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Ce projet est financé par la Commission européenne. Cette publication reflète uniquement le point de vue de l'auteur et la Commission ne peut être tenue responsable de l’utilisation faite des informations contenues dans la présente publication. Page 1 PT 5.1 Rapport de synthèse sur les nouveaux outils et technologies d’aide à la traduction par Andrew Rothwell, de l'Université de Swansea avec Tomáš Svoboda, de l'Université Charles de Prague traduit de l’anglais par Rhys Tyler (Université de Swansea) et Laurent Cabané (ISIT, Paris) Étude de la situation actuelle L'objectif initial du Programme de travail OPTIMALE 5.1 a été d’établir une base de référence en matière de pratiques actuelles (la situation actuelle) relatives à la formation aux outils et technologies d'aide à la traduction dans le cadre des programmes de master européens. Cet objectif a été atteint grâce à un sondage réalisé sur internet, qui visait à identifier : a) les tendances générales relatives à l’esprit des formations et à leur conception, ainsi que les futures attentes des formateurs. b) les éléments relevant de bonnes pratiques, afin de les diffuser à plus grande échelle. c) les problèmes et obstacles récurrents qui devaient être surmontés à l'avenir. Ce sondage a été adressé aux représentants d'établissements qui forment les étudiants aux outils d'aide à la traduction et a été élaboré à l’aide de la version gratuite du logiciel SurveyMonkey. Il a été envoyé uniquement sur invitation et a été mené entre le mois de janvier et le début du mois d'avril 2012. Les résultats ont été dévoilés puis débattus lors d’un colloque organisé le 20 avril 2012 par l'institut de traductologie de la faculté des lettres de l'université Charles de Prague (République tchèque). Structure du sondage Le sondage se composait de huit questions principales qui se subdivisaient chacune en plusieurs sous- sections. La première question était destinée à recueillir des informations de base à propos des établissements interrogés et de leurs programmes de master : ces informations seront examinées dans la partie 1 située ci-dessous. Les questions 2 à 8 abordaient chacune un aspect précis de la formation des traducteurs étudiants aux outils et technologies d’aide à la traduction, et chacune d’entre elles sera examinée ci-dessous dans une partie qui lui est consacrée. La neuvième et dernière partie, enfin, sera l’occasion de dresser certaines conclusions.

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Ce projet est financé par la Commission européenne. Cette publication reflète uniquement le point de vue de l'auteur et la Commission ne peut être tenue responsable de l’utilisation faite des informations contenues dans la présente publication.

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PT 5.1 Rapport de synthèse sur les nouveaux outils et technologies d’aide à la traduction

par Andrew Rothwell, de l'Université de Swansea avec Tomáš Svoboda, de l'Université Charles de Prague

traduit de l’anglais par Rhys Tyler (Université de Swansea) et Laurent Cabané (ISIT, Paris)

Étude de la situation actuelle L'objectif initial du Programme de travail OPTIMALE 5.1 a été d’établir une base de référence en matière de pratiques actuelles (la situation actuelle) relatives à la formation aux outils et technologies d'aide à la traduction dans le cadre des programmes de master européens. Cet objectif a été atteint grâce à un sondage réalisé sur internet, qui visait à identifier :

a) les tendances générales relatives à l’esprit des formations et à leur conception, ainsi que les futures attentes des formateurs.

b) les éléments relevant de bonnes pratiques, afin de les diffuser à plus grande échelle.

c) les problèmes et obstacles récurrents qui devaient être surmontés à l'avenir.

Ce sondage a été adressé aux représentants d'établissements qui forment les étudiants aux outils d'aide à la traduction et a été élaboré à l’aide de la version gratuite du logiciel SurveyMonkey. Il a été envoyé uniquement sur invitation et a été mené entre le mois de janvier et le début du mois d'avril 2012. Les résultats ont été dévoilés puis débattus lors d’un colloque organisé le 20 avril 2012 par l'institut de traductologie de la faculté des lettres de l'université Charles de Prague (République tchèque).

Structure du sondage Le sondage se composait de huit questions principales qui se subdivisaient chacune en plusieurs sous-sections. La première question était destinée à recueillir des informations de base à propos des établissements interrogés et de leurs programmes de master : ces informations seront examinées dans la partie 1 située ci-dessous. Les questions 2 à 8 abordaient chacune un aspect précis de la formation des traducteurs étudiants aux outils et technologies d’aide à la traduction, et chacune d’entre elles sera examinée ci-dessous dans une partie qui lui est consacrée. La neuvième et dernière partie, enfin, sera l’occasion de dresser certaines conclusions.

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Première question - Informations sur les programmes de master

Deuxième question - Stratégie de formation aux outils d'aide à la traduction

Troisième question - Types d'activités liées aux technologies d'aide à la traduction

Quatrième question - Logiciels de traduction auxquels sont formés les étudiants et licences détenues

Cinquième question - Formation aux outils d'aide à la traduction et thèmes d’évaluation

Sixième question - Formation du personnel enseignant, ressources informatiques et assistance technique

Septième question - Bonnes pratiques

Huitième question - Perspectives d'avenir

Conclusions

Dans la mesure où le sondage visait à recueillir des données à la fois quantitatives et qualitatives, chaque question était suivie d'une zone de texte libre destinée aux commentaires. Dans la partie située ci-dessous, les résultats issus des données quantitatives ainsi que les graphiques correspondants seront d’abord analysés, puis une sélection sera présentée des commentaires les plus intéressants et les plus pertinents.

1. Établissements interrogés Cent invitations à répondre au sondage à partir du logiciel SurveyMonkey ont été envoyées par e-mail, en sachant que ce même logiciel permet un suivi de toutes les réponses. Les invitations ont été envoyées aux coordinateurs de tous les programmes de master qui sont membres du réseau du Master Européen en Traduction (EMT) et/ou du projet OPTIMALE. Certains coordinateurs ont répondu en laissant entendre qu’un autre collègue serait mieux à même de répondre au sondage. En outre, plusieurs coordinateurs ont profité de l’invitation pour recommander des collègues coordonnant des programmes de master extérieurs aux réseaux EMT/OPTIMALE, mais qui étaient impliqués dans la formation des étudiants aux outils et technologies d'aide à la traduction : ces formateurs ont été également invités à répondre au sondage. Globalement, les programmes ciblés représentent entre un quart et un tiers du nombre total des programmes actuels de master en traduction en Europe.

Le taux de réponse global a été de 50%.

1.1 – Adhésion aux réseaux EMT/OPTIMALE

Les représentants de 29 programmes de master issus du réseau EMT et de 40 programmes de master issus du réseau OPTIMALE ont répondu entièrement ou partiellement au sondage (pour des raisons techniques liées aux limitations de la version gratuite du logiciel de sondage, il n'était pas possible d’imposer une réponse à chacune des questions). 23 établissements interrogés étaient membres des deux réseaux. Dans la mesure où l'adhésion au réseau EMT est synonyme d’une excellente réputation en matière de formation aux outils et technologies d'aide à la traduction et où l'adhésion au réseau OPTIMALE témoigne d’un vif

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intérêt pour les aspects professionnels de la formation des traducteurs, ce sondage va, en toute probabilité, présenter un panorama de pratiques plutôt avancées dans ces domaines.

1.2 – Dates de création des programmes de master

Si un grand nombre de programmes de master dont les coordinateurs ont été interrogés existent depuis près d’un demi-siècle, on peut néanmoins observer une multiplication de ceux-ci au cours des années 1990 et 2000, ainsi que la création de deux nouveaux programmes de master en 2011 :

Schéma 1 : Dates de création des programmes de master

Il se peut que ces données ne reflètent pas exactement les cas particuliers de certains programmes de master qui continuent à exister sous un autre nom. Néanmoins, il est certain que la tendance générale observée soulève des questions à propos de la manière dont les programmes de master plus anciens se sont adaptés aux nouveaux outils et technologies d'aide à la traduction qui se sont imposés depuis les années 1990. Par ailleurs, d’autres questions surgissent quant à savoir jusqu’à quel point les programmes de master plus récents ont été conçus autour de ces nouvelles technologies. Lorsque, notamment, un nouveau master en traduction est mis en place, d’où viennent le savoir-faire ainsi que les ressources assurant l’efficacité de la formation aux outils et technologies d'aide à la traduction ? Des éléments de réponse peuvent être apportés par les prochains retours du sondage.

1.3 – Crédits ECTS (système européen de transfert et d'accumulation de crédits) et effectifs d'étudiants

Près de la moitié des établissements interrogés proposent des programmes de master comprenant 120 ECTS (correspondant au cycle de deux ans prévu par le Processus de Bologne). Six programmes de master (principalement situés au Royaume-Uni) comprennent 90 ECTS (l'université de Swansea est le seul établissement interrogé qui propose à la fois des programmes de master comprenant 90 et 120 ECTS). Cinq programmes de master comprennent seulement 60 ECTS. Les autres programmes de master dont les coordinateurs ont été interrogés comprennent respectivement 9, 29, 80, 96 et 180 ECTS.

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Le nombre total d'étudiants par programme de master varie considérablement, alors même que certains établissements interrogés proposent clairement plusieurs programmes de master à la fois (ainsi, par exemple, l’effectif supérieur à 200 étudiants annoncé par l'ISTI, à Bruxelles, représente l'admission d’étudiants à quatre différents programmes de master) :

Schéma 2 : Nombre total d'étudiants par programme de master

Dans la mesure où le nombre d'étudiants inscrits à un programme de master donné a des conséquences immédiates sur la mise en place d’une formation aux outils et technologies d'aide à la traduction (en terme de ressources informatiques et d'assistance technique, de licences logicielles, de formateurs qualifiés, etc.), on ne saurait être surpris par le fait que plus de la moitié des établissements interrogés proposent des programmes de master ne rassemblant pas plus de 50 étudiants, dont 16 ne comptent pas plus de 30 étudiants. A l’inverse, il est probable que les programmes de master rassemblant un grand nombre d’inscrits pénalisent l'accès des étudiants aux équipements, aux logiciels, et à l'expertise dont ils ont besoin.

2. Stratégie de formation aux outils d'aide à la traduction La deuxième question était destinée à comprendre la « philosophie » et l'approche globales de la formation aux outils et technologies d'aide à la traduction qui a été mise en place au sein de chaque programme de master. Des informations ont été recherchées quant au volume approximatif de temps et à la part approximative du contenu du programme de master consacrée à ces domaines, mais aussi à la stratégie principale d'enseignement (par ex. des exercices pratiques ou des démonstrations des professeurs), à la répartition entre outils en accès gratuit et outils en accès payant, et aux points de vue orientant la formation à ces outils. Les commentaires recueillis témoignent d’une grande variété de pratiques.

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2.1 – Part consacrée aux outils d'aide à la traduction dans les programmes de master

Plus de 90% des programmes de master dont les coordinateurs ont été interrogés forment aux outils et technologies d'aide à la traduction. Un nombre équivalent de programmes de master comportent au moins un module qui est consacré à ces outils et qui ouvre droit à des crédits, et près de 90% de ces mêmes programmes comportent un ou plusieurs module(s) au sein duquel (desquels) les outils d'aide à la traduction jouent un rôle secondaire :

Schéma 3 : Part consacrée aux outils d'aide à la traduction dans les programmes de master

70% des établissements interrogés ont déclaré que les modules consacrés aux outils et technologies d'aide à la traduction représentaient entre 10 et 25% du contenu global de leur programme de master, bien que certains commentaires aient exprimé des doutes quant à la méthode d'évaluation. Environ 20% des établissements interrogés ont déclaré que la part consacrée aux outils et technologies d'aide à la traduction dans leur programme de master était inférieure ou égale à 10%. Cette part devrait probablement augmenter à l’extérieur des réseaux EMT-OPTIMALE qui sont particulièrement centrés sur la dimension professionnelle. Environ 5% seulement des établissements interrogés ont déclaré que la part consacrée aux outils et technologies d'aide à la traduction dans leur programme de master était supérieure à 25%.

Traduction des légendes : □ Non □ Oui

• Formation aux outils d’aide à la traduction • Un ou plusieurs module(s) consacré(s) à ces outils • Un ou plusieurs module(s) secondaire(s) consacré(s) à ces outils • Formation à ces outils représentant jusqu’à 10% du programme • Formation à ces outils représentant entre 10 et 25% du programme • Formation à ces outils représentant plus de 25% du programme

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2.2 – Stratégie principale d'enseignement

Cette question visait à connaître la répartition entre démonstrations des professeurs et exercices pratiques dans le cadre de la formation aux outils et technologies d'aide à la traduction, et savoir jusqu’à quel point sont utilisées actuellement les stratégies de formation en ligne et d'apprentissage mixte:

Schéma 4 : Stratégie principale d'enseignement

Les colonnes 1 et 2 étaient censées être antinomiques mais, en fait, 32,5% des établissements interrogés ont affirmé que leur stratégie principale d'enseignement passait par les démonstrations des professeurs, alors que 90,9% de ceux-ci ont déclaré qu'ils recouraient aux exercices pratiques. Cependant, il est clair qu'une très grande majorité de professeurs utilisent la méthode des exercices pratiques, avec les inévitables conséquences sur le plan des équipements, des licences, etc. Jusqu'à présent, il semble que la part consacrée à la formation en ligne soit très faible (4,9%), alors que la part consacrée à l'apprentissage mixte s’élève à pas moins de 53,8%. Ce dernier peut très bien se combiner avec des programmes de formation à distance, qui semblent être très peu proposés à l’heure actuelle, bien que l’apprentissage mixte ait probablement recours à un environnement virtuel d'apprentissage, tel que Blackboard ou Moodle, dans le cadre de programmes de master traditionnels.

2.3 – Points de vue par rapport aux outils et technologies d'aide à la traduction

Cette question visait à déterminer la répartition actuelle entre logiciels en accès gratuit et logiciels en accès payant, le(s) point(s) de vue orientant la formation à ces logiciels, et jusqu’à quel point les combinaisons linguistiques sont mélangées lors des exercices de formation :

Traduction des légendes : □ Non □ Oui

• Démonstrations des professeurs • Exercices pratiques • Formation en ligne • Apprentissage mixte

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Schéma 5 : Points de vue par rapport aux outils d'aide à la traduction

Parmi les programmes de master ayant répondu, le nombre de programmes formant aux outils en accès payant est plus important (88,4%) que ceux formant aux outils en accès gratuit (78,6%), et seuls 11,6% des programmes de master ne forment absolument pas aux outils en accès payant, ce qui tend à montrer que les logiciels en accès payant sont largement considérés comme des outils indispensables à la formation professionnelle. Quelle que soit la disponibilité des licences complètes, etc., la plupart des programmes interrogés semblent trouver des solutions afin de pouvoir former les étudiants aux logiciels les plus couramment utilisés dans la profession.

Tous les programmes de master ayant répondu au sondage forment aux outils et technologies d'aide à la traduction en adoptant le point de vue du traducteur, mais à peine la moitié de ces programmes adoptent le point de vue du chef de projet (48,8%) ou le point de vue de l’agence de traduction (46,5%). Ces deux derniers points de vue pourraient gagner en importance à l'avenir, de la même façon que la localisation, encore assez faiblement représentée dans les programmes de master (32,6%). Près de 70% de ces programmes assurent une formation aux logiciels qui combine plusieurs langues.

Traduction des légendes : □ Non □ Oui

• Outils génériques ou en accès gratuit • Outils en accès payant • Point de vue du traducteur • Point de vue du chef de projet • Point de vue de l’agence de traduction • Priorité donnée à la localisation • Mélange des langues

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2.4 – Commentaires choisis1

1. Notre objectif est de rendre nos étudiants polyvalents de façon à ce qu’ils puissent s'adapter à n’importe quelle entreprise

ou n’importe quel service de dimension internationale.

2. Nous nous efforçons de faire en sorte que les étudiants acquièrent une connaissance pratique de la plus large gamme possible de systèmes de mémoire de traduction (tant en accès payant qu’en accès gratuit) : cela passe principalement par des ateliers organisés par les étudiants eux-mêmes, qui travaillent en équipe afin de préparer le matériel et organiser par la suite de brefs ateliers pour les autres étudiants.

3. Les enseignants sont des spécialistes de la localisation et des formateurs que nous invitons. Les cours comprennent des exercices pratiques individuels.

4. Les outils d'aide à la traduction sont généralement présentés par le professeur à travers une description, une explication et une démonstration de leurs fonctionnalités. Il n'y a pas de séance pratique, sauf pour les ateliers concernant les logiciels de sous-titrage.

5. Le point de vue des étudiants est aussi bien celui du traducteur que de l’agence de traduction, de telle sorte qu’ils puissent mieux appréhender les rapports classiques entre un traducteur et une agence de traduction.

6. Il existe des programmes spéciaux consistant en des stages de TAO et de traduction classique (traduction professionnelle encadrée comportant un minimum de 12 500 mots).

7. Il est vrai que nous formons les étudiants aux outils d’aide à la traduction, mais nous n'évaluons pas leurs connaissances relatives à l’utilisation de ces outils. [...] Nous n'évaluons pas leur capacité à travailler avec des outils informatiques.

8. Nous formons les étudiants à SDL Trados Studio 2009 SP3 (notre programme de master est reconnu par le réseau des universités utilisant SDL Trados). Environ 78% de nos étudiants réussissent l’examen de certification organisé par SDL et deviennent des utilisateurs certifiés SDL Trados Studio.

9. La plupart de nos projets de traduction sont issus de besoins réels (d'universités, d’associations, de PME).

10. Les outils auxquels sont formés les étudiants dans le cadre du programme obligatoire sont également utilisés, de manière approfondie ou de manière plus limitée, dans certains des cours consacrés à la pratique traduisante. Cependant, cette situation varie selon la langue et selon le professeur.

11. Nous utilisons des versions d'essai d'outils en accès payant, tels que Wordfast et Trados.

12. Les exercices pratiques sont notre objectif principal et le point de vue adopté est celui du traducteur individuel car le marché de la traduction en Italie est principalement composé de traducteurs indépendants.

13. Les étudiants accomplissant leur stage de traduction acquièrent également une solide expérience du métier et apprennent « sur le tas » à assumer leurs responsabilités vis-à-vis des chefs de projet et des agences de traduction.

14. Les outils de TAO jouent un rôle essentiel dans les jeux de rôle (représentés par un module de 21 heures dirigé par un formateur spécialisé).

15. Nous présentons aux étudiants certains des outils d'aide à la traduction au sein même d’un environnement professionnel, en les montrant en action et en expliquant notamment leurs diverses fonctionnalités. Nous ne les utilisons pas dans nos cours pratiques. Des exposés sont présentés par des étudiants qui les utilisent au sein de plusieurs agences de traduction.

16. Aucun programme en particulier n’est exclusivement dédié aux outils d’aide à la traduction. Cela est principalement dû à une insuffisance des ressources disponibles. En règle générale, nous utilisons les versions d'essai des outils d’aide à la traduction pour réaliser les démonstrations devant les étudiants. Par ailleurs, les étudiants sont encouragés à se familiariser par eux-mêmes aux technologies d’aide à la traduction, soit dans le cadre de leur travail personnel, soit au cours de leur stage. À long terme, notre objectif est de mettre en place un programme de master offrant une spécialisation dans les outils et technologies d'aide à la traduction.

1 Italique ajouté.

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3. Types d'activités liées aux technologies d'aide à la traduction Le but de cette question était de déterminer, parmi les 21 activités de formation citées qui ont recours aux outils et technologies d’aide à la traduction, celles qui étaient obligatoires et celles qui étaient facultatives dans le cadre des différents programmes de master, et de savoir si elles étaient considérées comme une composante plutôt majeure ou plutôt mineure de ces mêmes programmes. Dans les tableaux situés ci-dessous, les activités de formation sont classées par ordre décroissant du nombre de programmes de master qui les rendent obligatoires.

3.1 – Les dix activités de formation les plus importantes

Entre environ 50 et 70% des programmes de master interrogés ont déclaré les activités suivantes comme obligatoires : l'utilisation de mémoires de traduction et de bases de données terminologiques, l’élaboration de bases de données terminologiques et de corpus, l’extraction de données et la gestion de projet. Entre 5 et 13 autres programmes de master proposaient ces mêmes activités en tant que modules facultatifs :

Schéma 6 : Les dix plus importantes activités de formation technologique

Traduction des légendes : □ Obligatoire □ Facultatif □ Important □ Secondaire

• Utilisation de mémoires de traduction • Élaboration de bases de données terminologiques • Extraction de données • Gestion de projet • Utilisation de bases de données terminologiques • Alignement et/ou importation de mémoires de traduction • Élaboration de corpus • Extraction de termes • Analyse de corpus • Utilisation de la traduction automatique

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Cependant, seules les trois plus importantes activités de formation technologique (l'utilisation de mémoires de traduction, l’élaboration de bases de données terminologiques et l'extraction de données) ont été clairement considérées par les établissements interrogés comme des modules « principaux » plutôt que comme des modules « secondaires ». Les sept autres activités sont, quant à elles, représentées de manière plus équilibrée par rapport à cette question. Par ailleurs, chacune des activités figurant parmi les dix modules technologiques les plus importants ne semble pas du tout proposée dans le cadre de 10 à 30 programmes de master (ces résultats, étonnants de prime abord pour des programmes au sein desquels les outils technologiques occupent a priori une place majeure, peuvent s’expliquer au moins en partie par le caractère incomplet des réponses).

Chacune de ces dix activités sont des modules relativement « traditionnels » (et l’on peut même dire fondamentaux) dans le cadre de tout master de traduction qui serait en phase avec son temps et exigeant du point de vue technologique. En outre, elles se prêtent toutes à la formation et à l'évaluation individuelles. Le fait que la gestion de projet2 ait grimpé à la quatrième place reflète probablement le sentiment que celle-ci représente désormais une profession qu’embrassent fréquemment les diplômés en début de carrière. Si la traduction automatique (TA) est utilisée dans le cadre de plus de 30 programmes de master, les établissements interrogés néanmoins la considèrent plus comme facultative/secondaire qu’obligatoire/importante, malgré les prévisions selon lesquelles celle-ci devrait considérablement gagner en importance au sein de la profession au cours des prochaines années.

3.2 – Les activités de formation « moins importantes »

Chacune de ces activités est proposée dans le cadre de 20 à 30 programmes de master, mais elles le sont de plus en plus à titre facultatif et sont considérées comme des modules de moins en moins importants :

2 Il est difficile de déterminer si les établissements interrogés considéraient cette activité comme une compétence professionnelle ou comme une composante des outils de TAO.

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Schéma 7 : Les activités de formation « moins importantes »

Ces activités sont classées au sein de trois catégories :

1. Les activités qui privilégient le point de vue du prestataire de services linguistiques (plutôt que le point de vue du traducteur), telles que l’utilisation d’outils d'assurance de la qualité, de mémoires de traduction et de bases de données terminologiques basées sur serveur, et la personnalisation de moteurs de TA. Les universités désireuses d’acquérir les licences pour pouvoir réaliser ces activités doivent supporter un coût financier non négligeable. Néanmoins, les discours tenus par des experts lors de forums importants organisés à travers le monde, notamment la conférence EMT de 2011, laissent entendre depuis maintenant plusieurs années que toutes ces activités seront plus importantes à l'avenir et que les professeurs devront former les étudiants à celles-ci. Les stages et/ou les formations dispensées par des professionnels employés en interne pourraient contribuer à combler les lacunes actuelles en la matière.

Traduction des légendes : □ Obligatoire □ Facultatif □ Important □ Secondaire

• Outils d’assurance de la qualité • Localisation de sites web • Bases de données terminologiques basées sur serveur • Mémoires de traduction basées sur serveur • Sous-titrage • Publication assistée par ordinateur • Personnalisation de moteurs de TA • Rédaction de pages web • Localisation de logiciels et/ou de jeux vidéo • Audiodescription • Doublage

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2. La traduction multimédia, telle que le sous-titrage, le doublage et l’audiodescription. Toutes ces activités semblent être considérées comme secondaires parmi notre panel (bien qu'il y ait d'autres programmes de master entièrement dédiés à celles-ci), et le coût des logiciels peut être problématique (même si les gratuiciels permettent de réaliser de nombreuses choses). Les formateurs semblent, là encore, ne pas être à la hauteur de la demande des professionnels du secteur dans certains pays.

3. Les services « à valeur ajoutée », tels que la localisation de sites web et la rédaction de pages web, la publication assistée par ordinateur (PAO) et la localisation de logiciels et de jeux vidéo, représentent tous des prestations de plus en plus demandées dans le secteur des langues, mais ces activités ne sont manifestement pas prises en compte dans de nombreux programmes.

Si toutes ces activités sont actuellement jugées comme « accessoires », totalement absentes de nombreux programmes ou généralement considérées comme facultatives et secondaires, les formateurs devront néanmoins probablement s'adapter à des exigences les poussant à enseigner ces mêmes activités à plus grande échelle dans un futur proche. Dans la mesure où l’on peut dire que de nombreux programmes actuels de master, du fait naturellement de leurs origines puisées dans la philologie traditionnelle, voient encore chaque étudiant comme un futur traducteur travaillant de manière isolée plutôt que comme un acteur polyvalent intégré au sein d’un environnement complexe et aux évolutions rapides, cette adaptation pourrait s’avérer être un véritable défi.

3.3 – Commentaires choisis

1. Nous prévoyons de mettre en place une formation à la TA et à la post-édition, ainsi qu'aux outils d'assurance de la qualité.

2. Nous avons l'intention de mettre en place, dans un futur proche, des exercices relatifs aux mémoires de traduction et aux bases de données terminologiques basées sur serveur, ainsi qu’une formation à la traduction multimédia.

3. À partir de 2012, nous mettrons en place un module spécialement consacré à la TA.

4. Nos activités technologiques sont consacrées à l’élaboration de bases de données terminologiques, de glossaires multilingues, etc.

5. Le programme de master comprend un module sur la gestion de projets de traduction. Les aspects relatifs à l'assurance de la qualité et aux outils nécessaires sont traités dans le module obligatoire « Préparation à la profession ».

6. Toutes les activités technologiques susmentionnées sont énumérées à partir du point de vue du consommateur. Nos étudiants se familiarisent également avec l'architecture, les méthodes et les algorithmes, de façon à ce que les traducteurs puissent collaborer de manière plus efficace avec les développeurs de ce genre d'outils.

4. Logiciels de traduction auxquels sont formés les étudiants et licences détenues Les différentes parties de cette question visaient, d’une part, à identifier les outils d’aide à la traduction auxquels sont le plus formés les étudiants dans le cadre des programmes actuels de master et, d’autre part,

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à déterminer le ratio approximatif étudiant/licence (cela donne une indication approximative sur le degré d’accès que peuvent avoir les étudiants à un outil donné, toutes choses égales par ailleurs).

4.1 – Outils d'aide à la traduction auxquels sont le plus formés les étudiants

Dans le tableau ci-dessous, les outils sont classés par ordre décroissant du nombre de programmes de master qui les rendent obligatoires. Il est également indiqué si un outil donné est considéré comme un élément plutôt majeur ou plutôt mineur du programme de master :

Schéma 8 : Les douze plus importants outils d'aide à la traduction

La prépondérance des logiciels issus de SDL International (Trados, MultiTerm) est très nette, alors que leurs grands concurrents traditionnels, tels que Atril Déjà Vu et Star Transit, sont loin derrière. Le nombre de programmes de master qui utilisent encore d’anciennes versions de logiciels, telles que SDL Trados 2007, porte à croire que certains établissements éprouvent des difficultés à actualiser leurs logiciels pour une raison ou pour une autre (manque de fonds, manque de compétence, inertie, etc.). Si ces anciennes versions étaient les seuls outils de TAO auxquels sont formés les étudiants, les diplômés arriveraient sur le marché du travail avec des compétences obsolètes.

4.1 – Licences les plus largement détenues

La situation sur le plan de la détention des licences reflète étroitement la relative popularité des outils de TAO concernés, bien qu'il convienne de noter que les outils gratuits en ligne, tels que Google Translate, Google Translator Toolkit et Wordfast Anywhere ne requièrent pas de licences au sens commercial :

Traduction des légendes : □ Obligatoire □ Facultatif □ Important □ Secondaire

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Schéma 9 : Les douze licences les plus détenues et les ratios étudiant/licence

Les chiffres concernant le ratio étudiant/licence font apparaître des pics généralement situés aux deux extrémités de l’échelle : la plupart des programmes de master semblent en effet disposer soit d’une licence pour chaque étudiant (ratio de 1:1, voire meilleur), soit d’une licence qui est partagée entre quatre étudiants ou plus (ratio de 4:1, voire pire). Cette disparité peut être le reflet de la philosophie d'enseignement du programme de master (plus de démonstrations des professeurs et moins d'exercices pratiques), mais elle peut tout aussi bien être liée à la disponibilité des ressources informatiques, au financement, et au coût des diverses licences. Dans tous les cas, il y a de fortes chances qu’un ratio étudiant/licence élevé soit lié à un accès individuel médiocre aux ressources informatiques et qu’il ait un impact négatif sur la qualité de vie étudiante.

4.3 – Outils d'aide à la traduction auxquels sont le moins formés les étudiants

Les étudiants sont rarement, voire pas du tout, formés à la plupart des autres outils figurant dans la liste du sondage, qui sont largement considérés comme facultatifs/secondaires. Ceux-ci englobent des gratuiciels, tels que OmegaT, et des logiciels, tels que Across, pour lesquels des licences gratuites destinées aux étudiants peuvent être obtenues. Cela signifie que le coût des licences n'est généralement pas un motif fondamental dans le choix des outils. Les outils de localisation, tels que Alchemy Catalyst et Lingobit Localizer, figurent probablement dans cette liste car la localisation de logiciels ne constitue pas encore une priorité pour la plupart des programmes de master (malgré des exceptions bien connues, telles que le Master en technologies de la traduction proposé par la Dublin City University), même s’il convient de noter que SDL Passolo arrive en 6ème position dans la liste des douze plus importants outils d’aide à la traduction :

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Schéma 10 : Les autres outils

Il est difficile de déterminer à partir des schémas 8 à 10 combien d'outils présentés dans le sondage sont des versions intégrales et combien d'entre eux sont des versions d'essai avec diverses limitations, bien qu'un certain nombre de commentaires laissent entendre que les versions d'essai sont assez largement utilisées, notamment dans le cas des outils facultatifs/secondaires pour lesquels l’acquisition d’une licence aurait peu d’intérêt en raison de l'utilisation limitée qu’en feraient les étudiants.

4.4 – Commentaires choisis

1. Autres outils cités par les établissements interrogés : AntConc, Prompt-Reverso, CMapTools, Catscradle 3.5, Alchemy Catalyst 4, WebBudget 2.51, Avral Tramigo, HelpQA 2.1 , HtmlQA 1.4, Toolproof 2.02, Subtitulam, Anaphraseus, ForeignDesk 601, Subtitle Workshop, Wordsmith Tools 5.0, OpenTM2, Fortis, TREFL - Translation Reference Library, Boltran 2, Wordbee Translator Team, Lingotek Strategy.

2. 20 ordinateurs sont équipés de Trados. Cela coûte cher et s’avère complexe en terme de maintenance.

3. Le choix des outils reflète : 1. les besoins des prestataires de services linguistiques au sein desquels les étudiants font leur stage […].

4. Les principaux problèmes : le coût des licences / notre système d'information n’est pas toujours en mesure d’installer tous les différents outils / certains outils occasionnent des problèmes avec le serveur ou connaissent des pannes (ex : MultiTrans et MultiTerm) / nous n'utilisons pas suffisamment les outils à mémoire partagée (plus chers).

5. Formation aux outils d'aide à la traduction et thèmes d'évaluation La cinquième question rassemblait des thèmes visant à saisir et à classer par le degré d’importance accordée une série de différentes approches relatives, d’une part, à la formation aux outils et technologies d’aide à la

Traduction des légendes : □ Obligatoire □ Facultatif □ Important □ Secondaire

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traduction et, d’autre part, à l’évaluation de la maîtrise qu’ont les étudiants de ces mêmes outils et technologies. Les questions étudiées abordaient l'importance relativement supérieure du travail individuel par rapport au travail en groupe, les différents modes d'évaluation, et la place consacrée dans le programme de master à l'histoire et la théorie des outils et technologies d’aide à la traduction, aux pratiques et structures de la profession, à l'externalisation ouverte et aux questions juridiques, et aux aspects ayant trait à la culture informatique de base. La question posée était de savoir tout simplement si ces divers éléments figuraient dans le programme de master de l’établissement interrogé.

5.1 – Les douze thèmes d’évaluation les plus importants

Comme il fallait s’y attendre, les établissements interrogés ont presque unanimement répondu que leurs programmes de master prônaient l’apprentissage par le travail individuel et l’évaluation des étudiants au travers de leur travail personnel, bien que l’apprentissage par le travail en groupe et l'évaluation des étudiants au travers de leur travail collectif soient presque aussi présents. 27 programmes de master introduisent des travaux pratiques dans leur grille d’évaluation, et seuls 11 d’entre eux ne le font pas :

Schéma 11 : Les douze thèmes d’évaluation les plus importants

Traduction des légendes : □ Non □ Oui

• Apprentissage par le travail individuel • Évaluation au travers d’un travail individuel • Principes et théorie des outils d’aide à la traduction • Apprentissage par le travail en équipe/en groupe • Rôles et/ou flux de travaux professionnels • Évaluation au travers d’un travail en équipe/en groupe • Outils utilisés dans le cadre d’un projet de traduction • Secteur de la traduction • Évaluation au travers de travaux pratiques • Outils logiciels

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La théorie et les principes relatifs aux outils d’aide à la traduction sont davantage enseignés que leur histoire. La formation à ces outils à la fois incorporés dans des projets de traduction et considérés comme des logiciels en eux-mêmes occupe une place assez importante dans la liste, à l’instar de l'enseignement des rôles professionnels, des normes et des évolutions du secteur de la traduction.

5.2 – Les autres thèmes d’évaluation

Certains des thèmes prenant depuis peu de l’importance dans le secteur de la traduction, tels que la post-édition, l'externalisation ouverte et les questions juridiques, sont plus faiblement représentés (bien que ceux-ci soient encore tous traités dans la moitié environ des programmes des établissements interrogés) :

Schéma 12 : Les autres thèmes d’évaluation

• Normes du secteur de la traduction • Histoire et développement des outils d’aide à la traduction

Traduction des légendes : □ Non □ Oui

• Gestion de fichiers et/ou sécurisation de données • Apprentissage à partir de manuels et/ou de systèmes d’aide • Post-édition • Externalisation ouverte • Questions juridiques • Évaluation au travers d’un mémoire • Compétences avancées en bureautique • Examens de certification professionnelle • Évaluation au travers d’une dissertation générale • Évaluation au travers d’examens de certification

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Les compétences génériques clés (gestion de fichiers et sécurisation de données, connaissances avancées en bureautique (macros, templates, échange de données), apprentissage à partir de manuels et/ou de systèmes d’aide) semblent également considérées, peut-être de manière surprenante, comme des savoir-faire de moindre importance par de nombreux programmes de master (reportez-vous néanmoins à la section « Commentaires choisis » située ci-dessous).

L'évaluation au travers d’un mémoire ou d’une dissertation générale semble être une pratique tout à fait secondaire : la maîtrise des outils et technologies d’aide à la traduction semble être en effet principalement évaluée au travers de travaux pratiques. Les examens de certification professionnelle (par exemple ceux mis en place par SDL International) sont proposés dans le cadre de nombreux programmes de master (13), mais seuls deux d’entre eux y ont recours à des fins d'évaluation. Cela semble indiquer que l'évaluation académique, bien qu’ancrée au sein d’un contexte de formation, est différente du type d'évaluation auquel a recours SDL. Il serait alors intéressant d'approfondir ce sujet.

5.3 – Importance respective des thèmes d’évaluation

Le pourcentage des réponses qui ont classé les différents thèmes d’évaluation comme « importants » ou « très importants » correspond étroitement au degré de présence de ces mêmes thèmes d’évaluation au sein des programmes des établissements interrogés :

Schéma 13 : Les douze thèmes d’évaluation les plus importants

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Schéma 14 : Les thèmes d’évaluation les moins importants

Traduction des légendes : □ Non □ Oui

• Apprentissage par le travail individuel • Évaluation au travers d’un travail individuel • Apprentissage par le travail en groupe • Outils utilisés dans le cadre d’un projet de traduction • Évaluation au travers d’un travail en groupe • Évaluation au travers de travaux pratiques • Rôles et/ou flux de travaux professionnels • Normes du secteur de la traduction • Principes et théorie des outils d’aide à la traduction • Outils logiciels • Post-édition • Secteur de la traduction

Traduction des légendes : □ Non □ Oui

• Gestion de fichiers et/ou sécurisation de données • Questions juridiques • Externalisation ouverte • Évaluation au travers d’un mémoire • Apprentissage à partir de manuels et/ou de systèmes d’aide • Examens de certification professionnelle • Histoire et développement des outils d’aide à la traduction • Compétences avancées en bureautique • Évaluation au travers d’examens de certification • Évaluation au travers d’une dissertation générale

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5.4 – Commentaires choisis

1. Notre approche est essentiellement d’ordre pratique et repose sur une grande variété de modes d’évaluation, avec notamment un travail à la fois personnel et collectif sur des projets de traduction professionnels.

2. L’essentiel de la charge de travail des étudiants est consacré à l'autoformation. Un des objectifs du programme est de développer ainsi les aptitudes des étudiants au travail individuel et au travail collectif encadré.

3. De nombreux thèmes, pourtant classés comme « très importants » dans le sondage, ne sont pas régulièrement enseignés du fait du nombre limité d’heures de cours.

4. Nous partons du principe que les étudiants s’inscrivant au programme de master disposent déjà de compétences de base en bureautique, mais nous percevons néanmoins la nécessité de développer à l’avenir les thèmes relatifs à la sécurisation des fichiers et aux compétences avancées en bureautique au sein du programme.

5. Tous les outils d’aide à la traduction n’ont pas le même degré de développement et donc d’efficacité selon nos différentes langues de travail. C’est pourquoi nous devons combiner l’évaluation du travail individuel avec l’évaluation du travail d’équipe.

6. Il semble assez indispensable que les étudiants en traduction soient conscients des implications économiques, juridiques, commerciales et professionnelles des principaux logiciels actuellement utilisés, eu égard à leur future carrière et future éthique professionnelle.

6. Formation du personnel enseignant, ressources informatiques et assistance technique La sixième question visait à savoir, d’une part, quel genre de personne forme actuellement les étudiants aux outils et technologies d’aide à la traduction dans le cadre des programmes de master et, d’autre part, quel est son niveau de qualification professionnelle et son niveau d'expérience. Le second objectif de la question était de dresser le tableau des ressources informatiques et de l’assistance technique qui sont mises à la disposition des étudiants et du personnel enseignant.

6.1 – Les professeurs et leurs qualifications

Il n’est peut-être pas surprenant, pour une activité professionnelle enseignée depuis peu à l’université, de constater que seule une minorité de programmes de master (37,5%) font uniquement appel au personnel universitaire pour former les étudiants aux outils d’aide à la traduction. 69% des programmes de master font appel à des professionnels extérieurs à l’établissement et 42,5% d’entre eux ont recours à ces mêmes professionnels pour assurer plus de la moitié de leur formation aux outils et technologies d’aide à la traduction :

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Schéma 15 : Les professeurs et leurs qualifications

Dans 46,3% des programmes des établissements interrogés, plus de la moitié du personnel enseignant dispose d’une qualification reconnue en matière de technologies d’aide à la traduction. Dans 42% de ces programmes, moins de la moitié du personnel enseignant dispose d’une telle qualification, et 29% d’entre eux ne disposent d’aucun enseignant ayant une qualification reconnue en matière d’outils d’aide à la traduction. Ces chiffres n’ont rien de surprenant dans la mesure où le développement des technologies d’aide à la traduction est extrêmement récent : c'est probablement pourquoi les diplômés de programmes de master (et peut-être de doctorat) retournent désormais à l’université en tant que formateurs, à côté des professionnels du secteur.

Les chiffres qui suivent contrastent quelque peu avec la situation observée sur le plan des qualifications : dans 72,5% des programmes de master, plus de la moitié du personnel enseignant dispose d’au moins 5 ans d'expérience dans la formation aux outils d’aide à la traduction, alors que moins de la moitié du personnel enseignant dispose de cette même expérience dans 18,4% de ces programmes, et qu’aucun enseignant ne dispose d’au moins 5 ans d’expérience dans la formation aux outils d’aide à la traduction dans 23% des programmes de master. Ce dernier chiffre peut essentiellement s’expliquer par le nombre important de programmes de master qui existent depuis moins de cinq ans. D'un autre côté, certains programmes de

Traduction des légendes : □ Non □ Oui

• Recours au personnel universitaire salarié uniquement • Recours à des professionnels extérieurs à l’établissement • Recours à plus de 50% à des professionnels extérieurs à l’établissement • Personnel enseignant formé à plus de 50% aux outils d’aide à la traduction • Personnel enseignant formé à moins de 50% aux outils d’aide à la traduction • Aucun enseignant formé aux outils d’aide à la traduction • Plus de 50% du personnel enseignant dispose d’au moins 5 ans d’expérience • Moins de 50% du personnel enseignant dispose d’au moins 5 ans d’expérience • Aucun enseignant ne dispose d’au moins 5 ans d’expérience

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master plus anciens font probablement appel à du personnel enseignant doté d’une grande expérience dans la formation aux outils et technologies d’aide à la traduction mais disposant de peu, voire d’aucune qualification dans ce domaine.

6.2 – Postes de travail, serveurs et assistance

Sur le plan des ressources informatiques mises à la disposition du personnel enseignant et des étudiants, près de 75% des programmes des établissements interrogés offrent un ratio de 1:1, voire meilleur, concernant la proportion d’étudiants par poste de travail équipé d’outils d’aide à la traduction, alors que 28,6% de ces programmes affichent un ratio de 2:1 et que seuls 3% d’entre eux présentent un ratio de 3:1, voire pire :

Schéma 16 : Ratios étudiant/poste de travail, serveurs et assistance

Près de 40% des programmes de master disposent de leurs propres serveurs dédiés et un nombre équivalent d’entre eux partagent leurs serveurs avec d’autres programmes spécialisés. Il semble donc largement admis que les programmes de master en traduction ont des besoins qui vont au-delà des simples serveurs institutionnels génériques.

Traduction des légendes : □ Non □ Oui

• Ratio étudiant/poste de travail de 1:1 • Ratio étudiant/poste de travail compris entre 1:1 et 2:1 • Ratio étudiant/poste de travail de 3:1, voire pire • Outils d’aide à la traduction utilisables en dehors des cours • Outils d’aide à la traduction utilisables depuis chez soi • Serveur(s) dédié(s) à la traduction • Serveur(s) spécialisé(s) mutualisé(s) • Serveur(s) institutionnel(s) générique(s) • Assistance technique dédiée à la traduction • Assistance technique mutualisée • Assistance institutionnelle générique

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31,6% des programmes de master disposent d’une assistance technique qui leur est dédiée et 57,9% d’entre eux partagent leur assistance technique avec d'autres programmes spécialisés. En outre, près de 90% des programmes de master peuvent faire appel à des techniciens dont les compétences dépassent le simple savoir-faire institutionnel générique. Cependant, certains commentaires tendent à nuancer ce tableau positif en soulignant régulièrement le problème que constitue le fait de dépendre excessivement d’une seule personne dotée, qui plus est, de compétences limitées en matière à la fois d’enseignement et d’assistance.

6.3 – Commentaires choisis

1. Si l’assistance technique s'améliore, des problèmes surgissent néanmoins du fait du manque d'expérience de notre personnel technique par rapport aux outils d’aide à la traduction. Notre objectif est d’accroître la proportion du personnel universitaire formé, non seulement par principe mais aussi parce que coordonner une multitude de professionnels extérieurs à l’établissement est un vrai casse-tête !

2. Le personnel enseignant se compose de formateurs certifiés SDL Trados et nous sommes un centre de formation agréé.

3. Nous avons un collègue, le directeur informatique de l’école, qui a suivi une formation et qui dispose désormais d’une expérience dans la formation des étudiants en licence, master et doctorat aux outils et technologies d’aide à la traduction. Il est notre principal expert, soutenu par des représentants du secteur de la traduction qui participent à l’enseignement du programme.

4. La formation aux outils de TAO a été lancée il y a quatre ans. C’est pourquoi notre personnel formé se compose de personnes relativement jeunes, choisies parmi nos étudiants titulaires d’un master ou d’un doctorat.

5. Les membres du personnel enseignant qui assurent les cours obligatoires sont autodidactes, même s’ils ont reçu une formation reconnue en matière de terminologie.

6. Nous disposons d’un personnel enseignant hautement qualifié et d’un laboratoire tout à fait performant, afin de former les étudiants aux outils d’aide à la traduction.

7. La formation des membres du personnel enseignant ou plutôt leur qualification en matière de technologies d’aide à la traduction constitue l’un de nos principaux problèmes, dans la mesure où l'université ne considère pas encore qu’une telle qualification soit indispensable lorsqu’il s’agit de recruter de nouveaux professeurs. En outre, le turn-over des enseignants augmente. Enfin, il est possible d’embaucher des professionnels extérieurs à l’établissement, mais ceux-ci sont mal payés par l'université.

8. Concernant le personnel d’assistance technique, la situation évolue actuellement en faveur d’un accroissement de la centralisation. C’est pourquoi nous pourrions perdre à la fois le personnel et les serveurs qui nous sont dédiés.

9. Nous avons un professeur qui enseigne le module relatif aux outils de TAO. C’est un formateur certifié SDL Trados et un ancien traducteur professionnel, qui utilise les outils de TAO depuis huit ans.

7. Bonnes pratiques 75% des établissements interrogés ont considéré que leur programme incarnait les bonnes pratiques dans un ou plusieurs de ses éléments spécifiques, et une proportion identique d’établissements ont estimé que la motivation générale qui présidait à leur programme était de représenter les bonnes pratiques. Cependant,

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seuls un peu plus de 40% d’entre eux ont accepté que leurs bonnes pratiques fassent l’objet d’une étude de cas, bien que près de 60% de ces mêmes programmes aient été disposés à communiquer plus amplement sur leurs bonnes pratiques.

Sous réserve des précautions appropriées, environ 40% des établissements interrogés ont déclaré être prêts à élaborer des didacticiels (manuels, fichiers types, etc.) pour une banque de ressources en ligne, et un pourcentage équivalent d’établissements ont affirmé promouvoir la pratique des données générées par les étudiants, sous réserve de précautions similaires.

8. Perspectives d'avenir Dans la huitième question, les établissements interrogés étaient invités à classer une série d’opportunités et menaces futures selon leur probabilité estimée de survenir dans les cinq prochaines années. De manière très claire, toutes les opportunités ont été classées plus haut que n’importe quelle menace, ce qui laisse à penser que les établissements interrogés étaient globalement optimistes et qu’ils s'attendent à l’avenir à un développement de la formation aux outils et technologies d’aide à la traduction.

8.1 – Opportunités

Les résultats obtenus montrent que les établissements interrogés s’attendent clairement à une augmentation des inscriptions chez les étudiants, mais aussi à un accroissement de la participation des professionnels du secteur de la traduction, et enfin à une hausse du personnel enseignant formé. S’ils s’attendent clairement à des changements, ces mêmes établissements expriment en revanche plus de doutes quant à la demande en matière de nouveaux programmes de master, notamment en matière de programmes collaboratifs. Par ailleurs, les établissements interrogés s'attendent également à ce que la gamme et la complexité des outils d’aide à la traduction continuent de s’accroître, comme elles l'ont fait au cours des deux dernières décennies :

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Schéma 17 : Opportunités

Cependant, il peut sembler irréaliste de projeter tout simplement cette tendance dans l'avenir. Si les outils d’aide à la traduction devenaient au contraire plus simples et plus conviviaux, il y aurait moins de besoins en matière de formation spécialisée au niveau du master. Les deux évolutions que les établissements interrogés ont considérées comme assez probables, à savoir la migration vers le Cloud et le développement de la traduction automatique, pourraient chacune modifier radicalement le marché de la traduction ainsi que la manière dont ses acteurs utilisent les outils et technologies d’aide à la traduction.

8.2 – Menaces

Les deux plus grands freins aux évolutions futures que les établissements interrogés ont identifiés ne sont pas d’ordre technique mais institutionnel : il s’agit, selon eux, du manque de fonds et du manque de soutien officiel (universitaire, gouvernemental).

Traduction des légendes :

□ Très peu probable □ Peu probable □ Neutre □ Probable □ Très probable

• Développement des outils d’aide à la traduction • Augmentation des inscriptions chez les étudiants • Accroissement de la complexité des outils d’aide à la traduction • Accroissement du rôle des professionnels du secteur de la traduction • Introduction d’outils d’aide à la traduction différents • Migration des outils d’aide à la traduction vers le Cloud • Accroissement de l’importance de la traduction automatique • Nouveaux enseignants formés aux outils d’aide à la traduction • Nouveau(x) programme(s) de master • Introduction de la formation en ligne • Programme(s) collaboratif(s)

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22 établissements interrogés (51%) ont estimé que le manque de fonds allait probablement, voire très probablement, freiner les évolutions futures, et seuls 8 d’entre eux (19%) ont considéré qu’il est peu probable, voire très peu probable, que celui-ci constitue un problème à l’avenir.

Schéma 18: Menaces

14 établissements interrogés (33%) ont estimé que le manque de soutien institutionnel était probablement, voire très probablement, un frein aux évolutions futures, mais 18 d’entre eux (42%) ont considéré qu’il est peu probable, voire très peu probable, que celui-ci constitue un problème à l’avenir.

Le manque de ressources informatiques était également redouté par 14 établissements interrogés, mais 21 d’entre eux (49%) ont estimé qu’il est peu probable, voire très peu probable, que celui-ci constitue un problème à l’avenir.

Le manque d’enseignants formés aux outils d’aide à la traduction a été considéré comme un possible problème par 9 établissements interrogés (22%), mais 21 d’entre eux (49%) ont estimé qu’il est peu probable, voire très peu probable, que celui-ci soit un frein aux évolutions futures.

Seuls six établissements interrogés (14%) nourrissaient des inquiétudes par rapport au manque d’assistance technique, alors que 20 d’entre eux (47%) ont considéré qu’il est peu probable que celui-ci constitue un problème à l’avenir, et que près de 40% de ces mêmes établissements ont répondu de manière neutre (comme s’ils n’étaient apparemment pas concernés par ce sujet).

Traduction des légendes :

□ Très peu probable □ Peu probable □ Neutre □ Probable □ Très probable

• Manque de fonds • Manque de soutien officiel • Manque de ressources informatiques • Manque d’enseignants formés aux outils d’aide à la traduction • Manque d’assistance technique

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8.3 – Commentaires choisis

1. Bien qu'il y ait toujours une demande pressante des étudiants ACTUELS pour obtenir plus d'heures de travaux pratiques consacrés aux outils d’aide à la traduction (qu'ils voient comme la clé du succès), nos étudiants DIPLÔMÉS ont toujours affirmé, avec le recul, que les compétences de base qu’ils ont acquises en matière de traduction au cours de leur formation sont bien plus importantes, et que l'apprentissage pratique effectué sur le tas s’opère finalement de manière rapide et facile, grâce à leur formation de base. Néanmoins, nous sommes bien conscients de la nécessité de suivre les évolutions du secteur de la traduction et nous prévoyons ainsi de mettre en place des cours consacrés à la traduction automatique, à la pré-édition et à la post-édition à partir de l'année prochaine.

2. La collaboration avec les professionnels de la traduction et la faculté d’ingénierie va s’accroître. Un plus grand nombre d'études analytiques seront menées dans le cadre des stages et des mémoires de master.

3. Un important projet vise à mettre en place des mémoires de traduction et des bases de données terminologiques basées sur serveur. Cette opération étant à l’heure actuelle particulièrement onéreuse, nous cherchons en ce moment des solutions destinées à alléger son coût.

4. L’évolution des frais d’inscription en master est l’objet d’une grande incertitude au Royaume-Uni : si ceux-ci augmentent dans les mêmes proportions que les frais d’inscription en licence, les marchés britannique et européen pour les masters en traduction pourraient être sévèrement touchés et certainement amenés à se restreindre de façon spectaculaire.

5. Les futures évolutions en matière de technologies d’aide à la traduction nécessiteront de mettre plus l'accent sur la révision et l'évaluation des traductions automatiques, et la terminologie occupera une place plus importante.

6. De plus en plus d'étudiants amènent leur propre ordinateur, ou un autre appareil, qui intègre déjà les technologies d'aide à la traduction. Pour la plupart d’entre eux, la technologie est déjà une composante permanente du processus de traduction. Ils deviendront ainsi moins dépendants des salles et installations informatiques classiques, et l'enseignement devra alors s’adapter en conséquence.

7. En ces temps de crise économique, il y a peu de chances que notre module consacré aux technologies d’aide à la traduction connaisse de nouvelles évolutions.

8. ??? Si les étudiants n'ont pas les moyens financiers suffisants pour s'inscrire aux programmes de master ???

9. Nos futurs projets visent à mettre en place une formation à différents types de traduction ainsi que de nouvelles méthodes d’enseignement (par ex. la formation en ligne) […].

10. Je m'attends à ce que le nombre d’inscriptions chez les étudiants (au niveau du master) ne bouge pas, mais il y a en revanche une demande croissante pour des cours en formation continue et des cours de remise à niveau, et nous souhaiterions donc investir dans ces formations. (b) Le master sera un programme s’étalant dorénavant sur deux ans et la localisation deviendra une matière obligatoire pour les étudiants qui s’inscrivent à la mineure en traduction professionnelle. Ces mêmes étudiants devront également effectuer un exercice simulant la mise en place d’une agence de traduction ainsi que la recherche et la gestion d’une commande.

11. L’une des caractéristiques de notre université à l’heure actuelle est sa réticence à anticiper les évolutions futures et à envisager de nouveaux projets dans le domaine des humanités.

12. Nous nous attendons à une démocratisation de l’accès aux outils d’aide à la traduction grâce au développement du Cloud, mais également à un plus grand partage des bases de données ainsi qu’à un plus grand nombre de possibilités d’élaborer des mémoires de traduction de grande qualité.

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13. Bien que nous soyons conscients de l’accroissement et de la complexification perpétuels des technologies d’aide à la traduction, nous adoptons néanmoins une approche consistant à nous tenir aux exigences des personnes qui embauchent nos étudiants, notamment en matière de maîtrise des outils d’aide à la traduction.

14. Les traducteurs deviendront plus des post-éditeurs de traductions automatiques ou de traductions réalisées en amateur ou en externalisation ouverte. La demande en matière de traduction continuera d'augmenter pendant un certain temps, de même que la variété des possibilités dans ce domaine. Cependant, les trois modes de traduction énoncés ci-dessus compliqueront la tâche des traducteurs diplômés et des programmes de master en traduction lorsque ceux-ci devront convaincre le secteur de la traduction de leur expertise supplémentaire [= valeur ajoutée ?].

9. Conclusions Malgré l’abondance des données qualitatives et quantitatives recueillies grâce au sondage, il demeure néanmoins difficile de se faire une idée précise de la manière dont les outils et technologies d’aide à la traduction sont intégrés aux programmes de master. De nombreuses différences se dessinent incontestablement quant à l’intégration de ces outils et technologies, à l’instar des méthodologies employées. Cependant, il est possible de dégager quelques conclusions générales, à la fois par rapport aux pratiques actuelles et aux pratiques futures :

9.1 – Pratiques actuelles

1. Concernant les outils d’aide à la traduction auxquels sont actuellement formés les étudiants, on peut noter une forte domination de SDL International sur le marché, qui repose sur la bonne conception de son programme universitaire et de son système de certification élaborés à l’attention des traducteurs et des chefs de projet.

2. De fortes disparités apparaissent nettement entre les programmes de master quant à la détention de licences logicielles, sachant que certains d’entre eux utilisent très fréquemment des versions d’essai. Il serait clairement préférable pour les étudiants que ces différents programmes soient plus sur un pied d’égalité.

3. Il existe un consensus général sur l'importance que revêtent les travaux pratiques et collectifs dans le cadre, d’une part, de la formation aux outils et technologies d’aide à la traduction et, d’autre part, de l’évaluation de la maîtrise qu’ont les étudiants de ces mêmes outils et technologies.

4. Les stages sont largement perçus comme un lien important entre l’université et le monde professionnel.

5. Le personnel universitaire occupe actuellement une position quelque peu ambiguë dans le cadre de la formation aux outils et technologies d’aide à la traduction : en effet, de nombreux enseignants semblent avoir une certaine expérience, mais peu d’entre eux disposent d’une qualification reconnue.

6. La manière d’utiliser et de gérer les professionnels « achetés » qui forment les étudiants aux outils d’aide à la traduction est une problématique récurrente.

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7. Au sein de nombreux programmes, il semble toujours y avoir un fossé entre les enseignants qui forment les étudiants aux outils et technologies d’aide à la traduction et les autres professeurs (par ex. les professeurs de traduction) qui ne considèrent pas cette activité comme faisant partie de leur travail. Un des problèmes actuels est donc de savoir comment faire participer ce second groupe de professeurs à des activités liées aux outils d’aide à la traduction et comment surmonter leur réticence à l’égard des technologies linguistiques. Sinon, le divorce qui survient souvent entre la pratique traduisante et la formation aux outils d’aide à la traduction risque d’être consommé.

9.2 – Pratiques futures

1. Il semble que les thèmes énoncés ci-dessous n’occupent actuellement qu’une place secondaire, voire marginale, au sein de la plupart des programmes, mais leur impact potentiel sur la formation aux outils et technologies d’aide à la traduction, telle qu’elle sera dispensée à l'avenir, nécessite d'être mieux cerné :

a. Localisation (de logiciels, de jeux vidéo et de sites web)

b. Post-édition (« faire le strict minimum »)

c. Formation en ligne (méthodologie ?)

d. Gestion des flux de travaux basée sur serveur (coût ?)

e. Traduction basée sur le Cloud : rendra-t-elle superflus la plupart des outils actuels ?

2. Le sondage prévoit un développement non seulement des stages, mais également des agences de traduction fictives au sein des programmes de master, qui servent de base à des travaux de groupe eux-mêmes susceptibles de réduire le fossé entre l'université et le monde professionnel. D’autres domaines universitaires (médecine, sciences, ingénierie, droit …) peuvent très largement fournir du matériel de première main en guise de soutien à ces activités.

3. Un des problèmes majeurs implicitement soulevés par le sondage concerne les disparités entre les différents établissements et, dans une certaine mesure, entre les différents pays en matière de licences de logiciels de traduction. Il est clairement dans l'intérêt des traducteurs étudiants d’être mis en contact avec les versions intégrales des derniers logiciels. De la même façon, les vendeurs de logiciels ont tout intérêt à ce que la prochaine génération de traducteurs connaisse bien leurs produits. Pour l’heure, chaque établissement procède à l’acquisition de logiciels en fonction des ressources dont il dispose. Est-ce que cette acquisition pourrait néanmoins être mutualisée à l’avenir, à travers un système de contrats de licence communs ?

4. La volonté de nombreux établissements interrogés de partager les ressources pédagogiques ainsi que les données produites par les étudiants (sous réserve des précautions appropriées) annonce en toute logique le développement souhaitable d'une plate-forme destinée à la collaboration en ligne.

* * *