscille entre 6 et 10%. L’objectif annoncé par la CDIP estde ramener ce taux à 5% d’ici 2015 et pour l’heure latendance est à la discrète amélioration, avec la récentemise en place de quelques mesures spécifiques… mais iln’y a pas de quoi pavoiser. Chacun connaît quelques-uns de ces décrocheurs et a une vague idée des

difficultés qu’ils peuvent rencontrer. Reste que lorsqueplusieurs de ces décrocheurs s’expriment, on prend alorsla mesure des carences du système. Envoyé spécial,émission de France 2, a récemment diffusé un poignantreportage sur ces jeunes qui quittent l’école sans aucunsésame, enfin selon nos critères. Force est de constaterque leur courage et leur envie de s’en sortir sont grandsmais si peu récompensés. Assurément, certains de cesjeunes s’inventeront un chemin qui les conduira à laréussite professionnelle, après un éventuel retour à la«case école», toutefois la journaliste raconte qu’elle a

rencontré nombre de décrocheursrefusant de témoigner, parce quevivant dans la honte.

Même si les signaux de l’écolevalaisanne sont bons, il est vain defaire l’autruche: le décrochagescolaire ainsi que le manque demotivation de certains élèves faceaux savoirs en contexte scolaire y sont aussi présents. Nous devons tous,collectivement et individuellement,nous impliquer pour une institutionqui ne laisse personne sur le bas-côté,sachant que la marge fait partie de lapage. De nombreux défis attendentl’école. Cette dernière doit connaître

son passé pour l’adapter ou réellement innover, afind’optimiser son fonctionnement aujourd’hui. Pourreprendre les mots d’André Giordan, «L’école du XXIe

siècle n’aurait-elle pas à gagner si les curiosités, lesgoûts, les désirs de savoir de chaque enfant étaientmieux entendus? Dépassons le travail à la chaîne…pour permettre à chacun d’apprendre par lui-même àpartir de ce qu’il est.» L’école ici et aujourd’hui a cepotentiel de réussite… toutefois il faut qu’elles’accroche pour réellement faire baisser le nombre desdécrocheurs.

Résonances - Février 2012 1

S’accrocher pour raccrocherles décrocheursS’accrocher pour raccrocherles décrocheurs

Nadia Revaz

Page 4: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, février 2012

2 Résonances - Février 2012

Sommaire

4-12

Sommaire S’accrocher pour raccrocher les décrocheurs N. Revaz 1

Pisa 2009: résultats réjouissants du Valais - DECS 50Les dossiers de Résonances 52

Annonces 13 Promotion lecture et Animation théâtre et écriture - Service de la culture – SLFF

Education musicale 14 Projets musicaux scolaires - B. Oberholzer & J.-M. Delasoie

Sciences 15 La démarche, ça s’apprend! L’expérimentation (4/8) - A. Bardou, S. Fierz & C. Keim

Mathématique 18 Espace mathématique: édition 2012 - Commission AVECO

Mathématique 19 Espace mathématique: exemples d’activités - Commission AVECO

ICT 20 Mettre en valeur vos réalisations avec Didapages - C. Mudry

BEL 22 Les vacances autrement - GO & BEL

BEL 23 Valais-Italie: les étapes d’un échange linguistique - N. Revaz

Autour de l’école 26 OGE: à l’envers de l’ÉGO avec Cécile Dufour - N. Revaz

Mémento pédagogique 27 A vos agendas - Résonances

CPVAL 28 La baisse des rendements n’est pas une fatalité - P. Vernier

A vos classes! 29 Semaine d’actions contre le racisme - C. Exquis & J.-P. Pralong

Français 30 Respect de l’orthographe - P. Roduit

Mise en liens 31 Blogs pédagogiques et sites personnels - N. Revaz

Projet de classes 32 Café littéraire des collégiens avec Marie-Jeanne Urech - N. Revaz

Du côté de la HEP-VS 34 CD en francoprovençal pour les écoles valaisannes - HEP-VS

Doc. pédagogique 35 DVD-R documentaires: les suggestions du mois - Médiathèque Valais - St-Maurice

Rencontre 36 Valérie Granges Jordan: le goût des projets - N. Revaz

Echo de la rédactrice 37 Estime entre enseignants - N. Revaz

Recherche 38 Actualités - CSRE

Chiffre du mois 40 Répartition hommes-femmes dans l’enseignement - SFT/URD

Etincelles de culture 41 A la découverte des tambours Batá - A. Cristina

Concours 42 Les frappadingues de Résonances: premiers dessins - Elèves

Education physique 43 Sport, éducation physique et EDD (2/2) - N. Nanchen, G. Schroeter & L. Saillen

Livres 46 La sélection du mois - Résonances & D. Constantin

Revue de presse 48 D’un numéro à l’autre - Résonances

Page 5: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, février 2012

L’école entre tradition et modernitéL’école entre tradition et modernité

intéressant de regarder dans

le rétroviseur avant de regarder

à l’horizon. Reste que l’école

est aussi le temps du présent et

de l’immédiateté.

Les chemins de la tradition et

de la modernité se croisent

dans le paysage scolaire. Nous

ne savons pas toujours ce qui

est repris du passé et il est

4 A fuir la modernitéscolaire…P.-P. Bugnard

7 Dans le rétroviseuret à l’horizonde Danièle PérissetN. Revaz

10 Regards croisés entre tradition etmodernitéN. Revaz

12 La bibliographie de la DocumentationpédagogiqueE. Nicollerat

Page 6: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, février 2012

La modernité, c’est forcément de la nouveauté envoie d’expérimentation (du latin modernus: «ré-cent»). Et si la modernité fait courir un risque derupture déchirante, la tradition, au contraire, offrel’apparence d’une continuité rassurante. Ainsi,lorsqu’un système fonctionne mal, on préfère sou-vent revenir à la tradition. L’historien britanniqueHobsbawm l’a montré, nous inventons continuel-lement des traditions, pour nous rassurer, en ar-rangeant des éléments tirés du passé en réformes.Ainsi, pour toute l’histoire de l’architecture, Gom-brich n’a relevé que trois modernités décisives: lesstyles gréco-romains, le gothique, le Bauhaus. Toutle reste n’est que reprises, adaptations néo–…Dans le domaine scolaire, que reste-t-il de «mo-derne» lorsqu’on a éliminé tout ce qui a été repris?

Actuellement, au prétexte que la modernité pédago-gique – l’évaluation formative, l’enseignement inductifet coopératif, la différenciation… – aurait entraîné unéchec du système éducatif, les adeptes de la traditionréclament un retour intégral à la notation scolaire chif-frée, à un enseignement direct, simultané, «magistral»,non plus «centré sur l’élève», voire à l’uniforme oumême, pour les plus intégristes, à la gifle (à domicile, si-non en classe), c’est-à-dire aux châtiments corporels. Cefaisant, ils proposent de retourner à un état de l’écoleparadoxal: tout à la fois moderne et vieux. La note étaiten effet une réforme des «Temps modernes» visant àdépasser les pratiques médiévales par l’éradication deschâtiments corporels, tout comme la substitution de laméthode individuelle par la méthode simultanée. Laméthode magistrale? Elle est née au tournant du XXe

siècle pour renforcer le rôle de l’enseignant dans les pé-dagogies de l’exercice nées elles aussi aux Temps mo-

dernes. Quant à l’évaluation formative, les jésuites lapréconisaient, tandis que les pédagogies dites «cen-trées sur l’élève» n’avaient guère de secret pour un Co-menius au XVIIe siècle ou un Père Girard, au XIXe.

Y a-t-il une supériorité des systèmes traditionnels?C’est à la suite des premières enquêtes du PISA (Pro-gramme International pour le Suivi des Acquis desélèves), depuis 2000 (résultats en 2003), que Fribourg etValais ont été soudain promus «meilleurs élèves» de laRomandie, alors qu’ils étaient considérés au XIXe sièclecomme les «cancres» du pays, en comparaison intercan-tonale des examens pédagogiques des recrues. Maisque ce soit aujourd’hui pour leur réussite ou autrefoispour leur échec, la raison invoquée est restée la même:ces deux cantons se caractérisent par une instructionpublique attachée à la tradition. Ainsi, la modernitéscolaire passe pour une source de progrès au XIXe etd’échec aujourd’hui.

Est-ce qu’on ne se tromperait pas d’indicateur? Il fautconstater que l’essentiel de l’explication des retards sco-laires du XIXe repose sur des facteurs structurels tels fré-quentation ou statut des instituteurs (supérieure etmeilleur, respectivement, dans les cantons en voie d’in-dustrialisation), tandis qu’au tournant du XXIe sièclec’est plutôt l’hétérogénéité des populations scolaires –par le taux d’élèves allophones –, entre cantons urbani-sés et cantons périphériques. Cette composante estd’ailleurs en train de s’estomper, ce qui entraîne que lamodeste différence observée en 2003 et 2006, parexemple en littératie, entre Genève ou Vaud et Fribourgou Valais (autour de 30 points sur 600, soit quelquechose comme deux à trois dixièmes sur l’échelle desnotes 1 – 6), s’est encore sensiblement amenuisée (surdix ans, Fribourg est même le seul à avoir régressé), lespopulations scolaires des cantons dits «traditionnels»ayant tendance à rejoindre les niveaux d’hétérogénéitédes cantons dits «avancés». Modernité et tradition ser-vent donc surtout, dans l’opinion, relayée par la plupartdes médias, à focaliser l’attention sur des explicationsrécupérables par la politique.

A fuir la modernité scolaire...A fuir la modernité scolaire...P.-P. Bugnard

4 Résonances - Février 2012

Dans le domaine scolaire, que reste-t-il de «moderne» lorsqu’on aéliminé tout ce qui a été repris?

A fuir la modernité scolaire, on risque de retomber sur une vieillenouveauté qu’on érige en tradition.

Prochain dossier

Les utopies pour faireavancer l’école…

Page 7: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, février 2012

Un cas emblématique d’opposition tradition-modernité

Historiquement, comment traiter de la question? Jen’ai la place que pour un seul exemple. Le tournant desannées 1820, à Fribourg, peut être considéré dans l’his-toire de l’école comme un moment emblématique del’opposition tradition-modernité vécu par maintes ré-gions d’Europe. Une histoire scolaire fribourgeoise dif-férente sur ce point de celle du Valais, canton qui nemanifeste alors qu’une velléité de libéralisation sco-laire, à partir de 1841, autour d’un projet de sécularisa-tion partielle, d’ailleurs refusé de justesse par le peuple.

Que s’est-il donc passé? Sous l’égide d’une part éclairéedu patriciat et d’intellectuels persuadés que la clé dubien-être social et du progrès politique passe par l’essorde l’instruction, on adopte plusieurs réformes visant àbouleverser la tradition scolaire de la petite Républiquede 85’000 âmes des bords de la Sarine:

on renonce au vieux mode d’enseignement individuel(un élève à la fois passe devant le maître réciter sonpensum, recevoir les coups pour les fautes qu’il doitexpier pendant que les autres s’activent à l’arrière dulocal d’école qui est souvent le logis du maître);

dans le cas où la méthode mutuelle ne peut pas en-core être instaurée, on remplace donc le mode indi-viduel par le mode simultané (les élèves sont ensei-gnés en même temps, reçoivent l’explication, fontl’exercice, passent l’examen… simultanément, ce qui

implique le passage à des programmes annuels sanc-tionnés par une promotion ou un redoublement àl’issue d’un examen ou sous l’effet d’une moyennegénérale);

cela implique de doter les écoles de salles de classeadéquates, spécifiques à l’enseignement;

de créer un embryon de formation professionnelle,en école normale;

de doter l’instituteur d’un statut, entraînant uneposition sociale mieux reconnue;

de lui accorder une posture enseignante détachéede l’influence du clergé par la fondation d’une écolesécularisée;

ce qui implique aussi l’introduction de l’obligationscolaire (un programme ne pouvant plus se réaliserà la carte, comme dans l’enseignement individuel,mais uniquement grâce à la fréquentation généraleet régulière de l’ensemble des élèves);

l’utilisation de manuels permettant l’apprentissagede la lecture et de la grammaire en passant de sonpatois au français, en méthode semi-globale;

ce n’est pas tout: on charge des écoles pilotes d’ex-périmenter la méthode mutuelle en «gradation», ju-gée plus efficace, dans l’idée de la généraliser (lesélèves progressent par niveaux, non plus en fonction

Résonances - Février 2012 5

Page 8: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, février 2012

des étapes du calendrier, comme disait le Père Girardchargé de la réforme, mais à leur rythme, sous lecontrôle d’un camarade plus avancé qui vient renfor-cer ses connaissances en enseignant lui-même);

ce qui implique un espace pédagogique moderne, telcelui de la célèbre école des garçons de la ville de Fri-bourg de 1819 (un espace conçu par Girard lui-mêmepour l’application de sa méthode. Les élèves ont l’im-pression que leur progression dans les apprentissagesse matérialise par leur avancement simultané au seinde l’ingénieuse disposition du mobilier, adéquatepour accueillir de gros effectifs d’élèves de toutesconditions sociales, occupant des locaux vastes, éclai-rés et aérés, dans un bâtiment scolaire en dur, de stylenoble, «palais scolaire» pour les enfants du peuple).

Telles étaient les modernités scolaires prônées et réali-sées par les libéraux fribourgeois de la Restauration,l’école s’efforçant de poursuivre sa modernisationamorcée dès les années 1770 alors que les régimes po-litiques observent plutôt un retour à l’Ancien Régime.

Toutes les modernités scolaires tentées en dix ans!Ainsi, par l’influence de son Conseil d’éducation, entre1814 et 1823, Fribourg reprend l’essentiel des grandesmodernités pédagogiques conçues entre le XVe et leXVIIIe siècle: l’expérimentation de la différenciation, lagénéralisation de la méthode simultanée (ou pédago-gie de l’exercice), la sécularisation, l’obligation (en

droit), la formation des maîtres et le statut de fonction-naire (avec un projet de caisse de retraite), ainsi quel’égalité (en droit) des chances d’accès au primaire pourles garçons et les filles… Au fond, il ne manque à la listeque l’égalité des chances pour les études, idée qu’avan-cera Ferdinand Buisson, à partir du début du XXe siècle,et nous aurions pour l’école les modernités décisivesque Gombrich a établies pour l’histoire de l’art.

Mais voilà, la modernité peut heurter l’opinion lorsquele fossé avec les pédagogues est trop large. Par craintedes bouleversements, le Ciel n’ayant jamais requis dedonner aux simples une formation qui ne les conduiraitqu’au déclassement social avance-t-on, les jésuites sontrappelés au collège, les lois scolaires cléricales recon-duites, l’école pilote de Fribourg fermée et Girard en-voyé en retraite anticipée. Le canton se replie à nou-veau sur lui-même, pour un siècle et demi.

Ainsi, la modernité scolaire peut être, ici ou là, enavance sur son temps (signe: ses concepteurs seront sta-tufiés) et les traditions pour lesquelles un retour est ré-clamé, en réaction (signe: leurs adeptes y trouvent la cléd’une victoire politique), des modernités surannées.

6 Résonances - Février 2012

Pierre-Philippe Bugnardprofesseur d’histoire de l’éducation aux Universités de Fribourg et de Rouen(l’a

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Mutualiser les innovations

«Les enseignants innovants se disent souvent isolés,marginalisés, et se lassent parfois de “réinventer la roue” à longueur de pratique. Il est de la responsabilité des autorités locales et nationales de les soutenir avec bienveillance, d’aider ces acteurs àmutualiser leurs expériences et de mettre sur la table les moyens pour les reproduire, les diffuser, voire lesgénéraliser.»Julie Chupin, Aurélie Sobocinski in Quand l’école innove(Editions autrement: 2009)

Imitation et innovation

«L’éducation doit souvent être un frein, mais il fautd’abord qu’elle soit un stimulant.Si l’on n’enseignait aux écoliers que le respect etl’obéissance, on ferait une œuvre mauvaise. L’imitation du passé ne constitue que la moitié de l’Histoire; les

innovations en sont l’autre moitié. Dans nos vieillesvérités et nos vieilles habitudes, tout n’est pas digned’être conservé.» Henri Roorda (1870-1925) in Le pédagogue n’aime pas les enfants (Mille et une nuits, 2012)

Querelle des Anciens et des Modernes«Une certaine pédagogie est en vogue. Elle nous vientd’Italie, de Belgique. On est Decrolyen, Montessorien oupédagogue traditionaliste. (…)Que faut-il penser de ces nouveaux systèmesd’éducation? Certains, trop pressés ou les connaissantinsuffisamment, les rejettent en bloc. (…) Je ne crois pasqu’il soit opportun de partir en guerre au nom desAnciens contre les Modernes. Si ceux-ci se trompent,rappelons-nous qu’il y a dans toute erreur une parcelle devérité et recherchons-la.»M. Hamayon, in Ecole primaire (ancêtre de Résonances),1943-1944

L e d o s s i e r e n c i t a t i o n s

Page 9: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, février 2012

La thèse de Danièle Périsset, in-titulée «Vocation: régent, insti-tutrice: jeux et enjeux autourdes Ecoles normales du Valais ro-mand, (1846-1994)» et publiéeen 2003 dans les Cahiers Valle-sia, portait pour partie sur la dy-namique entre tradition et mo-dernité à travers les instituts deformation des enseignants ducanton. Dès lors il semblait inté-ressant d’avoir son avis sur cetteévolution à propos de l’Ecole va-laisanne aujourd’hui, d’autantque son parcours dans le do-maine de l’éducation est riche etpas seulement au niveau can-tonal. De plus Danièle Périssetdonne le cours d’histoire del’éducation à la HEP-VS de St-Maurice, ce qui la rend légitime pour évoquer le posi-tionnement de notre école publique dans cette dyna-mique mêlant passé, présent et futur.

Danièle Périsset, aux yeux de la Suisse, l’Ecolevalaisanne se situe très clairement du côté de latradition. L’est-elle autant qu’on le croit?On la décrit comme traditionnelle et pourtant les en-seignants sur le terrain ont vécu de nombreux change-ments ces dernières années. Il n’empêche que la «tradi-tion» a laissé une empreinte de bon sens et c’est peut-être cela l’un des atouts de l’Ecole valaisanne actuelle.Le Valais est resté un petit pays, ouvert sur le mondetout en conservant une identité régionale forte.

L’Ecole valaisanne a-t-elle beaucoup changé cesdernières années?Tout dépend de la manière dont on regarde l’évolu-tion. Si l’on se focalise sur une très courte période, onne perçoit pas le changement, car il se fait progressive-ment, chaque jour, de manière presque imperceptible.Lorsque l’on examine l’histoire sur plusieurs siècles, letemps du changement oscille plus amplement. En se ré-férant aux dix dernières années, il ne fait aucun douteque les changements ont été importants. Mais en Va-lais en particulier, le politique cantonal parvient encoreà imposer un rythme acceptable pour le terrain parrapport aux changements préconisés par le national,

voire l’international, ce qui mesemble être une autre preuvede ce bon sens.

Au XIXe siècle, l’Ecole valai-sanne était «la cancre» de laclasse alors qu’aujourd’huielle figure sur le podium desmeilleurs, dixit les résultatsPISA. Comment expliquercette évolution?Suite aux résultats catastrophi -ques obtenus par les cantons duValais et de Fribourg lors desexamens que l’on faisait passeraux recrues dans la dernièrepartie du XIXe siècle, des actionsont été menées au niveau fédé-ral pour contraindre lesdits can-tons à prendre des mesures. En

Valais notamment, l’Ecole normale a été annualisée etla formation à l’enseignement au degré primaire éten-due à deux ans. Les examens de recrue ont cessé d’êtreorganisés lorsque les cantons les plus faibles (dont leValais) ont rejoint la moyenne nationale au début duXXe siècle. HarmoS parachève aujourd’hui ce qui a étéentrepris au XIXe siècle sur le plan politique. Mais lesconditions sociales et économiques ont fondamentale-ment changé, et ce qui était un défaut au XIXe (la forteidentité cantonale et l’attachement aux valeurs ru-rales) est peut-être devenu une qualité au XXIe siècle.

Dans un cadre traditionnel, il peut néanmoins yavoir de la place pour l’innovation…Oui, même si cela peut paraître paradoxal. Sur le terrain,il y a des enseignants novateurs et engagés qui font évo-luer leur pratique à l’intérieur d’un cadre structurant. Il ya un mélange entre fierté régionale et ouverture sur lemonde et les deux sont bien assumés à l’intérieur ducanton. Walo Hutmacher a mis en avant la grande fiertédes Finlandais concernant leur identité spécifique etc’est certainement un élément que nous partageons.

Dans le rétroviseur et à l’horizon de Danièle PérissetDans le rétroviseur et à l’horizon de Danièle Périsset

Résonances - Février 2012 7

«La tradition a laissé une empreinte de bon sens dans l’Ecole valaisanne.»

Danièle Périsset enseigne à la HEP-VS.

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Nous revendiquons les parts de richesses de nos tradi-tions tout en étant dans le même temps réceptifs auxadaptations nécessaires actuellement. Le changementpour le changement est par contre banni, car la menta-lité «traditionnelle» rejette la nouveauté qui ne fait passens. Cet ancrage et ce cadrage sont des éléments deréussite observés dans les recherches pédagogiques.Nous avons donc une chance à faire valoir dans notremanière de vivre le présent, avec un œil qui regarde dansle rétroviseur pour rester en phase avec la réalité du ter-rain et l’autre scrutant l’horizon du futur pour lorgnerdu côté des innovations intéressantes à importer tout enles adaptant à notre terreau et à nos particularités.

Tradition et modernité semblent donc bien assu-mées, mais elles sont néanmoins toujours en in-teraction, voire en tension, ici aussi…La tradition n’existe qu’à partir du moment où l’onveut freiner les effets de la modernité. Dans l’action,l’on n’a pas conscience du côté traditionnel de ce quel’on fait, sauf lorsque l’on «folklorise». Dans une écoledu bon sens, les risques de dérives des démarches pé-dagogiques sont encadrés. Il s’agit dans tous les casd’aller chercher les élèves là où ils sont pour les amenerlà où l’enseignant a décidé de les emmener. L’élèven’est donc pas dans la détresse d’aller là où il veut,pour reprendre les mots d’une chanson de WilliamScheller, puisque, tout en prenant en compte ses diffé-rences, on lui dit clairement: «Viens». A la HEP, des étu-diants de la filière du secondaire ont fait un magnifiquecompliment à l’école, en disant que toutes les ap-proches pédagogiques y étaient présentées, avec leursavantages et inconvénients inhérents, sans endoctrine-ment. Grâce au bon sens, les formateurs n’ont pas peurde présenter la variété des démarches possibles pour ai-der les élèves à apprendre. Ainsi le modèle transmissif,

comme tout autre modèle, n’est pas à exclure, mais ilfaut en connaître les limites et les bénéfices pour sa-voir à quel moment il est judicieux de l’utiliser. Les pa-ramètres de la réussite scolaire sont multiples et lestechniques qui marchent en Valais ne pourraient pasêtre transposées à Genève et vice-versa, ce qui démon-tre le rôle déterminant du contexte. C’est bien pourcela que toute standardisation doit être nuancée, carles conditions de la mise en œuvre des propositions pé-dagogiques restent toujours contextuelles.

L’image que vous avez de l’Ecole valaisanne esttrès positive…Oui. De ce que j’en connais à présent, à travers la forma-tion, les supervisions et les étudiants de la HEP, je voisdes personnes très engagées et qui sont en constanterecherche d’amélioration.

Et donc d’innovation?Toute amélioration est innovation, même si certainesd’entre elles sont anciennes. Aujourd’hui la recherchevalide les intuitions de Maria Montessori ou de CélestinFreinet, mais plus personne ne songe à dater ces inno-vations, ce qui fait que certains enseignants se croientnovateurs alors qu’ils ne font que remettre à jour lesidées de pédagogues du passé, d’il y a 100 ans... Touteinnovation suit un processus long et complexe: ellecommence de manière isolée avant d’être reprise parune majorité qui la transforme, puis l’habitude faitqu’on oublie à quelle question répond l’innovation de-venue pratique ordinaire. C’est donc une bonne chosed’aller voir du côté de l’histoire pour avoir consciencedes rémanences historiques, un concept cher à Pierre-Philippe Bugnard de l’Université de Fribourg.

En la matière, on se dit que la perspective histo-rique n’a pas beaucoup d’importance dans uncanton qui se targue d’être traditionnel…Je discute régulièrement avec mes étudiants à la HEPpour dater ce qu’ils croient être des nouveautés de lapédagogie et qui n’en sont pas. «- L’élève au centre, à

8 Résonances - Février 2012

Il est important de reconnaître ce que l'on doit

à nos prédécesseurs.

Le changement dans la continuité

«Pourquoi la société ou une organisation changent-elles?Et pourquoi ne changent-elles pas? Ces deux énigmessont au cœur des sciences sociales. Les sociétés et lesorganisations changent, mais en conservant uneidentité, une structure, une culture, alors même queles acteurs se renouvellent, évoluent, apprennent. L’onpeut s’étonner aussi bien de l’évolution que del’invariance, parce que ce sont deux faces d’une mêmeréalité, le changement dans la continuité.»Philippe Perrenoud in Pourquoi et comment rendreles établissements scolaires innovateurs? (Bulletin del’UNETP, février 2003)www.unige.ch/fapse/SSE/teachers/perrenoud/php_main/php_2003/2003_06.html

L e d o s s i e r e n c i t a t i o n s

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votre avis, de quand est-ce que la formule date?» Re-gards perplexes: «C’est ancien? Ah bon. 10, 15 ans?Plus? 20 ans!». De fait, la formule est de Claparède,1905. Personne ne songe à remonter si loin dans letemps… En visionnant le film «Home “Chez-Nous”»,film tourné par Adolphe Ferrière dans les années 1920sur les hauts de Lausanne pour soutenir ses confé-rences internationales sur l’Education nouvelle, ils neperçoivent pas d’emblée ce qui est innovant dans cesannées du début du XXe siècle, parce que ce qui étaitinédit alors paraît aujourd’hui banal. L’histoire est unexcellent apprentissage de l’humilité. C’est importantde reconnaître ce que l’on doit à nos prédécesseurs,notamment à ceux de l’éducation nouvelle qui ontlaissé une empreinte importante dans notre école. Laméthode Montessori, comme celle de Freinet, seraientinapplicables telles quelles aujourd’hui dans l’écolepublique. Néanmoins on y puise, sans toujours enavoir conscience, des pistes pédagogiques pertinenteset adaptées au contexte actuel.

La recherche n’aurait-elle pas un plus grand rôleà jouer pour une meilleure connaissance histo-rique en matière pédagogique?Oui, mais le déficit de la recherche en éducation, enhistoire mais aussi dans les autres domaines, c’est sansdoute l’aspect de la vulgarisation. A part les PhilippeMeirieu, Philippe Perrenoud, Walo Hutmacher ou Mi-reille Cifali (tous professeurs «émérites» à présent)que nous avons beaucoup entendus ces dernières an-nées (et j’en oublie certainement), la voix de la re-

cherche peine à se faire entendre. Ce qui caractérisaitces chercheurs, c’est qu’ils avaient une conscience mili-tante très présente, ce qui les poussait à aller à la ren-contre des gens du terrain pour discuter et débattreavec eux de tous les aspects de l’école publique et desdéfis qui leur étaient posés.

Comment imaginez-vous l’avenir de l’Ecole va-laisanne dans le mouvement d’harmonisationactuel?En prenant le scénario positif, le terrain et les autori-tés vont réussir à traduire des injonctions incontourna-bles décrétées plus haut (au niveau supracantonal)dans des réalités localement acceptables.

Quel serait votre souhait pour qu’elle soit en-core meilleure?Il faut qu’elle continue à avoir suffisamment confianceen elle pour s’ouvrir à l’autre et aller voir au-delà deses frontières et prendre ce qu’il y a de bon sans ris-quer de se perdre. Je souhaite qu’elle s’ouvre à la di-versité sans jamais craindre pour son identité.

Propos recueillis par Nadia Revaz

Résonances - Février 2012 9

Assumer la diversité des élèves

«Enseigner au XXIe siècle implique de renoncer àcertaines méthodes, qui ont pu séduire autrefois parceque l’école fonctionnait selon le modèle d’exclusion etéliminait impitoyablement tous ceux qui n’entraient pasdans le moule. Assumer résolument la diversité des élèvesd’aujourd’hui suppose des évolutions pédagogiquesmajeures.»Danielle Alexandre in Les méthodes qui font réussir lesélèves. (esf, 2011)

Du XIXe au XXIe siècle«Nous travaillons avec une institution du XIXe siècle, dont l’objectif était tout autre: il s’agissait d’alphabétisertout le monde et de dégager une petite élite. Idem audébut du XXe siècle: 60% des gens ne terminaient pasl’école, mais il y avait assez de travail manuel pour qu’ilsse réalisent professionnellement et socialement.Aujourd’hui, nous assistons à une surenchère de

l’éducation qui fait que si un enfant n’obtient pas decertificat, il est perdu. L’école a d’autres objectifs, maisgarde les mêmes outils.»Interview de Georges Pasquierwww.hebdo.ch/si_on_y_apprenait_les_langues_ca_se_140489_.html

Echapper aux pressions d’en haut«Pour beaucoup d’enseignants, la classe apparaîtaujourd’hui comme un refuge où ils peuvent mettre en jeuleur autonomie, se soustraire aux changements qu’ilsperçoivent téléguidés d’en haut et échapper au moinspartiellement aux pressions multiples qui s’exercent sureux. Mais en même temps, la classe est aussi la limite deleurs actions et pouvoirs: ils sont les rois et maîtres d’unroyaume bien étroit, et dont parfois les turbulencesapparaissent difficiles à contenir.»Maurice Tardif et Claude Lessard (L’école change, laclasse reste) in Eduquer et former. (Editions Scienceshumaines, 2011)

L e d o s s i e r e n c i t a t i o n s

«Je souhaite que l’Ecole valaisannes’ouvre à la diversité sans jamaiscraindre pour son identité.»

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Comment les enseignants perçoivent-ils la dynamiqueentre la tradition et la modernité de l’Ecole valai-sanne? Lara Devanthéry, Marie-Pierre Dorsaz et Pa-trice Fournier ont accepté de livrer leurs points de vue.Un questionnement particulièrement difficile de l’avisdes interviewés, mais au travers des réponses fournies,certes partielles, on mesure bien la diversité des per-ceptions sur le terrain.

Lara Devanthéry, enseignante primaire à Châteauneuf

Des traditions à conserver, à supprimer, à réintroduire…

«Même si je n’ai pas beaucoup d’expérience profes-sionnelle, je constate que certaines fiches proposéesaux élèves en 2012 ne sont plus vraiment d’actualité etne l’étaient du reste déjà plus lorsque j’étais élève. Jetrouve aussi que certaines parties du programme de-vraient être modernisées. Avec l’introduction du nou-veau plan d’études romand, nous aurons certaine-

ment bientôt des moyens d’enseignements correspon-dant à la réalité environnante et je m’en réjouis. Ducôté des traditions à conserver, je pense qu’il est im-portant de ne pas abandonner la notion de discipline,même s’il faut là aussi un peu l’adapter en tenantcompte de l’évolution de la société, enfin jusqu’à unecertaine limite. Ainsi, ce n’est pas parce que des en-fants n’ont pas d’aide à la maison pour les devoirs qu’ilfaut les supprimer, mais on peut par contre davantageles responsabiliser dans la gestion des tâches à domi-cile.»

Des modernités appréciées, à éviter, à ajouter…

«Lorsque j’étais élève à l’école, nous avions peu d’ordi-nateurs et aujourd’hui, dans le centre scolaire où j’en-seigne, nous avons une salle d’informatique, ce quinous permet de travailler les différentes disciplines demanière variée. Sur internet, les élèves recherchentpar exemple des informations en environnement etcomme l’approche est plus ludique, ils travaillent etapprennent sans s’en apercevoir. Pour les enfants,c’est important de rendre le savoir attractif, dès lorsil est essentiel que les outils soient en phase avecl’époque dans laquelle on vit. Autre modernité appré-ciable, c’est l’attention portée aux élèves en difficulté,avec le suivi par des psychologues, logopédistes… Ducôté des modernités à ajouter, je pense qu’elles sontsurtout technologiques: certains centres scolaires ontdéjà un tableau interactif et cela permet de travaillerdifféremment avec la classe.»

Marie-Pierre Dorsaz, enseignante au CO de Monthey

Des traditions à conserver, à supprimer, à réintroduire…

«Une tradition qui me semble importante à conserverest l’apprentissage du savoir-vivre. Bien sûr, la manièrede l’enseigner ne peut pas être la même qu’il y a trenteans, car la société a changé. En ce qui concerne mabranche d’enseignement, les mathématiques, j’estimequ’il y a un gain avec l’approche par résolution de pro-blèmes, mais une perte au niveau de la manipulationdes concepts. Je serais favorable à la réintroduction

10 Résonances - Février 2012

Regards croisés entre tradition et modernitéRegards croisés entre tradition et modernité

Page 13: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, février 2012

des techniques de calcul. A mon sens, il faudrait com-pléter les moyens actuels par des batteries de pro-blèmes repris du passé, en adaptant bien évidemmentles consignes à la vie d’aujourd’hui. Reste que ce seraitaussi ludique de soumettre occasionnellement lesélèves à des exercices proposés en 1930 ou en 1950. Etplus globalement, peut-être qu’avec le temps on s’in-terrogera sur la disparition de la documentation pa-pier au profit d’Internet, mais aujourd’hui les consé-quences sont difficiles à juger. Idem pour la mémorisa-tion qui est de moins en moins sollicitée.»

Des modernités appréciées, à éviter, à ajouter…

«Je pense que l’école doit réfléchir à ses orientationsavec la nouvelle donne liée aux technologies de l’in-formation et de la communication. L’introduction del’ordinateur est intéressante en classe pour la re-cherche d’informations, mais il s’agit de mesurer lesavantages et les risques du tout informatisé. Dans laformation des élèves, il va falloir développer davan-tage l’esprit critique face aux nouveaux médias. Et si jepouvais prendre quelque chose de largement répandudans la société mais encore absent de l’école, ce seraitle développement personnel. Pour l’instant, on s’estintéressé à celui des enseignants et il serait temps d’ypenser côté élèves. Les doter de certains outils pra-tiques les aiderait certainement, en particulier à l’ado-lescence.»

Patrice Fournier, enseignant primaire à Nendaz

Des traditions à conserver, à supprimer, à réintroduire…

«Les notes et la discipline sont à conserver. Les parentsavant nous aidaient à faire étudier les enfants et au-jourd’hui ce sont les enseignants qui doivent leur de-mander davantage d’implication, ce qui me paraît pa-radoxal. Certains estiment qu’avec les calculettes iln’est plus nécessaire de faire du calcul mental àl’école, aussi il nous faut d’abord convaincre les pa-rents du bien-fondé de certaines connaissances sco-laires. Pour ma part, je réintroduirais volontiers lesexamens cantonaux à la fin de chaque année scolairedès la 2P.»

Des modernités appréciées, à éviter, à ajouter…

«Faut-il investir autant dans les équipements informa-tiques? Personnellement je pense que non, car les en-fants utilisent déjà énormément les ordinateurs à lamaison. Pour chercher de la documentation ou pourcertains enfants ayant des difficultés particulières, l’or-dinateur est utile, mais la tendance actuelle est de

croire à tort que c’est une aide à l’apprentissage, cequi est faux. L’école est l’un des rares endroits où lesenfants sont encore en groupe et cela me semblequelque chose de fondamental à préserver. A mesyeux, sans être contre tous les progrès, je trouve quel’école aurait intérêt à être plus modérée dans l’intro-duction des changements souhaités par la société.Pour ce faire, il faudrait davantage écouter les ensei-gnants. Et n’oublions pas que ce sont les enfants quipayent les effets de mode.»

Propos recueillis par Nadia Revaz

Résonances - Février 2012 11

François Rastoldo, sociologue, chercheur au Service de recherche en éducation (SRED) à Genève

«L’école n’est pas une institution fermée: elle estmême très perméable à tout ce qui est mode, inno-vation, changement ou transformation. Dès quequelque chose semble important, on l’ajoute au pro-gramme scolaire avec le risque de surcharge que celacomporte. On le voit bien avec l’introduction desnouvelles technologies de l’information et de lacommunication qui se sont surajoutées dans les pé-riodes d’enseignement, sans retranchement. Et dansle même temps, on s’interroge sur un renforcementdes sciences face aux langues, sur la possibilité de re-nouer ici avec le latin, là avec le patois. Il y a desconnaissances nouvelles à introduire et d’autres à nepas perdre, voire à réintroduire. L’anglais, c’est im-portant, donc il faut en faire à l’école. Idem pourl’informatique, la chimie… En plus, il y a le phéno-mène du “c’était mieux avant” qui vient se superpo-ser, alors que le passé est recomposé en l’idéalisant.On demande à l’école de former de nouvelles géné-rations tout un étant une sorte de conservatoire dessavoirs et entre ces deux missions il peut y avoir destensions. En fait, toutes les disciplines semblent légi-times à la formation des jeunes, d’où la quasi-impos-sibilité à trouver un consensus. Au final, l’école setrouve face à des exigences qu’elle ne peut pas assu-mer. Intuitivement je ferais le pari que le corps ensei-gnant est aussi partagé que l’ensemble de la popula-tion sur les savoirs à enseigner. Le problème actuelde l’école, c’est donc moins la tension entre traditionet modernité que la question des critères et des pro-cessus pédagogiques, administratifs et démocra-tiques pour opérer des choix. Plutôt que de juxta-poser, il faut articuler. Le nouveau plan d’études ro-mand réorganise en partie les savoirs de l’école, touten laissant un espace pour la cohérence du tout,mais le débat sur ce qui doit être enseigné à l’écoleest sans fin.»

Page 14: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, février 2012

12 Résonances - Février 2012

La bibliographie de laDocumentation pédagogiqueLa bibliographie de laDocumentation pédagogiqueLe secteur documentationpédagogique de laMédiathèque Valais - Saint-Maurice propose quelquessuggestions delecture en lienavec le dossierpour aller plusloin. Tous lesdocumentsmentionnéssont bien sûrdisponibles à laMédiathèqueValais - Saint-Maurice (cf.cotes indiquées) et pourcertains à Sion également.

Coordonner, collaborer,coopérer: de nouvellespratiques enseignantes,«Perspectives en éducation &formation», Bruxelles, DeBoeck, 2007.Cote: 37.013 COOR

L’enseignement aujourd’hui:contextes socio-politiques,«Formation et pratiques

d’enseignement en questions: revue des HEP de Suisse romandeet du Tessin; no5, 2006», Neuchâtel, Conférence des directeursdes hautes écoles pédagogiques et institutions assimilées de

Suisse romande et du Tessin, 2006. Cote: 37.014(494) ENSE

Le retour de l’école degrand-papa?,[enregistrement vidéo DVD-R] «Infrarouge», [S.l.],TSR [prod.], 2010.Cote: 37.014.3(494) RETO

Les grandes mutations qui transforment l’éducation, Paris, OCDE,2010. Cote: 37.014 GRAN

Que fait la sociologie dans la formation des enseignants?,«Formation et pratiques d’enseignement en questions: revue desHEP de Suisse romande et du Tessin; no 10, 2009», Neuchâtel,Conférence des directeurs des hautes écoles pédagogiques etinstitutions assimilées de Suisse romande et du Tessin, 2009.Cote: 37.015.4 QUEF

CONNAC S., Apprendre avec les pédagogies coopératives :démarches et outils pour l’école, «Pédagogies. Outils», Issy-les-Moulineaux, ESF éd., 2009. Cote: 371.38 CONN

FORSTER S., L’école et ses réformes, «Le savoir suisse; 50.Société», Lausanne, Presses polytechniques et universitairesromandes, 2008. Cote: 37.014.3(494) FORS

GUNTERN, J., L’écolevalaisanne au XXe siècle: del’école de six mois aux hautesécoles spécialisées etuniversitaires, «Cahiers deVallesia = Beihefte zu Vallesia;15», Sion, Vallesia, Archives del’Etat du Valais, 2006.Cote: 371(494) GUNT

MONS N., Les standards enéducation dans le mondefrancophone: une analysecomparative, «IRDP: Institutde recherche et dedocumenta tionpédagogique», Neuchâtel,Institut de recherche et dedocumentation pédagogique,2006. Cote: 37.012 MONS

STATIUS P., De l’éducation des modernes: réflexions sur la crise de l’école à l’âgedémocratique, «Recherches et innovations sur et pour des enseignants et des forma -teurs», Paris, l’Harmattan,2009. Cote: 37.01 STAT

Page 15: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, février 2012

PROMOTION DE LA LECTURE

Annoncez vos actions et projets ;-)

Le Service de la culture, rattaché auDépartement de l’éducation, de laculture et du sport du canton duValais, mène actuellement un tra-vail de réflexion et de compilationautour des actions et projets depromotion de la lecture fiction-nelle et/ou documentaire (supportpapier mais aussi support numé-rique). Pour enrichir cette collected’informations, n’hésitez pas à an-noncer les actions menées avec vosélèves/étudiants/apprentis ainsi quevos projets encore en chantier.

Tout ce qui «marche» auprès desenfants et des jeunes pour leur don-ner le goût de la lecture nous inté-resse afin d’avoir la vision la plusglobale possible de l’école enfan-tine jusqu’au tertiaire, et ce d’unbout à l’autre du canton.

Les actions ou projets à l’échelle devotre classe, de votre établissementont autant d’importance que lesinitiatives cantonales ou intercan-tonales. A noter aussi que ce qui sedéroule hors temps scolaire (en bi-bliothèque scolaire, dans le cadrede lectures intergénérationnelles,interculturelles, etc.) fait aussi par-tie de notre périmètre d’intérêt.

Vous pouvez par ailleurs nous fairepart de vos attentes et besoins enmatière de promotion de la lectureauprès des enfants et des jeunes.

Merci par avance pour votre pré-cieuse collaboration.

Pour annoncer vos actions et pro-jets de promotion de la lecture: [email protected], 027 606 4159, 079 429 07 01.

ANIMATION THÉÂTRE ET ÉCRITURE:ATELIER POUR LES CLASSES

17e Semaine de la langue française et de la francophonie(mars 2012, www.slff.ch)

En partenariat avec la Ferme-Asile,la SLFF propose aux élèves du se-condaire I et II un atelier centré

sur le plaisir des sons et desmots. L’atelier donne à goûterla saveur d’un français inat-tendu: la langue du théâtrecontemporain, de la franco-phonie, de la poésie sonoreou du slam. Dans un secondtemps, l’animateur invite les

élèves à délier leur expression, à ex-plorer d’autres voix et voies.

Les textes ainsi produits seront en-suite mis en voix et en musiqueavec les élèves volontaires, dans lajournée du vendredi 30 mars, àla Ferme Asile, en vue d’un con -cert du groupe «Charlotte parfois»,le soir même.

Date: 5-29 mars 2012Durée: 2-3 périodes en classe; puispour les élèves intéressés: journéedu 30 mars à la Ferme Asile (soiréede concert)Délai d’inscription: le 15 février2012Financé par Etincelles de culture àl’école

Infos et inscription: [email protected] - 032 889 89 58.

Promotion lecture et Animation théâtre et écriturePromotion lecture et Animation théâtre et écriture

Résonances - Février 2012 13

A n n o n c e s

Bourse d’études

Initiative et concordat

La CDIP prend acte de l’initiative sur les bourses d’études déposée à laChancellerie fédérale par l’Union nationale des étudiants de Suisse (UNES) etregrette que cette initiative ne tienne pas compte du renforcement del’harmonisation dans le domaine des bourses prévu par le concordat qu’ellea elle-même préparé en la matière. www.cdip.ch

E n r a c c o u r c i

Page 16: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, février 2012

Qu’on nous permette, dans ce pre-mier numéro de l’année 2012, deporter un regard rétrospectif surquelques moments musicaux quiont demandé un investissementparticulier aux classes et aux ensei-gnants qui y ont participé et quiont permis une ouverture sur desformes musicales différentes.

Ce sera aussi l’occasion de rappelerque l’offre reste ouverte et que ledéveloppement de la musique àl’école mérite d’être poursuivi.

Rencontres chorales lémaniquesDepuis de nombreuses années, sousl’égide du Conseil du Léman1, 5classes préparent durant l’annéescolaire un certain nombre de chan-sons et se réunissent durant 3 joursdans un lieu adéquat afin de fina-liser ce projet avec un spectaclechantant. Cette rencontre annuellepermet aux acteurs de faire con -naissance avec un autre lieu, avecd’autres personnes et avec d’autresapproches musicales. Chaque ensei-gnant (4-5-6P) peut se procurer lesdocuments y relatifs à laCentrale cantonale desmoyens d’enseignement(CECAME) ou auprès del’animation musicale.

Les prochaines rencon-tres chorales lémani quesauront lieu en juin 2012à Gingins (VD).

Concerts éducatifsSous l’égide du Conservatoire can-tonal de musique ainsi que duDECS2, différents ensembles ont of-fert diverses possibilités de nourrirmusicalement les élèves. Les thèmeschoisis ne pouvaient qu’encouragerles enseignants à y participer.

La symphonie dans tous ses étatsavec le grand orchestre sympho-nique (OCC)3.

Spécial Noël ou le plaisir de chan-ter avec un orchestre, POC4 etOCC.

Dans ce dernier projet, plusieursclasses ont pu chanter avec ces or-chestres. Ce furent des momentsbiens émouvants.

Pour 2012, sont programmés:

«Son et mouvement» avec un en-semble de percussions et un grou -pe de danse.

Musiques de film, de Charlie Cha-plin à Harry Potter.

Concerts de l’Orchestre de la Suisse romandeEn lien avec la Loterie romande,l’OSR a offert un concert au théâtredu Martolet de St-Maurice.

«Casse-Noisette» de Tchaïkovskyétait au program me ce 2 décembre

2011. Un dossier péda-gogique5 permit la pré-paration de cette audi-tion qui obtint un vifsuccès tant au niveaudes élèves que des en-seignants. Malheureuse-ment, les deux séancesprévues ont été réduitesà une représentation,faute d’intérêt de cer-taines classes ou com-

munes. Ce mois de décembre passéétait certainement trop chargé enoffres et activités diverses.

RéflexionsA l’évidence, ces actions culturelleset pédagogiques semblent peu de

chose si l’on tient compte de laquantité de classes susceptiblesd’être intéressées. On pourrait sou-haiter une meilleure participation,d’autant plus que l’ensemble des di-rections scolaires étaient informées.

Il faudra sûrement du temps pourque les liens entre l’école et les insti-tutions musicales cantonales s’affer-missent.

Cependant, sans aller jusqu’à faireappel aux dites institutions, rappe-lons que:

dans chaque classe il y a des élè -ves pratiquant un instrument oude la danse

dans chaque classe, il y a sûre-ment des élèves faisant partied’un ensemble musical

dans chaque collectivité, on trou -ve un ensemble instrumental ouvocal avec lequel un projet pour-rait être réalisé dans la simpli-cité et l’efficacité.

C’est cette volonté de rendre votreclas se et votre centre scolai re musi-calement dynami ques que nousvous souhaitons en 2012.

Bernard OberholzerJean-Maurice Delasoie

Notes1 Organisme comprenant les départe-

ments de l’Ain et de la Haute-Savoie,ainsi que les cantons de Vaud, Genèveet Valais www.conseilduleman.org.

2 Par «Etincelles de culture» www.vs.ch/ecole-culture.

3 Orchestre du conservatoire cantonaldirigé par Richard Métrailler.

4 Petit Orchestre du conservatoire di-rigé par Jörg Lingenberg.

5 Dossier disponible auprès de l’anima-tion musicale.

14 Résonances - Février 2012

E d u c a t i o n m u s i c a l e

Projets musicaux scolairesProjets musicaux scolaires

Page 17: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, février 2012

Plusieurs moyens derecherche peuventêtre utilisés pour trou-ver une solution à unproblème1. Nous nouslimiterons ici au modede recherche expéri-mental, caractéristi -que des sciences de lanature.

Une expérience scien-tifique présente deuxcaractéristiques: elledoit être reproductibleet présenter des don-nées mesurables. Pournos élèves, l’expérien -ce consistera donc pre-mièrement à décrire la réalité nonplus par les sens mais par des me-sures.

L’apprentissage de la mesure estdonc une condition préalable à laréalisation d’expériences. Les me-sures doivent être répétables et ri-goureuses. Pour cela, les élèves vontapprendre à utiliser précisément,puis à régler et enfin, à choisir uninstrument de mesure. La créationd’instruments de mesure est unbon moyen de comprendre réelle-ment l’action réalisée. Tout cela ex-plique bien pourquoi les sciencesde la nature et les mathématiques

ont été regroupées dans le mêmedomaine disciplinaire en se parta-geant MSN 25!

Lors de l’expérimentation propre-ment dite, le premier objectif à at-teindre sera simplement de savoirlire et appliquer un protocole, dé-marche comparable à la lectured’un mode d’emploi, d’une règlede jeu (cf PER L11-21-31) ou d’unerecette de cuisine (PER CM36). L’im-portant est que l’élève FASSE. Lesdémonstrations d’expérience nesont pas à exclure, mais elles nepermettent pas aux élèves de déve-lopper toutes les compétences en-

trant en jeu dans unephase d’expérimenta-tion (manipulation,collaboration, rigueurscientifique,…).

L’objectif à viser seraque l’élève crée lui-même une expérien-ce en réponse à laquestion «Commentpourrait-on faire pourvérifier mon hypo-thèse?». On arriveainsi à deux étapes: lapréparation et la réa-lisation d’une expé-rience.

La préparation d’une expérienceLorsque l’élève sait pourquoi il vafaire telle expérience, le pari est ga-gné! Mais pour faire, encore faut-ildéterminer les constantes et la varia-ble (il ne doit y en avoir qu’une!), lis-ter le matériel nécessaire, décrire lesopérations en les ordonnant, choisirles instruments de mesure, schéma-tiser le montage,… dommage quecette phase d’anticipation soit par-fois galvaudée faute de temps (oupar manque d’organisation...). Il estnécessaire alors de connaître le nomdu matériel scientifique utilisé.

Résonances - Février 2012 15

S c i e n c e s

La démarche, ça s’apprend! L’expérimentation (4/8)La démarche, ça s’apprend! L’expérimentation (4/8)

Des élèves de 3P imaginent des expériences pour illustrer des propriétés de l’eau,

réunissent le matériel puis les réalisent.

Sécurité lors d’expériences de sciencesAttacher les cheveux longs. Vérifier d’avoir compris ce qu’il faut faire avantde le faire.Rester calme.Ne pas courir.Ne pas faire de gestes brusques.

Ne pas mettre les mains sur son visage.Ne pas toucher les produits avec les doigts.Ne pas goûter, ne pas sentir, ne pas mélanger lesproduits.Se laver les mains avec du savon avant de partir.

Page 18: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, février 2012

La réalisation d’une expérience

Lors de la réalisation, la compré-hension d’un schéma de montageet sa mise en œuvre réelle, l’obser-vation et la prise de mesures fontpartie des savoir-faire pratiques àtravailler en science. Les questionsde collaboration, de répartition dutravail dans le groupe seront aussià développer. L’apprentissage dutravail selon des normes de sécuritéétablies et apprises sera un apportdes sciences au départ dans lemonde professionnel.

Beaucoup d’expériences peuventêtre réalisées avec du matériel derécupération2. Et les élèves devront

aussi travailler proprement, éviterle gaspillage et finir par ranger,compétences transversales s’il enest!

La gestion de la discipline et letemps sont souvent des obstacles àla réalisation d’expérimentations.L’apprentissage progressif de cha -que étape et la répétition de tellesactivités permettent aux élèves detravailler avec habitude et l’ensei-gnant y gagne en ce qui concernela discipline et le temps.

La démarche scientifique n’est pasterminée à la fin de l’expérience, ilfaudra traiter les résultats obtenus,ce que nous verrons dans le pro-chain numéro. En attendant, aviez-

vous reconnu en décembre (p. 23)les volutes de pollen sur une dallemouillée?

Adeline BardouAnimatrice sciences au CO

Samuel Fierz et Christian KeimAnimateurs environnement

au primaire

Notes

1 Recherche documentaire, interviewde spécialistes,…

2 Pour le CO, une liste de matériel per-mettant de réaliser toutes les expé-riences des livres Sciences 7e-8e-9e

existe sous http://animation.hepvs.ch/sciences-de-la-nature/ (Phénomènesnaturels et techniques > cycle 3 > gé-néralités).

16 Résonances - Février 2012

Propositions d’activités

Utiliser ses sens pour «mesurer» lachaleur, la rugosité, l’humidité, le salé, le sucré, etc.Jouer librement avec du matériel.Reproduire une démarche donnée par l’ensei-gnant.Mesurer avec des instruments non standardisés (go-belet pour les volumes, nombre de tours pour les vi-tesses, etc.).Jouer sur une variable pour faire changer le résul-tat (inclinaison d’une rampe pour modifier la vi-tesse d’une boule; changer la hauteur de chutepour modifier la forme de la pâte à modeler).Remettre dans l’ordre les étapes d’une démarcheeffectuées préalablement.

Apprendre àmanipulerréellement n’estpas le moindreatout de laréalisationd’expérience parles élèves.

Schématiser uneou deux étapes de l’expérience:

tout un appren tis -sage pour l’élève

du cycle 1, mais aussi plus tard.

Propositions d’activités

Proposer des situations problèmes.Imaginer des expériences pour prouver par exempleoù est passée l’eau de la gouille qui était là ce matindans la cour.Anticiper le matériel nécessaire et les outils de me-sure indispensables.Lister les phases de l’expérimentation.Schématiser quelques phases.Remettre de l’ordre dans les étapes d’une expérience.Attribuer un matériel donné à la bonne expérience.Essayer de reproduire l’expérience en l’adaptant àune autre situation (ou modifier les constantes ouchanger de variable).Utiliser des instruments de mesure

Page 19: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, février 2012

Résonances - Février 2012 17

Propositionsd’activités

Proposer un choix d’instru-ments de mesure de types dif-férents (règle, mètre ruban,pied à coulisse,…; thermomè-tres; …) ou de calibres diffé-rents (thermomètres; dyna-momètres; béchers; …) et de-mander de choisir le plusadapté.Concours de mesures en classe.Apprendre le nom du maté-riel scientifique.Relier des hypothèses et/ouproblèmes aux expérimenta-tions correspondantes.Ordonner les étapes d’un pro-tocole.Faire choisir dans une liste depropositions un dispositif ex-périmental qui permet de ré-soudre le problème.Donner le mode opératoire etdemander d’écrire la liste dumatériel nécessaire.Donner un schéma de mon-tage et demander de rédigerla liste de matériel et le modeopératoire.Ecrire un bon de commandede matériel.Donner la liste du matériel etdemander d’écrire le modeopératoire.Mimer le déroulement d’uneexpérience et faire écrire leprotocole aux élèves.Ecrire un protocole pour unautre groupe.Réaliser le protocole d’un au-tre groupe / classe.Réécrire ensemble un proto-cole.Remplir une fiche d’évalua-tion de protocoles par d’au-tres élèves.Pour des idées d’expériencesen lien avec les manuelsScien ces 7e-8e-9e, voir soushttp://animation.hepvs.ch/sciences-de-la-nature/ (Phéno-mènes naturels et techniques> cycle 3 > généralités> pe-tites expériences)

Chimiscope

PlateformepédagogiqueLe Chimiscope s’inscrit,après le Physiscope ouverten 2008, dans la dynamiquede la Faculté des sciencesd’offrir au grand public etaux élèves une approchemoderne de la science. Au travers de séances devisites, le Chimiscope propose un éclairage attrayant sur les molécules, leurs transformations et leurs applications dans le monde qui nous entoure.Le Chimiscope fait la part belle à l’expérimentation, les visiteurs se muanttantôt en acteurs, tantôt en spectateurs. La plateforme du Chimiscope estaménagée de moyens audiovisuels et de matériel de laboratoire de pointe,dont l’agencement permet des démonstrations et des projections en lienavec la chimie, la biochimie, les matériaux, l’environnement, la sciencepharmaceutique et les sciences de la Vie.www.chimiscope.ch

Revue Hémisphères

Dossier Ralentir pour progresserLa revue suisse de la recherche et de sesapplications, éditée par la Haute Ecolespécialisée de Suisse occidentale HES-SO,propose un dossier passionnant sur unethématique d’actualité «Ralentir pourprogresser». Les articles abordent lathématique sous l’angle historique, philosophique, économique, social,artistique… A lire tout particulièrement l’interview du philosophe HarmutRosa, auteur d’Accélération, en lien avec l’utopie de la modernité décélérée,tant convoitée… Comme pour le premier numéro, le dossier s’accompagned’un bulletin qui propose une exploration panoramique de la rechercheappliquée en Suisse. Dans cette deuxième édition, il est par exemplequestion du studio d’enregistrement de la Fondation Tibor Varga ou dudernier ouvrage de l’ingénieur et glaciologue valaisan Amédée Zryd.www.revuehemispheres.com

L’aventure du livre

Parcours de la bibliothèquenumérique des enfants

Le parcours proposé par labibliothèque numérique desenfants invite à un voyage àtravers l’histoire du livre.Comment le conçoit-on? Comment le fabrique-t-on? Réponse étape parétape, en 21 activités interactives. http://enfants.bnf.fr/parcours/livre

E n r a c c o u r c i

Page 20: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, février 2012

Nous vous proposons une série deproblèmes, s’adressant aux élèvesde 1re année du CO, issus des domai -nes Fonctions, Espace, Nombres, Re-cherche et stratégies.

La Commission de mathématiquede l’AVECO vous invite donc à parti-ciper avec votre classe de mathéma-tique à cette confrontation origi-nale: 14e ESPACE MATHÉMATIQUE.

Les principes

La classe dispose d’un temps li-mité (45 minutes, 1 période),pour s’organiser, rechercher lessolutions de 5 problèmes et enprésenter un compte rendu.

Les élèves doivent produire unseul compte rendu par problèmede leurs travaux et solutions.C’est la classe entière qui est res-ponsable des réponses apportées.

Il n’y a pas que la réponse justequi compte, les solutions sont ju-gées aussi sur la rigueur des dé-marches et la clarté des explica-tions fournies.

L’enseignant devient observateur,s’abstenant de toute interventionde quelque nature que ce soit.

Objectifs généraux

Stimuler le travail de groupe enclasse.

Développer les capacités de l’élè -ve à travailler en équipe en luifaisant prendre en charge l’entiè -re responsabilité d’une épreuve.

Offrir une activité de recherchemathématique variée.

Encourager les échanges entre lesprofesseurs de mathématique.

Présenter une alternative com-plémentaire au concours indivi-duel FFJM.

Observer ses élèves, voir com-ment ils utilisent les conceptsmathématiques étudiés anté-rieurement, savoir quelles con -naissances ils sont capables demobiliser correctement, quelleserreurs ils commettent.

Les dates importantes

Délai d’inscription:2 mars 2012.

Passation de l’épreuve:durant la semaine du 12 au 16mars 2012.

Corrections et résultats:le mercredi après-midi 28 mars2012.

PrixAux classes gagnantes de chaque ca-tégorie (N1/S et N2/G), ainsi qu’auxclasses tirées au sort.

InscriptionsLe formulaire d’inscription est àremplir en ligne (www.aveco.ch)dès le 1er février 2012.

Espace mathématique:édition 2012 Espace mathématique:édition 2012

Commission AVECO

18 Résonances - Février 2012

M a t h é m a t i q u e

Renseignements complémentaires

Vous pouvez obtenir tous les ren-seignements complémentairesnécessaires auprès de:

Alain BeetschenTél. privé 076 565 78 63

Christina Berclaz-FournierTél. privé 027 322 24 21

Michel DorsazTél. privé 027 746 20 42

Hervé SchildTél. privé 027 398 42 53

José TeixeiraTél. privé 027 744 25 53

Revue Prismes

La créativité

«Créativité: de l’espace pour une pensée libre»,tel est l’intitulé du dernier numéro de la revuede la HEP vaudoise. Dans ce nouveau Prismes, ilest question des espaces pour la créativité, dela créativité dans les pratiques enseignantes, decréativité, de formation et de didactique, maisaussi des artistes et sportifs au gymnase.www.hepl.ch > Presse HEP > Prismes

E n r a c c o u r c i

Page 21: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, février 2012

1re année du CO - Mars 2011

Pour tous les exercices,des explications claires etlisibles sont demandées. Siun exercice comporte plusieurssolutions, toutes les solutions doi-vent être mentionnées pour obtenirle maximum de points.

Le marathonGuillaume est convaincu que seulun coureur portant un dossardavec le chiffre 3, qui porte bonheurselon lui, peut espérer gagner unmarathon.

Supposons que Guillaume ait rai-son. Dans ces conditions:

a) Lors d’une course réunissant 99concurrents, avec des dossardsnumérotés de 1 à 99, combiende concurrents peuvent espérergagner?

b) Même question pour une courseréunissant 999 concurrents, avecdes dossards numérotés de 1 à999.

Premier déSur les six faces d’un dé, on a écritles six plus petits nombres premiers(un nombre premier différent surchaque face). Le dé est posé surune table de telle façon que An-dréa, Benoît et Claire, pla-cés à trois sommets de latable, voient chacun exac-tement trois faces (cf. illus-tration ci-contre).

La somme des points vuspar Andréa vaut 27; celle

des points vus par Benoîtvaut 21; celle des pointsvus par Claire vaut 25.

Quelle est la valeur de laface en contact avec la table?

Ah la vache!Gilles est né d’un père suisse etd’une mère française. Ses anniver-saires sont toujours fêtés alternati-vement en Suisse et en France.

Pour son premier anniversaire, il areçu de son père une tirelire enforme de vache contenant un franc.

Pour ses trois ans,trois francs ont étémis dans la vache,et pour ses cinq ans,cinq francs y ont étéplacés.

Et toute sa vie, celaa continué ainsi: unanniversaire sur deux a été fêté enSuisse, et ce jour-là, Gilles a misdans la vache un nombre de francségal à son âge.

Il n’a jamais retiré d’argent de cettetirelire, ni ajouté d’autres sommesque celles indiquées ci-dessus.

a) Aujourd’hui, Gilles vient de met-tre 99 francs dans la vache.Quelle somme contient-elle autotal?

b) Par testament, Gilles a demandéque la tradition se poursuive jus -qu’à l’année où l’on versera 9999francs dans la vache. Quelle som -me contiendra-t-elle alors?

Des polygones qui rapportentCe matin, le prof de math a com-mencé son cours en donnant lesconsignes suivantes:

«Prenez une feuille rectangulaire.Par un coup de ciseaux rectiligne,découpez-la en deux polygones. Pre-nez un des deux polygones et, d’unsecond coup de ciseaux rectiligne,

partagez-le en deux.

Prenez ensuite vo-tre rapporteur. Me-surez tous les anglesdes trois polygonesobtenus et calculezla somme de toutesces mesures.»

Tous les élèves ont effectué les mani-pulations décrites par l’enseignant.Si certains d’entre eux ont été inat-tentifs, découpant des méandres ouobtenant quatre polygones au total,Manu et Lisa ont respecté scrupuleu-sement les consignes données.

Et pourtant ils obtiennent des ré-sultats différents. Manu a trouvé laplus petite des valeurs possibles, etLisa la plus grande des valeurs pos-sibles!

a) Quelle valeur Manu a-t-ilobtenue?(réponse en degrés)

b) Quelle valeur Lisa a-t-elleobtenue?(réponse en degrés)

Résonances - Février 2012 19

M a t h é m a t i q u e

Espace mathématique: exemples d’activitésEspace mathématique: exemples d’activités

Commission AVECO

Page 22: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, février 2012

Nous présentons ici la version 1 deDidapages, la version gratuite quevous pouvez télécharger à l’adressede www.didasystem.com.

Celui-ci est gratuit pour une utilisa-tion pédagogique. Didapages per-met d’élaborer des livres multimé-dias interactifs au format flash sansconnaissance informatique particu-lière. Il peut être utilisé à plusieursniveaux:

au niveau enseignant: pour pré-parer ou illustrer un cours, en yintégrant divers types de supports(texte, image, vidéo, son, anima-tion) et des activités interactives.

au niveau de l’élève, pour pré-senter un projet sous forme de li-vre: raconter un voyage, élaborerun carnet de bord, et pour toutprojet d’écriture et d’illustration.

Didapages peut être utilisé pourdifférents types de présenta-tions intégrant des fonctions in-teractives plus ou moins avan-cées. Bien que simple à manipu-ler, ses possibilités sont puissanteset multiples.

Cette excellente application adéjà trouvé sa place dans de nom-breuses classes du Valais romand.Vous pouvez trouver des exemplesau niveau de l’environnement, dela lecture ou des arts visuels àl’adresse suivante: http://didapages.ecolevs.ch

Il ne faut guère plus de deux heu -res pour la prise en main de l’appli-cation et la formation continuevous offre des cours sur toute l’an-née scolaire. Les avantages appor-tés sont forts intéressants.

Mise en valeur d’un travail indi-viduel ou de groupe.

Utilisation du son, de l’image,du texte et du film sans connais-sances particulières.

Didapages est facile à utiliser dansun projet de classe de l’école en-fantine au cycle III.

Les élèves adorent ce genre deprojet rassembleur et sont habi-tuellement très motivés pendanttoutes les étapes de la créationdu livre.

Dans la création d’un livre Dida-pages, de nombreuses compéten cesPER sont au programme. Leur ac-quisition se fait tout naturellement.

Apprendre à utiliser des outils in-formatiques et multimédias (cy-cle I).

Savoir produire une réalisationmédiatique (cycle I).

Savoir différencier les supportsde communication (cycle I).

Savoir utiliser de manière auto-nome et pertinente des outils in-formatiques et des appareils au-diovisuels (cycle II).

Maîtriser les bases de la dactylo-graphie (cycle II).

Savoir repérer, sélectionner etutiliser des productions média-tiques et des ressources numé-riques de manière autonome(cycle III).

D’autres compétences peuvent êtrecitées bien sûr. Didapages permetd’ailleurs de bien exploiter (au ni-veau de l’enseignant et des livresà préparer pour les élèves) les ap-ports des ICT aux branches. Plu-sieurs projets sont d’ailleurs encours tant en compréhension de lalecture que des arts visuels.

Il n’est pas vraiment nécessaire deproposer des liens dans cette pré-sentation car le net en regorge.Les livres réalisés par des classessont légion. Une petite recher -che vous offrira un panoramaintéressant à tous les niveauxd’études. De nombreux ensei-gnants créent des cours et biendes classes utilisent Didapagescomme support.

De plus, les conseillers multimé-dia http://animation.hepvs.ch/ict-fr/ sont à votre dispositionpour vous aider dans vos pro-jets, vous suivre et vous don-ner des pistes selon vos désirs.

Mettre en valeur vos réalisations avec DidapagesMettre en valeur vos réalisations avec Didapages

20 Résonances - Février 2012

I C T

Didapages permet d’élaborer

des livres multimédias interactifs

au format flash sans connaissance

informatique particulière.

Page 23: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, février 2012

C’est une application en ligne quipermet de créer très facilement desproductions multimédias (incluanttextes, sons, images, vidéos, lienshypertextes, etc.) sous forme de li-vres numériques.

Ces productions peuvent ensuiteêtre diffusées sur le web, site www.ecolevs.ch, ou sur tout support nu-mérique de votre choix (clé usb,CD, DVD).

De plus, Didapages 2 Basic permetun réel travail collaboratif, puisqueplusieurs livres distincts peuventensuite être fusionnés pour n’enformer qu’un.

Très simple de prise en main grâceà ses icônes, Didapages 2 Basic estadapté aux jeunes élèves.

Le rendu visuel des «livres numé-riques» donne une forte plus-valueà la présentation de vos travaux etde ceux de vos élèves.

Didapages 2 Basic est une appli-cation en ligne accessible depuisn’importe quel navigateur. L’ensei-gnant doit disposer d’un comptequi lui permettra de déve-lopper des projets avec Di-dapages 2 Basic.

Deux conditions sont toute-fois demandées: être ensei-gnant de l’école obligatoirevalaisanne et accepter desuivre une introduction dedeux heures pour maîtriserl’application. Nous disposonspour l’heure de 50 comptesenseignants. Chaque ensei-

gnant peut ensuite créer uncompte pour chacun de sesélèves, afin qu’ils utilisent lelogiciel Didapages 2 Basic.

C’est un service géré par lesanimateurs ICT du canton duValais.

Quelques pistes pédago-giques possibles d’utilisation:

Cycle 1:

Imagiers de la classe, de l’école;

Cahier numérique des comptinesde la classe;

Histoire collective;

Réalisation en arts visuels.

Cycle 2:

Modes d’emploi;

Albums de classe (textes lus);

Album collectif de poésie ou dechants;

Création de contes, albums...

Cahiers d’environnement.

Cycle 3:

Création de livres interactifs;

Exposés...

Quelques détails:

1. TéléchargementDidapages 2 Basic est une appli-cation qui s’intègre sur unepage internet et s’utilise doncdepuis son navigateur. Le logi-ciel n’est donc pas téléchargea-ble, c’est un service en ligne.

2. Mac ou PCIl suffit de pouvoir ouvrir unepage internet contenant uneanimation en Fash 7 minimum,donc Didapages 2 Basic peutêtre utilisé avec la quasi-totalitédes ordinateurs existants.

3. Inscription des élèvesEn tant qu’enseignant vous avezla possibilité d’inscrire jusqu’à 50élè ves environ. Comme les pagesdes livres peuvent être fusion-nées, vous avez la possibilité defaire un vrai travail collaboratifdans la classe.

4. Pour votre confortEn publiant votre ou vos livresvous pouvez demander à ce qu’un

mot de passe les protège.

5. Comment obtenir une licence enseignant

Il vous suffit d’en faire lademande à Serge [email protected]. Ilvous sera demandé de sui-vre 2 heures de formationpour la prise en main del’application.

Christian Mudry,conseiller multimédia

Résonances - Février 2012 21

Les ICT valais mettent à votre dispositionl’application Didapages 2 Basic.

D idapages 2 à votre dispositionD idapages 2 à votre disposition

Page 24: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, février 2012

Aimerais-tu vivre un échange lin-guistique avec un camarade ou unecamarade en Suisse allemande ouau Tessin? As-tu envie ensuite d’ac-cueillir à ton tour ton ou ta parte-naire d’échange chez toi?

Quand? Pendant les vacances, unesemaine ou deux chacun

Qui? Les jeunes de la 6e à la 9e an-née scolaire

Le prix? Presque rien, tout au plusle billet de train

La suite? Inscris-toi à un échangelinguistique de vacances (Pesta-lozzi/mobilité - Echange individuelde vacances1) à l’adresse: www.ch-go.ch/eiv.

Tu dois encore imprimer et signerle formulaire d’inscription et l’en-voyer à la personne responsabledes échanges de ton canton de ré-sidence (son adresse se trouve dansl’encadré ci-contre).

Le déroulement du programmeL’échange est réciproque et a lieupendant les vacances scolaires.Concrètement: tu passes une oudeux semaines, ensemble avec tonou ta partenaire d’échange, dansles deux familles. Les dates sont dé-cidées d’un commun accord parchacune de vos deux familles. La

responsabilité de l’échange est as-sumée par les parents des jeunesconcernés.

L’inscription et le placement sontgratuits. Le jumelage des parte-naires sera fait sur la base de votreâge et de vos intérêts.

Qui organise le programme?Un groupe d’organisation t’aideà trouver un ou une partenaired’échange.

Le programme est organisé et coor-donné par:

Les responsables cantonaux deséchanges de la Suisse du Nord-Ouest, de la Suisse romande etdu Tessin.

La Fondation ch pour la collabo-ration confédérale.

Note

1 Pestalozzi/mobilité (EIV, Echange indi-viduel de vacances), un projet de laCDIP du Nord-Ouest Groupe de travail«Langues» (cantons AG, BE, BL, BS, FR,LU, SO, ZH) et des responsables canto-naux des échanges de la CIIP (cantonsFR, GE, JU, NE, TI, VD, VS) en collabo-ration avec la Fondation ch pour lacollaboration confédérale.

Les vacances autrementLes vacances autrementGO & BEL

22 Résonances - Février 2012

B E L

Responsable cantonaledes échangesCorinne Barras / BEL du cantondu Valais, Planta 1, 1951 Sion027 606 41 [email protected]/belDélai d’inscription pour ce pro-gramme: 29 février 2012

Calcul’As, jeu de cartes imaginé par Stéphane Hoeben, a pour objectif princi-pal de favoriser la visualisation globale des nombres chez les élèves dans unpremier temps, puis d’entraîner les différentes opérations en évitant le comp-tage un à un. Ces cartes grises et blanches, qui de prime abord paraissent

presque austères, sont focalisées sur l’action d’ap-prentissage et ne se perdent pas en couleurs

et dessins inutiles. Diverses règles simplessont proposées, comme la bataille parexemple, et place est laissée aussi à

l’invention. J’ai testé ces jeux en en-fantine et en sixième primaire. Lesélèves étaient motivés et en ont re-

demandé. Les élèves, grands et pe-tits, ont aimé et j’ai vraiment l’im-

pression, c’est le plus important, qu’ils ont appris, intégré les notions travail-lées de façon efficace. C’est un jeu bien pensé pouvant faire des nombres etdes calculs un vrai plaisir. www.atzeo.com

Daphnée Constantin Raposo

Une enseignante a testé pour vous…… un jeu de nombresUne enseignante a testé pour vous…… un jeu de nombres

Page 25: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, février 2012

Une dizaine de jeunes ont participéà un échange Valais-Italie en 2011.Les étudiantes, car il n’y avait quedes filles côté valaisan, du Lycée-Col-lège de la Planta de Sion et du Col-lège de l’Abbaye St-Maurice, ont dé-couvert le Liceo scientifico IgnazioVian de Bracciano, près de Rome.

L’avant-échange,en mars 2011L’échange linguistique, ce n’est passeulement le temps d’accueil deson correspondant étranger et leséjour dans un lieu différent pourdécouvrir une autre langue, c’estaussi une longue préparation et,une fois terminé, l’établissementou non de contacts durables avec larégion et/ou ses habitants. Pour leBureau des échanges linguistiques,l’échange individuel implique unaccompagnement à chaque étape,de la première rencontre jusqu’àl’évaluation-bilan. Au fil des ans,Corinne Barras, responsable du BEL,a pu améliorer ce suivi, tout en sa-chant que l’alchimie ne fonctionnejamais à 100%, car il ne s’agit pas detraiter des dossiers mais de travailleravec des humains et leur caractère.

Lors du premier entretien en vued’un échange linguistique indivi-duel, Corinne Barras essaie toujours

de bien cerner les motivations pro-fondes du jeune, histoire d’être sûreque ce ne soit pas juste la volontédes parents, étant donné que mêmes’ils doivent s’impliquer en particu-lier lors de l’hébergement du corres-pondant, ils ne sont que partenairesde l’aventure. «Si le jeune n’est pasprêt ou n’a pas envie, inutile de leforcer», assure la responsable deséchanges linguistiques, qui par ex-

périence sait qu’il faut être partieprenante dans la démarche pourqu’elle soit bénéfique. Son travailconsiste ensuite à trouver des cor-respondants pour chaque jeune, entenant compte, dans la mesure dupossible, des goûts communs.

Dans le cadre des échanges avecl’Italie, Corinne Barras peut comptersur le soutien de Rossana Errico, laresponsable de l’Agence consulaired’Italie à Sion, ainsi que sur l’appuide Géraldine Seppey-Maret et deCinzia Maschietto, respectivementresponsable des échanges linguis-tiques au collège de l’Abbaye de St-Maurice et au collège de la Plantade Sion. Une fois que les jeunes sa-vent qui sera leur correspondant,Corinne Barras leur suggère de créerle contact pour raccourcir le tempsd’acclimatation. Avec internet et les

Valais-Italie: les étapesd’un échange linguistique

Valais-Italie: les étapesd’un échange linguistique

Nadia Revaz

Résonances - Février 2012 23

B E L

Le Valais vu d’ItalieVittoria: «Je suis contente d’avoir connu un pays différent du mien.»Ariela: «Nous nous sommes bien amusées. Nos correspondantes sont trèsgentilles et sympas et Sion est une très jolie ville.»Carlotta: «Pendant le cours d’histoire nous avons dû parler de l’Italie etpendant le cours d’italien nous avons dû parler d’un monument de Romeet j’ai choisi le Panthéon.»

Donatella Bonifazi, enseignante à Bracciano, Corinne Barras, responsable du BEL, et Cinzia Maschietto, enseignante et responsable

des échanges linguistiques au lycée-collège de la Planta.

Page 26: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, février 2012

réseaux sociaux, cette mise en lienest facilitée. Les collégiennes va-laisannes, avant de participer àl’échan ge avec l’Italie, avaient doncrempli toutes ces conditions. Lauraavait par exemple expliqué que cepouvait être une occasion idéaled’enrichir ses connaissances linguis-tiques tout en découvrant une au-tre culture.

L’échange, versant Valais,août 2011Les étudiants en provenance du ly-cée Vian de Bracciano sont venusen Valais du 22 août au 3 septem-bre, accompagnés par leur ensei-gnante de français, Donatella Boni-fazi, afin d’avoir l’occasion de ren-contrer «la signora dello scambio»à Sion ainsi que ses collègues quienseignent l’italien en Valais.

L’échange côté enseignants

Rencontre avec Donatella Boni-fazi, Cinzia Maschietto, et CorinneBarras le 24 août pour parler del’échange, des améliorations à ap-porter, etc. Pour l’enseignante defrançais en Italie, les premières im-pressions sont largement positives.Elle trouve bien de développerles échanges avec d’autres régions

francophones que la France. L’en-seignante Cinzia Maschietto con-sidère que les échanges constituentun enrichissement linguistique etculturel important. Et CorinneBarras d’ajouter que c’est un belélargissement des points de vue surun pays et ses habitants. Parmi lesaménagements à apporter, il y al’intégration scolaire des jeunes,tant ici que là-bas, sachant qu’iln’est pas facile d’arriver dans uneclasse sans bien comprendre le con -tenu des cours. Bref, tout n’est pasencore «perfetto», mais c’est déjà«molto bene».

L’échange côté étudiants

Rencontre avec les étudiants venusd’Italie lors d’un goûter organisépar le Bureau des échanges linguis-tiques le 31 août: l’ambiance estjoyeuse et animée. Jean, Vittoria,Carlotta et Ariela apprécient le lieu,l’accueil dans les familles et dans lesécoles, tout en relevant un certainnombre de différences: «L’organisa-tion de l’école est meilleure, plusmoderne, mais les profs sont beau-coup plus sévères qu’en Italie». Re-grettent-ils de n’être pas allés plu-tôt en France pour apprendre lefrançais? Le non est unanime et lesmontagnes semblent avoir fait leur

effet. L’expérience de l’échange estpour tous à renouveler. Côté bé-mol, il y a peut-être le caractère unpeu hautain des Valaisans qui au-raient tendance à se croire meil-leurs que les autres.

Les collégiennes d’ici constatentque leurs collègues italiens com-prennent mieux et ont plus de faci-lité à parler français après cette im-mersion de quelques jours, ce quiles motive à partir à Bracciano.Elles notent que les Italiens ont parcontre eu quelque difficulté avec lechangement de rythme, puisquechez eux ils finissent plus tôt l’écoleet ont donc davantage de repos etde loisirs. Un décalage plus facile àintégrer dans le sens Valais-Italie.

L’échange, versant Italie,octobre 2011Pendant deux semaines en octobre2011, ce fut au tour du Liceo deBracciano de recevoir les collégiensen provenance du Valais. CorinneBarras a accompagné les étudianteset est restée quelques jours surplace, histoire de mieux connaîtrecette nouvelle destination.

L’après-échange, novembre 2011Au retour de l’échange sonne l’heuredu bilan. Tout d’abord, les collé-giennes de Sion et de St-Mauriceestiment que deux semaines c’estun peu court pour remplir les at-tentes initiales, tout en reconnais-sant que c’est toutefois peut-êtremieux pour un premier échangelinguistique. Sur le plan humain, lasatisfaction est de mise, avec une

24 Résonances - Février 2012

Qualités nécessaires pour l’échange et conseils pratiquesCamille: «Il est préférable d’être sociable, ouverte et sans difficulté à s’inté-grer.»Laura: «Il faut s’adapter et ne pas être égoïste et enfant gâté.»Coralie: «Il faut avoir l’envie de connaître de nouvelles choses.»Alexane: «Il faut être toujours de bonne humeur avec son-sa correspon-dant-e.»Sylvia: «Il faut être capable de s’adapter à un autre mode de vie.»Xezal: «Il faut de la volonté, de la patience et du respect.»Valentina: «Essere socievoli, mettere a proprio agio il corrispondente.»Vittoria: «Migliorare ospitalità da parte dell’instituto scolastico e più escur-sioni da poter fare insieme.»Carlotta e Carolina: «Non essere timidi.»Jean: «Sapersi adattare alle usanze del paese in cui si sta.»Arianna: «Affrontare l’esperienza con serenità ed impegnarsi affinché l’os-pite si senta a proprio agio e parte della famiglia.»Ariela: «Scrivere le parole nuove su un quaderno è utile per non scordar-sele.»

Renseignements pour un échange linguistiqueBureau des échanges linguisti quesPlanta 1, 1951 Sion027 606 41 [email protected]/bel

Page 27: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, février 2012

petite réserve toutefois: «Les Ita-liens sont très accueillants, mais ilsavaient un peu trop tendance ànous juger sur notre style vestimen-taire ou notre manière de nouscomporter.» Avec les familles, celas’est très bien passé dans l’ensem-ble. Culturellement, ce fut réussi,surtout grâce à l’enseignante defrançais de Bracciano, qui a orga-nisé une journée de visite de Rome:«Nos correspondants ne compre-naient pas notre engouement àvouloir photographier le Colisée.»Toutes auraient apprécié avoir unpeu plus de temps pour découvrir laville. Au niveau linguistique, les pro-grès sont satisfaisants, cependantnettement moins évidents qu’es-péré. «Dans un premier temps, ils’agit de s’adapter au débit rapidedes interlocuteurs qui de plus onttendance à parler en dialecte», ex-plique Alexane.

Questionnées sur les améliorations àenvisager pour d’autres échanges dece type, leur vision rejoint spontané-ment celle des enseignantes Dona-tella Bonifazi et Cinzia Maschietto.En effet, il semble que ce soit du côtéde l’intégration à l’école qu’il failleen priorité faire des efforts pour quetous se sentent à l’aise et que lesétudiants accueillis ne décrochentpas trop vite. Un constat valable desdeux côtés de la frontière, maispeut-être encore un peu plus côté

valaisan. En Italie, comme le cadragescolaire est moins strict, le tempsconsacré à faire connaissance a étéun peu plus important, même si vrai-semblablement encore insuffisant.

Nos collégiennes seraient partantespour réitérer l’expérience, sauf unequi a eu des soucis relationnels. «Jeregrette que ma correspondantem’ait manqué de respect, parce queje devais réviser mes cours», com-mente l’étudiante, approuvée parses camarades, qui ont constatécette intolérance. Qu’aurait-il fallufaire pour éviter ces difficultés? Ap-paremment rien, car l’échange lin-

guistique doit composer avec l’hu-main, pas toujours prêt à vivre lechangement d’habitudes. Reste quenotre jeune collégienne échaudéen’en veut ni au BEL, ni aux profes-seurs… et considère qu’il lui faudrajuste un peu de temps pour oubliercette mésaventure.

L’évaluation des Italiens rejoint sen-siblement celle des étudiantes deSion et St-Maurice. Globalementpositif, avec quelques réserves…

L’apport culturel et humain paraîtglobalement supérieur au bénéficelinguistique. Pour Corinne Barras,cette analyse est logique et récur-rente, même si elle est convaincueque le fait d’oser s’exprimer dansune langue étrangère plus libre-ment est déjà un acquis considéra-ble.

Et pour 2012…Certaines collégiennes ont conservédes contacts, pas forcément avecleurs correspondants en Italie, maisavec d’autres étudiants. Toutes,même la collégienne pour qui toutne s’est pas bien passé, sont prêtesà renouveler l’expérience d’unéchange linguistique, bien sûr ail-leurs qu’à Bracciano, histoire d’élar-gir leur horizon, ce qui est la preuved’une maturité certaine.

Résonances - Février 2012 25

Les Valaisannes et leurs correspondants à Bracciano.

Cahiers pédagogiques

L’erreur pour apprendre

Quatorze ans après la parution du livrede Jean-Pierre Astolfi sur le statut del’erreur, les Cahiers pédagogiquesrassemblent des propositions construitesentre théorie et pratique, de niveauxscolaires variés, du CP à l’université, maispointent les limites et contradictions enclasse, pour reprendre l’analyse d’YvesReuter, relecteur de ce dossier. Un numéroqui invite à dépasser la notion d’erreur auprofit de celle de dysfonctionnement.www.cahiers-pedagogiques.com

E n r a c c o u r c i

Page 28: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, février 2012

Nombre d’adultes, qui nesouffrent pas de troublesparticuliers, suivent des for-mations pour leur dévelop-pement personnel afin dese libérer de certaines an-goisses du quotidien. Pourles enfants et les adoles-cents, il n’existe que peud’approches préventives enlien avec leur épanouisse-ment personnel. Dans l’émis-sion Leurs secrets de bonheurdiffusée sur France 2, JeanneSiaud-Facchin, psychologue cli-nicienne et psychothérapeuteconnue pour ses ouvrages surles troubles d’apprentissage,présente des activités simples etamusantes pour aider à l’épa-nouissement des enfants et cesderniers semblent apprécier ladémarche. Par curiosité, il parais-sait donc intéressant d’en savoirplus sur une approche dévelop-pée non loin de chez nous, à Ge-nève, et d’aller à la rencontre deCécile Dufour qui a adapté pour lesenfants et les adolescents la mé-thode OGE de son père, le Dr. Da-niel Dufour, chirurgien de guerrereconverti dans le développementpersonnel en Suisse et au Canada.L’approche proposée se veut pra-tique, ludique et créative, mais cen’est pas de la thérapie. En étantbien dans son corps et dans sa tête,il s’agit de prévenir la violence àl’école, la consommation d’alcool etde drogues…

Cécile Dufour se voyait éco-étho-logue puis thérapeute équestre eteffectue une formation de psycho-logue avant de devenir socio-édu-catrice. Un jour, son père l’invite àun stage OGE et elle découvre unedémarche avec laquelle elle se sent

à l’aise. Conquise, elle se formepour devenir thérapeute et inter-venante. En 2009, à la demande deparents, le concept OGE a com-mencé à être repensé pour s’adap-ter aux enfants et adolescents. De-puis, des stages ont été organisésdans le canton de Vaud, sous formed’une initiation d’un après-midipour les 5-8 ans et deux jours surdes week-ends pour les 9-12 ans etles 13-16 ans.

Cécile Dufour, quel est l’atoutde la méthode OGE pour les en-fants et les adolescents?Le concept OGE vise, à travers uneapproche globale et modulaire, àleur donner des outils simples pourqu’ils puissent entretenir leur bien-être et gérer leurs émotions de ma-nière autonome. Les plus jeunes re-

partent par exemple avec uncoussin des émotions qu’ils ontfabriqué eux-mêmes. L’objectifest de leur apprendre à vivre lemoment présent, sachant quecela contribue à diminuer leurspeurs liées à des tensions ou àdes émotions non canalisées.Chacun a de l’intuition et dela créativité, mais parfois cesrichesses sont vite oubliéesavec les angoisses, les culpa-bilités ou les remords dupassé et les craintes de l’ave-nir, et cela dès le plus jeuneâge. Plutôt que d’étouffernotre potentiel, il s’agit dele libérer et au lieu d’atten-dre que la société change,évoluons nous-mêmes, sa-chant que quand on bougetout bouge.

Un seul stage est-il suf-fisant pour permettre

aux jeunes stagiaires d’amélio-rer leur bien-être?Les stages ne nécessitent aucunprérequis et aucun suivi régulier. Lebut n’est pas d’aller vers une quêteimpossible du bonheur permanent,mais d’apprendre à davantageécouter ses envies et à vivre l’ins-tant présent sans jugement, sanscomparaison, dans le respect de soiet des autres. Oser être soi ne signi-fie évidemment pas que l’on puissetout se permettre.

Comment se déroule un stage?Nous n’avons pas de formule toutefaite, puisque nous partons des be-soins des individus. Seule constante,l’intervenant ne se met jamais dansla posture de celui qui sait commentrésoudre les problèmes mais estdans le rôle de celui qui accom-pagne vers l’autonomie.

OGE: à l’envers de l’ÉGO avec Cécile DufourOGE: à l’envers de l’ÉGO avec Cécile Dufour

26 Résonances - Février 2012

A u t o u r d e l ’ é c o l e

Dans son cabinet privé, Cécile Dufour

a des peluches pour exprimer la colère,

la joie ou la tristesse.

Page 29: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, février 2012

Vos interventions se font-ellesparfois en contexte scolaire?Nous sommes intervenus dansquelques écoles privées au niveaudu primaire et dans une école pu-blique du secondaire pour le mo-ment. En discutant avec les ensei-gnants, il semble que les principauxproblèmes de leurs élèves sont laconfiance en soi, la concentrationet la motivation. Là nous travaillonsà développer des outils pour queles enseignants puissent à leur tourles transmettre à leurs élèves, sansnotre intermédiaire.

Quel conseil pourriez-vous don-ner aux enseignants?Lorsque la classe est agitée, on peutprendre deux minutes pour que cha-cun arrête son petit «vélo mental»et se concentre sur l’ici et le mainte-nant. Eteindre pendant quel ques se-condes son mental en déplaçant sonattention sur son corps physique etémotionnel élimine nombre de ten-sions. C’est simple, basique, et pour-tant réellement efficace.

Eteindre son mental, facile àdire mais pas facile à faire…Non, il ne s’agit pas de faire une re-laxation, mais juste par exemple deporter son attention durant quel -ques secondes sur ses orteils en lesbougeant. Rien que cela permet derelâcher la pression.

Faut-il ensuite parler des sour -ces de tension?Bien sûr, cela dépend de la situation,mais bien souvent il n’est pas néces-saire de verbaliser ensuite. On met«sur pause» quelques secon des, puison reprend le cours.

Propos recueillis par Nadia Revaz

Résonances - Février 2012 27

M é m e n t o p é d a g o g i q u e

A vos agendasA vos agendasJusqu’au 10.03.2012 -Médiathèque Valais -MartignyExposition Lectures d’enfanceCette exposition itinéranteprésente des interviews etles lectures d’enfance de10 personnalitésromandes. Elle mêle destémoignages et desdocuments sur tablettesde lecture ainsi que deslivres pour enfants et pouradultes. L’exposition ferahalte à Sion du 08.06.2012au 07.07.2012.www.mediatheque.ch/valais/lectures-denfances.html

Jusqu’au 31.03.2012 -Médiathèque Valais - St-MauriceExposition Regard sur l’invisibleLes techniques d’imageriemédicale ont faitprogresser de façonspectaculaire nosconnaissances et nosmoyens d’intervention.

Elles nous ouvrent lesportes d’un mondenouveau d’une beauté à lafois émouvante etfascinante…www.mediatheque.ch/valais/regard-invisible.html

2-4 juillet 2012 - Université de BerneCongrès SSRE surl’inégalité et la justicedans l’éducationLe congrès SSRE 2012portera sur l’inégalité et lajustice dans l’éducation,

sous l’angle des défisscientifiques et sociaux.Des aspects commel’origine de l’inégalitédans l’éducation, lesconséquences desinjustices au niveau de la participation à l’éducation, la migration, l’originesociale, le sexe/le genre, lapolitique et la gestion, lesstructures scolaires et lesformes d’enseignement, laformation desenseignants, la formationprofessionnelle et lemarché du travail ferontl’objet de discussions.www.sgbf-kongress2012.unibe.ch/index.php?lang=fr

Jusqu’au 15 juillet 2012 -Musée de lacommunication à BerneAttention:communiquer nuitLes publicités s’entassentdans nos boîtes aux lettres,les spams engorgent notrecourrier électronique, lesnatels nous agressent dansle bus, le tram et le train,ça gazouille à tout va dansles réseaux sociaux, lesappels commerciaux nousharcèlent, le câble nouspropose 200 chaînes detélévision. Etre toujours aucourant de tout, réagir àtous les messages… Etes-vous stressé, débordé,lessivé? www.mfk.ch >Visites guidées pour lesécoles.

Jusqu’au 29 juillet 2012 -LausanneExposition sur le cerveauLauréate du Prix Expo2011 de l’Académie Suissedes Sciences Naturelles,l’exposition Les doigtsdans le cerveau offre une

occasion rêvée de regardervos neurones sous unnouvel angle et deprendre conscience del’instrument extraordinairequi s’agite entre vosoreilles. A découvrir àl’Espace des inventions àLausanne. Dossierpédagogique en ligne.www.espace-des-inventions.ch

06.02.2012 – MédiathèqueValais - Martigny13.02.2012 – MédiathèqueValais - St-MauriceConcert du groupeVia VallesiaCe spectacle est unvoyage, une ouverturevers des langues etcultures. Carine Tripetinterprète des chansons en12 langues autour de l’exil.www.mediatheque.ch/valais/vallesia-quis-1934.htmlhttp://mx3.ch/play/carinetripet/xargatunedroma

Et aussi…Du 26 au 30 mars 2012Semaine des médiaswww.e-media.ch

Du 16 au 25 mars 2012Semaine de la langue française et de la francophoniewww.slff.ch (cf. p. 13)

Pour en savoir pluswww.oge.biz> OGE enfants et adoshttp://programmes.france2.fr/leurs-secrets-du-bonheur> Jeanne Siaud-Facchin

Page 30: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, février 2012

A peine les Caisses ont-elleséchappé à la crise financière età ses répercussions parfois im-portantes sur les capitaux deprévoyance qu’elles se trouventconfrontées à de nouveaux dé-fis. Bon nombre d’économiesabaissent leurs taux d’intérêt etdonc les rendements. Des Etatsqui, en leur qualité de gros dé-biteurs, sont largement repré-sentés dans les portefeuillesdes Caisses, se trouvent au bordde la faillite. Les organes res-ponsables ont donc fort à faire,évoluant tant bien que mal surle grand huit des attentes desassurés, des employeurs et desmilieux politiques.

Depuis que la LPP permet à tous lessalariés de Suisse de percevoir unerente ou un capital à la retraite,une pluie de critiques s’est abattuesur le système: con ditions d’accèsexcluant les bas salaires, absencede transparence, avoirs de vieil-lesse échelonnés qui nuisent auxtravailleurs âgés sur le marché del’emploi, frais de gestion et d’admi-nistration excessifs et enfin, inca-pacité à s’adapter à l’évolution dé-mographique.

Mission et objectifsD’un bout à l’autre de l’Europe,seuls la Suisse et les Pays-Bas misentrésolument sur le système de capi-

talisation par opposition à celui del’AVS, appelé répartition, pour laconstitution de capitaux de vieil-lesse personnels servant à assurerle financement des rentes. Dans lesystème de capitalisation, l’aug-mentation de l’espérance de viejoue un rôle beaucoup moins im-portant que la productivité, à sa-voir le rendement net des place-ments.

Ce rendement est censé garantirdes rentes constantes, durables.Autrement dit, les Caisses doiventrester maîtresses de leurs coûts etde leurs revenus à long terme. Ildécoule de cette mission que de

bonnes prestations requièrentdes intérêts suffisants dépen-dant de revenus distribuables.Ces derniers ne sont envisagea-bles qu’au prix de placementsen valeurs réelles.

Evolution des marchés d’investissement

D’un point de vue macroécono-mique, les Caisses devraient placerla totalité de leur fortune en ac-tions. Elles satisfont en effet auxconditions du long terme. Commeles Caisses ont des besoins de place-ment grandissants et peuvent sup-porter les variations temporairesde leurs actifs, la détention d’ac-tions se justifie pleinement. 100USD placés en 1899 en actions au-raient rapporté 157’596 USD à fin2011 et ce, malgré de fortes pertesboursières. Il est toutefois vrai queles fluctuations des placements enactions requièrent des nerfs solideset doivent parfois pouvoir être sup-portées sur de longues périodes.D’où l’importance de ne pas céder

à des vents de panique mais bienau contraire de conserver ses place-ments et de réinvestir sans cesse lesrevenus.

Que faire?Les engagements en obligations ouen crédit rapportent de toute évi-dence trop peu (A titre informa-tif, les mêmes 100 USD placés enobligations auraient rapporté à fin2011 3479 USD). A cela s’ajouteque les placements prétendumentsans risque en titres d’empruntspublics se révèlent être de plus enplus une entreprise à risque infruc-tueuse. Aux Caisses d’en tirer lesconséquences. Il leur faut exploitersystématiquement la liberté accor-dée par le législateur dans le choixdes véhicules de placement, gérerde façon professionnelle et justepour tous les assurés les écarts parrapport à la stratégie à long terme,s’accommodant de découverts etd’excédents de couverture et fairefi de ces contraintes régulières liéesau court terme et qui exigent desrésultats immédiats.

CPVAL vient d’actualiser sa stratégiepour les trois prochaines années.Peu de changements ont été intro-duits par rapport à la stratégie ac-tuelle. C’est sans doute bien unebonne preuve que le travail avaitété bien fait il y a trois ans. Reste àespérer que les marchés se calme-ront bientôt et fourniront un envi-ronnement propice à une reprise deconfiance et à une croissance des ré-sultats. En attendant, la Caisse eststratégiquement et tactiquementprête pour affronter l’avenir aveccomme objectif une recherche derendement pondéré avec un mini-mum de risque…

La baisse des rendementsn’est pas une fatalitéLa baisse des rendementsn’est pas une fatalité

Patrice Vernier

28 Résonances - Février 2012

C P V A L

Page 31: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, février 2012

La Journée internationale contre ladiscrimination raciale, mise sur piedpar l’ONU, a traditionnellementlieu le 21 mars. Cette date commé-more ce jour de 1960 où, à Sharpe-ville (Afrique du Sud), la police aouvert le feu et tué 69 personneslors d’une manifestation pacifiquecontre l’apartheid.

Depuis plusieurs années, de nom-breuses villes et régions du mondeorganisent des actions contre le ra-cisme et les discriminations durantla semaine précédant ou suivant le21 mars. Cette semaine thématiquepermet de parler du racisme etdes différentes formes qu’ilpeut prendre dans la sociétéactuelle et de chercher despistes pour le combattre.

Pour la troisième année con -sécutive, le Canton du Valaismet sur pied une semained’actions sur ce sujet, en col-laboration avec les commu nesde Monthey, Martigny, Ba gnes,Sion, Sierre et du Haut-Valais.Pour l’édition 2012, ces organi-sateurs souhaitent impliquer etsensibiliser la jeunesse sur le thèmede la multiculturalité, avec commeslogan «La diversité, une valeursuisse?». A l’image de notre mondecontemporain, la Suisse est fondéesur l’idée même de diversité, enconjuguant différentes cultures,langues et religions.

Cette année, la semaine d’actionsvalaisanne aura lieu du 21 au 28mars 2012, et s’inscrit dans le cadred’une campagne romande contrele racisme. Afin de permettre auxélèves de participer activement àcette semaine d’actions, un concoursleur est proposé. Sont concernés les

classes et les élèves des cyclesd’orientation (catégorie A) et desétablissements du secondaire II (ca-tégorie B).

Pour participer à ce concours, unélève, un groupe d’élèves ou uneclasse entière peut présenter unprojet qui aura été développé enclasse ou hors classe.

Les projets réalisés peuvent être denature diverse: réalisation de pho-tographies ou de dessins, composi-tion d’un chant ou d’un morceaude musique, production d’un clipvidéo, etc.

Ce projet doit illustrer la richesseque représente la diversité pournotre pays, souligner les atoutsd’une société multiculturelle etmixte, plutôt que repliée sur elle-même. De plus, les projets propo-sés doivent présenter des qualitésartistiques et être déposés avant le15 mars 2012 à l’adresse qui figureci-contre.

Un jury, composé de représentantsdu Département de la sécurité, desaffaires sociales et de l’intégration,du Département de l’éducation, dela culture et du sport, d’un déléguéà l’intégration, d’un représentantde l’Ecole cantonale d’art du Valaiset de la Ligue internationale contrele racisme et l’antisémitisme, choi-sira les projets gagnants.

Pour chacune des deux catégories,un prix d’un montant de Fr. 500.-sera remis à l’auteur ou aux auteursdu meilleur projet. Un prix «coup

de cœur du jury» d’un mon-tant équivalent sera égale-ment distribué. La remise desprix aura lieu le mercredi 28mars 2012 à Martigny, dansle cadre de la dernière jour-née de la semaine d’actionsvalaisanne contre le racismeet en présence de représen-tants du jury et d’autoritéspolitiques.

Pour obtenir le règlementdu concours, déposer unprojet ainsi que pour toute

autre information, vous pouvez con -tacter:

Jacques Rossier, coordinateur cantonal de l’intégrationAvenue de la Gare 391950 SionTéléphone: 027 606 55 85Email: [email protected]

Plus d’informations sur la campagneromande contre le racisme:www.semainecontreleracisme.ch.

Céline Exquis, déléguéeà l’intégration de la Ville de

Monthey et Jean-Pierre Pralong, directeur adjoint de la FDDM

Semaine d’actions contre le racismeSemaine d’actions contre le racisme

Résonances - Février 2012 29

A v o s c l a s s e s

Participez au concoursde projets!

Page 32: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, février 2012

Range ta chambre!

Une telle injonction ne se discutepas: avoir de l’ordre est une valeuréducative, c’est faire preuve de res-pect pour soi-même et pour sonenvironnement.

Pourquoi est-elle alors si souvent àla bouche des parents? Sans doutenos jeunes adolescents ne savent-ilsencore pas très bien qui ils sont niquelles relations ils entretiennentavec leur entourage, et qu’ils setrouvent ainsi confrontés à des exi-gences d’ordre plus existentielles.

Face à ce désarroi, pour autantqu’il soit avéré, il nous reste à en-trer dans leur chambre et à les ai-der à ranger, plutôt que de baisserles bras ou ronger notre frein.

C’est alors que nous sommes sou-vent surpris par une autre forme dedésordre, plus fonctionnel celui-ci,à les voir hésiter, ne sachant par oùcommencer, confondre vêtementssales et vêtements propres, se met-tre à classer les crayons suivant la

couleur et les trombones suivant lataille, bourrer un tiroir d’objets hé-téroclites, s’interroger sur l’originede ceci, l’utilité de cela…

Et de nous rendre ainsi compte quele sens du rangement n’est pasdonné!

Soigne ton orthographe! L’analogie apparaît évidente: il fautdonner le sens de l’orthographe.

Donner le sens de l’orthographe,c’est la présenter comme un instru-ment mis au service de l’activité deproduction de textes écrits. Elledoit constituer plus précisément unmoment de la révision textuelle ets’inscrire donc dans une durée qu’ils’agit d’aménager autant que possi-ble en dehors des contraintes liées àl’élaboration des contenus et à lamise en forme du texte. Dans cesens, la dictée favorise ce momentprivilégié où l’élève n’a d’autresouci cognitif que d’écrire correc-tement. Cette approche intégréede l’orthographe a l’avantage defaire exercer l’habileté à segmen-ter le texte et la phrase avant legroupe et le mot, ce qui induitdes compétences en matière decompréhension de l’écrit. Elle

permet aussi de vérifier la mobilisa-tion en situation des acquisitionsspécifiques.

Donner le sens de l’orthographe,c’est aussi et surtout la faire voircomme un système, certes com-plexe, mais dont les principales ca-

ractéristiques peuvent se découvrirprogressivement, par l’observationdes textes. Cependant, plutôt quede présenter les objectifs de struc-turation à travers leprisme du décloison-nement à tout prix1,il s’agit de construireavec les élèves, pasà pas, la composanteorthographique – etson corollaire la com-pétence de révisiontextuelle – pour que se tissent sousleurs yeux les liens étroits qu’elleentretient avec la grammaire de laphrase, le vocabulaire et la conju-gaison.

L’exemple d’une construction pos-sible de cette grammaire au senslarge2 en tant que composante or-thographique du processus rédac-tionnel est déposé sur le site defrançais. En voici le chemin:

http://animation.hepvs.ch/francais>Cycle 3 > Accompagnement > 9e >Guide orthographique.

Philippe RoduitAnimation pédagogique - Cycle 3

Notes

1 Nous pensons en effet que décloison-ner pour décloisonner ne produitqu’une atomisation des contenus destructuration qui empêche l’élève depercevoir la langue comme un sys-tème.

2 «Pourquoi ce glissement vers unegrammaire au sens large? Principale-ment parce qu’elle permet de pren-dre en compte tout ce qui touche à laréflexion sur la langue en faisant dela grammaire au sens étroit, de l’or-thographe, de la conjugaison et dulexique des outils mieux reliés entreeux.» (Enseignement/apprentissagedu français en Suisse romande: Orien-tations, p. 43, CIIP, Neuchâtel: 2006).

Respect de l’orthographeRespect de l’orthographe

30 Résonances - Février 2012

F r a n ç a i s

«Il faut donnerle sens de l’orthographeaux élèves.»

L’élève respectel’orthographe des textes

qu’on lui dicte et/ouqu’il produit

(PER, L1 36, Attentes fondamentales, p. 51)

Page 33: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, février 2012

Après avoir exploré quel -ques liens de la lecture etde l’écriture, de l’appren-dre à apprendre, de laphilosophie pour enfants,de l’école du futur, voicides lianes pour voyagerd’un blog pédagogique àl’autre, en passant parquelques sites personnelsincontournables.

Mi-décembre, Le Matin aprésenté cinq blogs deprofs www.lematin.ch/dossiers/blogs-de-profs-0,tout en expliquant que la démar -che est encore sous-valorisée enSuisse romande www.lematin.ch/loisirs/multimedia/blogs-de-profs-une-demarche-sous-valorisee-2011-12-12.

Reste que sur la toile les blogs pé-dagogiques, les carnets de recher -che et sites personnels en lien avecl’école foisonnent. Pas tous d’égalequalité, il y en a néanmoins pourtous les goûts. Il y a les blogs ousites de profs, ceux des journalistes,ceux des experts, ceux des acteursde l’école qui ne sont plus en acti-vité officiellement, mais restentnéanmoins actifs… Il y a ceux quivalorisent une discipline (les ICT leplus souvent) ou qui mettent enavant une approche pédagogique,ceux qui privilégient l’imperti-nence, ceux qui préfèrent l’humourcrayonné… Certaines pages sontalimentées régulièrement, d’autresmoins… Difficile de pouvoir direque ceux présentés ci-après sont lesmeilleurs, mais ils valent le détour,même si l’on ne partage pas l’en-semble des points de vue, ce qui ensoi est logique en raison du tonpersonnel de ces pages.

Carnet Eduveille s’articule autourdes recherches en éducation et enformation. http://eduveille.hypo-theses.org

Veille et analyse TICE, le blog deBruno Devauchelle, propose departager, débattre et apprendre.www.brunodevauchelle.com/blog

Histoire.lyonelkaufmann.ch racontel’histoire sous l’angle d’un profes-seur à la HEP Vaud et concocte ré-gulièrement des revues de presseciblées. http://lyonelkaufmann.ch/histoire/blog

Pédagopsy est l’incontournable sitede Jacques Nimier sur les facteurshumains dans l’enseignement et laformation d’adultes, qui contientdes milliers de pages classées pardossier tout en privilégiant l’inter-disciplinarité. www.pedagopsy.eu

Chronique Education, tel est lenom du blog de Philippe Watrelotqui contient une riche revue depresse de toute l’actualité pédago-gique, à partir des quotidiens fran-çais. http://philippe-watrelot.blogs-pot.com

Sur Educavox, on peut no-tamment se régaler avecles propos mis en débatpar Pierre Frachowiak.www.educavox.fr/_Pierre-Frackowiak_

Anae est le blog de la re-vue du même nom quiporte sur l’Approche Neu-ropsychologique des Ap-prentissages chez l’Enfant.www.anae-revue.org

Parmi les blogs de journa-listes, citons celui d’Em-

manuel Davidenkoff (http://blog.educpros.fr/emmanueldaviden-koff), celui de Luc Cédelle (http://education.blog.lemonde.fr) ou ce-lui de Natacha Polony (http://blog.lefigaro.fr/education).

Et pour sourire, les dessins de Jacksur l’école, mais attention il n’y apas de danger de surconsommation.http://dangerecole.blogspot.com/

Pour découvrir ces blogs ou sites etbien d’autres, le plus pratique estde vous rendre sur http://pear.ly/Y-vfafin de cliquer directement sur leslianes pour en avoir un aperçu.

Blogs pédagogiques et sites personnelsBlogs pédagogiques et sites personnels

Nadia Revaz

Résonances - Février 2012 31

M i s e e n l i e n s

http://pear.ly/Y-vf

La Classe maternelle

Kamishibaï

A travers la description détailléed'expériences menées en classe,le numéro de février veut montrerles multiples possibilités offertespar le théâtre d'images d’originejaponaise. www.laclasse.fr

E n r a c c o u r c i

Page 34: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, février 2012

Cette année, 28 classes de Suisseromande ont participé au prix litté-raire Le Roman des Romands quien est à sa 3e édition. Parmi elles, ily avait celles de Corrado Bee et dePierre-François Mettan, tous deuxenseignants au collège de l’Abbayede Saint-Maurice. Dans le cadre dece projet visant à élire le meilleur li-vre parmi une sélection de neuf ti-tres, choisie par des professionnelsdu livre et des enseignants, cesdeux classes ont animé en communun Café littéraire à la MédiathèqueValais, avec Marie-Jeanne Urechcomme invitée. La rencontre-débatportait sur son roman Les Valetsde nuit, une œuvre fictionnelle,pleine de fantaisie, en lien avec lacrise des subprimes.

Grâce au Roman des Romands, Ma-rie-Jeanne Urech a pu rencontrerdes jeunes de toute la Suisse ro-mande, via un certain nombred’écoles inscrites au concours. Pourelle, c’est toujours un plaisir de voirs’additionner l’imaginaire du lec-teur à celui de l’écrivain qui y «metson monde». L’intérêt premier dece prix est de favoriser ce lien entre

des jeunes et des auteurs, puisquechaque classe inscrite au concoursaccueille, de manière aléatoire,deux écrivains, formidable occasiond’évoquer leur livre ainsi que leurparcours professionnel.

Lors du Café littéraire organisé àSaint-Maurice le 29 novembre der-nier, une étudiante a présenté unebiographie/bibliographie de Marie-Jeanne Urech, une autre a résumé lelivre pour le public qui ne l’aurait

pas encore lu, avant un premiertemps de questions-réponses au-quel l’écrivaine s’est prêtée avecsimplicité et enthousiasme. Dans undeuxième temps, deux jeunes ontfait part de leur critique de l’ou-vrage, un autre en a lu un passageavant de conclure sur un échangeavec l’auteure. Pour Isaac, l’un descritiques, «Marie-Jeanne Urech estparvenue à unir un monde imagi-naire à un monde bien réel, en ca-chant entre les lignes un discours

Café littéraire des collégiens avec Marie-Jeanne UrechCafé littéraire des collégiens avec Marie-Jeanne Urech

Nadia Revaz

32 Résonances - Février 2012

P r o j e t d e c l a s s e s

Le commentaire de Melissa, l’une des collégiennes«J’ai beaucoup apprécié le caractère dynamique de cette participation au Ro-man des Romands. L’enseignant découvrait en même temps que nous les li-vres et n’avait donc aucun préjugé, ce qui donnait une autre dimension à soncours. Nous avions à peu près une semaine par livre, aussi je regrette den’avoir pas pu les travailler autant que je l’aurais souhaité. Néanmoins, la lec-ture de ces livres nous offre une bonne vision de la littérature d’ici et d’au-jourd’hui. Pour chacun des romans, les avis n’étaient pas unanimes, et ce quiétait appréciable, c’est que nous avions davantage de liberté au niveau de lacritique. Nous avons parfois dû dépasser le caractère hermétique de certainstextes pour essayer de les comprendre, mais globalement la sélection nous aplu. Pour les étudiants, le plus motivant, c’est de pouvoir rencontrer les au-teurs, surtout pour les classes littéraires. La littérature devient ainsi plus acces-sible. Je suis heureuse de découvrir que l’on peut vivre de ce métier en 2012.»

La classe de Corrado Bee. La classe de Pierre-François Mettan.

Page 35: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, février 2012

profondément subversif». Quant àFlorent, il évoque un «roman sur-prenant», qui, avec son ton léger,«permet de toucher plusieurs typesde lecteurs». Ce Café littéraire futd’un riche arôme, avant le partageautour d’un vrai café.

Pour les enseignants, ce type deprojet apporte un réel bénéficeaux étudiants. Corrado Bee sou-ligne que «les élèves ont eu beau-coup de plaisir à ces découverteslittéraires. Il ajoute que «ces ren-contres avec les auteurs sont pré-cieuses pour permettre aux étu-diants de modifier leur perceptionsur les livres.» Pierre-François Met-tan est du même avis que son col-lègue et ajoute que pour sa part ila particulièrement apprécié le dia-logue qu’ils ont eu autour de ceprojet commun: «Avec la participa-tion de deux classes d’un mêmeétablissement scolaire, l’échange

Résonances - Février 2012 33

Compléments sur internetPour écouter le Café littéraireanimé par les collégienswww.mediatheque.ch/valais/ma-rie-jeanne-urech.html

Pour en savoir plus sur le prix lit-téraire, le Roman des Romandswww.romandesromands.ch

Pour découvrir l’univers de Ma-rie-Jeanne Urech www.marie-jeanneurech.com

Historique du projetFabienne Althaus Humerose, enseignante à Genève, est à l’origine de cetteaventure visant à montrer aux jeunes que la littérature s’écrit ici et mainte-nant et pas seulement en France. Pour Fabienne Althaus Humerose, prési-dente de l’Association, «l’objectif est de permettre aux élèves de traverser desunivers littéraires très différents les uns des autres, pas forcément destinés apriori aux lycéens mais reflétant la production littéraire contemporaine ro-mande». Et d’ajouter: «Pour les professeurs, c’est aussi un temps de libertédans le programme qui ouvre d’autres perspectives.» Le prix littéraire Romandes Romands Génération Nouvelle qu’elle a créé s’est étendu depuis son lan-cement en 2009. Toutes les classes du post-obligatoire (secondaire II généralet professionnel) sont invitées à participer.

La sélection 2011-2012 du Roman des RomandsBOVARD, Jacques-Etienne. La Cour des grands. Campiche.FREUDIGER, Reynald. Angeles. L’Aire.FRIEDRICH, Alexandre. Ogrorog. Ed. des Sauvages.KRAMER, Pascale. Un homme ébranlé. Mercure de France.LOUP, Douna. L’embrasure. Mercure de France.MASSEREY, Eric. Le retour aux Indes. Campiche.RYCHNER, Antoinette. Petite collection d’instants fossiles. L’Hèbe.SEIGNE, Aude. Chroniques de l’Occident nomade. Paulette.URECH, Marie-Jeanne. Les valets de nuit. L’Aire.

Marie-Jeanne Urech lors du Café littéraire. L’une des étudiantes ayant animé le Café littéraire.

est encore plus motivant.» Côtéélèves, il a toujours l’impressionque ce type de projets, un peu spé-cial, stimule leur curiosité littéraire.«Au début de l’aventure, ils étaientnéanmoins inquiets, craignant demanquer certaines parties du pro-gramme», explique le professeurconvaincu par ce type d’action vi-sant à leur faire découvrir d’uneautre manière la littérature.

La cérémonie de remise du prix Ro-man des Romands a eu lieu le ven-dredi 20 janvier à 18 h 30, au Théâ-tre Benno Besson d’Yverdon, aprèsune présélection de trois titres suiteà un débat. C’est lors de cette soi-rée que le roman de Reynald Freu-diger a été primé (le livre de Marie-Jeanne Urech et celui de DounaLoup figuraient dans le tiercé aprèsles débats du 17 janvier).

Page 36: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, février 2012

La HEP-VS a pour mission de réa-liser des mandats de prestationet quand le talent de pédagogueet de musicienne de Carine TripetLièvre rencontre un terrain aussifertile, cela débouche sur unvoyage en 16 chansons dans lesterroirs musicaux et francoproven-çaux valaisans avec un résultat detoute beauté. Juste avant Noël, enprésence de nombreux autres mu-siciens valaisans tels Joël Nendazou Paul Mac Bonvin, ce CD «péda-gogique» a été présenté à la HEP-VS, site de St-Maurice, afin qu’il de-vienne partie intégrante du patri-moine de chaque enseignant.

Dans son mot d’introduction le di-recteur Patrice Clivaz souligna la dis-ponibilité de l’institution qu’il dirigepour des mandats qui permettent de

développer les approches pédago-giques de qualité. Avec ce CD, les en-seignants disposent d’un instrumenttrès facile et parfaitement construit,fait de chants faciles soigneusementchoisis et à même d’entrer très faci-lement dans l’oreille des petits etdes grands. Bernard Bornet, prési-dent du Conseil du patois manda-taire du travail insista sur ce par-cours qui de Randogne à Troistor-rents a permis à Carine Tripet Lièvrede choisir les couplets les plus abor-dables, de les compléter musicale-

ment et de les apprêter de façon àles rendre partie intégrante d’unecapacité collective issue des racinesde ce canton, capacité collectivequi peut être fertilisée par l’école,alors qu’au début du siècle passé,cette dernière a malheureusementprêté la main à l’éradication despatois. Carine Tripet Lièvre inter-préta ensuite de sa voix magiquela plupart des chansons, insistantsur le caractère oral de la tradi-tion patoisanne et de la facilitéd’abord qui peut passer par une

approche à la diversité linguistique,dans le sens de méthode d’éveil auxlangues telle qu’EOLE. Le CD peutêtre obtenu à la HEP-VS ou auprèsde la Fondation du Patois.

34 Résonances - Février 2012

D u c ô t é d e l a H E P - V S

Un CD avec 16 chansons en patois.

Bernard Bornet, président du Conseil du patois, Jean-Albert Ferrez,président du Grand Conseil, Carine Tripet Lièvre, professeur à la HEP-VS.

Patrice Clivaz, directeur de la HEP-VS en compagnie de participants à ce vernissage, dont Marcel Thuerler, président des patoisans gruyériens,

Paul Mac Bonvin et Joël Nendaz, musiciens.

Carine Tripet Lièvre de la HEP-VS rend le patois si accessible.

CD en francoprovençal pour les écoles valaisannesCD en francoprovençal pour les écoles valaisannes

HEP-VS

Education à l’environnement

Plateforme suisse qui fait peau neuveLa plateforme suisse d’éducationà l’environnement (EE) a faitpeau neuve. Si vous recherchezune activité pédagogique àréaliser avec votre classe dans ledomaine de l’énergie, uneanimation vivante sur le climat àpartager avec vos élèves ou unmoyen d’enseignement dequalité sur la biodiversité,n’hésitez pas à la consulter. Enquelques clics, vous accédezdirectement aux bonnespratiques et ressourcesdidactiques, que les acteurséducatifs mettent à dispositiondes enseignants et praticiensdes différents cycles scolaires.www.educ-envir.ch

E n r a c c o u r c i

Page 37: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, février 2012

Résonances - Février 2012 35

D o c . p é d a g o g i q u e

Les DVD-R sont à disposi-tion des enseignants etdes étudiants dans lesdeux sites de Sion et St-Maurice. Par le biais du ca-talogue online de la Mé-diathèque Valais (RERO-Va-lais), ceux-ci peuvent êtreréservés et retirés dans l’undes 3 autres sites de la Mé-diathèque Valais moyen-nant un délai d’au minimum72 heures (jours ouvrables).Leur emprunt est strictementréservé à des fins pédagogiques,pour une durée de 14 jours, avecpossibilité de 5 prolongations tantque le document n’est pas réservépar un autre lecteur.

Les enseignants peuvent exprimerleurs souhaits d’enregistrementpour le jeudi midi précédant la se-maine de diffusion de l’émission àl’adresse suivante: [email protected].

Tous à la neige! Fred, Jamy et Sabine sont à Chamo-nix et reprennent leurs meilleuresmaquettes sur la montagne et surle ski.Quelle différence y a-t-il entre laneige naturelle et la neige artifi-cielle?Comment glisse un ski?

A quoi sert le fartage?Comment fonctionne un téléphé-rique?Qu’est-ce qu’une avalanche? (CPS)

Emission «C’est pas sorcier». Diffu-sée le 5.02.10, sur FR3.Cote 551.578.48 TOUS

Ski et réchauffement climatiqueLes hivers sans neige, ce n’est pasnouveau! Il y a 50 ans, on les con -naissait déjà… Mais avec le réchauf-fement climatique, l’enneigementse fait de plus en plus incertain. Siles sommets de nos montagnes de-meurent parfaitement enneigés,force est de constater qu’à basse al-titude, l’or blanc se fait désirer! Fred et Jamy nous dévoilent l’in-croyable arsenal que les stations deskis déploient désormais pour ten-ter de lutter contre la surchauffegénéralisée.Entre canons à neige et dameuses,Fred nous explique comment lesstations sculptent littéralement lamontagne pour satisfaire la soif deglisse de leurs clients. Il exploreégalement pour nous l’impact quede telles pratiques peuvent avoirsur l’environnement…

D’ici 2050, la France pour-rait prendre encore 1 à 2degrés… Est-ce que ça veutdire pour autant que nosstations risquent de dispa-raître? (CPS)

Emission «C’est pas sor-cier». Diffusé le 16.04.08sur FR3 Cote 796.92 SKIE

Le grand silenceDix-sept heures sous une avalan -che! Il y a toujours des exceptionsqui confirment la règle: pour échap-per à la mort blanche, les statis-tiques nous rappellent en effet quetout se joue dans les 20 premièresminutes. A l’appui de témoignagesbouleversants, les Jumelles sont al-lées ce soir à la rencontre des quel -ques randonneurs qui ont échappéà la mort blanche. (TSR)

Emission «Passe-moi les jumelles».Diffusé le 24.03.10 sur TSR1 Cote 551.578.48 GRAN

Sur le même sujet, sous la Cote 551.578.48

Avalanches: randonneurset freeriders, soyez curieux(L’antidote, Canal 9, 1.02.10)

Avalanches: le danger per-manent (Le doc du lundi,TSR2, 14.12.09)

Les avalanches: neige àhaut risque (C’est pas sorcier,FR3, 25.01.06)

Tous à la neige avec C’est pas sorcier.

D VD-R documentaires:les suggestions du moisD VD-R documentaires:les suggestions du mois

Page 38: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, février 2012

Valérie Granges Jor-dan, enseignante auCO Ste-Marie de Mar-tigny, aime sa profes-sion. Elle avoue pour-tant que c’est le métierqui l’a choisie et nonl’inverse. Lors de sesétudes en sciences éco-nomiques et sociales,elle se destinait à travail-ler dans les ressourceshumaines. Pour gagnerun peu d’argent, elle a,comme beaucoup d’uni-versitaires, effectué desremplacements au secon-daire I et II, et là ce fut larévélation. «Les adolescents, ce sontaussi des ressources humaines, doncmon métier actuel n’est finalementpas très éloigné de mon projet ini-tial», lance-t-elle en riant. Ce qui luia particulièrement plu au CO, c’estla vision du monde qu’ont les ado-lescents à cet âge et leur capacitéd’étonnement encore intacte.

Plus que par la branche, ValérieGranges se dit avant tout motivéepar la démarche d’enseignement.Bien évidemment, après le déclic

des remplacements, elle a suivi uneformation pédagogique en coursd’emploi au CRED, lui permettantd’acquérir le savoir-faire profes-sionnel nécessaire. Reste que pourelle la meilleure formation passepar l’expérience ainsi que par lesdiscussions et le partage entre col-lègues.

Valérie Granges a le goût des pro-jets non pour fuir le programmemais pour y revenir autrement. L’an-née passée, elle s’était impliquée

dans le projet Lire-Dé-lire et cette année ellea choisi le concours deslam organisé par laMédiathèque-Valaisains i que le RadioBoxproposé par la HEP-VS. Après quelquesmois d’initiation, lesélèves ont animé unepremière émission endécembre dernier(www.radiobus.fm).Deux autres classesdu CO Sainte-Marieparticipent à cette

aventure radiophoniquesoutenue par la direction et finan-cée par Etincelles de culture àl’école. Un projet qui de plus est entrain de s’ouvrir à tout l’établisse-ment, aussi certains élèves de ni-veau II se réjouissent de pouvoirtransmettre leurs compétences àdes camarades de niveau I.

Valérie Granges, comment gé-rez-vous vos «ressources humai -nes»?Les ados ne sont pas pleinementautonomes et ont besoin d’un ca-dre et d’un suivi. Cependant, dumoment que l’on parvient à instau-rer un climat de confiance, la rela-tion est assez facile avec eux.

Cette relation de confiance suf-fit-elle à susciter la motivation?Hélas non. Réussir à motiver tout lemonde tout le temps, cela me sem-ble utopique. Toutefois, dans le ca-dre d’un projet, si la plupart sontmotivés, ceux qui ne le sont pas fi-nissent par suivre le mouvement oupar être mis à l’écart. Si un élèvedécide d’être marginalisé, il peuten tout temps réintégrer le groupe,car la porte est toujours ouverte,

Valérie Granges Jordan: le goût des projets

Valérie Granges Jordan: le goût des projets

36 Résonances - Février 2012

R e n c o n t r e

Une astuce pour motiver les élèves«Je pense qu’offrir aux jeunes la possibilité de s’impliquer dans un projet declasse est un bon moyen de les motiver. Avoir parfois recours à une énergiequi vient de l’extérieur de l’école me semble précieux. Dans le cadre d’un pro-jet, les élèves ne travaillent plus pour avoir une note suffisante ou pour ne pasêtre punis, mais ont juste du plaisir à faire quelque chose de bien fait. Ils ap-prennent autrement et en plus cela soude le groupe. En Valais, de nombreuxprojets intéressants sont proposés aux établissements scolaires, donc le plusdifficile est de choisir.»

Suggestion pratique du mois en partage

Valérie Granges Jordan enseigne au CO Ste-Marie

de Martigny.

Page 39: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, février 2012

néanmoins j’attends qu’il fasse unpas. C’est aussi une manière de luifaire comprendre le respect des rè-gles de toute vie en société.

Un projet de radio scolaire, celadoit être passionnant, maisépuisant…En s’investissant dans ce type deprojets, l’on gagne ensuite en con -fort. Les élèves sont contents devoir qu’on croit en eux et du coupils sont prêts à faire des effortsdans le cadre du projet mais aussidans l’ensemble des branches.

La démarche par projet ne ris -que-t-elle pas de renforcer seu-lement les compétences exis-tantes?Pour la première émission de radio,les élèves ont choisi la tâche dans la-quelle ils se sentaient le plus à l’aise,ce qui a permis de les mettre en con -fiance. Ensuite, par contre, on faitun tournus: chacun connaîtra donctoutes les étapes du processus decréation et de fabrication d’uneémission de radio. Et certains se dé-couvrent des talents qu’ils ne soup-çonnaient pas. J’ai poussé une élèveà parler à la radio en direct, qui m’aensuite remerciée parce qu’elle étaitfière d’avoir surmonté sa timidité.

Qu’apprennent les élèves à tra-vers ce type d'approche?Un projet, c’est comme créer unepetite société où l’on doit se parta-ger les tâches. Cela fait appel àbeaucoup de compétences transfé-rables insuffisamment exploitéesen classe, comme l’autonomie, lacollaboration ou l’autocritique. Leplus important, c’est d’essayer dene pas couper leur élan.

Dans le cadre d’un projet, chan-gez-vous de rôle…Pour ma part, je me limite à êtrecoach. Quatre élèves par émissionprennent les rênes et en sont les ré-dacteurs en chef. A eux d’avoir l’es-prit d’initiative. Parfois ils me de-mandent mon arbitrage, mais jereste le plus possible en retrait.Lorsque cela s’avère nécessaire, jeredeviens la prof de français.

Certains enseignants optentpour le projet mais le répètentsur plusieurs années: qu’en pen-sez-vous?Comme le lancement d’un projetest gourmand en temps et enénergie, je comprends le réflexede vouloir rentabiliser l’effortfourni. Néanmoins, si l’on veutavoir la fraîcheur suffisante, il mesemble mieux de varier les projets.Cette année, les élèves ont adoréme voir dans des situations de to-tale non-maîtrise, car je ne suis pasune experte dans le domaine de laradio. J’avais bien quelques no-tions théoriques, mais il y avait ungouffre avec la pratique et lesélèves ont compris qu’avec de lacuriosité et de la persévérance, onpouvait y arriver ensemble, enayant recours à une compétenceexterne. L’expertise de JacquesDussez, responsable multimédiade la HEP-VS, est précieuse et sonenthousiasme communicatif. Sansson soutien, il est probable quej’aurai hésité à me lancer dans untel projet.

L’école dans laquelle vous évo-luez semble vous convenir…Le système me semble bon pourautant que l’on y ajoute son en-thousiasme. Je pense que des pro-jets comme celui mené cette annéepermettent de confronter un toutpetit peu les élèves aux réalités dela vie.

Qu’ajouteriez-vous au CO pourle rendre «idéal»?Personnellement, je serais pour quel’on puisse davantage sortir avecles élèves des murs de l’école afinqu’ils connaissent d’autres ma-nières de fonctionner. En tant quemédiatrice scolaire, je constatequ’ils ont peur de quitter le cocondu CO. Rassurer c’est bien, toute-fois il faut aussi leur apprendre àprendre des risques. Et dans monécole idéale, j’abolirais les notestout en introduisant de nouvellesformes de soutien.

Propos recueillis par Nadia Revaz

Résonances - Février 2012 37

Estime entreenseignants

Le monde professionneln’est pas celui desbisounours. Dans notresociété compétitive,avec certes des îlots collaboratifs,ce n’est pas étonnant. Entreprofessions, le dénigrement estaussi fréquent. Tous des nuls, saufmon métier (sous-entendu moi).Une «vraie-fausse» estime de soiaffichée en bouclier!Le monde scolaire serait-ilmeilleur? Même si l’école met desnotes, c’est l’endroit où l’ons’intéresse le plus à la progressionindividuelle, où l’on respecte lemieux les différences…L’enseignant essaie au quotidiend’introduire la coopération danssa classe, alors peut-être qu’il luien reste quelque chose dans soncomportement. En tant que lieudes valeurs par excellence, onpeut espérer…Et je crois que cette espérancen’est pas vaine. Tandis quel’enseignant a vu son image sedégrader dans la société, lerespect entre collègues des diversordres d’enseignement sembleaugmenter. Depuis quelquesannées, j’entends de plus en plussouvent des enseignants du COadmirer le travail de leurs collèguesdu primaire ou d’enfantine ou desenseignants du secondaire IIévoquer avec bienveillance levoisin métier des collègues del’école obligatoire. Bonnenouvelle, la verticalité amélioréepour les élèves aurait desincidences pour les enseignants.Avec l’effet langagier des cycle 1,cycle 2 et cycle 3, on se dit quecette estime réciproque va encorese renforcer à l’école obligatoire.Espérons juste que ceresserrement des liens se feraaussi au-delà, car le métier abesoin d’union pour la force.

Nadia Revaz

Echo de la rédactrice

Page 40: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, février 2012

La dernière série d’informationssur la recherche en éducation enSuisse (numéros 11:081 - 11:100)pour l’année 2011 est accessible àl’adresse suivante:

www.skbf-csre.ch/fr/recherche-en-education/information/informa-tions-recentes.

Les inégalités scolairesen Suisse et leurs variations cantonales: l’apport de l’enquête PISA 2003

Trois chercheurs, membres du Grou -pe genevois d’analyse des politiqueséducatives (GGAPE), ont voulu ensavoir davantage sur l’ampleur etles sources des inégalitésscolaires en Suisse. Afin d’yarriver, ils se sont penchéssur les données de l’en-quête PISA 2003. Celle-cis’était con centrée sur lesmathématiques; elle avaitentre autres montré queles performances des élè -ves de 9e varient d’une ma-nière non négligeable entre les can-tons; si, en moyenne, les adoles-cents suisses avaient obtenu 535points, on a constaté une différenced’approximativement 50 points en-tre le canton le plus fort et le can-ton le plus faible. Comment s’expli-quent ces écarts? Les analyses faitesdans le cadre de cette recherchesoulignent tout d’abord que le prin-cipe le plus structurant des inégali-tés scolaires est l’origine socioéco-nomique des élèves et que ces iné-galités n’ont pas la même ampleurdans chaque canton. Elles montrentensuite que les différences de scoresmoyens entre cantons sont engrande partie liées à l’âge moyendes élèves en classe de 9e, très varia-ble d’un canton à l’autre. Lorsquecette dimension est neutralisée par

une analyse multiniveau, le cantonperd une grande partie de sa capa-cité explicative et les performancescomparées des cantons s’en trou-vent nettement bouleversées. Enfin,la recherche a montré que les iné-galités scolaires sont fortement cor-rélées à l’ampleur de la ségrégationsociale dans les filières de chaquesystème éducatif cantonal.

Felouzis, Georges; Charmillot, Sa-muel; Fouquet-Chauprade, Barbara.Systèmes éducatifs et inégalités sco-laires en Suisse. Une analyse de l’en-quête PISA 2003. Genève: Univer-sité de Genève, GGAPE, 2009, 39 p.(Working Paper; en PDF sous www.unige.ch/fapse/ggape/ Documents/WorkingPaper_10.2009. pdf)

Felouzis, Georges; Charmillot, Sa-muel; Fouquet-Chauprade, Barbara.Les inégalités scolaires en Suisse etleurs déclinaisons cantonales: l’ap-port de l’enquête Pisa 2003. Revuesuisse de sociologie, 37e année,1/2011, pp. 33–55.

No de référence CSRE: 11:083

Implémentation de la littéracieémergente en Institution de la petite enfance au traversde deux pratiques contrastéesde lecture/écriture

Cette thèse de doctorat acceptéepar la Faculté de psychologie et dessciences de l’éducation (FPSE) del’Université de Genève met en lu-

mière, à travers l’analyse microgé-nétique d’un dispositif didactique,le fait que la construction des con -naissances de l’enfant en institu-tion de la petite enfance passe parl’élaboration progressive et paral-lèle d’un espace de significationspartagées ou de l’action conjointede l’éducatrice et des enfants et estdépendante d’une zone de com-préhension commune. Elle étudiede manière comparative l’impactde deux pratiques différentes delecture/écriture observées en insti-tution de la petite enfance (avecdes enfants de 3 à 4 ans) sur l’en-trée dans l’écrit en première annéedu cycle scolaire élémentaire à Ge-nève. Elle cerne les interactions ver-bales et gestes professionnels de

l’éducatrice dans la struc-turation de son activité ensituation et confronte cecheminement dans sa tem-poralité. Les résultats met-tent en évidence que l’en-fant, lorsqu’il est engagédans des activités dirigéesde lecture interactive où ilest considéré comme un

partenaire actif, présente plus d’ai-sance avec le monde de l’écrit tantau niveau du développement lexi-cal oral qu’au niveau de l’acquisi-tion de la langue écrite.

Navarro-William, Edeline. Implémen-tation de la littéracie émergente enInstitution de la petite enfance autravers de deux pratiques contras-tées de lecture/écriture. Genève:thèse de doctorat à l’Université deGenève, Faculté de psychologie etdes sciences de l’éducation, 2011,196 p. (thèse FPSE 471) Annexes dansun fichier séparé de 119 p. Thèse etannexes peuvent être téléchargés enformat PDF (http://archive-ouverte.unige.ch/unige:14864)

No de référence CSRE: 11:086

ActualitésActualitésCSRE

38 Résonances - Février 2012

R e c h e r c h e

Page 41: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, février 2012

Les effets de l’éducation sur la dépréciation du capitalhumain, la croissance des revenus individuels et la durée des emplois

Cette thèse de doctorat est consa-crée à différents aspects du marchédu travail (dépréciation du capitalhumain, croissance des revenus,durée des emplois) et analyse defaçon approfondie leur relationavec le niveau de formation destravailleurs. Les données utiliséespour les analyses statistiques pro-viennent de l’Enquête suisse sur lapopulation active (ESPA).

Le premier chapitre considère la dé-préciation du capital humain. Quelssont les liens entre la formation par-courue et la durabilité de la valeurde ce qu’un individu a appris? Les re-cherches existantes sont arrivées àdes conclusions peu homogènes,bien que la question n’ait pas reçubeaucoup d’attention. Dans cet ou-vrage, au lieu de se focaliser sur ladurée de la formation, l’auteur aétudié l’impact du type de forma-

tion. Distinguant entre les person -nes qui, après la scolarité obliga-toire, sont entrées dans la formationprofessionnelle, et celles qui ontopté pour des études académiques,il arrive à la conclusion que le capitalhumain du deuxième groupe résistemieux à l’usure du temps. Le typed’éducation semble selon lui êtreplus important que la durée de laformation. Par ailleurs, il obtient untaux de dépréciation annuel de0,7% en moyenne pour les hommeset de 1,5% pour les femmes.

Le deuxième chapitre distingue dif-férents facteurs qui ont une in-fluence sur la croissance des revenusd’un individu; ici, l’auteur montreque l’expérience générale sur lemarché du travail constitue de loinle facteur le plus important pour lacroissance des salaires, plus impor-

tant que l’expérience dans la profes-sion ou la fidélité à l’entreprise. Iciencore, le type de formation sembleêtre plus important que sa durée.

Le troisième chapitre traite de ques-tions relatives à la durée et la sécu-rité des emplois, avec la con clusionque l’impression répandue selon la-quelle les emplois seraient de moinsen moins sûrs n’est pas confirméepar les chiffres.

Weber, Sylvain. On the impact ofeducation on human capital depre-ciation, wage growth, and tenure.Thèse Université de Genève, Fa-culté des sciences économiques etsociales, 2011, 155 p. (en PDF soushttp://archive-ouverte.unige.ch/unige: 16682).

No de référence CSRE: 11:091

Résonances - Février 2012 39

Toute la recherche en éducation suisse sur votre iPhone ou iPad.Procurez-vous l’app gratuit du CSRE:

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Les émotions

Un jeu pourmieux lescomprendreLa Boîte auxémotions permetaux enfants de 4 à8 ans de prendreconscience par le jeu de leurs sentiments et de lesinterpréter. Une aptitude qui peut se révéler précieusepour leur développement et pour améliorer leur qualitéde vie. www.emotionsbox.ch

Education au développement durable

Centre national de compétences dès 2013Un nouveau centre national de compétences EDD(éducation au développement durable) entamera sesactivités à partir de janvier 2013. L’agence spécialiséeapportera son soutien aux écoles et aux hautes écoles

pédagogiques de toute la Suisse pour la réalisation deleurs projets dans le domaine de l’éducation audéveloppement durable. Dans ce but, il est prévu deregrouper la Fondation Education et développement et laFondation suisse d’éducation pour l’environnement.www.cdip.ch > Communiqués de presse

Revue Technologie

Quelle technologie pour le collège?En France, l’enseignementtechnologique connaîtaujourd’hui une profonde mutation. L’un des changementsmajeurs est la rénovationdes programmes detechnologie au collège. La revue Technologie s’yadapte en intégrant descontenus sur le collège.www2.cndp.fr/Revuetechno

E n r a c c o u r c i

Page 42: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, février 2012

Les majorités d’hommes et de fem -mes dans l’enseignement en Valaiss’inversent avec la progression dansla scolarité1. Que cela soit dans leValais romand ou en Haut-Valais,on ne rencontre que 1% d’hommesen 2011 dans le degré préscolaire etils sont en majorité dans le secon-daire II.

Qu’en est-il de l’évolution au coursdu temps? Au niveau suisse, l’OFSrecensait par exemple 68% de fem -mes enseignant dans les degrés pri-maires en 1994, 79.4% en 2006,82.1% en 2011 et en prévoit 85.4%en 20202. Un renforcement de lasur-représentation des femmes dansl’enseignement primaire est doncprévu ces prochaines années. Cephénomène dans le primaire ne selimite pas à notre pays. Ainsi, les en-seignants masculins sont par exem-ple en voie de disparition au Qué-bec. Une recherche montre les rai-sons de ce désinvestissement. Cetteprofession, perçue comme un do-maine féminin, ne jouit pas d’unbon statut social aux yeux deshommes. Ils se perçoivent «stigmati-sés» dans cet emploi qu’ils considè-rent sous-payé et surchargé de tra-vail. L’argument le plus troublantqu’ils évoquent est la crainte que lasociété se méfie d’un homme quiaime travailler avec des enfants.Une équipe de chercheurs en Onta-rio révèle que cette crainte est justi-fiée. Dans un sondage récent mené

auprès de 223 enseignants du pri-maire de la région, 13% ont déclaréavoir été accusés à tort d’avoir eudes contacts inappropriés avec desélèves.

Or, selon des enseignants interro-gés dans le cadre d’une des étudescitées plus haut, les enseignantsmasculins comprendraient mieuxles garçons, ils auraient une gestionde classe plus souple, moins «enca-drante», ils se montreraient moins«contrôlants» et plus tolérants auxmouvements ou aux bruits dans laclasse, ils porteraient moins d’at-tention à l’aménagement physiquede la classe et aux détails et leurgestion serait plus globale. Ces élé-ments expliqueraient-ils leur pré-sence plus forte dans le secondaire?

Et si leur absence des petits degréscontribuait à renforcer les difficul-tés observées à l’école davantagepar les garçons que par les filles…

La mixité du personnel d’un établis-sement scolaire ne reflète-t-elle pasla société pour les élèves? N’ont-ilspas besoin de modèles masculins?La complémentarité des approcheset points de vue des uns et des au-tres ne leur est-elle pas profitable?Enfin, si Lacan a affirmé que le rôledu père était d’agir en tant quecoupure symbolique permettant àl’enfant d’entrer dans le monde dulangage et de la culture, les élèvesne bénéficieraient-ils pas grande-ment de davantage de présencescolaire masculine au moment deleurs apprentissages de base?

Notes

1 Plus nettement dans le Haut-Valaisqu’en Valais romand.

2 www.bfs.admin.ch/bfs/portal/fr/in-dex/themen/20/05/blank/key/gleich-stellung_und/lehrkraefte.html

3 www.vs.ch/NavigData/DS_13/M5343/fr/pyramides-des-ages-2010-2011.pdf

Répartition hommes-femmes dans l’enseignementRépartition hommes-femmes dans l’enseignement

SFT/URD

40 Résonances - Février 2012

C h i f f r e d u m o i s

Répartition des hommes et des femmes dans l’enseignement:l’exemple du Valais romand3.

1% des enseignants de l’école enfantine et plus de60% au secondaire II sont

des hommes en Valais en 2011.

Page 43: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, février 2012

Rassemblés par une passion commu -ne pour les tambours Batá, Alexan-dre Cristina, Stephan Montangeret Gilles Gfeller, trois percussion-nistes suisses aux parcours profes-sionnels éclectiques, se réunissentpour créer un concept de présenta-tion participative pour les écoles.

Au travers du jeu des tamboursBatá, ils désirent faire découvrir uneculture.

Une journée d’ateliersLes percussionnistes se proposentd’intervenir dans les écoles durantune journée entière et ainsi faire

sentir la pulsation et s’impré gnerdu jeu des Batá.

Apprentissage d’un chant et miseen place avec les élèves d’un«Toque» typique (morceau demusique réunissant le chant, ladanse et la percussion).

Ce projet bénéficie d’un soutien fi-nancier Etincelles de culture: www.vs.ch/ecole-culture > Etincelles deculture.

Résonances - Février 2012 41

E t i n c e l l e s d e c u l t u r e

Voici quelques projets de professionnels de la culture quiont récemment reçu un soutien Etincelles ainsi qu’un nou-vel artiste figurant sur la liste.

Nouveaux projets de professionnels de la culture

«Un pour la route de Harold Pinter»de Armand Deladoëy, armand.dela-doë[email protected] ou www.crochet-a-nuages.com«Initiation à la gravure» avec Fran-çois Locher – ECAV, [email protected] ou www.ecav.ch

Spectacle «L’eau de la vie» de Fred Mudry, [email protected] ou www.ciegaspard.ch

Nouvelle mise à jour de la liste des professionnelsde la culture

Pierre Rosat, comédien-conteur, [email protected] ou www.suisserrant.com

Bien évidemment, vous trouverez toutes cesinformations ainsi que les précédentes surle site www.vs.ch/ecole-culture > Etincellesde culture.

Etincelles de culture à l’école: nouveautésEtincelles de culture à l’école: nouveautés

ContactAlexandre Cristina Ch. Monthéolo 30

1870 Monthey 079 381 78 49

[email protected]

profiter de cette activité une ma-jorité d’étudiants.

Les ateliers s’adressent à des jeunesentre treize et seize ans (1re, 2e et3e années du cycle d’orientation).Moyennant que lques adaptations,ils peuvent parfaitement convenir àdes élèves plus jeunes (5e et 6e an-nées primaires) ou plus âgés.

Pour permettre d’interagir facile-ment avec tous les participants, lesprésentations sont prévues pourdeux classes par session soit unequarantaine d’élèves maximum.

Durant 45 minutes les élèves ont lapossibilité d’assister et de partici-per à une démonstration riche endécouvertes:

Présentation des instruments si-tuant le contexte et expliquantleurs origines et leurs fonctions.

Exercices rythmiques en mouve-ments sur la musique afin de res-

A la découvertedes tambours BatáA la découvertedes tambours Batá

Page 44: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, février 2012

Le concours de dessin humoristique ou mini BD de 2 à 5cases (strip), avec remise des prix en juin 2012, estlancé… Les dessins de plusieurs classes (thème 1 duPère Noël) sont parvenus à la rédaction. Pour rappel, ledeuxième thème est le nucléaire.

Le concours est ouvert de l’école enfantine au secon-daire II général et professionnel, en passant bien évi-

demment par le primaire et le CO. Vous pouvez retrou-ver toutes les infos dans l’édition de septembre 2011, p.40 (www.vs.ch/sft > télécharger les revues Résonances)ou contacter [email protected]. Adresse d’envoides dessins: DECS / SFT, Résonances, rue de Conthey 19,case postale 478, 1951 Sion. Important, chaque produc-tion doit être accompagnée des coordonnées du ou desdessinateurs et de l’enseignant.

Les frappadingues de Résonances: premiers dessinsLes frappadingues de Résonances: premiers dessins

42 Résonances - Février 2012

C o n c o u r s

Sean Herrington, Grimentz,école primaire de Vissoie,élève de 5PEnseignants: Adrien Florey etDaphnée Constantin (ACM)

Nicolas Cosset, 2e CO de Collombey-Muraz

Enseignant: Pascal Bérod

Institut français de l’éducation

Dossier sur l’éducation innovante et créativeLe paysage éducatif de ces dernières années estlargement irrigué par les notions de mesure de la réussitescolaire, de poursuite d’une meilleure efficacité, dedéploiement d’évaluations des résultats et de tests à tousles niveaux pour s’assurer que les élèves atteignentcertains standards de performance. Pour autant, ellescoexistent avec les notions de créativité et d’innovation

qui sont régulièrement invoquées dans certainespolitiques éducatives et dans les documents d’orientationd’organisations internationales comme l’OCDE ou laCommission européenne. Paradoxe? Contradiction? On aurait pu spontanémentpenser que la notion de créativité incarne une«résistance» culturelle face à une modernité uniquementobsédée par les performances économiques, ce qui n’a pasl’air d’être précisément le cas. Olivier Rey et Annie Feyfantproposent un dossier d’actualité sur cette thématique.http://ife.ens-lyon.fr/vst

E n r a c c o u r c i

Page 45: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, février 2012

Résonances - Février 2012 43

Dans le numéro de décembre, nousavons vu les fondements théoriquesdu développement durable et lesenjeux qui se cachent derrière cesconcepts.

En résumé, nous pouvons dire quel’objectif prioritaire de l’EDD estd’assurer l’équité entre les nations,les générations et les individus,l’intégrité écologique et l’efficacitééconomique.

En d’autres termes, assurer l’équitésociale veut dire permettre la satis-faction des besoins essentiels descommunautés humaines pour leprésent et le futur, au niveau localet global, et l’amélioration de laqualité de vie; conserver l’intégritéde l’environnement signifie inté-grer, dans l’ensemble des actionssociales, culturelles et économi -ques, la préoccupation du maintiende la vitalité, de la diversité et de lareproduction des espèces et desécosystèmes naturels terrestres etmarins; enfin derrière améliorerl’efficacité économique se cachel’objectif de favoriser une gestionoptimale des ressources humaines,naturelles et financières, afin depermettre la satisfaction des be-soins des communautés humaines.

Concrètement, voici quelques indi-cateurs en lien avec les trois do-maines:

Pour expliciter concrètement cesindicateurs, nous allons utiliserl’Agenda 21 officiel du canton duValais et essayer de dégager demanière non exhaustive quelquesexem ples que l’Ecole par ses direc-tions, ses enseignants et/ou ses au-torités politiques pourrait insérerdans sa liste d’objectifs opération-nels.

Par son Agenda 21 cantonal, le Va-lais entend mettre en œuvre undéveloppement équitable et soli-daire, respectueux de l’environne-ment et économiquement efficace.

Pour cela, il s’engage à relever 16défis-clés.

Domaine 1: Donner l’exemple

L’Etat du Valais s’engage à adopterun comportement exemplaire enmatière de développement dura-ble: il décide d’appliquer une ges-tion rigoureuse des ressources etun système de management in-tégré de qualité. Il souhaite quel’exemple soit ainsi suivi par les or-ganisations paraétatiques, les com-munes, les écoles, les hôpitaux, lesentreprises, etc.

Exemples de mesures:Gérer les ressources de manièrerigoureuseSauvegarder l’environnement

Sport, éducation physiqueet EDD (2/2)Sport, éducation physiqueet EDD (2/2)

E d u c a t i o n p h y s i q u e

Editeur de l’Agenda 21Etat du ValaisDirection opérationnelle A21c/o Service des forêts et du paysageBâtiment MutuaPlace des Cèdres1950 SionTél.: 027 606 32 00

Page 46: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, février 2012

Domaine 10: Gérer les déplacements autrement

Le Valais se caractérise par une ur-banisation étendue, en grande par-tie dispersée et peu favorable àl’utilisation intensive des transportspublics. Le Canton s’engage néan-moins à soutenir et à promouvoirune utilisation diversifiée et ration-nelle des différents modes de trans-port, avec en priorité la mobilitédouce et les transports publics par-tout où ceux-ci peuvent être attrac-tifs, particulièrement dans les zonestouristiques, la vallée du Rhône etles zones urbaines. La couverturede l’ensemble du canton par le ré-seau des transports publics de-meure un objectif de la politiquecantonale.

Exemples de mesures:Inciter la mobilité douce et l’uti-lisation des transports publicspar une politique tarifaire et fis-cale adaptée

Soutenir les initiatives «pion-niè res» tendant à réduire lestransports inutiles ou à tester denouvelles idées en matière dedéplacements professionnels etde loisirsRenforcer le réseau des pistes cy-clables, les itinéraires et les voiespiétonnières.

Domaine 12: Veiller à la cohésion sociale par l’intégration et le respect

Le développement durable se cons -truit sur la base d’une société équi-table et solidaire.

Afin d’éviter une fracture sociale eten considérant les valeurs constitu-tionnelles, le Valais entend encou-rager les initiatives favorables à lacohésion en visant principalementl’intégration de chacun par le res-pect et le dialogue, la coexistenceharmonieuse entre générations etgroupes sociaux et la lutte contrela pauvreté.

Exemples de mesures:Soutenir les initiatives ayant pourbut l’apprentissage du fair-playdans le sportFavoriser l’édification de lieuxde rencontre et de coopérationpermettant des activités intergé-nérationnellesPromouvoir les compétences lin-guistiques et les projets inter-culturels, notamment entre lesespaces francophones et germa-nophones à l’intérieur et à l’ex-térieur du canton, ainsi qu’ausein des communautés migran -tes.

Domaine 14: «Promouvoir la santé»

Le Canton entend mettre en placeune politique de la santé ambi-tieuse, caractérisée par la promo-tion et la protection de la santéainsi que la prévention des mala-dies et des accidents. Son but estd’encourager les aptitudes des in-dividus sur le thème de la santé etde soutenir les attitudes responsa-bles dans ce domaine.

Exemples de mesures:Encourager les activités physi -ques et sportives par une offreciblée pour tous les âges et tousles groupes sociauxLutter contre le surpoids par uneinformation et un soutien auxinitiatives tendant à une meil-leure alimentationRenforcer la prévention particu-lièrement dans le domaine desmaladies non transmissibles etpsychiques.

Domaine 15: «Former les jeunes auxprincipes du développementdurable»

L’éducation aide à la formation dela personnalité et à la socialisationdes personnes, tout en leur don-nant les qualifications nécessairespour une prise de décision opti-male et une amélioration de leurqualité de vie. Cet instrument quereprésente l’éducation se révèle

44 Résonances - Février 2012

Vous pouvez collaborer à Résonances de diverses manières. Pour rappel, la ru-brique carte blanche attend vos textes et/ou ceux de vos élèves et/ou ceux desétudiants de la HEP-VS. Vous êtes également invité-e à faire part de vos sug-gestions de tous ordres. N’hésitez pas à clapoter pour envoyer un message à larédaction, indiquer une adresse internet ou un projet que vous aimeriez fairepartager… Et si vous n’êtes pas adepte du courriel ([email protected]),vous pouvez aussi téléphoner au 027 606 41 59 ou au 079 429 07 01.

Carte blanche, votre rubriqueCarte blanche, votre rubrique

Page 47: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, février 2012

Résonances - Février 2012 45

nécessaire pour aborder les notionsen lien avec le développement du-rable.

Dans le cadre de la mise en placedes plans d’études intercantonaux,le Valais s’engage à intégrer pro-gressivement la notion de dévelop-pement durable dans l’enseigne-ment et la formation.

Exemples de mesures:Sensibiliser au développementdurable au niveau primaire etaux niveaux secondaires I et IIgénéral et professionnel en inté-grant cette préoccupation dansdifférentes matières: géogra-phie, histoire, mathématiques,économie et société, etc. …Prendre une part active aux pro-jets de la Confédération et del’UNESCO pour élever le niveaude compétence professionnelleau développement durableAssurer une animation pédago-gique auprès des enseignants etleur proposer des thèmes de tra-vail, des situations concrètesavec la méthodologie qui les ac-compagneAssurer des cours de formation àla démarche du développementdurable pour les étudiants fré-quentant la HEP.

Introduction aux 16 engagements du Valais

Exemples de mesures:Accorder une aide méthodolo-gique aux communes et aux en-treprises souhaitant mettre enplace un Agenda 21Sensibiliser les acteurs de la so-ciété civile au rôle actif qu’ilspeuvent jouer en matière de dé-veloppement durableRépondre aux demandes de ren-seignements de la population etde groupes d’intérêt en matièrede développement durable.

Bonne réflexion et surtout bon en-gagement dans cette éducation audéveloppement durable.

Animation EP

Domaine 16 «Inciter les communes, les entreprises et la populationà appliquer concrètement les principes dudéveloppement durable»

Le développement durable est l’af-faire de tous; de lui dépendent laqualité de vie au niveau local etl’avenir de la planète. Le Valais en-tend encourager les citoyens, entre-prises et communes à prendre desinitiatives permettant de con crétiserles objectifs du développement du-rable, notamment par l’élaborationd’Agendas 21 locaux et de plansd’actions tenant compte des prin-cipes du développement durable.

Réussir à l’école

500 sites

L’école branchée propose son guide annuel de 500sites québécois et internationaux (dont desadresses suisses), classés thématiquement, pourréussir à l’école et se mettre en route vers l’écoledu futur. Un magazine riche en liens éducatifs àdécouvrir aussi sur le site du magazine de l’école etde la famille d’aujourd’hui. www.ecolebranchee.com

E n r a c c o u r c i

«A l’heure où, partout dans le monde, les ressources s’épui-sent, l’environnement est menacé et les disparités socialess’accroissent, il est de la responsabilité de chacun d’agir.

Garant des valeurs qui ont façonné notre canton etconscient des enjeux planétaires auxquels nous sommesconfrontés, le Conseil d’Etat s’engage, pour le bénéfice detous, à préserver le cadre de vie des Valaisans et promou-voir une économie à visage humain.

La concrétisation de cet engagement nécessitera l’adhésionde tout un chacun. Il faudra faire preuve de ténacité et êtreanimé de la volonté d’entreprendre pour le bien commun.

La solidarité et la créativité permettront de proposer dessolutions pragmatiques et innovantes aux défis que lescommunes et le Canton choisiront de relever.

Fort de cet esprit, le Conseil d’Etat a retenu 16 enjeux ma-jeurs qui serviront de guides pour un développement du-rable du Valais. Assortis de mesures prioritaires et déclinésen actions, ces enjeux s’inscrivent dans les missions de l’ad-ministration et la stratégie du Conseil fédéral en la ma-tière.

Ce document synthétise les engagements pris par leConseil d’Etat et sa responsabilisation face à l’avenir. Il estun prolongement de la Charte du développement durableadoptée en 1998 par le Grand Conseil valaisan et pose lesbases de l’Agenda 21 du canton.»

Claude Roch, président du Conseil d’Etat

www.fddm.ch/uploads/site_conchita/16eng_fr_2009_web.pdf

Page 48: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, février 2012

Et aussi

• Laurence Darcourt. 100% Dolto. Paris:Eyrolles, 2011.

• Farid Haroud. A deux carreaux de la marge.Mon prof et moi: souvenirs de Magyd Cherfi,Philippe Claudel, Juliette et les autres. Paris:Autrement, 2011.

• Michel Fabre. Eduquer pour un mondeproblématique. Paris: PUF, 2011.

Se servir de l’actualité en classe

Ce petit opuscule incite à faireun détour par l’actualité enclasse pour former à descompétences citoyennes etconstruire des connaissancesdisciplinaires. L’auteur offredes pistes concrètes quechaque enseignant peuts’approprier à sa manière.

Alain Dalongeville. Un projetpour… se servir de l’actualitéen classe. Paris: Delagrave,2011.

a Citation extraite de l’ouvrage«Etudier l’actualité,l’interroger en réalité, celadevrait signifier aller au-delàde cette position deconsommateur d’une pensée“prêt-à-porter“. Et cela sanstomber dans l’illusion quel’information pourrait êtreune relation simple de faitsbruts sans commentaires.»

Mobiliser les élèves sur l’orthographe

Pour intéresser les élèves surl’orthographe, dont lacomplexité n’est plus niéeaujourd’hui, l’ouvragecoordonné par DominiqueSenore, présente dans sapremière partie quatre

pratiques pédagogiques: letoilettage de textes, la lettrecachée, une dictée à «cibles»ainsi que l’élaboration d’uncahier-outil sur leshomophones. La deuxièmepartie du livre consiste en uncroisement de regards dechercheurs (Danièle Cogis,Catherine Chabrun…) pourcompléter ces pratiques etproposer d’autres repères.

Dominique Senore (coord.).Mobiliser les élèves sur l’orthographe. Pratiques et repèrespédagogiques. Lyon: Chronique Sociale, 2011.

a Citation extraite de l’ouvrage«L’orthographe demeure le domaine qui résiste le plus à toutetentative rationnelle de faire le point sur les acquis. La seule voiepossible est alors l’observation attentive des premiers jets destextes libres pour noter les progrès accomplis.» Catherine Chabrun «Orthographe et pédagogie Freinet»

Etre attentif, c’est bien…

Persister consiste à fournir un effort soutenu, malgré lesdistractions, pour parvenir à un but. Un élève qui apprend à menerà bien ses tâches et ses projets au quotidien sera mieux outillé pourpersévérer dans ses études et éviter le décrochage. La persistancedans la tâche est assurément une des clés du succès de la persé -vérance scolaire. Dans le contexte actuel, où les probléma tiquesscolaires sont multiples, bon nombre d’élèves semblent peupréoccupés par l’atteinte d’objectifs ou l’accomplissement de leurstâches. La persistance ne trouve plus sa place dans leur agendachargé. Dans un monde où l’on a tendance à vouloir tout obtenirsur-le-champ, les stratégies proposées visent à apprendre auxélèves à persister dans leurs apprentissages. L’ouvrage alterneaspects théoriques, éléments de réflexion et applications pratiques.

Alain Caron. Etre attentif, c’est bien… Persister, c’est mieux! -Stratégies pour développer la persistance dans la tâche desélèves. Montréal: Chenelière éducation, 2011. Un cédérom

interactif (Suis ton chemin)accompagne l’ouvrage et uneversion en ligne, moyennantun code, est disponible.

a Citation extraite de l’ouvrage«Bref, l’attention,l’autocontrôle et la persistancedans la tâche peuvents’acquérir, même si des facteursneurologiques sont de nature àen ralentir le développement.Face aux difficultésgrandissantes observées chezles élèves, il faut se retrousserles manches et travailler à laconstruction de ces habiletés.»

Didactiques de la lecture

Au-delà de la spécificité desobjets et des enjeux propresaux différents degrés scolaireset universitaires, la lecture faitl’objet d’un enseignementcontinu: les savoirs et savoir-faire qui fondent lacompréhension de textesapparentés à des genres dontl’éventail ne cesse de s’élargirtout au long de la scolaritéconcourent à l’appropriationd’une culture scolaire,disciplinaire, littéraire oupatrimoniale jamais achevée.Cet ouvrage se structure au filde cette continuité. Lespremiers apprentissages, toutd’abord, à l’école maternelle età l’école primaire. Ensuite, onconstate la diversité des

46 Résonances - Février 2012

L i v r e s

La sélection du moisLa sélection du mois

Page 49: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, février 2012

supports et des pratiquesd’enseignement, portant à lafois sur des objets relevant dela littérature ou la culturepatrimoniale et sur des objetsconsidérés comme pluspragmatiques. Enfin, latroisième partie traite de lalecture dans l’enseignementsupérieur et plus particuliè -rement - grâce au concept de«littéracie universitaire» - de laquestion des genres de ladiscursivité académique,mettant ainsi l’accent sur lanécessaire contextualisationdes approches. Un ouvrage scientifiqueprécieux, car, après un largeappel à contributions, il traitede la lecture à tous les degrés,ce qui n’est pas fréquent.

Roland Goigoux et Marie-Christine Pollet (dir.).Didactiques de la lecture, de la maternelle à l’université.Presses universitaires deNamur, collection de l’AIRDF,2011.

a Citation extraite de l’ouvrage«La didactique de la languedoit intégrer fonctionnelle -ment la technologie faute dequoi les jeunes seront d’habilestechnologues et de faibleslecteurs sur les divers supportsnumériques. (…) Il ne s’agit pasque de domestiquer une néo-culture dont les jeunes sontdéjà friands, mais d’adapterl’école à un univers socio -culturel de plus en plus exigeantet polymorphe, qui réclameque l’on forme des sujets aptesà des productions et interpréta -tions différenciées et critiquessur des sujets complexes.»

Monique Lebrun et Nathalie Lacelle. «Développer la compétenceà la lecture et à l’expression multimodale grâce à une didactiquede la littératie médiatique critique.»

Nuage ne se sent pas à la hauteur

Nuage se sent nul: il ne saitpas voler aussi haut que lemajestueux Etoile, et il n’estpas aussi rapide que le vifEclair. Quand son tour arrive àl’entraînement, c’est avecterreur qu’il regarde le ciel. Il ala tête qui tourne et entend les autres ricaner. Selon lui, il n’aaucune des qualités qu’on attend d’un faucon. Mais un face-à-face avec un serpent du désert va lui prouver le contraire... Ce livre, qui contient un mode d’emploi pour aborder ce contemétaphorique dit thérapeutique, est une façon originale deporter attention à la confiance en soi par le biais d’une fiction.

Sylvie Sarzaud & Pépinot. Nuage ne se sent pas à la hauteur.Paris: Eyrolles, 2011 (à partir de 6 ans).

a Citation extraite de l’ouvrage«Le troisième, quant à lui, n’avait pas de chance de posséder detels dons. Il hésitait tout le temps et semblait même un peu dansles nuages. Alors, le fauconnier l’avait appelé Nuage et faisaitsouvent suivre ce nom d’un soupir d’agacement… Chaque jour, l’entraînement se déroulait de la même manière, augrand désespoir de Nuage.»

Le guide de l’enseignant

Les auteurs ont créé ce guidepratique pour répondre auxinterrogations des enseignantsdu primaire: comment gérerune classe du primaire etasseoir son autorité?Comment préparer une bonneséance pédagogique, créerune bonne ambiance detravail ou gagner le respectdes élèves?

Autant de questionsauxquelles beaucoupd’enseignants attendent desréponses concrètes. Réponseen douze leçons, avec desconseils évidents mais qu’il estparfois bon de (se) rappeler.

Jean-Yvon Lafinestre et YannCouëdel (illustré par Cabu). Leguide de l’enseignant. Gérersa classe au primaire. Paris:Fabert, 2011. http://le-guide-enseignant.blogspot.com

a Citation extraite de l’ouvrage«Attisez la curiosité de vosélèves pour les éveiller aumonde qui les entoure.»

Résonances - Février 2012 47

Les livres présentés danscette rubrique sont disponi-bles à la Médiathèque Valais.www.mediatheque.ch

La suggestion d’une enseignante

L’apprentissage par projets au secondairePlus que la motivation d’avoir une bonne note, provoquer chezl’élève un réel besoin de savoir est un rêve caressé par beau-coup d’enseignants. Ce rêve peut devenir réalisable grâce àl’apprentissage par projets. Cette façon de travailler amène lesélèves à participer activement à un processus de recherche ri-goureux, à formuler un certain nombre de choix, à démontrerune compréhension approfondie des connaissances et des ha-biletés scolaires requises, à développer des compétences essen-tielles et à créer des productions diverses. Mais un projet doits’inscrire dans une vraie démarchepédagogique; c’est donc un che-minement complet, pertinent ettrès pratique que nous propose ceguide. Des projets concrets, unemarche à suivre étape par étape,des conseils d’enseignants, desoutils fonctionnels et des fichesreproductibles en font un accom-pagnant indispensable pour tra-vailler par projets..

Buck institute for education, Lucie Arpin et Louise Capra. L’ap-prentissage par projets au secondaire, guide pour planifier etréaliser des projets avec ses élèves. Montréal: Editions La Che-nelière, 2011.

Daphnée Constantin Raposo, enseignante

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SciencesLe robot qui rêved’envahir l’écoleL’Ecole polytechnique deLausanne a développé unpetit robot truffé de capteurset compatible avec des piècesLego. Il est destiné aux écoles.Il a été présenté à desenseignants vaudois etressemble à un puck blancmonté sur roues. Mais ThymioII est bien plus que ça. Trufféde capteurs, il détecte lesobjets, chocs ou sons. Ilmesure les accélérations, latempérature, son orientation,peut parler, changer decouleur, a une bonnemémoire. Et est très obéissant.«Nous voulions développer unrobot pour l’éducation,proche d’un jouet. Qui peutservir, dès 6 ans, pour uneinitiation ludique à larobotique. Les enfantspeuvent le personnaliser, sel’approprier, comprendrecomment il prend sesdécisions. Puis, plus grands, leprogrammer», détaille FannyRiedo, en charge du projet ausein du Laboratoire desystèmes robotiques. Près de90 Thymios se baladent dansles écoles vaudoises.Le Matin (6.12.2011)

FranceL’école pour chacun?Le sur-mesure éducatif prônépar le Ministère réussira-t-il làoù l’égalitarisme a échoué? Lasociologue Agnès Van Zantenen doute. Car il risque defavoriser les élèves qui en ontle moins besoin, au détrimentdes autres. Il faut«personnaliser» l’éducation,répète Luc Chatel, l’actuelministre de l’Education.Derrière ce terme, on trouvedes initiatives très diverses,s’adressant de façon sélective

à un petit nombre d’élèves, et qui s’opposent aux politiquesuniversalistes mais aussi à l’action prioritaire menée dans leszones et des établissements spécifiques. En remplaçant l’objectifd’une école pour tous par celui d’une école pour chacun et endéplaçant la responsabilité de l’Etat vers les individus, ce discoursrompt pourtant significativement avec les valeurs qui ont animéles politiques éducatives depuis l’après-guerre.L’Express (7.12.2011)

L’école françaiseTransformée en machine à désintégrerSelon Philippe Meirieu, dans le petit jeu des annoncesgouvernementales qui s’emballent à l’approche des élections, lerepérage des enfants «à risque» et «à haut risque» en maternelleest très représentatif d’une conception tout à fait cohérente del’enseignement fondée sur des principes simples: médicalisation,détection et dérivation. On investit l’essentiel de notre énergie àrepérer les dysfonctionnements et à intervenir au plus tôt par lamédication spécialisée. On en revient finalement à la vieilleconception de l’homme-machine: réparer les pannes individuellesplutôt que de créer les conditions du développement collectif.Ainsi ce qu’on nous présente comme une machine à intégrer estdevenu une gigantesque machine à désintégrer. Quand ilfaudrait mettre en place des collectifs à taille humaine portés pardes équipes d’adultes solidaires, on fait exploser le système enune multitude de professionnels qui «se repassent le bébé».Quand nous aurions besoin d’une école qui unit, nous voyonsémerger sous nos yeux une école qui fragmente, exclut et isole. Libération (9.12.2011)

Ministère français de l’EducationLes données sur l’école sont jugées peu fiablesQuel est le vrai niveau des élèves français? A entendre le ministrefrançais de l’éducation lire les résultats des évaluations des élèvesen CE1 et en CM2, il serait en progression. A lire les résultatsinternationaux, il serait plutôt en baisse… Deux nouvellesenquêtes, l’une comparant le niveau de maîtrise de la langueentre 2003 et de 2009, l’autre entre 1997 et 2007, montrent queles lacunes des plus faibles se sont aggravées. Mais ces deuxtravaux attendaient dans les tiroirs du Ministère de l’éducationdepuis le mois de juin. Certaines informations sont diffusées avecdes mois de retard. Quand elles ne gênent plus. Aujourd’hui, laretenue de certains résultats doublée d’un transfert decompétences jette une véritable suspicion sur tous les chiffresque le Ministère laisse sortir.Le Monde (13.12.2011)

CaenLa philo en vogueBoulanger, infirmier ou chômeur, ils sont un millier à assisterchaque lundi au cours que donne Michel Onfray pour la dixièmeannée à «l’université populaire» de Caen (Nord-Ouest de laFrance), destiné à tous ceux qui n’étaient pas «sociologiquement

programmés pour laphilosophie». Lancée en 2002,cette université gratuite, nonreconnue, est la réponse duphilosophe Michel Onfray àl’arrivée du candidatd’extrême droite Jean-MarieLe Pen au second tour del’élection présidentielle lamême année. Le cours estponctué de quelquesréférences à l’actualité. Outrela «contre-histoire» de laphilosophie» de Michel Onfray,une vingtaine de professeursbénévoles proposent au publicdes conférences variées, de lamusique ancienne auxmathématiques.20minutes.fr (18.12.2011)

FormationBourses d’études aulieu de l’aide socialeDeux tiers des jeunes quibénéficient de l’aide socialen’ont pas de diplômeprofessionnel. Pour leurfaciliter l’accès à la formation,la Conférence suisse desinstitutions d’action sociale(CSIAS) demande aux cantonsde leur fournir des boursesd’études qui couvrent leminimum vital. Le Canton deVaud a «osé et réussi» àharmoniser le système desbourses d’études et celui del’aide sociale. Un projet lancé ily a cinq ans a permis à environ1400 jeunes adultes decommencer une formationprofessionnelle, a relevéPhilipp Müller, secrétairegénéral adjoint duDépartement vaudois de lasanté et de l’action sociale. Autotal, 65% d’entre eux ontpoursuivi leur formation ouobtenu un diplôme de find’apprentissage. Un an aprèsavoir réussi leur CFC, la plupartont trouvé un emploi. Et 600jeunes adultes ont pu sortir del’aide sociale. Le Canton de

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R e v u e d e p r e s s e

D ’un numéro à l’autreD ’un numéro à l’autre

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Vaud pense que ce programmepermettra à moyen termed’économiser quelque 10millions de francs par an auniveau de l’aide sociale.L’Hebdo (3.01.2012)

Association Ados JobJobs d’étudiants plusdurs à trouverPour la première fois en dixans, les petits jobs ontenregistré deux mois de reculconsécutifs à la fin de 2011.L’association AdosJob, référenceromande sur le marché des emploisétudiants,signale unebaisse de 10%en novembre et de 30% endécembre.Camille-AngeloAglione, président d’Ados Job,espère que l’effet estsaisonnier. «Le marché despetits jobs est un bonindicateur précoce de laconjoncture. Nous savons parexemple qu’avec le franc fort,l’industrie du tourisme, grossepourvoyeuse de petits jobs,embauche moins cet hiver», a-t-il indiqué dans uncommuniqué. En raison d’unefin d’année en net recul,l’offre d’emplois publiésclôture avec une haussemodérée par rapport à 2010.L’association créée en 2002 parcinq étudiants de la régionlémanique compte environ64’000 membres de 15 à 22ans. Elle publie un peu plusd’un millier d’offres par année.Le Matin (5.01.2012)

Génération internetQue se passe-t-il dans la tête de nos ados numérisés?L’utilisation permanente dedifférents moyens decommunication entraîne deschangements tangibles dans lavie psychique des jeunes. Maisces nouveaux outils n’ont pasuniquement des conséquencesnégatives. Hors pathologie

avérée, ces jeunes savent parfaitement faire le distinguo entreréel et virtuel. Beaucoup de jeunes qui, il y a quinze ans, auraientbasculé dans la psychose trouvent, grâce à internet, des réseauxde suppléance. Ainsi, une jeune fille obèse peut se faire passerpour une Lolita et trouver quantité de petits copains virtuels, cequi lui sera bénéfique sur le moment en haussant sa confiance ensoi. Et en l’aidant à se préparer à la vraie rencontre. Le Journal du Jura (6.12.2012)

JusticeLire pour mieux tourner la pageCertains jeunes condamnés par le Tribunal des mineursfribourgeois ont la possibilité d’aller «purger» leur peine enbibliothèque, accompagnés par des bénévoles. Dans le jargon

judiciaire, on appelle cela une «prestationpersonnelle». Le juge a la possibilité del’ordonner en lieu et place d’une sanction plusclassique – comme du travail d’intérêt général –s’il estime que le jeune lui faisant face sauratirer profit d’une telle expérience. Il fait appelaux bénévoles de l’association des Rendez-

vous en bibliothèque. Leur mission: aider lesjeunes justiciables, souvent en délicatesse avecl’école, à retrouver leurs repères grâce à desentretiens individuels menés dans le cadre

feutré d’une bibliothèque de leur région. Le livre devient vecteurde réintégration sociale et viatique pour un nouveau départ.La Liberté (7.01.2012)

PolémiqueDes bonnes notes pour les mincesLe célèbre nutritionniste Pierre Dukan propose en Franced’attribuer des points bonus aux élèves qui restent sveltes. Et si lesétudiants pouvaient choisir l’option «minceur» au baccalauréat?Ils se verraient attribuer des points supplémentaires s’ilsréussissent à conserver un indice de masse corporelle (IMC) situéentre 18 et 25 durant les trois années avant le bac. C’est ce quepropose, pour lutter contre l’obésité, le célèbre nutritionniste

Pierre Dukan, aux millions delivres vendus, mais au régimehyperprotéiné très décrié. Sonidée a été balayée par leMinistère français del’éducation, et sur les plateauxtélé français («Allô docteur»,«On n’est pas couché») lapolémique est vive. Et qu’enpense-t-on en Suisse? «Luttercontre l’obésité est une bonnechose. Et les jeunes ont besoinde motivation, note GeorgesPasquier, président du syndicatdes enseignants romands. Maisc’est plutôt une affaired’éducation que de bonus-malus.» Selon lui, l’école doitfaire des jeunes des êtresautonomes, qui nefonctionnent pas simplementau «bâton et à la carotte».Le Matin (9.01.2012)

EPFL Valais Wallis11 chaires de recherche et de formationL’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL)va établir une antennepermanente en Valais.Le projet «EPFL Valais Wallis»créé avec le Gouvernementvalaisan prévoit l’implantationde onze chaires de rechercheet de formation. Même si cepremier accord n’est que deprincipe, l’Etat du Valais etl’EPFL sont «déterminés à allerde l’avant dans ce projet». Unaccord formel sera signé cetteannée encore et les premièreschaires seront inaugurées en2015. Les quatre autres chairestoucheront auxbiotechnologies et à la bio-ingénierie. La présence deplusieurs instituts derecherche (ophtalmologie,intelligence artificielle,énergie) est considéréecomme un atout. L’EPFL aurala responsabilité académiquede cette antenne. Elle devraity placer quatre professeursordinaires. Le coût global estestimé à quelque 14 millionsde francs par année. Lefinancement sera partagéentre le Canton, l’EPFL et despartenaires privés.Le Nouvelliste (11.01.2012)

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Nouvelle plateforme High-TechUn iPad pour chaque lycéen, un lycéen pour chaque iPad.C’est le rêve un peu fou vers lequel Apple a fait un pas endévoilant son offensive sur le front des livres scolaires.Comme prévu, l’entreprise lance un outil d’édition gratuit,sur Mac, baptisé iBook author, pour créer en quelques clicsdes livres électroniques interactifs. Cuisine, voyage, mu-sique... Il s’adresse à tout le monde et à tous les domaines,mais Apple a surtout mis l’accent sur l’éducation, avec unemise à jour de l’app iPad iBook pour accueillir des manuelsscolaires. Même si les nostalgiques aiment répéter le refrain«Rien ne remplacera l’odeur du papier, les pages qui se tour-nent, la joie de transmettre un livre», l’e-Book dispose denombreux atouts pour se faire une place à l’école. Exercicesinteractifs, modèles en 3D, animations, vidéos, recherched’un passage ou d’une annotation, des kilos en moins dansle cartable... Il est, à terme, amené à secouer l’éducation.20minutes.fr (20.01.2012)

L’école ailleurs et ici…

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Les jeunes fréquentant les classes de9e année scolaire en Valais fournis-sent des performances assez nette-ment au-dessus de la moyenne suissedans les domaines de la lecture, desmathématiques et des sciences na-turelles. On ne relève aucune diffé-rence sérieuse entre le Valais franco-phone et le Valais germanophone,s’agissant des performances en ma-thématiques et sciences naturelles. Ily a par contre une différence signifi-cative entre les deux régions en cequi concerne la lecture.

Pisa, l’enquête de l’OCDE sur les per-formances à l’école, a démontré queles jeunes gens âgés de 15 ans enre-gistraient de très bons résultats enmathématiques et de bons résultatsen sciences naturelles. En lecture, laSuisse s’est nettement distancée dela moyenne de l’OCDE; désormais,elle fait partie d’un groupe de paysdont les résultats se situent au-des-sus de la moyenne. Les résultats dehuit cantons alémaniques (AG, AR,BE-d, BL, SG, SH, VS-d et ZH), de la

Principauté du Liechtenstein et detous les cantons romands sont dis-ponibles. Les comparaisons inter- etintra-cantonales permettent d’iden-tifier les forces et les faiblesses dusystème scolaire valaisan et d’initierdes mesures ciblées.

Pour la première fois, les perfor-mances en lecture des jeunes fré-quentant les classes de 9e annéescolaire peuvent être comparées,puisque la lecture était le thèmeprincipal de PISA 2000 et 2009. Auniveau cantonal, cette comparai-son est possible uniquement pourle Valais romand.

Résultats 2009 en lecture

Le Valais connaît dans les domai-nes de la lecture (Haut-Valais: 504points, Valais romand: 522, moyen -ne fixée pour PISA 2009: 493), desmathématiques (Haut-Valais: 550,Valais romand: 553, PISA: 497) etdes sciences naturelles (Haut-Va-lais: 518, Valais romand: 525, PISA:501), des résultats supérieurs à lamoyenne suisse (lecture: 502, ma-thématiques: 536, sciences natu-relles: 517). Les résultats des deuxrégions linguistiques du cantonsont très proches en mathéma-

tiques et en sciences; les différencessont significatives en lecture.

En lecture, la partie germanophonedu canton (moyenne de 504 points)se situe au-dessus de la moyennenationale; la partie francophone(522 points) obtient avec Schaff-house le meilleur résultat en com-paraison cantonale.

La proportion d’élèves à risque(élèves capables de lire des textessimples mais dont les compétences

ne suffisent pas pour tirer profit del’offre de formation) se situe au-des-sous de la moyenne suisse (14.8%),tant dans le Valais romand (8%) quedans le Haut-Valais (11%). Quant àla part d’élèves ayant les meilleursrésultats, la partie francophone duValais enregistre le plus fort pour-centage national (10,4%).

Les facteurs individuels tels que legenre, le niveau socioéconomique,l’origine des élèves et la langueparlée à la maison ont un fort im-pact sur les résultats en lecture. Atitre d’exemple, les garçons obtien-nent un rendement en lecture si-gnificativement inférieur à celuides filles. Il existe également unecorrélation entre le niveau socioé-conomique et les résultats en lec-ture: un indice socioéconomiquefaible a une influence négative surles résultats, alors qu’un indiceélevé les affectera positivement.

PISA 2009 a démontré que l’enga-gement dans la lecture et les stra-tégies d’apprentissage peuventavoir une influence sur les perfor-mances. Les différences entre lapartie germanophone et franco-phone du Valais peuvent en partieêtre expliquées sur la base du fac-teur de la joie ou du plaisir de lire.Dans le Haut-Valais, la proportionde ceux qui ne lisent pas pour leurplaisir est beaucoup plus élevéeque dans la partie francophone. Deplus, la proportion de ceux qui li-sent pour leur plaisir dans le Haut-Valais en comparaison nationaleest faible.

Dans les deux parties linguistiquesdu canton, il existe une corrélationentre la joie ou le plaisir de lireavec le genre. Les filles lisent plus

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Pisa 2009: résultats réjouissants du ValaisPisa 2009: résultats réjouissants du Valais

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souvent pour leur plaisir que lesgarçons, qui eux ne le font pas vo-lontairement.

Champs d’action dans le canton du ValaisL’intégration des enfants de langueétrangère et de ceux de familles deconditions socio-économiques mo-destes reste un défi majeur. Le sou-tien des plus faibles et la réductiondes groupes à risque constituentune priorité absolue.

En résumé, un certain engagementen lecture ainsi que la connaissanceet l’utilisation régulière des straté-gies d’apprentissage peuvent résor-ber les différences entre les genres.De même, les désavantages liés àun faible niveau socioéconomique,un statut migratoire et une langueétrangère peuvent être réduits.L’engagement en lecture et la con -naissance des stratégies d’appren-tissage sont influencés par le con -texte social et culturel mais peu-vent être travaillés et encouragésdans le cadre de l’école. A l’avenir,il est donc important d’accroître au-

près des élèves la joie ou le plaisirde lire ainsi que l’intérêt dans les di-verses matières scolaires; en parti-culier auprès des élèves qui appar-tiennent à une catégorie à risque.

Le rapport Pisa 2009 concernant lecanton du Valais est le fruit d’unecollaboration entre la Haute Ecole

pédagogique du Valais et la section«Unité de recherche et de dévelop-pement» du Service de la formationtertiaire. Le rapport peut être télé-chargé sous www.vs.ch/sft > infor-mations > recherche sur le systèmede formation > PISA, le communi-qué de presse de la CDIP sous www.edk.ch/dyn/24410.php.

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Revue suisse de pédagogie spécialisée

Au sommaire du deuxième numéro

La Revue suisse de pédagogie spécialisée, éditée par laFondation Centre suisse de pédagogie spécialisée, se veutune plateforme de communication nationale destinée àtoute personne intéressée par la pédagogie spécialisée.Les thèmes abordés sont variés et vont de l’éducationprécoce spécialisée à laformation des adultes enpassant par les questionsliées à l’intégration, audomaine pédago-thérapeutique et àl’accompagnement despersonnes en situation dehandicap dans leurquotidien. Le deuxièmenuméro, paru en décembredernier, s’articule autour desconcepts d’harmonisation, de

perméabilité, de qualité et d’équité. A signalernotamment un article de Pierre-André Doudin sur l’écoleinclusive, projet européen d’envergure.www.csps.ch/revue

Athlétisme

Unepublicationpourcourir viteUn document paruaux éditions EPS(Athlétisme: culture, sensibilité, performance) présentedes jeux et des situations d’apprentissage afin depermettre aux enfants de 3 à 12 ans de courir vite,longtemps en équipe, de sauter le plus haut et le plus loinpossible et de lancer le plus loin possible. Cettepublication riche en informations aborde l’organisationde cet enseignement et se veut un outil pour initier mêmeles tout-petits aux joies de l’athlétisme.

E n r a c c o u r c i

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52 Résonances - Février 2012

Les dossiersLes dossiers ««L'intelligence est la capacité de ré-soudre des problèmes nouveaux.»

Edouard Claparède La ci

tatio

ndu

moi

s

N° 1 septembre Infos 2007-2008N° 2 octobre Ecole-CultureN° 3 novembre Regards croisés sur la différenciationN° 4 décembre Raisonner les peursN° 5 février Les dessous des grilles horairesN° 6 mars Partenariat Ecole-FamilleN° 7 avril Créativité & Logique (1/2)N° 8 mai Créativité & Logique (2/2)N° 9 juin L’école en route vers l’EDD

N° 1 septembre Infos 2008-2009N° 2 octobre Les évolutions de l’écoleN° 3 novembre Informatique-mathématiquesN° 4 décembre Les outils de l’évaluationN° 5 février La gestion des élèves difficilesN° 6 mars Expérimenter le savoirN° 7 avril Le temps de l’écoleN° 8 mai A l’école de l’interculturalitéN° 9 juin Briser les idées reçues sur l’école

N° 1 septembre Infos 2009-2010N° 2 octobre Droits de l’enfant - CitoyennetéN° 3 novembre Structuration de la langue - de la penséeN° 4 décembre La verticalité (1/2)N° 5 février La verticalité (2/2)N° 6 mars Les personnes ressources de l’Ecole

valaisanne (1/2)N° 7 avril Les personnes ressources de l’Ecole

valaisanne (2/2)N° 8 mai L’humour à l’écoleN° 9 juin Entraide... entre pairs

N° 1 septembre Infos 2010-2011N° 2 octobre Quantité et/ou qualitéN° 3 novembre Sciences, techniques, technologiesN° 4 décembre Eveil / réveil de la curiositéN° 5 février Comprendre le monde environnantN° 6 mars Dyslexie, dysorthographie...N° 7 avril Les 10 ans de la HEP-VSN° 8 mai Réussite scolaire et… normeN° 9 juin L’image de l’enseignant

N° 1 septembre Eclairage 2011-2012N° 2 octobre Métier d’élèveN° 3 novembre Les intelligences multiples en classeN° 4 décembre Le début du cycle 1

E n r a c c o u r c iRevue l’Ecole numérique

Primaire et numériqueA l’école primaire,les nouvellestechnologies se sontpeu à peu installéesdans les classes et lesusages se diversifient.Quelle est la plus-value véritable dunumérique pour les principaux apprentissages àl’école primaire? Comment les nouvelles technologiespeuvent-elles favoriser l’acquisition des compétencesdu socle commun? Ce numéro de l’Ecole numériqueaborde les usages et pratiques du numérique à l’écolematernelle, la formation et de l’expérimentationautour d’un espace numérique de travail collectif, ledictionnaire des écoliers… La boîte à «OuTices» decette édition s’ouvre sur la visioconférence. Plusieursarticles sont en ligne, dont un article sur l’écolenumérique à l’horizon 2021…www.cndp.fr/ecolenumerique

Revue Parole

L’aventureRicochetParole, la revuefrancophone del’Institut suisseJeunesse et Médias,propose dans son dernier numéro2011, non pas unethématique, mais despoints d’interrogationet des questionnements. En premier lieu, commentest né le site Ricochet? Rencontre entre deux figuresde la littérature jeunesse, Etienne Delessert interrogeJanine Despinette à propos de cet incontournable site qui s’installe lentement en Suisse. Autre question,où l’Oulipo a-t-il fait des émules parmi les acteurs dela littérature pour la jeunesse? Plusieurs articles, dontla rubrique As-tu lu? sont accessibles en ligne.www.jm-arole.ch

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Les abonnements (pourles tarifs, cf. impressum)peuvent se faire:

par courriel:[email protected] courrier: DECS-SFT, Résonancesrue de Conthey 19, cp 478,1951 Sion

Pour des raisons administratives (cen-tralisation des fichiers), il est impératifque tous les abonnements et les chan-gements d’adresse se fassent par cour-riel ou par courrier et non par télé-phone, avec indication du degré d’en-seignement (enfantin, primaire, CO,secondaire II). Merci à toutes et à touspour votre compréhension.

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