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Le magazine Européen de la Radiocommunication

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Supplément éditorial au n°218

Cahier de la Radiocommunication Professionnelle

VXD-7200

Basculez facilement en numérique grâce à la gamme VXD ! La série Vertex Standard VXD fonctionne sous le protocole numérique le plus usité

à travers le monde : le DMR. Vous aurez ainsi une compatibilité avec tout autreappareil fonctionnant en DMR, quelle que soit sa marque, mais également

la possibilité de converser en analogique avec votre parc existant !

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Authorised Seller

Gamme VXDRadios portables, mobiles et relais DMR numérique

SARDIF vous invite à découvrir l'ensemble de la gamme Vertex Standard sur son site dédié www.yaesu.fr ou au 01 39 93 68 39

automatisés, … Sur son stand, l’accent était sur-tout mis sur Isys, la solution e*Message de la ges-tion de l’alerte. Un système externalisé conçu paret pour des professionnels… ■

KATHREINRéputée dans le domaine des antennes profes-sionnelles fixes et mobiles, la société Kathreins’est intéressée à des domaines connexes,comme les duplexeurs et les baies de couplages.Tant et si bien qu’elle s’est introduite chez lessapeurs pompiers et tout particulièrement à borddes VPC où désormais la plupart des baies decouplage radio sont siglées “Kathrein”…Celane tient pas au hasard. C’est tout simplementparce que les performances sont au rendez-vous et appréciés. Il en va de même pour lesantennes mobiles et fixes, dont certaines ontété spécialement adaptées pour fonctionner sur

l’INPT et sa déclinaison ANTARES. Enfin, la so-ciété commercialise désormais aussi toute unegamme d’appareils de mesure sous la marqueSchomandl, dont un testeur d’antennes, un me-sureur de puissance et de ros, … .■

PEIKERSur son stand, l’équipe de Peiker France pré-sentait les dernières nouveautés de la marqueréputée dans le domaine des micros. On citerale système TCS que nous vous avons fait dé-couvrir dans notre précédent numéro et le mo-dèle ML51, qui est un micro haut-parleurconforme IP 67 spécialement conçu pour opé-rer avec les TPH700. Il possède un bouton d’ap-pel d’urgence, un réglage de volume et desleds. Etait également présenté le nouveau té-léphone de voiture embarqué PTCCarPhone3destiné aux professionnels. Il s’agit d’un télé-phone mobile évolutif avec kit mains libres etcombiné. ■

SYSOCOOn se bousculait sur le stand SYSOCO, partagéavec SOMEI et INTERGRAPH. De multiples instal-lations étaient en démonstration et liées bien sûraux activités des services de secours et de sécu-rité. Nous avons par exemple été attiré par la si-mulation d’un poste opérateur dans un CODIS. ■

e*MessageLa société e*Message, opérateur national de radiomessagerie avec son réseau Alphapage, profitaitde sa présence pour faire savoir qu’elle offre à sesclients bien d’autres services. Ainsi, parmi ses“solutions métiers adaptés” figurent des récep-teurs radio à la norme POCSAG, des télécom-mandes de sirènes, des télé transmetteurs, dessystèmes de gestion des astreintes, des systèmesde recherches de personnes, des commandesmarche-arrêt d’éoliennes, des reports d’alarmes

119éme Congrés National des SAPEURS POMPIERSC’est à Amiens, fin septembre, que les sapeurs pompiers ont tenu leur 119éme congrèsnational. Dans le domaine de la radio figuraient des sociétés bien connues de nos lecteurs…

Consultation “PMR” de l’ARCEPL’ARCEP a lancé le 8 octobre et jusqu’au 30 novembre une consultationpublique sur les réseaux mobiles professionnels (PMR) et leurs besoinsfuturs en fréquences (voir notre article détaillé ci après). La consultationest téléchargeable sur le site de l’ARCEP. Espérons que cela permettraaux professionnels et notamment au GPRP de défendre les intérêts desusagers qui sont aussi leurs clients, et notamment de poser le problème

des redevances. Non seulement, le mode de calcul est devenu terrible-ment complexe, mais en outre leurs montants ne sont plus du tout rai-sonnables et supportables dans la majorité des cas… Ce qui provoquela fermeture de nombreux réseaux et donc la disparition pure et simpledes redevances qui étaient jusqu’alors perçues ! Une remise en causesemble s’imposer avec un alignement sur les tarifs pratiqués par nos voi-sins européens, plus compétitifs dans ce domaine. ■

produits spécifiques qui ouvre autant de facul-tés d’adaption aux besoins des clients.

Borne radio de localisationCes petits boîtiers sont autonomes, sans fil, ali-mentés par une batterie permettant à l’électro-nique intégrée de disposer d’une autonomie deplusieurs années. De petite taille (100 x 100 mm),ces boîtiers sont positionnés dans un bâtiment enintérieur ou en extérieur (faux plafond, couloir),et ils émettent leur identité unique. En passant à

proximité, les portatifs radios détectent cesbornes et enregistrent leurs noms de manière àles retransmettre selon le mode de fonctionne-ment programmé. La puissance de ces bornesradio est réglable afin de couvrir différentes sur-

faces (de 1 à 50 m). Il n’est pas utile de couvrir untrop grand espace avec une borne. Ceci, afin degarder une précision suffisante pour chacune. Cequi permet de retrouver facilement une personneen situation d’alarme. L’autonomie de la bornedépend aussi de sa puissance et du rythme desimpulsions transmises (qui sont réglables).

Boîtier décodeur de PTI, de ronde et de borne radioCe boîtier est connecté à une base radioMototrbo. La base radio lui envoie les trames nu-mériques reçues depuis les portatifs radio. Le rôlede ce boîtier est de les stocker, d’activer des fonc-tions locales (sorties contacts secs, PTI, urgence,télécommande) et de renvoyer en même tempssur un port USB les informations vers un microordinateur équipé d’un logiciel (voir plus loin) ouvers des systèmes de “main courante informa-tique” ou de “superviseur d’alarme” dont lespostes de sécurité sont de plus en plus équipés.

Une des forces majeures de SRi réside dans le dynamisme de son département Recherche et Développement.En concevant et en fabricant ses propres cartes électroniques et matériels d’infrastructures et d’exploitationliés à la PTI, cela lui permet de proposer à ses clients des systèmes sur mesures. Dans notre précédent numéro,nous avons déjà montré combien la gamme de cartes PTI était vaste et personnalisable. Cette fois, nous vousfaisons découvrir ces matériels SRi d’infrastructures et d’exploitation dédiés aux systèmes PTI.

Des systèmes “SUR MESURES”chez SRi(suite)

Cahier de la Radiocommunication Professionnelle

PTI - DATI Agression - Urgence Communicat ion Radio

Outre, les cartes optionnelles déve-loppées par la société et présentéesprécédemment, ont également été conçuspar SRi des matériels d’infrastructures et d’ex-ploitation destinés aux systèmes PTI. On citeranotamment, la “borne radio de localisation”, le“boîtier décodeur de PTI, de ronde et de borneradio”, le “logiciel de traitement des PTI, desrondes et de localisation”, ou encore le “super-viseur d’alarme par synthèse vocale et gestiondu téléphone sur la radio”. Une vaste palette de

>RCBConnection - janvier-février 2013 • • Supplément éditorial au n°2184

Ainsi, on centralise sur un seul outil informatiquel’ensemble des alarmes (PTI, incendie, intrusion,technique). Ce boîtier assure la gestion des fonc-tions principales même si le micro ordinateur quilui est rattaché est hors service. Cette notion est

essentielle pour la protec-tion des personnes sur un site (PTI). Il n’est nul-lement envisageable pour SRi, de confier à unseul ordinateur la gestion de la protection depersonnel. Dans le futur (c’est déjà en cours dedéveloppement), ce boîtier se transformera en“BOX” reliée à l’intranet des clients. Il sera aiséde le paramétrer et de faire des consultations enmode web. De ce fait les clients consulteront -via leurs outils habituels (PAD, Tablette, télé-phone) - les informations de ronde ou de loca-lisation de leur site.

Logiciel de traitement des PTI, des rondes et delocalisationLe logiciel développé par SRi permet de gérerdes rondes et de localiser des personnes sur unsite à l’intérieur, comme à l’extérieur des bâti-ments. Pour l’extérieur, les portatifs peuvent dis-poser en option d’un récepteur GPS intégré (cfsur différents modèles Motorola). Les différentesrondes sont enregistrées dans l’informa-tique. Lorsque les agents de sécurité ef-fectuent les pointages à l’aide de leursportatifs radio, leurs parcours sont affi-chés à l’écran sur des plans de site et ar-chivés. Les anomalies éventuelles sont en-registrées, ce qui permet au client desuivre les différentes taches effectuées surle site. Les rapports de ronde peuvent êtreenvoyés automatiquement par mail à lasociété de surveillance et au client. Le lo-giciel affiche également la liste des por-tatifs en fonction et les postes en alarme.L’opérateur bénéfice d’une vision rapidesur l’ensemble du parc radio et sur sonétat. Si les postes sont équipés de locali-sation, l’opérateur peut effectuer une re-quête de positionnement. A réception decette demande, le portatif radio renvoi

l’identité de la borne radio qu’il a en mémoireet l’opérateur voit la position et l’identité duposte sur un plan. Le logiciel dispose aussi d’op-tions telle que la messagerie. Un mail destiné auservice technique peut être envoyé sur le réseauradio jusqu’au portatif radio numérique qui af-fichera la demande. Le technicien pourra ré-pondre avec son portatif en s’attribuant ou nonla tache demandé. Les terminaux actuelsMotorola disposent d’afficheurs de 5 lignes encouleurs et de menus assurant la connexion desces portatifs au réseau informatique. Aujourd’hui,un portatif radio dispose de sa propre adresse IPce qui autorise de nombreux développements

où la radio s’interface avec lesmoyens télécom et informatique.Ce qui fait dire à Pierre-Arnaud

Balme, “nous avons encore debeaux développements en perspective, mais ilfaut avancer étape par étape et surtout “coller”à la demande client”.

Superviseur d’alarme parsynthèse vocale et gestiondu téléphone sur la radioSRi a développé une carte dédiée à la gestiondes alarmes d’un site afin de retransmettre surla radio les alarmes en synthèse vocale. Ces in-formations sont également doublées par un sys-tème de télésurveillance reliant le site client à uncentre de télésurveillance permettant de gérer

les alarmes du site et celles provenant du per-sonnel (PTI). Les alarmes sont raccordées au sys-tème radio par contacts secs ou par liaisons sé-ries (RS232 ou RS485). Lorsqu’une alarme sedéclenche sur un site, l’agent de ce dernier, quipeut se trouver en ronde, est informé immédia-tement et il se rend sur le lieu de l’alarme. Letemps d’intervention est de ce fait optimisé. Avecson portatif radio, l’agent peut aussi appeler desnuméros de téléphone préprogrammés ou libresen numérotant sur le clavier du portatif radio.Une interface radio couplée au téléphone du sitepermet d’abouter la communication avec le por-tatif. La communication se fait actuellement enmode simplex (chacun son tour) du fait du por-tatif, mais l’avenir de la radio permettra pro-chainement d’effectuer des communications enmode duplex (les deux en même temps)… ■

Cahier de la Radiocommunication Professionnelle

Base radio numérique Motorola DM4600 avecboîtier SRi rondier.

RCBConnection - janvier-février 2013 • • Supplément éditorial au n°2186

Télécommande Localisation sur le Site Gestion du Temps de Ronde

Borne radio

Les réseaux mobiles professionnels désignés par lesigle PMR (ce qui signifie Professionnal Mobile Radio)sont des réseaux indépendants du service mobile.Ils se distinguent principalement par la bande defréquences utilisée, la technologie retenue (analo-gique ou numérique), le type d’échanges radio (pho-nie et ou données), leur exploitation en simplex ouen duplex (relais), leur couverture (locale, régionale,ou nationale), ainsi que par l’ampleur de leur parcde terminaux fixes, mobiles et portatifs, … Jusqu’àprésent, les réseaux PMR acheminaient essentielle-ment de la voix et parfois aussi des données, maisà bas débit. Or, certains utilisateurs ont fait part debesoins en transmissions de données à haut et trèshaut débit. Notamment pour de la vidéo. Dans cecontexte, l’ARCEP désire affiner sa connaissance desbesoins actuels et futurs des utilisateurs des réseauxPMR. En recueillant les avis des professionnels, L’AR-CEP pourra œuvrer à l’évolution des réseaux PMRet à la réglementation applicable.

CONSULTATION EN QUATRE PARTIES La consultation s’articule en quatre parties. Toutd’abord, un état des lieux est dressé des usages ac-tuels de la PMR : définition des réseaux, analyse desprincipaux utilisateurs de spectre, positionnementdes technologies analogiques & numériques, solu-tions PMR mise en oeuvre. La seconde partie s’at-tache aux bandes de fréquences des réseaux PMR :état des lieux sur le plan réglementaire et état ef-fectif d’utilisation. La troisième partie vise “à re-cueillir la vision prospective des contributeurs sur lesévolutions futures des usages de PMR, notammentdans le contexte de l’accès à haut et très haut débitmobile, sur les perspectives de mise au point de nou-velles technologies pour la PMR, et sur d’éventuellesévolutions relatives à la mutualisation de réseauxentre utilisateurs”. Enfin, la quatrième partie, “viseà recueillir l’analyse des contributeurs sur les évolu-tions souhaitables de la réglementation relative àl’utilisation des fréquences ouvertes aux usages PMR.En particulier, la question d’éventuels besoins enfréquences additionnelles est examinée”…

Nous avons trouvé judicieux de passer en revue lesdifférentes questions posées dans la consultation

publique de l’ARCEP, d’où leur reproduction inté-grale ci-après. Nous y avons résumé l’exposé del’ARCEP et indiqué, dans la mesure des infos re-cueillies auprès de professionnels, les réponses sus-ceptibles d’y être apportées…

> Question 1 : Souhaitez-vous préciser ou com-pléter cet état des lieux portant sur les principauxutilisateurs de spectre dédié aux réseaux PMR, lepositionnement des technologies analogiques etnumériques, et les caractéristiques des solutionsPMR mises en œuvre aujourd’hui ? En résumé, l’ARCEP fait état en janvier 2012 de 25840 réseaux PMR ayant fait l’objet d’une autorisa-tion attribuée à titre individuel dans les bandes har-monisées au niveau européen pour la PMR dans lesgammes 50 MHz, 60 MHz, 80 MHz, 160 MHz, 200MHz, 400 MHz et 900 MHz. S’ajoutent les utilisa-tions dans les bandes libres, celles autorisées dansles bandes spécifiques et celles dans les bandes desministères de l’intérieur et de la défense. En outre,parmi les réseaux PMR soumis à autorisation indivi-duelle, 38% ne comprennent ni base, ni relais etsont limités à une flotte de talkies-walkies ; 35%comprennent un seul élément fixe de type base ourelais ; 15 réseaux comptent plus de 100 élémentsfixes. Le nombre de réseaux PMR mettant en œuvredes technologies analogiques diminue, mais de-meure important. Ces solutions de type service devoix Push To Talk, avec possibilités de messagescourts, de localisation et d’appels d’urgence, s’ap-puient sur une canalisation de 6,25 ou de 12,5 KHz.Apparues dans les années 90, les technologies nu-mériques qui nécessitent une canalisation de 25 KHz,voire de 50 à 200 KHz, permettent de fournir unéchange de données à débit plus ou moins impor-tant, et d’améliorer l’efficacité spectrale, c’est à direle volume de communications possibles pour unequantité de fréquences donnée).• Réponse 1 : Globalement l’état des lieuxsemble refléter la réalité.

> Question 2 : Souhaitez-vous commenterou compléter l’état des lieux des dispositionsréglementaires prises au niveau européen, auniveau national, dans le TNRBF et celles rele-vant de l’ARCEP en matière d’utilisation des fré-

quences par des réseaux PMR ? Le niveau demise en œuvre par l’ARCEP des dispositionsd’harmonisation prévues par le cadre régle-mentaire européen en matière d’utilisation desbandes de fréquences par des réseaux PMR voussemble-t-il suffisant ? Les bandes de fréquences faisant l’objet de disposi-tions réglementaires au niveau européen pour uneutilisation par des réseaux PMR sont les suivantes :29,7-54 MHz dite bande des 50 MHz ; 54-68 MHzdite bande 60 MHz ; 68-74,8 MHz & 75,2-87,5 MHz,dites bandes des 80 MHz ; 146-174 MHz, dite bande160 MHz ; 174-200 MHz, dite bande 200 MHz ;380-399,9 MHz & 406,1-430 MHz & 440-470 MHz,dites bande 400 ; 862-876 MHz & 915-925 MHzdites bande 900 MHz ; 876-880 MHz & 921-925MHz dite bande GSM-R. La bande 400 MHz est laprincipale bande utilisée par les réseaux PMR. Elleest répartie entre trois affectataires : 37,15 MHz pourle ministère de la défense; 7 MHz pour le ministèrede l’intérieur ; 29,4 MHz pour les besoins de la PMR.Cette bande à fait l’objet de dispositions harmoni-sées au niveau européen pour la mise en œuvre deréseaux PMR à large bande, donc d’une largeur debande supérieure ou égale à 50 KHz. • Réponse 2 : L’harmonisation des bandes defréquences au plan européen, déjà bien avan-cée, s’avère inévitable et nécessaire. C’est in-contestable et tous les professionnels s’accor-dent sur cette position. Plutôt que demutualisation, il paraît pertinent de mettre enavant le rôle capital des Groupes Fermésd’Utilisateurs dans le développement des ré-seaux PMR. De nombreux professionnels sontpartisans de favoriser le développement desGFU avec une réglementation plus souple.

> Question 3 : Souhaitez-vous nuancer oucompléter l’état effectif d’utilisation par des ré-seaux PMR des bandes de fréquences affectéesà l’ARCEP ? Y a-t-il selon vous des demandesd’autorisations d’utilisation de fréquences pourla mise en œuvre de réseaux PMR dans desbandes de fréquences affectées à l’ARCEP quine seraient pas satisfaites ? Commentez. L’ARCEP met en évidence une utilisation intensivede la bande des 400 MHz pour les réseaux PMR,

L’ARCEP, l’Autorité de Régulation des Communications Electroniques des Postes a lancé une consultation pu-blique du 8 octobre au 30 novembre 2012, intitulée “Réseaux mobiles professionnels : Etat des lieux et be-soins futurs en fréquences”. Une initiative qui devrait mettre en lumière les points de vue des professionnelsde la radio (constructeurs, installateurs, …), ainsi que des utilisateurs. En attendant d’en connaître le compterendu, nous avons jugé opportun de réaliser notre propre enquête auprès des différents acteurs du secteur…Cette étude en retrace les principaux enseignements mais n’a pas pour prétention de refléter la position ex-haustive de tous les professionnels.

Par Philippe GUEULLE

CONSULTATION PUBLIQUE DE l’ARCEP

Réseaux mobiles professionnelsÉtat des lieux et besoins futurs en fréquences

Cahier de la Radiocommunication Professionnelle

RCBConnection - janvier-février 2013 • • Supplément éditorial au n°2187

dans les grandes villes et autour des grands pôlesindustriels. A telle enseigne que des demandes enIle de France dans la sous bande 410-430 MHz sontorientées de ce fait sur la sous bande 450-470MHz…• Réponse 3 : Comme le souligne à justetitre la consultation publique, les problèmes deressources en fréquences qui se concentrent surla bande des 400 MHz se rencontrent essen-tiellement en région parisienne. Des difficultéssurviennent également dans les zones fronta-lières. D’où la nécessité, dans ce dernier cas,d’une harmonisation et même d’une coordi-nation entre les instances des pays voisinsconcernés.

> Question 4 : Dans quelle mesure les at-tentes des utilisateurs vont-elles évoluer au re-gard des installations de PMR au cours des pro-chaines années ? Dans quelle mesureimpliqueront-elles un renouvellement des ins-tallations de PMR ? A quel rythme ? Les contri-buteurs sont invités à décliner leur analyse endistinguant, s’ils l’estiment pertinent, les deuxcas suivants :A) Quelle est votre perception de l’évolution desusages liés aux installations de type talkie-wal-kie ? Ces installations sont-elles selon vous ame-nées à évoluer dans le futur ? Pour quels utili-sateurs et quels besoins ? A quel rythme ? Quelleest votre perception de l’évolution du nombrede ces installations à horizon 2015 et 2020, enparticulier dans la bande des 400 MHz ? B) Quelle est votre perception de l’évolutiondes usages liés aux réseaux mobiles de type PMRarchitecturés de dimension régionale et des be-soins en débits associés ? Dans quelle mesurede nouveaux investissements seront-ils néces-saires pour répondre aux attentes des utilisa-teurs ? Comment percevez-vous le rythme detransition de ces réseaux vers le haut et le trèshaut débit ? Pouvez-vous quantifier le besoinen fréquences associé ? • Réponse 4/A: Dans les années à venir, onpeut s’attendre à une numérisation progressivede certains réseaux et donc au renouvellementdes matériels utilisés, notamment du parc depostes. Ce qui entraînera des avantages pourles utilisateurs de ces réseaux, principalementen matière de confidentialité et de qualité descouvertures radio. Néanmoins, de nombreuxutilisateurs, tout particulièrement ceux des pe-tits réseaux, sont pleinement satisfaits de leurssystèmes de radiocommunications analogiquescar ils répondent à leurs besoins. Un bascule-ment vers le numérique ne leur paraît pas ren-table, dans l’immédiat. • Réponse 4/B : Les technologies actuelles,analogiques et numériques (TETRA, dPMR,DMR…) permettent de répondre à la grandemajorité des besoins exprimés par les utilisa-teurs en matière de radiocommunication. Unbesoin insatisfait est identifié chez certains grosutilisateurs de PMR en matière de haut débit.Il concerne principalement de la transmissionvidéo et plus rarement de la transmission de fi-chiers volumineux. Pour certains professionnels

de la PMR, la prudence doit être de mise : outreles limites liées à la ressource du spectre, se gref-fent également des contraintes économiques(coût) et des contraintes techniques.

> Question 5 : A) Quelles sont les principales évolutionstechnologiques qui peuvent être anticipéesau cours des prochaines années en matière dePMR ? Les contributeurs sont invités à distin-guer, s’ils l’estiment pertinent, les évolutionstechnologiques selon les différents typesd’installations, du système de talkie-walkie enmode direct aux technologies de réseaux mo-biles de PMR fondés sur une architecture com-prenant un nombre significatif de points fixes. B) Quel éclairage pouvez-vous apporter sur lepositionnement de la technologie LTE dans lecontexte d’une évolution des réseaux PMRvers le haut et le très haut débit ? Cette tech-nologie permettra-t-elle de répondre à l’en-semble des fonctionnalités et besoins PMR ?Dans quelles bandes de fréquences et avecquelles canalisations ? Quelles sont les éven-tuelles adaptations standardisées à prévoir ?Existe-t-il d’autres technologies pour la miseen œuvre de réseaux PMR à haut et très hautdébit ? L’ARCEP relève que des fournisseurs d’équipe-ments de réseaux mobiles classiques et des acteursspécialisés des réseaux PMR ont engagé des parte-nariats pour le développement de solutions PMRbasée sur la technologie Long Term Evolution, in-cluant infrastructures de communications et ter-minaux mobiles. La LTE semblant être une techno-logie d’évolution possible pour répondre à tout oupartie des besoins PMR, avec des canalisations plusimportantes de 1,4 MHz, 3 MHz ou 5 MHz. • Réponse 5/A : la palette actuelle de so-lutions en matière de technologies numé-riques est globalement bien adaptée à la plu-part des besoins actuels et futurs. En France,les migrations des utilisateurs s’effectuent len-tement et progressivement. Ce qui permet delisser les investissements… Certaines techno-logies comme Tetrapol qui n’est pas à propre-ment parler un standard international, ontmontré leurs limites et deviennent obsolètes,car datant des années 90. Il est probablequ’une migration s’imposera dans les annéesà venir et représentera un marché consé-quent…

• Réponse 5/B : Le très haut débit présen-te un intérêt certain pour une partie des utili-sateurs PMR. Cependant, il ne permettra derépondre probablement qu’à une demandelimitée. Le développement des réseaux largebande ne doit donc absolument pas se faire audétriment de celui des réseaux à bande étroi-te qui restent parfaitement pertinents. Ces der-niers répondant en effet à la grande majoritédes besoins exprimés. La technologie LTE,constituerait une des réponses aux besoins detrès haut débit en PMR. De nombreux profes-sionnels insistent sur l’importance que celle-cisoit proposée dans la bande des 400 MHz uti-

lisée actuellement pour les applications PMR.Son recours dans des bandes supérieures, danscertaines situations, est à étudier également…

> Question 6 : Quelle est votre percep-tion sur la contribution possible de systèmespar satellites dans la fourniture d’applicationsde type PMR, notamment dans un contexted’évolution des usages vers le haut et le trèshaut débit ? • Réponse 6 : En PMR, les systèmes par sa-tellites sont d’ores et déjà très utiles pour éta-blir des liens de transport dans le cas des inter-connexions de sous réseaux. Ils sont vivementappréciés dans les interfaçages par voies IP…Pour que des applications de services mobilespar satellites se développent, il faudrait que lescoûts chutent considérablement. Pour l’instant,ils sont surtout employés au plan internationaldans le cadre d’interventions de secours en casde catastrophe.

> Question 7 : Estimez-vous que l’évolu-tion de la PMR vers le haut et le très haut débitpourrait rendre nécessaire une mutualisationaccrue de réseaux entre utilisateurs au coursdes prochaines années ? • Réponse 7 : La mutualisation accrue desréseaux entre utilisateurs dans le domaine duhaut et du très haut débit semble judicieuse,surtout pour répondre à une demande (assezmarginale pour l’instant). Cela permettrait demieux gérer les ressources en fréquences quisont déjà très limitées, notamment en 400 MHz.Cette mutualisation devrait se traduire par lacréation des Groupes Fermés d’Utilisateurs.

> Question 8 : Quels seraient les avantageset inconvénients d’avoir recours à un réseau mu-tualisé entre plusieurs utilisateurs PMR ? Une ap-proche fondée sur la mutualisation avec d’autresutilisateurs vous paraît-elle pertinente ? • Réponse 8 : Cette mutualisation des réseauxest utile pour certains utilisateurs. Elle doit pas-ser par des regroupements d’utilisateurs qui ontdes intérêts communs et se concrétiser sous formede créations de Groupes Fermés d’Utilisateurs.

> Question 9 : Quels seraient les avan-tages et inconvénients du recours à un exploi-tant de réseau mobile ouvert au public offrantdes fonctionnalités de PMR ? Quelles seraientles conditions pour qu’une offre de PMR via unexploitant de réseau ouvert au public répondeà vos besoins en matière de transmission dedonnées à haut et très haut débit ? • Réponse 9 : Globalement les profession-nels trouvent totalement inadapté d’envisagerde recourir à un exploitant de réseau mobileouvert au public offrant des fonctionnalités dePMR. A de multiples occasions et encore ré-cemment, les réseaux publics ont mis en lumièreleur vulnérabilité. Cette fragilité est considéréecomme inacceptable par les utilisateurs de PMR.Les besoins en haut et très haut débit ne justi-fient pas économiquement l’ouverture d’un ré-seau ouvert au public…

Cahier de la Radiocommunication Professionnelle

RCBConnection - janvier-février 2013 • • Supplément éditorial au n°2188

> Question 10 : En tant qu’utilisateur deréseau de PMR, envisagez-vous d’investir dansune nouvelle infrastructure de PMR à haut outrès haut débit ? Dans quel calendrier ? Quellessont plus généralement vos prévisions d’inves-tissements en matière d’équipements PMR ? Enparticulier, si vous êtes utilisateurs aujourd’huid’équipements analogiques, envisagez-vous deles remplacer et si oui à quelle échéance et parquel type d’équipement ? • Réponse 10 : Compte tenu du contexteéconomique, certains investissements sont mi-nimisés et leur rentabilité minutieusement étu-diée. Les besoins en haut et très haut débitétant encore limités, les investissements sontdifficilement rentables… Les migrations del’analogique vers le numérique sont lentes etprogressives. L’analogique répondant encoreparfaitement aux besoins de plusieurs catégo-ries d’utilisateurs, les remplacements de cer-tains équipements sont axés sur des matérielshybrides qui pourront basculer en numérique,le moment venu.

> Question 11 : A) Commet estimez-vous l’évolution future devos besoins en fréquences dans la bande 400MHz ? Distinguez l’évolution de vos besoins enfonction du type de technologie utilisée (ré-seaux analogiques, numériques à bande étroite,numériques à large bande). Pensez-vous que laquantité de fréquences pour les besoins civilssoit suffisante dans cette bande ? B) Compte tenu de l’affectation et de l’occu-pation de la bande 400 MHz, dans quelle me-sure vous paraît-il envisageable dans le futurd’introduire des systèmes PMR à haut ou trèshaut débit dans cette bande, et à quelles condi-tions ? L’ARCEP constate une utilisation relativement in-tense des fréquences en 400 MHz qui lui sont af-fectées, notamment dans les grandes villes et au-tour des grands sites industriels, alors que seuls sontmis en œuvre des réseaux PMR analogiques ou nu-mériques à bande étroite. Aucun réseau utilisantune canalisation supérieure à 25 KHz n’a fait l’ob-jet d’une autorisation par l’ARCEP en 400 MHz.Compte tenu de l’occupation accrue de cette bandepar les réseaux PMR, l’ARCEP ne serait pas en me-sure d’y répondre favorablement, y compris pourl’utilisation de canaux de taille telle qu’envisagéeavec la technologie LTE.• Réponses 11/A + B : La bande des 400MHz doit répondre aux besoins actuels et fu-turs de réseaux à bande étroite et ne s’ouvrirsur le haut et le très haut débit que de manièrecohérente. Il est impératif de conserver pleine-ment les ressources nécessaires pour les réseauxPMR à bande étroite dont l’utilité pour l’ave-nir est largement avérée.

> Question 12 : Quelles bandes de fré-quences vous paraissent-elles les plus adap-tées pour répondre aux besoins futurs de laPMR à haut et très haut débit ? Compte tenude l’occupation actuelle du spectre, de nou-velles bandes de fréquences vous paraissent-

elles nécessaires ? Dans quel calendrier ? Pré-ciser en particulier, compte tenue de la pénu-rie potentielle de fréquences inférieures à 1GHz, les possibilités que pourraient offrir desbandes supérieures à 1 GHz pour la mise enœuvre de réseaux PMR à haut et très hautdébit mobile. Dans quelle mesure la problé-matique des besoins en spectre se pose-t-ellede façon comparable pour les différentes uti-lisations de la PMR (secteur du transport,santé, sécurité…) ? L’ARCEP cite le cas des Etats Unis et du Canada oùla bande des 700 MHz a été attribuée au dévelop-pement de services mobiles à très haut débit. Unepartie de cette bande a été réservée à des applica-tions mobiles de PMR à haut et très haut débit.Notamment pour la mise en œuvre d’un réseau dePMR national de sécurité publique, en envisageantune répartition des fréquences de cette bande entreapplications civiles et militaires. • Réponse : En France, la bande des 400MHz est plébiscitée pour répondre aux besoinsfuturs des utilisateurs de la PMR, y compris pro-bablement en haut et très haut débit, sous ré-serve que cela n’ait pas d’incidence sur les ré-seaux à bande étroite. Pour désengorger le 400MHz, il serait opportun d’étudier le bascule-ment vers des fréquences plus hautes.

> Question 13 : Quels sont selon vousles avantages et inconvénients de ces bandesouvertes, dites “d’usage libre” ? Utilisez-vousaujourd’hui des bandes ouvertes sur la based’une autorisation générale (telle parexemple que la bande 446 – 446,2 Mhz) pourdes réseaux de PMR ? Si oui, êtes-vous satisfaitde la qualité de service offerte par ces ré-seaux ? Pensez-vous que de telles bandes puis-sent accueillir à l’avenir des réseaux bénéfi-ciant aujourd’hui d’autorisations d’utilisationde fréquences individuelle ? Pourquoi ? Etes-vous favorable à l’identification de bandes defréquences ouvertes sur la base d’une autori-sation générale ? Si oui, lesquelles et dansquelles conditions ? • Réponse 13 : Les deux bandes dites“d’usage libre” de 446 à 446,100 MHz (ana-logique) et de 446,100 à 446,200 MHz (nu-mérique), répondent à un réel besoin maisdoivent être strictement encadrées. Dansles zones urbaines et industrielles, cette res-source aurait probablement besoin d’êtredéveloppée, cependant, les équipementsutilisés dans cette bande ne permettentque de répondre à des utilisations basiques.Les réseaux PMR beaucoup plus évolués etqui bénéficient d’autorisation individuelledoivent rester dans des bandes distinctes,car répondant à des besoins différents. Lesbandes de fréquences ouvertes sur la based’autorisations générales remportent unaccueil favorable, avec une applicationstricte de la réglementation.

> Question 14 : Utilisez-vous aujourd’huides fréquences attribuées individuellement pourun usage partagé sans garantie de protection

contre les brouillages préjudiciables ? Si oui,êtes-vous satisfait de la qualité de service of-ferte par les réseaux utilisant ces fréquences ?Pensez-vous que de telles bandes puissent ac-cueillir à l’avenir des réseaux bénéficiant au-jourd’hui d’autorisations d’utilisation de fré-quences individuelle avec protection contre lesbrouillages préjudiciables ? Pourquoi ? Etes-vous favorable à l’identification de nou-veaux canaux pour ce type d’autorisation ? Sioui, lesquels et dans quelles conditions ?Expliquez, le cas échéant, pourquoi les de-mandes ne pourraient pas être satisfaites dansles canaux aujourd’hui identifiés pour ce typed’autorisation ? Expliquez en quoi ce type d’autorisation indi-viduelle peut être préférable pour l’utilisateurà un régime d’autorisation générale. Estimez-vous que l’ARCEP doive veiller à ne pas dépas-ser un nombre maximum d’utilisateurs autori-sés sur un même canal ? L’ARCEP indique qu’au sein des bandes 80 MHz,160 MHz & 400 MHz affectées à la PMR, certainesfréquences –à savoir 18 canaux simplex et 7 canauxduplex - sont identifiées au niveau national pourêtre utilisées dans le cade d’autorisations attribuéesà titre individuel mais non exclusif, sans garantie deprotection vis à vis des autres utilisateurs, et de façonlocalisée à l’intérieur d’une zone géographique don-née. Ce mode de fréquences permet de répondreaux besoins d’utilisateurs itinérants. • Réponse 14 : Les fréquences attribuéesindividuellement pour un usage partagée éga-lement dénommées fréquences d’itinérance,répondent à un réel besoin. Elles sont très ap-préciées dans des applications de travaux pu-blics (chantiers, …). L’attribution de nouvellesfréquences serait judicieuse. Dans certaines ré-gions, comme la région parisienne, il serait ju-dicieux d’envisager d’allotir des canaux à desprofessionnels de la PMR…

> Question 15 : L’attribution par l’ARCEPd’autorisations par allotissement vous semble-t-elle utile ? Quels sont selon vous les avantageset inconvénients de ce type d’autorisation parrapport aux autorisations par assignation ? Pourquel type d’usage ces autorisations vous sem-blent-elles adaptées ? Comment estimez-vousle cas échéant vos besoins futurs en matièred’autorisation par allotissement ? Quelles sontles zones géographiques et les bandes de fré-quences concernées ? L’ARCEP précise que toute demande d’allotisse-ment fait l’objet d’une instruction afin de s’assurerdéjà de la disponibilité des ressources. Sera vérifiéaussi que l’utilisation des fréquences sera suffisam-ment intense pour justifier la demande d’allotisse-ment.• Réponse 15 : Unanimement doit êtreconservée l’attribution d’autorisations par allo-tissement. Cela assure, au plan départementalou régional, une meilleure réponse aux besoinsexprimés des utilisateurs. En contrepartie, lestitulaires d’un allotissement doivent notam-ment garantir l’optimisation de l’efficacitéspectrale. ■

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logiciels associés au récepteur… Malheureuse-ment, à notre connaissance, il n’existe rien dedestiné au grand public pour décoder et décrypterles radiocommunications passées en Tétra etTétrapol, avec ou sans cryptage… Ce qui signifieque les espoirs formulés par les SWL des bandesVHF & UHF dépités par le basculement sur l’INPTdes services publics français, seront une foisencore déçus… A noter que l’AOR AR One a étéégalement conçu pour constituer un réseau destations déportées d’écoutes et de surveillancedu spectre. Ainsi, jusqu’à 99 récepteurs peuventêtre contrôlés par un seul PC.

RECEPTEUR DE TABLEContrairement à l’AR Alpha (voir son test completparu dans le N°214), l’AR One se veut beaucoupplus compact. Ce qui le rend facilement trans-portable. A quelques nuances près, il avoisinel’encombrement d’un décamétrique hybride fixeet mobile. Mais, en la matière son principalhandicap réside dans sa profondeur qui est néan-moins importante (ce qui posera de gros problèmesà ceux qui souhaiteraient l’installer dans un véhi-cule et opter pour un montage encastré). Parcontre, sa face avant se caractérise par des dimen-sions modestes : elle avoisine celle d’un trans-ceiver standard. Sobre, comme c’est la règle surtous les récepteurs scanners de la marque AOR,sa présentation opte pour un coffret noir avecune face avant anthracite. Les touches sont systé-matiquement rétro éclairées (ce qui est très utilepour une utilisation en nocturne ou dans unepièce sombre) et la fenêtre de l’affichage est

Nous poursuivons nos tests de scanners extrêmement sophistiqués et performants, qui font rêver nos lecteursSWL, même s’ils s’adressent principalement à une clientèle de professionnels de la radio. Nous avons pudisposer d’un exemplaire de l’AOR AR One, grâce à la société M2i Technics qui représente AOR en France.Découvrez son test en notre compagnie…

Indiquons le d’emblée, très peu de parti-culiers, fussent-ils des grands passionnésde réception radio en tous genres, possè-dent cet appareil. En Europe, c’est plutôt labarrière du prix élevé (environ 4500 euros TTC)qui en est la principale cause. Aux Etats Unis, lavente de cet AOR AR One leur est même inter-dite, car il présente la particularité d’offrir unecouverture sans trou et donc de donner accès auxbandes de téléphonie mobile. Le prétexte estd’ailleurs techniquement très curieux car les signauxsont généralement en numérique et donc totale-ment incompréhensibles. D’autant que ce scanner,contrairement à d’autres qui intègrent un déco-deur APCO 25 (ou pour le moins peuvent rece-voir une carte optionnelle), n’intègre pas cettefaculté permettant d’écouter ce type de radio-communications. C’est un peu comme si l’on inter-disait en France d’acquérir un récepteur couvrantla bande des 380 MHz où transitent les relais del’INPT, mais sans que l’on puisse les décoder…

SPECIAL “PROS”Ce appareil est par contre souvent présent dansles labos des techniciens radio où il permet dedisposer d’un récepteur fiable, très précis, sensibleet d’une stabilité en fréquence exemplaire, pourne pas dire exceptionnelle. Comme son grandfrère, l’AOR AR Alpha, l’AR One a été conçu pourpouvoir être connecté à un ordinateur. Ce quisemble devenir la règle sur les récepteurs de cettecatégorie chez AOR. Cela ouvre la porte à unemultitude d’applications, y compris le décodage,voire le décryptage… Tout dépendra alors des

quasiment centrale. Il bénéficie d’une illumina-tion verdâtre très agréable et d’une redoutableefficacité. Mais attention, l’utilisateur ne devrapas se positionner n’importe comment, car souscertains angles la vision n’est pas satisfaisante.Des menus permettent aux utilisateurs d’ajusterla luminosité et le contraste selon leurs souhaits.

ALIM 13,8 VOLTSA l’instar de la plupart des matériels RA ainsi quedes récepteurs scanners de table, l’AOR AR ONEn’est pas autonome côté alimentation. On cher-chera donc en vain à l’arrière ou en dessous ducoffret, un compartiment piles ou accus ! Cerécepteur nécessite de se trouver raccordé à unesource délivrant une douzaine de volts (13,8 voltspour être précis) pour pouvoir fonctionner. Unebatterie de voiture fera donc parfaitement l’af-faire. Ce qui confirme que rien ne s’oppose à unemploi en configuration mobile. Assez curieu-sement, le cordon d’alimentation livré d’origineest doté d’une prise à vis (genre micro à deuxbroches) qui ira se connecter sur le socle adéquat,monté sur le châssis arrière. Un standard pour lemoins inhabituel que nous avons néanmoins déjàrencontré sur une …VHF Marine Yaesu ! Pourl’anecdote, nous en proposons même dans notepage boutique. Attention, à la mise en marchede l’AR One, bien que l’inverseur du châssis arrièresoit sur la position “ON”, curieusement il ne sepasse rien. Ainsi, l’affichage demeure inactif.C’est normal : il met une bonne dizaine desecondes avant de s’illuminer ! Ce qui peut fairecraindre une panne aux utilisateurs non habituésà cette particularité.

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Récepteur scannerAOR AR-ONE

Par Hugues Lepillier

POSSIBILITES L’AOR AR ONE avance des caractéristiques pourle moins séduisantes. On citera sa couverturetrès importante et sans trou qui va de 10 KHz à3,3 GHz. Les pas d’incrémentation sont si nombreuxqu’ils sont laissés au choix de l’utilisateur. Quantau plus petit, il est de 1 Hz. Une précision trèsrare et qui se montrera très précieuse pour destechniciens. D’ailleurs, on le constate directementsur le panneau d’affichage. Il s’effectue avec uneprécision du Hz, soit six chiffres après la virgule.Exemple : si l’on se cale sur la fréquence VHF RAde 145,625 MHz, l’afficheur indiquera 145,625000 MHz. On pourra opérer, au choix, dans quatremodes de modulation accessibles. A savoir l’AM,les FM étroite et large, mais aussi la SSB (USB,LSB) et la CW, sans compter le mode Data. Lacapacité des mémoires atteint 1000 canaux cequi est très conséquent, même pour un récep-teur à couverture générale. Les utilisateurs saluentpar ailleurs sa stabilité en fréquence exception-nelle qui est fortement utile là encore lors detravaux en laboratoire. La réception s’avère sansdérive. La sensibilité mentionnée dans les carac-téristiques constructeur est excellente, surtoutpour un récepteur avec une couverture aussi vaste.

LES TOUCHES DE FONCTIONRelativement compacte, la façade de l’AOR AR-One se montre assez dense : pour le construc-teur le défi était de taille : il fallait y loger toutesles commandes ainsi que le panneau d’affichage.Ce dernier, nécessairement compact, monopo-lise la partie centrale où l’on a aussi le clavier àdouze touches. Sur le bandeau inférieur, on trouvesept touches de fonctions. A savoir, “FUNC”

pour accéder aux fonctions secondaires, “SCAN”pour le balayage, “SRCH” pour l’explorationd’une bande de fréquences, “VFO” pour sélec-tionner l’un des dix VFO disponibles, “MODE”pour choisir un mode de modulation, “ATT” pourl’atténuateur de réception et “dBm” pour choisirl’un des trois modes d’affichage du s-mètre. Lesfonctions secondaires accessibles après avoirpressé sur la touche “FUNC” sont mentionnéesau dessus des touches. Avec “MEMO” on accèdeaux mémoires, avec “STEP” on sélectionnera unpas d’incrémentation, avec “WIDTH” on accé-dera aux fréquences intermédiaires et avec “AGC”on choisira une des trois positions automatiquesdu gain ou bine le mode manuel.

LE CLAVIERLes touches du clavier sont également associéesà des fonctions secondaires. Ainsi, avec “S SET”on choisira les mémoires à balayer , avec “SSCAN” on accèdera au balayage, avec “DEL” oneffacera une mémoire ou une bande d’explora-tion, avec “PRIO” on disposera d’un canal prio-ritaire, avec “RF AMP” on activera ou non lepréampli de réception, avec “S PROG” on accé-dera à une bande d’exploration, avec “CONF”on arrivera dans un menu de configuration decertaines fonctions notamment de paramétragede l’éclairage du panneau d’affichage, avec “SQL”pour sélectionner un mode de silencieux, avec“PASS” on pourra exclure des fréquences d’uneexploration automatique, avec “OFFSET” onpassera en mode duplex, avec “AFC” on acti-vera ou non l’AFC, et avec “M IN” on mémori-sera une fréquence dans la banque de mémoires.

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CARACTÉRIST IQUESMARQUE : AORMODELE : AR ONE> Couverture : 10 KHz à 3,3 GHz

> Modes de modulation : AM, NFM, WFM, USB, CW, DATA

> Capacité mémoires : 1000 canaux

> Banques : 10 de 100 canaux

> Canal prioritaire : oui

> VFO : 10

> Vitesse normale d’exploration : 25 pas à la seconde

> Pas d’incrémentation : 1 ; 10 ; 50 ; 100 ; 500 Hz et 1 ; 2 ; 5 ; 6,25 ; 9 ; 10 ; 12,5 ; 25 ; 50 ; 100 KHz

> Fréquences intermédiaires : 1ére IF : 754 MHz / 265 MHz2éme IF : 10,7 MHz3éme IF : 455 KHz

> Stabilité en fréquence : ± 0,1 ppm

> Sensibilité AM (10 dB S/N) :4,5 µV de 40 à 100 KHz

> Sensibilité AM (10 dB S/N) :2,5 µV de 100 KHz à 40 MHz

> Sensibilité AM (10 dB S/N) :0,89 µV de 40 MHz à 1GHz

> Sensibilité NFM (12 dB SINAD) :0,89 µV de 100 KHz à 40 MHz

> Sensibilité NFM (12 dB SINAD) :0,5 µV de 40 MHz à 1 GHz

> Sélectivité AM : voir manuel

> Sélectivité FM : voir manuel

> Impédance de l’antenne : 50 Ohms

> Atténuateur : 10 ou 20 dB

> Affichage : cristaux liquides

> Eclairage : vert

> Connecteur de l’antenne : N

> Alimentation : 13,5 volts DC, < à 2 A

> Puissance audio : 2 Watts sous 8 Ohms

> Température de fonctionnement : - 10° à + 50° C

> Dimensions : 156 x 58 x 234 mm

> Poids : 1,9 kg

> Prises : PHONE (en façade) + EXT-SP, AF OUT, SIGNAL, RS 232C 1, RS 232C 2, Standard signal 10 MHz INPUT, IF OUTPUT, Antenne “N”, Alim 13,8 v

> Accessoire fourni : cordon d’alimentation

LES AUTRES COMMANDES

Implantées verticalement, à gauche de l’affi-chage, trois poussoirs servent respectivement àsortir d’une manipulation “ ESC ”, à bloquerle clavier pour se prémunir contre une faussemanipulation “LOCK” et à débrayer le squelch“MONI”. Quant aux deux potentiomètres, ilscorrespondent à des fonctions classiques. Lepremier pilote le réglage du volume sonore dessignaux reçus “VOL” ainsi que la marche-arrêt“PWR”. Pour sa part, le second commande l’ajus-tage du seuil de déclenchement du silencieux“SQL”. Plus on le tournera vers la droite (dansle sens des aiguilles d’une montre) et plus le seuilsera élevé. De l’autre côté, on repèrera un blocde quatre poussoirs ronds disposés en forme dejoystick (qui sont des commandes “UP” et“DOWN”) et en dessous le gros bouton du vernier,avec lequel on pourra faire défiler manuellementles fréquences. Enfin, pour un emploi discret, aété prévue une prise “PHONES” servant à couperle HP incorporé (de dimensions extrêmementréduites et situé sur le dessus du coffret) et àpasser sur un casque.

DES PRISES A PROFUSION ! Sur le châssis arrière, on recense un grand nombrede prises : pas moins de neuf ! Ce qui confirmequ’il s’agit bien d’un récepteur Pro ! Il y a la prised’alimentation 13,8 volts précitée et au standardsi inhabituel d’un connecteur micro à vis avecdeux broches. Elle est associée à un inverseurmarche-arrêt “MAIN” qu’il ne faudra surtout pasoublier de positionner sur marche. La prise antenneopte pour le standard “N” ce qui s’explique parla vaste couverture de l’appareil et la volonté duconstructeur de limiter les pertes. On trouve troissocles Jack respectivement répertoriées par lesmentions “EXT SP” haut-parleur extérieur, “AFOUT” sortie audio & sortie “SIGNAL”. On disposeégalement de deux prises “RS 232 C” de télé-commande informatique “REMOTE”. Une prise

“BNC” porte l’indication “IF OUT” : il s’agit dela sortie fréquence intermédiaire. Elle sera utilepour raccorder l’afficheur de spectre SDU 5600disponible en option. Quant à l’embase “SMA”,repérée par “10 MHz IN”, elle correspond à uneentrée signal standard.

PAS SI SIMPLEComplexe, l’AOR AR One nécessitera impérati-vement à tout nouvel utilisateur de se plongerauparavant dans la lecture de l’imposant manuel.Certes, un initié devrait pouvoir le faire fonc-tionner en mode basique, c’est à dire à le posi-tionner en écoute d’une fréquence. Et encore, ilrisquera de se trouver rapidement bloqué, commecela nous est arrivé car son fonctionnement n’estpas aussi simple que sur un scanner traditionnel.Néanmoins s’il est resté paramétré en mode auto-matique, cela doit aller. Pour bénéficier de sesmultiples possibilités qui sont accessibles via lesfonctions principales & secondaires, il faudras’être familiarisé avec toutes ses commandes.Cela imposera d’avoir bien compris à quoi corres-pondaient les différentes fonctions et avec quellestouches on y accède. Concrètement, nous l’avonsconstaté, cela se fera en quelques bonnes heuresde manipulations intensives…

TRES SENSIBLEDès lors qu’une antenne aura été connectée surle socle “N”, on pourra mettre en marche l’AROne. On s’assurera que l’inverseur marche arrêtdu châssis arrière est bien sur “ON”, puis onpatientera une dizaine de secondes avant quel’affichage ne s’illumine. On a beau le savoir, celasurprend à chaque fois ! Pour notre part, nousavons commencé notre essai en le connectantsur notre fidèle double discone DXSR. Dès lespremières explorations de bandes, les signauxreçus ont semblé très bons. Et ce, sur la quasitotalité des bandes accessibles : UHF, VHF hautes

& basses et même en HF. Nous avons réalisé nostests tout d’abord en privilégiant les sélectionsautomatiques afin de ne pas nous contraindre àdes réglages personnalisés. Comparé à notreUBC 860 XLT de référence, les résultats se sontrévélés identiques. Ce qui est assez rare, car cedenreir est un récepteur qui ne donne accès qu’àcertaines bandes de fréquences et donc quinormalement procure de meilleurs résultats qu’untrès large bande.

ANTENNES SPECIALISEESNous avons poursuivi les tests en connectantd’autres antennes : une filaire HF, une verticale11 m, ainsi que des antennes spécialisées VHF80 MHz, VHF Marine 160 MHz et directive UHF.Aucune saturation n’a été remarquée. Sur labande HF, les résultats ont été très satisfaisants.Et ce, dans tous les modes, y compris sur lesgammes RA & CB…Sur les bandes supérieures,notamment en VHF et en UHF, la réception s’estmontrée légèrement meilleure pour des signauxfaibles et lointains, qu’avec notre récepteur deréférence précité. Nous l’avons relevé sur la bandedes Services Publics français en 86 MHz ( y opèrentencore certains départements), sur la bande Avia-tion 108-136 MHz en AM, sur les bandes RA en144-146 MHz, sur la bande VHF Marine en 156-162 MHz, mais aussi en bande RA 430-440 MHzmême si le trafic y est très, très rare, et en PMR446, ainsi que sur des fréquences Pros locales.

Nous en avons profité pour bénéficier de lafonction recherche automatique et pour essayerd’améliorer la réception en jouant avec lesfiltres, au demeurant très efficaces. ■

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RCBConnection - janvier-février 2013 • • Supplément éditorial au n°21814

> Nouvelle génération de récepteurs > Design très “Pro”> Immense couverture > Récepteur compact > Très bonne sensibilité > Excellente stabilité> Bonne résolution de l’écran> Luminosité & contraste réglables> S mètre incorporé> 10 VFO> Capacité de 1000 canaux> 40 banques de bandes à explorer> Pas d’incrémentation mini de 1 Hz> Filtres efficaces> Canal prioritaire> Préampli > Atténuateur de 10 ou de 20 dB> Ecriture alphanumérique > Verrouillage des touches > Multiples prises > Manuel très complet

> Une seule prise antenne> Pas de logiciel AOR pour TETRA & TETRAPOL > Coût prohibitif pour un particulier

LES “MOINS”

NOTRE JUGEMENT

LES “PLUS”