résonances, mensuel de l'ecole valaisanne, février 2001

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La santé à l'école

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Page 1: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, février 2001
Page 2: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, février 2001

hunziker~tID~ équipements de formation

La salle de classe qui sait s'adapter .••

Une infrastructure impeccable est la condition de base pour que les enfants aiment l'école et que les enseignants y travaillent avec plaisir.

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É DIT 0

Apprendre la ~ à l'école

La santé, tant physique que psychique, consti­tue le bien le plus pré­cieux de l'être humajn et la nécessité d 'apprendre à la préserver est indé­ruable. Jusque-là, tout le monde s'accorde. Quant à savoir si l'éducation à la santé doit faire partie ou non de l'école, les avis sont un peu plus partagés. Reste que si l'éduca tion à la santé ne délivre pas de messages contraires aux habitudes cul­tUl·elles des familles et aux libertés indi­viduelles, et qu'elle se fonde sur le dia­logue et une approche participative, il n'y a pas de contre-indica­tion à ce qu'elle ait sa place à l'école.

L'actualité relate ré­gulièrement que l'école souffre en raison d 'un nombre croissant d'élèves qui présentent des troubles de comportement. Si l'éduca tion à la santé peut fournir des remèdes pour enrayer cela, il serait absurde de s'en priver, nlême si l'efficaci té dans ce domaine est difficilement mesurable. La santé à l'école, ce n 'est pas seulemen t les soins de santé et la prévention de la maladie, mais c'est aussi l'appren­tissage de processus mentaux (par exemple la motivation, l'autonomie ou la confiance en soi) ayant une influence positive sur le bien-être. L'éducation à la santé est par ail­leurs un aspect d e l'éducation à la

R~- Février 2001

L'éducation à la santé peut être

un remède à la violence.

citoyenneté. Par exemple, accorder un peu de temps à la gestion des conflits et à la prévention de la vio­lence, peut permettre d 'étudier dans un meilleur climat relationnel.

Une fois la légitimité de l'éducation à la sa nté admise, se pose alors la question de savoir comment l'in­tégrer en classe. Avec la lourdeur des programmes scolaires, difficile d'imaginer d'en faire une branche supplémentaire . De plus, bien des aspects peuvent s'articuler et s'in­tégrer - sous forme de prolonge­ments d 'activités - dans les pro­grammes actuels, ce que du reste de nombreux enseignants font déjà.

Le paysage de l'édu­cation à la santé est loin d 'être désert en Valais, et les inter­

ventions préventives en la olatière sont nombreuses, mais

trop disparates et d'inégale qualité. C'est

dans ce contexte que le groupe de travail can­tonal de prévention pour enfants et ado­

lescents s'est penché sur le dossier de l'éducation à la santé à l'école publique

qui vise en prenüer Heu à coordonnel" ce qui existe déjà

ici ou là et à définir des objectifs pédagogiques pour chacun des domaines retenus (qui sont au nombre de dix). Cette réflexion

prolonge également celle menée au niveau fédéral et à laquelle p lu­siems représentants du groupe va­laisan ont participé. Les trois prin­cipaux partenaires concernés, à sa­voir les intervenants de la santé, les enseignants et les parents, ont été associés dans les différents groupes de travail interdisciplinaines, afin de développer des synergies.

Pour améliorer la santé, physique, mentale et sociale des élèves, mais aussi celle des enseignants, de plus en plus victimes d'épuisement pro­fess ionnel (le fameux bum-out), il fa udrait probablement aussi penser à davantage tenir compte des re­cherches dans le domaine de la chro­nobiologie et de l'aménagement des rythmes scolaires afin de diminuer la fatigue et le stress scolaires.

Nadia Revaz

Page 3: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, février 2001

SOM M A R E

ÉDITORIAL

1 Apprendre la santé ù l'école N. Revaz

NOTRE DOSSIER : LA SANTÉ À L'ÉCOLE

3 La politique de promotion de la santé en Valois E. Mort y-Ts<humi

S Proiets et octions en Valois E. Mort y-Ts<humi

7 Proiet Bolonee: quelques iolons P.-A. D'Andrés

1 Progromme d'éducotion ù 10 sonté ù l'école publique Résonanles

10 ~école, ogence de sociolisotion B. Hess

11 W. Schnyder: sonté ù l'école, priorité ù 10 coordinotion N. Revaz

13 Mois que foit 10 prévention? C. Moulin Roh

15 Regords croisés sur 10 sonté ù l'école N. Reval

17 Lo sonté ù l'école en citotions Résonances

112 Réseou suisse d'écoles en sonté Radi.

11 Pour prolonger la réflexion ORDP

21 Jeux de hosord: miser sur 10 prévention précoce ISPA

NOS RUBRIQUES

22 RECHERCHE Pour une évoluation plus formative et moins sélective CSRE

23 RECHERCHE Les proiels des élèves Résonances

24 RECHERCHE Les examens de fron\aissouslo loupe P. Velter

25 PÉDAGOGIE Réflexions sur l'apprentissage A. Henriques

26 ÉDUCATION PHYSIQUE Tournoi de volleyboll pour les écoles du 2' degré AVMEP

27 LE SITE DU MOIS Bienvenue dons le monde des pierres P. Velter

2~ ACM Ribambelles circulaires C. Dervey

30 ÉDUCATION MUSICALE Le solfège ù l'école B. Oberholzer

31 ÉCOLEET MUSÉE Encore foui-il le sovoir! E. Berthod

32 RENCONTRE F. Jocquemelloz: créer des liens SuillOs-immigrés N. Reval

34 REVUE DE PRESSE D'un numéro à l'autre Résonances

36 LIVRES Les nouveoulés Résonances

312 GRAPPILLAGE Les cilolions du mois Résonan(es

31 PASSAGE EN REVUES Les revues du mois Résonances

INFORMATIONS OFFICiElLES

40 HEP Féconder le possé pour enfonler l'ovenir .. M. Dirren

41 ORDP-OOIS Horaires 2001

42 coo Dynamiser des proiels

43 CYClE D'ORIENTATION Exomens conlonoux de fran\ais

44 CYClE D'ORIENTATION Exomens conlonoux de mathémolique

4S CYClE D'ORIENTATION Exomens conlonoux d' ollemond

4S Allemond en primaire

46 DÉPÔT SCOLAIRE livresscoloires: nouveoulés

47 ÉCHANGES LINGUISTIQUES Des proiels pour échonger BEL

Riz<,~ -Février 2001

DOS S R

La politique de ftvu'~~~ de la santé en Valais

E.H~-1~ Le but général défini par l'Organi­sation Mondiale de la Santé dans les «21 buts - la santé pour tous en 2010», est un Inonde où la santé pour tous deviendra réalité. L'indi­vidu jouira ainsi d 'un état de santé qui lui permettra de trouver un équilibre sur le plan biologique, physique et psychique constituant la base d 'une vie comblée.

Dans le canton du Valais, pour at­teindre ce but, la loi sur la santé de février 1996 fixe les tâches princi­pales. La première est l'évaluation régulière des besoins de la popu­lation valaisanne en matière de santé, de prévention des maladies et d 'accidents et de promotion de la santé. Les problèmes définis par cette évaluation appelleront des ac­tions pour y répondre. Les objectifs et le programme des actions de pré­vention et de pronlotion de la santé sont partie intégrante de la plani­fication sanitaire. Il s'agit donc d'analyser périodiquement les don­nées disponibles pour dresser un rapport sur l'état de santé de la po­pulation valaisanne. Cette synthèse met en évidence les problèmes de santé avec les acquis, les lacunes et les besoins qui nécessitent des interventions. Sur cette base, une série de recommandations peut être formulée à l'intention des ac­teurs e t des décideurs qui pourront ensuite définir les priorités d ' ac­tions et aiguiller les interventions. Le rapport sur L'état de santé de la population valaisanne 2000 est le deuxième point de comparai­son dans ce qui Sera une série de constats répétés périodiquement; il deviendra alors possible de suivre l'évolution de la santé des Valai-

Riz<,~ -Février 2001

sans et de choisir l'orientation et la stratégie à développer dans les acti­vités à mettre en place.

L'état de santé de la population valaisanne 2000 constitue donc l'étape préliminaire pour que la commission cantonale de promo­tion de la santé puisse proposer les actions prioritaires. Après la pon­dération des thèmes et des recom-

< < La p.opulation valaIsanne, par

rapport aux Suisses, a moins souvent le sentiment de pouvoir influencer sa santé par ses » propres choix.

mandations cet hiver, une consul­tation des partenaires acteurs en santé aura lieu en avril. Un docu­ment de synthèse de cette journée de consulta tion sera élaboré par l'Institut de médecine sociale et préventive de l'Université de Lau­sanne et la déléguée de promotion de la santé pour le canton du Va­lais qui proposeront ensuite le nou­veau concept de prévention et de promotion de la santé. Les groupes de référence par dOlnaine fixeront les objectifs spécifiques dans leur domaine et les actions consécu­tives. La Commission cantonale de promotion de la santé les approu­vera. Ce seront les éléments néces-

saires au Conseil d 'Etat pour défi­nir la politique cantonale de pro­motion de la santé.

L'état de santé de la population valaisanne

Au début du mois de novembre le rapport L'état de santé de la popu­lation valaisanne 2000 a été pré­senté au grand public. Il permet de constater que la population valai­sanne se porte bien. En effet, suite à la question «Comment allez-vous aujourd'hui sur le plan de la santé physique?», 87% de la population de plus de 15 ans se dit en bonne, voire en très bonne santé, comparé à 83% en 1992. Chez les écoliers de 11 à 15 ans, 58.3% d'entre eux esti­ment avoir une très bonne santé, chez la population âgée de plus de 65 ans, 75% considèrent leur état de santé comme bon, voire très bon. Sur le plan de la santé psychique il apparaît que la population valai­sanne, comparée à la population suisse, se sent bien plus fréquem­ment. Ce sont des faits réjouissants. Par contre, et par rapport aux Suis­ses en général, elle a moins souvent le sentiment de pouvoir influencer sa santé par ses propres choix.

Ainsi l'attention à porter aux pro­blèmes de santé Inis en évidence ne doit en rien être diminuée: le vieil­lissement de la population avec le développement de maladies chro­niquesr le maintien d e l'autonOlnie et de la qualité de vie des per­sonnes âgées, - les problèmes de santé qui sont liés à l'appartenance à une couche socio-économique, conditionnée entre autres par la

Page 4: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, février 2001

, !

forma tion acquise, - les comporte­ments potentiellement liés à un risque - le tabagisme exposant le fumeur et son entourage, -le pour­centage élevé de personnes qui souffrent d 'une surcharge pondé­rale ou qui manquent d 'activité physique - un certain relâchement dans les vaccinations, constituent les points les plus importants au­tour desquels les interventions en prévention et promotion de la san­té devront se concentrer.

Sources

Le rapport précité, son résumé, ainsi que les deux études de base, le rapport sur la santé des écoliers et l'enquê te suisse de santé se trouvent sur le si te

du canton, Département de la santé, publications.

L'état de santé de ln population valaisanne, dellxième rapport institut universitaire de médecine so­ciale et préventive, Lausanne, Unité de prévention, Elisabeth Marty-Tschum i, Alexandra von Türk, Jean-Pierre Ger­vasoni, septembre 2000.

Résumé dll deuxième rapport slIr L'état de santé de la population valaisa1lne

Institut universitaire de médecine so­ciale et préventive, Lausanne,. Unité de prévention, Elisabeth Marty-Tschumi, Alexandra von Türk, Jean-Pierre Ger­vason!, septembre 2000.

Enquête s ltisse sur ln santé 1997 canton du Valais, DSSE, août 2000

La santé des jeunes dal1s le canton dit Va­lais, U gue valaisanne contre les toxico­manies, Sion, novembre 2000.

fNOUVELL-E SALl..E DES MAî1'RES 1

L'~ Elisabeth Marty-Tschurni

Déléguée à la prévention et à la promotion de la santé

IUMSP, 21, rue du Bugnon, 1005 Lausanne

Service de la santé publique CP 405, CH 1950 Sion

Tél. 41 (0) 79 429 79 94 Fax 027/ 606 49 04

e-mail : elisabeth.marty-tschumi ®inst.hospvd .ch

R~ -Février 2001

DOS .s R

Un ~ sur les proiets et actions de prévention et de promotion de la santé

en cours dans les écoles valaisannes Les projets nationaux

Ecole et santé: grand programme cad re proposé pour renforcer le rô­le de l'école dans l'éducation à la santé. Le projet a été élaboré par la Conférence suisse des directeurs de l'éducation et l'Office fédéral de la santé. Organisation responsable: Office fédéral de la santé publique, M. Beat Hess, Bern.

Promotion de la médiation au sein des établissentents scolaires: pro­jet intercantonal: formation des mé­diateurs. Organisation responsable: SA), M. Maurice Nanchen, av. Ritz 29, 1950 Sion.

Le réseau suisse des écoles en san· té: l'école est un lieu de vie en san­té. La promotion de la santé est un projet de développement institu­tionnel. On ne se limite plus à réali­ser des projets ponctuels de promo­tion de la santé dans le cadre scolai­re, c'est l'école elle-même qui entre dans un processus pour devenir un lieu de vie en santé.

Quelques centres scolaires valai­sans sont intéressés par la démar­che. Organisation responsable: Ra­dix Prom o tion d e la santé, av. du Ruchonnet 57, 1003 Lausanne, M. Michel Bloch, coordinateur.

Les projets cantonaux

Education à la santé: projet en éla­boration, définissant l'éducation à la santé sur la scolarité entière. Voir interv iew dans ce journal avec

R~ -Février 2001

M. Walter SclU1yder, Service d'aide à la Jeunesse, Sion.

Médiateurs: collaboration dans un projet intercantonal et réalisation cantonale par la formation et l'ac­compagnement de multiplicateurs élèves dans deux centres scolaires valaisans francophones. Organisa­ti on responsable: Service d 'aide à la Jeunesse, M. Maurice N anchen, 1950 Sion.

Schulklima: Kontaktlehrperson in Gesundheitsforderung, Weiterbil­dung Zentralschweiz: formation de d eu x personnes par centre scolaire aux sujets d e la promotion de la santé: l'école primaire et le cycle d 'orientation de Fiesch ont partici­pé. Personne de contact: M. Franz Weissen, adjoint, Service de l'ensei­gnement, 1951 Sion.

www.dao.(h: des conseils rapides el anonymes.

Balance: projet contre le bum-out des enseignants proposant des mo­dules de formation en la matière. Organisatew· responsable: M. Pier­re-André D'Andrès, ElY, Sion.

Exposition El moi: Exposition itiné­rante conçue par la LVT sur la per­ception de l'environnement phy­sique et social. Organisation res­ponsable: Ligue valaisanne contre les toxico manies, Sion.

Café SAIGON: Borne interactive et CD-Rom traitant de comportements problématiques en matière de dé­pendances, destinés aux 12 - 15 ans. Organisation de contact: GREAT, rue des Pêcheurs 8, CP, 1401 Yver­don-les-Bains. E-mail: grea [email protected].

Maltraitance el abus sexuels: pro­téger les enfants: brochure de sen­sibilisation à l'intention du corps enseignant. Organisation respon­sable, automne 1999: Commission cantonale de promotion de la santé, Groupe de travail de prévention pour enfants et adolescents, Sion.

Violence dans les écoles: La police cantonale, avec les directions des écoles, cherche des solutions adap­tées aux besoins exprimés par un centre scolaire ou une commune. Organisation responsable: La po­lice cantonale, personne de contact: M. Rudolf Steiner, Police cantonale, Sion.

Page 5: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, février 2001

I .

• f ..

Les projets régionaux

Info-Bar: exposition de sujets de prévention et ateliers animés par des personnes de compétence. L'élè­ve du Cycle d'orientation participe aux ateliers à thème de son choix. Il a l'occasion d'échanger ses expé­riences au bar durant cette journée. Organisation responsable: Jugend­Konferenz Oberwallis, Praventions­projekt [nfo-Bar, M. Reto Schallbet­ter, Visp.

Des interventions régulières ont lieu dans le cadre de la médecine scolaire et de la médecine dentaire scolaire.

Des actions régulières ou spora­diques sont assurées par des ac­teurs en prévention et promotion de la santé sur invitation des ensei­gnants ou des directeurs de centres

scolaires (Ligue valaisanne contre les toxicomanies, Ligue valaisanne contre les maladies pulmonaires et pour la prévention, Centre d'in­formation et de prévention du ta­bagisme: CIPRET, Antenne Sida, Plannings familiaux).

De multiples initiatives ponctuelles et limitées dans le temps sont orga­nisées dans diverses écoles Gour­nées à thèmes etc).

Quelques proiets et actions de prévention et de promotion de la santé s'adressant aux enfants et aux adolescents à l' ~ du cadre scolaire

Ciao: des conseils online rapides et anonymes. Le site internet Ciao offre aux jeunes non seulement un accès à l'information mais égale­ment la possibilité de poser des questions à des professionnels, le tout dans un total anonymat. Le si­te est donc organisé autour de neuf chapitres d'adresses de références et d'une partie interactive qui per­met aux surfeurs de poser des questions par le biais d'un pseudo­nyme. Les réponses sont données par des professionnels dans un dé­lai de 48 - 72 heures. Un projet si­milaire est en train d'être dévelop­pé pour la Suisse alémanique.

Association romande Ciao, rue de Maupas 19 c, 1004 Lausanne [email protected], www.ciao.ch

Voilà: prévention des dépendan­ces dans les associations de jeu­nesse. Près de 450 000 jeunes pas­sent leur temps libre dans de cen­taines d'associations de jeunesse existantes. Celles-ci forment donc un terrain favorable à la prévention et à la promotion de la santé. Sur

mandat de l'Office fédéral de la santé publique, leur organisation faîtière, le Conseil suisse des activi­tés de jeunesse, a lancé en 1992 un programme national de prévention des dépendances et de promotion de la santé. Actuellement, ce sont entre 100 et 1500 animateurs qui re­çoivent une formation de base dans ces deux domaines. Voilà soutient également des camps et des projets particuliers des associations de jeu­nesse qui abordent plus particuliè­rement un thème lié à la jeunesse.

Voilà cio CSAJ, Postgasse 21, 3011 Bern, voilà@sajv.ch, www.voila.ch L'Association valaisanne voilà

Funtasy projects: accent sur la par­ticipation, cette offre nationale de prévention vise à soutenir des pro­jets élaborés et réalisés par et avec des jeunes de 15 à 25 ans, principa­lement dans le domaine des loisirs. Funtasy projects s'engage dans di­vers domaines d'intérêt et d'activi­tés de loisirs des jeunes et met l'ac­cent sur la participa tion.

Coordination Suisse romande, Marianne Zutter, av. du Devin-du-Village 25, 1203 Genève Info@ funtasy-projects .ch www.funtasy-projects.ch

LA OLA: prévention des dépen­dances dans les clubs sportifs par la formation des nloniteurs de clubs sportifs. Il s'agit d'un projet natio­nal avec la possibilité de dévelop­per des projets locaux.

Organisation responsable: Office fédéral de la santé publique

Coordination: Bernard Meili, OFSP, Berne

•••• +

Ces listes ne sont pas exhaustives. Elles veulent donner une idée des acti­vités portées par des organisations très différentes et rendre un peu plus appa­rents les efforts qui se font en préven­tion et promotion de la santé auprès des enfants en âge scolaire.

R~ -Février 2001

DOS S 1 ~~, R

Projet Balance: Equilibres dans la carrière d'enseignant

Quelques ~4Nf.

Retenu et financé par l'Office fédé­ral de la santé publique lors de la première mise au concours du pro­gramme-cadre Ecole et santé, le projet Balance a été conçu par des enseignants pour des enseignants. Il se propose de développer des moyens de prévention de l'épuise­ment professionnel. Initié en Valais, il bénéficie de l'appui des services de l'enseignement et de la santé, et s'étend en réseau à la Suisse ro­mande.

L'enquête par questionnaire

Au moyen d'un questionnaire mis au point dans le cadre du projet, de nombreux aspects de la santé psy­chigue et sociale en particulier sont abordés et la différence entre la si­tuation constatée par chaque ensei­gnant et celle qu'il souhaite permet de déterminer les besoins priori­taires de formation. Plus d'un mil­lier d'enseignants de tous les ordres de l'enseignement valaisan et de l'enseignement professionnel des cantons de Vaud et de Genève et du Jura bernois ont retourné le ques­tionnaire au cours de l'année 1998. Les résultats sont de manière sur­prenante assez tmiformes, indépen­damluent des catégories de sexe, d'âge, de degré d 'enseignement, de taux d'occupation et d'ancienneté, avec toutefois des nuances por­teuses d'informations utiles. Par exemple, si les thèmes présentent des profils semblables, les écarts sont systématiquement plus grands chez les femmes que chez les hom­mes, ou dans le Bas-Valais que dans le Haut-Valais. Les zones particu­lièrement sensibles touchent aux

R~- Février 2001

P.-A. 7)'A~ thènles des réactions psychosoma­tiques (en particulier les troubles du sommeil), de l'engagement ré­duit par rapport aux ambitions ini­tiales, des manifestations d'épuise­ment, des réactions émotionnelles et de l'excès d'engagement.

L'offre de formation des modules

En vue de répondre aux besoins identifiés par l'enquête, plusieurs groupes de travail ont été mis sur pied en 1999 et 2000, avec comme thèmes d'activité

la gestion du stress; la gestion des conflits; l'entretien de la motivation des enseign ants; la prévention des troubles psychosomatiques;

- l'intervision .

Les intervenants ont été choisis avec soin, en raison de leurs COln­

pétences dans le domaine abordé et de leur connaissance de la culture et de la mentalité du milieu ensei­gnant. Ils ont reçu (et appliqué) le mot d'ordre de se montrer très at­tentifs aux demandes concrètes de leur groupe et de ne pas concevoir W1 contenu a priori. Le choix d'un atelier devait pouvoir être fait en toute liberté par l'enseignant. Pour éviter toute stigmatisation dans Wl

domaine aussi délicat, on a veillé à ce qu'il n'existe pas d'orientation automatique induite par les ré­ponses au questionnaire, mais que celui-ci joue modestement le rôle d'aide à l'auto-évaluation des en­seignants. La démarche devait être

considérée comme plus importante que les contenus laissés suffisatn­ment vagues pour permettre leur construction par chaque groupe.

Une centaine d'enseignants valai­sans, essentiellement de la scolarité obligatoire, ont participé avec pro­fit à ces ateliers et manifestent un taux de satisfaction élevé. A plu­sieurs reprises, ils ont eux-mêmes demandé des prolongations: ceux qui y goûtent y prennent goût. Un souci cornmlUl est apparu dans ces groupes, celui du développement persOfmel. Il apparaît que ce thème extrêmement dynamique dans la lutte contre l'épuisement profes­sionnel a été négligé jusqu'ici dans la formation des enseignants.

Le groupe Prévention des troubles psychosomatiques a effectué un travail de pionnier sous la respon­sabilité de deux psychiatres de Ma­lévoz. En effet, aucune littérature n'existait préalablement sur ce su­jet. Le profit a donc été partagé par les enseignants qui ont appris à nlieux se connaître et à évacuer leurs tensions par d'autres moyens que la réaction corporelle et par les psychiatres qui ont pu identifier les facteurs professionnels déstabili­sants et affiner leur compréhension des mécanismes qui amènent mal­heureusement certains enseignants à recourir à leurs soins.

Les collaborations à l'extérieur du canton

L'Institut suisse de pédagogie pour la formation professiOlmelle à Lau­sanne est partenaire du projet. A

flJiJJi j

Page 6: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, février 2001

'I r i

ce titre, il a proposé aux maîtres professjonnels ro­mands des modules de formation sur les thèmes du stress, des conflits et de la motivation. Seul un module sur le stress a pu être mis sur pied. 11 sem­ble que des cours centrali­sés à Lausamle ne con­viennent pas à cause des grandes distances. Actuel­lemen t, un groupe d' en­seignants professionnels fribourgeois se réunit à Fribourg sur le thème du stress. Une offre décentra­Usée devrait être la solu­tion adéquate.

de l'OFSP a pris consis­tance par la mise à dispo­sition du questionnaire Balance sous une forme épurée tenant compte des expériences faites (quel­ques questions équi vo­ques et d'autres n'appor­tant aucune dispersion des réponses). Dans ce cas, il sera utilisé comme instru­ment de mesure de l'évo­lution provoquée par la participation au projet Racines dont les buts sont très proches de ceux de Balance, mais avec des in­terventions en établisse­ment.

Dans le cadre de sa vaste enquête sur la «pénibi­lité d u travail des ensei­gnants», le Département de la formation et de la jeunesse du canton de Vaud a fait appel à la col­laboration du projet Ba­

Il est temps de lutter conlre l'épuisement professionnel.

L'offre de formation ex­périmentée et construite dans le cadre du projet Balance a déjà été par­tiellement reprise dans le cadre des cours de forma­tion continue (session pé­dagogique d 'été) propo'

lance pour l'enseignement post­obligatoire. Le questionnaire Ba­lance a été mis à disposition et le dépouillement effectué par le spé­cialiste maison Olivier Menge. Le ta ux de réponse élevé a permis de dresser un portrait crédible de ce que d 'aucuns ont appelé «le blues des enseignants». Cette crédibilité est augmentée par la coïncidence presque parfaite des résultats de cette enquête avec ceux observés auparavant. Ou bien tout le monde véhicule le même mythe, ou bien la profession d'enseignant vit un tournant qu'elle doit négocier au mieux. L'opinion des responsables du projet Balance est faite depuis longtemps.

Prolongements La notion d'ancrage est un élément fondamental des projets soutenus et financés par l'Office fédéral de la santé publique. Le programme­cadre Ecole et santé se propose de

donner des impulsions en vue d'ac­tions entreprises dans la continuité et donc reprises et prolongées par les cantons une fois les projets arri­vés à terme. Au cours de ces der­nières années, l'OFSP est passé d'une attitude de prévention des maladies à un paradigme plus dy­namique de promotion de la santé. Dans le cadre de cette réorientation, les investissements dans le champ scolaire ont toute leur importance.

Afin de se dOlmer toutes les chances dans ce domaine, le projet Balance a obtenu une prolongation d'une an­née jusqu'à fin juin 200l. Cette pé­riode sera mise à profit pour mettre sur pied les derniers ateliers et pour procéder à une évaluation de l'im­pact des acquis des modules de for­mation. En même temps qu'une at­testation, tous les participants rece­vront un questionnaire d'évaluation du projet et de ses modules.

Un échange avec le projet fribour­geais Racines retenu dans le cadre de la deuxième mise au concours

sés par le DECS. En tant que res­ponsable de l'organisation de ces formations continues et membre du comité d'action Balance, Antoine Mudry jouera un rôle décisif, tout comme le directeur de la HEP, Mau­rice Dîrren, lui-même éga lement membre du comité d'action et sen­sible à la problématique de l'épuise­ment professionnel des enseignants.

Quoi qu'il en soit, l'évolution de l'environnement technique, écono­mique et social comme des condi­tions d'enseignement exige des en­seignants une réponse qui ne peut être que la professionnalisation et le travail en équipes, fût-ce au prix de concessions sur l'espace de la liberté académique tant appréciée par certains.

L/~

Pierre-André D'Andrès Chef de projet

R~· Fevrier 2001

DOS S R

P'W'~ d'éducation à la santé à l'école publique

La législation valaisanne (loi sur l'instruction publique du 4 juillet 1962, loi sur la santé du 9 février 1996 et nouvelle loi en faveur de la jeunesse du 11 mai 2000) confie à l'école un rôle important dans la promotion de comportements res­ponsables en matière de san té, en étroite collaboration avec les pa­rents et les intervenants de la santé. Un groupe de travail cantonal char­gé de la prévention pour enfants et adolescents planche actuellement sur la création d 'un cadre unifié tout en étant flexible dans ce do­maine,

Actuellement, la liste des interven­tions dans le domaine de la préven­tion, de la promotion et de l'éduca­tion à la santé à l'école est certes riche, mais trop disparate. En effet, des différences existent d'un éta­blissement à l'autre, tant au niveau des contenus transmis que des thè­mes traités, de la fréquence des in­terventions à but préventif, de la formation des enseignants ou de la collaboration entre les différents partenaires. C'est dans ce contexte que s' inscrit la volonté d'élaborer un programme cantonal d 'éduca­tion à la santé à l'école publique.

Dix modules

Le Conseil d'Etat a chargé dix grou­pes de travail interdisciplinaires ayant pour tâche l'élaboration d'un programme d'éducation à la santé se focalisant sur dix programmes partiels dans le cadre d'un concept modulaire. Les différents modules doivent définir les contenus en pré­cisant ceux qui sont transmis par le corps enseignant et ceux qui sont traités par des spécialistes. Les in­tervenants spécialisés appelés à col­laborer avec l'école sont les suivants: conseillères en planning familial,

PROGRAMMES D'EDUCATION A LA SANTE A L'ECOLE

Santé , affaires socia les et é nergie (OSSE)

1

Education, culture et sport (DE CS)

1

Sécurité e t institutions (OS I)

comm .. ,,J 'ant~alo de promotion à la santé

- Service da l'enseignement - Service de la formation professionnelle

Formation des ttn$GIgnants

- :z::~~~~ santé

• prévttnUon

- Médi:;totion scolaire

R~. Fevrier 2001

~ - SoN;œd·a;da.'aJauna".­

Groupe de travail de prévention pour enfants et adolescents

Education el Informallon en EdUClltion

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en matière et prévention d'alimentetlon d a la violence

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L- :~~~~~~~1:~ an matière de prophylaxie

et promotion dentaire de la santé

Service de la santé Polioe cantonale

Education Education

t-- roullère et _ ellnformation

de sécurité en matière de dépendances

Education Education et information et Information an matière

- en matière - d'éducation de tabagisme sexuelle et de

prévention SIDA

Page 7: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, février 2001

· ;

infirmières scolaires, médecins sco­laires, collabora te urs d e la Ligue valaisanne contre les toxicomanies, spécialistes de l'Office médico-pé­dagogique cantonal, collaborateurs de l'Antenne SIDA, intervenants de la Ligue valaisanne contre les maladies p ulmonaires e t pour la préven tion, les agents de police ... Par ailleurs, ces programmes doi­vent être adaptés pour chaque caté­gorie d 'âge (de 4 à 20 ans), de l'école enfan tine jusqu'à la fin de la forma­tion professionnelle ou gymnasiale. Le calendrier prévoit que les dif­féren ts travaux seront transmis au Gouvernement d ' ici le printemps prochain.

Pour les concepteurs de ce p rojet, certains cours d'éducation à la san­té peuven t très bien s'in tégrer dans l ' enseignem ent disp ensé à l 'école enfantine et p rimaire. Au niveau du cycle d 'orientation, des écoles professionnelles et des collèges, il leur semble qu' une plage hebd o­madaire soit «hautement ind iquée» et cette question a fait l'objet de dis­cussions sur le plan romand dans le cadre de la révision des grilles ho­raires. Pour la mise en place d e ce programme, tant les in tervenants de la santé que ceux de l'école doi­vent pouvoir bénéficier de cours de forma tion et de p er fectiOlmement en matière d 'éducation à la santé.

Quatre des dix secteurs ont pour objectif prioritaire un renforcement des compétences préventives du corps enseignant, à savoir les grou­pes de travail «formation du corps enseignant», «m édiation scolaire», «gestion de conflits et prévention de la violence», «éducation physique e t promotion à la santé». Dans les six au tres secteurs qui visen t plus directement les comportements des enfants «( alimentation», ( prophy­laxie dentaire», «éducation routière et sécurité», «tabagisme», «alcool et dépend ances», «éducation sexuelle et p révention SIDA»), les groupes de travail sont chargés d'élaborer des programmes spécifiques d 'édu­cation à la santé.

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L'école, agence de tUJ~~

E.Ht# La prévention, l'éducation à la san­té et la promotion de la santé - une tâche de plus p our l'école? Dans son rôle qui consiste traditionnelle­ment à transmettre le savoir, elle en­tretient souven t la pression à la per­formance, la concurrence, avec des conséquences sur le comportement social. Mais l'école est également une «agence de socialisa tion» par excellence et p récisément vouée à sensibiliser les enfants et les jeunes à un mode de vie axé sur la promo­tion de la santé.

Programmes complémentaires

Depuis quelqu es années, la Confé­dération agit dans ce sens avec deux programmes complémentaires dans le domaine de l'école. D'une part, avec le programme d 'impulsion «Ecoles et santé», issu d 'un partena­ria t réussi entre l'Office fédéral de la santé publique (OFSP), la Fondation suisse pour la promotion de la santé (FSPS) et la Conférence suisse des d irec teurs cantonaux de l'instruc­tion publique (CDIP), et le Réseau suisse d 'écoles en santé, membre du Réseau européen d 'écoles en santé (REES), d'autre part. Ces deux pro­grammes sont maintenant bien éta­blis et déploient leurs effets. Le pro­gramme d'impulsion met en route des processus et a des effets à

qualité, la durabilité et l'ancrage du thème prom otion d e la santé dans les écoles.

Soutien fédéral Les quatre millions budgetés pour les années 1996 à 2002 ont permis à l'OFSP de soutenir une quarantai­ne de projets. En investissant une vingtaine de m illions, les can tons apportent de leur côté une contri­bution importante à l'éducation et à la p romotion de la santé dans les écoles. Le programme d ' imp ulsion et le Réseau procurent un support opportun p our la mise en applica­tion des dispositions cantonales re­la tives au thème du développement des écoles et pour la création d 'un clima t scolaire favorisant la santé, offrant des conditions-cadres opti­males pour un enseignement fr uc­tueux. En outre, d 'autres problèmes d 'actualité en milieu scolai re sont abordés, tels le suicide, la violence, l'environnement et le tabagisme.

La Confédéra tion, en tant qu 'a uto­rité compétente sur le plan natio­nal, continuera, à l'avenir aussi, de mettre tout en œuvre avec l' aide de ses partenaires, pour que l'école soit un lieu de vie sain et qu'elle contribue à promouvoir la santé. Pour que cet objectif puisse être at­tein t, il faut que la promotion de la

santé, l 'éducation moyen terme sur les structures can­tonales. Le Résea u quant à lui joue à la base un rôle dans l' accompagnement e t le conseil. Il co­ordorme, met en ré­seau et garantit la

L'~ à la santé e t la pré­vention soient ins~

titutionalisées dans le processus de ré­forme des écoles en cours et ancrées dans les s tructures de l'éducation.

Beat Hess, responsable Pré­vention et promotion de la santé en milieu scolaire, Office fédéral de la santé publique.

R~ -Février 2001

DOS

Walter Schnyder

Santé à l' école: ~~ à la coordination

pourq uoi élaborer un programme global can­tona l d'édu cation à la santé? Quels domaines recouvre-t-il? Comment est-t-il articulé? Walter Schnyder, psychologue spécialisé en p sycho­thérapie et chef d u Ser­vice cantonal de l'aide à la jeunesse, explique le cadre de l'éducation à la santé à l'école publique.

Pour Waller S,hnyder,

fréquemment une coor­dination entre les trois p rincipa ux partenaires, à savoir la famille, les enseignants et les inter­venants de la santé. Mê­me à l'intérieur de cha­cun des groupes, et plus particulièrem ent entre les multip les in terve­nants extérieurs, la co­ord ination n 'est pas op­timale. L'analyse faite a égalem ent ITÙS en évi­dence des lacw1es au ni­veau des objectifs p our chacun des thèmes ju­gés prio ritaires par les personnes questionnées.

Quelles solutions pro­posez·vous pour rendre plus efficace ce qui en partie existe déjà?

Walter Schnyder prési­de le groupe de trava il de prévention p our en­fants et adolescents à la base du projet valaisan éducation à la santé à l'école publique (groupe d'âge 4-20 ans). Il a éga­lement par ticipé à la commission EDUPRE (Education et préven­tion dans les écoles d e Suisse romande), projet mis en place par la Con­férence suisse des direc­teurs cantonaux de l'ins­truction publique (CDIP).

la ,allabaralion enlre les dlfférenls parlenaires doil primer.

Il s ' agi t maintenant de coordonner les dém ar­ches en app lication qui donnent satisfaction pour en faire un concep t-cadre et pouvoir en suite pro-

Ce qui fa it qu'il connaît p articuliè­remen t bien le d ossier de la santé à l'école, tant sur le plan valaisan que national. Pou r lui, ce qui doi t primer afin d'améliorer les initia­tives dans le domaine de la santé à l'école, c'est la collaboration entre les différen ts partenaires concernés et la coordination des projets déjà existants.

Walter Schnyder, dans quel con­texte s' inscrit l ' élaboration du pro­gramme cantonal d'éducation à la santé?

~~ - Février 2001

En Valais comme ailleurs, les inter­ventions scolaires dans le domaine de la prévention, de la p rom otion et de l 'éduca tion à la santé sont relativement nombreuses. Or, ce que nous avons constaté lors de l'évaluation ini tiale de la situation fa ite en 1998 visant à faire l'inven­taire des moyens existants dans les écoles publiques valaisannes, c'est que ces interventions sont for t dif­féren tes d 'une région à l'a utre, e t même d'un établissement à l'autre. De plus, elles ont le p lus souvent un caractère ponctuel. Il m anque

poser un p rogram me précis par objectifs pédagogiques. La réponse à apporter se situe à deux ni veaux: intercantonal d 'une part et cantonal d'autre part.

Collaboration inter cantonale

Sur le plan intereantonal, la ré­fl exion est bien avancée ... Oui, le trava il mené d ans le cadre d 'EDUPRE devrait s'achever bien­tôt. La commission EDUPRE, com­posée de sp écialistes de tous les

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cantons qui se sont réunis périodi­quement avec un groupe d'enca­drement formé de non-spécialistes de la santé, avait trois mandats: faire une analyse de la si tuation, élaborer un concept-cadre et es­quisser un avant-projet pour la réa­lisation d'outils didactiques. Les fondements du concept-cadre ont été déterminés et un Forum organi­sé à l'automne 2000 a permis un large échange avec plus de 200 per­sonnes en provenance de toute la Suisse romande. Le rapport, qui sera soumis prochainement à la CDIP, aura donc déjà été discuté avec un public relativement large.

Quelle est l'articulation avec le travail du groupe cantonal? Au niveau intercantonal, le but n'a pas été de mettre en place un pro­gramme opérationnel, mais d'éla­borer un concept-cadre et la ré­flexion a dès lors davantage porté sur des questions plus générales. Entre EDUPRE et le groupe de tra­vail cantonal de prévention pour enfa nts et adolescents, les échanges d'informations et les apports au ni­veau de la réflexion ont é té réd­proques.

Quel est le contenu du program­me valaisan? La démarche consiste en l'élabora­tion d'un programme d'éducation à la santé à l'école publique. L'op­tion modulaire qui a été choisie permet une meilleure adaptation selon les besoins dans le temps, car il est facile d'ajouter ou de suppri­mer un module. Chacun des dix groupes de travail, qui comprend entre 7 et la personnes représen­tant les 3 partenaires, a pour nlan­dat de fournir d'ici le printemps 2001 un programme ainsi qu'un rapport dans le domaine spécifique le concernant. L'ensemble des do­cuments devront être rédigés en français et en allemand. Pour ce qui est du programme qui devra être adapté aux différents groupes d'âges, nous souhaitons connaître les objectifs, généraux et partiels, pour chaque domaine. On ne parle

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pas de la même manière des dépen­dances ou de l'alimentation à l'éco­le enfantine, au cycle d 'orientation ou au-delà de la scolarité obligatoi­re. Et une fois l'objectif déterminé, le groupe a pour tâche de définir les moyens pour l'a tteindre ainsi que les stratégies qui doivent être mises en place tout en précisant les tâches de chacun.

Ce dossier relève de trois départe­ments (la santé, l'éducation et la sécurité). Est-ce que cela ne com­plique pas inutilement la réparti­tion des tâches? C'est peut-être plus complexe, mais cela reflète la réalité. La santé de l'école concerne trois départements et je pense que c'est adéquat et inté­ressant de travailler ensemble pour réaliser ce programme. De plus, l'interdisciplinarité est toujours en­richissante.

Une fois le programme établi, il devra ensuite être discuté par les responsables de l'école ... C'est exact, ils seront invités à se prononcer sur le programme. Mais quelle que soit la décision des res­ponsables de l'école, je conseillerai au Conseil d'Etat de faire précéder l'application par une phase d'expé­rimentation et d'évaluation pour pouvoir prendre le temps d'appor­ter des améliorations avant de pro­poser cet instrument à l'école. La phase-test me semble essentielle et le travail d'évaluation externe du programme devra être effectué avec sérieux.

L'échec d'Objectif Grandir rend-il l'introduction d'un tel programme plus délicate? Indépendamment d'Objectif Gran­dir, tout le monde convient de l'im­portance de l'éducation à la santé, mais la collaboration entre les trois partenaires se fait sur des zones frontières, donc délicates, et le but n'est pas d'aller sur le territoire de l'autre. Ensemble, il s'agit d'appor­ter aux enfants et aux jeunes une aide via l'éducation pour leur per­mettre de mieux utiliser leurs res-

sources afin d'être en mesure d'af­fronter les situations de crise et d'éviter certains comportements à risque.

(o-construction de la santé à l'école

L'on peut observer une évolution du message d'éducation à la santé: d'injonctif, il devient plus partici­patif.. . Pour moi, il va de soi qu'un tel pro­gramme doit être co-construit avec les différents partenaires et il s'avè­re primordial de veiller à ne négli­ger aucun des partenaires dans le processus de réflexion. Il faut créer une véritable culture d'informa­tion, de dialogue et de collabora­tion.

L'introduction de ce programme ne risque-t.elle pas d'entraîn er, tant sur le plan de la formation que de l'organisation dans la clas­se, une surcharge supplémentaire - difficilement supportable - pour les enseignants? Je suis parfaitement conscient qu'on dema nde toujours plus aux en­seignants, mais il est clair qu'en matière d'éducation à la santé à l'école, le maître est un acteur im­portant et, pour être un intervenant de qualité, il est indispensable qu'il ait la formation spécifique néces­saire. Avoir une connaissance et des compétences au niveau de la santé scolaire, cela doit faire partie de la formati on initiale des ensei­gna nts. Et des cours de perfecti on­nement doivent pennettre de réac­tualiser régul ièrement les connais­sances dans ce domaine. Pour ce qui est de l'introduction du pro­gramme dans la grille-horaire, il faudra s'adapter aux réalités des différents degrés de la scolari té et par ailleurs s'assurer que les conte­nus atteignen t leur cible, c'est-à-di­re les élèves.

Propos recueillis par Nadia Revaz

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DOS 5 t R

Mais que fait la prévention? c. Hc~Rct

La prévention des dépendances au­près des adolescents est un sujet qui soulève des réactions, des émo­tions et des inquiétudes car il se réfère à la famille, à l'école, à nos enfants, à l'éducation. Les adultes souhaitent préserver les jeunes dans ce qu'ils ont encore d'insou­ciance tout en encourageant les at­titudes et les initiatives qui permet­tent la réalisa tion de leurs projets de vie. Mais ce passage dans le monde des «ad ultes» se fai t rare­ment sans prise de risques ..

C'est Ull peu sans doute pour toutes ces raisons que, pour réaliser des actions de prévention adaptées, nous cherchons avant tout à bien comprendre les préoccupations et les habitudes de consommation des jeunes.

Quelques données épidémiologiques

Extraite de l'enquête suisse sur les comporteme.n ts de santé des éco­liers menée par l'ISPA, l'étude com­pa rative sur les jeunes Valaisans âgés de 11 à 15 ans met en évidence une consommation plus fréquente des boissons alcoolisées que pour l'ensemble des jeunes Helvètes. Ils privilégient la bière, puis la limona­de avec l'alcool et le vin. Ces modes de consommation se font de maniè­re plus précoce que dans l'ensemble du pays et la prévalence de vie des états d'ivresse est également plus élevée dans notre canton.

en ce qui concerne l' inhalation de solvants et colle. La consonunation de drogues "dures» (ecstasy, héroï­ne, cocaïne) est quasiment inexis­tante chez nos adolescents. L'éco­lier valaisan se dit moins favorable que les autres à expérimenter des produits psychoactifs.

Le nombre de fumeurs réguliers de tabac est dans la moyenne nationa­le, mais la proportion féminine, en nette augmentation, influence le ré­sultat des jeunes qui disent avoir déjà goûté au tabac une fois dans leur vie.

De manière globale, cette nouvelle enquête démon­tre à nouveau que la con­sommation de drogues légales et illégales aug­mente régulièrement au cours de l'adolescence.

Alors que la prévention intensifie ses efforts, les comportements des jeu­nes ne semblent pas se modifier. Ce constat ne permet néanmoins pas de conclUl'e à l'inadéqua­tion des outils de pré­vention, dans la mesure où l'efficience et l'impact de la prévention sont très diffici lement évaluables à moyen et long terme.

Et la prévention dans tout ~a?

Le taux de consommateurs de ha- L'éducation à la santé vi­schisch en Valais est plus bas qu'en se à instaurer ou restau­Suisse m.ais la tendance s' in verse rer des comportements

R~_ Février 2001

possibles qu i devrai en t permettre aux jeunes de poursuivre leur dé­veloppement dans leur contexte so­cial et familial. La prévention doit prendre en compte de nombreux paramètres interférents qui caracté­risent la vie d'un adolescent. C'est la raison pour laquelle les diffé­rents milieux de la prévention et de l'éducation se sont mis d'accord sur l'importance du développement de projets pour nos adolescents vi­sant à renforcer leurs compétences sociales (faculté de communiquer,

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l '

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résolution de conflits, gestion du stress, appréhension des difficultés quotidiennes, image de soi, déve­loppement de stratégies d'actions adaptées aux événements, capacité à faire des choix, gestion de la frus­tration).

La prévention, c'est l'affaire de tous! Une intervention de sensibili­sation aux dépendances, ponctuel­les, en milieu scolaire, ne suffit pas à elle seule à diminuer les risques liés aux épisodes de consomma­tion. Chaque partenaire, parents, enseignants, animateurs, éduca­teurs, intervenants, doivent s'irn­pliquer quotidiennement avec les jeunes au renforcement des fac­teurs de protection qui peuvent éviter un recours aux drogues.

Ce travail de recherche de cohéren­ce et de collaboration de tous les ac­teurs du terrain prend du temps avant de s'ancrer en profondeur dans les habitudes éducatives.

Plus prédsément pour les 11-1 Sans

La tranche d'âge des 11- 15 ans est une étape charnière, caractérisée par une évolution rapide des atti­tudes touchant à la santé en général et à la consommation de psycho­tropes en particulier. C'est dans cette tranche d'âge que l'adoles­cent adoptera des comportements à risque. Le choix de conduites qui déterminent la santé des adoles­cents dépend notamment de la per­ception que ces derniers ont d'eux, de leur capacité à satisfaire leurs besoins et des problèmes liés à cet âge: angoisses par rapport aux transformations corporelles, stress, recherche de sens à sa vie.. La fonction des substances addictives est de relier, de s'inscrire dans une appartenance (réseau, style, bande) et de s'affranchir du monde des adultes. Il s'agit, dès lors, de tenter de renforcer les liens qui permet­tent aux jeunes de développer des forces de résistance face aux diffi-

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cuItés qu' ils rencontrent. Il est plus constructif de travailler sur les res­sources des jewles visant à la réali­sation de leur projet de vie que sur des ITÙses en garde sur ce qu'ils ne devraient jamais entreprendre.

En plus d'une approche de préven­tion globale, il devient progressive­ment nécessaire d'adapter notre discours et message préventif aux différents types d'élèves que nous rencontrons: des expérimentateurs potentiels, des consommateurs ré­guliers (apprentissage de stratégies de réduction des risques liés aux épisodes de consommation, moti­vation à la désaccoutumance au tabac) et des non-consommateurs (qu'il faut valoriser et renforcer) . Cette population n'étant pas ho­mogène, il est nécessaire de créer dans un premier temps un climat favorable à la discussion avec les élèves et de permettre de travailler sur leurs préoccupations majeures (stress, relations affectives, diffi­cultés scolaires, tensions sociales/ familiales .. . ). Au travers de l'expé­rimentation de situations de réso­lutions de conflits, les élèves per­çoivent plus aisément les motifs d'une entrée en toxicomanie. Une ~<mise en scène» facilite l'établisse­ment d'un lien avec une émotion ressentie à Wl moment donné et la satisfaction d 'un besoin immédiat. Nous privilégions la recherche de stratégies d'actions qui aident les jeunes à éviter une entrée en con­somnlation. Les animations en clas­se se font sur la base d'outils vali­dés tels que: site Internet, théâtre interactif, jeux de rôle, vidéos ..

Les élèves de 2e année des cycles d'orientation du Valais sont la cible prioritaire de ces stratégies préven­tives. Chaque établissement scolai­re possède tm professionnel de ré­férence qui mettra sur pied tm pro­jet de prévention durant l'armée en cours, et ceci en collaboration étroi­te avec la médiation de l'école. Ac­tuellement, ces animations se dé­roulent sur 2 à 3 périodes horaires. Nous offrons au corps enseignant,

à la direction et aux médiateurs la possibilité d 'approfondir la ré­flexion autour de la gestion des problèmes de consommation dans le cadre scolaire. Une collaboration entre les parents, les enseignants et les intervenants de la santé est in­dispensable à l'insertion des élèves dans leur environnement social Un partenariat est toujours vivement recherché afin de permettre une meilleure identification des struc­tures d'aide de la par t des élèves, des parents, et du corps professoral.

Perspectives

Il existe une grande diversité d'ac­tions préventives, mais elles sont peu tmifiées d'un établissement à un autre en ce qui concerne les contenus, les thèmes, la fréquence des interventions, la formation des enseignants et la collaboration en­tre les professionnels de la santé et le corps professoral. Fort de cette constatation, le groupe de travail de prévention pour l'enfance et l' adolescence a été mandaté par le Conseil d'Etat valaisan pour la création d'un programlne d 'éduca­tion à la santé à l'école comprenant 10 secteurs spécifiques, dont plu­sieurs concernent la fonnation des enseignants et d'autres, l'élabora­tion de programmes spécifiques destinés aux élèves, en tenant com­pte de leur âge.

L'élaboration de ce programme est actuellement en chantier et devrait voir le jour dans le courant de l'an­née 2001. Autant dire que le troisiè­me Inillénaire sera porteur de pers­pectives réjouissantes en matière de prévention!

L'~ Catherine Moulin Roh, resp on­sable secteur prévention CAP / LVT, en collaboration avec le Cl­PRET.

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R~ croisés sur la santé à l'école

Brigitte Demuth, enseignante pri­maire, Roger Roh, médiateur au cy­cle d'orientation, ainsi que Béatrice Jordan, infirmière et directrice de la Ligue valaisanne contre les mala­eUes pulmonaires et pom la préven­tion (LVPP), ont accepté de dOlUler leur avis sur la santé à l'école.

Brigitte Demuth

Brigitte Demuth, enseignante à Martigny, a collaboré avec Mme Gaby Jentsch, psychologue à Mo­rel, au travail de recherche réalisé en 1998 sur les thèmes prioritaires à traiter en classe et sur les Inoyens existants dans les écoles en matière d'éducation à la santé. C'est Sur les résultats de cette enquête que s'est basé le groupe de prévention pour enfants et adolescents afin d 'organi­ser les dix modules du programme en cours d 'élaboration. Très intéres­sée par tout ce qui concerne l'édu­cation à la santé, Brigitte Demuth a en outre participé à la formation des enseignants à la méthode Objectif Grandir.

Selon vous, les préoccu­pations des enseignants rejoignent-elles celles des intervenants de la santé et des parents? Oui, l'ordre des thè­mes prioritaires pour les enseignants et pour les autres per­sonnes interrogées est très proche. Pour tous, la drogue, le tabac, ]' alcool, la compétence de l'élève (con­fiance en soi, autonomie, etc), et l'alimentation ont été retenus com-

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me étant les cinq thèmes à aborder en priorité. Pour les autres thèmes, on observe quelques minimes dif­férences au niveau de l'importance à leur accorder.

Quels é taient les principaux sou­haits émis par les personnes inter­rogées? Ce qui est ressorti en première po­sition au chapitre des souhaits, c'est la mise à disposition de docu­ments de référence. Et ce qui est ap­paru au niveau des freins à l'opti­malisation de l'éducation à la santé, c'est le manque de temps et de col­laboration entre les différents par­tenaires.

En introduisant un programlne d'éducation à la santé très complet, ne risque-t-on pas de surcharger encore la tâche des enseignants? A mon avis, non. J'enseigne depuis 25 ans et je constate que le métier d 'enseignant à l'école primaire a beaucoup

changé. Par rapport à cette évolu­tion, je pense que nous sommes souvent démunis. Dans ce contex­te, un tel outil me semble indispen­sable pour répondre aux besoins des enseignants face à un enfant violent, démotivé, etc. S'il est suf­fisamment complet mais souple, il peut nous aider à retrouver le plaisir d'enseigner et donner aux élèves celui d'apprendre.

Le discours de J'éducation à la santé doit être nuancé, car il s'agit de ne pas heurter les différentes sensibilités culturelles ... En effet, il me semble indispen­sable de tenir compte des habi­tudes culturelles des enfants et de leur famille. C'est aussi pour cela que l'établissement d'un règlement de classe est important pour ensui­te pouvoir travailler harmonieuse­ment ensemble. Il est capital de

prendre le temps de la discussion

L'alimenlalion esl un phénomène I. llurel.

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l 'incompréhension, que ce soit avant une vaccination ou lors d'un conflit à l'intérieur de la classe.

Roger Roh

Roger Roh enseigne au CO de Der­borence à Châteauneuf-Conthey. Il est aussi médiateur et a donc un re­gard privilégié sur les difficultés réelles d es jeunes. Informé sur le programme cantonal d'éducation à la santé, il s'interroge sur les moda­lités de son introduction au cycle d'orientation.

En tant que médiateur, quelles sont les demandes auxquelles vous êtes principalement confronté? Les élèves qui viennent me voir en tant que médiateur ne se sentent en général pas très bien dans leur peau et ont souvent des problèmes relationnels. Lorsque leurs difficul­tés sont plus importantes, ils doi­vent frapper à d'autres portes qu 'à ceUe du médiateur et privilégier sans aucun doute d'autres straté­gies, par exemple «La main ten­due», qui préserve mieux leur ano­nymat. Pour les aider à résoudre une situation délicate, je va is de toute façon devoir les orienter vers des institutions spécialisées. Je suis disponible e t prêt à les écou ter, mais je n 'ai pas de solutions toutes faites à leur apporter.

Vous avez été informé sur l'élabo­ration d'un programme cantonal d'éducation à la santé. Que pen­sez-vous de ce concept? Le concept en soi est très complet, nlais je ne vois pas très bien com­ment l'intégrer dans la grille-ho­raire. Dans les cycles d 'orientation, il me semble difficilem ent réali­sable de consacrer une heure heb­domadaire à l'éducation à la santé, alors qu'il va déjà falloir ajouter du temps p our l'anglais. Faire interve­nir quelqu'un de la Ligue valaisan­ne contre les toxicomanies p endant deux heures une fois dans l'année, cela ne pose pas de problème, mais dégager davantage de temps sans

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prétériter le reste, cela ne sera pas facile à gérer. Et il n 'est pas sûr qu'avec une heure par semaine consacrée à l'éducation à la santé, les élèves seront plus concernés.

Il semble donc plus raisonnable d'intégrer l'éducation à la santé au programme déjà existant ... Oui, mais au cycle d'orientation, c'est un véritable casse-tête, car il n 'y a pas qu'un seul enseignant. Bien sûr, l'enseignant de sciences peut par exemple prolonger son cours de reproduction par une in­form ation sur le sida, ce que beau­coup font déjà.

Il n 'y a pas que la santé des élèves, il y a aussi celle des enseignants. En ce moment, la presse parle beaucoup du bumout des ensei­gnants. Selon vous, est-ce un my­the ou une réalité? C'est W1 phénomène bien réel, et je constate de plus en plus les difficul­tés inhérentes à la profession. Le métier d 'enseignant est moins valo­risé qu'autrefois, alors que sa tâche s'est considérablement alourdie. L'action des enseignants est cons­tamment remise en question et l'on observe un manque de soutien de la part des parents et de l'autorité scolaire lorsqu'un acte d'autorité est posé en classe, alors que l'ensei­gnant, avec cet acte, cherche s im­plement à aider l'élève.

Béatrice Jordan

Béatrice Jordan, directrice de la LVPP à Sion mais aussi responsable du groupe de la médecine scolaire, fait partie de l'équipe qui réfléchit actuellement sur le concept d 'un programme cantonal d 'éducation à la santé pour l'école publique. De­puis de nombreuses années, elle s'occupe d'éducation à la santé et, même si elle est très enthousiaste par rapport au contenu du proje t cantonal et qu'elle ne doute pas des besoins de l'école dans ce domaine, elle pense qu' il faut être conscient des difficultés liées à l'introduction

d'w1 tel programme et se dormer les moyens - tant financiers qu'en ressources humaines - pour réussir.

Quelle est la nécessité d'un pro­gramme cantonal d'éducation à la santé? j'estime qu'il est temps de coordon­ner les actions en matière de pré­vention. On ne peut plus aller dans les classes de manière désorganisée selon l' intérêt de l'enseignant ou l'incendie à éteindre. Beaucoup de choses ont é té faites, mais de ma­nière décousue. L'objectif de ce cadre général, c'est aujourd'hui de donner les mêmes chances à tous les enfants, avec un programme unifié d'éducation générale pour la santé, dont la nécessité n'est plus à prouver.

C'est un vaste programme et il ne sera pas facile de mettre tout cela en place ... Mon souhait, c'est que ce program­me se fasse. Mon souci, c'est effecti­vement sa mise en place car, pour qu'un tel concept puisse devenir réalité, il faut impérativement qu' lm coordinateur soit nOIDlné pour re­lier les différents intervenants et s'assurer du bon fonctionnement du programme dans les classes. Le but à long terme, c'est de modifier la philosophie des enseignants par rapport à l'éducation à la santé et, dans cette optiq ue, la formation, et pas seulemen t celle des ensei­gnants mais aussi celle des interve­nants de la santé, aura un rôle pri­mordial.

Le concept vise à unifier et à coor~ donner, mais n'est-ce pas encore trop complexe? S'il ya une réelle volonté politique et ce fameux coordinateur qui gra­vitera dans tout le Valais et pour tous les secteurs, tout me paraît re­lat ivement simple. Autrement, je pense qu'il sera absolument impos­sible de mettre en place un tel pro­gramme.

Propos recueillis par Nadia Revaz

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DOS S R

La santé à l'école en ~~

Sommes-nous certains que nos dé­marches éducatives, aussi respec­tueuses des différences et aussi par­ticipatives soient-elles, ne creusent pas davantage le fossé entre les in­clus et les exclus de la société? Au­trement dit, pour les plus pauvres d'entre nous, la santé n'est-elle pas un miroir aux alouettes, l'éducation pour la santé n'est-elle pas lm leur­re? S'y engager ne revient-il pas à cautiOlm er et à renforcer un système générateur d'exclusion sociale? Nous pensons, comme Paulo Freire et d 'a utres après lui, que l'éducati on peut cons tituer à terme un puissant levier de transformation de la socié­té. Mais ne nous berçons pas d'illu­sions. N'attendons pas de l'éduca­tion pour la santé, même si elle con­tribue à rompre l'isolement et à créer du «lien sociah), qu'elle résolve à elle seule les problèmes des adultes et des enfants les plus démwus.

Brigitte Salldrin Berlhol1. Apprendre la santé à l'école. Paris: ESF, coll. Pra­tiques et mjeux pédagogiques, 2000.

L'éducateur pour la santé ne peut pas se contenter de diffuser des mes­sages prédéterminés. Il devra, à cha­que fois, construire avec le groupe un nouveau champ de connaissan­ces adapté à cette situation particu­lière et résultant du savoir scien­tifique et du savoir profane. On ne devrait pas parler d 'équilibre nutri­tionnel à des enfants, dans une pers-

R~ -Février 2001

pective d 'éducation pour la santé, sans connaître les habitudes alimen­taires et culinaires de leurs familles. Une infornlation non diversifiée se heurte nécessairement aux valeurs, aux normes et aux pratiques apprises dès l'enfance dans le milieu familial.

Brigitte Sandrin Bert/IOn. Apprendre la sallté à l'école. Paris: ESF, coll. Pra­tiques et enjeux pédagogiques, 2000.

Environ lme moitié de tous les maî­tres interrogés seraient disposés à suivre une formation continue dans le domaine de l'EPS sous forme de cours et d'exposés. Notons toutefois que ce type de mesure correspond nettement plus aux souhaits des Alé­maniques (58% de réponses posi­tives) que des Latins (26%). [ ... ] Par contre, huit maîtres sur dix rece­vraient volontiers de la documenta­tion méthodologique; les Latins ma­nifestent à ce sujet un enthousiasme plus considérable que les Aléma­niques.

Valérie Campiche. Yann Le Gauffrey. Education à la sallté dalls le cadre de l'école: point de vue des ellseig1'wllts. Lnusanne: lSPA, 1995.

L'éducation pour la santé est un exemple d 'une complémentarité souhaitable entre les parents e t l'insti tution scolaire. Il est évident que la famille reste prioritaire dans l'éducation des enfants; mais n'est­il pas éga lement raisonnable d 'ad-

mettre que les enseignants puissent apporter leur soutien, notamment au ni vea u de certaines informa­tions ayan t trait aux problèmes de la santé? La triste actualité du phé­nomène du sida est une illustration de cet apport possible. Qui mieux que l'école est, en effet, à même de mener une campagne de sensibili­sation touchant rapidement l'en­semble du public-cible concerné? Aborder les problèmes de santé en famille et en milieu scolaire donne à l'enfant des approches différentes, ce qui aide à son développement.

Jean-Daniel Boegli. Educolion pOUl' ln santé à l'école. Cure de jouvence pour l'école de l'an 2000. Lausanne: LEP, 1990.

Sur le terrain scolaire, le processus d'évolution des mentalités passe par des essa is limités, des projets ponctuels souvent soutenus par des personnes extérieures. Les tâ­torulements et les manques créent fréquemment des besoins nouveaux de formation auxguels il faut pou­voir répond re. Certains enseignants se lassent; d'autres approfondis­sent letlf pratique, de plus en plus convaincus de l'importance et de la richesse du sujet. La s tructure ac­tuelle du système scolaire et l'insé­curité de certains parents ne favori­sent pas d 'emblée les initiatives.

Monique Coppé, Colette Schoonbroodl. Guide pratique d'éducatioll pour la santé. Réflexion, expérimentation et 50 fiches à l'usage des formaleurs. Bruxel­les: De Boeck, 1992.

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Page 11: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, février 2001

I •

. i

Extraits de rapports valaisans H~~

Actuellement les enfants sont vus par l'infirmière scolaire et le méde­cin scolaire en première primaire, quatrième primaire et deuxième du cycle d'orientation. En 1997/1998, 11'022 élèves ont été vus dans ces classes par l'infirmière et le méde­cin scolaire. 5244 anomalies ont été constatées dont 45% étaient incon­nues.

L'état de santé de la population valai­sanne. Deuxième rapport. Institut uni­versitaire de médecine sociale et pré­ventive (Lal/sanne) / Département de la santé, des affaires sociales et de l'énergie (Etat du Valais) , septembre 2000. wWlV.vs-ch/sante

En Valais, ce sont les étudiants qui concentrent les conditions psycho­sociales les plus mauvaises suivis de ceux qui sont sans emploi. Les apprentis sont peu nombreux à connaître des conditions psychoso­ciales mauvaises. Contrairement au Valais, ces trois types d 'occupation ne montrent pas de différence à l'échelle suisse.

Enquête suisse sur la santé 1997 (can­tOit du Valais). Département de la san­té, des affaires sociales et de l'énergie (Etat du Valais), août 2000.

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Notre prochain dossier:

Communication école-parents

R~ suisse d'écoles en santé

En 1992, le Conseil de l'Europe et l 'Union européenne décident de lancer conjointement le projet de Réseau européen des écoles en san­té (REES). Dès 1993, la Suisse en fait partie aux côtés de 37 pays sur l'initiative de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) et de la Conférence suisse des directeurs cantonaux de l'instruction publique (CDIP). Le réseau suisse d 'écoles en santé (RES-CH) a pour but de sou­tenir les écoles qui s'engagent à suivre les lignes directrices du pro­gramme européen destiné à en faire «des lieux de vie et de santé». L'OF­SP a confié à la Fondation suisse pour la santé Radix la coordination de ce réseau. Radix possède une structure décentralisée avec deux centres de coordination, l'un à Lu­cerne pour la Suisse alémanique et l'autre à Lausanne pour la Suisse romande. L'objectif de Radix est d'anlener les particuliers, les grou­pes, les organisations, les autorités sur le plan communal et local à considérer la promotion de la santé comme une tâche permanente im­portante et à prendre les mesures qui s'imposent.

Actuellement, près de 250 écoles (environ 60 pour la Suisse roman­de) ont réalisé un programme de santé et ont pu bénéficier de l'infor­mation et des conseils du réseau mis en place. Radix joue le rôle d'instigateur et de coordinateur. Un fonds est mis à disposition pour soutenir des projets dans les éta­blissements faisant partie du ré­seau ainsi que dans d'autres écoles, pour autant que le projet s'inscrive dans une démarche globale et qu' il réponde à un certain nombre de critères préalablement définis. Plu­sieurs écoles valaisannes son t en cours de démarche et seul le CO de St-Guérin est membre du réseau.

Ainsi que le souligne Michel Bloch, coordinateur romand du projet, «L'approche proposée pa,. Radix est vo­lontariste et est donc complémentaire par rappo,.t à des programmes plus systématiques, du type de celui qui pourrait être introduit en Valais». Le RES-CH soutient à la fois des pro­jets existants et les écoles qui sou­haitent entrer dans un processus de changements structurels lié à la promotion de la santé. Il sert aussi de lieu d 'échanges d'expérience, afin d'assurer la diffusion des mo­dèles ayant fait leurs preuves.

Adresse de contact: Radix promotion de la santé Michel Bloch Av. Ruchonnet 57 1003 Lausanne Tél. 021 / 329 01 57 Fax 021 / 329 01 58 Courriel: [email protected] Internet: www.radix.ch

Prévention des dépendances

Salon national Du 14 au 16 mars prochain aura lieu à Bienne le Salon national de la prévention des dépendances. Ces journées, qui visent à pro­mouvoir la qualité de la préven­tion, à présenter de nouveaux projets et à développer les con­naissances dans le domaine de la prévention des addictions, sont organisées par Radix Promotion de la santé, sur mandat de l'Offi­ce fédéral de la santé publique (OFSP), avec la collaboration de la Fondation santé bernoise et le soutien du canton de Berne et de la ville de Bienne.

~~ - Février 2001

DOS

Pour prolonger la ~~ ORDP

DES DOCUMENTS POUR LA CLASSE

SANTÉ, GÉNÉRALITÉ

Livres

Grillot, Marie-Françoise. Tant qu'on a la santé! [S.I.] : Casterman, 1995. 53 p.: ill .; 23 cm. enfant, dès 8 ans. Cote ORDP: VII-5 GRI

'fant <[u 'on Cl

LASANT[!

Smith, Kathryn. Je ne veux pas tomber malade. Dammarie-les-Lys: Signes des temps. 64 p.: ill.; 21 x 25 cm. enfant, dès 5 ans . Cote DROP: VII-5 SMl

MALADIES, DANGEItS rOUR LA SANTÉ

Livres

Russelmann, Anna. Rue des caries. [Paris]: Nord-Sud; Gossau: M. Neu­gebauer, 1994. [42 p.]: ill.; 23 cm. Enfant. Cote ORDP: VII-5 RUS

R~ -Février 2001

Coup de cœur: ieu Breton, Michèle; Catto, Sylvie; Menétrey, Anne-Catherine. Papillagou et les enfants de Croque-lune: livre, jeu de piste: [un jeu pour la préven­tion et l'éducation à la santé]. Lausanne: ISPA, 1997. 1 valise pédago­gique; 25 x 33 cm. enfant, 10-12 ans. Cote OROP: Vll-5 PAP.

Il s'agit d'un jeu de piste visant à la prévention des dépendances. Pou,. les concepteurs de ce matériel, parler avec les ellfants des comportements de consommation en se référant aux bonbons, sucreries, chips et autres friandises, et des sensations de plaisir, de perte de con/rôle et de manque est probableme/lt plus efficace, en prévelltion, que de décrire les effets néfastes de l'alcool, tabac et aut,.es drogues. Ce jeu permet égalemmt de viser d'autres buts que la préven­tion des toxicomanies, et d'abo,.der des sujets tels que la tolérance, le racisme, la connaissance de soi et d'autrui, etc.

Leutenegger, Martin. A propos des médicaments. Zürich: OSL, cop . 1999.39 p.: ill.; 27 cm. (Oeuvre suisse des lectures pour la jeunesse; 2128) (Cahier documentaire. Degré supé­rieur). Jeune. Cote DROP: VII-5 LEU

UI maladie .. ..

Bernède, Marianne. Le sida. [S.I.]: Casterm an, 1997. 46 p.: ill.; 13 x 15 cm. (Les compacts de l'info; 24). Co­te DROP, VlI-5 BER

ALIMENTATIO

Livre

Russelmann, Anna. Gare de l'esto­mac. Vevey: Mondo, cop. 1996. [41 p.]: ill.; 23 cm. Enfant Cote DROP: VII-5RUS

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Page 12: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, février 2001

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Cédérom

Fricker, Jacques. L'alimentation: plaisir, forme [et) santé: [l'encyclo­pédie de 1500 fiches sur les ali­ments et les nutriments ... ). [5.1.): Montparnasse Multimédia: Explo­ris: Odile Jacob Multimédia, cop. 1999. 1 CD-ROM PC et Mac; 12 cm + 1 livret mode d'emploi (15 p.) . Tout public.

ALCOOLISM E

Livres

Sanders, Pete; Myers, Steve. L'al­cool. Bonneuil-les-Eaux: Gamma; Montréal: Ecole Active, 1998. 32 p.: i11. ; 28 cm. (Mieux comprendre). jeune, dès 12 ans. Cote DROP: IV-21 SAN

DES DOCUMENTS POUR L'ENSEIGNANT

GÉNÉRALITÉS

Livres

Boegli, Jean-Daniel. L'éducation pour la santé à l'école: cure de jou­vence pour l'école de l 'an [deux mille) 2000. Lausanne: LEP, 1990. 180 p.: ill.; 21 cm. (Education 2000). Cote DROP: VII-S BOE

Coppe, Monique; Schoonbroodt, Colette. Guide pratique d'éducation pour la santé: réflexion, expérimen­tation et 50 fiches à l'usage des for­mateurs. Bruxelles: De Boeck-Wes­mael, 1992. 296 p.; 24 cm. (Pédago­gies en développement. Pratiques méthodologiques). Cote DROP: VII­SCOP

Efionayi-Miider, Denise; François, Yves; Le Gauffey, Yann. La san té des jeunes dans le canton du Valais: comparaison avec l'ensemble de la Suisse: résultats d'une enquête .. Lausanne: ISPA, 1995. 60 p.: ill .; 30 cm. Cote DROP: [v-3-c EF!

Coup de cœur: lecture suivie (école enfantine et 1" primaire)

Le petit lapin avec les boucles d 'oreilles / Irène Pianetti; dessins d 'Ales­sandra Meniconzi; trad. de Roberta Aveni. - Lausanne: Association ro­mande de la coeliakie, cop. 1998. - 23 p.: ill.; 15 x 21 cm.

Résumé: «Ce titre très ludique introduit le conte/lit d'une brochure destilIée avalIt tout aux enfalIts et aux enseignants de l'école enfan tine. Ln publication informe de malIière aussi accessible qu'nth'ayante sur la coeliakie, en d'auh'es termes l'intolérance au gluten (p/'Otéine contenue dans trois céréales: fromelIt, seigle et orge). Pour bien vivre, ceux qui el1 sont atteints doivent suivre 1111

strict régime alimentaire. Texte et dessins se conjllgllent harmonieusement pour sensibiliser les enfants à la différence.»

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Sandrin Berthon, Brigitte. Appren­dre la santé à l'école. Paris: ESF, 1997. 127 p.; 20 cm. (Pratiques e t en­jeux pédagogiques; 10). Cote ORDP: VII-S SAN

ALIMENTATION

Livres

Documents didactiques sur le thè­me de la nutrition et de l'hygiène alimentaire publiés par le Service nutrition de la Société des produits Nestlé. Cotes DROP: VlI-5 NES

TOXICOMANIE

Livres

Programme de prévention de l'OF­SP pour les jeunes: alcool, tabac, drogues, VIH-sida, promotion de la santé, campagnes médiatiques. Berne: OFSP, 1997. 23 p.: ill.; 30 cm. Cote DROP: VII-S PRO

PRÉVENTIO DES ACCIDENTS

Vidéocassette

Course d'école: la journée aurait pu ê tre si belle .... Berne: Secrétariat gé­néral des CFF, 1999. 1 vidéocassette [VHS) (4 min.): PAL. Tout public. Cote DROP: CVSm 11

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DOS S E R

J~ de hasard: miser sur la prévention précoce

(SPA Jou er pour de l'argent e t pour le plaisir de gagner n'est pas l'apanage des adultes, loin de là. C'est ce que révèlent des études menées en An­gleterre et en Suisse, qui démontrent que les jeunes sont nombreux à s'adonner au grattage, au poker et autres machines à sous. Aussi l'Insti­tut suisse de prévention de J'alcoo­lisme et autres toxicomanies (ISPA), à Lausanne, préconise-t-iJ la mise sur pied de programmes de préven­tion spéciaux à l'intention des jeunes afin d'empêcher le développement d'Lme dépendance et des problèmes qui en sont les corollaires.

Les jeux de hasard sont une forme de loisirs prisée dans le monde en­tier. Pour nombre de personnes, c'est un moyen d'agrémenter le quotidien. Seulement, jouer pour de J'argent et pour le plaisir de ga­gner peut revêtir un caractère pa­thologique et conduire les joueurs et leur famille à la rume. C'est pour­quoi la nouvelle ordonnance sur les jeux de hasard et maisons de jeux en Suisse prévoit la mise en œuvre d'un programme de mesures so­ciales visant à réduire la dépendan­ce au jeu, mesures essentiellement élaborées à l' intention des adultes sous la forme d'une offre de pré­vention et de traitement. De l'avis de l' Institut suisse de prévention de ]'alcooHsme et autres toxicomanies (ISPA), à Lausanne, les dispositions prévues pour éviter l'apparition de cette pathologie reconnue à l'échel­le internationale devraient égale­ment s'adresser aux jeunes. Les der­nières études menées en Angleterre et en Suisse démontrent en effet que le jeu excessif n'attend pas le nom­bre des années.

R~ -Février 2001

Grattage, jeux de cartes, machines il sous

Les résultats d 'une enquête menée récemlnent outre-Manche auprès d'écoliers âgés de 12 à 15 ans ont de quoi surprendre: pas moins de 19% des répondants ont admis avoir joué à des machines à sous au cours de la semaine précédente; 13% ont affirmé avoir dépensé de l'argent pour des jeux de grattage. Selon les auteurs de l'étude, quelque 6% des adolescents interrogés présentent un comportement pathologique fa­ce au jeu. En Suisse, si les données sur le jeu et les jeunes font défaut, on peut néanmoins tirer des conclu­sions intéressantes d'w1e étude me­née il y a peu par la Clinique de psy­chiatrie des Hôpitaux Universitaires de Genève sur la prévalence du jeu pathologique en Suisse. Conduite auprès d'un panel de 2000 adultes,

l'enquête révèle que 67% des sondés disent avoir joué pour de l 'argent la première fois avant l'âge de 21 ans. Ce chiffre atteint 89% pour les joueurs pathologiques, qui ont fait leurs premières armes sur les cartes et les machines à sous. De toute évidence, le goût du jeu n'est pas l'apanage des adultes. Selon l'ISPA, il importe par conséquent de favoriser l'application de program­mes de prévention précoces, à l'iIna­ge de ceux mis en œuvre au Canada par exemple.

ISPA LnusnnlIe

Sources

Christian Osiek et al.: Etude de prévalence du jeu pathologique ell Suisse, wt/Sil/we, 1999.

S. Fisher: A prevnlence study of gn11lblillg and problem gnmbli1lg i/1 British adolescents, Addiction Research, 7 (6),1999, pp 509-528.

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Page 13: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, février 2001

RECHERCHE

Pour une w~""" plus formative et moins sélective

Depuis une vingtaine d 'années, l'évaluation scolaire a réussi sa per­cée en Suisse. Elle sert de plus en plus aujourd'hui à favoriser les ap­prentissages. Si la sélection, deuxiè­me tâche de l'évaluation, a toujours sa place dans le système scolaire, el­le est moins dominante. Le présent Rapport de tendance du Centre suisse de coordination pour la re­cherche en éducation (CSRE) fait le point sur la situation actuelle en Suisse. Il propose aussi des ré­flexions théoriques sur l'évaluation et donne quelques exemples pour illustrer les changements qui se son t produits.

Informations et entretiens

A l'école primaire, principalement dans les petites classes, les résultats et l'évolution de l'apprentissage ne sont plus donnés sous forme de notes. L'information a pris la forme de rapports d'apprentissage accom­pagnés ou non d'entretiens d'éva­luation avec les parents, en présen­ce des enfants. Les rapports d'ap­prentissage se présentent de façons diverses: il peut s'agir de formulations libres, dont les structures et le contenu ne sont pas déterminés à l'avan­ce, ou ils suivent une struc­ture prévoyant des critères portant sur les connaissances matérielles et le comporte­ment. Lorsque les entretiens d 'évaluation constituent la forme officielle d'informa­tion aux parents, ils peuvent se passer à différents mo­ments, la plupart du temps en présence des premiers

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concernés, les élèves. Durant ces entretiens, on aborde en général des aspects spécifiques du rapport d'ap­prentissage. Des évalua tions som­matives, formatives et pronostiques sont au centre de l'information et de la discussion.

Quatre voies de développement

De façon générale, les informations offi ciellement données aux élèves et à leurs parents dans les divers cantons sont plus profondes. La ra­pidité et les dimensions d e cette évolution sont toutefois variables. On peut distinguer quatre tendan­ces principales:

- Un principe général: Dans les cantons de Berne et de Bâle-Cam­pagne, des principes ont été in­troduits pour toute la durée de l'école obligatoire, qui accordent beaucoup de poids à l'évaluation formative.

- Introduction progressive: Dans d'autres cantons comme Soleure,

Appenzell Rhodes-Extérieures et Obwald, J'évolution a COlllmencé au début de l'école primaire. Jus­qu 'à la 3e ou à la 4e année, voire jusqu 'en 6c, les entretiens d 'éva_ luation et les rapports d'appren­tissage pouvaient remplacer par­tiellement ou entièrement les car­nets de notes.

- Complément sans substitution: Dans certains cantons, la question de l'évaluation et de son applica­tion n'a fait son apparition dans les discussions de politique de l'éducation qu'au milieu d es an­nées 1990. Ces cantons ont choisi une variante qui prévoit un com­plément à ce qui existe déjà, com­me un en tretien d'évaluation ac­compagnant le carnet d e notes (Saint-Gall).

- Introduction à l'essai: Le canton de Lucerne a introduit depuis 1988 un essai original intitulé «Ganz­heitlich beurteilen und f6rdern». C'est le seul canton qui ait choisi la voie expérimentale pendant les années 1990.

Décisions sur le pan ours scolaire

La décision permettant d'ac­céder à la classe suivante d'un même degré scolaire tient aux principes d 'évalua­tion en vigueur dans le can­ton pour ce degré. Une éva­luation globale est la norme lorsque divers éléments du travail et des progressions sont évalués dans un même rapport. Les moyennes sont

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décisives là où les notes tradition­nelles sont inscrites dans le livret scolaire. Il exis te plusieurs varian­tes entre ces deux extrêmes. Dans plusieurs cantons de Suisse roman­de, les décisions sur les filières à suivre ne doivent se prendre que tous les deux ans, car tant le plan d'études que la structure scolaire se fondent sur des cycles d 'enseigne­ment de deux ans.

Procédures de passage

Une comparaison entre la procédu­re actuelle et celle en vigueur en 1983-84 montre que depuis quinze ans certaines conditions ont changé et que les bases de décision ont été élargies. Ce sont les enseignants du primaire qui ont la responsabilité de l'établissement des critères et de l'exécution de la sélection, sauf dans trois cantons. Les exalnens et épreuves pour tous, ou pour toutes celles et ceux qui veulent suivre une école aux exigences élevées, ont dis­paru presque partout de la procé­dure au sens strict. Un nou vel ins­trument a été récelnrnent introduit, les tests de référence ou épreuves comparées. Un autre élément est l'implication plus grande des pa­rents. T1s reçoivent rapidement des informations et prennent une place de plus en pl us importante dans les décisions d 'orientation.

CSRE

Référence

Pour une évaluation plus formative et moins sélective. Le développement de l'évaluation scolaire en Suisse. Rapport de tendance CSRE, N° 3, 2000. 50 p., 10 Fr. Commandes: Institut de recherche et de documentation pédagogique, case postale 54, 2007 Neuchâtel 7; tél. 032 / 8898614; E-mail: christiane.antoniaz­[email protected]

Une documentation gratuite sur le projet présenté est disponible auprès du: Centre suisse de coordination pour la recherche en éducation (CSRE)1 Entfelderstrasse 61, 5000 Aarau; té l. 062 / 835 23 90, fax 062 / 835 23 99, [email protected]

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N OS R U.ILRJ Q U ~ S

Fin de scolorité obligatoire

Les (rMja1 des élèves

L'Office d'orientation scolaire et pro­fessionnelle du Valais romand a réa­lisé une étude touchant les élèves libérés de la scolarité obligatoire en juin 2000. Près de 3000 élèves du Va­lais francophone étaient concernés. Un peu moins d'un quart d'entre eux étaient en première année de collège, les autres dans les cycles d'orientation.

En mai, à un mois de la fin de leur scolarité obligatoire, plus des deux tiers des adolescents concernés en­visageaient de poursuivre leur sco­larité. Seuls 30,2% pensaient opter pour un apprentissage . Parmi les 1990 élèves désirant compléter leurs études, 773 souhaitaient suivre ou poursuivre (dans 629 cas) des étu­des gymnasiales, 322 voulaient op­ter pour une Ecole supérieure de commerce et 114 une école pré­professionnelle. Ils étaient égale­ment 545 à choisir la poursuite des études dans le cadre d ' un cycle d'orientation.

En matière d 'apprentissages, le mé­tier d'employé de commerce est le plus couru puisqu'ils étaient 144 à désirer se lancer dans cet appren­tissage. Ils n'ont en principe pas dû avoi r de problème à trouver une place de travail puisque 266 postes (selon une enquête men ée auprès des entreprises) étaient disponi­bles. Rares étaient les voies profes­sionnelles où la demande excédai t l'offre. C'étai t tout de même le cas pour les électroniciens (7 jeunes souhaitant opter pour ce métier contre 3 places offertes), les infor­maticiens (15/ 11), les assistants en restauration ou hôtellerie (13/10), les bouchers-charcutiers (13/ 11), les

horticulteurs (15/14) et les poly­graphes (5/4) ou quelques profes­sions peu courantes (écuyer, froma­ger ou potier).

Selon cette enquête, il apparaît que de nombreuses professions man­quent de candidats. C'est le cas, on l'a déjà dit, des employés de bu­reaux, mais aussi des monteurs élec­triciens, (38/72), des dessinateurs (33/72) ou des vendeurs (33/158). Trente-trois professions sont dans ce cas.

Note: Pour faciliter la lisibilité, les professions ont été écrites 501/5 leur forme masculine. Elles SOllt lIaturelIement Dt/vertes {lt/X filles,

Pour le métier d'élellroniden, la demande excédait l'offre.

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Page 14: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, février 2001

1 •

RECHERCHE

Les examens de ~ sous la loupe

L'ORDP a publié récemment une analyse de l'examen annuel de fran­çais passé par les élèves de 4" et de 6c primaire à la fin de l'année scolai­re 98/99.

Satisfaisants en 4P

Pour les 4<, cette étude a été réalisée sur la base d 'un échantillon de 113 élèves en provenance d e cinq clas­ses, tirées au hasard dans les diffé­rentes régions du Valais romand .

Globalement, les résultats donnent satisfaction: les élèves ont maîtrisé les trois parties de l'épreuve d e fran çais (compréhension de texte, gra mmaire/ orthogra phe / conj u­gaison' vocabulaire/ composi tion) avec des rendements supérieurs à 75%. C'est la partie vocabu laire/ composition qui a obtenu le meil­leur score avec 78% de réus­site. «ll faut cependant nuan­cer ce résultat: les exercices d e vocabu laire ont totalisé 82.5% de rendement, tandis que la conlposition n'atteint que 73.5%. Le travail de ré­daction est d 'ailleurs le seul qui ne remplit pas l'exigence de maîtrise fixée à 75%»1 écri­vent les auteurs .

Au niveau de l 'analyse du texte, il ressort que les élèves de 4e primaire «parviennent à saisir l'idée principale d'un texte, mais ils n'ont qu'une représentation approxima tive de J'enchaînement des faits».

Concernant la conjugaison, principal écueil de la seconde

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partie, les auteurs relèvent que les erreurs ne proviennent «pas uni­quement du choix de la terminaison propre à chaque temps, mais aussi de l'orthographe du radical du ver­be ••. Dans le domaine de l'orthogra­phe, les auteurs estiment que «de nombreuses erreurs, m oyeIU1ant ré­flexion et concentration, pourraien t être évitées».

6P: des lacunes en grammaire

En 6" primaire, l'étude réalisée a concerné 4 classes, soit 75 élèves. Pour les trois parties de l'examen (voir ci-dessus), les rendements moyens s'élèvent respectivement à 80, 78 et 74 pour cent. Les écarts entre les classes sont relativement importants (entre 67 et 79 pour cent pour la partie composition /voca­bulaire). A noter que personne n'a

d épassé 18 points sur 20 pour la rédaction alors qu'au Inoins un élè­ve a obtenu la note maximale dans chacune des autres épreuves.

En compréhension de texte, le taux de réussite atteint les 80 pour cen t, malgré trois questions difficiles (seu­lement 12% de réussite pour l'une d'eUes). En grammaire, les participes passés et leurs accords ont fait trébu­cher nombre d'élèves (seulement 4% de réussite). Comme en 4e année, la partie de conjugaison a posé problè­me: «Les élèves ne connaissent pas l' utilisation des modes et des temps utilisés en fonction de la temporali ­té), estiment les auteurs de l'étude.

Le volet examinant le vocabulaire a connu des taux d e réussite fort divers. La question relative aux an­ton ymes a constitué un écueil in­franchissable pour beaucoup. En

effet, seuls 3% des élèves ont trouvé les six contraires de­mandés. Ils ont fait à peine mieux pour les mots de la même famille qu'un adjectif (13% de réussite) . Et pour­tant, l'u sage du dictionnaire é tait autorisé. «Cela veut-il dire que les élèves n 'ont pas acquis le réflexe?», s'interro­gent les chercheurs.

En conclusion, les auteurs es­timent que cette épreuve peut être qualifiée de bonne, «révé­latrice des notions à travailler d'wle manière plus spécifique en 6e primaire, en particulier celles qui ne le sont plus au Cycle d 'orientation».

P. Vette/'

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NOS RUBR I QUES

PÉDAGOGIE

Réflexions sur l '"",~,/V~'VVV'v.v ..... ~ De tous les objectifs de l'école, du moins les objectifs avoués et qui fi­gurent noir sur blanc dans tous les documents officiels distribués aux enseignants, celui à qui l'école reste la plus fidèle est l'apprentissage des connaissan ces proposé dans les programmes scolaires. Malheu­reusement, cet objectif ne peut pas être atteint sans la collaboration ac­tive des élèves, sans un investisse­ment soutenu de leur part. Si l'élè­ve refuse de s'approprier le p rojet de l'école, relatif à ce qu' il doit ap­prendre, s' il refuse d 'y consacrer une grande partie de son temps et de son énergie, J'enseignement est vo ué à l'éch ec . Les punitions, les mauvaises notes, les convocations des parents, etc. sont pour J'ensei­gnant des armes peu efficaces.

Les persuader de s'investir

Permettez-moi d'être réductionniste et de dire que tout l'art d'enseigner consiste à «persuade!) les élèves de s' investir affectivement dans le pro­cessus des apprentissages deman­dés par l'école. Or on sait, ou l'on devrait savoir, que l'on ne s' investit jamais si l'on anticipe l'échec. Cela parce que tout être vivant, depuis Son plus jeune âge jusqu'à tard dans sa vie, pOurSLÙt sans relâche un pro­jet fondamental: se construire une bonne image de soi. Dans ce but, il cherche à évoluer dans des situa­tions valorisantes où son propre jugement, ainsi que, dans une moin­dre mesure, le jugement des autres, lui dit qu 'il n'est pas nul. Toute réussite obtenue après un effort jugé raisonnable par le sujet est val ori­sante . Mais si d es efforts raisonna-

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bles aboutissent à un échec, cela est dévalorisant donc démotivant. Si le bon élève est celui qui valorise son maître, le bon maitre es t celui qui sait valoriser chacun de ses élèves.

< < Les puniti?ns, les mauvaISes

notes sont pour l' ensej gnant des armes peu » efficaces.

Un enfant, lorsqu' il devient élève, veu t, car cela fait partie de ses be­soin s vitaux, s'adapter à l'école. li veut être un bon élève et, petit à pe­tit, il découvre, en se basant surtout sur les réactions d u maître, ce que cela veut d ire. La personnalité de l'enseignant joue alors un rôle es­sentiel, positif ou négatif. Tous les ad ultes, même les enseignants ont leurs "péchés mignons», le plus d angereux étant, à notre avis, leur amour pour le pouvoir. Il vaudrait la peine d 'analyser cela en détail. Disons ici que la tâche de l'ensei­gnant est très délicate. Il doit négo­cier tous les jours ses besoins narcis­siques, ses besoins de dom ination, ses besoins d'être reconnu et respec­té, avec exactemen t ces mêmes be­soins cllez ses élèves. Si cette négo­ciation réussit, l'ambiance ainsi créée dans la classe est une ambiance pro­pice aux processus d 'apprentissage.

Laissons le problème épineux de la personnalité de l'enseignant, une des clés fondamentales de la réus-

si te scolaire, et rappelons les deux autres facteurs qui entrent en jeu dans le processus d 'apprentissage: les contenus de l'enseignement et les méthodes utilisées. Depuis l'épo­que de Dickens, nous avons fait des progrès énormes sur ces deux points. Les écoles des pays occiden­taux aj ustent et réajustent les con­tenus des d ifférentes branches et modilient presque continuellement leurs méthodes. Ces changements s' inspirent de diverses théories mais ils se font surtout empiriquement. L'école propose des contenus en fonction des progrès scientifiques, des besoins de la société d 'aujour­d 'hui, et des intérêts sans cesse en évolution . Quant aux méthodes elles visent à donner à l 'enfant un rôle de p lus en plus actif. L'ensei­gnement «frontah. cède la place au travail de groupe et à des p rojets élaborés par les élèves. Malgré la pression d u p rogramme, les bons enseignants arrivent à respecter le rythme de chaque enfant dans son effort d'apprentissage.

Facteur non-maîtrisable

Mais il Y a un facteur qui influence le processus d 'apprentissage de chaque élève, soit de manière posi­tive, soit de Inanière négative et sur lequel ni les enseignants ni les élèves ne peuvent quoi que ce soit. Ce fac teur, encore inconnu il y a quelques décennies n'est pas enco­re, aujourd'hui, considéré à sa juste va leur, alors qu'il es t incontour­nable. Il s'agit d u développement cognitif de l'enfant et des instru­ments intellectuels construits par le sujet, étape par étape, à un rythme

25

Page 15: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, février 2001

' f

variant pour chaque enfan t. Pre­nons comme exemple 1'instrument cognitif de la transitivité. Pour nous, adultes, la formulation A est plus grand que B, et C est plus petit que A, n 'a pas de mystère quant à sa signification . Pour les enfants jusqu'à 10-11 ans, elle est incom­préhensible.

Si les contenus d'apprentissage pro­posés par l'école demandent pour être compris et appris des instru­ments intellectuels qu'une partie des élèves n'a pas encore construits, ceux-ci ne peuvent pas être appris.

L'enseignant ne peut rien et l'élève non plus.

Une classe d'école, même si tous les élèves ont à peu près le même âge, est composée d'enfants qui diffèrent quan t à leur rythme de dévelop­pement intellectuel. Le travail de groupe s'avère très utile pour ap­prendre et automatiser, mais pOUl'

comprendre, c'est une autre paire de manches. Pour comprendre il faut être seul et avoir du temps, quelquefois beaucoup de temps.

A. Henriques

Tournoi de volleyball des écoles du 2e degré

Lieu: Sierre, Salle OMS (omnisports)

Date: Le mercredi 28 mars 2001

Horaire: l3 h 30 début du tournoi 17 h 00 proclamation des résultats

Equipes: Filles: 2 licenciées au maximlun sur le terrain Garçons: 2 licenciés au maximum sur le terrain Mixtes: 2 licenciés au maximum sur le terrain

Conditions: 3 équipes au maximum par établissement scolaire et 2 équipes au maximum par catégorie.

Arbitrage: Assuré par les élèves.

Frais:

Inscriptions:

Responsable du tournoi:

Remarque:

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Une partie des frais de déplacement sera couverte par l'AVMEP

Les inscriptions doivent parvenir avant le 20 mars 2001, par écrit uniquement, au responsable du tournoi. il faut indiquer le nom, l'adresse et le no de téléphone du res­ponsable des équipes et la catégorie des équipes ins­crites.

Pierre-André Perren Passage Ste-Agnès 3968 Veyras

L'AVMEP décline toute responsabilité en cas d 'accident.

En raccourci GlE Colloque le 4' colloque du Centre suisse des technologies de l'information dans l'enseignement (GlE) ouro lieu vendredi et samedi 23·24 mors 2001 au Centre de formation de lowenberg à Morot-Montilier. la manifestation bilingue portero sur le thème de l'utilisation d'Internet et de l'ordinateur dons l'enseignement. Toutes les informations concernant le colloque sont actualisées sur Internet (www.educa.ch/ colloque) et l'inscription peut se faire online. les enseignants qui voudroient présenter un atelier ou une expérience trouveront sur le site un formulaire adéquat.

Détective de l'Internet (ours gratuit en ligne le Détective de l'Internet esl un cours individuel interactif en ligne. C'est une introduction aux problèmes de qualité de l'information sur l'Internet. tobjecHf de ce site est d'enseigner les compétences nécessaires à l'évaluation critique de la qualité d'un document Interne!. Une série de démarches à réaliser pour l'évaluation des informations est proposée. Tel un détective, l'internaute doit apprendre à repérer les indices pour s'assurer de la fiabilité des ressources. le cours complet, entièrement gratuit, dure environ deux heures et comprend différents questionnaires (QCM) et travaux pratiques. Une table des matières permet néanmoins une découverte plus rapide du site. le Oélerlive de l'In/ernel a été développé à l'intention de la communauté universitaire de l'Union européenne. Des ressources spécifiquement destinées aux enseignants devroient être ajoutées prochainement à celle adresse: hllp:/ /www.desire.org/ detective/ detective-fr.html

Livre audio Site internet Deux sociétés actives dans le domaine de l'Internet ont uni leurs efforts pour créer le premier site internet romand revendant en ligne des livres enregistrés sur casseHes et cédéroms. le site compte actuellement 500 titres en fronçais. On trouve de toul: de la liHéroture enfantine, de la li11érature classique et contemporaine, de 10 poésie, du théâtre ... Bientôt, www.lelivreaudio.com sero par ailleurs en mesure de proposer des extroits en ligne grôce à la technologie Real Audio.

~~ - Février 2001

NOS RUBRIQUES

LE SITE DU MOIS

Bienvenue dans le monde des ~

Vous vous intéressez aux minéraux? Nous avons ce qu'il vous faut. Avec WebMineral, le réseau mondial vous fournit une encyclopédie des roches qui ne vous laissera pas de marbre. Imaginez! Rien que pour la lettre A, de acanthite à azurite, ce site met à votre disposition 53 fiches descrip­tives. Chacune d'elles est accompa­gnée d'une superbe photo. Au som­met, trois renseignements: la classe, le système cristallin et la formule chinUque. Au bas, trois boutons: gé­néralités, physique et chimie, mi­croscope. Le premier vous livre Wle quantité de renseignements dont la majorité sont plutôt techniques pour le profane. Forme, fréquence, utilisation, description, localisa tion des plus beaux gisements: le filon ne tarit pas facilement. Des liens vous renvoient aux minéraux asso­ciés. Pour l'acanthite - un minéral de la classe des sulfures qui fait par­tie des minerais d'argent, comme tout le monde le sait - vous serez in­vité à découvrir les fiches de l'ar­gent, de la galène, de la proustite (en chercher serait du temps perdu)

R~ -Février 2001

D'autres sites de minéralogie

Voici pour prolonger la réflexion quelques autres adresses de sites consacrés au même sujet. Certains sont en langue anglaise mais les ga­leries de photos sont généralement bilingues.

http: //www.chez.com/ mineraldisplay / http://www.minerals.net/ http: //www.mineral-fluo.fr.fm/ http: //perso.wanadoo.fr / armorique. minera ux/lndex02.html

ou de la stéphanite dont les plus beaux spécimens ne sont pas à Mo­naco, comIne on pourrait le penser, mais en Allemagne.

Un clic sur la section physique et cl1imie réjouira certainement les passionnés de chiffres: dureté mini­mum et maximum, densité mesu­rée, formule chimique, cristallogra­phie ... Là encore, différents liens vous permettent de tout savoir ou presque sur la classe des sulfites ou sur le système cristallin poétique­ment qualifié de monoclinique. Les spécialistes apprécieront.

Quant au bouton microscope, il vous fournit des vues au microsco­pe avec leur conunentaire.

Critères à gogo Les différents critères de recherche constituent une des forces de ce si­te. Tous les minéraux sont en effet classés en fonction de l'ordre alpha­bétique, des classes et sous-classes, des systèmes cristallins, des classes cristallines et de la chimie des miné­raux. Une galerie d'images est éga­Iement à disposition avec plusieurs centaines d'entrées.

Dernier élément notable de ce site: le glossaire qui est nUs à rude épreu­ve lors de la visite d 'un béotien tel que moi. Mais il s'en est tiré avec les honneurs.

Un mot encore pour préciser que ce site est l'œuvre d'une équipe com­posée essentiellement de minéralo­gistes qui ont pu compter sur la collaboration du Muséum National d 'Histoire Naturelle de Paris. Vous le trouverez à l'adresse suivante: http://webmineral.brgm.fr :8003/ mineraux/Main .htrnl

P Velter

27

Page 16: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, février 2001

ACM

RJ,~~ circulaires

Une réalisation en découpoge de pa­pier réalisable avec des élèves de tout ôge. Un pliage ou préalable du papier permet un résultat nouveau: des couronnes en papier.

Matériel o Carte de couleur (130 g/m2) de

40 cm/40 cm ou minimum. le travail peut être réalisé dons de la nappe en papier. Il ne conviendra plus à une suspension, mois déco­rero une table ou pourra être collé sur une vitre.

o Ciseaux, colle, trombones ou agra­les.

Démarche o Découper un cerde o le plier en 8 ports égoles

(photo Il

o Reproduire le motil à découper o Agroler avant le découpage

(photo 2)

28

Décoration de table pour Noël (photo 3)

o Découper des sapins o le papier de base peut être avec

des motifs ou uni ce qui permet oux élèves de le décorer après le découpage.

o Découper séparément les sodes des sapins, dons un papier assorti aux étoiles è coller sur les pointes.

o les étoiles peuvent être réalisées è l'aide d'emporte-pièces ou ache­tées prêtes è l'emploi.

Cristaux de neige [photo 4)

o Rèaliser le découpage dons du pa­pier mètallisé pour un effet bril­lant. Actuellement, on trouve éga­Iement des papiers hologrammes, pour un effet scintillant.

o Suspendre ou centre un élément supplémentaire.

o la préparotion du dessin se fait en découpant une leuille pliée en six, alin que toutes les branches soient pareilles.

Tirées du livre en prêl

à l'Odis de SI-Maurice «Jelzl gehl's Rund»

lopp 2630

R.~ - Février 2001

Citrouilles (photo S)

o les citrouilles découpées dons du papier oronge sont décorées ou leutre noir.

o Choque tête peut être différente, dessinée dons un sens ou l'outre.

o les queues d'une couleur différen­te sont ajoutées à la lin_

R.iu~ -Février 2001

Feuilles d'automne (photo 6)

o la couronne de leuilles de chêne est réalisée par deux découpages semblables dons 2 teintes de pa­pier.

o les ribambelles se superposent harmonieusement.

o Des glands sont suspendus ou centre.

Champignons (photo 1)

réalisés dons 3 papiers différents

o rherbe est composée par un cerde vert de 15cm de diamètre

o les chapeaux découpés dons de la corte rouge è pois blancs (30 cm)

o les pieds dons de la corte blanche.

NOS RUBRIQUES

o Cette lorme de couronne est la plus solide cor le centre est plein, la composition tient ensemble.

A partir d'un cerde, essayez d'imagi­ner de nouvelles couronnes. le systè­me se prête è tous les thèmes.

80n trovail. Corinne Dervey, animatrice ACM

29

Page 17: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, février 2001

, i

ÉDUCATION MUSICALE

Le 1-D~ à l'école

Mon écrit du mois dernier, intitulé «Le solfège, un mal nécessaire?» proposait, entre autres: - de consacrer pour chaque degré

scolaire quelques minutes hebdo­madaires à la «lecture des notes» afin de garantir Wle coordination verticale,

- d'utiliser W1e démarche privilé­giant l'approche solfégique à tra­vers la chanson en particulier.

La perception auditive précède la per­ception raisonnée1,

Quelques démarches

1. Réflexe pédagogique Il serait « bon)~ que l'enseignant, chaque fois qu'il découvre une chanson, pense à son exploitation spécifique: - quel élément rythmique puis-je

mettre en valeur? - quels aspects mélodiques (gamme,

intervalle, marche mélodique ... ) puis-je développer?

2. Liens avec les objectifs d'éducation musicale

Chaque document «A vous la nlU­

si gue» contient les objectifs à at­teindre (en rouge, les objectifs de maîtrise) ainsi qu'une chanson com­me exemple. Il convient aussi de vérifier que la chanson nouvelle corresponde à ces objectifs.

3. Exercices préalables à réaliser par imitation

Avant même la visualisation des éléments mélodiques et rythmi­ques, répéter avec les élèves: - le rythme avec les frappés, le lan­

gage rythmique (si possible titi ta) ou des pas de danse,

- Yintonation avec un geste mélo­dique (si possible le geste Koda­ly).

4. Lecture Les élèves ayant intuitivement et corporellement acquis ces éléments mélodico-rythmiques, passer à la lecture: - en utilisant le cahier de l'élève,

Deuxième primaire à sixième primaire

Intonation Rythme

2P Présentation de la portée, Noire, deux croches, motifs sur la gamme d e do noire pointée croche

3P + do et ré dans l'aigu, + si grave Croche + 2 d oubles-croches, Gamme d e do majeur blanche ascendante et d escendante Mesure à 2 temps

4P Accord do - mi - sol 4 doubles-croches N otes de l'accord d e do majeur

SP Marches m élodiques Blanche pointée par degrés conjoints Mesure à 3 et 4 temps

6P Pentacordes et quintes Soupir Accord d e 7e de dominante

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- en lisant la partie de la chanson correspondant aux objectifs.

5. Présence permanente Ces éléments musicaux agrandis peuvent faire partie, avec bonheur, du décor de la classe. On pourrait imaginer trouver sur les Inurs, par exemple, et suivant l'année scolaire, une grande portée musicale avec des notes dessinées, avec des sché­mas rythmiques, manière de rappe­ler que la lecture des notes fait jus­tement partie de la vie de la classe.

Ecriture musicale

Dans le plan d'études, l'écriture muskale n'apparaît pas. Pourtant, j'ose encourager les enseignants à faire dessiner une portée musicale aux élèves ainsi que les figures de notes et la gamme.

Quelques brèves pistes pour la lecture des notes

Avertissement Ces quelques idées ci-dessous servent uniquement à aiguiser la curiosité et ne concernent que la lecture. En aucu­ne façon, fIne faut y voir un résumé progressif de solfège. Les détails se tl'Ouvellt dans les moyens d'enseigne­ment de chaque degré (livre du maître et cahier de l'élève). Les exercices de lecture correspondent à des objec­tifs de maîtrise.

Ecole enfantine Il n 'y a pas, bien entendu, de lectu­re. J'ai vu dans plusieurs classes de grands cartons sur lesquels étaient écrits les rythmes élémentaires.

R .... ~ -Février 2001

Première année Dans le prolongement de l ' école enfantine, il serait intéressant d'uti­liser les mêmes moyens.

Deuxième à sixième primaire Voir tableau ci-contre.

Cycle d'orientation Si les élèves entrant au cycle d'orientation ont acquis quelques éléments solfégiques, il sera pos­sible pour les maîtres concernés de poursuivre la dynamique précé­dente par des exercices appropriés (marches mélodiques, lectures de partitions ... ), bien que ne disposant que d'une période hebdomadaire, il semble plus convaincant de pro­poser aux élèves des activités où les émotions puissent se vivre plus li­brelnent.

B. ObCT'holzer

- - -Note 1 A vous la musique 3P, page 7.

Au fil des exp os Ce cours de perfectiormement pour enseignants, réparti en sé­quences d e 2 heures durant l' an­née scolaire, chan ge d e forme adm inistrative en adoptant le p rincipe des «unités capitalisa. bles». L'inscription peut s'effec­tuer en tout telnps, en fonction des intérêts et du programme annoncé.

Prochaine rencontre: mercredi 14 mars 2001 , 13 h 30 devant l'église d e St-Guérin, puis Mu­sée d ' archéologie, place d e la Majorie, Sion

Programme: «Yestiges néolithi­ques et Ages des métaux en Ya­lais}),

Inscription sur le répondeur Ecole et Musée: 027 / 60641 73.

R~ -Février 2001

ÉCOLE ET MUSÉE

Encore faut-il le 1AV~M.! «Le musée s'accommode très bien de la recommandation de l'errance

et de la flânerie. Encore faut-il le savoir! ... »

Cette assertion empruntée à Jean­François Rebeyrotte l jette un pavé dans la mare de mes convictions d'enseignant: errance et flânerie, deux parents proches de la douteu­se oisiveté. Est-ce vraiment le rôle de l'école, et pour quelle efficience?

Le musée pourrait être un terrain d'ap­prentissage, d'étude et d'expérimenta­tion pour l'école dans les domaines des savoirs qu'elle n'enseigne pas systéma­tiquement (ethnologie, cinéma, histoire de l'art, .. . ). Toutefois, le passage au musée est souvent considéré comme « tl11 loisir sfudieux»2, une base docu­mentaire - transformant ainsi les objets du /11usée en objets scolaires - et le limi­tant à une fonction de lieu-ressource.

Rebeyrotte, loin de vouloir provo­quer, cherche à nous mettre en gar­de: l'utilisation du musée comme W1ique fonction de lieu-ressource, spécifiquement destiné à répondre à un besoin scolaire, entraîne un processus d'assimilation «musée­devoir scolaire». Si l'on ne perçoit guère les impacts de cette restric­tion auprès des jeunes élèves dans le court terme, il en est tout autre­ment avec les plus âgés peu valori­sés dans le système scolaire.

La conduite de groupes d'adoles­cents en attente d'intégrer la vie professionnelle est riche d'ensei­gnement sur le bilan des connais­sances et des pratiques antériew·es. L'exemple suivant, emprunté à une récente visite au musée d'histoire, permet sans doute de Inieux saisir certains risques.

C'était, pour l'ensemble des élèves, la première visite au musée d'his-

toire dans son actuelle présentation. Après les explications relatives au choix d'accrochage (objets emblé­matiques, intrus, objet public) nous avons parcouru les différentes sal­les. Ces jeunes «zappaient» les ob­jets sans état d'âme ... , ou plutôt les toléraient avec beaucoup de discré­tion. Apparemment ce n'était pas leur tasse de thé. Seuls les objets pu­blics retenaient leur attention; j'es­pérais leur permettre de remonter le temps, vers l'Histoire par le truche­ment des manipulations offertes par ce biais accrocheur. Il a fallu me contenter d'un ersatz d'attention polie.

J'ai retenu ceci pour ma gouverne: privilégier les attitudes, pour tous les degrés, réveiller ces valeurs som­nolentes, trop souvent muselées, étouffées, écrasées. Dans certaines situations «la recommandation de l'errance et de la flânerie) m'appa­raît parfaitement justifiée, et nlême la seule possible dans un premier temps. Gardons-nous de vouloir faire l'économie de l'appropriation du lieu et de forcer un projet: «A vouloir trop tirer sur la fleur pour la faire grandir, on finit par lui arra­cher la tête»3.

Eric Berthod

---Note

T REBEYROTTE, J-F: Le rendez-uolls: préambule à la négociation didactique in Entre Ecole et Musée le partellariat cu/­turel d'éducation, Buffet Françoise, PUF, 1998, p.164.

2 CAILLET, E.: A l'approche du ml/sée, la médiatiolt culturelle, 1995.

3 TURGEON, Réal, directeu r de l'Ecole Marie-Reine, Sherbrooke, Québec.

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Page 18: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, février 2001

RENCONTRE

Françoise Jacquemettaz: «Créer des ~ entre les Suisses et les immigrés»

Françoise Jacquemettaz connaît bien la question de l'immigration pour s'y être intéressée depuis lme quin­zaine d'années dans le cadre de son activi té au Centre-Suisse-Immigrés (CS!) de Sion.

Françoise Jacquemettaz est respon­sable du Centre Suisses-Immigrés, section Valais central, assodation à but non lucra tif visant à aider les immigrés dans leurs multiples dé­marches. Ce centre remplit diffé­rentes missions, dont principale­ment celles de conseil et d ' écou te. Des cours de françai s sont par ail­leurs organisés pour les migrants, essentiellement des adultes, qui ne cormaissent pas ou mal notre lan­gue. Dans le cadre du DECS, Fran­çoise Jacquemettaz a également donné régulièrement des cours de soutien à des enfants non franco­phones à Savièse.

C'est en 1984, à l'époque de l'initia­tive «Etre solidaire», que le Centre­Suisse Immigrés de Sion a été créé. Au départ, il

rais des COli rs à des adultes /1on frOl!CO­pho/1es», commente Françoise Jac­quemettaz. Comme au CSI tout était à imaginer, elle s'est rapid e­ment investie avec enthousia sme dans cette nouvelle activité.

Répondre aux multiples demandes

Du fait que les personnes qui fré­quentaient le CSI avaient des diffi­cultés pour obtenir des conseils ad­ministratifs et qu'elles profitaient des cours de français pour venir avec les paperasses qu'elles ne cou'­prenaient guère, l'idée de créer un service s'est assez vite imposée. Une permanence sociale et juri­dique a ainsi vu le jour pour ré­pondre aux multiples questions des immigrés. Petit à petit, les deman­des se sont diversifiées et le public­cible a lui aussi considérablement évolué avec les mouvances migra­toires dues aux guerres. Ma lgré sa formation initiale dans Je secteur

comnlercial, s'agissait d'ai­der surtout les travailleurs Îln­migrés, en par­ticulier ceux du bâtiment, qui ne maîtrisaient

« L'enrich issement culturel »

Françoise J ac­quemettaz esti­Ille avoir beau­coup appris sur le tas, en se ren­seignant à gau-

est réciproque.

pas ou peu le français. Et comme Françoise Jacquemettaz avait obte­nu W1 peu auparavant un diplôme de français pour élèves de langue étrangère, elle s'est lancée dans l'aventure. «Tout cela s'est fait tm peu par hasard, car j'avais fait cette forma­tiO/1 juste pour occuper mail temps libre, sans aucune intention précise et je /1e pelIsais pas qu'un jour je donne-

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che et à droi te lorsqu'elle était face à une situation W1 peu p lus complexe car, même pour les francophones, il n'est d e loin pas toujours facile de com­prendre les méandres des assu­rances sociales, des regroupements familiaux ou «simplement» des di­vers statuts. Dans ce genre d'activi­té, il est indispensable de fonction­ner par réseau et de collaborer. Elle

s'est souvent informée et comme elle le dit «formée par téléphone» auprès du Centre de contact Suis­ses-Immigrés de Genève, qui avait quelques almées d'expérience sup­plémentaires.

Les gens qui viennent au centre cherchent à obtenir des conseils, mais ils ont souvent un grand be­soin d'écoute. Il faut savoir prendre du temps pour expliquer. Même lors des cours, il s'agit de faire preuve de beaucoup de patience, car il est impossible de suivre W1 programme et d'atteindre des ob­jectifs pédagogiques en un temps donné. Les cours proposés sont gratuits. Reste que les personnes qui les suivent ne sont pas toujours des élèves assidus. «11 est primordial de /te pas oublier que certaines per­sonnes ont Ull parcours de vie trauma­tisant et qu 'elles vie/1nent chez nous pour échapper à leur situation», ex­plique Françoise Jacquemettaz. Le CS! se veut W1 espace de liberté ou­vert à tous, requérants d'asile, réfu­giés statutaires, travailleurs immi­grés, etc. son t accueillis sur pied d'égalité. Personne n 'est là pour vérifier le statut, ni pour imposer quoi que ce soit. Selon Françoise )acquemettaz, c'est précisément le manque d'assiduité de certains participants aux cours qui déroute en premier lieu les nouveaux for­mateurs, qui sont pour la plupart des enseignants ayant travaillé avec des enfants ou des adultes francophones. Mais elle ajoute que la fidélité aux cours est très va­riable et que progressivement ils conlprennent l'intérêt d'être régu­liers. Certains sont là tous les jours, mai s cherchent avant tout un peu

R~ -Février 2001

de chaleur humaine. Ils s'attachent assez vite à lem prof et il n'est pas tou­jours simple de les orien­ter vers un autre cours, lorsqu'ils n'ont pas le mê­me ni veau que les autres membres du groupe.

Globalement, fait réjouis­san t, de plus en plus de femmes suivent des coms de formation. Depuis peu, des COUfS destinés spéci­fiquement aux analpha­bètes ont été mis sur pied pour qu'ils ne soient pas découragés dans leur pro­gression. Le ni veau d'ins­truction des apprenants au CS! est très fluctuant. Toutes les personnes qui s'inscrivent au CS! ne sont pas du rnênle niveau, loin s'en faut. Certains sont ti­tulaires d'W1 diplôme uni­versitaire dans leur pays d'origine, par exemple des Arméniens, mais doivent d'abord se familiariser avec le fran­çais pour pouvoir obtenir W1e équi­valence. Ils sont dès lors particuliè­rement motivés à apprendre vite et bien.

Lieu de rencontre et d'échange

Le cours de français au CS! est aus­si W1lieu de rencontre et d 'échange entre différentes communautés. Entre apprenants ainsi qu'entre ap­prenants et enseignants, des liens d'alnitié se tissent. Et même s' ils sont bénévoles, les formateurs ne quittent pas facilement le CS!. «L'on découvre rapidement que l'enrichisse­ment culturel est réciproque et ql/e chacun a quelque chose à apprendre de l'autre», relève Françoise Jacque­mettaz.

Le volume de travail, tant au ni­veau des cours que de la perma­nence, n'a cessé de croître depuis la création du Centre, avec un pic il y

R~ -Février 2001

a quelques années. Avec les quotas cantonaux de requérants d'asile, le Valais s'est retrouvé face à un nom­bre important de personnes sus­ceptibles de recourir aux services du CS!. Par période, il y a eu entre 40 et 50 personnes par jour au CSI de Sion. Aujourd'hui, la moyenne se situe entre 25 et 35 personnes.

Certains viennent spontanément, alors que d'autres ont été orientés via d'autres organismes ou même des écoles. Il arrive ainsi que le CSI doive s'occuper de jeunes qui dé­barquent en Suisse suite à un re­groupement familial et qui ont dé­passé l'âge de la scolarité obligatoi­re, ou alors d'élèves quj ont besoin d'un soutien supplémentaire à ce­lui déjà fourni par l'école. Il y a éga­lement des apprentis ou des jeunes qui doivent préparer un examen d'entrée pour l'école d ' infirmières par exemple. Aux yeux de Françoi­se jacquemetta z, l'Ecole a fait de­puis une quinzaine d'années d'im· menses efforts au niveau des struc-

NOS RUBRIQUES

Iwes pour essayer d 'inté­grer tous les élèves qui ar­rivent en Suisse. «Les pro­blèmes ql/i demeurent par­fois SO/1t généralente/1t liés à la l1téconnaissance de leurs pays d'origÎne», relnarque­t-elle. Et d'ajouter: «L'ef­fort d'adaptation doit se faire dans les deux sens, car il ne s'agit pas de les assimiler à notre cl/lture, mais de les i/1-tégrer au mieux, d'où J'im­portance du respect réci­proque. POl/r que les parents puissent aider leurs enfallts dalls cette intégration, il fal/t favoriser le dialogl/e avec eux, car autrement les en­fants sont en contradiction soit avec l'école, soit avec leur famille et c'est dans ce climat de tension que naissent les comportements agressifs. Cest pOl/rquoi le dialogue doit être précoce.>,

Parfois invitée à des séan­ces d'information, Fran­

çoise )acquemettaz relève la néces­sité d 'expliquer les différents sta­tuts et permis de séjour. Pour elle, il faut veiller à transmettre une infor­mation neutre, sans coloration poli­tique. Elle note que l'évolution des mentalités est indéniable, mais elle ne comprend pas les conditions dans lesquelles se font certains ren­vois. Et si l'immigration tradition­nelle est devenue familière, il arrive encore que l'énergie déployée pour aider les requérants d'asile soit insuffisante, car d'aucuns partent encore de l'idée que leur séjour sera extrêmement bref, alors qu'ils sont là en moyenne entre 5 et la ans, mêlne. Pour Françoise ]acquelnet­taz, il est essentiel d'informer encore et encore pour que la compré­hension soit meilleure entre les per­sonnes issues de cultures diffé­rentes. Pour elle, c'est une éviden­ce, «il faut créer des liens entre Suisses et immigrés de tous horizons».

Propos recueillis par Nadia Revaz

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Page 19: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, février 2001

1 •

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REVUE DE PRESSE

D'un ~ à l'autre

Berne roule suisse

Berne enseignera le français et J' allemand plus tôt, mais avant l'anglais. L'enseigne­ment de la seconde langue nationale pourrait commen­cer dès la troisième année primaire. L'anglais resterait la deuxième langue étrangè­re enseignée, derrière l'alle­mand ou le français, suivant la région linguistique. Tel est en substance le contenu du programme de réforme de l'enseignement des langues au niveau primaire. «Berne étant un canton bilingue, la compréhension entre les deux communautés est une néces­sité économique, culturelle, politique. Simultanément, la maîtrise de l'anglais est pri­mordiale pour les échanges avec l'étranger et dans cer­taines professions», précise le communiqué de la Direc­tion de l' instruction publi­que du canton. (Le Temps 29.12.00)

Enquête de PME magazine Fran~ais à améliorer Surprise! Selon une enquête réalisée par PME magazine, les décideurs romands esti­ment que la principale apti­tude pour entrer dans le monde du travail n'est pas la technique ou l'anglais, mais bien le français. Le sondage qui a touché 400 patrons de PME révèle que 87,8% des sondés mentionnent en tête le français quand il s'agit de répondre à la question «Quels sont dans l'ordre d 'importan­ce les aptitudes pour entrer dans la vie professionnelle?) Les langues étrangères sui­vent relativement loin derriè­re. Et là, J'anglais prime sur

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l'allemand (27% contre 22%). Quant à la culture technique (mathématiques, informati­que ... ), elle ne vient qu'en sixième et dernière position. Les dirigeants notent sévère­ment l'école dans les secteurs qui leur tiennent à cœur: pour eux, l'école obligatoire ne prépare pas bien les élèves au monde professionnel, di­sent-ils à plus de 66%. Plus de 71 % des sondés estiment que les budgets publics al­loués à l'enseignement obli­ga toire devraient être aug­mentés. (Le Temps 29.12)

New York Libre choix de l'école New York se dirige en dou­ceur vers l' instauration d'un crédit éducatif qu i permet­trait aux parents de choisir la meilleure forme d'éducation qu'ils désirent pour leurs en­fants. Le Bureau de l'éduca­tion de la ville de New York vient d 'a nnoncer qu'il veut céder cinq établissements à mauvaise réputation au sec­teur privé. Le majre de la vil­le, Rudolph Giuliani, ardent partisan de l'école privée, aurait vou lu a ller plus loin, mais le Bureau de l'éduca­tion est divisé. Un récent sondage montre que 53 % des Américains sont intéres­sés par le choix que promet le «voucher» (crédit éduca­tif) et cette majorité est p lus importante chez les Noirs et les Latinos, qui souhaitent par tous les moyens échap­per à la misère scolaire. Des expérimentations locales du système de «voucher» sont déjà en co urs ou ont été tentées. (Le Te/1lps 30.12.00)

Canton de Berne Priorité au Iran~is Mario Anno ni , chef de l'Instruction publique du canton de Berne, veut lais­ser à la langue de Molière la priorité sur l'anglais. Le seul francophone de l' exécu­tif bernois a osé remonter à contre-courant, en estimant qu 'une langue est avant tout la faculté (cd'accéder à la cul­ture de J'autre», et pas seule­ment un outil et un moyen de communiquer dans la vie quotidienne et au travail. Dans ce canton, on va même avancer l'étude du français à la trois ième année scolaire, sans pour autant oublier l'anglais qui, lui aussi, sera enseigné plus tôt. (L'Hebdo 4.01.01)

Fribourg Mésentente communale Des centaines d'élèves fri­bourgeois pâtissent de la mé­sentente des communes char­gées de leur construire une école nouvelle. Depuis des années, la construction d'un nouveau cycle d'orientation est réclamée sur la commune d'Avry-sur-Matran, mais cer­taines communes de l'agglo­mération refusent le principe de solidarité financière obli­gatoire. Malgré le préavis fa­vorable du Département de l'instruction publique, le blo­cage est pour l'instant total. Des études financières sur les actifs ct les passifs et le poids des investissements futurs sur chaque commune en cas de maintien ou de dissolution de l'association ont été comman­dées, pour permettre de sortir de l'impasse. (Le Temps 8.01.01)

Ecole obligatoire Quid de la lecture? «Les jeunes ne savent plus li­re, ni écrire.» A cette affirma­tion, l'Institut romand de re­cherche et de documentation pédagogique (IRDP) à Neu­châtel, répond par la pru­dence. «Il ne faut pas donner dans Je catastrophisme. ( ... ) Cela étant, l 'enseignement de la lecture peut et doit être amélioré)}, observe Martine Wirthner, qui a participé à une étude de !'IRDP menée sur le plan romand. Portant sur les degrés préscolaires et scolaires (-2 à +9), ene a fait montre de certaines faibles­ses. Si les objectifs étaient globalement atteints en 21! année primaire, les difficul­tés augmentaient à mesure que l'on «montait» dans les degrés. Autrement dit, c'est au niveau de la compréhen­sion que sont apparues les p lus grandes lacunes. Une faiblesse que les auteurs esti­ment due à la perte de pré­dominance de la lecture au profit des activités de struc­turation et de l'écriture. (L'Express/L'ImpartiaI8.01)

libéraux vaudois Réintroduire les notes Les libéraux vaudois veulent réintroduire les notes à l'éco­le. Pour ce faire, ils veulent ajouter un article à la loi sco­laire dont le libellé serait le suivant: «Dès le second cycle primaire, toute évaluation des connaissances et des techni­ques acquises par l'élève est établie sous forme de no­tes». Les dirigeants de l' Ins­truction publique préparent Ja riposte sous forme de con­tre-projet. Au Département

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de la formation et de la jeu­nesse, on reconnaît (~ avoir

peut-être été trop ambitieux», mais on y fait aussi remar­quer qu 'en les réintroduisant dès la 3e année comme le pro­posent les libéraux, on se re­trouverait à la traîne du mou­vement général dans les can­tons voisins. (La Liberté JO.01)

CO genevois Soutien à la 7- hêtêrogène La Fédération des associa­tions de maîtres du Cycle d'orientation soutient le prin­cipe de la 7e année hétérogè­ne. Le Grand Conseil a déci­dé l'été dernier d'étendre le principe de l'hétérogénéité à l'ensemble des cycles du can­ton. Un référendum contre cette décision a été lancé par la droite et le peuple se pro­noncera sur le sujet en mars prochain. On peut donc pen­ser que J'avis d'une des par­ties intéressées et compéten­tes - le corps enseignant -pèsera d'un poids certain. (Le COl/rrier 11.01)

Maturité bilingue En progression Sans faire de bruit, les matu­rités bilingues progressent en Suisse. Une trentaine des quelque 160 gymnases et col­lèges du pays ont introduit une formule qui permet aux élèves d'apprendre certaines matières dans une autre lan­gue que la leur: soit une lan­gue nationale, soit l'anglais. Les cantons romands SOnt loin d'être à la traîne, sauf Ge­nève qui fait bande à part. Genève ne veut se lancer dans l'aventure qu'en offrant les mêmes chances à chaque école et à chaque élève. (Le Temps 17.01)

Retour aux notes Isolement vaudois Un retour des notes à l'école isolerait les Vaudois par rap­port aux pratiques scolaires romandes. Deux initiatives, l'une libérale et l'autre radi­cale, demandent pourtant la

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réintroduction des notes pour évaluer tes élèves, mais cette demande va à l'encontre de la tendance des autres can­tons, ce qui rendrait le canton de Vaud non romando-com­patible en la matière. A en­tendre certaines critiques de parents vaudois, EVM (Ecole vaudoise en mutation) a man­qué de rigueur dans la défini­tion des objectifs. Par ailleurs, le canton de Vaud n'a pas ju­gé utile - contrairement à Fri­bourg ou à Neuchâtel - de commencer l'évaluation cllif­frée par les petits degrés et de progresser pas à pas. Les res­ponsables du Département formation et jeunesse ont dressé un bilan d 'EVM et leur résumé montre que la ques­tion des notes n'est pas seule à discuter. (Le Temps 20.01)

Excès de télévision Augmentation de l'agressivité La consommation excessive de médias audiovisuels, mê­me non violents, augmente­rait l'agressivité chez les jeu­nes enfants. C'est du moins ce qui ressort d 'W1e étude pu­bliée dans le numéro de jan­vier des «Archives of Pedia­trics and Adolescent Mede­cine» et conduite par des chercheurs de l'Université de Stanford en Californie. Deux établissements scolaires ont été mis à contribution pour ces travaux. Au début de l'ex­périence, les bagarres et au­tres manifestations agressives étaient identiques dans les deux écoles. Sept mois plus tard, l'école pilote affichait W1e diminution de 25% par rapport au groupe de contrô­le, selon le Dr Thomas Robin­son, premier auteur de l'étu­de et professeur assistant en pédiatrie. (Le NOl/velliste 23.01J

Ecoles bâloises Enlants privés de jouets A Bâle, des écoles privent les enfants de jouets. L'expé­rience éducative, d'une durée de trois mois, vise à renforcer

la personnalité des enfants. Pourquoi cette privation de jouets? Le projet part du constat suivant: face à la ma­rée de jouets et de divertisse­ments, les enfants ne savent plus que faire. En faisant le vide, l'institution cherche à structurer leur environnement. Les enfants n'ont pas l'a ir malheureux et les respon­sables du projet sont ravis. Du côté de la Suisse roman­de, l'expérience surprend, et même inquiète, certains pro­fessionnels. (Tribune de Genève 23.01)

Tessin Ecole publique ou privèe Au Tessin, une initiative ré­clame de l'Etat qu' il subven­tionne les écoles privées. Le débat fait rage dans la presse locale. «Pour la liberté d'une minorité, on risque de dé­manteler l'école de toUS», ré­sume Mario Forni, président de l'Association pour l'école publique. Aujourd'hui, à pei­ne 3% des enfants fréquen­tent le privé, mais si l'initia­tive devait passer, il ne fait guère de doute que ce chiffre augmenterait fortement. Dans la plupart des cantons, pas un centime de l'Etat ne va aux écoles privées. Bâle-Cam­pagne vient toutefois d ' intro­duire un système analogue. Ces bons de formation sont vivement critiqués par les scientifiques, car ils n'abais­sent pas les coûts de l'éduca­tion et n'améliorent pas les performances de ces écoles. (Tribune de Genève 24.01)

Commissions scolaires (osse-tête vaudois Dans le canton de Vaud, les commissions scolaires ont beaucoup perdu de leur im­portance avec la généralisa­tion des directions d 'é tablis­sement, et la nouvelle répar­tition entre les communes et J'Etat. Le Service de l'ensei­gnement enfantin, primaire et secondaire (SENEPS) n'ai­merait pas, au moment de se réorganiser, perdre son ancra­ge local. La vie locale de l'éco-

NOS RUBRIQU ES

le pourrait reposer à l'avenir sur des «conseils d 'établisse­ment». Selon un modèle qui existe au Canada, le Départe­ment de la formation aime­rait leur donner un rôle dans tout ce qui concerne la vie courante des établissements, des activités parascolaires et des relations maîtres-parents­autorités. (Le Temps 26.01)

Bilinguisme (ourse en solitaire Il n'y a qu 'une seule classe de maturité bilingue à Genè­ve. Et elle n'est pas le fruit d'W1e volonté gouvernemen­tale, mais de l'initiative d 'un professeur. Christiane Lof­gren-Bolliger a commencé par enseigner l'histoire des Etats­Unis en anglais. Avec l'appui de la direction du collège, le projet s'est développé. La re­connaissance est venue en juin de l'année dernière, après plus d'une douzaine d'années d'investissement personnel. Les gymnasiens voient dans cette méthode un enrichisse­ment personnel et un bagage supplémentaire pour affron­ter des études universitaires ou le marché de l'emploi. (Le Temps 27.01)

Guerre des notes Recherche d' une issue Critiquée de toutes parts, l'évaluation des élèves vau­dois changera dès la prochai­ne rentrée. Dans li1 conunu­niqué, le Département de la formation et de la jeunesse an­nonce que des aménagements concrets seront introduits en août 2001. De quoi couper l'herbe sous le pied des libé­raux qui voulaient lancer une initiative populaire pour ré­clamer le retour aux notes. (Le Temps 27.01)

Un des articles brièvement résu­més dalts cette rubrique vous intéresse? Il vous suffit de fe faire savoir à la rédaction de Ri­sOllances (DRDP, Crawlone 5, 1950 S;OIl, Tét. 027/606 41 52). Ulle photocopie de l'article VOliS sera gratuitement adressée.

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De la poudre à curieux dans un papier bleu

Quand les adultes font semblant de ne pas nous entendre, ça m'énerve et je saute dans tous les sens! Ils nous trouvent trop bavards, trop curieux ... Mais Coralie, la petite hé­roïne de cette histoire sait s'y prendre ... Journaliste, Sonya Mermoud abor­de ici le thème de la curiosité en­fantine. Une histoire bien ficelée et magnifiquement illustrée par Maté Mermoud.

Sonya Mermoud, Maté Mermoud (ill.) De la poudre à curieux dmls lm papier blell. Le MOllt-sur-Lausanlle: LEP. 2000.

Avec j IIstine et l'île aux fruits rouges, les Editions Nord-Sud proposent au jeune lecteur de réfléchir au

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LIVRES

problème de la différence entre les peuples. Pour ce faire, Marcus Pfister - l'auteur du désormais cé­lèbre Arc-en-Ciel - a élaboré un double livre. L'histoire commence normalement. Une souris grise est éprise de voyages. Avec ses consœurs, elle construit un ra­deau pour tenter de retrouver une île, colonisée jadis par leurs an­cêtres. A ce stade, le Bvre se dé­double. Une première histoire tourne bien, avec des souris étran­gères accueillantes et des souris grises confiantes; dans la seconde histoire, la méfiance des souris grises les conduit à la catastrophe. Le concept du livre dédoublé est séduisant, l'histoire captivante et les illustrations magnifiques. Une réussHe!

Marcus Pfister. jllstine et l'ile aux fruits rouges. Zurich: Nord-Sud, 2000.

LA FORMATION DES ENSEIGNANT(E)S PRIMAIRES

H~tolre el ré'ormes .ctuelles

OIE AUSBILDUNG VON PRIMARLEHRERiNNEN

SOUS"' ........... /lwausoogoliill""'" ll.o::IIwIC&hol"AII.~

La formation des enseignants con­naît aujourd'hui une réforme d'une ampleur inédite. En publiant un ou­vrage trilingue à l'histoire et aux ré­formes actuelles, les Editions Peter Lang apportent un matériau pré­cieux pour l'analyse de cette mu­tation. La première partie retrace l'évolution de la formation des en­seignants en Suisse, durant les XIXe et XX, siècles. La deuxième partie aborde les enjeux cruciaux des ré­formes actuelles. Les contributions du troisième volet inscrjvent les ré­novations actuelles dans leur con­texte international en proposant une analyse des réformes en Allemagne, en France, en Italie et au Québec.

Lucien Criblez, Rita Hofstetler (dir.), Danièle Périsset Bagl10ud (collab.). La formation des enseignant(e)s primaires - Histoire et réformes actuelles. Berne: Peter Lang, 2000.

~~ - Février 2001

Dans son livre intitulé Les sept sa­voirs nécessaires à l'éducation du fu­tur, Edgar Morin, sociologue fran­çais, expose les sept savoirs fonda­mentaux qui sont - selon lui - trop souvent ignorés dans l'éducation. Ce livre, qui est l'ultime volet d 'une «trilogie pédagogique», re­prend des thèses déjà partielle­ment exposées dans La tête bien fa i­te et Relier les connaissances. Sur quelles bases théoriques pouvons­nous nous appuyer pour considé­rer e t surmonter les immenses ruptures qui s'accroissent? Pour l'auteur, l'éducation du futur, aus­si bien celle des enfants que celle des adultes, doit se fonder sur une COlUlaissance consciente de ses er­reurs et des illusions, les principes d'une connaissance pertinente, l'enseignement de la condition humaine et de l'identité terrienne, mais il conviendra aussi d 'affron­ter les incertitudes, d 'enseigner la compréhension et l'éthique du genre humain. Pour Edgar Morin, ces savoirs sont essentiels pour comprendre les mutations du monde nouveau qui nous entoure.

Edgar Mori/! . Les sept savoirs néces­saires ti l'éducation du f"tllr. Paris: Seuil, 2000 (Unesco 1999).

EDGAR MORIN

liES SEPT SAVOIRS

t I;JECESSAIRi:S

L'EDUCATION DU FUTUR

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R~ -Février 2001

Pour écrire, il ne suffi t pas d'appli­quer des règles linguistiques. C'est aussi s'approprier un outil avec lequel chacun de nous en­tretient des rapports complexes. Christine Barré-de Miniac cherche à éclairer les différentes dimen­sions individuelles et collectives qui entrent en jeu dans le proces­SllS d'écriture. Les différentes scien­ces sociaJes sont prises en compte pour éclairer chacune de ces di­mensions. La réflexion est prolon­gée par des pistes didactiques et des propositions de formation des enseignants.

Christine Barré-de Miniac. Le rap­port à l'écriture. Aspects théoriques et didactiques. Villeneuve d'Ascq: Pres­ses universitaires du Septentrion , 2000.

Grammaire! Le titre est sobre. Heureusement, l'ouvrage n 'est pas aussi austère. Il propose des pistes de travail à partir de la Ges­tion mentale, théorie élaborée par Antoine de la Garanderie. On y retrouve les principaux concepts développés par le maître. Une fois

NOS RUBRIQUES

cela mis en place, les au teures proposent un guide de l'accom­pagnateur: activités progressives pour l'appropriation des gestes mentaux nécessaires à la bonne compréhension et à l 'application de connaissances grammaticales; pistes d e réflexion; fiches à l'a t­tention des enseignants, parents ou élèves.

Danielle Bertrand-Poirier et al. Gram­Il'laire. Montréal: Chenelière / Mc­Graw-Hill,2000.

Avec La petite musique, Claude Sin­ger revisite l'histoire de Noël. Le texte en vers libres est fort, les mots résonnent, tantôt sévères et durs, tantôt doux et remplis d'amour. Illustré par Chantal Muller van den Berghe, cet ouvrage fera un magnifique cadeau ... pour le Noël prochain.

Clallde Singer, Chantal Muller van de1l Berghe (ill.). Strasbourg: Edi­tions du Signe, 2000.

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Page 21: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, février 2001

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GRAPPILLAGE

Les ~~ du mois

Une langue est apprise lorsque les élèves apprennent par et au sujet de cette langue simultanément, dans des activités orales et écrites. Il n 'y a pas de séquence de compétences dans le développement de la langue. Enseigner W1e langue aux enfants ne va pas leur en fa­ciliter l'usage. La notion «d'abord tu apprends à lire, ensuite tu lis pour apprendre» est erronée. Les d eux doivent se produire simultanément et se supporter ré­ciproquement.

Apprendre, c'est un effort. Aucune machine, aucune re­cette, aucune pilule ne peut le faire à notre place. Au jeu de l'apprentissage, il faut toujours payer de sa person­ne. Ce qui est donné instantanément, qui ne requiert aucun entraînement, aucune recherche, aucune étude, n'apporte rien. Des maîtres peuvent nous guider, des méthodes nous aider, des machines nous assister, des professeurs nous instruire, mais il nous faudra toujours parcourir le chemin si nous voulons arriver au but.

Robert J. Marzano, Diane E. Paynter. Lire et écrire. Nou­velles pistes pOlir les enseignants. Bruxelles: De Boeck, 2000, p. 27.

François de Closets. Le bonheur d'apprendre. Paris: Sel/il, 1996, p. 405.

Que de sources, de causes d 'erreur et d'illusion, multiples et sans cesse renouvelées dans les connaissances. D'où la nécessité, pour toute édu­cation, de dégager les grandes in­terrogations sur notre possibilité de connaître. Pratiquer ces interrogations sur notre possibilité de connaître cons­titue l'oxygène de toute entreprise d e connaissance. De même que l'oxygène tuait les êtres vivants pri­mitiis jusqu 'à ce que la vie utilise ce corrupteur comme détoxication, d e même l'incertitude, qui tue la connaissance simpliste, est le d é­toxifiant de la connaissance com­plexe. De toute façon, la connais­sance reste une aventure pour la­quelle l'éducation doit fournir les viatiques indispensables.

Edgar Morin. Les sept savoirs néces­saires à l'éducation du fu tur. Paris: Seuil, 2000, p. 31.

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La situation est paradoxale sur notre Terre. Les interdépendances se sont multipliées. La communication triomphe, la planète est traversée par des réseaux, fax, téléphones, portables, modems, Internet. La conscience d 'être solidaires dans leur vie et dans leur mort devrait lier désormais les hu­mains les uns avec les autres. Et pourtant, l'incompréhension demeure gé­nérale. Il y a certes de grands et multiples progrès de compréhension, mais les progrès de l' incompréhension semblent plus grands encore. Le problème de la compréhension est devenu crucial pour les humains. Et, à ce titre, il se doit d'être une des finalités de l'éducation.

Edgar Morin. Les sept savoirs nécessai1'es à l'éducation du futur. Paris: Seuil, 2000, p. 103.

La boutade, attribuée à tort à Alfred Binet, «l'intelligence, c'est ce que me­sure mon test>, en dit long sur le sujet. D'w1e part, elle permet de déduire que c'est l'empirisme psychométrique qui est à l'origine de l'élaboration des théories de l'intelligence .. . ce qui n'est pas tout à fait faux pour les théories factorielles notamment. D'autre part, elle semble indiquer que l'intelligence peut se réduire à sa mesure. Il y a matière à contester cette dernière assertion. En effet, s'il est scientiiiquement acceptable d 'évaluer certaines formes d'intelligence, les mesures ne sont pas exhaustives.

fean-Luc Bernaud. Tests et théories de l'intelligence. Paris: Dtmod, coll. Les topos, 2000.

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Le Monde de l' éducation

Le doss ier du premier nu­méro de l'année 2001 du Monde de l'éducation est con­sacré aux incivilités qui mi­nent l'école . Pour Eric De­barbieux, spécialis te de la violence à l'école, «l'incivili­té est une crise de sens) , Quelle réponse éducative apporter? Aujourd 'hui, l'ex­clusion n'est plus la seule ré­ponse e t des établissements inventent une autre solution prometteuse d'espoir, à sa­voir «l'inclusion» ou le suivi rapproché des élèves. La ru­brique «d éba t» tente de ré­pondre à une autre question délicate: comment parler du conflit israélo-palestinien en cours d'histoire?

Education enfantine

La revue Education enfantine aborde la thématique d e l'oral dans son dossier du mois de janvier. Pour le lin­guiste Frédéric François, il faut parvenir à obtenir de «vraies» discussions avec les enfants pour que ces derniers puissent progresser à l'oral. Une fiche pédagogique four-

R~ -Février 2001

PASSAGE EN REVUES

Les 1LtIM4 du mois

nit quelqlles pistes d'activités possibles avec les tout-petits. La rubrique «Nouvelles de l'étranger)) invite il la décou­verte du système scolaire al­gérien.

Cahiers pédagogiques

((Peut-on être conseiller péda­gogique?», telle est la ques­tion posée dans le numéro de janvier 2001 des Cahiers péda­gogiques. Le dossier donne la parole à des stagiaires, des conseillers et des inspecteurs, mais pose aussi un certain nombre de questions d'ordre généra l. Un chapitre est éga­lement dédié à la formation . Philippe Perrenoud, invité à s'exprimer sur cette question, propose de mettre la pratique réflexive au centre du projet de formation.

JDI

Le Journal des instituteurs et professeurs des écoles s'intéres­se dans son numéro de jan­vier 2001 à l'enseignement des sciences. En France, l'opé­ration «La Main à la pâte» a mis la science sur le devant de la scène. L'opération a donné

à de plus en plus d'ensei­gnants la possibilité de faire des sciences en classe. Une in­terrogation demeure cepen­dant: est-ce que l'enseigne­ment des sciences a véritable­ment changé? JOI fournit des éléments de réponse.

Sciences humaines

Le dernier numéro de Scien­ces humaines fait le point sur Freud et la psychanalyse aujourd'hui. La rubrique ( Echos des recherches») rela­te les conclusions de la ré­union d 'experts en novem ­bre dernier au centre de re­cherche sur l 'éducation de l'OCDE. L'une d'entre elles met en évidence que l'éduca­tion n'est pas une marchan­dise et qu'aucun des experts, venus de 24 pays, ne souhai­te que la transmission des connaissances soi t mise en marché, de manière incon­trôlée et générale. Autre in­terrogation concernant l'édu­cation dans ce numéro: quels savoirs enseigner? La répon­se est donnée via deux livres

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Babylonia

BABYLONIA ~ ::~4' E::::=- i:?- §:

. .-, ..... ._._-- .-.. - ._---_.-_._ .. ,._.­

-_ .. ~ .... --... ~ ._-Baby/o,lia, revue pour l'ensei­gnement et l'apprentissage des langues, propose dans son numéro 3/2000 une vue d'ensemble de la production de manuels et de supports didactiques pour les L2 en Suisse. Il s'agi t entre autres de discuter jusqu'à q uel point les postulats d idac­tiques contenus dans le ((Ge­samtsprachenkonzepb) ont é té réal isés dans les maté­riels de publication récente. Parmi les divers articles, ci­tons celui de Jean-François de Pietro, co llabora teur scientifique à l'IRDP, sur des outil s didactiques pour un éveil aux langues. Ce numé­ro es t distribué au prix de Fr. 16.- (+ trais de port) auprès de: Babylonia, cp 120, CH-6949 Comano, Télécopie: 091 941 48 65, Courriel: babylo­[email protected]. Les syn­thèses des articles sont dispo­nibles sur Internet à l'adresse: htW:/lbabylonia.romsem.un ~

Toutes les revues mentiol/llées daus cette rubrique sont dispo· nib/es à l'OROP et/Oll à la Biblia· t/lèque cfll1lO1lale.

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Page 22: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, février 2001

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HEP

«Féconder le passé pour enfanter l'avenir, que tel soit notre ~)

Cette pensée de Teilhard de Char­din m 'accompagne, jour après jour, depuis plus de trente ans. Aujour­d 'hui, au moment où je découvre peu à peu la richesse et la com­plexité de la tâche qui attend les bâ­tisseurs de la nouvelle Haute école pédagogique valaisanne, elle me paraît plus que jamais d'actualité.

Féconder le passé •••

Héritière d'un passé plurimillé­naire, l'école suscite des débats en­flalmnés entre des calnps apparem­ment irréductibles. Aux nostalgi­ques d'une école fondée sur des principes traditionnels' répond le chœur des tenants d ' une pédago­gie active, centrée sur le dévelop­pement d'un «enfant-citoyen».

« Notre réflexion doit s'enrichir

des diverses pra­tiques régionales. > >

Au-delà de cette querelle stérile, il m ' apparaît que celles et ceux qui parlent de formation et s'y investis­sent se retrouvent sur un point. Ils désirent tous construire une école capable d'instrumenter solidement les enfants pour qu'ils puissent donner un sens à leur vie. Seule la manière d 'y parverur diffère.

Or la somme des cOlnpétences ac­quises par les .cteurs de l'école est immense et pertinente. C'est à cette source qu'il convient de s'abreuver. Chaque enseignant, mais aussi cha-

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que parent, chaque élève, chaque responsable scolaire porte en lui de quoi améliorer la qualité de l'école.

Pour enfanter l'avenir •••

Certaines lignes de la future HEP sont d 'ores et déjà tracées. Les res­ponsables politiques lui ont assigné trois nüssions: former les en sei­gnant(e)s, développer un centre de recherche et de développement et exploiter un centre de prestations. Ils ont également mis l'accent sur le renforcement de l'identité cantona­le par une nleilleure connaissance des deux régions linguistiques. Ils ont jugé bon de décentrer l'école sur plusieurs sites.

Pour nous l'avenir est donc jalon­né. Il nous reste à trouver la bonne trajectoire qui respecte le parcours mais nous conduise sur les mar­ches du podium. Une fois encore, notre réflexion doit s'enrichir des diverses pratiques régionales. Au­delà des contraintes, nous devons dégager les lignes de forces qui aboutiront au succès.

On entrevoit de futurs enseignants valaisans profondément sensibili­sés à la richesse d'une deuxième culture et la faisant partager à leurs élèves. On imagine la nécessaire ré­conciliation de La formation initiale et de la formation continue, toutes deux ne formant qu'une seule arche de développement personnel. On voit enfin les bibliothèques d'ensei­gnants se Inuer en médiathèques pédagogiques étroitement apparen­tées aux autres sources de docu­mentation et de savoir2 ..

Que tel soit notre présent •••

Notre présent est donc tout tracé. Il faut, bien sûr, répondre aux mul­tiples questions pratiques de lo­caux, d'équipement de règlements, de délais et d'organisation. Sans ré­ponses satisfaisantes à ces ques­tions triviales, aucun développe­ment n'est possible.

Il nous appartient surtout de pren­dre des options pertinentes et de les réaliser. Les recommandations de la Conférence des directeurs de l'instruction publique (CDIP) con­cernant la reconnaissance des HEP apportent à cet égard un éclairage utile. Mais c'est vraiment en étant attentifs en permanence aux besoins spécifiques des personnes de notre canton que nous pourrons bâtir Wle formation efficace. Aussi nous désirons intensifier les contacts avec celles et ceux qui réfléchissent sur l'école, mais plus encore a vec celles et ceux qui la vivent de l'in té­riem, enseignants, parents, élèves. Nous les solliciterons abondam­ment et nous les remercions d 'ores et déjà de nous enrichir de leur ex­périence e t de leur réflexion.

Maurice Dil'ren

---Notes

J Voir à ce propos l'essai d'Adrien Barrot, L'el1seignel1lel'll mis à mort, Librio, j l/il/el 2000.

2 0" peflt égaleme/lt rêver de former des enseignants aussi assoiffés de transmet­tre leur savoir que ceux du magnifique film de la jeune réalisatrice iranienne Sa­mira Makmalbaf «Le tableau noir».

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1 N FORMATIO NS OFFICIElLES

OROP / ODiS

H~~2001

ORDP Centre de documentation - Sion

tél. 027/ 60641 50 & fax 027/ 60641 54 @mail: [email protected]

http ://www.ordp.vsnet.ch /

Horaire hebdomadaire Lundi au vendredi: centre de documentation Permanence téléphoruque 8 h 00-12 h 00 Service de prêt 13 h 30-18 h 00

Fer/Ile/utes exceptionnelles lundi 19.03.01 vendredi 13.04.01 lundi 16.04.01 jeudi 24.05.01 vendredi 25.05.01 lundi 04.06.01 jeudi 14.06.01 jeudi 01.11.01

Vacances d'été

St-Joseph Vendredi Saint Lundi de Pâques Ascension Pont Ascension Lundi Pentecôte Fête-Dieu Toussaint

fermeture dès le mercredi 04.07.2001 au soir reprise dès le lundi 13.08.2001 à 13 h 30 Durant la semaine pédagogique ouverture spéciale de 9 h 00 à 12 h 00 et de 13 h 30 à 18 h 00

Vacances de Noël fermeture le vendredi 21.12.2001 au soir reprise le jeudi 03.01.2002 Les 3 et 4 janvier 2002: ouverture spéciale de 9 h 00 à 12 h 00 et de 13 h 30 à 18 h 00

R~. Février 2001

ODiS tél. 024/486 11 80 fax 024/486 11 84

@mail: [email protected]

Horaire hebdomadaire Service du prêt lu-m.-je-ve 15 h 00-18 h 00 salle lecture fermeture à 18 h 30 mercredi 14 h 00-18 h 00 salle lecture fermeture à 18 h 30 samedi 14 h 00-17 h 00 Odis fermé salle lecture fermeture à 17 h 30

Fermetllres exceptionnelles llmdi 19.03.01 St-Joseph lundi 26.02.01 Carnaval mardi 27.02.01 Carnaval vendredi 13.04.01 Vendredi Saint samedi 14.04.01 Samedi Saint lundi 16.04.01 Lundi de Pâques jeudi 24.05.01 Ascension vendredi 25.05.01 Pont Ascension samedi 26.05.01 Pont Ascension lundi 04.06.01 Lundi Pentecôte jeudi 14.06.01 Fête-Dieu mercredi 01.08.01 Fête nationale mercredi 15.08.01 Fête de l'Assomption samedi 22.09.01 Saint-Maurice jeudi 01.11 .01 Toussaint samedi 08.12.01 Immaculée Conception

Vaconces d'été Fermeture dès le vendredi 29.06.2001 au soir Reprise dès le lundi 20.08.2001 à 15 h 00

Juillet: ouverture tous les mercredis (4-11-18-25) Août: jeudi 2 - mercredi 8 - jeudi 16

Vaconces de Noël Fermeture le samedi 22.12.2001 (vendredi 21 pour l'ODIS) au soir Reprise le lundi 07.01.2002.

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Page 23: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, février 2001

l'

COO

1)~ des proiets

COO? Initiales pour initiés? .. il est vrai que l'appellation n'est pas de chez nous, puisqu'elle nous vient de France voisine: Conseillère ou Conseiller en Développement Or­ganisationnel des écoles.

Il y a quelques années, de nombreux enseignants valaisans, tous degrés confondus, se sont engagés dans une fOlmation chapeautée par l'Ins­titut Universitaire de Fornlation des Maîtres de Lyon. Il s'agissait de for­mer des «personnes ressources» qui se mettraient au service de l'école. Une trentaine d'enseignants sont ar­rivés au terme de cette formation. Diplôme en poche, ils sont mainte­nant prêts à soutenir des projets ou d'autres initiatives dans les centres scolaires.

Les COO se sont constitués en asso­ciation autonome de manière à pou­voir assurer aux écoles une totale confidentialité - aucun rapport n'est fait aux autorités (sauf un décompte d'heures) sur les besoins et les de­mandes des établissements scolaires.

Un plus pour les é(oles

Les COO ont à cœur de voir le cou­rant passer: améliorer la collabo­ration, la communication, donner l'envie de faire des choses ensem­ble. Ils ont appris à gérer des con­flits, à faire ressortir les points forts des personnes et des établissements tout en nlettant en lumière les zones d'amélioration possible.

Si vous souhaitez un regard exté­rieur pour vous aider à y voir plus clair objectivement, si un coup de

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pouce vous était utile pour prépa­rer, structurer, animer une séance, mettre en place des critères d'éva­luation, conduire, instrumenter un projet n'hésitez pas à nous contac­ter à l'adresse ci-dessous.

Nous, les COO, sommes là pour tous les enseignants: il suffit qu'un petit groupe ait la volonté d'entre­prendre quelque chose. Ensemble, nous planifierons, nous structure­rons, nous construirons des outils

adaptés pour une meilleure qualité de vie au quotidien. Vous avez un rêve? un projet? une utopie? ... et l'envie de partager? Faites appel à nos services pour une action ponc­tuelle ou pour un projet de longue haleine. Les frais sont pris en char­ge par le OECS.

Pour ce faire, il vous suffit de vous adresser au Service de formation ter­tiaire, Formation continue, ORDP, CP 478, 1951 Sion

(DO - des exemples? • A la suite d'une réunion, quelques enseignants partagent de manière

informelle leur souci de voir certains collègues monopoliser la parole alors que d'autres n'osent carrément pas s'exprimer. Que faire pour que la situation ne se détériore pas davantage? L'idée surgit alors de contacter des COO (qui viennent généralement à deux) et de leur ex­poser ce souci. Comment faire de façon pratique? On s'annonce à l'adresse ci-dessus, puis on est contacté pa, téléphone. On s'entend sur la marche à suivre, par exemple, les COO pourraient suggérer d'obtenir l'adhésion du groupe afin qu'ils puissent assister à la pro­chaine réunion des maîtres, observer la façon de fonctionner et redon­ner au groupe une image de son fonctionnement. Après cet «état des lieux», des pistes de changement pourraient ètre explorées.

• Une association d'enseignants souhaite organiser une journée de ré­flexion pour ses membres. Voilà l'occasion rêvée de faire appel à des COO, soit pour aider à structurer la journée soit simplement pour l'animation d'ateliers.

• Un établissement scolaire aimerait travailler sur un projet commtlll et hésite face aux nombreux choix. Des COO appelés à la rescousse aide­ront à clarifier les besoins de l'école de manière à choisir un projet per­tinent et le mener à bon port. Ce sera l'occasion rêvée d'activer les res­sources de chacun et de les valoriser.

• Une école se lance dans une nouvelle formule d'évaluation des élèves. Les forces se dispersent, comnlent tenir compte de l'avis des parents, des autorités, des maîtres de tous les niveaux tout en respectant les be­soins de l'enfant et les exigences des programmes? Où sont les valeurs fondamentales? TI semble qu'un regard extérieur permettrait de facili­ter le dialogue.

R~ -Février 2001

INFORMATIONS OfFICIElLES .f.

CYClE D'ORIENTATION

Informations pour les examens cantonaux de~~2001

fronçois éuit (fRANÇAIS 1)

• L'examen ne se compose plus que d'une seule épreuve globale (FRANÇAIS 1) divisée en 2 parties.

- Français Expression (60 pts) durée = 100 minutes

- Français Structuration en lien avec la partie Expression (30 pts) durée = 50 minutes

• Le calcul de la note se fait sur le total de points (90 pts).

• La partie «Français écrit» compte pour 3/4 de la note de l'examen

• L'examen se déroule sur 3 heures. L'ordre est le suivant: Expression (2 heures suivies) puis Structura­tion (1 heure)

• Les ouvrages de référence ne sont pas autorisés pour la partie Struc­turation

• Le dictionnaire et les autres DU­

VI'ages de référence (grammaire Mauffrey-Cohen, et Bescherelle, ou autres, pour la conjugaison) sont autorisés uniquement pour la partie Expression.

Il serait bon, d' (~entraînen) les élè­Ves à travailler sur une période 100 minutes, c'est-à-dire 2 cours, afin qu'ils apprennent à gérer le temps à disposition. De mêlne, l'utilisation efficace d'ouvrages de référence de­mande un apprentissage de longue haleine faute de quoi le risque de perte de temps est important.

R~ -Février 2001

fronçois orol (fRANÇAIS II)

• 4 sujets, en lien avec les années de programme, ont été retenus.

- 2< générale ou niveau Il: Pré­senter une nouvelle fantas­tique et en lire un extrait choisi.

- 2c secondaire ou niveau 1: Pré­senter un texte argumentatif (ex. article de presse) parmi 3 textes préparés et prendre position con­tre ce que développe l'auteur.

- 3c générale ou niveau I: Présen­ter un roman tiré de la littératu­re française ou romande du XIX' siècle ou du XX, siècle, lire un passage choisi et donner son point de vue.

- 3e niveau II: Présenter un texte argumenta tif (ex, article de pres­se) parmi 3 textes préparés et prendre position contre ce que développe l'auteur.

Des pistes de travail et des ou­vrages de références sont indiqués, sur demande, par le coordinateur qui reste à disposition pour des in­formations complémentaires.

Veuillez transmettre rapidement aux élèves les informations néces­saires à la préparation de l'examen. L'enseignant(e) devrait intégrer la matière de l'examen oral à son pro­gramme de l'année afin que chaque élève bénéficie, sous une forme ou sous une autre, d'un travail com­mun et conséquent.

Le Coordinateur de français au CO

Ledures suivies à disposition à l'ODIS

La scieuce-fiction - 13 nouvelles, coll. Récits du monde, édition Na­than, 1998

Le fantastique - 14 nOl/velles, coll. Récits du monde, édUion Nathan, 1998

Collection dirigée par Antonia Gas­quez et Edith Heintzmann, profes­seurs certifiés de lettres modernes.

La Collection Récits du monde est consacrée à l'étude d'un genre litté­raire - conte, mythe, fantastique, science-fiction .. . - à travers des ré­cits courts et complets.

Ces contes, récits et nouvelles, issus de cultures très diverses de l'Anti­quité à nos jours ont tous été choi­sis pour leur importance et leur ri­chesse.

Chaque recueil comporte quatre parties: 1. notions: définitions générale et

comparaison avec les genres voi-sins

2. aspects: examen des composan­tes internes (situations, person­nages, thèmes, messages ... )

3. formes: étude des catégories et types de récits propres au genre abordé

4. prolongements: lecture de récits ou de documents complémen­taires (opinions critiques, textes à savourer, jeux .. . )

Un questionnement progressif ac­compagne chaque récit. Il propose trois types de questions: observation

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Page 24: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, février 2001

1

1

• i

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(analyse linéaire), synthèse (étude progreSSIve de la notion), recher­ches et création (élargissement des connaIssances et production er-

• L:int*:rrogation SUr la science: Le W·Ctllt MacauLay - Robe t S·l berg r 1 ver-

Exemples de nouvel/es:

o La vi~ et la mort: Palpitations à I1ltll11lt: Il y a lm fal1t8me dans la gt"altge - Oino BUZzati

sOimelle d'écrits). p

La science-Hetion

". reste un geru'e inconnu: ce genre notamment littéraire pose la ques­tion de l'évolution de l'humanité et de~ conséquences du progrès scien­tifIques. Sans parler des <'p ion­l11ers» célèbres du genre, Jules Ver­ne et H.G. Wells, on pourrait trou­ver chez des auteurs plus anciens comme Rabelais, Voltaire ou Swift des textes qui relèvent de cette· '. 1. ms-

p~ration. L objet du recueil est préci-sement de susciter, chez les adoles­cents; le d~sir de lire, de connaître et d apprec1er la science-fiction dans sa diversité et sa richesse.

Exemples de nouvel/es:

• L'évasion: Chasse dans le rêve _ Wladimir Colin

• La critique socjale: Sombre inter­Lude - Fredric Brown et Mark Reynolds

o La t · , 1 q,ues Ion metaphysique. La

p anete aux sept masques _ Gé­rard Klein

• ~'humour; Commen.t le monde echappa à la ruine - Stani/as Lem La Cybériade '

o La poésie: Août 2002. Rencontre noctllrue - Ray Bradbury, Chro­ruques n1artiennes

• Une forme rare, le théâtre: Hom­l11e ~" robot? Karel Capek, Ros­SUm S lffilversaI robots

Le fantastique

Peur, doute, surprise: tels sont les sentiments éprouvés par les lec­teu,rs de, récits fantastiques. Car ~ s agIt d un genre qui nous oblige a paroCIper. Le monde imaginaire propre au fantastique est différent de celtu des contes et de la science­fJchO~. Les écrivains y mettent en prese~ce ~es univers habituel­lement separes, incompatibles. le mystère qu'ils proposent ne s:ré­sout pas.

• L'animé et l'inanimé. L'ellregis~ tremellt mystérieux - Al . d Grine ex an re

o Le rêve et la réalité: Effets d 'tilt

~:~~e tltterro11lpu - Luigi Piran-

o La Folie et la raison: Qui sait? _ Guy de Maupassant

o Le point de Vue narratif. Le ,.êve, Anton Tchekhov

o L'humour: Le jouI" où iL plut des chapeaux a Ltlle - Gianni Rad .

o L Ch t L" . an a u e: ecrrteau - Le rien _ La rampe - Jacques Sternberg

Pour information, ces deux titres (~haqu~ titre à 50 exemplaires) sont d.lsponlbles à l'OOIS de St-Mau­rtc; ~version 4'/3' et 6'/5') et sont pre.tees durant une période de 3 mOlS. Possibilité de réservation.

Les heures d'ouverture de l'OOIS sont

lu-ma-je-ve 15 h 00-18 h 00 me 14 h 00-18 1100.

Examens cantonaux 2000 / 2001 (12 et 13 juin 2001) Communications à l'attention des ense·

19nants de Mathématiques au CO ~valuation: ~émarche de résolution et solution .

Les cornges des épreuves de ma thé ti· b ' , h ma ques propos t' ~es a caque problème. Cela im li ., en, a nouveau, une ré artition· .

~~:~: ~~;:::~~!:~~~~:~~~:'I~:~~r~r;~~~:1 ' :1;:::;:~~:~e::~of~iOL~ é~~~b~:%t~ l~~;~: ;~~~~~~su ~~~: • De même, si la solution ~ . , en en a a repollse. one ImperatIvement no~

. () trouvee n est pas correcte l'· . m~e s dans ~e cheminement de l'élève et en teni; enseIgnant dOIt pouvoir retrouver la oules erreur

~~~~:~e~e reponse fausse n'implique nUllemen~~~~~;1:~:::; s~~e du problème ~t pour l'attribu~~~~~~ o lenne aucun pOint à la résolution d'un

Remarques o Conune par le p ' 1

des ériod asse, es examens cantonaux de mathémati ue ~ " par:"s de l';:!~:~P~ de 50 ;;;~nutes effectives. li est donc 'lm:é~::J~ prevus et conçus pour se dérouler sw·

o ~our:u1t avril, une séri:sl:~tiv~~~:~~~~:~~~~tal~og~~:~:tne n(eGdoivent ;ar:;:::~;;i~;; l~sn;f:v~~ur chacune des egres, sections ou mve nf e fie randeurs et M )

porter des informations ~~~ co . and us). Ces activités, à travailler individuel! es ures vous sera proposée (tous nécessaire, les apprentissag:selgnant et à l'élève (analyse qualitative des acq~:e;tdou en grou)pe, :isent à ap-

o es erreurs et a réguler, si

Hervé Schild, coordinateur Math au CO

R~, Février 2001

I NFORMATlON ~ OfFICIEllJ S

Examens cantonaux d' ~ 2001 au CO

Examens écrits de 2(0 et de 3(0

niveaux 1 et 2

Les épreuves présenteront une structure semblable à celle des exa­mens des années précédentes et le temps imparti est de 50 minutes. Elles ont été validées dans plu­sieurs classes et les rédacteurs ont tenu compte des remarques faites par leurs collègues.

Examens oraux de 2(0 et de 3(0

niveaux 1 et 2

• Le Horen s'organise selon la for­me habituelle durant la semaine des oraux.

• Le Sprechen niveau 2 - struchlre:

L'épreuve comporte deux parties (A et B) de 6 points chacune et to­talise donc 12 points. Dans la par­tie A, l'élève s'exprime librement durant Wle minute sur le thème ti­ré au sort. Dans la partie B, il aura à répondre à 6 questions liées au même thème que dans la partie A.

- p,.éparation: Début mai, les enseignants reçoi­vent, par le canal des directions, les thèmes à préparer. Ils les com­muniquent à leurs élèves. Les en­seignants peuvent préparer ces thèmes avec leurs élèves. Ils leur transmettent également les cri­tères d'évaluation et le barème applicable. Le jour de l'examen, l'élève tire au sort un des thèmes. Il dispose de 10 minutes de prépa­ration pour l'ensemble de l'épreu­ve orale et n'a pas droit à un ou­vrage de référence.

R~ -Février 2001

- évaluation: Les critères d'évaluation portent sur le respect du thème, la richesse du vocabulaire, la correction des structures de phrases, l'utilisation de structures complexes (mots de liaison, adverbes, phrases com­plexes, etc . . . ), la fluidité du langa­ge (prononciation et qualité de l'expression). Les élèves sont te­nus au courant des critères d 'éva­luation et du barème appliqué.

o Le Sprechen niveau 1 Les élèves auront à s'exprimer sur des thèmes proposés. Ils devront observer des contraintes d'ordre grammatical et syntaxique (utili­sation de prépositions, adverbes, adjectifs déclinés, phrases com­plexes, etc .. . ). La richesse du vocabulaire, la cor­rection grammaticale et syntaxi­que, la fluidité du langage seront également évaluées.

Allemand en ~ Epreuve de référence - 4P

Les maîtres de 4P recevront au printemps 2001 une épreuve de ré­férence à faire passer à leurs élèves à la fin mai 2001.

Cette épreuve est composée de 2 parties.

L'une permet d 'évaluer le dévelop­pement des compétences orales de compréhension, d 'expression orale guidée (compléter un dialogue) puis libre (s'exprimer sur la base d'une image en réutilisant struc­tures et lexique appris). L'autre par­tie permet d' éval uer les connais­sances acquises en lexique avec dé terminants, en structures, en con­jugaison (présent, impératif) sur la base d 'exercices de même type que ceux travaillés durant l'aIUlée sco­laire. Les résultats de ces épreuves ne se transmettent pas en note mais en mention selon les critères indi­qués par l'épreuve.

Une dizaine de classes seront invi­tées à retourner les résultats pour analyse.

Epreuve de référence - 6P

Sur la même orientation, une épreu­ve de référence sera distribuée aux maîtres de 6P.

Celle-ci vise: 1. à attester du développement des

compétences de compréhension et d 'expression orales et écrites sur les 4 premiers thèmes propo­sés par T3 selon les objectifs pré­cisés dans le chapitre "Survol du plan d 'enseignement» des pages 4 à 11 du livre du maître.

2. à attester de connaissances lexi­cales et structurales

3. à soutenir les enseignants dans l'orientation de leurs élèves.

Ce test sera envoyé dans le courant du mois de mai, son utilisation est laissée au libre choix des maîtres. Comme selon la loi, il n 'y a pas de note en 6P, les résultats seront trans­formés en nombre de points. Une dizaine de classes ayant utilisé ce test seront invitées à transmettre les épreuves pour analyse.

Commission des examens

45

Page 25: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, février 2001

! •

l '

DÉPÔT SCOLAIRE

Livres scolaires: ~AMI~

Dépôt des ouvrages scolaires

Pour mieux servir les classes de la scolarité obligatoire du Yalais ro­mand, l'ORDP a transféré le Dépôt des ouvrages scolaires de Château­neufl Conthey à Sion, dans le Dé­pôt Swisscom qui se trouve dans la zone industrielle de St-Hubert, au chemin St-Hubert 2.

Pour s'y rendre, le chemin le plus fadle est celui qui passe par la

sortie ouest de l'autoroute à Sion (cf. graphique ci-annexé). L'inscrip­tion Swisscom est bien visible de loin. Le Dépôt est situé à gauche, au fond du grand hall d'entrée. Le même bâtiment abrite l'Ecole des Métiers.

Depuis la ville de Sion, il faut pren­dre la direction des ateliers St-Hu­bert, en passant sous la gare à droi­te. Les dépôts Swisscom font face à Rhône FM ou Yalprint.

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Des places de parc en suffisance se trouvent devant l'immeuble «Swiss­corn». Un quai de chargement est si­tué au nord du bâtiment et facilite les gros transbordements par ca­mion ou chemin de fer.

Dès la fin janvier, le Dépôt des ou­vrages scoJaires est ouvert, comme d'habitude, de 14 h 00 à 17 h 00, le mercredi après-midi. Monsieur et Madame Michel-André et Cécile Monnet accueilleront les visiteurs avec beaucoup de sollicitude et de gentillesse, comme ils le font de­puis 1988.

Catalogue des ouvrages scolaires

Le catalogue des ouvrages scolaires a fait J'objet d'une nouvelle présen­tation, en raison du déménagement du dépôt et des nombreuses fautes, erreurs ou oublis qu'il contenait, ce dont nous vous prions de bien vou­loir nous excuser.

Le catalogue est consultable sur le site Internet de l'ORDP www.ordp. vsnet.ch; vous pouvez le parcourir en cliquant sur "Catalogue des ou­vrages scolaires» , Vous pouvez pré­parer vos commandes à partir de l'écran et connaître le coût approxi­matif de celles-ci. Ce fait facilite grandement la constitution du bul­letin de commande habituel. En caS de nécessité, vous pouvez procéder de la même manière avec le «Cata­logue des ouvrages scolaires du Haut-Valais».

Le catalogue des ouvrages scolaires, par son informatisation, sera évolu-

R4c~ -Février 2001

tif et supprimera progressi­vement l'édition du catalo­gue qui peut être imprimé en fonction des propres besoins des écoles.

Plnn de situation du nou,'e.lu depôt scolain'

Sortie nDtomure : Sion ou(>st

Les écoles ou les communes qui ne possèdent pas encore de liaison «Internet» peu­vent s'adresser au secrétariat de J'ORDP (027/606 41 52) pour obtenir un exemplai­re ou auprès des responsa­bles des Livres scolaires (tél. 0271606 41 51198 ou fax 027/6064154/98).

Commandes

Les commandes ne sont pas acceptées par téléphone ou par e-mail. Elles doivent être faites par écrit et peuvent être transmises par fax, en principe au moyen du bulletin spécifique, par ordre numérique des ouvrages et en regroupant sur le même nu­méro les quantités désirées.

Sion

tu

Ponl d~s Ronquoz

Dcpôt scolain~ (B:lt. Swlsscom)

Seules les commandes munies du sceau officiel de la commune, de la commission scolaire ou de la direc­tion d'école bénéficieront des sub­ventions cantonales.

ÉCHANGES LINGUISTIQUES

INFORMATlON~ OFFICIElLES

Commandes particulières

Les écoles souhaitant acqué­rir des ouvrages ou du maté­riel qui ne figurent pas au ca­talogue peuvent également bénéficier des conditions fai­tes à l'ORDP pour des achats groupés. L'ORDP accepte de servir d'intermédiaire pour autant que les indications bibliographiques soient cor­rectement libellées, que la de­mande soit agréée par les au­torités communales et la di­rection de l'ORDP (pas de commandes directes auprès d'une Maison de diffusion).

Souhaits

Souhaitant vous servir dans les meilleures conditions,

nous attendons vos remarques éven­tuelles sur l'application de ces nou­veautés.

Le directeur de l'ORDP Jean-Pierre Salami"

Des proiets pour ~ Le Bureau des échanges linguis­tiques se réjouit de pouvoir vous annoncer que la campagne pour la promotion des projets «BONUS d'échange» et "COTE A COTE» pa­tronnés par CH Echanges et sub­ventionnés par la Fondation Paul Schiller se poursuit.

Les enseignants des degrés pri­maires et secondaires ont ainsi en­Core la possibilité de s'inscrire au­près du Bureau pour trouver un partenaire dans le Haut-Yalais ou en Suisse alémanique.

R~- Février 2001

Comme le projet Schiller a déjà été présenté en détail dans «Résonan­ces» (cf. no. 3/99), je me contenterai de vous rendre attentifs à certains points.

Le projet "COTE A COTE" prévoit un échange de correspondance ou des rencontres de courte durée entre enfants du même âge d'une autre région linguistique. L'appui peut aller jusqu'à Fr. 200.- pour les organisateurs et peut atteindre Fr. 1000.- par école établissant un par­tenariat.

Le deuxième projet plus ambitieux, «BONUS d'échange» s'adresse aux écoles du secondaire et du primaire. Il préconise un rapprochement de classes ou de groupes d'élèves entre les régions de langues différentes. Les établissements désirant s'enga­ger dans un partenariat à long ter­me sont tout particulièrement re­cherchés et bénéficient de condi­tions particulièrement intéressantes.

En effet, la Fondation prend à sa charge les 3/4 du montant glo­bal des activités d'échange, au max.

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Page 26: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, février 2001

l '

, i , .

Fr. 3000.- pour des projets avec vi­sites réciproques, voire Fr. 4000.­en cas de camps scolaires en com­mun. Plusieurs professeurs ont dé­jà organi sé des échanges dans le cadre de ces p rojets et ils en sont ench antés, ainsi que leurs élèves. Ces éch anges ouvren t p arfois des p erspectives insoupçonnées com­me en témoigne le comp te rendu d'un collègue que je remercie vive­ment de son apport.

Toutes les théories du mond e ne réussiraient pas à refléter mieux ce qui p eut se produire d urant u n échange. Gageons que ce témoi­gnage encouragera un grand nom­bre parmi vous à tenter une expé­rience semblable! Les élèves en se­ront les premiers bénéficiaires e t vous le revaudront.

TRAUM - ENTOECKUNG -MUT - ABENTEUER - FREIHEIT -

KONTAKT - FREUNDSCHAFT

Voici quelques mots allemands, qui une fois expérimentés sur le ter­ra in, résonnent plein Sud et ro­mand . C'est aussi enthousiaslnant et aussi beau que cela, un échange! Du moins, c'est ce que n os élèves nous en apportent, é tonnés qu' ils sont par la diversité et p ar la riches­se d 'une telle aventure.

Qu ' il est agréable d 'entendre de leur bouche que l'accueil, là-bas,!"t cordial, qu'ils ont par différents stra­tagèmes, réussi à surmonter leur ti­midité et dire ce qui en eux désirait s'exprimer.

C'est toujours trop court un échan­ge quand on y a pris goût, quand on a pu voir e t cOlnparer deux écoles, le mode de faire différent des pro­fesse urs, leur sympa thie et leurs travers, les h oraires, le nivea u de compétence langagière en frança is ou en anglais de ses p artenaires.

TI est possible d 'y apprendre que la vie de fam ille, ici ou au loin, a ses règles et ses exigences. Subitement, le regard que l'on p ortait sur ses

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p rop res parents devien t plus to lé­ra nt, parce que le recu l e t la ren­contre l'on t élargi d ans de véri­tables dimensions.

Certains élèves ont même été p ro­mus au rang de professeur. Un dic­ti onnaire à la main, avec li1 dessin, des gestes, ils ont expliqué avec succès ce que leur partenaire n 'arri­vait pas encore à saisir. Le tout s'est passé simplement, avec patience et dans l'amitié.

Les ch oses les plus invraisembla­bles surviennent lors d 'un éch ange. Grâce à celui-ci, une maman re­trouve le d ialogue avec son fils. Et que penser de ces pères et de ces mères qui après tant d 'années de travail ravivent leurs anciens sa­voi rs pour entrer en communica­tion? Comment expliquer que le peti t frère ou la petite sœur se met­te à pleurer sur le quai de gare lors­qu e le / la p artenaire s'en va? En­semble, par en couragement mu­tuel, il devient plus naturel d 'aider, de mettre la table, de ranger la vais­selle. Oserait-on seulement laisser sa cha mbre dans un désordre in­nommable en présence d'un hôte?

Combien d'élèves se sont montrés incroyablement créatifs pour offrir à leur partenaire le meilleur d 'eux­mêmes, e t un séjour inoubliable.

A vous élèves, parents et profes­seurs qui avez la chance de vivre J'expérience des échanges, bon ven t. L'Europe se construit lentement.

Jacques LAM ON Responsable des échanges

COCrône

Ne tardez donc pas à vous inscrire ou à demander des renseignements, nous trouverons les partenaires qu'il vous fa ut. Le prochain délai d'ins­crip tion a été fixé au 15 mars Dl.

Bureau des échanges linguistiques

Yves Andereggell

En raccourci Echanges linguistiques Tout sur un fichier la fondation ch-échange de jeunes a publié récemmenl RecloVerso, un fichier groluil pour facililer l ' organ~alion d'un échange linguislique au niveau du primaire supérieur. Plonificalion d'un échange, personnes ù conloder, adresses uliles, finoncemenl, organisation, proposilion de réolisalions ... : les Ihèmes Irailés sonl nombreux el forl déloillés. Pour commander ce précieux documenl, une seule adresse: ch-échange de jeunes, Hauplbahnhofslrasse 2, 4501 Soleure. Fox: 032 / 625 26 BB. Vous pouvez aussi consuller le sile inlernel de l'ossocialion: www.echanges.ch

Bibliothèque (antonale Conférences Poursuivanllo série des midi-rencontres de la Bibliolhèque canlonale ù la rue des Vergers sur l'homme el la nolure, Irais conférences aborderonl la queslion des perspectives. Olivier Biber, de l'Office fédéral de l'environnemenl, des forêls el du paysage ù Berne, s'exprimero le jeudi 15 mars, Gabrielle Nanchen, présidenle de la fondalion Sion 2006 pour le développement durable des régions de monlagne, sera invilée ù parler le jeudi 5 avril el lean-lacques Rey-Bellel, chef du Déporlemenl des Ironsporls, de l'équipemenl el de l'environnemenl du Valois, concluro ce volet le jeudi 26 avril. Dans le cadre du Valois en recherche, Danièle Périssel Bagnoud abordero le jeudi 22 mars dès 17 h 30 les cjeux el enjeux oulour des écales normales du Valais romand •. Encore une dole, le 7 mai sera l'o((asion, lors des Soirées-renconlres, d'une discussion avec Michel Bory. Pour lous renseignements, vous pouvez vous adresser à la Bibliolhèque canlonale, rue des Vergers 9, case poslale, 1051 Sion, lél. 027 / 6064550, courriel: [email protected]. A noler égalemenll' adresse du sile de la bibliolhèque: hllp:/ / www.bcvs.vsneuh

Mag@logiE Catalogue des logiciels Mag@logiE magasin de logiciels éducalifs ù Vverdon, propose son calologue 2000-2001 . Celui-ci décril 750 logiciels dons de nombreux domaines : français, longues, maths, sciences, etc. Ce documenl conlienl également des suggestions de logiciels pour les écoles failes par le Centre suisse des lechnologies de l'informalion dans l'enseignemen!. Pour en savoir plus, adressez-vous ù: Mag@logiE, rue du Casino 4, 1400 Vverdon, lél. 024 / 42026 70, lélécopie 024 / 420 26 71 , courriel: [email protected]

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Edition, administration, rédaction Déportement de l'éducotion, 00 10 IUlture .1 dUlJlOrt 10E(S) Office de fe<henhe .1 d. dOlUmenloli.n pédogogique 10RDP) Gravel.ne 5, (ose po,lol. 478,1951 Si.n Tél. 1027/ 606 41 52 [email protected]

Diredlon Jean·Pierre Salamin

Rida"I •• Nadia Reval, rédoclr ice responsable Poul VeHer, rédadeur

Can .. U de rédaction Polri,k Abbel, Au. parenh Daphnés Conslanlin, SPVal Maurice Dirren, OSP Xavier Goillord, AV ECO Maurice Nan(hen, OMP llIurenl Perrum.ud, AV PES Georges Sierro, AMEP

Ph.tographe Jacques Oussez

Données techniques Surface de (omposilion 17S, 245 mm Formol de 10 revu.: 210 x 280 mm Impression en offsel en noir el une leinle vive, phololilhas fournies ou frais de reproduction fadurés séparémenl pour les do(Umenls fournis prêls à la reproduction.

Parution Le 15 de choque m. is soul juill.1 .1 août.

Délai de remise des textes et des annonces 1. 20 du m.is pré,éd.nl.

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