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Projet pédagogique
EBK
Section fondamentale
Introduction
Ce que nous souhaitons tous pour nos enfants est qu’ils apprennent à lire, écrire,
calculer et qu’ils acquièrent une meilleure compréhension du monde. Ces bases
sont nécessaires pour un développement intellectuel futur. L’Ecole Belge de Kigali
met tout en œuvre pour permettre à ses étudiants de réaliser ces apprentissages.
Pour cela, elle veille à mettre en place des pratiques pédagogiques permettant
de :
Donner du sens aux apprentissages en les plaçant dans des situations
réalistes liées au vécu des enfants ;
Permettre à l’enfant de construire ses compétences dans les différents
domaines d’apprentissage en tenant compte de sa personnalité propre ;
Développer l’autonomie des élèves tant à l’école que face au travail à
domicile en s’appuyant sur une collaboration effective avec les parents ;
Préparer les élèves à jouer un rôle de citoyens responsables respectueux des
règles de vie en société ;
Offrir à chaque élève la possibilité de réaliser les apprentissages essentiels,
quels que soient son parcours, sa culture et ses origines.
De plus, notre enseignement suit les prérogatives de la Communauté Française
de Belgique définies dans les programmes scolaires (socles de compétences) et
dans les textes légaux (circulaires ministérielles). Nous utilisons des manuels
reconnus par l’inspection, nos élèves de sixième primaire passent le CEB
(Certificat d’Etudes de Base), et nous accueillons des inspecteurs de la CFWB tous
les deux ans.
En dehors de ce cadre, il est essentiel que les enseignants conservent une liberté
pédagogique leur permettant de s’exprimer professionnellement en fonction de
leur personnalité et de leur expérience.
1. Une communauté éducative
L’école fait partie intégrante de la société dans laquelle elle est organisée. Elle a
pour vocation de préparer les enfants à leur vie future en leur donnant des outils
pour agir en tant que citoyens responsables. A ce titre, elle doit rester ouverte aux
interactions avec le monde auquel elle prépare les enfants.
En revanche, la préparation des enfants nécessite des moments de réflexion et
d’apprentissage décontextualisés et dispensés dans le cadre rassurant de la
classe.
L’Ecole doit donc veiller à être en contact permanent avec le monde tout en
gardant suffisamment d’indépendance pour garantir aux apprenants une
liberté d’esprit et d’idées nécessaire au développement de leur esprit critique.
Rôle des parents
Les parents confient l’instruction de leurs enfants à l’école. A ce titre, ils sont
partie prenante dans leur scolarité, laquelle est indissociable d’un devoir de
confiance et de support. L’éducation résulte d’un processus complexe dans lequel
de nombreux acteurs interviennent de manière plus ou moins directe.
Nous voyons l’implication des parents dans l’école comme une nécessité. Nous
souhaitons cependant définir un cadre précis dans lequel cette implication
pourra s’effectuer afin qu’il n’y ait aucune confusion de rôle entre parents et
enseignants.
L’implication des parents :
Le suivi de leurs enfants à domicile ;
La réunion de préparation de l’année permet aux parents et aux
enseignants d’échanger et de définir les rôles de chacun ;
Le journal de classe est le moyen de communication privilégié entre
parents et enseignants ;
Différentes réunions parents-enseignants sont prévues pendant l’année
scolaire ;
Les enseignants de chaque cycle organisent des projets mobilisant les
parents pendant l’année scolaire ;
La communication entre parents et titulaires se fait tout au long de
l’année ;
1.1. Vie en groupe
L’école développe chez l’enfant des compétences essentielles à la vie en société.
Afin de construire ces compétences, l’Ecole Belge met en place les dispositions
suivantes :
Dans chaque classe, un conseil des élèves et une charte de vie sont
présents ;
Le travail de groupe est utilisé et encouragé tout au long de la scolarité
des enfants ;
Les sorties de classe sont encouragées ;
Un projet d’autonomisation des élèves impliquant l’ensemble des classes
du Fondamental est mis sur pied (voir plus bas) ;
Les enfants sont responsabilisés et invités à faire preuve d’initiatives
tant à l’école qu’à la maison.
2. Continuité
2.1. Introduction
Sans continuité, il n’y a pas d’apprentissage possible. A ce titre, l’enseignement
doit se concevoir à l’échelle de l’ensemble des années d’apprentissage. La
continuité pédagogique de l’ensemble du processus éducatif nécessite une
vision globale de l’évolution de l’enfant.
Notre école est sujette à un « turn-over » important de l’équipe éducative et
de la population scolaire. Si ces changements fréquents sont riches en termes
de diversité humaine et culturelle, ils n’en posent pas moins de réels soucis de
continuité. Pour garantir la continuité globale de notre enseignement, les
concertations sont essentielles à tous les niveaux.
2.2. Passages de sections
Le passage de section, maternelle – primaire ou primaire – secondaire est un
moment délicat pour l’enfant. Il doit se construire de nouveaux repères et se
trouve confronté à de nouvelles attentes. Pour faciliter ces passages, l’école
veille à :
Définir en équipe les compétences attendues en début et en fin de
section afin de garantir une adéquation niveaux-attentes ;
Définir le degré d’autonomie attendu pour plusieurs tâches scolaires ;
Encourager la concertation entre enseignants des différentes sections ;
Organiser des journées de découverte de la section supérieure pour les
enfants de la section inférieure.
Mettre en place des activités communes aux M3 - P1, P2-P3, P4-P5 et aux
P6 – S1 ;
2.3. Manuels scolaires
Le manuel scolaire est un outil pour l’élève et l’enseignant. Il permet de
bénéficier de matériel de qualité et d’assurer une continuité cohérente dans
une matière donnée pour une année (ou un cycle) donnée. Le manuel est
utilisé comme soutien aux activités fonctionnelles de découverte des notions.
2.4. Continuité pédagogique
2.4.1. Méthode de travail et autonomie
Afin d’amener l’élève vers une plus grande autonomie tant dans sa vie de tous
les jours que dans ses apprentissages, il convient de mettre en place un
ensemble de pratiques pédagogiques allant dans ce sens. Ces dernières doivent
faire l’objet d’un continuum clair tout au long de la scolarité de l’enfant et
fixer des objectifs précis au terme de chaque cycle.
2.4.2. Concertations
Pour garantir la continuité pédagogique de nos enseignements, nous
organisons des concertations régulières. Ces dernières se font entre
enseignants ou entre enseignants et personnes ressources (psychologue,
parents, directions).
Elles permettent d’organiser les apprentissages à différentes échelles (classe,
cycle, section, école) et de régler les cas particuliers (élèves en difficulté,
questionnement, mise en place de nouveaux principes,…)
3. Dispositions relatives aux apprentissages
Une école a besoin de repères pédagogiques pour garantir la continuité et la
cohérence décrites dans le chapitre précédent. Ces repères constituent un
cadre de référence pour les enseignants, ils ne doivent en aucun cas devenir
un carcan.
3.1. Pédagogie du sens et de la systématisation
Notre action pédagogique est une pédagogie du sens, renforçant
l’apprentissage au travers de découvertes faites par l’enfant,
d’expérimentations, de situations porteuses de sens. En effet, ce type
d’apprentissages, ancrés dans le quotidien de l’élève stimule son esprit
critique, sa curiosité et son esprit d’analyse.
La systématisation permet ensuite de rendre les acquis pérennes.
3.2. Différenciation
La différenciation est l’expression de l’apprentissage centré sur l’enfant. Selon
les cas, elle vise d’une part à remédier aux différents problèmes et, d’autre
part, à dépasser le minimum requis. A ce titre, nous mettons sur pied, dans
tous les cycles :
Des ateliers de différenciation organisés par cycle au moins une fois
par semaine ;
Des activités de remédiation en classe à l’occasion des cours de
religion/morale ;
Une organisation pédagogique permettant, dans chaque classe, de
différencier les apprentissages.
En ce qui concerne les enfants présentant de grosses difficultés d’apprentissage
liées à différents facteurs, nous mettons en place les outils suivants :
Un projet de suivi individualisé rédigé par la communauté éducative
et discuté avec les parents. Le document est conçu de manière à mettre
en avant les rôles des différents acteurs dans le suivi de l’enfant et est
joint à son dossier ;
La possibilité d’une prise en charge extrascolaire par des enseignants
(autres que le titulaire) ;
Une grande transparence vis-à-vis des parents en vue d’établir un
diagnostic le plus rapidement possible et d’envisager un maximum de
pistes de solutions (y compris en dehors du pays) ;
Un cours de Français Langue Etrangère au premier trimestre pour
permettre aux enfants allophones de se construire des repères en
langue française ;
Une école des devoirs dont l’objectif est de doter certains enfants
d’outils d’autonomie leur permettant de mieux appréhender le travail
autonome.
3.3. Une pédagogie de la responsabilisation et de l’autonomie
L’autonomie de l’apprenant sur le plan cognitif est, dans l’absolu, l’objectif
majeur de l’école. Tout apprentissage est construit en vue d’être réinvesti ;
autrement dit d’être géré d’une façon autonome par celui qui l’a acquis.
Dans son rôle de socialisation des élèves, l’école doit également leur donner
des outils d’autonomie sociale et affective.
Afin d’atteindre ces objectifs, une continuité pédagogique est indispensable
(cf chapitre précédent). Pour mettre en place cette continuité, nous prenons
les dispositions suivantes :
Le travail sur l’autonomie est planifié et réalisé par les titulaires de
chaque classe selon les objectifs suivants :
o Maternelles :
Travail sur la mémorisation
Travail sur l’esprit critique
Travail sur l’autonomie des tâches quotidiennes
Le soin dans les productions
L’autonomie dans l’utilisation d’outils simples
o P1-P2 :
Autonomie dans la réalisation des devoirs
Autonomie dans la gestion du matériel
Autonomie dans le soin et la présentation graphique
Développement de l’esprit critique et de l’écoute active
Développement de techniques de mémorisation
Utilisation d’outils simples et découverte d’outils plus
complexes
Développement de l’utilisation des référentiels
Développement du travail de groupe
o P3-P4 :
Autonomie dans la réalisation des devoirs et l’étude
Gestion complète de son matériel
Autonomie de production (fidèle aux critères de soin et
d’organisation)
Développement de l’esprit d’analyse et de synthèse
Développement de stratégies d’étude
Développement d’un comportement citoyen
Autonomie dans l’utilisation des outils et des référentiels
Développement du travail de groupe
o P5-P6 :
Autonomie complète dans le travail à domicile
Autonomie complète de gestion de son matériel
Autonomie complète de production
Développement de l’esprit d’analyse et de synthèse
Développement de stratégies d’étude
Développement d’un comportement citoyen abouti
Autonomie complète dans l’utilisation des outils et des
référentiels
Autonomie dans le travail de groupe
Chaque classe met en place les outils d’autonomisation suivants :
o Un tableau des charges
o Une charte de vie en groupe
o Une activité hebdomadaire de « méthode d’apprentissage »
(peut se faire en collaboration avec les autres enseignants)
o Deux projets (sur l’année) faisant la part belle à
l’interdisciplinarité, à l’autonomie et soutenant des
apprentissages
o Une charte d’autonomie (En P… (ou M…), être autonome c’est…)
o Un conseil de classe (gestion des conflits et des projets)
o Une sortie extramuros par an (pouvant être l’un des deux projets)
préparée avec les enfants et source d’apprentissages (classes
vertes, projet de découverte,…)
L’Ecole Belge met en plus les outils suivants sur pied :
o Un conseil des élèves (une fois par trimestre)
o Une école des devoirs pour les enfants désignés par les
enseignants et qui nécessitent une aide dans le suivi des devoirs
et dans l’apprentissage de l’autonomie face au travail
o Un règlement de vie en groupe affiché dans la cour de récréation
o Un système de gestion des mauvais comportements basé sur la
responsabilisation
3.4. Un système d’évaluation cohérent
L’évaluation des élèves fait partie intégrante du processus d’acquisition des
compétences. Elle a pour vocation de donner des repères ponctuels sur le degré
d’acquisition des compétences. Selon sa fonction et sa place dans le processus
d’acquisition, on aura recours à une évaluation précise qui doit, au même
titre que les activités d’apprentissage, être porteuse d’objectifs et favorable à
l’apprentissage.
En termes d’évaluation, nous mettons en place les outils et principes suivants :
Une définition claire des processus et objectifs d’évaluation lors de la
réunion de parents de la rentrée ;
Présenter et expliquer les critères d’évaluation aux élèves avant tout
contrôle ;
Evaluation formative : donner des outils d’autoévaluation aux élèves ;
Des bulletins dynamiques, intégrés et descriptifs traduisant
précisément les forces et faiblesses de chaque élève ;
Des procédures d’évaluation différentes pour les enfants présentant des
problèmes cognitifs avérés ;
Une évaluation vérité : le niveau de l’enfant n’est ni sur, ni sous-
estimé.
A la fin de l’année scolaire, les professeurs de deux années consécutives, les
maîtres spéciaux et la direction pédagogique forment un conseil en vue de
discuter des enfants posant question quant au passage ou non dans l’année
supérieure. Afin de prendre ce genre de décision, la question principale à se
poser est de savoir ce qui, dans le cas particulier de chaque enfant est
préférable pour son développement. Le redoublement n’est envisagé que s’il est
clairement susceptible d’être bénéfique pour l’enfant.
Dans certains cas, le passage en classe supérieure peut être soumis à la
condition d’un travail précis à réaliser pendant les vacances.
3.5. Une pédagogie du sens en mathématiques
Les mathématiques représentent un domaine vaste et difficilement
appréhensible pour certains enfants. Afin de permettre aux élèves de gérer au
mieux les apprentissages relatifs à ce domaine, il convient de leur fournir des
outils précis et de construire avec eux des représentations porteuses de sens sur
lesquelles s’appuyer. Les mathématiques sont également le domaine de la
systématisation et du réinvestissement. Leur apprentissage doit donc
s’appuyer sur une logique de réutilisation constante des apprentissages
réalisés.
3.6. Le français : un outil de communication
Le français, au même titre que toutes les langues du monde, est un outil de
communication ; son apprentissage ne peut être dissocié de cette fonction. La
recherche du sens est centrale dans tout processus d’apprentissage ; il en va
de même pour les langues. On réalise des apprentissages dans une langue en
réalisant l’intérêt que ces derniers constituent en vue d’améliorer ses
compétences en communication.
Ce besoin de fixer les apprentissages dans un contexte de communication est
renforcé par la situation particulière de notre école fréquentée par de
nombreux enfants non francophones.
3.7. Cours de langue étrangère
La situation particulière de l’EBK, école belge francophone située dans un
environnement anglophone, fait que nos élèves ont le choix entre le
néerlandais et l’anglais.
Les cours de langue étrangère sont organisés en primaire en respectant les
dispositions suivantes :
Des petits groupes d’élèves répartis selon leur niveau
Des enseignants maîtrisant totalement la langue à enseigner
Une approche via de nombreux canaux différents : jeux, livres, projets,
chants,…
Apprendre une langue étrangère dans le contexte scolaire ne peut mener au
bilinguisme. Seules les écoles d’immersion ont cet objectif. Dans le cadre d’une
école « ordinaire » dispensant des cours de langue étrangère, l’objectif doit
être de donner des bases solides et de stimuler ou d’entretenir l’envie
d’apprendre la langue en question.
En anglais, nous organisons différents groupes de niveau constitués d’environ
10 à 15 élèves maximum afin de répondre à une demande importante et à
un panel de niveaux différents. Selon le niveau, la méthodologie mise en
place sera soit de type « anglais langue étrangère » (exercices surtout oraux,
apprentissage fonctionnel), soit comparable à ce qui se fait en français dans
les classes (grammaire, rédactions,…).
En néerlandais, le nombre plus faible d’inscrits et l’organisation d’un cours
pour enfants néerlandophones par un autre organisme (NTC) fait que nous
n’avons pas besoin de créer des groupes différents.
L’éducation physique
Le cours d’éducation physique est un cours essentiel pour le développement
moteur de l’enfant. Il permet également de faire comprendre aux enfants
l’importance du travail en groupe et du dépassement de soi.
A ce titre, l’éducation physique organisée à l’Ecole Belge est un mélange de
travail sur les aptitudes physiques et psychomotriciennes et sur le sport
d’équipe :
Il se donne dès la première maternelle
Il est un savant mélange de sports collectifs, individuels et de travail
plus pointu sur l’une ou l’autre aptitude physique
3.8. La religion catholique et la morale
Les élèves choisissent entre religion catholique et morale.
Les cours de religion catholique ou de morale sont destinés à permettre à
l’enfant de se poser des questions d’ordre philosophique auxquelles ces deux
cours apportent des pistes de réponses différentes. L’un apporte un éclairage
de la religion catholique aux questions soulevées alors que l’autre privilégie
la piste humaniste.
Dans les deux cas ils offrent à l’enfant la possibilité de s’interroger sur des
faits de société et d’y construire sa propre réponse.