programme du 24 avril au 07 mai 2019

www.cinema-eldorado.fr À L’AFFICHE

> MONROVIA, INDIANA de Frederick Wiseman

> DIEU EXISTE, SON NOM EST PETRUNYA de Teona Strugar Mitevska

> TREMBLEMENTS de Jayro Bustamante

> LA FLOR de Mariano Llinás

> HER JOB de Nikos Labôt

> BLANCHE COMME NEIGE d’Anne Fontaine

> GENÈSE de Philippe LESAGE

> SEULE À MON MARIAGE de Marta Bergman

> J’VEUX DU SOLEIL de François Ruffin & Gilles Perret

> TEL AVIV ON FIRE de Sameh Zoabi

> LOS SILENCIOS de Beatriz Seigner

FELLINI EN 9 FILMS

La Strada – Il Bidone – Les Clowns – Prova d’orchestra –

Ginger et Fred – La Dolce Vita – Huit et demi – La Cité des Femmes –

Et Vogue le navire

CINÉ-MÔMES

> TITO ET LES OISEAUX de G. Steinberg

> ARIOL PREND L’AVION d’A. Fredon

> LES AVENTURES DE RITA ET MACHIN De Pon Kozutsumi, Jun Takagi.

Programme du 24 avril au 07 mai 2019

De Teona Strugar Mitevska. Macédoine, Belgique, France. 2019. 1h40. VOST Avec Zorica Nusheva, Labina Mitevska...

Chaque année à Stip, bourgade macédonienne pas franchement folichonne, a lieu le même rituel ancestral : les habitants chastement vêtus de pied en cap suivent une procession religieuse efferves-cente. Chose étonnante, à la foule des dévots à la mise pudibonde, se mêle une nuée de jeunes mâ-les gambadant à demi-nus. Le prêtre orthodoxe en tête de cortège, exaspéré, peine à refréner les ardeurs de ces olibrius jusqu’au bout des orteils. Arrivés au bord de l’eau, nos jeunes mâles piaffent d’impatience en invectivant le vénérable homme d’église ! Puis on comprend enfin qu’une croix va être lancée depuis le pont et que le moins frileux, le plus véloce (ou féroce ?), bref le premier des gars qui la rattrapera dans la rivière aura tous les honneurs durant une pleine année… Plouf, ça saute dans tous les sens ! Sauf que le crucifix en bois ne flotte étrangement pas et rapi-dement, plus personne ne le voit. Personne ? C’était sans compter sur Petrunya, qui le repère et s’en empare. Il n’y avait rien de prémédité dans son geste, en passant par-là elle entendit le mot «

bonheur » et puis sauta ! Parce que du bonheur, s’il y en a une qui en a besoin ici-bas… Alors elle brandit son trophée, radieuse, prête à partager son succès avec ses pairs… Mais non ! Un gars mus-culeux lui arrache la précieuse relique des mains. La foule, loin de la soutenir, se déchaîne contre elle : seul un homme a le droit d’attraper la Croix, c’est écrit dans la bible ou dans la loi… euh… la-quelle déjà ? Ce n’est pas dans l’eau glacée que notre héroïne a sauté mais dans un vide juridique du droit ecclésiastique et tout le pays va s’en mê-ler. C’est un fameux bordel. Et ça ne va pas en rester là… Parce que Petrunya, de manière tout à fait inattendue, ne va pas lâcher l’affaire…�

De Jayro Bustamante. France, Guatemala, Luxembourg. 2019. 1h40. VOST. Avec Juan Pablo Olyslager, Diane Bathen...

Les premières images nous racontent que l’action ne se situe pas au moyen-âge, qu’on n’est pas dans un pays sous-développé, ni dans une famille rustre. Elles ne nous laissent pas prévoir qu’on vient de pénétrer dans l’épicentre d’un cataclysme familial. Don Pablo, le maître des lieux, ne le sait pas encore lui-même. Le quarantenaire croyait se retrouver tranquillement avec son épouse et ses deux enfants (et quelques domestiques, bien sûr, mais leur prête-t-on attention ?), et le voilà aux prises avec un véritable conseil de famille impro-visé. Père, mère (chapelet à la main), sœur, l’in-supportable beau frère et évidemment sa ravis-sante épouse aux joues encore ruisselantes de larmes… Dans la grande demeure cossue, tous sont là qui le guettent, à la fois catastrophés et en colère, accusateurs. On ne sait pas pourquoi mais ce doit être terrible… Le réalisateur Jayro Bustamante, comme dans son précédent film, Ixcanul, dénonce une société

qui laisse peu de place à l'expression de l'indivi-dualité. Dans Tremblements, il fustige la place prise par la religion dans son pays, d’autant plus inquiétante qu’elle a donné naissance à un syncré-tisme entre christianisme, rites ancestraux Mayas et sectes, ces dernières devenant de plus en plus influentes. Elles détiennent un véritable pouvoir politique sur le peuple. On est, comme le protago-niste principal du film, tenus en haleine, se deman-dant jusqu’où cela pourra dériver, quelle sera sa délivrance. �

De Frederick Wiseman. États-Unis. 2019. 2h23. VOST.

Comme toujours avec Frederick Wiseman, c'est un miracle de documentaire, une immersion totale dans l'univers quotidien d'une petite ville, un peu perdue au milieu de nulle part part : Monrovia, 1400 habitants bien comptés, au cœur de terres agricoles dans le Midwest des États-Unis. Une grosse majorité (76%) a voté pour Donald Trump aux dernières élections. On est Américain-blanc à 96,3% (contre 63% pour l'ensemble des États Unis), on n'approfondit guère les choses : la foi est là et pas la peine d'ergoter… Il y a toujours une réponse disponible dans la Bible pour les problè-mes qui peuvent surgir et 63% d'entre ceux qui se déclarent croyants sont Évangélistes. Fred Wiseman, au gré d'une intervention dans une université, est emmené à Monrovia, puis présenté à la directrice des pompes funèbres et qui, à ce titre, a ses entrées un peu partout : s'en suivent

neuf semaines de tournage dans un univers éton-nant dont il capte plein de petites habitudes fracas-santes, des conversations, des gestes, des mo-ments de fête, des moments de travail, des silen-ces aussi. Des salles de classe aux salles de bar, du conseil municipal aux enterrements ou aux foires agricoles… hommes et femmes à la trom-bine burinée se livrent avec bienveillance, ravis que ce vieux bonhomme de Wiseman s'intéresse à eux et les filme. �

du 24 avril au 21 mai 4,50€ la séance

FELLINI EN 9 FILMS

De Nikos Labôt. Grèce. 2019. 1h30. VOST. Avec Marisha Triantafyllidou, Dimitris Imellos, Konstantinos Gogoulos…

Panayiota vit avec son mari Kostas et leurs deux enfants dans un quartier aisé d’Athènes. Ils ont été durement touchés par la récession économique, et Kostas est au chômage depuis un certain temps. La pression financière qui en découle contraint Panayiota à abandonner la sécurité de sa condi-tion de femme au foyer, et à trouver un emploi pour la première fois de sa vie. Lorsqu’elle réussit et trouve du travail comme chargée d’entretien dans un centre commercial du coin, elle se rend

compte que ses priorités ont changé. Tout en de-vant composer avec la terrible exploitation qu’elle vit au quotidien sur son lieu de travail, elle doit aussi se battre contre ceux qui préfèreraient qu’elle reste à la maison et que rien ne change. Peu à peu, Panayiota va évoluer, au gré des évé-nements, pour se construire une nouvelle identité. Labôt livre ici un drame social fort et exigeant qui dépeint de manière austère mais réaliste le lende-main de la crise financière et sociale dans laquelle a été plongée la Grèce. Soudain, cette famille éta-blie de la classe moyenne se délite. Eux qui se concevaient comme appartenant à la bourgeoisie voient leurs problèmes, si longtemps enfouis dans les mémoires, refaire surface. Panayiota, l’arché-type de la femme, mère et employée "modèle", doit constamment prouver à sa famille, à ses em-ployés et à elle-même qu’elle mérite le respect, sur un pied d’égalité, surtout lorsqu’on la manipule et la sous-estime. Grâce à la performance naturelle et fascinante de Marisha Triantafyllidou, Panayiota propose un nouveau regard sur le combat des femmes pour leur émancipation dans un environ-nement archaïque et toxique.�

Du 24 avril au 21 mai

IL BIDONE Italie. France. 1955. 1h52. VOST. Avec Broderick Crawford, Richard Basehart... Augusto, Roberto et Picasso, trois escrocs mina-bles, parcourent l'Italie en quête de nouvelles victi-mes. Mais Augusto, le plus âgé, commence à être las de cette existence.�

LA STRADA Italie. 1954. 1h49. VOST. Avec Giulietta Masina, Anthony Quinn… Gelsomina a été vendue à Zampano, qui la bruta-lise et la trompe. Ils partent ensemble sur les rou-tes, vivant misérablement du numéro de saltim-banque de Zampano. Surgit Il Matto, violoniste et poète.�

GINGER ET FRED Italie. France. Allemagne. 1985. 2h00. VOST. Avec Giulietta Masina, Franco Fabrizi… Deux vieux danseurs mondains, un peu fripés, aux prises avec un monde hostile, où tout est dominé par la télévision, sont tous les deux convoqués pour exécuter trente ans plus tard un numéro de claquettes dans une émission en direct.�

LES CLOWNS Italie. France. Allemagne. 1971. 1h32. VOST. Avec Federico Fellini, Anita Ekberg… Dans une petite ville de province, à la nuit tombée, un enfant contemple de sa fenêtre l'installation quasi magique d'un chapiteau de cirque. Le lende-main, il se rend au cirque... �

PROVA D’ORCHESTRA Italie. Allemagne. 1978. 1h10. VOST. Avec Giovanni Javarone, Franco Iavarone… Dans un oratoire du XIIIe siècle, un orchestre sym-phonique répète une œuvre de Nino Rota. Le re-présentant syndical de l'orchestre vient prévenir les musiciens qu'une équipe de télévision va venir filmer la répétition. �

HUIT ET DEMI Italie. France. 1962. 2h13. VOST. Avec Marcello Mastroiani, Claudia Cardinale… Un cinéaste dépressif fuit le monde du cinéma et se réfugie dans un univers peuplé de fantasmes.

LA DOLCE VITA Italie. France. Allemagne. 1959. 2h55. VOST. Avec Marcello Mastroiani... Marcello Rubini, a quitté sa province italienne pour Rome dans le but de devenir écrivain. Mais celui-ci est devenu chroniqueur dans un journal à sen-sations et fait la tournée des lieux dans lesquels il est susceptible de décrocher quelques scoops.�

LA CITÉ DES FEMMES Italie. 1979. 2h14. VOST. Avec Marcello Mastroiani, Ettore Manni, Anna Prucnal… Marcello rencontre, dans le train, une inconnue qui se dérobe à ses avances. Il décide de la suivre jusqu'à son hôtel où se tiennent les assises d'un congrès féministe. �

ET VOGUE LE NAVIRE Italie. France. 1982. 2h06. VOST. Avec Freddie Jones, Barbara Jefford… En 1941, la haute société européenne s'apprête, au cours d'une croisière, a disperser les cendres de leur diva adulée. Les premières manifestations de la guerre vont frapper de plein fouet les insou-ciants passagers... �

TEL AVIV ON FIRE De Sameh Zoabi. Luxembourg, France, Israël, Belgique. 2018. 1h37. VOST. Avec Kais Nashif, Lubna Azabal…

Salam, charmant palestinien quelque peu tête en l'air vit à Jérusalem et travaille comme stagiaire sur le feuilleton. Pour rejoindre les studios de télévision, il doit chaque jour passer par un check-point israé-lien pas franchement commode. Un soir, rentrant chez lui avec le scénario du dernier épisode sous le bras, il se fait arrêter par le commandant du poste, grand fan de la série. Pour tenter de se dépêtrer au plus vite de ce contrôle inopiné, Salam affirme qu'il est le scénariste principal de la série. �

J’VEUX DU SOLEIL De François Ruffin et Gilles Perret. France. 2019. 1h16. J'veux du soleil ! Comme d’autres, jadis, récla-maient du pain certes, mais aussi des roses. Tout un symbole : non seulement de quoi survivre, mais aussi la beauté. Ce petit supplément d’âme qui permet de se faire une belle vie. D’emblée, le film adopte un ton sobre, d’une justesse remarquable, avançant à tâtons, ne matraquant pas son propos, n’assénant pas de certitudes. Il balaie d’un revers les clivages stériles dans lesquels les médias offi-ciels cherchent à enliser le débat. Le film décons-truit de façon imparable le discours dominant qui paraît subitement tellement plus violent qu'un jet de pavé ! �

GENÈSE De Philippe Lesage. Canada. 2019. 2h11. Avec Noée Abita, Théodore Pellerin, Édouard Tremblay-Grenier… La naissance des premières amours ébranle trois adolescents dans le tumulte de leur jeunesse. Alors que Guillaume tombe secrètement amoureux de son meilleur ami, sa demi-sœur Charlotte quitte son petit ami pour s’essayer à des rencontres plus li-bres. A la genèse de ces histoires, dans un camp de vacances, le jeune Félix connait son premier émoi…�

LOS SILENCIOS De Beatriz Seigner. Colombie, Brésil, France. 1h29. VOST. Avec Marleyda Soto, Enrique Díaz... Nuria et Fabio, âgés respectivement de 12 et 9 ans, arrivent avec leur mère dans la petite île nommée « Isla de la Fantasia » au milieu de l’Amazonie, à la triple frontière du Brésil, de la Colombie et du Pérou. Ils ont fui précipitamment le conflit armé colombien, dans lequel leur père a disparu. La famille tente de reprendre le cours de sa vie, voire même d’en commencer une nouvelle en demandant un visa brésilien. Cependant, il ne leur est pas possible de l’obtenir sans fournir la preuve que leur père est mort. �

Le court-métrage présenté avant votre film

du 23 au 30 avril Je suis 10 euros de Florent Hill 2’

du 01 au 07 mai My life on Mars de Nölwenn Roberts 2'

� Tous les jours à 12h00 & 14h00 : 4,50€

� Groupes (scolaires...) : 4€

� Carte Culture Étudiant : 3€50

� Jeunes (jusqu’à 18 ans) : 4,50€

� Cartes d’abonnement 10 places : 52€

� Tarif réduit : 6,50€

� Tarif Plein : 8€

De Mariano Llinás. Argentine. 2019. VOST Avec Elisa Carricajo, Valeria Correa… Partie 1 : 3h30 / Partie 2 : 3h10 Partie 3 : 3h24 / Partie 4 : 3h28

Par où commencer ? L’œuvre est à ce point hors norme, touffue, qu’on ne sait par quel bout la pren-dre. Ce film a une durée totale de treize heures trente, il comprend six épisodes autonomes (organisés en 4 parties pour la sortie cinéma) mais ayant des points communs, il jongle avec les gen-res (fantastique, espionnage, mélodrame musi-cal…), les langues courantes (espagnol, russe, italien, anglais, français) et vernaculaires (dont un dialecte du xviiie siècle parlé dans le nord de l’Ita-lie !). Il traverse deux continents (l’Amérique du Sud et l’Europe) et regorge d’humour et de ly-risme, deux qualités pourtant difficiles à marier. Il offre du jeu, surtout. Un jeu enchanteur, presque enfantin : pas d’auteurisme pontifiant ici, mais de la récréation picaresque. La psyché et le désir féminins irriguent La Flor, à travers son formidable quatuor d’actrices, qui re-vient dans chaque épisode avec de nouveaux rô-les à chaque fois. À travers elles et ce qu’elles

incarnent de mythologique (de la sorcière à la Mé-duse), le cinéaste fait, en toute pudeur, l’apologie de la femme libre, indépendante, conquérante et savante. Sans manquer d’étriller le patriarcat et le machisme. Dans ce monde baroque, on croise un leader pa-lestinien, une trafiquante qui s’injecte de la toxine de scorpion comme sérum de jeunesse éternelle, des guérilleros colombiens. On est aussi bercé par une voix off particulièrement incantatoire, qui décrit comme personne la solitude, le sentiment de dé-faite, les trains, les paysages. Ce narrateur reflète exactement la visée du film : non pas donner du sens aux choses, encore moins dérouler un scé-nario. Mais transporter vers un imaginaire infini.��

De Marta Bergman. Belge. 2019. 2h01. VOST. Avec Alina Serban, Tom Vermeir, Rebeca Anghel…

Au tout début est un petit village dans la Roumanie profonde, perdu, comme il se doit, au milieu de la neige, des vents froids. Un avenir tout tracé pour les filles : qu’importe étudier puisque leur destinée est d’être mariée et de procréer. Alors forcément Pamela n’a pas de diplômes. Avec sa force physi-que, sa fougue, elle ne rentre pas dans les cases et ne fait rien d'ailleurs pour y rentrer. Et en plus, elle n'a pas été sage : avec désormais un bébé sur les bras, pas de père à désigner, elle n’à plus que la maisonnette de sa grand-mère pour se réfugier. Entre n’avoir que ses yeux pour pleurer et rêver, Pamela va choisir le rêve, quoi qu’il lui en coûte. Partir… Le contact est vite pris – par le biais d’une espèce d’agence matrimoniale qu’elle espère sé-

rieuse – avec un homme qu’elle voudrait français, mais qui sera belge en définitive. Qu’importe du moment qu’il réponde aux critères minima : être propre et gentil. Rendez-vous est pris, le billet d’avion aussi… Sans crier gare, sans prévenir ses proches, Pamela plante-là tout son ancien monde, ses remords et ses regrets aussi…�

D’Anne Fontaine. France. 2019. 1h52. Avec Lou de Laâge, Isabelle Huppert... Il était donc une fois… dans une région paisible baignée de soleil, une jeune femme belle et dis-crète dont la vie s'écoulait un peu tristement de-puis le décès de ses parents. Elle travaillait dans un hôtel-spa qui devait avoir de très bons avis sur les sites internet où les gens se sentent obligés de le donner (leur avis) tant le service était soigné, la piscine d'un bleu lagon profond et la maîtresse des lieux tout entière dévouée à maintenir le standing de l'établissement. La taulière en question n'était autre que la belle-mère de Claire, toujours tirée à quatre épingles, de son tailleur rouge sang à son visage diaphane, qui chérissait cette enfant qu'elle considérait comme sa propre fille, enfin c'est ce qu'elle lui disait. Car de son côté, elle avait beau mettre du carmin sur ses lèvres, le temps avait déjà fait son œuvre et rien ne pouvait désormais l'arrêter, à moins que… « miroir, mon beau mi-roir ». Variation extrêmement jubilatoire et ludique autour de ce conte fascinant et cruel qui est à lui

seul un condensé des rapports humains : convoi-tise, jalousie, bienveillance, admiration, férocité, haine… Blanche comme neige se voit comme un conte justement, ou ne se voit pas. Il faut se lais-ser faire, entrer dans la beauté d'une mise en scène léchée comme rarement dans le cinéma français, et se lover au creux d'un récit qui dé-borde d'humour et d'esprit. C'est comme le plaisir d'un jeu de piste dont on connaît l'issue, mais pas le chemin pour y parvenir.�

TITO ET LES OISEAUX De G. Steinberg, G. Bitar et A. Catoto Dias. Brésil. 1h13. VF. Dès 8 ans. Tito a 10 ans et vit seul avec sa mère. Lorsqu’une étrange épidémie commence à se propager dans la ville, transformant les gens en pierres chaque fois qu’ils ont peur, Tito comprend que le remède pour-rait être lié aux recherches que son père avait faites avec des oiseaux. Accompagné par ses amis, il se donne alors pour mission de sauver le monde. Le film utilise avec brio un style graphique unique, dé-cors abstraits tout en aplats peinture et personna-ges «Burtonien». Un style à visée métaphorique pour parler du Brésil et de ses véritables peurs. �

ARIOL PREND L’AVION de Amandine Fredon, Yulia Aronova… France. 0h47. 2019. VF. Dès 4 ans. Ariol et ses parents vont prendre l’avion. Un drôle de vol commence, plein de chansons et de trous d’air où Ariol, plus que jamais dans les nuages, rencontre une espiègle petite copine… Ariol prend l’avion est précédé de trois courts métrages pour une thématique commune : la place rêvée des avions dans l’imaginaire des enfants. Un pro-gramme pour avoir la tête dans les nuages !�

LES AVENTURES DE RITA & MACHIN De Pon Kozutsumi, Jun Takagi. France, Japon. 0h48. VF. Dès 3 ans. Rita a 5 ans, une robe à fleurs et des idées plein la tête. Elle aime aussi bouder, faire son comman-dant, se couper les cheveux toute seule, jouer à la grande et promener son chien dans un landau. Ma-chin, le chien qui n’a pas de nom, a une tache sur l’œil et un petit bout de queue. Il est placide, pares-seux, fataliste, gourmand et ne parle qu’avec Rita. Il aime faire la grasse matinée, jouer aux échecs (surtout la nuit, quand il faudrait dormir), philoso-pher et se prendre pour un super-héros. Rita et Machin traversent avec humour toutes les situa-tions de la vie quotidienne. Leur relation est tour à tour tendre et conflictuelle. Mais tout se termine toujours par un câlin !�

PROCHAINEMENT : Drôles de Cigognes de Hermina Tyrlova (8 mai) - The Reports on Sarah and Saleem de Muayad Alayan (8 mai) - The dead don’t die de Jim Jarmusch (14 mai) - Quand nous étions sorcières de Nietzschka Keene (mai) - Novecento de Bernardo Bertolucci (mai) - Buñuel après l’Âge d’or de Salvador Simo (19 juin) - Rétrospective Jim Jarmusch en 6 films (3 juillet)...

Mer

24

12h00 La Strada

11h40 Genèse

11h00 Tito & les oiseaux

14h00 Blanche comme neige

14h00 Seule à mon mariage

14h00 Monrovia, Indiana

16h15 Los silencios

16h30 J’veux du soleil

18h00 Il Bidone

18h00 Tel Aviv on fire





Jeu

25

12h00 Prova d’orchestra


12h00 Los silencios


14h00 Genèse




18h00 Les clowns






Ven

26




13h30 Genèse


16h15 La Flor - partie 1

16h00 Rita & Machin


17h30 Huit & Demi





Sam

27

11h45 Ginger & Fred

11h40 Genèse





16h00 Rita & Machin

16h15 Los silencios


17h00 La Dolce Vita






Dim

28

11h45 Et vogue le navire

11h40 Genèse





15h30 Ariol…

16h30 Rita & Machin

16h15 Los silencios ●

17h30 Huit & Demi






Lun

29

12h00 Il Bidone



13h30 Genèse





17h30 La cité des femmes





Mar

30

12h00 La Strada





16h00 Genèse








Mer

01



12h00 Il Bidone

14h00 Petrunya

14h00 Her job

14h00 Tremblements


16h00 Les clowns



20h00 Petrunya

20h00 Her job

20h15 Tremblements

Jeu

02

12h00 Petrunya



14h00 Her job

14h00 Tremblements


16h00 Her job


18h00 Petrunya

18h00 Tremblements



20h00 Ginger & Fred

Ven

03

12h00 La Strada


14h00 Petrunya

13h45 Her job

14h00 Tremblements


15h30 La Dolce Vita

16h00 Her job



20h00 Petrunya


20h15 Tremblements

Sam

04



12h00 Huit & Demi

14h00 Petrunya

14h00 Tremblements

14h30 Her job





20h00 Petrunya

20h00 Her job

20h15 Tremblements

Dim

05



12h00 Et vogue le navire

14h00 Petrunya

14h00 Her job

14h15 Tremblements

16h00 Petrunya

16h15 Les clowns




20h30 Her job

20h00 Tremblements

Lun

06



14h00 Petrunya

14h00 Her job

14h00 Tremblements

16h00 Petrunya


16h00 Il Bidone




20h30 Her job

20h00 Tremblements

Mar

07

12h00 Petrunya



14h00 Her job

14h00 Tremblements




18h30 Her job

18h15 Tremblements

20h15 Petrunya


20h00 La Dolce Vita

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Cinéma ELDORADO / 21 Rue Alfred de Musset 21000 DIJ ON Pour se rendre à l’Eldo : Lignes 5 et 12 arrêt Alfred de Musset / Station Vélodi www.cinema-eldorado.fr / [email protected] / @CinmaEldorado & CinemaEldorado

16h Rita & Machin 17h Ariol...

16h00 Rita & Machin 17h00 Ariol...

THE DEAD DON’T DIE de Jim Jarmusch

16h Rita & Machin 17h Ariol...



programme du 24 avril au 07 mai 2019

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