rapport activité 2011 - cercil.fr · la présentation. une enquête qualitative a fait ressortir...
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Cercil – Musee Memorial des enfants du Vel d’Hiv
Rapport d’activites – annee 2011
Ce premier rapport d’activités du nouveau Cercil devenu aussi Musée-Mémorial des enfants du Vel
d’Hiv va comporter deux parties.
La première qui permettra de restituer une image la plus fidèle possible du fonctionnement de ce
nouvel outil que sont le musée et le mémorial, puis dans un second temps, nous présenterons les
activités habituelles de notre association.
Hélène Mouchard-Zay l’a toujours dit, les administrateurs l’ont toujours soutenu : le Cercil devenu le
Cercil-Musée Mémorial des enfants du Vel ne devait, ne pouvait pas arrêter son activité de
recherche, de renseignements aux familles, de création culturelle, de centre de ressources…
Les chiffres présentés dans cette première partie ne représentent que l’activité supplémentaire
générée par le déménagement du Cercil et l’ouverture du Musée-Mémorial et ne se substitue pas
aux activités habituelles du Cercil.
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Un nouvel outil pour le Cercil :
le Musee-Memorial
Analyse de la fréquentation
Février à décembre 2011 avec une fermeture du 1er au 15 août
De février 2011 à décembre 2011, avec une fermeture du 1er au 15 août, nous avons reçu au Musée
Mémorial des enfants du Vel d'Hiv :
14 300 visiteurs dans les expositions temporaires et permanente.
En 2011, n’ont pas été comptabilisées les personnes qui venaient travailler au centre de ressources
ou faire des recherches, ni les personnes qui venaient préparer la visite de leur classe.
Répartition du type de fréquentation
Février à décembre 2011
59% 31%
10%
individuel groupe les mardis du Cercil
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Répartition mensuelle de la fréquentation 2011
Un ratio rarement utilisé, celui du nombre de visiteurs au mètre carré.
Nous ne disposons que de 400 m², accueil et bureau de recherche compris, cela fait 37 visiteurs au
m². À titre de comparaison, au château de Fontainebleau : 94 visiteurs au m². Il s’agit d’un ratio plus
que correct. D’autant que l’absence de salle dédiée aux classes nous interdit de recevoir des groupes
d’établissements différents.
Les moyens en personnel Commençons par un ratio intéressant, le nombre de visiteurs par salarié. Nous sommes 6,3 équivalent temps plein, cela donne donc 2 400 visiteurs par salarié.
2 400 visiteurs par salarié
0
500
1 000
1 500
2 000
2 500
3 000
3 500
4 000
02000400060008000
10000120001400016000
PostesEquivalent
Temps plein
fréquentation visiteurs parsalarié
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Commentaire : Il y a moins besoin de personnels dans un château que dans un musée qui a aussi une
activité de recherche et de conservation. Mais à titre d’exemple, le château de Compiègne à 612
visiteurs /temps plein. Celui d’Ecouen 1 000 / temps plein.
Les statistiques nationales ne tiennent pas compte du personnel externalisé comme par exemple les
agences de communication, voire d’entretien. A titre d’exemple, dans ces châteaux et musées, ce ne
sont pas les médiateurs, la chargée de l’accueil et la directrice qui conçoivent et diffusent les outils
de communication.
Personnel supplémentaire liés à l’ouverture du Musée-Mémorial :
2, 3 postes équivalent temps plein en plus.
· une personne à l’accueil, 20h semaine élargi rapidement à 25h
· une personne pour l’entretien 20h/semaine
· une médiatrice supplémentaire à temps plein depuis le dernier trimestre 2011.
L’aide des bénévoles est inestimable. Pour les dimanches bien sûr, Anita Cohen et Hélène Mouchard-
Zay assure en effet un dimanche par mois, ce qui permet à Hélène Mouchard-Zay d’assurer aussi les
visites du dernier dimanche de chaque mois. Elle assure aussi certaines visites de groupe en semaine,
lorsque les demandes excèdent la disponibilité des médiatrices.
Nous avons aussi recours à des vacataires. Par chance, nous pouvons travailler avec des personnes
compétentes qui acceptent de travailler de façon très ponctuelle avec nous et à des tarifs peu élevés.
Nous avons également recommencé à accueillir des stagiaires. Ce qui fut précieux pour soulager
l’équipe et apporter leur compétence sur des sujets très précis.
Coût moyen du personnel
Dans les musées et châteaux publics, les salaires sont en moyenne à 35-45 KF par poste, nous
sommes à 29 760 €/ an. Cela s’explique par des salaires notamment pour deux personnes inférieurs à
ce que leur diplôme ou leur expérience devrait leur permettre de prétendre, mais surtout aux 2
contrats aidés par l’Etat.
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Quelques freins à une progression de la fréquentation des groupes
· insuffisance d’heures de médiateur : un médiateur pédagogique en plus permettrait d’accepter des groupes supplémentaires. Il s’agirait de le rémunérer en vacation.
· problème de salle : ce n’est pas une mais deux salles pédagogiques dont on aurait besoin. Nous avons eu des premiers contacts avec l’université pour trouver des possibilités d’utiliser
certaines des salles de l’hôtel Dupanloup, rien n’est fait bien sûr.
· Et d’un lieu pour accueillir les groupes pour les repas du midi.
Le « panier » moyen par visiteur : 1, 62 €
Cette recette par visiteur nous situe dans le bas de la fourchette au niveau national. Un rappel, lorsque nous avons ouvert la librairie nous avions 10 titres de livre à proposer : les livres édités par le Cercil. Au 31 décembre 2011, nous avions en stock : - nombre de titres : 181 - nombre d’exemplaires : 1 179.
C’est un métier nouveau pour le Cercil. Fort heureusement que notre secrétaire/comptable s’est
adaptée à ces nouvelles contraintes : gestion des commandes, des retours, gestion des paiements différés, négociation de la marge…
Répartition du chiffre d’affaires total
54%
1%
45%
boutique don entrées
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Répartition du chiffre d’affaires lié aux entrées
Le nombre de gratuité est très important :
· le mois de février était gratuit
· Les groupes ont commencé à payer fin mars car tout était encore en chantier et nous-même pas très performant dans notre médiation
· Gratuité pour les moins de 18 ans
· Quand une entreprise intervenait en cours d’année, nous ne faisons pas payer le public pendant le temps de son intervention
· Mais principalement, les entrées gratuites ont été constatées pendant les journées portes ouvertes, la nuit des musées, les journées du patrimoine et le vélo tour
Nous avons remarqué qu’un nombre important de ces personnes reviennent pour les ateliers
pédagogiques ou pour les adultes ou en visites guidées. Elles ont apprécié l’accueil, le parti-pris dans
la présentation.
Une enquête qualitative a fait ressortir que beaucoup avait peur du sujet. Peur d’être confronté à des
images insoutenables. Ou de ne pas comprendre un discours historique qui peut être, je cite, était
inaccessible.
C’est donc à l’occasion d’une rencontre avec l’équipe dans nos manifestations hors les murs, ou lors
de journées portes ouvertes qu’ils découvrent la façon dont on aborde la Shoah dans notre espace.
Autre enseignement de cette enquête, à la nuit des musées 2012 par exemple, plus de 30 % étaient
déjà venus au Cercil, mais souhaitaient partager ce lieu avec leurs enfants ou des amis.
Enfin, les élèves venus avec leur classe sont de bons prescripteurs. Il n’est pas rare que dans les
semaines qui suivent, ils reviennent avec leur parent, souvent les mères. Très fières d’ailleurs de nous
préciser que pour une fois, ce sont les enfants qui leur ont demandé de venir.
0
1 000
2 000
3 000
4 000
5 000
6 000
7 000
8 000
9 000
10 000
entrée payante 3 €
entrée payante 2 €
gratuité groupes
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Les activités des groupes
Répartition groupe scolaire et groupe tout public
Groupe scolaire : 111
Groupe tout public : 55
Répartition des activités des groupes scolaires
(un groupe notion très large, cela va de 8 élèves en classes de 3ème
DP6, à un car de 50
élèves) = 2 537 élèves
Visite libre : 2 - Visite guidée : 43
Sur les traces du camp d’internement à Pithiviers : 11
Atelier : 55
0
20
40
60
80
100
120
groupes scolaires groupes tout public
0
10
20
30
40
50
60
Visite libre Visite guidée Sur les traces du camp
d’internement
à Pithiviers
Atelier
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Répartition des d'élèves selon le niveau scolaire de mars à décembre 2011 :
Toutes activités confondues de mars à décembre 2011
La répartition par activités
Répartition entre l’enseignement public et privé
· En primaire ce sont essentiellement les écoles publiques
· En collège, principalement les collèges publics
· En revanche en lycée se sont majoritairement des établissements privés.
0100200300400500600700800900
02468
10121416
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Répartition géographique
· Principalement le département du Loiret
· Les départements limitrophes hors région Centre ( Yonne, Sarthe
· Mais aucun établissement des autres départements de la région Centre
Le budget – 312 666 €
Une répartition du budget 2011 par grand poste
Cette répartition ne reflète pas le travail effectué par les salariés. Car elle ne tient pas compte ni des
jours de congé qui n’ont pas pu être pris, ni des heures supplémentaires non rémunérées.
Soit
· 42 jours de congés non pris
· 2 868 h supplémentaires effectuées - nous en avons payé 377.
Par ailleurs dans le fonctionnement, il n’y a pas les fluides non payées à la mairie d’Orléans en 2011.
Achats 4% Fonctionnemen
t 8%
Acitivités 25%
Masse salariale
58%
autres 5%
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Les activites du Cercil
1. Avant l’inauguration du Musée-Mémorial des Enfants du Vel d'Hiv · Réunions de chantier
· Travail de relecture et réécriture sur les derniers retours de l’Atelier (lot graphisme) et
d’Anamnésia (lot multimédia) notamment sur la salle des enfants, avec les bénévoles
Le scénographe ou le graphiste, nous n’avons jamais su qui en réalité, ayant décidé de supprimer les impressions sur la tablette, de nombreuses informations indispensables à la compréhension disparaissaient. Nous avons découvert cela lors d’une visite impromptue du chantier. Nous avons donc du tout réécrire. Et évidemment dans l’urgence. Comme cela faisait plusieurs mois que nous avions rendu notre copie, nous avions un regard neuf. Aussi, paradoxalement cette réécriture fut assez rapide, 6 jours et presque autant de grandes soirées. Mais surtout cela a permis d’alléger considérablement le propos.
2. Après l’inauguration
· Nouvelles vérifications systématiques des fichiers concernant les enfants présentés dans
le Mémorial des enfants. Les bénévoles ont pris une part importante dans ce travail (février-mars et août-septembre 2011)
· Recherches pour les classeurs et la cartographie (exposition permanente)
· Conception et réécriture des deux panneaux qui ont été installés dans la baraque. En effet, grâce à l'inscription trouvée sur le fragment de la baraque par Elodie Massol, stagiaire, nous avons pu identifier son numéro : il s’agit de la baraque 4 du camp de Beaune-la-Rolande. Nous avons donc profité de la non-impression dans les délais des fichiers par l’entreprise qui avait le lot
graphisme pour réécrire le contenu des deux panneaux prévus.
3. Recherches à la demande des partenaires
Contacts avec les associations
· AMEJD (Association pour la Mémoire des Enfants Juifs Déportés) du 11e arrondissement de Paris (contact Odette Szylit, depuis 2009)
En juin 2011, écriture de textes sur l'histoire générale des camps de Pithiviers et Beaune-la-Rolande et sur la méthode de travail en vue d’une publication en 2012 de Fragments d’histoire(s), lambeaux
de mémoire. Enfants juifs déportés du XIe arrondissement de Paris (1942-1944).
Les échanges avec cette association ont permis d’intégrer trois photos dans la salle des enfants. N.B. au total, 680 enfants du 11e ont été internés à Pithiviers et Beaune-la-Rolande avant d’être
déportés.
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Recherches pour des films documentaires
· 1941 - 1942, Illusions perdues. Fragments d’une vie en sursis. Camps
d’internement de Pithiviers et Beaune-la-Rolande. Un documentaire de 52 minutes, écrit et réalisé par Jean-Michel Plouchard (Injam Production) – transmission de près d’une centaine de documents d’archives avec chronologies
et éléments sur les effectifs des camps (janvier-avril 2009, puis février 2011) – cela abouti à un film présenté en avant-première à la mairie de Paris le 12 mai 2011.
· Nous continuons le travail documentaire avec le réalisateur Serge de Sampigny. Et avons contribué à de nombreux autres films, ou web documentaire.
Recherches pour des projets scolaires, entre autres :
· Sur les enfants juifs du Montargois en vue de la venue de deux témoins au lycée
Durzy de Villemandeur le 16 mai 2011
· Dans le cadre d'une pause de plaque et d'un travail pédagogique, recherche sur trois Juifs de Paron arrêtés le 12 juillet 1942 et déportés de Pithiviers par le convoi 6.
Recherches pour publications du Cercil
Les oubliés de William Huon, ce projet se transforme en 2012 en la pose d’une plaque et la
réalisation d’un panneau d’exposition. Je m’appelle Isaac et j’ai été un enfant caché d’Isaac Millman
Recherches pour archives départementales
Recherches sur les Juifs internés à Pithiviers et Beaune-la-Rolande venant de Saône-et-Loire (août 2011) pour l’exposition Résister dans les camps nazis. Des déportés de Saône-et-Loire témoignent
présentée à Mâcon aux Archives départementales de Saône-et-Loire. Contact pris par le Cercil suite à une demande de recherche familiale concernant Els Tenenbaum, arrêtée au passage de la ligne de démarcation à Montceau-les-Mines en août 1942, internée à Pithiviers puis déportée à Auschwitz le 28 août.
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4. Recherches internes Dont :
· Travail continu sur l’histoire et le fonctionnement des camps d’internement du Loiret
· Recherches pour la conception de l’exposition Objets de mémoire, mémoire des objets
· Travail d'écriture de cartels pour les photos sélectionnées avec Cécile Desprairies pour
l’exposition sur les photos de propagande (exposition Photos de propagande allemande prises
dans les camps de Pithiviers et Beaune-la-Rolande
· Recherches pour les ateliers pour la médiation culturelle et pédagogique
· Recherches sur les internés décédés et inhumés à Beaune-la-Rolande
· Recherche documentaire sur le camp de Jargeau en vue de l’intervention de Nathalie Grenon au
colloque de Pau
· Les registres des camps de Pithiviers et Beaune-la-Rolande numérisés : dépouillement effectué
au fur et à mesure des recherches et rapprochement avec le nom des internés, et mise à jour de
la base de données
· Base de données : instauration de codes famille pour individualiser chaque famille passée dans
les camps de Pithiviers et de Beaune-la-Rolande afin notamment de voir quels hommes de la
1ère période ont eu leur famille internée dans les mêmes camps après la rafle du Vel d'Hiv.
Enrichissement de la base par un ajout d’une colonne « objets » « lettres » « photos »
· Cartographie des centres primaires de rassemblement (rafle du Vel d'Hiv)
· Travail sur les lettres écrites par des internés (rafle du Billet vert, rafle du Vel d’Hiv, et autres)
Systématisation de leur classement par la thématique
· Mise à jour régulière des photographies défilant sur écran mis à la disposition du public et
surtout des familles
· Numérisation de fonds privés
· Travail de repérage sur certaines photographies du camp de Pithiviers
5. Recherches pour les familles 67 demandes de recherches sont parvenues au Cercil : ce sont toujours majoritairement des demandes émanant de familles d’internés juifs. Seulement 34 de ces demandes ont pu être traitées, faute de temps. Parmi ces recherches, celles, ponctuelles, effectuées lors de la venue des grands témoins du Cercil lors des Mardi du Cercil ou pour la venue de Zysman Wenig le 12 octobre 2011.
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En effet, un fait nouveau cette année : le contact direct avec les familles venant visiter le musée. Ce qui a permis de faire les recherches avec elles (même si elles sont alors moins approfondies) et de leur transmettre directement. En revanche, cela permet de recueillir leur témoignage.
Il est d’autant plus aisé d’effectuer ce type de recherches que désormais les fichiers des Archives
Nationales sont désormais conservés au Cercil et que l’on dispose d’un ordinateur spécialement
dédié au scanner-lecteur de microfilms.
6. Recherches pour les stèles commémoratives qui seront sur les sites de
Pithiviers et de Beaune-la-Rolande (travail débuté en septembre 2011 avec un test
effectué sur le convoi 2 en lien avec le Mémorial de la Shoah afin de déterminer la méthode de travail)
Créer la liste de tous les Juifs déportés après avoir été internés dans les camps de Pithiviers et Beaune-la-Rolande. Malgré les bases de données du Mémorial, et un travail en partenariat, l’élaboration de ces listes est un travail très long et souvent difficile.
Ø Cela passe tout d’abord par un gros travail de transcription de listes dans la base de données
avec l’aide de bénévoles : listes des évadés, permissionnaires non rentrés et internés libérés de Pithiviers et Beaune-la-Rolande (tous susceptibles d’avoir été repris et déportés par la suite), ou encore liste des adultes transférés avec les enfants de Beaune-la-Rolande et Pithiviers à Drancy dans la deuxième semaine d’août 1942, donc qui ne partent pas en
convois directs (septembre-novembre 2011)
Ø Puis il y a la phase de recoupement des listes disponibles (Cercil, travaux de Serge Klarsfeld, extractions du fichier Pithiviers-Beaune-la-Rolande des Archives Nationales transmises par le Mémorial de la Shoah, fichier de la salle des enfants) avec l’aide de bénévoles qui relèvent en
outre chaque problème de date de naissance et d’orthographe des nom et prénom.
Ø Ces recoupements effectués, un travail de recherche est effectué sur les personnes qui figurent sur une liste sans figurer sur les autres.
Ø Puis, les personnes retrouvées sont individualisées sur la liste de déportation fournie par le
Mémorial de la Shoah (sur la base du Mur des Noms).
Ø Enfin, pour certains cas, un dernier travail de vérification s’impose en lien avec le Mémorial
de la Shoah.
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Le service éducatif
Officiellement composé d’une médiatrice pédagogique et de deux professeurs missionnés par
l’Education nationale, dans la réalité tous les membres de l’équipe sont associés à l’accueil et à la
préparation des classes.
Jeanne prend un temps important au téléphone avec les enseignants pour cerner au mieux leur
besoin, leurs objectifs pédagogiques et leur proposer un projet adapté.
Si besoin est, Catherine Thion est sollicitée pour sortir les archives qui seront les plus adaptées au
projet pédagogique.
Enfin la médiatrice culturelle, Hélène Mouchard-Zay, les stagiaires ou même Nathalie Grenon
viennent en appui de la médiatrice pédagogique pour permettre de diviser les groupes.
Rencontre avec les enseignants
4 rencontres pédagogiques ont été réalisés avec le Rectorat en 2011
- Deux avec des enseignants du second degré
- Une avec l’ensemble des inspecteurs du 1er degré
- Une avec les documentalistes
Ce n’est que lorsqu’il y a un besoin particulier, par exemple, un collège ayant souhaité faire travailler
toutes les classes de 3ème sur la musique, qu’il y a rencontre avec l’enseignant principalement par la
médiatrice pédagogique, de préférence le mercredi après-midi pour rencontrer également Armelle
Doguet ou Gilles Cazenave-Cambot, les enseignants mis à disposition par le Rectorat pour le 1er et le
2nd degrés.
15 ateliers proposés chaque année
Un dossier enseignant est fourni sur demande avec l’ensemble des ateliers proposés (15 ateliers
disponibles depuis janvier 2012).
Ils sont construits principalement à partir des ressources du musée : reproduction d’archives qui seront manipulées, analysées et classées par les élèves, documents vidéo et audio sur ordinateurs ou vidéoprojecteur, originaux (par exemple les objets fabriqués dans les camps). Le recours aux expositions temporaires est particulièrement apprécié des enseignants.
Un principe, favoriser les intelligences multiples de l’élève et le travail coopératif
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Le principe est de faire participer les élèves concrètement à l’apprentissage de cette période historique, notamment en s’appuyant sur des parcours de personnes réelles ayant été internées dans
les trois camps du Loiret. Les mettre en situation leur permet de découvrir la démarche de l’historien
face à des archives ou des témoignages. Ils remplissent des questionnaires ou s’appuient sur d’autres
supports (planches de BD qu’ils dessinent eux-mêmes par exemple) pour préparer une retransmission collective, généralement organisée en fin de séance.
Les ateliers se déroulent dans la salle pédagogique et dans le centre de ressources, en alternance avec la visite guidée du musée (les classes sont souvent divisées en 2 groupes). La difficulté est de gérer au mieux la répartition des élèves dans les bâtiments exigus, selon les effectifs du groupe (1 ou 2 classes par exemple).
Les visites sur les traces du site de Pithiviers sont demandées régulièrement, en complément ou de façon autonome, d’une visite du Musée-Mémorial.
Depuis novembre 2011, des circuits-visites dans Orléans sur les traces de la Seconde Guerre mondiale sont aussi proposés. Ils présentent les lieux de pouvoir des autorités allemandes et françaises, des lieux d’arrestation, de persécution juive à partir de documents d’archives et
d’histoires familiales.
Ces circuits peuvent constituer une alternative lorsque des cars avec un nombre important d’élèves
viennent au musée : dans ce cas, une classe peut faire une visite et/ou un atelier rue du Bourdon-Blanc, pendant que l’autre suit la visite dans la ville, avec ensuite une alternance des groupes (en deux ou trois roulements selon les effectifs). Cette solution mobilise plus de personnes en interne : les deux médiatrices sont nécessaires.
Enfin, plusieurs collèges ont proposé des sujets en histoire des arts ayant un lien avec le Cercil. les
élèves sont donc venus très nombreux travailler individuellement.
Les activités culturelles
Dès le mois de février, les Mardis du Cercil ont commencé. Chaque mardi, sauf pendant les congés
scolaires, il est proposé des rencontres avec des témoins, des historiens, des lectures, des avant-
premières.
Le Cercil Musée-Mémorial s’impose donc aussi comme un établissement culturel orléanais ouvert sur
le quartier dans lequel il est implanté. Une attention très particulière est portée sur les habitants du
quartier.
Interventions de l’équipe hors les murs
Randonnées de la mémoire : grâce au travail de la mairie de Cerdon, de l’association des
Randonneurs Sullylois, relayé par les Randonneurs Juifs d’Ile de France, aidé et financé par le Cercil et
le fonds européen, a été installé devant la ferme de la Matelote un panneau expliquant l’histoire des
hommes juifs dans cette ferme.
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Le même jour a été inauguré une randonnée de la mémoire. Plus de 250 randonneurs ont cheminé le long de 9 km, avec des arrêts ponctués par des interventions historiques. Cette randonnée est désormais inscrite sur le calendrier annuel de la Fédération Française de la randonnée pédestre.
7 groupes ont assisté durant 2011 aux visites du site de Pithiviers. La plupart sont organisées à la demande de l’Office du Tourisme de Pithiviers. Conférence de Catherine Thion à l’UTL de Pithiviers, à la Société historique de Beaugency. Intervention de Nathalie Grenon au colloque de Pau (Nomades, Tsiganes, un malentendu européen : le cas français) sur les problématiques liées à la mémoire de l’internement chez les Tsiganes français,
et dans le cadre du festival de BD de Blois, intervention sur la déportation homosexuelle.
Commémorations
Outre le pèlerinage annuel à Pithiviers et à Beaune-la-Rolande, Hélène Mouchard-Zay représente le Cercil à de très nombreuses commémorations organisées à Paris.
Stages suivis par l’équipe
· Stage Qu’est-ce qu’Internet change au récit du monde ? à Orléans
· Stage de cartographie à Romorantin
· Stage sur l’inventaire et le recollement des collections muséales
· Stage sur le fonctionnement des boutiques de musée
· Stage Sauveteur Secouriste du Travail
· Université d’été au Mémorial de la Shoah
· …
Participation à des colloques, séminaires
· Rendez-Vous de l’Histoire à Blois
· Premières assises du tourisme de mémoire
· Symposium international organisé par Yahad in Unum, l’ENS, et le Musée-Mémorial de Washington : les camps nazis sur les territoires soviétiques occupés
· Séances du Comité international pour les Musées à la mémoire des victimes des crimes publics, organisées au Mémorial de la Shoah
Séminaire co-organisé par l’équipe
Stage de formation inter-académique au Centre Régional « Résistance & Liberté » à Thouars. Stage de formation pour les enseignants de l’enseignement agricole.
Intervention scientifique
Nathalie Grenon est intervenue à l’université de Pau sur l’évolution de la mémoire tsigane et
l’internement.
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Expositions itinérantes
Nous avions décidé de ne plus faire circuler l’exposition n°1 dans le département pour un raison
évidente : les classes n’auraient plus beaucoup d’intérêt à se déplacer.
En revanche, nous avons créé cette année une exposition itinérante qui nous est beaucoup demandé. La photographie de propagande et les camps de Beaune-la-Rolande et Pithiviers.
En 2013, nous avons la volonté de recommencer une politique plus affirmée de circulation de ces expositions. En 2011, les expositions n’ont circulé que dans 9 lieux différents. Mais cela nécessite
beaucoup de temps pour aller vers les médiathèques, mairies, centres culturels. Et les priorités de 2011 et 2012, n’ont pas permis de relancer cette dynamique.
Editions
Travail sur les livres qui seront édités dans les années à venir. Mais le travail le plus important le livre jeunesse, le premier édité par le Cercil Isaac, jai été un enfant caché, a été le travail en partenariat avec Hachette pour la publication du récit d’Annette Muller. Cela a abouti à deux éditions, dont l’une destinée au travail en classe de français. Magnard a réalisé dans son manuel de français de 3ème, une séquance pédagogique sur quatre pages sur ce récit. De plus, nous avons contribué au guide des lieux de mémoire édité par le Petit Futé.
Nous avons travaillé avec un éditeur de journaux pour les enfants, grâce à Rachel Rimmer de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah qui leur a suggéré de se rapprocher du Cercil : - Le petit quotidien
- Mon quotidien
- Et l’actu pour les plus grands.
Chacun de ces journaux a fait un numéro spécial sur l’histoire des camps de Beaune-la-Rolande et de Pithiviers. C’est une diffusion très importante.
Exposition temporaire
Malgré l’ouverture du Musée-Mémorial, nous avons réussi à créer deux expositions temporaires :
· La première, Les images de propagande dans les camps de Beaune-la-Rolande et de Pithiviers s’est transformée en exposition itinérante.
· La seconde nous a permis de présenter une cinquantaine d’objets fabriqués dans ces deux
camps. Cette exposition a rencontré un grand succès mais surtout, nous a permis de toucher un public encore différent.
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Campagne d’inventaire photographique menée avec le service de l’Inventaire de la
Région Centre
Grace à un travail étroit avec Claude Ungar et le prêt des locaux de l’Union des Déportés d’Auschwitz,
nous avons pu photographier 165 objets, scanner une cinquantaine de documents, faire les portraits
de 76 détenteurs de ces objets.
Ce sont plus de 1 000 clichés qui ont été ainsi réalisés par Géraldine Aresteanu. Il a fallu ensuite
classer ces clichés, les attribuer aux détenteurs et aux personnes internées, gérer les demandes
d’autorisation d’utilisation. Renseigner les fiches d’inventaire. Envoyer ces éléments à chacune des
personnes.
Ce travail est enfin terminé.
Cela a nécessité un budget 27 382 €. Le financement a été assuré pour 4 000 € par le service de
l’Inventaire, pour 9 000 € par la DMPA du ministère de la Défense, par 12 000 € par la Fondation pour
la Mémoire de la Shoah et le reliquat sur les fonds propres du Cercil.
La communication
La presse locale couvre régulièrement et avec des articles de fond les différentes activités du Cercil.
La presse nationale a été très présente pour couvrir son ouverture.
Toutefois, lorsque nous intervenons hors les murs, nous nous rendons compte combien le public ne
connaît même pas notre existence, en particulier sur Pithiviers et Beaune-la-Rolande. Cela tient au
fait que l’édition de la République du Centre y est différente.
Nous avons aussi réussi à disposer d’une page complète dans Paris Mômes. Tirage à plusieurs milliers
d’exemplaires distribués gratuitement dans tout Paris.
La double page dans Libération en juillet 2011 a eu évidemment un effet important.