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PRÉPARATION PHYSIQUE

SOYEZ PRÊT POUR LA REPRISE

ENTRETIEN

HERVÉ ALT, UNE ANNÉED’APPRENTISSAGE

SPORT ET CITOYENNETÉ

L’ESAP, UN CLUB À PART

INTERNATIONAL

EURO 2018, LES COULISSES DE L’ORGANISATION

N°3 _ JUIN-JUILLET-AOÛT 2018

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JUIN-JUILLET-AOÛT 2018_N°3_BEHAND_3

Lancez-vous !Durant toute la rédaction de ce numéro, la notion de prise de risques s’est invitée dans

nos échanges. De Pierre Chenu, qui privilégie le hand au foot qu’il maitrise pourtant

mieux, à Sylvie Pascal-Lagarrigue qui accepte d’endosser les responsabilités d’une

organisation comme l’Euro 2018, en passant par Hervé Alt, Ana Gros ou le club de

Rambervillers, tous ont été ou sont encore confrontés à des décisions audacieuses.

C’est ainsi, la vie est souvent faite de choix difficiles comportant de nombreuses incer-

titudes. Et pour la vivre pleinement, il faut parfois savoir se lancer !

En effet, nous tenons à attirer votre attention sur les dangers d’une trop grande

prudence. Cette dernière est souvent source d’immobilisme et dans un monde en per-

pétuelle évolution, cela conduit inévitablement à la disparition. Alors osez prendre ce

risque qui vous angoisse, débutez cette nouvelle aventure hasardeuse mais excitante,

franchissez le pas car le jeu en vaut la chandelle !

Attention, ne nous méprenons pas. Loin de nous l’idée de vous encourager à

sauter d’un avion sans parachute ou de vous certifier que vous réussirez dans

tout ce que vous entreprendrez. Notre but n’est pas de vous faire prendre

des décisions inconsidérées. Il est de vous faire comprendre que le risque

existe partout et que c’est lui qui pimente notre quotidien. Alors si

vous avez un projet auquel vous croyez, un minimum de convictions et

beaucoup de motivation pour le développer, ne vous laissez pas arrêter

par la crainte de l’inconnu !

En espérant que les quelques pages qui suivront sauront vous

convaincre, nous vous souhaitons une bonne lecture et un excellent été.

Héloïse Ettinger, Romain Dupays et Sébastien Chevant Fondateurs de BeHand

04 Préparation physique SOYEZ PRÊT POUR LA REPRISE

08 Brèves

12 Dans l’intimité de... ANA GROS, AUDACIEUSE ET FIÈRE DE L’ÊTRE

16 Entretien HERVÉ ALT, UNE ANNÉE D’APPRENTISSAGE

20 Sport et citoyenneté L’ESAP METZ, UN CLUB À PART

23 À la sortie du vestiaire NICOLAS POTTEAU ET VILLERS FILENT EN N2

24 Club house

26 International LES COULISSES DE L’ORGANISATION

32 Statistiques

33 Agenda

SAS DCE DIFFUSION > 24, rue des Jardins - 54550 Bainville-sur-Madon - 83393580200011 - Capital de 1 500 E - [email protected] ASSOCIÉS FONDATEURS > Héloïse Ettinger / Romain Dupays / Sébastien Chevant • DIRECTEUR DE LA PUBLICATION > Héloïse Ettinger RÉDACTION > Sébastien Chevant - [email protected] - 06 25 05 25 37 • GRAPHISME - MISE EN PAGE > Fresh Garden Design - 2, rue Saint-Fiacre - 54000 Nancy - 03 83 44 68 47 • PUBLICITÉ > Héloïse Ettinger - [email protected] - 06 22 28 83 43 RELATION CLUB > Romain Dupays - [email protected] - 06 31 08 12 20 • IMPRESSION > Lorraine Graphic - Z.I. des Sables - 3, rue Charles Hermite - 54110 Dombasle-sur-Meurthe • PHOTO DE COUVERTURE > ©Fotolia • DIFFUSION > 5 000 exemplaires ISSN > 2607-5849 - DÉPÔT LÉGAL > à parution.

©Freepik

Z.I. des Sables - 3, rue Charles Hermite54110 Dombasle-sur-Meurthe

Tél. 03 83 30 94 10 - Fax 03 83 30 06 [email protected]

Partenairede tous les sports !

Les derniers matchs sont joués, les entraînements touchent à leur fin. Une saison de plus s’achève tandis qu’une autre se profile à l’horizon. Et

comme tout le monde le sait, la réussite d’une saison se situe souvent dans sa préparation. Il n’est donc pas question de négliger cette période charnière qui forge l’esprit du groupe, les tactiques de jeu et surtout, la forme physique de l’équipe.

Pour aborder cet aspect capital d’avant saison, nous nous sommes rapprochés de Pierre Chenu, le préparateur physique des Dragonnes de Metz. Aujourd’hui, le spécialiste vous apporte des conseils et des exercices pour réussir votre préparation physique et vous permettre de performer toute la saison !

SOYEZ PRÊTS POUR LA REPRISE

Notre premier conseil va sûrement vous plaire… Faites une pause ! « C’est important de couper, aussi bien phy-siquement que mentalement, avec le handball. Une saison peut s’avérer

longue et usante. Prenez le temps de faire une vraie coupure, cela fait du bien au corps et à la tête. »

Une fois que vous avez rechargé les bat-teries, reprenez doucement une activi-té physique. Pour cela, tout est permis ! Vélo, natation, course à pieds, tennis… C’est selon vos envies. Puis au fur et à mesure que la date de reprise avec le collectif arrive, concentrez-vous sur le développement des aptitudes utiles dans le handball. Insistez sur la course à pied et augmentez le volume de tra-vail, avec des sorties plus longues et du travail en fractionné et intermittent. « L’objectif est de poser les prémisses du socle de travail aérobie qui sera en-suite poursuivi lors de la préparation collective. »

Dans le même temps, il est indis-pensable d’effectuer un travail de renforcement musculaire ciblé. « Le handball implique des changements de directions brusques et fréquents. Certaines articulations sont soumises à des mouvements aux amplitudes plus grandes que celles du quotidien. Alors pour éviter la blessure, le corps

doit y être préparé » prévient Pierre Chenu. La ceinture scapulaire (le dis-positif reliant les bras à la colonne ver-tébrale) et la ceinture pelvienne (celui reliant les jambes au squelette axial) sont ainsi particulièrement sollicitées dans le handball et méritent un tra-vail de renforcement adapté. « Pour les filles, j’insiste aussi sur la nécessi-té d’agir au niveau des ischios jam-biers, des fessiers et des abducteurs. En effet, comme elles ont le bassin

PRÉPARATION PHYSIQUE

SOYEZ PRÊT POUR LA REPRISE

Quand il n’y en a plus, grâce à BeHand, il y en a encore ! Oubliez le farniente et entamez dès maintenant la saison

2018-2019 grâce aux conseils de Pierre Chenu, préparateur physique de Metz Handball.

4_BEHAND_N°3_JUIN-JUILLET-AOÛT 2018

RessourcesPour tous les entraîneurs de hand à la recherche de conseils ou de contenus pour vos séances, nous vous signalons l’existence d’un site internet dédié aux techniciens : www.entrainement-handball.frVous y trouverez des exercices, des analyses vidéos et une communauté de passionnés avec laquelle échanger !


plus large, leurs genoux sont davantage amenés à rentrer vers l’intérieur et si au-cune attention n’est portée aux muscles cités précédemment, vous augmentez le risque de blessures, et plus particulière-ment celui du ligament croisé antérieur. »

Si vous respectez ces conseils et prenez le temps de réaliser ce travail individuel, vous arriverez dans des conditions op-timales à la reprise de l’entraînement. Vous serez donc aptes à passer au niveau supérieur !

PRÉPAREZ VOTRE ÉQUIPE À ENCAISSER !

« L’objectif de la préparation physique d’avant saison est de remettre en route l’organisme progressivement puis de créer

de la fatigue afin d’entraîner le corps à récupérer. Ainsi, vous pourrez plus facile-ment encaisser la fatigue au cours de la saison car vous y serez préparés. » Pour y parvenir, vous disposez finalement d’assez peu de temps, surtout au niveau amateur. Il faut donc être efficient et aller à l’essen-tiel. Pour cela, le contenu proposé doit être programmé de manière cohérente. « L’idéal est d’adopter une courbe sinu-soïdale de la charge de travail. Le premier cycle permet de remettre l’organisme en activité et de consolider le socle aérobie débuté en individuel. Prévoyez ensuite un second cycle avec un volume horaire plus important et une charge de travail lourde avant de revenir dans un troisième temps sur un cycle plus léger mais dans lequel vous commencerez à vous rapprocher de

l’intensité d’un match. » À vous ensuite d’adapter la durée de ces cycles en fonc-tion du temps dont vous disposez.

Pour faire face aux joueurs impatients de taquiner la balle et pour maintenir une part de travail physique tout au long de la saison, Pierre Chenu nous partage une dernière astuce : recourir au circuit training. Intégrer ce type d’activité permet en effet d’œuvrer simultanément sur le plan musculaire et cardiovasculaire, sans occuper un temps trop long au sein d’une séance d’entraînement. Mais n’oubliez surtout pas une chose : « Ce n’est pas en vous entraînant moins que vous al-lez récupérer d’efforts que vous n’avez pas fournis ! Plus vous vous entraînerez et mieux vous récupèrerez, ce qui vous permettra d’enchaîner plus facilement, mais aussi d’être plus performant. » Alors, qu’est-ce que vous attendez ? Au travail !

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DOMINE LE TERRAIN

Pierre CHENU• Né le 19/03/1987 à Nantes

Expériences professionnelles : • Metz Handball (LFH).• Handball Club Celles-sur-Belle (LFH).• Union Mios Biganos - Bègles (LFH).• ASUL Vaulx-en-Velin Handball (D2F).• Pôle Espoirs Handball de Lyon.

Formation : • Master 2 « Préparation physique, mentale

et réathlétisation » à l’Université de Lyon I.• Licence STAPS « Entraînement sportif »

à l’Université de Nantes.© Gérard Aubry

© Thierry Hauuy

Programme de renforcement de la ceinture scapulaire • Prenez un élastique, puis attachez le à un point fixe.• Choisissez 4 exercices parmi ceux présentés ci-après (variez les exercices au fur et à mesure des séances).• Pour chacun d’eux, effectuez 10 répétitions par bras.• Soyez vigilant à vos postures, attentif à votre respiration et regardez devant vous durant l’exécution des mouvements.

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SEMAINE JOUR ECHAUFFEMENT OBJECTIF

SEM

AIN

E 1

Lundi Intégré à la course 30’ de course

Mercredi Intégré à la course 40’ de course

Vendredi Intégré à la course 45’ de course

SEM

AIN

E 2

Lundi 10’ 25’ de course avec variations d’allures toutes les 5’ en commençant par l’allure soutenue

Mercredi 10’ 15’ de course avec variations d’allures toutes les 3’ en commençant par l’allure soutenue

Vendredi Intégré à la course 30’ de course à bon rythme

SEM

AIN

E 3

Lundi Intégré à la course 30’ de course avec accélérations progressives de 30’’ toutes les 3’ à partir de la 15e minutes

Mercredi 10’ 5 x 100m à allure rapide (pas en sprint) suivi de 100m en marchant pour récupérer,5 x 50m à allure rapide suivi de 50m en marchant pour récupérer

Vendredi 10’ 2 x 8’ de travail en fractionné : alterner 30’ de course rapide puis 30’ de course lente

Programme de course



photos : ©Pierre ROLIN PRPhotos.frGroupe NOVAMUT GIE Immatriculé au RCS Nancy sous le n° 389 113 143 Siège Social : 31-33 rue Christian Pfister - CS 80674 - 54000 NANCY CEDEX

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Programme de renforcement de la ceinture pelvienne • Effectuez ces 10 exercices à la suite et sans temps de repos.

• A l’issue de cet enchaînement, prenez 2’ pour récupérer, puis recommencez au moins une série.

• Soyez vigilant à vos positions durant la réalisation des exercices (corps droit, bassin en rétroversion, fesses serrées, etc...) et attentif à votre respiration. Attention à ne pas rester en apnée.

Exercice 1 : Gainage facial statiqueConsignes : Bassin en rétroversion, fesses serrées.Durée de l’exercice : 40’’

Exercice 6 : Mouvement d’ArlaudConsignes : Amener les bras au-dessus de la tête, au niveau des fesses.Durée de l’exercice : 30’’

Exercice 2 : Gainage latéral droit statiqueConsignes : Alignement épaules, bassin, genoux, chevilles.Durée de l’exercice : 40’’

Exercice 7 : Abdos grand droit inférieurConsignes : Amener les talons vers le « ciel ».Durée de l’exercice : 30’’

Exercice 3 : Gainage latéral gauche statiqueConsignes : Alignement épaules, bassin, genoux, chevilles.Durée de l’exercice : 40’’

Exercice 8 : Gainage isométriqueConsignes : Les mains poussent les cuisses et inversement.Durée de l’exercice : 30’’

Exercice 4 : Gainage dorsal statiqueConsignes : Bassin en rétroversion, fesses serrées.Durée de l’exercice : 40’’

Exercice 9 : Fessiers dynamiqueConsignes : Monter/descendre le bassin.Durée de l’exercice : 30’’

Exercice 5 : Fixateurs d’omoplatesConsignes : Décoller les omoplates à l’aide des coudes.Durée de l’exercice : 30’’

Exercice 10 : Ischios jambiers droit et gaucheConsignes : Travail en concentrique sur chaque jambe.Durée de l’exercice : 30’

© Gérard Aubry


Villers Handball se mobilise pour Louane

A l’occasion de la 19ème journée de N3, Villers a dédié son match face à Val de Gray à l’association « La lune pour Louane ». Initiée par Emmanuel Cutxan, ami de la famille, cette association a pour objectif de venir en aide à Katia et Olivier, les parents de la petite Louane, atteinte d’une maladie invalidante non identifiée. « Katia est une ancienne collègue et sa situation m’a touché personnellement » explique Serge Bussutil, le président Villarois. « J’espère que notre action en amènera d’autres ! »

L’association compte également rassembler d’autres familles dans la même situation afin de les soutenir dans leurs différentes démarches et leur apporter un peu de joie. Nous souhaitons à cette association la même réussite qu’à celle de Villers qui a, ce soir-là, officialisé son accession en N2.

Plus d’infos la page Facebook officielle de l’association : La Lune pour Louane

EN CHIFFRES

1Pour la première fois en compé-tition officielle, les équipes qualifiées pour le Final 4 de la Ligue des Champions masculine ont joué avec un ballon connecté. En partenariat avec la société Kinexon, Select a présenté une version ibal l de son modèle Ultimate permettant d’obtenir de très nombreuses données en temps réel : vitesse du ballon, position sur le terrain, angle de tir, placement du shoot…

8Mi-avril, le COSEC Marie Marvingt de Villers-les-Nancy accueillait le Championnat Grand Est de Hand-ball de la police nationale. Huit équipes ont participé à cette com-pétition. La victoire est revenue à une sélection de volontaires dont les brigades n’ont pas constitué de collectif. Ces derniers remportant le trophée au dépend des CRS de Jarville.

46Le jeudi 10 mai, l’ASPTT Bar-le-Duc organisait son traditionnel tournoi de hand sur herbe de l’ascension. Cette année encore, les handballeurs de la région ont répondu présents puisque 46 équipes se sont réunies pour ce moment festif et convivial !

behand.fr


Le Comité 57 et Metz Handball font la paire

À l’occasion de la demi-finale retour de LFH entre Metz et Nantes, le Comité de Moselle a annoncé la prolongation du partenariat qui le liait au club phare du département. Cette convention permet au Comité 57 de bénéficier de visibilité et de places lors des matchs à domicile, mais également de la présence des Dragonnes sur certaines manifestations. La signature officielle de cet accord s’est faite en présence de plusieurs joueuses. Thierry Wiezman a remercié Patrick Clément et son équipe pour le soutien dont bénéficie leclub depuis leur arrivé tandis que le président du Comité s’est dit très fier d’accompagner un club dont l’image exemplaire rayonne sur tout le handball mosellan.

Championnats de France UNSSDeux championnats de France UNSS de Handball se sont déroulés fin mai dans le Grand Est. En Lorraine, Pont-à-Mousson, Blénod-lès-Pont-à-Mousson et Dieulouard ont accueilli la catégorie cadet tandis que Wittenheim recevait les Minimes garçons excellence. Parmi les équipes présentes, deux formations Lorraine : le collège de la Providence à Bouzonville qui se classe 11ème de la compétition dédiée aux Minimes et les jeunes cadets du Lycée Louis Vincent de Metz qui terminent à la 8ème position.

Rencontres Nationales

HandensembleLes 19 et 20 mai derniers, le Kremlin

Bicêtre accueillait les 10ème Rencontres Nationales Handensemble. Durant deux jours, 21 équipes (11 en handfauteuil et 10 en handadapté) se sont affrontées avec, pour seule ambition, l’envie de partager. Entre

t-shirts aux couleurs de l’Euro 2018 et échauffement handfit rythmé par

l’hymne officiel de la compétition, les 350 participants ont également profité d’une ambiance « Handballissime » festive et conviviale.

Parmi eux, quatre Gérômois que vous avez pu découvrir dans notre précédent numéro, ont honorablement représenté les couleurs de la Ligue Grand Est. Associés à quatre Alsaciens du club de Sélestat, ils composaient l’équipe handfauteuil de notre territoire qui comptait également une équipe dans la catégorie handadapté. Une expérience que tous ont hâte de réitérer l’année prochaine.

© Norbert Noël

© Gérardmer Handball

© Gérardmer Handball

RENCONTRE AVEC

Daouda Karaboué

Présent à Saint-Dié-des-Vosges à l’occasion des Interligues masculins 2018, l’ancien gardien des Bleus a accepté de répondre à nos questions.

QUEL EST L’OBJET DE VOTRE PRÉSENCE À CETTE COMPÉTITION ?

Je suis ici pour le compte de la Fédération afin d’observer les gardiens de but. Mon objectif est d’évaluer le niveau de tous les jeunes qui jouent à ce poste avant de dresser un état des lieux dans le cadre du Parcours de Performance Fédérale.

ET ALORS, QUEL BILAN FAITES-VOUS ?

J’ai vu de belles choses, mais également trop de jeunes à qui il manque des fondamentaux. Malgré tout, il ne faut pas être trop dur avec eux. Cette catégorie d’âge est une période charnière entre les années précédentes où ces jeunes jouaient au hand pour s’amuser et un avenir qui pourrait les conduire jusqu’au monde professionnel. Il faut leur laisser un peu de temps et les accompagner pour leur permettre de progresser, car ce poste est trop souvent délaissé.

VOUS SEMBLEZ TRÈS CONCERNÉ PAR CETTE PROBLÉMATIQUE…

Oui tout à fait. Après avoir assisté Eric Quintin lors d’un rassemblement de l’Equipe de France jeunes, j’ai décidé de passer mes diplômes d’entraîneur car j’ai pris beaucoup de plaisir à m’occuper des gardiens. Je suis actuellement en formation et j’aimerais me consacrer pleinement au développement de ce poste spécifique. Il faut aider les jeunes gardiens afin qu’ils disposent de bonnes bases leur permettant d’être autonomes.

QUEL MESSAGE SOUHAITEZ-VOUS FAIRE PASSER ?

Tout d’abord, je tiens à remercier les organisateurs. Les infrastructures sont bonnes et l’accueil a été super. Concernant les jeunes, ils doivent se rappeler pourquoi ils sont là. Ils ont beaucoup travaillé pour y arriver. Les nombreux observateurs présents génèrent une certaine pression autour de cette com-pétition. Mais ils doivent reproduire ce qu’ils font à l’entraînement et surtout prendre du plaisir. C’est ça le plus important, car la vérité d’aujourd’hui n’est pas forcément celle de demain.


Interligues masculins ST-DIÉ-DES-VOSGES

EN CHIFFRES

1Comme leurs homologues féminins il y a quelques semaines, les jeunes garçons du Grand Est ont terminé à la 1ère place de la compétition. Sous la direction de Stéphane Garcia, l’équipe a dominé tous ses adversaires. En phase de poule, elle s’est largement imposée face à la Bourgogne-Franche-Comté, la Martinique et l’Ile-de-France (2). Les jeunes du Grand Est sont ensuite venus à bout des Pays -de-la-Loire au terme d’un match très accroché en demi-finale (25-23) avant de conclure en beauté face à l’Ile-de-France (1) 23-15.

30Si la quasi-totalité des équipes présentes étaient accompagnées de quelques supporters, une ligue a marqué les esprits ! Avec une trentaine de proches tout de blanc vêtus, les jeunes du Centre-Val-de-Loire pouvaient compter sur leurs fans pour les soutenir ! Cela n’a malheureusement pas été suffisant puisqu’ils ne terminent qu’à la 13ème place.

115 000Organiser une compétition nationale de cette envergure n’est pas une mince affaire. D’autant que Saint-Dié inaugurait une nouvelle formule des Interligues réunissant pas moins de 16 équipes. Rodés à ce type d’organisations, les Vosgiens ont une fois de plus démontré leur savoir-faire pour le plus grand plaisir des participants et des spectateurs. Reste que tout cela a un coût ! Au total, le budget de cette manifestation s’élève à 115 000 € dont la majeure partie (96 000€) est supportée par la Fédération.

© Pôle Espoir Grand Est

Le 30 janvier dernier, Brest officialisait la signature d’Ana Gros pour les deux saisons à venir. Beaucoup d’encre a coulé autour de ce transfert. Mais peu importe le battage média-tique, la Slovène est toujours restée droite dans ses bottes : « Ce fut un choix très difficile. Mais j’ai 27 ans. La carrière

d’une handballeuse est courte et je veux en profiter au maximum. Je savais que cela allait être dur car les gens n’allaient pas forcément comprendre. Mais c’est ma carrière, ce sont mes décisions et c’est moi qui jugerai, après, si j’ai des regrets ou non. » L’assurance et la sérénité dégagées par la joueuse dans ses propos sont impressionnantes. Il faut dire que malgré son jeune âge, la Messine n’en est pas à son coup d’essai concernant les décisions difficiles.

DE VELENJE À GYOR, L’ÉCLOSION AU PLUS HAUT NIVEAU

Ana Gros débute le handball au ZRK Velenje à l’âge de dix ans et tombe amoureuse de ce sport : « Ce qui me plaît c’est qu’il se passe toujours quelque chose ! Tout va très vite sur le terrain. Que tu rates ou que tu réussisses, tu dois tout de suite te reconcentrer sur autre chose. » Rapi-dement, elle se fait remarquer et doit faire face à des choix importants. À la fin du cycle scolaire élémentaire (l’équivalent du collège), la slovène a l’opportunité de rejoindre Ljubljana, la capitale du pays, pour intégrer une classe spéciale handball. Soutenue par des parents à l’âme sportive, la jeune handballeuse tente l’aventure. Dans la foulée, elle est recrutée par Krim, le meilleur club du pays.

DANS L’INTIMITÉ DEANA GROS,

AUDACIEUSE ET FIÈRE DE L’ÊTRE

En rejoignant Brest la saison prochaine, Ana Gros prend un risque pleinement assumé qui n’empêchera pas Metz

d’occuper une place à part dans son cœur !


© Cedosa 380

En 2007, Ana Gros est prêtée au RK Olim-pija. Le second club de Ljubljana servait de pépinière aux jeunes joueuses de Krim. Elle y passe deux saisons et dispute ses premiers matchs européens de Challenge Cup avant même d’être majeure. L’ar-rière revient ensuite à Krim, avec qui elle réalise le doublé Coupe - Championnat en 2010 et participe pour la première fois à la Ligue des Champions. Auteure d’une bonne saison, elle tape dans l’œil des recruteurs de Gyor. « Pour moi, Gyor c’est comme le Barça pour un footballeur. C’est une opportunité que tu ne peux pas refuser ». Ana Gros prend donc la direc-tion de la Hongrie et intègre l’un des plus grands clubs d’Europe à tout juste 19 ans.

LES ANNÉES GALÈRES

L’aventure commence plutôt bien pour la Slovène qui réalise un bon début de saison lors de son arrivée. Mais lorsque les matchs compliqués se présentent, son temps de jeu diminue et la moindre erreur est sanctionnée par son coach. Ana Gros s’accroche mais une blessure à l’épaule vient perturber sa deuxième saison en Hongrie. L’arrivée d’un nouvel entraîneur n’arrange rien et débouche sur un exer-cice 2011-2012 où son temps de jeu est famélique. « C’est un privilège d’avoir pu jouer aux côtés de joueuses comme Anita Görbicz, Eduarda Amorim... Elles font partie des meilleures du monde et j’ai beaucoup appris auprès d’elles. Mais si c’était à refaire, je ne prendrais pas la même décision. Je ne regrette pas ce choix, mais je pense que c’était trop tôt. J’aurais dû rester encore un ou deux ans à Krim pour progresser. »

Pour relancer sa car-rière, Ana Gros re-joint Thüringer à l’été 2012. Plusieurs clubs étaient sur les rangs pour l’accueillir, mais la Slovène souhaitait avant tout retrouver du temps de jeu et Herbert Müller, l’en-traîneur allemand, tenait à ce qu’elle rejoigne le club. Mal-heureusement, rien ne se passe comme prévu. « Le coach n’a jamais eu confiance en moi. J’ai tout don-né à l’entraînement, chaque jour, mais il ne m’a jamais laissé ma chance. Cette période a vraiment été dure, je ne savais pas quoi faire de plus. Il me disait toujours que tout allait bien et que j’allais jouer, mais je ne jouais jamais. »

METZ, LA RÉSURECTION !

En janvier 2014, Ana Gros entrevoit enfin le bout du tunnel. Après la blessure de Svetlana Ognjenovic, Metz Handball re-cherche une arrière droite comme joker médical. N’ayant rien à perdre, la Slovène saute sur l’occasion et convainc les diri-geants lorrains après deux jours d’essais. Peu à peu, la joueuse s’affirme comme l’une des meilleures du monde à son poste. Si bien qu’elle constitue un maillon essentiel de l’équipe Messine victorieuse de quatre Championnats de France lors des cinq dernières saisons.

« Metz est devenue ma deuxième mai-son » affirme l’internationale Slovène

après quatre saisons et demie en Lorraine. « J’aime cette ville, je m’y sens très bien et j’aime ce club. Je suis tellement heu-reuse d’avoir pu jouer ici. Metz a une histoire, des gens qui aiment ce club et qui donnent beaucoup pour lui ainsi que l’un des meilleurs publics d’Europe. Ça va vraiment être dur de partir ! Mais il faut savoir prendre des risques et j’ai besoin de découvrir quelque chose de différent. »

Déjà convaincus par ses mots lors de notre entretien, les larmes qui ont coulé à l’occasion de son dernier match aux Arènes n’ont fait que confirmer notre sen-timent : ses paroles ne sont pas feintes. Au-delà de la joueuse, c’est également une personnalité attachante et rafraîchis-sante qui va quitter Metz cet été. Nous ne pouvons qu’admirer cette capacité à se mettre en danger pour progresser comme savent le faire les grands champions et lui souhaiter bonne chance pour la suite de sa carrière !


© Cedosa 380

Ana Gros• Nationalité : Slovène

• Née le : 21 janvier 1991 à Velenje

• Taille : 1,86 m

• Poids : 70 kg

• Poste : arrière gauche

Palmarès :• 77 sélections avec la Slovénie

• Championne de France

2014, 2016, 2017 & 2018

• Coupe de France 2015 & 2017

• Coupe de Slovénie 2010

• Championne de Slovénie 2010

• Championne de Hongrie 2011 & 2012

• Coupe de Hongrie 2011 & 2012

• Championne d’Allemagne 2013

• Coupe d’Allemagne 2013

Clubs successifs : • Depuis 2018 : Brest Bretagne Handball

• 01/2014-2018 : Metz Handball

• 2012-01/2014 : Thüringer HC (Allemagne)

• 2010-2012 : Györi ETO KC (Hongrie)

• 2009-2010 : RK Krim (Slovénie)

• 2007-2009 : RK Olimpija (Slovénie)

• 2005-2007 : RK Krim (Slovénie)

• Avant 2005 : ZRK Velenje (Slovénie)

En dehors des terrainsSES LOISIRS : « J’aime beaucoup sortir avec les filles, discuter autour d’un café. Il y a plein d’endroits sympas ici. Et parfois ça dure des heures ! C’est typique du caractère des Balkans. On aime prendre le temps de partager un café avec nos amis. »« Quand je suis toute seule, j’aime bien lire. Je lis des articles de hand en français mais les livres, je les lis en slovène, avec une préférence pour les histoires criminelles. »« L’été, dès qu’on a un peu de temps libre, j’en profite pour voyager. Tous les ans, j’essaie de voir une nouvelle partie du monde et chaque destination a quelque chose de particulier. »

SON PÉCHÉ MIGNON : « J’adore la nourriture ! Aller dans au restaurant ou cuisiner quand je reçois des amis. Ma spécialité c’est le pasulj, un plat typique de chez moi à base de haricots blancs et de porc, sous forme de soupe compacte. »

SON AVENIR : « Je ne sais pas encore précisément, tout dépendra des oppor-tunités. Mais je fais des études dans le domaine du tourisme. C’est compliqué car je suis un cursus en Slovénie et je dois tout faire toute seule. Mais ça me plait et je parle plusieurs langues maintenant donc c’est une possibilité. »


Metz est devenue ma deuxième maison.

© Gérard Aubry

ON A TESTÉ POUR VOUS

Le soutien-gorge Air ControlParce que le handball se conjugue aussi au féminin, nous avons (fait) testé pour ces dames le soutien-gorge Air Control, spécialement dédié à la pratique sportive.

Sans équipements adaptés, le handball peut être très traumatisant pour le corps. Et la poitrine n’échappe pas à la règle. Pour limiter les risques médicaux et assurer un confort de pratique optimal, la marque Anita a développé l’Air Control.

Disposant de renforts latéraux et de bretelles réglables individuellement, il assure un très bon maintien. Ce soutien-gorge, composé de pièces en matière filet, permet une bonne évacuation de la transpiration pour garder la poitrine au sec et offrir un confort de pratique non négligeable. Par ailleurs, il est si léger qu’on l’oublie totalement lors du jeu.

ELLE JOUE AVEC...Méline NOCANDY Demi-centre de Metz Handball« Je me sens très bien avec ce soutien-gorge. Grâce aux conseils de Laëtitia, il est exactement à ma taille. Je m’entraîne avec depuis quelques semaines et contrai-rement à certaines de mes brassières de sport, je ne ressens pas de tensions au niveau des trapèzes. Il ne laisse aucune marque, me maintient convenablement et je n’ai pas l’impression d’avoir quelque chose de serré. Je peux ainsi réaliser sans problèmes tous les mouvements nécessaires à la pratique du hand. »

NOTRE AVISPUBLIC CIBLE :• Joueuses à la pratique régulière ou intensive.

ON AIME :• Le design féminin et élégant.• La doublure des bretelles et l’attache dorsale

qui améliorent le confort.• Les coutures plates anti-frottements.

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© Thierry Hauuy

DPour la première fois de son histoire, la partie professionnelle du GNMHB est passée sous pavillon privé. A la tête de ce navire, Hervé Alt a vécu une année pleine de remous. Au cours

d’un entretien de plus de deux heures, le capitaine du bateau nancéien s’est longuement livré sur cette expérience, en pesant chacune de ses réponses, avant de fixer le cap pour la saison à venir.

QUEL REGARDPORTEZ-VOUS SUR VOSPREMIERS MOIS À LA TÊTE DU GNMHB ?

C’était une année d’appren-tissage. J’ai observé, écouté, posé des questions auxquelles j’ai parfois eu des réponses un peu surprenantes. Mais je pense avoir eu la sagesse d’essayer de comprendre pourquoi les gens faisaient comme ça, pourquoi il y avait telle ou telle pratique. Aujourd’hui je me suis fait ma religion, ce qui va me per-mettre de faire, demain, des choix que je pense éclairés.

Je retiendrai aussi qu’une saison passe très vite. Les matchs reviennent toutes les semaines et avec eux l’angoisse du

résultat. Si l’incertitude du résultat sportif, qui fait la beauté du sport, est toujours

intéressante pour le spectateur, au-jourd’hui, j’ai une vision différente :

celle du dirigeant inquiet qui se dit qu’une défaite ne fait pas

nécessairement progresser le club. C’est une expérience fort enrichissante.

SUR LE PLAN SPORTIFJUSTEMENT, QUEL BILANTIREZ-VOUS DE LA SAISON ?

Ce n’est pas vraiment bril-lant. Nous avons oscillé toute

la saison en bas de classe-ment, avec un moment relati-

vement stressant où nous avions plus qu’une jambe en nationale.

Les résultats n’ont pas été à la hau-teur de nos attentes. Il y a des facteurs

qui sont peut-être venus aggraver la situa-tion. Le début de saison fut un peu chaotique, avec la blessure de Simon Mayayo et l’entrée tardive de notre

ENTRETIENHERVÉ ALT, UNE ANNÉE

D’APPRENTISSAGEÀ l’issue de sa première saison à la tête du Grand Nancy Métropole

Handball, Hervé Alt dresse le bilan d’une année compliquée et réaffirme les ambitions du club.


© Tophdevillers


joker médical . Outre ces blessés, l’équipe a souvent été en dents de scie, capable du meilleur, à domicile face à Chartres, Sélestat ou Dijon, puis de matchs où nous sommes totalement passés à côté, de façon inexplicable. Nous avons eu Doc-teur Jekyll et Mister Hyde, avec l’impres-sion d’avoir deux équipes différentes alors que les mêmes individus étaient sur le terrain. Nous avions une équipe pour faire les play-offs. Ce n’est pas le profane que je suis qui a ce sentiment-là. Beaucoup s’accordent à dire que nous avions des joueurs de qualité, et même d’une qua-lité que Nancy n’avait pas eu jusqu’à ce jour. Mais comme dans tous sports col-lectifs, vous avez beau avoir des gens de qualité, si vous n’arrivez pas à les faire travailler ensemble, il ne se passe rien.

CES PROPOS CONTIENNENT-ILSUNE PART DE REPROCHE ENVERS L’ENTRAÎNEUR ?

On peut présenter la saison sous des angles tout à fait différents. C’est la subtilité de l’observation et du langage. Quand je dis que nous avions une équipe avec des ingrédients individuels, je pense, supérieurs, nous l’avons vu sur certains aspects, notamment dans la phase offensive. Et même dans les

difficultés de début de saison, quelques matchs ont montré que nous n’étions pas aussi faibles que ça défensivement. Je pense notamment à Créteil, à domicile, où Vukicevic n’était pas encore là, Mayayo n’était pas là, et Blanc était blessé. Nous faisons quand même un match où nous sommes presque en passe de réussir. Mais j’ai deux matchs en mémoire sur la saison, Sélestat et Besançon, qui sont quand même très interrogatifs, sur la façon, le comportement. J’ai mes réponses à tout ça, mais pour le moment je les garderai. Oui, pour le moment je les garderai. Je pense que Stéphane Plantin a probablement plus besoin de soutien que de se faire tirer dessus. Je ne suis pas quelqu’un qui tire sur l’ambulance. Je pense que c’est une saison qui a été très compliquée pour lui aussi. Pour un entraîneur, quand vous êtes dans une dynamique qui n’est pas nécessairement bonne, avec des inquiétudes, ce n’est pas facile. Et si nous étions passés sur certains matchs, comme celui de Créteil, peut-être que cela aurait renforcé notre confiance et créé une dynamique différente. Lorsque

vous êtes dans une spirale d’échecs, c’est plus compliqué et ce n’est pas un facteur de solidité et de solidarité collective. Si on prend un club comme Dijon, je pense qu’on avait toutes les capacités pour être en lieu et place de Dijon. Mais ils ont eu cette dynamique qu’ils ont renforcée et ils sont là. Ce que je dis sur le collectif il ne faut pas aller dire le contraire. Tout le monde a vu la même chose que moi. J’ai eu des reproches sur un certain nombre de choses, des interrogations, de ce dire pourquoi les joueurs sont dans cet état là sur le terrain. C’est un sport collectif et à partir du moment où ce collectif n’est pas soudé, ça ne peut pas marcher.

Aujourd’hui, un jeune, son premier réflexe n’est pas de venir au GNMHB. Il y a un vrai

travail à effectuer en termes d’image.

© Tophdevillers

AVEC LE RECUL, Y A-T-IL DES CHOSES QUE VOUS FERIEZ DIFFÉREMMENT ?

C’est compliqué de répondre à la question parce que j’ai pris le train en marche. La société a été créée en avril, avec reprise de l’activité professionnelle au 1er juillet. Cela veut dire qu’il y a beaucoup de choses qui étaient engagées, qui sont engagées, sur lesquelles on ne peut pas revenir. S’il y avait eu des choses à modifier ou à changer, ce n’était pas réalisable. En soi, sur cette première année, j’ai eu assez peu d’actions. Cette année était consacrée à construire le club pour la saison prochaine et celles à venir. On a géré le quotidien mais sur un certain nombre de points déjà engagés.

CELA VEUT-IL DIRE QUE VOUS AVEZ EU DES SURPRISESEN ARRIVANT À LA TÊTE DU CLUB ?

J’avais peut-être une vision un peu erronée, du fait que nous parlons d’un club professionnel, alors qu’en fait le club est plutôt à un stade semi-professionnel. Je pouvais imaginer que c’était quand même plus avancé dans la professionnalisation et dans le projet. Moi, le projet, je ne l’ai pas vu. Hormis le fait de dire « on veut aller en Lidl Star Ligue », quand on ouvre la boîte, il n’y a rien dedans. Il faut structurer le club tant sur son aspect administratif que commercial et marketing afin de répondre à nos objectifs en terme de recettes financières. Nous partons quasiment de zéro sur cet aspect-là, car le club n’était pas structuré en ce sens antérieurement.

DES ÉVOLUTIONS DANS CE DOMAINE SONT-ELLES À ATTENDRE POUR LA SAISON PROCHAINE ?

Jusqu’à maintenant, le club a principalement axé son budget sur la masse salariale sportive. Aujourd’hui, l’objectif est d’ac-croître ce budget et cette augmentation globale servira dans un premier temps à la structuration générale du club. Nous avons procédé au recrutement d’une responsable commerciale qui nous rejoindra début juillet. Elle aura pour mission de dévelop-per toutes les ressources du club : les partenariats, la billetterie, la boutique, les revenus des soirs de matchs… Ce qui a été fait jusqu’à maintenant est très bien, mais pour continuer à pro-gresser il faut aller chercher autre chose. Il y a des pratiques qui ne sont plus adaptées au sport business. Et ce terme n’est pas un gros mot. Mais désormais, quand je dépense cinq euros, je ne dois pas en récolter quatre. Il y a des choses qui sont gérées depuis plusieurs années comme ça et nous avons l’impression que ça fonctionne bien. Mais quand nous tirons les traits dans les produits, dans les marges, ce n’est pas satisfaisant. Il va falloir

adapter certaines choses. Cela prendra un petit peu de temps mais cela aura déjà un impact sur l’ensemble des recettes pour les deux prochains exercices.

Il y a également un vrai travail à effectuer en termes d’image. C’est un des enjeux importants de ce nouveau poste. Au-jourd’hui, quand un jeune a envie de jouer au hand, son premier réflexe n’est pas de venir au Grand Nancy Métropole Handball. Vous avez des clubs comme Villers qui ont actuellement un affectif plus fort que nous. Ceci est lié à plusieurs facteurs : un problème de lisibilité, une histoire confuse… Si bien qu’au-jourd’hui le club ne dispose pas du même affectif auprès du grand public que l’ASNL ou le SLUC qui ont su développer une image, une identité. Il faut que les gens aiment ce club, mais cela ne va pas se faire comme ça. Tout cela est à construire pour nous, mais c’est un challenge global sur lequel je sensibilise également l’association.

ET SUR LE TERRAIN, COMMENT SE PRÉPARE LA SAISON 2018-2019 ?

Du fait d’avoir eu une saison compliquée, avec quelques in-certitudes, nous avons pris du retard sur le recrutement. Nous essayons activement de le rattraper, mais cela va être compliqué. L’objectif partagé avec Stéphane Plantin est de rééquilibrer le jeu. Là encore, tout le monde l’a vu, probablement aussi les équipes qui nous ont étudiés. Elles n’ont probablement pas regardé toutes les vidéos de nos matchs, je pense que vingt minutes étaient suffisantes parce que nous avions des jeux très stéréotypés. Nous conservons l’ossature de cette saison, avec le départ de Javier Borragan, qui est le plus important que nous avons à gérer, mais qui, sur les derniers matchs a peut-être été moins percutant. Ce constat peut me permettre, en tant que président, de faire une analyse, en disant que finalement il a été plus percutant en première partie de saison où globalement nos résultats étaient moins bons. Et lorsque l’on fait une deu-xième partie de saison un peu meilleure, Javier Borragan a été moins bon. Je pense donc que son départ devrait permettre de rééquilibrer différemment le jeu.

QUEL SERA L’OBJECTIF DE CETTE ÉQUIPE ?

Je ne veux pas entendre parler d’objectif de maintien, cela n’au-rait pas de sens. Le budget cible de la saison devrait se situer entre 1,4 M€ et 1,5 M€ et nous souhaitons être en capacité d’aller chercher la 5ème place. Nous n’avons pas perdu nos am-bitions, mais il faut de la patience, il faut construire.


SPORT & CITOYENNETÉL’ESAP,

UN CLUB À PARTÀ Borny, le handball est bien plus qu’un sport, il est le

terreau fertile d’une cohésion sociale renforcée et d’une fierté retrouvée. Pour mieux comprendre ce phénomène,

BeHand est parti à la rencontre de l’ESAP Metz-Borny.


© Tophdevillers


Lorsque le nom de Metz-Bor-ny est évoqué, c’est géné-ralement pour ses aspects négatifs. Il faut reconnaître que le quartier souffre d’une

mauvaise réputation. Initialement au-tonome, Borny est rattaché à la ville de Metz au début des années soixante. Pour faire face à la forte pénurie de logements de l’époque, une Zone à Urbaniser en Priorité est créée sur ce territoire. Le pe-tit village agricole voit ainsi plus de sept mille logements sortir de terre en à peine quinze ans. Cet aménagement est d’ail-leurs considéré comme le second chantier le plus important de l’histoire de la cité Mosellane.

Cependant, l’image du quartier se dé-grade rapidement. Classé Zone d’Éduca-tion Prioritaire et Zone Urbaine Sensible, le secteur connaît des épisodes de délin-quances et de violences récurrents qui ternissent son crédit. Mais derrière la clas-sification clichée de « banlieue difficile », Metz-Borny regorge de richesses, notam-ment dans le secteur associatif.

LE SPORT VECTEUR DE COHÉSION SOCIALE

Ainsi, dès les années quatre-vingt, Michel Laville crée l’École du Sport et des Activi-tés Physiques (ESAP). Sous la tutelle du Comité de Gestion des Centres Sociaux de Metz-Borny, la structure vise à initier les jeunes du quartier à différentes dis-ciplines sportives. À travers ce projet, le sport trouve toute sa dimension sociale et éducative.

Le football et le handball sont les deux pratiques phares de l’association. Mais celle-ci propose également du judo et des initiations à beaucoup d’autres activités physiques. En parallèle, l’ESAP a noué des liens étroits avec les établissements sco-laires du secteur. Ainsi, le sport devient un support permettant d’aborder des théma-tiques aussi diverses que la citoyenneté, la santé, l’autorité ou encore la culture.

La section handball de l’association est exclusivement féminine et regroupe 70 licenciées. Elle accueille les enfants dès le

Une section sportive scolaire en projetAfin de renforcer plus encore la qualité de sa formation, l’ESAP a déposé un dossier au rectorat pour l’ouverture d’une section sportive scolaire à la rentrée 2018. Cette initiative, tout comme le recours à deux emplois civiques cette saison, démontre le dynamisme du club qui cherche à étoffer son encadrement pour décupler son impact dans la vie quotidienne du quartier.

INTERVENTION SUR LE GRAND EST, LA FRANCE ET LE LUXEMBOURG

PARTENAIRE OFFICIELDE L’ESAP METZ HANDBALL+ Service social inter-entreprises

+ Formation sur les Risques Psycho-Sociaux

+ Appui en Ressources Humaines

+ Accompagnement des salariés(décès, handicap, budget, famille, logement ...)

Le respect de soi, des autres, le respect des règles, du matériel, le respect

de tout ! C’est une valeur qui m’est chère et sur laquelle j’insiste beaucoup.

Irina Popova Blokhin


Babyhand et compte des équipes dans toutes les catégories, exceptée les U15. L’équipe fanion, en entente avec le voisin Metz Handball, évolue même en Pré- Nationale. L’artisane

p r i n c i p a l e d e c e t t e construction n’est autre

qu’Irina Popova Blokhin. L’an-cienne internationale, gardienne

de Metz entre 1991 et 1997, œuvre en effet au sein de l’ESAP depuis plus de vingt ans :

« Je souhaitais rester en France à la fin de ma carrière. Alors quand Michel Laville m’a proposé de développer le handball à Borny j’ai tout de suite accepté » raconte la championne du monde 90.

MAIN DE FER DANS UN GANT DE VELOURS

Titulaire d’un diplôme soviétique de professeur de sport non- reconnu dans l’Hexagone, l’éducatrice est devenue, au fil du temps, un personnage incontournable du quartier. Façonnée à la vieille école, Irina est on ne peut plus stricte sur certains sujets et notamment le respect. « Le respect de soi, des autres, le respect des règles, du matériel, le respect de tout ! C’est une

valeur qui m’est chère et sur laquelle j’insiste beaucoup. » Les joueuses de l’ESAP ont d’ailleurs intérêt à se tenir correctement : « Nous représentons Borny et donner une bonne image de ce quartier me tient à cœur. On entend toujours Borny ceci, Borny cela… Non ! Je me bats tous les jours pour lutter contre ça et le club a toujours été exemplaire » tient-elle à préciser.

Mais derrière cette apparente sévérité, l’encadrante dissimule une grande tendresse pour les jeunes qui l’entourent. Proche de ses joueuses, elle est également à l’écoute de chaque personne qui franchit le seuil du gymnase. Ainsi, Irina a su rassembler autour d’elle pour construire un club familial. Tout le monde se connaît, de plus en plus de parents s’impliquent et à l’image du buffet confectionné pour la remise de maillots à laquelle nous avons assisté, chacun apporte une part de sa culture et la partage avec les autres, en toute convivialité.

Le travail réalisé par Irina Popova Blokhin et plus généralement par l’ESAP Metz-Borny nous rappelle que le sport est aussi une excellente école de la vie. Il permet d’inculquer des valeurs fortes telles que le dépassement de soi, le respect, l’humilité, et de renforcer le « vivre ensemble ». Mais pour que cela réussisse, il est important d’offrir à ces structures les moyens financiers, humains et matériels de changer les choses. Et qui sait, peut-être qu’un jour la mauvaise réputation de Metz-Borny sera effacée par la qualité de sa formation sportive.

ELLES TÉMOIGNENTMayssa, joueuse U13F :Ma cousine jouait au hand et c’est comme ça que j’ai commencé. Au début j’avais un peu peur de la balle, mais je m’amusais tellement que j’ai continué. Irina est sévère quand il faut, mais elle est gentille et elle nous fait souvent rigoler !

Milyani, joueuse U11F : J’aime tout dans ce sport : la défense, le jeu collectif, la technique, la straté-gie… Mon papa donne un coup de main au club quand il y a besoin, c’est comme une deuxième famille. Et ici, j’ai compris que ce n’est pas parce qu’on est une fille qu’on ne peut pas faire de sport ! À l’école, les garçons disent que les filles ça ne sait faire que de la danse, mais ce n’est pas vrai ! Une fille ça peut aussi faire un sport où il faut courir, réfléchir…

Audrey, maman d’une joueuse :J’ai grandi ici et j’ai moi-même évolué grâce à Irina. Je n’habite plus dans le quartier, mais j’ai tenu à ce que ma fille vienne jouer à l’ESAP pour l’esprit de partage et la rigueur qui règne au club. Il y a beaucoup d’échanges entre les parents et nous faisons tout notre possible pour s’entraider.

Grégory BOUKOSpécialiste de la

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À LA SORTIE DU VESTIAIRENICOLAS POTTEAU & VILLERS FILENT EN N2

Le gardien des jaunes et noirs revient sur son arrivée dans le club Villarois et sur la belle saison de son équipe qui

retrouvera la National 2 l’an prochain.

À bientôt quarante ans, Nicolas Potteau préfère rester discret. Alors quand nous avons souhaité le rencontrer, il nous a bien précisé : « Ok, mais juste parce que c’est vous. Et je ne veux pas parler de moi

! ». Nous avons donc choisi de nous concentrer sur la très belle saison de

Villers, le club qu’il a rejoint l’été dernier.

La retraite n’aura pas duré très longtemps pour l’ancien portier du Grand Nancy Métropole Handball. Moins d’un an après son dernier arrêt en Proligue, il signe une pige au Luxembourg, puis cède aux avances de David Motyka, son ancien coéquipier. « Je suis venu pour filer un coup de main à un ami et aider le club à remonter. »

L’aventure ne débute pas de la meilleure des manières. Relégué lors de la dernière journée de la saison précédente, le club de Serge Bussutil débute le championnat de N3 par une défaite à Molsheim. « Quand vous jouez au niveau professionnel, vous ne vous rendez pas compte de la chance que vous avez. La qualité des salles, les infrastructures d’entraînement, le confort des déplacements… Ça a été assez dur pour moi au début et il m’a bien fallu un mois pour m’adapter. »

Mais très vite, l’équipe se ressaisit et s’impose comme le patron incontestable de sa poule. Elle gagne contre Pontarlier puis inflige une correction à Semur-en-Auxois début octobre (40-15) qui lance la machine. Villers réalise ensuite un parcours sans faute et affiche un bilan exceptionnel de 21 victoires d’affilée. « Il n’y a pas de secret.

Nous avons été sérieux tout au long de la saison, dans la préparation des matchs et le respect de nos adversaires sur le terrain ».

Cette série en cours permet au club d’assurer son retour en National 2 dès la 19ème journée du championnat. « C’est une bonne chose, le club n’était pas à sa place cette année ». Si l’effectif de Villers « a largement le niveau de la N2 », ce succès est également à mettre au crédit de l’entraîneur, David Motyka. « C’est quelqu’un que je connais depuis longtemps. Il est sérieux, travailleur et c’est un bon entraîneur. Il a développé des compétences en termes de management et de qualité de séances que je ne soupçonnais pas ».

Le coach à la tête de l’équipe ne sera plus le même et quelques mouvements sont à prévoir dans l’effectif, mais Nicolas Potteau espère protéger les cages de Villers la saison prochaine : « Je dois discuter avec les dirigeants prochainement, mais j’aimerais continuer l’aventure ». Et nul ne doute que son expérience et sa grinta pourront s’avérer utiles !

Transmission de savoirsDepuis le mois de janvier, Nicolas Potteau participe à la formation des gardiens du pôle espoir de Pont-à-Mousson. Passé notamment par Ivry et Cesson, avant de réaliser huit saisons à Nancy, l’ancien professionnel apporte son savoir-faire aux jeunes : travail technique sur les fondamentaux, conseils stratégiques sur le placement… Les futurs gardiens bénéficient ainsi de l’expérience d’un spécialiste du poste et cela fait toute la différence !

© Tophdevillers

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Le BMHB, un nouveau club ambitieuxRetour sur la naissance et les projets du Bassin Mussipontain HandBall (BMHB), avec son président Jean-Pierre Pelluchon.

« Depuis 2011, le H2B PAM et l’ES Dieulouard collaborent sur le plan sportif et sur des thèmes comme la boutique ou les déplacements événementiels. Jusqu’à aujourd’hui, le BMHB était une marque symbolisant ce rapprochement. Désormais c’est un club à part entière ! » Ces quelques mots résument bien les événements de la dernière assemblée générale constitutive du BMHB. Cette formalité administrative concrétise une coopération de longue date entre les deux clubs et aboutit à une nouvelle entité qui comptera parmi les plus im-portantes de Lorraine en termes de licenciés (plus de quatre cents membres).

« Nous avons pris le temps d’impliquer toutes les bonnes volontés, de former des groupes de travail sur différents domaines afin de construire ensemble un projet ambitieux et réaliste. D’ici quatre à six ans, nous espérons disposer d’une équipe féminine en N1, d’une équipe masculine en N2, de U18 en Champion-nats de France et de deux collectifs par tranches d’âges, afin d’offrir la pratique la plus adaptée à chaque adhérent. »

Pour cela, le club peut compter sur les nombreux bénévoles qu’il a su pro-gressivement responsabiliser, ainsi que sur deux agents de développement : Mickaël Buttice et Noémie Strugala. Tout ce beau monde va d’ailleurs être mis à contribution dans les semaines qui viennent où de nombreuses manifestations sont organisées : le Sandpam, les 60 ans de l’ES Dieulouard, l’inauguration de la nouvelle salle Déicustodienne…

Le CJO Revigny en pleine mutationArrivé à la tête du club l’été dernier, Marc Guillaume et son comité directeur ont déjà initié plusieurs changements.

« Le club sortait d’une saison compli-quée et les membres du bureau m’ont incité à prendre la présidence. J’ai ac-cepté le poste, mais uniquement pour trois ans, pas plus. » Une période du-rant laquelle l’entrepreneur compte bien apporter du renouveau et faire bouger les lignes. Cela a commencé dès sa prise de fonction avec l’instaura-tion d’une nouvelle politique sportive. « Nous souhaitons replacer les jeunes au centre de notre projet. La forma-tion est très importante pour un club comme le nôtre qui n’a pas spéciale-ment les moyens d’attirer des joueurs extérieurs. »

Dans cette optique, Véronique Noël a développé un plan de formation des

joueurs décliné sur toute la filière jeune. En insuf-flant une identité de jeu commune à l’ensemble du club, elle facilite la transi-tion entre les catégories. Pour mieux l’accompa-gner, cinq membres du club sont entrés en for-mation d’entraîneur cette année. De plus, Révigny est actuel-lement à la recherche de techniciens pour prendre en charge les équipes séniors masculines et féminines afin de poursuivre cette politique.

En parallèle, les dirigeants s’emploient à pérenniser divers événements sportifs et extra sportifs. Des tournois sont or-

ganisés, d’une part pour les séniors et les U18 en début de saison et d’autre part pour les U15 féminines à la pé-riode de la Toussaint. Un repas ou-vert à tous est également programmé le 23 juin prochain à Révigny et les handballeurs meusiens animeront la restauration des festivités municipales du 14 juillet.

CLUB HOUSE

© BMHB

© CJO Revigny


Montigny prend l’ascenseur !En accédant à la Nationale 1, le club mosellan a atteint l’objectif qu’il s’était fixé. Retour sur cette saison avec la gardienne Amélie Carme.

Avec la réforme des championnats féminins, les quatre premières places de chaque poule de N2 permettaient cette année d’in-tégrer l’échelon supérieur. Dès septembre, Montigny les Metz s’était donné pour objectif de saisir cette opportunité.

« Notre début de championnat fut assez compliqué, notamment à cause des blessures de plusieurs joueuses » explique Amélie Carme. Elle-même écartée des terrains à cause d’une opération des ligaments croisés, la gardienne Montignienne n’a pu qu’as-sister, impuissante, aux deux défaites de ses coéquipières lors des trois premières journées.

Mais les joueuses de Frédéric Massias jouent ensemble depuis quelques années maintenant et elles ont su réagir. « Nous avons trouvé une vraie force de caractère collective. La victoire contre Aulnay, les leaders, a ressoudé le groupe et malgré un petit temps faible en mars - avril, nous terminons la saison à un petit point du leader. » Quatrième de leur poule, à égalité avec les deux équipes qui les précèdent, les Lorraines ont réussi leur coup.

Après la montée en N3 puis en N2, plusieurs joueuses connaî-tront donc les joies d’évoluer en N1 l’an prochain. Si le groupe devrait rester stable à quelques individualités près, l’aventure sera menée par un nouveau coach. Les dirigeants Mosellans ont en effet choisi de confier la direction de l’équipe à Yannick Archer, ancien entraîneur de Folschviller, plus disponible pour mener à bien le projet du club.

Rambervillers poursuit son développementL’arrivée d’Adrien Aigle a permis au club vosgien d’accélérer son dévelop-pement. Aujourd’hui les dirigeants s’activent pour pérenniser ce poste.

Il y a quatre ans, Adrien Aigle rejoignait l’encadrement du SL Ram-bervillers sous la forme d’un emploi aidé. Les soutiens ayant rendu cette embauche possible s’achèvent prochainement et le club fait les efforts nécessaires pour le conserver. En effet, sa présence fut largement bénéfique à l’association Vosgienne dont le nombre de licenciés a augmenté de plus de 35% depuis son embauche.Sa présence et ses compétences ne sont également pas étran-gères à l’ouverture d’une section sportive scolaire à la rentrée. Accessible à tous les 6ème et 5ème de l’établissement, ce projet répond à deux enjeux majeurs du club : offrir plus d’entraîne-ments à ses licenciés et toucher un nouveau public.

Dans le même temps, Rambervillers a mis en place une commis-sion partenariat afin de trouver de nouvelles recettes. Espérons que le retour de l’équipe fanion féminine en Pré-Nationale, conju-gué au maintien des garçons à ce même niveau, les aidera à atti-rer des soutiens. La saison prochaine, ces deux équipes espèrent se maintenir le plus tôt possible, afin d’offrir aux jeunes pousses du club le temps de jeu pour s’aguerrir. Enfin, le club organise divers événements tout au long de l’année. Rambervillers peut

ainsi compter sur la renommée de son tournoi de l’ascension. L’ancienneté de l’épreuve, qui a fêté ses 29 ans, et l’excellent tra-vail des bénévoles en font une manifestation incontournable du Grand Est. Pour preuve, une trentaine d’équipes étaient présentes cette année malgré la date avancée et la météo morose. Mais l’accueil est tellement bon qu’il est impossible de ne pas revenir !

© Jean-Michel Franck

INTERNATIONAL

LES COULISSES DE L’ORGANISATION

Plongez au cœur de l’organisation de l’EHF Euro 2018 avec Sylvie Pascal-Lagarrigue, présidente de l’événement !


De passage à Nancy à l’occasion de la semaine du sport féminin, Sylvie Pascal-Lagarrigue a accepté de répondre à nos questions sur l’EHF Euro 2018. Elue présidente du comité d’organisation de l’événement en janvier

2015, elle a été la première femme à occuper une telle fonction. Dans les travées du Palais des Sports Jean Weille, où se déroulera le match d’ouverture de l’Euro, l’ancienne internationale française nous explique le fonctionnement d’un événement de cette ampleur et les retombées attendues.

QUEL CHEMIN VOUS A MENÉ À LA TÊTE DE CET ÉVÉNEMENT ?

Je suis dans le handball depuis de nombreuses années. J’ai occupé un petit peu toutes les fonctions : joueuse, arbitre, entraîneuse, dirigeante… Depuis 2010 je suis élue à la Fédération Française de Handball (FFHB) dont je suis devenue l’une des vice-présidentes en 2017. Lorsque l’opportunité s’est présentée, j’ai beaucoup hésité. C’était dans la continuité des actions que je souhaitais mener sur le développement de la pratique et la féminisation. Mais il s’agit d’une charge de travail importante. Le poste de président est un rôle bénévole, j’ai donc un emploi à côté de cette fonction*. De plus, nous étions trois élues à travailler sur ce projet et nous aurions aimé

une coprésidence. Malgré tout cela, je me suis dit que c’était une occasion unique de faire quelque chose pour le handball féminin. J’ai donc déposé ma candidature et le conseil d’administration de la Fédération m’a élue présidente en janvier 2015.

COMMENT FONCTIONNE UNE TELLE ORGANISATION ?

L’Euro 2018 est une compétition de la Fédéra-tion Européenne (EHF) dont l’organisation

est déléguée à la FFHB. Nous avons fait le choix de la continuité avec le

Mondial 2017 en collaborant avec Keneo (MKTG), une agence spé-cialisée dans le marketing sportif et l’événementiel. L’expérience du Mondial a montré ce que leur professionnalisme pouvait apporter, notamment en termes de moyens humains et d’inno-vations. Et nous sommes encore

plus efficaces sur l’Euro car nous avons appris à travailler ensemble.

Nous avons donc créé une associa-tion, le CO France Handball pour por-

ter l’événement. Cette structure dispose d’une présidente, moi-même, et d’un conseil

d’administration. Il y a aussi un comité de pilotage constitué de membres du CO France et d’élus de la Fé-dération. Enfin, il existe des comités locaux sur les cinq sites qui accueilleront la compétition. Ils ont notamment en charge les bénévoles, la partie protocolaire… Ces acteurs seront accompagnés, dans la mise en place des

*Inspectrice de la Jeunesse et des Sports, Sylvie Pascal-Lagarrigue occupe la direction du Pôle Développement du Sport et Protection des Usagers de la Direction Départementale de la Cohésion Sociale dans le département des Yvelines.


différentes enceintes, par des directeurs de site professionnels, déployés par le CO France à partir de juin et octobre. Cette configuration permet que chaque lieu soit identique, qu’il y ait une unité, afin que les personnes qui assistent à une rencontre vivent la même expérience peu importe la salle.

QUEL EST LE BUDGET DE CETTE MANIFESTATION ?

Le budget du CO France est de dix millions d’euros. La majorité de nos recettes repose sur la billetterie, qui représente 55% des revenus. Une autre part impor-tante provient des subventions de l’Etat (1,5M€ à travers le CNDS) et des col-lectivités territoriales qui accueilleront l’événement. Enfin, il y a les partenaires privés, mais même pour un événement comme celui-ci, ce n’est jamais simple.

LE CHIFFRE :250 000 €Ce montant représente le soutien financier versé par les collectivités territoriales au CO France afin que Nancy accueille l’Euro 2018. Cette somme est répartie entre trois acteurs : la Métropole du Grand Nancy (100 000 €), la Région Grand Est (100 000 €) et le Département de Meurthe-et-Moselle (50 000 €). Il convient d’ajouter à ce montant un soutien matériel de la Métropole du Grand Nancy évalué à 132 000 €. Celui-ci comprend la mise à disposition du Palais des Sports Jean Weille, celle du Parc des Sports de Vandoeuvre et une aide logistique. Enfin, l’ensemble des collectivités citées précédemment participent à un plan de communication local, tout comme la Ligue Grand Est de Handball et le Comité 54.

Nous étions trois élues à travailler sur ce projet et nous aurions aimé

une coprésidence.

COMMENT SE PASSE LA COMMERCIALISATIONDES BILLETS ?

Là encore, nous nous sommes inspirés du Mondial. Lors des Championnats d’Europe précédents, trop de matchs se jouaient dans des salles presque vides. Nous ne voulons pas que les équipes gardent ce souvenir de la France. Pour cela, nous avons négocié avec l’EHF afin de ne plus vendre de places à la journée ou à la demi-journée. Chaque rencontre fait l’objet d’un billet, ce qui devrait assurer un meilleur taux de remplissage des salles. Une première phase de vente par packs de trois ou cinq matchs a débuté en septembre. Nous avons ensuite ouvert la billetterie à l’unité, d’abord à la famille du handball début mars, puis au grand public le 5 mai dernier. Pour équilibrer le budget, nous avons projeté la vente de 165 000 billets. Actuellement, 30% des places sont déjà parties. Nous sommes dans les clous de nos prévisions et espérons atteindre les 40% d’ici fin juin. Le tirage au sort des matchs du 12 juin devrait nous y aider.

QUELLES RETOMBÉES ATTENDEZ-VOUS DE L’EURO ?

C’est la première fois que la France organise cette compétition où le cahier des charges est beaucoup plus contraignant qu’un Mondial. Donc la première étape sera de la réussir. Ensuite, tout le travail de promotion de l’événement doit permettre d’attirer les foules au-delà du public handball. Nous souhaitons élargir le pu-blic qui va venir voir du hand. Nous allons accueillir les meilleures équipes d’Europe et les gens qui auront vécu cela auront envie de revenir voir un match, ce qui bénéficiera aux clubs locaux. Enfin, nous espérons que cet événement impulse une dynamique positive pour le handball féminin. Il y a encore beaucoup de tra-vail à fournir pour porter le sport féminin, le médiatiser. Cet Euro s’inscrit pleinement dans le plan de féminisation de la Fédéra-tion. Nous comptons actuellement 36% de licenciées féminines et nous espérons atteindre les 40%. Ce type d’événement est un moteur pour attirer les jeunes filles et inciter les clubs à s’or-ganiser pour les accueillir au mieux. Nous espérons ainsi laisser un héritage pour toutes les jeunes qui pratiquent cette activité.

Behand vous remercie pour toutes ces précisions et ne peut que vous souhaiter bonne chance dans la réussite de ce projet !

Nous espérons que cet événement

impulse une dynamique positive pour le

handball féminin.


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RÉPONSE 1A B C

RÉPONSE 2A B C

RÉPONSE 3A B C

QUESTIONQuel renfort arrivera au Grand Nancy Métropole Handball début juillet ? A un préparateur physique B un responsable commercial C un directeur sportif

QUESTIONDans quel club Ana Gros a-t-elle passé le plus de temps ?A Györ ETO B Thüringer HC C Metz HB

QUESTIONQuelle équipe Lorraine évoluera en Nationale 1 féminine la saison prochaine ?A Montigny-lès-Metz HB B Sarrebourg Moselle Sud HB C Le Bassin Mussipontain HB

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Jean-Paul OMEYERL’élu de la Région Grand Est s’est présenté sous nos projecteurs pour vous faire découvrir la nouvelle ligne Select.

Vice-président délégué aux sports de la Région Grand Est.

Originaire de Thann en Alsace, Jean-Paul Omeyer débute en tant que professeur d’EPS. Très vite, il quitte l’éducation nationale pour rejoindre les services Jeunesse et Sports. Il se consacre alors aux investissements et à l’animation du territoire Haut-Rhinois. En 1995, il se lance dans la politique en devenant 1er adjoint de Cernay. Dix ans plus tard, il devient Conseiller Régional puis est élu Vice-Président en charge des sports lors des élections de 2010. Il occupe encore cette fonction actuellement mais désormais au niveau de la Région Grand Est, suite à la réforme territoriale.

Dans la famille Omeyer, le handball est incontournable. Joueur, entraîneur et même arbitre pendant vingt-cinq ans, Jean-Paul a transmis cette passion à ses trois fils. Si on ne présente plus Thierry Omeyer, ancien gardien de l’équipe de France au palmarès stratosphérique, il ne faut pas oublier son jumeau Christian, ancien joueur professionnel et actuellement directeur général de Sélestat ou encore Jean-François, le cadet, licencié à Cerney-Wattwiller.


STATISTIQUES

Coupes départementalesLes 26 et 27 mai, les clubs lorrains disputaient les finales de Coupes Départementales. BeHand revient sur les résultats de cette compétition.

COUPES DE MEURTHE-ET-MOSELLE CATÉGORIES CLUBS CHAMPIONS SCORES CLUBS FINALISTES

SG ASC Bayon 30 - 18 HC Varangéville

SF SMEPS HB 54 32 - 19 Conflans HBC

-18G Grand Nancy MHB 47 - 17 P2H

-18F AS Pagny-sur-Moselle HB 20 - 17 HBC Flavigny-Fléville-Richardménil

-15G USL Mont St Martin 41 - 31 Bassin Mussipontain HB

-15F H2B PAM 37 - 27 AS Pagny-sur-Moselle HB

-13G Bassin Mussipontain HB 34 - 27 Lunéville SC

-13F AS Pagny-sur-Moselle HB 25 - 16 P2H

-11G Villers HB 31 - 18 P2H

-11F Villers HB 23 - 17 Lunéville SC

COUPES DE LA MEUSE CATÉGORIES CLUBS CHAMPIONS SCORES CLUBS FINALISTES

SG MJC Vaubécourt 25 - 24 CJO Revigny

SF ASPTT Bar-le-Duc 25 - 17 MJC Vaubécourt

-18G CJO Revigny 22 - 20 ASPTT Bar-le-Duc

-18F ASPTT Bar-le-Duc 35 - 26 Verdun AHB

-15G AS Vigneulles HB 28 - 18 MJC Vaubécourt

-15F ASPTT Bar-le-Duc 22 - 17 CJO Revigny

-13G ASPTT Bar-le-Duc 27 - 23 Clermont-en-Argonne

-13F AS Vigneulles HB 27 - 3 CJO Revigny

-11G Verdun AHB 8 - 7 CJO Revigny

-11F Verdun AHB 22 - 7 ASPTT Bar-le-Duc

COUPES DE MOSELLE CATÉGORIES CLUBS CHAMPIONS SCORES CLUBS FINALISTES

SG Metz Magny 25 - 19 Hayange

SF Amnéville 28 - 20 HBC Montois-la-Montagne

-18G BLR Arc Mosellan 37 - 30 Bouzonville

-18F Yutz HB 36 - 20 Sarrebourg MSHB

-15G Thionville MHB 32 - 22 Amnéville

-15F Yutz HB 20 - 16 Metz HB

-13G Sarrebourg MSHB 33 - 13 Metz HB

-13F Yutz HB 31 - 18 Bouzonville

-11G Metz HB 25 - 22 Sarrebourg MSHB

-11F Rodemack 23 - 11 ESAP Metz Borny

COUPES DES VOSGES CATÉGORIES CLUBS CHAMPIONS SCORES CLUBS FINALISTES

SG SL Rambervillers 29 – 28 Contrexéville HBC

SF Hadol HBC 30 – 27 Epinal HB

-18G Epinal HB 35 – 29 Mirecourt HBC

-18F Epinal HB 31 – 24 SL Rambervillers

-15G Epinal HB 33 – 26 Ste Marguerite HBC

-15F SL Rambervillers 28 – 22 Epinal HB

-13G Epinal HB 17 – 12 Mirecourt HBC

-13F Epinal HB 29 – 8 SL Rambervillers

Source : www.ff-handball.org

AGENDA05 JUIN 03 JUILLETOPÉRATION GRANDS STADES 54Juste avant les vacances estivales, plusieurs clubs Meurthe-et-mosellans organisent, avec le soutien du Comité 54 de handball, des opérations Grands Stades ; Ces évé-nements visent à initier les jeunes écoliers au handball.

Les dates de la tournée : • 5 juin : Neuves-Maisons • 7 juin : Homécourt • 8 juin : Blainville • 12 juin : Lunéville • 14 juin : Baccarat • 15 juin : Toul • 22 juin : Longwy • 28 juin : Liverdun • 03 juillet : Nancy.

23 JUINTOURNOI DREILÄNDERL’AS Kanfen organise son traditionnel tour-noi Dreilander. Venez assister à cette com-pétition U15 d’envergure internationale.

Infos & réservation : [email protected]

23 ET 24 JUINTOURNOIS DE VILLERUPTLe Handball Club de Villerupt organise un week-end de tournois les 23 et 24 juin prochains. Le samedi sera dédié à une compétition féminine consacrée aux catégories U18 et Sénior tandis que le dimanche sera réservé aux U15 garçons.

Infos & réservation : 03 82 89 52 11 ou [email protected]

30 JUINTROPHÉE ARNAUD BIGERELNouvelle formule pour le tournoi Portois qui sera cette année dédié aux jeunes des catégories U11 à U15 garçons et filles. Plusieurs animations sont également au programme comme le concours de tir !

Infos & réservation : Brice Steiger - 06 62 39 55 71

07 ET 08 JUILLETSANDBALL DE SARREBOURGSarrebourg Moselle Sud Handball organise la 14ème édition de son Sandball ! Les 7 et 8 juillet prochains, venez faire la fête et vous initier aux joies de cette pratique.

Infos & réservation : http://hbcsarrebourg.org

09 13 JUILLET STAGE SUMMER 2018Pour la première fois cette année, le club de Sarrebourg Moselle Sud Handball or-ganise un stage multi activités. De nom-breuses disciplines sont au programme

comme du VTT, de la course d’orientation ou encore de la randonnée.

Infos & réservation : 06 45 60 54 08 ou [email protected]

16 JUIN 29 SEPTEMBREROAD SHOW EURO 2018L’EHF Euro 2018 approche à grand pas ! Afin de répandre l’esprit « handballissime » sur tout le territoire, la Ligue Grand Est de Handball et les comités départementaux lancent un village handball itinérant ! Vous pourrez ainsi participer à de nombreuses animations : démonstrations Handfit, challenge de tir, ateliers d’initiation et plein d’autres surprises ! Les activités sont gratuites et ouvertes à toutes et à tous !

Les dates de la tournée : • 16 juin à Froncles (52) • 20 juin à Romilly (10) • 23 juin à Troyes (10) • 27 juin à Vitry-le-François (51) • 2, 3 et 4 juillet à Reims (51) • 13 juillet à Saulces-Monclin (08) • 18 août à Wittenheim (68) • 24, 25 et 26 août à Strasbroug (67) • 05 septembre à Rémilly (57) • 15 septembre à Bar-le-Duc (55) • 22 septembre à Pont-à-Mousson (54) • 29 septembre à Nancy (54).De nouvelles dates sont susceptibles d’être ajou-tées. Plus d’infos sur le site de la Ligue Grand Est de Handball.


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