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PROPOSITIONS DE LECTURES ROMANS / ESSAIS POUR LES FUTURS ELEVES DE 2 nde et de 1 ère BONNES LECTURES A TOUTES ET A TOUS ! En 1990, au Japon, Amélie est engagée comme interprète chez Yumimoto, une entreprise d'import-export. Elle pense que son rêve de vivre comme une Japonaise va pouvoir se réaliser. Mais, très vite, elle sent bien que la réalité du système Yumimoto obéit à d'autres lois que celles de son désir. Stupeur et Tremblements est le récit rétrospectif d'une expérience d'aliénation vécue par Amélie Nothomb au sein d'une entreprise japonaise. L'auteur a choisi de traiter cet épisode romanesque sur un mode humoristique, parfois ironique amenant ainsi le lecteur à rire d'événements pourtant traumatiques. Comment l'individu peut-il réagir au processus d'humiliation mené par un groupe ? Comment gérer la violence et la folie de l'Autre ? Comment leur résister avec les mots ? CDI Vint le moment où la souffrance des autres ne leur suffit plus : il leur en fallut le spectacle. A.N. Une petite fable cynique jonglant à souhait avec le beau et le laid, le bien et le mal.

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PROPOSITIONS DE LECTURES ROMANS / ESSAIS

POUR LES FUTURS ELEVES DE 2nde et de 1ère

BONNES LECTURES A TOUTES ET A TOUS !

En 1990, au Japon, Amélie est engagée comme interprète chez Yumimoto, une entreprise d'import-export. Elle pense que son rêve de vivre comme une Japonaise va pouvoir se réaliser. Mais, très vite, elle sent bien que la réalité du système Yumimoto obéit à d'autres lois que celles de son désir. Stupeur et Tremblements est le récit rétrospectif d'une expérience d'aliénation vécue par Amélie Nothomb au sein d'une entreprise japonaise. L'auteur a choisi de traiter cet épisode romanesque sur un mode humoristique, parfois ironique amenant ainsi le lecteur à rire d'événements pourtant traumatiques. Comment l'individu peut-il réagir au processus d'humiliation mené par un groupe ? Comment gérer la violence et la folie de l'Autre ? Comment leur résister avec les mots ?

CDI

Vint le moment où la souffrance des autres ne leur suffit plus : il leur en fallut le spectacle. A.N. Une petite fable cynique jonglant à souhait avec le beau et le laid, le bien et le mal.

«Non, se disaient maintenant les frères gitans, leurs vies n'étaient pas si misérables. Ils n'étaient pas les plus pauvres. Ils n'étaient pas des rampants sans feu ni lieu, puisqu'ils avaient des camions, des caravanes, et de belles femmes qui portaient de jeunes enfants. Que pouvait-on demander de plus à la vie ? » Sur un terrain vague subsiste un clan de Gitans indifférents à la société, à ses règles et à son confort. Leur existence est marquée par les naissances, les petites et les grandes fêtes. Un beau jour, une bibliothécaire déterminée et généreuse se met en tête de faire découvrir la magie de la lecture aux enfants. Se nouent alors des relations de complicité. Car ce que découvre cette étrangère, par-delà la misère et la brutalité, c'est une chaleur particulière, la tendresse, et cette beauté qu'ont les femmes dans le dévouement. Quelque chose d'impalpable qu'on nomme l'humanité.

CDI

L’été s’achève à Plaka, un village sur la côte nord de la Crète. Alexis, une jeune Anglaise diplômée d’archéologie, a choisi de s’y rendre parce que c’est là que sa mère est née et a vécu jusqu’à ses dix-huit ans. Une terrible découverte attend Alexis qui ignore tout de l’histoire de sa famille : de 1903 à 1957, Spinalonga, l’île qui fait face à Plaka et ressemble tant à un animal alangui allongé sur le dos, était une colonie de lépreux... et son arrière-grand-mère y aurait péri. Quels mystères effrayants recèle cette île que surplombent les ruines d’une forteresse vénitienne ? Pourquoi, Sophia, la mère d'Alexis, a-t-elle si violemment rompu avec son passé ? La jeune femme est bien décidée à lever le voile sur la déchirante destinée de ses aïeules et sur leurs sombres secrets... Bouleversant plaidoyer contre l'exclusion, L'Île des oubliés, traduit dans vingt-cinq pays et vendu à plus de deux millions d'exemplaires, a conquis le monde entier.

Il s'appelle Birahima, il a dix ou douze ans et, comme beaucoup d'enfants, il joue au petit soldat avec une mitraillette. "C'est facile. On appuie et ça fait tralala." Sauf qu'ici, l'arme est bien réelle et les morts ne se comptent plus. Birahima fait partie de ces orphelins qui ont tout perdu et n'ont d'autre recours, malgré leur jeune âge, que de devenir des sortes de mercenaires dans les guerres tribales qui déchirent des pays comme le Liberia ou la Sierra Leone, les fameux enfants-soldats. Le tableau est atroce : c'est le règne du grand banditisme sous couvert d'activités soi-disant révolutionnaires, des massacres de populations civiles, les pires horreurs. "Mais Allah n'est pas obligé d'être juste avec toutes les choses qu'il a créées ici-bas." Tout est vrai, hélas, dans le livre d'Ahmadou Kourouma, qui n'est cependant pas un document mais bien un roman. Ce qui rend encore plus percutante l'horreur racontée par un enfant, avec un humour terrible, qui renvoie chacun à ses responsabilités et à sa mauvaise conscience.

CDI

La jeune et ravissante Griet est engagée comme servante dans la maison du peintre Vermeer. Nous sommes à Delft, au dix-septième siècle, l'âge d'or de la peinture hollandaise. Griet s'occupe du ménage et des six enfants de Vermeer en s'efforçant d'amadouer l'épouse, la belle-mère et la gouvernante, chacune très jalouse de ses prérogatives. Au fil du temps, la douceur, la sensibilité et la vivacité de la jeune fille émeuvent le maître qui l'introduit dans son univers. À mesure que s'affirme leur intimité, le scandale se propage dans la ville...

CDI

C'est à La Hague - un bout du monde à la pointe du Cotentin - que la narratrice est venue se réfugier. Elle arpente les landes, observe les oiseaux migrateurs... et Lambert, homme mystérieux et

tourmenté aperçu un jour de tempête, et qui n'a cessé depuis lors d'éveiller sa curiosité.

Bien qu'il soit gros, donc un peu encombrant, c'est le roman qu'il faut emporter en vacances - ou acheter sur place si l'on reste en France -, car on ne peut que le lire d'une traite, suivre avec passion la narratrice dans un petit village côtier du Cotentin, à la pointe de la Hague, riche de mystères. Même si l'on n'a généralement pas le goût des romans touffus, à multiples personnages et rebondissements, on est conquis par Les Déferlantes, de Claudie Gallay. Elle qui vit loin au sud de la Hague, dans le Vaucluse, donne avec ce cinquième livre, à 47 ans, un texte de maturité et de parfaite maîtrise du récit. Si l'on a déjà lu Claudie Gallay, on connaît les subtilités de sa narration, sa manière de faire surgir les souvenirs, de laisser aux sentiments leurs ambiguïtés, de révéler des secrets enfouis... Les Déferlantes est un magnifique roman maritime, bien qu'on reste sur la côte. La mer et le vent sont ici des personnages à part entière. (Josyane Savigneau - Le Monde du 4 juillet 2008)

CDI

Jackson, Mississippi, 1962. Dans quelques mois, Martin Luther King marchera sur Washington pour défendre les droits civiques. Mais dans le Sud, toutes les familles blanches ont encore une bonne noire, qui a le droit de s'occuper des enfants mais pas d'utiliser les toilettes de la maison. Quand deux domestiques, aidées par une journaliste, décident de raconter leur vie au service des Blancs dans un livre, elles ne se doutent pas que la petite histoire s'apprête à rejoindre la grande, et que leur vie ne sera plus jamais la même. Passionnant de bout en bout, "La Couleur des sentiments" a bouleversé l'Amérique et déjà conquis plus de deux millions de lecteurs, parmi lesquels un certain Steven Spielberg.

CDI

Extrait : Les enfants quittaient la classe un à un, abandonnaient leurs coloriages et se levaient de leurs chaises miniatures pour se précipiter dans les bras de leurs parents sous le regard bienveillant de l'institutrice, une fille timide et fluette à qui je n'avais rien eu à reprocher en presque trois mois. En guise d'adieu, Manon l'avait embrassée sur les lèvres et l'instit n'avait

pas bronché, les yeux brillants elle nous avait souhaité bonne chance : aller vivre au bord de l'eau elle nous enviait. J'ai rejoint Manon dans le fond de la pièce, au beau milieu des étals de légumes en plastique elle serrait Hannah contre son coeur, elles s'accrochaient l'une à l'autre, inquiètes de se perdre. C'était une gamine pâlotte dont j'ignorais si elle était seulement douée de parole. Je l'avais pourtant accueillie deux ou trois fois à la maison, elles avaient joué tout l'après-midi, planquées sous le tamaris dont les branches tombaient si bas qu'elles faisaient une cabane, je ne les avais vues qu'à peine, le temps de leur servir un verre de lait un bout de pain un morceau de chocolat pour le goûter, elles avaient avalé ça assises à la table en fer rouillée, peinture blanche écaillée par endroits. Parfois, la petite Hannah levait les yeux vers la tour B des Bosquets, elle y vivait et ça devait lui sembler étrange cette vision inversée des choses, de sa chambre elle pouvait nous voir dans le jardin, mais c'était devenu si rare, c'était si loin les nuits d'été la musique, la guirlande dans le vieux cerisier la fumée du barbecue, les bières et tous les voisins qui rappliquaient, les derniers temps je ne prenais même plus la peine d'ouvrir les volets et tout était à l'abandon.

Une autre lettre de Loïc. Elles sont rares. Quelques phrases griffonnées sur un papier. Il va bien. Il n’a pas pardonné. Il ne rentrera pas. Il l’aime. Rien d’autre. Rien sur son départ précipité. Deux ans déjà qu’il est parti. Peu après qu Claire ait obtenu son bac. De retour de vacances, il n’était plus là. Son frère avait disparu, sans raison. Sans un mot d’explication. Claire croit du bout des lèvres à une dispute entre Loïc et son père. Demain, elle quittera son poste de caissière au supermarché et se rendra à Portbail. C’est de là-bas que la lettre a été postée. Claire dispose d’une semaine de congé pour retrouver Loïc. Lui parler. Comprendre

Extrait

Qui sème le désir - Marx change totalement ma vision du monde, m'a déclaré ce matin le petit Pallières qui ne m'adresse d'ordinaire jamais la parole. Antoine Pallières, héritier prospère d'une vieille dynastie industrielle, est le fils d'un de mes huit employeurs. Dernière éructation de la grande bourgeoisie d'affaires - laquelle ne se reproduit que par hoquets propres et sans vices -, il

rayonnait pourtant de sa découverte et me la narrait par réflexe, sans même songer que je puisse y entendre quelque chose. Que peuvent comprendre les masses laborieuses à l'oeuvre de Marx ? La lecture en est ardue, la langue soutenue, la prose subtile, la thèse complexe. Et c'est alors que je manque de me trahir stupidement. - Devriez lire l'Idéologie allemande, je lui dis, à ce crétin en duffle-coat vert sapin. Pour comprendre Marx et comprendre pourquoi il a tort, il faut lire l'Idéologie allemande. C'est le socle anthropologique à partir duquel se bâtiront toutes les exhortations à un monde nouveau et sur lequel est vissée une certitude maîtresse : les hommes, qui se perdent de désirer, feraient bien de s'en tenir à leurs besoins. Dans un monde où l'hubris du désir sera muselée pourra naître une organisation sociale neuve, lavée des luttes, des oppressions et des hiérarchies délétères. - Qui sème le désir récolte l'oppression, suis-je tout près de murmurer comme si seul mon chat m'écoutait. Mais Antoine Pallières, dont la répugnante et embryonnaire moustache n'emporte avec elle rien de félin, me regarde, incertain de mes paroles étranges.

CDI

Depuis 1975, date de la parution de La Vie devant soi, la profonde humanité et la truculence de Madame Rosa et de Momo ne cessent d'émouvoir les lecteurs. Lisez ce roman. Vous y découvrirez des personnages hauts en couleur et profondément humains, la belle histoire d'un jeune garçon arabe et d'une vieille dame juive, une écriture d'une grande inventivité et le dernier mot de Momo : «il faut aimer».

CDI

" A vue de nez, un chef-d'oeuvre. " (Bernard Pivot) " Dans la France du XVIIIe siècle, un nabot nommé Grenouille découvre le meilleur parfum du monde. De cette idée feuilletonnesque, saturée de détails et de cascades ethno-olfactives, Patrick Süskind, jeune romancier munichois, a fait le Parfum, le nouveau best-seller européen. " (Patrick Mauriès, Libération) " Encore un exploit, cette exaltation de l'exhalaison, dont seules sont capables l'écriture et la lecture, à l'exclusion de tout autre art ! " (Bertrand Poirot-Delpech, Le Monde) " Un conte, philosophique sans en avoir trop l'air, qui exhale un fort parfum de talent et d'originalité. " (Pierre Démeron, Marie-Claire) " Tout le monde a déjà envie de lire ce parfum étrange qui restera unique dans la littérature d'aujourd'hui. " (Sylvie Genevoix, Madame Figaro)

CDI

Extrait

Un jour, j'ai reçu une lettre, une longue lettre pas signée. C'était un événement, car dans ma vie je n'ai jamais reçu beaucoup de courrier. Ma boîte aux lettres se bornant à m'annoncer que la-mer-est-chaude ou que la-neige-est-bonne, je ne

l'ouvrais pas souvent. Une fois par semaine, deux fois les semaines sombres, où j'attendais d'elles, comme du téléphone, comme de mes trajets dans le métro, comme de fermer les yeux jusqu'à dix puis de les rouvrir, qu'elles bouleversent ma vie. Et puis ma mère est morte. Alors là, j'ai été comblée, pour bouleverser une vie, la mort d'une mère, on peut difficilement mieux faire. Je n'avais jamais lu de lettres de condoléances. A la mort de mon père, ma mère m'avait épargné cette funèbre lecture. Elle m'avait seulement montré la convocation à la remise de médaille. Je me souviens encore de cette foutue cérémonie, j'avais treize ans depuis trois jours : un grand type me serre la main, il me sourit mais c'est un rictus que je reçois à la place, il a la gueule de travers et quand il parle, c'est pire. - Il est infiniment déplorable que la mort ait été l'issue d'un tel acte de bravoure. Votre père, mademoiselle, était un homme courageux.

Octave est le maître du monde. Octave exerce en effet la profession lucrative de rédacteur publicitaire : il décide aujourd'hui ce que vous allez vouloir demain. Octave est un mort-vivant, couvert d'argent, de filles et de cocaïne. Un jour, il se rebelle. Le doué Octave déjante. La cliente idéale ? " Une mongolienne de moins de cinquante ans. " Les nababs de la publicité ? " Ils mènent la troisième guerre mondiale. " De l'île de la Jatte où négocient les patrons d'agence à Miami où l'on tourne un spot sous amphétamines, d'un séminaire en Afrique à Saint-Germain-des-Prés, de l'enfer du sexe à la pureté perdue, Frédéric Beigbeder, entre fiction et pamphlet, écrit la confession d'un enfant du millénaire. En riant, il dénonce le mercantilisme universel. En quelque sorte, un livre moral. Pour 99 francs, seulement

CDI

"... Non, ne pleure pas... Tiens, prends mon mouchoir, petite fille... Mais il y a une chose que je dois te dire : les gens qui s'arrêtent de parler

deviennent fous. Chu Ta, par exemple, je ne te l'ai pas dit tout à l'heure, mais il est devenu fou et très malheureux aussi... Très, très malheureux et très, très fou. Il n'a retrouvé la paix que lorsqu'il était un vieillard. Tu ne vas pas attendre d'être une vieillarde, toi, n'est-ce pas ? Dis-moi que non. Tu es très douée, tu sais ? Tu es la plus douée de tous les élèves que j'aie jamais eus, mais ce n'est pas une raison, Camille... Ce n'est pas une raison... Le monde d'aujourd'hui n'est plus comme celui de Chu Ta et tu dois te remettre à parler. Tu es obligée, tu comprends ? Sinon, ils vont t'enfermer avec de vrais fous et personne ne verra jamais tous tes beaux dessins... " Ce livre ne raconte rien d'autre qu'une histoire d'amour. Une histoire d'amour entre quatre éclopés de la vie. Camille, Franck, Philibert et Paulette. Des bons à rien, des cabossés, des cœurs purs. Quatre allumettes placées ensemble au-dessus d'une flamme. Et, pfiou... Tout s'embrase.

CDI

Simon, Garance et Lola, trois frères et sœurs devenus grands, s'enfuient d'un mariage de famille qui s'annonce particulièrement éprouvant pour aller rejoindre Vincent, le petit dernier, devenu guide saisonnier d'un château perdu au fin fond de la campagne tourangelle. Oubliant pour quelques heures marmaille, conjoint, divorce, soucis et mondanités, ils vont s'offrir une dernière vraie belle journée d'enfance volée à leur vie d'adultes. Cécile Cassel et les 8 comédiens qui l'accompagnent interprètent avec bonheur les dialogues affûtés, les fous rires, les délires, les vacheries et les confidences de la fratrie en cavale. Un jeu brillant servi par une mise en scène musicale drôle et rythmée...

Janvier 1946. Londres se relève douloureusement des drames de la Seconde Guerre mondiale et Juliet, jeune écrivaine anglaise, est à la recherche du sujet de son prochain roman. Comment pourrait-elle imaginer que la lettre d'un inconnu, un natif de l'île de Guernesey, va le lui fournir ? Au fil de ses échanges avec son nouveau

correspondant, Juliet pénètre son monde et celui de ses amis - un monde insoupçonné, délicieusement excentrique. Celui d'un club de lecture créé pendant la guerre pour échapper aux foudres d'une patrouille allemande un soir où, bravant le couvre-feu, ses membres venaient de déguster un cochon grillé (et une tourte aux épluchures de patates...) délices bien évidemment strictement prohibés par l'occupant. Jamais à court d'imagination, le Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates déborde de charme, de drôlerie, de tendresse, d'humanité Juliet est conquise. Peu à peu, elle élargit sa correspondance avec plusieurs membres du Cercle et même d'autres habitants de Guernesey, découvrant l'histoire de l'île, les goûts (littéraires et autres) de chacun, l'impact de l'Occupation allemande sur leurs vies... Jusqu'au jour où elle comprend qu'elle tient avec le Cercle le sujet de son prochain roman. Alors elle répond à l'invitation chaleureuse de ses nouveaux amis et se rend à Guernesey. Ce qu'elle va trouver là-bas changera sa vie à jamais.

Monsieur Linh a donc quitté son pays en guerre, laissé derrière lui son village, son fils mort, sa belle fille morte, sa femme morte. Rien ne le retient désormais et il doit fuir la guerre pour sauver sa petite fille, la seule famille qui lui reste. Monsieur Linh est prêt a tout endurer pour sa petite fille. Il embarque donc dans un bateau et se retrouve dans une ville européenne, sans doute, française peut être. Logé avec d’autres réfugiés dans un foyer avec lesquels il ne s’entend pas, il finit par rencontrer, sur un banc public, un autre veuf. C’est alors une belle amitié qui va s’épanouir malgré la barrière de la langue.

CDI

La ballade de Lila K, c’est une histoire triste : La petite Lila est mise sous la tutelle dans un foyer social pour les mineurs en danger. Le lien avec sa maman a été juridiquement rompu suite à de mauvais traitements. L’enfant a été retrouvée amaigrie et sale, au milieu d’immondices qui tapissait le fond d’un placard dans lequel elle

restait enfermée jour et nuit. L’affection que Lila porte à sa mère ne se démentira pourtant pas, et elle n’aura de cesse de chercher à quitter le centre pour partir sur ses traces. Ce qui ne sera pas une mince affaire, puisque aucune information sur sa mère ne lui sera donnée. Elle pourra toutefois compter sur le directeur de l’établissement qui, pris d’affection pour elle, lui montrera la voie. Voici pour l’intrigue générale du roman, mais pour être complet, il faut ajouter que Blandine le Callet a lui la bonne idée de situer son intrigue dans un monde proche du notre, mais futuriste. La société qu’elle dépeint n’est pas plus réjouissante que la vie personnelle de Lila. C’est en fait une société totalitaire qui a réussit à faire accepter la vidéo surveillance partout, même au sein des foyers. Dans cette société, les chats génétiquement modifié sont multicolores et les livres sont suspects. On oriente les gens plutôt vers des liseuses électroniques, car l’encre serait cancérigène dit-on... Les autorités peuvent ainsi effectués quelques coupes dans les textes trop sulfureux. Commode non ?

Elle avait l’air si jeune. En même temps il m’avait

semblé qu’elle connaissait vraiment la vie, ou plutôt

qu’elle connaissait de la vie quelque chose qui faisait

peur.

D. V.

Adolescente surdouée, Lou Bertignac rêve d’amour,

observe les gens, collectionne les mots, multiplie les

expériences domestiques et les théories fantaisistes.

Jusqu’au jour où elle rencontre No, une jeune fille à

peine plus âgée qu’elle. No, ses vêtements sales, son

visage fatigué, No dont la solitude et l’errance

questionnent le monde. Pour la sauver, Lou se lance

alors dans une expérience de grande envergure menée

contre le destin.

Mais nul n’est à l’abri...

Paris 1931, l'Exposition Coloniale. Quelques jours

avant l'inauguration officielle, empoisonnés ou

victimes d'une nourriture inadaptée, tous les

crocodiles du marigot meurent d'un coup. Une

solution est négociée par les organisateurs afin de

remédier à la catastrophe. Le cirque Höffner de

Francfort-sur-le-Main, qui souhaite renouveler

l'intérêt du public allemand, veut bien prêter les siens,

mais en échange d'autant de Canaques. Qu'à cela ne

tienne ! Les «cannibales» seront expédiés. Inspiré par

ce fait authentique, le récit déroule l'intrigue sur fond

du Paris des années trente - ses mentalités, l'univers

étrange de l'Exposition - tout en mettant en

perspective les révoltes qui devaient avoir lieu un

demi-siècle plus tard en Nouvelle-Calédonie.

CDI

C'était une nuit de pleine lune, on y voyait comme

en plein jour. Une armée de nuages aussi

cotonneux que des flocons vint masquer le ciel. Ils

étaient des milliers de guerriers blancs à prendre

possession du ciel. C'était l'armée de la neige. Au

Japon, à la fin de XIXe siècle, le jeune Yuko s'adonne

à l'art difficile du haïku. Désireux de perfectionner

son art, il traverse les Alpes japonaises pour

rencontrer un maître. Les deux hommes vont alors

nouer une relation étrange, où flotte l'image

obsédante d'une femme disparue dans les neiges.

Dans une langue concise et blanche, Maxence

Fermine cisèle une histoire où la beauté et l'amour

ont la fulgurance du haïku. On y trouve aussi le

portrait d'un Japon raffiné où, entre violence et

douceur, la tradition s'affronte aux forces de la vie.

La pièce montée arrive, sur un plateau immense

porté par deux serveurs. Vincent voit osciller au

rythme de leur marche cette tour de Babel en

choux à la crème, surmontée du traditionnel

couple de mariés. Il se dit : C'est moi, ce petit

bonhomme, tout en haut. C'est moi. Il se

demande qui a pu inventer un gâteau aussi

ridicule. Cette pyramide grotesque ponctuée de

petits grains de sucre argentés, de feuilles de pain

azyme vert pistache et de roses en pâte

d'amandes, cette monstruosité pâtissière sur son

socle de nougatine. Et ce couple de mariés perché

au sommet, qu'est-ce qu'il symbolise, au juste ?

" Je n'avais pas de destin, mais comme disait Maître d'école, il faut le créer. J'avais foi en ces paroles comme une malade en Jésus. J'apprenais et mon sang se purifiait, je lisais et une lumière céleste passait dans mes yeux ; j'étais fière, mes sens frétillaient. " Tapoussière a onze ans. Pour sa grand-mère, qui l'élève et la chérit, elle est une princesse. En réalité, elle n'est qu'une petite fille d'un village perdu du Cameroun, de père inconnu et de mère disparue. Alors, le soir, elle étudie à la lueur du réverbère avec deux objectifs : retrouver son père et s'extirper de la misère. Sous le soleil plombé de l'Afrique, entre fleuve et voie ferrée, tout un monde frémit, les deux pieds dans la fange, la tête dans les étoiles : " C'est moi, je suis le désir, je suis le sens, je suis le bonheur. "

Un jour, Courgette découvre un revolver et tue accidentellement sa mère. Un saut au commissariat et l'enfant est placé dans le foyer d'accueil des Fontaines, près de Fontainebleau. Le grand bâtiment n'a pas vocation à enfermer des sales gosses mais plutôt à protéger des enfants traumatisés qui se serrent les coudes pour oublier que leurs parents leur manquent ou qui, au contraire, redoutent leur famille plus que tout. Infirmière, psychologue et «zéducs» sont chargés de soigner les bleus à l'âme de ces petits pensionnaires, parmi lesquels Simon, qui sait tout sur tout, Ahmed qui pleurniche tout le temps, Béatrice qui n'arrive pas à enlever les doigts de son nez, Alice qui cache toujours son visage sous ses longs cheveux, Jujube qui compense l'absence de sa mère par des gâteaux et enfin Camille, dont Courgette tombe amoureux.

Bientôt Fanny, qui est sage-femme, sera sourde. Bientôt elle n'entendra plus les pleurs des enfants qu'elle aide à mettre au monde. Pourtant, avant que le silence ne se referme sur sa vie, la jeune femme décide de prendre des cours de piano. Louis, son professeur, elle l'a croisé à la maternité. Un homme solitaire et secret, doux et blessé. Au fil des leçons, une complicité pudique s'installe entre eux. Peu de mots, quelques gestes, des regards, et puis la musique. Pour affronter et surmonter la maladie, qui progresse, mais aussi, surtout, pour se soutenir mutuellement.

Deux sœurs. La quarantaine. Iris, belle, très belle, riche, élégante, parisienne. Autrefois étudiante brillante, elle s'est mariée, et sa vie se résume en un tourbillon vain. Iris s'ennuie, rêve de devenir une autre. Joséphine est une littéraire, historienne spécialisée dans l'étude du XIIe siècle. Beaucoup moins belle, beaucoup moins à l'aise dans la vie. Mariée, elle a deux filles, vit en banlieue et se bat pour tenir debout. Un jour, à un dîner, Iris prétend qu'elle écrit. Entraînée par son mensonge, elle persuade sa sœur d'écrire un livre qu'elle signera, elle. Abandonnée par son mari, acculée par les dettes, Joséphine se soumet. Elle est habituée : depuis qu'elles sont enfants, Iris la magnifique la domine. Le destin de chaque sueur va basculer.

CDI

Ce livre est un roman de mœurs et d'aventures. Il raconte l'histoire vraie d'une lignée de rats d'égouts parisiens. Pour l'écrire, j'ai interrogé des experts, j'ai recueilli des témoignages, j'ai lu des livres, de articles et des dépêches d'agence. J'ai même rencontré quelques rats près de l'église Sainte-Eustache, à l'époque du chantier géant des Halles.

Désirée se rend régulièrement sur la tombe de son mari, qui a eu le mauvais goût de mourir trop jeune. Bibliothécaire et citadine, elle vit dans un appartement tout blanc, très tendance, rempli de livres. Au cimetière, elle croise souvent le mec de la tombe d'à côté, dont l'apparence l'agace autant que le tape-à-l'œil de la stèle qu'il fleurit assidûment. Depuis le décès de sa mère, Benny vit seul à la ferme familiale avec ses vingt-quatre vaches laitières. Il s'en sort comme il peut, avec son bon sens paysan et une sacrée dose d'autodérision. Chaque fois qu'il la rencontre, il est exaspéré par sa voisine de cimetière, son bonnet de feutre et son petit carnet de poésie. Un jour pourtant, un sourire éclate simultanément sur leurs lèvres et ils en restent tous deux éblouis... C'est le début d'une passion dévorante. C'est avec un romantisme ébouriffant et un humour décapant que ce roman d'amour tendre et débridé pose la très sérieuse question du choc des cultures.

Kath, Ruth et Tommy ont été élèves à Hailsham dans les années quatre-vingt-dix ; une école idyllique, nichée dans la campagne anglaise, où les enfants étaient protégés du monde extérieur et élevés dans l'idée qu'ils étaient des êtres à part, que leur bien-être personnel était essentiel, non seulement pour eux-mêmes, mais pour la société dans laquelle ils entreraient un jour. Mais pour quelles raisons les avait-on réunis là ? Bien des années plus tard, Kath s'autorise enfin à céder aux appels de la mémoire et tente de trouver un sens à leur passé commun. Avec Ruth et Tommy, elle prend peu à peu conscience que leur enfance apparemment heureuse n'a cessé de les hanter, au point de frelater leurs vies d'adultes. Kazuo Ishiguro traite de sujets qui nous touchent de près aujourd'hui : la perte de l'innocence, l'importance de la mémoire, ce qu'une personne est prête à donner, la valeur qu'elle accorde à autrui, la marque qu'elle pourra laisser. Ce roman vertigineux, porté par la grâce, raconte une histoire d'humanité, de conscience et d'amour dans l'Angleterre contemporaine. Ce chef-d'œuvre d'anticipation est appelé à devenir le classique de nos vies fragiles.

Les Cerfs-volants de Kaboul est un roman autobiographique qui promènera le lecteur entre l'Afghanistan, où est né l'auteur de ce livre, et l'Amérique, où il est exilé depuis 1980. Des années 1970 à aujourd'hui, on pourra lire ce texte comme la chronique tragique d'un déchirement : celui bien sûr de l'abandon d'un pays qui ne sera jamais vraiment quitté… L'histoire en deux mots : Amir et Hassan sont frères de lait, ami à la vie à la mort. Le premier est issu de la bourgeoisie commerçante, le deuxième est le fils d'un serviteur de la maison. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes jusqu'à une terrible scène de trahison où le fils bien né abandonne son ami pauvre…. Les années passent. Et soudain, lors de l'été 2001, le passé refait surface : Amir, réfugié en Amérique, reçoit un mystérieux appel du Pakistan qui l'invite à se racheter d'une faute commise jadis. Le moyen d'y parvenir ? Tout d'abord revenir sur la terre des origines et plonger dans l'Afghanistan des talibans… Un très beau livre sur la trahison et le poids du passé.

Forcée d'épouser un homme de trente ans son aîné, exécrable islamiste aux allures de Barbe Bleue, Mariam subit la colère de son époux devant son incapacité à lui donner un fils. Après dix-huit ans de soumissions à cet homme brutal, elle doit endurer une nouvelle épreuve : l'arrivée de Laila sous son propre foyer une petite voisine de 14 ans, que Rachid décide d'épouser en secondes noces. Les années passent, longues comme des veillées funèbres. Massoud assassiné. Les Talibans installés. De rivales, Mariam et Laila deviennent alliées, sœurs de malheur face au despotisme des pères, des maris et de leur cortège de lois inhumaines. Dans la prison de leur exil intérieur, elles unissent leur courage pour tenter de fuir l'Afghanistan et sa folie meurtrière, et partir au Pakistan. Mais parviendront-elles jamais à quitter cette terre dévastée, et leur ville, Kaboul, où "les soleils splendides" du passé sont aujourd'hui noyés dans des bains de sang ?

Dans les ruines brûlantes de la cité millénaire de Kaboul, la mort rôde, un turban noir autour du crâne. Ici, une lapidation de femme, là un stade rempli pour des exécutions publiques. Les Taliban veillent. La joie et le rire sont devenus suspects. Atiq, le courageux moudjahid reconverti en geôlier, traîne sa peine. Le goût de vivre a également abandonné Mohsen, qui rêvait de modernité. Son épouse Zunaira, avocate, plus belle que le ciel, est désormais condamnée à l'obscurité grillagée du tchadri. Alors Kaboul, que la folie guette, n'a plus d'autres histoires à offrir que des tragédies. Quel espoir est-il permis ? Le printemps des hirondelles semble bien loin encore...

Michel Marini avait douze ans en 1959, à l'époque du

rock'n'roll et de la guerre d'Algérie. Il était photographe

amateur, lecteur compulsif et joueur de baby-foot au

Balto de Denfert-Rochereau. Dans l'arrière-salle du

bistrot, il a rencontré Igor, Léonid, Sacha, Imré et les

autres, qui avaient traversé le Rideau de Fer pour

sauver leur peau, abandonnant leurs amours, leur

famille, trahissant leurs idéaux et tout ce qu'ils étaient.

Ils s'étaient retrouvés à Paris dans ce club d'échecs

d'arrière-salle que fréquentaient aussi Kessel et Sartre.

Et ils étaient liés par un terrible secret que Michel

finirait par découvrir. Cette rencontre bouleversa

définitivement la vie du jeune garçon. Parce qu'ils

étaient tous d'incorrigibles optimistes. Il manifeste un

naturel épatant pour développer une dispute à table,

nous faire partager les discussions entre un Russe

communiste et un Hongrois antistalinien.

Alors que tous dans la maison de retraite s'apprêtent à célébrer dignement son centième anniversaire, Allan Karlsson, qui déteste ce genre de pince-fesses, décide de fuguer. Chaussé de ses plus belles charentaises, il saute par la fenêtre de sa chambre et prend ses jambes à son cou. Débutent alors une improbable cavale à travers la Suède et un voyage décoiffant au cœur de l'histoire du XXe siècle. Car méfiez-vous des apparences ! Derrière ce frêle vieillard en pantoufles se cache un artificier de génie qui a eu la bonne idée de naître au début d'un siècle sanguinaire. Grâce à son talent pour les explosifs, Allan Karlsson, individu lambda, apolitique et inculte, s'est ainsi retrouvé mêlé à presque cent ans d'événements majeurs aux côtés des grands de ce monde, de Franco à Staline en passant par Truman et Mao... CDI

Nous sommes dans un petit village d'Allemagne, quelque temps après la "guerre". Brodeck, un homme affecté normalement à un travail de description de la faune et de la flore pour l'administration, se trouve un jour assigné à devoir remplir une bien curieuse mission : établir un " rapport " sur " la chose qui s'est passée " concernant "l'étranger" arrivé il y a peu au village... Endossant la charge de la parole collective (et n'hésitant pas à la trahir), Brodeck nous fera ainsi découvrir l'histoire de l'Etranger et ce dont il a été victime... Entre conte et allégorie politique sur la monstruosité de la Shoah (et donc la haine de l'étranger), Le rapport de Brodeck est un roman qui se lit d'une traite.

Au lendemain d'une fusillade à Naples, Matteo voit s'effondrer toute raison d'être : son petit garçon est mort. Nuit après nuit, à bord de son taxi vide, il s'enfonce dans la solitude et parcourt au hasard les rues de la ville. Un soir, dans un minuscule café, il fait la connaissance du patron, Garibaldo, de l'impénitent curé don Mazerotti, et surtout du professeur Provolone, personnage haut en couleur, aussi érudit que sulfureux, qui tient d'étranges discours sur la réalité des Enfers. Et qui prétend qu'on peut y descendre... Ceux qui meurent emmènent dans l'Au-Delà un peu de notre vie, et nous désespérons de la recouvrer, tant pour eux-mêmes que pour apaiser notre douleur. C'est dans la conscience de tous les deuils - les siens, les nôtres - que Laurent Gaudé oppose à la mort un des mythes les plus forts de l'histoire de l'humanité. Solaire et ténébreux, captivant et haletant, La Porte des Enfers nous emporte dans un "voyage" où le temps et le destin sont détournés par la volonté d'arracher un être au néant.

Présentation de l'éditeur «Le cœur de Simon migrait dans un autre endroit du pays, ses reins, son foie et ses poumons gagnaient d'autres provinces, ils filaient vers d'autres corps.» Réparer les vivants est le roman d'une transplantation cardiaque. Telle une chanson de gestes, il tisse les présences et les espaces, les voix et les actes qui vont se relayer en vingt-quatre heures exactement. Roman de tension et de patience, d'accélérations paniques et de pauses méditatives, il trace une aventure métaphysique, à la fois collective et intime, où le cœur, au-delà de sa fonction organique, demeure le siège des affects et le symbole de l'amour. CDI

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Ce roman retrace la vie de Charlotte Salomon, artiste peintre morte à vingt-six ans alors qu'elle était enceinte. Après une enfance à Berlin marquée par une tragédie familiale, Charlotte est exclue progressivement par les nazis de toutes les sphères de la société allemande. Elle vit une passion amoureuse fondatrice, avant de devoir tout quitter pour se réfugier en France. Exilée, elle entreprend la composition d'une oeuvre picturale autobiographique d'une modernité fascinante. Se sachant en danger, elle confie ses dessins à son médecin en lui disant : "C'est toute ma vie". Portrait saisissant d'une femme exceptionnelle, évocation d'un destin tragique, Charlotte est aussi le récit d'une quête. Celle d'un écrivain hanté par une artiste, et qui part à sa recherche.

C'est l'histoire d'Alam. Celle d'un petit paysan afghan, pris entre la guerre et le trafic d'opium. À travers ses yeux, nous découvrons les choix terribles qui s'imposent à l'enfant soldat. À travers ses aventures d'immigré clandestin, nous sont dévoilés dans toute leur absurde crudité les chemins de la drogue, du producteur de pavot à l'héroïnomane parisien. Hubert Haddad nous offre un livre coup de poing. En poète, en homme libre, il sait que la littérature seule peut approcher la tragédie. Dernier fleuron d'une œuvre encensée par le public et la critique, Opium Poppy résonne d'un lyrisme haletant, celui de l'urgence de l'engagement.

« Je m'appelle Saad Saad, ce qui signifie en arabe Espoir Espoir et en anglais Triste, Triste »

Saad veut quitter Bagdad, son chaos, pour gagner l'Europe, la liberté, un avenir. Mais comment franchir les frontières sans un dinar en poche? Comment, tel Ulysse, affronter les tempêtes, survivre aux naufrages, échapper aux trafiquants d'opium, ignorer le chant des sirènes devenues rockeuses, se soustraire à la cruauté d'un geôlier cyclopéen ou s'arracher aux enchantements amoureux d'une Calypso sicilienne? Tour à tour violent, bouffon, tragique, le voyage sans retour de Saad commence. D'aventures en tribulations, rythmé par les conversations avec un père tendre et inoubliable, ce roman narre l'exode d'un de ces millions d'hommes qui, aujourd'hui, cherchent une place sur la terre: un clandestin. Conteur captivant, témoin fraternel, Eric-Emmanuel Schmitt livre une épopée picaresque de notre temps et interroge la condition humaine. Les frontières sont-elles le bastion de nos identités ou le dernier rempart de nos illusions?

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En juin 2012, j’ai acheté sur Internet un lot de 250 photographies d’une famille dont je ne savais rien. Les photos me sont arrivées dans une grosse enveloppe blanche quelques jours plus tard. Dans l’enveloppe, il y avait des gens à la banalité familière, bouleversante. Je n’imaginais alors pas l’aventure qu’elle me ferait vivre. J’allais inventer la vie de ces gens puis je partirais à leur recherche. Un soir, j’ai montré l’enveloppe à mon meilleur ami, Alex Beaupain. Il a dit : « On pourrait aussi en faire des chansons. » L’idée semblait folle. Le livre contient un roman, un album photo, le journal de bord de mon enquête et un disque, interprété par Alex, Camelia Jordana, Clotilde Hesme et Françoise Fabian. Les gens de l’enveloppe ont prêté leur voix à deux reprises de chansons qui ont marqué leur vie. Les gens dans l’enveloppe est ainsi un objet littéraire moderne et singulier. Faisant œuvre de vies ordinaires, il interroge le rapport entre le romancier et ses personnages. Il est surtout l’histoire d’une rencontre, entre eux et moi.

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CDI

Retraçant le parcours d’une fée gymnaste, qui, dans la

Roumanie des années 1980 et sous les yeux émerveillés

de la planète entière, vint, en son temps, mettre à mal

guerres froides, ordinateurs et records, ce roman est le

portrait d’une enfant, puis d’une femme, évadée de la

pesanteur, sacralisée par la pureté de ses gestes et une

existence intégralement dévolue à la recherche de la

perfection. En mettant en exergue les dévoiements du

communisme tout autant que la falsification, par les

Occidentaux, de ce que fut la vie dans le bloc de l’Est, ce

récit, lui-même subtilement acrobate, est aussi une

passionnante méditation sur l’invention et l’impitoyable

évaluation du corps féminin.

A l'origine, Bénédicte Ombredanne avait voulu le

rencontrer pour lui dire combien son dernier livre avait

changé sa vie. Une vie sur laquelle elle fit bientôt des

confidences à l'écrivain, l'entraînant dans sa détresse, lui

racontant une folle journée de rébellion vécue deux ans

plus tôt, en réaction au harcèlement continuel de son

mari. La plus belle journée de toute son existence, mais

aussi le début de sa perte. Récit poignant d'une tentative

d'émancipation féminine, L'amour et les forêts est un

texte fascinant, où la volonté d'être libre se dresse contre

l'avilissement.

SCIENCE FICTION

Dans l'immense paysage gelé, les membres des Expéditions Polaires françaises font un relevé du relief sous-glaciaire. Un incroyable phénomène se produit : les appareils sondeurs enregistrent un signal. Il y a un émetteur sous la glace... Que vont découvrir les savants et les techniciens venus du monde entier qui creusent la glace à la rencontre du mystère ? "La nuit des temps", c'est à la fois un reportage, une épopée mêlant présent et futur, et un grand chant d'amour passionné. Traversant le drame universel comme un trait de feu, le destin d'Elea et de Païkan les emmène vers le grand mythe des amants légendaires.

C'est l'histoire d'un couple séparé par un extraordinaire événement, puis réuni dans des circonstances telles que jamais un homme et une femme n'en ont connu de pareilles. C'est aussi l'histoire d'un mystère qui, depuis 1955, a réuni, à l'insu de tous, par-dessus les oppositions des idéologies et des impérialismes, les chefs des plus grandes nations. C'est ce "grand secret" qui a mis fin à la guerre froide, qui a causé l'assassinat de Kennedy, qui explique le comportement de De Gaulle en mai 1968, qui a rendu indispensables les voyages de Nixon à Moscou et à Pékin. C'est le secret de la plus grande peur et du plus grand espoir du monde.

Algernon est une souris de laboratoire dont le traitement du Pr Nemur et du Dr Strauss vient de décupler l'intelligence. Enhardis par cette réussite, les deux savants tentent alors, avec l'assistance de la psychologue Alice Kinnian, d'appliquer leur découverte à Charlie Gordon, un simple d'esprit employé dans une boulangerie. C'est bientôt l'extraordinaire éveil de l'intelligence pour le jeune homme. Il découvre un monde dont il avait toujours été exclu, et l'amour qui naît entre Alice et lui achève de le métamorphoser. Mais un jour les facultés supérieures d'Algernon déclinent.

L’apocalypse a eu lieu. Le monde est dévasté,

couvert de cendres. Un père et son fils errent sur

une route, poussant un caddie rempli d'objets

hétéroclites et de vieilles couvertures. Ils sont sur

leurs gardes car le danger peut surgir à tout

moment. Ils affrontent la pluie, la neige, le froid.

Et ce qui reste d'une humanité retournée à la

barbarie. Cormac McCarthy raconte leur odyssée

dans ce récit dépouillé à l'extrême. Prix Pulitzer

2007, La Route s'est vendu à plus de deux millions

d'exemplaires aux États-Unis.

Bienvenue au Centre d'Incubation et de Conditionnement de Londres-Central. À gauche, les couveuses où l'homme moderne, artificiellement fécondé, attend de rejoindre une société parfaite. À droite : la salle de conditionnement où chaque enfant subit les stimuli qui plus tard feront son bonheur. Tel fœtus sera Alpha – l'élite – tel autre Epsilon – caste inférieure. Miracle technologique : ici commence un monde parfait, biologiquement programmé pour la stabilité éternelle... La visite est à peine terminée que déjà certains ricanent. Se pourrait-il qu'avant l'avènement de l'État Mondial, l'être humain ait été issu d'un père et d'une mère ? Incroyable, dégoûtant... mais vrai. Dans une réserve du Nouveau Mexique, un homme Sauvage a échappé au programme. Bientôt, il devra choisir : intégrer cette nouvelle condition humaine ou persister dans sa démence...

AUTOUR DE LA PREMIERE GUERRE MONDIALE

« Cinq hommes sont partis à la guerre, une femme attend le retour de deux d’entre eux. Reste à savoir s’ils vont revenir. Quand. Et dans quel état. » Ainsi Jean Echenoz résume-t-il son roman. C’est un peu comme cela aussi qu’il nous fait entrer dans la guerre : simplement, pas d’éloquence, pas de sentiments. Pourtant nous y sommes, et comme jamais : le poids écrasant du sac, les premiers avions de combat, le bruit, la nuit, la douleur, la vermine, les exécutions « pour l’exemple »… et l’arrière, ce monde étrange où les femmes ne côtoient plus que des enfants, des infirmes et des vieillards. Non, tout n’avait pas été écrit sur cette guerre.

AUTOUR DE LA SECONDE GUERRE MONDIALE

«D'un homme à la mémoire lacunaire, longtemps plombée de mensonges puis gauchie par le temps, hantée d'incertitudes, et un jour soudainement portée à incandescence, quelle histoire peut-on écrire ?» Franz-Georg, le héros de Magnus, est né avant la guerre en Allemagne. De son enfance, «il ne lui reste aucun souvenir, sa mémoire est aussi vide qu'au jour de sa naissance». Il lui faut tout réapprendre, ou plutôt désapprendre ce passé qu'on lui a inventé et dont le seul témoin est un ours en peluche à l'oreille roussie : Magnus. Dense, troublante, cette quête d'identité a la beauté du conte et porte le poids implacable de l'Histoire. Elle s'inscrit au cœur d'une œuvre impressionnante de force et de cohérence qui fait de Sylvie Germain un des écrivains majeurs de notre temps.

Souvent les enfants s'inventent une famille, une autre origine, d'autres parents Le narrateur de ce livre, lui, s'est inventé un frère. Un frère aîné, plus beau, plus fort, qu'il évoque devant les copains de vacances, les étrangers, ceux qui ne vérifieront pas... Et puis un jour, il découvre la vérité, impressionnante, terrifiante presque. Et c'est alors toute une histoire familiale, lourde, complexe, qu'il lui incombe de reconstituer. Une histoire tragique qui le ramène aux temps de l'Holocauste, et des millions de disparus sur qui s'est abattue une chape de silence Psychanalyste, Philippe Grimbert est venu au roman avec La Petite Robe de Paul. Avec ce nouveau livre, couronné en 2004 par le prix Goncourt des lycéens et en 2005 par le Grand Prix littéraire des lectrices de Elle, il démontre avec autant de rigueur que d'émotion combien les puissances du roman peuvent aller loin dans l'exploration des secrets à l'oeuvre dans nos vies

« Le Reichsführer Himmler bougea la tête, et le bas de son visage s'éclaira...- Le Führer, dit-il d'une voix nette, a ordonné la solution définitive du problème juif en Europe. Il fit une pause et ajouta : - Vous avez été choisi pour exécuter cette tâche. Je le regardai. Il dit sèchement : - Vous avez l'air effaré. Pourtant, l'idée d'en finir avec les Juifs n'est pas neuve.- Nein, Herr Reichsführer. Je suis seulement étonné que ce soit moi qu'on ait choisi...»

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5 octobre 1908 : Adolf Hitler recalé. Que se serait-il passé si l'Ecole des beaux-arts de Vienne en avait décidé autrement ? Que serait-il arrivé si, cette minute-là, le jury avait accepté et non refusé Adolf Hitler, flatté puis épanoui ses ambitions d'artiste ? Cette minute-là aurait changé le cours d'une vie, celle du jeune, timide et passionné Adolf Hitler, mais elle aurait aussi changé le cours du monde...

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POLICIERS

Pendant les quelques secondes nécessaires pour lire cette seule phrase vont naître sur terre quarante humains mais surtout sept cents millions de fourmis. Depuis plus de cent millions d'années avant nous, elles sont là, réparties en

légions, en cités, en empires sur toute la surface du globe. Ils ont créé une civilisation parallèle, bâti de véritables royaumes, inventé les armes les plus sophistiquées, conçu tout un art de la guerre et de la cité que nous sommes loin d'égaler, maîtrisé une technologie stupéfiante. Elles ont leur propre Attila, Christophe Colomb, Jules César, Machiavel ou Léonard de Vinci. Le jour des fourmis approche. Le roman pas comme les autres nous dit pourquoi et nous plonge de manière saisissante dans un univers de crimes, de monstruosités, de guerres tel que nous n'en avons jamais connu. Au-delà de toute imagination. Il nous fait entrer dans le monde des infra¬terrestres. Attention où vous mettrez les pieds. Après avoir lu ce roman fascinant, vous risquez de ne plus regarder la réalité de la même manière.

Roger Ackroyd se confie un soir à son vieil ami le Dr Sheppard. Il était sur le point d’épouser une jeune et richissime veuve quand celle-ci a mis fin à ses jours pour échapper à un affreux chantage. Dans sa dernière lettre elle lui livre un secret terrible : un an plus tôt, elle a assassiné son mari !

Ce sont des signes étranges, tracés à la peinture noire sur des portes d'appartements, dans des immeubles situés d'un bout à l'autre de Paris. Une sorte de grand 4 inversé, muni de deux barres sur la branche basse. En dessous, trois lettres : CTL. A première vue, on pourrait croire à l'œuvre d'un tagueur. Le commissaire Adamsberg, lui, y décèle une menace sourde, un relent maléfique. De son côté, Joss Le Guern, le Crieur de la place Edgar-Quinet, se demande qui glisse dans sa boîte à messages d'incompréhensibles annonces accompagnées d'un paiement bien au-dessus du tarif. Un plaisantin ou un cinglé ? Certains textes sont en latin, d'autres semblent copiés dans des ouvrages vieux de plusieurs siècles. Mais tous prédisent le retour d'un fléau venu du fond des âges... CDI

Ancien rédacteur de Millénium, revue d'investigations sociales et économiques, Mikael Blomkvist est contacté par un gros industriel pour relancer une enquête abandonnée depuis quarante ans. Dans le huis clos d'une île, la petite

nièce de Henrik Vanger a disparu, probablement assassinée, et quelqu'un se fait un malin plaisir de le lui rappeler à chacun de ses anniversaires. Secondé par Lisbeth Salander, jeune femme rebelle et perturbée. placée sous contrôle social mais fouineuse hors pair, Mikael Blomkvist, cassé par un procès en diffamation qu'il vient de perdre, se plonge sans espoir dans les documnts cent fois examinés, jusqu'au jour où une intuition lui fait reprendre un dossier. Régulièrement bousculés par de nouvelles informations, suivant les méandres des haines familiales et des scandales financiers. Lancés bientôt dans le monde des tueurs psychopathes, le journaliste tenace et l'écorchée vive vont résoudre l'affaire des fleurs séchées et découvrir ce qu'il faudrait peut-être taire. A la fin de ce volume, le lecteur se doute qu'il rencontrera à nouveau les personnages et la revue Millenium. Des fils ont été noués, des portes ouvertes. Impatient, haletant, on retrouvera Mikael et sa hargne sous une allure débonnaire, et Lisbeth avec les zones d'ombre qui l'entourent, dans -Millénium 2 - La fille qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumette ; Millénium 3 -La Reine dans le palais des courants d'air. CDI

Léon est vieux. Très vieux. Léon est moche. Très moche. Léon est sale. Vraiment très sale ! Léon se tient très mal à table. C'est dans sa nature... C'est triste ? Non : Léon a enfin trouvé un ami, un vrai de vrai ! Seulement voilà, le copain en question est un peu dérangé. Parfois dangereusement. Mais Léon est indulgent envers ses amis. Pas vous ?

À New York, au printemps 2008, alors que l’Amérique bruisse des prémices de l’élection présidentielle, Marcus Goldman, jeune écrivain à succès, est dans la tourmente : il est incapable d’écrire le nouveau roman qu’il doit remettre à

son éditeur d’ici quelques mois. Le délai est près d’expirer quand soudain tout bascule pour lui : son ami et ancien professeur d’université, Harry Quebert, l’un des écrivains les plus respectés du pays, est rattrapé par son passé et se retrouve accusé d’avoir assassiné, en 1975, Nola Kellergan, une jeune fille de 15 ans, avec qui il aurait eu une liaison. Convaincu de l’innocence de Harry, Marcus abandonne tout pour se rendre dans le New Hampshire et mener son enquête. Il est rapidement dépassé par les événements : l’enquête s’enfonce et il fait l’objet de menaces. Pour innocenter Harry et sauver sa carrière d’écrivain, il doit absolument répondre à trois questions : Qui a tué Nola Kellergan ? Que s’est-il passé dans le New Hampshire à l’été 1975 ? Et comment écrit-on un roman à succès ? Sous ses airs de thriller à l’américaine, La Vérité sur l’Affaire Harry Quebert est une réflexion sur l’Amérique, sur les travers de la société moderne, sur la littérature, sur la justice et sur les médias.

CDI

Patrik Hedström, inspecteur de police, vient de reprendre le travail après un long congé de maladie. Il a essayé de bien se reposer, tout en prenant soin de sa femme, Erica, et de leurs jumeaux nés prématurément. Il a à peine le temps de passer la porte du bureau qu'il est déjà jeté dans une nouvelle enquête. Un homme a été retrouvé assassiné dans son appartement, ayant reçu une balle dans la tête. La victime est Mats Sverin, directeur financier du conseil local, une personne tout à fait sympathique et bien-aimée. Personne n'a un mauvais mot à dire sur lui. Avec ses collègues, Patrik commence à retracer la vie de Mats, qui contient plus de secrets que personne n'aurait jamais pu le soupçonner. Pourquoi était-il si pressé de quitter Göteborg pour revenir dans sa ville natale de Fjällbacka ? Quel rôle a-t-il joué dans le projet de transformation de l'ancien hôtel en spa ? Et est-ce pure coïncidence si Annie Tapis, sa petite amie d'enfance, est également de retour ? Ils n'ont pas été en contact depuis plusieurs années, mais maintenant son fils et elle vivent sur l'île de Gråskär, prêt de Fjällbacka - un lieu où sa famille a résidé pendant des générations. Même Gråskär a sa part de secrets et est un endroit qui a toujours été entouré de rumeurs sinistres. Ils disent que l'île est hantée par les morts et qu'ils ont quelque chose à dire à la vie ...

La jeune Erica Falck a déjà une longue expérience du crime. Quant à Patrik Hedström, l'inspecteur qu'elle vient d'épouser, il a échappé de peu à la mort, et tous deux savent que le mal peut surgir n'importe où, qu'il se tapit peut-être en chacun de nous, et que la duplicité humaine, loin de représenter l'exception, constitue sans doute la règle. Tandis qu'elle entreprend des recherches sur cette mère qu'elle regrette de ne pas avoir mieux connue et dont elle n'a jamais vraiment compris la froideur, Erica découvre, en fouillant son grenier, les carnets d'un journal intime et, enveloppée dans une petite brassière maculée de sang, une ancienne médaille ornée d'une croix gammée. Pourquoi sa mère, qui avait laissé si peu de choses, avait-elle conservé un tel objet ? Voulant en savoir plus, elle entre en contact avec un vieux professeur d'histoire à la retraite. L'homme a un comportement bizarre et se montre élusif. Deux jours plus tard, il est sauvagement assassiné... Dans ce cinquième volet des aventures d'Erica Falck, Camilla Läckberg mêle avec une virtuosité plus grande que jamais l'histoire de son héroïne et celle d'une jeune Suédoise prise dans la tourmente de la Seconde Guerre mondiale. Tandis qu'Erica fouille le passé de sa famille, le lecteur plonge avec délice dans un nouveau bain de noirceur nordique.

Amy, une jolie jeune femme au foyer, et son mari, Nick, forment en apparence un couple modèle. Victimes de la crise financière, ils ont quitté Manhattan, leur vie aisée, leur travail dans la presse, pour s'installer dans la petite

ville du Missouri où Nick a grandi. Le jour de leur cinquième anniversaire de mariage, celui-ci découvre dans leur maison un chaos indescriptible : meubles renversés, cadres aux murs brisés, et aucune trace de sa femme. L'enquête qui s'ensuit prend vite une orientation inattendue : sous les yeux de la police, chaque petit secret entre époux et autres trahisons sans importance de la vie conjugale prennent une importance inimaginable et Nick devient bientôt un suspect idéal. Alors qu'il essaie désespérément de son côté de retrouver sa femme, celui-ci découvre qu'elle aussi lui dissimulait beaucoup de choses, certaines sans gravité, d'autres bien plus inquiétantes. Il serait criminel d'en dévoiler davantage tant l'intrigue que nous offre Gillian Flynn recèle de surprises et de retournements. Après Sur ma peau et Les Lieux sombres, la plus littéraire des auteurs de polars, qui dissèque ici d'une main de maître la vie conjugale et ses vicissitudes, nous offre en effet une véritable symphonie paranoïaque, dans un style viscéral dont l'intensité suscite une angoisse quasi inédite dans le monde du thriller.

Marqué par la perte récente de son fils unique,

l’inspecteur Fin Macleod, déjà chargé d’élucider

un assassinat commis à Edimbourg, est envoyé

sur Lewis, son île natale, où il n’est pas

retourné depuis dix-huit ans. Un cadavre exécuté selon le

même modus operandi que celui d’Edimbourg vient d’y

être découvert. Sur cette île tempétueuse du nord de

l’Ecosse, couverte de landes, où l’on se chauffe à la

tourbe, pratique encore le sabbat chrétien et parle la

langue gaélique, Fin est confronté à son enfance. La

victime n’est autre qu’Ange, ennemi tyrannique de sa

jeunesse. Marsaili, son premier amour, vit aujourd’hui

avec Artair. Alors que Fin poursuit son enquête, on

prépare sur le port l’expédition rituelle qui, chaque

année depuis des siècles, conduit une douzaine

d’hommes sur An Sgeir, rocher inhospitalier à plusieurs

heures de navigation, pour y tuer des oiseaux nicheurs.

Lors de son dernier été sur l’île, Fin a participé à ce

voyage initiatique, qui s’est dramatiquement terminé.

Que s’est-il passé alors entre ces hommes ? quel est le

secret qui pèse sur eux et resurgit aujourd’hui ? Sur fond

de traditions ancestrales d’une cruauté absolue, Peter

May nous plonge au cœur de l’histoire personnelle de

son enquêteur Fin Macleod. Fausses pistes, dialogues à

double sens, scènes glaçantes : l’auteur tient le lecteur

en haleine jusqu’à la dernière page.

Dans un jardin sur les hauteurs de Reykjavik, un bébé

mâchouille un objet étrange... Un os humain ! Enterré sur

cette colline depuis un demi-siècle, le squelette

mystérieux livre peu d'indices au commissaire Erlendur.

L'enquête remonte jusqu'à la famille qui vivait là pendant

la Seconde Guerre mondiale, mettant au jour les traces

effacées par la neige, les cris étouffés sous la glace d'une

Islande sombre et fantomatique...

ESSAIS / TEMOIGNAGES

"Cher Mathieu, cher Thomas, Quand vous étiez petits, j’ai eu quelquefois la tentation, à Noël, de vous offrir un livre, un Tintin par exemple. On aurait pu en parler ensemble

après. Je connais bien Tintin, je les ai lus tous plusieurs fois. Je ne l’ai jamais fait. Ce n’était pas la peine, vous ne saviez pas lire. Vous ne saurez jamais lire. Jusqu’à la fin, vos cadeaux de Noël seront des cubes ou des petites voitures... " Jusqu’à ce jour, je n’ai jamais parlé de mes deux garçons. Pourquoi ? J’avais honte ? Peur qu’on me plaigne ? Tout cela un peu mélangé. Je crois, surtout, que c’était pour échapper à la question terrible : « Qu’est-ce qu’ils font ? » Aujourd’hui que le temps presse, que la fin du monde est proche et que je suis de plus en plus biodégradable, j’ai décidé de leur écrire un livre. Pour qu’on ne les oublie pas, qu’il ne reste pas d’eux seulement une photo sur une carte d’invalidité. Peut-être pour dire mes remords. Je n’ai pas été un très bon père. Souvent, je ne les supportais pas. Avec eux, il fallait une patience d’ange, et je ne suis pas un ange.

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Persepolis est une série de bande dessinée autobiographique en noir et blanc de Marjane Satrapi dont les quatre volumes ont été publiés par L'Association entre 2000 et 2003. L’auteure y retrace les étapes marquantes qui ont rythmé sa vie, de son enfance à Téhéran pendant la révolution islamique à son entrée difficile dans la vie adulte en Europe. À la fois témoignage historique et réflexion sur l'identité et l'exil, Persepolis est le plus grand succès éditorial de la bande dessinée alternative européenne des années 2000. Très bien reçu par la presse, il a fait de Satrapi l'un des auteurs francophones les plus reconnus.

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Picasso, le plus grand génie du siècle, vu à travers les yeux d'une enfant, Marina, sa petite-fille. En 1973, à la mort du peintre, elle a vingt-deux ans. Pendant trente ans, elle se tait. Il lui aura fallu toutes ces années pour mettre des mots sur sa souffrance, pour caresser avec une émotion infinie et pleine de pudeur cette cicatrice. De la manière la plus intime, la plus terrible, Marina Picasso écrit jusqu'au-delà de la douleur, là où se trouve aujourd'hui sa liberté : ses enfants et ceux du bout du monde

Ce livre est sans conteste l'un des témoignages les plus bouleversants sur l'expérience indicible des camps d'extermination. Primo Levi y décrit la folie meurtrière du nazisme qui culmine dans la négation de l'appartenance des juifs à l'humanité. Le passage où l'auteur décrit le regard de ce dignitaire nazi qui lui parle sans le voir, comme s'il était transparent et n'existait pas en tant qu'homme, figure parmi les pages qui font le mieux comprendre que l'holocauste a d'abord été une négation de l'humain en l'autre. Si rien ne prédisposait l'ingénieur chimiste qu'était Primo Levi à écrire, son témoignage est pourtant devenu un livre qu'il importe à chaque membre de l'espèce humaine d'avoir lu pour que la nuit et le brouillard de l'oubli ne recouvrent pas à tout jamais le souvenir de l'innommable, pour que jamais plus la question de savoir "si c'est un homme" ne se pose. De ce devoir de mémoire, l'auteur s'est acquitté avant de mettre fin à ses jours, tant il semble difficile de vivre hanté par les fantômes de ces corps martyrisés et de ces voix étouffées. --Paul Klein

Elle s’appelle Anna, elle a vingt-huit ans, un diplôme universitaire de littérature et huit ans d’expérience derrière une caisse de supermarché. Un métier peu propice aux échanges, ponctué de gestes automatiques… Anna aurait pu se sentir devenir un robot si elle n’avait eu l’idée de raconter son travail, jour après jour. Elle vous a vu passer à la caisse. Vous avez été des clients faciles ou des emmerdeurs, riches ou pauvres, complexés de la consommation ou frimeurs. Vous l’avez confondue avec une plante verte ou vous lui avez dit bonjour, vous avez trépigné à l’ouverture du magasin ou avez été l’habitué nonchalant des fermetures. Anna, vous l’avez draguée, méprisée, insultée. Il ne se passe rien dans la vie d’une caissière ? Maintenant, prenez votre chariot et suivez Anna jusqu’à sa caisse.

Dans ce récit prenant, Delphine de Vigan se penche sur la vie et la personnalité de sa mère, Lucile, femme aussi belle que douloureuse et lointaine, qui flirta très jeune avec la folie et finit par se donner la mort. « J'écris Lucile avec mes yeux d'enfant grandie trop vite, j'écris ce mystère qu'elle a toujours été pour moi », note Delphine de Vigan, lancée dans cette enquête et donnant à lire, en même temps que les faits reconstitués et les certitudes peu à peu acquises, la somme bien plus imposante, granitique et inépuisable, des doutes et des impasses - ces « replis secrets » de la psyché de sa mère que l'écriture échoue à explorer, à expliquer. Il fallait oser pour s’attaquer à un sujet déjà investi par les plus grands écrivains : le livre de ma mère. Et, pourtant, D. de Vigan a apporté sa touche originale, en plus de son talent à maîtriser un récit. [...] Ce roman intrigue, hypnotise, bouleverse. Il interroge aussi. Mohammed Aïssaoui, Le Figaro littéraire. CDI

À jamais statufié, muet exilé à l'intérieur de lui-même, il jette toute sa vie dans ce carnet de voyage immobile parce qu'elle va finir dans peu de temps. Après son accident cardiovasculaire, Jean-Dominique Bauby est ce mort vivant qu'un seul battement de cils rattache encore au monde et à la confidente qui déchiffre, un à un, ses derniers mots. Adieu à la vie, dont les images dansent encore devant lui. Le visage d'une femme aimée, un air populaire, une nuit blanche à Saint-Pétersbourg ou un jour incandescent dans le Nevada, un film de Fritz Lang, les petits riens et les grandes espérances. Et puisqu'il faut quitter tout cela, autant le faire sans peur, et même avec le sourire. Le journaliste qu'il était a remis sa dernière copie, inoubliable lettre adressée à un pays inconnu. " La crise. On ne parlait que de ça, mais sans savoir réellement qu'en dire, ni comment en prendre la mesure. Tout donnait l'impression d'un monde en train de s'écrouler. Et pourtant, autour de nous, les choses semblaient toujours à leur place. J'ai décidé de partir dans une ville française où je n'ai aucune attache, pour chercher anonymement du travail. J'ai loué une chambre meublée. Je ne suis revenue chez moi que deux fois, en coup de vent : j'avais trop à faire là-bas. J'ai conservé mon identité, mon nom, mes papiers, et je me suis inscrite au chômage avec un baccalauréat pour seul bagage. Je suis devenue blonde. Je n'ai plus quitté mes lunettes. Je n'ai touché aucune allocation. Il était convenu que je m'arrêterais le jour où ma recherche aboutirait, c'est-à-dire celui où je décrocherais un CDI. Ce livre raconte ma quête, qui a duré presque six mois, de février à juillet 2009. J'ai gardé ma chambre meublée. J'y suis retournée cet hiver écrire ce livre. ", Florence Aubenas.

Sourde de naissance, la petite Emmanuelle n'a aucun moyen de communiquer avec l'extérieur. Ses parents l'ont surnommée la mouette, à cause des petits cris stridents qu'elle pousse parfois. À sept ans, elle découvre la langue des signes et sa vie en est profondément bouleversée : enfin une langue adaptée à son handicap, à sa spécificité ! En se l'appropriant, elle parvient à s'ouvrir au monde, à elle-même et à développer ses dons pour l'expression scénique. Aux révoltes adolescentes succèdera l'apaisement de l'âge adulte, mais Emmanuelle n'aura de cesse de défendre l'identité culturelle des sourds et leur intégration dans la société. Sa réussite professionnelle en tant que comédienne sert et légitime aujourd'hui son

combat. CDI

À l’âge de trois ans, Louis est diagnostiqué autiste

sévère. Un psychiatre spécialiste de l’autisme

prononce cette phrase indélébile : « Vous devez faire

le deuil de votre enfant. » Une année d’épreuves

s’ouvre alors pour aboutir à cette atterrante

conclusion : « Madame, vous êtes une mauvaise

mère, Monsieur, vous êtes un père trop vieux ! » Ce

sont eux qui nous ont fait souffrir, jamais Louis. Mais

des professionnels compétents nous ont fait

découvrir l’A.B.A., un traitement de stimulation non

médicamenteux pratiqué partout dans le monde et

qui n’est pourtant toujours pas reconnu en France.

Dès les premiers jours, Louis évolue, communique. Il

acquiert maintenant peu à peu une véritable

autonomie. Aujourd’hui, par notre engagement, nous

voulons porter la voix de ces parents brisés, comme

nous-mêmes nous l’avons été. G. et F. P.

Souad a dix-sept ans, elle est amoureuse. Dans son

village comme dans beaucoup d'autres, l'amour

avant le mariage est synonyme de mort. "

Déshonorée ", sa famille désigne son beau-frère pour

exécuter la sentence. Aux yeux de tous, cet homme

est un héros. C'est ce que l'on appelle un " crime

d'honneur ". Ce n'est en fait qu'un lâche assassinat.

Plus de cinq mille cas sont répertoriés chaque année

dans le monde, bien d'autres ne sont jamais connus.

Atrocement brûlée, Souad a été sauvée par miracle.

Elle a décidé de parler pour toutes celles qui

aujourd'hui risquent leur vie. Pour dire au monde la

barbarie de cette pratique. Elle le fait au péril de sa

vie car l'atteinte à " l'honneur " de sa famille est

imprescriptible.

« Assez tôt, j’ai compris que je n’allais pas pouvoir

faire grand-chose pour changer le monde. Je me suis

alors promis de m’installer quelque temps, seul, dans

une cabane. Dans les forêts de Sibérie. J’ai acquis une

isba de bois, loin de tout, sur les bords du lac Baïkal.

Là, pendant six mois, à cinq jours de marche du

premier village, perdu dans une nature démesurée,

j’ai tâché de vivre dans la lenteur et la simplicité. Je

crois y être parvenu. Deux chiens, un poêle à bois,

une fenêtre ouverte sur un lac suffisent à l'existence.

Et si la liberté consistait à posséder le temps ? Et si la

richesse revenait à disposer de solitude, d'espace et

de silence - toutes choses dont manqueront les

générations futures ? Tant qu’il y aura des cabanes

au fond des bois, rien ne sera tout à fait perdu. »

Né autiste, Kamran Nazeer intègre dès son plus jeune âge une école spécialisée de New York. Des années plus tard, il retrouve quatre camarades devenus informaticien, coursier, pianiste virtuose et rédacteur de discours politiques : quatre vies, quatre parcours singuliers. Avec simplicité et profondeur, Laissez entrer les idiots nous fait entrer dans leur univers aussi

déconcertant que fascinant. CDI

Un coup de coeur, une leçon de vie pour tous… Le

premier livre d'Alexandre Jollien, auteur du

Philosophe nu – 70 000 ex. depuis novembre 2010 –,

dans lequel il invite le lecteur à méditer sur les

fragilités de la condition humaine et les bonheurs du

partage et de l'amitié. Alexandre Jollien est né en

1975 en Valais (Suisse). Après 17 ans passés dans une

institution spécialisée pour personnes handicapées

(IMC), il suivra une scolarité officielle qui le conduira

à des études de philosophie à l'Université de

Fribourg. Dans "Eloge de la faiblesse", couronné par

l'Académie Française, il consigne sous la forme d'un

dialogue socratique les événements qui ont jalonné

son existence et en tire mille enseignements. Un

entretien, où il est question de la différence et de la «

normalité », pétri d'humanisme. Un ouvrage

indispensable, qui, par les valeurs qu'il transmet, a un

rôle fondamental à jouer auprès d'un très vaste

public.

CDI

Erasme disait qu'on ne naît pas homme mais qu'on le

devient. Un véritable art de vivre est requis pour

tenir debout, maintenir le cap et trouver la joie là où

elle se donne. Ce sont ces grands chantiers de

l'existence qu'Alexandre Jollien explore ici. Il revisite

ainsi quelques-unes des grandes questions de la

philosophie : le sens de la souffrance, l'art de la

rencontre, le goût de l'autre, pour tenter d'esquisser

un chemin de liberté et de légèreté. Il puise avec

humour et sincérité dans son expérience de

personne handicapée comme dans la tradition

philosophique des outils pour savourer l'existence

avec gourmandise. Le texte est suivi d'un entretien

inédit avec Bernard Campan : "La pratique spirituelle,

un autre nom pour le métier d'homme".

CDI

Je viens d’un pays qui est né à minuit.

Quand j’ai failli mourir, il était juste midi passé.

Lorsque les talibans ont pris le contrôle de la vallée du Swat, au Pakistan, une toute jeune fille a élevé la voix. Refusant l’ignorance à laquelle la condamnait le fanatisme, Malala Yousafzai résolut de se battrre pour continuer d’aller à l’école. Son courage faillit lui coûter la vie.Le 9 octobre 2012, alors qu’elle n’avait que quinze ans, elle fut grièvement blessée par un taliban dans un car scolaire. Cet attentat censé la faire taire n’a que renforcé sa conviction dans son combat, entamé dans sa vallée natale pour la conduire jusque dans l’enceinte des Nations unies. À seize ans à peine, Malala Yousafzai est la nouvelle incarnation mondiale de la protestation pacifique et la plus jeune candidate de l’histoire au prix Nobel de la paix. Moi, Malala est le récit bouleversant d’une famille exilée à cause du terrorisme ; d’un père qui envers et contre tout a fondé des écoles ; de parents courageux qui, dans une société où les garçons sont rois, ont manifesté un amour immense à leur fille et l’ont encouragée à s’instruire, à écrire, à dénoncer l’insoutenable et à exiger, pour toutes et tous, l’accès au savoir. Elle a reçu le PRIX NOBEL DE LA PAIX le 10 octobre 2014.

Incipit : « C'était un chien gris avec une verrue

comme un grain de beauté sur le côté droit du

museau et du poil roussi autour de la truffe qui le

faisait ressembler au fumeur invétéré sur l'enseigne

du Chien-qui-fume, un bar-tabac à Nice, non loin du

lycée de mon enfance. Il m'observait, la tête

légèrement penchée de côté, d'un regard intense et

fixe, ce regard des chiens de fourrière qui vous

guettent au passage avec un espoir angoissé et

insupportable. Il entra dans mon existence le 17

février 1968 à Beverly Hills, où je venais de rejoindre

ma femme Jean Seberg, pendant le tournage d'un

film. »

Jean Seberg est à cette époque très engagée

personnellement aux côtés des Noirs Américains et

de leurs causes, participant à diverses réunions et

faisant de nombreux dons. Au grand dam de ses

nouveaux maîtres, Batka se révèle être un Chien

blanc c'est-à-dire un chien élevé dans un des États du

Sud et dressé à attaquer spécifiquement les noirs. Ne

pouvant se résoudre à le faire abattre et à s'en

séparer, Romain Gary décide avec l'aide d'un noir,

Keys un employé d'un pseudo-parc zoologique

spécialisé dans l'extraction des venins de serpents,

de ré-éduquer le chien.

"On m'a élevée ainsi : les garçons et les filles sont à

égalité. C'est faux. Je suis une fille, pas un garçon. J'ai

17 ans, mon corps me trahit, je vais avorter. J'y pense

toujours, je n'en parlerai jamais à personne. Parfois,

je ne suis pas loin de dire le mot, de le partager avec

une amie proche. Et puis non, je renonce. Pourquoi

ce silence ?"

Un récit pudique et poignant dans lequel l'auteur

revient sur cet événement, jamais banal, jamais

confortable, qui a marqué son adolescence et fait

d'elle la personne qu'elle est.

Elle s'appelle, elle s'appelait Madeleine, elle aurait eu 100 ans cette année. Et elle avait rangé toute sa vie

dans une cave : carnets, photos, souvenirs, bijoux, lettres, vieux journaux... que Madeleine avait classés, emballés, étiquetés dans des enveloppes, des cartons ou des valises. Pour qui ? Pour quoi ? La vieille dame n'a pas eu de descendants. A sa mort en 2011, le trésor est resté à l'abandon, il aurait pu finir à la décharge. Mais la journaliste Clara Beaudoux a récupéré l'appartement et la cave il y a deux ans et a décidé depuis lundi d'en faire l'inventaire, en image et texte, sur Twitter et Storify. Mot-clé : Madeleine project. Impossible de ne pas être happé par cette femme qui fut enseignante -on la voit sur plusieurs photos de classe, école Jean Macé à Aubervilliers- qui collectionnait la revue Historia, les guides touristiques sur la Hollande, les crayons à papier et les carnets Moleskine, avec des paroles de chansons ou des recettes de cuisine. Madeleine qui semble avoir perdu son frère à la guerre en 1941 et un grand amour, Loulou, dont elle a numéroté toutes les lettres consignées dans une valise. Qui écrivait quantité de cartes postales à sa maman, débutant par " Ma petite mère ". Durant trois jours, ennovembre dernier, Clara Beaudoux a dressé le portrait d'une anonyme, tweet par tweet. Un récit suivi par des milliers d'internautes captivés par ce " feuilleton " 2. 0. Ce livre réunira l'ensemble des tweets de Clara Beaudoux en un recueil-reportage en forme de " Madeleine " du passé