résonances, mensuel de l'ecole valaisanne, juin 1992

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Les ordonnances fédérales de maturité

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Page 1: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 1992

PLACE DE LA MAJORIE

A L'OCCASION DE SON 75" ANNIVERSAIRE LA BANQUE CANTONALE DU VALAIS

VOUS CONVIE A LA DÉCOUVERTE DE SA -COLLECTION»

Page 2: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 1992

'."I.pJ"~.~r_1_.J" •• 1_ TW-"~~~.~~---------:II ______________________________________________ ~

Voyage à l'intérieur d'un ordinateur Apple.

Incroyable mais vrai:

l'ordinateur Macintosh d'Apple est même capable de coasser,

de faire cocorico ou de mgir

comme un lion. Idéal pour familialiser

l'enfant avec le monde animal

sous tolites ses formes. Le

Macintosh a également le chic

peur lui faire découvrir le vaste

monde, sa géogf'dphie, son

histoire, ses langues ... Invitation au voyage,

les Macintosh d'Apple et leurs

logiciels éducatifs ne manquent

pas de ressources. Epatant! Les cours deviennent de plus

en plus vivants'

Représentant général pour la

Suisse et le Liechtenstein:

Industrade SA, Apple Computer Division, Hertistrasse 31, 8304 Wallisellen,

téléphone 01/832 81 Il ou chemin du Bief, 1110 Morges,

téléphone 021/802 16 76.

s o M M A 1 R E

CE MOIS-CI

EDlTORL.v,

- 2-

Enseignement secondaire et professionnel: des réformes fondamentales, Jacques Darbellay ........................................... 2

DOSSIER

- 4-

Quelques réflelcions sur la coordin.tion scol.ire Î en Suisse romande, -" Robert Gerbex .............................................. .. ..4

Projet d'une nouvelle ordonnance sur la reconnaissance des ce,·tificats de maturité, J.cques Darbellay

Matu2000: eurocompatibilité,

.............. 7

AVPES .......... 11

ERASMUS, (programme d'action communautaire en matière de mobilité des étudiants... .. .. .13

M.turité professionnelle, J.cques Darbell.y ....... .15

De 1. m.turité à l'Université Luc Weber ............ .. .... .' ............................ .18

RÉSONANCES • JUtN 1992

T

PARTICIPATION DU VALAIS AU FINANCEMENT DES UNIVERSITÉS

DéCl~t.. .. ................ . ........ 19

Accord intercantonal

Votation du d~t.. ...

Communiqué de presse

..................... 19

ECHOS

- 22 -

Quel temps fait-il aujourd'hui?,

... 21

.............. 21

Pierre Vianin, I.uréat du prix littéraire SPVal du70Ü' Pascal Rey, Pierre Vianin........ .. .. 22

Enseigner, une chance insolente, Danièle Delacrét" ........................................ 23

Collège des Creusets. semaine culturelle ........ 24 La Suisse d.ns l'Europe F.di Eid et Jocelyne Delgrande .... .. .. 24

Le chrétien dans une Europe en mutation, Ariane Peter ...... ... .25

Le Dé, du théâtre en majuscules, Marie-Claude Dubosson ......... 26

Pas de problèmes, Marie-CI.ude Dubosson ....... 27

LECTURE POUR VOS VACANCES

Le Suisse d.ns tous ses états M_-J.D .................................... 28

Voici le temps du monde fini M.-J.D. .. ......................... 28

Culture commun.uté démocratie, M_-J. D ................................ .. ... 29

Au chevet de JO, Marc Lampo .............. ...29

Privé de planète?, G.Raboud .................. .. .. ......................... 30

INFOR:WL-'\TIONS OFFICIELLES

- 31 -

Nouvelles de l'ORDP, Jean-Pien-e Salamin ...... .. .................... .31

Bourses et prêts d'honneur Commissions cantonale des bonrses et des prêts d'honnew' ..... .. .. . 33

Concours de m.thématique pour les classes de 4' année primaire du Valais romand Made-Hélène Sauthiel', Yvan Michlig ..... .40

INFORMATIONS GENERALES

- 38 -

Résultats du concours "lA! tourisme, l'affaire de chacun. Stéphane Dayer ............................ .. .... 38

Par mots et P.rvis, .... 38

François Pont à la galerie des Buissonnets, .. 39

Sion: Agenda culturel, .... 39

22' festiv.1 Tibor Varg.......... . .... ..40

Page 3: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 1992

É D l T o R l A L PAR JACQUES DARBELLAY

Enseignement secondaire et professionnel: des réformes fondamentales

La plupart des dossiers traités dans Résonances durant ces dix derniers mois étaient programmés depuis juin 1991. En réservant le dernier numéro de cette année scolaire à l'Ordonnance sur la reconnaissance des certificats de maturité, le Conseil de rédaction et la rédactrice espéraient sans doute que la nouvelle ORM en serait, en juin 1992, au stade de la consultation. On pouvait pré­voir, en mars der­nier, que ce ne serait pas le cas. Fallait-il dès lors renoncer à ce sujet à un moment où remous et rumeurs risquaient d'enfu­mer le paysage ou au contraire profi­ter de ce flou stra- ' tégique pour invi­ter nos lecteurs à une sereine réflexion, dans une atmosphère d'objectivité que les débats de la consultation n'offriront peut-être pas?

Interrogé par le Conseil de rédaction à fin mars, j'ai opté pour la seconde solution. Un mensuel paraît toujours en porte-à-faux par rapport à l'actualité. Si le journalisme est ce qui sera moins vrai demain qu'aujourd'hui, selon la formule d'André Gide, notre présentation risque de n'être plus actuelle quand paraîtra le texte officiel du

projet. Dans ces conditions, ce dossier représente un exercice délicat que seul un parti pris de rigou­reuse objectivité justifie. Anticïper en matière d'information peut avoir un effet de mise à terre. Tel est bien mon souhait.

On constate une fois de plus que toute innovation d'envergure nationale provoque automatiquement

une mobilisation générale. Uaffron­tement des points de vue représente­rait-il la voie unique vers la découverte du bien commun? Au lieu de tendre vers le plus haut niveau d'accord possible en accueillant les idées neuves sans crispation, on ris­que d'appauvrir

les projets par l'abandon de leurs aspects les plus originaux et de se retrouver au ras des pâque­rettes, avec un compromis raboté, acceptable par tous mais satisfaisant pour personne. Est-ce cela le consensus?

Caricatural? A peine. Tenez, justement, à propos de l'ORM en vigueur actuellement, depuis 112 ans qu'il existe des dispositions fédérales en cette matière, on s'est maintes fois attaqué à des révi-

RÉSONANCES • JUIN 1992

sions partielles ou fondamentales. Eh bien! on a pu lire dans la presse de ces derniers mois, qu'il faut dépoussiérer notre ORM car elle date encore, pour l'essentiel de son contenu, du XIX' siècle. A force de vouloir satisfaire tout le monde, on a fait de l'Ordonnance un fourre-tout. Voilà pourquoi le projet à l'étude revêtira la forme d'un plan-cadre. Et toi, me demande-t-on, qu'en penses-tu? - Ça m'intéresse. J'attends d'en savoir davantage par la publication d'une version officielle. La lecture des informations et des commentaires généreusement répercutés par la presse, au lieu d'éclairer le débat par des données objectives qui permettraient au lecteur de se forger son opinion, l'embrouille et même le trouble en accréditant le soupçon d'inqualifiables complots, de perverses intentions.

Ce dossier ne se propose pas d'aller au-delà de ce qui a été clairement exprimé jusqu'ici par les auteurs de la réforme projetée: DFP et CFM2.

On pourra prendre connaissance ci-après des prin­cipaux arguments pour et contre glanés dans les journaux romands. Cela fait partie du devoir d'informer, mais on évitera de décider à la place du lecteur. Aucun risque à mon sens de voir les cantons abusés par de secrètes manœuvres en coulisses et tentés de céder, fût-ce une parcelle de leur souveraineté dans le domaine scolaire qui représente le fondement le plus intouchable de leur identité politique et culturelle.

Le gymnase se trouve donc ici au centre du débat, mais il ne doit pas se sentir comme un îlot coupé de ~e qui le prépare - 8 ou 9 ans de scolarité pri­maIre et secondaire du 1" degré - et de ce qui le couronne, l'Université, les Hautes écoles, les futurs Instituts universitaires professionnels.

Il était donc nécessaire d'élargir ce dossier par un regard vers l'aval que nous propose Robert Gerbex. Il esquisse un bilan nuancé de la Coordination scolaire romande qui célèbre cette année son quart de siècle. Qu'on soit parve­nu, par-dessus cette sacro-sainte autonomie canto­nale, à instituer un lieu de dialogue pour toute la RÉSONANCES - JUIN 1992

Suisse romande, dans le respect des sensibilités et des différences, représente déjà une victoire qu'il faut saluer et porter au crédit des pionniers et des partenaires de la coordination, quels qu'en soient les résultats.

Dans ce même esprit de synthèse, on trouvera le point de vue des Universités sur le gymnase et la maturité qui représentent la filière normale d'accès au degré III de formation. Il est signé par Luc Weber, recteur de l'Université de Genève.

Si les études secondaires et universitaires concer­nent 15 à 20 % des jeunes en voie de formation, 60 à 70 % suivent les diverses filières profession­nelles. Il était donc normal de consacrer un cha­pitre de ce dossier à la maturité professionnel­le dont le projet est actuellement en consultation auprès des milieux intéressés.

Je remercie ceux qui m'ont fourni la documenta­tion nécessaire tout en me laissant une entière liberté d'action. Je veux citer particulièrement Jean-Marie Cleusix, président de l'AVPES et Lévy Dubuis, chef du Service cantonal de la for­mation professionnelle.

Bonne suite à la nouvelle ORM, à la future matu­rité professionnelle, aux Instituts universitaires professionnels. Ils représentent, en même temps qu'une nécessaire réforme de nos structures sco­laires, la ferme volonté de sauvegarder nos auto­nomies régionales contre les tendances centralisa­trices de la Communauté européenne.

Jacques Darbellay

PS. Par un commun accord entre la photographe et le rédacteur, l'eau a été choisie comme thème pour illustrer ce sujet mouvant et abstrait, sans nulle intention de vous mener en bateau.

1 DFI: Département fédéral de l'intérieur 2 CFM: Commission fédérale de maturité

Page 4: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 1992

.~'II."'-'''-..-.r::lllI1lWll'T!:. ___ ''''''_''·'' •••. - •• ---.::--.--~---------~;p ___________________________________ --------""!I

Quelques réflexions sur la Coordination scolaire

en Suisse romande

Je ne voudrais pas ici rappeler toute l'histoire de la Coordination scolaire en Suisse romande mais préciser simplement quelques points qui me paraissent impor­tants.

Sa construction fut progressive: elle ne s'est pas faite en une fois à partir d'une décision initiale des chefs des Départements de l'instruction publique de la Suisse romande. Elle fut le résultat d'un

Les décisions ont été méditées, et l'on s'est engagé avec pruden­ce dans la poursuite de toute

dialogue entre les autorités sco- ___ /_-": ___ ~ ____ -I--___ "\ __ laires, les enseignants, les milieux politiques; le système qui fut mis en place est remarquable, car il se caractérise par le prag­matisme, la participation, la décentralisation.

l'entreprise. L'école n'est pas un édifice; elle doit, comme ont tou­jours dû le faire les vivants, s'adapter sans cesse aux condi­tions du lieu et à celles du moment: la Coordination scolai­re est cependant une rude affai­re, parce qu'elle est le résultat d'une ouverture d'esprit et du désir de se laisser continuelle­ment instruire par l'événement. Le pluralisme romand que l'on a souvent mis en cause n'est pas un cantonalisme mesquin; il touche trop profondément à l'entité spirituelle de chacun des cantons pour que l'on puisse en faire litière au profit d'une sorte d'oecuménisme purement verbal qui ne serait qu'hypocrisie et aveuglement.

Le défi du spoutnik Qu'on se rappelle ces années 64: l'Union soviétique lance le spout­nik, et son bip bip résonne comme un défi lancé à l'Occident qui prend tout à coup conscience de son retard. Il faut de toute urgen­ce améliorer les techniques de produc­tion et, par là même, les bases de toute formation. Dans les entreprises on accepte l'idée du recyclage et du perfec­tionnement, et du côté de l'éducation on parle réellement de rénovation. C'est le congrès de la SPR en 1962 à Bienne, c'est la réflexion autour des mathéma­tiques, autour des sciences, autour des langues selon la linguistique et la com­munication, autour de l'histoire, tout cela à l'ombre tutélaire de Piaget qui justifie les méthodes actives.

Suivirent les décisions de la Conférence des chefs de département, le lancement de CIRCE l, de CIRCE II, de CIRCE III et l'acceptation de ces programmes par tous les cantons pendant les vingt années qui suivirent.

Approche pragmatique On l'a dit: la Coordination s'est construi­te de manière à répondre aux besoins du moment. Cela ne veut pas dire que l'action ait été précipitée: au contraire.

Ce respect du pluralisme a été évoqué le 15 décembre 1972 à Lausanne lorsque Jean-Pierre Pradervand, alors président de

la Conférence des chefs de département, présentait les premiers programmes de CIRCE. On le voit, les hommes poli­tiques de Suisse romande se méfient d'une gestion idéologique de l'école et préfèrent, à juste titre, mener une poli­tique réaliste, soucieuse avant tout de donner satisfaction aux besoius locaux.

Construite, il est vrai, sur des bases juridiques et institutionnelles très fra­giles, la Coordination romande a réussi à se maintenir et à se développer à tra-

RÉSONANCES· JUIN 1992

vers les années, malgré les changements économiques, sociaux et et politiques, parce qu'elle répondait à un réel besoin.

Savoir prendre l'avis de tous C'est une caractéristique du fonctionne­ment de la Coordination que la forte participation des divers partenaires qui travaillent pour l'ensemble du proces­sus. L'OCDE, en 1991, l'a bien vu, et dans son l'apport elle relève ce souci de prendre des décisions en matière d'édu­cation aussi proches que possible du ter­rain, avec une ambition de coordination qui conduit à un certain type de système décisionnel: ce système se caractérise par la multiplicité des acteurs à tous les niveaux et par l'importance des rela­tions interpersonnelles. Cette pratique politique n'est pas étrangère au fonc­tionnement démocratique de notre pays, et elle conduit toujours à maintenir un équilibre des pouvoirs au aein des insti­tutions.

La libre confrontation des avis et des tendances permet d'assurer un certain contrôle contre les excès des uns ou des autres, même si l'obligation de prendre en compte l'avis des subordonnés doit diminuer un peu la liberté d'action des dirigeants. En matière de coordination, bien que la décision finale revienne tou­jours aux autorités, les choix retenus par les chef de département ont rare­ment été pris en désaccord avec les avis exprimés par les associations, et c'est pourquoi la SPR et le CARESP ont été consultés et écoutés tout au long de l'histoire de la Coordination romande.

On peut dire que l'on a su utiliser les conflits de manière positive; en effet la politique participative telle qu'elle appa­raît dans la Coordination conduit à rechercher des compromis chaque fois que naissent des désaccords entre les participants. Cette pratique est obliga­toIre, cal' la multiplicité des acteurs aug­mente les possibilités de divergences, et il est nécessaire qu'ils fasaent preuve de souplesse poUl' trouver des solutions aux problèmes qui se posent à eux. Mais le compromis vise plus haut qu'un simple pa!'tage des concessions; il devient syn­these. SI .chacun obtient dans l'échange ce qmlm tIent le plus à cœur. Et comme

RÉSONANCBS . JUIN 1992

exemple de telle synthèse, on peut rap­peler la rédaction des plans d'études romands, qui ont proposé des objectifs nouveaux pour les programmes canto­naux au lieu d'en faire simplement la moyenne.

Samuel Roller, dans un article paru dans ,L'Ecole valaisanne» en 1976, rap­pelle que la Coordination a un double mouvement, comme celui du muscle du cœur: contraction et dilatation. Elle unit (contraction) et respecte le particulier (dilatation); l'un des mouvements appel­le l'autre, et réciproquement, la Coordination ainsi unit et respecte le particulier; l'union doit encourager le divers; le divers doit concourir à la réus­site de l'union.

Les difficultés du système Certes les obstacles n'ont pas manqué. La lourdeur du système de conceltation, les structures parfois compliquées, les conférences, sous-commissions et groupes de travail ont souvent alourdi la circulation et le système de prise de décision. On a évoqué les coûts, le prix du renouvellement des matériels, et cer­tains n'ont pas hésité à dire que la Suisse romande était en train de se payer une école de luxe. Et pomtant on constate aujourd'hui, par les évaluations qui furent faites tant dans le domaine du français, des mathématiques, de l'allemand en particulier, que la poli­tique participative et l'approche prag-

matique choisies par les responsables romands ont évité l'accumulation des mécontentements.

Sans doute la décentralisation voulue par les organes de la Coordination a-t­elle conduit à créer un système com­plexe, mais on peut être certain qu'une stratégie centralisatrice dans le contexte historique et politique de la Suisse romande aurait créé des problèmes encore plus insolubles, qui nous auraient conduits à l'échec.

La Coordination, un système fédéraliste très vivant

Les responsables de la Coordination sco­laire ont conscience du jeu subtil de la politique coordinatrice qui ne vise pas à uniformiser les pratiques pédagogiques selon une politique imposée de l'exté­rieur. Au contraire, elle doit aider les cantons à tirer profit des expériences pédagogiques des autres poUl' permettre à chacun de mieux se déterminer dans les choix qu'il veut faire. L'itinéraire à suivre n'est pas obligatoirement le même pour tous; il suffit que les cantons aient conscience de l'objectif pédago­gique à atteindre, qui est fixé, lui, pal' le plan d'études commun. Harmoniser cela veut dire tendre vers une collaboration rationnelle dans la recherche, la créa­tion, l'édition.

On constate donc aujourd'hui que l'har­monisation des plans d'études et des moyens d'enseignement ont été réalisés

Page 5: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 1992

- .l'Il ... ] .... _,,."WlrnrroC1l_ ... '"''' ........... .,. ...... =-'"''"~~~---------l,. ______ -------------------------____________ ...

en grande partie au niveau primaire et sont en cours de réalisation au niveau secondaire.

Aujourd'hui et demain A la veille des échéances européennes, la Coordination a, une fois encore, un rôle primordial à jouer. Que l'on me per­mette de citer Samuel Roller: «L'union n'est pas un processus horizontal qui relierait les éléments les uns aux autres par leur surface. C'est au contraire un processus vmtical qui unit en raison de la convergence des différences. Des êtres distribués sur la ligne de l'équateur seraient fort éloignés les uns des autres. Si, cependant, conscients de leur voca­tion, ils perçoivent ce vers quoi elle les appelle à monter, ils se mettront en marche chacun sur son propre méridien. S'élevant, ils découvriront de mieux en mieux leur originalité. Tendant vers un sommet qui est leur propre sommet tout en étant finalement le sommet de tous

les autres, ils demeureront toujours eux­mêmes: l'union différencie. En montant, chacun continue ainsi sa propre inven­tion et parfait en lui le jeu de sa liberté .•

Nous rappellerons ici, simplement, quelques-uns des thèmes à l'ordre du jour: la reconnaissance des titres conduit à imaginer une formation sem­blable pour tous les enseignants. L'idée d'une maturité professionnelle, la nou­velle «ORM», incite les autorités sco­laires à s'interroger sur la transition entre la scolarité obligatoire et la vie professionnelle.

L'existence et l'application de pro­grammes nouveaux, ceux de CIRCE, met incontestablement en cause nos modes d'évaluation: de l'évaluation cer­tificative, on passera progressivement, avec les années, à une évaluation forma­tive. A cela s'ajoute, puisque tous nos programmes sont expérimentaux, une nouvelle lecture de leur contenu et de leurs objectifs, toujours à travers des rencontres comme celles des Colloques

romands, sur la base des évaluations et en concertation avec les milieux intéres­sés. Un long chemin a déjà été parcouru, et le trajet, comme je viens de l'évoquer, qui reste à couvrir sera tout aussi long.

Que l'on me permette de reprendre ici, en conclusion, ce que disait André Neuenschwander, délégué de CIRCE 1 et de CIRCE II, qui vient de disparaître. Il écrivait dans les études pédagogiques, en 1974, à propos de la Coordination scolaire: "Une chose reste certaine: un abandon de l'acquis et un retour en arrière sont impensables».

Robet1 Gerbex Secrétaire

à la Coordination romande en matière d'enseignement

RÉSONANCES· JUIN 1992

Projet d'une nouvelle ordonnance sur la reconnaissance

des certificats de maturité

Raccourci historique La dernière révision partielle de l'ordonnance sur la reconnais­sance des certificats de maturité, l'ORM', date de 1986. Mais un projet de révision totale couve depuis 20 ans. Un rappot1 d'une commission d'experts présenta en 1972 le profil du «Gymnase de demain •. Bien que cette commission répondît à un mandat de la CDIP' et de la SSPES' et que son projet susci­tât un grand intérêt, au moment de prendre une décision on ne parvint pas à un consensus. '

L'ordonnance en vigueur aujourd'hui est donc celle de 1968 partiellement révisée en 1986, Elle résiste à l'usure du temps en dépit des impOltants changements intervenus dans tous les secteurs en ce dernier quart de siècle. Cependant pour les rai­sons inventoriées ci-dessous, la CFM' informait les «milieux intéressés» par une lettre de son président M. Iso Camartin datée du 8 octobre 1990 qu'une révision totale de l'ORM était à l'étude suite à une décision unanime de la Commission.

Le président précisait le processus envisagé pour mener à bien cette vaste et délicate entreprise:

«Dans unremier temps, nous nous pencherons, à l'intérieur de la CommIsswn sur les points qui nous paraissent les plus sus­ceptibles d'être améliorés. Ultérieurement, vous serez tout natu­re!lement appelés à exprimer votre avis, voire à palticiper à nos debats. Nous sommes en effet convaincus que la nouvelle ordon­nance doit pOUVOIr compter sur l'appui le plus large possible des cantons, des écoles, des recteurs et des enseignants .•

Pourquoi une réforme de l'ORM La lettre du président Camartin fonde le projet de réforme sur 3 raisons:

1. la préparation de la Suisse à l'Europe de demain;

2. l'~armonisation de notre système d'accès aux études supé­neures;

3. un~ révision totale est souhaitée par «plusieurs milieux lllteressés»,

RÉSONANCES - JUIN 1992

Ces raisons initiales sont commentées et complétées par un document dont malheureusement seule la version allemande est officielle. Il est daté de décembre 1991 et émane de la CFM présidée depuis peu par M. Pierre· Gérard Fontolliet. La Commission reconnaît que notre «maturité» jouit d'une bonne renommée à l'intérieur comme à l'extérieur du pays, MalS elle sIgnale que les réglementations d'accès aux universi­tés s'étant modifiées, il est nécessaire d'assouplir les structures du gymnase pour qu'il reste dans l'avenir la porte principale d'entrée aux universités. Il faut savoir que l'ORM n est qu'un

Page 6: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 1992

plan-cadre qui fixe les exigences fédérales pour l'admission aux études supérieures. L'instruction publique étant du ressort des cantons, la CFM reçoit chaque année de leur part des pro­positions de réformes gymnasiales qu'elle doit examiner pour savoir si elles sont compatibles avec l'ORM actuellement en vigueur. Or cette commission déclare ne pas vouloir être un frein aux initiatives des cantons et des écoles. C'est aussi une des raisons pour lesquelles elle étudie une formule souple propre à accueillir ces solutions différenciées.

Quant à l'euro-compatibilité, elle précise clairement qu'il ne s'agit pas d'imiter nos voisins ni dans les structures ni dans cette propension à la mode aujourd'hui d'augmenter de façon spectaculaire le pourcentage des étudiants en possession d'une maturité.

Quelques principes intangibles La réforme prévue ne doit pas conduire à une diminution de la qualité de l'enseignement, à un nivellement par le bas de la maturité. Ce titre doit donner accès comme jusqu'ici à toutes les Hautes écoles et à toutes les directions d'études possibles. La révision ne doit pas limiter ou tenter d'unifier les diffé­rentes formes d'instruction gymnasiale pratiquées actuelle­ment. Elle doit au contraire favoriser cette multiplicité.

Etat actuel de la question A ce jour, 20 mai 1992, il n'existe pas de projet officiel publié. Contrairement à ce qui a paru dans certains journaux, la nou­velle ordonnance n'a pas été mise en consultation mais présen­tée, pal' la direction du projet, à la Conférence des directeurs de gymnases de Suisse romande et du Tessm pUIS aux ensei­gnants des gymnases vaudois en mars, à leurs collègues gene­vois en avril, enfin, en mai, à la presse à Berne.

Nouveautés du projet 1. Suppression des types de maturité au profit d'un système

de branches obligatoires et de branches à options; 2. réduction du nombre de branches de 11 actuellement à 9

(voir plan ci-dessous); 3. si le nombre de branches d'examens reste le même (5),

3 sont obligatoires (la première langue nationale, la deuxiè­me langue nationale, les mathématiques), les 2 autres sont choisies librement par les étudiants parmi les disciplines de leur programme d'étude;

4. chaque élève effectuera, en complément des 9 branches de son programme, un travail interdisciplinaire réalisé seul ou en groupe, dont les modalités restent à préciser;

5. des modifications sont apportées aux normes qui détermi­nent la réussite.

RÉSONANCES . JUIN 1992

4 branches obligatoires

U H g D Français Allemand

(ou allemand, italien, (ou français, italien, Mathématiques Histoire rhéto-roman et allemand, suivant les régions)

suivant les régions)

5 branches à options (1 choix par groupe)

~ m H El Allemand Philosophie Français m

Italien Sciences éco, Physique Géograpllie Education artistique 1 choix parmi

Anglais Espagnol Chimie Pédagogie/Psycho. Education musicale les options 5 à 8

Russe Biologie Physique Education physique

Grec Chimie

Latin Biologie

PLUS 1 travail interdisciplinaire (individuel ou de groupe)

Parmi d'autres, quelques souhaits qui accompagnent et explicitent

ces changements, Pour éviter, selon la formule de M. Jean Cavadini, que les bacheliers sUisses soient les plus vieux d'Europe, il serait sou­haitable que la scolarité commence à six ans et n'excède pas douze années. Ce qui n'est le cas aujourd'hui que d'un nombre minoritaire de cantons.

Les programmes d'examens de maturité devront être révisés pour correspondre au mieux avec le plan-cadre.

Les exigences minimales dans les diverses branches seront fixées sur la base d'un programme de références établi au nIveau sUisse. Les Hautes écoles participeront à son élabora­tIOn.

Touchez pas à mon école

bEn dépit d'une réelle tendance à la centralisation dans de nom­.reux domames de nos affaires publiques, l'école reste un bas­

tIon cantonal quasI mtouchable. La réforme qui se prépare ne remet pas en cause cette prérogative historique. Cependant le

R8S0NANCES . JUIN 1992

fait qu'elle émane du pouvoir central- Département fédéral de l'intérieur et Commission fédérale de la maturité - ébranle le sismographe fédéraliste et l'état d'alerte est déclenché. Le dis­positif est tellement sensible qu'il fonctionne à la manière d'une vaste caisse de résonance aux mille échos qui répercu­tent à l'infini les opinions, les rumeurs, les silences même. Le côté quasi confidentiel du processus préparatoire, les embargos sur les informations et les documents officiels, destinés sans doute à calmer les esprits, les exacerbent en les soumettant à une sorte d'effet de serre.

Les articles parus dans la seule presse romande autour de ce projet de réforme non encore rendu public pal' un document officiel, composeraient un ouvrage de format respectable. On trouvera ci-après dans une forme nécessairement succincte les principaux arguments pour et contre ce qu'on appelle déjà la Matu du XXI' siècle.

Arguments pour Enfin un diplôme unique marquant la fin des études secon­daires et permettant l'entrée dans toutes les Hautes écoles, y compris les Ecoles fédérales.

Page 7: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 1992

arll·..ztIiJ........,àT1lII.'J-~,,!.I·_.J ..... ---~...-· ..... :--·-·=-~_·_-------·_-----::'1 ... ------- - - --- - --- - -----------------------------

La maturité sera semblable pour tous les cantons. Finie la dif­férence entre matu cantonale et matu fédérale, fini le bac vau­dois ou genevois doublé d'un certificat de maturité négocié avec la Confédération. Les étudiants suisses terminent trop tard leur formation secondaire et sont discriminés sur le marché européen. Les modifications envisagées tendent évidemment à l'euro-compa­tibilité. Pourquoi pénaliser les jeunes Helvètes alors que leurs voisins peuvent être admis dans nos Hautes écoles?

Le projet réduit le nombre des disciplines imposées et généra­lise les options ce qui ama pour conséquence de responsabiliser les étudiants. Il concilie une reconnaissance fédérale avec une large autono­mie cantonale. Il répond à une demande de réforme émanant de «tous les milieux ...

Arguments contre A 14 ou 15 ans l'étudiant est trop jeune pour opérer, en connaissance de cause, un choix de 5 branches parmi plus de vingt proposées. Pas de maturité au moment du choix et plus de choix au moment de la maturité.

Le projet postule pour une augmentation du nombre de bache­liers donc une baisse de niveau ce qui rendra nécessaires des filières préparatoires à l'Université.

La réduction des années d'études jusqu'à la maturité, en fai­sant de 12 ans la règle alors que c'est l'exception aujourd'hui, augmente la pression sur les étudiants, le stress.

La réduction de l'enseignement des mathématiques appliquées pénaliserait ceux qui s'engagent dans les études d'ingénieur, de sciences de la nature, de médecine, augmenterait les taux de répétition et généraliserait les cours préparatoires comme c'est déjà le cas pour les Ecoles fédérales.

Avec ce système, on peut obtenir une maturité sans avoir fait de la physique. Il y a danger de perte du niveau et de l'équi­libre culturel. Au lieu d'harmoniser les options, on les met en concurrence. L'école suisse voudrait-elle, comme celle de nos voisin, par souci d'euro-compatibilité, produire son contingent de chô­meurs de luxe? La suppression des types de maturité et la généralisation des options provoqueraient l'éclatement des classes et des pro­grammes. Les professeurs perdraient le contact avec leurs étu­diants. L'euro-compatibilité n'exige pas une telle réforme (voir article p.11). Il y a une pression politique: on ne viserait pas à améliorer la maturité mais à diminuer les coûts.

Scénario pour la suite Une large consultation aura lieu. Les partenaires seront appe­lés ,à participer à nos débats •. La nouvelle ORM «doit pouvoir compter sur l'appui le plus large possible des cantons, des écoles, des recteurs et des enseignants». Cette phase était pré­vue avant l'été 1992 et devait durer jusqu'au printemps 1993. Elle sera suivie d'une évaluation des prises de positions, remarques et suggestions. Avant la mise au point du texte défi­nitif, tous les milieux concernés auront donc la possibilité de participer au débat que ne manquera pas de susciter cet impor­tant projet.

Jacques Darbellay

, CDIP: Conférence suisse des directeurs cantonaux de l'ins­truction publique.

' SSPES: Société suisse des professeurs de l'enseignement secondaire.

, CFM: Commission fédérale de matmité.

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REsONANCES - JUIN 1992

Matu 2000: eurocompatibilité?

Le débat sur l'.eurocompatibilité. de la nouvelle ORM mérite une première mise au point relative à la perception de l'Europe aujourd'hui.

Aucune idée, aucun terme ne semble produire actuellement autant de confu­sion que celui d'Europe. Quelle Europe retrouver derrière l'Europe monétaire, l'Europe des transports, l'Europe socia­le, l'Europe verte, l'Europe de l'éduca­tion? Une vision souvent parcellaire de l'Europe, et que la place publique indivi­dualise et dénature peu à peu, permet aujourd'hui toutes les incohérences et surtout toutes les ignorances. L'Europe n'est pas seulement une création moder­ne, édifiée dans une certaine fièvre, mais une création ancienne de vingt­huit siècles. Dans la préface à la réédi­tion du livre de Denis de Rougemont intitulé précisément Vingt-huit siècles d'Ew'ope, Jacques Delors l'appelle que l'Europe n'est pas seulement un territoi­re mais ' une conscience commune; sa révélation progressive, implicite, puis de plus en plus explicite, est aujourd'hui l'identité des Européens ... Le président de la commission des Communautés renchérit dans son Gernier livre L; Nouveau Concert européen: "En reveL/lant nos ambitions, la Commu­nauté européenne stimule nos nations, leur demandant d'apporter ce qu'elles ont de meilleur à l'entreprise commune •.

Cette mise au point est nécessaire pour slt~er à quel point l'Europe risque de se presenter comme un pur prétexte dans le débat actuel SUI' la nouvelle ORM. En eff~t, sous la notion d'«eurocompatibi­hte .. , les promotems du projet revendi-

RÉSONANCES. JUIN 1992

quent pour ce dernier une certaine conformité avec les différents systèmes éducatifs en vigueur dans la Commu­nauté; cela sur le plan du choix des branches (allant vers une spécialisation des bacheliers) et sur le plan d'une accessibilité plus large aux études supé­rieures (cf. enquête du NQ, 9.11.91). 01' il n'en est rien. En eITet, si l'on compare les systèmes d'études des pays de la CEE, l'on constate qu'aucune unité n'existe parmi eux: ainsi la Belgique se présente avec un système d'options créant 165 types de maturité (!) et l'Italie avec un système traditionnel de Lycées classiques, scientifiques et tech­niques; la France, avec un système très hiérarchisé, en réforme actuellement, où coexistent un réseau public majoritaire et un réseau d'études privé presque tou­jours confessionnel, s'est fixé le but de conduire d'ici à dix ans 80 % des élèves

jusqu'à la fin des études secondaires; l'Espagne qui laisse, pour sa part, une large autonomie aux régions, propose aux gymnasiens, après trois ans d'études, une année supplémentaire pré­parant à l'examen d'entrée à l'Université: la «selectividad .. ".

Sur le plan institutionnel, le Conseil de l'Europe ne parle pal' d'eurocompatibili­té des systèmes éducatifs ou des diplômes mais bien plutôt de confiance mutuelle: «Si un titre acquis à l'étranger donne accès aux Universités de ce pays, il devrait également être reconnu comme donnant accès aux Univmités des autres pays».'

La précipitation et une apparence d'urgence ne mèneraient dans le cas de ce débat qu'à remettre en cause des acquis reconnus, eux, bien au-delà de nos frontières; témoins ces réflexions

Page 8: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 1992

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livrées par le dernier rapport de l'enquê­te de l'OCDE sur l'enseignement en Suisse.'

La société suisse n'aurait pu atteindre le niveau de développe­ment que l'on connait sans nn ensei­gnement et une formation de quali­té. Mais l'ouverture plus large des frontières aux hommes et aux biens et services implique une mobilisa­tion systématique des moyens dis­ponibles et la nécessité de confron­ter besoins et performances éduca­tifs à ceux des partenaires et voi­sins immédiats.

Le Monde de l'Education a publié récein­ment le texte du Traité de Maastricht sur l'éducation et l'enseignement en Europe ainsi qu'une intéressante inter­view de MM le commissaire européen à l'Education, Vasso Papandréou. L'inté­gration européenne sur le plan de l'enseignement est loin d'être achevée.

«A Maastricht, nous avons donc proposé de modifier le traité qui fonde la CEE afin de renforcer la dimension européen­ne de l'éducation. Bien sûr, chaque pays l'este totalement maître de sa politique scolaire et chaque système conserve ses traits spécifiques. Les moyens d'action que nous suggérons, ce sont des aides et des programmes communautaires - et non pas des lois qui tenteraient d'harma-

niser ou de standardiser les systèmes d'enseignement.

«L'échange et la mobilité des élèves, l'enseignement des langues, l'échange d'informations et d'expériences sur l'innovation et sur des thèmes d'intérêt commun: voilà ce qui a été proposé à l'occasion du sommet de Maastricht. 1/ s'agit de compléter les politiques menées par les douze Etats en leur apportant la valeur ajoutée de la coopération au niveau communautaire.

«Le nouveau traité comportera désormais un chapitre ,Education>_ Les décisions se prendront à la majorité qualifiée et non plus à l'unanimité. Le nouveau trai­té prévoit aussi une procédure de coopé­ration avec le Parlement européen -auquel je rends hommage pour son appui continu aux propositions de la Commission.

Le texte du traité

Voici le chapitre sur l'éducation du texte du Traité approuvé à Maastricht.

«La Communauté contribue au développement d'une éducation de qualité en encourageant la coopéra­tion entre Etats membres et, si nécessaire, en appuyant et en com­plétant leur action tout en respec­tant pleinement la responsabilité des Etats membres pour le contenu

de l'enseignement et l'organisation du système éducatif.

L'action de la Communauté vise à développer la dimension européen­ne dans l'éducation, notamment par l'apprentissage et la diffusion des langnes des Etats membres, à favo­riser la mobilité des étudiants et des enseignants, y compris en encourageant la reconnaissance académique des diplômes et des périodes d'études, à promouvoir la coopération entre les établisse­ments d'enseignement; à développer l'échange d'informations et d'expé­riences sur les questions communes aux systèmes d'éducation des Etats membres; à favoriser le développe­ment des échanges de jeunes et d'animateurs socio-éducatifs; à encourager le développement de l'éducation à distance.»

AVPES

l dossier 18 de la Conférence des Départements de l'instruction publique (CDIP) p. 30, pt 2

1 in l'Observateur de l'OCDE, N' 170, juin-juillet 1991

L'AVENIR ENSEMBLE

RÉSONANCES - JUIN 1992

ERASMUS (programme dlaction communautaire en matière de mobilité des étudiants)

De quoi s'agit-il? Programme de la Communauté européenne (CE), ouvert à la participation suisse dès l'année académique 1992-1993.

Objectif: favoriser la mobilité des étudiants et des ensei­gnants des universités ou établissements d'enseignement supé­rieur.

Budget: pour la deuxième phase du programme (1990/1-1992/3) : 192 Mio ECU (estimation). Le budget est décidé annuellement par la CE.

Modalités: le programme s'aliicule autow' de 4 actions princi­pales:

l Etablissement d'un réseau universitaire européen. Les universités et établissements d'enseignement supérieur concluent des contrats de coopération (programme inter­universitaire de coopération: PICs) permettant un échange d'étudiants ou d'enseignants et assurant la prise en compte du ou des semestres passés à l'étranger (soutien financier accordé pal' ERASMUS à ces établissements).

2. Système de bourses de mobilité aux étudiants. Attribution dans le cadre des PICs ou sur une base indivi­duelle (c'e~t alors à l'étudiant de s'assurer auprès de son UOlverS1te que le ou les semestres passés à l'étranger seront pris en compte à son retour).

3. Mesures visant à promouvoir la mobilité par la reconnais­s~nce académique des diplômes et périodes d'études (sys­teme ,de transfert d'unité capitalisable - ECTS _, cooperation dans le domaine de l'information -NARIC-).

4. Mes~res complémentaires visant à promouvoir la mobilité des etudlants dans la CE (diffusion d'information prix ERASMUS etc.). '

Accord de la coopération - 7 accord~ bilatéraux ont été négociés en parallèle entre les

pay~ ~e lAE,LE, le LIechtenstein et la CE. Ces négociations ont ete menees hors du cadre des négociations sur l'EEE;

RÉSONANCES - JUIN 1992

- ouverture des négociations: décembre 1990; - paraphe de l'accord: 14 février 1991; - signature de l'accord: 10 octobre 1991; - participation effective dès l'année académique 1992/1993.

Impact des négociations sur l'EEE La participation de la Suisse au programme ERASMUS est également influencée pal' les résultats des négociations sur l'EEE. Dans le cadre des politiques d'accompagnement, l'ouver­ture de tous les programmes de la CE est assurée dès le 1.1.1995. Pour ce qui concerne les programmes déjà ouverts (ERAS~US, COMETT ru, les modalités de participation de la SUIsse a ces programmes seront, dès le 1.1.1993, améliorées par rapport à ce qui avait été négocié pour l'accord de coopéra­bon. Les mêmes conditions de participation s'appliqueront aux Suisses qu'aux ressortissants des Etats membres de la CE en particulier en ce qui concerne la création de PICs (voir action plus haut).

Implication pour la Suisse Participation à toutes les actions du programme (restriction pour l'acti?n Ues PICs auxquels participent une ou plusieurs Umversltés swsses dOIVent comprendre des Universités d'au moins deux Etats membres de la CE). Cette restriction tombe­ra dès l'année académique 1993/1994.

Remarque: les échanges entre Universités des pays de l'AELE ne sont couverts ni par le programme ERASMUS ni par les accords de coopération négociés. Ils pourraient toutefois l'être dès l'entrée en vigueur de l'Accord EEE.

Mis~ sur pied d'un bureau ERASMUS-Suisse chargé de l'infor­mabon concernant la participation suisse ainsi que de la ges­bon du quota de bourses attribuées à la Suisse dans le cadre de l'action 2 Ge montant maximwn alloué est de 2000 ECU -env. Fr. 3400.-). Ce bureau est déjà opérationnel. (Bureau ERASMUS - Suisse: Seidenweg 68 3002 Berne Tél. 03124 74 72 -Fax 03124 6811). ' ,

Page 9: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 1992

Mise sur pied, entre les Universités suisses, d'un système de reconnaissance des périodes d'études effectuées dans une autre Université suisse (ERASMUS-Suisse) afin d'éviter une discrimination des étudiants suisses (mesures d'accompagnement).

Maintien des bourses cantonales attribuées à des étudiants suisses lorsque ceux-ci effec­tuent une période d'étude à l'extérieur de notre pays dans le cadre d'ERASMUS.

Remarques: l Le message du Conseil fédéral SUl' la

mobilité des étudiants du 17 septembre 1990, prévoit une enveloppe budgétaire pour couvrir la participation financière de la Suisse au programme. Le crédit doit être rediscuté chaque trois ans.

2. Un budget supplémentaire de Fr. 500 000.- a été réservé pour doter la Suisse d'un bureau ERASMUS permettant de canaliser les demandes et de redistribuer le quota de bourses attribuées à la Suisse.

3. Des mesures permettant de favoriser la mobilité des étu­diants à l'intérieur de la Suisse complètent le «paquet>,.

Exemple(s) l Actuellement, un étudiant suisse peut déjà effectuer une

période d'étude dans une Université de la CE durant son cursus normal dans une Université suisse. Mais à son retour l'Université suisse ne reconnaît pas automatique­ment la période passée à l'étranger (celle-ci n'est donc pas toujours comptabilisée dans le cursus de l'étudiant). Le financement du ou des semestres passés à l'étranger est en général à la charge de l'étudiant. De plus, certains cantons refusent d'attribuer des bourses lors de séjours d'étude à l'étranger.

2. Dès l'année académique 1992/1993, d'une part la période passée dans une université de la CE sera prise en compte (pour autant que l'université fasse partie d'un PIC), d'autre part, cet étudiant sera éligible pour une bourse d'étude additionnelle couvrant les frais de mobilité durant son séjour à l'étranger (cette bourse ne couvre qu'une partie des frais: voyage, év. logement, év. cours de langue etc ... ). S'il était, en Suisse, au bénéfice d'une bourse, celle-ci devrait continuer de lui être versée durant son séjour à l'étranger.

Informations disponibles Informations disponibles auprès du Bureau ERASMUS Suisse, Seidenweg 68, 3012 Berne 24 24 72, de l'Office fédéral de l'éducation et de la science (OFES), Wildhainweg 9, 3001 Berne 61 96 98 ou auprès du BW'eau de l'intégration, Section information, Palais fédéral est, 3003 Berne 61 26 38.

' . .

Sources Décision du Conseil des CE du 15.6.87 portant adoption du programme d'action communautaire en matière de mobilité des étudiants (87 / 327 / CEE publiée au Journal officiel des CE: L 395 / 30.12.89)

_ Décision modifiée par la Décision du Conseil des CE du 14.12.89 (89 / 663 / CEE, Journal officiel des CE: L 395 / 30.12.89)

_ Message du Conseil fédéral à l'appui de mesures visant à promouvoir la coopération internationale en matière d'enseignement supérieur et la mobilité du 17 septembre 1990, feuille fédérale 90.059, EDMZ

Etudiants Les pays de l'EEE s'engagent à faciliter l'accès de leurs Universités et de leurs Hautes écoles à tous les étudiants des Etats membres. Les ressortissants étrangers peuvent néan­moins être amenés à payer des frais d'écolage plus élevés que les autochtones.

Dans la Communauté, le programme Erasmus, qui prévoit des échanges d'étudiants et de professeurs, a été lancé en 1987. Les citoyens suisses pourront y participer dès l'année universi­taire 1992-1993. Un certain nombre de bourses sont à disposi­tion.'

Par ailleurs, grâce au programme communautaire Comett, l'étudiant suisse se voit ouvrir la porte d'un stage dans une entreprise de n'importe quel pays membre de l'EEE.'

'Adresses utiles: Erasmus -Bureau suisse, Seidenweg 38, 3012 Berne, 031247 472. 'Swiss-Comett, cio Cast-EPFL, 1015 Lausanne, 021693 47 45.

RlÎ.'iONANCES . JUIN 1992

Maturité professionnelle

De quoi s'agit-il? Après avoir longtemps fonctionné à la satisfaction générale, la filière d'appren­tissage doit être repensée pour mieux correspondre aux exigences actuelles. Au moment où les offres de formation se diversifient dans le secteur des études, l'apprentissage manque d'attrait et l'on assiste depuis quelques années à une baisse du nombre de candidats qui ne semble pas explicable pal' les seules don­nées démographiques. Alertés, les orga­nismes responsables, chapeautés par l'OFIAMT, ont réagi promptement. Le Département fédéral de l'économie publique a mis en consultation, en mai dernier et jusqu'au 15 août 1992, des modifications d'ordonnances et un programme-cadre d'enseignement en vue d'instaurer une maturité profession­nelle.

Buts - Accroître l'attrait de l'apprentissage

par l'offre de possibilités de perfec­tionnement;

- améliorer la formation préalable en vue de la poursuite des études (en particulier formation et culture générale);

- créer des diplômes du degré secon­daIre II qui soient comparables à l'échelle internationale;

- ~viter de prolonger la durée des etudes et utiliser de manière optima­le les condiIIons-cadres légales exis­tantes.

REsoNANCES. JUIN 1992

Contenu Le programme de formation théorique comportera les huit branches suivantes:

- langue maternelle; - 2' langue nationale;

3' langue nationale ou anglais; - mathématiques; - physique;

chimie; - histoire et instruction civique; - économie et droit.

Le nombre total de leçons pour chaque discipline est précisé dans le program­me-cadre.

Objectüs - Stimuler l'exercice du raisonnement

logique; - développer la souplesse intellec­

tuelle; - exercer la faculté de s'exprimer clai­

rement et correctement.

Organisation, reconnaissance, financement

Les cantons ont toute latitude pour organiser l'enseignement de manière à satisfaire aux programmes exigés. La reconnaissance par la Confédération des écoles pouvant délivrer ce titre dépend d'une décision de l'OFIAMT qui désigne une commission composée de représen­tants de tous les secteurs intéressés pow' étudier chaque demande.

Le financement permettant de préparer la maturité professionnelle est en princi­pe fondé sur les mêmes critères que celui des écoles professionnelles ordinaires: les cantons sont les pre­miers responsables et la Confédération octroie des subventions de façon subsi­diaire.

La création de la maturité profession­nelle suppose une redéfInition des écoles supérieures spécialisées. Une analyse comparative de notre système et des modèles étrangers postule pour que nos ETS et ESCEA s'orientent vers un niveau d'études universitaires. Ces écoles supérieures s'appelleront, si le processus en cours aboutit, Instituts universitaires professionnels.

Page 10: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 1992

Filières d'accès aux Instituts universitaires professionnels. Instituts Universitaires Professionnels*

Eval. api. personnelle Il

Aptitude aux IUP

Formations générales

~==-o.!IG~~ ---.... Voie d'accès importante • IUP = terminologie françai<re provisoire __ ... Voies d'accès moins fréquentées

Ann~e scolrure

14

13

12

11

10

CJ c:J CJ

Modèle de base pour l'aptitude aux Instituts Universitaires Professionnels·

A

Apprentissage

Ecole

Stage p .... ttique

c D

1 1 1 1 1 1 1

~--~-------t--------1 1 1 1

+---~-------.--------

E

1 1 1 1 1 -------T--------1 1 1 1

-------~--------1 1 1 1 1 -------.-------- F

A Apprentissage 3 ans sanS EPS B Appreillissage 3 ans avec EPS

F Ecole sup. commerce ESC Ecole du degré diplôme EDD

C Apprentissage 4 ans avec EPS intégrée D Apprentissage 4 ans avec EPS additive G Ecole normale E Apprentissage 4 ans sans EPS

• Terminologie "Instituts universitaires professionnels" encore provisoire

G

RÉSONANCES· JUIN 1992

Quelques réactions à ce projet. Jean·Pierre Tabin' souhaite une réfor­me plus fondamentale. il déplore que le projet mis en consultation ne concernera finalement qu'un nombre restreint d'apprentis qui poursuivront la filière jusqu'aux écoles supérieures. Un véri­table progrès passe, selon lui, par les mesures suivantes :

1. Revaloriser la formation profession­nelle en la plaçant sous la responsa­bilité des départements de l'instruc­tion publique et non plus de l'écono­mie publique (c'est déjà le cas en Valais);

2. éviter de créer deux catégories d'apprentis en offrant une même for­mation de base pOUl' tous, prolongée d'un an à plein temps pour les candi­dats à laMP;

3. améliorer les conditions d'enseigne­ment et la formation des maîtres d'écoles professionnelles.'

André Tinturier' veut «créer des débouchés pour les apprentis qui en ont les capacités ••. Il verrait une pas­serelle vers les académies pour les apprentis munis d'une MP et une autre pour les gymnasiens qui veulent s'orien­ter vers la technique et la pratique. Ces possibilités existent chez certains de nos voisins de la Communauté. Si la Suisse adhère à l'EEE, les apprentis-étudiants de toutes les hautes écoles de la CE pourront accéder à nos universités alors que cette possibilité n'existe pas pour les SUIsses. Une pareille anomalie est inconcevable.

Position de l'Etat du Valais Le Conseil d'Etat considère que l'infra­structure nécessaire à l'introduction d'?ne mat~rité professionnelle peut être developpee sur la base des cours qui sont déjà organisés dans nos écoles pro­~esslOnnelles. Dès l'entrée en vigueur de lordonnance, toutes dispositions utiles seront pnses pour la mise en application de. cette maturité professionnelle. On veIllera à ce que le modèle retenu cor­responde le mieux à notre infrastlUctw'e et à la décentralisation dans les établis­sements professionnels d'enseignement. Le ValaiS attend donc sereinement le résultat de la consultation .

REsoNANCES. JUIN 1992

Conclusion provisoire Réserves et doutes de Rudolf Natsch, sous-directeur, chef de la Division de la formation profession­nelle de l'OFIAMT.

«Jusqu'à présent, il a été uniquement question des préparatifs de la nouvelle offre de formation du côté des autorités. La question se pose - et seule la pratique permettra d'y répondre définitivement -de savoir si ce programme ambitieux peut être effectivement mis en œuvre. Est-ce que le tout ne représente pas sim­plement un nouveau «bourrage de crâne», la tentative d'instiller dans l'apprentissage des connaissances ency­clopédiques, mais sous une forme légère­ment diluée par rapport au gymnase? Va-t-on trouver suffisamment de jeunes intéressés par cette formation exigeante? En d'autre termes, l'attrait accru de l'apprentissage sera-t-il ressenti réelle­ment comme tel par les destinataires?

Rudolf Natsch

Jacques Darbellay

20000 Ut1es

1 Jean-Pierre Tabin, sociologue, chargé de recherche au Centre social protestant du canton de Vaud, auteur d'un ouvrage intitulé: Formation professionnelle en Suisse, histoire et actualité, réalités sociales, Lausanne, 1989, 224 pages.

, Un document établi pal' l'Institut suis­se de pédagogie pour la formation pro­fessionnelle, propose douze principes de réforme de cette formation mis en consultation en même temps que laMP.

• André Tinturier, chef de la section de l'enseignement professionnel à l'OFIAMT.

Bibliographie OCDE, Examen des politiques nationales d'éducation, Paris, 1991, 223 pages.

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Page 11: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 1992

De la maturité à l'Université

L'évolution des sciences et des techniques, l'augmentation de la concurrence internationale, l'intégration européenne, l'alour­dissement de la responsabilité individuelle et collective à l'égard de l'humanité et de son environnement imposent une augmentation continuelle du niveau général de formation de la population. On en veut pOUl' preuve qu'il devient de plus en plus difficile pour quelqu'un d'acoéder à des postes à responsabilité sans avoir prolongé sa formation au-delà de l'école obligatoire, voire de l'Université. Cette réalité explique pourquoi les systèmes d'éducation font partout l'objet d'une grande attention, voire de réformes impor­tantes. Du point de vue des Universités suisses, c'est de loin la maturité qui retient le plus l'attention car elle est la filière de formation privilégiée pour accéder à l'Université. Bien que la formation scolaire soit comparative­ment bonne en Suisse, le passage à l'Université provoque un saut difficile à franchir pour un trop grand nombre de jeunes. Même si une partie des problèmes rencontrés se situe en dehors de la maturité, les recteurs des Universités suisses accordent une attention particulière aux réformes en devenir. Parmi les thèses qu'ils ont émises récemment à ce sujet, trois méritent d'être mentionnées. Premièrement, la maturité doit demeurer 'la formation qui prépare et donne accès aux études universitaires. Pour y par­venir, la formation gymnasiale doit privilégier une formation fondée sur une culture générale solide en langues, sciences et sciences humaines, et inculquer à chacun le goût des études; et une discipline de travail. En outre elle devrait veiller à ce que la formation antérieure soit assimilée et éviter d'anticiper les études universitaires. Deuxièmement, la formation gymnasiale devrait rester géné­rale. On pourra croire, de prime abord, que le choix d'un domaine de spécialisation à l'issue de l'école obligatoire facilite­rait le passage à l'Université. Or, la difficulté que les jeunes

rencontrent à identifier la branche qui les motivera, le risque de saturation avant l'heure et la rapidité avec laquel­le les connaissances, comme les besoins du marché du travail se transforment, plaident plutôt pour une spécialisation tardive. Cela est d'autant plus vrai que les études universitaires doivent de toute façon être complétées par une solide expérience pra­tique ou de nouvelles études

supérieures et que les connaissances doivent être réactualisées de plus en plus fréquemment. C'est pour cette raison aussi qu'un effort doit être fait pour maintenir des études courtes tant à l'Université qu'auparavant. Troisièmement et enfin, s'il est essentiel que tous les jeunes qui en ont les aptitudes puissent acquérir une formation gym­nasiale - ce qui est encore loin d'être le cas dans la plupart des cantons -, il est non moins essentiel que le niveau d'exi­gence soit maintenu. Comme il est assez improbable que les progrès de la pédagogie, pourtant importants, puissent aug­menter considérablement le nombre de jeunes capables de franchir une formation de maturité sans abaissement de son niveau, les autres filières de formation doivent être l'en· dues plus attractives, en particulier l'apprentissage, en créant une maturité professionnelle et en développant les écoles de formation professionnelle supérieure dans les domaines autres que les sciences de l'ingénieur. Il est vital pour la Suisse de réussir à trouver un équi­libre harmonieux entre ces trois filières de formation afin d'assurer à chacun, compte tenu de ses compétences, l'accès à la meilleure formation possible et de permettre à la filière maturité-université de maintenir, voire mieux, d'amélio­rer la qualité des futurs cadres de l'économie et de l'Etat. Le maintien de son niveau de vie envié en dépend directement.

Luc Weber Recteur de l'Université de Genève

(article paru dans la Tribune de Genève)

RÉSONANCES - JUIN 1992

Participation du Valais au financement des Universités

DÉCRET du 14 mai 1992

portant SUl' l'adhésion du canton du Valais à l'accord intercantonal

sur la participation au financement des Universités

LE GRAND CONSEIL DU CANTON DU VALAIS V~ l'article 7, alinéa 2, de la Constitution fédérale ainsi que les articles 30, chiffre 2, et 44, chIffre 2, de la ConstitutIOn cantonale;

Considél'ant la nécessité de garantir aux étudiants valaisans l'accès à toutes les universités suisses;

Vu les demandes des cantons univeI>itaires tendant à obtenir des cantons ~on UnIversitaIres une contribution aux charges d'exploitation des hautes ecoles;

Vu les dispositions de l'accord inteitantonal des 26 octobre et 7 décembre 1990, acceptées par la Confél~nce des directeurs cantonaux de l'instruction publique et la Conférence des directeurs cantonaux des finances;

Sur la proposition du Conseil d'Etat,

décrète:

Article premier

Le ~anton du Valais adhère à l'accord intercantonal des 26 octobre et 7 decembre 1990 sur la participation au financement des Universités.

Art. 2

Le crédit cOlTe~pondant à la paI1icipation du canton du Valais aux charges des cantons UnIVerSitall'es sera inscrit chaque année au budget de l'Etat de 1993 à 1998 y compris.

Art. 3

rapGli~an~ Codnsel!1 est compétent pour édicter les dispositions nécessaires à p ca,lOn e accord.

Art. 4

Le présent décret sera soumis à la votation populaire.

~jn~~rf9Kié en seconds débats en séance du Grand Conseil à Sion, le

Le président du Grand Conseil: Hel'bert Volken Les secrétaires: Jean-Dominique Cipolla, Hermann Fux

RÉSONANCES - JUIN 1992

Accord intercantonal sur la participation au financement des Universités

pour les années 1993 . 1998 du 26 octobre / 7 décembre 1990

Adopté par la Conférence suisse des directeurs cantonaux de l'instruction publique

et la Conférence SUisse des directeurs cantonaux des finances

1. Objectifs et principes §1

Objectifs L'accord a pour objectifs: - d'associer les cantons non universitaires au financement des

Universités cantonales; - d'assUl~r, dans la mesure du possible, le libre accès aux Universités

cantonales; - de garantir l'égalité de traitement des étudiants et des candidats aux

études des cantons signataires.

§2

Principes 'Les cantons gui ont adhéré à l'accord (cantons signataires) versent aux can­tons UnIVerSitaires Signataires une contribution annuelle aux dépenses d'exploitation des Universités. 'Les cantons universitaires signataires s'engagent à éviter l'introduction de limitations d'accès aux études; le § 7 et le § 13 demeuœnt réservés. 'Les cantons un!versitaires signataires garantissent aux étudiants et aux candidats aux etudes de tous les cantons signataires les mêmes droits qu'a.ux étudiants et ,aux candidats, aux études de leur propre canton. Les dlffeœnces en matlere de taxes d études existant actuellement entre les Universités demeurent réservées.

II, Contributions §3

Obligation de payer '~st réputé canton débiteur le canton du domicile légal (ces art. 23 -26) de 1 etudlant au moment de l'obtention du certificat donnant accès aux études. 'Est réputé étudiant au sens de l'accord tout étudiant immatriculé à l'Université d'un canton signataire.

Page 12: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 1992

'L'obligation de pàyer est supprimée pour tout étudiant qui a été immatri­culé durant plus de 16 semestres à une université, les semestres elTe<:tués à d'autres Universités en qualité étudiant hôte étant pris en compte.

§4 Recensement des étudiants

'le nombre d'étudiants dét<rminant pour le paiement de la contribution est la moyenne des elTectifs des étudiants du semestre d'hiver et du semestre d'été. 'Les effectifs sont établis sur la base des relevés de l'Office fédéral de la sta­tistique d'après les critères du Système d'information universitsire suisse.

§ 5 Contributions

'La contribution de base par étudiant et par année s'élève à 8'500.- francs. 'Dès 1994, ce montant sera majoré d'un supplément de renchérissement qui sera calculé en fonction de l'indice national des prix à la consommation; sa base sera le niveau de l'indice au 31.12.1992. Le renchérissement sera com­pensé chaque année jusqu'au niveau atteint à la fin de l'année précédente_

§6

Procédure 'Le secrétariat de l'accord se charge de recouvrer les contributions auprès des cantons débiteurs, puis de les virer aux cantons univet~itaires.

'Le montsnt doit être versé dans les 60 jours.

III, Accès aux Universités et égalité de traitement § 7

Egalité de traitement 'S'il s'avère nécessaire de limiter l'accès aux études, les étudiants et candi­dats aux études de tous les cantons signataires bénéficient des mêmes droits que ceux du canton siège de l'Université touchée par cette mesure. 'Le canton universitaire en question est tenu de consulter au préalable la Commission de l'accord intercantonal.

§8 Traitement des étudiants des cantons non signataires

'les étudiants provenant de cantons qui n'ont pas adhéré au présent accord ne peuvent se pI~valoir des mêmes droits que les autres étudiants. 'Ils ne peuvent être admis à une Université que lorsque les étudiants des cantons signataires y ont été immatriculés. 'Les étudiants provenant de cantons qui n'ont pas adhéré au présent accord se verront imposer des taxes supplémentaires correspondant au moins aux montants des contributions payées par les cantons signataires.

§9

Renonciation à des accords particuliers Les cantons signataires renoncent aux conventions ou accords particuliers incompatibles avec le présent accord. Sont notamment exclus les accords entre cantons universitaires et canrons non universitaires, au cas où ces accords contreviendraient au principe d'égalité de traitement des étudiants et à celui d'égalité des droits des cantons signataires.

IV, Cas particuliers §l0

Cantons participant au financement d'Universités 'Les cantons signataires qui participent au financement d'une Université ne sont pas tenus de verseT au canton universitaire en question des con tribu-

tions supplémentaires selon le présent accord si la charge financière qu'ils supportent atteint ou dépasse les contributions prévues au chapitre Il du présent accord. 'Les étudiants qui avaient leur domicile selon le § 3 dans un canton partici­pant au financement d'une université et qui s'immatriculent à l'Université d'un autre canton signataire sont mis au nombre des étudiants du canton cofinancé pour le calcul des chargea découlant du présent accord.

§ll Cantons ayant le charge d'une institution universitaire indépendante

Les institutions universitaires indépendantes reconnues et dispensant une formation académique sont, pour autant qu'elles soient financées par un canton signataire, assimilées aux Universités en ce qui concerne l'applica­tion du pI~sent accord.

V, Principauté du Liechtenstein § 12

La Principauté du Liechtenstein peut adhérer au présent accord; elle jouit alors des mêmes droits et doit s'acquitter des mêmes devoirs que les autres cosignataires.

VI, Organes § 13

Commission de l'accord intereantonal 'Une commission composée de représentants gouvernementaux de cantons signataires surveille 1 exécution du présent accord. 'Cette commission a, en particulier, les attributions suivantes: elle - surveille l'activité du secrétariat de l'accord; _ prend les décisions courantes nécessaires à l'exécution de l'accord; _ soumet des propositions aux gouvernements des cantons signataires de

l'accord pour les questions importantes; en règle générale, elle consulte au préalable les comitéa de la CDIP et de la CDF;

_ se prononce à l'intention des gouvernements des cantons universitaires lorsque des limitations d'accès sont envisagées.

'La commission est constituée de membres désignés par la CDIP et la CDF; elle est composée paritairement de représentants de cantons universitaires et de cantons non universitaires. 'La Confédération et les secrétariats généraux de la CDIP et de la CUS y sont représentés avec voix consultative. 'Si la Principauté du Liechtenstein adhère à l'accord (§ 12), elle y est, elle aussi, représentée avec voix consultative,

§ 14 Secrétariat

Le secrétariat de la Conférence univeI~itaire suisse assume les fonctions de secI~tariat de l'accord.

VII, Juridiction § 15

Instance d'arbitrage Une instance d'arbitrage désignée par la Commission de l'accord intercan­tonal tranche sans appelles Iitigea portant sur la contribution due par un canton en veItu du § 3.

§ 16 Tribunal fédéral

Sous résem du § 15, les litiges qui pourraient surgir entre les cantons en raison du présent accord seront soumis, par voie de plainte, au Tribunal fédéral.

RÉSONANCES - JUIN 1992

VIII, Dispositions transitoires et finales

§ 17

L'adhésion à l'accord est communiquée au secrétariat général de la CDIP.

§ 18 Durée

'Le présent accord est conclu pour une durée de six ans à dater de son entrée en vigueur. 'Deux ans avant l'expiration de l'accord, la Conférence des directeurs canto­naux de l'instruction publique et la Conférence des directeurs cantonaux des finances proposent, le cas échéant, aux gouvernements cantonaux la conclusion d'un nouvel accord. '

§ 19 Entrée en vigueur

Le présent accord entre en vigueur le 1" janvier 1993. L'entrée en vigueur n'est effective que si au moins trois cant.ons universitaires et au moins sept cantons non universitaires ont annoncé leur adhésion.

Zurich, le 26 octobre 1990

Conférence des directeurs cantonaux de l'instruction

publique

Le président: Jean Cavadini

Le secrétaire: Moritz Arnet

PÉDAGOGIE

AMÉNAGEMENTS

Berne, le 7 décembre 1990

Conférence des directeurs cantonaux des finances

Le président: Paul Gemperli

Le secrétaire: Georges Stucky

JEUX ÉDUCATIFS

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RÉSONANCES - JUIN 1992

VOTATION DU DÉCRET (~CCORDINTERCANTONAL

SUR LE FINANCEMENT DES UNIVERSITÉS»

Communiqué de presse L'Accord intereantonal sur la participation au financement des Universitéa arrive à échéance cette année.

Les deux accords antérieurs ont fait leurs preuves. Les cantons universi­taires demeurent tributaires des contributions financières des autres can­tons.

L'accord prévoit un montant de base de Fr. 8500.- par étudiant détermi­nant, indexé dès 1994 en fonction du renchérissement. En terme réel les contributions resteront stables. '

Deux conférences suisses de chefs de Départements (CDIP: Conférence suis~e des directeurs. cantonaux de l'instruction publique et CDF: Conference SUIsse des dIrecteurs cantonaux des finances) ont mis au point les termes de l'accord et recommandent son adoption par 1 .. autorités com­pétentes des divers cantons.

Le décret proposé répond à une nécessité: celle de permettre à nos étu­diants de bénéficier des formations dispensées par les Universitéa. Le can­ton du Valais app?rte sa contribution modeste aux frais supportés par les cantons UnIversitaires.

Cet accord a été voté à l'unanimité par le Grand Conseil en première et en deuxième lecture.

n répond, à l'évidence, à l'impérieuse nêcessité de permettre aux étudiants valaisans d'aller librement se former dans toutes les Universités du pays. En Valais, un tel décI'et a déjà été soumis deux fois en votation populaiI~. Il a été très favorablement adopté.

Confinés à des r~lati~n~ principalement financières, les rapports entI~ le ValaIS et les uDIversItés se sont notablement transformés ces dernières années, depuis le dernier accord notamment.

Au bénéfice de, ~ott; canton, par divers effets de retour, des partenariats ongmaux ont eté developpés dans la plupart des régions de notre canton par les réalisations (instituts et centres de recherches) de la politique .Valais-Universités. , conduite avec l'appui du Parlement et du Gouvernement du canton. Ils ont contribué au développement culturel scientifiqueet économique du Valais. '

Nous souhaitons que, dans l'intérêt bien compris de l'avenir de notre canton et de notre jeunesse, cette 3' votation vienne confirmer les décisions una­nimes du Gouvernement et du Parlement valaisans.

LE CHEF DU DÉPARTEMENT DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE DU CANTON DU VALAIS:

Serge SIERRO

Ce communiqué de presse nous parvient alors que le dossier est déjà à l'imprimerie, Puisque le chef du DIF sollicite notre avis, le voici en quelques lignes.

Les cantons non universitaires ne doivent pas devenir les enfants pauvres de l'instruction supérieure en Snisse, Cet accord est une forme de partenariat, Il OUVl'e à nos étudiants toutes les portes,

Le Valais, les Valaisans ne voudraient pas d'une «chari­té», mais avec un accord et une participation, l'honneur est sauf,

J.D.

Page 13: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 1992

É c H o s

Quel temps fait-il aujourd'hui? Pierre Vianin, lauréat du prix littéraire SPVAL du 700e

La trentaine évanescente, .appui-iste. et ><soute­neur. pour enfanls en difficulté, touj?urs pl~t à secourir la veuve FrançaIS et lorphehne Mathématique abandonnées pal' une ,téte blon­de. qui, comme lui quelq~es lustrespl~t tôt, pré­fère la douce lumière de 1 astre solaIre a celle des néons scolaires, Pierre Vianin a sign,é: ,Quel temps fait-il aujourd'hui?, nouvelle qUI s'est vu décerner le Prix du 700' de la SPYAL et qUI amène le lecteur à espérer le point final des phrases dont (seul?) il a le secret, ~référant l~ courbes affriolantes d'une VIrgule a la l'lgIdlte cadavérique du point, guillotine de l'idée eL de la phrase ... Musicien du mot taquinant le néologisme, Pierre Vianin aime ouvrir un dictionnaire pour y décou­vrir de délicieuses petites merveilles sonores qu'il se plaît à insérer da~s ses ~aragraphes, prenant souvent un plaISIr evldent a dIStordre le sens des mots retenus. N'ayant plus, depuis ses dissertations de normalien, rédigé que ses for­mulaires ,d'imposable., ses letlI'es de po~tul~­tian et autI~s fariboleries admInIStratIves, Ii saI­sit l'occasion d'agencer à nouveau des mots pour développer un thème qui l~i est cher, celui du temps qui passe. Cassant iIm~~ de la pendule de Brel qui jamais ne s'arrete et condamne inexorablement à l'usure, son temps deVIent l'acteur principal de scènes cocasses que l'auteur-narrateur subit et fait subir à son entourage familier. Ce temps fou baptisé .pour la circonstance Albert sévit dans une malson au passé fleurant la l;vande et le mystére de ses anciens hôtes. Il se contorsIOnne et pour , le temps- dlune histoire, on dira que « ... Le temps wait perdu la notion du temps ... •. TI~p de notes, mon che/' MozO/t, disait l'un des acteurs d'Amadeus ... t/'Op de mots, mon cher

Pierre avancèrent les quelques privilégiés qui goûtè;ent à ce hors-d'œuvre littéraire concocté pal' le maître-queue Vianin ... Regret cependa~t de l'écrivain qui aurait tant voulu encore y mse­rel' ,La couleur Isabelle. tirée de sa palelle magique.

Au seuil d'une nouvelle formation en cours d'emploi et apl~s avoir travaillé ",!mme délégué siemis à la commission pédagOgIque SPY AL, Pierre Vianin s'olTre de petites escapades dans le monde du rêve, . ... retrouoant pol' la même occa­swn le sentiment qu'éprouvent les enfants quand

la {l'ontière entre le Itel et l'imaginaire devœnt si ténue que le jeu devient rialité et la oie mise en scène .. ,11

Pour vous donner un aperçu de son style, nous vous olTmns le prologue de l'œuvre primée dont l'intégralité peut être obtenue chez son auteur:

Pierre Vianin, Grands Prés 27B, 3960 Sierre

Pascal Rey Pour la commission culturelle

de laSPVAL

PROLOGUE, tiré de la nouvelle de Pierre Vianin .Quel temps rait-il aujoul'd'hui?,

Depuis que mon emploi du temps occupe les pleines pa~ de mon agenda et que les adultes ont compris mes premiers poils au menton comme la preuve de mes nouvelles compétences, qUI me ~on­nent le doit de me faire appeler .Monsieur. pal' le boucher maculé du qu.artIer et l~nfarme du dimanche matin, donc, en fait, depuis que je dois assumer m~n odultltude, Je profite d une réputa-tion qui me Pl'écêde toujours dans mes r~ndez-vous, car vous 1 avez comprIS par la longue~; de cette phrase dont on .attend. toujours la fin, Je suIS toUJOUl'S en retard, on attend touJours que J arnve, Je ne suis jamais à l'heure, on s'énerve, puis on plaisanoo SUI' mon dos en. n;on absenc~ e~ aUendant de me jetel' à la face des allusions mesquines et répétées sur une méquaiite q~e Je subIS egalement, ,~r il ne faudrait pas que cet inter~inable propos vou~ fasse crOIre ,que J~ relIre un quelconque mtêrêt de ces contrariantes situatIons: Je ne diraI en effet JamaIs assez 1 angoIsse du retardataIre, sa lutte à la culotle contre le temps qui s'acharne et qui, comme dans les plus mauvaIS ca~chema~, vous paralyse, vous donne l'impression de courir sur place et de ne plus poUVOll' avancer d un centImètre. Car le retardataire n'est jamais à l'heure. C'est là le drame unique qui e~poi~~ne rexistence de son entourage et sourtout la sienne. La retardataire est ~n elTet !apremlere VIctime mnocente de cette situation. Alors que sa femme, sa famille et ses al1lls sont ,~plsodlquement conlr~l'lés, lUI, le retardataire chronique vit constamment dans le péché. C'est quIl est touJours euipabIl!'é. ~a!lez surtout pas imaginer un doux rêveur insouciant! Le retardalalre est avant tout VIctime desesperee.

Pierre Vianin

Enseigner, une chance insolente

Eric Blan~ 34 ans, est enseiguant depuis quinze ans en 6' année primaire à Ayent. Là s'al1~tent son titre et sa fonction. Impossible de le faire parler des pmblèmes de réduction de classes, d'horaires ou d'avanta~ sociaux, pas plus de chance de rentendre évoquer l'utilité des vacances d'été pour se ressourcer des alIres et des fatigues du métier d'enseignant. Attention! Cela ne veut pas dire qu'il n'a pas d'opinion là-dessus, mais celles-ci ne sont pas prioritaires dans la discussion, tout simplement parce que Eric Blanc est nourri par une passion: éveiller che, ses mômes l'envie de créer, de s'expri­mer de se dire totalement à travers le théâtre, le cinéma, l'aventure quoti­die~ne. La communication quoi!

Qu'esl-ce qui le fait courir? .J'aimemis tellement améliorer, à l'école déjà, la qualité des rapports entre les êtres humains. Je souff!. beaucoup de l'injusti­ce, de tout ce qui est enfanté par le manque de compréh~usion entre les gens. Moi, j'ai la chance insolente de foire un métier extmordmalre. Et s~ on prend le temps de les Icouter, ces élèoes, de les regarder OlU,. au-dela des pra­grammes, de les regarder U/'aiment comme des êtres uniques qui promettent, je crois qu'on peut leur remplir les mains, leur ouorir un regard plus humain sur les gens et les chases! Nous enseignants, nous aoons la chance d'aooir six heures pol' jour la possibilité réelle de leur offrir un plus. Nous traoaillons avec l'avenir!. Voilà pour la profession d'enseiguant, pour la profession de foi.

Concrètemen~ ces dernières années, Eric Blanc a déjà posé avec ses élèves des actes culturels importants et qui ont laissé des traces très positives dans l'esprit de ces jeunes enfants. Un premier film réalisé avec eux en 1988 ~intitulait ,<L'autre rive du cosmos». Puis ce fut en 1989, avec la volée suivante le film ,<Au m de la Rière» qui mettait en scène 110 gosses d'Ayent campant des faits historiques qui ont marqué la vie des Ayentôts au OOmps du pIince-évêque de Sion.

Aujourd'hui Eric Blanc récidive! JI peaufine un troisième projet avec ses élèves: la réalisation d'une sorte de téléjoul'llal typiquement valaisan et entièrement réalisé par les élèves qu'il a initiés aux techniques de la camé­rai de l'interview 1 du reportage.

.Les élèoes ont choisi des thèmes tels que la oie dans les hames du troisième âge, à Grimisuat pol' exemple. Les thèmes de la drogue dons la station d'Anzère ont amené les élèues à serrer de près les gens concernés et c'est fina­lement aux Riv .. -du-Rluîne qu'ils ont porlé leurs riflexions et leu .. conclu­S/o~s. La pollution dans la commune n'a pos été oubliée et ils n'ont pas CIOInt, d'égratigner quelques politiques. Enfin l'histoire de leur poraisse les a omenes à rencontrer des hisÛJriens qui ont remis ... l'église au milieu du ail­lage!. explique Eric Blanc qui travaillera avec la télévision sierroise Canal 9 pour la régie et autres moyens techniques.

Résultats de tout ce travail? :Lo.gig~production du Téléjournal d'Ayent en direct. Trois soirs de pro­JectIOn a la salle de gymnastique de Saint-Romain: les vendredi 29 mai,

REsONANCES . JUlN 1992

Photo: NF

smnedi 30 mai à 20 h 00 et le dimanche 31 mai à 17 h 30!. explique avec une légitime fierté Eric Blanc, ce maître vraiment pas banal qui aurait voulu pour cet entretien-forum qu'oo ne parle que de ses élèves et de leur travail et non de lui. Mission impossible. La classe de 6P 1991-1992 est une veinarde, elle qui vous donne rendez-vous à Ayent les 29, 30 et 31 mai pour vous présenter un téléjournal qui montre un Valais comme on aimerait plus souvent le voir sur le petit écran ... Sans complaisance mais avec ce supplé­ment d'âme qu'on a encore à 11 ans ...

Danièle Delacréta, Article paru dans le NF du 15.5.1992

Page 14: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 1992

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Collège des Creusets: semaine culturelle

Du 5 au 13 mars 1992 a eu lieu, au Collège des Creusets, une semaine culturelle consacrée à l'Europe. Au programme, du théâtre, des expositions, plusieurs concours -littéraire, de photos, d'arts plastiques - et de nombreuses confé· rences données aussi bien par des élèves, des maîtres que par des intervenants extérieurs. Pas moins d'une quarantaine d'animations ont marqué cette semaine. Les élèves du collège en ont fait des comptes rendus réunis dans un dossier dont nous publions deux extraits illustrant particulièrement le thème choisi: La Suisse et L'Europe, tiré de la conférence de M. Raymond LOI'étan, délégué pour le Valais aux questions européennes et Le Chrétien dans une Europe en mutation, tiré de la conférence du Père Jean·Blaise Fellay, rédacteur en chef de la revue Choisir.

La Suisse dans l'Europe Depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, les pays européens ont amor· cé un mouvement d'union qui a abouti à la CEE. Membre de l'AELE, la Suisse tente un rapprochement avec cette organisation qui est d'une influence grandissante, car elle regroupe en son sein une majorité de puis· sances économiques comme l'Angleterre, la France ou encore l'Allemagne.

Le but de cette confé.~nce présentée par M. Raymond Lorétan n'est point de nous montrer les avantages ou les inconvénients de l'adhésion de la Suisse dans la CEE, mais d'exposer les démarches entreprises à cette fin.

Même si cette conférence est fortement imprégnée des opinions de M. Lorétan, eUe nous permet de saisir le problè~e e~ présentant un histo· rique de la situation et, plus proche de nous, la s.tuatlOn du ValaIS par rap­port à la CEE, enfin, une conclUSIOn est proposée.

Historique Jusqu'en 1945, l'Europe est caractérisée par des conflits, puis des plans de coopération sont établis:

OCDE: en 1948 on c.~e le plan Marschall et l'idée d'une zone de libre· échange Conseil de l'Europe: en 1949 pour une union politique CEE: en 1957 pour • un marché intérieur libre

• une monnaie commune (l'écu en 1999) • une union politique (Etats Unis d'Europe)

AELE: en 1972 pour une libre circulation des biens ~n 1989 nait le désir de regrouper la CEE et l'AELE en EEE (Espace Economique Européen), marché de 380 millions de consommateurs et de cent millions de travailleUl~, pour créer • la libre circulalion des biens: possibilité d'importer et d'exporter librement sans douanes. • la libre cU'culation des personnes: reconnaissance mutuelle des diplômes et des sécurités sociales. On va rendre les marchés publics, mais les aides en cas de concurrence seront maintenues.

• la libre circulation des services et des capitaux: par exemple, les camions de plus de 28 tonnes pourront passer sur notre territoire, moyennant la construction d'une transversale au (lothard d'environ 20 milliards de francs. • une politique horizontale d'accompagnement: tous les tra· vailleurs auront les mêmes libertés, on égalisera les prix on fera les recherches en commun, etc.

Le Valais face à l'Europe Si la Suisse adhère à la CEE, le Valais doit, pour s'imposer:

_ réfléchir: imaginer un plan de travail (des groupes de travail interdé partementaux)

_ créer: établir une politique fiscale, agricole et la répa.iition des trois secteurs économiques

_ agir: développer une politique bilatérale pour éviter de rendre le canton plus périphérique qu'il ne l'est déjà

_ s'unir: cal' le Valais est un petit canton, et tous doivent tirer sur la même corde

_ s'allier: pour avoir une masse crédible face aux pôles de croissance oser: oser avoir une image du Valais de demain en p.~servant son

identité; il faut le recentrer .

CONCLUSION L'Europe représente une homogénéité, et la Suisse e~ est le centre: elle pos­sède deux religions, parle trois langues et a une trad.lIon européenne .

Nous sommes maintenant à un tournant, donc deux questions se posent: rester isolés ou adhérer . Toute décision implique un risque: soit l'ouverture, soit l'isolement.

Fadi Eid et Jocelyoe Delgrande 4E2

RÉSONANCES· JUIN 1992

Le chrétien dans une Europe en mutation

Semaine culturelle oblige, l'Europe se place ~~-~..,.e~~ au centre des conférences organisées dans le collège. On en a déjà beaucoup parlé dans les mêdias, on l'a auscultée de long en large, cette Europe; pourtant, toujours sous l'aspect économique ou politique. Et la reli· gion dans tout cela?

C'est pour parer à cette grave lacune que le Père Jean·Blaise Fellay, élève du collège il y a une trentaine d'années, est venu nous rendre visite. Jésuite, théologien, il est aussi journaliste et rêdacteur en chef de la revue .Choisi ... , ainsi que guide de montagne.

Deux idées conductrices nous donnent le fil conducteur de son exposé:

- croire à l'Europe en tant qu'entité cultw'eUe, politique et spirituelle

- ·découvrir les racines de l'esprit chrétien dans une Europe plurireli· gieuse

Ce ne fut pas une plate digression sur l'amour entre les hommes ou la bonté de Dieu comme on en subit parfois pendant le sermon dans certaines églises.

L'orateur est parti d'une constatation aussi banale qu'effrayante: le monde va maL Après la période de la Renaissance, celle des Lomières, après la révolution industrielle et les progrès technologiques, nous arrivons à une impasse. La chut~ du Mur de Berlin représente la fin du commurusme. Le capitalisme, lui, nous laisse découvrir non seulement ses richesses et son luxe mais aussi la déflation, la pauvreté cachée: la drogue, l'analphabétisme dans le pays qui se voulait êtI'e son ambassadeur: les U.SA

RÉSONANCES . JUIN 1992

L'Afrique, continent pourvu de mille richesses culturelles ancestr~les subit .une marginalisa· tlOn face aux pays mdustnahsés. Ce drame se traduit dans la religion africaine par une multi· tude de dieux aux pouvoirs déterminés et pal' la vénération de forces surnaturelles, la pratique du vaudou que l'on retrouve dans la minorité noire d'Amérique.

L'Islam, autrefois civilisation très puissante est aujourd'hui en déclin. Selon notre orateur, ;'est cette décadence que l'on essaie de freiner par

l'intégrisme, pal' une interprétation très stricte du Coran, alors que la Bible ainsi que les quatre évangiles, sont eux, beau· coup plus larges quant à leur interpréta· tian.

En Inde, le problème des castes repose SUl' un fondement religieux, ainsi qu'au Japon où les vieilles spiritualités comme le Zen sont tota·lement archaïques par rapport à la vie hyper-oœidentalisée des Japonais.

Enfin, le problème de l'Europe de l'Est repose aussi sur une crise religieuse car, comme l'a si bien dit le Père Fellay: .si on ne sait plus qui est Dieu, on ne sait plus qui est l'homme •.

Ainsi on se rend compte que la foi laique dans le progrès industriel ne peut pas continuel', que l'industrialisation forcenée de quelques pays privilégiés basée sur l'exploitation des pays du Tiers·Monde est intolérable .

Privilégier le contact, l'effort d'ouverture, mettre en place la discussion, voilà ce qui nous apprendra à mieux nous connaître, à mieux nous respecter .

La formation de l'Europe ne peut que nous amener à ouvrir le dialogue, à nous créer un monde d'ouverture et d'accueil.

Cherchons au·dedans de nous les valeurs sur lesquelles fonder la société. Ainsi, malgré toutes les différences, nous nous rendons compte que toutes les religions visent le bonheur de l'être humain. Au lieu de ne considérer que les diver· gences regardons ce premier point commun et essayons de bâtir des ponts.

Ariane PETER, 4E

Page 15: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 1992

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, LE DE, du théâtre en majuscules

,Les trois Mousquetaires», "Platono .. , «La Peste Capitaine», une trilogie.événement qui réussit en qIJ. éclair à vous. remettre en mémoire les réalisations spectaculaires du THEATRE DU DE. Un théâtre, rruit d'une alchimie savante entre la collaboratIOn de proressionnels et d'amateurs qui, ensemble, savent raire résonner ce que théâtre veut dire!

Non pas un strep·tease de tripes, mais un travail habillé d'intelligence! Cette intelligence des choses qui sait rendre visible le passage à la conscien· ce de nos actes anodins, pour les élever à leur exactitude de jeu,

Faire du théâtre a un lien magique avec la vérité absolue, Jouer sans jouer, N'avoir qu'une possibilité: à travers un regard de fraicheur et d'innocence, prendre le temps de mettre en réalité le choix unique de l'authenticité d'un personnage, Jouer juste, Aucune autre alternative, sinon la pièce elle· même chute dans le raux, voire dans l'insipide gratuité!

Alors, cette année, à nouveau, le THÉÂTRE DU DÉ relève le défi et nous pI~pose le 2 juillet prochain, au Casino de Saxon

MONSIEUR CHASSE Comédie en trois actes de Georges Feydeau

Mise en scêne de Joseph Vœffray

MONSIEUR CHASSE, la pièce prérérée de l'auteur, est une comédie qui met en cause le mariage comme institution au XIX' siècle, La modernité de Feydeau ne réside pas tant dans l'intrigue que dans sa rorme, Situations irréalisables, mais rendues réalistes par la rapidité des mouvements, Quantité d'événements, temps comprimé, efTet de vitesse signent l'originali· té de cette pièce, Cette rameuse .précision horlogère. dans l'enchevêtre· ment des raits ne doit pas laisser au public le temps de se ressaisir,

.Monsieur Chasse> fut présenté plus de 114 rois au Palais Royal dès 1892, Ce rut un événement pour l'époque,

Coup de cœur Des dix personnages de la pièce, Moricet sera interprété par Bernard Vouilloz. Son intérét pour le théâtre est de chercher ce qui est, dans le pero sonnage et en soi, lieu de similitudes et d'interférences,

.Entrer en dialogue avec le personnage, en être l'avocat., Le THÉÂTRE .Ie rait décoller d'un ronronnement quotidien trop figé>, Son investissement dans l'art théâtral est exigeant parce qu'il demande, à côté de son travail d'enseignant, une grande disponibilité d'esprit Mais, indirectement, les compréhensions nouvelles .peuvent transpirer dans la classe" Son credo: .la passion du théâtre amène une passion plus intense encore, Et cette poudre de passion devient vitale",.

Coup de chapeau Au metteur en scène valaisan Joseph Vœ[fray, ce normalien qui, après un brillant parcours universitaire à Strasbourg et à Paris, réussit en une dyna·

mique symbiose à réunir le monde des livres avec celui de la vie, de ses évé· nements mis en miroir dans le théâtre, Des éléments intellectuels, des élé­ments de rencontres le poussent à des réalisations théâtrales telles que .Qui a peur de Virginia Woolf? de E, Albee, .Baal. de B, Brecht, ·Les Affamés> de S, Shepard,

Pour Joseph VœffI'ay, la mise en scêne ce cette comédie l'extrapole de ses préoccupations premières tournées plutôt vers la mise en relier du tbéâtre noir, ou de celui à dimension politique,

L'objet de son travail est de .rendre visibles les indices que les comédiens portent en eux, Aller chercher chez eux .Ia perle rare·, Sentir, Etre à l'écou· te, Faire naitre, avec exigence, le peI,onnage à sa vérité>,

Pour lui, le Théâtre - du point de vue passionnel - dénonce, change quelque chose et peut changer la vie, Le Théâtre doit avoir la rorce de gom· mer l'ennui, L'exigence du metteur en scène est donc de sélectionner avec beaucoup d'acuité les événements significatirs selon l'œil, Le PERSONNA· GE est une réalité incontournable qu'il s'agit de raire induire de raçon concrète.

Fascination <29 prendre, 30 pose>, ' ", grenaille, petit bouchon, tu mets le petit bouchon et tu le retournes",., Tnn dujeu et de la réplique, théâtre ou réalité?

Invitée à une répétition de .Monsieur Chasse., je me suis laissée prendre par la détente des répliques rusées tantôt joyeusement, tantôt avec une émotion rorte servie par un texte riche d'images d'une certaine époque où les anges atenissent avec des rusils, les rées présentent des carlouches et les amants bourrenl, Je ne sais combien de fois la même scène fut reprise aux mêmes virgules, mais j'oubliais le temps, empOltée dans la dimension du juste magistrale. ment donné par Anne Vouilloz qui dans la pièce se transrorme en Léontine, Il m'a semblé par ailleurs assister à la naissance des choses: besoin pour le comédien de dire son rôle, de reraire le parcours, d'être conduit par le met· teur en scène, de prendre en main, en corps son personnage, Et le metteur en scène était à chaque rois à une coudée d'avance, prêt à bondir pour ravi· ver le souffie des mots,

Ciseler une scène, être attentir au départ des voix comme le cher d'orchestre devant sa partition polyphonique", voilà le travail du théâtre posé dans un décor qui - pour le Théâtre du Dé - est toujours d'une si extraordinaire évidence! «Monsieur ChasSe», Casino de Saxon, du 2 au 19 juillet 1992, réser· vations: Casino de Saxon. Dîner·spectacle tous les samedis de représentation.

Marie·Claude Dubosson

RÉSONANCES· JUIN lm

PAS DE PROBLÈMES L~ Commission culturelle de la SPV~ soucieus: d'aborder les thèmes qui préoccupent les enseignants dans leur vie proressionnelle al'opportu· mté d'mvIler, en septemhre procham, le Théatre CLAQUE de Lausanne pour sa représentation de la pièce de David Holman intitulée PAS DE PROBLEMES. '

La Commissio~ culturelle de la SPV AL esti,me q~e le thè~e pI~senté, qui est celui du déracinement et de l'intégration sociale et raciale vaut la ~me dune pnse de, consc~e?ce, de .1 m,téneul'>, en 1 occurrence du pomt ~e vue d'un enra~t Par ailleurs, c'est une réalité qu'accueille lar· gement l'~ole valaIsanne d aUjoUl d huI, ~UI n a pas dans sa classe d~s .deracmes> qUI poussent 1 enseIgnant à s'adapter tant bien que mal à une langue et a une raçon de travaIller completement autres? Face aux eXIgences demandées, les résultats obtenus le laissent souvent perplexe car ils sont peu engageants!

L'attention de l'enseignant est souvent plus portée aux désagréments d'une telle situation qu'à la complexité inhérente et déroutante du déracinement.

La Commission culturelle de la SPV AL souhaite approrondir la réflexion et vous invite dès aujourd'hui à retenir deux dates:

RÉSONANCES , JUIN 1992

15 septembre, 19 h 00, Théâtre du Crochetan Monthey Spectacle pour familles

16 septembre, 19 h 00, Collège des Creusets, Sion Spectacle pour familles

16 septembre, 20 h 30, Collège des Creusets, Sion Débat sur le thème du déracinement

Organisation: Commission culturelle de la SPV AL, Marie·Claude Duhosson

ECOLE DE LANGUES

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Page 16: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 1992

LECTURE POUR VOS VACANCES

Le Suisse dans tous ses états

C'est le titre d'une plaquette publiée pal' le mou­vement «La Chance de l'Homme» pour ses quinze années d'existence et à l'occasion du 700' anniversaire de la Confédération.

Les 13 chapitres de la brochure dressent un état de la Suisse au moment où se pose avec urgence et acuité la question de sa place et de son avenir dans l'Europe qui se construit.

En un peu plus de 170 pages, les auteurs abor­dent des thèmes essentiels tels que l'éthique, la culture, la politique sociale, le monde du travail.

Certains titres de chapitre indiquent bien qu'on bouscule les idées toutes faites, non pour les démolir mais par souci de clarifier et d'approfon­dir: -Les vertus de nos ancêtres, imposture ou vérité?», -Le Suisse, ce provincialt, . Le Confédéré, du clocher à l'Europe>, .Le Suisse et la Suissesse •.

Le Suisse dans tous ses états vient à point nommé nourrir la réflexion, dépoussiérer les cer­titudes, déranger certains conforts à l'heure où des choix et des engagements ne sauraient être plus longtemps dilTérés.

.La Chance de l'Homm"", qui se présente à la fin de la plaquette, ose quant à elle déclarer sa triple aspiration à «croire, affinner, témoigner.. Depuis quinze années, sa vocation sociale, cultu­relle et spirituelle se réalise par le biais de conférences, de débats, de manifestations et de rencontres.

.La Chance de l'Homm"", une cbance à saisir.

Pour se procurer cet ouvrage: Benoît Dubuis, Roumaz, 1965 Savièse.

M . .J. D.

Voici le temps du monde fini

Lors du dernier Salon du livre de Genève, le prix Rousseau a été attribué à l'ouvrage du Professeur Albert Jacquard, Voici le Temps du Monde fini, publié en avril 1991 par les Editions du Seuil. Grâce à ce prix, on a beaucoup reparlé du livre de Jacquard, un an après sa parution et nombreux peut-ôtre sont ceux qui, dans la foulée, auront eu la curiosité de le déeou­vrir.

Dans une revue de pédagogie, il peut être inté­ressant de présenter l'ouvrage d'un scientifique de grand renom, pédagogue de surcroît, capable de se faire comprendre d'un large publie sans rien enlever à la rigueur des démonstrations ni à l'exigence du message à transmettre. C'est que le savan~ le professeur est avant tout un homme vivant, généreux, optimiste, même quand il dénonce sans détours les maux inquiétants dont soulTre notre monde.

En une douzaine de chapitres, son livre dresse un état de notre planète et de ses occupants. Le titre: Voici le Temps du Monde fini, est explicité dès l'introduction: par ses premiers pas sur la lune en 1969, l'homme se libérait d'une conll'ainte ,la conquête de l'espaee eommençait.

Albert Jacquard, Seuil, 1991

avec tout ce que cela ouvrait comme perspective heureuse pour l'humanité. Or, .le pas en avant accompli le 20 juillet 1969 est en réalUé un pas vers une meilleure compréhension de la condition humaine: nous sommes pour longtemps et sans doute définitivement, assignés à résidence sur notre pla nit ... Cette planète est ,un infime élé­ment du cosmos. Nous ne pouvons plus oublier IWtre condition: la portion du monde qui IWUS est aceessible est terriblement étroite. Nous sommes prisonniers-,

Au cours de ce siècle, qui a vu l'essor des sciences, leur crise et leur maturité, files cher­cheurs ont totalemen! relWuvelé le regard qu'ils portent sur le monde. (_ . .) L'homme de la nœ n'en a guère été informé, en tout cas, il n'en a guère perçu les conséquences. (. .. ) Il est urgent de porter sur le monde et sur l'homme un regard nouveau>. A. Jacquard y consacre toute la première partie de son livre; il y clarifie les concepts de temps, de matière, de vie, de hasard, de personne.

Un regard nouveau, sur une Réalité nouvelle, et c'est la seconde partie du livre . • Le visage de la planlte a ehangé (. . .) non pas comme depuis longtemps, au rythme lent des phénomlnes cos-

miques, mais au rythme effréné des agissements des Mmmes. En un sitele, ceux-ci ont muUiplié por trois leur effectif, por dix leur effieaciti, par beauroup plus leurs besoins. A cause de IWUS, la réaliti terrienne a été bouleversée. Elle va l'être plus encore au cours des années à uenir. Prendre conscience de cette nouvelle réalité est tout aussi urgent.,

Le thème central de cette deuxième partie est l'explosion démographique sur une planète qu'on sait désormais l'unique séjour possible de l'homme, dont les ressources, pour la plupart, ne sont pas renouvelables et qui ne saurait subir plus longtemps les conséquences de nos agisse­ments sur elle.

.La finitude de la Terre des Hommes est un constat récent. Il n'est pas encore entré dans IWS consciences-, A fortiori nos décisions, nos com­portements n'en sont pas imprégnés. C'est à quoi il nous faut nous atteler, tous, solidairement, dès aujourd'hui pour que demain, «Le Temps du Monde fini» ne coïncide pas avec la fin du monde et que nous puissions remettre à nos enfants la terre que nous leur empruntons,

M.-J.D.

RÉSONANCES - JUIN 1992

Culture communauté démocratie UEurope d'hier, d'aujourd'hui, de demain.

Sur ce thème, un colloque international du Centre européen de recherche interdisciplinaire de Chantilly (CERIC) s'est tenu, en novembre 1988, sous l'égide de l'Institut !Wbert Schuman pour l'Europe.

Les actes onl été publiés en novembre 1991. lis ne comportent que les quatre exposés présentés lors du colloque et dont les thèmes furent:

1. Culture et communauté: signification de ces concepts à travers l'histoire de l'Europe;

2. L'unification européenne et l'héritage poli­tique des Grecs;

3. La dimension de l'économie dans la culture européenne;

4. L'histoire comme dimension inéluctable de la genèse réelle de l'Europe.

Comme le dit la préface de la publication; l'ensemble du "'lloque souligne, à l'approche de IJEul'ope «sans frontières~ IJimportance d'une ré~exion appronfondie sur les composantes de l'Unité européenllt notamment les idées-forces de cette unité: idée de culture, de communauté, d'histoire et la place des probllmes écolWmiques par rapport à ces valeurs.

On le voi~ les thèmes abordés ici soulignent les raisons profondes qui ont motivé le projet d'une

Europe unie. Il est bon de s'y rapportsr pour ne pas perdre de vue l'idéal et les valeurs qui fon­dent ce projet, le justifient et l'éclairent, quelles que soient au demeurant les difficultés concrètes de sa mise en œuvre.

M . .J.D.

Pour obtenir la plaquelte:

BERSY CP 81 Av. de la Gare 15 1950 Sion - Tél. (027) 23 54 10

Au chevet de JO (2e épisode) «JO va accoucher»

Comme promis, les catéchistes auront à la rentrée un outil de prolongementcatéchétiqueet moral de la BD JO.

Une heureuse dynamique a été établie entre des catéchistes de plaine et de montagne, des membres de l'antenne Sida de Sion et de la pastorale des Jeunes.

Ils ont trouvé des alliés précieux comme le Père D, Sonnet (dont le livre <Découvrons l'amour. devrait figurer en bonne place dans toutes les blbhothèques de l'enseignement secondaire) et un curé du diocèse voisin qui s'est penché sur la même question.

Le documen~ sauf accident grave de parcours, sera disponible à la rentrée au Centre de catéchèse, Rue des Erables 10, 1950 Sion, tél.: (027) 22 23 73

Marc Lampo Conseiller-coordinateur de la catéchèse au CO

RÉSONANCES - J1JIN 1992

Page 17: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 1992

-------------.lTI.·Wl"IiII'..-~-.... ' i., .~.'_-.-~,~_~· ___ ~~·-----.------------------,..., ... ------

PRIVÉ DE PLANÈTE? «Pour un développement durable au Nord et au Sud

Par C, Crabbé, T, Pelkt, G, Rabaud, C, Schümperü, Ed, Déclaration de Berne, ORCADES, ù, Mag .. ins du Monde-Ox(am, 1992,205 pp, L'environnement est devenu une notion incontournable des sphères poli­tiques économiques et sociales, Tout le monde en parle et les années 1990 devrai~nt faire une place de choix à ce qui s'impose de plus en plus comme un impératif poUl' la survie de notre planète, .Quelle organisation de la cité (cité planétaire) devons'nous bâtir pour que, débarrassée de la dictature du marché, l'humanité puisse démocratiquement (aire des choix qui bénéfici<nt à tous sans pour autant massacrer la planét .. , s'interroge Jacques Decornoy, journaliste au Monde Diplomatique, en préface de l'ouvrage, Ce livre dresse le décor et décrit les acteurs de ce drame plané­taire où la confrontation et la concurrence prennent trop souvent le pas sur la solidarité et la collaboration, Védtable diagnostic, ce livre aborde les grands problèmes écologiques actuels, dans une optique Nord-Sud, Pollutions atmosphériques, diminution de la couche d'ozone, changement climatique, dégradation des sols, pro· blématique de l'eau, déforeslation, appauvrissement de la biodiversi· lé sont présentés et illustrés de manière claire: problématique, causes, consé· quences et solutions envisageables, On y apprend, par exemple, que l'effet de serre est un phénomène nalurel sans lequel la vie n'existerait pss sur Terre, et que le problème réside dans l'augmentation de l'effet de serre, Ou alors qu'un habitant du Nord consomme en moyenne dix fois plus d'énergie qu'un habitant du Sud, et qu'il est possible, dans bien des domaines, d'économiser 50% d'énergie sans aucune diminution du niveau de vie, L'énergie et le prix de l'environnement sont abordés en fin d'ouvrage, car les problèmes et, par conséquent, les solutions, en découlent. En effet, l'écolo­gie n'est qu'une économie de l'environnement, et au niveau énergétique l'éco· logie nous enseigne comment passer de l'épuisement à l'inépuisable, Environnement et développement durable nécessitent plus que des aménage· ments: il s'agit d'un véritable choix de société si l'homme ne veut pas être privé de planète,

Disponible à la Déclaration de Berne, case postale BI, 1000 Lausanne 9, au prix de Frs, 25,-

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RÉSONANCES - JUIN 1992

I N FORMATIONS OFFICIELLES

Nouvelles de l'ORDP

1. DOCUMENTATION ET INFORMATION SCOLAIRES

1.1 Pour nne évaluation des besoins

Quelles sont les réflexions, les suggestions des enseignants concernant le service de documenta· tian pédagogique dans sa structure (horaire, information",) et son contenu (qualité, variété, quantité des documents",)?

Voici les grandes questions auxquelles ont répondu 134 enseiguants sur les 628 consultés en janvier, Si ce nombre paraît faible , le dépouillement des questionnai .. es a permis de se faire une idée assez précise de l'opinion des enseignants et surtout d'orienter les acquisitions de l'ORDP pour cette année scolaire 1992 et peut·être pour les suivantes,

De plus, 22 enseignants ont manifesté leur volonté de collaborer avec l'ORDP pour le choix de moyens pédagogiques, l'échange d'informa· tlOns et de documents, Un des buts de notre ~herche est ainsi atteint: la mise sur pied d'un reseau de réflexion direclement relié à la pra· Ilque, Ces personnes seront contactées prochai· nement afin de défi nu' un mode de travail.

D'après les réponses des enseignants, le service de documentation semble jouer un rôle impor· tant dans la formalion des enseiguants et le SOUCi de renouvellement des suggestions didactiques,

RÉSONANCES. JUIN 1992

Les enseiguants fréquentent relativement bien l'ORDP de Sion, ou l'OmS de St-MaUl'ice, sur· tout au début de leur enseignement ou de l'année scolaire,

1.2 Documents recherchés

Les documents les plus souvent recherchés sont de type audio·visuel, destinés directement aux élèves; ils concernent les domaines suivants, par ordre de fréquence:

- sciences/environnement (ex, 77/162 enseiguants primaires)

- histoire/géographie (ex, 49/162 enseignants primaires)

- ar!i1oisir (ex, 7/13 enseiguantes enfantines)

- catéchèse (ex, 14162 enseiguants primaires)

Ces documents illustrent un cours, ainsi leur caractère «scientifique» est très important. Ils doivent aussi être pédagogiquement adaptés; conditions souvent difficiles à remplir si J'on sait que nos sources sont .Tout public> (émissions de TV",),

D'autres réflexions sont apparues dans le ques· tionnaire touchant la qualité technique, le conte· nu, la quantité de nos documents vidéo, Elles entraînent les commentaires suivants :

- les films, les enregistrements vidéos sont protégés par des lois de reproduction et de diffusion. Nous sommes ainsi limités dans notre choix de documents pouvant être mis à la disposition du public;

- le personnel et le budget ne sont pas exlen· sibles à l'infini, ainsi nous ne pouvons réali· ser des films trop complexes comme par exemple.Les Alpes vues d'avion.",

- il existe peu de fournisseurs de films adap· tés à l'école, Nous serions heureux d'en connaître, Nous serions également prêts à mettre à disposition des enseiguants des réalisations de collègnes, Ceci en toute sim·

plicité, la qualité de réalisation est impor­tante mais ne peut remplacer toujours la valeur pédagogique d'un travail de prati· cien.

Cependant, nous avons planifié les acquisitions suivantes, disponibles à la rentrée de sep· tembre:

- des histoires en dias pour classes enfan· tines,

- des vidéos en sciences naturelles t environ· nement (tout en étant tributaire du choix existant),

- descompacts disques,

Dans les secteurs des documents écrits (livres, revues), les réponses souhaitaient que l'ORDP offre plus de lectUl'es suivies, à tous les degrés de la scolarité obligatoire,

Un effort particulier a été fait dans ce domaine depuis deux à trois ans, Ceci ne semble pss avoir été ressenti. Cette attention particulière dans ce domaine sera poursuivie par:

a) l'augmentation du choix des lectures suivies (la liste a été publiée dans Résonances de mai 92), Nous étudions actuellement quelques idées concernant les degrés primaire et cycle, Nous nous basons sur des catalogues, des revues spécialisées t mais nous aimerions votre avis et celui de vos élèves .Le dernier roman lu? L'auteur qui leur plaît?> Nous aurions ainsi plus de chance de .coller. à leurs préoccupations",

b) la préparalion d'une mallette .A suivre ... »,

Elle contiendra la plupart des ouvrages cités dans les manuels de leclure, Et pour· quoi pas vos suggestions pour l'exploitation des textes?

c) la mise en consultation à la permanen· ce de l'environnement de revues spéciali· sées telles que Wapiti, Sciences et Vie",

d) l'offre d'un grand nombre de pério· diques (cf Résonances nov, 91),

Page 18: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 1992

Avant d'en acquérir de nouveaux, nous sou­haitons examiner les documents existants, en exploiter les ressources. Un dépouille­ment thématique est en cours.

e) l'information sur de nouvelles acquisi­tions.

Plusieurs enseignants souhaitent la publi­cation d'un catalogue complet du contenu du service de documentation. A partir du moment où l'informatisation sera terminée ceci serait possible. Mais un volume conte· nant plus de 10 000 titres sera-t-il un outil de travail intéressant? C'est pourquoi nous souhaitons adopter une démarche plus dynamique avec la publication régulière dans Résonances des nouvelles acquisitions et la présentation critique de certains ouvrages dans la rubrique .Lu pour vous_, que chacun peut emichir.

l'élargissement de l'éventan des méthodes et du choix de lectures sui­vies pour l'enseignement de l'allemand.

En ce qui concerne l'aspect plus concret des moyens d'enseignement (fiches, jeux, exer­cices .. ) outre les embûches liées à la gestion d'un tel matériel se pose la question fondamentale de notre rôle: fournil' des recettes ou autre chose.

Notre but est d'apporter une documentation la plus variée possible dans laquelle l'enseignant choisit ce qui l'intéresse en fonction de son expé­rience et celle de ses élèves: un cours, une leçon est «un morne ni vécu entre deux parte­naires. actifs. Nous sommes prêts dans les limites de nos moyens à élargir notre stock, actualiser, renouveler ceetains documents et ceci encore une fois, en collaboration avec les ensei· gnants. Le point de départ sera peut-être le groupe des 22 personnes, citées plus haut ou toutes les réflexions, les questions que vous nous ferez partager chaque fois que vous venez consulter le service de la documentation de l'ORDP de Sion ou de l'ODIS de St-Maurice, questions glanées ici et là dans nos contacts directs (prê!...)

Quant aux questions structurelles (horaire, places de parc .. ) nous sommes limités (pal' les murs, notre capacité de travail quotidien, les restrictions budgétaires ... ). Dès septembre la bibliothèque aura fait peau neuve, espérons qu'un cadre plus aéré, plus lumineux vous fera oublier vos problèmes de parcage ...

2. MOYENS D'ENSEIGNEMENT

Livres scolaires: nouveautés 1992

Au dépôt des ouvrages scolaires, les nouveautés suivantes sont disponibles. Nous n'en faisons pas une description détaillée parce que les prin­cipaux ouvrages ont déjà fait l'objet d'une pré­sentation spécifique soit dans des cours d'intro­dudion (mathématique CO, éducation artis­tique, éducation musicale ... ) soit dans

,Résonances. (éducation artistique). Les numé­ros entre parenthèses sont les numéros du cata­logue 1992 des ouvrages scolaires.

Education religieuse

Enseignement Biblique Romand Ed. Enbiro

Première année Vive la vie: manuel de l'élève, et un livre du maître (1136 et 1139)

Connaissance de l'environnement

Sciences

- Sciences 6', méthodologie (1874) Sciences 6', manuel de l'élève (1877)

- Sciences 6', cahier d'exercices (1878) - Sciences 6', fichier de classe, avec boîte

(1878)

Education artistique et activités manuelles

ACM

- Mains et merveilles, 100 techniques pour créer, Colette Benadac, D. Astori , Ed. Magnard (1900) Education visuelle et manuelle, activités créatrices (5'-6')

- Librairie de Berne. Fiches de travail avec une démarche claire pour l'Education artis­tique, ACM et ACT (1901)

Dessin et peinture

- Apprendre et Créer la Couleur, Hajo Düchting, Dessain et Tolra ouvrage sur les lois de la couleur, les règles de la composi­tion et des contrastes. (1902)

- Sensibilisation aux Arts Plastiques, Viviane Sadarnac et Jean-Pierre Texier, le Temps apprivoisé, ouvrage pl~posant des activités variées ainsi que des pistes de recherches concrètes ouvrant sur d'autres disciplines. (1903)

Education musicale

Documents complémentaires

- Guide d'.Education musical .. (2021) - Répartition de la matière pour les classes

5'-6' (2009) - Cours de sollège (2011) - Accompagnement au piano (2013) - Trouver ma voix (2020)

Cycle d'orientation

Mathématique

- Mathématique IS (ou niveau 1) livre trans­missible (2418) Mathématique IS (ou niveau 1) fichier non transmissible (2419)

- Mathématique lG (ou niveau Il) livre trans­missible (2420)

- Mathématique IG (ou niveau Il) fichier non transmissible (2421)

- Mathématique IG (ou niveau Il) corrigé, manuel (2422)

- Mathématique lG (ou niveau II) corrigé, fiches (2423)

Français

- Du texte à la pratique, Hachette MaufTrey & Cohen 6' (2267)

- Du texte à la pratique, Hachette MaufTrey & Cohen 5' (2268)

- Du texte à la pratique, Hachette MaufTrey & Cohen 4' (2269)

Ouvrages de référence Historique (Primaire et Cycle d'orientation)

1291? Une année qui .Valai", son pessnt d'his­toire (2195)

Ouvrage d'information

Uéconomie du Valais: Histoire, réalités, perspec­tives (2192)

Ouvrages d'évaluation de l'enseignement du français en primaire

Evaluation de la lecture en 4P (1880)

Une observation de l'expression écrite en 4P (1881)

La structuration de la langue en 4P (1887)

Feuilles pour dessin ou peintul'e

Au dépôt scolaire des feuilles de papier de 150 gm' (70 x 110) sont disponibles jusqu'à épui­sement du stock (17 500 feuilles) au prix de 0,50 ct la feuille.

Jean·Pierre Salamin

RÉSONANCES. JUIN 1992

Bourses et prêts d'honneur

Dans le but d'informer les élèves, étudiants et apprentis des délais fixés et des conditions requises pour l'obtention d'une aide financière de l'Etat pour leur formation, la Commission cantonale des bourses et des prêts d'honneur porte à la connaissance des intéressés les informations suivantes

1. AYANTS DROIT Des subsides sont accordés:

- aux apprentis; - aux élèves des écoles secondaires du 2' degré et écoles assimilées;

aux élèves des écoles prép"'ant à l'enseignement; - aux étudiants des écoles de service social, des écoles administratives,

des écoles préparant aux professions paramédicales, artistiques et ecclésiastiques;

- aux étudiants des écoles techniques et des écoles techniques supé­rieures; aux étudiants des hautes écoles, y compris le doctorat;

- pour les deuxièmes formations, les recyclages, le perfectionnement pro­fessionnel.

2, CONDITIONS Le financement d'une formation incombe en premier lieu aux parents, sub­sidiairement aux autres responsables légaux et aux requérants. Dans la mesure où les possibilités financières des personnes précitées sont insuffi­santes, des subsides sont alloués par l'Etat.

3. PRÉSENTATION DES DEMANDES Les demandes de subsides doivent être adressées sur formulaiI~ ad hoc au Département de l'instruction publique, à l'intention de la Commission, dans les délais suivants:

- jusqu'au 25 juillet pour les personnes commençant leur formation en automne;

- jusqu'au 20 février pour les personnes commençant leur formation au printemps.

Les formulaires peuvent être obtenus

- auprès des administrations communales; - auprès des directions des cycles d'orientation; - auprès des directions des écoles secondaires du 2ème degré; - auprès des écoles professionnelles;

RÉSONANCES. JUIN 1992

- auprès du Département de l'instruction publique, Sections des bourses et des prêts d'honneur, Planta 3, 1950 SION.

Le questionnaire dûment rempli doit être signé, cas échéan~ par le déten· teur de la puissance paternelle et accompagné, selon les cas, des pièces sui­vantes:

- une déclaration officielle attestant l'inscription à l'école ou à l'établisse-ment fréquenté;

- le contrat d'appl~ntissage ;

- un plan financier.

Les demandes de renouvellement de l'aide se font au moyen d'un question­naire spécial. Celui·ci est envoyé automatiquement à tous les étudiants, élèves et apprentis qui ont bénéficié d'une aide pour l'année 1991/1992

4. REMARQUES Seules les demandes formulées de façon complète et précise, contenant toutes les pièces exigées et présentées dans les délais, pourront être prises en considération.

Le Département de l'instruction publique par sa section des bourses et des prêts d'honneur, est à la disposition des personnes intéressées pour tous renseignements.

Commission cantonale des bourses et des prêts d'honneur

L'ORDP VOUS souhaite

de bonnes vacances,

Page 19: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 1992

Concours de mathématique pour les classes de 4e année primaire

du Valais romand

A propos des "Multiplications à reconstituer" (situation-problème n06, Résonances, mars 92)

Après dépouillement du courrier reçu, nous pou­vons affirmer que nos fidèles chercheurs en herbe se sont engagés avec plaisir, voire avec enthou­siasme, dans l'ultime épreuve de notre concours. Dans les comptes rendus de recherche qui nous ont été adressés, nous avons découvert des dé­marches si originales et si bien structurées que nous nous avancerions même à dire que leur

Classe de Didier Jacquier, Vernayaz

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perspicacité s'est aiguisée au fil des étapes. Nous avons été particulièrement séduits par les cartes perforées (Eh oui!) qu'a imaginées la classe de Vernayaz. Une nouvelle fois, nous renonçons donc à apporter nos commentaires et préférons céder la tribune aux classes, cette fois-ci celles de nos collègues Didier Jacquier de Vernayaz et Jacques Wicky de Sion.

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RÉSONANCES . JUIN 1992

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Page 20: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 1992

Classe de Jacques Wicky. Sion

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En guise de bilan

Lancer un concours de mathématique pour les classes. c'était s'aventurer dans I·inconnu. Quel degré choisir? Quel mode de fonctionnement adopter? Quel type de "problèmes" proposer? Quel esprit insuffler? Comment susciter des comptes rendus de recherche pour alimenter une chronique mensuelle? Quel allait être l'impact? Aucune expérience similaire menée en Suisse romande ne pouvait nous apporter des éléments de réponses. Certes. depuis six ans. les Cham· pionnats internationaux de France des jeux ma· thématiques et logiques (voir Math·Ecole n0145) suscitent un engouement fantastique et les rallyes régionaux de mathématique se multiplient. mais les parti ci pants con cou rent individuellement et dans un cadre extra·scolaire.

Hasardeuse au départ. notre entreprise se solde cependant par un bilan positif à plus d'un titre:

'Une participation d'un peu plus de trente classes est très réjouissante pour une première tentative.

• Les classes ont bien su gérer l'organisation des recherches. menées généralement par petits groupes.

• De nombreuses classes ont pris plaisir à nous communiquer les comptes rendus de leurs re· cherches. Nous avons découvert là des travaux généralement bien structurés et fort complets. présentant parfois des démarches originales que nous n'avions pas envisagées.

• Enfin. les petits mots chaleureux qui accompa· gnaient fréquemment les bulletins· réponses ont révélé le réel plaisir pour une classe de "suer" sur

RÉSONANCES . .mIN 1992

une activité de recherche. de faire ensemble des mathématiques. dans une ambiance où la collabo· ration relègue la compétition à I·arrière·plan.

Une dernière fois nous félicitons et remercions toutes les classes qui ont fait vivre ce concours durant toute cette année scolaire. Nos remercie· ments vont aussi à Monsieur Jacques Darbellay pour l'accueil que la revue Résonances a réservé chaque mois à notre concours.

A l'avenlr

Les cOllègues de 4e année pourront proposer les situations·problèmes de ce concours à leurs futu· res classes. Liberté leurest donnée d'organiser un concours dans le cadre de la classe ou du centre scolaire (par équipes. toujours). Le plaisir de leurs élèves sera à la mesure de leur conviction et enthousiasme personnels. Toute représentation. traduction. adaptation ou reproduction. même par· tielle. par tous procédés. en tous pays. faite sans autorisation préalable. est donc parfaitement licite et n'entraÎnera en aucun cas des poursuites judi· ciaires.

Un concours de ce type s'est révélé être un puis· sant levier pour la promotion d'un aspect de I·en· seignement et de l'apprentissage des mathémati· ques qui nous tient à coeur. Aussi. forts de ce premier essai encourageant. nous. "planchons" déjà sur un nouveau concours. destiné aux clas· ses d'un autre degré. Alors. rendez·vous à la ren· trée prochaine! Mais d·ici·là. bonnes vacances à tous!

Marie.Hélène Sauthier Yvan Michlig Animateurs de Mathématique

Page 21: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 1992

Résultats du concours Délégué Ecole· Economie

OROP Rue Gravelone 5 19S0SION «Le tourisme, l'affaire de chacun» r". 1X11 1 '1 b'lBb

Catégorie IP . 2P 1" prix 1P Lcèche

Catégorie 3P . 4P 1" prix 3P Botyre / Ayent 2' prix 3P -4P Lax

Catégorie 5P . GP 1" prix GP Haute-Nendaz 3' prix 5P Haute-Nendaz 3' prix GP Ferden / Kippel

Prix de consolation Classeenfantine Verbier 3P Verbier 3P 4P 4P 4P 4P GP

Visperterminen Visperlerminen Sion Granges Viège Sierre

Classe de M- Schnyder

Classe de M. Dussex Classe de M- Perl'en

Classe de M. D. Fournier Classe de M. P. Fournier Classe de M- Willa

Classe de M- Studer Classe de M. Stucky Classe de M. Lamon

Classe de M. A. Perrig Classe de M. Jordan

Descriptif des prix

I~ prix

Une journée d'excursion (adaptée au degré) pour une classe dans une région valaisanne (accueil et visite commentée). Prise en charge du transport, des loisirs et du repas de midi.

2'prix Une journée d'excursion (adaptée au degré) pour une classe dans une région valaisanne (accueil et visite oommentée). Prise en charge du transport, des loisirs.

3' prix Une journée d'excursion (adaptée au degré) pOUl' une classe dans une région valaisanne (accueil et visite commentée). Prise en charge du transport. Les prix sont proposés par l'Union Valaisanne du Tourisme avec le soutien des partenaires locaux

S. Dayer Délégué Ecole-Economie

PAR MOTS ET PARVIS Face à Façade théâtral de Jacky Lagger par Les tréteaux du parvis Saint-Maw'ice

PAR MOTS ET PARVIS ... EN QUELQUES MOTS ... Du 19 juin au 31 juillet 1992 aura lieu les jeudis, vendredis et samedis de chaque semaine SUI' la Place du Parvis, à St-Maurice, un spectacle intitulé ,Pal' mots et Parvis. mis en scène par Jacky Lagger.

,Par mots et Parvis. c'est d'abord un lieu, un espace merveilleux où 400 personnes pourront prendre place. C'est 1 h 30 de spectacle de face et de pro­fil avec nows aériennes. C'est la vie d'un quartier en quartiers de vie.

Le scénario C'est vous qui l'avez écrit, chaque jour de chaque année, dans vos maisons, dans vos quartiers, de fenêtre à fenêtre, de parvis à parvis. Les scènes se succèdent, diverses et rapides, intégrant même le clocher de l'Abbaye. Entrent en jeu nonante personnages habitant l'endroit, hier et aujourd'hui. Mime, théâtre, chansons pour exprimer la vie de tous les jours.

Le décor Il a fallu des millions d'années pour l'inventer: Cime de l'Est, falaise, forêts et quelques siècles pour le clocher de l'Abbaye, la Maison Panisset, l'Hôtel de Ville. Et dans ce race à façade, c'est notre vie qui se déroule avec ses haines et ses amours ...

Du 19 juin au 31 juillet 1992, Place du Parvis, St-Maurice

RÉSONANCES - JUIN 1992

FRANÇOIS PONT

Une exposition à voir dans l'espace de l'Ecole des Buissonnets à Sierre du 22 mai au 21 juin 1992 les mercredi, jeudi, vendredi de 18 h 00 à 20 h 00 et les samedi et dimanche de 14 h 00 à 17 h 00

Entrée libre.

SION: AGENDA CULTUREL MUSÉE CANTONAL DES BEAUX·ARTS Place de la Majorie 15, 1950 SION

COLLECTIONS PERMANENTES ,Votre Musée vous expose», Regards sur l'art en Valais du 27 février 1992 au 10 janvier 1993 visite guidée le 1" jeudi de chaque mois à 18 h 30

EXPOSITION TEMPORAIRE ,Quand une banque devient musée» organisée par la Banque Cantonale du Valais du 7 mai 1992 au 2G août 1992 ouvert tous les jours sauf le lundi 10 h 00 • 12 h 00 / 14 h 00 . 18 h 00

MUSÉE CANTONAL D'ARCHÉOLOGIE Rue des Châteaux 12, 1950 SION

LE VALAIS DE LA PRÉHISTOIRE A LA DOMINATION ROMAINE ouvert tous les jours, sauflundi 10 h 00 • 12 h 00 / 14 h 00 -18 h 00

MUSÉE CANTONAL D'fiSTOIRE ET D'ETHNOGRAPIDE DE VALÈRE CoUine de Valère, 1950 SION

EXPOSITION ,Représentations du sacré» Culture sauante et culture populaire dans l'art religieux en Valais dès juin 1992

RÉSONANCES - JUIN 1992

ouvert tous les jours, sauf lundi 10 h 00 -12 h 00 / 14 h 00 -18 h 00 Des visites guidées sont organisées sur demande

CHÂTEAU DE TOURBILLON Colline de Tourbillon, 1950 SION

ouverttouslesjours,sauflundi 10 h 00 -12 h 00 / 14 h 00 -18 h 00 jusqu'à mi-novembre 1992

MUSÉE CANTONAL D'fiSTOIRE NATURELLE Av. de la Gare 42, 1950 SION

EXPOSITION «Pouta Fontana, marais de plaine)) du 26 mai au 23 août 1992 ouvert tous les jours, sauf lundi 14 h 00 -18 h 00 Des visites guidées sont organisées sur demande

MUSÉE CANTONAL D'fiSTOIRE MILITAIRE Château de St-Maurice, 1890 ST·MAURICE

COLLECTIONS PERMANENTES ouvert tous les jours, sauflundi 10 h 00 -12 h 00 / 14 h 00 -18 h 00

LA DIRECTION DES MUSÉES CANTONAUX 1950 SION

Page 22: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 1992

22e FESTIVAL Tibor Varga

14juillet, à 20 h 30, SION· Eglise des Jésuites (poulenc, Debussy, Ravel, Rossini)

20 juillet, à 20 h 30, LEYSIN· Eglise du Feydey (Mozart, Strawinsky, Honegger)

22 juillet, à 20 h 30, SION· Eglise des Jésuites (Œuvres de Rossini)

23 juillet, à 20 h 30, VERBIER· Salle du Hameau (Kroml1Wr, Mozart, Haydn, Schubert)

24juillet, à 20 h 00, MARTIGNY· Fondation Gianadda (Œuvres de Vivaldi)

26 juillet, à 17 h 00, HÉRÉMENCE· Eglise (Œuures de Vivaldi, Bach, Cimarosa, Devienne, Mozart)

27 juillet, à 20 h 30, SAAS· FÉE . Centre de loisi.·s (programl1W .nwsaiqu .. )

28 juillet, à 20 h 30, MONTANA· Eglise catholique (Œuvres de Vivaldi)

3 août, à 20 h 30, SION· Eglise des Jésuites (Vieuxlemps, lsang Yun, Brahms, Denisov)

6 août, à 20 h 00, MARTIGNY· Fondation Gianadda (Mozart, Rossini, Respighi, Marcel.,)

13 août, à 20 h 30, SION· Salle du Grand·Conseil (Rossini, Vivaldi, Lalo, Milhaud, Hontgger, Paganini)

18 août, à 20 h 30, SION · Salle de la Matze (Rossini, Beethoven)

21 août, à 20 h 30, SION· Salle de la Matze (Rossini, Mendelssohn, Saint·Saëns )

24 août, à 20 h 30, SION · Eglise des Jésuites (Tomasini, Haydn, Rossini, Paganini)

27 août, à 20 h 30, NATERS· Centre culturel (Musique viennoise)

1" septemb.~, à 20 h 30, VIÈGE . Centre .La poste. (Beethoven: Missa Solemnis)

4 septembre, à 20 b 30, SION· Salle de la Matze (Mozart, Bach, Beethoven)

6 septembre, à 17 h 00, LA SOUSTE-WÈCHE . Sankt-Josetbeims (Vivaldi Rossini)

JO septembre, à 20 h 30, SION· Cathédrale (Rossini: Petite Messe Solenntlle)

LOCATION: BILLETEL Tél. 027/22 85 93

RENSEIGNEMENTS: Tél. 027/23 4317

26' CONCOURS INTERNATIONAL DE VIOLON

TffiOR VARGA: 8 AU 18 AOUT 1992

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Rue du Simplon 15 • 1006 Lausanne Té'. (0211 26 49 53

RÉSONANCES Mensuel de l'école valaisanne.

Edition, administration, rédaction Département de l'instruction publique (nIP) omee de re<he",he et de documentation pédagogiques (ORDP)

Directeur Jean-Pime Salamin Gravelone 5 1950 Sion Téléphone (027)216285.

Rédacteur de .Jtésonanc:ep Jacques DarbelJay

Photographe Christine Métrailler

DOMées techniques Surface de composition: 175 x 245 mm. Format de la revue: 210 x 280 mm. Impression en offset en noir et une teinte vive, photoli· thllS fournies ou (rais de reproduction facturés séparé­ment pour documents roumis prêts à la reproduction.

Parution Le 15 de cbaque mois sauf juillet et août.

Délai de remise des teItes et des annonces Le 20 du mois preœdenl

RÉGIE DES ANNONCES PUBLICITAS, I951 Sion Téléphone 10271 29 51 51 Téléfax 1027) 23 57 611.

Impression, expédition VALPRINT SA, 1951 Sion Téléphone (027) 22 23 70 Téléfax (027122 0747.

RÉSONANCES . JUIN 1992

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MARTIGNY Type de formation: diplôme de commerce reconnu par l'OFIAMT. Examens de diplôme: en même temps que ceux du cycle normal et portant sur les mêmes épreuves. Conditions d'admission: semblables à celles du cycle normal : art. 22 du décret du 13 mai 1987. Durée de formation: 4 ans. • fin des cours, tous les jours à 15 h 15; • f.n des cours de la semaine : jeudi soir; • stage commercial ou congés pour compétitions

en février ·mars; • cours d'appui et de rattrapage ; • recherche de solutions aux problèmes particuliers

en collaboration avec notre coordinateur. Inscriptions: jusqu 'au 30 juin 1992. Renseignements, prospectus, inscriptions: Ecole supérieure de commerce Rue des Bonnes·Luites 8 1920 MARTIGNY Tél. (026) 22 59 97 . (026) 22 59 92