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RECHERCHE ET FIABILITÉ DE L’INFORMATION EN LIGNE : CONCEPTIONS
ET PRATIQUES DES ÉLÈVES ET DES ENSEIGNANTS D’AUJOURD’HUI.
Quelles pistes pour accompagner les élèves dans une démarche de recherche
d’informations sur Internet ?
Année académique 2016-2017
Haute école Léonard de Vinci asbl – École normale catholique du Brabant Wallon
Siège social : Place de l’Alma 2 – 1200 Bruxelles Adresse courrier : Chemin de la Bardane 17 – 1347 Louvain-la-Neuve
www.encbw.vinci.be – [email protected] – tél. : +32 10 45 33 85 RPM Bruxelles 0459 279 954
Travail de fin d’études présenté en vue de l’obtention du grade de Bachelier-Agrégée de l’enseignement secondaire inférieur, sous-section Français-français langue étrangère
Travail de fin d’études réalisé par Sherley Volkaerts Promotrice Séverine De Croix
RECHERCHE ET FIABILITÉ DE L’INFORMATION EN LIGNE : CONCEPTIONS
ET PRATIQUES DES ÉLÈVES ET DES ENSEIGNANTS D’AUJOURD’HUI.
Quelles pistes pour accompagner les élèves dans une démarche de recherche
d’informations sur Internet ?
Année académique 2016-2017
Haute école Léonard de Vinci asbl – École normale catholique du Brabant Wallon
Siège social : Place de l’Alma 2 – 1200 Bruxelles Adresse courrier : Chemin de la Bardane 17 – 1347 Louvain-la-Neuve
www.encbw.vinci.be – [email protected] – tél. : +32 10 45 33 85 RPM Bruxelles 0459 279 954
Travail de fin d’études présenté en vue de l’obtention du grade de Bachelier-Agrégée de l’enseignement secondaire inférieur, sous-section Français-français langue étrangère
Travail de fin d’études réalisé par Sherley Volkaerts Promotrice Séverine De Croix
Je souhaite adresser mes sincères remerciements à
toutes les personnes qui ont rendu possible la réalisation
de ce travail de fin d’études :
Au professeur Séverine De Croix, pour son temps et ses
nombreux conseils avisés qui m’ont permis de mener à
bien cette recherche,
À toutes les personnes qui ont répondu à mon
questionnaire et toutes celles qui ont contribué à la
diffusion de ce dernier aux personnes de leur entourage,
Enfin, à mes amis et ma famille, plus particulièrement
Fanny Klein et Caroline Couteau, pour leur relecture
attentive, leur soutien et leurs encouragements.
2
Table des matières
Remerciements ..............................................................................................................................1
1 Introduction ............................................................................................................................4
1.1 À propos de la genèse de cette étude ............................................................................4
1.2 Perspectives ...................................................................................................................5
1.3 Apports de la recherche et limites du sujet .....................................................................6
1.4 Plan de l’exposé .............................................................................................................7
2 La société numérique .............................................................................................................8
2.1 Une révolution numérique de la société ..........................................................................8
2.2 L’informatisation de la société.........................................................................................9
2.2.1 La lecture numérique ..............................................................................................9
2.2.2 Le World Wide Web et l’accès à la culture............................................................ 12
2.2.3 Les contenus d’Internet ....................................................................................... 13
3 L’école numérique ................................................................................................................ 17
3.1 La propagation du numérique dans les établissements scolaires : une nouvelle mission
pour les enseignants ................................................................................................................ 17
3.2 Les enjeux de l’école numérique en Fédération Wallonie-Bruxelles ............................. 18
3.2.1 Les projets d’équipement numérique en milieu scolaire ....................................... 18
3.2.2 La nouvelle mission des enseignants à l’ère numérique ....................................... 18
3.2.3 L’éducation au numérique .................................................................................... 19
3.3 Les conceptions et les pratiques numériques des élèves ............................................. 21
3.3.1 Internet et les jeunes : quels types d’usage ? ....................................................... 21
3.3.2 L’utilisation du matériel informatique en classe ..................................................... 22
3.3.3 Les jeunes et la recherche d’informations : évidence ou idée reçue ? .................. 23
3.3.4 L’utilisation des technologies numériques à l’école : quel intérêt pour les jeunes ? .
.............................................................................................................................. 25
3.4 Les conceptions et les pratiques numériques des enseignants .................................... 26
3.4.1 L’utilisation des technologies numériques à l’école .............................................. 26
3
3.4.2 Les enseignants : quel rapport au numérique ? ................................................... 26
3.4.3 L’usage d’Internet en classe secondaire : une recherche sur les déclarations des
enseignants ......................................................................................................................... 27
3.4.4 Discussion des résultats et émission d’hypothèses .............................................. 31
4 Mener une recherche en ligne efficace : une synthèse de ce qu’il faut savoir et savoir faire ...
............................................................................................................................................ 34
4.1 Utiliser les bons mots-clés ............................................................................................ 34
4.2 Vérifier la fiabilité des sources ...................................................................................... 36
4.3 Exploiter l’information tout en respectant la propriété intellectuelle .............................. 36
5 Une revue des différentes ressources pour mener une recherche en ligne efficace ........... 37
5.1.1 La plateforme d’apprentissage en ligne OpenClassrooms SAS ........................... 37
5.1.2 Le Conseil Supérieur de l’Éducation aux médias (CSEM) ................................... 38
5.1.3 L’asbl Média Animation ........................................................................................ 39
5.1.4 Passeport TIC ...................................................................................................... 39
5.1.5 Les parcours d’apprentissage en provenance de manuels scolaires et de sites de
partage ............................................................................................................................. 40
6 Conclusion ........................................................................................................................... 43
6.1 Rappel du projet ........................................................................................................... 43
6.2 Résultats obtenus ........................................................................................................ 44
6.3 Limites et perspectives ................................................................................................. 45
7 Bibliographie ........................................................................................................................ 46
7.1 Sources livresques ....................................................................................................... 46
7.2 Articles scientifiques ..................................................................................................... 47
7.3 Sources Internet ........................................................................................................... 48
7.4 Vidéos .......................................................................................................................... 51
8 Annexes .............................................................................................................................. 52
4
1 Introduction
Dans cette première partie, j’énoncerai tout d’abord l’intérêt porté à la thématique.
Ensuite, j’évoquerai le projet et les diverses questions auxquelles je tenterai de répondre à l’issue
de ce travail. Par après, je présenterai les apports de la recherche, la démarche entreprise et ses
limites. Enfin, je terminerai par le plan de l’exposé.
1.1 À propos de la genèse de cette étude
Dans une société où la technologie est omniprésente, il va de soi qu’Internet occupe une
place importante dans la vie de tout un chacun. En effet, qu’il soit adolescent ou adulte, l’être
humain recourt abondamment aux services proposés par la Toile lors d’un usage propre au
divertissement, à la communication ou à la recherche d’informations.
Dans le cadre de ce travail, j’ai décidé de m’axer principalement sur la recherche
d’informations, car son utilisation est souvent sollicitée en milieu scolaire. Internet est
effectivement devenu la nouvelle bibliothèque des jeunes quand ils doivent réaliser l’un ou l’autre
travail scolaire.
Le rapport qu’entretiennent les jeunes avec les nouvelles technologies n’est pourtant pas
si manifeste que l’on pourrait le croire. Très souvent, l’enseignant pense que les apprenants
savent naturellement comment s’y prendre : c’est faux. La situation à laquelle j’ai été confrontée
en stage m’a amenée à ce constat : les « digitales natives » n’existent pas. Du moins, pas aussi
nettement qu’on pourrait le penser. Combien de fois ne voit-on pas les élèves ne pas s’interroger
sur la fiabilité de documents numériques ? Par ailleurs, à quel enseignant n’est-il jamais arrivé de
retrouver dans les rédactions d’élèves des parties de texte reprises telles quelles d’Internet ? Le
problème est évident : les jeunes ne savent pas rechercher efficacement sur la Toile. Cette
situation est préoccupante, car de plus en plus de jeunes s’informent sur le Web. Dans le cadre
5
scolaire, par exemple, rares sont ceux qui se rendent encore en bibliothèque pour investiguer.
S’ils ne développent pas de solides habiletés de recherche pendant leur parcours scolaire,
comment pourront-ils, à l’avenir, devenir des citoyens responsables, actifs et critiques ?
Lors de mon stage, j’ai réalisé une série d’activités concernant la recherche
documentaire sur Internet. À ma grande surprise, la majorité des élèves ont manifesté de réelles
difficultés dans leurs démarches. Les apprenants ne disposaient vraisemblablement pas de
compétences informationnelles suffisantes : ils se connectaient, survolaient machinalement la
plateforme, compilaient les informations, mais ne remettaient pas en doute ce qu’ils recevaient
comme renseignements. Cette situation constitue l’élément déclencheur de cette étude.
Ainsi, comme le confirment plusieurs auteurs que je citerai ultérieurement dans ce
travail, les jeunes sont vraisemblablement loin de maîtriser l’ensemble de ces outils et ont besoin
d’un accompagnement. En effet, dans une société où le numérique occupe une place toujours
plus importante, l’appropriation d’Internet semble indispensable pour les citoyens de demain. Les
enjeux de l’enseignement explicite de la navigation sur la Toile en classe tels que l’utilisation de
mots-clés dans un moteur de recherche, la remise en question des informations obtenues et
l’exploitation des différentes ressources sont donc essentiels pour que chaque élève puisse
développer des compétences numériques et cognitives1 pour s’intégrer pleinement dans la
société actuelle.
1.2 Perspectives
À la suite de ces constats, je me suis moi-même posé une série de questions qui ont
guidé le fil de ma réflexion. Comment venir en aide aux élèves ? Comment améliorer la qualité de
leurs recherches ? Qu’en est-il du rôle des enseignants ? Accompagnent-ils ou devraient-ils
davantage accompagner leurs élèves dans cette pratique ? Si oui, de quelle façon, par quels
gestes ? Se sentent-ils suffisamment armés pour assumer cette nouvelle mission ?
1 L’esprit critique.
6
L’étude que vous tenez entre les mains comporte deux volets complémentaires. Il s’agira
dans un premier de nous pencher sur la problématique de la recherche et de la fiabilité de
l’information en ligne, en examinant les conceptions et les pratiques des élèves et des
enseignants d’aujourd’hui. Je tenterai ensuite de présenter quelques pistes concrètes pour
accompagner les élèves dans une démarche de recherche d’informations sur Internet.
1.3 Apports de la recherche et limites du sujet
L’apport de cette recherche est donc double : d’une part, la compréhension des
conceptions et des pratiques des élèves et des enseignants ; d’autre part, la revue des outils
existants pour mener une recherche efficace.
Pour pouvoir traiter le premier volet et faire la clarté sur les conceptions et les pratiques
des élèves et des enseignants, un bon nombre d’ouvrages et d’articles rédigés par des
professionnels du domaine ont été exploités. Afin de cerner au mieux la situation de l’élève
comme de l’enseignant, mes lectures sont diverses et n’adoptent pas systématiquement le même
point de vue. Par exemple, Le désastre de l’école numérique de Philippe Bihoux et de Karine
Mauvilly (2014) affiche très clairement son opposition aux mutations numériques dans les écoles.
J’ai également consulté de récentes études telles que celles du Pacte d’Excellence (2016) et de
l’OCDE (2015) qui objectivent les faits par des données chiffrées. De plus, une étude de sondage
a été réalisée par mes soins et transmise à de nombreux enseignants du secondaire, afin de
récolter un maximum d’informations. La méthode de travail qui a été privilégiée dans ces
questionnaires est d’ordre aussi bien qualitatif que quantitatif : une partie des questions s’axe sur
les attentes et les motivations et l’autre sur des résultats mesurables. Cette étude m’a permis de
récolter septante questionnaires. Bien que la taille de l’échantillon ne soit pas suffisante pour
estimer ce dernier représentatif de la population interrogée, les réponses obtenues sont
utilisables et permettent une analyse comparative avec d’autres études sur le domaine. En effet,
ces dernières permettent de faire le point sur la place du numérique dans les écoles, le ressenti
des enseignants face à cette mutation, le rapport qu’entretiennent les professeurs avec ces outils
et l’intégration qu’ils en font au sein de leurs pratiques.
7
Quant au deuxième volet, j’ai créé une synthèse de quelques outils à la portée de tous et
facilement accessibles. Ces pistes font toutefois l’objet d’un inventaire non exhaustif – comment
pourrait-il en être autrement ? Les outils disponibles sont bien évidemment plus nombreux que
ceux recensés ici, mais les limitations de ce travail m’ont contrainte à opérer des choix.
1.4 Plan de l’exposé
Le travail se compose de plusieurs parties : trois grands points qui permettent de faire le
tour de la question.
Tout d’abord, j’aborderai la société numérique et plus spécifiquement l’informatisation de
cette dernière. Cette étape me permettra d’évoquer la lecture numérique, l’accès à la culture et
les contenus d’Internet.
Ensuite, j’entamerai le prochain chapitre en resserrant le champ des possibles dans le
domaine. Cette partie s’axera principalement sur les réalités numériques en Fédération Wallonie-
Bruxelles. Elle avancera les enjeux de l’école numérique : les projets d’équipement en milieu
scolaire, la nouvelle mission des enseignants à l’ère numérique et l’éducation au numérique à
travers les diverses instructions officielles telles que le décret « Missions ». Suivra ensuite
l’analyse des conceptions et des pratiques numériques des élèves et des enseignants.
Enfin, pour clore ce travail, je proposerai, d’une part, une synthèse à destination des
enseignants à propos de ce qu’il faut saisir et savoir faire pour mener une recherche en ligne
efficace et, d’autre part, une revue des différents outils susceptibles d’aider les enseignants à
accompagner leurs élèves dans la démarche de recherche d’informations sur Internet.
Sans plus attendre, j’invite le lecteur à poursuivre sa lecture et découvrir ci-après les
résultats de ma recherche.
8
2 La société numérique
Pour commencer, j’évoquerai brièvement la révolution numérique et ses répercussions
sur l’ensemble de la société. Après quoi, je m’axerai plus spécifiquement sur l’informatisation de
la société qui englobe des sujets tels que la lecture numérique, l’accès à la culture et les
contenus d’Internet qui permettront de mieux cerner l’univers de ce média.
2.1 Une révolution numérique de la société
Alors qu’Alexander Graham Bell venait de mettre au point la transmission de la voix d’un
dispositif à l’autre, la génération d’aujourd’hui se retrouve propulsée dans une galaxie numérique
où les téléphones portables et autres gadgets en tous genres font partie intégrante du quotidien.
Comme le stipule Compiègne : « […] la société est effectivement entrée dans une période où
l’empreinte numérique est de plus en plus profonde » (2011, p.5). Pour reprendre les grandes
idées de l’auteure, à l’heure actuelle, la population baigne dans un vaste océan technologique. Il
ne s’agit pas uniquement d’Iphones ou de Smartphones, mais bien d’un large panel d’outils
électroniques variés (ordinateurs, tablettes, appareils photo…) qui se mêlent et qui, comme le
présageait Spitz (1999) dans son article, bouleversent les habitudes. En effet, comme le
précisent Proulx (2004) et Compiègne (2011), la société numérique entraîne un changement des
pratiques, qu’il s’agisse de la façon de s’informer, de communiquer, de travailler, de consommer
ou même de se distraire.
Ces appareils, pour revenir à l’écrit de Compiègne (2011), se sont perfectionnés avec le
temps et continuent de se développer pour devenir toujours plus performants et plus puissants.
Ainsi, le téléphone d’aujourd’hui ne ressemble nullement à celui d’autrefois, il en est de même en
termes d’usages, de capacités et de qualités de l’objet. L’engin a évolué : il propose à présent de
nombreux services et offre une possibilité d’usages variés qui dépassent la simple
communication à distance d’autrefois.
9
Cette mutation sociétale est, en se référant aux points de vue des auteurs cités
précédemment, le fruit d’une révolution dite numérique qui n’a pas encore fini de surprendre.
2.2 L’informatisation de la société
Parler de société numérique, c’est également parler de société de l’information, société
en réseaux comme l’énonce, entre autres, Compiègne (2011). Selon elle, sans Internet, figure
incontournable et symbolique de cet âge, la société telle qu’elle se présente aujourd’hui n’aurait
pas connu l’expansion de ce système de réseautage, et par conséquent, n’aurait pas pu jouir de
cet apport informationnel considérable.
2.2.1 La lecture numérique
Mener une recherche sur Internet implique l’activité de lecture, une pratique récente qui
ne ressemble pas en tous points à celle menée sur supports papiers.
2.2.1.1 Les supports de lecture
La numérisation de la société a profondément changé notre rapport à la lecture. Comme
le mentionne Baccino (2011) dans son article, depuis la création de l’écriture, pendant des
siècles et des siècles, les êtres humains ont pratiqué cette activité sur des supports stables tels
que le livre papier. Depuis peu, cette dernière peut désormais s’effectuer sur écran par le biais
d’un ordinateur, d’une tablette, d’un téléphone portable… Aujourd’hui, ces technologies
envahissent notre quotidien et changent nos habitudes. D’ailleurs, Brouillard affirme que lire sur
écran est même devenu une pratique courante qui remplace la lecture papier :
Il est difficile aujourd’hui de passer une journée sans que nos yeux ne croisent un écran. Au cours des dix dernières années, le phénomène de la lecture à l’écran s’est répandu à l’ensemble de la société. Utilisé, il y a quelques années, presque exclusivement par les gens d’affaires, le téléphone intelligent est désormais entre toutes les mains […] (2010, p.2).
2.2.1.2 Une nouvelle forme de lecture
Selon les propos de Brouillard, le lecteur doit adopter une tout autre attitude et mettre en
place de nouvelles stratégies lorsqu’il entreprend une lecture sur la Toile :
10
Les mécanismes de lecture à l’écran diffèrent de ceux de la lecture d’un texte imprimé. Lire à l’écran exige de nouvelles compétences, met notre attention à l’épreuve et entraîne quelquefois son lot de désagréments physiques (2010, p.3).
Prolongeant l’idée, Baccino va plus loin dans son raisonnement et s’interroge : « Lire sur
Internet, est-ce toujours lire ? » (2011, p.63). D’après lui, il s’agirait plutôt d’une pseudo-lecture.
Le texte imprimé permet une lecture profonde et attentive. Une lecture de ce type sur Internet
parait, quant à elle, difficilement réalisable. En effet, pour mener une lecture profonde, l’être
humain a besoin d’attention. En surfant sur la Toile, cette capacité cognitive est sans cesse
perturbée par une multitude d’informations, les publicités, les liens hypertextes et autres sources
informationnelles qui éloignent l’internaute de sa recherche initiale.
L’hypertexte et l’hypermédia font donc partie de ce que Baccino nomme « les capteurs
d’attention » (2011, p.63). Bien qu’ils apparaissent comme des éléments perturbateurs, Brouillard
rappelle qu’ils génèrent aussi des avantages pour le lecteur. En effet, ces liens ont pour mission
première d’enrichir la lecture de l’internaute en proposant le renvoi à des informations variées sur
l’une ou l’autre notion. Ainsi, le lecteur a la possibilité de mener sa navigation comme il l’entend
en fonction de ses besoins.
Outre cette importante gestion de l’information, d’autres éléments négatifs interviennent
dans le processus de lecture en ligne. Parmi eux :
- l’adaptation au texte numérique qui n’est pas fixe et sur lequel s’ajoutent toutes sortes
d’animations telles que les publicités ;
- l’adaptation aux heures passées devant l’écran et les répercussions sur la santé (migraine,
fatigue, troubles de la vision et douleurs au cou) (Baccino, 2011, p.65 ; Brouillard, 2010, p.3).
Cependant, selon Brouillard (2010), l’activité sur écran ne se résume pas pour autant à
une série de désavantages. Des points positifs viennent nuancer la critique relative à la lecture
en ligne. En plus des liens hypertextes et hypermédias qui viennent apporter un complément
d’information et enrichir la lecture, l’utilisateur peut gérer sa recherche comme il le souhaite en
agrandissant les caractères, en diminuant la luminosité de l’écran, en faisant des recherches sur
l’une ou l’autre thématique ou sur un mot du texte incompris, etc.
11
2.2.1.3 L’accompagnement de la lecture à l’écran
Lire sur Internet ne semble pas, d’après les analyses et les propos des différents auteurs,
une tâche si simple à accomplir. D’après une étude évoquée dans l’article de Brouillard de Small,
un psychiatre américain du Semel Institute for Neuroscience and Human Behavior de l’Université
de Californie, la recherche sur la Toile révèle une augmentation de l’activité cérébrale : « Le
lecteur, fouillant dans les résultats d’un moteur de recherche, par exemple, n’est pas seulement
guidé par les lignes composant le texte. Il doit faire des choix, rebondir d’une information à une
autre, construire son chemin de lecture » (Small, s.d., cité par Brouillard, 2010, p.3).
Ainsi, lorsque le professeur demande d’exécuter une recherche quelle qu’elle soit, les
élèves sont constamment amenés à opérer des choix personnels depuis la sélection de mots-
clés, celle des pages Web présélectionnées par le moteur de recherche jusqu’à la lecture
alimentée ou non par les liens hypertextes.
Toutefois, comme le souligne Baccino (2011), bien qu’ils agrémentent le texte, ces liens
peuvent facilement désorienter le chercheur par surplus d’informations. Il est donc important que
l’élève ne perde pas le fil de sa recherche, car comme l’énonce Cordier : « De même que trop
d’informations tuent l’information, de même trop de références possibles tuent la capacité de
créer et de s’arrêter pour se forger sa propre pensée » (1999, p.15).
À ce sujet, Brouillard reprend les paroles de Vandendorpe dans du Papyrus à
l’hypertexte et pointe les difficultés du lecteur dans sa tâche de chercheur :
[…] la dynamique du Web tend ainsi à transformer la lecture en une activité fébrile où le lecteur est constamment à la surface de soi-même, surfant sur l’écume de sens offerts, emporté dans un kaléidoscope d’images et de fragments de texte oubliés dès qu’ils ont été perçus (Vandendorpe, 1999, cité par Brouillard, 2010, p.9).
À ce propos, Laberge estime que le professeur doit encadrer et guider au mieux ses
élèves dans la recherche d’informations :
La façon de lire et de s’approprier ses lectures doit être dirigée. C’est à l’enseignant de mettre en place les conditions de l’appropriation du savoir. La lecture hypermédia exige le développement de nouvelles compétences, non seulement parce qu’elle appelle la recherche d’informations dans différents modes sémiotiques (oral, écrit, images) et suivant différentes
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modalités sensorielles (vision, ouïe, toucher avec la souris), mais aussi parce que le mode d’organisation des documents se trouve également diversifié par rapport à l’imprimé (Laberge, 2006, cité par Brouillard, 2010, p.8).
Mener une bonne recherche demande donc de la réflexion. Dans un tel contexte, la
multitude d’informations détenues par la Toile peut être aussi bien un avantage qu’un
inconvénient pour l’élève. Il reviendra donc au professeur de guider ses apprenants en leur
fournissant, entre autres, des outils de recherche pertinents.
2.2.2 Le World Wide Web et l’accès à la culture
Autrefois, le monde ne disposait pas de ressources informationnelles si abondantes et si
facilement accessibles. Les individus à la recherche de l’un ou l’autre renseignement devaient se
rendre en bibliothèque et consulter les quelques ouvrages édités à ce sujet. Avant, comme
stipulé dans le livret L’école mise @u Net : « Enseignants et élèves étaient confrontés à une
rareté de l’information. Aujourd’hui, l’élève est souvent astreint à un fastueux élagage
d’informations volumineuses, nombreuses et disparates » (Le Conseil de l’Éducation aux médias
[CEM], 1999, p.14). À ce propos, Proulx (2004) évoque dans son ouvrage une informatisation de
la société, un phénomène d’accélération et de multiplication de l’information de par le monde.
Cette propagation foudroyante a, selon Proulx (2004), entre autres choses, modifié le rapport à
l’espace et au temps. Autrement dit, s’informer à l’heure actuelle demande tout simplement moins
de temps et moins de déplacements. Comme l’énonce Simmonot dans son article : « […] Internet
a apporté la rapidité et une mise à disposition plus large des informations […] il a amélioré
l’accessibilité directe aux documents et la rapidité des mises à jour […] » (2007, p.211).
D’après Proulx : « Le World Wide Web a transformé profondément les pratiques
culturelles des internautes en matière d’accès à l’information et de recherche de documents
numérisés de toutes sortes : écrits, visuels ou sonores, fixes ou animés » (2004, p.23).
L’internaute, quel qu’il soit, en faisant une recherche sur la Toile, se retrouve propulsé dans une
masse d’informations considérable et de natures très diverses. Ainsi, en 2017, demander à un
élève d’effectuer une recherche dans le cadre d’un cours n’aboutit plus à une recherche en
bibliothèque, mais à une utilisation majeure et spontanée d’Internet. Les jeunes trouvent, en effet,
13
moins éprouvant de taper un mot-clé dans un moteur de recherche plutôt que de se lancer dans
la lecture d’ouvrages plus conséquents. Proulx (2004) confirme cette impression en mentionnant
dans son ouvrage que les jeunes exploitent automatiquement les plateformes du Web quand ils
entreprennent une recherche.
2.2.3 Les contenus d’Internet
2.2.3.1 La diffusion des informations sur la Toile
Dans l’ouvrage L’école mise @u Net, le CEM rappelle aux lecteurs les modalités de
diffusion de contenus tant numériques que papiers. Il s’avère qu’il existe une différence capitale
entre les deux supports : l’un est sans nul doute plus contrôlé que l’autre. En effet, les écrits
papier font l’objet d’une relecture par un éditeur, un rédacteur en chef, voire un comité de lecture,
avant d’être mis en rayons alors que les écrits digitaux ne sont pas obligatoirement vérifiés avant
leur diffusion. Par conséquent, un livre édité et publié garantit un contenu plus sûr qu’une
prolifération d’écrits en provenance de sites non contrôlés.
2.2.3.2 La transmission des informations et le statut d’auteur
Comme expliqué ci-dessus et toujours d’après la même source, toutes les informations
recueillies sur Internet ne sont pas systématiquement filtrées avant d’être communiquées au
grand public. En conséquence, n’importe qui peut publier n’importe quoi. Le statut d’auteur
s’étend aujourd’hui à l’ensemble de la population : tout le monde peut écrire et publier sur
Internet. Pour reprendre les paroles exactes de Proulx à ce sujet :
[…] ce qui est remarquable avec Internet se passe du côté de la production de contenus. Le nouveau dispositif est un système ouvert qui permet à un nombre illimité d’internautes anonymes de publier, à très bas coût, des contenus plus ou moins originaux et de les mettre à la disposition d’un public planétaire (2004, p.42).
Ainsi, des contenants aussi fiables que non fiables s’entremêlent sur la Toile. C’est
pourquoi, le lecteur, compte tenu de la situation, doit faire preuve d’esprit critique et s’interroger
sur le caractère véridique de ce qu’il lit, de même que sur la provenance de ses sources. Le
statut d’auteur apparait dès lors comme un repère important dans cette recherche de la réalité.
Le nom de l’auteur est-il mentionné dans l’article ? S’agit-il d’une personne qualifiée par rapport
14
au sujet traité ? Bien d’autres questions d’anticipation sont indispensables pour garantir une
bonne navigation. Ces dernières seront dévoilées plus loin, à la suite du travail.
2.2.3.3 Les dérives de la Toile et la fiabilité de l’information
Internet, c’est effectivement l’accès à la culture, à l’éducation pour tous, mais c’est
également la mise en contact avec de nombreux contenus de nature hostile.
Internet est un média libre, très peu réglementé. À ce sujet, le CEM (1999) fait le point
sur son statut et ses nombreuses dérives. En effet, la Toile est un média libre : elle n’est la
propriété de personne. En ce sens, elle appartient à tout le monde et personne à la fois. Il est
donc compliqué d’en assurer le contrôle. Si bien que, face à un taux de répression si faible, des
contenus illicites en tous genres fusent sur la Toile. Comme l’annonce Versailles (1997), l’accès à
des sites pornographiques, violents, racistes, empreints de commérages malveillants et sans
fondement se prête aisément à l’activité de recherche. Dès lors, les enfants et les adolescents
surfant sur les différentes plateformes pourraient sans peine être confrontés à des propos et des
images peu recommandables. Face à la dangerosité de la situation et aux projets toujours plus
numériques dans les écoles, les pouvoirs publics ont imposé aux établissements scolaires, dès
1999 et toujours d’après les propos de Versailles (1997), un programme de filtrage permettant
aux jeunes de surfer en toute sécurité. Cependant, cette solution ne fait que contourner le
problème, mais ne le dissout pas. En effet, une fois en dehors de l’enceinte de l’école, les élèves
ne sont plus protégés et doivent faire face à une réalité bel et bien existante. De plus, en se
référant aux avertissements de la plateforme en ligne Child Focus (2015), les jeunes sont des
cibles vulnérables, influençables qui ne remettent pas assez en doute ce qu’ils trouvent sur le
Net. Or, les informations qui y circulent sont très peu contrôlées, voire pas du tout. Cette situation
est d’autant plus critique que les jeunes ont très fréquemment recours à Internet pour divers
usages tels que la recherche dans le cadre d’un travail scolaire, par exemple. Voici les conseils
avisés de Child Focus à cet égard :
Internet est une formidable mine d’informations qui offre des possibilités infinies. Pourtant, tout ce qui brille n’est pas or… Certaines informations se révèlent en effet tendancieuses, mal interprétées ou tout simplement fausses. Trop souvent, les enfants et les adolescents n’en sont pas assez conscients. Ils pensent que tout ce qu’ils lisent sur le Net est
15
véridique. Internet est donc l’exemple concret et idéal pour leur apprendre à interpréter, évaluer et exploiter correctement des sources d’information (Child Focus, 2015).
L’épisode Info- Intox : quand Internet vous tend des pièges (2016) confirme très
clairement un pourcentage important d’informations erronées sur Internet. Les adolescents ne
sont pas les seules cibles du média : toute personne se documentant sur les différentes
plateformes du Web doit s’interroger sur la masse d’informations qu’elle reçoit, car ces
renseignements peuvent être faussés, manipulés à l’avantage de l’une ou l’autre prise de
position. C’est ainsi que des vidéos, des photos, des témoignages et articles truqués circulent sur
la Toile et accentuent les polémiques. Ainsi, des vidéos mises en ligne pour une raison
quelconque peuvent se retrouver publiées des années plus tard et être reliées à un fait d’actualité
récent pour donner plus d’agrément à une situation. Un exemple récent signalé par le
reportage est celui des immigrés et des rumeurs d’agressions sexuelles à leur sujet qui ont fait
émerger une grande quantité de scènes corrompues sur le Web (Youtube, Snapchat, Twitter,
Facebook, etc.). Des circonstances délicates qui peuvent amener les personnes à adopter des
attitudes et des points de vue racistes.
Ainsi, comme le mentionne Simmonot :
Le réseau n’a fait qu’amplifier les possibilités de diffusion d’informations partiales, incomplètes ou fausses. Ces falsifications peuvent être intentionnelles, pour adhérer à une cause et convaincre (c’est la propagande) ou influencer l’opinion publique (c’est la désinformation). Elles peuvent aussi être involontaires parce que l’auteur manque de rigueur, qu’il s’appuie sur des préjugés ou des stéréotypes qu’il n’a pas interrogés (c’est la mésinformation) (2007, p.212).
D’après les différents ouvrages et contenus audiovisuels cités à ce propos, le meilleur
moyen de lutter contre ces infos-pollution est, d’une part, la lecture et la comparaison de
plusieurs sources d’informations et, d’autre part, le développement de l’esprit critique. Autrement
dit, la capacité de l’élève à remettre en cause les informations qu’il trouve sur la Toile. Dans le
même état d’esprit, en préface du livre Former l’esprit critique. Pour une pensée libre de Vecchi,
l’auteur confirme que : « Aujourd’hui plus que jamais, on a besoin de citoyens capables de faire
le tri dans les informations et d’effectuer des choix pertinents » (2016, préface du livre).
16
Quant à lui, Rey précise lors d’un colloque « Copié – collé… » Former à l’utilisation
critique et responsable de l’information organisé par le Pôle Universitaire Européen de Bruxelles
Wallonie et le Centre de l’Économie de la Connaissance et l’Université libre de Bruxelles :
C’est probablement dans l’enseignement supérieur que la maîtrise de la pensée critique apparaît comme une nécessité indiscutable. Bien entendu, il est essentiel d’initier les élèves à la pensée critique dès l’enseignement secondaire et même jusqu’à un certain point, dès l’école primaire (2009, p.113).
17
3 L’école numérique
Je poursuivrai ensuite cette étude en me centrant particulièrement sur la sphère scolaire
et son évolution numérique. J’évoquerai à ce sujet les enjeux de l’école numérique en Fédération
Wallonie-Bruxelles, les conceptions et les pratiques numériques des élèves et des enseignants
face à cette mutation.
3.1 La propagation du numérique dans les établissements
scolaires : une nouvelle mission pour les enseignants
Bihouix et Mauvilly (2014), dans leur plaidoyer pour une école sans écran, mettent
l’accent sur un système en train de vivre de profonds changements qui se propagent à toute
vitesse sur l’ensemble des secteurs. Cette révolution numérique caractérisée par sa
généralisation et ses progrès foudroyants touche toutes les dimensions de la société y compris
celle de l’éducation, elle aussi amenée à suivre ce mouvement évolutif. Les établissements
scolaires n’y échappent pas et doivent se préparer à ce changement.
Mais les écoles n’en sont pas à leur première adaptation, d’autres grandes mutations
explicitées par Serres (2012) avaient déjà chamboulé le milieu pédagogique : la propagation de
l’écriture, l’arrivée de l’imprimerie et enfin, celle du numérique. Les supports relatifs aux savoirs
se sont donc toujours diversifiés avec le temps. Au départ, les savoirs étaient détenus par les
savants. Ensuite, ils ont été rapportés sur des rouleaux, des parchemins et autres dispositifs
d’écriture. Par après, avec l’émergence de l’imprimerie, on les a diffusés dans des livres papier.
Et enfin, les nouveaux dispositifs qui font désormais irruption dans les écoles sont les écrans.
18
3.2 Les enjeux de l’école numérique en Fédération Wallonie-
Bruxelles
3.2.1 Les projets d’équipement numérique en milieu scolaire
En Belgique, dès 1999, les premiers projets d’équipement numérique se manifestent
dans les établissements scolaires. Les écoles se retrouvent rapidement équipées en matériel
multimédia et aménagent des locaux à cet effet : les salles informatiques. Mais à ce stade, l’école
n’est pas encore qualifiée de numérique, elle fait seulement son entrée dans ce monde. Depuis
lors, d’autres machines toujours plus modernes que les premières générations d’ordinateurs se
propagent dans la société et tentent de s’infiltrer, à leur tour, dans les réseaux scolaires : les
tablettes, par exemple.
Dans son rapport d’analyse, l’OCDE (2015) atteste que ces 25 dernières années, pour
rester à la page et développer l’intégration des TIC dans les écoles, d’autres plans et
investissements numériques à travers le monde ont participé à l’accélération de ce phénomène.
En Belgique, les appels à projets qui cherchent à diffuser les nouvelles technologies
dans les milieux scolaires se succèdent. Pour assurer leur exécution, d’importantes sommes sont
déboursées. En avril 2011, le plan « École numérique » a octroyé un apport de près de 77
millions d’euros pour garantir la multiplication des nouvelles technologies au sein des écoles.
L’ensemble de ces informations et les différentes initiatives du gouvernement wallon à ce sujet se
trouvent explicitées sur la plateforme web « écolenumérique.be ».
C’est cela, l’école numérique : un ensemble d’équipements et de pratiques nouvelles qui
se répandent dans les établissements scolaires et auxquels les professeurs doivent s’adapter.
3.2.2 La nouvelle mission des enseignants à l’ère numérique
Dans son essai, Serres (2012) rapporte que jadis, les élèves se rendaient à l’école pour
apprendre. Ils venaient la boite crânienne « vide » et repartaient la tête « pleine ». Le professeur
était l’unique détenteur d’un savoir qui n’était pas à portée de tous. Ainsi, l’enseignant récitait ses
leçons et les collégiens les retranscrivaient, sans mot dire. Plus tard, le savoir se répandit dans
19
des ouvrages papier tels que les livres. La mission du professeur resta importante, celle de la
transmission orale d’un savoir écrit.
Tout cela, c’était autrefois. À l’heure actuelle, les rôles ont changé. En effet, l’auteur
insiste sur le fait que le savoir n’est plus accessible à une partie de la population, mais bien à
l’ensemble de cette dernière. Les professeurs ou autres spécialistes de l’une ou l’autre discipline
(les médecins, par exemple) ne sont plus les seuls acquéreurs de cette connaissance, mais ils la
partagent avec d’autres. Cette culture est disponible partout, peu importe l’endroit, et de manière
quasi instantanée. Inévitablement, les jeunes vivent, selon le philosophe, une tout autre histoire
et un tout autre rapport au savoir. Ils ne viennent plus à l’école la tête « vide », ils y arrivent avec
des représentations déjà faites d’une réalité qui, parfois, peut être faussée. La voix enseignante a
clairement été devancée par des médias qui parlent plus fort qu’elle. Et pourtant, comme le
souligne l’écrivain dans son ouvrage Petite Poucette, et même si certains professeurs peinent
encore à le croire, on n’a jamais eu autant besoin des enseignants.
3.2.3 L’éducation au numérique
Les technologies de l’information et de la communication occupent à présent une place
importante dans la vie des citoyens, quels qu’ils soient. Dès lors, la maîtrise de ces outils devient
une nouvelle préoccupation de la société et du système scolaire :
[…] Internet a pris la place que l’on sait et pose, sous une forme nouvelle, la question de la formation aux TIC. En effet, chacun s’accorde aujourd’hui à souhaiter que les jeunes soient capables d’utiliser efficacement les outils de recherche, d’évaluer la pertinence des informations obtenues, de mesurer les dangers liés au partage d’informations personnelles… Plus tard, dans le cadre de leurs activités professionnelles, on souhaitera qu’ils soient également capables de produire des documents de tous types, de s’adapter aux nouveaux logiciels qu’ils rencontreront, d’imaginer de nouvelles utilisations des TIC au profit de leur entreprise… En un mot, on s’attend à ce qu’ils disposent de compétences numériques bien établies et exploitables avec créativité (École numérique, 2011, p.8). Les instructions officielles à destination des enseignants attribuent donc une nouvelle
mission au corps enseignant : la maîtrise, l’usage et l’accompagnement d’un ensemble
d’équipements et de pratiques numériques.
20
3.2.3.1 Le décret « Missions »
La révolution des nouvelles technologies de l’information et de la communication au seuil
de l’an 2000 place un nouvel enjeu au cœur des missions de l’enseignement, celui d’une
éducation attentive aux médias et plus particulièrement à Internet. Le but de cette dernière, très
clairement explicitée dans la brochure du CEM (1999), est de rendre les citoyens actifs et de leur
permettre d’aborder les médias quels qu’ils soient avec un regard critique. Un apprentissage qui
apparait aussi important que celui de l’écriture et de la lecture à une époque où ces moyens de
communication dominent l’univers. Dès lors, des articles2 sur la thématique, présentés également
dans le carnet du CEM (1999), ne tardent pas à se manifester dans les nouveaux objectifs
assignés au corps éducatif du décret « Missions ».
3.2.3.2 Les plans TIC au service de l’éducation
Comme l’énonce le nouveau plan TIC au service de l’éducation « Développer les
compétences numériques en Wallonie. Propositions pour ‘’ L’école numérique de demain ’’ », le
rôle des enseignants reste déterminant :
Le rôle de l’enseignant reste en effet primordial pour proposer les activités, assister chacun dans ses recherches, éveiller l’esprit critique vis-à-vis des trouvailles faites sur le Net, coordonner la mise en commun des informations collectées, et faciliter la construction du savoir. C’est donc à la fois une mission renouvelée et en quelque sorte « modernisée » qui est assignée à l’enseignant : il n’est plus autant le dispensateur du savoir, mais devient le conseiller, le guide, le facilitateur, le déclencheur de l’apprentissage (2011, p.7).
3.2.3.3 Le Pacte pour un Enseignement d’Excellence
Le Pacte pour un Enseignement d’Excellence se construit dans le but d’une amélioration
de la qualité du secteur pédagogique. Pour ce faire et face à l’évolution de la société, ce dernier
suggère, parmi les priorités actuelles, que les enseignants intègrent le numérique dans leurs
pratiques. En effet, tout comme les autres domaines d’activité, l’école doit, elle aussi, s’adapter
2 Articles : voir annexe I
21
aux besoins spécifiques du 21e siècle. À cet effet, le Pacte aborde : « le défi de la modernité, de
la créativité et de la transition numérique » :
Une démarche de renforcement de la qualité de l’offre d’enseignement, des compétences et savoirs offerts à chaque élève et adaptés aux besoins de la société du 21e siècle. Il s’agira à la fois d’intégrer la révolution numérique dans les apprentissages et les méthodes, d’imaginer, le cas échéant, l’enseignement de nouveaux savoirs et compétences non encore prévus, de constituer le contenu des douze années d’un nouveau cours de citoyenneté, qui peut désormais comprendre de nouvelles initiatives indispensables à un développement humain harmonieux, de déployer la culture de l’innovation des pratiques pédagogiques et de définir de nouveaux référentiels dans les compétences de base […] (Cellule Pacte pour un Enseignement d’Excellence, 2017).
3.3 Les conceptions et les pratiques numériques des élèves
3.3.1 Internet et les jeunes : quels types d’usage ?
Les résultats du sondage mené dans le cadre du processus consultatif et participatif du
Pacte pour un Enseignement d’Excellence (2016) à propos de l’utilisation des technologies
numériques à l’école révèlent que les technologies numériques prennent une place importante
dans la vie privée des 10-18 ans. Ces derniers en font des usages divers et variés tels que la
communication et le partage d’informations sur les réseaux sociaux, le visionnage de séries,
l’écoute de musiques et la recherche d’informations pour la réalisation de travaux scolaires.
D’après le graphique ci-dessous, quatre élèves sur dix se servent journalièrement d’un
ordinateur ou d’une tablette pour mener une recherche, réaliser divers exercices et travaux
scolaires. Ils sont très peu à ne pas utiliser ces appareils numériques à la maison pour l’une ou
l’autre finalité académique.
22
Comme le souligne Cordier dans la présentation de son ouvrage : « les adolescents sont
envahis par le numérique et Internet occupe une place très importante dans leur environnement à
la fois informationnel et social » (2015, Youtube). En effet : « […] différentes enquêtes récentes
mettent en évidence la place du Web, comme première et principale source d’information des
jeunes, quel que soit le sujet recherché – […] » (Brotcorne, 2013, p.3).
L’usage fréquent d’Internet à des fins documentaires pourrait ainsi laisser présager une
pleine maîtrise de l’outil, mais est-ce la réalité ?
3.3.2 L’utilisation du matériel informatique en classe
Bien qu’Internet fasse partie intégrante de la vie des jeunes, ils ne l’utilisent que très peu
en salle de classe. En effet, comme le présentent les résultats du Pacte pour un Enseignement
d’Excellence (2016), à l’école, les élèves utilisent rarement le matériel informatique pour mener
des recherches, concevoir des travaux ou réaliser des exercices.
D’après le graphique ci-dessous, 49,6% attestent utiliser le matériel informatique en
classe environ une fois par an ou moins souvent et 55,5% affirment tout aussi rarement se rendre
en salle informatique.
L’usage d’Internet ne peut toutefois pas se déployer dans les classes sans un matériel
adéquat et une bonne connexion dans l’établissement. D’après les sondés, ces aspects seraient
clairement négligés : « […] en moyenne, une cinquantaine d’ordinateurs par établissement
seraient disponibles pour les élèves (avec une grande disparité des situations) » (Pacte
d’Excellence, 2016, p.4).
23
3.3.3 Les jeunes et la recherche d’informations : évidence ou idée reçue ?
3.3.3.1 Les fractures du numérique
D’après le rapport de l’OCDE (2015) basé sur les résultats de l’étude PISA (2012) sur
L’évolution entre 2009 et 2012 de l’accès aux ordinateurs à la maison, il semblerait que dans les
pays interrogés, les habitations pourvues d’un ordinateur soient plus nombreuses qu’auparavant.
Par ailleurs, les résultats d’un autre sondage plus restreint du Pacte d’Excellence réalisé entre
septembre 2015 et janvier 2016, confirmeraient qu’Internet fait partie du quotidien de plus de 9
jeunes sur 10 de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Face à ce constat, l’OCDE (2015) ainsi que
les propos recueillis par Bihouix et Mauvilly (2014) dans leur plaidoyer, soutiennent l’hypothèse
qu’il n’existerait plus de fracture numérique en termes d’accès aux ressources informatiques,
dont Internet. En effet, la population quasi totale, y compris les personnes défavorisées, dispose,
à l’heure actuelle, d’un ordinateur à domicile.
Selon le rapport de l’OCDE (2015), bien que la disparité des technologies informatiques
entre élèves issus de milieux socio-économiques différents se soit atténuée de façon notable ces
dernières années, tous ne disposent pas des connaissances pour faire bon usage de ces
appareillages et en tirer pleinement profit. L’utilisation de l’ordinateur par les jeunes dépendrait
vraisemblablement du milieu social. Il existerait donc toujours bien une fracture numérique non
plus en provenance de l’accès aux ressources, mais concernant l’inégalité des compétences
numériques de chacun :
Les « digitales natives » sont effectivement loin d’apparaitre tous des virtuoses du clavier. Des comparaisons entre enfants de familles aisées et de classes populaires révèlent des divergences parfois importantes en termes d’usages et de compétences numériques (Brotcorne, 2013, p.2).
3.3.3.2 La recherche d’informations sur le Web : qu’en pensent les
jeunes ?
D’après une étude belge sur les besoins d’information des 12-26 ans recueillie dans
l’article de Brotcorne, l’appropriation de l’information sur le Web ne semble pas si évidente pour
les jeunes : « Ils sont nombreux à se sentir mal informés et reconnaissent ne pas toujours
24
posséder les bagages nécessaires pour s’approprier correctement le « trop-plein » d’informations
auquel ils sont confrontés » (2013, p.5).
Cordier vient appuyer cette réalité. Selon elle, les jeunes, bien que qualifiés de « digitales
natives », ont besoin d’un accompagnement. En effet, d’après ses propres études sur les
pratiques de recherche d’informations des adolescents, ces derniers semblent effectivement peu
à l’aise dans leur démarche :
Les pratiques font état aussi de véritables inquiétudes et de véritables doutes dont ont fait part spontanément les adolescents rencontrés. Ils ont certes des savoir-faire avec le numérique, il n’est pas question de le nier, mais ils ont aussi beaucoup de questions, beaucoup d’interrogations. Et finalement, comme le dit Morgane3, ils ont besoin de nous (2015, Youtube).
D’après Dortier (2013), le mythe des « digitales natives » serait vraisemblablement une
représentation faussée de la réalité. En effet, les enfants ne naissent pas experts du numérique,
ils apprennent et s’approprient l’outil comme ils apprennent à marcher, à parler…
3.3.3.3 L’appropriation de l’information : une pratique déviante ?
Aucune étude sur les pratiques de recherche peu convaincantes des jeunes en
Fédération Wallonie-Bruxelles n’a été relevée par mes soins. Toutefois, au regard des résultats
semblables des études françaises en termes de pratiques et de conceptions numériques, j’ai jugé
bon de relever quelques mésusages des jeunes.
Dans la droite ligne des constats posés dans l’introduction, Dioni (2007) rapporte la
stupéfaction des enseignants face aux faibles compétences des élèves avec les TIC même
lorsqu’il s’agit de simples manipulations de l’outil comme l’utilisation du mail. Quant à la
recherche d’informations, l’auteure vient appuyer les propos de Child Focus exposés
précédemment dans ce travail : « […] ils sont très vite consommateurs, ils n’analysent pas »
(2007, p.6). Au-delà de cette faible remise en question des informations qu’ils reçoivent, bien
souvent, pour s’alléger la tâche, les élèves recourent au plagiat en pensant avoir rempli leur part
du marché :
3 Elève observée et interrogée dans le cadre de l’étude menée par Anne Cordier.
25
Trop souvent livrés à eux-mêmes lorsqu’ils utilisent l’ordinateur pour leur travail scolaire en dehors de la classe, les élèves ont en effet du mal à faire la part des choses entre ce qui est pertinent ou inefficace, attendu ou inutile, autorisé ou interdit avec l’outil informatique (Dioni, 2007, p.20).
Et pourtant, cette façon de faire n’est évidemment pas celle attendue par le professeur :
« il s’agit là d’un travail de compilation et non pas de pensée » (Cordier, 1999, p.16). Selon Dioni
(2007), les élèves ne fournissent donc aucun effort intellectuel nécessaire à l’appropriation des
savoirs.
3.3.4 L’utilisation des technologies numériques à l’école : quel intérêt pour les jeunes ?
D’après le tableau ci-dessus, issu du sondage du Pacte pour un Enseignement
d’Excellence (2016), les élèves de la Fédération Wallonie-Bruxelles semblent majoritairement
convaincus par l’utilisation du numérique au sein des activités scolaires. Les nouvelles
technologies paraissent susciter majoritairement l’intérêt et la motivation. En effet, la plupart des
élèves répondent être plutôt d’accord ou tout à fait d’accord pour utiliser les technologies en
classe dans le cadre des cours et trouvent l’usage de ces outils en classe motivant, intéressant et
évident au XXIe siècle. Selon eux : « Les technologies sont une donnée de leur vie quotidienne,
que l’école doit mieux intégrer » (Pacte d’Excellence, 2016, p.9).
Comme je l’ai évoqué précédemment, les jeunes ne disposent que d’une maîtrise de
surface de ces outils, principalement mobilisés à fins récréatives. Cet intérêt pour l’intégration des
technologies numériques à l’école pourrait-il être une volonté de développer des compétences
numériques pour mieux s’intégrer dans la société d’aujourd’hui ?
26
3.4 Les conceptions et les pratiques numériques des
enseignants
3.4.1 L’utilisation des technologies numériques à l’école
Malgré des écoles de plus en plus équipées en matériel numérique, les enseignants de
la Fédération Wallonie-Bruxelles n’en font encore que très timidement l’usage dans leurs
pratiques pédagogiques. Le schéma ci-dessus, issu du sondage du Pacte d’Excellence (2016),
illustre clairement la situation et le regard des jeunes par rapport à la place qu’occupe le
numérique en classe. À cet égard, plus de 50% des étudiants ont répondu que très peu de leurs
professeurs, voire aucun d’eux, ne présentent son cours avec un PowerPoint ou bien n’utilisent la
tablette, l’ordinateur ou le Smartphone pour expliquer la matière. À supposer que les enseignants
se servent peu des outils numériques, ils entreprennent et développent par conséquent très peu
les habiletés de recherche sur la Toile en classe avec leurs élèves.
3.4.2 Les enseignants : quel rapport au numérique ?
Selon Dioni (2007), l’utilisation en classe des nouvelles technologies de l’information et
de la communication dépendrait vraisemblablement du rapport que les enseignants entretiennent
avec ces outils. Plus leur relation au numérique est bonne, plus ils en font l’usage dans leurs
pratiques et plus ils exercent les compétences numériques de leurs élèves en termes de
recherche d’informations ou autres.
27
D’après Laberge, certains enseignants seraient tout simplement plus friands que d’autres
face au changement : « Par leur caractère de nouveauté, les innovations ébranlent le
fonctionnement et les pratiques traditionnelles. C’est ce qui peut provoquer refus ou réticences
de la part de ceux dont les habitudes sont perturbées » (2003, p.2). Dioni rapporte à ce propos
les craintes exprimées par les enseignants : des connaissances limitées avec les outils
informatiques, un matériel scolaire insuffisant et un accompagnement illusoire. En effet : « Ils ont
le sentiment de devoir se lancer ‘’ dans le vide ’’ et de prendre des risques tant pour eux que pour
leurs élèves » (2007, p.14).
Concernant l’accompagnement des élèves quant à l’usage plus spécifique d’Internet, les
avis sur la question restent également divisés. Certains expriment clairement ne pas avoir le
temps de soutenir leurs apprenants dans une telle démarche. À l’inverse, d’autres enseignants
sont ravis de pouvoir guider leurs élèves à une utilisation réfléchie d’Internet :
Ils forment une « minorité active » qui ne ménage pas ses critiques envers des collègues qui refusent de voir les mutations actuellement en cours au niveau de leurs élèves : « ils oublient que les élèves l’utilisent (Internet) […] le monde de l’enseignement ne peut se passer de cet outil (Dioni, 2007, p.14).
3.4.3 L’usage d’Internet en classe secondaire : une recherche sur les déclarations des enseignants
Pour compléter cette étape du travail, j’ai réalisé une enquête par questionnaires4 afin de
récolter un maximum d’informations sur les conceptions et les pratiques des enseignants à
propos de l’usage d’Internet en classe. Septante réponses anonymes ont été récoltées à l’issue
de ce sondage5. Les questionnaires ont été distribués dans plusieurs établissements scolaires de
la région Wallonie-Bruxelles. Les répondants sont majoritairement de sexe féminin et ont suivi
une formation à l’école normale. Les différents degrés, les matières enseignées et toutes les
tranches d’âges ont été interrogées avec une légère majorité pour les 20 et 30 ans (43,5%).
4 Questionnaire : voir annexe II 5 Résultats du sondage : voir annexe III
28
3.4.3.1 L’équipement scolaire
Constat :
Concernant le matériel numérique de l’école, les réponses sont partagées : 50,7% contre
49,3% peuvent profiter d’un large panel d’outils numériques. L’accessibilité de l’équipement
scolaire semble aussi mitigée : 56,5% de réponses positives contre 43,5% de réponses
négatives. Les écoles disposent majoritairement (72,5%) d’un local informatique pour permettre
aux enseignants de surfer sur la Toile avec leurs élèves. 27,5% bénéficient d’un équipement
dans chaque local. Très peu ne disposent d’aucun matériel numérique dans leur établissement.
Analyse :
Comme on peut le constater, l’équipement n’est pas encore au point dans tous les
établissements scolaires. Néanmoins, les écoles possèdent toutes, à quelques exceptions près,
au minimum un matériel numérique.
3.4.3.2 Les formations à dominante TICE
Constat :
75% des répondants attestent ne pas avoir suivi de formations à dominante TICE lors de
leur formation initiale et 59, 4% lors de formations continues.
Analyse :
D’après les résultats, la majorité des intervenants ne sont donc pas formés aux outils
numériques.
3.4.3.3 Le ressenti des enseignants face à cette mutation numérique dans
les écoles
Constat :
Face aux recommandations du Pacte d’Excellence (2017) concernant la place du
numérique dans les établissements scolaires, il s’avère qu’une grande majorité, soit 85,5% des
enseignants ont répondu favorablement à l’intégration du numérique dans leurs apprentissages.
Ils semblent donc prêts à faire le pas et à fournir des efforts dans cette nouvelle démarche. En
effet, la plupart des intervenants (46,4%) ont répondu favorablement à ce changement. Les
29
professeurs semblent être motivés à l’idée d’apprendre moyennant une formation pour se sentir
plus à l’aise, car la plupart (56,5%) affirment être intéressés, mais ne se sentent que
moyennement prêts à manipuler des outils numériques tels que l’ordinateur, la tablette, etc.
Cependant, la plupart (62,3%) se sentent peu soutenus dans cette nouvelle approche
pédagogique. 66,7% des enseignants contre 33,3% ont répondu ne pas se sentir suffisamment
armés pour faire l’usage des TICE en classe.
Analyse :
Les enseignants ne semblent pas réticents à l’idée d’intégrer le numérique dans leurs
pratiques, mais manifestent un besoin de formation pour en faire l’usage en classe. Un soutien
qui, jusqu’à présent, est visiblement trop peu pris en compte.
3.4.3.4 L’usage d’Internet dans les pratiques enseignantes
3.4.3.4.1 Quelle place pour la recherche d’informations ?
Constat :
Les personnes concevant régulièrement une activité intégrant l’usage d’Internet dans les
classes sont légèrement plus nombreuses que celles le faisant moins souvent (58% contre
42%). Un faible pourcentage, 14,5% des enseignants, ne conçoit jamais la mise en place d’une
activité intégrant l’usage d’Internet dans leur classe, car le matériel est présent, mais peu
accessible. D’autres, le font régulièrement ou de temps en temps : 17,4% ont répondu le faire
une fois par semaine et 26,1% une fois par mois. Ces démarches se font majoritairement dans le
cadre d’une recherche d’informations (76,1%) ou l’approfondissement d’une notion (41,3%).
26,9% avouent ne jamais diriger ces activités intégrant la manipulation d’Internet eux-mêmes. Ils
délèguent cette charge à une autre personne : un enseignant, un parent d’élève. 40,4% le font
quelquefois et seulement 32,7% le font seuls. En classe ou à la maison, peu importe le contexte
environnemental, les enseignants sont peu nombreux, seulement 11,5%, à ne jamais solliciter
l’usage d’Internet dans le cadre d’une recherche.
30
Analyse :
Comme on peut le voir, l’usage d’Internet en classe ne peut pas encore être qualifié de
pratique courante chez tous les enseignants. Par contre, ceux qui s’en servent l’utilisent
principalement pour la recherche d’informations. En classe ou à la maison, les enseignants
sollicitent régulièrement l’utilisation d’Internet pour mener l’une ou l’autre recherche.
3.4.3.4.2 La recherche : dans quel contexte d’apprentissage ?
Constat :
Les enseignants mobilisent majoritairement la recherche d’informations de leurs
étudiants lorsqu’ils sollicitent la préparation d’un exposé, la réalisation d’un portfolio. Mais les
recherches peuvent également trouver leur place à l’intérieur d’un parcours d’apprentissage : il
peut s’agir d’une simple recherche de définition, de faits ou d’événements pour entrer ou éclaircir
un point de matière, etc.
Analyse :
Suite à ces constats, les enseignants semblent recourir souvent à la recherche
d’informations pour l’éclaircissement d’une notion en cours de parcours ou la réalisation d’un
travail scolaire.
3.4.3.4.3 Des outils pour guider la recherche en ligne
Constat :
La plupart des enseignants se trouvent démunis et disposent de peu de ressources
extérieures pour pratiquer cette éducation et guider aux mieux leurs élèves dans une démarche
de recherche. Certains avouent compter sur leurs connaissances. D’autres fournissent
directement les liens Internet pour éviter que les élèves ne s’y perdent.
Pour les autres, plusieurs méthodes sont divulguées. Certains guident simplement leurs
élèves vers le moteur de recherche Google et leur apprennent à utiliser les bons mots-clés. Dans
la même idée, certains professeurs consacrent quelques « trucs et astuces » en classe et
permettent aux élèves de partager leurs expériences. D’autres enseignants créent leurs propres
fiches personnelles sur la base de leurs connaissances et les distribuent aux apprenants. Il y a
31
également des manuels scolaires principalement utilisés par les professeurs de français tels que
Voie-active, Français pour se qualifier et Repérages qui consacrent des séquences
d’apprentissage à cet effet.
Analyse :
Suite aux réponses recueillies dans les questionnaires, les enseignants semblent
majoritairement peu outillés pour entreprendre une démarche de recherche d’informations en
ligne avec leurs élèves.
3.4.3.4.4 Quelle place pour l’éducation aux médias ?
Constat :
Les enseignants sont nombreux à sensibiliser les élèves aux informations faussées et
manipulées de la Toile (75,4%). Ils le font au travers de parcours d’apprentissage, en faisant des
analyses comparatives d’informations en provenance de plusieurs sources, en faisant lire des
témoignages, en prévoyant un travail sur les dangers de l’utilisation d’Internet, en leur apprenant
à vérifier leurs sources et à mener une bonne recherche, en faisant visionner des documentaires,
etc.
Analyse :
Comme on peut l’observer, les enseignants accordent une place importante à l’éducation
aux médias. Ils utilisent à cet effet diverses méthodes pour sensibiliser les élèves.
3.4.4 Discussion des résultats et émission d’hypothèses
Le questionnaire ne reflète pas en tous points les données théoriques recueillies
précédemment dans le sondage du Pacte d’Excellence (2016) concernant l’usage des
technologies numériques en classe. Néanmoins, il est bon de souligner que les résultats peuvent
clairement être nuancés par la place qu’occupe le numérique dans les établissements scolaires
en termes d’équipement et de connexion Internet. Il n’est par ailleurs pas exclu que les propos
recueillis puissent également être nuancés en fonction de l’âge des enseignants : les professeurs
plus jeunes sont certainement plus à l’aise avec les nouvelles technologies que les plus âgés. De
plus, les données recueillies peuvent présenter une marge d’erreur dans la mesure où
32
l’échantillon interrogé ne représente qu’une faible proportion de la population enseignante en
Fédération Wallonie-Bruxelles (70 personnes).
Dans ce cadre-ci, contrairement au sondage du Pacte d’Excellence (2016), les
professeurs semblent intégrer davantage le numérique dans leurs pratiques. Cette affirmation
pourrait être le résultat d’un taux de réponses plus important de la part des 20 et 30 ans (43,5%)
plus familiarisés aux nouvelles technologies. Ce constat peut également être lié à la présence
d’un équipement et à l’accès raisonnable aux différents outils.
Bien que les TIC soient davantage intégrées aux pratiques enseignantes, les résultats de
cette étude ne démontrent pas une grande disparité des usages et des non-usages des uns et
des autres. En effet, il existe à ce jour encore un pourcentage important d’enseignants qui ne
tirent pas profit des outils numériques tels qu’Internet avec leurs élèves.
Une donnée essentielle de ce questionnaire permettrait de faire la lumière sur ce
phénomène : les compétences numériques des enseignants. En effet, les enseignants ont aussi
besoin de soutien pour se familiariser avec les TIC :
[…] c’est une évolution dans la pratique du métier qui représente un challenge important pour les enseignants qui devront être, eux aussi, formés, accompagnés, outillés et encouragés dans ce cheminement (École numérique, 2011, p.7).
Bien que ces recommandations figurent en toutes lettres dans le nouveau plan TIC au
service de l’éducation (2011), les données recueillies dans le questionnaire posent question.
Comment se fait-il que les enseignants interrogés semblent, encore à l’heure actuelle,
majoritairement peu formés et peu armés face aux technologies numériques ? Cette situation est-
elle peut-être liée à l’évolution très rapide dans ce domaine qui amène les enseignants à
réactualiser leur formation en permanence ?
Comme le soulignent Bihoux et Mauvilly : « C’est toujours la voie de l’équipement en
matériel qui a été privilégiée. Les professeurs ont souvent été mal préparés, mal informés, mal
accompagnés […] » (2014, p.45). Cette réalité semble également toucher les enseignants de la
Fédération Wallonie-Bruxelles : « À l’étranger, comme chez nous, l’équipement matériel des
33
écoles relève le plus souvent de niveaux de pouvoir distincts de ceux ayant la responsabilité
pédagogique » (École numérique, 2011, p.20).
Comment assurer le développement et la transmission de véritables habiletés de
recherche et de traitement de l’information chez l’étudiant si l’enseignant lui-même ne maîtrise
pas l’outil ?
Peu soutenus et peu encouragés en cette période de mutation, certains enseignants
interrogés pourraient ne pas se révéler prêts à intégrer fréquemment des activités liées à Internet
dans leurs pratiques. Cette attitude pourrait être une échappatoire pour ne pas paraître ridicule
aux yeux de leurs élèves : « De nombreux enseignants manient les TIC avec moins d’aisance
que leurs élèves, et craignent par là d’être mis en position de faiblesse au moindre problème
qu’ils rencontreraient » (École numérique, 2011, p.7).
Le manque de formation des enseignants pourrait donc être perçu comme un frein à
l’apprentissage des pratiques numériques telles que la recherche informationnelle :
Dès lors, dans ce contexte déstabilisant, ils mettent eux-mêmes en doute leur légitimité à assumer un tel rôle : « je ne pourrais pas proposer quelque chose que je n’aie pas spécialement étudié, pour la recherche d’information sur Internet, je suis moi-même autodidacte, donc il faudrait que moi-même j’aie une formation » (Dioni, 2007, p.16).
Enseignants et élèves partent donc à égalité sur ce nouveau terrain d’apprentissage.
Tous deux ont besoin d’être guidés et outillés dans l’acquisition de ces nouvelles pratiques. Cette
attention portée aux enseignants pourrait peut-être augmenter leur confiance en eux et favoriser
le transfert de compétences. Il faut toutefois garder en mémoire que le changement est un
processus long et que les recommandations des diverses institutions comme celles suggérées
par le Pacte d’Excellence ne sont que des propositions pour une meilleure adaptation :
Une des priorités du Pacte sera, par ailleurs, la réforme de la formation initiale et continuée des enseignants, ainsi que l’augmentation importante de l’accompagnement de ces acteurs que nous voulons mieux valoriser, former, soutenir, accompagner et responsabiliser. Les enseignants, on ne le dira jamais assez, sont en effet la sève de l’enseignement et, partant, de la société. Ils sont en effet les acteurs de changement et de création d’un environnement d’apprentissage favorisant l’élève « acteur » […] » (2017, p.23).
34
4 Mener une recherche en ligne
efficace : une synthèse de ce qu’il
faut savoir et savoir faire
À cette étape du travail, je proposerai une fiche synthèse dans laquelle figurera ce qu’il
faut savoir et savoir faire pour mener une recherche en ligne efficace.
Lorsque le professeur demande aux élèves d’effectuer une recherche précise sur un
sujet, de réaliser un exposé sur l’une ou l’autre thématique, les étudiants se disent qu’ils
trouveront tout ce dont ils ont besoin sur Internet. Certes, Internet est un outil formidable qui offre
une ouverture importante vers l’information, mais encore faut-il en faire le bon usage. En
effet : « Chercher sur Internet peut s’apparenter à une tâche complexe semblable à la recherche
d’une aiguille dans une botte de foin » (OpenClassrooms SAS, 2017).
4.1 Utiliser les bons mots-clés
Ainsi, comme expliqué dans le manuel scolaire Français pour se qualifier (2007), pour
entamer une recherche, il faut d’abord choisir un moteur de recherche. Le plus utilisé à l’heure
actuelle est Google, mais il en existe d’autres tout aussi performants. Ensuite, l’élève doit
exprimer ce qu’il désire le plus clairement possible : « […] il ne suffit pas de taper la question, le
mot ou l’idée qu’on demande de chercher » (OpenClassrooms SAS, 2017). En effet, l’utilisation
d’un moteur de recherche nécessite une méthode qui ne semble pas toujours évidente pour les
étudiants : une sélection pertinente de mots-clés. D’après les membres de la Commission
du français et de l’informatique de la FESeC :
Un moteur de recherche n’est qu’un programme informatique. Il ne peut traiter que des suites de nombres binaires, des octets… Le contexte, le sens, « ce que j’ai voulu dire… » : aucun moteur de recherche n’est capable d’en tenir compte actuellement. La langue naturelle n’est compréhensible que par les humains ; les moteurs de recherche ne traitent que des mots
35
séparés, qu’ils chercheront dans une base de données qu’il s’est constituée en indexant certaines parties des documents (les pages Web) qui lui sont soumis (Bertens, s.d.).
Ainsi, en fonction de ce qui est introduit, le moteur fournira un ensemble de pages Web,
de vidéos et d’images. Afin de ne pas obtenir un taux de réponses démesuré ou, à l’inverse, trop
réduit, il convient d’agrandir ou de resserrer sa recherche et éventuellement de revoir la sélection
de mots-clés.
Dans le cas d’un résultat trop important, OpenClassrooms SAS (2017) propose quelques
pistes telles que l’utilisation d’opérateurs de recherche6 : les guillemets, les parenthèses, les
signes (+ ou -), les mots (et, ou, or) qui viennent s’intégrer et compléter les mots-clés.
Inversement, si le moteur de recherche ne trouve aucun résultat correspondant à la demande, il
faudra supprimer des mots et des opérateurs ou tout simplement revoir les mots-clés qui ne
décrivent peut-être pas au mieux la notion cherchée. La Commission du français et de
l’informatique de la FESeC propose également quelques idées pour assurer une qualité des
résultats :
Quand on exécute une recherche par mots-clés avec un moteur de recherche, on fait exécuter par un logiciel une comparaison entre une chaîne de caractères et l’ensemble des chaînes contenues dans une base de données. Jamais la sémantique n’est abordée. […] Par contre, des phénomènes de synonymie, la polysémie… viendront perturber la qualité des résultats d’une recherche. La langue française, dont la richesse fut vantée pendant des siècles, pose des problèmes particulièrement ardus aux concepteurs des moteurs de recherche […] (Bertens, s.d.).
Les auteurs de cet article reprennent plusieurs cas concrets pour illustrer leurs propos.
Par exemple, si l’élève tape le mot « automobile », Google ne fera pas le lien avec d’autres mots
équivalents tels que « voiture ». Pour lui, il s’agit de deux chaînes bien distinctes. En revanche, si
l’étudiant inscrit le mot « Jaguar », le moteur de recherche proposera toutes les pages Web dans
lesquelles figurent les mots « automobile », « félin », « équipe de foot », etc. Bien que ces
chaînes soient totalement différentes, Google les considère comme étant identiques.
6 Synthèse des différents opérateurs : voir annexe IV
36
4.2 Vérifier la fiabilité des sources
Avant de s’approprier une information et de la restituer dans un quelconque travail, il faut
s’assurer de la véracité de son contenu. Pour ce faire, il convient d’analyser la provenance de la
source dont il est question. Plusieurs grilles d’évaluation de sites Internet7 sont disponibles à cet
effet et permettent à l’élève de mieux juger le caractère véritable d’une page Web.
Généralement, les grilles s’interrogent sur les critères suivants : le statut de l’auteur, la
présentation du contenu, l’intention du site et la navigation à l’intérieur du site. Dès lors, une
information donnée par un professionnel ou par un organisme aura plus de crédibilité que celle
émanant d’un particulier. Les blogs et autres sites personnels et collaboratifs sont, par
conséquent, moins fiables. Quant à la présentation du contenu, elle joue également un rôle
important. En effet, une mise en page mal structurée, un écrit mal orthographié, trop familier,
contenant peu de références langagières (liens hypertextes) et insuffisamment remises à jour
présagent un contenant peu recommandable.
4.3 Exploiter l’information tout en respectant la propriété
intellectuelle
Une fois que l’élève est certain de l’information qu’il détient, il va enfin pouvoir l’exploiter
dans son travail. Dans cette étape de la recherche, OpenClassrooms (2017) rappelle que
l’étudiant doit faire preuve de rigueur en mentionnant systématiquement la provenance des
informations qu’il emprunte à l’un ou l’autre auteur sur Internet. Comme le stipule la
plateforme : « Une information est la propriété de quelqu’un à partir du moment où elle apparait
sur Internet » (OpenClassrooms SAS, 2017). Un étudiant qui ne mentionne pas ses sources est
punissable par son professeur, mais aussi aux yeux de la loi. C’est ce que l’on appelle le droit
d’auteur et la propriété intellectuelle.
7 Exemple de grille d’évaluation : voir annexe VII
37
5 Une revue des différentes ressources
pour mener une recherche en ligne
efficace
Après avoir vu que ce qu’il faut faire et savoir faire pour mener une recherche efficace, je
vais passer en revue une série d’outils qui peuvent accompagner les élèves dans leur démarche
de recherche d’informations sur Internet.
5.1.1 La plateforme d’apprentissage en ligne OpenClassrooms SAS
Pour reprendre les termes exacts du site : « OpenClassrooms SAS est une plateforme
française de référence dans l’apprentissage du code, du numérique et de la culture digitale.
Premier site e-Éducation en Europe avec […] plus de 1000 cours en ligne » (OpenClassrooms
SAS, 2017). Chaque leçon de la plateforme est conçue par un professeur ou une personne
qualifiée dans un domaine.
Le site propose, entre autres, une leçon rapide, visible gratuitement en ligne, pour
apprendre à faire une recherche sur Internet. Le cours s’intitule « Faire une recherche sur
Internet » et sa durée est d’environ 30 minutes. Pour pouvoir y accéder, c’est simple et rapide, il
suffit de s’inscrire via Facebook ou Gmail. De plus, le cours est continuellement disponible sur la
plateforme, quels que soient les modalités utilisées (téléphone, ordinateur, tablette, mac) et le
moment de l’année.
La leçon débute par une mise en situation sous forme de vidéo ludique pour entrer
progressivement dans le vif du sujet. Le contenu se divise ensuite en trois grandes parties :
chercher l’information, valider l’information et exploiter l’information.
38
Cette séquence propose des phases théoriques et de synthèse dans lesquelles sont
données des explications illustrées par des exemples concrets, des phases d’exercices en guise
d’entrainement et de réinvestissement. Les évaluations proposent des corrections instantanées,
mais n’offrent aucune note explicative supplémentaire. Si l’apprenant rencontre une difficulté, il
peut faire appel au forum sur lequel il peut poser les questions qu’il souhaite et recourir aux
services d’un professeur particulier par visioconférence s’il en éprouve le besoin.
5.1.2 Le Conseil Supérieur de l’Éducation aux médias (CSEM)
Le portail en ligne CSEM de la Fédération Wallonie-Bruxelles propose aux enseignants
des outils (fiches d’activités, vidéos, etc.), des formations, des rencontres et des appels à projets
en lien avec l’éducation aux médias. Ces initiatives aident les enseignants à se lancer dans des
projets d’éducation aux médias et à développer l’esprit critique de leurs élèves.
La plateforme propose des fiches thématiques téléchargeables et accessibles
gratuitement en ligne telles que « La recherche et l’évaluation de l’information en ligne ».
Elles facilitent le travail de l’enseignant en leur proposant des méthodologies et des
informations complètes et détaillées pour chacune des activités8 : le public visé, le matériel, la
durée, le nombre de séquences, les objectifs opérationnels mobilisés à cette occasion et enfin le
déroulement et le timing des différentes activités. Ces projets sont : « […] facilement réalisables
en classe, quel que soit le niveau de la filière […]. Ils demandent peu ou pas de moyens
financiers, d’outils technologiques ou de connaissances techniques » (CSEM, 2017).
Les fiches restent toutefois des pistes pour guider les enseignants dans leur tâche. Si
l’enseignant souhaite être davantage secondé dans cette approche, il peut se diriger vers les
appels à projets de l’organisme qui soutiennent les activités dans l’enseignement fondamental et
secondaire.
8 Exemple d’activité de la fiche thématique sur la recherche et l’évaluation de l’information en ligne : voir annexe V
39
5.1.3 L’asbl Média Animation
Média Animation est un centre de ressources en éducation aux médias pour
l’enseignement. Cette association propose de nombreux outils pédagogiques consultables sur le
site, un centre d’information spécialisé dans les médias, des animations et elle se charge
également de la formation et de l’accompagnement des différents acteurs de l’éducation quant à
l’intégration de l’éducation aux médias dans leurs pratiques. Dans le lot de formations se trouvent
des thématiques comme « L’analyse critique de l’information médiatique, pièges et atouts de
Wikipédia », etc. Toutefois, la plupart de ces formations sont prioritairement destinées aux
enseignants du réseau libre.
En ayant recours aux services de l’association, les enseignants ont l’avantage de pouvoir
emprunter les documents et le matériel nécessaire à la réalisation de leur projet. De plus, l’asbl
aide les enseignants et participe activement à la réalisation de leur activité.
5.1.4 Passeport TIC
La Cellule Projets TICE de la Direction « Enseignement.be » a mis en place un passeport
TIC visant à développer les compétences numériques des élèves. Pour reprendre la présentation
de la plateforme :
Il s’agit d’un référentiel de compétences articulé en trois niveaux permettant aux enseignants de donner une dimension TIC à leurs cours. Concrètement, l’enseignant accompagne ses élèves dans l’acquisition de compétences TIC en adoptant une attitude éthique et citoyenne tout en pratiquant l’éducation aux médias de façon active et régulière (Fédération Wallonie-Bruxelles, 2017).
Cette activité est destinée à l’ensemble des établissements primaires et secondaires de
l’enseignement ordinaire et spécialisé. La mise en œuvre de ce projet se fait sur une base
volontaire et induit la participation de tous les élèves. Il n’y a pas de contraintes temporelles : le
projet se déroule en fonction du rythme des élèves.
Si un professeur souhaite se lancer dans cette approche, il doit d’abord déterminer le
niveau de chacun de ses apprenants. L’enseignant devra donc assurer un apprentissage
40
différencié. La commande des différents livrets s’effectue via le site Internet. Ces derniers sont
également accessibles en ligne et téléchargeables.
Il est préférable que l’enseignant mène ce projet en équipe, car les résultats sont plus
fructueux (un projet d’école, par exemple). Il ne lui est pas demandé de dispenser un cours
d’informatique pur, mais il peut simplement aborder cette approche de manière transdisciplinaire.
Le programme ne prévoit à cet effet aucune fiche pédagogique à destination des
enseignants, mais il propose des exemples sur le site pour donner quelques idées d’intégration
au sein de parcours d’apprentissage. Il n’octroie aucun matériel, mais avec peu d’outils, il est
possible de travailler de manière adéquate, d’autant plus que certaines activités telles que la
réflexion sur l’utilisation pertinente des moteurs de recherche ou la citation des sources ne
requièrent aucun équipement spécifique.
Enfin, pour que les élèves acquièrent de véritables compétences numériques, ces
pratiques doivent faire l’objet d’un investissement régulier.
5.1.5 Les parcours d’apprentissage en provenance de manuels scolaires et de sites de partage
5.1.5.1 Les manuels scolaires
Si les enseignants ont pour habitude de travailler avec des manuels scolaires, certains
manuels de français tels que Point-virgule (2014) suggère des parcours et/ou des séquences
d’apprentissage sur la recherche d’informations en ligne. Ces ouvrages procurent un avantage
aux professeurs de français plus qu’aux autres, car ils sont directement mis en lien avec leur
discipline. Toutefois, les activités de recherche en ligne proposées dans le livret peuvent être
exploitées et servir tout autant aux autres disciplines.
Le cahier d’activités Point-virgule (2014) de première année comporte un parcours dédié
essentiellement à la recherche : le parcours 5, « Mène tes propres recherches ». Ce parcours
donne aux élèves les outils nécessaires pour se servir des différents référentiels aussi bien
numériques que papiers et sélectionner les informations pertinentes. Le manuel offre un bel
exemple d’intégration de la recherche en ligne dans un parcours traditionnel d’apprentissage de
41
français se mêlant à d’autres savoirs et savoir-faire du programme comme la production de
textes informatifs, l’usage de référentiels, etc.
Dans cette lignée, le manuel Français pour se qualifier 5, Atelier de communication
(2007) propose un ensemble de règles. Elles sont destinées à aider les élèves quant aux
différentes étapes à suivre dans le cadre d’une recherche d’informations sur Internet. La grille9
est très synthétique, mais claire et efficace pour rappeler les modalités de base d’une recherche.
Enfin, le manuel Clic& Français 5e/6e Secondaire de qualification (2010), quant à lui,
suggère une grille d’analyse d’un site Internet10 pour apprendre aux jeunes à juger la fiabilité d’un
site. Cette grille fonctionne par étape et permet à l’étudiant de se poser les bonnes questions et
de développer de véritables habiletés de recherche. Elle peut servir de support et accompagner
l’élève à tout moment de l’année.
5.1.5.2 Reportages et capsules vidéo
D’autres moyens tels que les reportages et les capsules vidéo peuvent être utilisés pour
sensibiliser les jeunes à l’usage honnête d’Internet. Voici quelques exemples :
5.1.5.2.1 La capsule vidéo de la bibliothèque de l’Université de Genève11
Cette vidéo ludique met en scène une situation de plagiat. Elle donne ensuite une série
d’explications illustrées et commentées en faisant le point sur la notion de plagiat et ses diverses
formes : « Le plagiat peut parfois prendre des formes plus insidieuses. Plagier, ça n’est par
exemple pas seulement voler consciemment les mots d’un auteur, cela peut être aussi une
manière de s’approprier ses idées sans même s’en rendre compte : c’est ce que l’on appelle le
plagiat involontaire » (La Bibliothèque de l’Université de Genève, s.d.).
9 Grille sur les modalités d’une recherche : voir annexe VI 10 Grille d’analyse d’un site Internet : voir annexe VII 11 NB : la vidéo est facilement accessible et est gratuitement téléchargeable.
42
5.1.5.2.2 Le reportage « Faut-il croire en Wikipédia ? » de l’émission Envoyé
Spécial (0h33)12
Ce reportage apprend aux étudiants à mieux cerner l’encyclopédie en ligne : sa genèse,
sa fonction, ses contributeurs, ses avantages et ses limites. Il rappelle aux étudiants qu’il faut être
prudent avec les informations que l’on retrouve sur Internet et plus particulièrement sur
Wikipédia. Cette vidéo est très intéressante, car elle apporte un regard nuancé : toutes les
informations sur Wikipédia ne sont pas à jeter. Par ailleurs, l’apprentissage d’une recherche sur
Wikipédia pourrait s’avérer être un excellent exercice.
NB : L’ensemble des propositions recueillies ci-dessus ne représente qu’une infime partie des outils disponibles et à
portée des enseignants.13
12 NB : la vidéo est difficilement téléchargeable. Pour y parvenir, il faut bénéficier d’un programme de téléchargement
performant et généralement payant. Concernant les modalités de diffusion aussi bien de la vidéo que du reportage, il
est souhaitable que l’enseignant dispose d’un projecteur dans sa classe.
13 Une liste de pistes supplémentaires dont j’ai pris connaissance lors de l’élaboration de ce travail se trouve en annexe VIII
43
6 Conclusion
Dans cette dernière partie, je rappellerai d’abord brièvement le projet et les diverses
questions traitées à l’intérieur du travail. Je présenterai, ensuite, les réponses aux questions et
les résultats de cette étude. Enfin, après avoir posé les limites de cette étude, j’envisagerai
quelques perspectives de poursuite de la recherche entamée.
6.1 Rappel du projet
Tout au long de ce travail, j’ai tenté de répondre à la question suivante : « Recherche et
fiabilité de l’information en ligne : conceptions et pratiques des élèves et des enseignants
d’aujourd’hui. Quelles pistes pour accompagner les élèves dans une démarche de recherche
d’informations sur Internet ? »
Certaines sous-questions traitées à l’intérieur de cette recherche avaient été mises en
évidence dans la phase introductive : comment accompagner les élèves dans une recherche en
ligne ? Que font les enseignants ? Utilisent-ils Internet avec leurs élèves dans le cadre d’une
recherche documentaire ? Sont-ils prêts à assumer cette nouvelle mission d’accompagnement ?
Outre la revue de la littérature (livres, articles, études de terrain…), je me suis aidée d’un
sondage, grâce à un questionnaire en ligne d’ordre qualitatif et quantitatif pour récolter les
données nécessaires à l’étude de ces questions.
Les informations recueillies par ce biais m’ont permis de faire le point sur les conceptions
et les pratiques des élèves et des enseignants d’aujourd’hui et de proposer, en guise de réponse,
un ensemble de pistes pour favoriser l’enseignement et l’accompagnement, à l’école, de la
démarche de recherche en ligne.
44
6.2 Résultats obtenus
Les résultats de cette étude montrent clairement que les élèves tout comme les
enseignants ont besoin d’un soutien dans leur démarche d’acculturation numérique. Lors de mes
lectures, les constats de l’introduction se sont vus confirmés : les élèves, de manière générale,
manifestent une faible maitrise des technologies numériques, dont Internet, lorsqu’il s’agit d’une
recherche d’informations. Les apprenants expriment à ce propos leur besoin d’accompagnement
pour contrer ce problème. En effet, trop souvent considérés comme la génération du numérique,
ils sont souvent livrés à eux-mêmes dans leurs démarches et n’utilisent pas toujours l’outil de
manière adéquate.
À ce propos, les enseignants ont un rôle important à jouer dans l’adaptation numérique
de leurs élèves. Pourtant, les résultats de cette étude prouvent que malgré cette nouvelle mission
qu’il leur est assignée, ils sont encore peu nombreux à faire l’usage de ces technologies en
classe et, par conséquent, peu nombreux à accompagner leurs élèves dans cette pratique
d’investigation en ligne. Une donnée essentielle des questionnaires a permis de clarifier la
situation : les enseignants sont peu formés et peu armés pour soutenir leurs apprenants dans
cette démarche de recherche d’informations. Pour assurer le développement de véritables
habiletés de recherche, il parait indispensable qu’une attention particulière soit portée aux
enseignants considérés comme accompagnateurs de ce changement.
À l’occasion de ce travail, j’ai découvert diverses pistes intéressantes pour relever ce
défi. Parmi elles, la plateforme OpenClassrooms SAS (2017) qui propose un apprentissage en
ligne ; les manuels scolaires qui présentent des parcours ou des séquences toutes faites sur la
thématique ; Le CSEM qui offre des outils tels que des fiches d’activités et des vidéos sur le sujet
; etc. Si celles-ci ont été retenues parmi le large éventail de dispositifs existants dans le domaine,
c’est notamment parce qu’elles m’ont semblé facilement accessibles. Elles ont leurs avantages et
leurs limites, mais peuvent être envisagées comme des solutions alternatives si l’enseignant
souhaite mener un projet de recherche pertinent avec les élèves et qu’il se sent peu à l’aise avec
cette approche. En effet, si l’on reprend l’exemple de la plateforme OpenClassrooms SAS (2017),
45
le site Internet propose des phases d’exercices en guise d’entrainement et de réinvestissement
avec des corrections automatiques. Par contre, le site n’offre aucune note explicative
supplémentaire et n’établit aucun lien avec la théorie lorsqu’une erreur est commise par
l’apprenant.
6.3 Limites et perspectives
Enfin, si j’avais l’occasion de poursuivre ce travail, je ferais l’expérimentation sur le
terrain de l’un de ces outils avec mes élèves. Il me semblerait intéressant de tester le bon
fonctionnement d’un de ces dispositifs et d’en mesurer les retours. En effet, il aurait pu être
enrichissant de mener cette étude avec un apport pratique (récolte de données à la suite d’une
expérimentation) afin d’être plus proche de la population étudiée (les adolescents).
Si j’avais l’opportunité de prolonger cette recherche, je testerais l’activité en ligne de la
plateforme OpenClassrooms SAS (2017), car elle sollicite l’usage numérique autonome des
apprenants et permet aux élèves d’être actifs dans leurs apprentissages. Pour que cette étude ait
du sens, il faudrait que l’outil soit testé dans plusieurs classes. Tout d’abord, un questionnaire
serait distribué avant le dispositif pour permettre d’analyser les conceptions et les pratiques
numériques des élèves, préalablement à toute activité de recherche en ligne. Ensuite, lors de
l’activité, j’observerais et j’analyserais les comportements et les attitudes de chacun des
apprenants expérimentant le procédé mis en place : les incompréhensions, la motivation, et
l’intérêt général pour la tâche. Enfin, une fois l’exercice terminé, je divulguerais un nouveau
questionnaire, à chaud, qui me permettrait de répondre à la question suivante :
« OpenClassrooms : un outil de recherche bénéfique ? ».
Concernant le travail actuel, les contraintes temporelles et matérielles de ce travail de fin
d’études m’ont conduite à ne pas entreprendre un sondage des conceptions et des pratiques des
élèves. Pour cette étape, je me suis principalement axée sur une revue de la littérature et
d’autres études certifiées en la matière. Il aurait pu être avantageux de traiter également cet
aspect au travers un questionnaire remis aux élèves ou en réalisant des interviews ou des focus
groups pour mieux cerner les habitudes informationnelles des jeunes sur la Toile.
46
7 Bibliographie
7.1 Sources livresques
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avec le multimédia. Où en est-on ? Paris : Retz.
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multimédia pédagogique. Enseigner à l’heure du multimédia. Bruxelles : Média Animation.
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Européen de Bruxelles Wallonie. (2009). "Copié-collé...". Former à l'utilisation critique et
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47
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De Boeck-Wesmael.
7.2 Articles scientifiques
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Cordier, A. (1999). Le livre numérique, Internet et la pensée. Communication et langages, n°122,
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langages, n°121, pp.115-121.
48
7.3 Sources Internet
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– Média animation asbl, [en ligne]. http://www.media-animation.be/Ecoles-et-medias.html (page
consultée le 25 février 2017).
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Site de la Commission Français et Informatique, [en ligne].
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pratiques professionnelles : diagnostic et enjeux ». Note d’éducation permanente de l’ASBL
Fondation Travail-Université (FTU), [en ligne].
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Openclassrooms, [en ligne]. https://openclassrooms.com/courses/faire-une-recherche-sur-
internet (page consultée le 20 mai 2017).
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pour apprendre ? Les élèves et les nouvelles technologies. Principaux résultats ». Site de
51
l’OCDE, [en ligne]. https://www.oecd.org/fr/edu/scolaire/Connectes-pour-apprendre-les-eleves-et-
les-nouvelles-technologies-principaux-resultats.pdf (page consultée le 25 avril 2017)
7.4 Vidéos
Bibliothèque de l’Université de Genève [UNIGE]. (s.d.). « Comment reconnaître les cas de
plagiat ? De l’art de ne pas pêcher par négligence ». Portail de la Bibliothèque de l’Université de
Genève, [en ligne]. https://infotrack.unige.ch/comment-reconnaitre-les-cas-de-plagiat (page
consultée le 25 avril 2017).
Cordier Anne. (2015). « Grandir connectés : les adolescents et la recherche d’information ». CetF
Éditions. Youtube, [en ligne]. https://www.youtube.com/watch?v=u7jEpbUkIBI&app=desktop
(page consultée le 25 avril 2017).
Envoyé Spécial. (2012). « Faut-il croire en Wikipédia ? ». France 2. Youtube, [en ligne].
https://www.youtube.com/watch?v=HnZXicOOTSg&app=desktop (page consultée le 25 avril
2017).
France 24. (2016). « Info-Intox : quand Internet vous tend des pièges ». Youtube, [en ligne].
https://www.youtube.com/watch?v=-GQAsPlY5JE&app=desktop (page consultée le 25 avril
2017).
52
8 Annexes
Annexe I - Articles du décret « Missions »
« Article 8 – alinéa 7 :
(L’école) recourt aux technologies de la communication et de l’information, dans la mesure où
elles sont des outils de développement, d’accès à l’autonomie et d’individualisation des parcours
d’apprentissage.
Article 9 – alinéa 8 :
(L’école) adapte la définition des programmes d’études et leur projet pédagogique : à
l’importance des arts, de l’éducation aux médias et de l’expression corporelle.
Alinéa 9 – alinéa 7 :
(L’école) adapte la définition des programmes d’études et leur projet pédagogique à la
transmission de l’héritage culturel dans tous ses aspects et à la découverte d’autres cultures, qui,
ensemble, donnent des signes de reconnaissance et contribuent à tisser le lien social »
(CEM, 1999, pp.8-9).
53
Annexe II - Questionnaire
Questionnaire à propos de l'usage d'Internet en classe secondaire
Ce questionnaire s'adresse à tous les enseignants du secondaire, peu importe le degré et la discipline.
Le sigle TICE (Technologie de l'information et de Communication pour l'École) désigne dans ce questionnaire les outils et supports informatiques permettant la navigation sur Internet.
Les questions à choix multiples composées de cases, carrés à cocher peuvent suggérer plusieurs éléments de réponse.
Petite précision importante pour la dernière question (31): elle demande une réponse précise sur l'outil utilisé. Merci de bien vouloir spécifier le nom de l'outil (nom du site, du manuel, de l'ASBL, de la formation, etc.)
Merci à tous pour votre participation !
1. Vous êtes : - un homme - une femme
2. Vous avez entre : - 20 et 30 ans - 31 et 40 ans - 41 et 50 ans - + de 50 ans
3. Depuis combien de temps enseignez-vous ? (en nombre d’années) - Réponse courte
4. Vous enseignez dans le : - premier degré - deuxième degré - troisième degré - quatrième degré
5. Quelle(s) matière(s) enseignez-vous ? - Réponse courte
54
6. Quelle est votre formation initiale ? (formation enseignante) - école normale - université - CAP (certificat d’aptitude pédagogique)
7. Avez-vous suivi des formations à dominante TICE lors de votre formation initiale ? - Oui - Non
8. Avez-vous suivi des formations à dominante TICE lors de votre formation continue ? - Oui - Non
9. Vous sentez-vous suffisamment armé(e) pour faire l’usage des TICE en classe ? - Oui - Non
10. Quelle est votre relation avec le numérique ? (la manipulation d'un ordinateur, d'une
tablette, etc.) - Vous êtes passionné(e) et vous vous sentez très à l'aise - Vous êtes intéressé(e) et vous vous sentez moyennement à l'aise - Vous êtes intéressé(e), mais vous vous sentez peu à l'aise - Vous n'êtes pas du tout intéressé(e) et vous ne vous sentez absolument pas à l'aise - Autres
11. Face à l'évolution de la société, le Pacte pour un Enseignement d'Excellence suggère,
entre autres choses, que les enseignants intègrent le numérique dans leurs pratiques. Pour reprendre les termes exacts, il s'agirait d'une démarche de renforcement de la qualité de l'offre d'enseignement, des compétences et savoirs offerts à chaque élève et adaptés aux besoins de la société du 21e siècle. Êtes-vous "pour" ou "contre" les recommandations du Pacte concernant la place du numérique dans les établissements scolaires?
- Vous êtes « pour » - Vous êtes « contre »
12. Comment vous sentez-vous face à cette mutation numérique dans les écoles? - Vous êtes ravi(e), vous vous sentez à la page et dans votre élément - Le changement ne vous fait pas peur, vous êtes motivé(e) à l'idée d'apprendre, mais vous avez
besoin d'une formation pour vous sentir à l'aise - Vous vous sentez indifférent(e) face à ce constat, vous vous adaptez facilement - Vous vous sentez angoissé(e), vous n'aimez pas le changement bien que vous soyez très à l'aise
avec les outils numériques
55
- Vous vous sentez angoissé(e), vous n'aimez pas le changement bien que vous soyez familiarisé(e) avec les outils numériques
- Vous vous sentez angoissé(e), car vous ne maitrisez aucun de ces outils - Vous n'êtes ni ravi(e), ni angoissé(e), mais vous vous préoccupez de l'impact de cette mutation
(impacts sur la santé, la concentration, la réussite scolaire, l'environnement, etc.) - Vous pensez que vous n'avez pas le choix, car l'école doit s'adapter
13. Vous sentez-vous soutenu(e) dans cette nouvelle approche pédagogique? - Oui - Non
14. À quelle fréquence utilisez-vous Internet dans votre quotidien, hors du cadre
professionnel? - Tous les jours - Souvent - Parfois - Rarement - Jamais
15. L'établissement scolaire dans lequel vous enseignez dispose-t-il d'un large panel d'outils
numériques? - Oui - Non
16. Le matériel numérique de l'école est-il facilement accessible? - Oui - Non
17. De quel équipement scolaire disposez-vous pour surfer sur la Toile avec vos élèves? - Vous disposez de l'équipement d'un local dédié à cela pour l'ensemble de l'école (ex: un local
informatique) - Vous disposez de matériel mobile - Vous disposez d'un équipement dans chaque local - Vous ne disposez d'aucun équipement numérique au sein de l'établissement
18. Intégrez-vous le numérique dans vos séquences d'apprentissage? En faites-vous souvent
l'usage? (Utilisation de tablettes, des téléphones portables, déplacement au local informatique...) - Oui - Non
56
19. Vous concevez ou mettez en place une activité intégrant l'usage d'Internet dans vos classes :
- tous les jours - régulièrement, 2 à 3 fois par semaine - régulièrement, 1 fois par semaine - de temps en temps, 1 fois par mois - de temps en temps, tous les 3 mois - très peu, 2 à 3 fois par an - vous ne le faites jamais
20. Si vous avez répondu "jamais" à la question 19.
Vous n'organisez jamais ce genre d'activité pour la/les raison(s) suivante(s) : - le matériel est absent - le matériel est présent, mais peu accessible - vous ne vous sentez pas assez formé(e) - vous manquez de temps - le temps de préparation est trop important - vous n'en voyez pas l'intérêt - autres
21. Si vous avez répondu "régulièrement" ou "de temps en temps" à la question 19.
À quelle(s) fin(s) utilisez-vous Internet avec vos élèves?
- Pour la recherche d'informations/ la documentation - Pour l'approfondissement d'une notion - Pour exercer les compétences en écriture (l'échange de courriels, par exemple) - Pour effectuer l'un ou l'autre exercice d'approfondissement (exercices de conjugaison, etc.) - Autres
22. Dans vos pratiques d'enseignement, exigez-vous des élèves l'usage d'Internet dans le
cadre d'une recherche d'informations? - Oui - Non
Concernant les questions 23 à 28, elles s'adressent uniquement aux personnes ayant répondu favorablement à la question 22.
23. Dans quel contexte environnemental exigez-vous des élèves l'usage d'Internet dans le cadre d'une recherche d'informations?
- Les élèves effectuent leurs recherches à domicile - Les élèves effectuent leurs recherches en classe - Les élèves effectuent leurs recherches tant à domicile qu'en classe
57
24. À quelle fréquence sollicitez-vous l'usage d'Internet dans le cadre d'une recherche? - Vous le faites souvent - Vous le faites de temps en temps - Vous le faites rarement
25. Dans quel contexte d'apprentissage mobilisez-vous la recherche d'informations sur
Internet avec vos élèves? Exemple: à travers un parcours d'apprentissage sur la presse. - Réponse courte
26. Dirigez-vous, vous-même, ces activités intégrant la manipulation d'Internet? - Toujours - Quelquefois - Jamais
27. Si vous déléguez à une autre personne, indiquez son statut: - enseignant de l’école - parent d’élève - asbl - autres
28. En cours d'activité, évaluez-vous les compétences informatiques des élèves? - Oui - Non
Concernant les questions 29, 30 et 31, ces questions s'adressent à nouveau à tous les participants et sont très importantes dans le cadre de ce travail.
29. Sensibilisez-vous les élèves aux informations faussées/ manipulées de la Toile? - Oui - Non
30. Si vous avez répondu positivement à la question précédente, de quelle manière
sensibilisez-vous vos apprenants? - Réponse longue
31. Quel(s) outil(s) mettez-vous à la disposition des étudiants pour favoriser une bonne
navigation/ recherche d'informations sur la Toile? (Documents issus d'ouvrages, manuels scolaires, tutorats en ligne, leçons trouvées sur Internet, conseils et formations externes via une ASBL, etc.). Merci de bien vouloir spécifier le nom de l'outil (nom du site, du manuel, de l'ASBL, de la formation, etc.)
- Réponse longue
58
Annexe III – Résultats du sondage
59
60
61
62
63
64
Annexe IV – Synthèse des différents opérateurs
Les opérateurs Pour quoi faire? Exemples
Entre guillemets “...” Pour chercher la phrase telle quelle
Retrouver l’auteur d’une citation par exemple
L’étoile * Pour chercher des mots avec la même racine
Je veux trouver tous les mots de la famille comme polluer, pollution, pollution de l’air, etc. Au lieu de taper tous ces mots, il faudra taper : pollu*
Numériques > / < / = / : Permet de faire une recherche en précisant une période chronologique
Chercher toutes les infos sur le réchauffement climatique entre 1950 et 1955 : Réchauffement climatique 1950 : 1955
ET ou + ou AND Permet de mettre en relation deux mots
Je souhaite avoir des informations sur le chômage uniquement en France : chômage + France chômage ET France
OU ou - ou OR Permet de chercher les deux mots indépendamment ou ensemble
Je souhaite des informations sur le chômage en général, la France en général ou le chômage en France : chômage - France chômage OU France
Les parenthèses ( ) Elles permettent de combiner plusieurs signes ensemble afin de proposer une formule de recherche quasi mathématique!
Je souhaite des informations sur la pollution, l’air, la mer, mais aussi la pollution de l’air ou la pollution de la mer : pollution ET (air OU mer)
(OpenClassrooms, 2017).
65
Annexe V – Exemple d’activité de la fiche thématique sur la recherche et l’évaluation de
l’information en ligne
66
67
(CSEM, 1999)
68
Annexe VI – Grille sur les modalités d’une recherche
Comment chercher sur Internet ?
L’utilisateur d’Internet a un ami : le moteur de recherche qui lui dit où trouver l’information, qui
effectue un tri pour lui, l’oriente. Le moteur de recherche le plus utilisé à l’heure actuelle
s’appelle Google (http://www.google.be). Son utilisation nécessite toutefois une méthode. Voici
les points essentiels de cette méthode.
Règle n°1 :
Sélectionner des mots-clés, c’est-à-dire ceux qui te semblent résumer le mieux ta recherche.
Mieux ces mots seront choisis, plus tu auras de chances de trouver l’information que tu
recherches.
Règle n°2 :
Dans l’espace réservé à l’écriture dans Google, placer les mots-clés les uns à côté des autres,
du plus important au moins important. Le moteur sélectionne les pages comprenant ces termes.
Règle n°3 :
Pour choisir l’extension de la recherche :
- si tu cliques sur WEB, tu obtiendras toutes les pages d’Internet contenant les mots-clés,
quelles que soient les langues utilisées dans les pages ;
- si tu cliques sur PAGES FRANCOPHONES, tu n’obtiendras que les pages en français ;
- si tu cliques sur PAGES : BELGIQUE, tu obtiendras les pages d’origine belge.
Règle n°4 :
Si tu souhaites que Google recherche les documents contenant une expression précise, place
celle-ci entre guillemets.
(Liemans, 2007, p.13)
69
Annexe VII – Grille d’analyse d’un site Internet
GRILLE D’ÉVALUATION D’UN SITE INTERNET
Référence du document :
1. L’auteur OUI NON
1. L’organisation source est-elle mentionnée ?
• Établissement public
• Organisation privée
• Site personnel 2. Est-il possible de joindre l’organisme ou l’auteur par téléphone, par courrier ou par e-mail ? 3. Les compétences de l’auteur sur le sujet sont-elles évidentes ? 4. L’auteur mentionne-t-il des publications qu’il a faites dans des articles/ des livres ?
2. Le contenu
1. Le site annonce-t-il clairement le(s) sujet(s) qu’il aborde ?
2. Les informations sont-elles compréhensibles ?
3. Les informations sont-elles détaillées, précises ?
4. Les informations sont-elles organisées ?
5. Donne-t-on plus d’un point de vue (plutôt que le seul point de vue de l’auteur) ?
6. Le site donne-t-il des liens qui permettent d’approfondir la recherche ?
7. Les sources des informations sont-elles énoncées, ou du moins clairement
identifiées ?
8. La date de la dernière mise à jour est-elle donnée ?
3. L’intention
1. L’intention de ce site est-elle clairement énoncée ?
2. Y a-t-il un résumé du contenu du site sur la page d’accueil ?
3. Précise-t-on quel est le public visé ?
4. La navigation
1. La navigation dans le site est-elle facile ?
2. Y a-t-il un moteur de recherche interne au site ?
3. Peut-on trouver un plan du site ?
70
5. La présentation visuelle et l’interactivité
1. Le texte est-il lisible ? (caractères assez grands, paragraphes…)
2. La présentation est-elle attrayante ? (couleurs, design, illustrations…)
3. Les illustrations sont-elles bien choisies et de qualité ?
4. Des échanges sont-ils possibles avec les internautes ? (forum, chat, FAQ,
formulaires)
6. AVIS PEROSNNELS
Pour toi, quelle est la qualité principale de ce site ?
…………………………………………………………
Pour toi, quel est son principal défaut, sa faiblesse ?
…………………………………………………………
SCORE DU SITE : …….. / 22
Pour que ce site puisse être considéré comme fiable, il faut que tu obtiennes au
minimum 15 réponses positives.
(Andernack, S., Cornil, A., Lefebvre, A. & Taymans, M.-L., 2010, p.24)
.
71
Annexe VIII – Liste de quelques ressources supplémentaires pour mener une
recherche en ligne efficace
Mottet, M. (2017). « Faire une recherche, ça s’apprend ! ». Université Laval. Site de la
Faculté des sciences de l’éducation, [en ligne].
http://www.faireunerecherche.fse.ulaval.ca/plan/ (page consultée le 20 mai 2017).
Laplante, A. (2011). « Chercher pour trouver : L’espace des élèves ». Université de
Montréal. École de bibliothéconomie et des sciences de l’information [EBSI], [en ligne].
http://www.ebsi.umontreal.ca/jetrouve/ (page consultée le 20 mai 2017).
Ampilhac, Ph. (2009). « PARDI Module 8 : Adopter une démarche de recherche ».
GREID-Infodoc de l’Académie de Créteil, [logiciel en ligne]. http://pointdoc.ac-
creteil.fr/spip.php?article178 (page consultée le 20 mai 2017).
Ministère de l’Éducation nationale. (2017). « Rechercher sur Internet : méthodologie et
outils ». Site Éduscol, [en ligne].
http://eduscol.education.fr/numerique/dossier/competences/rechercher (page consultée
le 20 mai 2017).
Canal-U. (2017). « Compétences numériques : Mooc le meilleur du Web ». Plateforme
FUNMOOC, [en ligne]. https://www.canal-
u.tv/producteurs/c2i/collection_1/c2i_niveau_1/mooc (page consultée le 20 mai 2017).
Cette recherche aborde parallèlement les conceptions et les pratiques numériques des
élèves et des enseignants dans le cadre de la recherche d’informations en ligne : une activité sur
la Toile largement répandue à l’heure actuelle et souvent sollicitée en milieu scolaire. Cette étude
s’appuie sur de nombreux outils théoriques et sur un questionnaire en ligne visant à analyser
l’importance que les enseignants accordent à l’enseignement explicite de la démarche de
recherche d’informations sur Internet. Les résultats de cette étude mettent en évidence un besoin
d’accompagnement évident tant pour les élèves que pour les enseignants. D’une part, bien que
qualifiés de « digitales natives », les jeunes ne présentent pas de compétences innées dans le
maniement et les usages de ces nouvelles technologies de l’information et de la communication
au service de l’apprentissage scolaire. D’autre part, les enseignants doivent s’adapter aux
changements de la société numérique dans laquelle ils évoluent. Cela les conduit à inciter leurs
élèves à faire usage d’outils qu’ils n’ont pas connus dans leur propre jeunesse et pour lesquels ils
n’ont reçu aucune formation spécifique. Pour favoriser l’enseignement à l’école de cette
démarche de recherche d’informations sur Internet, ce travail proposera un ensemble de pistes
susceptibles d’aider les enseignants à accompagner leurs élèves.